Formation par la Recherche n° 26, mars 1989
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1. mod les En fait si des renforts satisfaisants sont maintenant disponibles la matrice poly m res qui ne se fissure pas et qui pr sente reste elle d finir Or les composites natu rels se comportent id alement cet gard le secret r side dans une interphase min ral organique base de prot ines particuli re ment sophistiqu e rospatiale L on devine ais ment que toutes ces recher ches sur les propri t s thermiques m cani ques et lectriques des polym res s appuient sur une instrumentation haut de gamme et tr s sophistiqu e Le groupe est particuli re ment fier d avoir mis au point une astuce exp rimentale lui permettant de d coder faci lement les spectres extr mement complexes qui caract risent les mat riaux polym res L appareillage n cessaire aux tudes est d ailleurs en g n ral d velopp par les chercheurs eux m mes Le design en est certes curieux mais les performances n en sont pas moins remarquables Il suffit d ailleurs qu une entreprise d instrumentation Solomat pour ne pas la nommer se mette en t te de d velopper et de commercialiser un appareil du groupe le spectom tre de courant thermostimul pour que l on retrouve sur le march non pas un emberlificotement incroyable de fils et d lectronique mais un appareil simple et convivial le TSC RMA Spectrometer Ren Luc B nichou Groupe Mouvements mol culaires dan2. un accroisse ment notable de l effort personnel du Japon en recherche d veloppement Ce pays ne se contente donc plus d acheter de la haute technologie Des produits de plus en plus sophistiqu s sont d velopp s puis mis sur le march qui portent clairement la griffe du savoir faire technologique japonais Et l Europe dans tout cela Est elle con damn e n tre qu une vache lait scientifi que alimentant sans compensation aucune les technologies am ricaines et japonais M me l emploi ne retire aucun b n fice sen sible de notre effort scientifique et technique John M Marcum ancien directeur de la science et de la technologie de l OCDE note qu aux Etats Unis et au Japon toute volu tion positive des investissements industriels s accompagne d une progression des emplois en Europe les investissements ont beau augmenter ils n ont jusqu ici aucun effet d en tra nement sur l emploi Si elle veut rester une puissance technologique de niveau comparable aux concurrents am ricain et nippon l Europe doit s unir bien au del des r glementations et des politiques conomi ques En particulier il para t vident qu terme devront intervenir des fusions de soci t s pour rivaliser avec les multinationales am ricaines et les Ka shas japonaises Ren Luc B nichou 1 Cer article s inspire largement du s minaire Quels atouts technologiques pour l Europe orga
3. crivant cet article l auteur annonce dans la plus pure tradition du feuilleton du XIX me si cle une premi re valuation aussi grossi re que celle d aujourd hui du gain que repr sente pour une soci t le fait de disposer de personnes form es par la recherche manifeste ce gai Pierre Averbuch Directeur de recherche au CNRS Formation par la Recherche Lettre trimestrielle de l Association Bernard Gregory 53 rue de Turbigo 75003 Paris T l 1 42 74 27 40 Directeur de la Publication Jos Ezratty R dacteur en chef Ren Luc B nichou Comit d orientation Michel Delamarre pr sident Alain Carette Jean Pierre Caron Mich le Hannoyer Trong L n N Guyen Juliette Raoul Duval Alain Rollet Paul Wagner Claude Wolff Production Atelier Paul Bertrand 1 bis Passage des Patriarches 75005 Paris T l 1 45 35 28 60 Siret 712010855900023 Toute reproduction d article ou d informations contenus dans ce journal est autoris e avec mention de leur origine Indiquez le nombre d exemplaires souhait s
4. tudes sur les polym res avaient t domin es par les chimistes et l cole fran aise a jou un r le de tout premier plan dans la description toujours plus fine des arran ments de ces cha nes d atomes Restait n anmoins en comprendre la nature et gr ce aux connaissances engrang es par leurs coll gues chimistes c est cette poque que des physiciens retourn rent ces probl mes Les deux chercheurs toulousains qui font partie de ce mouvement doivent beaucoup la souplesse de fonctionnement du Labora toire de physique des solides de Toulouse qui de par sa structure f d rale a permis le d loppement de cette activit et a conduit la cr ation d un nouveau groupe de recherche sur les mouvements mol culaires dans les polym res Dans un laboratoire de 120 per sonnes dont 97 chercheurs r partis en une dizaine de groupes le renouvellement des sujets de recherche doit tre assum par les groupes eux m mes la direction du laboratoire ayant plut t vocation stimuler l effort de chacun et inciter les concertations et les collaborations inter groupes pour mieux entretenir et d velopper la synergie commune estime Colette Lacabanne Le groupe mouvements mol culaires dans les polym res se distingue des autres groupes par sa composition Sur une quinzaine de suite page 2 Formation par la Recherche 26 Mars 89 suite de la page 1
5. 120000F co t annuel 230000F Le prix de revient de ce type de th se pr par e en trois ans est alors d environ 700000 francs En revanche dans le cas beaucoup plus fr quent d un exp rimentateur il faudra ajouter un temps de travail de l ing nieur ou du chercheur senior gal celui du directeur de th se plus un co t exp rimental compt selon la m thode d velopp e plus haut On obtient alors encadrement patron 25 X 2400F 60000F encadrement senior 25 X 2100F 52500F technicien 40 X 1800 F 72000 F mat riel scientifique 150000 F loyer et charges 50000F salaire avec charges 180000 F co t annuel 564 500F Le prix de revient de la th se de trois ans est alors de l ordre de 1 6 million de francs Ainsi le prix moyen d une th se d passe le million de francs Aussit t se pose la question de savoir si le gain social est sup rieur ce prix et surtout dans quels secteurs socio Dans un conomiques syst me r gul nombre de th ses id al serait celui partir duquel le gain marginal correspondrait au prix de revient Or rien n est plus difficile que de faire le deuxi me calcul Mais en son absence on ne peut agir qu l intuition Quand cette derni re est celle des financiers qui consid rent la recherche un peu comme une danseuse seul le calcul ci dessus est effectu et le gain est estim z ro puisqu on ne sait pas le calculer Ayant donc pris tous les risques en
