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La disparition

1. I s agirait d un quiproquo dit Amaury surpris Pas tout fait car ton barbu mon barbu n ont jamais fait qu Un individu Tu avais toi aussi sa photo Oui Mais pourquoi Par trois fois au moins j ai fait allusion l assimilation qui marquait nos curricula Nous sortons d un tronc commun Nos sorts trait pour trait sont plus qu analogaux ils sont kif kif I Point ri ai fait l oubli du corps d allusions qu alors tu nous lan as coupa Amaury Cinq ou six fois j ai voulu t avoir part comptant sur toi pour approfondir mon savoir touchant nos rapports ou ayant trait l obscur imbroglio dont fut fait mon jadis dont nous ignorons quasi tout Mais la discussion durait tant qu aucun ins tant n apparut l occasion Quoiqu il soit fort tard il m appara t qu il faudrait la saisir sans mollir J ai dit mon accord ajoutant pourtant aussi t t Soit Mais pas ici il y fait trop noir il y fait trop froid Allons plut t dans l impartial fu moir d Augustus o au vrai un bon alcool nous ragaillardira All right dit Amaury Va au fumoir J y accourrai dans un instant Puis il sortit d un pas h tif sa main s agrip pant sur son bristol photos J allai donc au fumoir J y poirautai un long laps buvant pour mon confort un grand bol d akvavit Soudain j ou s un grand bruit qui montait du sous sol J accourus pronto mais t tons car on n y voyait toujours pas dai
2. Un oubli chuchota Amaury ma trisant mal son agitation Voici grosso modo sie mois Hassan Ibn Abbou proposa pour son doctorat la Commis sion ad hoc du CNRS un rapport succinct mais plut t pas mal foutu du moins mon avis trai tant du jus latinum du droit latin quoi qu il connaissait jusqu au bi du bout du doigt Il dis courait surtout sur un point jusqu ici obscur qui avait fait p lir maints savants pourtant trapus y avait il ou non obligation pour un pagus ou pour un oppidum d offrir sa population paysans ou parfois marchands un statut ignorant la distinc tion qui faisait ipso facto du Romain un individu plus important qu un habitant du Sahara Quoi qu insuffisant surtout dans sa conclusion son travail confirmant l intuition d un Marc Bloch quant au rapport Donjon Vassal d un Mauss sur l union Chaman Tribu d un Chomsky sur la jonc tion Insignifiant Signifiant prouvait qu il n y avait pas obligation il s agissait tout au plus d un choix facultatif montrant ainsi qu on s abusait quand on analysait partir d un Droit soi disant positif un substratum d o l on croyait saisir la Colonisation la Romanisation ou la Barbarisa tion a signifiait donc qu il fallait tout prix fuir l a priori pour saisir avant tout l infrastruc tural Tu vois la situation Karl Marx l Institut On n avait jamais vu a Pourtant la plupart du Jury fut d accord sauf Carcopino dit Cocopi nar qui dit
3. Topinamboer tJe voJedrais voir Foe soldat sans amoser grand soeci de moeron Profonds massifs dans ten lis noir Par en fait d imagination Chardons sportifs dte Zinnia blanc Soes toes nos mots champs gris aetoer dJf posdain bai Dort en poisson Jen aspirant InhJe main pays imparfait Comptabilisation hormis l ordinator Par Allah Inch Allah Vois gamin tfn Gaelois gonfalon rdtf pot d or 270 J allai bissant Il s inclina saluant satisfait J arrivai alors mon propos J insinuai qu il y avait coup s r dans l amas d instructions qu il avait connu au moins cinq ou six rapports crous tillants dont on pourrait avoir un bon parti Mais il s assombrit fron ant son sourcil J avais commis un impair I n y a dit il dans tout Ankara pour discourir ton instar qu un fait croustillant Mais crois moi l on n y fait jamais allusion L on conna t par ici plus d un gars trop bavard qui n a jamais fini sa Il y avait coup s r du vrai dans son propos car il s abattit soudain un impact octogonal striait son front fruit d un plomb jailli du rigolo d un gunman hors pair qui tirant d un balcon voisin s aidant d un guidon microvision avait fracassant un vasistas mis au but nonobstant un tir collimation plut t coton Bon sang murmura mon for J avais un foutu trac n osai m ouvoir Tout coup un caillou valdingua qui portait au bout d un cordon s y nouant un bristol grand for mat
4. gabarit mais j avais pour outils palliatifs suffisants un harpin un taquoir un rossignol siphon un ourdissoir trusquin un faucillon un hoyau un mandrin d avant clous sans pingouin ni astic qui par surcroit il manquait la cloison du taraud mais dont au moins l appui main paraissait intact quand j arrivai mon avion un attristant pano rama s offrit moi ayane mis bas un instant plus t t six bambins d un coup Yolanda gonisait Rugissant j accourus d un bond voulant au moins lui offrir la boisson qui la ragaillardirsit Mais poussant un cri plaintif Yolanda succomba Qui dira l infini chagrin qu alors nous causa sa mort Qui dira mon affliction Mon mauvais arroi Vingt fois j ai cru mourir aussi sacri fiant nos infants m uicidant tant m accablait la disparition d Yolanda 278 Infortun survivant d un divin convol abattu morfondu broyant du noir portant ma croix souffrant la mort gravissant vingt golsothas vingt fois j ai voulu m abandonnant m abolir d un coup d ourdissoir frusquin puisqu un ou til si contondant pouvait sans mal s implantant dans mon poitrail ainsi qu un canif pour boy scout dans un livarot trop fait m offrir la fin qui s imposait Mais il y avait nos six bambins six gnards non fautifs s intriguant pour l instant dans six cor dons ombilicaux y risquant fort la mort par stran gulation ou asphyxiation a m apitoya Un un j affranchis mon sixain
5. Un caporal qu affolait soudain la faim volait un bazooka puis flinguait tout son bataillon du commandant aux soldats promu aussit t Grand Amiral par la vox populi il tombait un instant plus tard sous l incisif surin d un adjudant jaloux Un mauvais plaisant pris d hallucinations ar rosa au napalm un bon quart du Faubourg Saint Martin Lyon on abattit au moins un million d habitants la plupart souffrait du scorbut ou du typhus Pour un motif inconnu un commis municipal aux trois quarts idiot consigna bars bistrots bil lards dancings Alors la soif fit son apparition Par surcro t Mai fut br lant un autobus flamba tout coup l insolation frappait trois passants sur cinq Un champion d aviron grimpa sur un pavois galvanisant un instant la population Il fut fait roi illico On l invita choisir un surnom son nant il aurait voulu Attila III on lui imposa Fantomas XVIII Il n aimait pas On l assomma la main On nomma Fant mas XXIII un couil lon qui l on offrit un gibus un grand cordon un stick d acajou cabochon d or On l accompa gna au Palais Royal dans un palanquin Il n y arriva jamais un gai luron criant Mort au Tyran A moi Ravaillac l ouvrit au rasoir On l inhuma dans un columbarium qu un commando d ahuris profana huit jours durant sans trop savoir pourquoi Plus tard on vit surgir un roi franc un hos podar un maharadjah trois Romulus huit Alaric six Atatu
6. dur cil aujourd hui plomb au fil du bras gourd Si tombait nu grillon dans l hors vu au sourd mouvant baillon du gris hasard sans compas l alpha signal inconstant du vrai diffus qui saurait saisissant un doux soir confus ainsi on croit voir un pont son galop un non qu ton stylo tu donnas br lant qu ici on dit par un trait manquant plus clos l art toujours su du chant combat noit pour blanc J ROUBAUD AVANT PROPOS O l on saura plus tard qu ici s inaugurait la Damnation Trois cardinaux un rabbin un amiral franc ma on un trio d insignifiants politicards soumis au bon plaisir d un trust anglo saxon ont fait savoir la population par radio puis par pla cards qu on risquait la mort par inanition On crut d abord un faux bruit Il s agissait disait on d intoxication Mais l opinion suivit Chacun s arma d un fort gourdin Nous voulons du pain criait la population conspuant patrons nantis pouvoirs publics a complotait a cons pirait partout Un flic n osait plus sortir la nuit A M con on attaqua un local administratif A Rocamadour on pilla un stock on y trouva du thon du lait du chocolat par kilos du ma s par quintaux mais tout avait l air pourri A Nancy on guillotina sur un rond point vingt six magis trats d un coup puis on br la un journal du soir qu on accusait d avoir pris parti pour l adminis tration Partout on prit d assaut docks hangars ou magasins Plus tard
7. l h pital d Agadir coup s r la Vox Populi l aus sit t saurait lors accourrait mon barbu infanti cidal Par surcro t j avisai qu il n y aurait pour moi aucun loisir aucun instant calmi si j insistai dans l union du sixain Pour garantir chacun son salut il fallait l instar du coucou pondant dans un nid voisin lotir un un nos poupons don nant chacun un papa adoptif J ai compris murmura Amaury blanchissant j ai compris o nous allions aboutir tu as pris pour surnom Tryphiodorus tu t habillas d un sarrau blanc ainsi qu un vagabond tu abandonnas Haig Augustus tu abandonnas Anton Voyl Oui Tu as compris mais tu n as pas tout appris Ou s plut t Hassan Ibn Abbou lui aussi fut mon fils I1 fut mon initial abandon Agadir o j arrivai d abord Laissant mon avion dans un hangar j accomplis d abord par un surcro t vigilant m aidant d un trocart crypto coagulant l ustion du signal minus mais distinctif qui sur chacun s annon ait 279 l avant bras droit montrant qu coup s r mon sixain s appariait au Clan maudit Alors choisissant au hasard suivant la chan son Am stram gram Pic ou Pic ou Coligram Bour ou Bour ou Ratatam Am stram gram j ai pris du lot un bambin puis l introduisis tans l h pital d Agadir Il faisait nuit Battant l ama dou j avisai non sans maints t tone la maman d un poupon moribond La maman itou paraissait au plus mal L occasio
8. la mort aux doigts gourds la mort o va s ab mant l inscription la mort qui jamais garantit l immaculation d un Album qu un histrion un jour a cru pouvoir noir cir la mort nous a dit la fin du roman Post Scriptum Sur l ambteon ei toet ate long de fati gant roman qu on a souhaitons nous e sans trop d omissions sons l ambiteon lonc qui geila la main dJe scrivein L ambition du Scriptor son pro pos disons son souci son souci cons tant fut d abord d aboutir un pro duit aussi origir al qu instructif un produit qui aurait qui pourrait avoir un pouvoir stimulant sur la construc tion la narration l affabulation l ac tion disons d un mot sur la fa on du roman d aujourd hui Alors qu il avait surtout jusqu alors discouru sur sa situation son moi son autour social son adaptation ou son inadaptation son go t pour la consom mation allant avait on dit jusqu la chosification il voulut s inspirant d un support doctrinal au go t du jour qui affirmait l absolu primat du signifiant approfondir l outil qu il avait sa dis position outil qu il utilisait jusqu alors sans trop souffrir non pas tant qu il voul t amoindrir la contradiction frap pant la scription ni qu il l ignor t tout fait mais plut t qu il croyait pouvoir s accomplir au mitan d un acquis nor matif admis par la plupart acquis qui pour lui constituait alors non un poids mort non un carcan inhibant mai
9. pic au cap du bon roulis un fusil loyal un blanc brelis un corps sans corps la paix un faux ouble voile qui bannira t la mort d Anton Voyl mais o batir tout ca au pis d un minuit o nait la e Disparition Qui au sortir d un corpus compilant notes conduira tout droit ase e o0 L anei d Anton Voyl avait pour nom Amaury Conson Il avait six fils Son plus grand qui par un hasard co ncidant avait pour nom Aignan avait disparu au moins vingt huit ans auparavant Oxford au cours d un Symposium qu organisait la Fondation Martial Cantaral non sans la partici pation du grand savant anglais Lord Gadsby V Wright Son fils suivant Adam avait quant lui connu la mort dans un sanatorium o n arrivant plus avoir faim il tombait d inanition Puis par trois fois avait surgi la mort A Zanzibar un gros poisson avalait Ivan Milan Odilon qui assis tait Lucchino Visconti succomba it un os trop pointu s incrustant dans son pharynx A Hono lulu Urbain mourait d hirudination un lombric colossal lui m ait tout son sang on lui faisait mais trop tard vingt transfusions Amaury n avait donc plus qu un fils survivant Yvon mais il aimait moins Yvon car Yvon vivant au loin voyait son papa trais fois l an jamais plus Amaury Conson fouilla fond la villa d Anton Voyl Il vit con voisin qui lui raconta l ablation du sinus Il s informa partout o il put Anton Voyl vivait dans un local obs
10. sait pour favori quoiqu il cot t dix huit pour un Lui manquant on donnait gagnants Scribouil lard III Schola Cantorum un Trois ans anglo normand fils d Assurbanipal Scapin un pur sang rouan qui fin mars avait vaincu Chantilly lors du Grand Prix Brillat Savarin Scarborough un vrai crack au poil zain qui par trois fois triompha Ascot Caphamaum un rubican qu on disait pourtant brassicourt Divin Marquis pour finir favori aussi soudain qu h tif un canasson parfois morfondu mais dont on disait qu il allait fortis simo Saint Martin montait Scribouillard Il partit magistral sous l acclamation du public conquis Mais au tournant du Moulin Saint Martin ramas sa un gadin colossal Capharnaum gagna suivi moins d un poitrail par Divin Marquis Hassan Ibn Abbou m a l air d un fichu rigolo dit Amaury un instant plus tard Qu avons nous appris Longchamp Abandonnant Longchamp aux fanas du turf aux zinzins du dada on prit un autobus qui allait Paris Pourtant murmurait Amaury ca pourrait avoir l air clair il y avait il y a trois jours trois favoris or Whisky Dix fait forfait donc Scri bouillard s abat d o pour gagnant Caphar naum On dirait du Lupin dit Olga Non dit Amaury on dirait un mauvais canulard Non dit Ottaviani on dirait un mauvais roman On alla dans un bar s offrir cinq six cock tails Il y avait dans l air ambiant un parfum cap tivant
11. Bascula t il du haut d un pont dans un flot noir qui l absorba Nul n a jamais su s il avait choisi sa fin s il avait connu la mort Mais quand trois jours plus tard un ami qu alarmait l incongru mot d Anton vint lui of frir son concours il trouva la villa sans habitants L auto croupissait dans son hangar Il n y avait aucun habit manquant dans son placard L on n avait pris aucun sac Aucun sang n avait jailli Mais Anton Voyl avait disparu Faux Sursis pour Anton Voyl un Japon sans kimono un boa fumant jouant au curling un flamboyant noir un cri aigu tout nu dans un plain chant un doux scorpson dix marchands faillis crachant sur un amas d or un chagrin triom phal un simoun lans un lone couloir finlandais un profond mouchoir voil qui pourrait affranchir l horizon d Anton Voyl un cardinal hippy hurlant un slogan anti romain un rasoir pour limons frais trois bandits anglais mis sac par un train postel un droit pourtour un nombril masculin disposant d un jaillissant volcan un pays natal d adoption un fou manchot s accoudant au balcon du soir un crucifix sans christ un sisal pissant du vin doux pour baladins sans rcamail voil qui aurait suffi au sursis d Anton Voyl un amphigouri sans galimatias sen miroir amati par un poisson polisson sans piquants un brout automnal cinq doigts d alcool pour un passant simulant la fin un amour d assassin maints brisants coulant
12. Bonjour dit l individu Dis moi l ami fit tout trac Amaury connaftrais tu par ici un avocat Oui dit sans facons l individu il y a par ici un avocat moi Chut fit Amaury parlons bas dis moi connais tu Anton Voyl m a parfois fourni du travail Crois tu qu il soit mort Qui sait Ton nom Hassan Ibn Abbou Avocat la Cour vingt huit Quai Branly Alma 18 23 As tu toi aussi l obscur pli qu Anton nous posta tous avant sa disparition Ceui Connais tu la signification du post scrip tum Non Ou plut t j ai cru saisir qu Anton fai sait allusion moi quand il parlait d un avocat qui fumait Voil pourquoi j accours tous ins tants au zoo Quant aux dix whiskys j ignorais jusqu aujourd hui quoi a faisait allusion quand j ai lu dans un journal qu on allait courir un Prix important dans trois jours Longchamp Mais a n a aucun rapport coupa Amaury Mais si Il y a trois grands favoris Scri bouillard II Whisky Dix Capharnaum Tu crois qu il y a un filon par l dit Olga qui jusqu alors n avait pas dit un mot Qui sait Il nous faut nous garantir par tout Nous irons Longchamp lundi prochain dit Amaury A propos poursuivit Hassan Ibn Abbou Anton Voyl nous confia voici moins d un mois vingt six cartons constituant grosso modo la conclusion d obscurs mais fort ardus travaux qu il poursuivait dans son coin Il
13. a m a l air plut t obscur dit Swann Qu a dit Hassan Ibn Abbou Il n a pas voulu l ouvrir mais nous l al lons voir aujourd hui minuit il pourrait y avoir du nanan Quant Olga allons y mollo la nana a plus d un tour dans son sac Tu crois S r propos j ai vu Karamazov Alors I a vu Voyl trois fois il y a un mois un soir il l a conduit Aulnay sous Bois dans un bungalow qui paraissait l abandon trois jours plus tard ils ont fait un whist au Club Augustin Lippmann Karamazov a battu Voyl d au moins vingt points Mais il y a plus important il y a vingt jours Karamazov a muni la Fiat d Anton Voyl d un dispositif anti vol TI a muni sa Fiat d un dispositif anti vol Oui a alors Mais pourquoi Ottaviani l ignorait Il avait cru qu Aloysius Swann qui avait disait on un flair d Iroquois saurait lui fournir la raison Mais Aloysius Swann n avait pas l air dans un bon jour Il manquait d inspiration Pourquoi a t il mis un dispositif anti vol son auto marmonnait il Il ajouta bougon il y avait pourtant cinq ou six trucs qu on croyait avoir compris plus ou moins Il soupira Tout a fait un fichu mic mac d autant plus qu on n a jamais su qui cachait Anton Voyl Il brandit la main claqua du doigt Romuald arriva Un moka Un capuccino proposa t il Non l addition s il vous pla t Voil on vous la fait l instant I1 sortit
14. avait bu du schnaps dans un caboulot Aux Cons crits jouxtant l abattoir municipal au bord du canal caboulot dont la barmaid Rosa dissimulait mal son amour pour un dragon Oskar Glupf laissant l son shak huit galons d or s habilla l instar d un civil pour voir au plus t t l obscur bar soldats Tandis qu un Schupo montait sa faction aux abords il s attabla il prit un bock qu il paya d un florin d or Il vit Rosa son comptoir il lui parla mais par saint Stanislas nonobstant tout son soin il n avisa aucun fuyard Son soupcon pourtant portait toujours sur la barmaid qui lui assurait on inci tait agissant au profit d un pays rival qui s affairait la provocation d un conflit incitait donc soldats ou sous offs fan tassins ou dragons hussards ou spahis fuir la garnison Mais six bataillons faisant un cordon tout autour du Canton nul n aurait pu sortir sans qu aussit t il f t surpris Aussi Glupf croyait il qu on s obs tinait lui tapir son tas d hussards dans l assommoir o Rosa officiait Mais o Un jour sous un motif in consistant il fit ouvrir la canalisation d un puisard dans la cour du bistrot puis il vi sita son lit baldaquin il sonda son mur il ausculta son toit Mais tout fut vain Alors Glupf convoqua Rosa au Tribu nal O sont nos soldats disparus atta qua aussit t l avocat du Cornmandant O sont Ibrahim Gribaldi Worms qu on a tous vus
15. bout j abandonnai Voil conclut Augustus pourquoi j ai dit qu Haig n avait pas compris Il croit m ayant 191 maudit concourir ma mort Mais s unissant Olga Mavrokhordatos il va lui mourir pas moi Il choit son insu dans la machination qu on our dit tout autour Quand doit on l applaudir Mardi soir dit Anton Voyl consultant son almanach Dans trois jours fit dubitatif Augustus mon Hispano Suiza grand Sport saura accomplir un parcours aussi long dans un laps aussi court Mais il faut partir l instant volons Urbino Arrachons mon fils la mort qui grandit l hori zon Allons courons Marchons Partons An diamo 18 Dont d aucuns diront coup sur eu il fournit moult apports capitaex Soit dit Anton d un ton convaincu allons Urbino nous conduirons aussi la nuit nous nous saisirons tour tour du volant mais nous parti rons plus tard car il nous faut d abord tout prix savoir la signification qu a l inscription du blanc sur un bord du billard Mais pourquoi Qu a voir dans tout ca l inscription du billard fit Augustus qui bouil lait Ainsi naquit la Damnation qui frappait ton fils Car il y a un point qu il n avoua jamais on sait qu il t arracha ton Zahir mais on n a jamais su o il l avait mis Mais alors l inscription D lit Augustus L inscription nous dira il s agit l d un souhait non d un savoir pourquoi la
16. dur L Albanais la pourchassa partout pilla par trois fois la maison du clan violant la grand ma man trucidant d implorants bambins Un an plus tard il n y avait qu un survivant mais il importait tant aux Albanais qu on conti nua it lui courir sus allant jusqu offrir un mil lion d hrivnas pour son corps mort ou vif Car il s agissait du vrai sang d Augustin son fils qui avait nom Albin Augustin avait voulu quand il naquit qu il port t un nom patriotard Albin donc put fuir gagnant un profond ma quis o huit ans durant il stagna survivant mi moribond fortifiant son abomination pour l Al banais qui avait occis tout son clan mais aussi mais surtout pour l Anglais qu il accusait non sans raison d avoir compromis son papa Un jour dans un marabout o nul n habitait plus sinon parfois un p tour qui gardait trois moutons il trouva un fort magot doublons d or joyaux lingots Lors l instar d un Mathias Sandorf il consa cra son avoir colossal assouvir sa vindication Il attira lui un gang d hors la loi qu il payait gros donnant chacun fifty fifty mais dont il voulait la foi Il choisit pour abri principal un bordj crou lant qu on nommait Bordj du Pillard car y avait parfois dormi Fra Diavolo un bandit jadis franciscain qui s attaquait aux troikas ou aux mail coachs Quand il choisissait pour son gang un compa gnon Albin lui donnait d abord convocation dans son b
17. glio qui avait suivi la disparition d Ibn Barka Il paraissait qu on avait commis cinq ou six im pairs Un journal du soir publia non sans fracas pas mal d on dit L opinion s indigna Ca fit du foin au Quai d Orsay Papon niait d un bloc Mais Souchon avoua it tout puis Voitot La divulga tion d un soi disant journal o Figon accusait un haut magistrat suscita Matignon un profond chagrin L on prouva non sans mal qu il s agis sait d un faux Oufkir produisit un alibi bouffon Puis l on suicida Figon tandis qu l instruction a n avan ait pas l opposition cloua au moins vingt huit fois au pilori un Pouvoir qui autorisait un forfait aussi vil On alla jusqu saisir un canard qui souligna it l ambigu rapport unissant la disparition d Ibn Barka au kidnapping d Ar goud six mois plus t t Zurich la maison pou laga aurait fourni un contrat un commando d as sassins d indics d hors la loi compromis par pas mal d hold up mais blanchi pour sa participa tion cinq ou six coups fumants un opposant Bourguiba abattu Francfort un militant afri cain Saint Moritz Yazid Louvain un consul gabonais Madrid Ainsi pour garantir la posi tion d un tyran impuissant qui appuyait son pou voir sur l infamant bakchich du Capital Fran ais Foccard associait son bataillon d orang outangs un ramassis d oustachis truands la noix tra ficants d or ou d haschich On travaillait la main dans la main T
18. ni cordon nodal ni oisillon radioactif ni gala japonais ni Rodin basculant Nous go tons fort ton subtil distinguo dit glacial Aloysius Swann Mais j ai sur moi un ou til qui vaudra tout a Il sortit son Smith Corona D un trait il raya Arthur Wilburg Savorgnan qui s affaissa mort Voil dit la Squaw ils sont tous morts L on n aurait pas cru A la fin a vous avait un air Much ado about nothing plut t irritant ou du moins attristant Qui va piano va sano sourit Aloysius Swann Ils sont tous morts Donnons tous l ab solution Prions pour qu son tour chacun ici bas soit blanchi Car s ils ont tous commis maints forfaits au moins chacun nous a t il fourni sa col laboration L on conna t plus d un protagon qui l on n aurait pas ainsi imparti un canon si contrai gnant Or chacun l a subi jusqu au bout Tais toi murmura la Squaw you talk too much Aloysius Swann rougit 303 304 tion Ainsi donc dit la Squaw voici sonnant l instant du Finis Coronat Opus Voici la fin du roman Voici son point final Oui affirma Aloysius Swann voici parcouru jusqu au bout jusqu au fin mot l insinuant cir cuit labyrinthal o nous marchions d un pas som nambulant Chacun parmi nous oflrit sa contri bution sa participation Chacun s avan ant plus loin dans l obscur du non dit a ourdi jusqu sa saturation la configuration d un discours qui au fur qu il grandissait n ab
19. on s attaqua aux Nords Africains aux Noirs aux juifs On fit un pogrom Drancy Livry Gargan Saint Paul Villacoublay Clignancourt Puis on massacra d obscurs trouf fions par plaisir On cracha sur un sacristain qui sur un trottoir donnait l absolution un commandant C R S qu un loustic avait raccourci d un adroit coup d yatagan On tuait son frangin pour un saucisson son cousin pour un b tard son voisin pour un cro ton un quidam pour un quignon Dans la nuit du lundi au mardi 6 avril on compta vingt cinq assauts au plastic L aviation bombarda la Tour d Orly L Alhambra br lait l Institut fumait l H pital Saint Louis flambait Du parc Montsouris la Nation il n y avait plus un mur d aplomb Au Palais Bourbon l opposition criblait d in sultants lazzi d infamants brocards d avilissants jurons un pouvoir qui s offusquait sous l affront mais s obstinait blafard amoindrir la situation Mais tandis qu au Quai d Orsay on assassina it vingt trois plantons Latour Maubourg on lapi dait un consul hollandais qu on avait surpris volant un anchois dans un baril Mais tandis qu Wagram on battait jusqu au sang un marquis talons nacarat qui trouvait d un mauvais go t qu on p t avoir faim alors qu un moribond lui suppliait un sou Raspail un grand Viking au poil Uond qui montait un canasson pin ard au poitrail sanglant tirait l arc sur tout individu dont l air l incommodait
20. puis on lui passa Ottaviani AII6 all fit Ottavio Ottaviani ici Ottavio Ottaviani au bout du fil AIG all fit Amaury Conson ici Amaury Conson Amaury a va 136 Plut t pas I Qu y a t il Il y a qu Augustus B Clifford a raccourci son chibouk il y a un instant Crocus and Plum Pudding hurla l argou sin Augustus mort Tout fait mort admit Amaury Un assassinat Non nous croyons plut t un infarctus N d D jura Ottaviani nous accourons Il raccrocha Amaury itou Il accourt dit il Olga qui n avait pas suivi la discussion L on transporta Augustus B Clifford dans un salon contigu On l installa sur un lit bas puis l on couvrit son corps d un drap La Squaw invita chacun s accroupir autour du tapis rond motifs iroquois puis sortit tout un fourbi d abasourdissants gris gris La Squaw murmura mi voix Olga n a jamais discouru sans auparavant adoucir tout courroux divin par un psalmodiant pardon qu au cun Grand Manitou n oirrait si l on n accompa gnait pas son imploration son invocation d un apparat fort strict dont la fondation du aan il y a vingt huit fois vingt huit ans l initial Grand Satchmo codifia la ritualisation formulant un canon oral qui passant du papa au fiston fut transmis jusqu nos jours Parlant un iargon plut t dur saisir la Squaw clamait l oral canon du grand Satchmo annon ant un
21. un bour don volant Chacun scrutait Yvon qui non sans un sang froid colossal alluma son chibouk puis finit son flacon d hypocras vous dit il l inconnu L inconnu prit son inspiration battit couvrit ouvrit touchant un as vous ricana t il Yvon sifflotant joua son coup l abandon mais l hasard lui souriant il obtint lui aussi un as Coup nul dit il mi voix Coup nul hurla l inconnu mais pas du tout Rampotons Rampotons illico Fous moi la paix a suffit ainsi lan a 236 Yvon Mais pris d un courroux subit l inconnu sai sit soudain Yvon par son colback puis sortant sa navaja il la planta par trois fois jusqu au quil lon au plus profond du poitrail du fils d Amaury qui n y pouvant mais succomba sur l instant Compatissons dit la Squaw la mort d un gar on si charmant mais Yvon un gar on charmant coupa Aloysius disons plut t un voyou Soit soit convint la Squaw qui s obstina it mais pourquoi Amaury Conson doit il mourir aus sit t son fils disparu Tu sauras plus tard dit Aloysius car il s agit l d un point capital dont si nous n igno rons pas tout nous n avons pour l instant qu un savoir plut t confus Allons plut t voir o vagit Amaury Laissant Arthur Wilburg Savorgnan son do do on fouilla la maison Mais aucun lit aucun divan aucun cosy aucun hamac n abritait mort ou vif Amaury Conson On
22. A TA DISPOSITION A ARRAS STOP J allai bon train Arras mais n y parvins qu la nuit tant s assortit mon parcours d inoppor tuns coups du sort J accourus au Commissariat e fis irruption mais il n y avait pour faction qu un 233 rond du cuir zozotant bavard idiot par surcrolt tout fait sourd qui nous tint un discours abraca dabrant d o il sortait qu il voulait avant tout sa gratification sa commission son bakchich On lui donna du b ton mais il nous fallut un fichu laps pour nous saisir du pli confirmant la mort d Yvon pli qu on trouva pour finir dans un tiroir qu on fractura non sans un mal canin J appris ainsi qu Yvon Conson qui parti d Harwich bord d un catamaran battant pavillon irlandais cabotait tout au long du littoral turc avait fini par aboutir Naxos puis Paros o il s installa pour la saison dormant bord mais parcourant l ilot tout au long du jour Un soir il y a grosso modo huit jours il s introduisit dans un boui boui local un assommoir calfats ou marins o un soi disant Coq saoulait mort la population lui donnant pour raki un tord boyaux assassin pour hypocras un jus pourri d alambic pour vin un surard corrompu Quasi aussit t un inconnu vint lui lui propo sant un pari il lui jouait son catamaran au tric trac D accord dit Yvon mais pas au tric trac Alors fit l inconnu souriant quoi jouons nous Yvon proposa au back gammon
23. Amaury prit un Whisky and Soda Ottaviani un Armagnac L on but Tout coup d un salon voisin fusa un boucan assourdissant suivi d un brouhaha confus fra cas d un miroir combat corps corps bruits as sourdis Non Non Aaaaaaaih cria soudain l avo cat Amaury sursauta Un court trop court instant nul bruit Puis l avocat tomba poussant un cri tonitruant L on accourut Hassan Ibn Abbou vagissait sanglots plaintifs d agonisant Puis tout fut fini Dane 60n dos charnu s Implantait un polgnard qu un bras assassin avait soumis l action d un produit curarisant la mort avait suivi dans l ins tant L on n arriva jamais savoir par o avait fui I assassin Un instant plus tard Amaury qu alarmait la situation fouillait la maison Dans un bahut combinaison qu il for a non sans mal il trouva pour finir l important stock manuscrit qu Anton avait fourni Ibn Abbou un mois auparavant Il aurait d y avoir vingt six cartons Il compta au moins dix fois il manquait un carton Qui nous lit l a aussit t compris si l on avait pris pari qu il s agissait du Ce NQ l on aurait vaincu Ainsi allait coagulant l obscur l avocat qui fumait au zoo mais l on n avait jamais garanti qu il f t aussi un goujat mourait Anton Voyl n avait pas rapparu Tard dans la nuit Amaury Conson gagna son studio du quai d Anjou Jusqu au chant du coq au point du jour au saut du lit voulant tout prix
24. Clifford Azincourt Dis lui qu il a un fils qui vagit l H pital civil Un fils glapit Augustus tombant quasi sur son bas du dos son cul son popotin son croupion son nazin son troufignon mais nom d un Toutou qui donc lui donna jour Las soupira Tryphiodorus la maman trouva la mort alors qu un fils lui naissait L on ignorait son nom Mais on trouva dans son sac un visa notarial portant confirmation du commis sariat local affirmant la filiation Clifford du pou pon fruit d un fugitif amour qui aurait uni un soir huit mois plus t t Saint Agil Augustus B Clifford la maman Quoi s asphyxia Augustus il n y a pas un mot vrai dans tout a Motus fit Tryphiodorus soudain intimi dant voici la procuration du substitut vous or donnant ipso facto d avoir soin du bambin Un b tard s accabla Augustus Mais aussi un Anglais ajouta Tryphiodo 42 Augustus voulait d abord voir son avocat Mais Tryphiodorus insista tant qu il finit par partir pour Arras soumis sinon convaincu Il alla l H pital civil o on lui confia un poupon qu ha billait un maillot blanc fait du plus fin linon mais trop grand pour lui Alors ignorant qu il allait vingt ans plus tard accomplir un transport quasi kif kif sauf qu il allait s agir non d un poupard au maillot mais d un mort au drap blanc il mit son fils dans son Hispano Suiza grand Sport puis dans la nuit gagna Azincourt I
