Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, C
Contents
1. Dr Lieve Fransen DG D veloppement CE S nat Bruxelles 8 mars 2007 Madame la Pr sidente Mesdames et Messieurs les S nateurs C est pour moi un grand honneur d tre parmi vous aujourd hui l occasion de la Journ e internationale de la Femme afin de rendre hommage aux femmes et tout ce qu elles apportent tant la soci t qu l conomie Les femmes de tous les continents quelles que soient leurs nationalit s leur appartenance ethnique leurs langues ou leurs milieux culturels contribuent de mani re ph nom nale la d mocratie au d veloppement et la croissance conomique La session d aujourd hui est intitul e Sauver la vie des M res un aspect cl du D veloppement Chaque minute une femme meurt soit pendant sa grossesse soit pendant l accouchement Un drame humain l chelle inimaginable et sans excuses Une initiative visant promouvoir une maternit s re a t lanc e il y a une vingtaine d ann es mais les r sultats sont loin d tre probants Le r le des femmes dans la soci t et dans le d veloppement est de plus en plus reconnu mais les progr s enregistr s pour sauver les m res sont tr s lents Pourtant en soutenant les femmes nous pourrions acc l rer l radication de la pauvret et construire des soci t s plus quitables Ce matin le Ministre De Decker et le Professeur De Brouwere d IMMPACT ont voqu la situation alarmante du manque de servi2. o Deuxi mement l galit des sexes doit faire partie int grante de toute la s rie d activit s de coop ration Pour ce qui est de la Commission europ enne le dernier rapport annuel sur notre politique de d veloppement et d aide ext rieure stipule que pr s d un tiers de nos projets et programmes dans les pays en d veloppement comptent l galit des sexes comme objectif primaire ou tout au moins significatif o Troisi mement les bailleurs de fond doivent mettre en place des politiques et des instruments appropri s afin de promouvoir de mani re efficace l galit entre les sexes et l mancipation des femmes La Commission europ enne adopte aujourd hui m me une nouvelle communication intitul e L galit entre les hommes et les femmes et l mancipation des femmes dans la coop ration au d veloppement J esp re sinc rement que cette initiative d bouchera sur un d bat enrichissant au Conseil et qu elle servira de base une strat gie commune sur l galit des sexes et sur l mancipation des femmes partag e par la Commission et par les 27 Etats membres Politiques sur la sant g n sique et maternelle e Lors des c l brations de Caire 10 en 2004 l Europe avait d j pris des engagements forts sur les droits et la sant sexuelle et reproductive Les conclusions du Conseil europ en de novembre 2004 reconnaissent qu il est n cessaire de disposer de ressources financi res afin de faciliter une mise en
3. uvre rapide de l Agenda du Caire tel qu il a t adopt par toutes les parties pr sentes en 1994 Les instruments financiers e L Europe fournit une aide financi re par le biais d instruments g ographiques et th matiques mais aussi par des appuis sectoriels et ou budg taires Le lien entre la sant maternelle sexuelle et reproductive et le VIH SIDA est vident 3 millions de personnes sont mortes du SIDA l an dernier et 5 millions ont t infect es Moins de 20 des personnes risquant l infection n ont pas acc s aux moyens de pr vention Surtout les jeunes sont dans cette situation e Au cours des ann es 2003 2006 la ligne budg taire th matique de la CE sur l aide aux actions touchant la sant et aux droits reproductifs et sexuels dans les pays en d veloppement repr sentait 74 millions d euros Ceci a permis la Commission de financer de nombreux projets Pr s de 55 millions d euros ont t allou s des projets sur la sant maternelle mais aussi des projets destin s aux jeunes qui ont des probl mes et des besoins diff rents en mati re de sant et de droits reproductifs et sexuels La plupart des 40 projets actuellement en cours comprennent l appui aux services de sant maternelle Les derniers appels proposition dans le cadre de cette ligne budg taire qui repr sente 18 4 millions d euros sont destin s am liorer la sant reproductive et sexuelle en ce compris la sant maternelle
