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a. Il est inutile de parler de compétences…

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1. valuation de Critique des Kvaluations de l duqu objectifs l action ducative critique du mat riel d valuation Critique de la didactique D cisions d ordre d cision d ordre individuel Institutionnel orientation s lection certification Comme on le voit dans ce sch ma l valuation peut porter sur l duqu dans ce cas il s agit d appr cier dans quelle mesure les objectifs assign s dans le programme ou par l enseignant au cours d une s quence d enseignement ont t r alis s On parlera alors d valuation du produit de l action ducative ou encore d valuation du rendement scolaire L valuation peut par contre porter sur le processus m me de l action ducative Il s agira d appr cier alors de fa on critique la valeur des objectifs p dagogiques L ad quation des strat gies ducatives aux objectifs et la situation de d part des l ves et pourquoi pas la pertinence du mat riel didactique Ce type d valuation constitue l valuation du processus ducatif Elle est relativement r cente par rapport l valuation du produit Nous examinerons ces deux types d valuation mais avant de le faire pr cisons quelques aspects distinctifs propos de l valuation L valuation en effet du produit ou du processus ducatif rev t des aspects diff rents selon le but recherch le moment o elle intervient dans le processus p dagogique ou dans l
2. Dans une approche par comp tences le jugement pose alors des d fis consid rables Il n y a pas de somme de points sur laquelle se baser La d monstration de chaque comp tence est un ph nom ne complexe qu il faut regarder au travers plusieurs fen tres dimensions ou crit res Dans une perspective d valuation formative les personnes charg es de la formation doivent pouvoir signaler les points forts et les points faibles d une performance et suivre la progression de chaque individu Dans une perspective de certification valuation sommative ces m mes personnes ou d autres personnes responsables de l valuation doivent noter ou coter c est dire exprimer des jugements de fa on succincte Notes ou cotes sont de cette mouture Outils de jugement contre libert d expression Dans la vie de tous les jours il nous arrive d exprimer librement nos jugements Par exemple les r actions un tremblement de terre peuvent tre diversifi es souhait terrible de forte intensit du jamais vu Il en est de m me des fa ons de recommander un restaurant ou de vanter les m rites d une nouvelle voiture Pour ce qui est des apprentissages c est autre chose L valuation de productions complexes par exemple ne peut tre laiss e aux caprices s mantiques des personnes juges Ni aux aspects tr s particuliers que chaque personne veut bien observer ou noter Ce serait la subjectivit son
3. cole obligatoire Les ordres ciment s par une pens e unique ce sont d sormais du c t des totalitarismes et des int grismes qu ils subsistent Ce qui nous importe c est que les individus et les groupes soient capables de construire un ordre n goci une chelle pertinente du HLM la plan te Sans doute cela requiert il un minimum de valeurs communes comme le refus de recourir la violence et le respect d autrui de ses id es de son mode de vie Faut il pour cela avoir acquis la m me culture litt raire math matique philosophique g ographique historique biologique etc Les nouveaux programmes des coll ges n ont pas fait un choix tr s clair ce sujet Ils d noncent l encyclop disme auquel on n en finit pas de tordre le cou mais ils n osent pas faire v ritablement le deuil de toute une s rie de savoirs que l cole juge traditionnellement indispensables Le sch ma est connu dans un premier temps on tente sinc rement d all ger les programmes d aller l essentiel puis au gr des marchandages on r injecte peu peu dans les textes toutes sortes de savoirs qu un groupe ou un autre juge utiles voire cruciaux constitutifs d une culture de base Nul aujourd hui ne d fend ouvertement l encyclop disme Mais qui le combat avec d termination en tant pr t renoncer une partie de ses propres pr tentions Au compromis entre puissances disciplinaires s ajoute
4. SENS DE LA COMP TENCE Les travaux manuels occupent une place importante dans le domaine des loisirs Dans le cadre d activit s de d veloppement personnel et d exploration ils viennent s ajouter la musique l art culinaire et aux diverses formes d artisanat poterie peinture sculpture Le travail sur bois dont il est question n est aucunement orient vers un degr lev d expertise professionnelle Il s agit plut t de bricolage que ce soit pour effectuer de menus travaux de r paration dans une r sidence familiale ou pour fabriquer des objets ayant une certaine utilit Ce qui repose sur la mobilisation de plusieurs ressources entre autres savoirs savoir faire et savoir tre CONCEPTION D UNE SITUATION DE COMP TENCE On pr sente l individu un mod le de maison de poup e construire image sous divers angles ou dessin technique Ce projet doit tre r alis d une mani re autonome avec tous les outils mis la disposition de celui ou de celle qui va le r aliser Les mat riaux doivent tre d coup s assembl s et coll s ou clou s Le tout doit tre termin avec quelques couches de peinture Le produit fini est une maison de poup e une tape cruciale dans la d marche d valuation FAMILLE DE SITUATIONS On ne peut faire exercer une comp tence ni l inf rer avec une seule t che ou situation Dans le cas des travaux manuels sur bois voici d
5. La formulation des programmes en terme de comp tences comme toute r forme du syst me ducatif devrait mon sens tre explicitement et fortement connect e la lutte contre l chec scolaire Cela ne signifie pas que toute autre r forme scolaire est inutile On peut viser la modernisation du syst me ducatif ou du curriculum la d centralisation la professionnalisation du m tier d enseignant sans mettre n cessairement les difficult s d apprentissage au centre du projet Il reste que le principal probl me de l cole celui qui r siste aux r formes successives depuis des d cennies c est la difficult d instruire chacun sinon galement du moins de telle sorte que tous atteignent au seuil de l ge adulte un niveau acceptable de culture et de comp tence dans le monde du travail comme dans la vie Avant les ann es soixante on ne se pr occupait gu re de l chec scolaire massif des enfants de classes populaires il participait de l ordre des choses et avait d ailleurs t longtemps masqu par une structure scolaire faite de deux r seaux cloisonn s l un populaire d bouchant sur la vie active l autre litaire pr parant aux tudes longues Isambert Jamati 1985 Depuis que le syst me ducatif est int gr et qu on consid re l ducation comme un investissement l chec scolaire est devenu un probl me de soci t Les r formes scolaires successives pr tendent r guli rement s attaqu
6. Un aspect qualitatif le comportement manifest par l apprenant est il bien celui qui tait attendu le produit obtenu r sultat est il bien de la nature attendue 2 Un aspect quantitatif quelle est la performance que l individu doit r aliser pour franchir un seuil un niveau chiffr Donnons l exemple suivant tir de Hameline Lors d un examen de g ologie sur pr sentation raison d une photographie par 20 secondes de diapositives sur les min raux des roches m tamorphiques identifier correctement douze des seize min raux pr sent s Dans cet exemple on parle de donn es dichotomiques selon un crit re la performance est en effet jug e selon une alternative une dichotomie des r sultats 0 11 identifications seuil non atteint 12 16 identifications seuil atteint Les donn es sont dites dichotomis es lorsqu un crit re plus absolu distingue seulement deux possibilit s dont l une est consid r e comme positive et traduit la r alisation du comportement attendu et l autre comme n gative traduisant la non r alisation du comportement attendu La fixation du seuil de r ussite donn es dichotomiques ou la description du comportement cible d terminent en grande partie la validit de l valuation crit ri e Les objectifs p dagogiques en formation initiale et en formation continue page 146 La sanction d une preuve crit ri e se traduit par la r
7. cole D une mani re g n rale les examens sont internes lorsqu ils sont organis s ind pendamment dans chaque Ecole qu il existe ou non une coordination ou une unification par branche et par niveau et section 5 Le test est une situation standardis e servant de stimulus un comportement qui est valu par comparaison avec celui d individus plac s dans la m me situation afin de classer le sujet soit quantitativement soit typologiquement Ces notions pr cis es comment se situe l valuation dans le processus p dagogique et quelles sont ses principales fonctions I L EVALUATION PEDAGOGIQUE FONCTIONS ET ASPECTS DISTINCTIFS 11 1 Evaluation du produit et Evaluation de l action didactique Le processus enseignement apprentissage peut tre caract ris par ses trois composantes objectifs p dagogiques strat gies ducatives valuation a Les objectifs sont les modifications de comportement que l enseignement cherche susciter chez l apprenant b Les strat gies ducatives sont les voies et moyens didactiques mis en uvre pour atteindre les objectifs ainsi d finis c L valuation est le processus syst matique qui vise d terminer dans quelle mesure les objectifs ducatifs sont atteints par les l ves 2 PICHOT On pourrait donc situer l valuation dans le processus p dagogique de la mani re suivante Objectifs p dagogiques Strat gies
8. construire l cole La vie se transforme galement dans maints autres registres N est il pas temps d y aller voir De remplacer la r flexion sp culative et id aliste qui pr side la confection des programmes scolaires par une transposition didactique fond e sur une analyse prospective et r aliste des situations de la vie Il ne s agit pas de devenir troitement utilitariste La plupart des gens ont autant de probl mes m taphysiques ou sentimentaux que de probl mes d emploi de logement ou d argent La question est plut t de savoir quoi ils seront effectivement confront s fin du XXe ou au d but du XXe Il n est pas inutile cet gard d observer l volution des m urs familiales sexuelles politiques et les transformations du travail Une partie des sciences sociales l anthropologie la sociologie les sciences politiques la d mographie l conomie contribuent tudier la vie des gens et des groupes humains et pourraient aider les syst mes ducatifs mieux imaginer lavenir On ne croit plus aux futurologues mais quelques tendances lourdes sont discernables Comment faire de ces savoirs sur les pratiques et les cultures mergentes des sources de transposition didactique comment les penser comme des familles de situations qui appellent des comp tences identifiables Pour cela il faut sans doute rompre avec deux id es simplistes e la premi re serait de pr parer les l ves en
9. des champs conceptuels et les mobiliser dans de nouveaux contextes Mieux vaudrait alors attaquer le probl me sa racine Plus sociologiquement plus cyniquement peut tre on peut se demander si l cole peut se permettre d accro tre les in galit s visibles Ne risque t elle pas d enfoncer plus encore les l ves en difficult de les d courager de les pousser plus vite l abandon Paradoxalement l illusion d une certaine ma trise f t elle li e l absence d valuation du transfert favorise l estime de soi donne de l espoir et peut prot ger du d crochage Sachant qu une fois sorti du syst me ducatif l l ve devient inaccessible on peut se demander si la v rit des in galit s est toujours bonne dire Pour ne pas trancher ce dilemme dans l abstrait il importe de se demander si les syst mes ducatifs qui adoptent en ce moment l approche par comp tences ont les moyens de contr ler ses d rives litistes Le plus fou serait en effet de pr tendre d velopper des comp tences sans s en donner les moyens p dagogiques L un de ces moyens est de l ordre de la formation des professeurs de leur adh sion l approche par comp tences mais aussi au mod le socio constructiviste de l apprentissage Bassis 1998 De Vecchi et Carmona Magnaldi 1996 Groupe fran ais d ducation nouvelle 1996 Jonnaert et Vander Borght 1999 Vellas 1996 1999 2000 III Le rapport au s
10. mais aussi la recherche constante des saveurs particuli res Avec ces quelques exemples on peut entrevoir des pistes int ressantes pour traiter de savoir tre lorsqu il est question de comp tences Dans une situation probl me ou dans une t che complexe faire r aliser ce sont ces divers aspects qui donnent une certaine couleur la performance observ e pour poursuivre notre image Comme on l a sugg r pour les strat gies ici encore il faut bien distinguer ce qui peut n tre qu un savoir faire de ce qui peut devenir l indice d un savoir tre La confusion demeure possible mais pr cisons pour l instant que un savoir faire peut tre command directement voire exerc alors qu un savoir tre doit tre d montr spontan ment sans aucune incitation ext rieure sinon le comportement observ en situation de comp tence manquerait de sinc rit Pour se rapprocher des indices n cessaires l inf rence d un ou de plusieurs savoir tre on pourrait alors parler d habitude C est d ailleurs de ce point de vue qu il est possible de traiter des savoir tre dans le cadre de l valuation des comp tences Le tableau 2 pr sente divers aspects qui peuvent tre trait s comme savoir faire habilet s ou comme savoir tre habitudes Le contraste devrait aider tablir les distinctions qui s imposent du point de vue de la situation d valuation Certains savoir tre ne se traduisent pas facile
11. on investit des comp tences On se trouve dans la situation que d crit Meirieu 1996 Faire ce qu on ne sait pas faire pour apprendre le faire Cela suppose videmment que la t che propos e se situe dans la zone proximale de d veloppement que les l ves ne se sentent pas compl tement d pass s Il appartient au professeur de fournir des indices de mettre en place un tayage qui vite le sentiment d impuissance et le d couragement Il ne lui est pas interdit de prendre en charge certaines op rations d licates qui sont des passages oblig s mais demandent aux l ves tellement de temps et d nergie que l activit se perdrait dans les sables s ils n taient pas d charg s d une partie des op rations Le travail sur des situations probl mes est la fois cognitif et social parce qu il est tr s rare qu on puisse affronter tout seul la complexit en phase d apprentissage Le groupe n est pas tous gards un facilitateur la coop ration rencontre elle m me des obstacles mais une d marche de projet port e par une quipe a plus de chances d tre men e son terme Le travail par situations probl mes propos par Meirieu 1989 1990 Astolfi 1992 et d autres didacticiens ne peut gu re utiliser les moyens d enseignement actuels con us dans une autre perspective On n a pas besoin de livrets d exercice ou de fiches perte de vue mais de situations int ressantes et en m me temps r
12. Ce contrat tacite liant les enseignants situ s diff rents stades de la division verticale du travail scolaire est beaucoup plus important que l esprit voire la lettre des programmes C est pourquoi la surcharge des programmes rel ve moins des textes que de leur interpr tation et des transactions au long du cursus Chaque enseignant apprend qu il sera plus facilement sanctionn par le coll gue qui re oit ses l ves que par un inspecteur qu il voit tous les cent sept ans C est son cher coll gue qui lui fera remarquer qu il n a pas fait tout le programme Ce programme tait peut tre en vigueur il y a quinze ans ou ne figure dans aucun texte mais c est celui qui correspond au r ve de chaque professeur tout ce que ses l ves nouveaux devraient savoir pour qu il puisse enseigner tranquillement son programme sans avoir r parer des lacunes ou des errements ant rieurs sans affronter une trop forte h t rog n it Sion ne change que les programmes qui figurent dans les textes sans toucher ceux qui sont dans les esprits approche par comp tences n a aucun avenir Les parties du programme voire les disciplines enti res qui sont sous estim es et maltrait es sont celles pour lesquelles l valuation n est pas claire pas n cessaire pas l gitime pas d cisive dans la r ussite Par contre les programmes sur lesquels il y a une s lection tr s Jorte dans les disciplines dites principales
13. EDUCATION ET FORMATION Aux coll gues professeurs enseignants inspecteurs tudiants et tous ceux qui s int ressent de pr s ou de loin aux questions de p dagogie en g n ral et celles relatives l ducation et la formation en particulier nous sugg rons la re lecture de certaines notions clefs de certains concepts incontournables dans le m tier la lumi re desquels nous pourrons peut tre prendre du recul de revoir notre mani re d agir de penser et de nous d penser de devenir un tant soi peu efficace et perspicace dans cette t che combien noble de la formation des futures g n rations des citoyens de demain des citoyens du monde oserai je dire garants du devenir de l humanit toute enti re de notre plan te si belle mais si fragile Saisissons cette chance inou e de pouvoir acc der l information la connaissance au partage et l enrichissement mutuel travers cette meilleure invention du si cle ce formidable r seau d Internet qui par le savoir la sagesse le d passement de soi le d passement de toute forme d goisme d intol rance deviendra un r seau d entraide de solidarit de partage C est parce que j ai envie de partager que je me suis permis d empreinter certaines notions l mentaires fondamentales ou tout simplement que j ai jug es utiles des penseurs des p dagogues ou auteurs qu ils me le permettent Certaines notions
14. ch ances prendre le temps de construire les apprentissages par des d marches de recherche et de projet peu compatibles avec le compte rebours classique d une ann e scolaire On peut se demander pourquoi dans l enseignement post obligatoire en particulier l enseignement sup rieur on reste attach des ann es de programme alors m me que les conditions pour travailler en cycles pluriannuels et en unit s capitalisables sont plus faciles r aliser notamment en raison de l autonomie des apprenants et de leurs capacit s d orientation et d autor gulation Travailler en cycle n radique pas magiquement les in galit s et l chec scolaire Des cycles mal con us et mal g r s peuvent m me creuser les carts Mais terme l approche par comp tences commande des espaces temps de formation plus larges plus propices l individualisation des parcours de formation V Pour conclure Mal con ue ou m diocrement mise en uvre l approche par comp tences peut aggraver l in galit devant l cole M me bien con ue et magnifiquement r alis e elle ne peut pr tendre en venir bout par le seul biais du curriculum Quel que soit le programme la p dagogie diff renci e et l individualisation des parcours de formation restent d actualit Sur ce dernier point le combat est engag contre l id ologie du don les attentes litistes d une partie des consommateurs d cole les politiques molle
15. de comp tence on devrait viser l acc s de tous de vrais savoirs int gr s et op ratoires D s lors le probl me du transfert ne se poserait plus car les l ves atteindraient un niveau g n ral de formation et une capacit r flexive qui les dispenseraient d un entra nement sp cifique la mobilisation Le r le de l cole se bornerait alors transmettre le maximum de connaissances avec un niveau lev de raisonnement et de r flexivit On peut craindre h las que l cole soit condamn e pour longtemps encore ne donner la ma trise totale des savoirs enseign s qu une faible fraction de chaque g n ration M me en admettant que ceux qui font des tudes longues d veloppent spontan ment des capacit s de mobilisation et de transfert des connaissances acquises il reste se demander ce qu il advient des jeunes qui quittent l cole avant d avoir atteint une telle ma trise D autant plus que la th se selon laquelle le transfert serait donn par surcro t est d sormais difficile d fendre Mendelsohn 1996 1998 Tardif 1999 Le transfert s apprend se travaille D autres professeurs sans affirmer que le transfert est spontan estiment que la formation g n rale n a pas s en pr occuper Pour eux le r le de l enseignement est de forger des connaissances et des capacit s de base Travailler leur transfert rel ve de la formation professionnelle ou de la vie m me Lorsqu
16. laboration du curriculum la forme sous laquelle elle est pr sent e Aussi peut on faire les distinctions suivantes propos de l valuation 11 2 Par rapport l intention d valuation On distinguera l valuation formative de l valuation sommative a Evaluation formative c est une valuation intervenant en principe au terme de chaque t che d apprentissage et ayant pour objet d informer du degr de ma trise atteint et ou d couvrir o et en quoi un des les l ves prouvent des difficult s d apprentissage non sanctionn es comme erreurs en vue de proposer ou de faire d couvrir des strat gies susceptibles de permettre une progression rem diations L valuation formative intervient donc tout au long du processus ducatif Elle permet la fois d estimer les progr s individuels par rapport l objectif vis et d intervenir ventuellement pour rectifier les modalit s de l action en cours Elle peut s appliquer non seulement aux l ves mais au curriculum dans son ensemble au cours de son laboration valuation du curriculum b Evaluation sommative elle rev t le caract re d un bilan Elle intervient apr s un ensemble de t ches d apprentissage constituant un tout L valuation sommative donne lieu une d cision finale quant la ma trise des objectifs du programme par l l ve Elle aboutit une sanction de r ussite ou de classement des l ve
17. nous devons chercher mieux comprendre le r le de l l ve dans le processus formatif Comment par exemple les l ves parviennent ils assimiler les objectifs d apprentissage et les strat gies Dans quelle mesure les l ves peuvent ils et doivent ils d finir des objectifs d apprentissage individualis s Quelles sont les m thodes les plus probantes pour l enseignement des comp tences d valuation mutuelle entre pairs et d auto valuation Le r le des parents est tout aussi important Les coles peuvent avoir besoin du soutien des parents favorables aux approches innovantes Par exemple on a souvent constat que lorsque les enseignants et les coles utilisaient des approches formatives la fr quence des notes sommatives diminuait D un autre c t les parents peuvent consid rer que les notes sommatives sont importantes pour l avenir de leur enfant Les responsables politiques et les chefs d tablissement doivent r pondre directement aux pr occupations des parents Les coles et les enseignants peuvent inciter les parents intervenir plus activement dans l apprentissage de leurs enfants m Ses m thodes sont elles prometteuses pour les apprenants adultes On n apprend pas de la m me mani re tout au long de sa vie il est donc int ressant de se demander si le mod le de l valuation formative est prometteur pour les apprenants adultes et si oui comment il doit tre adapt pour tenir compte
18. orique illustrant une fa on se repr senterune comp tence et les diverses ressources mobiliser 8 Petite conclusion pour de grandes prospectives Cet abr g sur l valuation des comp tences ne couvre pas tout et n est pas l absolue v rit loin de l Nous entrons dans une pratique d valuation qui comporte beaucoup d aspects in dits non prouv s et qui comporte de multiples occasions de d rapage En voici quelques unes A Le mod le d analyse d une comp tence en ressources bien identifi es peut tre tax de r ductionnisme On aura remarqu que le centre de la structure rayonnante propos e se rapporte une situation concr te de comp tence laquelle on rattache des savoirs des savoir faire des strat gies et des savoir tre On est loin de l approche rudition ou de celle de la formation fondamentale au sens traditionnel du terme puisque les ressources mobiliser sont limit es en nombre Si on applique avec rigueur le mod le propos seules les ressources qui ont un d bouch dans l acquisition d une comp tence devraient tre retenues Pourtant des digressions voire des explorations sur le plan cognitif ou affectif peuvent tre envisag es si le nombre de comp tences d velopper n est pas trop lev Il faut disposer d un espace temps favorable Il y aurait beaucoup dire ce sujet B En mati re de comp tences la pratique de l valuation repose dans une tr s gra
19. perspectives vers un nouveau monde Chaque discipline donne avec ses concepts une certaine saveur au savoir Passer de l id e de notion celle de concept c est passer des savoirs propositionnels non ant des contenus reli s sous une forme linguistique qui r sume le savoir la connexit des id es 8 M moire Cognition La m morisation scolaire renvoie aux souvenirs du pass il faut se souvenir de ce que l on a appris Or l effort demand aux l ves est vaste il y a par exemple 6000 mots nouveaux dans le programme de 6 dans les manuels Sur ces 6000 mots nouveaux les l ves en retiennent environ 2500 Souvent ce qui pose probl me aux l ves ce n est pas la cognition c est la m moire On a souvent l impression que la m moire est un pr alable la cognition Mais les derniers travaux scientifiques de la psychologie cognitive montrent que la forme m me de la cognition La m moire concerne aussi le futur des apprentissages elle ne se limite pas au pass mais elle permet de d tecter ce qui est nouveau 9 Connaissances comp tences Les connaissances Le terme renvoie ce qui s accumule se th saurise les pr requis per us comme statiques passifs C est sur les connaissances que sont valu s les l ves Les comp tences Pas de d finition pos e de ce terme C est une notion la mode utile et importante mais on observe que dans ses usages scolaires le recours ce mot permet sou
20. qui permet l appropriation Le parcours de l enfant est plus appropriatif que transmissif 2 Instruction Formation L instruction L apprentissage est envisag comme si chaque pas de l explication magistrale correspondait un pas de compr hension dans la t te de l l ve Entre le processus enseigner et le processus apprendre il y aurait une quivalence le d roulement didactique serait synchrone l acte d apprendre serait le miroir de l acte d enseigner En fran ais on dit j apprends quelque chose aux l ves mais les autres langues montrent bien la distinction entre les deux processus en anglais teaching est diff rent de learning en espagnol aprender est diff rent de ensenar Dans le processus enseigner on part des bases pour aller vers le complexe Or c est tout le contraire dans la t te de l l ve C est le d but qui est touffu difficile et plus on avance plus on met de l ordre Chez l enseignant pour enseigner la logique de son domaine tout est pr sent de mani re simultan e L expert a en t te l ensemble des notions et des comp tences sans que cela charge sa m moire De son point de vue un r seau arborescent est transform en parcours lin aire o des tapes sont d coup es introduisant ainsi de la temporalit dans ce qui est donn d un coup La formation L instruction renvoie une succession hi rarchis e d tapes alors que la formation renvoie un chan
21. sont ceux qui appellent le plus de travail le plus de r p titions le plus d valuations Au fond l valuation est le vrai message les l ves travaillent pour tre correctement valu s et les enseignants pour que leurs l ves fassent bonne figure Perrenoud 1993 1995 c Si l approche par comp tences ne transforme pas les proc dures d valuation ce qu on value et comment on l value elle a peu de chances de tenir la route Mieux vaut r former simultan ment programmes et valuation Cela devrait aller de soi mais habituellement on ne le fait pas il est m me exceptionnel de voir un syst me ducatif repenser l valuation en m me temps que les programmes parce que cela concerne d autres sp cialistes d autres commissions selon d autres calendriers quelle valuation l approche par comp tences renvoie t elle Il ne s agit pas seulement ici de penser une valuation formative m me si elle est indispensable dans une p dagogie des situations probl mes ou dans des d marches de projets Quand il apprend selon ces d marches les l ves sont n cessairement en situation d observation formative amen s confronter leurs fa ons de faire et se donner mutuellement des feed back Dans ce cas l valuation ne porte pas sur des acquis mais sur des processus en cours au gr d une suite d interactions d explications et d h sitations successives Regardez ce qui se passe quand on veut monte
22. tences soumises valuation Voir pour ceux qui sont int ress s DELANDSHEERE introduction la recherche en Education Le d clencheur est donc n cessairement accompagn d un r v lateur Il arrive cependant que d clencheur et r v lateur soient confondus Mais un m me d clencheur peut donner lieu des activit s diff rentes selon le r v lateur choisi La qualit des d clencheurs et des r v lateurs construits par l enseignant d pend des caract ristiques suivantes e la correction de la formulation e l ad quation aux objectifs poursuivis la validit e le niveau de difficult e la repr sentativit e l aspect formel La correction de la formulation Il est essentiel que la formulation des questions soit sans quivoque L enseignant ne doit pas donner l impression qu on doit deviner ou lire entre les lignes pour comprendre le sens de ses questions Une valuation rigoureuse doit mettre les l ves dans les m mes conditions par une formulation explicite et accessible tous des questions _L ad quation aux objectifs poursuivis la validit Il y a validit du d clencheur r v lateur lorsqu il sollicite effectivement l activit souhait e ou encore lorsqu il value ce qu il tait cens mesurer Cette validit suppose donc que l enseignant se soit donn des objectifs pr cis et que les r v lateurs construits soient appropri s aux objectifs qu on veut
23. valuation sommative postulat 4 M me lorsque la formation s appuie sur des situations de mise en oeuvre une part importante des comp tences d un r f rentiel peut tre valid e par crit postulat 5 Dans le cadre de l valuation sommative d tape le contr le peut tre assur par crit de fa on Syst matique pour les comp tences qui le permettent et par tirage au Sort de situations de mise en oeuvre pour les autres postulat 6 Dans une preuve pratique d examen toutes les comp tences doivent tre valid es chacune dans au moins un sujet le nombre de sujets validant chaque comp tence doit correspondre l importance relative de chacune d elles au sein du r f rentiel Chaque sujet doit valider des comp tences de nature diff rente choisies au sein de grandes cat gones identifi es postulat 7 Dans une preuve pratique d examen chaque Sujet est construit autour d un sc nario coh rent une liste de crit res d valuation est associ e chaque tape du travail l analyse des crit res est tablie au regard des recommandations contenues dans les instructions officielles o fomaton identifier valuation formative processus de en T l l valuation reformuler appliquer valuation formative L EVALUATION PEDAGOGIQUE Babou S ne Inspecteur G n ral de l Education Nationale ENS UCAD INT
24. 3 BALISER UNE PROGRESSION ABR G 2 CET ABR B SUR LES OUTILS DE JUGEMENT SE RAPPORTE UN QUATRI ME SAVOIR FAIRE 4 UN DERNIER ASPECT DE L VALUATION DES COMP TENCES ET NON LE MOINDRE REJOINT LA CAPACIT DE JUGEMENT QUI ELLE M ME REPOSE SUR CELLE DE D VELOPPER ET D UTILISER DES OUTILS DE JUGEMENT GRILLES D VALUATION LISTES DE V RIFICATION CHELLES DESCRIPTIVES GLOBALES ET D IDENTIFIER DES CRIT RES D VALUATION Entre faits et opinions Dans la vie de tous les jours nous sommes invit s communiquer des r sultats associ s quelque v nement dont nous avons t t moins Nous nous effor ons d tre objectifs autant que possible mais il est parfois difficile de retenir une impression une opinion voire un jugement Devons nous parler d un raz de mar e en pr cisant froidement qu il a caus 20 000 pertes de vie ou en donnant notre point de vue en mentionnant qu il s agit d une catastrophe humanitaire Est il mieux d informer les actionnaires d une entreprise que les ventes ont chut de 26 ces derniers mois au lieu de les pr venir d une faillite imminente En mati re de rendement scolaire les fa ons de parler sont tout aussi apparentes Marie a pass un examen en science et technologie Faut il faire tat de son r sultat de 54 bonnes r ponses sur 60 ou 90 par exemple ou affirmer qu il s agit d une excellente performance Ou encore qu elle
25. Aspect illustr lorsque objet de savoir faire lorsque objet de savoir tre Calligraphie criture crire correctement est en soi une habilet qui exige beaucoup de pratique et que l on peut soumettre des exercices Produire une lettre un r cit ou un mode d emploi en soignant la qualit de l criture spontan ment comme s il s agissait d une habitude Pr cision calculs Effectuer une double v rification lors de la r solution de probl mes arithm tiques est un savoir faire qui peut tre enseign comme tel C est l tudiant qui de lui m me et par habitude effectue toute v rification afin de s assurer de la justesse des r sultats de sa d marche pers v rance L tudiant peut tre guid et stimul pour qu il apprenne terminer tout travail des habilet s li es la gestion du temps peuvent alors tre sollicit es De lui m me parce que c est acquis dans son chelle de valeurs l tudiant tient terminer ce qu il entreprend Auto valuation Sur incitation ou lorsqu on lui fait penser l tudiant peut effectuer un retour r flexif sur une d marche qui vient d tre compl t e Spontan ment par habitude l tudiant effectue un retour r flexif sur chaque d marche entreprise Planification On peut faire penser l tudiant de dresser une bauche des tapes franchir chaque fois qu il aborde une t che comple
26. Nippon Press Center Bldg 2 2 1 Uchisaiwaicho Chiyoda ku TOKYO 100 0011 T l 81 3 5532 0021 Fax 81 3 5532 0035 E mail center oecdtokyo orginternet www oecdtokyo org ALLEMAGNE Centre de l OCDE de Berlin Schumannstrasse 10 D 10117 BERLIN T l 49 30 288 8353 Fax 49 30 288 83545 E mail berlin contact oecd org Internet www oecd org deutschland SI GE DE L OCDE DE PARIS rue Andr Pascal75775 PARIS Cedex 16T l 33 01 45 24 81 67Fax 33 O1 45 24 19 SOE mail sales oecd orglnternet www oecd org MEXIQUE Centre de l OCDE du MexiqueAv Presidente Mazaryk 526 Colonia Polanco C P 11560 MEXICO D F T l 00 52 55 9138 6233 Fax 00 52 55 5280 0480 E mail mexico contact oecd org Internet www rtn net mx ocde TATS UNIS Centre de l OCDE de Washington 2001 L Street N W Suite 650 WASHINGTON DC 20036 4922T I 1 202 785 6323 Fax 1 202 785 0350 E mail washington contact oecd org Internet www oecdwash org Toll free 1 800 456 6323 96 2005 02 2 P 4 Les Synth ses de l OCDE sont pr par es par la Division des relations publiques de la Direction des relations publiques et de la communication Elles sont publi es sous la responsabilit du Secr taire g n ral de l OCDE OCDE 2006 P Black et D Wiliam 1998 Assessment and Classroom Learning Assessment in Education Principles Policy and Practice CARFAX Oxfordshire vol 5 n 1 pp 7 74 ISSN 0969 594X OCDE 2001 Connaissance et
27. Prise en compte des l ves Mise en uvre d une p dagogie Le temps de l apprentissage Qu est ce que la mise en uvre de la diff renciation p dagogique pour un groupe d l ves pour lesquels le projet de l enseignant est de leur faire acqu rir un m me ensemble de comp tences C est accepter 1 Que tous les l ves ne proc dent pas tous de la m me mani re Chacun r pond avec sa propre solution ses propres proc dures sans tablir de hi rarchie pr alable N cessit de mise en commun pour confronter et faire voluer les proc dures individuelles des i gt enfants Une mise en commun ne doit pas tre confondue avec une correction collective 2 Que tous les l ves n aient pas tous les m mes contraintes et le m me mat riel Il est n cessaire de s adapter leurs possibilit s et leur style d apprentissage 3 Que tous les l ves ne fassent pas tous la m me activit au m me moment En fonction de la situation de chaque l ve rep r e au cours d une d marche d valuation formative il est souhaitable de mettre en place des Des ateliers de besoin ov de soutien pour des l ves i rencontrant des difficult s sur une ou plusieurs notions Des ateliers d entretien ou d approfondissement pour les autres l ves 4 Que la relation ma tre l ve ne se fasse pas constamment selon la m me organisation Il est utile de pr voir a
28. ann es Ainsi la notion troite d une valuation du produit est venu s ajouter le concept d valuation du processus de l action didactique ou encore valuation du curriculum une valuation sommative sanctionnant de mani re d finitive un enseignement d termin tend se substituer une valuation formative qui faisant corps avec l action didactique dans son d roulement permet un feed back constant et par l m me les ajustements et rem diations indispensables au progr s et l acquisition des connaissances et des comp tences Enfin aux moyens et proc dures des examens traditionnels tant d cri s sont venues s ajouter des techniques mises au point par la psychologie exp rimentale et qu on s est efforc d adapter aux besoins sp cifiques de la p dagogie tests de connaissance technique d observation Ainsi l valuation externe est venue appuyer les moyens de l valuation interne permettant ainsi de donner de l l ve un profil plus fid le et de l action didactique une vision plus objective Mais ces progr s n auraient pas t possibles sans ceux accomplis par la p dagogie dans l inventoriation et la formulation des objectifs g n raux et op rationnels et sans les techniques statistiques qui offrent aux enseignants et aux p dagogues les moyens de v rification de leurs hypoth ses C est quelques uns uns de ces aspects que nous allons consacrer cet expos sur l valuation I
29. ant du point de vue de l valuation Une strat gie peut se d finir comme tant le choix d lib r et l utilisation efficace d un ou de plusieurs moyens pour r soudre un probl me ou pour atteindre une fin Pour ce qui est de la fable r citer ventuellement il existe diff rents moyens de la m moriser relecture fr quente repr sentation sch matique des v nements autor citation ou r citation avec l aide d un souffleur La repr sentation d un probl me peut se r aliser l aide d un graphique ou sous la forme d un sch ma ne contenant que des mots cl s Enfin la d couverte d un mot nouveau peut relever de divers proc d s analyse morphologique du mot pr fixe ou suffixe examen du contexte texte qui entoure le mot ou dictionnaire par exemple Dans chaque cas le but est pr cis m moriser repr senter ou d couvrir Pour parler de comportement strat gique il faut insister sur le choix du proc d par la personne observ e Nombre d auteurs associent les strat gies des activit s conscientes d lib r es c est dire orient es vers un but pr cis Dans la typologie des connaissances les strat gies seraient associ es aux connaissances conditionnelles le savoir quand utiliser plut t qu aux connaissances proc durales savoir comment utiliser Tardif 1992 La distinction est importante car le savoir quand utiliser exige des situations dans lesquelles l
30. apprentissages Il convient donc de ne pas les borner un r le de motivation ou de sensibilisation mais de s en servir pour favoriser des apprentissages fondamentaux L approche par comp tences est un atout pour donner du sens au travail scolaire mais elle confronte des difficult s suppl mentaires dans la conception et l analyse des t ches propos es aux l ves Il ne suffit plus en effet de proposer des exercices int ressants et bien con u il faut projeter les apprenants dans de vraies situations des d marches de projet des probl mes ouvertes Il surgit alors une tension entre la logique de production et la logique de formation avec ce paradoxe plus une situation a du sens mobilise implique plus il devient difficile de r guler finement les apprentissages sans casser la dynamique en cours et couper les individus du groupe Solliciter chaque l ve dans sa zone de proche d veloppement Diff rencier c est organiser les activit s et les interactions de sorte que chaque apprenant soit constamment ou du moins tr s souvent confront aux situations didactiques les plus f condes pour lui Pour cela il faut le saisir dans une zone qui rend une progression la fois n cessaire et possible N cessaire en cela qu il ne peut faire face la t che en se servant simplement de ce qu il sait d j Il doit apprendre pour r ussir et comprendre Apprendre du neuf ou au minimum affiner consolider compl ter ses ac
31. autres projets faire r aliser par l individu en formation Part re porte journaux bo te lettres coffret de rangement etc Il faudrait v rifier ou s assurer que tous ces projets exigent peu de choses pr s la mobilisation des m mes ressources L ANALYSE DE T CHE EN RESSOURCES MOBILISABLES La conception anticip e de diverses t ches d une m me famille tant arr t e il reste d terminer les ressources que l individu doit d abord ma triser avant de pouvoir les mobiliser et accomplir chacune des t ches qui lui seront propos es Il y a deux fa ons d en rendre compte le tableau et le sch ma VOICI UN EXEMPLE DE TABLEAU D ANALYSE DES RESSOURCES MOBILISER FABRICATION connaissance des formes g om triques et des l ments R ALISER UN DESSIN TECHNIQUE OU LIRE UN PLAN DE L OBJET FABRIQUER apparaissent sur un dessin sections coupes cotes chelles etc savoir faire Commentaire ce savoir faire peut tre v rifi comme tel en dehors de la situation de comp tence il peut alors devenir objet d exercice partir d objets divers PR VOIR LES TAPES FRANCHIR LES Connaissance des mat riaux et OUTILS ET LE MAT RIEL des outils qui seront utilis s savoir faire Are pour r aliser le projet Commentaire avant de d buter un projet il est important de s assurer que les mat riaux bois vis clous colle
