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Lutter contre l`illettrisme - La Documentation française

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1. avec les GRETA et les CAFOC et l ouverture de possibilit s de formation pour les jeunes adultes n ayant pas atteint le niveau minimum rep r s au cours de la JAPD La collaboration engag e entre le minist re de Education nationale la DIIJ et le minist re de la D fense doit tre renforc e et mieux articul e avec l offre de formation continue en concertation avec le minist re de Emploi et de la Solidarit et les Conseils r gionaux comp tents en ma ti re de formation des jeunes Articuler formation et emploi en associant les entreprises et les fonctions publiques la lutte contre l illettrisme Deux sortes de probl me se posent celui des demandeurs d emploi auxquels l illettrisme enl ve pratiquement toute chance d en re trouver un et celui de ceux qui sont dans l entreprise ou dans la fonction publique fragilis s par leurs difficult s avec l crit Pour les demandeurs d emploi qu il s agisse de jeunes ou d adultes la motivation de se former passe par la perception de l utilit de cette formation pour le travail Cette compr hension de l utilit de l crit pour l emploi ne peut tre d clench e qu partir de l emploi lui m me C est la situation de travail qui fournit le support m me de l apprentissage Pour allier tr s intimement formation et emploi de toutes les mani res pos sibles les dispositifs de droit commun ne manquent pas Les emplois aid s qu
2. ce diagnostic mais d une mani re peu organis e et non syst matique Entreprises et collectivit s publiques des r alisations exemplaires mais isol es Une n cessit qui se manifeste dans les situations de crise 13 16 16 17 18 19 19 19 21 21 22 22 22 23 25 27 28 28 29 30 mais qui est plus rarement per ue comme action pr ventive Pr vention de l illettrisme le r le de l cole et ses limites Formation une offre h t rog ne et difficile a cerner Un mode de financement complexe et fragile Une situation des formateurs largement pr occupante Des outils p dagogiques nombreux mais pas syst matiquement test s Parcours d insertion un manque de coordination Des parcours d insertion reposant sur une concertation rendue difficile lorsque les acteurs s ignorent malgr l existence de correspondants r gionaux et d partementaux Appui national des r ponses d cal es par rapport aux n cessit s de l action Une action de sensibilisation aujourd hui d cal e par rapport aux besoins Une coordination interminist rielle distendue Une animation du r seau d concentr in galement per ue Une politique de recherche peu lisible et trop coup e du terrain Partie Ill Recommandations pour une politique de lutte contre Pillettrisme Am liorer le rep rage et l orientation Organiser un r seau local pour permettre le rep rage et l orientation
3. Remerciements Elisabeth Pascaud Chef de la mission actions r gionales la Direction de l animation de la recherche des tudes et des statistiques m a accompagn e dans ce travail Qu elle en soit remerci e Nathalie Cancalon assistante au Comit de coordination des programmes r gionaux d apprentissage et de formation professionnelle continue a assur le secr tariat de la mission Mes remerciements vont galement toutes les personnes qui ont bien voulu me faire part de leur exp rience et de leur point de vue Sommaire Introduction Partie 1 _ L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Qu est ce que l illettrisme Une d finition qui recouvre une r alit multiple Cinq caract ristiques propos es par les chercheurs Diff rents types de questions pos es par le rep rage de l illettrisme Des modes de rep rage diff rents selon l objectif vis Combien d illettr s Des chiffres fournis par l arm e Des chiffres fournis par l INSEE Qui sont ils Des ges et origines divers Des probl mes de scolarit pratiquement communs tous m me si les explications diff rent Des parcours professionnels sans rien d exceptionnel et une rupture Des situations plus fragiles Partie Il _ L action aujourd hui un clairage partir du terrain Diagnostic conseil orientation une tape capitale Aujourd hui de multiples acteurs contribuent
4. le cadre tr s important de la pr pa ration aux concours administratifs sert lui aussi de r v lateur Les checs r p t s dans ces pr parations ou les tests lors de l inscription constituent des indices ou m me des moyens de rep rage Des h pitaux des villes se sont engag s dans des exp rimentations Le CNFPT travaille aux possibili t s de transfert des exp riences r alis es par certaines grandes villes Pour les petites communes il envisage une aide sous la forme de sensibilisation et de conseil pour faire appel des organismes de formation comp tents localement Il pourrait sembler de prime abord que le probl me ne pouvait pas se poser la Fonction publique d tat o le recrutement se fait par concours Or dans les services d concentr s il se r v le que certains agents de cat gorie C pr parant une promotion par concours ne disposent pas des savoirs de base indispensables Toutes ces tentatives de formation en cours d emploi sont tr s dispers es Les exp riences ne sont pas capitalis es de sorte que chacun a le sentiment de repartir z ro Les publications qui existent cependant ne parviennent pas jusqu au terrain C est ainsi que deux personnes dans une situation identique sur le plan de l illettrisme occupant le m me type d emploi dans des entreprises ou dans la fonction publique peuvent se trouver vis vis de leurs chances d en sortir dans des situations totalement diff rent
5. Il est im portant de recenser les d marches les outils p dagogiques qui ont fait leurs preuves en la mati re pour mieux les diffuser il est aussi indispen sable de recenser les lieux o ces m thodes sont utilis es Enfin l action publique semble insuffisamment coordonn e et n a pas fait l objet d une r elle valuation ce jour Il est imp ratif d analyser et de repenser le r le des diff rents acteurs intervenant dans ce domaine au niveau tant local que national et de donner aux structures d animation et de coordination toute la l gitimit dont elles ont besoin pour assurer leurs fonctions Nous vous demandons de mener les investigations et conduire les valuations qui permettront de traduire dans la r alit les principes affirm s dans le projet de loi et le programme de pr vention et lutte contre les exclusions en ce qui concerne le combat que nous devons mener contre Villettrisme Votre analyse et vos propositions permettront de r organiser le cadre de l intervention publique d optimiser et de f d rer les moyens mis en uvre par les partenaires de l tat savoir les collectivit s territoria les mais aussi les entreprises Nous souhaiterions pouvoir disposer de votre rapport d ici la fin du mois d octobre de telle sorte que les cons quences soient tir es aussi rapidement que possible pour mettre en place ce volet du programme de lutte contre les exclusions Pour vous aider dans v
6. Il ne peut pas y avoir de r elle politique de lutte contre l illet trisme sans une r vision de son dispositif de financement qui permette d assurer la fois une meilleure professionnalisation de ce secteur et une utilisation plus simple et plus efficace de ses financements R examiner les conditions d acc s a Pensemble des mesures a mobiliser La priorit de plus en plus forte donn e l acc s imm diat l emploi ne permet pas les apprentissages au long de parcours d insertion alternant des p riodes d emploi souvent pr caires et des p riodes de for mation lors des retours au ch mage par exemple Les difficult s qui nous ont t signal es dans l articulation des mesures entre CFA et APP ou pour passer d un SIFE ou d un CES un CIE doivent tre analys es de mani re plus approfondie pour proposer les modifications r glementaires n cessaires pour permettre ces parcours Cependant il faut veiller en ouvrant de nouveaux droits d entr e dans ces mesures de droit commun ce public sp cifique ne pas le stigmatiser comme public illettr La r flexion entreprendre doit donc associer les gestionnaires des mesures et des acteurs de terrain pour parve nir au meilleur compromis Partie III 51 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Am liorer les taux de prise en charge des formations de base Le syst me qui fait cro tre les financements avec le niveau
7. dont ils ont t moign nous restituons ces observations en les synth tisant dans un point de vue dont nous assumons la responsabilit Diagnostic conseil orientation une tape capitale Si l on veut vraiment lutter contre l illettrisme il faut pouvoir toucher les personnes concern es Or rien n est moins facile car elles ont souvent tendance ca cher leurs difficult s nier le probl me c est que la crainte du regard que l on va porter sur elles le risque de se voir exclure ou encore plus margi naliser l emporte sur leur volont de manifester le besoin de formation qu elles peuvent ressentir Ainsi paradoxalement ceux que leurs difficul t s peuvent conduire l exclusion s excluent trop souvent eux m mes du rep rage qui pourrait contribuer les en pr server Il ne s agit donc pas seulement de leur proposer une solution de les convaincre de son utilit Partie II 27 L action aujourd hui un clairage partir du terrain mais aussi et en tout premier lieu de les conduire s engager dans une voie qui leur permette de surmonter leurs difficult s Aujourd hui de multiples acteurs contribuent a ce diagnostic Trois occasions de rep rage sont syst matiquement organis es par l arm e l occasion du service national et depuis quelques semaines la journ e d appel pour la d fense JAPD qui sera largie aux filles en 2001 la protection judicia
8. ils pr voient ou non une p riode de for mation sont mobiliser dans cette perspective Le dispositif TRACE cr par la loi contre les exclusions devrait videmment tre propos aux jeu nes comptant l illettrisme parmi leurs difficult s Les CES et la formation qu ils doivent permettre de suivre si multan ment sont d j mobilis s dans ce sens mais il faut veiller ce que les outils de formation utilis s partent r ellement de l exp rience en em ploi faute de quoi on se prive de ce moteur de l utilit Partie III 49 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Il en est de m me avec les contrats d apprentissage dont l vo lution vers les hauts niveaux de qualification serait un facteur d exclusion des jeunes auxquels ils peuvent offrir une vraie chance de qualification et d emploi Une partie de l exp rimentation des contrats de qualification pour les adultes pourrait tre r serv e ce public Enfin les entreprises d insertion qui ouvrent d j largement leurs portes ceux qui sont en situation d illettrisme pourraient tre en courag es le faire encore plus syst matiquement en coh rence avec l offre de formation de base Pour ceux qui sont pr sents dans les entreprises l encadrement et les int ress s eux m mes n ont pas toujours envie d aborder ce probl me Les exemples de r ussite de formation de ce type dans les entreprises ou la
9. proposer aux jeunes l issue de la JAPD ne semblent pas encore en place alors que les premiers rep rages ont d j commenc Partie Il 39 L action aujourd hui un clairage partir du terrain Une animation du r seau d concentr in galement per ue Le souci du GPLI de ne pas cadrer l action r gionale et d par tementale et de ne pas s imposer est in galement per u sur le terrain Certains correspondants entretiennent avec le secr tariat g n ral des relations personnelles fortes auxquelles ils sont tr s attach s D autres consid rent que leur action souffre de ne pas pouvoir se r f rer des orien tations nationales claires qui l gitimeraient et faciliteraient leur action Les rencontres des correspondants r unissant les r gionaux et les d partementaux apparaissent beaucoup comme de simples s ances d information au cours desquelles il ne peut pas y avoir de d bat Ce be soin de confrontation et d change reste insatisfait Si les exp riences taient capitalis es toute l nergie pass e repartir toujours de z ro serait lib r e pour faire mieux et plus Il semble tous que les moyens existent et que s ils taient f d r s l action serait incomparablement plus efficace Depuis qu il a t cr voici bient t quinze ans le GPLI semble ne pas avoir volu d une mission de t moignage et de sensibilisation une organisation syst matique assurant sur tout le te
10. Former les agents d accueil D velopper le rep rage dans les entreprises et dans les fonctions publiques Organiser et am liorer les r ponses de formation R aliser une carte de l offre r elle de formation Capitaliser valuer et diffuser les m thodes Conseiller les outils en fonction de leur efficacit et de leur maniabilit Professionnaliser les formateurs Situer la formation dans une politique d ensemble de l cole a l entreprise Tisser des liens avec l cole Articuler formation et emploi en associant les entreprises et les fonctions publiques la lutte contre l illettrisme Traduire cette politique dans les dispositifs de financement R examiner les conditions d acc s a l ensemble des mesures mobiliser 30 32 32 33 35 35 36 36 37 37 38 39 39 40 40 41 43 43 44 45 45 45 46 46 47 48 48 49 51 51 Am liorer les taux de prise en charge des formations de base Organiser les cofinancements Stabiliser les financements Se doter d une organisation territorialis e S appuyer sur ce qui existe actuellement mais en le structurant davantage Une organisation formalis e autour d un charg de mission regional pour assurer un service de proximit Cr er un comit d valuation de l action Cr er une instance nationale de coordination pour d finir une politique et la mettre en uvre Transformer l organisation nationale Anime
11. de for mation est extr mement p nalisant pour ce secteur qui exige un grand profes sionnalisme des intervenants et un enseignement en grande partie individualis Le financement actuel limit aux heures de formation convient mal la lutte contre l illettrisme l accompagnement tant au moins aussi important que la formation elle m me Les quipes p dagogiques les plus performantes semblent celles dans lesquelles existe un important travail de coordination avec un coor donnateur sp cifique Les interventions de b n voles pour tre efficaces peuvent n cessiter un encadrement par des professionnels salari s Il faut donc pr voir des co ts sp cifiques en compl ment des heures strictement de formation Enfin les co ts des outils p dagogiques notamment informati ques particuli rement on reux ne pourraient ils pas tre partiellement pris en charge au niveau central comme cela se fait au minist re de Educa tion nationale pour la formation initiale Organiser les cofinancements Nous avons examin l opportunit de cr er un fonds qui of frirait une source de financement unique aux acteurs Les minist res concern s nous ont fait remarquer que le versement un fonds risquerait d engendrer un certain d sint r t l gard de la mise en uvre concr te Il semble pr f rable de pr coniser au contraire une meilleure coordination interminist rielle Elle devrait conduire une r fle
12. des r apprentissages de base pour les adultes Les ressources en formation des formateurs devraient tre por t es la connaissance de tous les organismes de formation pour les encou rager y faire appel Cet engagement sur la formation des formateurs serait l un des crit res du cahier des charges type pour la commande de formation R aliser une carte op rationnelle des organismes de forma tion existants et la faire conna tre D velopper des p les de recherche action pour faire progres ser les m thodologies Tester et valuer les outils p dagogiques en fonction de leur utilit pratique Organiser la formation de formateurs et en faire un crit re es sentiel du cahier des charges pour les prescripteurs Partie III 47 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Situer la formation dans une politique d ensemble de l cole l entreprise La formation continue occupe une tr s large place dans ce rap port voulant en cela r pondre l interrogation des ministres sur l efficaci t du dispositif actuel dont le minist re de l Emploi et de la Solidarit a la responsabilit Mais elle ne peut elle seule constituer la r ponse au pro bl me de l illettrisme Tisser des liens avec l cole Avant la formation continue c est bien l cole qui est inter pell e Mais la mise en accusation de l cole provoque g n ralement un r flexe de d f
