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n°109 Lyon-Mariste 2ème trimestre 2013

1. Ainay 31 mai 1 juin Participation aux festivit s des 120 ans de Sainte Marie Lyon 18 juin Concert de fin d ann e des classes musicales de primaire au th tre de La Solitude 24 juin Chants populaires hongrois au Conservatoire pour les 7 Juillet Tourn e musicale de la Schola en Lettonie 90 A P E L Association familiale 17 janvier R union des parents correspondants de 6 5 18 janvier R union des parents correspondants du lyc e Animation spirituelle 10 31 janvier Rencontres de cat ch se pour les 3 autres rencontres les 7 et 21 f vrier 14 mars 18 avril et 16 mai 17 janvier Commission pastorale 18 janvier Dans le cadre de la cat ch se temps de service la maison de retraite de La Verpilli re pour les l ves de 4 nouvelles interventions les 5 f vrier 12 mars 9 avril 14 et 24 mai 21 janvier Caf th o pour les lyc ens 25 janvier pour les internes avec la participation du pere J M Petitclerc 23 25 janvier Session des APS maristes Paris 29 janvier R union du groupe Maristes en ducation 5 f vrier Rencontre avec le pere R Lordong pour les internes 9 f vrier Marche des peres de famille de Chasselay Fourvi re th me de l ann e Le p re et la transmission de la foi 13 f vrier Messes des cendres pour les lyc ens 15 mars Caf th o pour les internes avec X Dufour 16 mars Rencont
2. LS 44 Aujourd hui Vienne au mus e d histoire de Part Kunsthistorishes museum se trouve un tableau d un peintre n Venise en 1518 form dans cette m me ville o il ouvrit un atelier Jocapo di Robusti dit le Tintoret cause du m tier de son p re teinturier Ce tableau n est pas dat pr cis ment il a t r alis quand le peintre tait dans la trentaine entre 1550 et 1560 apr s qu il eut obtenu en 1547 1548 les commandes de deux grands tableaux de scuole qui lui ouvrirent d autres commandes importantes Venise et avant l obtention de la d coration de tout le cycle de la Scuola di San Rocco en 1564 qui l occupa vingt ans sagit d une peinture narrative c est dire l illustration d un r cit avec le choix d un pisode capable d voquer l ensemble de l histoire pour celui seul qui la conna t Comme le dit Daniel Arasse l image sert rappeler quelque chose mais si on ne sait pas ce qu elle dit on ne l apprend pas par elle m me L pisode est tir de la Bible dans le chapitre 13 du livre de Daniel qui raconte comment Daniel jeune page la cour de Babylone et jeune membre de la communaut juive en exil dans cette cit au VI si cle avant J C devint grand aux yeux du peuple 13 64 en emp chant l injuste condamnation pour adult re d une femme Suzanne obtenue par deux hommes d ge qui elle s tait refus e Daniel Arasse Hist
3. Portland 95 Oregon du 17 avril au 9 mai accompagn s par E Boivin et M Mourrejeau Etablissement 12 janvier Forum des m tiers pour les lyc ens de seconde et premi re 16 janvier Conseil de maison Lorthographe 28 janvier Dans la cadre de l information sur l orientation en fin de 3 interventions en classes de M de La Bruneti re La Mache et Houx Plantier Boisard de MM Charpin Jehanne de France Fournier Paul Claudel et Jeanselme Don Bosco 16 f vrier Journ e Portes ouvertes 21 f vrier R union des professeurs 12 mars Intervention dans les classes de 2 du Dr P Hoffman gyn cologue obst tricien sur le th me de l amour et de la sexualit intervention compl t e par M E Cellier psychologue clinicienne le 11 juin 20 mars Conseil de maison M thode et m thodes 10 avril Exposition la biblioth que Les tr sors arch ologiques et g ologiques de La Verpilli re 12 avril Concert au profit de Madagascar 15 mai Conseil de maison L enfant et les crans 31 mai ler juin F te des 120 ans de l tablissement 15 juin Kermesse 28 juin Soir e Madagascar pour le voyage des lyc ens et BTS en juillet 29 juin Bourse aux livres du primaire 94 Sorties visites voyages 20 22 f vrier Dans le cadre du projet Comenius voyage des 1 ES Strasbourg avec S Truffandier S Villedey C Wagner et X L
4. savoir une parole celle du professeur qui lui parle d un livre Et quand il verra que ce livre compte pour le professeur que cela a du sens pour lui ce livre il le lira Contraint et forc peut tre mais en l occurrence la contrainte a du bon la condition bien s r de l humaniser Linjonction ne suffit plus il faut l accompagner aux l ves qui ont du mal lire il faut dire cette semaine on lit de tant tant pr sent je vous r sume le passage Il y a de fait un accompagnement trouver selon les l ves Mais fondamentalement ceux ci liront d autant mieux qu ils verront que le livre que vous leur demandez de faire l effort de lire est vital pour vous Lorsque en tant que responsable du th tre au minist re je rencontre un directeur de salle qui dit L ann e prochaine je programme Moli re le Misanthrope parce que vu la situation dans laquelle on se trouve ce texte l s impose son engagement me plait J aimerais vraiment que les professeurs fassent comme lui J interroge parfois Pourquoi tudiez vous ce texte Parce qu il est au programme me r pond on Comment a au programme Le programme permet un choix tr s large J aimerais bien qu on me dise J ai choisi ce texte parce qu il me pla t et qu il me parle et que j ai justement envie de parler mes l ves avec ce texte l qui contient quelque chose d essentiel pour moi mais aussi pour eux J aimera
5. LYON SAINT PAUL LES MISSIONS LA SOLITUDE LA VERPILLIERE 109 REFE NB UNS 12 RACONTER CATHERINE CHALIER 16 MOINS D IL ET PLUS D OREILLE Parrick LAUDET Conf rence sur la lecture LES RE YEUX 7022 FERTI ONS LES 42 SUZANNE AU BAIN Jacques PHILIPPE Commentaire d un tableau du Tintoret COL LEGE 52 64 CIN CLUB VOYAGES LE SEPTI ME SCEAU CHARTRES FREIBURG 02 TURQUIE TRAVAUX D ELEVES 74 TEAM MARISTE IN MEMO Seb RIAM MES 78 62 FRAN OIS NAVARRANNE LYON 81 90 MARIE PAULINE VERPILLIERE GERBOULLET 96 CARNET commencement nous dit la Bible toute la cr ation s est faite par s paration les t n bres de la lumi re la terre de la mer les animaux des hommes et l homme de la femme La cr ation suppose la distinction Et Dieu vit que cela tait bon La diff rence sexuelle qui culmine au sixi me jour est cependant davantage qu une distinction qu une simple nouveaut elle est en plus le signe d une incompl tude elle m me source de f condit puisque l enfant est cet tre n de la diff rence de son p re et de sa m re sans tre ni lui ni elle Cette diff rence sexuelle qui a pu tre interpr t e n gativement y compris chez des chr tiens est videmment aussi une construction sociale et psychologique et pas seulement un donn de nature Elle a pu devenir un instrument de domination principalement masc
6. chappe pas car elle fonde la responsabilit de notre geste de transmission pour certains enfants ce sera la premiere fois que leur voix s l ve ce n est pas une m taphore ils s adresseront pour la premi re fois un auditoire plus grand plus universel que leur alter ego et leur famille Ils ont d j cri certains crient fort Ils ont parl fort dans les combats mais leur voix ne s est jamais lev e Pour s lever elle va 37 commencer par s lever au dessus d elle m me au dessus d eux m mes au dessus de cette identit de trois sous Elle va pr supposer un auditoire plus grand elle commence tutoyer l universel elle s aventure hors du temps Le livre nous a peut tre trop habitu s tre dans la lecture silencieuse livresque il faudrait que l on retrouve la lecture haute voix La p dagogie des lettres peut avec bonheur puiser la pratique th trale Aujourd hui beaucoup d crivains vont dans les classes des bons comme des moins bons On m a demand d expertiser ces dispositifs partenariaux Cela ne fait jamais de mal des l ves de voir un crivain mais enfin si c est Balzac ou Stendhal qui se d placent je suis d accord Mais entendre un auteur l ego surdimensionn se c l brer Parler la lui m me en parlant d un livre g n ration qui n a d ailleurs pas grand chose e voir avec ce que les l ves ont qul vient envie de lire je suis moyennement convainc
7. Renaissance de faire une formidable et heureuse confiance au livre pour transmettre travers lui toute l aventure humaine mais il arrive un moment o ca tourne la folie Bouvard et P cuchet ce sont ces deux mis rables qui vont de livre en livre de savoir en savoir sans jamais pouvoir faire autre chose 29 que les traverser et ne rien en d duire ne rien en conclure et ne rien en recevoir D sesp r s la fin ils se mettent les copier Ils sont dans le copier coller d j Comme eux il y a des gens qui lisent des livres comme on peut enfiler des perles sans que jamais les livres les touchent les affectent Donc ce n est pas tant l activit de lecture ni m amp me la quantit de lecture ou la comp tence lecture qui compte que ce dont la lecture est l occasion celle d une m ditation sur la condition humaine d un temps de recul et de sagesse Aujourd hui vous le voyez bien nous croulons sous les livres ils sont l objet d une incroyable marchandisation pris dans le circuit conomique il wy en a jamais eu autant pour la jeunesse par exemple mais quels livres avons nous M me les manuels scolaires sont devenus tres flatteurs pour l eeil Or plus on flatte l oeil plus on bouche l oreille Et on ne lit plus fondamentalement Les enfants au fond se moquent peut tre des illustrations s duisantes qu on met partout dans les livres Au lieu de leur donner de beaux livres ce qui nous procure sans doute de
8. montre l enfant que son sexe n est pas un tout n est pas une toute puissance A l cole ou dans les lieux d ducation la pr sence d hommes et de femmes conduit pareillement explorer le myst re de l alt rit Il ne suffit pas qu il y ait un autre pour construire le sens de l autre Encore faut il que cet autre ne le soit pas seulement intellectuellement ou psychologiquement ou affectivement mais aussi par son sexe Marc BOUCHACOURT la traduction Dieu cr a l homme son image homme et femme il les cr a Gen se 1 27 on pr f rera Dieu cr a l humain homme et femme il les cr a puisque le premier mot et le second ne sont pas en h breu identiques comme dans cette traduction en francais Les crits de Jean Paul II sur une th ologie du corps sont tir s de 130 cat ch ses d une vingtaine de minutes soit environ 800 pages de texte aucun pape avant lui n avait crit autant ce sujet On peut ajouter en France les crits d un ancien professeur de philosophie Sainte Marie Xavier Lacroix suite sa th se intitul e Le corps de chair 3 On note un taux de 80 d enseignantes dans le premier degr public et en second degr de 60 dans le public et de 73 796 dans le priv 68 196 des personnels non enseignants sont des femmes Chiffres du minist re de l Education Nationale de 2007 Rep res et statistiques re LOTS RACONTER Sous ce
9. riste et mat rialiste qui accouche sous nos yeux d un homme nouveau lequel n est s rement pas celui que nous avons l ambition de promouvoir et d duquer Cet homme nouveau homme de l cran n a d autre dessein que de jouir sans entraves et vivre sans temps morts tout professeur qui voudrait comprendre cette nouvelle conomie psychique je conseille le livre de Charles Melman L Homme sans gravit 21 On y trouve une analyse pertinente de ce qui est peut tre une mutation sinon civilisationnelle en tout cas psychologique Nous voyons arriver une g n ration d enfants qui a grandi dans ce nouvel imp ratif existentiel Jouir sans entraves et vivre sans temps morts Pour de tels enfants que peut bien valoir la lecture qui elle pr cis ment a besoin de temps mort Comment nous y prendre aujourd hui pour reconqu rir un peu de ce temps un peu d ennui un peu d espace int rieur pour ce que la lecture a vocation transmettre Comme je vous lai dit je ne vais pas du tout parler de la lecture sous l angle technique Je ne vous entretiendrai ni de m thodes ni de manuels ni m me de comp tence mais de la lecture comme cole de sagesse Je crois qu aujourd hui nos enfants ont u 4 BE besoin qu on leur parle du monde 4 et qu on leur donne des ressources 224 gt pour le penser et pour y vivre la A Ge vie mode d emploi si vous voulez Et donc ce qu il leur faut