32. besoins d apprentissage et les satisfont ils Une valuation efficace est indispensable pour r pondre toutes ces questions fondamentales Les tests et les examens sont un moyen traditionnel de mesurer les progr s des l ves et font partie int grante de la responsabilit des coles et du syst me ducatif Ces formes forte visibilit pour rep rer les progr s dites valuations sommatives sont galement utilis es par les parents et les employeurs Mais ce n est l qu une partie du probl me Si l on veut qu elle soit vraiment efficace l valuation devrait tre galement formative En d autres termes il s agit de recenser les besoins des l ves en mati re d apprentissage et de les satisfaire Dans les salles de classes o l on a recours l valuation formative les enseignants proc dent fr quemment des valuations interactives des acquis des l ves Ils peuvent ainsi adapter leur enseignement pour r pondre aux besoins de chaque l ve et pour permettre tous les l ves d atteindre des niveaux lev s Certains enseignants font en outre participer activement les l ves ce processus ce qui les aide d velopper des comp tences pour faciliter leur apprentissage Nombre d enseignants incorporent dans leur p dagogie certains aspects de l valuation formative mais il est plus rare qu elle soit syst matiquement employ e Quand l valuation formative fait par
33. constituent la matrice disciplinaire Develay 1992 IT est probable que la physique de Pascal et de Newton peuvent tre reconstruites en classe plus facilement que celle d Einstein ou Heisenberg L id e n est pas de parcourir durant la scolarit en acc l r sur le seul mode de la recherche et de la controverse l entier de l histoire des sciences et des autres disciplines Il suffit de reconstituer une partie de ce parcours sur le mode de la d couverte d une d couverte certes tay e encadr e simplifi e didactis e mais n anmoins tr s distante de la p dagogie transmissive Les l ves s approprieront de la sorte une posture scientifique et exp rimentale En outre les savoirs th oriques leur para tront d autant plus significatifs qu ils sauront quelles questions scientifiques ou philosophiques ils pr tendent r pondre La premi re comp tence disciplinaire est de questionner le r el l int rieur d un d coupage et partir d acquis qu on s approprie progressivement et dans le respect de certaines m thodes Pour d velopper une telle comp tence il faut lt une part all ger les programmes pour trouver le temps de construire certains savoirs au gr de d marches apparent es la recherche lt autre part bouleverser la fa on d enseigner travailler par nigmes d bats situations probl mes petits projets de recherche observation exp rimentation etc Il n est plus
34. cotes cote 3 pourrait mentionner tous les l ments d une adresse compl te moins le code postal si cette omission est jug e banale Et ainsi de suite Dans notre exemple c est l l ve 3 qui recevrait la cote 3 un r sultat non confondu avec celui d autres l ves Une autre solution envisager L utilisation d chelles descriptives globales n est pas de tout repos lorsque le nombre d l ments aspects ou crit res dont il faut tenir compte dans la r daction des chelons est lev Le recours des valeurs d cimales comme 2 5 ou 3 5 pour coter des performances qui ne cadrent pas parfaitement avec l un ou l autre chelon en t moigne Comme autre solution il faut retourner la somme des points mais en pond rant diff remment cette fois certains crit res et ce pour corriger les effets ind sirables du mod le compensatoire Ainsi nous pouvons doubler voire tripler le nombre de points allou s aux chelons de l chelle accompagnant certains crit res Dans cet exemple le crit re B re oit plus d importance que le crit re A Crit re A m diocre _ 1 acceptable _ 2 bon 3 tr s bon _ 4 excellent 15 Crit re B m diocre __ 2 acceptable _ 4 bon _J 6 tr s bon J 8 excellent 10 Les effets de cette pratique sur la validit des jugements sont m connus En pratique il nous faut s exercer sur des exemples concrets pour appr cier les r sultats obtenus et nous faire une meil
35. davantage en formation professionnelle avec deux nuances cependant e la formation de comp tences n est pas toujours au centre du dispositif comme le montre Tardif 1996 e les comp tences vis es ce stade du cursus se limitent l exercice d un m tier Qui s int resse alors en fin de compte tout ce qui d borde le travail salari ch mage culture sports et loisirs petits jobs vie priv e vie associative vie politique etc Nous allons vers une soci t dans laquelle t t ou tard le travail deviendra marginal dans la vie des adultes Peut tre faudrait il s carter de la ligne droite culture g n rale formation professionnelle m tier comme seul sc nario digne d int r t f Il est inutile de parler de comp tences si on ne change pas radicalement de fa on d enseigner et de faire apprendre Si on veut d velopper des comp tences plut t que des savoirs il faut videmment cr er des situations qu on appellera des situations probl mes ou des situations ouvertes notion voisine Ce sont des situations o la solution du probl me n est pas obtenue par application imm diate du bon algorithme L enseignant n est pas cens avoir la solution il la cherche avec ses l ves On s carte alors des exercices scolaires qui exigent simplement la mise en uvre rigoureuse de la proc dure ad quate Dans les situations ouvertes on d veloppe des comp tences parce qu
36. de comp tences ce que je pr f re avec Le Boterf 1994 appeler des ressources cognitives Certes mettre l accent sur les capacit s modifie les r gles du jeu scolaire mais ce n est pas une r volution D ailleurs le poids respectif des connaissances et des capacit s varie selon les disciplines et selon la conception qui pr vaut dans chacune Les l ves sont habitu s tre valu s sur des savoir faire Ces savoir faire sont d ailleurs entra n s travers des exercices scolaires classiques Exiger et valuer le traitement global d une situation complexe sous toutes ses facettes repr sente une attente nouvelle qui passe par un travail d int gration de mise en synergie d orchestration de connaissances et de capacit s qui en g n ral sont travaill es et valu es s par ment Si l on vise v ritablement des comp tences au sens retenu ici il faut les valuer de fa on formative et certificative seule fa on de les rendre cr dibles Du coup on cr e une exigence suppl mentaire du moins si l on attend des l ves et des tudiants qu ils manifestent un degr suffisant de ma trise de situations globales travers des performances observables d cisions solutions r alisations aussi bien qu en se pr tant un entretien m tacognitif Cette forme d excellence incontournable en formation professionnelle n est pas habituelle en formation g n rale Les l ves se sont plut t acco
37. de la maturit de l exp rience et de la motivation La r ponse cette question pourra affiner notre conception de la formation des adultes et de l apprentissage tout au long de la vie Le CERI examine l enseignement l apprentissage et l valuation pour les adultes en s attachant plus particuli rement ceux qui poss dent de faibles comp tences l mentaires Les tudes sur l valuation formative dans les tablissements du secondaire et l tude sur les adultes poss dant de faibles comp tences de base permettront de dresser un tableau complet de l enseignement de l apprentissage et de l valuation efficaces tout au long de la vie m Des informations compl mentaires sur les travaux de l OCDE concernant l valuation formative dans les classes secondaires peuvent tre obtenues aupr s de Janet Looney t l 33 0 1 45 24 91 71 courriel janet looney oecd org ou David Istance t l 33 0 1 45 24 92 73 courriel david istance oecd org m Les Synth ses de l OCDE sont disponibles sur le site Internet de l OCDE www oecd org publications Pol_brief ORGANISATION DE COOP RATION ET DE D VELOPPEMENT CONOMIQUES Les publications de l OCDE sont en vente sur notre librairie en ligne www ocdelibrairie org Les publications et les bases de donn es statistiques de l OCDE sont aussi disponiblessur notre biblioth que en ligne www SourceOCDE org O nous contacter JAPON Centre de l OCDE de Tokyo
38. disaient Ce n est pas nous qui avons difi le premier tage Il ne tient pas mais faisons comme si et construisons tout de m me le second tage Aucun b tisseur ne pourrait survivre un tel aveuglement Or c est pourtant de cette fa on que fonctionne l cole chacun fait ce qu il a faire en sachant que souvent il construit sinon sur du sable du moins sur des bases fragiles La division du travail fait qu on n est pas m me autoris ou en mesure de re construire l tage pr c dent En fait on pourrait m me dire que les enseignants ne sont pas pay s pour cela Une approche par comp tences devrait permettre davantage de continuit C est pour cela qu elle est fortement li e aux cycles qu on introduit partout l cole primaire ou aux structures quivalentes dans le second degr Pour travailler des comp tences il faut viser une continuit de la prise en charge sur au moins trois ans Durant un cycle tous les enseignants deviennent comptables de la formation des m mes comp tences et interviennent pour favoriser leur d veloppement aussi souvent ou longtemps qu il le faut On pourrait dans cet esprit imaginer une cole fondamentale qui continuerait enseigner la lecture des l ves de 15 ans s ils ne la ma trisent pas encore plut t que de les inviter lire et de s tonner qu ils ne sachent pas Jusqu ici on s est rarement donn les moyens d une telle ad quation d
39. du jeu scolaire seraient encore plus difficiles d chiffrer pour les l ves cartel s entre les objectifs et l esprit du programme d une part et d autre part le rapport au savoir et aux comp tences effectivement l uvre dans les classes C est pourquoi on ne peut juger des aspects d mocratisants ou litistes des nouveaux curricula sur la seule base de leurs intentions et de leurs contenus Ce qui fera la diff rence c est le curriculum r el Dans le sc nario le plus optimiste les professeurs mettront toute leur inventivit didactique faire construire activement des savoirs et d velopper des comp tences Dans le sc nario le plus pessimiste restant sceptiques et cyniques ils feront le minimum pour avoir l air en r gle mais l esprit de la r forme n aura pas pass Mieux vaudrait alors qu ils fassent avec conviction ce quoi ils croient plut t que d entonner ce couplet familier de tous les bureaucrates Je fais ce qu on me dit mais je n y crois pas ne m en tenez pas pour responsable je ne suis qu un pion dans l organisation Pour viter le sc nario catastrophe il faut sans doute moyen terme agir sur la formation initiale des professeurs non seulement leur formation p dagogique et didactique mais leur formation scientifique philosophique pist mologique De ce point de vue la stricte s paration des tudes acad miques et de la formation p dagogique et didactique n est p
40. du processus Mais l valuation p dagogique telle qu elle fut pratiqu e pendant longtemps et encore aujourd hui dans maints syst mes ducatifs pose des probl mes et soul ve des controverses On lui a reproch de conforter le syst me social et ducatif existant en donnant une caution scientifique aux in galit s sociales et culturelles id ologie des dons des m rites Derri re une fausse neutralit et une objectivit factice dans ses proc dures et modalit s elle favorisait les l ves issus des milieux socioculturels privil gi s ainsi certaines m thodes d valuation sollicitent particuli rement les aptitudes expressives et le formalisme apanage des classes favoris es Il faut enfin ajouter tout ce qui vient d tre dit les imperfections des proc dures traditionnelles d examen et leur notation manque de fid lit de validit d objectivit et de repr sentativit Cependant si toutes ces critiques doivent aussit t susciter une inqui tude et conduire une prise de conscience de la n cessit de trouver des proc dures plus fiables d valuation il ne serait pas judicieux d aller jusqu une remise en cause de l valuation en tant que moyen de contr le et de v rification de la valeur et du r sultat de l action didactique C est pr cis ment la recherche d une m thodologie plus efficace de l valuation que s est attel e la p dagogie au cours des derni res
41. ducatif autorit s acad miques Inspecteurs Constructeurs de curricula etc L id e de d part est que les r sultats scolaires ne sont pas imputables uniquement aux l ves mais bien souvent l enseignement dispens aux programmes aux m thodes didactiques aux conditions de travail IV 1 Objets de l valuation du processus de l action didactique 12 T sera possible d y revenir au cours d un s minaire des inspecteurs ou au sein d ateliers de travail qu pourraient tre organis s par le d partement de psychop dagogie Ce sont les diff rentes composantes du processus de l action didactique objectifs p dagogiques situation de l action didactique pratique de l enseignement m dia syst me d valuation du produit Exemples 1 L valuation peut porter sur les objectifs didactiques Ainsi on peut se demander si les objectifs recherch s par le syst me ducatif valent la peine d tre poursuivis Il peut exister en effet une distorsion entre les objectifs r ellement poursuivis et les objectifs didactiquement souhaitables L valuation des objectifs peut tre formative pendant la phase d laboration du curriculum ou continue valuation du curriculum effectivement employ l cole 2 Evaluation des situations de l action didactique Ces situations sont constitu es par les contenus les activit s d apprentissage des l ves les m dias les formes de groupement des l ve
42. ensemble diff rent d une simple addition ou juxtaposition d l ments L impact de ces deux aspects sur la m thodologie de l valuation est m connu pour l instant Pour une discussion plus approfondie voir Scallon 2004 4 T ches complexes et situations de comp tence La grande majorit des crits renvoient la notion de situation probl me ou celle de t che complexe L id e de base est de demander l tudiant de d montrer qu il est capable de mobiliser ses ressources ou des ressources externes et ce dans des situations pr cises et plusieurs occasions En d autres termes il s agit d observer chaque tudiant ou chaque tudiante dans l action Le talent d un pianiste est jug ses performances en concert En m decine la comp tence clinique est valu e lorsqu il y a des patients traiter La capacit crire est inf r e partir de plusieurs productions crites La notion de situation probl me ou celle de t che complexe nous situent au c ur de la m thodologie de l valuation puisque c est le point de d part de toute la d marche qui devra tre suivie pour inf rer une comp tence Pour inf rer la comp tence d un musicien il faut lui faire interpr ter une uvre musicale d un certain niveau de difficult Pour inf rer la comp tence communiquer chez un apprenti th rapeute il faut pouvoir l observer en relation directe avec u
43. et de moralisation des classes qu on appelait dangereuses Chevalier 1978 Peut tre pouvait on alors se permettre de d finir les programmes scolaires partir de l exp rience de vie des classes instruites parce que l instruction tait alors con ue comme un moyen de gagner les individus aux valeurs et aux savoirs requis par une soci t industrielle en voie de d veloppement qui devait fonctionner sur des bases plus ou moins r publicaines Le programme transposait l ducation scolaire non pas la culture et les valeurs bourgeoises mais une version simplifi e et normative usage des classes populaires Les classes moyennes mergeaient peine Ce mod le de pens e vit encore Toutefois si l on change de paradigme si l on se dit que l cole devrait pr parer les futurs adultes affronter les situations qui les attendent effectivement dans dix vingt ou trente ans on doit se demander ce que nous savons de ce qui les attend Les intellectuels qui pensent la complexit en chambre ont ils la moindre id e de ce qui constituera la vie quotidienne des gens dans la soci t qui s annonce Les programmes scolaires se nourrissent ils d une connaissance de la soci t On peut en douter Comment fabrique t on un programme scolaire On r unit des experts autour d une table ils discutent et n gocient des textes O vont ils chercher leurs id es Ils les trouvent dans leur t te dans leur exp rience de
44. il sait valuer le ma on au pied du mur Ce professeur l ne va pas valuer en faisant des comparaisons entre les l ves il fera plut t une comparaison entre la t che accomplir ce que l l ve a fait et ce qu il ferait s il tait plus comp tent On s carte radicalement du sch ma classique Tout le monde subit la m me preuve et que le meilleur gagne En fin de compte l opposition entre le Jormatif et le certificatif s att nue dans ce processus car ce sont en partie les m mes observables les m mes feed back qu on consid re des stades diff rents en sachant qu un moment donn par exemple la fin de l ann e scolaire ou du cycle l valuation sera plut t certificative h Il est inutile de parler de comp tences S on nie l chec pour construire la suite du cursus sur du sable L cole s lectionne fabrique de l chec mais toujours de sorte masquer son propre chec Les l ves sont cens s savoir lire couramment Une proportion tr s importante de chaque g n ration n atteint pas ou ne conserve pas ce niveau de ma trise de la lecture Que fait on de ce constat d solant Rien Les ma tres d cole ressemblent souvent ces m decins qui baissent les bras et se bornent un traitement d accompagnement d une maladie ingu rissable Avant d en arriver l les m decins ont en g n ral tout essay On ne peut en dire autant de l cole dont l organisa
45. individu observ a le choix des moyens ou des proc d s qu il peut utiliser En situation de savoir faire le proc d est objet d exercice et est fix par la consigne ou la directive Pour bien saisir la distinction entre savoir faire et strat gie du point de vue de l valuation voici quelques exemples l addition mentale de deux nombres chez les jeunes l ves et l apprentissage par texte chez des tudiants de niveau post secondaire Exemple 1 le cas de l addition mentale de deux nombres jeunes l ves Il y a deux fa ons parmi plusieurs autres d additionner mentalement deux nombres dont gt 1 compter un un partir du nombre le plus lev parce que c est plus court ex pour 12 3 il s agit de compter 12 13 14 et 15 gt 2 effectuer une transformation sur les nombres compensation ex pour 17 13 il est facile d additionner 20 et 10 17 3 et 13 3 ce qui fait 30 le cas de l addition mentale situation de savoir faire Tu as appris transformer deux nombres compensation pour faciliter leur addition on fixe un proc d comme ae P effectue les additions suivantes et explique ton objet d exercice J r sultat EXEMPLE 26 31 27 30 57 NOTE l interrogation de Probl me 1 34 23 2 l l ve pourrait tre faite oralement Probl me 2 27 32 Probl me 3 41 56 Situation de strat gie le choix du proc d est Effectue les ad
46. l cole des savoirs du travail mais pas dans une prise en compte m thodique et neutre de la vie des gens dans sa diversit Quand ils puisent quelque chose dans la vie des gens c est forc ment comme tout le monde quand on ne se donne pas les instruments d une enqu te dans leur r seau d interconnaissance c est dire dans des milieux sociaux proches du leur Prenons un exemple aujourd hui pour une partie des gens le travail n a plus de signification ceux qui font les programmes et qui travaillent 150 sont ils capables d imaginer une vie faite de petits boulots qui permettent juste de vivre Peuvent ils envisager qu on puisse choisir de vivre de cette fa on et m me tre heureux Si on veut vraiment former des comp tences la hauteur des situations de l existence ne faisons pas comme si on les connaissait Adoptons plut t une d marche d enqu te Dire qu il faut savoir g rer la complexit reste une abstraction Concr tement quelles formes de complexit les gens sont ils et seront ils confront s dans leur vie c est dire au travail hors travail ou entre deux jobs Nous vivons par exemple une poque o on ne peut laisser sa valise deux minutes dans un hall de gare sans craindre d tre vol Il y a eu des soci t s dans lesquelles on avait des rapports confiants avec les autres mais maintenant dans les villes chacun est pouss prot ger ses biens parce qu il doit coexi
47. la certitude du sens commun Le m diateur accompagne et encourage temporise et donne patience rompt tout en gardant du lien 4 El ve Apprenant L l ve Le mot dans le Littr renvoie l id e de nourrissage d levage ce qui implique de la passivit face aux soins de l leveur Beaucoup d l ves sont dans cette posture ils attendent que a passe Ils pensent que rien ne d pend d eux mais du ma tre jardinier qu ils n ont qu tre ob issants faire leur m tier d l ve Le risque de cette position est l activisme occupationnel on occupe les heures L apprenant Le terme vient du Qu bec et voisine avec celui d entrepreneur Il souligne qu il y a quelque chose prendre et que l appropriation est n cessaire L apprentissage suppose une mobilisation cognitive du sujet car apprendre c est toujours extraire la p pite le savoir de la gangue les activit s On a pu observer que les ZEP qui ont de bons r sultats s appuient sur le fait de rendre les l ves apprenants Il faut se m fier des l ves qui se limitent l activit et des pratiques p dagogiques qui se sortent pas des activit s 5 Programme Curriculum Le terme de programme renvoie l id e du texte du savoir tandis que celui de curriculum pose la libert p dagogique du texte L id e de curriculum largit celle du programme en envisageant comme chez les anglais ou les espagnols les objectifs les contenus les
48. la mesure o s op re une division du travail spontan e ou n goci e qui propose chacun une t che sa mesure et son go t Bien s r le risque est grand dans la mise en sc ne d un spectacle de confiner le b gue au maniement du projecteur ou de donner un travail d ex cution au membre le moins qualifi d une quipe qui travaille sur une situation probl me Toutes les d marches de projet ou de recherche devraient tre attentives cette d rive Elles peuvent en revanche profiter pleinement d une r gulation par le travail faire ou l nigme r soudre plut t que par l assignation chacun par le professeur de t ches bien calibr es D velopper une r gulation interactive articul e aux objectifs obstacles On le sait maintenant il est inutile d esp rer optimiser le traitement p dagogique d un l ve en accumulant son propos toutes les informations disponibles sur son profil psychologique son QI sa fa on d apprendre son style cognitif ses acquis etc Sans doute n est il jamais inutile de conna tre ses l ves mais il faut se d prendre du fantasme de pouvoir d cider d avance sans coup f rir de ce qui leur convient Une p dagogie diff renci e vite de proposer des t ches absurdes parce que trop faciles ou trop difficiles mais elle investit une fois la situation lanc e dans une r gulation constante de la t che collective et de la part qu y prend chacun Autrement dit en jouant
49. le syst me de Hughes adapt par Delandsheere et Bayer a Le syst me d analyse d interaction verbale de F I A C comporte dix cat gories dont sept se rapportent aux comportements verbaux de l enseignant et deux ceux des l ves La dixi me cat gorie sert classer les moments de silence et de confusion b Le syst me de HUGHES adapt par DELANDSHEERE et BAYER est constitu de 9 cat gories qui sont les fonctions d enseignement 1 fonction d organisation 2 fonction d imposition 3 fonction de d veloppement 4 fonction de personnalisation 5 fonction de feed back positif 6 fonction de feed back n gatif 7 fonction de concr tisation 8 fonction d affectivit positive 9 fonction d affectivit n gative 1 Flanders Interaction Analysis Categoriss F I A C Ces deux syst mes d observation sont des grilles d analyse de la situation enseignement apprentissage Ils permettent d obtenir une image assez fid le du climat p dagogique en classe du style d enseignement du ma tre de la relation enseignant enseign Il est possible partir des donn es fournies par ces grilles d tudier la congruence entre strat gies didactiques et objectifs ducatifs Nous ne traiterons pas des techniques d utilisation des grilles de Flanders et de Bayer Delandsheere qui pourraient faire l objet d atelier de travail au cours de l ann e IV 3 Plans exp rimentaux Pour valuer les ef
50. mat riels les d marches les activit s les valuations 6 Le on Dispositif La le on Elle suppose une progression qui a t programm e car le ma tre est celui qui sait avant les l ves ce qui adviendra apr s Il est le chono ma tre Le risque est que la le on se d roule pour les l ves mais SANS eux Le dispositif Ce mot d signe au sens premier l ensemble strat gique de mesures diversifi es et coh rentes pour restaurer la ma trise de quelque chose de compromis Il s agit de d poser les savoirs autour du groupe apprenant en laissant le dispositif produire ses effets L enseignant introduit une situation nigme ambigu t probl me qui pousse les l ves l emparer de la question Cela s oppose l interventionnisme et doit permettre au professeur de faire un pas de c t pour devenir l observateur des activit s de sa classe sans occuper la premi re place Chaque le on prend alors un statut d v nement singulier qui ne se reproduit jamais l identique 7 Notion Concept La notion L id e de notion est difficile d finir car il n y a pas de concept de notion La notion est ce vers quoi est tendue la le on la formulation finale qui rel ve d un processus de cl ture La notion est institutionnalis e le programme se d coupe en notions et on contr le la fin leur acquisition Le concept C est une ouverture non une fermeture comme la notion vers de nouvelles
51. me champ lexical et en utilisant des adverbes d intensit Par exemple pour appr cier le degr de politesse d un individu tr s impoli Jimpoli plus ou moins poli Jpoli ltr s poli Enfin dans certaines grilles d valuation les chelles d appr ciation peuvent tre descriptives et de ce fait sp cifiques chacun des crit res L exemple qui suit pourrait s appliquer l valuation du r sum d un texte informatif Grille d valuation d un r sum Baa commentaire avec chelles descriptives Int gralit des id es de l auteur aucune ou il manque une toutes les une seule id e de seule id e id es de l auteur On remarquera que l auteur sont mentionn es la lt mention des id es l lt exactitu Pr cision du r sum de gt et la plusieurs une seule id e toutes les lt r p tition gt id es sont est inexacte ou id es de l auteur R sont des indices qui inexactes ou impr cise sont exactes impr cises rendent les chelles one la fois descriptives Concision et sp cifiques texte redon une ou deux aucune chacun des crit res dant beaucoup r p titions r p ti tion dans de r p titions le texte On remarquera que la grille descriptive ou grille d valuation descriptive est beaucoup plus pr cise que les grilles traditionnelles construites avec
52. ne doivent pas tre d ploy s plus grande chelle tant que leur impact n a pas t compl tement valu et que les probl mes de mise en uvre ne sont pas parfaitement r solus e Renforcer les liens entre recherche politique et pratique Les pouvoirs publics peuvent consolider les liens entre la recherche la pratique et la politique en familiarisant les praticiens et les responsables politiques au monde de la recherche Ils peuvent aussi laborer des bases de donn es et des centres de pratiques exemplaires afin de r pertorier et de diffuser les r sultats de la recherche De nombreuses donn es attestent l efficacit de l valuation formative mais d importantes lacunes subsistent dans la compr hension d aspects d terminants Ainsi de nouvelles recherches sont n cessaires sur les strat gies formatives efficaces notamment concernant le sexe l origine le statut socio conomique et l ge des l ves ainsi que sur les m thodes p dagogiques concernant diff rents th mes Fait important les avantages observ s dans les tudes men es petite chelle ne se sont pas encore concr tis s au niveau national Il existe donc un besoin pressant de recherches sur les strat gies de mise en uvre et de diffusion efficaces e Associer activement les l ves et les parents au processus formatif L valuation formative est par d finition un processus interactif impliquant les l ves et les enseignants Pourtant
53. pas absents mais ils sont mobilis s dans une d marche de projet c est dire de fa on incompl te non planifi e non syst matique bref peu s rieuse diront sans doute les tenants d un texte du savoir parcouru dans le bon ordre En contrepartie les connaissances seront mobilis es dans des situations o leur pertinence est vidence o elles deviennent de v ritables outils plut t que des mati res d examens o elles ont du sens e Il est inutile de parler de comp tences Si on persiste attendre avant tout d un cycle d tudes qu il pr pare au suivant Historiquement les programmes scolaires ont toujours t d finis par les attentes de l ordre d enseignement suivant plus exactement par ses fili res les plus exigeantes En ce sens toutes les classes du second degr d s le coll ge sont pr paratoires il importe de conformer aux attentes du cycle d tudes qui suit bien davantage que de penser la vie Tant pis pour ceux qui n acc deront pas ce cycle d tudes ou n entreront pas dans la fili re d excellence qui d finit ses exigences Cette logique reste dans le droit fil de la volont de faire merger une lite en anticipant sur leur destin annonc des meilleurs l ves Aujourd hui encore dans certains syst me ducatifs on pr tend maintenir le grec ancien comme une discipline indispensable offrir aux l ves de douze ou treize ans sous pr texte que ceux qui feront de
54. pose une question l enseignant marque un temps d arr t allant de 3 secondes plusieurs minutes apr s lequel il interroge un l ve Les enseignants ont constat que la qualit des r ponses s am liore consid rablement lorsque les l ves ont le temps de r fl chir Portfolios journaux de bord et rubriques La m thode des portfolios et journaux de bord utilis e dans les coles concern es par l tude offre la possibilit d changes crits entre l enseignant et l l ve Elle permet en outre aux l ves de r fl chir sur leur processus d apprentissage Les rubriques consistent en des orientations sp cifiques r pondant des crit res permettant d valuer la qualit du travail de l l ve g n ralement un point donn Les l ves peuvent y avoir recours pour juger de leur propre travail pour le corriger et l am liorer Quels sont les principaux obstacles sa g n ralisation S1 les approches formatives de l enseignement et de l valuation trouvent souvent un cho chez les praticiens et les d cideurs 1l existe des obstacles leur g n ralisation On peut citer notamment e Les tensions que l on constate entre les valuations formatives et les tests forte visibilit visant faire endosser la responsabilit des r sultats des l ves aux coles il arrive souvent que les enseignants dispensent leur enseignement dans l optique de ces tests sommatifs et des examens e U
55. premier outil de jugement qui a t pr sent dans cet abr g l chelle descriptive globale inspir e des rubrics des crits anglo saxons pr sente des chelons sous la forme de paragraphes descripteurs qui se rapportent plusieurs crit res ou qualit s trait s simultan ment Ce type d chelle peut tre facilement illustr avec la calligraphie en contrastant cet outil de jugement avec la grille d valuation Des individus ont t invit s copier la main le texte suivant Pour crire il faut bien s appliquer La grille d valuation avec ses crit res et une chelle uniforme pour chacun d eux pourrait tre la suivante Pente des lettres Jm diocre Jacceptable bon Jtr sbon I Jexcellent Formation Jm diocre Jacceptable bon Jtr sbon I Jexcellent Lin arit de l ensemble Jm diocre Jacceptable bon Jtr sbon I Jexcellent Espacement des mots Jm diocre Jacceptable bon Jtr sbon I Jexcellent Une grille d valuation avec une chelle descriptive sp cifique chaque crit re serait sans aucun doute une am lioration apporter cet outil de jugement Cependant s il s agit non pas de noter mais de coter 1 2 3 ou 4 un sp cimen d criture l chelle descriptive suivante pourrait tre utilis e 1 2 3 4 L criture dans La pente des L criture n est pas Les lettres sont son
56. qui reprend en d tail les crit res d un travail de qualit pour qu ils puissent progresser par eux m mes Les professeurs qui enseignent dans des classes charg es les divisent dans certains cas ils occupent une moiti de la classe des activit s d apprentissage ind pendant et travaillent l acquisition de nouveaux concepts avec l autre moiti ou font appel un apprentissage en coop ration acquisition par les l ves de comp tences en mati re d valuation par les pairs de r glement de conflits et de direction Les l ves qui ont fait l exp rience de ces m thodes s y sont montr s favorables Les chefs d tablissements qui ont recours l valuation formative ont par ailleurs favoris dans l ensemble de leur tablissement des cultures d valuation partir de donn es objectives concernant l impact des m thodes d enseignement sur les r sultats des l ves Ces donn es stimulent et justifient la mise au point de strat gies en vue de progresser au niveau de l cole et de la classe Dans les coles o les cultures d valuation sont fortes les enseignants se concentrent davantage sur les strat gies probantes selon les l ves et les circonstances Ils se montrent en outre particuli rement int ress s par les th ories d apprentissage et se r f rent tr s souvent des recherches fond es sur des faits concrets Au sein des d partements sp cialis s dans telle ou t
57. reli es aux nonc s de comp tences tels qu on peut les lire dans les programmes d tudes Le savoir faire attendu des enseignants et des enseignantes qui est voqu ici en est un de traduction puisqu il s agit de transposer des nonc s charg s de signification en t ches concr tes faire accomplir Ainsi en est il de communiquer d acqu rir le sens des responsabilit s de d montrer un esprit critique etc 5 La v rification des ressources de chaque cat gorie Dans une approche rationnelle de la formation on ne peut se permettre de n gliger la v rification des ressources que chaque individu doit t t ou tard mobiliser pour d montrer ses comp tences En d autres termes l valuation ne doit pas porter que sur les comp tences en ayant exclusivement recours des situations ou des t ches complexes Lorsque la situation l exige les ressources auxquelles il est fait allusion dans la d finition de la comp tence doivent tre utilis es spontan ment par l individu observ en toute autonomie C est le sens donner l action de mobiliser Pour ce qui est d en v rifier la ma trise comme telle avant qu elles soient mobilis es les ressources doivent tre utilis es ou voqu es sur demande Un exemple concret s impose LE CAS DU CALCUL DE L AIRE D UN TRIANGLE Dans un probl me r el d application de la g om trie arpentage d un terrain le calcul de
58. renvoient des capacit s qui ne se laissent pas facilement inf rer avec des t ches complexes copi es sur celles de la vie de tous les jours Pour ce qui est du jugement critique par exemple que demander aux tudiants d accomplir la critique d un texte d opinion ou la production m me d un texte du m me genre Contrairement au domaine de la formation professionnelle il est peut tre plus difficile de faire consensus sur le choix effectuer Il n en demeure pas moins que les t ches retenir pour inf rer une comp tence doivent tre r alistes une caract ristique qui nous rapproche de l authenticit IMPLICATION POUR L EVALUATION L enjeu ici et c est un d fi de taille est de cr er de toute pi ce des t ches assez complexes pour exiger la mobilisation de plusieurs ressources sans forc ment correspondre des t ches professionnelles authentiques 4 3 La conception de t ches complexes La conception de t ches complexes ou de situations probl mes renvoie au premier savoir faire nonc dans l encadr plac au d but de cet abr g Il s agit d un travail d une extr me importance car du r sultat obtenu d pendent 1 la qualit des exercices propos s aux tudiants pour que ceux ci d veloppent leurs comp tences apprentissage et 2 la prise d indices pour inf rer ce dont ces tudiants sont capables valuation Les t ches ou situations concevoir doivent tre troitement
59. s est plac e au septi me rang de sa classe pour cet examen Ce n est pas tout Au regard de ce qui se passe dans la vie de tous les jours nos opinions ou nos impressions peuvent tre laconiques Apr s tout nous ne sommes pas tellement concern s surtout lorsque nous ne nous sentons pas experts En mati re de rendement scolaire nous pouvons substituer un jugement plus nuanc voire analytique au verdict global L information sur la performance de Marie en science et technologie peut tre accompagn e de la mention d un ou de plusieurs points faibles Et le rang qu elle s est m rit dans sa classe peut tre mis en contexte en connaissant davantage la force du groupe d l ves Le choix entre communiquer des faits ou livrer des opinions n est pas anodin et fait partie des enjeux de l valuation des apprentissages Enseignants et enseignantes les premiers responsables de l valuation avec leurs groupes d tudiants doivent tre capables d observer et d emprunter des proc d s ad quats de collecte d informations Tests examens contr les preuves de rendement productions complexes etc sont de cet ordre Mais le processus d valuation n est pas compl t pour autant Il leur faut communiquer les r sultats de chaque d marche d valuation aupr s des tudiants et aussi aupr s de ceux qui les soutiennent p ex les parents tat des lieux en mati re de jugement Dans le domaine du ren
60. solliciter En d autres termes on ne peut pas d clencher une activit de compr hension en posant une question qui sollicite plut t la m moire ou inversement vouloir obtenir de la restitution en posant des questions de compr hension Les difficult s constat es au niveau de la validit proviennent le plus souvent de ce que les enseignants ne se r f rent pas des objectifs explicites dans leur enseignement Niveau de difficult Les questions pos es doivent tenir compte du niveau de difficult intrins que ou relatif des activit s propos es Il est en effet aberrant de vouloir solliciter des activit s des comp tences qui n ont jamais t entra n es pendant le processus enseignement apprentissage Ainsi certains professeurs ont un m pris souverain pour les questions de restitution m moire leur pr f rant les questions de compr hension ou d valuation esprit critique alors qu ils n ont jamais entra n chez leurs l ves ces derni res comp tences __ Repr sentativit ou encore validit de contenu Les questions pos es doivent pouvoir solliciter un large ventail de connaissances et de comp tences entra n es au cours si elles se limitent explorer quelques aspects tr s particuliers du cours elles ne sont pas suffisamment repr sentatives d o la n cessit d un grand nombre de questions susceptibles de solliciter les diff rentes cat gories de comp tences On r duit ainsi l e
61. sur l tayage et le d s tayage l aide m thodologique la division du travail la structuration du probl me en sous probl mes traiter s par ment le professeur fait voluer la t che l ajuste et fait des choix d cisifs d un c t les obstacles cognitifs th oriques ou m thodologiques qu il d cide de lever parce qu ils sont dans l imm diat insurmontables pour les l ves ou que leur d passement n est pas prioritaire dans ce cas l enseignant renonce l apprentissage correspondant et aide lucidement les l ves contourner l obstacle par exemple en prenant lui m me en charge certaines op rations qui ne sont pas encore leur port e e de l autre les obstacles qui ne doivent pas tre vit s parce qu ils sont au c ur du projet de formation du coup ils deviennent des objectifs obstacles Astolfi 1997 1998 Martinand 1986 1989 des occasions de construire des savoirs nouveaux ou d largir ses comp tences le r le de l enseignant n est pas alors de faire la place ou de faciliter mais de forcer la confrontation l obstacle en l am nageant de fa on optimale Tout cela est extr mement difficile r aliser en classe et exige des comp tences didactiques pointues aussi bien que de fortes capacit s d observation d animation de r gulation et de gestion Ces comp tences ne se d velopperont que si la r forme curriculaire s accompagne d un vaste programme de
62. sur laquelle apparaissent des mots cl s encadr s et des mots liens unissant ces mots cl s gt 5 Recourir une d marche d autoquestionnement anticipation des questions de l examen et r daction en vue d une pratique d autor citation gt 6 Dans le prolongement du point pr c dent s entraider par paires d tudiants en posant des questions susceptibles d tre incluses dans l examen NOTE pour un approfondissement des proc d s 4 et 5 voir Scallon 1999 chapitre 7 Chacun de ces proc d s est susceptible d tre ma tris avec plus ou moins d effort Fort probablement la relecture et la pratique des annotations ou du soulignement s acqui rent avec l exp rience En revanche l criture d un r sum contraction de texte la construction d un r seau de concepts et l anticipation de questions doivent tre objets d un apprentissage plus soutenu si on peut se permettre cette expression Scallon 1999 et plusieurs r f rences cit es dans cet ouvrage Consid r sous cet angle chacun des proc d s qui viennent d tre d crits bri vement constitue un savoir faire et peut tre v rifi comme tel par des exercices appropri s Lorsque l tudiant ou l tudiante est devenu autonome il lui revient de choisir le proc d qui lui convient le mieux comme tant le plus efficace Ce choix d lib r est la caract ristique d un comportement strat gique Cet exemple permet de souligner deu