13. des responsabilit s qui leur sont confi es dans ce cadre Le dispositif constitu autour du RMI peut permettre aussi un rep rage syst matique notamment avec la n gociation du contrat d inser tion L Association des Pr sidents de Conseils G n raux s est montr e ou verte une telle disposition Enfin la journ e d appel pour la d fense constitue le moyen privil gi pour atteindre les jeunes y compris les jeunes filles d s 2001 Les missions locales et PAIO d j largement sensibilis es ce probl me avec l appui de la DIIJ auront contacter les jeunes qui l auront accept apr s les tests pour leur proposer une orientation ce noyau dur il conviendra d associer l ensemble des struc tures o peuvent exister des occasions de rep rage CCAS associations DDTEFP mais aussi MJC FJT PMI entreprises d insertion associations interm diaires La construction de ce r seau pourrait se faire en trois tapes poursuivre la concertation interinstitutionnelle entreprise d s le d but de cette mission de mani re ce que les institutions nationales puissent saisir et appuyer leurs services d concentr s relayer sur le terrain les priorit s nationales et organiser une coordina tion active sous la responsabilit du Pr fet de r gion diffuser largement les exp rimentations locales pour permettre leur transposition et leur g n ralisation Former les agents d accu
14. entreprises pour tenter de mener avec elles une action pr ventive qu ils consid rent indispensable pour viter le rejet du personnel illettr sur le march du travail Mais d une mani re peu organis e et non syst matique Ceux qui assurent le premier diagnostic ont souvent l impres sion de ne pas avoir la comp tence n cessaire M me s ils se trouvent assez d munis les agents d accueil se sentent capables de rep rer l illet trisme mais ils ne savent pas comment aborder le probl me avec les per sonnes concern es Lorsque quelqu un pour tenter de cacher sa difficult 28 Partie Il L action aujourd hui un clairage partir du terrain pr texte je n ai pas mes lunettes j ai mal la t te aujourd hui comment montrer que l on n est pas dupe sans blesser encore plus celui qui s adresse vous On ne peut dans cette situation se contenter d im proviser Les agents rencontr s nous ont fait part de leur souhait de dis poser d outils de rep rage simples et proches de leur pratique profession nelle Ils nous ont dit leur rejet de ceux qui sont trop lourds et longs utiliser Ils ont exprim aussi leur besoin d une formation les aidant rep rer savoir par exemple ne pas remplir le dossier la place de l int ress aborder le probl me sans froisser ceux qu ils accueillent mais aussi sans tre g n s eux m mes Les exemples de formations de ce ty
15. es sur le terrain de mani re op ra tionnelle ni vers les acteurs ni vers les personnes elles m mes en situation d illettrisme De plus ces campagnes qui cherchent susciter l motion ou la compassion paraissent certains tr s discutables Dramatiser le pro bl me risque en effet de stigmatiser cataloguer isoler Une coordination interminist rielle distendue Le GPLI est en principe un organisme interminist riel fonc tionnant avec un comit d orientation anim par un secr tariat g n ral En fait ce comit ne se r unit que tr s exceptionnellement et le GPLI s identifie 4 son seul secr tariat g n ral qui entretient principale ment des relations bilat rales avec les minist res dans des conditions plus ou moins bonnes Faute de r unir tous les membres du groupe pour un tra vail commun r gulier et coll gial aucun d entre eux ne se consid re vrai ment comme partie prenante d un dispositif qui manque de transparence pour tous Les minist res tels que de l ducation nationale la Justice la D fense et le FAS ont le sentiment d tre sollicit s de fa on ponctuelle sans inscrire leur participation dans une strat gie partag e alors qu ils sou haitent prendre part la d finition et la mise en uvre d orientations d cid es en commun Ce manque de coordination et de suivi inqui te tout particuli rement les responsables du minist re de la D fense car les formations
16. les moyens de donner sa pleine mesure et d assurer une meil leure galit des chances d acc s Les propositions qui suivent veulent conjuguer g n rosit et professionnalisme tout en acceptant de les confronter au jugement d effi cacit Am liorer le rep rage et l orientation Une organisation en r seau et la formation des agents charg s de l accueil permettra de rep rer la population concern e et de la mobiliser dans une d marche de formation et d insertion Organiser un r seau local pour permettre le rep rage et l orientation Organiser un rep rage aussi syst matique que possible l arti culer avec un diagnostic plus approfondi des possibilit s de formation et Partie III 43 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme un accompagnement dans l ensemble du parcours tel doit tre l objectif partag de ce r seau Trois types d actions publiques pourraient en constituer le noyau dur La loi de lutte contre les exclusions met en place un dispositif d appui personnalis et d accompagnement vers l emploi pour chaque per sonne en difficult notamment travers le nouveau d part le pro gramme TRACE et le dispositif d insertion par l conomique Elle offre donc les moyens d largir et de syst matiser le rep rage des probl mes d illettrisme Les directions r gionales de l ANPE et de l AFPA ont la vo lont d y contribuer partir
17. outils p dagogiques habilit s les r sultats d exp riences valu es et transposables doivent tre mis la disposition de tous les acteurs concern s comme doivent leur tre propos es des possibilit s d change d exp riences de croisement de r flexions sur les pratiques Un site Internet plac sous la responsabilit de l instance na tionale en relation avec les centres ressources r gionaux en serait l outil privil gi Deux types de communications y seraient pr vus L un direct permettrait toutes les questions r ponses dans le r seau L autre transmet trait toute une s rie d informations valid es Sa r ussite suppose plusieurs conditions La communication par internet ne fonctionne que si les gens se connaissent et se rencontrent Elle ne saurait donc se substituer une ani mation du r seau l chelle nationale r gionale et locale Les questions pos es doivent trouver une r ponse faute de quoi toute tentative d change s teint La partie valid e des changes n cessite des moyens et une at tention particuli re La qualit des informations reposera sur le travail des charg s de mission r gionaux du comit d valuation et du conseil scienti fique Leur lisibilit sera de la responsabilit d une quipe de r daction constituer au sein de l instance nationale Ce syst me d change pourrait utilement s ouvrir sur d autres pays notamment ceu
18. professionnalisme Quatre voies peuvent tre propos es pour y rem dier La premi re reprend la demande qui a t adress e tout au long de nos rencontres sur le terrain d instaurer des conventions triennales pr voyant des montants financiers fix s annuellement en fonction des crit res arr t s au cahier des charges La deuxi me est d inscrire plus nettement la lutte contre l illet trisme dans les prochains contrats de plan notamment dans les contrats de ville d agglom ration et de pays qui leur sont li s La g n ration actuelle a d j pr vu une place non n gligeable la lutte contre l illettrisme cr dits quivalents ceux de la ligne IRILL notamment pour le financement des centres ressources La prochaine peut largir cet engagement au titre des priorit s pr vues actuellement la pr vention et la lutte contre les exclusions l adaptation des entreprises et des travailleurs le financement de structures transversales centres ressources illettrisme par exemple La troisi me serait d inscrire plus nettement les formations concernant l illettrisme dans les EDDF de mani re inciter les entreprises entreprendre une action pr ventive Enfin une quatri me serait d inciter les DRTEFP utiliser da vantage les fonds structurels europ ens pour largir et stabiliser le finance ment des actions de lutte contre l illettrisme Ces assouplissements dans les r gles d
19. qualifi se r v le alors l impossibilit d entre prendre la formation technique compl mentaire faute d un niveau suffi sant de lecture criture Un parcours assez d cousu avec un an dans une entreprise de cartonnage trois ans d int rim une longue p riode de ch mage quatre ans de CES CEC et une embauche d finitive comme agent d entretien de la voirie c est l qu apparaissent les manques en lecture pour lire le nom des rues passer le permis Des situations plus fragiles Rmiste jouant au loto en esp rant un jour le gros lot la re vendication de ne souscrire aucun projet sans vrai d sir de travailler Juste la sortie de l cole une br ve exp rience de femme de service dans un h pital qui ne demande ni de lire ni d crire mais la crainte de ne pas trouver un autre emploi 3 CES et 2 emplois saisonniers aucune activit profession nelle depuis 1992 d clarant faire des extras En fait il n a jamais pu obtenir ces emplois de serveur qu il demandait faute de pouvoir noter les commandes Aide palefrenier qui apr s un probleme de sant choue aux preuves th oriques du CAP de p tissier ensuite arm e int rim AFPA mais coll l examen de pl trier nouveau petits boulots vendanges restaurant Puis c est la maladie et le RMI Apr s l ducation des enfants un CES dans une maison de retraite en salle et un acc s im
20. qualification Pour conserver leurs march s face la 30 Partie Il L action aujourd hui un clairage partir du terrain concurrence les entreprises doivent permettre leurs salari s d acqu rir un minimum de capacit s en lecture criture Le FAF a engag une exp ri mentation actuellement en cours avant de d finir une strat gie plus g n rale Une entreprise de tr s grande taille tente une action pour laquelle elle rencontre de grandes difficult s tant pour recruter des stagiaires ils ca chent leur probl me par pudeur et par crainte de r actions n gatives de l employeur que pour trouver une prestation de service son organisme actuel a des m thodes tr s traditionnelles Comme d autres entreprises elle regrette le manque d aide m thodologique d informations simples et faciles utiliser sur des exp riences ant rieures qui montreraient la voie Elle souhaiterait pouvoir conna tre l offre de formation disponible et dis poser d indications pr cises sur sa qualit D autres secteurs d activit agro alimentaire et plasturgie par exemple ont les m mes pr occupa tions Dans certaines r gions on exp rimente l utilisation du cong indivi duel de formation pour lutter contre l illettrisme Si la fonction publique territoriale ou hospitali re comme les entreprises se saisit de ce probl me l occasion de crises modernisation changement de mat riels mutations
21. qui permet de trouver une aide une insertion un emploi un revenu et une vraie autonomie sociale Introduction ii C est ce qu expriment les articles 24 et 149 de la loi contre les exclusions qui vient d tre vot e C est dans cette perspective que se si tuent les propositions de ce rapport cherchant a ne pas isoler la lutte contre l illettrisme dans une singularit qui l loignerait de son objectif mais cherchant pourtant se donner les moyens d une v ritable action pu blique pour aider ceux qui sont les plus fragiles l gard de leur formation et de leur insertion sociale et professionnelle Si nous voulons dans notre soci t organiser le mieux vivre ensemble dont personne ne se sente exclu donner ou redonner chacun les moyens de comprendre ou de se faire comprendre dans notre univers o la langue et l crit deviennent un support incontournable de communica tion cela justifie bien l organisation rigoureuse d une vraie politique pu blique organis e et valu e Pour cela il faut accepter d adapter les structures existantes et apr s avoir pendant quinze ans d nonc l illettrisme mobiliser toutes les nergies pour qu il r gresse La grande question qui traverse ce rapport est simple les moyens d aujourd hui sont ils adapt s l ampleur de l enjeu Article 24 La lutte contre l illettrisme fait partie de l ducation perma nente L tat les collecti
22. s en nombre Que faire d un chiffre qui dresserait une cloison tanche entre illettr s et lettr s sans dire quelles aptitudes font d faut et quelles autres peuvent servir de base une rem diation Comment organiser les moyens autour de chiffres qui ne tiendraient pas compte du degr de g ne induite par l illettrisme dans la vie sociale ou profession nelle Comment coordonner les actions autour de chiffres qui ne pour raient tre rattach s aucune d finition partag e Et pourtant tels sont les chiffres dont on dispose dans la plupart des cas aujourd hui Certains m mes n ont pu tre publi s et ont donn lieu d intenses pol miques Les deux s ries de chiffres que nous reproduisons ici s ils n chappent pas tous ces travers comptent n anmoins parmi ceux dont la contestation est la mieux circonscrite Et ce sont les seuls en attendant qu au lieu de s opposer les diff rentes disciplines se concertent pour pro duire ensemble des donn es plus pertinentes et utiles Des chiffres fournis par l Arm e Les tests r alis s par l Arm e avec l quipe dirig e par le pro fesseur Alain Bentolila fournissent une s rie de r sultats chiffr s Ces Partie 19 L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me x chiffres concernent les jeunes gar ons de nationalit fran aise soumis une s rie d preuves au moment de tests d aptitude dans les centres de s lection du se
23. selon l objectif vis Selon que l on a pour objectif l tablissement de rep res pour la mise en uvre de politiques la me sure des performances par tests rapides peut suffire l orientation pour proposer les r ponses les plus adapt es des mesures de performances mais aussi une prise en compte des comp tences et de la nature du rapport l crit semblent alors n cessaires les outils sont plus complexes et le temps consacr plus long le suivi des progr s au long de la formation on utilise des outils de po sitionnement ou de diagnostic au cours d un entretien plut t que d une pro c dure standardis e La relativit et la diversit des d finitions aussi bien que des mesures montrent bien la difficult des chiffrages et permettent de mieux comprendre les querelles autour du chiffre des illettr s en France Combien dillettr s Les nombreuses pol miques sur les chiffres ne refl tent elles pas la physionomie de ce monde de l illettrisme cloisonn entre sp ciali t s Car ni le linguiste ni le sociologue ni le psychologue ni le forma teur ni le statisticien ne devrait pr tendre pouvoir aborder seul un recensement des illettr s En effet que conclure des r sultats d un test qui ne serait pas distribu un chantillon repr sentatif de la population par exemple en se limitant des territoires o l on soup onne plus qu ailleurs qu il y a des illettr
24. tr s concrets ainsi qu une personnalisation excessive des enjeux En effet le militantisme g n reux est parfois insuffisamment soucieux de s inscrire dans une action publique coordonn e tant la lutte contre l illettrisme n est pas encore per ue par certains comme une poli tique publique comme les autres mais surtout comme un engagement per sonnel S il y a lieu d tre circonspects sur l ampleur de ces probl mes il manque l vidence une organisation plus coh rente une plus grande visibilit d ensemble et une meilleure transparence des dispositifs Appui national des r ponses d cal es par rapport aux n cessit s de l action L appui national aux acteurs de la lutte contre l illettrisme est assur depuis 1984 par le Groupe permanent de lutte contre l illettrisme GPLI dont un rapport de l IGAS d crit en d tail les missions Nous nous en tiendrons ici rapporter les observations que nous avons recueillies lors de nos entretiens sur l appui national apport par le GPLI L impression g n rale qui en ressort est que le GPLI a eu un r le majeur dans la prise de conscience et la sensibilisation au probl me de l illettrisme dans les premi res ann es Mais aujourd hui si certains ont le sentiment qu il leur apporte un soutien actif un grand nombre de nos interlocuteurs ont la vision d un organisme assez opaque trop loin des pr occupations de l action trop in ves
25. veloppement insertion par l conomique Mairie de Sabl sur Sarthe Didier Sevault chef du service Education loisirs emploi Maison de la Promotion sociale de Grenoble Jacques Gerbaux Directeur Christiane Cousin No l Ferrand Stanislas Mackiewicz Philippe Mehaut CEREQ Mission r gionale d information sur l exclusion MRIE de Rh ne Alpes Patrice Sauvage Directeur Vincent Plazy Directeur adjoint Larbi Nebbou Formation D veloppement Action FDA Observatoire national de la lecture Isabelle Mazel secr taire g n rale Pr fecture du Rh ne DAI Pierre Pascal Antonini Rectorat de Lyon Robert Riviere chef du service acad mique d informa tion et d orientation RENAULT Jean Guinez Responsable formation Douai R ussir l insertion Bron RIB Marie Aude Michiels Monsieur Guillot Bertrand Schwartz Moderniser sans exclure Secr tariat g n ral pour les affaires r gionales SGAR de Rh ne Alpes Patrick Strzoda Michel Prost Annick Lardiere SOLLAC Daniel Atlan D veloppement des ressources humaines Marcel Spector Facult de m decine des Saints P res Paris V Christine Edgar Claude Thelot Inspecteur g n ral de l INSEE Trajectoires Elisabeth Gagneur Jean Vanoye CFDT Rh ne Alpes Union des industries m tallurgiques et mini res UIMM Dominique de Calan Vivendi Agn s Audier Union nationale des associations familiales UNAF France Picard M
