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Parole à l`exil janvier 2014

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1. 130 R glement de Dublin ITI art 34 8 12 auquel renvoient les art 31 5 et 32 6 Le r glement impose aux tats de faire contr ler la lic it des traitements de donn es par une autorit ind pendante art 38 En Belgique la loi du 8 d cembre 1992 sur la protection de la vie priv e est applicable ces traitements et la Commission pour la protection de la vie priv e est comp tente pour traiter d ventuelles plaintes www privacycommission be 1 R glement de Dublin IL art 29 1 132 R glement de Dublin III art 29 2 133 D cision du tribunal administratif de Paris n 1013300 17 juillet 2010 cit e par ECRE Hungarian Helsinki Comittee Dublin II Regulation Lives on hold European comparative report f vrier 2013 p 95 134 Loi sur les trangers art 51 5 1 dernier al 29 Si la personne n a pas de document de voyage valide lui permettant de rejoindre par elle m me l tat responsable OE doit lui fournir un laissez passer L utilisation de la contrainte est envisageable sous forme de d part contr l ou sous escorte mais ceci doit toujours se faire dans des conditions humaines et dans le plein respect des droits fondamentaux et de la dignit humaine Enfin notons qu il est interdit de mettre les co ts du transfert charge de l tranger IIL 11 Cons quences du transfert tardif l tat transf rant devient responsable Si la Belgique ne transf
2. l avenir le temps est aujourd hui celui de cette mise en uvre complexe Elle doit tre op r e au niveau europ en mais surtout au niveau national En ce qui concerne la Belgique les mesures de transposition ont pour l essentiel t adopt es Les difficult s de mise en uvre vont se concentrer au cours des ann es venir au niveau juridictionnel Le temps des juges est celui d une triple difficult Les textes du CEAS laissent la part belle aux exceptions qui refl tent bien souvent les freins pos s par les tats la volont d harmonisation Les sources l gales sont multiples et potentiellement divergentes les nouveaux textes de droit interne les textes europ ens la jurisprudence des deux Cours europ ennes la mati re est non seulement en constante volution mais galement sujette des difficult s de lecture Enfin la mati re de l immigration est politiquement d licate de sorte qu il peut tre difficile de conserver la s r nit utile cette mati re Le colloque est cet gard un lieu d change et de rencontre entre ceux qui au quotidien assument ces enjeux 4 et 5 d cembre 2014 Louvain la Neuve Programme complet et inscriptions sur http www uclouvain be 474605 html Infos Genevi ve Fran ois Facult de Droit UCL CeDIE Place Montesquieu 2 bte L2 07 01 1348 Louvain la Neuve 010 47 47 78 cedie uclouvain be 37
3. compris l obligation d assurer une bonne organisation de son arriv e Il s agit d un accord implicite II 7 D cision de transfert et notification Si l tat requis accepte la demande de la Belgique l OE notifie au demandeur d asile une d cision de transfert motiv e sous la forme d une Annexe 25quater ou 26 quater et un laissez passer annexe 10bis La d cision doit contenir des informations sur les voies de recours disponibles et les d lais applicables y compris sur le droit de demander un effet suspensif et ventuellement sur les possibilit s d obtenir une aide juridique La personne doit aussi recevoir si n cessaire des informations concernant le lieu et la date laquelle elle doit se pr senter si elle se rend par ses propres moyens dans l tat responsable Si l tranger n a pas d avocat ou de conseil ce sont les autorit s qui doivent informer l tranger des principaux l ments de la d cision en mentionnant toujours des informations sur les voies de recours disponibles et sur les d lais applicables le tout dans une langue que la personne concern e comprend ou dont on peut raisonnablement supposer qu elle la comprend gt Lors de la notification de la d cision de transfert POE doit restituer l tranger les originaux des documents d pos s qui sont indiqu s sur un accus de z 7 114 r ception Que faire lorsque la d cision de transfert e
4. dans un centre ferm Il doit se rendre en France seul pays comp tent pour traiter sa demande d asile Il sera nouveau s par de sa femme et de son enfant qui souffre de probl mes de sant pour une dur e ind termin e Ces exemples n tonneront pas les praticiens de l asile travailleurs sociaux th rapeutes et juristes r guli rement confront s aux cons quences inhumaines de l application du r glement de Dublin Cette l gislation mise en place au niveau europ en d s le d but des ann es 1990 consid re que tous les tats de PUE doivent tre consid r s comme des pays s rs qui respectent les droits fondamentaux des r fugi s Ce principe confirm en 2003 par le r glement de Dublin IL a essuy de nombreuses critiques non seulement de la part des ON G mais aussi des Cours europ ennes Contrairement ce que certains tats d fendaient il n est plus question de renvoyer automatiquement un demandeur d asile vers un autre pays europ en lorsqu il existe un risque de traitement d gradant point II 5 Ce risque peut tre admis par exemple parce que la proc dure d asile de ce pays ne le prot ge pas correctement ou bien qu il sera oblig de dormir dans la rue Les autorit s ne peuvent plus se mettre des ill res en consid rant que sous pr texte qu un pays est membre de l UE il ne viole pas les droits de l homme et qu on peut donc y renvoyer sans danger les demandeurs d asile s
5. de visa pour entrer dans cet Etat Si un tranger entre sur le territoire d un tat membre dans lequel il est exempt de visa et introduit ensuite une demande de protection dans un autre tat qui lui aurait exig un visa c est le premier tat qui est comp tent Si le demandeur de protection est aussi exempt de visa pour entrer dans l autre tat membre o la demande de protection est introduite c est celui ci qui est comp tent Voir R glement CE n 810 2009 du Parlement europ en et du Conseil du 13 juillet 2009 tablissant un code communautaire des visas code des visas art 13 R glement CE n 767 2008 du Parlement europ en et du Conseil du 9 juillet 2008 concernant le syst me d information sur les visas VIS et l change de donn es entre les tats membres sur les visas de court s jour r glement VIS art 21 R glement de Dublin III art 13 1 R glement de Dublin MI art 13 2 7 R glement de Dublin III art 14 1 L UE pratique une politique commune de visas de court s jour mais l Irlande et le Royaume Uni n y participent pas et pourraient donc tre concern s par ce cas de figure Pour savoir qui est soumis l obligation de visa consulter la version consolid e du r glement n 539 2001 du Conseil du 15 mars 2001 fixant la liste des pays tiers dont les ressortissants sont soumis l obligation de visa pour franchir les fronti res ext rieures des tats membres
6. t adopt au sens du droit national Pour le r glement de Dublin HMI les enfants majeurs les parents d un demandeur de protection majeur les fr res et s urs neveux et ni ces petits enfants notamment ne sont en principe ni des membres de la famille ni des proches du demandeur d asile ce qui est regrettable et parfois lourd de cons quences Dans la suite du texte les guillemets signaleront que nous utiliserons ces notions dans le sens troit vis par le r glement II 3 La liste des crit res de responsabilit suivre dans l ordre Le r glement d termine l tat responsable selon une hi rarchie des crit res assez pr cise Pour savoir quel est l tat responsable il faut donc examiner les crit res dans l ordre du r glement Si l on ne se trouve pas dans les conditions pr vues par le premier crit re il faut examiner le deuxi me et d faut le suivant et ainsi de suite Par cons quent un crit re n est valable que si les crit res pr c dents ne sont pas applicables la situation examin e La lecture d une disposition isol e de son contexte peut aboutir un r sultat erron Par exemple si une personne introduit une demande de protection dans la zone de transit international de l a roport de Bruxelles on ne doit pas en conclure trop rapidement que la Belgique serait responsable point II 3 8 Ce sera le cas uniquement si tous autres crit res pr c dents ne trouven
7. une interview uniquement dans deux situations sile demandeur a pris la fuite ou si le demandeur qui a t correctement inform de ses droits dans la proc dure Dublin a eu la possibilit de fournir toutes les autres informations pertinentes pour d terminer correctement l tat membre responsable par d autres moyens qu une interview En tout tat de cause l OE doit fournir un accus de r ception des documents fournis par le demandeur Que faire autour de l interview avant l interview ventuellement envoyer un courrier par fax ou recommand pour attirer l attention de l administration sur la situation particuli re de la personne par exemple la situation de vuln rabilit la pr sence de membres de la famille en Belgique ou dans un autre pays les arguments militant pour ou contre un transfert vers un autre tat etc ventuellement demander de pouvoir assister l interview apr s l interview envoyer un courrier par fax ou recommand compl tant les l ments d crits ci dessus et ventuellement formuler des remarques sur la mani re dont l interview s est d roul e interpr te impartialit formuler une demande claire et motiv e sur la n cessit de proc der ou non un transfert accompagn e de tous les documents pertinents rapports d ONG ou d organisations internationales sur la situation dans le pays de transfert preuve
8. condition qu ils soient non mari s et qu ils soient n s du mariage hors mariage ou qu ils aient t adopt s au sens du droit national Loi du 15 d cembre 1980 sur l acc s au territoire le s jour l tablissement et l loignement des trangers ci apr s loi sur les trangers art 51 5 1 R glement de Dublin III art 7 2 l R glement de Dublin II art 7 3 lorsque le demandeur est mineur et non mari le p re la m re ou un autre adulte qui est responsable du demandeur de par le droit ou la pratique de l tat membre dans lequel cet adulte se trouve lorsque le b n ficiaire d une protection internationale est mineur et non mari le p re la m re ou un autre adulte qui est responsable du b n ficiaire de par le droit ou An 12 la pratique de l tat membre dans lequel le b n ficiaire se trouve Lorsque le r glement impose aux Etats de r unir les membres de la famille certaines conditions abord es plus loin cette obligation ne s tend qu aux personnes mentionn es ci dessus L obligation de regroupement ne concerne donc quasiment que la famille nucl aire c t des membres de la famille le r glement inclut d sormais la notion de proche d finie comme la tante ou l oncle adulte ou un des grands parents du demandeur qui est pr sent sur le territoire d un tat membre que le demandeur soit n du mariage hors mariage ou qu il ait
9. d s que la personne est devenue citoyen de PUE et ventuellement contester le principe d une conservation g n ralis e de donn es de personnes innocentes en cas de traitement abusif des donn es personnelles solliciter l intervention de la Commission pour la protection de la vie priv e www privacycommission be IIL 3 Interview Dublin L Office des trangers doit organiser en temps utile et en tout cas avant de prendre une d cision de transfert un entretien individuel gt avec le demandeur de protection en proc dure Dublin non seulement pour faciliter la d termination de l Etat responsable mais aussi pour veiller ce qu il comprenne correctement les informations qui lui sont fournies L interview Dublin doit se d rouler dans une langue que le demandeur comprend ou avec un interpr te et dans des conditions garantissant d ment la confidentialit Ta L agent de l OE doit r diger un r sum qui contient au moins les principales informations fournies par le demandeur un formulaire type est accept Le demandeur ou son avocat 81 Loi sur les trangers art 74 6 Ibis 13 8 R glement UE Eurodac n 603 2013 art 12 et 13 8 R glement UE Eurodac n 603 2013 art 20 et 21 Les empreintes des b n ficiaires de protection ne sont accessibles que dans un d lai de 3 ans suivant l octroi de la protection art 18 2 Sur le caract re discriminatoire de cet
10. guli rement d livr Concernant le visa il faut pr ciser que l tat responsable est logiquement celui qui a pris la d cision d octroyer le visa m me lorsque celui ci a t d livr par le poste diplomatique d un autre tat membre qui n a fait que repr senter le premier dans un pays o il n est pas repr sent par ses propres diplomates Si le titre de s jour est p rim depuis plus de 2 ans ou que le visa n est plus valable depuis plus de 6 mois et que le demandeur n a pas quitt l espace Dublin l Etat membre dans lequel la demande de protection est introduite sera responsable Ce crit re est particuli rement mal compris et mal v cu par bon nombre de demandeurs d asile qui pensent tort comme on l a vu qu un visa Schengen permet d introduire une demande d asile au choix dans l ensemble des Etats faisant partie de l espace Schengen R glement de Dublin MI art 10 R glement de Dublin III art 2 1 R glement de Dublin III art 12 R glement de Dublin MI art 12 3 2 R glement de Dublin III art 12 4 R glement de Dublin MI art 12 5 R glement de Dublin III art 12 2 3 R glement de Dublin III art 12 4 al 2 12 Enfin notons que le demandeur titulaire d un visa d livr par un tat membre n a aucun int r t le cacher puisque les autorit s pourront de toutes fa ons le v rifier en consultant le syst me
11. pourront d cider que l Italie est l tat responsable pour toute la famille mais ne pourront pas renvoyer le p re en Allemagne et l pouse et les enfants en Italie IL 6 2 Maintenir ou r unir la famille des personnes charge Lorsque le demandeur est d pendant de l assistance de ses enfants fr res ou s urs p re ou m re r sidant l galement dans un des tats membres ou bien que ceux ci sont eux m mes d pendants de l assistance du demandeur du fait d une grossesse d un enfant nouveau n d une maladie grave d un handicap grave ou de la vieillesse les tats les laissent g n ralement ensemble ou les rapprochent Ce rapprochement exige la r union de trois conditions le lien familial existait d j dans le pays d origine les membres de la famille concern s r sident l galement dans un tat membre les personnes concern es ont exprim par crit leur souhait d tre ensemble Dans ce cas l tat responsable sera celui o r sident l galement les membres de la famille concern s Si l tat de sant du demandeur l emp che pendant un temps assez long de se rendre dans cet tat membre c est l tat dans lequel il se trouve qui sera responsable mais celui ci ne sera pas oblig de faire venir l enfant le fr re ou la s ur ou le p re ou la m re sur son territoire La notion de personnes charge largit sensiblement les possibilit s