63. tences Il serait aujourd hui bien pr somptueux de proposer une didactique des comp tences alors que nul ne sait pas exactement comment elles se construisent et qu on peine les identifier de fa on univogue Toutefois malgr ce flou il importe d en parler en sachant qu on d signe plut t qu un mod le conceptuel stabilis un champ de probl mes ouverts On en apprendra davantage d autant plus vite que beaucoup de gens r fl chiront aux comp tences disciplinaires et transdisciplinaires vis es par la formation de base et sur les dispositifs de formation correspondants Quand les sciences humaines et les sciences cognitives seront nettement plus avanc es on y verra sans doute plus clair Aujourd hui on ne peut pas vraiment dire qu on travaille sur des bases solides Ce n est pas confortable mais il serait pire encore de le nier et de faire comme si on savait exactement comment se forment l esprit et les comp tences fondamentales La r forme du coll ge et le d bat actuel sur l cole nous ram nent des questions th oriques de fond notamment sur la nature et la gen se de la capacit de l tre humain de faire face des situations in dites Parall lement ce d bat de fond il convient de mesurer les implications d une approche par comp tences pour l ensemble du fonctionnement p dagogique et didactique a Il est inutile de parler de comp tences sion ne renverse par le rapport entre savoi
64. texte chaque fois La d cision de proc der ainsi n appartient plus l tudiant et on ne peut plus parler de strat gie Autre exemple On peut pr senter l tudiant un exercice pointu traitant de l orthographe des homophones Cet aspect particulier n est plus dans le registre de la comp tence On peut cependant s y int resser car il peut s agir d un savoir faire qui n cessite d tre v rifi La distinction est importante Cet exemple fait voir que ce n est pas tant le nombre de gestes poser ou le nombre d actions entreprendre qui fonde la notion de comp tence Va pour le nombre dont on va se servir pour d finir la complexit de la situation Mais il y a aussi la spontan it avec laquelle ces actions sont pos es L tudiant ou l tudiante ne soigne pas sa calligraphie comme il le ferait dans un exercice command En situation d criture il le fait par habitude t moignant ainsi d une certaine chelle de valeurs ce qui en fait un savoir tre L tudiant ou l tudiante ne passe pas en revue tous les aspects de nature grammaticale parce qu on les lui a sugg r s ou fait penser Pour ce qui est de la comp tence crire ces aspects doivent tre voqu s spontan ment L exemple emprunt la r vision d un texte peut tre g n ralis plusieurs autres comp tences Connaissance des l ments et de la structure du texte crire l Connaissance des r gles
65. tr s original de proposer une telle volution pr conis e depuis longtemps par les mouvements d cole nouvelle et plus tard par la didactique des sciences Il reste passer lacte Une nouvelle forme d excellence scolaire Dans le monde du travail il est banal d tre valu selon ses comp tences Ce n est pas absent du monde scolaire ne serait ce que parce qu un examen une preuve crite ou une interrogation orale sont des situations qui exigent pour s en sortir honorablement non seulement des savoirs mais des savoirs mobilisables bon escient au bon moment dans les formes requises et avec une certaine prise de risques une capacit de reconstruire voire d inventer ce que l on ne sait pas En dehors des situations d valuation l cole d veloppe et exige plut t des capacit s les unes transversales par exemple rechercher une information poser clairement de bonnes questions ou participer activement un d bat d autres disciplinaires par exemple construire une maquette faire une mesure correcte ou rendre compte d une observation L accord sur ce point est difficile puisque le sens de ces mots n est pas stabilis Certains ne font pas la diff rence entre capacit s ou comp tences D autres la font mais nomment comp tence ce que j appelle ici capacit Parce qu il faut bien prendre un parti j ai propos Perrenoud 2000 c de parler de capacit s lorsqu on d signe des
66. une foule de domaines Il existe plusieurs mod les de ce type certains tant plus sp cifiques des caract ristiques pr cises comme le comportement avec d autres individus ou l ex cution de t ches r p titives Par exemple J tr s impoli Jimpoli plus ou moins poli Jpoli Jtr s poli Jtr slent lent Jplus ou moins rapide Jrapide Jtr s rapide Les chelons de ce type d chelle peuvent s exprimer en lettres ou en chiffres Il suffit alors d associer les lettres ou les chiffres une l gende qui permet de retracer l chelle d appr ciation d origine La grille d valuation C est un outil de jugement qui se compose essentiellement de crit res chacun accompagn d une chelle d appr ciation Voici une fa on de se repr senter la structure de ce type d instrument LA GRILLE D VALUATION Crit re 1 J chelon1 J chelon2 J chelon3 I J chelon4 I chelon 5 Crit re 2 J chelon1 J chelon2 J chelon3 I J chelon4 I chelon 5 Crit re 3 J chelon1 J chelon2 J chelon3 I J chelon4 I chelon 5 Crit re 4 J chelon1 J chelon2 J chelon3 J chelon4 I chelon 5 etc Dans une grille d valuation les chelles d appr ciation peuvent tre uniformes ou universelles p ex l chelle d excellence cit e pr c demment Elles peuvent tre plus sp cifiques en exploitant un m
67. une question il faut en plus savoir si les objectifs sont r alis s aussi il peut arriver que des r sultats identiques manent de comportements diff rents D o l importance dans le processus enseignement apprentissage et pour une bonne valuation d une d finition pr cise des objectifs poursuivis 11 2 La d finition des objectifs finalit s buts objectifs Pr cisons ces notions a Finalit une finalit est une affirmation de principe travers laquelle une soci t ou un groupe social identifie et v hicule ses valeurs Elle fournit des lignes directrices un syst me ducatif et des mani res de dire un discours sur l ducation Il s agit donc ce niveau de d clarations d intentions tr s g n rales exprimant les orientations des responsables et acteurs du syst me ducatif exemple r solutions et d cisions des tats g n raux de l ducation b Buts selon le m me auteur il s agit d un nonc d finissant de mani re g n rale les intentions poursuivies soit par une institution soit par une organisation soit par un groupe soit par un individu travers un programme ou une action d termin e de formation Le niveau d intention des buts correspond la d finition des profils des enseign s avec sp cification des niveaux de comportement cognitifs affectifs psychomoteurs c Objectif g n ral c est un nonc d intention p dagogique d crivant en
68. ussir ou faire chouer si on peut se permettre ce genre d expression Toutefois la d marche d valuation peut se d marquer de cette d cision en communiquant un r sultat global pour chaque tudiant et pour chaque comp tence soit au moyen d une note ou d une cote la distinction entre ces formes de communication de r sultats d valuation est pr sent e en addenda cet abr g l addenda 1 Il revient d autres personnes de se servir de ce r sultat pour prendre les d cisions qui s imposent EN BREF LES OUTILS DE JUGEMENT POUR APPR CIER DES PRODUCTIONS COMPLEXES OU POUR INF RER DES COMP TENCES PEUVENT TRE ABORD S SOUS DEUX ANGLES COMPL MENTAIRES 1 CELUI DE LEUR FORME ET DE LEUR CONTENU GRILLE D VALUATION LISTE DE V RIFICATION CHELLE DESCRIPTIVE GLOBALE 2 CELUI DU R SULTAT COMMUNIQU PROFIL ANALYTIQUE OU R SULTAT GLOBAL NOTE O COTE Les outils de jugement d apr s leur forme et leur contenu L unit fonctionnelle qui est la base de certains outils est l chelle d appr ciation Il s agit essentiellement d une suite de termes ou d expressions de qualit formant une progression Par exemple l chelle d appr ciation universelle suivante avec cinq chelons Jm diocre Jacceptable bon Jtr sbon Jexcellent Cette chelle est dite universelle parce qu elle est applicable la tr s grande majorit des crit res d valuation dans
69. DEFINITIONS NOTIONS DE BASE Pr cisons avant tout quelques notions 1 Evaluation l valuation est l estimation par une note d une modalit ou d un crit re consid r dans un comportement ou un produit La notion d valuation a donc une acception plus large que celle de mesure celle ci est en effet une simple description quantitative alors que l valuation comporte la fois la description qualitative des comportements mais galement des jugements de valeur concernant leur d sirabilit 2 La mesure mesurer c est assigner un nombre un objet ou un v nement selon une r gle logiquement acceptable Pour mesurer il faut que les objets ou plus exactement les qualit s les modalit s de ces objets soient clairement d finies dans toute la mesure du possible par des comportements ou des caract ristiques observables qu une r gle indique comment faire correspondre un nombre chaque objet Ces distinctions faites on peut donner la d finition suivante de l valuation p dagogique selon le dictionnaire de l valuation et de la recherche p dagogique D E R P 3 L valuation p dagogique peut tre d finie comme le processus syst matique visant d terminer dans quelle mesure des objectifs ducatifs sont atteints par des l ves STUFELBEAM pr cise l valuation est le processus qui consiste d crire recueillir et GROULUND D ERP fournir des informations utiles pour
70. E PRECEDENT DECOULE CELLE DE BALISER UNE PROGRESSION LE SUIVI DES ETUDIANTS NE PEUT ETRE REDUIT A UNE SIMPLE SUCCESSION DE PERFORMANCES ISOLEES LES UNES DES AUTRES 4 UN DERNIER ASPECT DE L EVALUATION DES COMPETENCES ET NON LE MOINDRE REJOINT LA CAPACIT DE JUGEMENT QUI ELLE MEME REPOSE SUR CELLE DE DEVELOPPER ET D UTILISER DES OUTILS DE JUGEMENT GRILLES D EVALUATION LISTES DE VERIFICATION ECHELLES DESCRIPTIVES GLOBALES ET D IDENTIFIER DES CRITERES D EVALUATION Cet abr g ne vise que les savoir faire 1 2 et 3 un autre texte ABREGE 2 traite de la capacit de jugement savoir faire 4 1 Orientation principale Connaissances habilet s savoir faire savoir tre strat gies etc font partie du vocabulaire des objectifs poursuivis par divers programmes de formation Ces derni res ann es la terminologie s est enrichie d un vocabulaire associ au domaine des comp tences Qu y a t il de nouveau par rapport ce que l on connaissait d j Les comp tences sont elles des savoir faire particuliers Ou un cumul de connaissances diverses sur un sujet Ce sont d j des questions d un premier ordre qui touchent la notion m me de comp tence Ce n est pas tout Encore faut il les d velopper ou aider les tudiants et les tudiantes les construire Par exemple comment amener les individus exercer leur jugement critique dans des situations qui l exigent Comment les rendr
71. IONS RELATIVES AU TERME COMP TENCE Une comp tence est une capacit d action efficace face une famille de situations qu on arrive ma triser parce qu on dispose la fois des connaissances n cessaires et de la capacit de les mobiliser bon escient en temps opportun pour identifier et r soudre de vrais probl mes Il y a toujours des connaissances sous une comp tence mais elles ne suffisent pas Une comp tence est quelque chose que l on sait faire Mais ce n est pas un simple savoir faire un savoir y faire une habilet C est une capacit strat gique indispensable dans les situations complexes La comp tence ne se r duit jamais des connaissances proc durales codifi es et apprises comme des r gles m me si elle s en sert lorsque c est pertinent Juger de la pertinence de la r gle fait partie de la comp tence Valoriser les comp tences n est pas tourner le dos d autres justifications des savoirs C est en revanche se demander pourquoi on enseigne telles ou telles connaissances lesquelles on enseigne parce qu elles sont int ressantes et gratuites lesquelles se justifient autrement Il y a place pour diff rents types de savoirs dans l cole mais pas pour ceux qu on enseigne sans dire pourquoi par pure tradition ou pour r pondre aux attentes des lobbies disciplinaires Effectivement pour travailler par comp tences il faut all ger les connaissances scolaires mais tout dans les prog
72. Ici c est la classe qui engendre elle m me ses projets et les situations complexes auxquelles elle veut s affronter C est un autre d fi didactique et p dagogique qu une partie des enseignants d aujourd hui ne veulent ou ne peuvent relever Une telle p dagogie ne va pas sans une planification didactique souple Quand on travaille sur des projets et des situations on sait quand une activit commence rarement quand et comment elle finira parce que la situation porte en elle m me sa propre dynamique Par exemple le montage d un spectacle con u sur la base d une enqu te dans le quartier va exiger non pas en quatre semaines comme on lavait pr vu au d part mais deux mois durant lesquels il faudra renoncer faire d autres choses Les projets ont leurs exigences de r ussite Ils n ont de sens que si on leur donne la priorit dans certaines phases cruciales Ils empi tent donc sur d autres parties du curriculum et exige une grande souplesse L approche par comp tences am ne faire moins de choses s attacher un petit nombre de situations fortes et f condes qui produisent des apprentissages et tournent autour de savoirs importants Cela oblige faire le deuil d une bonne partie des contenus qu aujourd hui encore on estime indispensables Les nouveaux programmes du coll ge permettent ils cet all gement On peut en douter comme l a montr Christiane Durand L id al serait de passer beaucoup temps sur un p
73. R L EVALUATION si le produit fini ne permet pas d inf rer la mobilisation de certaines ressources alors il faudrait pouvoir observer l individu in situ ou lui demander de laisser des traces du comment il s y est pris 4 2 T ches artificielles ou authentiques En formation professionnelle il est relativement facile d envisager des situations qui se rapprochent de la r alit qui repr sentent ce que l individu devra affronter lorsqu il sera sur le march du travail Par exemple en coiffure professionnelle ce sont des sessions de stage dans un salon avec de vrais clients En m decine la comp tence clinique peut se d montrer avec de vrais patients ou des patients simul s La liste des exemples pourrait tre allong e davantage bien qu il soit plus difficile dans certains cas de copier la vraie vie pendant la formation le travail d envergure d un directeur artistique avec un ensemble musical la gestion d une entreprise de taille moyenne etc Difficile ou non les t ches pressenties peuvent avoir un caract re d authenticit En formation fondamentale ou en formation g n rale c est autre chose Beaucoup de comp tences ne se traitent pas au moyen de t ches naturelles comme en formation professionnelle Appr cier des uvres litt raires d montrer son ouverture sur le monde exploiter les technologies de l information exercer son jugement critique communiquer et bien d autres nonc s
74. RODUCTION L valuation occupe une place essentielle dans le processus enseignement apprentissage Si enseigner consiste se fixer des objectifs en tenant compte de la situation de d part des apprenants mettre ensuite en uvre des strat gies didactiques appropri es pour atteindre ces objectifs il est vident que cette action n aurait pas de sens si on ne pouvait pas disposer d un feed back soit tout au long du processus de l action didactique soit la fin de cette action pour appr cier dans quelle mesure et jusqu quel point les objectifs assign s ont t atteints par les enseign s D o l importance de l valuation dans le processus ducatif C est gr ce elle et aux techniques de plus en plus prouv es qu elle met la disposition des enseignants des p dagogues des gestionnaires du syst me ducatif qu on peut avoir une appr ciation fond e 1 sur la valeur du produit de l action ducative valuation du rendement scolaire ou valuation du produit de l action ducative 2 sur l efficacit de l action ducative valuation du processus au niveau des objectifs des m thodes des formes du travail didactique des programmes etc Si pendant longtemps l accent a t mis sur le premier aspect on se rend compte de plus en plus que l valuation du produit doit tre compl t e par une valuation des voies et moyens qui permettent d arriver ces r sultats valuation
75. a acquis des habitudes li es au respect de ces r gles ex port de verres protecteurs avec certains outils banc de scie ou toupie EFFECTUER UN RETOUR R FLEXIF SUR LE Connaissance des crit res de TRAVAIL REALISE qualit d un produit fini et de savoir tre k va la justesse des m thodes de travail Commentaire comme savoir tre ce n est pas tant l aspect cognitif de la performance qui est voqu ici mais l habitude bien ancr e de toujours v rifier ou de prendre un certain recul par rapport au produit fini CEPENDANT ce savoir tre peut aussi se manifester en cours de fabrication par exemple la v rification de certaines mesures avant d aller plus loin REMARQUES IMPORTANTES 1 Dans ce tableau les savoirs num r s colonne de droite sont d di s sp cifiquement chacune des ressources de premier ordre C est une fa on de voir qui trouve sa raison d tre dans une perspective de diagnostic des difficult s qui pourraient survenir lors de la r alisation de certains projets Les savoirs o connaissances de base ne sont pas trait es de fa on exhaustive ni group s dans un ensemble global C est sans doute l une des principales caract ristiques de l approche par comp tences 2 Il n est pas indiqu que toutes les cat gories de ressources doivent tre identifi es de fa on syst matique Tout d pend du domaine de la comp tence Par exemple dans l exemple
76. actions sociales Elle ne devient une notion p dagogique qu partir du moment o on veut la construire d lib r ment dans des situations de type didactique Il serait absurde de faire comme si l cole d couvrait ce concept et le probl me Former des tres humains notamment l cole vise depuis toujours d velopper des comp tences L approche dites par comp tences ne fait qu accentuer cette orientation Pourquoi cette insistance aujourd hui Ceux qui toutes les poques ont plaid pour que l cole forme prioritairement des comp tences appartenaient en g n ral aux cercles les plus attach s l id e d une cole lib ratrice d une soci t d mocratique d tres humains capables de penser par eux m mes et d organiser leur vie de fa on autonome Si ce souci devient un mot d ordre l chelle de syst mes ducatifs entiers dans la derni re d cennie du si cle ce n est pas par regain d utopie l volution du monde des fronti res des technologies des modes de vie appelle une flexibilit et une cr ativit croissantes des tres humains dans le travail et dans la cit Dans cet esprit on assigne parfois l cole la mission prioritaire de d velopper l intelligence au sens piag tien du terme comme capacit multiforme d adaptation aux diff rences et aux changements Le travail sur les comp tences ne va pas aussi loin Il ne rejette ni les contenus ni les discipl
77. adre d autres formations professionnelles de haut niveau Ce n est pas simple car il faut organiser le curriculum en cons quence le construire d lib r ment de sorte rejoindre cet id al proclam par Dewey Toute le on est une r ponse En formation g n rale cela suppose une rupture avec les logiques curriculaires et disciplinaires dominantes qui pr valent encore m me dans les syst mes ducatifs qui ont adopt l approche par comp tences Prenons un exemple pour optimiser l alimentation d un athl te de haut niveau avant pendant et apr s la comp tition il faut des connaissances de physique de chimie de biophysiologie de di t tique D tach es les unes des autres ces connaissances sont des savoirs scolaires ni th oriques ni pratiques Astolfi 1992 En physique on apprendra mesurer l nergie et les lois de sa dissipation En chimie on apprendra comment des transformations absorbent ou d gagent de l nergie en biophysiologie on apprendra comment tels efforts musculaires consomment des calories et quel rythme elles se reconstituent en di t tique on tudiera les aliments et leurs effets sur le m tabolisme Ces connaissances ne sont pas toutes enseign es en formation g n rale Lorsqu elles le sont c est des moments li s l agenda propre de chaque discipline par des professeurs diff rents et ne coordonnant pas leurs d marches parfois sans aucune r f rence des exemples co
78. aient pas rendrait les r gles du jeu scolaire encore plus opaques et les exigences des professeurs encore plus diverses les uns jouant mollement le jeu de la r forme les autres enseignant et valuant leur guise Comme souvent le probl me principal rel ve de l quilibre trouver entre la coh rence des r formes et le caract re n goci de leur gen se et de leur mise en place Au vu des volutions parall les dans de nombreux pays d velopp s on peut craindre que les minist res se h tent de faire ce qu ils savent le mieux faire des textes des programmes et laissent leur mise en uvre au hasard des choix individuels et des projets d tablissements Jerome Bruner disait r cemment dans un entretien accord au Monde A mon sens le but de l cole n est pas de fa onner l esprit des l ves en leur inculquant des savoirs sp cialis s dont ils ne comprennent pas le sens et la raison d tre Il faut que les l ves s approprient une culture int grent des connaissances partir des questions qu ils se posent Pour cela il faut contester les programmes tout faits On doit mettre en doute discuter explorer le monde C est ainsi que l on s approprie la culture que l on devient membre actif d une soci t Si la r forme curriculaire perd de vue cette id e majeure elle ne fera que substituer des textes des textes Or l enjeu est de changer des pratiques COMP TENCE QUELQUES NOT
79. alistes compte tenu de l ge et du niveau des l ves du temps dont on dispose des comp tences qu on veut d velopper Ces moyens sont davantage des id es des esquisses de situations et non plus des activit s livr es clef en main Alors qu on peut mobiliser les l ves sur des t ches traditionnelles par un simple Prenez votre livre et faites l exercice 54 la page n 10 on ne peut amorcer une d marche autour d une situation probl me de fa on aussi unilat rale autoritaire et conomique Les professeurs qui pensent que la construction des savoirs et des comp tences se fait travers la r solution de probl mes ouvrent un d bat posent une nigme sugg rent un projet qui concerne l ensemble des l ves plut t que d assigner chacun sa place une t che individuelle papier crayon On pourrait soutenir de telles d marches par des moyens d enseignement produits une certaine chelle mais ils diff reraient de ceux qu on trouve chez les libraires sp cialis s dans le livre scolaire ils seraient con us et r alis s par des gens orient s vers l approche par comp tences qui appelle d autres didactiques Toute volution dans ce sens se heurtera la puissance de l dition scolaire laquelle les programmes notionnels par degr s garantissent des march s fabuleux Des moyens orient s vers la formation de comp tences seraient plus difficiles et co teux concevoir parce qu ils seraie
80. aluer la mobilisation des savoirs dans des contextes diff rents du contexte d apprentissage c est se pr parer de belles d convenues Pourquoi Parce qu on fait basculer dans l chec tous ceux qui ne ma trisent pas fondamentalement les savoirs mais parviennent faire illusion par le travail la m morisation le bachotage le conformisme limitation et la ruse voire la tricherie Du coup s enclenche un cercle vicieux on n value pas le transfert pour ne pas perdre toute illusion durant la scolarit donc on n a pas besoin de le travailler si bien qu l issue des tudes chacun tombe de haut devant des t ches complexes Depuis quelques ann es le d bat sur le transfert de connaissances reprend de l importance parfois en opposition parfois en lien avec la probl matique des comp tences et de la mobilisation de ressources cognitives Le Boterf 1994 A mes yeux transfert et mobilisation sont deux m taphores diff rentes Perrenoud 2000 a pour d signer le m me probl me celui du r investissement des acquis dans des situations diff rentes des situations de formation La m taphore du transfert me semble plus pauvre Elle part d un apprentissage et se demande s il peut tre r investi ailleurs plus tard Cela pousse cr er des situations de transfert pour v rifier ou favoriser ce r investissement La m taphore de la mobilisation de ressources cognitives me semble plus large juste et f conde parce qu e
81. amen Voici deux exemples d preuves l un en arithm tique l autre en fran ais preuves utilis es avec des l ves du primaire Effectuer les op rations suivantes Accorder le mot soulign s il y a lieu a 12 15 1 Carole et Pierre mange _ beaucoup b 2 3 1 45 0 04 2 Des ciels bleu clair c 7 2 3 Ils se sont laiss prendre d 22 3 x 143 4 4 C est correct pense _ t il e 14 23 7 4 5 Ila achet deux Picasso _ La somme des t ches r ussies l une ou l autre preuve est elle v ritablement un r sultat de mesure Dans une cole les opinions sont partag es et les personnes difficiles convaincre pour ce qui est de changer leur position Quel est votre point de vue et comment arriveriez vous le justifier NOTE le nombre de t ches ou de questions n a pas d importance ici Vous pouvez ajouter une ou deux lignes au verso de la feuille r ponse Liste de v rification mod le de r ponse Justification t ches ne correspondent pas des unit s d gale longueur 1 _ exemple probl mes diff rents addition division etc ou h t roclites R ponse positive au conditionnel ce serait ce pourrait tre 2 __ avec postulat supposition explicite que ce sont des unit s 1 _ R PONSES NON ACCEPT ES ne se prononce pas sur le cas pr cis qui est pr sent reprend la th orie Chaque preuve ne comporte pas assez de probl m
82. ans un langage nouveau en train de r diter le proc s de l encyclop disme et de savoirs scolaires qui ne serviraient qu passer des examens Un grand p dagogue aujourd hui la retraite et qui a connu d s les ann es 20 toutes sortes de r novations de l cole disait un jour avec tristesse qu il n tait pas s r de voir avant la fin de sa vie s tendre large chelle les principes de l cole active pour lesquelles il avait combattu depuis 50 ans Chaque g n ration rouvre le d bat autour des programmes de leur surcharge elle red couvre la n cessit de prendre en compte la globalit de la personne elle insiste sur le sens des savoirs leur mise en contexte elle a le sentiment d avoir enfin mis le doigt sur le fond du probl me et de tenir la solution A t on vraiment progress L approche par comp tences dans la r critures des programmes scolaires n est peut tre que le dernier avatar d une utopie tr s ancienne faire de l cole un lieu o chacun apprendrait librement et intelligemment des choses utiles dans la vie On le pressent ce que je dirai ne sera donc pas forc ment positif au moins dans un premier temps Il n est en effet pas jug constructif lorsque s esquisse une utopie nouvelle de se demander voix haute si ce n est pas beaucoup de bruit pour rien De belles phrases sur l ducation j en prononce aussi et je me range en partie parmi les auteurs qui contri
83. apr s un autre mot dans un dictionnaire eux seuls les savoir faire sollicitent des savoirs Des exemples peuvent aider bien s en saisir L encadr 3 pr sente deux exemples permettant de comparer une situation de savoir et une situation de savoir faire qui lui est reli e le cas de l homophone ma m a situation de connaissance lt 1 gt le savoir ici c est la r gle Quel moyen peut on utiliser pour orthographier de substitution qui est l homophone lt ma m a gt directement demand e R p on essaie de remplacer par lt le mien ma gt ou par lt m avait m a gt afin de trouver le sens situation d habilet lt 2 gt le savoir faire ici c est la Compl te chacune des phrases suivantes en capacit d utiliser le crivant lt ma gt ou lt m a gt dans l espace appropri proc d de substitution Fe Il achet deux crayons dans des phrases vari es DS non apprises par c ur C est le but de visite Etc On comprendra que pour utiliser la r gle de substitution en lt 2 gt il faut la conna tre C est ce qu on peut v rifier avec la situation lt 1 gt Encadr 3 Contraste entre situations de savoirs et situations de savoir faire L utilisation de savoirs dans des situations vari es ce qui peut tre vue comme une capacit de g n ralisation nous rapproche du domaine des comp tences Mais nous n y sommes pas encore
84. aque jour nous ayons exactement les m mes gestes faire les m mes d cisions prendre les m mes probl mes r soudre En m me temps elle n est pas ce point anarchique ou changeante qu on ait tout bouleverser tous les jours La vie humaine trouve un quilibre variable d une personne une autre d une phase du cycle de vie une autre entre les r ponses de routines des situations similaires et des r ponses apporter des probl mes nouveaux au moins pour nous Nos comp tences nous permettent de faire face avec une certaine continuit des situations in dites qui ne nous sont pas famili res mais pas non plus trang res au point de devenir m connaissables et de n cessiter un nouvel apprentissage J avancerai l id e qu il n y a comp tence que si l action passe par un fonctionnement r flexif minimal L acteur se demande plus ou moins confus ment ai je d j v cu une situation comparable Qu avais je fait alors et pourquoi la m me r ponse serait elle ad quate aujourd hui Sur quels points dois je adapter mon action D s le moment o on sait ce qu il faut faire sans m me y penser parce qu on l a d j fait on n est plus dans le champ de la comp tence de haut niveau mais dans celui du skill de l habitude du sch me d action automatis La notion de comp tence n appartient pas d abord au monde de l cole mais au monde des organisations du travail des inter
85. as heureuse En formation continue il serait f cond de travailler l histoire des disciplines et leur connexion aux pratiques sociales le rapport au savoir et aux comp tences Il est inutile de se demander comment former et valuer des comp tences aussi longtemps que les professeurs ne voient pas pourquoi changer L urgence n est tant de les instrumenter que de le leur donner des raisons d adh rer la r forme curriculaire Pour cela la seule voie efficace est d interroger leur propre rapport au savoir et la schizophr nie douce dans laquelle sont install s de nombreux enseignants du secondaire leur propre exp rience de la formation et de la vie d ment la valeur absolue qu ils accordent aux savoirs purs mais ils ne se rendent pas compte qu ils professent une id ologie du savoir qu ils ne pratiquent pas C est un enjeu majeur de formation IV Approche par comp tences et p dagogie diff renci e Supposons que les nouveaux programmes soient bien con us fond s et praticables Supposons encore que les professeurs soient convaincus et comp tents Alors les pratiques de formation seraient consistantes et de qualit il y aurait coh rence entre les intentions et leur mise en uvre M me alors la question des in galit s sociales devant l cole demeurerait et appellerait une r ponse qui ne passe pas par les programmes mais par la prise en compte des diff rences au quotidien et la mise en place de dispositifs pe
86. asse sup rieure Par cons quent l valuation sommative a pour but de fournir un bilan o l l ve se situe t 1l et de permettre une d cision l l ve obtient il ou non tel dipl me acc de t il ou non la classe d ordre et d un programme pr alablement sup rieure tabli v rifier si l l ve progresse et s approche de l objectif Dans le cas d une valuation formative l objectif est donc d obtenir une double r troaction r troaction sur l l ve pour lui indiquer les tapes qu il a franchies dans son processus d apprentissage et les difficult s qu il rencontre r troaction sur le ma tre pour lui indiquer comment se d roule son programme p dagogique et quels sont les obstacles auxquels il se heurte postulat 1 Les s quences d valuation sommative doivent toujours tre totalement distinctes des s quences d di es la formation au cours desquelles peut utilement tre pratiqu e une valuation formative EE identifier valuation formatiwe processus de en T l place de l valuation reformuler appliquer valuation formative OZ postulat 2 L valuation formative doit proc der dans un premier temps par un SUIVI de l activit de formation dans la perspective des apprentissages vis s postulat 3 L valuation formative doit proc der dans un deuxi me temps par proposition d une situation de r imvestis sement avant toute
87. at gique indispensable dans les situations complexes La comp tence ne se r duit jamais des connaissances proc durales codifi es et apprises comme des r gles m me si elle s en sert lorsque c est pertinent Juger de la pertinence de la r gle fait partie de la comp tence Valoriser les comp tences n est pas tourner le dos d autres justifications des savoirs C est en revanche se demander pourquoi on enseigne telles ou telles connaissances lesquelles on enseigne parce qu elles sont int ressantes et gratuites lesquelles se justifient autrement Il y a place pour diff rents types de savoirs dans l cole mais pas pour ceux qu on enseigne sans dire pourquoi par pure tradition ou pour r pondre aux attentes des lobbies disciplinaires Effectivement pour travailler par comp tences il faut all ger les connaissances scolaires mais tout dans les programmes n est pas de l ordre de la culture g n rale indispensable De fait les programmes scolaires sont calqu s sur les attentes des fili res les plus exigeantes du cycle d tudes suivant beaucoup plus que sur une vision large de la culture g n rale Il s agit de renforcer les comp tences notamment dans les champs o les connaissances disciplinaires ont pris toute la place et en laissent donc tr s peu leur mise en uvre Ce n est pas une rupture ce n est pas une r volution c est une volution Derri re les doutes et les r sistances parmi d autres facteu
88. ation des indicateurs progressifs et terminaux de d veloppement premi re partie P dagogie coll giale 18 1 21 26 Tardif J 2004 Un passage oblig dans la planification de l valuation des comp tences la d termination des indicateurs progressifs et terminaux de d veloppement deuxi me partie P dagogie coll giale 18 2 13 20 ANNEXE Un exemple d analyse de t che d valuation est pr sent dans cette annexe L exemple du travail sur bois a t labor dans un but purement didactique Inspir d activit s de bricolage le domaine est sans doute familier bien des personnes et permet d illustrer diverses cat gories de ressources que le bricoleur expert doit mobiliser Exemple d analyse TRAVAUX MANUELS SUR BOIS nonc de la comp tence vis e Fabriquer divers objets en bois dans le cadre de travaux manuels entrepris des fins de loisir NOTE DE D PART Il se pourrait que cet nonc n apparaisse pas tel quel dans un programme de formation Nous pourrions lire par exemple Ce programme a pour vis e de rendre les individus en formation capables d occuper leur temps de loisir en r alisant des productions concr tes diverses Pour amorcer des activit s d exploration et d apprentissage et pour valuer cette comp tence il faut traduire ce passage du programme de fa on entrevoir une ou des t ches complexes faire accomplir
89. ation ind pendante e un talonnage Nous ne d finirons pas ces termes dans le cadre de ce travail 1 Voir DELANDSHEERE introduction la recherche en Education On peut consid rer cependant que ces caract ristiques assurent au test une fiabilit plus grande que les preuves ordinaires de prestations Traditionnellement on distingue trois grandes cat gories de tests e les tests de personnalit e les tests d intelligence e les tests de connaissance Ces trois cat gories de tests constituent des instruments d valuation externe mais ce sont surtout les tests de connaissance qui int ressent le p dagogue Les tests de personnalit et d intelligence clairent sur certains traits psychologiques et peuvent aider comprendre certaines situations p dagogiques Ils ne sauraient cependant jouer un r le fondamental dans la mesure o la mission de l enseignant consiste conduire les l ves au moyen de strat gies didactiques appropri es de leur situation de d part aux objectifs assign s par les programmes Les tests de connaissances On le subdivise g n ralement en tests pr dictifs tests de rendement et tests diagnostics v Tests pronostics et pr dictifs a de maturit g n rale ce sont des tests qui pr disent l aptitude des l ves assimiler dans les conditions impos es par l cole les mati res du programme Exemple test de 6 ans de VAN WAYENBERGHI b de maturit sp cifi
90. ats entre les l ves tout en tenant compte des diff rences individuelles et culturelles L valuation formative d veloppe les comp tences du savoir apprendre des l ves en mettant l accent sur le processus de l enseignement et de l apprentissage et en y associant activement les l ves Elle d veloppe galement leurs comp tences en mati re d valuation mutuelle entre pairs et d auto valuation et les aide laborer un ensemble de strat gies d apprentissage efficaces Les l ves qui construisent activement leur ma trise de nouveaux concepts sans uniquement se contenter d absorber l information et qui apprennent juger de la qualit de leur travail et de celui de leurs pairs en fonction de crit res pr cis acqui rent aussi des comp tences pr cieuses pour apprendre tout au long de la vie m Qu implique l valuation formative dans la pratique Plusieurs l ments cl s garantissent le succ s du recours l valuation formative dans les coles secondaires Les enseignants qui se servent de l valuation formative ont chang la culture de leurs classes en encourageant les l ves prendre des risques et commettre des erreurs et en d veloppant la confiance dans la classe Les enseignants qui travaillent avec des l ves dont le milieu socioculturel diff re du leur s efforcent en outre de comprendre leurs pr jug s culturels Ils communiquent fr quemment avec des l ves pris indi
91. avoir des professeurs On aborde ici un sujet tr s d licat en particulier lorsqu on s int resse l enseignement secondaire et plus encore l enseignement pr universitaire On admet assez volontiers que les enseignants primaires n ont pas tous des comp tences pointues dans chacune des disciplines qu ils doivent enseigner en particulier en math matiques et en sciences On peut donc facilement mettre en doute leur capacit de d velopper chez leurs l ves un rapport actif au savoir de les initier une qu te pist mologique une curiosit fondamentale puisqu ils manifestent eux m mes un rapport scolaire peu critique et peu autonome aux savoirs qu ils enseignent Il en va diff remment pour les professeurs du secondaire en particulier lorsqu ils ont re u une formation universitaire compl te dans une ou plusieurs disciplines Ils sont alors cens s tre form s minimalement la recherche donc capables d y initier leurs propres l ves Mieux vaudrait toutefois se d partir de l illusion qu il suffit d tre un chercheur pour mettre des l ves en situation de recherche Et de cette autre fiction qui ferait de tous les universitaires des chercheurs Dans l universit de masse vers laquelle nous allons aujourd hui les tudiants ne sont form s la recherche qu en fin de 2 cycle Encore faut il pour cela non seulement qu ils aient atteint une excellente ma trise des savoirs th oriques et m thodologiques mais
92. bles dans les situations professionnelles Il appara t aussi de plus en plus clairement qu on ne saurait pour d velopper des comp tences professionnelles se fier aux simples vertus d une immersion dans la pratique S il faut des stages et de l exp rience il faut aussi des dispositifs pointus d alternance et d articulation th orie pratique En formation g n rale on ne se soucie gu re des comp tences M me lorsqu on pense le faire on vise plut t le d veloppent de capacit s intellectuelles de base sans r f rence des situations et des pratiques sociales Et surtout on dispense hautes doses des connaissances L approche par comp tences affirme que ce n est pas suffisant que sans tourner le dos aux savoirs Perrenoud 1999 c sans nier qu il y ait d autres raisons de savoir et de faire savoir Perrenoud 1999 b il importe de relier les savoirs des situations dans lesquelles ils permettent d agir au del de l cole Agir c est ici affronter des situations complexes donc penser analyser interpr ter anticiper d cider r guler n gocier Une telle action ne se satisfait pas d habilet s motrices perceptives ou verbales Elle exige des savoirs mais ils ne sont pertinents que s ils sont disponibles et mobilisables bon escient au bon moment La comp tence n est pas un tat ou une connaissance poss d e Elle ne se r duit ni un savoir ni un savoir faire Elle n est pas assim
93. boration avec des coll gues ont mis au point toute une palette de solutions directes et souvent ing nieuses pour surmonter les obstacles d ordre pratique freinant le recours l valuation formative dans leurs tablissements Prenons les imp ratifs fondamentaux impos s par le programme Dans les coles secondaires les enseignants doivent traiter un programme charg et sont tenus de rendre compte Dans plusieurs des coles tudi es les enseignants tablissent des priorit s entre les parties du programme qu ils doivent couvrir en d cidant quelles sont les notions qui leur paraissent les plus importantes et en veillant ce que les l ves ma trisent les points trait s avant d aller plus loin S1 certains points du programme ne sont pas trait s les enseignants sont en revanche plus s rs que les l ves retiendront les enseignements dispens s et auront une connaissance plus approfondie des sujets trait s Des enseignants s assurent galement que les l ves suivent leurs propres performances Ainsi certains enseignants demandent parfois des l ves d enregistrer le feedback de l enseignant ou d un camarade dans des portfolios individuels Les tudiants sont en mesure de s y r f rer et les enseignants n ont pas besoin de consacrer un temps superflu au relev de notations d taill es Les l ves peuvent galement utiliser des instruments tels que des rubriques liste de points v rifier
