Les conditions d`engagement de la Bundeswehr dans des
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1. 105 Les conditions d engagement de la Bundeswehr dans des op rations militaires a l tranger Commentaire de l arr t de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe du 12 juillet 1994 par Dr G tz Schulze et Lic iur Urs Saal A la suite de la chute du mur de Berlin et de la r unification de l Allemagne le Trait portant r glement d finitif concernant l Allemagne aussi appel Trait 2 plus 4 sign Moscou le 12 septembre 1990 a redonn ce pays la pleine souverainet sur ses affaires int rieures et exterieures Forte de ce constat l Allemagne est la recherche d une nouvelle position au sein de la communaut internationale Elue au 1e janvier 1995 comme membre non permanent du Conseil de s curit des Nations Unies elle multiplie les d m arches pour y obtenir un si ge permanents Dans ce contexte l Allemagne doit faire preuve de sa volont de contribuer aux mesures d cid es par les Nations Unies et abandonner les r serves longtemps mises en avant particu li rement lors de missions caract re militaire L engagement de forces arm es allemandes en dehors des fronti res nationa les a toujours t un probl me politique tr s discut en raison du pass natio nal socialiste de ce pays Des unit s de l arm e de l air quip es d avions de combat Tornado ont eu effectuer leur premi re mission sur le territoire de l ex Yougoslavie Un contingent de 4 000 hommes a t2. Allemagne ne devait pas rester sans d fense face aux agressions trang res ce qui comporterait aussi une participation militaire des syst mes de s curit collective supranationaux La Cour a galement relev la re lation troite entre la participation ce type de syst mes et la mise dispo sition de moyens militaires et non seulement financiers Le l gislateur aurait donc sous entendu la possibilit d engagements militaires lors de l adoption de la norme en cause Le Constituant de 1949 tait tout fait conscient des conditions gale ment militaires n cessaires l efficacit d un systeme de s curit collec tive et des responsabilit s qui en d couleraient pour la R publique f d rale d Allemagne 16 La question fondamentale si controvers e de missions militaires l tranger trouve ainsi une r ponse sans quivoque 108 La Cour a d pr ciser la signification donner au terme de syst me de s cu rit mutuelle collective Ne couvre t il que les organisations de s curit collective dont le but est d assurer la paix entre leurs membres telles les Nations Unies ou galement les alliances particuli res de d fense telles l OTAN ou l UEO aux dimensions plus restreintes Cette question contro vers e dans la litt rature allemande a aussi re u une r ponse aff rmative Les p res de la Loi fondamentale n auraient pas voulu se limiter par une d fi nition exa
3. En raison des formes variables de modification des conventions internationales il ne serait plus possible de d terminer une fronti re pr cise entre d clarati ons d intention et accords obligatoires Pour palier cet assouplissement de la notion de convention internationale et afin que la soft law ne soit totale ment exclue du champ des responsabilit s parlementaires la participation du Parlement serait n cessaire d s que les d clarations concordantes se r p tent et que les parties agissent en cons quence de sorte qu un accord obli gatoire bien qu informel voie le jour Une telle interpr tation permettrait d viter que le droit de participation du Parlement soit vid de son contenu droit dont la fonction est d viter que le l gislateur se trouve un jour con front un accord qu il ne serait plus possible de mettre en cause L galit des voix entre les juges suffit cependant pour que la mesure en que stion soit d clar e conforme la Loi fondamentale art 15 alin a 3 3 me phrase BVerfGG Or les quatre autres juges ont estim que seules les con ventions internationales doivent tre soumises approbation et non pas d j les modifications r sultant de l application du droit coutumier ou d une nou velle interpr tationil Le l gislateur doit s attendre ce que les conventions qu il a un jour approuv es particuli rement celles dont le contenu a un caract re hautement politique
