1 L`encodage du texte écrit. Normes et déviances dans les
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1. 42 Dans la t te des enfants il se passe beaucoup de choses par exemples on leur lit et ils s imaginent e voir Mathilde 10 ans 43 Dans une maison on discute de chose eur m re intervient en pleine discution D but de copie l ve de 13 ans 20 Dans 42 le d signe quelque chose comme le contenu racont qui doit tre construit associativement partir de l actant objet lui m me implicite impliqu par lire Dans 43 le d but du texte ne permet pas de valider en m moire la pr sence d un r f rent les enfants leur m re repr sente d s lors une sorte de coup de force pr suppositionnel 25 On comparera toutefois 6 et aussi 23 o un auteur exploite d lib r ment semble t il l effet d nigme associ cet usage du pronom J ai aussi relev sur une enveloppe ferm e le texte int gral suivant 44 A Gen ve 175 personnes l ont de 3000 personnes e sont L enveloppe contenait des informations sur un foyer accueillant les malades du sida c Paraphrases lexicales non l gitim es par le contexte voir plus haut les exemples 4 et 5 d Rappels redondants Entrent sous cette rubrique les pointeurs qui dans un contexte donn pourraient sans incidence pour l interpr tation tre remplac s par un pointeur informationnellement plus conomique Ainsi dans la seconde phrase de l extrait 45 l homme appara t il comme une red nomination non fonctionnelle du r f rent qui ce point du tex2. Dans ces quatre extraits d annonces matrimoniales l incidence du ph nom ne est en effet premi re vue du moins micro syntaxique 9 JH de 45 ans 170 67 libre vivant seul dans la r gion lausannoise physique agr able spontan gai sportif a mes heures esp re tomber amoureux d une femme Hebdo 5 3 92 10 Etudiant suisse 24 ans cherche travail pour ao t septembre afin de pouvoir financer la suite de mes tudes Tribune de Gen ve 23 6 88 11 Jeune adulte 25 ans gay s ro romantique et masculin cherche son ami qui comme moi ai sic un moral de titan du temps et un coeur GHI 24 12 92 12 Jeune femme 23 partagerait tendresse c lins clats de rire avec jeune femme aimant se balancer improviser r ver et que le feeling poussera a m envoyer un petit mot curieux plein de fantaisie de surprise ou de ce que tu voudras Hebdo 17 12 92 Dans de tels exemples seule la prise en compte des param tres nonciatifs et du genre textuel en cause permet au d codeur de conclure en d pit des instructions s mantiques associ es au syst me des personnes l identit du r f rent vis tant t par une marque de troisi me tant t par une marque de premi re personne 14 Certaines structures font en effet l objet d une m tanalyse entre micro et macro syntaxe en ce sens qu elles supportent deux mod lisations grammaticales concurrentes Berrendonner 1990 en fait la d monstration pour le c
3. La Libert 7 3 92 la forme de pluriel leur traduit une inf rence collectif gt classe comme dans 13 et 16 inf rence qui est peut tre favoris e par la pr sence d une citation 19 Alice Miller remarque que les enfants victimes de cette p dagogie noire en parle une fois devenu adulte d un air d tach Et surtout qu il la perp tue Journal de Gen ve 31 10 92 l inf rence classe gt type dont t moigne il est probablement anticip e dans l erreur d accord sujet verbe es enfants en parle Quant 17 exemple ou la discordance entre introducteur et forme de rappel touche le genre et non le nombre il r v le une certaine propension faire fluctuer dans la m moire discursive la d nomination attribu e un r f rent donn Ce ph nom ne se produit souvent par exemple quand ce r f rent a t introduit dans le texte sous une d nomination cat gorielle quelque peu inhabituelle ou encore en cas de r f rents anim s et sexu s quand ceux ci ont t d sign s par un terme dont le genre grammatical est non congruent avec le genre s mantique D o la fr quence dans les textes de s quences comme des personnes Ils la star ll un mannequin Elle etc on en trouvera toute une collection d exemples dans Reichler B guelin 1993 343 350 Il faut en conclure que les tiquettes lexicales aptes d signer un r f rent donn notamment celles qui sont usuelles et rituelles e
4. cette poque La Suisse 16 4 91 En l tat actuel de mon corpus et sous b n fice d inventaire le rappel au pluriel d un r f rent introduit par un collectif ou un nom de type semble en tout cas plus banal et mieux repr sent statistiquement que le ph nom ne inverse consistant rappeler au singulier un r f rent d j introduit au pluriel par un nom de classe m me si cette derni re configuration se rencontre aussi sous la plume de certains l ves2 48 Des probl mes se posent quand il faut veiller Ad le la d funte Celui ci r gl par le cur des jeunes filles restent au chevet d Ad le Copie d l ve 14 ans corpus de Daniel Martin 49 il vit des requins dormir et il d couvrit un endroi tr s bizarre ou il y avait des tats et des tats de bateaux et il avait l air en bonne tat Copie d l ve 14 ans La question de la plus ou moins grande recevabilit des inf rences l oeuvre dans ce type d anaphores m riterait toutefois de plus amples d veloppements Etant donn la tol rance plut t large dont les ph nom nes abductifs font l objet en discours il n est en effet pas facile de d terminer si la d viance de 46 49 tient un 21 Ce n est sans doute pas un hasard que tous les cas de syllepse du nombre collect s par Grevisse12 pp 998 999 contiennent un pronom au pluriel apr s un ant c dent au singulier et non l inverse D un point de vue strictement logique pourtant type
5. es recours aux commutations et aux verdicts d acceptabilit comme moyens conduisant assigner une valeur aux morph mes concern s En s mantique du discours la g n ralisation de cet arsenal m thodologique pose probl me diff rents points de vue 1 3 3 D abord on peut se demander s il est prudent de pr tendre saisir in abstracto et hors de leurs occurrences authentiques le fonctionnement d expressions dont la caract ristique est justement d tre des embrayeurs c est dire d ancrer d une mani re ou d une autre l nonc dans son contexte nonciatif D autre part comme on va le voir plus en d tail au cours de cette tude les possibilit s d occurrence des marqueurs de coh sion discursive ne se laissent pas formuler en termes de contraintes distributionnelles portant sur des unit s de surface des signifiants m me sous forme de cat gories grammaticales un inventaire des contextes linguistiques d apparition d un pointeur pronominal d un ce N ou d un alors sera toujours hors de port e Cette impossibilit est li e au fait que de tels marqueurs n articulent pas uniquement des signifi s langagiers ils ont aussi la vertu d enchainer sur des contenus inf r s partir de l nonciation ou encore transmis par des moyens non verbaux gestes ou percepts relevant a la fois d une science cognitive et d une s miotique para verbale M me quand on travaille de pr f rence sur des donn es 4 Le cas des connec
6. s donne dans son ensemble une impression de d viance ou de maladresse encore faut il savoir par qui propos de qui et en fonction de quelle s norme s le verdict d anomalie a t formul Bien souvent on peut montrer que ce sont des param tres externes qui d terminent la disqualification circonstances de l nonciation nature du medium crit ou oral statut socio culturel r ciproque des interlocuteurs normes de genre voire pr f rences personnelles du d codeur Cette disqualification n est pas intrins quement li e d s lors l apparition de telle ou telle configuration linguistique Des illustrations plus d taill es de ce ph nom ne seront donn es ult rieurement sous 2 1 4 1 Pour conclure cette premi re partie qui a surtout pour fonction de montrer la complexit du probl me et les limites d une approche linguistique stricto sensu retenons que la notion m me de coh sion textuelle est con ue de mani res divergentes Certains auteurs l ont grammaticalis e outrance tentant de d celer l chelle transphrastique des types de contraintes entre unit s qui sont en r alit propres au syntagme troit et trang res aux structures discursives notamment les contraintes d accord ou d implication d occurrences sous jacentes la notion de chainage anaphorique Les autres au contraire dans la foul e des travaux de Johnson Laird sur les mod les mentaux ont privil gi une conception cognitive d
7. 93 M venpick nom d une cha ne suisse de restaurants 24 Voir Morel et Pinchon 1991 ainsi que tout le reste du num ro 89 de Langue fran aise consacr L oral dans l crit 31 De tels ph nom nes m ritent d tre signal s dans le mesure o l h t rog n it discursive repr sente vraisemblablement e principal obstacle toute g n ralisation l crit de la norme de saturation exigeant la co pr sence d un ant c dent textuel dans l emploi du pointeur pronominal C est de mani re analogue par int gration progressive de bribes d nonciations cit es dans l nonciation citante que l on peut expliquer la lexicalisation de nombreuses expressions contenant un pointeur qui en viennent tre couramment utilis es hors situation l emporter la fermer en vouloir s en sortir On le v rifiera pour en et la dedans dans la locution famili re utilis e en ce d but d article 59 Y a pas dire mais il en a l dedans il a de la mati re grise dans la t te il est intelligent le Billy Forsythe pour vous assaisonner ses galipettes avec du Roland Barthes du Henri Bergson du Ernst Bloch Canard en chain 13 2 89 d but de texte De telles innovations phras ologiques prennent r guli rement naissance dans la langue fran aise La vitalit du processus s explique mais condition seulement d admettre que le d codeur d un discours est consid r comme capable de restituer non seulement