4. aupr s des r fugi s et des personnes d plac es La Commission et de nombreux Etats membres soutiennent le recherche et le d veloppement des microbicides qui permettront terme aux femmes de se prot ger du VIH SIDA et d autres infections de leur propre initiative Le financement de la Commission s est fait par le biais de lignes budg taires th matiques En plus de ces financements un partenariat troit existe avec la FNUAP et l OMS pour les services de sant reproductive Ce Programme se concentre sur 8 pays pauvres dont par exemple le Malawi Pour ce qui est des perspectives financi res 2007 2013 la ligne budg taire de l instrument de Coop ration au D veloppement le DCI comprend une th matique sp cifique Investing in People dans laquelle se retrouvent la Sant en g n ral le VIH ainsi que la Sant et les Droits et la Sant reproductive et sexuelle Toutefois les bailleurs peuvent tr s peu sans un investissement au niveau national La majeure partie de l aide europ enne est donc fournie aux pays en d veloppement de mani re bilat rale Les strat gies nationales dans le cadre du 9 FED montrent que 14 pays ACP soit 4 du total du 9 FED ont mis la priorit sur la sant Le Consensus europ en sur l aide au d veloppement reconnait l appui budg taire comme l outil de pr dilection de l aide Il est clair que ceci doit tre li des politiques et des engagements nationaux forts de la part des
5. ces de sant maternelle L Europe aussi veut s associer leur appel faire plus et plus rapidement ensemble La Commission europ enne collabore avec IMMPACT depuis le d but et j ai particip personnellement aux discussions qui ont men sa cr ation Il est satisfaisant de voir que la Commission europ enne a t capable d assurer le financement de la phase initiale de fonctionnement de cette initiative C event 20070308 womens day texts Fransen doc Sant maternelle e La Sant maternelle a attir l attention de la classe politique mondiale lorsqu elle est devenue un des Objectifs du Mill naire pour le D veloppement Il est n anmoins attristant de se rendre compte que de mani re g n rale les progr s visant am liorer la sant maternelle OMD 5 dans les pays en d veloppement sont tr s faibles En fait cet OMD est celui pour lequel les r sultats ont t les plus faibles de tous Un demi million de femmes meurent chaque ann e en couches ou de maladies li es la grossesse Cela correspond 90 du total de la mortalit maternelle et cette mortalit se trouve pour 90 dans les pays pauvres Dans les pays en d veloppement les h morragies post partum sont la premi re cause de mortalit et repr sentent un quart des d c s Suivent les infections les avortements clandestins unsafe abortion l hypertension et les complications en cours d accouchement Les causes indirectes telles que le paludisme re
6. destinataires de l aide Conclusion L am lioration de la sant maternelle et la r duction de la mortalit et de la morbidit maternelles sont des objectifs importants pour la Commission europ enne et l Union europ enne Il y a 20 ans la communaut internationale s est engag e rendre la maternit moins dangereuse Nous avons r it rer ces engagements maintes reprises depuis lors mais ils n ont pas abouti surtout en ce qui concerne les populations les plus pauvres Il faut qu aujourd hui ensemble nous nous engagions r aliser un vrai progr s par des actions Pour conclure je voudrais vous assurer de notre volont commune de voir nos engagements se transformer en actions sur le terrain gr ce l effort collectif de la Commission europ enne et des Etats membres de l Union europ enne Je vous remercie
7. le taux de mortalit maternelle depuis 1960 e La situation semble m me se d t riorer dans de nombreux pays notamment dans les pays en conflit les pays connaissant une crise conomique et ceux qui souffrent d une haute pr valence du VIH mais galement dans des pays dont les services de sant g n sique pour les populations pauvres sont inad quats comme au Malawi et bien d autres Les donn es disponibles sur les indicateurs de sant maternelle montrent que d une mani re g n rale la mortalit maternelle a augment depuis 1990 dans les pays en d veloppement Ce constat attristant est mis en vidence dans diff rents rapports dont le rapport de l UE sur les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement entre 2000 et 2004 en vue de la pr paration de la r vision des OMD lors de la conf rence haut niveau aux Nations Unies en 2005 Le Rapport et le Sommet de New York en 2005 n ont pu que confirmer le foss grandissant entre la garantie des droits l acc s aux m dicaments et aux services li s la sant des femmes la sant maternelle et la survie de l enfant L Union europ enne a identifi dans son rapport une s rie de priorit s sp cifiques notamment la mise disposition de sages femmes correctement form es une am lioration de l acc s aux soins obst triques d urgence une am lioration des mesures et des contr les de la sant maternelle et la n cessit d attaquer de front les in galit