6. Alain Xicluna a aussi r uni autour de lui pour les affaires financi res juridiques et comptables des professionnels chevronn s Les services qu offre S ranalis portent sur les travaux de mise au point de contr le et de d veloppe ment dans les domaines du m dicament humain et v t rinaire des cosm tiques et de l agro alimentaire Le souci de S ranalis est double Tout d abord en s appuyant sur un large ventail de comp tences universitaires r parties dans la France enti re et non pas seulement Besan on o se trouve le si ge social la soci t entend apporter aux industriels des prestations de qualit adapt es un cahier des charges pr cis et respectant les d lais impartis En d autres termes S ranalis profes sionnalise les relations contractuelles entre la recherche et l industrie Tout client attend un devis et un d lai d engagement explique Alain Xicluna directeur scientifique de S ranalis Fournis par une soci t structur e ces l ments apparaissent plus cr dibles et mettent davantage en confiance Par convention avec la facult des sciences de Besan on S ranalis ac de aux quipements de l universit En contrepartie la soci t ach te aussi du mat riel qu elle mer la disposition des chercheurs et des tudiants photo S ranalis Dans le domaine qui est le sien S ranalis est capable de mobiliser le sp cialiste qu il faut p
7. personnes il compte en effet une bonne moiti de th sards ce qui permet la moyenne d ge de ses effectifs de se mainte nir aux alentours de trente ans Le groupe pr sente encore une autre originalit par rapport aux autres dans la mesure o il aborde la plupart de ses sujets de recherche en troite collaboration avec l industrie Cette d marche permet entre autres aux tudiants de mieux cerner les exigences sp cifiques de la recherche industrielle et aussi de se faire conna tre des entreprises Phases amorphes de l opto lectronique au m dicament Le th me le plus ancien du groupe chrono logiquement est l tude de la structure de la phase amorphe dans les polym res monopha siques Ces travaux enrichissent et consoli dent une m thodologie permettant de proc der l laboration non empirique de mat riaux nouveaux Le groupe a par exemple appliqu ses connaissances et ses techniques de caract risation la mise au point pour le compte du Centre National d Etude des T l communications Lannion de r sines pour autocommutateurs opto lec troniques partir de mat riaux pr par s par l Institut du Pin de Bordeaux Dans un tout autre domaine les chercheurs toulousains ont mis leur connaissance de la structure de la phase amorphe la disposition du centre de recherches Pierre Fabre implant Castres Pour tre efficace un m dicament absorb sous forme de comprim s ou de gelul
8. S ranalis se fait fort de d tecter les applica tions commerciales potentielles des recherches men es par les th sards et d en assurer elle m me le d veloppement Le volume d activit de la soci t qui a d j des contrats avec des entreprises fran aises espagnoles hollandaises allemandes et italiennes est en tous cas de bon augure pour les projets futurs Ren Luc B nichou S ranalis Directeur scientifique Alain Xicluna Directeur scientifique adjoint Christiane Guinchard Si ge social Annoire 38120 Chaussin T l 84 70 10 63 Laboratoire Facult de M decine et de Pharmacie Laboratoire de Chimie Pharmaceutique Place Saint Jacques 25030 Besan on Cedex Tel 81 81 32 71 8181 11 45 poste 611 Formation par la Recherche N 26 Mars 89 Enqu te Le prix de la th se La formation par la recherche des jeunes scientifiques n cessite un effort financier consid rable de la part de l Etat qui prend en charge la r mun ration d une grande partie des th sards pendant deux ou trois ans Mais la pr paration d une th se entra ne bien d autres co ts qui d passent de loin le seul salaire du th sard En attendant de pouvoir chiffrer le gain qu apportent les jeunes form s par la recherche la soci t calcul tr s complexe s il en est on est d j en mesure d avancer que le prix de revient d une th se d passe le million de francs Le calcul du prix de la
9. cette journ e est gratuite mais l inscription pr alable est indispensable Soci t Fran aise de Chimie Division de Chimie Physique 10 rue Vauquelin 75005 Paris T l 1 47 07 54 48 Les entreprises ont recrut 110000 cadres en 1988 dont plus de 13 000 en recherche d veloppement Selon l Association pour l Emploi des Cadres APEC pr s de 150000 postes de cadres ont t pourvus en 1988 soit une hausse de 25 par rapport 1987 Cette embellie a surtout profit aux recrutements ext rieurs 110000 embauches contre 87 500 en 1987 tandis que la promotion interne s est nettement stabilis e Pour les recrutements ext rieurs les entreprises ont fait appel 30 de jeunes dipl m s 18 de jeunes cadres et 52 de cadres confirm s On enregistre une nette progression des informaticiens 19000 embauches ainsi qu un progr s sensible de la fonction recherche d veloppement plus de 13000 recrutements Au cours du premier semestre de 1989 toujours selon l APEC les recrutements de cadres devraient encore augmenter et confirmer en particulier le retour en force des cadres de R amp D Cependant certaines intentions pourraient ne pas se r aliser faute de trouver des candidats disponibles sur le march s inqui te l APEC qui pr cise que le cas s est pr sent pour les informaticiens au cours du second semestre 1988 Cette p nurie pourrait se reproduire en 1989 et toucher les sp cialistes d
10. chiffres repr sentent le co t des personnes habill es c est dire que le prix de revient des services non vendables administration et services techniques centraux est int gr au salaire moyen charges comprises Ces chiffres ont t v rifi s et sont coh rents avec le budget total du CNRS sa part salariale et son co t admi nistratif Dans le cas d une th se pr par e dans un cadre diff rent les chiffres varient mais les ordres de grandeur ne sont pas chang s Il reste valuer les d penses de fonction nement Celles ci recouvrent d une part le fonctionnement et l quipement exp ri mental d autre part les frais annexes induits par l h bergement du th sard au sein du labo ratoire Ces frais annexes qui correspondent la quote part de l usage des locaux de lutili tion de la biblioth que du secr tariat de l ad ministration en g n ral de l quipement informatique et t l matique etc et qu on a cout me de baptiser abonnements dans le jargon de la recherche peuvent raisonnable ment tre valu s 50000 francs par an Pour ce qui est du prix de l installation exp rimen tale et de son fonctionnement on peut adopter deux attitudes Soit on part du principe que tout montage exp rimental moderne co te au moins un million de francs soit on table sur 750000 francs de mat riel auxquels on ajoute la valeur d un an 200 jours de travail de technicien Reste fixer la dur e m