4. let 19947 Celui ci sert de base aux r centes d cisions du Parlement allemand Bundestag prises une large majorit autorisant l envoi de troupes en ex Yougoslavies L arr amp t met en place les conditions r sultant du droit constitutionnel l envoi de troupes allemandes et d crit la marge de manoeuvre dont dispose le Gou vernement allemand Malgr l opinion souvent admise il constate qu une r forme de la Loi fondamentale n est pas n cessaire De ce fait une analyse de cet arr t est aussi int ressante au del des fronti res allemandes L argu mentation de la Cour claire le d veloppement et la position du droit consti tutionnel en la mati re et donne aux lecteurs une image pr cise des h sitati ons de l Allemagne jusqu ce jour 0 La d cision a pour objet deux demandes d pos es devant la Cour par les groupes parlementaires des sociaux d mocrates SPD parti d opposition et des lib raux FDP parti gouvernemental avec sa t te le ministre des affaires trang res Klaus Kinkel Elle a pour cadre une proc dure de r gle ment des diff rends entre organes constitutionnels Organstreitverfahren possible en vertu de l art 93 alin a 1 chiffre 1 GG et des art 13 chiffre 5 63 ss BVerfGG Dans cette proc dure les groupes parlementaires peuvent faire valoir une violation par d autres organes constitutionnels de leur droit de participation aux d cisions Les demandes taient
5. Bundeswehr im Ausland ZRP Zeitschrift f r Rechtspolitik Revue de la politique juridique 1992 p 218 ss Thalmair Die Bundeswehr im Ausland eine offene Verfassungsfrage ZRP 1993 p 201 ss Bachmann Die Verfassungsm igkeit von BW Eins tzen im Aus land MDR 1993 p 397 ss 23 EuGRZ note 6 p 303 traduction des auteurs 24 A ce sujet Tomuschat Le juridisme fait place la politique AFDI 40 1994 p 371 ss 374 s Schulze Deutsche Streitkr fte im Ausland JR Juristische Rundschau 1995 p 101 avec r f rences 25 Qui ont abouti par exemple la d claration de Petersberg des ministres des affai res trang res et de la d fense des pays membres de l UEO du 19 6 1992 au com muniqu du Conseil des ministres du 20 11 1992 et du 19 5 1993 Rome la d claration de Kirchberg du Conseil des ministres du 9 5 1994 la d cision du conseil des ministres des affaires trang res de l OTAN du 10 7 1992 aux d cisi ons du conseil de 1 OTAN des 2 et 8 4 1993 26 Article 59 Pouvoir de repr sentation internationale 1 2 Les trait s r glant les relations politiques de la F d ration ou ayant trait des mati res relevant de la l gislation f d rale requi rent l approbation ou l interven 115 tion sous forme de loi f d rale des organes respectifs comp tents en mati re de l gislation f d rale source cf note 12 Cf BVerfGE Entscheidungen des Bundesverfassun
6. de d fense art 115a GG de l engagement de forces arm es en cas d etat de n cessit int rieure art 87a alin a 4 GG en cas de catastrophe naturelle art 35 alin a 3 2 me phrase GG r serv au Bundesrat Cette r serve du Parlement existe selon la Cour constitutionnelle m me lorsque celui ci a d j approuv par une loi les interventions pr vues dans les trait s d alliance OTAN et UEO et galement lorsqu elles reposent sur des d cisi ons du Conseil de s curit que celles ci comportent une autorisation l ac tion coercitive au sens du chapitre VII de la Charte des Nations Unies ou pas La fronti re entre les missions de casques bleus traditionnelles et celles com portant la possibilit de l emploi des armes serait en effet floue La Cour mentionne dans ce contexte un droit tendu la l gitime d fense reconnu par le droit international qui concerne d j la protection de l ex cution du man dat donn amp 8 Le maintien et le r tablissement de la paix sont donc assimil s La Cour constitutionnelle tablit par la suite les exigences minimales et les limites de la r serve du Parlement L approbation a un caract re constitutif et doit donc tre demand e avant de prendre la d cision concr te La libert d action du Gouvernement pourtant largement reconnue en mati re interna 112 tionale se voit ainsi limit e en ce qui concerne l emploi des forces armees3 Seul un d