8. Co teux pour le d codeur ils se produisent quand un pointeur de par son s mantisme est susceptible de r f rer concurremment deux ou plusieurs objets de discours et que le contenu de l nonc incluant ce pointeur ne suffit pas lever nettement l ambigu t 25 Depuis le vers 643 Ph dre met lentement en place son plan pour se d clarer Hippolyte Mais en fait si Hippolyte n avait pas encore un espoir en un ventuel retour de Th s e v 619 et ne croyait pas fortement en l amour que Ph dre lui porte il aurait d j d cel les intentions de Ph dre Copie d tudiant Universit de Lausanne 1992 annotation du correcteur quiv 26 Bernard Tapie ministre de la Ville est accus par son ex associ Georges Tranchant de l avoir l s lors de la revente de Toshiba Quelques millions vers s au plaignant aideront son demi blanchiment L Hebdo 18 2 93 27 De m me la morale sto cienne tr s stricte en mati re de sexualit rendait h ro que celui qui pouvait s y cantonner Etudiant Lausanne 1993 28 Au cours de ce passage et surtout dans le reste de la lettre Claire voit qu on peut parler de politique sans utiliser de rh torique et l abandonne peu peu elle se rend compte qu elle concerne la vie de tous Copie d tudiant Universit de Lausanne Les quivoques r f rentielles tiennent la concurrence en m moire discursives de deux objets auxquels l anaphorique probl matique pe
9. ans1 2 corpus Paris X Nanterre Ces exemples sont int ressants a comparer avec 22 ou la sous d termination du pointeur passait nettement mieux Il faut en attribuer la cause a une norme de genre 22 est extrait d un journal intime type textuel qui se donne d avance comme tant l usage personnel du d codeur et o le suspens de l aide au d codage et le recours aux faits de deixis m morielle sont pour ainsi dire de r gle Reichler B guelin 1989 310 et 1993b De surcro t dans cet usage ils d signe fr quemment par euph misme un actant collectif hostile dangereux mal d fini bref innommable pour une raison ou pour une autre interpr tation compatible avec le contexte de 22 mais gu re avec ceux de 38 a 40 Quant aux autres cas en particulier ceux de pronoms qui rappellent un r f rent inanim non introduit ils sont sanctionn s chaque fois que le caract re allusif du pointage n est pas motiv par des conditions particuli res pesant sur l encodage tabou lexical r f rent obsessionnel surmarquage d un discours rapport cf infra sous 4 2 41 Je traversai le mur et me retrouvai l int rieur Elle tait simple Copie d l ve Elle la pi ce la chambrel Ces rappels pronominaux elliptiques reposant parfois sur des raisonnements associatifs logiquement al atoires 38 43 ou trop complexes 42 2 font partie des d ficits qui caract risent le plus nettement les scripteurs inexp riment s
10. de surnormer les proc d s r f rentiels conduit aussi brider inutilement les possibilit s d expression des apprenants tout en inspirant des conseils d criture dont le respect ne fournit pas toujours le r sultat escompt Par exemple le rappel par hyperonyme souvent pr sent comme un moyen commode et passe partout d viter les r p titions lexicales donne lieu de fr quentes maladresses de r daction chez les l ves du secondaire ou les apprenants de langue trang re 4 Les taxis ont toujours t conduits par des hommes Si l on montait dans un de ces moyens de transport publics on trouvait au volant quelqu un de fort de barbu parfois de rude Copie d l ve niveau secondaire 5 Etant secr taire dans une soci t laiti re le vin n exer ait aucune attirance sur elle Ce ne fut qu apr s son mariage en 1960 avec un cuisinier que le couple a repris un petit restaurant ou Maryse est entr e en contact avec ce tte boisson alcoolique dont elle savait si peu Elle a suivi des 10 Pour une tude d taill e portant sur les contextes d apparition de telles structures voir Reichler B guelin 1993a stages d oenologie M con et Beaune pour s initier la d gustation de ce liquide Copie d tudiant FLE Encore faut il en effet que la forme de rappel choisie un moment donn du texte actualise des s mes qui soient pertinents par rapport l tat courant de la m m
11. e du rep rage nonciatif A l exemple 7 examin plus haut sous 2 1 on ajoutera le d but de texte ci dessous Cette copie r v le une vidente difficult g rer et stabiliser la r f rence temporelle m lange parfois l int rieur d une m me clause de l ancrage disjoint et de I ancrage conjoint cf l alternance de marqueurs caract ristiques du r cit et du discours Quelques jours plus tard Derni rement 24 Sa musique parfois me prend comme une mer Le jour de mes vint ans mon ami m a jou quelques morceaux sur son clavier sa musique me prend comme une mer agit e Je lui ai propos de s inscrire dans un groupe car je suis s re qu il aurait beaucoup de succ s Quelques jours plus tard il m apprit qu il est engag au bar des All es J tais vraiment tr s heureuse pour lui Derni rement il fut licenci de sa place de travail comme m canicien sur voitures car l entreprise a fait faillite Le vendredi soir il joua son premier concert les gens taient bahis ils n ont jamais vu quelqu un jouer aussi bien je suis tr s fi re de lui a me fait norm ment plaisir etc examen d apprenti Neuch tel 20 B Probl mes de modulation des pointeurs Cette rubrique rassemble une grande cat gorie de faits relatifs au choix d un outil de pointage en fonction du contexte cf 1 4 2 et 1 4 3 Sont incrimin s de ce point de vue les ph nom nes suivants a Rappels non d sambiguisants
12. in French a Discourse Semantic Perspective 1987 para tre dans Journal of French Language Studies Cornish Francis Anaphoric Pronouns under Linguistic Control or Signalling Particular Discourse Representations Journal of Semantics 5 avril 1988 233 260 Cornish Francis Anaphore pragmatique r f rence et mod les du discours in G Kleiber et J E Tyvaert ds L anaphore et ses domaines Paris Klincksieck 1990 81 96 Dubois Dani le Lexique et cat gories naturelles Repr sentations ou connaissances Cahiers de Prax matique 21 octobre 1993 Ducrot Oswald Dire et ne pas dire Principes de s mantique linguistique 2e dition Paris Hermann 1e d 1972 Garnham Alan amp Oakhill Jane Anaphoric Islands Revisited The Quarterly Journal of Experimental Psychology 40A 4 1988 719 735 Gernsbacher Morton Ann Comprehending Conceptual Anaphors Language and Cognitive Processes 6 2 1991 81 105 Grevisse Maurice Le bon usage 12 d refondue par A Goosse Paris Gem bloux Duculot 1986 Kleiber Georges Quand il n a pas d ant c dent Langages 97 1990 24 50 Kleiber Georges IIs ont encore augment les imp ts ou Sur le ils collectif in L Tasmowski et A Zribi Hertz ds Hommages a Nicolas Ruwet 1992 327 344 Kleiber Georges R f rence pronominale comment analyser le pronom IL document de travail a paraitre Milner Jean Claude Ordres et raisons de
13. langue Paris 1982 33 Morel Mary Annick et Pinchon Jacqueline Rapport de la ponctuation l oral dans quelques dialogues de romans contemporains Langue fran aise 89 f v 1991 5 129 Reichler B guelin Marie Jos Norme et textualit Les proc d s r f rentiels consid r s comme d viants en langue crite in G Sch ni et alii ds La langue fran aise est elle gouvernable Normes et activit s langagi res Neuch tel Paris Delachaux et Niestl 1988 185 216 Reichler B guelin Marie Jos Anaphores connecteurs et processus inf rentiels in Mod les du discours Recherches actuelles en Suisse romande d par C Rubattel Berne Peter Lang 1989 303 336 Reichler B guelin Marie Jos La connexion logique et argumentative en fran ais typologie des anomalies et source des jugements normatifs in W Settekorn d Sprachnorm und Sprachnormierung Deskription Praxis Theorie Wilhelmsfeld Gottfried Egert Verlag Pro Lingua Band 7 1990 85 101 Reichler B guelin Marie Jos L approche des anomalies argumentatives Pratiques 73 mars 1992 51 78 Reichler B guelin Marie Jos Anaphores associatives non lexicales incompl tude macrosyntaxique in S Karolak et T Muryn ds Compl tude et incompl tude dans les langues romanes et slaves Actes du 6e Colloque international de Linguistique romane et slave Cracovie 29 sept 3 oct 1991 Cracovie 1993 327 379 Reichle
14. motivant peut tre aussi dans ce texte certaines incons quences dans l emploi des temps du pass transition du pass 13 J emprunte la notion de fonction pragmatique aux travaux de Berrendonner sur la variation en morpho syntaxe para tre voir d ores et d j Berrendonner 1987 Pour une d monstration d taill e et une analyse plus compl te des contextes d apparition des formes sous d termin es de pointage cf Reichler B guelin 1993b 11 simple au pass compos du temps du discours au temps du r cit au sens de Benveniste 1959 1966 7 Copie de Virginie coll gienne de 14 ans orthographe et ponctuation d origine les italiques sont de moi Sale cou pour une jeune fille Elle avait quinze ans Elle tait petite blonde et gentille ll y a longtemps C tait une fille qui tait toujours avec ses parents n avait pas de copines rien du tout Un jour qu elle tait l cole entreint de ranger ses affaires une fille vient lui parler et lui dit Vendredi soir je fais une f te pour mon anniversaire et tu es invit e ll y avait des gar ons derri re ils rigolaient Elle se disait que c tait louche Une fille lui demande pour aller chez elle et les autres qui rigolent bon tanpis D accord je viendrais huit heures chez toi ciao Elle attendait avec impatience ce jour Et enfin il arriva Elle se pr parait comme il faut et partit Arriv e l bas il y avait que des gar ons Bon on a com
15. t sous d termin s informationnellement les premiers par la voie du descripteur lexical contenu dans l expression r f rentielle pr diquent de l information nouvelle propos du r f rent en m me temps qu ils assurent le rappel de ce r f rent c est le cas de l exemple 311 Les seconds au contraire proc dent le plus allusivement possible par exemple en pointant pronominalement sur un r f rent non introduit par le contexte voir exemple 2 et plus bas sous 2 2 Cette forme sous d termin e de pointage est en particulier tr s rentable et tol r e au d codage dans les euph mismes comme en t moigne 6 6 Oser comparer dans un journal balladurien le grand et digne Mammamouchi au diable boiteux celui qui comme disait Napol on en tait dans un bas de soie le Vice m me selon Chateaubriand le confr re se donne des Vergennes pour se faire battre 2 Allusion est faite la c l bre r plique de Napol on qui aurait dit un jour Talleyrand Monsieur vous n tes qu une merde dans un bas de soie L outil de pointage est donc d termin formellement par des besoins communicationnels la fois multiples et h t rog nes qu il n est pas toujours possible de satisfaire dans leur totalit la faveur de l acte r f rentiel Le choix d un marqueur de coh sion plut t qu un autre par exemple celui d un pronom plut t que d un SN d fini r sulte souvent d un compromis strat gique de la part de l encodeur qu