11. et forme en permanence de jeunes chercheurs 78 entreprises sur les 145 tu di es accueillent 140 jeunes chercheurs pr pa rant une th Autre enseignement ces entreprises sont fortement internationalis es 51 r alisent plus du quart de leur chiffre d affaires l exporta tion et une cinquantaine m nent des programmes de R amp D en coop ration avec des entreprises trang res Malgr leur jeunesse la plupart montrent un bilan positif 72 entreprises r alisent un chiffre d affaires compris entre un et dix millions de francs et une soci t sur deux d gage des b n fices En termes d emploi le bilan est galement positif Les entreprises les plus anciennes cr es entre 1961 et 1968 comptent aujourd hui respectivement 1700 salari s Comex 600 Virbac et 300 Metravib Les autres plus r centes emploient en moyenne 16 personnes alors qu elles ont t cr es avec deux ou trois salari s Ainsi ces 145 soci t s comptent au total plus de 4000 personnes pour un chiffre d affaires cumul d passant deux milliards de francs 1 Editions Economica collection CPE S0F Formation par la Recherche N 26 Mars 89 SPORE 89 La deuxi me dition du forum national de sponsorisation de la recherche SPORE 89 se tiendra du 8 au 10 novembre 1989 au parc des expositions de Toulon Renseignements Henri Bartholin et Patrick Penel Universit de Toulon 83130 L
12. galement un cas sur deux les chercheurs font appel une ou plusieurs personnes ext rieures au monde de la recherche mais ayant des comp tences industrielles ou financi res L crasante majorit des chercheurs est issue des labora toires publics qu ils rel vent des universit s Recherche de comp tences constitution d une quipe Les probl mes majeurs qui se posent l entrepreneur chercheur Nombre de r ponses Manque de connaissance des r alit s conomiques industrielles et financi res 38 Faiblesse des fonds propres difficult s trouver des financements 36 Difficult s administratives avec le laboratoire d origine les administrations les banques 2o Probl mes commerciaux ou de marketing 16 42 des organismes de recherche 31 ou des coles d ing nieurs 18 Seuls 9 viennent de laboratoires industriels Le chercheur cr ateur enfin est un homme jeune ils sont 72 tre g s de moins de quarante ans et l on ne compte que 6 de femmes L un des r sultats les plus int ressants de l enqu te est certainement de montrer combien ces soci t s restent proches de la recherche acad mique Ayant implant son entreprise proximit d un campus ou d un parc scientifique le chercheur continue d entretenir des relations avec son laboratoire d origine et acc de ais ment tout un ensemble d informations scientifiques et techniques De plus son entreprise accueille
13. s industrielles Une enqu te sur 145 soci t s de ce type montre que leur impact conomique et social est loin d tre n gli geable Ces entreprises emploient au total 4000 personnes et r alisent un chiffre d affai res cumul de plus de 2 milliards de francs Un chercheur peut il devenir entrepreneur Philippe Mustar 31 ans conomiste au centre de sociologie de l innovation de l Ecole des Mines de Paris r pond 294 fois oui Tel est en effet le nombre de chercheurs fran ais qu il a pu identifier comme ayant directement particip la cr ation d environ 150 entre prises de haute technologie Il vient de publier les premiers r sultats de son enqu te sur ce sujet sous la forme d un Annuaire raisonn de la cr ation d entreprises technologiques par les chercheurs en France 1 L ouvrage d bute par un bilan de la cr ation de soc de high tech par des chercheurs frani d une pr sentation des 145 entrepri tudi es sous forme de fiches La principale difficult de l enqu te a t de rep rer les entreprises cr es par des chercheurs En l absence totale de fichiers ou de listes Philippe Mustar a d se r soudre une longue enqu te sur le terrain qui lui a permis d identifier et d interroger 145 soci t s de ce type Les tudes ne sont pas l activit principale des soci t s cr es par des chercheurs Si ces entreprises sont implant es sur tout le territoire m tropolita
14. FORMATION Lettre de l Association Bernard Gregory 53 rue de Turbigo 75003 Paris 26 PAR LA RECHERCHE La demande de biotechnologues s aceroitaux Etats Unis 1 Du c t des laboratoires Physiciens et polym res une cohabitation fructueuse 1 2 Mode d emploi Les CIFRE ont atteint l horizon 2000 3 Enqu te Le Japon va t il d tr ner la technologie um ricaine 4 Enqu te Ces chercheurs qui cr ent leur entreprise Actualit s 6 Entreprises portes ouvertes S ranalis met l universit au service de l industrie Enqu te dela Les mat riaux composites base de polym res annoncent de nouvelles g n rations de mat riaux pour l a ronautique capables de satisfaire des cahiers des charges de plus en plus drastiques L A rospatiale collabore avec Les physiciens des polym res de Toulouse pour metre au point de tels mat riaux dont certains quipent d j les Airbus photo A rospatiale gt La demande de biotechnologues s accroit aux Etats U Si l on en croit le National Institute of General Medical Sci a demande de bio technologues aux Etats Unis augmente plus rapidement que le nombre de dipl m s A tel point que cet institut vient de mettre en place un nouveau programme de soutien la recherche et la formation en biotechnolo gies destin financer aussi bien des programmes de formations que des projets individuels d tudiants pr et post doctoraux o