10. se de Lyon 31 mai Sortie de cat ch se pour les l ves de CE 3 7 juin P lerinage Lourdes propos aux l ves de seconde 92 15 juin C l bration de la Premiere communion d eleves du college 18 25 juin Sorties de cat ch se des CM et CM 23 juin C l bration du bapt me pour des l ves du primaire et du college 2 juillet F te de l veil la foi et de la cat ch se du primaire Conf rences interventions r unions 11 12 janvier R unions sur les proc dures d orientation pour les parents et l ves de terminale 26 janvier R union d information sur l orientation pour les parents et l ves de 3 23 mars R union d information sur l orientation pour les parents et l ves de seconde 18 avril Pr sentation des LV2 et options de 4 16 mai R union d information sur le choix des langues en 6 Echanges internationaux Allemagne 277 avril 11 mai s jour des Francais Heusenstamm Angleterre 6 13 mars s jour des Francais Ealing avec D Legros et D Massardier accueil des Anglais du 23 au 30 mai 20 27 avril stage en Irlande pour des l ves de premi re et terminale avec B Valour et M P Matray Espagne 20 27 mars accueil des correspondants espagnols en France coll giens francais Salamanque avec B Rubio et D Venet du 17 au 24 avril Etats Unis 15 27 mars accueil des Am ricains en France lyc ens francais
11. sident depuis 2008 de l Association familiale de Sainte Marie organisme de gestion de l tablissement le 24 avril Jean Luc Gauchon professeur de math matiques La Verpillli re qui a perdu son p re le 23 mai Dessins option lyc e et Masques 6 de N Charcosset Chapeaux 6 de L Faure La Verpilli re 2 TRIMESTRE 2013 SAINTE MARIE LYON 4 MONT E SAINT BARTH LEM Y 69005 LYON T L 04 78 28 38 34 www sainte marie lyon fr DIRECTEUR DE PUBLICATION Michel Lavialle CONCEPTION fa r mila IMPRESSION Daniel Faurite
12. tous ces DVD tous ces livres Ce n est pas facile parce qu on ne va pas bien s r se mettre concevoir des coles sanctuaires totalement coup es du monde Le d sert est cr er par un climat de silence d attention par la capacit du professeur d signer un grand texte le faire merger Reconqu rir l oreille tout un travail Alors il y a des choses que l on peut imaginer Dans l Antiquit il n y avait pas de livre mais la litt rature ou les textes on les disait Comme inspecteur g n ral du th tre je suis videmment tr s attentif tout ce qui se passe dans les classes th tre l le texte passe par le corps on le dit P dagogiquement 2 toutes les occasions sont saisir pour d livrer les l ves du seul rapport livresque au texte et leur permettre par des exp riences de prof ration par la parole de se les approprier authentiquement J avais organis il y a quelques ann es Villeurbanne un colloque sur Enseigner le th tre au coll ge et au lyc e aujourd hui et j avais demand Olivier Py de prononcer la conf rence d ouverture disponible depuis chez Actes Sud dans un petit livre au titre tr s shakespearien Cultivez votre temp te Un beau titre J ai ce texte je le laisserai Marc Bouchacourt qui pourra le mettre disposition Le texte s appelle La parole comme pr sence soi et au monde Il dit c est la premi re phrase de la conf rence Ny a t
13. un grand auteur Cependant il est bon d avoir l esprit la vision de l homme de Maupassant disciple d un Shopenhauer capable lui seul de d sesp rer toute une g n ration Or dans l tat de d sesp rance qui est celui d un grand nombre d l ves aujourd hui ne leur proposer que du Maupassant n est pas sans cons quence A tout le moins convient il de s interroger Oui qu enseigne t on nos enfants On sait bien que dans le c ur de l homme il y a le pire le XX si cle l a montr Mais aucun devoir de v rit n oblige l cole faire un usage d mesur du pire et poursuivre d une curieuse d testation une bonne part de notre h ritage culturel Ce pire certes il nous appartient de le transmettre nos l ves mais il convient tout autant de leur montrer qu il y a aussi le meilleur Tout notre travail je crois est d essayer au del des programmes au del m me de l explicite de ce que nous avons dire de mieux cerner ce que les l ves peuvent entendre dans ce que nous leur transmettons D ailleurs je me rends compte que les professeurs qui tiennent leur auditoire sont fondamentalement ceux qui ont des choses dire leurs l ves dans leur fa on d enseigner telle ou telle oeuvre en lettres bien s r mais c est sans doute vrai dans d autres disciplines les l ves sentent que ces professeurs leur parlent authentiquement Eux qui ont 20 du mal couter tant ils ont de choses da
14. De Naples Manosque et Ganagobie sur les pas de Jean Giono Marseille l an dernier Venise Mais cette ann e nous avons fait le bon choix de la ville de Chartres adjoignant la d couverte culturelle la rencontre avec un po te auteur compositeur de chansons Par un frileux jour de novembre la semaine apres les compositions nous prenons le TGV puis le TER pour Chartres apr s une pique travers e de Paris en m tro Heureusement Philippe Fortin est un guide remarquable form l accompagnement de Petites Ailes perdues qu il ne perd pas A Chartres nous attend le Centre cecum nique ravissante petite maison au pied de la cath drale nous sommes re us chaleureusement Les l ves d couvrent la vie de groupe les joies du service de la vaisselle en commun La disposition agr able des lieux permet d organiser une 67 soir e des talents elle aussi traditionnelle La classe de L en effet est particuli rement attachante parce que s y c toient de nombreux artistes ainsi avons nous eu droit des chansons et des instrumentistes remarquables une danse flamenco un jeu tonnant qui nous a mystifi s un sketch parodiant la derni re sc ne de Ruy Blas que nous venions d tudier et d autres prestations que je ne peux toutes mentionner La visite dela cath drale guid e par une excellente conf renci re a t aussi un grand moment suivie plus tard de l office des V pres dans la cryp
15. Lancement de la pr paration la Premi re communion 19 janvier Rassemblement des confirmands du dioc se 9 f vrier Marche des p res de famille de Chasselay Fourvi re th me de l ann e Le p re et la transmission de la foi 13 14 f vrier Messes des cendres pour le primaire et pour les lyc ens 16 f vrier Retraite spirituelle des garcons de 4 17 f vrier Retraite spirituelle des filles de 4 20 22 f vrier P lerinage des 5 Lourdes retraite des l ves de kh gne Saint Jodard 16 mars Retraite de Profession de foi pour les garcons de 3 17 mars Retraite de Profession de foi pour les filles de 3 retraite des confirmands pour les lyc ens 26 mars Au lyc e op ration bol de riz au profit de l cole Sainte Christine Kinshasa 28 mars C l bration du Jeudi saint 29 mars C l bration du Vendredi saint participation au chemin de croix des jeunes du dioc se vers Fourvi re en primaire op ration bol de riz au profit de l association Enfants du N pal 3 5 avril Retraite des l ves de CE Pradines 4 6 avril Session inter tablissements maristes de La Neyli re consacr e aux effets des nouvelles technologies et r seaux sociaux sur la transmission des savoirs et les relations l ves adultes 10 avril Journ e de retraite au Chatelard pour les l ves se pr parant la Premiere communion 11 avril Journ e de t moign
16. assimiler et qui nous contraint r fl chir au r le de l cole dans ce contexte Dans Rabelais il y a une page du Quart Livre sous le signe de laquelle j aimerais me placer c est la fameuse page des paroles gel es vous savez Les compagnons de Panurge arrivent il y a des gla ons qui flottent dans l air et ils se rendent compte que en les r chauffant ils clatent avec une nergie extraordinaire et lib rent des mots 24 des cris Ca les intrigue beaucoup ces paroles gel es Ils finissent par comprendre et c est tr s mouvant que l o ils se trouvent il y a eu par le pass une bataille terrible des gens ont souffert sont morts Ils recueillent tout cela ce don des morts pour reprendre le beau titre d un livre de Dani le Sallenave et donnent ces paroles d un autre ge un retentissement renouvel Au fond cette fable de Rabelais d livre une legon pour tout professeur fuir le rapport froid au savoir et partant des glacons de ce qu il y a dans les programmes les circulaires ou les dispositifs se les approprier je dirais m me les passer par son propre corps c est dire par sa propre parole sa propre vie C est pour cela qu on ne peut pas dire aux professeurs Vous allez faire du copier coller Chaque professeur ne 4 ar m peut enseigner fondamentalement qu partir de ce qu il est Il y a une expression dans les programmes d de let
17. au prix de leur vie les ont prot g s Et il essaie anthropologiquement d laborer ce concept de pr sence soi m me et d absence soi m me On sait h las que la culture ne garantit rien qu il y avait des chefs de camps grands amateurs de Beethoven et de Mozart Je vous lis un passage de cet ouvrage S interroger sur cette absence soi m me devrait nous aider comprendre comment de nouvelles trag dies tr s diff rentes d Auschwitz mais ventuellement tout aussi destructrices pourraient bien encore survenir aujourd hui Nous ne sommes nullement l abri d une telle r p tition car nous ne sommes pas exempt s de produire des individus absents eux m mes A vrai dire je pense m me que nous serions plut t enclins aujourd hui les fabriquer Preuve s il en fallait on est tonn de retrouver aujourd hui ce sympt me d absence soi m me dans les coles un lieu o de prime abord on ne s y attend pas du tout Les enseignants t moignent souvent de ce qu ils sont en pr sence d eleves qui sont l sans tre vraiment l capables d appliquer des consignes de remplir correctement les t ches demand es mais totalement d sinvestis subjectivement Si bien que les professeurs ont l impression d tre face des 28 zombies ou des anges Moi je le vois il y a quelquefois des cours de lettres o les l ves comme absents eux m mes seraient capables de cocher n importe quoi a peut
18. c est des professeurs qui existent vraiment qui s engagent et ne se contentent pas d tre de simples ex cutants m me si certains rue de Grenelle par souci d conomie parce qu il y a toujours des convergences budg taires int ressantes r vent de dire on va mettre les l ves devant des crans et puis les professeurs feront de la maintenance je n ose pas dire informatique mais de la maintenance p dagogique Le professeur c t de l l ve selon ce vieux discours sociologique qui veut que le professeur ait tellement apprendre lui m me de son l ve On serait bien loin alors de ce que P guy appelle le devoir d ainesse 22 Quelle que soit la discipline que nous avons transmettre il faut que dans ce que nous enseignons passe quelque chose qui appartient en propre la lecture comme chemin d int riorisation d un certain nombre d exp riences humaines la lecture comme chemin d une m ditation sur sa propre vie sa propre existence C est comme cela d ailleurs que la lecture est n e parce qu il ne faut pas oublier que dans l Antiquit l objet livre n existait pas et pourtant il y avait l Iliade l Odyss e il y avait des r cits Au passage ne soyons pas d sesp r s si un jour le livre en tant qu objet dispara t ne soyons pas idol tres du support Car l enjeu v ritable n est pas l l enjeu c est qu est ce qui se passe quand on lit un livre La lecture est d abord ce moment pr
19. il pas en vous comme en moi ce sentiment que rien n est plus noble que rien n est plus n cessaire et substantiel que de parler la g n ration qui vient Moi qui vais beaucoup dans les classes je vois des professeurs tr s s rieux faire une didactique incontestable sur laquelle je n ai rien dire mais quand les heures de cours se succ dent sans discontinuer et J ai fait ca aussi une fois suivre un l ve du matin au soir faut il s tonner que les l ves se mettent souvent en pilotage automatique parce que travers ce que nous leur enseignons nous ne leur parlons pas assez Est ce qu il ne faudrait pas de temps autre prendre un peu de recul par rapport nos fa ons de faire J ai bien conscience que c est difficile mais si nous d sinvestissons cet engagement ducatif qui fait que dans tout enseignement il doit y avoir une parole presque avec un P majuscule eh bien les l ves se mettent en pilotage automatique Et certains professeurs parfois en font tout autant Ils sont ailleurs Un jour jai vu un professeur qui faisait des choses avec sa classe les l ves cochaient dans tous les sens A un moment l un d eux qui commence vibrer c tait un magnifique texte interroge Mais Madame ca veut dire quoi ca La r ponse a fus Tais toi et coche Le principal pourtant m avait dit Elle est formidable elle fait des tas de choses avec l infirmiere elle fait de la pr vent