25. Il nous navra t Il tra nait tout au long du jour ahanant assombri abat u Quoiqu il f t par go t par tradition plue t gourmand sinon glouton il n avait plus jamais faim Il n arrivait plus finir son fricot du midi Pourtant nous lui mijo tions non sans amour un nlat qu il adorait un aloyau aux oignons confits un turbot au court bouillon du quasi du boudin au raifort un sal picon eais il avalait tout au plus un anchois du cantal un soupcon d isard un doigt d amontil lado un abricot ou Ull citron doux Il maigrissait Il nous faisait du souci Parfois il s isolait dans son donjon s y cloltrait cinq ou six jours poussant par instants dans la nuit d angoissants cris puis rapparaissait abruti suant hagard Son poil ch tain blanchit dans l an qui suivit lui donnant l air d un barbon caduc Dans un climat aussi contristant Douglas Haig gar on plut t maladif blanchot craintif s armait mal pour l ardu combat qu un individu d aujour d hui doit pouvoir fournir l occasion L ayant compris Augustus s improuva honnissant sa tra hison son mauvais soin son faux bond noncha lant puis s objurguant voulut au moins qu Haig n ait pas souferir d un forfait qu il n avait pas commis dont il n avait pas subir la damnation J ai tout sali m annon a t il un soir j ai tout tari tout trahi tout banni tout moisi J irai IS2 croupir j irai moisir j irai pourrir dans mon insi gnifia
26. Puy frac d Ungaro col Mao gibus Grand Sautoir On montrait du doigt Maharadjahs PDG Kronprinz Paladins Hospodars chacun avait son nom au Gotha ou au moins au Bottin Mondain a froufroutait dans un grand tralala L on voyait circulant grooms maquignons lads Un marchand ambulant criait Paris Turf Un book proposait d approximatifs tuyaux L on poirotait aux portillons du PMU Ottaviani trouva non sans mal Amaury Conson assis sur un gradin du haut Olga tout fait chic dans sa gandourah smaragdin l accompa gnait Muni d un lorgnon grossissant Amaury scrutait pas pas l humus du parcours Voil un sol qui m a l air trop lourd dit il Un voisin lui affirma qu il s y connaissait plu t t mal Amaury roueit mais n osa garantir au vrai jamais l on n avait vu Longchamp un sol si glacial partant si volatil 1 n avait pas plu voici tant t un mois il n y avait plus aucun brouillard mais un froid vif profond avait tout durci As tu vu Whisky dix voulut savoir Otta viani a fait forfait il y a un instant on nous a dit ca au micro Pourquoi Nous l ignorons Alors nous pouvons partir murmura Otta viani abattu Non Olga voudrait voir la fin du par cours Oui dit Olga j ai mis ving cinq francs sur Scribouillard Il y avait vingt six inscrits donc vingt cinq partants Whisky Dix qui avait un a Cinq sur son dossard ayant fait forfait Whisky Dix pas
27. Upsala Savais tu qu on voulait ta mort 26s Avais tu un fils Autant d angoissants points qu il allait falloir approfondir au plus t t J aurais pu coup s r fournir ton indication cinq ou six informations par radio ou par journal J y inclinai parfois mais n y vins jamais craignant trop qu un signal trop parlant soit aussit t mis profit par mon Barbu Tandis qu Amaury Conson ton parrain s in formait son tour du sort qui s offrait toi mon papa adoptif l amical tambour major mourut Il laissait ma disposition n ayant pas d ayants droit un important magot vingt cinq diamants tous fort gros jolis purs dont un surtout qu on compara sinon au Ko Hi Noor du moins au Grand Mogol pour qui Onassinck l insouciant Nabab m offrit un milliard Ainsi l abri du souci pour un grand laps j abandonnai tout travail pour pouvoir m offrir tout mon saoul ton parti Mais voulant d abord tout prix savoir o naissait la damnation qui nous poursuivait j inaugurai mon action par un tour Ankara d o sortait m avait on dit l individu qui nous pourchassait J arrivai donc Ankara Mais l octroi prin cipal un commis qui faisait son important bon dit sur moi glapissant Fais voir ton bras Quoiqu abasourdi par un ton aussi dur j tai mon justaucorps Il vissa son lorgnon saisit mon bras droit scrutant l avant bras Puis pous sant un cri satisfait il m introduisit dans
28. affirmait faux Tout avait l air normal d abord puis sur gissait l inhumain l affolant Il aurait voulu savoir o s articulait l associa tion qui l unissait au roman sur son tapis assail lant tout instant son imagination l intuition d un tabou la vision d un mal obscur d un quoi vacant d un non dit la vision l avision d un oubli commandant tout o s abolissait la raison tout avait l air normal mais Mais quoi Il y paumait son latin Dont la fin aboeit l immoral futer papas promis un a eoreon contri Plus tard voulant toujours y voir plus clair il tint un journal Il prit un album Il inscrivit au haut du folio initial puis plus bas LA DISPARITION Il a disparu Qui a disparu Quoi Il y a il y avait il y aurait il pourrait y avoir un motif tapi dans mon tapis mais plus qu un motif un savoir un pouvoir Imago dans mon tapis L on dirait un Arcimboldo parfois un auto portrait ou plutot l ahurissant portrait d un Do rian Gray hagard d un albinos malsain fait non d animaux marins d abondants fruits d involu tifs pistils s imbriquant jusqu l apparition du front du cou du sourcil mais d un amas d insi nuants vibrions s organisant suivant un art si subtil qu on sait aussitot qu un corps a suffi la constitution du portrait sans qu aucun instant on ait pourtant l occasion d y saisir un signal dis tinctif tant il parait clair qu il s agissait pour l artisan
29. ainsi qu un baudruchon l chant son gaz sous l action d un dard l incisant Ottavio Ottaviani conflagra dans un fracas plus assourdissant qu un avion Dassault franchissant Mach III son mur du son dans un Bang Bang dont p tit plus d un miroir au sol Puis quand tout fut fini on vit qu Ottavio Ottaviani avait disparu pas un os pas un bou ton mais un tas rabougri pas plus gros qu un 299 involutif charbon produit par la combustion d un cigarillo qu on aurait pris pour du talc tant il apparaissait blanc Arthur Wilburg Savorgnan s accablait statu fiant La mort coup sur coup du duo filial qu il avait d abord cru disparu jamais puis qu ayant su vivant il avait vu s abolir paraissait l avoir surpris Il sanglotait tout son tracas Puis la fin il dit Si j ai compris tu agissais au profit du Barbu Disons qu on fut toujours son loyal bras droit son commis son proconsul J ignorais Tu l aurais pu saisir mon nom n a t il pas pour signification un blanc cygnal Mais poursuivit Savorgnan puisqu ainsi voici sonnant pour moi l instant final pourrait on au moins savoir la fa on dont s ourdira ma mort Car coup s r ton imagination t a fourni maints biais subtils Oh l l fit riant Aloysius l on connalt au moins cinq actions ayant pour fin ta mort L on pourrait ainsi d abord profitant d un instant o tu irais t absorbant dans un Zola dans un Roug
30. alcool qu il absorba t par muids du soir au matin Maximin ainsi nommait on l imaginatif assas sin soudoya un commis postal qui porta Optat un quartaut d alcool pur lui disant qu il s agissait d un colis du Hainaut car trois mois aupara vant Optat par sans fil avait fait l achat Mons d un schnaps qu on disait divin Croyant aussit t qu il avait l son schnaps Optat s ingurgita illico un bon quart du quartaut qu il trouva tant son go t qu il poursuivit jusqu plus soif sa libation Mais coup jarnacais il y avait mis par Maxi min au fond du quartaut un dispositif pyropro ductif qui anodin tant qu il baigna t dans l alcool s alluma quand il fut l air provoquant ipso facto l ignition d Optat qui offrant la combus tion par sa saturation d alcool un fonds choisi flamba ainsi qu un amadou diffusant tout autour un fort parfum d agouti r ti Aud t instant Maximin passait par l pas par 249 hasard Saisissant un lasso il attrapa Optat tison brandon vivant qu il tira jusqu au bord d un pUits Il lui suffit alors d y approfondir son agonisant frangin pour voir s accomplir son forfait qui par surcroit profita au pays puisqu un mois plus tard tout un chacun s accordait pour nantir l in trigant flux qui sourdait du puits d un fort pou voir curatif surtout anticatarrhal mais s appli quant aussi l albugo l anchilops aux bubons aux calculs aux chalazions au trismus au pity
31. au folio cinq un placard oblong sans illus trations qu Amaury lut mi voix A BeS LJOBSCUR Homo blanchit tout J TOUT paraitra plul blanc car ll blanchie TOUT V01 lips VOI bal V01 maillotl VOI larraSeI V01 triC0tl VOI cotom VOI bur nous TOUT VOI draps pur coton vos pan talom pour marim vrai basin uni mail aUlli VOI bois VOI boudim VOI eraisins VOI vim VOI maim VOI maux VOI lombricl VOI poignarll VOI grOI pOillOnl VOI moim grol poillons VOI tifl VOI charbom VOI nuits sam roupillon vol conjungos sam coet VOI mignom cailloux pour bom joers vos Icazom VOI flots vos loupl trop connus VOI lim sam lupus vos omilsiom vos trous V01 bourdons VOI manUlCritl VOI bUtl aUllitOt mil VOI lailom dam un Grand Magalin vol notatiom pour haut boil vos abominatiom pour Tarzan vos zincl blanchir l infini du Blanc du Blanc du Blanc A BeS L OBSCUR I1 nous faudrait un Champollion murmura abattu Amaury A mon tour dit Savorgnan apportant sa contribution au travail commun A nous aussi il y a un mois nous parvint un colis postal Il n y avait aucun signal distinctif m autorisant savoir qui nous l offrait mais j ai compris aussit t qu il avait rapport Anton Voyl quoiqu ajouta t 113 114 il nous ignorions toujours pourquoi Voyl voulait ainsi garantir son incognito Qu y avait il dans ton colis coupa Amau ry qui bouillait J y arriva
32. aurait dit qu il n a vait jamais dormi sous l imposant baldaquin qu on avait mis sa disposition On aurait dit qu il n avait jamais franchi l haut mur qui gardait la maison La Squaw pourtant trouva sur la cloison d un cagibi qui jouxtait l apaisant studio qu on avait fourni trois jours auparavant Amaury pour qu il y p t la nuit dormir tout son saoul un sup port fait d un bristol ultra blanc collant la paroi par un scotch brillant support qui offrait la vision vingt cinq ou vingt six photos d indivi dus photos qu on aurait pour la plupart vu sor tir d un journal trois sous d un Paris Jour ou d un Daily Mirror d un Historia ou d un Radar Sortant du cagibi la Squaw attira Aloysius qui fouillait un placard O Aloysius ia la Squaw accours Il y a ici vingt cinq vingt six photos qui pourront coup s r nous fournir pas mal d indications Toujours l aff t Aloysius Swann s approcha Un long instant il scruta l intrigant support Mais dis moi la Squaw voulut il savoir d abord qui nous dit qu il s agit l d un carton d Amaury Nul n fl jamais vu a ici auparavant affir ma la Squaw Il y a cinq jours quand j ai pourvu l installation du duo qu Olga voulait voir ac courir Azincourt j ai sorti du cagibi six draps trois polochons un plaid moult torchons Or crois moi il n y avait sur la paroi ni carton ni photos I y a l murmura Aloysius pas mal d in di
33. avachi d Othon rigolant si fort qu ahuri trouvant qu il abusait Augustus l invita d un ton cassant sortir Va voir l bas si j y suis cria t il si fort qu Haig qui n avait jamais vu son papa dans un courroux si grand fut pris d un frisson convulsif balbutia un pardon rougissant puis fila mouillant son pantalon sanglotant tout son saoul Alors tandis qu Haig allait consolation s offrir son plaisir favori savoir nourrir Jonas son cyprin A propos coupa Olga n oublions pas Jonas Nous irons tant t lui offrir son grain Chut Chut fit on partout laissons la Squaw finir son fascinant son passionnant dis cours Thank you dit la Squaw Donc disions nous tandis qu Ha ig allait nour rir son cyprin l on transporta Othon Lippmann dans un salon contigu on l affala sur un lit J apportai un cordial On lui ouvrit son raglan On vit alors O Abomination dans l Abomina tion vision qui nous paniqua qui nous gla a nos sangs qui nous raidit nos tifs qui nous poula la chair on vit alors qu Othon Lippmann baigna it dans son sang On aurait dit qu un vau tour colossal avait vingt fois bondi sur son poi trail lui arrachant la chair fouaillant son pou mon labourant son thorax coups d avillons On voyait dhorrifiants animaux taons stomox bourdons lombrics poux sphinx vrombir charognards sur un magma sanglant gluant fu mant puant vingt pas Fi poussa
34. avant bras droit Il y a au para mont du Clan un roi disposant du total patri monial Tandis qu il discourait ainsi ma main s agrip pait sur un poignard au fond du mackintosh qu un instant plus t t j avais saisi disant avoir pris froid sur mon balcon tant t car il s affir mait pour moi qu il s agissait d un gars maniant la provocation pour pouvoir un instant plus tard nous stourbir un coup fatal Mais j avais tort Mon gar on rara avis avait tout du naif Il m informa d a z mais non sans un tas d omissions du motif du cour roux qui s acharnant au mitan du Clan jaillissait sur mon salut sur ton salut sur nos salues Pas du tout confiant dans la non communica tion du larbin qui s il m avait tout dit pouvait aussi affranchir tout quidam du rapport qu il m avait fait racontar qui aboutirait aussit t l obligation pour moi d accomplir la compta bilisation du tas d abattis constituant mon mi 273 gnon individu j assassinai l inconsistant gar on non sans l avoir ou jusqu au bout Puis instruit du sort qu coup s r on m allait garantir s il m attardait partir ayant pris mon clic sans avoir pour autant omis mon clac j ai fui Ankara la maudissant jamais Trois jours plus tard j arrivais Zurich J ac courais la maison d Amaury Conson br lant d y bonnir tout mon savoir ankarais comptant qu il aurait pour sa part appris pas mal d indi cations sur ta situation Mais il n
35. cinq morts Zurich Norodom Sihanouk faisait savoir qu il n irait pas Washington Matignon Pompidou proposait aux syndicats l organisation d un statu quo social mais faisait chou blanc Au Biafra conflits raciaux Cona kry on parlait d un putsch Un typhon s abattait sur Nagasaki tandis qu un ouragan au joli surnom d Amanda s annon ait sur Tristan da Cunha dont on rapatriait la population par avions cargos A Roland Garros pour finir dans un match comptant pour la Davis Cup Santana avait battu Darmon six trois un six trois six dix huit huit six Il coupa la radio Il s accroupit sur son tapis prit son inspiration fit cinq ou six tractions mais il fatigua trop t t s assit fourbu fixant d un air las l intrigant croquis qui apparaissait ou disparaissait sur l aubusson suivant la fa on dont s organisait la vision Ainsi parfois un rond pas tout fait dos finissant par un trait horizontal on aurait dit un grand G vu dans un miroir Ou blanc sur blanc surgissant d un brouillard cristallin l hautain portrait d un roi brandissant un harpon Ou un court instant sous trois traits droits l apparition d un croquis approximatif insatis faisant substituts saillants contours b tards pro filant dans un vain sursaut d imagination la Main trois doigts d un Sardon ricanant Ou s imposant soudain la figuration d un bourdon au vol lourd portant sur son thorax noir trois articulations d un
36. cinq ou six travaux d autrui travaux qui fort connus n ont pour nous aucun attrait significatif Si tu racontais ab ovo l on pourrait y voir plus clair fit Augustus Soit fit Olga Huit jours avant l incongru pli assorti d un si fascinant post scriptum annon ant qu il allait au plus mal Anton Voyl nous posta nous aussi un colis J ouvris aussit t J y trouvai a Un court roman d un soi disant Arago s in titulant L intrigant parcours fran ais un char mant in octavo dont j admirai l arabisant maro quin qui s ornait d amasquins l or fin amati Mais pour un roman il m apparut plut t fai blard b Six madrieaux archi connus qu on a tous lus dans un Michard ou dans un Pompidou qu on a tous appris quand on avait dLx ans Six madrigaux transcrits mot mot sans aucun mar ginalia par la main d Anton Bris marin par Mallarmus Booz assoupi d Hueo Victor Trois Chansons du fils adoptif du Comman dant Aupick Vocalisations d Arthur Rimbaud Par ci par l cinq ou six scazons font altusion aux dadas favoris d Anton l obscur l immacula tion la disparition la damnation Mais nous savons qu il s agit l d un pur hasard Pourtant afeirma Amaury nous n avons pas grand choix si Anton a cru bon d accomplir 116 la transcription il nous faut y voir un jalon Lisons donc proposa Arthur Wilburg Savorgnan D abord ils sont tout fait jolis puis qui
37. constrictor un tapir ou un mandou un opossum ou un alligator un albatros ou un cai man un cachalot ou un tamanoir Mais quoiqu ayant fait grosso modo un tour global du zoo Sabin n apparaissait pas satisfait car disait il il n avait jamais abouti sodomisant tant d inou s animaue au plaisir divin qu il avait jadis connu sur ou plut t dans un lamantin du Lac Tchad Manatus inunguis ou Manatus latiros tris Or ric rac un forain d Halifax avait fait huit jours avant son apparition Ankara Il proposait aux badauds parmi moult attractions plus ou moins hors du commun siamois nains albinos moutons corps d auroch lapins sa bots un soi disant Grand Dragon du Loch qu on nommait Rudolf Au vrai il s agissait non d un dragon ni d un python marin mais d un dugong animal plus doux qu un mouton qu on pouvait sans grand mal par un hasard oppor tun offrir pour un lamantin vu qu il avait son instar un poids imposant un gabarit impor tant un poil d un poli parfait un air accort On a compris coup s r qu aussit t Sabin voulut voir Rudolf Mais il n osait Il proposa au forain la location du dugong On lui dit non Il doubla tripla quadrupla puis quintupla son prix Il parvint un accord On convint d un jour prochain Mais Maximin l aff t l avait appris I1 b tit aussit t un plan Combinant cinq ou six produits fulminants il fabriqua un obus suppositorial puis il p
38. continuait Il s obstinait Fascination dont il Il s alitait pourtant au couchant ayant bu son n arrivait pas s affranchir On aurait dit qu au infusion un sirop l allobarbital l opium au plus profond du tapis un fil tramait l obscur laudanum ou au pavot il couvrait pourtant point Alpha miroir du Grand Tout offrant d un madras son sinciput il comptait pourtant moutons sur moutons foison l Infini du Cosmos point primordial d o Au bout d un instant il s assoupissait somno surgirait soudain un panorama total trou abyssal lait Puis tout coup il paraissait pris d un au rayon nul champ inconnu dont il tra ait sursaut brutal Il frissonnait Alors surgissait l inou littoral dont il suivait l insinuant contour l assaillant s incrustant la vision qui l hantait tourbillon hauts murs prison paroi qu il par un court instant un trop court instant il savait courait sans jamais la franchir il voyait il saisissait Il s acharna huit jours durant croupissant Il bondissait trop tard toujours trop tard s abrutissant languissant sur l oblong tapis lais sur son tapis mais tout avait disparu sauf l irri sant sans fin courir son imagination l aff t tation d un souhait ayant failli aboutir sauf la s appliquant voir puis nommant sa vision l ha frustration d un savoir non assouvi billant construisant b tissant tout autour la chair Alors aussi vigilant qu un individu qui a dor d un rom
39. courant toujours Noir hori zon Fatal signal Pronostic malsain Puis chacun d aplatir un sanglot sous son cil l on aimait tant Jonas l amical cyprin qui mon tait du fond du bassin quand on sifflait son air favori Chacun s attristait Jonas mort on aurait cru qu Azincourt allait s abolir tant il symboli sait la maison d Augustus Arthur eX7ilburg Savorgnan proposa l ingurgi tation du cyprin pour dit il l instar du Papou offrir dans un salut final l animal qu on aima tant au poisson qu on adulait au cyprin qu on adora it Jonas qu on idol trait sa transsubstan tiation L on applaudit sa proposition Faisons un poisson farci proposa aussit t la Squaw qui ajouta j avais jadis San Fran cisco un ami juif Abraham Baruch quoiqu in circoncis il avait fait sa Bar Mitzvah il prati quait quand a lui chantait mais il allait pour tant voir son rabbin Shavouot Pourim Hanouka au 5 yar Roch Haschana Yom Kippour un ami juif donc qui m a appris l art subtil du Gafilt Fisch Tandis qu on faisait rafra chir Jonas dans un tub lui tant ainsi l horrifiant go t limonial si distinctif du cyprin d acclimatation la Squaw mit bouillir dans un fait tout un kilo d oignons amincis un frottis d ail du thym du paprika du cumin du safran puis sala poivra saupou dra d un brin d anis puis ajouta un chou du lupin du rutabaga du topinambour On donna trois gros bo
40. d amaryllis qui vous alanguissait A mi voix Olga confiait son chagrin son compagnon Si j avais su murmurait Olga mais pouvait on savoir Il n avait pas l air normal mais quand il parlait j avais du mal saisir Il disait par fois qu il y avait trois mois qu il n avait pas dor mi Il souffrait mais qui pouvait adoucir son sort 1 paraissait tordu mordu par un mal in connu Un sanglot aussi long qu un violon automnal brisa la voix d Olga Olga carissima dit Amaury lui dorlotant e2 la main d un c linou plus qu amical si Anton n a pas tout fait disparu nous n aurons fin qu il n ait dormi tout son saoul Lo Juro fit martial Ottavio Ottaviani imitant Don Ottavio S il vous pla t pria Olga battant du cil Ottaviani pourtant poussa un gros soupir a fait trois jours qu on fait du boulot pour pas lourd dit il pour finir Allons plut t voir Hassan Ibn Abbou pro posa Amaury Il doit avoir du cousu main nous offrir Hassan Ibn Abbou habitait quai Branly un charmant pavillon fin Louis Dix huit L on son na Un laquais vint ouvrir qui introduisit Amau ry qu Ottaviani flanquait Olga qui broyait du noir avait couru son lit dans un grand salon d apparat Nous voudrions voir l avocat dit Amaury L avocat va vous voir dans un instant dit l arbin Un boy qui portait un habit garni d oblongs galons d or survint proposant un alcool aux amis d Anton
41. d un mot nul toujours plus lointain toujours plus distant qu aucun balbutiant qu au cun bafouillant n assouvira jamais mot mutilant mot impuissant improductif mot vacant attribut insultant d un trop signifiant o va triomphant la suspicion la privation l illusion sillon lacunal canal vacant ravin lacanial vacuum l abandon o nous sombrons sans fin dans la soif d un non dit dans l aiguillon vain d un cri qui toujours nous agira pli fondu au flanc d un discours qui toujours nous obscurcit nous trahit inhibant nos 28 instinrts nos pulsions nos options neus condam nant l oubli au faux jour la raison aux froids parcours aux faux fuyants mais aussi pouvoir fou attrait d un absolu disant tout la fois la passion la faim l amour substruction d un vrai savoir d un chuchotis moins vain voix d un moi au plus profond voix d un voyant plus clair d un rapport plus vrai d un vivant moins mort Oui Au plus fort du Logos il y a un champ proscrit tabou zonal dont aucun n approchait qu aucun soup on n indiquait un Trou un Blanc signal omis qui jour sur jour prohibait tout discours laissait tout mot vain brouillait la dic tion abolissait la voix dans la maldiction d un gargouillis strangulant Blanc qui tout jamais nous taira vis vis du Sphinx Blanc l instar du grand Cachalot blanc qu Achab pourchassa trois ans durant Blanc o nous dispara trons un un Augustus B Clifford s a
42. de parc ACCORDS Sois Cosmos un palais o un vivant support A parfois fait sortir un propos toKt abscons Un passant y croisait la Symbolilation Qui voyait dam un bois un son au fond du cor Ainsi qu un long tambour qui au loin s y confond Dans un profond magma obscurci mais global Massif oie la nuit voit l attrait d un abyssal Jouxtant irisations parfums corsescants sons Il y a un parfsem mimant la chair du faon Doux ainsi qu un hautbois clair ainsi qse un gazon Puis l air d un corrompu d un pourri triomphant Ayant l impulsion d un tissu d infini Ainsi qu un romarin un iris un jasmin Qui chantait nor transports dans l Amour ou l Instinct NOS CHATS emants brelants d amour savants aux pouls glaciaux Nous aimons tout autant dans nos saisons du jour Nos chats pU iSSantl mais doux honorant nos tripots Qui sans nous ont trop froid nonobstant nos amours Amis du Gai Savoir amis du doux plaisir Un chat va sans un bruit dans un coin tout obscur O Styx tu l aurais pris pour ton poulain futur Si tu aVail Pluton aux sclavons pu l offrir Il a tout vacillant la station d un hautain Mais grand Sphtnx somnolant au fond du Sahara Qui parait s assoupir dans un Oubli sans fin Son dos frolant produit un influx angora Aimi qu un diamant pur l or surg t Icintillant Dans son voir nictitant divin puis triomphant VOCALISAIIOeS A noir Un blanc I roe4x U safran O azur Nous saurons au jour dit ta vo
43. dont la damna e8 tion avait fait un corbillard flottant Apocalypsis cum figuris il y aura po rtant il y aura toujours un survivant Jonas qui dira qu il a vu un jour sa damnation sa mort dans l iris blanc d un rorqual blanc blanc blanc blanc jus qu au nul jusqu l omission Ah Moby Dick Ah maudit Bic L on vit pas mal d individus compatir la mort d Hassan Ibn Abbou a afflua autour du corbil lard a faisait quasi un cordon du quai Branly au Faubourg Saint Martin Tout Paris accompa gnait l avocat son abri final L on montrait du doigt Amanda Von Comodoro Rivadavia l Archi duc Urbain d Agostino Olga sanglotait Ottaviani avait son air bourru Amaury Conson qui s at tachait saisir la signification du a Moby Dick d Anton Voyl avait un air tout abasourdi L on inhumait Hassan Ibn Abbou dans un columbarium Antony On lui avait construit un mastabas tout fait joli Un quartz cornalin y jouxtait un onyx plus pur qu un diamant du Transvaal un bloc d airain aux incrustations d iridium portait rubans croix cordons ou grands sautoirs par quoi plus d un roi plus d un maha radjah avait voulu garantir l infini prix qu il atta chait l avocat la Goix du Combattant la Vic toria Cross la Nichan Iftikhar l Ours royal du Labrador la Grand Croix du Python Pontefical L on fit six discours D abord Francois Armand d Arsonval parla au nom du Tribunal Administra tif dont Hassan avait con
44. fin et se prononcera avec tout le souffle de l homme par une distension g ante des m choires comme si elle coulait r unir en un seul cri le b illement de l ennui le hurle ment de la faim le g missement de l amour le r le de la mort Ouand je l aurai trouv e la cr ation s enblou tira elle m me et il ne restera plus rien rien que la NOYELLE INCONNUE Jean Tardieu Un mot pour un autre L alphabet magique l hi roglyphe myst rieux ne nous arrivent qu incomplets et fauss s soit par le temps soit par ceux l memes qui ont int ret 2 notre ignorance retrouvons la lettre perdue ou le signe effac recomposons la gamme disso nante et nous prendrons force dans le monde des esprits G rard de Nerval cit par Paul Eluard Po sie invo lontaire et sossie intentionnelle E SERVeN LEX EST LEGEMQVe TENERE NP CESSE EST SPESCERTENEC MENS MEREPERENTE DEEST SED LEGE ET ECCE EVEN NENTEMVE GRE GENVE TINFIeIUL PERLEGe NEC ME RES EDERE RERE LEVES Lord Holand Eve s Legend parl e par un peuple clair et quand m me nous ne les trouverions pas il Si l on avait un dictionnaire des lan gues sauvages on y trouverait des res tes vidents d une langue ant rieure en r sulterait seulement que la d grada tion est arriv e au point d effacer ces derniers restes De Maistre Les soir es de Saint P tersbourg cit par Flaubert Brouillons de Bou vard cit par Genevi ve Boll me Chez
45. fou Douglas Haig avait pour papa un ami du plus grand rival qu ait jamais connu Augustus ami qui par surcroit abhorrait jusqu l abomination l Anglais Mais voulut alors savoir Anton Voyl qui donc fut la maman d Olga Qui fournit un apptei probatif la posi tion du dollar o Tout arriva un an plus tard raconta Augustus poursuivant sa narration Son trafic d opium mar chant souhait Albin amassait sans mal un gros tas d or A l instar d un pacha il bambochait dans son bordj Mais il apprit un jour qu Anastasia la star d Hollywood tournait un filrn non loin Or Albin qui n avait plus l occasion d assaillir son rival anglais continuait nonobstant hair tout Anglo saxon y compris un Ricain Il organisa donc aussit t un raid punitif sur la circonvalla tion o la production avait assis son camp princi pal Fulminant il prit son fusil un bazooka du fulmicoton du napalm du plastic puis conduit par un mastiff quoaillant suivi par cinq compa gnons dont il aimait l hardi sang froid il partit assouvir son courroux furibond La nuit tombait quand il arriva Juin flam boya it Il avait fait chaud il faisait doux mais la nuit s annon ait d un froid glacial Albin vit qu on avait construit trois studios sur l ubac d un mont mais qu on bivouaquait au bord du lac La distribution dormait dans cinq grands caravanings dont un qu Anastasia la star monopolisait Voyant qu aux studios la produc 18 ti
46. grain lisait il Toujoers il marchait Iroit loin dse layon tournant Portant ser son los pscr compassion a lin blanc Tosejours asex appaevris il ouvrait son blutoir Son grain coulait a flots l sen consolant pose voir Si Booz bon cosesin si Booz grand Patron Paisait provisior l or il lonna t ae vassal On admirait Booz ples qse sen frais Apollon Car Apollon n a pas l attrait patriarcal Son front toset grisonnant va ase flux asegseral S introdeit aec 1l osejoers quittant en joser mosevant L on voit brandons brselants l iris l un infant Un cristallin caduc saisit l Inaug e ral Donc Booz lans la nuit lormait parmi son erain Non loin du haet mulon qui paraissait un mser Trois paysans blottis ont l air l un corps obscur Or toset ca arrivait dans sen antan lointain La Tribu d Abraham avait pour roi Dayan Son sol dont un Titan avait vu l impulsion Portait dans son limon mol humus pourrissant L inoubli torturant du Flot inondant Sion Ainsi dormait Jacob aimi dormait Judith Booz tout sa nseit gisait IOUI un buisson Or un vantail divin ouvrant son portillon SAer son front rayonnant la Vision s imcrivit Ainsi fset la vilion Booz vit un grand tronc Qui sorti du nombril allait jusqu l azur Un sang vrai y montait aimi qu un lone chainon Un roi chantait au bas l haut mourait un pur Or Booz murmurait tout son orailon lt Qui pourrait m impartir lon si mirobolant e Voici trois fo
47. hachoir oui un sanatorium j y fis mon apparition la nuit marchai au hasard dans un long corridor blafard Puis par un judas oblong j avisai un lit obscur o vagissait Anastasia tituba Amaury dans un chucho tis plaintif Oui Anastasia la star Anastasia j appro chai du lit la star plus qu aux trois quarts tubar n ayant plus qu un poumon qui valait moins qu un mou tant il fluxionnait galopait granulait ou ca tarrhait avait mis au jour un gnard plus laid qu un pou qui paraissait lui aussi promis la mort pour un tout prochain futur m tant ainsi la componction l attrition la contrition d un vrai assassinat car l avorton accompagna sa maman au paradis tandis qu mon bambin s offrait un lit vacant Quoi fit Amaury ainsi Olga avait pour mari son frangin Pour amant aussi Fatalitas murmura Amaury puis au bout d un long instant coi Mais qu advint il voulut il savoir du duo dont tu voulais garantir l ins truction Durant cinq ans a n alla pas trop mal Mais un jour j habitais alors Ajaccio accompa gnant mon duo bambinard dans un jardin public du faubourg non loin d un bois m imaginant qu on n y courait aucun tracas j allai ayant soif dans un bar voisin m offrir un jus d ananas J as pirai savourant quand tout coup un cri horri fiant fracassa l air 282 J accourus La confusion tr nait dans l infan tin jardin J y vis mamans nounous plantons mu
