Paysage 2 - Point de Fuite
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1. Au sein d un paysage bleut derri re la cage de football de Villeneuve Triage les cypr s ondoient sous la temp te et semblent en feu Devant nous se dresse un vaste terrain que seul un manteau neigeux a os investir Le ciel est inqui tant Estimons nous heureux de nous trouver de ce cot ci Par ces compositions la fois verrouill es et perm ables Eva Nielsen innerve un sentiment d inconfort chez le regardeur Elle d crit un monde effrayant parfois inqui tant toujours Elle agence une peinture sans cadre dont l essence interne pourrait bien contaminer notre monde en d bordant A moins que la vuln rabilit de ses contours n ait d j t prouv e en sens inverse Elodie Stroecken Villeneuve Triage huile acrylique et s rigraphie sur toile 125x180cm 2010 Courtesy galerie Dominique Fiat Paris Collection priv e R gine et Philippe Besnier R E T moin huile acrylique et s rigraphie sur toile 135x180cm 2010 Courtesy galerie Dominique Fiat Paris O galerie Dominique Fiat Brankica NOID N e en 1974 en Serbie Uit et travaille Paris Bonheur cassant Lors de mon dernier parcours crit de l oeuvre de Brankica Zilovic j en concluais en soulignant l originalit de la filature de son mode d expression que je retrouve dans ma t te ou une danse graphique scande un itin raire qui ne peut s chapper hors du tondo unitaire d une pens e Pourtant des fils montent l2. Alain Lacroix Directeur artistique de l Espace Croix Baragnon Arlette Malie en charge de l Espace III Tout le personnel de l Espace Croix Baragnon Philippe Poupet Emilie Blanc Les stagiaires Colin Bertrand Thomas Cahuzac Marianne Ladevie Ana Le Doze Elodie Vidotto L Espace Croix Baragnon remercie pour Paysage Le Fonds national d art contemporain Le Fonds r gional d art contemporain de Franche Comt Le Fonds municipal d art contemporain de la Ville de Paris Le Fonds communal d art contemporain de la Ville de Marseille La galerie Dominique Fiat Paris Philippe et R gine Besnier M et Mme Herbo L Espace Croix Baragnon remercie pour Imminence de la catastrophe Bernard Point Le Fonds r gional d art contemporain Aquitaine Point de Fuite Valentine Bo et Elodie Stroecken Laurent Bard che Colin Bertrand Emilie Blanc Thomas Cahuzac Marianne Ladevie Ana Le Doze Philippe Poupet Bertrand Segonzac Elodie Vidotto q al lt G La Fabrique Philippe Rodier galerie l Avatar Montauban Espace Croix baragnon 24 rue Croix baragnon 31000 Toulouse France responsable direction artistique conseill re artistique galerie conseill re artistique Espace IlI assistante suivi ditorial Arlette Mali Elodie Sourrouil Alain Lacroix Fran oise Lacoste alain lacroix mairie toulouse fr francoise lacoste mairie toulouse fr arlette malie mairie toulouse fr elodie sourrouil mairie toulouse fr Sta
3. assaut de l espace et semblent donner vie en soufflant sur les mailles d un filet incapable d emprisonner cette passion Brankica ose alors d clarer Casser me rend heureuse et je la remercie de me faire partager ce bonheur car cette casse devient pour moi un essai cr atif de reconstruction qui multiplie les armes aiguis es de trac s cassants issus d une tache noir tre en donnant naissance aux fum es heureuses de r ves troublants Pour terminer une nouvelle d couverte One more me plonge au coeur d un hublot ouvert sur une allusion paysagere Les courbes sensuelles de vallonnements sont caracol es par de bondissants chevauchements L artiste une fois de plus paradoxalement sait apaiser mes nerveuses excitations par la verticalit fragile de sensibles plantations qui amorcent la fertilit d autres uvres d couvrir suivre Bernard Point Directeur de l cole des beaux arts et du Centre d art de Gennevilliers de 1968 2001 Visiteur A Plastiques Participant au collectif du Salon du dessin contemporain Breaking makes me happy fil laine et textile sur toile 130x160cm 2010 One more fil laine et textile sur toile 150cm 2010 In my head fil laine et textile sur toile 150cm 2010 marie Agnes VERDIER Nee en 1972 Vit et travaille a Toulouse Hymne version 2 acrylique sur aluminium 122x178cm 2009 HYMNE Petit Robert extrait n m Chant po me lyrique exprimant la joie l enthousia
