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Pauvreté, exclusion : ce que peut faire l`entreprise

1. Extraits des Travaux 2003 2004 de l Observatoire national de la pauvret et de l exclusion sociale Source INSEE 14 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE Ch mage 9 6 taux de ch mage en France en novembre 20057 22 8 taux de ch mage des moins de 25 ans en novembre 2005 33 taux des personnes non qualifi es parmis les jeunes ch meurs en 20028 20 3 des personnes au ch mage le sont depuis 2 ans ou plus en 20047 LA DIMENSION PSYCHOLOGIQUE DE L EXCLUSION La pauvret d crite par ceux qui la vivent Moraene Roberts du Mouvement ATD Quart Monde a not ce qu ont dit des parents en situation de pauvret chronique lors d un atelier dexpression dans la maison familiale de Frimhurst Angleterre en 20019 La pauvret c est Avoir les m mes r ves que tout le monde pour l avenir mais aucun moyen de pouvoir les r aliser sur Terre Marcher partout tout le temps par tous les temps tout le temps Ne jamais se sentir bien dans sa peau Porter des v tements de deuxi me main et devoir tre reconnaissant Sources minist re des Affaires sociales du Travail et de la Solidarit Extrait de l article La pauvret en Europe essai de prospective Futuribles d cembre 2003 Auteurs Xavier Godinot et Saphia Richou 15 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Ne pas pouvoir choisir l endroit o je vis l cole o vont mes enfants
2. IIll COACHER PLUS PARTICULI REMENT LE COLLABORATEUR EN GRANDE PR CARIT LE QUATUOR 3 1 Travailler avec un intervenant externe pour traiter les difficult s p riph riques l emploi qu prouvent les collaborateurs en insertion professionnelle Lorsque l entreprise n a pas les moyens de cr er un poste de r f rent insertion elle peut s associer avec une entre prise d insertion un organisme public un syndicat une association ou autres pour effectuer le suivi de ses collabo rateurs Elle peut galement recourir un intervenant externe pour pauler son r f rent insertion Cet intervenant externe doit bien conna tre l entreprise et tre facilement identifiable par elle Il travaillera plus efficacement dans un seul bassin demploi Cette formule ne peut r ussir que si l intervenant ext rieur a un ou des correspondants claire ment identifi s au sein de l entreprise excluant ainsi toute forme de sous traitance qui risque de d responsabiliser les collaborateurs de l entreprise 3 2 PROFESSIONNALISER LE TUTORAT DANS L ENTREPRISE Probl me Le tutorat est la mode depuis quelques ann es mais n est pas organis en tant que tel Il a fait ses preuves en termes d int gration d adaptation et de formation des nouveaux collaborateurs S il n est pas organis l efficacit du tutorat d pendra norm ment de la bonne volont du tuteur et des comp tences relationnelles qu il a acquises
3. INSTITUT MONTAIGNE Pauvret exclusion ce que peut faire l entreprise RAPPORT F VRIER 2006 Il n est d sir plus naturel que le d sir de connaissance INSTITUT MONTAIGNE Pauvret exclusion ce que peut faire l entreprise F VRIER 2006 SOMMAIRE INTRODUCTION ment ennemi 7 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE 11 PROPOSITIONS 25e area enie E iE 27 1 RECRUTER DES PERSONNES EMPLOYABLES gt BIEN QUE PR CAIRES ee 31 1 1 Ouvrir l emploi aux personnes qui en sont exclues 33 1 2 Recruter en fonction du niveau demployabilite ni moins Ni plUS esas matin As 35 1 3 Confier le recrutement de certains collaborateurs un organisme de m diation 36 Il RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT 41 2 1 Cr er des processus d int gration renforc s pour les collaborateurs en situation 42 2 2 laborer une culture d entreprise autour de l int gration professionnelle des collaborateurs en grande precarit6 44 2 3 Influencer le d veloppement du logement social etes tas 48 III COACHER PLUS PARTICULI REMENT LE COLLABORATEUR EN GRANDE PR CARIT LE QUATUOR 3 1 53 3 1 Missionner un r f rent insertion en entreprise 53 3 2 Professionnaliser le
4. parmi les collaborateurs La bonne flexibilit consiste distinguer ceux qui souhai tent et peuvent assumer une certaine mobilit dans leur emploi flexibilit interne et ceux qui cumulent momen tan ment ou plus durablement trop de fragilit s sant logement obligations familiales etc pour pouvoir accepter une telle situation 61 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Objectif Cr er des dispositifs originaux et compl mentaires pour satis faire les besoins en flexibilit de l entreprise et le besoin de s curit des collaborateurs les plus pr caires Solutions Pour tre viable conomiquement et socialement la flexibilit ne doit pas pr cariser Autrement dit la pr carit doit tre la limite de la flexibilit Dans la gestion des ressources humaines l application d un tel principe est difficile mais n ces saire Elle doit prendre en compte les questions p riph riques l emploi en s appuyant si n cessaire sur un r f rent insertion ou un intervenant externe sp cialis dans ces ques tions organisme public association syndicat etc N gocier la flexibilit les employeurs les collaborateurs et leurs familles les organismes de garde d enfant etc gagneront tre acteurs d une flexibilit horaire permettant de faire face Pim pr vu travail suppl mentaire maladie etc Elle peut b n ficier aussi bien aux entreprises qu aux collaborate
5. les met tent disposition des employeurs organisent leur formation et les accompagnent individuellement pour les questions p riph riques l emploi Leur finalit est qu au terme de leur passage au sein du GEIQ les collaborateurs soient embauch s dans une entreprise membre ou non du groupement Cr er ou d velopper dans toutes les r gions des centres de ressources pour GE et GEIQ Ces associations loi 1901 ont pour objectif de promouvoir et d velopper les GE et GEIQ dans leur territoire Elles fournissent une assistance technique et m thodologique pour la cr ation et la gestion de GE et de GEIQ et participent l animation de leurs r seaux Elles peuvent tre cr es l initiative d une collectivit terri toriale d un syndicat etc et avoir en plus pour membres la 74 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS F d ration fran aise des groupements d employeurs et le CNCE GEIQ Promouvoir les GE et GEIQ comme un outil privil gi de la politique de l emploi Les acteurs de emploi le minist re de la Coh sion sociale les Conseils r gionaux PANPE les syndicats salariaux et patronaux devraient recon na tre les GE et GEIQ comme outils privil gi s de la politique de l emploi et int grer syst matiquement le recours cette forme de travail dans les diff rents plans et programmes qu ils proposent Ils pourraient ainsi organiser des campagnes d information car le p
6. un service d information et d action faiblement z sociale accessible par un num ro vert e l acc s au cr dit la consommation 8 l acc s au logement location et pr ts immobiliers 4 e la sant mutuelle e les aides aux vacances e les bourses d tudes e les allocations de rentr e scolaire L organisme en charge de l action sociale FAS TT Fonds d Action Sociale du Travail Temporaire 6 Source Syndicat des Entreprises de Travail Temporaire f vrier 2003 67 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Objectifs e Privil gier l utilisation du CDI hormis ceux en temps ultra partiels subis e Recourir aux entreprises de travail temporaire m me de s curiser leurs salari s Solutions Ne plus utiliser le CDD pour faire face l accroisse ment temporaire de l activit de l entreprise Les entre prises gagneront utiliser l int rim dans la mesure o le co t de la gestion et la prise en charge au quotidien des int ri maires est inf rieur au co t d un recrutement en CDD Utiliser les services des entreprises de travail tempo raire encadrant v ritablement et durablement leurs collaborateurs Certaines entreprises de travail temporaire offrent une protection sociale et des avantages sociaux leurs int rimaires qui sont partir d une certaine anciennet tout fait comparables ceux dont b n ficient les salari s en
7. Castra Pascal Garel et Ahmad Risk juin 2005 Un Contr leur g n ral pour les Finances publiques f vrier 2005 16 syndrome du gyroscope Luc Ferry d cembre 2004 e Cinq ans apr s Lisbonne comment rendre l Europe comp titive novembre 2004 e Ni quotas ni indiff rence l entreprise et l galit positive Laurent Blivet octobre 2004 e Pour la Justice septembre 2004 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE e R gulation ce que Bruxelles doit vraiment faire juin 2004 e Couverture sant solidaire mai 2004 e Engagement individuel et bien public avril 2004 e Les oubli s de l galit des chances janvier 2004 r dition septembre 2005 e L h pital r invent janvier 2004 e Vers un imp t europ en octobre 2003 e Comp titivit et vieillissement septembre 2003 e De la formation tout au long de la vie Pemployabilit septembre 2003 e Mieux gouverner l entreprise mars 2003 e L Europe pr sence tomes 1 2 janvier 2003 e 25 propositions pour d velopper les fondations en France novembre 2002 e Vers une assurance maladie universelle octobre 2002 e Comment am liorer le travail parlementaire octobre 2002 puis e L articulation recherche innovation septembre 2002 118 LES PUBLICATIONS DE L INSTITUT MONTAIGNE Le mod le sportif fran ais mutation ou crise juillet 2002 puis e La s curit ex
8. Le travail ne suffit plus pour pas ser de la pauvret sans travail au travail sans pauvret Tout en travaillant beaucoup de ces personnes doivent courir apr s les aides mat rielles aupr s des services sociaux et des asso ciations caritatives souvent pour des r sultats bien maigres Leur maintien dans l emploi s en trouve fortement fragilis Certaines personnes sont trop exclues pour travailler VRAI Certaines personnes n ont pas ou n ont plus les apti tudes n cessaires pour tenir un emploi classique dans une entreprise classique FAUX Le travail est l un des outils de lutte contre la pr carit et l exclusion des plus efficaces Il permet de re trouver confiance en soi par l acquisition d un statut social reconnu comme positif dans la soci t Il permet galement de rece voir un revenu permettant une plus grande autonomie Loin d tre un lieu d ali nation l entreprise figure alors comme un puissant vecteur de sociabilit Les personnes vivant en marge de la soci t peuvent y r apprendre les codes sociaux fondamentaux respect mutuel vie d quipe respect des r gles de vie communes etc Depuis plus de 30 ans les ducateurs de rue ont utilis le tra vail non pas seulement pour occuper mais pour r duquer 09 Source Le rapport 2003 2004 de l Observatoire national de la pauvret et de l exclusion sociale 22 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE les
9. QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE affectives m pris de leur dignit isolement de leur famille et amis e sociales perte de ressources fixes demploi de logement non acc s aux aides institutionnelles aux soins et aux loisirs alt ration de la repr sentation du temps et de l espace e culturelles atteinte de la repr sentation de leur identit des usages Ces ruptures provoquent souvent l alt ration de Pes time de soi le d sespoir quant sa capacit se r int grer et l att nuation voire la disparition de sa volont de se r ins rer dans une soci t que l on juge responsable de ses difficult s Cette alt ration de l estime de soi peut aboutir la n gli gence de son image et un comportement anti social e la personne ne fait plus l effort de renvoyer une bonne image d elle m me Elle n entretient plus son corps indif f rence sa sant et son hygi ne e la personne d ni e dans son tre peut aller jusqu se murer dans un comportement anti social s enfermer dans Pagir gt Nombre d acteurs de terrain expliquent que l on peut deve nir SDF en quelques jours seulement en raison de la vio lence des privations et vexations faim sommeil hygi ne regard d autrui 18 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE Sch ma de la spirale de l exclusion lt Rejet m pris ou indiff rence COMPORTEMENT L AUTRUI enver
10. R SEAUX DES ENTREPRISES CONTRE LA PR CARIT ET EXCLUSION l a 97 7 1 Engager toutes les parties 97 7 2 D velopper la vocation sociale des chambres NSS 99 7 3 Mobiliser les m dias 100 VIII ADOPTER UNE APPROCHE CONTRACTUELLE 103 8 1 Programmer des partenariats entre l action sociale et 103 8 2 Signer une Charte de l entrepreneur solidaire 105 8 3 laborer des accords collectifs consacr s la grande pr carit et l exclusion 107 CONCLUSIONS a a aa EENE AES 111 REMERCIEMENTS oe mmetubonanersmen EREI ERES 113 INTRODUCTION L Institut Montaigne a constitu un groupe de travail autour du th me de la pr carit et de l exclusion L objectif de ce groupe n est pas de produire un ni me rapport sur ce th me mais de contribuer au d bat en y associant des per sonnes issues d horizons divers et disposant de comp tences vari es dirigeants d entreprise syndicalistes acteurs de lPadministration publique responsables associatifs jeunes actifs tudiant Ayant pris connaissance du rapport du Conseil conomique et social L acc s de tous aux droits de tous par la mobilisa tion de tous le groupe de travail souhaite mettre la diver sit de sa composition au service d une recherche innovante des conditions d une plus grand
11. anticiper l volution des obligations juridiques li es la responsabilit sociale des entreprises 27 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Les entreprises ont toute l gitimit s engager pour la coh sion sociale puisqu il en va de leur int r t conomique Nous ne d taillerons pas la dimension citoyenne de cet enga gement qui rel ve de la responsabilit sociale des entreprises RSE comme lieu de socialisation La diversit des entreprises n cessite d engager des actions adapt es chacune d entre elles Si la mobilisation des PME repr sente le d fi essentiel de cet engagement les grandes entreprises ont les moyens d exercer un leadership d terminant Quelle que soit leur taille les entreprises ne recrutent g n ra lement que des personnes ayant atteint un certain niveau d employabilit Elles consid rent que c est une n cessit pour leur viabilit conomique Les propositions seront donc adapt es tant au degr d exclu sion des personnes qu la typologie propre des entreprises concern es Les propositions formul es dans ce rapport expliquent concr tement la l gitimit et les modalit s d une nouvelle mobilisation des entreprises pour la coh sion sociale Les entreprises ont ainsi int r t Proposition n 1 Recruter des personnes employables bien que pr caires Proposition n 2 Renforcer l int gration des collaborateurs en pr carit
12. d euros soit 2 7 de leur masse salariale L organisme en charge de la formation FAF TT Fonds d Assurance Formation du Travail Temporaire Les salari s en CDD ont en principe acc s la formation professionnelle dans l entreprise au m me titre que l ensemble des salari s Protection sociale L La profession a mis en place un r gime Les risques sont couverts d indemnisation compl mentaire pour les en fonction des S risques maladie accidents du travail et de dispositions 5 trajet maternit et d c s conventionnelles L organisme en charge de la pr voyance applicables BAYARD Retraite Pr voyance Les int rimaires b n ficient d un guichet Les salari s en CDD unique de retraite compl mentaire facilitant sont affili s par ainsi leur reconstitution de carri re en un employeur la caisse ieu unique de retraite L organisme en charge de la retraite compl mentaire de compl mentaire entreprise BAYARD Retraite Pr voyance La profession du travail temporaire a Selon la dur e du contrat institu une contribution patronale de 0 3 les salari s en CDD de la masse salariale afin de financer peuvent b n ficier des diff rents services r pondant aux comit s d entreprise pr occupations sociales des int rimaires des primes etc Ces services concernent Toutefois cette facult ne 2 e l information et l action par le biais eur est offerte que d
13. entreprise d insertion de sus pendre son contrat pendant une p riode d essai dans une entreprise classique Si la p riode d essai est concluante le contrat est annul r trospectivement Dans le cas contraire le collaborateur r int gre l entreprise d insertion D une entreprise classique vers une SIAE Valoriser aupr s de ses collaborateurs le travail dans une SIAE Informer ses collaborateurs en qu te de reconver sion du caract re alternatif des SIAE En effet certains d entre eux d motiv s par l entreprise classique pourront trouver du sens dans une action o leurs comp tences techniques servent directement un objectif social Inciter et soutenir certains collaborateurs devenir des entrepreneurs sociaux Ceux dont les perspectives d volution dans l entreprise sont r duites peuvent ainsi cr er des SIAE avec lesquelles leur pr c dente entreprise pourra tablir des partenariats Cela est d autant plus impor tant vu le manque de porteurs de projets au moment o le Plan de coh sion sociale a augment les cr dits destin s VITAE 92 VI ORGANISER LE CO D VELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES ET DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE SIAE 6 4 PARTICIPER AUX FONDS PROPRES DES SIAE Probl me Les structures d insertion par l activit conomique SIAE ont besoin de fonds propres pour se d velopper comme toute entreprise Elles ne peuvent donc pas se contenter durabl