48. il avait tout fait disparu la vision d autrui transpassait son corps Ou sinon il n avait plus sa raison il avait un grain il folichonnait il s imaginait voir un casino un yacht un barbu Faustina alors qu il vagissait toujours dans son marigot pourri Oui mais un jour il vit la scission ou plut t la duplication d un baobab Oui mais huit jours plus tard il vit mot pour mot trait pour trait s accomplir l action qu huit jours auparavant il avait vu s accomplir un bal non loin du bassin Louis Armstrong jouant un fox trot Oui mais il y avait pis l la fiction d Ismail nourrissait son hallucination lui l s inaugurait l inconsistant mais si subtil rapport si troublant mais si dur parcourir jusqu au bout qui l unis sait au roman parfois quand il marchait dans un corridor Ismail voyait s ouvrir un battant un groom sortait portant un plat il allait sur lui l ignorant d instinct Ismail faisait un bond Puis disparaissait l arbin posant disons un al bum sur un bahut Ismail allait au bahut avan ait la main sur l album croyait pouvoir l ouvrir il touchait un corps dur poli parfait nul Titan nul Goliath n aurait pu l instant saisir l album On aurait dit qu un Troll malin un mauvais Kobold avait tout durci autour du casino arro sant tout d un gaz volatil un fixatif qui s incrus tait partout allait au plus profond s incorporait aux noyaux aux ions tous corps t
49. l air d un colonial anglais racontant Victoria la mission qu il accomplit Haidarabad pour adoucir l adroit Tippoo Sahib L on gagna non sans tralalas chichis ou salu tations l imposant salon o la Squaw avait pourvu tout Amaury donnait la main Olga suivait Augustus puis Savorgnan On admira fort un bahut Louis X un lutrin bourguignon au stam pillon d Hugo Sambin un sopha motifs floraux qu un Ruhlmann signa puis surtout un lit divan baldaquin dont l attribution Grinling Gib bons scandalisa voici vingt cinq ans plus d un qui s y connaissait quoiqu il port t son poin on Sais tu dit Augustus Savorgnan qu l occasion Gombrich publia dans la Warburg and Courtauld un discours fort important o il attaquait Irwin Panofsky You don t say clama Savorgnan ahuri Mais si a faillit mal finir Gombrich avoua plus tard qu il trouva dans la discussion cinq ou six points originaux dont la filiation constitua l initial parcours d Art and Illusion Voil qui coup s r garantira tout son prix ton lit f t il d ou non au tarabiscot du grand Gibbons Puis l on s attabla Augustus offrait aux trois amis non un lunch frugal mais un vrai balthazar Il y avait pour plat introductif un chaud froid d ortolans la Souvaroff Aucun poisson mais un homard au cumin pour qui l on ouvrit un Mouton Roths child Vingt huit Suivait un gigot cuit dans un jus d oignon qu h
50. l inspirait Loi dont il tirait parfois non sans friction parfois non sans mauvais go t mais parfois aussi non sans hu mour non sans brio un filon fort pro ductif stimulant au plus haut point l innovation Il comprit alors qu l instar d un Frank Lloyd Wright construisant sa maison il faconnait mutatis mutandis un produit prototypal qui s affranchis sant du parangon trop admis qui com mandait l articulation l organisation l imagination du roman fran ais d au jourd hui abandonnant tout jamais la psychologisation qui s alliant la moralisation constituait pour la plu part l arc boutant du bon go t natio nal ouvrait sur un pouvoir mal connu un pouvoir dont on avait fait fi mais qui pour lui mimait simulait hono rait la traditioh qui avait fait un Gar gantua un Tristram Shandy un Ma thias Sandorf un Locus Solus ou pourquoi pas un Bifur ou un Fourbis bouquins pour qui il avait toujours rugi son admiration sans pou voir nourrir l illusion d aboutir un jour un produit s y approchant par la jubi lation par l humour biscornu par l in cisif plaisir du bon mot par l attrait du narquois du paradoxal du strava gant par l affabulation allant toujours trop loin Ainsi son travail pour confus qu il soit dans son abord initial lui parut il pourvoir moult obligations d abord il produisait un vrai roman mais aussi il s amusait Ramun Quayno dont il s affirmait l ob
51. l opti mal Balkan Sobranyi a aujourd hui quasi tout a fait disparu voil pourquoi on lui trouva pour substitut l imparfait Squadron Four qui a sur son pak on d aluminium un blanc croquis quadrigo nal mais qui fait d un Latakia sinon tout fait commun du moins plut t banal d un Virginy palot qui n a pas blondi sous l azur d un A rling ton d un Fairfax d un Richmond d un Ports mouth d un Chatham ou d un Norfolk a un go t dont on a raison d amoindrir la qualification Mais si tu sais ainsi l adoption qui advint pour trois parmi six fils eu n as aucun savoir quant aux trois suivants Or j avais pour souci d au moins garantir par mon soin l instruction d un duo N ayant donc plus qu un bambin lotir it was not a boy but girl j allai 1 avos Davos s intrigua Amaury Davos oui Lors tu saisiras ton tour pourquoi plus tard j ai compris qu il n y aurait jamais aucun salut qu jamais nous poursuivrait la Damnation du Papa Car 6 mauvais ha sard Davos j ai choisi pour y accomplir mon abandon un sanatorium Un sanatorium cria Amaury Un sanatorium oui j ai dit d un ton plus lourd qu un glas qu un bourdon du ton qu a Grimaud pas l argousin mais l incommunicatif 281 larbin d Athos quand il dit d Artagnan Por thos Athos Aramis qu il a vu Mordaunt far cir la navaja un Sanson qui avait vingt ans avant raccourci Milady sa maman au
52. la discussion dont l introduction datait du matin durait toujours Par surcro fte on voyait mal o tout ca conduisait quoiqu il f t s r au moins qu tout instant l action bondissait bas culait culbutait suivant ainsi la tradition du plus strict roman Or donc poursuivit Olga qu Anton ait pour frangin Douglas Haig constituait un fait trou blant un fait plus qu inou soit mais n impli quait pas ipso facto qu Anton d t fuir au loin J ai voulu savoir la raison qui poussait mon amant partir I1 argua qu il craignait pour lui la Damnation qui avait abattu son frangin Pourquoi pas moi disait il puisqu Haig fut abattu S il y a du vrai dans la Loi du Talion qui s inscrivit blanc sur noir sur un bord du billard d Augustus Azincourt s il y a du vrai dans l abhorration qu avait pour nous tous ton ha ssant ton agissant papa Albin alors il n y a plus qu un choix fuir partir au loin au plus loin rompant l attraction m arrachant au pouvoir fascinant qui m unit toi Onc n ai voulu la mort d Haig La voix d Augustus l abattit non ma main Non dit alors Voyl la Damnation s ac complit lorsqu on introduisit Haig dans son car can nivial Aucun parmi nous n a voulu la mort du baryton Il a subi voil tout la loi qui nous punit Nous pourrions au vrai mourir unis mais Augustus garantira ton sort quant moi pour autant qu on m ait fait don d un pouvoir plus subtil jusqu au bout j
53. n a d son apparition au hasard Mais il s agit d Arthur Rimbaud non d Anton Voyl Qui sait murmura tout un chacun L imagination d Augustus B Clifford vaquait Il parlait mi voix Chacun suivait son propos 127 qui pour confus qu il f t paraissait parcouru par 1 insperation A noir Un blanc disait il Un clair obscur attribut proximal d un a contrario l instar du signifiant signalant ipso facto qu il a fallu pour qu il soit trahir tout son autour l actuali sation niant donc montrant la virtualisation il fallait pour saisir l immaculation du blanc garan tir d abord sa distinction son idiosunkrasis original son opposition au noir au rubis au sa fran l azur 1 Un blanc n ouvrait il pas motu proprio sur sa contradiction blanc signal du non blanc blanc d un album o courut un stylo noircissant l inscription o s accomplira sa mort vain papyrus aboli par son Blanc discours d un non discours discours maudit montrant du doigt l oubli blotti croupissant au mitan du Logos noyau pourri scission distraction omission affi chant ou masquant tour tour son pouvoir canyon du Non Colorado corridor qu aucun pas n allait parcourir qu aucun savoir n allait fran chir champ mort o tout parlant trouvait aussit t mis nu l affolant trou o sombrait son discours brul t flamboyant qu aucun n approcha it sans s y r tir tout jamais puits tari champ tabou d un mot nu
54. n a ni conjoint sur vivant ni ayants droit consanguins putatifs opta tifs ou subjonctifs Il m appara t donc normal qu un travail si instructif vous soit soumis d au tant plus conclut il qu on pourra y saisir maints jalons qui aplaniront coup s r nos tracas Quand pourrons nous voir tout a dit Amaury Pas avant trois jours car j ai partir l ins tant pour A llant sur Tholon J aurai fini lundi matin Voyons nous lundi soir Nous saurons alors quoi faisait allusion Anton Voyl quand il disait dix bons whiskys J irai jusqu offrir dix francs sur lui rica na Amaury Moi aussi fit Olga Bon dit Hassan Ibn Abbou consultant son chrono mon train part moins dix Salut A lundi soir La Paix soit sur toi dit Olga Ciao fit Amaury Hassan partit grands pas Amaury qu Olga suivait visita tatillon son zoo Il n y trouva pas plus d indication Il invita donc Olga pour un lunch qui fut tout fait satisfaisant Tandis qu Amaury allait au zoo Ottavio Otta viani visitait Broca Foch Saint Louis Roths child Puis il s informa dans huit ou dix commis sariats L on n y avait pas vu d Anton Voyl A minuit s autopropulsant d un pas h tif il gagnait Lipp quand non loin du rond point Va vin Raspail il croisa Amaury qui vint lui chu chotant N y allons pas on a pourri Lipp d argou sins doit y avoir pas loin d ici fit Ottaviani qui fli
55. nicipaux s ab mant dans un hurlant chagrin Un fait inou avait fondu sur la population qu on nous narra larmoyant criaillant piaulant tor dant son mouchoir On avait vu sortir du bois un individu maigri chon grand portant un calot biscornu soufflant dans un mirliton dont il tirait un air pimpant Aussit t l amas d infants y compris mon duo s agglutina autour du gars qu il suivit quand il partit au loin au plus profond du bois Au bout d un long instant o chacun paraissait ahuri on organisa l inquisition On pourchassa on pour suivit On battit bois puis buissons On patrouil la on farfouilla on s informa partout o l on put Mais tout fut vain Par surcroit on disait qu il y avait moult bandits brigands ran onnants ou vagabonds pillards au mitan du maquis lors n o sait on trop s y approfondir M accordant aux avis qu avait la plupart j ai cru d abord qu il s agissait d un hasard qu il n y avait dans la damnation qui frappait ainsi la population du parc lui tant son constituant vir ginal aucun rapport au Talion qui nous poursui vait nous Mais trois jours plus tard j appris par un jour nal qu Aignan ton plus grand fils il avait alors vingt ans caciquant Ulm on l assurait d un bril lant futur au CNRS ou l Institut o on lui of frait nonobstant son air conscrit moult vaca tions qu Aignan donc qui assistait un sympo sium sur la pathovocalisation qu organisait Ia fondation Mart
56. o l on avait inscrit la communication qui suit FOUS TON CAMP L AMI SINON C A VA MAL FINIR POUR l OI Un poin on violin figurant un cagoulard l air plus arrogant qu un Roi du Ku Klux Klan bran dissant un fanion trois pans paraphait l intri gant avis J ai cru d abord qu il s agissait d un pur ha sard l avocat avait d s avilir dans un turbin pas joli joli on avait craint qu amolli par l app t du gain il n all t l ouvrir on l avait froidi pour qu il la boucl t m intimidant par surcro t pour m affaiblir dans ma mission 271 212 Mais m inclinant sur l avocat mort j ai vu qu il portait lui aussi sur son avant bras droit l importun signal blanc qui marquait tout indi vidu du Clan Par un hasard malfaisant j avais choisi pour cornac un rival J avais du mal savoir o j allais Il m appa raissait sans dubitation qu on risquait gros vou loir moisir Ankara Mais j ignorais toujours la raison d un courroux si fort Il fallutela conjonction d un hasard opportun s ajoutant un non moins opportun quiproquo pour qu un jour plus tard mon fanal soit pourvu J avais choisi non loin du souk aux pianos on sait mal qu Ankara a un rang mondial avant Osaka avant La Paz dans l importation du piano d occasion un abri qui m avait paru s r J y vagissais blotti tapi craignant tout instant l irruption d un assassin Au soir l on ou t tout coup un grand bruit dans la cour Maftri
57. pair ou impair au toton au Grand Jan au Tout bas au postillon aux coins battus Pour finir on tomba d accord pour un zanzi On tira au point L inconnu gagna il avait sorti un as Yvon n avait qu un trois L inconnu grima a Passons dit il vous la main A moi fit surpris Yvon mais j avais un 234 trois vous un as Oui mais nous suivons ici un dicton local Qui sort un as au cabochon la main jamais n au ra Pardon dit Yvon poli mais strict pas d accord vous la main sinon rompons l Topons l tu l auras voulu ricana l in connu Il tint il toucha il barra il sonna il rafla il flatta il coupa il rompit il lan a A coup s r il pipait son krabs car d un coup il sortit trois as Mordiou jura Yvon ajoutant dans son for Voil un zoziau qui m a l air plut t filou mais malin malin un quart Il pointa il dou bla il abonda il adoubla il accoupla il ficha il corna il battit il posa abattant lui aussi trois as Rampot cria tout un chacun On s approcha pour voir Phhhht siffla dans un rictus malsain l in connu un rampot On fait a au point au trou au toc au pot au paroli ou au taquin On fait a au point dit Yvon d un ton froid Il y avait dans l air un climat sournois mauvais inamical qui vous gla ait jusqu aux os Pas un mot Pas un banc qui craquait Nul n absorba it sa boisson L on aurait ou
58. parfois la Squaw souriait ajoutant Tant qu il nourrit Jonas a vn Car savait on Augustus continuait la mission qu accomplissait jadis Haig A midi tapant il s ap prochait du bassin murmurant Jonas Jonas Jonas avait grandi mais il apparaissait toujours Alors Augustus lui lan ait du pain qu il avalait non sans satisfaction Il fallut six ans Olga pour savoir o avait dis paru Augustus Quand Olga arriva Azincourt Augustus d abord qui n avait jamais w sa bru qu un court instant s opposa son admission dans la maison Plus tard pourtant il s adoucit Il voulut voir la prima donna pour qui son fils avait concu un amour si fort Plus tard il prit du plaisir voir Olga l ou r discourir Olga lui racontant son conjungo trop t t rompu lui disait sa passion pour Douglas Haig Augustus lui par lait du charmant bambin qui nourrissait Jonas qui grimpait l acacia du parc qui jouait colin maillard Olga s habitua Azincourt y trouvant la paix qu il lui fallait alors qu Paris son travail la tracassait l accablait Aussi Olga vint Azin court trois fois par mois passant cinq six jours vis vis d Augustus on faisait un grand tour du parc on buvait du sirop dans un salon d apparat qu Augustus ouvrait honorant ainsi sa bru L on soupait puis Olga s affalant dans un charmant vis vis d acajou anobli par l amour qu y avait jadis concu un Boyard pour la Grisi qu Augus tu
59. passion ou dans l oubli dans la nuit o tout dispara t dans l infini instant o nous n aurons qu un corps Ainsi chanta Albin Puis s anudissant s inhabil 184 lant il bondit glouton s affamant sur la star Quoi s offusqua Anton Voyl un viol On sait qu il n avait pas vingt ans par surcro t il avait grandi dans un climat puritain avait fait sa communion puis sa confirmation avait failli finir capucin Oh non sourit Augustus pas un viol car la star ouvrant un cil aussit t s amouracha du forban s ouvrit lui murmurant alors qu il s in troduisait ad limina apostolorum J avais faim d un brigand d un bandit d un hors la loi L argousin t a t il poursuivi jusqu aujour d hui Pour s r fit Albin Offrirait on un bon prix pour ton rapt Oh la la fit Albin How much tint savoir Anastasia Un million d hrivnas How much is that in dollars insista Anastasia Un dollar valant vingt huit hrivnas Albin fit tambour battant un calcul approximatif puis contr la dans un journal du soir la fluctuation du cours Thirty six thousand dit il plut t faraud That is a lot admira Anastasia Puis s abandonnant lui lan ant un clin co quin sinon tout fait polisson la star murmura tout sa p moison Sois mon Don Juan mon Casanova mon Valmont mon Divin Marquis On aurait dit Virginia Mayo s offrant Richard Widmark ou Joan Crawfo
60. poupon du fil qui l unissait au puits tari o il avait cr m affairai son ablution minimum puis l abritai dans l avion J abordai alors l ardu tracas du circuit d ad mission rassainir quoi qu on f t la Marchal s allumait toujours trop t t avant la propulsion du carburant dans son conduit d admission Ra pointir la vis du pivot fut insuffisant I1 fallut tout rabonnir point par point du capot aux pignons du volant aux boulons du manchon aux patins du stuffing box aux pistons J y mis trois jours mais la fin a marcha alors qu il fut vain mon ami Casimir d aboutir la propulsion d un hors bord dont il croyait bricolant garantir la fabrication Lors ayant pris l air j allai fon ant sur Agadir comptant offrir aux poupons un soin dont l omission allait s ag gravant I1 nous souvint alors du vigilant avis dont la nonnain jadis nous avait fait don J y ajoutai dans mon for la constatation qui suit pour qu il y ait dans mon clan tant d instructions ayant trait la transmission du capital familial il faut qu on y ait toujours vu trop d infants on doit foison y voir bi tri ou quadri parturitions Donc l individu qui nous poursuit mon papa qui voudrait ma mort puisqu il a dit qu il allait d abord assouvir sa vindication sur nos fils doit avoir un soin distinctif pour tout h pital signa lant l apparition d un quantum anormal d avor tons Or si j osais fournir six bambins d un coup
61. put il parcourir l instructif curriculum studio rum d Anton Il y avait d abord du fran ais L o nous vivions jadis il n y avait ni autos ni taxis ni autobus nous allions parfois mon cousin m accompagnait voir Linda qui habitait lans un canton 1eoisin Mais n ayant pas d auto il nous fallait courir tout ase long du parcours sinon nous arrivions trop tard Lsnda avait dis parle Un jour vint pourtant ose Lsnda partit pour tosejours Noses aurions de la bannir jamais mais voil nous l aimions Nous aimions tant son parfsem son air rayon nant son blouson son pantalon brun trop long nous aimions tout Mais voil tout finit trois ans plus tard Linda mourut nous l avons appris par hasard sen soir au cours d un lunch Puis l on passait la philo Kant analysant l intseition a prsori dou ta un instant dse Cogito sachant qu il occul tait h siteation dont un Divin phantas mant l Un aurait pu nantir sen Moi agran di Aimi ditel Spinoza aurait donc ac compli la mutation abolissant son nom pour d obscsers sons Julassant Barsech Pansas tu Natura Ia sutserant la satu rant offsesqseant tout trou d un Siv accom plissant sen souhait d Infini e lors Kant platonisant par anticipation mais tort mit Spinoza dans la filiation d sen Surmoi assessin toscjours Car fort loin avant Platon parriculant toset archassant avait vu qu aucsen participant n avait fin s ori gi
62. qu il n avait droit qu un nous bannirait sur l instant Dans un sursaut d amour matriarcal voulant au moins garantir nos saluts la maman sonna la nonnain puis lui confia sans omission son tracas La nonna in sealarmant voulut lui offrir son con cours On laissa donc un nourrisson la Maman tan 259 260 dis qu grand train fuyait la nonna n nous sous trayant la mort Ainsi donc dit Amaury mon papa si j ai compris n a vu qu un fils quand il arriva l h pital Pour s r On lui cacha qu il avait trois poupards Par surcro t on maquilla nos inscrip tions on nous attribua par substitution un faux nom profitant du fait qu un duo d avortons sia mois morts vivants avait abouti pour un court instant dans un couloir voisin du dortoir d in cubation o nous avions vagi Mais alors puisqu il nous ignorait pour quoi nous pourchassa t il pourquoi s attaqua t il nos fils Vingt ans plus tard ta maman attrapa un coryza virus staphylococcus viridans qui la mit au plus mal On l alita Un Cardinal vint qui voulut l ouir avant d y bonnir son absolution puis son onction Ta maman lui avoua tout Or l imbu Cardinal avait tout du fripon Il simonisait Il trafiquait Il pratiquait la concus sion la collusion Il comprit d instinct qu il y avait l un gros coup Il proposa son mic mac au plus offrant Un lointain cousin qui au vrai agissait catimini au profit du Dauphin d alo
63. qu il passa sur son front sur son cou Son pouls battait trop fort Il avait chaud Il ouvrit son vasistas scruta la nuit Il faisait doux Un bruit indistinct montait du faubourg Un carillon plus lourd qu un glas plus sourd qu un tocsin plus profond qu un bourdon non loin sonna trois coups Du canal Saint Martin un clapotis plaintif signalait un chaland qui passait Sur l abattant du vasistas un animal au thorax indigo l aiguillon safran ni un cafard ni un charan on mais plut t un artison s avan ait tralnant un brin d alfa Il s approcha voulant l aplatir d un coup vif mais l animal prit son vol disparaissant dans la nuit avant qu il ait pu l as saillir 18 Il tapota d un doigt un air martial sur l oblong ch ssis du vasistas Il ouvrit son frigo mural il prit du lait froid il but un grand bol Il s apaisait Il s assit sur son cosy il prit un journal qu il parcourut d un air distrait Il alluma un cigarillo qu il fuma jusqu au bout quoiqu il trouv t son parfum irritant Il toussa T1 mit la radio un air afro cubain fut suivi d un boston puis un tango puis un fox trot puis un cotillon mis au go t du jour Dutronc chanta du Lanzmann Barbara un madrigal d Ara gon Stich Randall un air d Aida Il dut s assoupir un instant car il sursauta soudain La radio annon ait Voici nos Infor mations I1 n y avait aucun fait important Valparaiso l inauguration d un pont avait fait vingt
64. riasis au mal blanc au prurigo au mal caduc au glossanthrax Puis vint Parfait L il y avait un hic Car parfait vrai Goliath plus fort qu un Turc plus mauvais qu un Troll brutal taquin fripon cor rompu sournois avait la passion du combat Quand on s attaquait lui on n avait jamais la paix Parfait avait dans un souk un magasin o l on fabriquait fruits confits bonbons fondants calissons d Aix chocolats candis nougats ou cas satas Il y avait mis au point un sabayon au sirop fort rafraichissant qui Ankara associa aussit t son nom Nul jour n allait sur sa fin sans qu un Icoglan qu un Vizir qu un Timariot ou qu un Sirdar n all t voir Parfait dans son souk lui comman dant pour son gala du soir un parfait au maras quin ou un parfait au cassis dont partout l on raffolait Maximin alla donc voir Parfait Il lui donna vingt sous puis lui co nmanda un colossal parfait aux limons doux Parfait dit Parfait Mais quand Parfait livra son parfait Maximin y go ta puis simulant un profond pouah lui dit qu il sabotait son travail Quoi dit Parfait p lissant sous l affront imparfait mon parfait Il gifla par trois fois Maximin puis lui lanca son gant Soit dit Maximin vidons a sur un champ clos mais armons nous suivant mon choix nous nous battrons au soda Parfait fut si ahuri par un choix si paradoxal qu il parut un court instant tout fait di
65. rir Jonas hurlait soudain ff Un Zahir puis s abattait La Saga du Zahir L apparition d Haig suivant l irruption dudit Tryphiodorus La foi d Othon Lippmann La purification du matin dans un bain lustral La disparition du Zahir La mort d Othon Lippmann La vocation d Haig L inscription du blanc sur un bord du billard Douglas Haig fuyant au loin L apparition d Anton Voyl 228 La damnation d Haig La filiation du Clan Mavrokhordatos La passion d Albin La mort d Anastasia donnant jour Olga L assassinat d Albin par Othon La transcription puis la traduction du Katoun inscrit sur un bord du billard La mort d Haig Urbino mort qu on motiva d au moins trois fa ons Olga narrant son amour pour Anton La disparition d Anton ayant appris qu il avait ainsi qu Haig Tryphiodorus pour papa La mort du cyprin Jonas alors qu on l allait nourrir La fabrication d un Gafilt Fisch Olga tranchant Jonas y trouvant l horrifiant Zahir Iors tombant d un bloc s ouvrant l occiput mourant un instant plus tard murmurant la Maldiction Voil conclut la Squaw la filiation du grand dam qui toujours nous poursuivit qui par trois fois aujourd hui s acharna sur nous Hum fit Aloysius Swann voil qui paralt fort clair Mais o sont donc nos amis Amaury Conson Arthur Wilburg Savorgnan Arthur avait un fort migrain il s alita quant Amaury j ai cru saisir qu il allait s offrir un grand
66. sant Qui t a transmis un si vil ragot Il s agit d un faux pas pour s r N oublions pas ton sang Tu as pour nom Mavrokhordatos ton papa nous a tous maudits Nous avons subi ta condamnation Tais toi la Squaw dit Olga ton chagrin t abrutit Mais la Squaw continuait ajoutant d un ton sournois Pourquoi Augustus aurait il rugi Qui sait si toi tu n as pas barri l aigu cri qui fit mourir Douglas Haig N avais tu pas toi aussi ton protagon dans Don Juan N assistas tu pas toi aussi tout Il y a du vrai dans sa divagation admit Arthur Wilburg Savorgnan Tout un chacun au tant Augustus qu Olga Anton Voyl qu un incon nu a pu par un cri inopportun ahurir Haig provoquant ainsi l avatar fatal du baryton Mais qui t a dit Olga qu il s agissait d Augustus Anton Voyl dit Olga Il l a vu il l a oun Il m a dit qu il avait compris par intuition qu Augustus aurait un sursaut si brutal quand son fils appara itrait pris dans un carcan blanc 203 qu l instar d un lion moribond ou d un alba tros saisi par un marin rigolard il allait rugir Quand Haig apparut Anton Voyl vit Augustus p lir blanchir il vit m a t il dit son cri nais sant dans son palais Il voulut bondir mais il n avait pas fait trois pas qu Augustus hurlait poussait un cri surhumain cri d Astaroth cri du Sphinx tournoyant dans l pic Grido India volato sorti du poumon qu un vautour aurait assailli Haig tituba
67. ser Douglas Haig s imagina aussitot croupissant Biribi Il n aima pas ca Quittant illico sa casbah d argousins d oustachis d immoraux malan drins il loua au boul mich un garni studiantin pourvu d un confort succinct mais suffisant Nous ignorons d o il tirait l important mini mum vital qu impliquait son train d alors il n avait pas d auto mais il laissait tout un magot aux marchands d habits son polo blanc portant pour mascaron un portrait du grand Djougach vili fut sitot mis connu puis applaudi du quai Conti au Balzar du pont Sully au Bar du Pont Royal Par surcrolt il s attachait au gout du jour il lui plaisait d ou r Lacan ou Balibar McLuhan Marshall ou Ninipotch Tutti ou Quanti Il lisait Communications Atoll ScilicaP Trois Continants Il allait au Studio Logos divinisant Godard louant Cour not Ca dura tout au plus un mois Il comprit quand d fut sans un rond qu il n allait pas fort qu il bambochait trop qu il tournait mal qu il rotis sait son balai qu il n avait qu instincts dissolus Il inaugura alors non sans brio un travail aussi court qu actif visant la transformation du cli mat social l abolition du Capital la dispari tion du Profit Il milita donc dans un Parti ultra albanais qui s inspirant ric rac d un discours d Hodja Shkoara jadis Scutari qui datait d au moins trois ans s attaquait autant aux ramollis du PCF qu aux soi disant pro Chino
68. sius Swann a promis tant t d accourir Il doit pouvoir nous offrir un concours sans prix S il a pris son auto nous l aurons parmi nous avant la fin du jour D nons donc car nous n avons pas pris un instant aujourd hui pour nous nourrir puis vaquons nos occupations jusqu l appari tion d Aloysius L on d na donc Collation o tout fut frugal car quoiqu ayant faim chacun avait un trop grand chagrin pour sans attrition s offrir l ingur gitation d un gloutonnant gala On grignotait on pignocha it sans plaisir La Squaw disait pourtant Nonobstant la mort d Olga go tons sans timoration au gorgonzola sans rival qu Augustus adorait tant qu il m a fallu parfois sortir la nuit jusqu au marchand du coin pour rassortir la pro vision qui tirait sa fin Mais on n y touchait pas au gorgonzola pas plus qu au gigot froid ou qu aux chaussons farcis la Chantilly Arthur Wilburg Savorgnan souffrait d un fort migrain On lui fit un bol d infusion puis on lui donna un Salgidal quoiqu il ait voulu un Optalidon Il s alita un instant s isolant dans un boudoir disant qu il allait dormir un brin Amaury Conson lui voulut voir s il n y avait pas dans la maison un duplicata un manuscr t ou un brouillon qui l instar du Tanka fourni rait un surplus d information Il ouvrit cinq ou six cartons parcourut huit ou dix rayons o Augustus amassait romans compilations traduc tions ou discours Mais son inquisiti
69. somnolait S senislait au bruit sourd du ru qui murmura it La nuit s aeloucillait dam un aoet finislant Il y avait un Iyl au flanc du vallon Blanc Rseth souriait Booz dorma t l air parait gris Au loin un sourd troupiau va tintinnabulant Un coloslal ardon tombait du Paradis L imtant IOUVi sonnait OU un lion va buvant Tout somnolait dam Ur tout dormait dam Ganaith Orion papillotait au plus profond du noir L a gse croislant si clair parmi l halo du soir Scintillait au onant lors Ruth s imaginait S alanguislant ose want un cil IOUI son Sindon Qu un divin paysan du toujourl automnal Avait partant au loin dam un mol abandon Condseit son chariot d or sur son sillon astral VICrOR HUGO TROIS CHANSONS par un fils adoptif du ColTImandant Aupick SOIS SOUMIS MON CHAGRIN Sois loumis mon chagrin pUil dam ton coin lois sourd Tu la voulais la nuit la voil la voici Un air tout obscurci a chu sur nos faubourgs Ici portant la paix la bas donnant IOUCi Tandis qu un vil magma d humain oh trop banals Soul l aiguillon Plaisir guillotin sam amour Va puisant son poison aux puants carnavals Mon chagrin Saisil moi la main l pour toujours Loin d ici Vois s offrir sur sen balcon d oubli Aux habits pourrislantl nos am qui sont partis Surgir du fond marin sen guignon soteriant Apollon moribond s assoupir sous un arc Puis ainsi qu un drap noir trainant au clair ponant Oues Amour oeis la Nuit qui soerl
70. son but final Mais on n approchait pas Sabin N ayant qu un tonton pour lui ravir son droit au Dauphinat Sabin croyait trop qu il aurait t t ou tard la tota lisation du Capital du Clan pour offrir un cou sin ou un frangin jaloux l occasion d un mau vais coup Il fallait trois sauf conduits pour franchir son huis f t on un mitron livrant du pain ou un commis du bougnat apportant son charbon On colportait sur Sabin tout un tas d amusants racontars On disait qu il avait sa disposition dix huit spahis tous rompus l art du yatagan du poignard ou du fusil garnison qu il louait prix d or mais qui l accompagnait partout tou jours abattant sans sommations tout individu qui s approchait moins d un yard On disait qu il avait un larbin qui go tait aux plats qu on lui proposait car il craignait fort l introduction d un poison On disait qu il v avait dans sa mai son un quidam qu on aurait cru son portrait vivant qui dormait dans son lit tandis qu il allait dormir dans son sous sol o disait on toujours il avait fait b tire par un artisan qui trouva la mort aussit t son travail fini un colossal block haus combinaisons Il aurait pu s il l avait fallu s y nourrir y dormir six mois durant Un rival si fort un rival dont tout paraissait garantir l absolu salut voil qui stimula au plus haut point l imagination du frangin Maximin L amas d assassinats qu il avait jusqu ici com mis n avait pa
