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école et impératif de qualité : oui mais comment... ?

1. Question 8 comment situez vous le rapport qualit prix de Huguenin Sandoz en fonction du mar ch Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse En dessus gale En dessous Question 9 Faites vous appel d autre s entreprise s pour fabriquer les m mes produits que Hu guenin Sandoz Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Oui Non R pondez cette question si vous avez r pondu Oui la question 9 Question 10 S agit il d entreprise s Choisissez TOUTES les r ponses qui conviennent suisse s trang re s R pondez cette question si vous avez r pondu Oui la question 9 Question 11 quel est le nom de ce ou de ces fournisseur s Question facultative Ecrivez votre r ponse ici R pondez cette question si vous avez r pondu Oui la question 9 Question 12 Quel degr d importance donnez vous Huguenin Sandoz par rapport aux autres four nisseurs Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Tr s important Important Moyennement important Peu important Insignifiant R pondez cette question si vous avez r pondu Oui la question 9 Question 13 Pourquelle s raison s travaillez vous avec d autres fournisseurs Choisissez TOUTES les r ponses qui conviennent Historique Prix Qualit Autre Service Q
2. partir du XV si cle am liorer l efficacit de leur enseigne ment par une s rie historique de grandes inventions scolaires dont nous b n ficions toujours tout en cherchant nous en manciper les groupes de capacit s une forme de diff renciation d abord qui ont volu vers la classe et la m thode simultan e lesquelles ont provoqu une logique de rangs puis de points aboutissant la note chiffr e et la moyenne tout cela provoquant fina lement un retour aux sources par de nouvelles formes de diff renciation p dagogique C est qu entretemps on passait d une cole en deux ordres s gr gatifs une cole en trois degr s successifs pour tous La solmisation une recherche de la qualit et de l efficacit absolues Avant de voir cela il faut partir d une cole dont les m thodes d apprentissage avaient pour enjeu de qualit la meilleure m morisation possible des savoirs apprendre par coeur c est dire sans erreur sans en changer un iota et int gralement Tout cela tait n cessaire tant que l on ne disposait pour supporter l crit que des rares conservatoires du savoir en parchemin il fallait donc bien faire de sa m moire sa propre biblioth que Dans ce contexte la r forme didactique qui a t source de la plus grande qualit de l enseignement jamais produite en Occident c est la solmisation Gr ce cette r forme attribu e au moine italien Guy d Arezzo mort vers 1050 les
3. Diff renciation ils ne fixent pas seulement une chelle mais distinguent diff rents ni veaux de comp tences qui se situent au dessus o au dessous c est dire avant ou apr s le niveau minimum Ils permettent ainsi de comprendre des progressions d apprentissage et de d finir des gradations et des profils suppl mentaires lesquels repr sentent des exigences compl mentaires au sein d une r gion d une cole ou d un type scolaire Clart ils doivent tre formul s de fa on claire concise et compr hensible Applicabilit les exigences relatives aux standards repr sentent un d fi pour les apprenants et les enseignants mais elles ne peuvent tre remplies que par des ressources et des inves tissements r alistes Cette fa on de caract riser les standards est une tentative de r pondre aux critiques que nous avons abord es plus haut Elle pr sente cependant un danger majeur qui est de faire croire que les stan dards en raison des nombreux crit res de qualit num r s permettent de tout faire Or les stan dards comme tout dispositif d valuation mettent en uvre diff rentes dimensions qu il est utile de bien cerner 31 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Dimensions des standards Les standards rev tent des formes fort diff rentes comme l attestent les 4000 standards r cens s aux Etats Unis Il est utile de se rappeler qu ils d pendent touj
4. la communication interne et la coordination la disponibilit d un budget ad quat pour le personnel les dotations les mat riaux Face cet ventail de crit res et d indicateurs dits marginaux et devant tant de pistes on s y perd un peu Alors finalement j esp re que vous puissiez profiter pleinement de ce S minaire qui aborde la ques tion fondamentale Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Premi re partie Conf rences Conf rence Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay professeur FPSE Gen ve Qu est ce qu une cole juste Cette question peut renvoyer trois conceptions galit de traitement galit des chances et galit des acquis Apr s avoir discut les implications p dagogiques de ces conceptions l intervenant se placera dans la perspective de l galit des acquis Il passera alors en revue la litt rature de recherches pour baucher les lignes de force d une cole juste et efficace En fin d expos il discutera de la possibilit d implanter une telle cole dans nos soci t s de concurrence Quelle s fonction s sociale s l cole doit elle remplir Depuis la moiti du 20 si cle les espoirs plac s dans la g n ralisation de la scolarisation sont multiples Au del du progr s d mocratique que ce ph nom ne constitue deux autres effets importants ont t sciemment recherch s par ceux qui se sont battus en fa
5. non fusionn es Au sujet des Comit s d coles sans doute est il utile d ajouter que cet ancrage au sein des com munaut s villageoises s il est une sp cificit de Val de Travers int resse tout particuli rement les villes et d autres r gions conscientes de cette indispensable proximit Il s agit d un organe parti culi rement utile pour tout ce qui concerne le parascolaire structures d accueil cantines scolaire devoirs surveill s Objectifs Par ce partenariat largi dans une perspective citoyenne et interg n rationnelle le d veloppement de projets rassembleurs aux objectifs partag s par l ensemble des acteurs devient une r alit pos sible Sans travestir la question de l autonomisation des tablissements l tablissement de contrats ducatifs locaux contribuera videmment une meilleure qualit de vie au sein des coles rendra possible une vision verticale des projets d l ves am liorera la d finition de vrais projets profession nels en collaboration avec les entreprises La responsabilit partag e des r ussites et des checs r pond une volont affich e des autorit s communales de Val de Travers dans un contexte d instruction et d ducation des enfants Gen ve Bernard Riedweg Directeur la direction g n rale DGEP Dans le courant de l ann e scolaire 2008 2009 des conseils d tablissements ont t instaur s dans les 90 tablissements de l enseignement primai
6. Chronique sociale Glissant E 1996 Introduction une po tique du divers Paris Gallimard Glissant E 2007 Trait du tout monde Paris Gallimard Hameline D 2001 P dagogie In R Hofstetter amp B Schneuwly Eds Le pari des sciences de l ducation pp 227 241 Bruxelles de Boeck Houssaye J So tard M Hameline D amp Fabre M 2002 Manifeste pour les p dagogues Paris ESF Maulini O 2005 Questionner pour enseigner amp pour apprendre Paris ESF Meirieu Ph 1993 L envers du tableau quelle p dagogie pour quelle cole Paris ESF Meirieu Ph 1995 La p dagogie entre le dire et le faire Paris ESF Meirieu Ph 2008 P dagogie le devoir de r sister Paris ESF Neumayor O amp Neumayor M 2003 08 Animer un atelier d criture faire de l criture un bien partag Paris ESF Neumayor O amp Neumayor M 2005 Pratiquer le dialogue Arts plastiques critures quinze ateliers de cr a tion pour l Education Nouvelle Paris ESF Neumayor O Neumayor M amp Vellas E ds 2009 Relever les d fis de l ducation nouvelle 45 parcours d avenir Lyon Chronique sociale Perrenoud Ph 1994 La formation des enseignants entre th orie et pratique Paris L Harmattan Perrenoud Ph 2001 D velopper la pratique r flexive dans le m tier d enseignant professionnalisation et raison p dagogique Paris ESF Vellas E 2008 Approch
7. Est ce le manque de comparaison entre syst mes entre cantons entre pays Ou est ce la pr sence de contradictions internes et externes auxquelles se heurtent les syst mes scolaires Ou encore le refus de se confronter aux difficult s et obstacles identifi s et connus de la plupart des acteurs Et si au fond l cole et m me les tablissements scolaires n avaient pas pour souci premier la qua lit L accommodement une certain nombre de dysfonctionnements peut tre compris comme un moyen de maintenir un niveau acceptable de fonctionnement niveau qui pourrait tre compromis si l on cherchait une plus grande efficience Que le risque de baisse d efficience soit r el ou imaginaire n est pas important il suffit qu il soit pr sent m me tr s implicitement pour viter de se confronter aux obstacles pr sents Nous mentionnerons deux l ments l appui de cette hypoth se Le premier est qu il n est pas rare d entendre un directeur prononcer cet aphorisme se voulant valeur d apophtegme Un bon enseignant est un enseignant dont je n entends pas parler Ce qui est 23 C est dire sentence m morable dictionnaire Tr sor de la langue fran aise 52 Accompagner l introduction d une d marche qualit Bernard Andr signifi ainsi c est le fait que g n ralement entendre parler d un enseignant est source de soucis ou de travail suppl mentaire pour la direction que ce soit dans des situations de plaint
8. rendre perm able les p dagogies individuelles et commune viter ainsi qu on tourne en rond chacun dans son triangle Toute p dagogie peut se syst matiser ex la p dagogie Montessori Freinet Steiner etc tel point parfois qu elle peut se refermer sur elle m me rigidifier les l ments de ses trois p les qui alors se cristallisent et deviennent barrage toute nouveaut La doctrine court toujours le risque de se devenir doctrinaire Parler de nos p dagogies individuelles et de notre p dagogie commune c est viter ce risque c est ouvrir nos prisons mentales comme le dit le Groupe fran ais d ducation nouvelle 84 Faire de la p dagogie de chacun une ressource pour une cole de qualit Etiennette Vellas pouvoir analyser ensemble l aune des th ories pratiques personnelles et communes les politiques ducatives de chez nous et d ailleurs le prescrit administratif les innovations etc Anticiper par exemple les effets d Harmos des standards des politiques d int gration sur les th ories pratiques individuelles et collectives peut permettre de comprendre les r sistan ces d une personne ou d un groupe face a une innovation Travailler en commun le p le des savoirs Nous avons parl de trois pistes pour enrichir le p le des savoirs qui semble souvent le plus difficile aborder Un travail balis est propos par la recherche scientifique Ce travail peut tre r alis quand on
9. volution p dagogique en France Paris Presses Universitaires de France PUF Mottier Lopez L amp Crahay M dirs 2009 Evaluations en tension entre la r gulation des apprentissages et le pilotage des syst mes Bruxelles De Boeck P dagogies en d veloppement Paquay L Crahay M amp De Ketele J M ds 2006 L analyse qualitative dans les recherches en ducation des pratiques de recherche aux crit res de qualit hommage Michael Huberman Bruxelles De Boeck P dagogies en d veloppement 26 Conf rence II Les standards existe t il un mode d emploi Matthis Behrens Directeur de l IRDP Avec la ratification de l accord Harmos et de la convention scolaire romande les cantons se sont engag s adapter leurs structures scolaires et rendre leur enseignement standards compatible D s lors se pose la question de la nature de cet objet p dagogique non identifi que sont les standards Quelle est leur fonction Comment influenceront ils le travail p dagogique Quels sont leurs limites Y a t il des contre indications respecter Apr s avoir clarifi le concept l intervenant illustrera l aide d exemples d exp riences les forces et les limites du dispositif afin d en esquisser les usages probables dans les pratiques p dagogiques Le th me que vous avez choisi pour la rencontre 2009 s inscrit dans la continuit des discussions de jadis puisque nouveau vous vous inte
10. apprendre Paris Presses Universitaires de France PUF Apprendre Ch teau J 1968 La culture g n rale Paris Vrin Crahay M 1996 T te bien faite t te bien pleine recadrage constructiviste d un vieux dilemme Perspecti ves XXVI 1 59 89 Crahay M 2000 L cole peut elle tre juste et efficace de l galit des chances l galit des acquis Bruxel les De Boeck P dagogies en d veloppement Crahay M 2003 2e d rev et aug Peut on lutter contre l chec scolaire Bruxelles De Boeck Crahay M 2005 Psychologie de l ducation Paris Presses Universitaires de France PUF Quadrige Crahay M 2006 Un bilan des recherches processus produit l enseignement peut il contribuer l appren tissage des l ves et si oui comment Gen ve Universit FAPSE Carnets des sciences de l duca tion Crahay M 2007 3e d Peut on lutter contre l chec scolaire Bruxelles De Boeck P dagogies en d velop pement Crahay M Verschaffel L De Corte E amp Gr goire J ds 2005 Enseignement et apprentissage des math matiques que disent les recherches psychop dagogiques Bruxelles De Boeck Universit Derouet J L 1992 Ecole et justice de l galit des chances aux compromis locaux Paris M taill Dubet F amp Martucelli D 1996 A l cole sociologie de l exp rience scolaire Paris Seuil Durkheim E 1985 2e d L
11. d tablissement Le conseil r unit les autorit s communales ou intercommunales les professionnels de l cole les parents et la soci t civile ou comme le sp cifie la loi les milieux et organisations concern s par la vie de l tablissement Chacune de ces identit s dispose d un quart des si ges Il est donc n cessaire que le nombre de personnes impliqu es soit un multiple de quatre Le minimum est de douze Le conseil est toujours pr sid par un repr sentant des autorit s communales Les repr sentants de la soci t civile sont issus par exemple des clubs sportifs des cadets ou mouvements scouts des jardins d enfants des ludoth ques des coles de musique des associations de parents d l ves des services de sant le l accueil extrascolaire et parfois des Eglises Les parents disposent comme toutes les autres entit s d un quart des si ges Les autorit s communales d finissent les modalit s d lection des parents Tout parent d un ou de plusieurs l ves qui fr quente l tablissement peut se porter candidat Il faut ensuite qu il soit lu ou d sign par les autres parents Les enseignants appartiennent la tranche des professionnels actifs au sein de l tablissement Ils doivent tre d sign s ou lus par la conf rence des professionnels de l tablissement pr sid e par le directeur ou la directrice Celle ci r unit toutes les personnes actives au sein de l cole Sont ligibles dans ce
12. diff rences dues l origine sociale notamment afin d atteindre un bon niveau de formation chez tous les l ves 2 Dans tous les pays de l OCDE les d penses par tudiant augmentent mesure qu on monte dans les niveaux de scolarit Tel n est pas le cas en Finlande o elles sont les plus lev es au degr secondaire inf rieur car c est l adolescence que les probl mes sont les plus aigus D penses annuelles pour les institutions ducatives par l ve en 2002 US OECD 2005 172 8 Enseignemt pri Enseignemt Enseignemt Enseignement Pays de ie maire Secondaire inf Secondaire sup tertiaire Finlande 5 087 8 197 6 455 7 332 USA 8 049 8 669 9 607 18 574 moyenne OECD 5 313 6 089 7 121 7 299 25 Tertiary education expenditure does not include R amp D costs 70 Qu est ce qu ils ont de plus ces Finlandais Walo Hutmacher Une structure de r f rence professionnelle reconnue De nombreux visiteurs trangers s accordent dire qu ils ont observ en Finlande tant dans les coles que dans les administrations un r el respect de la d mocratie et des pouvoirs en m me temps qu un professionnalisme engag de haut niveau Ces qualit s se concr tisent dans une thique de travail qui vise d abord les buts de l action et se soucie en priorit des l ves et de leurs apprentissages Cette culture professionnelle se caract rise aussi par le recours aux sciences de l du
13. galement la mission de faire partager les valeurs et la culture qui constituent le ciment de cette soci t Quant l l ve il est tenu d apprendre des r les des savoirs des savoir faire et d int rioriser des normes et des valeurs qui lui permettront de s y int grer et d y assumer des fonctions utiles son d veloppement A c t de cette fonction de socialisation l cole assume une fonction d ducation Cette id e est un h ritage de la philosophie des Lumi res S il est vrai que l cole a des devoirs vis vis de la soci t elle en a tout autant vis a vis des individus Dans son livre Courants et contre courants de la p dagogie contemporaine D Hameline explique que L ducation scolaire telle que nous la connaissons aujourd hui est une manifestation de la modernit 4 Or comme l a montr A Touraine dans sa Critique de la modernit celle ci s est constitu e en id o logie Elle proclame le triomphe de la raison la perfectibilit de l tre humain et la possibilit pour celui ci de devenir un individu autonome condition de faire usage de sa capacit de penser L homme ne na t pas libre il s mancipe par l exercice de la raison Quand au bon fonctionnement de la d mocratie il suppose n cessairement que la soci t soit compos e d tres raisonnables L cole contemporaine est donc fille de Condorcet elle est port e par la volont d tendre tous les hom mes ce qui tait la pr rogative
14. l ves peuvent d chiffrer un chant inconnu l aide d une ligne puis de plusieurs ou port e talonnant la hauteur des sons dont la dur e est bient t galement signifi e partir d un hymne de r f rence Ut queant laxis appris par c ur et qui est l origine de la gamme D Arezzo a ainsi permis aux moines de ramener le temps n cessaire m moriser l immense programme qu ils devaient m moriser pour tre sauv de huit dix ans deux trois ans Comme tout doit tre r cit en chantant en fonction d une psalmodie qui permet au savoir sacr de circuler dans l ther de la Cr ation il n est plus n cessaire au ma tre de chant de lancer la phrase musicale antien ne que les r citants vont r p ter r pons et de renouveler l exercice jusqu ce que tout soit su par c ur D sormais les l ves moines peuvent d chiffrer un chant inconnu directement eux m mes pour un exercice de r citation m morisation qui ne r clame plus l inlassable ressassement d avant la notation musicale La diffusion du papier partir du XVE si cle favorise des proc d s d enseignement permettant chacun d apprendre en lisant directement lui m me partir de textes que l imprimerie lui permettra bient t de poss der et d exercices praticables individuellement partir de l la solmisation ne servit plus qu aux seuls moines clo tr s qui tait confi e la mission de r citer les savoirs sacr s n cessaires au Salut le
15. ment avec la ma trise des pr requis jug s n cessaires Ainsi appara t l avantage d un dispositif p da gogique o les groupes sont recompos s courts intervalles en fonction des acquis l enseignant peut miser sur une base commune de connaissances ma tris es et cibler son action sur un ventail pr cis de comp tences construire Pour composer les groupes homog nes il faut proc der des valuations la fin de chaque p riode Les tests ou preuves auxquels sont soumis les l ves assument une fonction de placement la finali t est de diagnostiquer aussi pr cis ment que possible o chaque l ve se situe dans la s quence des apprentissages Autrement dit pour aboutir des groupements judicieux des l ves les enseignants proc dent des valuations r guli res cibl es sur les comp tences en d veloppement La fonction de l valuation est ainsi modifi e il ne s agit pas de classer les l ves les uns par rapport aux autres mais de situer pr cis ment chacun dans une hi rarchie de savoirs En d finitive cette d marche sem ble tirer son efficacit de trois caract ristiques 1 Une structuration forte du programme au sein duquel les apprentissages op rer sont orga nis s en modules hi rarchis s ce qui suppose la fois un regroupement des comp tences en ensembles de savoirs et savoir faire d velopper en synergie et une articulation hi rarchique de ces ensembles 2 Un dispositif r g
16. points transform s en chiffre ou note en un mode d valuation marquant l l ve en fonction d une promotion ou d un redoublement par la gr ce de la moyenne chiffr e De la m thode simultan e en classes annuelles la diff renciation en cycles p dagogiques partir de ces socles coul s dans le bronze m thodologique les p dagogues n ont eu de cesse d am liorer la qualit de l enseignement en essayant de briser les commodit s de la classe en m thode simultan e et ann es de programme syst me scolaire vertu de rationalit p dagogique absolue ainsi que celles de l examen classant entre promotion et redoublement par le biais d un quotient scolaire deux d cimales vertu de fiabilit et de pr cision Pour n en citer qu une prenons la derni re des grandes tentatives depuis les groupes de capacit s du XVE si cle de rendre la classe son principe de diff renciation originelle Il s agit d un courant de recherche en didactique centr sur la comparaison des m thodes et qui est parti d un constat implacable transform en pos tulat d ducabilit pratiquement tous les l ves peuvent r ussir puisque quasiment tout l ve enseign individuellement r ussit Conduite sur de nombreuses ann es avec des milliers de classes la recherche am ricaine sensible au paradigme cognitiviste a r parti des l ves al atoirement en groupes semblables au point de vue des aptitudes afin d examiner
17. r aux municipalit s la responsa bilit d organiser la scolarit obligatoire et post obligatoire secondaire g n rale et professionnelle Depuis le 19 si cle dans la plupart des pays europ ens l Etat est l acteur principal de l organisation scolaire Il est tait la fois prescripteur contr leur et prestataire Le cumul de ces trois fonctions est remis en question aujourd hui d autant qu il ne s agit plus prioritairement d imposer un savoir dogmatique ni de s lectionner une petite lite mais d lever autant que possible le niveau de comp tences de tous afin que chacun puisse continuer apprendre sa vie durant Dans certains pays on a m me voqu la privatisation ou instaur un quasi march sous r gulation tatique La Finlande n est pas all e si loin il y tait vident que l cole devait rester publique Des consid rations financi res n ont sans doute pas t absentes de la d cision de confier aux com munes de nouvelles responsabilit s ducatives Mais il y avait aussi autre chose Il s agissait de s parer les fonctions de r gulation et de contr le de celles de prestation On voulait mieux distinguer la di mension strat gique du syst me ducatif de ses dimensions op rationnelles La strat gie o allons nous et par quels moyens rel ve videmment du niveau national car elle met en jeu l avenir de la coh sion culturelle et sociale et la comp titivit du pays Le travail op rationnel en
18. rer des projets ducatifs de s enqu rir de la satisfaction des clients des parents et des l ves en l occurrence Cet atelier tente de r pondre une question simple les outils d valuation d une PME peuvent ils tre utiles un tablissement scolaire Pr sentation de l entreprise La soci t Huguenin Sandoz fond e en 1923 fabrique des articles publicitaires m talliques lettres et logos d coup s plaques de pr sentation plaques de signal tique supports de montres etc Elle compte 25 personnes qui travaillent dans les ateliers d coupage m canique s rigraphie etc et dans l administration Son march est celui de l horlogerie et des marques de luxe Pourquoi mesurer les performances et quels outils utiliser Toute PME doit valuer ses performances afin de savoir quelle est sa place dans l conomie et quelles sont ses ressources pour affronter la concurrence Il lui faut r fl chir aux moyens dont elle dispose pour s am liorer d finir les outils d valuation dont elle fera usage afin de tester l efficacit de son organisation et la qualit de sa production Ces pratiques ne sont pas d un usage courant certaines PME tardent les appliquer Il faut dire qu el les exigent du temps car il faut les concevoir les passer les interpr ter et les r p ter intervalles r gu liers De plus certaines proc dures comme celle de l valuation de l efficacit au travail provoquent souvent des r ticences
19. tion Gen ve Clairette Davaud Dominique Gros et Dagmar Hexel ainsi que Le climat scolaire ou secondaire Analyses statistiques des donn es recueillies dans 14 tablisse ments Paola Ricciardi Joos Unit de recherche pour le pilotage des syst mes p dagogiques URSP Lausanne Pour d ventuels renseignements compl mentaires francois delessert vd ch 95 96 Atelier 7 Les conseils d tablissement une nouvelle pratique de certains cantons Pierre Jaccard directeur g n ral adjoint la DGEO VD Claude Alain Kleiner conseiller communal NE Bernard Riedweg directeur la DGEP GE Trois cantons ont lanc la r forme des conseils d tablissements qui r unissent des repr sentants des divers partenaires de l cole parents enseignants autorit s communales ainsi que dans le canton de Vaud la soci t civile associations et clubs sportifs culturels maison de quartier Les objectifs de ces nouveaux dispositifs sont de faciliter la concertation de renforcer les relations entre l tablissement et son environnement d accro tre la coh rence des actions men es par les uns et par les autres et d am liorer le climat de travail au sein de l cole Les conditions de mise en uvre de ces nouveaux conseils ainsi que certaines constatations sur leur fonctionnement seront pr sent s lors de cet atelier Vaud Pierre Jaccard directeur g n ral adjoint la DGEO Les conseils d tablissements s inscr
20. un niveau global Le point de vue est encore autre lorsque la vis e est formative Dans ce cas il est l gitime de privil gier des questions portant sur des aspects tr s particuliers de l apprentissage puis qu il s agit l de diagnostiquer au plus pr s l origine de ce qui fait obstacle l apprentissage L observation des pratiques d valuation des enseignants met en lumi re les multiples confusions de perspectives qui gr vent le bon fonctionnement des institutions ducatives Certains ma tres con oivent leur valuation de fin d ann e comme s il s agissait d une preuve pronostique et d autres confondent valuation formative et sommative En ce domaine deux facteurs semblent combiner leurs effets n gatifs la tradition m ritocratique de l cole et l influence de la psychom trie sur l va luation scolaire Comme on l a rappel au chapitre 2 l cole a pour tradition de fabriquer des hi rarchies d excellence ll est par cons quent logique qu elle ait privil gi une forme d valuation qui produit un classement 24 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay des individus pousant la distribution gaussienne On parle ce sujet d valuation normative dans la mesure o la courbe de Gauss dite normale devient la norme Les effets de cette d rive sur les prati ques d valuation des enseignants sont manifestes se croyant tenus de produire une hi rarchie o un classement des l ves les
21. DGEO ainsi qu une publication r cente de l URSP due Paola Ricciardi Joos il n est pas inint ressant d largir le champ de vision au del des fronti res gr ce aux travaux de Sammons pour les Etats Unis et le Royaume Uni et de Meuret pour la France Les deux tableaux ci dessous illustrent en r sum ultracondens ce qui peut faire la force ou la vuln rabilit d un tablissement scolaire Les tendances g n rales du climat socio ducatif des tablissements du canton de Vaud qui se dessinent travers les r ponses au QES Les lignes de force Les bonnes relations entre adultes Les bonnes relations entre les adultes et les plus petits l ves 5 et 6 La clart des syst mes de r gles et de sanctions l investissement professionnel des adultes Le petit nombre de faits r els probl mes de gravit mineure ou majeure relativement leur perception lev e Les vuln rabilit s Les divergences de perceptions des adultes et des l ves au sujet du climat de s curit et de l accessibilit aux drogues en lien avec la perception de la surveillance La question du respect Les devoirs non faits et d une mani re plus g n rale la perception pr occupante des comportements d indiscipline La gestion de la classe et le temps perdu pour le travail scolaire Le manque de participation des l ves la vie de l cole Ev
22. Ecrivez votre r ponse ici Envoyer votre questionnaire Merci d avoir compl t ce questionnaire SVP faxez ce questionnaire rempli a Un dernier volet de l valuation a trait aux fournisseurs Il s agit d valuer la qualit de leurs prestations et de la comparer celles d autres entreprises fabrication finitions conditionnement emballage prix et d lais de livraison Conclusion Une entreprise soucieuse de sa qualit doit trouver des moyens simples efficaces et reconnus d am liorer ses activit s et ses performances Elle doit se pr occuper entre autres de l efficacit de son management et de sa cha ne de production de la fiabilit de ses fournisseurs et de la satisfaction de ses clients Cette valuation n est v ritablement utile que si l on en fait un usage syst matique et r p titif II lui faut garder toutefois l esprit qu il existe toujours un facteur subjectif humain et que l interpr tation des donn es peut tre parfois biais e L valuation est un outil qui aide la d cision mais qui ne peut r soudre tous les probl mes Il a aussi ses limites Un tablissement scolaire doit aussi veiller sa qualit dans un syst me ducatif qui tend devenir de plus en plus comp titif avec la g n ralisation des tudes internationales comme PISA par exemple Il est de plus en plus tenu de proc der des auto valuations r guli res qui lui permettent d appr cier si ses prestations sont bonnes et r
23. Freinet d une Montessori d un Oury De certains mouvements p dagogiques On peut extrapoler et penser que de nombreux prati ciens enseignants inspecteurs directeurs d cole quipe p dagogique font uvre de p dagogues Le plus souvent d veloppant leur th orie pratique sans en parler Sans l crire Sans la transmettre Des p dagogies et des savoirs p dagogiques se perdent ainsi par milliers par manque de diffusion 26 La d finition propos e r sulte d un travail de th se qui m a permis d approfondir la question de la p dagogie Vellas E 2008 Approche par la p dagogie de la d marche d auto socio construction une th orie pratique de l ducation nouvelle Th se Universit de Gen ve Facult de psychologie et des sciences de l ducation 27 Fabre 2002 2003 Hameline 2001 Meirieu 1993 1995 2008 Houssaye So tard Hameline amp Fabre 2002 82 Faire de la p dagogie de chacun une ressource pour une cole de qualit Etiennette Vellas Qui est la p dagogue le p dagogue L auteur d une telle th orie Le p dagogue est un praticien qui conduit une recherche singuli re pour duquer Sa question de recherche part de son exp rience Comment faire mieux La r ponse qu il s ap porte et apporte aux autres si diffusion il y a est un discours articulant les trois p les voir ci dessus fait pour am liorer l action ducative Ce discours qui dit comment fair
24. Michel Janosz Universit de Montr al Exigences Analyser le climat scolaire l aide d un questionnaire n a de sens que si les acteurs de l cole adh rent la d marche et sont pr ts s engager dans des projets court moyen ou long terme pour mettre en uvre les enseignements tir s des r sultats ll s agit d identifier ce qui fait la richesse d un tablissement et ce qui peut tre am lior ou d ve lopp les valeurs partag es la qualit des relations les sentiments de s curit et de justice ainsi que les pratiques ducatives qui y contribuent Le questionnaire de climat d cole n est pas un outil d valuation externe ou de comparaison des tablissements Il facilite pour tous les acteurs de l tablissement la possibilit de mener leurs propres r flexions et actions Cette d marche est accompagn e avant pr sentation pr paration mise en place pendant passation du questionnaire un pour les professionnels de l cole et un pour les l ves apr s lecture analyse et mise en perspective des r sultats 91 ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment Un rapport complet est remis l cole r dig par un analyste sp cialement form apr s discussion avec un groupe constitu de la direction de l cole et de quelques enseignants L outil qui a t d velopp porte sur de nombreux aspects Il offre la fois une analyse d taill e
25. Philippe Bugnard bonnement instrumentalis Le fait constat par le premier PISA 2003 que 20 des l ves ach vent leur scolarit un niveau de compr hension en lecture de 1 et 2 sur 6 devient dans la presse sous la plume d un Jean Romain par exemple peine un l ve sur cinq sait comprendre un texte c est dire que la majorit des l ves obtiendraient 2 ou 3 sur 6 si on leur mettait des notes En cons quence de quoi la responsabilit de ce fiasco est attribu e aux p dagogistes qui depuis 25 ans pr co nisent des r formes socio constructivistes Ainsi une r forme au demeurant tr s peu appliqu e et qui n a d ailleurs rien voir avec la litt ratie est pr sent e comme la cause d un fiasco des syst mes scolaires Pire Gen ve se voit d cerner un bonnet d ne romand pour 4 5 de diff rence avec Fribourg qualifi de meilleur l ve Pour percer la nature et les progr s de nos syst mes ducatifs un recours ses socles les plus dura bles la gen se de la classe de l examen et de la notation scolaire chiffr e peut s av rer infiniment plus r v lateur qu une analyse superficielle tent e chaud partir de r sultats mal interpr t s d une enqu te contemporaine L histoire comparative des syst mes ducatifs met en vidence qu aux g nies propres des Europ ens du nord ou du sud correspondent des tendances ducatives qui ont conf r chacune des instruc tions
26. Quand ils r ussissent atteindre le m me crit re de rendement que les plus rapides les l ves lents comprennent aussi bien que leurs condisciples les id es complexes et abstraites Ils sont tout aussi capables d appliquer ces id es de nouveaux probl mes Bref la qualit de l apprentissage r alis n a aucun rapport avec le temps mis pour y arriver D sormais on peut donc affirmer que tous les l ves sont dou s pour l tude De ceci il existe diverses preuves mais la plus clatante d monstration en a t donn e par des collaborateurs de B S Bloom Ceux ci ont constitu trois groupes d l ves extraits au hasard En d but d exp rience ils se trouvent donc face trois groupes totalement quivalents au sein de chacun desquels on trouve un petit nombre de forts beaucoup de moyens et quelques faibles Aux trois groupes on enseigne la m me mati re ce qui varie c est la fa on de l enseigner Le premier groupe re oit un enseignement ordinaire les l ves sont regroup s dans une classe et b n ficient de le ons tradition nelles Dans le second groupe la mati re assimiler est divis e en unit s d apprentissage chacune d elles est enseign e collectivement mais la fin de chaque unit les l ves sont soumis un test formatif et b n ficient de proc dures correctives s ils n ont pas bien compris On nomme cette fa on de proc der P dagogie de Ma trise Dans le troisi me groupe
27. a donc aucune organisation un local le logis du ma tre avec un groupe h t rog ne l ves de tous ges et de toutes capacit s que le ma tre unique interroge tour de r le individuellement m thode individuelle pendant que les autres se pr parent ou chahutent Tout le contraire d une classe Au d but du 15 si cle explique Philippe Ari s une population scolaire donn e se retrouve r partie en groupes de m mes capacit s indiff rence l ge on dirait aujourd hui en niveaux avec un m me ma tre dans un m me local l Italie conservera ce mode de faire peu pr s intact jusqu au XVIIIe si cle Au cours du 15 si cle d j chacun de ces groupes est alors affect un professeur particulier tout en maintenant la structure commune du local commun l Angleterre a maintenu cette organisation scolaire jusqu la seconde moiti du 19 si cle Puis on se met isoler les groupes avec leurs professeurs dans des salles sp cifiques initiative d ori gines flamande et parisienne semble t il qui annonce la structure moderne de la classe Enfin on regroupe dans chaque local classe des l ves du m me ge vol e non plus de m mes capacit s et on les met faire en m me temps la m me chose m thode simultan e explication exercice examen programmes palmar s annuels promotion redoublement d une classe l autre Voil comment un peu partout en Europ
28. ales d apprentissage peut devenir aussi comp tent qu un l ve fort plac dans des conditions normales d enseignement Par comparaison avec ce r sultat optimal il fait appara tre l efficacit de la P dagogique de Ma trise Appliqu dans des classes normales ce dispositif permet d atteindre des r sultats nettement sup rieurs ceux observ s dans les classes ordinaires ducation de masse et formation des lites deux finalit s compatibles Tr s souvent les id es de Bloom sont qualifi es d utopiques Pour beaucoup enseignants parents et responsables politiques il est irr aliste de viser la r ussite de tous les l ves On touche ici un point crucial des repr sentations commun ment partag es par le grand public L chec d une partie des l ves aurait quelque chose de normal ou au moins d in luctable Aujourd hui encore l id e que tous les individus seraient ducables un tr s haut niveau reste objet de d bat Il faut rappeler cet gard la v h mence des r actions qui en France ont salu la loi Haby instaurant le coll ge pour tous En 1975 ce Ministre souhaitait abolir les fili res en d but de secondaire et cr er un tronc commun Quelques ann es plus tard on assista la publication d une s rie de livres dont les titres parlent d eux m mes citons en quelques uns La g n ration sacrifi e J M Benoist 1980 Voulez vous vraiment des enfants idiots M T Maschino 1984 L enseigneme
