Victimes de loverboys
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1. qui m a assist e elle a coup le cordon ombilical avec des ciseaux et elle a envelopp le b b dans un petit essuie J ai perdu beaucoup de sang Le b b a t ramass par N co pr venue et m a aid e m habiller pour m emmener l h pital Je ne sais pas qui a nettoy le sang dans la salle de bain Je me suis loign e 15 20 minutes du b b pour m habiller afin d aller l h pital Le b b tait en vie quand j ai quitt la salle de bain car ses petites mains bougeaient et par la suite j ai appris que c tait un petit gar on Quand le b b est n j ai beaucoup pleur Apr s on m a dit que le b b tait mort Victimes de loverboys oblig es de commettre des injractions Plusieurs tudes font galement tat de victimes de loverboys exploit es en dehors du secteur de la prostitution Dans ce cas les loverboys peuvent galement encourager leurs victimes commettre des infractions comme des transports de drogue et des vols sous la contrainte Le rapporteur n erlandais sur la traite des tres humains fait ainsi r f rence des dossiers o les victimes taient d abord mises au travail dans la prostitution puis dans le transport de drogues mais aussi des victimes qui n avaient jamais travaill dans la prostitution auparavant 3 4 Conclusion Cette analyse succincte montre que l approche du principe de non sanction chez les loverboys et leurs victimes port2. WN y gt D ng AN Victimes de loverboys NIN Partie 1 Chapitre 2 Victimes de loverboys Dansce chapitre nous approfondissons la probl matique des victimes de loverboys exploit es en Belgique Les loverboys recrutent leurs victimes par la s duction Ils l utilisent parfois aussi pour garder des victimes d ja recrut es auparavant sous contr le voire m me pour les encourager se rendre coupables de faits criminels En Belgique les loverboys sont encore toujours essentiellement actifs dans le secteur de la prostitution mais on les retrouve aujourd hui galement dans d autres secteurs Nous abordons ici trois aspects Nous commen ons par donner un aper u du ph nom ne des victimes de loverboys en Belgique et recourons cet effet des cas tudi s et la litt rature Ensuite dans un second volet nous passons en revue quelques points d attention tels que l importance d adapter la loi relative la traite des tres humains les besoins sp cifiques de ce groupe de victimes vuln rables et les probl mes qui existent au niveau de la d tection Pour ce faire nous nous basons surtout sur la litt rature et les exp riences des Pays Bas dans la gestion du ph nom ne ainsi que sur des entrevues de magistrats et de centres sp cialis s Dans le dernier volet nous approfondissons le principe de non sanction pour les victimes de loverboys Pour ce faire nous nous basons sur le focus du Rapport annuel Tra
3. elles police juge de la jeunesse etc La proc dure d accueil tient compte des donn es n cessaires pour le signalement d une disparition Les premi res 48 heures sont cruciales le risque de disparition diminuant ensuite progressivement Sur la base de ces l ments Minor Ndako a labor une approche propre Elle n est pas aussi pouss e que celle d Esperanto et c est normal Les victimes potentielles de traite des tres humains constituent pour Minor Ndako un groupe cible parmi les autres Une petite comparaison Minor Ndako Esperanto Premiers mois enseignement sur place Enseignement toujours Enseignement en externe Les r sidents n ont pas de GSM propre et acc s Internet uniquement dans le cadre de l enseignement sur place sous surveillance La plupart des r sidents ont un GSM un ordinateur portable est disponible dans le groupe wif gratuit Acc s un GSM Internet Situation urbaine Pas d adresse secrete Situation retir e Adresse secr te Lieu de s jour des victimes La question de savoir comment emp cher un d part impulsif dans une structure ouverte concerne tous les services offrant un accueil de premi re ligne Chaque tablissement peut r fl chir ses propres limites et agir dans ce cadre Au travers de cet exercice lorsqu une demande d accueil s curis sera formul e l tablissement sera en mesure de donner des informations concernant ses po
4. la demande de son loverboy Il est en outre ressorti des coutes t l phoniques qu elle s tait d j occup e au Nig ria du recrutement de nouvelles victimes mineures d ge cens es prendre sa place et venir travailler pour elle C tait pour le magistrat de r f rence le signal qu elle commen ait se comporter comme une madame nig riane et qu elle pouvait repr senter une menace pour les v ritables victimes de traite des tres humains C est pour cette raison qu elle a t exclue du statut de victime Dans le dossier bulgare de Sliven le minist re public avait galement repris parmi les pr ventions l encontre du loverboy les faits de prostitution d une mineure d ge mais le tribunal a refus de reconnaitre ladite victime Le dossier a t ouvert en 2011 apr s qu une jeune fille de 18 ans se soit chapp e des griffes de son loverboy et qu elle ait averti la police par le biais de sa m re Durant l enqu te il s est av r que le m me pr venu avait t remarqu quelques ann es plus t t d j l occasion d un contr le de la police f d rale bruxelloise en compagnie d une autre jeune fille de 18 ans qui se prostituait dans un bar Cette jeune fille avait entam une relation avec le pr venu quand elle tait mineure et l avait accompagn Bruxelles Elle a d clar qu elle g rait elle m me ses revenus et qu elle ne devait pas donner d argent au pr venu et que celui ci ne s
5. Anvers L elle a t pr sent e au fils du principal pr venu et sa petite amie sa future accompagnatrice Cette derni re lui proposa de travailler tout comme elle dans le secteur de la prostitution D s le premier jour elle refusa et voulut se rendre la police Mais sa carte d identit lui avait t retir e et son ami lui imposait de rembourser les frais de voyage et la location en faisant le trottoir dans les environs d un h tel de passe d Anvers Elle devait recevoir trois quatre clients par jour Lorsqu elle tait soup onn e de garder de l argent d un client elle tait frapp e et tir e par les cheveux Son loverboy le neveu du principal pr venu a confirm durant son audition que la jeune fille tait humili e et battue tant par son accompagnatrice que par le fils du principal pr venu Junior Je me rappelle encore que Junior avait battu la fille un dimanche matin avec un t l phone et main nue 150 Pour le principe de non sanction voir Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 9 40 Partie 1 Chapitre 2 Victimes de loverboys 1 2 Recrutement en Belgique Plusieurs victimes sont s duites et entament une relation amoureuse avec le loverboy en Belgique G n ralement il s agit de victimes belges mais il peut galement s agir de jeunes filles d une autre nationalit en s jour l gal ou ill gal en Belgique Les victimes sont
6. issait elle tait enferm e dans une chambre Le pr venu s est montr violent envers elle la victime a d ailleurs t hospitalis e avec des traces de coups et des blessures Elle n a toutefois jamais port plainte pour ces faits De fait le pr venu la tenait totalement sous son joug Il lui empruntait sa carte de banque a contract trois cr dits de 2 500 euros la victime devant chaque fois se porter caution La cour d appel d Anvers l a condamn pour traite des tres humains La cour n a d s lors pas tenu compte de la relation qu a entretenue un temps le pr venu avec les victimes Pas tant parce que l exploitation sexuelle s est poursuivie encore apr s la fin de la relation mais surtout parce qu on est en droit de se demander dans quelle mesure il s agissait bien d une vraie relation tant donn la mani re dont il traitait les femmes les traitant comme des objets sexuels 152 Anvers 29 mars 2012 14 ch disponible sur www myria be La m thode du loverboy peut tre subdivis e en quatre tapes pour les victimes en Belgique le recrutement l enj lement le lien de d pendance relationnelle l exploitation Durant l tape du recrutement les loverboys prennent les premiers contacts via internet r seaux sociaux tels que Facebook sites pour jeunes chatbox aux endroits o les jeunes se rencontrent physiquement comme les cours de r cr ation les caf s pour j
7. magistrats de parquet et des juges Ainsi il a notamment organis des parties fines Varna Il disposait de nombreux contacts apr s de la police bulgare qui le pr venaient lorsqu un contr le de police tait pr vu pour son salon de massage 145 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 70 71 et 19 Corr Li ge 26 septembre 2012 8 ch confirm par Li ge 23 avril 2013 disponible sur www myria be 146 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2007 Une politique publique vue par un rapporteur national pp 84 88 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2008 Lutter avec des personnes et des ressources p 61 Corr Bruxelles 9 avril 2008 54 ch et Bruxelles 12 ao t 2008 11 ch disponible sur www myria be Dans un dossier de prostitution nig rian grande chelle les fils des pr venus faisaient office de loverboys pour s duire des jeunes filles au Nig ria et les garder ensuite sous leur contr le en Belgique Si n cessaire ils recouraient la violence physique contre les victimes qui ne ramenaient pas assez d argent Au sein des groupements d auteurs rom roumains les loverboys se rendent non seulement coupables de faits de prox n tisme et de drogue mais aussi d exploitation de la mendicit organis e et de contrainte commettre des vols Dans un dossier roumain de vols commis sous la contrainte et de prostitutio
8. rabilit de la jeune fille Au d but du mois de f vrier 2014 la jeune fille de 12 ans fugua une nouvelle fois du domicile de sa grand m re et se rendit chez sa meilleure amie une mineure du m me ge et fille de M U Entre f vrier et mi septembre 2014 M U persuada la jeune fille d entretenir continuellement des relations sexuelles avec lui en lui promettant qu il allait divorcer de sa femme une femme de 20 ans vivant en Angleterre et l pouser Pendant la m me p riode en formulant des promesses trompeuses de mariage et profitant d un statut de victime particuli rement vuln rable il la recruta et l h bergea chez lui afin de l exploiter sexuellement la for ant se prostituer pour gagner de l argent pour pr tendument payer leur mariage et financer l achat d une habitation Au d part pour gagner davantage sa confiance M U lui donnait plusieurs sommes d argent Attir e dans le pi ge d avoir le sentiment de contr ler sa vie et ne plus d pendre d adultes parents grands parents guid e par ce qu elle est profitant d une libert totale et ce m me sur le plan financier en tirant un revenu aussi insignifiant soit il du commerce du sexe pratiqu tentant de prouver ses qualit s d adulte pr coce la mineure est devenue la victime id ale de M U la partie d fenderesse en ont conclu les procureurs de la direction des enqu tes sur le crime organis et le terrorisme Pendant la p riode pendant
9. 17 60 et 108 Corr Louvain 4 juillet 2013 17 ch disponible sur www myria be Avortement forc Ce dossier roumain contient deux t moignages de cet venement dans lequel la co pr venue qui se pr sentait comme victime a jou un r le majeur Un t moin a d clar La jeune fille a t oblig e d avorter elle tait enceinte de 5 ou 6 mois elle a d avaler des comprim s l accouchement a t d clench l enfant est n et est tomb au sol Je n y ai pas assist mais j ai vu le sang terre je n tais pas l au moment des faits L enfant vivait encore La femme d I le pr venu principal a mis le b b dans un sac qu elle a referm en le nouant On nous a dit que le b b devait aussi tre celui de I le principal pr venu et que c est pour cela que sa v ritable pouse s est occup e de l avortement La victime mineure d ge a d clar elle m me propos de son avortement Pour la deuxi me grossesse l audition a t interrompue pendant quelques minutes car la partie l s e a commenc pleurer le deuxi me avortement s est pass dans la salle de bain et j ai t assist e par puis N la co pr venue la femme du pr venu principal est arriv e aussi La salle de bain tait carrel e au sol et disposait d une douche Lorsque le b b est sorti j tais devant la cuvette des WC et il est tomb par terre sur le carrelage j tais sous le choc C est
10. Voici galement des cas de victimes recrut es par le biais de cette m thode mettant en exergue les points susmentionn s Cas 1 La victime B C provient d un foyer bris famille monoparentale m re divorc e et se trouvant dans une relation de cohabitation et a t confi e ses grands parents maternels l ge d un an moment auquel sa m re gagna l Italie pour y travailler La situation financi re de la famille n est gu re brillante et la seule source de revenus est la pension de la grand m re une allocation m dicale et une allocation pour mineurs octroy e par l tat Pendant un certain temps la mineure est all e l cole et a m me enregistr de bons r sultats mais elle abandonna apr s la sixi me ann e La m re tenta de l emmener en Italie pour l ann e scolaire 2012 2013 mais prouvant des difficult s s adapter elle d cida de regagner son domicile apr s plusieurs mois Elle fut confi e ses grands parents maternels Elle commen a sabsenter de plus en plus souvent et rater l cole Des fugues r p t es et les strat gies de survie adopt es pendant ces p riodes en ont fait une cible de premier choix pour devenir une victime d exploitation sexuelle tout particuli rement lorsque les pisodes commenc rent gagner en fr quence et devenir publics Probl mes familiaux manque de communication familiale et d sint gration sociale ont consid rablement accru la vuln