94. buent remettre les utopies au go t du jour Il est difficile de faire tout fait autrement si l on ne prend pas le parti de se limiter l analyse ou la critique Il est sans doute indispensable de remettre r guli rement au fronton de l cole quelques principes ambitieux mais pr f rons avec Hameline les militants d niais s et ne montons pas sans r fl chir dans le train de la derni re r forme la mode simplement parce qu elle r veille des espoirs enfouis maintes fois d us toujours pr ts rena tre Si d autres dimensions du syst me ducatif ne sont pas transform es si rien d autre ne change que les programmes ou le langage avec lequel on parle des finalit s de l cole l approche par comp tences comme la r novation des coll ges ne sera qu un nouveau feu de paille une p rip tie dans la vie du syst me ducatif Les nouveaux textes sur le coll ge fran ais et d autres quivalents dans d autres pays capitalisent tout ce qu on peut dire d intelligent sur les programmes scolaires partir des travaux et des propositions des sciences de l ducation et des mouvements p dagogiques Aujourd hui les textes minist riels deviennent de plus en plus sophistiqu s et s duisants parce qu ils sont crits ou inspir s pas la fraction la plus lucide de la noosph re Est ce que cela suffit Les nouveaux programmes crits par des intellectuels plus que des d cideurs ou des gestionnai
95. ches par exemple la biologie et la chimie ou l histoire et l conomie On peut encore comme dans l exemple cit marier des disciplines dont l une donnera la ma trise d outils d expression pour mieux communiquer et formaliser les contenus de l autre Ce ne sont pas l des tentatives extr mement ambitieuses elles exigent pourtant que les sp cialistes s aventurent hors de leurs domaines respectifs et s exposent travailler sur des probl mes qui certains gards les d passent Il se peut par exemple que le professeur de physique quand il s agit de probl mes d criture soit moins comp tent que certains de ses l ves il est certain que le professeur de fran ais se sentira a priori nul en physique lui qui a justement choisi la litt rature parce qu il d testait les math matiques Il faudra alors que l un et l autre franchissent une barri re dans les repr sentations qu ils ont de leur l gitimit et du ridicule qu il pourrait y avoir leurs yeux ne pas ma triser certains savoirs mieux que les l ves Dans ce domaine nous pouvons nous inspirer de ce qui se fait dans certains coll ges exp rimentaux o on r serve la moiti seulement du temps scolaire aux contenus disciplinaires organis s selon une grille horaire conventionnelle Pour le reste on travaille sur des projets d cloisonn s les professeurs devenant des animateurs et des personnes ressources Les savoirs disciplinaires ne sont
96. comp tences des atouts pour la vie Premiers r sultats de PISA 2000 Paris ISBN 92 64 29671 9 prix 21 350 p OCDE 2004 Apprendre aujourd hui r ussir demain Premiers r sultats de PISA 2003 Paris ISBN 92 64 00725 3 prix 60 530 p OCDE 2005 Le r le crucial des enseignants attirer former et retenir des enseignants de qualit Paris ISBN 92 64 01802 6 prix 37 240 p OCDE 2005 L valuation formative Pour un meilleur apprentissage dans les classes secondaires Paris ISBN 92 64 00740 7 prix 43 308 p R f rences LES COMPETENCES COMME OBJETS D EVALUATION GERARD SCALLON AVANT PROPOS LA FORMATION A L EVALUATION DANS UNE APPROCHE PAR COMPETENCES REPOSE SUR UN CERTAIN NOMBRE DE SAVOIRS ET DE SAVOIR FAIRE QUI S AJOUTENT ET SE DISTINGUENT DE CEUX EVOQUES DANS LES OUVRAGES CLASSIQUES EN MESURE ET VALUATION UN PREMIER SAVOIR FAIRE CONSISTE A TRADUIRE DES ENONCES DE COMPETENCE EN TACHES COMPLEXES OU EN SITUATIONS PROBLEMES CE SONT CES TACHES OU SITUATIONS QUI SONT EXPLOITEES POUR PERMETTRE AUX INDIVIDUS EN FORMATION D EXERCER ET DE DEMONTRER LEURS COMPETENCES UN DEUXIEME SAVOIR FAIRE TIENT A LA CAPACITE D ANALYSER UNE TACHE COMPLEXE EN TERME DE RESSOURCES QUE LES INDIVIDUS EN FORMATION DOIVENT D ABORD MAITRISER AVANT DE POUVOIR LES UTILISER SAVOIRS SAVOIR FAIRE SAVOIR ETRE ET TOUTE AUTRE RESSOURCE EXTERNE 3 DE LA CAPACITE D ANALYSE MENTIONNEE AU PARAGRAPH
97. comp tences tr s sp cifiques on en rep re les composantes et on les travaille comme telle en aidant les l ves d coder la norme d excellence On d veloppe leur comp tence r ussir cette partie du baccalaur at Peut tre est ce de bonne tactique les examens tant ce qu ils sont Est ce de bonne strat gie pur la formation Renverser le rapport entre savoirs et action en situation ce serait partir plus souvent des situations et interroger les savoirs voire les re construire partir de la complexit d une pratique Cela ne signifie aucunement un retour l utilitarisme le plus troit Les actions humaines sont loin d tre toutes utilitaires nombre d entre elles visent le pouvoir la justice le salut l tablissement du sens la compr hension de lunivers la beaut Il serait tout fait absurde de r duire les math matiques au calcul du budget familial et la biologie quelques notions de pr vention des MST La r f rence l action n est pas utilitariste elle est d ordre fondamentalement pist mologique Mais elle oblige sortir de lunivers scolaire Cela revient sans doute enraciner plus explicitement les savoirs dans une histoire faite souvent de passions et de strat gies Cela revient tout aussi s rement prendre du temps l cole pour donner voir les usages sociaux des savoirs des plus terre terre aux plus id alistes D un point de vue didactique cela suppose un autr
98. ctifs ou des am liorations que ce soit en reprenant l enseignement de d part enseignement correctif ou au moyen de feed back informatifs lorsque la situation d valuation le permet Dans ce deuxi me cas l approche peut tre adapt e chaque individu en particulier p ex dans une d marche d autocorrection L valuation certificative vise la reconnaissance des apprentissages r alis s ou encore l attestation des comp tences que les tudiants doivent d montrer au sortir d un programme d tudes La d cision prendre est de l ordre de la promotion de l octroi d un dipl me ou d un permis de pratique Pour ce qui est de l valuation de productions complexes devant servir inf rer des comp tences les deux fonctions de l valuation ont des retomb es d ordre m thodologique diff rentes L approche analytique ou globale D une part en valuation formative la d marche doit tre analytique puisqu il s agit de souligner tant les points forts que les points faibles relev s dans la r alisation de t ches complexes par chaque tudiant ou tudiante Le jugement peut alors tre port au regard de chaque dimension de la performance attendue sans d boucher n cessairement sur un r sultat global D autre part en valuation sommative ou certificative le jugement doit tre succinct voire global puisqu il s agit d clairer une seule d cision prendre au terme de la formation faire r
99. de la fabrication d objets en bois les ressources externes n apparaissaient pas pertinentes Elles pourraient l tre en modifiant la situation de comp tence Ainsi s il s agissait de faire fabriquer un porte lettres sans plan d fini il reviendrait l individu de consulter des livres ou des sites WEB pour choisir un mod le et un plan Il en est de m me des comportements strat giques qui ne constituent pas n cessairement des ressources appropri es pour toutes les comp tences 3 va de soi que certains savoir faire doivent tre ma tris s avant de pouvoir tre utilis s bon escient en situation de comp tence Il revient au formateur ou la formatrice d interrompre momentan ment la r alisation d un projet si besoin tait pour pr senter un exercice d appoint et revenir par la suite la situation de comp tence Comme d marche p dagogique il n est pas exclus de commencer par une r vision et une consolidation des savoir faire des strat gies et des savoir tre auxquels pourraient tre ajout s des savoirs essentiels Cependant une approche par comp tences impose le traitement par les individus en formation de situations complexes pour exercer leur comp tence soit la capacit de mobiliser leurs ressources Voici une autre fa on de se repr senter la comp tence et les ressources sollicit es un sch ma structure rayonnante Au centre l nonc de comp tence et tout autour les ressources de p
100. de proc dures de sch mas de fa on de penser de d cider et de faire Rey 1996 rappelle que pour Chomsky la comp tence est une capacit de produire infiniment c est dire de prononcer un nombre infini de phrases diff rentes En g n ralisant on pourrait dire qu une comp tence permet de produire un nombre infini d actions non programm es et qui ne seront v ritablement connues qu une fois r alis es Dans une conversation nul ne sait en g n ral quelle phrase il prononcera une minute plus tard ni quel geste il fera Il ne puisera ni ses paroles ni ses actes dans un r pertoire o ils attendraient son bon vouloir Un tre humain n a pas besoin de conserver par d vers soi un grand livre contenant toutes les phrases qu il pourrait tre amen dire un jour parce que sa capacit d invention est immense La comp tence telle que Chomsky la con oit serait cette capacit d improviser et d inventer continuellement du neuf Vue dans cette perspective la comp tence serait une caract ristique de l esp ce humaine la capacit de cr er des r ponses sans les pr lever dans un r pertoire On se situe alors au c ur de la psychologie et de l anthropologie cognitives en reconnaissant que ce qui fait la sp cificit de l esp ce humaine par rapport aux esp ces animales c est une certaine capacit d apprendre et de transf rer des acquis d o la force et la fragilit de l esp ce On se trouve
101. de situation tient au fait que la r ponse donn e la question pos e a d j t m moris e comme telle Contrairement ce qui se produit avec une situation de savoir faire la r ponse une question de connaissance n est pas g n r e sur place Elle existe d j ou doit exister dans le r pertoire des l ments m moris s auparavant Alors on sait ou on ne sait pas Essayez de r pondre cette question La rivi re qui traverse la ville de Fribourg se nomme On doit conna tre d avance la r ponse cette question pour y r pondre On ne peut la d duire en appliquant une r gle quelconque ni y arriver par induction On sait ou on ne sait pas Telle est la marque distinctive des situations dites de connaissance ou des situations devant servir v rifier un ou des savoirs Pour les personnes anxieuses de conna tre le nom de cette rivi re c est la Sarine Alors une fois cette information m moris e vous devriez pouvoir la produire telle quelle sur demande 5 2 La v rification d un savoir faire C est le domaine des habilet s auquel on peut associer celui des connaissances proc durales Le terme connaissance dans l expression connaissances proc durales peut pr ter confusion car les situations de savoir faire doivent tre nettement distinctes de celles des savoirs c est dire de celles des connaissances Examin e sous l angle pointu de l valuation une
102. de sur la th orie statistique et essentiellement a deux param tres la moyenne et l cart type La moyenne est un param tre de position centrale l cart type un param tre de dispersion Il faut noter que l valuation crit ri e n est pas incompatible avec l valuation norm e La premi re peut pr c der la seconde d autre part une norme peut servir de crit re L valuation norm e comporte des avantages Elle fournit des l ments de d cision aux responsables du syst me ducatif charg s de prendre des d cisions sur l organisation des tudes le contenu des programmes et des m thodes d enseignement est possible aussi de rem dier des carences localis es ou de r fl chir sur des r sultats exceptionnellement bons Elle pr sente par contre les inconv nients critiqu s traditionnellement Elle ram ne tout une norme et ne pose pas le probl me des objectifs de m thodes didactiques et des moyens d valuation C est un instrument de s lection et d orientation Elle ne donne prise ni une p dagogie corrective ni une p dagogie de ma trise Ces fonctions et aspects de l valuation peuvent tre traduits dans le tableau suivant emprunt VANDEVELDE Voir D HAINAUT concepts et m thodes de la statistique L valuation p dagogique fonctions et aspects Buts Type d valuation Avant l apprentissage Orientation Formative pour S lection i e l ve I
103. dement scolaire la performance des individus peut tre r v l e partir de deux sources l examen crit compos de plusieurs questions et la production complexe L examen crit rel ve de ces proc d s de quantification o la performance d un individu s exprime par un score c est dire un nombre de bonnes r ponses dans les cas les plus simples A un contr le en biologie comportant 20 questions Jean Louis a r pondu correctement 12 d entre elles Son r sultat ou score est 12 12 points 12 sur 20 ou 60 Le jugement qui doit accompagner l information transmettre au sujet de cette performance peut tre bas sur une interpr tation crit ri e sans gard la performance d autres tudiants ou sur une interpr tation normative par exemple le rang occup dans un groupe avec cette performance de 12 sur 20 Dans une approche par comp tences c est autre chose Une comp tence ne peut tre inf r e partir d un examen compos de plusieurs questions que celles ci soient r ponse br ve ou choix multiple Une comp tence ne peut tre d montr e qu en exigeant des individus une production labor e qu il leur faut structurer eux m mes Le terme production est g n rique et peut se rapporter des compositions crites r cit conte dissertation ou d autres formes de prestation routine en gymnastique interpr tation d une pi ce musicale expos oral
104. des chelles uniformes ou universelles Avec ce dernier type chacun des trois crit res d valuation d un r sum aurait pu tre accompagn d une m me chelle comme celle ci m diocre Jacceptable excellent Il faut souligner que la grille descriptive une fois compl t e par une personne juge ou par l tudiant ou l tudiante en auto valuation transmet beaucoup d informations susceptibles d amorcer des am liorations pour autant qu elle n est pas remplac e ou masqu e par un r sultat global Son utilit en valuation formative est ind niable La liste de v rification Il s agit d un outil particuli rement utile dans certaines situations qui peuvent tre d compos es en plusieurs sous t ches ou en tapes bien identifi es Rigoureusement ce n est pas un outil de jugement mais plut t un instrument de consignation de faits divers dont on signale la pr sence ou l absence Ce qui n emp che pas que les observations retenues se r sument une vue d ensemble conduisant de ce fait un jugement au sujet d une production ou d une d marche Id alement la liste de v rification devrait tre compos e d l ments marqu s avec le moins d interpr tation possible a sign sa lettre a ajust son r troviseur avant de d marrer a remis son crayon etc sont des exemples de ce genre de faits divers susceptibles de constituer une liste de v rification Malhe
105. ditions suivantes et explique laiss l l ve on comment tu arrives la r ponse demande des explications A Probl me 1 45 45 pour conna tre le proc d utilis Probl me 2 28 33 Probl me 3 23 19 Une strat gie peut tre plus ou moins pertinente on comprendra que le simple comptage n est pas appropri avec de grands nombres Exemple 2 le cas de l apprentissage par texte Dans le cadre des m thodes de travail intellectuel ou dans le domaine des strat gies d apprentissage les tudiants de plusieurs programmes d tude sont confront s une modalit particuli re de travail et d tude celle de devoir lire un texte pour se pr parer un examen peut s agir par exemple d un examen sur le syst me digestif biologie ou sur les th ories sociologiques labor es au dix neuvi me si cle Plusieurs proc d s s offrent l tudiant ou l tudiante autonome gt 1 Lire et relire plusieurs fois le texte tudier peut tre fastidieux si le texte est tr s long gt 2 Lire le texte en y ins rant des annotations afin de rep rer facilement les points importants ou encore souligner ou surligner les passages cl s gt 3 R sumer le texte tudier de fa on ne conserver que les id es principales facilitation de la r vision gt 4 Repr senter les id es principales du texte par un r seau de concepts structure hi rarchique
106. divers acquis pour inventer des solutions partiellement originales r ponses ad quates la singularit de la situation nouvelle L action comp tente est une invention bien temp r e une variation sur des th mes partiellement connus une fa on de r investir le d j v cu d j vu d j compris ou ma tris pour faire face des situations juste assez diff rentes pour que la pure et simple r p tition soit inad guate juste assez semblables pour ne pas tre totalement d muni de ressources Les comp tences sont au fondement de la flexibilit des syst mes et des rapports sociaux Dans une soci t animale la programmation des conduites interdit toute invention et la moindre perturbation ext rieure peut d sorganiser une ruche par exemple qui est r gl e comme une machinerie de pr cision Les soci t s humaines sont au contraire des ensembles flous et des ordres n goci s elles ne tournent pas comme des horloges et admettent au contraire une part importante de d sordre et d incertitude qui ne sont pas fatales parce que les acteurs sont la fois d sireux et capables de cr er du neuf La vie nous place face des situations nouvelles que nous tentons de ma triser sans r inventer compl tement la poudre en puisant dans nos acquis et notre exp rience entre innovation et r p tition Une bonne partie de nos conditions d existence sont de ce type Notre vie n est en effet pas st r otyp e au point que ch
107. dre en quoi ce qu il est en train d apprendre lui servira r soudre des de probl mes probl mes 9 L adulte a besoin d utiliser de suite les connaissances Application et comp tences nouvellement acquises imm diate 6 Feed L adulte a besoin de recevoir un feed back le plus t t back possible apr s l application 7 L adulte a acquis par exp rience des habitudes Processus mentales et des mani res d apprendre qui lui sont personnelles Celles ci sont variables d un individu mentaux l autre FORMATION ET ANIMATION 20 points pour distinguer la formation de l animation deux notions indispensables voire corollaires dans le processus d apprentissage PS sort Exercice pour stabiliser dans un groupe le concept de formation m thodologie du q sort extrait d Andr de Peretti Encyclop die de l valuation en formation et en ducation ESF Paris 1999 1 La formation consiste faire d couvrir aux participants des m thodes p dagogiques nouvelles 2 L animation consiste orchestrer le d bat entre les participants 3 La formation consiste confronter les participants des situations proches de leurs pr occupations professionnelles 4 L animation consiste conduire le groupe vers l objectif fix par l institution 5 L animation consiste appliquer les techniques 6 L animation consiste organiser le travail du groupe sur le plan des conditions mat rielles 7 La formation consist
108. e mettre en uvre des techniques d animation 8 L animation consiste se centrer sur la t che 9 La formation consiste inscrire les actions dans un processus de suivi 10 L animation consiste susciter le plaisir d tre ensemble 11 La formation consiste r actualiser les connaissances des participants 12 La formation consiste faire entrer l inspecteur dans la pratique p dagogique 13 L animation consiste r pondre aux attentes exprim es des participants 14 La formation consiste modifier le comportement professionnel des participants 15 L animation consiste susciter le plaisir de travailler ensemble 16 La formation consiste apporter les r ponses aux probl mes pos s 17 La formation consiste aider les participants th oriser leurs pratiques 18 L animation consiste favoriser l autonomie du groupe 19 L animation consiste susciter la confiance des partenaires en leurs possibilit s 20 La formation consiste intervenir sur les lieux de travail a Proposer des objectifs et des consignes clairs Tenir compte de l int r t des l ves Proposer une activit l image des activit s accomplies dans leur m tier a Repr senter un d fi relever a Utiliser des strat gies de r solution de probl mes Utiliser des connaissances acquises dans diff rents domaines Donner l occasion de faire des choix a Travailler sur une p riode d
109. e Sa th orie m me immense ne suffirait pas faire de lui un bon clinicien capable de poser un diagnostic pertinent et de construire avant que la maladie ait achev le patient ou qu elle se soit gu rie spontan ment une strat gie th rapeutique efficace Le monde bouge les situations sont singuli res volutives entrem l es on n a jamais toutes les informations toutes les connaissances tous les instruments toutes les certitudes qui permettraient de d duire une action d un ensemble exhaustif pertinent et ordonn de pr misses La comp tence a partie li e avec l improvisation le bricolage l intuition l insight l esprit de synth se et de d cision la confiance en soi et l audace Perrenoud 1994 a 1996 a Qu une comp tence m dicale ou autre aille au del des savoirs ne veut pas dire qu elle leur tourne le dos bien au contraire Pour agir face des situations singuli res concr tes complexes on a souvent besoin de savoir et de savoirs Il arrive cependant un moment o il faut prendre une d cision aboutir une conclusion pragmatique qui ne saurait tre enti rement dict e par des connaissances th oriques assur es Si le savoir est une cl d intelligibilit du monde il ne suffit pas garantir sa ma trise pratique en particulier lorsque la situation appelle une d cision rapide Une comp tence mobilise des ressources diverses pour faire face une situation singuli re c est un
110. e Avec plusieurs productions valuer c est la m me arithm tique qui s applique pour tablir la somme des notes globales comme le veut une longue tradition La liste de v rification faits divers ou composantes d un mod le de r ponse se pr te galement un d nombrement d l ments observ s en allouant un point par l ment marqu par exemple Une pratique discutable On comprendra que dans cette forme de bilan pour un ensemble de productions le jugement pos sur les qualit s de chaque production dispara t pour faire place une m canique arithm tique C est cette pratique qui est remise en question dans une approche par comp tences Ce qui fait probl me dans certains cas c est le mod le dit compensatoire o un aspect r ussi compense pour un aspect chou Un exemple fort simple permettra de justifier cette critique On a demand des l ves de d signer le destinataire d une carte postale envoyer Voici trois sp cimen de productions l ve 1 l ve 2 l ve 3 M Mme Jean Drolet Mme Julie M Fran ois Dup rue des M tairies 45 rue de Milot 2567 rue Fortier BelleEau Qu G3C Santerre Qu N6R Mortier Ville Qu 1N9 2T3 En prenant comme l ments d nombrer dans une liste de v rification 1 le nom complet du destinataire 2 le num ro de rue 3 la rue 4 la ville et 5 le code postal chaque l ve se m rite quatre points il
111. e dynamique eten garantit l efficacit P Meirieu L cole mode d emploi Mise en uvre de l valuation formative e Etablir des objectifs pr cis Objectifs d apprentissage Activit s d apprentissage e Faire une valuation en rapport avec les objectifs tablis e Analyser les difficult s des l ves Evaluation e Mettre en place des ateliers Aide aux enfants en Les ateliers de Math matiques Apporter une aide directe une difficult rep r e Ateliers de besoin Les ateliers de Math matiques Ateliers d entretien des notions Replacer une notion ou une pratique dans un cadre plus g n ral D finition Scriven 1967 C est l ensemble des proc dures utilis es par l enseignant afin de situer la progression des apprenants face aux objectifs assign s en vue de diagnostiquer les difficult s ventuelles et d y porter les rem diations p dagogiques ad quates Bloom L erreur de l l ve change de statut Elle n est plus consid r e comme objet de sanction ou source de hi rarchisation et de classification mais objet de diagnostic et indicateur de r organisation des t ches ducatives en vue de rectifier la d marche d apprentissage jm S b D Agg Cette valuation est orient e vers une aide p dagogique imm diate aupr s des apprenants Elle a pour but d informer les apprenants et l enseignant
112. e l enseignement la r alit des l ves L approche par comp tences accentue encore la n cessit d une diff renciation de l enseignement d une individualisation des parcours et d une rupture avec la segmentation du cursus en programmes annuels i Il est inutile de parler de comp tences Si on n infl chit pas la formation des enseignants La plupart des enseignants ont t eux m mes form s par une cole centr e sur les connaissances Ils se sentent laise dans ce mod le Leur culture et leur rapport au savoir ont t forg s de cette fa on et ce syst me leur a bien r ussi puisqu ils ont fait des tudes longues et pass avec succ s des examens Dans le champ ducatif ils se trouvent du c t du tiers instruit On peut vivre assez bien dans un tel ethnocentrisme nombre d enseignants l approche par comp tences ne parle pas parce que ni leur formation professionnelle ni leur fa on de faire la classe ne les y pr dispose cela leur semble participer du bavardage p dagogique de l animation socioculturelle bonne pour les centres de loisirs ou tout au moins relever de l tage inf rieur de l difice scolaire Tant qu ils resteront dans cette logique l identit des professeurs sera assur e parce qu ils se limiteront enseigner des savoirs et les valuer Aussi longtemps qu ils ne sauront pas vraiment organiser et valuer des d marches de projet des situations complexes
113. e les futurs enseignants en font personnellement l exp rience La formation continue se d veloppe Elle va dans le sens d un d veloppement de comp tences lorsqu elle s oriente vers la professionnalisation Perrenoud 1994 a et b 1996 b l accompagnement d quipes et de projets d tablissements et vers l analyse des pratiques des situations de travail et des probl mes professionnels Perrenoud 1996 e C est sans doute terme lavenir de la formation initiale si elle parvient construire une v ritable articulation entre th ories et pratiques Perrenoud 1996 c et d et se d gager de la pr minence des disciplines Il faut en toute hypoth se briser un cercle vicieux si le mod le de formation des l ves est renforc par le mod le de formation des enseignants et r ciproquement on peut douter du changement La pens e syst mique n est pas une pens e n gative Chacun voudrait bien que les bonnes id es se r alisent imm diatement sans se heurter la complexit des syst mes H las cette forme de pens e magique pr pare non seulement des d sillusions mais fait perdre des ann es faute d avoir anticiper Explorer les enjeux les conditions et les cons quences d une approche par comp tences peut sans doute dans un premier temps para tre d courageant Nous vivons sur des utopies ducatives de plus d un si cle et nous prenons du plaisir les mettre au go t du jour Mais ce notre p
114. e type de curriculum qui donnerait moins d importance au d roulement lin aire et planifi du texte du savoir et davantage l invention de situations probl mes On peut ajouter cette pragmatique inscrite dans le travail scolaire un travail m tacognitif plus intense sur le rapport au savoir et aux comp tences La contextualisation des t ches scolaires est non seulement d ordre pratique elle est aussi symbolique Un l ve peut trouver du sens des exercices qui ne r pondent aucun probl me r el s il se repr sente des situations de la vie dans lesquelles les comp tences exerc es travers de telles t ches sont pertinentes Il n est ni possible ni peut tre souhaitable de faire entrer concr tement la vraie vie dans l cole Qu elle existe au moins dans l imaginaire de la classe b Il est inutile de parler de comp tences Si on ne change pas de rapport la culture g n rale L cole obligatoire vise donner une culture g n rale L individualisme contemporain ajout la violence montante dans les tablissements incite redonner de l importance la culture commune Faut il pour autant r inventer l cole r publicaine de la fin du si cle dernier Pense t on vraiment qu on peut aujourd hui face aux hyperm dias aux voyages la diversit des modes de vie aux mouvements plan taires de populations fonder l ordre social sur une communaut de langue et de valeurs acquise l
115. e de droite Le sch ma structure rayonnante figure 1 est une autre forme de repr sentation de la comp tence et de ses composantes Les connaissances d di es aux ressources principales sont plac es en p riph rie Tardif 2004 a produit un exemple de type d analyse venant d un programme de formation initiale en soins infirmiers de la Haute cole Cantonale Vaudoise de la Sant L int r t de cette fa on de voir tableau ou sch ma est d identifier ce qui pourrait faire probl me en cas d chec total ou partiel au niveau de la comp tence On doit comprendre que l individu qui ne sait rien de la structure d un r cit connaissance ne peut v rifier si son intention d criture a t respect e Et sans engagement l gard de la qualit d un texte le processus m me de r vision est difficile amorcer Tableau 1 Liste des principales ressources utiliser spontan ment pour r viser un texte RESSOURCES PRINCIPALES TYPE CONNAISSANCES Connaissance de diverses d marches de Ha va Le r vision en cours de r daction apr s Capacit de choisir et d utili N E pu distanciation par type de mots etc ser un proc d de r vision a i STRATEGIE L tudiant peut combiner ces diverses d marches Capacit de v rifier l intention Connaissance des l ments constitutifs d un d criture propre au r cit r cit personnage v nement suite SAVOIR FAIRE temporelle et aut
116. e efficaces en r solution de probl mes en exploitation des technologies de l information dans leurs travaux de recherche sur un sujet Ce sont l des questions qui int ressent la p dagogie au premier chef Enfin et ce n est pas le moindre de tous nos soucis il y a l valuation Comment en effet inf rer une ou des comp tences que chaque personne en apprentissage doit d montrer tout au long de sa progression et au sortir de sa p riode de formation Pendant fort longtemps on a eu recours des examens dits objectifs et une pratique d valuation fond e sur un cumul arithm tique de r sultats pris en cours de route Ces proc d s sont s rieusement remis en question pour inf rer des comp tences et il faut explorer des approches nouvelles 2 Un exemple pour commencer La t che d criture est sans contredit celle qui est parmi les plus exploit es en formation R diger un r cit d aventure un texte d opinion ou une lettre d invitation sont des exemples emprunt s la formation en langue La capacit d crire va bien au del de cette discipline Dans plusieurs autres domaines le texte est la forme privil gi e de communication le r sum de lecture le rapport de laboratoire la critique d un v nement l expos d un probl me de nature scientifique ou l explication de la solution un probl me de nature juridique Prenons pour exemple la r daction d un r cit d aventure Un tudiant vient de t
117. e temps suffisante a Conduire un produit fini Loin d tre un simple praticien voire un transmetteur l enseignant exerce une activit multiforme et complexe La formation doit aussi prendre la mesure de l accompagnement dans l acquisition et dans l approfondissement des ces comp tences Le m tier d enseignant entre deux figures professionnelles Jean Pierre ASTOLFI ISP Formation 18 avril 2005 Jean Pierre Astolfi s inscrit dans le courant de la professionnalisation du m tier d enseignant Pour montrer les volutions en cours il analyse les mots employ s dans la profession Or on n arrive pas stabiliser un vocabulaire sp cialis autour des enseignants Certes en cr ant un vocabulaire sp cialis on risque de cr er un jargon et en cons quence de faire de la r tention d informations mais il est n cessaire d employer des mots dont le sens est stabilis car le vocabulaire courant n est pas assez pr cis et oblige recourir constamment aux p riphrases JP Astolfi a propos deux s ries de 10 mots d un c t les mots courants pour d finir les apprentissages de l autre les mots du jargon des sciences de l ducation Il a pass chaque couple de mots en revue Les premiers d signent le fonctionnement classique de l cole tel que la m moire sociale et l imaginaire collectif le per oivent Les seconds plus conformes aux acquis des sciences de l ducation indisposent les anti p dagogues Ces deux s
118. elle mati re les enseignants d c lent parfois des id es fausses commun ment r pandues chez les l ves et mettent au point des strat gies adapt es l enseignement de leur propre discipline Les enseignants et les coles qui ont recours l auto valuation pour modeler l organisation future emploient des techniques de gestion des connaissances Ils partagent les connaissances qu ils ont acquises travaillent ensemble pour trouver de nouvelles id es et ordonnent syst matiquement ces connaissances pour les transmettre leurs coll gues Ils sont en mesure de mener plus avant et plus longtemps les innovations m Comment promouvoir un enseignement et une valuation efficaces Les pays qui ont particip l tude ont adopt tout un ensemble de mesures pour g n raliser l valuation formative On peut citer entre autres des textes l gislatifs visant promouvoir et soutenir la pratique de l valuation formative en en faisant une priorit des orientations sur les pratiques efficaces d enseignement et d valuations formatives int gr es aux programmes nationaux et l exploitation de donn es sommatives des fins formatives Certains pays fournissent des outils et des mod les pour favoriser une valuation formative efficace D autres ont investi dans la formation professionnelle afin que les enseignants soient mieux en mesure d utiliser l valuation formative ou dans des programmes et des initia
119. elle n est pas une simple strat gie de d n gation du probl me cette vue des choses manifeste une vision tr s simplificatrice du transfert Develay disait en conclusion du colloque de Lyon J ai le sentiment que les didacticiens d couvrent que le transfert ne constitue pas seulement la phase terminale de l apprentissage mais qu il est pr sent tout au long de l apprentissage Pour apprendre se former il convient de transf rer en permanence Toute activit intellectuelle est capacit rapprocher deux contextes afin d en appr cier les similitudes et les diff rences Les raisonnements inductif d ductif et analogique la disposition construire une habilet relier cette habilet d autres habilet s la possibilit de trouver du sens dans une situation proviennent de la capacit transf rer Il y a du transfert au cours d un apprentissage depuis l expression des repr sentations des l ves jusqu la r utilisation dans un autre contexte d une habilet acquise Develay 1996 p 20 Renvoyer le transfert la fin de la formation de base est non seulement peu r aliste mais doublement litiste car cela privil gie les l ves qui atteignent effectivement le bout du chemin les autres sont comme des maisons inachev es e sont capables durant des ann es d assimiler des connaissances d contextualis es sans r f rence aux pratiques sociales dans lesquelles elles sont finalement cens es s in
120. ement Si bien que les r formes scolaires qui pr tendent s attaquer l chec scolaire sont pour les uns un leurre pour des raisons diff rentes pour d autres une r elle occasion de faire progresser la d mocratisation de l enseignement et pour d autres encore une simple occasion de moderniser les programmes et les structures Si une r forme ducative est accept e mise en uvre et dans une certaine mesure suivie d effet c est qu elle est soutenue par une fraction suffisante de l opinion publique de la classe politique des gens d cole Elle se fonde donc n cessairement sur des alliances et des compromis l esprit de la r forme est une auberge espagnole C est pourquoi il ne suffit pas de dire qu on adh re une approche par comp tences il faut dire pourquoi Pour ma part j estime qu une r forme de curriculum n est vraiment un enjeu majeur que si elle profite en priorit aux l ves qui aujourd hui ne r ussissent pas l cole Les l ves les mieux dot s en capital culturel et les mieux encadr s par leur famille suivront de toute fa on leur chemin quel que soit le syst me ducatif Les l ves moyens finiront par tirer leur pingle du jeu au prix d ventuels redoublements ou changements d orientation C est au sort des l ves en r elle difficult qu on peut mesurer l efficacit des r formes Ont il quelque chose gagner dans les mouvements en cours qui privil gient une
121. en valuation il ne faut gu re l oublier et les situations pos es dans ce contexte pr sentent des enjeux Par exemple ce serait risqu du point de vue de la cr dibilit si on demandait l tudiant de nous r v ler son degr de motivation moins d tre en relation d aide dans un climat de confiance absolue Pour certifier une comp tence c est autre chose Le traitement des savoir tre tel que d montr dans les crits depuis plusieurs ann es n a pas toujours t associ au d veloppement des comp tences On a souvent cherch faire tat de traits g n ralis s de personnalit comme le concept de soi la motivation scolaire les attitudes l gard de certaines mati res etc On ne peut se permettre d laborer longuement sur le sujet dans cet abr g et en faire une critique approfondie Tout au plus peut on prendre le risque de voir s affirmer certaines tendances pour ce qui est de mettre en relation la notion de savoir tre et celle de comp tence fPour faire image affirmons qu il existe des savoir tre qui peuvent donner de la couleur certaines comp tences Le m decin clinicien le psychologue th rapeute ou l avocat conseiller doivent adopter des attitudes professionnelles d coute avec leurs clients Le technicien en lectronique l ing nieur chimiste ou le menuisier b niste doivent d montrer un certain souci de la pr cision Le chef cuisinier doit mettre en valeur la propret
122. encore qu ils soient attir s par la recherche et n aient pas fait des le d but de leurs tudes universitaires par r alisme ou manque d int r t le deuil d une carri re de recherche M me lorsqu elles proposent une formation substantielle aux m thodologies de recherche les universit s ne sont pas certaines de d velopper l esprit scientifique chez leurs tudiants en particulier chez ceux qui se font des tudes pour obtenir une formation professionnelle ou atteindre un certain niveau du dipl me Ces tudiants peuvent rester relativement indiff rents aux contenus disciplinaires et en tout cas aux d marches de recherche et l histoire mouvement e des savoirs qu on exige d eux l examen Assimiler les savoirs comme des produits finis m moriser pour faire bonne figure devant l valuation ne pr pare aucunement les faire d couvrir avec passion des l ves de onze ou dix sept ans Les universit s ne sont gu re plus capables que les coll ges et lyc es pour des raisons partiellement semblables de d velopper des comp tences du moins aussi longtemps que les tudiants ne sont pas impliqu s dans des tudes de cas des enqu tes des d marches cliniques des projets des travaux de laboratoire ou toute autre pratique ce qui ne survient souvent qu en fin de 2 cycle Devenus professeurs au secondaire ces tudiants reproduisent assez spontan ment dans leurs propres cours le rapport au savoir qu ils ont int
123. ensemble lettres est variable parfaitement pench es vers la laisse d sirer et plusieurs r guli re du point droite de fa on On observe tr s d entre elles de vue de la pente r guli re Les peu de r gularit s loignent de la et de la hauteur lettres sont bien pente hauteur ligne de base deslettres Les form es et leur loignement de la Leur hauteur n est lettres de certains hauteur est ligne de base pas constante et mots sont constante La L ensemble du certaines lettres s par es et base des lettres texte est difficile sont mal form es quelques unes suit une ligne lire au point d tre d entre elles ont droite Les mots illisibles t form es la sont s par s par h te un espace appropri Cette chelle descriptive globale pr sente des caract ristiques qu il faut souligner 1 Les quatre chelons de cette chelle descriptive ont t r dig s en faisant varier simultan ment les crit res retenus hypoth se d une corr lation entre ces crit res par exemple l hypoth se qu une mauvaise pente est associ e une malformation des lettres 2 Les chiffres 1 2 3 et 4 ne sont pas des rangs la meilleure performance re oit ici la valeur 4 et non pas le rang 1 3 peut exister beaucoup de diff rences entre les sp cimen d criture diff rences qui ne peuvent tre consid r es avec seulement quatre c
124. ente des inconv nients correction plus d licate du point de vue de la fid lit trop grande place faite au formalisme et l expression Comment faire la part qui revient l expression et celle qui rel ve de la comp tence L valuation ainsi pratiqu e gr ce aux instruments de mesure que constituent les d clencheurs r v lateurs doit faire l objet d une analyse aussi objective que possible Il existe actuellement des techniques d analyse des r sultats de l valuation L valuation informative en constitue une Son ambition est de mettre en vidence les effets collectifs de l action didactique et non les performances individuelles des l ves Dans la r alit de notre enseignement en effet c est le conseil de classe qui proc de analyse des r sultats et qui prend les d cisions sanctions qui sont ensuite communiqu es aux parents aux l ves et aux responsables du syst me ducatif a Le conseil de classe Instance d valuation collective le conseil constitue dans l enseignement l instance charg e de faire le bilan des r sultats obtenus par les l ves En principe il est charg d appr cier si les objectifs fix s pour les diff rentes disciplines ont t atteints Dans la pratique il s acquitte mal de cette t che dans la mesure o les diff rents enseignants qui le composent ne parlent pas le m me langage Le conseil de classe se r duit le plus souvent l appr ciation d