26. Fonction publique sont encore rares Une v ritable campagne pour les sensibiliser l existence d illet trisme mais surtout celle de solutions possibles pourrait avoir deux di mensions essentielles La premi re utiliserait les travaux existants sur le co t de Villettrisme dans l entreprise d aux dysfonctionnements accidents et contre performances en qualit Ainsi serait mis en vidence l int r t pour l entreprise d accro tre les comp tences de tous ses salari s et pas seule ment de ceux qui sont les plus qualifi s La deuxi me serait de montrer comment on peut lutter effi cacement contre l illettrisme en analysant les conditions de r ussite Des organisations ou clubs d entreprises susceptibles de jouer un r le d exemple et d entra nement pourraient tre sollicit s Au del d une telle campagne reste donner les moyens de l action liste des organismes de formation auxquels les entreprises peuvent faire appel aide publique pour faire face au co t des actions Les dispositifs exis tent FNE et EDDF mais ils manquent de souplesse sont trop longs et complexes mettre en uvre Des proc dures plus simples et plus rapides doivent tre propos es aux DRTEFP et DDTEFP L aide du FSE au titre de l objectif 4 Adaptation de la main d uvre aux mutations industrielles jusqu ici lourde et complexe peut tre mobilis e maintenant de mani re beaucoup pl
27. Garcia Lorca Vaulx en Velin Agn s Bourre Val rie Ponthieu Pascale Billard cole Paul Painlev Lyon 3 M Lucchi Directeur Isabelle Garin Me Merandon Malika Seidi Espace Formateur Chantal Vieillard Directrice Lyon FAF Propret Ghislaine Vaesken secr taire g n rale Beno t Falaize Professeur IUFM Versailles Fonds d action sociale FAS Chantal Lisbonis Christine Candide F d ration de l ducation nationale FEN M Lassarre Jean Claude Barbarant P Maillard F d ration syndicale unitaire FSU Monsieur Paget Madame Sargeni Chetaud Force ouvri re FO R my Caillat Forges Barriol et Dalli re Jean Paul Faisant Directeur du personnel Benoit Hess consultant en entreprise Hospices civils de Lyon V ronique Richard Gresle M Catherin M Desbrosse M Meunier Inspection acad mique de Grenoble Marie France Motte correspondant GPLI Institut universitaire de formation des ma tres IUFM de Grenoble Bernard Cornu Directeur Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s 79 Institut universitaire de formation des ma tres IUFM de Lyon Alain Bouvier Directeur Catherine Perotin ISEOR Marc Bonnet Ecully Bernard Lahire Professeur des universit s Lyon II Institut universitaire de France M Leconte Ulaat Association Entreprises d insertion Mairie de Rillieux la Pape contrat de ville M Christiane Chateauvieux agent de d
28. Mobiliser les entreprises pour la pr vention de l illettrisme par mi leurs salari s Traduire cette politique dans les dispositifs de financement Rendre les dispositifs de financement plus coh rents Tenir compte des co ts sp cifiques de ces formations Coordonner les finance ments l chelon r gional en utilisant notamment les contrats de plan de ville d agglom ration et de pays Recapitulatif des propositions 63 Propositions d organisation Se doter d une organisation territorialis e Un charg de mission affect la coordination et l animation du dispositif aupr s du Pr fet de r gion Un service de proximit appuy notamment sur les structures cr es par la loi de lutte contre les exclusions Cr er un comit d valuation de l action Un comit d valuation garantie de l efficacit du dispositif force de proposition aux diff rentes institutions associ es la politique na tionale de lutte contre l illettrisme Cr er une instance nationale de coordination pour d finir une politique et la mettre en uvre Une instance nationale charg e de d finir une politique dot e des moyens d une communication tourn e vers les solutions pour le grand public et orient e vers l action pour les professionnels 64 Recapitulatif des propositions Conclusion Organiser une politique publique exigeante et rigoureuse pour lutter contre l illettrisme c est aussi agir p
29. ableau d affichage dans une gare ou un a roport le mode d emploi sur un produit ou des consignes de s curit dans l entreprise une lettre de relance de l Agence pour l emploi le livret de liaison d un enfant avec son cole on pourrait multiplier les exem ples Des jeunes de l ge du coll ge ou sortis du systeme d enseigne ment des adultes ou des personnes g es qui ont peu ou mal acquis les premiers apprentissages et n ont jamais fait leur l usage de l crit peu vent se retrouver dans cette situation Parce qu il n est pour eux ni imm diat ni facile ils l appr hendent ils l vitent Les sp cialistes nous donnent les raisons de cette incapacit lire ou crire efficacement d faut d identification ou de reproduction des lettres ou des mots incapacit les combiner comme il faut impossibilit de comprendre que l crit peut tre comme l oral un moyen d change et de communication Ce qui est automatique pour nous identifier les lettres les mots les reconna tre d gager le sens ne l est pas pour eux Lire crire est long p nible peu efficace Tous n ont pas les m mes difficult s Elles d pendent la fois du type de texte et de ce qu ils en attendent C est pour quoi leurs comportements face l crit mais aussi face l expression orale sont loin d tre homog nes Il y a donc des formes d illettr
30. acun de ces multiples financements est n gocier chaque ann e en fonction des nouveaux entrants et des priorit s et moyens finan ciers des diff rentes institutions C est dire la pr carit des organismes et des intervenants qu ils r mun rent La dur e totale pose galement un probl me obligeant pr voir des changements de statut au cours du parcours de chacun Ainsi la dur e d un SIFE tant maintenant plafonn e un niveau inf rieur ce qui est g n ralement n cessaire l acquisition des savoirs de base il faut trou ver une autre formule au del du d lai permis Le resserrement des priorit s des pouvoirs publics sur les ch meurs de longue et tr s longue dur e et sur des objectifs d acc s rapide l emploi oblige mobiliser de plus en plus d nergie pour trouver d autres financements plus adapt s ce public La r orientation des financements du FAS renforce encore ces difficult s 34 Partie Il L action aujourd hui un clairage partir du terrain Les organismes de formation ont ainsi l impression d un foss entre une priorit affich e de lutte contre l illettrisme et des priorit s fi nanci res qui ne servent pas cette lutte Une situation des formateurs largement pr occupante La pr carit financi re des organismes de formation les oblige le plus souvent recruter leurs formateurs en CDD Les salaires sont bas lorsqu il s agit d organismes sp c
31. agiaire Ces outils sont achet s dans le secteur commercial choisis sur la base du bouche oreille et ou des conseils du centre ressources les promoteurs d outils organisant eux m mes le d marchage aupr s des centres ressources Si le GPLI en a fait une liste il n en a pas valu syst matiquement la qualit Il n y a pas aujourd hui de politique rigoureuse des pouvoirs publics pour viter de financer m me indirectement achat l utilisation et m me la promotion d outils d pass s ou d suets N a t on pas port trop d attention et de temps pendant quinze ans la conception de ces outils le but essentiel tant d en inventer un de le pr senter ses pairs le moyen tant magnifi par rapport l exigence de r sultat Il semble bien que l on assiste une survalorisation des outils N est elle pas l une des principales causes de la mauvaise mania bilit des outils que nous avons pu observer sur le terrain La production d outils pratiques et flexibles comme cherche le faire actuellement l administration p nitentiaire ne fait plus l objet de l effort interminist riel qui avait permis il y a quelques ann es une mise en commun des moyens et des r sultats De mani re g n rale les formateurs consid rent qu il existe suffisamment d outils mais qu ils sont trop ferm s C est pourquoi ils sem blent nombreux consacrer une grande partie d
32. ccessible et l on n a pas envie d y acc der Certaines personnes s engagent m me dans l apprentissage de la lecture pour faire plaisir quelqu un ou parce qu on les y oblige mais elles ne voient pas en quoi cela va vraiment leur servir Les illettr s peuvent parce qu ils sont all s l cole analyser la langue orale et le fonctionnement de la langue crite ce qui les diff rencie des analphab tes qui n ont jamais appris lire et crire mais ils ne savent pas organiser seuls ces capacit s c est dire qu ils ne peuvent pas les utiliser Pour certains illettr s lire s apparente un exercice de devi nette appuy sur quelques indices limit s on reconna t un mot et on brode une histoire autour Pour d autres cela consiste un p nible exer cice de d chiffrage comme si c tait le seul objectif de la lecture Pour beaucoup l crit c est le monde de l cole Un monde part qui ne leur rappelle pas que de bons souvenirs un monde qu ils res sentent tr s coup de leur vie quotidienne Les illettr s ne parviennent pas facilement se lib rer de la technique de la lecture Ainsi s ils ne comprennent pas un mot ils n osent pas le sauter en s attachant au sens g n ral du reste de la phrase Ils l osent d autant moins que leur entourage leur renvoie une image d valo ris e de leurs capacit s Les personnes en situation d illettrisme ne
33. cherche d accroissement des comp tences pour tous Les n gociations qui vont s engager pour la r vision de la loi sur la formation professionnelle pourraient tre l occasion pour les partenaires sociaux de poser le probl me en ces termes Coordonner et syst matiser les actions de rep rage l occasion de l accompagnement et l appui personnalis pr vus par la loi de lutte contre les exclusions du dispositif RMI notamment avec le contrat d insertion du suivi des jeunes au cours de la Journ e d appel pour la d fense Apporter des outils de rep rage d finis en commun Prolonger la concertation interinstitutionnelle pour impulser r gionalement une coordination locale de ce dispositif de rep rage Organiser et am liorer les r ponses de formation Des r ponses de formation existent des m thodes de qualit sont exp riment es Il reste capitaliser transf rer mais aussi abandon ner ce qui n est pas efficace pour dresser une carte utile et lisible de l offre de formation organis e r gionalement R aliser une carte de l offre r elle de formation Pour prendre le relais du premier rep rage des probl mes d il lettrisme rapidement et facilement sans laisser de blanc il faut savoir Partie III 45 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme qui s adresser avec la plus petite marge d erreur possible La ca
34. cilement s accom moder du r flexe bas niveau de formation basses r mun rations Des formateurs reconvertis ce secteur apr s avoir chou dans leurs propres projets universitaires disposant en guise de formation de quelques outils p dagogiques et de journ es d changes d exp riences ont ils les moyens de mener bien une mission aussi complexe L objectif atteindre est que tous ces formateurs aient eux m mes le minimum de formation n cessaire Pour ce faire apr s avoir recens les formations qui existent pour eux on pourrait v rifier leur contenu en fonction d un cahier des charges pr cisant notamment les capacit s requises pour mobiliser les comp tences comprendre la di versit des processus d apprentissage adapter les supports de formation aux centres d int r t des stagiaires valuer leur progression les connaissances utiles en linguistique sociologie de l crit psycho logie et p dagogie des adultes Des centres ressources ont voqu le fl chissement r cent des cr dits affect s la formation des formateurs les contraignant refuser des demandes Pour aider inverser cette tendance on aurait tout int r t mutualiser cet effort de formation entre les diff rents intervenants Etat collectivit s locales FAS par exemple Dans un ensemble plus large que celui de l illettrisme on pourrait envisager des formations communes des formateurs charg s
35. contre l illettrisme Une organisation formalis e autour d un charge de mission regional La perspective serait de d gager une r elle capacit d anima tion au niveau r gional ayant pour mission d impulser et de coordonner les initiatives d appuyer la diffusion des savoir faire de rendre compte des r sultats de l action et de faire le lien entre le terrain et le niveau national Pour cela un charg de mission serait nomm dans chaque r gion au SGAR ou en DRTEFP pour faciliter la mobilisation des dispositifs de droit commun S appuyant sur l chelon national et sur le comit d valuation il pourrait d velopper une capacit d expertise r gionale en s adjoignant le concours des centres ressources mais aussi de 1 AFPA et rassembler sous l autorit du Pr fet de r gion un groupe de travail coordonnant les ac tions dans le cadre de la politique nationale L chelon r gional jouerait un r le essentiel dans la mise en uvre des propositions avanc es dans ce rapport impulser un r seau local coh rent de diagnostic orientation tablir la carte op rationnelle des formations coordonner et programmer les financements contr ler le respect des ca hiers des charges faire le bilan r gulier de l action men e et participer l valuation des organismes Cette r organisation de l chelon r gional est particuli rement indispensable mettre en uvre dans
36. de mani re indi recte lecture habituelle des journaux ou revues de livres capacit r di ger un ch que une lettre pour l Administration Cette m thode elle m me a t contest e par un certain nombre de chercheurs sp cialistes La diff rence de questionnaire entre les deux s ries d enqu tes ne permet pas de mesurer une volution La premi re concluait en 1986 87 que l illettrisme touche 3 3 millions de personnes dont 1 4 millions d im migr s soit 9 1 de la population Mais la deuxi me ne se fondant pas sur un questionnaire identique d nombre en 1993 94 2 3 millions d adultes rencontrant ces difficult s soit 5 4 de l ensemble de la population pres de la moiti d entre eux n ayant pas eu le frangais comme langue ma ternelle Il faut bien garder l esprit que ces donn es fr quemment uti lis es concernent des difficult s de lecture et d criture dans des situa tions d termin es celles du test pour les Arm es et celle de certains types d usage dans la vie courante pour l INSEE Qui sont ils Les enqu tes statistiques dont on dispose actuellement ne nous permettent pas de caract riser d une mani re compl te les personnes en si tuation d illettrisme C est donc aupr s de chercheurs de formateurs et de ceux que nous avons rencontr s nous m mes sur le terrain que nous avons pu nous faire une id e Certains organismes de formation ont bien voulu nous a
37. dresser quelques fiches d crivant les situations les plus significatives dans leurs groupes C est partir de ces cas et de ces rencontres que nous apportons quelques clairages sur les situations d illettrisme v cues par ceux qui sui vent une formation de base Partie 21 L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Des ges et origines divers Le public des organismes de formation s tend de la sortie de la scolarit obligatoire jusqu l ge de 50 ou 55 ans Des Fran ais de souche des immigr s de longue date ou de la deuxi me g n ration semblent prouver des difficult s semblables et se c toient dans les m mes formations m me si chaque cas a son histoire et n cessite une d marche de r apprentissage appropri e En revanche on rencontre des immigr s de date r cente confront s surtout l apprentis sage du fran ais Des probl mes de scolarit pratiquement communs tous m me si les explications diff rent La maladie des parents et leur ignorance de l importance de l cole la perte de l un d eux ou un divorce des probl mes mat riels ou d ordre conomique l origine trang re le mode de vie des parents d m nagements tr s nombreux gens du voyage le rapport culturel particulier qu ils entretien nent avec l crit une maladie grave une longue hospitalisation la d tention les placements r p t s la m senten
