— PAS DE “Smart citieS” SANS “Smart HABITANTS »
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1. dire la division par quatre des consom mations d nergie et des gaz effet de serre l horizon 2050 les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs r glementaires dans la construction neuve R glementation Thermique 2012 et des dispositifs incitatifs pour la r novation thermique Pr t Taux Z ro Fond d Aide la R novation Thermi que du Programme Habiter Mieux A travers ces dispositifs inscrits dans l article 2 de la loi n 2005 781 du 13 juillet 2005 confort e en 2009 par la loi Grenelle 1 n 2009 967 qui fixe les grandes orientations de la politique nerg tique l tat a pour objectif de mettre aux meilleures normes nerg tiques 1 million de logements neufs et anciens par an d ici 2013 8 La RT R glementation Thermique 2012 nonce que tous les b timents neufs devront avoir le niveau de performance du label BBC Effinergie qui fixe 50 8 La conf rence environnementale Feuille de route pour la transition cologique Paris AN 14 15 Sep 2012 UNIL UNIVERSIT DE LAUSANNE 50 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants kWh m an la consommation d nergie primaire pour le chauffage le rafrai chissement l eau chaude sanitaire l clairage et les auxiliaires de chauffage et de ventilation Cette valeur peut aller jusqu 65 kWh m an en fonction de la zone climatique La g n ralisation de la RT2012 est suppos e entrai ner une am lioration2. aux acteurs humains la comp tence et la ma trise sur les syst mes techniques leur disposition et leur reconna tre l intelligence et le bon sens dont ils font g n ralement preuve Elle invite galement d velopper une v ritable culture des conomies d nergie et des valeurs qui sont aussi s duisantes voire plus que celles associ es a la culture de la consommation UNIL UNIVERSITE DE LAUSANNE 58 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants TECHNIQUE ET SOCI T ATTENTION AUX UTOPIES TECHNOLOGIQUES Ainsi il convient de consid rer que les technologies du b timent seules ne suffisent pas pour atteindre l objectif de ville sobre et durable port par le pro jet de transition nerg tique Elles renvoient des syst mes sociotechniques complexes et fragiles Elles supposent des conditions de production exigean tes co teuses et incertaines Elles passent par des phases d exp rimentation d ajustement de d tournement Leur mise en uvre est parfois mal ma tris e orsque les r f rentiels de formation ne sont pas r vis s et les savoir faire pas en ad quation Leur mise sur le march n est pas automatique et peut ren contrer nombre d obstacles Enfin du point de vue des r sidents elles sont porteuses de logiques qui ne sont pas toujours compatibles avec les logiques sociales Elles supposent des apprentissages qui ne peuvent pas se r duire la ecture de modes d emp
3. mes politiques conomiques et culturels L enjeu partag est bien d apporter des r ponses plus efficaces aux probl mes nerg tiques contemporains chelle micro il s agit d introduire une sociologie des modes de vie et des usages nerg tiques au c ur de l ing nierie du b timent la fois pour rap procher les acteurs humains des objets techniques et architecturaux qui leur sont destin s et pour mieux construire les conditions sociotechniques de la performance nerg tique Sans cela la ville durable risque de n tre qu une utopie technicienne OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU D VELOPPEMENT DURABLE Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 59 BIBLIOGRAPHIE Bartiaux F et al 2006 Socio technical factors influencing residential energy consumption SEREC Rapport final Bruxelles Belgian Science Policy Office Beslay C Gournet R et Z lem M C 2012 Garantie de performance nerg tique Analyse comportementale synth se bibliographique Paris Fondation B timent nergie Beslay C Gournet R et Z lem M C para tre Le b timent conome une utopie technicienne Colloque international Sociologie des approches critiques du d veloppement et de la ville durables Paris 1 et 2 f vrier 2012 Paris Petra Beslay C et Z lem M C 2009 Le paradoxe du consommateur moderne Mod rer ses consommations d nergie dans une soci t toujours plus
4. nergivore In M Dobr et S Juan Ed Consommer autrement La r forme cologique des modes de vie pp 277 296 Paris L Harmattan Brisepierre G 2012 Les conditions sociales et organisationnelles du changement des pratiques de consommation d nergie dans l habitat collectif Th se de doctorat Universit Paris Descartes France Carassus J 2011 Les immeubles de bureaux verts tiennent ils leurs promesses Performances r elles valeur immobili res et certification HQE Exploitation tude en ligne Paris CSTB CERTIVEA Disponible sur http www blog habitat durable com Carrassus J 2007 Trois mod les de ma trise de l nergie dans les b timents Une comparaison internationale Les Annales de la recherche urbaine 103 86 94 Cayre E Allibe B Laurent M H et Osso D 2001 There are people in the house How the results of purely technical analysis of residential energy consumption are misleading for energy policies ECEE 2011 Sumer study Energy efficiency first the foundation of a low carbon society Dard P 1986 Quand l nergie se domestique Paris Plan construction Delano A Draetta L et Licoppe C 2012 Ma triser la Demande nerg tique en milieu domestique Pour une approche sociotechnique centr e sur l usager 1 res Journ es Internationales de Sociologie de l Energie Toulouse 25 26 oct 2012 Desjeux D dir 1996 Anthropologie de l lectrici