7. dirig es contre des d cisions du Gouvernement d en voyer en 1992 le destroyer Bayern dans l Adriatique afin de participer la surveillance de l embargo d cr t par le Conseil de s curit des Nations Unies contre la R publique f d rale de Yougoslavie Serbie et Mont n gro ainsi que de mettre disposition des officiers allemands bord d avions radars AWACS pour la surveillance de la zone d exclusion a rienne en Bosnie Herz govine Dans les deux cas il s agissait de participer des mis sions de l OTAN en dehors du territoire de l Alliance out of area sur la base de mandats des Nations Unies La proc dure devait en outre concerner la d cision du Gouvernement de mettre disposition des unit s de transport et de ravitaillement dans le cadre de la mission ONUSOM II en Somalie La Cour devait donc se prononcer galement sur la participation de soldats alle mands comme casques bleus des Nations Unies dans le cadre de missions de r tablissement et de maintien de la paix 107 La Cour avait se d terminer sur une ventuelle violation de la r partition des comp tences entre l ex cutif et l organe l gislatif selon l art 67 B VerfGG soit d terminer si le Bundestag avait un droit quelconque de par ticipation lors de d cisions d envois de troupes 2 Cette d cision impliquait cependant de mani re incidente que la Cour se pronong t sur la constitu tionnalit mat rielle 1 de
8. tels envois de troupes Sa d cision fut en sub stance la suivante L envoi de forces arm es hors des fronti res nationales dans le cadre de missions ordonn es par les Nations Unies l OTAN ou l UEO est autoris si le Bundestag y souscrit la majorit simple L arr t est longuement motiv Il ne s agira ici que d en extraire les l ments essen tiels 1 La Loi fondamentale ne s oppose pas l envoi de troupes La Cour a choisi l art 24 alin a 2 GG comme disposition pertinente pour l envoi de troupes dans le cadre qui nous pr occupe Celui ci ne concerne lit t ralement que l autorisation de faire partie de syst mes de s curit collec tive mais selon la Cour permettrait au del de participer aux actions militai res d cid es au sein de ces syst mes L autorisation donn e la F d ration ne se limite pas l adh sion de tels syst mes et au sacrifice des droits de souverainet qui lui est li Elle consti tue en outre le fondement constitutionnel pour toutes les t ches qui typique ment d coulent de l appartenance un tel syst me comme l emploi de la Bundeswehr pour des missions ordonn es dans le cadre et selon les r gles de ce syst me La Cour se base pour cette d cision sur une interpr tation historique de la Loi fondamentale et de son adoption en 1948 194915 Le Constituant avait d j envisag l poque la possibilit de sanctions mili taires L
9. 12 93055 Regensburg Herausgeber Altherrenverband der Korporation Germania Lausanne p A Rechtsanwalt Ralf Roland Schmidt Cotta Auf der Staig 14 78166 Donaueschingen Tel Fax 0771 15 85 44 Weitere Exemplare dieser Festschrift sind auf Anfrage ber den Herausgeber zu beziehen Fotos Archive de l Universit de Lausanne 3 Schmidt Cotta 4 Heinemann 4 GRATIAE FRUCTUS Festschrift zu Ehren der Universit t Lausanne 100 Jahre deutscher Rechtsunterricht an der Universit t Lausanne 110 Jahre Korporation Germania Lausanne Herausgegeben von Altherrenverband der Korporation Germania Lausanne mit finanzieller Unterst tzung des Vereins ehemaliger Studenten an der Universit t Lausanne e V Ver ffentlicht am 6 Juni 1997 in Lausanne