71. stigma blafard au contour ovo dal marquant l incrustation du Zahir Il tourna ainsi qu un fou trois jours trois nuits Il courait partout hagard ouvrant tous tiroirs scrutant tous coins sondant la maison du plafond aux murs farfouillant du toit au sous sol fouillant communs hangars avant cours silos ratissant l aigu gravillon du parc Alors trois jours plus tard soudain un fait brutal survint qui nous catastropha Othon Lipp mann arriva Azincourt Il paraissait fourbu son raglan avait l air d un haillon il transpirait Il courut d un trait sur Augustus l accablant d avilissants jurons l in sultant lui lan ant un flot d incivils gros mots allant jusqu l assaillir Butor l apostrophait il goujat grand ni gaud corniaud dugland trou du cul connard abruti minus primitif Puis il lui flanqua un horion qui fit mal Quoiqu il montr t un parfait sang froid Augus tus qu agitait ou plut t qu aga ait la fulmination 149 d Othon riposta par un swing du droit qui mit Lippmann au tapis groggy knock out Loustic Douglas Haig il avait alors six ans qui assistait au pugilat compta jusqu dix puis proclama son papa champion Mais Othon Lippmann s inanimait toujours On s alarma subito Mais qu y a t il Mais qu y a t il murmu rait tout bas Augustus d un air bourru Quant Douglas Haig ignorant qu un ouragan couvait dans l air ambiant il fol trait autour du corps
72. sur mon jadis un savoir global Il is a story told by an idiot full of sound and fury signifying nothing Un roman long confus parfois vain parfois mirobolant la narration d un Talion qui tout instant t a poursuivi m a poursuivi L individu qui l ourdit s y appliqua vingt ans durant sans jamais s adoucir Il ignorait la compassion il s opposait tout pardon il n a jamais connu qu un but assouvir sa vindication accomplir son talion dans la mort dans l aigri courroux du Sang jaillissant Un un il a commis sur nos Fils d horrifiants assassinats Lui Lui murmura Amaury hagard Oui lui L individu dont tu gardais l in trigant portrait mais dont tu ignorais tout L intrigant Barbu favoris au poil brun trop touffu Lui Ton Papa Mon Papa Mon Papa hurla Amaury tordu par un chagrin infini Mais j ignorais donc tout Pour quoi nous fallait il avoir un Papa si mauvais Sois moins vif Amaury sois plus froid fais y toi tu vas tout savoir Ton Papa mon papa nous ignorons son nom ou plut t sa prononciation naquit Ankara Son clan comptait parmi l important gratin du canton On disait colossal l avoir familial qu on comparait parfois au magot du Roi Midas Mais sa transmission suscitait toujours moult complica tions car la Tribu comptant au moins vingt six individus ayant pour la plupart cinq ou six gnards a faisait pour finir tant d ayants droit qu on craign
73. sur ton sinciput l actif nid qui illico t assoupit jamais t irradiant dans la proportion maxima Ou alors on pourrait agir ainsi tu irais un gala nippon Il y aurait pour ton grand plaisir car on sait ton go t pour l art subtil du Go un na f affron tant dans un match amical un champion un Kan Shu sinon un Kudan Kaku Takagawa mais disposant pour adoucir la disproportion d un fort handicap non d un furin mais d un Naka yotsu Kaku Takagawa ouvrirait par un Moku hadzushi son opposant s absor bant dans un Ji dori Go aussi maladroit qu improductif alors qu il aurait d accomplir un Takamoku Kakari il poursuivrait par un Ozaru ou Coup du Grand Babouin puis au bout d un subtil Oi Otoshi il vaincrait par Naka oshi gatchi sous l acclamation du public conquis Mais la fin du match on poursuivrait par un N aussi long qu ardu saisir Tu vcudrais d abord partir mais poli tu suivrais un instant t obstinant t aidant d un flou synopsis saisir par ci par l un mot un clin un bruit l indica tion d un courroux d un chagrin d un fol amour qui saurait t affranchir quant la signification du fait qui s accomplit pour toi non loin du stra pontin qu on t alloua ma s sans jamais aboutir un savoir satisfaisant l instar d un individu qui lisant un roman croirait tout instant qu on va lui fournir la solution dont il sou
74. ton bar Ou as tu fait la nuk o ils ont fui Mais Rosa niait tout Worms Gribaldi Ibrahim Par mon Saint Patron Jamais vu Connais pas disait la barma d sans foi ni loi Tu fais la putain cria Glupf on nous l a dit Moi Pas du tout J ai un amant un dragon jaloux brutal Son nom Dis nous son nom Opposition tonna un avocat On inculpa Rosa d incitation l assassi nat la trahison Mais dans son discours l avocat qui plaidait pour Rosa montra au jury sur un ton strict convaincant qu on s appuyait sur un on dit gratuit qu il n y avait dans l accusation aucun fait concluant aucun point probant mais qu on voulait tout prix noircir son plaignant On acquitta Rosa sous l acclamation du public qui par moult bravos bruyants montra son approbation Glupf s avoua vaincu mais jura qu il aurait son tour qu un jour on allait voir qui commandait qu il vous foutrait tout ca Auschwitz sit t qu il aurait l occasion Il sortit du Tribunal sifflotant un air martial Huit jours plus tard un commando attaquait au bazooka l amical caboulot L on compta six morts dont Rosa mais Gribaldi n y figurait pas pas plus qu Ibra him ni qu aucun conscrit disparu 294 Voil qui m apparalt fort clair clit Aloysius Swann finissant l ambigu rapport Mais pas du tout argua Arthur qu Yorick ait clisparu soit mais d o conclut on qu il soit mort Oui d o conc
75. travail aussi long qu ardu qui consis tait approfondir point par point la condition du bloc du ch ssis au piston du capot la trans mission Puis il chut dans un ravin qu un hasard oppor tun n avait pas fait trop profond Puis il aplatit tour tour un dindon dodu dont Didon dina dit on du dos un chat un bichon poil ras puis pour finir un bambin qui 226 n avait pas six ans scandalisant la population au point qu Aloysius craignit un instant pour son salut Ouf dit Ottaviani tandis qu Aloysius stop pait dans un grand tourbillon d air nous y voici pas trop tot Craignons surtout qu il soit trop tard fit Aloysius d un ton dubitatif vois il n y a au cun rayon illuminant dans la maison tout paralt obscur tout para t l abandon Allons dit Ottaviani rassurant son patron ils sont tous dormir voil pourquoi Taratata fit Swann l instant paralt mal choisi pour dormir Chacun savait qu on arrivait on aurait pu nous ouvrir Sonnons toujours dit Ottaviani qui gar dait tout son sang froid Par trois fois il tira sur l aigu carillon du po tail produisant non pas un bruit profus ou criard mais un son doux rond cristallin Un long instant passa Nul n apparaissait Tu vois fit Aloysius abattu ils sont tous morts puis louchant sur Ottaviani d un air am bigu il murmura ainsi qu on fait dans son for non coup s r il y a dans la maison au moins un indi
76. u d A Z l organisa tion Puis Victor duc d Aiguillon pour l Angle Iranian Bank qu il administrait Ibn Abbou plus qu un factotum fut vingt ans durant son plus loyal bras droit puis l Iman d Agadir qui dit l amour qu Hassan avait pour son pays natal pUIS dans un anglais choisi Lord Gadsby V Wright dont Hassan fut l assistant Oxford puis dont il assura la nomination d Auctor Hono ris Causa tra a un brillant curriculum studio rum du grand disparu Puis Raymond Quinault qui souligna l inconstant mais toujours positif rapport qui avait uni l avocat l Ouvroir A la fin parut Carcopino Il parlait au nom du Quai Conti Il y a six ans dit il au cours d un scrutin uninominal trois tours qui fit alors grand bruit par vingt cinq voix sur vingt six l Institut s attachait Hassan Ibn Abbou qu il nommait a sous commission du Corpus patri monial d Inscriptions du Haut Atlas Marocain strapontin sinon distinction qu avait valu l avocat son travail magistral sur un tumulus mal connu mais surtout mal compris d un oppidum civi m romanorum qu un savant munichois juif qui fuyait l Anschluss fouillait non sans profit Thugga aujourd hui Dougga Jugurtha l aurait assailli trois fois Juba l Africain y aurait dormi Titus Livius dixit Trajan y aurait fait b tir un palais pour son fils adoptif Adrianus Pourtant Carcopino s appuyant sur Piganiol affirma qu il s agissait d un on dit Tout a n
77. un crayon murmura griffonnant Un thon un plat du jour un livarot un fruit un quart a fait dix huit francs tout com pris Dix huit francs clama Aloysius Swann a m a l air plut t colossal Romuald accusa la T V A Aloysius lui dit qu il avait tout du filou a faillit finir par un pugilat mais Ottaviani parvint adoucir Aloysius qui furibard mais soumis sinon convaincu paya son addition Aloysius allait sortir quand pris dans un fort courant d air il lan a un atchoum tonitruant A vos souhaits fit Romuald jovial vous voil puni il vous a transmis son coryza Quittant Aloysius Swann qui allait la P J Ottavio Ottaviani gagna Longchamp o nonob stant l inamical climat l on courait l important Grand Prix du Touring Club qui finissait la sai son Il s agissait d un handicap ardu qu un nabab dotait d un prix qu on disait mirobolant on mur murait qu il offrait un million au gagnant Aussi Tout Paris parada it il au paddock On pouvait voir Amanda Von Comodoro Riva davia la star qui la Columbia avait garanti par contrat un milliard pour trois films Amanda portait sancta simplicitas un pantalon bouf fant d ottoman incarnat un ras du cou corail un caraco purpurin un obi colcotar un foulard car min un vison nacarat bas rubis gants cramoi sis botillons minium hauts talons zinzolin Ur bain d Agostino son soupirant du mois l accom pagnait jabot au point du
78. un l instruction accomplir puis joi gnant l action au discours la faisant non sans un soin vigilant qui faisait plaisir voir O Grand Satchmo il y a vingt huit fois vingt huit ans tu nous as appris l art subti d adoucir l horrifiant courroux du Grand Mani tou J agirai aujourd hui ton instar D abord tu t introduisis dans ton wigwam obscur Tu posas ton sac tu l ouvris tu sortis ton noir tomahawk Puis sur un tapis rond tu disposas trois sacs savoir six brins blancs d alfa jadis noircis au crayon aponais trois pots d o tu tiras du tabac un bout d amadou un long tuyau Puis ouvrant ton carquois qui gisait sur un rayon axial du tapis tu aiguisas un un d incisifs dards aux barbillons pointus Plus tard tu troquas ton gtim pant citadin pour un campagnard falzar puis tu fis trois ablutions Alors tu pus t accroupis sant non loin du tapis faisant la paix dans ton for offrir au Grand Manitou un adoucissant dis cours Grand Manitou tu n y vois pas mais tu sais tout Nous connaissons ton pouvoir il va du hibou au tatou du gavial l urubu du faucon au vison du daim au wapiti du chacal au xiphidion du bison au yack du noir agami au vol lourd au zorilla dont la chair n a aucun go t Aujourd hui nous allons partir car avant nous un million sont partis courant un savoir qui tomba dans l oubli b tir dans nos pouls dans nos chairs l initial cri d o naf tront nos tribus Gran
79. un mastic qu un port land l imbrication sans jour la lapidification du plain du plat du massif du mastoc tout col lait tout sans solution sans discontinu Son poids n affaissait aucun coussin un roc aurait fait un divan plus mou son pas n incli nait aucun poil du tapis sa main n ouvrait aucun bouton Il n avait aucun pouvoir Ismail comprit plus tard trop tard qu il vivait dans un film M l individu barbu qui aurait tant voulu Faustina pour lui l avait pris vingt ans auparavant l insu du clan au cours d un tour qu il avait fait dans l lot huit jours durant Tandis qu un mal fatal s attaquait aux baobabs tandis qu un humus grouillant d animaux mal faisants couvrait tout l aquarium tandis qu un abandon croulant pourrissait la maison il suffi sait qu l horizon la mousson s annonc t pour qu aussit t sous l action du flux montant qui inondant l attirail qu Ismail avait vu au bord du littoral agissant sur l obscur circuit du sous sol dont il n avait pas d abord compris la signification faisait partir la dynamo lui donnait son pouvoir son signal pour qu aussit t l on voit raccourir trait pour trait mot pour mot tant d instants abolis s immortalisant jamais l instar du dis positif mis au point par un Martial Cantaral partir du Vitalium qui dans un hangar frigori fiant autorisait tout individu mort accomplir jamais son instant crucial Tout avait l air normal mais tout s
80. un sur plus d irroration qui aurait pu avoir un pouvoir malfaisant sur sa constitution on avait sournis l admission d aiguail un circuit d automatisa tion qui contr lait la fluctuation du courant agis sant sur l isolibration du flot par un hydro palan sas communicants dont l oscillation provoquait par l adroit canal d un piston volants s articu 46 lant autour d un point d appui vis sans fin commandant l induction d un tiroir d input out put transistors la constriction du dispositif Ainsi jour sur jour Augustus trouvait il au saut du lit un bain dont la disposition n ampli fiait ni n amoindrissait jamais Mais pour accomplir suivant la loi son bain lustral Augustus y ajoutait d abord trois pro duits qu Othon Lippmann lui fournissait prix D abord du blanc d amidon car trop alcalin l aiguail provoquait parfois l obstruction du cra paudin d o l obligation d un ajout dulcifiant puis six grains d un soi disant saphir radioactif qu Othon douait d un fort pouvoir purifiant il s agissait au vrai d un shampooing pour phtiria SiS mis au point par un stomato d Avignon plut t dadais qui l imposa dans un grand h pital mais dont on proscrivit l utilisation quasi aussit t ayant appris qu il comportait un trop fort soup on d aconit on apprit ainsi qu Othon qui avait fait 1 acquisition du surplus par un biais tout fait fripon qui compromit l administration du Comtat dut contumax fuir Tir
81. y avait plus d Amaury on l avait farci d au moins dix huit plombs alors qu au saut du lit s affairant sur son gaz il cuisinait son cho colat du matin Son pyjama paraissait avoir bu tout son sang Son cristallin avait l air d un calot dont sont friands tant d oisifs galopins jouant au pot dans la cour du bahut Ainsi j avais tout appris sur l alarmant sort qui nous poursuivait mais j ignorais toujours o tu vivais J allai partout Ajaccio au cap Matifou au lac Pontchartrain Joigny Stockholm Tu nis Casablanca partout consultant d impor tants bottins mais n y trouvant jamais ton nom partout hantant consulats ou commissariats mais sans qu on m y donn t jamais un brin d information 24 Qui s ouvrant sur un mari morfondu fnit st r un frangin furibard Six mois durant j allai poursuivant mon si loin tain but Puis las chagrin j abandonnai Un jour naviguant bord du lt e Commandant Crubovin un Transat qui joignait Toulon La Guaira port pour Caracas j y connus Yolanda la dactylo du sacristain du bord L on s aima L on convola Voulant lui offrir moult tours mondiaux l on fit l acquisition d un avion surpuissant Un jour au cours d un vol transafricain il y avait alors grosso modo un an qu un municipal nous avait unis Yolanda s arrondissant annon ait pour un jour prochain sa matrification un soudain faux bond dans l admission du carbu rant nous mit d
82. A la P J prompto dit il s affalant fourbu sur l avachi coussin du taxi A la P J Amaury crut qu il finirait fou D abord il poirota jusqu minuit au moins puis l individu qu il parvint voir avait un air abruti qui n inspirait pas Il mastiquait ou parfois su o tait non sans un bruit tout fait horripilant un colossal sandvich au jambon d York l arro sant d un vin blanc tout fait commun qu il buvait au flacon Par instants d un doigt impar tial il curait son conduit auditif ou son tarin plus camard qu aquilin Mais voyons marmonnait il parfois s il a dit qu il suicidait il l a fait Sinon il l aurait pas dit pas vrai Mais mon adjudant plaidait Amaury j ai vu son Journal j ai vu sa villa Par surcro t il n a jamais dit qu il suicidait mais qu il craignait la mort Il a disparu Il s agit d un kidnapping d un rapt Un rapt Mais pourquoi donc ironisait balourd l adjudant on n a jamais vu a par ici Amaury Conson finit par avoir au bout du fil un ami lui qui adjoint au Quai d Orsay convainquit son tour un amiral qui toucha un commandant qui gronda l adjudant puis mit la disposition d Amaury un flic un Bastiannais du nom d Ottavio Ottaviani Amaury alea voir Ottaviani Il habitait un gar ni la Station Sablons Maillot non loin du Jardin d Accl matation Il avait l air d un gros ruffian Assis dans un rocking chair rococo garni d un coussin capitons fait d un
83. ALION S INSCRIT DANS LA TRITURATIO DU ROC Un long instant passa Aucun n ajoutait mot Un gros bourdon volait tout autour du carton qu Anton Voyl brandissait As tu compris dit tout bas Anton On dirait murmura Augustus la fin d Ar thur Gordon Pym On dirait oui confirma Anton Voyl Craignons poursuivit Augustus qu son instar l inscrip ion n ait aussi un malfaisant pou voir Mais pouvons nous agir Voici d o nait mon frisson j ai vu dans la trituration du roc l ovo dal plastron fait d un stuc blafard o mardi soir l on tapira mon fils Alors l abolira la Loi du Talion Il y mourra s il s y introduit Courons Urbino Il nous faut l aferanchir avant mardi soir Il bondit suivi d Anton dans l Hispano Suiza qui partit subito Mais on sait qu il arriva trop ard quoiqu il s attach t quasi son volant filant dans la nuit sans jamais s offrir un instant oisif Car par trois fois un mauvais coup du sort l imrnobilisa A Aillant sur Tholon il grippa six pignons bloquant son cardan Isonzo il grilla sa dynamo bou sillant tout son circuit d accumulation San Laranda sur l Oglio pour finir il tourna si fort 200 son volant qu il cassa Quand Augustus arriva au Palais Ducal d Ur bino on avait fini leinstallation d Haig dans son carcan Augustus voulut courir la loggia dont on laissait la disposition au baryton Mais un planton s y opposa On lui donna un strapo
84. ATO d Orrouy joint un avis du HCI d An dilly qu avait soustrait pour confirmation l aspi rant 3 6 26 du straggling group du Cap Horn nous avisait du sort promis Anton Voyl Par Mission NATO cosmic S 28 Z 5 fut aussi t t mis jour un a K Count du mois Anton Voyl n y figurait pas Aussi par Mission off days 8 28 Z 5 instruction L 18 ainsi qu avis a cosmic un bis un plan anti rapt fut il trans mis tous GCR tous adjoints SR tous assistants SM tous HCI tous ONI tous CIC tous G 3 tous BND tous SID tous Prima Bis sabf Mi 5 mais y compris impulsions aux Commandos hors statuts Sans vouloir amoindrir la cotation d informa tions valant A 3 ou B 1 on doit voir qu il y a dix huit jours qu on a mis nos dispositifs au point 3 pour un profit nul La raison d un aussi clair fiasco L HCI d Arlington dit la sa voir infiltrations CIA mais aussi SIS dans nos staffs sous juridiction NATO Par surcroit on croit savoir qu un adjoint du SR albanais a com promis un Barbu d Ankara contr lant ainsi son organisation Nous nous trouvons donc dans la situation d avoir choisir ou l abandon d Anton Voyl son sort ou un casus sinon violationis du moins damni un cas aussi anormal doit croyons nous n avoir sa solution qu au Palais D o mon choix d un rapport hors SR VOUS avisant non plus pour consultation mais pour avis global ainsi qu ins tructions Tout
85. Allons dans mon fumoir dit Augustus L on quitta l obscur hall franchit un long cor ridor monta trois pas Augustus indiqua Voyl un club profond au cuir noir l acajou luisant puis lui offrit un habana un vrai d importation Voyl fuma montrant sa satisfaction Un scotch Un bourbon Un whisky proposa Augustus montrant tout un attirail pour barman Ouais fit Voyl pas convaincu Du gin Un cocktail Un bloody mary Un bull shot Un dry N aurais tu pas plut t un blanc cassis Un kir L on but Puis Voyl parla ainsi Tu voudras d abord savoir l occasion qui m a conduit Haig Voici j allai un jour l aquarium du Jardin d Acclimatation Un gar on qu habil lait un balandras noir un gar on l air chagrin tristou qui paraissait mon frangin vint s alan guir non loin au bord du bassin aux cyprins Il sortit d un sac un produit poissard qui parais sait soit du halvah soit du rahat loukhoum pro duit qu il triturait dans sa main puis lan ait aux poissons nonobstant l admonition d un argus qui par trois fois s approcha glapissant barbatif lui montrant d un doigt jauni par l abus du caporal l inscription proscrivant d offrir aux cyprins tout apport nutritif On aurait dit qu chaqu instant il comptait qu un cyprin allait surgir du fond du bassin puis bondir hors du flot pour l instar d un dauphin saisir au vol sa ration Mais nul cyprin n appa raissait a l at
86. Damna tion s attacha au Zahir Mais qui saura saisir sa signification Moi dit Anton Voyl d un ton s r Haig m a jadis fait un croquis approximatif qu loisir j ai pu approfondir consultant parfois un savant l Institut ou au CNRS J ai aujourd hui sinon un vrai savoir du moins cinq ou six notions qui coup s r nous fourniront la solution ou au moins aplaniront nos complications 193 194 On passa donc au billard Voyl s approcha passant sa main sur l inscription Puis s aidant d un miroir grossissant il scruta un un l amas d intrigants points blancs Oui murmura t il pour finir j avais raison il s agit d un Katoun Un Katoun Katoun ou Katun nom masculin indi quant un chantillon graffitial qu utilisa la civili sation Maya surtout au Yucatan Il s agit d un modus significandi plut t limitatif valant sur tout pour la transcription d un dicton d un fa bliau d un almanach d un ordo ou d un factum au bas d un bloc colossal ou d un arc triomphal Il s agit pour la plupart d indications por tant toujours sur un comput approchant vingt ans ayant trait aux mois aux lunaisons aux sai sons aux filiations du roi aux migrations aux points cardinaux mais l on a parfois vu sinon un roman du moins disons un fait narratif sortant du pur transitif pour aboutir l art pour l art Mais sachant qu il s agit d un Katoun tu as donc illico saisi sa signification
87. Georges Perec La disparition L oeuvre de Georges Perec 1936 1982 conna t un succ s croissant tonnamment diverse et originale elle a renouvel les enjeux de l criture narrative et po tique Ainsi Perec s est il fait explorateur de notre environnement tour tour narquois Les choses prix Renaudot 1965 ou fantaisistement m thodique Esp ces d espaces inventeur de nouvelles formes de l autobiographie La boutique obscure W ou Ie souvenir d enfance Je me souviens ou chroniqueur du renoncement au monde un homme qui dort En jonglant avec les lettres et les mots il a transform le langage en un jubilatoire terrain de jeux et d inventions Quel petit v lo guidon chrom au fond de la cour La disparition Les revenentes ou en un laboratoire qui s ouvre aussi bien la po sie Alphabets La cl ture qu la r verie philosophique Penser Classer Il a t un des membres importants de l OULIPO Ouvroir de Litt rature Potentielle La vie mode d emploi prix M dicis 1978 ce romans qui contient une centaine de romans et mille bonheurs et perplexit s de lecture offre comme une blouissante synth se de toutes ses recherches ditions Deno l 1969 La Disparition Un corps noir tranchant un flamant au vol bas un bruit fuit au sol qu avant son parcours lourd dorait un son crissant au grain d air il court portant son sang plus loin son charbon qui bat Si nul n allait brillant sur lui pas pas
88. Mustapha Sans un mot son patron m indiqua un banc L on s assit Il m offrit un chibouk qui gardait l insistant parfum d un tabac blond trop loutd Puis il claqua du doigt un boy parut qui il commanda du kawa au jasmin boisson qu un Turc ayant bon go t boit par gallons Connais tu l anglais voulut il savoir 267 Jawol I said L on parla donc anglais ou plut t l on spiqua anglisch Il m annon a qu on signalait vingt trois cas d infarcti myocardiaux Ankara Or mon vaccin datant d au moins huit ans s affirmait caduc L on s opposait donc tout prix mon irruption dans Ankara J avais compris qu il dissimulait son vrai motif mais aussi qu il irait si l intimidation manquait son but jusqu l obstruction par corps Il m apparaissait clair qu il avait pour instruc tion d assaillir tout individu portant sur l avant bras droit un fin sillon blafard tout individu du clan gt ainsi qu avait dit l assistant Mahmoud Abd ul Aziz Mais j ignorais lors voulais savoir la raison qui provoquait sa discrimi nation Pourquoi craignait on tant Ankara l ap parition d un gars du clan N osant l abasourdir blanc pourpoint pour savoir l o quand pourquoi du tabou qu il m im posait j usai d un faux fuyant malin Simulant l individu qui croit courir la mort s il s introduit dans Ankara j abandonnai l octroi fuis dans ma Lagonda Bugatti gagnai un bourg voisin louai un pavillon m y c
89. Olga Pouah fit Amaury Oui poursuivit la Squaw Othon Lippmann agonisa huit jours durant tombant dans un pro fond coma dont il sortait parfois pour nous ago nir d injuriants propos nous accusant va savoir pourquoi d avoir voulu sa mort no ls damnant tout jamais Nous lui prodiguions tous nos soins Tout au plus put on adoucir sa fin Il mourut poussant d horrifiants jurons hurlant dans un sursaut final un cri qui nous fit mal tant il nous parut inhumain Augustus pronon a son oraison Othon Lippmann qui fut mon Gourou va au paradis o languit la Houri dont Allah dans sa compassion t a fait don Nous avons cru dans la foi qu un jour tu nous apportas Nous l abjurons aujourd hui pour toujours amais Car toi mort ta foi s abolit Nous sortirons Minuit du bissac puis nous battrons l amadou L oraison finit ainsi sur un propos sibyllin qui pour moi s illumina au soir quand Augustus s inspirant du Canon paroissial d Othon Lipp mann amassa six fagots puis accomplit l ignition du corps La combustion qui dura tout un long jour donna un fraisil blanc qu un aquilon sifflant charria dans l azur noir Aucun parmi vous n aura jamais l intuition du grand dam qui s abattit alors Tout son afflic tion tout sa prostration s abandonnant portant sa croix gravissant son Golgotha s affaissant sous l attristant faix d un chagrin larmoyant Augustus B Clifford tomba dans un profond collapsus
90. a L on fut introduit dans un living room d un go t ultra innovant tapis au nylon lilial club ovoidal lampion qui aurait fait d un Noguchi un primitif divans aux gros cous sins faits d un caoutchouc qu on gonflait On avait garni tout un mur d un vitrail op d au crayon mordant du grand Sartinuloc Olga somnolait dans un hamac Amaury lui baisa la main puis Savorgnan Cari amici dit Olga nous vous savions loyaux Augustus voudrait vous voir Sonnons du gong Amaury saisit un gong d aluminium qu il frap pa par trois fois d un maillotin d iridium pro duisant un son pas tout fait cristallin qui flotta un long instant dans l air Alors parut Augustus B Clifford barbon Uanchi caduc sourd affaibli Il vint Savor gnan qu il accola Wilburg my oll chap how do you do Tuu dit il How do you do fit Savorgnan toujours poli 110 How was your trip fit Augustus It waenet bad dit Savorgnan as mauvais du tout ajouta Amaury mon trant par l qu il avait compris l anglais du Consul L on s assit Olga proposa fruits au sirop fruits rafraichis fruits confits L on savoura sans bruit Nul n ajoutait mot L on toussota L on souplra I1 nous faut aujourd hui dit pour finir Olga approfondir dans un savoir commun l obs cur imbroglio o nous nous noyons tous Trop d avaros troublants trop d affolants coups du sort ont au cours du mois qui finit aujourd hui assailli nos amis Or
91. a fait cinq ou six immuno transfu sions on aura l occasion d y voir plus clair mais d abord analysons tout a Il appuya sur un bouton Parut son assistant qu habillait un sarrau violin Rastignac lui dit l oto rhino cours Foch Saint Louis ou Broca il nous faut du va in anti conglutinatif avant midi Puis il dicta son diagnostic la dactylo Nom Anton Voyl Consultation du huit avril coryza banal auto intoxication du naso pharynx risquant d abolir plus ou moins tard tout circuit olfactif constriction du sinus frontal droit non sans inflammation du mucus irradiant jusqu aux barbillons sublinguaux l inoculation du larynx aurait pour filiation un faux croup Nous proposons donc l ablation du sinus sinon t t ou tard la voix p tira Puis il rassura Voyl l ablation du sinus consti tuait un travail long tatillon mais tout fait banal On la pratiquait sous Louis XVIII Voyl n avait pas mollir d ici dix jours il n y paraf trait plus Donc Voyl alla l h pital On l installa dans un dortoir o il y avait vingt six lits dont vingt cinq garnis d individus plus ou moins moribonds On lui administra un tranquillisant puissant Lar gactyl Procalmadiol Atarax Au matin il vit un Grand Patron qui faisait son tour sa cour d aspirants toubibs l accompagnait buvant du lait quand il parlait pourtant quand il souriait Il s avan ait parfois jusqu au lit o finissait un ago nisant r la
92. a pour finir la maison ayant cru vingt fois croupir tout jamais au plus profond du Parc Mais ia maison lui parut l abandon Il n y avait aucun lumignon tout baignait dans l obscur Allons bon murmura t il il a d y avoir un court circuit Il s introduisit dans l obscur corridor A t tons il gagna un salon trouva un divan s y affala frissonnant transi Il n y avait aucun bruit dans la maison O sont Savorgnan la Squaw s alarma t il Pourquoi Aloysius Swann n a t il pas fait son apparition Alors sans savoir pourquoi il paniqua Tout coup un mal cinglant vrilla son cou A son tour un migrain brutal s acharnait sur son front Il a d y avoir intoxication piaula t il Il a du y avoir un truc pas sain un truc pourri dans la nutrition du soir Il aurait voulu bondir voir s il n y avait pas dans un coin un cordial un sirop ou un vomitif Un soup on lui vint on avait mis du poison dans son vin Moi aussi mon tour J ai compris ils m ont u il m a u balbutia t il dans un cri plaintif sans trop savoir qui il accusait ainsi On aurait dit qu tout instant il allait s abolir dans un coma profond Mais s arrachant au divan non sans un mal surhumain il parvint franchir l assombri parcours qui conduisait au corridor Mais pourquoi sanglotait il dans son for n avait il pas jadis soumis son corps la mithrida 221 tisation ainsi qu on lui avait dit au moin
93. a promulguant sans infrac tion lui donnant son canon sa loi son droit Il pourra s agir d un statut d un Coran d un discours d Avocat d un point notarial d un com promis pour l achat d un champ d un carton d invitation d un duplicata cadastral d un roman Fait capital l important va s attachant non au point d application mais l articulation au fait qu il y a partout toujours communication d au cuns diront communion discours allant d un in dividu autrui d un quidam son voisin f t il transitif ou narratif d l imagination ou la fiction affabulation ou approbation saga ou madrigal Il y aura donc d abord un pouvoir du Logos un a parlant dont nous conna ftrons aussit t l accablant poids sans pouvoir approfondir sa signification Ainsi s il s agit d un roman il y aura ipso facto l autour commun connu banal dont nous tirons la conviction qu il s agit trait pour trait d un roman cinq ou six individus s affrontant s abordant sous l action d un fatum qu ils croiront jusqu au bout d au hasard l illu sion du fortuit masquant mais masquant mal l absolu du fatal Un mort puis trois puis cinq puis six puis tous puis l insinuant fil tramant la narration tissant un tapis aux motifs si confus qu on n aura jamais la vision d un croquis abouti qu il nous para tra vain d y vouloir voir un signal Mais plus tard quand nous aurons compris la loi qui guida la composition du
94. ais tout dans ma divagation paraissait si confus si lointain qu il m a fallu au moins huit jours pour l assortir d indications plus au point Alors tout coup il nous souvint d Acapulco o nous avions naquis J obtins communication par sans fil J appris coup sur coup la triparturi tion la substitution qu on fit pour nous affran chir d un assassinat aussi prompt qu horrifiant puis l adoption par la nonnain j appris aussi sur tout qu il y avait alors grosso modo dix ans qu un Barbu avait fait irruption l h pital sommant un talion pour son Fils mort Ainsi quoiqu ab ovo il ignor t tout il avait aujourd hui quasi tout appris Il savait ton nom I1 avait w ton parrain Amaury Conson il lui avait fallu dix ans mais aujourd hui il foncait sur nous il nous talonnait Son obstination m apparut sans fin J illico compris qu il nous poursuivrait jusqu la mort qu il n y aurait jamais aucun soupir aucun loisir dans sa vindication qu il n aurait jamais qu un but nous avoir sous sa main voir mourir nos fils puis nous voir mourir 11 fallait qu ton tour tu sois au courant d un courroux si fort s assortissant d un pouvoir si grand car il nous pourchassait aux vingt huit azi muths Mais o vivais tu O habitais tu Dans un bungalo v colonial Dans un building Chicago Dans un gourbi Saint Flour Dans un pavillon aux balcons garnis d aspidistras dans un faubourg quasi provincial d Hambourg ou d