5. regard des autres pr occupations de la vie emploi sant famille Des tudes ont t men es par le cabinet Enertech Sidler 2011 sur des bu reaux et des logements collectifs basse consommation Celles ci sont fond es sur sept campagnes de mesures qui ont dur un an Chacun des b timents a re u entre 400 et 700 mesureurs L analyse montre qu il existe des carts entre le niveau de consommation th orique et le niveau de consommation r elle Parmi les l ments explicatifs de ce d calage on peut relever par exemple que les consommations de chauffage mesur es en hiver sont sup rieures celles qui taient envisag es les quipements lectrom nagers ou bureau tiques dont le choix rel ve int gralement des usagers ou des gestionnaires 13 Groupe de travail Innovation et recherche Leviers l innovation dans le secteur du B timent Rapport interm diaire Janv 2011 UNIL UNIVERSIT DE LAUSANNE 54 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants g nerent des consommations importantes les veilles sont encore trop sou vent allum es alors que les locaux sont inoccup s en mati re de climatisa tion les habitants tendent a laisser les fen tres ouvertes le jour et a les fermer la nuit Enfin de nombreux d fauts de conception de mise en ceuvre et de maintenance ont t observ s notamment du point de vue de l entretien des filtres a air des prises et des rejets d
6. timent sont pr vus pour permettre de r aliser jusqu 30 d conomies d nergie tout en optimisant le confort des occupants 7 ce jour pr s d un tiers des entreprises du tertiaire ont investi dans de telles technologies performantes A Dujin et al 2011 Il s agit en particulier d ta blissements de plus de 100 salari s qui disposaient au pr alable d un niveau lev d automatisation Mais si les efforts sont probants du point de vue des technologies que ce soit dans le tertiaire ou le r sidentiel les comportements des occupants ne suivent pas vraiment En fait smart grids et smart quipements reposent sur l hypoth se que les habitants collaborent au projet et mettent en ceuvre des comportements vertueux compatibles avec les attendus des technologies innovantes qui se multiplient dans l habitat automatismes syst mes communicants gestion technique et s curitaire en r seau compteurs intelligents etc Mais les ha bitants sont ils r ellement dispos s se transformer en smarts habitants pour habiter des logements ou occuper des locaux hyper technicis s C est pourtant bien l la condition pour que les b timents de nouvelle g n ration ou les b timents r nov s selon des principes d efficacit nerg tique soient co performants et contribuent r ellement l objectif de r duire les consom mations d nergie d un facteur 4 d ici 2020 Du point de vue sociologique le
7. 3 L appellation Z ro nergie qualifie les b timents qui respectent la norme Minergie 4 B timent a Energie POSitive qui produit plus d nergie primaire qu il n en consomme pour ses besoins de chauffage eau chaude sanitaire ventilation refroidissement et clairage 5 Smart grid caract rise un r seau lectrique qui int gre les comportements des consom mateurs actifs ou passifs connect s de mani re garantir la s curit du syst me son co t ainsi que sa p rennit II pilote la demande d nergie via des capteurs intelligents tout en incluant les interactions avec les prosumers terme anglais qui d signe les consommateurs qui produisent eux m mes leur nergie www Process FP7 energy 6 L expression smart meters d signe des compteurs intelligents qui peuvent g n rer une fac turation par tranche horaire permettant aux consommateurs de choisir leurs modes de consom mation au regard de certains tarifs incitatifs En jouant sur les heures de consommation les smart meters cherchent r guler les utilisations du potentiel de production UNIL UNIVERSIT DE LAUSANNE 48 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants des usages report des consommations cr tement des courbes de charge conomies d nergie etc En compl ment de ces smarts quipements des dispositifs de gestion cen tralis e assurant le pilotage de l ensemble des quipements techniques et lectroniques d un b
8. But this is indeed the condi tion for the new generation of buildings are energy efficient From a sociological point of view the lessons learned are clear The occupants are indeed very difficult to comply with the instructions for use of technical systems or they develop a range of behaviors cons performance rebound effects for example this invalidates the project to reduce the consumption of which new buildings are invested in KEYWORDS Smart cities smart inhabitants energy efficient behavior socio technical in terfaces sociology of energy OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU D VELOPPEMENT DURABLE 47 Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable En France le secteur du b timent est responsable de 18 des gaz effet de serre 23 1 des missions nationales de C021 et il consomme pr s de 46 de l nergie primaire dont 70 seraient imputables au sous secteur r si dentiel contre 30 pour le secteur tertiaire Conform ment au Grenelle de l Environnement et dans la perspective d accompagner le projet de transition nerg tique urbanistes architectes ing nieurs et techniciens sont invit s construire des quartiers ou des cit s basse consommation co quartiers ou co cit s avec b timents BBC2 z ro nergie ou BEPOS qui ensemble contribuent d velopper des smart cities Ces traductions techniques des objectifs du Grenelle pr figurent la vi le de demain moins gourmande en ner
