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Développer le mainstreaming de la diversité

1. COR CLR 44 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Site web annexe 3 Nom Pr nom Courriel 1 Vous tes Gaucher O Droitier 2 Si votre compagnie d assurance apportait un r gime de proportionnalit des primes en fonction du risque d accident donc levant les primes des gauchers et en abaissant les primes des droitiers vous seriez O Tout fait favorable O Plut t favorable O Plut t d favorable O Tout fait d favorable Commentaires ventuels 3 Si une l gislation limitait les gauchers des postes de conducteur professionnels vous seriez O Tout fait favorable O Plut t favorable O Plut t d favorable O Tout fait d favorable Commentaires ventuels Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 45 4 Certaines voies s l vent pour r clamer une l gislation plus restrictive pour l obtention du permis de conduire des conducteurs gauchers vous tes O Tout fait favorable O Plut t favorable O Plut t d favorable O Tout fait d favorable Commentaires ventuels Apr s avoir compl t le questionnaire vous pouvez soumettre vos r ponses L envoi des informations sera confirm et vous pourrez ensuite poursuivre la visite du site Soumettre R initialiser 46 A Mainstreaming
2. sur la S curit des lu Laboraioire sur la S curit n de lu lat rale qu la les chercheurs se son euriqui qu ils distinguent qu ie utilit le plus dons les L hyrth se g n rale daii alors que si les gauchers devalem r v ler plus maladroit cela sarat d lo contramte de vivre dans environnement consult par i pour ks dens ce qui eur cs lomconnellement promdrsble Cette hypoth ses est aujourd hei largement contest e et plue personne Qui accorde un v ritable cr dit L quipe du Professeur Bergeron par contre s esi centr e our la lat culrt d quipement neurologiques fin s bien avant la mmmn evoe la de l un des doux k arisph rec c r braux cnr l autre si mesi la mani re dont le tonus corel g n rale tant que si les gaucher pr sentent des perommances plus m diocres ges celle des draitiers cela s ecpique par une ch rence d orvansaism c r brele De fut des la maure ab les principales aome du esrvesu sollici ess par la comde automobile sont localis es dans l h misph re gave et que cet h rscph re domine chez les drottiers ces demis gagoent geciques milli mes de secondes qui peuvent cv ler pr cieux lorsqu il s agit de percevox et de magr rapidement on v mement irabtendu et ainsi d vier un En mati re de conduite automobile il semble
3. Jacquard 1986 La science face au racisme Paris d Complexe Jacquard A 1981 loge de la diff rence la g n tique et les hommes Paris Seuil Kabutan J 2001 Dis moi ton nom po sies universit de Gand ditions Recall n 17 Kabutan J 2003 loge de soi loge de l autre Bruxelles Peter Lang Coll Pens es et perspectives africaines Kastoryano 1995 tre Turc en France revisit Annales de l Autre Islam n 3 83 92 Langouche A S Petit V Philippe M C Romainville M mars 1996 Les comp tences transversales une incitation faire apprendre apprendre in Informations P dagogiques n 24 Liauzu 1999 La Soci t fran aise face au racisme Paris d Complexe Liauzu 1992 Race et civilisation l autre dans la culture occidentale anthologie critique Paris Syrios Lorenzi Cioldi F 2002 Les repr sentations des groupes dominants et domin s Grenoble Presses Universitaires de Grenoble Man o 2006 Processus identitaires et int gration Approche psychosociale des jeunes issus de l immigration Paris Budapest Turin L Harmattan coll Comp tences interculturelles 204 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Man o 2002 Comp tences interculturelles des jeunes issus de l immigration Perspectives th oriques et pratiques Paris Turin Budapest L Harmattan coll Comp te
4. Choix du th me de discrimination un risque d accident de voiture plus lev chez les gauchers La lat ralit et plus pr cis ment la gaucherie est un th me de discrimination particuli rement adapt notre propos et ce pour quatre raisons Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 35 1 Il s agit d un th me permettant une r partition claire des participants en deux groupes ais ment identifiables et ce sans que ceux ci n aient le moindre contr le sur cette appartenance ils ne sont pas responsables d tre gauchers ou droitiers C est un l ment important pour pouvoir accro tre le caract re d ill gitimit de la discrimination install e 2 La gaucherie t l objet d une discrimination importante par le pass et elle impr gne encore fort l imaginaire et les repr sentations populaires On peut donc s attendre ce que ce th me jouisse un certain degr d une cr dibilit spontan e 3 cette cr dibilit spontan e s ajoute une cr dibilit scientifique De nombreuses tudes neurologiques tudient le plus s rieusement du monde les disparit s d organisation c r brales chez les gauchers et les droitiers et m me si peu de gens connaissent les v ritables r sultats de telles tudes beaucoup par contre ont entendu parl de concepts tels que la gaucherie contrari e les gens entretiennent souvent cet gard des conceptions plus ou moins ju
5. L Harmattan 1991 Moreau Culture de l entre deux in Hommes et migration Conna tre l autre pour le reconna tre septembre 1995 n 1190 G Verbunt La soci t interculturelle Vivre la diversit humaine Seuil 2001 58 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Cinq questions pour explorer les concepts d identit et de culture s Contexte Les concepts d identit et de culture s sont complexes et pol miques Nous pro posons une amorce de r flexion partir de l exp rience personnelle de cha cun qui peut tre men e en petit groupe comme en grand groupe s agit de faire merger quelques rep res pour apprendre manipuler ces deux concepts tout en invitant les personnes explorer tr s simplement quelques facettes de leur propre construction identitaire Le mouvement de l exercice part de ce que notre environnement culturel pose comme une vidence la dimension du JE pour interroger quelques h ritages culturels moins vidents percevoir des sen timents d appartenance des mani res de se projeter dans l avenir des zones d influence plus ou moins conscientes la dimension du Nous ne s agit pas de d velopper un long parcours initiatique autour des concepts mais d y choisir quelques balises importantes pour comprendre les enjeux d un travail sur soi dans un processus d ducation la diversit Objectifs Amorcer la construction des concepts d identit
6. Le st r otype en typographie qui est imprim avec des planches st r otypes des clich s Opinion toute faite clich rigide En psychologie sociale le st r otype peut tre d fini comme l attribution de caract ristiques psychologiques g n rales des groupes humains Son contenu a souvent pour origine des traditions culturelles Le c l bre Gordon Allport 1954 a mis en vidence que les st r otypes d coulent d un processus de cat gorisation lorsque les faits sont contre nous ou d truisent nos habituelles et confortables distinctions cognitives nous avons tendance tout mettre en uvre pour pr server le contenu g n ral de nos cat gories mentales Cela signifie la plupart du temps une tendance exag rer les diff rences entre les classes et minimiser ces m mes diff rences au sein d une m me classe La pr ser vation des classifications a un effet en spirale elle court circuite la confrontation des st r otypes la complexit du r el et elle cr e de puissants mythes sociaux La cat gorisation est aussi une n cessit de la pens e humaine c est une cono mie d chelle qui permet de penser le monde autrement que comme une accu mulation de ph nom nes isol s uniques et incompr hensibles Il est donc tota lement illusoire de vouloir radiquer le st r otype de notre mode de pens e Le fonctionnement de notre cerveau a besoin de nommer et de classifier Cependant la cat gor
7. bles de faire progresser les mentalit s et de mettre en valeur les opportuni t s et les richesses de la diversit Ce travail de fond n cessite d tre port par des professionnels de l int rieur sp cialement form s outill s et mandat s pour d velopper le maintreaming de la diversit il s agit pour chaque organisme de passer des actions indi viduelles et ponctuelles une strat gie globale de valorisation des diversi t s Cela n cessite une visibilit d ensemble sur les initiatives pertinentes une coordination des actions et une politique de prise en compte des diver sit s tous les chelons de l organisation Les principaux facteurs travailler sont connus origine ethno socio culturelle genre et orientation sexuelle handicap et ge N anmoins les facteurs de diver sit pouvant d boucher sur des discriminations sont beaucoup plus larges Facteurs de discrimination diversit Caract ristiques physiques visibles Age Origine ethnique couleur de peau Genre Orientation sexuelles affich e Taille Poids Grossesse Caract ristiques physiques fonctionnelles Handicap physique Handicap mental tat de sant maladies chroniques Caract ristiques individuelle li es l histoire de l individu Ex d tenus Exp rience professionnelle Orientation sexuelle Rapatri s Caract ristiques eth
8. pour d signer les connaissances et raisonnements sur les pratiques courantes saluer une personne connue lors d une rencontre acheter un ticket avant de prendre le train etc qui nous permettent d voluer dans le monde social Le travail du sociologue consiste d naturer le naturel mettre en lumi re l in conscient social qui structure nos comportements Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 133 Passions ordinaires Le quotidien r enchant Mais tout ce qui est quotidien n est pas forc ment banal et d pourvu de sens Assister un match de football passer un examen se disputer ou se r conci lier lire un roman etc tout cela n a rien d insipide pour les acteurs de ces petits sc narios familiers R cemment des ethnologues ont montr combien cer taines activit s dites ordinaires bricolage jardinage sport tudes sont parfois v cues comme de v ritables passions qui mobilisent les affects Si ce retrait consacre une patience infinie entretenir son potager cet employ s in vestir sans limite dans une collection de cartes postales ou ce jeune infirmier mener une v ritable double vie de supporter entra neur de son quipe de basket ball c est que ces activit s peuvent engager des dimensions essentielles de l exis tence l estime de soi la reconnaissance par autrui la recherche d identit le besoin de communication e
9. 168 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives partir de dix ans les tudiants ont des st r otypes sur les personnes provenant des pays lointains Ces id es puisent leurs racines dans les journaux t l vis s Les producteurs de t l vision se basent fr quemment et avec beaucoup d insis tance sur des histoires sensationnelles souvent catastrophiques afin d attirer et de maintenir l attention des t l spectateurs Ces histoires laissent les tudiants et les adultes avec une impression que les pays en d veloppement en parti culier sont noy s dans les probl mes et ne peuvent jamais progresser La publicit des agences d aide au d veloppement bas e sur l intention positive de r colter des fonds pour les projets destin s aux pays en d veloppement peut galement renforcer les st r otypes Les agences montrent des photos path ti ques d enfants et rassurent les donneurs potentiels en leur disant que m me des sommes minimes peuvent faire des miracles dans la vie de ces enfants Les mes sages sous jacents ce genre de propos sont que les enfants dans les pays en d veloppement meurent de faim et sont sales que les personnes de ces pays sont incapables de pourvoir leurs propres besoins et qu ainsi seule l aide des pays occidentaux riches peut les sauver Cr er des st r otypes touche tous les membres de la communaut mondiale On d nigre souvent les individus membres des groupe
10. 2 Si ces constats taient v rifi s par des recherches approfondies et g n ralis es par exemple d autres pays europ ens ne faudrait il pas envisager la cr ation de classes monoethniques classes de Bambaras de Kabyles de Vietnamiens afin de pr server cette identit ethnique qui semble si importante lors des acquisitions scolaires Je dois dire que j ai t particuli rement content des laborations nouvelles de Claude Mesmin qui font l conomie de la fabrication de nouveaux tests et per mettent par une m thodologie appropri e d int grer au travail quotidien du psy chologue scolaire de nouveaux outils d investigation et d intervention particu li rement efficaces et d un type inconnu jusqu alors Enfin l auteur attire vigoureusement notre attention sur la n cessit d une pr vention pr coce du clivage chez les enfants de migrants en ce domaine n gligence conduit dix vingt trente ans plus tard des trag dies existentielles cuisantes Soigner les banlieues c est peut tre commencer par mieux former les psycholo gues scolaires non la psychanalyses des lites hupp es du VIIe arrondissement de Paris mais au fonctionnement psychique r el des populations immigr es Un grand merci Claude Mesmin de nous donner un texte clair profond percu tant et utile Suggestion pour la bibliographie C Bromberger dir Passions ordinaires du match de football au concours
11. Spyros Amoranitis Dani le Crutzen Julie Godfroid Altay Man o Christine Partoune Dina Sensi D velopper le mainstreaming de la diversit Photographie de la couverture Yeliz Man o D velopper le mainstreaming de la diversit Recueil analytique d outils d intervention pour la valorisation de la diversit Spyros Amoranitis Dani le Crutzen Julie Godfroid Altay Man o Christine Partoune Dina Sensi AM __ A R GION WALLONNE HARMONIQUES LE Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations Pour l quipe de recherche et de formation de l IRFAM une vingtaine d ann es d exp rience dans l interculturel a rejoint le souhait de partager des outils avec une large frange de coll gues impliqu s sur le terrain culturel et social en Communaut fran aise l occasion du dixi me anniversaire de l IRFAM co ncide en effet en 2007 avec l ann e de la lutte contre les discriminations et pour la diversit sociale du Conseil de l Europe et de PUE et se poursuit en 2008 avec l ann e europ enne du dialogue interculturel et en 2009 l ann e de l innovation et de la cr ativit Ce manuel est destin favoriser le travail interne aux organisations souhaitant d velopper en leur sein un mainstreaming de la diversit Il est galement con u pour permettre aux organisations d utiliser les fiches m thodologiques et des r f rents th oriques dans leur tra
12. de leur pouvoir d achat car les secteurs industriels cens s les embaucher disparaissent les uns apr s les autres La p riode allant de la fin des ann es 1970 au d but des ann es 1990 correspond galement dans bien des localit s belges la disparition des services et commerces donnant aux habi tants le sentiment d un abandon ne reste alors plus l ex ouvrier immigr qu constater sa disqualification sociale et sa perte de l gitimit fouler le sol euro Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 107 p en parce qu la perte de son emploi stable s ajoute la perte de son statut de citoyen capacitaire il est incapable de consommer comme tout le monde La r action sera donc d investir le lien communautaire dont la caisse de d p t ne sera autre que la mosqu e du quartier La man uvre est salutaire pour le pro l taire d chu en contexte post migratoire car sa situation de membre de minorit paup ris e en Europe ne lui laisse gu re d autres m canismes de d fense sa communaut et sa religion sont pratiquement ses seuls instruments de coh sion sociale et de valorisation de soi en tant que citoyen et en tant que parent Pourtant la r f rence d autres communaut s immigr es plus anciennes ayant b n fici d autres contextes d emploi et ayant d velopp d autres strat gies de coh sion sociale comme le syndicalisme par exemple le desservira dans une s
13. est simplement un outil de propagande id ologique Lorsque son deuxi me enfant une fille fut g e de quatre ann es Souliman l envoya au village aupr s de son p re qui la r cla mait Mais Aminata la petite enfant fr le qui avait grandi dans la suie des usines de banlieue ne parvint s acclimater la chaleur du sable celle des liens du village Et puis sa m re la g n reuse Awa lui manquait tant Elle tomba malade Souliman se pr cipita au Mali pour la rechercher Aminata s tait vid e au soleil les membres malingres et le ventre ballonn de vers elle attendait mutique l assomption du dernier silence Le jeune p re arriva temps et comme son habitude pas les vieux qui lui conseillaient de consulter les devins Il emporta son enfant malade vers les h pitaux des blancs Paris les m decins attaqu rent furieusement les vers les microbes et les bacilles Mais qui savait les tres tranges qui venaient d j effrayer la minuscule enfant en cha cune de ses nuits au travers de chacun de ses r ves Paris l ge de dix ans la petite Aminata qui ne savait en quelle langue confier ses terreurs commen a de fuguer et d errer dans la nuit Qui l appelait ainsi hors la maison de son p re Qui cherchait l enlever Qui voulait d rober le bel enfant singulier au peuple des marabouts noirs du Sahel Je connais la r ponse cette question c tait la chr tie
14. merger des st r otypes en les projetant concr tement sur des fragments de photos afin de pouvoir les d coder Souligner comment le d coupage des images peut d former ou manipuler la perception de la r alit Proposition de d roulement Choisir quatre ou cinq photos voir proposition ci apr s reproduire une s rie de photographies enti res et une s rie de fragments de ces photographies un d tail de l image qui a de fortes chances d tre interpr t de fa on st r otyp e lorsqu on ne voit pas l arri re plan de la photographie R partir les participants en petits groupes Donner une photocopie d un des frag ments de photographie chaque groupe sans pr ciser qu il s agit d un frag ment et demander de lire la photographie puis d en crire le sc nario Qui est ce O est il elle Que fait il elle Si vous deviez raconter son histoire Apr s trente minutes projeter le fragment de photographie et demander aux groupes concern s de raconter leur photo graphie l auditoire 18 D apr s une id e de Susan Fountain in ducation pour le d veloppement humain De Boeck et Larcier 1996 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 161 Apr s r actions commentaires et confrontation des diff rentes versions montrer la photographie dans son int gralit et en lire le commentaire Debriefer l activit en l orientant vers le fonction
15. plut t libanais Je r ponds invariablement L un et l au tre Non par quelque souci d quit mais parce qu en r pondant diff rem ment je mentirais Ce qui fait que je suis moi m me et pas un autre c est que je suis ainsi la lisi re de deux pays de deux ou trois langues de plusieurs tradi tions culturelles C est pr cis ment cela qui d finit mon identit Serais je plus authentique si m amputais d une partie de moi m me ceux qui me posent la question j explique donc patiemment que je suis n au Liban que j y ai v cu jusqu l ge de vingt sept ans que l arabe est ma langue maternelle que c est d abord en traduction arabe que j ai d couvert Dumas et Dickens et Les voyages de Gulliver et que c est dans mon village de la montagne le village de mes anc tres que j ai connu mes premi res joies d enfant et entendu certaines histoires dont j allais m inspirer plus tard dans mes romans Comment pourrais je l oublier Comment pourrais je jamais m en d tacher Mais d un autre c t je vis depuis vingt deux ans sur la terre de France je bois son eau et son vin mes mains caressent chaque jour ses vieilles pierres j cris mes livres dans sa langue jamais plus elle ne sera pour moi une terre trang re Moiti fran ais donc et moiti libanais Pas du tout L identit ne se comparti mente pas elle ne se r partit ni par moiti s ni par tiers ni par plages cloisonn es Je
16. tention peuvent d boucher sur des questionnements en profondeur par exemple partir de films ou de reportages qui permettent d importer dans le groupe des r alit s sociales davantage probl matiques Dans un premier temps il nous semble n anmoins qu il est plus productif de susciter la r flexion partir de la diversit pr sente dans le groupe lui m me Ces diff rentes vocations serviront ensuite de base pour un cheminement vers des diff rences qui interpellent et ou qui demandent une plus grande capacit de d centration et de distanciation Le peintre et son mod le Je me prom ne sur une plage avec un couple d amis un peintre et son mod le Mon ami s est bless au pied sur un rocher Sa compagne mince et muscl e est tr s sportive Ils se lancent un d fi le gagnant sera le premier arriv au bout de la plage cing cents m tres environ Le trajet comprend une partie pied sec sur des hauts fonds et une partie o il faut traverser de petites mares d une profon deur maximale de septante cinq centim tres La mar e monte Apr s trois cents m tres je constate que dans les mares le peintre va deux fois plus vite que le mod le sur terrain sec la femme va deux fois plus vite que l homme D s lors je sais avec certitude qui va gagner Vos hypoth ses 114 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Proposition de textes The Study of Man Ralph Linto
17. volution en mati re de sociologie conduit aujourd hui un certain nombre d auteurs critiquer fortement cette position qui fait l impasse sur les rapports de force entre groupes sociaux En effet on peut se demander par rap port quoi l on pourrait juger du caract re adapt d une culture Il convient donc de clarifier les valeurs qui sont la base de toute soci t Nos comportements culturels sont ils adapt s si nous voulons par exemple laisser aux g n rations futures une terre viable et quitable principes du d veloppement durable Dans le m me temps cette d finition pourrait laisser penser que l galit entre les cultures impliquerait la l gitimit de tout comportement qui se r clamerait de la culture C est la principale objection faite aujourd hui au relativisme culturel quelles sont les limites d un comportement culturel acceptable gt Le principe de l autonomie des consciences Si des individus sont persuad s de la justesse de leurs repr sentations et valeurs m me si nous sommes convaincus du contraire nous n avons pas le droit de leur imposer les n tres principe la base de la D claration universelle des Droits de l Homme Cette position place le d bat au niveau des individus et non des groupes Elle admet le jugement de valeurs et se permet de v rifier l honn tet intellectuelle des personnes porteuses de culture Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives
18. Randy Hassan cosdacieer Pus bes sakir ss mmie de ile iit piperi haine sa de ia 1 eu gaucher Pour DS FROM Der de CE en s res d lices merdan Laboratoire mur Soourib des ransocrts Se l en ce moray Et Qui is en ef RE vba des COOL EN TS A le d charge de osr requ te faut d cembre de Panne causes Mare role dans accident alors gu il dait valati da on bus atana EEE mime p depis ia JDE de bame ICE dats oet SCIE aa peui capraj gie B rat MEOE Margi ia une a 11 reste que denu la potion qais ant an vue Fanara dene DEL Get aame PEOS GE AA En debrit ire b Paean es Fees RTE DESSEN Hd ai siin de are ga a mrt bian datie Peu ce dilis cas La Pae aT sims LE COCO L SL ue colis ion frontale enira daus pu ka meina mori cel BE MIRE 5 5 bornes ira ndh coeur ajror aie amarena d MAL wpne reram esr pram
19. changeons nos comportements nos id es et nos sentiments selon les transforma tions qui se produisent dans le contexte familial relationnel institutionnel et soci tal dans lequel nous vivons que nous changeons avec l ge avec les modi fications de notre corps avec notre statut de ch meur ou de travailleur parfois m me avec les changements de statut professionnel l int rieur d une m me ins titution L identit est une structure dynamique ce n est pas une substance immuable fixe quelque chose qu on a une fois pour toutes Elle est en volution permanente Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 55 En fait les deux propositions sont vraies Notre identit est constante et en m me temps elle change au cours de toute notre vie La base de l exp rience motionnelle de l identit provient de la capacit de l in dividu de continuer se sentir lui m me travers les changements continuels Un processus d articulation permanente du nouveau avec l ancien doit avoir lieu de mani re telle que le nouveau soit per u comme ayant une relation accep t e avec ce qui existait avant lui En int grant le nouveau dans le m me il y a changement dans la continuit Le sentiment de l identit demeure tant que le sujet parvient donner l alt ration le sens de la continuit L adolescence est un bon exemple Les changements qui se produisent cette tape de la vie sont si forts si
20. est sociologue Leurs enfants Marius Gilbert et Na l Khleifi ont 16 et 10 ans Photo 4 D origine italo franco tunisienne Claude et Anne Marie Pes Burgio ont quitt Tunis en 1975 Claude est musicien au Hilton et Anne Marie travaille du Tourisme Tunisien Leurs filles Carole et Nathalie ont 6 et 12 ans Quant leur tante S rafine 83 ans elle vendait du porc et du sanglier dans une bouche rie Tunis Bruxelles depuis un an et demi elle vit d sormais aupr s d eux Photo 5 Juge et peintre ou plut t peintre et juge Jean Marie La Haye 49 ans belge vit Bruxelles depuis 1975 date de son retour du Za re Sur ses genoux Jason Louisse Sa femme Amina congolaise 30 ans tient dans ses bras le petit dernier Fran ois Debout de gauche droite T t Musi et Ady Photo 6 gt Jan Desmet 43 ans ouvrier sa femme Jacqueline Sempoux 40 ans et leurs enfants Eric Philippe Sophie et Christine sont belges et vivent Bruxelles depuis toujours Photo 7 Jean Pierre Simba belge d origine congolaise technicien et Hedy Dusseldorf belge biblioth caire viennent d avoir un petit gar on Guillaume 3 mois et demi Originaires de Goma et de Malmedy ils vivent Bruxelles depuis une dizaine d ann es Photo 8 Abdulatif Riahi 49 ans professeur de religion islamique et sa femme Amina 39 ans ont quitt le Maroc en 1971 leurs enfants Sidi Mohamed Abdoullah et
21. les plus consult s Double suicide Des de marit Foneria pour logement manne banie ARTE CFA ES se Le Arres Daira 3 pbp iar bec ara de Pied a erhi Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 43 Pantin svia ass de malari _ de 2 i ai phan biasi shaa gamhan Ln mrad a oa per T 1 Badar SES ek Hade D Coco E r LT E Rene Fi Es ar ee DCR CET CE PACE Er CAMES PRE CE OM ELEC CRUE GONE DNS RS OC CE ro s pam mg LE ha sleep bent HAE A EE merite damier LE LE 1 LEE rid E Liri ombre erara me L rE CL EE AHE FETA Lila PEE FTPA F B bb
22. montent de table et les perdants qui descendent de table On observera aussi les limites des diff rentes stra t gies mises place pour ma triser les motions plus la tension monte plus c est difficile m me sans v ritable Pour que l exercice fonctionne il est utile de soigner quelque peu la mise sc ne et de ne pas veiller les soup ons par des regards en coin Les observateurs sont donc mis dans le coup tr s tard lorsque le tournoi a d j commenc 51 n cessaire l animateur veillera galement calmer le jeu ou au contraire le faire mousser quelque peu en insistant par exemple sur le caract re gagnant ou perdant Instructions pour le tournoi 1 Vous avez peu pr s cinq minutes pour tudier les r gles et pour vous exercer au jeu 2 Une fois ce temps coul vous devez remettre votre copie des r gles l animateur D s ce moment toute communication verbale orale ou crite est interdite Vous pouvez dessiner ou faire des gestes 3 Une fois les copies du r glement remises le tournoi commencera en silence 120 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 4 Chaque joueur distribue les cartes tour de r le 5 Chaque partie dure quelques minutes c est l animateur qui donne le signal de d but et de fin de partie 6 la fin de chaque partie on d pose les cartes et on compte combien chaque joueur a r ussi de plis Le gagnant
23. qu avec des repr sentants d autres associations groupements religieux et philo sophiques Toutefois plus les responsables des associations d immigrants se montrent comp tents dans leur t che de mobilisation communautaire plus ils angoissent les intervenants sociaux et politiques europ ens aupr s desquels ils sont r put s renforcer l homog n it des communaut s immigr es Dans pro cessus les intervenants sociaux se sentent non reconnus dans leurs efforts pro fessionnels d ouverture et leur propre projet d interculturalit Les responsables 100 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives associatifs issus de l immigration manquent quant eux de comp tences lin guistiques et institutionnelles pour entrer dans des rapports d galit avec les structures sociopolitiques des r gions d accueil telles que les administrations fondations et autres associations Ils sont donc leur tour souvent disqualifi s dans ce type d interactions Le probl me nodal qui se pose alors rel ve donc d un manque de canaux de communication ad quats qui pourraient rassurer chacune des par ties en pr sence et permettre de d passer ce cercle vicieux Deux jambes pour marcher Une communaut exerce toujours un contr le social sur ses membres elle ta blit ses propres normes qui conditionnent les formes de conduites Les contrain tes qui apparaissent impliquent une mani re d agir ou de penser Dans le c
24. savoir pratiquer une parole riante et lib ratrice la composante du Je est tr s importante et se d cline avec humour et auto d rision une parole esth tique et po tique l objectif est de semer la beaut autour de soi et en soi m me m taphores et hyperboles servent un d bit rapide qui symbolise la force la ma trise de la parole la fluidit la respiration une parole forte une parole d amour adress e soi et l autre son propos est initiatique parfois m me th rapeutique comme le dit si joliment Jean Kabuta quelque chose comme rattraper le fruit la personne avant qu il n clate sur le sol une parole de modestie dans laquelle le JE s expose comme un l ment de la nature parmi d autres une parole de socialisation et un rituel de connexion c est une prise de distance par rapport soi et par rapport aux autres dans laquelle le n gatif n est pas destructeur c est une expression constructrice un appel la vie par l invocation de la personne DIRE SON NOM dire les noms de par exemple lors d un retour au pays ou d un mariage une parole de m re l enfant Proposition de d roulement Pour explorer l autolouange dans des ateliers d criture expression la proposi tion est la suivante 1 R pertorier une dizaine d v nements de notre vie qui ont t autant de tremplins ou de moments cl s Construire des noms m ta
25. seuls d sempar s Ils sont accus s d avoir Kidnapp s leurs pro pres enfants Recherch s par Interpol extrad s ils ont t reconduits aux fronti res par les services du pays o ils s taient r fugi s Dr le d histoire En voici le r cit madame avait d velopp une bouff e d li rante la suite de l accouchement de son premier n Intervention de psychiatres clair s et de travailleurs sociaux militants traitement drastique du mal hospitalisation de la m re et placement de l enfant en pouponni re R sultat un an plus tard deuxi me enfant deuxi me bouff e d lirante deuxi me place ment et ainsi de suite quatre reprises Un jour exc d s monsieur et madame Sophocle un couple originaire des Dom Tom la psychologie un peu trop com pliqu e et la peau un peu trop noire d cident de s exiler et d accuser l tat fran ais Bien mal leur en prit on conna t la suite Au nom de la m decine de l hygi ne du droit la sant du droit des enfants du droits 9 12 Extrait de la pr face roit quoi C Mesmin Les enfants de migrants l cole r ussite et Encore une histoire comme j en connais des dizaines rien que chec Grenoble La Pens e pour attirer l attention sur le fait que lorsqu il s agit de sauvage 1993 136 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives migrants la m decine et notamment la psychiatrie
26. ues 3 Prendre conscience des ph nom nes sous jacents qui ont amen s discriminer dans la situation pr sente 4 R fl chir ensemble aux r solutions prendre pour r duire les discriminations et fournir des ressources compl mentaires 5 Synth tiser ce qui a t fait et passer en revue les points principaux abord s lors des d bats Commentaires Si n cessaire en fonction de la sensibilit et de la r activit du groupe les ani mateurs peuvent stigmatiser et isoler davantage le groupe des gauchers ne pas les regarder pour viter de leur donner la parole les interrompre quand ils par lent adopter un ton plus sec leur gard Faute d une discrimination dans le cadre du dialogue entre participants il est ainsi possible de faire remarquer aux droitiers que m me s ils ont bien r agi sur le plan du discours ils n ont par contre marqu aucune opposition lorsque l autorit a adopt un fonctionnement discriminatoire Il y a en effet facilement contradiction entre la position morale que l on prend ouvertement sur un probl me et laquelle on croit probable ment et la fr quente absence de r action lorsque l on est t moin d une discrimi nation Les animateurs peuvent par ailleurs prendre clairement position en faisant des propositions concr tes au d but relativement acceptables et puis de plus en plus discriminantes en tentant de gagner une partie des participants leur logique discriminante
27. un ensemble d institutions Si cette entreprise se d roule sous un arbitrage pluraliste au coup par coup face des int r ts et objectifs bien identifi s allant dans le sens d une insertion harmonieuse elle aboutit l installation de relations o des rapports de force s quilibrent du moins momentan ment et partiellement afin de permettre le d veloppement d un contr le limit mais mutuel Produits par les milieux immigr s investis dans l action sociale parfois lus par ces milieux les repr sentants migrants ou n s de migrants ont une connaissance directe de la mat rialit de leurs conditions de vie et disposent de r seaux de communication Leurs recours sont appr ciables Plus largement les interve nants sociaux les commer ants les lus politiques d origine trang re voire les immigrants de la premi re g n ration dans leur ensemble les pionniers autrement dit sont des personnes ressources dont la valorisation et la mobilisa tion sont extr mement importantes dans le cadre des politiques d accueil et d ducation des jeunes issus de l immigration L exp rience d une telle alliance avec les familles et leurs associations pourrait servir d samorcer les tensions par un travail de mise en confiance On pourra ainsi viter les ruptures Pr ventivement l id e selon laquelle les jeunes ne doivent pas abandonner leur culture pour s ins rer dans la soci t d accueil pourrait tre di
28. 1994 Voir aussi propos des lieux communs v hicul s par les propos racistes Argumentaire du Conseil de la Jeunesse Campagne Passeport Europ en contre le Racisme Tous diff rents Tous gaux juin 1995 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 149 Des photos pour explorer les st r otypes Contexte Le livre de photographies d Herman Bertiau permet de voyager dans l intimit et la diversit de familles bruxelloises il permet de mettre en sc ne quelques uns de nos st r otypes les plus courants tout en soulignant la richesse et la com plexit qui cohabitent dans nos quartiers Le propos peut tre exploit de diff rentes mani res ce qui est privil gi ici est un travail sur le regard que nous posons sur les familles immigr es Objectifs Faire appara tre puis d construire des st r otypes et des pr jug s culturels gt D velopper la capacit reconna tre les pr jug s Travailler le regard st r otyp sur les familles immigr es Situer l histoire de ces familles dans un contexte d immigration Proposition de d roulement Scanner une s rie de photos voir proposition ci apr s sur Power point et les fixer sur un CD Rom les photos peuvent ainsi tre projet es sur cran d ordina teur ou via un data show Les personnes sont invit s travailler par petits groupes de cinq ou six Chaque groupe re oit une photocopie d une photo sans la l gend
29. Gallimard coll Tel 1990 trad am ricaine University of Minesota Press 2000 Tajfel 1981 Human groups and social categories Cambridge Cambridge University Press Tajfel 1978 Differentiation between social groups London Academic Press Wieviorka M 1998 Le Racisme une introduction Paris d La D couverte Wieviorka M 1994 Racisme et x nophobie en Europe une comparaison internationale Paris d La D couverte Zick 1997 Vorurteile und Rassismus Eine sozialpsychologische Analyse M nster Waxmann Verlag Gmbh Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 205 Pr sentation de l IRFAM La coh sion sociale par la valorisation des diversit s L Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations IRFAM est un organisme ressource et d ducation permanente cr en 1996 par des interve nants et des chercheurs au service des professionnels de l action sociale de l ducation du d veloppement culturel et conomique Il vise par une approche multidisciplinaire construire des liens entre la recherche et les interventions dans le domaine de l int gration et du d veloppement ainsi que la lutte contre les discriminations Les objectifs de l institut sont gt Informer sur les m canismes discriminatoires en tant que facteurs d exclusion et de violence Promouvoir les relations interculturelles en tant qu instruments d u
30. Il s agit de pr senter quelques r sultats de votre enqu te vous de choisir ce qui vous para t le plus int ressant partager gt Construisez votre pr sentation autour d un objet qui symbolise un moment important de l histoire de votre famille Structure pour le rapport crit 1 Introduction Pr senter les personnes interrog es les situer par rapport soi et les situer dans les trois g n rations pr senter les th mes choisis et justifier ce choix 2 Remplir la fiche intitul e Donn es socio d mographiques voir ci apr s 3 Transcrire les interviews pour les cinq th mes choisis Rester le plus proche possible du langage employ par les personnes interrog es mais couper les lon gueurs s il y a lieu 4 Ajouter ses commentaires sur les similitudes et les diff rences constat es entre les g n rations les valeurs que vous pouvez identifier dans les propos enregistr s vos impressions sur les influences que vous pensez pouvoir identi fier sur votre propre personne Commentaires Interroger des personnes de g n rations diff rentes autour d un m me sujet per met de saisir les similitudes et les diff rences qui jalonnent le temps C est une mani re de souligner le caract re la fois stable et dynamique des h ritages cul turels L implication personnelle des personnes dans cet exercice permet notamment de souligner les enjeux affectifs et motionnels qui sous tendent ce qui touc
31. Mettre en vidence l arbitraire des classements et des cat gorisations Souligner la puissance des repr sentations mentales install es dans les syst mes de croyances des individus et des groupes Susciter la r flexion autour des processus de construction d construction des repr sentations mentales Proposition de d roulement Regrouper successivement les personnes selon diff rents crit res taille couleur des yeux texture des cheveux origine g ographique sport favori religion sexe langue maternelle groupe sanguin etc Dans l intervalle recueillir quelques r actions constats ressentis D briefer cette amorce en mettant en vidence le caract re arbitraire des cat go risations l exercice qui consiste classer n a de sens qu en fonction de l objectif qu on se donne Proposer d s lors la lecture de quelques extraits d Albert Jacquard voir ci apr s puis demander aux personnes de remplir individuellement ou en petits groupes les tableaux qui accompagnent les photos Echanger ensuite les conclu sions 13 D apr s une id e de Regards pluriels Trente huit activit s p dagogiques sur les pr jug s la discrimination le racisme et l exclusion CNAPD Magasins du Monde OXFAM 1993 144 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Si n cessaire inciter recouper des informations scientifiques pour confirmer les conclusions du groupe Commentaires L exercice peu
32. Papou ou Kabyle Aujourd hui cet encha nement n est plus rece vable les traditions qui n en sont pas les diff rences qui s effondrent ou se construisent les m langes qui apparaissent au grand jour font que l id e de culture prend un nouveau sens La culture au lieu d tre la cause de l iden tit collective devient sa cons quence et son produit elle n est pas un syst me clos ni une tradition conserver mais une construction sociale en constant renouvellement et dont une des fonctions est de garder constamment les fronti res d une collectivit particuli re L influence du culturalisme D fini il y a peine plus d un si cle par Edward Tylor 1871 le concept scienti fique c est dire descriptif et non normatif de culture n a jamais cess d tre r examin et repens Surtout utilis dans le champ de l ethnologie il a pous les al as de l histoire de cette discipline Il a t en particulier tributaire de la fa on dont l ethnologie envisageait les soci t s dites primitives Pendant longtemps a surtout pens qu elles ne devaient leur survie qu un sens aigu de la conservation de traditions minemment locales H ritier de la philosophie romantique allemande et de sa conception particula riste le courant culturaliste am ricain a influenc durablement l usage du mot culture Dans un article publi en 1917 l ethnologue Alfred Kroeber d finit la cultur
33. Pourtant la valorisation des diversit s et leur accueil sinc re semblent tre une des conditions premi res de l int gration faut tenir compte du fait que les minorit s culturelles issues de l immigration ouvri re sont en attente d une telle reconnaissance celle ci est importante car elle l gitime en quelque sorte l instal lation d finitive dans le pays h te Ainsi il arrive que les groupements culturels issus de l immigration en particulier les associations religieuses tentent de pr Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 99 senter leur culture leur foi et leur culte aux autres habitants et les invitent par tager leurs f tes repas et communions Cet lan parfois mal compris pourra donner lieu des r actions de rejet par exemple consid rer comme un acte de pros lytisme la lecture du Coran l ouverture d une r union ou tre d rang par l usage de la langue d origine s agit de concevoir des espaces connecteurs et th matiques permettant des parties de populations de se frotter et de se solidariser leur tour les asso ciations de personnes d origine trang re doivent poursuivre leurs efforts afin de s ouvrir davantage aux jeunes et aux femmes ainsi qu l ensemble de la popu lation et des structures de leur localit Dans certains cas ces initiatives pour raient montrer tous l utilit de la morale religieuse ou du lien communautaire religare
34. Professeur Herueron neuro kipee et chercheur an Labucsturc sur la S c ni des Transports s l tude actuelle a pu obcerver m iel r culint c est ssendelement en de deux innovations mitbodekigkiu La pie mporiante est incor ectoblement Le moms ur smulaieur do condurte Crise cekn c omn a vraimen pu comparer qmi est comparable c ect i apparier de Les cmluciours gouchers ot dromers prondre des personnes le m me ge la m me exp rience a Les placer Le sur i Monir al Iocuux du Lal Transports Le simulateur de conduite automobile i cactement dans mimes cochons Avant la recherche comportait ure trop importe Le seconde mnovahon tient la corcept d al siorre Les cherchours ser des dossiers recherche le ENS pr alables d acci e ts dont ils wcherchaont emaite les ress s a pruagonistes a n de sollicher leur participation Les et droitiers fonction de la ma ct les stuations dff ruicnt n cessurcment sur frentes activit s de vie quudidi ne de momabreur pointe et Le compannosne s en trouvaiers d un deert lev d enoi Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 41 RE A Le TP A E a s de voiture e campus de Universi de
35. Sentiments des personnes impliqu es fa on dont s expriment ces sentiments Conseils du p re son fils de la m re sa fille Similitudes et diff rences entre le couple de la personne interrog e et celui de ses parents Travail Quel travail Choix de ce travail Horaire conditions de travail Relations hi rarchiques Relations avec les coll gues Pr sence ou non de personnes de l autre sexe Relations entre les sexes Proportion d hommes et de femmes gt F tes F tes identiques celles de l enfance Changements l ge adulte gt Politique Implication politique syndicale associative Int r t ou non pour la politique Go t du d bat ou non Participation aux lections R les hommes femmes dans ces questions Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 131 Propositions de textes Grandeur et servitude de la vie ordinaire Jean Fran ois Dortier 11 Il faut savoir interroger les petites cuillers crivait Georges Perec Derri re les petites choses de la vie se r v le une grande part de la condition humaine Ce qui nous parle me semble t il c est toujours l v nement l insolite l extra ordinaire Les trains ne se mettent exister que lorsqu ils d raillent et plus il y a de voyageurs morts plus les trains existent faut qu il y ait derri re l v nement un scandale une fissure un danger comme si la vie ne devait se r v ler qu