10. 64 cf aussi Sch tze D fense de I Allemagne et nouveau contexte europ en D fense nationale d cembre 1991 p 100 s Mitrofanoff L eurocorps mode d emploi D fense nationale d cembre 1992 p 34 Gutjahr Retour la Re alpolitik D fense nationale mai 1994 p 117 Colard Le couple franco allemand apr s l unification D fense nationale juin 1994 p 105 d un autre avis d j Schmitt Donn es sp cifiques de s curit D fense nationale mars 1993 p 53 10 Cf galement les analyses de Ehrhart Ehrhart L Allemagne et l ONU Politique trang re 58 1993 p 673 ss et de Gordon La normalisation de la politique trang re de l Allemagne Politique trang re 59 1994 p 497 ss 11 Cf note 5 12 L arr t original comporte 143 pages 13 Article 24 Adh sion un syst me collectif de s curit 2 Pour sauvegarder la paix la F d ration peut adh rer un syst me de s curit mu tuelle collective elle consentira cet effet aux limitations de ses droits de souver ainet amenant et garantissant un ordre pacifique et durable en Europe et entre les peuples du monde 3 Traduction publi e par l Office de presse et d information du gouvernement f d ral 1989 reproduite dans Bark Gress Histoire de l Allemagne 1992 p 1273 ss 1280 114 14 EuGRZ note 6 p 299 traduction des auteurs 15 Rapport du Conseil constitutionnel au Herrenchiemsee du 10 au 23 ao t 1948
11. anger imminent lui permet d agir et de pr senter ensuite et sans attendre la d cision au Parlement L approbation du Parlement doit autant que faire se peut tre pr par e par les commissions comp tentes et adopt e la majorit simple des voix pr sentes Le Parlement n a en revanche aucun droit d initiative mais seulement un pouvoir de contr le La Cour laisse enfin le soin au l gislateur de r gler en d tail et pour le futur la proc dure de cette participation du Bundestag Elle estime que l intensit de ce droit devra d pendre de la pr cision et du contenu des normes du droit international servant de base la d cision Une telle r glementation est tout fait souhaitable car la Cour n a pas abord les entreprises militaires que l Allemagne pourrait effectuer en dehors du cadre des alliances ou des syst mes collectifs de s curit laissant ainsi une lacune combler On peut ici penser des missions ind pendantes des forces allemandes sur la base d un mandat du Conseil de s curit tel qu il a t donn aux tats Unis pour la lib ration du Kowe t Ind pendamment de l interpr tation qu il fail le donner un tel mandat on doit admettre que l arr t de la Cour couvri rait ce type d op rations dans la mesure o la d cision a t prise dans le cadre d un syst me de d fense mutuelle collective dont l Allemagne fait par tett Une mission ind pendante et l gale en vertu
12. bre des L nder Bundesrat et du Parlement de lem pire concernant les d clarations de guerre restreignant ainsi les pr rogatives de l empereur La Constitution de Weimar avait suivi cette conception en introduisant un art 45 alin a 2 pr voyant la r serve de la loi pour les d cla rations de guerres et les signatures d armistices Seul le cas de l gitime d fense ne tombait pas sous cette r serve De m me la premi re r forme con stitutionnelle concernant l arm e en 195634 avait introduit un art 59a dans la Loi fondamentale pr voyant une r serve g n rale du Parlement soumettant approbation galement les d cisions en cas de l gitime d fense ou fond es sur les alliances conclues La suppression de cette disposition lors de la deu xi me r forme de 196835 n a en rien modifi les droits du Parlement ceux ci n tant simplement plus exprim s express ment 2 La Cour se fonde galement sur les normes de la Loi fondamentale con cernant la d fense nationale Celles ci pr voient en effet un contr le accru du Parlement sur les forces arm es et l action du Gouvernement en mati re mili taire Commission de la d fense art 45a GG Commissaire la d fense art 45b GG les effectifs et les l ments d organisation doivent figurer au budget art 87a alin a 1 2 me phrase GG Il existe en outre des cas o la participation du Parlement est express ment exig e lors de la constatation de l tat