9. Nul na jamais vu de techniques et personne n a jamais vu d humains Nous ne voyons que des assemblages des crises des disputes des inventions des compromis des substitutions des traductions des agencements toujours plus compliqu s qui engagent toujours plus d l ments Or dans le projet de smart cities le logement est v cu comme un objet technique qui au mieux suppose de l intuition et au pire n cessite un simple mode d emploi destin a ses occupants La relation est alors asym trique et en dehors de ces porte parole de la technique elle s organise autour de consignes d tiquettes nergie et de compteurs face auxquels les usagers restent le plus souvent d munis au point que Christian Morel 2007 voque l enfer des boutons et la trag die des manuels d utilisation DES OCCUPANTS INSTALL S DANS UNE POSTURE DE DEPENDANCE Au regard des quelques retours d exp rience cit s pr c demment on s aper oit que les consommations d nergie et donc la performance renvoient limbrication de facteurs socioculturels et technologiques Ces facteurs in cluent les pratiques de la vie quotidienne au travail ou la maison autour du chauffage de l clairage de la climatisation etc mais aussi les normes sociales r gissant les usages ainsi que les infrastructures technologiques et les appareils li s ces pratiques Bartiaux 2012 Dans cette optique la consommation d nergie r sulte de la converge
10. de service public De fait les b timents livr s se montrent plus nergivores que pr vu et les r sidents semblent de plus en plus consid r s comme des variables externes au m me titre que les donn es climatiques ou le prix de l nergie M me s ils sont au c ur de la probl matique l adh sion aux enjeux de r duire leurs consommations et leur apprentissage des performances des techniques qu ils utilisent et des espaces qu ils occupent restent encore tr s secondaris s au mieux l int gration de ces deux aspects du comportement humain est r solue par la mise disposition de modes d emploi au pire l usager est laiss son intuition et son intelligence pour s adapter aux aspects techniques de son logement ou de son bureau Dans tous les cas le monde de la technique raisonne en termes d acceptabi it sociale Les ing nieurs et techniciens observent alors dans quelle mesure es utilisateurs parviennent ou non utiliser bon escient les disposi tifs techniques imagin s et mis en uvre pour diminuer les consommations nerg tiques des b timents Or force est de constater que m me les dis positifs les plus simples ont du mal susciter l int r t soit parce qu ils sont peu explicites dans leur manipulation soit parce qu ils n apportent gu re de plus value leurs utilisateurs Van Dam et al 2010 soit encore parce que a probl matique des conomies d nergie ne fait pas v ritablement sens au
11. qu un b timent basse consommation avec 70 kWh m an Les concepteurs esp raient r duire cette consommation de 20 kWh m an avec de l co management c est a dire la sensibilisation des employ s aux gestes permettant de r duire la consommation grace notamment a des multiprises permettant de couper to talement l alimentation des appareils informatiques en incitant les employ s emprunter les escaliers d cor s de fresques plut t que l ascenseur et en adaptant l clairage en fonction de la luminosit naturelle En fait l absence de performance nerg tique r sulte du manque de coh rence entre l enjeu poursuivi ma triser ses consommations pour les r duire et les conditions du confort moderne tre libre de s quiper et de consommer pour satisfaire ses besoins ou ses aspirations personnels Ainsi ce ne sont pas les quipements techniques qui consomment ni m me les humains Les d penses d nergie r sultent davantage du jeu des interactions entre les hommes et leurs appareils compte tenu de contextes volutifs configura tion du m nage rapport au travail niveaux de vie effet distinctif de multi quipements ou v nementiels climat politique locale Cette mani re de penser la consommation d nergie emprunte la vision th orique de Bruno OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU D VELOPPEMENT DURABLE Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 55 Latour 1993