36. Spyros Amoranitis est sp cialiste des approches multi dimensionnelles en ges tion et en travail social Formateur d intervenants sociaux il dirige l Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations IRFAM lt samoranitis irfam org gt Dani le Crutzen est licenci e en Philologie romane Chercheure et formatrice au Centre Interdisciplinaire de Formation de Formateurs de l universit de Li ge pendant une quinzaine d ann es elle d velopp des outils de p dagogie inter culturelle et s est sp cialis e dans l ducation la diversit et la pr vention des violences symboliques au sein de l IRFAM Actuellement elle dirige le Centre Mineurs non accompagn s d Assesse lt menaassesse skynet be gt Julie Godfroid est licenci e en Information et Communication Charg e de recherche et de formation l IRFAM elle y a travaill sur les approches m tho dologiques permettant de valoriser les comp tences et exp riences des person nes au sein de groupes h t rog nes Elle m ne actuellement des travaux sur la formation par les pairs et coordonne le r seau European Peer Training Organisation lt julie godfroid epto org gt Altay Man o est docteur en psychologie sociale Il est le directeur scientifique de l Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations IRFAM lt amanco irfam org gt Christine Partoune est g ographe et docteure en Sciences de l ducation Elle travaille au D partement
37. accord ou une alliance Rien de moins ordinaire donc dans le fait de tendre la 134 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives main quelqu un C est la manifestation d un pacte social minimum qui rend la soci t possible Pour l individu lui m me la routine repas toilette conduite automobile range ment s effectue par des automatismes mentaux et physiques sans lesquels la charge cognitive serait trop lourde Les habitudes sont le prix payer pour notre tranquillit d esprit C est pourquoi aussi ces pratiques nous paraissent invisibles et insignifiantes La part de l imaginaire Parmi les autres pistes que pourrait explorer l tude de la vie ordinaire l une d elle concerne le r le que joue l imaginaire Il n est de vie quotidienne d activi t s courantes de moments d inactivit qui ne soient fortement investis par les r veries les m ditations les fantasmes Cette plong e permanente dans l ima ginaire est la face cach e de la quotidiennet Cette vie imaginaire agit la fois comme d rivatif le bovarysme de la m nag re ou comme ressort de l action h ros identificatoires de l adolescent projets ruminations etc En permanence le quotidien est inscrit dans les r ves qui s alimentent de nos exp riences mo tions projets souvenirs rencontres lectures ou films que l on a vus On le voit l ordinaire n est pas aussi commun d s lors que l on sait e
38. adapt es ables aux objectifs des organisations Implicites culturels Outils pour l ducation la diversit Survie Communication de crise et r solution de probl mes Le cadre de la survie met en vidence les besoins des personnes et des organisa tions de d velopper des outils de communication de crise d codage des langa ges violents comp tences non verbales strat gies de pr vention des violences symboliques notamment prise en compte des zones sensibles des personnes et des groupes en pr sence Le cadre des implicites culturels met en vidence le besoin de d velopper des outils d ducation la diversit il s agit de mettre en uvre des programmes de formation pour d velopper des comp tences personnelles et institutionnelles en phase avec les exigences de la soci t multiculturelle Il s agit donc pour les organisations de promouvoir explicitement la diversit comme une ressource et pour les personnes d apprendre transformer les implicites culturels en objets 20 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives d apprentissage Le pr sent ouvrage s inscrit dans cette mise disposition d ou tils p dagogiques Le cadre du syst me met en vidence le besoin de situer les actions dans une lec ture syst mique et de tenir compte la fois des contraintes et des capacit s d in novation induites par les nouveaux besoins de la soci t Les trois sph res sont troitemen
39. an et demi et Flandres deux cent trente cinq entreprises sont reconnues comme ayant d velopp un Plan diversit En R gion wallonne une charte est en pr pa ration ainsi qu un label management de la diversit partir duquel un prix sera d cern pour mettre en valeur les initiatives remarquables en la mati re l objectif est repris dans le Plan Marshall Les actions visent la fois la main d uvre recrutement salaires types d emploi organisation du travail les clients ou usagers b timents acces sibles am lioration de la mobilit diversification des go ts des attentes des Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 13 comportements des mod les familiaux des valeurs et des normes et les produits ou services cfr IKEA qui lance ses quipements pour personnes en chaise roulante coles d architecture qui sensibilisent leurs tudiants La motivation est la fois r glementaire injonctions internationales et euro p ennes lois et d crets sociale responsabilit sociale et d veloppement durable lutte contre les discriminations contingence n cessitant de refl ter la population et conomique mieux satisfaire une client le de plus en plus diversifi e meilleure valorisation des comp tences cr ativit et innovation image de marque Les gouvernances locales les organismes publics et le monde associatif sont concern s au m me titre que les entreprises pr
40. avec Malinowski l id e que toute culture serait un syst me en quilibre stable Malinowski B K 1968 La critique d j adress e au fonctionnalisme na f consiste rappeler que cette proposition aboutit une tautologie si tout l ment dans une culture est fonctionnel r pond une n cessit alors toute culture fonctionne bien par d finition L anthropologie fonctionnaliste semble avoir t victime d une illusion d opti que due dans ce cas aussi aux conditions de travail de terrain En effet m me si l ethnologue s journait durablement au milieu du groupe observ la dur e du terrain restait marginale par rapport au temps de l histoire v cue de ce groupe La plupart du temps l ethnologue n avait pas la possibilit d observer directe ment de changements culturels importants comme par exemple l mergence d un royaume S il en observait malgr tout il les attribuait g n ralement aux contacts avec l ext rieur chaque peuple tant suppos avoir une tendance natu relle conserver ses traditions Absorb la recherche d un mod le sous jacent la culture qu il tudiait l observateur r alisait pas toujours que ce mod le ne devait sa coh rence qu ses propres analyses beaucoup plus qu aux exigences propres la culture du groupe tudi Une notion abstraite Ces conceptions de la culture ont t critiqu es par l anthropologue britannique Radcliffe
41. concern s par le testing est confirm e Un candidat handicap bien que la nature de son handicap soit ignor e de l employeur obtient quinze fois moins de r ponses positives que le candidat de r f rence Un candidat maghr bin re oit cinq fois moins de r ponses positives Un candidat de 50 ans est nettement cart de l embauche pr s de quatre fois moins de r ponses Pour la premi re fois en France on a test l effet du lieu de r sidence un mauvais quartier et d un visage disgracieux Il y a bien dans ces deux cas discrimination m me si elle est de moindre ampleur environ deux fois moins de r ponses positives Outre les discriminations individuelles qui peuvent se produire pour n im porte qui dans un contexte d favorable quatre cat gories de discrimination se retrouvent le plus souvent dans les tudes men es le genre et l orienta tion sexuelle l ge le handicap et cat gorie la plus sensible et donc la plus difficile traiter dans nos mod les culturels dominants l origine ethno socio culturelle L tat f d ral a lanc une campagne diversite be et un label qui sera d cern titre exp rimental une s rie d entreprises priv es ou publiques qui accepteront d laborer d ici mars 2007 un Plan diversit Celui ci porte sur quatre crit res le genre l origine ethnique ou culturelle le handicap et l ge En R gion bruxelloise une Charte diversit existe depuis un
42. d un ensemble de normes et de valeurs qui proviennent des diff rents groupes sociaux auxquels elle appartient Une Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 67 personne n e dans le territoire belge appartient aussi une famille qui peut venir de la campagne ou de la ville tre d une classe sociale d termin e avoir suivi des tudes venir d une famille protestante catholique ou ath e En fait un homme belge fils de parents ouvriers ath e travaillant la mine sera assez dif f rent d un homme belge de la noblesse catholique travaillant la t te d une multinationale Par ailleurs une femme cultivatrice belge g e de 45 ans peut avoir des similitudes avec une femme du m me ge qui vient d un autre pays et qui a le m me m tier gt Les cultures voluent dans le temps et dans l espace et en m me temps restent stables Elles ont un aspect permanent durable transmissible et m me temps elles ont un aspect dynamique changeant La culture n est pas fig e elle se transforme constamment Jadis il y avait des normes qu une femme devait suivre pour tre une femme convenable et qui aujourd hui ont perdu en partie leur force normative Par exemple une femme du si cle pass ne pouvait pas tre romanci re Pour crire des femmes devaient se cacher et publier sous un nom masculin c est le cas de George Sand De m me au si cle pass en Europe il n tait
43. dans mon sommeil et dans les r ves que j ai appris r ver et raconter R Carroll vidences invisibles Am ricains et fran ais au quotidiens Seuil 1987 Nous pouvons consid rer la culture comme le syst me de repr sentations qui en le contextualisant donne coh rence et d s lors signification au v cu collectif et individuel Les cultures ne diff rent pas en effet par leurs contenus ou pas tellement mais bien plut t par la mani re d organiser ces contenus de les asso cier et de les hi rarchiser A Doutreloux in Immigrations et nouveaux pluralismes Une confrontation de soci t s Collectif sous la direction d A Bastenier et de F Dassetto ditions Universitaires et De Boeck universit Bruxelles 1990 pp 56 57 La culture doit tre consid r e comme l ensemble des traits distinctifs spirituels et mat riels intellectuels et affectifs qui caract risent une soci t ou un groupe social et qu elle englobe outre les arts et les lettres les modes de vie les fa ons de vivre ensemble les syst mes de valeurs les traditions et les croyances D claration universelle de l Unesco sur la diversit culturelle Paris novembre 2001 Cette d finition est conforme aux conclusions de la Conf rence mondiale sur les politiques culturelles Mondiacult Mexico 1982 de la Commission mon diale de la culture et du d veloppement Notre diversit cr atrice 1995 et de la Conf rence intergouvernemental
44. de G ographie de l universit de Li ge et enseigne au D partement p dagogique de la Haute cole Jonfosse de la Ville de Li ge lt c partoune ulg ac be gt Dina Sensi est docteure en Sciences de l ducation Charg e de recherche et de formation l IRFAM elle travaille sur l ducation la diversit et la gestion de la multiculturalit dans les coles et les organismes de formation Elle galement men au cours de sa carri re de tr s nombreuses valuations de projets et de pro gramme d innovation au niveau europ en lt dsensi irfam org gt
45. de communaut s culturelles pouvant m me jouir d une reconnais sance politique regroup es dans des quartiers La structure communautaire de la vie quotidienne favorise l expression publique d une culture partag e italo am ricaine travers des pratiques proprement communautaires religieuses fes tives vestimentaires consommatoires etc qui comptent socialement plus que les pratiques familiales Consid rer la culture comme un construit et non comme un donn ne permet pas de conclure que chacun est libre de s inventer une culture la demande Toute culture est une construction collective li e des situations sociales concr tes dans lesquelles sont impliqu s ind pendamment de leur volont ceux qui s en r clament La production de chaque culture est un ph nom ne relationnel en grande partie inconscient L individu m me s il participe n cessairement comme acteur social l laboration de la culture n est pas libre de choisir sa culture ni de changer de culture au gr de ses humeurs R duire la culture n tre qu une sorte de panoplie qu on pourrait endosser ou rejeter comme tendent le faire les auteurs qui confondent cultures et styles de vie ou sociostyles c est appauvrir consid rablement le concept et revenir un tat de l analyse culturelle caract ris par l ignorance de l importance d terminante des rapports sociaux Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspe
46. des associations communautaires des vieux aux jeunes g n rations est une des multiples preuves de l adap tabilit des structures associatives des immigrants Cette transformation a notamment eu comme cons quence une meilleure d fense des int r ts de la communaut Plus que jamais l int gration des immigrants et de leurs descendants est d ter min e pour nombre d entre eux par la r ussite scolaire par l acc s un travail valorisant et par une r elle reconnaissance socioculturelle de leur pr sence La d marginalisation passe aussi par la qualit des conditions de logement et d ins tallation Un contexte d int gration quilibr offre aux communaut s issues de l immigration la possibilit de d velopper leur propre vie sociale et des espaces temps d articulation de cette vie avec la soci t d accueil Parmi ces espaces retrouve des lieux de frottement de divers types o l on discute des visions diff ren tes de l int gration des immigrants et des descendants d immigrants de diverses origines et poques d bat des visions diff rentes de l int gration adopt es par les immigrants ou les descendants d immigrants et les autochtones de conditions et g n rations diverses laisse libre cours sa cr ativit et invente ses synth ses socioculturelles rencontre des acteurs ponts des passeurs de culture d origines diverses et capables d inspirerlini tier des mod les de mixit pra
47. documents crits un exercice plus concret est propos se mettre dans la peau d une commission parlementaire devant adopter un certain nombre de d cisions en liaison avec ce risque d accident plus lev chez les gauchers Cet exercice vise avant tout mobiliser les participants en les obligeant se position ner et d fendre leur opinion il s agit donc de favoriser la dynamique de groupe Un second objectif est de forcer quelque peu la discrimination en insis tant sur la n cessit de faire des propositions concr tes plus susceptibles de v hiculer de la discrimination qu un simple d bat dans le vide et d aboutir un consensus ou en tout cas un nombre r duit de positions diff rentes Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 37 Commentaires concernant les annexes tre gaucher accro t le risque d accident de voiture annexe 1 Ce premier document simule un article de Le Soleil un quotidien qu b cois L article relate les pseudos r sultats d une tude men e par le LST Laboratoire sur la S curit des Transports de l universit de Montr al celle ci met en vi dence un risque d accidents de voiture deux trois plus lev s chez les gauchers Pour d samorcer les objections d ventuels participants trop bien inform s un passage signale qu aucune tude ant rieure n avait jamais observ de diff rence v ritablement significative entre gauchers et droitiers en ce qui
48. dont chacun sait combien ils constituent de v ritables culs de sac Elle a su utiliser sa r volte com pr hensible contre l injustice du sort r serv ces enfants comme moteur tant d un approfondissement de la conceptualisation en psychologie que de l inven tivit n cessaire la cr ation de nouveaux outils d investigation et d action psy choth rapique La probl matique de fond est la suivante les enfants de migrants sont en tr s grande majorit en chec scolaire Si l on soumet ces enfants aux tests psychologi ques dont nous disposons l heure actuelle nous ne percevons aucune sp cificit de ce groupe Ce qui a longtemps fait dire aux psychologues qui se sont occup de ce probl me que l item enfant de migrant n tait pas significatif Donc nous constatons d vidence que cette population se trouve dans une situation de diffi cult sp cifique alors que nos outils ne nous permettent ni d appr hender le pro bl me ni a fortiori ses causes D o l id e de constituer des outils sp cifiques sus ceptibles de discriminer la situation psychique singuli re des enfants de migrants Naturellement une telle recherche n a pu se faire que par une professionnelle qui a d abord tr s longuement travaill avec cette population se familiarisant clini quement avec ses fa ons d tablir des liens ses modes de vie ses d fenses sp ci fiques puis s engageant dans une investigation la fois th orique
49. dont il parle et crit la langue mieux que celle de ses p res Aux yeux de sa soci t d adoption il n est pas allemand aux yeux de sa soci t d origine il n est plus vraiment Turc Le bon sens voudrait qu il puisse revendiquer pleine ment cette double appartenance Mais rien dans les lois ni dans les mentalit s ne lui permet aujourd hui d assumer harmonieusement son identit compos e J ai pris les premiers exemples qui me soient venus l esprit J aurais pu en citer tant d autres Celui d une personne n e Belgrade d une m re Serbe mais d un p re Croate Celui d une femme Hutu mari e un Tutsi ou l inverse Celui d un Am ricain de p re noir et de m re juive Ce sont l des cas bien particuliers penseront certains vrai dire je ne le crois 64 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives pas Les quelques personnes que j ai voqu es ne sont pas les seules poss der une identit complexe En tout homme se rencontrent des appartenances multi ples qui s opposent parfois entre elles et le contraignent des choix d chirants Pour certains la chose est vidente au premier coup d il pour d autres il faut faire l effort d y regarder de plus pr s Qui dans l Europe d aujourd hui ne per oit pas un tiraillement qui va n cessai rement augmenter entre son appartenance une nation plusieurs fois s culaire la France l Espagne le Danemark l Angleterre
50. e courrouc e limit e fatigu e Petite loupiote elle s endort devant la t l Cargo sans phare dans la nuit troubl e Navigue vue sur des monceaux de choses faire en retard en retard Lapin d Alice R veil mal embouch Collision frontale saut d eau sur le r ble Il est trop tard Je suis Jonas Catapulte blotti dans les entrailles de l Oc an Je suis la Marraine F e merveill e par les milliers de chants d enfants Je suis le C ur attendri par un regard d b ne Le Bonheur d tre dans une robe cr me Virtuose l archet bondissant De la Terre spoli e la r volte et le sang Enfantant la couleur et l espoir les liens pars du silence dans les gorges serr es Je suis D chirure la Soif d une sollicitude la main tendue dans le d sert des ravages et du temps perdu Je suis le Temps retrouv l Energie celle qui gu rit transcende et survit Je suis le Pr sent d tre en Vie 194 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Suggestions pour la bibliographie J Kabuta Dis moi ton nom po sies universit de Gand ditions Recall n 17 2001 J Kabuta loge de soi loge de l autre Bruxelles Peter Lang Coll Pens es et perspectives africaines 2003 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 195 Conclusion Diversit s des constats aux actions Au terme de cet ouvrage dont le cadre autant que
51. est celui qui a le plus de plis Le perdant celui qui en a le moins 7 Au signal de l animateur le gagnant de chaque groupe monte la table qui porte le num ro sup rieur Le perdant descend la table qui porte le num ro inf rieur Les autres joueurs restent leur place 8 Les galit s ventuelles sont d partag es par l ordre alphab tique des pr noms Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 121 Feuille 1 Les cartes Le jeu se joue avec trente deux cartes de l as au huit de chaque couleur L as est la carte la plus faible Les joueurs gt Il y a quatre joueurs par table La donne gt tour de r le chaque joueur bat les cartes et les distribue une la fois Chaque joueur re oit huit cartes Le d but gt Le joueur gauche du donneur joue la premi re carte Les autres joueurs jouent successivement une carte L ensemble des cartes jou es constituent un pli Pour prendre le pli Le joueur ayant jou la carte la plus forte prend le pli et le conserve sur la table devant lui Prendre la main gt Le preneur d un pli entame le tour suivant Cette proc dure se r p te jusqu que toutes les cartes aient t jou es Suivre gt Le joueur qui entame peut jouer n importe quelle couleur Les autres doivent toujours suivre jouer une carte de la m me couleur s ils en ont une Si un joueur n a pas la couleur demand e il joue n importe quelle autre carte L
52. et de culture s la notion d identit culturelle gt Mettre en vidence le caract re dynamique de la construction identitaire et le mouvement de va et vient permanent entre le Je et le Nous Souligner l importance d explorer ce qui nous agit notre insu on transmet ce qu on ignore en m me temps que ce que l on croit savoir Proposition de d roulement Les participants sont invit s former des paires partir des questions qui vont tre pos es il s agit d changer avec son vis vis quelque chose qu on veut bien dire sur soi propos d un sujet donn La consigne est la sui 3 Inspir d une activit vante propos e par le Centre Bruxellois d Action Interculturelle et ITECO Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 59 gt La premi re personne s exprime pendant deux ou trois minutes L autre coute attentivement prend ventuellement note de quelques l ments Au signal donn on change les r les Lorsque les cinq questions auront t explor es il s agira pour chacun de raconter l autre dans un petit groupe de quatre personnes Il est important de bien g rer le temps s assurant que le groupe progresse plus ou moins au m me rythme Les questions sont distill es une une et un signal est donn pour permettre le changement de r le Selon la mani re dont le groupe s implique ou non dans l exercice on laissera plus ou moins de temps pour parta
53. et des travailleurs sociaux d origine trang re peut on employer une assistante sociale coiff e du foulard islamique risque de casser l efficacit d une action face un groupe qui s est spontan ment structur groupe culturel sp cifique L action communautaire pr sente ainsi le pari d manciper la force cr atrice des cultures de leur carapace d identit s exacerb es c est le pari d une socio ducation la libert Une int gration en marche malgr tout Diverses observations r alis es entre 2001 et 2004 aupr s de populations immi gr es dans plusieurs entit s de Belgique montrent que l o l activit conomi que est assez limit e et le ch mage assez r pandu parmi les immigrants la com munaut immigr e semble s investir dans l entretien de son capital social pour assurer sa propre coh sion et sa survie culturelle ce niveau la reliance com munautaire la solidarit des pairs et la vie religieuse servent de vecteurs de lien le capital social est investi dans le lieu communautaire par excellence la mos qu e ou l glise organis e en association En effet la p riode durant laquelle on assiste parmi les populations immigr es turques et maghr bines la cr ation de mosqu es et d associations et leur investissement par des r seaux de soutien entre immigr s musulmans est gale ment une p riode durant laquelle les familles immigr es perdent leur pouvoir conomique et la stabilit
54. et son appartenance l en semble continental qui se construit Et que d Europ ens ressentent aussi du Pays basque jusqu l cosse une appartenance puissante profonde une r gion son peuple son histoire et sa langue Qui aux tats Unis peut encore envisager sa place dans la soci t sans r f rence ses attaches ant rieures africaines hispaniques irlandaises juives italiennes polonaises ou autres Cela dit je veux bien admettre que les premiers exemples que j ai choisis ont quelque chose de particulier Tous concernent des tres portant en eux des appar tenances qui aujourd hui s affrontent violemment des tres frontaliers en quel que sorte travers s par des lignes de fracture ethniques religieuses ou autres En raison m me de cette situation que je n ose appeler privil gi e ils ont un r le jouer pour tisser des liens dissiper des malentendus raisonner les uns temp rer les autres aplanir raccommoder Ils ont pour vocation d tre des traits d union des passerelles des m diateurs entre les diverses communaut s les diverses cultures Et c est justement pour cela que leur dilemme est lourd de signification si ces personnes elles m mes ne peuvent assumer leurs apparte nances multiples si elles sont constamment mises en demeure de choisir leur camp somm es de r int grer les rangs de leur tribu alors nous sommes en droit de nous inqui ter sur le fonctionn
55. explique beaucoup Si je l ignore elle m agit sans que je le sache Les cultures d veloppent des valeurs elles dictent des r gles suivre et d si gnent ce qui est bien et ce qui est mal gt Ma culture c est quelque chose que j ai en commun avec d autres et quelque chose qui me diff rencie d autres La culture est toujours incarn e dans une personne identit culturelle on ne rencontre pas une culture au coin de la rue Mon identit est plurielle patchwork Elle est dynamique je change et pourtant je reste le la m me Mon identit culturelle a une dimension consciente je sais qui je suis et une dimension inconsciente tout ce que je suis et ce que je fais au nom de mes h ri tages sans m me le savoir 66 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Quelques caract ristiques de la culture gt La culture d veloppe des valeurs Toute culture parle du bien et du mal Elle donne des normes c est dire des r gles de conduites sur qu il faut faire dire penser et sentir Elle donne des orientations d actions d attitudes de pens es C est ce qui est bien vu mal vu accept ou pas accept par une soci t La parole des anciens par exemple sera mieux accept e et valoris e dans certaines cultures que dans d autres gt Les cultures sont subjectives sont incarn es Les cultures sont v hicul es par les personnes On ne rencontre pas des cultures on rencontre
56. faire tre cette communaut dans l ombre reconstituer son parcours le d voiler France ainsi qu la communaut d origine maghr bine qui ignore tout un de sa propre histoire D autre part revaloriser la m moire d une immigration et de ses descendants Avec une pudeur et une motion bouleversantes sans aucune ranc ur le r cit de ces vies apporte un clairage in dit et n cessaire sur les questions que pose l int gration de la communaut maghr bine au sein de la soci t fran aise 16 Pp 119 123 17 Propos es par le Centre Interdisciplinaire de Formation de Formateurs et le Centre Le reportage est fran ais mais suffisamment exceptionnel PAPA pour m riter notre attention Le film est cependant tr s long Interculturelle Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 159 il faut y s lectionner des extraits par exemple la premi re demi heure qui livre l essentiel d un message particuli rement touchant O Belgio mio H Lepaige et A RTBF Arte 1997 50 mn galement dans la veine du t moignage le reportage nous emm ne sur les tra ces de la m moire italienne du borinage Une enseignante de Morlanwelz Serafina Cuccu et le sociologue Toni Santocono parlent de leur exp rience de l immigration entrecoup e de documents d poque qui permettent d importer dans le local de cours la fois l Histoire et l motion qu elle a laiss e dan
57. formation des praticiens en situations interculturelles Le choc culturel m thode de formation et outil de recherche approfondissements actes du Colloque L interculturel en Education et Sciences Humaines publications de l universit de Toulouse Le Mirail Toulouse 1986 Cohen Emerique M Le mod le individualiste du sujet Ecran la compr hension des personnes issues de soci t s non occidentales cahiers de sociologie conomique et culturelle ethnopsychologie n 13 1984 Cohen Emerique M N gociation interculturelle phase essentielle de l int gration des migrants in Hommes et Migrations n 1208 juillet ao t 1997 Crutzen D et Man o 2003 Comp tences linguistiques et sociocognitives des enfants de migrants Turcs et Marocains en Belgique Paris Turin Budapest L Harmattan collection Comp tences interculturelles Crutzen D 2003 Les comp tences transversales Un concept cl pour l ducation la diversit en Europe Quelle r alit en Communaut fran aise in Education Formation juin 2003 Crutzen D para tre tat des savoirs concernant l ducation et la scolarit des enfants issus de l immigration en Communaut fran aise de Belgique en collaboration avec S Lucchini UCL in tat des savoirs sur l immigration en Communaut fran aise sous la direction de M Martiniello ULg A Rea ULB F Dassetto UCL Debardieux et Blaya 2001 La viole
58. gislatifs sont en place les r alit s de terrain exigent plus que jamais des m thodes des outils concrets et durables pour g rer les diff rences du quer sensibiliser la diversit lutter contre les pr jug s et les st r otypes Il s agit bien d un mainstreaming de la diversit d velopper dans tous les sec teurs de la vie culturelle et sociale Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 197 De mani re synth tique nous avons distingu au moins trois dimensions dans la gestion historique des diversit s 1 La lutte contre les pr judices subis en raison d a priori d favorables de st r otypes etc 2 La compensation des pr judices subis en raison d un non acc s aux codes et normes dominants 3 Le d veloppement de comp tences transversales pour g rer les diversit s et les valoriser La premi re dimension s appelle la lutte contre les discriminations la deuxi me la lutte contre les in galit s et enfin la troisi me l ducation la aux diversit s C est dans cette derni re dimension que nous nous positionnons tout particuli rement car elle est sans doute la moins d velopp e des trois L ducation perma nente la diversit comme nous avons voulu l illustrer et le documenter dans cet ouvrage consiste prendre en compte l ensemble des l ments pr c dents de leur donner un sens et de permettre le d veloppement de nou
59. identifiables dans les fonctionnements culturels des uns et des autres et peuvent expliquer un certain nombre de frictions concr tes dans les groupes for tement h t rog nes du point de vue des repr sentations du temps et de l espace Suggestions pour la bibliographie ET Hall La dimension cach e Seuil 1978 ET Hall Le langage silencieux Seuil 1984 Hall La danse de la vie Seuil 1984 ET Hall Guide du comportement dans les affaires internationales Seuil 1990 G Hofstede Vivre dans un monde multiculturel Comprendre nos organisations mentales ditions d Organisation 1994 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 189 L autolouange Une pratique africaine explorer en ducation la diversit Contexte L autolouange est une pratique qu on rencontre dans la tradition africaine de presque tout le continent subsaharien Elle rev t un caract re initiatique tout en jouant un r le social important Cette pratique originale s inscrit dans la litt ra ture africaine et prend la forme de po mes en vers ou en prose Dans cette expression particuli re l individu se consid re comme un objet esth tique digne d admiration et d int r t au m me titre que d autres objets pr sents dans l uni vers elle engage l tre dans sa totalit et s accommode pas d une approche purement rationnelle Si la louange de l autre qu on retrouve travers le monde n
60. la com munaut des musiciens de dancing de Chicago On y voit des acteurs sociaux qui cr ent eux m mes dans l interaction les r gles les conventions et les repr sen tations qui organisent et donnent sens leur existence collective Les cr ant eux m mes ils peuvent aussi les r viser les faire voluer les transformer ce qui jus tifie en grande partie le changement culturel Les interactions sont individuelles mais elles se r alisent au sein de rapports sociaux L anthropologie dynamiste celle d Edmund R Leach Leach E R 1971 ou encore celle de Georges Balandier Balandier G 1971 s est employ e mon trer comment l existence des cultures d pendait d une histoire collective li e des enjeux de pouvoir et des luttes sociales La coh rence relative dont est dot e une culture n est dans cette perspective que la r sultante un moment donn de l ensemble des forces qui s exercent dans la soci t Chaque syst me culturel peut tre consid r comme un agencement provisoire jamais parfaite 74 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives ment homog ne marqu par un certain anachronisme les diff rentes pi ces de l agencement ne datant pas de la m me poque On pensera par exemple aux diff rentes strates aristocratiques et lib rales qui constituent ce mixte qu est la culture britannique ou bien encore au m lange de conformisme social et d innovation t
61. lorsqu un Dogon descend dans la plaine pour y vivre il abandonne l haut ses anc tres ses autels et ses rites Or en 1997 la majorit des Dogon vit dans la plaine et ne pratique plus gu re la culture Dogon sauf lorsque des visiteurs se pr sentent Aussi Jean Christophe Huet auteur d une tude r cente sur les Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 69 villages de Bandiagara est il en droit de se demander s il a jamais exist une eth nie Dogon propri taire d une culture Dogon Selon lui l ethnie Dogon serait form e de vagues successives de populations fuyant l oppression des Mossi puis celle des Peuls esclavagistes Le mode de vie Dogon dont il montre d ail leurs les variations locales importantes serait une adaptation au mode de vie montagnard plut t qu une tradition pr cieusement conserv e La formation de la culture Dogon serait en somme tributaire des regards successifs port s par les voisins puis par les ethnologues sur ces r fugi s montagnards Cette histoire dont l issue reste ouverte traduit bien quelques unes des interro gations qui p sent sur l usage le sens et la nature de la notion de culture Pendant longtemps on y a vu surtout le moyen commode de d signer le patri moine et l h ritage d objets de modes de pens e et de comportements qui don nent son identit un groupe humain et ses membres la culture serait ce qui me fait Anglais
62. majorit minorit groupes dominants groupes domin s Cet exercice introduit la proposition suivante Cinq questions pour explorer les concepts d identit et de culture s Proposition de textes Le concept d identit Le concept d identit est un concept cl pour comprendre la situation intercultu relle Utilis dans le pass surtout d un point de vue psychologique nous consta tons aujourd hui qu il appara t partout et pour expliquer les situations les plus vari es C est un concept la mode et il est souvent employ tort et travers L int r t particulier qu a pris la notion d identit partir des ann es 1950 refl te les pr occupations du monde moderne Cette notion est devenue d actualit cause des importants changements culturels provoqu s par des modifications profondes de la soci t Des ph nom nes comme la mondialisation de l cono mie l tablissement d un mod le conomique unique qui fonctionne sur des principes de rationalit et d efficacit ainsi que l introduction de nouvelles tech nologies et moyens de communication ont produit de grandes alt rations dans les soci t s actuelles C est ainsi que nous avons vu passer ou nous avons subi l exode rural et les transformations urbaines qui ont donn naissance aux gran des villes o il est difficile de conserver les liens sociaux le ch mage et les chan gements dans la conception du travail les revendications r gio
63. me ge 5 Ont la m me nationalit 6 Sont de m me culture 7 crire une affirmation de son choix Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 147 Citations d Albert Jacquard Une race ce serait un groupe homog ne d individus du point de vue des g nes la seule chose que l on transmette ses enfants du point de vue biologique Or quand on essaie de d couvrir ces fameuses races on ne peut y arriver c est un constat que fait la science Si on prend les cinq milliards et demi d hommes qui sont sur la terre et qu on essaie de les classer en races on ne peut pas y parvenir Cela ne veut pas dire que nous sommes tous pareils C est bien clair qu un S n galais ne ressemble pas un Jurassien ni un Breton un Tahitien etc Nous sommes tous diff rents Mais les diff rences ne sont pas l o on les croit Les dif f rences ne sont pas entre les groupes mais l int rieur des groupes Je ne suis pas comme un S n galais bien s r Il n y a qu me regarder j ai la peau blan che il a la peau noire Mais je ne suis pas non plus comme un autre Jurassien Car cet autre Jurassien a la m me couleur de peau mais il n a peut tre pas le m me groupe sanguin pas le m me syst me immunologique etc D finir des races c est purement arbitraire Pour tous les g n ticiens le concept de race n existe pas L vidence c est que ces gens qui n
64. me et d observer ensuite les stra t gies utilis es par chacun pour y parvenir Distribuer le probl me voir ci apr s la fiche Le peintre et son mod le et laisser quelques minutes pour une r solution individuelle Pr ciser que le probl me a bien une solution et que ce qui est demand c est d mettre une ou des hypoth ses sur la mani re d y parvenir R colter au tableau quelques hypoth ses en mettant en vidence les diff rentes strat gies privil gi es par les personnes pour r soudre le probl me La seule mani re de r soudre l nigme est de renverser un st r otype puissant qui consiste attribuer forc ment le r le du peintre un homme et celui du mod le une femme Il est tr s rare que cette hypoth se soit mise spontan ment par le groupe Dans tous les cas la majorit des personnes aura d velopp une multitude d autres pistes pour r soudre l nigme ou aura renonc y parvenir L exercice met en vidence la puissance des st r otypes dans notre fa on d ap pr hender la r alit quotidienne et d y produire du sens Les citrons L objet de cette activit est d introduire le concept de st r otype et d illustrer comment les g n ralisations influencent notre raisonnement Cet exercice montre comment on peut placer les gens et les choses dans des cat gories sans porter aucune attention 4e formateurs leurs caract ristiques individuelles et inversement comment 7 Extrait
65. milieu La personne adapte des traits de son identit tout en assurant une continuit Il s agit de la capacit des tres humains reprendre en main leur identit la manipuler changer sans perdre le sentiment qu on continue tre soi m me Il y a des circonstances o cela va de soi le milieu o il vit renvoie au sujet une image positive de lui m me il se sent bien et il conna t les codes pour agir dans ce milieu Dans d autres situations entre autres dans la situation d immigration la t che devient plus compliqu e C est galement le cas pour toute personne qui vit une situation d valorisante pendant un temps prolong Pour l immigr la complication s accentue parce qu il ne conna t pas tous les codes d adaptation et parce qu il a besoin d tre reconnu dans qu il est c est dire dans sa culture dans sa mani re lui d avoir int gr les diff rentes cul tures et sous cultures qui le traversent que les autres ne connaissent pas non Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 57 plus Un effort constant de reconnaissance de se montrer parfois maladroite ment doit tre mis en marche en m me temps que des strat gies d adaptation la nouvelle situation ou la situation d valorisante Il doit n gocier constam ment son identit Suggestions pour la bibliographie H Lavall e F Ouellet F Larose eds Identit culture et changement social
66. n ai pas plusieurs identit s j en ai une seule faite de tous les l ments qui l ont fa onn e selon un dosage particulier qui n est jamais le m me d une per sonne l autre Parfois lorsque j ai fini d expliquer avec mille d tails pour quelles raisons pr ci ses je revendique pleinement l ensemble de mes appartenances quelqu un s ap proche de moi pour murmurer la main sur mon paule Vous avez eu raison de parler ainsi mais au fin fond de vous m me qu est ce que vous vous sentez Cette interrogation insistante m a longtemps fait sourire Aujourd hui je n en souris plus C est qu elle me semble r v latrice d une vision des hommes fort r pandue et mes yeux dangereuse Lorsqu on me demande ce que je suis au fin fond de moi m me cela suppose qu il y fin fond de chacun une seule appartenance qui compte sa v rit profonde en quelque sorte son Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 63 essence d termin e une fois pour toutes la naissance et qui ne changera plus comme si le reste tout le reste sa trajectoire d homme libre ses convic tions acquises ses pr f rences sa sensibilit propre ses affinit s sa vie en somme ne comptait pour rien Et lorsqu on incite nos contemporains affir mer leur identit comme on le fait si souvent aujourd hui ce qu on leur dit par l c est qu ils doivent retrouve
67. nationalit s diff rentes la prox mie chez les M diterran ens ou les Latino Am ricains peut d sorienter les Fran ais Le silence des Japonais peut rendre difficile les relations enseignant apprenant la politesse excessive des Maghr bins peut court circuiter la coop ration attendue dans le groupe etc Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 179 C est surtout dans les changes rituels que les conventions de contextualisation apparaissent le plus nettement les formules de politesse d adresse de saluta tion il est difficile de ne pas les copier sur celles de sa culture Dans une recherche sur le style pistolaire de jeunes Maghr bins crivant au Directeur de la Compagnie Total Christiane Brosselin rel ve les salutations sui vantes qui doutons pas se veulent tr s respectueuses Je vous fais parvenir cette lettre pour demander l tat de votre sant et tous les personnages de votre service Total Bon avancement de service Je vous embrasse tr s cordialement Merci bient t la prochaine Cher Directeur je vous cris cette petite note pour savoir votre sant et votre soci t Bonne ann e et du courage vous tous et votre famille Bonjour Bonjour galement toute votre quipe Une Fran aise raconte que g n e de s entendre quotidiennement salu e par son voisin alg rien Bonjo
68. nous m mes isol du monde ext rieur et des autres tres humains En fait rien n est plus loi gn de la v rit les Europ ens ont cr un monde conscient dans lequel la plupart des gens vivent toute leur vie sans se rendre compte qu il en existe un autre celui de l in conscient beaucoup plus proche des rythmes unificateurs propres chaque cul 186 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives ture Jung a appel ce monde l inconscient collectif et l vidence qu il existe un monde o les tres humains sont synchrones semblait lui donner des for ces et le rassurer Polychronie et monochonie Pour un certain nombre d l ves qui ont du mal s adapter aux normes scolai res par exemple les comportements relatifs au langage du temps peuvent tre une hypoth se de travail int ressante situer dans une complexe n gociation entre un syst me de repr sentation du temps familial tendance polychrone et un syst me de repr sentation du temps scolaire monochrone Pour tous les professionnels qui ont travailler dans des groupes culturellement h t rog nes la question du fonctionnement social du temps m rite d tre pos e et explor e avec les personnes concern es La d centration des uns et des autres est en effet un l ment primordial pour la n gociation d un espace temps op ra tionnel pour tous Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspecti
