1990-93: LES CONTRATS EMPLOI MILLION SOLIDARITÉ, UN 1 10
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1. 15 000 tablissements moment ou un autre la mesure CES En juin 1993 420 000 salari s en CES taient en activit dans 80 000 organismes 25 de contrats dans les 37 dans les associations A cette date les salari s CES repr sentent ainsi globalement 6 des effectifs des organismes qui les emploient Des non r ponses augmentent de quelques points en cette ligne Champ France enti re Effectif au 30 juin 1993 donn es de stock emploi solidarit constituent au moins la moiti des effectifs de l organisme dans plus des deux tiers des associations employeurs C est la m me chose dans une commune sur deux et un tablissement public sur quatre L impact massif du programme CES maintenu en 1994 peut aussi tre compar l ensemble des embauches dans le secteur marchand En 1992 dernier chiffre connu le ratio est de une embauche en CES pour huit embauches dans le secteur marchand 12 CES PAR TABLISSEMENT PUBLIC UTILISATEUR 6 PAR COMMUNE 3 PAR ASSOCIATION La plupart des organismes six sur dix embauchent un ou deux CES Mais beaucoup de ces employeurs ont un effectif salari hors CES tr s faible C est pourquoi les contrats En juin 1993 les tablissements publics utilisateurs principalement tablissements scolaires et hospitaliers emploient douze CES en moyenne Le nombre est de 6 2 pour les communes et 3 pour les associations Au cours des trois an2. nombre des embauches en fonction d autres facteurs pressions des tutelles des partenaires de la population LE PARTAGE DU CHOMAGE L absence d une articulation pleinement satisfaisante du CES le secteur marchand non agricole La comparaison n est qu indicative Les embauches sont estim es par la DARES minist re du travail 2 Premi res informations n 349 juillet 1993 3 La diff rence homme femme est accus e une femme sur quatre per oit le RMI contre pr s d un homme sur deux 4 Defauquet Gomel Simonin CES Modes d emploi op cit 5 Cette question est abord e par C Bessy F Eymard Duvernay B Gomel et B Simonin Les agents du service public de l emploi dans leurs relations avec les entreprises para tre in La Lettre du CEE juin 1994 6 Dans les limites m tho dologiques qui sont les leurs voir le dossier de Travail et Emploi n 55 1993 ainsi que A L avec l insertion professionnelle n incite t elle pas consid rer le contrat emploi solidarit comme un outil de partage du ch mage un moment donn Les personnes passent par les organismes pour un temps limit sur des postes permanents chez des employeurs fid les usagers de ces contrats et elles sont remplac es par d autres Le CES est une forme d emploi pr caire parmi d autres mi temps exclusif d une dur e rarement sup rieure un an La difficile mise en place des contrats emploi co
3. personnes et les employeurs se saisissent leur mani re de l opportunit cr e par la mesure sans que l administration centrale qui l a con ue ait les moyens de bien anticiper cette utilisation e Du c t des salari s la r f rence qui commande leur jugement reste l emploi dur e ind termin e D o le caract re double de leurs appr ciations D une part ils sont tr s largement satisfaits quant au contenu et conditions du travail pendant le CES 72 des personnes interrog es pensent que le CES est un bon moyen d acqu rir une meilleure qualification mais une sur deux estime le salaire insuffisant D autre part ils sont galement conscients pour la majorit d entre eux des difficult s rencontr es sur le march du travail apr s le CES Cette opinion se comprend d autant mieux que quelques semaines avant la fin de leur contrat 5 ont un emploi assur la fin du CES 7 une formation pr vue 7 un autre CES alors que 81 n ont pas encore de solution une partie d entre eux verront renouveler leur contrat Les tudes de panel ont par ailleurs tabli que les taux de retour l emploi ne sont jamais n gligables mais qu une part notable de ces emplois restaient toutefois des contrats aid s en majorit des CES L appr ciation cliv e des b n ficiaires s accorde avec le fait que le groupe le plus important des b n ficiaires un tiers environ vivent principa
4. ISSN 1251 8107 1990 93 LES CONTRATS EMPLOI SOLIDARIT UN MILLION DE PERSONNES ET 110 000 EMPLOYEURS CONCERN S 1990 dans b n fici d un Contrat Emploi Solidarit deux tiers sont des femmes Depuis 10 000 organismes un million de personnes ont La r putation de ces contrats dans le public chez les acteurs de l emploi et aupr s des b n ficiaires eux m mes est contradictoire Les r sultats du passage en CES pour les personnes ne se r sument pas l observation d un taux de retour l emploi ce dernier n est d ailleurs 1990 1993 r v le que l existence de cette forme d emploi est d cisive pour jamais n gligeable L analyse de l ensemble des CES sign s de de tr s nombreux organismes au premier rang desquels les associations Elle montre que la grande majorit des salari s des secteurs non marchands c toie des coll gues de travail embauch s en CES Elle confirme enfin la modification consid rable sous l impulsion des pouvoirs publics des caract ristiques des personnes b n ficiaires nette diminution de la part des jeunes et forte augmentation de celle des ch meurs non allocataires du RMI de plus de 25 ans publics et 6 000 autres collectivit s locales 34 dans UN IMPACT organismes ont utilis un les tablissements publics et DE MASSE Depuis son lancement en f vrier 1990 70 000 associations 20 000 communes soit plus de la moiti d entre elles