12. tre stock e les technologies smart visent en optimiser la production et la distribution au regard des appels de consommation L enjeu pour le producteur d nergie est de maximiser le rendement de ses centrales de production ajustement entre offre et demande diminution des pertes en igne tout en proposant un service s curis de distribution de l lectricit Outre les informations qui peuvent tre renvoy es aux clients quant leur consommation les smart grids interviennent notamment dans la gestion de a pointe c est dire aux deux moments principaux de la journ e o la ma jorit des clients sollicitent leurs appareils le matin au lever et au cours de la soir e d s 19h00 Ajout s aux smart meters les smart grids visent en priorit une r gulation des flux qui int ressent au premier plan les producteurs et distributeurs d nergie OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU D VELOPPEMENT DURABLE Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 53 LA REALITE DES UTILISATIONS DES SMARTS EQUIPEMENTS N anmoins le constat qui est fait ce jour et confirm par le groupe de travail Innovation et Recherche dans le B timent du Grenelle de l Environnement13 est que les batiments sont consid r s par leurs concepteurs d abord comme des ouvrages techniques et de moins en moins comme un service rendu aux usagers Il en va de m me de la fourniture d lectricit qui s loigne de plus en plus de l esprit
13. Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 45 PAS DE SMART CITIES SANS SMART HABITANTS Marie Christine Z lem Romain Gournet Sociologue Professeure Sociologue Charg d tudes Universite Toulouse II Bureau d Etudes Sociologiques Beslay CERTOP UMR 5044 CNRS BESB Courriel Courriel zelem univ tlse2 fr gournetromain yahoo fr Christophe Beslay Sociologue Maitre de conf rences Universite Toulouse II CERTOP UMR 5044 CNRS Courriel beslay univ tlse2 fr RESUME Conform ment au Grenelle de l Environnement et dans la perspective de contribuer a accompagner le projet de transition nerg tique urbanistes et architectes en lien avec le monde de l ing nierie construisent des projets de smart cities qui dans le cadre du d veloppement de smart grids misent notamment sur le recours aux smart quipements smart meters dans les b timents et plus particuli rement dans les batiments r sidentiels Ces smart quipements supposent que les habitants mettent en ceuvre des comportements vertueux et totaleme des technologies innovantes qui se multipli nt compatibles avec les attendus ent dans l habitat individuel et le secteur tertiaire automatismes syste mes communicants gestion technique et s curitaire en r seau outils de conception et d exploitation etc Reste a savoir si les occupants de ces espaces d un nouveau type seront dispos s a se transformer en s
14. air La tour Elithis a Dijon constitue un bon exemple de ces d calages Leysen E 2010 Il s agit du premier b timent tertiaire de type Tour annonc nergie positive Con ue de mani re b n ficier la plupart du temps d un clairage naturel quip e d un bouclier solaire et d une ventilation triple flux pour viter tout syst me de climatisation lectrique isol e partir de mat riaux base de cellulose et utilisant un chauffage base de granul s de bois elle de vait produire plus d nergie qu elle n en consomme Des panneaux photovol taiques devaient fournir environ 70 de l lectricit consomm e par le b ti ment Con ue pour devenir un laboratoire d exp rimentation la tour Elithis a fait l objet de mesures d valuations et d analyses Il s agissait de trouver des solutions pour r duire la consommation d nergie provenant de l utilisation du b timent Ainsi un syst me de mesure int gr syst me de gestion cen tralis avec l installation de 1 600 capteurs de donn es a permis de mesurer les carts entre les consommations r elles et th oriques L objectif tait non seulement de piloter de mani re optimale le b timent mais aussi d impliquer les usagers dans ce but cet effet un totem pr sentant la production d ner gie et la consommation de la Tour a d ailleurs t plac au pied du b timent Or deux ans apr s sa livraison la tour consomme davantage
15. ce et homog ne Gr ce son syst me de capteurs Maradja m morise votre rythme de vie et sadapte en temps r el etc Nouvel Obs 2012 18 oct OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU D VELOPPEMENT DURABLE Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 57 toujours maintenir voire augmenter le niveau de bien tre gr ce des so lutions techniques d autant plus l gitimes que la technique est socialement valoris e Toutefois ce mod le sous estime l importance des usagers et l im pact des comportements dans la production de la performance nerg tique Les premiers retours d exp riences en attestent Au del des probl mes de conception et de construction le comportement des usagers appara t comme une composante d terminante de la performance r elle des b timents et des quartiers pourtant construits selon une approche d coconception On constate trop souvent que si les technologies qu elles soient nerg tiques ou pas fonctionnent bien en laboratoire il en va tout autrement lorsqu on les confronte des utilisateurs Par exemple si sur le papier les b timents de type BBC ou BEPOS consomment peu ou pas d nergie leurs performances sont moindres d s qu ils sont occup s De m me l usage les co quartiers ne paraissent pas aussi conomes que pr vu On retrouve ce constat dans la difficult r currente laquelle les consommateurs sont confront s ils sont de mieux en mieux sensibilis s aux enj