69. par rapport des objectifs sociaux actuels comme garantir la s curit et la s r nit de tous r server aux a n s une place dans la soci t offrir aux jeunes des valeurs et des mod les de conduite positifs se solidariser avec les plus d munis se solidariser avec les r gions moins d velopp es du monde etc Toutefois le religieux n est sans doute pas une porte d entr e qui facilite le contact imm diat avec le monde s cularis europ en surtout s agissant de l is lam Ainsi les alliances spontan ment construites entre croyants de diff rentes religions d Europe ne mobilisent pas une part centrale de la population Quant la strat gie des associations culturelles d immigrants qui se f d rent avec d au tres structures de la m me origine attitude souvent v rifi e aupr s de la popu lation d origine turque par exemple on peut dire qu elle ne sert pas non plus l objectif de coh sion sociale au sein de la soci t globale Ces collaborations internes une minorit ethnique permettent cependant aux associations locales de se raffermir en effet celles ci ne semblent pas toujours pouvoir trouver une source de valorisation suffisamment importante dans leurs interactions avec les pouvoirs publics europ ens Paradoxalement la constitution d unions entre associations d immigrants d une m me origine vise souvent d velopper terme des collaborations plus efficaces avec les autorit s des pays d accueil ainsi
70. part ce qu il y a de neuf par rapport ce qui a d j t nonc d autre part ce qui les surprend Le carac t re engag de certaines d finitions permet de prendre conscience que toute d fi nition est aussi un produit culturel socialement admis un moment donn par un suffisamment grand nombre de personne que pour figurer sur un fronton public dictionnaire D claration universelle de l Unesco sur la diversit cultu relle Les personnes sont d s lors invit es exprimer leur opinion propos de la ques tion suivante la diversit culturelle obstacle ou richesse La moiti du groupe se centre sur obstacle l autre sur richesse La proposition est d en discuter deux deux pendant cinq minutes puis de noter les id es La mise en commun liste les r ponses en deux colonnes Le tableau obtenu est examin en essayant de rep rer les axes de tension entre certains items quels sont les l ments qui sont dans une relation contradictoire Dans un rapport dialogique La conclusion porte sur la mise en vidence de la complexit pas de r ponses simples ou toutes faites aux questions de soci t Quelques d finitions de la culture Ensemble des traits qui sp cifient un peuple un groupe une soci t reconnais sable des pratiques des sentiments et un univers mat riel d objets la fois uti litaires et esth tiques Plus pr cis ment encore une certaine fa on d assembler entre eux ces
71. percevoir comme autres Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 25 Souvent des adultes bien intentionn s apprennent aux enfants ignorer les dif f rences et se concentrer sur les similitudes comme si l unit du groupe exi geait un ciment d exp riences communes Or la compr hension et le respect des diff rences sont des l ments essentiels dans nos soci t s multiculturelles N anmoins lorsqu on travaille la question de la diversit culturelle il y a un r el danger de limiter les personnes que nous c toyons nos propres perceptions de leur identit culturelle Enfermer les gens dans leur identit culturelle c est ren forcer les st r otypes C est entrer dans un discours dominant qui enferme et qui parfois avec les meilleures intentions du monde peut se r sumer il vau drait mieux que vous ne soyez pas ce que vous tes La les culture s ne sont pas des objets ce sont des processus vivants qui varient dans l espace et dans le temps C est vident lorsqu on se penche sur ce qui pour rait d finir notre propre culture a l est beaucoup moins lorsqu on touche aux cultures des minorit s ethniques Souvent les minorit s ethniques se confondent avec des cat gories sociales ethnification de cat gories sociales et on ne tient pas compte du fait qu elles sont des moments dans un processus que repr sente trente mois ou m me trente ann es de vie dans un pro
72. pour une th orie du sys t me d enseignement Paris ditions de Minuit 1970 D Jodelet dir Les repr sentations sociales Paris PUF 1997 Pour orienter la r flexion vers l analyse du fonctionnement des m dias Debray Cahiers de m diologie revue semestrielle publi e par Gallimard http www mediologie org R gis Debray y propose en tant que philosophe et crivain une s rie de points de vue sur la sociologie des m dias afin d lucider les myst res et paradoxes de la transmission culturelle 170 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Regards crois s pour explorer le langage non verbal Contexte Une grande partie des questions li es la gestion de la diversit culturelle sont de l ordre de l implicite et du langage non verbal Il est donc primordial de nous sensibiliser l importance du langage dit analogique dans les enjeux de commu nication Cette activit propose un canevas pour mettre en vidence le positionnement mutuel qui s exprime dans le langage non verbal avant m me que les interlocu teurs aient ouvert la bouche pour se parler prendre conscience de l impact de qui est dit avant et hors les mots est indispensable pour donner du sens aux informations souhait es sur la culture de l autre Ces informations ne pren dront sens que si elles sont articul es une r flexion sur soi une prise de conscience de ses propres conditionnemen
73. profonds et visibles que tous les tres humains ont plus ou moins de difficult s passer ce cap Les difficult s cessent quand le jeune arrive se reconna tre le m me mais diff rent L identit est dialectique La construction de l identit n est pas un travail solitaire individuel L identit se modifie dans la rencontre avec l autre Le regard de l autre a un effet sur mon identit L identit de la personne se situe toujours dans un jeu d influence avec les autres je suis influenc par l identit de l autre et mon identit influence celle de l autre L identit est dans un constant mouvement de va et vient Les autres me d finissent et je me d finis par rapport eux verbalement et non verbale ment On se d finit mutuellement et pour ce faire on envoie des signaux des messages verbaux et non verbaux Je me montre aux autres le choix de mes v te ments de ma coiffure sont une fa on de dire aux autres voil ce que je suis Il y a change avec les autres m me quand ils ne me regardent pas Il y a tou jours une interaction L interaction se produit l int rieur d un contexte qui influence la relation entre moi et l autre entre une communaut et une autre C est important de d finir chaque fois le contexte dans lequel se produit ren contre avec le m me jeune l interaction sera diff rente si elle se produit la pis cine ou dans la maison de ses parents ou l
74. strauss C 1958 L acculturation permanente Si on admet que toutes les cultures communiquent et s interp n trent on est conduit comme le proposait Roger Bastide repenser la question de l accultu ration L acculturation l adoption par un groupe d l ments de culture diff rente n est pas un ph nom ne occasionnel secondaire ni r cent dans l histoire des soci t s humaines C est un ph nom ne universel et constitutif des cultures n y a pas par cons quent d un c t les cultures pures et de l autre les cul tures m tisses Toutes sont des degr s divers des mixtes Il a souvent plus de continuit entre deux cultures qui sont en contact prolong qu entre les diff rentes tats d un m me syst me culturel pris des moments distincts de son volution historique Il en r sulte que la discontinuit culturelle est sans doute plus marqu e dans le temps que dans l espace De nombreuses tudes notam Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 75 ment le travail dirig par l historien Hobsbawm sur l Europe Hobsbawn 1983 montre que l anciennet des traditions est souvent reconstruite et r pond des int r ts id ologiques actuels Ainsi la plupart des Anglais seraient surpris d apprendre que les v ux royaux de No l au pays ont t institu s en 1932 et que la plupart des r gles de l apparat royal ne remontent pas au del d
75. tes salaire orientation sexuelle C est le bon moment pour exploiter les diff rences de perceptions au sein m me du groupe puis de donner quelques exemples culturels de ce qui se fait ce qui ne se fait pas en particulier dans une premi re approche 2 A 4 Activit propos e par ou un premier contact Par exemple parler de son salaire est Christine Partoune g ographe tout fait courant New York demander quelqu un d o 1 et p dagogue l Universit de vient est tout fait inconvenant Kigali Li ge 80 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Inviter ensuite les personnes prendre conscience des effets motionnels induits par l change d informations rapprochement ou loignement Affinit Complicit Solidarit M fiance Int r t ou indiff rence Curiosit D sir de trouver un terrain commun ou au contraire de se distinguer de se montrer ori ginal Toute information modifie quelque chose dans la distance mentale entre les per sonnes dans le processus de cr ation d un sentiment d appartenance ou non au m me monde Nous sommes dans la complexit les d sirs projets de l une de l un ne va pas forc ment trouver cho chez l autre La rencontre va peut tre avorter tout de suite ou au contraire ouvrir un chemin 2 R seaux culturels et appartenances multiples Demander chacun d valuer Combien de p
76. tiques d emploi de formation professionnelle et de lutte contre les discrimina tions Ce recueil analytique s inscrit donc dans un processus qui vise transf rer des pratiques innovantes en mati re de gestion des diversit s ethno socio culturelles N anmoins une premi re d marche de clarification s impose Afin de ne pas tout mettre dans tout il faut distinguer au moins trois dimensions dans la ges tion des diversit s La lutte La compensation des in galit s contre les descriminations ethno socio culturelles lutte contre les pr judices subis compensation des pr judices subis comp tences gales en raison d un d ficit de en raison d a priori d favorables comp tences ou d un non acc s de st r otypes ou de pr jug s aux codes et normes dominants Ke PR L ducation la diversit N cessaire apprentissage de comp tences transversales d adaptation aux contextes multiculturels qui s adresse tous les publics et tous les ges pour g rer les d fis de la diversit Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 11 La lutte contre les discriminations consiste identifier les m canismes qui font que comp tences gales ou potentiel gal telle ou telle cat gorie de personne subit un pr judice moral social professionnel Dans le domaine professionnel par exemple les discriminations directes sont celles dont il est question lorsque les m
77. tiques religieuses structure de budgets temps consacr s aux loisirs au travail au transport nombre de mariages ou de divorces taux d quipement des foyers en biens m nagers Cependant ces donn es brutes ne sont pas sans signification Elles nous ren 4umaines n 88 novembre seignent sur les r gularit s et les mutations de la structure 1998 11 Article de Jean Fran ois Dortier paru dans Sciences 132 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives sociale Ainsi l augmentation continue du temps de loisir dans les activit s nous rappelle que nous sommes entr s depuis les ann es 1960 dans une civilisation du loisir et que la part respective que les personnes consacrent leur temps libre leur famille a fondamentalement chang en cinquante ans Dim L 1998 Autre constat les donn es statistiques sur le travail domestique les femmes y consacrent trois fois plus de temps que les hommes sont un bon indicateur de la division sexuelle des t ches dans nos soci t s Zarca B 1990 Ces volutions massives trang res la conscience individuelle ne sont rep rables que statisti quement et sur le long terme Elles forment cependant la trame essentielle de ce que Hanna Arendt appelait la condition de l homme moderne D voiler les automatismes sociaux Il existe une seconde raison pour laquelle les sociologues s int ressent aux prati ques ordinaires il s agit d en r v ler
78. vous pass e de la g n ralisation la singularisation de votre citron Dans les questions on peut introduire le concept d attachement et susciter le d bat sur la fa on dont l attachement se construit Au moment de r colter les citrons on peut par exemple faire mine de perdre l quilibre et de faire tomber les citrons en g n ral cela provoque un r flexe assez r v lateur qui montre l attachement qui s est produit dans un simple exercice propos d un objet anodin D briefer l activit par exemple en orientant la r flexion vers le processus de cat gorisation en tant que processus n cessaire au d veloppement et au fonc tionnement cognitifs et vers la production de st r otypes in vitables mais construire d construire en permanence L objectif est ici d amorcer une r flexion sur les cons quences pr judiciables des st r otypes dans les relations Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 113 entre les groupes culturels et sociaux nos cat gorisations construisent une cer taine perception de la r alit qui a des cons quences sur la relation sur le posi tionnement mutuel Nous sommes invit s prendre conscience que c est in vi table et dans le m me temps nous m fier de nos constructions imaginaires de la r alit de l autre je ne sais pas l autre Commentaires En fonction de la maturit et de la motivation du groupe ces exercices sans pr
79. 1996 pp 29 58 R Benedict chantillons de civilisation trad Fran aise Gallimard 1950 C Camilleri et Vinsoneau G Psychologie et cultures concepts et m thodes Paris A Colin Collection U 1996 Carroll vidences invisibles Am ricains et Fran ais au quotidien Seuil 1987 M Cohen Emerique Chocs culturels et relations interculturelles dans la pratique des travailleurs sociaux Formation par la m thode des incidents critiques Cahiers de sociologie conomique et culturelle ethnopsychologie n 2 1984 M Cohen Emerique Repr sentations et attitudes de certains agents de socialisation travailleurs sociaux concernant l identit des migrants et de leurs enfants in Socialisation et Culture publications de l universit de Toulouse Le Mirail Toulouse 1986 M Cohen Emerique La formation des praticiens en situations interculturelles Le choc culturel m thode de formation et outil de recherche approfondissements actes du colloque L interculturel en ducation et Sciences Humaines Publications de l universit de Toulouse Le Mirail Toulouse 1986 M Cohen Emerique Le mod le individualiste du sujet cran la compr hension des personnes issues de soci t s non occidentales Cahiers de sociologie conomique et culturelle ethnopsychologie n 13 1984 M Cohen Emerique N gociation interculturelle phase essentielle de l int gration des migrants in
80. 93 Cette d finition est par ailleurs tr s connot e culturellement puisqu elle fait pri mer les individus sur le groupe Elle a pourtant pour fondement une pens e uni versaliste qui cherche formuler des principe de base universaux La plupart du temps elle comme corollaire la distinction entre espace public et espace priv il n y aurait pas d ing rence dans les comportements des individus dans la sph re priv e mais il y aurait conformation n cessaire aux normes et codes dominants dans la sph re publique 7 Adaptation Nous revenons alors la typologie des mani res de g rer les diff rences multi culturelles assimilation insertion int gration et plut t que de prendre parti pour l une ou l autre des positions ce qui est l attitude la plus courante nous sugg rons d adopter un point de vue diff rent savoir de consid rer qu il n y a pas n cessairement de position meilleure que l autre que toutes peuvent peut tre se justifier dans certaines circonstances en fonction des objectifs que l on poursuit Il convient d s lors de pr ciser le projet que l on poursuit et de voir dans quelle mesure la strat gie choisie est adapt e la situation Dans quelles circonstances ces trois types d attitude semblent elles justifi es Dans quelles situations sont elles inacceptables ou incoh rentes par rapport aux valeurs que l on d sire promouvoir quelles conditions les trois types d attitu des sont elles ac
81. Brown il les qualifiait de r ifications d abstractions Radcliffe Brown 1940 Une culture en effet n est pas une r alit concr te Ce qui existe expliquait Radcliffe Brown ce ne sont pas des cultures mais des tres humains li s les uns aux autres par une s rie illimit e de relations sociales En cons quence la culture ne pr existe pas aux individus ce sont les individus qui la produisent collectivement qui organisent symboliquement leur existence Une culture est une production historique qui conna t des volutions des transfor mations voire des mutations li es plusieurs facteurs L ethnologue Margaret Mead Mead M 1963 a d velopp l id e que chaque individu interpr te le mod le que lui transmet le groupe auquel il appar tient en fonction de son histoire singuli re et de sa personnalit Ces interpr ta tions individuelles en apparence peu diff rentes les unes des autres produisent des variations souvent peu rep rables prises une une mais dont la somme g n re un r ajustement quasi permanent de la culture collective Cette proposi tion qui semble vidente dans les soci t s modernes est tout aussi vraie pour les Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 73 cultures apparemment plus conservatrices que les ethnologues fr quentent Ralph Linton autre anthropologue culturaliste insistait sur le fait que dans toute soci t il existe des places di
82. Ce que nous ignorons nous agit notre insu c est la raison pour laquelle nous invitons les personnes s explorer elles m mes interroger leurs propres implicites Proposition de textes Ma culture est en effet la logique selon laquelle j ordonne le monde Et cette logique apprise d s ma naissance dans les gestes les paroles et les soins de ceux qui m entouraient dans leur regard dans le ton de leur voix dans les bruits dans les couleurs dans les odeurs dans les contacts dans la fa on dont on m a lev e r compens e punie tenue touch e lav e nourrie dans les histoires que l on m a racont es dans les livres que j ai lus dans les chansons que j ai chant es dans la rue l cole dans les jeux dans les rapports des autres dont j tais t moin dans les jugements que j entendais dans l esth tique affirm e partout jusque dans mon sommeil et dans les r ves que j ai appris r ver et raconter Donc avant de pouvoir comprendre la culture de l autre je dois prendre conscience de ma propre culture de mes pr suppositions culturelles des implicites qui forment mon interpr tation de mes vidences Carroll R 1987 62 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Depuis que j ai quitt le Liban en 1976 pour m installer en France que de fois m a t on demand avec les meilleures intentions du monde si je me sentais plut t fran ais ou
83. Hafsa sont n s Bruxelles Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 157 Proposition de textes Marco Martinielleo Sortir des ghettos culturels Presses de la Cit PO 1997 Qu on le veuille ou non des individus et des groupes qui se revendiquent d ap partenances ethniques et culturelles diff rentes coexistent dans la plupart des soci t s modernes en ira de m me l avenir en d pit de la rh torique qui s ef force de proposer un retour la nation homog ne et des nouvelles technologies qui diffusent une culture de masse standardis e Les migrations vont continuer au si cle prochain suivant des sch mas toujours plus complexes Des formes et des identit s culturelles neuves vont appara tre D autres vont dispara tre ou perdre de leur signification sociale On peut faire le pari que les soci t s vont continuer d tre diversifi es Cette situation pose et continuera poser des probl mes voire susciter des conflits importants mais elle peut aussi tre la base de nouvelles solidarit s et de progr s social Du reste l id e d une soci t parfaitement apais e et harmo nieuse rel ve du mythe Cela ne veut pour autant pas dire qu il ne faille rien faire et que la diversit conduit immanquablement au seul conflit Le point de d part de toute action est la prise de conscience que la diversit culturelle et identitaire est un fait prendre en consid ration Dans la mesure o
84. Hommes et Migrations n 1208 juillet ao t 1997 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 109 G Grignon et J C Passeron Le savant et le populaire Gallimard Le Seuil 1989 E Hobsbawn ed The Invention of Tradition Cambridge University Press 1983 R Kastoryano tre Turc en France revisit Annales de l Autre Islam n 3 83 92 1995 Laboratoire d ethnologie de la Sorbonne universit Paris V et CERIEM G D R CNRS Migrations internationales et relations interethniques Il a publi La notion de culture dans les sciences sociales ditions La D couverte coll Rep res 1996 E Leach Critique de l anthropologie trad Fran aise PUF 1968 L vi Strauss Anthropologie structurale Plon 1958 R Linton Le fondement culturel de la personnalit trad Fran aise Dunod 1959 Maalouf Les identit s meurtri res ditions Grasset et Fasquelle Livre de Poche pp 7 11 1998 Malinowski Une th orie scientifique de la culture trad Fran aise Masp ro 1968 Man o et Chr Parthoens De Zola Atat rk un village musulman en Wallonie Paris d L Harmattan collection Comp tences Interculturelles 2005 M Mead M urs et sexualit en Oc anie trad Fran aise Plon 1963 A R Radcliffe Brown On Social Structure Journal of the Royal Anthropology Institute vol 70 1940 Rocha Tindade Stru
85. L gendes des photographies Photographie 1 la foire du midi Devant l objectif il reste maladroit crisp inhib Moi m me tout en le mitrail lant j apprends lui donner des indications Je me rends compte quel point c est un m tier que d arriver d tendre un mod le obtenir une apparence qui ressemble une me ou une statue Photographie 2 Dans le m tro Bruxelles Photographie 3 Au Guatemala cette femme montre fi rement son dipl me Elle vient de termi ner un cours enseignant aux femmes les actions entreprendre afin de d marrer des projets de d veloppement dans leur communaut Photographie 4 Lors d un programme de soins de sant en Tha lande nous montrons un l ve en train de se faire vacciner Proposition de textes Quelques d finitions St r otype une id e Un st r otype est une g n ralisation simplifi e appliqu e un groupe entier de personnes sans tenir compte des diff rences individuelles M me les st r otypes positifs par exemple celui qui affirme que les Asiatiques sont bons en math ma tiques et en informatique ont un impact n gatif car ils enferment les personnes dans une g n ralisation abusive Ces images fig es font partie des repr senta tions sociales elles se fondent sur une cat gorisation rigide et persistante de tel ou tel groupe humain elles d forment et appauvrissent la r alit sociale en ne fournissant qu une grille de le
86. L identit comme dans carte d identit est un ensemble articul de traits sp cifiques un individu ou un groupe par exemple homme 35 ans belge 1 75 m 65 kg cheveux bruns catholique li geois employ de banque mari p re de famille L identit est un syst me de repr sentations et de valeurs qui nous permet d af fronter les diff rentes situations que nous rencontrons quotidiennement Elle op re comme un filtre qui aide d coder et comprendre les situations puis fonctionner Face une situation donn e moi avec mes valeurs et mes mani res de penser de sentir et d agir je r agirai probablement de telle ou telle mani re Je compte pour cela sur un r pertoire de formes de penser de sentir et d agir que je peux mobiliser un moment donn pour faire face aux situations Ce r pertoire est une constante re cr ation Caract ristiques de l identit gt L identit est composite Chaque culture et chaque sous culture v hicule des valeurs et des indications d action de pens e et de sentiments 54 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives l instar de la culture l identit est souvent mise en rapport et limit e aux gran des aires culturelles l appartenance territoriale la couleur de la peau la reli gion Les gens d finissent quelqu un comme Turc ou comme Flamand comme noir comme musulman On n glige ainsi l influence que peut avoir dans la stru
87. a mani re commune dont on se figure une culture comme une entit s par e des autres par des fron ti res bien nettes Chaque culture est r put e constituer une unit discr te ais ment identifiable et distincte des autres Seul le contact des cultures pourrait venir alt rer la puret originelle de chaque culture particuli re Ce sch ma largement r pandu s accompagne g n ralement d une vue pessimiste des pro cessus d acculturation qui sont per us comme autant d alt rations d une culture authentique Cette conception doit en fait beaucoup aux m thodes employ es par les ethnolo gues L ethnologue est un chercheur de terrain qui s adonne l observation rap proch e d une population sp cifique g n ralement restreinte consid r e comme repr sentative d une culture celle des Jivaro des Sonink des Hmong ou des Bretons Il est naturel que le chercheur soit port exag rer l originalit de la culture particuli re qu il tudie cette originalit affirm e garantissant du m me coup celle de ses propres recherches Mais l originalit rig e en principe peut aboutir ce que l on nomme le relativisme ontologique id e selon laquelle les cultures sont des r alit s incomparables entre elles incommensura bles les unes par rapport aux autres Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 71 Les ethnologues qui ont soutenu ce point de vue semblent avoir t direct
88. actionnelle Ces v nement verbaux d terminent sui generis des r les interactionnels socialement contraignants L in galit des r les est d autant plus accentu e dit Gumperz que l un des partenaires ne conna t pas les r gles du jeu le partenaire le plus faible est toujours d savantag au moment de l valuation Les bases ethnographiques consistent exp rimenter sur le terrain des d favoris s dans leur milieu propre de fa on d couvrir les strat gies dis cursives habituelles au groupe ethnique minoritaire Des films vid o permettront une observation distanci e des strat gies discursi ves qui fonctionnent dans ce milieu mais qui dans un autre cadre ne seront pas conformes et risquent m me d tre valu es n gativement La m thode sociolinguistique proc dera l analyse des intentions et des inter pr tations pour la mise en vidence du degr de comp tence communicative et de sa flexibilit selon les contextes Les recherches de John Gumperz suivant ce triple plan m thodologique abou tissent l licitation de signaux comportementaux et posturaux dont la fonction est importante au cours d une interaction Dans l interaction interculturelle notamment l incompr hension peut merger du fait que ces signaux conven tionnels et informels ne sont pas partag s par les deux parties Gumperz recense trois types de signaux Macro signaux kin siques mouvements de
89. ait id alement avoir le m me droit une existence d cente Les ressources terrestres tant limit es des m ca nismes de partage plus justes tenant compte de ce principe doivent tre imagin s Le d bat sur le multiculturalisme et son d passement gagnerait donc s inscrire dans un d bat beaucoup plus vaste auquel nul n a le droit de rester insensible le renouvellement et le renforcement de la d mocratie et de la justice sociale cet gard les processus de fragmentation sociale et conomique en cours ainsi que les forces politiques pr nant la haine et la puret raciales constituent des obs tacles bien plus importants que la grande majorit des affirmations culturelles et identitaires lesquelles s inscrivent heureusement dans un projet d mocratique Ainsi un des moyens les plus s rs de sortir des ghettos culturels est de rom pre la logique de l exclusion et de l in galit sociales et conomiques J ai voulu montrer que penser l acceptation de la diversit culturelle c est aussi penser la d mocratie mais en m me temps que le respect de celle ci consti tue la limite ne pas d passer en mati re d acceptation de la diversit cultu relle 16 Suggestions pour orienter l activit vers l histoire de immigration Reportages M moires d immigr s L h ritage maghr bin Y Benguigui Canal Bandits Docstar 1998 160 mn Le film de Yamina Benguigui une double vocation d une part
90. ans la vie publique par exem ple politique m diatique dans certaines zones d habitat dans les r seaux sociaux influents etc On parle galement de discrimination indirecte lorsqu une mesure produit des effets in galitaires partir de crit res infra l gaux c d sans que l auteur de la mesure ait volontairement vis un tel effet Les cas de discriminations syst miques plus complexes encore concernent des situations o les diff rences de positionnement professionnel ou de promotion sociale entre diverses cat gories de personnes ne peuvent tre imput s des facteurs du capital humain Ces in galit s pr sentes dans toute soci t sont en effet li es des discriminations pas s es et ou pr sentes bien ancr es dans le fonctionnement m me du syst me dominant Depuis le milieu des ann es 1970 ce sont pr cis ment ces discrimina tions que ciblent les programmes d action positive les plans de gestion de la pluralit culturelle les publications sur les pr jug s et les st r otypes les for mations l interculturalit etc En Europe le vocabulaire de la diversit s est d abord d velopp l aune des travaux de la Commission europ enne et du Conseil de l Europe Si de nombreu ses initiatives existent sur le terrain la culture dominante est cependant encore tr s loin de prendre en compte l essentiel des d fis relever en la mati re M me si les outils l
91. appels la pri re mais aussi paysage visible une appropriation par fois inscrite sur les murs ou les enseignes Appr cier la mani re avec laquelle une population immigr e investit son nouveau territoire et se laisse investir par les r alit s nouvelles dont il regorge est incontestablement un indicateur d int gration psychologi que majeure et partant un des lieux importants de la construction de la coh sion sociale entre populations diff rentes au del de leurs diversit s culturelles Chante ma chanson Pourquoi si je peux composer la mienne Une population immigr e nombreuse et d veloppant le projet de demeurer en communaut peut emprunter des voies inattendues d int gration et d appro priation de son nouvel espace sociog ographique et culturel dans le pays d ac cueil Il est impertinent de s attendre ce qu elle suive n cessairement et exacte ment les chemins d insertion qui furent ceux des populations immigr es qui l ont pr c d e comme il est illusoire d envisager qu elle s assimile exactement comme le souhaiterait la population autochtone d autant plus que le th tre socio co nomique de cette int gration change d poque en poque et pr sente un d cor tant t favorable tant t producteur d exclusions sociales Cette attente double ment d plac e est source de frustrations chez certains membres des soci t s de souche ou membres de mouvements d immigrations int
92. appuie sur un corpus g n ral de cent cinquante six enfants tous migrants dont septante et un suivis en entre tiens ethnopsychologiques parmi lesquels vingt quatre du Maghreb vingt trois d Afrique Noire neuf d Europe et quinze d Europe de l Est et d Asie Parmi ces septante et un enfants quatre ont fait l objet d une analyse tr s appro fondie tous d origine malienne d ethnies bambara et sonink Les r cits de cas sont saisissants Dans toutes les observations o une m diation s est r v l e possible m diation qui int grait la famille au travail du psycholo gue et autorisait l enfant participer des entretiens ethnopsychologiques bilin gues ont favorablement volu Dans le cas o aucun travail de ce type n a pu se faire l enfant s est install dans l chec scolaire et dans des troubles du com portement laissant pr sager un rejet de l institution scolaire L id e qui se d gage pourrait tre r sum e ainsi un enfant appartenant son groupe culturel peut facilement acqu rir les connaissance d un autre groupe Autrement dit un Bambara condition qu il soit bien Bambara apprend bien le fran ais alors qu un enfant de Bambara qu on veut imm diatement agglutiner au monde europ en ne peut rien apprendre du tout ni sa culture d origine ni sa Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 141 culture d emprunt Reste tout de m me deux questions 1 Pourquoi
93. ar lent boutique Cette manifestation de collusion a pour effet de d sint grer la conversation dominante Si l existence d un code secret est habituellement tol r e en soci t entre person nes exer ant une m me profession on l admet en g n ral moins facilement quand des intimes utilisent leurs messages cod s en public car les autres par ticipants se trouvent alors r duits au r le de t moins passifs ils peuvent m me consid rer ce comportement comme une impolitesse Pire encore est le cas o le message n atteint pas sa cible Quand on constate des flottements dans ce type de communication on peut entendre des commentaires comme Tu as besoin qu on te mette les points sur les 1 Tu veux que je te fasses un dessin Tu comprends vite mais il faut expliquer longtemps Ces expressions sont accompagn es de mouvements kin siques r probateurs qui sanctionnent le faible degr de solidarit de l interlocuteur Le code switching symbolise l exp rience partag e l appartenance au clan Il fait merger un nous qui force les autres participants prendre un r le passif impos L observateur participant doit tre tr s attentif aux manifestations de changements de codes car ils signalent des transformations de statuts et de r les Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 175 Le code switching est un r v lateur sociologique essentiel de la dynamique inter
94. aradigme des groupes minimaux et la r partition de bonbons chez les enfants J Gatto M Dambrun P de Oliveira et M Tiboulet universit Blaise Pascal laboratoire de Psychologie sociale LAPSCO de Clermont Ferrand voir site www prejuges stereotypes net Dans le cadre d un centre a r trente et un enfants g s de 6 12 ans ont parti cip un petit jeu son arriv e chaque enfant est not sur le cahier d appel moment pr cis il lui est remis une gommette de couleur bleue ou rouge et ce de fa on al atoire Il est simplement dit l enfant qu il fait partie du groupe des rouges ou du groupe des bleus Chaque enfant tour tour est ensuite conduit dans une pi ce isol e L animatrice qui joue ici le r le d exp rimentatrice dit alors l enfant que pour le go ter elle doit distribuer des bonbons aux deux groupes le groupe des rou ges et celui des bleus Des bonbons sont sur la table ainsi que deux enveloppes l une marqu e d un rond rouge enveloppe de l quipe des rouges et l autre marqu e d un rond bleu enveloppe de l quipe des bleus L animatrice demande alors l enfant de bien vouloir r partir les bonbons dans chacune d elles en lui disant qu il fait comme il veut et que quelle que soit sa r partition il aura de toute fa on deux bonbons et pas un de plus L animatrice laisse l enfant seul et lui demande d aller jouer lorsqu il aura termin Pour chaque enfant l ani
95. arte Le pli est emport par la carte la plus forte dans la couleur entam e L atout gt Dans ce jeu le pique est atout Si un joueur n a pas de carte de la couleur entam e il peut jouer un pique Ceci s appelle couper la carte de pique la plus forte jou e prend la pli La fin de la partie La partie se termine quand toutes les cartes donn es ont t jou es On compte alors le nombre de plis que chacun a gagn et on le note 124 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Feuille 4 Les cartes Le jeu se joue avec trente deux cartes de l as au huit de chaque couleur L as est la carte la plus forte Les joueurs gt Il y a quatre joueurs par table La donne gt tour de r le chaque joueur bat les cartes et les distribue une la fois Chaque joueur re oit huit cartes Le d but gt Le joueur gauche du donneur joue la premi re carte Les autres joueurs jouent successivement une carte L ensemble des cartes jou es constituent un pli Pour prendre le pli Le joueur ayant jou la carte la plus forte prend le pli et le conserve sur la table devant lui Prendre la main gt Le preneur d un pli entame le tour suivant Cette proc dure se r p te jusqu que toutes les cartes aient t jou es Suivre gt Le joueur qui entame peut jouer n importe quelle couleur Les autres doivent toujours suivre jouer une carte de la m me couleur s ils en ont une Si un jo
96. as des groupes minoritaires les normes voluent avec le temps mais elles peuvent aussi tre transform es par le contact avec les autres cultures crit Riva Kastoryano S agissant de groupes de migrants le contr le social entra ne pour la premi re g n ration un renforcement des normes de d part qui pourtant voluent dans le pays d origine Gr ce leur scolarisation dans le pays d ac cueil les g n rations suivantes se mixent n cessairement aux pratiques cou rantes de la soci t d accueil Leur pays d origine devient de plus en plus le pays des origines Elles adaptent et recomposent leurs pratiques religieuses code d honneur habitudes culinaires ou vestimentaires rapports au temps et au corps l autre sexe aux autres g n rations l alt rit etc Malgr cette mixit on remarque dans bien des quartiers en Europe occidentale une cohabitation dite difficile entre les populations autochtones et les person nes issues de l immigration depuis les ann es 1960 1970 La majorit de ces per sonnes sont implant es dans des localit s socialement d favoris es o des asso ciations et institutions m nent bien entendu des initiatives diverses afin de r pondre aux n cessit s des populations permanences juridiques sociales table d emploi r novation urbaine Cette volont pourtant forte peut s tioler face au manque de moyens et l ampleur des probl mes Pourtant d
97. autres repr sentations cul turelles du temps on suscite une sorte de choc culturel en laboratoire qui per met d exp rimenter en direct que nous sommes agis le plus souvent notre insu par des codes implicites qui conditionnent nos attitudes et nos comportements voir propositions de lecture ci apr s Cette femme est elle vieille ou jeune Pour cl turer l activit et donner corps ce que signifie des repr sentations dif f rentes d une m me r alit nous proposons d utiliser ensuite le c l bre dessin de la Gestalt ci apr s Une fois que l ensemble des personnes per oit les deux personnages la r flexion peut tre orient e vers ce que vivent les personnes qui ont des repr sentations du monde tr s loign es l une de l autre Quel serait alors notre r le dans le cadre d une ducation la diversit culturelle Commentaires Les vidences ne sont pas universelles elles sont d masqu es comme des Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 183 constructions culturelles dont il faudra apprendre d coder les valeurs et les m canismes Nous sommes invit s sortir des illusions de l ethnocentrisme partir d un sujet relativement neutre les repr sentations du temps qui suscite de l int r t en lien avec la vie quotidienne sans pour autant attiser les passions et les conflits Cette activit nous semble en outre propice faire le point sur les en
98. aux appartenant un m me espace social Cependant dans type d analyse il faut viter les interpr tations par trop r ductrices comme celle par exemple qui suppose que le groupe socialement le plus fort est toujours en mesure d imposer son ordre culturel au groupe le plus faible Les rapports de domination culturelle comme l ont montr Claude Grignon et Jean Claude Passeron Grignon C Passeron J C 1989 ne se laissent pas saisir par l analyse de m me fa on que les rapports de domination sociale Ce qui fait qu une culture domin e n est pas forc ment une culture ali n e les groupes socialement subalternes n tant pas d pourvus de ressources culturelles propres M me le plus faible ne se trouve jamais totalement d muni dans la confrontation culturelle La prise en compte des facteurs sociaux dans la formation des syst mes culturels a conduit ces vingt derni res ann es un r examen du concept de culture Une culture est dor navant comprise comme un ensemble dynamique plus ou moins mais jamais parfaitement coh rent Les l ments qui la composent parce qu ils proviennent de sources diverses dans le temps et dans l espace ne sont jamais totalement int gr s les uns aux autres Autrement dit il y a du jeu dans le sys t me Ce jeu est l interstice dans lequel se glisse la libert des groupes et des indi vidus pour manipuler la culture Aussi plut t que de recourir la notion tro
99. availler les symboles culturels les valeurs les injonctions de comportements les grilles de lecture du monde et donc les st r otypes qui habi tent nos repr sentations culturelles Il s agit de permettre aux personnes issues Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 29 de groupes en conflit et de groupes discrimin s de renforcer une indispensable estime de soi et une souhaitable capacit d adaptation au milieu ambiant Diff rencier les regards et valoriser la diversit culturelle ce n est pas expli quer l autre comme culture c est accepter l autre comme personne Parfois cela signifie aussi que l autre n a pas forc ment envie d tre connu comme diff rent mais plut t accept dans ses similarit s et dans ce qu il en commun avec les groupes majoritaires de la soci t Mettre en vidence le fait que tout le monde a des pr jug s et des st r otypes C est humain et c est normal il faut l accepter et le travailler par exemple en fai sant conna tre comment les pr jug s sont des sources de souffrance pour ceux qui en sont l objet R tablir responsabilit individuelle et collective de chacun on n est pas res ponsable de comment on est socialis mais on est responsable de ce qu on en fait et de comment on s implique pour permettre le vivre ensemble viter autant que possible les dualisations simplistes les distinctions sommai res entre les bons et
100. ce de soi r explo rer dans la perspective d une ducation la diversit Commentaires Cet exercice peut tre men en grand groupe si n cessaire Le principe en est toujours le m me une phase deux une phase quatre un retour en grand groupe Il permet une expression relativement ais e dans la relation deux et dans le petit groupe Ne s exprimeront en grand groupe que ceux qui choisissent de le faire Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 61 Le nom pr nom est une amorce tr s int ressante pour s interroger sur l identit et la culture Les questions suivantes peuvent susciter des r actions et des r sistances tout aussi int ressantes noter pour le d briefing par exemple il peut tre int res sant de constater que le th me origine sociale tendance tre gomm voire ni tout le moins politiquement incorrect Selon les g n rations et les convictions la th matique des genres peut tre ou exacerb e Dans tous les cas il n y a vi demment pas de bonne r ponse si ce n est une invitation se poser des ques tions sur ce qui peut nous agir consciemment ou inconsciemment dans les diff rents h ritages que nous faisons et sur la mani re dont nous agissons sur ces h ritages L id e force qu on cherche mettre en vidence par cet exercice est que l identit culturelle est un patchwork dynamique dont une partie est inconsciente
101. ceptables Assimilation Il s agit de lois normes et codes impos es par un groupe dominant S agit il de personnes lues d mocratiquement de sup rieurs hi rarchiques Les mesures les r gles sont elles justifi es Comment Par qui Au b n fice de qui Si elles sont h rit es du pass sont elles toujours adapt es la situation actuelle L imposition de r gles n est acceptable qu accompagn e d une argumentation solide et explicite honn te intellectuellement La contestation des r gles doit pouvoir tre entendue et le fait qu elles puissent tre modifi es certaines conditions doit faire partie des r gles Les codes culturels doivent accompagner la dynamique d une soci t 94 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Lorsqu il s agit d imposer de nouvelles r gles il faut tenir compte de la difficult modifier un comportement culturel surtout lorsqu il est acquis de longue date Un pi ge parmi d autres les atteintes l honneur la dignit rendent difficile voire impossible la reconnaissance du bien fond des arguments de celui qui tient des propos per us comme injurieux ou m prisants Insertion Le fait d offrir diff rentes possibilit s est int ressant condition de ne pas engendrer une stigmatisation pr judiciable certains groupes ne pas disqualifier certaines options que l orthodoxie ne soit pas exig e et qu il soit permis chacun de chang