29. avant tout choix de manuels Un pilotage effectif vers les objectifs d apprentissage Le travail curriculaire a aussi t d centralis En 1994 l Agence nationale d ducation a remplac le plan d tudes d taill de 650 pages par un plan d tudes noyau core curriculum de quelque 110 pages Celui ci prescrit les buts les grandes orientations les objectifs d apprentissage les grandes lignes des contenus des diverses mati res ainsi que les r gles g n rales qui servent tablir les plans d tudes lo caux Les communes et les centres scolaires sont tenus de formuler leur plan d tudes d taill sur la base du curriculum national Chacun est donc impliqu dans cette traduction des exigences cette mani re de proc der augmente sensiblement l efficacit de pilotage du curriculum national On sait en effet que les plans d tudes n ont souvent pas l impact souhait car les enseignants et enseignantes ne les lisent gu re attentivement A cet gard ce sont plut t les moyens d enseignement qui s av rent efficaces mais ceux ci n impliquent pas une r flexion de fond sur les buts et les missions de l cole En 2004 l Agence nationale publie un nouveau plan d tudes national noyau plus volumineux que le pr c dent quelque 315 pages Les d finitions des comp tences vis es y sont pr cises les objectifs d apprentissage assortis de standards de r f rences nationaux Ce curriculum a t labor par de nombreux groupes
30. cette r flexion sans examiner au pr alable quelques donn es empiriques Elles sont fournies par les tudes internationales conduites par l As sociation internationale pour l valuation du rendement scolaire mieux connue sous le signe IEA L IEA s est notamment attach e examiner dans quelle mesure il y avait incompatibilit entre la d mocratisation des syst mes d enseignement et l mergence des lites Une fois encore l analyse scientifique permet de tordre le cou une id e fausse encore trop largement r pandue Ce n est pas en s lectionnant s v rement les l ves d s la fin du primaire que l on se donne le plus de garanties de former des lites nombreuses et de haute qualit Au contraire dans les syst mes qui orientent pr cocement les l ves le risque est grand d liminer les l ves qui auraient pu r ussir des tudes brillantes Les erreurs d valuation et de s lection sont suffisamment fr quentes pour rac courcir significativement le temps de survie dans le cursus de certains l ves brillants En fait l orien tation pr coce et la s lection des l ves n a de sens que dans la mesure o l on adh re la th orie des aptitudes que nous avons d nonc e en d but de ce chapitre L orientation pr coce postule que les aptitudes individuelles sont pr destin es immuables et identifiables sans erreur par les outils de s lection disponibles Dans le cas contraire l orientation d un l ve vers une fili re
31. chaque l ve b n ficie d un pr cep teur choisi pour sa comp tence et soigneusement form qui explique les notions et les concepts en ayant la possibilit d ajuster directement sa fa on d enseigner en fonction de la compr hension de chaque individu Les trois groupes sont soumis au m me test final destin mesurer les apprentis sages r alis s par les uns et les autres On constate que les l ves du premier groupe ont progress selon des proportions variables et partant on observe une distribution gaussienne des r sultats Dans le second groupe la distribution des r sultats s approche d une courbe en J la majorit des individus ont un score proche du maximum Le troisi me groupe qui se caract rise par le pr ceptorat obtient videmment les meilleurs r sultats les r sultats pousent clairement la forme d une courbe 15 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment en J au point que les plus faibles de ce groupe atteignent des r sultats quivalents ceux des plus forts du premier groupe B S Bloom ne r ve videmment pas de g n raliser le pr ceptorat tous les l ves du monde Ce serait totalement utopique En fait les r sultats du groupe pr ceptorat lui permettent de mettre en vidence l ducabilit des l ves consid r s comme les plus limit s et donc de d montrer la puissance de l enseignement Un l ve faible qui b n ficie de conditions id
32. comprendre pourquoi les jeunes Finlandais de 15 ans sont si r guli rement parmi les plus performants dans les preuves de compr hension de l crit de culture math matique ou scientifique ou encore de capacit de r solution de probl mes Les r sultats de la Finlande montrent de plus que l galit des r sultats est une condition d un niveau de performance g n ral lev Dans ce workshop nous examinerons et discuterons les politiques ducatives de ce petit pays nordique avec un accent particulier sur les dimensions structurelles et organisationnelles du syst me ducatif finlandais Depuis la publication des r sultats de PISA la Finlande appara t comme championne europ enne voire mondiale des meilleurs syst mes ducatifs de base qu il s agisse de la litt ratie des jeunes de 15 ans de leur culture math matique scientifique ou de leur capacit de r solution de probl mes Des milliers d experts ont fait depuis 2003 un p lerinage en Finlande afin de comprendre les raisons de son succ s L explication n est videmment pas simple elle d coule de nombreux facteurs Je pr senterai ici quelques l ments tir s de mes lectures de discussions avec des coll gues et d changes avec des experts finlandais Je m attarderai sur la scolarit obligatoire avec une attention particuli re ses structures et son organisation J ai choisi cette option parce que les structures p dagogiques et administratives d finissent le c
33. conf rences ou des ateliers vous aurez l occasion d entendre un conomiste un sociologue un directeur d cole un professeur d Universit un chercheur un formateur Pour ce qui concerne l incontournable logistique je voudrais citer et remercier Michel Guyaz qui a tout mis en uvre pour veiller ce que vous b n ficiiez des meilleures conditions durant ces deux jours Leysin Votre comit vous propose un sujet qui s inscrit dans la continuit En 2007 le th me un peu provoca teur et volontairement ambigu Quelle valuation des enseignants au service de l Ecole avait d j permis d esquisser quelques pistes li es l valuation et la qualit Cette ann e en voquant la notion d imp ratif nous enfon ons quelque part une porte ouverte En effet quel directeur d tablissement quel inspecteur ne vise t il pas d velopper une Ecole de qua lit C est un imp ratif en soi mais la question est de savoir comment La r ponse nous sera t elle fournie d ici demain soir Une conf rence ou un atelier nous apportera t il la solution ou la panac e Restons modestes et r alistes nous disposerons assur ment de pistes et de pr cieux conseils Aujourd hui alors que nous sommes au seuil de la concr tisation de l Espace romand de la forma tion que le Concordat HarmoS est devenu une r alit qu un plan d tude commun se profile il est indispensable pour ne pas dire essentiel que les responsables
34. d duquer ou d enseigner on dit par exemple c est un bon p dagogue Nous nous sommes occup s dans l atelier de la premi re d finition La plus int ressante car les deux autres en d coulent La p dagogie une th orie pratique En analysant les crits des grands p dagogues et en synth tisant les recherches des sciences de l du cation sur la p dagogie nous pouvons qualifier la p dagogie de th orie pratique Une th orie fond e dans une exp rience ducative et orient e vers la transformation de la pratique Cette th orie se pr sente sous la forme d un discours contenant un r cit de l exp rience ducative v cue mais ne s y limitant pas Le discours est aussi explicitation de moyens cr s ou surgis pour du quer mais ne s y limitant toujours pas Il articule en fait en tentant de leur donner coh rence trois types d l ments parfois si m l s qu on peine les distinguer des convictions des valeurs en lien avec les finalit s de l ducation des conceptions des th ories des savoirs des actions des pratiques assum es par le p dagogue CONVICTIONS FINALITES Dimension axiologique Valeurs CONCEPTIONS ACTIONS Dimension th orique Dimension prax ologique Savoirs Pratiques Les trois p les que le p dagogue cherche mettre en coh rence dans sa th orie pratique La th orie pratique type c est la th orie d un Pestalozzi d un
35. dans le respect des individus In R Foucher C Bareil A Savoie amp L Brunet Eds Concilier performance organisationnelle et sant psychologique au travail pp 319 337 Montr al Editions nouvelles Barr re A 2002 Les enseignants au travail routines incertaines Paris L Harmattan Bourdoncle R 1993 La professionnalisation des enseignants les limites d un mythe Revue fran aise de p dagogie 105 83 119 Bronckart J P d 2004 Agir et discours en situation de travail Gen ve Universit de Gen ve Facult de psychologie et des sciences de l ducation Broudy H S 1988 The use of schooling New York Routledge Brunel V 2004 Les managers de l me le d veloppement personnel en entreprise nouvelle pratique de pouvoir Paris La D couverte Derouet J L 2006 Entre r cup ration des savoirs critiques et la construction des standards du management lib ral boug s glissements et d placements de la circulation des savoirs entre recherche administra tion et politique en France de 1975 a 2005 Revue francaise de p dagogie 154 Dubar C 2000 La crise des identit s l interpr tation d une mutation Paris Presses Universitaires de France PUF Dujarier M A 2006 L id al au travail Paris Presses Universitaires de France PUF Fuller F F 1969 Concerns of Teachers a Developmental Conceptualization American Educational Research Journal 6 2 207 227 Gaul
36. de difficult Cette caract ristique de l item fait qu il est possible d inf rer la ma trise d une comp tence partir de quelques items seulement Elle sera utilis e pour all ger le test L l ve ne r pondra plus tous les items mais n en recevra selon un principe de rotation qu une s lection Autrement dit les l ves r pondant un test de v rification HarmoS ne r pondront pas tous aux m mes items Les standards peuvent maintenant tre consult s sur le site de la CDIP Ils sont crits de mani re uniforme pour toutes les disciplines Le point d ancrage est la formulation du standard lui m me Leur nombre varie puisqu on trouve 19 standards de base pour la langue de scolarisation et 92 pour les math matiques Ces standards d crivent pour diff rents domaines le savoir faire de l l ve quatre moments de la scolarit 4 la 8 et la 11 ann e Le standard de base consiste en quelques phrases Les l ves sont capables de et sera repris en tant qu attente fondamentale dans les plans d tudes 20 http edudoc ch record 36468 files Standards_Math_f pdf consult le 14 avril 2010 21 http Awww cdip ch dyn 20709 php consult le 14 avril 2010 37 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment r gionaux 2 est suivi par la description des comp tences partielles et le cas ch ant des connais sances typiques constitutives De plus des exemples d exer
37. de groupes de besoins Cette modalit de groupement des l ves a t abondamment exp riment e dans les pays anglo saxons dans le cadre du plan Joplin Selon ce plan les l ves sont attach s en fonction de leur ge une classe h t rog ne Ils quittent toutefois cette classe pour certains appren tissages lecture ou math matique qui se d roulent en groupes homog nes Dans les coles pratiquant de la sorte Le temps pass en groupe homog ne est nettement inf rieur au temps pass en classe h t rog ne ce qui a pour cons quence que le groupe auquel les enfants s identifient le plus est ce dernier La constitution des groupes homog nes repose sur l valuation d une comp tence sp cifique et non plus sur celle d une aptitude g n rale Les groupes sont flexibles ils sont r organis s r guli rement en fonction des progr s des l ves Le bilan des tudes men es pour valuer l efficacit du plan Joplin est nettement positif On peut donc affirmer que l organisation flexible de groupes homog nes constitu s en fonction du niveau de ma trise d une comp tence sp cifique produit d ind niables effets positifs Avantages d terminants nos yeux cette fa on de g rer l h t rog n it des l ves est profitable tous les l ves et tout particuli rement aux l ves faibles L id e contenue en germe dans le plan Joplin a t amplifi e par J Goodlad et R Anderson dont l
38. de le mesurer et d terminer enfin les crit res permettant de dire si la qualit est suffisante A mon avis le d bat de la qualit se r v le davantage comme la pr occupation devenue syst ma tique de ma triser maintenir et g rer le bon fonctionnement de l cole que comme le soup on permanent que l cole serait mauvaise Dans cette discussion un l ment important est de parvenir une d finition partag e partir de laquelle il devient possible de d velopper un r f rentiel commun pouvant figurer comme norme commun ment admise ou comme standard de qualit Le mot est donn Un standard ou des standards c est d abord un r f rentiel dans un contexte particulier partir duquel il devient possible de juger de la qualit d un syst me de formation Dans ce sens les standards ne sont pas quelque chose d in dit en revanche la mani re de les utiliser et l valuation syst matique de leur atteinte est nouvelle et risque de changer les pratiques 27 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment En Suisse les standards ont fait leur apparition dans le domaine ducatif avec le concordat HarmoS qui vient d entrer en vigueur apr s avoir t ratifi par douze cantons SH GL VD JU NE VS SG ZH GE TI BE FR tat mars 2010 Six cantons ont rejet l adh sion LU GR TG NW UR ZG et les cantons restants ont pr f r suspendre le processus de ratification Ce c
39. de quelques uns se comporter conform ment la raison L ducation des citoyens ne peut donc se ramener un endoctrinement Il ne s agit pas de les convaincre d une quelconque v rit pr tablie On voit d s lors merger l enjeu id ologique essentiel de l cole de la modernit il faut construire l individu dans l homme en l affranchissant des croyances superstitions ou id es toutes faites La finalit de l cole n est autre que d manciper l homme par le d veloppe ment de la raison L cole peut de surcro t contribuer la distribution des r les et des positions dans la soci t En effet en faisant acqu rir des qualifications scolaires qui pr sentent une certaine utilit sociale l cole participe une r partition des emplois des positions et des statuts sociaux En certifiant des niveaux de qualification elle assume une fonction importante dans la r partition des professions mais d termine aussi la place qu occuperont les individus dans la hi rarchie sociale Qu elle le veuille o non l cole n chappe pas cette finalit d utilit sociale celle ci s impose plus que jamais elle Elle assure ainsi une fonction de sp cialisation et de r partition des positions sociales La question g n rale laquelle il importe aujourd hui de r pondre concerne la fa on dont l institution scolaire doit remplir ces trois fonctions Justice galitaire m ritocratique ou corrective Les institutions s
40. de rel gation est plus un renoncement quant la possibilit de faire voluer un l ve qu un choix v ritable Comme nous l avons d j mentionn l exemple des pays nordiques de l Europe Danemark Finlande Norv ge Su de m rite d tre m dit Les l ves y fr quentent une structure unique pendant 9 an n es c est dire que tous re oivent donc le m me enseignement pendant toute cette dur e Certes il existe bien quelques cours option mais ils ne prennent pas l ampleur qu ils connaissent chez nous De surcro t pendant ces neuf ann es d cole de base tous les l ves sont pr serv s de l chec sco laire puisque le doublement est aboli Les effets de ce syst me profond ment inspir de valeurs d mocratiques sont appr ciables Un nombre important d l ves acc dent l enseignement sup rieur universitaire o non universitaire et y r ussissent De plus le nombre d lites est plus lev que chez nous et ceci en math matiques en sciences ou en lecture Bref il faut donner raison T Husen le scientifique su dois qui a inspir la r forme du syst me d enseignement de son pays lorsqu il pr tend que la meilleure fa on de produire un grand nombre d l ves brillants consiste retarder le moment de la s lection En d autres termes l extension du vivier accro t le nombre d individus brillants qu il peut produire Le redoublement est inefficace Dans notre pays l id e d une cole o les
41. de travail o si geaient des enseignants des repr sentants des communes des formateurs d enseignants des chercheurs des maisons d dition de moyens d enseignement et des repr sentants de divers secteurs de la soci t De plus d s le d but des travaux en 2000 quelque 500 tablissements de presque 200 communes ont particip son laboration en commentant les versions successives Cette participation des coles est b n fique elle conf re plus de r alisme au curriculum et d veloppe un sentiment d appropriation chez les enseignants et enseignantes Les tablissements finlandais jouissent d une grande autonomie en termes d organisation de l ensei gnement d encadrement du personnel de planification de structures et d utilisation des ressources Ils pratiquent un style de management coop ratif entre la direction et le professorat et au sein du professorat lui m me Ils coop rent aussi avec d autres tablissements et font grand usage des tech nologies de la communication TIC Une culture de la r flexivit tous les niveaux Le renoncement la s lection dans la scolarit de base n emp che pas l valuation du travail des l ves Cette valuation est toutefois formative et ne doit servir ni classer ni hi rarchiser La loi de 1998 l nonce clairement Le but de l valuation des l ves est de guider d encourager leurs apprentissages et de d velopper leur capacit d auto valuation On valuera les
42. donc pas possible sur cette 18 indique qu il s agit de la nouvelle num rotation des ann es selon HarmoS 2 devient 1 etc 19 Les passages en italiques sont tir s du site de la CDIP http www cdip ch dyn 20745 php consult le 15 avril 2010 35 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment base de dire quoi que ce soit des performances par tablissement Le seul l ment certain c est que cette v rification permettra de faire des comparaisons entre les r gions linguistiques Quant au r le des enseignantes et enseignants on peut lire les prises de position suivantes Les ensei gnantes et enseignants seront appel s travailler avec les standards de formation dans la mesure o ces derniers seront int gr s aux diff rents instruments utilis s dans l enseignement Ce sont les plans d tudes le Plan d tudes romand PER le Lehrplan 21 pour la Suisse al manique et les programmes du canton du Tessin les moyens d enseignement et divers autres outils Cette derni re cat gorie comprend par exemple des instruments qui permettront d valuer les comp tences individuelles des l ves et qui sont en cours de d veloppement au niveau des r gions linguistiques En ce qui concerne les l ves les standards nationaux de formation d crivent les comp tences et connaissances qui sont indispensables la poursuite du parcours ducatif Ce sont les comp tences de base que pratiquement tous
43. et une vision d ensemble de l tablissement Limites et exigences du QES peut servir de point de d part une cole qui veut regarder l ensemble de sa situation et non pas approfondir une ou des dimensions de fa on tr s sp cifique ne documente pas l ensemble des dimensions et des indicateurs reli s la r ussite Ce pro cessus doit tenir compte de plusieurs autres sources d information prend une photo de la situation seulement un moment donn de l histoire de l cole n cessite une formation ou un appui pour l utilisation de l instrument et l analyse des r sultats Analyse du climat scolaire Facteurs de succ s Facteurs de r sistance ou d chec Implication D marche impos e direction quipe porteuse Communication Crainte d une surcharge de travail Sens partag Mauvaise ma trise du temps Clart d finition des r les d finition des responsabilit s Repr sentations farfelues 92 Le climat de l cole outils de perception exemples choisis de conduite de projets Fran ois Delessert Quelques tendances observ es dans le climat de quatorze tablissements secondaires du canton de Vaud Si le questionnaire permet d identifier les lignes de force et de vuln rabilit s d tect es au sein d un tablissement scolaire cf les travaux d Anne Marie Keller et de Jean Schaer analystes vaudois man dat s par l Office des Ecoles en Sant et la
44. et Reagan aux Etats Unis on a bascul dans le pilotage partir des r sultats des outputs En 1983 para t aux Etats Unis le rapport Nation at Risk qui jette une lumi re crue sur la m diocrit des r sultats tous les niveaux du syst me ducatif C est le d but d une vague de changements o l accent est mis d sormais sur la n cessit de rendre des comptes et d am liorer les performances Les investissements ducatifs doivent porter leurs fruits En Angleterre les coles gagnent en autonomie Elles doivent appliquer des standards de formation d finis l chelle natio nale et sont r guli rement valu es par un service gouvernemental Les r sultats sont publi s les coles class es selon leurs performances Les r sultats des tudes PISA ont provoqu une onde de choc en Suisse comme l a montr Madame Anne Catherine Lyon conseill re d Etat Ils sont la source de profondes r formes HarmoS en parti culier avec ses exigences de formation dans certaines disciplines appel es standards Matthis Behrens a pr sent la d marche et ses difficult s dans le contexte helv tique Il est clair que ces nouveaux standards vont tre red finis au fil des d cennies car nous vivons dans le changement Rien n est immuable surtout aujourd hui o la comp titivit devient toujours plus vive entre les conomies La Suisse s inscrit donc de plus en plus dans le mod le qui est celui de nombreux pays de l OCDE auto nomie de l
45. et des peurs Il faut garder l esprit qu il est difficile d valuer de mani re objective les performances et le comportement des employ s et employ es ainsi que leurs capacit s faire face des situations d licates et s adapter au changement Une fois l valuation r alis e il convient ensuite de d finir avec ces personnes des objectifs d am lioration 73 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment L outil g n ralement utilis est une grille d valuation Voici celle dont j ai fait usage en 2009 Elle comporte plusieurs rubriques ex cution du travail comportement et objectifs pour la p riode sui vante Le collaborateur ou la collaboratrice peut y inscrire ses remarques et ses besoins de formation continue Il faudra sans aucun doute l affiner au fil des ann es Pr cisions que cette valuation n a aucune incidence sur les salaires Il s agit d inciter le personnel r fl chir ses pratiques et aux ma ni res d en am liorer l efficacit VALUATION DES COLLABORATEURS 2009 Nom Pr nom Fonction Date de l entretien Non peine Pleinement Nettement atteint atteint atteint d pass C e res d valuation 1 2 3 4 Remarques Ex cution du travail Maitrise dans la fonction comp tences techniques Qualit du travail fiabilit pr cision et soin Quantit de travail productivit respect des d lais Initiat
46. et l homog n it des r sultats L cole compr hensive fut install e progressivement jusqu en 1975 Afin d viter de se heurter de vives r sistances le gouvernement avait accept un compromis en introduisant un syst me de groupes de niveau en math matique et en langues trang res Ce syst me fut toutefois abandonn en 1985 apr s plusieurs exp riences pilotes et un long d bat politique 66 Qu est ce qu ils ont de plus ces Finlandais Walo Hutmacher Dans les classes finlandaises apprendre est prioritaire et on a supprim toute pression s lective L en tr e au cycle secondaire sup rieur est tr s ouverte et les l ves jouissent d une grande libert pour choisir les mati res qu ils veulent tudier et pour placer leurs propres accents Une s lection dure survient l entr e des universit s et des coles polytechniques Toutes les facult s pratiquent le numerus clausus et l on n y entre que sur examen Il existe donc une s lection dans le syst me finnois mais elle intervient tardivement dans le cursus de formation En 1998 le Parlement a vot une nouvelle loi sur l ducation de base qui en d finit les buts et les grands principes Rien de plus Elle compte quelque 19 pages Voici sa d finition des buts de l duca tion pr primaire et de base Le but de l ducation de base est de soutenir la croissance des l ves en huma nit et en participation thiquement responsable la soci
47. etc On peut proc der une enqu te de satisfaction partir d un chantillon repr sentatif des clients 76 PME tablissement scolaire des outils d valuation transf rables Sandro Faivre tude globale de satisfaction Connaissance de l entreprise Question 1 De quelle mani re avez vous connu l entreprise Huguenin Sandoz Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Presse Internet bouche oreille Foire Contact par Huguenin Sandoz Chef coll gue pr d cesseur du poste Autre Question 2 A votre avis Huguenin Sandoz est elle une r f rence sur le march des l ments m tal liques pour le merchandising Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Tout fait d accord Plut t d accord Ni en accord ni en d saccord Plut t pas d accord Pas du tout d accord Produits Question 3 Quel s produit s connaissez vous de l assortiment Huguenin Sandoz Choisissez TOUTES les r ponses qui conviennent Plaques m talliques Lettres et logos d coup s Produits standard supports montres et bagues Articles publicitaires give away articles sur le lieu de vente Autres Question 4 Classez par ordre d importance les produits que vous avez l habitude de commander Si l un de ces produits n a pas t command merci de ne pas l inclure dans votre classement Num rotez chaque
48. grec et latin donn s par un eccl siastique en soutane et finir dans un coll ge valaisan avec latin et grec enseign s par des professeurs la ques avec physique nucl aire expliqu e par un recteur en soutane qui finira d ailleurs cardinal Blir du l nsam lille van Es tu rentable petit ami Tableau de Peter Tillberg n en 1946 1972 Mus e d Art moderne Stockholm 39 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Comme pour des myriades de petits Europ ens depuis des si cles ce parcours scolaire s est d roul dans le cadre du syst me classe invent aux Temps modernes Un syst me renvoyant une qu te s culaire de la qualit scolaire un syst me tout la fois exalt et d cri dans cet incroyable tableau d un des repr sentants les plus en vue du courant critique des pays nordiques o chaque spectateur se trouve tre le ma tre Syst mes ducatifs et r formes La qualit p dagogique rel ve t elle du syst me scolaire Prenons les quatre grands types de syst mes ducatifs europ ens L cole unique scandinave Su de Norv ge Islande Danemark Finlande Les l ves de 7 16 ans suivent le m me cursus en primaire et coll ge dans une cole unique la Fo keskole Le redoublement est inconnu et 95 des l ves obtiennent un dipl me en derni re ann e de ce cycle Le type s lectif anglo saxon Grande Bretagne Ici la continuit est plut t recher
49. il a eues avec son entourage Le g n ticien A Jacquart explique clairement dans plusieurs de ses ouvra ges qu il est d risoire d esp rer s parer la part de l inn et celle de l acquis dans la psychologie d un individu Plus important encore La psychologie et en particulier la psychologie cognitive a montr que la vitesse d apprentissage et corr lativement les strat gies d apprentissage sont modifiables On peut donc aider les plus lents apprendre plus vite et guider de fa on appropri e celui qui a commis une erreur Enfin d s 1966 dans L cole conservatrice P Bourdieu a d nonc la perversit qui se dissimule sous le principe de l galit de traitement Selon lui Pour que soient favoris s les plus favoris s et d favoris s les plus d favoris s il faut et il suffit que l cole ignore dans le contenu de l enseignement transmis dans les m thodes et les techniques de transmission et dans les crit res du jugement les in galit s culturelles en tre les enfants de diff rentes classes sociales Autrement dit en traitant tous les enseign s 8 Plan Langevin Wallon cit par Derouet 1992 p 148 12 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay aussi in gaux soient ils en fait en gaux en droits et en devoirs le syst me scolaire conduit donner en fait sa sanction aux in galit s initiales devant la culture Le sch ma de Condorcet est ainsi battu en br che
50. l cole ce sont cependant les pratiques des intervenants qui assu rent au quotidien la stimulation la s curit ou le soutien des l ves Cette position ne devrait cependant en aucun cas tre comprise comme une indication privil gier l intervention organisationnelle au d triment de l intervention individuelle aupr s des l ves Au contraire l intervention sur l organisation et l environnement scolaire doit tre men e simulta n ment et en compl mentarit au soutien individuel que commandent certains l ves prouvant davantage de difficult s rencontrer les exigences normatives de l cole apprentissage discipline En mati re de pratiques ducatives le QES se penche plus sp cifiquement sur l encadrement g n ral des l ves les r gles et leur application sur les occasions fournies aux l ves de s impliquer dans la vie de l cole activit s parascolaires consultations sur la gestion des apprentissages et la gestion des comportements en classe sur le soutien offert aux l ves en difficult sur les interventions en situation de crise sur les collaborations entre l cole et les familles entre l cole et la communaut En mati re de pratique de gestion le QES documente le eadership et certaines pratiques de la di rection le travail en quipe ainsi que la disponibilit des membres de l quipe cole se mobiliser autour d actions collectives vision partag e mobilisation du personnel
51. l ducation nou velle E Clapar de O Decroly C Freinet P Langevin H Wallon etc Le sch ma de Condorcet va inspirer toutes les r formes scolaires de la fin du 19 et du d but du 20 si cle Autour de lui va se faire la quasi unanimit Mais d s la fin des ann es soixante les critiques vont s accumuler 7 l galit de traitement correspond l id al de justice galitaire l galit des chances celui de justice distributive et l galit des acquis celui de justice corrective Ainsi l galit de traitement est respect e lorsque tous les l ves re oivent la m me qualit et les m mes contenus d enseignement L galit des chances sera satisfaite si les opportunit s ducatives les plus riches sont attribu es ceux qui sont r ellement les plus m ritants ceci suppose une identification objective des talents et des m rites Enfin ceux qui r vent d galit des acquis consid rent qu il est l gitime de donner plus ceux qui sont les plus d munis sur les plans intellectuel et culturel afin de cr er une situation nouvelle o tous les individus seront dot s de comp tences jug es essentielles pour s panouir dans la soci t du 19 si cle 11 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment l id ologie de l galit des chances postule chez chacun d entre nous des aptitudes naturelles plus ou moins grandes Gr ce cet axiome tout se tient s il est v
52. l ves quipement co ts etc formuler les objectifs de d veloppement dans ces diff rents secteurs pour les 3 4 prochaines ann es Ces pratiques d valuation et d auto valuation t moignent du haut degr de r flexivit avec lequel le syst me et les coles finlandais fonctionnent pour en assurer la qualit Elles induisent aussi un climat de confiance m me critique chez les parents et dans les collectivit s Plus de ressources l o il le faut Deux exemples permettront d illustrer l application de ce principe 1 Le renoncement des groupes de niveaux durant les ann es quatre vingt a eu pour cons quence que tous les l ves de la scolarit obligatoire devaient atteindre les m mes objectifs exigeants d appren tissage aussi dans les mati res difficiles comme les math matiques ou les langues trang res La Finlande a d velopp une pratique d appuis additionnels pour les l ves en difficult afin de garantir l galit et d lever le plus possible les r sultats des cohortes Un l ve sur cinq en b n ficie en moyenne C est significativement plus que les onze autres pays analys s dans une r cente tude de l OCDE 2003 16 17 o le pourcentage m dian qui partage les pays moiti moiti se situe autour de 6 seulement La diff rence ne signifie pas que les l ves finlandais aient davantage de difficult s d apprentissage Elle t moigne d un souci d galit qui lisse les
53. l ves ne redoublent jamais tonne Si l on en croit les en qu tes men es ce sujet la plupart des enseignants continuent croire en l utilit de cette pratique p dagogique et surtout douter qu il soit possible de g rer autrement que par cette mesure les diff rences entre l ves Pour ceux l comme pour bon nombre de parents le redoublement est un mal n cessaire Certes il consacre un chec o du moins stigmatise socialement une difficult d ap prentissage mais il reste la meilleure fa on de r agir cet tat de fait Le redoublement est consid r comme une forme de rem diation p dagogique Consid rant que les rythmes d apprentissage et de d veloppement varient d un individu l autre ils concluent que le programme ajust la majorit des l ves ne l est pas pour certains dont la croissance psychologique est moins rapide Ces ensei gnants qui ne manquent pas de coh rence estiment donc que l chec scolaire est imputable au fait que le rythme de d veloppement de certains l ves se marie mal avec les exigences du programme Manquant en quelque sorte de maturit ces l ves ne peuvent suivre la progression p dagogique qui convient la plupart La solution semble d s lors s imposer il faut r tablir l quilibre entre les carac 13 L id e de base de cette association est de prendre le monde pour laboratoire ou plus justement d tudier le fonctionne ment des diff rents syst mes d enseignem
54. la comparaison sur des indicateurs quantifi s uniquement peut laisser de c t des fonctions importantes de l cole Des chercheurs Broudy 1988 Hattie 1998 ont montr que le plus souvent les d marches qualit appliqu es l cole se focalisaient sur des fonctions de r plication au d triment de celles li es des attitudes et des valeurs flexibilit dans les strat gies cr ativit r duction du stress socialisation rapport au savoir Une hypoth se non v rifi e Il semble souvent admis que la cr ation de standards le test et la publication de ses r sultats va augmenter les capacit s les apprentissages et am liorer les attitudes des l ves et que les r sultats seront b n fiques chacun Plusieurs tudes montrent le contraire Ainsi Shepard 1991 a mis en vidence les cons quences suivantes 53 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment un r tr cissement du programme abord une diminution drastique de l int r t des l ves pour la mati re abord e un accroissement de la difficult des enseignants produire un rapport au savoir durable une confiance d croissante du public envers l cole une incitation pour des enseignants excellents quitter l enseignement Dans cette recherche on a observ que les mati res test es se voient attribuer plus de temps et d nergie de la part des enseignants au d triment des autres
55. la m me chose recevoir la m me explication faire le m me exercice r citer la m me le on et bient t passer le m me examen simultan ment la m thode individuelle m di vale qui cultivait une indiff rence l ge et aux conditions les Temps modernes substituent la m thode simultan e soucieuse de regrouper de classer les l ves par vo l es d ge en ann es de programme il manque encore cette m thode r volutionnaire garante d une qualit de l enseignement permettant de faire aussi bien qu on peut avec de si gros effectifs plusieurs dizaines d l ves par ma tre de d finir les conditions de passation d une ann e l autre conditions que l examen on le verra r alisera en substituant au ressort physique du ch timent corporel le ressort psychologique de la bonne et mauvaise note garants d une promotion ou d un redoublement Les choses auraient d tourner autrement ainsi que l a d montr l historien Philippe Ari s en qua tre pages magistrales La m thode individuelle aurait d voluer vers une forme scolaire en groupes de capacit Quelque chose qui s apparenterait la p dagogie diff renci e du 20 si cle Au lieu de cela c est vers la m thode simultan e en classes c est dire en groupes homog nes avan ant au rythme du m me programme que l on est assez rapidement parvenu Suivons les tapes de cette volution selon les indications fournies par Ari s Au d part il y n y
56. la mise en uvre de nouvelles politiques ducatives D s la fin du 20 si cle l id e de piloter les syst mes ducatifs partir des r sultats scolaires gagne d importance Parall lement on com mence lier qualit de la formation et management des tablissements Cette volu tion se conjugue avec la r daction de standards qui fixent les comp tences attendues des l ves En Suisse ceux ci seront sans doute mis en consultation par la CDIP d but 2010 Ils seront ensuite r guli rement mesur s par des tests Ces proc dures servent donc conna tre l efficacit des coles diagnostiquer la sant du syst me ducatif et prendre les mesures n cessaires son am lioration L AIDEP se pr occupe de ces questions au fil de ses s minaires Elle a trait en 2007 de l valuation des enseignants Aujourd hui elle s int resse tout ce qui touche l tablissement et au management scolaire
