La politique budgétaire
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1. conomique Au mieux le d ficit se r sorbe un peu quand la situation s am liore exemple du d but des ann es 2000 Chiffres cl s des Administrations publiques 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Solde public en 2 9 2 3 2 7 3 4 8 2 8 5 du PIB 51 1 166 52 2 116 71 33 28 a 04 o9 201 31 D penses 53 4 52 7 52 3 52 7 52 8 52 5 publiques en du PIB Pr l vements 43 6 43 9 43 2 42 8 42 5 41 9 obligatoires en du PIB Le probl me n est donc pas qu actuellement le budget soit en d ficit mais qu il le soit de fa on structurelle et non pas conjoncturelle De ce d ficit structurel na t naturellement une dette La dette publique fran aise n est pas la plus importante des pays occidentaux mais elle a la particularit de ne pas diminuer m me en cas de croissance conomique forte Cette dette repr sente alors une charge structurelle sur le budget en moyenne il faut consacrer 17 du budget soit 45 milliards d pour la rembourser On per oit alors la limite d une politique budg taire le d ficit cr e la dette qui doit tre rembours e ce qui cr e un nouveau d ficit donc une nouvelle dette Certes la notation de la dette fran aise est pour l instant excellente un triple Mais cette notation repose surtout sur la passivit fiscale fran aise Financial Times 09 11 09 qui permet un flot r gulier de remboursement de dettes par le2. des avoirs en devises 89 3 milliards le reste tant constitu de cr ances publiques sur les unit s non r sidentes 81 milliards Les administrations publiques ne sont donc pas pauvres mais leurs actifs sont difficilement mobilisables Enfin il faut signaler que la dette publique au sens de Maastricht ne fait pas appara tre les engagements financiers de l tat envers les retraites de ses fonctionnaires autour de 800 milliards d actuellement IT Le budget reflet des priorit s gouvernementales Le budget n est pas simplement un moyen de relance de Pactivit conomique et il n a a pas t initialement con u pour cela Il doit aussi refl ter les choix strat giques d un pays en mati re de croissance et de d veloppement en mati re sociale et environnementale en mati re de relations avec le reste du monde Et comme les d penses ne sont elles m me pas extensibles l infini quoique si on d pense plus dans un secteur c est en g n ral au d triment d un autre Il faut remarquer que ces choix essentiels devraient tre l objet de d bats anim s au Parlement Force est de constater qu en France ces choix sont concoct s au sein des minist res et administrations puis largement valid s par le Parlement La remise en cause des choix est assez largement marginale Au lieu d avoir le sch ma le politique d cide ladministration centrale ex cute on a le chemin i
3. r t de signer un trait dont nous sommes en plus l origine pour le crit re des 3 si on ne le respecte pas Et si la France veut respecter ses engagements sans pouvoir r duire vraiment ses d penses alors il ne restera plus qu une augmentation des imp ts Mais nous serons en 2013
4. La politique budg taire Introduction LOLEF mode demploi I Le budget un instrument de politique conomique 1 La position des lib raux la neutralit budg taire 2 La stabilisation automatique budg taire selon les keyn siens 3 Le probl me des d ficits r currents IT Le budget reflet des priorit s gouvernementales 1 Les grandes tendances du budget 2010 2 Une volution des priorit s 3 D penses de fonction ou d penses d investissements Conclusion 2013 horizon impossible Introduction LOLEF mode demploi La LOLF est la Loi Organique sur la Loi de Finance Il s agit de la nouvelle fa on de pr senter et de voter le budget de la France depuis 2005 D sormais le budget n est plus vot pratiquement l identique minist re pat minist re mais missions par missions Il y a au total 34 missions qui correspondent aux grands objectifs de P tat Un minist re peut tre concern par plusieurs missions exemple du minist re de lint rieur et une mission peut tre ventil e en plusieurs minist res exemple de la ville et du logement Chaque mission est d coup e en programmes qui correspondent aux moyens mettre en uvre pour que la mission soit remplie et qui permettront donc de savoir si la mission a t correctement remplie A chaque programme correspond des moyens d actions qui sont la traduction budg taire du programme Cette LOLEF pr sente plusieurs avantages et il faut remarque