102. cessus culturel On est plus souvent interpell par la culture de l autre que par la sienne qui semble se confondre avec une sorte de normalit La culture de l autre est ce qui nous tonne parfois nous s duit mais souvent nous agace La majorit des humains qui n ont pas travaill en profondeur cette question ressentent l appar tenance une culture comme l apanage des autres c est dire une sorte de bizarrerie qui perturbe la mani re habituelle de se comporter de travailler En outre le st r otype verse souvent dans l imaginaire le fantasme Moins le contexte dans lequel nous vivons g re ses propres contradictions ses difficult s ses paradoxes plus il risque de se r fugier dans l imaginaire et de se liguer contre un responsable d sign C est ainsi que hors vigilance tre musulman tre Chinois ou encore tre r fugi peut rapidement devenir tre comme nous disons qu ils sont 26 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Ce n est pas une raison pour se taire car nier les questions qui se posent est le meilleur moyen de cultiver et faire fructifier les st r otypes les pr jug s les implicites qui r duisent isolent enferment La lutte contre les pr jug s Diff rents experts voir bibliographie mettent en vidence que pour combattre les pr jug s il faut s attaquer leurs origines Les strat gies les plus efficaces pour c
103. classe ouvri re de la bourgeoisie de la classe moyenne de l aristocratie gt Je me sens de ma famille 2 Inspir d une activit propos e par le Centre Bruxellois d Action Interculturelle Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 51 Chacun est invit se placer devant le panneau qui exprime le mieux son senti ment d appartenance ici et maintenant en insistant sur le fait que a pourrait tre tr s diff rent hier ou demain La question est qu est ce qui est prioritaire aujourd hui ici et maintenant de mani re totalement subjective Un panneau vierge est laiss disposition des personnes qui ne parviennent pas se positionner dans les propositions affich es Elles sont invit es y indiquer leur propre ressenti Lorsque tout le monde s est positionn les personnes qui ont choisi le m me panneau sont invit es discuter des raisons de leur choix et de qu il ressen tent dans ce positionnement Un porte parole prend note des propos pour le compte rendu en grand groupe Les rapporteurs communiquent en grand groupe l essentiel des discussions en sous groupes L activit est d brief e en l orientant vers les objectifs poursuivis importance du positionnement conscient et inconscient importance des h rita ges et des sentiments d appartenance relativit de ces h ritages et sentiments d appartenance zones sensibles qui peuvent y tre li es Commentair
104. cole si le jeune est seul ou groupe etc Moi Belge j aurai une relation diff rente avec un autre Belge si la rencontre se produit ici ou dans un pays tranger Les relations entre la commu naut immigr e italienne et la communaut belge sont diff rentes depuis l entr e 56 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives de l Italie dans l Union Europ enne Les rapports avec la communaut turque ont volu entre avant la crise conomique et apr s En fait la question est moins de savoir qui je suis que de savoir qui je suis par rapport aux autres et que sont les autres par rapport moi Fonctions de l identit L identit est constamment mobilis e par deux t ches indispensables pour l quilibre psychique de la personne L une est de donner une image positive de soi m me l autre de s adapter au contexte o l on vit C est ce qu on appelle les fonctions de l identit une fonction de valorisation de soi et une fonction d adaptation 1 La fonction de valorisation de soi est ontologique c est la recherche de tout tre humain d avoir du sens de la signification L homme cherche avoir une image positive de lui m me devenir une personne de valeur se concevoir comme ayant la capacit d agir sur les v nements et sur les choses 2 La fonction d adaptation est instrumentale elle consiste dans la modification de l identit en vue d une int gration au
105. concerne le ris que d accident Cette fois si une diff rence aussi importante pu tre trouv e c est parce que l tude du LST introduit une double innovation m thodologique 1 La premi re est qu elle a eu recours un simulateur automobile L appariement entre gauchers et droitiers ainsi que la comparabilit des situations exp rimentales ont donc pu tre assur s de mani re rigoureuse 2 Gauchers et droitiers ont t identifi s sur base de leur fonctionnement c r bral et non sur la base d une estimation subjective des participants C est d ailleurs par cette diff rence d organisation c r brale que les chercheurs expliquent leurs r sultats les principales zones c r brales mobilis es dans la conduite tant situ es dans l h misph re gauche dominant chez les droitiers ceux ci gagneraient un avantage en terme de vitesse de traitement de l informa tion ce qui se r v lerait particuli rement pr cieux lorsqu il s agit viter un acci dent L argument s appuie sur une r alit neurologique mais celle ci t globalement invers e si l tude tait v ritablement men e c est normalement chez les gau chers que l on devrait observer un avantage Cette inversion a t op r e de fa on placer la majorit de nos participants en position de discriminant Le document fournit encore deux autres l ments qui encouragent la logique dis criminatoire 1 Dans la mesure o la diff rence d
106. ctives 79 Explorer la diversit Contexte Dans la foul e de l exploration de soi et des concepts il s agit de proposer aux participant e s un cheminement personnel qui s inspire des tapes du processus interculturel tel qu elles ont t propos es par Margalit Cohen Emerique Cohen Emerique M 1984 1986 d centration soi compr hension l autre n go ciation entre soi et l autre Objectifs gt Explorer son propre syst me de valeurs et les mod les culturels qu il v hicule Acqu rir un certain nombre de r f rences permettant d anticiper la rencontre avec l autre et de construire une relation positive la diff rence culturelle Proposition de d roulement 1 Pr sentation de soi Les personnes sont invit es se pr senter les unes aux autres par deux en don nant trois informations en plus de leurs nom et pr nom D s lors la r flexion est engag e sur les codes culturels qui conditionnent la mani re de parler de soi et de dire qui on est Demander combien de personnes ont mentionn par exemple le lieu de r sidence un animal domestique la composition de sa famille un hobby R colter ensuite des informations susceptibles d tre plus rarement chang es de prime abord avec quelqu un qu on ne conna t pas mais qui l ont n anmoins t dans cet exercice Demander enfin quelles sont les informations que l on s attend peu recevoir ou les questions qui seraient jug es indiscr
107. cture identitaire l appartenance des sous ensembles culturels la classe sociale la profession le sexe l origine urbaine campagnarde l institution les diff rentes formes que peut prendre une religion L identit est le r sultat de la synth se que chacun fait des valeurs et des indica tions de comportements transmises par les diff rents milieux auxquels il appar tient Chacun int gre ces valeurs et prescriptions selon ses caract ristiques indi viduelles et selon sa propre trajectoire de vie Dans le cas de l tranger il s agit en outre d int grer son identit un statut de migrant ou de r fugi politique ainsi que les changements culturels qu il a v cus pendant son s jour dans le pays d accueil gt L identit est dynamique Si on demande quelqu un quelle est son identit il dira c est moi Si on continue l interroger il dira c est ce qui en moi demeure le m me La per sonne met ainsi en relief ce qui lui appara t comme la caract ristique la plus vi dente de l identit sa constance l identit est attach e certains l ments qui reviennent continuellement et qui nous semblent constants Nous confondons ainsi l identit avec ce qui en nous demeure le m me ce qui nous induit dire je suis comme a je suis toujours la m me personne ce qui est vrai dans une certaine mesure Mais en fait si nous continuons la r flexion nous nous rendons compte que nous
108. cture simplificatrice Elles peuvent aussi tre bas es sur des pr jug s Les st r otypes servent souvent justifier la conduite d un groupe vis vis d un autre groupe Exemples les femmes sont hyst ri ques les M diterran ens ont beaucoup d enfants les Africains sont pauvres Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 167 Pr jug un sentiment Vient de pr juger c est dire formuler un jugement pr alable d finitif sur une personne ou un groupe de personnes sans avoir de connaissances suffisantes pour valuer la situation Le fait d avoir des pr jug s sur quelqu un se fonde sur des st r otypes Le pr jug est une id e pr con ue socialement apprise partag e par les membres d un groupe Dans le langage courant le mot d signe surtout une atti tude n gative d favorable voire hostile l gard de personnes que l on r duit une cat gorie g n rale Exemples la suspicion l gard des adolescents maro cains en Belgique le rejet des jeunes par les vieux ou des vieux par les jeunes Discrimination un acte La discrimination est le comportement qui est induit par les st r otypes et les pr jug s Elle consiste appliquer un traitement diff rentiel et in gal des per sonnes ou des groupes en raison de leur origine de leur appartenance ou de leurs opinions r elles ou suppos es La discrimination peut tre positive en fonction d un a priori valorisant ou n gat
109. cture sociale et familiale d origine dans l migration Portugal thnologie fran aise VII n 3 1977 pp 277 286 G Psychanalyse et Anthropologie trad Fan aise Gallimard 1967 Sayad Les trois ges de l migration alg rienne en France actes de la recherche en sciences sociales n 15 1977 pp 59 81 D Schnapper Centralisme et f d ralisme culturels les migr s italiens en France et aux tats Unis Annales E S C sept 1974 pp 1141 1159 110 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives vocations pour interroger le quotidien Contexte Certaines personnes ne sont pas encore a priori confront es aux questions qui leur sont pos es par ces activit s On pourrait dire en quelque sorte que les r flexions en cours vont tenter de r pondre des questions qu elles ne se posent Nous proposons donc d orienter au maximum les d marches vers un ques tionnement du quotidien des personnes afin d ancrer les concepts abord s en un minimum de temps dans un minimum d exp rience Objectifs Interroger le confort du banal et du quotidien pour y d busquer quelques fausses vidences gt Mettre en vidence l importance d un travail sur les repr sentations mentales les st r otypes et le processus de cat gorisation Pr parer le terrain pour des questions plus difficiles progresser avec une cer taine l g ret afin d viter le renforcemen
110. cul que que nous sommes pour toujours aux mains d administrateurs Des sonneries indiquent chacun quand il doit commencer apprendre et quand il doit ter Les rythmes internes la dynamique de la classe l efficacit de l enseigne ment des connaissances et de leur assimilation par les l ves tout cela est subor donn l horaire 184 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Hall montre comment les individus sont li s les uns aux autres et pourtant isol s par d invisibles tissus de rythmes et par des murs de temps cach s Le temps est trait comme un langage comme principe organisateur de toute acti vit la fois facteur de synth se et d int gration et moyen d tablir des priorit s et d ordonner le mat riau que nous fournit l exp rience comme m canisme de contr le r troactif sur le cours des v nements qui se sont produits talon per mettant de juger la comp tence l effort la r ussite et enfin comme syst me de messages particuliers r v lant la mani re dont les individus se per oivent mutuellement indiquant s ils peuvent s accorder La danse de la vie Chaque culture a sa propre chor graphie avec ses propres mesures cadences et rythmes On peut maintenant affirmer que des s ries complexes de rythmes entrem l s dominent le comportement des individus Or ces rythmes sont comparables aux th mes de la partition d une symphonie il
111. culi re ment int ressants explorer pour y d busquer de fausses vidences et des illu sions d universalit d importants messages non verbaux sont v hicul s par les normes culturelles inconscientes qui codifient la gestion du temps et de l espace Objectifs Explorer les repr sentations culturelles du TEMPS 5 percevoir plusieurs paires de lunettes pour regarder le monde Identifier des pr requis culturels que l cole n enseigne habituellement pas implicites qui ont le statut d vidences dans les codes sociaux dominants Proposition de d roulement Demander aux personnes une r flexion crite personnelle de quelques minutes sur le sujet suivant 1 Le temps qu est ce que c est pour moi Si je devais en donner d finition qu est ce que je dirais 2 quoi est ce que a me fait penser Laissez venir les expressions et les impressions qui vous passent par la t te Apr s quelques minutes r colter au tableau ce que les personnes livrent comme d finitions et r flexions en les regroupant par th mes On obtient ainsi assez naturellement un tat des lieux de nos repr sentations culturelles du temps qui peuvent tre utilement d cod es l aide de grilles de lecture anthropologiques E T Hall G Hofstede E Goffman par exemple 182 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Avec un rapide tour de la plan te mettant en sc ne d
112. cuments papiers faux articles de presse faux sites Internet fausses lettres est un moyen d accro tre la cr dibilit au tra vers d un r alisme mat riel Les documents sont pr sent s comme des l ments destin s alimenter le d bat sur le cas concret Mettre une distance g ographique entre les participants et le sc nario tablir une distance g ographique suffisante entre les participants et les v ne ments d crits dans les documents c est dire tout autant l tude mettant en vi dence la corr lation entre lat ralit et risques d accidents du travail que les projets de r forme d coulant de la d couverte de cette corr lation est un moyen de limiter le sens critique des participants si cela se passe dans un pays loign il y a plus de chance que l on n en ait pas entendu parl et d viter de se montrer trop mena ant envers le groupe discrimin m me s il y a une menace implicite les concernant elle est encore loin et ils peuvent s y pr parer Les tats Unis apparaissaient comme le choix id al et ce du fait des appr hen sions id ologiques particuli res que nous entretenons l gard des tats Unis Vu le probl me de langue pour les documents crits remis aux participants le Qu bec est une alternative cr dible Simuler un exercice de commission parlementaire Apr s avoir laiss les participants d battre un moment des informations conte nues dans les
113. d arriver aux bonnes conclusions mais de cheminer dans les diverses interrogations en chantier Proposition de textes Faut il avoir peur des communaut s issues de l immigration surtout si elles sont religieuses Altay Man o arrive souvent travers l Europe continentale que les personnels des services publics les travailleurs sociaux les enseignants et les d cideurs locaux aient des difficult s envisager une collaboration spontan e et sereine avec des membres de communaut s immigr es qui de surcro t se d finissent en r f rence des identifiants religieux comme des associations d entraide des foyers culturels des glises ou encore des mosqu es Il arrive galement que ces entit s commu nautaires proposent des activit s d encadrement pour les jeunes issus de l immi gration et soient pr cis ment d sireuses de reconnaissance et de coop ration avec les institutions des pays dans lesquels elles voluent L enjeu essentiel de ces tensions ou difficult s de collaboration semble en filigrane porter sur la l gitimit de certains acteurs encadrer les jeunes issus de l immigration dans une perspective d int gration ou de coh sion sociale La nature des mod les et des valeurs trans mettre la capitalisation de l action sociale ou ducative partir d une institution priv e ou publique religieuse ou la que ethniquement identifi e ou universa liste sont des questions importantes aux yeux d
114. dans la mani re dont l immigration et les relations interculturelles ont un impact sur la vie personnelle sociale et professionnelle des citoyens d au jourd hui Bruxelles et en Wallonie Les comp tences citoyennes sont envisag es ici comme visant l acc s la culture pour tous dans une perspective de d mo cratie culturelle trop souvent d mentie par les faits Dans un environnement complexe et en pleine mutation les citoyens et en par ticulier les professionnels en contact avec les migrants ou avec les cons quences sociales des migrations doivent apprendre g rer les dissonances ethno socio culturelles qui mettent en tension des exigences paradoxales mondiali sation r gionalisme universalit diversit galit de droit h t rog n it de fait Le d codage de la complexit et la participation sociale sont des enjeux majeurs de ces contextes facteurs d int gration de citoyennet de coh sion sociale mais aussi outils de lutte contre les d ficits d mocratiques tels que les discrimina tions les replis identitaires et communautaires les ph nom nes d exclusion et d auto exclusion Dans cette perspective l ducation la diversit et la valorisa tion des comp tences interculturelles dans l espace public sont des axes prioritai res qui r pondent aux besoins les plus souvent exprim s par les personnes et les institutions confront es l h t rog n it croissante de leurs publics dans
115. de l ordre nouveau cette pr tendue justice universelle qui accepte les enfants de Bambaras seulement pour en faire des janissaires blanchis dans les coles r pu blicaines qui rentreront un jour coloniser leur peuple pour le compte des vain queurs Mais cette politique co te cher Fatoumata fait une psychose puerp rale la suite de la naissance de son quatri me enfant Va t on chercher comment l on soi gne ce type de maladie au Mali Va t on essayer de respecter les liens de l enfant avec sa m re de la m re avec sa propre m re avec ses comm res ses anc tres ses divinit s Non On s empressera de l hospitaliser et de placer ses enfants prix d un placement d enfant 150 000 300 000 francs par multiplier quatre et ind finiment pour le nombre d ann es de prise en charge Quelquefois ces enfants rapt s un jour de leur enfance seront adopt s par un couple bien conforme Et l op ration aura r ussi Gageons qu une fois adultes ces enfants noirs lev s la fran aise seront les plus fanatiques les plus insipi des de tous les blancs Je l affirme haut et fort les enfants de Sonink s des Bambaras des Peuls des Dioulas des Ewoundous des Dwalas que sais je appartiennent leurs anc tres leur laver le cerveau pour en faire des blancs r publicains rationalistes et ath es est tout simplement un acte de guerre Le probl me le plus aigu que devra traiter la Franc
116. de ce zoom g ographique Pour certains c est tout fait opaque Mettre en vidence le message les diff rences culturelles sont parfois plus fortes avec notre voisin de pallier qu avec cer taines personnes qui vivent l autre bout du monde La mise en commun se fait en sous groupes de cinq six personnes il s agit de produire un structurogramme en disposant les post it sur une grande feuille en papier kraft contraste avec la couleur claire des post it reprenant toutes les id es mises par chacun volontairement aucun crit re n est donn pour structu rer les donn es seul crit re exclu la distance g ographique car c est le crit re qui a t retenu pour r aliser les vocations Les productions sont ensuite affi ch es et invitation est faite les d couvrir librement L analyse porte d s lors sur les diff rents crit res utilis s pour classer les exem ples de chocs culturels gradient de gravit registres tels que valeurs comporte ments conceptions gradient de masse ou d chelle individu groupe social groupe l chelle d un pays tout entier entit s plus grandes chelle internatio nale 82 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives La palette tr s diversifi e des exemples donn s est confront e quelques d fini tions du concept de culture qui sont projet es l cran cfr ci apr s Les person nes sont invit es les lire en cherchant pingler d une
117. de dic t e Bayard 1998 K S Dahoun Zerdalia Les couleurs du silence Le mutisme des enfants de migrants Calmann Levy 1995 L Dim La soci t fran aise en tendances 1975 1995 PUF 1998 J Gumperz Engager la conversation trad Fran aise Paris Minuit 1989 R Linton The Study of Man an introduction New York appelton Century Crofts cop 1936 Existe en version fran aise De l homme ditions de Minuit 1967 G Perec La librairie du XXe si cle Seuil 1989 142 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Reynaud Les r gles du jeu L action collective la r gulation sociale Armand Colin 1997 Sansot Du bon usage de la lenteur Payot 1998 B Zarca La division du travail domestique conomie et Statistique n 228 1990 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 143 D construire la notion de race Contexte Certains pr jug s ont la peau dure Il s agit ici de questionner concr tement une s rie de lieux communs particuli rement tenaces qui continuent d alimenter le concept de race Ce que nous proposons ici c est de bien pr ciser le statut de sens commun de mot personne ne recourt un dictionnaire pour en d li miter le contour en particulier le sens commun qu on trouve dans le mot racisme tout en rappelant que le concept de race n a aucun fondement scien tifique Objectifs gt
118. de l ducation en g n ral un moment o l accroissement des diversit s socioculturelles touche tous leurs publics Les ducateurs doivent au quotidien et sans n cessairement tre pr par s pratiquer la communication interculturelle lutter contre les pr jug s les st r otypes ou les discriminations que subissent certaines minorit s r tablir des quilibres et une forme d galit entre tous On sait depuis longtemps que la recherche de l galit formelle peut elle m me devenir source d in galit entre groupes diversifi s de nombreuses ana 196 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives lyses parmi lesquelles celles de Denise Helly de l Institut National de Recherche Scientifique de Montr al montrent en effet qu un traitement identique de tous peut cr er des in galit s et que le d ni de ce constat conduit presque in vitable ment la reproduction de la supr matie d un groupe dominant Les effets discri minants de l galit formelle s ajoutent dans les faits aux effets des discrimina tions plus caract ris es Ainsi on peut parler de discrimination voil e pour d signer des attitudes ou des pratiques qui partir de crit res de choix implici tes finissent par exclure intentionnellement certains profils de diverses sph res de la vie sociale et culturelle ces pratiques ont notamment pour cons quence la faible pr sence de membres de certains groupes d
119. de la diversit Enjeux et perspectives Avis d un neurologue annexe 4 17 Septembre 2006 Altay A Man o asbl Harmoniques 17 rue Agimont 4000 Li ge Monsieur Bien que votre demande m ait parue d entr e de jeu plus amusante que s rieuse c est avec une consternation grandissante que j ai parcouru le dossier de presse sur lequel vous avez sollicit de ma part un clairage professionnel Les d rives sociales qu annonce cette tude sur la lat ralit ne manquent pas en effet de m inqui ter Ne disposant que d un compte rendu succinct je m estime pas en mesure d op rer une critique de la m thodologie employ e par le LST ni de contes ter en aucune fa on la validit des r sultats qu ils obtiennent Je me permet trais cependant d tre particuli rement sceptique concernant les hypoth ses explicatives et ce pour trois raisons 1 Les chercheurs du LST s appuient sur la sp cialisation c r brale afin d ex pliquer leurs r sultats Selon eux les conducteurs droitiers ont un avantage sur les gauchers parce que l h misph re gauche est chez eux dominant et que c est dans cet h misph re que sont situ es les principales zones c r brales impliqu es dans la conduite automobile En fait il y a effectivement une sp cialisation des h misph res c r braux mais celle ci me semble aller contra rio des hypoth ses du LST L h misph re droit dominant chez les gauchers est sp c
120. de la diversit Enjeux et perspectives ce qui leur para t tre original pertinent source de distinction ou d inspiration dans un syst me d activit s la diff rence par rapport la norme dominante peut tre valoris e comme une ressource qu il s agisse des caract ristiques identitai res personnelles ou collectives ancr es la fois dans le pays d accueil et le pays d origine d avantages relatifs de comp tences sp cifiques d opportunit s ou m me de r seaux particuliers Ces strat gies contribuent concr tiser une attitude culturelle dynamique elles permettent de d passer le sch ma classique et laborieux de l insertion dans un cadre pr con u et exog ne Partant de leurs propres ressources identitaires les acteurs culturels d origine trang re peuvent d velopper diverses strat gies de contournement des obstacles acc der une expression valorisante et cr er un contexte favorable la diversit culturelle au sein de la soci t La valorisation de l originalit socioculturelle n cessite une action de dynamisa tion identitaire Celle ci passe notamment par le regard que les professionnels et les citoyens posent sur la diff rence et la diversit Elle passe aussi par le d ve loppement de r seaux d information et de solidarit par une mobilisation des op rateurs de l action culturelle Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 23 Les st r otypes et les pr jug s
121. de ses multiples appartenances cela signifie que les conduites symboliques sont non corr l es ou que des aspira tions oppos es peuvent converger entre elles Tout se passe comme si ce qui est identifi ext rieurement comme un repli identitaire dans telle mati re d douanait ou rendait n gociable ce qui peut tre ressenti de l int rieur comme une assimilation culturelle volontariste dans telle autre mati re Oui je suis reli gieux et c est a qui me permet de m ouvrir aux personnes de toutes origines Je ne sais pas marcher sur une seule jambe je dois et me retrouver en moi m me et en m me temps aller vers les autres Les divisions et parfois les dissensions l int rieur des groupes d immi grants les diverses fa ons de vivre l islam islams des Turcs islams des Marocains islams des hommes islams des femmes etc par exemple ne sont pas toujours comprises et heurtent dans certains cas les observateurs ext rieurs faut pourtant noter que l homog n it perceptible au sein de certains groupes d immi gr s autorise en quelque sorte l h t rog n it int rioris e de chacun des membres de ces groupes au prix d une apparente ambigu t affective et identitaire Celle ci est encore une nouvelle source d incompr hension possible entre des personnes issues de l immigration et certains observateurs ou intervenants sociaux qui peuvent tre attach s des valeurs de coh rence rationnelle
122. des contextes d in galit sociale La perspective du genre est galement un enjeu fondamental de nos soci t s d autant que celle ci touche de mani re transversale toutes les th matiques sen sibles de la diversit qu elles soient ethniques sociales culturelles de g n ra tions 18 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Enfin l acc s l emploi est une condition sine qua non de l int gration sociale Tous les professionnels et les publics concern s par cette exigence sont deman deurs d outils pour r duire les fractures sociales et les difficult s inh rentes la diff rence sous toutes ses formes notamment lorsque celle ci est confront e aux exigences et aux normes du monde conomique Les formations propos es par l IRFAM sont le produit de processus de recher che action valuation elles sont con ues comme des moyens concrets pour r pondre aux obstacles l int gration comment int grer la question de la diver sit dans le d veloppement des comp tences citoyennes L IRFAM s adresse en ce sens toutes sortes de publics migrants jeunes en ge de scolarit enseignants responsables d associations professionnels du social et leurs publics lus d origine trang re en consid rant chaque partenaire comme un agent relais capable de d multiplier l effet des formations sur son propre lieu de vie et d intervention Les formations visent la fois l ducation
123. des personnes qui ont int rioris une des culture s Ces personnes sont la fois vecteurs de culture elles les reproduisent et aussi acteurs de cul ture elles les transforment Quand nous parlons de la culture de quelqu un nous sommes en train de nous r f rer sa culture Cette personne a re u cer tains l ments culturels mais tout au long de sa vie elle les a transform s selon son histoire personnelle et le contexte dans lequel celle ci s est d roul e Les parents duquent leurs enfants selon leurs principes du bien et du mal Ces enfants vont traiter ces normes en les croisant et en les modelant avec d autres normes qui leur viennent du contexte c est dire des autres groupes sociaux de l cole des groupes d amis des messages de la t l vision etc Les enfants vont exprimer la culture d une autre mani re que leurs parents gt Les cultures sont plurielles y a des macro cultures de grandes aires culturelles exemple Occident Orient culture jud o chr tienne arabo musulmane culture industrielle traditionnelle y a des micro cultures ou des sous ensembles culturels ex cultures li es la classe d ge au sexe la classe sociale la ville ou la campagne des institutions aux professions la famille C est ainsi qu on peut parler de culture ouvri re de culture jeune de culture femme de culture li geoise La culture d une personne est constitu e
124. des primes des droitiers 2 La limitation de l acc s des gauchers des postes risques transport de personnes et de marchandises dangereuses par exemple 3 Un examen sp cifique pour les gauchers dans la l gislation du permis de conduire Lettre du neurologue annexe 4 Ce quatri me document est destin tre remis aux participants en toute fin du sc nario juste avant le debriefing Elle est r dig e comme s il s agissait de la r ponse d un neurologue professionnel qui on aurait demand d examiner et de critiquer les m mes trois documents tre gaucher accro t le risque d acci dents de voiture Renvoy parce qu il est gaucher et L union des consom mateurs Pour l essentiel le neurologue met en doute l hypoth se principale du LST savoir que les droitiers aurait un avantage neurologique sur les gauchers en mati re de conduite automobile Argument scientifique l appui il explique que dans l tat actuel des connaissances sur le fonctionnement c r bral des gauchers et des droitiers c est plut t l hypoth se inverse qui aurait d tre avanc e La validit de cette explication est cautionn e par le fait que nous avons obtenu d un v ritable neurologue qu il accepte de la signer et d y apposer son cachet En inversant les positions respectives des discriminants et des discrimin s ce dernier document est un moyen de faire prendre conscience des processus dis criminatoi
125. diriez Et ces personnes comment pensez vous qu elles parleraient d elles m mes partir de deux ou trois grilles que des participants veulent bien livrer l exp rience aider ensuite croiser le regard et demander d valuer l tat de la relation dans ce contexte Ces conditions sont elles favorables la communication Est ce que a colle Quelle type de communication est possible dans un position nement tel que celui l D briefer l activit en l orientant vers un topo syst mique sur les lois de l interac tion voir ci apr s pour mettre en vidence l importance du langage analogique 172 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives C est l aspect relation qui prime Quand l aspect relation concorde me vois vert il me voit vert m me si les points de vue sont n gatifs il y a confirmation et le courant passe Par contre s il y a d saccord je me vois vert il me voit bleu il peut y avoir rejet de la personne le contenu va devenir pr texte du conflit ou pire encore d ni de toute valeur au positionnement de l autre dans ce cas quoi que l autre fasse il n y a plus de contenu possible Attention ce qui compte c est la perception pas la r alit On peut se tromper ensemble dans un sens comme dans l autre pour le meilleur ou pour le pire L important ici est de prendre conscience de l aspect relation qui bien qu impli cite est beaucoup pl
126. divers l ments Ensemble des formes mentales des institutions et des objets mat riels qui sp cifient une soci t quelconque Ainsi la culture implique t elle langue et fa on de vivre organisation de la parent et techniques comme outillages nourriture et v tement mani re de penser et de sentir inter dits et obligations pratiques sexuelles politesse et distractions et formes prises par la maladie mentale ou la marginalit etc C Guillaumin Quelques consi d rations sur le terme culture dans Vermes G et Fourier M Ethnicisation des rapports sociaux Racismes nationalismes ethnicismes et culturalismes volume coll Espaces interculturels L Harmattan Paris 1994 pp 160 161 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 83 Ma culture est la logique selon laquelle j ordonne le monde Et cette logique je l ai apprise d s ma naissance dans les gestes les paroles et les soins de ceux qui m entouraient dans leur regard dans le ton de leur voix dans les bruits dans les couleurs dans les odeurs dans les contacts dans la fa on dont on m a lev e r compens e punie tenue touch e lav e nourrie dans les histoires que l on m a racont es dans les livres que j ai lus dans les chansons que j ai chant es dans la rue l cole dans les jeux dans les rapports des autres dont j tais t moin dans les jugements que j entendais dans l esth tique affirm e partout jusque
127. donc bien que gaucher scdem ples a gauchess ec les droitiers plus x adroits o du moms l on se place dons la perpectiwe de l quipement neurologique Ei ce consi sape encore lorsque les condstsme de condune parent ire qualifi es de angeb m tamma lorsque 176 de ou de bnie du corcducteur atic un mtam sanl Le nsque d occident chez les gaucherc devenant alors pagui trow hi sup rieur des droliers fci encore c e neerclogigue qu mance par ke chercheurs tami La stiges que l olcoci olt rent ke Fonctions c r brales gui malice l impact du traitement plus lert de l information que l on constate chez los gauchers Quelles cons quences attendre de cae Hude es encore trop 10 pour le dire mais il gst probable qu elle mt ressens au plus haut point les compagnies d aceurance Apr s tu en de pres cles lebhssni d de aombreuses stnctions estre Les hommes et les femmes ente les Jeunes ci les veux entre Les habitants de 1 ville omr de campaigns donc pouruoi entre ke gaucher et les droitiers Ph D 42 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Le same d bai 2209 ETHOICS PCMIERES Binvog qu il em Cyr et man La Presse La a cio his mua atona d une de parents d ilbes
128. du Programme une personne ou un objet se singularise et se particularise d ducation la diversit Classroom Of Difference 6 Propos par le Centre Interdisciplinaire de Formation 112 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Pr voir un citron par groupe de cinq personnes Placer les citrons sur une table de telle sorte que tous puissent les voir Faire citer toutes les caract ristiques du citron et les lister au tableau exemple jaune s r acide Former de petits groupes de cinq six personnes et distribuer ou laisser choisir un citron par groupe Demander aux groupes d examiner leur citron afin de mieux le conna tre Demander aux groupes de donner un ge un nom une histoire un lieu de nais sance une famille leur citron L histoire de chaque citron ou quelques citrons si le groupe est trop important est pr sent en grand groupe Collecter d s lors tous les citrons qui ventuellement peut m me songer dire au revoir et les poser sur la table de d part Une personne de chaque groupe est ensuite invit e retrouver son citron parmi l ensemble ce qui ne pose habituellement pas de probl me car les citrons ont t individualis s et caract ris s pendant l observation Interroger les groupes sur les proc d s de distinction qu ils ont utilis s par exemple Comment avez vous su qu il s agissait du bon citron Comment tes
129. e et une s rie de ques tions relatives aux personnages et au d cor de la pi ce Apr s avoir r pondu aux questions un porte parole de chaque groupe vient rap A porter l ensemble de l auditoire les observations et les r ponses du groupe La photo tudi e est ce moment proje t e sur cran l auditoire peut s exprimer pour donner d au tres versions ou observations relever des doutes des incoh rences En fin de discussion la l gende de la photographie est d voi l e et compar e aux projections 14 D apr s une id e de Xavi re Remacle in D ici et d ailleurs dossier de l enseignant dossier de l l ve Minist re de l ducation de la Communaut Fran aise Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme 1994 150 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Photo 2 Photographie de Betiau Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 151 Photo 4 hotographie de H Betiau 152 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Photo 6 Photographie de Betiau Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 153 Photo 8 Photographie de H Betiau 154 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Commentaires Nous partons la recherche de l origine culturelle des familles uniquemen
130. e nombreux immigr s de la premi re g n ration ainsi que certains de leurs enfants n ont pas l intention de quitter ces quartiers ou p riph ries des grandes villes europ ennes puisqu ils trouvent une solidarit et une s curit importan tes au sein de leur groupe ils s y r confortent en quelque sorte sous un leader ship communautaire Il arrive que d autres populations pr sentes dans ces lieux se sentent trang res et s inqui tent de la pr sence de l tranger dernier arri Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 101 vant Le ghetto processus physique et mental ne fait qu accentuer le schisme entre ces groupes humains Pourtant cette concentration populaire est aussi le produit de processus socio conomiques et historiques ind pendants de la volont des populations concern es Le ghetto pour reprendre la terminolo gie de certains acteurs peut cependant devenir le lieu o se vivent des solidari t s et des conflits un lieu partir duquel la communaut immigr e structur e peut faire valoir son point de vue et solliciter une participation la vie et aux d cisions locales La concentration communautaire ne s impose t elle pas aux travailleurs sociaux qui n ont jamais v ritablement les moyens de la dissiper Il para t donc plus int ressant de tenter d exploiter les potentialit s que cette coh sion peut offrir et de g rer les conflits de fa on permett
131. e comme une sorte de super organisme ind pendant des personnes et 70 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives des rapports sociaux qui les unissent ou les opposent sorte de r alit sup rieure qui d termine la conduite des individus Cette fa on de voir largement partag e dans les ann es 1930 pr sente la culture comme une sorte de patrimoine trans mis h r ditairement de g n ration en g n ration ne souffrant que de modifica tions mineures Parfois cette h r dit culturelle est pens e sur le mode de l h r dit g n tique On parlera de la culture comme tant une deuxi me nature L id e commune ces conceptions est que l individu ne peut pas plus chapper aux d terminations de nature culturelle qu celles de sa nature biologique Dans cette acception le mot culture est un simple euph misme de celui de race tr s utile pour camoufler la port e id ologique du discours raciste depuis que la critique scientifique a rejet les th ories raciales du comportement humain Sous des apparences anodines certaines expressions peuvent tre tr s ambigu s Par exemple dire de quelqu un propos de sa fa on d agir comme on l entend souvent C est sa culture au sens de Il n y peut rien revient nier cet individu comme sujet le consid rer comme simple porteur d une culture Une autre repr sentation h rit e des ethnologues p se sur l
132. e dans le proche avenir est celui de l int gration de ses populations migrantes n cessairement de plus en plus nombreuses et de plus en plus culturellement lointaines Il ne s agit pas seu lement d un probl me de morale ou de solidarit collective mais d une question vitale comment la France parviendra t elle faire passer les diff rences cultu relles du statut de graine de discorde celui de source d enrichissement authen tique Je crois pour ma part que la recherche universitaire peut offrir des pen s es de qualit pour aider cette mutation de nos mentalit s initiant de nouvel les logiques proposant des hypoth ses audacieuses et dynamiques fournissant Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 139 et permettant de diffuser de nouvelles repr sentations des trangers Et avant tout je me r jouis que la recherche en Psychologie notamment en Psychologie Clinique participe de ce mouvement de g n rosit et d intelligence Ce sont d ailleurs les trois qualit s que tous ses amis tous ses coll gues recon naissent Claude Mesmin Nous nous connaissons depuis une dizaine d ann es Elle venait de prendre un poste de psychologue scolaire dans une cole de Paris dans laquelle 90 des enfants sont non francophones et proviennent d une tren taine d ethnies diff rentes Beaucoup sont en chec scolaire et destin s tre orient s vers les circuits sp cialis s de l ducation Nationale
133. e la fin du XIXe si cle Dans les moments de rupture le discours de la continuit n est qu une id ologie de la compensation Bastide R 1996 Pour illustrer cette derni re remarque on pourrait voquer les fondamentalis mes culturels et religieux qui r activent syst matiquement des croyances et des pratiques plus ou moins tomb es d su tude ou n ayant jamais vraiment exist sous cette forme On peut aussi mentionner nombre de pratiques symbo liques caract ristiques des groupes de migrants paysans loign s de leur com munaut villageoise d origine et qui veulent signifier par ces pratiques que l exil n a en rien modifi leur comportement Pour maintenir le lien social avec la com munaut paysanne on affirme symboliquement la continuit culturelle comme par exemple dans le geste de l migr kabyle qui chaque retour au village l occasion de ses cong s renonce au costume citadin rend aussit t visite ses champs son b tail et sa parent le puis para t l assembl e des hommes et la mosqu e Sayad 1977 Autre exemple lui aussi significatif celui de ces paysans portugais immigr s en r gion parisienne qui font venir une bonne par tie de leur alimentation quotidienne de leur village au Portugal auquel ils sont reli s par une navette automobile hebdomadaire Manger comme au pays man ger les produits du pays c est affirmer que tout continue comme avant malgr l expa
134. e pli est emport par la carte la plus forte dans la couleur entam e L atout gt Dans ce jeu le pique est atout Si un joueur n a pas de carte de la couleur entam e il peut jouer un pique Ceci s appelle couper La carte de pique la plus forte jou e prend le pli La fin de la partie La partie se termine quand toutes les cartes donn es ont t jou es On compte alors le nombre de plis que chacun a gagn et on le note 122 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Feuille 2 Les cartes Le jeu se joue avec trente deux cartes de l as au huit de chaque couleur L as est la carte la plus faible Les joueurs gt Il y a quatre joueurs par table La donne gt tour de r le chaque joueur bat les cartes et les distribue une la fois Chaque joueur re oit huit cartes Le d but gt Le joueur gauche du donneur joue la premi re carte Les autres joueurs jouent successivement une carte L ensemble des cartes jou es constituent un pli Pour prendre le pli Le joueur ayant jou la carte la plus forte prend le pli et le conserve sur la table devant lui Prendre la main gt Le preneur d un pli entame le tour suivant Cette proc dure se r p te jusqu que toutes les cartes aient t jou es Suivre gt Le joueur qui entame peut jouer n importe quelle couleur Les autres doivent toujours suivre jouer une carte de la m me couleur s ils en ont une Si un joueur
135. e r sultats entre gauchers et droitiers repose sur la vitesse de traitement de l information au niveau c r bral le LST signale que le handicap des gauchers est encore d multipli par tout ce qui est susceptible d interf rer avec ce traitement fatigue alcool 38 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives drogue c est dire dans l ensemble des l ments d j reconnus pour accro tre le risque d accidents Au del du parall lisme tabli entre la gaucherie et ces autres facteurs cela permettra dans le d bat ult rieur d introduire la question d une l gislation routi re plus rigoureuse et plus punitive envers les gauchers 2 L article souligne que les r sultats de cette tude pourraient int resser au plus haut point les compagnies d assurances et que celles ci pourraient bien modifier leurs primes en cons quence La gravit d un tel v nement est cependant relativis e en rappelant qu en mati re de primes les compagnies d assurance pratiquent d j un grand nombre de distinctions entre jeunes et vieux entre hommes et femmes Renvoy parce qu il est gaucher annexe 2 s agit encore d une simulation d article mais cette fois sous la forme d une page web d un site de cyberpress canadien crit quelques mois apr s la publica tion de l tude du LST ce second article en relate une premi re cons quence la mobilisation d une association de parents d l