57. les l ves seront cens s poss der D s lors que les standards de base ne sont pas atteints les instances politiques scolaires devront r agir au niveau du syst me et prendre les mesures de soutien qui s imposent Ou alors une discussion politique devra avoir lieu afin de d terminer s il faut ou non exiger un niveau moins lev Au niveau de l l ve on d ve loppera sur la base des standards de formation et des plans d tudes des instruments permettant l enseignante ou l enseignant de d terminer assez t t le niveau auquel se situe tel ou telle l ve C est le cas notamment des instruments servant aux bilans individuels de comp tences Ces bilans ne se feront par exemple pas la fin du degr primaire seulement mais plus t t Pour agir on n attendra donc pas de constater la fin de la scolarit primaire que tel ou telle l ve ne poss de pas les comp tences de base requises dans une discipline On devra au contraire engager suffisam ment t t un soutien cibl en fonction d objectifs clairement d finis En tout cas les standards de formation n auront qu un effet indirect sur l l ve et n interviendront pas dans sa promotion en effet les standards de formation n ont pas t con us dans le but de servir d examens d admission ou de fin de scolarit obligatoire Ils d crivent certes les comp tences de base importantes que les l ves doivent poss der mais ne couvrent de loin pas toutes celles qu il faut avoir
58. liorations conseill es Question 17 A votre avis qu est ce que Huguenin Sandoz devrait am liorer ou offrir au niveau Question 18 Quel est le secteur d activit de votre entreprise Question 19 Dans quel d partement travaillez vous Veuillez compl ter les cases par vos commentaires Question facultative Choisissez toutes les r ponses qui conviennent et laissez un commentaire Produits Services Prestations Communications Donn es socio d mographiques Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Horlogerie Joaillerie V tements Mode Sous traitant Industriel Services D corateur Autre Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Achats Marketing Merchandising Communication Autre Question 20 Quel est votre niveau hi rarchique Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Cadre Assistant e Autre Directeur Directrice du d partement ou service 79 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Question 21 Depuis combien de temps occupez vous ce poste Exemple 6 mois gt 0 6 Ecrivez votre r ponse ici Question 22 Quel est votre sexe Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Femme Homme Question 23 Quel est le nom de votre entreprise Question facultative afin de pr server votre anonymat
59. moyens de l offre de l offre et envoi de demande de l offre l offre 1 R ceptionner la demande 1 Rechercher de nouveaux fournisseurs 1 Saisir le dossier de 2 Si produit standardL calcul d lai et sous traitants l offre sur Barny bureau puis A5 r daction 2 Lancer les appels d offres 2 diter l offre sur papier 3 Si produit d j r alis adapter le 3 Comparer les offres de prix re ues ou PDF prix et calculer le d lai puis A5 4 valuer qualitativement et technique 4 Sinon A2 conception ment les offres 75 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Processus Exploitation de la commande la livraison 1 laboration BF v rif gamme fab 1 laboration du document de 1 Regroupement des 2 Ordonnancement liste fabrication rhabillage et de non conformit composants BF 3 Transmission du BF 2 R alisation des activit s selon 2 Montage 4 Commande mat riels document 3 Contr le final 5 Commande composants 3 contr le qualit 6 Programmation pour outillage 4 Synchronisation du rhabillage 7 Commande outillage avec la s rie BF 8 Programmation CNC 9 Dessins de fabrication Al A2 A3 A4 A5 A6 A7 Traitement Lancement Fabrication Rhabillage ous Terminaison Exp dition Livraison de la de la et non traitance commande fabrication conformit 1 R ception de la 1 Transmission du BF selon liste de fabr
60. pdf Page consult e le 14 avril 2008 Conf rence suisse des directeurs cantonaux de l instruction publique CDIP 2007 Accord intercantonal du 14 juin sur l harmonisation de la scolarit obligatoire Concordat HarmoS Page Web Acc s http edu doc ch record 24710 files HarmoS_f pdf Page consult e le 14 avril 2010 Klieme E et al 2004 Le d veloppement de standards nationaux de formation une expertise Bonn Minis t re f d ral de l ducation et de la recherche BMBF Lam T C M 2004 Issues and Strategies in Standards Based School Reform the Canadian Experience In Th Fitzner Ed Bildungsstandards Internationale Erfahrungen Schulentwicklung Bildungsreform Do kumentation der Tagung Bildungsstandards der Evangelischen Akademie Bad Boll 15 17 12 2003 pp 103 149 Bad Boll Evangelische Akademie Nichols L amp Berliner D 2007 Collateral damage how High stakes testing corupts America s schools Cam bridge Massachusetts Harvard Education Press Normand R 2005 La mesure de l cole politique des standards et management par la qualit Cahier de la recherche sur l ducation et les savoirs revue internationale des sciences sociales hors s rie 1 67 82 Resnick L amp Zurawsky C 2005 Standard based reform and accountability getting back on course American Educator spring 1 13 22 http edudoc ch record 3647 7 files broschure_bildungsstandards_f pdf consu
61. permanents de la personne Ces croyances en mati re de psychologie ont d bouch sur des th ories p dagogiques qui ont pro fond ment influenc l enseignement et l organisation des syst mes scolaires au d but de ce si cle Ainsi dans L cole sur mesure publi en 1920 E Clapar de d veloppe une argumentation en trois points D abord il s attache d montrer l existence d aptitudes diverses chez les individus Ensuite il plaide en faveur de la n cessit p dagogique d en tenir compte Finalement il recommande une s rie de r formes fond es sur cette th orie des aptitudes On ne s arr tera pas sur le premier argument d velopp par le psychop dagogue suisse ni sur la typologie d aptitudes qu il propose D sormais ces id es sont ranger au mus e de l histoire de la p dagogie Plus int ressante pour notre propos est la fa on dont il d veloppe la n cessit p dagogique de tenir compte de la diversit d aptitudes Soutenant qu il est imp ratif d ob ir la nature de l enfant si l on veut en tirer quelque chose il affirme que l observation montre que sur la plan te o nous sommes un individu ne rend que dans la mesure o l on fait appel ses capacit s naturelles et que c est perdre son temps de vouloir s acharner d busquer chez lui des capacit s qu il n a pas C est par une analogie que E Clapar de s efforce de prouver la justesse de son id e Il crit Ne serait ce pas gaspiller son temps que d
62. publiques r gionales des qualit s propres Cette histoire est elle transposable une petite na tion compos e elle m me comme on aime le rappeler de 26 instructions publiques Or j atteste que seulement pour celle qui correspond ma patrie scolaire professionnelle Fribourg sans prendre en consid ration chacun des tablissements qui se dote de qualit s intrins ques en fonction d un projet propre telle classe pilote de la Gl ne ou tel cours de la section francophone du Coll ge Saint Michel n ont sans doute rien de commun avec l enseignement d une classe degr s de la Haute Singine ou d une le on de la section al manique du Coll ge Sainte Croix La seule qualit qui rassemblait ces six syst mes certes on pourrait les ramener deux un de tradition catholique et l autre de tradition protestante que j ai eu le bonheur de suivre durant ma scolarit tait hormis l engagement de tous les enseignants ind pendamment du syst me auquel ils appartenaient la date de la F te de No l C est ici que nous pourrions avoir une pens e pour tous les l ves d aujourd hui originaires de cultures infiniment plus distantes que celles qui s parent une bonne soeur catholique d un instituteur protestant Fribourg la concentration des cultures est telle qu l int rieur d un m me tablissement on peut ob server ce qu un historien avait remarqu entre deux tablissements secondaires fran ais et allemand Un professeur d
63. qui mane d un processus de mise en relation entre des cultures diff rentes sans qu aucune ne soit pr dominante et sans que ce processus re oive un terme Glissant souligne que c est l impr visibilit qui diff rencie le concept de la cr olisation de celui du m tissage dont les effets pourraient tre pr vus Le terme de cr olisation s applique chez Glissant 2007 des chocs des harmonies des distorsions des reculs des repoussements des attractions entre l ments de culture Des termes que l on peut imaginer quand on r fl chit aux tensions et aux probl mes rencontr s dans le tissage des trois p les de la p dagogie comme dans le tissage de ce qui forme chacun d eux Dont le p le des savoirs Se saisir du concept de cr olisation offre une grille de lecture qui permet de prendre en compte posi tivement tant la question de l impr visibilit dans l utilisation des savoirs de r f rence que celle de la construction sp cifique des savoirs p dagogiques Il permet de comprendre que le p dagogue peut travailler avec les savoirs de r f rence de mani re pr visible comme Astolfi nous l a montr mais que la confrontation entre les savoirs qu il op re fait aussi surgir des savoirs neufs pour enseigner Conclusion Si nous ne sommes pas tous en train d crire comme les grands p dagogues tort nous sommes tous des p dagogues En puissance au moins Qui agit en effet sans tenter de rendre coh rent son petit tr
64. scolaires d veloppent une culture commune Dans cette d marche orient e vers l harmonisation de l cole romande l AIDEP a un r le ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment tenir Elle vise par la tenue des s minaires favoriser les changes et les contacts qui impr gnent les repr sentations de chacun Ces deux journ es de formation devraient servir d velopper un concept de qualit partag Cette notion sera d autant mieux per ue si les cadres scolaires de la r gion latine en l occurrence lui don nent une m me signification et un m me sens Finalement j ose la question qu est ce que la qualit Cette notion interpelle et interroge les diff rents acteurs de l Ecole L Institution peut elle r pondre des crit res de performance alors qu elle s affirme souvent comme un espace d mocratique vou garantir l galit des chances Les d marches qualit selon l interpr tation que l on en fait ne vont elles pas l encontre de la mis sion prioritaire de l Ecole Le directeur ne sera t il pas le cas ch ant l otage de certains milieux obnubil s par l analyse qualit L inspecteur sera t il cantonn dans un r le d observateur charg de recueillir des donn es qui servi ront l laboration de savants rapports Comment les directeurs et les inspecteurs peuvent ils apporter une r ponse une soci t toujours plus orient e vers la performance le r sul
65. son utilisation peuvent tre trouv s sur le site www f d org climatecole Utilisation du questionnaire utilit limites et exigences facteurs de succ s et r sistances Utilit Le QES permet avant tout d valuer le potentiel ducatif de l environnement scolaire d offrir des pistes d intervention bas es sur les forces et les vuln rabilit s du milieu de guider l laboration d un plan d action pour une cole ciblant les l ments de l environne ment socio ducatif am liorer et permettant de d finir des priorit s d action Outil de mesure permettant de mieux tudier le r le de l environnement scolaire dans la r ussite et l adaptation des l ves le QES se veut aussi utile pour soutenir les intervenants scolaires dans leurs efforts de planification et d valuation de leurs interventions ducatives La dimension du climat de l cole La premi re grande dimension mesur e dans le QES est celle du climat de l cole Le climat d cole r f re la perception de la qualit avec laquelle les l ves ou les membres du personnel interagis sent se sentent trait s et consid r s C est une mesure qui rel ve du sentiment de l impression g n rale La mesure du climat vise offrir une appr ciation rapide de la qualit de l environnement ducatif et plus sp cifiquement de la qualit de son potentiel ducatif Par potentiel ducatif nous entendons la capacit de l cole stimuler s cu
66. sultats de la formation ainsi que par la satisfaction des personnes engag es et concern es Il existe quantit de publications sur ce sujet au sein de l Union Europ enne car tous les pays industrialis s se soucient de l efficacit de leur syst me ducatif Les cantons de Suisse al manique se r f rent en particulier un instrument de base publi dans le cadre d un projet intercantonal des DIP du Nord Ouest Cet instrument traite de la qualit des coles et de la formation qu elles prodiguent sous l angle des ressources des processus institutions et enseignement et des r sultats Toute la question est de savoir si les investissements consentis inputs produisent de bons effets outputs Les mani res de proc der sont diverses Dans certains cantons ce sont les contrats de prestation entre l autorit et l cole qui servent de d finition la qualit Dans d autres les tablissements sont tenus de d finir leur profil Leitbild dans une charte laquelle nonce notamment leurs buts et leurs visions d une cole de qualit L valuation aux diff rents niveaux du syst me scolaire Afin d atteindre un degr souhaitable ou prescrit de qualit ou m me pour la maintenir si elle s av re bonne on proc de des valuations p riodiques diverses chelles cantonales locales par tablissement Celles ci permettent de mettre en lumi re l cart entre ce qui est et ce qui devrait tre Apr s une analyse d
67. t et de leur donner les connaissances et les habilet s n cessaires dans la vie En outre l ducation pr primaire comme une partie de l ducation de l enfance doit am liorer la capacit d apprendre des enfants L ducation de base promouvra la civilisation et l galit dans la soci t et les pr requis des l ves pour participer leur ducation et se d velopper durant leur vie En outre l objectif sera d assurer l quit ad quate en ducation dans tout le pays L approche est moderne et socio constructiviste La loi affirme par ailleurs la responsabilit des coles pour le bien tre physique psychique et social des l ves Les buts touchent tant l ducation que l instruction avec les concepts cl s de croissance d humanit de participation de civilisation d ga lit de responsabilit thique d quit D autres syst mes ducatifs poursuivent les m mes objectifs Qu est ce qui fait donc la diff rence La Finlande a pass tr s t t du pilotage traditionnel de son syst me ducatif fond sur les entrants inputs un pilotage orient vers les outputs soit les r sultats des apprentissages Elle a aussi tir ses propres cons quences des travaux des sciences de l ducation et de la recherche notamment anglo saxonne sur l efficacit des coles effective schools et leur d veloppement school development Une formation des enseignants de haut niveau Selon les responsa
68. tablissement direction d cole standards de formation et valuations r guli res Finalement la question qui se pose est celle soulev e par Marcel Crahay comment l cole peut elle tre plus juste et plus efficace S interroger sur les principes de justice et de m rite rel ve d un d bat thique Marcel Crahay y a distingu trois principes de base la justice galitaire m ritocratique et corrective L cole doit lutter contre les in galit s d origine sociale et parvenir ce que tous les l ves atteignent un certain niveau la fin de leur scolarit obligatoire Cet objectif implique qu il faut ac corder une attention particuli re aux enfants qui prouvent des difficult s d apprentissage Aux trois conceptions de justice correspondent trois conceptions de l galit galit de traitement galit des chances et galit de r ussite Cette cole plus juste et plus efficace ne rel ve pas de l utopie Elle existe ailleurs dans les pays du Nord de l Europe en particulier comme l ont r v l les tudes PISA Il nous faut donc tudier ce qui se passe ailleurs apprendre des autres pour faire mieux 108 L questions de qualit sont imp ratives aujourd hui car l cole en Suisse comme dans les pays de l OCDE est confront e des logiques de plus en plus fortes de r gulations des exigences Les grandes tudes internationales comme celle de PISA cr ent une certaine concurrence entre les Etats et induisent
69. tapes historiques Avant les ann es 1990 le pilotage du syst me ducatif et des tablissements se fondait sur les inputs c est dire sur les investissements et les conditions de l enseignement soit la l gislation les plans d tude les manuels la formation des enseignants et les allocations De bons inputs garantissaient la qualit A la fin du 20 si cle cette approche s av re insuffisante Les tudes internationales comme celles de PISA par exemple montrent que les pays qui investissent le plus dans l ducation ne sont pas n cessairement ceux qui r ussissent le mieux On s int resse alors aux outputs on s interroge sur l efficacit des syst mes ducatifs et sur les ingr dients qui font une bonne cole De nombreux syst mes de certification fleurissent avec leurs sigles et leurs caract ristiques ISO 9000 pour les coles professionnelles Q2E Qualit par l Evaluation et le D veloppement mis au point par la Conf rence r gionale des DIP de la Suisse du Nord Ouest FQS F rderorientierte Qualit ts entwicklung propos par la F d ration des enseignants ECH le mod le 2Q Capacit et Qualification d velopp par le professeur Frey de l Ecole polytechnique de Zurich etc Commence donc d s les ann es 1990 un vaste mouvement d valuation des tablissements de l cole obligatoire ceux du Secondaire Il En 1995 le canton du Tessin introduit l obligation pour les coles professionnelles de la certifi
70. travaillent en son sein La direction acquiert de nouveaux outils de gestion et de communication le personnel am liore ses pratiques d veloppe un esprit et un travail d quipe et collabore plus activement Bref l tablissement am liore son profil ses comp tences et ses capacit s d innovation De plus il est l coute de ses clients et s adapte plus ais ment au changement 106 En guise de conclusion Walo Hutmacher sociologue ancien directeur du SRED Gen ve D s ses d buts l cole se pose les questions de l ducation des plus d favoris s Pierre Philippe Bugnard a mis en lumi re ce que les Anglais appellent la grammaire de l cole c est dire l histoire des origines de cette institution ainsi que certains traits d cisifs de son volution que ce soit dans sa vocation sociale ou dans ses p dagogies L cole des origines avait avant tout une mis sion religieuse d fendre les valeurs de la vraie foi D s l av nement de la R forme au XVIS si cle elle devient l objet d une vive comp tition entre les Eglises Les r formateurs plaident pour une instruction obligatoire afin que les fid les soient capables de lire la Bible La contre r forme catholique ne demeure pas en reste et le Concile de Trente demande chaque paroisse de se doter d une cole Celle ci devient d s lors un instrument de lutte et de pouvoir entre les Eglises et entre les classes sociales La scolarisation soul ve alors deux question
71. trouvent ainsi sollicit s de mani re importante et confront s une impuissance v cue souvent douloureusement Andr 2008 Qu intervienne alors un changement dict de l ext rieur qui de plus n a pas un rapport direct avec les pr occupations quotidiennes non seulement cela ne fait pas sens et donc suscite des r actions d fensives mais 24 Une r cente tude montre que dans le canton de Vaud c est le quart des classes qui sont d crites comme difficiles ce qui correspond d autres enqu tes men es par exemple dans le canton de Berne Richoz 2009 55 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment en plus ces changements imposent de nouvelles contraintes un r am nagement des pratiques qui viennent encore diminuer l agentivit Cela est souvent v cu comme une d sappropriation de son propre m tier Van Campenhoudt et al 2004 comme un probl me suppl mentaire plut t que comme une r ponse ad quate des situations parfois probl matiques L enjeu de la reconnaissance Enfin et nous terminerons ce bref panorama par ce troisi me enjeu faire face une r forme impos e c est poser la question de la reconnaissance La prescription de nouvelles pratiques fait in vitablement surgir la question Mais a veut dire qu avant je ne faisais pas juste Si de plus il s agit d introduire une d marche qualit ce sera Parce qu avant on ne faisait pas un enseign
72. 1 Mais l cart entre l id al et la r alit continue d exister plus sp cialement dans les m tiers de l humain de quelle ma trise la norme pourrait elle tre le reflet du produit du processus de la comp tence des acteurs La qualit dans l enseignement Parmi les premi res questions examiner en abordant la qualit l cole nous formulerons les sui vantes Que veut on optimiser Que veut on normer Est ce l galit la performance l accession un emploi le d veloppement affectif des enfants le vivre ensemble le d veloppement d un rapport l apprendre et au savoir porteur d apprentissages ult rieurs Des attentes peu conciliables reposent sur l cole et leur complexit rend difficile la d termination univoque d un syst me de nor mes acceptable pour tous Par dessus tout il s agit de d terminer ce qui peut et doit tre norm est ce uniquement la pro duction comme le font les enqu tes PISA Sont ce les processus tels que les dotations horaires les m thodes et moyens d enseignement Est ce la formation des acteurs par exemple des enseignants comme le fait le processus de reconnaissance des dipl mes de la CDIP Mais la question peut encore tre approfondie la qualit de l enseignement est elle vraiment et d abord une question de normes Plus directement quels sont les obstacles la qualit de l enseignement dans l cole Est ce le manque d indicateurs de tableaux de bord
73. 10 1 MAI 2010 AIDEP RE cole et imp ratif de qualit oui mais comment Actes du s minaire 2009 Leysin 10 et 11 d cembre Organisateur Michel Guyaz Editrice des Actes Simone Forster Institut de recherche et de documentation p dagogique a oe Association des inspecteurs et directeurs d Ecoles primaires de la Suisse romande et du Tessin cole et imp ratif de qualit oui mais comment Actes du s minaire 2009 Leysin 10 et 11 d cembre Organisateur Michel Guyaz Editrice des Actes Simone Forster U r a AS IRDP Faubourg de l H pital 43 T l 41 0 32 889 86 18 E mail documentation irdp ch Case postale 556 Fax 41 0 32 889 69 71 http www irdp ch CH 2002 Neuchatel Fiche bibliographique Forster Simone d Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment actes du s minaire 2009 de l AIDEP Leysin 10 et 11 d cembre org Michel Guyaz Matthis Behrens et al Neu ch tel Institut de recherche et de documentation p dagogique IRDP 2010 108 p 30 cm 10 1 Bibliogr CHF 15 Mots cl s Qualit de l enseignement Efficacit scolaire Egalit des chances Redoublement Norme Suisse al manique Suisse romande Elaboration de programmes d tudes Histoire de l du cation M thode p dagogique R forme de l enseignement Tes sin Finlande Formation des enseignants Evaluation Entreprise Sciences de l ducation Clim
74. A qui profite r ellement la qualit St phane Perrottet ll est clair qu un syst me qualit livr clef en main une entreprise et appliqu la lettre peut pro duire des effets ind sirables une bureaucratie pesante un syst me en d calage avec la r alit un taylorisme exag r une d marche fig e qui ne laisse plus place la cr ativit Il faut aussi prendre garde ce que la poursuite de la d marche n engendre pas un certain nombrilisme un repli sur ces proc dures qui finit par n gliger l approche client Certains de ces cueils menacent aussi les tablissements scolaires D marche qualit dans les tablissements scolaires crit res application effets attendus Une certification de qualit d un tablissement scolaire prend en compte certains crit res la qua lit des quipements b timent hygi ne s curit vie quotidienne et am nagements le respect de l thique scolaire la qualit de l enseignement encadrement comp tences du corps enseignant formation continue la qualit de l accueil et de l orientation des l ves la politique d am lioration constante mise en uvre par la direction management et strat gies globales Cette mani re de faire prend en compte tant le produit que le client lui m me Avant d entrer dans une d marche qualit il faut que les r gles de l exercice soient claires et explicites Il convient donc d expliquer les proc dures de pr senter les enj
75. De fait c est une mani re strat gique courante pour optimiser les r sultats un contr le De m me lorsque la mati re est pr sent e aux l ves en vue d obtenir des bons r sultats un test les pratiques de bachotage se g n ralisent et avec elles la diminution drastique de l int r t des sujets abord s Ce d sint r t se propage autant aux bons enseignants qu au public t moin de ces d rives De leur c t d autres chercheurs Amrein amp Berliner 2002 Smith 2000 Smith amp Rottenberg 2005 ont observ les effets suivants une diminution du temps d apprentissage due la dur e des tests et au bachotage les mati res non test es laiss es de c t une utilisation de m thodes d enseignement qui ressemblent aux tests une modification de l organisation de l cole pour maximaliser les r sultats aux tests une modification des objectifs d apprentissage pour maximaliser les r sultats aux tests Ce qui devient pr pond rant c est la r ussite aux tests et le respect de la norme La patate chaude Nous avons d ja mentionn que le fonctionnement scolaire ne se basait pas a priori sur une optimisa tion de la qualit de l enseignement mais sur le maintien d quilibres d arrangements et de routines permettant un compromis acceptable en regard des contraintes percues par les acteurs De plus de nombreux travaux mettent en vidence que le management de la qualit dans l col
76. Le CEF le Conseil de l ducation et de la Formation d fend cet id al p dagogique lorsqu il propose de d finir un SBI c est dire un savoir de base indispensable ou un SMAX c est dire un savoir maximum souhaitable 13 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Quelques r sultats de recherches Tous les l ves sont capables d apprentissage mais des rythmes diff rentes Aujourd hui encore beaucoup d enseignants et de parents pensent que certains individus sont dou s pour les tudes et d autres pas Notre conviction est enracin e dans des croyances traditionnelles qui au d but de ce si cle ont pris la forme de th ories scientifiques Pour des auteurs comme les Fran ais A Binet et H Wallon le Suisse E Clapar de et dans une moindre mesure le Belge O Decroly les tres humains naissent dot s d aptitudes diverses qui pr destinent leur devenir Certains sont dot s d une aptitude pratique et sont donc faits pour devenir manuels D autres sont destin s devenir artistes parce qu ils disposent d s la naissance de l apti tude correspondante D autres encore sont dou s d aptitudes intellectuelles et nantis pour r ussir des tudes jusqu au plus haut niveau Bref ces premiers psychologues estimaient possible de mesurer l aide de tests d intelligence d aptitude ou de rendement appropri s les caract ristiques individuel les consid r es comme des traits quasi
77. Le mod le des phases de pr occupation Reprenant les travaux de Fuller 1969 et de Hall Hall 1975 Hall amp Hord 1987 2001 Bareil Bareil 2008 Bareil amp Savoie 2003 et son quipe ont formul un mod le permettant de mieux comprendre les enjeux personnels face a un changement Les phases de pr occupations identifi es paraissent sui vre une succession au cours de laquelle les questions des personnes mais aussi leurs pr occupations voluent dans un ordre que l on retrouve avec une r gularit constante Valid par de nombreuses recherches ce mod le permet d aller au del de l nonc classique de r sistance au changement en permettant de comprendre les enjeux pour les personnes de qui un changement est exig mais aussi de donner des pistes d action celles qui planifient et accompagnent le changement Pour la plupart la progression s arr te a la phase 5 seul les plus mobilis s vont jusqu la phase 7 Nous pr senterons ce mod le sous la forme d un tableau repris des travaux de Bareil 2004 56 Accompagner l introduction d une d marche qualit Bernard Andr Phases de pr occupations Expressions courantes Priorit s de gestion et th matiques 1 Aucune pr occupation Je doute que ce changement me Communiquer de fa on concerne pr cise donner de l im Continuit des projets habituels et portance au changement habitudes de travail Peu d importance accord e au ch
78. a p dagogie de ma trise strat gies p dagogiques diversifiant les sup ports et les modes d apprentissage au sein de classes dont les besoins sont h t rog nes mais les objectifs communs Telle est la r ponse de Bloom pour r pondre ce qu il a donc appel le d fi des deux sigmas ll a fallu quinze ans de mise au point de la strat gie de p dagogie de ma trise pour que dans maints pays tous les niveaux un grand nombre de ma tres obtiennent l effet un 46 Les inventions de la classe et de la note une qu te s culaire de la qualit scolaire Pierre Philippe Bugnard sigma un l ve moyen du groupe p dagogie de ma trise obtient un rendement sup rieur 84 des l ves d une classe traditionnelle y compris lorsque c est le m me ma tre qui enseigne dans les deux cas Ibid Bloom en conclut qu en s organisant ad quatement un enseignant peut tenter de pratiquer une p dagogie de la r ussite qu il nomme p dagogie de la ma trise reprise en Europe sous l appellation de p dagogie diff renci e Depuis plus de 25 ans nous nous y essayons Ainsi se perp tue l inlassable qu te de qualit autour de la classe et de ses proc d s d valuation qu te dont le souvenir des grandes tapes pass es souvent s est estomp Et c est pourquoi les groupes de capacit s du XVE si cle pour ne prendre que ce seul et unique exemple apr s maintes mutations sont r adapt s au
79. acquises au terme d une ann e scolaire donn e Ils ne traitent pas non plus la question du comportement social ou de la maturit de l enfant Bien que certaines questions sont encore en suspens la CDIP probablement aussi en raison de son in fluence institutionnelle adopte une attitude prudente et vite d utiliser les standards pour l valuation des fins de promotion ou de classement Elle insiste fortement sur l aspect structurant et harmoni sant des standards En effet on peut lire dans l article 8 que plans d tudes moyens d enseignement et instruments d valuation ainsi que standards de formation sont coordonn s entre eux La CDIP et les r gions linguistiques se concertent pour d velopper des tests de r f rence permettant de v rifier l atteinte des standards et les cantons sont incit s collaborer au niveau des r gions pour mettre en place l accord autrement dit pour laborer le plan d tude et s assurer que les moyens d enseigne ment soient compatibles avec les standards C est ce niveau qu intervient la Convention scolaire de la CIIP 2007a qui pr cise comment la Suisse romande entend mettre en uvre le concordat HarmoS Elle pr voit dans son article 8 la mise en place d un plan d tudes romand qu elle aligne clairement sur les standards nationaux et pr cise l article 9 comment elle assure la coordination des moyens d enseignement et des ressources didac tiques sans pour autant reprendre ici l imp ratif
80. adre de l exp rience les pratiques des divers acteurs l ves enseignants parents etc ainsi que les relations qu ils entretiennent entre eux Sept caract ristiques me paraissent rendre compte du succ s de la politique ducative finlandaise Je les traiterai successivement sans oublier qu elles sont interd pendantes 1 Une scolarit obligatoire sans s lection Une formation des enseignants de haut niveau La d concentration des comp tences d cisionnelles Un pilotage effectif vers les objectifs d apprentissage Une culture de la r flexivit tous les niveaux Plus de ressources l o il en faut plus NOU KR WN Une structure de r f rence professionnelle reconnue distincte de la structure d autorit politico administrative Les bons r sultats des l ves aux tudes PISA ne surprennent pas vraiment les Finlandais car ils r sultent d une politique ducative r fl chie coh rente et qui s inscrit dans la longue dur e En effet depuis plus de 40 ans la politique ducative n a cess de viser tant une l vation du niveau d ap prentissage des l ves que l galit de leurs r sultats Cette constance s explique sans doute en partie 65 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment par la forte unit et identit de la nation finlandaise due elle m me sa position g opolitique et peut tre sa taille r duite 5 3 millions d habitants De plus les gouverneme
81. agnostic des difficult s d apprentissage Pour ce faire elle uti lisera des items d valuation plus fins permettant de bien rep rer les difficult s que rencontre l l ve lorsqu il cherche r pondre une question ou r soudre une situation probl me A ce moment les destinataires des r sultats sont les enseignants et les l ves Dans le premier cas de figure l objectif vis est la s lection tandis que le deuxi me couplant les r sultats d valuation avec des aides didac tiques donne les informations n cessaires un enseignement diff renci en fonction des difficult s d apprentissage Dans ce cas l valuation rev t une fonction diagnostique 33 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Comme nous l avons d j mentionn les standards se conjuguent quasi syst matiquement avec des valuations permettant d attester leur atteinte Le type d valuation utilis e donne une derni re typo logisation qui s op re en fonction des enjeux induits par les r sultats des valuations pour les acteurs Appel es High stake tests ces valuations peuvent selon le contexte avoir des effets sur les salaires des enseignants conduire la fermeture d coles ou tre utilis s des fins de promotion pour les l ves Il existe une litt rature anglophone abondante sur les effets n gatifs que provoquent de telles valuations Selon Resnick et Zurawsky ibid ceux ci ont t largeme
82. ail des enseignants des formateurs des inspecteurs et des directeurs d cole d pend largement de la qualit de leur propre p dagogie Comment am liorer alors les th ories pratiques qui habitent nos coles Nous nous donnerons des pistes en mettant l accent sur la qualit du lien tisser entre les trois p les qui fondent toute p dagogie les finalit s que le praticien doit ou croit devoir servir les th ories dont il dispose plus ou moins explicites ses pratiques mises en activit d autrui L atelier met tra en vidence que la recherche de coh rence de toute th orie pratique que ce soit celle d un individu ou d une quipe n est jamais parfaite et que c est une chance Cette imperfection tant la source du d sir d am liorer sa p dagogie Introduction La p dagogie est elle une pratique Un art Une science Un art et une science Une discipline Une th orie Une praxis Un discours Une autre chose Et de qui la p dagogie est elle l affaire Les hommes politiques se r clament de la p dagogie quand ils veulent faire passer une r forme No tre r forme tait bonne mais nous avons manqu de p dagogie La bataille entre r publicains et p dagogues montre combien le concept de p dagogie flotte on s insulte coup de p dagogues d anti p dagogues de p dagogistes personne ne se retrouvant sous ces tiquettes Si les parents parlent de l enseignant de leur enfant en termes de bon ou mauv
83. ais p dagogue Wikipedia pr cise aujourd hui que l article et ses renvois pr sentant la p dagogie est recycler en le r organisant et en le clarifiant Sur le plan du discours sur la p dagogie dans la soci t les choses dans ce dernier cas sont au moins claires les internautes reconnaissent la fragilit de la d finition de la p dagogie Nous n avons pas dans cet atelier refait l histoire de la p dagogie pour comprendre pourquoi nous en sommes arriv s ne plus savoir ce qu est la p dagogie Pragmatiques nous avons profit des recherches sur la p dagogie pour en retirer une d finition qui puisse nous aider nous y retrouver aujourd hui Et par l m me savoir mieux re conna tre la p dagogie comme ressource pour une cole de qualit 81 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Qu est ce alors que cette p dagogie qui ne se laisse pas d finir 7 Michel Fabre nous dit que si l on veut raison garder la p dagogie se d cline aujourd hui en trois sens 1 Il peut s agir d une r flexion singuli re sur l action ducative en vue de l am liorer ce que Durkheim nommait d j une th orie pratique 2 Il peut s agir d une doctrine par exemple les p dagogies Freinet coop ratives ou institutionnel les Cette doctrine mane de la d marche pr c dente qui s est syst matis e 3 Par extension il peut s agir aussi dans le langage courant de l art
84. angement 2 Pr occupations centr es Que va t il m arriver couter et soutenir sur le destinataire Inqui tudes gocentriques quant aux impacts sur soi et sur son travail perte d autonomie d agentivit etc 3 Pr occupations centr es Est ce que le changement est l pour D montrer le s rieux du sur l organisation durer changement ses inten inqui tudes quant aux cons quences _ tions illustrer les moyens du changement Questionnements sur engag s la l gitimit du changement et sur la capacit organisationnelle de la mise en uvre 4 Pr occupations centr es Qu est ce qui va changer Communiquer le plan sur le changement inqui tudes quant au sc nario de d action les ressources changement la qualit de la mise en et faire participer uvre et aux ressources allou es 5 Pr occupations centr es Est ce que je vais tre capable de Faciliter le transfert des sur l exp rimentation LD nouveaux acquis forma Inqui tudes quant sa capacit faire tions accompagnement face aux changements au soutien temps d adaptation disponible 6 Pr occupations centr es Avec qui puis je collaborer et chan Faciliter les changes sur la collaboration ger entre destinataires faire Inqui tudes quant aux occasions fructifier les comp tences d changes et de collaborations d velopp es 7 Pr occupations centr es Comment pourrait on faire mieux ce Laisser merger