125. er aux in galit s devant l cole pour mieux d mocratiser l enseignement Les taux de scolarisation se sont lev s les tudes se sont allong es mais l essentiel demeure l chec pousse les uns vers des fili res moins exigeantes ils passent la trappe s en vont vers la vie active ou le ch mage sans dipl me ou avec un bagage minimum les autres suivent la voie royale des tudes longues et sortent du syst me ducatif avec un parchemin Les figures de l in galit se sont modifi es parce que les classes sociales se sont transform es et que la scolarisation s est globalement d velopp e mais le lien de la r ussite avec l origine sociale reste toujours aussi fort La question de savoir si l chec scolaire est l chec de l l ve ou celui de l cole divise aujourd hui les acteurs D une bonne conscience absolue fond e sur une id ologie du don l gitimant l impuissance instruire nous sommes pass s au fatalisme moins confortable du handicap socioculturel puis la prise de conscience de l arbitraire de la norme scolaire de l indiff rence aux diff rences des fonctions du syst me d enseignement dans la reproduction des classes et des hi rarchies sociales Depuis les ann es 1970 id ologie du don p dagogie compensatoire et critiques radicales du syst me coexistent et selon les lieux ou les p riodes s ignorent courtoisement s affrontent sourdement ou s opposent ouvert
126. era aussi l occasion de mettre l essai l outil de jugement pour y apporter des am liorations en vue d une prochaine utilisation un autre trimestre Tel est l esprit avec lequel il faut travailler ADDENDA 1 R SULTATS CHIFFR S SCORES NOTES ET COTES Le r sultat obtenu un examen s appelle score dans les crits francophones europ ens Ce r sultat correspond habituellement au nombre de bonnes r ponses un examen objectif Dit autrement c est le nombre exprimant le r sultat d un test Legendre 2000 1145 Nous sommes dans l ordre des proc d s de quantification c est dire qu il y a comptage ou d nombrement d l ments Pour donner un sens au nombre obtenu ou ce r sultat deux modes d interpr tation ont t identifi s dans le domaine de l valuation p dagogique l interpr tation normative et l interpr tation crit ri e Tout n est pas examen Il existe des habilet s ou des savoir faire qui ne se laissent pas observer par une succession de questions pr cises que celles ci soient choix de r ponse ou r ponse br ve Ces habilet s sont inf r es en placant les l ves devant des t ches complexes qu ils doivent accomplir par exemple une composition crite le suivi d une recette l ex cution d un mouvement en expression corporelle Pour ce qui est d appr cier ou de juger ce genre de production la note vient en premier lieu II faut b
127. erminer sa production et avant de remettre sa copie s engage dans une d marche de r vision La d cision de r viser prise spontan ment c est dire sans incitation ext rieure constitue un indice crucial pour parler de comp tence Supposons que l tudiant tienne vraiment produire un texte de qualit avant de le faire parvenir des destinataires bien identifi s en l occurrence son professeur pour valuation On pourrait supposer par hypoth se que c est cette importance accord e la qualit d un texte qui d clenchera chez l tudiant ou l tudiante ce qui pourrait tre de l ordre du savoir tre Il s agit bien entendu d un savoir tre en action La r vision d un texte ne se r alise pas sans peine Il revient l tudiant de choisir le moyen le plus appropri pour y arriver Doit il prendre quelque jours avant de commencer la r vision distanciation Lui faut il passer syst matiquement en revue c est dire tour de r le l accord des verbes l propos des d terminants et des qualificatifs les marqueurs de relation etc Ou serait il mieux de relire le texte une seule fois depuis le d but en corrigeant les fautes une une sans gard leur nature L tudiant doit faire appel ici une strat gie de r vision c est dire faire un choix d lib r et conscient de ce qu il convient de faire Ce n est pas tout II lui faut voquer plusieurs r gles d ort
128. erses cultures familiales des apprenants donc la fois du sens de l cole de la longueur du chemin parcourir et des emb ches qui le jalonnent 3 On montrera ensuite que le curriculum prescrit n a d effets qu travers la repr sentation que s en font les professeurs et la traduction pragmatique qu ils en donnent en classe au moment d enseigner mais aussi travers leurs exigences au moment d valuer Les m mes programmes sont souvent compatibles aussi bien avec une interpr tation d mocratisante qu avec une interpr tation s lective et litiste 4 Enfin on rappellera qu interpr tation semblable du curriculum formel le curriculum r el qu exp rimente chaque l ve d pend du degr et du mode d individualisation des parcours de formation et donc des structures et des pratiques qui permettent ou non une p dagogie diff renci e On verra que l approche par comp tences modifie sensiblement les donn es du probl me I D velopper des comp tences en formation g n rale Que la formation professionnelle ait vocation de d velopper des comp tences ne fait pas l ombre d un doute On peut diverger sur le niveau d expertise vis le r f rentiel de comp tences et les d marches de formation mais nul ne pr tend qu on peut exercer un m tier nanti de connaissances seulement aussi tendues soient elles Il y faut aussi des capacit s et des comp tences qui rendent les savoirs transf rables et mobilisa
129. es comp tences recherch es au sortir de l cole Cependant les notes les dipl mes et les certificats des l ves jouent un r le important dans la soci t Les valuations sommatives sont un moyen efficace d identifier les comp tences des l ves certains moments cl s de transition comme l entr e dans le monde du travail ou la poursuite des tudes Toutefois la forte visibilit des valuations sommatives repr sente un obstacle important pour la pratique de l valuation formative Pour dissiper les tensions et am liorer la validit et la fiabilit des valuations formatives les responsables politiques devront envisager diff rents outils pour mesurer les progr s des l ves e Veiller lier les valuations au niveau des classes des tablissements et des syst mes et les utiliser de fa on formative pour apporter des am liorations tous les niveaux du syst me Les politiques qui lient un ensemble coh rent d valuations con ues avec soin aux niveaux des classes des tablissements et des syst mes permettront aux parties prenantes de se faire une id e plus pr cise de la mesure dans laquelle les objectifs sont r alis s L application de l valuation formative chaque niveau du syst me signifie que toutes les parties prenantes dans le domaine de l ducation ont recours cette valuation pour l apprentissage e Investir en formation et en soutien l valuation formative Dans la majori
130. es notes et moyennes obtenues par les l ves dans les diff rentes disciplines Le conseil de classe ne pourrait jouer son r le d instance d valuation collective que si les enseignants qui le constituent formaient une v ritable quipe ducative poursuivant les m mes objectifs p dagogiques travers leurs diff rentes disciplines cela suppose une d centration des enseignants par rapport la mati re et la prise de conscience que les diff rentes comp tences ex connaissance compr hension application analyse synth se valuation pour prendre l exemple de la taxonomie de BLOOM peuvent tre entra n es et install es chez les l ves quelle que soit la discipline Il serait possible alors de concevoir une grille d analyse des r sultats scolaires avec encodage en commun des diff rentes comp tences Le conseil cesserait alors d tre cette instance o chaque professeur d fend les m rites de sa mati re souvent au d triment des l ves 10 2 DE Causse Nous ne traiterons pas dans le cadre de cet expos de l valuation informative Nous proposons la tenue d un s minaire en cours d ann e sur la technique de l valuation informative mais un organe o pourrait se r aliser une valuation plus objective des enseign s et de l enseignement a L valuation externe les tests Les preuves de prestations orales ou crites labor es par les enseignants et administr s aux l ves au sei
131. es ou de questions REMARQUE TR S IMPORTANTE La d marche d appr ciation qui vient d tre d crite est fond e essentiellement sur les qualit s d une r ponse produit Est ce suffisant pour inf rer que l individu observ a su mobiliser toutes ses ressources Peut tre que oui s il s agit de savoir faire ou de strat gies auxquelles ressources des savoirs particuliers sont d di s Peut on en dire autant des savoir tre Pas s r Par exemple il faudrait que l habitude d auto r flexion ou le souci de pr cision ou encore des pr occupations d ordre thique laissent des traces Il s agit l d un probl me de taille dans le traitement de t ches complexes pour inf rer une ou des comp tences A PROPOS DE L APPROCHE PAR LES COMPETENCES Maintenant que l cole existe et touche tout le monde il faut faire en sorte qu elle atteigne ses buts pour tous ou presque tous Une comp tence est une capacit d action efficace face une famille de situations qu on arrive ma triser parce qu on dispose la fois des connaissances n cessaires et de la capacit de les mobiliser bon escient en temps opportun pour identifier et r soudre de vrais probl mes Il y a toujours des connaissances sous une comp tence mais elles ne suffisent pas Une comp tence est quelque chose que l on sait faire Mais ce n est pas un simple savoir faire un savoir y faire une habilet C est une capacit str
132. es rigoureusement annonc s il faut mettre en avant le lien logique entre les diff rentes phases de la formation De comprendre les raisons de la formation pour tre motiv les actions doivent tre justifi es et accept es par les apprenants De s appuyer sur son exp rience pour se retrouver la connaissance doit sembler surgir des connaissances pass es tre une adaptation de ce qui est d j connu l enseignement doit tre interactif Les techniques s appuient souvent sur la participation active de l apprenant sous la forme de bilans personnels bilan de comp tence bilan professionnel d change interactif qu en pensez vous de mise en situation et de retours d exp riences On peut aussi penser que sur bon nombre de points les besoins des adultes ne diff rent pas fondamentalement de ceux des adolescents mais qu ils sont simplement plus visibles 7 conditions pour former les adultes d apr s G Muller IBM France Education et Formation 1 Besoin et e no L adulte a besoin d tre convaincu que l information motivation re ue lui servira dans son activit professionnelle 2 Participation L adulte a besoin de participer activement et de savoir tout moment o il en est active 3 L adulte a besoin de voir la relation entre ce qu il sait Exp rience d j et ce qu il apprend entre ce qu il a d j fait et ce v cue qu il apprend faire 4 R solution L adulte a besoin de compren
133. et on pourrait s y perdre facilement qualit globale de la personne int gration des savoirs syst me de connaissances capacit de transf rer etc Ces essais de d finition ne permettent malheureusement pas d envisager un ou des moyens pour inf rer une comp tence De toutes les d finitions recens es celle de Roegiers 2000 page 66 rejoint le plus des pr occupations d valuation tant donn la r f rence explicite des situations probl mes La comp tence est la possibilit pour un individu de mobiliser de mani re int rioris e un ensemble int gr de ressources en vue de r soudre une famille de situations probl mes Trois termes tir s de cette d finition doivent attirer notre attention avec leurs implications pour l valuation marqu es lt gt mobiliser ressources famille Mobiliser Chacun de nous peut utiliser sur demande des savoirs ou des savoir faire Dans une dict e je sais que je dois surveiller l orthographe des mots l accord des adjectifs et des verbes entre autres On peut me demander de d terminer l aire d un triangle partir de certaines informations L action de mobiliser est plus exigeante je dois penser utiliser par moi m me En principe les t ches d valuation ne doivent pas comporter de commande directe ni de sous question Elles sont telles que l individu doit lui m me penser utiliser tel savoir ou tel savoir faire sans q
134. et surtout ce qu il en reste dans la t te des l ves Il y a tant de savoirs trop vite expos s trop peu probl matis s trop h tivement assimil s aux seules fins de les restituer l examen l cole le rapport des l ves au savoir est devenu largement instrumental voire cynique L accumulation prend le pas sur la r flexion critique parce que les groupes de pression disciplinaires n ont de cesse de charger le bateau pour agrandir ou maintenir leur territoire et leur part du g teau dans la grille horaire La culture g n rale sera peut tre alors la capacit d inventer d autres fa ons de d finir ce que nous avons en commun plut t que vouloir couler les individus dans le m me moule comme si on ne pouvait vivre ensemble que si on se ressemble fortement Aujourd hui on se ressemble d une certaine mani re plus que jamais cause de la culture de masse et de la production industrielle et moins que jamais du fait qu on n est plus oblig s comme jusqu aux ann es 50 de voir la vie de la m me fa on d avoir la m me foi ou le m me rapport l tat Face au d veloppement de l individualisme et l ouverture des fronti res il faut chercher une forme de culture g n rale qui ferait son deuil d une uniformit de langue de pens e de go ts de valeurs L approche par les comp tences est peut tre l une des voies qui y conduit parce qu elle insiste sur la capacit de se parler de constr
135. etc ainsi que les outils sont disponibles FA ONNER LES COMPOSANTES DE L OBJET Connaissance des divers outils FABRIQUER AVEC LES OUTILS APPROPRI S RER qui peuvent servir d couper D COUPAGE savoir faire s des pi ces Commentaire comme savoir faire il s agit de savoir utiliser sur demande l un ou l autre outil scie chantourner ponceuse ciseaux bois etc du c t de la connaissance il s agit de savoir que tel outil existe et quelle est son utilit Connaissance des techniques ASSEMBLER LES PI CES POUR FORMER UN d assemblage et de fixation TOUT COH RENT Strat gie Re clous vis colle utilisation d un serre joints etc Commentaire assembler deux pi ces de bois avec de la colle est une habilet qui peut se d velopper avec des exercices hors situation de comp tence il en va de m me pour l utilisation de clous ou de vis cependant si le choix du proc d d assemblage clous vis colle ou autre est laiss l individu nous sommes alors devant un comportement strat gique choix du bon proc d avec justification Connaissance des fa ons de SECURITE et des fa ons de se prot ger verres protecteurs casque etc connaissance de savoir tre l importance de Commentaire comme savoir tre il ne s agit pas ici de v rifier si l individu conna t les r gles de s curit savoir mais plut t s il
136. etit nombre de situations complexes plut t que tr s peu de temps sur un grand nombre de sujets travers lesquels on doit avancer rapidement pour arriver tourner la derni re page du manuel le dernier jour de l ann e scolaire Ily a enfin rupture avec le contrat didactique classique selon lequel le ma tre a le savoir le dispense et en value la ma trise chez les l ves Dans une approche par comp tences le contrat s inspirera davantage de la p dagogie coop rative du travail d atelier des situations dans lesquelles une quipe est confront e des difficult s qu aucun de ses membres ne domine compl tement au d part Au jeu du chat et de la souris se substituent donc des formes de coop ration visant faire r ussir une entreprise ambitieuse g Il est inutile de parler de comp tences si on n invente pas de nouvelles fa ons d valuer L valuation est plus d terminante que les programmes dans la marche d un enseignement On ne peut valuer que ce qu on a grosso modo enseign sans quoi c est l chec assur Et on a int r t enseigner en priorit ce que les professeurs qui recevront les l ves l ann e suivante consid rent comme des pr alables de leur propre travail et qui sont d finis en creux par les lacunes qu ils d tecteront dans leurs premi res preuves Les enseignants jugent ainsi travers l valuation le travail de leurs coll gues intervenant en amont dans le cursus
137. ettre une seule erreur La d marche de l valuation consiste donc se donner des objectifs en se r f rant une taxonomie op rationnaliser et d finir les moyens appropri s instruments de mesure qui permettront de d terminer si les objectifs sont atteints par les l ves Il s agira ensuite de proc der une analyse des r sultats valuation informative analyse qui conduira une prise de d cision qui devra tre communiqu e aux diff rents interess s moment de la communication 11 3 Les moyens de l valuation Les moyens d valuation du produit peuvent tre r partis en trois grandes cat gories 1 les preuves de prestation 2 les techniques auto descriptives 3 les techniques d observation Les preuves de prestation sont les plus courantes dans l enseignement singuli rement au S n gal Elles peuvent tre crites ou orales Elles sont fabriqu es par l enseignant lui m me ou peuvent rev tir la forme de tests standardis s tests de connaissance Nous nous tendrons surtout sur elles en raison de la place pr pond rante qu elles occupent dans l enseignement au S n gal Les techniques auto descriptives sont o l interview o les questionnaires de personnalit relatifs aux int r ts o les chelles d attitudes Les techniques d observation Il s agit essentiellement des cherklists des chelles d valuation et des techniques sociom t
138. eul rendrait possible l usage dans chaque discipline de concepts fondateurs et vivants Astolfi 1992 p 45 Travailler dans le cadre d une discipline autrement que par des exercices conventionnels la mobilisation des savoirs qui la constituent c est faire ce qu Astolfi appelle un vrai travail de pratique th orique La pratique sociale de r f rence est alors interne la discipline faite d exp rimentation d observation d lucidation de formulation d hypoth ses et de d bat contradictoire Traiter les savoirs enseign s comme de v ritables savoirs th oriques devrait accro tre leur sens potentiellement puisqu on revient leur moteur initial la volont de rendre le monde intelligible Il est g n reux de pr ter cette curiosit fondamentale tout tre humain Peut tre caract rise t elle presque tous les tr s jeunes enfants Ensuite la socialisation familiale prend le dessus et impose souvent un rapport plus pragmatique ou plus dogmatique au monde Le d veloppement d une v ritable pratique th orique en classe pourrait donc au moins dans un premier temps loigner plus encore des savoirs scolaires les l ves issus des classes populaires et d une partie des classes moyennes dans lesquelles l exp rimentation la recherche la conceptualisation le d bat th orique n voquent rien Faisons l hypoth se optimiste qu une v ritable pratique th orique conduite en classe avec passion e
139. fets d une m thode d enseignement la technique p dagogique propose entre autres proc dures la technique des plans exp rimentaux Cette m thodologie pourrait faire l objet d un s minaire d initiation la recherche p dagogique CONCLUSION Ces quelques indications montrent suffisamment que la recherche p dagogique est en train de trouver les outils indispensables qui lui permettront de ne plus se limiter l valuation traditionnelle du produit mais d explorer galement le vaste domaine encore insuffisamment connu de l valuation du processus de l action didactique Synth ses ORGANISATION DE COOP RATION ET DE D VELOPPEMENT CONOMIQUES P Evaluation formative pour un meilleur apprentissage dans les classes secondaires Quels sont les avantages de l valuation formative Qu implique l valuation formative dans la pratique Quels sont les principaux obstacles sa g n ralisation Comment surmonter les obstacles au niveau de l cole Comment promouvoir un enseignement et une valuation efficaces Comment promouvoir l valuation formative Ses m thodes sont elles prometteuses pour les apprenants adultes Introduction Les l ves acqui rent 1ls suffisamment de connaissances et le font ils bien dans les coles du secondaire et comment pouvons nous l affirmer Les coles et les enseignants mesurent ils les progr s r alis s par les l ves recensent ils aussi leurs
140. ffet de hasard dans la r ussite ou l chec Aspect formel De ce point de vue on oppose g n ralement la question choix multiples la question ouverte a La question choix multiple Dans ce type de questions l enseignant met une proposition assortie d un certain nombre de r ponses dont une seule est correcte Exemple de question choix multiple cinq occurrences la capitale du Za re est USUMBURG JOHANNESBURG BRAZZAVILLE KINSHASHA KIGALI Dans cet exemple la probabilit de r ponse par le simple fait du hasard est de 1 5 avec deux choix on aurait 1 2 Il existe des formules de correction du hasard pour les questions choix multiples n 1 R nombre de bonnes r ponses au test W nombre de r ponses fausses N nombre de choix propos s La question choix multiples pr sente des avantages certains facilit de la correction plus grande objectivit fid lit etc Elle permet de discriminer dans une valuation l expression et la comp tence Elle pr sente cependant des inconv nients du point de vue de la validit I n est pas toujours possible de d terminer si l ve a mis en uvre le comportement sollicit puisqu on se trouve seulement en face du r sultat et non de l activit qui l a pr c d e b La question ouverte vocation est plus facile r diger Elle domine dans certaines disciplines lettres philosophie mais elle pr s
141. fonction de visions pr cises de ce qui nous attend aucune n est fiable la seconde serait de limiter la formation un petit nombre de comp tences transversales et tr s g n rale dont d couleraient toutes les actions efficaces par diff renciation et g n ralisation Pour affronter des situations diverses il faut des comp tences elles m mes diverses Elles ne se construiront pas par le simple transfert de sch mes g n raux de raisonnement d analyse d argumentation de d cision L cole ne peut pr parer la diversit du monde qu en la travaillant explicitement en alliant savoirs et savoir faire propos de situations sinon r elles du moins r alistes Transformer une maison concevoir un habitat group cr er une association trouver et suivre un r gime alimentaire se meubler faire le tour de l Europe pour peu d argent se prot ger du SIDA sans s enfermer chez soi trouver de l aide en cas de conflit ou de d prime tre branch sans tre ali n autant de probl mes face auxquels les individus se trouvent d munis non pas tant faute de savoirs fondamentaux que faute de m thodes d entra nement la r solution de probl mes la n gociation la planification ou tout simplement la recherche des informations et des connaissances pertinentes d Il est inutile de parler de comp tences si on ne touche pas aux disciplines et aux grilles horaires Si on reconna t que les comp tences tra
142. formation des enseignants Ma triser les relations intersubjectives et de la distance culturelle L approche par comp tences suppose une d marche tr s souvent coop rative qui place l enseignant sinon galit avec ses l ves du moins en position d acteur solidaire de l entreprise commune produire un texte mener bien une exp rience conduire une enqu te etc Du coup le rapport p dagogique s en trouve chang les personnes se d voilent dans le travail ce qui est ici encore doubl e tranchant jusqu un certain point cela permet d chapper au face face ma tre l ve au jeu du chat et de la souris aux m canismes de contr le et de d fense la d fiance et la ruse de part et d autre lt en m me temps le travail est le th tre de rapports de pouvoir de conflits et d exclusion Une ducation fonctionnelle centr e sur de vraies situations appelant des savoirs op ratoires modifie les r gles du jeu scolaire au risque de marginaliser certains l ves plus l aise dans des activit s scolaires traditionnelles ferm es individuelles Individualiser les parcours de formation et travailler en cycles Au primaire et au secondaire obligatoire il est fr quent que l approche par comp tences soit associ e l introduction de cycles d apprentissage pluriannuels Ce n est pas une co ncidence plus on vise former des comp tences plus il faut espacer les
143. gement global de la forme Dans le processus de formation l l ve doit recomposer la vue d ensemble en d montant le processus didactique qui a t construit par l enseignant L apprentissage n cessite une reconstruction une remise en r seau sans en rester au d roul 3 Ma tre M diateur Le ma tre Il est celui qui a l autorit m me si c est d abord le savoir qui est autoritaire L enseignant est en position de surplomb par rapport l l ve mais cela ne peut pas d finir en permanence le rapport ma tre l ve car cela interdirait le dialogue p dagogique Le m diateur C est un terme qui appara t plus serein car il remplace une relation verticale par une relation horizontale mais en r alit il renvoie quelque chose de plus complexe car cela implique une d multiplication des postures On en compte trois la posture d interm diaire o l enseignant joue le n gociateur l interface le diplomate la posture de transition o l enseignant joue le tampon le temporisateur en faisant respecter un temps de latence l apprentissage se fait dans la dur e il faut savoir ne pas aller trop vite et permettre les constructions progressives la posture de coupure L id e de la coupure par le milieu renvoie la figure du castrateur de la s paration Grandir et apprendre impliquent la construction d une distance qui permet de rompre avec les identifications primitives L enseignant est aussi celui qui d construit
144. gogique Paris PUF 1997 P dagogie d aujourd hui L auteur interroge la fa on dont se construit l efficacit des enseignants dans le rapport avec les l ves dans la classe et en relation avec les volutions du syst me ducatif et du public scolaris Il pr sente un bilan critique des connaissances sur le rapport qu entretiennent les enseignants leur m tier et leurs l ves sur l efficacit des enseignants sur l importance de l effet enseignant dans le contexte des in galit s sociales et des processus scolaires de s lection II montre ensuite sur la base d une enqu te men e dans 36 classes de math matiques et 25 classes de fran ais que c est dans le rapport subjectif au m tier que se construit l efficacit professionnelle dans des conditions d exercice du m tier identiques le rapport aux l ves et leurs potentialit s le rapport la fonction enseignante la discipline enseign e l valuation sont particuli rement pertinents pour penser les diff rences d efficacit et les effets des attentes des enseignants sur la progression des l ves Il construit deux grands mod les d attitudes et de pratiques qui mettent en lumi re les processus de construction des r les le mod le du ritualisme acad mique et le mod le du pragmatisme p dagogique La construction du r le de l enseignant en relation ou non avec les ransformations du public des moyens et des buts de l enseignement organi
145. helons Un tel outil de jugement doit donc tre utilis avec beaucoup de r serve Petite conclusion sur cette pr sentation des outils de jugement Les outils de jugement qui viennent d tre pr sent s pourraient servir tels quels dans une perspective d valuation formative cause de la pr cision du feed back fourni aux tudiants et aux tudiantes Tous les outils ne sont pas d gale qualit sur ce plan La grille d valuation descriptive avec une chelle sp cifique chaque crit re se classe bonne premi re Son caract re analytique crit res trait s s par ment lui permet de rendre compte des forces et des faiblesses observ es au sortir de chaque production Sous r serve que la grille est bien construite les chelons descripteurs indiquent avec pr cision les d fauts corriger ou les am liorations apporter Au regard d une suite de productions de m me nature il y a l emprise pour le suivi de la progression de chaque tudiant ou de chaque tudiante La liste de v rification se rapproche sa mani re de la grille d valuation descriptive On ne peut en dire autant de la grille d valuation avec chelles uniformes et encore moins de l chelle descriptive globale deux types d outils de jugement qui n ont pas t con us pour fournir un feed back dans une perspective d valuation formative Lorsqu un r sultat global doit tre consign ou communiqu certains moments de la fo
146. hographe grammaticale et de syntaxe et les appliquer Ce sont des savoir faire dont la ma trise est exig e pour une r vision efficace ces ressources que l individu doit voquer de lui m me s ajoute tout un bagage de savoirs Sans ce r pertoire le travail de r vision est s rieusement compromis Enfin le contexte dans lequel s inscrit la production crite peut autoriser le recours des ressources externes par exemple faire lire son texte par quelqu un d autre ou simplement interroger une personne sur quelques points pr cis L usage d un dictionnaire et d une grammaire fait galement partie de ce type de ressource La r vision d un texte exige donc de la part de la personne valu e un savoir utiliser diverses ressources qui lui sont propres ou qu elle peut solliciter au besoin de l ext rieur C est cette exigence de la t che qui renvoie la notion de comp tence Les fa ons de repr senter cette r alit ne sont pas nombreuses on peut y arriver soit au moyen d une liste tableau 1 soit au moyen d un sch ma figure 1 Les donn es inscrites au tableau 1 correspondent ce que pourrait donner une analyse de t che comme celle de r viser un texte Le nombre de ressources exig es en fait une comp tence distinguer d un simple savoir faire Cette forme de tableau permet galement d num rer les connaissances sp cifiquement d di es chaque ressource principale colonn
147. ications et de leurs corollaires la d r gulation la pr carit et la flexibilit des emplois la production flux tendus Il y a dans le monde de l entreprise m me si c est par n cessit bien comprise plus que par humanisme vertueux une forme de reconnaissance du travail r el et de son cart au travail prescrit une prise de conscience du fait que si les op rateurs les moins qualifi s ne manifestaient pas au travail intelligence cr ativit et autonomie la production serait compromise Si les entreprises se pr occupent des ressources humaines et d couvrent des tr sors cach s en leur sein c est sans doute parce que c est un imp ratif pour survivre dans la concurrence mondiale Cela n autorise pas diaboliser la comp tence la r duire un slogan du n o lib ralisme triomphant J ai tent aussi de montrer que l approche par comp tences renouait avec une tr s ancienne pr occupation de l cole celle du transfert de connaissances Depuis qu il y a des p dagogues pour interroger le sens des pratiques scolaires la question du transfert de connaissances est pos e Un colloque r cent y est revenu Meirieu Develay Durand et Mariani 1996 de m me qu un ouvrage de synth se Tardif 1999 Chacun le voit il ne suffit pas de passer de longues ann es assimiler des savoirs scolaires pour tre ipso facto capable de s en servir hors de l cole Les enseignants le savent ou le pressentent v
148. ici devant une th orie de l tre humain en tant qu apprenant capable la fois de variations et de r p titions d invariance et d innovation Ily a l confusion possible des niveaux Les tres humains ont certainement la facult ancr e dans leur patrimoine g n tique de construire des comp tences Pour autant aucune comp tences sp cifique ne se construit spontan ment juste au gr d une maturation du syst me nerveux Nous devons apprendre parler quand bien m me que nous en sommes g n tiquement capables La comp tence n est pas donn e au d part c est une virtualit qu il faut transformer en comp tence r elle au gr d apprentissages qui ne se produisent ni automatiquement ni au m me degr pour tous Face une famille de situations analogues la comp tences se construit Ce rattachement une famille permet d affronter avec succ s les situations inconnues pour peu qu une forme d intuition analogique permette de mobiliser des ressources savoirs sch mes attitudes labor es ou mises l preuve au gr d exp riences ant rieures Ces ressources ne permettent pas toujours de forger imm diatement une r ponse ad quate elles ne s int grent une action nouvelle qu au prix d un travail de transfert Mendelsohn 1996 Perrenoud 1997 Ce fonctionnement cognitif est la fois de l ordre de la r p tition et de la cr ativit la comp tence mobilise des exp riences pass es et
149. iculi re lorsque la production demand e tout en tant complexe et labor e doit contenir des l ments pr cis La r solution de certains probl mes concrets de nature professionnelle probl me juridique ou m dical par exemple entre dans cette cat gorie La r action que les tudiants peuvent manifester l gard de certains v nements opinions justifi es peut tre jug e avec cette m thodologie La d marche d crite ici est inspir e du performance assessment visant ce que les auteurs am ricains appellent les higher order skills Pouvons nous nous en servir pour inf rer des comp tences La r ponse est affirmative si la structure de la t che complexe pr sent e aux tudiantes et aux tudiants est telle que ceux ci doivent mobiliser utiliser spontan ment et en toute autonomie leurs ressources ou des ressources externes Le sujet trait ici est complexe Un exemple d velopp et utilis par l auteur de ces lignes pour illustrer ce dont il est question est pr sent laddenda 2 Il ne s agit pas d une comp tence au sens strict mais l exemple montre que la m thodologie peut s accorder des r ponses divergentes tout en tant acceptables L chelle descriptive globale Les chelles utilis es pendant plusieurs ann es ne se sont rapport es en principe qu une seule qualit ou dimension c est dire chacun des crit res dans une grille d valuation C est la structure m me de ce
150. ien distinguer la valeur num rique directement attribu e une performance et celle obtenue en comptant des bonnes r ponses comme dans le cas des examens objectifs Notes et scores se ressemblent mais ne sont pas le fruit d un m me processus Dans certains pays comme en France il fut un temps o les compositions crites taient directement not es sur 20 c est dire sans qu il y ait eu un calcul arithm tique auparavant Selon cette d marche une personne juge peut attribuer directement une note dont la valeur se situe entre 0 et 20 un registre utilis autrefois en valuation de compositions crites Par exemple la lecture du r cit r dig par un l ve un enseignant peut lui attribuer la note 17 sur 20 Les crit res d valuation s ils existent nous sont inconnus ce qui rend cette d marche d appr ciation hautement subjective voire idiosyncratique Il en va de m me dans l appr ciation d un film de la part de certains critiques Apr s avoir d crit un navet certaines personnes n h siteront pas lui accoler un 2 sur 10 Nous devons comprendre que cette valeur n est pas le fruit d un calcul ni une somme L attribution d une note telle que d crite s inscrit dans un processus dit de notation C est ainsi que Legendre 2000 904 905 d crit la notation en l associant l attribution d une cote Il n est pas facile de distinguer finement entre note et cote La
151. ilable un acquis de formation Poss der des connaissances ou des capacit s ne signifie pas tre comp tent On peut conna tre des techniques ou des r gles de gestion comptable et ne pas savoir les appliquer au moment opportun On peut conna tre le droit commercial et mal r diger des contrats Chaque jour l exp rience montre que des personnes qui sont en possession de connaissances ou de capacit s ne savent pas les mobiliser de fa on pertinente et au moment opportun dans une situation de travail L actualisation de ce que l on sait dans un contexte singulier marqu par des relations de travail une culture institutionnelle des al as des contraintes temporelles des ressources est r v latrice du passage la comp tence Celle ci se r alise dans l action Elle ne lui pr existe pas Il n y a de comp tence que de comp tence en acte La comp tence ne peut fonctionner vide en dehors de tout acte qui ne se limite pas l exprimer mais qui la fait exister Le Boterf 1994 p 16 On impute souvent l irr sistible ascension des comp tences dans le champ scolaire Romainville 1996 leur vogue dans le monde de l conomie et du travail J ai d battu ailleurs Perrenoud 1998 2000 b de cette pr tendue d pendance rappel avec d autres Le Boterf 1994 2000 Jobert 1998 que la fascination du monde conomique pour les comp tences n est pas uniquement du c t du d ni des qualif
152. ines mais il ne consiste pas non plus ne rien changer dans les pratiques en adoptant un vocabulaire nouveau pour r diger les programmes Aller vers une approche par comp tences rel ve donc la fois de la continuit parce que l cole n a jamais pr tendu vouloir autre chose et du changement voire de la rupture parce que les routines didactiques et p dagogiques les cloisonnements disciplinaires la segmentation du cursus le poids de l valuation et de la s lection les contraintes de l organisation scolaire la n cessit de routiniser le m tier d enseignant et le m tier d l ve ont conduit des p dagogies et des didactiques qui parfois ne construisent gu re de comp tences ou seulement celles de r ussir des examens Le changement consiste non faire surgir l id e de comp tence dans l cole mais accepter que dans tout programme ax sur le d veloppement de comp tences ces derni res ont un pouvoir de g rance sur les connaissances disciplinaires Tardif 1996 p 45 Citant Gillet 1991 Tardif propose que la comp tence soit le ma tre d uvre dans la planification et l organisation de la formation ibid p 38 ou affirme que la comp tence doit constituer un des principes organisateurs de la formation ibid p 35 Ces th ses qui sont avanc es pour la formation professionnelle sont galement au principe d une formation g n rale orient e vers l acquisition de comp
153. ions peuvent inclure des rectifications explications r visions et rappels mais aussi pr voir des proc dures de soutien 3 les encouragements sont plus efficaces s ils sont sp cifiques et personnalis s 4 les l ves doivent tre avertis quand le travail individuel est contr l 5 l valuation doit permettre de confirmer que l obstacle l apprentissage t franchi autrement dit que l objectif a t atteint 6 l valuation est au service d une p dagogie de la r ussite 7 Vl valuation est une forme de communication qui doit int grer les r gles d ontologiques du pari positif de la r ussite de tous Exemple comment suivre avec attention l activit des l ves et les aider Faire parler l l ve sur sa mani re de r soudre la t che Favoriser l entraide S assurer de la participation de chaque apprenant Valoriser les r ponses correctes et les r ussites Les erreurs doivent tre l indication d un besoin d exercices suppl mentaires et l occasion d une reformulation ou rectification et donc d un progr s de l apprentissage O1 8 amp D LR gles m thodologiques simples R aliser l valuation formative cela suppose une anticipation des difficult s li es aux apprentissages et la mise en uvre d une forme d valuation personnalis e ou d individualisation de la formation Il existe des r gles simples mais pr cises pour c
154. it res et indicateurs de Y 20 r ussite de l Objectif 2 Objectif x Crit res et indicateurs de Z 20 r ussite de l Objectif x Total 20 EVALUATION FORMATIVE ET EVALUATION SOMMATIVE EVALUATION FORMATIVE EVALUATION SOMMATIVE dictionnaire de l valuation et de la recherche en dictionnaire de l valuation et de la recherche en ducation de G De Landsheere PUF 1979 ducation de G De Landsheere PUF 1979 C est l valuation intervenant en principe au terme de chaque t che d apprentissage et ayant pour objet d informer l ve et ma tre du degr de ma trise atteint et ventuellement de d couvrir o et en quoi un l ve prouve des difficult s d apprentissage en vue de lui proposer ou de lui faire d couvrir des strat gies qui lui permettent de progresser L expression valuation formative marque bien que l valuation fait avant tout partie int grante du processus ducatif normal les erreurs tant consid rer comme des moments dans la r solution d un probl me plus g n ralement comme des moments dans l apprentissage et non comme des faiblesses r pr hensibles ou des manifestations pathologiques Elle permet aussi de d terminer si un l ve poss de les pr requis n cessaires pour aborder la t che suivante dans un ensemble s quentiel En valuation de programme elle sert d celer et corriger les imperfections en cours de construction Alors qu une val
155. le fait que la quantit de savoirs n cessaires est toujours surdimensionn e en regard des possibilit s des l ves Peut tre est ce parce que la norme est fix e par des d cideurs qui ont eux de nombreux moyens d largir constamment leurs connaissances et pour lesquels tout suppl ment de savoir est sinon un suppl ment d me du moins un suppl ment de pouvoir sur le monde ou de distinction Il n en va pas de m me pour la plupart des l ves Cette course l indispensable ne se fonde t elle pas sur une vision d pass e de la culture g n rale On peut contester l esp ce d vidence selon laquelle il faut une tr s large culture commune pour vivre ensemble Peut tre suffit il de deux choses l mentaires qui sont de l ordre de l thique plus que des savoirs le refus de la violence et le respect de l individualit et de la pens e des autres La culture commune c est avant tout le sens commun une forme de raison partag e de rapport raisonn au r el fond sur des savoirs des m thodes une observation un dialogue contradictoire N est ce pas ce que fait l cole Sans doute les professeurs ont ils toujours pr tendu que l appropriation des savoirs disciplinaires tait une ducation du jugement Historiquement il est vident que la science et les savoirs ont partie li e avec la raison Cette liaison subsiste t elle vraiment dans les programmes scolaires les contenus effectifs de l enseignement