14. solidarit sur la fortune 9 4 VI ORGANISER LE CO D VELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES ET DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE SIAE Gros plan sur une innovation sociale Les fonds communs de placement Insertion et emploi de France Active Descriptif de l action 90 des fonds collect s sont plac s dans des entreprises fran aises cot es en bourse choisies sui vant des crit res sp cifiques d finis avec des organisations syndicales politiques de l emploi existence d une politique suivie de formation du personnel qualit des relations sociales embauche de personnes en difficult d insertion 10 des fonds collect s sont destin s tre investis dans des structures de type solidaire d s lors qu elles ont obtenu le label entreprises solidaires aupr s du pr fet Objectif Aider au d veloppement de l emploi et de l insertion par l activit conomique de personnes en difficult tout en assurant une performance financi re correcte 10 35 en 1999 86 51 depuis sa cr ation en mai 1994 Int r t Depuis sa cr ation le FCP IE a r alis plus de 2 millions d euros d interventions en fonds propres pour une soixantaine d entreprises b n ficiaires amp Source www franceactive org 9 5 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 96 VII MOBILISER LES R SEAUX DES ENTREPRISES CONTRE LA PR CARIT ET L EXCLUSION La mobili
15. tout seul 55 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Objectif Am liorer l efficacit du tutorat Solutions Former les tuteurs encadrer accompagner et r soudre les probl mes par l coute et la gestion des crises Soutenir une per sonne longtemps exclue est d licat et il faut apprendre d ce ler ses difficult s Cette formation n cessite de faire appel des intervenants ext rieurs organismes de formation services SOCIAUX associations etc L exp rience d un tuteur ant rieurement ou parall lement acquise au sein d une association peut tre un atout consid rable L entreprise peut galement former ses tuteurs avec les m thodes d accompagnement d velopp es par les entreprises d inser tion cf la proposition 6 2 Valoriser la fonction de tuteur reconna tre son r le lui accor der les moyens n cessaires ses interventions notamment le temps Consid rer le temps consacr au tutorat comme un temps travaill ce qui correspond la r alit Le volontariat est souvent pr f r mais le tutorat peut tre inclus dans le contrat de travail lequel pr cisera un objectif clairement d fini e un crit re d valuation 5 une perspective de promotion 56 COACHER PLUS PARTICULI REMENT LE COLLABORATEUR GRANDE PR CARIT LE QUATUOR 3 1 3 3 D VELOPPER LE PARRAINAGE PAR DES PERSONNES EXTERIEURES L ENTREPRISE Probl me L entrepris
16. tutorat dans l entreprise 55 3 3 D velopper le parrainage par des personnes ext rieures l entreprise 57 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS 59 4 1 Ajuster la flexibilit interne aux personnes en Situation 61 4 2 S interdire d utiliser le CDD 63 4 3 Adh rer un groupement 71 PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE LENTREPRISE V AUGMENTER L EMPLOYABILIT DES COLLABORATEURS LES PLUS PRECAIRES 77 5 1 Cr er des formations adapt es aux emplois peu 77 5 2 Am liorer le dispositif de validation des acquis 79 5 3 Utiliser aussi l apprentissage pour lutter contre P XCIUSION 81 VI ORGANISER LE CO DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE 51 85 6 1 Commercer avec les 5 86 6 2 changer les comp tences techniques et manag riales 88 6 3 Cr er des parcours professionnels entre les SIAE et les entreprises classiques 91 6 4 Participer aux fonds propres des 5 93 VII MOBILISER LES
17. uvre de fid liser les collaborateurs et de b n ficier sur des temps partiels de comp tences qu elles ne pourraient se payer plein temps aux collaborateurs d avoir un emploi p renne plein temps de b n ficier de formations et d tre rattach s une convention collective aux bassins d emploi de maintenir sur place une main d uvre locale qualifi e et polyvalente De plus ce type de groupement utilise des crit res de recru tement objectifs et privil gie les aptitudes par rapport aux qualifications ce qui b n ficie aussi bien aux entreprises qu aux collaborateurs 7 3 PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT LENTREPRISE Le Groupement demployeurs pour Pinsertion et la qualification GEIQ est plus souvent mono sectoriel Sa mission centrale est l organisation de parcours d insertion et de qualification professionnelles au profit des deman deurs demploi rencontrant des difficult s jeunes sans quali fication demandeurs d emploi de longue dur e b n ficiaires du RMI etc Il r pond galement aux besoins de main d uvre quali fi e des entreprises dans une profession ou une branche d activit donn e Il r unit des partenaires d origines diverses avec des objectifs convergents acteurs conomiques acteurs du monde de l insertion collectivit s territoriales etc Ils embauchent des collaborateurs sur des contrats de travail de type particulier contrat de professionnalisation
18. 1 COMMERCER AVEC LES SIAE Probl me Le principal levier de croissance des structures d insertion par lPactivit conomique SIAE est le d veloppement de leurs activit s conomiques Les entreprises d insertion parvien nent au fur et mesure prouver leur viabilit conomique aupr s des entreprises classiques La reconnaissance de leur 6 Source Direction g n rale pour l emploi et la formation 2001 8 6 VI ORGANISER CO D VELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES ET DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE SIAE nature d entreprise est le premier pas vers des partenariats conomiques Objectifs D velopper le nombre et la nature des partenariats cono miques entre les SIAE et les entreprises classiques Solutions Les entreprises classiques et structures d insertion par l activit conomique proposeront des offres com munes ou cr eront des entreprises communes pour largir leur march et d velopper leur activit Elles auront les moyens de compl ter une offre qu elles n auraient pas pu satisfaire toutes seules Privil gier la sous traitance aupr s des SIAE Cela est d autant plus facile que les entreprises d insertion sont de v ritables acteurs conomiques appliquant la loi du march Leurs dirigeants sont aussi des chefs d entreprise qui vantent avant tout leurs produits leur travail et leurs prix avant m me de parler de leur action d insertion Cela p
19. 3 0 1 58 18 39 28 F vrier 2006 www institutmontaigne org
20. CDI L entreprise de travail temporaire ETT peut tre un employeur responsable pour l int rimaire Son objectif est de lui trouver une mission dans une activit et une qualifica tion qui lui correspondent Son ETT l envoie en mission aupr s d une autre entreprise l entreprise utilisatrice 62 Source Syndicat des entreprises de travail temporaire Recours aux emplois flexibles f vrier 2003 68 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS Les donneurs d ordre des entreprises de travail tempo raire les entreprises clientes n int grent que tr s rarement les crit res sociaux dans l valuation de la qualit de la presta tion des ETT En adoptant et en publiant ces exigences sup pl mentaires les donneurs d ordre pousseront les ETT com penser la pr carit inh rente au travail temporaire lorsque celui ci n est pas choisi Ainsi ils g n raliseront une meilleure gestion des res sources humaines chez leurs sous traitants et optimise ront leur environnement social Les entreprises clientes ont int r t collaborer avec ces entreprises de travail temporaire car les meilleurs int rimaires les choisissent pour leurs meilleures prestations sociales Certaines entreprises de travail temporaire agissent d j en ce sens e L int rimaire peut sous certaines conditions b n ficier d actions de formation de bilans de comp tences ou de validation des acquis d
21. ENTREPRISE Probl me L entreprise n a pas naturellement les comp tences pour traiter les questions p riph riques l emploi que posent les collaborateurs 58 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE en insertion professionnelle Elle s appuie g n ralement sur la bonne volont et l exp rience de son personnel et des services g n raux des ressources humaines mais l efficacit de ces m thodes est souvent limit e Objectif Permettre chaque entreprise de travailler avec une personne connaissant la probl matique de l insertion et celle du march une personne bilingue capable de l aider traiter les ques tions p riph riques l emploi Solutions Cr er dans l entreprise un poste de r f rent insertion ou missionner un collaborateur actuel au sein des res sources humaines charg de soutenir les tuteurs et parrains accompagnant les collaborateurs en insertion professionnelle Il travaille aussi bien en interne avec la direction des res sources humaines les tuteurs et les parrains sur le terrain qu en externe avec les organismes de l action sociale orga nismes publics associations syndicats etc Peu importe que sa formation initiale soit le management le travail social etc L essentiel est qu il connaisse d une part les moyens et contraintes de l entreprise et d autre part les m thodes d insertion professionnelle et les acteurs qui y participent 54
22. INCIPE D ACTION Le pr sent rapport a pour objectif d tre aussi bien p dago gique par son analyse qu op rationnel par ses propositions Une plus grande mobilisation de la soci t suppose un chan gement de comportement de tous Or un tel changement n cessite une modification des repr sentations sociales et des motions qu elles suscitent C est pourquoi le groupe a choisi de commencer son travail par une mise en commun de ses propres repr sentations de la pr carit et de l exclusion Inscrits l article 1 de la Loi d orientation contre les exclusions du 27 juillet 1998 droit l emploi au logement la protection de la sant la justice l ducation la formation la culture la protection de la famille et de l enfance 8 INTRODUCTION sociale Il invite le lecteur en faire autant Il a cherch ensuite expliquer ce que sont la pr carit et l exclusion aujourd hui en France en s effor ant de recueillir le point de vue des personnes vivant elles m mes dans ces conditions Il convenait ensuite de rechercher des solutions op ratoires compatibles avec les m urs et les institutions de la soci t fran aise tant m me de g n raliser cette mobilisation Dans ce sens le groupe formul un nombre non exhaustif de propositions concr tes d multipliables innovantes et porteuses d une valeur ajout e d montr e Ces propositions concernent principalement
23. S CONTRE LA PR CARIT ET L EXCLUSION tique n est en effet pas appr hend e de fa on sp cifique comme peuvent Petre par exemple la pollution et le racisme Les cabinets de consultants gagneront enrichir leurs conseils d une pr sentation des opportunit s que permettent les propositions de ce rapport et des risques qu elles cher chent pr venir Les associations de consommateurs pourront soutenir ces nouvelles exigences thiques aupr s des groupements d entreprises avec lesquels elles dialoguent 7 2 D VELOPPER LA VOCATION SOCIALE DES CHAMBRES CONSULAIRES Les chambres consulaires les chambres de commerce et d industrie les chambres de m tiers et de l artisanat etc pourront soutenir les entreprises d sireuses de s enga ger contre la pr carit et l exclusion en devenant des cataly seurs du d veloppement solidaire Il est donc essentiel que ces r seaux institutionnels des entreprises s engagent 5 mettre en r seau les entreprises afin d une part de leur permettre d changer leurs exp riences dans ce domaine et d autre part de sensibiliser et mobiliser les autres entre prises pour qu elles participent cette dynamique e accompagner les projets d entreprises apporter un sou tien technique en d veloppant les aspects sociaux de leurs actions pour le d veloppement durable et le d velop pement local 99 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE e cr
24. UT FAIRE L ENTREPRISE La flexibilit produit de la pr carit FAUX Si la flexibilit est comprise comme tant la capacit de s adapter en permanence aux changements de son envi ronnement par la transformation de l organisation du travail elle peut b n ficier aussi bien aux entreprises qu leurs col laborateurs si elle est contractualis e et appliqu e de mani re r ciproque VRAI Si la flexibilit est l utilisation de la main d uvre comme unique variable d ajustement elle d veloppe la pr carit Les entreprises perp tuent les in galit s VRAI En termes de formation professionnelle l entreprise incite en g n ral moins fortement ses collaborateurs les moins qualifi s suivre des formations qualifiantes int r t argent temps consacr s cette question Ces pratiques per p tuent ainsi les in galit s issues de la formation initiale VRAI Beaucoup d entreprises accentuent les exclusions lorsqu elles discriminent l embauche selon le sexe la natio nalit la couleur de peau le handicap l adresse ou m me en ethnicisant certains m tiers FAUX Une fois la personne embauch e l entreprise constitue une force d int gration en procurant ses collaborateurs un sen timent d appartenance et de reconnaissance au sein d un groupe Eradiquer la pr carit et l exclusion est utopique VRAI Il est impossible de venir bout de toutes les in gali t s soci
25. Valoriser les itin raires et exp riences r ussis Les entreprises gagneront communiquer aux m dias locaux et g n ralistes grand public les r sultats positifs obtenus gr ce leur engagement pour la coh sion sociale et contre la sinistrose Elles peuvent galement communiquer indirec tement par l interm diaire de leurs r seaux des Conseils conomiques et sociaux r gionaux des corps interm diaires conomiques des syndicats etc 101 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 102 VIII ADOPTER UNE APPROCHE CONTRACTUELLE Il para t inutile de demander l entrepreneur de s engager pour la coh sion sociale puisqu il a t d montr qu il avait un int r t conomique donc une totale l gitimit le faire Cependant une mobilisation efficace n cessite une approche volonta riste ponctu e de signes forts et d v nements rassembleurs Programmer des partenariats 8 1 signer une charte 8 2 et conduire des n gociations collectives 8 3 correspondent la culture contractuelle de l entreprise et peut servir de point de d part une d marche entrepreneuriale faite d objectifs de responsabilisation et d valuations r guli res 8 1 PROGRAMMER DES PARTENARIATS ENTRE L ACTION SOCIALE ET LES ENTREPRISES Probl me Il n existe pas de partenariat significatif consacr la lutte contre l exclusion et la pr carit entre d une part les entre prises et d a
26. accompagnement important mais il demeure toujours possible Dr Xavier Emmanuelli pr sident fondateur du SAMU social de Paris Les personnes sans abri ont choisi de vivre la rue FAUX Il ne peut pas s agir d un choix libre et clair dans la mesure o des ruptures physiques accidents etc affectives divorce etc et sociales licenciement etc conduisent se retrouver dans la rue La vie dans la rue est trop dure pour tre d sir e En effet les violences physiques et psychologiques y sont nombreuses agressions grand froid canicule stress humiliations etc Les allocataires de minima sociaux sont des privil gi s FAUX Le montant de ces aides se situe en dessous du seuil de pauvret Comparons quelques chiffres concernant les revenus men suels dune personne e SMIC brut pour 169 heures de travail 1 357 07 euros par mois 4 Source INSEE 2005 20 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE Seuil de pauvret estim 645 euros par mois Revenu minimum d insertion au maximum 433 06 euros par mois Allocation de parent isol 551 81 euros par mois e Allocation d adulte handicap au maximum 610 28 euros par mois Les minima sociaux incitent ne pas chercher d emploi VRAI Le mode de calcul actuel du RMI familial et diff ren tiel fait qu accepter temporairement quelques heures de tra vail apporte pas de suppl ment de revenu e