85. ans le processus de qualit par exemple l ARGEV nterkantonale Arbeitsgemeinschaft Externe Evaluation von Schulen soutenue par les trois conf rences r gionales des DIP de Suisse al manique pour l valuation des tablisse ments de l cole obligatoire l IFES interkantonale Fachstelle f r externe Schulevaluation auf der Sekundarstufe II atta ch e l Universit de Zurich pour les lyc es et les coles professionnelles le Centre suisse de formation continue des professeurs de l enseignement secondaire CPS WBZ en allemand sis Berne Maison des cantons pour ses cours destin s aux directeurs et directrices d tablissements scolaires au Tessin le DECS dispose d un service pour la gestion et l valuation de la qualit des co les l Universit de Lugano propose un module de gestion de la qualit des coles dans le cadre d un cursus de master de 4 ans 61 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Qualit de la formation d finition et proc dures La Suisse al manique a certes pris de l avance dans le processus qualit mais beaucoup de questions demeurent sans r ponse Quelle d finition adopter Comment la mesurer La qualit ne se r sume en effet pas aux seuls r sultats des valuations internes et externes Il s agit d une notion beaucoup plus complexe qui se d finit par la pertinence l efficacit et l efficience des processus et des r
86. apprentissages le travail et la conduite de mani res vari es Il est exceptionnel que les l ves r p tent un degr en Finlande Les enseignants rep rent rapidement les difficult s d apprentissage et prennent des mesures appropri es L valuation interne est de r gle il n existe pas de tests externes ni d examens nationaux terrorisants et gros enjeux high stakes test I n y a pas non plus d examen final externe aux coles 69 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment L Agence nationale de l ducation value les comp tences des l ves par des tests administr s un chantillon repr sentatif d coles Ces valuations servent au contr le du syst me mais aussi au d veloppement et la r flexion strat giques Les r sultats sont publi s au plan national et provincial mais pas celui des communes et des coles Les coles qui ont fait partie de l chantillon re oivent leurs r sultats qu elles peuvent comparer avec ceux du pays ou de leur province Les autres coles peuvent demander les tests pour leur propre usage beaucoup le font par souci d valuation et de comparaison Ces donn es sont pr cieuses pour l auto valuation que les coles pratiquent syst matiquement avec deux objectifs mesurer les progr s dans les diff rents secteurs de la vie de l tablissement climat coop ra tion interne et avec les parents et la communaut locale r sultats des
87. at de la classe Etablissement d en seignement Enseignement public Enseignement priv Conseil d tablissement Cette publication est galement disponible sur le site IRDP http www irdp ch ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment TABLE DES MATI RES Message du pr sident 5 Denis M trailler PREMI RE PARTIE CONF RENCES Conf rence Une cole juste et efficace est ce possible 9 Marcel Crahay Conf rence II Les standards existe t il un mode d emploi 27 Matthis Behrens Conf rence III Les inventions de la classe et de la note une qu te s culaire de la qualit scolaire 39 Pierre Philippe Bugnard DEUXIEME PARTIE ATELIERS Atelier 1 Accompagner l introduction d une d marche qualit 51 Bernard Andr Atelier 2 La d marche qualit au Tessin et dans quelques cantons de Suisse al manique 61 Armand Claude Atelier 3 Qu est ce qu ils ont de plus ces Finlandais 65 Walo Hutmacher Atelier 4 PME tablissement scolaire des outils d valuation transf rables 73 Sandro Faivre Atelier 5 Faire de la p dagogie de chacun une ressource pour une cole de qualit 81 Etiennette Vellas Atelier 6 Le climat de l cole outils de perception exemples choisis de conduite de projets 89 Fran ois Delessert Atelier 7 Les conseils d tablissement une nouvelle pratique de certains cantons 97 Pierre Jaccard Claude Alain Kleiner Bernard Riedweg Atelier 8 Mise en
88. ation produit et publie des indicateurs et d autres don 71 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment n es utiles pour rendre compte publiquement de l utilisation des ressources et de la qualit du syst me ainsi que pour anticiper les d veloppements futurs Dans la perspective des deux logiques que j ai voqu es la voix de cette structure nationale est assez puissante en Finlande pour d fendre au sommet du syst me national et dans le public la logique professionnelle ducative L Agence est respect e par les politiciens pour son professionnalisme et ses qualit s scientifiques Elle l est aussi par les directeurs des centres ducatifs et par les enseignants pour son r le de r f rence et de leadership professionnel Ces derniers y trouvent soutien et appui dans leurs relations avec les municipalit s et les parents Selon des modalit s diff rentes on observe semblable double structure de pouvoir dans d autres secteurs d activit Depuis longtemps d j les h pitaux ont typiquement une structure d autorit politico administrative qui culmine dans le gouvernement et le Parlement et une structure d autorit m dico professionnelle enracin e dans la reconnaissance de comp tences professionnelles croissan tes depuis l assistant jusqu au chef de clinique ou au professeur Par la force des choses il y a des tensions entre les deux fili res de pouvoir mais parce qu elles sont institut
89. ats obtenus par des valuations sont alors destin s avant tout aux administrations scolaires La performance des l ves est mesur e de sorte pouvoir inf rer partir d un chantillon repr sentatif le niveau moyen qu atteint le syst me Les enqu tes PISA fonctionnent de cette mani re Il devient alors possible de recueillir des informations sur les cantons sur les ordres d enseignement sur un l ve moyen membre de tel ou tel groupe socioculturel etc Dans le cadre des standards HarmoS on souhaite non seulement v rifier l atteinte des standards par le syst me mais aussi obtenir que la prescription produise un effet d harmonisation des plans d tudes Nous y reviendrons Standards de contenu R f rents Standards de performance Niveaux see de base Opportunity to learn standards Standards r guliers Standards maximaux Standards de for mation Fonctions Monitorage Evaluation du syst me Cadrage curriculaire Evaluation des tablissements S lection diagnostic difficult s d apprentissage Enjeux __ Tests enjeux importants High stakes tests Tests enjeux limit s Low stakes tests Une autre fonction des standards est l valuation des tablissements Dans ce cas les destinatai res des r sultats d valuation sont l administration scolaire et les directions d tablissement Ils s en servent po
90. bles finlandais apprendre dans des groupes h t rog nes requiert des experts p dagogiques de haut niveau Les enseignants doivent donc non seulement conna tre un large ventail de m thodes mais aussi s int resser voire participer aux d veloppements de la recherche en sciences de l ducation Les enseignants primaires taient form s dans des coles normales traditionnelles jusqu en 1971 lors que leur formation fut transf r e aux universit s En 1979 celle ci fut prolong e de 3 5 ans Depuis 40 ans donc tous les nouveaux enseignants finlandais ont une formation universitaire et depuis 30 ans ils ont un niveau de master en sciences de l ducation avec une th se C est aujourd hui la tr s grande majorit du corps enseignant Le transfert l universit de la formation professionnelle des enseignants a permis d lever le niveau d exigences Il s est aussi traduit par une formation plus scientifique plus professionnelle De plus il soustrait la formation la domination imm diate de la hi rarchie du futur employeur et donne l identit professionnelle une r f rence et un ancrage universitaires 67 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Le programme de formation vise d velopper les qualit s professionnelles et personnelles indispen sables toute carri re durable La capacit et la volont de s informer des travaux de la recherche scientifique donnent une base
91. case dans l ordre de vos pr f rences de 1 4 Plaques m talliques Lettres et logos d coup s Produits standard supports montres et bagues Articles publicitaires give away articles sur le lieu de vente Question 5 De mani re g n rale quel est votre niveau de satisfaction des produits d Huguenin Sandoz Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Tr s satisfait Satisfait Moyennement satisfait Peu satisfait Insatisfait Question 6 Comment jugez vous les l ments suivants Choisissez la r ponse appropri e pour chaque l ment Tres Satisfait Moyennement a es Peu satisfait Insatisfait satisfait satisfait Prix Qualit Vari t de l offre des mat riaux alu et laiton Vari t des produits r alisables Vari t de l offre des traitements de surface 77 ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment Question 7 A votre avis par quel s terme s se d finit la qualit chez Huguenin Sandoz Veuillez classer les termes choisis par ordre d importance Num rotez chaque case dans l ordre de vos pr f rences de 1 6 Aspects esth tiques rendu du produit Fiabilit Mat riaux nobles laiton et alu respect des exigences mises par le client Savoir faire et comp tences de l entreprise Swiss made toute la production est effectu e Colombier
92. cation l engage ment dans le perfectionnement professionnel et la pratique de la coop ration tous les niveaux de la hi rarchie Elle r sulte sans doute pour une part du haut niveau de formation des enseignants et des cadres mais doit beaucoup aussi une structure particuli re du pouvoir et de l autorit dans le syst me ducatif Un bref d tour historique permettra de saisir cette particularit L histoire a l gu l cole et aux syst mes ducatifs une structure de pouvoir o une autorit unique externe aux tablissements d cide de qui enseigne quoi quand qui et comment Cette autorit attribue aussi les ressources et d cide des conditions mat rielles techniques et temporelles du travail d enseignement et d ap prentissage et de ses modalit s Logique politico administrative et logique professionnelle ducative sont confondues dans une structure unique M me si la hi rarchie administrative est majoritairement compos e d anciens enseignants la logique politico administrative domine en g n ral sur la logique ducative professionnelle laquelle ne peut gu re se faire entendre notamment dans le haut de la hi rarchie du syst me La Finlande a d velopp une structure de pouvoir o ces deux composantes sont distinctes et relati vement ind pendantes l une de l autre m me tout en haut du syst me A c t d un pilier politico ad ministratif qui va du minist re aux municipalit s il existe
93. cation ISO En 2006 l Ufficio studi e ricerche met au point un dispositif d analyse l intention des coles secondaires premier cycle scuole medie Il leur recommande de proc der des auto valuations syst matiques Entre 1996 et 2003 13 lyc es et coles professionnelles des cantons du Nord Ouest d veloppent le syst me Q2E cit plus haut D autres cantons comme celui de B le Ville mettent au point leur propre syst me Enfin d s 2004 l IFES commence ses activit s au sein de l Universit de Zurich D s le d but du 21 si cle cantons et coles primaires et secondaires premier cycle renforcent leur dispositif de recherche de qualit Tous les cantons se dotent d un service ad hoc charg de l valuation externe des tablissements certains passent aussi des contrats de prestations avec les coles lesquelles d finissent les objectifs et les standards de formation exig s Enfin les tablissements eux m mes d cident de leur concept de gestion et de d veloppement de la qualit 63 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Comment g rer la qualit Quelques l ments de r ponse Les l ments de la gestion de la qualit dans les coles Toute d marche de gestion de la qualit se fonde sur un document de r f rence la charte ou le profil Leitbild Pour l ext rieur il s agit en quelque sorte d une carte d identit qui montre les grandes options et caract ris
94. cc l r s pour enfants dou s rel vent de la premi re cat gorie les zones d ducation prioritaire les programmes compen satoires les coles de devoirs destin es aux enfants des classes populaires l valuation formative rel vent de la seconde On pourrait y ajouter les pratiques de tutorat l apprentissage coop ratif et tous les dispositifs de soutien qui ont pour but d aider ceux qui prouvent une quelconque difficult durable ou momentan e 9 Bourdieu La transmission de l h ritage culturel in Darras Le partage des b n fices Ed de Minuit 1966 A nos yeux cette citation pr sente essentiellement un int r t historique l id e qu elle v hicule a boulevers la pens e p dagogique Avec le recul que donnent trois dizaines d ann es il faudrait proc der un examen critique de la th se de P Bourdieu Les donn es de recherches aujourd hui tentent montrer que l galit de traitement n a jamais t r alis e au sein des syst mes scolaires Il faut reconna tre que l in galit sociale de r ussite scolaire est pour une large part g n r e par une succession de discriminations n gatives c est dire de traitements p dagogiques qui favorisent les meilleurs l ves et enfoncent les plus faibles 10 C est d lib r ment que nous empruntons le titre d un ouvrage d E Clapar de qui exprime avec une grande clart cet id al p dagogique que nous ne pouvons nous emp cher de qualifier d litiste 11
95. ch e dans le secondaire et 10 des l ves sont scolaris s dans des Grammar Schools tablissements priv s s lectives Anglo saxons et Scandinaves contrairement au syst me latin portent davantage attention aux progr s des l ves qu aux situations momentan es Le type diff renci germanique Allemagne Autriche Suisse Pays Bas Luxembourg avec une orientation pr coce des l ves en trois fili res dont 30 en fili re tudes pour le Gymnasium Mais l image sociale des l ves orient s vers la fili re professionnelle est toutefois bien meilleure qu elle ne l est dans les pays latins Le type transmissif latin France Italie Espagne Gr ce caract ris par une attention plus impor tante l acquisition des connaissances Le syst me de contr le des connaissances par examens et les notes y a donc une part plus importante que dans les autres syst mes ainsi que le redoublement En revanche l orientation se fait plus tardivement en France notamment suite aux deux premi res ann es de coll ge Les l ves fran ais par exemple sont plut t meilleurs comparativement en math matiques et plut t moyens en lecture et sciences En compr hension de l crit en fin d l mentaire vers 11 ans la France se situe en effet dans la moyenne des autres pays occidentaux la Su de les Pays Bas la Grande Bretagne les USA l Italie l Allemagne et la R publique Tch que ayant des l ves aux per formances s
96. chologues Ceux ci parlent ce propos d un sentiment d incomp tence acquis signifiant par l que c est la conviction d tre incomp tent qui rend les individus incapables de certains apprentissages ou de certaines performances On peut d s lors faire l hypoth se que le redoublement d une ann e emprunte deux voies pour freiner les apprentissages scolaires des l ves en difficult D une part le risque est grand que l l ve redoublant prouve un sentiment d incomp tence acquis et aborde battu d avance tout nouvel ap prentissage D autre part le risque est grand que l l ve doublant soit confront un entourage o se m langent le sarcasme et la sollicitude mal interpr t e Diff rencier oui mais comment L esp ce humaine est riche en diversit Toute classe est un microcosme o se refl te cette h t rog n it fondamentale L enseignant ne peut agir comme s il tait face une s rie d l ves uniformis s qui tous r agiraient de la m me mani re Face une vingtaine d l ves il sait que le d veloppement 20 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay physique les rythmes d apprentissage les styles cognitifs les niveaux de langage les int r ts et mo tivations varient D s lors une question se pose peut on exercer la m me action ducative vis vis de tous les l ves Il est commun d affirmer qu il faut diff rencier l enseignement en fonction des cara
97. cices scolaires viennent illustrer le standard de base Les l ves qui sont m me de r soudre ces t ches ou des t ches similaires ont atteint le standard de base Ce qui pr c de illustre bien le fait que les standards n ont qu un effet indirect et n interviennent pas dans le travail concret de l enseignant Mais pour juger de leur impact il faut attendre la sortie du Plan d tudes romand sa mise en uvre et son accueil par le terrain les moyens d enseignement et les valuations venir Ce n est qu ce moment l et en pr sence de l ensemble des l ments de cette nouvelle architecture scolaire que l on pourra r pondre plus clairement la question du mode d emploi initialement pos e Bibliographie Behrens M d 2005 Analyse de la litt rature critique sur le d veloppement l usage et l impl mentation de standards dans un syst me ducatif r alis dans le cadre du projet Harmos Neuch tel Institut de recherche et de documentation p dagogique IRDP Document de travail 06 1001 Behrens M dir 2007 La qualit en ducation pour r fl chir la formation de demain Qu bec Presses de l Universit du Qu bec Education Recherche Conf rence intercantonale de l instruction publique de la Suisse romande et du Tessin CIIP 2007 Convention scolaire romande texte adopt par la CIIP le 21 juin 2007 Page Web Acc s http www ciip ch pa ges activites Esp_rom_de_la_for fichiers CSR_210607
98. cr ter des buts lev s encore faut il cr er les conditions institutionnelles et les r gles du jeu qui font qu ils sont reconnus accept s et poursuivis par tous les acteurs tous les niveaux hi rarchiques Les facteurs que j ai mis en vidence la fois culturels et structurels sont pluriels et interd pendants Ils ne peuvent pas simplement se copier coller d un pays ou d un syst me un autre Mais on peut s en inspirer et sachant le temps qu il faut pour les institutionnaliser il vaut mieux commencer le plus vite possible 72 Atelier 4 PME tablissement scolaire des outils d valuation transf rables Sandro Faivre conomiste directeur de la soci t Huguenin Sandoz Colombier Mesurer le niveau de qualit global d une PME n est pas t che ais e Il existe certes divers indices satisfaction des clients croissance du chiffre d affaire importance de la correspon dance etc Toutefois ceux ci ne permettent pas un v ritable diagnostic Et le manager d une PME Comment valuer son travail Par ses r sultats Par sa capacit cr er une culture d entreprise et une atmosph re de travail agr able Cet atelier traitera de ces questions et donnera des exemples concrets de mesures de qualit qui peuvent s av rer utiles un directeur d cole Aujourd hui en effet on a tendance traiter les tablissements scolaires comme des PME On leur demande d valuer leurs perfor mances de concevoir et de g
99. ct ristiques des l ves L Legrand 1995 a eu le m rite de souligner que le terme diff renciation peut prendre deux sens oppos s On peut d une part adapter l enseignement pour diriger l l ve vers une desti nation sociale et ou professionnelle On peut d autre part s assigner un objectif commun pour tous les l ves et s efforcer d adapter les moyens d enseignement leur diversit La premi re d finition conduit l cole sur mesure Elle est coh rente avec la notion d galit des chances On consid re que les diff rences individuelles proc dent de caract ristiques personnelles stables et inchangeables En cons quence on adapte les objectifs et la formation aux sp cificit s des l ves La seconde d finition s accorde avec le principe d galit des acquis Nourrie par l id al de justice corrective la diff rencia tion va consister donner plus et ou autrement ceux qui prouvent le plus de difficult s La forme de diff renciation qu on adopte d pend donc avant tout du choix thique que l on fait Nous optons r solument pour l galit des acquis fondamentaux Nombreux sont les enseignants qui partagent la conviction que plus un enseignement est indi vidualis plus il est de qualit Ils s efforcent d organiser un environnement o chaque l ve peut progresser son rythme dans des activit s d apprentissage autos lectionn es et autodirig es Ils rassemblent ou construisent un mat riel d app
100. d alignement tel que formul dans l article 8 al 2 du Concordat HarmoS Quant aux valuations la convention tient compte dans l article 6 des tests de r f rence sur la base des standards et sous la direction de la CDIP et elle introduit dans l article 15 des preuves romandes en vue de v rifier l atteinte des objectifs du plan d tude L alin a 2 pr cise que si la discipline choisie pour l preuve correspond celle d un test de r f rence v rifiant un standard national le test de r f rence peut servir d preuve commune Du coup la Suisse romande met en place un dispositif d valuation indirect de l atteinte des standards dans la mesure o elle 36 Les standards existe t il un mode d emploi Matthis Behrens teste des objectifs d un plan d tudes align sur les standards une option plus transparente pour les enseignants L alin a 2 n tant techniquement pas applicable nous y reviendrons ce sont surtout ces valuations qui changeront la r alit dans les classes la v rification des standards restant proche des enqu tes du type PISA En effet pour bien comprendre ce qui est possible au niveau de l valuation il est n cessaire d ex pliciter les mod les de comp tences la base des standards soumis consultation Entre 2005 et 2008 des scientifiques des didacticiens et des praticiens ont labor des propositions de standards nationaux de formation dans quatre domaines disciplinaires Les mod les
101. de comp tences trouvent leur origine dans diff rentes sources qui ont largement ali ment et influenc le d bat en particulier l enqu te PISA L exemple prototypique pour le mod le de comp tences tait certainement le Cadre de r f rence commun pour l enseignement des lan gues d velopp par un laboratoire de recherche d une universit suisse et repris par le Conseil de l Europe Ce mod le regroupe dans un espace trois dimensions les comp tences d une discipline Sur l abscisse on trouve les domaines du champ disciplinaire g om trie num ration expression crite compr hension orale etc et sur l ordonn e les op rations cognitives impliqu es activit s du langage activit s math matiques etc Dans les diff rentes cellules de ce tableau double entr e on pr suppose des comp tences ASPECTS DE COMP TENCES Nombres et op ration ky 4 ne 07 Mais une comp tence n a de r alit qu travers des t ches pr cises engageant l activit de l l ve Par cons quent on trouvera pour chaque cellule du mod le des items dont on suppose un lien avec la comp tence Ces items sont class s sur une chelle de difficult selon la m thodologie de mesure appel e TRI th orie de r ponse aux items S y trouvent galement les r sultats de la population interrog e ce qui permet d utiliser l item comme indicateur de la probabilit avec laquelle un l ve r pond correctement d autres items du m me degr
102. de management en particulier celle du ma nagement de ou par la qualit On d signe ainsi la prise en compte et la mise en uvre d une politi que et d objectifs qualit n cessaires la ma trise des divers processus d une organisation Dans cette approche la qualit fait r f rences des normes est d cr t e de qualit une production qui respecte ces normes L irruption la mani re d un raz de mar e du terme de qualit et d excellence dans la litt rature ma nag riale puis dans le discours commun semble premi re vue peu probl matique qui pourrait tre contre la qualit ou contre l excellence C est que ces deux mots sont ce que Brunel 2004 a appel des mots valises ils ne semblent pas m riter une d finition tant leur acception para t univoque Mais derri re l emploi de ces mots transpara t pour peu que l on s y arr te non seulement des sens diff rents selon nos propos pr c dents mais une id ologie forte s exprimant par des expressions toutes faites apparaissant comme autant de slogans incantatoires qualit totale z ro d faut cercles de qualit chartes performances etc Derri re ces expressions se manifeste l illusion prom th enne d une ma trise absolue sur la mati re sur la fabrication sur les activit s sur les al as et contingences du monde physique et social L id al devient la norme et la norme l id al Dujarier 2006 Gaulejac amp Aubert 1990 Le Mou l 199
103. doubl sa premi re ann e et dont l autre est pass en deuxi me celui qui est mont en deuxi me fera preuve de comp tences sup rieures celles de l l ve rest en premi re La troisi me observation montre qu degr scolaire tenu constant les l ves qui ont doubl atteignent le m me niveau de comp tence que leurs condisciples qui ont t promus malgr leurs difficult s sco laires Dans ce cas si l on compare deux l ves en fin de deuxi me dont l un a redoubl sa premi re et l autre n a pas redoubl leurs performances sont quivalentes Toutefois il faut souligner que pour atteindre ce niveau de comp tence il a fallu l l ve redoublant une ann e de plus qui est bien une ann e perdue Ces r sultats de recherche ne permettent pas d affirmer que le redoublement est une forme de rem diation p dagogique et qu il permet aux l ves en difficult de reprendre pied afin de tirer un meilleur profit de la suite des apprentissages Cette conclusion est d autant plus ferme que le nombre de recherches aboutissant ces r sultats est important Pourquoi existe t il une opposition aussi nette entre les r sultats des recherches et les croyances de nombreux enseignants ll importe avant tout de souligner que tous les enseignants de la Communaut Fran aise ne sont pas convaincus des bienfaits du redoublement Quelque 20 expriment plus que des r ticences l gard de cette pratique p dagogique traditionn
104. e partir du 16 si cle la forme classe en m thode si multan e s est impos e comme le syst me scolaire susceptible d assurer la meilleure qualit pour les gros effectifs des coll ges mais aussi souvent des classes l mentaires lorsque la population scolaire tait suffisamment nombreuse Mais partout o l on trouvait des p dagogues insatisfaits de la qualit laquelle parvenait une telle m thode et de tels regroupements les formes en groupes de capacit s mieux adapt es aux rythmes des l ves comme on dit aujourd hui se sont maintenues o d velopp es Des p dagogues de la Renaissance la p dagogie diff renci e actuelle 44 Les inventions de la classe et de la note une qu te s culaire de la qualit scolaire Pierre Philippe Bugnard Ainsi pour ne prendre qu un seul exemple qui me tient particuli rement coeur dans les classes de l cole des gar ons de Fribourg que le P re Girard a pu diriger durant une quinzaine d ann es au d but du 19 si cle Le c l bre cordelier a lui m me fait la gravure et l explication qui l accompagne pour montrer comment une centaine d l ves peuvent apprendre lire crire calculer dans une cole qu il a construite en fonction d une p dagogie o les l ves apprennent en fonction de la gradation des disciplines non en fonction du calendrier De la classe l examen Donc on a d sormais la classe qui peu peu presque partou
105. e cole marqu e par l individualisme et la m ritocratie o chaque l ve est tenu responsable de ses seuls progr s pour une cole o les uns et les autres se sentent solidaires de l avancement de tous Comment mettre l valuation au service de l apprentissage des l ves On ne peut concevoir un syst me d enseignement sans valuation Il faut pourtant s interroger Pourquoi valuer Quand et comment le faire Une valuation conduit g n ralement une d cision et partant une r gulation On peut par exem ple valuer en d but d un cycle de formation afin de s lectionner les l ves qui pourront y acc der ou non C est ce qui se passe dans le cas des examens d entr e o la d cision prendre porte sur l admis sion ou le refus des l ves La r gulation consiste en un tri ou une s lection Dans les enseignements primaire et secondaire on value surtout en fin de p riode de formation L objectif est alors de d cider si tel individu ma trise oui ou non une comp tence pr cise et en fin de cycle de certifier un ensem ble structur de comp tences voire une expertise On parle dans ce cas d valuation sommative Une r gulation s ensuit puisque l individu certifi peut consid rer sa formation dans le domaine valu comme achev e ou non On parlera d valuation formative lorsque le test ou l preuve est con u de mani re diagnostiquer o l l ve prouve des difficult s dans le processus d a
106. e par la p dagogie de la d marche d auto socio construction une th orie pra tique de l ducation nouvelle Th se Gen ve Universit de Gen ve Facult de psychologie et des sciences de l ducation 8 88 Atelier 6 Le climat de l cole outils de perception exemples choisis de conduite de projets Fran ois Delessert directeur d cole ancien responsable de l Office des Ecoles en Sant du Canton de Vaud La p dagogie est elle une pratique De tr s nombreuses tudes internationales font le constat qu un bon climat d cole influen ce favorablement le comportement des l ves mais aussi la qualit de leurs apprentissages C est ce qu on appelle parfois I effet tablissement Cet atelier vous fera d couvrir un outil parmi d autres d analyse du climat d une cole outil forg par le professeur Michel Janosz de l Universit de Montr al et adapt pour la Suisse romande et le Tessin par l Universit de Neuchatel C est un consortium intercantonal qui s est charg de la diffusion en Suisse romande et au Tessin du questionnaire sur l environne ment socio ducatif de l cole Le questionnaire est initialement destin aux l ves des ta blissements secondaires Une adaptation pour les l ves des classes primaires a t r alis e Cette adaptation n a pour l instant qu un statut de prototype Quelques exemples de constats et de projets mis sur pied la suite de la passation du qu
107. e vouloir tout prix tirer du charbon d un terrain qui ne contient que du fer ou cultiver du bl sur un sol qui n est appropri qu la vigne p 60 C est en fonction de cette th orie affirmant le caract re inn et inchangeable des aptitudes que l on a construit la plupart des syst mes d enseignement l enseignement r nov y compris Le prin cipe g n ral qui a guid la conception de l cole pourrait tre nonc comme suit puisqu il est juste et n cessaire de respecter les diff rences naturelles il convient de donner chaque individu la place qui lui revient dans la soci t L cole a son r le jouer dans cette vision tr s ordonn e du monde II lui revient de proposer des formations taill es sur mesure Celui que son aptitude prati que destine au m tier manuel sera orient vers les fili res techniques ou professionnelles Ceux qui sont faits pour les id es complexes et abstraites seront dirig s vers l enseignement g n ral Parmi ceux ci on peut encore tablir certaines divisions Ainsi ceux qui sont dou s pour les math mati ques choisiront l orientation math fort Les litt raires opteront pour une orientation compos e de nombreuses heures de fran ais Ceux qui ont le don des langues prendront de nombreuses heures de langues trang res Cette doctrine p dagogique a commenc tre battue en br che au d but des ann es 1960 C est ce moment que les travaux du Suisse J Piaget ont comm
108. e 90 de ses l ves obtiennent une certification de degr secondaire II Les pa rents sont donc des citoyens de mieux en mieux form s Ils sont aussi devenus plus revendicateurs Toutefois en d pit de ses succ s l cole continue de perp tuer les in galit s sociales Elle peine donner de bonnes chances de formation aux enfants de la migration Le ph nom ne de la mondialisation accro t la comp tition entre les syst mes ducatifs Depuis la chute du mur de Berlin en 1989 un seul mod le conomique triomphe celui du lib ra lisme Notre civilisation lib rale occidentale domine le monde Il s agit d un fait d une violence inou e qui balaie les autres cultures Toutefois les choses changent et de nouveaux pays mergent sur la sc ne internationale la Chine l Inde le Br sil l Afrique du Sud par exemple Sommes nous pr par s une relecture de la modernit par ces nouvelles puissances Sommes nous pr ts marquer le pas face a une nouvelle cr ativit venue d ailleurs La mondialisation se traduit aussi par une comp titivit accrue entre les syst mes ducatifs et m me parfois entre les coles On vise la qualit on exige que les investissements consentis se traduisent par de meilleurs r sultats Traditionnellement l valuation des tablissements et des syst mes se faisait par les inputs On laissait aux syst mes le soin de fixer les exigences D s les ann es 1980 les ann es Thatcher en Grande Bretagne
109. e ces diff rences de performances on d cide des mesures prendre Il faudra ensuite valuer si ces strat gies se sont av r es appropri es et efficaces On recherche donc une am lioration constante de la qualit qui peut tre repr sent e graphiquement de la mani re suivante auto valuation profil valuation externe pilotage feedback portfolio entretien Cette d marche par valuations successives qui s applique aux diff rents niveaux du syst me de formation est le fondement de toute d marche qualit 62 La d marche qualit au Tessin et dans quelques cantons de Suisse al manique Armand Claude les prestations d l ves tests preuves examens l enseignement feedback observations valuations l cole son personnel et son valuations organisation feedback entretiens qualifiants le syst me communal can analyse de donn es tonal suisse f d ral monitoring Tableau valuer quoi Avant toute valuation il faut pr ciser l objet de la recherche les sujets test s et les objectifs poursuivis Le processus implique aussi l auto valuation par exemple d un tablissement ou au niveau des l ves le jugement sur leur propre travail En Suisse al manique ce sont les directions des tablissements qui sont responsables de leur auto valuation les valuations externes se d roulent tous les 6 7 ans De quelques
110. e de construire ou reconstruire du sens conqu rir ou reconqu rir de l agentivit trouver de la reconnaissance ou pouvoir se donner de la reconnaissance La qualit est ce prix Travaux cit s Amrein A L amp Berliner D C 2002 An analysis of some Unintended and Negative Consequences of High Ska tes Testing Tempe Education Policy Studies Laboratory Andr B 2008 S investir dans son travail entre plaisir et souffrance Prismes 9 14 18 Andr B 2009 L investissement subjectif d enseignants dans leur travail approche clinique dans le cadre de la scolarit obligatoire vaudoise Th se de doctorat en sciences de l ducation Gen ve Universit de Gen ve Argyris C 1993 Knowledge for action a guide to overcoming barriers to organizational change San Fran cisco Jossey Bass Argyris C amp Sch n D A 1976 Theory in practice increasing professional effectiveness San Francisco Jossey Bass Trad fran aise Th orie et pratique professionnelle comment en accro tre l efficacit 1999 Montr al Les Ed Logiques Bareil C 2004 Les phases de pr occupations la petite histoire d un grand mod le Cahier du Centre d tudes en transformation des organisations 4 Bareil C 2008 D mystifier la r sistance au changement questions constats et implications sur l exp rience du changement T lescope 14 3 89 105 Bareil C amp Savoie A 2003 R ussir le changement
111. e description fine des objectifs atteindre standards avec des dispositifs de mesure performants et avec la recherche permet ainsi d tablir un cycle continu de r formes l instar d ap proches du type total quality management que l on trouve dans certaines applications qualit surtout dans le milieu de la formation professionnelle 30 Les standards existe t il un mode d emploi Matthis Behrens Ces r f rences sugg rent que la mise en place de standards de performance au del des objectifs d clar s d efficience ou d harmonisation des syst mes de formation cantonaux favorise certains mo d les th oriques d apprentissage au d triment d autres Ces courants font craindre certains que les r formes bas es sur les standards constituent un retour en arri re puisque est retenu ce qui est va luable est valuable ce qui est mesurable et est mesurable ce qui est simple Cette approche n est effectivement pas sans risque car comme nous l avons vu plus haut en raison de l enjeu des tests les enseignants tendent favoriser le bachotage pr parant surtout aux tests et laissant de c t les parties du curriculum qui ne sont pas test es D autres critiques mettent en cause une approche trop exclusivement centr e sur des comp tences au d triment de contenus scolaires clairement d limit s Ces critiques sont videmment nuancer en fonction des particularit s de chaque syst me Dans leur mise en pratique o
112. e est d abord un moyen de contr le post bureaucratique de l cole par des instances ext rieures l cole Derouet 2006 Maroy 2009 La qualit devient un moyen d agir sur le syst me scolaire par des crit res peu discut s dans l cole On peut donc en questionner la l gitimit Mais sans nous attarder sur ces consid rations nous poserons deux questions qui nous paraissent tr s importantes Quel est le pouvoir r el en mains de l tablissement pour agir sur la situation Quel est le pouvoir en mains de l enseignant pour agir sur son enseignement Nous craignons pour notre part une logique d adaptation continue se r sumant la plupart du temps une logique qui consiste transf rer sur les acteurs les tensions que le syst me lui m me n est pas en mesure de r duire Dubet 2000 54 Accompagner l introduction d une d marche qualit Bernard Andr Accompagner le changement Changement et investissement subjectif L enjeu du sens Changer ne se r sume pas adopter de nouvelles proc dures op ratoires Tout travail implique un investissement subjectif l usage de soi par soi et l usage de soi par les autres Schwartz 1997 Schwartz amp Durrive 2003 Travailler ce n est pas seulement faire quelque chose c est faire quelque chose de soi et c est dans ce sens qu il faut comprendre l investissement subjectif Andr 2009 Chaque personne est porteuse d une histoire ou plus pr cis