11. Voir aussi ci apr s la contribution externe La m thode du loverboy en Roumanie 137 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts p 60 138 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 1 Apr s avoir suffisamment li motionnellement la victime par la pseudo relation amoureuse le loverboy l emm ne avec lui l tranger la recherche d un emploi respectable Parfois ils arrivent directement en Belgique mais dans plusieurs cas ils passent d abord par un pays de transit o la jeune fille est contrainte pour la premi re fois se prostituer Le Portugal et l Italie apparaissent souvent comme pays de transit dans les dossiers Les victimes sont violemment confront es la r alit Dans certains cas elles sont m mes vendues par leur loverboy ce qui met un terme leur pseudo relation amoureuse De passage dans un pays de transit et vendues comme esclaves sexuelles Dans ce dossier roumain des mineures d ge ont t contact es et recrut es via Facebook Une victime a d clar avoir eu une relation avec un certain A en Roumanie en avril 2011 et qu elle tait partie au Portugal avec lui pour y travailler dans le secteur agricole Elle avait 16 ans l poque Au Portugal un ami d A l a convaincue de travailler comme serveuse dans un caf pour gagner plus d argent La victime a accept et a t emmen e dans De nombreuses victimes restent sous le joug de leur loverboy
12. assurer la s curit physique et mentale de la victime il va sans dire que les soins m dicaux aigus n cessaires comme le traitement des traumatismes en constituent un l ment majeur Les parents et le r seau social de la victime doivent toujours tre impliqu s Le traitement vise accro tre l estime qu ont les victimes d elles m mes cet effet des formations la r silience peuvent ventuellement tre L environnement scolaire et les organisations de jeunesse jouent galement un r le d terminant au niveau des besoins des victimes capable de se d fendre face au comportement de loverboys et la r action d sapprobatrice de ses mises en place Une analyse individualis e des risques des besoins et des forces doit tre effectu e pour chaque victime On y accordera de l attention a son parcours camarades ouvrira plus facilement les yeux d une jeune fille mineure d ge face aux techniques de scolaire et sa situation de vie future en ce compris l tablissement de relations saines de loverboys s duction abusives d un loverboy Le centre sp cialis dans l accueil de victimes Payoke a recu beaucoup de questions d coles et a lanc en 2014 un magazine d information et une brochure visant a sensibiliser les coles la probl matique des loverboys et de leurs victimes l aide notamment d une check list Mentionnons aussi que dans le cadre du projet de plan d action national 2015 2019
13. aupr s de la cellule Minteh dirig par un oncle ou un grand parent Il est d s lors particuli rement d licat de demander la victime de faire des d clarations Ceci quivaut lui demander de se retourner contre leur famille En m me temps il est inutile de cacher que la d tection des victimes mineures nous pr occupe vivement Chaque province flamande dispose d un r seau d aide en cas de crise Minor Ndako fait partie d un r seau d aide en cas de crise de ce type Lun de ses d partements groupe d ge pour enfants de 0 12 ans dispose en permanence de deux lits pour les cas de crise Dans les autres d partements r sidentiels un accueil en cas de crise est propos en fonction de la place disponible Cet accueil en cas de crise nous a permis de nous forger une solide exp rience avec les victimes potentielles de la traite des tres humains mais nous a malheureusement galement confront s a nombre de points inqui tants La n gligence Des enfants se font prendre lors de vols dans des habitations Laffaire est class e en un rien de temps Des adultes viennent chercher les enfants Lidentit de ces adultes n est pas enregistr e Un camion ayant un groupe de personnes son bord dont un jeune de treize ans est intercept Lagent note sur la fiche de signalisation que le jeune d tient un GSM Il n y a eu aucune tentative d en obtenir le num ro Deux jours plus tard le jeune dispara t Le num ro de t
14. des jeunes filles isol es ayant une pi tre estime d elles m mes et qui ont du mal s en sortir Leurs origines sociales sont diverses et elles sont issues de toutes les couches de la soci t Il s agit d enfants fragiles sur le plan motionnel et qui risquent de tomber dans l isolement le plus total Parfois elles tentent d oublier leurs probl mes en recourant diff rentes drogues Elles rencontrent galement pour la plupart des probl mes familiaux Victimes belges pr sentant des probl mes psychiques Dans ce dossier un dealer de drogue belgo marocain a exploit sexuellement plusieurs jeunes filles belges Les victimes taient plusieurs jeunes femmes belges en situation pr caire Elles taient contraintes de s adonner des pratiques atroces et humiliantes La plupart des victimes avaient des problemes psychiques ou financiers Lune d entre elles avait d ja subi dans le pass une exp rience traumatisante d inceste de ses 10 ses 15 ans Le dossier a t ouvert sur base d informations manant du milieu de la drogue Le pr venu vendait de la drogue aux jeunes femmes et abusait de leur d pendance et de leur addiction En change de drogues les victimes se laissaient exploiter et abuser sexuellement Les faits se produisaient g n ralement au domicile du pr venu mais galement chez d autres personnes ou dans des bars tant de mani re isol e qu au cours de parties fines Certaines victimes ent
15. dossiers nous avons constat que certaines victimes de loverboys se laissaient entrainer dans des situations d lictueuses cause de leur d pendance motionnelle Parfois leur statut de victime est vident mais dans d autres cas elles apparaissent davantage comme des complices Elles font office par exemple de dames de compagnie Dans ce cas c est au magistrat et au tribunal de se prononcer sur la question au cas par cas Dans ces cas l il est souvent difficile de diff rencier clairement les auteurs des victimes En outre il n est pas non plus facile de d terminer dans quelle mesure les victimes taient oblig es de passer l acte ou non On peut galement v rifier si de tels agissements r pr hensibles ne r sultent pas au del de la position de d pendance d un simple instinct de survie Parmi les victimes de loverboys qui se prostituent 3 profils peuvent tre tablis dans le contexte belge les victimes la zone grise et les auteurs Mentionnons galement qu l tranger il y a aussi des victimes qui sont forc es par leur loverboy commettre des infractions 3 1 Premier profil la victime Dans le premier profil il est clairement question de victimes et le tribunal les reconnait explicitement comme telles Un loverboy du dossier de la prostitution hongroise dossier abord plus en d tail dans ce rapport annue avait eu un enfant avec trois victimes et avait mis 190 Les dame
16. du trafiquant de son entourage La victime n eut cnapitre Z vicumes de d autre choix que d ob ir En ao t 2008 la victime fut emmen e en Suisse o elle ne se prostitua qu une semaine en raison de l intervention des autorit s suisses Elle fut ensuite emmen e en Allemagne o elle se prostitua dans plusieurs clubs entre septembre 2008 et janvier 2010 Dans ces clubs la victime explique toujours tre supervis e par une fille qui travaillait l Pendant cette p riode la victime a attendu qu une opportunit d chapper aux trafiquants se pr sente elle afin d avoir la certitude qu ils allaient la laisser tranquille et de ne pas avoir de probl mes avec eux En janvier 2010 en visite en Roumanie pour r soudre un probl me de sant la victime contacta B un ancien client qui intervint et fit pression sur C D pour qu on la laisse seule Il convient de mentionner que parmi les indicateurs tablis par l Agence nationale roumaine contre la traite des tres humains pour la collecte de donn es statistiques concernant les victimes de la traite des tres humains un indicateur sp cial pour les victimes recrut es par le biais de cette m thode faisait cependant d faut De l analyse des donn es et informations disponibles il est ressorti que la cat gorie la plus vuln rable dans le cadre de la traite des tres humains tait celle des femmes 74 du nombre total et ce tant parmi les mineurs que les
17. et l image sont enregistr s Institution de jeunesse faisant office de p le d attraction pour les loverboys Dans le dossier hongrois abord dans notre analyse de dossiers et dans l aper u du ph nom ne il a galement t fait explicitement mention d activit s de loverboy aux alentours d une maison d accueil pour jeunes filles mineures d ge Il ressort des constatations de la police qu il y a de fortes pr somptions et indications que des jeunes filles s journant l a s b l soient des victimes de loverboys Ces loverboys exploiteraient la position vuln rable dans laquelle les mineures se trouvent pour les amener se prostituer Ils recueilleraient des fugueuses mineures d ge et leur donneraient un abri pour ensuite les forcer avoir des relations sexuelles et ou se prostituer Des victimes effectives se seraient fait connaitre par d claration des moments r guliers des v hicules suspects venant prendre d poser des filles auraient t aper us dans les environs Certaines victimes auraient disparu soudainement apr s un coup de fil de leur ami pour ne r apparaitre que quelques jours plus tard Dans le pass un v hicule avait d j t remarqu roulant particuli rement lentement plusieurs reprises devant l a s b l Plusieurs hommes taient alors bord du v hicule Nous devons constater que nous avons encore beaucoup apprendre de
18. l phone aurait peut tre permis de le retrouver Non respect des proc dures prescrites Lors d actions men es contre le trafic d tres humains la pr sence de mineurs n est pas toujours selon la proc dure prescrite notifi e aux instances comp tentes Parquet Office des trangers Service des tutelles Les mineurs impliqu s re oivent un courrier leur indiquant qu ils doivent se pr senter le lendemain matin au Service des tutelles de Bruxelles mais on ne leur fournit aucun ticket ni encadrement pour y arriver Absence de protection Un homme et un enfant sont arr t s l a roport Selon les documents de voyage il s agit d un p re et de sa fille mais l enfant qui se pr sente la fronti re n est de toute vidence pas celui repr sent sur le passeport La police lance une enqu te et recherche un accueil pour l enfant Le Parquet protection de la jeunesse n est pas impliqu L enfant s journe dans un centre ouvert sans intervention d une instance de placement Un r seau criminel n prouvera aucune difficult aller r cup rer l enfant Aucune protection aucune enqu te Quatre filles g es entre 9 et 11 ans sont arr t es lors d effractions dans un quartier de villas L affaire est imm diatement class e sans suite par manque de preuves Trois filles sont r cup r es par leur famille mais pas la quatri me Finalement un accueil est recherch et un tuteur d sign Dans les jours qui su
19. les entit s f d r es envisageront en concertation avec le Bureau de la Cellule Interd partementale de coordination de la lutte contre le trafic et la traite des tres 164 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2011 Largent qui compte pp 88 et 116 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2009 Une apparence de l galit p 36 165 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts p T7 166 Verwey Jonker instituut Loverboys en hun slachtoffers inzicht in aard en omvang problematiek en in het aanbod aan hulpverlening en opvang Les loverboys et leurs victimes aper u de la nature et de l tendue de la probl matique et dans l offre en mati re d assistance et d accueil Breda 2011 167 Le plan d action 2015 2019 a t adopt en juillet 2015 voir ce sujet le site web de Myria www myria be Autre l ment cl le traitement doit tre mis en place par tapes Dans la premi re tape du traitement il est question d une structure tr s claire et la confrontation des risques au sein du r seau est minimis e ou inexistante Garantir la s curit est essentiel ici Durant cette tape l usage d internet des r seaux sociaux et du t l phone 168 Voir ci apr s la contribution externe La m thode du loverboy en Roumanie 169 D but juillet 2015 des proc s taient encore en cours Maastricht NL contre un loverboy et 21 clients parmi lesquels plusieurs p