16. 20 le pronom puisse passer pour rappeler son oeuvre ma tresse d signation plus ou moins m taphorique prise en charge par une autre instance d nonciation Quoi qu il en soit l exemple fonctionnerait m me si la formule pr c dant le discours direct tait simplement Il s est confi moi sans nul candidat au r le d introducteur du r f rent 18 Wilson 1986 que le d codeur est en mesure de construire au moins un halo flou de propri t s sp cifiant le r f rent vis par exemple dans 22 les propri t s tre un tortionnaire tre r pressif etc 2 2 4 Forme de rappel par excellence le pointeur pronominal ne porte donc pas toujours des marques morphologiques congruentes avec son introducteur lequel peut aussi rester implicite cela sans que soit forc ment compromise au demeurant la r ussite de l acte de communication Ces exemples confirment ce qui a t avanc plus haut les r gles de bonne formation textuelle ne se laissent pas formuler en termes simples de contraintes de co occurrence entre des unit s de surface C est donc par une approximation commode mais trompeuse que le mod le morpho syntaxique de l accord inspire les conceptions textualistes de la r f rence pronominale En discours l crit comme l oral l utilisation d un pronom non li sera jug e appropri e ou non en fonction d un certain tat de la m moire discursive et ou d un certain contrat de communication entre les interlo
17. 8 11 92 Les enchainements de ce type reposent parfois sur l actualisation d inf rences logicoides tr s courantes du genre de celles qui fondent les anaphores associatives inf rences du collectif la classe ou du type a la classe aboutissant a un rappel au pluriel apr s mention d un introducteur au singulier inference d une d nomination cat gorielle partir d une autre d nomination aboutissant une discordance de genre entre l introducteur et le pointeur etc 7 La notion classique d ant c dent aussi bien que le r le de contr leur morpho syntaxique qui lui est traditionnellement d volu y sont d finitivement compromis cf Valentin 1983 Ainsi est il facile de montrer que dans 15 le rappel au pluriel s exploite le contenu global de l nonc qui pr c de Rien n est moins rare qu un sorcier Guernesey dont se laisse d duire l information Il y a beaucoup de sorciers Guernesey Impossible d y voir sans relais m moriel un chainage direct entre un sorcier et le pronom de rappel D une autre mani re encore l exemple 16 illustre la diff rence de nature entre la combinatoire l chelle intra phrastique et la combinatoire l chelle discursive le verbe se livre s accorde morpho syntaxiquement au singulier avec la t te du SN complexe tout ce que Moscou compte en nouveaux riches aux fortunes bien ou mal acquises alors que ce SN s mantiquement repr sente un collectif au contraire le rappel extraphra
18. L encodage du texte crit Normes et d viances dans les processus r f rentiels et dans le marquage de la coh sion Marie Jos Reichler B guelin Universit s de Neuch tel et de Fribourg 1 Objectifs et principes m thodologiques 1 1 1 La question des proc d s r f rentiels et coh sifs en langue crite et des normes qui les r gissent sera abord e ici dans une perspective proprement linguistique et grammaticale La m thode consiste analyser qualitativement le marquage de la coh sion tel qu il est assur dans tous les types de texte y compris les crits d apprenants ou d autres formes d crits peu surveill s D une telle d marche premi re vue modeste on peut attendre des r sultats de deux ordres Sur un plan th orique elle permet d accro tre l exhaustivit de la description linguistique en l ouvrant des donn es non standard marginales aux yeux d une norme puriste mieux vaudrait en r alit parler de donn es marginalis es certains ph nom nes r f rentiels couramment attest s dans la langue crite spontan e sont en effet rel gu s hors mod lisation par beaucoup de linguistes sous le pr texte discutable qu ils seraient non pertinents D autre part dans une vis e applicative l tude des carts d valoris s peut inspirer utilement la didactique de la langue crite qui gagne tre fond e sur un diagnostic pr cis des structures textuelles censur es comme erreurs ou comme maladr
19. a on dont est d sign un r f rent tel ou tel point du discours n est pas fix e ind pendamment des vis es communicatives et de l argumentation dans laquelle l nonciateur est engag 1 4 3 Les proc d s d introduction et de rappel de l information dans le discours ne peuvent en cons quence tre envisag s in abstracto et de mani re segmentaliste en isolant des syntagmes nominaux de leur contexte linguistique et nonciatif L tude des marqueurs de coh sion exige au contraire une mod lisation raffin e des param tres contextuels susceptibles de jouer un r le dans le choix du pointeur retenu par l encodeur contraintes s lectives propres au pr dicat o cette expression est ins r e faits de polyphonie et de pens e repr sent e dont elle est ventuellement le support changements de perspective sur le r f rent associ es certaines ruptures temporelles dans le texte cf le r le de Six ans plus tard dans l exemple 3 actualisation des vis es persuasives du sujet etc Qu ils soient s mantiques nonciatifs ou rh torico narratifs ces facteurs se surajoutent des fonctions plus troitement communicatives li es l optimisation de la production et ou de la r ception du message vitement des r currences de signal et des ambigu t s souci de condenser l information anticipation par l encodeur de la situation de d codage Ainsi rencontre t on des actes r f rentiels tant t surd termin s tant
20. able r seau des relations unissant les personnages dont Ph dre a confondu les identit s et les places respectives qu ils y occupent ainsi lui rappelle t il que Th s e est son propre p re et qu il est son poux Etudiant Lausanne 1992 annotation du correcteur r f equiv Dans de tels exemples l interpr tabilit du pointeur n est pas s rieusement en cause Ce qui fait l objet de la censure c est le d faut de coop ration de la part de l encodeur l gard du d codeur ce dernier se trouvant ventuellement oblig de r viser une premi re interpr tation absurde ou invraisemblable En contexte scolaire ou acad mique il est vraisemblable que l artificialit relative des conditions de la production crite favorise l utilisation par les l ves ou tudiants de pointeurs sous d termin s et quivoques ainsi l auteur de 25 comme celui de 31 ci dessous mise t il sans doute inconsciemment sur le fait que le lecteur destinataire du texte conna t parfaitement l argument de la pi ce de Racine La r gle du genre pas toujours explicit e avec une clart suffisante veut cependant que le 22 scripteur construise la r f rence en fonction d un destinataire non inform ind pendamment de ce qu il sait du r cepteur effectif La pr vention des quivoques r f rentielles repr sente une difficult majeure et un obstacle persistant dans le maniement de la langue crite alors que la communication orale en situa
21. ans les changes oraux Un exemple suffira l illustrer 55 J ai tout pr par pour la fondue Tu as rempli le r chaud Non pas a mais par contre il y en a dans le tiroir Oral 2 88 en de l alcool br ler Cet emploi inf rentiel et simultan ment d ictique in absentia du pronom montre bien que la norme de pr sence formelle d un ant c dent pour les pronoms est pu rement li e un certain mode de production crit qui tend avec plus ou moins de rigueur proscrire certains ph nom nes d implicitation A l oral m me hors de toute deixis in praesentia le pointage informationnellement sous d termin sera d autant moins probl matique que l encodeur et le d codeur partagent une certaine complicit complicit que le pointeur pronominal permet d ailleurs l occasion de signifier connotativement Le dialogue 55 qui n a pas donn lieu au moindre incident de communication illustre tout fait le cas o la nonchalance de l encodeur est instantan ment contrebalanc e soit par recours la mimo gestualit soit par un rai sonnement abductif coop ratif de la part du d codeur 4 2 Retombe t on pour autant en mati re de r f rence sur le clivage traditionnel entre langue orale et langue crite que beaucoup de travaux r cents ont m dit et aussi notablement relativis non seulement dans le domaine syntaxique mais aussi en ce qui concerne certains traits du mode de production par exemp
22. ans une perspective acquisitionnelle on voit donc les multiples d terminations qui p sent sur une activit apparemment locale comme le marquage de la coh sion en production comme en r ception cette activit mobilise simultan ment des comp tences diverses et sollicite la prise en compte co teuse sur le plan cognitif d une pluralit de param tres La complexit du ph nom ne a pour contrepartie l impossibilit de construire une didactique du texte crit sur des consignes simplistes et st r otyp es du genre un pronom doit toujours avoir un ant c dent figurant dans le texte etc 2 R flexion sur la nature des r gles d agencement macro syntaxique l exemple de la r f rence pronominale 2 1 J illustrerai la difficult d dicter des normes de coh sion textuelle en abordant deux exemples relatifs tous deux la r f rence pronominale Il s agira d abord de l accord en personne puis de l accord en genre et nombre du pronom de troisi me personne 2 1 1 premi re vue il semble vident qu un r f rent donn doit tre stablement d sign dans une instance d nonciation donn e par une m me personne au sens grammatical du terme Ainsi l extrait de copie suivant montre t il un glissement la fois inopin et temporaire du r cit la troisi me personne au r cit la premi re personne Le lecteur ne manquera pas d y voir soit un d faut de planification soit un lapsus psychologiquement r v lateur