113. e lyc e alsacien p n trant soudain dans la salle de son coll gue d un gym nase hessois aurait l impression d entrer dans une auberge espagnole Klein 2003 Tous ces syst mes ont pourtant en commun deux inventions capitales con ues pour assurer la qua lit de l cole moderne la classe et l examen Les syst mes du seul microcosme scolaire romand ont en commun deux inventions prodigieuses qui en ont assur la qualit relativement deux inventions que nous connaissons bien pour les avoir v cues lors de notre propre scolarit et que nous continuons pratiquer durant notre vie profession nelle Nous les connaissons bien et pourtant il est rare que nous en connaissions vraiment l origine Qui sait de quand et d o viennent ces deux d nominateurs communs garantes en principe de la qualit des enseignements Essayons d y aller voir tout en sachant d embl e deux choses ni la classe ni l examen n taient destin s l origine devenir ce qu ils sont aujourd hui La classe et l examen sont d ailleurs remis en question d s leur invention au point qu ils n ont en fait jamais t pratiqu s partout unifor m ment et litt ralement en fonction de leurs caract ristiques originelles propres Enseigner individuellement tour tour chaque l ve d un groupe h t rog ne c est le chaos Les 41 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment ma tres m di vaux ont donc cherch
114. e mieux discours original fond et th oris est le plus souvent aujourd hui pr sent comme un voici comment je propose ou nous proposons de faire au mieux Parce que la th orie pratique en question est reconnue par les p dagogues eux m mes comme tant toujours imparfaite Provisoire La question p dagogique cr atrice comment faire au mieux surgit le plus souvent quand il y a probl me Et l imperfection de la r ponse du p dagogue en est la richesse sa recherche et sa cr a tivit naissent et renaissent de ses essais successifs de r duire la b ance qui s pare ses th ories ses pratiques ses finalit s en fonction des probl mes des preuves et tensions qu il rencontre dans ses actions Cette dr le de th orie faite pour duquer fournit ainsi des mod les d intelligibilit des actions du catives Et des pistes pour l action ducative en g n ral Elle fournit aussi des savoirs typiquement p dagogiques Les savoirs sp cifiques construits par les p dagogues Dans et de ce chaudron que repr sente cette recherche de coh rence entre les trois p les de toute p dagogie naissent des savoirs singuliers Entendons nous bien La th orie pratique labor e par le p dagogue englobe dans le p le de ses savoirs des savoirs de r f rence multiples entre autres issus des sciences humaines et notamment des sciences de l ducation Mais les savoirs sur l ducation dont le praticien dispose
115. eau 2 et ainsi de suite Dans ce syst me un enfant qui atteint le niveau 12 en lecture la fin de la seconde ann e passe tout simplement dans le second cycle en l occurrence dans le cycle 4 6 L l ve plus lent qui au bout de trois ans se trouve au niveau 10 commencera sa quatri me ann e dans un groupe o l on s efforce de faire acqu rir la ma trise du niveau 11 Trois mois plus tard il passera un niveau sup rieur Cette structuration modulaire est g n ralement r serv e aux mati res principales Pour les autres ap prentissages on recourt d autres modalit s de groupement groupes d int r t groupes d ge etc Il faut y insister l efficacit de cette forme d organisation de l cole d pend beaucoup du caract re structur du programme et du souci de recomposer les groupes tous les deux ou trois mois sur la base d une valuation minutieuse des comp tences ma tris es On constitue des classes d l ves homog nes quant leurs pr requis ou leurs connaissances ant rieures On renoue ainsi avec une recommandation faite par B S Bloom dans Caract ristiques individuelles et apprentissages scolaires 1979 Le p dagogue am ricain y montrait que la diversit des comp tences et des connaissances de d part d termine pour une large part la variabilit des effets de l enseignement Dans la foul e il a prouv l efficacit de remises niveau r guli res des l ves De la sorte tous abordent l enseigne
116. econnaissance de la formation propos e comp titivit sur le march etc La F d ration compte environ 260 coles soit quelque 100000 l ves issus d une centaine de nationalit s Toute certification est donc une r elle valeur ajout e une occasion pour la direction de l tablissement de r fl chir ses pratiques de prendre un certain recul de fixer ses objectifs et ses pistes pour am liorer la pertinence et l efficacit de la formation prodigu e Management de la Qualit SMQ Un Syst me de management de la qualit SMQ Quality Management System implique un ensemble de processus et de mesures destin s promouvoir non seulement une qualit des prestations mais aussi un processus d am lioration continue De nombreuses institutions relevant de divers domaines sant ducation culture humanitaire etc passent par ce processus Les contextes diff rent toutefois en ducation car les tablissements sont parfois contraints de mettre en place un syst me de management de la qualit certifi C est le cas des coles du secondaire Il enseignement g n ral et professionnel Dans le m me ordre d id es il existe Certificat suisse de qualit QSC Quality School Certificate utilis Gen ve notamment pour les coles professionnelles lesquelles sont tenues de r pondre aux exigences l gales f d rales Etapes d une d marche qualit ProCert Avant toute d marche qualit il faut expliquer les enjeux et les
117. ejac V D amp Aubert N 1990 Le co t de l excellence Paris Mission interminist rielle de recherche exp rimentale Hall G E 1975 The effect of change on teachers and professors theory research and implicationa for decision makers Paper presented at the National invtiational conference on research on teacher effects an examination by policy makers and researchers 58 Accompagner l introduction d une d marche qualit Bernard Andr Hall G E amp Hord S M 1987 Change in schools facilitating the process Albany State University of New York Press Hall G E amp Hord S M 2001 Implementing Change Patterns Principles and Potholes Boston Allyn and Bacon Hattie J 1998 Assessment for success in primary schools a response to the New Zeland Green Paper on assesment Auckland University of Auckland Le Mou l J 1991 Critique de l efficacit Paris Seuil Lessard C Canisius Kamanzi P amp Larochelle M 2009 De quelques facteurs facilitant l intensification de la collaboration au travail parmi les enseignants le cas des enseignants canadiens Education et soci t s 23 59 77 Maroy C 2005 Les volutions du travail enseignant en Europe facteurs de changement incidences et r sis tances Les Cahiers de recherche en ducation et formation 42 Maroy C 2009 R gulation post bureaucratique des syst mes d enseignement et travail enseignant In L M
118. elle Dans les pays d Europe du nord les enseignants ne comprennent pas que l on puisse encore recourir cette mesure qui certains gards leur para t barbare En fait bon nombre d enseignants sont victimes d une illusion Lorsqu ils font redoubler un l ve ils constatent que dans le courant de l ann e r p t e celui ci progresse Cette volution est nor male elle est notamment l effet de la maturation Ce que l enseignant ne sait pas c est que cet enfant aurait tr s probablement progress davantage s il avait t promu Seuls les plans de re cherche organisant la comparaison de deux groupes quivalents d l ves permettent de faire cette observation 14 Les l ves des deux groupes ont le m me ge mais certains ont termin une ann e d tude de plus que les autres 15 On compare les l ves lorsqu ils ont tous termin un degr scolaire pr cis et peu importe que certains les redoublants soient plus g s 16 On trouvera un large recensement de ces tudes dans notre livre Peut on lutter contre l chec scolaire 19 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Les m mes enseignants confondent encore le redoublement avec la r p tition d un apprentissage non r ussi La r p tition d une ann e c est aussi bien autre chose C est couper l l ve de son groupe de condisciples et le placer en situation d inf riorit par rapport a eux C est aussi l obliger
119. ement Bien plus qui peut pr tendre que des progr s quivalents o sup rieurs n auraient pas t observ s si ces l ves avaient t promus Les enseignants qui observent les l ves qui redoublent dans leur classe sont dans la m me position que les chercheurs qui ont r alis ce type d tude ils constatent probablement que ces l ves r alisent des progr s par rapport l ann e pr c dente mais ils ne sont pas en mesure d affirmer qu il n aurait pas mieux valu que ces l ves fussent promus Dans le second type de recherche on compare le d veloppement de deux groupes d l ves en dif ficult scolaire Les chercheurs constituent deux chantillons parall les d l ves c est dire dans le cas pr sent de niveau scolaire identique et tr s faible mais dont les uns ont t n anmoins promus la classe sup rieure tandis que les seconds ont d redoubler l ann e Les deux groupes vont tre test s diff rentes reprises d abord au terme de la premi re ann e de la recherche durant laquelle on a rep r ces l ves en difficult ensuite une ann e apr s et dans certaines recherches pendant plusieurs ann es successives Ce sch ma de recherche peut se repr senter comme suit Groupe des l ves redoublants Ann e N Test 1 Ann e N Test 2 Ann e N 1 Test 3 Groupe des l ves promus Ann e N Test 1 Ann e N 1 Test 2 Ann e N 2 Test 3 18 Une cole
120. ement de qualit Ce qui est en jeu c est la reconnaissance de ce qui a t fait jusqu ici malgr tout pour mener bien ses activit s Le d ficit de reconnaissance se trouve ainsi renforc et avec lui un sentiment de d consid ration voire d injustice Ce qui est en jeu c est nouveau la mobilisation ou la d mobilisation des enseignants dans les changements demand s Pour pr venir cette d consid ration il s agit de d velopper une politique authentique de reconnaissance ce qui implique si l on veut re conna tre le travail que celui ci soit d abord connu La formation n est pas la seule r ponse Nous introduirons une derni re consid ration en rapport avec la formation L introduction d un changement se fait souvent accompagn d un dispositif de formation ayant pour but de faciliter le d veloppement des comp tences exig es par le changement ainsi que de proposer des moyens proc dures m thodes pour faire face l activit transform e Mais les questions soulev es par l in vestissement subjectif sont vacu es par ce mod le techniciste qui voit comme seul enjeu une ques tion de m thodes de connaissances de comp tences Et parce que les questions fondamentales ne sont pas abord es les enseignants sont peu r ceptifs aux nouvelles prescriptions et propositions de d veloppement avec pour cons quence un impact limit se r duisant souvent des am nagements de l activit en surface uniquement
121. enc tre largement popularis s Pour ce psychologue qui a tudi le d veloppement de l enfant pendant plus de cinquante ans l intelligence se construit Le jeune enfant vient au monde avec quelques outils intellectuels rudimentaires En s effor ant de s adapter au monde et de le comprendre il va enrichir la panoplie de ses comp tences 14 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay et de ses connaissances Les lentes conqu tes intellectuelles de l humanit l enfant doit les recons truire Avec l aide de ses parents des enseignants et de ses condisciples il va r inventer le concept de nombre la notion de surface de volume et ainsi de suite Gr ce de multiples exp riences plus ing nieuses les unes que les autres J Piaget a prouv que tous les enfants devaient reconstruire les id es les concepts ou encore les th ories qui paraissent vidents aux adultes Donnons un exemple classique des d couvertes de J Piaget A 4 5 ans l enfant juge qu une s rie de 6 objets bien tal s fait plus qu une s rie de 6 objets entass s l un contre l autre Six mois un an plus tard il a d couvert qu il faut se m fier des perceptions et qu une longue s rie d objets n est pas synonyme de grand nombre Pour s assurer de l galit ou de la diff rence de deux s ries il recourra au comptage ou la correspondance terme terme De m me J Piaget a montr qu au d but de leur d veloppement les enfa
122. ent afin de confirmer ou d infirmer les id es re ues en cette mati re 17 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment t ristiques de ces l ves d veloppement lent et les exigences que l on a leur gard Comment En leur faisant redoubler une ann e c est dire en les invitant s int grer dans un groupe plus jeune On leur donne ainsi l occasion de souffler On leur offre un suppl ment de temps d apprentissage et l on respecte ainsi leur rythme de d veloppement Le redoublement est donc une sorte de th rapie par laquelle on donne aux l ves en difficult scolaire l occasion de gagner en maturit et de repartir sur de meilleures bases Certains ajouteront encore que le redoublement permet d accro tre l homo g n it des classes ce qui b n ficie tout le monde puisque l enseignant peut mieux adapter son enseignement aux caract ristiques du groupe d l ves Les faits recueillis scientifiquement ne corroborent pas cette th orie On constate d abord que bon nombre d enfants dont on a retard l entr e l cole primaire ainsi que ceux qui ont redoubl une ann e en d but d enseignement primaire redoublent une deuxi me ou une troisi me fois dans la suite de leur scolarit On a galement pu tablir qu comp tence gale les l ves qui ont redoubl au cours de l enseignement primaire ou au d but du secondaire abandonnent plus souvent l cole que leurs condisci
123. ents autorit s de surveillance le droit d acc s aux donn es En fonc tion des sp cifications d gag es il est possible de planifier les agr gations de donn es faire ou ne pas faire ainsi que d anticiper les situations dans lesquelles les enseignants et les responsables d tablissement sont tenus de signaler des carts significatifs Ce pourrait tre une solution au dilem me que pose la production de donn es d valuation qui est absolument n cessaire pour le pilotage d un syst me mais probl matique cause des effets ind sirables qu elle produit Les standards HarmoS Pour rappel les standards HarmoS sont un l ment du concordat Harmos entr en vigueur le premier ao t 2009 Ce concordat met en oeuvre une vaste r forme des structures ducatives cantonales Il d finit les principaux param tres du syst me savoir les finalit s de la formation de base le d but de la scolarisation la dur e des degr s scolaires les domaines disciplinaires l enseignement des langues trang res les instruments d assurance qualit et l am nagement de la journ e scolaire Sous la d si gnation d instruments d assurance qualit on trouve deux id es radicalement nouvelles pour le pay sage suisse de l ducation d une part l harmonisation des objectifs de formation par des standards nationaux scientifiquement valid s et de l autre des plans d tudes r gionaux Il est galement pr cis que les standards les pla
124. er aux performances des l ves pour en inf rer des conclusions soit sur le niveau d acquisition des comp tences soit sur la performance d un ou d une enseignante soit sur la qualit d un tablissement ou d un syst me de formation L atteinte des standards de performance est v rifi e par des mesures qui permettent de juger si des seuils de r ussite sont atteints ou non Un exemple typique en est le Cadre de r f rence commun pour l enseignement des langues du Conseil de l Europe partir duquel ont t d velopp s les portfolios europ ens des langues Cet exemple a jou un r le important dans le projet Harmos Les standards ad hoc sont d finis par des experts ou d duits d un mod le qui organise et v rifie de mani re empirique les comp tences a atteindre Dans le cadre du projet HarmoS des quipes de re cherche ont labor un mod le de comp tence par discipline selon une structure commune travers des taches et ou items de test Il sera discut plus loin Lorsqu on souhaite fixer les conditions n cessaires et minimales pour la r alisation de certains ap prentissages on parle des Opportunity to learn standards Citons a cet gard les principes contenus dans les standards de math matiques Principles and Standards du National Council of Teachers of Mathematics aux Etat Unis qui pr cisent les conditions qui doivent tre r unies afin de pouvoir r aliser les apprentissages souhait s par les standards Ce type de s
125. es tionnaire vous seront pr sent s R sum de l atelier 1 Le questionnaire sur l environnement socio ducatif de l cole de Montr al Neuch tel 2 Son utilisation utilit limites et exigences facteurs de succ s et r sistances 3 Quelques tendances observ es dans le climat de quatorze tablissements secondaires du can ton de Vaud 4 Variables associ s l efficacit des tablissements Etats Unis Royaume Uni France Le questionnaire sur l environnement socio ducatif de l cole de Montr al Neuch tel Le questionnaire sur l environnement socio ducatif l cole secondaire QES a t labor l Universit de Montr al sous la conduite du professeur Michel Janosz Une adaptation de ce ques tionnaire pour la Suisse romande et le Tessin a t r alis e par un consortium intercantonal climat scolaire puis valid e en 2003 par l Universit de Neuch tel Groupe de Psychologie Appliqu e sous la conduite de Janique Sangsue et de Franziska Tchan Semmer Il existe un questionnaire l ves utilisable pour des enfants et adolescents de 11 18 ans et un questionnaire adultes destin aux membres du personnel actif au sein de l cole enseignants membres de l quipe pluridisciplinaire 89 ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment concierges De plus amples d tails sur cette d marche ses fondements th oriques son contenu et
126. es apprentissages un rythme qui leur convient sans pour autant verser dans le spontan isme ou le laxisme La vitesse de progression n est pas d termin e par les l ves eux m mes C est en dernier ressort l enseignant qui g re cet aspect crucial de la situation didactique L efficacit de cette forme d organisation de l cole a t d montr e par une s rie d tudes rigoureu ses Une condition est toutefois essentielle au succ s l organisation de l enseignement selon une structure appel e par J Goodlad et R Anderson Continuous progress dans laquelle les comp tences apprendre sont organis es selon une hi rarchie de niveaux couvrant la totalit du programme parcourir L cole primaire est divis e en deux cycles de trois ans cycle 1 3 et cycle 4 6 A la fin du premier cycle et du second il faut avoir atteint un certain niveau de comp tence en lecture et en 22 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay math matiques Par ailleurs les groupes sont recompos s tr s r guli rement peu pr s tous les trois mois Ainsi en lecture le programme assimiler pendant le premier cycle est divis en douze niveaux ou tapes hi rarchis s correspondant chacun une p riode d apprentissage D s que l on a pu tablir qu un enfant ma trise les comp tences propres au premier module il change de groupe il passe dans le groupe o l enseignant s attache promouvoir la ma trise du niv
127. es chances On trouve les fondements thiques de notre syst me ducatif dans le texte c l bre de Condorcet Rapport et projet de d cret sur l organisation g n rale de l instruction publique 1792 Le philosophe fran ais y crit notre premier soin devrait tre de rendre d un c t l ducation aussi gale aussi uni verselle de l autre aussi compl te que les circonstances pouvaient le permettre qu il fallait donner tous galement l instruction qu il est possible d tendre sur tous mais ne refuser aucune portion des citoyens l instruction plus lev e qu il est impossible de faire partager la masse enti re de tous les individus Le projet est clair il s agit d assurer l galit de traitement au niveau de l cole de base et l galit des chances par la suite La justice galitaire qui veut que chacun re oive autant qu un autre est satisfaite un premier niveau de la scolarit on donne indistinctement tous la m me ducation Quant la justice distributive qui veut que chacun recoive son d proportionnellement ses potentialit s elle est r alis e au niveau sup rieur du cursus scolaire La Terreur l Empire bonapartiste la Restauration et tous les v nements qui bouscul rent l Europe pendant les deux tiers du 19 si cle emp ch rent cet esprit de f conder les institutions ducatives Celui ci rena t la fin du 19 si cle avec Jules Ferry et surtout avec les pionniers de
128. es de parents d l ves de conflits ou de dysfonctionnements Absorb par tout ce qu implique la bonne marche de son tablissement un directeur n a g n ralement pas le temps de pr ter l oreille aux bons fonction nements ou plus difficile encore de qu ter les ruses de l intelligence d ploy es par les enseignants pour faire face aux situations qu ils rencontrent Et la cons quence directe est la suivante meilleur est le travail de l enseignant plus grande sera son invisibilit et par l sa non reconnaissance et aussi sa mise en valeur Le second l ment est relatif aux strat gies d fensives organisationnelles Il arrive forc ment un jour ou l autre et ceci dans toute organisation un probl me embarrassant ou mena ant dont l vocation m me est porteuse d embarras Citons par exemple des probl mes d alcool d un coll gue ou des propos humiliants et r p t s l gard d l ves Parce que l on value les possibilit s de changer la si tuation comme tant t nues ces situations sont esquiv es et dissimul es voire excus es en reportant la responsabilit sur d autres personnes ou d autres instances C est ce qui donne lieu ce que Argyris Argyris 1993 Argyris amp Schon 1976 nomme jeux organisationnels qui d tournent d autant l atten tion et l nergie n cessaires au bon fonctionnement Cette attention et cette nergie sont dirig es vers des strat gies d vitement et de d sengagement ayant pour but de
129. es tests de v rification enl vent des ressources au d veloppement des moyens de rem diation ce qui constitue une limite s rieuse une application trop uniforme de ce dispositif L utilisation des standards pouss e l extr me induit donc une approche essentiellement valuative de la formation m me si selon Resnick et Zurawsky 2005 l objectif de la r forme par les standards tait d obtenir travers eux des plans d tudes et programmes d enseignement plus coh rents une professionnalisation accrue des enseignants et bien s r de meilleures performances L id e qui sous tend le courant des r formes bas es sur les standards a t est clairement d crite par Lam 2004 Elle a t rendue possible gr ce des pouss es m thodologiques dans le domaine de la mesure et par le recours des courants th oriques proches de la p dagogie par objectifs Elle se base sur quatre l ments 1 La d finition de standards de performance pour les l ves 2 La responsabilisation des coles et des enseignants quant l atteinte de ces standards 3 L valuation large chelle pour acc l rer les changements en obligeant les coles atteindre un objectif de performance fix Dans la mesure du possible les tablissements sont soutenus par des politiques d encouragement 4 L utilisation des r sultats de cette valuation pour juger de la pertinence des r formes engag es et accompagner celles ci Le couplage d un
130. esquelles les commandes sont honor es c est dire les tapes de la supply chain depuis les approvisionnements en mati res premi res jusqu la livraison Voici quelques l ments des processus valu s L approvisionnement Il s agit de mettre au point une marche suivre pour acheter les mati res premi res les emballages les services etc n cessaires la production Celle ci traite aussi du suivi ainsi que des mani res de proc der pour arriver une contraction de co ts comparaison des prix par exemple Les flux On value la mani re de proc der supply chain management et optimaliser la gestion des flux afin d valuer les temps morts et les goulets d tranglement c est dire les postes dans la cha ne qui ralentissent le rythme du travail Processus laboration de l offre 1 Ouvrir un nouveau dossier sur Barny 1 Calculer le co t de fabrication 1 Valider et signer l offre fabrication selon gammes y c mise en train 2 Envoi au client par fax 2 D composer l article en l ments 2 Calculer le prix mati re fournitu ou e mail 3 tablir les gammes op ratoires par res et sous traitance 3 Gestion des offres l ment 3 valuer les d lais ouvertes 4 Analyser les moyens et tablir les sp ci 4 Finaliser l offre vignette dessin fications Al A2 A3 A4 A5 A6 R ception Conception Recherche laboration R daction Validation Offre de la technique des
131. ette perspective il peut para tre l gitime d ac corder un salaire plus important aux individus les plus comp tents et ou ceux qui travaillent le plus A l cole on trouvera juste de donner des notes sup rieures aux l ves qui se sont montr s les plus performants En bref la r gle respecter serait chacun selon son m rite ou selon son talent On peut enfin remarquer que cette conception bourgeoise de la justice ne fait qu ent riner les in galit s naturelles entre les individus et argumenter en faveur d une justice corrective la soci t devrait agir en sens oppos aux avantages dont certains peuvent s enorgueillir Dans cette perspective on trouvera alors juste que l tat vienne en aide aux plus d munis et plus g n ralement s efforce de promouvoir l galit maximale pour tous recourant le cas ch ant des proc dures de correction envers les plus faibles Quant l cole il lui appartiendrait de lutter contre le poids des in galit s d origine sociale et d amener tous les individus r aliser les apprentissages fondamentaux Cette conception p dagogique conduit consid rer comme juste que l on accorde davantage d attention ceux qui prouvent les difficult s les plus importantes En p dagogie ce d bat thique a conduit trois conceptions de l galit galit de traitement ga lit des chances et galit de r ussite ou mieux des acquis Egalit de traitement et galit d
132. eux les risques les normes et la valeur ajout e qu on peut en attendre Le choix de la norme doit tre pertinent ISO 9001 QSC 2007 eduQua etc et les proc dures d cid es et appliqu es avec transparence et rigueur tude pr liminaire tat des lieux plan d action mise en uvre audits internes certification et enfin maintenance et am lioration Il est important que le per sonnel se sente impliqu les buts et les tapes doivent donc tre bien pr sent s et des responsables par secteur d sign s Les audits se font sur les lieux de travail L auditeur n est certes pas passif il lui faut expliquer et valuer ses pratiques l aune des exigences normatives et trouver des pistes et des solutions d am lioration Ces proc dures concernent tant la direction que les autres prestataires enseignants admi nistration 13h30 Direction Accueil et orientation des l ves DIV SP Administration gt Normes et crit res d admission C1 Eneignant gt Conditions et qualit de l accueil des l ves C2 gt Modali s de promotion normes de sortie r orientation des l ves C3 gt Types formes valeurs et niveaux des dipl mes d livr s dans l cole C4 gt Modalit s de suivi des l ves apr s leur sortie de l tablissement C5 14h45 Direction Encadrement comp tences du corps enseignant enseignement DIII SP Administration gt Qualit de l enseignement C1 Eneignant gt Engagement des enseignants C2 gt Forma
133. ff rences initiales il faut n cessairement des adaptations fr quentes du processus d enseignement Il convient d s lors de pratiquer aussi souvent que possi ble l valuation formative Comme il l a t indiqu ci dessus celle ci se distingue essentiellement de l valuation sommative par son caract re diagnostique elle a pour but premier de rep rer les obstacles que l apprenant n a pas r ussi surmonter Elle doit d boucher sur une double r gula tion l une situ e au niveau de l apprentissage de l l ve l autre situ e au niveau de l action p dagogique de l enseignant Inform sp cifiquement de ce qu il ne ma trise pas l l ve est tenu de s am liorer sur ce point pr cis Quant l enseignant connaissant les faiblesses sp cifiques de chaque l ve il est suppos en tenir compte dans sa fa on de diff rencier l enseignement 17 Ceux l r veront galement une modification de la l gislation scolaire la question l l ves est il apte suivre les en seignements de l ann e suivante serait remplac e par la double question suivante Quels savoirs et savoir faire cet l ve a t il ma tris s Sur quels autres l enseignant de l ann e ult rieure aura t il revenir avec lui 25 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Bibliographie Alain 1935 Propos sur l ducation Paris Rieder Chappelle G amp Crahay M dirs 2009 R ussir
134. i 1 Commande de la 1 Emballage commande cation sous traitance 2 Bulletin de 2 Contr le par rap 2 R alisation des activit s selon gamme 2 Envoi au sous trai livraison port l offre de fabrication tant 3 Exp dition 3 Confirmation de la 3 Contr le qualit 3 suivi des d lais 4 Facturation commande 4 Transmission pi ces et BF dans atelier 4 Contr le d entr e 4 Traitement des suivant 5 Transmission la modifications 5 Avancement des BF dans les ateliers fabrication 6 R partition des charges ordonnance ment Qualit des produits et satisfaction des clients Une entreprise doit valuer le processus de r alisation d une t che commande de sa r ception Sa mise en uvre et sa livraison dans les meilleurs d lais Elle doit v rifier si les produits qu elle livre r pondent aux exigences des clients et aux normes de qualit internes de l entreprise En cas de non conformit il lui faut identifier les dysfonctionnements d terminer les responsabilit s valuer les co ts et d finir des voies d am lioration Un client qui passe une nouvelle commande est un client content Cet adage ne suffit pas valuer le degr de satisfaction du client lequel peut passer une nouvelle commande par simple habitude par exemple Il faut tenter de percer les raisons qui font qu un client est satisfait Est ce la qualit du produit des prestations des relations qu il a avec l entreprise
135. iangle au moins pour soi A chacun de reconna tre ce pouvoir personnel et potentiel chez tous les acteurs de l ducation Pour en faire autant de ressources pour une cole de qualit 86 Faire de la p dagogie de chacun une ressource pour une cole de qualit Etiennette Vellas Bibliographie Astolfi J P 2001 Qui donc n est pas constructiviste In Constructivismes usages et perspectives en duca tion actes du colloque Gen ve 4 8 septembre 2000 pp 113 128 Gen ve Service de la recherche en ducation SRED Astolfi J P 2008 La saveur des savoirs disciplines et plaisir d apprendre Paris ESF Bassis O 1998 Se construire dans le savoir l cole en formation d adultes Paris ESF Bourcier D amp Van Andel P 2008 De la s rendipit dans la science la technique l art et le droit Chamb ry L Act Mem Libres sciences Ducom M 2009 Cr er inventer In O Neumayer M Neumayer amp E Vellas ds Relever les d fis de l duca tion nouvelle 45 parcours d avenir pp 133 145 Lyon Chronique sociale Fabre M 2002 Existe t il des savoirs p dagogiques In J H Houssaye M So tard D Hameline amp M Fabre Manifeste pour les p dagogues pp 99 124 Paris ESF Fabre M 2003 La p dagogie une th orie orient e vers la transformation de la pratique Educateur 3 17 20 GFEN Secteur langues 2010 25 Pratiques pour enseigner les langues Lyon
136. ilit s des l ves Les l ves ont une bonne estime d eux m mes ils ont des responsabilit s ils exercent un contr le sur leur travail 9 Un enseignement cibl sur des objectifs Une organisation efficace des objectifs clairs des le ons structur es des pratiques adapt es 10 L tablissement est une organisation qui apprend Formation et d veloppement fond s sur les probl mes de l cole 11 Bonnes relations avec les familles des l ves Bonne implication des parents 94 Le climat de l cole outils de perception exemples choisis de conduite de projets Fran ois Delessert Ressources Pour une orientation g n rale sur le QES www f d org climatecole On y trouve les liens avec les travaux de l Universit de Montr al Michel Janosz et les coordonn es des analystes cantonaux Un questionnaire pour les classes primaires a t r alis Il n a pas t valid scientifiquement En cas d int r t s adresser Anne Marie Keller collaboratrice scientifique l Office des Ecoles en Sant du canton de Vaud ODES ou Pierrot M trailler pour le canton du Valais Voir galement les travaux de Jean Pierre Lepage Rapport d tude sur le climat dans les tablisse ments scolaires Lyon Centre Michel Delay Sur le QES deux tudes int ressantes Climat d tablissement enqu te aupr s des directrices et directeurs des coll ges du cycle d orienta
137. informations additionnelles permettent alors d objectiver davantage la gravit de la situation l cole par exemple les individus peuvent pen ser que les probl mes sont fr quents alors qu ils ne touchent qu une minorit d individus 90 Le climat de l cole outils de perception exemples choisis de conduite de projets Fran ois Delessert La dimension des pratiques La troisi me dimension mesur e par le QES concerne le domaine des pratiques c est dire ce que les enseignants la direction et d autres membres du personnel font dans le quotidien ce qui plus di rectement que le climat devrait influencer les apprentissages et la conduite des l ves Bien entendu il existe des liens importants entre le climat organisationnel la nature ou l ampleur des probl mes l cole et les pratiques ducatives ou de gestion Le choix de d couper ainsi l environnement social et ducatif de l cole repose sur la pr misse qu en mati re d intervention organisationnelle c est sur la pratique des gens qu on peut et doit intervenir en priorit et non sur leurs impressions g n rales Le mod le th orique propos par Janosz Georges et Parent 1998 stipule ainsi que c est en modifiant ou en am liorant la qualit des pratiques ducatives et de gestion que l on peut plus durablement r duire les probl mes de l cole et en am liorer le climat Donc si la qualit du climat scolaire traduit la qualit du potentiel ducatif de
138. ingue latin fran ais traduite par L Albrieux et D Pralon Julia pr sent e par A Demoustier et D Julia annot e et comment e par M M Comp re Paris Belin 47 48 Deuxi me partie Ateliers 49 50 Atelier 1 Accompagner l introduction d une d marche qualit Bernard Andr Haute cole p dagogique de Lausanne L introduction d un changement dans une cole qu il soit p dagogique manag rial ou organisationnel court le risque de provoquer des r sultats contre intuitifs c est dire al lant l encontre des objectifs vis s s il n est pas pr par accompagn et r gul en tenant compte du travail r el en distinction du travail prescrit des enseignants Et plusieurs tudes montrent que l introduction de standards et d indicateurs peuvent provoquer une baisse importante de la qualit de l enseignement Cet atelier explorera ces aspects et posera des jalons pour viter autant que faire se peut les p jorations collat rales dues l introduction de telles d marches Introduction Le titre de cette communication renferme un implicite savoir qu une d marche qualit pourrait ou devrait tre accompagn e Mais est ce vraiment n cessaire Et si oui pourquoi et dans quel but De fait l introduction d un changement dans une cole qu il soit p dagogique manag rial ou organi sationnel court le risque de provoquer des r sultats contre intuitifs c est dire allant l encontre des ob
139. ionnalis es et reconnues elles discutent n gocient et dans la confrontation elles apprennent se parler et se respecter En 1992 la Su de a aussi opt pour cette double structure lorsqu elle a d centralis son syst me Des formules semblables se retrouvent dans d autres pays Canada Nouvelle Z lande qui ont d con centr les comp tences d cisionnelles vers les tablissements scolaires C est encore rare en Europe centrale et m ridionale Il ressort en tous cas de l exp rience finlandaise qu un syst me ducatif performant suppose certes un niveau lev de formation des enseignants mais aussi une structure d autorit capable de guider nourrir et renforcer leur professionnalisme et de d fendre le respect de l thique professionnelle et des attentes lev es d apprentissage et de d veloppement tous les niveaux du syst me de forma tion En conclusion Ce qui impressionne le plus dans l cole de base finlandaise c est qu elle atteigne des r sultats lev s et tellement plus homog nes que ceux d autres pays tout en laissant une grande autonomie organi sationnelle et pratique aux 320 communes et aux quelque 3 400 coles dispers es sur son territoire L cole de base finlandaise montre que l l vation et l galit des r sultats sont non seulement com patibles mais indissociables et qu il est possible de les atteindre par une gouvernance orient e vers des finalit s exigeantes Il ne suffit pas de d
140. it obligatoire la 4 la 8 et la 11 ann e de scolarit qui correspondent la 2 la 6 et la 9 ann e actuelle Exception est faite pour les langues trang res qui ne sont introduites que plus tard ce qui ne rend possible la v rification qu en 8 et en 11 Bien que le texte du concordat ne se prononce pas sur le niveau vis les standards d velopp s sont des standards de base partir desquels il sera possible de d finir d autres niveaux Leur fonction est double D une part ils ont pour mission de d harmoniser les objectifs de l enseignement dans l ensemble du pays article 7 du concordat de l autre ils ont une fonction d valuation de l cole obligatoire article 10 du concordat Cette valuation du syst me sera faite r guli rement dans le cadre d un monitorage national au moyen de tests de r f rence sur la base des standards au sens de l article 8 du concordat qui stipule que la CDIP et les r gions devront se concerter pour les d velopper Le concordat ne se prononce pas sur la question des enjeux Par contre la CDIP a pris un certain nombre de d cisions de mise en uvre et donne des informations compl mentaires sur son site Selon elle les standards offriront la possibilit d effectuer p riodiquement l chelon national une valuation du degr d atteinte des objectifs communs par nos coles Ce sera un compl ment pr cieux aux tudes comparatives internationales telles que PISA qui touj