12. re pas le demandeur d asile dans les d lais mentionn s au point pr c dent 6 mois un an en cas d emprisonnement et 18 mois en cas de fuite du demandeur d asile elle devient responsable du traitement de la demande de protection Dans ce cas il s agit de reprendre l examen de la demande initialement introduite et pas d une nouvelle demande L OE ne peut donc pas enregistrer cette d marche comme une deuxi me demande d asile Que faire en cas de d passement du d lai de transfert e contacter la cellule Dublin de l Office des trangers pour s assurer que l administration belge se consid re comme comp tente pour traiter la demande d asile e en cas d accord poursuivre la proc dure d asile et pr parer les l ments et documents utiles pour l interview au CGRA IIL 12 Poursuite de la proc dure dans l tat responsable Le transfert de l tranger vers l tat Dublin ne met pas n cessairement fin tout espoir d obtenir une protection En effet l tat qui re prend en charge la personne a l obligation d examiner la demande de protection et de mener son terme l examen si aucune d cision n avait t prise en 1 instance lors d une proc dure pr c dente Si la demande d asile avait t retir e par l tranger avant de quitter l tat responsable il a le droit de demander que l examen de sa demande soit men terme ou d introduir
13. 25 ou le site http familylinks icrc org en Pages home aspx Charte UE art 24 et 47 18 raison contestable Pour que son recours soit effectif l enfant devrait l introduire contre cette d cision de refus ce qui implique une proc dure dans un Etat loign o il n a ni tuteur ni avocat II 8 La possibilit de se d clarer responsable d une demande de protection Chaque tat peut toujours d cider de se d clarer responsable d une demande de protection qui lui est pr sent e m me si aucun crit re Dublin ne l y oblige Il s agit de l ancienne clause de souverainet de Dublin IL d sormais qualifi e de clause discr tionnaire Cette possibilit peut s exercer m me si un autre tat s est d j d clar responsable et a cl tur la demande L tat qui se d clare responsable doit informer tous les autres pays concern s par la proc dure et enregistrer sa responsabilit dans le syst me Eurodac Comme son nom l indique clause discr tionnaire il s agit en principe d une facult et non d une obligation pour l tat En effet s il suffisait de demander l tat o l on se trouve de se d clarer responsable pour qu il le fasse le r glement de Dublin serait priv d effet Toutefois le fait de demander par fax ou recommand l Office des trangers de faire usage de cette facult l oblige tenir compte des arguments principaux i
14. Annexe X partie B 74 R glement d ex cution UE n 118 2014 Annexe XI 7 R glement de Dublin III art 4 2 al 2 76 En octobre 2014 soit plus de 9 mois apr s l application obligatoire du r glement de Dublin III ces brochures n taient toujours pas distribu es par l Office des trangers en Belgique R union de contact du CBAR 14 octobre 2014 20 s assurer que les personnes ont bien assimil les enjeux de leur proc dure Dublin et dans la n gative exiger que l OE proc de un compl ment d information d faut fournir eux m mes cette information compl mentaire attirer l attention des personnes sur l utilisation possible par l OE de documents ou de d clarations prouvant un s jour en vue d tablir la responsabilit d un autre tat Dublin IIL 2 Prise d empreintes digitales L OE doit proc der la prise de toutes les empreintes digitales de chaque demandeur de protection g de 14 ans ou plus pour les transmettre au plus tard dans les 72 heures la base de donn es europ enne Eurodac Eurodac compare les empreintes envoy es par l OE celles contenues dans son syst me et renvoie tr s rapidement un r sultat Celui ci sera positif si l tranger a d j introduit une demande d asile au cours des 10 derni res ann es ou t contr l en franchissant irr guli rement une fronti re ext rieure de l espace Dublin depuis moins de
15. Dublin III art 28 2 156 R glement de Dublin III art 28 3 157 Loi sur les trangers art 71 33 terme d une proc dure offrant des garanties suffisantes Or en d pit des intentions louables comment ne pas voir qu il s agit au mieux d une illusion au pire d un mensonge conscient qui a pour effet de provoquer des ruptures suppl mentaires dans les parcours d j souvent chaotiques des demandeurs d asile En outre la nouvelle version de Dublin contribue fortement au mouvement de criminalisation des demandeurs de protection en accordant la police l acc s leurs empreintes digitales Dans ce contexte difficile les d fenseurs des droits des trangers devront redoubler de vigilance et utiliser au mieux les quelques nouveaux instruments offerts par le r glement On esp re que ce dossier pourra les y aider L avenir nous dira si Dublin II offre de r elles am liorations ou bien s il ne s agit que de pure cosm tique lipstick on a pig comme disent nos amis anglo saxons 34 LIRE FAIRE Quels droits face la police Manuel juridique et pratique Mathieu Beys publi par Couleur livres et Jeunesse amp droits 2014 596 p 24 euros Ce manuel pratique offre des r ponses claires 551 questions que tout citoyen peut se poser sur les pouvoirs de la police en Belgique et donne des pistes de r actions concr tes mod les de lettres l appui celles et ceux
16. acc s voir notamment Valentin HENKINBRANT Acc s la base de donn es Eurodac aux autorit s r pressives une porte ouverte vers la stigmatisation des demandeurs d asile Newsletter ADDE janvier 2013 et les r f rences cit es notamment les avis critiques du HCR et du Contr leur europ en pour la protection des donn es R glement de Dublin III art 5 1 Il s agit d une application du droit de toute personne d tre entendue avant qu une mesure individuelle qui l affecterait d favorablement ne soit prise son encontre Charte des droits fondamentaux de l UE art 41 al 2 a A ce sujet voir l article tr s fouill de Sarah JANSSEN et Pierre ROBERT Le droit d tre entendu en mati re d asile et migration perspectives belge et europ enne RDE n 174 juillet septembre 2013 pp 379 399 85 R glement de Dublin II art 5 4 5 22 ES ES doit avoir acc s ce document en temps utile re ce qui notre sens signifie avant l introduction d un recours Dans l tat actuel du droit l assistance d un avocat n est ni garantie ni interdite mais dans la pratique l OE refuse l acc s des avocats aux interviews en mati re d asile y compris en proc dure Dublin Les mineurs trangers non accompagn s b n ficient d une protection particuli re puisqu ils ne peuvent pas tre entendus sans leur tuteur L OE peut prendre une d cision sans proc der
17. cision de transfert ce qui implique toujours un examen attentif et rigoureux de la part des juges Pour garantir ce recours effectif les tats ne sont pas oblig s ni de prolonger le s jour de l tranger ni de suspendre automatiquement le transfert pendant toute la dur e du traitement de son recours Mais ils doivent au minimum pr voir pour l tranger la possibilit de demander dans un d lai raisonnable une juridiction de suspendre l ex cution de la d cision de transfert en attendant l issue de son recours ou de sa demande de r vision et sont oblig s de suspendre le transfert jusqu ce qu il ait t statu sur la premi re demande de suspension ce qui doit se faire dans un d lai raisonnable 15 Autrement dit POE devrait laisser un d lai raisonnable l tranger pour introduire une demande de suspension et lui permettre de rester sur le territoire tant qu un juge n a pas statu sur cette demande La pratique et la r glementation belges actuelles ne semblent pas conformes au droit au recours effectif En effet dans l tat actuel de la loi l introduction d une demande de suspension n est pas automatiquement suspensive Seule une requ te en suspension d extr me urgence introduite dans les 10 jours 5 jours en cas de deuxi me d cision d loignement a un effet suspensif mais celle ci ne peut tre introduite qu en cas d expulsion imminente La jurisprudence consi
18. de Schengen voir le site de la direction g n rale Justice et Affaires int rieures de la commission europ enne http ec europa eu justice_home fsj freetravel frontiers fsj_ freetravel_schengen_fr htm 7 tablir un seul tat membre comme responsable pour viter les demandes multiples dans plusieurs tats asylum shopping et emp cher que des tats se renvoient mutuellement la responsabilit du traitement de certains dossiers d asile demandeurs sur orbite Le r glement de Dublin est consid r comme une pi ce ma tresse du r gime d asile europ en commun RAEC que PUE appelle de ses v ux Contrairement une directive le r glement est directement applicable sans aucune transposition dans les l gislations nationales Il n est donc pas n cessaire que le parlement belge modifie la loi pour pouvoir tirer directement des droits du nouveau r glement I 2 L espace Dublin 32 pays Le r glement de Dublin IM s applique dans 32 pays europ ens Il s agit des 28 pays de l Union europ enne Belgique Bulgarie R publique tch que Danemark Allemagne Estonie Irlande Gr ce Espagne France Croatie Italie Chypre Lettonie Lituanie Luxembourg Hongrie Malte Pays Bas Autriche Pologne Portugal Roumanie Slov nie Slovaquie Finlande Su de et Royaume Uni ainsi que 4 pays associ s au r glement de Dublin Norv ge Islande Suisse et Liechtenstein On peut donc parler d un
19. de r unir les familles en dehors de la famille nucl aire mais ceci n interdit pas aux tats de s parer les membres de la famille largie lorsqu il n existe pas de lien de d pendance De nombreuses situations sont encore laiss es au bon vouloir des autorit s travers la clause humanitaire 116 3 Les circonstances humanitaires Il est toujours possible de demander un tat qui n est pas responsable selon les crit res Dublin de prendre un tranger en charge pour rapprocher tout parent pour des raisons humanitaires fond es notamment sur des motifs familiaux ou culturels en dehors d un lien de d pendance par exemple la fragilit psychologique de la personne ou le fait que des membres de sa famille largie ont re u une protection internationale ce qui peut justifier le traitement du dossier dans le m me pays 8 Cette demande peut se faire tout moment avant qu une premi re d cision soit prise sur le fond Un demandeur d asile au stade de 5 R glement de Dublin MI art 16 1 R glement de Dublin NI art 16 2 7 R glement de Dublin III art 16 2 Selon la CJUE l tat membre ne peut refuser de r unir les membres de la famille que dans des situations exceptionnelles Un tat membre qui refuse de prendre en charge la demande d asile alors que les crit res d crits ci dessus sont remplis doit clairement justifier les circonstances exceptionnelles qui l en emp cherait CJUE 6
20. demande de protection jusqu l arriv e dans l tat responsable en passant par le recours contre la d cision de transfert qui doit tre effectif ce qui n est pas sans cons quences D Cette partie abordera notamment les questions suivantes Quelles informations le demandeur va t il recevoir quels d lais faut il faire attention partir de quand la Belgique devient elle responsable si un demandeur d asile n est pas expuls vers l tat Dublin Le droit l accueil est videmment une condition indispensable pour vivre dignement et faire valoir ses droits dans la proc dure Les sp cificit s de l accueil au cours de la proc dure Dublin seront galement examin es IV Enfin la d tention fr quente en pratique des personnes en attente d une d cision de transfert ou de son ex cution fait l objet d un encadrement un peu plus pr cis qu auparavant V I Quelques notions cl s concernant Dublin I 1 Rapide historique de la Convention de Dublin au r glement de Dublin III Le R glement tablissant les crit res et m canismes de d termination de l tat membre responsable de l examen d une demande de protection internationale pr sent e dans l un des tats membres par un ressortissant d un pays tiers ci apr s r glement de Dublin MI ou r glement est un instrument adopt par le Conseil de l UE et le Parlement europ en en 2013 Il fait suite un r
21. droit europ en Dans ce cas il convient d introduire une requ te de mise en libert aupr s de la chambre du conseil du tribunal de 1 instance du lieu du domicile de l tranger ou du lieu o il a t arr t VI En guise de conclusion Le r glement de Dublin troisi me du nom contient quelques am liorations notables qu il faudra mettre profit notamment dans l int r t des personnes vuln rables des enfants et de la vie familiale On constate malheureusement que les autorit s utilisent peu ces dispositions favorables aux personnes mais que celles ci doivent souvent forcer par des recours l application de principes aussi l mentaires que le respect de la vie familiale ou de l int r t sup rieur de l enfant Pire alors que le r glement s applique depuis pr s de 10 mois POE ne modifie en rien sa politique de transfert et ignore superbement le droit au recours effectif tandis que Fedasil n adapte pas ses instructions contraires au droit europ en Avec la r forme de Dublin l Union europ enne avait une occasion r v e pour construire un mod le bas prioritairement sur le respect de la personne humaine et le principe de solidarit Au lieu de cela Dublin III repose toujours sur l id e en r alit le dogme selon laquelle tous les tats europ ens offrent une protection efficace et similaire aux personnes qui en ont besoin au 154 Loi sur les trangers art 51 5 3 155 R glement de