20. mes qui sont vis es Des r seaux sociaux tels que Facebook comptent parmi les moyens utilis s par les loverboys pour entrer en contact Au cours de s ances de chat ils accordent beaucoup d importance aux jeunes filles et rehaussent leur estime de soi de mani re les rendre folles amoureuses d eux Dans d autres cas le loverboy et la victime se connaissent d j depuis des ann es parce qu ils appartiennent une m me communaut rom par exemple La famille y joue un r le majeur car elle consid re cela comme une bonne opportunit d assurer l avenir conomique de leur fille On a pu constater en outre dans le dossier hongrois abord plus en d tail dans ce rapport annuel que plusieurs jeunes filles sont recrut es dans des institutions de jeunesse Durant son jeu de s duction le loverboy fait alors aussi figure de p re ou de m re en apportant soutien et protection Parmi ces victimes nombreuses sont d origine rom et abandonn es leur sort par les autorit s hongroises Le premier contact a lieu dans les environs imm diats de ce type d institutions de jeunesse o les loverboys tra nent sciemment pour chercher un premier contact avec des jeunes filles qui approchent des 18 ans et doivent quitter rapidement l institution Ils accordent leurs victimes l attention et la s curit n cessaires pour qu elles se sentent prot g es 135 Voir aussi partie 2 chapitre 4 point 1 1 loverboy albanais 136
21. racisme l poque a consacr son focus au principe de non sanction des victimes de traite L id e pr sidant au concept de non sanction est que malgr la commission d une infraction la victime a agi sans r elle autonomie que ce soit en raison du degr de contr le exerc par les trafiquants ou des m thodes utilis es par ces derniers Cela signifie donc concr tement que les Etats doivent garantir que les victimes ne seront pas sanctionn es pour 186 Aanpak loverboyproblematiek Approche de la probl matique des loverboys Centre pour la pr vention de la criminalit et pour la s curit Utrecht 2012 Brochure Beware of Loverboys Scharlaken Koord 187 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 9 40 188 OSCE Policy and legislative recommendations towards the effective implementation of the non punishment provision with regard to victims of trafficking 22 avril 2013 189 Le principe de non sanction des victimes constitue une disposition sp cifique pour les tats parties la Convention du Conseil de l Europe sur la traite des tres humains et pour les Etats membres de l UE Il fait galement partie des engagements solennels de l OSCE depuis l ann e 2000 Voy rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2013 Construire la confiance pp 12 13 des infractions commises dans le cadre de ou suite la traite des tres humains Lors de l analyse des
22. a semaine et durant le week end tant dans des bars que dans des maisons de particuliers Ils expliqu rent comment le pr venu se comportait en loverboy Le loverboy faisait tout pour que les jeunes filles soient prises de lui leur offrait des cadeaux de l argent et de la drogue il veillait en fait ce que ces jeunes filles 180 Corr Gand 21 janvier 2015 28 ch fassent tout pour lui par peur ou sous la menace Laudition de la victime de 13 ans fut vid ofilm e Au d part elle limita sa d claration a dire qu elle tait amoureuse de lui Ensuite elle ne voulut rien dire de plus de peur de repr sailles envers ses parents Il d tenait pas mal d armes chez lui et elle ne doutait pas de sa capacit y recourir si besoin Lors d une deuxi me audition elle d clara qu il voulait qu elle gagne un peu d argent Il aurait dit d autres dans un caf qu ils pourraient coucher avec elle pour 40 euros l int rieur du caf il lui aurait gliss un pr servatif dans la main et dans son soutien gorge et lui aurait dit regarde ce gars est ton premier client Elle a fini par accepter mais quand elle est sortie des toilettes trois autres personnes l attendaient Des 300 euros elle n en a pas vu la couleur Lorsqu elle lui dit plus tard qu elle n avait plus envie de faire cette activit il est parvenu la convaincre de continuer il lui aurait galement dit qu il lui arriverait quelque chose
23. adultes Il a galement t constat que l exploitation sexuelle restait l une des formes les plus r pandues d exploitation des victimes de traite des tres humains 63 du total et qu un faible taux de scolarisation constituait l un des principaux facteurs menant la condition de victime de traite des tres humains 47 de toutes les victimes identifi es n avaient pas t plus loin que le premier cycle de l enseignement secondaire au moment de tomber dans les mains du trafiquant alors que 32 avaient l intention ou avaient termin leurs tudes secondaires ou des tudes professionnelles au moment o l infraction de traite des tres humains fut commise En analysant les donn es des liens sociaux entre le recruteur et la victime ainsi que les donn es relatives la m thode de recrutement il appara t que dans 89 des cas 671 sur 757 des victimes les victimes taient recrut es par le biais d une approche directe du recruteur Pour la m me p riode 47 des victimes avaient t recrut es par une personne connue et 39 par un tranger 206 L analyse porte sur les donn es statistiques des victimes identifi es en 2014 207 Une victime appartenant une cat gorie de scolarit sp cifique repr sente une victime ayant termin ou tant en train de terminer les tudes correspondant cette cat gorie sp cifique au moment de la traite Donc bien que les victimes recrut es par la m thode du lo
24. ais plus r f rence a des articles sp cifiques du code p nal mais vise plus g n ralement la finalit d exploitation de la prostitution ou d autres formes d exploitation sexuelle Ainsi la finalit d exploitation sexuelle couvre d sormais aussi la notion d esclavage sexuel Plusieurs raisons ont pouss le l gislateur a introduire cette modification Lune d entre elles avait pour objectif de mettre fin a une controverse jurisprudentielle Sur le terrain des difficult s surgissaient en effet concernant l interpr tation des champs d application respectifs de l ancien article 433quinquies du code p nal traite des tres humains et de l article 380 du Code p nal embauche et exploitation de la prostitution Selon une certaine jurisprudence bas e sur l expos des motifs de la loi du 10 ao t 2005 mais contraire la ratio legis de la loi il n y aurait traite des tres humains qu en pr sence d une fili re Ceci excluait par exemple du champ d application de l article 158 Voy la loi du 29 avril 2013 visant modifier l article 433quinquies du Code p nal en vue de clarifier et d tendre la d finition de la traite des tres humains M B 23 juillet 2013 159 Larticle 433quinquies du code p nal nonce Constitue l infraction de traite des tres humains le fait de recruter de transporter de transf rer d h berger d accueillir une personne de prendre ou de transf rer le contr le exerc sur e
25. anisations criminelles op rent galement au niveau international et recourent aussi la m thode du loverboy aupr s de victimes mineures d ge l origine ces loverboys taient surtout des prox n tes albanais mais aujourd hui on les retrouve dans des r seaux organis s roumains bulgares et nig rians Nombre de ces organisations criminelles sont non seulement actives dans la prostitution mais galement dans le trafic de drogue Dans un dossier bulgare un pr venu entretenait une relation avec deux victimes mineures qui devaient travailler dans la prostitution dans diff rents pays Ses victimes ont t intercept es en Belgique aux Pays Bas et en Allemagne Lune d elles disposait de faux documents d identit lui donnant l ge d tre majeure En r alit elle n avait que 17 ans Elle a galement d clar la police tre mari e au pr venu Dans un autre dossier bulgare plusieurs victimes dont des mineures d ge ont t recrut es par des techniques de s duction Le loverboy avait mis en place tout un r seau criminel avec des complices en Belgique et en Bulgarie et il g rait une institution financi re dans la ville c ti re de Varna en Bulgarie o il b n ficiait de protections Il pla ait son argent dans des terrains et des biens immobiliers et poss dait un salon de massage Varna Selon une victime en Bulgarie le loverboy fournissait des services des agents de police des
26. art du statut de victime de traite des tres humains mais elle en a ensuite t exclue par le magistrat de r f rence en mati re de traite des tres humains Au d part elle avait t recrut e au Nig ria pour venir travailler comme prostitu e On lui avait promis qu elle gagnerait beaucoup d argent Au moment de son d part elle avait subi un rituel vaudou au cours duquel elle avait promis de remplir toutes ses obligations Lorsqu elle est arriv e en Belgique on lui a signifi qu elle devait rembourser une pr tendue dette de 25 000 euros pour pouvoir s affranchir Le pr venu principal tait un 193 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 2 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 69 70 Corr Bruxelles 24 f vrier 2012 46 ch disponible sur www myria be et Bruxelles 31 octobre 2012 13 ch loverboy et l avait s duite pour qu elle tombe amoureuse de lui et sorte avec lui Ici la technique du loverboy a t utilis e non pas pour recruter mais pour effectuer un contr le suppl mentaire et rendre la victime encore plus d pendante en Belgique Le loverboy est parvenu lencourager commettre des faits punissables et a l impliquer dans l exploitation d autres victimes de la prostitution Ces derni res ont d clar par la suite que cette victime mineure d ge du loverboy les avait attendues la gare du Midi et leur avait assign leur lieu de prostitution
27. at du parquet ou un collaborateur en charge de l accueil n a pas le pouvoir d y arriver seul Un nouvel lan s impose pour relier tous les maillons et en faire une cha ne solide Un accueil s curis mais ouvert En 2011 Minor Ndako a t confront la disparition d un mineur vuln rable du centre de crise Les disparitions sont extr mement rares dans notre tablissement Nous avons jug opportun d valuer ce que nous pouvions faire pour viter tout d part impulsif de ce type Nous avons des lors demand conseil a Esperanto un centre d aide la jeunesse wallon qui s occupe de l accueil de victimes mineures de la traite des tres humains Esperanto est galement un centre ouvert mais les aspects s curit et lutte contre les d parts irr fl chis sont intrins quement li s au concept p dagogique Voici les principaux l ments viter l ennui en proposant de petites activit s repas douche visite m dicale lessive entretien avec un interpr te ou un collaborateur sp cialis juriste psychologue etc La d signation d une personne principale qui assure le suivi de tout ce qui concerne ce mineur et veille ce qu il ne s ennuie pas La surveillance de la communication avec le monde ext rieur Attitude d encadrement laccompagnateur fait avant tout preuve d empathie donne une multitude d informations et transmet les demandes du jeune aux instances judiciaires sans se substituer
28. compte d autrui des jeunes filles qui se retrouvent dans la prostitution ces enfants et jeunes ne peuvent tre consid r s comme des auteurs Mais l accueil et l encadrement dans une structure enti rement ouverte n offrent peut tre pas non plus de solution suffisante Minor Ndako tente de travailler de mani re insistante et en offrant un accueil s curis mais ouvert de faire le maximum pour viter tout d part irr fl chi La poign e de places que nous avons offrir est trop restreinte uniquement accueil en cas de crise ou pour autant que des places soient libres et a ses limites Nous restons une structure ouverte Les personnes pr sentes dans le groupe entretiennent des contacts avec le monde ext rieur avec l aide d Internet et d un GSM ventuellement par le biais des autres occupants Dans certains cas il est pr f rable d exercer un contr le sur la communication avec le monde ext rieur Pour viter toute ambigu t l objectif n est nullement d avoir autant de victimes que possible dans la proc dure de protection sp ciale La premi re pr occupation doit tre l radication de l exploitation des mineurs Le l gislateur en a soulign l importance en multipliant par trois les sanctions lorsque la victime de la traite ou du trafic d tres humains est mineure La lutte contre l exploitation ne peut d pendre de d clarations de mineurs ni de la participation l enqu te judiciaire La famille est souve
29. connu avoir pris certaines responsabilit s dans une organisation de prostitution qui recrutait des filles mais y avoir t forc e selon ses dires par le pr venu principal Elle se prostituait aussi et devait encore toujours lui remettre son argent Elle a jur qu il la menacait et la contr lait encore toujours Les derniers temps elle devait sa demande contr ler secr tement les autres filles Au cours de l enqu te son r le dans le r seau de prostitution a t mis au jour par les d clarations des victimes et les coutes t l phoniques Il en est ressorti qu elle exer ait de l autorit sur les filles et qu elle participait aux n gociations au sujet de leur prix d achat comme esclaves sexuelles Elle invitait les victimes consommer de la coca ne pour pouvoir continuer travailler et les forcait avoir des relations sexuelles non prot g es parce que cela rapportait plus Elle a galement arrang l avortement forc d une mineure d ge qui tait enceinte de 6 mois de son mari le principal pr venu Le b b est n vivant et a t tu voir encadr Avortement forc Au cours de l enqu te ult rieure cette co pr venue est revenue sur ses d clarations initiales et a avou ne pas tre victime et avoir tout fait de son plein gr 199 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance p 20 200 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts pp