141. ivant dans le contexte du concordat HarmoS et de la convention scolaire romande Jusqu au terme de l ann e civile 2008 les commissions scolaires compos es de miliciens pr sidaient la gestion de l cole enfantine et primaire Au niveau secondaire des syndicats intercommunaux ont t constitu s depuis de nombreuses ann es Cette double autorit ex cutive conseil communal et commission scolaire embarrassait les autorit s en place jugeant que la gestion budg taire de l cole leur chappait D s lors depuis le 1 janvier 2009 l cole obligatoire secteurs de l cole enfantine et primaire est plac e sous la direction de l ex cutif communal D o la mise en place d un nouvel organe consultatif celui ci le conseil d tablissement scolaire Enfin et en amont il s agit de pr ciser que le canton de Neuch tel se trouve en pleine mouvance de d senchev trement Etat Communes en mati re de gouvernance notamment L cole n chappe pas ce d bat Pour viter une dichotomie par trop manich enne cantonalisation ou communali sation la direction prise par les autorit s respectives se dirige plut t vers une r gionalisation sous l gide de directions d cole verticales trois secteurs de la scolarit obligatoire Dans ce contexte la mise en place des Conseil d tablissement scolaire trouve toute sa justification Organe consultatif indispensable la bonne gestion d une direction d cole professionne
142. ivent dans une nouvelle r partition des t ches et des comp ten ces entre le canton et les communes EtaCom d cid e en 1999 Le 2 juin 2002 le peuple vaudois vote la suppression de l article constitutionnel sur la nomination des fonctionnaires qui datait de 1947 lequel modifie aussi le statut des enseignants De 1999 2003 le D partement de la formation de la jeunesse et de la culture DFJC pr pare la mise en uvre des nouvelles modalit s de r partition des responsabilit s entre l Etat et les communes Cette d marche aboutit une gestion plus canto nalis e de l cole obligatoire D s 2001 de nouveaux directeurs et directrices sont nomm s la t te des tablissements qui remplacent les anciens groupements Ils sont surtout charg s de la gestion administrative et p dagogique On compte 21 tablissements primaires 25 secondaires et 44 primai res et secondaires dans le canton de Vaud lesquels sont le plus souvent multisites jusqu 21 sites pour un seul tablissement En 2006 la loi scolaire vaudoise inclut de nouveaux articles sur la mise en place et le fonctionnement des conseils d tablissement En janvier 2007 le DFIC publie un mod le de R glement d application l intention des communes La r forme est lanc e elle red finit le partage jusqu alors assez confus des comp tences entre l Etat et les communes Les r les et les responsabilit s sont clarifi s mais les tablissements doivent rester i
143. ives Cr ativit capacit a proposer entrepren dre Autonomie organiser et mener a bien les missions a accomplir Conscience des co ts sens de l conomie Comportement Constructif positif soucieux des am liorer Conscience professionnelle sens des responsabilit s Engagement personnel disponibilit motivation Flexibilit et polyvalence Gestion du stress Comportement avec ses coll gues esprit d quipe Comportement avec ses sup rieurs Respect des r gles discipline Nombre de jours d absent isme cette ann e pour maladie accident Remarques du collaborateur s s s Formation besoin de d veloppement c00 Objectifs pour la p riode suivante BE sinus valuation tablie par Date et signature du collaborateur Merci de transmettre une copie sign e de la pr sente valuation aux ressources humaines VALUATION Nom Pr nom Fonction Date de l entretien Crit res d valuation Points forts Potentiel d am lioration Objectifs 2009 6 lignes num rot es pour inscrire les objectifs Remarque s n se 74 PME tablissement scolaire des outils d valuation transf rables Sandro Faivre D autres processus d valuation La qualit d une entreprise se mesure aussi la mani re et la rapidit avec l
144. jectifs vis s s il n est pas pr par accompagn et r gul en tenant compte du travail r el en distinction du travail prescrit des enseignants Et plusieurs tudes montrent que l introduction de standards et de normes de production peut provoquer une baisse importante de la qualit de l en seignement Dans un premier temps nous poserons un regard critique sur les d marches qualit de mani re d gager les enjeux li s l introduction de telles d marches Puis nous tenterons de d gager quelques axes prioritaires pour penser l introduction de telles d marches au niveau de enseignants de mani re maintenir voire d velopper la qualit actuelle de l enseignement De quoi parle t on quand on dit qualit Sous le terme de qualit peuvent tre regroup es des significations fort diff rentes A l origine la qualit d signe les caract ristiques de nature bonne ou mauvaise d une chose ou d une personne Ainsi Parler en qualit de ne pr sume pas une vertu ou une importance particuli re mais per met de situer de qualifier la position d nonciation Par la suite le mot a volu pour caract riser un produit r pondant des normes pr tablies et tirant de l une partie de sa valeur Dans cette accep tion un produit est o n est pas de qualit 51 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Ces derni res ann es ont vu clore de nouvelles formes
145. juste et efficace est ce possible Marcel Crahay Que montrent les recherches qui ont respect ce plan d investigation D une mani re g n rale on observe qu en d pit de leur niveau initial tout aussi faible les l ves promus r alisent des progr s largement sup rieurs ceux des l ves redoublants Plus pr cis ment le dispositif de recherche utilis dans cette cat gorie d tude permet de faire trois observations Pour les tayer utilisons le sch ma pr sent ci dessus 1 Si l on compare les r sultats au test 1 des deux groupes d l ves on n observe pas de diff rence significative 2 Si l on compare les r sultats aux tests 2 et 3 des deux groupes d l ves comparaison ge tenu constant 4 on observe une diff rence significative en faveur des l ves promus 3 La comparaison des r sultats des l ves redoublants au test 3 avec ceux des l ves promus au test 2 comparaison degr scolaire tenu constant ne fait pas appara tre de diff rence significative La premi re observation confirme qu au d part les deux groupes sont quivalents du point de vue des comp tences mesur es par le test La seconde indique qu ge tenu constant les l ves qui ont t promus bien que confront s des difficult s scolaires ont atteint un niveau de comp tence sup rieur celui de leurs condisciples qui ont redoubl Ainsi si l on compare deux l ves faibles de huit ans dont l un a re
146. l galit de traitement l cole de base ne r ussit pas assurer la justice galitaire Au niveau sup rieur du cursus l galit des chances ne fait qu ent riner les in galit s d origine sociale Bref l galit de traitement est un leurre moins de supposer que tous les hommes naissent identi ques et b n ficient d un milieu familial offrant des stimulations de qualit et de quantit quivalentes Cette derni re hypoth se ne pouvant tre tenue pour vraie il convient de d passer l illusion d galit de traitement en concevant un mod le ducatif compatible avec le principe de justice corrective Discriminations positives et galit des acquis Secou e par les sciences humaines en d veloppement l cole est la recherche d un nouveau contrat thique En ce qui concerne l cole de base un nouveau consensus semble s baucher il s articule autour des notions de discrimination positive et d galit des acquis pour les comp tences essentielles Le principe des strat gies visant l galit des acquis est simple l enseignement doit tre organis en fonction des objectifs atteindre par tous La ma trise est cens e tre atteinte si les crit res d finis sant la comp tence souhait e sont satisfaits Quant aux moyens ils doivent varier selon les besoins de l individu C est dans cette perspective que le concept de diff renciation p dagogique prend tout son sens Toutefois il ne s agit pas de ver
147. la question suivante Si l on enseigne la m me mati re pendant un temps analogue selon trois m thodes p da gogiques laquelle permet d obtenir le meilleur r sultat A savoir Enseignement traditionnel 30 l ves avec 1 maitre P dagogie de ma trise ou diff renci e 30 l ves avec 1 maitre Pr ceptorat 1 l ve avec 1 ma tre Voici en gros ce que l enqu te a produit Environ 90 des l ves du groupe pr ceptorat et 70 des l ves du groupe p dagogie de ma trise atteignent au bilan sommatif un niveau de rendement que 20 seulement des l ves de classes traditionnelles r ussissent obtenir Le r sultat le plus remarquable reste que dans les conditions d apprentissage les plus favorables que l on puisse offrir enseignement individuel le rendement des l ves est en moyenne sup rieur de deux carts types celui d l ves qui re oivent un enseignement simultan en groupe traditionnel C est la preuve que la plupart des l ves poss dent les potentialit s n cessai res pour atteindre ce haut niveau de rendement Les chercheurs et les ma tres peuvent ils concevoir des conditions d apprentissage qui per mettraient la majorit des l ves d atteindre dans un enseignement collectif des niveaux de rendement qu atteignent seulement pour l instant des l ves encadr s par un pr cep teur comp tent Bloom 1984 On a donc d fini ainsi l
148. le cadre de ce texte seuls quelques principes et les l ments les plus saillants seront pr sent s Sinon la r flexion propos e suit les chapitres de l inter vention de Leysin et aborde dans l ordre les th mes suivants un bref historique des standards se limitant la Suisse et aux Etats Unis la discussion de l id e des r formes scolaires bas es sur les standards une analyse des dimensions des standards permettant de mieux comprendre le concept polis mantique enfin une br ve pr sentation des standards Harmos et des fonctionnalit s qui leur sont associ es Bref historique Comme le souligne Normand 2005 le terme standard est d origine militaire puisqu il d signe l tendard d une troupe qui dans l art militaire du pass avait pour fonction essentielle d indiquer la pr sence d un d tachement et de rassembler les troupes Dans le monde de l ducation anglophone le terme appara t une premi re fois au 19 si cle pour d signer un dispositif permettant de se prononcer sur la qualit de la performance scolaire des fins de financement Autrement dit dans le monde anglophone les standards sont une notion ancienne utilis e pour r pondre la pr occupation d une gestion efficace du contr le de qualit de l cole Par ailleurs on utilise volontiers le terme dans une optique de pilotage des syst mes scolaires Mais ces premi res tentatives d utilisation de standards disparaissent aussit t faute de pouvoir
149. le projet d tablissement la s curit dans le pr au et sur le chemin de l cole la relation famille cole Il est ce jour trop t t pour valuer s rieusement les effets de la mise en uvre des conseils d tablissement mais ils semblent tre un plus pour am liorer la communication entre l cole les familles et l environnement proche 101 102 Atelier 8 Mise en place des syst mes qualit dans les coles priv es A qui profite r ellement la qualit St phane Perrottet directeur ProCert Education organisme de certification Berne Yverdon et Gen ve Pr sentation de l exp rience r alis e par les coles priv es qui ont mis en place il y a trois ans un syst me de management de la qualit conforme aux normes ISO 9001 et QSC 2007 l atelier traite d abord la probl matique sous forme d un diaporama Suivent ensuite les questions et les changes d exp riences Quels enjeux et difficult s de mise en place face aux exigences impos es par les normes Quel bilan apr s trois ans Quels apports sp cifiques et marquants La certification r pond elle aux attentes A t elle l effet de levier escompt sur la qualit de l enseignement et de la formation Les tablissements scolaires priv s et publics ont de plus en plus recours une certification de qualit La F d ration suisse des coles priv es exige une telle certification depuis 2004 car elle offre quantit d avantages bonne image r
150. les pistes sur l am lioration qu on fait bien d am lioration du chan Inqui tudes quant aux am liorations gement apporter pour que le changement fonctionne encore mieux Ce mod le pr sente un dispositif tal dans le temps et pr c dant notablement l introduction du changement II implique des moyens allou s pour introduire de nouvelles dispositions et un examen attentif des modalit s de mise en uvre qui ne se limite pas des dispositions autour de la commu nication mais qui cherche accompagner l volution des pr occupations des acteurs vis s 57 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Conclusion L enfer est pav de bonnes intentions la sagesse populaire reconna t que chaque projet aussi positif qu il soit peut aboutir des effets contraires pouvant aller jusqu p jorer la situation dont on visait l am lioration Pour accompagner une d marche qualit il s agit d aller au del du mirage des mots pour se pencher plus en d tail sur ce que l on appelle qualit dans l enseignement sur qui veut quelle qualit Mais c est surtout accompagner des personnes des personnes qui s investissent dans leur travail et qui l on demande non seulement de modifier leur activit mais aussi par voie de cons quence cet investissement M me si parfois elles sont d sengag es enferm es dans des pra tiques peu ad quates il s agit de leur permettr
151. lle pour le bien des usagers savoir les enfants et leurs familles Composition du Conseil d tablissement scolaire de Val de Travers Dans le contexte d crit plus haut l image de ce qui se passe dans plusieurs cantons les communes de petite et moyenne importance prennent le chemin de la fusion de mani re tre plus fortes l int rieur et l ext rieur C est le cas de la toute jeune Commune de Val de Travers r sultat de la fusion de neuf communes et aujourd hui constitu e de plus de 10000 habitants Dans ce cadre la mise ne place d une Direction d cole verticale s appuyant sur un Conseil d tablissement scolaire s est trouv e facilit e Avec en guise de fil rouge le souci essentiel de conserver une proximit certaine avec les l ves de chacun des villages 99 ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment De ce fait la composition du Conseil d tablissement scolaire est diff rente des autres communes Il se compose des 26 acteurs suivants 1 repr sentant du Conseil communal pr sident 4 membres de la Direction d cole un par secteur un directeur g n ral 9 repr sentants des Comit s d cole de proximit 3 repr sentants du Conseil g n ral 3 repr sentants des parents un par secteur 3 repr sentants des enseignants un par secteur 1 repr sentant des communaut s trang res 2 repr sentants des communes voisines
152. lt le 14 avril 2010 38 Conf rence III Les inventions de la classe et de la note une qu te s culaire de la qualit scolaire Pierre Philippe Bugnard professeur Universit de Fribourg Enseigner individuellement tour tour chaque l ve d un groupe h t rog ne c est le chaos Les ma tres ont donc cherch d s le XV si cle am liorer l efficacit de leur ensei gnement par une s rie de grandes inventions dont nous b n ficions toujours tout en cher chant nous en manciper les groupes de capacit s une forme de diff renciation qui ont volu vers la classe et la m thode simultan e Ces innovations ont provoqu une logique de rangs puis de points aboutissant la note chiffr e et la moyenne tout cela provoquant finalement un retour aux sources par de nouvelles formes de diff renciation Celui qui vous parle a commenc sa scolarit chez les soeurs d une cole maternelle priv e catholique Lausanne pour passer l cole primaire publique protestante vaudoise et moyennant la r ussite d un examen de passage 9 ans et demi pour poursuivre sa scolarit obligatoire dans un coll ge lausannois toujours protestant avec cl ture P ques avant de retourner 11 ans en 5 primaire Es tavayer le Lac avec un r gent cultivant la tradition de la motivation extrins que d un coup par faute et la rentr e scolaire l automne pour passer 12 ans dans l cole secondaire du coin avec
153. m me s ils sont nombreux ne lui suffisent pas pour agir Ce ne sont que des lots de rationalit comme se plaisait le rappeler Jean Pierre Astolfi 2008 et c est pourquoi le p dagogue produit des savoirs neufs n s des besoins d une action et de son explicitation coh rente Par exemple les ceintures d Oury en p dago gie institutionnelle ou pour les groupes du LIEN Neumayer O et M amp Vellas 2009 la d marche d auto socio construction Bassis 1998 l laboration de certains ateliers d criture Neumayer O et M 2005 2008 Ducom 2009 ou les 25 pratiques d enseignement des langues du Secteur langues du GFEN 2010 D finir ces savoirs sp cifiques construits par la p dagogie demeure un travail encore inachev D autant plus que leur validation comme les th ories pratiques qui les font merger et les englobent ne peuvent d pendre de proc dures de contr le objectivables puisque comme le dit Michel Fabre les savoirs p dagogiques doivent autant s prouver que se prouver 2002 p 121 Ce qui n emp che pas ce chercheur comme Houssaye Hameline Meirieu ou So tard de soutenir l id e que ces savoirs que seuls les praticiens peuvent produire sont utiles aux ducateurs et que nombre d entre eux sont transf rables A condition qu on les rep re bien s r Et qu on les transmette en les contextualisant dans les th ories pratiques qui leur ont donn naissance Ces chercheurs rappellent ainsi q
154. ma tres privil gient les questions qui ont le plus de chances de d tecter des diff rences entre les l ves de leur classe Ils s attachent galement cr er pour chaque preuve une chelle souvent artificielle de valeurs qui id alement d bouchera sur une distribution gaussienne des notes La performance de chaque individu peut alors tre situ e sur cette chelle ce qui revient valuer chaque l ve par r f rence ses condisciples En cons quence les meilleurs du groupe sont consid r s comme les bons l ves sans qu il soit fait r f rence de fa on explicite un crit re ext rieur De fa on compl mentaire le mauvais l ve est celui qui en sait moins que ses condisciples Comme nous l avons d nonc pr c demment cela ne signifie pas qu il n a pas atteint les objectifs assign s son niveau d tude il se peut simplement qu il se trouve dans un groupe d l ves parti culi rement avanc s Usant d une telle valuation l enseignant trouvera toujours dans sa classe de mauvais l ves il faudrait crire des moins bons Ceci lui permettra de d cr ter le cas ch ant un ou deux checs Par ailleurs dans notre syst me d enseignement on demande aux enseignants de se prononcer en chaque fin d ann e sur l admissibilit de chaque l ve l ann e sup rieure Ce devoir qui est inscrit dans la l gislation scolaire invite les enseignants pratiquer une valuation pronostique c est di
155. ment d histoires multiples construites ou reconstruites voire r v es l investissement subjectif est investissement de ces histoires dans le pr sent du sujet et ceci dans un double mouvement que nous voulons examiner maintenant Le premier mouvement est celui de l incorporation de ce qui fait histoire dans le pr sent le pr sent devient une actuation de l histoire au travers de significations donn es de la saisie des possibles et de la r alisation de projets Le changement implique alors d abandonner ce qui faisait sens ce qui avait t incorpor dans son histoire M me si le cas ch ant ce que le sujet faisait lui paraissait ab surde vivre avec cet absurde avait t l occasion d une laboration du sens peut tre tr s co teuse en nergie en pr occupation Dans tous les cas modifier son activit c est devoir reconstruire du sens dans cette nouvelle donne et ce qui est sollicit chez la personne c est la capacit tisser de nouveaux liens entre son pass et le changement pr sent Le second mouvement est oppos au premier c est une incorporation du pr sent dans l histoire du sujet Pour cela le sujet op re une mise en intrigue de ce qui se passe au prix parfois de l laboration de nouvelles significations de remaniements identitaires pour cr er de la continuit de la m met Dubar 2000 Ricoeur 1990 Ce qui est en jeu c est la capacit reconstruire son histoire relire les v nements pa
156. n es soixante il faut viser une plus grande galit en ducation pour tous les enfants gar ons et filles riches et pauvres lents et rapides il est trop t t l ge de 11 ou 12 ans pour juger des capacit s et des potentiels individuels A cette m me poque le Parlement a aussi transf r aux communes la responsabilit d organiser l ducation des niveaux primaire et secondaire et Il g n ral et professionnel Seules l universit et les coles polytechniques restaient sous le contr le direct de l Etat central Scolarit 1 ann e pr scolaire facultative mais suivie par 96 des enfants de 6 ans partir de l ge de 7 ans 9 ann es d cole de base en classes h t rog nes cole int gr e dans le centre scolaire le plus proche du domicile ou choisi par les parents repas de midi dans l cole gratuit pour tous 10 ann e facultative fr quent e par env 3 d une cohorte 3 ans de secondaire sup rieur g n ral 40 d une cohorte ou de formation professionnelle 60 Universit ou Ecole polytechnique acc s sur examen Retours fr quents en formation continue en cours de travail ll y a donc plus de 20 ans que les jeunes finlandais suivent une scolarit obligatoire de neuf ann es la m me pour tous et sans s lection Sur la base de l enqu te PISA l OCDE ne cesse d ailleurs de souligner combien ce syst me tend am liorer le niveau g n ral de formation
157. n observe de multiples adaptations du mod le aux contextes politiques et historiques existants Ainsi les syst mes scolaires d Angleterre et de Belgique francophone ont tous deux connu d importants processus d harmonisation avec de tr s nettes diff rences dans le recours l valuation comme ressource pour le pilotage Dupriez 2005 Plusieurs approches de standards sont donc possibles Dans son expertise pour le minist re f d ral allemand Klieme 2004 tablit de fa on synth tique une liste de crit res de qualit pour les standards que les mots cl s suivants r sument bri vement Il faut pouvoir exiger des standards Lien avec les disciplines les standards de formation se rapportent un domaine d tudes pr cis et font ressortir clairement les principes fondamentaux de la discipline ou de la branche d enseignement Focalisation ils ne couvrent pas toute l tendue du domaine d tudes o de la discipline savoir la totalit des ramifications mais se concentrent sur un domaine noyau Cumulativit ils renvoient des comp tences acquises au cours du parcours individuel d apprentissage jusqu un moment pr cis Ils visent ainsi un processus d apprentissage cu mulatif et interrelationnel Obligatoire pour tous ils expriment les conditions minimales que tous les apprenants doi vent remplir Ces standards minimums doivent tre valables pour tous les l ves et pour toutes les fili res scolaires
158. ns r s dans le tissu local et la vie de la r gion D sormais l Etat est responsable de la gestion p dagogique et des enseignants les communes des b timents des transports et des prestations parascolaires Les commissions scolaires ont t rem plac es par les conseils d tablissement leurs comp tences disparaissant au fil des ann es elles n avaient plus de v ritable raison d tre En effet elles ne pouvaient plus engager de personnel ni 97 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment traiter des probl mes de certains l ves Ces comp tences rel vent d sormais du DFJC et des direc tions d tablissements Responsabilit s cantonales Responsabilit s communales l ensemble des prestations d enseignement B timents l ensemble de la gestion p dagogique ad Transports ministrative financi re et organisationnelle Parascolaire L utilisation des locaux Accueil des l ves en dehors des heures d cole Cantines Devoirs surveill s Deux logiques fondatrices DGEO l Autonomie Responsabilit s Comune B Direction D concentration R gionalisation Composition et r les des conseils d tablissement La loi scolaire et le Reglement type d application l usage des communes de 2007 lequel est repris comme base pour le r glement de chaque conseil pr cisent la composition et le r le des conseils
159. ns d tude et les moyens doivent tre coordonn s entre eux et que les d veloppements et les performances de l cole obligatoire seront r guli rement valu s dans le cadre d un monitorage La v rification de l atteinte des standards nationaux de formation fera partie int grante de cette valuation Articles 7 8 et 10 du Concordat Harmos Si l on compare les diff rents textes et d clarations de la CDIP avec les dimensions des standards discut es plus haut on obtient pour les standards HarmoS le profil suivant 34 Les standards existe t il un mode d emploi Matthis Behrens Standards de Ult rieurement En principe au performance sur Standards de contenus niveau national test base de mod le de enjeux limit s comp tence Low stakes tests R f rents Enjeux Standards Harmos Niveaux Fonctions Standards Monitorage va minimaux R rer luation du syst me de ba Diagnosi individuel Cadrage s lection curriculaire f Les standards suisses d velopp s jusqu ici sont des standards de performance qui d crivent les comp tences de base que les l ves doivent acqu rir dans la langue de scolarisation les langues trang res les math matiques et les sciences naturelles Ces comp tences de base doivent tre atteintes sauf pour ce qui concerne les langues trang res trois moments charni res de la scolar
160. nt ait pris le temps de les rencontrer individuellement pour leur expliquer les raisons qui justifiaient cette d cision Ces craintes ne sont pas sans fondement L interview d l ves qui n ont jamais redoubl est instruc tive Pour eux l l ve redoublant est un mauvais l ve il est nul pas tr s intelligent paresseux Aux dires de certains de ces l ves qui r ussissent le redoublant peut devenir la t te de turc de ses condisciples et aussi de l enseignant Pour d autres la sollicitude que certains enseignants t moi gnent l gard des doublants r v le publiquement leur faiblesse Lorsqu on met bout bout les d clarations des l ves redoublants et de ceux qui r ussissent on d couvre que des l ves en difficult scolaire sont affubl s d une tiquette lourde porter Il ne leur faut plus seulement surmonter les probl mes d apprentissage qui sont les leurs il leur faut en plus affronter un environnement social qui sans leur tre toujours hostile est inhibant Dans leur t te aussi les id es se teintent de noir Il est craindre que bon nombre de ces redoublants raisonnent de la fa on suivante si j ai redoubl c est parce que je ne suis pas capable de faire des tudes Et si je manque d intelligence quoi cela sert il d essayer d apprendre puisque de toute fa on je n y arriveral pas Cette attitude de r signation suscit e par un redoublement est d sormais bien connue et tudi e des psy
161. nt en d tresse J de RomilLy 1984 et Voil pourquoi ils ne savent pas lire D Mulot 1985 Pour tous ces auteurs qui relayaient un avis largement partag dans la population fran aise la d mocratisation de l enseignement se condaire se ramenait un nivellement par le bas Dans cette perspective les checs scolaires ont t interpr t s comme les signes de la faillite de la tentative de faire r ussir tous les l ves Plus clairement encore certains affirment qu un syst me d enseignement qui ambitionne d tre per formant se doit d tre s lectif Cette id e est clairement d fendue par J C Milner 1984 dans son ouvrage sobrement intitul De l cole Il y explique que si l on supprime l chec on supprime par le fait m me la r ussite Abolir le redoublement ce serait enlever la menace qui selon lui pousse les l ves l effort Plus encore g n raliser la r ussite tous les l ves ce serait la banaliser puisqu elle deviendrait le lot de tous Si cette accusation tait fond e les pays qui comme le Danemark l Islande la Finlande la Norv ge le Royaume Uni la Su de ou encore le Japon ont adopt la promotion automatique tout au long des neuf premi res ann es de la scolarit devraient se caract riser par un tr s faible rendement sco laire d un nivellement par le bas Or toutes les tudes internationales montrent que ces pays se classent souvent parmi les plus performants qu il s agis
162. nt sous estim s et menaceraient s rieusement la r forme engag e En particulier la faible qualit des tests utilis s par une industrie du testing semblerait avoir conduit un appauvrissement de l enseignement Ces constats ont t confirm s par d autres en particulier Nichols et Berline 2007 deux chercheurs renomm s qui pu blient des r v lations difiantes sur les strat gies de contournement mises en place par des acteurs pour viter les sanctions les plus dures C est cette dimension qui demande une attention particuli re Les intentions des autorit s quant l utilisation des r sultats doivent tre clairement d finies et toute modification communiqu e de mani re transparente Aux High stakes tests s opposent des Low stakes tests ou des valuations faibles enjeux L id e qui est d fendue ici est de placer les r sultats aux tests dans une approche de qualit plus large incluant d autres indicateurs En les combinant avec d autres formes d valuation en particulier l valuation par les pairs il serait possible d obtenir un effet miroir permettant d envisager des rem diations et des am liorations des pratiques Mais cette approche demande une int gration clairement d finie des r sultats d valuation dans une d marche d assurance qualit plus large garantissant d une part la sph re priv e des donn es d l ves d finissant d autre part pour chacun des acteurs enseignants parents directions d tablissem
163. nte une nouvelle culture celle de l valuation tous les niveaux de la formation Celle ci prend son essor et s adapte aux par ticularit s des cantons m me si les standards d finis l chelle nationale vont induire une harmonisation des syst mes ducatifs et partant des exigences de qualit Cet atelier va montrer comment s y prennent le Tessin et certains cantons de Suisse al mani que pour assurer une meilleure qualit de la formation Qu entreprennent ils et o en sont ils dans leurs travaux L imp ratif de la qualit touche l cole obligatoire certes mais aussi le secondaire Il les lyc es en particulier Petit tour d horizon de ce qui se passe ailleurs La recherche de la qualit est devenue un imp ratif pour les tablissements scolaires de tous les cantons Il s agit d une exigence qui a pris une ampleur particuli re d s le d but des ann es 1990 avec l essor de la mondialisation et de l conomie de march Cette volution s est conjugu e avec de nouvelles pratiques autonomie de l tablissement management scolaire d finition de standards de formation et valuations r guli res de leur application Ce mouvement dit du school improvement est plus important en Suisse al manique et au Tessin qu il ne l est en Suisse romande En effet tous les cantons de Suisse al manique ont mis sur pied de nouvelles directions dans les tablissements de la scolarit obligatoire Diverses institutions sont impliqu es d
164. nts En effet elle leur transmet des croyances des valeurs des normes des savoirs et des savoir faire propres la soci t dans laquelle elle s inscrit 1 Avant Jules Ferry et tous les p res fondateurs de l cole moderne l glise avait compris l influence positive que pouvait jouer l enseignement sur la fa on de vivre et de penser des individus Toutefois elle ne s est pas efforc e faute de moyens ou de volont de g n raliser les bienfaits de l ducation tous les individus Par ailleurs il faut noter qu en favorisant une unification des savoirs et des valeurs l cole devient un instrument politique de standardisation avec ses avantages notam ment le renforcement de la coh sion sociale et ses inconv nients notamment l limination des particularismes locaux et la r gression de la solidarit communautaire 2 Il faudrait ajouter avec le risque d en devenir un appareil id ologique v hiculant une vision technocratique de la so ci t 3 Il arrive certains sociologues de langue fran aise d adopter le terme d origine anglaise d enculturation qui exprime clairement l id e que l individu s ins re dans une culture en se l appropriant ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment L enseignant est un agent de cette soci t et a pour r le de faire acqu rir les connaissances et les com p tences que celle ci esp re voir ma triser par la majorit de ses membres Il a
165. nts confondaient le poids et le volume l ordre d arriv e et la vitesse et ainsi de suite Des collaborateurs de J Piaget ont galement montr que les enfants devaient explo rer le langage pour d couvrir que celui ci tait compos de mots distincts Entendant des phrases continues les enfants apprennent r fl chir sur le langage pour segmenter le ruban sonore en unit s significatives Commencant lire et crire ils doutent que l on crit tout ce que l on dit En une premi re tape les enfants pensent que l on repr sente l essentiel du message comme sur un dessin les acteurs et les actions Il leur faut plusieurs ann es pour se convaincre de l existence des articles ou des pr positions Bref gr ce la th orie de J Piaget et de ses continuateurs on est convaincu aujourd hui que tout s apprend ou mieux que tout se construit Deux auteurs am ricains J Carroll et B S Bloom ont galement contribu changer radicalement nos id es p dagogiques Ils ont notamment prouv qu il tait faux de penser que certains individus n taient pas faits pour des tudes Ce qui distingue le plus les l ves c est leur vitesse d appren tissage Certains maitrisent une mati re en peu de temps alors que d autres sont plus lents Ceci ne signifie pas que ces derniers ne r ussiront pas assimiler les id es complexes et abstraites Simple ment il leur faudra davantage de temps qu certains de leurs condisciples
166. nts successifs des 30 40 derni res ann es tous de coalition ont toujours gravit autour d un parti du centre penchant tant t plus gauche tant t plus droite Une scolarit obligatoire sans redoublement ni s lection Au d but de la d cennie 1960 la Finlande comme tous les pays europ ens avait un syst me duca tif s lectif h rit de la soci t industrielle du 19 si cle La dur e de la scolarit obligatoire y tait de 7 ann es Elle fut prolong e 9 ann es en 1963 Cette r forme entra na la g n ralisation du cycle secondaire inf rieur fr quent par tous les jeunes Dans un premier temps ce degr fut organis en deux voies l une orient e vers le gymnase et les tudes sup rieures l autre moins ambitieuse vers la formation professionnelle En 1968 le Parlement finlandais d cida de remplacer ce syst me d coles parall les par une cole int gr e Il s inscrivait ainsi dans le mouvement des comprehensive schools qui traversait le Royaume Uni et tous les pays nordiques qui a aussi inspir d ailleurs la cr ation du cycle d orientation dans le canton de Gen ve Le gouvernement finlandais justifiait ainsi son option ducative l ducation est un investissement orient vers le futur il convient donc de ne pas gaspiller les r serves de talents dont la Finlande a besoin pour son d veloppement conomique Il s agit l du concept du capital humain de l OCDE qui date des an
167. ociales impliquent des r gles thiques Dans une soci t moderne la justice doit r gner dans tous les domaines de fonctionnement police arm e tribunaux monde politique mais aussi cole L cole doit donc tre juste Nul ne contestera cette affirmation Reste d finir ce que l on entend par juste De fa on quelque peu sommaire on peut ramener le d bat thique en mati re de justice la discus sion de trois principes de base On peut d une part affirmer l galit fondamentale de tous les tres humains un homme en vaut un autre et partant r clamer pour chacun d entre eux un droit gal 4 Hameline 1986 p 15 5 Dubet et Martucelli 1992 6 Cette discussion m riterait d tre nuanc e Certains en particulier Y ILLICH r vent ou pensent une cole qui assume surtout les fonctions de socialisation et d ducation et peu ou pas celle de distribution des r les 10 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay la protection civile la m decine l ducation En vertu d un principe de justice galitaire on r clamera donc une gale s curit pour tous les citoyens une m me qualit de soins pour tous les patients et une m me qualit d enseignement pour tous les enfants On peut d autre part arguer qu il convient que dans la soci t chacun soit r compens ou valoris selon ses m rites propres On parlera dans ce cas de justice m ritocratique Dans c
168. olution des r ponses en fonction de l ge des l ves De fa on g n rale tous r clament plus de cadre de s curit et de calme 93 ACTES AIDEP 2009 cole et imp ratif de qualit oui mais comment Variables associ s l efficacit des tablissements Etats Unis Royaume Uni France Le tableau qui suit pr sente les variables associ s l efficacit des tablissements du secondaire au Royaume Uni ou aux USA celles qui le sont aussi en France sont crites en caract res gras D apr s Sammons et al 1995 et Meuret 2000 1 Une direction professionnelle Ferme et orient e vers des objectifs participative 2 Une conception commune des objectifs parmi la communaut ducative Unit des buts coh rence des pratiques concertation et collaboration 3 Un environnement propice l apprentis sage Une atmosph re paisible et ordonn e un environnement qui incite au travail 4 Priorit l enseignement et l apprentis sage Maximisation du temps consacr l apprentissage insistance sur la r ussite scolaire 5 Des attentes lev es Des attentes lev es de la part de tous des activit s intellectuellement stimulantes 6 Des renforcements positifs Discipline claire et juste incitations 7 Surveillance des progr s Surveillance des progr s des l ves et des performances de l tablissement 8 Droits et responsab