95. ait non sans raison qu all t s amin cissant jusqu la consomption l initial magot nonobstant la fructification qu apportait la Capi talisation La tradition voulait donc qu on favoris t au maximum son plus grand fils On laissait aux suivants d insuffisants rogatons On donnait tout au Dauphin au Favori Palais maisons champs bois actions obligations or diamants bijoux On lui proscrivait tout travail alors qu on impo sait aux suivants un ahan harassant L on con oit sans mal quoi pouvait aboutir un choix si discriminant on n offrait qu au Dau phin l Amour familial tandis qu on abhorrait qu on bafouait sa frangination Ainsi quoiqu coup s r on justifi t la discrimination par l obli gation d accomplir la continuation du pouvoir du clan pouvoir qu il fallait garantir par un avoir toujours plus important donc sans dilapidation ni passation aux ayants droit trop lointains l us familial par un instinctif biais culpabilisant la fondait non sur un Sint ut sunt aut non sint mais sur un soi disant droit moral qui classant l individu suivant son rang donnait tout aux Initiaux qu il disait purs bons blancs tait tout aux ultimaux qu il noircissait tout loisir Il y avait pis chacun paraissait subir la Loi du Clan sans trop s aigrir Nul n affirma jamais Summum Jus summa Injuria chacun qu il soit favori ou mal loti vivait l indivision du magot patrimonial l instar d un statut normal sinon
96. ajoutait il plus bas nous n avons aucun choix il nous faut savoir tout prix qu tout instant un Sphinx pourrait nous assail lir il nous faut savoir l avons nous jamais su qu tout instant il nous suffira d un mot d un son d un oui d un non pour aussit t l avoir vaincu Car ainsi l a dit Zarathoustra nul Sphinx n a jamais fait son nid hors du Palais hu main O nonobstant un Vol du BourdonJ gt l on n a pas fait d allusion Nicolas Rimski Korsakov Anton Voyl disparut la Toussaint Trois jours plus t t il avait lu dans un journal du soir un rapport qui l alarma fort Un individu dont on craignait tant l obscur pouvoir qu on gardait son incognito s introdui sant la nuit dans un local du Commissariat Prin cipal y avait ravi un pli qu on disait capital car on y divulguait la compromission du trio d argou sins qui commandait la Maison Poulaga Il fal lait pour assainir la situation ravoir au plus tot l inopportun manuscrit sinon l hardi fripon sau rait qui l offrir Mais quoiqu on f t s r qu il l avait tapi dans sa maison qu on fouilla au moins vingt fois on n arriva pas l avoir Jouant son va tout un Commandant Romain Didot qu accompagnait son adjudant favori Ga ramond alla voir Dupin dont on vantait l infailli flair A priori lui dit il nous n aurions pas du tant p tir du vol pour tout pli disons normal si l on nous avait ravi un x ou un y a nous aura
97. alt tout a fait vilain avorton poursuivit l insinuant Sphinx Soyons donc fair play ton ambition adoucira ta mort voici mon oral ultimatum Il saisit un luth prit son inspiration puis s ac compagnant chanta Y a t il un animal Qui ait un corps fait d un rond pas tout fait clos Finissant par un trait plutot droit Moi Moi cria alors Aignan L enimal biscornu prit un air assombri Tu crois Mais oui dit Aignan Alors tu dois avoir raison fit l animal d un ton chagrin Un long instant aucun n ajouta un mot L Aquilon souf3lait dans l azur tarlatan J avais toujours dit qu un gamin m allait un jour abasourdir soupira plaintif l animal Il y avait un gros sanglot dans sa voix Allons Sphinx finissons dit Aignan bou gon Dans son for il allait jusqu avoir compas sion pour l animal Mais il ajouta si j avais mal su j aurais fini dans ton jabot stomacal J ai su j ai vaincu suivant la Loi tu dois mourir Il brandit un doigt intimidant Fais donc un saut dans l pic vilain Sphinx Oh murmura l animal mais tu voudrais ma mort That s right hurla tout coup Aignan sans trop savoir pourquoi il utilisait l anglais Il prit un b ton il assomma l animal qui pau mant son aplomb disparut dans l pic dans un tourbillon sans fin Un cri horripilant o il y avait tout la fois un lion qui rugissait un chat qui miaulait un milan qui huissait un humai
98. amnation O l os va sawir l opinion qu ae ait l Hole vood Vladimir Ilitch Albin partit denc Il apprit plus tard par un mot succinct qui arriva au bordj qu Anastasia avait fini par aboutir au consulat ricain Cattaro Mais la star avait pris froid durant son long par cours Un mois plus tard il y avait fluxion au poumon droit Un toubib lui ordonna l abandon d Hollywood Anastasia sanglotant capitula Au vrai nonobstant son air actor s studio on la disait sans futur vis vis du film parlant qui faisait alors son appa rition tout a arrivait aux abords d ao t vingt huit il avait suffi d un film d A Crossland pour qu la Columbia la Rank on opt t pour la mu tation Ainsi la vamp qui avait fait maigrir Farouk grossir Baudoin la vamp pour qui soupira Taft puis Woodrow Wilson pour qui sanglota J Ram say Mac Donald la vamp qui Sir Winston Chur chill offrit un quintal d habanas la vamp dont Vladimir Ilitch Oulianov avait dit qu il n y avait pas plus nocif opium tirait sans point final un trait au bas d un curriculum si brillant qu on n imaginait pas qu il p t finir ainsi dix huit Oscars six Lions d or Sic transit Gloria Mun di L on vit moult fans s ab mant dans un chagrin 189 sans fond Tout un club d Iron Mountain aux confins du Wisconsin non loin du Michigan sui cida d un bloc Un Japonais fit harakiri Un marin jama cain sauta du haut du Radio City Building Manhatta
99. an planton morfondu divaguant pour mi tout son saoul il abandonnait son lit il mar suivant l illusion d un instant divin o tout s ou chait buvait scrutait la nuit lisait allumait la vrirait o tout s offrirait radio Parfois il s habillait sortait trainait Il suffoquait Nul jalon nul timon nul fanal passait la nuit dans un bar ou son club ou mais vingt combinaisons dont il n arrivait pas montant dans son auto quoiqu il conduis t plu sortir quoiqu il s t tout instant qu il c toyait t t mal allait au hasard par ci ou par l sui vant son inspiration Chantilly ou Aulnay la solution qu il la fr lait a approchait par sous Bois Limours ou au Ra ncy Dourdan fois a palpitait il allait savoir il savait il Orly Un soir il poussa jusqu Saint Malo il avait toujours su car tout avait l air si banal y passa trois jours mais il n y dormit pas plus si normal si commun mais tout s obscurcissait tout disparaissait il n y avait plus qu un chu Il fit tout pour dormir mais il n y parvint chotis furtif un charabia sibyllin un galimatias diffus Un faux jour Un imbroglio jamais Il mit un pyjama pois puis un maillot puis un collant puis un foulard puis la gandou rah d un cousin spahi puis il coucha tout nu Il fit son lit d au moins vingt fa ons Un jour il loua prix d or un dortoir mais il t ta aussi du lit pliant du ch lit du lit clos du
100. ana o s abouchant un ramassis d individus plus ou moins malandrins il monta un florissant trafic d opium pour finir Augustus ajoutait son bain vingt cinq aux jours pairs ou vingt six aux jours impairs carats d un produit dont on ignora tou jours la composition mais qui constituait coup s r la raison a priori l actif principium du bain total S agissait il d un dormitif D un halluci nant D un hypnotisant Nul n a jamais su Mais coup s r il provoquait sur Augustus un transport tout fait jouissif quand tout parais sant au point il s introduisait tout nu dans son bain lustral pour y accomplir sa purification du 147 matin Augustus paraissait d abord pris d un grand frisson Il s attachait autour du front un licou qui lui garantissait qu il aurait toujours au moins son tarin hors du bain sinon il aurait pu mourir d asphyxiation au fond du tub alors au bout d un court instant il s avachissait s alour dissait s assoupissait Puis quand plus tard il sortait il faisait par fois allusion au Nirv na qu il avait connu p moi son transport ravi vision du grand Gourou visi tation du Tout Puissant introduction au Vrai Savoir au plaisir divin du Grand Tout fascina tion d un absolu Illumination Tout gourd tout abruti mais disait il infusant dans l Oubli baignant dans l Absolu jouissant dans l Infini Jusqu l irruption d Haig donc du Zahir Augustus pratiqua sans faibli
101. ans l obligation d aplanir au plus t t l on parvint non sans mal choir disons quasi alunir tant il s agissait d un coin inhu main sur un piton pas plus grand qu un mou choir au fm fond du Sahara marocain Dans la collision mon train cassa Nous avions un stock qui suffisait nous nour rir un mois mais il fallait au moins trois jours d un harassant parcours pour aboutir au puits 275 proximal o s approvisionnait parfois l hardi tar gui nomadisant par ci par l suivant la saison Durant six jours tout n alla pas trop mal L on chassa un dahu amusant animal s appariant au faon mais qui vivant aux flancs du mont a un corps si guingois qu il suffit pour l avoir d offrir son audition un gazouillis imitant l irritant chant du goura colombin qu il n a jamais pu souffrir Surpris furibard mais surtout distrait l insou ciant dahu fait un soudain mi tour lors paumant son aplomb choit au fond du vallon o l on va sans mal l ahurir On fit ainsi un divin gigot qui nous plut fort car la fin la salaison nous las sait Puis la soif fit son apparition La Badoit man qua L akvavit nous br lait sans nous rafraichir La conclusion s imposa il fallait partir courir jusqu aux puits puis parcourant l Hoggar fran chissant chotts taris ou monts glaciaux la nuit aboutir soit au sud In Salah Tindouf ou Tombouctou soit au nord au bord d Igli au puits d Ain Chair au fortin d Ain Tai
102. ant Archiduc un Bourguignon qui la trouvait son go t la vou lut pour son lit Sibylla fit non Quoi fit l Archiduc grondant d un courroux flamboyant Il br la un bon quart du Hainaut puis marcha sur Cambrai Lors arriva Cambrai tagadac tagadac mon tant un pur sang anglo normand au poil blanc la souris bai brun qui avait nom Sturmi un pala din au frais minois Il fut introduit au Palais Il plut tout fait Sibylla qui lui donna pour mis sion d aplatir l Archiduc Sit t dit sit t fait dit l aussit t vassal baisant la main qu on lui offrait 46 Montant Sturmi qui avait un flan ois safran sous un capara on indigo portant un harnois d or aux incrustations d opalin camail cuissard bras sard plastron l Adonis parut sous l oblong champ clos Un poisson blasonna t son gonfanon L ova tion du clan braban on couvrit au moins vingt fois l insultant charivari bourguignon a fit un sanglant tournoi l assaut fut dur on luttait corps corps On s attaquait au bour don ou au fauchard au harpon ou au pilum a dura tout un jour Puis s aidant d un subtil cal cul l hardi champion braban on captura son ri val ainsi fut battu archibattu l Archiduc L on conclut la paix L on dansa dans tous caboulots au son du hautbois du biniou du tam bour L on acclama grands cris l imaginatif pala din On l adouba Il fut fait Grand Amiral Il vint au Palais voir Sibylla Sibylla lui plaisait I
103. arot can tal port salut gorgonzola hot dog Non dit Ottaviani fais moi plut t un grog Il ajouta j ai pris froid Un grog un hurla Romuald un marmi ton qui s affairait la cuisson du plat du jour un osso bucco garni d artichauts au romarin Voil voil a bout cria t on La boisson arriva un instant plus tard Un bon grog bouillant annon a Romuald nul coryza n y survivrait Ottaviani go ta son grog Hmm dit il parfait Du citron Non a va tout fait ainsi Ca fait trois francs vingt tout compris Voil Thank you fit Romuald poli Ottaviani vit au fond du bar Aloysius Swann son patron qui finissait un fruit Il prit son grog s avan a non sans mal dans l afflux humain s assit soufflant vis vis d Aloysius Salut patron dit il Salut Ottaviani fit Swann a va Couci cou a J ai pris froid Un yoghourt 7 Non j ai pas faim du tout Alors Alors quoi Amaury Conson I a l air s r qu il s agit d un kidnapping I1 doit avoir raison murmura Swann Tu crois toi aussi mais pourquoi Sans un mot Swann tira d un sac un pli qu il fit voir son adjoint Bon sang jura Ottaviani mais a sort tout droit du grand Q G Puis il lut Rapport du Consul Alain Gu rin au Royal G P R C Disusion SACLANT cosmic NATO SAG G PRC 3 28 23 Il y a un mois un rapport du Commandant du QG N
104. ars Mais trois jours plus tard l arrogant trio manquait toujours Z iront tous Biribi gronda l Ad judant Il fit son rapport au major Glupf Com mandant la garnison qui ordonna qu on f t tout pour saisir au plus t t morts ou vifs Pitchu Folkoch Worms hussards 291 292 hors la loi qu on accusa d avoir trahi la Nation Wasqu iham On consigna la garnison On mobilisa six bataillons fusils au poing On promit vingt ducats qui fournirait un jalon s r on n obtint qu un racontar qui n aida pas du tout On fouilla un train on dragua un canal Bilan nul On constata alors qu un fantassin avait son tour disparu Ibrahim un gaillard du Palatinat vingt cinq ans trois galons la Croix par surcro t lointain cousin du Major Puis au matin suivant un tam bour toscan Gribaldi Soit cinq fugitifs pas loin d un par jour L adjudant court d imagination fronca du sourcil La paix pourtant chassait l horiwn tout conflit La mort du Roi apaisait la population La saison vous avait un air d Oratorio Du Major furibond parvint un rapport ordonnant un black out total La consi gnation faisant du tort aux marchands du coin on la justifia par un faux bruit d assassinat du duc Horatio La mobili sation laissait on courir n allait plus lan guir On induisit alors par un savant calcul qu un point commun unissait nos salo pards chacun moins d un jour avant qu on signal t sa disparition
105. artit un instant trop tard Quand 106 il arriva sur Don Juan l arbin balb tiait Ah Padron Siam tutti morti Haig s affola I1 appa rut On aurait dit qu il n avait plus sa raison Il allait au hasard tournoyant oscillant l instar d un robot ou d un mutant inhumain Soudain il poussa un mi tonitruant Puis sa voix cassa tout d un coup il cogna un portant fit un faut pas bas cula plus droit qu un m t ainsi qu un baobab qu on abat a fit un bruit sourd cassant Du balcon aux gradins du paradis aux loggias l on poussa un cri assourdissant L inou choc fut si brutal qu l instar d Humpty Dumpty chutant du haut du mur on vit s ouvrir l ivoirin carcan Un sillon profond d un blanc blafard parcourut zigzaguant du talon l occiput l intrados du gabarit qui moulait l infortun baryton fissurant d incisifs rayons l hourdis chaulin Puis l on vit rougir l immaculation du staff Un sang purpurin gida Ouand on parvint s aidant d un burin d un coin d un cric sortir Haig noyau moribond d un fruit inhumain on vit d abord qu il portait lui aussi du talon l occiput l infamant sillon blafard On aurait dit la fulguration la fulmina tion d un Jupin foudroyant Plus tard l on au topsia L on n arriva jamais tout fait saisir la raison qeu provoqua la mort Augustus B Clifford assistait incognito on saura plus tard pourquoi au Mai Musical d Ur bino Dans la nuit qui suivit il s introduisit
106. arvint non sans un aplomb colossal jusqu l aquarium du dugong o profitant du court instant o l animal s assoupissait dans son bain il lui intro duisit son crapouillot Il diposa alors un amor oir au fulmicoton qui au plus fin contact garantirait l ignition du dis positif Sa machination lui paraissant au point Maxi min n avait plus qu languir jusqu au soir Il s attabla dans un caboulot non loin du Uockhaus sabinial s r qu un futur prochain lui fournirait l occasion d un hosanna triomphal Il n avaie pas tort minuit moins vingt cinq apparut l ambulant marchand forain suivi d un grand bac o plus souriant qu un ruminant voyant au loin courir un train somnolait Rudolf A minuit moins huit l horizon s illumina un bang bang tonitruant fracassa l air Puis s alla dissipant l asphyxiant brouillard qui accompagnait la fulmination Maximin put voir qu il n y avait aucun survi vant Lors il gagna souriant un night club o jusqu au matin quoiqu il f t plut t radin mais son coup fumant sonnait l occasion d un potlatch il sabla du Cramant brut trinquant offrant tout un chacun libations sur libations 256 Ainsi vainquit Maximin Las Il claironna trop t t son Magnificat son Vaziluia six jours plus tard un cousin consanguin qui coup s r ayant compris qu il y avait l un truc avait fait dans son coin un calcul kif kif l assassinait son tour Alors la loi du plus fo
107. ational d inspiration whig mais vocation anar mobilisa l opinion Un individu du nom d Arthur Gordon qu on disait cousin lointain du grand Byron bossu son instar mais tout aussi fils d Albion galvanisa l opposition lui offrant un Chant National qu aus sit t tout un chacun sifflota tout instant bra vant l Yatagan du timariot Trois ans plus tard l Ottoman fut contraint fuir On signa la paix Corfou l invaincu populo albanais voyait garanti son autonomat Victoria aussit t disputant Cavour l installation d un pouvoir quasi tutorial sur la nation qui naissait nommait consul Tirana lord Vanish brillant major d Oxford dont Richard Vassall Fox third lord Holland avait fait son favori l introduisant la Cour puis donnant tout son appui sa nomi nation Augustin Mavrokhordatos qui n avait qu admiration pour Victoria fut convaincu par l adroit Llord Vanish qu un statut colonial ou mi colonial s appliquait tout fait aux Albanais ava chis par la domination du Turc pas m rs du tout pour l automancipation qu il fallait donc four nir eux Anglais l occasion d accourir offrant 176 d abord un concours aux fractions qu alarmait l instauration d un pouvoir qu on dirait dictato rial puis par un biais subtil faisant du pays un dominion Mais il fallait agir fissah sinon coup s r l Abyssin l Austro hongrois ou l imaginatif Rital saisirait l occasion Conquis Augustin mit au point aussi
108. aussait un savant soup on d anis Suivant la tradition qu on pratiquait toujours dans la Maison Clifford un carri subtil l accom pagnait Puis l on proposa un balkan au paprika o l on avait mis salsifis cardons artichauts haricots blancs radis noirs S inspirant du trou normand l on donna chacun un magistral cal vados Puis l on offrit pour finir un parfait au cassis qu accompagnait un Sigalas Rabaud blanc qui aurait fait faillir Curnonsky Augustus B Clifford porta un toast o il forma tout son souhait pour qu partir du tra vail qu il allait fournir l amical quatuor v t un jour la solution au tracas qui l habita it l ardu brouillamini qu il traquait sans fruit voici tant t un mois L on trinqua L on buvait coup sur coup L on fut plut t fin rond On s attardait Un galant oaristys unissait Amaury Olga lui baisant la main il lui sus surait un mot doux Plus tard coula flots un divin Armagnac qu on buvait ras bords dans d opalins ballons La nuit blanchissait Au loin un coq chanta trois fois On apporta du caviar d Iran S appuyant sur Amaury Olga somnolait Augustus racontait Savorgnan sa participation un championnat local d aviron sport tout fait inconnu Azincourt mais qu il paraissait vouloir tout prix promouvcir suscitant un Roering Club allant jusqu lui offrir un skiff puis habil lant trois gamins du bourg d indigo maillots por tant blasons l instar d Oxfo
109. avait pas grand rapport la mort d Hassan Ibn Abbou L on vit pourtant d aucuns applaudir Car quoiqu il parl t mi voix Carco pino savait offrir son public un discours capti vant Puis improvisant grands traits Carcopino tra a un vibrant portrait du compagnon du sa go vant dont la mort privait non solum l Institut mais aussi la Nation d un savoir capital d un ac quis vital Car nul plus qu Hassan Ibn Abbou n avait su saisir la signification du rapport ambi gu qui unit la romantisation la barbarisation constituant ainsi instituant ainsi un savoir qui pour vagissant qu il f t aujourd hui voit s ouvrir lui par l important sinon capital saut qu Hassan Ibn Abbou lui a fait franchir voit s ouvrir lui un futur saisissant Ayons foi dans l obscur grain qu Hassan Ibn Abbou planta la moisson qu il nous vaudra saura nous nourrir jamais dit pour finir Carcopino d un ton rompu par l affliction L on participa son chagrin l on fut conquis l on n osa applaudir l on sanglota parfois Pourtant Amaury Conson vit trois pas un individu qui souriait Il avait un air franc plu t t jovial disons sympa qui lui plut aussit t Grand pas mal bati il portait un raglan copur chic qui sortait coup s r d un artisan anglais Amaury s approcha Dis moi lui dit il blanc pourpoint pour quoi souris tu I y a fit l inconnu dans son discours un oubli qui m appara t fort significatif
110. ba l oa sis d Ain A achi au fort Mac Mahon la Kas bah d Arouan Mais qu il soit Hamada Tassili Adrar Iguidi Grand Atlas Borkou Djouf ou Touat l inhu main Sahara vaut qui s y hardit moult tintouins qu Yolanda n aurait pu souffrir tant approchait l instant parturiant Lors n oyant pas sa supplication l abandon nant la Compassion du Tout Puissant j allai courant au trot muni d un compas cardan dont l aimant sur pivot m indiquait tout instant sans faux fuyant l azimuth astral fouillant l horizon flairant pistant comptant qu un hasard mira culant m offrirait au plus t t son amical concours A coup s r j avais un foutu pot car trois jours plus tard j avisai un goum qui patrouillait Las Trois fois las J ignorais qu l instant o l adjudant qui commandait au goum m offrait son quart d aluminium l instar du hussard qu Hugo quand il Parcourait dada au soir d un grand combat Un champ puaet la Mort sur qui tombait la Nuit aimait parmi tous pour son poids imposant mais aussi pour son parfait sang froid du hussard donc donnant du rhum l Hidalgo trainard j ignorais qu alors Yolanda allait au plus mal Quand rafra chi nourri ragaillardi mais sur tout muni d un attirail minimum m autorisant rapointir la vis pas cyclo dal ou plut t cyclos piral commandant mon circuit d admission au vrai il m aurait fallu au moins un brunissoir corbin ou un poin on
111. bant obscuri sola sub nocta mur mura Olga qui n avait jamais su son latin Ainsi peuesulvit Amaury il s agit pa ois du Moey Dick parfois d un roman qu aurait fait sur la fin Thomas Mann parfois d un roman d Isidro Parodi paru il y a dix ans la Croix du Sud Mais Voyl citait aussi Kafka puis parlait du vol du bourdon puis d un Roi blanc ou par fois d Arthur Rimbaud Dans tout a il y a tou jours un point commun l apparition ou la dis parition du Blanc Du Blanc clama Augustus B Clifford laissant choir son hanap d akvavit qui macula son blanc tapis Du Blanc cria Olga fracassant dans sa commotion un lampion Du Blanc hurla Arthur Wilburg Savor gnan avalant plus qu au quart son cigarillo Du Blanc brailla la Squaw d un ton suraigu qui brisa trois miroirs Du Blanc oui du Blanc raffirma Amaury tout tournait autour du Blanc Mais quand Anton Voyl dit Blanc quoi fait il allusion Augustus B Clifford alla un bahut ouvrit un tiroir dont il sortit un album format grand raisin qu un joli galuchat ga nait Voici dit il l album qu Anton nous posta il y a un mois jour pour jour Trois jours avant sa disparition donc cal cula Amaury Oui Mais il n y a pas un mot dans l album sinon un placard qu Anton croyons nous trouva dans un journal puis qu il colla On s approcha d Amaury qui parcourait l al bum Il comportait vingt six folios tous blancs sauf
112. bart au cuir crissant Daggoo affeta son harpon au morfil plus aigu qu un rasoir L assaut dura trois jours trois jours d affronts inou s chocs obscurs corps corps vingt six ma rins unis dans un combat colossal assaillant dix fois vingt fois l invaincu Titan du Flot Dix fois vingt fois un harpon plus tranchant qu un bis touri s implanta jusqu aux quillons jusqu aux croisillons dans l animal qui rugissait bondissait mais qui nonobstant d aigus barbillons labou rant au plus profond sa chair d agrippants crocs tailladant arrachant vtf tra ant sur son dos blanc d avivants sillons sanglants faisait front s attaquait aux canots qu il culbutait qu il cou lait puis disparaissait tout coup au plus profond du floe Puis un soir s attaquant soudain a trois mats Moby Dick l ouvrit d en coup L avant du galion bascula Dans un sursaut final Achab lanea son harpon mais son fil tortilla Moby Dick tour noyant fonca sur lui Jusqu au bout j irai voulant ta mort hur lait Achab du fond du Styx j irai t assaillir Dans l abomination j irai crachant sur toi Sois mau dit Cachalot sois maudit jamais Il tomba ravi par l harpon qui filait Moby Dick bondissant cloua Achab ser son dos blanc puis piqua au fond du flot L on vit un ravin blafard canyon colossal s ou vrir au mitan du flot tourbillon blanc dont la succion aspira un un marins morts harpons vains canots fous galion maudit
113. blanc quasi lilial Son imagination vaquait Au fur qu il s absor bait scrutant son tapis il y voyait surgir cinq six vingt vingt six combinaisons brouillons fas cinants mais sans poids lapsus inconsistants obs curs porttaits qu il ordonnait sans fin y traquant l appariticn d un signal plus s r d un signal global dont il aurait aussit t saisi la signification un signal qui l aurait satisfait alors qu il voyait parcours aux maillons incongrus tout un tas d imparfaits croquis dont chacun aurait on dit contribuait ourdir b tir la configuration d un croquis initial qu il simulait qu il calquait qu il approchait mais qu il taisait toujours un mort un voyou un auto portrait un bouvillon un faucon niais un oisillon cou vant son nid un nodus rhumatismal un souhait ou l iris malin d un cachalot colossal narguant Jonas clouant Cam fascinant Achab avatars d un noyau vital dont la divulgation s affirmait tabou substituts ambigus tournant sans fin au tour d un savoir d un pouvoir aboli qui n appa raltrait plus jamais mais qu jamais s abrutis sant il voudrait voir surgir Il s irritait La vision du tapis lui causait un mal troublant Sous l amas d illusions qu tout instant son imagination lui dictait il croyait voir saillir un point nodal un noyau inconnu qu il touchait du doigt mais qui toujours lui manquait l instant o il allait y aboutir Il n arrivait plus dormir Il
114. c savait parfois trahir un tapinois qu igno rait tout un chacun il doit y avoir pas loin d ici un individu dont on voudrait la disparition La disparition sursauta Amaury flairant un tuyau Hum hum fit Ottaviani qui craignit illico d avoir affranchi un inconnu Allons Ottaviani autour du pot n y tour nons plus Voyl lui aussi a disparu Aucun rapport affirma Ottaviani Qui sait dit Amaury il ajouta d un ton 7 dur Qui voudrait on ravir l bas Un Marocain avoua Ottaviani Un Marocain cria Amaury Chut dit Ottaviani oui un Marocain un avocat marocain Hassan Ibn Abbou hurla Amaury O l on parae vouloir de mal aex asocaes marocains Non fit non sans sang froid Ottaviani il a nom Ibn Barka Ah bon dit Amaury soufflant un bon coup car sans trop savoir pourquoi il avait soudain craint pour Hassan Ibn Abbou puis un court instant pour lui car si l on avait ravi An ton Voyl qui pouvait garantir qu on n allait pas aussi courir sus aux amis qu il avait Olga Has san lui Il alla suivi d Ottaviani au Harry s Bar Il s at tabla au fond Un gar on s approcha Il lui com manda un Chivas sans gla ons Ottaviani voulait un Baron sans faux col On lui donna choisir Munich ou stout Il barguigna un court laps Va pour la Munich dit il pour finir au gar on qui sifflotait d un air narquois Ottaviani tra a grands traits l obscur imbro
115. calisation e noir carcan poilu d un scintillant morpion Qui bombinait autour d un nidoral impur Caps obscurs qui cristd du brouillard ou du Khan Harpons lu fjord hautain Rois Blancs frissons d anise I carmins sang vomi riant ainsi qu un lis Dans un courroux ou dans un alcool mortifiant U scintillatiom ronds divim du flot men Paix lu patis tissu d animaux paix du fin Sillon qu un fol savoir aux grands fronts imprsma O finitif clairon aux accords d aiguisoir Soupirs ahurissant Nadir ou Nirvdna O l omicron rayon violin dans son Voir ARTHUR RIMB eJD Dont la fin aura pour fonction d amollir un Grand Manieote Ayant lu Olga scruta tour tour Amaury Savorgnan Augustus la Squaw puis poussa un profond soupir Nul n ajoutait mot On n y voyait pas clair Chacun savourait son madrigal t chant d y saisir un fil un jalon J ai dit il y a un instant qu il nous faudrait un Champollion Mais un Champollion n y suffi rait plus dit abasourdi Augustus il nous fau drait aussi un Chomsky Ou plut t un Roman Jakobson qui nous dirait son structural avis sur Nos chats qu il analysa jadis Pourquoi pas un Bourbaki Pourquoi pas un Oulipo Confondant tout fait confondant mar monnait nonobstant dans son coin Amaury Quoi fit Arthur Wilburg Savorgnan L A noir Un blanc d Arthur Rimbaud l on voudrait y voir un signal Pourquoi pas On sait trop qu ici pas un mot
116. chir nos savoirs quant au fatum obscur qui planait sur nous L on nous dissocia Tu fus mis dans un sana torium Uskub d o tu fuis trois ans plus tart mais passant alors sous un camion tu oublias aussit t tout ton jadis Quant moi j allai Hull o m adoptait un tambour major qui plus tard voyant qu coup sur j avais un don pour l instruction m inscrivit Oxford Nous n avions aucun contact J ignorais tout du sort qu on t avait fait Tu ignorais jusqu mon nom Mais il m arrivait d avoir du souci pour toi m attristant sur nos jadis communs Un jour j avais alors vingt cinq ans j avais fini 261 mon doctorat l Institut pour la Propagation du Bas Latin m offrit un assistanat Sofia J avais six cours par mois J utilisai alors l important loisir qu on m octroyait avoir sur ton sort un plus grand savoir profitant du fait qu il n y a d Uskub Sofia par train qu un jour au maxi mum Mais au sanatoriurn d Uskub l on ignorait o tu avais fui J allai jusqu aux confins du pays Un rapin sans inspiration mais plutot adroit m avait fait au crayon partir d indications qu on lui fournit au sanatorium un portrait robot frap pant quoiqu coup sur caduc puisqu il y avait dix ans au moins qu on t avait vu fuir Montrant ton portrait aux paysans aux maqui gnons aux forains aux typos aux cols blancs aux flics j ai cru parfois qu un au moins parmi tous saurait m offrir un filon Ma
117. cis Commandant qui paralt Uo mo di Sasso Uomo bianco la fin du Dramma giocoso Karl Bohm habilla ou plut t moula Haig dans un stuc carcan blanc brillant dur qui l au torisait tout au plus accomplir cinq ou six pas On y pratiqua un fort trou qui sans tout fait l assourdir donnait la voix un ton profond qui plaisait Bohm Au vrai disait il on croirait ou r la voix d un mort nous maudissant du sous sol o il pourrit I1 avait raison Il ignorait qu il avait trop raison Car pour un motif inconnu quand on installa Haig dans son carcan qu on boucla qu on pl tra murant tout fait l ivoirin baryton l on vit qu on avait omis tout jour pour la vision ou pour l audition L on s affola mais trop tard On arrivait l instant o Don Giovanni contraint son larbin offrir un lunch au Comman dant On hissa Haig sur son support a n alla pas trop mal Mais plus tard s acharna un mau vais hasard On connait la filiation annon ant la fin du Don Juan Grido indiavolato hurla Giovanni Alors son larbin Ah signor L uom di Sasso L uomo bian co Ah padron Tatata On avait conclu qu Haig partirait l s avan ant d au moins huit pas qu il appara trait alors qu aux violons on introduit l accord final qu il dirait son si connu Don Giovanni m invitasti puis franchirait cinq ou six pas afin d offrir tout son public l imposant gabarit du Commandant Mais Haig p