30. dans le cas contraire Elle aurait eu des rapports sexuels 40 euros 20 ou 30 reprises mais n en aurait jamais touch le moindre centime Le p re de la victime a d clar que sa fille avait t plac e dans diff rentes institutions les derni res ann es qu elle souffrait de probl mes psychiques et fuguait r guli rement Depuis sa derni re disparition son comportement aurait totalement chang galement sur le plan sexuel Les derniers temps elle rentrait la maison avec de nouveaux v tements chers Elle aurait racont son fr re que quelqu un lui avait demand de vendre son corps Elle aurait galement eu des probl mes de drogue Sur Facebook un jeune homme de 19 ans a laiss entendre qu il avait eu des rapports sexuels avec elle dans un bar avec ses amis Le principal pr venu qui tait mineur au d but des faits a t condamn quatre ans de prison pour exploitation de la d bauche ou de la prostitution d une mineure et pour violation de la loi sur les armes feu Lincrimination a t limit e la p riode partir de laquelle le pr venu principal est devenu majeur Il n a pas t poursuivi pour traite des tres humains La victime s est constitu e partie civile par le biais de son repr sentant l gal et a re u 1 500 euros titre provisionnel Le tribunal a ordonn en outre une expertise concernant la victime pour statuer sur les autres dommages 181 Audition dont le son
31. de manipulation Il avait forc les quatre jeunes filles se prostituer Deux d entre elles ont t reconnues victimes de traite des tres humains dont la jeune fille qui avait aussi commis des faits punissables Apr s l arrestation de son loverboy celle ci lui a rendu visite en prison et a arrang ensuite des rendez vous pour lui pour placer d autres jeunes filles dans des bars vitrines Il est ressorti des coutes t l phoniques qu apr s l arrestation de son loverboy elle a galement recommand une autre jeune fille de ne rien dire la police Due Second profil la zone grise Dans le second profil les victimes de loverboys se situent dans une zone grise plus importante entre victime et auteur ou le tribunal ne les reconnait plus comme des victimes mais pas non plus comme auteurs Nous en pr sentons ici trois exemples types diff rents Dans le premier exemple le magistrat de r f rence retire a la victime son statut de victime durant l enqu te Dans un autre exemple la victime du loverboy est pr sent e par le minist re public comme une victime mais le tribunal refuse de la reconnaitre comme telle Dans le dernier exemple enfin le minist re public poursuit la victime du loverboy comme co pr venue mais le tribunal refuse de la condamner pour traite des tres humains Dans le dossier nig rian largement abord dans ce rapport annuel une jeune Nig riane mineure d ge b n ficiait au d p
32. de pouvoir changer leurs exp riences avec des personnes du m me ge qui ont travers les m mes preuves Elles peuvent ainsi reprendre confiance ensemble Nous avons constat en outre que les victimes des loverboys sont parfois sciemment drogu es par leur prox n te pour tre maintenues en position de totale 163 Voir encadr ci dessus De passage dans un pays de transit et vendues comme esclaves sexuelles Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts pp 17 60 et 108 Corr Louvain 4 juillet 2013 17 ch disponible sur www myria be d pendance physique et psychique Ces victimes qui sont rendues d pendantes aux drogues ont besoin de programmes d accompagnement sp cialis On retrouve aussi parmi elles plusieurs victimes belges pour lesquelles les conditions d accompagnement du statut de victime de traite des tres humains sont moins d application voir galement encadr plus haut Victimes belges pr sentant des probl mes psychiques Les centres sp cialis s ne sont pas en tat d accueillir ces groupes de victimes toxicomanes et travaillent d s lors en collaboration avec d autres centres d aide Le syst me d aide aux victimes peut toutefois tre affin et s orienter davantage vers les besoins sp cifiques des diff rents profils de victime comme les victimes de loverboys Ainsi le statut de victime n accorde pas assez d attention aux probl mes sp cifiques des victime
33. des ponts pp 107 108 Corr Li ge 12 f vrier 2014 8 ch d finitif disponible sur www myria be Partie 1 Chapitre 2 Victimes de loverboys Victime belge en conflit avec ses parents Dans ce dossier une victime belge raconte qu elle a fait la connaissance 16 ans d un jeune Turc et qu elle a commenc sortir avec lui Il s agissait en fait d un loverboy qui avait des contacts dans le milieu de la drogue et qui l a galement entrain e dans la toxicomanie Lorsque ses parents l ont remarqu elle a d quitter la maison et elle a emm nag chez lui Le loverboy a connu des probl mes d argent et l a forc e se prostituer d abord avec ses amis puis avec des inconnus La passe se monnayait 50 euros La victime n osait pas se rebeller car il la frappait Lorsqu elle eut 17 ans il la for a travailler dans un bar o elle devait offrir ses charmes L elle gagnait parfois 600 700 euros D s l instant o l exploitant du bar lui donnait l argent elle devait le remettre int gralement au loverboy L argent servait acheter la drogue pour elle et son ami Lorsqu elle gagnait trop peu pour s acheter sa drogue elle devait se prostituer aupr s des dealers des amis de son prox n te turc Elle n tait pas seulement utilis e comme moyen de paiement pour la coca ne elle fut galement victime d un viol collectif dans un bois dans le cadre d une exp dition punitive pour l apurement d une dett
34. e Parfois apr s un achat de drogue Maastricht Pays Bas elle tait laiss e sur place par son loverboy pour rembourser la dette en nature Les loverboys utilisent aussi leurs techniques de s duction indirectement par manipulation par le biais de ce qu on appelle les lovergirls Leur statut et leur aura rendent certains loverboys tellement attirants que des filles feraient tout pour tre dans leurs bonnes gr ces Les lovergirls sont elles m mes des victimes de loverboys Elles commettent des faits punissables pour rester dans les bonnes gr ces de leur loverboy voir plus en d tail au point 3 Elles abordent et recrutent d autres filles pour leur loverboy afin de les exploiter ensuite Pour ce faire elles nouent d abord des amiti s puis tentent de gagner leur confiance La lovergirl veut jouer un r le de premier 157 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2009 Une apparence de l galit pp 35 36 Corr Tongres 8 septembre 2011 9 ch et Anvers 31 janvier 2013 14 ch plan aupr s de son loverboy et monter dans l estime de ce dernier Cela lui donne du prestige et confirme sa relation avec le loverboy 2 POINTS D ATTENTION 2 1 Poursuite des loverboys agissant individuellement Les modifications l gislatives intervenues en 2013 ont notamment tendu la d finition de la traite des tres humains aux fins d exploitation sexuelle La finalit d exploitation sexuelle ne fait d sorm
35. e qui se trouvent en situation sociale pr caire et risquent ainsi encore plus de devenir la proie de loverboys Il avait alors soulign la n cessit d une approche adapt e de ce groupe vuln rable de mineures d ge au niveau de la d tection et de l accompagnement Dans le dossier roumain de prostitution abord plus haut voir encadr De passage dans un pays de transit et vendues comme esclaves sexuelles le sentiment d ins curit que connaissent les victimes mineures leurs 18 ans quand elles risquent de tomber dans le gouffre parce qu elles doivent quitter le centre d accueil pour mineurs tait tr s clair voir encadr Que va t il se passer quand j aurai 18 ans Les centres pour mineurs d ge ont d j d plor plusieurs reprises ces manquements Un magistrat a quand m me observ au cours des interviews avoir l impression que les centres pour mineurs d ge taient un peu oubli s et qu ils n avaient personne qui s adresser pour r soudre leurs probl mes 162 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2010 Lutter contre la fraude sociale c est pr venir la traite des tres humains pp 130 131 Que va t il se passer quand j aurai 18 ans Dans ce dossier roumain une victime mineure d ge a t accueillie dans un centre d accueil pour mineurs d ge Durant son audition par la police elle a t assist e par son accompagnatrice Mais la victime a d abord demand des pr cision
36. e ne se rend pas compte de ce qui se passe Au fil du temps elle tombe dans la prostitution et la traite des tres humains Il est extr mement ardu d chapper aux griffes des trafiquants ou il se peut qu elle prouve tellement de honte qu elle n ose pas regagner sa famille ou ses amis L analyse des cas suivis par l Agence nationale roumaine contre la traite des tres humains exprim e en termes de profil des personnes vuln rables recruter par le biais d une telle m thode a mis en avant les hypoth ses suivantes Dans la plupart des cas le recrutement s effectue par une personne inconnue de la victime la priorit tant accord e des mineures dont le discernement est encore en cours de d veloppement au faible niveau d ducation et issues de familles aux ressources financi res limit es mono ou biparentales Dans le cadre des familles biparentales il convient de noter que dans la plupart 205 www abolishion org lover boy part 4 des cas il est question de familles caract ris es par un manque d implication parentale dans la vie des enfants des relations tendues de la violence domestique une consommation d alcool ou de drogues un environnement qui pousse la mineure voir la vie promise par le loverboy comme une chappatoire Ces l ments soulignent que l environnement familial la situation financi re et le niveau d ducation d terminent la vuln rabilit la traite au travers de cette m thode
37. e un regard int ressant sur les strat gies adopt es par les r seaux de prostitution tudier le ph nom ne est tr s instructif et permet d avoir un meilleur aper u des victimes qui finissent par se rendre coupables un degr plus ou moins important de faits punissables et des raisons qui les poussent le faire Cela permet d ajuster l approche politique en la mati re Il est en outre capital que les magistrats analysent chaque cas s par ment pour pouvoir ensuite donner la qualification ad quate 201 Verwey Jonker instituut Loverboys en hun slachtoffers inzicht in aard en omvang problematiek en in het aanbod aan hulpverlening en opvang Les loverboys et leurs victimes aper u de la nature et de l tendue de la probl matique et dans l offre en mati re d assistance et d accueil Breda 2011 Rapporteur national sur la traite des tres humains 2009 Traite des tres humains Septieme rapport du Rapporteur national La Haye BNRM octobre 2009 202 Rapporteur national sur la traite des tres humains 2009 Traite des tres humains Septi me rapport du Rapporteur national La Haye BNRM octobre 2009 Partie 1 Chapitre 2 Victimes de loverboys Contribution externe SOS victimes mineures de la traite des tres humains Johan Vangenechten collaborateur l asbl Minor Ndako Depuis quelques ann es d j le nombre de mineurs non accompagn s victimes de la traite des tres humains est particuli rem
38. el Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance p 19 Corr Li ge 26 septembre 2012 8 ch disponible sur www myria be confirm par Li ge 23 avril 2013 198 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 70 71 v ritablement devenues des auteurs Elles utilisent leur pass comme strat gie de d fense et se pr sentent au d part comme des victimes Le tribunal les traite et condamne malgr tout comme des pr venues Dans un dossier roumain des victimes roms ont t recrut es en Roumanie par la m thode du loverboy et vendues ensuite l tranger comme esclaves sexuelles voir encadr De passage dans un pays de transit et vendues comme esclaves sexuelles Une co pr venue avait aussi t contrainte se prostituer quand elle avait 16 ans par la m thode du loverboy et s tait entretemps fait une place dans le r seau de la prostitution Elle y travaillait depuis 8 ans et tait mari e au pr venu principal Au d part elle s est pr sent e aussi comme une victime du pr venu principal lors de son interception durant la perquisition du bar o elle se prostituait elle s est fait passer pour une victime exploit e pr cis ment comme les v ritables victimes de la prostitution Elle n tait toutefois pas int ress e par le statut de victime de traite des tres humains apr s que la police le lui e t expliqu et propos Elle a re