169. oncordat est un projet tr s large qui ne se limite pas aux standards Il s agit d abord et avant tout d un projet politique de la CDIP Conf rence suisse des directeurs de l instruction publique qui forc par les articles constitutionnels sur la formation doit faire la d monstration de sa capacit d harmonisation des syst mes cantonaux de scolarit obligatoire Elle le fait en se donnant par un trait intercantonal des comp tences ex cutives cr ant ainsi un nouveau niveau d cisionnel qui n est ni f d ral ni cantonal mais que certains appellent un f d ra lisme coop ratif Dans ce trait elle red finit par le haut les niveaux d cisionnels inf rieurs c est dire r gionaux et cantonaux et introduit un nouveau dispositif d assurance qualit sous la forme de standards de formation Lors de mon intervention en d cembre 2009 le secr tariat g n ral de la CDIP ma tre d uvre du projet Harmos tait en train de pr parer la formulation d finitive des standards Il ne m tait donc pas possible de pr senter concr tement un standard ni de parler des fonctionnalit s finalement retenues ou de donner un mode d emploi quant leur utilisation A l heure o ces lignes sont crites les standards Suisse de formation sont devenus public et sont soumis une large consulta tion Le lecteur int ress est renvoy aux documents officiels http www cdip ch dyn 20709 php o il trouvera des informations pr cises Dans
170. ottier Lopez amp M Crahay Eds Evaluations en tension entre la r gulation des aprentissages et le pilotage des syst mes pp 83 100 Bruxelles De Boeck Richoz J C 2009 Gestion de classes et d l ves difficiles Lausanne Favre Ricoeur P 1990 Soi m me comme un autre Paris Seuil Schwartz Y d 1997 Reconnaissances du travail pour une approche ergologique Paris Presses Univer sitaires de France PUF Schwartz Y amp Durrive L ds 2003 Travail amp ergologie entretiens sur l activit humaine Toulouse Octa r s Shepard L A 1991 Will national test improve student learning Phi Delta Kappa 73 232 238 Smith M L 2000 Validity and Accountability in High Stakes Testing Journal of Teacher Education 51 5 334 344 Smith M L amp Rottenberg C 2005 Unintended consequences of external testing in elementary schools Edu cational Measurement Issues and Practice 10 4 7 11 Van Campenhoudt L et al 2004 La consultation des enseignants du fondamental Saint Louis Centre d tu des sociologiques des Facult s universitaires 59 60 Atelier 2 La d marche qualit au Tessin et dans quelques cantons de Suisse al manique Armand Claude charg de cours l Universit de la Suisse italienne De nombreux projets sont lanc s dans les cantons afin d assurer et de d velopper la qualit des syst mes ducatifs et des tablissements scolaires Poi
171. ours d un contexte et servent des finalit s tr s vari es Une clarification de cette notion s impose Une premi re typologisation peut tre faite en fonction du r f rent c est dire de ce quoi renvoie le standard Dans le monde de l ducation ce sont des contenus de formation des apprentissages effectivement r alis s et des conditions d enseignement n cessaires pour y parvenir Lorsque l in tention est d utiliser les standards pour structurer les contenus on parle de standards de contenu content standards Ils se r f rent aux objectifs d apprentissage et aux contenus scolaires qui doivent tre trait s au cours de la formation Le terme est souvent utilis comme synonyme de plan d tude et il refl te particuli rement la r alit am ricaine dans laquelle il manque souvent des plans d tude coh rents et comparables puisque chaque district scolaire a la comp tence de prescrire son propre programme Ainsi il est utile de rappeler l exemple du Standards 2000 Projet du National Council of Teachers of Mathematics NCTM qui a abouti la publication des Principles and Standards for school Mathematics Ce document est une proposition de standards de contenus r alis s par une associa tion professionnelle Le deuxi me cas de figure concerne les standards de performance Performance standards Tr s souvent des standards de performance se d veloppent a partir de standards de contenu Ce type de standards permet de s int ress
172. ours selon la CDIP ne sont pas en mesure d apporter des r ponses bon nombre de questions propres notre syst me ducatif ils permettront d augmenter la transparence des exigences dans quatre domaines disciplinai res Les diff rents acteurs de la sc ne scolaire disposeront ainsi d une r f rence commune quand ils parlent des objectifs de l cole et des niveaux d exigence de base C est important pour toutes les ins tances impliqu es ce niveau mais ce l est galement pour les coles du degr secondaire Il ainsi que pour les responsables de la formation professionnelle par exemple les formateurs en entreprise Ces informations montrent bien le lien troit qui existe entre les fonctionnalit s de cadrage curriculaire et d valuation du syst me En effet on peut lire que es standards de formation servent en premi re ligne harmoniser l chelle suisse certains objectifs essentiels de l enseignement Mais il faudra galement v rifier ensuite dans quelle mesure ces objectifs sont atteints en testant des chantillons repr sentatifs Les r sultats obtenus serviront d velopper le syst me ducatif Quant aux enjeux la CDIP pr cise plus loin que les standards n auront pas pour fonction d valuer les coles n y aura pas non plus un classement des tablissements car cette v rification l chelle nationale se fera sur des chantillons repr sentatifs et non pas sur la totalit des l ves II ne sera
173. ouvrage de 1959 The non graded elementary school a suscit la cr ation d un bon nombre d co les sans classes d ge Il s agit de rompre radicalement avec la division traditionnelle du cursus sco laire en ann es Selon ces auteurs cette organisation de l cole h rit e des J suites ne repose sur aucune base psychologique Ils sugg rent de rechercher une organisation scolaire qui tienne compte de trois id es clefs 1 Les diff rences de vitesse d apprentissage entre les individus ne sont pas des caract ristiques immuables Elles d pendent de facteurs multiples clart des explications de l enseignant confiance en soi de l l ve climat familial etc Il est donc impensable d adopter ce crit re pour fonctionner selon un classement stable des individus 2 Les rythmes de progression varient en fonction du champ de comp tences certains l ves progressent rapidement en math matique tandis que d autres se montrent plus l aise dans l apprentissage de la lecture 3 La vitesse de progression dans un champ de comp tences n est pas lin aire certains peuvent n prouver aucune difficult dans les premi res tapes d un apprentissage puis peiner dans les tapes ult rieures D autres commencent avec difficult et avancent avec aisance par la suite En cons quence J Goodlad et R Anderson proposent de recourir un groupement flexible des l ves L objectif est videmment de permettre ceux ci de progresser dans l
174. place des syst mes qualit dans les coles priv es qui profite r ellement la qualit 103 St phane Perrottet En guise de conclusion 107 Walo Hutmacher Message du pr sident Denis M trailler Ch res coll gues Inspectrices et Inspecteurs Directrices et Directeurs des tablissements primaires la Suisse romande et du Tessin Mesdames et Messieurs les conf renciers et intervenants Chers invit s En premier lieu je voudrais vous remercier de votre pr sence et de l int r t que vous portez aux S minaires organis s par votre Association Votre participation est un r el encouragement pour les membres du comit qui tentent ann e apr s ann e de relever le d fi de proposer des journ es de r flexion qui se veulent attractives formatrices et susceptibles d apporter des outils utiles votre quotidien de responsable scolaire Le comit sait toutefois que chacune et chacun vit une r alit unique et souvent peu transposable Je tiens relever le travail inlassable de Simone Forster collaboratrice scientifique pour l organisation du S minaire Par ses relations ses contacts et sa tr s riche exp rience professionnelle elle a pu in viter des personnalit s reconnues dans les milieux de la p dagogie et dont l apport sera assur ment d une grande richesse Toutes les interventions vont graviter autour d un m me sujet mais qui sera appr hend sous des angles et des points de vue diff rents Au gr des
175. ples qui bien qu prouvant des difficult s sco laires n ont jamais redoubl Bref on sait aujourd hui que le redoublement d une ann e annonce d autres redoublements et accro t les risques de d crochage scolaire Par ailleurs un peu plus de deux cents recherches ont t men es surtout dans les pays anglo saxons afin de d terminer dans quelle mesure le redoublement d une ann e engendrait les b n fices escompt s au niveau des apprentissages scolaires des l ves en difficult Deux types de recherche ont t conduites Dans le premier type on suit un groupe d l ves en difficult et on mesure les gains r alis s gr ce au redoublement d une ann e en soumettant ces l ves des tests de connais sance avant et apr s l ann e r p t e Ceci peut se sch matiser comme suit Ann e chou e gt Pr test gt Ann e r p t e gt Post test Les recherches de ce type n ont pas grande valeur dans la mesure o il n y a pas de groupe de contr le c est dire pas de point de comparaison C est donc sans tonnement qu on apprendra que dans tous les cas on observe un progr s entre le pr test et le post test Mais quoi attribuer ces gains Au redoublement A la maturation spontan e des l ves A leur milieu familial Toutes ces explications sont plausibles mais il est impossible de trancher aucun scientifique n osera affirmer que l volution constat e est essentiellement imputable au redoubl
176. pondent aux attentes de ses clients parents l ves et aux exigences de formation d crites dans les plans d tudes Il lui faut donc comme l entreprise se soucier des conditions de travail et de l efficacit de son personnel corps enseignant secteur administratif service de sant direction des conditions de vie et d tude des l ves qualit des infrastructures am nagement des pr aux des salles et des terrains de sport horaires continus ou non existence d une aide aux devoirs d une cantine fonctionnement de l infirmerie etc Tous ces param tres gagnent d importance aujourd hui dans une soci t o l on tend harmoniser les horaires scolaires avec ceux du travail afin d viter que les enfants ne se retrouvent seuls la maison ou dans la rue L cole comme l entreprise se soucie de plus en plus de l utilisation judicieuse de ses ressources inputs et de la qualit de ses prestations outputs soit de la formation r sultats des l ves et de son ad quation l volution des besoins sociaux Certains outils des entreprises peuvent donc s av rer utiles aux tablissements scolaires Toutefois il faut garder l esprit qu ils ont leurs limites et que leur interpr tation peut manquer d objectivit 80 Atelier 5 Faire de la p dagogie de chacun une ressource pour une cole de qualit Etiennette Vellas Laboratoire Innovation Formation Education LIFE Universit de Gen ve La qualit du trav
177. pour apprendre tout au long de la vie On veut favoriser de cette mani re l aptitude prendre des d cisions ducatives fond es sur une argumentation rationnelle en plus de l argumentation intuitive On pr pare donc chaque enseignant et enseignante une pratique r flexive et d auto valuation La comp tition pour entrer dans la formation est assez s v re seuls 10 15 des candidats sont accept s sur les bases d un portfolio d examens et d entretiens Une enqu te r cente montre que le m tier d enseignant est une des carri res les plus convoit es par les jeunes la fin du secondaire sup rieur Pourquoi est il si populaire Pas cause des salaires car ils se situent dans la moyenne des pays de l OCDE 2004 390 Les sp cialistes finnois avancent trois explications le respect dont jouissent l ducation et les enseignants l autonomie dans l organisation du travail gr ce la d concentration le haut niveau de formation qui ouvre aussi d autres horizons professionnels Comme partout ailleurs les hommes sont moins nombreux que les femmes opter pour l enseignement et ils sont plus nombreux bifurquer vers d autres secteurs professionnels au cours de leur carri re Une d concentration des comp tences d cisionnelles Jusqu la fin des ann es soixante la Finlande avait un syst me scolaire centralis comme la France et la Su de par exemple Au d but des ann es septante elle a transf
178. pprentissage Dans cette perspective on cherchera savoir quelle composante de la comp tence vis e pose probl me afin de d cider de la meilleure fa on de r ajuster le processus d enseignement La nature des preuves change selon la fonction assum e par l valuation Lorsqu il s agit de d cider quels l ves seront admis suivre une fili re de formation on peut s attacher tester les pr requis cette formation Plus clair encore est le cas o une institution a d cid de limiter l acc s des tudiants et d appliquer un numerus clausus en organisant un concours on construira une preuve suffisam ment difficile pour identifier les individus qui pr sentent au plus haut degr les caract ristiques qui pr disent le mieux la r ussite future Dans le cas d une valuation sommative il convient de d termi ner dans quelle mesure les l ves ma trisent les comp tences essentielles assign es comme objectif un dispositif de formation En cons quence on s attachera balayer l ventail des objectifs poursui vis Les questions concernant un domaine particulier viseront surtout embrasser la comp tence glo bale ou int gr e que le processus graduel d enseignement s est attach construire On s efforcera d viter une erreur h las trop fr quente faire porter l valuation sur des connaissances de d tail ou des comp tences secondaires tr s sp cifiques et inf rer partir de l la ma trise des comp tences
179. produire des mesures fiables valides et conomiquement g rable Behrens 2005 Le terme r appara t aux Etats Unis en 1920 dans le contexte de l enseignement aux immigr s dont il s agit d assurer une formation de qualit C est galement cette p riode qu apparaissent les premi res mesures psychologiques large chelle en France avec Binet Simon et aux Etats Unis ensuite avec le test d intelligence Standford Binet Ces tests vont jouer un r le important pour assurer le suivi des performances des coles am ricaines au niveau national Il est int ressant de noter que Jean Piaget alors assistant chez Simon a particip l adaptation des tests d intelligence aux enfants parisiens Dans les ann es 1970 et 1980 ces m mes pr occupations reviennent l ordre du jour puisque les r sultats du scholastic aptitude test de 1975 montrent une baisse du niveau des coles am ricaines 28 Les standards existe t il un mode d emploi Matthis Behrens depuis 1963 Le gouvernement central alors sans comp tences dans le domaine ducatif sugg re le recours aux standards nationaux qui nous le verrons ne sont rien d autre qu une clarification par le pouvoir central des exigences curriculaires nationales Il parvient les imposer gr ce l attribution de financements f d raux A partir de ce moment les standards devenus une pr occupation f d rale ne cessent d influencer le travail scolaire tous les chelons du s
180. rai que les enfants ont des aptitudes diff rentes qui les rendent plus ou moins capables d aspirer de fa on r aliste une formation la mesure de leurs capacit s il appartient l tat ou l cole d identifier le potentiel de formation propre chacun de l actualiser de fa on optimale c est dire de donner chacun l occasion de son plus grand progr s Cette d finition de la mission ducative de l cole se double d une responsabilit compl mentaire liminer les obstacles g ographiques financiers institutionnels culturels et psycho logiques qui pourraient emp cher un individu d acc der au niveau de formation dont il est capable En particulier il convient d carter du chemin qui conduit chaque individu son plein panouissement les obstacles li s l origine sociale Cette id e se retrouve dans le plan Langevin Wallon On y lit Tous les enfants quelles que soient leurs origines familiale sociale ethnique ont un droit gal au d veloppement maximum que leur personnalit comporte Ils ne doivent pas trou ver d autre limitation que celles de leurs aptitudes L enseignement doit donc offrir tous d gales possibilit s de d veloppement ouvrir tous l acc s la culture se d mocratiser moins par une s lection qui loigne du peuple les plus dou s que par une l vation conti nue du niveau culturel de l ensemble de la nation L introduction de la justice l cole par la d mocra
181. re anticiper dans quelle mesure chaque l ve est apte suivre les enseignements de l ann e venir Or l valuation pronostique est par essence s lective s interroger sur les l ves aptes suivre avec succ s un degr d enseignement ult rieur c est n cessairement supposer que certains n en sont pas capables et chercher les rep rer En cons quence la plupart des enseignants construisent leur preuve d valuation de fin d ann e de fa on classer les l ves valuation normative et identifier les l ves aptes suivre avec succ s l enseignement de l ann e ult rieure valuation pronostique Les enseignants sont ainsi in luctablement amen s privil gier les questions discriminatives Ceux qui r vent d une cole visant l galit des acquis prendront le contre pied de cette conception m ritocratique et s lective de l cole Pour eux la mission de l enseignant n est pas de fabriquer des hi rarchies d excellence mais bien de susciter un maximum d apprentissages chez un maximum d l ves L valuation de fin de p riode d enseignement doit tre sommative c est dire qu elle doit permettre d tablir dans quelle mesure chaque l ve ma trise les comp tences qui ont t objet d en seignement et sur quels points il a encore des progr s faire Aussi important pour amener la majorit id alement la totalit des l ves un m me ni veau lev de r ussite malgr leurs di
182. re celle de l valuation des apprentissages des fins de r gulation ou de s lection J y reviendrai plus tard Dans cette lo gique les standards prennent le r le d un r f rentiel permettant par des mesures objectivables et pr cises de juger si la prestation du syst me peut tre jug e suffisante ou non R formes scolaires bas es sur les standards Les standards ont connu une croissance consid rable aux Etats Unis Selon Berner et Stolz 2006 on compte en 2000 plus de 4100 standards aux Etats Unis Malheureusement dans ce syst me fortement d centralis il n existe pas d approche commune globale et coh rente entre standards et benchmarks et entre les standards locaux tatiques et f d raux Tr s souvent les enseignants ne disposent pas de moyens didactiques en lien avec les standards locaux Par ailleurs il n y a que peu de consensus sur la forme que devrait prendre un enseignement bas sur les standards L exp rience am ricaine montre clairement que le fait de lier les standards des tests pr sentant des enjeux impor tants pour les acteurs high stake tests et aux m canismes de redevabilit conduit une r duction du curriculum et un bachotage aux examens teaching to the test De ce fait l appr ciation des effets obtenus par un enseignement bas sur les standards est mitig e Par ailleurs force est de constater qu une application trop exclusive des standards et un investisse ment financier massif dans l
183. re compens par l attitude de l enseignant l investissement des l ves dans l appren tissage s accro t lorsque celui ci se montre attentif leurs progr s et prompt r agir d s que l un d entre eux se disperse Faut il d s lors abandonner tout projet d individualisation Sans doute non Il conviendrait cepen dant d en faire un objectif plut t qu une panac e Cette organisation p dagogique suppose que l l ve soit capable de s imposer une discipline de travail rigoureuse Seul face un mat riel crit il doit trouver en lui la volont d aller de l avant de surmonter les difficult s Bref apprendre seul sup pose la fois une motivation intrins que et la capacit d autog rer la compr hension de documents crits et de traiter l information pour la stocker en m moire long terme Or l tre humain est avant tout un animal social Le jeune enfant recherche la compagnie de ses condisciples C est en relation avec sa m re et son p re qu il a fait ses premiers apprentissages En entrant l cole maternelle il a d s adapter apprendre en groupe La situation individuelle est plus exigeante encore il faut y entra ner progressivement l l ve 21 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment On ne peut attendre que de faibles b n fices imm diats de l am nagement de dispositifs individua lis s d apprentissage En revanche on peut en esp rer davantage de l organisation
184. re du canton de Gen ve Lieux d information de consultation de proposition et dans le cadre de leur champ d action de d cision Ils fournissent galement des l ments d analyse utiles la direction et l quipe enseignante charg es d laborer le projet d tablissement Ils ont pour objectif de faciliter la concertation entre la direction les enseignant e s les parents les l ves et la commune de renforcer les relations entre l tablissement et son environnement d accro tre la coh rence des actions men es par les uns et par les autres d am liorer le climat de travail au sein de l tablissement Pr sid par la directrice ou le directeur de l tablissement chaque Conseil est compos de repr sentant e s de parents d l ves de professionnels intervenant dans l tablissement de la commune et sous certaines conditions des l ves Des repr sentants d autres services publics cantonaux ou 100 Les conseils d tablissement Pierre Jaccard Claude Alain Kleiner Bernard Riedweg institutions partenaires peuvent tre associ s aux travaux soit en tant que membres permanents soit ponctuellement Les lections des parents et des enseignants se sont d roul es en f vrier 2009 En 6 mois de fonctionnement entre 2 et 4 s ances se sont tenues dans chacun des tablissements du canton Les l ves sont repr sent s dans un quart des conseils Les th mes les plus trait s sont
185. recom mencer travailler indistinctement des comp tences ma tris es et d autres non maitris es Personne ne conteste l utilit de reprendre un apprentissage mal r alis mais est il n cessaire de repartir a z ro alors qu une partie du chemin a d j t parcourue De plus en mati re de rem diations des difficult s d apprentissage on sait que leur efficacit sera d autant plus grande que la correction ap port e par l enseignant cible pr cis ment le point d achoppement et intervient rapidement apr s le moment o l enfant a prouv l obstacle En d finitive le redoublement constitue une fa on grossi re de r agir aux difficult s de certains l ves Cela revient actionner la tron onneuse l o il faudrait utiliser le scalpel Essayons d expliquer pourquoi le redoublement porte pr judice aux l ves en difficult scolaire Une premi re question doit tre pos e que ressentent les l ves lorsqu ils sont amen s redoubler une ann e Les interviews men es aupr s de certains d entre eux r v lent la souffrance prouv e Certains parlent de honte tous de tristesse et de g ne Ils redoutent les sarcasmes de leurs condisci ples la col re de leurs parents la s paration d avec leurs amis Parfois c est l attitude des enseignants qui leur fait peur Par ailleurs la majorit des l ves redoublants ne savent pas tr s bien pourquoi ils doivent r p ter une ann e Il est rare en effet que l enseigna
186. rentissage utilisable individuellement et adaptable au style de chacun Les l ves sont alors amen s travailler seuls l aide de fiches de manuels ou plus rarement de programmes d ordinateur Cette organisation p dagogique a t popularis e par le mouvement de l cole active et plus parti culi rement par C lestin Freinet Toutefois cette forme d enseignement a aussi ses opposants Ceux ci remarquent que dans ces conditions chaque l ve se retrouve seul face au mat riel didactique et progresse son rythme propre Les plus rapides progressent de plus en plus vite et les plus lents de plus en plus lentement L argument principal peut se r sumer comme suit plus le rythme et les conditions d apprentissage sont d termin s par les l ves eux m mes plus les diff rences qui exis tent entre eux s accroissent De nombreuses tudes ont t men es sur ce sujet aux tats Unis Leur recensement ne permet pas de conclure l efficacit des dispositifs d individualisation Au contraire une tendance oppos e semble se dessiner Il est toutefois d licat de conclure de fa on p remptoire eu gard diverses limites m thodologiques des tudes existantes Par ailleurs une relation n gative semble exister entre le fait que l enseignant cr e les conditions pour que chacun d termine son rythme de pro gression sa fa on et le temps consacr par les l ves l apprentissage Cet effet n gatif peut toutefois t
187. res de la p dagogie institutionnelle ne peuvent tre pleinement comprises que resitu es dans l ensemble de la th orie pratique d Oury Faire connaissance avec nos p dagogies Faire connaissance avec nos th ories pratiques c est pouvoir mieux comprendre nos propres actes partager avec d autres ce qui nous fait agir confronter nos exp riences en faisant merger nos diff rences et ressemblances dans la pra tique de nos m tiers faire de la confrontation des p dagogies une reconnaissance du travail de chacun de sa recherche personnelle pour faire au mieux enrichir les th ories pratiques de chacun De la p dagogie individuelle celle d un groupe Peut on parler d une p dagogie de groupe apr s avoir tant insist sur le fait que c est la m me per sonne qui pratique et th orise La r ponse est oui Les mouvements p dagogiques le prouvent La question comment faire au mieux peut devenir celle d un groupe d une quipe p dagogique d une cole P dagogies individuelles et collective s enrichissent alors mutuellement de mani re dialectique On peut ainsi parvenir a une sorte de p dagogie tronc commun comportant les incontournables pour une cole Avec ces effets qui participent la qualit d une cole pouvoir se mettre d accord concernant les finalit s les th ories les pratiques sur ce qui est indispensable de partager et sur ce qui ne l est pas
188. revanche peut tre d l gu aux communes lesquelles sont des organismes publics dot s de leurs propres institutions d mocratiques et de leurs propres imp ts Aujourd hui le financement de l ducation est partag l Etat fournit 57 de la charge forfaitaire convenue les autorit s locales 43 Ces derni res sont libres de leurs choix dans l allocation des ressources qu elles re oivent du gouvernement Nombre d entre elles d pensent d ailleurs davantage que le montant fourni La qualit de l ducation est en effet devenue un enjeu et les autorit s locales sont en quelque sorte en comp tition Au d but la d concentration du pouvoir a t prudente Les coles devaient appliquer m ticuleuse ment un plan d tudes national tr s d taill de quelque 650 pages Les coles et les classes taient inspect es au moins une fois tous les cinq ans par des inspectorats nouvellement cr s dans chaque 68 Qu est ce qu ils ont de plus ces Finlandais Walo Hutmacher province Toutes les coles soumettaient leurs programmes annuels tr s d taill s l approbation de cet inspectorat les moyens d enseignement devaient aussi tre approuv s par l Agence nationale de l ducation avant qu ils ne fussent utilis s en classe A partir des ann es 1990 la pression sur les municipalit s et les coles a progressivement diminu suppression de l inspection des classes et des coles en 1990 ainsi que en 1993 de l autorisation
189. riser et soutenir les l ves Le climat scolaire n est pas unidimensionnel Nous pensons qu il s exprime travers cing dimensions ou sous climats 1 le climat relationnel qui lui m me se d cline en quatre volets selon les acteurs consid r s rela tions entre les l ves entre les l ves et les enseignants entre les membres du personnel entre les membres du personnel et la direction 2 le climat de s curit 3 le climat de justice 4 le climat ducatif et 5 le climat d appartenance La dimension des probl mes per us ou v cus Si la mesure du climat offre un aper u rapide de la qualit du potentiel ducatif de l cole elle man que cependant de finesse pour cerner la nature et la gravit des probl mes dans l cole Cette section du questionnaire permet donc de mesurer la perception de l existence par exemple fr quence de certaines probl matiques l cole l indiscipline des l ves les comportements violents selon leur degr de gravit la pr sence de gangs d viants l accessibilit aux drogues la perception d ins curit li s certains lieux ou moments de vie de l cole etc En plus de reposer sur la perception l valuation de certains probl mes se fonde aussi sur l agir par exemple combien d individus et quelle fr quence ont ils commis de tels actes ou sur la victimisation par exemple combien d individus et quelle fr quence ont ils t victimes de tels comportements Ces
190. risques les proc dures les normes et la valeur ajout e qu on peut en attendre Les crit res d valuation retenus concernent la qualit des quipements le respect de l thique scolaire la qualit de l enseignement la qualit de l accueil des 103 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment l ves la politique d am lioration constante mise en uvre par la direction Cette mani re de faire prend en compte tant le produit que le client lui m me Elle est plut t r cente traditionnellement on ne s int ressait qu au produit et on n gligeait le client Cette m thode de gestion de la qualit appel e PDCA soit Plan Do Check Act peut tre illustr e par la roue de Deming du nom du statisticien am ricain William Edwards Deming 1900 1993 qui l a popularis e dans les ann es 1950 Les th ories du management de Deming eurent un succ s retentissant au Japon et les industries de ce pays ne tard rent pas a en appliquer les principes L objectif de Deming n tait pas d ajouter la composante qualit aux pratiques du management mais de les transformer Il s agissait surtout de ma triser les processus coordonner les op rations et pr parer l avenir Cette mani re ne concernait pas les seules entreprises mais aussi l administration publique et l enseignement La m thode Plan Do Check Act visait tablir un cercle dit vertueux qui permettait d am liorer sans cesse la qualit d un prod
191. rrogez sur l imp ratif de la qualit l cole Dans une publication r cente Behrens 2007 je me suis demand qui aujourd hui oserait mettre en cause la qualit l cole Tous les acteurs impliqu s dans la vie ducative enseignants directions administrations scolaires et parents l appellent de leurs voeux l invoquent et la revendiquent dans le quotidien de leur action En effet si une institution a besoin d invoquer la qualit de ses prestations cela sous entend qu il existe la possibilit d une non qualit D s lors il est int ressant de s interroger sur la fa on dont celle ci pourrait se manifester Est ce la rapidit avec laquelle les l ves apprennent D signe t on le climat de l tablissement S agit il du nombre d l ves qui r ussissent passer dans les fili res les plus prestigieu ses Prend on en consid ration les performances des l ves trop faibles et le taux de redoublement Est ce le rapport co ts performances ou la comparaison des co ts de fonctionnement par l ves et par fili res Se r f re t on l int gration des nouvelles technologies Compte t on la fr quence et la gra vit des actes violents dans un tablissement Etc Ce bref tour d horizon d une ventuelle non qualit montre tous les possibles Les qualit s se d clinent donc au pluriel et il faudrait pr ciser de cas en cas ce que l on consid re comme important r fl chir la mani re de le mettre en vidence ou
192. s l ves des coles urbaines pouvant cultiver les arts lib raux sans devoir tout m moriser des r gles de grammaire aux pr ceptes philosophiques puisqu ils disposaient de l crit Voil donc la situation de l cole au XIVe si cle 42 Les inventions de la classe et de la note une qu te s culaire de la qualit scolaire Pierre Philippe Bugnard Le ma tre d cole peint par A Van Ostade 17 si cle Mus e du Louvre Paris Parias 1981a Ce tableau illustre une forme d ensei gnement d avant la classe mais que l invention de la classe n a pas radiqu e partout en Europe Cette situation scolaire d un ma tre in terrogeant tour tour les l ves de tous ges laissant les autres livr s eux m mes ne convient plus d s l instant o l essor des villes et bient t des r formes r clame qu on am liore la qualit d un enseignement adapt de gros effectifs qu il va falloir duquer et instruire ration nellement L cole des Fr res peint par Francois Bonvin 1866 1873 Museo de Arte de Ponce Puerto Rico Parias 1981b 43 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment L invention de la classe On a donc invent la classe syst me ducatif si familier et pourtant si m connu Disposer d une classe cela signifie que d sormais les l ves du m me ge sont regroup s dans un m me local pour faire en m me temps
193. s fondamentales comment instruire le peuple et combien l instruire En un mot quelle ducation faut il prodiguer aux classes laborieuses et comment le faire Ces questionnements demeurent d actualit comme l a montr Marcel Crahay lors de sa conf rence introductive Ils se conjuguent aujourd hui avec l imp ratif politique de l galit des chances L cole du 20 si cle s inscrit dans une soci t qui conna t une volution rapide L cole s inscrit dans un monde celui des pays industrialis s tout au moins qui depuis la fin de la seconde guerre mondiale conna t un bien tre croissant Pour prendre un exemple proche de l en fance jadis une glace tait une friandise plut t exceptionnelle Aujourd hui elle est un produit tr s courant de consommation On ne peut pas dire un enfant je ne t ach te pas une glace car je n en ai pas les moyens Ce n est pas vrai et le bambin le sait tr s bien Il faut donc trouver d autres arguments n gocier comme on dit aujourd hui Cet exemple un peu anecdotique est destin illustrer la p riode d expansion conomique les Trente Glorieuses qui ont ponctu notre histoire d s la fin de la deuxi me guerre mondiale Nous sommes pass s d une conomie de la disette une conomie de l abondance Cette volution se conjugue avec un ph nom ne majeur celui de la quasi disparition de la paysannerie laquelle repr sente en Suisse 4 de la population Les pourcen
194. s projets ducatifs pr cis Parler de s rendipit La s rendipit c est l art de trouver ce qu on ne cherchait pas Bourcier amp van Andel 2008 Ce concept g n ralement nous pla t parce qu il offre une grille de lecture int ressante pour comprendre ce qui se joue souvent sur le p le des savoirs d couverts ou cr s par le p dagogue Il nous permet de rappeler que l enseignant le directeur ou l inspecteur est confront chaque jour des situations et une masse d informations de tout type qui l obligent bricoler faire des essais innover et d couvrir des choses n es de et dans l action Ces choses qu il ne cherchait pas ne deviennent des sa voirs que parce que le p dagogue en fait des objets qu il a envie de comprendre pour les r exploiter Pour lui Pour d autres Ainsi il les questionne Maulini 2005 les probl matise au feu de sa th orie pratique avant de les y englober 85 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment La diff rence entre le praticien r flexif Perrenoud 2001 et le p dagogue r side dans le fait que le p dagogue questionne l objet d couvert analyse ce qu il a trouv int ressant curieux tonnant en le rencontrant et l exp rimentant Comme le praticien r flexif peut le faire Mais le p dagogue ajoute l interpellation l exp rience personnelle et l analyse premi res une exploitation raisonn e de l objet rep r l aide de
195. sa th orie pratique et pour l y inclure Il ne fait pas qu analyser sa pratique il la th orise Pour pouvoir se l expliquer et l expliquer Les chemins buissonniers emprunt s par le p dagogue sont ainsi souvent des chemins marqu s par une d couverte qui va pouvoir se transformer en savoir pour soi et pour d autres Parler de s rendi pit vite de situer l mergence de ces savoirs p dagogiques dans l intuition la magie de l exp rience ou du don de tel p dagogue bref dans des explications qui emp chent de constater que le savoir p dagogique ne tombe pas du ciel mais mane d un travail accessible tout praticien qui souhaite se faire th oricien de son action Parler de la cr olisation Toute th orie pratique me semble passer par un certain processus de cr olisation Terme que j em prunte la suite du GFEN douard Glissant 1996 2007 pour mieux comprendre la cr ation des savoirs p dagogiques n s de la rencontre entre deux savoirs de r f rence h t rog nes Glissant crit propos de la cr olisation 1996 p 19 Le mot vient bien entendu du terme cr ole et de la r alit des langues cr oles Et qu est ce qu une langue cr ole C est une langue composite n e de la mise en contact d l ments linguistiques h t rog nes les uns par rapport aux autres Le mot qui tymologiquement vient du mot cr er permet Glissant de mettre l accent sur le c t cr ateur d une culture