27. action Le transfert de savoir faire est un apport de comp tences r alis sur une journ e par des professionnels Pour la plupart ces personnes ressources sont des chefs d entreprise ou dirigeants de structures d conomie sociale et solidaire reconnus pour leurs comp tences dans l organisation et la gestion d activit s et d entreprises pr sentant de l utilit sociale et collective L AVISE met en contact la personne ressource et le porteur de projet value et facture l intervention Objectif Accro tre la qualification et l accompagnement des entrepreneurs de l insertion par l activit conomique et plus largement de l conomie sociale Int r t Un entrepreneur exp riment fait b n ficier de son exp rience et apporte ses comp tences un autre entrepreneur social recherchant une qualification Former les dirigeants des SIAE pour en augmenter le nombre et d velopper leurs comp tences manag riales Cr er des formations TIAE au travers de la forma tion initiale et continue dans les universit s les coles de 6 Agence de valorisation des initiatives socio conomiques 90 VI ORGANISER CO D VELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES ET DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE SIAE commerce et les tablissements d enseignement du travail social Ces formations associeront les SIAE et les entreprises classiques collaborant avec elles Inciter les entrepreneu
28. aines al a toires ou irr guli res Elle entra ne une fragilit dans la vie personnelle familiale et sociale L exclusion est un processus dont est victime une personne ou une famille priv e de la capacit d exercer ses droits fon 11 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE damentaux Quand elle affecte plusieurs domaines de lexis tence qu elle devient persistante la pr carit conduit lex clusion Ce cumul stigmatise le sentiment d exclusion et alt re gravement l estime de soi Voici trois exemples de combinaisons de ces trois r alit s Jean vit sans abri Sa principale ressource financi re est la mendicit Il cumule la fois la pauvret ressources insuffisantes la pr carit ressources al atoires et Pexclusion m pris d autrui emp chant l acc s certains droits Marie vient d immigrer en France Elle cumule pauvret et pr carit privation du droit au travail illettrisme et est exclue en raison de sa couleur de peau de son nom de son quartier Francky a 15 ans et est l a n de cinq enfants vivant en HLM de banlieue sa famille ne vivant que des produits d allocations tat de pauvret Ayant grand besoin d argent de poche il participe des trafics lui apportant occasionnellement des ressources souvent importantes mais dun caract re al atoire Le tissu des relations qu il d veloppe par ce type d activit le fait d river vers les milieux marginal
29. ales 24 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE FAUX L radication d exclusions objectives de droits fonda mentaux est possible dans une d mocratie La promotion de l galit des droits et des chances et l acc s de tous aux droits combin s avec une mobilisation positive en faveur des plus d savantag s font reculer l exclusion Lutter contre l exclusion est hors de prix FAUX C est l exclusion qui est hors de prix car elle g n re des pertes et des co ts normes m me s ils sont souvent cach s et support s par la collectivit par exemple e perte de la valeur productive des personnes au ch mage e co t des efforts d insertion des jeunes qui sortent du sys t me scolaire sans qualification e co ts des efforts pour sortir de leur rel gation des centaines de quartiers class s comme zones urbaines sensibles e etc L aide au retour vers l emploi co te moins cher que le verse ment d un minimum social FAUX Lutter contre l exclusion pr sente un int r t par les conomies qu elle implique la pr vention co te moins cher que la r paration c est un investissement rentable Par exemple la lutte contre le saturnisme cr e des emplois pour la r habilitation des logements et vite les d penses m dicales et sociales 25 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 26 PROPOSITIONS Quel int r t et donc quelle l gitimit les e
30. amme Agence de valorisation des initiatives socio conomiques e Pierre Choux Directeur g n ral Groupe Id es e Jacques Dughera Secr taire g n ral Conseil national de l insertion par lactivit conomique REMERCIEMENTS Xavier Emmanuelli Pr sident du Samu social de Paris Michel Giraud Pr sident de la Fondation de la deuxi me chance ric Hartmann Charg de mission r gional insertion MEDEF Rh ne Alpes Martin Hirsch Pr sident d Emma s France Jean Marie Petitclerc Directeur et ducateur sp cialis Le Valdocco e Sophie Thiery Coordinatrice m thodes et relations institutionnelles VIGEO Gilles Vermot Desroches Directeur du d veloppement durable Schneider Electric LInstitut Montaigne tient signaler que les propos tenus dans le pr sent rapport sont le fruit d un travail collectif Ils menga gent donc en aucun cas les participants au groupe de travail ni titre individuel ni titre professionnel PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 116 LES PUBLICATIONS DE L INSTITUT MONTAIGNE e Ouvrir les grandes coles la diversit janvier 2006 e Immobilier de l tat quoi vendre pourquoi comment d cembre 2005 e 15 pistes parmi d autres pour moderniser la sph re publique novembre 2005 e Ambition pour l agriculture libert s pour les agriculteurs juillet 2005 H pital le mod le invisible Denise Silber avec Laurent
31. ar du CDI et du CTT il figure un outil plus ou moins int gr aux n gociations des CDI Le sala ri en CDD conna t alors souvent une situation d emploi d grad moins favorable que les salari s en CDI S ajoutent cela un plus faible investissement en termes de formation et de management et une plus faible visibilit dans l avenir Le CDD est bien alors un contrat de seconde zone Cette situa tion est pourtant contraire aux int r ts de l entreprise et des salari s Le CDD un risque pour l entreprise A priori l entreprise peut consid rer le CDD comme un outil de flexibilit ou comme un rem de l apparente rigidit du CDI Cependant la r glementation applicable aux CDD est si complexe que son usage est difficile et constitue une source in puisable de litiges Le CDD ne peut tre rompu qu en cas de faute grave ou de force majeure ce qui veut dire qu une insuffisance professionnelle ou qu une faute simple n est pas une cause l gitime de rupture 65 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Synonyme de pr carit dans la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 le juge peut requalifier le CDD en CDI et sanctionner l employeur ayant abus des d rogations offertes par ce contrat pr caire En bref recourir au CDD peut donc constituer un risque pour l entreprise Le CDD facteur de pr carit et d exclusion pour le collaborateur L utilisation des CDD entretient des co
32. capitalisation des bonnes pratiques entre les partenaires sociaux d une part et entre les partenaires sociaux et l administration d autre part Au lieu d essayer de contrer a priori les effets pervers des processus de moderni sation de l organisation du travail les pouvoirs publics pour ront garantir a posteriori l quit des situations individuelles Objectif Mobiliser efficacement et durablement les entreprises gr ce aux partenaires sociaux Solutions laborer des accords collectifs sp cifiquement consacr s la grande pr carit et l exclusion aux niveaux europ en national local et sectoriel Cela permettra d engager efficacement et durablement les entre prises et les partenaires sociaux dans ce domaine d faut d une mobilisation spontan e le l gislateur pourra 107 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE enjoindre les partenaires sociaux n gocier dans des d lais raisonnables Ces accords expliciteront les cibles et buts atteindre laf fectation des responsabilit s le calendrier respecter la mobilisation et la formation des acteurs les crit res d valua tion de r ussite et les sanctions encourues La n gociation collective est pr f rable l intervention du l gislateur pour engager les partenaires sociaux pr venir la pr carit et l exclusion au sein des entreprises et dans leur environnement car elle pr sente de nombreux avantages e la so
33. ces que cela entra ne sur la gestion de l entreprise et notamment sur le recrutement Les seconds 36 l RECRUTER DES PERSONNES EMPLOYABLES BIEN QUE PRECAIRES sont souvent tent s de voir dans les entreprises les respon sables des licenciements et des refus d embauche Par ailleurs certaines entreprises prouvent des difficult s tablir de fa on objective les profils des postes pour voir Il en r sulte une surestimation des comp tences n ces saires aux postes en cause et une pratique de la surqualifica tion l embauche Objectifs Calibrer au plus pr s le profil recherch avec les besoins r els de l entreprise Solutions Confier aux organisations patronales ou institutions consulaires le pilotage de ce type de m diation Elles y sont naturellement d sign es dans la mesure o tort ou raison les entrepreneurs et responsables des ressources humaines ont a priori davantage confiance en une organisation qui conna t et comprend la logique de recrutement des entreprises De plus externaliser le recrutement garantit une plus grande objectivit du choix des comp tences n cessaires pour le poste Pour obtenir le partenariat des entreprises cet organisme tiers doit concentrer son argumentaire sur ad quation du profil au poste pourvoir et non sur le statut de la personne embaucher 3 7 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Il doit ainsi d montrer les plus value
34. dans l entreprise et son environnement 28 PROPOSITIONS Proposition n 3 Coacher plus particuli rement le collaborateur en grande pr carit Proposition n 4 Concilier flexibilit et s curit des parcours professionnels Proposition n 5 Augmenter l employabilit des collaborateurs les plus pr caires Proposition n 6 Organiser le co d veloppement des entreprises classiques et des structures d insertion par l activit conomique SIAE Proposition n 7 Mobiliser les r seaux des entreprises contre la pr carit et l exclusion Proposition n 8 Adopter une approche contractuelle 29 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 30 RECRUTER DES PERSONNES EMPLOYABLES BIEN QUE PR CAIRES Il y a un apparent paradoxe entre le ch mage de plus de 3 mil lions de personnes et les difficult s de certaines entreprises recruter Difficult s trouver des collaborateurs dont le profil correspond leurs besoins manque d attractivit de l entreprise ou du poste image r mun ration etc demande de l entreprise inadapt e ses besoins r els surqualification pr jug s dans la s lection des candidats discrimination absence de formation correspondant au poste Difficult s fid liser les collaborateurs turn over manque de motivation des collaborateurs d un d faut d int gration ou de perspective d int gration dan
35. de l emploi Trouver de quoi manger et o dormir est pour certains un travail plein temps Probl matique politique du logement La France manque de logements et plus particuli rement de logements sociaux Elle conna t galement un blocage de la dynamique permettant d acc der une habitation classique et cr ant des r actions en cha ne e Habitations classiques en nombre insuffisant e Habitations loyer mod r avec file d attente de plusieurs ann es e Centres d h bergement surpeupl s Logements pr caires et insalubres h tels squats cabanes 86 500 personnes vivent dans la rue Source INSEE enqu te SDF 2001 49 PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT LENTREPRISE La loi Solidarit et renouvellements urbains SRU entr e en vigueur en 2000 impose aux communes de disposer au moins de 20 de logements sociaux Dans le cadre de cette loi le logement social est la fois un service d int r t g n ral et un instrument efficace de la mixit sociale De trop nombreux maires refusent la construction de loge ments sociaux car cela quivaut pour eux plus de d penses cr ches prestations sociales etc et m contentent leur lec torat ce qui va encontre de la mixit sociale pourtant objectif national Les pr fets quant eux h sitent utiliser leur pouvoir de substitution l encontre des communes pour des raisons politiques Ainsi face cette obl
36. e ment des seuls fonds publics et caritatifs Objectifs Diversifier l origine des apports en fonds propres des SIAE pour en augmenter le montant Solutions Les entreprises pourront inciter leurs collaborateurs investir pargne salariale dans des fonds communs de placement en entreprise FCPE finan ant des SIAE L actif de ces FCPE solidaires comprend entre 5 et 10 de titres d entreprises solidaires soci t s non cot es agr es par le pr fet Il serait coh rent de viser les SIAE avec lesquelles chaque entre prise souhaite travailler cf les pr c dentes propositions amp Ces entreprises doivent r pondrent aux crit res d finis l article L 443 3 1 du Code du travail 93 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Le l gislateur devrait abolir la limite de 10 de titres d entreprises solidaires pour les fonds communs de placement en entreprises solidaires En effet la limite fix e 10 de l actif du FCPE ne se justifie plus d s lors que Pon reconnait que les SIAE ne pr sentent pas un risque plus lev que n importe quel autre type d entreprise Le l gislateur pourrait pr voir un int ressement fiscal pour les entreprises r alisant des dons aux SIAE com parable celui pr vu pour les associations reconnues d utilit publique Cela pourrait galement prendre la forme d un cr dit d imp t pour l imp t sur le revenu l imp t sur les soci t s et l imp t de
37. e 150 000 n ont aucun dipl me dont 60 000 aucune qualification Cela explique en grande partie que le taux de ch mage des jeunes de moins de 25 ans s l ve aujourd hui 22 7 2633 Parall lement des difficult s de recrutement persistent dans de nombreux secteurs de l conomie et le nombre d emplois non pourvus reste lev 300 000 en 20043 Or la plupart de 65 Source INSEE d cembre 2005 6 Source L enqu te Besoin en main d uvre 2004 de l Un dic et du Cr doc 81 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE ces secteurs proposent aux jeunes des contrats de travail en apprentissage qui d bouchent sur des dipl mes ou des qua lifications leur permettant de trouver rapidement un emploi Objectifs R duire le ch mage des jeunes gr ce au contrat d apprentis sage qui leur conf re une qualification r pondant au besoin de main d uvre des entreprises Solutions Adopter et appliquer la Charte de l apprentissage L apprentissage est un mode de formation efficace pour la qualification et l emploi des jeunes En effet 80 des jeunes apprentis occupent un emploi l issue de la formation L apprentissage constitue un moyen de lutter contre l exclu sion des jeunes du monde du travail et contre l exclusion de ceux qui chouent dans l enseignement classique C est un v ritable contrat de travail bas sur le transfert de comp tences par le tutorat et les ma tres d a
38. e l exp rience adapt s ses besoins Au del du b n fice de la S curit sociale un certain nombre d accords nationaux ont t conclus entre les orga nisations syndicales de salari s et l organisation patronale de la branche lui permettant de b n ficier d une indemni sation compl mentaire en cas de maladie ou d accident 16 FASTT Fonds d action sociale du travail temporaire est n en 1992 de l accord entre les syndicats de salari s et le Syndicat des entreprises de travail temporaire SETT L acc s aux services du Fastt est selon les cas soumis des conditions de ressources et d anciennet dans la profession 69 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Il propose une gamme de services destin s am liorer la vie quotidienne des int rimaires des aides pour l acc s au logement garanties pour un bail locatif l acc s la propri t une mutuelle des pr ts la consommation achat d une voiture etc un service d information et d action sociale des aides aux tudes et aux vacances Supprimer par la n gociation collective les d roga tions au versement de l indemnit de pr carit permet tra d acc l rer l acc s au CDI pour les collaborateurs actuelle ment en CDD Par ailleurs cela donnera l occasion l entreprise d optimiser son capital humain et dagir de fa on d cisive dans la lutte contre l exclusion L indemnit de