118. conclut mon abandon maudis moi mais n assortis pas ta vindication d alibis aussi bouffons Mon fils glapit Augustus bondissant sous l insultant discours Mais sa voix cassa un san glot la brisant Il m apprit plus tard qu il avait voulu alors tout trahir qu il fut un instant au point d affran chir Haig sur sa condition d Anglais b tard qu il faillit s ouvrir lui lui parlant du Zahir d Othon Lippmann du vagabond au sarrau blanc qui avait nom Tryphiodorus du bain lustral and so and so Mais il n osa pas Un long instant passa Douglas Haig sans un mot fixait Augustus Puis soudain il tourne talons fuyant tout au long du bruyant corridor Augustus s immobilisait J ai voulu savoir s il fallait courir sur Haig Non m a t il dit laissor s choir S il doit partir il partira Sinon tant pis nous mourrons tous Jusqu au matin l on ou t Haig qui marchait dans la maison Puis au point du jour nous l avons vu sortir Il portait un chandail col montant un gros blouson Il avait un sac la main Il alla jusqu au bord du bassin il s accroupit il siffla par trois fois Pe modulant un signal qui paraissait significatif puis qu aussit t Jonas apparut Il tint son cyprin un long discours lui lan ant par instants du pudding qu il roulait dans sa main ainsi qu on fait du grain pour avoir du couscous Puis sans un gard ni pour moi ni pour son papa ni pour la maison o il avait grand
119. construit la maison au moins vingt ans avant la fa on d alors On aurait dit un Casino d inspiration rococo la fois palais colo nial bungalow pour pays chauds lupanar ultra chic Un vantail trois battants garnis d ajours ainsi qu un moucharab ouvrait sur un haut cor ridor long d au moins vingt pas qui conduisait un grand salon rond il y avait un grand tapis d Ankara puis tout autour divans sofas vis vis coussins miroirs Un colima on montait 33 jusqu aux loggias Issu du plafond fait d un bois dur mais clair du gayac ou du santal un filin d aluminium qu accrochait au bout un piton d airain poli tout loisir par un artisan hors pair supportait un lampion japonais qui donnait au tout un jour opalin mais plut t faiblard Mais par trois bow windows aux vitraux s incrustant d un damasquin d or on passait sur un balcon d o l on surplombait un panorama colossal Non sans un soin qui frisait la suspicion Ismai I visita pas pas l habitation Il sonda murs pla fonds lambris Il ouvrait tout tiroir Il fouillait tout coin Il vit au sous sol un circuit dont il n arriva pas saisir la signification il distingua un oscillo un miroir rayons polarisants un pa villon un dispositif hi fi un ch ssis tambour d amplification un rack huit canaux un volant strobo cyclo dal mais il comprit mal l organisa tion du total Il n osa pas dormir dans la maison Il prit tout un tas d
120. cur sans aucun apparat sans aucun attrait sans souci du standing murs blanchis la chaux tapis salis faits d un mauvais coton qui partait par flocons Il y avait un salon rabougri living room l aban don o un sofa moisi qui montrait son crin jouxtait un bahut puant l oignon pourri Un spa radrap fixait trois horrifiants chromos aux bat tants d un placard branlant La bow window au vitrail opalin donnait un jour gris blafard Il y avait pour lit un ch lit monacal un mauvais grabat aux coussins avachis aux draps pas rago tants Il n y avait pour lavabo qu un cagibi noir un broc un pot un bol un rasoir un torchon dont un mulot avait fait son lunch Amaury ouvrit un un un amas d in octavos aux dos salis aux plats avachis qui s accumulait sur trois rayons branlants Chacun portait tout un tas d annotations marginalia qu il parcourut mais qu il comprit fort mal Il distingua pourtant cinq ou six bouquins qu Anton Voyl paraissait avoir soumis un travail plus approfondi Art and Illu sion par Gombrich Cosmos par Witold Gom browicz l Opoponax par Monica Wittig Dok tor Faustus par Thomas Mann Noam Chomsky Roman Jakobson Blanc ou l Oubli d AragGn Puis Amaury mit la main sur un fort carton qu il ouvrit Il y trouva maints manuscrits prou vant qu Anton avait du go t pour l instruction car il y gardait non sans un soin tatillon l acquis qu on lui inculqua jadis Ainsi lisant mot mot Amau ry
121. d ravin blanc sillon fulgurant d un courroux virginal couloir qui conduisait la mort puits vacant profond lacunal vous aspirant jusqu l halluci nation jusqu au tournis Huis blanc d un Styx plus noir qu aucun goudron tourbillon blafard du Malstrom Moby Dick On n y faisait allu sion qu mi voix Signons nous disait parfois un bosco palissant L on voyait plus d un marin murmurant tout bas un dominus vobiscum Alors apparaissait Achab Un sillon profond d un blanc blafard tra ait son cours parmi son poil gris striait son front zigzaguait disparais sait sous son col Bancal il s appuyait sur un pilon ivoirin moignon royal qu on faconna jadis dans l os palatin d un grand rorqual Il surgissait tonnant hagard maudissant l ani mal qu il pourcbassait voici dix huit ans il lui lan ait d insultants jurons Puis au haut du grand mat il plantait il clouait un doublon d or l offrant qui saurait voir avant tous l animal Nuit sur nuit jour sur jour l avant du galion transi raidi dans son surolt plus dur qu un roc plus droit qu un mat plus sourd qu un pot sans un mot sans un clin plus froid qu un mort mais bouillonnant dans son for d un courroux surhu 86 main volcan grondant ainsi qu un bloc raidi chu d un ouragan obscur Achab scruta l horizon noir La Croix du Sud brillait dans la nuit Au haut du grand mat ainsi qu un point sur un i l halo gris baigna t d un clair obscur palissan
122. d Manitou caduc Artisan sois vigilant au jourd hui jamais O un bijou ombilical suffit l anglicisation d un bdtard La Squaw tomba plat front au sol bras rai dis puis faisant un saut vif tourbillonna par trois fois Voil dit Olga la Squaw a fini son invo cation Son Grand Manitou lui a souri Nous allons savoir la signification du Zahir A Masulipatam un jaguar fut Zahir Java un fakir albinos d un h pital Surakarta qu on lapida Shiraz un octant qu Ibnadir Shah lan a au fond du flot dans la prison du Mahdi un compas qu on cacha dans l haillon d un paria qu Oswald Carl von Slatim toucha dans l Al hambra d Abdou Abdallah Granada suivant Zotanburg un filon dans l onye d un fronton dans la Kasbah d Hammam Lif l obscur fond d un puits Bahia Bianca un coin d un sou o s ablma dit on Borgias Pour tout savoir du Zahir il faut s abolir dans un in octavo colossal qu Iulius Barlach publia Danzig la fin du Kulturkampf d Otto von Bis marck y transcrivant tout un amas d informa tions s appliquant au Zahir y compris un manus crit original du rapport d Arthur Philip Taylor La foi au Zahir naquit dans l Islam la fin du 139 conflit austro ottoman a Zahir dans un patois arabisant signifiait a clair positif on dit aussi qu il y a vingt six noms pour anoblir Allah dont a Zahir Un Zahir a d abord un air normal banal il pourra s agir d un indiv
123. d aboutir un produit qui montrant puis masquant tour tour sinon la fois garan tit la loi qui l ourdit sans jamais la trahir D abord on voit mal la modification On croit qu il n y a qu un tracas instinctif qui partout vous fait voir l anormal l ambigu l angoissant Puis soudain l on sait l on croit savoir qu il y a non loin un l on sait trop quoi qui vous distrait vous agit vous transit Alors tout pourrit On s ahurit on s avachit la raison s affaiblit Un mal obsti nant lancinant vous fait souffrir L hallucination qui vous a pris vous abrutira jusqu la fin L on voudrait un mot un nom l on voudrait rugir voil 1e solution voil d o naquit mon tracas L on voudrait pouvoir bondir sortir du sibyllin du charabia confus du mot mot gar gouillis Mais l on n a plus aucun choix il faut approfondir jusqu au bout la vision L on voudrait saisir un point initial mais tout a l air si flou si lointain Il tint son journal durant cinq ou six mois Au soir il y notait non sans un soin tatillon un tas d insignifiants travaux fini ma provision d alcool choisi un microsillon pour mon cousin Julot qui doit sortir du bahut la fin du mois prochain raccourci mon burnous dit bonjour mon voisin quoiqu Azor son carlin ait fait caca sur mon paillasson Mais il parlait aussi d un roman qu il lisait d un ami qu il avait w ou d un mot d un fait qui l avait ahuri un avocat au Palais qui n a
124. d qui faisait du vingt tout au plus Puis l on marcha sur Azincourt jadis Agincourt l An glais nous y archibattit Un charmant vallon profond ravissant sou riant d un parfum tout automnal qui flattait l odo rat parfums aga ants capricants du myosotis pa lustris du bois mort du champignon gris du pourrissant humus cachait la maison un joli l manoir qu avait fait b tir Fran ois Daunou la fin du Consulat Laissant aux ma ons couards l inspi ration du Grand Trianon d Hardouin Mansard qui constituait alors un parangon non plus ultra Souf flot qui inaugurait ici un brillant futur proposa Daunou franchissant non sans un aplomb har di non sans un sang froid inoui cinq ou six Rubi cons Soufflot donc proposa un corps principal d inspiration rococo portail arcs boutants fronton la Tudor balcons sans avant corps tym pans mascarons qu il flanquait l gisait l innovation d un pavillon flamboyant parvis ogival aux m chicoulis modillons Fran ois Dau nou loucha trois jours durant sur l original lavis Hum dit il pour finir Soufflot a n a pas l air banal Puis il lui flanqua son godillot au cul lui garantissant pour un futur proximal l incisif rasoir du grand Guillotin Mais Souf flot s attifant du sarrau blanc d un marmiton parvint fuir Lyon Daunou abattu consulta Chalgrin Vignon Potain Hittorf Chacun s abstint Pour finir il tomba sur un Hollanda
125. dans l h pital o l on avait mis son fils Il vola son corps qu un drap blanc couvrait Puis il sortit son Hispano Suiza Grand Sport Conduisant du matin au soir du soir au matin s abrutissant sur son volant ainsi qu un fou sur son dada il gagna Azin court On a dit parfois qu il y br la son fils il paralt plus s r qu il l inhuma dans un coin du parc o dit on poussa alors dru un g on blanc figurant grosso modo un croquis aux contours intrigants harpon trois dards ou main trois doigts signal maudit du Malin paraphant au bas d un manus it qu un Faustillon noircit Augustus s isola dans sa maison d Azincourt Au bourg on murmurait qu il avait un grain Il chassait au caillou tout gamin qui r dait tout importun qui sonnait au portail tout vagabont qui passait implorant un quignon un lit pour la nuit Il construisit un haut mur tout autour du grand parc On disait qu la nuit il barricadait tout Il n allait plus jamais au bourg tout au plus y voyait on parfois la nounou qui faisait l achat d un jambon ou d un dindon Mais la nounou parlait un fort mauvais fran ais Alors la Squaw lui disait on car la nounou ayant du sang iroquois on la surnommait la Squaw Alors la Squaw ton patron toujours aussi zinzin You son of a bitch trou du cul faisait la Squaw qui aimait offrir aux bousins locaux son juron favori On n insistait pas trop car la Squaw avait ap pris l art subtil du judo Alors
126. dans ton dam lancinant M y conduiras tu implora Aignan Soit dit il surpris mais tu y pourriras jus qu la Fin Qu il soit fait ainsi qu Il l a toujours voulu psalmodia Aignan Ainsi soit il l accompagna t on Il l y conduisit donc sur l Ilot du Grand Par don Il l attacha au cou d un licol sinon d un gar rot Aignan s adonna la contrition Un humus nourrissant qui suintait la nuit d un trou du roc constitua jamais son pain diurnal Il fut sou mis aux ouragans aux aquilons au mistral gla cial au br lant khamsin au tourbillonnant siroc co Il fut soumis aux raz aux typhons Puis son haillon pourrit ainsi qu un amadou racorni Il fut nu Il avait froid il avait chaud il gla ait il r tissait Puis sous nutri mal nutri nonobstant l ami cal humus qu Il lui donnait dans Sa compassion il finit par maigrir il maigrit il continua mai grir Il fut maigrichon Il s obstina maigrir Il maigrit tant qu il diminua qu il raccourcit Il s amoindrit d abord il fut moins haut qu un nain puis la fin un vrai homunculus un dimi nutif un humain pas plus gros qu un oursin Or il arriva dix huit ans plus tard qu un Paul Six d alors soit tout fait mourant Au Vatican a fit un joli ramdam il fallait garantir la filia tion choisir un suivant On fit au moins huit scrutins ici on nomma un idiot l un bouffi ici un schizo l un fada Au Palais Consistorial la corru
127. discours nous irons admirant qu usant d un corpus aussi amoin dri d un vocabulariat aussi soumis la scission l omission l imparfait la scription ait pu s ac cornplir jusqu au bout Abasourdis par l inoui pouvoir marginal qui contournant la signification tabou la saisit pour tant la produit pourtant par un biais subtil la disant plus l ultradisant par l allusion l associa tion la saturation nous garantirons lisant la validation du signal sans tout fait pourtant l approfondir Puis la fin nous saisirons pourquoi tout fut b ti partir d un carcan si dur d un canon si tyrannisant Tout naquit d un souhait fou d un souhait nul assouvir jusqu au bout la fascina tion du cri vain sortir du parcours rassurant du mot trop subit trop confiant trop commun n of frir au signifiant qu un goulot qu un boyau qu un chas si aminci si fin si aigu qu on y voit aussi t t sa justification Ainsi surgit l affirmation s opposant l omis sion ainsi durcit l affranchi issu du contraint ainsi s ourdit l imagination ainsi du plus obscur 196 aboutit on au plus clair J applaudirais ta programrnation dit Au gustus si j avais foi dans sa conclusion Mais Chronos nous va bousculant d ici Urbino il y a au moins vingt huit kadams indous parcou rir soit huit nagis soit dix huit ko ppodoutou rams Soit admit Voyl j agirai donc illico j irai fon ant tambour battant dans mon bro
128. fit Augus tus qui aurait voulu tout savoir au plus t t Oh non sourit Anton Voyl nous avons du travail pour au moins jusqu au matin on allait alors sur minuit la signii6cation n appa ra tra qu la fin quand nous aurons garanti l articulation du parcours qui nous conduira d un subscrit l inscription qu on voit hic amp nunc un transcrit puis un traduit Mais il nous faudra auparavant avoir compris l axiomatisation qui fonda la transcription Car vois tu poursuivit Voyl la complication na t sur tout du fait qu on n a aucun corpus global On n a compris aujourd hui au maximum qu un quart du total Disons grosso modo qu la fin tu n auras ta disposition qu un mot sur trois Mais alors crois tu qu on saura nonobs tant un inconnu aussi grand saisir la signification du signal Pourquoi pas D aucuns l ont fait avant nous Champollion mais aussi Laranda Arago Alcala Riga Riccoboni Von Schonthan Wright Au vrai la signification apparalt mais disons plus ou moins loin dans un futur plus ou moins flou dans un flou plus ou moins vacillant On la saisit par association Il y aura ainsi trois instants du discours d abord nous croirons voir un galimatias confus un capharnaum insignifiant constatant pourtant qu il s agit d un signal affirmatif s r soumis un pouvoir codifiant l approbation d un public qui 1 a touiours admis un outil social assurant la communication l
129. ga Mavrokhordatos la soprano qui jouait Donna Anna Il con ut illico pour la Diva un amour fou on l aima au moins tout autant trois jours plus tard San Marino o il obtint sans mal l autorisation du convol Haig s unissait Olga Un adjoint municipal pronon ait b illant car on allait sur minuit un discours nuptial qui n avait aucun piquant Mais consolation dans la nuit indigo sur l imposant parvis du rond point principal l on put ou r jusqu au matin I virtuosi di Roma offrant aux conjoints rigaudons ou madrigaux arias chansons rondos ou sinfo nias O instant ravissant O Paix Un violon chantait dans la mlit plus pur qu un rossignol puis un alto puis l incisif clairon d un Wobisch Haig s avan ait gardant dans sa main la main d Olga Oui ami qui nous lis tu voudrais toi aussi qu ici tout soit fini Douglas Haig Clifford s unit Olga Mavrokhordatos ils colmaltront l amour la paix l amical unisson Ils auront vingt six bambins tous survivront Las non souhait trop hardi il n y aura pas d absolution Nul Tout Puissant n offrira son pardon Douglas Haig La Damnation qui par tout qui toujours parcourt l obscur signal qu l infini ma main voudrait approfondir accomplira 104 ici aussi son fatum La mort qui trois jours plus tard faisait son irruption Urbino annon ait vingt ans plus tard la disparition d Anton Voyl la disparition d Hassan Ibn Abbou Statufiant l oc
130. haitait la confir mation partir du maudit instant o il s attaqua au susdit bouquin alors qu il n y a au fur qu il poursuit qu ambigus faux fuyants laissant tou jours dans un troublant clair obscur l ambition qui animait la main du scribouillard Aussi la fin t assoupirais tu las d avoir trop voulu saisir l instar du toutou qui soumis par Pavlov un stimulus salivant non suivi d un brimborion nutritif finit par s offrir un bon rou pillon inhibant au maximum l insinuant circuit cortico subcortico cortical qui contr lait son acti vation son arousal Lors pourrions nous t a bolir sans mal Ou pour finir puisqu il y a un instant j ai dit qu il y avait cinq fa ons pour nous d aboutir nos fins nous pourrions t assaillir alors qu oisif tu vas dans un jardin admirant maints nus magis traux qu un Girardon ou un Coustou un Gimond ou surtout un Rodin jadis sculpta Il nous suffi rait alors d avoir sous la main un cric pour qu un instant opportun la radiation du boulon don nant au bloc colossal son aplomb provoqu t ton annulation Nul n a jamais dit qu Arthur Wilburg Sa vorgnan n avait pas d humour dit aussit t Arthur Wilburg Savorgnan J applaudis donc ton final sursaut d imaginat on Mais au cas o tu voudrais mon avis j irais t avouant mal voir la fa on dont tu pourrais ici l instant hic amp nunc m obscur cir Car soyons stricts il n y a ici ni ananas confla grant
131. hormis cinq six brimbo rions nous n avons pas d informations sur la situation qui accompagna la disparition d Anton la mort d Hassan Mais nous savons ou croyons savoir qu il y a sous tout ca un propos sibyllin dont nous voudrions saisir la signification Avant tout il nous faut nous unir joignons nos infor mations puis coordonnons nos actions Voil proposition qui vaut son poids d or fit Augustus Oui approuva Arthur Wilburg Savorgnan coup s r chacun parmi nous a au moins appris un truc qu ignorait son voisin D un contact plus jointif jaillira l intuition qui nous ouvrira l hori zon Bravo fit Amaury Hip hip hip hurrah dit la Squaw appa raissant alors apportant sur un plat rond moult flacons d alcool L on trinqua Amaury voulut offrir d abord sa contribution car disait il a priori son propos lui paraissait important L on fut surpris mais l on autorisa Amaury discourir avant tous Or donc attaqua Amaury Conson un ins tant plus tard j ai lu un bon bout sinon la plu part du Journal d Anton Voyl Il y fait cinq ou six fois allusion un roman qui dit il fournirait la solution Il y a par ci par l tout un tas d in dications qui croyons nous ont pour but d ap profondir la signification du roman sans pourtant nous affranchir tout fait Oui fit Savorgnan disons qu Anton tout la fois montrait mais taisait signifiait mais masquait Larvati i
132. i cla quant sur lui l inamical portail il disparut L on ignorait o Haig avait fui Augustus mor fondait Jonas n apparaissait plus quand on approchait du bassin murmurant son nom Tout allait vau l iau Puis six mois plus tard un commis postal sonnant au portail nous apporta un pli Augus tus l ouvrant voulut d abord savoir qui signait puis lut d un trait Conna trais tu par hasard dit il pour finir un individu du nom d Anton Voyl Ma foi non Moi non plus Mais il a l air d avoir tout appris sur nous lis plut t Milord J ai vu cinq ou six fois au cours du mois d avril Douglas Haig Clifford Ayant appris tout 161 162 fait par hasard qu il avait fui d Azincourt vous laissant sans indications sur son sort i ai cru bon sautant sur l occasion vous fournir cinq ou six informations qui voil mon souhait concourront adoucir vos soucis ou vos chagrins Arrivant Paris Douglas Haig s y conduisit d abord plutot mal Il tratnait dans d indignants caboulots il s acoquina un trio d individus issus du plus vil bas fond d infamants sacripants voyous sans foi ni loi rompus aux plus noirs for faits Subissant la fascination du mal Douglas Haig participa aux larcins dont l avilissant trio ti rait tout son profit Ca faillit mal finir pour lui pris la main dans un sac l adroit filou qui com mandait au gang alla moisir Maroni Poltron sinon couard mais craintif coup
133. ial Cantaral qui voil qui m a fort surpris avait choisi pour chairman mon patron lord Gadsby V Wright avait disparu J ai compris alors qu autant Ajaccio qu Oxford s inaugurait l action du Barbu 283 Ainsi coupa Amaury tu avais appris la mort d Aignan J opinai Mais dit il pourquoi n allas tu pas Oxford quand on l y inhuma Tu m y aurais vu tu m y aurais affranchi j aurais su qu un papa fou nous pourchassait j aurais pu agir pour nous garantir Mon plan initial fut au vrai d accourir sur l instant Puis j obtins lord Gadsby V Wright par sans fil Il m annon a qu on avait vu un jour avant la disparition d Aignan un barbu inconnu au symposium l accompagnant j ai compris qu coup s r si j assistais l inhumation il m allait voir Or mon incognito m apparaissait vital J a bandonna i donc mon propos comptant m ouvrir toi par un canal plus s r Un long instant Amaury parut roidi Puis pour finir il m attaqua sur un ton qui augurait du vilain Ainsi dit il tu as choisi n allant pas Oxford pour soi disant garantir ton salut tu as omis d agrandir mon savoir quant la vindi cation qui s acharnait sur nous Tu tins pour nul n y attachant aucun prix aucun poids l horri fiant coup qui frappa mon sang J aurais pu tout savoir mais toi qui savais n as dit aucun mot Ton omission pour moi tua au moins autant qu assassina mon papa Mais la voix du sang qui c
134. ication tant t il croyait y voir un colossal ABC tant t Coran Talmud ou Thorah l Opus magistral l angoissant bilan d un savoir tabou Il y avait un manquant Il y avait un oubli un Uanc un trou qu aucun n avait vu n avait su n avait pu n avait voulu voir On avait disparu a avait disparu Ou alors il croyait voir dans un joumal du soir un amas ahurissant d informations PROHIBITION DU PARTI PLUS UN COCO A PARIS Pour vos colis non au cordon non au fil OUI AU SCOTCH KRACH INPAMANT POUR DIMPORTANTS B O P Ou parfois l assaillait la vision d un hagard d un fou bafouillant dingo aux gyrus ramollis proposant aux passants un discours abracada brant l Idiot du Faubourg on rigolait quand il passait on lui lan ait un caillou Un gamin lui agrafait un poussin sur son mackintosh car il criait il hurlait Un milliard vingt milliards d oisillons sont morts Idiot marmonnait il alors Mais pas plus idiot qu un instant plus tard la vision au moins tout aussi fada d un individu s introduisant dans un bar Voix du gars s attablant air bourru sinon mar tial Gar on Voix du barman qui connait son chaland Bonjour mon Commandant Voix du Commandant satisfait qu on l ait com pris quoiqu il soit pour l instant civil Bonjour mon gar on bonjour Voix du barman qui jadis apprit l anglais dans un cours du soir What can I do for you Voix du Commandant salivant Fais m
135. idu qui paraitrait plutat falot ou d un produit commun un caillou un doublon un bourdon un cadratin Mais ils ont tous un pouvoir horrifiant qui a w un jour un Zahir jamais plus n y conna itra l oubli lors finira hagard divaguant Avant tous un fakir d Ispahan parla du Zahir Il raconta qu un jour on trouva Shiraz dans un fondouk un octant d airain ainsi construit qu il fascinait pour toujours qui l avait vu Ouant Arthur Philip Taylor il nous dit dans son long rapport qu il apprit Bhuj dans un faubourg d Haidarabad un dicton confondant Avoir w un Jaguar qui parlant d un individu signifiait fou ou saint On lui dit qu on faisait ainsi allusion un Jaguar hallucinant qui frappait qui l avait w car il continuait l assaillir jamais jusqu la mort On lui dit aussi qu il y a toujours un Zahir dans un jadis ignorant il fut un talisman qu on nommait Ya q puis un Voyant d Irraouaddi qui portait un sindon s incrustant d impurs joyaux ou un loup fait d un fin ruban d or Il dit aussi nul jamais n ira au fond d Allah A Azincourt un chaton d opalin corindon fut Zahir un chaton ovo dal pas plus grand qu un lotus comportant trois poin ons distincts au haut on aurait dit la Main trois doigts d un Astaroth au mitan un huit horizontal coup s r signalant l Infini au bas un rond pas tout fait clos finissant par un trait plut t droit L apparition du Zahir s accompagna d u
136. il craignait Alaric y voyant tout instant plus un rival qu un vassal qu aussit t faisant fi du m r avis qu un pair lui donnait Poignons vilain il vous oindra Oignons vilain il vous poindra il fit du galopin son chouchou l anoblit lui donna sa bru un manoir trois donjons six marquisats lui disant qu il l aurait toujours son flanc l instar d un Carolus Magnus s accompagnant d un Roland Las Trois jours plus tard il apparut qu Hila 230 rion ainsi nommait on l adroit champion s il savait mugir dans un cor ignorait jusqu l ABC l art du tir l arc du bourdon du fauchard ou du coustil surpris dans un scarmouchis par un Sarrasin nabot mais vif qui l assaillait au sarba can il voulut faraud lui assourdir un coup fatal mais il maniait si mal sa Durandal qu il s auto trucida Aloysius Svvann loucha sur l olifant ainsi qu un conscrit sur un Stradivarius ou sur un Amati puis poussant un profond soupir il souffla dans 1 instomation bout arrondi du tuyau mais n ob tint qu un couac chuintant plut t plaintif Fouchtra pour la Catarina sacra t il usant d un juron qui avait cours dans son Cantal natal d Aurillac Saint Flour du Puy Mary Mau riac o l on comptait au moins dix huit Swann tous bougnats Fanfaron Ottavio Ottaviani proposa son concours jadis dit il chassant cor ou cri dans son maquis du Niolo dix cors broquarts marcaesins isards ou aurochs il a
137. il vingt am j avais alors vingt ans L on m a ravi leamour avant l avoir garcon Son corps qui nuit sur nuit mon corps fut fondu O Tout Puislant a fsei mon erabat pour ton lit Nous vivons zujourd hui plus qu mi confondu Car ma mort au futur suit sa mort du jadis Un sang bouillant na trait par moi Qui l aurait cru Qsfi croirait qu aujourd hui Booz aurait infants e A vingt am nous aviom nos matins triomphants Jour qui quitteit la nuit aami qu un invaincu Mais calsec on a froid ainsi qu aux frimas leif J ai connu l abandon sur moi chut l obscur soir J accroupil O mon Roi mon front sur un drap noir Bouvillon tariSlant sa soif au courant vif Ainsi parlait Booz le amour la nuit Offrant au Tout Puilsant son iril assoups Un tallipot sait il qu son tronc croit un brout Booz ignorait il qse son flanc gisait Ruth Tandis qu il somnolait Ruth qui du Moab vint Non loin du grand Booz alangu t son dos nse S inSaeinant louriant un rayon inconnu Quand la nuit blanchirait jusqse au matin soudain Or Booz l ienorait mail Ruth lane uislait l Pourtant Ruth savait mal qu il la voulait pour Isei Un frais parfum sortait d un viridifiant buis Un nocturnal Khamsin flottait sur Galgala L obscur planait nuptial infini imposant N y palpitait il pas incoenito un Pur Car on voyait vibrant dam la nuit par imtant Simulation d un vol un flou frislon d azur L impiration pur Booz qui
138. illon farfouilla son tympan malaxa son larynx son naso pharynx son sinus droit sa cloison L oto rhino faisait du bon travail mais il sifflotait durant l auscultation a finit par aigrir Anton Oh Oh Oh dit il J ai mal Chut fit l oto rhino allons plut t l bas la radio Il coucha Voyl sur un billard blanc brillant glacial manipula trois boutons abaissa un volant fit la nuit photographia dans un noir total rallu ma Voyl voulut s accroupir sur son billard Stop intima l oto rhino j ai pas fini voyons il faut savoir s il y a ou non un soup on d auto intoxication Il brancha un circuit appuya sur l os occipital un poin on d iridium qui avait l air d un gros stylo puis alla sortir sur un cadran muni d un aimant qu animait la vibration d un rotor la graduation qui analysait l afflux sanguin L inscription para t au maximum dit l oto rhino qui pianotait sur l attirail m chonnant son cigarillo il y a constriction du sinus frontal il va falloir ouvrir Ouvrir s alarma Voyl Oui j ai dit ouvrir confirma l oto rhino sinon il va y avoir un faux croup Il disait tout a d un ton badin Voyl ignorait s il plaisantait ou non mais l humour noir du toubib l angoissait Il sortit son mouchoir cra chotant du sang bavotant d indignation Maudit Charlatan fit il pour finir j aurais plut t d voir un ophtalmo Allons allons dit l oto rhino conciliant quand on aur
139. imum six mois par an Son soin s ajoutant son bon go t garantit l organisation du pavillon on ra vala on fit un toit on lava partout on substitua l islandais m out au salissant charbon on cons truisit un grand parc 02 Augustus B Clisord avait un fils Il lui donna pour nom Douglas Haig voulant ainsi offrir sa contribution l immortalisation du Grand Soldat sous qui il avait combattu Douaumont Bambin charmant Douglas Haig ou plut t Haig tout court car toujours ainsi l invoquait son papa grandit Azincourt La maison vibrait du cri plaisant qu il poussait quand il jouait colin maillard sur l ouatant gazon du parc quand il grimpait l acacia quand il nourrissait l insi nuant cyprin du bassin un carpillon qu il appri voisa non sans mal lui offrant du pain un lom bric un taon un bourdon ou parfois un crocus mais qui surgissait quand il s approchait du bas sin murmurant ou sifflotant son nom Jonas Haig avait tout un tas d amis pour la plupart vivant au bourg On faisait du sport on jouait au football au rugby On organisait d emusants tournois au tir l arc On randonna it tout autour du pays Puis la nounou mijotait un bon choco lat chaud cuisait un kouglof ou un clafoutis aux fruits Chacun savourait La maison d Augustus connaissait la paix On y batifolait On aurait dit un paradis A dix huit ans Haig passa son bachot Puis il trouva sa vocation baryton Il chantait plut t
140. in gnaptor ou charognard sans pouvoir saisir un point d appui Il transpirait Il hurlait mais nul n accourait lui Il avait trop chaud Sa main aux trois doigts griffus battait l air Mais tout autour dans la maison aucun bruit sinon tout au plus l insignifiant clapotis d un lavabo qui fuyait Qui connaissait sa situa tion Qui saurait l affranchir aujourd hui jamais N y avait il pas un mot dont la pronon ciation suffirait adoucir son mal Il manquait d air L asphyxiation montait pas pas Son pou mon lui br lait Un mal sournois sciait son larynx Il voulut rugir un S O S Sa voix chuinta un san glot plaintif Un rictus maladif marquait son pli labial striait son front son cou Il vagissait Il suait ainsi qu un cochon qu on abat Un poids accablant alo rdissait son poitrail Il ahanait il suffoquait Son cristallin avait la fixation d un mo ribond hagard D un tympan pourri coulait suin tait un sang noir Il s agitait faiblard agonisant r lant Un gros anthrax s ouvrait sur son avant bras droit laissant jaillir par instants un pus catar rhal Il fondait Il maigrissait d au moins cinq kilogs par jour Sa main paraissait un moignon Son mi nois rubicond mafflu lippu joufau bouffi bran lait au bout d un cou trop maigrichon Mais tou jours comprimant son thorax pilon sournois joug torturant l inhumain garrot du boa constric tor du python qui broyait son poitrail n y avait par ins
141. ingt huit jours plus tard naissait Aignan Son forfait accompli Willigis dit Willo s alla punir courant sus aux Sarrasins o il trouva sans mal la mort qu il voulait Ouant au Dauphin Aignan qui portait dans son sang un trop immoral plasma sa maman Sibylla l abandonna dans un canot qui flotta jus qu au nord du pays dans un coin pourri d aga cants marigots d avortons assassins mais par sur cro t idiots car la consommation d alcool par habitant avoisinait dit on cinq muids par an d animaux inconnus mais coup s r mauvais on parlait d un dragon a qui s aurait farci tout un bataillon ainsi qu on disait dans un patois char mant l assommoir local o chacun son boulot fini allait au soir s offrir un pot N ajoutons pas qu il faisait toujours nuit ni qu il tombait sans fin un crachin dru pointu glacial On con oit sans mal qu il fallut un hasard tout fait hors du com mun d aucuns y ont vu aussit t l infini doigt du Tout Puissant coup s r ils n ont pas tort mais la Narration contraint offrir au moins l illusion du pas tout fait fatal sinon quoi bon discourir tout fait hors du commun donc pour qu Aignan sous un climat aussi cordial soit toujours vivant dix huit ans plus tard Mais n anti cipons pas Or dix huit ans plus tard grosso modo Sibylla dans son palais braban on ou flamand n oubliait toujours pas son si joli frangin donc fuyait tout convol Un puiss