5. cation et la recherche 13 6 milliards d la petite dette qui monte qui monte 4 5 milliards d l cologie 11 milliards d Nous voyons aussi les perdants la d fense 5 milliards d quipement et le logement 3 6 milliards d Le cas de l emploi et de la solidarit est un peu diff rent son effondrement 27 32 milliards d s explique pour lessentiel par le transfert de ces d penses vers les collectivit s locales Transfert dont le financement et sa p rennit pose de gros probl mes On remarquera pout finir une assez grande stabilit des r les r galiens traditionnels de PEtat justice et s curit ont vu leurs d penses augmenter de 4 4 milliards d constants en 6 ans 3 D penses de fonction ou d penses d investissements Dans le d bat autour des politiques budg taires on entend souvent un consensus curieux le budget devrait favoriser les d penses d avenir gages de croissance future c est dire l investissement et devrait limiter les d penses de fonction signes d un train de vie trop dispendieux Un peu comme un m nage invit aller moins souvent au restaurant et penser plut t acqu rir et ou r nover son habitat Mais le probl me n est pas si simple une partie importante des d penses de fonctionnement concerne galement des d penses d investissements On peut par exemple se demander quoi sert
6. de b tir des coles si on ne met pas d enseignants dedans ou quoi sert de multiplier les p les de comp titivit sans chercheurs En sens inverse les d penses d quipements militaires sont elles des d penses d investissement pour une future croissance Le d bat se focalise alors sur le nombre de fonctionnaires en France Il est certes lev 2 5 millions dans la fonction publique d tat auxquels on peut rajouter 1 6 millions dans la fonction publique territoriale et 1 1 millions dans la fonction publique hospitali re soit pratiquement 5 millions au total 20 7 du total de la population active ayant un emploi Ce chiffre est l un des plus lev s des pays comparables Mais il peut correspondre un choix de soci t faire en sorte que des services publics soient assur s par des agents publics Il y a bien sur un autre choix possible que les services publics soient assur s par des agents priv s soit enti rement comme dans le cas des tats unis soit sous contrat de services publics comme dans la plupart des pays d Europe du nord et au Canada Les services publics devront n anmoins tre assur s Le sont ils mieux et moins chers par des agents priv s Les gouvernements fran ais ont tranch et se donnent comme objectifs la r duction assez massive de l emploi public Pour terminer sur ce point le cas de la d pense ducative budg taire est int ressant parce qu on est justement la fron
7. e d augmenter les d penses puisque la croissance est l L id al est donc d tre l quilibre budg taire quelque soit la situation et sauf cas vraiment exceptionnel Certains lib raux veulent d ailleurs que l quilibre budg taire soit inscrit dans la constitution Ils font remarquer que le d ficit budg taire correspond des d penses qui n ont pas t autoris es pat la population sous forme de recettes On remarquera que cette position de neutralit budg taire correspond aux souhaits de la Commission europ enne des d ficits limit s 3 au maximum sauf r cession exceptionnelle Trait d Amsterdam c est dire r cession sup rieure ou gale 2 du PIB 2 La position des keyn siens la stabilisation budg taire automatique Les keyn siens ne pensent pas que l conomie soit capable de se r guler toute seule court terme Ils proposent donc que le budget presque 20 du PIB serve d instrument prioritaire pour retrouver la croissance conomique En cas de r cession il ne faut surtout pas r duire les d penses Il faut les maintenir voire les augmenter Ceci va se traduire par un d ficit budg taire important qui correspond alors des liquidit s inject es dans l conomie Gr ce ce d ficit la consommation des m nages et l investissement des entreprises devraient tre pr serv s Quand la croissance revient les recettes augmentent ce qui permet alors de