20. juive Je suis n e p le francaise l paule mince la mauvaise conscience Si j ai err c est dans les rues de Paris et jusqu au fond de P me exil e m me de l exil C est l que le Gitan de l me le Noir le Juif le v tu de blancheur c leste m a trouv e et m a dit suis moi Depuis lors je voyage cheminot du neuf dans la manne des mots pour pr ter all geance au ciel de chaque visage FREIBURG decembre 2012 Impressions de voyage sous forme d interview Alors ce voyage Freiburg Nous avons d abord fait pied le tour de la vieille ville 1 km avec un guide allemand qui heureusement parlait francais Nous n avons commenc l allemand qu en septembre Ce qui nous a le plus plu Certainement sur la M nsterplatz place de la cath drale le march de No l et le march aux victuailles Mais le c l bre restaurant Martin s Br u avec ses cuves de distillation de la bi re nous a aussi impressionn s le repas y tait succulent f licitations au chef Un mus e Oui celui de la ville qui montre quoi ressemblait Freiburg autrefois avec son ch teau fort et qui explique aussi la construction de la cath drale M nster avec des poulies ll y a un stade Freiburg Bien s r D ailleurs le SC Freiburg est un club de foot tr s r put pour son niveau Nous sommes mont s dans les tribunes c tait magique Nous avions tout le sta
21. l on retrouve les voyageurs marchant la suite de la Mort L image r actualise l une des caract ristiques essentielles de la Danse macabre elle montre que la mort est aveugle aux hi rarchies humaines galise tout sur son passage Mais la principale figure d artiste dans le film est celle de Jof com dien musicien jongleur Itin rant comme ses comparses Jonas et Mia il semble peu adapt au s dentarisme Dans un village o il donne une repr sentation il est maltrait par les villageois qui le forcent danser faire l ours Un gros plan est fait sur le visage de Jof pour signifier son incr dulit l id e qu on lui puisse vouloir du mal L artiste dont Bergman fait le portrait travers Jof est donc un tre vuln rable et na f qui le spectacle la chanson et la danse sont comme des ceill res la m chancet et la misere la violence et la maladie qui s vissent dans le monde l isolement spatial de la famille de saltimbanques fait donc pendant une douce c cit au mal Dans Le Septi me Sceau tout se passe comme si l art consolait de la v rit Jof semble en effet trouver quelque beaut au mensonge insiste bien peu pour que l on croie ses visions sans doute qu elles soient vraies ou fausses ne change t il pas grand chose ses yeux Ainsi l art clipse t il la r alit La repr sentation donn e par la troupe t moigne encore de cet aveuglement pr c dant la procession et l a
22. la bonne conscience on ferait bien mieux de leur raconter des histoires qui valent Les histoires le r cit c est le grand d ficit de notre temps et peut tre de notre cole Aux jeunes professeurs qui font des tableaux des grilles qui cochent et remplissent je dis Prenez le temps de raconter des histoires Oui les l ves ont besoin qu on raconte Quand on raconte on s adresse quelqu un et celui qui est l objet du r cit se sent au fond engag par l oreille Raconter c est le titre que Catherine Chalier une grande philosophe juive donne l un des chapitres de son tr s beau livre que je vous recommande Transmettre de g n ration en g n ration livre qui m a donn beaucoup penser et qui pose des questions de fond sur les difficult s de notre temps faut raconter Quand on a des petits enfants on leur raconte des histoires mais vous allez me trouver s v re ces histoires on ne fait que les lire Il n y a plus comme autrefois la grand m re qui racontait une histoire qui 30 venait d ailleurs que du livre Car il faudrait que les enfants sentent que les histoires viennent d ailleurs que des livres Que fait on la plupart du temps On prend un livre de l Ecole des loisirs avec des illustrations tr s jolies et des histoires parfois discutables au sens od elles encouragent les personnages qui mettent en cause la loi on demande aux enfants aux l ves d entrer dans la loi et d
23. licitations unanimes du jury D ces Nous participons la douleur de Jean Marie Caron et Rachel Perrot respectivement professeurs d anglais et de SVT Saint Paul qui ont perdu leur m re et grand m re le 9 novembre Arnaud Huguet 6 Marion 4 et Florian 1 S La Verpilli re qui ont perdu leur mere le 30 d cembre Christine Genevois institutrice La Solitude qui a perdu son p re le 14 janvier Sylvain Douet attach de gestion Lyon qui a perdu son p re le 25 janvier Vincent Repellin professeur d histoire g ographie La Solitude et Catherine son pouse secr taire de direction qui ont perdu leur mere et belle m re le 27 janvier Jacky Rouressol professeur de S V T Saint Paul qui a perdu sa femme H l ne le 14 f vrier Denis Massardier ducateur et professeur d anglais La Verpilli re qui a perdu son pere le 20 f vrier Sidney Marques l ve de 27461 La Verpilli re qui a perdu son pere le 25 f vrier Diane de Lamartinie ducatrice La Solitude qui a perdu son pere le 16 mars Francoise Delorme professeur de SVT et responsable des 6 5 La Verpilli re et Paule sa tante ancien professeur de musique La Solitude qui ont perdu leur m re et s ur le 11 avril Ga lle Navarranne ancienne professeur de math matiques La Verpilli re et Pascal ancien l ve qui ont perdu leur mari et p re Francois Navarranne pr
24. navigue une famille de canards Ce paysage paradisiaque par une arche dans la cl ture ouvre encore sur un autre paysage calme 46 Ces deux obstacles pour parvenir la dame n emp chent pas le spectateur de la contempler sans obstacle La figure principale lumineuse entre l arbre et la haie sombres se d tache sur la surface sans ride du bassin qui la s pare du spectateur la courbure de son dos est soulign e par l arbre de droite qui jouera un r le dans le proces en permettant Daniel de sauver Suzanne et elle fait face la haie au pied de laquelle s appuie un miroir Suzanne au bain immobile est pr sent e avec un double mouvement un mouvement d ouverture qui d ploie le corps en une longue courbe sinueuse depuis la nuque jusqu au mollet de la jambe gauche vue par transparence dans l eau du bassin et un mouvement de r union celui des deux bras sur la cheville de l autre jambe repli e dans la m me direction que le regard vers le miroir Le corps est construit par des contrastes celui dela chair model e par les parties clair es et les passages d ombre l g re o ressort le blanc du tissu soulign son tour par un v tement rouge assourdi pos en arri re celui de la nudit avec quelques l ments luxueux la coiffure raffin e et la boucle d oreille les deux bracelets dor s aux poignets les accessoires de toilette argent s pos s devant le miroir Dans le reste du tableau Tintoret emploie u
25. que pour lui Ridicule tous m me lui m me insens sous le ciel indiff rent l enfer Ce n est pas seulement Dieu et son royaume qui n ont pas de sens pour l ath e mais tout ce qui existe Sans la foi ni sa recherche la solution est le cynisme Ainsi J ns tient il ces propos avant de rire la fille qu il vient de sauver J aurais pu te violer mais entre nous je suis las de cette forme d amour M me dans ses bons actes l cuyer refuse de voir du sens J aime donner des 56 conseils car je suis un rudit Rejeter tout l Evangile qu il qualifie de fable assure l cuyer une forme de position d homme clair dans laquelle il se compla t Ce n est pas tant par conviction qu il refuse de croire que par go sme Parce que son moi l emporte parce qu il aime se croire sage J ns d fie le Ciel Ces derni res paroles t moignent de son orgueil quand il s adresse en ces termes son ma tre priant Des t n bres o nous sommes tous plong s il n y a personne pour entendre ta plainte J aurais pu purger tes soucis ternit en te donnant une herbe Mais quel triomphe de se sentir vivant jusqu au bout Il jouit de tenir son d fi jusqu au bout Bien qu il soit en face de la Mort J ns s admire lui qui a le courage de ne pas demander d aide Son existence il semble ne la devoir personne et aime se sentir vivant sans que personne l aide pour cela L APOCALY
26. qui l entoure sans coquetterie Le spectateur voit Suzanne dans son intimit sans voir ce que voit Suzanne et qui absorbe son attention puisque l image du miroir lui est cach e de m me que le miroir du bassin ne refl te pas le corps d cevant d ailleurs quand le regard se met d tailler les parties la t te trop petite le bras masquant la poitrine le sexe repr sent comme dans les statues de marbre Un regard actuel conseillerait un r gime la dame Alors que son corps est expos ce que voit Suzanne est cach c est son intimit Arasse l tudiait dans le tableau de Vermeer La Dentelli re L intimit est imp n trable au regard et la connaissance d autrui crit il r serv e celle l ou celui seul qui en est le lieu C est cette inaccessible sph re que la peinture rend publique en la repr sentant mais qu elle pr serve dans la pr sentation qu elle en fait Vermeer met le spectateur distance et tout en donnant voir au plus pres cette jeune femme concentr e sur son activit priv e il constitue son intimit comme un inaccessible priv dans le priv Tintoret a r alis une autre version du m me moment de ce r cit aujourd hui au Louvre comparer avec d autres tableaux ant rieurs comme celui d Altdorfer ou post rieurs du XVII Rubens Rembrandt Artemisia Gentileschi au XX Picasso Jacques PHILIPPE Daniel Arasse Le D tail D tail 8 un fil de dent
27. tiez de toutes les disciplines et c est heureux Je souhaite plus modestement partager avec vous ma r flexion d inspecteur de lettres qui est aussi celle d un homme d un p re de famille 18 de quelqu un qui comme vous se trouve dans un monde qui change tr s vite avec des difficult s qui nous d routent Je me propose de vous livrer quelques points de r flexion qui seront peut tre des objets de discussion dans les groupes que vous aurez ensuite et qui videmment me permettent par le biais de la lecture de penser cette question qu est ce qu tre professeur aujourd hui C est cela qu il nous faut r fl chir parce que depuis que je suis inspecteur je me rends compte que la machine est ainsi faite je ne sais pas s il y a quelqu un qui est responsable qu elle nous transforme constamment en ex cutants Le privil ge d une matin e comme celle ci est justement de nous donner l occasion de prendre un peu de recul de hauteur de vue de ne pas tre toujours dans le copier coller de tout ce que les circulaires les programmes les dispositifs nous donnent ex cuter dupliquer elle nous invite rester des intellectuels d abord C est ce que je dis aux IPR qui rencontrent les professeurs rappelez leur qu ils sont des intellectuels avant tout et que ce n est pas l un gros mot Lors des deux heures pass es avec ces jeunes professeurs stagiaires nomm s Lyon jai mesur combien ils taient prisonniers
28. une carri re professionnelle associative de haut niveau Tu tais un homme de convictions fortes re ues dans ta famille et magnifiquement assum es Aimer c est servir Tu tais un homme d amiti et un serviteur Tu avais beaucoup d amis que tu as su rendre heureux Au c ur de ta jeunesse un pape venu de Pologne sut rassembler et illuminer tout ce que tu croyais et de Dieu et de l Eglise et de la France Une phrase du bienheureux Jean Paul II peut tout r sumer France fille a n e de l Eglise ducatrice des peuples qu as tu fait des promesses de ton bapt me Voil ton beau combat celui du chr tien qui veut tre saint et la saintet ce n est pas la perfection mais c est marcher vers le Christ et pour cela il nous rejoint 81 MARIE PAULINE GERBOULLET 24 avril 1922 4 octobre 2012 Tr s attach e son cole comme elle aimait le dire M Gerboullet assura pendant plusieurs ann es La Verpilli re avec beaucoup de gentillesse et de d vouement le service des professeurs au r fectoire Pour la remercier J B Fusaro ancien professeur d arts plastiques galement La Verpilliere lui avait offert ce dessin qui la repr sente dat de No l 1985 62 A P E L Association familiale 26 janvier 6 avril R unions des parents correspondants du coll ge 19 f vrier 28 mai R unions des parents correspondants du primaire Animation spirituelle 9 janvier
29. 6 19 juillet accueil des Am ricains Francais aux Etats Unis du 19 juillet au 8 ao t Avec Indianapolis 17 avril 4 mai s jour des Francais aux Etats Unis Am ricains Lyon en juin Avec Toledo 17 avril 4 mai Francais aux Etats Unis Am ricains Lyon du 12 au 22 juin Etablissement 16 janvier Conseil de maison Lorthographe 25 26 janvier Soir es des talents au profit de Kinshasa 16 f vrier Journ e Portes ouvertes des classes sup rieures 17 f vrier R union des professeurs de La Solitude 21 f vrier R unions des professeurs de Saint Paul et des Missions 20 mars Conseil de maison M thode et m thodes 86 21 22 mars Soir es th tre des licences europ ennes 1 ann e 22 mars Forum des m tiers pour les l ves de 1 4 avril Journ e culturelle et esth tique en ECSI parcours pictural propos par J L Ravistre et visite du couvent dominicain de la Tourette Eveux 13 avril Portes ouvertes pour l entr e en seconde 16 avril Repr sentation de cirque pour les classes de primaire 15 mai Conseil de maison L enfant et les crans 24 mai Soir e musicale La Solitude Festiv All Together organis au Transbordeur par les tudiants en 3 ann e de Licence Europ enne Management et D veloppement au profit de l association Coexister Depuis 4 ans celle ci r unit des jeunes d sireux de promouvoir le dialogue