16. cons quente de la conception et de l isolation des b timents Ax sur le principe de l isolation et de l tanch it du b ti associ une r cup ration de chaleur le projet de b timent conome port par la r glementation assure potentiellement une diminution importante des be soins nerg tiques pour le chauffage et la ventilation Dans l attente de la g n ralisation grande chelle des b timents moins nergivores les pouvoirs publics misent sur la r novation nerg tique multipostes associant l isola tion les syst mes de chauffage les plus performants chaudi res bois ou condensation pompes chaleur les chauffe eau thermodynamiques le solaire thermique l optimisation des syst mes d clairage le triple vitrage et la ventilation double flux En juillet 2012 l OPAEL Observatoire Permanent de Am lioration Energ tique du Logement indique qu en 2010 135 000 r novations ont t clas s es en efficacit nerg tique en l g re croissance par rapport 2008 1 5 point En tenant compte des r habilitations entreprises depuis 2008 ce sont donc 295 000 logements au total qui ont gagn en performance nerg tique Cr dit d imp t pr t LDD Livret D veloppement Durable Eco PTZ10 pr t bo nifi par un nerg ticien ou prime la casse ont s duit pr s de 60 des m nages ayant r alis des travaux Parmi les postes de travaux les plus fr quents figurent l isolation des o
17. d nergie Ils se pr sentent sous la forme de compteurs communicants qui restituent leurs utilisateurs une repr sentation dynamique de leurs consommations enre gistrement et affichage de leurs donn es de consommation globale ou dans id al poste par poste pour leur permettre de moduler leurs fa ons d utiliser eurs appareils Les caract ristiques de leurs consommations sont renvoy es sur des interfaces adapt es aux outils de communication contemporains com me les ordinateurs ou les smart phones des rapports de consommation ou des alarmes de d passement de consommation sont achemin s par e mail L usager est invit visualiser ses consommations afin de r fl chir des stra t gies de meilleure ma trise report d utilisation d appareils dans la nuit par exemple incitation installer des prises co des appareils moins gourmands de coupe veille ou des syst mes d clairage plus conomes Les smart meters invitent donc les consommateurs r fl chir leurs mo des d utilisation des quipements et sont consid r s comme tant capables d influencer les comportements d usage Ils fonctionnent comme un syst me d aide la gestion de l nergie pour id alement r duire de 5 15 les consommations globales et d placer les pics de consommation aux heures les moins sensibles pour le r seau Souvent l exemple du dispositif Grid Teams exp riment en r gion lyonnaise A Delano et al 2012 le conso
18. eux de moins gaspiller l nergie ils peuvent b n ficier de mesures publiques incitatives d fiscalisation primes subventions et les appareils et les quipements nerg tiques sont de plus en plus performants Or malgr ce contexte plut t favorable malgr les mu tiples signaux consommer avec plus de sobri t on observe une faible ma trise des consommations voire une hausse des consommations qualifi es d effet rebond Comment y rem dier Comment faire en sorte que les technologies puissent tre appropri es et utilis es dans un sens plus favorable aux conomies es compt es Une voie possible consiste appr hender la ville basse consom mation comme un syst me sociotechnique qui renvoie une combinaison d l ments en interaction et en interd pendance des acteurs humains d ci deurs concepteurs installateurs utilisateurs avec leurs propri t s sociales leurs croyances et leurs routines des techniques consid r es alors comme des acteurs non humains suscitant des interactions des dynamiques sociales des cycles de vie des jeux de r seaux des processus d apprentissage des flux d informations des environnements climatique nerg tique politique et des configurations organisationnelles industrielles institutionnelles familia les Cette approche qui laisse toute sa place la technique comme l ment de r gulation des pratiques et des consommations invite galement rendre
19. gie Dans le cadre du d veloppement de smarts grids ces projets de ville reposent notamment sur la multip mostats r gulateurs programmateurs meters dans les b timents r sidenti ication des smarts quipements ther et autres technologies dont les smart els et le tertiaire Ces technologies en r seau sont alors suppos es permettre aux b timents de consommer moins d nergie voire d en produire plus qu ils n en consomment D s lors on voit se d velopper des maisons ou des bureaux pilotes bard s de capteurs et de technologies innovantes destin s mesurer et r guler les usages de l nergie L enjeu est de permettre une gestion dite intelligente de l nergie Le vocable intelligent signifie que l objectif attendu est de r aliser des conomies d nergie en mettant en coh rence les sources de pro duction d nergie et les comportements de consommation Il s agit alors de concevoir des sortes de centres n vralgiques inside and outside en ca pacit de piloter les quipements en fonction du r sultat attendu soit par l utilisateur confort conomies financi res contribution la pr servation de l environnement conomies d nergie etc soit par le gestionnaire contr le 1 Service de l observation et des statistiques SOeS rattach au Commissariat g n ral du d veloppement durable 2 B timent Basse Consommation id alement con u pour consommer autour de 50 Kwh m2 an