8. nverse Les priorit s de 2010 sont donc assez clairement affich es P ducation et l enseignement sup rieur le 1 3 des d penses le paiement de la dette 17 et la d fense 14 Il faut remarquer que leffort cologique n est pas n gligeable 4 de m me que leffort social Travail et solidarit nationale 9 Le probl me quand on regarde ce budget et de savoir o r duire les d penses chacun veut bien les r duire mais pour les autres Or le d ficit se chiffrant 116 milliards d o les trouver PLF 2010 chiffres globaux en milliards d Recettes 267 176 D penses totales 387 990 Solde du budget g n ral 120 814 Solde des r gimes sp ciaux 4 780 Solde g n ral 116 034 Il s agit des recettes nettes c est dire apr s remboursements des trop per us d gr vements 94 804 milliards d Ces recettes sont fiscales 252 255 et non fiscales 14 921 2 Une volution des priorit s L tude de l volution des d penses permet galement de savoir ce qui a chang dans les priorit s gouvernementales successives 5 D Z Education nationale et enseignement sup rieur Travail emploi solidarit galit des chances Equipement ville logement Ecologie et d veloppement durable Dette publique m2004 m2010 Nous voyons donc clairement appara tre les gagnants P du
9. osition des lib raux I Le budget un instrument de politique conomique 1 La position des lib raux la neutralit budg taire La position lib rale est logique puisque l conomie est cens e se r guler toute seule il est inutile que le budget intervienne pour corriger les situations conomiques Selon les lib raux une d pense budg taire suppl mentaire pour relancer Pactivit conomique ne sert rien On appelle cela le th or me de l quivalence ricardienne de David Ricardo En effet si l tat augmente ses d penses le secteur priv va anticiper une augmentation des imp ts futurs et des taux d int r ts Logiquement les d cideurs priv s vont alors r duire leurs projets les d penses publiques augmentent mais les d penses priv es diminuent La d pense globale du pays n augmente donc pas et il n y a pas d effets sur la croissance conomique Selon les lib raux le budget doit simplement refl ter la situation conomique sans chercher la modifier quilibre budg taire doit tre respect Donc quand les recettes diminuent du fait d un ralentissement conomique il faut que les d penses publiques diminuent aussi le secteur priv prenant alors le relais En sens inverse quand la croissance reprend il faut utiliser les recettes suppl mentaires pour se d sendetter ce qui rassure les investisseurs priv s et baisser les imp ts Mais il n est pas util
10. r duire le d ficit budg taire On remarquera que ce d ficit budg taire n est que temporaire Pour les keyn siens on peut m me calculer un d ficit budg taire acceptable il s agit du solde budg taire de plein emploi Il suffit d estimer le niveau du PIB atteindre pour obtenir le plein emploi Par exemple pour la France le plein emploi correspondrait un taux de ch mage de 4 Le PIB correspondant serait selon les calculs de PINSEE de 2260 milliards contre 1950 actuellement Puisque l tat pr l ve 20 du PIB il pourrait donc avoir pour recettes 452 milliards et donc les d penser de fa on quivalente Comme aujourd hui les recettes ne sont que de 267 milliards le solde budg taire de plein emploi serait de 267 452 185 milliards Comme il est actuellement de 160 milliards d il y aurait encore de la marge Il faut remarquer que ce type de politique fonctionne peu et mal et l exemple de la dette japonaise est l pour le montrer Deux explications peuvent tre apport es cet chec relatif quivalence ricardienne d j vue lPeffet cliquet cet effet indique qu il est assez facile d augmenter les d penses mais qu il est tr s difficile de les diminuer quand l conomie repart les agents conomiques et politiques se sont habitu s ces d penses et refusent de les voir supprimer Ils les consid rent comme des acquis D s lo
11. r qu elle a t vot e de fa on pratiquement unanime par la gauche et la droite elle permet en principe au Parlement de retrouver son r le il ne se contente plus de reconduire les d penses minist rielles mais il peut en discuter missions par missions elle doit rendre plus efficace les missions minist rielles puisqu elles sont clairement identifi es avec moyens et objectifs Le non accomplissement d une mission est en principe visible gr ce au programme pr vu elle doit priori permettre des conomies budg taires puisqu elle doit viter des d penses inutiles par missions et des doublons N anmoins la LOLEF n chappe pas aux tendances fran aises qui veut que le gouvernement impose ses choix au Parlement qui sert surtout de caisse d enregistrement Le budget peut avoir en d finitive une double mission il peut servir d instrument de relance conomique ou au contraire de stabilisation de par les moyens mis en uvre Par exemple le budget de l tat repr sente pratiquement 20 du PIB pour le volet d penses mais sa mission 1 est d exprimer les priorit s gouvernementales et priori sociales au travers des d penses et de leur volution Le d bat autour du budget est r sum par ces deux missions le budget doit il tre un instrument de politique conomique position des keyn siens ou ne doit il simplement que refl ter des priorit s conomiques et sociales p