22. lai maximum point V 8 Aux termes de l article 288 deuxi me alin a TFUE le r glement a une port e g n rale est obligatoire dans tous ses l ments et est directement applicable dans tout tat membre D s lors en raison de sa nature m me et de sa fonction dans le syst me des sources du droit de l Union il est apte conf rer aux particuliers des droits que les juridictions nationales ont l obligation de prot ger CJUE GC C 394 12 Abdullahi 10 d cembre 2013 48 IL Quel est l tat responsable du traitement de la demande de protection IL 1 Un seul tat responsable d terminer rapidement L Office des trangers doit d terminer quel tat membre est responsable de la demande de protection d s que l tranger introduit une demande d asile que ce soit la fronti re ou sur le territoire L tat membre responsable de la demande d asile est normalement d termin en fonction de la situation qui existait au moment o le demandeur d asile a pr sent sa demande pour la premi re fois aupr s d un tat membre Se Cependant on rel ve deux exceptions ce principe Premi rement lorsqu il s agit de r unir des membres d une m me famille ventuellement largie les autorit s doivent tenir compte d l ments post rieurs deux conditions 1 ces l ments sont produits avant l acceptation d une re prise en charge par un autre tat membre 2 le demandeur d
23. lorsqu il est d montr que le traitement d une demande de prise ou de reprise en charge d un demandeur d asile est particuli rement complexe y 141 CJUE C 179 11 Cimade et Gisti 27 septembre 2012 55 148 Fedasil Instruction relative la fin et la prolongation de l aide mat rielle 15 octobre 2013 p 15 1 Voir par exemple CT Li ge Namur 14 mai 2013 newsletter juridique du CIRE n 50 juillet 2013 p 10 150 Voir par exemple CT Bruxelles 15 juillet 2013 newsletter juridique du CIRE n 51 octobre 2013 p 7 151 Puisque la loi accueil exclut les demandeurs d asile Dublin des possibilit s de prolongation de l accueil pour raisons d termin es scolarit des enfants raisons m dicales etc vis es l art 7 2 il convient de se fonder sur l art 7 3 de cette m me loi en invoquant la dignit humaine des personnes et le respect du droit de PUE qui doit primer la r glementation nationale contraire 152 Loi sur les trangers art 51 5 1 al 2 L tranger d tenu re oit une annexe 39 ter 153 Loi sur les trangers art 51 5 1 22 Lorsqu une d cision de transfert a t prise la personne peut tre plac e en centre ferm si POE l estime n cessaire pour garantir le transfert effectif pendant le temps strictement n cessaire l ex cution du transfert avec un maximum d un mois Cette dur e maximale d un mois ne tient pas compte de la d tention ventuelle ant
24. mois commence courir partir de la d cision d finitive sur ce le recours Ce d lai maximal peut tre port un an si le transfert n a pas pu avoir lieu en raison d un emprisonnement dans un tablissement p nitentiaire et de dix huit mois au maximum si la personne concern e prend la fuite LES L administration qui invoque la fuite pour prolonger le d lai doit expliquer clairement pourquoi elle consid re qu il y a une situation de fuite A notre sens le simple fait que le demandeur d asile ne se pr sente pas la convocation de l OE ne devrait pas tre consid r comme une fuite tant que la personne r side une adresse connue des autorit s On ne devrait en aucun cas invoquer la fuite si l absence suite aux convocations est justifi e par la situation de sant appuy e par des certificats m dicaux Il faut toutefois tre attentif la possibilit pour OE de consid rer que la personne a renonc sa demande d asile si l tranger ne donne pas suite une convocation ou une demande de renseignements dans les quinze jours de l envoi de celle ci se 125 R glement de Dublin III art 31 R glement d ex cution n 118 2014 Annexe VI 12 R glement d ex cution UE n 118 2014 de la Commission du 30 janvier 2014 Annexe IX 177 R glement de Dublin III art 32 128 R glement de Dublin III art 32 2 derni re phrase 12 R glement de Dublin III art 31 3 et art 32 4
25. novembre 2012 C 245 11 K c Bundesasylamt 46 58 Le CCE a par exemple annul le transfert Dublin d une Iranienne de 25 ans d clarant que son p re a t tu par le r gime et dont la grande s ur et les deux oncles ont t reconnus r fugi s en Belgique au motif que OE n en pas suffisamment tenu compte pour envisager de traiter le dossier en Belgique CCE n 121 230 du 21 mars 2014 R glement de Dublin III art 17 2 17 l interview au CGRA peut donc demander l OE de solliciter sa prise en charge par un autre tat o r side un de ses parents en expliquant les raisons humanitaires tant que le CGRA n a pris aucune d cision IL7 L int r t sup rieur de l enfant Les tats ont toujours l obligation de prendre l int r t sup rieur de l enfant en consid ration de mani re primordiale pendant toute la proc dure d asile et dans toutes les proc dures li es au r glement de Dublin Cette obligation vaut pour tous les mineurs accompagn s ou non Une prise en compte ad quate et primordiale de l int r t sup rieur de l enfant devrait faire primer celui ci sur l application m canique des crit res Dublin surtout lorsque celle ci abouti une s paration avec un parent Exemple Mme et les enfants introduisent une demande d asile en Belgique Plusieurs mois plus tard leur p re vient les rejoindre en Belgique apr s avoir re u un ordre de quitter le territoire au
26. pu demander l Allemagne la reprise du requ rant et celle ci l ayant accept elle ne commet aucune ill galit en lui refusant le s jour et en prenant les dispositions utiles en vue de le remettre aux autorit s allemandes CE n 164 516 du 8 novembre 2006 RDE 2006 n 140 p 543 CE n 222 113 du 17 janvier 2013 A notre avis la formulation actuelle du r glement s oppose d sormais ce type de transfert puisqu elle impose un nouvel examen de la d termination de l Etat responsable qui ne peut plus tenir compte de la situation ant rieure au s jour de plus de trois mois effectu en dehors de l UE R glement de Dublin III art 19 83 R glement de Dublin III art 19 3 al 2 4 CEDH GC MSS c Belgique et Gr ce 21 janvier 2011 7 R glement de Dublin III art 3 2 al 2 Le renvoi vers un tat o la personne risque des traitements d gradants est interdit de mani re absolue CEDH art 3 Charte UE art 4 Pacte international relative aux droits civils et politiques du 19 d cembre 1966 art 7 La r f rence aux d faillances syst miques faite par la Cour de justice de l UE et reprise par le r glement de Dublin ne peut videmment pas limiter la port e de la Charte UE et des obligations internationales des tats cet gard Selon la CJUE elle m me il incombe aux tats membres non seulement d interpr ter leur droit national d une mani re conforme au droit de l Union mais ga
27. qui veulent d fendre leurs droits apr s une intervention ou une abstention polici re abusive Puis je photographier ou filmer l action polici re Ai je le droit de critiquer la police dans les m dias ou les r seaux sociaux Dans quels cas les policiers peuvent ils contr ler mon identit me fouiller m arr ter ou entrer chez moi Que peut savoir la police gr ce mon t l phone et mon ordinateur Puis je pr venir un proche que je suis arr t et voir un avocat Suis je oblig de r pondre aux questions des policiers Dans quel cas puis je invoquer le secret professionnel ou le secret des sources journalistiques Et si je suis victime comment porter plainte et v rifier si les policiers m nent s rieusement l enqu te En cas d abus de la police comment introduire une plainte et quel guichet m adresser Comit P Inspection g n rale contr le interne autorit s judiciaires Peut on m arr ter si ce n est pas absolument n cessaire Peut on me d shabiller Peut on perquisitionner mon cabinet d avocat ou mon cabinet m dical La parole des policiers vaut elle plus que la mienne Cet outil la fois tr s accessible par son style et par son prix 24 euros pour 596 p et tr s fouill par les nombreuses r f rences juridiques en notes devrait rendre service tant aux citoyens curieux qu aux professionnels Les travailleurs sociaux y trouveront rapidement les informations utiles pour consei
28. rer la personne lorsqu il ne peut ignorer le risque r el de traitement d gradant CJUE NS c Secretary of State for the Home Department C 411 10 et C 493 10 21 d cembre 2011 106 ce qui implique que lorsque des rapports publics font tat d une situation probl matique l OE a l obligation de s assurer que les droits fondamentaux de la personne ne seront pas mis mal apr s son transfert et ne peut pas se contenter de constater que le demandeur de d montre pas lui m me de risque de traitement d gradant CCE n 123 858 du 13 mai 2014 CCE 120 152 du 5 mars 2014 5 Voir notamment The Asylum Information Database AIDA d ECRE European Council on Refugees and Exiles http www asylumineurope org R glement de Dublin II art 3 2 al 3 33 CJUE NS c Secretary of State for the Home Department C 411 10 et C 493 10 21 d cembre 2011 108 CJUE GC Kaveh Puid c Bundesrepublik Duitsland C 4 11 14 novembre 2013 29 35 R glement de Dublin III art 11 16 Exemple M G parvient fuir le conflit en R publique centrafricaine en obtenant un visa l ambassade d Allemagne d un pays limitrophe et introduit une demande d asile en Belgique Quelques semaines plus tard son pouse et ses trois enfants munis d un visa d livr s par l ambassade d Italie d posent une demande de protection en Belgique Les autorit s belges devront traiter le dossier de l ensemble de la famille et
29. rieure la d cision de transfert qui peut durer un mois renouvelable une fois maximum Le r glement de Dublin II permet la d tention lorsqu il existe un risque non n gligeable de fuite de ces personnes sur la base d une valuation individuelle et uniquement dans la mesure o le placement en r tention est proportionnel et si d autres mesures moins coercitives ne peuvent tre effectivement appliqu es SLA privation de libert est d une dur e aussi br ve que possible et ne se prolonge pas au del du d lai raisonnablement n cessaire pour accomplir les proc dures administratives requises avec toute la diligence voulue jusqu l ex cution du transfert Les d lais de proc dure sont raccourcis L OE a un mois partir de l introduction de la demande pour demander la re prise en charge l tat requis Si ce d lai est d pass la personne doit tre remise en libert L tat requis Dublin dispose de deux semaines pour r pondre sinon il est consid r comme responsable En cas d accord explicite ou implicite de cet tat POE dispose de 6 semaines maximum partir de cet accord pour proc der au transfert Si le transfert n a pas lieu dans ce d lai l OE doit remettre la personne en libert Les d lais de la loi belge ne correspondent pas totalement avec la logique du r glement de Dublin II Il se pourrait donc que certaines d cisions de d tention ou de prolongation de OE soient contraires au
30. 18 mois Dans ce cas on parle de hit Eurodac qui raccourcit les d lais de proc dure voir plus loin Un r sultat n gatif absence de hit Eurodac ne signifie pas n cessairement que les autorit s belges seront comp tentes puisque d autres crit res et d autres preuves peuvent fonder la responsabilit d un autre Etat L Office des trangers peut aussi consulter le syst me d information sur les visas pour savoir si la personne a introduit une demande de visa de court s jour dans un Etat de PUE depuis moins de 5 ans Cet Etat sera comp tent si le visa est toujours valable ou p rim depuis moins de 6 mois voir point IL 3 4 7 L obligation d information fait partie des missions l gales des travailleurs sociaux des structures d accueil puisque l accompagnement social consiste notamment informer le b n ficiaire de l accueil sur les tapes de la proc dure d asile en ce compris les recours juridictionnels ventuels et les cons quences des actes qu il pose en cette mati re loi accueil art 31 2 7 Loi sur les trangers art 51 3 R glement UE n 603 2013 du Parlement europ en et du Conseil du 26 juin 2013 relatif la cr ation d Eurodac pour la comparaison des empreintes digitales aux fins de l application efficace du r glement UE n 604 2013 art 9 Les Etats doivent aussi relever les empreintes de chaque tranger contr l en situation de franchissement ill gal d une fron
31. 23 II 4 ventuelle demande d informations un tat Dublin Si POE consid re qu un autre tat pourrait tre responsable du traitement d une demande de protection mais n en n a pas la certitude il peut lui demander des renseignements par exemple pour savoir si un membre de la famille du demandeur se trouve l galement sur son territoire ou si le demandeur de protection disposait d un visa d un titre de s jour ou y a introduit une demande de protection dans le pass L tat interrog est oblig de r pondre dans les 5 semaines L absence de r ponse ce stade n entraine pas la responsabilit de l tat n gligent mais lui interdit de refuser d examiner une requ te formelle de re prise en charge tardive IILS Demande de prise ou de reprise en charge l tat requis Si OE consid re qu un autre tat est responsable de la demande une demande de reprise en charge doit tre envoy e cet tat qu on qualifie d tat requis On parle de demande de reprise en charge lorsque la responsabilit de l tat requis est fond e sur l introduction d une demande de protection cl tur e ou non Dans les autres cas on parle de demande de prise en charge Cette demande doit tre envoy e par un formulaire type dans les plus brefs d lais et au plus tard trois mois apr s l introduction de la demande d asile ou deux mois apr s la r ception du hit Eurodac si celui c
32. 9 La vie familiale est prot g e notamment par la CEDH art 8 la Charte UE art 7 et la constitution art 22 Voir aussi CE n 109 650 du 2 ao t 2002 qui censure une d cision de l OE renvoyant en Espagne l pouse d un homme qui purgeait une peine de prison en Belgique 70 Dans la pratique certains d lais pourraient tre raccourcis parce que les tats peuvent conclure entre eux des arrangements administratifs bilat raux pour faciliter les proc dures et raccourcir les d lais de transmission et d examen des requ tes de re prise en charge La Commission europ enne dispose d une notification de ces arrangements R glement de Dublin II art 36 19 IL 1 Obligation d information sur Dublin d s l introduction de la demande de protection D s qu une demande de protection internationale est introduite l Office des trangers a l obligation de fournir une brochure r dig e par la Commission europ enne contenant une s rie d informations dans une langue que le demandeur comprend ou dont on peut raisonnablement supposer qu il la comprend Une premi re brochure qui doit tre distribu e tous les demandeurs de protection leur annonce que leur demande ne sera pas n cessairement trait e ici et contient des r ponses des questions assez g n rales comment d cide t on du pays charg de ma demande Que se passe t il si je ne veux pas aller dans un autre pays pourquoi dem