4. dans un combat sans fin Le film qui en r sulte Ad Infinitum 2009 est un condens de contrastes exal t s par le mouvement et le bruit Presque abstrait sans espace narratif sans respiration tout entier donn dans l imm diatet d une vision sans artifice ni recul ce spectacle aux r sonances picturales est sous tendu par une violence constante Violence de la nature violence animale mais aussi violence d un regard qui humanise les forces naturelles et entraine le spectateur au cceur du maelstrom Pour qui s y investit l oeuvre devient une preuve sollicite une participation comme en t moigne en core la nouvelle oeuvre vid o pr sent e Montpellier r alis e l occasion d un voyage qui la conduit au bord des chutes du Niagara At the Core montre le tumulte de l eau comme une mati re vivante puissante dramatique tout autant fluide que cristalline coupante qui envahit l cran et semble le d border Les gens m appellent Tania Mouraud par Catherine Grenier paru dans At the Core dit par l Ecole sup rieure des beaux arts de Montpellier Agglom ration 2010 que Fiat ominigue Fiat a NESEN N e en 1983 aux Lilas Vit et travaille Paris Les objets cela ne devrait pas toucher puisque cela ne vit pas Et moiils me touchent c est insupportable Jean Paul Sartre La Naus e Les paysages d Eva Nielsen ne doivent tre lus en suivant la ligne d horizon mais dans le sens oppos dans l pa
5. interroger cette traditionnelle dualit nature culture culture tant compris dans son acception la plus large qui int gre l art la science les technologies am nent questionner la domestication de la nature par l homme travers l invention du paysage Pour comprendre son rapport au monde son environne ment l homme cr a des proc dures des protocoles d obser vation qui passent par la technologie L invention du paysage d bute par ces protocoles d observation L environnement est pass sous lunette gr ce l optique isol conditionn par tout un appareillage scientifique dans des fins d observation et de compr hension du monde Puis on en fabrique des images Comme dans tout processus apprentissage processus d acquisition de pratiques de connaissances comp tences d attitudes ou de valeurs culturelles qui consiste acqu rir ou modifier une repr sentation d un environnement de fa on permettre avec celui ci des interactions efficaces ou de plus en plus efficaces se succ dent la phase d observation l imi tation l essai la r p tition la pr sentation N de la perspec tive le paysage ic ne de la Nature est un espace de glisse ment de l artificiel sur le naturel et qui rend les objets visibles dans l espace C est une invention qui tient lieu de fondation pour la r alit sensible mais nous ne sommes pas conscients des artifices de notre perception Le sentiment de s
6. recyclage des composants de nos ins parables amis lectroniques d clar s hors d usage Dans ce contexte la place de la peinture apparait comme une anomalie au milieu d un environnement visuel r alis selon un simple syst me de photocopie sans r elle qualit photographique toile de fond sur laquelle se d tachent les sc nes de Nicolas Descottes Les particularit s de la peinture en tant que mode de repr sentation ne se contentent pas de cr er un cart visuel En se jouant de l appropriation d objets incarnant notre ma trise et notre d pendance technologique elles induisent un posi tionnement esth tique anachronique sans vacuer le sens charg des dangers li s entre autres un usage immod r de ces objets auxquels le paysage et l homme sont d sor mais durablement expos s http bertrandsegonzac com titre Emm Acrylique sur toile sur structure bois titre Ei Sans titre Emma s Acrylique sur toile sur stru Remerciements Jean Lafforgue remercie Sylvio Brianti Cyrill Hatt remercie Laurent Bardeche Marie Agn s Verdier remercie Jean Marc Rood Jean Luc Fav ro Lionel Loetscher la famille Svobodny Elsa van Hees Cathy Prim St phanie Briane Andr e Compans Brankica Zilovic remercie Bernard Point Laurent Bardeche tient a remercier pour leur participation et leur soutien tous les artistes Nicolas Descottes Cyril Hatt Jonathan Hershaw Brian Doyle Bertrand Segonzac
7. une mat rialisation du virtuel Vanessa Morisset http www nicolasdescottes com 3199 LM Maasvlakte n 1 14 2005 C print 100x125cm Collection Frac Aquitaine Bordeaux 3199 LM Maasvlakte n 3 14 2005 C print 100x125cm Collection Frac Aquitaine Bordeaux 1 Maasvlakte C print 100x1 Brian DOYLE N en 1973 Vit et travaille New York USA Le travail de Brian Doyle remet en cause la notion d exp rience commune Ses vid os installations et photos tentent de souligner les subtilit s et tranget s n es de la rencontre entre ph nom nes culturels et naturels Le r sultat de ses re cherches formelles s apparente des documentaires os cillant entre fiction et r alit r v lant avec l gance certaines r alit s pr sentes sous la surface de notre re connais sance Les vid os de Brian Doyle abordent les notions et th mes actuels de saturation de l information de technologie en tant que progr s assum et de futur et de pass se heur tant au sein d un pr sent transfigur Les vid os de Brian Doyle ont recu de nombreuses r com penses et ont t diffus es la t l vision et dans de tr s nombreux festivals dans des mus es et galeries dans le monde entier Yestermorrow Current et The Light sa derni re vid o font appel l utilisation de la forme de l orage se d veloppant dans le but de sugg rer une histoire Ses vid os sont pr sentes dans la collect