15. Le bilan 1981 1988 Comme Medinov la moiti des entreprises ayant b n fici des 2000 conventions CIFRE attribu es entre 1981 et 1988 sont des PMI de moins de 500 personnes les trois quarts d entre elles tant ind pendantes Toutes les r gions ont t couvertes par la proc dure Mais les r gions Ile de France 40 des entreprises b n ficiaires et 28 des laboratoires d accueil et Rh ne Alpes respec tivement 14 et 20 pr dominent nette ment De m me tous les secteurs industriels ont b n fici de conventions CIFRE Le secteur lectrique lectronique arrive en t te avec 24 des conventions suivi de la chimie et de la parachimie 15 et des services 10 84 des jeunes poursuivent leur carri re dans l industrie Les 490 conventions men es terme permettent de dresser un bilan du devenir professionnel des jeunes ing nieurs de R amp D 94 ont soutenu une th se de doctorat ou vont le e dans les prochains mois A l issue de la convention 84 poursuivent leur carri re dans l industrie 51 d entre eux restant chez leur employeur initial Enfin 54 des travaux de recherche entam s dans le cadre de ces conventions men es terme ont donn lieu des retomb es industrielles imm diates prototy pes brevets proc d s Formation par la Recherche N 26 Mars 89 va t il d tr ner la technologie am ricaine Bons scientifiques les Europ ens sont de pi
16. a Garde T l 94 75 90 50 94 75 72 52 94 21 09 23 L ANVAR aidera 600 embauches de chercheurs par des PME PMI en 1989 mesure la seconde place Il devance m me des secteurs pourtant r put s plus techno logiques comme la chimie et la parachimie 8 8 le biom dical et l automatique 7 chacun L aide exp rimentale a permis nombre de jeunes chercheurs de trouver un premier emploi dans l industrie Mais plus encore devrait on dire des PME PMI ont pu de cette mani re attirer chez elles des jeunes dipl m s scientifiques de haut niveau alors que g n ralement ceux ci ont tendance pr f rer commencer leur carri re dans un grand groupe industriel 57 des chercheurs recru t s sont titulaires d une th se de doctorat et occupent ainsi leur premier emploi Les autres sont ing nieurs et ont pass au moins trois ans dans un centre de recherche d une grande entreprise ou dans une entreprise de haute technologie En 1989 la proc dure d aide l embauche de chercheurs est consid rablement tendue avec un budget compris entre 90 et 110 millions de francs et un objectif de 600 embauches Forum jeunes en chimie physique Dot e d un budget de 1 25 milliard de francs l Agence nationale de valorisation de de la recherche ANVAR affirme d ann e en ann e son r le primordial dans l aide aux projets innovants des petites el moyennes entreprises Parmi l ventail des soutiens accord s par l ag
17. age de polym res qui 2 La peinture des avions est une op ration extr mement d licate Les physiciens toulousains sont intervenus pour mieux comprendre les effets de l humidit ambiante de la salle de peinture de l A rospatiale Toulouse en vue de parvenir la meilleure qualit possible de la peinture apr s s chage photo 4 travaille la mise au point de nouveaux mat riaux notamment usage automobile L on retrouve dans ce groupement deux des prin cipaux fabricants fran ais de polym res Atochem et Orkem ainsi que les construc teurs automobiles Peugeot et Renault Du composite naturel au composite synth tique Les composites que l on rencontre dans la nature les tissus calcifi s par exemple allient de fa on remarquable des propri t s de l g ret de rigidit de r sistance L objectif du groupe dans ce domaine consiste am liorer la connaissance que l on a de ces composites naturels Ces travaux sont d importance pour le domaine de l orthop die en qu te de biomat riaux de substitution Mais l a ronau tique s y int resse aussi beaucoup citons l A rospatiale avec qui le groupe toulousain collabore en ce domaine y voyant un moyen de parvenir de nouvelles g n rations de composites qui satisfassent des cahiers des charges de plus en plus drastiques Le niveau tr s lev des performances requis implique en effet l analyse pr alable de composites
18. e R amp D Branches d activit s _ Embauches dont R amp D 20 g e 510 120 Travail des m taux 2100 20 Construction m canique 2400 280 Construction automobile 1300 250 Construction navale_ 40 __10 Construction a ronautique 1500 1060 Mat riel de pr cision 630 210 Mat riel lectrique 1250 3o Mat riel lectromique 3300 0 Equipement m nager 20 Mat bureau et informatique 1300 ET Chimie caoutchouc __ 1850 330 Pharmacie 1650 470 Mati res plastiques no Indust oles 2 Pre 2900 10 Textile 900 70 Habillement 870 w Cuir chaussure m 20 Bois ameublement 810 x Papier carton s 30 w Imprimerie w lt 10 Presse dition i 1400 40 Industries diverses _s 10 Mat riel de construction verre 20 2 Biument gros uvre 2500 E B timent second uvre 290 140 Travaux publics 3100 160 immobilier 1200 lt 10 Commerce de gros 10900 1240 Distribution moderne 610 lt 10 Commerce traditionnel 5050 80 H tellerie restauration 1450 20 Ing nierie 4400 690 Formation par la Recherche N 26 Mars 89 Entreprises portes ouvertes S ranalis met l universit au service de l industrie Soci t priv e cr e en juin 1988 par une jation d universitaires S ranalis s appuie sur le gisement de comp tences des univer sit s pour offrir des prestation
19. ence figure depuis 1988 une aide sp cifique l embauche de chercheurs 30 millions de francs ont t consacr s l exp rimentation de cette proc dure qui consiste accorder une subvention plafonn e 175000 francs couvrant la moiti des d penses engag es par les PME de moins de 500 personnes lorsqu elles embauchent un chercheur L exp rience s est d roul e sur huit mois de mai d cembre 1988 Malgr un d marrage difficile elle a parfaitement atteint les objectifs fix s au d part 242 dossiers ont t d pos s sur les 250 esp r s et 183 embauches effectives ont d j t soutenues pour un montant global de 29 7 millions de francs Les entreprises ayant embauch ainsi un chercheur sont une crasante majorit de taille tr s r duite Plus de la moiti d entre elles emploient moins de 20 personnes et 30 entre 20 et 100 personnes Il semble donc en croire les r sultats de l exp rience que la mesure ait profit comme pr vu aux entreprises qui ont le plus besoin de l aide de l Etat On retrouve n anmoins dans la r parti tion g ographique des entreprises concern es le poids traditionnel du duo Ile de France et Rh ne Alpes Sont aussi bien repr sent es avec environ 10 15 dossiers la Provence Alpes C te d Azur le Nord Pas de Calais l Alsace l Aquitaine l Auvergne la Franche Comt et Midi Pyr n es C est le secteur de l informatique et de l lectroni