33. LJ international R daction Mathieu Beys Elvire Delwiche Mich le Morel Num ro r alis avec la collaboration de Benjamin Corhay Anne Dussart Florence Lobert Matthias Vanhentenryk Editeur responsable Gonzalo Dopchie Rue de la Charit 43 1210 Bruxelles Cette revue est adress e gracieusement nos lecteurs sur simple demande en version lectronique version imprim e r serv e aux centres de documentation et aux personnes ne disposant pas d acc s internet Toute question demande d information ou d abonnement suggestion critique concernant un article ou la situation des migrants en Belgique peut tre adress e Mathieu Beys E mail m beys caritasint be T l 02 229 36 15 Fax 02 229 36 36 merci de pr ciser le destinataire Les donn es personnelles des abonn s nom pr nom adresse lectronique ou postale sont trait es par ASBL Caritas international responsable du traitement aux fins d envoi de la pr sente revue et ventuellement d autres informations sur les activit s de l association susceptibles d int resser les lecteurs Conform ment la loi du 8 d cembre 1992 relative la protection de la vie priv e l gard des traitements de donn es caract re personnel les abonn s b n ficient du droit d acc s et de rectification sur simple demande l adresse ci dessus Caritas International s engage formellement ne pas communiquer les donn e
34. a retentissante condamnation de la Belgique et de la Gr ce par la Cour europ enne des droits de l homme en 2011 il n est plus question de faire aveugl ment confiance aux tats de l UE Le r glement de Dublin en prend acte en voquant une impossibilit de transf rer un demandeur parce qu il y a de s rieuses raisons de croire qu il existe dans tat responsable selon les crit res Dublin des d faillances syst miques dans la proc dure d asile et les conditions d accueil des demandeurs qui entra nent un risque de traitement inhumain ou d gradant Cette formulation est maladroite et pourrait induire en erreur En r alit le transfert est interdit de mani re absolue et pas seulement impossible dans tous les cas o il comporte un risque de traitement inhumain ou d gradant Ce risque peut r sulter de diff rents facteurs et pas seulement en cas de d faillances syst miques par exemple le risque de refoulement du pays de transfert vers un pays de pers cution le risque de d tention ou d accueil dans des conditions inhuma ines R glement de Dublin III art 19 2 al 2 La m me r gle s applique lorsqu un demandeur quitte l UE pendant la proc dure Dublin art 20 5 Sous l empire de Dublin II le Conseil d tat avait consid r concernant la reprise par l Allemagne apr s un s jour prouv de plus de trois mois en dehors de PUE que la Belgique a r guli rement
35. ai 2014 1 Voir Isabelle Doyen Les nouvelles proc dures au CCE accessibles en droit et en pratique Newsletter ADDE juin 2014 p 3 18 Voir sur cette pratique CBAR R union de contact f vrier et mars 2014 r R glement de Dublin IMI art 27 3 Charte des droits fondamentaux de l UE art 47 2 CEDH Josef c Belgique 27 f vrier 2014 93 108 La Cour constitutionnelle a galement relev que le recours en suspension d extr me urgence contre un OQT n tait pas effectif CC n 1 2014 du 16 janvier 2014 B 8 6 Selon la Cour constitutionnelle le droit un recours effectif reconnu par l article 47 de la Charte de PUE dans le cadre d un refus d une demande d asile suppose d s lors galement que le recours soit suspensif et qu il permette un examen rigoureux et complet des griefs des requ rants par une autorit disposant d un pouvoir de pleine juridiction point B 10 7 Ce raisonnement nous semble parfaitement transposable une d cision de transfert Dublin qui n cessite un recours tout aussi effectif qu un rejet de protection au fond CEDH GC MSS c Belgique et Gr ce 21 janvier 2011 386 397 121 Selon la Cour de justice de PUE le juge national charg d appliquer dans le cadre de sa comp tence les dispositions du droit de l Union a l obligation d assurer le plein effet de ces normes en laissant au besoin inappliqu e de sa propre autorit toute disposition contraire
36. amentaux du demandeur de protection 7 Les informations concernant la sant physique ou mentale utiles pour la poursuite de soins ou traitements sont soumises au secret professionnel et peuvent tre communiqu es qu un praticien tenu au secret sous forme d un certificat de sant commun et uniquement avec le consentement de la personne ou de son repr sentant On peut se passer du consentement si l tranger est physiquement ou juridiquement incapable de le donner et que la transmission est jug e n cessaire la protection des int r ts vitaux du demandeur ou d une autre personne Si l tranger refuse de donner son consentement ceci ne fera pas obstacle son transfert Par ailleurs il est interdit aux autorit s d utiliser ces donn es personnelles pour d autres buts que l assistance la continuit de la protection et les traitements m dicaux dans l int r t du demandeur ou de les transmettre des tiers L tranger peut toujours avoir acc s aux informations concern es et demander la correction ou l effacement de donn es erron es 1 10 Transfert effectif du demandeur d asile vers l tat responsable L OE doit effectuer le transfert d s qu il est mat riellement possible et au plus tard dans un d lai de six mois compter de l acceptation par un autre tat membre de re prise en charge Lorsqu une demande de suspension est accord e par le juge ce d lai de six
37. ande t on relever mes empreintes digitales Une deuxi me brochure doit tre distribu e d s que l OE a de bonnes raisons de croire qu un autre pays Dublin est responsable donc avant l interview Celle ci contient des informations plus sp cifiques Pourquoi suis je dans la proc dure Dublin Qu en est il si je suis malade ou que j ai des besoins particuliers Que faire si je ne suis pas d accord avec la d cision de m envoyer dans un autre pays En outre une brochure sp cifique doit tre fournie aux mineurs non accompagn s Celle ci contient des informations dans un langage adapt aux jeunes par exemple Si tu poss des un document indiquant ton ge informes en les autorit s Si les autorit s ont des doutes sur ton ge il est possible qu un m decin t examine pour v rifier si tu as plus ou moins de 18 ans Toi et ou ton repr sentant vous devez d abord marquer votre accord avant tout examen m dical Ces informations concernent notamment les contraintes qui s imposent au demandeur par exemple les objectifs et crit res du r glement de Dublin les cons quences du passage d un tat membre l autre le fait que les tats peuvent changer des donn es personnelles le concernant mais aussi les droits possibilit de mentionner la pr sence de membres de la famille dans d autres tats membres de demander que la Belgique se d clare responsable m me si e
38. ans examiner leur situation concr te Suite ces d cisions de la justice europ enne on pouvait esp rer des am liorations importantes dans la troisi me version du r glement de Dublin notamment pour viter la s paration des familles Malheureusement m me si on rel ve quelques progr s il n y a aucune remise en cause du dogme initial aucun m canisme de solidarit entre tats aucune suspension g n ralis e des transferts vers les pays qui violent notoirement les droits des demandeurs d asile pas d interdiction de s parer les familles Madame Z et Monsieur G d j malheureux et malmen s sous l empire du r glement de Dublin II ne seront pas n cessairement mieux lotis depuis le 1 janvier 2014 date laquelle le r glement de Dublin III est applicable Dans le pr sent article on ne se contentera pas de signaler ce qui a chang par rapport la situation ant rieure sous l empire du r glement de Dublin II les lecteurs press s ou d j familiaris s avec la proc dure Dublin consulteront le bref aper u au point I 3 Il s agit d offrir un petit guide pratique aux praticiens confront s cette r glementation qui demeure tr s complexe pour tenter de prot ger au mieux les droits fondamentaux des demandeurs d asile la table des mati res d taill es permet en principe au professionnel confront une Voir notamment Forum r fugi s ECRE Hungarian Helsinki Comittee Dublin I Regulat
39. at qui d livre un titre de s jour y compris un document mat rialisant l autorisation de se maintenir sur le territoire en attendant que prennent fin les circonstances qui font obstacle l ex cution d une mesure d loignement devient responsable de l examen de sa demande de protection m me si les crit res en d signent un autre sauf si ce titre de s jour a t d livr pendant l examen d une demande d autorisation de s jour ou d une demande de protection y compris une proc dure Dublin IL4 2 Lorsque l tranger a quitt UE pendant au moins 3 mois Si l tat responsable au sens des crit res apr s avoir d j rejet la demande de protection de cette personne ou si cette demande avait t retir e par l tranger prouve que le demandeur a quitt le territoire des tats membres pendant une dur e d au moins 3 mois celui ci n a plus l obligation de la reprendre en charge sauf si cet tat lui a d livr un titre de s jour au sens donn au point ci dessus qui est toujours valable Par cons quent lorsqu il est tabli que la personne a pass 3 mois ou plus en dehors de l UE largie l espace Dublin l tat o la demande de protection est introduite doit proc der une nouvelle proc dure Dublin pour d terminer l tat responsable et ne peut donc plus se baser sur la situation qui existait au R glement de Dublin MI art 15 4 R glement de Dubli
40. d information sur les visas VIS une des plus grandes bases de donn es au monde qui conserve les donn es personnelles et biom triques empreintes digitales des demandeurs de visa de court s jour pour les pays de PUE IL3 5 L tat par lequel la personne a p n tr irr guli rement dans l espace Dublin moins de 12 mois avant l introduction de sa demande Lorsqu une personne venant d un pays tiers a p n tr irr guli rement dans l espace Dublin par la fronti re terrestre maritime ou a rienne d un Etat membre celui ci est responsable dans les 12 mois apr s la date du franchissement irr gulier de la fronti re IL 3 6 L tat dans lequel la personne a s journ pendant au moins 5 mois A d faut de savoir comment la personne a franchi la fronti re ext rieure de l espace Dublin ou si plus de 12 mois se sont coul s depuis son entr e irr guli re l tat responsable sera celui o le demandeur a s journ pendant une p riode continue d au moins cinq mois avant d introduire sa demande de protection Si plusieurs s jours d au moins cinq mois ont t effectu s dans des tats diff rents c est l tat du dernier s jour qui est responsable Ce s jour pourra se prouver par diff rents moyens de la m me mani re que le franchissement irr gulier de la fronti re voir point II 5 IL 3 7 L tat dans lequel la demande d asile est introduite si le demandeur d asile est exempt
41. d cision de transfert du mineur dans un pays o il avait pr c demment demand l asile et o un membre de sa famille pourrait ventuellement obtenir un s jour l gal viole l article 8 4 du r glement de Dublin III CCE n 131 378 du 14 octobre 2014 3 R glement de Dublin II art 9 11 aient exprim le souhait par crit Il est regrettable que le r glement exige qu aucune d cision n ait t prise au fond dans la proc dure du membre de la famille pour pouvoir r unir celle ci Lorsqu une premi re d cision sur le fond a d j t prise au sujet du membre de la famille par l autre tat membre la r union de la famille ne se fera pas sur base de ce crit re alors que la proc dure d asile en appel peut durer longtemps et prolonger la s paration des familles Au cas o il existerait un lien de d pendance on pourra ventuellement se baser sur les obligations concernant les personnes charge voir II 6 A d faut on pourra toujours invoquer les consid rations li es la vie familiale et au caract re disproportionn d une longue s paration mais ce sera alors au bon vouloir des tats voir II 6 IL 8 IL3 4 L Etat qui a d livr la personne un titre de s jour valable ou p rim depuis moins de 2 ans ou un visa valable ou p rim depuis moins de 6 mois Si le demandeur de protection est titulaire d un titre de s jour sauf ceux qui sont d livr s pendant l exam
42. d re en principe que cette condition est remplie uniquement lorsque l tranger est d tenu ce qui est contestable 7 Par cons quent les trangers sous le coup d une d cision de transfert laiss s en libert ne peuvent solliciter qu une suspension simple de leur transfert qui n a jamais d effet suspensif Le d lai octroy pour quitter le territoire en vue d un transfert Dublin est de 7 jours en pratique alors que le d lai pour introduire une demande d annulation ou de suspension simple est de 30 jours L OE refuse de prolonger le d lai pour quitter le territoire 30 jours ce qui notre sens serait plus conforme l obligation de laisser un d lai raisonnable pour solliciter la suspension selon le r glement de Dublin En pratique les trangers peuvent donc tre transf r s sans qu aucun juge n ait pu statuer sur leur demande de suspension ce qui est contraire au droit de l UE La r cente modification l gislative n apporte pas de solution ce manquement pour lequel la Belgique a t r cemment condamn e par la Cour europ enne des droits de l homme En attendant ce sont l administration et les juges qui devront octroyer un effet suspensif en appliquant le r glement de Dublin II et le droit au recours effectif par priorit la loi nationale 15 R glement de Dublin III art 27 3 16 Loi sur les trangers art 39 82 4 al 2 modifi e par la loi du 10 avril 2014 MB 21 m