8. Berta Quer PEJUS Damien Cabanes H S nel LOETSENEI Tania MOUTAU Ea NIELSEN ARA BraMbiCa DULL NICOLAS NESEOTES Brian DOULE CUI Halt Jonathan Halo ld Bertrand Segonzac ana 35048 Voil l t Paysage2 Imminence de la catastrophe ou deux visions singuli res qui se c toient Croix Baragnon l occasion d une balade bucolique au coeur du centre ville Paysage s inscrit dans la lign e de l exposition Paysage pr sent e en 2007 of frant la pr sence g n reuse de la peinture augment e d une p n tration de l es pace artificiel Une nature mat rialis e physiquement et sensoriellement se d ploie pour rencontrer le visiteur Installations vid os oeuvres brod es tableaux constituent un environnement sensible La for t pileptique dans la vid o des artistes Berdaguer amp P jus s incarne dans La plante sommeil Les paysages esseul s d Eva Nielsen le d senchantement des ceuvres de Lionel Loetscher le silence de la peinture de Damien Cabanes la solitude des reliefs pyr n ens de Jean Lafforgue la tonitruante Niagara de Tania Mouraud la spontan it de l Hymne de Marie Agnes Verdier les constructions arachn ennes de Brankica Zilovic montrent une nature ambivalente dont la beau t confine parfois au tragique Imminence de la catastrophe n est pas une exposition catastrophiste au sens ou elle nous proposerait des situations et images de la catastrophe mais un com pos cynique de
9. Bertrand SEGONZAC Ne en 1973 Vit et travaille a Saint Bertrand de Comminges Mon travail est li l image et aux techniques de repr senta tion La peinture la photographie le volume et le son consti tuent un vocabulaire utilisable dans le d sordre pour ques tionner le paysage l architecture les objets leur m moire En essayant de restituer une part de la lente transformation qu ils subissent Des images transitoires en ressortent des paysages interm diaires entre ruralit et urbanit ainsi que des portraits d objets la fonctionnalit alt r e Je marche sur les plates bandes de la culture populaire n excluant ni le grave ni le trivial un peu comme s il s agissait de donner un caract re s duisant et racoleur l oubli une m moire sur nageant dans un environnement de plus en plus modifi et standardis dans lequel nous voluons plus ou moins atten tifs des rep res en permanente mutation Il s agit d essayer d arr ter le regard sur les phases directement observables de processus de transformation insidieux qui s op rent dans le paysage environnemental et architectural mais aussi dans celui plus imm diat des objets Le statut des images n est aucun moment d termin en tout cas jamais de mani re d finitive Elles sont presque toujours combinables entre elles images peintes et images photographiques ainsi qu d autres l ments volumes pi ces sonores afin de pertur ber ou de moduler
10. Saint Sauveur Villefranche de Rouergue 1998 27p Villefranche de Rouergue gouache sur papier maroufl sur toile 152x281 5cm 1999 Collection Frac Franche Comt O Damien Cabanes N en 1962 Vit et travaille Bagneres de Bigorre Je con ois que ne pas parler de sa peinture est assez inha bituel Jai toujours vu ma peinture comme tant un langage en soi Un langage sans mot comme le dit Jean Rustin Je pr f re donc viter le pl onasme et laisse a ceux qui savent le soin d en parler s ils le souhaitent J aime la peinture j essaie de peindre et non d y mettre des mots On pourrait r sumer par marcher voir peindre Jean Lafforgue Toujours dans l esprit de l arch type r current dans son ceuvre il tablit une suite d oeuvres en grand et petit format autour de la haute montagne pyr n enne Variations extraites de la m moire enfouie et restitu e des courses pass es avec son p re une fois de plus Jean Lafforgue r crit son ceuvre en la dig rant Sylvio Brianti mai 2008 in Jean Lafforgue ditions Atlantica septembre 2008 Un adieu au Val d Azun acrylique sur toile 100x80cm 2010 Le muletier acrylique sur toile 100x100cm 2010 La mont e au refuge acrylique sur toile 100x100cm 2010 joneLLoetscher N en 1972 Nancy Vit et travaille a Toulouse Paysage Territoire Dans le travail de Lionel Loetscher parler de merveille de curiosit s et
11. Suresnes Vit et travaille a Paris L ab c daire du peintre existe chez une partie de la jeune cr ation un refus de ces figures de l autorit que sont les conceptualismes et la proc dure Les gouaches sur papier et les volumes po lychromes de Damien Cabanes ne se r sument pas l expos d une grammaire Ils ne sont pas a la recherche d une construction Ils ne sont pas propices aux explications Devant eux plus on sera convaincu par ce qu on voit moins on sera certain de ce qu on dit L opprobre a t jet autrefois d un seul mot r tinienne C est une peinture r tinienne une question sans nonc adress e ce qu on voit faudra un jour se r veiller de ce cauchemar qu est la rationalisation syst matique des arts Il faudra bien un jour prendre les limites de ce dess chement Un savoir est risible quand il se r sume aux dogmes participant l artistiquement correct du mo ment Aujourd hui toute une g n ration que Cabanes a devanc ne se contente plus d une lecon type de peinture ou d un mode d emploi ready made Cette g n ration qui s int resse de nouveau la peinture sur le motif court plus vite que les termes dont on voudrait l affubler pass isme r action Elle se situe aux antipodes de la nostalgie de la pens e d un retour Il y a une boutade que certains peintres aiment r p ter On ne retourne pas la peinture on y arrive Cette g n ration l ne se laisse pas arr ter pa