23. as de certains d tachements tant t con us comme r gis intra clausaux tant t con us comme non r gis formant eux seuls une clause ind pendante ainsi que pour les relatives appositives Il est probable qu une m tanalyse du m me genre puisse affecter certaines appositions cf exemple 9 les participiales ou les infinitives cf exemple 10 constituants qui montrent tous l occasion et en particulier dans les copies d l ve des signes d autonomisation syntaxique La limite entre combinatoire micro et macro syntaxe ne passe donc pas forc ment par les limites propres la phrase graphique qui transcrit souvent une structure p riodique agen ant plusieurs clauses Notons encore que si 9 et 10 peuvent la rigueur s expliquer en raison du style t l graphique propre ces annonces par l ellipse d un moi ou d un je il n en va pas de m me dans 11 et 12 o cherche son ami et partageraif pr sentent des marques explicites de 3e personne 15 Dans le texte suivant et contrairement 8 12 la transition se fait de la premi re la troisi me personne 13 2 1 2 Au vu des s quences 7 12 in galement valoris es que dire des jugements de d viance susceptibles d affecter une fluctuation dans la r f rence personnelle D abord que la disqualification d un tel ph nom ne n a rien de syst matique ensuite que la fa on dont il est re u n est pas ind pendante de ce que le d codeur sait de l encodeur le texte d un cr
24. cuteurs plut t qu en fonction de l tat du contexte linguistique 3 Source des d viances dans le marquage de la coh sion 3 1 D s lors on ne s tonnera gu re de constater que les maladresses r f rentielles des scripteurs inexp riment s ne s actualisent pas dans des structures superficielles sp cifiques Le probl me qui demeure en cons quence est de savoir quels facteurs conditionnent la perception de telle ou telle op ration r f rentielle comme erron e ou malvenue En fait la tol rance du lecteur para t d pendre essentiellement de son aptitude conjecturer sur l encodage et surtout de sa disposition admettre les bonnes raisons plus ou moins discr tement mises en sc ne par le texte lui m me qui ont conduit moduler le pointeur dans un sens ou dans un autre cf 1 4 3 D un point de vue normatif tous les objectifs de l encodeur ne sont toutefois pas per us comme galement l gitimes ainsi celui consistant r duire le co t d encodage se concr tisant dans un pointage allusif ou nonchalant est moins de circonstances particuli res jug moins fond que le souci de faciliter le travail du d codeur par le biais d un pointage d sambigu sant Dans la langue crite en fran ais tout au moins le r le reconnu au principe de coop ration avec le destinataire est hypertrophi et l activit inf rentielle compensatrice du d codeur peut difficilement tre requise sans raison particuli re Quand l
25. e la coh sion encourant de la part des textualistes le reproche de n gliger le niveau linguistique et d aboutir a des pr dictions trop peu strictes sur les possibilit s d occurrence de tel ou tel marqueur Charolles 1990 fournit un resum de ce dilemme th orique pour le cas du pointeur pronominal et de son fonctionnement discursif Il oppose ainsi la conception nettement textualiste de Milner 1982 celle mentaliste et soup onn e de laxisme de Garnham et Oakhill 1988 Dans son tude a paraitre sur la r f rence 9 Sur le probl me des cha nes anaphoriques et et aussi la difficult qu il y a les d finir voir Schnedecker 1992 pronominale Kleiber fait tat de la m me m fiance accusant les mod les qu il appelle pragmatiques de pr voir des emplois inobserv s du pronom Mais encore faut il s entendre avant toute chose sur ce que l on entend par observable en linguistique Le risque est grand surtout peut tre dans la tradition francophone de cantonner la description des marqueurs discursifs un sous type troitement conventionnalis d crit fort loign de la fa on dont se passe la r f rence dans les changes langagiers courants D s que l on refuse toute restriction caract re crypto normatif l argument du laxisme ne vaut plus son irrecevabilit tient la nature m me des contraintes de cooccurrence l chelle discursive contraintes qui on l a vu plus haut ne tiennen
26. e pointage sollicite une inf rence l impression de d viance semble aussi d pendre parfois du caract re plus ou moins recevable logiquement de cette inf rence mais un conflit 19 normatif est rarement imputable des motifs purement logiques sans qu entre en ligne de compte d une mani re ou d une autre le degr de connivence culturelle et id ologique entre les partenaires de l interlocution Enfin pour ne pas passer c t d un param tre contextuel important il faut souligner que le paradigme des marqueurs aptes rappeler un objet de discours s accro t notablement chaque fois que le lecteur est amen pouser le point de vue sur cet objet d un sujet de conscience inf rable du texte Les contextes d h t rog n it nonciative de discours indirect libre de pens e repr sent e et d opacit r f rentielle en g n ral vont de pair avec une tol rance accrue du d codeur face aux formes de pointage non canoniques Reichler B guelin 1993b 3 2 On trouvera dans ce paragraphe un inventaire des principaux ph nom nes susceptibles d tre sanctionn s comme maladresses r f rentielles par les enseignants de langue dans les textes d apprenants Pour gagner du temps je me permets de renvoyer le cas ch ant des exemples d j comment s pr c demment Il n est pas exclu par ailleurs que certains exemples mentionn s sous une rubrique puissent galement figurer sous une autre A Modification inopin
27. e utilis D s lors le probl me th orique qui se pose n est plus seulement de mettre en lumi re les instructions s mantiques oppositives v hicul es par les pointeurs Puisqu il arrive que ces oppositions soient neutralis es pragmatiquement il faut aussi compl mentairement comprendre quelles sont les raisons strat giques susceptibles de conduire un locuteur pr f rer telle ou telle variante de pointage quand plusieurs possibilit s lui sont offertes 8 C est le prix payer si l on entend construire un mod le d encodage plausible pour les op rations de marquage de la coh sion discursive 8 L tude de ce probl me a donn lieu un programme de recherche financ par le Fonds national suisse de la Recherche scientifique projet No 12 27794 88 Les r sultats d taill s en seront publi s dans Berrendonner et alii para tre 1 3 5 Quant au crit re d acceptabilit auquel recourent largement les nombreux travaux parus ces derni res ann es en s mantique du discours son usage se r v le lui aussi probl matique et doit donner lieu une grande prudence Les appr ciations normatives sont rarement un lieu de consensus les langues n tant pas des codes monolithiques or les verdicts de d viance sont particuli rement sujets controverse quand ils affectent des agencements macro syntaxiques o la limite entre le bien form et le mal form est souvent loin d tre vidente Quand une succession d nonc
28. esses de r daction dans telle ou telle tradition culturelle En l occurrence il s agira donc de mettre sous la loupe des actes r f rentiels ou des encha nements ressentis comme d viants par une certaine norme du fran ais actuel bref de construire en mati re de coh sion discursive une grammaire des fautes solidement document e Cette marginalisation scientifique recoupe la marginalisation socio culturelle attach e de mani re g n rale la faute de langue Je ne m attarderai pas ici sur les inconv nients qui s attachent au fait d ignorer les donn es linguistiques d viantes force d id aliser le mat riau d crire on finit notamment par fermer la porte toute possibilit de comprendre comment et pourquoi les langues varient en synchronie et voluent diachroniquement 2 En r f rence au travail pr curseur mais relativement isol de Frei 1929 1 1 2 Etant donn ce double but on ne s tonnera pas de voir la faute de langue trait e ici de deux mani res qui peuvent sembler au premier abord antagonistes Du point de vue de l analyse linguistique un nonc d viant est pour moi un fait linguistique au sens fort du terme dont il est indispensable de rendre compte et qu il est exclu de rejeter hors description par exemple en l affublant d un ast risque En didactique de la langue crite la m me tol rance n est videmment pas de mise et la fronti re de la grammaticalit si l on peu
29. et classe sont des notions duales qui s impliquent l une l autre 22 Dans la copie en question ce curieux rappel au singulier qui porte sur un objet de discours introduit par un pluriel hyperbolique des tas et des tas de bateaux est peut tre d une sorte d anticipation psychologique sur la suite du r cit Voici en effet comment se poursuit le texte Il allait lui manquer d air il dut remonter il changea ses bouteilles et redescendit et il alla visiter ses bateaux il d couvrit la caravelle de Christophe Colomb il reparti pour rentr chez lui Les italiques sont de moi A moins bien s r que l on ne pr f re voir dans la faute d accord contenue dans 49 une banale erreur de transcodage oral crit 27 probl me proprement logique ou plut t un probl me pragmatique dans 14 en effet le passage la classe assur par le rappel au pluriel Elles est troitement conditionn par le contenu s mantique des verbes se m langer se superposer il permet en outre d viter l ambigu t r f rentielle que produirait en contexte l emploi d un singulier Elle qui pourrait tre interpr t comme rappel de a libert Rien de tel dans 46 49 o les rappels pourraient tout aussi bien se faire au pluriel sans aucune incidence contextuelle ind sir e et pour le plus grand confort du d codeur Dans la pr sente rubrique entrent aussi les cas relativement rares dans les textes d anaphores associatives lexicales ressenties comme an