39. ent bas La plupart des mineurs enregistr s sont en outre des enfants de victimes majeures Cet apercu des nouveaux dossiers de victimes mineures de l Office des trangers le confirme Nombre total Dont victimes Dont Ann e A E mineurs non de dossiers mineures accompagn s 2011 149 20 8 2012 157 19 8 2013 129 5 2 2014 156 10 4 Plusieurs facteurs expliquent ce faible chiffre Les mineurs non accompagn s victimes de la traite des tres humains ne doivent pas coop rer l enqu te judiciaire pour b n ficier d un accueil et d une protection Ils peuvent dans tous les cas b n ficier de l aide pour mineurs non accompagn s jusqu leur majorit La situation est tout autre dans le cas des victimes adultes Nombre de victimes n osent pas raconter leur histoire par crainte de repr sailles contre elles ou leur famille Parfois les victimes ne sont pas en mesure de fournir des informations exploitables en raison de leur tr s jeune ge C est notamment le cas des enfants de 5 6 ans accompagn s d un passeur Lors du trafic ou de l exploitation de jeunes mineurs la famille est souvent impliqu e d une mani re ou d une autre Citons en guise dexemple des parents qui confient leur enfant un passeur les enfants qui doivent mendier ou commettre des vols pour le compte d un r seau 203 Informations de l Office des trangers partiellement extraites de documents publi s partiellement obtenues
40. er ou se promener en ville Il est essentiel que la jeune fille retrouve une vie sociale saine Un groupe de compagnons d infortune offre aux victimes et aux parents de victimes un lieu s r o ils peuvent changer leurs exp riences avec des jeunes filles qui ont v cu la m me chose et o elles peuvent s pancher Probl me de d tection au sein de l aide la jeunesse et des magistrats de la jeunesse PR Dans le rapport annuel pr c dent nous avions constat que peu de cas individuels de victimes mineures d ge de loverboys avaient t d tect s en Belgique Il ressort 172 Ibidem 173 Aanpak loverboyproblematiek Approche de la probl matique des loverboys Centre pour la pr vention de la criminalit et pour la s curit Utrecht 2012 sites internet www humanitas nl et www stichtingstade nl 174 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts p 32 Les brigades de la jeunesse de la police locale sont peu familiaris es aux indicateurs de traite des tres tres humains humains De ce fait elles ne sont pas toujours enclines a consid rer des victimes mineures d ge de faits de m urs comme des victimes de traite des tres humains Parfois ces victimes mineures risquent m me d tre stigmatis es comme des enfants probl mes et sont m me consid r es comme responsables de faits contraires aux bonnes m urs La faute leur est ainsi attribu e Une connaissa
41. ersonnes g es concernant une jeune fille de 16 ans qui avait t abus e sexuellement dans un h tel de Valkenburg De Standaard 11 07 2015 Le loverboy a t condamn une peine de prison ferme de 2 ans pour traite des tres humains Les clients ont cop de peines de 6 mois dont 3 avec sursis 5 mois dont 3 avec sursis et dix fois un jour de prison ferme assorti de peines de travail de 120 240 heures De Morgen 24 07 2015 170 Ministerie van Veiligheid en Justitie Rijksbrede aanpak loverboyproblematiek Actieplan 2011 2014 Minist re de la S curit et de la Justice approche nationale de la probl matique des loverboys plan d action 2011 2014 171 Hunverleden is niethuntoekomst Actieplan Aanpak meisjesslachtoffers van loverboys mensenhandel in de zorg voor jeugd 2014 Nederlands Jeugdinstituut Leur pass n est pas leur futur plan d action pour l approche de victimes f minines de loverboys traite des tres humains dans l aide la jeunesse Institut n erlandais de la jeunesse est tres restreint Lorsqu il est autoris il a lieu sous surveillance de mani re ce qu il n y ait aucune faille dont le loverboy pourrait profiter Le contact avec le r seau est repris progressivement ce qui permet d arriver dans la derni re tape une plus grande autonomie et plus d opportunit s de s y exercer Le contact avec les gar ons pourtant de l aper u du ph nom ne que les jeunes fi
42. eunes ou dans les environs d institutions pour jeunes Le loverboy entre en contact avec une victime potentielle et essaie de faire impression en lui montrant une jolie voiture en discutant avec elle et en lui faisant des compliments Durant la phase de l enj lement de la jeune fille il lui accorde beaucoup d attention Il l coute et lui offre de beaux cadeaux Il fait semblant d tre amoureux d elle et tente de la faire succomber galement son charme Il lui donne une s curit affective et lui raconte le magnifique avenir qu ils pourraient vivre ensemble Le loverboy sait pertinemment o se trouve la corde sensible et joue tr s adroitement sur cet aspect Parfois les victimes sont en fugue et ne savent pas o aller Dans certains caf s on leur offre de l aide et un abri temporaire Durant l tape de l attachement le loverboy fait tout pour que la jeune fille soit folle de lui et se retrouve en position de totale d pendance Le loverboy essaie de l isoler de son r seau social et de couper tous les liens familiaux de mani re ce qu elle d pende de lui non seulement motionnellement mais galement financi rement Il va la contr ler de plus en plus et changer de comportement envers elle se montrant un jour agressif l autre jour gentil Il la force presque toujours repousser ses limites et l encourage consommer de la drogue de mani re ce qu elle en devienne galement d pendante Il l encourage en ou
43. it de dame de compagnie pour par exemple aller chercher l argent de la prostitution aupr s de leurs coll gues pour le loverboy voir encadr consacr au loverboy hongrois 141 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts p 34 Partie 1 Chapitre 2 Victimes de loverboys Le loverboy hongrois et ses techniques de manipulation Le dossier hongrois galement abord plus en d tail dans ce rapport illustre tr s bien les techniques de manipulations utilis es par les loverboys Les victimes sont s duites et recrut es en Hongrie et une fois en Belgique sont forc es a se prostituer par leur loverboy Lors d une conversation t l phonique sur coute un loverboy hongrois a d crit comment il manipulait motionnellement les jeunes filles En parall le il faisait subir beaucoup de violence ses victimes Il avait d j trois enfants de trois victimes diff rentes et une quatri me victime tait enceinte de lui Lors d une conversation entre le loverboy et la jeune fille enceinte celle ci dit vouloir garder le b b Il r pondit tre d accord de garder l enfant condition qu elle reste avec lui Mais une demi heure peine plus tard c est un tout autre discours qu il a tenu un comparse Il n y aura pas de b b mais je le lui ai fait croire pour l encourager travailler C est ainsi que la victime a t manipul e pour continuer se prostituer ce dont il pouvai
44. ite des tres humains 2012 et sur des cas tudi s 1 APER U DU PH NOM NE DES VICTIMES DE LOVERBOYS Les victimes des loverboys sont g n ralement recrut es dans leur pays d origine apr s quoi elles sont amen es en Belgique avec ou sans transit pr alable Il s agit essentiellement de filles qui sont ensuite exploit es sexuellement ici Une autre possibilit consiste voir les loverboys recruter et exploiter les victimes en Belgique m me Dans ce cas les victimes ont la plupart du temps la nationalit belge Mais il peut galement s agir de jeunes 133 Rapporteur national sur la traite des tres humains 2009 Traite des tres humains Septi me rapport du Rapporteur national La Haye BNRM octobre 2009 134 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 9 40 filles s journant en Belgique l galement ou ill galement Ce sont l les deux profils de base de victimes de loverboys Ils sont similaires de nombreux niveaux mais quelques diff rences existent malgr tout 1 1 Recrutement dans le pays d origine Le loverboy entame une relation avec la victime dans le pays d origine de cette derni re Concr tement cela se passe surtout en Roumanie en Bulgarie en Albanie et au Nigeria Le premier contact entre le loverboy et la victime se produit de diff rentes fa ons mais ce sont toujours des jeunes filles vuln rables ayant une pi tre estime d elles m
45. ivent des l ments inqui tants sont mis au jour Le dossier judiciaire ne peut tre rouvert Aucun juge de la jeunesse n est d sign La fillette est accueillie sur une base volontaire n importe qui peut aller la r cup rer Des grands parents sans document pour l tayer se pr sentent sur place pour la r cup rer R partition des comp tences Les enfants intercept s l a roport en cas de pr somption de trafic d tres humains sont g n ralement accueillis dans le r seau de Fedasil Ne serait il pas pr f rable que ces enfants soient plac s par un juge de la jeunesse dans un tablissement d aide la jeunesse Ce dernier pourra leur offrir un accueil adapt leur ge dans des groupes de petite envergure et mieux les prot ger contre les personnes de l ext rieur Si oui quelle est la capacit des communaut s pour ces enfants souvent d un jeune ge Formation de la premi re ligne Les enfants commettant des vols organis s peuvent tre consid r s comme des auteurs ou comme des victimes potentielles Les services impliqu s dans l aide en cas de crise ont ils suivi une formation pour comprendre cet aspect potentiel de position de victime Les tablissements disposent ils des moyens pour accueillir ces enfants de mani re ad quate Pas de trajet d aide adapt Des jeunes de treize ans qui se glissent dans l espace de chargement d un camion des enfants qui commettent des vols pour le
46. l la mendicit et la commission forc e de d lits Une incrimination particuli re a t adopt e cet effet en 2005 Les tr s jeunes mineurs sont par ailleurs susceptibles plus que d autres d tre utilis s des fins de mendicit Cependant la connaissance de ce ph nom ne reste encore faible Il y aura des lors lieu d tudier cette question et de voir quelles solutions peuvent y tre apport es Enfin il y a lieu d tre attentif au fait que certains mineurs se soustraient aux mesures de guidance pr vues ce qui accro t le risque qu ils se retrouvent nouveau exploit s Il importe donc d assurer un suivi particulier de ces situations et d envisager des solutions visant pr venir ce risque p 24 La Belgique fait partie de l Union europ enne et est connue en dehors de ses fronti res pour son r le de pr curseur dans la lutte contre la traite des tres humains Nous disposons d instruments l gaux performants d un dispositif de d tection professionnel et d une approche humaine des victimes accueil et protection des personnes collaborant une enqu te judiciaire sur les faits La conjugaison entre ces trois l ments offre de bons r sultats La lutte contre l exploitation de mineurs en revanche a un grand retard Les choses doivent changer de toute urgence 204 Source www dsb spc be doc pdf ACTIEPLAN C MH ER 2012 pdf Partie 1 Chapitre 2 Victimes de loverboys Un inspecteur de police un magistr
47. l approche aux Pays Bas o l aide la jeunesse a d velopp un instrument pour valuer les risques d un comportement sexuel d viant et qui permet aux professionnels de d tecter des victimes potentielles de loverboys L organisme n erlandais Scharlaken Koord qui s est sp cialis dans la probl matique des loverboys a r dig une check list loverboy bas e sur plusieurs questions de base permettant de d tecter un loverboy 182 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 1 chapitre 4 point 1 1 Corr Gand 21 ao t 2014 19 ch 183 Voir encadr Le loverboy hongrois et ses techniques de manipulation 184 Toelichting bij instrument risicotaxatie seksueel grensoverschrijdend gedrag Mode d emploi de l instrument d valuation des risques en pr sence de comportement sexuel d viant Nederlands Jeugd Instituut Institut n erlandais de la jeunesse Utrecht octobre 2014 O la jeune fille a t elle fait connaissance de son ami Par internet A l occasion d une sortie Essaie t il de la faire chanter avec des photos sur internet ou prises via une webcam Dit il du mal de personnes qui sont importantes aux yeux de la jeune fille Comment parvient il avoir beaucoup d argent des affaires on reuses Lui offre t il des cadeaux on reux v tements parfums Quel est son statut financier Lui demande t il de contracter un emprunt pour lui a son nom a elle Lui demande t il de contracter un ou p
48. laquelle la mineure a t h berg e au domicile de M U H V l a enregistr e l aide de son t l phone portable en train d avoir des relations sexuelles avec son ami Cette vid o a ensuite t visionn e par d autres personnes Toujours pendant la p riode pendant laquelle la mineure a t h berg e au domicile de M U la suite d un accord avec sa femme U A C la mineure g e de 12 ans a eu des rapports sexuels avec M U devant la webcam pendant qu il discutait sur Skype avec sa femme La vid o r alis e dans ces circonstances sera mise en vente par sa femme en Angleterre pour un montant de 200 livres sterling Un autre soir M U a invit la jeune fille mineure amie de sa fille venir s asseoir avec lui et quelques amis y compris HV et deux autres inconnus Profitant du d part de sa fille pour sa chambre M U proposa de l alcool la mineure Les quatre hommes insist rent pour qu elle boive a en devenir ivre Ils ont ensuite tir profit de la situation et entretenu des relations sexuelles avec la mineure g e de 12 ans M me apr s le d part des amis la partie d fenderesse a interdit la mineure de contacter sa grand m re l enfermant dans sa maison de laquelle elle ne fut lib r e qu l issue d une intervention polici re Cas 2 P M C provient d une famille biparentale Deuxi me enfant elle vit dans l appartement de ses parents situ dans une ville au centre de la Roumanie Les pa