136. e sont pas comme nous ne sont pas telle ment plus diff rents que ceux que nous croyons appartenir notre groupe C est vrai la diff rence existe c est vrai le racisme existe mais justement lut ter contre le racisme c est reconna tre la diff rence y voir r ellement une richesse ce qu elle est Moi je n suis pas comme les autres Bien s r mon patrimoine g n tique fruit d une double loterie est unique unique aussi l aventure que j ai v cue que j ai en commun avec tous les autres est le pouvoir partir de ce que j ai re u de participer ma propre cr a tion Proposition de textes Albert Jacquard loge de la diff rence la g n tique et les hommes Seuil 1981 Albert Jacquard La science face au racisme Complexe 1986 Albert Jacquard Tous pareils tous diff rents Nathan 1991 Albert Jacquard Pour une terre de dix milliards d humains Zulma 1998 P A Taguieff Le Racisme Coll Dominos Flammarion 1997 P A Taguieff La Force du pr jug Essai sur le racisme et ses doubles La D couverte 1988 puis Gallimard coll Tel 1990 148 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives P Les enseignants face aux racismes Anthropos Paris 1997 M Wieviorka Le Racisme une introduction La D couverte 1998 M Wieviorka Racisme et x nophobie en Europe une comparaison internationale La D couverte
137. e sur les politiques culturelles pour le d velop pement Stockholm 1998 84 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 4 Mosa que culturelle Avons nous conscience de la port e et de l ampleur de la diversit culturelle Un exercice simple permet de se rendre compte que notre quotidien en est nourri le plus souvent notre insu Le texte ci dessous est distribu avec pour consigne de d terminer combien de mots y sont d origine trang re videmment la ques tion surgit imm diatement que faut il entendre par origine trang re Jusqu o remonter dans le temps Quel est le fond de notre langue qu il conviendrait de consid rer comme originel La proposition est de s en tenir la proposition du Petit Robert o sont consid r s comme fond commun de la langue fran aise les mots d origine romane ou germanique Le texte est projet l cran un exem plaire papier est distribu par groupe de deux Avant de donner les r ponses pr cises le texte mis en couleurs une couleur par origine est pr sent sur PowerPoint effet mosa que pour marquer les esprits par une image forte Voir pages suivantes Id e 1 gt nous sommes ignorants de notre propre culture et surtout de ses racines m tiss es Id e 2 nous ignorons en g n ral presque tout de la culture des autres Une escapade d un week end Bruges Laissez votre caravane au parking et escaladez le beffroi tel un s lan ant v
138. echnique qui caract rise les Japonais etc C est ce qui conf re un caract re probl matique toute culture mais aussi une r elle plasticit Cette nouvelle fa on de traiter les cultures a d autres cons quences Pas plus qu il n y a de fronti res naturelles entre les soci t s il n y a de fronti res clai rement tablies entre les cultures Aussi un ethnologue sp cialiste de l Afrique Jean Loup Amselle a t il propos de substituer une approche continuiste l ancienne approche discontinuiste Amselle J L 1990 Toute culture tant le produit d une s rie d interactions sociales on peut affirmer que les cultures sont de proche en proche interd pendantes et en continuit les unes avec les autres Analyser une culture particuli re implique de reconstituer et d valuer l histoire de ses relations avec les cultures environnantes consid rer les choses ainsi on se rend compte que les fronti res entre les cultures sont floues et mouvantes O commence et o s arr te telle ou telle culture particuli re La question n appelle pas de r ponse concr te Comme le soulignait Claude L vi Strauss une m me collection d individus pourvu qu elle soit objectivement donn e dans le temps et dans l espace rel ve simultan ment de plusieurs syst mes de culture univer sel continental national provincial local etc et familial professionnel confes sionnel politique etc L vi
139. el les partici pants sont invit s s appuyer durant la discussion qui va suivre De fa on ne pas passer trop de temps sur la lecture et bien faire ressortir les l ments impor tants les animateurs synth tisent oralement le contenu de chaque document Une premi re discussion s engage en groupe Chaque participant est ensuite invit r pondre aux questions qui terminent le troisi me document dix quinze minutes Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 33 Les questionnaires sont ensuite repris et les r ponses comptabilis es Lors du d briefing final les scores permettront la comparaison entre les positions initia les et finales des participants Les diff rents groupes sont r unis pour une discussion g n rale Les animateurs demandent aux participants de se mettre dans la peau d une sorte de commis sion parlementaire devant statuer sur les th mes du questionnaire qu ils ont rem pli 1 Faut il un examen sp cifique pour les gauchers dans le cadre du permis de conduire 2 Faut il modifier la l gislation routi re leur gard 3 Faut il limiter l acc s professionnel des gauchers des postes de chauffeur 4 Faut il modifier les primes d assurance pour tenir compte des ph nom nes de lat ralit Cette phase est galement soumise une pression de temps quinze vingt minutes Les consignes insistent clairement sur la n cessit de faire des proposition
140. ellectuel d un groupe en des attentes plus grandes et plus justes la r ussite peut nouveau se r partir de fa on quilibr e Les apprenant e s qui r ussissent augmentent imm diatement leur potentiel d estime de soi et vice versa Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 27 gt La diversit des formateur trice s Les apprenant e s qui peuvent s identifier des mod les de r ussite de leur pro pre origine culturelle et de leur propre genre aspirent plus facilement la r us site La disparit flagrante par exemple entre le corps enseignant compos une crasante majorit de blancs et de femmes et les l ves d origines culturel les multiples doit tre compens e par des programmes d ducation la diver sit qui peuvent contribuer une meilleure connaissance des diff rentes cultures et des diff rents styles d apprentissage gt L esprit critique Les pr jug s tant caract ris s par une pens e erron e et par des g n ralisations abusives les personnes qui auront d velopp un esprit critique auront tendance adopter le moins possible des attitudes discriminatoires et des comportements st r otyp s Cette corr lation est extr mement importante car elle montre que les comp tences n cessaires la citoyennet dans une soci t pluraliste sont les m mes par exemple que pour la r ussite scolaire l coute active la communi cation l esprit critique etc
141. embres d un groupe cible com p tence quivalente ont des possibilit s d emploi in gales des revenus moins lev s des perspectives d avancement limit es ou sont proportion nellement moins nombreux ou absents de certains emplois La loi belge contre les discriminations du 17 f vrier 2003 d finit qu il y a discrimination directe si une diff rence de traitement qui manque de justification objective et raisonnable est directement fond e sur le sexe une pr tendue race la cou leur de peau l ascendance l origine nationale ou ethnique l orientation sexuelle l tat civil la naissance la fortune l ge la conviction religieuse ou philosophique l tat de sant actuel ou futur un handicap ou une caract ris tique physique Les discriminations indirectes se produisent lorsqu une disposition un cri t re ou une pratique apparemment neutre est susceptible d entra ner un d s avantage particulier pour des personnes d une religion ou d une conviction philosophique donn e d un handicap d un ge ou d une orientation sexuelle donn s par rapport d autres personnes Elles ne sont ni explicites ni volontaires ni m me conscientes ou intentionnelles elles rel vent le plus souvent d un syst me de gestion fond sur un certain nombre de pr suppo s s le plus souvent implicites quant aux divers groupes et comprenant un ensemble de pratiques et de coutumes qui perp tuent une situation d in ga l
142. ement influenc s par leur objet d tude l ethnocentrisme tant un trait universellement partag tout groupe humain tend voir sa culture comme profond ment origi nale Cette originalit revendiqu e est l expression de son identit Tout Fran ais par exemple est plus ou moins habit par l id e que la gastronomie est un int r t typiquement de chez nous et que la cuisine fran aise est la premi re du monde Cette r action est un ph nom ne social normal un m canisme de d fense collectif bien connu des psychologues sociaux Cependant confondre le niveau de la r alit v cue avec celui de l analyse peut conduire des positions id ologiques comme le diff rentialisme loge na f de la diff rence culturelle consid r e comme un absolu dans le meilleur des cas reconnaissance condescendante de la diff rence dans d autres versions comme cette forme r actionnelle qu observait Geza Roheim Vous tes compl tement diff rents de moi mais je vous pardonne Roheim G 1967 voire m me dans sa version extr miste assignation la diff rence Vous tes diff rents de nous restez le autrement dit Restez votre place Une autre voie dans laquelle s est engag e en particulier l anthropologie diffusionniste a t la d composition des cultures en traits techniques symboli ques et sociaux le portage sur la t te la culture en br lis le rite de la couvade le monot
143. ement du monde Mises en demeure de choisir somm es disais je Somm es par qui Pas seulement par les fanatiques et les x nophobes de tous bords mais par vous et moi par chacun d entre nous cause justement de ces habitudes de pens e et d expression si ancr es en nous tous cause de cette conception troite exclu sive bigote simpliste qui r duit l identit enti re une seule appartenance pro clam e avec rage Extrait d Amin Maalouf Les Identit s meurtri res 1998 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 65 Identit culturelle Mon identit c est ce qui fait que Je suis que je suis c est mon Moi C est un patchwork fait de mille exp riences et influences qui change en perma nence et qui pourtant fait que je reste moi Mon identit n est pas fig e elle est la fois changement et continuit Depuis que je suis n e je suis le la m me et pourtant diff rent e chaque jour qui passe Mon identit c est aussi un Je qui se sent appartenir un Nous Ma fa on de me repr senter le monde et de comprendre la r alit est influenc e ma culture Ma culture on pourrait dire que c est le r sultat de toutes les influences des milieux dans lesquels je vis ma famille mon cole mon quartier mes hobbies Elle est composite et complexe gt Ma culture ne s explique pas n explique pas tout ne m explique mais
144. ent Importance de la f te dans la vie de la personne interrog e Croyances entourant telle ou telle f te sentiments qui s y exprimaient mani re dont ces sentiments s exprimaient Naissance Pratiques entourant la naissance Mani re dont on explique la naissance aux enfants Lieu de naissance h pital maison Sentiments entourant la naissance et fa on dont ces sentiments s expriment Mariage Pratiques entourant le mariage Fa on dont on explique le mariage aux enfants Raisons pour lesquelles on se marie Expression des sentiments autour du mariage gt Mort Causes les plus fr quentes de d c s Rituels entourant la mort exposition ou non du corps c r monie religieuse ou Croyances entourant la mort Expression des sentiments autour de la mort 130 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives L ge adulte La personne interview e devenue adulte est elle mari e ou non travaille t elle ou non a t elle des enfants ou Endroits habit s depuis que la personne a quitt la maison familiale gt Couple et mariage Personnes rencontr es et mani res de se rencontrer m me milieu ou non m me lieu ou non m me origine sociale ou ge du mariage La demande et les fian ailles Pr paratifs du mariage et f te du mariage R les des hommes et des femmes en d but de mariage Evolution de ces r les Croyances entourant le mariage
145. er de registre de bien conna tre les fondements des choix des autres afin de pouvoir les respecter Deux pi ges sont souligner la complicit dans la production de st r otypes l utilisation de la culture comme tendard pour justifier un certain nombre de pratiques discriminatoires ou directement violentes Int gration Elle s appuie sur les principes de la communication interculturelle tape n 1 La d centration coute de l autre et de soi gt mergence des repr sentations gt Prise de conscience de ses propres cadres de r f rence gt Rep rage d ventuelles dissonances reconnaissance du malaise tape n 2 La p n tration du syst me de l autre Chercher comprendre o s enracine l autre gt Reconna tre les enjeux et les r sistances la mauvaise foi tape n 3 L identification des noyaux durs de part et d autre tape n 4 La n gociation d un arrangement gagnant gagnant Choisir entre la logique du ou et la logique du et c est ou blanc Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 95 ou noir c est blanc et noir et aussi vert et jaune et gris Trouver des solutions que chaque partie admettra en conscience impliquant un minimum de compromis Commentaires La s quence est relativement longue elle n cessite une unit de temps pour assu rer un cheminement pertinent dans un processus complexe L important n est pas
146. ers le z nith Il n y a pas d escalator et un anorak est vivement conseill en hiver Un splendide panorama tous azimuts s offre vous sans klaxon ni mous tiques Imaginez les caravelles venant s amarrer devant les baraques en brique formant une sorte de puzzle avec l imbroglio des canaux et des dar ses Un zoom sur la grand place c est la kermesse des clowns font des pirouettes des mustangs caracolent il y a m me montreur d alligator et une girafe Une moustache surmont e d un k pi pr s du kiosque Pas de panique c est un flic En bas d ambulez au hasard Dans les bistrots prenez un caf un cacao ou un th avec une couque moins que vous ne pr f riez une tarte au potiron ou aux pinards parfum e l estragon et servie avec du yaourt Si c est l heure de l ap ritif un conseil le cocktail noix de coco jus d orange tomate et vodka Les tarifs sont plut t hard et l eau en carafe est toujours en sus Dans le jazz bar ilya un pour les enfants et des divans pour les parents Le patron est un toubib qui a quitt la clinique o il tait chirurgien pour tourner un film L assassin de Bruges Ce fut un chec Apr s cette douche froide il a chang de job il a transform un wagon en estaminet Dans les magasins alentour gare l arnaque et attention aux escrocs Dans le bazar des souvenirs en tout genre vous trouverez certainement ce qu il vous faut jupes paysannes bretelles folkloriques pulls en moha
147. ersonnes dans le monde parta gent avec vous les caract ristiques que vous avez nonc es pour vous pr sen ter On commence par une vocation point par point combien d amoureux des chats Combien de passionn s de football Combien de chr tiens de musul mans de croyants non pratiquants d agnostiques Puis on largit combien de personnes ayant connu la guerre Combien de per sonnes vivant ou ayant v cu sous un r gime dictatorial s agit d s lors de mettre en vidence que ces personnes partagent un m me morceau de monde une sorte de niche cologique partielle la bande dont elles font partie est chelle mondiale d autant que ce r seau exp rientiel peut aujourd hui tre facilement en contact via Internet par exemple L exp rience peut tre poursuivie en croisant plusieurs de ces caract ristiques personnelles combien de personnes sont la fois ceci ceci et cela cfr Amin Maalouf par exemple s agit d s lors d explorer la notion de mosa que cultu relle au sein d un m me individu et de d construire toute perception trop mono lithique de la notion de culture 3 Construction du concept de culture partir de la notion de choc culturel Nous pourrions construire ensemble une d finition du terme culture en demandant chacun ce qu il entend par l C est une approche qui est assez abs traite Nous allons plut t proc der en partant de l vocation de si
148. es l ments et impressions sur leurs changes gt Qu est ce qui les a int ress s ou surpris Ont ils appris des choses sur l autre sur soi gt Qu est ce que a fait de s entendre mis en bo te par quelqu un qui on vient de confier une partie de soi Le d briefing de l activit peut d s lors tre orient en fonction des objectifs fix s par exemple gt Lister au tableau diff rentes facettes de l identit culturelle qui mergent des t moignages et mettre en vidence le patchwork complexe qui r sulte d une telle construction qui pourrait tre explor e de mille et une autres mani res gt Mettre en vidence pour chaque question des perceptions et ou des grilles de lecture de que livrent les t moignages l id e d h ritages du nom par exemple mais aussi d une s rie de valeurs de comportements influenc s par l ducation qu on assume revendique l id e de choix non choix de fiert d tre ou non d origines visibles invisibles d histoires qui nous traversent et nous influencent plus ou moins consciemment etc gt Souligner l inconfort de s entendre raconter par quelqu un d autre et inviter la prudence dans la mani re dont nous allons parler des identit s et des cultures des autres L objectif est de d busquer la complexit des enjeux dans une exp rience qui reste fondamentalement simple et quotidienne l exp rien
149. es Cet exercice peut tre pratiqu en grand groupe permet de s impliquer plus ou moins en fonction du contexte et de la motivation des personnes tout en amor ant une s rie de questions qui vont tre approfondies par la suite La plupart du temps il suscite au minimum un d bat int ressant sur le caract re conscient ou inconscient de nos positionnements et sur la mani re dont ils varient en fonction du contexte je me positionne de telle mani re dans une acti vit professionnelle je me positionne diff remment en vacances l tranger dans un concert dans une f te de famille On peut ainsi introduire la question des identifications qui peuvent entrer en conflit dans les appartenances multiples d une m me personne par exemple je me sens de ma famille et me sens ind pendante Si le contexte est favorable on peut compl ter l activit par un stand up partir d une s rie de propositions mises par le groupe chaque proposition se l vent 52 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives les personnes qui se sentent appartenir Exemples je m identifie au groupe social des artistes on m identifie comme un immigr je me sens de mon club sportif Cette activit permet en un temps tr s court et dans un grand groupe de mesurer la diversit des positionnements et d introduire une r flexion sur la facilit difficult se positionner en fonction du contexte
150. es communaut s fortement structur es Pourtant c est le camp belge majoritaire qui dans ce processus semble tre de toute fa on avantag La d marginalisation que toute communaut minori taire recherche passe par l acc s la langue du pays d accueil et la scolarisation r ussie autrement dit par l adoption en l espace de plusieurs g n rations d une s rie de normes culturelles dominantes Si la communaut turque tudi e 104 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives appara t comme d fenderesse d une sp cificit culturelle elle est galement la base de strat gies familiales ou groupales d insertion On en per oit les premiers signes dans les prises de d cision d j nombreuses d s le milieu des ann es 1990 en faveur d une installation d finitive en Belgique nombreuses sont les familles qui ont achet un logement La cr ation de commerces ainsi que la diversification des secteurs commerciaux couverts t moignent de la m me pro pension s tablir d finitivement en Belgique Dans un autre registre la cr a tion de lieux de culte et de lieux communautaires leur investissement et anima tion proviennent depuis longtemps d j de la m me logique d installation durable Nombre de personnes ont acc d la nationalit belge la fr quenta tion par des adultes des cours de fran ais est aussi le signe d une recherche d in sertion La passation des pouvoirs au sein
151. es h ritages culturels la d centration est un travail subtil et de longue haleine Cet exercice vise essentiellement ouvrir le questionnement sur la mani re dont chacun se positionne un moment donn dans un contexte donn ici et maintenant percevoir la fois l importance et la relativit de ce positionne ment qu est ce qui est prioritaire pour moi en ce moment et pourquoi Objectifs Mettre en sc ne nos appartenances multiples et la mani re dont nous nous positionnons Partager des ressentis concernant ce positionnement et r fl chir son impact sur nos choix nos zones sensibles nos facilit s difficult s par rapport aux posi tionnements des autres Proposition de d roulement Afficher sur les murs du local des panneaux reprenant les affirmations suivan tes gt Je me sens citoyen du monde europ en au del des fronti res Je me sens chr tien musulman bouddhiste libre penseur la c gt Je me sens immigr r fugi d une g n ration m tiss e d ailleurs gt me sens belge turc marocain italien espagnol lt gt Je me sens homme femme gt Je me sens de ma ville de ma r gion de mon village de mon quartier gt Je me sens de la g n ration des 18 25 ans des 25 35 ans des 35 45 ans Je me sens lib ral socialiste social chr tien cologiste Je me sens tudiant professeur ch meur de mon milieu professionnel gt Je me sens de
152. es autres Nous apprenons apprendre des autres et les laisser parler d eux m mes de leurs croyances de leurs valeurs s exprimer en je Il s agit de veiller faire respecter cette consigne on n a pas le droit de nommer ce que l autre vit ou res sent on peut l interroger pas parler sa place Formateurs form s m me combat ne s agit pas d enseigner ne pas avoir de pr jug s Il s agit de s interroger ensemble sur comment fonctionnent les st r otypes et les pr jug s au sein m me du groupe formateurs inclus largir la perception de ce qu est la culture conjuguer identit s sociale s et culturelle s La dimension ethno socio culturelle se d cline comme un patch work d h ritages qui nous construisent et que nous re construisons de mani re collective et individuelle origines sociales bien plus qu ethniques ou g ographi ques ge genre et orientation sexuelle convictions philosophiques ou religieu ses h ritages familiaux Une fois les zones sensibles identifi es compl ter les changes par quelques informations cibl es qui peuvent aider d construire certains st r otypes et pr jug s d codage d implicites culturels l ments de contexte donn es histori ques Nos mod les culturels et ducatifs dominants ont tendance minimiser l im portance de la dimension culturelle Il est important de cr er des espaces p da gogiques pour tr
153. es intervenants sociaux employ s ou financ s par les pouvoirs publics des Etats europ ens s cularis s S ils sont le plus souvent point s dans le contexte de l Europe occidentale les groupes de musulmans ne sont pas les seuls concern s par ces difficult s les groupements religieux chr tiens ou juifs pour ne citer que les religions mono th istes les plus r pandues souffrent aussi d une faible prise en consid ration de la part des r seaux professionnels d actions socio ducatives Il est vrai que plusieurs pays europ ens comme la Belgique sont marqu s par des tensions sociales pas si anciennes qui ont vu leur soci t se fracturer violemment entre un 96 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives camp traditionnel religieux priv royaliste et un autre moderne s cu lier public r publicain faut galement noter qu en g n ral les associations ou les institutions sociales priv es ou associatives b n ficient de moins de moyens que les services d velopp s par les pouvoirs publics S agissant de groupes d immigrants r cents ou faiblement qualifi s cette situa tion est galement le fruit des difficult s techniques que rencontrent les res ponsables ou leaders des communaut s immigr es n tant en g n ral pas des professionnels de l action socio ducative l origine de ces difficult s se trou vent entre autres l absence d instances d arbitrage de m d
154. es par les actions conduit souvent des visions limit es ou biais es de la psychosociologie de ces communaut s visions accentuant les sentiments d chec des politiques ou pratiques d int gration La lecture mono chromatique des r alit s li es l insertion et l int gration des populations immigr es ouvre sur des constats de faillite des politiques dites d int gration L absence d une politique d valuation accentue ainsi le fantasme de l Autre on en arrive rendre responsable des dif Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 97 ficult s l identit m me de l autre c est dire ce qui fait qu il est lui m me l o il est et au moment o l on en parle largir les analyses la vision intime des groupes d immigrants donnerait en revanche des r sultats sensiblement diff rents montrant comment sa fa on l immigrant b n ficie de l action sociale qui lui est propos e et comment il construit son tour sa propre int gration au d part de ses propres intentions Un des indicateurs majeurs de cette int gration n est il pas de constater que la population transplant e s approprie son nouvel espace L implantation par la communaut immigr e d une structure sociale de lieux collectifs tels que com merces et glises l acc s la propri t sont des signes tangibles de cette appro priation L occupation de l espace s annonce aussi dans le paysage paysage sonore
155. es ressentis Les r actions des participants sont d s lors compl t es par les observations et orient es vers la transposition de la m taphore dans la vie de tous les jours Commentaires Cet exercice pr sente le grand avantage de rompre avec la tradition verbale et l in vitable d bat de l cran T moin sur le statut de la diff rence Il permet Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 119 d exp rimenter moindre frais des situations d incompr hension totale entre des codes implicites qui campent sur leurs vidences Cette m taphore est tr s efficace car elle est v ritablement proche de la r alit quotidienne Le ressenti est imm diat et permet de pressentir l norme charge motionnelle et affective de ce genre de situations Les personnes sont en g n ral touch es par l exp rience C est un atout pr cieux dans une mati re aussi passionnelle que la question des territoires ou encore la question de savoir qui doit s adapter quoi Tr s rapidement on voit merger dans l exercice la palette de r actions possibles dans de telles situations douter de soi ou douter des autres se mettre en retrait faire n importe quoi s imposer se r volter se mettre en col re humour et pirouettes ainsi que la puissance du droit du sol ceux qui ne changent pas de table sont plus forts pour imposer leurs r gles et du statut de gagnant atti tudes tr s contrast es entre les gagnants qui
156. f r e fr re s ur avec qui les relations taient plus difficiles Devenir des fr res et s urs Relations parents enfants D tenteur de l autorit dans la famille permission interdiction punitions et r compenses R partition des t ches entre le p re et la m re r le du p re et de la m re dans les relations avec les enfants D monstrations d affection Relations m re fille p re fils m re fils p re fille Maison Logement occup pendant l enfance par la personne interrog e disposition des pi ces leur fonction r partition des chambres coucher Objets sp cifiques dont se servaient le p re ou la m re ou dont la personne se souvient plus particuli rement Repas nombre nourriture personne qui pr pare les repas fa on de prendre les repas gt cole Situation de l cole par rapport la maison Horaire de la journ e Souvenirs de mati res appr ci es ou d test es Souvenirs d enseignants appr ci s ou d test s Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 129 Syst me de r compenses et ou punitions Souvenirs concernant un directeur ou une directrice Classes mixtes ou s par es relations filles gar ons l cole gt F tes F tes entourant la naissance F tes d anniversaire F tes religieuses ou philosophiques moments de l ann e pr paratifs r les des hommes et des femmes r les des adultes et des enfants d roulem
157. ff renci es li es au sexe l ge au statut social C est donc aussi travers ces d terminations que les individus interpr tent la culture qui leur est pr sent e Linton R 1959 Chaque individu m me s il n en a pas conscience n a qu une vue limit e de la culture globale de sa soci t il ne peut la saisir qu partir de la place laquelle il se trouve de par son statut D crire une culture implique donc d admettre une pluralit de points de vue sur les m mes faits Comment se construit une culture Le courant th orique de l interactionnisme symbolique d velopp par les socio logues de l universit de Chicago d s la fin des ann es 1930 a beaucoup contri bu la critique de l id e de la culture comme une sorte de patrimoine qui pr existerait aux pratiques des individus et leur conf rerait a priori du sens En s at tachant d crire finement les repr sentations et les pratiques de petites commu naut s marginales sinon d viantes jeunes d linquants des bas quartiers travail leurs clandestins musiciens de dancings ils ont mis en valeur deux id es d une part qu une culture nouvelle peut na tre d un certain rapport social et d autre part qu elle s labore quotidiennement dans les interactions collectives et indivi duelles Les individus ne peuvent donc pas tre consid r s comme des marion nettes jouant une partition pr tablie Howard Becker a d crit en 1963
158. ffus e dans la mesure o les familles et les structures ducatives poursuivent les m mes buts savoir le d veloppement social des jeunes Les t moignages de cas d insertion et d articulation r ussies pourraient inspirer l ensemble des habitants dans un lan qui voit l interculturel pouser l interg n rationnel Si certains blocages peuvent se pr senter lors de cette d marche il faut sentir les nuances entre points de vue et les utiliser afin de d bloquer les conflits Si tout n est pas n gociable et si chacun a ses limites thiques propres la n gociation 106 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives permet aux positions de se clarifier aux malentendus de se lever et des accords partiels de voir le jour m me s ils sont toujours provisoires Cette d marche permet de faire avancer le d bat en socialisant mutuellement les uns et les autres Tombent alors certains des remparts subjectifs comme la crainte de l assimilation celle de l invasion Se pr sente alors l individu un horizon plus large o un choix une synth se originale sont possibles L apport dans ce processus des intervenants des lus et des responsables asso ciatifs issus de l immigration est surtout appr ciable s ils parviennent r ellement construire des ponts entre leur identit culturelle personnelle et leur identit sociale professionnelle et ou collective Le rejet parfois violent des positions communautaires
159. ger les exp riences ce qui importe c est de mener le groupe bon port de mani re plus ou moins synchronis e Il est utile d ouvrir l exercice en donnant soi m me un exemple de ce qui peut tre partag propos du nom ou du pr nom premier th me Les cinq questions ou th mes abord s Nom quelque chose que je veux bien dire propos de mon nom et ou pr nom origine signification relation d tail orthographique souvenir gt Espace quelque chose que je veux bien dire propos d o je viens d o vient ma famille gt Sexe Quelque chose qui me para t important ici et maintenant dans le fait d tre un gar on ou une fille Origine sociale quelque chose que je veux bien dire sur les origines sociales de ma famille ge quelque chose qui me para t important ici et maintenant concernant l ge que j ai la g n ration dont je suis gt Lorsque les cinq questions ont t explor es deux former des petits groupes de quatre La consigne est la suivante Chacun raconte au groupe la personne qu il a cout e soit quatre r cits envisag s de mani re globale non plus question par question gt Il s agit de s couter raconter par quelqu un d autre sans intervenir On ne peut commenter corriger r agir qu la fin du r cit 60 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives De retour en grand groupe demander aux personnes d exprimer quelqu
160. gration dans l engagement politi que et associatif de nombreuses personnes d origine trang re dans leur travail syndical dans leurs inscriptions professionnelles de plus en plus visibles etc Encore faut il sans doute envisager que ces deux voies l assimilation indivi duelle aux structures sociales et l int gration communautaire dans la soci t civile sont compl mentaires et toutes deux n cessaires l quilibre identitaire des personnes et des groupes issus de l immigration dans un contexte de multi culturalit in galitaire Tant au niveau des communaut s que des personnes qui les composent ces deux orientations repr sentent elles pas l h t rog n it int rioris e ou les deux jambes pour avancer L alliance entre ces deux pers pectives apparemment contradictoires permet aux personnes et aux communau t s d origine trang re d adopter des positions tonnantes et inattendues sou vent d rangeantes et questionnantes pour les Europ ens de souche la mesure de la paradoxalit des synth ses qu elles sont oblig es de produire sinon comment tre musulman en Europe Comment devenir Turc Chinois ou Arabe et Europ en Comment tre un Europ en noir Comment tre Soi tout simplement au milieu d un champ de tensions identitaires exacerb es Face une communaut fortement structur e comme dans certaines populations immigr es le d veloppement de la personne ne peut se concev
161. gt L apprentissage coop ratif et la responsabilit partag e Les travaux d Allport ont d montr qu un des moyens efficaces pour d passer les st r otypes est de faire travailler ensemble des personnes de groupes diff rents en leur donnant un objectif commun Les tensions diminuent lorsque les participants ont achev avec succ s une t che ou une activit dans un groupe multiculturel o ils sont amen s d couvrir ensemble gt L action sociale Un autre moyen de combattre les pr jug s est de lutter explicitement contre la discrimination et de favoriser la promotion sociale des groupes inf rioris s L histoire a prouv que les groupes dominants ne modifient leurs st r otypes n gatifs sur les minorit s discrimin es que si celles ci am liorent leur statut socio conomique Cette am lioration est souvent d clench e par une pression sociale organis e Il a fallu des t moignages enflamm s des conflits civils et une action politique pour largir le droit de vote aux femmes ou encore pour obtenir les changements l gislatifs et politiques exig s par le mouvement des droits civils 28 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Consignes m thodologiques pour l utilisation des outils En cons quence de tout ce qui pr c de les utilisateurs de ce manuel sont invit s s inspirer des consignes suivantes gt Privil gier des activit s o chacun parle de soi plut t que de parler d
162. h isme l immolation des veuves ou le mariage avec la fille de l oncle mater nel L accumulation aussi exhaustive que possible des traits culturels permet tait pensait on de d finir une culture particuli re Cette voie toutefois a t pro gressivement abandonn e les anthropologues ont pris conscience qu une culture n est pas un ensemble d l ments juxtapos s mais un syst me dont les diff rents composants sont interd pendants Ce qui compte donc prioritairement pour le chercheur c est de faire appara tre la logique du syst me autrement dit ce qui lie les l ments les uns aux autres En d autres termes ceux de Ruth Benedict par exemple c est chercher la configuration le mod le le pattern qui organise l ensem ble en un tout coh rent Benedict R 1950 Ainsi selon R Benedict la vie sociale des Indiens Pueblo est marqu e dans toutes les manifestations de la vie courante par le sens de la mesure qui constitue un style propre cette culture et organise le comportement de chacun de ses membres Celui des Kwakiutl de la c te occiden tale de l Am rique du Nord est en revanche couramment caract ris par la vio lence L encore une intuition pertinente abouti force d tre syst matis e une position th orique rigide et discutable De l id e d un tout pr sentant une cer 72 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives taine coh rence on est pass notamment
163. hacun sait que la gestuelle des Beurs n est pas celle des Fran ais de plus longue date Chacun peut observer que la kin sique de l Autre f t il Italien ou Espagnol correspond pas aux normes culturelles des Fran ais et vice versa Il existe donc des conventions des indices des signes des marques propres chaque cul ture et il n est pas impossible que tous ces signes culturels soient subcons ciemment implant s dans une langue seconde qu on est amen parler Raymonde Carroll dans vidences invisibles Carroll R 1987 analyse ces conventions de contextualisation et ces insignes conversationnels chez les Am ricains et chez les Fran ais dans des situations de la vie quotidienne Que soit au cours d une conversation une demande de renseignement dans des changes plaisants ou s rieux tout diff rencie la mani re de faire des deux peu ples L auteur des vidences invisibles pr cise qu il est plus facile pas impossi ble de parler une langue trang re parfaitement sans accent que de parler une autre culture sans accent c est dire sans que mon accent culturel me mette en difficult m me si masqu par ma performance linguistique il ne tra hit pas imm diatement ma diff rence Ceux qui travaillent dans l enseignement du fran ais langue trang re sentent bien le poids culturel des conventions de contextualisation chez leurs apprenants de
164. hanger les attitudes des personnes semblent tre les suivantes gt Le d veloppement de l empathie Les recherches montrent que les relations sociales sont moins tendues lorsque les individus sont mis en situation de r soudre leurs conflits et de se mettre la place des autres Encourager les personnes s identifier quelqu un qui est apparemment diff rent d eux m mes est un moyen efficace pour modifier des attitudes discriminatoires cet ouvrage propose en ce sens des outils tels que les jeux de r les les simulations les mises en situation mais aussi des documents audiovisuels ou une litt rature cibl e Les personnes qui ont l occasion de partager des exp riences de vie s ouvrent beaucoup plus facilement la compr hension et la d couverte de l autre que ceux qui l on pr che une bonne parole moralisante gt La promotion de la confiance en soi et de l estime de soi La m thode la plus efficace pour combattre les pr jug s est probablement celle qui tend am liorer la confiance en soi des personnes Les individus qui sont en accord avec eux m mes n prouvent pas le besoin de diminuer les autres ou de s affirmer sup rieurs gt Les attentes des intervenants sociaux Selon le principe de l effet oedipien de la pr diction lorsque les profession nel le s sont capables de transformer les st r otypes n gatifs v hicul s par la soci t par exemple sur le soi disant faible potentiel int
165. he aux Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 127 h ritages familiaux Cette exploration peut aider prendre conscience de l im pact du regard des autres sur ce qui est consid r comme dans ou hors la norme Enfin cet exercice met tr s facilement en vidence la diversit extraordinaire et souvent sous estim e des histoires qui se croisent dans un groupe Selon le degr d implication des personnes elle permet souvent d aborder la question des zones sensibles li es au parcours et aux h ritages de chacun Grands parents Parents ou Donn es ou proche g oncle tante Moi Date de naissance Pays de naissance Origine sociale Lieu o ils ont pass la plus grande partie de leur vie Migration s d un pays l autre d une r gion l autre Scolarit et dipl mes Mariage 5 Nombre d enfants mis au monde Professions Religion ou conviction philosophique Degr de religiosit ou d expression des convictions Langue s parl e s la maison Langue parl e l cole 128 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Th mes propos s pour les interviews Souvenirs d enfance Parents de la personne interrog e Apparence physique dont elle se souvient Pays r gion d origine M tier occupation gt Fr res et s urs Nombre Rang de la personne dans la fratrie Fr re s ur pr
166. ialis dans les fonctions visuospatiales et attentionnelles ainsi que dans la reconnaissance des physionomies et le contr le motionnel mais cela est d importance nulle pour la question qui nous occupe alors que l h mis ph re gauche dominant chez les droitiers est sp cialis dans le langage la dext rit manuelle l organisation du langage et l activit gestuelle S agissant d viter un accident les fonctions visuospatiales et attentionnelles me sem blent devoir jouer un r le essentiel c est donc chez les gauchers que devrait s observer un avantage li l organisation c r brale Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 47 2 La sp cialisation h misph rique est surtout vraie chez les droitiers n y a pas chez les gauchers une r partition aussi nette entre un h misph re investi dans le langage et un autre investi dans le traitement des donn es visuospatiales En mati re de risques d accidents automobiles il m est diffi cile de pr juger si cette absence de sp cialisation constitue un avantage ou un d savantage pour les gauchers Ce qui me para t par contre beaucoup plus vident c est que la sp cialisation c r brale des droitiers n a aucune rai son de leur tre favorable puisqu elle s exerce dans un sens qui ralentit l in t gration des informations visuospatiales 3 Enfin outre la sp cialisation fonctionnelle on a aussi pu tablir que les deux h mis
167. iation et l absence de v ritables canaux de communication entre les d cideurs acteurs locaux et les communaut s immigr es Ajoutons que les repr sentants ou mandataires politiques issus des communau t s immigr es r centes sont relativement rares en Europe et ceux qui existent doi vent bien souvent pour faire carri re d passer des obstacles motiv s par la sus picion de communautarisme Ces acteurs politiques issus des migrations doivent tre capables de transmettre des attentes et des informations dans les deux sens de vers les institutions du pays d accueil et de vers les communaut s immi gr es On pense galement aux travailleurs sociaux ou aux entrepreneurs cono miques issus de l immigration qui pourraient jouer un pareil r le de connexion sociale L existence de cette offre culturelle associative et communautaire immigr e est souvent consid r e comme synonyme voire cause de difficult s d int gration socioculturelle on s interrogera sur l opportunit d enseigner les langues d ori gine de diffuser des cha nes de t l vision des pays de provenance de soutenir une quipe de football ethnique etc Or une des difficult s m thodologiques r currentes en politique sociale est justement de pouvoir valuer de mani re r a liste les effets d une initiative socio ducative de longue dur e Le travail d va luation qui ne tient pas compte de l volution dans le temps des communaut s cibl
168. ient stupides ne les ont pas entour s d autant d affection L exp rience est ensuite tent e avec des enfants Oak School aux tats Unis par Rosenthal et Jacobson 1968 en jouant sur les attentes favorables des ma tres L ducation la diversit quant elle consiste prendre en compte l ensemble de ces l ments pour leur donner un sens et permettre le d veloppement de com p tences transversales d adaptation Elle porte sur l identification des st r otypes pr jug s et discriminations l uvre dans nos repr sentations et nos comportements Elle porte aussi et surtout sur les zones sensibles que ce travail met en vidence sur la mani re dont se construisent nos identit s et nos sentiments d appartenance sur la fa on dont nous nous sentons menac s par certaines diff rences La notion de menace est ici centrale car il est malheureusement inop rant de travailler sur les dimensions thiques juridiques m thodologiques si n est pas prise en compte la question des instincts de survie des rituels d appartenance et de territoire de la menace que repr sente l intrus dans l inconscient collectif L ducation la diversit est une question transversale qui concerne tous les secteurs de la vie sociale Elle n cessite la mise en place au sein des associa tions des entreprises des coles des communes de Plans diversit suscepti Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 15