20. hine laver des interfaces sp cifiques pour l air conditionn des energy box des capteurs de CO2 de temp rature d humidit d ouverture de lumino sit des d tecteurs de mouvement des prises command es murales des lecteurs pour compteurs lectriques pulse TIC L enjeu global est bien de fournir des informations factuelles en temps r el ou bien volutives sur une p riode donn e de mani re a permettre au consommateur de sur veiller ses fa ons d utiliser l nergie puis de les modifier d s lors que cela est possible en se dotant d appareils de meilleure classe nerg tique par exemple L implicite de ce sc nario est bien que les habitants adh rent au projet qu ils se conforment aux fonctionnalit s et aux sp cificit s des qui pements mis leur disposition qu ils comprennent comment interagir avec les smart meters et qu ils deviennent eux m mes des smart habitants L hypoth se sous jacente est que l information ainsi apport e peut se suf fire elle m me pour induire des changements de comportements vers des usages de l nergie plus conomes Les smart grids caract risent un r seau de distribution d nergie qui utilise des technologies informatiques de mani re optimiser la production la distribu tion et la consommation d nergie Le mot smart met l accent sur l intel igence apport e par l informatique au r seau de distribution L lectricit ne pouvant pas
21. ions d nergie donc la performance nerg ti que renvoient l imbrication de facteurs la fois technologiques et sociocul turels La consommation d nergie r sulte de la convergence de normes de pratiques et d volutions technologiques qui concourent construire une d finition socialement accept e de la normalit en termes de confort la maison ou au travail Bartiaux 2011 Les carts entre objectifs assign s aux b timents et comportements concrets des usagers s expliquent alors par l absence de prise en compte de cette interconnexion entre technologies et infrastructures normes et conventions sociales vis vis du confort de la commodit de la propret ou de la connectivit et les pratiques sociales correspondantes ju g es comme normales et l gitimes par le m nage ou le collectif tudi s DES POLITIQUES PUBLIQUES DE MDE MAITRISE DE LA DEMANDE D ENERGIE AMBITIEUSES La transition nerg tique s est impos e comme une composante essentielle du r f rentiel de d veloppement durable et un enjeu central des programmes d action publique dans les domaines du transport de l urbanisme de l habi tat de l industrie Dans ce cadre la ma trise de la demande d nergie MDE suppose un v ritable changement de paradigme qui consiste passer d une soci t nergivore une soci t de sobri t et de pr servation des ressources nerg tiques Dans l objectif du facteur 4 c est
22. loi Elles reposent sur des conceptions standardis es de l usage du confort qui renvoient des normes techniques comme celle du 19 dans les b timents ou celle de devoir se climatiser d s 25 degr s qui ten dent s imposer comme des normes sociales Souvent elles mettent les hu mains l cart par la multiplication des automatismes la programmation les quipements intelligents Leurs conditions d utilisation supposent des comp tences que leurs utilisateurs n ont pas toujours et qu il s agirait de d velopper Jusqu au Grenelle de l environnement les questions d nergie monopole des grands corps de l Etat n taient pas pr sentes dans le d bat d mocratique Or force est de constater que face aux enjeux nerg tiques et environne mentaux face aux d sordres constat s il convient de changer de paradigme Cela ne semble envisageable qu en repensant la place de la technique dans nos soci t s la place des hommes dans cet univers technique Le projet de transition nerg tique notamment lorsqu il concerne les modes d habiter ne peut alors s envisager qu en innovant dans le sens de l usage en int grant es habitants le plus en amont possible d s la conception A l chelle macro cela suppose de nouvelles mani res d aborder la science selon des approches interdisciplinaires qui int grent la part sociale des techniques en prenant en compte les dynamiques humaines et sociales ainsi que la diversit des syst
23. lors interroger l imp ratif de ce rempla cement du consommateur par des machines sous pr texte qu il serait inca pable de modifier ses comportements de mani re r flexive 714 PAS DE SMART CITIES SANS SMART HABITANTS Les mod les constructifs contemporains confortent le recours la technique et la multiplication des quipements dans les b timents comme facteur premier de la performance nerg tique Ainsi ils d poss dent les humains de la gestion de leur environnement int rieur au profit de syst mes autor gul s Ils renforcent aussi la conception dominante d un confort consum riste qui cherche s affranchir par la technique des al as de la nature et du climat Cette croyance technologique g n ralement mise en sc ne sous le terme g n rique de progr s contribue g n rer des effets rebonds qui vont l encontre des projets initiaux de ma triser l nergie Elle consiste 14 l image de ce que propose la soci t Atlantis dans ses publicit s Posez votre doigt ici Bravo vous venez de programmer des ann es de confort thermique et d conomies d nergie et en sous titre Nouveau radiateur lectrique Maradja au pilotage intelligent qui promet 45 d conomies il suffit d appuyer une seule fois sur une touche et Maradja soccupe de tout Vous n aurez rien programmer rien faire d autre que de profiter d une temp rature et d une chaleur exceptionnellement dou