13. cet article et autoriserait une action militaire individuelle avec voire m me sans mandat des Nations Unies24 2 Le Parlement doit donner son accord l envoi des troupes Selon les demandeurs le Gouvernement aurait viol les droits de participa tion du Parlement dans une double mesure Il aurait d abord particip pendant de nombreuses ann es l laboration de nouveaux concepts de d fense dans le cadre de la CSCE de l UE de l OTAN et de l UEO a et aurait en outre autoris seul l envoi de troupes b le tout sans la collaboration du Parlement La Cour constitutionnelle f d rale a ni une violation de la r partition des comp tences pour ce qui est de l voluti on dans le cadre des alliances Il l a en revanche admise en ce qui concerne les d cisions d envoi de troupes a Les trait s internationaux doivent tre approuv par les organes l gislatifs Les conventions internationales qui ont pour but de d finir les relations poli tiques de la F d ration sont soumises en vertu de la Loi fondamentale l ap probation du Parlement sous forme de loi f d rale selon l art 59 alin a 2 lee phrase GG26 Une telle approbation est galement n cessaire pour les modifications de telles conventions Cette comp tence est l expression d une tendance la parlementarisation du pouvoir en mati re d affaires trang res qui trouve sa source dans l histoire de l Allemagne 7 Le Parlement a don
14. cte des termes employ s 8 L Allemagne devait assurer sa d fense par la participation des alliances avec d autres tats et y jouer une fonction tant active que passivel La limitation g ographique du rayon d action aux membres de l alliance ne serait donc pas d terminante Les alliances tourn es vers l ext rieur dans un but strict de d fense telles que l OTAN et l UEO seraient galement vis es par l art 24 alin a 2 GG en raison de leur organisation et des moyens mis disposition par leurs statuts Le droit la l gitime d fense collective tel qu il ressort de l art 51 de la Charte des Nations Unies attribuerait ces alliances un r le compl mentaire Les alliances de d fense peuvent aussi tre consid r es comme des syst mes de s curit mutuelle collective au sens de l art 24 alin a 2 GG si et dans la mesure o elles ne poursuivent strictement que le but du maintien de la paix L OTAN se caract rise par un ensemble de r gles visant assurer la paix et par la mise en place d une organisation qui permettent de la qua lifier de syst me de s curit mutuelle collective au sens de l art 24 alin a 2 GG 20 Dans les consid rants concernant la r partition des comp tences la Cour pr cise encore une fois que seules les missions de maintien de la paix qui se situent dans le cadre pr d fini par les trait s d alliance sont autoris es Il faut cependant remarquer que la Cour aut
15. du droit international peut m me tre imagin e en dehors d un mandat des Nations Unies lorsque l Allemagne interviendrait pour soutenir un tat en cas de l gitime d fense selon l art 51 de la Charte des Nations Unies Bien que l on puisse admett re qu en raison de l application de l art 24 alin a 2 GG et de son r le pr pond rant la Loi fondamentale allemande n autorise dans sa forme actuelle aucune intervention en dehors des syst mes collectifs de s curit cette con clusion ne va pas absolument de soi En particulier et comme nous l avons vu plus haut parce que la Cour constitutionnelle a laiss explicitement ou verte la question du contenu et de l interpr tation de la notion de d fense Une prise de position du l