49. lle 1 des fins d exploitation de la prostitution ou d autres formes d exploitation sexuelle 160 La difficult r sidait dans l emploi du terme permettre l ancien article 433quinquies Cet article tait ainsi formul Constitue l infraction de traite des tres humains le fait de recruter de transporter d h berger d accueillir une personne de passer ou de transf rer le contr le exerc sur elle afin 1 de permettre la commission contre cette personne des infractions pr vues aux articles 379 380 1 et 94 et 383bis 1 161 La loi du 15 ao t 2005 modifiant diverses dispositions en vue de renforcer la lutte contre la traite et le trafic des tres humains et contre les pratiques des marchands de sommeil avait introduit l article 433quinquies dans le code p nal 433quinquies les loverboys agissant individuellement Une telle interpr tation revenait a imposer une condition suppl mentaire l incrimination et ins rer une diff rence par rapport aux autres formes d exploitation D sormais la poursuite de loverboys agissant en dehors du cadre d une fili re ne devrait plus poser probl me 2 2 Groupe vuln rable avec des besoins sp cifiques Dans les rapports annuels pr c dents Myria a d j en qualit de Centre pour l galit des chances et la lutte contre le racisme demand l poque qu on accorde de l attention de jeunes filles d origine belge ou trang r
50. lles mineures d ge repr sentent un groupe cible vuln rable pour les loverboys Nous sommes galement confront s ici au probl me des victimes belges vuln rables qui ne sont pas facilement per ues comme des victimes de traite des tres humains statut g n ralement Les victimes belges ne sont pas facilement per ues comme des victimes de traite des est galement pris en compte dans les tapes La question est de savoir quand la jeune fille est pr te pour cela la r ponse est valu e au cas par cas Si le traitement est attribu aux victimes d origine trang re prodigu en ambulatoire il est galement question d approche en tapes claires avec une attention pour la s curit la sant le traitement et la reprise progressive de contacts Aux Pays Bas on accorde galement beaucoup d attention un bon suivi pour viter qu une jeune fille ne tombe a nouveau dans le pi ge d un loverboy Diff rentes initiatives existent dans ce sens pour soutenir les jeunes filles pendant et apr s leur traitement Il y a par exemple les maatjesprojecten litt ralement projets camarades et les lotgenotengroepen groupes de compagnons d infortune Dans un projet camarade on attribue une jeune fille un camarade sp cialement choisi pour elle Ce camarade peut aider la jeune fille prendre un nouveau d part Avec ce camarade la jeune fille peut par exemple aller au cin ma cuisin
51. lusieurs abonnements t l phoniques son nom elle Fait il le commerce ou utilise t il des drogues armes Lemm ne t il de temps en temps dans les quartiers chauds Connait il des filles qui travaillent dans la prostitution Regarde t il de temps en temps des films pornographiques avec elle La t elle d j surpris en train de mentir Est il tr s jaloux possessif Lui demande t il de se faire tatouer Lui propose t il de se faire refaire la poitrine Connait elle la famille et les amis de ce gar on Quelle est l activit professionnelle de ce gar on Le plan d action de l institut n erlandais de la jeunesse accorde galement beaucoup d attention au signalement de victimes de loverboys Il est essentiel que les professionnels de l aide la jeunesse connaissent et soient conscients de la probl matique des loverboys Ils doivent galement en reconna tre et signaler les indices Pour y arriver ils peuvent s aider de l instrument d valuation des risques Apr s avoir signal les indices les professionnels doivent galement savoir quelles d marches ils peuvent entreprendre pour la suite de l enqu te du signalement et de l aide Pour ce faire ils doivent essayer de pouvoir discuter de ces indices avec la victime Il faut v rifier dans quelle mesure les parents et le r seau social de la jeune fille peuvent tre impliqu s Beware of loverboys une brochure n erlandaise de Scharlaken K
52. n la m thode du loverboy a galement t utilis e pour recruter de jeunes Roumaines afin de les contraindre se prostituer en Belgique Une victime a t intercept e par la police et a int gr le statut de victime de traite des tres humains apr s avoir racont son histoire voir encadr Victime d une organisation criminelle roumaine 147 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2010 Lutter contre la fraude sociale c est pr venir la traite des tres humains pp 43 44 et 73 Corr Turnhout 17 novembre 2010 13 ch disponible sur www myria be 148 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2006 Les victimes sous les projecteurs pp 32 33 Cour d appel de Bruxelles 21 f vrier 2007 11 ch disponible sur www myria be 149 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 59 62 et 79 80 Corr Turnhout 17 octobre 2012 13 ch et Anvers 24 janvier 2013 14 ch disponibles sur www myria be Victime d une organisation criminelle roumaine Au d part la victime de prostitution avait t plac e en d tention avec son accompagnatrice pour avoir t suspect e d tre membre d une organisation criminelle qui se rendait coupable de vols La jeune fille a directement d clar qu elle tait victime forc e de se prostituer Elle n avait pas d argent sur elle et elle tait peine v tue Elle avait peur de son accompagna
53. nce lacunaire en mati re d indicateurs de traite des tres humains et au sujet du statut de victime de traite a galement t constat e dans le chef des magistrats de la jeunesse La politique en a tir les enseignements et a pris une nouvelle mesure importante Selon la nouvelle circulaire commune COL les magistrats de la jeunesse et les magistrats de r f rence en mati re de traite des tres humains doivent mieux collaborer dans la d tection et la protection de victimes mineures d ge de traite des tres humains Le point positif c est que le parquet de la jeunesse sera l avenir syst matiquement invit aux r unions de coordination relatives la traite des tres humains au sein de l arrondissement judiciaire Les communaut s jouent un r le cl dans l accueil et la protection des mineures d ge Il ressort de l valuation du m canisme national d orientation que le personnel des structures communautaires n est pas assez au courant du statut de victime de traite des tres humains et des acteurs qu il convient de contacter Cet tat de fait s est encore tristementillustr fin juin 2015 lorsqu on a appris par les m dias qu une jeune fille de 14 ans avait d en tant que victime d un loverboy passer la nuit en prison faute de place dans les centres d accueil flamands Ensuite le 175 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts p 67 176 COL 01 2015 relative la poli
54. nt impliqu e consciemment ou inconsciemment dans l exploitation Nous ne pouvons nous attendre ce que les enfants fassent des d clarations contre les adultes qui se sont occup s d eux Nous ne pouvons pas non plus leur reprocher de faire confiance des personnes qui abusent de cette confiance Nous devons trouver des mani res de mettre un terme cette exploitation et cette manipulation et d offrir aux enfants potentiellement victimes de ces pratiques une protection ad quate et ce m me lorsqu ils ne sont pas en mesure de collaborer une enqu te judiciaire Les recherches et les poursuites constituent videmment un volet important mais l num ration susmentionn e nous apprend qu il reste encore beaucoup faire au niveau de la collaboration en premi re ligne Diligence proc dures univoques et fonctionnelles r flexion concernant une aide ad quate collaboration entre les niveaux de pouvoir pour y rem dier etc Il ne s agit de rien de neuf Le plan d action 2012 2014 mentionne en effet Malgr l existence de ces dispositions il faut constater que la question de la protection des mineurs pose encore probl me en pratique de par l architecture complexe du syst me de protection de la jeunesse de la tutelle et des proc dures sp cifiques en mati re de traite des tres humains p 23 De plus il faut porter une attention particuli re la question de l exploitation des mineurs en g n ra
55. nts Nous recherchons galement des figures d appui pour enfants et adolescents au r seau social tr s r duit il y a un club de course pied ou de football des coles dans lesquelles nous allons parler etc Minor Ndako est un nom imagin il y a longtemps Minor signifie jeune et Ndako h bergement Le nom une union entre latin et lingala traduit parfaitement notre ambition assurer une cohabitation harmonieuse entre personnes de diff rents horizons Contribution externe La m thode du loverboy en Roumanie Irina Ionela DIN offici re de police Agence nationale roumaine contre la traite des tres humains Un aspect du modus operandi des criminels impliqu s dans la traite des tres humains et l exploitation de victimes a r cemment merg la tendance renoncer la violence physique envers les victimes afin de cr er un sentiment d acceptation docile vis vis des r seaux de trafiquants exploitants en faisant soit appel l implication mat rielle de la victime en lui c dant une portion du privil ge absolu des b n fices engrang s par cette derni re soit en tentant d obtenir son consentement au travers d un chantage motionnel La m thode du loverboy est l une des m thodes de recrutement de pr dilection des trafiquants Afin de mieux comprendre cette nouvelle m thode de recrutement il convient de d finir le concept de loverboy Un loverboy est un homme qui exploite inten
56. on d part d un jour et la rejoindrait en Italie le lendemain Il la rassura ajoutant qu il avait eu des contacts avec des connaissances sur place qui l accueilleraient l a roport de Venise Une fois en Italie P M C fut accueillie l a roport par deux filles qui la conduisirent un appartement o elles devraient cohabiter en attendant l arriv e de C D D s le premier jour les filles d voil rent la victime l objectif de sa venue en Italie savoir la prostitution pour le compte de C D tonn e de la situation P M C demanda des explications et C D jouant les victimes expliqua qu il tait d sesp r avait des dettes qu il tait incapable d ponger et qu elle tait son seul espoir Face un tel chantage et d nu e de moyens pour regagner son domicile la victime accepta de se prostituer Elle se prostitua en rue pendant 3 4 semaines pendant lesquelles l argent tait envoy C D en Roumanie la suite d une intervention de la policeitalienne P M C fut forc e d arr ter de travailler et renvoy e en Roumanie C D l accueillit l a roport et la conduisit dans un appartement lou Bucarest Sous l effet d un chantage motionnel la victime se prostitua pendant environ cinq mois Bucarest Pendant cette p riode la victime a eu l intention de d sob ir et de couper les ponts avec C D Le contr le de la victime s est alors transform en menaces et violences physiques de la part
57. on de d pendance motionnelle elles ne sont pas conscientes d tre des victimes et continuent Relation de d pendance motionnelle o les victimes de loverboys viennent soutenir leur un bar L elle a t forc e d accepter des relations sexuelles avec des clients Au d but elle refusait mais elle a t menac e d une arme et frapp e Il s est r guli rement prot ger leur prox n te L amour de certaines victimes est av r que l ami d A l avait achet e pour 3 000 euros et qu elle devait rapporter ce montant En mars 2012 la victime a t amen e en Belgique et plac e dans un bar de Saint Trond Si les filles refusaient de coop rer elles taient intimid es et battues Elles devaient galement accepter d avoir des relations sexuelles sans moyen contraceptif car les relations non prot g es se monnaient plus cher Cela a abouti des maladies v n riennes et des avortements forc s 139 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance pp 51 53 Voir aussi ci apr s la contribution externe La m thode du loverboy en Roumanie 140 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts pp 17 et 60 et 108 Corr Louvain 4 juillet 2013 17 ch disponible sur www myria be tellement aveugle qu elles sont ami au proc s m me pr tes pour garder les faveurs de leur loverboy commettre des faits punissables en qual