156. les minist res fabriqueront des textes intelligents appliqu s par des gens tout aussi intelligents mais qui n ont pas suivi le m me cheminement p dagogique et th orique Actuellement les textes des minist res sont globalement en avance sur le corps enseignant Rien ne garantit que ce d calage va s amenuiser Dans le fond on s en rend bien compte quand on travaille avec les IUFM on forme encore des enseignants centr s sur les savoirs au moment m me o le discours officiel se centre sur les comp tences Pour corriger ce d calage il faudra au moins dix ans Ily a l un manque criant d harmonisation entre le discours tenu sur les programmes et la formation des enseignants qui n est pas actuellement orient e vers une p dagogie des comp tences La structure des IUFM le montre bien avec la place qu y tient le concours son poids la nature des preuves qui r v lent qu on reste largement dans la logique dominante celle de savoirs universitaires ma triser en situation d examen donc tr s loin des conditions de leur mobilisation dans une classe Au total les occasions o les professeurs sont confront s la complexit ne manquent pas gr ce aux stages en tablissements mais la formation plut t que de consid rer cette complexit comme son objet premier travaille dans une logique disciplinaire et acad mique La r volution des comp tences ne se produira que si durant leur formation professionnell
157. leure id e Poursuivons l exemple de la carte postale adress e par trois l ves Le tableau suivant pr sente une liste de v rification avec un poids diff rent accorder certains l ments ainsi que la note ou score obtenue par chaque l ve Liste de l ve 1 l ve 2 l ve 3 v rification Nom complet __ 4 Num ro de rue 1 9 6 8 Nom de rue _ 1 Ville __ 2 Code postal _ 2 Le ph nom ne de compensation n a pas jou en faveur de l l ve 2 puisque son omission du nom complet du destinataire lui a t co teuse Est ce valide C est toute la question qu il faut soulever et le moyen d y r pondre avec discernement est d avoir en mains un corpus de productions variant en qualit ici des adresses de cartes postales La construction ou la r daction d outils de jugement Au regard de programmes par comp tences les instruments ou les outils pr ts porter n existent pratiquement pas et ce tous les niveaux d enseignement La formation professionnelle n chappe pas cette r alit C est donc dire qu enseignants et enseignantes formateurs et formatrices sont contraints d velopper eux m mes leurs outils d valuation Il s agit l s un savoir faire incontournable qui doit tre d velopp Quel type d outil privil gier Grille d valuation Liste de v rification Ou chelle descriptive globale Le recours ce dernier type d outil est
158. lle remonte au contraire d une situation complexe aux ressources qu elle met en synergie retra ant ex post les conditions de leur constitution puis de leur mobilisation orchestr e On rend alors justice au fait qu une action complexe mobilise toujours de nombreuses ressources issues de moments et de contextes diff rents Si la m taphore de r f rence a de fortes implications sur la fa on de poser les probl mes il faut bien reconna tre que la question conceptuelle n est pas aujourd hui le point principal de divergence dans le champ ducatif Le d bat porte plut t sur l existence et l importance m me du probl me puis sur la possibilit m me ou la n cessit de s y attaquer Pour les uns le transfert est donn par dessus le march il se fait spontan ment Il n y a donc pas grand chose faire pour le favoriser sinon d offrir chacun l occasion de construire les savoirs les plus complets et les plus solides possibles Cette th se n est pas absurde alli e une forte capacit de raisonnement et d abstraction la totale ma trise d un champ de savoirs permet de les mobiliser sans qu il soit n cessaire de travailler leur transfert en tant que tel Avec Jean Pierre Astolfi je conviens qu un savoir parfaitement int gr devient op ratoire qu il inclut en quelque sorte sa propre aptitude tre transf r ou mobilis En suivant ce raisonnement plut t que de s encombrer des notions de transfert ou
159. manque toujours un seul l ment num ro de rue nom complet ou code postal Ces productions sont elles de m me qualit Oui si les l ments sont d gale importance nom complet ou code postal par exemple Non si certaines omissions comme celle du nom complet sont plus graves que d autres code postal ou num ro de rue Tel est l enjeu que pose la simple somme arithm tique d l ments reli s aux aspects ou aux qualit s diverses d une production Une solution envisager C est pour cette raison que les chelles descriptives globales ont t cr es pour ce qui est d obtenir un r sultat chiffr global sans passer par une somme d l ments Les chelons de ce genre d chelle sont construits de fa on telle que des l ments plus importants que d autres vont tre cit s en premier pour que l individu obtienne la meilleure cote Dans l exemple des cartes postales un groupe de personnes pourrait tablir l ordre de priorit suivant le nom complet est un l ment incontournable suivi de pr s de la ville du nom de rue et du code postal C est une question de validit quant aux informations absolument n cessaires pour que la carte postale se rende destination Pour terminer cet exemple le paragraphe descripteur de l chelon le plus lev cote 4 par exemple pourrait mentionner tous les l ments d une adresse compl te L chelon qui suit dans l ordre descendant des
160. mation donn s instruire plus largement et efficacement les g n rations scolaris es Souvent ces deux enjeux sont entrem l s parce que l une des dimensions implique l autre La recherche d une cole plus efficace peut amener mettre en question le curriculum en vigueur Inversement une transformation radicale des programmes exige de nouvelles m thodes d enseignement dont l efficacit reste d montrer Comment situer l approche par comp tences Manifestement comme une tentative de moderniser le curriculum de l infl chir de prendre en compte outre les savoirs la capacit de les transf rer et les mobiliser Les textes officiels ne sont pas toujours tr s explicites cet gard sans doute parce qu il est politiquement plus correct de pr tendre s occuper la fois de moderniser les programmes et d am liorer l efficacit de l cole Les intentions et leur formulation diff rent en outre d un syst me ducatif ou d un ordre d enseignement un autre Cependant il para t assez vident que le moteur principal d une telle r forme est la volont de faire voluer les finalit s de l cole pour mieux les adapter la r alit contemporaine dans le champ du travail de la citoyennet ou de la vie quotidienne Si cela est vrai on pourrait avoir l impression que la question des in galit s et de l chec scolaire n est pas pos e par l approche par comp tences qu on se borne substituer de nouveaux program
161. me r viser laquelle d ailleurs fait partie de la comp tence crire des textes vari s Alors que les savoirs les savoir faire et les strat gies sont v rifi s dans des situations particuli res comme nous venons de le voir dans les sections pr c dentes la comp tence elle m me doit tre inf r e partir de situations qui lui sont propres galement On appellera celles ci des situations de comp tence c est dire des situations probl mes ou des t ches complexes qui vont exiger des tudiants la mobilisation de leurs ressources C est un sujet qui n est pas facile traiter d autant plus que les exemples de situation ou de t che qui pourraient nous inspirer ne conviennent pas toujours D un c t on a des situations dites de performance p ex le performance assessment dans lesquelles l effort de mobilisation n est pas garanti et de l autre des t ches d envergure qui prennent beaucoup de temps se r aliser Les t ches propos es en p dagogie de projet sont vraisemblablement de ce deuxi me type Il y aurait beaucoup dire au sujet de ce que nous devons attendre d une situation de comp tence Voici quatre aspects importants prendre en compte dont deux contraintes et deux caract ristiques 1 placer r ellement l tudiant en situation de mobilisation de toutes ses ressources ce que n assurent pas des approches qui sont plus pr s des savoir faire comme le perf
162. meilleur comme au temps de la m thode dite de l appr ciation g n rale des compositions crites d tudiants sans crit res connus L id e de standardiser les jugements n a pas d origine pr cise C tait pourtant la pr occupation des premi res chelles d attitude qui proposaient en quelque sorte aux personnes consult es un choix forc dans une cha ne gradu e d expressions Par exemple au lieu de demander Que pensez vous de la peine de mort et de laisser libre cours au r pondant pour exprimer son opinion on lui demandera de choisir l un des chelons suivants d une chelle d appr ciation en d saccord plus ou moins d accord enti rement d accord Dans le cas de ph nom nes plus complexes composition crite gymnastique etc les points de vue dont il faut tenir compte peuvent tre sugg r s ou impos s la personne juge C est notamment le cas de la grille d valuation comportant plusieurs crit res points de vue dimensions aspects chacun accompagn d une chelle d appr ciation Le fait de demander la personne qui value de consid rer chacun des crit res de la grille est une autre forme de standardisation Deuxi me tat des lieux pourquoi valuer Il faudrait rappeler ici les principales fonctions de l valuation l une formative l autre sommative ou certificaive Les fonctions formative et certificative L valuation formative doit d boucher sur des corre
163. ment en habitudes observables de fa on pr cise en situations de comp tence comme pour les exemples du tableau 2 C est notamment le cas de caract ristiques comme la confiance en soi l estime de soi le sentiment d efficacit personnelle l origine du pouvoir d action perception des causes de ses succ s ou de ses checs la motivation d accomplissement le sens des responsabilit s le professionnalisme etc Ces caract ristiques per ues comme relativement stables sont habituellement inf r es en dehors de toute situation concr te avec des questionnaires ou lors d entrevues La connaissance que des responsables de formation peuvent avoir des individus plac s en stage peut galement servir fonder un jugement Qu il soit dit avant de clore cette section que la pratique d valuation des comp tences au regard des savoir tre est loin d tre prouv e et que subsiste encore beaucoup d incertitude Il faut surtout retenir que contrairement d autres ressources mobiliser les savoir tre forment une cat gorie particuli re un savoir tre ne peut tre command ou impos voire exig et ce m me dans une situation de comp tence Comme couleur donner certaines performances des savoir tre peuvent tre objets de crit res d valuation Tableau 2 Contrastes entre savoir faire et savoir tre appliqu s divers aspects qui peuvent tre relev s lors de l valuation d une comp tence
164. mes aux anciens sans que soient affect es l efficacit et l guit du syst me ducatif ni en bien ni en mal Cette vue des choses est cependant na ve Les in galit s sociales devant l cole ne sont pas ind pendantes des contenus de l enseignement des formes et des normes d excellence scolaires Chaque programme nouveau est susceptible de transformer la distance qui s pare les diverses cultures familiales de la norme scolaire Il peut l accro tre pour certaines classes sociales l affaiblir pour d autres Autrement dit m me si l approche par comp tences ne se pr sente pas comme une r forme litiste on ne peut a priori exclure l hypoth se qu elle pourrait aggraver les in galit s sociales devant l cole On ne peut davantage carter sans examen l hypoth se inverse selon laquelle l approche par comp tences favoriserait les apprentissages et la r ussite scolaires des l ves actuellement les plus d munis Pour d partager ou articuler ces hypoth ses contradictoires il faut videmment analyser de fa on plus pr cise la nature du changement curriculaire introduit 1 Dans un premier temps en tentera donc d identifier ce qui change ou est cens changer dans les finalit s et les contenus de la scolarit lorsqu on adopte une approche par comp tences 2 Dans un second temps on examinera les implications possibles de ce changement du point de vue de la distance entre la culture scolaire et les div
165. mulation pr cise des crit res et indicateurs de r ussite Crit res et indicateurs de r ussite de l Objectif 1 Crit res et indicateurs de r ussite de l Objectif 2 Crit res et indicateurs de r ussite de l Objectif x Choix d un bar me de notation comme rep re pour le niveau de r ussite il n y a pas d obligation donner une notation X 20 Y 20 Z 20 Total 20 http www educagri fr e Didacsource http www cndp fr didacsource Cette base est mise en uvre par le CNDP qui en collaboration avec les centres r gionaux recense et d crit des ressources ducatives pour le primaire et le secondaire et s appuient sur des travaux institutionnels acad miques issus d tablissements scolaires d organismes de recherche ou d associations La base Didacsource contient des supports de cours des fiches de TP et de TD des comptes rendus d exp riences p dagogiques des productions d tablissements scolaires Bibliographie L valuation formative dans un enseignement diff renci de L Allal J cardinet P Perrenoud aux ditions Peter Lang 1979 pp 130 156 Strat gies d valuation formative conceptions psychop dagogiques et modalit s d application Evaluer pourquoi comment de Genevi ve Meyer aux ditions Hachette 1995 Livre libre service des produits de premi re n cessit produits d appoint et produits nouveaux Livre pratique mode d emploi des pratiques
166. n client ou un patient L id al est de pouvoir obtenir une production concr te tangible bien que dans certains cas il faille observer directement le d roulement d une action L expos oral sur un th me particulier un aspect de la communication est de cet ordre Le recours des t ches complexes pr senter aux tudiants pour inf rer leurs comp tences am ne soulever deux interrogations pour la m thodologie de l valuation 4 1 R ussite et comp tence La r solution d un probl me difficile ou l accomplissement d une t che complexe suffisent t ils pour inf rer une comp tence Par exemple suffit il d appr cier les qualit s d un texte d opinion avec une grille d valuation pour inf rer la comp tence crire C est une question d ordre m thodologique qui a toute son importance Elle peut tre pos e autrement La r ussite ou l accomplissement dont il vient d tre question fournissent ils des indices suffisants pour inf rer qu il y a eu mobilisation efficace par un individu de ses savoirs savoir faire et savoir tre ou d autres ressources Sans doute pour revenir l exemple d criture d un texte certaines qualit s de la production crite structure coh rence richesse des id es peuvent d noter la mobilisation de certaines ressources En revanche le travail de r vision peut tre ignor lorsqu il n en existe aucune trace recopie du texte d origine IMPLICATION POU
167. n des tablissements constituent les instruments de valuation interne Elles pr sentent comme nous l avons indiqu des imperfections notoires difficult s d laboration manque de validit de fid lit de repr sentativit etc Les conseils de classe qui fondent leurs d lib rations sur les l ments fournis par cette valuation n atteignent pas leurs objectifs D o le recours l valuation externe sous la forme d examens nationaux baccalaur at par exemple Mais ces examens externes ne donnent pas dans la pratique de meilleurs r sultats Les jurys fonctionnent g n ralement sur le m me mod le que les conseils de classe C est pour ces diff rentes raisons qu on a de plus en plus recours une valuation externe au moyen des tests Rappelons les d finitions o L valuation externe c est une valuation r alis e par des personnes ne faisant pas partie de l quipe p dagogique o Les tests ce sont des t ches standardis es servant de stimulus un ou plusieurs comportements qui sont valu s par comparaison avec celui d individus dans la m me situation afin de classer l individu soit quantitativement soit typologiquement o Contrairement aux preuves de prestations internes les tests se caract risent par e une validit d finie e une fid lit d finie autant que faire se peut e une construction sur bases scientifiques e une standardisation maximale e une not
168. n o chaque tudiant est imputable de ses succ s et de ses checs c est autre chose 7 Pour une valuation en continu Au risque de r p ter ce qui a t affirm pr c demment pr cisons que l valuation ne se limite pas au seul traitement par l tudiant de situations complexes utilis es pour inf rer une comp tence Le bilan ainsi constitu serait tronqu car en cas de non ma trise de la comp tence vis e on ne saurait que peu de choses sur le r pertoire des ressources mobiliser que cet tudiant doit poss der L valuation d une comp tence doit donc s inscrire dans une vue d ensemble Nous allons proposer en finale cet abr g une fa on de se repr senter les divers moments de cette valuation en continu On cherche ici mettre en vidence trois avantages que pr sente cette approche A on ne doit jamais perdre de vue que les comp tences ne s acqui rent pas uniquement par elles m mes et doivent reposer sur l acquisition et la ma trise de ressources vari es commencer par les savoirs les plus l mentaires B favoriser la planification de l valuation pour en arriver dresser un bilan la fois fonctionnel et le plus complet possible pour chaque tudiant C identifier les balises de la progression de chaque tudiant dans le d veloppement de ses comp tences Ce troisi me et dernier aspect doit recevoir une attention toute particuli re Que doit on entendre au juste par prog
169. nces r elles en classe et proposition d outils conceptuels d analyse de sa pratique professionnelle COLLECTIF 1991 L valuation Cahiers p dagogiques n sp cial C R A P Paris T moignages nombreux et r flexions militantes sur les pratiques d valuation L essentiel Dans le cadre de l valuation formative il s agit d aider apprendre et de contr ler la compr hension en valuant les r ponses fournies ou les comportements observ s Les erreurs sont accept es car elles sont sources d apprentissages LA REUSSITE DES ELEVES PASSE PAR L ANTICIPATION ET LA COMMUNICATION DES CONDITIONS ET CRITERES DE L EVALUATION R diger une fiche d valuation cela reviens r diger une situation et cr er une grille crit ri e d valuation e Formuler avec pr cision l nonc de la situation d valuation Veiller ce que les consignes soient simples pr cises et sans quivoque pr ciser ce que l on DONNE ce que l on DEMANDE et ce que l on EXIGE e Construire la grille d valuation crit ri e suivant le sch ma ci dessous Formulation pr cise de la Formulation pr cise des Choix d un bar me de comp tence valu e objectifs ou crit res et indicateurs de notation comme rep re performances attendues r ussite pour le niveau de r ussite il n y a pas d obligation donner une notation Objectif 1 Crit res et indicateurs de X 20 r ussite de l Objectif 1 Objectif 2 Cr
170. ncrets coup s r sans r f rence commune aux d penses nerg tiques d un athl te Prenons un second exemple cr er un journal d cole suppose des connaissances en langue maternelle en droit en gestion en graphisme et mise en page en communication en relations publiques en publicit en informatique et en publication assist e par ordinateur Ici encore toutes les connaissances requises ne seront pas enseign es au niveau scolaire consid r certaines venant plus tard dans le cursus g n ral ou n apparaissant que dans certaines formations professionnelles Troisi me exemple pour construire un film vid o de douze minutes expliquant des adultes pourquoi on risque de graves br lures de la r tine lorsque durant une clipse on regarde le soleil en face sans lunettes noires il faut des connaissances de physique de biophysiologie mais aussi d audiovisuel de didactique et de psychologie enseign es elles aussi en ordre dispers Dans les trois cas le projet fait appel des connaissances disciplinaires de haut niveau fout fait leur place dans un cursus scolaire exigeant Il ne s agit pas alors d apprendre planter des clous tailler une haie ou remplir sa d claration d imp ts pratiques auxquelles ont r duit volontiers l approche par comp tences Le probl me est ailleurs De tels projets mobilisent des savoirs qui ne sont pas tous enseign s au bon moment ou au niveau requis pour devenir des ress
171. nde mesure sur le jugement entre autres sur celui des enseignants et des enseignantes Il ne peut en tre autrement si on a recours des situations probl mes complexes dans lesquelles l tudiant doit r v ler sa capacit d utiliser bon escient ce qu il sait et ce qu il sait faire en plus de ses affects ou de ses savoir tre C L analyse d une comp tence en ressources mobiliser n est pas un travail univoque au point que des personnes isol es les unes des autres vont arriver au m me r sultat Bien au contraire Premi rement l interpr tation d un nonc de comp tence peut tre une question de point de vue Deuxi mement le r sultat obtenir est toujours perfectible QUELQUES R F RENCES UTILES Le Boterf G 1994 De la comp tence essai sur un attracteur trange Paris Les ditions d organisation Roegiers X 2000 Une p dagogie de l int gration comp tences et int gration des acquis dans l enseignement Bruxelles De Boeck Universit Scallon G 1999 L valuation formative des apprentissages Montr al ditions du renouveau p dagogique Scallon G 2004 L valuation des apprentissages dans une approche par comp tences Montr al ditions du renouveau p dagogique Tardif J 1992 Pour un enseignement strat gique Montr al Les ditions LOGIQUES Inc Tardif J 2004 Un passage oblig dans la planification de l valuation des comp tences la d termin
172. ne absence de coh rence entre les valuations au niveau de la politique de l cole et des salles de classe e Des craintes que l valuation formative ne n cessite trop de ressources et de temps pour tre d utilisation pratique Les syst mes capables de dissiper les tensions et d encourager des cultures d valuation positives progresseront vraisemblablement plus rapidement pour la promotion des r formes Dans l id al les informations recueillies dans le cadre des valuations formatives servent laborer des strat gies capables d am liorer chaque niveau du syst me ducatif Au niveau des classes les enseignants recueillent des informations sur les acquis des l ves et adaptent leur p dagogie pour r pondre aux besoins d apprentissage identifi s Au niveau des coles les quipes de direction se servent des informations recueillies pour d terminer les forces et les faiblesses de leur tablissement et concevoir des strat gies d am lioration Enfin au niveau des politiques les responsables s appuient sur les informations collect es dans le cadre des tests nationaux ou r gionaux ou du suivi des performances des tablissements pour orienter les investissements en formation et en soutien aux coles ou pour fixer des priorit s ducatives plus g n rales voir graphique 1 m Comment surmonter les obstacles au niveau de l cole Dans les huit syst mes ducatifs tudi s les enseignants en troite colla
173. nement CERD L valuation formative am liore galement l quit dans les r sultats des l ves On constate dans les coles qui ont recours l valuation formative non seulement une am lioration g n rale des r sultats scolaires mais aussi une progression particuli rement importante chez les l ves auparavant en difficult Les taux de maintien scolaire et d assiduit sont par ailleurs en hausse et on observe en outre une meilleure qualit du travail des l ves Plusieurs pays ont instaur ou laborent des normes de performances des l ves Mais certains estiment qu il existe une contradiction intrins que entre les normes de performances centralis es et l individualisation de l apprentissage inh rente au mod le de l valuation formative Il est certain que l id e de normes est porteuse d un certain degr d uniformit De plus les tests forte visibilit qui font endosser aux coles la responsabilit de respecter des normes centralis es peuvent aggraver cette situation Pourtant les m thodes d valuation formative ne sont pas obligatoirement incompatibles avec l id e de normes et de contr les Les enseignants peuvent encore se servir de normes lorsqu ils d finissent les facteurs l origine des carts de performances entre les l ves et adaptent leur p dagogie pour r pondre des besoins individuels Les tablissements exemplaires parviennent r duire les carts de r sult
174. nformation Evaluation e le ti processus ronostique P q ducatif Sommative pour l l ve Pendant l apprentissage R gulation donnant lieu soit Evaluation Formative continue essentielleme une progression PE eS prog Ne nt crit ri e une rem diation pour pour certains et un approfondissement pour les pp j p e l ve autres dans le m me temps Sj e processus ducatif Sommative pour l l ve Constat classement Evaluation Sommative ponctuelle crit ri e et En fin d apprentissage Certification chec ou r ussite norm e pour par bilan e l ve e le processus ducatif Cette tude des fonctions et aspects de l valuation faite revenons aux deux grands types d valuation que nous avons distingu s de prime abord l valuation du produit de l action ducative des effets de l enseignement et l valuation du processus ducatif objectifs m thodes didactiques programmes mat riel d valuation etc Ill L EVALUATION DU PRODUIT OBJETS ET MOYENS I1 1 Objet Elle a pour objet le produit de l action ducative c est dire les effets de l enseignement dispens Elle consiste examiner et appr cier dans quelle mesure les objectifs de l enseignement de l action didactique sont atteints par les l ves Il ne s agit pas seulement de d crire et d appr cier des r sultats qui sont les effets des comportements solution d un probl me r ponse
175. ni res d cennies le d montre Certes l analyse des changements technologiques en cours ou pr vus peut aider camper une partie du d cor media CD interactif r alit virtuelle r seau plan taire communication totale syst mes experts capables d assister les activit s humaines les plus complexes Une partie des anticipations et des analyses sont nourries par ce qu on pr voit de l volution des technologies avec la part de simplification et d aberration que cela suppose il y a quinze ans tous les l ves de l cole primaire auraient d apprendre le BASIC maintenant tous devraient tre initi s aux r seaux t l matiques pour surfer sur Internet Des apprentissages aussi contextualis s n ont aucun avenir L anticipation technologique est vaine si on se fixe sur les outils du moment qui auront volu avant que les programmes correspondant soient adopt s Nul par exemple n avait pr vu il y a trente ans la diffusion de la microinformatique dans toutes les activit s humaines et sa d centralisation On imaginait plut t Big Brother une informatique centralis e contr lant chacun alors qu Internet d joue les l gislations les fronti res et les polices M me dans ce domaine l exp rience montrer qu on peut au mieux pr parer des modes de pens e et de traitement de l information Il reste un immense travail conceptuel faire autour des technologies pour en inf rer la nature des comp tences
176. note peut tre exprim e en pourcentage ou sur un maximum relativement lev comme sur 20 pour les compostions crites La cote renvoie plut t un ensemble de chiffres ou de lettres en nombre tr s r duit Les cotes peuvent s chelonner de 1 5 ou de A E par exemple et font partie int grante d une chelle d appr ciation compos e de quelques chelons Voici un exemple d chelle qui pourrait tre utilis e pour appr cier la ponctualit non ponctuel 1 plus ou moins ponctuel 2 ponctuel 3 4 tr s ponctuel Les valeurs chiffr es 1 2 3 et 4 sont des cotes et ne proviennent d aucun calcul Et on ne saurait les qualifier de r sultats de mesure Surtout pas Il nous reste pr ciser dans quelles circonstances ou avec quels outils d valuation les chelles d appr ciation et les cotes qui leur sont associ es sont utilis es Dans une grille d valuation chaque crit re est accompagn d une chelle d appr ciation ce qui en fait une d marche analytique Dans le cas de certaines performances complexes ou dans une approche par comp tences les personnes juges peuvent recourir une chelle unique d appr ciation ou chelle descriptive globale GRILLE D VALUATION POUR UN R SUM Choix du titre rapport au contenu du r sum aucun rapport 1 faible rapport 2 vocateur 3 tr s vocateur 4 Justesse des id es de l auteur id es 4 Concision nombre de r p titions 4 Q
177. nsversales ne sont pas faciles identifier on pourrait tre conduit conforter le d coupage disciplinaire tel qu il a t institu Apr s tout si les comp tences sont essentiellement disciplinaires pourquoi ne pas conserver des grilles horaires et des sp cialisations conventionnelles Certaines comp tences construire sont clairement disciplinaires si l on accepte qu une discipline ne renvoie pas seulement un champ de savoirs de r f rence mais des pratiques les lieux les corps les groupes les outillages les dispositifs les laboratoires les proc dures les textes les documents les instruments les hi rarchies permettant une activit quelconque de se d rouler Latour 1996 D autres comp tences sans tre vraiment transversales se trouvent au carrefour d au moins deux ou trois disciplines Ainsi une activit men e conjointement par un professeur de sciences et par un professeur de fran ais autour de l criture scientifique rapports d exp riences comptes rendus d observations peut d velopper une comp tence qui sans tre transversale m appartient ni purement aux sciences ni purement aux lettres S il faut renoncer l hypoth se de comp tences transversales qui embrasseraient constamment toutes les disciplines et toutes les facettes de l existence on peut par contre aller un peu plus loin dans la mise en relation de disciplines voisines celles qui occupent des champs assez pro
178. nt moins r p titifs et demanderaient leurs auteurs plus de g nie que de compilation En m me temps les tirages seraient beaucoup plus r duits car souvent un exemplaire par classe suffirait R inventer des moyens d enseignement en fonction d une p dagogie des situations probl mes et des comp tences ne va donc pas du tout de soi et se heurte des int r ts conomiques majeurs L criture de nouveaux programmes fait g n ralement l impasse sur l inertie du syst me due au mode de production des fournitures scolaires des espaces scolaires des mat riels et autres moyens d enseignement Ce n est pas la seule difficult Les situations probl mes ne fonctionnent que si les l ves acceptent de s impliquer dans un rapport la t che tr s diff rent de celui qui suffit aux exercices scolaires d contextualis s et sans enjeu dont ils s acguittent pour avoir la paix une bonne note et le droit de faire autre chose Cette posture diff rente passe in vitablement par un autre rapport entre les enseignants et les l ves qui se rapproche de celui qu on observe dans les p dagogies institutionnelles et les d marches de projet dans le sens d une relative redistribution des pouvoirs au sein de la classe En effet on ne peut imaginer que des d marches de projet centr es sur des situations complexes voient le ma tre qui les con oit embarquer ses l ves dans la t che comme il le fait dans les cours traditionnels
179. olaire qu en s accrochant aux aspects les plus rituels du m tier d l ve Perrenoud 1996 Elle d favoriserait ceux qu angoisse l id e de faire une recherche de r soudre un probl me de formuler une hypoth se de d battre ceux qui veulent un mod le une marche suivre un rail ceux qui ont besoin de savoir si c est juste ou faux et ne supportent pas l incertitude ou les contradictions ne peuvent qu avoir peur de l approche par comp tences Donner une r elle importance au transfert et la mobilisation de ressources c est on l a vu e construire les savoirs partir des probl mes plut t qu en d roulant le texte du savoir e confronter les l ves des situations in dites valuer leur capacit de penser de fa on autonome en prenant des risques C est donc du moins dans un premier temps accro tre les in galit s En tout cas les in galit s visibles Comme c est le cas chaque fois qu on d place les objectifs de formation et les exigences vers de plus hauts niveaux taxonomiques Dans l absolu cela semble raisonnable quoi bon masquer les in galit s r elles On se leurre sur le sens de la scolarisation si une fois les individus confront s aux situations de la vie ou simplement d autres contextes d tude ils ne r investissent gu re les savoirs acquis non parce qu ils leur font d faut mais parce qu ils n ont pas appris les d contextualiser les int grer
180. oncevoir une valuation formative 1 Avoir des rep res de r ussite des apprentissages contr l s 2 Utiliser l objectif d une s ance ou d une s quence pour d duire la ou les situations d valuation formative 3 Imaginer les situations d valuation formative c est dire utiliser les situations d apprentissages prise de note exercices d application travaux individuels et de groupes pour formuler les exigences et rectifier les erreurs 4 Ou bien construire une situation formelle r diger l nonc de la situation et s aider d une grille crit ri e pour donner une appr ciation et proposer si besoin une remediation des conseils une aide 5 Identifier le niveau d exigence en accordant une importance particuli re aux crit res et indicateurs d valuation pour donner une note choisir un bar me et l appliquer R diger une fiche d valuation cela reviens r diger une situation et cr er une grille crit ri e d valuation e Formuler avec pr cision l nonc de la situation d valuation Veiller ce que les consignes soient simples pr cises et sans quivoque pr ciser ce que l on DONNE ce que l on DEMANDE et ce que l on EXIGE e Construire la grille d valuation crit ri e suivant le sch ma ci dessous Formulation pr cise de la comp tence valu e objectifs ou performances attendues Objectif 1 Objectif 2 Objectif x Pour en savoir plus For
181. op rations qui ne prennent pas en charge l ensemble d une situation et restent donc relativement ind pendantes des contextes et de parler de comp tences lorsqu on d signe les dispositions qui sous tendent la gestion globale d une situation complexe Je vais tenter de me tenir cette convention Si on l admet au moins provisoirement on s accordera sans doute dire qu l cole on travaille des capacit s davantage que des comp tences Il est plus simple d un point de vue didactique d exercer des op rations sans contexte pr cis par exemple r sumer ou traduire un texte faire une coupe en biologie r soudre une quation dessiner un plan analyser une substance Les capacit s travaill es l cole sont dans une large mesure disciplinaires On y ajoute volontiers d sormais des comp tences transversales dont Rey 1996 a discut l existence m me et dont je dirais que ce sont avant tout des capacit s mobilisables dans divers champs disciplinaires et pratiques savoir coop rer observer analyser etc Ce qu on appelle approche par comp tences se limite souvent dans les r formes curriculaires en cours mettre l accent sur les capacit s disciplinaires ou transversales Il n y a pas alors d veloppement de v ritables comp tences au sens o je les d finis On en reste des savoir faire de haut niveau pertinents dans divers contextes ce qu on appelle parfois des l ments
182. oque pourrait faire quelque chose de plus utile analyser la lumi re des sciences humaines et sociales l cart qui s pare l utopie de sa r alisation et s efforcer m thodiquement de le r duire Sans perdre de vue l essentiel l approche par comp tences ne vaut que si elle est une r ponse l chec scolaire
183. ormance assessment 2 concevoir des situations dont le traitement est d une dur e limit e pour laisser de la place plusieurs situations d une m me famille au lieu d une seule S ajoutent ces deux contraintes d autres caract ristiques importantes 3 la t che doit d boucher sur une production concr te texte affiche ou dessin s quence de mouvements d physique etc 4 et avoir du sens pour l tudiant c est dire tre r aliste ou authentique Aspects d ordre thique Il y a une contrainte qu on ne peut malheureusement pas n gliger et qui vise l aspect apprentissage associ au d veloppement de la comp tence C est que certaines caract ristiques de situations peuvent pr senter l individu tudiant une situation tellement nouvelle qu un cart important demeure entre ce quoi il a t entra n et ce pour quoi il est valu C est sans doute ici qu intervient le ph nom ne du transfert la nouveaut de la t che par rapport l tudiant s ajoutent deux caract ristiques souvent mentionn es dans les crits la mal d finition probl mes mal d finis et l ad quation des donn es donn es manquantes ou donn es superflues Ces caract ristiques de situations probl mes peuvent tre manipul es dans un contexte de relation d aide au c ur des actions de formation Cependant dans un contexte d valuatio
184. ources compl mentaires On observera dans presque tous les cas un d ficit dramatique en droit conomie sciences humaines et sociales alors que ces savoirs sont des ressources dans la majorit des projets et des activit s humaines complexes M me dans les domaines potentiellement couverts par les disciplines scolaires traditionnelles il est peu probable que les savoirs requis par un projet aient t tous enseign s au pr alable Aussi longtemps que chaque discipline d veloppe son curriculum selon sa logique propre et sans r f rence une approche par probl mes les vertus d une orientation vers les comp tences resteront limit es Si le syst me ducatif maintient les cloisonnements entre disciplines et ne donne pas aux comp tences un droit de g rance sur les connaissances selon l expression de Gillet 1987 reprise par Tardif 1996 il est peu probable que se pr sentent r guli rement des probl mes et des projets susceptibles de mobiliser les acquis ant rieurs Les professeurs les plus convaincus peuvent certes tourner en partie l obstacle en offrant un tayage appropri en mettant la disposition des l ves les connaissances qu ils n ont pas encore acquises mais cette bonne volont trouve rapidement ses limites dans un cursus o la programmation des savoirs disciplinaires n est en aucune mani re con ue pour favoriser leur mobilisation dans des projets interdisciplinaires Des savoirs vraimen
185. p tences et p dagogie diff renci e V Pour conclure R f rences A quoi bon changer les programmes si ce n est pour que davantage de jeunes construisent des comp tences et des savoirs plus tendus pertinents durables mobilisables dans la vie et dans le travail Si cela va de soi in abstracto et dans la sph re des bonnes intentions il reste faire la preuve qu une approche par comp tences ne sera pas paradoxalement plus litaire qu une p dagogie centr e sur les savoirs qu elle donnera plus de sens au m tier d l ve et qu elle aidera les l ves en difficult ou en chec se r concilier avec l cole Pour aller dans ce sens il importe de montrer que loin de tourner le dos aux savoirs l approche par comp tences leur donne une force nouvelle en les liant des pratiques sociales des situations complexes des probl mes des projets Ce faisant elle peut sans s attaguer toutes les causes de l chec scolaire pr tendre au moins traiter de fa on d cid e de la question du rapport au savoir et du sens du travail scolaire Mais cela ne va pas sans interroger le rapport au savoir des enseignants et le sens de leur propre travail KKK Les r formes des syst mes ducatifs visent e les unes moderniser les finalit s de l enseignement pour mieux les ajuster aux besoins pr sum s des personnes et de la soci t e les autres mieux atteindre des objectifs de for
186. perons de Saturne et je vous engage d autant plus apporter la plus grande attention cette plan te que tr s probablement vous n aurez jamais de votre vie l occasion de l apercevoir Ou encore cet autre dessin o le m me professeur tance un l ve qui ne r pond pas sa question Comment dr le vous ne savez pas le nom des trois fils de Dagobert mais vous ne savez donc rien de rien mais vous voulez donc tre toute votre vie un tre inutile la soci t On peut esp rer qu une mise en relation des savoirs et des pratiques sociales permettra aux l ves qui n ont pas acquis ce sens de la culture pour la culture de trouver d autres cl s pour donner du sens aux savoirs enseign s des cl s qui leurs manquent cruellement dans les syst mes ducatifs centr s sur les savoirs disciplinaires Charlot Bautier et Rochex 1992 Rochex 1995 Il ne suffira pas cependant de saupoudrer les cours traditionnels d exemples m me clairs et bien choisis d usages sociaux des savoirs enseign s C est mieux que d enseigner des savoirs purement abstraits mais pour faire comprendre que les savoirs sont des outils indispensables il faut partir non d une illustration mais d un probl me C est ce que l on fait dans les coles alternatives centr es sur les m thodes actives et les d marches de projet et plus r cemment dans une partie des facult s de m decine des business schools ou dans le c
187. porter un jugement d cisif de d cision en fonction de diverses possibilit s Ce qu on peut traduire par le sch ma suivant Options Informations d cideur valeurs Ch ix t Action remani e Perfectionnement ducatif 4 Evaluation p dagogique interne et valuation externe Delanshere distingue une valuation p dagogique interne d une valuation externe a l valuation externe est une valuation r alis e par des personnes ne faisant pas partie de l quipe ducative charg e de r aliser un programme exemple d valuation r alis e par les centres psycho m dico sociaux et les centres d orientation scolaire et professionnelle En rapport avec l valuation externe on parlera d examen externe en d signant les preuves organis es et not es par des Jurys ind pendants des coles l chelon local r gional ou national exemple Baccalaur at DEFEM Certificat d Etudes Concours d entr e en 6 b l valuation interne elle est r alis e par des personnes faisant partie de l quipe ducative charg e de r aliser un programme exemple les enseignants les surveillants ducateurs les ducateurs sp cialis s attach s aux coles L examen interne dans une discipline est d fini alors comme l preuve construite et not e par le ma tre qui l a enseign e et subie par les l ves qui ont re u cet enseignement dans le cadre de la classe ou de l