12. rs quand il y a une nouvelle difficult conomique on r augmente les d penses donc le d ficit On peut illustrer cela en France avec le probl me de la Taxe professionnelle tout le monde trouve que c est un imp t imb cile puisqu il repose en grande partie sur le nombre de salari s d une entreprise mais personne n est vraiment d accord pour le supprimer s il faut en m me temps supprimer des d penses quivalentes Le risque de d ficit est donc r current 3 Le probl me du d ficit r current Les lib raux et les keyn siens sont au moins d accords sut un point le d ficit budg taire ne devrait pas durer Soit parce qu il ne doit pas exister pour les lib raux soit parce qu il doit se r sorber pour les keyn siens mais dans tous les cas une situation de d ficit durable n est pas normale Or le probl me fran ais est assez clair docs 3 et 4 il y a d ficits budg taires et publics quelque soit la situation conomique et lon voit m me que le d ficit de l ann e 2010 sera plus important que celui de 2009 alors que l on passe d une situation de r cession 2 5 pr vu pout 2009 une situation de reprise timide pour 2010 1 2 pr vu pat l OCDE On voit galement que depuis le milieu des ann es 1970 1973 tr s exactement aucun budget n a t pr sent en situation d quilibre sauf peut tre en 1979 et ce quelque soit les variations de la situation
13. s imp ts Il faut donc distinguer une dette publique conjoncturelle Allemagne Irlande Royaume Uni li e une d gradation passag re de Pactivit conomique et une dette structurelle France Belgique Italie Japon li e un d s quilibre permanent entre recettes et d penses Et sachant que le niveau de recettes n est pas extensible Pinfini c est bien le niveau de la d pense publique qui pose probl me Il faut enfin remarquer que la th se selon laquelle l tat poss de galement des actifs qui peuvent garantir la dette est discutable ces actifs repr sentent certes en 2008 2272 milliards d Mais la plus grande partie est compos e d actifs non financiers logements b timents quipements pour une valeur de 1450 milliards d INSEE L conomie fran aise comptes et dossiers ces actifs non financiers ne peuvent videmment pas tre vendus et s ils P taient leur valeur ne serait que celle du march pas leur valeur v nale au sein des actifs financiers 822 milliards d il y a surtout les actions des soci t s dont l tat est propri taire ou actionnaire 355 milliards d On peut certes les vendre au prix du march mais cela s appelle une privatisation et on ne peut le faire qu une fois il reste galement 220 milliards compos s du stock d or strat gique 49 8 milliards en 2008 Banque de France Rapport annuel
14. ti re entre d penses de fonctionnement et d penses d investissements sans que l on puisse 9 vraiment distinguer l une de l autre parce qu on ne sait pas vraiment si la d pense augmente ou recule en valeur absolue milliards d elle augmente mais en valeur relative du PIB elle diminue doc 11 parce qu on ne sait pas n cessairement qui doit financer en priorit l Etat Les collectivit s locales Les particuliers Les entreprises parce qu enfin les crit res d efficacit des d penses sont souvent discut s que faut il retenir Les taux d obtention du bac excellents le taux de sortie du syst me sans dipl me tr s correct de 10 aujourd hui le de dipl m s de lPenseignement sup rieur moyen 24 le niveau des connaissances hum Conclusion 2013 horizon impossible La Commission europ enne vient de nouveau de demander la France et quelques autres pays de revenir dans les crit res de Maastricht d ficit public limit 3 du PIB en 2013 Rappelons que Pagenda 2000 du Trait d Amsterdam avait fix pour 2002 l quilibre budg taire La France par la voix de Mme Lagarde a fait savoir que ce qui n est pas r aliste n est pas cr dible La France ne rentrera donc pas dans les crit res pour cette date et la question est alors de savoir si on le souhaite vraiment Mais la question est galement de savoir quel est l int
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