58. oord donne quelques conseils pour approcher une victime pr sum e de loverboy et aborder le sujet avec elle Si vous tes amen en tant que parent professeur ou assistant recevoir des signaux d une victime potentielle il est important de garder le contact 185 Hunverledenisniethuntoekomst Actieplan Aanpak meisjesslachtoffers van loverboys mensenhandel in de zorg voor jeugd 2014 Nederlands Jeugdinstituut Leur pass n est pas leur futur plan d action pour l approche de victimes f minines de loverboys traite des tres humains dans l aide la jeunesse Institut n erlandais de la jeunesse avec la jeune fille Tenez alors compte des points suivants T chez de rester pres d elle et de maintenir la communication ouverte Ne faites aucun reproche elle est avant tout victime Ne descendez pas son ami en flammes il est son identit Faites lui preuve de respect m me si ce qu elle fait ou a fait vous d go te Montrez vous patient e laissez lui un peu d espace pour faire ses propres choix Tenez compte des changements de sentiments et de d cisions Ne soyez pas effray e par des mensonges ou un comportement manipulateur Ne faites rien derri re son dos 3 PRINCIPE DE NON SANCTION POUR LES VICTIMES DE LOVERBOYS Dans le Rapport annuel Traite et trafic d tres humains 2012 Myria qui tait encore le Centre pour l galit des chances et la lutte contre le
59. que toutes ces tapes se succ dent rapidement emp chant la victime de se rendre compte de la situation Pour parvenir ses fins le loverboy fait appel certaines des techniques suivantes Le loverboy est toujours propre sur lui bien habill et a une parole impeccable Il incarne un id al que la jeune fille n aurait pas imagin rencontrer un jour En lui montrant de l int r t elle a l impression que ses r ves se r alisent Dans la plupart des cas le loverboy peut compter sur un large r seau criminel qui lui permet de b n ficier d un acc s constant a des liquidit s Il couvre la jeune femme de cadeaux on reux pour la s duire Dans le m me temps ces cadeaux consolident la relation car il est difficile de se s parer d une personne qui vous couvre de cadeaux on reux De plus pour nombre de filles recrut es par le biais de cette m thode ces cadeaux repr sentent un moyen d acc der a un monde qui jusqu alors leur semblait inaccessible Le loverboy cr e g n ralement une relation de d pendance dans laquelle la jeune fille est pr te a tout pour lui Il utilise ses sentiments pour la contr ler car elle n est pas assez mature que pour se rendre compte de ce qui se passe Ce qu elle prend pour de l amour est en fait du contr le une direction choisie par lui et qu elle suit Il sera des lors tres difficile pour elle de le quitter Elle l aime profond ment et d pend de lui Ses motions sont fortes ell
60. qui continue les exploiter en Belgique Les victimes qui ont transit dans un autre pays avant d arriver en Belgique ont d j d subir l exp rience n cessaire en mati re de prostitution Certaines filles commencent consommer de la drogue pour mieux travailler ou pour passer outre la douleur et le d go t En Belgique le loverboy maintient la victime qu elle est l amour de sa vie Les victimes s imaginent qu elles doivent laisser tous les revenus leur amoureux Certains loverboys essaient de tenir les jeunes filles par les sentiments en leur faisant un enfant souvent aupr s de plusieurs filles en m me temps voir encadr loverboy hongrois Plusieurs victimes sont galement contraintes de se faire avorter Les loverboys recourent aussi une technique visant lier davantage encore les filles en les traitant une fois gentiment l autre fois m chamment afin d optimiser leurs recettes de la prostitution et forcer leur fid lit Pour ce faire ils ne reculent pas devant la violence Malgr cela la majorit des victimes ne tiennent pas rigueur de la violence de leur loverboy Ce qu elles ne lui pardonnent pas en revanche c est son infid lit Souvent les victimes continuent de consid rer le loverboy comme leur partenaire amoureux et viennent m me assister aux audiences du proc s pour soutenir moralement leur ami Voil qui prouve que les victimes de loverboy se trouvent souvent dans une relati
61. rents et la s ur a n e de la victime vivent et travaillent en Italie depuis plusieurs ann es et la relation avec les membres de la famille de la victime se caract rise par un manque de communication r elle et de support psychologique la seule aide de la famille tant de nature mat rielle financi re Aucun historique de violence n a t constat dans la famille d origine La victime tait entretenue financi rement par sa famille lorsqu elle en avait besoin vu qu elle exercait des activit s saisonni res n tant pas source d un revenu stable La victime a termin ses tudes 12 ans sans avoir pass l examen final l t de 2007 la victime s journait seule dans l appartement de ses parents travaillant en Italie La s ur de la victime tudiante vivait dans une autre ville C est pendant cette p riode qu elle rencontra C D et entama une relation avec lui Il gagna sa confiance les sentiments semblaient mutuels et ils commenc rent faire des projets d avenir En f vrier 2008 C D invita la victime passer des vacances en Italie Vu que le couple se fr quentait depuis 6 7 mois cette invitation sembla normale et elle ne se posa pas de question D s lors fin f vrier 2008 P M C et C D se rendirent en voiture Bucarest C D conduisait la voiture l a roport pr textant un probl me C D expliqua la victime qu elle devrait se rendre seule en Italie et qu il devait postposer s
62. retenaient une relation avec le pr venu La victime a d clar en d tail comment son loverboy l avait forc e s adonner certaines pratiques sexuelles telles que l anulingus l urophilie la coprophilie et des parties trois avec sa s ur La cour s est exprim e sans d tour ce propos dans son arr t que J voulait toujours tout tester au niveau des relations sexuelles qu il voulait avoir avec elle et qu il s agissait notamment de sodomie et d urophilie o sexe et drogue se combinaient souvent que par urophilie s entend notamment le fait qu elle devait se coucher sur le lit ou dans une baignoire apr s quoi il lui urinait dessus ou 151 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2011 L argent qui compte pp 88 et 116 qu il urinait dans un verre qu elle devait ensuite boire que certains jours ils voulait qu elle ingurgite ses selles lui en change d une r compense par bases de coke c est dire de coca ne fumer qu il r coltait ses selles aux toilettes dans une assiette qu il pr sentait ensuite table la jeune fille qu elle n tait toutefois pas capable de le faire et y avait alors ajout de la mayonnaise qu elle avait alors beaucoup bu notamment du vin et du porto et qu elle tait ivre Le pr venu lui avait d abord administr de la drogue gratuitement mais d s qu elle en tait devenue d pendante elle avait d le rembourser en nature Si elle d sob
63. s vuln rables et toxicomanes belges L environnement scolaire et les organisations de jeunesse jouent galement un r le d terminant au niveau des besoins de ces victimes L cole n est pas seulement un point de ralliement pour les jeunes Le contr le social par le biais du cercle d amis peut galement jouer un r le de frein corriger le tir ou donner plus de force Ainsi une jeune fille membre d un mouvement de jeunesse sera normalement davantage humains l organisation d initiatives de sensibilisation du public Le secteur scolaire pourrait ainsi constituer une base pour de premi res initiatives Le rapporteur national roumain fait galement mention dans sa contribution de ce type de campagnes de pr vention dans le secteur de l enseignement Les Pays Bas disposent d j d une importante expertise en la mati re bas e sur les exp riences de terrain En 2011 un plan d action national sur l approche des loverboys a t labor Il s agit d une publication commune des minist res de la Justice de l Enseignement et du Bien tre entre autres Il accorde galement beaucoup d attention au mat riel d information destin aux coles L Institut n erlandais de la jeunesse a galement labor un plan d action avec plusieurs points centraux visant optimiser l accueil et le traitement des victimes de loverboys C est surtout la coh sion entre ces points centraux qui est importante Lobjectif est d
64. s de compagnie jouent un r le crucial dans la prostitution Il s agit de ou d anciennes prostitu es qui doivent contr ler leurs coll gues surveiller les bars encaisser l argent de la prostitution et arranger les contacts Le fonctionnement des dames de compagnies se situe dans une zone grise D un c t elles jouent un r le d interm diaire dans le syst me criminel Lorsqu une fille s en va elles contactent elles m mes un prox n te pour avoir une nouvelle fille de mani re ne pas souffrir elles m mes de pertes de revenus force de collaborer troitement avec eux elles connaissent tous les prox n tes D un autre c t elles repr sentent une forme de protection pour les prostitu es Elles sont attentives veillent leur s curit et r glent leurs affaires administratives 191 Rapporteur national sur la traite des tres humains 2009 Traite des tres humains Septi me rapport du Rapporteur national La Haye BNRM octobre 2009 Siegel D amp Blank S de 2008 Vrouwen die in vrouwen handelen de rol van vrouwen in mensenhandelnetwerken Ces femmes qui font le commerce de femmes le r le des femmes dans les r seaux de traite des tres humains Revue de criminologie 1 50 pp 35 48 192 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 1 et chapitre 4 point 1 1 voir aussi ci dessus ce chapitre point 2 enceinte une quatrieme victime voir encadr apercu du ph nom ne Le loverboy hongrois et ses techniques
65. s sur sa propre situation Avant d entamer l audition je tiens souligner que j ai tr s peur de l organisation dont je suis la victime Je vais bient t avoir 18 ans et je ne pourrai plus s journer dans cet tablissement Vous m expliquez que j ai le statut de victime Cela signifie que je vais s journer ici jusqu ma majorit Apr s quand j aurai 18 ans donc je serai suivie par un autre organisme qui m offrira la m me protection J aimerais en fait pouvoir mener ma vie comme je l entends partir de ma majorit Vous m expliquez une fois encore la proc dure ce qui va se passer par la suite avec moi Je comprends votre explication et je continuerai vous apporter ma totale collaboration dans cette affaire On m explique galement que l assistance peut tre prolong e apr s mon 18 me anniversaire En outre les victimes de loverboy ont besoin d un accueil sp cifique o les accompagnateurs sont disponibles en permanence Souvent les victimes font des cauchemars et ont besoin de parler galement la nuit pour retrouver confiance C est pourquoi ces victimes ont fortement besoin d un environnement familial et d un sentiment de s curit qui puisse amener cette confiance Cela demande beaucoup de moyens une telle permanence ne peut pas tre assur e pour le moment par les centres sp cialis s dans l accueil de victimes de traite des tres humains Pour les victimes de loverboy il est galement important
66. ssibilit s et limitations en la mati re Cette demande s inscrit dans le cadre de la traite des tres humains mais aussi d autres situations probl matiques comme les crimes d honneur ou les mariages pr coces Minor Ndako est un service d aide a la jeunesse de la Communaut flamande L association fut cr e en 2002 dans le but d offrir un accueil de petite dimension et de qualit aux mineurs non accompagn s les plus vuln rables A l heure actuelle Minor Ndako est un tablissement de taille moyenne faisant appel plus de 80 collaborateurs actifs sur 4 sites Alost Anderlecht Asse Bruxelles et offrant une aide diversifi e Nous offrons des services d accueil et d encadrement 66 mineurs non accompagn s mais aussi 44 familles et enfants de Bruxelles et du Brabant flamand Nous voulons faciliter l acc s des mineurs non accompagn s l aide la jeunesse C est la raison pour laquelle nous disposons d un lieu d enregistrement auquel les mineurs et leur tuteur peuvent s adresser pour un entretien de pr sentation Nous avons galement mis en uvre diff rents projets compl mentaires ne pr sentant aucun lien avec l aide la jeunesse Lisanga est le projet s inscrivant sur le plus long terme Il offre un encadrement au logement 30 mineurs non accompagn s b n ficiant du statut de protection de r fugi Karavenserai est un projet de logement dans lequel des r fugi s cohabitent avec des tudia
67. stituer Elle a t poursuivie comme co pr venue pour diff rentes infractions traite des tres humains embauche et exploitation de la d bauche participation une organisation criminelle et s jour ill gal Dans sa motivation d taill e le tribunal met en vidence la responsabilit et le r le de chaque pr venu En ce qui concerne la dame de compagnie il est ressorti des coutes t l phoniques que son loverboy la contr lait Il lobligeait travailler m me si elle tait fatigu e elle n avait pas droit un jour de repos Il lui reprochait en outre de ne pas gagner autant qu une autre prostitu e et la menacait si elle n avait pas d argent lorsqu elle revenait En m me temps elle tait charg e de r colter l argent aupr s d une autre prostitu e Le tribunal a estim que la pr vention de traite des tres humains n tait pas tablie en ce qui la concernait car elle n avait pas eu de contr le suffisamment important sur les jeunes filles pour favoriser leur d bauche ou leur prostitution En effet elle tait elle m me entr e sur le march de la prostitution via son compagnon l gard duquel elle tait soumise et totalement d pendante 3 3 Troisi me profil auteur Le troisi me profil est constitu des anciennes victimes de loverboys qui au fil du temps ont volu et sont 196 Corr Bruxelles 30 mai 2012 54 ch Voir Rapport annuel 2011 op cit pp 115 116 197 Rapport annu