20. es doit en effet se dissoudre correctement dans l organisme pour assurer la biodisponibilit de son principe actif Or souvent les excipients utilis s sont en fait des phases amorphes qui ont une f cheuse tendance cristalliser et de ce fait emp cher la dissolution Du sur mesure pour les polym res multiphasiques Les copolym res constitu s de motifs diff rents peuvent allier des propri t s diff rentes L industrie est tr s friande de tels mat riaux que l on peut rendre la fois rigides et r sis tants aux chocs par exemple Cela ne va pas sans difficult s toutefois et les chercheurs ont ma triser les diff rentes phases amorphes l origine de toutes les propri t s m caniques demand es Les techniques originales d ve lopp es par les physiciens toulousains permet tent de caract riser de tels polym res multi phasiques Ils ont aussi particip la mise au point des PEBAX contraction de poly ther bloc amide fabriqu s par Atochem et qui constituent de v ritables petits bijoux poly m res du point de vue industriel et commer cial par une variation de leur composition chimique Atochem peut proposer sa clie t le toute une s rie de mat riaux propri t s variables depuis l lastom re thermoplastique jusqu au thermoplastique lastom re Le groupe de recherche est galement l un des partenaires du groupement d int r t scientifique Alli
21. he CIFRE La signature de la convention s est faite Lyon le 5 d cembre 1988 en pr sence du ministre de la recherche et de la technologie Hubert Curien du pr fet de la r gion Rh ne Alpes Gilbert Carr re et d un grand nombre d industriels et de chercheurs A cette occasion ANRT a r compens deux jeunes ing nieurs qui dans le cadre d une convention CIFRE ont chacun contri bu l avanc e technologique d une entre prise de la r gion Rh ne Alpes Le premier prix Convention CIFRE Rh ne Alpes 88 a ainsi t d cern Yves Caratini dipl m de l INSA de Lyon qui a r alis deux prototypes de four de recuit rapide pour le traitement des mat riaux Yves Caratini a d velopp ce projet pour le compte de la soci t AET une petite entreprise de Montbonnot Is re en collaboration avec un laboratoire du Centre national d tudes des t l communications Meylan Le second prix a t attribu Bernard Bastide dipl m de l Ecole sup rieure d ner g tique et des mat riaux ESEM d Orl ans pour des travaux ayant abouti une nouvelle c ramique Le travail de recherche a t effectu pour la soci t Criceram filiale du groupe P chiney en collaboration avec un laboratoire du CNRS Orl ans sous la direc tion du professeur Coutures Medinov Jeune entreprise de quatorze personnes implant e Roanne Medinov met au point de nouvelles tec
22. hniques pour le traitement des asym tries osseuses Ses tions dans le domaine des proth ses et des implants orthop diques sont tout fait innovantes elles portent sur l adaptation des proth ses la morphologie du patient et pallient ainsi les inconv nients li s l utilisation du mat riel standard La nouvelle convention CIFRE dont b n fi cie Medinov va appuyer un effort d j impor tant de recherche et d innovation Elle s inscrit galement dans une nouvelle tape du d ve loppement de la soci t l exportation vers les pays europ ens am ricains et asiatiques Le projet de recherche sur lequel va travailler le docteur Guichet recrut par Medinov dans le cadre de cette convention CIFRE vise un double objectif l tude de l allongement de l os d une part l homologa tion du produit aux Etats Unis d autre part Il poursuivra cette tude dans un laboratoire am ricain en collaboration avec l unit du professeur Grammont Dijon Le produit qui sera mis au point servira de locomotive pour la commercialisation des produits de Medinov La soci t vise en effet conqu rir dans un premier temps 1 3 du march de l orthop die d tenu jusqu ici par des soci t s suisses allemandes anglaises et am ricaines Les CIFRE mode d emploi N es en 1981 les conventions CIFRE visent augmenter le nombre de cadres qui plac s des postes cl s de l industrie seront m me de dial
23. in nombre d entre elles se concentrent dans les r gions Provence Alpes C te d Azur 34 soci t s et Ile de France 31 Dans l ensemble il s agit de tr s jeunes entreprises puisque les trois quarts d entre elles ont vu le jour entre 1984 et 1987 Ceci veut il dire que les chercheurs cr ent davantage d entreprises aujourd hui qu au cours des pr c dentes d cennies C est problable ne serait ce que parce que les incitations la valorisation de la recherche sont plus nombreuses et mieux organis es Mais l chantillon constitu par Philippe Mustar ne comprend pas faute d informa tions suffisantes les soci t s qui ont fait faillite avant que ne d bute l enqu te Les branches d activit s de ces entreprises couvrent largement le spectre des hautes technologies mais trois secteurs sont particu li rement repr sent s l informatique et l intelligence artificielle 32 entreprises les biotechnologies 24 et l instrumentation scientifique 20 L mergence de ces petites entreprises technologiques pose d ailleurs un s rieux probl me quant leur classification conomique L volution des technologies Industrialisation du produit Taille r duite ou inexistence du march M fiance des industriels fonds de roulement trop faibles Croissance de l effectif salari Autres r ponses Plusieurs probl mes ont parfois t voqu s tablit de plus en plus de pa
24. nis Paris en juin 1988 par l AVRIST Association pour la Valorisation des Rela tions Internationales Scientifiques et Techniques l occa sion de la parution du livre de Jean Claude Derian La grande panne de la technologie am ricaine Anim par Jean Cantacuz ne directeur scientifique de Total Compagnie Fran aise des P troles ce s minaire r unissait les orateurs suivants Jean Claude Derian directeur pour la technologie la Compagnie Financi re du CIC Thierry Gaudin dire teur du Centre de Prospective et d Evaluation au Minist re de la Recherche John M Marcum ancien directeur de la science et de la technologie l OCDE fondateur de l European Institute of Technology Olof Nordling conseiller scientifique et technique l ambassade de Su de Paris Alan Sessoms conseiller scientifique l ambassade des Etats Unis Paris Balance commerciale des Etats Unis pour les industries traditionnelles et de haute technologie en dollars constants 1972 Produits de haute echnologie Autres produits industriels a Miliar s de dollars Source US Department of Commerce Exportations moins importations Formation par la Recherche N 26 Mars 89 Enqu te Ces chercheurs qui cr ent leur entreprise Les chercheurs sont de plus en plus nom breux valoriser eux m mes directement leurs recherches en cr ant leurs propres soci t