38. e Institut national de la statistique et des tudes conomiques Insertion r insertion lutte contre l illettrisme ligne budg taire Institut universitaire de formation des ma tres Journ e d appel pour la d fense Maison des jeunes et de la culture Organisme paritaire collecteur agr Observatoire des ressources pour la formation Permanence d accueil d information et d orientation Plan d partemental d insertion Protection judiciaire de la jeunesse Plans locaux pour l insertion et l emploi Protection maternelle et infantile Revenu minimum d insertion Glossaire SGAR Secr tariat g n ral pour les affaires r gionales SIFE Stage d insertion et de formation l emploi TRACE Trajet d acc s l emploi Glossaire 69 Annexe 1 Lettre de mission Minist re de l Emploi et de la Solidarit Secr tariat d tat M Marie Th r se GEFFROY la Formation professionnelle Mairie du V arrondissement 14 rue Edmond Locart 69322 LYON cedex 05 Madame La lutte contre l illettrisme est une priorit nationale affirm e dans le projet de loi d orientation et dans le programme de pr vention et de lutte contre les exclusions Elle fait partie de l ducation permanente laquelle contribuent notamment l tat mais aussi les collectivit territo riales les organismes de formation publics et priv s et les entreprises Face aux difficult s importantes auxquelles son
39. e financement et la consolidation des montants dans la dur e doivent avoir bien entendu comme contrepartie l instauration de pratiques d valuation R soudre les probl mes faisant obstacle la construction de parcours d insertion Analyser les co ts de formation et les co ts associ s pour r nover les bar mes existants Responsabiliser l chelon r gional dans la coordination des cofinancements des actions Saisir l opportunit de la n gociation des contrats de plan contrats de ville d agglom ration et de pays Partie III 53 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Se doter d une organisation territorialis e Pour faire reculer l illettrisme c est une organisation territoria lis e qui nous appara t la plus pertinente S appuyer sur ce qui existe actuellement Actuellement l organisation territoriale se caract rise par des correspondants r gionaux et d partementaux d sign s par les Pr fets mais leurs missions sont mal d finies sans diff renciation entre les deux niveaux et ils sont pris par d autres t ches Les GRLI et GDLI qu ils ani ment fonctionnent de mani re in gale selon les lieux et il n y a aucun bilan d ensemble Les centres ressources semblent seuls contribuer un v ritable appui au terrain bien que l aussi l absence de bilan rende difficile le par tage entre jugements favorables et n gatifs Des e
40. e leur temps r inventer des outils de base qui pourraient tre communs pour peu qu ils soient adaptables dans leur champ d application Parcours d insertion un manque de coordination Pour l ensemble des partenaires institutionnels et les multiples intervenants de ce domaine la r solution des problemes d illettrisme de vrait passer par la construction de parcours d insertion dans la dur e ce qui n cessite une forte coordination qui n existe pas Des parcours d insertion reposant sur une concertation Les responsables les praticiens ont insist sur le temps qu il faut pour sortir d une situation d illettrisme sur la n cessit d une p riode longue dans laquelle la formation ne soit pas un pr alable l insertion une 36 Partie Il L action aujourd hui un clairage partir du terrain mise niveau mais dans laquelle elle l accompagne Pour passer elle doit en effet d montrer rapidement son utilit faute de quoi les per sonnes concern es risquent de se d courager et pr f rer continuer se d brouiller avec l aide de leur environnement Cette articulation demande une coordination des acteurs au plus pr s du terrain C est ce que nous avons pu voir dans les dispositifs permanents ou les groupes locaux rassemblant autour d une m me table l ANPE la mission locale le CCAS les associations interm diaires les organismes de formation les responsabl
41. e lyrique ou g n reuse et d encourager ainsi les bonnes volont s en esp rant que cela suffira Il faut une action d termin e efficace qui coordonne des ap proches sociales conomiques psychologiques et p dagogiques mette en commun tous les moyens et les comp tences mobilisables pour aider cha cun s en sortir o qu il soit quels que soient sa situation et ses besoins Tout cela c est dire qu il faut une politique avec des orienta tions une organisation des moyens et une valuation des r sultats Et pourtant il faut viter une institutionnalisation stigmatisante qui ferait de l illettrisme un monde part avec son public et ses sp cialistes La lutte contre l illettrisme c est une des composantes de la formation permanente une deuxi me chance et l illustration de ce que peut tre une formation tout au long de la vie Elle prend sa place dans ce contexte s appuie sur des comp tences communes sur des m thodes de m me inspiration et sur les m mes r gles qui permettent de conjuguer lutte contre l illettrisme et formation professionnelle Mais c est aussi une composante de la lutte contre les exclu sions parce que l illettrisme en est souvent un facteur en m me temps qu une cons quence Les instruments l aussi se conjuguent car pour des adultes il n est plus temps d une formation de base sans objectif autre que celui de se former La formation ne peut tre que ce
42. e sorties permanentes vitant les ruptures de mettre en place un enseignement temps partiel pour l appropriation des savoirs de base lire crire compter et de l arti culer avec des formations plus professionnalis es ventuellement r mun r es ou des situations d emploi Une organisation r gionale autour d un charg de mission af fect la coordination et l animation du dispositif Une coordination des institutions anim e par le Pr fet de r gion Un niveau r gional charg de donner coh rence au dispositif d tablir la carte op rationnelle des organismes de formation de coordonner les financements et de rendre compte de leur utilisation Un service de proximit organis partout o c est possible et utile en s appuyant notamment sur les structures de coordina tion cr es par la loi de lutte contre les exclusions Cr er un comit d valuation de l action L exigence d valuation sous tend l ensemble des propositions de ce rapport Ce qui frappe en effet peut tre le plus celui qui comme nous aborde ce domaine c est que l efficacit concr te des dispositifs ac tions m thodes outils rencontres nationales ou s minaires ne semble pas servir de crit re l orientation des strat gies L valuation non seulement n est pas la norme mais elle est sou vent jug e impossible voire superflue Si cette attitude pr vaut notamment au sein du GPLI elle
43. eil Les agents de ce r seau ont besoin d une formation simple et sp cifique Elle porterait sur l analyse des signes leur permettant dans leur relation professionnelle avec ceux qu ils accueillent de rep rer les ven tuels probl mes d illettrisme Un support identique pour l ensemble des institutions leur per mettrait d avoir un langage commun sur le terrain Ce support devrait faire l objet d une large diffusion pour la formation ou la sensibilisation de tou tes les structures 44 Partie IIl Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme D velopper le rep rage dans les entreprises et dans les fonctions publiques Si l on constate une vraie difficult pour les entreprises et les salari s reconna tre l existence de l illettrisme sauf y tre contraints dans des situations de crise c est que tout n a peut tre pas t fait pour les sensibiliser l utilit d une pr vention Les organisations profession nelles les organisations syndicales les FAF les OPCA semblent pr ts y contribuer avec l appui des pouvoirs publics La loi contre les exclusions a inscrit la lutte contre l illettrisme parmi les types de formation relevant de l obligation des entreprises La r flexion en termes de comp tences peut donner une chance d approche plus syst matique de la lutte contre l illettrisme dans les entreprises si ef fectivement elle d bouche sur une re
44. ense Il faut redire que l cole elle seule ne peut r soudre compl tement ce probl me dont la dimension sociale la d passe Oui l illettrisme existe en France aujourd hui Il se r v le chez de nombreux jeunes d s leur passage au service national c est dire leur sortie de l cole les chiffres en t moignent L cole ne parvient pas apprendre lire tous d s le cours pr paratoire les valuations auxquelles le minist re de l Education nationale proc de le d montrent Elle ne par vient pas non plus aujourd hui rattraper ceux qui ont franchi les pre mi res classes sans ma triser ces premiers savoirs ni rep rer suffisamment t t les jeunes l ves pour viter qu ils ne se retrouvent dans cette situation L Education nationale le sait et elle s interroge pour mieux adapter son mode de fonctionnement ses m thodes les comp tences donner ses ma tres Elle s interroge sur sa recherche p dagogique et sur les moyens de traduire concr tement ses r sultats dans la classe Il serait erron et irresponsable de notre part de pr tendre pou voir dire au syst me ducatif comment il doit proc der En revanche les entretiens que nous avons eus nous ont convaincus que la pr vention de Pillettrisme l cole doit mobiliser avec elle toutes les ressources de la formation continue Plusieurs exemples peuvent tre donn s de l int r t d une ac tion conjointe Le
45. erses diff rentes au point d tre divergentes voire m me conflictuelles et de donner lieu la naissance de v ritables chapelles Des fortes oppositions qui d passent le cercle des sp cialistes mais interrogent ou inqui tent parfois ceux qui en sont plus loign s il fallait tenir compte aussi Ceux qui d battent avec une telle passion ont en effet au moins un point commun qui pour nous est essentiel leur int r t partag leurs connaissances et leur investissement personnel Dans les quelques pages qui suivent nous avons tent d abor der simplement le probl me que les sp cialistes nous pardonnent nous ne jouons pas dans la m me cour qu eux mais il fallait bien tenter de dire simplement ce contre quoi nous allons lutter Parmi les universitaires et chercheurs nous avons fait un choix et demand Alain Bentolila linguiste professeur l Universit Paris V Descartes et Jean Marie Besse psychologue professeur l Universit Lyon II Lumi re de faire avec nous le point r guli rement au long de cette mission Ces deux personnalit s reconnues si diff rentes par leurs approches souvent oppos es leur formation leur sensibilit ont accept d entretenir ensemble avec nous une discussion permanente Ce rapport et tout particuli rement sa premi re partie leur doit beaucoup Ce n est pas que soudain ils auraient oubli tout ce qui les oppose mais ils ont eu conscience que pour ag
46. es de la politique de la ville et du PLIE Ils examinaient ainsi ensemble les possibilit s de prolonger ou de r orienter les parcours des personnes en cours de formation et d insertion rendue difficile lorsque les acteurs s ignorent Des acteurs qui ne peuvent assurer un parcours complet eux seuls et c est sans doute mieux ainsi peinent consid rablement a prendre les multiples initiatives n cessaires et a trouver des solutions de maillage pour organiser un parcours d insertion Il a t frappant d observer la multiplicit des acteurs de la lutte contre l illettrisme qui nous avaient t signal s par des r seaux di vers ou que nous avons d couverts par recoupements et qui s ignorent mu tuellement compl tement sur le terrain Nous n avons trouv nulle part de description concr te de l en semble des acteurs du terrain Nous avons en revanche entendu de nom breux intervenants notamment dans l orientation d sireux d avoir une telle vue d ensemble liste des acteurs de leurs domaines d intervention respectifs et de leurs coordonn es autrement dit un qui fait quoi Ce manque de lisibilit du dispositif et de coordination concr te a t souvent d nonc par nos interlocuteurs malgr l existence de correspondants r gionaux et d partementaux Il existe pourtant dans toutes les r gions un GRLI anim par un correspondant r gional du GPLI et dans tous les d partements u
47. es questions du terrain et des politi ques de valoriser les r sultats des travaux pour que la recherche serve capi taliser les exp riences et que les praticiens puissent s en approprier les r sultats 58 Partie Il Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Sensibiliser communiquer organiser des changes sur les pratiques Il y a eu un temps pour la sensibilisation de l opinion publique en m diatisant le probl me ce qui a permis une large prise de conscience de l existence de l illettrisme mais souvent sans suite La communication doit tre maintenant tourn e vers l action m me si elle s adresse au grand public m me par la t l vision L important est qu elle soit d dramatis e et qu elle privil gie les moyens de sortir de l illettrisme y compris de ma ni re pratique en indiquant o s adresser Sensibiliser communiquer c est aussi mobiliser les quipes territoriales au d veloppement des points lecture la multiplication des biblioth ques et des lieux o l on peut acheter des livres au plus pr s de ceux qui n en disposent pas commun ment en inscrivant ces actions dans la lutte contre l illettrisme et en encourageant toutes les initiatives en fa veur de la lecture et de l criture La communication doit aussi et surtout concerner ceux qui peu vent eux m mes agir La carte des organismes auxquels peuvent tre adress s les publics les
48. es selon qu il existe ou non dans leur environnement un dispositif de rep rage des possibilit s de formation et une volont des employeurs il n y a aujourd hui dans notre pays aucune galit des chances d acc s aux savoirs de base Partie II 31 L action aujourd hui un clairage partir du terrain Pr vention de Pillettrisme le r le de l cole et ses limites Le discours qui nous a t tenu par certains de nos interlocu teurs se sentant peu concern s par la lutte contre l illettrisme s est assez souvent accompagn d un rejet de responsabilit sur 1l Education nationale Certains m mes allant jusqu consid rer ce renvoi sur l cole comme une raison de ne pas agir eux m mes et de ne pas se sentir engag s ou concern s Certes c est l ducation nationale qu il appartient en tout premier lieu d apprendre lire crire et compter et de v rifier qu elle y parvient pour tous les enfants Mais il convient de ne pas pr senter les choses de mani re abs traite d sincarn e ou trop g n rale Ceux qui parlent de haut et de loin de ce probl me ont ils rencontr comme nous dans certains quartiers tr s difficiles des quipes ducatives confront es aux probl mes d enfants n ayant aucune culture de l crit aucun rep re pour l aborder aucune aide de leur famille malgr les efforts des quipes ducatives Ces quipes ac complissent un travail remarquab
49. evaluation garantissant sa rigueur technique r le analogue celui qu ont jou les experts d sign s et le CEREQ pour le Comit de coordination et ferait appel des organismes divers recherche et consultants pour proc der aux investigations n cessaires Il pourrait confier quelques uns uns des aspects de cette valuation des institutions dont les comp tences d passent la lutte contre l illettrisme INRP CNDP ORAVEP Il organiserait l va luation des organismes en relation avec les charg s de mission r gionaux Le pluralisme de ce comit garantirait son ind pendance afin que ses constats puissent s imposer aux d cideurs et aux acteurs Une partie importante des moyens actuels financiers et hu mains de l appui national devrait donc tre r orient e vers l valuation Un comit d valuation dot de moyens d investigation suffi sants garantie de l efficacit du dispositif force de proposi tion aux diff rentes institutions associ es la politique nationale de lutte contre l illettrisme Cr er une instance nationale de coordination pour d finir une politique et la mettre en uvre L organisation tr s informelle d aujourd hui n est pas la hau teur de l enjeu de la lutte contre l illettrisme Une politique clairement d finie se fixant des orientations annuelles permettrait de coordonner toutes les comp tences compl mentaires pour une action efficace Transfo
50. ialis s vers ces publics et qui ne peuvent pas quilibrer leur activit par des contrats plus r mun rateurs plans de formation d entreprises par exemple Les budgets des organismes de formation sont le plus souvent trop serr s pour envoyer leurs formateurs en formation D ailleurs l offre de formation continue ne semble pas toujours syst matiquement organis e Les centres ressources dont c est un r le essentiel semblent conna tre des difficult s de financement de cette activit Tandis que les chercheurs consult s insistent sur le profession nalisme n cessaire la lutte contre l illettrisme plusieurs formateurs que nous avons pu interroger semblaient n avoir aucune pr paration sp cifique ce type d enseignement Les formations continues qu ils nous citaient paraissaient plut t limit es des s minaires ou journ es de rencontre Ils n avaient le plus souvent aucune exp rience du monde de l entreprise Cependant malgr cette situation alarmante on rencontre des organismes dans lesquels le professionnalisme reconnu des formateurs s est construit sur l exp rience accumul e et une r flexion au sein d quipes pluridisciplinaires dont les praticiens regrettent cependant qu elle ne soit pas davantage articul e avec les travaux de recherche Ils attendent de la recherche et des pouvoirs publics un appui qui leur permette de capitaliser leurs exp riences et d valuer leur impact A