169. igare clinique clown coco cocktail froide garer genre gilet girafe grand place hasard heure parfumer latin latin latin latin latin arabe latin chinois indien algonquin azt que indien algonquin arabe latin latin latin latin turc latin flamand gaulois allemand grec espagnol grec anglais italien anglo am r latin francique latin turc arabe latin arabe latin italien 88 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives parking anglais vivement latin partir latin vodka russe patron latin wagon anglais paysan latin week end anglais pirouette grec yaourt bulgare plaque n erlandais z nith arabe potiron syrie zoom am ricain 5 Typologie des mani res de g rer les diff rences Que se passe t il lorsque nous entrons en contact avec la diff rence partir de l exemple de l volution d une langue et des diff rentes fa ons que nous avons de nous positionner par rapport aux diff rences culturelles cfr exer cices pr c dents mais aussi en reprenant des exemples donn s lors des activit s pr c dentes les r actions motionnelles sont exprim es et les positions qu elles induisent sont mises en perspective l aide d une typologie assimilation inser tion int gration Je t accepte si tu rejettes ta diff rence Assimilation ou Exclusion Exemples r serves naturelles villages class s peuples nomades conversions Je te tol re avec te
170. ir pyjamas chics gilets pour le kayak jeans des Flandres pour le ski cool cigares bagues fluos alcools bougies en forme de tulipe cara mels mous et beffrois en caoutchouc et m me du sirop de Li ge Pour repartir suivez les plaques uitrit et vitez de faire la vidange dans la rigole L gende des couleurs anglais grec allemand n erlandais italien russe bulgare arabe eskimau azt que alg rien latin scandinave p ruvien francique espagnol catalan wallon portugais persan turc gaulois chinois indousthani R ponses li es au texte Une escapade Bruges N ont t repris que les substantifs les adjectifs les adverbes et les verbes D apr s le Petit Robert sont consid r s comme fond commun de la langue fran aise les mots d origine romane ou germanique partir du si cle tout nouveau mot est soit un emprunt soit un d riv d un mot d une autre langue Voyez le Panorama historique des emprunts Source Le Petit Robert alcool alligator amarrer anorak ap ritif arnaque assassin attention azimut bague baraque bazar beffroi beffroi bistrot bougie bretelle brique cacao caf canal caoutchouc caracoler carafe caramel caravane caravelle certainement arabe anglais n erlandais eskimau latin scandinave arabe latin arabe n erlandais catalan persan allemand allemand russe alg rien allemand n erlandais azt que arabe turc latin p ruvien espag
171. isation n est que la premi re tape d un processus perma nent de testing et de questionnement de ces constructions premi res Tout ce que nous nommons et classifions n est qu une construction relative et provisoire de la r alit c est lorsqu elle se fige que les ennuis commencent D o l impor tance de cultiver les comp tences d esprit critique pour autant que celui ci serve pas de pr texte imposer nos propres vues Le contenu des cat gories est progressivement construit au sein d un univers cul turel et se transmet aux individus ceux qui ne sont expos s qu un seul syst me de r f rence int grent les cat gories comme des vidences universelles 24 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Cet apprentissage de la premi re socialisation petite enfance selon qu il soit ou non ouvert sur la pluralit et la diversit va d terminer pour une large part les attitudes inter groupes en particulier la mani re d attribuer des causes aux chan gements qui se produisent dans l environnement L humain cherche en effet pr server au maximum son image de soi et l int grit de sa personne pour remettre en question ses vidences universelles il a besoin de se sentir relative ment en s curit Difficile de relativiser son point de vue lorsqu on est sous les bombes ou en situation de d tresse sociale N gt Besoin de cat gorisation gestion de l conomie cognit
172. it l gard des groupes cibles Les travaux du Bureau International du Travail en 1998 ainsi que ceux d Amadieu en France ont par exemple largement d montr l importance du ph nom ne dans le monde du travail travers la technique du testing le m me curriculum vitae est pr sent en modifiant le nom de famille le sexe l ge la photo La discrimination l embauche appara t clairement Le constat est simple on a tendance engager et faire confiance des gens qui nous ressemblent L Observatoire des discriminations a t cr en novembre 2003 II rassemble une dizaine de chercheurs et m ne des tudes qui pr sentent plusieurs originalit s d une part toutes les 12 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives formes de discriminations sont abord es genre origine apparence physique ge handicap etc D autre part sont utilis es des m thodes d enqu tes diversifi es et parfois in dites France comme le testing L approche pluridisciplinaire gestion sociologie droit et fait le choix de la diffusion des travaux pour contribuer l volution des pr jug s et des comportements L Observatoire prend le parti de traiter de questions parfois n glig es ou tabous quel lien entre diversit mixit et performance par exemple En ce qui concerne le testing sur curriculum vitae tude publi e en mai 2004 l ampleur des discriminations pour les emplois de commerciaux
173. iv es La lutte contre les in galit s sociales se situe un autre niveau d intervention ne s agit pas tant de mettre en place des dispositions l gales et r glementaires pour garantir l galit de traitement des comp tences et des ressources de cha cun il s agit de prendre en compte les in galit s qui r sultent de l historique des personnes et des groupes sociaux La question n est plus de convaincre un employeur que comp tence gale il a tout int r t diversifier ses profils de recrutement il s agit de prendre en compte les d ficits de comp tences ou les ina daptations de ceux qui sont exclus de l acc s aux normes et codes dominants pour proposer des m canismes de compensation ou de r paration Ce travail d insertion s appuie sur l identification des handicaps et des res sources des groupes sociaux concern s Il d veloppe des pistes d action d habilitation ne pas confondre avec les aspects l gaux et thiques de la non discrimination L galit des chances passe donc aussi par une discrimination dite positive des moyens mettre en uvre pour compenser les in galit s historiques entre les groupes sociaux La dimension ducative est videmment pr gnante Elle n cessite un impor tant travail sur soi sur les cultures professionnelles et sur les codes et nor mes des syst mes ducatifs culturels sociaux et conomiques L effet 14 Mainstreaming de la diversit En
174. ive diff rencier opposer le m me et l autre le soi et le non soi le bon et le mauvais se d finir soi mettre dans des tiroirs puis voir dans quels tiroirs Je suis se situer clivages jeunes vieux riches pauvres gt Besoin de protection gestion de la personnalit projeter le n gatif sur l autre pour se prot ger soi immigr s profiteurs homosexuels pervers lorsqu il n y a pas d autre mode d emploi le bouc missaire sert conjurer la peur et viter la d pression gt Besoin de domination gestion du territoire Mon groupe est le meilleur maintenir les autres l cart de mes propres privil ges sorte de favoritisme visant maximiser nos chances de survie J Chaque g n ration transmet ses st r otypes la suivante Les enfants acqui rent donc de fa on inconsciente des st r otypes qui g n rent soutiennent et perp tuent des pr jug s Ces pr jug s ne sont pas isol s ils se pr sentent sous une forme hi rarchis e Nous apprenons nous sentir proches ou loign s de tels ou tels groupes et ob ir aux r gles de d sirabilit et de distanciation sociale Les d rives trouvent leur origine dans des comportements appris Les enfants ne naissent pas avec des pr jug s Ils les acqui rent par mim tisme d s la petite enfance et adoptent progressivement des attitudes n gatives envers ceux qu ils apprennent
175. ive en fonction d un pr jug d valo risant Dans le langage courant la discrimination d signe un comportement pr judiciable aux personnes qui affecte de nombreux domaines de la vie sociale tels que l emploi le logement les droits politiques l acc s aux discoth ques Pourquoi enseigner les images et les perceptions Avant l ge de deux ans les enfants sont conscients des diff rences raciales partir de l ge de trois ans ils peuvent m me attacher un certain jugement de valeur ces diff rences Entre l ge de quatre six ans ils adoptent des compor tements st r otyp s par rapport aux races et pourraient rejeter des enfants diff rents en raison de leur race ou de leurs handicaps physiques Comment ces st r otypes apparaissent ils d s ce jeune ge Les premi res influences viennent de la famille proche ou imm diate attitudes souvent acqui ses de mani re inconsciente Plus tard les enfants sont impr gn s par les messa ges st r otyp s que retrouve dans les livres la t l vision dans les films dans les magazines et les journaux M me l absence de certai nes personnes groupes raciaux et ethniques personnes g es ou handicap es des m dias conforte les enfants penser que d veloppement humain De ces groupes n ont que peu de valeur ou une valeur moindre Boeck et Larcier 1996 aux yeux de la soci t pp 82 83 19 Extrait de S Fountain ducation pour le
176. jeux de l ducation la diversit Dans la m taphore de la vieille et la jeune si l un voit la vieille et l autre voit la jeune le risque est grand d arriver une conclusion peu flatteuse pour l interlocuteur L un des enjeux de l ducation la diversit serait donc bien de permettre chacun de percevoir la part de r alit qu il ne voit pas et qui est mobilis e par l autre Cela ne suffit pas r soudre tous les conflits mais cela permet d aplanir pas mal de malentendus et de chercher adapter les solu tions propos es aux perceptions des uns et des autres Proposition de textes Hall La danse de la vie Temps culturel Temps v cu Seuil 1984 Le temps est un produit humain pas une constante universelle Le temps est un langage On peut consid rer comme inn e la tendance selon laquelle les individus se synchronisent avec les voix qu ils entendent autour d eux Quand des individus parlent ensemble leurs syst mes nerveux se m lent comme les engrenages d un syst me de transmission L apprentissage culturel est d abord celui du b b qui commence par appren dre synchroniser ses mouvements avec la voix de sa m re Le langage et les relations avec les autres laborent ensuite cette base de rythme primordiale Puis quand l enfant entre l cole la culture arrive en force On enseigne dans les coles comment faire fonctionner le syst me culturel et on nous in
177. jeux et perspectives Pygmalion bien connu d montre par exemple que les attentes positives d un enseignant en faveur de tel groupe d l ves influence positivement non seulement les r sultats d valuation et les notes mais jusqu au QI des int ress s Nous avons tendance rechercher les l ments qui confirment nos attentes l essentiel se jouant dans l inconscient et le non verbal d o l im portance de travailler sur nos implicites culturels Rosenthal a d couvert l effet Pygmalion en r alisant l exp rience suivante apr s avoir constitu deux chantillons de rats totalement au hasard il informe un groupe de six tudiants que le groupe num ro un comprend six rats s lectionn s d une mani re extr mement s v re On doit donc s attendre des r sultats exceptionnels de la part de ces animaux Il signale ensuite six autres tudiants que le groupe des six rats num ro deux n a rien d exceptionnel et que pour des causes g n tiques il est fort probable que ces rats auront du mal trouver leur chemin dans le labyrinthe Les r sultats confirment tr s largement les pr dictions fantaisistes certains rats du groupe num ro deux ne quittent m me pas la ligne de d part Apr s analyse il s av re que les tudiants qui croyaient que leurs rats taient particuli rement intelligents leur ont manifest de la sympathie de la chaleur de l amiti inversement les tudiants qui croyaient que leurs rats ta
178. l objectif sont forc ment limi t s et sp cifiques il convient de rappeler les contextes qui ont pr sid sa conception et sa r alisation Ainsi il n est pas inutile d insister sur les indica tions de nos propositions et d en retracer quelques fronti res Il convient gale ment de lancer des perspectives d actions citoyennes qui pourront aider les lec teurs et les lectrices avancer au del du point de d part que peut constituer l usage de notre livre pratique Ainsi la plupart des outils pr sent s dans ce travail sont des cr ations le plus souvent collectives et partag es en quipe ou avec d autres quipes issues de diverses recherches et actions de l IRFAM ou de ses membres et partenaires l origine il s agit d outils d intervention et de sensibilisation contre les discrimi nations ou pour la valorisation des diversit s Ces outils ont ainsi l avantage d avoir t test s de tr s nombreuses fois tant en contexte de recherche impli qu e qu en contexte de formation active Ils ont donc t valid s dans des contex tes vari s et avec des publics diff rents en termes d origines de statuts de fonc tions d ges etc Fruits de leur histoire particuli re ils s offrent aux ducateurs soucieux d int grer les dimensions de la diversit dans leurs interventions Nous pensons que les propositions concr tes contenues dans cet ouvrage co nci dent avec les besoins exprim s par les acteurs
179. les dimensions cach es Le propre du banal de l habituel du quotidien est d tre consid r comme vident naturel spontan On met des v tements pour se prot ger le corps et se tenir chaud on coute Ravel MCSolar parce que l on aime leur musique on discute entre amis pour se distraire ou passer le temps etc Que dire d autre sur le sujet Or pour un sociologue rien n est moins vident Aimer Mozart ou le bon vin n a rien de naturel mais suppose un apprentissage qui une fois termin s efface de la conscience et donne nos go ts l apparence du spontan Derri re un simple coup de balai se cache l apprentissage d un mod le social et des rapports de pouvoir int gr s incorpor s et cristallis s en gestes ordinaires Les pratiques les plus ordinaires rec lent justement tout un inconscient social qu une pl iade de sociologues a cherch mettre jour Pour Norbert Elias l art de se tenir table les tenues vestimentaires les r gles de politesse les plus com munes r sultent de normes sociales int rioris es au cours d un long processus de socialisation ou de civilisation typique de l Occident moderne Pour Pierre Bourdieu chaque milieu social v hicule et transmet un habitus sorte de code de conduite int rioris qui oriente les fa ons de s exprimer de penser et d agir en conformit avec ce milieu Harold Garfinkel parle d ethnom thodes
180. les m chants la culpabilisation Axer plut t le travail sur les besoins du groupe pour se sentir en s curit de quoi avons nous besoin pour ne pas nous sentir menac s par la diff rence c est ce que nous avons appel la comp tence d incertitude non inqui te Le mainstreaming de la diversit ne se construit pas comme Anti quelque chose mais bien comme Pro quelque chose Il s agit de valoriser au maximum les per sonnes et les organisations de renforcer l estime de soi de donner l occasion d tre fier de ce qu on est et de pouvoir le partager avec d autres Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 31 Fiches m thodologiques Harmoniques et arp ges Contexte Dans les ann es 1960 Jane Elliott r alise une exp rience tonnante dans une petite ville des tats Unis o la s gr gation raciale fait encore des ravages Dans une classe d cole primaire elle induit par quelques consignes donn es aux enfants un sc nario d exclusion et de discrimination l encontre des enfants ayant les yeux marrons ceux ci sont d sign s comme moins performants et dangereux ils sont stigmatis s par le port d un col distinctif ils sont syst matiquement exclus des jeux avec leurs camarades aux yeux bleus ne peuvent boire aux m mes fon taines Apr s deux jours de ce r gime l institutrice d clare que tout cela n est pas vrai et qu en fait c est le contraire qu il faut appliquer ceu
181. les repr sentations des citoyens et donc le fonctionnement de la soci t dans le sens d une meilleure int gration des diversit s bon entendeur salut Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 201 Quelques r f rences bibliographiques Allport G W 1979 The nature of Prejudice Reading MA Addison Wesley Amoranitis S et Man o ds 1998 Reconnaissance de l islam dans les communes d Europe Actions contre les discriminations religieuses Paris Budapest L Harmattan coll Comp tences interculturelles Amoranitis 5 et Man o ds 1999 D l gation par abandon Mons d Les Politiques Sociales Amadieut J F 2002 Le poids des apparences Paris Odile Jacob Amadieut J F 2004 Enqu te Testing sur CV ADIA Paris I Observatoire des discriminations Banks J 1995 Multicultural Education and the Modification of Students Racial Attitudes in W D Hawley amp Jackson A W Eds Toward a Common Destiny Improving Race and Ethnic Relations in America 642 San Francisco CA Jossey Bass Bourdieu et Wacquant L J D 1992 R ponses Pour une anthropologie r flexive Paris Seuil Bourdieu P et Champagne 1992 Les exclus de l int rieur in Actes de la recherche en sciences sociales n 91 92 pp 71 75 Bourdieu 1982 Ce que parler veut dire L conomie des changes linguistiques Paris Faya
182. les soci t s humaines sont toujours en flux toute tentative apparemment r ussie d assimilation ou d unification culturelle et identitaire est toujours suivie de l apparition de nou velles formes de diversit d celables pour autant que l on s inscrive dans la lon gue dur e Dans ce sens penser la d mocratie multiculturelle c est tenter de se mettre l abri des d rives de la logique de la puret encore l uvre dans de trop nombreuses r gions du monde Les d mocrates sont donc contraints simultan ment de penser les modalit s de cette coexistence et de les mettre en pratique en respectant le droit de chacun une vie meilleure Que ces efforts s inscrivent dans une d marche qualifi e de multiculturaliste ou non n a finalement qu une importance conjoncturelle Les mots et leurs usages sont aussi affaire de modes passag res Les r alit s qu ils d signent n en disparaissent pas pour autant Il importe peu que l on conserve ou non les termes de multiculturalisme de citoyennet ou de d mocratie multi culturelle pour autant que l on se donne les moyens d am liorer le fonctionne ment de nos d mocraties en les ouvrant la diversit culturelle et identitaire sans sombrer dans les d rives communautaristes 158 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Il semble acceptable de consid rer que quelle que soit son appartenance cultu relle raciale religieuse chaque tre humain devr
183. ltera qu explosions impr visibles et violence La plupart des gens ne peuvent d crire les r gles informelles mais ils r agis sent quand elles sont viol es Dans la culture occidentale le temps est un r servoir vide qui attend qu on le remplisse de plus ce r servoir se d place comme s il se trouvait sur un tapis rou lant Quand on perd son temps le r servoir passe sur le tapis roulant en n tant que partiellement rempli et le fait qu il ne soit pas plein une significa tion Un individu est jug en fonction de ses r servoirs de temps Compar es d autres cultures les n tres paraissent particuli rement gocen triques Le temps lui m me est consid r comme neutre Sa seule caract risti que est d tre impitoyable il n attend personne La loi de la productivit ne cesse de nous dominer Les Occidentaux ont des difficult s accepter toute diff rence Il existe par cons quent de tr s forts et tr s profonds courants de pros lytisme qui consti tuent une des principales caract ristiques de toutes les cultures occidentales Cette pulsion qui nous porte reproduire notre propre culture est associ e l im plicite conviction que la culture est en quelque sorte un v tement que l on peut mettre et enlever Nous avons en Occident l id e que chaque individu est compl tement ind pendant des autres et que notre comportement est d termin par
184. m thodolopgi que et clinique Le constat de base est le suivant apr s avoir acquis la langue fran aise confron t s l apprentissage de la lecture donc du code crit les enfants de migrants pr sentent non seulement des checs mais aussi des difficult s psychologiques souvent inqui tantes 140 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives D apr s les analyses extr mement convaincantes de l auteur 1 Il existerait une sp cificit psychologique des enfants de migrants quelle que soit la raison de la migration exil volontaire pour raisons politiques familiales etc et le lieu d origine des parents 2 Cette sp cificit proviendrait et entra nerait par un effet de feed back un clivage avec des caract ristiques propres 3 Le traitement de l chec scolaire ne se r v le efficace que s il entreprend d assouplir le clivage entre les univers culturels Quant la r solution des difficult s de ces enfants l auteur a exp riment des entretiens parents enfants quipe psychop dagogique et m diateur ethnoclini cien en langue maternelle des parents Ce dispositif inspir du dispositif techni que de la consultation d ethnopsychiatrie a permis de mettre jour des mani res de faire et des modes d laboration qui se sont r v l s efficaces tant pour la compr hension que pour la r duction de l chec scolaire L ensemble de la recherche l origine de ce livre s
185. matrice not le nombre de bonbons dans chaque enve loppe Voici les r sultats de cette petite exp rience les enfants du groupes des Bleus ont attribu en moyenne vingt cinq bonbons au groupe des Bleus contre seize au groupe des Rouges la diff rence est tr s significative De fa on identique les enfants du groupe des Rouges ont attribu beaucoup plus de bonbons leur groupe d appartenance vingt sept qu l autre groupe treize et ce alors m me qu ils ne pourront pas en b n ficier eux m mes Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 49 Les r sultats de cette petite exp rience r alis e aupr s d enfants confirment ceux obtenus aupr s d adultes savoir que la simple cat gorisation arbitraire d indi vidus en deux groupes est suffisante pour qu apparaisse le ph nom ne de favo ritisme de l endogroupe i e favoritisme du groupe d appartenance compl ter par le reportage sur l exp rience de J Elliott In the Eye of the Beholder disponible la M diath que ainsi que le reportage r alis des ann es plus tard avec les enfants devenus adultes Voir aussi F Lorenzi Cioldi Les repr sentations des groupes dominants et domin s Grenoble Presses Universitaires de Grenoble 2002 50 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Explorer nos appartenances multiples Contexte Le travail sur l identit le sentiment d appartenance tel ou tel groupe l
186. ment la pens e de leurs anc tres de l organisation de leur monde int rieur de la compr hension de la langue de leur m re de la complexe construction de leur identit il s agit seulement de sauver la foi de l Occident cette foi courte et obtuse l homme est n de rien l individu est tout les blancs sont investis de la mission de r pandre la nouvelles foi Si un honorable Asiatique me demandait ce qu est l Europe je devrais lui r pon dre C est la partie de la terre compl tement et follement imbue de cette sotte id e que la naissance de l homme est le commencement absolu de celui ci et qu il est sorti de rien Schopenhauer Au secours Les meilleurs de nos penseurs sont aveugles Les droits de l homme et du citoyen et leur avatar en cit moderne que sont le droit la sant ou le droit des enfants qu ils d fendent cor et cris sont une v ritable machine de guerre contre les peuples du tiers monde Droit de l homme Allons donc Et pourquoi ne parlent ils jamais du droit des dieux du droit des anc tres du droit des f tiches dont est fabriqu le noyau des humains Non Ils ne d fen dent pas les hommes Tout ce qu ils souhaitent c est qu un individu singulier un de plus vienne se soumettre son tour la nouvelle foi qu ils d fendent de leur z le fanatique L c est une jeune fille d origine maghr bine venant se plaindre au m decin l assi
187. mettent de deviner Le pays d origine La religion Le pays d accueil La commune La profession Les loisirs Le niveau de vie Le milieu social Les v nements marquants du pass mariage divorce naissance deuil voyage Qualifiez votre impression globale d un terme et justifiez le 3 Que peut on dire de la mani re dont le photographe a construit les photos 15 L gendes des photographies Photo 1 gt Negi Tempa 44 ans tib tain vit Bruxelles depuis 1983 professeur de philo sophie bouddhiste il y enseigne le tib tain et le sanskrit Sa femme Martine belge est assistante de direction Leur fille a 3 ans et s appelle Detchenma Photo 2 gt Risku Sanir 53 ans et sa femme Meryem 43 ans sont aram ens Agriculteurs en Turquie ils ont tout quitt en 1985 pour venir se r fugier en Belgique avec leurs enfants Aydin Gulsun Sahin Nakip soudeur et Behiye Debout Naime Urcum la fianc e de Nakip Au moment de la prise de vue F ride et Yildiz 14 et 12 ans 15 Photographies 14 20 24 25 41 120 39 et 93 de Bruxelles Intime de H Betiau taient l glise Labor CFC ditions 1990 156 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Photo 3 Ex joueur de football palestinien Michel Khleifi 38 ans est venu tudier Bruxelles en 1972 Aujourd hui cin aste belgo palestinien il a notamment r alis le film Noces en Galil e Perrine Humblet sa femme
188. mieux qu un long discours Nous proposons ici une mise en sc ne de la difficult communiquer lorsque les cadres de r f rence et les normes sont diff rents Cette mise en situation peut tre jou e par une ving taine de participants observ s par d autres groupes sur base de grilles de lecture ciblant diff rents aspects de la communication Cet exercice est essentiellement non verbal et propose une m taphore de ce qu est une friction de normes ou choc culturel Il fonctionne assez bien pour introduire les personnes dans une r alit et des ressentis difficiles mettre en mots Le principe de l exercice est d amener les participants vivre en silence une situation o leur insu les r gles du jeu sont l g rement modifi es d une table l autre Lorsque dans le cours du tournoi certains vont changer de table ils seront confront s la difficult de comprendre ce qui se passe et de faire enten dre leurs besoins sans mots situation assez proche de celle d un primo arrivant par exemple dans un groupe qui fonctionne avec ses vidences ses dominan L preuve est rude mais n anmoins tr s supportable vu son caract re arti ficiel ne reste plus d s lors qu utiliser les observations de l exercice pour transposer la situation dans les enjeux r els de la vie en g n ral et de la soci t Objectifs Vivre une mini exp rience de confrontation de normes 9 Adapt du jeu Ba
189. minoritaire une culture dominante domin e Conscient inconscient Les cultures comportent des aspects conscients manifestes visibles et d autres inconscients latents invisibles Ce sont ces aspects inconscients latents invisibles qu il nous est demand de d busquer d amener la conscience afin de d velopper notre capacit com muniquer et vivre la diversit Autre suggestion pour le portefeuille de lecture D Cuche Nouveaux regards sur la culture L volution d une notion en anthropologie in Sciences Humaines n 77 novembre 1997 Jusque r cemment les ethnologues attribuaient la culture le r le de gardien des traditions imm moriales et de creuset des diff rences entre les peuples Mais cette conception patrimoniale est aujourd hui battue en br che bien souvent c est au contact des autres que se font les cultures Qui n a pas entendu parler de la culture riche et originale des Dogon peuple qui vit dans les montagnes de Bandiagara au Mali Leur mythologie leurs rites leur architecture leurs arts et leur vision propre du monde rendus c l bres par Marcel Griaule sont aujourd hui l objectif d un tourisme culturel organis Et pourtant il a moins d un si cle l appellation Dogon tait encore inconnue dans la litt rature ethnographique et aussi loin qu on remonte dans l histoire les habitants de ces montagnes taient appel s Habbe Tombo ou Kibse De nos jours
190. n a pas la couleur demand e il joue n importe quelle autre carte Le pli est emport par la carte la plus forte dans la couleur entam e La fin de la partie La partie se termine quand toutes les cartes donn es ont t jou es On compte alors le nombre de plis que chacun a gagn et on le note Note Dans les instructions de cette feuille il n y a pas d atout Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 123 Feuille 3 Les cartes Le jeu se joue avec trente deux cartes de l as au huit de chaque couleur L as est la carte la plus forte Les joueurs gt Il y a quatre joueurs par table La donne gt tour de r le chaque joueur bat les cartes et les distribue une la fois Chaque joueur re oit huit cartes Le d but gt Le joueur gauche du donneur joue la premi re carte Les autres joueurs jouent successivement une carte L ensemble des cartes jou es constituent un pli Pour prendre le pli Le joueur ayant jou la carte la plus forte prend le pli et le conserve sur la table devant lui Prendre la main gt Le preneur d un pli entame le tour suivant Cette proc dure se r p te jusqu que toutes les cartes aient t jou es Suivre gt Le joueur qui entame peut jouer n importe quelle couleur Les autres doivent toujours suivre jouer une carte de la m me couleur s ils en ont une Si un joueur n a pas la couleur demand e il joue n importe quelle autre c
191. n 1936 Notre bon bourgeois am ricain se r veille dans un lit construit selon un mod le qui fut cr au Proche Orient mais modifi en Europe septentrionale avant d tre import en Am rique Il sort de ses draps qui sont faits en coton une plante domestiqu e d abord en Inde ou en toile de lin une plante domestiqu e dans le Proche Orient ou en laine de mouton galement employ e pour la premi re fois dans le Proche Orient ou encore en soie dont l emploi fut invent en Chine Il glisse dans ses pantoufles invent es par les Indiens des for ts orientales des tats Unis et se dirige vers la salle de bains dont les traits sont un m lange d in ventions europ ennes et am ricaines toutes de date r cente Il enl ve son pyjama invent en Inde mais portant un nom japonais et se lave avec du savon invent par les anciens Gaulois Ensuite il se rase un rite masochiste lequel semble t il a vu le jour soit Sumer soit dans l gypte ancienne Il retourne dans sa chambre coucher et prend ses v tements d une chaise qui est faite selon un type de l Europe m ridionale Il s habille met des v tements dont la forme primitive est d riv e des habits peau des nomades des steppes asiatiques Il met des souliers faits de peaux celles ci ont t travaill es selon un proc d invent dans l ancienne gypte et coup es selon un mod le provenant des civi lisations classiques de la M diterran e Au
192. n corollaire implicite de diff renciation mise l cart de certains participants Le code swit ching c est l emploi de mots de groupes de mots de segments phrastiques en langue maternelle d une ethnie minoritaire contact avec l ethnie majoritaire parlant la langue dominante 20 Extrait de Introduction l ethnographie de la communication Didier 1992 p 71 174 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Par exemple au Canada comme j ai pu l observer les immigr s hongrois emploient leur langue maternelle sans g ne aucune bien que l ensemble de la conversation soit en anglais Des commentaires des demandes d information s changent en hongrois code secret exclut les partenaires canadiens anglo phones La communication se fait sur deux niveaux linguistiques en anglais pour tout le monde et en hongrois de temps autre Ce comportement est telle ment g n ralis et habituel que les locuteurs hongrois n en sont pas toujours conscients ils passent d un code l autre sans percevoir le l ger malaise ainsi provoqu chez leurs partenaires anglophones Le code switching tudi par Gumperz entre membres de communaut s linguis tiques distinctes peut se produire galement l int rieur d une m me commu naut Ce ph nom ne est particuli rement fr quent quand deux ou trois person nes dans un groupe utilisent le jargon de leur profession ou lorsqu ils p
193. n lever le couvercle Pour cela il faut prendre du recul apprendre d naturaliser le natu rel porter un regard neuf sur le banal Comme le sugg re George Perec il faut savoir questionner les petites cuillers s interroger sur la provenance l usage et le devenir des objets que l on a en poche et aussi se demander pourquoi ne trouve t on pas de cigarettes dans les piceries Et pourquoi pas Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 135 qui appartient l enfant de migrant 12 Texte provocant de Tobie Nathan Janissaire soldat d un corps d infanterie ottomane recrut parmi les enfants enle v s aux peuples soumis Petit Larousse Il para t que la pire des violences imagin es par les Turcs au XIVE si cle pour se venger des Chr tiens consistait capturer des enfants en bas ge les lever dans la foi musulmane puis les constituer en troupes d lite contre leurs pro pres p res Barbarie d un autre temps Voire Roissy Petit matin blafard La famille Sophocle au grand complet se dirige vers le service des passeports Quelqu un les attend Est ce un grand p re Un oncle Un cousin Un ami de la famille Non La police fran aise et un repr sentant de l Aide Sociale l Enfance Sit t qu ils touchent le sol fran ais les services de l tat leur enl vent leurs quatre enfants g s de un an et demi sept ans et les laissent repartir
194. nales l immigra tion en tant que ph nom ne massif les transformations dans les r les sexuels Ces transformations ont atteint l identit individuelle et collective des gens et elles ont provoqu des effets psychologiques sociaux et politiques concrets dans nos soci t s La soci t occidentale est pass e d une soci t plus communautaire une soci t o l individu a pris une place centrale Un des changements les plus importants de l poque actuelle est le d veloppement de l individualisme Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 53 La construction de l identit individuelle constitue un travail laborieux pour cha cun et pour chacune Ce travail est devenu plus difficile jadis il y avait moins de choix possibles dans les comportements et les r gles de conduite taient plus claires et plus rigides aujourd hui les personnes sont mises devant plusieurs possibilit s Par exemple les gens peuvent institutionnaliser leur relation de cou ple par le mariage ou vivre simplement ensemble L individu est relativement seul devant ces choix Puisque nous continuons tre dans une p riode de forts changements la ques tion de l identit reste pr sente nous continuerons probablement entendre parler de l identit des immigr s de l identit wallonne ou flamande du repli identitaire de la d fense de l identit de l identit pure ou non Qu est ce que l identit
195. nce en milieu scolaire Dix approches en Europe Paris ESF Demorgon J et Lipiansky E M 1999 sous la direction de Guide de l interculturel en formation Paris d Retz De Salins G D 1992 Introduction l ethnographie de la communication Paris Didier Feuerstein et al 1990 P dagogies de la m diation Lyon Chronique Sociale Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 203 Fourez mai juin 2002 De quelques questions qui hantent les salles de profs in Exposant Neuf n 10 Goffman E 1987 Fa ons de parler Paris ditions de Minuit Traduit de l am ricain Forms of Talk Philadelphie University of Pennsylvania Press 1981 Goffman E 1974 Les rites d interaction Paris ditions de Minuit Traduit de l am ricain Interaction Ritual Essays on face to face behavior New York Doubleday Anchor 1967 Goffman E 1973 La mise en sc ne de la vie quotidienne Tome 1 La pr sentation de soi Paris Editions de Minuit Hall 1984 Le langage silencieux Paris Seuil Hall 1984 La danse de la vie Temps culturel Temps v cu Paris Seuil Hall ET 1971 La dimension cach e Paris Seuil Hansotte M 2002 Les intelligences citoyennes De Boeck Universit Jacquard 1998 Pour une terre de dix milliards d humains d Zulma Jacquard 1991 Tous pareils tous diff rents Paris Nathan
196. nces interculturelles Man o et Parthoens Chr 2005 De Zola Atat rk un village musulman en Wallonie Paris d L Harmattan collection Comp tences Interculturelles McLemore S D 1991 Racial and Ethnic Relations in America 3rd ed Boston MA Allyn and Bacon Moscovici 5 1997 Des repr sentations collectives aux repr sentations sociales l ments pour une histoire in Jodelet D dir Les repr sentations sociales Paris PUF Mucchielli 1998 Approche syst mique et communicationnelle des organisations Paris Armand Colin Pate 5 1988 Research on Reducing Prejudice Social Education 52 4 287 289 Rey 1998 Les comp tences transversales en question Paris ESF Sausjord I 1997 Service Learning for a Diverse Society Research on Children Youth and Prejudice Social Studies Review 36 2 45 47 Schofield J W 1986 Causes and Consequences of the Colorblind Perspective in S L Gaertner amp J F Dovidio Eds Prejudice Discrimination and Racism Theory and Practice New York Academic Press Slavin E 1990 Research on Cooperative Learning Consensus and Controversy Educational Leadership 47 4 52 54 Taguieff P A 1997 Le Racisme coll Dominos Paris d Flammarion Taguieff P A 1988 La Force du pr jug Essai sur le racisme et ses doubles Paris d La D couverte Taguieff P A puis
197. ne int gration et d un d veloppement de qualit gt Susciter un d veloppement identitaire positif parmi les personnes victimes d exclusions et de violences gt Contribuer la mise en place de m canismes d mocratiques favorisant la gestion positive des diff rences socioculturelles et le d veloppement durable Les moyens de l IRFAM sont la sensibilisation la formation et l accompagne ment ainsi que la mise en r seau d intervenants sociaux de responsables asso ciatifs et de d cideurs politiques L institut anime galement des processus de recherche d veloppement et d valuation de m me que diverses publications sur les probl matiques du d veloppement socio conomique de l exclusion et de la gestion des conflits socioculturels 206 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Les domaines d intervention de l IRFAM sont gt L volution des communaut s immigr es ou issues de l immigration et en particulier l observation des processus d int gration psychosociale et de la dynamique des identit s culturelles gt Les liens entre migrations et d veloppement tant dans les espaces d origine que dans les espaces d accueil gt Le d veloppement des politiques et des m thodes d intervention sociop dagogique et interculturelle formation accompagnement et valuation des quipes de terrain des r alisations pratiques etc Trois th matiques majeures pr occupent l Institut de Reche
198. nement des st r otypes Commentaires Si les photographie sont bien choisies les st r otypes s expriment avec une r gu larit surprenante sur les minorit s ethniques sur les pauvres sur les femmes des pays en voie en d veloppement Un sorteur de bo te de nuit Il est inquiet parce que ses copains de la mafia vont venir lui r gler son compte Un pianiste de jazz Il est en train de draguer dans le public Un petit r fugi bless qui se cache la face devant les horreurs de la guerre Il est int ressant d en faire l exp rience avant d en parler th oriquement a aide aussi prendre conscience de la facilit avec laquelle on peut manipuler des ima ges et des opinions 162 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 163 Photographie 2 in Damienne Flipo in Bruxelles multiculturelle Bruxelles La que Labor Editions Espace de Libert s 1996 164 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 165 Photographie 3 in S Fountain ducation pour le d veloppement humain De Boeck et Larcier 1996 ah A r Photographie 4 in 5 Fountain ducation pour le d veloppement humain De Boeck et Larcier 1996 166 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives
199. no socio culturelle Nom et pr nom Langue maternelle Religion Situation familiale Origine sociale Communaut culturelle et linguistique Lieu de vie banlieues Orientations politiques Nationalit Parcours scolaire et professionnel 16 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Il s agit donc bien de travailler ces questions dans une dimension transversale qu est ce qui nous fait avoir confiance en ce qui nous ressemble et qu est ce qui nous fait nous m fier de ce qui est diff rent M me si ces m canismes se justi fient depuis la nuit des temps pour assurer notre survie leur prise en compte humaniste et humanisante ne peut que nous grandir et faire grandir notre poten tiel culturel et social Outre la question thique que cette posture sous tend il en va de l adaptation d une soci t enti re aux mutations de son environnement La posture est donc galement tout fait pragmatique elle vise autant confronter les difficult s inh rentes la gestion des diversit s qu en valoriser le potentiel cr atif dans ce que l on appelle commun ment la richesse de la diversit Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 17 Les comp tences citoyennes developper dans trois sph res d intervention De ce point de vue l IRFAM envisage le changement social partir du d velop pement des comp tences des personnes et des institutions Il d veloppe une expertise
200. nol it esp arabe espagnol persan portugais latin conseil conseiller cool couque darse d ambuler divan douche eau chec lancer enfant pinard escalader escalator escapade escroc estaminet estragon viter faire falloir film flic fluo folklorique former hiver latin latin anglais n erlandais g nois arabe latin persan italien latin arabo persan latin latin arabe italien am ricain italien espagnol italien wallon arabe grec latin latin latin anglais allemand anglais anglais latin latin Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 87 imaginer imbroglio jazz bar jeans job jupe jus kayak k pi kermesse kiosque klaxon laisser magasin mocassin mohair montreur mou moustache moustique mustang noix offrir orange panique panorama parent pr f rer pull puzzle pyjama quitter rigole servir sirop ski latin italien anglo am am ricain anglais arabe latin eskimau allemand flamand turc am ricain latin arabe indien algonquin anglais latin latin grec espagnol espagnol latin latin arabe latin anglais latin latin anglais anglais indousthani latin n erlandais latin arabe norv gien sorte souvenir splendide suivre surmonter tarif tarte th toboggan tomate totem toubib toujours tourner transformer trouver tulipe venir vidange changer chic chirurgien c
201. nt fran aise par l entremise de ses petits soldats de la bienfaisance sociale Soudain les assistantes sociales d ferl rent sur la maison de Souliman comme la mis re sur le monde Arm es d arguments humanitaires de th ories psychanalytico chr tiennes assist es de leurs juges de leurs docteurs nourries d une pens e provisoire en bouillie de mots uvre de tel dernier gourou la mode elles pr tendirent que Souliman s adonnait des attouchements sexuels sur sa fille les sauvages sont ils seule ment parvenus la prohibition de l inceste qu il allait la livrer sous peu un vieillard lubrique et impotent ne traitent ils pas les femmes comme des ani maux Par cette histoire je le jure juste assez imaginaire pour ne pas laisser reconna tre les protagonistes je voulais r sumer les centaines de situations qui se pr sentent moi tous les jours Dans ce cas Souliman chappa de peu la prison ayant pu prouver que sa fille n avait subi aucun s vice sexuel Mais qui pourra r parer l ir r parable fracture creus e entre elle et lui D ailleurs quelqu un s en soucie t il Qui pourra restaurer ce que deux ann es de placement en foyer ont fait perdre Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 137 de substance sonink Aminata Qui pourra r tablir les ravages int rieurs de l insondable culpabilit de la fille Mais ici fi des enfants de leur rattache