43. d taill s envoy s avec la demande L Etat qui refuse sa responsabilit doit pleinement motiver sa d cision et expliquer en d tail les raisons du refus 110 L tat qui ne r pond pas dans les d lais ou envoie un refus hors d lai est consid r comme ayant accept la demande et devient donc responsable de la re prise en charge de la personne y R glement de Dublin II art 24 R glement de Dublin III art 24 3 R glement de Dublin II art 24 4 R glement de Dublin IMI art 17 2 AR du 8 octobre 1981 art 22 2 et 71 3 R glement de Dublin NI art 22 1 et 6 Lorsque la demande de protection a t introduite suite un refus de s jour ou un OQT IOE peut demander l tat requis de r pondre dans la semaine R glement de Dublin II art 21 2 mais il n y a aucune sanction si le d lai d un mois est respect R glement de Dublin III art 25 1 R glement de Dublin III art 28 3 al 2 R glement de Dublin III art 22 5 Dans sa d cision d acceptation l Etat doit mentionner sur base de quelle disposition du r glement il estime tre responsable R glement n 1560 2003 art 6 10 R glement n 1560 2003 art 5 Dans ce cas l tat requ rant peut envoyer des arguments ou l ments compl mentaires dans les trois semaines et l tat requis doit r pondre dans les 2 semaines art 5 2 25 EEP gt TE op adii
44. damment de la question de la protection internationale on peut se demander dans quelle mesure le droit actuel impose aux pays d origine une interdiction de d placer leur population Autrement dit existe t il un droit ne pas tre d plac un droit de demeurer l o l on s est tabli depuis des ann es Le droit international fournit en effet une protection substantielle contre les d placements forc s de mani re implicite en particulier travers les droits humains g n raux notamment le droit la libert de mouvement et d tablissement le droit la vie priv e et familiale le droit au logement le droit la propri t Ce livre trace d abord les contours de la port e actuelle du droit de ne pas tre d plac et voque ensuite le futur possible d un tel droit fondamental Ainsi le livre contribue la recherche d un m canisme juridique plus solide pour prot ger les personnes contre le d placement forc et peut fournir aux victimes de d racinement des arguments juridiques plus effectifs pour obtenir justice Ce livre sera certainement tr s utile aux juristes avocats magistrats et d fenseurs des droits humains qui s int ressent aux situations de d racinement notamment lorsqu il s agit d attirer l attention des autorit s des pays d origine sur leurs obligations vis vis de leur population ou de les faire condamner pour des formes injustes de d placement Voir la table de
45. de mes amis devaient voler pour manger Ils se sont retrouv s en prison pour six mois Les policiers sont souvent violents on per oit des larmes dans ses yeux pendant ce r cit Apr s cette d cision n gative je suis parti de Roumanie en camion vers l Italie d o j ai pris le train pour la Belgique J ai t arr t dans le train vers Ostende Ils m ont transf r au centre ferm ou j ai introduit une demande d asile L Office des trangers a demand mon transfert la Roumanie qui l a accept J ai d j refus une fois d embarquer bord de l avion qui devait me transf r en Roumanie Je ne retournerai jamais l bas Je refuse tout prix de retourner en Roumanie Je pr f re encore retourner en Alg rie Apr s avoir subi de nombreux bombardements dans son quartier Alep Madame Z qui a perdu ses deux parents dans le conflit d cide de fuir la Syrie Apr s quelques tentatives infructueuses elle parvient fuir dans un pays limitrophe Comme elle ne veut pas enrichir la mafia des passeurs elle demande un visa aupr s de plusieurs ambassades europ ennes Elle finit par obtenir un visa touristique Schengen aupr s du poste su dois et arrive en avion Bruxelles Elle introduit une demande d asile en Belgique pour rejoindre sa tante qui y r side Quelques mois plus tard elle re oit une d cision lui ordonnant de se rendre en Su de seul pays o sa demande d asile peut tre examin e selon le
46. de la l gislation nationale m me post rieure sans qu il ait demander ou attendre l limination pr alable de celle ci par voie l gislative ou par tout autre proc d 27 L tranger qui souhaite introduire un recours a droit une assistance juridique et si n cessaire une assistance linguistique gratuitement lorsqu il ne peut en assumer le co t 22 Lorsqu un recours est introduit l tranger doit pouvoir rester sur le territoire tant que le CCE ne rend pas un arr t sur la demande de suspension simple ou en extr me urgence Dans l tat actuel de la loi le CCE n a pas la comp tence d interdire un transfert ou de condamner les autorit s belges traiter la demande de protection en Belgique Une suspension du transfert interdit POE de l ex cuter tant que la proc dure d annulation est en cours Une annulation de la d cision de transfert oblige l OE reprendre une nouvelle d cision et l oblige galement reprendre l tranger sur le territoire belge sans tarder et aux frais de l tat belge au cas o il aurait d j t transf r Si POE devait reprendre une nouvelle d cision de transfert autrement motiv e pour se conformer la d cision d annulation du CCE l tranger pourrait nouveau introduire un recours Cette nouvelle d cision peut aussi tre un traitement de la demande de protection en Belgique Par contre si le CCE rejette le recours en suspensi
47. demande dans le m me Etat Si plusieurs membres d une famille ou des fr res et s urs mineurs non mari s introduisent une demande de protection dans un m me tat en m me temps ou des dates suffisamment rapproch es pour que les proc dures de d termination de l tat membre responsable puissent tre conduites conjointement il est interdit de les s parer Cela ne signifie pas que l tat o la demande est introduite et o ces personnes se trouvent est automatiquement responsable Le r glement impose qu un seul tat celui que le r glement d signe pour le plus grand nombre de personnes ou d faut pour le membre de la famille le plus g soit d sign comme responsable pour le groupe familial alors qu une application m canique des crit res aurait conduit une s paration Cette obligation ne vaut plus si une personne introduit une demande plusieurs mois apr s celle des autres membres de sa famille si ceux ci ont d j re u une d cision sur le fond de leur proc dure par exemple Par exemple CCE n 77 756 du 22 mars 2012 En 2006 un demandeur d asile tch ch ne atteint d h patite C est d c d en Pologne suite un transfert Dublin de la Belgique voir l article en polonais de Marcin Wojciechowski dans le quotidien polonais Gazeta Wyborcza du 11 novembre 2006 disponible l adresse http www gazetawyborcza pl 1 75478 3728020 html L tat doit s abstenir de transf
48. e 1 pays travers pourrait tre erron sauf si elle peut d montrer un risque de traitement d gradant en Hongrie IIL9 Echange d informations et de donn es m dicales avant le transfert Autre nouveaut l tat qui s appr te transf rer un tranger un autre pays qui le re prend en charge doit transmettre celui ci les donn es personnelles ad quates pertinentes et raisonnables coordonn es de membres de la famille information sur la scolarit des constitutionnel voir par exemple CJUE Melki et Abdeli C 188 10 et C 189 10 22 juin 2010 43 Simmenthal C 106 77 9 mars 1978 21 et 24 122 R glement de Dublin III art 27 5 6 123 R glement de Dublin III art 29 3 art 30 2 124 CJUE GC C 394 12 Abdullahi 10 d cembre 2013 47 62 Selon F MAIANI cette jurisprudence semble contredire la fois la jurisprudence de la Cour elle m me sur l applicabilit directe des r glements UE l id e m me de l Etat de droit et l art 13 CEDH voir F MAIANI Dublin III Entre avanc es et statut quo Vivre Ensemble n 146 f vrier 2014 note 11 28 mineurs accompagn s ou non valuation de l ge des mineurs uniquement pour permettre de lui fournir une assistance suffisante notamment les soins de sant urgents indispensables la sauvegarde de ses int r ts essentiels et pour garantir la continuit de la protection et des droits fond
49. e AE ESEE ARa beats eee tite 14 IL 3 9 Par d faut le premier tat membre o la demande de protection a t introduite 14 IL 4 Dans quels cas un tat cesse t il d tre responsable 2 14 11 4 1 Lorsqu un tat d livre un titre de S jour 14 11 4 2 Lorsque l tranger a quitt UE pendant au moins 3 mois 14 11 4 3 Lorsque l tranger a quitt l UE suite un ordre de quitter le territoire 15 II 5 L interdiction de transfert en cas de risque s rieux de traitement d gradant 15 II 6 La d rogation aux crit res pour les personnes charge et pour raisons familiales OU h mantal eS essersi nnee as e ias aas e n asai 16 II 6 1 L unit de la famille des personnes qui introduisent simultan ment une demande De meme Etats RE a a a aa n fan 16 IL 6 2 Maintenir ou r unir la famille des personnes charge gt 17 HL6 5 Les circonstances humanitaires este en en ie LS ne Sie 17 ILE mi ret Sup rieur de Penfant sinistre innasnlesnte 18 II 8 La possibilit de se d clarer responsable d une demande de protection s0 s000s0 19 HI Comment se d roule une proc dure Dublin 7 19 IL 1 Obligation d information sur Dublin d s l introduction de la demande de protection 20 LEZ Prise d empreintes digitales s Entente 21 IS ter Men Dublin rea nat eio a EEE E RER NT E e ia E EEs 22 11 4 ventuelle demande d informations un tat Dublin
50. e protection n a pas encore re u de premi re d cision au fond Deuxi mement lorsque le demandeur d asile est retourn hors de PUE volontairement ou non m me pour une tr s courte p riode suite un ordre de quitter le territoire mettant fin se proc dure d asile ou lorsqu il a s journ trois mois ou plus hors de PUE apr s avoir vu sa demande retir e ou rejet e dans un tat membre on doit proc der une nouvelle proc dure de d termination de l Etat responsable et les compteurs sont donc remis z ro voir points I1 4 2 et 11 4 3 Avant de passer en revue tous ces crit res 1l faut s attarder sur la notion de famille pour viter les malentendus II 2 Une conception tr s limit e de la famille La d finition de la famille pr vue par le r glement de Dublin III est toujours tr s restrictive puisque les membres de la famille sont dans la mesure o la famille existait d j dans le pays d origine les membres suivants de la famille du demandeur pr sents sur le territoire des tats membres le conjoint du demandeur ou son ou sa partenaire non mari e engag e dans une relation stable lorsque le droit ou la pratique de l tat membre concern r serve aux couples non mari s un traitement comparable celui r serv aux couples mari s en vertu de sa l gislation relative aux ressortissants de pays tiers les enfants mineurs des couples vis s au premier tiret ou du demandeur
51. e une nouvelle demande qui ne peut pas tre consid r e comme une demande ult rieure n cessitant de nouveaux l ments L tat doit mener l examen de cette demande jusqu son terme 2 R glement de Dublin IL art 29 1 al 3 R glement d ex cution n 118 2014 Annexe IV a R glement de Dublin IM art 29 1 al 2 En droit belge voir loi sur les trangers art 74 15 Sur les m thodes coercitives utilis es lors des expulsions voir Mathieu BEYS Quels droits face la police Manuel juridique et pratique Bruxelles Li ge Couleur livres Jeunesse amp droits 2014 n 445 447 37 R glement de Dublin NI art 30 3 R glement de Dublin MI art 29 2 9 Le transfert de responsabilit inclut celle d examiner la demande d asile initiale au sens de l art 18 qui pr cise bien qu une nouvelle demande introduite apr s un retrait sans qu un examen au fond n ait eu lieu ne peut pas tre consid r e comme une demande ult rieure au sens de la directive proc dure art 18 2 al 2 R glement de Dublin IL art 18 2 R glement de Dublin III art 18 2 al 2 30 IV Le droit l accueil des demandeurs d asile en proc dure Dublin Les demandeurs d asile en proc dure Dublin b n ficient du droit l accueil comme les autres demandeurs de protection Des difficult s peuvent survenir apr s la d cision de transfert parce que la loi accueil et les instr
52. en d une demande d autorisation de s jour ou d une demande de protection y compris une proc dure Dublin 7 ou d un visa d livr par un autre tat membre en cours de validit ou p rim depuis moins de 2 ans pour le titre de s jour ou 6 mois pour le visa l tat qui l a d livr est responsable Si plusieurs tats ont d livr un titre de s jour ou visa la m me personne sera responsable l tat qui a d livr le titre de s jour ou d faut le visa ayant la plus longue dur e de validit ou en cas de dur e de validit identique l tat membre qui a d livr le titre de s jour ou le visa dont l ch ance est la plus lointaine Lorsque le titre de s jour est p rim depuis moins de deux ans ou que le visa qui lui a permis d entrer en Europe est p rim depuis moins de 6 mois l tat qui l a d livr n est responsable qu aussi longtemps que le demandeur n a pas quitt le territoire des tats membres Cette responsabilit vaut m me si le titre de s jour ou le visa a t d livr sur la base d une identit fictive ou usurp e ou sur pr sentation de documents falsifi s contrefaits ou invalides sauf si l tat en question peut tablir qu une fraude est intervenue apr s la d livrance du document ou du visa par exemple en d montrant que le demandeur en cause est Monsieur Y qui se fait passer frauduleusement pour Monsieur X en utilisant son document r
53. espace Dublin plus large que l UE et donc a fortiori beaucoup plus large que l espace Schengen L3 Ce qui a v ritablement chang avec Dublin II pour les demandeurs de protection Bref aper u On peut lister les principaux changements ajouts ou nouveaut s issus du r glement de Dublin III ou de la jurisprudence ayant un impact sur les demandeurs d asile comme suit application du r glement toutes les demandes de protection internationale asile et protection subsidiaire insertion de la notion de proche qui largit les possibilit s de r unification familiale pendant le traitement de la demande surtout pour les MENA points II 2 IL3 1 insertion de la notion de personne charge qui largit timidement les possibilit s de r unification familiale point IL 6 clarification des conditions de la cessation de la responsabilit d un tat point II 4 prise en compte de l interdiction de transfert en cas de risque de traitement inhumain et d gradant point II 5 obligation de fournir des brochures d information d taill es au demandeur d asile dans une langue qu il comprend point II 1 droit un recours effectif point IIL 7 et droit l accueil pendant l examen du recours point IV droit l accueil jusqu au transfert effectif vers l tat responsable point IV condition de n cessit pour la d tention et nouveau calcul pour le d