30. 9 avril 2013 Chers Amis mes Fr res Comment ne pas voquer avec Frangois et pour lui Charles P guy et Le Porche du myst re de la deuxi me vertu L esp rance aime ce qui sera Petite fille de rien du tout qui fait marcher les deux autres et qui les tra ne Et les deux grandes ne marchent que pour la petite Dans PEvangile nous avons entendu J sus dire Je suis le chemin la v rit et la vie J sus ne dit pas qu il est au bout du chemin il ne dit pas qu il est le terme de la route il dit simplement qu il est le chemin C est stup fiant M me si la route est incertaine m me si elle est obscure et tordue non seulement J sus se tient avec nous mais il est cette route ce chemin Je ne crains aucun mal ton b ton me guide et me rassure dit le psaume Francois tu as t jusqu l extr me de tes forces sans te plaindre et en communiquant ta joie Alors oui peut tre as tu appris mourir tout au long de ta vie et plus encore ces derni res ann es et durant ces derniers mois de combat contre la maladie Pour tout cela la r ponse la plus juste que tu sembles formuler c est bien celle ci Non je n ai pas appris mourir je n ai appris qu vivre 80 Vivre et aimer c est tout un Tu n tais pas un homme de r seaux pourtant tu avais tout pour l tre Tu aimais les rencontres celles qui modifient quelque chose d une vie et qui la rendent belle Tu as men
31. PSE Dans l Apocalypse Jean explique qu il a lu un livre scell par sept sceaux Le dernier le septi me sceau est celui qui permettra de d couvrir le myst re de la r v lation de Dieu Seul l Agneau le Christ peut briser ce sceau qui vient apres six autres les cinq premiers symbolisant les fl aux dont est accabl l homme pouvoir violence faim peste mort Et lorsque l Agneau ouvrit le septi me sceau il se fit dans le ciel un silence d environ une demi heure Le film a les m mes th matiques Dieu et les fins derni res et un traitement comparable par sa po sie Le Septi me Sceau rejoint le texte de saint Jean Bergman fait galement de l eschatologie un objet esth tique 57 LE JEU DANS LE SEPTIEME SCEAU Lorsque dans la premi re sc ne du film la Mort appara t Antonius Blok le silence se fait Le bruit des vagues s interrompt il ne reprendra qu apr s la disparition du funeste messager Ainsi l ag n tragique du chevalier se trouve t il inscrit dans une temporalit distincte de celle de son voyage le jeu mortel dans lequel celui ci est engag se d roule sur un autre plan La partie d checs qui procure Blok son r pit est un th me emprunt l imagerie m di vale d apr s les dires de Bergman lui m me l inscription de celle ci au seuil de son r cit lui aurait t sugg r e par une fresque peinte au si cle par Albertus Pictor od l on voit pr cis ment repr sent e la M
32. Persepolis de Marjane Satrapi 8 9 avril M le Maudit de Fritz Lang Pour les l ves de 3 11 12 f vrier Le cuirass Potemkine de Serguei Eisenstein 3 4 juin La mort aux trousses d Alfred Hitchcock 68 Pour les l ves de 4 28 29 janvier Mr Smith au S nat de Franck Capra 13 14 mai Ridicule de Patrice Leconte Dans le cadre de l option th tre pour les lyc ens 20 janvier Hamlet Shakespeare Mesguish 2 f vrier Un ennemi du peuple Ibsen Ostermeier 6 f vrier L Epreuve Marivaux Cie Imaginoir The tre 16 fevrier Fin de partie Beckett Frangon Creation 11 avril Paris au The tre du Nord Ouest representation de la piece Nietzsche crite par B Roche professeur de philosophie Saint Paul avec F Marfoglia Activit s sportives 14 avril Team Mariste Lyon Urban Trail R sultats Junior Gauthier Senee TSI 7 Cadet Quentin Varenne 1S 2 Timoth e Mas 1S 4 Thibault Roche 184 5 Minime Nicolas Ginot 3 1 Isabelle Dumont professeur de SPC termine 3 de sa cat gorie 89 Chorale concerts 17 mars Concert de car me la cath drale Saint Jean par les deux ch urs Ma trise et Schola 13 avril Participation au congr s r gional des Pueri Cantores au coll ge Notre Dame de Mongr a Villefranche 24 avril 6 mai Tourn e de la Ma trise Pise Florence et Rome 30 mai Concert de la Ma trise
33. afay 6 7 8 avril Voyage Paris des 1 L avec P Berthelot R Garrigue D Perceveaux et N Pic au programme visites mus es Rodin et G Moreau th tre La Cantatrice chauve 11 avril Visite de Vulcania pour la division des 4 17 24 avril Voyage Londres pour les 4 avec A Mollier Thomas G S journ et A Schooling 15 17 mai S minaire en Chartreuse pour les BTS CI 14 23 24 mai Courses d orientation des 5 en Chartreuse 6 juin Sortie de la 1 S sur l utilisation des ressources g ologiques dans la ville de Lyon avec A Degret et X Lafay Cin club th tre 1 15 janvier Projection du film Starship troopers de Paul Verhoeven pour les l ves de premi re terminale et BTS 27 mars 9 avril Projection de La grande illusion de Jean Renoir 17 19 avril Repr sentations de l atelier th tre du lyc e 95 Chorale concerts 18 19 avril Participation des pr paratoires la pi ce Chut y en a qui dorment r alis e par l atelier th tre du lyc e 20 au 26 avril Camp musical Correngon en Vercors pour les pr paratoires et les Petits Chanteurs 31 mai Participation aux festivit s des 120 ans 15 juin Messe de la f te de l cole 5 juillet Concert de fin d ann e des pr paratoires l glise de La Verpilli re Activit s sportives Championnat r gional de badminton Junior Sans Alric TS champion r gional Dieterlen Luca
34. age chr tien et office de r conciliation pour les coll giens 13 avril Premi re communion l glise Saint Paul 6 mai Derni re tape du chemin de Saint Jacques de Compostelle pour des l ves de seconde avec T Tordoir et C Gonzales LYON 8 mai Retraite des confirmands 7 12 mai P lerinage des 3 Assise 12 mai C r monie de Confirmation 25 26 mai P lerinage des 6 La Salette 30 mai Sacrement de r conciliation 3 8 juin P lerinage Lourdes au service des malades pour 150 l ves de seconde 8 juin Profession de foi des 3 la cath drale Saint Jean 11 juin Soir e des cat chistes du primaire 19 juin Conseil pastoral pour l ensemble de l tablissement 2 4 juillet C l bration de la F te Dieu pour les classes du primaire Conf rences interventions r unions 14 janvier La question de l ducation affective relationnelle et sexuelle des adolescents par Thierry Veyron Lacroix 17 janvier R union d information sur l orientation pour les parents et l ves de seconde 64 22 janvier Dialogue cecum nique entre le cardinal Philippe Barbarin et Michel Evdokimov archipr tre de l Archev ch des Eglises orthodoxes russes en Europe occidentale sur le th me Au coeur de l Eglise le don de l eucharistie 22 janvier R union sur l orientation pour les parents et l ves de 3 14 f vrier R union d information sur le choix
35. alier peut alors reprendre la partie d checs en souriant et m me en riant du tour qu il a jou la Mort Le partage de plaisirs simples des fraises sauvages et du lait frais rappelle Blok que la vie peut avoir du go t comme elle en a eu avant son d part pour la Terre sainte avec sa bien aim e La vie a du sens ici quand elle a de la saveur Mais c est dans le sacrifice que la vie prend son sens entendu cette fois comme ce qui justifie l existence Blok d tournant l attention de la Mort en faisant semblant de tricher puis en acceptant de perdre la partie permet la famille des com diens de s enfuir et d chapper au tr pas qui guette Mikael Durant ses dernieres heures de vie Blok ne parviendra pas la connaissance Le diable ne r pond pas plus pr sent que Dieu La Mort elle m me ne sait rien au sujet de Dieu Dieu Toi qui es quelque part qui dois tre quelque part sois nous mis ricordieux telles sont les derni res paroles de Blok La connaissance m taphysique de Dieu para t tre une illusion Mais Dieu doit exister car son inexistence serait immorale Bergman si critique envers la religion et ses d rives semble reconna tre le bien fond du postulat de l existence de Dieu tout en rejetant la possibilit de preuves J ns la prison solipsiste de l ath isme Voici l cuyer J ns il nargue la Mort ricane du Seigneur se rit de lui m me et sourit aux filles Son monde n existe
36. ans toutes les histoires la mode ce sont les m chants qui sont s duisants les bons sont ridicules On est dans une esp ce de subversion subventionn e labellis e ce qui ne facilite pas l entr e de nos jeunes dans un monde o ils doivent se structurer Il faut leur redonner le sens et l amour de la Loi Levinas ne dit il pas que l homme est serf par la racine et libre par la loi La parole du p re comme celle de l ducateur est une parole Un text qui donne la Loi Et celle ci n est ni ali nante ni liberticide elle vital est au contraire structurante et gt IS mancipatrice Mais plus grave pour l l ve encore on lit des histoires et une fois la lecture finie on d laisse le livre il est jetable en quelque sorte il n est ni m morable ni m morisable parce qu il y en a trop un livre chasse l autre Il faudrait que chaque professeur de lettres ait au fond un auteur qu il ait un texte majeur et qu il ait envie chaque ann e de le donner Nous devons penser cette question de la rar faction plut t que d tre dans un processus permanent d accumulation on viterait ainsi le d sinvestissement du d sir qui est sans doute une des difficult s pour les jeunes d aujourd hui Cette rar faction exige sans doute une forme de sacralisation Il faut donner des objets d admiration ne pas craindre d tre soi m me admirateur Les professeurs de lettres parfois ce ne sont pas eux qui sont en c
37. ause c est une certaine didactique qui leur a fait croire a se sont compl tement coup s de leur part sensible A ce propos il faudrait reprendre le livre de ma coll gue Evelyne Martini elle prononce un gros mot l aussi Notre cole a t elle un c ur On ne peut dit elle enseigner la litt rature comme un ensemble de froids objets coups de pr l vements et de tableaux sans jamais donner du sens Donner du sens ce n est pas simplement donner le sens du texte c est tudier ce texte avec la conviction qu il est vital pour l l ve qui on s adresse l ve qui doit entendre par del ce qui est dit quelque chose qui lui est implicitement adress intimement destin C est tout l enjeu des textes qu ils puissent r sonner avoir videmment du sens pour ceux qui les abordent D o la n cessit de sacraliser un certain nombre d entre eux et de les incarner aussi bien s r Difficile pour un professeur qui veut faire na tre chez ses l ves une gt certaine forme de sagesse de rester 5 p l en retrait de ne pas s impliquer 2 LE dans sa propre parole de ne pas s engager dans ce qu il a dire de l homme et du monde C est cela qui est en jeu dans la lecture Et si un jour il wy a plus de livre pour le faire exactement avec des livres j esp re qu on continuera le faire d une autre mani re Car notre responsabilit d ducateur ce devoir d aines
38. de pour nous 71 Et ce quartier Vauban qu est ce que c est Un quartier cologique on y produit l nergie par des panneaux solaires on y croise beaucoup de cyclistes mais peu de voitures il fait bon s y promener Une conclusion Si jamais vous faites un tour en Allemagne passez par Freiburg Nous avons h te vous l avez devin de faire un prochain voyage pour d couvrir d autres villes et pour approfondir nos connaissances sur ce pays dont nous apprenons la langue Tsch ss LES L VES DE 4 LV DE Lyon Voyage en Turquie du 23 f vrier au 2 mars 2013 73 905 4 2 4 a lt Las I 2 TEAM MARISTE AU LYON E m URBAN TRAIL 7 143 il WE 75 FRANCOIS NAVARRANNE Francois Navarranne pr sident de l Association familiale de gestion est d c d des suites d une maladie longue Ancien l ve des maristes l externat Saint Joseph de Toulon o il avait eu comme professeur le p re Bernard Thomasset aujourd hui r gional de France des p res maristes il tait donc par son ducation par sa fonction de pr sident de la commission de Fourvi re o les premiers p res maristes firent le v u de fonder une Soci t en l honneur de la Vierge tout tourn vers Marie Nous donnons quelques extraits de l hom lie prononc e par le p re J r me Billioud en la basilique Notre Dame de Fourvi re lors de ses fun railles le 2