51. ichel Stofflet Barth lemy Trimaglio 80 Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s
52. ir proposer les bases de la mise en uvre d une vraie politique publique nous avions besoin d clairages tr s diff rents Ces deux sp cialistes ne sont certes pas les seuls Nous en avons rencontr d autres galement minents et reconnus dont les t moi gnages ont aussi aliment ce rapport Partie 15 L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Qu est ce que Pillettrisme La premi re difficult qui s est pr sent e nous tait de trou ver un langage commun S il peut tre paradoxal de parler de langage commun propos de la lutte contre l illettrisme qui consiste pr cis ment faire en sorte que chacun puisse se faire comprendre et comprendre l autre c est pourtant une r elle difficult pour tous ceux qui travaillent sur le terrain que d avoir l impression de ne pas tous parler de la m me chose alors qu ils voient la n cessit de travailler ensemble Comment dans une perspective d orientation d organisation d valuation de l action pr senter d une mani re simple et compr hen sible ce que recouvre la notion d illettrisme Une d finition qui recouvre une r alit multiple Pour les sp cialistes rel vent d une situation d illettrisme les personnes qui ne peuvent comprendre seules une information disponible seulement sous une forme crite apr s avoir t scolaris es au moins cinq ann es Quelle information Le t
53. ire de la jeunesse PJJ avec son bilan orientation l administration p nitentiaire avec un rep rage tendu de mani re pro gressive aux entr es dans toutes les maisons d arr t et tablissements de peine Hormis ces situations bien d finies o une classe d ge enti re ou tout un public peut tre syst matiquement test le rep rage des situa tions d illettrisme se fait l occasion de d marches portant sur une de mande d orientation d emploi d aide sociale C est ainsi que nous ont t cit s les missions locales et PAIO qui ont un r le important dans le diagnos tic et l orientation des jeunes les travailleurs sociaux l occasion notamment de l laboration du con trat d insertion pour les Rmistes les associations cit es par de nombreux stagiaires comme tant l ori gine de leur entr e en atelier de formation les organismes de formation rep rant des stagiaires dans l incapacit de suivre une formation professionnelle cause de leurs difficult s en lecture et criture les DDTEFP l occasion d un contr le d l absence de r ponse une convocation pour une offre d emploi l ANPE dont le r le est pr sent par les uns comme d terminant alors que d autres lui reprochent de se mobiliser plut t sur des publics plus pro ches de l emploi Enfin de nombreux acteurs s interrogent sur la mani re de se rapprocher des
54. isme li es des situations sp ci fiques et il convient de parler d illettrismes au pluriel 16 Partie L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Pour ceux qui ont cette difficult il faut inventer compenser pour se d brouiller quand m me avec l crit C est ainsi que sans savoir lire on peut au prix de beaucoup d efforts comprendre en photographiant visuellement le message comme si c tait une image panneaux indicateurs par exemple reconna tre des objets en identifiant leur emplacement ou leur couleur les diff rents flacons de produits d entretien par exemple Pour ceux qui ont la chance d avoir une famille des amis un travail la r partition des r les peut permettre de contourner ou de cacher la difficult C est l pouse qui remplit les papiers le subordonn ou le nouveau qui crit ou lit les consignes Mais que l un d eux vienne man quer et tout s croule Plus l illettr est seul plus il est difficile pour lui de compenser Depuis une quinzaine d ann es de nombreux chercheurs se sont pench s sur l origine et la nature des difficult s du rapport l crit Cinq caract ristiques propos es par les chercheurs Elles rev tent plusieurs dimensions Lorsque l on ne voit pas l int r t de lire et d crire cette action n a pas de sens ce qui est crit n appartient pas au monde dans lequel on vit L crit est tranger ina
55. jourd hui dans les ca talogues sp cialis s et se sentaient souvent bien loin des cercles d initi s Les pages qui suivent sont nourries de toutes ces rencontres Elles ne s apparentent donc ni un rapport administratif ni un travail de recherche Au lecteur qui s attendrait y trouver une d finition savante de l illettrisme ou une profession de foi en faveur de l une de celles qui exis tent nous r pondons tout simplement que nous nous int ressons ici la lutte op rationnelle contre l illettrisme en tant qu il est une g ne pour la recherche d emploi le maintien dans l emploi et parce qu il est porteur d exclusion sociale celui qui nous demanderait sur quel chiffre nous fondons ce rapport nous r pondons aucun Mais ceux qui sont brandis par les uns et les autres nous semblent suffisamment convergents pour dire qu il y a dans notre pays trop de gens que l crit exclut ou peut exclure parce qu ils n en ma trisent pas assez l usage Sont ils illettr s Est ce la langue fran aise qui leur fait pro bl me Est ce un blocage qui les conduit ne pas pouvoir utiliser ce qu ils savent pourtant Les recensements les proc dures de tests seront impuissants entrer dans ces distinctions Seul le travail avec eux s ils prouvent le besoin et l envie de s en sortir permet de le dire 10 Introduction La vraie question pour nous est que faut il faire et surtou
56. k Queyranne Jean Claude Cadenet conseiller tech nique M Plasse Minist re de la Justice Direction de l administration p nitentiaire Bertrand Wallon Jean Pierre Laurent Anne Trebuck Direction de la protection judiciaire de la jeunesse DPJJ M Dominique Brossier Minist re d la Ville Cabinet de Claude Bartolone Marie Raynal conseiller technique R unions r gionales organis es par les DRTEFP Bretagne Atelier permanent de lutte contre l illettrisme APLI de Brest Espaces Formation Jean Philippe Demolder Atelier permanent de lutte contre l illettrisme APLI de Foug res Mieux lire mieux crire Gilles Morfoisse Atelier permanent de lutte contre l illettrisme APLI de Lanester atelier Eole Mich le Hirtz Centre communal d action sociale CCAS de Rennes Michel Millot Evelyne Sammani 74 Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s Centre institutionnel de bilan de comp tence CIBC des C tes d Armor Fran ois Gilanton Directeur Centre institutionnel de bilan de comp tence CIBC du Finist re Paul Robert Directeur Centre r gional de ressources et d innovation p dagogique CRRIP ARIFOPE Evelyne Lambert Direction d partementale du travail de l emploi et de la formation profes sionnelle DDTEFP du Morbihan correspondant GPLI Patrick Argente Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation profes
57. l rie Berthelot Direction d partementale du travail de l emploi et de la formation profes sionnelle DDTEFP des Bouches du Rh ne Alain Vetterhoeffer Direc teur d partemental Jean Pierre Roux Directeur adjoint D l gation r gionale du Fonds d action sociale pour les travailleurs immi gr s et leurs familles DRFAS Annie Honnorat Direction r gionale de la protection judiciaire de la jeunesse DRPJJ Mich le Chaussignand Christian Froc Direction r gionale des services p nitentiaires DRSP de Marseille Richard Guasch Annie Peghon Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation profession nelle DRTEFP Y Chambarlhac Directeur r gional Gis le Martinez correspondant GPLI DISS Cellule RMI Insertion Emmanuelle Frutozo GRETA d Aix en Provence Philippe Cheminee Mission locale d Aubagne Heike Vuola Visite sur le site d Aubagne dans les Bouches du Rh ne Rencontres avec des acteurs chercheurs personnalit s et institutions AG 31 Francesco Azzimonti Liliane Memery Agence nationale pour l am lioration des conditions de travail ANACT Henri Rouilleault Directeur g n ral Agence nationale pour l emploi ANPE Michel Bernard Directeur g n ral Jean Fran ois Ruth Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s 77 Francis Andrieu Professeur des Universit s Strasbourg Assembl e des chambres fran aises de commerce et d ind
58. la Fonction publique le CNFPT nous avons pu d gager quelques constats Partie Il 29 L action aujourd hui un clairage partir du terrain Une n cessit qui se manifeste dans les situations de crise Risque de fermeture passage a de nouvelles technologies ou a de nouvelles normes de qualit accidents du travail ce sont avant tout les situations de crise qui semblent conduire l entreprise ou la collectivit se pencher sur l ensemble des qualifications de son personnel et tout par ticuli rement de celui ayant le plus bas niveau de qualification Les probl mes d illettrisme apparaissent cette occasion faci litant une prise en charge dans le plan de formation sans m me citer le mot d illettrisme Les cl s de la r ussite d une telle d marche apparaissent de plusieurs ordres la volont patronale d aboutir l appui syndical pour convaincre les salari s apr s que les syndicats aient t eux m mes convaincus de l int r t de la d marche l engagement de la ma trise pour soutenir l effort de formation et per mettre son articulation avec l activit professionnelle l appui d un conseil en entreprise capable de montrer l impact n gatif de l illettrisme ou plus g n ralement de la sous qualification sur les per formances de l entreprise et donc d aider articuler formation et r alit professionnelle la qualit de l organisme de formati
59. le l cole constituant le seul rep re qui subsiste alors que tous les autres ont disparu Lorsqu on a vu avec de tels enseignants sur le terrain la difficult de leur t che on ne peut accepter la facilit avec laquelle certains voudraient les charger de r soudre tous les probl mes d apprentissage alors que c est toute la soci t qui est inter pell e La pr occupation de l ducation nationale en mati re d ap prentissage de la lecture et de formation des enseignants est manifeste Mais aujourd hui l ampleur de la t che est telle que malgr tous ses ef forts l cole ne pouvant rem dier tout elle ne peut suffire viter que des jeunes ne soient pas assez familiaris s avec l crit pour ne pas risquer de basculer un jour dans l illettrisme Formation une offre h t rog ne et difficile cerner M me s il existe de tr s nombreuses publications sur les forma tions en mati re de lutte contre l illettrisme il est excessivement difficile d avoir aujourd hui une r elle vue d ensemble L tat des lieux r alis chaque ann e par le Groupe permanent de lutte contre l illettrisme GPLI pr sente des r alisations existant dans chaque r gion C est un document riche en illustrations de ce qui se fait mais ce n est pas un bilan Nos observations partent donc encore une fois du terrain tel que nous avons pu le voir sans exhaustivit mais avec des caract ristiques com
60. les D partements et R gions d Outre mer qui souffrent du m me manque de coordination de programmation et d valuation que la m tropole pour assurer un service de proximit Les actions sont forc ment locales pour viter la difficult des d placements ceux qui se rep rent mal dans la ville n ont pas de v hi cule et que le co t des transports en commun g ne C est aussi localement qu on peut prendre en compte les personnes avec l ensemble de leurs diffi cult s et articuler les politiques de formation permanente et de lutte contre l exclusion C est ce niveau qu on vitera le cloisonnement de l action publique et le risque de stigmatisation De nombreuses exp riences ont t conduites dans ce sens qu il faudrait capitaliser et faire conna tre Construites soit sur une base empirique soit avec un appui universitaire les aidant marier approches pratique et th orique elles pr conisent de mettre en commun des ressources articul es pour permettre des par cours par tapes dans la dur e avec un accompagnement des personnes Il peut exister des instances locales susceptibles d en tre le lieu missions insertion PLIE comit s de bassin Il convient alors de s appuyer sur elles plut t que d en cr er une autre sp cifique Partie Il 55 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme d assurer des possibilit s d accueil d entr es et d
61. munes qui reviennent r guli rement 32 Partie II L action aujourd hui un clairage partir du terrain Il semble qu au moins une partie des r gions ait organis une offre de formation sp cifique pour lutter contre l illettrisme Mais c est le plus souvent au niveau local que de telles initiatives sont prises L organi sation de r ponses sp cifiques prend des formes diff rentes ateliers per manents de lutte contre l illettrisme APLI ateliers de formation de base dispositifs permanents de ma trise des savoirs de base ateliers Lire crire Compter Ces r ponses ont plusieurs traits en commun assurer des entr es et sorties permanentes valuer les acquis et lacunes de chaque personne l entr e dans le dis positif permettre des dur es et rythmes de formation variables selon les besoins et possibilit s des stagiaires individualiser fortement les r ponses de formation assurer la formation au plus pr s des stagiaires d localisation des for mations d placement des formateurs f d rer plusieurs organismes de formation pour assurer une offre com mune Ces traits communs r sultent d analyses convergentes souvent r initi es par chaque r gion voire chaque territoire Il faut bien pr ciser qu il n existe pas aujourd hui de cahier des charges commun et que les seules synergies tiennent au souci spontan de certains de s informer des exp rience
62. n est cependant pas toujours comprise sur le terrain Ainsi certains DRTEFP ont entrepris des tentatives d valua tion Les organismes de formation qui demandent des assouplissements dans la r glementation et les modalit s de financement comprennent tout fait eux aussi que la contrepartie serait de se soumettre une valuation posteriori de leurs r sultats Pour que la lutte contre l illettrisme prenne toute la dimension d une politique publique il faut instaurer des pratiques d valuation dans tous les domaines politiques men es et organis es m thodes outils C est ce qui permettra aux multiples acteurs de se mettre d accord en d passant les pr jug s et conflits de comp tences pour s en tenir au crit re des r sultats 1 Lutte contre l illettrisme Aujourd hui o en est on GPLI octobre 1998 56 Partie III Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Pour construire ce syst me une organisation efficace pourrait s inspirer notamment de celle qui a t mise en place au Comit de coordi nation des programmes r gionaux d apprentissage et de formation profes sionnelle continue et du Comit national d valuation des tablissements publics caract re scientifique culturel et professionnel Un comit de pilotage r unirait les financeurs et d cideurs et des charg s de mission r gionaux Il s appuierait sur des professionnels de l
63. n corres pondant d partemental animant th oriquement un GDLI Mais cette coordination reste probablement dans bien des cas assez loign e des r alit s du terrain voir le nombre des acteurs qui n en avaient eu aucun cho mais qui l appelaient de leurs v ux pour faciliter des parcours organiser des synergies de m thodes et une compl mentarit des moyens Si nous avons rencontr des correspondants r gionaux et d partementaux soucieux de leur r le de coordination sur le terrain nous avons entendu des acteurs institutionnels dire ignorer le nom de leur cor respondant d partemental GPLI d autres ignorer m me le nom du GPLI Nous avons aussi entendu des r flexions s v res sur l absence de d fini Partie II 37 L action aujourd hui un clairage partir du terrain tion pr cise des missions de ces correspondants et des moyens dont ils dis posent Le contraste entre l impression d un certain nombre d acteurs tr s familiers entre eux regroup s autour du GPLI et la m connaissance m me de ce r seau par de multiples acteurs conduit s interroger sur la nature et le mode d organisation de ce r seau Il est difficile d avoir une perception juste de ce probl me tant ce milieu semble travers par des querelles la fois th oriques perception de l illettrisme positionnement des politiques dans la sph re de la g n ro sit ou du professionnalisme et par des conflits de pouvoir