30. ficace entre les routines r f rentielles propres aux deux sous syst mes crit et oral Ainsi les discours directs crits contiennent tr s souvent des pronoms d signant des r f rents non explicitement introduits mais interpr tables par le lecteur comme des d ictiques du locuteur instanci par le texte Ces emplois sont probablement porter au compte des proc d s mim tiques de l oral dont la litt rature abonde 56 lt Contexte Une dame sort du cin ma gt Soudain elle se sentit pouss e terre Je suis tomb e sur le coude J ai vu les toiles m a pris mon sac a d l arracher parce que je le tenais bien Tribune de Gen ve 23 1 90 Le proc d tendant la ritualisation l emploi d un pointeur sous d termin va donc aussi pouvoir servir cautionner un effet de citation de polyphonie de parodie m me quand le discours cit ne fait pas l objet d une signalisation typographique sp cifique et ou explicite 57 Le patron va penser que vous complotez dans son dos que vous n tes plus son alli ils sont d un fragile ou bien il va estimer qu on lui force la main Optima f vrier 1993 58 lt Enum ration de plusieurs patrons successifs qui n ont pas r ussi faire marcher le Landolt c l bre brasserie genevoise gt Reste l pisode M venpick l objet de toutes les interrogations IIs avaient les moyens ils ont mis le paquet et ils se sont plant s comme les autres Hebdo 21 1
31. fran aise 81 f vrier 1989 110 135 Berrendonner Alain Reichler B guelin Marie Jos Apoth loz Denis Rouault Jacques Strat gies r f rentielles et calcul des noms para tre Blanche Benveniste C Deulofeu J St fanini J Van den Eynde K Pronom et syntaxe l approche pronominale et son application en fran ais Paris SELAF 1984 Blanche Benveniste C et Jeanjean C Le fran ais parl Transcription et dition Paris Didier INALF 1987 Charolles Michel L anaphore associative Probl mes de d limitation Verbum 13 3 1990 119 148 Charolles Michel ll ts anaphoriques et anaphore associative pr publications de la Troisi me Ecole d t de l Association pour la Recherche Cognitive Chateau de Bonas 1 13 juillet 1991 vol B1 158 195 Charolles Michel amp Sprenger Charolles Liliane Les paradoxes de la r solution imm diate des pronoms in M J Reichler B guelin d Perspectives m thodologiques et pist mologiques dans les sciences du langage Berne Peter Lang 1989 159 189 Corblin Francis nd fini d fini et d monstratif Gen ve Paris Droz 1987 Corblin Francis Les groupes nominaux sans nom du fran ais in G Kleiber et J E Tyvaert ds L anaphore et ses domaines Paris Klincksieck 1990 63 80 Cornish Francis Anaphoric Relations in English and French Discourse Pers pective London Croom Helm 1986 Cornish Francis Agreement Phenomena
32. i peut tre conduit privil gier certaines fonctions pragmatiques au d triment 11 Cf Reichler B guelin 1989 308 Apoth loz 1993 12 Voici le texte int gral d o est tir cet exemple Canard encha n 19 5 1993 Le mur du on Franchi en remontant le temps par Jacques Jacquet Francillon qui dans Le Figaro 14 5 s attarde sur les difficiles n gociations du Gatt Il est grand temps de revenir au langage de Vergennes et de Talleyrand Edouard Balladur y excelle Ce qui promet Oser comparer dans un journal balladurien le grand et digne Mammamouchi au diable boiteux celui qui comme disait Napol on en tait dans un bas de soie le Vice m me selon Chateaubriand le confr re se donne des Vergennes pour se faire battre 10 d autres localement incompatibles 3 Par exemple dans 6 l optimisation du d codage est incontestablement sacrifi e au profit d une norme de biens ance quant au respect de cette norme il est atteint moindres frais pour l encodeur qui l emploi du pronom pargne toute recherche de paraphrase lexicale L interpr te de son c t aura d autant moins de peine traiter un pointeur sous sp cifi informationnellement qu il sera capable de conjecturer ad quatement sur les intentions de l encodeur et qu il en admettra les raisons dans 6 l interpr tation est ainsi guid e par la perception du souci euph mique de l auteur jointe bien entendu la connaissance de l intertexte D
33. ivain qui l on pr te des intentions stylistiques lucides n est pas lu de la m me mani re que celui d un apprenant soup onnable a priori de maladresse ou d incons quence cf 7 vs 8 La plus ou moins grande tol rance face une ventuelle faute d accord en personne du type 9 12 d pendra probablement aussi m me un niveau inf rieur de la structure de facteurs externes type de texte en cause niveau d attention du lecteur propension ou non de ce lecteur concevoir la phrase graphique comme une structure syntaxiquement connexe o l implicite et l ellipse n ont pas de place plus ou moins grande disposition du d codeur construire un mod le psychologique l gitimant l encodage etc D s lors le ph nom ne r f rentiel incrimin dans 7 r v le plus une infraction certaines normes de genre qu un d ficit linguistique proprement parler On voit d ailleurs le parti qu il est possible de tirer en didactique de l criture d une erreur comme le passage signal de 7 il suffirait que ce passage soit r investi dans un autre contexte soumis un contrat narratif diff rent pour que le changement de personne puisse y devenir pleinement acceptable 2 2 1 Passons un autre exemple qui reprend et prolonge le probl me du pronom de troisi me personne dans son emploi non li cf 1 4 2 et 1 4 8 16 Ce signe est un anaphorique d ictique au sens classique ou encore un pointeur voir n 6 Son contenu s mantique
34. le les faits de bribes et les traces d improvisation communes l oral et au brouillon crit cf Blanche Benveniste et Jeanjean 1987 Ici comme ailleurs il faut au contraire admettre que La plupart des caract res que l on consid re comme sp cifiques de l crit se rencontrent l oral et vice versa Rey Debove 1988 86 Certes l crit et l oral en tant qu activit s langagi res sont bel et bien soumis comme on l a vu plusieurs reprises dans cet article des contraintes d encodage et de d codage 23 Je vise par l le fait que le r f rent peut tre consid r comme pr construit en vertu de l actant instrument qui figure dans la valence verbale de remplir mais aussi en fonction de connaissances situationnelles extra linguistiques 30 pragmatiquement diff rentes et ils impliquent des comp tences sp cifiques de la part des sujets mais d un point de vue linguistique cela n implique pas que les produits finis des deux activit s puissent tre caract ris s par des traits de surface qui seraient exclusifs l un ou l autre mode de production Pour expliquer les interf rences entre les deux usages il suffit de penser au r le des diff rentes formes de transcodage ainsi dans l exemple 21 c est un texte qui v hicule le discours cens ment oral du personnage de bande dessin e Les citations et les discours rapport s en particulier apparaissent comme un facteur d homog n isation extr mement ef
35. les conditions d nonciation effectives du discours en cours d laboration mais aussi celles fictives qui seraient de nature justifier l occurrence de tel ou tel pointeur sous d termin Bibliographie Achard Pierre La sp cificit de l crit est elle d ordre linguistique ou discursif in Catach Nina d Pour une th orie de la langue crite Paris Editions du CNRS 1988 67 76 Apoth loz Denis Aspects pragmatiques de l op ration de r f rence les syntagmes nominaux surd termin s in Berrendonner Alain et alii para tre Ariel Mira Referring anc Accessibility Journal of Linguistics 24 1988 65 87 Authier Jacqueline Paroles tenues distance in Mat rialit s discursives Presses universitaires de Lille 1981 127 142 Benveniste Emile Les relations de temps dans le verbe fran ais 1959 repris dans Probl mes de linguistique g n rale I Paris Gallimard 1966 236 250 Berrendonner Alain Connecteurs pragmatiques et anaphores Cahiers de Linguistique fran aise 5 1983 259 277 Berrendonner Alain L ordre des mots et ses fonctions Travaux de linguistique Universit de Gand nov 1987 9 19 Berrendonner Alain Pour une macro syntaxe Travaux de linguistique 21 Gand 1990 25 36 32 Berrendonner Alain Pr cis de grammaire polylectale para tre Berrendonner A amp Reichler B guelin M J D calages Les niveaux de l analyse linguistique Langue
36. menc discuter et ils m ont dit On va jouer un jeu tu est d accord Le jeu consistait boire un verre de coca et dans le verre ils ne lui ont pas dit ce qu il y avait Alors elle a bu son verre et elle se sentit toute bizarre Le paradoxe est qu une telle instabilit r f rentielle peut aussi apparaitre comme un proc d stylistique valoris sous la plume de narrateurs qui construisent d lib r ment leur autobiographie tant t la premi re tant t la troisi me personne ainsi proc de Barthes dans son Roland Barthes par lui m me Seuil 1975 Chez l auteur de 8 le changement de rep rage r f rentiel se produit l int rieur m me d une phrase graphique sans que cela corresponde comme c est en principe le cas chez Barthes une articulation forte du texte rubrique ou paragraphe 8 Alexandre Eiffel s assura que personne ne pouvait le surprendre et escalada l arbre avec difficult Son corps alourdi avait d sappris les mouvements souples qui lui permettaient nagu re de grimper toute vitesse et mon costume ne facilitait pas mon ascension A Jardin Le petit sauvage les italiques sont de moi 12 La difficult qu il peut y avoir pour un sujet se d centrer en parlant sur la dur e de lui m me comme s il s agissait d un autre difficult que les textes litt raires peuvent de la sorte th matiser explique peut tre galement certaines fautes plus caract ris es d accord en personne