8. nt cl Le renforcement conomique des femmes n est pas qu une question conomique Si c tait le cas il n y aurait aucune raison qu un pays en d veloppement et ses partenaires internationaux ne suivent pas tout simplement un mode d emploi visant maximiser l usage des ressources humaines dont il est dot Et si ce cas de figure reste hypoth tique et si ces ressources sont ce jour tr s peu utilis es c est fondamentalement pour des raisons politiques Le renforcement du r le social et conomique des femmes et le recul de la mortalit maternelle ne peut progresser qu avec une prise de conscience politique Nous avons d j de tr s bons exemples au niveau national en Afrique au Rwanda au Lib ria en Afrique du Sud et dans plusieurs autres pays o les femmes font de plus en plus partie du pouvoir politique Trois conditions sont n cessaires pour que l Europe soutienne le renforcement des femmes et fassent la promotion des r sultats positifs des actions d galit entre les sexes chez nos partenaires en voie de d veloppement o Premi rement l galit entre les sexes et le renforcement conomique des femmes doivent tre plac s clairement l ordre du jour du dialogue politique entre les organisations d aide et les autorit s nationales En outre le r le cl des femmes dans la croissance et le d veloppement doivent tre pris en compte dans la pr paration et la mise en uvre des strat gies de coop ration
9. pr sentent 20 des d c s e est vident qu une partie des raisons de cette morbidit se trouve dans l chec du d veloppement en g n ral et dans les in galit s aig es et persistantes d acc s aux services de sant dans de nombreux pays En outre il existe de nombreuses raisons connexes telles qu une faiblesse voire une absence d engagement politique vouloir s attaquer la mortalit maternelle en cons quence un manque de ressources et un manque de formation de personnel m dicale Il ne faut pas oublier non plus l pid mie du VIH SIDA qui affaiblit et touffe les services de sant dans plusieurs pays les plus pauvres e Cet tat de fait est inacceptable car depuis 20 ans l OMS estime que plus de 90 des cas de mortalit maternelle pourraient tre vit s si les femmes avaient acc s des services efficaces de sant et d obst trie e Les taux de mortalit maternelle dans les pays les plus pauvres du monde sont au moins 400 fois plus lev s que dans le monde d velopp Au Mozambique et en R publique centrafricaine sur 100 000 accouchements d enfants viables 1 100 femmes meurent et au Rwanda ce taux est de 2 000 En comparaison ce chiffre est de 5 en Su de et de 7 au Royaume Uni Dans certains pays en d veloppement faible revenu ce taux est pourtant bien meilleur Au Bangladesh il est de 440 et au Kenya de 590 La Malaisie et la Tha lande aussi ont r ussi r duire de mani re significative
10. s entre les sexes Toutefois nous devons reconna tre que lorsqu un syst me de sant ne fonctionne pas et que les services appropri s faire face aux complications des grossesses sont absents les progr s restent limit s La Commission tudie donc avec les Etats membres des actions visant renforcer les services de sant et plus particuli rement garantir la pr sence des professionnels de la sant n cessaires En partie la mortalit maternelle est aussi bas e sur l in galit des sexes et le manque d attention donn e la condition de la femme Par exemple les femmes africaines repr sentent un peu plus de la moiti de la population 73 millions de femmes travaillent en Afrique sub saharienne en 2005 repr sentant 34 du total du secteur formel Par contre elles ne repr sentent que 10 des revenus et ne poss dent qu i des avoirs Ces chiffres indiquent clairement la n cessit d am liorer l acc s des femmes aux ressources et de renforcer leur participation au processus d cisionnel et politique Il est logique pour un pays en d veloppement d investir s rieusement dans sa population f minine et pour les bailleurs de soutenir ces efforts Mais si la logique d veloppementale est si vidente comment se fait il que la communaut internationale a mis tellement de temps se rendre compte de la vraie valeur du renforcement du r le des femmes La r ponse cette question peut servir souligner un l me
Download Pdf Manuals
Related Search