64. n d apprentis Contrat initiative emploi Centre national de documentation p dagogique Centre national de la fonction publique territoriale Direction d partementale des affaires sanitaires et sociales Direction d partementale de la protection judiciaire de la jeunesse Direction d partementale du travail de l emploi et de la forma tion professionnelle Glossaire 67 DGEFP DIX DRAC DRASS DRDF DRTEFP EDDF FAF FAS FJT FNE FSE GDLI GPLI GRETA GRLI IGAS INRP INSEE IRILL IUFM JAPD MJC OPCA ORAVEP PAIO PDI PJJ PLIE PMI RMI 68 D l gation g n rale l emploi et la formation profession nelle D l gation interminist rielle l insertion des jeunes Direction r gionale des affaires culturelles Direction r gionale des affaires sanitaires et sociales D l gation r gionale aux droits des femmes Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation professionnelle Engagement de d veloppement de la formation dans les entre prises Fonds d assurance formation Fonds d action sociale Foyer des jeunes travailleurs Fonds national de l emploi Fonds social europ en Groupe d partemental de lutte contre l illettrisme Groupe permanent de lutte contre l illettrisme Groupement d tablissements de l ducation nationale Groupe r gional de lutte contre l illettrisme Inspection g n rale des affaires sociales Institut national de recherche p dagogiqu
65. ne vi vent pas trop mal comme elles sont Les modalit s du rep rage soul vent galement des remarques Les situations de test rapide employ es lors des enqu tes natio nales pratiqu es pr sentent certaines limites Parce qu elles ressemblent un examen elles sont souvent mal ressenties par des sujets fragilis s par rapport la scolarit et l crit Dans ces conditions la mesure de leurs performances ne constitue pas un indicateur de la mani re dont elles se comportent couramment avec la lecture ou l criture Le diagnostic ne peut chapper une marge d erreur Des techniques plus longues cernent la mani re dont ces per sonnes traitent diff rents types d crits dans des situations qui ont pour elles une signification vie courante d placements travail En pr cisant les difficult s qu elles entretiennent avec l crit on pourra mieux pr parer leur parcours pour sortir de leur situation L valuation des performances sur des tests limit s se compl te alors d une valuation de comp tences Lorsque l on demande quelqu un d estimer lui m me son de gr de performance pour lire et crire on peut consid rer que la r ponse n est pas forc ment fiable Avoir la claire conscience de ses propres com p tences n est pas vident surtout lorsqu on est en difficult 18 Partie L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Des modes de rep rage diff rents
66. ntes Limousin Mich le Molichard Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation profession nelle DRTEFP Christian Ville Directeur r gional Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s 75 Espaces Ressources P dagogiques du Limousin ERPL Brigitte Blondy Marie Peyrat F d ration compagnonnique des m tiers du b timent CMB APP Fabienne Lacourt Foyer du jeune travailleur de Tulle FJT Tulle Jean Bourget GRETA de Haute Corr ze Alain Lagarde Institut d conomie sociale familiale Espace formation de base de la Haute Vienne IESP EFB 87 Philippe Masson Marcel Groche Jean Pierre Nicaise Objectis Maryvonne Tribot Florence Guidez Union d partementale CFDT Bernadette Tassain Visite sur le site de Saint L onard de Noblat en Haute Vienne Nord Pas de Calais D l gation acad mique a la formation continue DAFCO Genevi ve Sion D l gation r gionale du Fonds d action sociale pour les travailleurs immi gr s et leurs familles DRFAS Josette Atzori Direction d partementale des affaires sanitaires et sociales DDASS du Pas de Calais Marc Crunelle Evelyne Glapa Direction d partementale de la jeunesse et des sports DDJS du Pas de Calais Tina La Resta Direction d partementale du travail de l emploi et de la formation profes sionnelle DDTEFP du Pas de Calais Didier Hochart Pascal Paperstraete de Nord Lille Chantal Therouanne Di
67. on la comp tence de ses formateurs et leur capacit agir dans l entreprise Mais les difficult s demeurent consid rables surtout lorsque l on recherche des financements Il s agit d une op ration lourde surtout si l entreprise est en difficult Si elle peut pr tendre des aides de Etat et des fonds structurels europ ens la complexit et la lenteur des proces sus sont des handicaps lourds et des freins puissants Une entreprise de la m tallurgie malgr le succ s de la formation en trois ans de la moiti de son personnel interrompt cette ann e la d marche lass e face la lour deur administrative Mais qui est plus rarement per ue comme action pr ventive On a l impression que le probl me est tr s difficile aborder parfois tabou dans les entreprises publiques ou priv es mais aussi dans les collectivit s territoriales Certains de nos interlocuteurs repr sentant de grandes organisations nous ont dit tr s franchement et tr s simplement que notre rencontre avait t l occasion pour eux d une nouvelle prise de conscience de leur faible mobilisation sur ce sujet D autres plus rares nous ont affirm que le probl me n existait plus La n cessit de pr venir l exclusion de ceux qui sont illettr s commence cependant se manifester hors situation de crise dans certains secteurs C est le cas du secteur de la propret employant des salari s de tr s bas niveau de
68. otre mission vous pouvez naturellement solliciter les services du minist re de l emploi et de la solidarit et b n fi cierez notamment du soutien de la DGEFP et de la DIU et bien s r du Groupe permanent de lutte contre l illettrisme Nous vous prions d agreer Madame l assurance de nos senti ments les meilleurs Me A o bL aade N Vous La ministre de l Emploi La secr taire d tat et de la Solidarit la Formation professionnelle 7 e Martine AUBRY Nicole PERY 72 Annexe 1 Lettre de mission Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s Administrations centrales Minist re de la D fense Direction centrale du service national G n ral de division Jean Pierre Fassier Minist re de l ducation nationale de la recherche et de la technologie Cabinet de Claude All gre Catherine Moisan Inspecteur g n ral de l Education nationale Cabinet de S gol ne Royal A Jean Hebrard Inspecteur g n ral de l Education nationale M Vaille Conseiller technique Direction de l enseignement scolaire DESCO sous direction des enseignements des coles et des formations g n rales et technologiques des coll ges et lyc es Jocelyne Collet Sassere sous directeur Jean Fran ois Jamet sous direction des formations professionnelles Christian Duc sous directeur Patrick Chauvet Anne Cousin Institut national de recherche p dagogique INRP Philippe Mei
69. our plus de libert d galit et de fraternit dans notre pays Plus de fraternit car lutter contre l illettrisme c est combattre les d terminismes qui s parent Plus d galit car c est donner chacun les m mes chances d apprendre ce dont il a besoin tout au long de sa vie Plus de libert car c est permettre chaque citoyen de conqu rir pleinement son autonomie dans la soci t pour peser lui m me sur son destin et le destin collectif C est bien la puissance publique de travailler au respect de ces valeurs fondamentales en mettant en uvre les politiques n cessaires Conclusion 65 AFA AFPA ANPE APLI APP BTP CAF CAFOC CAP CCAS CDD CDI CEC CEREQ CES CFA CIE CNDP CNFPT DDASS DDPJJ DDTEFP Glossaire Action de formation en alternance pour les jeunes Association nationale pour la formation professionnelle des adultes Agence nationale pour l emploi Atelier permanent de lutte contre l illettrisme Atelier de p dagogie personnalis e B timent et travaux publics Caisse d allocations familiales Centre acad mique de formation continue Certificat d aptitudes professionnelles Centre communal d action sociale Contrat dur e d termin e Contrat dur e ind termin e Contrat emploi consolid l issue d un contrat emploi solidarit Centre d tudes et de recherches sur les qualifications Contrat emploi solidarit Centre de formatio
70. out leurs r sul tats aupr s de ceux qui en ont besoin Or la premi re r alit qui s est manifest e nous c est effecti vement celle des chercheurs des sp cialistes avec des diff rences des di vergences parfois tr s fortes sur les d finitions les chiffres les m thodes Puis celle des acteurs avec leurs approches institutionnelles entrepreneuriales associatives nationales mais aussi locales Dans ces deux mondes qui se rejoignent aujourd hui trop rare ment nous avons voulu voir ce qui est et ce qui se fait dans des situations et des lieux diff rents en tentant de ne pas nous laisser enfermer dans une logique particuli re Sans pr tendre aucune exhaustivit nous avons voulu expri mer un point de vue issu de la confrontation de multiples sources ind pen dantes les unes des autres C est dans cet esprit que j ai demand deux universitaires tr s diff rents un linguiste et un psychologue dont les noms sont connus et suscitent la r action de suivre les diff rentes tapes de cette mission C est dans le m me esprit que nous avons voulu conjuguer une approche institutionnelle et syst matique de rencontre des administrations centrales et d concentr es des organisations patronales et syndicales et des associations une approche plus impressionniste moins organis e Car ceux qui nous ont contact s de mani re spontan e aupr s desquels nous avons pu aller ne figurent pas tous au
71. pe ANPE no tamment semblent positifs bien re us par les agents dont elles facilitent l action Reste que pour aborder le probl me utilement il leur faudrait pouvoir proposer imm diatement une solution un contact or il n y en a pas toujours Les missions locales en particulier disent leur d ception et leur d couragement dans leur action lorsqu elle ne d bouche sur rien de positif Ces multiples difficult s non r solues expliquent sans doute pourquoi les diff rentes institutions ne participent pas de mani re syst ma tique ce diagnostic comme elles le pourraient mais aussi comme elles souhaiteraient le faire Quand elles y contribuent elles utilisent souvent des crit res et des d finitions diff rents faute de disposer d un r f rentiel commun Se lon les territoires leur implication est tr s in gale de sorte que les actions ne touchent pas tous les publics concern s ici ce sont seulement les jeu nes ailleurs les Rmistes Cependant soucieux d am liorer la lutte contre l illettrisme certains territoires ou r gions travaillent se doter eux m mes d outils communs pour une action concert e de rep rage et d orientation Entreprises et collectivit s publiques des r alisations exemplaires mais isol es En abordant cette question avec les organisations profession nelles patronales et syndicales des entreprises des chercheurs des consultants des h pitaux le minist re de
72. possible la pr paration du CAP de cui sine Toutes ces situations requi rent des solutions diff rentes des tapes organiser combiner Mais il doit exister pour chacun une solu tion possible sans que personne ne puisse se sentir coupable de se trouver dans une telle difficult Partie 23 L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Partie Il L action aujourd hui un clairage partir du terrain Un syst me foisonnant d initiatives et d engagements person nels reposant sur des nergies des intelligences et une g n rosit remar quables c est la premi re impression qui se d gage de tous nos contacts et des observations crois es que nous avons recueillies Mais cette extraordi naire abondance souffre d un r el manque de professionnalisation et para t s organiser sans orientations claires ni exigences de r sultats Tel est le constat que nous avons pu faire tout au long de nos rencontres organis es de deux mani res tr s diff rentes mais compl men taires Quatre DRTEFP nous ont permis de participer des r unions regroupant l ensemble des partenaires qui travaillent avec elles lutter contre l illet trisme et nous ont accompagn s sur un certain nombre de sites Nous avons nou des contacts spontan s ou par recoupement avec tout un ensemble de responsables et d acteurs aussi bien nationaux que locaux Pour mieux rendre compte de la r alit
73. pr sentent videm ment pas toutes simultan ment ces caract ristiques ni un m me degr Les fronti res entre les unes et les autres ne sont gu re strictes car entre Partie 17 L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me une personne incapable de lire et d crire et une autre seulement malha bile les points de passage sont heureusement nombreux diff rents suivant la progression et le cheminement de chacun Il n y aurait donc pas d illettr s d finitifs mais des gens qui peuvent sortir de cette situation de diff rentes mani res quel que soit leur ge en fonction de leurs capacit s de leur situation de la formation qui leur est propos e des comp tences du formateur et de la mani re dont l environnement reconna t les nouvelles comp tences acquises Diff rents types de questions pos es par le rep rage de lillettrisme Quelle l gitimit pour rep rer recenser des populations ainsi caract ris es Op r e de mani re administrative une pareille tentative risque d appara tre aux yeux de certains comme une vaste entreprise de normali sation sociale Ne risque t on pas de nier les autres comp tences en r dui sant une mesure la seule dimension de l crit Beaucoup de personnes en situation d illettrisme ne vont pas spontan ment le manifester ni m me entreprendre d y rem dier en se sou mettant un diagnostic de leurs comp tences sur l crit tant qu elles
74. r tiens CFTC M Badre Jean Michel Bontin Conf d ration fran aise d mocratique du travail CFDT Alain Charbonnier Conf d ration fran aise de l encadrement CFE CGC Robert Bonbonnelle Conf d ration g n rale des petites et moyennes entreprises et du patronat r el CGPME Armand Carillo Pierre Gilson Jacques Daumoinx Conf d ration g n rale du travail CGT M Joubier M Chemouil M Regnault Conseil g n ral de la Sarthe M Beltoise 78 Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s Conseil national du patronat fran ais CNPF MEDEF Alain Dumont Croix rouge fran aise Richard Castera Directeur g n ral Jean Danrey ing nieur de recherche au CNRS Colette Dartois CQFD D l gation acad mique la formation continue DAFCO de Lyon Pierre Megevand D l gu D l gation r gionale d ATD Quart Monde de Rh ne Alpes Fran ois Guillot D l gu r gional Chantal Pot D l gation r gionale du Fonds d action sociale pour les travailleurs immi gr s et leurs familles DRFAS de Rh ne Alpes Bernard Chabert Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation profession nelle DRTEFP de Rh ne Alpes Jean Claude Bocmaton Direction r gionale de AFPA de Rh ne Alpes M Le Gall M Villard Direction r gionale de l ANPE de Rh ne Alpes M Cottet Emard D me m diath que d Albertville Marie No lle Georges cole
75. r une politique de recherche au service de l action Sensibiliser communiquer organiser des changes sur les pratiques R capitulatif des propositions Propositions d actions Propositions d organisation Conclusion Glossaire Annexe 1 Lettre de mission Annexe 2 _ Liste des organismes et personnes rencontres 52 52 53 54 54 54 55 56 57 57 58 59 61 63 64 65 67 71 73 Introduction Lorsque le 10 juin 1998 Martine Aubry ministre de l Emploi et de la Solidarit et Nicole P ry secr taire d tat la Formation profes sionnelle m ont confi la responsabilit de r fl chir une nouvelle orga nisation de la lutte contre l illettrisme le but de cette mission annonc e au cours du d bat sur la loi de lutte contre les exclusions au Parlement tait clairement fix Parce que l illettrisme est un facteur grave d exclusion parce que depuis de nombreuses ann es l opinion a d j t alert e parce qu il ne s agit plus seulement de sensibiliser d informer d exp rimenter encore et toujours mais d organiser une politique publique op rationnelle pour mettre en uvre une priorit nationale partag e au niveau des plus hautes instances de l tat le Gouvernement le Pr sident de la R publique le rapport qui suit ne traite pas de la question de l illettrisme Il a pour objectif de proposer des solutions plut t que des explication
76. rection r gionale de l AFPA Xavier de Berny Direction r gionale de l ANPE Georges Antoine Direction r gionale et d partementale de la jeunesse et des sports DRDJS Dominique Walter Direction r gionale des services p nitentiaires DRSP de Lille Jean Jacques Lagrene Direction r gionale du travail de l emploi et de la formation profession nelle DRTEFP Jean Paul Chaze Directeur r gional Centre de d tention de Loos Rita Queneutte Centre r gional de ressources p dagogiques CRRP V ronique Eberle Yves Obre Conseil r gional DFPPA Patrice Granier DGSS Muriel Chochois 76 Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s Secr tariat g n ral pour les affaires r gionales SGAR Olivier Bleuzez Christian Rault Visite sur les sites de Douai et de Loos dans le Nord Provence Alpes C te d Azur Animateurs emploi formation d partementaux de l accord cadre DRTEFP DRANPE DRFAS Thamina Baillif Pierre Lauby Ferhat Tayari Fr d ric Eme Yves Paicher Khaled Toumi Association d partementale pour l emploi interm diaire ADPEI Alexan dra Hotel Issma Benkhaled Association d part d tudes et de formation ADEF St phane Maria Directeur Simone Brigando Directeur adjoint Catherine Launay Centre ressources illettrisme CRI de la r gion Provence Alpes C te d Azur Michel Bernard Pr sident Jo lle Arnodo Directrice Conseil r gional Va