202. nt que nou velle cat gorie nous pouvons alors dire qu au regard d observations locales la population immigr e en g n ral et la population musulmane en particulier sont d j en voie d int gration puisqu elles offrent depuis des d cennies l image d une structuration interne au niveau local d un entrelacement f d ral au niveau national et transnational et enfin la preuve d une capacit d interaction avec les autres segments sociaux et philosophiques des pays europ ens m me si cette interaction est loin d tre indolore Si en revanche s int grer en Europe 102 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives signifie s assimiler l un ou l autre ou encore plusieurs des groupements socio institutionnels et philosophiques existants alors nous pouvons galement dire que cette insertion socio institutionnelle et politique est en marche dans divers pays m me si celle ci est plus lente plus tardive et encore moins vidente que le premier processus d int gration pr sent contrairement ce que l on pourrait croire les r sistances sont fortes face la r ponse enthousiaste donn e par les personnes d origine trang re l injonction de participation sociale qui leur est adress e par les soci t s d accueil On voit les sympt mes d une telle volont d en tre tant au niveau local qu au niveau national dans l acc s aux tudes sup rieures des jeunes issus de l immi
203. oci t o le religieux a perdu le monopole du lien social Sa diff rence dans son rapport au religieux et sa culture d origine sera un l ment de plus contribuant sa marginalisation socioculturelle Le jeu en valait il la chandelle Fallait il garder la mosqu e au milieu du village Les ann es venir seront sans doute d terminantes pour r pondre ces ques tions volontairement provocantes si toutefois l on prend la peine d observer le graphique de l ascension sociale des jeunes des deuxi me et troisi me g n ra tions compter de la r f rence initiale l immigration ouvri re On notera que les communaut s d origine turque ou maghr bines en Europe continentale comptent environ 30 de personnes adultes sous employ es ou exclues du mar ch de l emploi Les m mes communaut s connaissent galement un taux d ac la propri t assez important parmi les m nages Ces constats montrent combien le capital social et la concentration communautaire leur ont t utiles pour ma triser leurs conditions de vie et de logement par exemple dans un contexte conomique tr s d favorable aux travailleurs faiblement qualifi s il n est pas ais de s parer les dimensions conomiques et spirituelles de la vie des communaut s immigr es qui constituent de plus en plus une part non n gligea ble des lectorats europ ens Ces r flexions montrent tout le moins qu en dehors de la question du d velop
204. oign e de main Mais ce professeur disait qu il ne saurait jamais comment cela allait se passer d une rencontre l autre Cette convention de contextualisa tion des rencontres ne pose pourtant aucun probl me un Fran ais peut m me toute sa vie ignorer qu il y a diff rentes fa ons de rencontrer les gens et de les saluer Par des observations et des r flexions en classe on pourrait arriver savoir ce qui correspond la mieux la culture tudi e sans pour cela s astreindre se comporter comme les autochtones Suggestions pour la bibliographie De Salins G D Une introduction l ethnographie de la communication Didier 1992 Mucchielli A Approche syst mique et communicationnelle des organisations Armand Colin Paris 1998 Watzlawick P Beavin J Jackson D Une logique de la communication Seuil 1972 Winkin Y La nouvelle communication Seuil 1981 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 181 Explorer les repr sentations du temps Contexte La plupart du temps les demandes explicites des personnes confront es la richesse et aux difficult s de la diversit culturelle concernent des informations sur les cultures cet gard il faut viter le pi ge des catalogues culturels n anmoins il faut aussi r pondre une demande l gitime d information Deux domaines particuliers des repr sentations culturelles nous semblent parti
205. oir en dehors des r seaux de solidarit du potentiel d nergie de l historicit et du sentiment de fiert que procure l appartenance communautaire L int gration n est pas un aban don des traits culturels d origine mais leur articulation aux exigences d une insertion g n rale Aussi plus que jamais la question du comment contribuer au d veloppement des personnes et de la communaut reste t elle pos e Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 103 Le global au c ur du local L histoire locale r sum e dans notre ouvrage De Zola Atat rk un village musulman en Wallonie montre que les familles turques venues dans la r gion de Li ge dans les ann es 1960 et 1970 sont majoritairement d origine rurale elles sont fortement influenc es par les souvenirs qu elles ont de la vie au pays m me si les rites les coutumes les m urs reproduits en Belgique subissent une forme d id alisation L identit culturelle de nombreux enfants n s en immigration et n ayant jamais v cu dans le pays d origine de leurs parents se construit gale ment en r ponse aux soucis la susceptibilit et au sentiment de culpabilit de leurs parents immigrants Par ailleurs le sentiment d abandon v cu par les immigr s ayant perdu leur statut de travailleurs invit s avec la fin de l activit mini re et industrielle pour laquelle ils ont t import s explique aussi ce que d aucuns semblent identifier c
206. omme tant une r action de repli culturel Certains jeunes grandissant dans cette ambiance sont galement heurt s par l empressement sous jacent des services socio ducatifs de les voir rapidement s assimiler aux valeurs propos es par la soci t occidentale et ainsi de rompre avec l identification leurs parents En termes dialectiques l analyse de certaines institutions belges d une part et d associations turques d autre part montre l existence d une forte polarisation locale Du c t institutionnel belge l objectif parfois recherch travers l action sociale en milieu immigr est d am nager l es pace d une assimilation la culture occidentale sans vraiment proposer en change une r elle participation sociale et conomique De leur c t les immi grants parviennent mobiliser leur exp rience communautaire en de multiples alliances et finissent par produire un tissu socio institutionnel aussi dense que sophistiqu L objectif est la conservation d une identit Celle ci permet la sur vie d une r f rence de base commune la colonie turque r f rence communau taire utile rappeler l o par exemple adolescents et parents produits de socia lisations contradictoires n ont plus de prise les uns sur les autres L absence ou la faiblesse d une telle structuration peut donner lieu des situations d anomie dont la gestion sociale est bien plus compliqu e que la gestion culturelle d
207. on Pr paration du mat riel 1 Pr parer quatre jeux de cartes de 1 jusqu au huit se d barrasser des grosses cartes du neuf au roi 2 Imprimer deux feuilles d instructions pour le tournoi feuille 0 table de jeu 3 Imprimer deux feuilles d instructions n 1 pour la table 1 deux feuilles d instructions n 2 pour la table deux et ainsi de suite pour les quatre tables 4 Inscrire sur des cartons color s les consignes ciblant diff rents types d observations Diviser le groupe de participants en sous groupes de 4 joueurs Consignes Pour ne pas veiller les soup ons le jeu est annonc comme un exercice sur le langage Non verbal C est un exercice sur le langage non verbal Interdiction de parler d crire des chiffres ou des lettres On ne peut que dessiner ou s exprimer de fa on non ver bale Il est galement interdit de se toucher Le seul langage codifi autoris chif fres ou lettres est celui qui consiste inscrire les noms des joueurs et compter le nombre de plis Pendant cinq minutes chaque table va disposer des r gles du jeu les lire faire 118 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives un essai pour v rifier que les r gles sont bien comprises durant l essai on peut parler Ensuite l animateur va reprendre les instructions et imposer l preuve du silence Distribuer la table n 1 une feuille 0 instructions pour le tournoi identiques pour to
208. ous para t normale la louange soi m me peut faire figure de nombrilisme ou de fanfaronnade dans notre culture jud o chr tienne Paradoxalement elle est cependant tout le contraire de ce qu on pourrait craindre se prendre au s rieux par exemple Elle consiste en fait prendre distance de soi pour se lib rer de ce qui a besoin d tre dit projeter ce qui doit tre construit apaiser ce qui agite l int rieur briser ce qui enferme C est ainsi qu on s autorise rire de soi louer ses propres fail les mais aussi passer des messages la famille louer les qualit s de quelqu un qui a des probl mes avec d autres louanger quelqu un avec qui on est en conflit Se livrer un tel exercice n cessite une certaine humilit oser s exposer rire de soi se pr senter comme un l ment parmi d autres dans la cr ation L autolouange peut tre pratiqu e tout ge et se pr te parti culi rement bien toutes les activit s qui font la part belle l expression qu elle soit crite et ou orale lit ratures afticoines explorer donc l universit de Gand 23 D apr s Jean Kabuta linguiste et professeur de 190 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Objectifs Explorer la diversit en s initiant une pratique transculturelle africaine gt Oser exprimer sa richesse int rieure dans un groupe dans un regard collectif dans un acte social
209. p statique de structure comme le fait L vi Strauss pour analyser un syst me culturel on peut pr f rer comme le sugg re Roger Bastide utiliser les notions de structuration d structuration et restructuration qui prennent en compte la dynamique du syst me La culture est en effet une construction qui s labore tout instant travers ce triple mouvement Bastide R 1956 Comment changent les cultures L effort que fait chaque groupe pour se distinguer des autres est aussi un des fac teurs importants du changement culturel Fredrick Barth dans un article rest c l bre Barth 1969 a montr comment des groupes voisins g ographique Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 77 ment et culturellement proches tendaient accentuer leurs diff rences culturel les pour consolider leurs fronti res ethniques Paradoxalement plus deux groupes ethniques sont proches l un de l autre plus ils peuvent tre conduits exag rer les traits culturels qui les diff rencient C est pourquoi contrairement ce qui est parfois admis les contacts n engendrent pas n cessairement une uni formisation culturelle l inverse ils provoquent souvent une exacerbation des diff rences La culture est ainsi utilis e pour affirmer une identit ethnique Pour d fendre son identit menac e un groupe ethnique n h site pas manipuler sa tradition pour la faire appara
210. pas bien vu que les femmes fas sent des tudes universitaires Aujourd hui peu de femmes choisissent des car ri res techniques La norme a chang mais pas totalement une partie de la r gle est rest e dans les institutions et continue modeler les aspirations des femmes Les cultures sont invent es par les humains Les gens sont fiers de leur culture ils la croient bonne et m me sup rieure aux autres ils la croient universelle alors qu elle est historique en rapport avec le temps et l espace Elle t cr e pour donner des r ponses l environnement c est dire au milieu physique la g ographie au syst me politique conomi que social l Histoire partag e gt Les cultures sont en rapport de domination entre elles Quand il y des rencontres entre des groupes de cultures diff rentes d autant plus lorsque ces groupes sont dans des rapports de cohabitation conflictuelle 68 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives des hi rarchies se mettent en place qui se traduisent par des valorisations diff renci es Quand des cultures se rencontrent il en a toujours une qui est plus valoris e que les autres Les cultures ne se d veloppent pas en dehors de rapports de forces Elles sont toujours teint es par les situations politiques conomiques et sociales c est ainsi qu il y aura toujours une culture plus valoris e moins valoris e une culture majoritaire
211. pement conomique durable d importants chantiers persistent encore dans le domaine des diversit s culturelles et religieuses pour la construction d une soci t europ enne interculturelle S agissant du religieux plus particuli rement il sera n cessaire d approfondir les liens entre les organisations religieuses des immigrants en Europe et les structures s cularis es des Etats europ ens d une part ainsi que les m dias au sens large d autre part L objectif sera de r ussir 108 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives la translation d une attitude de d n gation et de scepticisme larv e vers une atti tude de franche participation Suggestions pour la bibliographie J L Amselle Logiques m tisses Anthropologie de l identit en Afrique et ailleurs Payot 1990 Balandier Sens et Puissance PUF 1971 Barth Les groupes ethniques et leurs fronti res trad Fran aise 1 d Anglais 1969 in Poutignat et J Streiff Fenart Th orie de l ethnicit PUF 1995 pp 203 249 R Bastide La causalit externe et la causalit interne dans l explication sociologique Cahiers internationaux de sociologie n 21 1956 pp 77 99 Bastide Continuit et discontinuit des soci t s et des cultures afro am ricaines Bastidiana n 13 14 janv juin 1996 pp 77 78 Bastide L int gration des Br siliens en Afrique Bastidiania n 13 14 janv juin
212. permanente formation continue tout au long de la vie le d veloppement personnel le d veloppement des pratiques professionnelles et le d veloppement social durable approche syst mique Elles visent galement le transfert de comp tences des migrants dans un axe de coo p ration au d veloppement sud nord sud L analyse contextuelle est particuli rement importante Les processus qui am nent certains quartiers cristalliser les difficult s sociales sont complexes et les causes sont multiples Il est donc primordial de travailler la mise en r seau des acteurs susceptibles d agir sur le terrain Les m thodes utilis es sont de nature syst mique et participative Les diagnos tics de situations concr tes et les processus d valuation d bouchent sur l identi fication de r ducteurs de complexit il s agit de rendre une s rie d informations et de d codages accessibles au plus grand nombre Le r sultats des tudes scien tifiques sont soumis une relecture p dagogique et m thodologique afin de les rendre utilisables en formation Les formations leur suivi et leur valuation d bouchent sur l laboration de plans d action et la mise en projet des personnes et des institutions en fonction de leurs objectifs sp cifiques Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 19 Syst me Transfert de comp tences vers des acteurs relais internes aux organisations inventer les formules les plus
213. ph res traitent les informations de mani re diff rente L h misph re gauche op rant par traitements analytique et s quentiel il est plus adapt la r solution de probl me la r flexion et la r alisation des actions complexes orient es vers un but L h misph re droit par contre op rant de mani re simultan e et parall le holistique est tout particuli rement adapt aux situations o il faut traiter rapidement des informations multi ples et s ajuster un environnement complexe et en constante transforma tion comme c est le cas dans une situation de conduite automobile Ici encore concernant le risque d accidents de voiture ce sont les gauchers qui me semblent devoir tre avantag s En tout tat de cause les notions de sp cialisation h misph rique et de dominance ne doivent pas faire oublier que dans le fonctionnement normal du cerveau les deux h misph res c r braux participent conjointement la perception et l action Les m canismes qui sous tendent chaque instant l activation de l un et l autre h misph re interviennent donc de mani re simultan e et de fa on d terminante dans le d roulement des activit s sup rieures Je reste votre disposition pour toute information compl mentaire qui pour rait vous tre utile Tr s cordialement et confraternellement Marie Carlens 48 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Proposition de textes Le P
214. phoriques de ces v nements et les accumuler derri re un Je suis Lire le texte haute et intelligible voix devant le groupe 2 R diger un texte sur un autre que j aime que je n aime pas une louange un ami un ennemi dans le m me texte Partager les textes r dig s haute voix 3 Choisir un animal un v g tal ou un l ment auquel on a envie de s identifier dans l instant Chercher un rythme et r diger quelques paragraphes qui louangent le symbole choisi et mettent en sc ne la Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 191 m taphore on se positionne toujours en Je D s qu il est r dig le texte est destin tre lu haute voix dans le groupe 4 Choisir un l ment ridicule parmi nos caract ristiques les plus communes et d velopper le propos dans un rythme rapide et soutenu 5 Donner un nom m taphorique chaque personne du groupe et d velopper quelques lignes de louange l gard de chacun e Gi Commentaires L autolouange n est pas compos e une fois pour toute elle met en vidence que nous voluons sans cesse et ne repr sente qu un tat de la personne un moment donn C est aussi une pratique qui vise construire et laborer l identit dans la parole l agr able comme le d sagr able le facile comme le difficile dans une forme de sagesse constatant que le monde se charge suffisamment de d truire ou d attiser les conflits il vaut donc mieux
215. population mettent galement en uvre ce type de capacit s dans les chan ges et les actions de d veloppement social et p dagogique avec les migrants Comment valoriser ces comp tences dans un espace d mocratique La r ponse cette question passe par l exercice de l expression culturelle v rita ble tremplin de la participation sociocritique c est dire de la citoyennet Il s agit de proposer des lieux de frottement interculturel des lieux de contacts et de paroles pour les personnes qui vivent dans des contextes socialement h t rog nes et culturellement diversifi s L expression peut alors devenir lien avec l environnement et donc participation Les comp tences interculturelles sont des comp tences de citoyennet En contexte de diversit culturelle la valorisation identitaire est un deuxi me axe strat gique important pour la cohabitation des expressions culturelles Le travail social met souvent l accent sur les difficult s d insertion sp cifiques aux popula tions issues des migrations L hypoth se selon laquelle la diff rence culturelle peut tre source de richesse au sein de la soci t est une id e dont la promotion m rite d s lors d tre accentu e Face aux difficult s d insertion et ou de discri mination les groupes d origine trang re peuvent d velopper un positionne ment culturel particulier Il s agit d une attitude positive et proactive mobilisant 22 Mainstreaming
216. qu d abord en Inde Apr s son fruit et son premier caf il mange des gaufres faites selon une technique scandinave avec des graines cul tiv es pour la premi re fois dans le Sud Ouest asiatique Sur les gaufres il verse du sirop d rable invent par les Indiens des r gions foresti res orientales Comme plat subsidiaire il peut avoir un uf provenant d une esp ce d oiseau qui fut domestiqu e en Indochine ou bien de fines tranches de viande d un ani mal le porc domestiqu en Asie orientale mais les tranches auront t sal es et fum es selon un proc d de l Europe septentrionale Notre ami fume apr s son d jeuner une coutume originaire des Indiens et pour laquelle on emploie une plante d abord utilis e au Br sil S il fume la pipe cette coutume provient du Mexique S il y prend go t il peut aussi fumer un cigare originaire des Antilles mais transmis par l interm diaire des Espagnols Pendant qu il fume il lit les nouvelles du jour imprim es dans des caract res qui ont t invent s en Chine selon une technique allemande Pendant qu il prend connaissance des troubles l tranger notre ami s il est un bon bourgeois conservateur remerciera une divinit h bra que dans une langue indo europ enne d tre n Am ricain 116 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Un tournoi de cartes pour explorer les implicites Contexte Une bonne exp rience vaut
217. r au fond d eux m mes cette pr tendue apparte nance fondamentale qui est souvent religieuse ou nationale ou raciale ou ethni que et la brandir fi rement la face des autres Quiconque revendique une identit plus complexe se retrouve marginalis Un jeune homme n en France de parents alg riens porte en lui deux appartenances videntes et devrait tre en mesure de les assumer l une et l autre J ai dit deux pour la clart du propos mais les composantes de sa personnalit sont bien plus nombreuses Qu il s agisse de la langue des croyances du mode de vie des rela tions familiales des go ts artistiques ou culinaires les influences fran aises euro p ennes occidentales se m lent en lui des influences arabes berb res africai nes musulmanes Une exp rience enrichissante et f conde si ce jeune homme se sent libre de la vivre pleinement s il se sent encourag assumer toute sa diver sit l inverse son parcours peut s av rer traumatisant si chaque fois qu il s af firme fran ais certains le regardent comme un tra tre voire comme un ren gat et si chaque fois qu il met en avant ses attaches avec l Alg rie son histoire sa cul ture sa religion il est en butte l incompr hension la m fiance ou l hostilit La situation est plus d licate encore de l autre c t du Rhin Je songe au cas d un Turc n il y a trente ans pr s de Francfort et qui a toujours v cu en Allemagne
218. r quelle place l ducation la diversit peut y trouver Si de nombreuses initiatives existent sur le terrain la culture dominante est encore tr s loin de prendre en compte l essentiel des d fis relever en la mati re M me si les outils l gislatifs sont en place les r alit s de terrain exigent plus que jamais m thodes et outils concrets pour g rer les diversit s duquer la diver sit d construire les pr jug s et les st r otypes Ce travail nous sommes bien plac s pour le savoir est une t che de longue haleine Il n est donc pas inutile de s informer sur l volution des mentalit s en la mati re et sur les signes positifs qui indiquent la progressive prise en compte de cette dimension dans les politiques publiques voire m me dans les entreprises 10 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives chacun donc de se situer dans ce que nous allons appeler le mainstreaming de la diversit La Commission Europ enne au c ur du programme Equal d finit le principe cl du mainstreaming comme l int gration et l incorporation 1 D finition extraite de des id es et approches nouvelles dans les politiques et les Travailler en r seau pour l inclusion document cadre de pratiques 1 la Commission europ enne pour le programme Equal de juin Le mainstreaming est un processus qui vise la g n ralisa 2002 tion des pratiques innovantes dans les politiques et les pra
219. ra europ ennes plus anciennes qu il s agisse d intervenants sociaux de d cideurs ou de simples citoyens Constatant les carts entre les trajectoires socioculturelles des immi grants par exemple polonais italiens ou grecs d une part et turcs marocains et africains sub sahariens d autre part il est courant d entendre d aucuns se plain dre que les immigr s ne veulent pas s int grer Il est en effet difficile pour les intervenants sociaux et d cideurs europ ens de 98 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives comprendre et ou d accepter comme l gitimes les besoins d intimit et d homo g n it des groupes immigr s sans se sentir exclus eux m mes Se retrouver entre soi en famille est pourtant une attente pr sente au sein de tout groupe humain et celle ci contribue pr cis ment la construction de l identit du groupe La peur de l homog n it du groupe Autre n a souvent d gale que l homo g n it ignor e du groupe propre Par ailleurs le processus psychosocial de compensation ou le ph nom ne de balance identitaire n est que rarement compris par les acteurs en contact avec l immigration Il s agit d un des ph nom nes fondamentaux de psychologie interculturelle telle que mise en vidence par entre autres Carmel Camilleri et Genevi ve Vinsonneau La compensation identitaire permet l individu une ges tion diff renci e de ses parcelles d identit ou
220. rche Formation et Action sur les Migrations gt La gouvernance locale des diversit s et la gestion des conflits par le d veloppement local le dialogue interculturel et l ducation la diversit dans ses multiples formes gt L insertion socioprofessionnelle et la valorisation des comp tences des migrants et des personnes issues des migrations gt La participation des migrants aux actions de solidarit internationale et la gestion des flux migratoires L institut dispose de trois si ges en Belgique Li ge Namur et Bruxelles o elle anime le collectif Harmoniques regroupant des associations actives dans le domaine de l action interculturelle et du co d veloppement Son action est sou tenue par divers chelons de pouvoir dans ce pays De vocation internationale l IRFAM est galement soutenu par l Union euro p enne L institut a des repr sentations au Togo au B nin en Turquie et en Gr ce Des partenariats le lient de nombreux organismes en Europe en Afrique et au Canada European Network on Migration and Development EUNOMAD est pr sid par l IRFAM En tant qu association visant la valorisation des diversit s l IRFAM g re la col lection Comp tences Interculturelles des ditions de l Harmattan Paris et diffuse sur le net une lettre trimestrielle intitul e Diversit s et Citoyennet s www irfam org Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 207 Les contributeurs
221. rd Bourdieu et Passeron J C 1970 La reproduction l ments pour une th orie du syst me d enseignement Paris ditions de Minuit Byrnes D 1988 Children and Prejudice Social Education 52 4 Camilleri et Vinsoneau 1996 Psychologie et cultures concepts et m thodes Paris A Colin Collection U Camilleri C Anthropologie culturelle et ducation Delachaux et Niestl Lausanne 1985 Camilleri C Cohen Emerique M Chocs de culture et enjeux pratiques de l interculturel l Harmattan Paris 1989 Camilleri C Enjeux m canismes et strat gies identitaires dans des contextes pluriculturels in Les Hommes leurs espaces et leurs aspirations L Harmattan Paris 1994 Camilleri C Quelques aspects de la psychologie socio culturelle en Europe in 202 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Interculture n 21 avril 1993 Cohen Emerique M Chocs culturels et relations interculturelles dans la pratique des travailleurs sociaux Formation par la m thode des incidents critiques Cahiers de sociologie conomique et culturelle ethnopsychologie n 2 1984 Cohen Emerique M Repr sentations et attitudes de certains agents de socialisation travailleurs sociaux concernant l identit des migrants et de leurs enfants in Socialisation et Culture publications de l universit de Toulouse Le Mirail Toulouse 1986 Cohen Emerique M La
222. re la communaut d origine trang re et tous les autres habitants d acc der progressivement des lieux de dialogue sans devoir rompre leur structure premi re L interculturel est donc parfois la gestion de l homog ne des parcelles d homog n it s culturelles pouvant bien entendu se conjuguer Aussi une explication possible des difficult s d int gration des immigr s en Europe se trouve t elle sans doute dans les diff rences entre les repr sentations qu ont ces personnes de l int gration et ce que la soci t d accueil attend d elles en termes d assimilation culturelle Comment s int grer en effet une Union si diversifi e en pleine construction Comment s attendre ce que l immigrant cartographie facilement et rapidement la g ographie socioculturelle de cette Europe clat e Comment appr cier la mixit et l h t rog n it socioculturelles dans des pays comme les Pays Bas par exemple qui s impose lui m me la gestion s par e par piliers de ses int r ts les plus centraux comme la solidarit entre citoyens ou l ducation des jeunes Auquel des groupes en particulier faut il en fait s int grer t on le choix Faut il s int grer non un groupe en par ticulier mais au syst me des piliers lui m me en tant que repr sentant d un groupe sp cifique Avec laquelle de ses jambes faut il marcher Si s int grer en Europe signifie prendre part la soci t civile en ta
223. res et ainsi d introduire le d briefing final 40 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives En me eue LE l ovulation a d chir Le Dr Doug Lowy de insint national du cmcer Etre gaucher accro t le risque d accident MOSTREAL C est la quand BOB conduit sauf si csi gaucher 2 En cEfet croire une r cemte tude du Laboratoire sur S curit des Transporis lts conducicurs pauch ra amraicnl une probatlii d accident beaucoup plus lev e que celle de leurs homologues drolchers Ain lorsque qu un gaucher sobre prend le volant il est en movenne Mus dangereux qu un droitier avant ba l quivalent de deux verres de hitre Ces comstations ont t lors d ecp nences men es au moyen d un simulaeur de conduite automobile Ca apal aux chercheur de comparer svat matiquement perfmmances de comducieure eeuchers oi dreits dams cffiremtos conshoms de arcdlt em I en ressort que dans d conditions de aiuis dia normalse lcs gauchers oni protatalt d accident deux plus lev e gue oelle des drodtiers Les experts sont encore mcertams quant l exph steon dormer un l r sultat d outant plus qu aucune dec tudes pr alablement sur th me n a jamees pu mettre videnco un quelconque notable de la a tat ralii d i la deminance fmcdonnelle d un co du corps sur l autre sur le risque d accident Four le
224. risation des diversit s ou des sp cificit s de certains groupes ou communaut s dans divers secteurs de la vie sociale ne rel ve pas de ce que d aucuns appellent le communautarisme 1 La valorisation identitaire ou ce que nous nommons valorisation des diversit s vise bien au contraire le bien et le lieu communs m me si cela implique par fois une action sp cifique permettant un groupe donn de rejoindre terme les services ou les initiatives g n ralistes Dans la gestion de la diversit de genres ou des g n rations ce proc d d action sp cifique est fort r pandu et bien accept Nous soutenons que le proc d est galement efficace pour la gestion des diversit s ethno socio culturelles Par ailleurs les exp riences acquises sur ce terrain particulier peuvent tre adapt es et transf r es vers d autres terrains d ducation Il nous faut donc avertir le lecteur que les outils propos s dans cet ouvrage sont sp cifiques des contextes de multiculturalit Ils ne se veulent pas universels et leur usage dans des groupes doit faire l objet d une r flexion approfondie en quipe Par ailleurs le parcours propos n est videmment ni exhaustif ni auto suffisant Bien des outils sont encore dans les cartons des auteurs et de leurs par tenaires bien des variantes peuvent tre imagin es en fonction de l volution des besoins C est pourquoi une phase de r flexivit et de feed back de la par
225. ritaire lorsqu elles sont transpos es inconsciemment dans les interactions en langue seconde Par exemple une Indienne travaillant la caf teria d une usine en Angleterre tait tr s mal vue de ses clients britanniques tout simplement parce qu elle avait selon eux une mani re agressive de leur proposer de la sauce gravy sur leur plat Une observation du comportement langagier de cette serveuse et des enre gistrements permirent de prouver que l accentuation de gravy sauce chez cette Indienne correspondait l accentuation qu elle aurait mise sur le m me mot dans sa langue maternelle lorsqu elle voulait proposer quelque chose quelqu un Or en anglais de Grande Bretagne il se faisait que cette accentua tion particuli re tait interpr t e comme un ordre de l le ressentiment de toute une usine contre cette pauvre serveuse qui ne se rendait pas du tout compte qu elle utilisait en anglais une intonation qu elle avait h rit e de son dialecte indien Les conflits entre Indiens et Britanniques qui pourtant parlent la m me langue viennent principalement du fait que les Indiens adaptent l anglais des indices Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 177 conversationnels et des indices de contextualisation propres leur langue mater nelle Par exemple leur emploi de la deixis 21 appara t aux Britanniques comme pu ril ou comme d plac D autre par
226. rnga de S Thiagarajan et B Steinwachs Barnga a simulation game on cultural clashes Yarmouth ME Intercultural Press 1990 Notamment diffus par Iteco dans Antipodes Jeux et exercices p dagogiques f vrier 2000 implicites et exp rimenter en toute s curit les motions li es cette situation en particulier lorsqu on ne dispose pas d un langage labor pour expliciter ses besoins cfr situa tion des primo arrivants qui ma trisent pas la langue du pays d accueil par exemple gt D gager diff rents profils et r actions possibles dans ces situations critiques gt D coder m taphore pour mieux comprendre les obsta Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 117 cles la communication interculturelle dans des rapports dominants domin s d une culture l autre d un contexte l autre les r gles ne sont pas fondamen talement diff rentes on ne marche pas la t te en bas mais de multiples nuances viennent d sorienter les vidences de chacun Proposition de d roulement Installer pr alablement quatre table num rot es de un quatre disposant cha cune d un jeu de carte pr t l emploi d une feuille A4 et d un feutre Les tables sont suffisamment loign es pour qu il n y ait pas d interaction directe entre elles Le tournoi de cartes va se jouer avec 16 participants Les autres sont r partis dans des r les d observati
227. s concr tes et suffisamment g n rales que pour tre applicables ainsi que sur l importance d aboutir un consensus ou tout le moins d essayer de rassem bler les participants autour du nombre le plus r duit possible de points de vue L affirmation des points de vue par exemple par des votes main lev e est encourag e sous pr texte d efficacit Au bout de l activit la lettre du neurologue est remise chaque participant Apr s s tre assur que le contenu de lettre t bien compris savoir que selon le neurologue consult ce sont les gauchers plut t que les droitiers qui devraient pr senter un avantage neurologique concernant la conduite automo bile et l vitement des accidents il s agit de faire vivre quelques instants aux ventuels discriminants leur propre discrimination La facticit des documents peut d s lors tre r v l e ainsi que l objectif de l atelier 34 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Les participants sont invit s s asseoir en cercle en vue d entamer une discus sion sur l exp rience v cue Cette discussion est guid e par cinq points centraux 1 D culpabiliser les participants en insistant essentiellement sur le r le que jouent les ph nom nes de groupe dans la discrimination 2 Assurer l expression des affects au travers d un tour de table largir le d bat gr ce aux t moignages de discriminations v cues ou per
228. s leur quotidien quels exemples ils peuvent donner pour illustrer les diff rentes positions et dresser un bilan sommaire mais global de la politique locale r gio nale nationale europ enne en ce qui concerne la diversit culturelle partir des exemples de facettes de la culture qui ont t donn s jusqu pr sent il est galement important d identifier diff rents niveaux d enracinement des l ments culturels dans les syst mes de valeurs des personnes et des groupes Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 91 On peut distinguer des niveaux d enracinement culturel plus ou moins profonds qui d terminent le degr de r sistance au changement ou simplement la capacit d accueil de la diff rence le niveau superficiel v tements nourriture architecture niveau relativement facile ouvrir gt le niveau moyen des structures collectives les structures sociales conomiques politiques les structures mentales spatiales langagi res niveau plus difficile modifier le niveau profond des valeurs et des croyances niveau extr mement difficile modifier Le concept de noyau dur d signe la part qui est peu n gociable qui supporte mal le compromis qui est tr s profond ment ancr e et entour e d un syst me de d fense important parce qu il contribue la structure m me de la personne Apparences Tenue Mode de R gime vestimen
229. s Mosaques E ue 160 Regards crois s pour explorer le langage non 170 Explorer les repr sentations du temps 181 L autolouange Une pratique africaine explorer en ducation la diversit 189 Roa 195 Bibliographie ret 201 Pr sentation de l IRFAM et des contributeurs 205 5 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Les discriminations les in galit s sociales et l ducation la diversit Les textes internationaux Nations Unies et UE posent les bases des enjeux en mati re de gestion des diversit s flux migratoires genres g n rations handi caps sont au c ur des recommandations et des injonctions faites aux tats de lutter contre toutes les formes de discrimination En ce qui nous concerne le vocabulaire de la diversit s est d abord d velopp dans le cadre europ en Crutzen D 2003 en partie sous l impulsion de modes de pens e anglo saxons Depuis peu ce vocabulaire semble avoir pass la barre de l tat f d ral des R gions et progressivement des Communes qui doivent d velopper un Plan diversit La R gion Wallonne en r ponse aux besoins sur le terrain mais aussi dans un effort de convergence europ enne s engage sur le terrain de l anti discrimina tion Reste mesure
230. s constituent la cl de vo te des rela tions interpersonnelles entre poux coll gues ou organisations de types divers aussi bien dans les limites d une culture que dans un contexte interculturel Le rythme est bien s r l essence m me du temps quelle dissonance quand les membres d une culture Ta Ta Taa Beethoven sont en interaction avec des membres d une culture qui loin de faire beaucoup de bruit au d but d un v nement s y glissent et ne commencent vraiment que lorsque leurs pens es sont ad quates Les Occidentaux s efforcent de comprimer des processus rythmiques longs en p riodes courtes Il en r sulte pour eux un sentiment d chec par exemple quand leurs enfants ne deviennent pas exactement comme ils l auraient souhait Les Maori pensent au contraire qu il faut parfois plusieurs g n rations pour cr er une personnalit vraiment quilibr e Hardware et software Hardware Niveau de culture primaire grammaire culturelle cach e inconsciente Software culture consciente Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 185 d un point de vue obtus et born le niveau de culture primaire est la plupart du temps consid r comme d risoire Aussi longtemps que les tres humains et les soci t s qu ils forment recon naissent que la culture apparente et vitent de consid rer la culture primaire sous jacente il n en r su
231. s exprimer par la m taphore et le rythme Mais aussi ellipses hyperboles redondances allusions ironie humour emploi de noms r els ou fictifs apologie de noms en cascades juxtapositions sans conjonc tions Dans la tradition africaine les po mes de louange sont d clam s debout de m moire et d une voix nergique comme pour les faire entendre la nature enti re L oralit des louanges africaines est entendue comme un enrichissement du patrimoine des hommes Elle permet de se relier aux Anciens la nature lunivers Kasala signifie l expression de l autre face de l homme Loue toi toi m me et loue l autre est une consigne qui exprime une vision du monde o Je n existe qu au travers des autres Une expression zoulou rappelle elle aussi que l homme na t homme au travers des autres hommes Le c l bre dessin anim Kirikou et la sorci re nous offre un bel exemple de cette pratique culturelle utiliser comme une fen tre ouverte sur l universalit de l humain au c ur m me des diff rences 192 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Proposition de textes Un exemple pour se lancer Je suis qui je suis Le Verbe pourfendeur Je suis la travers e la Briseuse de Cercles Mo se sauv des eaux Soleil enfoui fruit choy des rires et des chants de femmes L Arche de Triomphe le Joker des Rois Blackie la Joie la graine dans le sarcophage Je s
232. s g n ralement st r otyp s en ce qui concerne l ducation les possibilit s d emplois et de logement Ils peu vent tre la cible du ridicule de harc lement et de violence Et ces images affec tent leur tour ceux qui cr ent les st r otypes Ils d veloppent une vision irr a liste d eux m mes qui peut influencer leur capacit de travail et leur capacit communiquer effectivement dans un monde aux changements divers Ces d via tions d truisent toute chance de partager la connaissance et l exp rience avec d autres cultures L ducation multiculturelle a cr un certain nombre d initiatives pour une meil leure compr hension entre les groupes et afin d s lors de r duire les st r otypes Mais en d pit de ces buts lev s le travail multiculturel a parfois eu des effets impr vus En mettant en vidence d une mani re superficielle les l ments exo tiques d une culture tels que les festivals la fa on de se nourrir ou de se v tir les st r otypes peuvent tre renforc s plut t que d tre bris s Une partie du mat riel multiculturel est ax sur des aspects de la vie faisant plus appel l his toire d un pays qu sa r alit pr sente alors qu en v rit toutes les cultures Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 169 s adaptent continuellement au gr de nouvelles circonstances D autres mat riaux multiculturels cherchent simplement substituer un st r ot
233. s les existences et dans les m moires Lectures X Remacle Comprendre la culture arabo musulmane CBAI EVO Chronique sociale 1997 Tr s clair et facile lire Id al pour compl ter le reportage de Yamina BENGUIGUT M Martinielleo Rea Et si on racontait Une histoire de l immigration Belgique brochure dit e par la Communaut Wallonie Bruxelles disponible au CBAI Une synth se en vingt page de l histoire de l immigration dans notre pays Anderson L imaginaire national r flexions sur l origine et l essor du nationalisme La D couverte 1998 M T Coenen dir La Belgique et ses immigr s les politiques manqu es De Boeck 1997 Morelli Histoire des trangers et de l immigration en Belgique de la pr histoire nos jours Vie Ouvri re 1992 A Rea E Bribosia L avenir des migrations en Europe Complexe 2002 160 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Photos mosa ques Contexte Cette activit peut tre utilis e de diff rentes mani res pour tudier le fonction nement des m dias pour montrer comment on interpr te la fois l information visuelle et crite pour faire merger des images st r otyp es v hicul es par les m dias et l inconscient collectif Ce qui est privil gi ici concerne surtout la prise de conscience de la mani re dont nous sommes agis par des st r otypes collec tifs puissants Objectifs Faire
234. s particularit s culturelles durables mais tu es tranger diff rent et tu le resteras Insertion S gr gation Exemples ghettos logements sociaux Apartheid Je veux continuer croire en mes valeurs sans t obliger renoncer aux tiennes cherchons ensemble vivre en harmonie Int gration Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 89 Des exemples sont donn s dans d autres domaines cfr illustrations ci dessous mettant en vidence diff rentes politiques au niveau des groupes sociaux mais aussi des r gions ou des tats est demand aux participants de trouver des exemples d int gration par exemple on peut discuter de la mani re dont l islam est int gr ou non dans les institutions belges comment les parents sont int gr s dans des Conseils de par ticipation l cole Exemples d assimilation Monument class ee routi re Photographie de Altay Man o Photographie de Altay Man o Interdiction de fumer dans les Look et marques lieux publics Photographie de Altay Man o Photographie de Yeliz Man o 90 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Exemples d insertion Enterrement et incin ration Photographie de Yeliz Man o Photographie de Altay Man o G n ration Fashion Revendications identitaires Photographie de Brigitte Pirlet Les personnes sont invit es utiliser la grille pour examiner ce qui se passe dan
235. s yeux contractions des muscles faciaux Macro signaux prox miques posture mouvements de mains et orientation du corps Signaux formels et cod s explicitement clin d il poign e de main mouvements de t te etc 176 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Selon John Gumperz ces signaux ont le plus souvent un effet subconscient dans la coordination des changes Pour que la conversation soit coordonn e il faut que ces signaux le soient Le succ s ou l chec interactionnel d pend de cette coordination discr te L tude des films vid o d montre que les acteurs sociaux qui poss dent une lan gue maternelle diff rente de la langue dominante appliquent dans certaines situations verbales stressantes des conventions de contextualisation typiques de la langue maternelle mais totalement trang res la langue dominante Ces emplois de conventions de contextualisation se font de fa on inconsciente et d routent les interlocuteurs non initi s dont les conventions conversationnelles sont autres La s rie d tudes men es dans ce sens Gumperz et son quipe de cher cheurs souligne qu il ne suffit pas qu une minorit ethnique parle la langue dominante pour tre accept e Une des raisons des difficult s interetniques pro vient du r le majeur d une kin sique d un sens de la prox mie et de strat gies conversationnelles propres la langue maternelle du groupe mino