37. nguistiques non construites attest es quand m me elles s cartent du standard je situe ma recherche du c t d une linguistique de la parole ou de la performance Il saute aux yeux que cette option r solument empiriste est seule envisageable d s que l on pr tend tendre le champ d tude des variantes d expression langagi re non re ues par la norme dominante notamment la norme scolaire Mais elle est aussi la seule mon avis qui puisse conduire lucider de mani re non r ductrice le fonctionnement de certains marqueurs linguistiques valeur r f rentielle ou discursive assurant l articulation entre l nonc et la situation d nonciation et ou contribuant l articulation entre eux des actes de communication 3 Voir la bibliographie 3 successifs Il s agit pour l essentiel des embrayeurs personnels et spatio temporels des pronoms de troisi me personne et des possessifs des SN d finis et d monstratifs et aussi des connecteurs logiques et argumentatifs dans la mesure o leur signifi inclut une composante anaphorique 1 3 2 Les r gles d emploi de semblables expressions dont le contenu est base instructionnelle ou proc durale se r v lent en effet difficiles cerner en reportant au niveau macro syntaxique les m thodes d investigation propres au structuralisme classique telles qu elles sont appliqu es en linguistique interne la phrase travail sur des donn es simplifi es et id alis
38. nsion terminologique abusive On le v rifiera dans un certain nombre d exemples o le pronom en italique n est nullement accord avec ce qui en grammaire traditionnelle passerait pour son ant c dent De telles s quences sont si routini res sous les plumes les plus diverses qu il para t difficile de les attribuer un quelconque d faut de comp tence textuelle 13 Nous recherchons un syst me moins on reux Il semblerait que la voirie de Paris ait trouv des solutions int ressantes nous irons prochainement eur rendre visite Journal de Gen ve 13 7 93 14 La couleur c est la libert Elles se m langent se superposent s opposent et se r pondent Marie Claire avril 1993 d but de texte 15 Nouveau paragraphe suivant une description de lieu Rien n est moins rare qu un sorcier Guernesey s exercent leur profession dans certaines paroisses et le XIXe si cle n y fait rien V Hugo Les travailleurs de la mer Garnier Flammarion p 118 15 16 Au hasard des all es tout ce que Moscou compte en nouveaux riches aux fortunes bien ou mal acquises se livre aux d lices nouveaux du shopping bord de eurs belles voitures trang res ils fendent la foule qui se presse aux abords du magasin Journal de Gen ve 31 5 93 17 Je n ai rien fait de mal J ai tu par amour pour mon peuple Les victimes n taient pas innocentes s essayaient tous les jours de prendre mon pays L Hebdo 12 1
39. oire discursive et en particulier qu elle pouse ad quatement le point de vue des sujets de conscience voqu s ou inf rables du texte A ce double gard le rappel sp cifiant apparemment atypique que pr sente l exemple 3 se justifie mieux que les anaphores lexicales pourtant plus conformes au sch ma s mantique standard contenues dans 4 et 5 dans le second texte en particulier la paraphrase caract re technique boisson alcoolique et plus encore le g n rique liquide qui induit une connotation d pr ciative ind sir e paraissent peu adapt s une d signation valorisante du vin dans un contexte o sa d gustation est pr sent e comme l objet d une science Contrairement aux consignes scolaires il ne suffit donc pas pour rappeler dans un texte un r f rent quelconque de choisir l aveuglette un quelconque terme superordonn dans la hi rarchie lexicale incluant le terme introducteur Les observations faites ici concernant le choix du bon descripteur lexical co ncident avec les r sultats de certaines recherches sur la cat gorisation naturelle des objets qui insistent sur l incidence des buts prax ologiques et des finalit s de l activit humaine sur le processus de cat gorisation lui m me De m me que la cat gorisation des objets du monde r el n op re pas sur des bases strictement perceptives et cognitives sans gard aux activit s ou aux pratiques qu elle sous tend cf Dubois 1993 de m me la f
40. omales 50 L histoire raconte la vie d Ad le puis sa mort Les veilleuses sont les filles de Marie D but de r sum l ve 14 ans corpus de Daniel Martin En d pit de la grande souplesse d emploi des expressions d finies on peut consid rer que le rappel associatif Les veilleuses repose ici sur l id e non commun ment re ue et ventuellement contestable selon les contextes historiques et culturels que s il y a un mort alors il y a forc ment des veilleuses aupr s de lui Sur le m me th me cet autre d but de copie tient mieux compte de l tat initial de la m moire discursive et prend la pr caution d homog n iser les repr sentations partag es des partenaires de l interlocution 51 Au village en ce temps l on veillait encore les morts durant la nuit Aujourd hui les disparus restent tous seuls dans des morgues D but de r sum l ve 14 ans corpus de Daniel Martin 3 3 Parmi les ph nom nes r f rentiels censur s dans l enseignement du fran ais crit on rencontre en d finitive certaines structures qui m ritent peine d tre qualifi es de fautes tant elles correspondent des routines textuelles bien attest es Un exemple comme 52 ne se distingue gu re en effet des nombreux cas de syllepse r pertori s comme licences d crivains dans les grammaires traditionnelles cf 53 et qui permettent l ajustage de deux pr dications 52 Le troupeau avance paisiblement Les caillou
41. ppe donc en bonne partie aux moyens d investigation propres une tude linguistique superficielle 1 3 4 Par ailleurs on souligne trop rarement qu au fil du discours plusieurs types de pointeurs peuvent dans bien des cas occuper une m me position sans que l acceptabilit ni l interpr tation r f rentielle de l nonc en soit modifi e pour autant Ainsi sans m me s amuser faire varier le mat riau lexical des SN il est tout fait possible d imaginer apr s la phrase P1 de l exemple 1 les encha nements concurrents propos s dans P2 Les trois formes de pointeurs utilis es ici sont certes en relation d opposition s mantique et se distinguent selon l expression freg enne par un mode de donation du r f rent qui leur est propre Cependant un autre niveau celui de la planification et de la gestion des objets de discours on peut consid rer qu elles sont en quelque sorte neutralisables dans la mesure o comme ici elles peuvent assumer un objectif r f rentiel identique 1 Il est question d une paire de chaussures P1 Mais voil qu un beau matin une vendeuse les sortit de leur boite pour les essayer a une dame P2 La dame Cette dame Elle les mit fit quelques pas avec d apr s P Gripari Cet exemple montre le caract re peu strict des enchainements discursifs qui sont dans une assez large mesure un lieu de libert pour l encodeur et de latitude variationnelle quant au mat riau linguistiqu
42. r B guelin Marie Jos 1993a Faits d viants et tri des observables Travaux neuch telois de linguistique 20 d c 1993 89 109 Reichler B guelin Marie Jos 1993b Rendements pragmatiques des anaphores associatives non lexicales in Berrendonner A et alii para tre Rey Debove Josette A la recherche de la distinction oral crit in Catach Nina d Pour une th orie de la langue crite Paris Editions du CNRS 1988 77 90 Schnedecker Catherine R f rence et discours chaines de r f rence et red nomination Essai sur l emploi en seconde mention du nom propre Th se de doctorat Universit des Sciences humaines de Strasbourg D partement de linguistique g n rale 1992 Sperber Dan et Wilson Deidre Relevance Communication and Cognition London Basil Blackwell 1986 Tasmowski De Ryck L et Verluyten S P Linguistic Control of Pronouns Journal of Semantics 4 1985 323 346 Valentin Paul How does Anapher work in Studia Linguistica Diachronica et Synchronica Werner Winter Sexagenario U Pieper et G Stickel ds Berlin New York Amsterdam Mouton de Gruyter 1983 849 859 European Science Foundation Network on Written Language and Literacy Second Workshop Understanding early literacy in a developmental and cross linguistic approach Wassenaar 7 9 octobre 1993 34
43. r pr tend s en tenir la lettre des contenus verbaux et donc une conception g ographique de la proximit alors que l encodeur a tendance privil gier s il n y prend garde une conception cognitive et psychologique de la proximit b Rappels sous d termin s non l gitimables nonciativement Un autre cas tr s fr quent de rappels sous d termin s concerne les ils g n riques qui d signent peu de frais pour l encodeur un actant non introduit explicitement dans le contexte Alors que ces ils apparaissent en grand nombre l oral comme dans les crits non surveill s le fran ais norm leur pr f re en g n ral des anaphores associatives plus explicites par SN d finis p ex les l ves dans 39 les publicistes ou leurs auteurs dans 40 38 Contexte on trouve un chat nous alon partou et nou dison si le chat er aparti n Louise 7 ans nous allons partout et nous disons si le chat eur appartient 39 C tait une photo dont Carole tait fi re Un dauphin passait dans un cerceau rouge que tenait un homme en combinaison Elle tait tr s bien r ussie Carole l avait prise durant une course d cole s avaient visit s un 24 parc nautique o ils avaient pu assister au superbe spectacle des dauphins dress s Louise 12 ans 40 Les pubs pour les voitures sont tr s bien r alis parce qu ont voient bien l objet pr senter mais ils ont t endance abus s Copie d un apprenti menuisier 16
44. ro syntaxe cf Berrendonner et Reichler B guelin 1989 14 propri t s de contenu sont r interpr tables comme une instruction anaphorique ou d ictique en l occurrence une instruction d identification avec un r f rent dont l existence et en principe la d nomination sont consid r es comme incluses dans le savoir partag par les interlocuteurs En revanche aucune indication explicite n est donn e par le pointeur pronominal lui m me ni sur la nature du r f rent ni sur sa localisation proche ou lointaine in praesentia ou in absentia ni sur la fa on dont l information de son existence est contextuellement garantie par des moyens linguistiques comme dans les cas les plus typiques d anaphore ou de cataphore par calcul d ductif ou abductif partir de l information disponible ou encore situationnellement 2 2 2 Prise elle seule l instruction s mantique associ e au pronom ne permet donc nullement de calculer coup s r l identit du r f rent vis notamment en cas de concurrence topicale En vertu de cette sous sp cification l interpr tation r f rentielle du pronom implique des connaissances qui certes sollicitent le niveau linguistique mais tout en l exc dant largement M me les marques de genre et ou de nombre qui semblent fournir un indice formel solide pour la s lection d un r f rent n ont rien d absolument d terminant tant il est vrai qu en macro syntaxe la notion d accord r sulte d une exte