77. rieu Directeur Minist re de l Emploi et de la Solidarit D l gation g n rale l emploi et la formation professionnelle DGEFP sous direction de la formation tout au long de la vie Viviane Apied sous directeur Myl ne Demauve Val rie Suchod sous direction des march s de l emploi et de la formation profession nelle Amid Bendouba Claire Boiteux Michel Tetard Iota d partement FSE et programme communautaire Huguette Brunel Philippe Leraitre Marc Osanno d partement de l animation et du suivi de l action territoriale Christian Laroche Annexe 2 Liste des organismes et personnes rencontr s 73 x D l gation interminist rielle l insertion des jeunes DIIJ Hubert Peurichard D l gu Herv Serieyx ancien D l gu Daniel Blary D l gation interminist rielle au revenu minimum d insertion DIRMI Fran ois Landais secr taire g n ral Yasna Ramon Groupe permanent de lutte contre l illettrisme GPLI Pierre Lequiller Pr sident V ronique Esperandieu secr taire g n rale Herv Duchauffour Martine d Halluin Jean Vogler Inspection g n rale des affaires sociales IGAS Madame Larger Monsieur Tricoire Minist re de la Fonction publique de la r forme de l Etat et de la d centralisation Cabinet d Emile Zuccarelli M L v que Minist re de l Int rieur Secr tariat d tat l Outre mer Cabinet de Jean Jac
78. rmer l organisation nationale Nous proposons au niveau national une instance de coordina tion et d appui Elle pourrait r unir toutes les institutions concern es les mi nist res de l Emploi et de la Solidarit de Education nationale de la Jus tice de la D fense de la Culture de la Jeunesse et des Sports de la Fonction publique de l Outremer le FAS les Fonctions publiques territo Partie III 57 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme riale et hospitali re les Conseils r gionaux et g n raux et les partenaires sociaux Elle serait charg e de l orientation politique de sa traduction budg taire et r glementaire et de la coordination nationale qui permet celle des actions r gionales et locales Les associations impliqu es dans la lutte contre l illettrisme seraient associ es r guli rement sa r flexion Cette instance succ derait sans s y rajouter l organisation actuelle Elle aurait mettre en uvre les propositions de ce rapport en troite relation avec les charg s de mission r gionaux de mani re ce que la politique nationale parte du terrain et ce qu elle soit mise en uvre de mani re d concentr e Elle jouerait aupr s d eux un r le d appui technique pour leur fournir des cadres communs d action cahier des charges cadres pour la r alisation des cartes bilans Elle aurait notamment impulser la r vision des di
79. rraient tre r unis en p les r gionaux de recherche action pour mod liser leurs m thodes et permettre leur transfert apr s valuation Ce transfert serait assur par les chelons r gionaux et natio naux au travers de la formation des formateurs et de l organisation de jour n es d change et de confrontation sur les pratiques avec l appui des centres ressources Conseiller les outils en fonction de leur efficacit et de leur maniabilit Parce que le nombre d outils est consid rable et parce qu il est av r que certains sont tr s mauvais il peut sembler tonnant que le conseil scientifique du GPLI n ait pas t charg de les valuer en relation avec ceux qui les utilisent Il faut les tester et les valuer en liaison avec des organismes existants hors du seul milieu de l illettrisme INRP et PORAVEP par exemple avec les centres ressources 46 Partie III Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme C est la qualit du service rendu au formateur et au form qui doit constituer le principal crit re d valuation Il faut sortir en effet de l illusion mythique de l outil car il n y a pas d outil miracle Le formateur a besoin d outils pratiques et efficaces et pas seulement th oriquement satisfaisants Professionnaliser les formateurs Lorsqu il s agit de redonner une vraie chance ceux qui ont chou dans leurs premiers apprentissages on peut diffi
80. rritoire d une ma ni re lisible et rigoureuse l galit des chances d acc s aux savoirs de base ceux auxquels ils font d faut Une politique de recherche peu lisible et trop coup e du terrain La recherche a tr s certainement beaucoup contribu une large sensibilisation au probl me de l illettrisme en tentant d en comprendre les causes et les m canismes Elle a aid mieux d finir l illettrisme et analy ser les voies permettant d en sortir Mais aujourd hui elle semble devenue un objectif en soi le GPLI nous ayant m me t plusieurs fois pr sent comme un organisme tourn uniquement vers la recherche et la publication Et pourtant c est presque exclusivement le cercle des proches du GPLI ou celui des chercheurs sp cialis s qui semble r ellement se re trouver dans cette recherche Il faut l encore souligner les antagonismes tr s forts et la d ception de nombre de chercheurs tour tour sollicit s puis cart s du GPLI D autres chos plus que nuanc s il ressort soit une m connais sance totale des publications que suscite le GPLI soit l impression qu elles sont trop d connect es de la pratique plus utilisables pour parler de l illet trisme que pour guider l action Les remarques largement convergentes que nous avons entendues nous conduisent nous interroger en d finitive sur la finalit de ces publications Quant aux organismes de formation ils exprimen
81. rte des formations doit donc tre pratique utilisable par tous ceux qui en ont besoin sans longues recherches pr cisant le mode de fonctionnement des organismes les publics ac cueillis les formateurs et leurs m thodes p dagogiques rendant compte des r sultats atteints permettant aux financeurs et aux d cideurs d organiser une offre de for mation coh rente pr sentant utilement d une mani re exhaustive tous les organismes qui peuvent contribuer la lutte contre l illettrisme Sa r alisation comporterait plusieurs tapes recenser toute l offre actuelle de formation dans chaque r gion d finir en relation avec les chercheurs et les acteurs du terrain des cri t res d valuation de la qualit de cette offre le minist re de la Recherche pourrait tre sollicit s appuyer sur cette recherche et sur les exp riences existant dans certai nes r gions pour tablir un cahier des charges type pour la commande pu blique de formation C est ainsi que l on pourra disposer progressivement d une v ritable carte des organismes dont la capacit r pondre r ellement aux besoins aura t valu e Capitaliser valuer et diffuser les m thodes Les progr s m thodologiques sont aujourd hui le fruit d initia tives trop isol es mal capitalis es et dont les r sultats ne sont pas valu s Les organismes et les formateurs innovateurs pou
82. rvice national Ces tests n avaient pas un objectif purement statistique l poque du service national ils taient destin s v rifier l aptitude au service l orientation de l appel vers telle ou telle cat gorie d emploi et l organisation de formations dans les unit s Leurs r sultats font l objet d une exploitation syst matique de puis 1990 mais les chiffres recueillis en 1996 et 1997 ont t affect s par la disparition prochaine du service national Les derniers chiffres fiables portent donc sur l ann e 1995 Jeunes gens sans dipl me ayant un niveau scolaire en dessous de la 3 N ont pas acc s l crit 7 1 Ne savent lire que des mots isol s 11 4 Ne savent lire que des phrases isol es 14 4 Lecture superficielle de textes 23 3 Lecture approfondie 40 9 Profils aberrants 2 9 Total 100 Cette source de donn es est particuli rement int ressante car elle est la seule tre syst matique et apporter des r sultats utilisables pour structurer l action sur le terrain en fournissant une g ographie des probl mes d illettrisme Bien entendu elle a des limites Il faut se souvenir qu elle concerne seulement les jeunes or les g n rations plus anciennes touch es par l illettrisme ne se r partissent peut tre pas de la m me mani re sur le territoire D autres critiques sont faites ces chiffres du fait de la nature des tests pa
83. s des actions plut t que des recherches de responsabilit s Notre objectif dans ce rapport n est pas de parler de ou d crire sur l illettrisme ou les illettr s mais de voir comment organiser l action et la suivre afin que tous ceux qui dans notre soci t ne parvien nent pas a bien comprendre les messages qu on leur adresse ou se faire comprendre puissent y parvenir Les r actions l annonce de cette mission illustrent d une ma ni re significative l tat d esprit et l organisation actuels de la lutte contre l illettrisme pourquoi cette mission alors que tant de choses ont d j t crites tant de recherches et de publications Comment un non sp cia liste allait pouvoir se diriger entre les familles de pens es contradic toires voire entre des chapelles tr s oppos es Comment allions nous traiter cette question si complexe en si peu de temps et venir bout de toute la documentation et des publications sur le sujet toutes ces inqui tudes nous avons voulu r pondre par la sim plicit le r alisme et le pragmatisme Si l on veut mobiliser efficacement et durablement tous ceux qui sont ou peuvent tre les acteurs d une poli tique publique renforc e de lutte contre l illettrisme il faut pouvoir expli Introduction 9 quer simplement de quoi il s agit partir de la r alit et avoir comme objectif non seulement les actions entreprendre mais surt
84. s enfants de parents illettr s ont souvent plus de difficult s que d autres dans l apprentissage de la lecture L cole pourrait avec l ap pui des organismes de formation engager les parents un r apprentissage des savoirs de base en leur montrant en quoi cela pourrait tre une aide leurs enfants Les IUFM peuvent s inspirer des m thodes de r apprentissage pour les adultes afin de sensibiliser les futurs ma tres la pr vention de Villettrisme Les liens qui se tissent spontan ment entre certains d entre eux et les centres ressources pourraient tre fortement encourag s 48 Partie Il Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Les efforts consid rables de la recherche encore trop cloi sonn e entre formation initiale et formation continue seraient d multipli s s ils taient conjoints Pour que de tels liens puissent se tisser il est imp ratif de sortir du stade de la d nonciation st rile afin que l Education nationale puisse aborder simplement le probl me et en parler avec son environnement pour mieux l affronter ensemble Concr tement on peut d ores et d j proposer plusieurs axes de coop ration avec l INRP notamment avec l observatoire national de la lecture entre tous les minist res concern s et avec ducation nationale pour aboutir des instructions aux services d concentr s entre les IUFM et les centres ressources illettrisme
85. s existantes notamment en s adressant au centre de ressources locales Ces formules sp cifiques de formation sont compl t es par des actions de droit commun AFA SIFE APP et sans doute d autres organi s es pour un public d illettr s Des associations aussi se mobilisent organisant une v ritable offre de formation assur e par des b n voles Cette offre de formation est m me assez d velopp e dans certains territoires les b n voles recevant une formation sp cifique obligatoire et b n ficiant d un encadrement sp cialis Cependant se dessine actuellement une certaine volution vers une compl mentarit de l action b n vole et de celle des professionnels Les b n voles jouent plut t un r le de premier rep rage voire de prospection puis de d marrage d une formation en t te t te avant l entr e dans un or ganisme de formation souvent redout e dans un premier temps Les for mateurs aux comp tences plus professionnalis es peuvent alors prendre le relais ventuellement avec un accompagnement et un suivi par le b n vole Un mode de financement complexe et fragile Pour tous ceux qui en ont la charge le financement d un atelier rel ve du casse t te r p t chaque ann e c est ainsi qu une action de formation pour 20 personnes a mobilis 8 financeurs diff rents dans une municipalit rencontr e Le nombre des financeurs possibles se Partie II 33 L action aujourd h
86. sion nelle DRTEFP Michel Benquet Directeur Luc le Corvel Mission locale pour l insertion sociale et professionnelle des jeunes de Rennes Nicole Bocquel Mission locale rurale du pays de Foug res Marie Fran oise Daveau Visite sur le site de Foug res en Ille et Vilaine Limousin Chambre de commerce et d industrie de Gu ret CCI 23 Martine Petrus Fran ois Barnaud Chef d Escadrons Conseiller pour l emploi EM CMD Limoges Bureau aide reconversion de la circonscription Jean Jacques Ithurburu Conseil g n ral de la Haute Vienne Cellule RMI M Dominique Rossignol Conseil r gional service formation professionnelle Maryse Dubois Correspondants d partementaux de lutte contre l illettrisme Corr ze Patrick Vandenbussche Creuse Paul Catteau Correspondant r gional de lutte contre l illettrisme Fran oise Caillaud D l gation acad mique la formation continue DAFCO Martine Chopinaud D l gation r gionale aux droits des femmes Jo lle Latapie Sudret Direction d partementale des affaires sanitaires et sociales DDASS H l ne Roy Direction d partementale du travail de l emploi et de la formation profes sionnelle DDTEFP de la Creuse Jean Paul Mariaud Pierrette Coissac de la Haute Vienne Claude Guerin Direction r gionale de l AFPA Jean Claude Perot Direction r gionale de la protection judiciaire de la jeunesse DRPJJ Centre Poitou Chare
87. spositifs de financement pour assurer la fois une meilleure professionnalisation de ce secteur et une utilisation plus simple et plus efficace de ses financements Elle animerait le comit d valuation qui constitue pour elle un outil d aide la d cision Animer une politique de recherche au service de l action Pour sortir du champ clos o chacun risque de vouloir tre le sp cialiste de l illettrisme les recherches pourraient s orienter vers une pluridisciplinarit qui ne s en tiendrait pas juxtaposer les approches mais qui les confronterait pour mieux les int grer entre elles Des appels d offres communs avec le minist re de la Recherche et des liens avec les observatoires existants dans des champs connexes l observatoire national de la lecture INRP et l observatoire de la pr carit pr vu par la loi contre les exclusions contribueraient aussi a cette ouverture Pour ce faire dans un premier temps le conseil scientifique qui existe aujourd hui au sein du GPLI serait renouvel avec une composition quilibr e entre chercheurs et praticiens en associant des repr sentants de l instance nationale Ses membres seraient nomm s pour trois ans R uni tr s r guli rement il serait charg de travailler la mesure de l ampleur du probl me avec le concours de statisticiens et d ouvrir le d bat sur l interpr tation des donn es d interpeller la recherche partir d
88. ss s et surtout des conditions proches de celles d un examen qui peuvent perturber les capacit s de lecture des jeunes gens Enfin des doutes ont t mis sur l homog n it avec laquelle les consignes de pas sation taient appliqu es d une unit l autre Ces difficult s toutefois ne condamnent pas la source En re vanche on ne peut parvenir un consensus sur le mode d utilisation de ces donn es sans une plus grande transparence sur leurs points forts et sur leurs limites statistiques Avec la disparition du service national et la cr ation de la journ e d appel pour la D fense JAPD ces tests sont maintenus et r organis s Les jeunes gar ons et les jeunes filles partir de 2001 ne ma trisant pas la lecture et l criture pourront tre orient s vers des struc tures d accueil susceptibles de leur proposer des formations et des aides appropri es 20 Partie L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me Des chiffres fournis par l INSEE L INSEE fournit les seuls chiffres sur l ensemble de la popula tion au del de sondages ponctuels comme celui qui avait t command infom trie en 1988 L INSEE a recueilli des donn es l occasion de son enqu te conditions de vie des m nages men e en 1986 87 puis en 1993 94 sur un chantillon de 13 000 m nages vivant en France m tropolitaine Dans cette enqu te l illettrisme est approch
89. t comment le faire Ce qu il faut faire beaucoup l ont compris sur le terrain services de l tat institutions publiques collectivit s locales associations de b n voles organismes de formation entreprises h pitaux C est une multipli cit d actions quelquefois coordonn es mais qui s ignorent le plus souvent C est une formidable intelligence des situations et des voies pour redonner confiance en ses capacit s d apprendre et se servir de ce qu on sait Mais ce sont aussi certains des intervenants la g n rosit parfois pe sante et dominatrice qui ont leurs illettr s qui les d fendent les admi nistrent les mettent en sc ne comme victimes d un fl au risquant de les enfermer dans leur handicap plus que de les aider acc der une plus grande autonomie sociale Face cette r alit multiforme notre position ne peut pas tre compl tement cat gorique mais elle s appuie sur quelques convictions L illettrisme est un probl me r el pour bon nombre de nos concitoyens Ce n est pas pour autant un tat d inf riorit une tare et il n y a pas si longtemps ce n tait m me pas un probl me Mais dans une so ci t o l crit se substitue de plus en plus la relation directe dans la vie professionnelle et sociale c est un facteur d exclusion contre lequel il re vient au politique de lutter Pour cela il ne suffit plus d en parler de ma ni r