24. m mateur est confront une valuation normative de sa consommation qui peut alors tre qualifi e de bonne standard ou am liorer en relation avec les performances nerg tiques de son logement et de ses pratiques ha bituelles Cette valuation individuelle se construit sur la base d un partage des informations relatives aux consommations individuelles avec celles du collectif l immeuble le quartier la ville Une dimension comparative et va luative intervient alors pour renforcer la dynamique collective et insister sur la place de chacun dans les performances globales De fait les dispositifs de type smart meters fonctionnent avec une forte dimension persuasive et injonctive chacun est invit comparer ses propres pratiques par rapport celles du col lectif Dans cette configuration un service d accompagnement personnalis sur la base d un diagnostic nerg tique du logement est parfois propos pour enr ler et fid liser les usagers Les smart quipements venant en accompagnement des smart meters UNIL UNIVERSIT DE LAUSANNE 52 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants peuvent alors prendre plusieurs formes des appareils lectrom nagers communicants des interfaces pour contr ler des quipements telles que unit s murales intelligentes et capteurs de temp rature chauffage lectri que chauffe eau des prises intelligentes pour lave vaisselle ou mac
25. mart habitants pour habiter des logements ou des bu reaux hyper technicis s Or c est bien la la de nouvelle g n ration soient performants condition pour que les batiments sur le plan nerg tique UNIL UNIVERSIT DE LAUSANNE 46 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants Du point de vue sociologique les retours d exp rience sont loquents Les occupants ont en effet bien du mal se conformer aux consignes d utilisation des systemes techniques voire ils d veloppent toute une s rie de compor tements contre performants ce qui vient contredire le projet de r duire les consommations dont sont investis les nouveaux batiments MOTS CLES Smart cities smart habitants conomie d nergie comportements inter face sociotechnique sociologie de l nergie ABSTRACT According to the Grenelle of Environment and the prospect of contributing to accompany the draft transition energy planners and architects build projects of smart cities which rely particularly on the development of smart equip ment smart grids smart meters in residential buildings Smart Grids assume that people implement virtuous behaviors and fully compatible with the expected innovative technologies that multiply in the housing automation communication systems technical management and network security tools etc Remains whether people will be willing to become smart people to live in hyper technified homes
26. mon H 2011 Anthropologie des usages de l nergie dans l habitat Un tat des lieux Paris PUCA Van Dam S S Bakker C A amp Van Hal J D M 2010 Home energy monitors impact over the medium term Building Research amp Information 38 5 458 469 Z lem M C 2010 Politique de maitrise de la demande d nergie et r sistances au changement Une approche socio anthropologique Paris L Harmattan OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE
27. nce de normes de pratiques et d volutions technologiques qui concourent construire la d finition so cialement accept e de la normalit en termes de confort la maison ou au travail Ainsi d un point de vue sociologique pour comprendre les cogestes ou les pratiques nerg tiques des occupants de b timents perfor mants il est essentiel de les situer dans leur cadre sociotechnique Celui ci est caract ris par une interconnexion entre technologies et infrastructures normes et conventions sociales sur le confort la commodit la propret et la connectivit et les pratiques correspondantes jug es ad quates normales et l gitimes dans le groupe social ou la soci t tudi e Ce cadre technique ces normes sociales et les pratiques correspondantes renvoient ce qu Elisabeth Shove 2003 appelle les 3C comfort cleanliness and convenience qui sont en co volution constante dans le sens d un accroissement de la consommation d nergie au niveau national Or l utilisation d un b timent basse consomma tion red finit le rapport aux appareils et au bien tre ce qui suppose que soit pr vue une phase d exp rimentation des conditions objectives et subjectives du confort dans ces nouveaux espaces habit s ce qui est rarement le cas Les smart grids se d finissent comme des outils constitutifs d environnements UNIL UNIVERSITE DE LAUSANNE 56 URBIA Pas de smart cities sans