39. e mobilisation de la soci t et notamment des entreprises sur ce sujet PROBL MATIQUE Premi res id es La pr carit et l exclusion nous concernent tous m me si tous ne se sentent pas concern s Elles nient la dignit humaine en bafouant les droits fondamentaux des citoyens Elles nuisent l entreprise qui peine se d velopper dans un environnement d grad Elles minent plus g n rale ment la coh sion sociale La mobilisation contre la pr carit et l exclusion aux c t s des personnes qui en souffrent rel ve de responsabilit s la fois personnelle et collective Rapport pr sent par Didier Robert et adopt la quasi unanimit par le CES le 18 juin 2003 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Finalit s Toute action contre la pr carit et l exclusion doit combiner en permanence r paration et pr vention e promouvoir l acc s de tous aux conditions de vie corres pondant aux droits sociaux e pr venir les ph nom nes d exclusion sociale Le champ d application des propositions se limite la France mais elles peuvent tre concr tis es dans toute soci t poss dant les moyens de r duire sensiblement la pr carit et lexclusion Cible Le pr sent rapport est destin aux responsables poli tiques chefs d entreprise responsables syndicaux ainsi qu aux leaders d opinion en vue d une mobilisation plus grande de l ensemble de la soci t PR
40. e n a pas toujours les ressources n cessaires pour accom pagner les collaborateurs qui commencent avec elle leur r inser tion Elle peut alors recourir un parrain la diff rence du tuteur le parrain ne fait pas partie de l entreprise Mais lorsqu elle opte pour cette solution l entreprise prouve sou vent des difficult s trouver des parrains comp tents et cr er un dispositif performant Objectif Professionnaliser le parrainage Solutions Organiser un m canisme de m diation entre l entreprise et le parrain afin de recruter former et valuer les parrains Une col lectivit territoriale un groupement d entreprises un syndicat des personnes priv es formeront une association o un groupe ment d int r t conomique GIE afin de d velopper mutualiser et professionnaliser le parrainage de leurs collaborateurs GIE organisation cr e entre deux ou plusieurs personnes physiques ou morales en vue du d veloppement de l activit de ses membres L objet de cette activit peut tre commercial mais aussi civil 57 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Valoriser le parrainage gr ce un cr dit d imp t L association ou le GIE ainsi cr valuera avec l entreprise la prestation du parrain afin que celui ci re oive un cr dit d imp t Au del du seul aspect financier Cest le parrainage qui serait ainsi reconnu et encourag Mobiliser l
41. ement de l apprentissage en France Mobiliser les partenaires conomiques de l entreprise Les grandes entreprises ont l encore une capacit d entrai nement d cisive aupr s de leurs partenaires commerciaux fournisseurs revendeurs sous traitants Elles peuvent gale ment inciter des tablissements d enseignement du second degr ou du sup rieur ouvrir des sections d apprentissage L apprentissage est galement un moyen de promouvoir dans les entreprises l galit des chances entre les tudiants par un recrutement respectant la diversit ethnique de la soci t 69 Cf Rapport au Premier ministre Des entreprises aux couleurs de la France Claude B b ar novembre 2004 83 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 8 4 VI ORGANISER LE CO D VELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES ET DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE SIAE L insertion par l activit conomique existe depuis 30 ans Elle a une double mission de viabilit conomique et d int gration de personnes exclues socialement et professionnellement Sa devise tre conomiquement efficace et socialement responsable Il existe diff rentes formes de structures les entreprises d in sertion EI les entreprises d insertion de travail temporaire EITT les associations interm diaires AI les r gies de quar tier RQ et les chantiers d insertion Les et EITT utilisent des contra
42. ement imm diat en rapprochant le domicile de ses salari s de leur lieu de travail De plus les entreprises ont une l gitimit s int resser la politique publique du logement dans la mesure o elle finance le 1 logement Les entreprises peuvent influencer les lus locaux et les inciter autoriser la construction de loge ments sociaux Objectifs e Inciter les communes respecter la loi SRU et valoriser leur parc de logement social 5 Permettre aux communes de trouver un quilibre habita tion activit conomique e Inciter les entreprises s implanter dans les communes respectant la loi SRU Solutions Les entreprises exprimeront aux lus locaux leurs besoins en termes de logements sociaux Lorsque 51 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE l entreprise cherche un lieu pour implanter un tablissement elle gagnera formuler sa nette pr f rence pour les communes qui respectent leurs obligations l gales et notamment sociales Cette action publique pourra faire l objet d une discussion interne l entreprise et tre int gr e dans son rapport de responsabilit sociale Conscients de cette condition d implantation des entreprises sur leur commune les lus seront plus vigilants construire ou autoriser la construction de logements sociaux ne serait ce que pour rendre leur circonscription conomiquement plus attractive L tat soutiendra les entreprises s imp
43. entaire les engagements pris par les entreprises conven tions et chartes Cet effort de transparence ne doit pas aboutir des sanctions qui dissuaderaient les entreprises de s engager sur le long terme La cr ation d une grille d ana lyse de la pr carit et de l exclusion pourrait permettre de tester les accords collectifs dans ces domaines Les syndicats doivent int grer plus fortement dans leurs actions et revendications la lutte contre l exclusion Consid rant que leurs mandants ne se r duisent pas ceux qui ont actuel lement un emploi il leur revient de d fendre et promouvoir les int r ts des personnes exclues du march de l emploi Il est pour cela n cessaire qu ils forment leurs adh rents aux questions et n gociations ayant trait la pr carit et l exclusion Les personnes en charge de ces questions dans les diff rents syndi cats de travailleurs et d employeurs pourraient ainsi former des organismes paritaires charg s des questions de pr carit et d exclusion au niveau national et local ou sectoriel pour superviser la mise en uvre et l laboration des dispositions rela tives ces questions Les agences de notation et soci t s de gestion d actifs agiraient de mani re d cisive en compl tant leurs crit res de notation des entreprises par une valorisation des actions visant r duire la pr carit et l exclusion Cette probl ma 98 VII MOBILISER LES R SEAUX DES ENTREPRISE
44. er des Assises de l insertion en invitant autour des entreprises les lus locaux les responsables de laction sociale les associations les syndicats etc e cr er le prix de l entreprise solidaire au niveau local r gional et national afin d informer l opinion publique et les acteurs conomiques par l interm diaire des m dias locaux r gionaux et nationaux de l existence de r ussites d entreprises dans les domaines de l insertion la lutte contre la pr carit et l exclusion exprimer leurs besoins aupr s des pouvoirs publics locaux nationaux et europ ens 7 3 MOBILISER LES M DIAS Probl me Les m dias ont une double action sur l opinion publique ils construisent et r v lent les repr sentations sociales tant donn que les pr jug s le m pris et l indiff rence sont les principaux freins une d marche solidaire les m dias ont un r le essentiel de mobilisation des diff rents acteurs de notre soci t Inviter les m dias participer la lutte contre l exclusion en transformant le regard de l opinion publique sur l exclusion et la pr carit et notamment sur les personnes qui vivent ainsi 100 VII MOBILISER LES R SEAUX DES ENTREPRISES CONTRE LA PR CARIT ET L EXCLUSION Objectif Faire de la lutte contre l exclusion une culture majoritaire qui se focalise sur les r ussites la volont et la possibilit de s en sortir plut t que sur les checs Solution
45. ermet galement aux entreprises classiques d acc der des march s publics contenant une clause sociale Utiliser les services des entreprises d insertion de tra vail temporaire EITT LEITT est une entreprise de travail 87 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE temporaire classique mais dont l activit exclusive est l insertion sociale et professionnelle L int rim d inser tion s int gre dans un ensemble de dispositifs visant l inser tion des publics en difficult Recourir aux services d une EITT permet un meilleur encadrement des collaborateurs qu une agence clas sique d int rim environ 1 permanent pour 10 collabora teurs au lieu de 1 50 De plus l EITT s int resse la per sonne dans sa globalit famille sant logement formation etc et conna t souvent mieux les parcours des personnes en pr carit Tout cela constitue une s curit pour l entre prise cliente Cela permet galement de faire face au d ficit de main d uvre pour des emplois faible qualification ou peu valoris s 6 2 CHANGER LES COMP TENCES TECHNIQUES ET MANAG RIALES Probl me Il est difficile de cumuler les comp tences conomiques et sociales n cessaires au fonctionnement d une structure d insertion par l activit conomique Le manque de dirigeants de structures d insertion par l acti vit conomique SIAE constitue un probl me particulier pour leur d velop
46. es seniors venant de prendre leur retraite mais d si reux de rester actifs et de transmettre leur savoir Les nouveaux retrait s seront valoris s l entreprise naura pas r mun rer ces tuteurs l apprenant b n ficiera des savoirs de travailleurs exp ri ment s Cette solution est d autant plus int ressante un moment o de nombreuses personnes vont partir la retraite 58 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS Le renforcement de la comp tition conomique d une part linternationalisation et la tertiarisation des march s d autre part ont modifi les habitudes et les mani res de tra vailler La rapidit de cette volution contraint les entre prises toujours plus de flexibilit Depuis 30 ans cette recherche de flexibilit a touch tr s fortement les organisa tions de travail et par cons quent la relation de travail qui lie l entreprise chacun de ses salari s Le contrat de travail volue ainsi vers une red finition de ses dimensions conomique et psychologique La seule applica tion du contrat conomique travail r mun ration n est pas satisfaisante pour l entreprise ni m me pour le salari Ce dernier se contente alors de poursuivre ses int r ts propres parfois aux d pends de ceux de l entreprise La motivation du salari fait alors d faut alors qu elle est aujourd hui plus que jamais l un des principaux facteurs de comp tit
47. essus de VAE Les entreprises y gagneront en optimisant leurs ressources humaines et la main d uvre disponible dans leur bassin d emploi En effet la VAE permet aux collaborateurs de prendre du recul par rapport leur m tier et de retrouver une nouvelle dynamique professionnelle source dune plus grande motivation et d une plus importante productivit Les autorit s publiques charg es d organiser la VAE devront quant elles e simplifier les d marches car la VAE demande un inves tissement tr s important de la part de ceux qui aident les personnes en b n ficier proc dure chronophage 80 V AUGMENTER L EMPLOYABILIT DES COLLABORATEURS LES PLUS PR CAIRES e rejeter les crit res trop acad miques qui r clament des connaissances th oriques traditionnelles math matiques etc et traduire les exp riences v cues en comp tences acquises e valider les acquis para professionnels les savoir tre que les personnes n ayant jamais eu acc s un emploi durable ont pu d velopper Ceci est d autant plus n cessaire que ces personnes ont norm ment besoin de reconnais sance sociale pour arriver re trouver une place dans la soci t Il sagit notamment de comp tences ayant trait la mobilit la ponctualit le relationnel etc 5 3 UTILISER AUSSI APPRENTISSAGE POUR LUTTER CONTRE L EXCLUSION Probl mes Parmi les 750 000 jeunes qui chaque ann e quittent le sys t me scolair
48. f de l action Le GIL MEDEF pilote en lien avec divers partenaires publics et priv s ce dispositif qui permet aux entreprises confront es des difficult s de recrutement de pourvoir les postes de faible niveau de qualification Depuis le lancement de l action en f vrier 2001 plus de deux cent personnes dont 35 de jeunes de moins de 26 ans ont ainsi pu b n ficier de cette action de terrain en int grant des entreprises du Rh ne Ces r sultats ont t atteints gr ce l action sur le terrain de deux charg s de mission qui assurent une pr sence aupr s des entreprises pr s lection placement et suivi des candidats Objectifs M diation pour l embauche des personnes peu qualifi es e valuer l employabilit des candidats e contacter les entreprises susceptibles d tre int ress es e valuer les postes pourvoir proposer les candidatures aux entreprises e assurer le suivi des candidats en poste Int r t Ce partenariat public priv contente d une part des personnes loign es du march du travail en leur don nant acc s un emploi et d autre part les entreprises confront es des difficult s de recrutement pour des postes de faible niveau de qualification Source www gilmedeflyon com 39 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 40 RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS EN PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT Une fo
49. gPoint Veolia Environnement Janssen Cilag groupe Johnson amp Johnson Capgemini Microsoft Vivendi Universal M dia Participations Euronext KPMG SA Total Hameur august amp debouzy avocats JT International Facom Mercer Human Resource Consulting SOUTIENNENT L INSTITUT MONTAIGNE INSTITUT MONTAIGNE IL N EST D SIR PLUS NATUREL QUE LE D SIR DE CONNAISSANCE faites donc pas comme l avare qui perd beaucoup pour ne vouloir rien perdre avertissait Montaigne N est ce pas justement ce que font bien des entreprises qui rechignent embaucher des hommes et des femmes victimes de la pauvret et de l exclusion mais parfaitement employables Recruter aussi sur ce type de profil augmenter l employabilit des int ress s et s assurer de leur bonne int gration peut pourtant s av rer rentable Du point de vue de l entreprise lutter contre l exclusion et la pauvret rel ve donc autant de l int r t bien compris que de la g n rosit C est ce que d montre le groupe de travail lt Pr carit et exclusion gt de l Institut Montaigne qui apr s un diagnostic fouill formule ici des propositions concr tes s adressant au d cideur public qui il incombe de lever certains blocages mais aussi aux chefs d entreprises dont les pratiques peuvent et doivent voluer et les pr jug s tomber Institut Montais 10 38 rue Jean Mermoz 75008 Paris ISSN 1771 6764 T l 33 0 1 58 18 39 29 Fax 3
50. igation l gale certaines communes pr f rent subir un pr l vement fiscal tandis que d autres pro fitent de l effet d aubaine et construisent beaucoup de loge ments sociaux Les premi res pourraient changer de compor tement si les entreprises d montraient leur r serve face une telle position de principe inacceptable les secondes connais sent un d s quilibre habitation activit s conomiques Probl matique du logement pour l entreprise L entreprise a int r t ce qu une commune s engage dans la construction de logements sociaux r pondant aux besoins de ses collaborateurs car c est un l ment qui concourt la productivit de ses collaborateurs et r cipro 65 Principalement les communes dont la population est au moins gale 1 500 habi tants en Ile de France et 3 500 habitants dans les autres r gions qui sont comprises dans une agglom ration de plus de 50 000 habitants 50 ll RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS EN PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT quement pour la commune des logements adapt s aux besoins des entreprises peuvent tre un facteur d attractivit de son territoire Tout sp cialement la dur e et le co t des transports quotidiens domicile lieu de travail influent directement sur la qualit de vie des salari s L entreprise gagnera donc en comp titivit ce que les politiques publiques de logement favorisent son int gration dans son environn
51. ions voquent galement de nouveaux partenariats conomiques et institutionnels m me d enga ger les entreprises dans une mobilisation toujours plus large de la soci t L approche contractuelle qui est propos e a pour but de p renniser cet engagement condition indispen sable pour tout changement d cisif Cette r flexion en appelle d autres Les raccourcis id olo giques qui impr gnent les d bats concernant la pr carit et l exclusion emp chent souvent d innover Il faudra bien tu dier comment certaines pratiques d entreprises de secteurs d activit s sp cifiques contribuent pr cariser et exclure et comment inverser cette tendance avec tous les acteurs concer 111 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE n s La m thode utilis e dans ce rapport est la bonne convaincre en utilisant les arguments humanistes et utilita ristes Ici comme ailleurs le bien commun mobilise lorsqu il est clair qu il constitue un int r t partag D s pr sent chaque lecteur de ces lignes est appel agir Entrepreneur manageur syndicaliste d cideur public cadre de la fonction publique travailleur social actionnaire consul tant enseignant chercheur volontaire journaliste etc cha cun peut se saisir d une proposition et la porter son niveau Le volontarisme est primordial la constance capitale 112 REMERCIEMENTS L Institut Montaigne remercie particuli rement les personnes