188. pour d terminer le niveau des l ves leur entr e dans un nouvel tablissement ou certains moments de l ann e scolaire pour d terminer leurs strat gies p dagogiques En classe ils recourent le plus souvent aux techniques de questionnement Les questions ayant trait la causalit ou les questions ouvertes par exemple font appara tre les erreurs de compr hension des l ves C est ainsi que dans une des coles tudi es des enseignants de biologie ont demand aux l ves ce qui se passerait si la chlorophylle cessait de produire ses effets et ont d couvert une erreur de compr hension commune ces l ves ont r pondu que le monde entier serait dans l obscurit Les enseignants peuvent donner un feedback verbal ou crit sur le travail des l ves Les enseignants et les chercheurs ont constat que pour tre efficace le feedback doit intervenir en temps utile tre pr cis et s appuyer sur des crit res explicites Les enseignants ajustent galement leurs strat gies pour r pondre aux besoins diagnostiqu s Enfin l valuation formative a pour objectif d aider les l ves d velopper leurs comp tences du savoir apprendre Lorsque l valuation formative est utilis e avec succ s dans les coles les enseignants mettent au point un mod le de comportement d apprentissage efficace dispensent des comp tences d auto valuation et aident les l ves analyser dans quelle mesure les diff
189. que ce sont les tests qui mesurent la readiness c est dire l tat de pr paration une acquisition sp cifique efficace exemple Lee Clark readiness Test v Les tests de rendement Ce sont les tests p dagogiques les plus courants Ils mesurent le niveau d accomplissement d acquisitions scolaires d individus soumis un m me r gime Ils permettent un classement On distingue les tests de survey et les inventaires de connaissances qui sont des preuves bilans au terme d un cycle d tudes portant sur tous les points de la mati re Ces tests existent pour beaucoup de disciplines v Les tests diagnostics Delandsheere les d finit ainsi IIs ont pour objectifs de d couvrir les faiblesses et les habitudes d fectueuses dans tous les domaines du learning scolaire Les tests outils d une valuation plus objective pourraient si on les utilise de mani re judicieuse au S n gal conduire une int gration de l valuation interne et de l valuation externe et permettre au conseil de classe de jouer son r le dans des conditions plus satisfaisantes Cela suppose cependant des changements du syst me ducatif au niveau de l organisation du fonctionnement et de la p dagogie IV L EVALAUTION DU PROCESSUS DE L ACTION DIDACTIQUE Nous ne nous tendrons pas sur ce second type d valuation qui int resse certes les enseignants mais plus particuli rement les responsables et gestionnaires du syst me
190. quis ou entra ner leur transfert et leur mobilisation Il faut aussi qu il puisse apprendre si le d fi est d mesur la mission devient impossible l l ve abandonne ou fait semblant de travailler dans les deux cas il n apprend rien Une p dagogie diff renci e cherche constamment la distance optimale dans deux registres e celui du d veloppement intellectuel le concept de zone proximale propos par Vygotski ne fait plus du d veloppement op ratoire un pr alable absolu des apprentissages des situations didactiques peuvent entra ner un d veloppement intellectuel ou l acc l rer mais il faut videmment qu il soit en quelque sorte port e de main accessible e celui des connaissances comp tences et attitudes disponibles l apprenant aborde toujours une situation avec un capital culturel qui s il est trop pauvre ou d cal ne lui permet pas d entrer dans la t che de comprendre le probl me et les enjeux de participer une d marche collective L approche par comp tences complexifie et simplifie la fois ce probl me Elle le complexifie parce que les situations d apprentissage ne sont pas des exercices scolaires individuels mais des t ches ouvertes et souvent collectives inscrites de pr f rence dans une d marche de projet ou une conduite de recherche En m me temps cette inscription simplifie l ajustement des situations d apprentissage aux possibilit s et int r ts de chacun dans
191. r plusieurs un meuble pr fabriqu livr avec un mode d emploi pas tr s clair Chacun s investit dans une interpr tation avance des hypoth ses propose une m thode Il faut probablement aller plus loin et ne pas se contenter de dire qu une p dagogie des situations et des comp tences favorise l observation formative En r alit on ne peut pas valuer des comp tences de fa on standardis e Il faut donc faire le deuil de l preuve scolaire classique comme paradigme valuatif renoncer organiser un examen de comp tences en pla ant tous les concurrents sur la m me ligne de d part Les comp tences s valuent certes mais au gr des situations qui font que suivant les cas certains sont plus actifs que d autres car tout le monde ne fait pas la m me chose en m me temps Par contre chacun donne largement voir ce qu il sait faire y compris en prenant ou non des initiatives et des risques Cela permet quand il le faut des fins formatives ou certificatives d tablir des bilans individualis s de comp tences Ces bilans seront suspects d arbitraire surtout si l cole et les enseignants n ont pas explicit et n goci un autre contrat d valuation sans bar mes ni comp tition Il importe que les l ves et leurs parents acceptent que le professeur juge les comp tences globalement en situation comme on le fait en formation professionnelle parce qu il a lui m me une expertise et qu
192. rammes n est pas de l ordre de la culture g n rale indispensable De fait les programmes scolaires sont calqu s sur les attentes des fili res les plus exigeantes du cycle d tudes suivant beaucoup plus que sur une vision large de la culture g n rale Il s agit de renforcer les comp tences notamment dans les champs o les connaissances disciplinaires ont pris toute la place et en laissent donc tr s peu leur mise en uvre Ce n est pas une rupture ce n est pas une r volution c est une volution Derri re les doutes et les r sistances parmi d autres facteurs il y a le rapport des enseignants au savoir et l apprentissage On ne peut aller dans le sens des comp tences sans travailler sur des situations complexes Le professeur est invit perdre un peu de son aisance exposer des connaissances pour s aventurer dans un domaine o il devient plus formateur qu enseignant plus organisateur de situations que dispensateur de savoirs S il faut armer le regard des enseignants c est pour qu ils sachent observer les comp tences mises en uvre Pour cela ils doivent disposer d un certain nombre d outils conceptuels de mod les th oriques de l apprentissage ancr s dans la didactique des disciplines en cause aussi bien que de concepts plus transversaux statut de erreur style cognitif r gulation obstacle explicitation m tacognition etc Il ne s agit pas forc ment de listes d items cocher mais d une grille de lect
193. red finition des programmes en termes de comp tences Ces mouvements se manifestent dans les pays anglo saxons et gagnent le monde francophone En Belgique l enseignement catholique a pris les devants il y a d j plusieurs ann es Au Qu bec l approche par comp tence a pr sid une refonte compl te des programmes des coll ges qui sont dans la structure canadienne situ s ente le lyc e et l universit l exemple des coll ges am ricains L approche par comp tences n est donc pas particuli re la France m me si elle prend une allure hexagonale autour du coll ge dans sa d finition fran aise cette fois En r alit la question des comp tences ainsi que le rapport connaissances comp tences sont au c ur d un certain nombre de r formes notamment dans le second degr dans de nombreux pays Cela signifie probablement qu il y a l quelque chose qui importe Mais de quoi s agit il au juste Peut tre avez vous comme moi le sentiment m lang d tre la fois au c ur des probl mes de fond et dans une inlassable r p tition En plaidant pour les t tes biens faites plut t que bien pleines Montaigne d fendait il autre chose que le primat des comp tences sur les connaissances Le combat pour de vraies comp tences au sortir de la formation de base n est il pas le combat des coles nouvelles puis des coles alternatives et de tous les mouvements p dagogiques Ne sommes nous pas d
194. relatives la p dagogie la formation l valuation sont reprises telles qu nonc es par leurs auteurs d autres sont quelque peu modifi es retravaill es ou revues la mesure de nos besoins et de nos pr occupations M A LANNAK LYCEE ZAMOUM BOGHNI LA propos de la formation des formateurs Bien entendu il faut tre bien form pour former Pour cela il y a lieu de faire J Un peu d andragogie L andragogie est la p dagogie pour adulte C est un domaine relativement nouveau qui a connu un essor important depuis les ann es 80 gr ce au d veloppement de la formation continue avec les notions de formation permanente et de reconversion la fois sous l impulsion sociale possibilit d voluer dans l entreprise patronale flexibilit et en raison du ch mage L approche est diff rente de la p dagogie pour enfant En effet l adulte n a pas les m mes capacit s de m morisation il n a plus l habitude d apprendre par c ur il n accepte plus les id es toutes faites et a besoin d tre convaincu il a l esprit moins mall able et a beaucoup de pr jug s de plus l apprentissage est une remise en cause de ses certitudes ce qui est parfois mal per u Cependant l adulte dispose d une exp rience sur laquelle on peut s appuyer et d un esprit critique plus d velopp L adulte a besoin De savoir o il va pour assimiler le sujet doit tre introduit les objectifs p dagogiqu
195. remier ordre savoir faire strat gies et savoir tre Enfin en p riph rie les savoirs d di s chaque ressource de premier ordre Connaissance des r gles de s curit Connaissance des formes g om triques sections coupes cotes chelles Suivre les r gles l mentaires de Connaissance des TEE s curit SE mat riaux et des outils R aliser un dessin technique ou lire un Pr voir les tapes plan de l objet franchir les outils et fabriquer le mat riel FABRIQUER DIYERS OBJETS EH BOIS DANS LE CADRE DE TRAYAUX MANUELS ENTREPRIS DES FINS DE LOISIR Fa onner les composantes Effectuer un retour r flexif de l objet fabriquer avec sur le travail r alis les outils appropri s t d coupage Connaissance des crit res de qualit du produit fini et des Conna tre l utilisation de divers m thodes de travail outils de d coupage scie circulaire chantourner etg ST Assembler les pi ces pour former un tout Connaissance des techniques d assemblage et de fixation clous wis colle etc SF savoir faire ST strat gie SE savoir tre ABR G 2 LES OUTILS DE JUGEMENT G rard Scallon AVANT PROPOS RAPPEL L abr g 1 se rapporte trois savoir faire li s la formation l valuation dans une approche par comp tences 1 TRADUIRE DES NONC S DE COMP TENCE EN T CHES COMPLEXES 2 ANALYSER UNE T CHE COMPLEXE EN RESSOURCES MOBILISABLES
196. rentes strat gies ont t probantes Les l ves prennent une responsabilit croissante dans leur propre apprentissage et progr s Ces approches p dagogiques peuvent tre particuli rement importantes pour les enfants qui ne b n ficient pas d une aide suppl mentaire la maison m COORDINATION DE L VALUATION valuation pour l apprentissage des l ves valuation pour l am lioration des tablissements valuation pour l am lioration syst mique TECHNIQUES D VALUATION FORMATIVE Les enseignants des coles concern es par l tude ont mis au point un certain nombre de techniques pour mieux diagnostiquer les besoins des tudiants et y r pondre Les feux de circulation Les enseignants travaillant dans le cadre du King s Medway Oxfordshire Formative Assessment Project Angleterre ont mis au point la technique des feux de circulation Dans certains cas lorsque les enseignants veulent s assurer que les l ves ont compris un concept ils leur demandent de lever un signal vert orange ou rouge pour indiquer s ils ont compris s ils pensent avoir compris mais n en sont pas convaincus ou s ils n ont pas compris Les enseignants consacrent davantage de temps aux l ves montrant un signal orange et rouge Privil gier le temps de r flexion au lieu de lever la main Dans plusieurs des coles tudi es les enseignants abandonnent fr quemment l usage du levez la main Lorsqu il
197. res vont ils se traduire en r els changements des pratiques et des contenus de l enseignement Cela d pendra de la force de la pens e syst mique et de la volont politique Il est vain mon sens de fonder de grands espoirs sur une approche par comp tences si dans le m me temps On ne renverse par le rapport entre savoirs et action en situation On ne change pas de rapport la culture g n rale On ne reconstruit pas une transposition didactique la fois r aliste et visionnaire On ne touche pas aux disciplines et aux grilles horaires On persiste attendre avant tout d un cycle d tudes qu il pr pare au suivant On ne change pas radicalement de fa on d enseigner et de faire apprendre On n invente pas de nouvelles fa ons d valuer On nie l chec pour construire la suite du cursus sur du sable On n infl chit pas la formation des enseignants Fo 9 RO SR Cette num ration semblera sans doute d courageante Elle vise simplement mettre en vidence le fait qu une approche par comp tences aura d autant plus de sens qu on la mettre rapidement et explicitement en connexion avec plusieurs autres composantes du syst me ducatif Je vais d velopper chacun de ces points Auparavant un d tour s impose pour clarifier la notion de comp tence telle que je lentends ici Faire du neuf avec du vieux La notion de comp tence peut amener se perdre dans une analyse abstraite d ailleur
198. res aspects D celer et corriger des erreurs Connaissance des r gles de l orthographe de nature orthographique et d usage et de l orthographe grammaticale et SAVOIR FAIRE de syntaxe connaissance des r gles de syntaxe Accorder de l importance la Savoir que la qualit d un texte crit est qualit d un texte crit importante engagement conviction SAVOIR ETRE Consulter au besoin d autres Connaissance des fa ons de recevoir de ressources l aide ext rieure dictionnaire grammaire RESSOURCES r coll gue professeur Aussi mod les de EXTERNES textes a Apr s plusieurs ratures il y a r criture tout en soignant cette fois la calligraphie si le texte est crit la main Comme nous venons de le voir la r vision d un texte consid r e comme comp tence exige l utilisation par l tudiant valu de toute une panoplie de ressources internes et externes Il s agit bien entendu d une utilisation bon escient de ces ressources par l tudiant lui m me en toute autonomie Il faut insister sur le caract re spontan li toutes les phases de la d marche Il est important de faire remarquer qu il est relativement facile de s loigner de la situation de comp tence Par exemple on pourrait sugg rer l tudiant de passer en revue chaque l ment d une longue liste de r vision 1 accord des verbes 2 pluriel des noms 3 adjectifs etc et de revenir au d but du
199. ression Le traitement r ussi de t ches de plus en plus complexes au regard d une comp tence La vitesse de plus en plus grande dans l accomplissement de t ches de m me difficult L autonomie grandissante dans la mobilisation de ses ressources par l tudiant Ou encore la ma trise graduelle des savoirs savoir faire habitudes de travail et engagement savoir tre pour arriver mobiliser efficacement toutes ces ressources Pour r pondre toutes ces questions personne ne peut trancher pour l instant La pratique de l valuation dans une approche par comp tences est beaucoup trop r cente pour s engager dans des pistes reconnues dans des m thodologies prouv es La ma trise graduelle de ses ressources jusqu la capacit de les mobiliser de m me que le degr d autonomie dans l accomplissement de t ches complexes constituent probablement les hypoth ses de r ponse les plus prometteuses Dans les pages qui vont suivre seront pr sent s des sch mas structure rayonnante voir le sch ma abstrait de la figure 2 On vite ainsi d imposer une hi rarchie d apprentissages qui cadre mal avec les approches p dagogiques nouvelles misant sur des situations d apprentissage dont le but premier est d exercer la mobilisation de ses ressources par chaque tudiant B p Savoirs valeurs ne Er savoirs autre comp tence autre ress0uUrce reSSOUrCE savoirs SAVOlFS A y Figure 2 Sch ma th
200. ries de mots renvoient deux mod les de l acte d apprendre deux mod les de la profession Le on cours Coton Got Transmission 1 Transmission Construction La transmission Ce mot renvoie un mod le rustique de la communication o les l ves sont dans l coute l accueil l effectuation docile m me si l enseignant leur demande de participer Marguerite Altet Nantes a tudi de nombreux pisodes didactiques et leur a donn trois types de noms 1 67 sont des pisodes inducteurs les prises de parole des l ves sont induites par les enseignants 2 27 sont des pisodes m diateurs l enseignant s ajuste davantage aux volutions de la classe 3 5 6 sont des pisodes adaptateurs o l enseignant accepte de faire valuer son projet didactique en fonction de l impr vu Dans la transmission les l ves r pondent plus au ma tre qu la question On leur demande de faire leur m tier d l ve expression de Perrenoud plut t que de s atteler aux t ches de cognition La construction La constructivisme est un mot cl du jargon p dagogique L cole est bien le lieu de la transmission g n rationnelle des savoirs mais c est une transmission sociale collective qui n est pas la somme de transmissions individuelles Chaque enfant est soumis une obligation d apprendre expression de Charlot car il na t d muni la diff rence des animaux L cole est le lieu de la violence symbolique
201. rifier son intention d orthographe et de syntaxe d criture contenu et structure du texte D celer et corriger des erreurs forthographe syntaxe Consulter au besoin d autres ressources R viser un Connaissance des P texte ressources ext rieures t personnes documents Choisir et utiliser un proc d de r vision ccorder de l importance la qualit d un texte crit Connaissance des proc d s de r vision Conna tre l importance de fengagement conviction Figure 1 Sch ma repr sentant la capacit de r viser un texte et ses composantes en termes de ressources mobiliser ST strat gie SF savoir faire SE savoir tre et RE ressources externes EN R SUM L utilisation par l individu de chacune de ses ressources peut tre valu e s par ment Par exemple en lui demandant directement d appliquer des r gles grammaticales ou encore en lui faisant num rer les proc d s de r vision Dans une situation de comp tence il revient l tudiant ou l tudiante de penser lui m me ou elle m me toutes les ressources qui doivent tre utilis es pour accomplir une t che complexe ou r soudre un probl me Sans qu on le lui demande directement C est cette capacit de penser en toute autonomie qui constitue le fondement m me de la notion de comp tence 3 Une d finition de la comp tence Les propositions de d finition ne manquent pas
202. rioris durant leurs propres Pour eux le d veloppement de comp tences n est pas devenu une seconde nature La boucle est donc boucl e La rupture de ce cercle vicieux ne va pas de soi Elle passe par un exercice de lucidit inconfortable et un engagement dans une qu te de savoir th orique assortie d un int r t pour l histoire et l pist mologie des sciences et d une vive curiosit pour les pratiques sociales dans lesquelles finissent par s investir les savoirs disciplinaires Aussi longtemps que ces conditions ne sont pas r alis es on peut craindre que les curricula les plus novateurs soit ramen s aux pratiques courantes Or c est l inverse qu il faudrait des professeurs capables d aller au del des textes de r inventer l approche par comp tences en s inspirant de leur propre exp rience de la recherche mais aussi de leur connaissance de certaines pratiques sociales dans lesquelles leur discipline est investie On peut r ver d un professeur de chimie qui s int resserait par exemple passionn ment l agriculture la coiffure aux produits de beaut l alimentation et la peinture Il en saurait assez sur ces pratiques pour montrer la fa on dont elles se servent de la chimie Le pire serait que l approche par comp tences ne soit pr sente que dans les textes les professeurs n y adh rant pas et revenant rapidement aux pratiques d enseignement et d valuation les plus traditionnelles Du coup les r gles
203. riques Nous ne traiterons ni des techniques auto descriptives ni des techniques d observation comme moyen d valuation des l ves Revenons aux preuves de prestation Les preuves de prestation Elles sont labor es par l enseignant qui les administre ses l ves ou peuvent tre des tests standardis s test de connaissance a Les preuves labor es par les enseignants Ces preuves crites ou orales doivent pour constituer des instruments fiables d valuation r pondre un certain nombre de caract ristiques Il s agit en effet dans l valuation des l ves de v rifier au travers de t ches d termin es si des comp tences install es au cours du processus enseignement apprentissage existent bien chez les l ves Cela suppose comme il a t d j indiqu qu au cours du processus enseignement apprentissage l enseignant s est assign des objectifs g n raux et op rationnels en se r f rant une taxonomie explicite Les instruments d valuation construits par l enseignant ont g n ralement la forme de questions On peut ce propos distinguer avec Vandevelde les d clencheurs et les r v lateurs 1 les d clencheurs sont des t ches des situations cr es par l enseignant en vue de solliciter un certain nombre d activit s de la part des l ves 2 les r v lateurs sont des questions sp cifiques qui orientent les activit s des enseign s vers les comp
204. rmation des individus un jugement syncr tique plut t qu analytique s impose Apr s avoir consign les principaux aspects d une production complexe grille d valuation ou liste de v rification et galement de plusieurs productions il faut reconna tre la ma trise d une ou de plusieurs comp tences chez chaque tudiant ou tudiante Le jugement doit alors tre global et refl ter le plus validement possible les diff rences entre les performances des individus Dans l esprit de plusieurs personnes le verdict succ s chec ou pass fail des crits am ricains ne r pond pas ad quatement cette demande d valuation sommative ou certificative D o ce besoin de noter ou de coter pour rendre compte de certaines nuances Le cas le plus simple de tous est une addition de points le point tant une unit commode pour accr diter les diverses qualit s d une production ou d une performance La grille d valuation avec chelles uniformes ou chelles descriptives se pr te bien cette arithm tique pour autant que les chelons de chacune des chelles soient accompagn s d une valeur chiffr e comme dans l exemple suivant m diocre __ 1 acceptable _ 2 bon 3 tr s bon 4 excellent __ 5 Au regard de la production ou de la performance d un individu chaque crit re re oit donc un nombre de points et c est la somme de tous les points qui tient lieu de note chiffr e global
205. rmettant de placer chaque l ve aussi souvent que possible dans des situations didactiques sa mesure susceptibles de les faire progresser vers les objectifs communs La lutte contre l chec scolaire passe par au moins cing strat gies conjugu es 1 Cr er des situations didactiques porteuses de sens et d apprentissages 2 Les diff rencier pour que chaque l ve soit sollicit dans sa zone de proche d veloppement 3 D velopper une observation formative et une r gulation interactive en situation en travaillant sur les objectifs obstacles 4 Ma triser les effets des relations intersubjectives et de la distance culturelle sur la communication didactique 5 Individualiser les parcours de formation dans le cadre de cycles d apprentissage pluriannuels Dans chacun de ces registres l approche par comp tences renouvelle le probl me mais le r sout pas magiquement J ai explor ces pistes plus longuement ailleurs Perrenoud 1997 Je ne les reprends ici que dans le contexte sp cifique de l approche par comp tences Des situations didactiques porteuses de sens et d apprentissages Id alement l approche par comp tences offre de meilleures chances de cr er des situations porteuses de sens du simple fait qu elle relie les savoirs des pratiques sociales des plus philosophiques et m taphysiques aux plus terre terre Il reste construire de telles situations au quotidien et les rendre productrices d
206. rs il y a le rapport des enseignants au savoir et l apprentissage On ne peut aller dans le sens des comp tences sans travailler sur des situations complexes Le professeur est invit perdre un peu de son aisance exposer des connaissances pour s aventurer dans un domaine o il devient plus formateur qu enseignant plus organisateur de situations que dispensateur de savoirs S il faut armer le regard des enseignants c est pour qu ils sachent observer les comp tences mises en uvre Pour cela ils doivent disposer d un certain nombre d outils conceptuels de mod les th oriques de l apprentissage ancr s dans la didactique des disciplines en cause aussi bien que de concepts plus transversaux statut de erreur style cognitif r gulation obstacle explicitation m tacognition etc Il ne s agit pas forc ment de listes d items cocher mais d une grille de lecture des observables dans la t te de l enseignant Construire des comp tences tout un programme Entrevue avec Philippe Perrenoud Propos recueillis par Luce Brossard pour Vie P dagogique L approche par comp tences une r ponse l chec scolaire Philippe Perrenoud Facult de psychologie et des sciences de l ducation Universit de Gen ve 2000 Sommaire I D velopper des comp tences en formation g n rale II Pour que l approche par comp tences soit d mocratisante III Le rapport au savoir des professeurs IV Approche par com
207. rs et action en situation Nul ne soutient m me parmi les gens d cole que les savoirs r duits eux m mes puissent guider l action humaine M me l rudit ou le chercheur qui font m tier de savoir doivent mettre leurs connaissances en pratique Leur pratique est simplement plus th orique et symbolique que celle du m decin de l ing nieur ou du chef d entreprise et les confronte moins souvent des d cisions urgentes prendre dans l incertitude Perrenoud 1996 a Passer et r ussir des examens crits ou oraux est une pratique qui mobilise certaines comp tences Dans les situations d valuation les plus conventionnelles les savoirs ne sont socialement reconnus qu condition d tre mis en sc ne et en valeur par des sch mes de communication de pr sentation de n gociation L cole ne pr tend donc pas que les savoirs se suffisent eux m mes Elle n ignore pas qu ils prendront toute leur valeur en s int grant en fin de compte des comp tences Mais elle se pr occupe assez peu de cette int gration sauf en formation professionnelle dans le meilleur des cas Cette int gration participe de ce que Meirieu appelle le d s tayage qui consiste se lib rer graduellement des contextes et des conditions d apprentissage et d valuation des savoirs pour les transposer et les investir dans des situations extrascolaires Ce d tachement l gard des contextes passe notamment pas la capaci
208. s 1 3 Par rapport au moment de l apprentissage 3 VANDEVELDE Evaluation pronostique Evaluation continue Evaluation ponctuelle c L valuation pronostique est destin e pr dire une performance dans une activit donn e ou d terminer l aptitude r aliser certains apprentissages Tests ventuels d entr e l E N S d Evaluation continue continuous assesment Collecte syst matique de notes ou d appr ciations s tendant sur une certaine p riode de temps et aboutissant une note finale L valuation continue est essentiellement un processus cumulatif suivant le d veloppement des l ves et r fl chissant les changements qui interviennent dans les r actions l apprentissage e Evaluation ponctuelle one shot evaluation Evaluation effectu e un moment ou au cours d une session donn pour r pondre une question tablir un constat prendre une d cision sanction 11 4 Par rapport la forme de l valuation On distingue l valuation crit ri e de l valuation norm e a L valuation crit ri e consiste v rifier dans quelle mesure les objectifs assign s une s quence d apprentissage sont atteints Les crit res ou t ches que l l ve doit tre capable de r aliser apr s la s quence d instruction figuraient alors n cessairement dans les objectifs d finis avant la s quence d enseignement Le crit re comporte deux aspects 1
209. s tudes classiques doivent pouvoir s initier aussi vite que possible aux langues et aux cultures gr co latines dont ils deviendront comme il se doit les ardents d fenseurs pour le bien de la g n ration suivante Dans cette logique la mission de l cole primaire n est pas de pr parer la vie mais au coll ge qui lui pr pare au lyc e ce dernier pr parant l universit dont la finalit est de pr parer la recherche Pour tenir ce discours il faut ignorer d lib r ment que les trois quarts de ceux qui sortent de l universit ne feront pas de recherche que tous ceux qui ach vent le lyc e n iront pas en facult etc Les fictions ont la vie dure tout au long du cursus on ne se r f re pas des situations de la vie mais l tape suivante de la scolarit L cole travaille donc largement en circuit ferm et s int resse davantage la r ussite aux examens ou l admission au cycle d tudes suivant qu l usage des savoirs scolaires dans la vie C est pourquoi un enseignant peut faire carri re sans jamais se sentir oblig ni m me invit se demander s rieusement quelles comp tences il est cens former les l ves au del de l horizon scolaire Tout se passe comme si cette question relevait toujours des enseignants travaillant en aval dans le cursus les plus proche de l entr e dans la vie active L usage des savoirs dans la vie est videmment une question qu on se pose
210. s de nombreux syst mes ducatifs plus prompts se r clamer d une p dagogie diff renci e qu la soutenir par des actes des moyens des formations des accompagnements Les obstacles sont de taille mais l approche par comp tences si elle les renouvelle ne les cr e pas de toutes pi ces L ambigu t et le caract re la fois pr cipit et inachev des r formes curriculaires sont plus inqui tants Les syst mes ducatifs sont ils pr ts faire des deuils dans le domaine des disciplines pr ts investir massivement dans d autres pratiques d enseignement apprentissage pr ts affronter la r sistance des l ves qui r ussissent et de leurs familles pr ts m contenter de nombreux professeurs qui sont attach s au statu quo la fois id ologiquement et parce qu il les confirme dans leur rapport au savoir et leurs pratiques p dagogiques On peut en douter Or si l approche par comp tences reste une demi r forme qui ne renonce rien et ne contraint personne il est peu probable qu elle fasse progresser la lutte contre l chec scolaire Si rien ne change sauf les mots si l on fait sous couvert de comp tences ce que l on faisait hier sous couvert de savoirs pourquoi s attendrait on produire moins d checs scolaires On pourrait m me craindre l inverse Une approche par comp tences n existant que dans les textes minist riels laquelle nombre d enseignants n adh rer
211. s difficile mener car les termes m mes de comp tences de connaissances de socle sont des expressions polys miques plut t que des concepts stabilis s et bien identifi s on n est jamais tr s s r de parler de la m me chose quand on les emploie et on passe beaucoup de temps s expliquer sans tre s r d y parvenir Rey 1996 propose une synth se des plus convaincantes sur l tat actuel de la litt rature et des concepts qui touchent se sujet pour conclure que les comp tences transversales n existent pas vraiment ou alors que toute comp tence est transversale au sens o elle relie des situations analogues mais pas identiques Je rejoins en partie cette derni re th se les comp tences sont int ressantes parce qu elles permettent de faire face des familles de situations complexes partir de diff rentes ressources cognitives parmi lesquelles figurent des savoirs savants issus d une ou plusieurs disciplines et des savoirs moins savants qui ne s inscrivent pas dans le d coupage disciplinaire classique La notion de comp tence pourrait se r sumer une id e tr s simple si l tre humain pour agir n avait que des savoirs pour unique ressource il ne parviendrait ma triser aucune situation complexe a fortiori lorsqu il faut d cider et r agir vite Qui irait confier sa sant un m decin qui n aurait fait que lire tous les livres d anatomie de physiologie et de pharmacologi
212. s et des enseignants 3 Evaluation de la pratique de l enseignement Exemple y a t il congruence entre la situation de d part pr sum e et la situation de d part r elle des l ves IV 2 M thodes d valuation du processus de l action didactique Parmi les m thodes d valuation du processus de l action didactique on peut citer 1 les m thodes d appr ciation 2 les techniques d observations p dagogiques 3 les plans exp rimentaux 1 Les m thodes d appr ciation consistent soumettre les diff rents l ments d un curriculum l appr ciation d un certain nombre d experts didacticiens sp cialistes de la psychologie de l apprentissage de l enfant psychologues g n tiques sp cialistes des disciplines d enseignants parents d l ves Les m thodes d appr ciations peuvent se r aliser l aide de questionnaires tr s labor s ou de mani re tout fait libre Elles permettent de recueillir des informations et des suggestions utiles la r forme du curriculum Curriculum ensemble d actions planifi es pour susciter l instruction II comprend la d finition des objectifs de l enseignement les contenus les m thodes y compris les manuels scolaires et les dispositions relatives la formation ad quate des enseignants 2 Les techniques d observation p dagogique sont nombreuses Nous en citerons deux le syst me d analyse d interaction verbale de Flanders et
213. savoir mobiliser Le Boterf 1994 Y a t il alors autant de comp tences que de situations C est l un des d bats aujourd hui ouverts et qui n est pas des plus faciles Chacun est invit se situer entre deux conceptions extr mes pour certains chaque situation appellerait une comp tence singuli re rien ne serait alors g n ralisable ou transf rable pour d autres l inverse on pourrait faire face toutes les situations du monde avec un certain nombre de capacit s tr s g n rales intelligence facult d adaptation capacit de repr sentation de communication de r solution de probl mes Ces deux positions extr mes correspondent certaines r alit s il y a des choses qu on ne sait faire que parce qu on les a d j faites parce qu elles sont tellement sp cifiques et difficiles que le transfert est infime l inverse il existe beaucoup de situations in dites suffisamment simples pour qu on puisse les affronter sans grande pr paration en tant tout bonnement observateur attentif et intelligent La notion de comp tence n est r ellement int ressante que dans les situations de l entre deux trop singuli res et complexes pour qu on les domine en se servant uniquement du sens commun mais que le sujet peut n anmoins rattacher une famille de situations probl mes ce qui lui permet au prix des transpositions et adaptations n cessaires la r utilisation d un certain nombre d outils
214. se largement les attentes et l efficacit des enseignants En corr lation avec les volutions fortes et durables du m tier d enseignant en Europe source Eurydice org 2004 La question du temps v Passage d une classe l autre Le temps de la scolarit su d un cycle l autre v D cision de maintien dans un cycle C est le temps de l institution scolaire v Changement d enseignant changement d cole Le temps de l enseignement v Temps d fini par les programmes scolaires v Temps g r par l enseignant et r gul par la programmation qu il choisit C est le temps du ma tre v Temps de la relation de chaque Le temps de l apprentissage l ve avec les connaissances qui lui sont propos es v Il est diff rent pour chaque l ve et pour un l ve donn comporte des rythmes diff rents C est le temps de l l ve Un constat Le temps de l apprentissage ne peut pas tre identifi au temps de l enseignement Ce n est pas parce qu on enseigne que l l ve apprend L l ve n apprend pas n cessairement comme le ma tre enseigne Comment coordonner les diff rents temps pr sents l cole Le temps de la scolarit Etude et mise en uvre des instructions officielles programmes et comp tences par cycle Projets p dagogiques d finis en conseil de cycle Concertations entre les enseignants Le temps de l enseignement
215. situation de savoir faire en est une qui demande l individu de g n rer sur place une r ponse non apprise par c ur comme telle Voici quelques exemples exemples de question r ponses g n r es 1 Quelest le produit de 328 par 237 77 736 2 Choisis la bonne orthographe ma m a dans C est s ur ma 3 l aide de ton dictionnaire choisis un mot qui vient imm diatement apr s poquet porc Encadr 2 Exemples de questions pos es pour la v rification d un savoir faire On comprendra qu il serait ridicule de faire apprendre par c ur le r sultat de toutes les multiplications de deux nombres de trois chiffres pour que l tudiant puisse donner par c ur la r ponse la question de l exemple 1 L tudiant doit savoir multiplier Oui bien s r Mais la r ponse demand e sollicite indirectement ce savoir et porte sur un r sultat g n r sur place C est ce dont il faut tenir compte pour cat goriser une situation au niveau du savoir faire De m me il serait tout aussi ridicule de faire apprendre par c ur un nombre illimit de phrases dans lesquelles l homophone ma m a est utilis Ici c est la r gle de substitution lt ma s ur moi gt ou lt m avait gt qui est sollicit e indirectement par l interrogation Pour ce qui est de la r ponse demand e celle ci est g n r e sur place Il en va de m me pour le mot qui vient imm diatement
216. ster avec des gens en qui il ne peut avoir confiance R fl chissons des situations concr tes aux rapports sociaux qui se d veloppent dans la ville les immeubles le travail autant d l ments pour saisir la complexit concr te et les comp tences qu elle exige Je n ai pas l impression que l cole s organise pour conna tre la soci t laquelle elle pr tend pr parer En regardant la t l vision on en sait davantage sur la vie des gens qu en lisant les programmes scolaires Les gens d cole ne regardent pas volontiers la t l vision ils la critiquent et tournent le bouton parce que le spectacle du monde n est pas r jouissant L cole conna t peu la vie de ses l ves Elle semble organis e pour ne pas apprendre grand chose de la soci t sous pr texte qu elle l instruit Il y a l une forme de c cit et un mangue de familiarit ethnologique et sociologique avec les courants profonds qui traversent le monde o nous vivons Chaque fois qu on veut r former les programmes on reste entre sp cialistes et on se met des ill res parce qu on est press par l urgence des textes publier On repart comme d habitude sur les m mes bases essentiellement id ologiques sur des vidences partag es plut t que de faire un travail de rep rage et transposition didactique partir de pratiques sociales attest es Il est vrai que les exercices de futurologie sont hauts risques les exp riences des der
217. sur le degr d atteinte des objectifs de l apprentissage Elle se situe au d but au cours ou la fin d une s quence d apprentissage Elle vise r gulariser les activit s d apprentissage Elle vise soutenir les efforts des apprenants Elle vise v rifier les acquis diverses tapes Elle permet d assurer la progression continue des apprentissages par le biais d activit s correctives d activit s de renforcement ou d activit s d enrichissement Les d cisions qui en d coulent sont essentiellement d ordre p dagogique Elles ne sont d finitives Elles visent informer les apprenants sur les apprentissages que ceux ci doivent corriger et sur les moyens utiliser pour y parvenir e Avant l apprentissage l valuation formative permet de v rifier les pr requis des l ves relatifs aux nouveaux apprentissages e Pendant le d roulement de l apprentissage l valuation formative assure le suivi des apprenants dans la progression des apprentissages On d c le leurs points forts et leurs points faibles pour identifier les causes et y apporter les correctifs qui s imposent et pour ajuster la d marche d enseignement apprentissage e Apr s une s quence d apprentissage obtenir un bilan ponctuel v rifier le degr de ma trise d un objectif donn d cider de poursuivre l apprentissage ou revenir en arri re pour apporter les correctifs n cessaires Les crit res d valuation Ils d co
218. sure 3 mobilisation laire d un triangle est une tape laquelle ONE l individu doit penser par lui m me utilisation spontan e Dans un exercice bien identifi on demande directement l individu de calculer laire d un triangle dont on fournit les dimensions de la base SUCRE et de la hauteur utilisation sur demande Il va de soi que la mobilisation d un savoir faire comme dans l exemple ci dessus avec l aire d un triangle ne peut tre r ussie sans la ma trise de ce savoir faire Il y a l un principe ne pas n gliger lorsqu il s agira de diagnostiquer des difficult s observ es en situations de comp tence 5 1 La v rification des savoirs C est le domaine des connaissances tel que d crit depuis longtemps dans les taxonomies d objectifs p dagogiques du domaine cognitif Une question de connaissance si on peut se permettre cette expression est celle qui demande directement l individu une information pr cise qu il a m moris e auparavant En voici quelques exemples exemples de question r ponses attendues 1 Qui a compos la Symphonie Pastorale Beethoven 2 Quel nom donne on au c t oppos l angle droit d un triangle rectangle Hypot nuse 3 Quels sont les points cardinaux Nord sud est ouest Encadr 1 Exemples de questions pos es pour la v rification de savoirs Le caract re distinctif de ce genre