45. rototypiques dans une certaine tradition grammaticale ne doit en aucun cas conduire estimer d viantes les nombreuses exceptions que r v le bien vite un examen attentif des textes 2 Quelqu un lui pr senta une requ te Une demande d argent Oui mais pas pour du pain Pour payer le loyer car je ne veux pas mourir dans la rue C tait courant on es recouvrait de journaux Texte du film Shoah extrait publi dans Les Temps modernes 550 mai 1992 p 78 les coupures de ligne sont respect es l italique est de moi 3 C est aussi le cas de Behrens qui apr s avoir eu la douleur de perdre un petit enfant prit le risque 46 ans d en avoir un autre Six ans plus tard la pr sence de cette petite fille fait de Behrens une jeune m re l panouissement physique spectaculaire Le Point 25 4 88 Port e marginaliser de tels exemples anaphores sans ant c dent comme dans 2 anaphores d monstratives par hyponyme apportant une sp cification s mantique comme dans 31 la conception ant c dentiste de la coh sion discursive a parfois impos une vue restrictive des possibilit s d agencement macro syntaxique courant le risque de guider sur de fausses pistes les disciplines voisines notamment celles qui dans l laboration de protocoles exp rimentaux adoptent pour base incontest e les descriptions grammaticales ambiantes Dans la perspective applicative dont il a t question plus haut le fait
46. s apr s lecture de l avis de ce dernier l on s aper oit qu il y aura moins de place pour les agents d stabilisateurs et une plus grande entraide pour les vrais r fugi s presse 36 Hippolyte d clara sa flamme Aricie celle ci tant r ciproque Etudiant de deuxi me ann e Lausanne 1992 19 Relevons que les exemples 25 28 ne sont pas dus des scripteurs d butants pas plus d ailleurs que 31 37 23 37 Le passage se fait progressivement Ph dre prend d abord le pr texte de la ressemblance d Hippolyte avec Th s e pour le substituer lui puis elle voque Ariane avant de s attribuer le r le que sa soeur joua autrefois et de s imaginer sauvant Hippolyte de fa on plus h ro que encore qu Ariane le fit pour Th s e Hippolyte affol de ce qu il entend et soup onnant maintenant la signification des paroles de celle ci pousse alors une exclamation Dieux qui vient interrompre le r ve de Ph dre et la ram ne directement la r alit Etudiant de deuxi me ann e Lausanne 1992 De tels emplois de ce dernier celui ci sont r v lateurs de la fa on dont s op re l encodage de la r f rence en fonction de l tat des donn es m morielles plut t que par rapport a du d ja dit lls r v lent galement la dissym trie intrins que qui existe entre processus d encodage et processus de d codage dissym trie qui se concr tise ici en incident de communication Par principe en effet le d codeu
47. s doute l encodage du pointeur elle l ve toute n cessit de contr le par le contexte verbal au d triment du principe normatif g n ral qui veut qu l crit on s en tienne de quelque mani re la lettre de ce qui a t dit Sym triquement toutefois cette fluctuation complique la t che du d codeur enclin conf rer a priori une certaine stabilit aux objets de discours et port tirer parti au maximum des indices morphologiques superficiels genre et nombre pour l interpr tation r f rentielle des pronoms Les normes relatives au marquage de la coh sion ne se laissent ainsi appr hender que dans une sorte de tension entre les int r ts strat giques de l encodeur et ceux du d codeur qui ne peuvent parfois se r aliser que dans deux grammaires textuelles distinctes et antagonistes 4 R f rence et type de medium ou l oral dans l crit 4 1 Je ne voudrais pas achever cette tude sur le marquage de la coh sion textuelle sans voquer bri vement ce propos le r le du type de medium Il est clair que 29 l intervention normative en mati re de r f rence comme dans d autres domaines affecte essentiellement l crit plus conventionnalis que l oral et tout particuli rement soumis une norme de saturation syntaxique et informationnelle Achard 1988 70 Les types de ph nom nes r f rentiels qui sont habituellement sanctionn s dans les textes cf 3 2 restent ainsi bien souvent inaper us d
48. stique ils pour des raisons limpides de compatibilit contextuelle imm diate porte sur la classe les nouveaux riches Il serait erron d en conclure que la fronti re entre accord grammatical strict et accord ad sensum passe toujours par la limite de la phrase graphique tant s en faut cf n 14 Mais les exemples du type 18 et 19 o le manquement l accord se produit clairement dans 17 Les grammaires classiques en donnent des exemples au titre de la syllepse du nombre ou du genre Pour une tude syst matique des inf rences mises en jeu dans les emplois dits indirects du pronom voir Reichler B guelin 1993 repris et compl t dans Berrendonner et alii para tre Relevons que la notion d inf rence est ici prise au sens le plus large puisqu elle d signe d une part une forme de calcul permettant de changer de point de vue sur un objet donn par exemple de l objet con u comme type l objet con u comme classe cf 14 d autre part une forme de calcul qui permet de d duire l existence d un objet partir d un autre objet ou d un objet partir d une pr dication cf plus bas 20 21 39 40 16 un cadre micro syntaxique seront bien plus facilement relev s comme erreurs ou accidents de performance quand m me ils r v lent des inf rences comparables celles qu on vient de voir 18 Loin de contrarier sa vocation sa famille la stimula et aida eur futur Michel Ange comme l appelait ironiquement sa m re
49. t dire ne passe pas au m me endroit la fonction sociale du ma tre de langue veut que l erreur soit censur e et corrig e en fonction des normes ambiantes Une claire conscience des conditions de production de l erreur et des motifs de la disqualification aidera cependant combler certaines lacunes souvent relev es de l enseignement traditionnel qui est intervenu longtemps l aveuglette et sans rigueur sur les malformations textuelles des apprentis r dacteurs Sur la base d une analyse linguistique bien men e on devrait pouvoir affiner les diagnostics pond rer les valuations et pr voir des exercices de rem diation pr cis ment adapt s aux probl mes d criture relev s 1 2 Il va de soi que le type de recherche que je m ne depuis plusieurs ann es sur la coh sion textuelle dans les copies d l ves et les crits spontan s n a pas la pr tention d puiser son objet Il demande tre concili avec d autres approches en particulier exp rimentalistes et quantitatives il demande aussi tre compl t par une perspective d veloppementale comparant avec syst maticit diff rents stades d acquisition de la langue crite ainsi que par un point de vue contrastif et ou historique rapprochant des donn es tir es soit d autres langues que le fran ais soit d autres tats de la langue fran aise elle m me 1 3 1 En travaillant pour ainsi dire exclusivement sur corpus c est dire partir de donn es li
50. t ou qui correspondent au niveau de base du point de vue de la cat gorisation sont incluses ipso facto dans la m moire discursive en tant qu attributs de l objet 2 2 3 D autres attestations mettent en cause plus radicalement encore la notion classique d ant c dent le pronom paraissant d pourvu de tout appui lexical dans son contexte linguistique C est alors non seulement le r f rent lui m me mais aussi une classe plus ou moins vague selon les cas de d nominations susceptibles de lui tre appliqu es qui doivent tre re construites par le d codeur sur la base des informations contextuelles 17 20 lt Il est question d un acteur c l bre gt Pourtant son oeuvre ma tresse est en gestation Je vais tre papa Je voulais l appeler C sarienne ma femme n est pas d accord Le Matin 25 3 93 21 c est le premier mec normal de ma vie et figure toi que je suis enceinte eh bien il est content il veut m me e garder C Bretecher dans une bande dessin e du recueil Les m res 22 Vendredi 3 janvier 1992 Po me Il n y a personne nulle part le silence est celui de la mort j ai h te de sortir dans le soir courir vers l enfant que j adore j ai fait sauter toutes les prisons qu ils inventaient pour me meurtrir je d truirai tous les barrages mais je suis loin d tre press e extrait d un journal intime Marie Claire mars 93 23 Quand on travaille on n aspire qu elle Et quand elle est l c es
51. t parfois la panique Comment va t on occuper ces longues journ es qu une pointeuse ne rythme plus Gen ve Home Informations 25 2 93 d but d un bref texte intitul Loisir enchainant par la suite sur un fait divers La retraite laquelle on pense comme r f rent potentiel et obsessionnel de elle ne figure nulle part dans le texte Dans l exemple 20 on peut interpr ter le pronom comme rappelant de mani re floue et sans pr tention l exhaustivit l enfant le b b voire a fille l existence du r f rent en m moire discursive est d ductible associativement partir de l information Je vais tre papa qui met en jeu un terme relationnel Quant 22 et 23 qui peuvent tre rapproch s de 6 ils montrent des cas o l interpr tation r f rentielle est le plus nettement laiss e la seule charge du d codeur le pronom n est pas unifiable avec du d j mentionn ni avec un r f rent inf rable du contexte ant rieur et il semble avoir pour r le de remplir moindres frais et en toute conomie d investissement lexical une place de sujet ou d argument ouverte par le pr dicat qui l int gre cf Charolles et Sprenger Charolles 1989 179 180 dans la foul e de Blanche Benveniste et alii 1984 C est d ailleurs par surinterpr tation de ce pr dicat int grateur et en maximisant sa pertinence au sens de Sperber et 18 L exemple 21 explicable de mani re tout fait analogue me fait douter que dans