52. ique et social le 18 juin 2003 chiffres actualis s en 2006 Source Rapport sur Les enfants pauvres du Conseil de l emploi des revenus et de la coh sion sociale 2004 13 PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT LENTREPRISE deux enfants au revenu voisin du SMIC La fondation Abb Pierre nomme le reste vivre la part d argent dont dis pose un m nage aux revenus modestes une fois les d penses de logement pay es ducation Formation Objectifs pour l ducation nationale inscrits dans la Loi d orientation et de programme pour Pavenir de l cole du 23 avril 2005 e acquisition par 100 des l ves d un dipl me ou d une qualification reconnus e accession de 80 d une classe d ge au niveau du bacca laur at e obtention par 50 d une classe d ge d un dipl me de Pen seignement sup rieur Le taux de ch mage des personnes sans dipl me de moins de 25 ans est pass de 2 4 en 1970 47 en 2004 La persistance des in galit s d ducation entre les diff rents groupes sociaux le niveau des l ves les moins favo ris s a peu progress depuis une quinzaine d ann es contrai rement aux autres et un enfant d inactifs enregistre en moyenne en d but de sixi me des performances en Fran ais inf rieures de 20 points celles dun enfant de cadre En 2003 l illettrisme p nalise encore en France plus de 2 3 millions d adultes et 10 de jeunes
53. is s il s che l cole et s installe dans des conduites d linquantes processus d exclusion Rapport et avis pr sent s au nom du Conseil conomique et social par M Joseph Wresinski en 1987 12 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE DONN ES CHIFFR ES CONCERNANT LES CONDITIONS DE VIE ET LES IN GALIT S SOCIALES Le groupe a d cid de pr senter des chiffres qui expriment des in galit s sociales en France afin d expliquer la dimension collective de exclusion Conditions de vie e 3 7 millions de personnes se trouvaient encore sous 16 seuil de pauvret en 2003 soit pour un adulte 645 euros par mois 14 moiti du revenu m dian Plus de 3 millions de personnes sont aujourd hui mal log es ou sans logement Lesp rance de vie demeure in galitaire entre cat gories sociales l ge de 35 ans elle pr sente pour des personnes situ es aux deux extr mit s de l chelle sociale un cart de dix ans Dans le domaine des pratiques culturelles l cart entre cat gories socioprofessionnelles ne se r duit pas 1 million d enfants pauvres 8 des moins de 18 ans vivent sous le seuil de pauvret en France Ce seuil de pau vret correspond 1 170 mensuels pour un couple avec un enfant 6 5 9 92 euros de reste vivre par personne et par jour pour une personne percevant le RMI ou un couple avec Extrait de l Avis adopt par le Conseil conom
54. is le recrutement accompli il faut encore int grer le nou veau collaborateur dans l entreprise Avant m me d valuer sa productivit l entreprise a int r t le fid liser pour le conser ver c est le meilleur moyen d viter un turn over co teux L int gration d un nouveau collaborateur mobilise tous les acteurs de l entreprise direction collaborateurs repr sentants du personnel services administratifs Cette int gration est plus d licate lorsqu il s agit de personnes vivant dans une grande pr carit ou l exclusion Elle n cessite souvent de la part de chacun un changement de regard et une plus grande implication Loin d tre honteuse et contre productive cette int gration peut tre revendiqu e en tant que telle et enrichir le projet d entreprise devenant ainsi un l ment f d rateur L adaptation du nouveau collaborateur son poste de travail va mobiliser un plus petit nombre de collaborateurs Bien qu elle s engage autour de questions techniques elle ne peut pas s y r duire et doit galement aborder les questions p ri ph riques l emploi En effet si le collaborateur conna t des difficult s de logement sant obligations familiales trans ports d marches administratives etc cela nuira son adap tation et sa productivit 41 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Exemple Vinceni 28 ans travaillait dans une entreprise et logeait dans un h berge
55. ivit Le contrat psychologique 7 comporte les obligations morales r ciproques entre l entreprise et le salari e Terme employ par Argyris et Levinson pour expliquer la nature subjective du contrat de travail 59 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Auparavant ce contrat garantissait la relation de travail le salari faisait sien l int r t de l entreprise en contrepartie de la s curit de son emploi De nos jours la flexibilit conduit la disparition de la s curit de l emploi dans une m me entreprise Le contrat psychologique tant aujourd hui rompu il s agit de conclure un nouveau pacte conomique et social qui table pour les entreprises et leurs salari s Ce pacte doit r com penser l engagement des salari s en leur donnant la possibilit de d velopper leur potentiel durant le temps de la collaboration employabilit reconnaissance responsabilisation etc L entreprise peut ainsi optimiser son capital humain en recourant la flexibilit sans pr cariser ses collabora teurs La flexibilit doit pour cela tre comprise comme tant la capacit d une personne ou d une entreprise s adapter en permanence aux changements de son environnement par la transformation de l organisation du travail En ce sens les entreprises comme ses collaborateurs aspirent la s curit et une certaine flexibilit Les propositions suivantes auront pour objectif
56. jet depuis plus de 20 ans d une importante n gociation entre les orga nisations syndicales repr sentatives des salari s et le syndicat patronal du travail temporaire pour am liorer les conditions de travail des salari s permanents et int rimaires Les int ri maires trouvent ainsi dans l entreprise de travail temporaire ETT un employeur responsable avec lequel ils peuvent n gocier sur le long terme cf infra Le CNE contrat nouvelle embauche est entr en vigueur depuis trop peu de temps pour pouvoir faire l objet de cri tiques v rifi es par l exp rience Il concerne uniquement les entreprises comptant au plus 20 salari s Le comportement des employeurs sera d cisif mais pas seulement Pour valuer 64 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS la pr carit li e ce nouveau type de contrat il faudra obser ver comment lont appr hend les bailleurs d habitation les tablissements financiers les familles et les salari s eux m mes Par exemple Cofinoga a d clar qu il consid rerait le CNE exactement comme un CDI dans son scoring Les chos mardi 22 novembre 2005 Ce type d initiative diminue concr tement la pr carit li e au CNE et promeut l galit entre les travailleurs par l uniformisation des risques et oppor tunit s li s au contrat de travail Le CDD contrat dur e d termin e ne b n ficie pas d une n gociation sp cifique l inst
57. la permet galement Pen treprise d valuer d autres capacit s essentielles telles que l tat d esprit le relationnel l adaptation Bien que peu connues ces m thodes de recrutement ont d j prouv leur int r t au profit des entreprises pr cision de l va luation du candidat et au profit des personnes pas ou peu qualifi es opportunit de prouver leur savoir faire et savoir tre Cf Propositions 5 2 Am liorer le syst me de validation des acquis de l exp rience Source www anpe fr 3 4 l RECRUTER DES PERSONNES EMPLOYABLES BIEN QUE PRECAIRES 1 2 RECRUTER EN FONCTION DU NIVEAU D EMPLOYABILITE NI MOINS NI PLUS Probl mes D un c t il est irr aliste de demander une entreprise d em ployer une personne qui n a pas les comp tences objective ment n cessaires pour accomplir les t ches qu elle souhaite lui confier elle consid rera que cette personne n a pas encore atteint le niveau d employabilit D un autre c t il est inopportun pour les entreprises d embaucher des personnes surqualifi es par rapport aux comp tences n cessaires pour tenir les postes qu elles souhaitent pourvoir Cela aboutit en effet pour elles un d s quilibre entre les co ts et les gains op r s sur ce poste Cette pratique engendre galement une grande frustration pour le collaborateur qui risque de quitter rapidement l entreprise un tel turn over co te cher Pemployeu
58. lantant dans les communes respectant leurs obligations en termes de loge ment social en fixant une exon ration fiscale temporaire suffisamment sensible pour que l entreprise gagne direc tement dans cette op ration en plus des avantages li s l am lioration des conditions de vie de ses collaborateurs Cela reviendra galement conf rer un avantage concur rentiel la commune d accueil 52 COACHER PLUS PARTICULIEREMENT LE COLLABORATEUR GRANDE PR CARIT LE QUATUOR 3 1 Apr s avoir envisag les processus n cessaires l int gration et l adaptation des collaborateurs en situation de pr carit il est utile d aborder la question de leur accompagnement par d autres personnes Comme le traitement des questions p riph riques l emploi ne correspond g n ralement pas aux savoirs de Pen treprise elle s appuiera sur des partenaires ext rieurs pour trouver les comp tences qui lui manquent pour agir efficacement Les propositions suivantes appellent la cr ation dun quatuor 3 1 Les 3 premiers acteurs sont le r f rent insertion en entreprise 3 1 le tuteur 3 2 et le parrain 3 3 Chacun interviendra en coordination avec les autres pour accompagner le collaborateur Accompagner et non assister car l encore il s agit de l aider acqu rir plus d autonomie ce qui est autant b n fique pour lui que pour l entreprise 3 1 MISSIONNER UN R F RENT INSERTION EN
59. les entreprises sans toutefois s y r duire Elles s inscrivent ainsi dans une parfaite compl mentarit avec le plan de coh sion sociale et d autres travaux concernant les politiques sociales publiques En 2005 le rapport de la commission pr sid e par Martin Hirsch intitul Au possible nous sommes tenus a propos de tr s int ressantes innovations sociales concernant la sph re publique mais surtout une m thode bas e sur la culture du r sultat des objectifs chiffr s une responsabilisation des acteurs un ch ancier pr cis et une valuation permanente Le groupe de travail sou tient cette d marche Si les pr sentes propositions s int ressent davantage ce que peuvent faire les entreprises ce n est ni pour les stigmati ser ni par d sespoir des politiques publiques C est tout simplement parce que les dizaines de rapports sur la pauvret produits au cours des ann es r centes n ont pas abord de front ce sujet La l gitimit de l engagement des entreprises PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT LENTREPRISE est d montr e par la prise en compte de leur int r t cono mique En effet comme la bonne volont ne suffit pas mobi liser durablement les entreprises ce rapport d taille de nom breuses solutions permettant l entreprise de se d velopper conomiquement tout en r duisant la pr carit et l exclusion en son sein et dans son environnement imm diat L Institut Montaig
60. llaborateurs dans la pr carit dans la mesure o il ne suffit pas apporter les garan ties n cessaires l obtention d un logement d un pr t ou d un cr dit tous utiles la satisfaction des besoins fondamentaux de leurs familles Les personnes employ es en CDD font alors figure de citoyens de seconde cat gorie La cr ation d une indemnit de pr carit avait pour objec tif de compenser les effets de la pr carit pour les collabora teurs employ s en CDD Cependant il subsiste de nom breuses iniquit s dans les conditions de son versement S ajoutent cela les nombreux abus existant dans l utilisa tion des CDD Selon le droit du travail les CDD ne peuvent avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi li l activit normale et permanente de l entre prise Ces collaborateurs sont dans une situation d autant plus pr caire que g n ralement le CDD est subi et non pas choisi 6 Article L 122 1 du Code du travail 66 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS Tableau comparant les droits conventionnels sp cifiques au CTT et au CDD Int rim CDD Formation professionnelle Les entreprises de travail temporaire doivent verser l galement 2 2 de leur masse salariale la formation professionnelle plan de formation alternance et CIF de eurs salari s Mais en 2001 elles y ont consacr 313 6 millions
61. lus grand obstacle au d veloppement des GE et GEIQ est leur m connaissance par les PME les collectivit s territoriales et les maisons de l emploi 75 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 76 V AUGMENTER L EMPLOYABILIT DES COLLABORATEURS LES PLUS PRECAIRES Les entreprises forment g n ralement moins leurs collabora teurs les moins qualifi s ce qui cr e terme une pr carit en termes d employabilit Cela freine galement l volu tion dans l entreprise grande source de d motivation pour certains collaborateurs Pour y rem dier il est n cessaire de cr er des formations adapt es aux emplois peu qualifi s 5 1 d am liorer le dis positif de validation des acquis par l exp rience 5 2 et d uti liser aussi l apprentissage pour lutter contre l exclusion 5 3 5 1 CR ER DES FORMATIONS ADAPT ES AUX EMPLOIS PEU QUALIFI S Probl me G n ralement l entreprise peine trouver des forma tions adapt es pour des postes peu qualifi s La d mo tivation de ses collaborateurs cause de l absence de forma tion co te cher l entreprise baisse de productivit et d missions r currentes 77 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Certaines entreprises souffrent de l absence de formation adapt e leurs besoins Certaines de ces formations ne portent pourtant pas sur des qualifications lev es Elles pour raient donc tre accessibles a
62. lus ou moins consciente Cette culture ne r sulte pas toujours d un processus volontariste et de choix d lib r s mais des s di ments de l histoire de l entreprise Faire voluer cet tat de fait s av re souvent difficile m me si l objectif est reconnu d uti lit sociale comme l int gration professionnelle de personnes exclues ou en pr carit L absence d une culture de type solidaire n emp che pas les initiatives ponctuelles d insertion mais il importe d tre conscient de leur fragilit lorsque leur initiateur quitte l entre prise ou le site concern C est encore plus vrai s il s agit d un dirigeant ou du chef d entreprise Objectif Adopter une culture m me de transmettre tous les colla borateurs de mani re p renne le souci d tre acteur en son sein de l int gration professionnelle de personnes exclues ou en situation pr caire 44 ll RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS EN PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT Solutions Organiser des changes avec d autres entreprises pour greffer une culture d entreprise solidaire Quand l en treprise ne sait pas faire elle importe la comp tence dont elle a besoin il en va de m me pour construire une culture d entreprise solidaire L image de la greffe permet de mieux saisir quelle peut tre la d marche suivre Pour que la greffe prenne il faut identi fier un donneur compatible avec le receveu
63. ment d urgence Il a fini par quitter l entreprise du fait de la pr carit de son logement Si des personnes dans l entreprise s taient int ress es sa situa tion sociale son employeur aurait pu viter de le perdre et de devoir en chercher un autre Pour agir dans la dur e l entreprise gagnera mobiliser Pex cellence pour les personnes les plus pr caires impliquer ses collaborateurs les plus comp tents dans l accompagnement des collaborateurs les plus en difficult Investir l o les besoins sont les plus urgents int gration formation tutorat etc L entreprise peut favoriser l int gration et l adaptation de ses collaborateurs les plus pr caires en cr ant pour eux des pro cessus d int gration renforc s 2 1 en laborant une culture d entreprise autour de leur int gration professionnelle 2 2 et en s engageant pour l am lioration de leur environnement imm diat notamment par la construction de logements sociaux dans son bassin d emploi 2 3 2 1 CR ER DES PROCESSUS RENFORC S POUR LES COLLABORATEURS EN SITUATION PR CAIRE Probl me En g n ral les entreprises investissent moins dans l int gration des collaborateurs en CDD ou int rim puisqu elles 42 ll RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS EN PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT consid rent que ce n est pas rentable au vu de la p riode qu ils sont amen s passer dans l en