25. oguer avec les milieux de la recherche Le principe Les conventions CIFRE associent autour d un projet industriel trois partenaires une entreprise un jeune dipl m et un laboratoire de recherche Le fonctionnement Elles s adressent aux entreprises qui s enga gent confier un jeune cadre dipl m niveau bac 5 ans un travail de recherche ou d innovation en liaison directe avec un laboratoire implant dans une cole un centre technique un organisme public de recherche voire un laboratoire tranger Ce projet est plac sous la responsabilit d un directeur de recherche et donne lieu la soutenance d une th se de doctorat Financement et attributions Pendant les trois ans que dure la conven tion l entreprise se voit attribuer une subven tion annuelle de l ordre de 82000F HT que lui verse l Association nationale de la recherche technique ANRT responsable de la gestion et de l animation des conventions CIFRE pour le compte du Minist re de la Recherche et de la Technologie A ce jour 2000 conventions ont t attri bu es dont 500 pour l ann e 1988 soit une hausse de 25 par rapport 1987 qui se r partissent galit entre grandes entreprises et PME PMI tous secteurs industriels confondus Renseignements Mme Catherine Bec Association Nationale de la Recherche Technique Service CIFRE 101 avenue Raymond Poincar 75116 Paris T l 1 45 01 72 27
26. oratoire est sous quip admet Alain Xicluna Mais si l on fait l inven taire du mat riel des laboratoires qui travaillent dans le cadre de S ranalis on arrive un pare qu aucun laboratoire priv ne pourra jamais acqu rir Ce qui ne veut pas dire que S ranalis prend sans rien donner en change Ses fondateurs et animateurs pour tre tous enseignants chercheurs savent combien il est difficile d quiper et de faire fonctionner un labora toire sur les seuls cr dits publics Avec S ranalis ils ont une opportunit r elle et bien contr l e d attirer des fonds priv s vers leurs laboratoires La convention avec l universit de Besan on pr voit par exemple qu en change de l utilisation du mat riel de l universit S ranalis s engage acheter elle aussi des quipements qui sont mis la dispo sition des chercheurs et des tudiants de la facult De plus la plupart des consultants de S ranalis reversent leurs moluments des associations universitaires qui aident l achat de mat riel ou qui financent les d placements des chercheurs aux congr s internationaux Un projet qui tient c ur Alain Xicluna et que S ranalis va peut tre lui permettre de r aliser si le carnet de commandes continue cro tre au m me rythme c est d augmenter les capacit s d accueil d tudiants de troisi me cycle Besan on deux th sards sont actuelle ment pris en charge par S ranalis En outre
27. our satisfaire telle ou telle demande Ces enseignants chercheurs sont r mun r s au contrat et leurs travaux sont suivis par l quipe permanente de S ranalis cinq personnes Actuellement la soci t fait appel une cinquantaine de scientifiques qui se r partissent les dossiers en cours Alain Xicluna professeur la facult de m decine de Besan on directeur scientifique de S ranalis photo S ranalis Am liorer les moyens des laboratoires gr ce aux contrats priv s A cette exigence de s rieux et de qualit s ajoute une ambition toute universitaire les fondateurs et animateurs de S ranalis souhaitent que leur soci t contribue am liorer les conditions de travail des chercheurs du secteur public afin que ces derniers puissent r pondre plus efficacement la demande industrielle Le pr sident de l universit franc comtoise Jean Fran ois Robert a t sensible a cet argument et a fortement encourag la cr ation de S ranalis Une convention a t sign e entre l universit et S ranalis qui permet cette derni re de disposer de locaux et d quipements Avec ses autres partenaires universitaires S ranalis confie des tudes aux chercheurs qui lui facturent alors le temps pass et l utili sation du mat riel en laboratoire S ranalis a donc acc s un ensemble tr s vaste et tr s complet de mati re grise et de mat riel C est vrai que chaque lab
28. oyenne d amortissement d une exp rience qui est de l ordre de quatre cinq ann es Plus de 1 million de francs sur trois ans On arrive alors deux cas extr mes Le premier est celui du th oricien pur r mun r comme allocataire de recherche du minist re Ce th sard travaille seul et n est suivi que par son patron de th se qui lui consacre un peu plus de deux jours par mois soit 25 jours par an On value alors le co t annuel du th sard L Association Bernard Gregory a pour vocation d aider l insertion professionnelle des jeunes scientifiques de niveau doctoral S appuyant sur un r seau de 46 Bourses de l Emploi r gionales compos es de 350 ensei gnants et chercheurs elle diffuse r guli rement plus de 200 entreprises les profils de ses candidats Elle traite galement les demandes ponctuelles des entreprises en diffusant largement leurs offres d emploi dans les universit s coles et centres de formation par la recherche Si vous souhaitez recevo r guli rement Formation par la Recherche il vous suffit de nous retourner le bulletin ci dessous l adresse suivante Association Bernard Gregory 53 rue de Turbigo 75003 Paris Nom Pr nom _ Soci t Fonction T l Adresse Je d sire recevoir exemplaires de Formation par la Recherche encadrement 25 X 2400 F 60000 F loyer et charges 50000F salaire avec charges
29. ponais qui ont adapt cette technique pour inonder le march mondial d crans plats usage bureautique La caricature du ph no m ne aboutit au paradoxe suivant men e sur fonds publics la recherche fondamentale europ enne commence par profiter la d fense am ricaine puis permet aux Japonais de mettre au point les produits grand public qui rapporteront de consid rables b n fices Ainsi Europ ens comme Am ricains se retrouvent acheter au Japon les produits de haute technologie dont ils sont pourtant l origine Bref non seulement nous d pen sons des fortunes en recherche mais nous sommes encore oblig s d en acheter les r sul tats Et enferr s dans cette logique infernale nous ne cessons de nous d battre avec nos d ficits commerciaux tandis que les Japonais gr ce nous r alisent de substantiels exc dents La fin de l h g monie am ricaine Il y aurait de quoi rire si ce n taient les multiples sonnettes d alarme qui s agitent dans les milieux de la haute technologie L ouvrage de Jean Claude Derian intitul La Grande panne de la technologie am ricaine Albin Michel est la derni re en date L auteur ne constate rien de moins que la fin de l h g monie de la haute technologie d Outre Atlantique On conna t depuis long temps les probl mes qu ont les Am ricains pour enrayer le d ficit chronique de leur balance commerciale des produits indu