142. ins Frangins unis dans l afflic tion dans la mort Mais o l as tu appris dit br lant Amau ry Qui t a fait don d un savoir qu on m a tou jours tu Oh Il m a fallu vingt ans vingt ans au moins pour n ayant qu un brin d intuition sa chant tout au plus qu il y avait planant sur moi un fait qu on disait obscur un fait dont nul n o sait discourir un fait qu au vrai tout un chacun ignorait il m a fallu vingt ans pour approfon dir mon savoir b tissant suppositions sur suppo sitions chafaudant d idiots synopsis proposant d instinctifs aboutissants supputant imaginant comblant poco poco l oubli profond l intimi dant tabou qui nous masquait la divulgation Vingt ans durant j allai multipliant d intri gants contacts payai d oisifs indics consultai partout moult sous bibs m ouvrant d importants stocks archiviaux m informant sur ma filiation m acharnai sur d immoraux magistrats substi tuts avocats commis plumitifs calicots facto tums corrompus qui il fallait offrir gros pour savoir pas lourd Puis j ai d choisir dans un colossal amas d informations o tout voisinait l inou l inconsistant l anormal l insignifiant Puis il m a fallu pour bondir d un fait au fait suivant saisir au prix d harassants brain stor mings un point d articulation qui quasi toujours manquait Mais j ai appris j ai su j ai vaincu j ai com pris J ai franchi l imbroglio J ai acquis sur mon antan
143. ira tion dans un choix aussi discontinu qu incons tant aussi gratuit qu instinctif Oui approuva son tour Arthur Wilburg Savorgnan d aucuns diront Voil qui parait paradoxal mais a m a l air si vrai qu il y a l pour moi quasi la Loi du roman d aujour d hui pour avoir l intuition d un pouvoir ima ginatif sans limitation aliant jusqu l infini s au tonourrissant dans un surcro t colossal dans un jamais vu allant toujours croissant il faut sinon il suffit qu il n y ait pas un mot qui soit fortuit qui soit d au pur hasard au tran tran au soi disant na f au radotant mais qu a contrario tout mot soit produit sous la sanction d un tamis contraignant sous la sommation d un canon absolu Alors poursuivit Iyrical Amaury Conson alors sourd du flot confus qui amaigrit nos dis cours Imagination aux cha nons infinis alors 217 l Inspiration aux doigts d azur nait du parcours tordu qu il nous faut accomplir pour noircir un instant d un mot choisi parmi tous l imrnacula tion du Manuscrit Hol fit la Squaw s alarmant du tour incon gru qu avait pris la discussion tu t avilis Amau ry causant bouquins alors qu Olga mourut pas plus tard qu il y a un instant Pardon la Squaw pardon dit Amaury confus sinon tout fait cramoisi Fuyons loin d ici l air m y paralt trop malsain fit tout trac Arthur Wilburg Savor gnan Non dit la Squaw n oublions pas qu Aloy
144. irai voulant saisir l obs cur fin mot du mauvais sort qui va s acharnant sur nos noms Il baisa ma main Il s arracha au lourd sanglot qui chamboulait mon poitrail Il m ordonna d ac courir Azincourt Puis sans un mot il partit Il s installa avocat Aubusson mais coup s r a n alla pas fort J ignorais pourquoi mais trois mois plus tard j appris qu il travaillait Issoudun y faisant du Droit Commun Plus tard il s installa Ornans par hasard j appris cinq 209 ou six faits sur sa situation l bas il circulait toujours moto La souris du coin toujours p mait d admiration pour lui Il avait dans son sac un gros manuscrit dont on disait qu il consti tuait un important travail sur un point gramma tical allant sur sa fin On disait qu il n y avait pas plus courtois pas plus poli Il fit un jour un joli discours propos du subjonctif lors d un symposium sur Lhomond Mais il choisit pour liaison un jupon qui travaillait dans un magasin o l on faisait du cuir Puis il fut aussi compro mis au Tribunal pour un rapport mal fait Aussi quitta t il Ornans Plus tard il nous posta un pli final I1 racon tait qu il travaillait Ursins dans l Ain J ai cru saisir qu il vivait dans un garni J ai vu dans un Atlas qu Ursins avoisinait Oyonnax au mitan du Jura On disait qu il s agissait d un bourg tout fait plaisant Puis pour finir on apprit qu il vivait Yv oulay un trou pas loin d Ur sin
145. iration sans coups Son corps sculptural s offrait nu assoupi dane l abandon d un clair obscur troublant qui ombrait 182 d azur son flanc alangui Sa chair montrait l incarnat d un grain parfait la fois mat poli luisant Albin bondit l iris brillant Il avait tout du Grand Pan O Anastasia balbutia t il br lant d amour Cupidon n a plus un dard dans son carquois Saisi par l inspiration il composa illico un lai qui suivant la tradition du Canticum Canticorum Salomonis magnifiait l illuminant corps d Anas tasia Ton corps un grand galion o j irai au long cours un sloop un brigantin tanguant sous mon roulis Ton front un fort dont j irai l assaut un bas tion un glacis qui fondra sous l aquilon du trans port qui m agit Ton pavillon auditif un cardium un naissain un circinal volubilis dont j irai suivant la circon volution Ton cil la vibration d un clin la nictation d un instant Ton sourcil l arc triomphal sous qui j irai m abymant au plus profond du puits dans ton cristallin noir Ton palais madrigal balbutiant atoll corail purpurin pour qui j irai m asphyxiant au fond du flot Ton cou donjon lilial Kasbah du talc paran J gon du tribart carcan pour ma strangulation on bras pavois palan jalon d amour airain Ton b lan jalon d poignant torsion du garrot o s assouvira ma pulsion Ta main animal aux cinq doigts sampan skiff doris ponton louvoyant bou
146. is Mais l ultra albanais parti fut dissous huit jours plus tard Douglas Haig s abandonna au chagrin Puis il lui souvint qu un jour son papa vous lui avait dit L adagio d Albinoni nous fut d un si grand concours la mort du cousin Gaston qu il comprit tout coup qu il n avait tant couru sus d originaux frissons qu afin d assoupir son vrai but sa vocation la chanson Lors il travailla dur Un mois plus tard il s ins crivait la Schola Cantorum Il y fut tout fait foudroyant Il vit aujourd hui dans un studio faminard au six rond point du Commandant Nobody Ainsi ayant un instant failli sortir du droit parcours Douglas Haig a pour finir choisi sa conviction muri sa vocation Voil qui suffira croyons nous assouvir la soif o son abandon vous laissa Yours Truly Anton Voyl Augustus posta aussit t Haig un fort man dat qu accompagnait un long mot un vrai roman o il s autojustifiait tout loisir Mais nul n honora son mandat Voulant savoir pour quoi il alla l administration On lui apprit qu il n y avait pas d Haig Clifeord au six rond point I 163 du Commandant Nobody Pris d un angoissant soup on il sollicita la Schola Cantorum s infor mant s il y avait parmi tant d inscrits un Dou glas Haig Clifford L il fut plus chan ard on lui fit savoir qu oui il y avait mais ajoutait on caciquant au concours d unisson on l avait promu la Julliard Scho
147. is Voici Il ouvrit son sac y farfouilla un instant puis sortit un carton qu il montra au trio Il s agissait d un carton kaolin noirci l indian ink qu un artisan tatillon avait blanchi au grattoir ou plut t au vaccino stylo s inspi rant coup s r du truc mis au point par l imagi natif Jarjack qlland il imita foison l abattu Cloevn blanc qu avant lui immortalisa un grand rival d Oudry On avait ainsi produit par dispa rition du noir un croquis au fini parfait qui imitait l inscription au bambou qu on voit parfois au bas d un lavis iaponais Du japonais voulut savoir Olga Oui du japonais Illico j allai voir mon patron poursuivit Savorgnan savoir Gadsby V Wright qui m accompagna Oxford o Par sifal Ogdan nous lut l inscription voici la trans cription qu on nota Kteraki yori Kuraki michi ni zo Usuzumi ni Kaku tamazusa to Kari miyura kana Joli fit Augustus Il s agit poursuivit Savorgnan d un hai ka ou plut t d un tanka non du grand Narihira mais soit d Izumi Shikibu on dit qu il fut son opus final soit du moins connu Tsumori Kuni moto Il aurait paru dans la Go shu i shu compi lation qu on oferit au Mikado Parsifal Ogdan nous donna du tanka la traduction mot mot elen c un fran ais dont la distinction nous surprit d autant plus qu on savait par un ami japonais qu Anton Voy1 avait connu jadis la National Library qu un tanka a toujours trois cinq
148. is alors plut t obscur qui avait nom Fran ois Tilman Suys Il lui donna carta blanca laissant sa disposition d importants fonds On sait qu il n y a pas plus filou qu un Hollandais quand Fran ois Tilman Suys finit sa construction un pavillon colonial au toit rhom boidal dont l arc d appui s incrustait d ultramon tains godrons sinon laids du moins tout fait triviaux Daunou n avait plus un sou vaillant trois mois plus tard il fourguait sa maison au plus offrant un maquignon d Audruicq l acquit pour vingt picaillons il y monta d abord un haras puis dans l inoui transport qui suivit Wagram il y installa un Casino o l on vit jouant au boston ou au baccara McDonald Soult Duroc Victor lo Caulaincourt Savary Junot Oudinot Il y gagna dit on plus d un million Puis la maison tomba dans la main d un flic Louis Philippard qui y trai tait son quatuor d indics dont l un sac vin l assassina au surin au sortir d un larigot o cha cun avait trop bu Il n avait pas d ayants droit la maison tomba l abandon On la pilla puis l on y vit aboutir dochards truands vagabonds voyous Un jour d avril dix huit un commandant an glais Augustus B Clifford qui passait par l conduisant son bataillon au combat y installa son Q G pour la nuit La maison lui plut Huit ans plus tard quand on lui confia l administration du consulat du Canada Francfort il fit d Azin court son logis familial y habitant au min
149. is lourd saisir Haig avalait tout a soumis souriant sans aucun mauvais vouloir mais il apparut moins d un mois plus tard qu coup s r s il avait appris il n avait pas compris nul pour tout savoir touchant aux maths la philo au latin il avait cinq ou six 154 notions d anglais mais pas plus quant au fran Sais il s y donnait plus fond il avait grosso modo saisi la signification d accords grammati caux plus ou moins incongrus il distinguait disons cinq fois sur huit un son fricatif d un son labial un substantif d un pronom un nomina tif d un accusatif un actif d un passif ou d un pronominal un indicatif d un optatif un impar fait d un futur un attribut d apposition d un par titif d attribution un ithos d un pathos un chias ma d un anticlimax Ayant compris qu il divaguait quand il croyait concourir la formation d un grand savant futur Augustus s aga ait du pouvoir quasi nul qu il paraissait avoir sur la vocation du gar on Puis modifiant son tir il constata surpris mais aussi t t ravi qu Ha ig trouvait dans l art musical un plaisir toujours vrai On l avait surpris cracho tant dans un tuba dont il tira un son pas tout fait discordant Il harmonisait non sans intuition Il avait surtout pour la chanson un go t distinctif Il n oubliait aucun air pourvu qu on lui jou t ou qu on lui chant t trois fois Augustus qu Iturbi jadis honora d un cours installa donc aussit t
150. is moins homicidal Ainsi alors qu ayant suivi jusqu au bout l in jonction d Albin la maffia d hors la loi portant dans son for la satisfaction du travail accompli gagnait son bordj Albin continuait son galant vis vis marivaudant roucoulant faisant sa cour filant un parfait amour a dura trois jours Puis Anastasia s arrachant aux bisous aux gouzis gouzis d Albin souvint qu il lui fallait pour garantir son contrat offrir la production qui la payait prix d or son ma gistral concours Las La conclusion alors aussit t s imposa Il n y avait pas un survivant ni dans la production ni dans la distribution Quant l attirail foutu plus un Nagra plus un chariot la Paillard un ramassis la sono un tas d ahurissants rogatons gravats tordus chassis noircis fils fondus la Dolly avait l air d un Hajdu qui pour voir aurait pris son inspiration un Nahum Gabo puis un Baldaccini Anastasia fut donc sans travail a la chagrina si fort qu Albin n arrivant plus lui offrir conso lation finit par partir la plantant l la laissant dans son caravaning Mais auparavant il lui dit sur un ton intimidant Si jamais un bambin vous naissait il la vouvoya car il s agissait d un instant crucial fruit du transport inou qui nous tint unis trois jours durant il faudra qu il ait mon nom car sinon ajouta t il ma mort il n y aurait plus un Mavro khordatos lors irait l abandon ma D
151. is tout fut vain Quand finit mon assistanat j abandonnai Us kub sans avoir vu surgir un brimborion d indi cation sans avoir saisi un jalon initial Mais m installant alors Augsbourg o la Josiah Macy Junior Foundation m accordait un pont d or pour ma collaboration au travail colos sal d Oskar Scharf Hainisch von Schlussnig Figl sur l insubordination du fricatif dans la prononcia tion du Bororo patois du Parana d autant plus passionnant qu on y voit aussi l instar du Ban tou l apparition du ll labial la fin du substantif masculin j allais trois fois par an du dix mars au vingt avril la fin juin la mi aout Uskub o sans faiblir continuait mon inquisi tion Plus tard ma conclusion s imposa nous avions 262 dix ans quand on nous divisa Or si moi j avais souci d accourir jusqu toi toi pour ta part n avais jamais paru vouloir m offrir l occasion d un contact Tout injustifiait un fait si troublant J admis donc ta disparition ou plutot la posai a priori puis la motivai par trois raisons ou tu avais connu la mort dans l instant qui avait suivi ton abandon du sanatorium ou un zingaro un gitan t avait ravi ou pour finir un choc brutal un trauma soudain avait affaibli ou ta raison ou ton instinct ou ton savoir rompant l ambigu rapport toi sur quoi s appuyait ton cogito Il m a fallu trois ans au moins pour choisir la proposition la supposition optima Puis consultan
152. is tout son savoir Voyons dit il d abord conna is tu la Tra dition d Ali Baba Non Ole s plutBt il n y a pas plus joli Ase son l Jen ocarina qAei joAeait l Or du ReDIJ Ali Baba Aen pacha nain plifs loewd qu Aen oters en gros patapoAef qeoi baffrait riz pois macaroni gisant lans efnjses sse njAes qtei aterait trop boseilli en1le5 qJa assraet acqess en goe rance oe moisi SoJes son divan ten chat goeait son moJe Ali Baba rota pseis il avala sen roti Bon lit il allom y Harli il prit son feflil son arc son bazooka son tas boJer Il allait battant champs bois monts valhns montant son lala favori Sans 2 9 savoir o il irait ainsi il chassa sen lion q ei d cosep ser broetait l ananas dans la pampa l animal croyait qe il y avait alle vion sous roc Ali Baba cria qeoi kon 7 Avait il la solution de trec 7 dte machin 7 Il aerait fallte poer ca l addition la soes traction la meltiplication la division Il ajoeta trois cinq il troeva huit il ajoeta six ten il troeva hseit moins en Qeoi dit l idiot abreti en calcel 11 tea Ali Baba qeant ate lion il cose t si fort qeil moeret J applaudis J aurais voulu aboutir au point qui m occupait mais m tant tout loisir l avocat poursuivit Il y a aussi la Chanson du Topinambour on la dit aux bambins quand va s approchant grands pas l instant crucial du dodo Oyons j ai fait la Chanson du Topinam bour
153. it nos insus chacun sait qu nos grands dams nous barrant tout parcours nous condam nant sans fin aux circonlocutions aux bafouillis aux oublis l insupport d un faux savoir o vont s opacifiant s obscurcissant nos cris nos voix nos sanglots nos soupirs nos souhaits un mur infranchi nous forclot jamais Plus nous irons loin dans l approximation du mot omis plus nous voudrons saisir dans nos mains l immacu lation sans contours plus s abattra sur nous un courroux malfaisant Tu dois savoir Haig mon fils qu partir d aujourd hui l instar d un jadis pas si lointain la mort raccourt ici r dant tout autour J ai cru parfois poursuivit Augustus qu au moins tu n aurais pas p tir du sort inhumain 160 qui m a jadis saisi Mais nous n avons aucun pouvoir Tu aurais tout fait tort donc j aurais tort aussi si jouant ton va tout tu t incrustais ici Tu partiras avant la nuit Mais Haig aussit t infirma la proposition d Augustus lui opposant qu il s agissait du plus fallacial motif qui soit qu il voulait au vrai bannir son fils Quoi mugissait il si touchant dans son mauvais arroi quoi Toi aussi mon papa Tu voudrais ma mort voil j ai compris Moi qui suis si na f moi qui croyais toi moi qui t ai mais d un amour si filial Voici qu aujourd hui tu ourdis un complot aussi brutal qu idiot Mais tu as cousu d un fil blanc ton propos Sois franc au moins Si ton bon plaisir
154. it fait un faux bond minimal Mais ici il a pour filiation un bourdon trop important Un bourdon s intrigua Dupin qui coup s r ignorait la signification du mot Pardon du jargon sourit Didot disons qu il nous para t s agir d un vol pour nous vital car il abolit il fait vain il fait caduc tout souci d organisation il affaiblit nos pouvoirs dans la proportion d au moins un sur cinq Or donc voulut savoir Dupin l on a vingt fois soumis la maison du filou l inquisition Oui admit Didot mais l on fit chou blanc tous coups L on farfouilla pourtant partout Voil qui m apparait fort clair affirma Du pin tu fourgonnas partout tu sondas murs ou plafonds mais sans aucun fruit car tu as un cristallin mais tu n y vois pas n as tu pas com pris gros ballot qu coup s r ton gars avait fait choix d un abri plus subtil savoir qu il n avait pas tapi son larcin qu il l avait tout au plus sali ou racorni ainsi qu on fait d un mot banal puis blotti dans un sous marin o tu l as pris au moins dix fois san savoir sans vouloir ni pouvoir savoir qu il s agissait non d un chiffon trivial mais du pli si primordial Mais objurgua Didot il n y aerait aucun sous main Allons donc ironisa Dupin Il mit son mackintosh prit son riflard sortit affirmant J y vais Dans un instant tu auras ton pa pyrus Mais quoiqu il ait raison du moins dans son calcul il manqua son cou
155. ivait Aloysius Swann houspillant la Squaw qui n y pouvait mais Tu vas tout savoir dans un instant glapis sait la Squaw mais d abord gagnons un salon buvons un coup car sinon l insinuant frimas matinal nous fra chira jusqu aux os Il faisait noir dans la maison ainsi qu au plus profond d un four I y a un court circuit circonstancia la Squaw coup s r il y a un plomb qui a fondu mais n us n avons pu nonobstant moult constats ou collations aboutir la commutation du cou rent Par surcro t nous n avons ici ni moccolo 227 ni oribus ni lumignons ni fanaux ni brandon ni lampion sinon mon falot qui faiblit Sois sans chagrin la Squaw la consola Ottaviani nous pouvons sans mal t ouir discou rir dans la nuit d autant plus qu il n y a plus loin d ici au chant du coq L on alla t tonnant jusqu au fumoir d Augus tus L sous l halo faiblard du falot au parfum suffocant la Squaw raconta aux flics l horrifiant cha non d accablants coups du sort qu avait du matin au soir subi la Maison Clifford L irruption d Amaury Conson qu accompa gnait Arthur Wilburg Savorgnan La confrontation du tas d informations tou chant la disparition d Anton Voyl Son Journal L album d Augustus L immaculant Tanka blanchi sur un carton noir L inoriginal Corpus compilant six madrigaux transcrits par Anton pour Olga qu Augustus pa raphrasa dans un troublant discours La mort d Augustus qui au matin allant nour
156. jours sans faiblir voudrait courir plus loin ui l nous pourrons l affranchir Mais poursuivit Augustus consultant son oignon l on va sur minuit nous avons faim nous avons soif offrons nous aupa ravant l amical loisir d un lunch qu on improvisa tant t connaissant vos palais subtils Miam miam fit gourmand Savorgnan Y a bon banania ajouta rigolo Amaury La Squaw qu on n avait pas vu sortir parut alors annon ant La collation du so r morfond dans l apparat du Grand Salon L on applaudit Habillons nous d abord proposa Olga non sans sophistication Chacun gagna son local privatif puis rapparut un instant plus tard mis sur son vingt huit plus trois Olga tout fait in avait choisi un pyjama du soir b ti par un Christian Dior dans un satin chatoyant irisant garni d un flot bouillonnant d attifiaux charmants rubans galons bourda lous catogans volants falbalas capuchons cri nolins Un lourd bijou soudanais figurant un aspic lovait son insinuation d or sur son avant bras droit Muscadin Amaury s affublait d un frac tout fait strict Savorgnan gandin sinon zazou avait mis un smoking gris souris un jabot citron un papillon chamois Amaury un brin jaloux siffla d admi ration My tailor is rich dit Savorgnan plut t satisfait Quant Augustus B Clifford qui avait acquis dans son Consulat un chic non plus ultra il portait l habit a lui donnait
157. kapok trop mou mais qu un joli cuir cordon galonnai t il s offrait pour l instant un imposant roll mops au vin blanc qu il noyait dans un grand bocal cornichons Bon dit il illico tutoyant Amaury on m a mis ta disposition Affranchis moi grosso modo Voil dit Amaury Anton Voyl a disparu Trois jours avant sa disparition il m a mis un mot m annon ant qu il lui fallait partir son tour Mais mon avis il s agit d un kidnapping 6 Pourquoi un kidnapping fit poli mais plut t obtus Ottaviani Anton Voyl savait fit sibyllin Amaury I l savait quoi Nul n a jamais su Alors Il y a dans son Journal cinq ou six indica tions qu il nous faut approfondir Voyl y disait la fois qu il ignorait mais qu il savait ou qu il sa vait mais qu il ignorait On a vu plus clair Dans son mot continua Amaury Conson il y a un post scriptum tout fait saisissant Il dit Portons dix bons whiskys l avocat goujat qui fumait au zoo A coup s r il voulait par l nous fournir un jalon mon avis on pourrait d abord voir a Puis nous lirons son Journal d o croyons nous il y a moult informations sortir Ouais dit Ottavio Ottaviani pas convaincu du tout tout a m a l air plut t confus D abord poursuivit Amaury Conson igno rant la suspicion du flic on pourrait s offrir un tour au zoo Au zoo fit Ottaviani abasourdi pourquoi irions nou
158. l tissu clair distinct disons swctural Sen ou Margina Uti ou Kaakil Lon gai ou Zori O puissants adjuvants pour I 11 paraltra t diton qu Ibn Abbou son cousin plu t t aurait la solution rnais s il la connait coup s r il la tait I la pluvation nous vous prions Nous aspi rons l oubli apaisant pour un cas non di rimant nonobstant l affliction qu il nous causa Sinon faudra t il donc qu un fautif distrait soit occis Compromis final maximin ou mini max l individu consulta un voyant qui lui fie un gara il propitia alors son Sen lui sacrifiant un cabri blanc puis un coq noir afin d avoir du mil pour la saison Aux animaux L ovibos un animal mi mouton mi bouvillon vit sans mal dans la toundra Sa chair qu on ramollit si on la bat a un fort go t d anis Pour saisir l animal il faut choisir l occasion s aplatir au sol quand il court sur vous bondir dans l ins tant o son sabot vous appara t grossi intimidant Sit t vos mains sont sur son cou tout autour il vous voit il mugit puis son tour il s aplatit tout du long pour joint vous dormir Son corps fumant au parfum d acacia d alfa d aconit d ail d orpin d origan d upas d union a un conta doux L ums soit un auroch un bison qui vit dans nos pays n appara t pas dans nos zoos On croit qu on pourrait voir avan cant dans la nuit un urus profilant son dos bossu Pas du tout il n appara t pas arro
159. l sonna J accourus j ouvris II portait l infant sous son bras Il paraissait furibard Un rictus mauvais tordait son groin Un tic convulsif l agi tait I will kill him I will kill him hurlait il d un ton criard I1 m alarma Mon sang gla ait Suis mo dit il Il passa dans un salon o il y avait un grand billard il y lan a l infant qui n y pouvait mais il lui ta son maillot puis saisissant un hacnoir il s approcha bras haut brandi J aurais voulu n y plus voir Il allait accomplir son inhumain forfait quand tout a coup il stoppa l air ahuri Oh dit il M approchant j ai vu mon tour un bijou ovo dal pas plus gros qu un chaton portant trois inscriptions s incrustait au mitan du nombril du poupon On aurait dit qu on l avait blotti dans un tortillon du cordon ombilical Sourd aux sanglots nourris du marmot Augus tus arracha non sans mal l ovo dal joyau qu il scruta sans un mot un long instant Puis un pro fond soupir un vrai sanglot un gargouillis lourd suffocant avachit son poitrail Soit dit il pour finir j ab tardirai mon nom puisqu il faut qu il soit mon fils ainsi soit il Il aura pour nom Douglas Haig immortalisant ainsi tout instant l hardi Commandant sous qui j ai combattu Douaumont J aurai pour lui un soin constant Nous lui tairons qu il fut b tard qu il fut champi Il aura pour moi un amour filial Ainsi Augustus B Clifford trouva t il son Zahir s
160. l trou blait Sibylla O toi qui nous lis il nous faut sans plus faillir t affranchir quoiqu coup s r tu as compris aus sit t qui Sturmi portait sur son capara on oui tu avais raison il s agissait d Aignan Or Aignan ignorait qu l instar d Oidipos Sibylla f t sa maman Or Sibylla ignorait qu Ai gnan f t son fils Or Sibylla con ut un fol amour pour Aignan Or Aignan con ut un fol amour pour Sibylla Or Aignan connut Sibylla Or Sibylla connut Aignan Un hasard maudit annon a aux amants la filia tion qui unissait Aignan Sibylla Sibylla fit oraison construisit un h pital o l on lavait l asphyxiant panard du vagabond o l on soignait gratis Aignan s habilla du haillon d un clochard d un tricot fait d un crin dru qu il portait par mortifi cation il prit un b ton mais ni bissac ni quart d aluminium Ainsi quitta t il un soir un palais 47 48 o il avait connu la paix Il partit au loin Il voulait s avilir Il voulait subir la condamnation du Tout Puissant Il dormit la nuit dans un bois Il avait faim Il arriva au bout d un dur parcours qui lui prit au moins trois jours au bord d un lac Il frappa la maison d un paysan On lui ouvrit Y a t il par ici voulut il savoir un Locus Solus o Il pourrait punir tout jamais mon Forfait inou Il y a dit l obtus paysan au mitan du Jac un flot non plut t un roc un pic abrupt sou hait o tu pourras croupir tout ton saoul
161. les Papous le langage est tr s pauvre chaque tribu a sa langue et son vocabulaire s appauvrit sans cesse parce qu apr s chaque d c s on suppri me quelques mots en signe de deuil E Baron G ographie cit par Roland Barthes Critique et V rit Ce n est que dans l instant du silence des lois qu clatent les grandes actions Sade Even for a word we will not waste a vowel Proverbe anglo indien
162. lit balda quin du sac du divan du sofa du hamac Il frissonna sans draps il transpira sous un plaid il compara l alfa au kapok Il coucha assis accroupi califourchon il consulta un fakir qui lui proposa son grabat clous puis un gourou qui lui ordonna la position yoga son avant bras droit comprirnant l occiput il joignit son talon sa main Mais tout s affirmait vain Il n y arrivait pas Il croyait s assoupir mais a fondait sur lui dans lui a bourdonnait tout autour a l opprimait a l asphyxiait Un voisin compatissant l accompagna la con sultation l h pital Cochin Il donna son nom son rang d immatriculation l Association du Travail On l invita subir auscultation palpa tion puis radio Il fut d accord On s informa souffrait il Plus ou moins dit il Ou avait il Il n arrivait pas dormir Avait il pris un sirop Un cordial Oui il avait mais a n avait pas agi Avait il parfois mal l iris Plut t pas Au palais a pouvait Au front Oui Aux conduits auditifs Non mais il y avait la nuit un bour don qui bourdonna t On voulut savoir un bour don ou un faux bourdon Il l ignorait Il fut bon pour l oto rhino un gars jovial au poil ras aux longs favoris roux portant lor gnons papillon gris pois blancs fumant un cigarillo qui pua it l alcool L oto rhino prit son pouls l ausculta introduisit un miroir rond sous son palais tripota son pav
163. llos Un brazza fit il Non sans un vif plaisir fit Amaury mais propos l on voudrait savoir ton nom J ai pour nom fit l inconnu Arthur Wil e8 burg Savorgnan Ah bon fit Amaury surpris qui Pjouta aus sit t quant moi Amaury Conson Amaury Conson N avais tu pas un fils J avais six fils coupa Amaursr ils sont tous morts sauf un Yvon Oui clama Amaury mais o l as tu ap Tu connaltras un jour mon roman dit souriant Arthur Wilburg Savorgnan J avais moi aussi pour ami Anton Voyl mais anglais vivant Oakwood non loin d Oxford nous nous voyions au plus cinq ou six fois par an Il m a pourtant fait part du mal dont il souffrait il m annon a ainsi qu vous tous qu il courait la mort Aucun parmi nous n y a cru ni Olga ni Hassan ni toi ni moi Hassan pourtant il y a huit iours parvint m avoir au bout du fil L on convint d avoir la discussion qui s imposait Mais quand j arrivai Paris j appris sa mort Mais as tu compris toi la signification du post scriptum Non mais mon avis nous avions tort d y vouloir voir un signal mot pour mot L avo cat goujat qui fumait au zoo signifiait il Has san Ibn Abbou Non pour au moins trois rai sons Voyl ignorait qu Hassan f t avocat la qualification d avocat goujat allait mal Hassan Hassan fumait tout au plus trois habanas par an Il y a du vrai dans tout a d au
164. loftrai huit jours L passant mon corps au brou grimant mon poil m affublant d un bouc postichard m habil lant d un burnous gris j accomplis un vrai avatar Lors m immis ant un convoi d histrions qui gagnait Ankara o l inauguration du Grand Casl no Municipal fournissait l occasion d un gala j obtins sans mal un visa puis un sauf conduit lors parvins haut la main franchir l octroi Un ami m avait fait un mot d introduction 268 pour un avocat d Ankara J abandonnai l inco gnito du burnous passai mon initial habit d indi vidu blanc mais gardai mon faux bouc y ajoutant un lorgnon qui faisait tout fait magistral Par surcro t craignant qu tout bout du champ un quidam n accour t scrutant mon avant bras droit j y apposai un spica fait d un collodion agglutinatif ou sparadrap l instar d un individu qeu souf3rant d un anthrax ou d un aiguillon s incarnant au plus profond sort d un h pital son bras dans un foulard J allai voir l avocat Il m ouvrit N osant l af franchir du soupcon qui m habitait car sous son air matois il pouvait qui sait blottir un propos filou j imaginai tout un roman lui disant qu aficionado du folk song j avais pour mission la constitution d un colossal Variorum compilant dictons racontars sagas faits amu sants anas chansons ou traditions Par un hasard opportun j avais chu sur son dada favori car m offrant son plus souriant ric tus il m a transm
165. lut on qu il soit mort ra b cha l instar d un ara balourd Ottavio Otta viani qui croyait avoir l air finaud s il imitait son popa Ouand on s attaqua aux gravats jonchant la maison dont plus un mur n avait d aplomb on y trouva un oignon un joli bijou rococo portant sur son cadran un tortil baron s incrustant d ara bisants guirlands d or oignon dont on sait qu Yo rick Gribaldi avait fait l acquisition un mois au paravant Mais pourquoi n aurait il pas pu l offrir Soit l oignon parait insuffisant pour garan tir la mort d Yorick admit Aloysius Swann Mais j ai plus convaincant Voici ab absurdo ma conglobation Supposons qu Yorick soit mort il suffit alors qu Ottavio Ottaviani alias Ulrich Savorgnan soit aboli pour qu aussit t suivant la Loi du Barbu Arthur Wilburg Savorgnan n ayant plus aucun infant soit soumis la vindication qui s acharna sur son Clan Subtil gloussa la Squaw Inhumain brama Arthur Nazi jura Ottavio Nous allons voir s il y a du vrai dans ma solution d abord tuons Ottavio Ottaviani on l a trop vu Mais pourquoi implora l argousin obtus I am too young Allons Ottaviani tais toi lui intima son patron N as tu pas compris qu grands pas ap procha it la fin Mais il n y a aucun rapport sanglotait Ottaviani Shut up you stupid gronda Aloysius Swann lui flanquant un coup sur l occiput Li sons plut t la com