gislateur serait tout le moins souhaitable m me si de tels sc narios semblent irr alistes dans le contexte politique actuel L adoption d une telle r glementation sera cependant difficile au vu des posi tions d fendues par les diff rends partis politiques ceux ci n arrivant m me pas r aliser un consensus en leur propre sein 113 Nous tenons remercier le prof Dr Dr h c Fritz Sturm pour son soutien Article 7 alin a 2 du Trait Cf Schweitzer Die Vertr ge Deutschlands mit den Siegerm chten in Handbuch des Staatsrechts der Bundesrepublik Deutschland Manuel du droit public de la R F A vol VIII 1995 190 n 20 ss 3 Altenburg Deutschla
16. gsgerichts Arr ts de la Cour constitutionelle 1 p 372 ss 395 27 BVerfGE 68 p 1 ss 85 28 cf note 24 2 Pr sent lors de la session des chefs d tat et de gouvernements du Conseil de l Atlantique Nord les 7 et 8 11 1991 Rome bulletin du gouvernement n 128 du 13 11 1991 p 1039 ss 30 EuGRZ note 6 p 309 31 En faisant r f rence Tomuschat Der Verfassungsstaat im Geflecht intemationaler Beziehungen in VVDStRL Ver ffentlichungen der Vereinigung Deutscher Staatsrechtslehrer Publications de l association des professeurs allemands de droit public 36 1978 p 34 32 Cf l art 31 alin a 1 et alin a 2 de la Convention de Vienne sur le droit des trait s du 23 mai 1969 33 Dans ce sens aussi Schr der Verfassungs und v lkerrechtliche Aspekte friedens sichemder Bundeswehreins tze JuS 1995 p 404 Stein Kr ninger Bundeswehr einsatz im Rahmen von NATO WEU und UN Milit raktionen JURA 1995 p 260 34 BGBl Bundesgesetzblatt Journal officiel de la R F A 1956 I p 111 3 BGBl 1968 I p 709 36 En se r f rant un protocole du Cabinet du 10 3 1967 et la motivation dans le projet du Gouvernement BTDrucks Bundestagsdrucksache Imprim s de la Di te f d rale V 1879 p 22 37 La constatation de l tat de d fense de l art 115a GG inclut quant elle l approba tion du Parlement alors que la mise disposition du personnel de l arm e en cas de services d a
17. ide n est pas sujette approbation cf Schr der note 32 38 Cf Bothe in Simma Charta der Vereinten Nationen 1991 nach Art 38 n 37 et Rudolph in Wolfrum Handbuch Vereinten Nationen 1991 au mot Friedenstrup pen n 17 39 Benda Deutsche Aussenpolitik vor Gericht EA 1995 p 38 ss 43 4 Sur la question de savoir si une r solution du Conseil de s curit fond e sur l art 51 de la Charte des Nations Unies constitue une d l gation du pouvoir de prendre des mesures collectives ou n est qu une reconnaissance du droit de chaque tat la l gitime d fense collective cf Greenwood Iraks Invasion in Kuwait NZWehrR Neue Zeitschrift f r Wehrrecht Nouvelle Revue du droit de la d fense 1991 p 52 s 41 Nolte Bundeswehreins tze in kollektiven Sicherheitssystemen Za RV Zeitschrift f r ausl ndisches ffentliches Recht und V lkerrecht Revue de droit public tran ger et de droit international public 54 1994 660 s D un avis contraire Arndt Ver fassungsrechtliche Anforderungen an internationale Bundeswehreins tze NJW 1994 p 2199 Pour Tomuschat note 23 p 375 ss une lacune subsiste Impressum Gratiae Fructus 100 Jahre deutscher Rechtsunterricht an der Universit t Lausanne 110 Jahre Korporation Germania Lausanne Festschrift zu Ehren der Universit t Lausanne ISBN 3 927529 46 X Verlegt 1997 bei DONAU DRUCK Regensburg GmbH Unternehmensgruppe Mittelbayerische Zeitung Ditthornstra e