236. stante sociale l ducatrice de l oppression de son p re Je peux assurer qu elle trouvera toujours une oreille complaisante et si c tait un djinn qui par lait par la bouche inconsciente de la jeune pub re Voyons tout le monde sait que les djinns n existent pas me dira t on invention infantile d une peuple psy chiquement d bile Allons Si les djinns n existent pas rayez aussi de la surface du monde le peuple qui les invoque Car c est un vieux truc connu depuis l Antiquit pour soumettre un peuple privez le de ses divinit s Ici c est une femme bambara venant se plaindre de la polygamie de son mari que les travail leurs sociaux vont inciter au nom d une id ologie sans me et force d argu ments et de philosophie de prisunic divorcer et tout entreprendre pour obtenir la garde des enfants Savent ils seulement que l on est bambara par son p re Que le mariage est une alliance entre deux familles et non entre deux indi 138 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives vidus Que les enfants appartiennent l anc tre du patrilignage Qu un divorce en terre bambara implique restitution de la dot Non Ils cherchent seulement faire un nouvel adepte s auto justifier par une morale de pacotille Et tant pis si la divorc e abandonn e des siens erre ensuite d h pital psychiatrique en demande de secours Qu en ont ils faire Ne sont ils pas les triomphateurs
237. stes Il a donc un terrain propice a l instauration d un sc nario d marrant sur le constat scientifique d une diff rence entre gauchers et droitiers 4 M me si elle a t un sujet de discrimination important par le pass la gaucherie n est plus un th me vraiment sensible en tout cas pas dans le monde du travail m me si elle pose encore souvent un probl me lorsque des parents constatent que leur enfant s oriente vers le choix de la main gauche comme main d criture Un th me de discrimination trop sensible risquerait en effet d activer un conflit r el entre deux ou plusieurs participants partir de l l id e g n rale du sc nario est d imaginer une tude scientifique r cente ayant d couvert un risque d accident de voiture plus lev chez les gau chers que chez les droitiers Dans une telle perspective des anticipations de b n fices pour les droitiers et de sanctions pour les gauchers sont faciles mettre en place dans diff rentes dimensions r gimes d assurance acc s l em ploi l gislation routi re Le risque d accidents de voiture tant un probl me qui concerne la quasi totalit des adultes et ce ind pendamment de leurs activit s professionnelles ce sc na rio peut s appliquer peu pr s en toutes circonstances 36 A Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Pr senter le sc nario sous forme crite Introduire le sc nario sous forme de do
238. t l aide d une photographie et des indices qu elle nous livre Une telle activit videmment ses limites et pourrait tr s bien produire l effet inverse celui escompt figer une culture ou g n raliser l ensemble d une communaut immigr e L analyse des indices montre n anmoins qu il est possible de susciter des r actions int ressantes de faire na tre des discussions voire de cr er du sus pense et de titiller le doute Nous ignorions qu il y avait de si belles pi ces dans un int rieur marocain Une famille turque posant devant une tapisserie repr sentant le Christ vous devez vous tromper ce sont des Italiens Un homme blanc aux c t s d une femme et d une kyrielle d enfants la peau noire s rement un pr tre en visite dans une famille de r fugi s Consignes pour la lecture des photos 1 gt Les personnages Description des personnages Combien Comment sont ils dispos s dans la pi ce Quelle est leur attitude corporelle Expression du visage Habillement D apr s leur apparence valuez pour chacun d eux L ge Le pays d origine Le m tier La religion Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 155 S il y a plusieurs personnages Sont ils amis ou parents Quel type de relations les unissent affection fraternit conflit autorit soumis sion 2 Le d cor Quels sont les indices qui vous per
239. t les moyens utilis s pour signaler leurs inten tions de communication ne sont pas les m mes que ceux des Anglais de Grande Bretagne mais ces diff rences que sentent bien les Anglais les Indiens ne les contr lent pas tout simplement parce qu il s agit de cryptotypes de leur langue B L Whorf appelle cryptotype un type de classification propre une langue ou une culture qui demeure inexpliqu Par exemple il n y a rien de f minin dans le pr nom Jane ni rien de masculin dans le pr nom Charles mais tout le monde dans une m me communaut classera intuitivement ces deux pr noms existe dans les syst mes linguistiques bien des cryptotypes inexpliqu s que pourtant tous les membres d une m me communaut respectent et prati quent sans s en rendre compte Chaque fois que ces cryptotypes apparaissent dans une classe de FLE l enseignant est mis en difficult de produire une expli cation c est comme a c est l usage La mani re qu on para t il les Chinois de construire leurs phrases exasp re les Am ricains parce que les relations syntaxiques habituelles aux Am ricains sont remplac es par des dispositifs prosodiques Les Chinois ont aussi tendance noncer en premier lieu des subordonn es et finissent la principale L Am ricain montre o va l argument alors que le Chinois montre d o vient l argument Dans le m me ouvrage Deborah Tannen e
240. t d change social Bromberger C 1998 Derri re son apparence paisible et routini re la vie quotidienne comporte sa petite dramatur gie Pour Pierre Sansot les passions ordinaires peuvent aussi se r v ler dans l in dolence prendre l ap ritif entre amis musarder dans la campagne ou r vasser dans son fauteuil proc de aussi d un art de vivre qui se savoure au quotidien Sansot P 1998 quoi servent les routines Mais pour quelles raisons la vie quotidienne semble t elle s enfermer dans des routines rituels et pratiques r p titives Une premi re raison tient la n cessaire stabilisation des relations humaines Sans r gularit dans les comportements sans codes et actions r p titives qui encadrent l action sans horaires fixes les actions humaines impr visibles et chaotiques ne pourraient pas se coordonner entre elles Reynaud J D 1997 La vie en commun suppose galement des r gles de conduites ritualis es la politesse et le savoir vivre par exemple ne sont pas des conventions d su tes et superficielles Elles participent de la stabilisation des relations humaines Les rituels de salut cachent derri re leur fa ade souvent artificielle un principe fon damental qui organise la vie sociale On peut ainsi remarquer que la poign e de main qui est d abord une forme de salut est aussi utilis e comme symbole de r conciliation elle est galement le signe par lequel deux individus scellent un
241. t des quipes utilisatrices est tr s utile l approfondissement de ce travail Cette phase peut tre men e dans le cadre d un accompagnement m thodologique d un coa ching ou d une supervision d quipe ou encore d une valuation formative toutes offres professionnelles d velopp es la demande par l IRFAM Une publication elle seule reste finalement timide quant sa vocation susci ter l action collective le travail inter quipes la co construction avec d autres partenaires Il reste que l objectif de l ducation en mati re Communautarisme attitude politique qui vise faire pr valoir la position ou les avantages d une communaut par rapport aux autres de lutte contre les discriminations et en mati re de valorisa tion des diversit s devrait tre de montrer le chemin d une action citoyenne collective Nous ne pouvons donc qu insis ter sur l importance d utiliser les interventions et animations propos es pour aller la rencontre de l Autre et pour tayer Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 199 partir d elles la coop ration avec les acteurs de choix que sont les familles les associations culturelles les r seaux th matiques les groupes ressources les ins titutions sp cifiques L enjeu n est il pas d utiliser la d construction critique des faits sociaux par exemple relevant des discriminations et exclusions pour faire changer
242. t des r sistances se mettre en ques tions Proposition de d roulement 1 Evocation d un quartier ou d une rue 5 Les personnes sont invit es fermer les yeux et choisir mentalement un quar tier ou une qu ils connaissent bien Par exemple l exercice va consister imaginer une ville de Li ge purement li geoise Dans le quartier ou la rue choisie il s agit de supprimer un un tous les l ments qui ne sont pas de culture li geoise Quelques minutes sont lais s es pour visualiser le r sultat de l op ration Quelle impression globale avez vous par rapport l image que vous avez pr sent en vous 5 Propos par Jean Lemaire de la Haute cole de la Ville de Li ge IESP Jonfosse De mani re volontaire quelques vocations sont d crites Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 111 l ensemble du groupe et un change est suscit autour des impressions et des res sentis ventuellement compl t par la lecture du texte de Ralph Linton propos ci apr s L objectif est ici de faire surgir une sorte d vidence de la diversit culturelle dans le quotidien le plus banal celui qu on ne per oit plus parce qu il n est ni probl matique ni interpellant ni questionnant 2 Le peintre et son mod le 6 L exercice est pr sent comme une exploration de la diversit des styles d ap prentissage il s agit de r soudre un petit probl
243. t interconnect es l une n ayant de sens qu en regard des deux autres une intervention de crise sans suivi p dagogique n a que peu de pertinence des propositions p dagogiques sans possibilit de r pondre aux besoins concrets en situation de crise ne sont pas tr s cr dibles non plus Les outils pr conis s ici sont essentiellement centr s sur la sph re des implicites culturels ils invitent n anmoins les utilisateurs explorer et approfondir les autres dimensions de la formation Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 21 La valorisation des comp tences interculturelles Les recherches et actions de l IRFAM se focalisent sur la notion de comp tences interculturelles des personnes issues de l immigration de leurs familles et des professionnels amen s travailler avec elles Par extension ces comp tences concernent toute la population On peut ainsi poser l existence de comp tences des gens et des professionnels de l action culturelle ainsi que l existence de com p tences des syst mes d accueil et d ducation au sens large Ces comp tences se r v lent utiles dans le double effort d int gration la soci t d accueil et aux milieux d origine des personnes issues des migrations Elles s actualisent tra vers le d veloppement de strat gies identitaires particuli res qui caract risent les parcours migratoires Les travailleurs sociaux les ducateurs et l ensemble de la
244. t para tre simple il l est peut tre moins qu on ne le pense l exp rience montrant qu il ne faut pas sous estimer la force des pr jug s Il pr sente en tout cas l avantage d appliquer des arguments scientifiques une situation concr te et d exp rimenter l cart qui peut exister entre les arguments th oriques et les perceptions subjectives qu on en Consignes Lire attentivement les textes d Albert Jacquard ci joints puis regarder les photos ci dessous et remplir le tableau en marquant d une croix la case correspondant la bonne r ponse Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 145 Affirmations au sujet des personnes de la photo Possible Possible mais peu probable Impossible 1 Ont la m me m re 2 Ont la m me nationalit 3 Ont le m me groupe sanguin 4 Sont n s dans la m me ville 5 Ont le m me ge 6 Ont la m me langue maternelle 7 Ont des anc tres lointains communs 8 Sont de m me culture 9 Peuvent tre donneurs d organe l un pour l autre 146 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives UNITEC Affirmations au sujet des personnes de la photo Possible Possible mais peu probable Impossible 1 Sont m re et fille 2 Ont la m me couleur d yeux 3 Ont le m me groupe sanguin 4 Ont le m
245. taire communication alimentaire Drogues Loisirs Structures R les Styles Rapport hommes femme d apprentissage au temps Rapport Modes Rapport au pouvoir de pens e l espace Relations inter R le de l cole Autres g n rationnelles dans la soci t aspects Mythes Regard sur Visions Visions du monde croyances l tranger de soi Relations homme dans le monde environnement sant d veloppement Origine Vision de Vision de l avenir des choses l apprentissage Valeurs Vision Vision Rapport la vie de la justice des droits la mort autres aspects 92 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 6 Rapports de force Dans le fil de ce qui pr c de la question est pos e des rapports de force entre les groupes notamment propos de facettes particuli res des caract ristiques ethno socio culturelles Peut on dire qu il y a des cultures sup rieures aux autres comme certains le proclament Les personnes sont invit es en d battre quel ques minutes en petits groupes Les id es sont mises en perspective en r f rence deux positions le relativisme culturel et le principe de l autonomie des consciences gt Le relativisme culturel Toutes les cultures sont gales malgr leurs diff rences elles sont toutes adapt es un contexte cologique conomique technologique et social donn Une remise en question de l utilisation du concept d adaptation th ories darwi nistes de l
246. tale des participants dans un sc nario de discri mination afin de susciter des prises de conscience et des modifications long terme des attitudes et des comportements gt Mettre en vidence des notions importantes pour la compr hension des enjeux de la diversit st r otype pr jug discrimination exclusion s gr gation effet oedipien de la pr diction Proposition de d roulement Les animateurs pr sentent l exercice comme un travail sur la gestion des diver sit s Le contexte reste vasif pour ne pas saboter l activit il est annonc qu on va travailler sur un cas concret rien de tr s complexe Objectif annonc appren dre voir et tenir compte des diff rences apprendre g rer la diversit Les participants sont ensuite r partis par petits groupes quatre six personnes Les gauchers sont rassembl s dans un groupe unique Chaque groupe s assoit autour d une table Pour constituer le groupe de gauchers ont demande simplement ceux ci de s identifier sans fournir d explication Si leur nombre est insuffisant on le com pl te en demandant aux participants si certains d entre eux estiment tre des gauchers contrari s Les trois premiers documents sont remis chaque participant tre gaucher accro t le risque d accident de voiture Renvoy parce qu il est gaucher L union des consommateurs Ces trois documents sont pr sent s comme du mat riel sur lequ
247. ticables et valorisants C est ici que le r le de m diation au sens large que peuvent jouer certains des acteurs sociaux actifs dans le domaine de l immigration prend tout son sens s agit pour les acteurs de la m diation reconnus par les diverses parties en pr sence d am nager des zones de rencontre et de triangulation entre tendances diverses d expliciter les r gles de la confrontation et de l arbitrer Les endroits o la n cessit d un tel travail se pose avec le plus d acuit sont sans doute ceux o Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 105 les divergences sont les plus affirm es la polarisation la plus forte C est donc en particulier aupr s des communaut s culturelles fortement structur es que la n cessit d une telle d marche se justifie le plus celle ci synth se du possible et du souhaitable permet tout le moins de favoriser une compr hension mutuelle et engage un dialogue qui marque le premier pas d un processus d mocratique L action de m diation communautaire met ainsi l accent davantage sur ce qui rassemble et unit que sur ce qui diff rencie et s pare pour aller vers une inter culture Pour cela il fut n cessaire de collaborer avec des personnes ou des groupes se r clamant d une identit communautaire et pr tendant une certaine repr sentativit Une telle collaboration n cessite le soutien d une commu naut d intervenants sinon d
248. tour de son cou il noue un morceau d toffe colori e vestige d un drap que les Croates cravates du si cle se mettaient sur les paules Avant d aller d jeuner il jette un regard par la fen tre faite en verre une mati re invent e en gypte S il pleut il met une deuxi me paire de souliers faits en caoutchouc une mati re invent e par les Indiens de l Am rique centrale et il se munit d un parapluie invent en Asie du Sud Est Sur la t te il se met un chapeau en feutre une mati re invent e dans les steppes asiatiques Sur la route vers le restaurant il ach te un journal et le paie avec des pi ces de monnaie qui ont t invent es dans la Lydie antique Une nouvelle s rie d objets diffus s l attend au restaurant Son assiette est d riv e d une forme de poterie originaire de la Chine Son couteau est en acier un m tal fabriqu pour la pre Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 115 mi re fois en Asie m ridionale Sa fourchette est une invention de l Italie m di vale et sa cuill re est d riv e d un mod le romain Il commence son d jeuner avec une orange une plante de la M diterran e orien tale un melon originaire de la Perse ou peut tre un melon d eau africain Il boit du caf une plante thiopienne avec du lait et du sucre La domestication des vaches et l id e de les traire sont originaires du Sud Ouest asiatique tandis que le sucre a t fabri
249. travers le spectaculaire Ce qui se passe vraiment ce que nous vivons le reste tout le reste o est il Ainsi d bute l infra ordinaire un recueil de texte o l crivain Georges Perec Perec G 1989 entreprend de nous parler du banal de l vident du quotidien le petit caf du matin l angle de la rue o l on habite les vacances Deauville ou Juan les Pins ou les objets oubli s dans le vide poche de la voiture Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour le banal l vident le commun l ordinaire l infra ordinaire le bruit de fond l habituel comment en rendre compte comment l interroger comment le d crire Que dire demande donc Perec de l ordinaire De ce qui justement force d tre trop banal ne fait plus sens Pour les sciences humaines pourtant rien n est moins banal que le banal rien n est moins vident que l vident Pourquoi Parce que pour qui sait le d crypter le quotidien le plus insignifiant peut d voiler une part essentielle de l humain Une part d autant plus int ressante et difficile explorer qu elle fait partie d une seconde nature qui tisse souvent notre insu la trame de nos existences Voyons comment Du micro au macro La grande histoire travers la petite Dans les enqu tes sociales le quotidien appara t tout d abord sous la forme d aust res enqu tes statistiques et de donn es quantitatives volution des pra
250. tre comme absolument originale Ces observations am nent remettre en cause l id e que les diff rences culturel les produisent les identit s collectives Bien souvent on assiste l effet inverse Certaines pratiques sp cifiques jouent le r le de proc dure de diff renciation cul turelle Aussi l identit d un groupe ethnique ne se d finit pas par la totalit des l ments de sa culture mais par ceux qui sont utilis s par ses membres pour affirmer et maintenir une diff rence Toute culture est sans cesse travaill e par des rapports sociaux internes et exter nes Admettre cela c est renoncer l emploi de la notion de culture d origine pour d signer la culture des migrants En effet aucune culture transplant e ne peut rester identique elle m me L uvre de Roger Bastide sp cialiste des cul tures noires des Am riques est consacr e la d monstration de cette loi sociolo gique Les Africains d port s comme esclaves dans les Am riques n ont eu d autres alternatives que d inventer de nouveaux mod les culturels la fois syn cr tiques et originaux cultes et musiques lucumi Cuba candombl macumba et batuque au Br sil per us tort comme authentiquement africain Certains esclaves du Br sil une fois mancip s ont entrepris d s le si cle un retour la terre africaine mais n ont pu renouer comme si rien ne s tait pass avec la culture d origine pas pl
251. tres Proposition de d roulement Les personnes sont invit es r aliser une enqu te aupr s des membres de leur famille Sur base volontaire quelques enqu tes sont exploit es en groupe afin d orienter la r flexion vers les objectifs poursuivis Les consignes sont les suivantes Interrogez vos parents et ou oncles tantes ensemble ou s par ment puis si possible vos grands parents par exemple un du c t maternel et un du c t paternel ou un proche g Choisissez dans la liste ci apr s cinq th mes sur lesquels vous porterez plus sp cifiquement votre attention il s agit d explorer ces th mes travers le regard de vos grands parents de vos parents puis de votre propre regard exemples la maison l cole les relations parents enfants 10 Inspir de l autoportrait le culturel de Janine Hohl professeur l universit de Montr al 126 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives gt Enregistrez vos interviews ou prenez des notes il est important de transcrire le plus fid lement possible les propos des personnes interrog es R digez votre rapport d enqu te que vous choisirez de partager ou non avec d autres Le passage par l criture est n anmoins une tape essentielle du travail d exploration de soi que vous demande cet exercice Pr parez une pr sentation orale de votre travail qui aura lieu dans un change en petits groupes
252. triation Du village on fait m me venir les pommes de terre Il y a l un symbole fort d attachement la terre nourrici re originelle expression de la fid lit culturelle Rocha Tindade M B 1977 Toutefois m me dans les cas cit s ici la continuit est plus symbolique que concr te elle n est possible que pour cer taines pratiques symboliques sorties de leur contexte alors qu insensiblement l ensemble du syst me culturel des immigr s se transforme profond ment au contact de la soci t d accueil Si toutes les cultures m ritent la m me attention et le m me int r t de la part de l observateur cela ne permet pas d en conclure qu elles ont toutes le m me degr de reconnaissance sociale Aussi serait il incons quent de passer d un relati visme m thodologique un jugement de valeur relativiste Les cultures ne sont 76 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives pas ind pendantes des rapports sociaux qui sont presque toujours des rapports in galitaires Dans la mesure o il n y de cultures r elles que celles qui sont pro duites par des individus ou des groupes qui occupent des positions in gales les cultures des diff rents groupes se trouvent plus ou moins en position de force ou de faiblesse les unes par rapport aux autres L analyse doit donc prendre en compte la hi rarchie qui existe de facto entre les cultures et qui r sulte de la hi rarchie entre les groupes soci
253. ts et implicites culturels un travail de d centration par rapport ses propres illusions d vidences Objectifs gt Faire l exp rience d expliciter des implicites Prendre conscience de l importance du langage analogique non verbal Mettre en vidence les st r otypes puissants qui ont tendance biaiser nos regards et disqualifier les implicites culturels diff rents des n tres Proposition de d roulement Choisir une situation ou un incident critique dans lequel un groupe social ou un type de public est notre interlocuteur au quotidien Demander chacun de rem plir la grille suivante affich e sur transparent ou au tableau Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 171 Comment je me vois Comment je le s vois Comment il s se voi en t Comment il s me voi en t Pr ciser qu il s agit d aligner dans les quatre colonnes des adjectifs ou des expressions qui caract risent des perceptions sans trop chercher tre coh rent Aider l expression des repr sentations par quelques questions du type Quand vous parlez des demandeurs d asile ch meurs g s parents de milieux populaires analphab tes qu est ce que vous dites entendez Ils sont Quand ces personnes parlent de vous entre eux que pensez vous qu elles disent Ils sont Et si vous deviez dire comment vous vous sentez dans quelle position vous tes vous
254. tuations concr Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 81 tes o la rencontre avec l autre t mal v cue a provoqu un sentiment d irri tation de rejet voire de r volte le curseur mesurant l ampleur du choc culturel est diff rent pour chacun Cinq situations vont tre voqu es Ensuite elles seront mises en commun en sous groupes Chaque personne re oit cinq post it Sur le premier il s agit de noter sous forme de mot cl quelque chose qui choque dans la culture d un autre lointain quelqu un qui vit tr s loin g ographiquement soit rencontr lors d un voyage soit dont le mode de vie les comportements ont t d couverts via un reportage une lecture un film La seconde vocation porte sur un comportement qui cho que de la part de quelqu un qui est du m me pays mais que l on ne fr quente pas forc ment un voisin une voisine avec qui l on n a pas de relation amicale par exemple La troisi me concerne quelqu un qui fait partie de la sph re des amis connaissances coll gues La quatri me est relative quelqu un de sa pro pre famille La cinqui me situation concerne cet autre qui est en nous cette part de nous m me qui nous para t parfois trang re dont nous avons h rit et qui est parfois lourde porter un quelque chose dans notre culture dont nous aimerions peut tre nous d barrasser ou qui nous nerve Demander aux personnes si elles entrevoient le sens
255. ueur n a pas la couleur demand e il joue n importe quelle autre carte Le pli est emport par la carte la plus forte dans la couleur entam e L atout Dans ce jeu le pique est atout Un joueur peut toujours jouer un pique m me s il a une carte de la couleur demand e il n est pas oblig de suivre La carte de pique la plus forte jou e prend le pli La fin de la partie La partie se termine quand toutes les cartes donn es ont t jou es On compte alors le nombre de plis que chacun a gagn et on le note Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 125 Histoires familiales Contexte Nous sugg rons ici d inviter les personnes explorer quelques facettes de leur histoire en r alisant une enqu te th matique au sein de leur propre famille De mani re tr s souple il s agit de r aliser des interviews dans la famille en choi sissant une s rie d items parmi une liste propos e L exercice a essentiellement pour objectif de sensibiliser aux diverses nuances qui entourent les concepts d identit et de culture ancrant la r flexion dans une exp rience personnelle Objectifs Identifier quelques l ments qui influencent l identit culturelle notamment l importance de l h ritage familial Mettre en vidence le caract re dynamique de la culture une culture change volue se transforme au cours des g n rations Souligner l importance du regard pos sur les familles des au
256. uis la Porte de Nour As Salaam Henri fils du N ant je suis fi re d tre ton h ritage Sorti de l Ab me force des mains tu m as l gu le courage Henri ma main fr le dans la tienne si rugueuse Flotte une odeur de tabac sur ta sagesse silencieuse Survivre est ton art un Amour port si haut Je suis la petite fille d un Roi de Hollande qui transcende les fardeaux Henri assis sans un mot sur les ruines de l ancien monde Tu m as donn le fil de la vie le go t de la terre et celui de la fronde Alti re crini re l assaut du vent Brisant la mal diction des plaines Je chevauche la honte et les injures du temps Poitrail puissant souffle d ferlant Ma croupe d fie les r les de la haine Eventre la prison mur e de mes chants Perle la sueur le long de tous mes sangs Tel un cordage corsaire l ancre souveraine Soul ve les champs labour s d un printemps naissant Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 193 Soupe au lait elle fr mit tressaille s agite D borde renifle s oppose r gurgite Pantin vitamin tr pignant sur place Gare ceux que son regard chasse En col re en p tard gonfl e bloc et pr te au d part Elle chauffe elle fulmine elle arpente les couloirs Frissonne fustige r le hoqu te N ont qu bien se tenir les escrocs les grosses t tes Fils de chien de talus faux cul connard Innommables cort ges et floril ges de bagarres Outr
257. ur la plus belle elle se d cide un jour lui deman der pourquoi il ne lui dit pas tout simplement bonjour comme tout le monde L Alg rien lui r pond alors Parce que je fais comme chez moi parle du fond du c ur C est ce que je pense et je dois le dire Certes cet Alg rien avait raison de parler du fond du c ur comme on le fait chez lui Mais devait il continuer faire comme chez lui maintenant qu il vivait dans une autre communaut linguistique et culturelle Bien que les conventions de contextualisation soient le plus souvent des compor tements dont on n est pas conscient il serait int ressant d essayer de les recenser Mais comment faire La classe de FLE pourrait tre un lieu propice cette t che Un ami canadien professeur de fran ais tr s cultiv me disait qu il s tait efforc tout un t de comprendre comment fonctionnait le rituel des bises entre Fran ais N ayant pas r ussi liciter l ordonnancement discret de ce c r monial il en tait arriv la conclusion qu il lui suffisait d attendre en souriant l intention pour lui probl matique de ceux et celles qu il rencontrait en France Si la personne r agissait son sourire en avan ant la joue il en d duisait qu il 180 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives s agissait de lui faire une bise si la personne lui tendait la main il optait pour la p
258. us d terminant pour la communication que le contenu m me du message Le langage analogique prime sur le langage verbal dans bon nombre de relations des repr sentations n gatives sont exprim es inconsciem ment plus vite et plus fort que tout discours de bienvenue La personne devient une sorte de caisse de r sonance de ce positionnement inconscient Plus l analyse fera merger de d ni plus il faudra prendre du temps pour soi gner la relation Commentaires Cet exercice permet souvent de mettre en vidence des formes de d ni circulaire dans lequel peuvent se trouver enferm s les acteurs chacun d niant l autre la capacit produire quelque chose de valable Lorsque c est le cas entre un ensei gnant et les parents de son l ve par exemple lorsque l cole disqualifie les parents et ou vice versa l l ve peut devenir rapidement l otage d une double contrainte insoluble De mani re assez syst matique on assiste une expression spontan e d un cer tain nombre de st r otypes n gatifs sur lesquels il est plus facile de travailler une fois explicit s noir sur blanc L exercice peut bien s r tre orient d une tout autre mani re en fonction de ce qui merge du groupe L objectif principal est ici de mettre en vidence le r le de mode d emploi et la primaut du langage analogique dans la communication qu elle soit interculturelle ou non Mainstreaming de la diversit Enjeu
259. us qu ils n ont pu transposer purement et sim plement dans leur milieu africain leur culture afro br silienne Dans cette nou velle situation ceux qu on appelle encore en Afrique les Br siliens ont pro gressivement labor un nouveau mixte culturel s exprimant par exemple dans des festivit s appel es boi b uf en portugais au Nigeria burrinha nesse au Dahomey d riv es de danses bien connues au Br sil bumba meu boi Rancho Bastide R 1996 78 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Dans l volution des syst mes culturels des populations migrantes le cadre du pays d accueil joue un r le d terminant Des immigr s issus de la m me r gion connaissent des volutions culturelles sensiblement diff rentes selon le pays d accueil Dominique Schnapper a montr que les Italiens ayant immigr en France et aux tats Unis ont volu de mani re tr s dissemblable Schnapper D 1974 En France compte tenu du centralisme culturel impos par l Etat et de la politique d entrave la formation de communaut s ethniques les Italiens ont t contraints d abandonner leurs normes communautaires Ils n ont pu affirmer une certaine sp cificit culturelle que dans la sph re priv e familiale elle m me en volution gagn e par la recomposition des r les masculins et f minins Aux Etats Unis en revanche le mod le national du f d ralisme culturel a permis la formation
260. ut le monde et une feuille n 1 r gles du jeu sp cifiques de la table n 1 Distribuer la table n 2 une feuille 0 et une feuille n 2 Et ainsi de suite jusqu la table n 4 Laisser environ cinq minutes chaque table pour lire les instructions et faire un test Passer entre les tables et r pondre discr tement aux questions l enjeu tant de ne pas veiller les soup ons sur les subtiles nuances de r gles L animateur reprend toutes les instructions et donne le signal de d part pour un tournoi en silence cfr instructions pour le tournoi Durant le premier tour envi ron une dizaine de minutes pour laisser le temps aux r gles du jeu de bien s ins taller distribuer aux observateurs des grilles de lecture en fonction des objectifs poursuivis cibler par table ou par joueur observer les interactions observer l ex pression des motions les attitudes les dynamiques les strat gies Les observations ne deviennent int ressantes qu partir du moment o les gagnants vont monter une table sup rieure et les perdants descendre une table inf rieure le gagnant de la table 4 montant la table 1 et le perdant de la table 1 descendant la table 4 Apr s trois tours le groupe est en g n ral m r pour recevoir la solution de l nigme certains ayant bien s r compris ce qui se passait et surtout pour une pause m rit e Apr s une courte pause chaque participant est invit raconter son parcours et s
261. vail de sensibilisation aupr s de leurs publics respectifs Cet outil se veut un facilitateur de t ches pour les intervenants et les formateurs en mati re de valorisation des diversit s socioculturelles Il s adresse aux institutions et associations concern es par la gestion des diversit s ethno socio culturelles au sein de publics d adultes ou de jeunes Sommaire Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 9 Les discriminations les in galit s sociales et l ducation la diversit Les comp tences citoyennes d velopper dans trois sph res d intervention 17 La valorisation des comp tences interculturelles 21 Les st r otypes et les pr jug s nan neue 23 Consignes m thodologiques pour l utilisation des 28 Fiches m thodologiques 31 Rs ini 31 Explorer nos appartenances multiples 50 Cinq questions pour explorer les concepts d identit et de culture s 58 Explorer la diversit s 79 vocations pour interroger le quotidien titii 110 Un tournoi de cartes pour explorer les implicites 116 Histoires familiales de nd 125 D construir lan tion de face sn NL 143 Des photos pour explorer les st r otypes nn 149 Photo
262. velles comp tences d adaptation comp tences interculturelles individuelles groupales ou institutionnelles visant la valorisation de chacun dans la perspective d un bien commun L ducation la diversit porte notamment sur l identification des st r otypes des pr jug s et des discriminations l uvre dans nos repr sentations et nos comportements Elle porte aussi sur les zones sensibles que ce travail met en vidence sur la mani re dont se construisent nos identit s et nos sentiments d appartenance sur la fa on dont nous nous sentons menac s par certaines dif f rences Il est en effet inop rant de travailler uniquement sur les aspects ration nels de certains maux si les dimensions motionnelles et les besoins l mentaires de s curit ne sont pas pris en compte L ducation la diversit est une question transversale qui concerne tous les sec teurs de la vie culturelle Elle n cessite la mise en place au sein des associations des entreprises des communes etc de plans susceptibles de faire progresser les mentalit s et de mettre en valeur les opportunit s et les richesses de la diver 198 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives sit Ce travail de fond n cessite d tre port par des professionnels sp cialement form s outill s et mandat s pour d velopper le mainstreaming de la diversit Dans ce cadre il faut y insister avec force la valo
263. ves 187 Temps Point Temps Route plusieurs espaces temps se le temps est lin aire superposent plusieurs choses la fois une seule chose la fois p ex on sert tout le monde la fois p ex chacun son tour priorit s Relation Organisation Sacr sacr relationnel prime fi planification prime fi on s isole autrement on cloisonne la vie sociale connaissance mutuelle d velopp e professionnelle sexuelle famille et amis ont la priorit l habitat Ob it aux autres Ob it l horaire horaire reste un outil externe horaire est dans le Surmoi projets pour le futur ne sont pas projets sont planifi s ferm s temps a moins d importance temps est mat riel et tangible gagn perdu pass gaspill invent long on le tue on le passe r servoir vide qu il faut remplir perception plus globale perception plus fragment e changes entre individus Ordre Horaire Programme Proc dures Cette grille d analyse vise identifier deux grandes caract ristiques des mod les les plus r pandus en ce qui concerne les repr sentations culturelles du temps Pour la clart et l utilit du propos la description est binaire Dans la r alit les mod les ne sont pas cloisonn s ils peuvent fonctionner en alternance au sein 188 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives d un m me syst me ou d un m me individu Des tendances lourdes sont cepen dant
264. ves qui s appuie sur cette tude pour demander le renvoi d un chauffeur de bus scolaire gaucher Afin de rendre plus cr dible la d marche de cette association l article rappelle que ce chauffeur avait t il y a peu impliqu dans un accident de la route qui avait tu un enfant l v nement avait profond ment marqu la collectivit Cet article intro duit un autre th me de discrimination qui sera abord dans la suite du d bat la possibilit d interdire aux gauchers d occuper certains postes risque L union des consommateurs annexe 3 Concernant l apparence de ce troisi me document nous avons reproduit le cadre du site web d une association de d fense des consommateurs qu b coise L union des consommateurs Sur le plan du contenu il s agit d une pseudo enqu te que cette association r a lise aupr s de ses adh rents en vue de se positionner par rapport des projets de r formes en mati re d assurances mais aussi en mati re de l gislation qui devraient toucher les gauchers L enqu te comporte un petit questionnaire Il est demand aux participants de le remplir Cela permet de voir l volution des opi nions avant et apr s le d bat Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives 39 Le questionnaire porte sur les th mes qui seront d battus dans la suite de l ate lier 1 Une augmentation des primes d assurance pour les conducteurs gauchers et accessoirement la baisse
265. x et perspectives 173 Lois de l interaction Analyse syst mique cole de Palo Alto 1 Toute interaction comporte au moins deux aspects Contenu information transmise Relation transmet le mode d emploi du contenu c d le positionnement mutuel comment je me vois comment je te vois est implicite pr c de et englobe le contenu Le contenu est souvent l cran ou le pr texte du conflit 2 L tre humain utilise deux langages Digital mots convention arbitr e grammaires complexe et nuanc plus ou moins univoque fait passer le contenu Analogique hors les mots mimiques gestes kinesth sie voix regard temps et espace sont aussi des langages fait passer l aspect relation Proposition de textes L interethnicit lieu des vidences invisibles G D de Salins 20 Les r gles sociales statut r les sont comme les r gles linguistiques elles d terminent le choix entre tels ou tels modes d action ou de strat gie disponibles dans la culture et en relation avec les contraintes communicatives John Gumperz Grumperz J 1989 souligne l importance que peut avoir sociologiquement ce qu il appelle le code switching c est dire le changement p riodique de codes linguistiques dans les interactions entre partenaires de communaut s linguistiques distinctes Pour Gumperz ces changes verbaux ponctuels sont une manifestation de solidarit restreinte qui aurait u
266. x qui taient discrimi n s deviennent les privil gi s les privil gi s se voient attribuer les cols et subis sent le m me sort que leurs pr d cesseurs L exp rience est ensuite d brief e avec les enfants pour qu partir de leur v cu ils puissent comprendre ce que sont la discrimination et la s gr gation et ce en vue de modifier en profondeur leurs comportements l gard des personnes de couleur Cette hypoth se de travail est par ailleurs confirm e par un reportage r alis quelques ann es plus tard portant t moignage de l impact qu a eu l exp rience sur les enfants devenus adultes L exp rience est certes violente et sert surtout en tant que t moignage de la faci lit avec laquelle on peut induire des comportements de discrimination par ail leurs confirm e dans des exp riences men es avec des groupes d adultes en entreprise En tant que telle l exp rience pose des questions d ontologiques et n est donc pas reproduire telle quelle Elle peut cependant inspirer si n cessaire une immersion en situation artificielle de discrimination visant plus petite chelle des prises de conscience ancr es dans une exp rimen tation m me de courte dur e dans un jeu de r les discrimi nants discrimin s 17 Avec la contribution de D Deflandre et V Noel Voir lt http www irfam org 32 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Objectifs gt Faire vivre une immersion to
267. xplique que l interpr tation d un acte de parole peut poser des probl mes de couple d s lors que les partenaires ne partagent pas totalement les r gles d inf rence conversationnelle parce qu ils n ont pas la m me culture de d part 21 En linguistique la th orie de la d ixis tudie la fa on Le style d interpr tation le style conversationnel sont des dont le contexte spatio cryptotypes que l on peut traduire inconsciemment d une temporel de l nonciation est langue l autre exploit dans le discours afin de rendre possible le rep rage des objets dont on parle 178 Mainstreaming de la diversit Enjeux et perspectives Selon Deborah Tannen apr s trois ou quatre g n rations d installation aux tats Unis m me quand la langue d origine n est plus du tout parl e les strat gies communicatives peuvent tre pr serv es ce qui stigmatise le parler du locuteur et peut nuire l euphorie des changes La gestuelle la kin sique l intonation la voix le d bit le rythme sont aussi des facteurs qui participent des conventions de contextualisation Nul ne s entend vraiment et personne n a jamais donn de cours pour modifier de que l on apprend inconsciemment au contact de ses proches dans la petite enfance Ces conventions de contextualisation et de conversation dont parle Gumperz il est toujours possible de les observer dans l interaction interethnique C
268. ype positif un n gatif ce qui emp che galement les tudiants d appr hender une image r elle et bien tablie de la vie dans un autre pays Afin de rendre l ducation multiculturelle effective il faut montrer la texture interne d une culture ainsi que le fait que celle ci est une adaptation logique aux circonstances locales Cela peut aider les tudiants constater qu aucune culture n est homog ne et qu une diversit existe au sein m me de toutes les cultures L ducation multiculturelle efficace doit transmettre galement l id e de dignit essentielle des personnes et leur capacit relever les d fis auxquels elles doivent faire face Cependant afin qu un r el changement d attitude se produise les tudiants ont besoin de plus d l ments qu uniquement une information sur les autres cultu res ou les autres groupes Ils doivent pouvoir sonder les racines des pr jug s prendre conscience de leurs propres sch mas par rapport aux st r otypes et ana lyser la source ou l origine de ceux ci Ensuite il leur faut apprendre liminer ces st r otypes qu ils ont fait leurs d velopper leurs capacit s contrecarrer ces biais et concevoir un engagement personnel face l galit et la justice Suggestions pour la bibliographie Bourdieu et L J D Wacquant R ponses Pour une anthropologie r flexive Paris Seuil 1992 Bourdieu et J C Passeron La reproduction El ments

Développer le mainstreaming de la diversité

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