12. arfois aux allures d ovni la pousse les repr senter de ma ni re obsessionnelle Aire de jeux transform es en aires de d sillusion ces espaces ont t cr s partir de photogra phies qu elle d compose et r organise scrupuleusement Ils d crivent de dr les de constructions d di es l amusement en milieu urbain instruments superficiels concus dans le seul but de divertir les enfants en leur offrant la possibilit de se suspendre de jouer les quilibristes en somme des g n rateurs de frissons dans des espaces st riles et inhibants Dans Episode la structure d un jeu rouill est fich e dans un sol militaire champ de bataille dont l arri re plan sans issue est inqui tant Ses couleurs rappellent les tenues des troupes Ces objets ne sont plus que l ombre d eux m mes silhouettes fantomatiques transpos es dans des sites ina micaux La technique m me de la s rigraphie reproduction m canique et s rielle d un objet d j r duit au statut d image photographique engendre une perte de r el C est partir de cet l ment central que se d veloppe la sc ne Le geste de l artiste vient compl ter l action froidement repro ductrice de la machine l arri re plan le paysage est quant lui vaporeux en totale dissolution Les glacis qu obtient Eva Nielsen r v lent des paysages d serts fig s portant encore les stigmates d une catastrophe naturelle ou d une pr sence humaine qui se dessine en creux
13. atisfaction qu on prouve devant un paysage est la forme implicite qui attend son remplissement son accomplissement Aussi le caract re implicite du paysage vient du sentiment de sa perfection Notre tonnement malaise vient de ce que nous puissions avoir un tel sentiment devant des assemblages aussi peu naturels mais construits Avec la transformation des rep res due l explosion de l espace plan taire la notion de paysage entre in vitablement en crise Non pas cause des d gradations que l homme fait subir au sol au climat la faune et la flore mais parce que le syst me formel sur lequel repose la notion de paysage s effondre devant la d couverte des espaces virtuels infinis Apparaissent des mots comme Site qui vient simultan ment signifier le r el g ographie et le virtuel t l informatique Naturalisation de la technique acculturation de la nature l espace est plac au coeur de la r flexion de Lionel Loetscher Du jardin la frangaise au site internet les espaces se g o m trisent lls sont cadr s quadratur s conditionn s Ces espaces dans l oeuvre de l artiste deviennent alternativement contenant contenu conditionn accommod physiquement symboliquement esth tiquement Sur le fond comme sur les formes les questions qu invoque Lionel Loetscher avec le merveilleux le motif floral la reconstitution d un paysage en maquette en virtuel confront superpos juxtapos un
14. e Elle qui ne parvient m me pas du fait de sa spontan it a se payer le luxe de trouver le temps de s illustrer par son diabolisme C est ainsi que la soci t nous promet depuis des temps recul s que la fin est proche voire tr s proche et malgr cela et la mise en place consciente de fausses pr dictions elle continue tout de m me de nous annoncer que la fin est pour demain Repousser le temps celui de la disparition de l homme en l enveloppant du myst re de la vraisemblance voil de quoi nous interdire de crier au d lire malsain de la catastrophe finale La disparition de l homme de l esp ce humaine est annonc e sur le mode de l ellipse toujours en d calage constant sans jamais vraiment arriver au moment pr cis ou on l attendait Et sans cesse le jugement est repouss pour celui qui traverse les temps des pr dictions menson g res Au moment m me ou la catastrophe devrait arriver s annonce l imminence d une nouvelle qui la remplace ainsi tout fait avantageusement Le mensonge efface le men songe pour donner naissance une interminable succession de craintes se repoussant elles m mes pour nous en faire oublier l origine On nous dit que la fin est proche et malgr cela par superstition l homme sans cesse la repousse Bertrand Segonzac en r sidence l Espace Ill aborde le paysage sous l angle du danger av r ou potentiel auquel il est expos Ce travail se conjugue avec un choix de photo