90. t confront s dans leur vie quotidienne les personnes ne ma trisant pas les connaissan ces de base savoir lire crire compter et s exprimer le gouvernement entend donner une impulsion nouvelle la politique de lutte contre l illet trisme Les moyens consacr s par l tat cette politique seront ac crus Ainsi les cr dits inscrits au budget du Minist re de l emploi et de la solidarit seront tripl s ils atteindront progressivement 74 millions de francs par an Mais l augmentation des moyens financiers ne sera pas elle seule suffisante Si nous voulons donner toute son ampleur la lutte contre l il lettrisme il est essentiel de s interroger sur l action publique en ce do maine et de conduire les valuations n cessaires Des l ments de connaissance nous font d faut aujourd hui Selon VINSEE qui nous renseigne de fa on tr s g n rale sur le sujet 2 3 millions de personnes seraient concern es par l illettrisme en France Au del de cette estimation statistique il est imp ratif de conduire une analyse plus pouss e des caract ristiques des personnes concern es de leurs besoins pour pouvoir construire et adapter notre politique en la mati re Annexe 1 Lettre de mission 71 Les p dagogies les m thodes d accompagnement social les organismes qui les mettent en uvre jouent un r le essentiel dans la lutte contre l illettrisme notamment en ce qui concerne les adultes
91. t le regret de ne servir que d objets de recherche sans tre vraiment associ s la r flexion et sans recevoir d appui pour prendre du recul sur leur pratique et faire progresser les m thodes 40 Partie Il L action aujourd hui un clairage partir du terrain Partie Ill Recommandations pour une politique de lutte contre Pillettrisme Nous avons choisi l approche par le terrain comme base privi l gi e de notre appr hension de la r alit actuelle de la lutte contre Pillet trisme Si nous voulons y tre fid les il faut au terme de cette s rie de rencontres et d entretiens parler clair Nous avons rencontr de multiples r alisations remarquables mais n avons vu derri re ces actions ni v ritable politique publique ni orientations claires ni v ritable organisation des moyens ni coordination pour permettre la mise en commun des nergies ni professionnalisme sys t matique des acteurs ni enfin valuation des r sultats de l action Mais nous avons per u fortement le besoin d une telle politique que de nom breux acteurs appellent de leurs v ux et l envie d y participer Pour l instaurer il faut une volont des moyens et une organi sation qui en relaye la mise en uvre sur le terrain Il faut apporter de la continuit et assurer la coordination de ce formidable capital humain de g n rosit que chacun s accorde reconna tre mais qui faute d organisa tion n a pas
92. te avec un parent autoritaire l origine de fugues et de la pratique de l cole buissonni re la m sentente avec un instituteur un professeur ayant conduit une at titude d opposition le sentiment d avoir t n glig abandonn par les adultes un sentiment d incompr hension des raisons d un apprentissage forc des difficult s d ordre cognitif parfois cach es sous une apparence d sinvolte ou provocatrice des difficult s de m moire d orientation dans l espace Beaucoup d entre eux ont v cu une enfance difficile physique ment et ou psychiquement et ont t d stabilis s dans leur confiance en eux m mes Des parcours professionnels sans rien d exceptionnel et une rupture 24 ans dans la m me entreprise de BTP jusqu a la suppres sion du poste occup et a la proposition de passer chef de chantier c est alors que se r v le l impossibilit d crire un rapport remplir un bon d achat calculer une surface faire des relev s g om triques Un apprentissage en plomberie quelques ann es comme peintre manutentionnaire six ans comme agent d entretien la voirie des missions d int rim un CDI dans une grande entreprise de l industrie chi mique jusqu passer agent technique et une proposition d volution vers 22 Partie L illettrisme en France r alit s et ampleur du probl me un nouveau poste plus
93. ti par les universitaires et surtout d un lieu de conflits et de rivalit s qui n int ressent pas le terrain Ils parlent aussi du GPLI comme d un centre de documentation et de diffusion de recherches int ressant mais insuffisant pour mobiliser et organiser l action Ils y voient parfois une simple possibilit de finance ment Certains de nos interlocuteurs nous ont avou avec confusion n avoir jamais b n fici de l appui du GPLI ignorer son r le voire son 38 Partie II L action aujourd hui un clairage partir du terrain existence m me Les interrogeant sur les raisons de leur g ne nous avouer leur ignorance nous avons obtenu cette r ponse r v latrice j avais peur d avoir oubli quelqu un dans ce fouillis d intervenants La bonne image du GPLI se rencontre en revanche chez ceux qui adh rent sa vision d une multiplicit d actions qui doivent tre encourag es sans les cadrer ni surtout les contr ler Une action de sensibilisation aujourd hui d cal e par rapport aux besoins Le r le qu a pu avoir le GPLI pour initier l action et viter l oubli lors des p riodes durant lesquelles les responsables et les institu tions en g n ral ne s y int ressaient gu re est g n ralement bien reconnu L int r t de ses campagnes de sensibilisation galement Mais leur utilit r elle et leurs r sultats sont contest s du fait qu elles ne sont pas suffisamment relay
94. ucun bilan complet aujourd hui ne permet d appr cier la part de ces diff rentes situations Nous ne pouvons que nous faire l cho de l inqui tude que nous avons rencontr e partout d une pr carisation crois sante des formateurs qui semblent surmonter leurs handicaps gr ce leur talent et leur engagement personnel mais on pourrait s interroger sur une politique qui s en remettrait au seul militantisme de ses agents sans leur apporter les moyens r els du professionnalisme attendu d eux Des outils p dagogiques nombreux mais pas syst matiquement test s La question des outils p dagogiques para t la fois secondaire et importante Secondaire parce que l illettrisme n est pas seulement ab sence d une technique de lecture ou d criture mais la manifestation d un probl me de communication plus global Le rem de n est pas seulement technique et la formation du formateur importe peut tre plus sinon autant Partie II 35 L action aujourd hui un clairage partir du terrain que l outil qu il utilise comme support d apprentissage Importante car l outil aide le formateur cr er les conditions de l apprentissage lesquelles doivent tre radicalement diff rentes de celles de l cole qui a t souvent un chec C est sans doute pourquoi les formateurs jouent sur une large palette d outils qu ils adoptent et adaptent en fonction des besoins et centres d int r t de chaque st
95. ui un clairage partir du terrain chiffre plus de 20 et nous ne pouvons rep r s On peut citer m me pas pr tendre les avoir tous CIE formation Politique de la ville emi pleite en i Autes cT dits Collectivit s locales Autres IRILL DRASS Conseil r gional FAS Contrat de plan DDASS Conseil g n ral CAF SIFE DDPJJ Municipalit Entreprises CES formation DRAC FSE objectifs 3 4 Actions jeunes DRDF Fondation de France Caisse d pargne Conventions d adaptation EDDF Les r gles de fonctionnement les conditions d attribution et les justificatifs different selon les financeurs obligeant les organismes de for mation jongler entre eux lorsqu une formation regroupe des jeunes pris en charge par le Conseil r gional des ch meurs de longue dur e en SIFE DDTEFP des CES b n ficiant d une formation DDTEFP des Rmistes dont le contrat d insertion rel ve du plan d partemental d insertion PDI financ par le Conseil g n ral Plusieurs financeurs fonctionnent sur la base d un co t l heure stagiaire ventuellement des taux diff rents d autres attribuent une aide forfaitaire Les calendriers de programmation diff rent d un financeur l autre M me les dur es de formation par semaine sont adapter aux statuts des stagiaires courtes pour ceux qui travaillent salari s ou CES et d une dur e minimale pour ceux qui sont r mun r s Ch
96. us simple circulaire DGEFP du 21 octobre 1998 Les OPCA peuvent en effet apporter la contrepartie n cessaire aux fonds europ ens et se charger de la gestion des projets Cette r forme permettra d largir de fa on significative l impact du FSE des cr dits sont encore disponibles Enfin le projet de r forme de la formation professionnelle doit veiller prendre en compte la formation des illettr s alors que ce sont ceux la m mes qui ont le moins conscience de leurs besoins et de leurs possibilit s de se former 50 Partie III Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Tisser des liens avec l Education nationale au niveau de la re cherche p dagogique et de la formation des formateurs et inci ter un travail conjoint avec la formation continue sur le terrain Ouvrir de nouvelles possibilit s de r apprentissage aux jeunes adultes l issue de la Journ e d appel pour la d fense D velopper des formes de r apprentissage en situation de tra vail gr ce tous les dispositifs de droit commun alternance CES TRACE entreprises d insertion Entreprendre une action pour mobiliser les entreprises les ai der a rep rer et former leurs salari s Inscrire dans la r flexion pour la r forme de la formation pro fessionnelle la recherche de possibilit s de pr vention de l il lettrisme dans les entreprises Traduire cette politique dans les dispositifs de financement
97. ustrie ACFCI Patrice Omnes Assembl e nationale Jean Michel Marchand Pr sident du groupe d tude sur l Illettrisme Assembl e permanente des chambres de m tiers APCM M Prigent Association lyonnaise de promotion et d ducation sociale ALPES Jacques Delorme charg de mission du secteur entreprise M Boyrivent Association nationale pour la formation professionnelle des adultes AFPA Gilbert Hyvernat Directeur g n ral Patricia Bouillaguet Association des Pr sidents de Conseils g n raux APCG Michel Mercier Pr sident de la commission des affaires sociales ATD Quart Monde Claire Geoffray Daniel Fayard Alain Bentolila Professeur des Universit s Paris La Sorbonne Jean Marie Besse Professeur des Universit s Lyon II Diane Bossiere Directrice de l Organisme paritaire collecteur interbran ches OPCIB Centre d animation et de ressources pour l information sur la formation CARIF des Pays de la Loire Serge Poirier Directeur Centre national de la fonction publique territoriale CNFPT Jean Robert Massimi Centre de ressources Enfance famille cole CREFE de Mont limar Jacqueline Bacher Andr e Chazalette Bron Compagnie g n rale d entreprises automobiles CGEA Fran oise Sirot charg e du d veloppement social la direction des ressources humaines Compagnie g n rale de nettoyage CGN Pascal Decary Conf d ration fran aise des travailleurs ch
98. vit s territoriales les tablissements publics les tablissements d enseignement publics et priv s les associations professionnelles syndicales et familiales ainsi que les entreprises y concourent chacun pour leur part Les actions de lutte contre l illettrisme sont des actions de for mation au sens de l article L 900 2 Les co ts de ces actions sont imputables au titre de l obligation de participation au financement de la formation profession nelle pr vue l article L 950 1 Article 149 La lutte contre l illettrisme constitue une priorit nationale Cette priorit est prise en compte par le service public de l ducation ainsi que par les personnes publiques et priv es qui assurent une mission de formation ou d action sociale Tous les services publics contribuent de mani re coordonn e la lutte contre l illettrisme dans leurs domaines d action res pectifs 12 Introduction Partie I L illettrisme en France realites et ampleur du probleme Avant de proposer une action il faut savoir de quoi on parle pour qui on va agir Or lorsqu on aborde l illettrisme rien n est simple ni vident C est en effet sous l aspect complexe de la recherche des tu des et des publications que s est pr sent nous le monde de l illet trisme que les chercheurs et les universitaires ont beaucoup investi Un investissement tr s productif des positions tr s div
99. x de la communaut europ enne Les programmes transnationaux des fonds structurels europ ens pourraient servir de support pour initier cette ouverture partir des r alisations actuelles soutenues par le FSE et pilot es par plusieurs partenaires europ ens Partie III 59 Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme 60 Une instance nationale charg e de d finir une politique natio nale d en animer et coordonner la mise en uvre prenant ap pui sur un conseil scientifique et un comit d valuation Une communication tourn e vers les solutions pour le grand public et orient e vers l action pour les professionnels Partie IIl Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme R capitulatif des propositions Propositions d actions Am liorer le rep rage et l orientation Coordonner et syst matiser les actions de rep rage au plan r gional et local et leur apporter des outils communs Organiser et am liorer les r ponses de formation R aliser une carte op rationnelle des organismes de forma tion fond e sur l valuation de la qualit D velopper la formation des formateurs Situer la formation dans une politique d ensemble de l cole l entreprise Renforcer les liens avec l ducation nationale pour lutter contre l illettrisme tous les ges de la vie D velopper des formes de r apprentissage en situation de travail
100. xion de tous les financeurs au plan national de mani re rapprocher leurs modes de gestion notamment leurs proc dures leurs calendriers et m me la forme pratique de leurs formulaires et justificatifs examiner la compl mentarit de leurs interventions selon les publics et les types d actions observer si leurs contraintes propres ne risquent pas d carter compl te ment certains publics Cette r flexion pourrait conduire la r daction d un guide pra tique commun qui s adresserait aux organismes de formation aux entrepri ses et aux collectivit s territoriales Elle d boucherait sur des instructions aux services d concen tr s pour leur permettre de mobiliser les financements ad quats sans g n rer de lourdeurs excessives partir de ces instruments l instauration d une programma tion r gionale commune permettrait de traduire concr tement cette re cherche d une meilleure coordination entre les financeurs tour de table des financeurs 52 Partie Il Recommandations pour une politique de lutte contre l illettrisme Elle existe d j sur certains territoires et permet de ne pas laisser l organisme de formation seul vis vis du probl me des cofinancements et d assurer une meilleure transparence des modes d attribution des cr dits Stabiliser les financements La remise en cause annuelle de tous les financements est une source de pr carit des organismes qui nuit leur
101. xp riences d organisation de partenariat au niveau local constituent un bon mod le m me s il n est pas aujourd hui formalis mais en le structurant davantage C est du terrain et du niveau local que doit partir la coordina tion des actions d accueil et de diagnostic des r ponses d insertion et de formation Cette organisation partant du terrain doit tre galement r gul e sur un territoire plus large pour aider l o les initiatives sont les plus diffi ciles et viter une atomisation qui jouerait contre l exigence de qualit C est la r gion qui est propos e ici comme niveau de r gula tion C est le niveau auquel peut se faire la coordination avec le Conseil r gional comp tent en mati re de formation notamment pour les jeunes C est aussi le bon niveau pour d gager une ressource d animation et d ap pui sans entra ner des co ts budg taires d multipli s Le d partement conserverait cependant un r le de correspon dant sans mobiliser d emploi sp cifique Il assurerait un r le de coordi nation dans le domaine du social relevant de la comp tence d partementale Le correspondant aurait en particulier assurer la liai son avec les instances existantes notamment le comit d partemental de coordination des politiques de pr vention et de lutte contre les exclusions cr par la loi du 29 juillet 1998 54 Partie Il Recommandations pour une politique de lutte

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