64. ne d montre comment en mati re de lutte contre l exclusion humanisme et utilitarisme sont conci liables et compl mentaires L innovation de ce travail r side ainsi plus dans la d marche que dans des propositions qui reprennent souvent de bonnes pratiques 10 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE Afin d expliquer au lecteur ce que sont la pr carit et l exclu sion aujourd hui en France le groupe a choisi de commencer par d finir les principaux termes utilis s pr senter les chiffres cl s permettant de quantifier la pr carit et confirmer infirmer ou nuancer certaines id es re ues sur l exclusion D FINITIONS La pauvret l exclusion et la pr carit constituent des r alit s diff rentes mais pouvant tre cumul es La pauvret est la situation de manque subie par une per sonne ou une famille dont les ressources sont insuffisantes pour lui permettre de vivre comme la plupart des gens dans la soci t Ces ressources sont de nature mat rielle revenus logement alimentation etc psychologique amour d autrui estime de soi etc et sociale sentiment d appartenance un groupe solidarit familiale etc Cette d finition subjective de la pauvret int gre le sentiment d in galit s sociales res senti par les personnes qui vivent dans cette situation La pr carit d une personne ou d une famille est caract ris e par des ressources et des conditions de vie incert
65. nels etc D autres font le pari d une conduite transversale en impliquant tous les collaborateurs chaque entreprise de choisir en fonction de sa culture de son organisation et de ses moyens il n y a pas de solution univer selle en la mati re 2 3 INFLUENCER LE D VELOPPEMENT DU LOGEMENT SOCIAL SUR SON TERRITOIRE Probl mes Probl matique personnelle du logement Pyramide de Maslow Besoins de l tre humain Accomplissement panouissement cr ativit Confiance en soi Estime statut social R Reconnaissance d autrui communaut et amis A Stabilit protection logement famille Amour alimentation sommeil Il RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS EN PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT L individu ne passe pas la satisfaction d un besoin sup rieur tant que le pr c dent n est pas satisfait moins qu il ne mette en uvre certaines compensations Cette vision certes m caniste traduit la difficult conserver la sant lorsque l on consacre la plupart de son nergie sub venir ses besoins fondamentaux Ainsi en r gle g n rale les personnes habitant dans un logement pr caire ou vivant la rue se pr occupent exclusivement de leurs besoins fondamentaux imm diats Il est d s lors difficile de les aider envisager des d marches sur le long terme et bien plus encore d aborder la question
66. ni les emplois que j occupe Avoir besoin d aide mais avoir trop peur d tre jug e comme une m re incapable pour la demander Ne pas pouvoir aider les gosses faire leurs devoirs parce que je n ai eu aucune ducation tre au bord de la crise de nerf un doigt de s effondrer tous les jours tre trait comme rien moins que rien et l accepter Raconter toute sa vie encore et encore simplement pour obte nir ce quoi j ai droit Que chacun pense avoir le droit de dire son opinion mon sujet simplement parce que je demande un peu d aide Ne pas avoir seulement une personne qui parler qui ne soit pay e pour m couter Se demander ce que l on a bien pu faire pour m riter cette vie Vouloir mourir mais avoir trop peur de passer lacte La disqualification sociale La disqualification sociale caract rise les personnes pauvres dans une soci t dabondance o le march de l emploi est d grad les liens sociaux distendus et o l tat providence ne parvient pas assurer efficacement la protection sociale des personnes les plus pauvres Les personnes concern es comprennent que leur statut social repose alors essentiellement sur la relation d assistance ta w Cf Serge Paugam Les formes l mentaires de la pauvret le lien social PUF 2005 16 LA PR CARIT ET L EXCLUSION AUJOURD HUI EN FRANCE blie avec les services sociaux Cela cr e un sentiment d chec une impression de per
67. nspection du travail etc 104 VIII ADOPTER UNE APPROCHE CONTRACTUELLE La direction de ces partenariats ne doit pas tre de la com p tence exclusive d un des acteurs La direction d partemen tale du travail une entreprise ou un groupement d entre prises un syndicat un lu local une association une maison de l emploi peuvent se succ der la t te de ces dispositifs d faut la loi de d centralisation de 2004 a clairement identifi les conseils g n raux comme chefs de file de la lutte contre l exclusion Placer les b n ficiaires personnes en difficult et entre prises et les acteurs de l action sociale travailleurs sociaux au c ur de l organisation et de l valuation de ces partenariats Cette valuation devra tre uniforme et contenir les crit res les plus objectifs possibles ce qui est dif ficile lorsque l on agit sur l humain 8 2 SIGNER UNE CHARTE DE L ENTREPRENEUR SOLIDAIRE Les 10 engagements de l entrepreneur solidaire I Recruter des personnes employables bien qu tant en situation pr caire II Renforcer les processus d int gration et l adaptation dans l entreprise pour les personnes en grande pr carit III Missionner un r f rent insertion en entreprise IV Professionnaliser le tutorat et le parrainage en entreprise 105 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE V Adapter la flexibilit interne de l entreprise aux per
68. ntrats aid s pour permettre l emploi de personnes dont la productivit n est pas direc tement suffisante Les propositions suivantes sont donc ax es autour des modes de recrutement des personnes pas ou peu qualifi es ayant d j atteint un seuil d employabilit suffisant Elles consisteront e ouvrir l emploi aux personnes qui en sont exclues 1 1 e recruter en fonction du niveau d employabilit ni moins ni plus 1 2 e confier le recrutement de certains collaborateurs un orga nisme de m diation 1 3 3 2 l RECRUTER DES PERSONNES EMPLOYABLES BIEN QUE PRECAIRES 1 1 OUVRIR L EMPLOI AUX PERSONNES QUI EN SONT EXCLUES Probl me Les personnes vivant dans la pr carit et l exclusion n ont sou vent pas r ussi un bon parcours scolaire Elles ont alors norm ment de difficult s prouver leurs comp tences op rationnelles dans un syst me de recrutement classique encore tr s largement ax autour des dipl mes ou m me du pass professionnel Elles peuvent cependant disposer de comp tences de base n cessaires et suffisantes pour le travail accomplir L avantage d une option pr f rentielle pour les per sonnes les plus pr caires est d emp cher qu avec le temps une grande pr carit s installe et les stigmates de l exclusion s accentuent Recruter en priorit ceux qui sont en difficult depuis plus longtemps ou qui cumulent les difficult s c est leur donner le
69. ntreprises ont elles s engager dans la politique nationale visant la coh sion sociale 2 e des entreprises participent d j la lutte contre la pr carit et l exclusion cf infra la pr carit nourrit une sinistrose chez les travailleurs et nuit ainsi aux entreprises qui ont besoin d une main d uvre qualifi e en bonne sant et motiv e le risque de pauvret entra ne une grande prudence chez les consommateurs et pargnants alors que les entreprises ont besoin d une client le avec fort pouvoir d achat et une certaine confiance en la s curit de leurs ressources les entreprises sont des contribuables et savent que la dimi nution de leurs charges passe par une r duction des d penses publiques que permettrait la diminution de la pauvret et de la pr carit l engagement d une entreprise pour la coh sion am liore son image l ext rieur r putation aupr s des parties pre nantes et son image en interne culture d entreprise posi tive f d ratrice et porteuse de sens la prise en compte des collaborateurs les plus pr caires am liore l ensemble de la gestion manag riale de Pentre prise et r duit ainsi les co ts dus aux conflits sociaux aux proc s perdus aux prud hommes aux comportements contreproductifs retard absen t isme etc au turn over d la d motivation l engagement d une entreprise pour la coh sion lui permet d
70. partir entre eux le temps de travail des collaborateurs Les collaborateurs sont recrut s par le groupement d employeurs pour des temps partiels ou saisonniers r currents en vue de leur mise disposition au sein des entreprises adh rentes C est un outil de recrutement et de gestion des ressources humaines souple adapt aux fluctuations de l activit sans pr carit pour le collaborateur Cette formule favorise la productivit et la comp titivit de l entreprise et rend les comp tences accessibles aux PME 72 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS Il existe deux types de groupement d employeurs le Groupement d employeurs GE et le Groupement dem ployeurs pour l insertion et la qualification GEIQ Le Groupement d employeurs GE est g n ralement mul tisectoriel Son m tier est la construction d emplois du temps partir de morceaux d emplois C est le partage durable de collaborateurs et de comp tences en r ponse deux types de besoins de personnel des besoins saisonniers r currents et des besoins temps partiel Le GE met en place priori tairement des contrats de travail dur e ind termin e Par la formation il favorise la qualification et le d veloppe ment des comp tences En bref une formule triplement gagnante Les groupe ments d employeurs permettent aux entreprises de secteurs d activit diff rents de mutua liser leurs besoins en main d
71. pement 8 8 VI ORGANISER CO D VELOPPEMENT DES ENTREPRISES CLASSIQUES ET DES STRUCTURES D INSERTION PAR L ACTIVIT CONOMIQUE SIAE Objectifs D velopper les comp tences techniques et manag riales des SIAE Transmettre aux entreprises classiques les m thodes d accompagnement des collaborateurs d velopp es dans les SIAE Solutions Les entreprises classiques enrichiront leurs m thodes de management en les confrontant aux m thodes d ac compagnement des collaborateurs labor es par les SIAE En effet celles ci ont d velopp une m thodologie qui peut dynamiser les m thodes classiques de gestion des res sources humaines lutte contre l absent isme ponctualit etc De leur c t les dirigeants des structures d insertion par l activit conomique professionnaliseront encore plus leur m tier aupr s des entreprises clas siques Un partage de prestations juridiques et d outils techniques est ainsi envisageable L entreprise classique participe ainsi de mani re d cisive la lutte contre la pr carit et l exclusion en partageant sa connaissance du m tier son savoir faire C est une action tr s stimulante pour les collaborateurs qui se sentent valoris s et enga g s dans la strat gie d entreprise 89 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Gros plan sur une innovation sociale Le dispositif de transfert de savoir faire de l AVISE Descriptif de l
72. personnes marginalis es Elles apprenaient alors vivre avec des personnes ext rieures leur communaut cf les communaut s Emma s cr es par l Abb Pierre Les pauvres ne payent pas d imp ts VRAI Les personnes mayant pas ou peu de revenus ne payent pas l imp t sur le revenu FAUX Ces personnes d pensent la plupart de leurs revenus en bien de consommation et payent donc des imp ts TVA taxes sur les carburants etc De plus ces imp ts constituent pour elles une part importante de leur revenu Elles contribuent ainsi la solidarit nationale et europ enne et peuvent donc l gitimement en b n ficier allocations pro tection sociale etc La famille est un lieu de reproduction des in galit s sociales VRAI Par exemple certaines familles dans des milieux d favoris s sont induites accepter l orientation de leurs enfants en chec scolaire dans des fili res ou tablisse ments sp cialis s persuad es qu ils sont d ficients Dans une famille plus ais e le m me enfant pourra b n ficier de multiples soutiens avant d tre qualifi non pas de d fi cient mais de rebelle FAUX La famille par les solidarit s qu elle suppose consti tue une barri re contre l exclusion m me si cette barri re n est pas sans faille Cf infra les propositions concernant l insertion par l activit conomique page 85 et suivantes 23 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PE
73. pprentissage Il offre aux jeunes un itin raire garanti pour acqu rir tout la fois connaissances th oriques et aptitudes pratiques pour ma tri ser un m tier pour comprendre l entreprise acqu rir les savoir faire et savoir tre indispensables et accro tre leurs apti tudes tre plus rapidement int gr s tant r mun r l apprentissage accro t autonomie financi re et d mocra 65 Cf wwwinstitut entreprise fr 8 2 V AUGMENTER L EMPLOYABILIT DES COLLABORATEURS LES PLUS PR CAIRES tise ainsi l acc s une formation initiale de qualit Il pr vient une grande pr carit mon taire chez ces tudiants L apprentissage permet aux entreprises de faire entrer du sang neuf dans leurs effectifs de d couvrir de nouveaux collabora teurs ayant les qualifications n cessaires et de valoriser par le tutorat ceux d j en poste fiers de transmettre leurs savoirs L apprentissage n est pas une pr embauche Cependant il offre aux entreprises la possibilit de former leurs futurs salari s aux savoirs faire et aux m thodes de l entreprise Par ailleurs les entreprises employant des apprentis b n ficient d un cr dit d imp t d un montant allant de 1600 2 200 euros par apprenti Verser la taxe d apprentissage uniquement au profit de l apprentissage Cette taxe est en effet souvent d tourn e de son objectif ou m me inemploy e Son utilisation est pour tant un enjeu essentiel du d velopp
74. pr carit est une indemnit particuli re au CDD et au travail temporaire Elle co te l entreprise 10 de la r mun ration totale brute du collaborateur Elle est vers e au terme du contrat sauf dans les cas suivants e rupture du contrat l initiative du collaborateur e faute grave de la part du collaborateur e force majeure e contrat de mission formation pour les int rimaires embauche en CDI l issue du CDD ou de la mission d int rim Il est injuste de refuser cette indemnit dans la mesure o elle compense la pr carit dans laquelle s est trouv le col laborateur pendant cette p riode de travail Quand bien m me il serait embauch apr s en CDI il aura pendant toute une p riode d supporter le poids li l incertitude de sa 70 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS situation professionnelle Supprimer les d rogations au verse ment de cette indemnit incitera l entreprise raccourcir le CDD pr CDI ou proposer directement un CDI et dans tous les cas constituera un traitement quitable des collaborateurs 4 3 ADH RER UN GROUPEMENT D EMPLOYEURS Probl mes Certaines entreprises notamment des PME sont elles m mes en situation pr caire Face l incertitude de leur activit et donc de leurs revenus elles cherchent tre les plus r actives possible Dans le secteur des services l effectif est la premi re des variables
75. premier pas vers des partena riats op rationnels Associer les collaborateurs pour p renniser et rendre plus efficiente cette culture d entreprise Il revient ensuite aux responsables de l entreprise de faire descendre l information et de susciter l change En effet de simples circulaires ne suffiront pas changer les repr sentations des collaborateurs L entreprise peut pour cela reprendre Pana lyse du pr sent rapport comme support pour les ateliers qu elle organisera L encore il faudra commencer par casser des pr jug s en donnant les informations v ridiques et pertinentes avant de proposer des solutions op ratoires permettant aux collabora teurs de s impliquer concr tement dans le nouveau projet d entreprise Il appartiendra de m me aux dirigeants de l entreprise d or ganiser le retour de l information sur la mani re dont se d roule concr tement cette int gration ainsi que sa percep tion par l environnement proche Le suivi des parcours d insertion et d int gration doit tre transparent Il pourra faire l objet dune communication p riodique l ensemble de l entreprise via ses modes de fonctionnements habituels ou l ext rieur rapport annuel note sur sa responsabilit sociale 47 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Certaines entreprises choisissent de se doter d une structure sp cifique pour soutenir et conduire leurs projets d insertion direction person