15. es pace blanc minimaliste g om trique clinique cr ent une tec tonique L univers de Lionel Loetscher c est la superposition d un jardin la frangaise un chiquier Ces projets artistiques sont des topographies des cartographies qui oscillent entre plan d embellissement et plan d occupation de site La tectonique de deux mondes enfance adulte imaginaire r el virtuel r el contemplation exp rimentation art science nature culture nous offre pour notre d lectation visuelle un jardin ambition esth tique et symbolique qui porte son apog e l art de corriger la nature pour y imposer la sym trie exprime le d sir d exalter dans le v g tal le triomphe de ordre sur le d sordre de la culture sur la nature sauvage du r fl chi sur le spontan Positionn sur une terrasse sur lev e e spectateur saisit d un seul coup d oeil l agencement d un jardin dont l harmonie est savamment calcul e dans le des sin des parterres et l emploi des surfaces d eau de comparti ments de verdure qui s ordonnent sur des plans g om triques et un axe ordonn sym triquement Ce jardin la frangaise offre des compartiments occup s par des broderies v g tales papier peint Puis Dans la contemplation s immiscent insidieusement l effroi le doute La nature est domestiqu e ordonnanc e ordonn e selon des principes scientifiques La magie de l art est peu peu branl e par la r alit de la science D
16. et travaille a Paris Le pathos est un l ment que les artistes manipulent avec prudence car ils connaissent son pouvoir de suggestion et de contamination Dans l oeuvre de Tania Mouraud qui s offre nous comme un exemple de maitrise et d quilibre l irrup tion du drame dans les travaux qu elle r alise depuis le d but des ann es 2000 est d lib r e et significative Elle prend un caractere tres troublant jouant sur un effet de surprise pro gressant de la suggestion subliminale au choc motionnel dans Le Verger 2003 dont la saccade des images passe rapidement de l vocation souriante de la campagne en fleur vers un paysage incrust de vues de bombardements et de cimeti res Aucune ceuvre n y chappe v ritablement m me quand l artiste aborde des registres plus l gers ou contem platifs ou encore lorsqu elle impose une distance par un plus grand dosage d abstraction en utilisant notamment la vitesse de d roulement des images La collusion de l abstraction et de l motion s illustre par exemple dans l oeuvre qu elle a r a lis e partir d un mat riel filmique collect lors d un voyage au Mexique dans les lagons de Baja ou elle est all e filmer la migration des baleines Film es de pr s en noir et blanc sans qu aucune place ne soit laiss e dans l image au ciel ou des d tails adjacents les masses gris tres et min rales se distinguent peine de la mer cumante avec laquelle elles semblent engag es
17. giaires Espace III Imminence de la catastrophe r gie Colin Bertrand m diation Ana Le Doze Marianne Ladevie conception maquette impression imprimerie du Grand Toulouse ao t 2010 ki NADU ff PEJUS Damien g jean Laforue LIONEL IDPTSENEN Tania Mouraud o sp Ma 3 le Agn s Uer Verdier BiankiCa LOV wa maul Pt Hat Jonathan Wou Bertrand SEQONAC CS PI OJ Y o LI 1 0
18. gra phies de Nicolas Descottes d oeuvres vid o de Brian Doyle et Jonathan Hershaw d objets de Cyrill Hatt formant le corps de l exposition Imminence de la catastrophe propos e par Laurent Bard che d Annexia Lieu Commun lt http www annexia net com gt plus tard L anticipation devient alors le mobile d un crime n ayant pas encore t commis comme en attente de r alisa tion la mani re d une promesse ne venant pas et se faisant toujours attendre C est qu en d finitive anticiper permet notre soci t d vacuer la menace r elle qui quant elle ne s annonce jamais mais survient tout simplement Les artistes convoqu s au proc s de ce crime tout aussi im parfait aucune victime si ce n est la r alit elle m me que tr s vraisemblable tous les l ments ont t soigneusement reproduits avec un soin confinant au mim tisme en appel lent tous un hyperr alisme visionnaire parfois d cal dont la nature varie en fonction des pratiques et des orientations esth tiques qui leurs sont propres Quand Bertrand Segonzac et Jonathan Hershaw en artistes et t moins lucides et parfois cyniques des volutions id o logiques de notre soci t tentent de souligner les contours toujours perceptibles ou encore imperceptibles d un quoti dien rendu illisible par surcroit de r alisme Nicolas Des cottes nous offre de son c t par le biais de ses clich s photographiques la vision d un r alisme quasi cin