18. in Der Parlamentarische Rat 1948 1949 Akten und Protokolle vol 2 1981 p 517 16 EuGRZ note 6 p 300 traduction des auteurs 17 D une part Randelzhofer in Maunz D rig Herzog Scholz Kommentar zum Grundgesetz Art 24 II n 11 s d autre part Doehring in Handbuch des Staats rechts der Bundesrepublik Deutschland vol VII 1992 177 n 4 ss Wolfrum ebd 176 n 1 s 17 18 En se basant sur les d clarations devant le Conseil parlementaire Parlamentari scher Rat in Der Parlamentarische Rat 1948 1949 Akten und Protokolle vol 5 2 1993 p 543 19 Tomuschat in Bonner Kommentar zum Grundgesetz Zweitbearbeitung 1985 Art 24 n 132 s 139 20 EuGRZ note 6 p 301 traduction des auteurs 21 Article 87a Mise sur pied effectifs utilisation et missions des forces arm es l La F d ration met sur pied des forces arm es pour la d fense Leurs effectifs et les l ments de leur organisation doivent tre fonction du budget 2 Hormis les cas de d fense les forces arm es ne doivent tre engag es que dans la mesure o la Loi fondamentale l autorise express ment 3 4 source cf note 12 22 Cf entre autres Kirchhoff in Isensee Kirchhoff Handbuch des Staatsrechts der Bundesrepublik Deutschland vol III 1988 78 n 24 ss Stein in Frowein Stein Rechtliche Aspekte einer Beteiligung der Bundesrepublik Deutschland an Frie denstruppen der UN 1990 p 27 ss Boldt Einsatz der
19. mis la disposition de l IFOR pour la surveillance du respect des accords de Dayton Les esprits sont divis s quant l opportunit de telles missions Certains estiment qu en raison des actes commis par la Wehrmacht dans ces territoires lors de la der ni re guerre mondiale un engagement arm de l Allemagne est d plac D autres pensent au contraire que les exactions commises dans ces territoires et dont on ne peut nier la ressemblance d avec les crimes commis autrefois imposent de ce fait m me une intervention Le probl me n est cependant pas uniquement de nature politique la questi on soul ve galement des probl mes juridiques La Loi fondamentale alle mande Grundgesetz GG malgr deux modifications concernant l arm e en Nachdruck aus Ar s XV 3 1996 106 1956 et en 1968 n est pas tr s claire sur le sujet Elle fut d s le d but des ann es 50 l objet d interpr tations contradictoires et tr s largement influen c es par des objectifs politiquesS Ce d bat juridique est en lui m me d j typiquement allemand car le droit constitutionnel allemand jouit d une pr s ance sur les lois que l on peut faire constater judiciairement et parce que la Cour constitutionnelle f d rale peut certaines conditions contr ler les d cisions du Gouvernement La Cour a fait usage de ces pouvoirs et a tran ch la dispute juridique dans ses l ments principaux dans un arr t du 12 juil
20. n son approbation aux trait s de l Atlantique Nord et de l Union de l Europe occidentale en 1955 Ceux ci ne contiennent cependant aucune r glementa tion concernant des missions ex cut es en dehors du territoire de l alliance telles que la surveillance du respect d embargos ou la surveillance des zones d exclusion a rienne en ex Yougoslavie Leurs bases l gales se trouvent bien plus dans une s rie de d cisions et d accords 8 comme par exemple dans le nouveau concept strat gique de l alliance2 auxquels le Parlement n a pas particip La question d une approbation pouvait donc tre pos e Les juges ont estim encore l unanimit que ce concept et les d cisions et accords en d coulant ne relevaient pas juridiquement d une modification du trait et n taient donc pas soumis approbation Il ne s agit que de con 110 cr tisations du trait et les partenaires ne souhaitent pas s obliger au sens du droit des gens par ces d clarations Les juges se divisent en revanche sur le point de savoir si une transformation par interpr tation des trait s au travers de telles d clarations politiques ne pr sente pas un danger pour les droits de participation du Parlement et devraient de ce fait tre soumis approbation en interpr tant largement l art 59 GG Quatre juges sur huit ont soutenu cette interpr tation en demandant une participation du Parlement d j ce stade quasi pr conventionnel