30. que qui avec 26 des embauches se situe au premier rang des employeurs L agro alimentaire a effectu une bonne perc e 9 6 et partage avec le contr le 6 La division de la chimie physique de la Soci t fran aise de chimie et l Association Bernard Gregory organisent conjointement le jeudi 11 mai 1989 l Ecole sup rieure de phy sique et chimie industrielle de la ville de Paris une journ e de rencontre entre tudiants en fin de th se de chimie physique responsables de formations et industriels Cette journ e vise trois objectifs Permettre des tudiants qui suivent une formation par la recherche en chimie physi que de se faire conna tre des industriels de mieux percevoir les perspectives qui s ouvrent eux dans l industrie et en cons quence de faciliter leur future insertion dans le monde industriel Permettre aux industriels de mieux conna tre la diversit des formations en chimie physique et leur int r t pour l indus trie Ils rencontreront personnellement des tudiants en fin de th se et les responsables de leurs formations de recherche Permettre aux universitaires de conna tre de mani re plus pr cise la demande de l industrie et l importance qu elle accorde actuellement aux divers domaines de sp ciali sation concern s Les frais d organisation mais pas ceux de transport ni de logement tant pris en charge par la division de chimie physique la partici pation
31. s analytiques pharmaco toxicologiques et cliniques aux industries du m dicament des cosm tiques et de l agro alimentaire La pr paration des dossiers pour obtenir l autorisation de mise sur le march de m di caments occupe nombre de chercheurs universitaires qui trouvent l l occasion d appliquer directement leurs connaissances des probl mes tr s concrets Surtout ils entre tiennent ainsi des relations troites avec des laboratoires pharmaceutiques Ces relations ont des retomb es b n fiques pour le labora toire de recherche de l expert voire pour son universit ou son organisme N anmoins l expert dont le travail est appr ci se voit de plus en plus sollicit et la gestion de son emploi du temps a vite tendance devenir impossible Alain Xicluna professeur la facult de m decine de Besan on n a de voir augmenter sa charge d expertises pendant les dix derni res ann es Aussi a t il fini par cr er une soci t anonyme pour faire face la demande Professionnaliser les relations contractuelles de l Universit S ranalis existe officiellement depuis juin 1988 Un rapide tour de table r unissant quelques universitaires enthousiastes a permis de constituer le capital minimum requis pour un soci t anonyme 250000 francs S ranalis regroupe ainsi des scientifiques de plusieurs universit s centres de recherche structures hospitali res et coles v t rinaires
32. s les polym res Responsable Mme Colette Lacabanne Le groupe fait partie du Laboratoire de Physique des Solides de Toulouse laboratoire associ au CNRS Universit Paul Sabatier 1I8 route de Narbonne 31062 Toulouse Cedex T l 61 55 6 Directeur S Askenazy Effectifs 94 chercheurs dont 14 CNRS 25 ing nieurs techniciens et administratifs dont 9 CNRS Domaines de recherche spectrom trie pan magn tisme spectrom trie Raman des pxcitations l mentaires semiconducteurs propri t s magn to optiques des d fauts dans Jes II V syst mes lectroniques faible dimensionnalit et semiconducteurs associ s tudes physiques en champ magn tique intense m tallurgie physique mouvements mol culaires dans les polym res propri t s optiques des polym res applications aux fibres optiques Formation par la Recherche N 26 Mars 89 Mode d emploi Les CIFRE ont atteint l horizon 2000 2000 conventions CIFRE ont t attri bu es depuis leur cr ation en 1981 Le succ s de cette proc dure est d sa souplesse mais aussi et surtout sa pertinence face aux attentes des entreprises des laboratoires et des jeunes ing nieurs ou universitaires d si rant faire carri re dans l industrie C est la soci t Medinov jeune entreprise roannaise sp cialis e dans le domaine de l orthop die qui s est vu attribuer la 2000 me convention industrielle de forma tion par la recherc
33. sserelles et d interactions entre diff rents secteurs et techniques et force est de constater que les classifications actuelles auxquelles on a cout me de se r f rer ne parviennent plus expliquer les mouvements des sciences et des techniques Plus des deux tiers des entreprises de l chantillon r alisent des tudes Est ce dire que ce sont des soci t s de recherche sous contrat En r alit la part de ces tudes dans le chiffre d affaires est tr s variable un tiers seulement des soci t s r alisent plus de la moiti de leur chiffre d affaires gr ce cette activit On constate en outre que cette part diminue avec l ge de l entreprise Cela am ne penser que la r alisation d tudes n est qu une phase interm diaire permettant la soci t de se d velopper et de mettre au point ses produits industriels D autant que la plupart des entreprises cr es par des chercheurs occupent des cr neaux si nouveaux et si pointus que la concurrence est tr s faible voire inexistante dans les premiers temps tout au moins 34 des entreprises tudi es sont seules sur leurs march s 44 ont entre 1 et 5 concurrents directs Une forte contribution la formation par la recherche Dans la majorit des cas les chercheurs cr ateurs se sont mis plusieurs pour fonder leur soci t l chantillon recense 294 cher cheurs ayant particip la cr ation de 145 entreprises Souvent