19. in ma de Rotterdam en 2008 Brian Doyle a regu son BFA de l Universit de l Etat de Floride et un MFA du D partement de sculpture de l Ecole du Art Institut de Chicago II habite et travaille New York www doylestudio com Vue de l exposition Brian Doyle Current vid o 6 mn 2001 Bertrand Segonzac Sans titre reprographie sur papier 2010 Jonathan HERSHAU N en 1984 Vit et travaille Vancouver Canada ALASKA V 2 0 Jonathan Hershaw Canada 2007 6 min musique par Jonathan Hershaw Cette vid o du jeune artiste canadien Jonathan Hershaw compile 1 millier d images fixes col lect es manuellement sur des sites gouvernementaux a partir de webcams de surveillance situ es en diff rents points de l Alaska la plupart la limite de la zone Arctique ces images de surveillance Hershaw a ajout les logos des 200 principales multinationales dans les do maines de l informatique de l ing nierie en communication et des transports en les cou pant selon un axe horizontal m dian tout en les associant al atoirement entre eux par moiti premier temps penser que nous sommes en pr sence d une vid o militante destin e interpeller le spectateur sur l implication n faste de ces marques dans les processus de chan gements climatiques et de fonte de la calotte glaciaire mais nous rappelle en d finitive qu il ne s agit que de simples images tir es du r el dont l existence et la m diatisation n ont t re
20. ion du Centre australien pour l Image en mouvement Melbourne Australie Ses travaux sont distribu s par Vtape Toronto Canada et Annexia Tou louse France Launch se pr sente sous la forme d une impression artistique du programme spatial am ricain culminant avec les images du d collage d une navette spatiale Il s agit d une m ditation sur la fin d une poque Le film envisage de mani re ima ginaire un centre spatial d sert un moment o la nature a commenc reprendre possession du complexe Un cy clone survient alors gagne en intensit et prend la rel ve Enfin l il du cyclone se rapproche permettant une ultime fus e de s chapper transportant le dernier homme aux confins de la plan te Launch a t r compens par le Rooftop Films 2004 Fonds de soutien aux r alisateurs et a recu le prix 2006 du Experi mental Television s Center avec un programme d aide des tin terminer le film le programme d aide du Experimental Television s Center a t soutenu par le Electronic Film amp Me dia Program du Conseil des arts de l Etat de New York En 2008 Launch sera montr e sous la forme d une installa tion en boucle 1 cran la Documentair Film Platform Zone qui se d roulera au MuHKA Media d Anvers au Film Plateau Gand et au BUDA Kunstencentrum de Courtrai Belgique Launch a t s lectionn en comp tition pour le prix du meilleur court vid o au Festival international de c
21. isseur de la peinture dans sa mati re Savant m lange de tech niques diverses ses toiles recomposent un r el fait de choix pr cis S rigraphie peintures l huile et acrylique viennent composer des situations hors du temps un semblant de r alit Ces strates sont autant d indices de l intervention de l artiste dans la cr ation de mondes L acte cr atif apparait au grand jour sans d tours traits de crayon coulures retouches les accidents se r v lent en m me temps que la profondeur de la composition Le regardeur peut ainsi retracer la naissance de l image sa d livrance suite un long travail de masquage de la s rigra phie pour ne pas l endommager avec l acrylique ou l huile Des heures de camouflage puis de r v lation du motif pri maire Empreintes d un aspect brut ses toiles paraissent es seul es tout comme les paysages qu elle d peint Terrains de narrations Oui car tous les possibles sont dans ces sc nes d sertes Au travers de l absence de toute huma nit tous les plans peuvent tre chafaud s les hypoth ses trac es et les histoires invent es Leurs grandes dimensions inviteraient presque s y plonger mais leur hostilit nous in cite soudain au mouvement inverse elles ne sont pas faites pour cela Depuis quelques ann es les mondes d Eva Nielsen se d cli nent au travers de plusieurs s ries dont celle des jeux d en fants Une fascination pour l aspect formel de ces structures p
22. leur port e discursive En prenant soin de n carter ni leur st r otypie ni les redondances ni certaines contradictions ou propri t s collusoires Bertrand Segonzac Pour l exposition Imminence de la catastrophe Bertrand Segonzac donne voir ce qui selon nos habitudes et nos modes de vie pourrait effectivement conduire si nous ne les modifions pas une catastrophe II va puiser dans le r el im m diat des objets les plus vidents les plus embl matiques de notre confort quotidien La voiture et l ordinateur illustrent bien ce paradoxe de l homme menac par ce qu il a invent pour rendre sa vie plus facile que la juxtaposition de l image peinte et de l image photographique vient appuyer Les choix d une image reprographi e de tr s grand format et de la structure de la peinture proviennent des techniques de signal tique publicitaire mais elles sont employ es ici de mani re en d finir une approche critique L image d mesu r e ne d clenche pas le d sir de possession du consomma teur mais rappelle que le probl me en mati re de pollution automobile est l pos devant nous dans sa plus parfaite insolubilit De m me que la r plique en bois d une structure ornant habituellement le toit des centres commerciaux sup porte une image peinte qui au lieu de faire la promotion du mat riel informatique qui la compose devance sa destruc tion in vitable finalit d un marketing imposant le casse t te du
