pastiché par Marcel Proust, La cour aux lilas et l`atelier
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1. la Vivonne serr s comme des harengs en caque disait Mme Verdurin les Guermantes les Cottard les Brichot les Verdurin les Forcheville qui m apparaissaient soudain fig s clou s leur si ge frapp s de saisissement comme ils l eussent t la vision terrible d un implacable contr leur venu leur demander leurs billets dans cet omnibus o ils n taient plus autoris s depuis longtemps voyager face cet ternel contr leur qu est le Temps2. Honor de Balzac 1799 1850 pastich par Marcel Proust La cour aux lilas et l atelier des roses 1903 Les personnes qui pour se rendre de l avenue de Messine la rue de Courcelles ou au boulevard Haussmann prennent la rue appel e Monceau du nom d un de ces grands seigneurs de l ancien r gime dont les parcs priv s sont devenus nos jardins publics et que les temps modernes feraient certes bien de lui envier si l habitude de d nigrer le pass sans avoir essay de le comprendre n tait pas une incurable manie des soi disant esprits forts d aujourd hui les personnes dis je qui prennent la rue Monceau au point o elie coupe l avenue de Messine pour se diriger vers l avenue Friedland ne manquent pas d tre frapp es d une de ces particularit s archa ques d une de ces survivances pour parler le langage des physiologistes qui font la joie des artistes et le d sespoir des ing nieurs Vers le moment en effet o la rue Monceau s approche de la rue de Courcelles l il est agr ablement chatouill et la circulation rendue assez difficile par une sorte de petit h tel de dimensions peu lev es qui au m pris de toutes les r gles de la voirie s avance d un pied et demi sur le trottoir de la rue qu il rend peine assez large pour se garer des voitures fort nombreuses cet endroit et avec une sorte de coquette insolence d passe l alignement cet id al des ronds de cuir et des bourgeois si justement ex cr au contr
3. aire des connaisseurs et des peintres Malgr les petites dimensions de l h tel qui comprend un b timent deux tages donnant imm diatement sur la rue et un grand hall vitr sis au milieu de lilas arborescents qui embaument d s le mois d avril faire arr ter les passants on sent tout de suite que son propri taire doit tre une de ces personnes trangement puissantes devant le caprice ou les habitudes de qui tous les pouvoirs doivent fl chir pour qui les ordonnances de la pr fecture de police et les d cisions des conseils municipaux restent lettre morte La Chine m inqui te de Jean Louis Curtis Editions Grasset Le pastiche accompagne toute la carri re litt raire de Jean Louis Curtis de 1850 Haute cole 1985 Un ren m agite Depuis son premier pastiche de Montherlant Curtis partage la conception lib ratrice du pastiche et la finesse d ex cution d un Marcel Proust qu il pastichera d ailleurs assid ment sous le titre invariable de ia recherche du temps posthume et avec la pr sence permanente de Roberte Swann Ainsi dans La Chine m inqui te 1972 Curtis fait narrer les v nements de Mai 68 par Proust Lire les pastiches de Curtis est un pur bonheur litt raire Fran oise qui avait protest pendant des ann es contre ma r clusion volontaire et l habitude que j avais prise de ne sortir qu apr s minuit des heures qu elle appelait en estropiant l expression courante hindoues car elle tait i
4. gures de rh torique oxymore m tonymie zeugma Quelques textes sont directement inspir s par l Oulipo Pangrammes Holorime et En recherche des temps enlev s th me de Perec Les 99 textes sont pr c d s d un avant propos destin situer l ouvrage par rapport Queneau et ils sont suivis d un glossaire des termes stylistiques employ s et d une petite bibliographie La Com die urbaine Honor de Balzac 1799 1850 pastich dans Le Style mode d emploi La ligne S est une ligne d omnibus qui depuis novembre 45 sinue entre le Quartier latin et les Boulevards Elle n est le th tre d aucun de ces sombres drames de ces sordides affaires de ces horribles faits divers qui d fraient la chronique et discr ditent de nos jours les transports en commun si tant est qu ils aient jamais eu bonne presse hormis chez certains esprits forts qui ne les fr quentent gu re Mais aussi depuis cinquante ans ne s y est il jamais vu de ces dandys de ces lions de ces muscadins comme on disait sous la R volution et pour qu un zazou s y risque sa famille a t elle d oublier d honorer ses dettes Du c t de la Madeleine Marcel Proust 1871 1922 pastich dans Le Sivie mode d ami La bousculade ne m avait d abord rien rappel peut tre parce que depuis longtemps ma m moire tait comme cet omnibus o se c toyaient serr s comme dans mon petit panier les poissons p ch s au bord de
5. n branlabiement persuad e que ceux qui disent indues ne pronon aient ainsi que par affectation de parler parisien m adjura de rester couch lorsque apr s une maladie qui m avait fait garder la chambre six mois je d cidai me sentant un peu mieux de me rendre une soir e que donnait Roberte Swann en l honneur d un maquisard guat malt que personnage qui en d autres temps n e t peut tre pas r ussi me tirer de mon lit mais dont la pr sence rue Saint Dominique avivait mon d sir d entendre parler de la r volution qui venait d clater quelques jours plus t t et des pisodes sanglants h ro ques ou d licieux de laquelte j esp rais tre au Spectacle de la rue le t moin effray enthousiaste ou ravi Copyright ditions Bemard Grasset aaa a eaaa a a aa a a a a a vn buiinayg d AdyiHoNa QUE6rEaU Le Style mode d emploi Artifices de style 7 de Skhhane TOFFERY oot Le Style mode d emploi est un hommage Raymond Queneau dont i poursuit les c l bres Exercices de style L auteur y reprend le fameux th me du jeune homme dans l autobus de la ligne S pour l agr menter de 99 nouvelles variations accommodant toutes ce th me d une fa on chaque fois diff rente en pastichant des crivains c l bres Modiano Proust Balzac Flaubert Rostand Perec Jules Veme Camus Duras des dialectes actuels branch politiquement correct informaticien et en illustrant les principales fi
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