219. t de mobiliser des savoirs dans des situations o rien n indique a priori qu ils sont pertinents et o rien ne guide leur usage sinon le jugement de l acteur pas de consignes de mod les de rails comme dans les exercices scolaires L cole fait comme si le d s tayage allait se produire spontan ment alors que la recherche d montre Mendelsohn 1996 que le transfert ne survient que s il est entra n pris en compte dans les strat gies de formation Il ne suffit pas que les gens soient plong s dans le vrai monde et sa complexit pour que leurs savoirs scolaires se transforment magiquement en ressources mobilisables Pourtant sans tre oppos e au transfert l cole refuse de perdre du temps l exercer Elle pr f re multiplier les apports disciplinaires plut t que de s en tenir un champ moins large de savoirs en prenant le temps de travailler leur r investissement dans des situations complexes Lorsque l cole prend le temps de travailler une comp tence la dissertation l explication ou la contraction de textes par exemple on s aper oit souvent que c est parce que cette comp tence a cours d abord dans l enceinte scolaire la travailler pr pare au baccalaur at ventuellement aux examens universitaires Nunziati 1990 propose d aller au bout de cette logique par exemple pour la dissertation litt raire ou philosophique d s le moment o l on accepte que le baccalaur at value des
220. t des pays de OCDE les minist res ou d partements de l ducation nationale influent sur les programmes de la formation initiale des enseignants et sur les normes d octroi du dipl me d enseignant Dans ces pays les d cideurs ont donc une possibilit r v e d apporter aux formateurs les connaissances et les comp tences n cessaires l valuation formative Les enseignants qui sont d j en activit ont galement besoin des possibilit s de participer des programmes de perfectionnement professionnel et de tester les id es et les m thodes nouvelles L action des d cideurs politiques peut fournir une orientation aux diff rentes coles sur la mani re de mieux d penser les fonds destin s au perfectionnement professionnel Les enseignants ont galement besoin de moyens pour concr tiser des id es abstraites L action des pouvoirs publics peut fournir des exemples et des outils qui aideront les enseignants incorporer dans la pratique courante de leur activit l valuation formative Encourager l innovation Les responsables politiques et les chefs d tablissement peuvent encourager l innovation en aidant les enseignants prendre confiance en eux en favorisant le soutien entre pairs et la coop ration avec les chercheurs Les projets pilotes visant tester des innovations fond es sur la recherche dans les coles et les salles de classe ont galement une importance capitale Toutefois ces projets pilotes
221. t comprendre e Le second probl me touche l mergence d objectifs de formation nouveaux les comp tences Si l on vise la construction de comp tences on cr e de nouvelles exigences de nouvelles formes et normes d excellence scolaire par rapport auxquelles une nouvelle forme d in galit peut surgir Examinons ces deux aspects s par ment Des savoirs mobilisables Hors de l cole la plupart des savoirs sont investis dans des pratiques sociales complexes qui puisent leurs ressources dans plus d un champ disciplinaire On peut donc travailler le transfert ou la mobilisation au carrefour de plusieurs savoirs dans des projets pluridisciplinaires Mais on peut aussi s int resser aux pratiques proprement disciplinaires que sont la recherche l enseignement le d bat scientifique Ces deux modes d entra nement la mobilisation ne rencontrent pas les m mes obstacles Des savoirs investis dans la r solution de probl mes complexes Rien n est aussi pratique qu une bonne th orie disait Kurt Lewin Si les probl mes pratiques sont ceux qui se posent dans la vie extrascolaire les solutions sont toujours en partie th oriques et font appel des savoirs et non seulement des habilet s L approche par comp tences transforme une partie des savoirs disciplinaires en ressources pour r soudre des probl mes r aliser des projets prendre des d cisions Cela pourrait offrir une entr e privil gi e dans l
222. t continuit pourrait m me si elle ne correspond aucune valeur ou pratique familiale donner davantage de sens aux savoirs disciplinaires Encore faudrait il franchir au moins ce pas c est dire instituer la classe comme v ritable lieu de recherche et de d bat th orique Ici l obstacle n est pas dans le d coupage du curriculum en disciplines il est dans la structuration du programme de chacune en chapitres et dans sa surcharge Pour adopter un rapport th orique aux savoirs th oriques il faut videmment que les l ves passent du statut de consommateurs celui de producteurs de savoirs Il n est ni possible ni n cessaire que tous les savoirs disciplinaires soient reconstruits par des d marches de recherche Cela prendrait un temps d mesur De plus une formation scientifique et un certain niveau de ma trise th orique permettent d assimiler de nouveaux savoirs sans les avoir soi m me con us et v rifi s par confiance dans la m thode et l thique des coll gues Ce qui permet d accepter les r sultats de recherche et les conclusions th oriques d autres chercheurs donc une division du travail au sein de la communaut scientifique Il reste en revanche indispensable que les l ves d couvrent par eux m mes certains savoirs disciplinaires de base par une d marche patiente et laborieuse proche de la recherche et du d bat Il importe notamment qu ils acc dent de la sorte aux questions fondatrices qui
223. t th oriques Si l on recule devant la r organisation curriculaire que la strat gie pr c dente implique il ne reste qu parier sur les comp tences purement disciplinaires qui mobilisent des capacit s et des connaissances emprunt es pour l essentiel la m me discipline Cela para t plus simple mais il est question alors de mobiliser de v ritables savoirs th oriques Or Astolfi affirme que les savoirs scolaires ne sont ni th oriques ni pratiques 1 Les savoirs que transmet l cole ne sont pas vraiment th oriques car ils ne disposent pas de la plasticit inh rente au th orique Ce ne sont pas non plus vraiment des savoirs pratiques 2 Il s agit plut t de savoirs propositionnels qui d faut d un meilleur statut r sument la connaissance sous la forme d une suite de propositions logiquement connect es entre elles mais disjointes 3 Ils se contentent ainsi d noncer des contenus ce qui est loin de correspondre aux exigences d un th orie digne de ce nom 4 Par certains aspects ils se r v lent en fait plus proches des savoirs pratiques puisque leur emploi se trouve limit des situations singuli res celles du didactique scolaire r gi par le jeu de la coutume 5 Les savoirs scolaires aimeraient se parer des vertus du th orique qui leur conf reraient une l gitimit qu ils recherchent S ils y chouent c est faute de d velopper un vrai travail de pratique th orique que s
224. termes de capacit de l apprenant l un des r sultats escompt s d une s quence d apprentissage 1 HAMELINE Plusieurs auteurs ont propos des mod les ou syst mes de classification d objectifs g n raux ou taxonomies Il est vident cependant que les objectifs g n raux ne peuvent donner prise une valuation rigoureuse que s ils sont rendus plus concrets d o la n cessit de les op rationnaliser d Objectif op rationnel Il est issu de la d multiplication d un objectif g n ral en autant d nonc s rendus n cessaires pour que cinq indications op rationnelles soient pr cis es 1 qui produira le comportement souhait 2 quel comportement observable d montrera que l objectif est atteint 3 quel sera le produit de ce comportement 4 dans quelles conditions le comportement doit avoir lieu 5 quels crit res serviront d terminer si le produit est satisfaisant Exemple 1 l l ve 2 saura construire 3 un poste radio transistors 4 en choisissant lui m me les pi ces au magasin en se r f rant au sch ma donn 5 l appareil devra capter correctement des missions d au moins cinq metteurs sur ondes moyennes et de trois metteurs sur ondes courtes Autre exemple BLOOM GUILFORD VANDEVELDE re L l ve doit tre capable de r citer de m moire les d clinaisons Rosa 1 d clinaison et de servus 2 d clinaison sans comm
225. tie du cadre p dagogique les enseignants modifient la fa on dont ils interagissent avec leurs l ves Ils changent aussi la mani re dont ils cr ent des situations d apprentissage et orientent les l ves vers leurs objectifs d apprentissage voire dont ils d finissent la r ussite de ces l ves Plusieurs pays favorisent l valuation formative en tant qu approche fondamentale de la r forme de l enseignement L OCDE a tudi le recours l valuation formative dans huit syst mes ducatifs Angleterre Australie Queensland Canada Danemark cosse Finlande Italie et Nouvelle Z lande L tude rassemble en outre des examens publi s en langues allemande anglaise et fran aise Cette Synth se examine les r sultats de cette tude notamment les principes d intervention permettant de surmonter les obstacles l valuation formative et d en encourager sa g n ralisation Quels sont les avantages de l valuation formative L valuation formative s est r v l e tre d une grande efficacit pour am liorer le niveau des l ves l quit dans leurs r sultats ainsi que leur capacit apprendre Les progr s r alis s gr ce l valuation formative ont t d crits comme parmi les plus importants jamais effectu s dans le cadre d une intervention p dagogique ce que corrobore l tude men e par le Centre de l OCDE pour la recherche et l innovation dans l enseig
226. tils de jugement 1 Avant d entreprendre la construction d un outil de jugement grille liste ou chelle il fortement conseill de structurer une t che ou une famille de t ches d valuation situations de comp tence ou t ches complexes A la question quel est votre instrument d valuation il faut pouvoir montrer et un sp cimen de t che et l outil de jugement Ce sont deux l ments soud s et l outil de jugement lui seul ne constitue pas une r ponse acceptable la question pos e 2 La structuration de la t che nous am ne pr ciser ce que les tudiants doivent accomplir pour d montrer telle ou telle comp tence Il faut pr voir une consigne ainsi que les donn es qui seront accessibles tout en respectant la d finition m me qui a t donn e de la comp tence la capacit de mobiliser Trop de sous questions enl ve cette effort de mobilisation pourtant essentiel la notion de comp tence 3 Dans la construction ou la r daction d un outil de jugement la perfection n est pas au rendez vous du premier coup Loin de l Au mieux il faut disposer d un ensemble de productions concr tes bonnes et mauvaises productions qui vont servir de source d inspiration pour les crit res les chelles d appr ciation ou le mod le de r ponse Cet ensemble de productions pourrait tre obtenu lors des premiers essais de la d marche d valuation par exemple lors d un trimestre Ce s
227. tion m me emp che de tout tenter Chaque fin d ann e scolaire appellerait des mesures sp cifiques intensives originales pour une partie des l ves Que fait on Les plus faibles redoublent comme si c tait une solution Les autres passent au degr suivant comme si c tait le gage d apprentissages solides D velopper des comp tences c est ne pas se contenter d avoir parcouru un programme c est de n avoir de cesse qu elles soient construites et attest es Peu importe le programme il faut affronter le probl me et le probl me est que l action p dagogique n a pas atteint son but et qu il faut s ent ter sans tomber dans l acharnement p dagogique sans faire plus du m me en cherchant de nouvelles strat gies Les programmes ne sont pas encore con us pour favoriser une construction graduelle des comp tences On fait progresser les l ves de degr en degr alors que les bases fondamentales n ont pas t ma tris es Une approche par les comp tences devrait tre une chance de rompre avec cette logique on arr terait de travailler sur une comp tence quand elle serait acquise et non parce que c est la fin de l ann e scolaire ou parce qu on doit changer de classe La cr ation de cycles p dagogiques est cet gard un progr s car elle met fin au principe un programme un degr dont il d coule que ce qui est fait n est plus faire Comme si en construisant une maison des ouvriers se
228. tiquer POUR QUI Pour l l ve tout d abord et aussi le professeur QUAND Avec quels effets attendus Avant et surtout Faire r ussir Motiver aider gratifier soutenir pendant l apprentissage Dans le cadre de l valuation formative e l s agit de valoriser les r ponses correctes et les r ussites et surtout d aider et de favoriser l entraide e Les erreurs sont accept es car elles sont sources d apprentissages e Il s agit aussi de contr ler la compr hension en valuant les r ponses fournies ou les comportements observ s C est dans le cadre de l valuation certificative qu il s agit de contribuer la d livrance du dipl me Ces valuations terminales ou certificatives impliquent du professeur ou formateur une organisation et une gestion particuli res de ces valuations Les r gles de l valuation certificative se trouvent dans les r f rentiels de formation et les arr t s et circulaires DGER du minist re de l agriculture Organiser l valuation au service de l apprenant Organiser son action en connaissance de cause c est faire l hypoth se que l valuation est au service de l apprenant C est intervenir en accompagnement et en soutien dans son processus d apprentissage par essais et erreurs C est dire proposer 1 Un nombre suffisant d exercices qui doivent tre effectu s individuellement 2 les correct
229. tives int grant des approches formatives Mais tous les pays doivent renforcer la combinaison de ces strat gies et accro tre leurs investissements notamment dans le domaine de la formation initiale de l enseignant et du d veloppement professionnel s ils veulent que de r els changements s op rent m Comment promouvoir l valuation formative L OCDE a mis au point des principes d action pour tendre ancrer et favoriser la pratique de l valuation formative et d un enseignement qui r ponde aux besoins des l ves Il s agit des principes ci dessous e Se focaliser sur l enseignement et l apprentissage Une politique centr e sur l enseignement et l apprentissage devrait en reconna tre la complexit et se pr occuper du processus d apprentissage Elle devrait aussi s appuyer sur un large ventail d indicateurs et de mesures des r sultats pour mieux appr hender le niveau des performances des tablissements et des enseignants Enfin elle devrait inscrire la d marche de changement sur le long terme e Aligner les approches d valuation sommative et formative Les approches sommatives et formatives sont toutes deux importantes pour l valuation Les comp tences du savoir apprendre sur lesquelles s appuie le mod le formatif telles que la capacit de fixer des objectifs d ajuster les strat gies d apprentissage et d valuer son travail personnel et celui de ses pairs sont d
230. u cours des activit s d apprentissage des formes Des phases de travail individuel 1 gt Des phases de travail collectif Des phases de travail de groupes Le r le du ma tre dans la construction des savoirs chez l l ve L enseignement Prendre en compte les diff rences Assurer la continuit dans la construction des entre le temps connaissances de d finition l apprentissage d objectifs et le temps de programmation de l enseignement cycle Les apprentissages ia Les savoirs Prendre en compte les erreurs des l ves Mettre en place l valuation formative et la diff renciation p dagogique L valuation formative Il faut des objectifs pr cis avec des outils adapt s Elle fait l objet d une pr occupation constante Elle ne se Elle prend en L valuation formative contente pas compte les d explorer les m thodes les contenus mais strat gies aussi les employ es par comportements Elle doit d boucher sur les l ves des l ves une aide individualis e T celles ci ne paraissent pas adapt es L valuation formative c est simplement le fait de prendre le pouls des l ves au travail et de pouvoir ainsi intervenir sur le moment elle est une dimension de l apprentissage en permettant l ajustement progressif de la d marche l objectif elle est au c ur de l acte d apprendre y apporte un
231. ualit de la langue m diocre 1 acceptable 2 bonne 3 excellente 4 aucune id e 1 quelques id es 2 la plupart 3 toutes les reprise textuelle 1 plusieurs 2 quelques unes 3 aucune Les chelles d appr ciation qui composent une grille d valuation peuvent conduire un r sultat global pour autant que les cotes attribu es d un crit re l autre puissent tre additionn es Pouvons nous appeler ce r sultat note ou score Il n est pas facile de trancher Etant le r sultat d un calcul la somme des cotes pourrait bien tre appel e score Nous devons comprendre que selon cette fa on de proc der une faiblesse marqu e l un des crit res peut tre compens e par une cote lev e un autre crit re Ainsi par exemple deux individus peuvent se m riter un r sultat total de 11 sur 16 d apr s la grille d valuation donn e en exemple sans forc ment r ussir aux m mes crit res C est tout le probl me d interpr tation que pose ce proc d de simple addition des cotes obtenues aux divers crit res d valuation d une production C est dans le but de corriger cet tat de fait que l chelle descriptive globale a t d velopp e comme mod le de proc d d valuation de performances ou de productions complexes Pour divers aspects de sa performance ou selon les qualit s de sa production trait es simultan ment un l ve ne re oit qu une seule cote qui l
232. uation formative est normalement effectu e au terme de chaque t che d apprentissage notamment pour intervenir imm diatement l o une difficult se manifeste l valuation sommative rev t le caract re d un bilan Elle intervient donc apr s un ensemble de t ches d apprentissage constituant un tout correspondant par exemple un chapitre de cours l ensemble du cours d un trimestre etc Les examens p riodiques les interrogations d ensemble sont donc des valuations sommatives Alors que l valuation formative rev t en principe un caract re priv sorte de dialogue particulier entre l ducateur et son l ve l valuation sommative est publique classement ventuel des l ves entre eux communication des r sultats aux parents par un bulletin scolaire attribution d un certificat ou d un dipl me d apr s BLOOM D apr s Psychologie de l valuation scolaire de G NOIZET et JP CAVERNI PARIS PUF 1978 D apr s Psychologie de l valuation scolaire e L valuation sommative est celle qui de G NOIZET et JP CAVERNI PARIS PUF intervient au moment des examens qui 1978 permet de dire si tel l ve est digne de tel L valuation formative est celle qui intervient au cours d un apprentissage Son principe consiste compte tenu d un objectif p dagogique pr alablement choisi par exemple dans une classe de math matiques la ma trise des relations grade ou s il peut acc der la cl
233. ue personne ne le lui demande Ressources Ce sont des savoirs des savoir faire des strat gies et des savoir tre que l individu doit poss der dans son r pertoire cognitif et affectif Les ressources peuvent tre internes ce que l individu poss de dans son r pertoire ou externes aide ext rieure document personnes coll gues Les t ches sont complexes au point de solliciter de l individu plusieurs ressources qu il doit utiliser bon escient C est ce qui distingue une situation de comp tence d une situation de savoir faire Famille Une seule situation probl me ne suffit pas pour inf rer une comp tence Il faut recourir plusieurs situations probl mes sollicitant sensiblement les m mes ressources d o l id e de famille de situations ou de t ches Par exemple pour le jugement critique on peut faire r diger des textes d opinion sur divers sujets peine de mort alcool au volant quit salariale et bien d autres Il existe donc une famille de t ches d criture pour cette fa on de voir le jugement critique Pour inf rer une comp tence il faut observer l individu dans plusieurs t ches comparables Une seule production r sum rapport crit expos oral ne suffit pas La d finition retenue pr c demment mentionne deux autres aspects importants de mani re int rioris e assur e sans t tonnement ou h sitation ensemble int gr c est dire un
234. ui est attribu e directement et globalement Il est important de noter que l objet de cet addenda est de faire tat de diverses fa ons d exprimer un r sultat chiffr qu il s agisse d un score d une note ou d une cote Cependant nul ne peut pr ciser la nature d une valeur chiffr e comme fruit d une valuation Il faut pouvoir retracer le proc d qui a conduit ce r sultat Par exemple un l ve a obtenu 18 en multiplication Est ce un score ou une note Pour ce qui est des cotes elles se distinguent facilement des autres modes d expression leur registre tant limit quelques valeurs de r sultat entre 1 et 4 ou entre A et D par exemple ADDENDA 2 Le mod le de r ponse comme liste de v rification exemple Dans un cours gradu en valuation formative hiver 2002 les tudiants et les tudiantes ont appris ce qu est la mesure au sens strict m me des exemples pris dans les sciences physiques En sciences humaines le comptage d l ments pris comme unit s n est pas aussi rigoureux Pour valuer ce que les tudiants retirent de toutes ces consid rations et comment ils peuvent faire appel des notions th oriques la t che d valuation qui leur a t pos e l examen terminal est pr sent e ci dessous Le premier encadr s adresse directement aux tudiants consigne donn es et question soulev e Il s agit d une question parmi plusieurs qui composaient l ex
235. uire des choses ensemble plus que sur l identit des cultures et des savoirs Authier et L vy 1996 c Il est inutile de parler de comp tences Si on ne reconstruit pas une transposition didactique la fois r aliste et visionnaire La transposition didactique est la cha ne de transformation qui fait passer des savoirs des pratiques et de la culture qui ont cours dans une soci t ce qui figure dans les objectifs et les programmes de l cole puis ce qu on trouve dans les contenus effectifs du travail scolaire et enfin dans le meilleur des cas ce qui se construit dans la t te d une partie des l ves Verret 1965 Chevallard 1991 Arsac et al 1994 Raisky et Caillot 1996 Si on veut travailler sur les comp tences il faut probablement remonter l origine de cette cha ne et commencer par se demander quelles sont les situations auxquelles les gens sont et seront v ritablement confront s dans la soci t qui les attend Pendant longtemps et aujourd hui encore l cole a t tr s largement con ue par des intellectuels des gens de pouvoir et de savoir qui avaient l impression de conna tre la vie En fait ils se fondaient sur leur familiarit avec leur propre vie doubl e d une vision normative des classes populaires les classes instruire Au XIX si cle de fa on presque caricaturale les classes dominantes affirmaient un v ritable projet philanthropique de socialisation
236. ulent des objectifs sp cifiques des programmes officiels en vigueur et nous permettent de mesurer le degr d atteinte des ceux ci lls doivent r pondre au moins deux r gles essentielles Validit ils doivent permettre d valuer exclusivement tout ce que nous voulons v rifier Ind pendance sinon un l ve qui ne r ussirait pas un crit re ferait de m me pour un autre Exemples de crit res 1 compr hension de l nonc d un probl me 2 choix de l outil math matique 3 utilisation correcte de l outil math matique en situation 4 interpr tation correcte des donn es 5 coh rence de la r ponse L valuation formative e Se poser la question de l valuation e Organiser l valuation au service de l apprenant e R gles m thodologiques simples e Pour en savoir plus e L essentiel Il Se poser la question de l valuation La probl matique de l valuation formative COMMENT Faire varier les formes d valuation exercices devoirs QUOI Le raisonnement la mani re de r aliser les exercices Les r sultats et la mani re d atteindre les r sultats tests travaux de groupes situations de r solution de probl mes l aide de grilles crit ri es QUI Le professeur value mais l l ve Evaluer POURQUOI Encourager les r ussites Diagnostiquer les difficult s Soutenir le processus d acquisition Pronos
237. une tendance non n gligeable et il est trop t t pour porter un jugement critique clair sur ce type d outil L enjeu est celui de rendre compte de la qualit de chaque performance observ e dans un groupe d individus en formation et ce d une fa on telle que deux ou plusieurs personnes juges arrivent aux m mes r sultats peu de chose pr s Le savoir faire dont il est question dans cet abr g devrait se d velopper m me des situations avec lesquelles nous sommes tous familiers m me si ces situations ne se rapportent aucunement la formation dispens e dans un programme d tudes Des groupes de personnes pourraient alors s attaquer des objets comme l valuation d un site WEB l appr ciation chiffr e d un v hicule de promenade la critique d un restaurant etc Choix de crit res ou d indices construction d chelles d appr ciation ou mod le de r ponse comme liste de v rification site WEB id al sp cimen de v hicule ou service attenduj dans un restaurant pourraient tre objets de discussion et d change On ne doit pas chercher une bonne r ponse dans ce genre d exploration mais le feed back pouvant merger de ces discussion constitue fort probablement une base valable d apprentissage l valuation Pour ce qui est de se pratiquer avec de v ritables comp tences quelques conseils utiles m ritent d tre signal s Conseils pratiques pour l laboration d ou
238. univers des savoirs plut t que d assimiler sans r pit des connaissances en acceptant de croire qu ils comprendront plus tard quoi elles servent les l ves verraient imm diatement les connaissances soit comme des bases conceptuelles et th oriques d une action complexe soit comme des savoirs proc duraux m thodes et techniques guidant cette action Chacun aurait alors en principe de meilleures chances de relier les savoirs des pratiques sociales donc de saisir leur port e et leur sens Cela serait particuli rement important pour les l ves qui ne trouvent pas dans leur culture familiale ce rapport au savoir particulier qui le valorise ind pendamment de ses usages et de ses origines comme une valeur en soi Ce rapport gratuit presque esth tique au savoir n est en effet familier qu aux enfants dont les parents ont fait des tudes longues et valorisent l rudition dans leur vie priv e comme dans leur travail Si les enfants d enseignants r ussissent tr s bien l cole c est sans doute parce que leurs parents connaissent les r gles du jeu scolaire en classe devant l valuation et au moment de l orientation mais c est aussi parce ces enfants vivent dans un milieu o le savoir est important m me certains diront surtout s il n est pas investi dans une pratique utilitaire voquons ce dessin de Daumier 1848 dans lequel le professeur dit ses l ves bahis Demain nous nous occu
239. ure des observables dans la t te de l enseignant L approche par comp tences durant la scolarit obligatoire effet de mode ou r ponse d cisive l chec scolaire Philippe Perrenoud Facult de psychologie et des sciences de l ducation Universit de Gen ve 1996 Sommaire Faire du neuf avec du vieux a Il est inutile de parler de comp tences si on ne renverse par le rapport entre savoirs et action en situation b Il est inutile de parler de comp tences si on ne change pas de rapport la culture g n rale c Il est inutile de parler de comp tences si on ne reconstruit pas une transposition didactique la fois r aliste et visionnaire d Il est inutile de parler de comp tences si on ne touche pas aux disciplines et aux grilles horaires e Il est inutile de parler de comp tences si on persiste attendre avant tout d un cycle d tudes qu il pr pare au suivant f_ Il est inutile de parler de comp tences si on ne change pas radicalement de fa on d enseigner et de faire apprendre g Il est inutile de parler de comp tences si on n invente pas de nouvelles fa ons d valuer h Il est inutile de parler de comp tences si on nie l chec pour construire la suite du cursus sur du sable i Il est inutile de parler de comp tences si on n infl chit pas la formation des enseignants La pens e syst mique n est pas une pens e n gative R f rences
240. ureusement certaines listes de v rification comportent des aspects qui exige une interpr tation a cout attentivement l expos a r agi de fa on appropri e a respect les consignes etc sont des exemples d l ments qui peuvent tre coch s comme s il s agissait de faits objectifs mais qui n en demandent pas loin une certaine interpr tation Le simple marquage tout ou rien de ce genre d l ment interpr tation n a rien d objectif bien qu il en ait toutes les apparences ENJEU D ORDRE M THODOLOGIQUE UTILISATION G N RALIS E O UTILISATION SP CIFIQUE DES PRODUCTIONS PARTICULI RES LA GRILLE D VALUATION AVEC CHELLES UNIFORMES NON DESCRIPTIVES ET LA LISTE DE V RIFICATION COMPOS E D L MENTS INTERPR TATOPM PEUVENT TRE UTILIS ES DANS PLUSIEURS SITUATIONS T CHES DE M ME FAMILLE ET NE SONT DONC PAS SP CIFIQUES DES PRODUCTIONS PARTICULI RES C EST UN AVANTAGE RECHERCH EN REVANCHE LE RECOURS DES CHELLES DESCRIPTIVES OU DES L MENTS FACTUELS CONDUISENT DES INSTRUMENTS DONT L UTILISATION EST SP CIFIQUE ET LIMIT E DES PRODUCTIONS BIEN D FINIES L AVANTAGE RECHERCH EST PLUT T DU C T DE LA FIABILIT DES JUGEMENTS Ce n est pas toujours vident dans le cas de la liste de v rification Le mod le de production comme liste de v rification La liste de v rification peut prendre une forme part
241. ussite ou l chec l valuation crit ri e pr sente beaucoup d avantages Elle s effectue sans comparaison avec les autres l ves Elle est moins subjective Le crit re choisi est connu des enseignants et des l ves et oriente toute la strat gie didactique Les inconv nients r sident dans le fait que certains objectifs sont plus difficiles mesurer que d autres d o les risques de bachotage Les m thodes statistiques appropri es aux donn es dichotomiques et dichotomis es sont les indices de corr lation b L valuation norm e consiste comparer la performance de chaque l ve celle de ses condisciples ou celle d une population de r f rence classes cole pays etc c est la forme d valuation la plus usit e dans les tablissements scolaires Exemple si on reprend l exemple cit plus haut on peut au lieu d avoir des donn es dichotomis es tendre le nombre de niveaux en subdivisant ou en graduant le crit re Ainsi on pourrait avoir 0 3 identifications niveau l 4 7 niveaull 8 11 niveau lll 12 16 j niveau IV Lorsqu on note des l ves de cette mati re en les situant chacun par rapport la distribution des notes obtenues par le groupe autrement dit en r f rant le r sultat Voir d HAINAULT Concepts et m thodes de statistiques tome I et IL de l l ve une norme on proc de par valuation norm e ou normative Elle se fon
242. utum s retenir et restituer des savoirs sans contexte exercer et donner voir des capacit s tournant vide Astolfi 1992 Perrenoud 1995 1996 IL se pourrait que prise au s rieux l exigence de comp tences constitue un handicap de plus pour les l ves en difficult Cela pour deux raisons bien distinctes e il ne peut y avoir de comp tence si les ressources requises capacit s et connaissances ne sont pas disponibles les l ves pr sentant de graves lacunes ce niveau seront donc d embl e d favoris s sauf si l on s astreint v rifier au pr alable la ma trise des ressources requises et qu on dissocie leur certification de celle de la comp tence qui les mobilise une fois les ressources disponibles leur mobilisation et leur transfert passent pas des processus mentaux de haut niveau qu il est difficile de scolariser pleinement puisqu ils sont de l ordre de la synth se de l anticipation de la strat gie de la planification de la pens e syst mique dans tous ces domaines il se peut h las que la socialisation familiale soit en milieu favoris plus efficace que l action ducative de l cole Il y a donc toutes les raisons de croire que la valorisation de comp tences ne r soudra pas ipso facto la question des in galit s sociales devant l cole et risque m me les accro tre Une telle approche pourrait mettre en difficult les l ves qui ne survivent dans la comp tition sc
243. valuatives Recueil d instruments et de processus d valuation formative de Andr de Peretti aux ditions INRP 1980 L valuation approche descriptive ou prescriptive de Jean Marie Deketele aux ditions De Boeck 1986 pp 119 133 Recherches et formations pour une probl matique de l valuation formative L cole pour apprendre de Jean Pierre Astolfi aux ditions ESF 1992 R flexion didactique sur l apprentissage et sur l oraganisation p dagogique des conditions de la mise en uvre de la diff rentiation Du r f rentiel l valuation de Bernard Porcher aux ditions Foucher 1996 Outil extraordinairement pratique pour r fl chir son m tier d enseignant ou formateur de l enseignement professionnel anticiper et pr parer des s ances et s quences Individualiser les parcours de formation AECSE 1993 L individualisation des m thodes permet de s adapter la vari t des strat gies d apprentissage de chaque apprenant Apprentissage et formation de Jean Berbaum aux ditions PUF collection Que sais je 1992 R flexion sur les modes d apprentissages et les situations d enseignement Travailler Pourquoi pas en classe des CRAP Cahiers p dagogiques aux ditions Syros 1984 T moignages militants de pratiques p dagogiques innovantes La formation professionnelle des enseignants de Marguerite Altet aux ditions PUF Observation de s a
244. vent de ne d finir que des objectifs op rationnels Or l id e de comp tence est plus large elle permet de saisir les progr s intellectuels majeurs qui s installent dans le long terme 10 Contr le Evaluation Le contr le Depuis 20 ans Guy Berger a point la diff rence entre contr le et valuation Etymologiquement le contr le est le contre r le le double du r le qui permet de s assurer de la conformit d une mesure Le mot renvoie la mesure l objectivit de la mesure au bar me L valuation Etymologiquement le mot renvoie valeur L valuation est un processus d interaction de n gociation L valuation envoie aux l ves un signal et a une fonction de communication L valuation balance entre l estime comme on navigue l estime et l estimation qui peut tre pr cise On accompagne et encourage la personne de l l ve tout en introduisant la lucidit sur la valeur du produit valu Conclusion Ce renouveau lexical illustre les efforts pour transformer un m tier gamme de routines traditionnelles gestes du m tier connus savoir faire stabilis s en une profession recherche de solutions optimales capacit d adaptation Cette volution est difficile elle se fait par coups puis conna t des p riodes de stagnation mais elle est n cessaire En compl ment avec L efficacit des enseignants FELOUZIS Georges L efficacit des enseignants sociologie de la relation p da
245. vestir Inversement travailler d s le d but de la scolarit le transfert et la mobilisation des connaissances scolaires peut favoriser la d mocratisation des tudes Cette posture e prend en compte tous ceux qui ne suivront pas la voie royale des tudes longues et sortiront du syst me ducatif avec une formation de niveau moyen ne suppose pas acquis un rapport au savoir permettant soit d accepter l id e de connaissances gratuites soit de tol rer un grand d calage entre le moment o on les acquiert et celui o l on comprend quoi elles servent Pour que l approche par comp tences soit d mocratisante il faut toutefois que plusieurs conditions improbables soient r unies Nous allons en esquisser l inventaire II Pour que l approche par comp tences soit d mocratisante Il convient de distinguer deux probl mes e Le premier concerne l appropriation des savoirs Dans la mesure o l approche par comp tences les traite comme des ressources mobiliser donc les lie rapidement des situations et des pratiques sociales elle leur conf re davantage de sens aux yeux des apprenants les moins port s sur l assimilation de connaissances pour elles m mes Mais en m me temps elle exige un rapport plus personnel aux savoirs et elle prive une partie des l ves faibles des exercices scolaires les plus traditionnels et du relatif confort du m tier d l ve celui qui leur permet de s en tirer sans v ritablemen
246. viduellement ou r unis en petits groupes et font participer les l ves au processus d valuation en les dotant d instruments permettant de juger de la qualit de leur propre travail Les enseignants rendent aussi le processus d apprentissage plus transparent en tablissant et en exposant les objectifs d apprentissage en suivant les progr s de l l ve et dans certains cas en adaptant ces objectifs pour mieux r pondre ses besoins Les enseignants peuvent comparer leurs valuations avec celles d autres enseignants pour s assurer que les l ves sont trait s quitablement Ils constatent souvent que les commentaires sont plus efficaces que les notes pour am liorer les r sultats de tous les l ves Il n est cependant pas toujours facile d abandonner ou d espacer les notes Parfois les l ves et leurs parents pr f rent savoir comment ils se situent par rapport aux autres l ves Les enseignants diversifient leur p dagogie pour r pondre aux diff rents besoins des l ves Ils veillent int grer tout un ensemble de m thodes dans leurs cours pour expliquer de nouveaux concepts proposent des options pour le travail individuel en classe et encouragent les l ves qui ont acquis un nouveau concept aider leurs camarades Les enseignants recourent tout un ensemble de m thodes pour valuer ce que les l ves ont compris de ce qui leur a t enseign Ils peuvent mener des valuations de diagnostic
247. vraiment Contrairement une situation de comp tence l effort de mobilisation est tr s minime C est que en situation de savoir faire l objet m me de l interrogation est connu ou facile d celer L tudiant sait bien ce dont il s agit d autant plus que chaque exemple de question de savoir faire peut faire partie d un ensemble homog ne p ex un exercice compos de 10 probl mes de multiplication ou de dix phrases pour traiter du m me homophone 5 3 La v rification d un comportement strat gique La grande majorit des textes consult s confondent comportement strat gique et strat gie Il n est pas facile de distinguer un savoir faire d une strat gie On peut d ailleurs les confondre dans des cas vari s pris hors de leur contexte En voici quelques exemples a pour m moriser une fable la r citer devant une personne qui agit comme souffleur b repr senter un probl me par un sch ma et ce comme proc d d analyse des donn es de ce probl me c en lecture rep rer des indices dans le texte qui entoure un mot nouveau pour en d couvrir le sens La ma trise de chacun de ces moyens peut tre v rifi e en demandant directement l tudiant ou l tudiante d y avoir recours On ne lui laisse pas le choix du proc d Nous sommes alors dans le registre des savoir faire Que faut il de plus pour faire entrer ces moyens dans l univers des strat gies et ce en se pla
248. x aspects importants a Les savoir faire que certains appelleraient strat gies ne sont pas tous pertinents Pour un livre entier la relecture n est sans doute pas appropri e alors que certains textes se pr tent difficilement la construction d un r seau de concepts b L apprentissage par texte peut tre assorti de plus d un proc d par exemple soulignement annotations et r seau de concepts Et l autor citation ne doit pas tre cart e pour autant En cons quence la v rification d un comportement strat gique exige au moins deux pr cautions 1 la description par l individu lui m me du ou des proc d s qu il a emprunt s pour atteindre le but fix et 2 la justification de ce choix On comprendra que seule la r ussite de la t che ou l atteinte du but ne permettent pas d inf rer le comportement strat gique vis c Les comportements strat giques comme ressources mobilisables ne sont probablement pas de toutes les comp tences ou du moins d une mani re vidente Il faudra tenir compte de cette nuance lorsqu il sera question d analyser une situation d valuation en principales ressources que l tudiant doit mobiliser 5 4 Inf rer des savoir tre Les tats affectifs de l individu attitude motivation ou divers traits de personnalit ne peuvent tre directement command s comme on peut le faire avec des savoirs ou des savoir faire Nous sommes toujours
249. xe ce qui en fait une habilet ou un savoir faire De lui m me l tudiant aborde toujours une t che complexe en pr voyant les tapes franchir le mat riel dont il aura besoin ou encore la dur e Etc 6 Situations de comp tence Plusieurs seraient tent s de s arr ter ici dans la d marche d valuation d une comp tence De fait nous avons en mains ce qu il faut pour appr cier s par ment les performances de chaque tudiant au regard de savoirs de savoir faire et de strat gies Le fait de vivre quotidiennement avec les tudiants et les tudiantes devrait permettre galement d inf rer certains savoir tre Il resterait tablir un profil faisant tat de ce que chaque tudiant peut faire lorsqu il est directement sollicit au regard de chaque ressource sans qu il soit n cessaire de la mobiliser Ainsi pour la capacit de r vision qui a t voqu e au tableau 1 et la figure 1 les connaissances de l tudiant touchant la grammaire et la syntaxe peuvent tre d montr es sur demande Ses strat gies de r vision peuvent tre isol es pour tre inf r es avec des textes d j r dig s et qui se pr tent une r vision La liste des ressources ainsi ma tris es et de celles qui ne sont pas ma tris es pr sente un int r t certain pour ce qui est de guider la progression de l tudiant ou de diagnostiquer des difficult s Mais nous sommes encore loin de la comp tence m

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