23. matogra phique tout aussi magnifi poustouflant qu inqui tant dont le degr de vraisemblance ne cesse de nous prouver que la reproduction l identique d v nements extr mes est elle seule capable de cr er des effets de r el Et si l artiste am ricain Brian Doyle nous convie la mise en sc ne po tique d une nature all gorique souveraine ayant repris ses droits sur les productions culturelles et techniques de notre huma nit Cyril Hatt par le biais de ses productions factices nous rappelle avec fragilit que si l homme tente tout prix d anti ciper le risque afin de r duire les effets de l accident l homme demeure toujours d muni face la menace ne sachant ja mais avec certitude quand o et comment se manifestera la catastrophe et quelles en seront les cons quences La figure tut laire de Nostradamus en d pit de son habilet litt raire exploiter nos angoisses n apportera aucune r ponse nos incertitudes pas plus que ses pr dictions ambigu s dont le spectre a travers successivement les ges moderne et contemporain en s adaptant parfaitement nos peurs mil l naristes ne parviendront pas nous rassurer ou effrayer avec plus de conviction que notre imagination n en est elle m me capable Laurent Bard che Toulouse le 21 avril 2010 me DESCONTES N en 1968 Vit et travaille a Paris Photographe et vid aste Nicolas Descottes n en 1968 r alise depuis la fi
24. n des ann es 90 des s ries d images o r alit et fiction s entrem lent subtilement Que se soit dans l une de ses premi res s ries de 2000 2001 o des hommes de dos font face la mer a Odessa dans Burns 2002 sur le theme d immeubles incendi s ou plus r cemment dans les photos de nuit d une raffinerie a Rotterdam 2006 et d un p le viticole dans le M doc 2007 la r alit semble tronqu e appelant immanquablement l imagination pour la compl ter Les images de Nicolas Descottes sugg rent en effet que l acc s la r alit est limit et que pour la com prendre le recours la fiction s impose Plus encore travers des s ries de photographies commenc es en 2005 dans des centres de recherche sur la gestion des catastrophes il interroge la notion de simulation comme construction d une r alit fictionnelle Premier ensemble sur ce th me 3199 Lm Maasvlakte montre des citernes en feu des wagons br l s des avions recouverts de neige carbonique toute une s rie de r sidus de catastrophes organis es dans un centre Maasvlakte Pays Bas Les diverses explosions mises feu et arrosages violents ont m tamorphos la mati re des objets leur procurant un aspect quasi pictural Et si les photographies accr ditent le fait que ces v nements ont bien eu lieu leur nombre leur syst maticit leur ampleur et l ab sence de cons quences qui en d coulent indiquent qu ils rel vent d une fabrication calcul e d
25. ndues concr tement possibles que par le biais de produits manufactur s d velopp s par ces m mes World Companies Alaska V 2 0 vid o 6 mn 2007 musique par Jonathan Hershaw O mm N en 1975 Vit et travaille Rodez Fanatique du ciseau et de la photo Cyril Hatt semble prendre un certain plaisir a jouer avec notre perception du volume Depuis 1999 il m ne un travail dans lequel la photographie envi sag e comme mat riau subit une s rie de d tournements Ainsi ses images sont morcel es clat es ou reconstruites gratt es griff es d chir es et r agraf es A partir de 2003 apparaissent dans sa production des volumes photographiques Les objets photographi s souvent inspir s du Street Art sont reproduits leur chelle en 3D apr s avoir subi donc une s rie d alt rations et de montages Ils tendent ainsi recomposer des paysages d images d poss d s de leur fonction originale tout en restant des images issues de notre quotidien Paradoxalement bricol et sophistiqu le r sultat est particuli rement troublant Ces objets n ont finalement que leur fragilit nous offrir les rendant ainsi sensibles et les d tachant du ludique ou de l anecdote Nicolas Rosette www cyrilhatt fr Vue de l exposition Cyril Hatt Extincteur prises de vues num riques tirages argentiques agrates Nicolas Descottes S rie Odessa photographie tirage argentique 100x125cm 2000 2001