39. des dispositifs et des proc dures Combien ma s quence doit elle comporter de textes au lieu de prendre le temps n cessaire pour envisager le sens et les enjeux de leur m tier Il faudrait peut tre leur disais je commencer par penser votre m tier et savoir ce que vous avez dire vos l ves Pourquoi abordez vous tel ou tel auteur Pourquoi tudiez vous ce texte plut t que tel autre Et ils taient tout baubis de ce que je ne sois pas d embl e dans une sorte de pr conisation didactique prescriptive qui les aurait bien videmment rassur s Prenons garde ce que la machine fait de nous car dans l urgence et la complexit de la t che on ne prend plus le temps de penser 19 Actuellement j entame une s rie de conf rences Qu enseigne t on en enseignant la trag die est l intitul de l une d elles par lesquelles je voudrais aider les professeurs prendre mieux conscience de ce qu ils enseignent de ce qu ils disent de ce qu ils donnent entendre leurs l ves En tant qu inspecteur je suis souvent dans le fond de la classe l je me rends compte que dans la parole d un professeur il s entend autre chose que ce qu il croit scolairement ma triser ou dire Ainsi j observe qu on tudie beaucoup Maupassant dans les classes de 4 3 et 2 Tres bien J ai une grande estime pour Maupassant Je l ai m me mis au programme de l agr gation l ann e derni re parce que c est indiscutablement
40. des langues et options en fin de 5 21 f vrier La gouvernance en p riode de crise d une PME familiale par P Tholin PDG d Electricfil 25 mars Les m faits des drogues sur la vie en soci t par Marie Fran oise Camus 18 avril R union d information pour l entr e en 6 27 mai La famille et la foi par Mgr Batut Echanges internationaux Allemagne Avec Berlin 8 18 mars s jour des Fran ais Avec Bochum 13 22 mars accueil des Allemands Lyon s jour des coll giens fran ais en Allemagne du 12 au 21 avril Avec Werne 12 22 mars accueil des correspondants allemands Lyon s jour des coll giens fran ais Werne du 12 au 22 avril Sejour culturel Freiburg pour les germanistes LV1 de 6 du 15 au 18 avril Angleterre Avec Chorleywood 23 f vrier 1 mars s jour des coll giens de 4 en Angleterre accueil des Anglais Lyon du 24 au 31 mai Australie 5 20 janvier accueil des l ves australiens de Melbourne s jour des Fran ais Brisbane du 13 juillet au 3 ao t Espagne 30 mars 6 avril s jour des Francais de 4 et 1 Madrid Madrid toujours semaine culturelle pour les 3 du 5 au 11 mai s jour en Galice pour des l ves de 24 du 28 avril au 8 mai 85 Etats Unis Avec Boston 9 f vrier 2 mars s jour des Am ricains Lyon Francais aux Etats Unis du 13 avril au 3 mai Avec Dallas garcons
41. e passe pas une semaine sans que je pense lui dans les d bats auxquels je participe au minist re souvent je me dis Tiens qu est ce que le p re Perrot penserait de cela r pondrait cela Cela me donne un peu de recul surtout en ce moment o pr vaut l illusion techniciste qui pr tend r pondre aux angoisses de notre temps D apr s cette illusion il faudrait des experts partout et moi m me je suis en tant qu inspecteur g n ral somm d tre un expert La demande d expertise est constante presque obsessionnelle Il m arrive parfois de dire mais on pense que je joue de facon trop litt raire avec les mots que dans un monde qui a besoin de rep res on 17 serait bien inspir de ne pas tre simplement des ex perts ex p res C est alors que je pense au p re Perrot qui avait une parole vraiment paternelle pr cis ment au moment o sans la moindre misogynie de ma part une de mes pr occupations au risque d tre politiquement incorrect est la regrettable et croissante f minisation du corps enseignant Savez vous que sur les soixante stagiaires de lettres de l Acad mie de Lyon que j ai accueillis en d but d ann e scolaire il y a moins de six hommes On aurait besoin si on veut donner des rep res aux jeunes de penser les questions de l cole sous cet angle l aussi Ce matin je ne vais pas vous parler de la lecture de fa on didactique parce que j ai bien compris que vous
42. e ne servent pas simplement consommer du livre elles proposent des exp riences humaines gr ce auxquelles on peut apprendre tre un homme Elles sont un chemin de sagesse Et puis surtout je termine par l prenons garde ne pas tre des transmetteurs de d sespoir Quand le coeur de la jeunesse se refroidit c est le monde qui claque des dents dit Bernanos Un professeur ne doit jamais oublier m me lorsque 40 la litt rature montre des bassesses qu il a t moigner de l esp rance En m me temps que l esp rance gardons aussi la foi en ce que nous enseignons Si les professeurs ne croient plus ce qu ils enseignent si les textes qu ils transmettent wont plus leurs yeux aucune n cessit ni aucune urgence c est la lettre de Rilke un jeune po te l cole n a plus grand sens A chacun de v rifier pour lui m me o en est la n cessit qu il a de transmettre ce qu il transmet Souvent on a choisi une discipline parce qu on aimait cette discipline il ne faut jamais tre infid le ses premi res amours Allons chercher du c t de l amour et du d sir quelque chose qui donnera sans doute des chances notre parole d tre mieux recue et mieux entendue Parrick LAUDET INSPECTEUR G N RAL DE LETTRES O Anne Petrequin Lire cette pratique pointe s che sur cuivre 6 8 x 7 4 em s BFK Rives lt le TINTORET z lt x gt
43. elli re Champs Flammarion p 299 col e SC LE SEPTIEME SCEAU ilm d Ingmar Bergman prix sp cial du jury Film d Ing Berg ld au Festival de Cannes 1957 Le r cit se d roule au XIV si cle De retour des croisades dans un pays ravag par la peste le chevalier Antonius Blok croise sur une plage d serte la Mort qui vient le chercher Pour s accorder un d lai le chevalier entame une partie d checs avec cette derniere Ayant perdu la foi celui ci se trouve alors engag dans une qu te m taphysique Il s agit autant d obtenir des r ponses sur Dieu que de trouver un sens sa vie Ipso facto il adopte une attitude diff rente de celle de son cuyer J ns incroyant et d sabus L omnipr sence de la Mort permet Bergman de d cliner diff rentes attitudes existentielles Ainsi verra t on repr sent s tour tour une foule p nitente des villageois superstitieux un com dien d sinvolte ou encore un ancien s minariste mat rialiste Bergman privil gie l exploration de quatre personnages qui il donne une v ritable paisseur qui ne sont pas r ductibles des types N anmoins on pourra voir s incarner en l cuyer J ns du fait de son ath isme une lucidit qui le pr serve du fanatisme Il fait ainsi figure d humaniste lorsqu il propose de sauver une jeune fille accus e de sorcellerie Cependant indiff rence au ciel de l cuyer selon ses propres mots le conduit quelq
44. est Albert Cohen qui dans une belle intuition de po te l a traduit comme cela Quand quelqu un parle il fait jour Je crois au fond que c est le programme de tout ducateur de tout professeur aujourd hui de r fl chir dans sa propre pratique la capacit qu il a encore de prof rer une parole de ne pas se laisser embrigader par tout ce que l institution les inspecteurs les programmes les dispositifs didactiques ont tendance faire de lui c est dire un ex cutant de proc dures juste bon faire cocher des cases dans des livrets de comp tences Certes c est tr s utile de v rifier qu un certain nombre de comp tences sont ou ne sont pas acquises Loin de moi l id e d ironiser sur l valuation elle est n cessaire Mais fondamentalement ce n est pas avec l valuation que l on r glera les probl mes de l cole Il y a un livre de Roland Gori que j aime beaucoup intitul La folie valuation il met en garde le monde moderne contre le risque de n tre plus qu une agence de notation g n ralis e partout tout le temps Et l cole n chappe pas cette id ologie Comme dit mon voisin de la campagne Ce n est pas parce qu on p se le cochon toutes les semaines que ca va l engraisser Alors je veux bien qu on value c est tr s s rieux l valuation mais que cela ne nous emp che pas de satisfaire cette exigence premiere Quand quelqu un parle il fait jour Quand je m adresse aux profe
45. inter culturel 31 mai 1 juin F te de Sainte Marie Lyon c l bration des 120 ans 1 juin Soir e Terrasse du projet Kinshasa Madagascar 19 juin Soir e th trale La Solitude 2 juillet Bourse aux livres du primaire Sorties visites voyages 27 29 novembre Voyage de la 1 L Chartres 21 25 janvier Classe de neige Bessans pour les 8 et 7 29 janvier Sortie de ski de fond aux Plans d Hotonnes pour les 11 9 et 92 23 f vrier 2 mars Voyage du groupe Saint Ir n e en Turquie 13 mars Paroles gel es d apr s Le Quart livre de Rabelais pour les 2 7 au Th tre de la Croix Rousse 22 24 mars Voyage de la classe d hypokh gne en Provence Arles palais des papes chartreuse de Villeneuve les Avignon th tre antique d Orange 87 18 avril Ma tre Puntila et son valet Matti de B Brecht pour les 217 au Th tre de la Croix Rousse 16 mai Comptines et l gendes d Europe centrale l Op ra de Lyon pour les classes de 9 et 9 14 juin Le roi et moi com die musicale au Th tre de la Croix Rousse pour la classe de 7 Th tre cin club Pour les l ves de premi re terminale classe pr paratoire parents professeurs anciens et amis 22 24 25 janvier Le Septieme Sceau d Ingmar Bergman 12 14 15 mars Respiro d Emanuele Crialese 9 11 12 avril Dr le de drame de Marcel Carn Pour les l ves de seconde 11 12 mars
46. ion etc C tait une femme tr s g n reuse sans aucun doute mais en tant que professeur de lettres dans son cours elle n y croyait plus Donc elle faisait de la didactique elle faisait ce que monsieur l inspecteur avait d lui dire de faire des s quences tir es au cordeau Avait elle conscience que sa g n rosit ducative elle l engageait ailleurs que dans sa responsabilit professorale ailleurs que dans son cours de francais Que Pinfirmi re ou le commissaire de police soit son partenaire pour des actions cibl es dans tel ou tel domaine p riscolaire pourquoi pas Mais pensait elle encore la litt rature comme une excellente partenaire pour l ducation et la sensibilisation de ses l ves Elle avait abdiqu Et les l ves le sentent Ils sentent si on a abdiqu si on n a plus rien leur dire Or comme le dit Olivier TA y gt Py Rien n est plus n cessaire 7 que de parler la g n ration qui pr 2 a vient f t ce par la lecture haute voix La langue haute ajoute t il n est pas forc ment solennelle complexe savante ou raffin e elle est simplement plus certaine de pouvoir dire les mots qui sauvent Cela commence par la lecture haute voix la lecture pour les autres et pour certains enfants ce sera la premi re fois que leur voix s l ve je dois le dire encore il faut que la gravit de cette phrase ne nous
47. is qu il y ait cet engagement Aucun programme n a jamais emp ch un professeur d tre un bon professeur Les programmes et c est un inspecteur g n ral qui vous le dit donnent une sorte de cadre g n ral pour qu on aille un peu tous dans le m me sens mais ils sont en lettres en tout cas suffisamment larges pour que chacun d entre vous soit mis en responsabilit de savoir pourquoi il tudie tel texte plut t que tel autre et se dise apres tout plut t que Maupassant dont la vision de l homme est pouvantable je vais essayer Stendhal qui a une autre mani re de regarder le monde d y tre et d y jouer je vais essayer Balzac Toujours dans la perspective Plus d oreille et moins d ceil revenons ce qu on appelait autrefois la le on de po sie Je suis stup fait qu on ne donne plus de texte appendre par cceur Je l ai fait pendant des ann es en kh gne mes l ves chaque semaine avaient un texte apprendre Cela devrait tre la r gle dans toute classe de francais C est une belle discipline que de m moriser un texte le B O nous y engage d ailleurs On met tout sur le disque dur de nos ordinateurs mais on peut se retrouver un jour extr mement d muni si toute notre m moire est en dehors de nous qu arrivera t il alors On sait bien que dans l exp rience extr me des camps certains qui ont pr serv leur humanit l ont d au fait qu ils avaient assez de litt rature en eux pour ne pas tre d