54. et la liste de ceux dont les ressortissants sont exempt s de cette obligation http eur lex europa eu R glement de Dublin III art 14 2 13 I1 3 8 L tat o se trouve l a roport en cas de demande introduite dans la zone de transit international Lorsqu une demande de protection est introduite dans la zone de transit international d un a roport d un tat membre c est cet tat qui est responsable de l examen de la demande IL3 9 Par d faut le premier tat membre o la demande de protection a t introduite Lorsque la responsabilit ne peut tre d termin e par aucun des crit res r sum s ci dessus c est le le premier tat membre aupr s duquel la demande de protection internationale a t introduite qui est responsable du traitement de la demande Il s agit en principe de l tat dans lequel une premi re demande de protection a t introduite au sein de l espace Dublin L examen dans l ordre des crit res d crits ci dessus aboutit d signer un tat qui sera responsable de l examen de la demande de protection Cependant on ne peut pas se limiter cette seule tape parce qu il arrive que l tat d sign par les crit res cesse d tre responsable en fonction des causes de cessation qu il convient d analyser bri vement IL 4 Dans quels cas un tat cesse t il d tre responsable 11 4 1 Lorsqu un tat d livre un titre de s jour L t
55. glement datant de 2003 lui m me successeur d une convention conclue Dublin en 1990 par certains tats dont certains principes taient d j contenus en 1985 dans les c l bres accords de Schengen sign s par cinq pays dont la Belgique C est la raison pour laquelle on parle galement de r glement Dublin H et pr sent de r glement de Dublin II L objectif des tats de PUE tait multiple et n a pas chang garantir un acc s rapide et effectif la proc dure d asile au sein d un espace europ en commun Convention relative la d termination de l tat responsable de l examen d une demande d asile pr sent e dans l un des tats membres des Communaut s europ ennes faite Dublin le 15 juin 1990 Rome le 7 d cembre 1990 et Luxembourg le 13 juin 1991 approuv e par la loi belge du 11 mai 1995 MB 30 septembre 1995 7 Accord du 14 juin 1985 entre les Gouvernements des tats de l Union Economique Benelux de la R publique f d rale d Allemagne et de la R publique fran aise relatif la suppression graduelle des contr les aux fronti res communes MB 29 avril 1986 approuv par la loi belge du 18 mars 1993 MB 15 octobre 1993 Ces accords ont t conclus en dehors du cadre de PUE par certains tats membres avant d tre int gr s dans la politique communautaire de PUE par le trait d Amsterdam Depuis lors on parle de l acquis Schengen Pour un bref et clair historique
56. i justifie la demande Si le demandeur est priv de libert ce d lai est d un mois Si ce d lai est d pass la Belgique sera responsable du traitement de la demande d asile Toutefois ce d passement du d lai sera sans cons quence si l tat requis n a pas r pondu une demande de renseignement dans les 5 semaines et qu il s av re apr s recherches qu il est responsable L tat requ rant doit appuyer sa demande par des preuves formelles comme par exemple la pr sence d empreintes digitales dans le syst me Eurodac un extrait de registre mentionnant le s jour d un membre de la famille un titre de transport un cachet d entr e ou de sortie dans un passeport falsifi ou par des indices coh rents v rifiables et suffisamment d taill s 7 comme par exemple des notes d h tel des carte d acc s des institutions publiques ou priv es services sociaux associations des cartes de rendez vous chez un m decin dentiste etc prouvant par exemple le s jour dans l tat requis En pratique l Office des trangers pourra utiliser les documents pr sent s par le demandeur d asile lors de l introduction de sa demande ou de son interview comme par exemple des cartes de visite ou des bons d une association caritative du pays concern Notons que l OE peut galement demander un tat la reprise en charge d un tranger en s jour ill gal qui n a jamais demand une protecti
57. ion Lives on hold European comparative report f vrier 2013 132 p JRS Europe Protection interrupted The Dublin regulation s impact on asylum seekers protection juin 2013 246 p 4 CEDH GC M S S c Belgique et Gr ce 21 janvier 2011 298 320 d faillance de la proc dure d asile et 249 263 absence d accueil CEDH GC M S S c Belgique et Gr ce 21 janvier 2011 338 340 La CJUE continue d fendre le concept de pr somption de respect des droits fondamentaux par tous les tats membres de l UE ce qui revient perp tuer une fiction CJUE NS c Secretary of State for the Home Department C 411 10 et C 493 10 21 d cembre 2011 77 94 question particuli re de consulter directement la partie pertinente sans qu il ne soit n cessaire de lire l ensemble du texte Apr s avoir rappel quelques principes g n raux I il faudra aborder la question cl du m canisme de Dublin Quel tat est responsable de la demande d asile ID Seront pass s en revue non seulement les crit res de d termination de l tat responsable d une demande de protection mais aussi les possibilit s d effacement et de d rogations notamment en cas de risque de traitement d gradant Une attention particuli re sera accord e aux situations familiales et l int r t sup rieur de l enfant Ensuite il faudra parcourir les diff rentes tapes de la proc dure Dublin depuis l introduction de la
58. le d trangers en s jour ill gal usage de la force au cours des loignements mineurs trangers non accompagn s victimes de traite d tres humains 35 Consulter le sommaire des 17 chapitres http www couleurlivres be images QDFP sommaire pdf Consulter la Table des mati res compl te reprenant les 551 questions et les 15 annexes http www couleurlivres be images QDFP table mat pdf Consulter l introduction http www couleurlivres be images QDFP intro pdf Le livre est disponible pour 24 euros dans toutes les bonnes librairies et sur http www jdj be librairie index php Il est possible d organiser une conf rence autour du livre ou une formation adapt e vos besoins en contactant l auteur par e mail quelsdroitsfacealapolice yahoo be ou t l phone 02 229 36 15 The right not to be displaced in international law Mich le Morel publi par Intersentia 2014 320 p 85 euros Chaque ann e des millions de personnes sont forc es de quitter leur maison cause de conflits pers cutions projets de d veloppement et catastrophes naturelles et se retrouvent dans une situation de d racinement Certains trouvent refuge dans leur propre pays d autres traversent les fronti res pour atteindre des pays limitrophes ou plus loign s comme la Belgique A l arriv e dans le lieu de refuge c est la qu te souvent longue et difficile d une protection de fait et juridique qui commence Ind pen
59. lement de veiller ne pas se fonder sur une interpr tation d un texte du droit d riv qui entrerait en conflit avec les droits fondamentaux CJUE NS c Secretary of State for the Home Department C 411 10 et C 493 10 21 d cembre 2011 77 15 le risque d interruption d un traitement m dical Les autorit s doivent examiner syst matiquement s il est question de d faillances syst miques et de traitements d gradants dans le pays de transfert notamment sur base de rapports publics Toutefois en pratique le demandeur et son avocat ont tout int r t pr senter POE avant la d cision des l ments tant g n raux rapports d ONG et d organisation internationales qu individuels r cit certificat m dicaux t moignages pr cis tendant d montrer l existence de ce risque Si ce risque est tabli cela ne signifie pas que la Belgique soit oblig e d examiner elle m me la demande de protection Elle peut poursuivre l examen des crit res Dublin et transf rer la personne vers un autre tat qui serait responsable Toutefois si cette d marche rend la dur e de la proc dure d raisonnable la Belgique devrait se d clarer responsable en vertu de la clause discr tionnaire voir point II 8 IL 6 La d rogation aux crit res pour les personnes charge et pour raisons familiales ou humanitaires IL 6 1 L unit de la famille des personnes qui introduisent simultan ment une
60. lle ayant introduit un recours en suspension et annulation contre une d cision de transfert en faisant une application directe de l article 27 du r glement Dublin HI TT Bruxelles 1 juillet 2014 R G 14 21 C r f r E NERAUDAU Le recours national contre le transfert Dublin n est pas un recours effectif au sens du droit de PUE Newsletter EDEM aout 2014 31 Lorsqu une d cision de transfert est d finitive soit parce qu aucun recours n a t introduit soit parce que le CCE a rejet le recours le droit l accueil doit se poursuivre jusqu au transfert effectif selon la Cour de justice de l UE qui n a pas d finit clairement ce qu il fallait entendre par cette expression Fedasil consid re qu il y a transfert effectif lorsque la personne est mise en possession des informations pratiques et d un document de voyage lui permettant de se rendre par elle m me ou avec l aide de l OE dans le pays responsable La jurisprudence est partag e sur cette question Certains tribunaux consid rent que le transfert effectif ne peut pas d pendre de la seule bonne volont des personnes condition de pouvoir b n ficier d un d lai raisonnable et d une assistance pratique pour pr parer le d part D autres consid rent qu il n y a pas de transfert effectif tant que les autorit s n ont pas pris les mesures pour transf rer physiquement les personnes vers le pays respon
61. lle n est pas d sign e comme telle par les crit res d introduire un recours contre une d cision de transfert et de demander la suspension d acc der et de faire corriger ses donn es personnelles Si n cessaire par exemple lorsque le demandeur n est pas en mesure de lire ou de comprendre correctement la brochure l Office des trangers doit aussi lui fournir des explications oralement pendant l interview La simple remise des brochures ne suffit donc pas toujours pour que l obligation d information soit respect e Que faire pour mieux informer les trangers lire attentivement ces brochures qui bien que con ues pour informer les demandeurs de protection fournissent des informations pr cieuses et claires aux professionnels malgr leur ton parfois un rien normatif 71 R glement de Dublin III art 4 7 R glement d ex cution UE n 118 2014 de la Commission du 30 janvier 2014 modifiant le r glement CE n 1560 2003 JOUE L 39 14 8 f vrier 2014 Annexe X partie A En droit belge voir l Arr t royal du 11 juillet 2003 fixant certains l ments de la proc dure suivre par le service de l Office des trangers charg de l examen des demandes d asile sur la base de la loi du 15 d cembre 1980 sur l acc s au territoire le s jour l tablissement et l loignement des trangers art 2 et 3 ci apr s AR proc dure OE 7 R glement d ex cution UE n 118 2014
62. ller leur public par exemple les sans abris toxicomanes trangers en s jour pr caire personnes souffrant d une fragilit mentale travailleurs du sexe Certains conseils pratiques permettront au personnel soignant m decins infirmi res psychologues de prot ger la relation th rapeutique et d tablir des rapports m dicaux ou psychologiques qui soient mieux pris en compte dans des proc dures judiciaires Une attention particuli re a t accord e aux trop rares protections sp cifiques concernant les mineurs dans leur relations parfois houleuses avec les forces de l ordre ce qui fait de ce livre une r f rence pour les acteurs en contact avec les jeunes titre divers enseignants m diateurs scolaires services PMS aide la jeunesse AMO mouvements de jeunesse tuteurs de MENA Enfin les juristes avocats magistrats fonctionnaires juristes d entreprises ou du secteur social services d aide juridique d nicheront des r f rences utiles dans plus de 2000 notes de bas de page qui soutiennent les r ponses aux questions notamment de nombreuses d cisions de la Cour europ enne des droits de l homme concernant des pratiques polici res et les obligations des autorit s publiques en cas de plainte Un chapitre traite sp cifiquement des rapports entre la police et les trangers contr les aux fronti res interrogatoires en cas de suspicion de mariage blanc arrestations et intrusions au domici
63. membres sur les visas de court s jour r glement VIS art 21 23 21 Si l tranger entrave la prise d empreintes son refus peut entra ner sa d tention en centre ferm Ces empreintes sont effac es automatiquement d Eurodac apr s 10 ans et doivent tre effac es anticipativement lorsque l tat d origine apprend que la personne a acquis la nationalit d un Etat membre Dans l intervalle elles peuvent tre consult es non seulement par les instances d asile charg es de la proc dure Dublin mais aussi par les autorit s polici res et r pressives ce qui fait des demandeurs d asile une cat gorie stigmatis e et discrimin e puisqu officiellement associ e un risque d infractions terroristes et de criminalit grave plus lev que la population moyenne Que faire autour de la prise d empreintes questionner les personnes sur leur parcours pass non seulement sur les demandes d asile ventuelles mais aussi les contr les aux fronti res les demandes de visa et les s jours dans d autres pays de l espace Dublin informer les trangers avant l interview sur ce que peuvent r v ler leurs empreintes digitales et les syst mes europ ens de donn es de leur parcours pass expliquer les cons quences potentiellement dommageables de faux sc narios et de mensonge l interview veiller ce que les donn es personnelles soient bien effac es apr s 10 ans ou
64. n membre de la famille r side en tant que b n ficiaire de protection internationale Si un membre de la famille du demandeur d asile a t admis r sider en tant que b n ficiaire de protection dans un tat membre c est celui ci qui est responsable de la demande d asile condition que les int ress s en aient exprim le souhait par crit po Cette r gle est valable galement si le lien familial n existait pas encore dans le pays d origine du demandeur I1 3 3 L tat o un membre de la famille est demandeur de protection sans avoir re u de d cision Si le demandeur d asile a dans un tat membre un membre de sa famille dont la demande de protection n a pas encore fait l objet d une premi re d cision sur le fond cet Etat est responsable de l examen de la demande d asile toujours condition que les int ress s en 1 R glement de Dublin III art 7 3 18 Le mineur doit avoir moins de 18 ans R glement de Dublin III art 2 i et j R glement de Dublin III art 8 1 et 2 2 CIDE 9 et 16 Comit des droits de l enfant de l ONU Observation g n rale n 14 2013 59 61 R glement de Dublin INI art 8 3 7 Ce raisonnement est bas sur l int r t sup rieur de l enfant CJUE C 648 11 6 juin 2013 MA et autres c Secretary of State for the Home Department 66 http curia europa eu 7 R glement de Dublin II art 8 4 Une