68. t continuer profiter tranquillement Ensuite la situation a d g n r et il a menac la jeune fille Il lui dit qu il ferait sortir l enfant de son ventre Et d ajouter l acte la parole en la frappant dans le ventre Une semaine plus t t elle lui avait confi tre enceinte de lui Mais apr s cette agression il dit qu il avait la certitude qu elle n tait pas enceinte vu qu elle ne saignait pas Il avait d j maltrait la victime auparavant Elle lui avait interdit d aller revoir son autre femme Il lui avait r pondu en la frappant plusieurs reprises lui occasionnant une commotion c r brale A l poque la victime avait pris des photos de son visage avec son Gsm photos sur lesquelles on pouvait bien voir son visage enfl sous les coups Elle est repartie en Hongrie non pas parce qu elle lui en voulait d tre violent avec elle mais parce qu elle avait appris par les autres filles qu il la trompait en permanence Lorsque ce loverboy a comparu au tribunal la salle tait remplie de victimes qui malgr les actes de violence perp tr s leur encontre taient venues le soutenir moralement et trouvaient effroyable qu il soit jug 142 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 1 d et chapitre 4 point 1 1 Corr Gand 21 ao t 2014 19Ch 143 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 1 d D clarations des victimes 144 Voir partie 2 chapitre 4 point 1 1 1 Corr Gand 21 ao t 2014 19 ch Des org
69. tionnellement l attachement motionnel d une femme dans le but de la pousser a se prostituer Le loverboy met tout en ceuvre pour exercer un contr le total sur la jeune fille dans le but qu il soit le seul qu elle coute En fait elle tombe amoureuse de lui sans r aliser qu il la contr le Dans la plupart des cas et assez rapidement il inventera des dettes ou des problemes a r soudre pour lesquels elle devra avoir des relations sexuelles avec l un de ses amis a qui il doit de l argent ou avec une autre personne dans le but de gagner de l argent En l acceptant elle pense le sauver alors que pour lui il est simplement question d affaires La m thode du loverboy implique donc plusieurs tapes sp cifiques Le loverboy entre dans le cercle d amis de la victime ou en contact direct avec la victime afin de gagner sa confiance Les deux entament une relation dans laquelle le loverboy la manipule constamment en la couvrant de cadeaux on reux d affection d amour de discours concernant une relation s rieuse lui laissant entrevoir l ventualit d un mariage imminent et d une vie meilleure Apres un moment ils d cident d emm nager ensemble et peuvent se rendre l tranger pour y travailler C est la que le r ve se brise alors diff rents probl mes financiers Partie 1 CI ablire z Victimes qe 5 tant voqu s et ne pouvant tre r solus que par la prostitution de la victime Il convient de noter
70. tique de recherches et de poursuites en mati re de traite des tres humains 177 Voir partie 2 chapitre 1 point 2 2 178 Le m canisme national d orientation a fait l objet d une valuation volet g n ral en 2011 et volet mineurs en 2014 par le bureau de la cellule interd partementale de coordination de la lutte contre la traite et le trafic des tres humains Voir Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire des ponts p 67 179 Journaux 25 juin 2015 MT NI I 2 y ministre flamand du bien tre a organis une concertation avec quelques acteurs ayant une expertise en mati re de victimes de loverboys Il est galement important que le secteur de l aide la jeunesse soit sensibilis aux indicateurs de traite des tres humains Il s agit l d un maillon totalement manquant dans la lutte contre les loverboys Le but est d viter tout prix que les jeunes victimes ne soient victimes une seconde fois en les culpabilisant ou en les stigmatisant pour comportement d viant En effet une telle approche serait totalement contre productive Le cours actuel des choses prouve que ce probl me doit tre pris rapidement en mains car sur le terrain la situation reste affligeante Il ressort par exemple du dossier que nous abordons ci apr s que l aide la jeunesse facilite parfois les circonstances pour l activit lucrative des loverboys Les faits ont t mis au jour par hasard suite
71. tre avoir des relations sexuelles avec ses amis 153 Aanpak loverboyproblematiek Approche de la probl matique des loverboys Centre pour la pr vention de la criminalit et pour la s curit Utrecht 2012 Cette subdivision a t confirm e dans l analyse des dossiers belges 154 Pour d couvrir quelques meilleures pratiques d approche polici re des loverboys via internet lisez l tude Loverboys zijn laffe boys Beschrijvend onderzoek pilot loverboys les loverboys sont des l ches tude pilote descriptive des loverboys Police Rotterdam Rijnmond avril 2012 155 Verwey Jonker instituut Loverboys en hun slachtoffers inzicht in aard en omvang problematiek en in het aanbod aan hulpverlening en opvang Les loverboys et leurs victimes aper u de la nature et de l tendue de la probl matique et dans l offre en mati re d assistance et d accueil Breda 2011 Loverboyproblematiek factsheet Expertisecentrum voor jeugd samenleving en ontwikkeling Probl matique des loverboys fiche d information Centre d expertise pour la jeunesse la soci t et le d veloppement Gouda D pendance relationnelle Dans un dossier de Li ge le pr venu recherchait des jeunes filles belges dans le besoin souvent sans revenus ni travail pour les recruter Ensuite il faisait comme si il entamait une relation amoureuse loverboy pour rendre les femmes d pendantes a la fois sentimentalement et financierement Finalement elles abo
72. trice Selon ses d clarations elle tait maltrait e enferm e et tait surveill e en permanence par son accompagnatrice Elle devait dormir m me le sol sans couverture Ses revenus de la prostitution lui taient int gralement retir s Tant sa famille en Roumanie qu elle m me faisaient l objet de menaces Au cours de son audition la victime a r sum l histoire de sa vie Elle avait d j t maltrait e dans le pass lorsqu elle s journait dans un orphelinat roumain Elle en gardait encore des cicatrices sur les jambes Les enfants de l orphelinat se volaient de la nourriture entre eux pour survivre 7 ans elle a t accueillie dans une famille adoptive L elle a b n fici d une bonne ducation et a pu suivre une formation Apr s ses tudes elle est all e vivre seule dans la ville d Oradea Elle y a travaill comme femme de m nage Elle est tomb e amoureuse du neveu du principal pr venu et a entam une relation avec lui Au d but elle le consid rait comme son partenaire mais il s est av r tre un loverboy Il lui a demand de l accompagner en Belgique et lui a promis de lui trouver un emploi de vendeuse de v tements Il l a galement pr sent e au principal pr venu Celui ci lui a demand de lui faire confiance et lui a promis de tout arranger pour elle en Belgique La victime a accept cette offre Elle est partie de Roumanie en voiture pour arriver un caf de la Sint Jansplein
73. une plainte apr s un incident Selon le tribunal correctionnel de Gand une jeune Belge de treize ans s journant dans une institution a t s duite par un loverboy et a t forc e de se prostituer entre 2012 et 2014 La m me institution apparaissait galement dans le dossier de prostitution hongrois comme p le d attraction pour les loverboys voir encadr Institution de jeunesse faisant office de p le d attraction pour les loverboys Les charmes de la victime de 13 ans taient propos s par son loverboy a tous les clients masculins d un caf qu il fr quentait r guli rement passes qu il monnayait entre 10 et 500 euros ou contre de la drogue Les faits ont t mis au jour lorsque le loverboy a propos une autre jeune fille de la m me institution de gagner de largent en se prostituant Il a racont fi rement a cette jeune fille que sa copine d infortune de 13 ans s tait fait 110 euros en une seule soir e en couchant avec trois hommes diff rents La jeune fille raconta tout a son ami qui envoya un SMS furibond au loverboy Un jour ils prirent le bus ensemble et crois rent par hasard le loverboy Lors de la confrontation le loverboy menaca et frappa lami de la jeune fille avec une arme Suite cela ils port rent plainte la police contre le loverboy Lors de ce d p t de plainte ils parl rent galement de cette jeune fille de 13 ans qui devait se prostituer la demande de ce loverboy pendant l
74. upervisait pas non plus son travail Aucun l ment de l enqu te n a pu prouver le contraire Entretemps elle tait elle m me active dans le r seau de prostitution en 2011 et avait la demande du pr venu attribu une place de choix la nouvelle victime pour se prostituer Elle avait en outre transf r des sommes d argent suspectes plusieurs personnes Sliven par le biais d une agence de transfert de fonds Dans ses r quisitions le minist re public l avait mentionn e 194 Voir partie 2 chapitre 2 point 1 1 2 a 195 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2012 Construire la confiance p 19 Rapport annuel Traite et trafic des tres humains 2011 Largent qui compte pp 86 88 Partie 1 CI apitre Z Victimes de comme victime mais il n a pas t suivi par le tribunal Pour les faits commis l encontre de l autre jeune femme le tribunal lui a octroy le b n fice du doute et a acquitt la pr venue Enfin dans un autre dossier bulgare une victime de loverboy a t poursuivie par le minist re public comme co pr venue pour son implication en tant que dame de compagnie Le loverboy pr venu principal obligeait la dame de compagnie surveiller les autres victimes de la prostitution Elle faisait partie d un syst me d exploitation criminelle o la violence tait de mise Elle a elle m me t menac e physiquement par son loverboy et a d continuer se pro
75. utissaient dans le milieu de la prostitution o il surveillait tous leurs faits et gestes Progressivement les jeunes filles s taient loign es de leur famille et devaient lui remettre leur carte de banque et leurs papiers d identit Elles devaient lui remettre tous les revenus de la prostitution Celles qui ne rapportaient pas assez d argent ou ne voulaient pas ob ir recevaient des coups ou taient menac es L une des victimes avait s journ toute sa vie dans des centres d accueil Elle avait t retir e sa m re alcoolique la naissance et avait t recueillie par une famille d accueil Elle n a jamais ressenti la chaleur d un foyer et a quitt la famille d accueil ses 18 ans La phase d exploitation d marre lorsque les victimes deviennent totalement d pendantes Le loverboy leur fait clairement comprendre qu elles doivent travailler pour rembourser les frais et les force se prostituer Il exerce une pression psychologique en les culpabilisant Il pr tend avoir des probl mes et qu elle peut l aider en remboursant ses dettes pour lui en nature Parfois elle doit rembourser le prix on reux des cadeaux re us ou de son s jour Le plus facile c est de se prostituer Et si a ne fonctionne pas le loverboy recourt la violence et au chantage La victime doit galement lui rembourser les dettes li es sa toxicomanie en se prostituant 156 Rapport annuel Traite des tres humains 2013 Construire
76. verboy ne soient pas identifi es de mani re sp cifique l individualisation des caract ristiques sp cifiques de cette m thode sur un nombre croissant de victimes a conduit une sensibilisation sur les risques potentiels de cette m thode C est la raison pour laquelle en 2011 l Agence a lanc la campagne Your boyfriend may be a loverboy dans le but d informer le public et tout particuli rement les jeunes femmes g es entre 17 et 26 ans de ces m thodes utilis es par les trafiquants pour recruter des victimes et ainsi donner davantage de moyens de d fense au groupe cible cet gard des sessions de pr vention furent organis es dans plus de 130 universit s coles sup rieures et secondaires Plus de 11 000 l ves et enseignants y particip rent L impact fut notable Il convient galement de noter que cette m thode de recrutement a inspir le film roumain de la r alisatrice Catalin MITULESCU Son film intitul Loverboy et le sujet voqu constituent pour l Agence une autre opportunit de mettre l accent sur des aspects concrets de la m thode du loverboy et les effets de la traite des tres humains sur la jeune g n ration au travers de plusieurs r unions avec des repr sentants des groupes cibles 208 Agence nationale roumaine contre la traite des personnes
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