76. qui permet de r duire les co ts d activit Cependant si l effectif est le seul objet de la flexibilit la motivation et la pro ductivit des collaborateurs risquent de baisser autant que Pat tractivit de l entreprise et des postes qu elle souhaite pourvoir Les rigidit s structurelles li es aux contrats de travail clas siques CDD et CDI ne permettent pas de r pondre aux besoins de flexibilit des entreprises L int rim et le travail temporaire quant eux ne garantissent pas de pouvoir dispo ser des m mes collaborateurs pour des besoins r guliers mais non permanents Pour le travailleur capable de s adapter et demandeur d une telle flexibilit il est difficile de trouver des emplois conciliant 71 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE mobilit et s curit La s curit ne se r duit pas l assu rance d obtenir un emploi mais galement la possibilit de disposer des garanties n cessaires l obtention d un logement d un pr t ou d un cr dit garanties que malheureusement seul le CDI peut potentiellement fournir Objectifs Concilier les besoins de flexibilit des entreprises avec les besoins de s curit des collaborateurs Solutions Adh rer un groupement d employeurs est une solution pertinente pour les PME Le groupement d employeurs est une association loi 1901 que cr ent les employeurs pour r pondre un besoin de recrutement commun afin de r
77. r Enfin cela pollue l environnement de l entreprise en d qualifiant la main d uvre potentielle et d motive les autres collaborateurs Objectifs R pondre au mieux aux besoins du poste pourvoir dans l entreprise et favoriser la qualification des collaborateurs 35 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Solutions Assurer des trajectoires professionnelles positives afin de ne pas disqualifier Si le collaborateur est surqualifi pour l emploi propos sa qualification diminuera rapide ment Il faut donc garantir une progression ou tout du moins viter toute disqualification Proposer des parcours d insertion en fonction du niveau d employabilit Pour ceux qui n ont pas atteint ce niveau sont promus l insertion par l activit conomique IAE v ritable sas vers l emploi dans une entreprise classique les contrats aid s et d autres dispositifs sp ci fiques r gies de quartier etc Entre les deux niveaux il peut se dessiner des parcours permettant de passer de l insertion l int gration comme un collaborateur part enti re 1 3 CONFIER LE RECRUTEMENT DE CERTAINS COLLABORATEURS A UN ORGANISME DE MEDIATION Probl mes Les entreprises et les organismes du service public de l emploi sont souvent m fiants les uns envers les autres quant ils ne s ignorent pas Les premi res reprochent souvent aux seconds de ne pas comprendre la logique du march et les cons quen
78. r et que le terrain soit pr t Le greffon est ici l exp rience de l insertion de la lutte contre la pr carit et l exclusion qui facilitera le projet de l entreprise classique Pour trouver un donneur compatible l entreprise peut chercher entreprise d insertion avec laquelle elle partage des points communs m tiers bassin d emploi valeurs et ou une entreprise classique exp riment e dans ce domaine Concernant la seconde solution l exp rience montre qu il est plus ais et plus efficace d engager ces changes sur le plan local ou r gional Cette proximit permet de b n ficier de l aide et de conseils d une entreprise exp riment e afin d initier ses propres processus Cette d marche renforcera galement la dimension citoyenne et l effort collectif tout en contribuant l image de chaque entreprise 45 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Pour s assurer que le terrain est pr t l entreprise peut identifier ses propres valeurs celles de ses parties prenantes managers collabo rateurs clients actionnaires syndicats pouvoirs publics locaux celles qui freinent et celles qui favorisent l volution de sa culture Elle doit pr parer l arriv e de cette greffe en prenant le temps de communiquer de susciter un d sir d adapter ses pratiques S il s agit d une grande entreprise elle a int r t commencer par l exp rimentation dans l un de se
79. re aux exigences de flexibilit pour les collaborateurs en voie d insertion professionnelle jusqu ce qu ils puissent g rer cette dimension suppl mentaire de leur emploi Ce type de d rogation gagnerait tre tendu au choix du type de contrat de travail 4 2 S INTERDIRE D UTILISER LE CDD Probl mes C est la qualit de la relation de travail qui caract rise la pr carit ou la s curit de travail Cependant le choix du type de 63 PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT LENTREPRISE contrat de travail CDI CDD ou CTT contrat de travail tem poraire a un impact qui d passe la sph re professionnelle et peut participer la pr carit et l exclusion du collaborateur Le CDI est le contrat de travail standard contrairement aux CDD et CTT qui peuvent tre conclus si l entreprise conna t une augmentation temporaire de son activit pour des motifs de remplacement et d autres raisons moins courantes Les n gociations collectives ayant pour objet le CDI sont simples et directes quand le dialogue social est performant la rela tion de travail est normalement de qualit Mais le CDI ne prot ge pas lui seul de la pr carit et de l exclusion En effet le CDI temps partiel quand il est subi cr e une situation de fausse s curit qui coince les collaborateurs dans une sous activit et peut faire d eux des travailleurs pauvres Le CTT contrat de travail temporaire a fait l ob
80. risation des dipl mes par rapport aux comp tences op rationnelles elle permet des personnes n ayant pas suivi un parcours acad mique d obtenir un emploi correspondant leurs comp tences Au total la VAE pr vient la pr carit et l exclusion en d ve loppant l employabilit Bien que la validation des acquis de exp rience soit un excel lent moyen de pr venir et lutter contre la pr carit et l exclu sion ses crit res actuels ne favorisent pas son utilisation par les personnes les plus marginalis es Objectifs e Rendre la VAE plus accessible aux personnes en situation pr caire 79 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE e Assurer la reconnaissance par les entreprises des comp tences mises en vidence par la VAE Solutions laborer une convention tripartite associant l ducation nationale et les partenaires sociaux pour encourager et soutenir les collaborateurs faiblement qualifi s proc der la validation des acquis de exp rience Cela pourra passer par la gestion du temps de travail et du droit individuel de formation l image de ce qui existe en Finlande cette conven tion adoptera une d marche volontariste en fixant des objectifs chiffr s par type d entreprise et par bassin demploi Les entreprises dun m me bassin demploi pourront aussi colla borer entre elles pour organiser l accompagnement de leurs col laborateurs et futurs collaborateurs dans des proc
81. rs en activit conseiller et participer aux organes dirigeants des structures d in sertion par l activit conomique Cela peut passer par les rencontres voqu es plus haut et par un m canisme d in t ressement fiscal bas sur l valuation de la prestation accord e Mobiliser les seniors venant de prendre leur retraite mais d sireux de transmettre leur savoir et de rester actifs 6 3 CREER DES PARCOURS PROFESSIONNELS ENTRE LES SIAE ET LES ENTREPRISES CLASSIQUES D une SIAE vers une entreprise classique En cr ant de tels parcours les structures d insertion par lac tivit conomique SIAE remplissent leur mission de sas vers emploi dans les entreprises classiques Ces derni res trouvent chez les personnes ayant travaill dans des SIAE des collaborateurs connaissant le m tier et son environ nement motiv s car inscrits dans une dynamique de r us site et susceptibles de conna tre d j l entreprise si des offres communes ont t propos es avec leur SIAE d origine 91 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Le droit du travail actuel emp che les collaborateurs d entreprises d insertion d tre embauch s dans une entre prise classique avant la fin de leur contrat Ce manque de souplesse est dommageable car c est l objectif m me des entreprises d insertion Il faut donc cr er un m ca nisme associant mobilit et s curit qui permette au collaborateur d une
82. s tablissements ou site La g n ralisation d une innovation sociale est en effet facilit e par la preuve de son caract re possible et b n fique Comme en m decine l exp rimentation n est pas un essai sans lendemain mais peut tre la premi re tape une zone test un march t moin permettant d am liorer le dispositif et pr c dant la g n ralisation par l ensemble de l entreprise Concr tement les managers des entreprises classiques organiseront des rencontres avec leurs homologues d en treprises d insertion Ces changes auront pour principal objectif d tablir une compr hension partag e de e la pauvret la pr carit et l exclusion e l insertion par l activit conomique les partenariats pos sibles et envisageables e l environnement social des entreprises classiques leurs probl matiques sp cifiques et actuelles Ces groupes de travail doivent viser en priorit les dirigeants op rationnels et pas seulement ceux des ressources humaines qui sont souvent d j mieux inform s 6 Recens es par le Conseil national d insertion par l activit conomique CNIAE 46 ll RENFORCER L INT GRATION DES COLLABORATEURS EN PR CARIT DANS L ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT Dans les grandes entreprises il sera n cessaire de d centra liser ces rencontres pour que les participants puissent aborder les questions propres leur bassin d emploi et apprennent se conna tre
83. s SOI anti social N gligence de sa Alt ration de ESTIME de SOI propre IMAGE Lunicite et la complexit de chaque histoire emp chent sou vent d appr hender la personne dans sa globalit et sa singu larit Cette incompr hension aggrave l indiff rence et parfois le m pris de sa dignit d tre humain Cette absence de consi d ration de la part d autrui stigmatise ses souffrances et accentue son degr d exclusion vis vis de la soci t tablie Certains ne demandent plus le secours d une soci t qu ils jugent parfois responsable de leur chute et dont certains ne se repr sentent souvent m me plus les aides qu elle met leur disposition OPINIONS ID ES RE UES SUR LA PR CARIT ET L EXCLUSION Le groupe a partag ses repr sentations de la pauvret Lexclusion et la grande pauvret sont per ues comme le r sul 19 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE tat des profondes in galit s des chances de r ussite dans notre soci t Cette in gale capacit tre heureux en soci t est souvent entretenue voire accentu e Voici quelques id es re ues que le groupe a tenu confirmer infirmer ou nuancer Certaines personnes sont trop cass es pour s en sortir FAUX Comme le psychisme d une personne n est jamais fig chacun peut voluer vers plus d autonomie Chez les grands bless s de la vie cette volution demande beaucoup de temps et n cessite un
84. s de cette op ration pour l entreprise et le collaborateur e l assurance d un profil adapt au poste pourvoir e l accompagnement personnalis du collaborateur par Por ganisme de m diation e la p rennit de l emploi qui en d coule Cette m diation peut galement aider des demandeurs dem ploi d passer les pr jug s ou pallier un manque d information concernant les postes pourvoir Deux pratiques ont d j fait leurs preuves dans ce sens e les r unions collectives d information pour expliquer le m tier partager l attrait pour ce travail en particulier pr senter l entreprise avantages et obligations les condi tions de travail et de r mun ration les possibilit s d volu tion de carri re Cette information claire et pr cise incite d une part certains demandeurs demploi a priori r ticents proposer leur candidature et d autre part dissuade d autres demandeurs demploi dont la motivation n tait que superficielle ce qui vitera un chec pour ces collaborateurs et l entreprise les visites de l entreprise avant l embauche sont gale ment tr s utiles pour mieux informer les candidats sur les postes pourvoir et pour d solenniser une future embauche qui peut faire peur comme un saut dans lPinconnu 3 8 l RECRUTER DES PERSONNES EMPLOYABLES BIEN QUE PRECAIRES Gros plan sur une innovation sociale Op ration Mode d Emploi Rh ne Descripti
85. s de mieux concilier les obligations des entreprises et celles de leurs col laborateurs de trouver l quilibre entre flexibilit de l organisation de la production et s curisation des par cours des personnes qui y sont associ es gr ce une meilleure gestion pr visionnelle des emplois amp Source avis du CES 2004 sur l avant projet de loi de programmation pour la coh sion sociale 60 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS Ces propositions privil gieront les solutions n goci es l intervention du l gislateur En effet l instabilit l gisla tive nuit la visibilit des entreprises et la capitalisation des bonnes pratiques entre les partenaires sociaux d une part et entre les partenaires sociaux et le service public de l emploi d autre part Au lieu d essayer de contrer les effets pervers des processus de modernisation les pouvoirs publics pourront veiller quit de leurs aboutissants Afin que l volution des organisations de travail ne soit pas un facteur de pr carisation il est propos aux entreprises d adap ter la flexibilit interne aux personnes en situation pr caire 4 1 de s interdire d utiliser le CDD 4 2 et d adh rer un groupement d employeurs 4 3 4 1 AJUSTER LA FLEXIBILIT INTERNE AUX PERSONNES EN SITUATION PRECAIRE Probl mes Une flexibilit mal comprise ou mal g r e peut cr er ou ren forcer une grande pr carit
86. s l entre prise ou une d ception relative au poste manque de formation permanente probl mes p riph riques l emploi sant logement obligations familiales garde d enfants etc Recruter autrement peut permettre l entreprise de participer la lutte contre l exclusion et la pr carit dans un sys t me o l entreprise et le collaborateur sont tous les 31 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE deux gagnants En effet l entreprise peut trouver son compte plusieurs niveaux en embauchant des personnes pas ou peu qualifi es e accroissement de sa client le par l am lioration de son image publique et par le d veloppement fordiste du pou voir d achat de ses clients sur son territoire collaborateurs clients meilleure int gration de l entreprise dans son environne ment territorial recruter des personnes qui vivent proxi mit de ses locaux permet d offrir des perspectives dans des zones fort taux de ch mage o toutes sortes d activit s ou services ont d sert et a minima permet d viter des d gradations dans certaines zones sensibles projet d entreprise mobilisateur autour de l insertion pro fessionnelle implication du personnel de l entreprise motivation suppl mentaire des personnes concern es aux quelles on donne enfin les moyens de prouver ce qu elles valent savoir faire et savoir tre financement par l tat de co
87. s moyens d enrayer leur exclusion L int r t pour l entreprise consiste ici ne pas se priver d une main d uvre employable pour des raisons id ologiques surestimation des risques que pr sente l embauche de ch meurs de longue dur e de personnes atypiques etc Cette option doit se fonder sur des crit res objectifs comp tences et aptitude tenir un poste qui varient selon les m tiers De plus leur combativit pour s en sortir doit tre prise en consid ration comme une qualit dans un pro cessus de recrutement 33 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE Objectifs Favoriser l emploi des personnes pas ou peu qualifi es r pondre au mieux aux besoins du poste pourvoir dans len treprise et fid liser les collaborateurs dans l entreprise Solutions Privil gier l aptitude sur le dipl me Porter une attention sp cifique aux savoir tre des candidats adaptabilit rela tionnel go t de l effort etc Prendre en compte les comp tences reconnues dans le cadre de la validation des acquis de l exp rience VAE G n raliser les valuations en milieu de travail notam ment les simulations organis es par PANPE Ces tests effec tu s avant l embauche permettent de r v ler la pr sence ou l absence d habilit d aptitude accomplir une t che ce qui est d autant plus opportun pour les postes ne requ rant qu une tr s faible qualification Ce
88. sation de l entreprises contre la grande pr carit et l exclusion n cessite qu elle engage toutes les parties pre nantes 7 1 que se d veloppe la vocation sociale des chambres consulaires 7 2 et que les m dias relayent cette mobilisation 7 3 7 1 ENGAGER TOUTES LES PARTIES PRENANTES Les entreprises ne peuvent pas agir seules contre la pr carit et l exclusion Elles ont besoin que toutes les parties prenantes stakeholders soient mobilis es leurs c t s Il s agit donc de d finir ce qu elles sont en droit d attendre de chacune de ces parties prenantes Les autorit s publiques gouvernement et autorit s d con centr es lus nationaux et locaux associations d lus et les institutions europ ennes ont toute l gitimit pour coordon ner les diff rents acteurs dans ce domaine gr ce des grou pements des conventions et au dialogue social Cette coordi nation passera par une r glementation au service d une meilleure information de ces acteurs labellisation simplifi 97 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE cation administrative campagnes m diatiques pour diffuser les bonnes pratiques Les commandes publiques demeu rent un levier d cisif pour soutenir les entreprises engag es contre la pr carit et l exclusion Les organes de contr le publics inspections g n rales organes de r gulation devront galement int grer dans leur r f rentiel l gal et r gle m