65. n III art 3 2 al 1 R glement de Dublin III art 19 1 pour la responsabilit et art 2 1 pour la d finition du titre de s jour R glement de Dublin III art 19 2 14 moment o la personne introduisait pour la premi re fois une demande de protection dans 43 PUE IL4 3 Lorsque l tranger a quitt l UE suite un ordre de quitter le territoire Lorsque l tat responsable au sens des crit res apr s avoir d j rejet la demande de protection concernant de cette personne ou si cette demande avait t retir e par l tranger prouve que l tranger a quitt le territoire des tats membres en ex cution d une d cision de retour ou d une mesure d loignement d livr e la suite du retrait ou du rejet de la demande il n est plus oblig de le reprendre en charge Toute demande de protection introduite apr s un loignement effectif doit tre consid r e comme une nouvelle demande donnant lieu une nouvelle proc dure Dublin 4 Le retour volontaire ou forc en dehors de l UE largie l espace Dublin d un demandeur d asile d bout suite un ordre de quitter le territoire remet donc les compteurs z ro comme au point pr c dent Ceci vaut quelle que soit la dur e du s jour pass en dehors de UE m me si elle est inf rieure trois mois ILS L interdiction de transfert en cas de risque s rieux de traitement d gradant Depuis l
66. nvoqu s par le demandeur dans sa d cision Enfin dans l hypoth se o un transfert vers le ou les tats responsables entra nerait la violation de droits fondamentaux les autorit s belges auraient alors l obligation de prendre le dossier en charge C est le cas par exemple si la re prise en charge par un autre tat constituerait une ing rence disproportionn e dans le droit la vie familiale III Comment se d roule une proc dure Dublin Apr s avoir examin les crit res de responsabilit et les exceptions voyons pr sent comment se d roule chronologiquement la proc dure Dublin selon le r glement de Dublin III et quelles sont les marges de man uvre et les interventions possibles des travailleurs sociaux th rapeutes et avocats des trangers dans ce processus On distingue trois phases la proc dure de d termination de l tat responsable la d cision de transfert et l ex cution du transfert Avant d aborder les diff rentes tapes il faut commencer par une condition n cessaire le droit de connaitre ses droits qui a t consid rablement am lior par le nouveau r glement R glement de Dublin III art 17 1 qui pr cise bien qu il s agit d une d rogation l art 3 1 qui fixe le principe d un seul tat responsable 7 R glement de Dublin III art 17 1 al 2 6 CE n 162 040 du 28 ao t 2006 T V R 2006 p 408 RVV nr 25 420 du 30 mars 200
67. on l OE pourrait ex cuter le transfert m me si la proc dure en annulation devait se poursuivre IIL 8 2 Quels arguments pertinents l appui d un recours En principe tous les arguments qui critiquent la l galit au sens large de la d cision de transfert sont admissibles tant sur le fond violation de la loi de droits fondamentaux que sur la forme langue comp tence du fonctionnaire Toutefois il semblerait qu une application erron e et donc ill gale des crit res de d termination de l tat responsable ne puisse pas toujours tre invoqu e par l tranger par exemple lorsqu un tat accepte de se consid rer comme le 1 pays europ en travers alors qu il ne l est pas Exemple Mme A a fui la Somalie pour l Europe en transitant par la Gr ce et ensuite la Mac doine la Serbie la Hongrie et l Autriche Contr l e par la police en Autriche pr s de la fronti re hongroise elle fait l objet d une d cision de transfert vers la Hongrie qui a accept de la reprendre en charge consid r comme le 1 pays de PUE qu elle a travers Mme A conteste le 1 pays europ en travers est la Gr ce et non la Hongrie et il est interdit de la renvoyer en Gr ce cause de la situation chaotique qui y r gne Selon la Cour de justice de l UE une fois que la Hongrie a accept de la prendre en charge Mme A ne peut pas contester son transfert m me si l application du crit re d
68. on en Belgique mais qui a d j introduit une R glement de Dublin NI art 34 R glement d ex cution UE n 118 2014 de la Commission du 30 janvier 2014 Annexe V 4 R glement de Dublin NI art 34 5 Voir R glement d ex cution UE n 118 2014 annexe I prise en charge et annexe III reprise en charge R glement de Dublin III art 28 3 al 2 R glement de Dublin III art 21 1 art 23 2 3 R glement de Dublin MI art 34 5 R glement de Dublin NI art 22 3 et 5 100 Une s rie d l ments de preuve et d indices et pr vu pour chaque crit re par le R glement d ex cution UE n 118 2014 de la Commission du 30 janvier 2014 modifiant le r glement CE n 1560 2003 JOUE L 39 14 8 f vrier 2014 Annexe II liste A preuves et liste B indices 24 telle demande dans l espace Dublin Les m mes r gles et d lais sont applicables En cas de d passement des d lais la Belgique doit donner la personne la possibilit d introduire une nouvelle demande de protection si la demande initiale n a pas t rejet e par une d cision d finitive dans le premier tat En cas de rejet d finitif de la proc dure initiale la Belgique peut choisir soit de demander la reprise en charge au premier tat soit d entamer elle m me une proc dure de retour Notons enfin qu il est possible de demander la prise en charge par un autre pays qui n est pas responsable selon le
69. que l tat dans lequel il se trouve a demand l tat o r side l galement un membre de sa famille de le prendre en charge et que ce dernier refuse pour une R glement de Dublin NI art 6 1 Cette obligation vaut pour chaque d cision qui a des cons quences sur un enfant et pas seulement dans les cas o le r glement de Dublin III le mentionne explicitement En effet cette obligation d coule de la Charte des droits fondamentaux de l UE art 24 2 CJUE C 648 11 6 juin 2013 MA et autres c Secretary of State for the Home Department 59 de la Convention internationale du 20 novembre 1989 sur les droits de l enfant art 3 et de la Constitution belge art 22 bis 5 CCE n 123 160 du 28 avril 2014 En extr me urgence le juge constate une violation possible de l art 24 de la Charte UE directement applicable R glement de Dublin III art 6 2 En Belgique cette obligation est remplie par la loi tutelle Loi programme du 24 d cembre 2002 I art 479 Titre XII Chapitre VI Tutelle des mineurs trangers non accompagn s amp CIDE 12 Charte UE art 24 1 Constitution art 22 bis Comit des droits de Penfant de PONU Observation g n rale n 12 2009 Le droit de l enfant d tre entendu 123 124 En Belgique francophone on peut contacter le service tracing t l 02 371 31 58 Email service tracing croix rouge be En r gion flamande tracing rodekruis be 0 15 44 35
70. rieures introduites par le demandeur n aient pas encore fait l objet d une premi re d cision sur le fond IL 3 1 L tat o se trouve l galement un membre de la famille d un MENA et d faut l Etat o celui ci a introduit sa demande d asile S1 le demandeur de protection est mineur non accompagn MENA il faut se demander si un membre de sa famille par priorit le conjoint s il est mari ou un fr re ou une s ur ou d faut un proche qui peut s occuper de lui ne se trouve pas l galement dans un tat membre Si c est le cas cet tat est responsable de la demande de pe condition que cette solution soit dans dans l int r t sup rieur du mineur Une ons entre un enfant et ses parents biologiques adoptifs ou nourriciers ne peut tre accept e qu en dernier ressort Lorsque plusieurs membres de la famille largie se trouvent l galement dans plusieurs tats membres c est encore en fonction de l int r t sup rieur de l enfant qu on d cidera quel tat traitera sa demande de protection Lorsqu aucun membre de la famille largie ne se trouve l galement dans un tat membre c est l tat o le mineur a introduit sa demande d asile en dernier lieu qui est responsable Ceci signifie que les mineurs dans cette situation ne peuvent plus tre renvoy s vers le premier tat o ils ont introduit une premi re demande d asile I1 3 2 L tat o u
71. s 35 The right not to be displaced in international law Mich le Morel 36 Sur la grue s Olivier Bailly seine ae Ea AIEEE a EEES 37 Colloque EDEM UCL 4 et 5 d cembre 2014 La seconde g n ration du REAC en droit belge Letemps des JULES Done ei E E E E E E 37 DOSSIER Le r glement de Dublin II lt lipstick on a pig Mode d emploi pour les praticiens de l asile Mathieu Beys Je suis arriv dans l UE par la Gr ce o j ai v cu environ 4 ans ill galement aid par d autres Alg riens J ai quitt la Gr ce pied pour le Mont n gro d o j ai pris un taxi pour l Albanie et ensuite la Serbie et la Roumanie J ai t arr t la fronti re entre Roumanie et Serbie J ai t oblig d introduire une demande d asile en Roumanie Ils m ont laiss le choix soit je demandais l asile soit j tais plac en centre ferm Deux mois plus tard j ai eu mon interview J ai re u une d cision n gative A l poque j tais h berg dans un centre ouvert Galati Les conditions taient tr s mauvaises Il n y avait ni lits ni nourriture On recevait 10 euros tous les 15 jours pour vivre Beaucoup de gens quittaient le centre pour s installer dans des squats mais je suis rest Les gardiens taient tr s corrompus Parfois je dormais dehors et devais mendier pour avoir quelque chose manger Le racisme l encontre des trangers est tr s pr sent en Roumanie Beaucoup
72. s autorit s belges Mme Z orpheline traumatis e par la guerre pensait pouvoir compter sur la pr sence de sa tante en Europe Elle ne connait personne en Su de Le titre du pr sent dossier est inspir de Steve PEERS Revised EU asylum proposals lipstick on a pig Statewatch Analysis juin 2011 www statewatch org analyses no 132 asylum pdf T moignage d un jeune Alg rien qui dit avoir 16 ans rencontr par JRS JRS Europe Protection interrupted The Dublin regulation s impact on asylum seekers protection pp 86 87 Monsieur G subit des agressions et de s rieuses menaces de mort parce qu il a eu l audace de se pr senter aux lections dans son pays d Afrique centrale Il doit se cacher et se s parer de sa femme et de son jeune enfant pour des raisons de s curit Apr s 14 mois de vie clandestine sans nouvelles de sa famille il parvient fuir son pays gr ce des passeurs qui l am nent en France et ensuite en Belgique o il introduit une demande d asile Il ne sait toujours pas o se trouve sa femme et son enfant Gr ce la Croix Rouge il apprend apr s deux mois qu ils se trouvent aussi en Belgique Leur proc dure d asile est en phase de recours au CCE apr s une d cision de refus du CGRA Apr s plus d un an de s paration Monsieur s installe dans le logement occup par sa femme Apr s quelques mois Monsieur G est convoqu l Office des trangers arr t et plac
73. s crit res Dublin pour se rapprocher d un parent pour raisons humanitaires Cette demande de prise en charge est possible m me apr s la cl ture de la proc dure Dublin par OE condition qu aucune d cision au fond n ait t prise par le CGRA Le demandeur d asile doit tre inform que l OE a demand la re prise en charge Que faire pendant la demande de re pris en charge e prendre contact avec des partenaires dans l tat requis pour obtenir des informations sur les pratiques et le respect des droits des demandeurs d asile e envoyer un courrier aux autorit s comp tentes de l tat requis pour encourager ou contester la re prise en charge ventuellement en donnant des arguments sur base du r glement IIL 6 R ponse de l tat requis L tat requis doit r pondre une demande de prise en charge au plus tard dans les 2 mois de la r ception de la demande 1 mois maximum si un traitement urgent avait t demand Pour une demande de reprise en charge le d lai maximal est d un mois et de deux semaines lorsque la demande est fond e sur des donn es du syst me Eurodac Si l urgence est demand e parce que le demandeur est priv de libert ce d lai est de deux semaines tant pour la prise que pour la reprise en charge L tat requis doit en principe accepter sa responsabilit sur base des preuves ou des indices coh rents v rifiables et suffisamment
74. s de la pr sence de membres de la famille certificats m dicaux ou attestation de th rapeutes R glement de Dublin III art 5 6 Le droit d acc s de toute personne au dossier qui la concerne est garanti par la Charte des droits fondamentaux de l UE art 41 al 2 b 57 Pour une critique de ce refus voir Marie Sophie De Clippele La pr sence de l avocat en d but de proc dure d asile L interdiction de la pr sence de l avocat devant l office des trangers est elle conforme au droit europ en RDE n 165 octobre d cembre 2011 pp 492 502 88 R glement de Dublin III art 6 2 Loi programme du 24 d cembre 2002 I art 479 Titre XIII Chapitre VI Tutelle des mineurs trangers non accompagn s tutelle art 9 2 AR proc dure OE art 9 R glement de Dublin III art 5 2 Selon la loi sur les trangers art 51 5 1 dernier al Si l tranger ne donne pas suite une convocation ou une demande de renseignements dans les quinze jours de l envoi de celle ci il est pr sum avoir renonc sa demande d asile AR proc dure OE art 5 al 2 L OE a l obligation de r pondre de mani re assez pr cise aux objections formul es par l avocat dans ce type de courrier si celles ci sont circonstanci es et notamment bas es sur des rapports d organisations internationales et d ONG voir par exemple CCE n 131 379 du 14 octobre 2014