34. striels Du moins celle des produits de high tech restait elle exc dentaire confirmant la supr matie des Etats Unis dans ce domaine Les Silicon Valley et autres Route 128 qui font r ver plus d un d cideur europ en rappor taient l effectivement des esp ces bien sonnantes Malheureusement ces esp ces sont mainte nant davantage tr buchantes que sonnantes A partir de 1980 l exc dent commercial d gag par les produits de haute technologie entame une baisse aussi s re qu insolente D aucuns arguent aujourd hui que la flamb e des cours du dollar sur le march des changes durant le d but des ann es quatre vingts a fortement p nalis les exportations de haute technologie et c est sans doute vrai Mais cela m explique pas alors que le dollar est revenu un taux plus comp titif pourquoi les revenus l exportation continuent de baisser On pourrait de la m me mani re objecter que les Japonais qui sont les principaux clients de la high tech am ricaine ont mieux r sist que d autres aux fluctuations du dollar dans la mesure o le yen se comportait somme toute assez bien face au billet vert De toute fa on il n en reste pas moins qu en 1986 et pour la premi re fois les Etats Unis sont devenus d ficitaires en mati re d change de produits de haute technologik Il semble que l industrie am ricaine celle qui se trouve sur des secteurs fortement con currentiels soit tent e par la rentabili
35. t court terme Les Japonais ont cout me de dire que l entreprise am ricaine est prison ni re de ses actionnaires tandis qu en Europe elle est prisonni re des syndicats Quoique simpliste la boutade n est pas enti rement fausse De plus le syst me am ricain avec ses tentations protectionnistes am ne les entre prises y compris celles qui sont le plus expo s es la concurrence internationale sous estimer l impact des technologies trang res On le voit bien par le d ficit commercial de la high tech il signifie tout bonnement qu en n investissant pas assez dans l acquisition de technologies ext rieures sous forme de brevets notamment l industrie am ricaine en est r duite acheter les produits finis de haute technologie qu elle n a pas t capable de produire elle m me Le Japon est d sormais bien veill Il ne faut cependant pas tomber dans le catastrophisme Si les Etats Unis ont effective ment perdu une position h g monique admet Alan Sessoms conseiller scientifique de lam bassade am ricaine Paris ils sont toujours les premiers de la classe Seulement alors que linnovation des fins militaires est une pr oc cupation majeure Outre Atlantique le Japon lib r des contraintes pesantes de la d fense nationale voit davantage la technologie comme devant tre au service de l Homme ou tout le moins du consommateur On assiste en ce moment m me
36. th se c est dire ce qu il co te la soci t de faire pr parer un doctorat n est possible que moyennant certaines hypoth ses Celles ci sont naturelle ment tr s critiquables m vaut mieux une connais le noir le plus total et jetons nous l eau Pour commencer nous admettrons que la dur e du travail de th se est de trois ann es i l on n y inclut pas le temps de DEA mais c est la moyenne l gale entre deux et quatre ans De plus le nombre de troisi mes ann es d allocations de th se va en augmentant les conventions CIFRE durent trois ans ainsi que les contrats r serv s aux ing nieurs et tudiants de magis t re par le CNRS et le CEA entre autres On calculera donc le prix de revient sur cette dur e L tudiant de th se ne travaille pas seul mais est encadr par un patron et b n ficie de l aide d un chercheur confirm Il pr pare sa th se au sein d un laboratoire et dans le cadre d un travail exp rimental utilise partiellement le travail de techniciens de laboratoire Pour chiffrer les d penses correspondantes on peut utiliser un calcul effectu par le charg de mission aux relations industrielles de la circonscription de Grenoble du CNRS e le prix commercial du patron de th se 2400 francs par jour celui du chercheur confirm ou de l ing nieur _ _ _ _ _ _ _ 2100 francs et celui du technicien 1800 francs Ces
37. tres technologues et de plus mauvais com merciaux encore Deux handicaps qui p sent lourdement au moment o la bataille pour la ma trise des march s mondiaux de haute technologie bat son plein entre les Etats Unis et le Japon A compter les coups on constate que le mod le am ricain qui fait r f rence en Europe semble avoir atteint ses limites face un Japon de plus en plus comp tent et astu cieux Quoi qu il en soit l Europe technologi que peut tirer des enseignements pr cieux de cette concurrence acharn e 1 La recherche publique europ enne fournit aux Etats Unis de nombreuses sources d inno vation Plus exactement on devrait dire que les militaires am ricains se servent abondam ment des recherches europ ennes pour leur propre recherche d veloppement les innova tions qui s ensuivent ne donnent pas lieu g n ralement une valorisation industrielle dont les entreprises am ricaines pourraient tirer parti En r alit c est le Japon qui r cu p re les r sultats obtenus par la d fense des Etats Unis partir des recherches europ en nes pour en assurer une industrialisation grand public C est exactement ce qui s est pass pour les cristaux liquides la recherche fondamentale sur les couches minces et les cristaux liquides s est faite principalement en Europe le Pentagone en a retir les crans plats qui quipent maintenant les avions mili taires mais au bout du compte ce sont les Ja
38. u de chercheurs confirm s Des bourses d un montant de 8 500 31 500 dollars seront accord es pendant trois cinq ans sur des projets d ing nierie de physique de chimie de math matiques et de biologie appliqu s aux biotechnologies usage m dii Source Manpower Comments janvier f vrier 1989 Du c t des laboratoires Physiciens et polym res une cohabitation fructueuse Maniaques de l ordre dans la mati re les physiciens ont de quoi tre effar s par les polym res Ces enchev trements de macro mol cules pr sents un peu partout dans la nature et dans nombre de mat riaux industriels forment un magnifique milieu d sordonn Pour tudier leurs propri t s physiques en vue d am liorer leurs per formances des physiciens de Toulouse ont mis au point de nouvelles techniques exp rimentales A sa cr ation en 1964 le Laboratoire de physique des solides de Toulouse s est d abord int ress aux mat riaux ordonn s agissait pour lui par exemple de traquer le d faut qui brise l ordre parfait d un cristal A partir de 1970 toutefois deux chercheurs Daniel Chatain et Colette Lacabanne se sont plong s dans l tude de ces mat riaux d sor donn s que sont les polym res L la d marche est tout fait inverse puisque l on recherche avant tout les manifestations d ordre local qui perturbent le d sordre natu rel des polym res Pendant longtemps les
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