89. smes de conseils et d valuations Ces organismes pourront ainsi poursuivre la r flexion du pr sent rapport et diffuser les bonnes pratiques qu ils auront identifi es Ils mettront en place des proc dures d valuations sollici t es par les entreprises et les conduiront en bonne intelli gence avec les organismes de contr le publics inspection du travail etc 109 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 110 CONCLUSION L Institut Montaigne a d montr que les entreprises pouvaient contribuer pr venir et r duire la pr carit et l exclusion dans notre soci t Mieux encore il a prouv qu elles y avaient un int r t conomique direct En effet la pr sentation des risques conomiques li s la pr carit et l exclusion a mis en lumi re les opportunit s accessibles gr ce aux propositions du pr sent rapport Cette p dagogie au service de l action 3 naturellement conduit formuler des solutions permettant aux entreprises de se d velopper conomiquement tout en r duisant la pr carit et l exclusion en leur sein et dans leur environnement imm diat De fa on non exhaustive les propositions visent aussi bien le recrutement de nouveaux collaborateurs leur int gration dans l entreprise l encadrement qu il convient d instaurer l organisation de la relation de travail ainsi que la formation continue Au del de cette gestion renouvel e des ressources humaines les proposit
90. sonnes en situation pr caire VI Ne pas utiliser le CDD VII Recourir aux entreprises de travail temporaire encadrant v ritablement et durablement leurs collaborateurs VIII Augmenter l employabilit des collaborateurs les plus pr caires notamment par la validation des acquis de l exp rience et l apprentissage IX Cr er des partenariats conomiques avec des structures d insertion par l activit conomique X Mobiliser les r seaux de l entreprise ses parties pre nantes et les m dias contre la pr carit et l exclusion Signataires Ce projet n est concevable que si toutes les parties prenantes des entreprises stakeholders sont mobilis es les entreprises e les syndicats e les agences de notation et soci t s de gestion d actifs e les cabinets de consultants et entreprises de publicit e les associations de consommateurs e les autorit s publiques gouvernement lus association d lus etc et les institutions europ ennes Avantages pour les entreprises e Promotion de son image externe r putation aupr s des parties prenantes Promotion de son image interne culture d entreprise posi tive f d ratrice et porteuse de sens 106 VIII ADOPTER UNE APPROCHE CONTRACTUELLE 8 3 LABORER DES ACCORDS COLLECTIFS CONSACR S LA GRANDE PR CARIT ET L EXCLUSION Probl me L instabilit l gislative et r glementaire nuit la visibilit des entreprises et la
91. suivantes pour leur contributions Les membres du groupe de travail Henri Lachmann PDG de Schneider Electric Pr sident du groupe de travail Benjamin d Hardemare Rapporteur du groupe de travail Didier Bellier Gani re Directeur de l Habitat Conseil g n ral des Hauts de Seine Michel Brochier Pr sident de la Commission Insertion MEDEF Rh ne Alpes Henri de Clermont Tonnerre PDG E R S A Jean Fran ois Connan Directeur du d veloppement durable Adecco France Philippe Desfosses Directeur g n ral Compagnie financi re de Paris Jean No l Labroue Directeur g n ral Kesa Electricals e Guy Lavaud Directeur de la communication et des relations ext rieures Kesa Electricals Philippe Marcel PDG Adecco France Pierre Naves Professeur associ Universit de Marne la Vall e PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE e Claude Philippe Consultant en conduite de changement BPI Didier Robert Volontaire permanent Mouvement ATD Quart Monde e Jean ROUSSEAU Responsable Emma s Angers e Patrice Sauvage Conseiller Secours catholique Jean Vanoye Syndicaliste CFDT Genevi ve Videment ancien Directeur Solidarit Carrefour France Les personnes auditionn es e Florence Beaune Responsable du P le Entreprises et Quartiers IMS Entreprendre pour la Cit e Hans Brask Conseiller conomique ambassade du Danemark en France e Martine Calvo Responsable de progr
92. t rieure de la France face aux nouveaux risques strat giques mai 2002 e L Homme et le climat mars 2002 e Management public amp tol rance z ro novembre 2001 e Enseignement sup rieur aborder la comp tition mondiale armes gales novembre 2001 puis e Vers des tablissements scolaires autonomes novembre 2001 puis Les publications peuvent tre obtenues aupr s du secr tariat de l Institut T l 01 58 18 39 29 et sont galement t l chargeables sur le site internet www institutmontaigne org Imprim en France D p t l gal f vrier 2006 ISBN 171 6764 Achev d imprimer en f vrier 2006 INSTITUT MONTAIGNE Suez Dexia bioM rieux The Boston Consulting Group Axa H de Clermont Tonnerre ERSA Carrefour Areva Rallye Casino AGF Bouygues BNP Paribas F d ration Multivilles Ernst amp Young Bollor McKinsey amp Company azard Fr res CS Communication amp Syst mes J Walter Thompson AT Kearney Accenture EADS Pierre amp Vacances LVMH Mo t Hennessy Louis Vuitton Schneider Electric Experian Serono Groupe Plan cr atif Philip Morris France SAS La Fran aise des Placements SOUTIENNENT L INSTITUT MONTAIGNE INSTITUT MONTAIGNE Amgen IDI Eurazeo Pfizer RTE R seau de Transport d Electricit HSBC France Tecnet Participations sanofi aventis HDF GL Trade PricewaterhouseCoopers Rothschild amp Cie Sodexho VINCI Bearin
93. t que en fin de contrat les familles peuvent se retrouver avec moins que le RMI pour vivre FAUX Les minima sociaux n assurent ni la s curit mon taire pr sente et venir ni la reconnaissance sociale que procure un emploi r mun r au moins au SMIC et auxquelles chacun aspire De plus une personne ne peut commencer chercher un emploi que lorsqu elle a satisfait ses besoins fon damentaux alimentation logement sant et rempli ses obli gations familiales Le temps pass chaque jour garantir ses ressources et sa s curit emp che d entamer des d marches plus complexes n cessaires pour trouver un emploi Source INSEE 2002 Source Caisse nationale d allocation familiale 2006 montant pour une personne seule sans enfant Source Caisse nationale d allocation familiale 2006 montant pour une personne attendant un enfant 9 Source Caisse nationale d allocation familiale 2006 montant pour une personne seule sans enfant Cf Rapport de la commission pr sid par Martin Hirsch intitul Au possible nous sommes tenus La nouvelle quation sociale 21 avril 2005 21 PAUVRETE EXCLUSION CE QUE PEUT LENTREPRISE Le travail prot ge de la pauvret FAUX En 2001 environ un million de personnes tra vaillaient sans que leur activit leur permette ou permette leur famille de vivre au dessus du seuil de pauvret ce sont des travailleurs pauvres
94. te d autonomie une sensation de chute Dans un pays comme la France qui a connu le plein emploi et o l honorabilit d pend essentiellement du travail exerc la disqualification sociale est troitement li e au ch mage On constate ainsi que les demandeurs d emploi ont une sociabi lit plus faible au moment o ils ont le plus besoin de soutien moral et mat riel de la part de leurs proches famille et amis La prise de conscience que cette disqualification touche des franges toujours plus nombreuses de la soci t cr e une angoisse collective int rioris e par plus de la moiti de la population fran aise sondages renouvel s plusieurs fois dans les ann es 1990 Ce sentiment d ins curit n est pas exa g r puisque le risque de pauvret avant les transferts sociaux concerne 44 de la population fran aise Le processus d exclusion pour une personne Pour comprendre ce qu est l exclusion il est utile de s int res ser ceux qui en souffrent souvent le plus les personnes vivant dans la rue L exclusion peut s entendre comme l alt ra tion voire la destruction du lien social qui unit une per sonne l ensemble de la soci t Cette alt ration peut conna tre diff rents types de ruptures e physiques maladies somatiques et mentales d pendances handicaps amp Source Eurostat Income poverty and social exclusion in the EU25 2005 E7 PAUVRET EXCLUSION CE
95. treprise Ce sous investissement est dommageable aussi bien pour le collaborateur que pour l entreprise car e c est justement ces collaborateurs qui ressentent le plus for tement la n cessit de s int grer rapidement les entreprises emploient souvent en CDI apr s un CDD e les entreprises n organisent souvent pas l int gration des collaborateurs d butant avec un CDI apr s un CDD Objectif Optimiser l int gration des collaborateurs en situation pr caire dans l entreprise Solution Cr er des processus d int gration renforc s pour les collaborateurs actuellement en CDD ou int rim afin de faciliter davantage l apprentissage des codes de l entreprise et l acquisition des rep res n cessaires pour leur activit Cet investissement compensera la fragilit due la nature du contrat de travail en augmentant la motivation du collaborateur galement facteur d une plus grande productivit La qualit de l int gration initiale et donc d un parcours r ussi sur ce type de contrat contribuera durablement am liorer dans le cas d un passage en contrat dur e ind termin e la nature des relations entre ce collaborateur et son employeur 43 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE 2 2 LABORER UNE CULTURE D ENTREPRISE AUTOUR DE L INT GRATION PROFESSIONNELLE DES COLLABORATEURS EN GRANDE PR CARIT Probl mes Chaque entreprise g n re une culture dont elle est p
96. ts d insertion de deux ans renouvelables avec accompagnement et formation tandis que les autres structures recourent aux contrats aid s L tat finance en partie l emploi de ces personnes par les SIAE pour compenser le surcro t d encadrement et leur moindre productivit initiale Il s agit v ritablement de la r tribution d une prestation de service sous trait e par l tat donc diff rente d une concurrence d loyale Gr ce 1 l tat le contribuable conomise car la subvention co te moins cher que la prise en charge sans activit productive des per sonnes ainsi remobilis es 85 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE L entreprise gagne double titre meilleure affectation des cr dits publics et augmentation de la main d uvre employable Les r sultats de IAE sont probants 44 5 des personnes sor ties d un dispositif d insertion ont trouv un emploi en CDI ou CDD de plus de six mois 7 5 ont acc d une formation et 12 5 sont toujours au ch mage Les entreprises classiques gagnent favoriser le d veloppe ment conomique des structures d insertion par l activit co nomique lorsqu elles d cident de e commercer avec les SIAE 6 1 changer les comp tences techniques et manag riales 6 2 e cr er des parcours professionnels entre les SIAE et les entre prises classiques 6 3 e participer aux fonds propres des SIAE 6 4 6
97. uplesse du processus des n gociations permet une d marche plus sp cifique plus cibl e et plus adapt e aux personnes et entreprises concern es e un accord conclu sur mesure a plus de chances d tre accept par les parties prenantes qui au final veilleront ce qu il soit convenablement appliqu e la n gociation collective permet de donner la parole ceux qui sont les premiers concern s les travailleurs et leurs repr sentants ce qui favorise des solutions perti nentes e un accord permet des changements structurels en pro fondeur au lieu de se contenter d actions ponctuelles variant selon les humeurs du moment Cr er des organismes paritaires charg s des questions de pr carit et d exclusion aux niveaux europ en natio nal local et sectoriel qui superviseront la mise en uvre de ces accords Ils veilleront galement ce que cette probl matique demeure en permanence un sujet de 108 VIII ADOPTER UNE APPROCHE CONTRACTUELLE n gociation lors des accords collectifs portant principale ment sur d autres sujets Ils seront financ s par des fonds europ ens nationaux et locaux Les partenaires sociaux devront pour cela missionner et for mer en leur sein des personnes charg es de la pr carit et de l exclusion m me de participer ce dialogue social continu Ces repr sentants des diff rents syndicats de tra vailleurs et d employeurs seront ainsi regroup s dans ces organi
98. urs si elle est contrac tualis e et appliqu e de mani re r ciproque Par contre si elle est utilis e au seul b n fice de l entreprise elle doit tre compens e par des revenus plus importants pour les collaborateurs Exemple la m re d un jeune enfant n acceptera de travailler que si son employeur lui garantit de pouvoir faire face des 5 Cf proposition 3 1 Missionner un r f rent insertion en entreprise 62 IV CONCILIER FLEXIBILIT ET S CURIT DES PARCOURS PROFESSIONNELS obligations familiales plus contraignantes pendant certaines p riodes celle ci acceptant en contrepartie une flexibilit horaire lorsque son travail l exige Cette contrepartie n est pos sible que si la cr che ou la halte garderie de son enfant fait galement preuve de flexibilit dans son organisation en termes d horaires et de facturation des jours de garde Valoriser les collaborateurs dont la principale comp tence est la flexibilit Certaines personnes faiblement quali fi es dans un domaine technique souhaitent mettre en avant leur mobilit et leur adaptabilit L entreprise gagnera identifier ces collaborateurs et les fid liser y compris en termes de r mun ration ce qui leur laissera le temps d optimiser leurs comp tences techniques Cela n cessite au pr alable d avoir identifi les fonctions qui requi rent de la flexibilit au sein de l entreprise Pr voir au cas par cas un m canisme d rogatoi
99. utre part les d cideurs publics Cela s explique en grande partie par les pr jug s qui disqualifient l entreprise en mati re sociale et font obstacle la mise en uvre de tels partenariats R ciproquement les entreprises ont g n rale 103 PAUVRET EXCLUSION CE QUE PEUT FAIRE L ENTREPRISE ment une certaine m fiance envers les organismes du service public de emploi et de l action sociale Objectif Assurer la coop ration entre les entreprises et les acteurs de l action sociale Solution laborer des conventions cadres afin d organiser la collaboration entre les entreprises et les organismes de l action sociale publics ou associatifs Les pouvoirs publics et les partenaires sociaux n gocie ront au niveau national et aux diff rents chelons locaux pour envi sager des actions concr tes au niveau des bassins d emploi Ces partenariats op rationnels n cessiteront au pr alable quelques rencontres Leurs objectifs e identifier les acteurs organismes missions moyens inter locuteurs e changer les repr sentations sur les pratiques des autres comprendre les contraintes rep rer les points communs valeurs int r ts projets e d passer les diff rences objectifs vocabulaire etc e partager les analyses concernant le bassin demploi points forts points faibles volution e proposer des op rations communes recrutement forma tion etc e pr venir les conflits i
100. ux personnes pas ou peu qualifi es Objectif Permettre aux collaborateurs les moins qualifi s de suivre un parcours de formations qualifiantes voire dipl mantes L encore il s agit de mettre le paquet l o une faiblesse est identifi e Solutions Mutualiser les moyens de formation entre entreprises d une m me branche ou d un m me bassin d emploi en partenariat avec des organismes de formation professionnelle Ces forma tions pourront permettre l acquisition de comp tences tech niques et sociales relationnelles Int grer la formation dans le processus de recrute ment D velopper des partenariats entre entreprises et organismes de formation professionnelle pour cr er des formations adapt es aux postes pourvoir et qui puissent tre accessibles des personnes pas ou peu qualifi es Ces formations pr c dent et conditionnent l embauche terme ces organismes de formation deviennent des sources de recrutement pour les entreprises partenaires 78 V AUGMENTER L EMPLOYABILIT DES COLLABORATEURS LES PLUS PR CAIRES 5 2 AM LIORER LE DISPOSITIF DE VALIDATION DES ACQUIS DE LEXPERIENCE Probleme La validation des acquis de exp rience VAE est un moyen efficace de lutte contre l exclusion dans la mesure o elle r v le les comp tences cach es et influe ainsi sur l estime de soi de ses b n ficiaires elle corrige en partie les m thodes de recrutement consacrant la survalo

Pauvreté, exclusion : ce que peut faire l`entreprise

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