28. s retours d exp rience sont loquents En at testent les premiers r sultats des premiers immeubles de bureaux HQE Hau te Qualit Environnementale dont les performances r elles sont largement inf rieures aux pr visions conventionnelles Carassus 2011 Ces premiers constats se confirment dans l habitat r sidentiel Sidler 2011 Les occupants ont en effet bien du mal se conformer aux consignes d utilisation des syst mes techniques voire ils d ploient toute une s rie de comportements quali fi s alors de contre performants Les r sultats produits par nombre de d monstrateurs font appara tre des consommations d nergie nettement plus importantes que les valeurs calcul es en laboratoire au stade de la concep tion Cela vient de fait contredire le projet de r duire les consommations dont sont investis les nouveaux b timents Lorsqu il s est agi de savoir pour quel es raisons des b timents id alement con us n atteignaient pas les objectifs escompt s les analystes ont de suite point du doigt la responsabilit des occupants ils ne d velopperaient pas leurs comportements conform ment 7 www actu environnement 31 oct 2011 OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 49 aux mod les d usages mobilis s au stade de la conception ils feraient de la r sistance au changement Z lem 2010 Dans la r alit les consommat
29. smart habitants technologiques au service d un confort thermique construit sur un principe d conomie d nergie Mais au del d un questionnement sur la capacit r elle de ces technologies l accompagnement des pratiques sociales vers plus de sobri t ne pourrait on pas interroger la mani re dont ces techno logies inscrivent leurs utilisateurs dans plus de d pendance et moins de r flexivit Ne peut on pas examiner dans quelle mesure elles les d poss dent de toute posture critique vis vis des normes sociotechniques qu elles v hi culent largement se chauffer plus se laver plus s quiper plus en un mot consommer plus notamment et paradoxalement plus d nergie De leur c t les smart meters tendent galement confiner l individu dans un monde fait d lectronique qui l appr hende comme un l ment poten tiellement perturbateur dont il s agit de normaliser les comportements en les enfermant dans des mod les des sc narios ou bien en se substituant eux Dans la plupart des cas faire la place de se traduit pour l utilisateur par laisser faire les quipements intelligents d l guer ou s en remettre la technique sens e mieux g rer que les humains Ces quipements conduisent alors une d responsabilisation voire une exclusion des humains r duits un simple facteur exog ne aussi difficilement maitrisable et pr visible que les al as du climat Ne peut on pas a
30. t Les objets lectriques dans la vie quotidienne en France Paris L Harmattan Dujin A Moussaoui l Mordet X et Maresca B 2011 Les usages de l nergie dans les entreprises du secteur tertiaire Des syst mes techniques aux pratiques Cahiers de recherche 287 CREDOC Gras A Joerges B et Scardigli V 1992 Sociologie des techniques de la vie quotidienne Paris L Harmattan UNIL UNIVERSIT DE LAUSANNE 60 URBIA Pas de smart cities sans smart habitants Gras A et Poirot Delpech S 1993 Grandeur et D pendance Paris PUF Latour B 1993 Petites le ons de sociologie des sciences Paris La D couverte L vy J P et Roudil N 2012 La consommation nerg tique domestique le projet ENERGIHAB Colloque Usages de l nergie dans les b timents Paris 19 et 20 janvier 2012 Paris LATTS PUCA Leysen E 2010 20 avril Retour d exp rience la tour Elithis est ce vraiment un b timent nergie positive Le Moniteur Morel C 2007 L enfer de l information ordinaire Paris Gallimard Scardigli V 1996 Les sens de la technique Paris PUF Sidler O 2011 De la conception la mesure comment expliquer les carts Colloque valuer les performances des b timents basse consommation Angers 18 janvier 2011 Angers CSTB CETE de l OUEST Shove E amp Comfort C 2003 Convenience The Social Organization of Normality Berg Oxford Subr
31. uvertures 40 de parts de march l isolation des parois 30 et l am lioration du chauffage 30 Ainsi en attestent les chiffres les r novations en basse consommation se multiplient les bureaux nergie positive et les co quartiers se d velop pent Pourtant les consommations d nergie finale dans le secteur r siden tiel comme dans le secteur tertiaire ne cessent de croitre 11 en va de m me de la consommation d lectricit dont la progression est constante depuis plusieurs ann es dans ces deux secteurs 4 9 depuis 200912 Comment expliquer 9 Une r novation est qualifi e comme telle d s lors que les trois composantes du confort thermique chauffage couverture isolation ont t convenablement trait es 10 Eco pr t Taux Z ro 11 SOes Bilan de l nergie 2010 12 SOes Chiffres cl de l nergie Edition 2011 OBSERVATOIRE UNIVERSITAIRE DE LA VILLE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE Les Cahiers du D veloppement Urbain Durable 51 LES SMART METERS ET SMART GRIDS POUR ACCOMPAGNER LACTION PUBLIQUE La MDE suppose d tre en capacit de ma triser ses besoins en lectricit Cela signifie donc la fois r duire ses consommations globales en jouant sur efficacit nerg tique des quipements et sur la sobri t de ses comporte ments et les d porter hors des heures de pointe C est en cela que les smart meters peuvent contribuer la r gulation des consommations
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