5. S AVEC LE MEME EMPLOYEUR En revanche sur toute la p riode la nature des emplois occup s volue tr s peu La salari e type en CES exerce des Dur e 20 gt an t ches administratives et sociales ou socio ducatives services ou aides rendus aux personnes elle travaille plut t en tablissement public ou association Le salari type lui accomplit des t ches d entretien il travaille plut t dans une commune Les contrats peuvent tre conclus pour des dur es variant en g n ral de 3 12 mois voir encadr Mais le contrat standard 43 des cas dure au total un an avec le m me employeur ce qui contredit l hypoth se de son usage flexible Un salari sur cinq par ailleurs reste plus d un an en CES La moiti de ces personnes continuent chez le m me employeur les autres en connaissent au moins deux Enfin le tiers restant des personnes ont des dur es de contrats inf rieures un an et tr s dispers es cela concerne au total 37 des personnes qui conservent ainsi si l on peut dire un cr dit CES ATTENTES ET USAGES DIVERSIFIES L homog n it globale des dur es des contrats et des activit s exerc es ne doit pourtant pas faire illusion En effet les travaux du Centre d Etudes de l Emploi partir d analyses finest ont montr la diversit des attentes et opinions des salari s et la vari t des usages de la mesure par les employeurs Ainsi les
6. lement leur contrat emploi solidarit comme une occupation ou un emploi temporaires Le v cu du CES comme tape dans la r alisation d un projet professionnel ne concerne qu un quart des salari s Les autres se partagent entre ceux qui y cherchent plut t la chance d une exp rience professionnelle dans le m tier 18 ou une exp rience de travail 15 et enfin ceux pour qui c est une exp rience tout court R F RENCES Bessy Ch Eymard Duvernay F Gomel B et Simonin B Les agents du service public de l emploi dans leurs relations avec les entreprises para tre in La Lettre du CEE juin 1994 Defauquet V Gomel B et Simonin B CES modes d emploi Rapport n 93 7 CEE Simonin B Gomel B et Schmidt N Un bilan de l valuation des TUC Dossier de recherche n 49 CEE NOTES le Si compare 450 000 personnes entr es en CES avec 3 7 millions d embauches r alis es dans l on 4 e Du c t des employeurs la participation au dispositif CES est rarement l occasion d exp rimenter de nouvelles activit s Les salari s en CES apportent plut t leur contribution l am lioration de services collectifs dont l utilit est manifeste mieux entretenir les quipements collectifs le cadre de vie faciliter le travail des salari s et des b n voles Aussi les employeurs jugent le CES utile d un point de vue conomique ce qui n emp che pas la d termination du
7. n es la progression du nombre de salari s en CES s est d abord r alis e par l intensification de la participation d employeurs fid les usagers puis par l arriv e r guli re de nouveaux Les fid les usagers ont doubl leur nombre moyen de postes Dans le m me temps les nouveaux utilisateurs entraient r guli rement raison d un rythme de 10 par semestre LA PART DES JEUNES DIVIS E PAR DEUX En trois ans comme l a montr une tude de la DARES la transformation de la population concern e est compl te la part des jeunes diminue de moiti de 63 32 En second lieu la part des b n ficiaires du RMI augmente un peu pendant que double celle des autres personnes de plus de 25 ans non b n ficiaires du RMI La r orientation de la mesure vers de nouveaux publics est particuli rement nette au second semestre 1992 programme de lutte contre le ch mage de longue dur e Age des personnes Femme n e Femme n e avant 66 apr s 65 31 34 di Homme n Homme n apr s 65 avant 66 17 18 ji Certes dans la plupart des cas les gros employeurs ont continu d accueillir autant de jeunes qu auparavant mais 30 d entre eux ont accru l embauche de femmes de plus de 25 ans et diminu celle des jeunes Quant aux plus petits organismes ils ont substitu sur la p riode des adultes des jeunes EMPLOY E DE BUREAU OUVRIER D ENTRETIEN 2 MOI
8. nsolid s t moigne aussi des incertitudes d une mesure dont l utilit sociale n est pas contest e J C Barbier B Gomel amp B Simonin e E j Aucouturier Panels et valuation des politiques de l emploi Cahier Travail et emploi Documentation fran aise 1994 7 Dans l enqu te r alis e par le CEE pour 27 des personnes interrog es le CES est la premi re exp rience de travail salari 43 des jeunes sont dans ce cas Voir CES mode d emploi op cit CENTRE D ETUDES DE L EMPLOI 29 promenade Michel Simon 93166 Noisy Le Grand cedex T l 45 92 68 97 T l copie 49 31 02 44 Directeur de publication A Fouquet Responsable de la r d action J C Barbier Maquette AGORA SOPHA M Ferr Imprimerie LOUIS JEAN 05003 Gap D p t l gal 443 Juin 1994
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