52. t pas exclusivement des param tres linguistiques 1 3 3 Enfin il faut relever que le fait de recourir un mod le mentaliste ou pragmatique des ph nom nes de coh sion n implique aucune intention de renoncer tirer parti du niveau s mantique ni fournir des pr dictions valides sur les occurrences tout au contraire 1 4 2 Le probl me qui se pose l heure actuelle me para t justement de parvenir un mod le r aliste des enchainements discursifs c est dire un mod le qui ait la robustesse n cessaire pour permettre de traiter l ensemble des exemples attest s qui autorise la simulation et la pr diction notamment en se donnant les moyens de rep rer les contextes propices aux carts ou aux erreurs Par r aliste j entends aussi un mod le qui ne tombe pas dans le pi ge r ductionniste consistant surnormer les processus r f rentiels c est dire prendre pour contrainte s quentielle ce qui n est que reflet d une dominance statistique et ou de l existence d un prototype normatif Ainsi en est il de la succession canonique mais nullement obligatoire entre introducteur et forme de rappel dans les s quences types bien connues J ai rencontr Pierre Il descendait du train anaphore pronominale cor f rentielle avec ant c dent explicite Pierre a re u un chat Il aime beaucoup cet animal anaphore d monstrative par hyperonyme ou nom g n rique L existence de tels sch mas textuels jug s p
53. te pourrait tre d sign simplement par il le plus que parfait avait aval suffit ce que le r f rent soit ressaisi en tant qu homme et non en tant qu aigle malgr la transformation dont il a t l objet L effet de redondance qui en r sulte est sans doute accru par la r p tition dans la m me s quence du lex me produit 45 L homme tait tranform en un gigantesque aigle royale Le produit que l homme avait aval tait un produit qui servait a transformer des animaux en humain mais nul ne savait que sapouvait marcher dans le sens contraire Copie d apprenti ma on 17 ans corpus Paris X Nanterre C Rappels logiquement contestables ou r v lant des conflits dans les repr sentations culturelles La forme prise par certains rappels pronominaux r v le on l a vu l actualisation de calculs base logique 2 2 2 Or certaines inf rences paraissent plus sollicit es que d autres Il se peut ainsi que l inf rence classe gt type dont t moignent 46 et 47 et aussi 19 soit moins routini re et moins ais ment exploitable discursivement que l inf rence sym trique type gt classe qui passait pour ainsi dire 26 inaper ue dans 14 La couleur c est la libert Elles se m langent se superposent 46 A la naissance les oursons sont tr s petits grossit vite Copie d l ve cole primaire 47 Pour les vignes le probl me est moins grave du fait que sa croissance n est que peu avanc e
54. teurs ne sera toutefois pas voqu ici Sur cette question je me permets de renvoyer mes articles de 1990 et 1992 5 Pour viter la notion hybride et probl matique de phrase il vaudrait mieux parler de clause au sens de syntagme connexe constituant une unit nonciative minimale On trouvera un expos d taill sur la diff rence de combinatoire entre unit s micro et macro syntaxiques ainsi qu une r flexion sur la phrase compar e aux unit s spontan es et savantes construites pour les autres niveaux de la structure linguistique niveau phonologique niveau morphologique dans Berrendonner et Reichler B guelin 1989 6 Le terme de pointeur neutralisant l opposition classique entre d ictique et anaphorique s applique toute expression r f rant un objet dont l existence est consid r e comme incluse dans le savoir partag par les interlocuteurs cf Berrendonner et alii para tre Sur la diff rence entre pointeur pronominal ou pronom libre et pronom li cf n 16 7 Cf Berrendonner 1983 Cornish 1986 1987 1990 4 crites il importe de ne jamais oublier ou de ne jamais mettre entre parenth ses cette latitude de fonctionnement des expressions r f rentielles Elle a pour effet que le mode d emploi des pointeurs ne peut tre cern en dehors d une pragmatique de l nonciation d une logique naturelle et en d finitive d une th orie m morielle de l laboration des objets de discours il cha
55. tion permet la d sambigu sation des pointeurs gr ce aux multiples ressources de la mimo gestualit Le souci de pr venir les quivoques peut d ailleurs son tour donner lieu des maladresses d criture par exemple le rattrapage a posteriori un peu besogneux que montre 33 dans un contexte syntaxico r f rentiel parall le 32 33 Tout en restant le plus respectueux possible Hippolyte lui fait clairement comprendre que son discours est une injure son Hippolyte p re et son Ph dre mari autrement dit qu elle commet un inceste et un adult re Etudiant Lausanne 1992 les parenth ses sp cifiant les r f rents sont de l auteur Ce m me souci est la source de ph nom nes d hypercorrection dans l utilisation de certains pointeurs sp cifiques de l crit comme celui ci ou ce dernier en principe sp cialis s pour le rappel par proximit en cas de concurrence topicale mais utilis s parfois de mani re superflue 34 voire contre emploi 35 37 34 Les locataires d sirant faire traiter leur appartement sont pri s d tre pr sents cette date ou de confier leur clef munie d une tiquette portant leur nom chez le concierge Afin de faciliter la t che de notre op rateur nous demandons ces derniers de bien vouloir d barrasser leurs placards de cuisine 35 Concernant la r vision de la loi sur l asile le Conseil f d ral demande au peuple une d licate prise de conscience Toutefoi
56. tr s t nu se limite une information de type cat goriel marque de genre neutralis e au pluriel et en cas d lision et une marque de nombre associ es un pr suppos existentiel cf Ducrot 1980 118 Ces Vraiment envie de m engager dans une superbe histoire jeune homme de 33 ans pas mal du tout 1m90 sympathique bonne situation aimant donner le meilleur de moi m me artiste un peu farfelu s int ressant tout et autodidacte sportif touche tout bon vivant aimerait rencontrer une femme jolie et sympathique avec ou sans enfant pleine de surprises et de passion pour pouvoir ensemble faire un bon bout de chemin Hebdo 18 2 93 16 Les propos qui suivent valent en effet pour le pronom en emploi libre ou non li comme dans A Le facteur est pass Il a apport un mandat et non pour le pronom li dont l apparition est structuralement contrainte B Le facteur dit qu il ne passera pas la semaine prochaine La distinction entre liage et pointage ou anaphore vraie repose sur les propri t s commutationnelles des marqueurs concern s Dans A pourrait tre remplac par un SN d monstratif Ce brave homme conditions r f rentielles gales alors que dans B la m me manoeuvre introduirait forc ment une disjonction r f rentielle B Le facteur dit que ce brave homme ne passera pas la semaine prochaine Pour plus de d tails sur cette distinction qui recoupe le clivage entre micro syntaxe et mac
57. ut en th orie du moins cf 25 27 r f rer de mani re relativement quiprobable ou quand l objet de discours vis par l encodeur semble moins accessible en m moire que son concurrent 28 Elles surviennent de mani re particuli rement caricaturale quand deux objets de discours marqu s l un humain l autre humain sont en rivalit 21 pour le statut le th me principal ou de r f rent privil gi des pointeurs pronominaux C est alors souvent le r f rent humain pourvu d un coefficient d accessibilit sup rieur qui dans un premier temps au moins l emporte au d codage 29 parfois m me si l autre r f rent a t introduit plus fra chement dans le texte 30 29 Je l ve la t te Je vois une gu pe Maman fait des confitures Elle se pose sur le bord du pot El ve cit dans La foire aux cancres 30 Ma grand m re vit toute seule la campagne Elle poss de une poule et un chien Mont e sur un escabeau elle glousse toute la journ e d Dans les deux exemples suivants la difficult de d codage est li e l occurrence courte distance de deux marqueurs de forme identique elle et son mais non cor f rentiels 31 un objectif commun offrir des prestations de haut niveau afin que l Universit rende la soci t les services qu elle est en droit d attendre d elle Universit de Lausanne brochure d informations 1991 32 Il lt Hippolyte gt va en outre r tablir le v rit
58. x roulent sous leurs pieds Copie d l ve 13 ans Les cailloux roulent sous ses pieds produirait une bizarrerie 28 53 Entre le pauvre et vous vous prendrez Dieu pour juge Vous souvenant mon fils que cach sous ce lin Comme eux vous f tes pauvre et comme eux orphelin Racine in Grevisse 2 p 999 En revanche dans le texte 54 le cumul des pointeurs pronominaux atypiques est incontestablement re u comme un signe de d ficit comme un manquement s rieux a la coh sion textuelle 54 D apr s le sujet je pense que la publicit est un tres bon moyen pour vendre des produits nouveaux pour forcer la population acheter a l esayer aussi pour faire gagner de l argent aux entreprises S ils montrent la publicit une paire de baskets ADIDAS Pour l acheter il aurait fallu qu elles soient belle qu elles ont beaucoup de couleurs vives Copie d apprenti menuisier 17 ans corpus Paris X Nanterre Cet extrait montre notamment un changement r p t de perspective sur les objets de discours l un d entre eux est introduit au pluriel par un nom de classe et rappel au singulier en tant qu individu exemplaire des produits nouveaux l acheter esayer un autre est rappel tant t comme collectif tant t comme pluralit d individus une paire de baskets ADIDAS Pour l acheter il aurait fallu qu elles soient belle Cette labilit du point de vue explicable sur le plan cognitif facilite san
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