48. ivil gi qui permet l int riorisation d exp riences humaines d cisives J ai l esprit cette phrase de Bernanos qui dans La France contre les robots crit On ne comprend rien la civilisation moderne si on n admet pas d abord qu elle est une conspiration universelle contre toute esp ce de vie int rieure Une telle phrase ne peut qu inspirer mon propos de ce matin Je crois en effet que l cole d aujourd hui si elle n y prend garde est dans le mouvement de dispersion qu on constate d j chez les l ves qui ne vivent que pour s clater S clater le mot en dit long d ailleurs mais se recueillir c est autre chose Or il ne peut y avoir de lecture que dans le recueillement D s son apparition la Renaissance elle se vit comme une continuation profane de cette tradition monastique de la lectio divina donc de m ditation de la parole Lire c est lever les yeux du livre comme l crit si justement Bonnefoy La lecture la vraie commence alors non quand on oralise d chiffre quand on en obtient la comp tence qu il faut avoir certes mais bien quand le livre d une certaine fa on r sonne en nous Thomas Pavel dans Comment couter la litt rature qui constitue sa legon inaugurale au College de France a cette r flexion Le lecteur qui m int resse n est 23 pas celui qui tudie le texte Moi je milite videmment pour qu on tudie les textes pas pour les diss que
49. la machine a fait d eux des m caniciens des techniciens de la didactique et ils sont comme absents eux m mes Que certains me pardonnent si je me r p te mais je ne peux manquer de vous signaler un livre qui m a beaucoup donn penser et qui me hante c est le livre de Jean Pierre Lebrun mon avis un des meilleurs psychanalystes actuels intitul La condition humaine n est pas sans condition Jean Pierre Lebrun dit aujourd hui la premi re souffrance la premi re pathologie qu on rencontre chez les jeunes qui arrivent dans nos cabinets c est l addiction 27 sous toutes ses formes Savez vous ce propos que dans la consultation num rique 70 du temps des jeunes vont des sites pornographiques Alors quand des conseillers g n raux veulent donner des tablettes tous les l ves je me dis qu il ne faut pas tre trop naifs et regarder aussi dans quel monde on est Mais Jean Pierre Lebrun ajoute il y a une deuxi me pathologie et l il s adresse l cole c est l absence soi m me De quoi s agit il C est une notion qu il va d ailleurs chercher chez un Terestchenko qui dans un ouvrage intitul Un si fragile vernis d humanit et sous titr Banalit du bien banalit du mal essaie de penser cette chose difficile pourquoi pendant la Seconde Guerre mondiale certains sont devenus des collabos ont pu vendre des Juifs et d autres qui n taient pas forc ment qualifi s pour tre des h ros
50. les Dans l cole cette question est aussi tr s importante et on a peut tre pens un peu vite que la mixit introduite dans les ann es soixante et g n ralis e dans les ann es soixante dix allait r pondre ce besoin de consid rer l autre c t Un enfant est bien souvent priv de la possibilit de percevoir la richesse de cette diff rence des sexes en d pit de cette co ducation La r gulation qui permet sur ce point une famille de tenir compte de l ge de la maturit pour donner chacun toute sa place n est en effet pas aussi facile dans les classes Par ailleurs la fragilit des couples ph nom ne en d veloppement dans les derni res d cennies loigne bien souvent un enfant de son p re ou de sa m re Dans le m me temps le corps professoral ou ducatif s est largement f minis liminant des rep res masculins pour les l ves Si l ducation dans la famille autant qu l cole est Part de permettre chaque personne d lever ce qu elle a re u de la nature de la culture des rapports sociaux la vie consciente et relationnelle et d unifier ces dons pour leur donner du sens il faudrait que les ducateurs fr quent s laissent place cette unit pas seulement dans ce qu ils disent ou font mais dans ce qu ils sont c est dire par la pr sence significative des deux sexes A la maison l existence m me d un p re ainsi que d une m re quels que soient leurs d fauts
51. n nombre limit de couleurs des verts des bruns sauf deux taches rouges les deux hommes qui pient Suzanne Il py avait personne seuls les deux vieillards cach s taient aux aguets 13 16 C est le moment o la sc ne de genre cette figure de Suzanne au bain a d ailleurs t d tourn e par la 48 publicit d tach e du reste du tableau pour promouvoir l usage d accessoires luxueux de la toilette f minine devient une histoire narrative avec la pr sence masculine des deux hommes cach s chaque extr mit de la haie paravent l un allong dont le cr ne chauve luit au premier plan l autre debout loign par le raccourci perspectif l autre extr mit Le tableau montre ainsi trois facons de voir le nu f minin ce que voient les deux hommes ce que voit Suzanne et ce que voit le spectateur Ce que voient les deux hommes rien dans le tableau car ils sont absorb s par leur fantasme leur d sir de possession sexuelle cela rend d ailleurs le tableau 49 myst rieux pour celui qui ne conna t pas l histoire Tintoret condense deux moments du r cit Les deux vieillards qui la voyaient tous les jours entrer pour sa promenade se mirent la d sirer Ils en perdirent le sens 13 10 et ensuite le jour du bain favorable leur dessein 13 15 18 Ce que Tintoret montre au spectateur une femme nue sa toilette attentive elle m me et de ce fait indiff rente ce
52. ns l attitude esth tique de l cuyer le jeu devient un moyen de fuir la question du sens de l existence Au jeu de l cuyer r pond celui du com dien J nas personnage grotesque qui semble se perdre avec son plein s rieux dans ce qui n est pour J ns qu une insouciance de facade Celui qui transpose dans sa vie la mascarade et ne craint pas de feindre la mort devant le forgeron qu il cocufie est toutefois rattrap par la r alit Par quelque ironie tragique c est alors m me qu il se rel ve de sa mort th tralis e que la Mort vient le cueillir lors d une sc ne qui ressemble fort une farce m di vale Son tr pas burlesque survient sans qu il ait pris le temps de s interroger sur le sens de son existence Sa protestation est non moins ridicule avant de qu mander une absurde petite minute son bourreau J nas affirme qu il n a pas le temps de mourir invoquant de vains motifs tentant toutes forces de se raccrocher aux engagements terrestres qu il avait jusqu alors n glig s comme le lui fait remarquer la Mort qui n a cure des pr occupations humaines 59 L ART DANS LE SEPTIEME SCEAU L univers de la com die dans Le Septi me Sceau est la jonction de deux th mes majeurs du film celui du jeu et celui de l art Le contexte historique choisi par Bergman et l esth tique qui y est li e conf rent une place de choix une expression artistique apparue au XIV siecle la Danse macabre dont on peut pen
53. ns les oreilles tant ils se les bouchent avec tous les gadgets de la technologie ont n anmoins une oreille interne assez fine pour entendre ceux d entre nous qui ont encore des choses leur dire Ni l estrade ni l institution ni la reconnaissance de la soci t ne sont l comme autrefois pour asseoir notre autorit et pourtant il est plus que jamais important que nous restions des ma tres que nous remplissions ce devoir d a nesse dont parlait P guy cette responsabilit d ducateurs qu il nous faut exercer envers et contre tout Nous ne sommes pas simplement des techniciens des sp cialistes de telle ou telle discipline des transmetteurs de savoirs ou de comp tences nous sommes d abord des hommes et des femmes qui ont transmettre le monde Car ce monde dit Hannah Arendt les Restons jeunes le d truiront si nous ne leur transmettons pas Il y a sans doute des des endroits o cette destruction ma tres h las a commenc Aussi devons nous rester vigilants demandons nous bien ce que nous enseignons vraiment quand nous enseignons La question de la lecture de son sens de son int r t rel ve de cette pr occupation Parmi les slogans de mai 1968 j ai en m moire celui ci Jouir sans entraves et vivre sans temps morts Il faisait flor s dans les manifestations d alors port qu il tait par une sorte d entreprise libertaire aujourd hui r cup r par la soci t consum
54. oires de peintures Folioessais p 311 45 Le moment choisi permet de montrer une scene de genre l int rieur de l histoire femme au bain ici un nu f minin sa toilette contempl son insu par des voyeurs th me de la pudeur surprise Un jour Suzanne vint comme les autres jours pr c dents midi au jardin de son mari accompagn e seulement de deux petites servantes et comme il faisait chaud elle voulut se baigner Ce moment pr c de celui le plus souvent choisi par les peintres le dilemme propos par les deux hommes Suzanne surprise seule A peine les servantes taient elles parties qu ils furent debout et lui dirent en se jetant sur elle La porte du jardin est close personne ne nous voit Nous te d sirons c de et couche avec nous Si tu refuses nous nous porterons t moins en disant qu un jeune homme tait avec toi et que tu avais loign tes servantes pour cette raison Avec un tableau de 146 x 193 cm la figure de Suzanne au premier plan d port e droite est grandeur nature Elle se trouve prot g e par une double cl ture qui organise l espace Devant elle une haie sorte de paravent v g tal orn de roses qui par un brusque raccourci et changement d chelle courants chez le Tintoret loigne vers le fond des figures Dans cet arri re plan parall le au tableau la cl ture l g re d un jardin plant d arbres avec une rivi re o s abreuvent deux cerfs et
55. ort jouant aux checs Le jeu d checs peut tre interpr t comme une all gorie de la situation de Blok deux puissances s y font face deux forces dont l antagonisme est symbolis par l opposition des couleurs fidele l esth tique du film l occasion de cette premi re sc ne la Mort se trouve troitement associ e la couleur noire non seulement par l adoption des pions noirs mais aussi par un plan noir sorte de travers e symbolique de la Mort lorsque celle ci s approchant du chevalier d ploie sa cape Mais il semble qu en des sens distincts tous les personnages trouvent dans le jeu une r ponse la question de savoir comment faire face la mort Ainsi l cuyer J ns semble t il bien jouer lorsque devisant avec un peintre de fresques sinistres il dessine sa propre caricature et la commente en ces termes Voici l cuyer J ns il nargue la Mort ricane du Seigneur se rit de lui m me et sourit aux filles Son monde n existe que pour lui ag n jeu lutte comp tition 56 La solution donn e par J ns l angoisse existentielle est celle dela d robade sorte de dilettante blond lien bouffon devant PEternel il se constitue comme spectacle pour lui m me Ivre le picaresque compagnon du chevalier parlant de lui m me la troisi me personne du singulier joue sa vie en un sens tout diff rent de celui en lequel Blok joue sa vie celui ci la parie celui l la met en sc ne Da
56. ourquoi un homme pris de d go t pour ses fr res souhaite t il continuer vivre en entamant la partie d checs Il y a deux raisons pour lesquelles Blok s accorde un d lai la connaissance de l existence de Dieu la possibilit d actes sens s ici bas Tout d abord ce que Blok ne peut admettre est de quitter ce monde sans savoir si Dieu est Son cceur tant vide ce sont des preuves que le chevalier exige Je veux savoir Pas croire C est dans l angoisse de la mort que la question de l existence de Dieu prend tout son sens La vie ne peut avoir de sens si Dieu n existe pas Refuser l interrogation semble la pire solution aussi bien Blok qu la Mort qui par exp rience sait la douleur des morts confront s aux t n bres alors qu ils ont v cu sans cette pens e Il faut donc chercher une preuve de l existence de Dieu avant de quitter cette terre En attendant une r ponse Antonius Blok se donne une deuxi me piste Je veux utiliser ce d lai quelque chose qui ait un sens Dans l hypoth se d une r ponse n gative sur l existence de Dieu il faut envisager de trouver un sens dans ce monde Or c est au contact de Mia et Jof ainsi que de leur fils Mikael que Blok renonce son m pris du genre humain L atmosph re du film change pour cette s quence l image est plus claire la parole apais e la musique celle de la cithare de Jof plus douce et Blok aux dires de Mia n a plus l air si 55 grave Le chev
57. ppel la repentance du moine p nitent la pi ce des com diens donne de ses propos eschatologiques une parodie par anticipation chantant la geste triviale du diable sur fond de chor graphie grotesque Et tandis qu est voqu l enfer Jonas conduit au p ch d adult re la femme du forgeron 61 Dans Le Septi me Sceau la recherche de la v rit semble donc rendre l individu malheureux ce titre toute la grandeur romantique d Antonius Blok consiste dans son obstination rechercher la v rit en d pit des tourments qu elle lui amene le sublime consiste alors dans la repr sentation de la solitude du philosophe qui se dresse face l absurdit du monde tandis qu autour de lui l on s tourdit en de rieuses parades pour l occulter pour n y pas penser pour tre heureux malgr la r alit Mais factice la parade finira bien par s immobiliser en une danse macabre ANTOINE GAILLEMAIN THIBAULT DE SALLMARD LEVES DE KH GNE LYON ARTS PLASTIQUES Classes de La Verpilli re crayon papier CARATELLI CLAIRE T ES v D 3 3 XT O S 1 S e Y 3 t CHARTRES 2012 Selon une tradition qui fut instaur e par Colette Douet et Jacques Philippe la premi re L voyage toutes les ann es avec ses professeurs de francais et d histoire g ographie auxquels s ajoutent d autres professeurs ou adultes au fil des ann es Que de souvenirs