26. r des pr jug s st r otyp s Elle sait qu il est st rile de vouloir stemparer d un h ri tage des avant gardes l o elles l ont laiss De toute fa on comme il est certain que la peinture figurative des ann es quatre vingt ne pouvait venir qu apres l abstrac tion les peintres des ann es quatre vingt dix travaillant sur le motif sont tous les h ritiers des avant gardes Seulement ils ne veulent plus en instrumentaliser la pens e Aujourd hui de nombreux jeunes peintres pensent que pour d tourner un mot de Reverdy propos de la po sie comme le poisson l art pourrit par la t te lls ne veulent plus d une peinture qui soit un exercice d autorit c est dire d oeuvres uni quement occup es leur auto l gitimation Le plein air ne repr sente pas un refuge ni une marge et surtout pas une facon de prendre le maquis mais la certitude d avoir tout reprendre la base Reprendre la base qu est ce donc d autre qu accepter de se perdre de se risquer dans un espace sans garde fou Les pl tres polychromes et les gouaches de Damien Cabanes sont exemplaires d une d prise ou de l abandon des formules us es ll se hasarde vers ce qui est pr sence pure Il s aventure l sans revendiquer la validit d un tel espace comme s il comprenait qu il n y avait plus rien d autre manifester que sa libert Fr d ric Valabr gue 1998 Damiens Cabanes ceuvres sur papier sculptures Chartreuse
27. simulations et d anticipations projection d une hantise sociale et historique implacable Bertrand Segonzac aborde le paysage sous l angle du danger av r ou potentiel auquel il est expos Ce travail se conjugue avec un choix de photographies de Nicolas Descottes et d uvres vid o de Brian Doyle et Jonathan Hershaw Jeunes artistes r gionaux sc ne nationale et internationale se rencontrent dans ce paysage polymorphe pour s offrir la perception des Toulousains et conforter l ambition de Croix Baragnon et de la Ville de r unir public et artistes mergents ou confirm s Vincentella de Comarmond Adjointe au Maire Christophe BERDAGUER et marie PUUS Nes en 1968 et 1969 Vivent et travaillent a Paris et Marseille Un liquide contenant un somnif re parcourt un r seau de tuyaux d arrosage pour remplir en suite goutte a goutte un verre qui offre ainsi une dose de sommeil Loeuvre voque d ironiques paradis artificiels et les prolongements n cessaires a nos corps pour s adapter a un environnement en mutation Cette uvre cr e ici un lien entre pass et futur les r seaux voquent la nasse la toile dans laquelle on se perd le pi ge tendu l homme bravant les interdits Le sommeil tant sou vent le ch timent supr me dans les mythes il devient de nos jours le suppl tif permettant d chapper une r alit souvent insoutenable sation Paris FNAC 05 1142 Damien Cabanes N en 1959
28. sme c l brant une personne une chose Hymne a la nature a l amour Je sors Tous ces verts Plein de vie Trop de vie Rentrer dedans A corps perdu II N i Notre monde est vraiment fantastique L homme a mis au point nombre de situations comportements et syst mes parfois tel point in dits pour lui m me qu il ne sait m me plus en contr ler les ventuels d r glements La faute en in combe aux humains coupables de se trouver en trop grand nombre au m me moment au m me endroit dans une si tuation devenue aussi probl matique complexe qu impr vi sible C est ainsi que si tous les param tres sont en soit valables contr lables et simulables seul le nombre d humains impli qu s peut varier de mani re non pr visible et rendre la si tuation tout a fait opaque du fait de la densit accrue des informations et au final s affirmer comme la cause premi re d un d nouement catastrophique Et l c est l accident Pour viter cela quel sera alors le meilleur outil de calcul si ce n est la simulation en acte du probleme lui m me Imminence de la catastrophe n est pas une exposition catas trophiste au sens ou elle nous proposerait des situations et images de la catastrophe mais plut t un compos cynique de simulations et d anticipations comme autant de t moi gnages anticip s d une hantise sociale et historique impla cable Supr me cynisme quand on sait que la r alit en est elle m me d pourvu
29. u paysage nous glissons vers un territoire qui use des m mes principes g o m triques l chiquier Ces pi ces peuvent tre belles Pour tant le principe qui gouverne ce monde nous glace la victoire du r fl chi sur le spontan ordre manipulation agencement contamination La nature est en prouvette conditionn e pour le meilleur des mondes Un nouvel ordre s instaure dans cette topographie 64 cases 2 camps l IGN nous indique des rang es lignes horizontales des colonnes lignes verticales des diagonales un centre les 4 cases centrales d4 e4 d5 e5 des ailes Arbres en D4 nous en E5 checs Evitons le mat Coup de LOTHAR partie de 1999 Fontainebleau Repli coup de Copenhague ll n y a pas de revendications cologiques dans le travail de Lionel Loetscher juste une exp rimentation Dans la serre de notre sp cimen contamin par l effluve d un kit initiatique du petit chimiste en bullition notre besoin de nature est combl par un gaz effet de r ve Lionel Geny Cyclone Lothar 1999 Versailles co t estim 1 6 millions Conf rence de Copenhague sur le climat en 2009 Table installation 140x103x100cm 2007 Walloaper with grey and brown leaves tableau impression num rique sur toile papier peint ch ssis bois 170x380cm 2006 Floating world fresque murale anim e 300x400cm 2009 CCU Tania mouraud N e en 1942 a Paris Vit
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