21. nd auf dem Pr fstand in EA Europa Archiv 1994 p 693 ss Frankfurter Allgemeiner Zeitung n 249 du 26 10 1995 p 1 4 Frankfurter Allgemeiner Zeitung n 170 du 25 07 1995 p 9 5 Grewe V lkerrecht und Au enpolitik im Grundgesetz in 40 Jahre Grundgesetz Der Einflu des Verfassungsrechts auf die Entwicklung der Rechtsordnung 1990 p 27 ss 6 Ces conditions ressortent de l art 93 GG en liaison avec les normes sp cifiques de la loi d organisation de la Cour constitutionnelle f d rale Bundesverfassungsge richtsgesetz BVerfGG cf Jarass Pieroth Kommentar zum Grundgesetz 3 d 1995 Art 93 n 1 7 Reproduit dans EuGRZ Europ ische Grundrechte Zeitschrift Revue europ en ne des droits fondamentaux 21 1994 p 281 ss publication in extenso NJW Neue Juristische Wochenschrift 1994 p 2207 ss JuS Juristische Schulung 1995 p 163 ss DVBI Deutsche Verwaltungsbl tter Revue de l administration allemande 1994 p 999 ss MDR Monatsschrift f r Deutsches Recht Revue mensuelle du droit allemand 1994 p 882 ss Cf galement Le Monde n 15384 du 14 7 1994 p 1 3 8 Frankfurter Allgemeiner Zeitung n 159 du 12 07 1995 p 11 envois des Torna dos n 285 du 07 12 1995 p 1 contingent IFOR 3 Opinion parfois m me mise en avant par les autorit s allemandes cf Tomuschat Les op rations des troupes allemandes l exterieur du territoire allemand AFDI 39 1993 451 ss 4
22. orise sans autre les missions out of area alors que les trait s en question sont en principe muets ce sujet Les demandeurs avaient mis en avant l art 87a GG2 Selon celui ci la F d ration ne peut mettre des forces arm es sur pied que pour la d fense alin a 1 et leur utilisation hormis ce cas d pend d une autorisation expr s de la Loi fondamentale alin a 2 Ce terme de d fense a galement provo qu de nombreuses controverses dans la doctrine2 quant son contenu et sa port e La Cour a cependant estim que l art 87 a alin a 2 GG n est pas pertinent en l esp ce Elle pense en effet que le but d terminant lors de l in troduction de la norme en 1956 tait de limiter les possibilit s d utilisation de la Bundeswehr l int rieur des fron ti res nationales en imposant un strict respect du contenu de la Loi fonda mentale L adh sion des syst mes de s curit mutuelle collective tait d j pr vue dans le texte original de la Loi fondamentale et l eventuelle partici 109 pation des forces arm es allemandes lors de missions d cid es dans le cadre de ces syst mes qui en d coule ne devait pas tre remise en cause 23 La Cour ne se prononce en revanche pas sur le contenu de l alin a 1 et lais se ainsi ouverte la question de savoir si une interpr tation large de la notion de l gitime d fense collective du droit international public permettrait de faire appel
23. soient soumises une interpr tation qui vo lue jouissent d une dynamique propre Une volution du droit conventionnel r sultant d une interpr tation reposant sur les buts et objectifs poursuivis par la convention serait ainsi implicitement prise en compte par la loi d appro bation de la convention adopt e en vertu de l art 59 GG b L approbation du Parlement lors de d cisions concr tes d envoi de troupes De mani re plut t surprenante La Cour constitutionnelle f d rale exige cependant l approbation par le Parlement en cas de d cision concr te d en voi de troupe L argumentation que nous venons d analyser se trouve ainsi relativis e La Cour qualifie l arm e d arm e du Parlement et admet une r serve non crite de l organe l gislatif qu elle d gage d une tradition con stitutionnelle existant depuis 1918 1 ainsi que des normes concernant la d fense nationale de la Loi fondamentale 2 La Loi fondamentale n attri 111 buerait pas ce potentiel de puissance qu est l arm e au seul pouvoir ex cutif Le Parlement doit tre assur de garder une influence suffisante sur la mise en place et l emploi des forces arm es 1 Selon la Cour le principe d une r serve au profit du Parlement trouve son origine dans une tradition constitutionnelle existant depuis 1918 L art 11 alin a 2 de la Constitution de l empire modifi en 1918 avait introduit une r serve de la Cham
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