58. r comme des cadavres mais pour les faire vivre pour les faire sonner pour qu ils aient des choses dire D ailleurs dans la langue francaise elle est intelligente la langue on a cette expression a ne me dit rien au sens de je n en ai pas envie il faut effectivement que ca dise tous les sens du mot et pour les l ves il faut que a leur fasse envie en m me temps que ca leur dise quelque chose Bref Pavel dit Le lecteur qui m int resse n est pas celui qui tudie le texte mais celui qui s y abandonne S abandonner cela veut dire se laisser toucher par les textes Tout le contraire autrement dit de cette esp ce de pilotage automatique un peu permanent qui r git bon nombre d activit s scolaires Si j en juge par ce que je vois dans les classes il y a une comp tence dans laquelle on doit tre tr s fort c est le pr l vement on pr l ve on coche on remplit beaucoup de tableaux donc on manipule Mais est ce qu on pense Est ce qu on vit les textes Est ce qu partir d eux on permet nos enfants de s approprier un certain nombre de questions humaines essentielles pour affronter le monde difficile et violent dans lequel nous sommes En r fl chissant ce que je voulais vous dire ce matin je pensais Rabelais qui comme nous a v cu un moment de crise et a pens la rupture d une civilisation De toute vidence nous aussi vivons une mutation culturelle qu il est difficile d
59. re de cat ch se pour les 6 5 temps fort propos aux familles du primaire 18 mars Retraite des cat chistes de La Verpilli re 26 mars Temps de r conciliation propos aux l ves 27 mars 3 avril Retraite des l ves du primaire pr parant la Premi re communion 28 mars C l bration du Jeudi saint suivie de l adoration du Saint Sacrement temps de r conciliation propos aux l ves 29 mars C l bration du Vendredi saint chemin de croix et office de la Passion 30 mars 1 avril Temps fort des confirmands l abbaye d Hautecombe 4 6 avril Session inter tablissements maristes de La Neyli re consacr e aux effets des nouvelles technologies et r seaux sociaux sur la transmission des savoirs et les relations leves adultes 6 7 avril C l bration de la Premiere communion 10 11 avril Retraite La Neyliere pour les l ves de 5 pr parant la Profession de foi 14 avril C l bration de la Profession de foi 16 avril R union du groupe Maristes en ducation 6 11 mai P lerinage Lourdes propos aux 4 8 11 mai P lerinage en direction de Saint Jacques de Compostelle propos aux 3 16 mai Commission pastorale 18 19 mai Retraite et c l bration de la Confirmation 21 mai R union du groupe Maristes en ducation 27 mai Caf th o pour les lyc ens 30 mai pour les internes avec le pere A Rodriguez ex exorciste du dioc
60. rt entre les deux Est ce que le livre le fait qu il soit partout n est pas lui m me l origine de la d saffection pour la lecture Il y a je crois comme une esp ce de trop plein de saturation Il faut que nous pensions cela en termes ducatifs Quand j tais Moins d il dans mon lyc e d Autun en Sa ne et Loire j avais entendu dire que et plus Fellini tait un grand cin aste 2 or dans l unique cin ma de la d or eille ville les films qu on passait c tait Fant mas Les Charlots en folie J ai mis des ann es avant de voir un Fellini Cela a creus en moi le d sir des films de cet auteur Le probl me de cette saturation de biens culturels puisqu aujourd hui on a tout disposition la moindre symphonie de Mozart les moindres films en DVD c est que ca ext nue compl tement le d sir Quel d sir peut on avoir de tel ou tel livre Ils sont tous d j l Dans l histoire de l humanit c est quelque chose qu il faut consid rer certains commencent le penser on n a jamais eu autant tel point que nous n avons plus de d sir v ritable Il y a un b n dicit qu on r cite quelquefois dans les bonnes familles chr tiennes Donnez du pain ceux qui ont faim et faim ceux qui ont du pain Nous nous sommes plut t du c t de faim ceux qui ont du pain C est pourquoi je ne cesse 26 de dire au minist re qui veut toujours en rajouter cr er des sites nouveau
61. s TS vice champion Birkel Benjamin TS 4 Minime Sans C liane 3 vice championne Moussy Justine 3 3 Geysen Thomas 4 champion r gional 8 9 mai Participation au championnat national de badminton Foug res m daille de bronze pour l quipe Minime Boix Lucas 3 Sans C liane 3 Ulysse Paul 3 Moussy Justine 3 En individuel Geysen Thomas 4 6 Sans Alric TS 8 96 Naissances Adela fille de Mathieu F vre professeur de math matiques Saint Paul le 20 d cembre Jessie fille de Carole Defourneaux professeur d EPS La Solitude le 27 d cembre Innocent fils de Paul Etienne Chavelet professeur de philosophie Saint Paul le 12 janvier Lucas fils de C line Bidon professeur d histoire et g ographie La Verpilli re le 28 f vrier Alexandre fils de Laure et Olivier Gosset professeurs de lettres La Solitude et Saint Paul le 5 mars Corentin fils de Fabienne Cassagne professeur de SVT La Solitude le 11 mars Mariage Marie Reine Prodnik institutrice La Verpilliere avec Guillaume Bavi re le 20 avril F licitations Jean No l Dumont lu l Acad mie Catholique de France Anne Gorlien professeur de math matiques Lyon re ue l agr gation interne Paul Cazeaux ancien l ve re u docteur s math matiques appliqu es l Universit Pierre et Marie Curie avec les f
62. se dont je parlais demeure Il faut donc travailler reconqu rir l oreille des l ves Rabelais dans un loge paradoxal comme il aime en faire quelquefois fait loge du pantagru lion cette herbe incroyable aux multiples vertus On le lit toujours rapidement parce qu on est dans la plaisanterie rabelaisienne Or la premiere vertu du pantagru lion c est de d boucher les oreilles Hamlet aussi a des choses nous dire On sait qu il y a quelque chose de pourri au royaume d Elseneur quelque chose qui ne se passe plus bien entre p res et fils Et symptomatiquement comment 32 meurt le p re Comment est il assassin Il est empoisonn par l oreille Dans certaines ditions vous avez une petite note qui explique qu il s agirait l d une esp ce d image baroque un peu chevel e et qu on aurait pu tout aussi bien lui donner un poison directement par la voie orale Mais ce choix voulu par Shakespeare est videmment tr s symbolique quelque chose chez le p re s est laiss progressivement empoisonner par l oreille Je transpose dans notre temps l instance paternelle aujourd hui s est peut tre laiss empoisonner par l oreille et du coup les fils vont tr s mal Donc il faut reconqu rir notre oreille afin d chapper ce second d luge qu voque Guillebaud cette saturation g n ralis e dans laquelle nous sommes Tout le r le de l cole est d offrir justement P leve ce qu il ne trouvera jamais ailleurs
63. ser qu elle fournit la matrice m me du film La Danse macabre met g n ralement en sc ne des spectres ou d autres figures all goriques de la mort entra nant avec eux des tres humains Ce type d expression artistique insiste sur l indiff rence de la mort aux hi rarchies humaines Ainsi verra t on souvent repr sent s par exemple marchant la file derriere des morts des eccl siastiques de rangs in gaux Dans Le Septi me Sceau l on rencontre au moins deux danses macabres encore que l on puisse voir l ensemble du film comme une Danse macabre La fresque du peintre que rencontre J ns pendant que Blok est au confessionnal est une Danse macabre Repr sent e la mort est mise distance Le peintre semble t il entend la ridiculiser son rire la transforme en une parade burlesque Pourtant pendant que le peintre s en amuse l cuyer sous l effet d une vision insupportable d tourne les yeux Le peintre se f licite de la peur qu il est parvenu causer Cette scene illustre l ambiguit du r le de l art dans le film l art se fait divertissement pour l un avertissement pour l autre Il associe des pouvoirs contraires cache et r v le ce qu il montre Mais cette fresque a aussi une valeur programmatique et proleptique elle repr sente par avance la procession des p nitents et l agonie du pestif r laquelle assistent par la suite les voyageurs dans la for t 60 La vision de Jof la fin du film o
64. shumanis s comme on pr tendait le faire avec eux Il faut que nos l ves qui ont tout dans le disque dur de leurs ordinateurs ou dans leur IPOD apprennent des textes La contrainte est sans doute n cessaire la condition encore une fois qu on lui donne sens Vous imaginez de quelle m moire de quelle biblioth que int rieure les l ves s enrichiraient en apprenant un texte par semaine et ce pendant plusieurs ann es Il nous faut aussi recr er je ne sais pas comment du d sert J aa en t te une deuxi me image biblique apr s celle du d luge celle des H breux esclaves en Egypte forc s de briqueter des briques N est ce pas ce que nous faisons nous m mes Nous avons vocation sortir d Egypte nous d livrer jouons sur les mots encore de toutes les briques qui sont partout et qu on empile dans les librairies sur les rayons des biblioth ques sans que personne au fond les lise vraiment et donc il faut aller au d sert Je ne suis pas du tout un sp cialiste de l h breu mais je me souviens qu en h breu le mot d sert midbar c est le m me mot que le mot parler medaber Dans l anthropologie biblique quand Dieu veut parler ceux qui ont besoin de se refaire l oreille shema coute Isra l ca ne peut se passer qu au d sert Comment retrouver un d sert dans cette esp ce d Egypte qu est devenue l cole aujourd hui o nous briquetons des briques avec tous ces sites
65. sseurs comme je le fais pr sent devant vous ils sont tout surpris Que nous l a t on dit plus t t s exclament ils Il faut se r engager dans notre responsabilit de parole Il faut retrouver l art de parler des textes avec justesse et ferveur de les raconter et de les faire vivre Encore une fois Quand quelqu un parle il fait jour Je n ai videmment pas de recette vous donner et surtout pas celle qui consisterait d une fa on d magogique tout bouleverser je n ai aucune admiration pour le modele charismatique du Cercle des po tes disparus o on voit un professeur qui renverse tout et qui monte sur les tables ce n est pas du tout mon mod le Un professeur qui respecte les programmes qui pr pare bien ses l ves au baccalaur at a raison de le faire parce que s il se contentait d une transmission chevel e et tape a l ceil il ne serait pas un bon professeur et les parents seraient oblig s de confier leurs enfants des officines priv es Donc il faut vraiment garder ce que nous avons faire et le faire bien humblement consciencieusement Mais si chacun fait comme il peut avec ce qu il a et surtout ce qu il est il est essentiel de ne pas se laisser d vitaliser par tout ce que les temps et l institution elle m me peuvent produire Ne nous coupons jamais de cette source de la parole qui fait de nous d abord des hommes et des femmes qui avons transmettre le monde La litt rature et la lectur
66. te Le matin m me nous avions visit le Centre du Vitrail d couvrant cet art particulier son volution dans l histoire jusqu aux cr ations contemporaines dans un atelier pratique les l ves ont pu manier le diamant et tailler tous les morceaux de verre qui leur sont tomb s sous la main Un tr s bon temps donc entre nous chaleureux plein d amiti et de rencontres de culture et de sourires partag s Rien ne vaut la vie en commun pour se conna tre et s appr cier Reste voquer un beau moment d motion la fois litt raire musicale et spirituelle notre rencontre avec Marina Poydenot religieuse dans la Communaut du Chemin Neuf po te auteur compositieur et professeur d criture 66 sainte Les l ves ont t tr s touch s par certains de ses po mes d couverts en classe auparavant Ils ont partag leur merveillement avec Marina elle m me mue de les entendre lire ou dire le passage qui avait de l importance pour eux et expliquer les raisons de leur choix Dans l apprentissage parfois aust re des techniques litt raires il est bon de laisser aussi parler le coeur et la sensibilit Bonne musicienne Marina nous a interpr t plusieurs de ses chansons avant que nous ne chantions tous ensemble l Hallelujah de Jeff Buckley A vous maintenant d entendre la voix de cet crivain sensible et attachant BRIGITTE CAZEAUX 69 All geance au ciel J aurais voulu tre noire gitane et