75. s mati res http www intersentia be Files Books Inhoudstafel 0781780682051 pdf Le livre co te 85 euros et est disponible sur http www intersentia be searchDetail aspx bookid 102858 36 Sur la grue Olivier Bailly Mamadou Joseph et Hicham sont mont s sur une grue Ils revendiquent le droit d exister de rester dans ce pays d accueil qui ne les accueille pas Jean le grutier continue tant bien que mal sa t che La presse arrive la concurrence afghane aussi La vie s installe De l haut les trois hommes se souviennent de leurs terres et regardent ce monde d en bas auquel ils voudraient tant appartenir Ils ne r clament pas grand chose Juste une petite place de libre Ce roman co te 12 euros en version papier et 5 99 euros en version lectronique http www onlit net products sur la grue Colloque EDEM UCL 4 et 5 d cembre 2014 La seconde g n ration du REAC en droit belge Le temps des juges Les journ es d tude cl turent une recherche de plus de quatre ans sur la transposition et l application en droit belge du droit d asile europ en Tous les instruments du syst me europ en d asile commun ont t tudi s ainsi que la directive retour Des milliers de d cisions ont t analys es Le colloque vise dresser un premier bilan Les temps politiques et l gislatifs sont aujourd hui d pass s Sans que l on puisse exclure qu interviennent de nouvelles r formes
76. s personnelles des abonn s des tiers Les articles et avis de Parole lexil sont publi s titre d information g n rale et sauf mention contraire ne doivent pas tre consid r s comme une position officielle de l ASBL Caritas international Leur reproduction est vivement encourag e pour autant qu elle soit faite dans un but non lucratif et condition de citer la source Malgr toute l attention apport e la r daction il est possible que certaines informations soient d pass es au moment o vous les lisez Il est fortement conseill de consulter un sp cialiste avocat ou juriste pour toute question li e une situation individuelle Ni les auteurs ni l ASBL Caritas international ne pourront tre tenus responsables des cons quences d coulant de l usage de ces informations DOSSIER Le r glement de Dublin III lt lipstick on a pig Mode d emploi pour les praticiens de l asile I Quelques notions cl s concernant Dublin 4s sine elite 7 I 1 Rapide historique de la Convention de Dublin au r glement de Dublin III 7 I2 L espace Dublin 32 Pays Seira a a E EE E EESE 8 I 3 Ce qui a v ritablement chang avec Dublin II pour les demandeurs de protection Bref a1 otea KE REE EEE E E EE Ee TERE EE T E S T S 8 II Quel est l tat responsable du traitement de la demande de protection sssssesseesesseeeeeeen 9 II 1 Un seul tat responsable d terminer rapidement sssssss
77. sable e IV 3 N cessit d introduire une demande de prolongation de l accueil Vu que la r glementation actuelle qui met fin l accueil l expiration du d lai mentionn sur l annexe 26quater n est pas en conformit avec le droit europ en il est n cessaire d introduire une demande de prolongation de l accueil aupr s de Fedasil pour pouvoir b n ficier de l aide mat rielle pendant le traitement du recours en suspension au CCE et jusqu au transfert effectif V La d tention des demandeurs d asile en proc dure Dublin La loi belge permet OE de placer en d tention des demandeurs d asile en proc dure Dublin avant qu une d cision de transfert ne soit prise d s l introduction de leur demande dans trois cas 1 lorsqu il dispose d un titre de s jour ou d un visa dont la dur e de validit est expir e d livr par un Etat responsable selon les crit res Dublin ou 2 lorsqu il n a pas d autorisation d entrer en Belgique et qu il a d apr s ses propres d clarations s journ dans un Etat de l espace Dublin ou 3 lorsqu il n a pas d autorisation d entrer en Belgique et ses empreintes digitales indiquent qu il a s journ dans Etat responsable de l espace Dublin Cette d tention est permise le temps strictement n cessaire sans que la dur e de ce maintien ou de cette d tention puisse exc der un mois avec possibilit de prolongation d un mois
78. ssississssirirsssrerrerssrrreesereren 9 II 2 Une conception tr s limit e de la famille ss un nerninennretus 9 II 3 La liste des crit res de responsabilit suivre dans l ordre 10 I1 3 1 L tat o se trouve l galement un membre de la famille d un MENA et d faut l Etat o celui ci a introduit sa demande d asile nnnnonnnnnnnsnoossonssoossoneesoeesseessensseesseee 11 11 3 2 L tat o un membre de la famille r side en tant que b n ficiaire de protection l ternatonale ESS Re St ed run eo muet 11 1 3 3 L tat o un membre de la famille est demandeur de protection sans avoir re u d ISIO ESS ANS Re nn er en el na sn Gt ne ee ne 11 11 3 4 L tat qui a d livr la personne un titre de s jour valable ou p rim depuis moins de 2 ans ou un visa valable ou p rim depuis moins de 6 mois sseseeeceseeeeeseeeeee 12 11 3 5 L tat par lequel la personne a p n tr irr guli rement dans l espace Dublin moins de 12 mois avant l introduction de sa demande sssesssseeseeeseeseeeeseesesseesesseseesesse 13 11 3 6 L tat dans lequel la personne a s journ pendant au moins 5 mois 13 11 3 7 L tat dans lequel la demande d asile est introduite si le demandeur d asile est xempt de visa pour entrer dans cet tats iiiutselalielqnte 13 11 3 8 L tat o se trouve l a roport en cas de demande introduite dans la zone de transit international ue nus etes Nin
79. ssssssssssssiissseeiirssee riesen 24 11 5 Demande de prise ou de reprise en charge l tat requis s sssssi1ssseeiirsseeri essee 24 II 6 R ponse de l tatrequisesa nent mine haha ii ds te Ne 25 II 7 D cision de transfert et nOMEAIONLS et ini nas nant lets 26 II 8 Recours effectif contre le transfert 220 ne Rae 26 TL 8 1 Recours effectif et pratique belge douteuse 2 RME 27 IIL 8 2 Quels arguments pertinents l appui d un recours ss ssssesssesssssessseeseeseessresees 28 II 9 Echange d informations et de donn es m dicales avant le transfert 28 II 10 Transfert effectif du demandeur d asile vers l tat responsable 29 IIL 11 Cons quences du transfert tardif l tat transf rant devient responsable 30 IIL 12 Poursuite de la proc dure dans l tat responsable 30 IV Le droit l accueil des demandeurs d asile en proc dure Dublin ssssssessesessssessesessseesee 31 IV 1 Accueil et recours au CCE contre le transfert Dublin 31 IV 2 Accueil jusqu au transfert effectif dans l tat responsable 31 IV 3 N cessit d introduire une demande de prolongation de l accueil ssnssnensesessseese 32 V La d tention des demandeurs d asile en proc dure Dublin 32 VE En puise de concluson nen tendre A AESA 33 LIRE FAIRE Quels droits face la police Manuel juridique et pratique Mathieu Beys seesesessesee
80. st notifi e e expliquer les raisons principales de la d cision et s assurer que l tranger comprenne correctement e valuer les possibilit s d introduire un recours en fonction des l ments juridiques et de la situation dans le pays de transfert e valuer avec la personne l opportunit d introduire un recours en fonction de sa situation et des cons quences prolongation de l accueil mais aussi du d lai de transfert e ventuellement solliciter un retrait de la d cision aupr s de POE en cas d erreur manifeste ou d l ment nouveau sachant que cette d marche ne suspend pas le d lai de recours e si la personne d cide de se rendre dans le pays de transfert et marque son accord prendre contact avec une ONG ou un service socio juridique de ce pays pour faciliter la re prise en charge voir notamment la rubrique partenaires et contact de http www dublin project eu IIL S Recours effectif contre le transfert 1 R glement de Dublin III art 22 7 25 1 112 R glement de Dublin III art 26 1 et 2 AR du 8 octobre 1981 art 22 2 et 71 3 13 R glement de Dublin III art 26 3 14 AR proc dure OE art 5 al 2 26 IIL 8 1 Recours effectif et pratique belge douteuse Il s agit probablement du progr s le plus important du r glement de Dublin II les tats sont d sormais oblig s de pr voir un recours effectif en fait et en droit contre une d
81. t pas s appliquer Dans notre exemple si ce demandeur dispose par exemple d un visa d livr par un poste diplomatique italien 5 mois auparavant l Italie sera responsable point IL 3 4 m me si sa demande est introduite dans la zone a roportuaire de Belgique Les crit res doivent tre examin s en se basant sur la situation qui existait au moment o le demandeur a introduit sa demande de protection internationale pour la premi re fois aupr s d un tat membre Toutefois lorsque les crit res permettent de r unir des familles point I1 3 1 113 3 et IL6 les tats doivent prendre en consid ration toute preuve attestant la pr sence sur le territoire d un tat membre de membres de la famille de proches ou de tout autre parent du demandeur condition que ces preuves soient produites avant qu un autre R glement de Dublin III art 2 g 3 R glement de Dublin IL art 2 h t R glement de Dublin IL art 7 1 Comme le laisserait penser une lecture isol e de l art 15 du r glement Lorsque la demande de protection internationale est pr sent e dans la zone de transit international d un a roport d un tat membre par un ressortissant de pays tiers ou par un apatride cet tat membre est responsable de l examen de la demande R glement de Dublin IL art 7 2 10 tat membre n accepte la requ te aux fins de re prise en charge et que les demandes de protection ant
82. ti re ext rieure qui n est pas refoul imm diatement art 14 1 R glement UE n 603 2013 art 12 demandeurs d asile et 16 franchissement d une fronti re En Belgique on peut prendre les empreintes digitales dans les 4 cas suivants 1 l tranger qui introduit une demande d asile la fronti re ou l int rieur du Royaume 2 l tranger dont la prise ou la reprise en charge incombe l tat belge en vertu de la r glementation europ enne liant la Belgique relative la d termination de l tat responsable de l examen des demandes d asile 3 l tranger pour lequel existent des indices qu il a d j introduit une demande d asile 4 le demandeur d asile dont l identit est douteuse Article 51 3 de la loi qui pr cise galement que Le traitement et l exploitation des empreintes digitales sont effectu s sous le contr le de la Commission de la protection de la vie priv e conform ment aux dispositions de la loi du 8 d cembre 1992 4 et que les empreintes sont d truites lorsque l tranger est reconnu r fugi ou obtient le statut de protection subsidiaire 5 8 R glement CE n 810 2009 du Parlement europ en et du Conseil du 13 juillet 2009 tablissant un code communautaire des visas code des visas art 13 R glement CE n 767 2008 du Parlement europ en et du Conseil du 9 juillet 2008 concernant le syst me d information sur les visas VIS et l change de donn es entre les tats
83. u moins deux conclusions la personne devrait pouvoir se maintenir sur le territoire et b n ficier de l accueil pendant toute la dur e du d lai de recours pr vu contre la d cision de transfert m me si celui ci n est finalement pas introduit 30 jours en principe 15 jours si elle est notifi e en centre ferm ou maison de retour Si un recours en suspension ordinaire ou en extr me urgence est introduit Fedasil devrait permettre l accueil jusqu la notification de l arr t du CCE concernant la 146 suspension Si le CCE suspend ou annule l OQT il va de soi que l accueil est maintenu Si le CCE rejette la suspension ou l annulation le droit l accueil doit se poursuivre jusqu au transfert effectif de la personne dans le pays responsable IV 2 Accueil jusqu au transfert effectif dans l tat responsable Le 11 consid rant du r glement stipule explicitement que la directive relative aux conditions d accueil est applicable aux demandeurs d asile qui sont soumis une proc dure Dublin Loi du 12 janvier 2007 sur l accueil des demandeurs d asile et de certaines autres cat gories d trangers ci apr s loi accueil art 6 Fedasil Instruction relative la fin et la prolongation de l aide mat rielle 15 octobre 2013 pp 16 17 4 R glement de Dublin IMI art 27 46 Le tribunal du travail de Bruxelles a condamn Fedasil h berg une fami
84. uctions de Fedasil n ont pas t adapt es au r glement de Dublin III et leur application m canique est donc contraire au droit europ en IV 1 Accueil et recours au CCE contre le transfert Dublin Comme on l a vu le recours en annulation ou suspension ordinaire contre un transfert Dublin n est pas suspensif selon la loi belge sur les trangers Selon la loi accueil seuls les recours suspensifs et de pleine juridiction prolongent le droit l aide mat rielle d un demandeur d asile Les instructions de Fedasil d octobre 2013 pr voient que le demandeur d asile qui re oit une d cision de transfert annexe 26quater doit quitter l accueil l expiration du d lai mentionn sur cette d cision m me si un recours au CCE est introduit contre cet ordre de quitter le territoire Or le r glement de Dublin II pr voit que la personne doit b n ficier d un d lai raisonnable pour demander la suspension de la d cision de transfert et doit pouvoir rester sur le territoire tant qu un juge n a pas statu sur cette demande de suspension En r alit il semble que le droit europ en interdise l tat d ex cuter l OQT sur lequel se base actuellement l administration pour consid rer que l accueil a pris fin au moins pendant un d lai raisonnable pour introduire le recours et ensuite tant que le CCE n a pas pris de d cision concernant une demande de suspension A notre avis on doit en tirer a
85. x Pays Bas apr s le rejet de sa demande d asile L OE ne peut pas se contenter de d cider de transf rer Mr vers les Pays Bas sans tenir compte de la vie familiale et de l int r t des enfants Il existe des garanties sp cifiques pour les mineurs trangers non accompagn s Les tats doivent leur d signer un tuteur qui a acc s aux documents pertinents du dossier et doivent coop rer troitement entre eux et tenir compte en particulier des possibilit s de regroupement familial du bien tre et du d veloppement social du mineur de sa s curit en particulier lorsque le mineur est susceptible d tre une victime de la traite des tres humains et de l avis du mineur en fonction de son ge et de sa maturit Pour regrouper le mineur et sa famille l tat doit prendre d s que possible les mesures n cessaires pour identifier les membres de la famille les fr res ou s urs ou les proches du mineur non accompagn sur le territoire des tats membres tout en prot geant l int r t sup rieur de l enfant ventuellement en faisant appel l assistance d une organisation internationale ou d une ONG comme par exemple le service tracing de la Croix rouge Le mineur confront une d cision qui lui semble contraire son int r t sup rieur doit pouvoir b n ficier d un recours effectif Ceci n est pas facile mettre en uvre dans toutes les situations par exemple lors

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