196. se de la lecture des math matiques ou des sciences Scientifiquement parlant la preuve est faite que la promotion automatique des l ves peut se conjuguer avec un syst me d enseignement de grande efficacit Il faut encore affronter une autre objection Elle consiste craindre que les actions qui favorisent la d mocratisation de l cole ne se fassent au d triment des meilleurs De fa on pr cise cela revient craindre que la moyenne g n rale du rendement scolaire se soit lev e gr ce au progr s des plus faibles mais aussi l uniformisation des comp tences autour de cette moyenne Les Anglo Saxons d signent cette d rive ventuelle sous l expression d effet Robin des Bois Autrement dit on r ali serait l galit des acquis en freinant le progr s des meilleurs et ceci afin de permettre aux plus lents de suivre le rythme Les p dagogues s inspireraient en quelque sorte du h ros anglais qui prenait aux riches pour distribuer aux pauvres 12 Nous avons rassembl un nombre important de ces preuves dans notre livre Peut on lutter contre l chec scolaire Bruxelles De Boeck 1997 16 Une cole juste et efficace est ce possible Marcel Crahay Cette objection appelle un d bat d thique que nous ne ferons qu effleurer On peut en effet se demander s il est totalement ill gitime que les meilleurs ou les plus favoris s contribuent au d ve loppement des autres Mais ne nous aventurons pas dans
197. se soustraire l embarras potentiel si ces jeux organisationnels taient expos s et laissent chacun dans l tablissement faire face individuellement aux contradictions faux semblants et dysfonctionnements Ces deux exemples permettent de saisir pourquoi l cole r siste souvent des mesures permettant pourtant de pallier les d ficiences identifi es On peut m me d celer dans l introduction du manage ment par la qualit dans l cole une tentative de contourner ces accommodement par une pression ext rieure au syst me scolaire Derouet 2006 Maroy 2009 Mais en introduisant une pression ex terne au syst me on court le risque et ce risque est tout sauf virtuel nous y reviendrons de cr er des effets contre intuitifs aboutissant des r sultats oppos s ceux souhait s c est dire une baisse effective de la qualit de l enseignement Les d fauts de la qualit Un monde tronqu Le premier d faut rencontr dans la plupart des d marches qualit est celui d op rer une r duction du monde qui se trouve tronqu quelques param tres maitrisables La premi re r duction et qui appara t par souci de simplification et de math matisation des indicateurs provoque une pr pond rance du mesurable sur l interpr table On pr te a Einstein cette aphorisme Tout ce qui se mesure ne compte pas tout ce qui compte ne se mesure pas Si l on peut certes nuancer les deux absolus ainsi nonc s relevons que
198. ser dans une autre mystification Diff rencier l enseignement peut avoir deux sens diff rents Dans un premier compatible avec l id ologie de l galit des chan ces on consid rera qu il faut r aliser une cole sur mesure c est dire une cole qui offre des opportunit s ducatives proportionnelles aux talents de chacun Dans un second sens conforme aux principes de justice corrective il convient de tenir compte de la diversit individuelle pour conduire chaque l ve la ma trise des objectifs d finis comme essentiels Le fond des d bats relatifs l cole de la r ussite n est donc pas de nature technique Il est avant tout thique ou si l on ose encore employer ce terme id ologique Alors qu on avait fait devoir l cole du pass d offrir le m me temps d apprentissage tous les l ves et de les traiter le plus galement possible on lui demande d sormais de garantir tous un viatique de comp tences essentielles Plus que jamais la notion de traitement des diff rences m rite l attention des enseignants Il s agit pour eux d viter autant que faire se peut les discriminations n gatives pour promouvoir les dis criminations positives Par discrimination n gative il faut entendre toutes les fa ons de g rer les diff rences qui conduisent leur amplification Inversement les discriminations positives tendent la r duction des in galit s Les fili res les classes de niveau les programmes a
199. ss s de mani re pouvoir changer sans avoir le sentiment de se trahir de se renier Si la personne confront e au changement n est pas en mesure d laborer du sens en relation avec le changement son engagement dans ce changement se trouve gravement compromis Et cette labo ration demande du temps de la disponibilit de la compr hension de la parole avec d autres L enjeu de l agentivit Deuxi me l ment modifier sa pratique c est souvent se sentir incomp tent perdre ses rep res et un certain contr le sur l environnement et devoir abandonner des routines prouv es La question de l agentivit au sens de repr sentation qu ont les agents de leur capacit agir pour faire advenir les v nements souhait s Bronckart 2004 p 96 est ainsi cruciale De nombreux auteurs observent une intensification et une complexification du travail enseignant Barr re 2002 Bourdoncle 1993 Lessard Canisius Kamanzi amp Larochelle 2009 Maroy 2005 se refl tant fortement dans l agentivit exprim e par les enseignants Cette intensification et complexifi cation ont pour origine de nombreux facteurs Mais les plus importants sont d une part les r formes qui se suivent un rythme acc l r et d autre part la confrontation fr quente des situations limi tes o une bonne partie de l nergie est mise r cup rer les situations stabiliser un contexte avant m me de pouvoir enseigner Les enseignants se
200. sus de garantir leur fonction et leur efficacit d allouer les ressources n cessaires d exploiter les r sultats des proc dures afin de parvenir une am lioration continue de rendre compte et d informer La gestion de la qualit est un processus en volution constante et nombre de questions sont encore sans r ponse scientifiquement tay e Cantons et tablissements optent pour les processus d va luation qui leur conviennent Les pratiques sont donc multiples et gu re harmonis es Toutefois la culture de la qualit et de l valuation a p n tr dans tous les syst mes et a tous les degr s scolarit obligatoire et secondaire Il Est ce dire qu elle ne suscite pas des craintes et ne se heurte pas des r ticences Certainement pas de nombreux enseignants redoutent les feedback et les va luations internes et externes Ces craintes sont souvent li es une incompr hension des v ritables objectifs des proc dures Il ne s agit pas tant de juger et de noter que de soutenir de venir en aide et de promouvoir des mani res de faire plus efficaces 64 Atelier 3 Qu est ce qu ils ont de plus ces Finlandais Walo Hutmacher sociologue ancien directeur du SRED Gen ve Depuis la publication des premiers r sultats des enqu tes internationales PISA la Finlande est devenue un v ritable lieu de p lerinage p dagogique Des milliers de sp cialistes du monde entier s y sont rendus pour essayer de
201. t s impose comme la forme de regroupement susceptible d assurer la meilleure qualit possible avec de gros effectifs Ce syst me va tre compl t d une redoutable efficacit normative par l invention de l examen en deux temps l invention du rang dans une mulation psychologique radiquant l mulation physique du ch ti ment puis celle de la note conomie chiffr e permettant par la moyenne le contr le panoptique de l cole de l l ve l tablissement en passant par le syst me scolaire Trois citations historiques permettent de comprendre comment cela a t possible Les articles 362 et 363 de la Ratio studiorum des j suites pour l invention du rang un extrait de La conduite des coles chr tiennes de La Salle pour l invention de la note 1 Le professeur examinera avec le plus grand soin le catalogue des notes l approche de l examen g n ral des l ves Dans ce registre il distinguera le plus grand nombre possible de niveaux des l ves savoir les meilleurs les bons les moyens les douteux ceux qu il faut faire redoubler ceux qu il faut renvoyer ce qui peut tre signifi par les chiffres 1 2 3 4 5 6 362 2 On obtient plus facilement la discipline par l espoir d un honneur et d une r compense ou la crainte du d shonneur que par les coups de fouet 363 Ratio atque institutio stu diorum societatis lesu 1997 publication 1599 Les premi res notes sont en fait une s rie de si
202. tages sont de 25 pour le secteur industriel et 70 pour celui des services On assiste donc une v ritable tertiarisation de la soci t avec une mont e en puissance des classes moyennes Au sein des services les domaines de la sant et de la recherche sont ceux qui ont connu la plus forte croissance A l inverse ceux qui rel vent de l Eglise ont forte ment diminu Un secteur a pris un envol spectaculaire au cours de ces cinquante derni res ann es celui des m dias La t l vision projette les m mes images d actualit dans le monde entier et Internet bouleverse le monde de la communication Un autre fait marquant m rite d tre relev la perc e des femmes Celles ci sont de mieux en mieux form es et tr s actives dans le monde du travail Les r les traditionnels au sein des familles en ont t boulevers s Ces ph nom nes de soci t se d clinent avec un changement de l image et du statut de l enfant qui se cristallise dans la Convention internationale des droits de l enfant de 1989 Cette volution se traduit par une ducation moins autoritaire plus participative o l on discute plut t que d imposer 107 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Enfin je voudrais mettre un accent sur l expansion fabuleuse des syst mes ducatifs dans la seconde moiti du XXe si cle On parle de massification de l enseignement L cole a r ussi en un si cle faire en sorte que plus d
203. tandards est moins courant et appara t souvent en filigrane d autres formes de standards Au del de cette premi re typologie une autre distinction s impose Elle concerne surtout la fixation des seuils de suffisance ou des niveaux vis s lorsqu on on travaille avec des standards de performan ce Sont appel es standards minimaux ou standards de base les exigences que tous les l ves ou une large majorit des l ves doivent atteindre Ils fixent le seuil inf rieur que le syst me de formation est cens atteindre C est en quelque sorte la d finition de ce que les utilisateurs sont en droit d attendre du syst me Les standards HarmoS sont des standards de base Par contre les standards allemands sont appel s standards r guliers puisqu ils visent un seuil de performance moyenne Cette fa on de d finir les exigences correspond mieux un fonctionnement p dagogique qui place les objectifs atteindre au dessus du minimum atteindre par tous Mentionnons encore les standards dits maxi maux qui d crivent un niveau d excellence que seuls quelques l ves parviendront atteindre 32 Les standards existe t il un mode d emploi Matthis Behrens Une troisi me typologie des standards est possible selon la fonction qu ils occupent au sein du sys t me A quelles fins cherche t on fixer des standards Comme indiqu plus haut ils peuvent tre utilis s pour l valuation et le monitorage du syst me de formation Les r sult
204. tat et l efficacit Finalement la notion de qualit reste assez opaque La litt rature ce sujet est abondante et je vou drais titre d exemple citer Livre blanc sur l ducation et la formation Enseigner et Apprendre Vers la soci t cognitive publi en 1995 On y d couvre la trame d un processus visant analyser et tracer les lignes directrices d action dans le domaine de l ducation et de la formation La ma trise de trois langues europ ennes constitue l un des objectifs fix par la commission Le Livre Blanc propose de faire appel l appui de la Communaut pour introduire des syst mes d valuation des indicateurs de qualit et des syst mes visant garantir la qualit y compris celle des m thodes et mat riaux employ s pour enseigner Depuis lors la Commission Europ enne a publi plusieurs rapports et tudes portant sur la qualit de l ducation Elle a d gag neuf facteurs marginaux jouant un r le important dans l innovation de l enseignement des langues trang res le r le des autorit s scolaires avoir une bonne appr ciation du processus l laboration de la strat gie scolaire la motivation des enseignants et des l ves la qualit du processus d laboration et de mise en oeuvre des politiques l interaction et la communication la planification en commun et sa mise en oeuvre la stimulation de la coop ration et le partage des responsabilit s
205. tatistiquement plus lev es Concernant les performances en math matiques et culture scientifique les l ves fran ais ont des performances qui les placent dans le groupe de t te bien qu la dixi me place OCDE 2003 d apr s PISA 2000 Mais que signifie plut t meilleurs partir de combien une diff rence de r sultats entre deux syst mes scolaires est elle significative Si les performances des l ves sont difficilement attribuables aux syst mes scolaires les in galit s scolaires peuvent en revanche leur tre plus troitement associ es La recherche Dupriez amp Dumay 2004 montre que l id e de s lection rimant avec efficacit est un mythe les syst mes diff renciant plus t t les cursus Allemagne Autriche Suisse Luxembourg Pays Bas sont la fois moins efficaces et plus in galitaires que les autres pays scandinaves Ces tudes montrent aussi que l in galit sco laire n est pas li e aux in galit s sociales mais bien au syst me scolaire Voil quoi peut conduire la mesure de la qualit scolaire entre syst mes tr s rapidement dit La recherche de qualit instrumentalis e Mais avant de montrer qu on n a pas attendu les grandes enqu tes internationales actuelles pour ta blir une relation entre syst mes ducatifs et performances il faut remarquer que PISA peut tre tout 40 Les inventions de la classe et de la note une qu te s culaire de la qualit scolaire Pierre
206. tente de poser ou r soudre un probl me l aide d apports th oriques En nous inspirant de Jean Pierre Astolfi 2001 le conseil serait de ne pas choisir tout coup son camp ne pas arriver avec La th orie capable de poser expliquer ou r soudre Le probl me rencontr Mais faire merger du groupe les th ories de chacun susceptibles d clairer le probl me Ne pas c der alors face plusieurs th ories ou savoirs en pr sence la tentation de l o cum nisme Mais choisir pour chaque cas la th orie ou les th ories semblant les plus pertinentes par rapport aux besoins d action Il nous faut ainsi acqu rir ensemble quelques postures intellectuelles accepter la divergence des th ories accepter l tat de la recherche les discours et les cadres probl matiques des th ories en pr sence sont le plus souvent loin de s embo ter harmonieusement accepter d entrer dans des champs de recherche diff rents des pist mologies des psycho logies des anthropologies Ces champs comprenant eux m mes des th ories diverses Et si on veut tre des pros quand plusieurs th ories s affrontent pour clairer un m me objet et semblent peu conciliables Astolfi propose de placer chaque th orie sous la vigilance des autres voir quel projet culturel ces th ories servent rep rer de quelles th ories la th orie en question se d marque raisonner nos emprunts par rapport de
207. tion continue des enseignants C3 gt Plans d tudes contenus programmes C4 gt Contr le et r gulation de l enseignement C5 gt Encadrement adulte et p dagogique C6 gt Fonctionnement des conseils d enseignement C7 gt Evaluation des l ves C8 16h30 Audit s Cl ture de l audit SP Plan d audit phase no 1 Au terme des audits on recense les points positifs ainsi que ceux qui sont am liorer dans les cing secteurs QSC test s b timent thique scolaire encadrement accueil des l ves et management voir plus haut Des fiches de suivi sont dress es Celles ci pr sentent les points de non conformit pr cisent s il s agit d un fait mineur ou majeur ainsi que les mesures d cid es pour leur correction et le 105 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment d lai imparti A titre d exemple on y trouve les consignes de s curit en cas d incendie non affich es dans les classes les modalit s de la lev e du secret de fonction non explicit es le protocole de mo dification et de diffusion du r glement int rieur non d fini D autres lacunes sont aussi signal es pas de syst me d valuation du personnel ni de suivi des formations continues pas de tableau de bord de suivi des objectifs de l tablissement pas d analyse du march des besoins et des attentes des parties int ress es pas d analyse du fonctionnement global de l cole soit l absence d un pro
208. tiques de l cole Pour l int rieur c est un texte fondamental qui pr cise les buts et les exigences que l tablissement se propose d atteindre les mesures prendre pour y parvenir et les instruments pour valuer leurs effets Divers instruments et proc dures sont utiles lorsqu il s agit de l valuation et de l am lioration des performances des personnes impliqu es dans la vie des tablissements scolaires enseignants et en seignantes personnel administratif et technique direction le feedback demand aux l ves aux parents aux coll gues et la direction l observation des m thodes d enseignement par des coll gues ou par des membres de la direction les entretiens p riodiques de qualification la formation continue personnelle ou collective le portfolio personnel des activit s et des comp tences la proc dure d finie par la direction en cas d insuffisances ou de d faillances graves Un des outils les plus pr cieux l valuation est le portfolio tant pour les l ves que pour les ensei gnants et la direction El ves et enseignants y notent leurs activit s et les comp tences qu ils ont acquises et d velopp es L tablissement y inscrit ses caract ristiques prestations services ainsi que sa strat gie de poursuite de la qualit manuel de gestion Les instances responsables de la gestion de la qualit sont tenues d identifier les besoins de coordonner les proces
209. tisation de l enseignement mettra chacun la place que lui assignent ses aptitudes pour le grand bien de tous 8 Deux critiques principales ont t adress es cette position L une vient de la psychologie l autre de la sociologie Gr ce aux travaux de J Piaget et plus encore a ceux de B S Bloom et de ses collaborateurs la notion d aptitudes naturelles est aujourd hui largement remise en question En tout cas rien ne permet d en faire une sorte de diamant enferm au plus profond de l tre humain Certes la loterie g n tique dote les b b s de caract ristiques qui leur sont propres y compris sur le plan des aptitudes intel lectuelles Cependant comme l ont montr les travaux de B S Bloom le potentiel d apprentissage de base de l immense majorit des enfants est suffisamment large pour permettre d atteindre des niveaux de comp tences tout fait solides et m me brillants dans les divers domaines que nos sys t mes scolaires s efforcent de leur faire ma triser Attribuer l absence de dons inn s les checs ou les difficult s que rencontrent beaucoup d enfants c est ignorer les obstacles nombreux qu un envi ronnement familial ou scolaire peu propice peuvent mettre sur leur chemin C est faire fi du poids de l h ritage social et plus encore de l effet des interactions que l enfant peut entretenir avec son milieu familial et scolaire Ce que l enfant est cing ou six ans est le produit d interactions multiples qu
210. tive qui s inspirent de ce qu on appelle commun ment la nouvelle gestion publique ou la gestion par mandat de prestations Celle ci se base sur l id e qu une gestion administrative plus efficace pourra conduire de meilleurs r sultats D ores et d j implant e dans de nombreux autres secteurs de l administration elle n est donc pas un ph nom ne nouveau ni une pratique de gestion qui se limiterait l ducation Deux principes conditionnent cette approche Le premier est celui d une gestion efficace des deniers publics voire d une conomie des moyens disponibles Le deuxi me pr suppose que les instances les mieux arm es pour trouver les r ponses ad quates aux demandes des utilisateurs sont celles qui sont en contact avec le terrain Il suffit donc de leur donner une autonomie d action dans le cadre d un mandat global et de contr ler la qualit des prestations fournies 29 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Transpos au secteur de la formation le mod le pr suppose des institutions de formation auto nomie partielle qui par une d marche d assurance qualit veillent l optimisation des processus de formation dans une perspective d efficacit et d efficience Autrement dit le contr le du syst me de formation passe par la mesure des performances des l ves De ce fait le mode de gestion se confond tr s facilement avec une pratique constitutive de l institution scolai
211. tocole qui r pertorie chaque ann e les 5 domaines QSC objectifs des d cisions prises et qui devront tre prises Un des points faibles des tablissements scolaires est l absence de toute valuation de la satisfaction des usagers parents et l ves Il convient donc de cr er un formulaire d analyse et ou d organiser une r union annuelle entre les l ves et leur s maitre s ainsi qu avec les parents Afin de mener bien la t che de fixation des objectifs on recommande aujourd hui la m thode SMARTE Pour faire court S pour sp cifique pr cis centr sur une activit M pour mesurable A pour acceptable pour tous les partenaires R pour r aliste T pour temporel limit s dans le temps E pour cologique Environnemental tient compte de la situation et du contexte Cette pratique s av re performante chaque fois qu un objectif peut se diviser en sous objectifs et qu il est possible de v rifier leur acquisition tape par tape S il s agit d objectifs p dagogiques on cr e alors un for mulaire de suivi des apprentissages et des aides p dagogiques prodigu es aux l ves en difficult En r sum un tablissement scolaire est comme une petite entreprise il lui faut r fl chir ses prati ques la qualit de la formation qu elle prodigue l implication de ses acteurs dans les buts qu elle poursuit et la satisfaction de ses clients Une certification qualit doit s av rer b n fique tous ceux qui
212. tte tranche qui comme les autres compte un quart des si ges les membres du conseil de di 98 Les conseils d tablissement Pierre Jaccard Claude Alain Kleiner Bernard Riedweg rection les enseignants et enseignantes membres de la conf rence des ma tres de l tablissement les psychologues psychomotriciens logop distes infirmi res et infirmiers ainsi que le personnel du secr tariat et de la biblioth que scolaire Le directeur de l tablissement est membre de droit du conseil Selon l article 66 c de la loi scolaire 1 Le conseil d tablissement concourt l insertion de l tablissement dans la vie locale 2 Il appuie l ensemble des acteurs de l tablissement dans l accomplissement de leur mission no tamment dans le domaine ducatif 3 Il permet l change d informations et de propositions entre l tablissement et les autorit s loca les la population et les parents d l ves En r sum le conseil d tablissement n a certes pas de comp tences p dagogiques ni de pouvoir d cisionnel mais il est un lieu de dialogue d changes et de confrontation d id es entre les personnes int ress es par les questions scolaires Neuch tel Claude Alain Kleiner conseiller communal Afin de mieux appr hender les v ritables enjeux ainsi que les objectifs vis s par la mise en place des Conseils d tablissements scolaires il est n cessaire d voquer divers l ments d ordre poli tico p dagogique s inscr
213. ue les sciences ne d tiennent pas l exclusivit du savoir Ils montrent qu entre le rationnel et l irrationnel il y a place pour le raisonnable la recherche de la ligne juste une raison pratique irr ductible la raison scientifique Ils admettent ainsi un savoir qui est de l ordre de la prise de risque comme de la prudence 83 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment N s de confrontations l obstacle l preuve marqu s par l exp rience au plein sens du mot pr cise Michel Fabre 2002 ces savoirs de la p dagogie sont d finis aujourd hui comme tant tout la fois pragmatiques il s agit de faisables divers technique posture principe mod le etc critiques ils proposent des renoncements aux pratiques pr c dentes herm neutiques ils expliquent leurs enjeux politiques Ainsi quand Fernand Oury pr sente ses ceintures reprise du judo comme outil au service d une va luation formatrice nous retrouvons dans ce savoir p dagogique ces quatre caract ristiques ce savoir est un faisable pragmatique il est critique expliqu comme invent pour abolir une valuation s lective il est herm neutique un autre sens est donn l valuation scolaire L outil de domination devient outil d mancipation il contient une alternative politique l institution ceintures propose un autre contrat social former sans exclure Les ceintu
214. uestion 14 De mani re g n rale quel est votre niveau de satisfaction du service administratif chez Huguenin Sandoz appels t l phoniques correspondance accueil etc Veuillez s lectionner SEULEMENT une r ponse Tr s satisfait Satisfait Moyennement satisfait Peu satisfait Insatisfait 78 PME tablissement scolaire des outils d valuation transf rables Sandro Faivre Question 15 Comment jugez vous les l ments suivants Choisissez la r ponse appropri e pour chaque l ment le Satisfait Moyennement Peu satisfait Insatisfait satisfait satisfait Contact avec le personnel Traitement de l appel d offre en termes de rapidit Confirmation de commande en termes de rapidit Communications sur le suivi de la commande Respect des d lais de livraison Question 16 Que pensez vous des afirmations suivantes Choisissez la r ponse appropri e pour chaque l ment ados des Tout fait Plut t Ni en accord ni Plut t pas Pas du tout g d accord d accord en d saccord d accord d accord es r actif par rapport aux demandes du client es l coute de ses clients of re une proximit et accessibilit Lec ient est au centre de ses pr occupations of re une relation de confiance partenariat es une entreprise s rieuse professionnelle Am
215. uit ou d un service Plan pr parer planifier Do agir mettre en uvre ay Check v rifier contr ler Am lioration continue Act agir r agir corriger ajuster certificate La roue de Deming Appliqu s dans le domaine de l cole ces divers objectifs se pr sentent ainsi PLAN PLANIFIER s organiser pour r pondre aux besoins amp attentes des parents et des l ves et autres parties DO PRATIQUER s assurer que l on fait ce que l on a d crit dans les objectifs CHECK PROUVER mesurer la satisfaction des objectifs et besoins ACT PROGRESSER analyser les probl mes et apporter des solutions Certains esprits farceurs ont traduit l abr viation PDOCA par Please Don t Change Anything Le management de qualit d une entreprise et dans une certaine mesure d un tablissement scolaire implique le respect de quelques principes l coute des clients afin de r pondre leurs exigences une direction attentive la r alisation des objectifs une implication de tout le personnel une approche processus quant la gestion des activit s et des ressources un management ax sur le syst me une am lioration continue une approche objective de d lib rations soit des prises de d cisions fond es sur une analyse des informations une bonne relation avec les fournisseurs afin de cr er une valeur ajout e pour les deux par ties 104 Qualit dans les coles priv es
216. ulier d valuations cibl es sur les comp tences d velopper valuations qui d bouchent sur une r gulation des apprentissages par une recomposition des groupes d l ves 3 Un enseignement collectif qui gr ce l homog n isation des groupes d l ves en fonction de leurs comp tences dans le domaine d velopper peut s appuyer sur une base de pr re quis communs et viser des cibles d apprentissage pr cis ll existe encore deux autres formes de diff renciation efficaces le tutorat et l apprentissage coo p ratif Le tutorat consiste demander aux l ves qui ma trisent une comp tence d aider leurs camarades qui prouvent des difficult s L exp rience montre que les uns et les autres peuvent tirer profit de ce genre de situation 23 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment Dans l apprentissage coop ratif on compose des groupes h t rog nes c est dire rassemblant des l ves forts et faibles Ceux ci sont invit s collaborer dans l tude d une mati re ou dans l acqui sition d une comp tence En fin de s ance de travail les l ves du groupe se soumettent un test L enseignant calcule la moyenne des scores et rend les membres du groupe attentifs aux performan ces des uns et des autres L objectif est en effet de susciter un sentiment de responsabilit collective Par del le proc d didactique la dimension thique est vidente on renonce un
217. un pilier ducatif professionnel qui va de l Agence nationale de l ducation aux tablisse ments et aux enseignants voir figure ci apr s A l origine l Agence nationale de l ducation a t cr e pour la seule scolarit obligatoire au moment de la d l gation de comp tences aux communes Elle couvre aujourd hui tout le syst me ducatif formation continue des adultes comprise Seules les universit s et les coles polytechniques ne sont pas de son domaine de comp tence Distincte du Minist re de l ducation mais travaillant sous ses auspices elle participe avec lui la mission strat gique Mais elle jouit d une grande autonomie fond e sur son expertise Ses missions principales se r sument en trois mots cl s D veloppement laboration des plans d tudes nationaux qui d terminent les objectifs fondamentaux les contenus et les directives guidelines qui serviront l laboration des plans d tudes locaux L Agence pilote la mise en pratique de ces plans les value et explore les besoins de changement valuation des r sultats des l ves au niveau national et recherche orient e vers l am lio ration de l efficacit et de l galit dans et entre les centres scolaires Communication L Agence induit une certaine transparence par ses rapports et ses recom mandations En collaboration avec la recherche des sciences de l ducation elle coordonne des r seaux et des services d inform
218. ur d terminer les aides financi res attribuer d cider de mesures ou lancer des projets d tablissement permettant de rem dier des situations de formation jug es insatisfaisantes Les valuations sur base de standards fournissent alors des indications importantes et relativement sta bles dans la dur e Cependant partir des donn es obtenues il devient galement possible d tablir un palmar s des tablissements ce que certaines autorit s politiques cherchent viter pour ne pas mettre en danger l cole publique ni affaiblir la carte scolaire avec des donn es qui ne refl tent pas la complexit inh rente un tel contexte En effet les donn es obtenues par ces valuation peuvent tre utilis es de mani re brute valeurs de l valuation ou tre transform es pour d gager la valeur ajout e par tablissement Ceci se fait soit par la comparaison des performance initiales avec les performances finales pour d gager le gain de performances soit par l application d un ou plusieurs coefficients de pond ration en fonction de l appartenance socioculturelle des l ves etc Une derni re fonction consiste positionner chaque l ve Ceci peut se faire de deux mani res La premi re classe les l ves par rapport une population de r f rence en donnant relativement peu d informations sur les difficult s de l l ve Le dispositif St Gallois Stellwerk fonctionne de cette mani re La deuxi me s int resse au di
219. veur de la g n ralisation de la scolarit Des individus qui au cours de leur prime enfance sont form s de la m me mani re pr sentent une identit dans leurs fa ons de penser et dans leurs valeurs bien plus grande que ce ne serait le cas si on laissait l ducation aux mains du hasard Autrement dit l cole peut devenir un facteur de coh sion sociale Jules Ferry qui en France fut le p re de l cole r publicaine avait bien compris qu en favorisant une uniformisation des savoirs et des valeurs l cole pouvait contribuer la construction de la nation fran aise D sormais l cole tend aussi devenir un agent important d unification de la soci t europ enne voire d une soci t mondiale La g n ralisation de l cole prend galement tout son sens par rapport aux th ories du capital hu main En cette fin de 20 si cle o le souci de performance et de productivit est constant il para t opportun d investir dans l intelligence L cole est donc un placement terme que la soci t fait dans l espoir d obtenir de substantiels dividendes en termes de comp tences voire d expertise Les missions de l cole ne peuvent pas se concevoir dans un vide sociologique La soci t ou plus pr cis ment ses groupes dominants demande l cole de produire un type d individu adapt ses structures et ses modes de fonctionnement Assumant cette t che l cole participe la socialisa tion des enfa
220. vit internationale Il se produit donc dans ce contexte particulier une red finition de l Etat qui contrairement ce qu imaginait le mouvement n o lib ral protagoniste de la nouvelle gestion publique conduit un renforcement de ce dernier La situation en Suisse n est pas sans une certaine analogie avec ce que nous venons de d crire la mesure des performance obtenue par l enqu te PISA nourrit l id e d une baisse du niveau g n ral et met les pouvoirs publics sous pression le d bat public am ne le souverain renforcer le pouvoir central notamment par des arguments de comp titivit autour de l id e de mobilit C est ainsi que des standards soit disant objectifs sont cr s sur la base de mod les de comp tence scientifiquement labor s et que les r gions sont oblig es de c der une partie de leur souverainet en faveur d un nouveau niveau d cisionnel le f d ralisme coop ratif Ce processus est en cours et nous ne savons pas encore comment cette nouvelle instance parviendra imposer ses objectifs de performance En parall le et ind pendamment du d bat proprement scolaire les administrations publiques y com pris celles de l cole sont soumises elles m mes une forte remise en question Comme la plupart des soci t s occidentales la Suisse red finit le r le de l Etat et du service public Commenc dans les ann es 1990 ce processus se traduit par l introduction de nouveaux modes de gestion administra
221. x chiffres quivalents une s rie de six niveaux correspondant une sanction au XVIII s peine ou r compense attach e au m rite ou au d m rite de l honneur prix pour les meilleurs l infamie renvoi pour les plus mauvais 3 Les privil ges serviront aux coliers pour s exempter des p nitences qui leur seront impos es Les privil ges valant un nombre d termin de points le ma tre en a aussi d autres de moindre valeur qui serviront comme de monnaie aux premiers Un enfant par exemple aura un pensum dont il ne peut se r dimer qu avec six points il a un privil ge de dix il le pr sente au ma tre qui lui rend de quatre points et ainsi des autres De la Salle 1715 L invention des points inaugure un mode disciplinaire quantitatif pr figurant le calcul de la moyen ne du syst me moderne de notation scolaire chiffr e un e bon ne point note en rach te un e mauvais e Ainsi au bout du compte les groupes de capacit s initiaux imagin s pour palier les limites de la m thode indivi duelle ont abouti la p dagogie simultan e des regroupements en ann es de programme appel s classes La logique des niveaux de performances en rangs appliqu e par les j suites pour palier les inconv nients des ch timents corporels a d bouch sur une logique quantitative 45 ACTES AIDEP 2009 Ecole et imp ratif de qualit oui mais comment de
222. x finalit s poursuivies par les syst mes ducatifs contemporains au titre de p dagogie diff renci e sans qu on s en rende vraiment compte Bibliographie Ari s Ph 1973 L enfant et la vie familiale sous l Ancien R gime Paris Seuil Bloom B 1984 The 2 sigmas problem Educational Research 13 99 101 Bloom B et al 1975 Taxonomie des objectifs p dagogiques Vol 1 Domaine cognitif Qu bec Presse de l Universit du Qu bec De la Salle J B 1715 Conduite des coles chr tiennes Paris BN ms 11759 Dupriez V amp Dumay X 2004 L galit dans les syst mes scolaires effet cole ou effet soci t Louvain la Neuve GIRSEF Cahiers de recherche du GIRSEF 31 Dupriez V amp Dumay X 2006 El ves en difficult d apprentissage parcours et environnements ducatifs diff renci s en fonction des structures scolaires Louvain la Neuve GIRSEF Cahiers de recherche du GIRSEF 51 Klein B 2003 Les finalit s de l enseignement de l histoire du lyc e fran ais au Gymnasium hessois Le Car table de Clio 3 Parias L H dir 1981a Histoire g n rale de l enseignement et de l ducation en France Tome II Paris Nouvelle Librairie de France p 242 Parias L H dir 1981b Histoire g n rale de l enseignement et de l ducation en France Tome II Paris Nouvelle Librairie de France p 339 Ratio atque institutio studiorum societatis lesu 1997 Edition bil
223. yst me am ricain En 1983 appara t le rapport A Nation at Risk qui recommande un recentrage sur des contenus scolaires essentiels tout en demandant qu ils soient plus exigeants et les standards de r ussite plus s v res Quelques ann es plus tard c est le gouvernement de George H W Bush qui cr e en 1991 le National Council on Education Standards et propose un syst me scolaire bas sur des standards et des m canismes de redevabilit dans les National Education Goals 2000 La pr occupation de relever le niveau des coles am ricaines est reprise par tous les gouvernements quelle que soit leur orientation politique Ainsi le gouvernement de Bill Clinton parvient il en 1994 obliger les Etats introduire des standards et des valuations pour tous les l ves avec le Goals 2000 Educate America Act En 2002 c est le gouvernement de George W Bush qui dans la loi No Child Left Behind exige de meilleurs r sultats Les coles qui n y parviennent pas apr s une certaine p riode seront ferm es En r sum le concours des deux l ments constat d une baisse de niveau g n ral et utilisation des r sultats aux tests comme crit re de distribution des financements permet au pouvoir central de se repositionner et d imposer des syst mes de formation d centralis s et ayant de tr s grands carts dans la formalisation des prescriptions une plus grande centralisation Le tout avec une argumenta tion s appuyant sur la comp titi

école et impératif de qualité : oui mais comment... ?

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