67. titre Lyon Mariste propose votre r flexion un texte ayant trait a la conduite scolaire Les premi res paroles adress es aux jeunes enfants celles qui cherchent les apprivoiser et les rendre peu peu moins trangers au monde dans lequel ils commencent vivre et s tonner se r jouir et souffrir aussi rel vent g n ralement du genre narratif Ce n est pas l seulement concession leur ge leur incapacit d abstraire et de raisonner en reliant des faits et des causes ou encore leur vocabulaire limit essentiellement concret car tributaire de leur sensibilit et de leur imagination C est galement parce que l acte de raconter un conte une l gende ou une histoire s adresse essentiellement quelqu un e donne ainsi celui ou celle qui coute le sentiment que son existence compte pour un autre que quelqu un e d sire lui transmettre des paroles importantes et partager avec lui ou elle des mots porteurs de sens et d espoir ceux dont chacun e a besoin pour garder confiance en d pit de l tranget et de la menace des choses et des personnes des mots qui suscitent le d sir de grandir m me si peur et d tresse ont d j jet leur ombre sur la vie En outre et corr lativement comme l acte de raconter implique une certaine dur e il permet de s initier une temporalit scand e par un avant et par un apr s une temporalit qui ne se limite donc pas l instant d
68. tre grave le jour o on leur fait cocher ou signer des horreurs Quel rapport avec la lecture me direz vous Que vient elle faire dans cette esp ce d absence soi m me d absence de conscience morale d implication de la subjectivit Eh bien justement la lecture vient chercher un homme Elle vient dire il y a des questions humaines qui nous engagent il y a l aventure humaine qu il faut penser C est ce d fi que Jean Pierre Lebrun lance l cole dans son livre et qu il faut savoir relever Or j ai l impression je reviens ma premi re id e que tout est fait pour l il aujourd hui on a des livres partout on en lit peut tre beaucoup En entend on vraiment J tais la fin de l ann e derniere avec un jeune IPR qui demandait un professeur Combien vos l ves ont ils vu de textes parce qu il avait envie qu il y en ait beaucoup Et moi j ai dit Combien en ont ils entendu Car pr senter une liste avec plein de textes c est satisfaire encore la logique de l empilement et de Poeil Et elle va loin cette logique Saint John Perse dans Vents la met mal il imagine une sorte de h ros nietzch en un homme qui s en vint rire aux galeries de pierres des biblioth caires et qui par son rire fait souffler un vent nouveau vient faire clater ce syndrome d empilement un syndrome la Bouvard et P cuchet si vous connaissez le livre de Flaubert Certes on a eu raison depuis la
69. tres que je n aime guere il y est question d objets d tude Bien s r on peut tudier le roman c est un objet d tude mais je pr f re qu on parle Il y a des sujets de parole et vous professeurs vous tes d abord et avant tout des sujets de parole avez pour mission de restaurer la parole La violence qu on pr te aux enfants d aujourd hui a partie li e je pense la sourde envie qu ils ont de r veiller en nous cette capacit leur parler En fait si je devais r sumer ma r flexion de ce matin elle tiendrait en deux mots moins d eil et plus d oreille On pense commun ment que l organe de la lecture c est Teil Je voudrais m inscrire en faux contre cette opinion et vous inviter au contraire une certaine vigilance l gard de l oeil Je crois qu aujourd hui un professeur a d ontologiquement comme vocation de se soucier l aussi pardonnez moi le traitement un peu 25 rabelaisien de la chose de l oreille des enfants bien plus que de leur il Nous sommes en effet dans un monde qui flatte exag r ment l il qui fait du tape a Poeil et maltraite l oreille terriblement bouch e par les casques les couteurs et bien d autres choses Je voudrais aussi que vous r fl chissiez au fait qu on lit de moins en moins Et pourtant il n y a jamais eu dans l histoire de l humanit autant de livres disposition qu aujourd hui Constat paradoxal N y aurait il pas un rappo
70. u ce n est pas parce qu on rencontre un crivain que voil Alors plut t que de gloser narcissiquement sur son livre j ai sugg r qu on demande l intervenant en question de parler d un livre qui l a particuli rement marqu dans sa jeunesse qui a compt pour lui Les enfants dressent l oreille ils coutent Quelle que soit l activit en somme qu elle tourne autour de la lecture ou de l criture peu importe l essentiel avec les l ves est de les sortir d une forme de passivit devant le texte dont ils n auraient qu d cortiquer les figures de style et de les engager par une parole forte investir son sens d couvrir combien une forme peut avoir de puissance voquer quelque chose de la condition humaine 38 Je voudrais terminer en voquant une belle citation de Freud souvent rapport e par Albert Cohen elle dit Quand quelqu un parle il fait jour Je ne sais pas si vous vous souvenez du contexte C est dans Le ons pour la psychanalyse Freud raconte qu un jour il entend un enfant qui est dans une chambre dans le noir le petit gar on je crois demande sa tante qui est dans l autre pi ce contigu Ma tante parle moi Et la tante de r pondre ce que vous et moi peut tre aurions r pondu Mais quoi ca sert Tu ne me vois pas Tout ca est en allemand L enfant r plique alors avec ce mot d enfant Wenn jemand spricht ist es heller il fait plus clair C
71. u plaisir prouv ou de la douleur ressentie du besoin du moment ou de la force irr pressible semble t il de telle ou telle impulsion Celui qui raconte doit parvenir retenir suffisamment longtemps l attention de ceux qui il parle gr ce des mots habit s par ses propres motions et par son propre d sir de les transmettre ceux qui l coutent doivent pouvoir pressentir que m me s ils ne les comprennent pas tous ces mots sont s rement porteurs de force vitale pour eux qu ils constituent un viatique pr cieux dont ils auront besoin longtemps surtout aux heures o ils seront seuls Le sentiment de la dur e est enfin produit par la suite des s quences de la narration car f t elle tr s breve elle introduit un certain ordre dans l esprit celui d un d but mal rep rable souvent mais d un d but qui augure une cha ne nouvelle d v nements puis d une fin 14 inqui tante ou heureuse provisoire ou d finitive Cet ordre rend sensible des id es non formul es comme telles le commencement l irr versibilit et la n cessit d une fin ou du moins d une pause Il incite penser ou plus exactement pressentir ou deviner que la force de la r gularit et surtout celle de la r p tition en sont le contrepoint indispensable Il existe entre l acte de raconter une histoire et le caract re temporel de l existence humaine une corr lation qui n est pas purement accidentelle remarque Paul Ric
72. ue m pris de l existence parfois l orgueil Lagnosticisme actif du chevalier semble sur ce point pr f rable Blok accepte l angoisse existentielle pourregarder la mort en face Si ses questions sur Dieu demeurent sans r ponses le chevalier parvient malgr la bri vet du d lai que lui accorde sa partie d checs avec la Mort produire un acte qui a un sens Paradoxalement dans le silence divin c est l absence de communication qui rendra possible la communion en effet en donnant sa vie pour loigner la Mort d une famille de com diens Blok accomplit un geste christique Enfin le couple de com diens et leur enfant Mikael illustrent le refus bergmanien du manich isme En effet bien que la Mort les guette ceux ci se d tournent des morbides pr occupations des villageois et continuent de prendre go t la vie Ils se font ainsi les t moins de ce qu il y a de bon ici bas travers eux est pr serv e la possibilit du bonheur 54 DES ATTITUDES EXISTENTIELLES Antonius Blok le questionnement Le premier expos de la position de Blok a lieu au moment de la confession D embl e il confie au pr tre qui est en fait la Mort que son coeur est vide La croisade lui a fait perdre la foi en Dieu Cette perte de la foi semble avoir pour origine non pas le Cr ateur mais bien ses cr atures C est la m chancet humaine qui fait douter de la possibilit de la bont divine D s lors la Mort s interroge p
73. uline r duisant les femmes au r le d pouse ou de m re La Gen se lue avec un il neuf nous r v le cependant un sens bien diff rent dans le premier r cit au chapitre 1 malgr les traductions maladroites qui confondent l tre humain avec l tre masculin on comprend qu Adam n a ni ant riorit ni pr s ance que l humain n est vraiment humain que s il est l image de Dieu c est dire homme et femme dans le second r cit une autre traduction erron e dit que la femme est tir e de la c te d Adam Gen se 2 22 au lieu de dire par exemple que la femme est l autre c t d Adam Donc pour la Bible lorsqu en Adam les deux principes masculin et f minin ne sont plus en communion c est la chute Le christianisme malgr des travaux r cents d une immense port e a encore un long chemin avant d puiser l tude du sens de la diff rence sexuelle Tout ce qui prive de cette diff rence sexuelle ne permet en fait de comprendre ni la coexistence en une personne d un principe f minin et d un principe masculin ni le rapport de compl mentarit entre les sexes La politique par exemple qui est l art de r gler les rapports sociaux ne peut pas liminer comme l ment de pluralit cette diff rence sexuelle Les mouvements f ministes du XX si cle ont ainsi certainement contribu mieux prendre en compte le point de vue d une partie de l humanit dans le traitement des questions socia
74. ur Le temps n cessaire pour raconter et le temps racont par l histoire le r cit la l gende etc sont en effet indissociables ils constituent une premi re initiation au sentiment de la dur e humaine Raconter incite prouver puis penser que la dur e humaine ne se laisse pas s parer de l irr versibilit de la m moire et du regret mais galement de l attente et de la promesse La transmission de paroles qui se produit avec lacte de raconter incite enfin chercher une orientation et une signification sa vie propre car par del le contenu pr cis du r cit de l histoire etc l acte de raconter transmet le pressentiment qu une vie humaine est une vie que l on peut raconter Il y a une sagesse dans l acte de raconter CATHERINE CHALIER Transmettre de g n ration en g n ration Paris d Buchet Chastel 2008 pp 27 29 Paul Ricoeur Temps et R cit tome 1 Paris d du Seuil 1983 p 85 MOINS D IL et PLUS D UREILLE Conf rence sur la lecture donn e lors de la journ e p dagogique du 17 novembre 2012 C est volontairement qu a t conserv son caract re oral Au d but de cette conf rence je veux vous remercier d tre l et vous dire l motion que je ressens d tre devant vous ce matin dans cette salle de th tre Je voudrais aussi avoir une pens e pour le p re Perrot dont j ai presque tout recu de ce que je suis aujourd hui Je peux dire qu il ne s
75. x procurer des ressources nouvelles qu il faut arr ter cette accumulation qui nous ext nue pour au contraire inventer la p nurie Roy Ascott intellectuel am ricain parle d un deuxi me d luge Cette id e a t reprise par Jean Claude Guillebaud dans un livre intitul Face aux m dias le deuxi me d luge L un et l autre affirment que nous sommes victimes d une sorte de d luge m diatique et num rique qui met en p ril la civilisation par la submersion jusqu Pextr me Je cite Guillebaud Devant ce d luge c est la civilisation elle m me qu il nous faudra sauver du naufrage Enseignants il nous faut donc viter la surabondance C est ainsi qu en mati re de lecture on ne peut plus avoir une p dagogie de la bibliographie voici tous les livres qu il faut lire Quelque chose de nouveau est trouver qui en termes p dagogiques ou didactiques une bonne didactique cette fois s efforcerait de penser la s lection justement la rar faction Et plut t qu une liste donn e par le professeur Le livre qui parmi tous ceux qui existent a le plus de prix ses yeux celui qui a suscit en lui le plus de d sir et qu il juge indispensable de lire Car ce qu on se transmet fondamentalement ce n est pas des informations c est du d sir Ce dont les l ves ont plus que jamais besoin c est de notre d sir H las trop de professeurs d apr s ce que je vois laissent s ensabler leur d sir parce que

n°109 Lyon-Mariste 2ème trimestre 2013

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