166. m offrant dia mants ou saphirs faisant assaut d apparat Il commandait pour moi ortolans farcis ou caviar d Iran Du caviar gris ou du caviar noir voulut savoir Amaury toujours gourmand Tais toi donc gros goujat glouton fit furibond Arthur Wilburg Savorgnan I1 poursuivit Olga tiraillant sur son mou choir au bord du sanglot il laissait ma dispo sition son groom Au matin s accumulait dans mon boudoir tout un mont d iris ou d arums qu grands frais il faisait m rir sous paillasson la mi mars dans un jardin d acclimatation puis qu on lui livrait par avions cargos Mais au fur qu allait s affirmant la liaison qui nous unissait alors qu un oubli sans contri tion loin d Haig loin d Urbino loin d Azincourt o vivait Augustus m ouvrait aux jours jouis sants d un apaisant loisir alors qu au sortir d un si grand dam la fin j arrivais la paix Anton lui s assombrissait J ignorais pourquoi mais jour sur jour il m alarmait plus Il paraissait souffrir d un souci constant d un mal sournois Il grima ait Il portait tout instant sa main sur un talisman qu un fin fil d or attachait son talon droit L ayant vu un jour par hasard un truc laid biscornu rabougri on aurait dit du plomb un gravat pour typo j avais voulu savoir pourquoi il avait fait un gris gris d un bijou aussi vilain mais il s irrita soudain bouil lant d un courroux aussi furibond qu inopinant m insul
167. mal mais il adorait a Par surcroit il avait la voix qu il fallait Il travailla dur puis s inscrivit la Schola Cantorum o il apprit la composition approfondissant ainsi son savoir naissant Puis Fricsay l initia au plain chant Solti au canon Von Karajan au tutti Krips l unisson Sir Adrian Boult assista l audition qu il donna un an plus tard Turin au Carignano Haig chanta d abord Unto us a Child is born puis un madrigal d Ottavio Rinuccinni puis pour finir trois grands airs d Aida L approbation du grand Adrian Boult tout fait convaincu valut au baryton un mot d introduction pour Karl Bohm qui montait Il dissoluto punito ossia Il Don Giovanni au Mai Musical d Urbino Karl Bohm convoqua Haig trouva sa voix au point quoiqu il donn t parfois du flou dans son aigu il lui offrit la partition du Commandant lui garantis sant un protagon dans un futur plus ou moins lointain Conduit par Karl Bohm d un bras s r mais amical Haig avan a grands pas Ton fortissi mo parait plut t languido lui disait parfois 103 Karl Bohm ou Ouand tu dis Altra brama quag giu mi guido sois plus strict parfois tu mugis parfois tu rugis a doit jaillir sans faiblir Mais grosso modo Bohm paraissait tout fait satisfait du baryton Un jour qu il sortait du Palais ducal d Urbino o un matin sur trois il vocalisait tout loisir l instar du grand Caruso Haig croisa dans un cor ridor Ol
168. munication qu on nous donna tant t Il ouvrit son sac d o il sortit un pli manus crit qu il donna Ottaviani Pourquoi lit il voulut savoir la Squaw qui aurait on dit n avait pas compris Tu saisiras dans un instant lui dit mi voix Aloysius souriant d un air narquois 295 Ottavio Ottaviani sjustant son lorgnon ra clant son pharynx s adoucit la voix prit son inspiration puis lut sur un ton plut t froid Ondoyons un poupon dit Orgon fils d Ubu Bouffons choux bijoux poux puis du mou du confit buvons non point un grog un punch Il but du vin itou du rhum du whisky du coco puis il dormit sur un roc L infini bruit du ru couvrit son son Nous irons sous un pont o nous pourrons promouvoir un dodo dodo du poupon du fils d Orgon fils d Ubu Un condor prit son vol Un lion riqui qui sortit pour voir un dingo Un loup fuit Un opossum court O vont ils L ours rompit son cou Il souffrit Un lis cro t sur un mur voici qu il couvrit oril lons ou goulots du cruchon ou du pOt pur stuc Ubu pond son poids d or Hum dit Savorgnan cachant mal son im bitation Quoi scandalisa Aloysius n as tu pas vu qu il y avait ici un l on sait quoi tout fait fas cinant Ma foi non avoua Savorgnan Mais voyons Savorgnan il n y a pas un lt a dans tout a Nom d un Toutou mais tu dis vrai fit Savorgnan arrachant l adroit manuscrit Otta viani Mirobola
169. n 190 Anastasia s alla tapir dans un sanatorium Davos Thomas Mann l y voyant un jour aurait dit para t il Si j avais vu plus t t Anastasia Hans Castorp n aurait jamais connu Clawdia Chauchat Six mois plus tard Anastasia accouchait mais tubar mourait quasi aussit t On trouva dans son sac un avis qui ordonnait qu on donn t pour nom au poupon Olga Mavrokhordatos puis qui l instaurait ayant droit principal d un droit patri monial fort important donation dont l usufruit irait l administration du sanatorium qui pour sa part jurait d avoir soin du poupon jusqu son maiorat Ainsi Olga grandit Davos dans un sanato rium ultra chic o l on soigna it l haut gratin du Gotha ignorant tout d Albin Mais qu advint il d Albin coupa Voyl Il apprit trois ans plus tard qu Olga vi vait Davos Il voulut la voir Il partit suivi d Othon Lippmann dont il avait fait son bras droit Albin conduisait sa Bugatti tambour bat tant nonobstant d ardus tournants alpins Mais il n arriva jamais Davos Pourquoi fit surpris Anton Voyl Othon Lippmann plus tard m affirma qu aux trois quarts du parcours non loin d Inns britck Albin lui laissa la Bugatti lui disant qu il avait un gars voir pas loin Othon vit Albin qui s introdelisait dans un hangar qui avait l air l abandon Il poirota Au soir il alla l hangar l ouvrit Mais il n y trouva nul occupant hor mis Albin
170. n murmura Augustus qui n avait pas compris Voici la raison qui m a fait accourir dit Anton Voyl d un ton glacial Il sortit d un sac qu un chagrin noir gainait un croquis au crayon figurant non sans art l Uo mo di Sasso qui punit Don Juan pour l ayant cis avoir voulu jusqu mauvais plaisant lui offrir un lunch Pris dans un plastron ovo dal fait d un stuc blafard on aurait dit un colossal Hump ty Dumpty Au dos du croquis la main d Haig avait inscrit un troublant pronostic Il p tira quand j appa ra trai ainsi car mon sang l a honni jamais Voici circonstancia Anton Voyl l avis qu il laissa mon club il y a aujourd hui trois jours Il y avait adjoint un mot m annon ant qu il vivait Urbino qu il chantait dans Don Juan la partition du Commandant qu il s unissait pour toujours Olga Mavrokhordatos Augustus bondit on l aurait cru mordu par un aspic Non Non Il court la mort hurla IV Olga Mavrokhordatoe O dissipant vingt ans d archifaux faux fuyants l on va savoir pourquoi coula l im posant Titanic Non Non Il court la mort hurla Au gustus Abyssus abyssum invocat conclut assom bri Anton Voyl Mais Olga s accablant sanglotant faiblissant Arthur Wilburg Savorgnan coupa court l insi nuant fil dont la Squaw tissait son abondant dis cours L oubli dit il n a pas fini d adoucir nos chagrins Douglas Haig il y a ving
171. n qui souffrait vibra dans l air ambiant durant dix huit jours Au sortir d un fabliau aussi clair la fiction l affabulation s imposait ipso facto Aignan par courait son pays allait par monts mais aussi par vaux gagnait au soir d obscurs bourgs il pro posait son bras aux charrons aux paysans aux sacristains On lui donnait du lard ou un quignon qu il frottait d el Il avait faim Il avait soif Il vivait Au fur qu il grandissait Aignan s adaptait s affinait approfondissait son savoir fortifiait sa vision son Anschauung Il croisait d intrigants individus Chacun participait sa transformation lui offrant tour tour du travail un logis un horizon Un maquignon lui apprit son art Il fut ma on il construisit sa maison il fut typo il fonda un journal Puis sa vocation s amplifiait Il lui arrivait alors tout un brouillamini d obscurs avatars qui simu lait mot pour mot trait pour trait sauf dans sa conclusion la Saga aux profonds cha nons l amu sant mais pourtant moral pourtant touchant ro man qui avait jadis nourri la Chanson d un trou badour du nom d Hartmann puis qu un Thomas Mann son tour avait suivi y puisant par trois fois son inspiration Or donc Aignan apprit d abord qu il avait pour papa un grand Roi qui avait nom Willigis dit Willo Sibylla aimait Willigis d un amour si soro ral qu il finit consanguin nonobstant la mort d un Danois qui hurlait au bas du lit Huit mois v
172. n falt troublant Un soir d avril vingt huit un individu sonna au portail J allai ouvrir Il avait l air d un gars courtaud lippu un brin voyou Il portait un sarrau blanc plut t crado qui constituait coup s r tout son saint frusquin J ai fait un long trimard dit il d abord j ai faim j ai soif Fous moi ton camp vagabond j y dis Il nous toisa un long instant J allais saisir un gourdin quand tout trac il nous dit Non J ai un truc pour Clifford Fais voir Non insista t il pour lui pas pour tol Allons j ai fait suis moi nous allons voir J allai dans l iving room o Augustus finissait sur un fruit sa collation du soir I y a l un smigard qui voudrait vous voir un instant Tl t a dit son nom Non il n a pas voulu Mais il dit qu il a un truc pour vous T1 a l air d un filou Non plut t d un vagabond l conna t mon nom Oui Bon Alors ouvrons lui L individu apparut Il scruta Augustus d un air plus surpris qu impoli Augustus B Clifford Oui Pourrait on savoir ton nom Nous n avons aucun nom n ayant jamais connu fonts baptismaux Mais j ai un surnom plai sant quoiqu incongru Tryphiodorus Il vous plalt Va pour Tryphiodorus admit Augustu confondu 141 Or donc continua Tryphiodorus il y a trois jours Arras un cardinal l air contrit m accosta Va illico dit il voir Augustus B
173. n nicht Am Nachmittag fahrst du durchs Dorf in Richtung Sport platz Vorm Sportplatz fahrst du ab Kun darauf bist du da Du halst am Tor durch das du nicht hindurchkannst parkst das Auto und blickst dich um Du glaubst nun taucht vor dir das Haus auf doch du irrst dich da ist das Dach Ringsum Wald dickichtartig Wildnis fast Wald wohin du schaust Baum und Strauch sind stark im Wuchs Am Pfad wachst Minzkraut auch Gras frisch saftig und grun Ins Haus wovon du nur das Dach sahst Du traumst dass das Haus wovon du nur das Dach sahst laubumrankt gross und machtig ist Mit Komfort naturlich Klo und Bad und Bild im Flur Dazu Mann und Frau stolz vorm Kamin Traumst du doch das Tor ist zu und ins Haus wovon du nur das Dach sahst kannst du nicht Nachts auch das traumst du noch loscht man das Licht und dann gluht rot und idyllisch das Holz im Karnin So traumst du vor dich hin doch man macht das Tor nicht auf obwohl Sonntag ist Da sagt man dir also komm doch mal ins Landhaus und dann kommst du wirklich zum Landhaus und bist vorm Landhaus und kommst doch nicht ins Landhaus und warst umsonst am Landhaus und fahrst vom Landhaus aus zuriick nach Haus Puis tout la fin sur un sous main qui imi tait l or jauni du simili cuir Amaury Conson trouva l album dont Anton Voyl avait fait son journal I1 l ouvrit I1 lut jusqu au soir Puis il sortit Il faisait nuit I1 fit un signal un taxi qui maraudait
174. n s offrait Saisissant un tampon soumis l action d un produit chlorofor mant j avan ai l instant fatal qu aurait connu la maman puis placant son poupon dans un lit va cant lui substituai mon poupard Puis fuyant non sans avoir inscrit l arabisant nom d Ibn Abbou qu aurait partir dudit jour mon fils j allai sus aux cinq nids manquants tu as appris aujourd hui qu Haig fut fourni Au gustus Arras puis qu Anton lui aussi fut par moi m habillant sous l incognito d un soi disant Tryphiodorus foui Dublin dans un lit qu oc cupait Lady d Antrim qui avait pour mari lord Horatio Voyl magnat irlandais du tabac Il fabriquait pour Dunhill incorporant du La takia du Virginy dans un rapport inconnu par tous sauf par lui car l insinuant produit puisait son go t parfait non aux constituants mais la proportion il fabriquait donc du Balkan So branvi tabac au nom mondial dont Davidoff dira plus tard qu il fut un absolu parangon Las Trois ans plus tard lord Horatio Voyl montant un poulain trop fringant chutait s as sommait puis tombait gaga Mourant il murmu rait son assistant dans un soupir final l in connu canon dosant la fabrication du tabac mais la formulation qu il donna sortait trop coup s r du rapport voulu car nul quand lord Hora tio fut mort n a jamais pu suivant son instruc tion aboutir un tabe c aussi pur aussi fin aussi bon quoi qu auparavant voil pourquoi
175. n sans aplomb du na f moussaillon qu il poussa d abord l abjuration puis qui il imposa sa foi salmi gondis d apostat qui adorait la fois Vichnou 14S Brahma Bouddha Adonai mais dont l initiation contraignait a approfondir au moins dix compi lations fatras brouillon pot pourri confondant qu Othon avait pondu partir du Vasavadatta du Mantic Utta r du Kalpasoutra du G ta Go vinda du Tso Tchouan du Zohar mais o il citait aussi tort ou raison saint Marc saint Jus tin Montanus Arius Gottschalk Valdo William Bootk John Darby la Haggada un bon bout du Shulhan Azoukh la Sunna Gh lan Ahmad la ruti cinq Upanishads trois Pur nas la Tao to King vingt trois chants du grand Li Po la atapathabr hmana La foi d Othon s accompagnait surtout d un Canon la Dracon qui imposait qui la prati quait tout un tas d implorations d invocations d oraisons ou d onctions Il y avait ainsi trois purifications par jour au chant du coq midi minuit La purifica tion du matin s ordonnait suivant un art tout fait original Il s agissait d un bain lustral o l on utilisait l aiguail qui s accumulait durant la nuit dans vingt cinq bacs lotis tout autour du parc puis qu un dispositif distinctif canalisait jusqu un tub profond fait d un monobloc d an tico rosato un quartz cristallin si dur qu il l avait fallu polir au diamant brut Afin qu Augustus n ait pas souffrir d
176. nant dans l Un L Arc primitif ainsi trouva sa triangu lation accomplissant son trait jusqu au bout sinusoidal dardant son psc pointu au front du philosophant qui moet d avoir un instant crte au Cogito sans Un AeLY Maths On Groups Traduction d un travail du Marshall Hall jr LLT 28 folios 5 18 inclus La notion l qui la conquit qui la trou va qei la foernit Gauss ou Galois L on n a jamais eu Aujourd hui toetun chacun connait a Pourtant on dit qu au fin fond du noir avant sa mort dans la nteit Galois grava sur son pad Marshall Hall jr op Cit fol 8 un long cha non sa facon Voici aa l bb J cc J dd J ffl gg J hh J ie jj J kk J ll e mm J nn l oo J pe qq rr ss tt uu vyv l ew I xx J yy j zz J Mais nul n a jamais pu savoir la conclu sion quoi Galois comptait aboutir dans son manuscrit non fini Cantor Douady Bourbaki ont cru par un par dix biais du corps parfait aux topos du local ring aux c5are du K fenc tor qu on doit Shih aux Cl s du grand Thom n oubliant ni distributions ni in volutions ni convolutions Schwartz ni Koszul ni Cartan ni Giorgiutti saisir un vrai fil sur pour franchir l abrupt hiatus Tout fut vain Pontryagin y passa vingt ans finissant par n y plus votr du tout Or voici qu il y a huit mois Kan tra vaillant sur un adjoint IJei voir D Kan Adjoint P
177. ndi son dos Il n a pas un trou non plus Il s agit d un dos normal quoi A quoi bon discourir sur l urus alors Aux conflits sociaux a arriva un trois mai Agitation au Boul Mich titra un journal du soir Sur l injonction un mandarin pas malin un adjudant lanca son bataillon l assaut d un tas d anars cocos ou J CR qui bon droi t voulait un patdon total pour cinq copains foutus au trou Un gros cail lou pris dans la cour vola sur un grand camion noir garni d orang outangs va chards Un tumulus apparut au mitan d un trottoir on y voyait un tronc abattu dans un fatras non concis d autos qu on br lait Gaignant un mauvais parti Grirnaud or donna son pogrom l argousin s affaira matraquant asphyxiant s acharnant sur maint moribond k Q L opinion s alarma Un million d indivi dus parcourut Paris brandissant qui son chiffon noir qui son chiffon cramoisi hur lant vingt slogans antidictatoriaux Dix ans ca suffit e Charlot nos Sous e e Pouvoir au Populo Un syndicat groupant la populadon au travail obtint qu on stopp t la produc tion On occupa tout Transports Bae sins charbon Studios Magasins Facs Moulins Docks Du carburant manquait aux stations Aue patois sarrois Man sagt dir komm doch mal ins Land haus Man sagt dir Stadtvollc muss aufs Land muss zuruck zur Natur Man sagt dir komm bald moglichst am Sonntag Du brummst also los ni cht zu freh am Tag das will ma
178. nir l on tint coi l obscur fourbi On ignorait la dispari tion si disparition il y avait d Anton Voyl on ignora la disparition d Hassan Ibn Abbou Douglas Haig Clifford O un baryton na f connatt un sort fulgurant Trois jours plus tard suivi du quidam qu il avait vu l inhumation d Hassan Ibn Abbou Amaury Conson alla voir Olga qui souffrant d un coryza cramponnant assorti d un lumbago brutal avait fui dans son manoir campagnard Azincourt non loin d Arras On prit un train Jadis dit l inconnu sur un ton nostalgical quand on voulait partir pour Dinard ou pour Por nic pour Arras ou pour Cambrai on n avait pas grand choix on montait dans la mail coach un vrai guimbard Il fallait au moins trois jours par fois jusqu cinq Tout au long du parcours on causait au postillon on offrait du vin on lisait un journal on disait son opinion sur la situation on causait chiffons on racontait un roman d amour on parlait d un assassinat qui avait fait courir tout un chacun au tribunal tant t on sttaquait l avocat pourtant fort connu qui fai sant fi du rapport d instruction niait l accusa tion d un bloc voulant tout prix noircir l insi gnifiant potard qui aurait fourni du poison du laudanum l assassin tant t on critiquait la composition du jury quant au substitut il n ap paraissait pas non plus l abri du soup on Plus tard on ironisait sur l administration l on prou vait la corru
179. nomrnons l Autour sans jamais l approfondir jus qu au bout souhait vain puisqu aussit t dit aus sit t transcrit il abolirait l ambigu pouvoir du discours o nous survivons nous tairons toujours la Loi qui nous agit nous laissant croupir nous laissant mourir dans l Indivulgation qui nourrit sa propagation Ton discours dit alors Amaury a plus d irn pact qu rl n y parait Mais nous avons accompli un si grand parcours Qui aurait cru d abord qu il suffirait d un Disparu d un Anton Voyl mou rant suicidant ou partant au loin pour nous valoir un si colossal tracas Mais quoiqu tout instant nous sachions qu il n y a dans nos actions dans nos propos qu obligations qu il n y a pas un mot fortuit car tout y a illico sa justifica tion donc sa signification on croirait parcourir un roman tiroirs un roman noir l instar d un Mathurin d un Jan Potocki d un Hoffmann d un Balzac avant Vautrin Goriot Pons ou Ras tignac o l imagination sans confins ni conflits d un scribouillard gagnant plut t mal son pain fournir jour sur jour son folio pour la livrai son du jour suivant comptabilisant sans fin sa pagination alignant jusqu plus soif sa portion sa ration d incongrus gribouillis produit un fil narratif dont l affabulation parait sortir du sillon cortical tout fait ramolli d un doux dingo aux stravagants dadas tant y surgit tout instant un hasard divaguant puisant dirait on son insp
180. normatif sans voir qu il s agissait d un abus fla grant partial qui frustrait la plupart au profit d un individu Au vrai il n y avait pour un mal loti qu un hasard la mort du Dauphin qui l on substi tuait alors son proximal suivant pour adoucir son sort On voyait donc quasi tout instant frangins sans un sou cousins purotins tontons faminards unis dans l imploration priant pour la dispari tion du favori primonatif Allah dans sa compas sion s inclinait parfois un typhus malin un faux 247 248 croup supprimait alors l ayant droit putatif Las la contradiction subsistait tout au plus avait on raccourci mais pas du tout aboli son champ d ap plication On con oit aussitot qu il fallut un jour abou tir un statu quo moins rassurant mais aussi moins accablant Disons qu on passa du Un pour Tous Tous pour Un dont s honorait jadis l Armorial du Clan un Chacun pour Soi d abord qui fut moins sanglant qu on n aurait cru qu on n aurait craint mais qui dura moins d un an puis pour finir un Homo homini Lupus qui s inaugura par un brillant haut fait qui suscita non sans raison l admiration du Tout Ankara Un gamin qui n avait pas dix huit ans avait avant lui six frangins fait qui a priori lui pro hibait jamais d aboutir au Dauphinat Or il y parvint ourdissant mijotant fignoiant puis ac complissant coup sur coup six assassinats n ayant par surcroit aucun poin
181. nt dit la Squaw Fascinant tout fait fascinant confirma Savorgnan Par surcro t ajouta Aloysius il n y a qu un y dans Whisky 296 Confondant Saisissant Inoui Ottaviani voulut ravoir la communication Sa vorgnan la lui donna I1 la lut pour lui mi voix On aurait dit qu il n avait pas compris quand il avait lu d abord Alors Ottaviani ironisa Swann dis nous si tu saisis Ottaviani paraissait souffrir I1 s agitait sur son pouf I1 suait I1 transpirait ahanant Dis donc dit il tout trac Quoi insista Aloysius Swann S affaissant Ottavio Ottaviani murmura d un ton mourant Mais il n y a pas non plus d Dont soup sde on aeit ae ta2eant compris il enirait la narration Pardon fit tout un chacun n arrivant pas aurait on dit saisir l Omis qu Oteavio Otta viani paraissait lui avoir vu L on ou t un bruit concis fugitif un plof ou plut t un ploc un brin crissant un brin aga ant mais si fin qu on l oublia aussit t Soudain la Squaw poussa un cri plaintif Qu y a t il clama t on partout Ottaviani Ottaviani criait la Squaw d un ton suraigu Cramoisi rubicond Ottaviani gonflait Royal dodu l instar d un Buck Mulligan paraissant au haut du lima on psalmodiant un Introibo il avait l air d un ballon qu on fournit aux bambins du jardin du Palais Royal ou du parc Montsouris Puis tout coup
182. nt dont il tapotait l avant bras susci tant du mourant un rictus grima ant plaintif Mais il avait toujours un mot amusant ou conso lant pour chacun il offrait un bonbon un marmot qui avait bobo il souriait aux mamans Pour cinq ou six cas plus ardus il donnait aux carabins sa conclusion qu il justifiait Parkinson Zona Charbon Guillain Thaon Coma post natal Syphilis Convulsions Palpitations Torticolis Trois jours plus tard Voyl montait sur un chariot puis passait au billard Chloroformisation Puis l oto rhino introduisit dans son tarin un trocart l incision du tractus olfactif provoqua la naso dilatation dont l oto rhino profita illico scarifiant au grattoir d Obradovitch la cloison L abrasion au burin suivit puis l occlusion qu il fit sans faiblir s aidant du poin on pannoir qu un Anglais avait mis au point trois mois plus t t Alors il pratiqua la ponction du sinus dont il fit sortir au bistouri un fungus malin puis put accomplir son but final l ustion du tissu nodal Bon dit il pour finir son assistant qui transpirait l oxydation paralt au point Il n y a plus d inflammation Il passa au tampon cousit au catgut mit du sparadrap On craignit durant la nuit un trauma ou un choc Mais sans commotion la cicatrisation avan a sans mal Huit jours plus tard Voyl pouvait sortir il sortit donc Ajoutons qu il dormait toujours aussi mal mais il souffrait moins Ose ten sort inbsemain s aba
183. nt qui dans l imaginatif patois du coin signifiait lt Qui n a aucun nom Tout un chacun plus tard t apostropha ainsi tu faillis l avoir pour surnom jamais Mais quand tu quittas Mitrovitsa tu choisis pour nom Amaury Conson nom du pion du Gymna sium qui t avait tout appris J aurais voulu voir Amaury Conson Mais quand j arrivai il y avait six ans qu il avait dis paru Un cousin lui croyait qu il habitait Zurich J y courus six mois plus tard profitant au vrai d un symposium qui s y tint J y pus voir Amaury Conson ton parrain Il ignorait o tu vivais Mais il m apprit un fait capital trois mois avant un Barbu un individu plut t caduc mais paraissant m par un courroux horrifiant avait lui aussi tout voulu savoir ton propos a m intrigua Qui hormis moi pouvait vou loir courir toi Pourquoi Or j avais tout instant l intuition d un mauvais hasard nous poursuivant J avais sur sautant dans la nuit pavor nocturnis la vision d un assassinat Il m apparaissait qu un jour mais quand il y avait au moins vingt ans alors qu on jouait au yoyo ou au toton la nonna in nous avait assis califourchon puis tout bas nous avait dit qu il y avait dans un pays lointain un Barbu qui nous voulait du mal ou qui nous vou drait du mal un jour puis qu au jour o nous aurions nous aussi un fils il nous faudrait pour garantir son salut avoir pour lui un soin constant M
184. nt vacuum dans mon chou blanc mais qu au moins mon fils l infant qu un mauvais hasard nous confia jadis mais pour qui j urai alors d avoir un amour constant qu au moins mon fils soit garanti dans sa formation A partir d au jourd hui nous pourvoirons son instruction Par surcroit ajouta t il j y vois pour moi l occasion d un salut ardu mais non tout fait sans solution Augustus s occupa donc du savoir alors plut t nul du gar on Sa scolarisation au cours commu nal d Azincourt n avait constata t il d abord jus qu alors produit aucun fruit Haig orthographiait mal oubliait un mot sur trois il n avait pas d imagination il connaissait la soustraction mais pas l addition la division mais pas la multiplica tion Il ignorait la loi d Avogadro ou plut t il l assimilait un soi disant postulat d Arago qui n avait aucun rapport Il paraissait savoir qu on surnomma Louis X Hutin mais il ignorait pour quoi Quant au latin quoiqu il dispos t d un gros Gafeiot a n allait pas plus loin qu Ani m la vagula blandula e Iquila non capit mus cas Sic transit gloria mundi ou O fortu natos nimium sua si bona norint agricolas Augustus dut fournir un travail colossal pour qu Haig s inculqu t d un savoir plus satisfaisant Il s y adonna non sans application mais tant t pion tant t prof il accablait l ignorant gar on d un discours fort trapu mais surtout fort obscur o il n y avait jama
185. ntin sur un gradin du paradis Il s y assit abattu san glotant sourd aux divins accords du Don Juan Puis Haig parut bloc blanc marmorial tral nant son poids Chacun ici connait la filiation du sort qui nous accabla Douglas Haig fit un faux pas bascula s ouvrit Non dit Olga d un ton glacial Il y a dans ta narration un fait manquant un fait im portant capital Tu nous as dit la mort d Haig ainsi qu Augustus la raconta quand huit jours plus tard il rapparut Azincourt portant son fils mort dans un drap blanc Mais Augustus t a omis un point pourtant vital L ignorait il L oublia t il Avait il agi son insu culpabilisant plus tard si fort qu il voulut tout prix bannir son action Oui sait Mais Anton Voyl assista l apparition d Haig il vit tout il comprit tout Mais qu y avait il voir ou saisir sinon qu Haig fit un faux pas puis bascula ainsi qu un baobab fit la Squaw qui ignorait o voulait aboutir la bru clu consul Il y a ricana Olga il y a qu Augustus abruti par son long parcours saisi d un angois sant chagrin n ayant plus aucun pouvoir sur lui il y a qu Augustus voyant son fils bondit poussant un cri si assourdissant qu il provoqua la collision d Haig sur un portant puis sa tituba tion puis sa mort 201 Du tracas eu on court vouloir un poisson fere My God hurla la Squaw qu assommait la divulgation puis aussitot s offusquant accu
186. oi un porto flip Voix du barman soudain chagrin Quoi Un porto flip Voix du Commandant affirmatif Mais oui un porto flip Voix du barman qui para t souffrir On n a pas a ici Voix du Commandant bondissant Quoi Mais j ai bu trois porto flips ici il y a moins d un an Voix du barman tout fait faiblard Il n y a plus Il n y a plus Voix du Commandant furibond Allons tu as du porto non Voix du barman agonisant Oui mais Voix du Commandant fulminant Alors Alors Il y a aussi Voix du barman mourant tout fait Aaaaaaah Chut Chut Mort du barman Voix du commandant constatant Rigor mortis Il sort non sans agonir d incivils jurons l ava chi barman Voyl n avait pas toujours autant d humour pour autant qu on ait vu plus haut un soupcon d humour Parfois il s affolait Il sursautait craintif pouls palpitant Un sphinx accroupi l al lait il assaillir Jour sur jour mois sur mois l hallucination distillait son poison opium dont il gardait la faim carcan qui l opprimait Un soir la vision d un charancon ou d un cafard qui n arrivait pas gravir un croisillon du vasistas lui causa sans qu il s t pourquoi un profond inconfort Il vit dans l obscur animal la symbolisation du sort qui s acharna it sur lui Plus tard dans la nuit il phantasma avatar la Kafka qu il gigotait dans son lit pris dans un plastron d aira
187. ol battu trois murs un huis un toit fait d un mauvais torchis Il n avait pas d amadou aussi avalait il tout cru Il craignit cinq ou six fois l irruption d un animal Mais par hasard crut il il n y avait sur l elot ni lynx ni puma ni jaguar ni bison Tout au plus crut il voir un soir l horizon un orang outang qui r dait Mais on n attaqua jamais son abri D un doucin d acajou il tira un fort gourdin a lui aurait suffi si jamais on l avait soudain assailli Au bout d un mois tout fait d aplomb Ismail s hasarda parcourir son lot Robinson d un in connu Tristan da Cunha saisissant son b ton il marcha tout au long du jour Au soir il parvint au point culminant d un pic d o il dominait tout l ilot Il y campa car Ia nuit tombait il n y voyait plus clair Au matin il fit un tour d horizon Il vit au nord un ru tourbillonnant qui finissait dans un marigot puis non loin du littoral il distingua sursautant cinq ou six tumulus ou plut t tumuli Il s approcha furtif il vit qu il s agissait d un attirail obscur on aurait dit un manchon air Il supposa il n avait pas tort qu a priori a fonctionnait suivant la culmination du flot Puis tout coup avant d avoir compris tout fait il tomba sur l habitation sur l aquarium sur l installation radio Tout avait l air l abandon Il trouva un puits tari qui abritait trois gros tatous Un humus grouillant couvrait tout l aquarium On avait
188. ol of Music Manhattan afin qu il s y initi t la composition Un an passa Tout paraissait calmir L on lut dans un journal qu Haig Clifford avait conquis l intimidant public du Carignano Longchamp parla d un baryton promis aux plus grands pro tagons Gavoty d un futur Tito Gobbi Ros tand d un a Gigli qui aurait la voix d un Kim Borg la passion d un Ruffo l intuition d un Sou zay Puis un jour alors qu ayant pourvu aux pro visions du soir j arrivais du bourg suivi d un gamin qui pour vingt sous m assistait car j avais trois lourds cabas j ai vu marchant pas non chalants tout autour du bassin un individu dont l air m ahurit tout fait tant un instant il m ap parut voir Douglas Haig On aura compris qu il s agissait d Anton Voyl On aurait dit qu il avait tout au plus vingt ans Grand plus droit qu un i plus fin qu un fil il portait un caoutchouc mastic col raglan un stick un panama Il avait a priori l air d un gar on tout fait charmant mais un l on sait trop quoi d indistinct d inconsistant m indisposa aus sit t sa carnation qui donnait son front arron di un air blafard maladif son port alangui vacil lant son air fugitif son sourcil blanc son iris d un azur si clair qu un instant j ai cru voir un albinos tout un autour craintif m angoissa on l aurait dit portant son insu un faix accablant J approchai l haranguant suivant la tradition qu on suivai
189. olissait l hasard du jadis qu au prix d un futur apparaissant sans solution l instar d un fanal n illuminant qu un trop court instant la portion d un parcours lors n offrant au fuyard qu un jalon minimal fil d Aria na toujours rompu n autorisant qu un pas la fois Franz Kafka l a dit avant nous il y a un but mais il n y a aucun parcours nous nommons parcours nos dubitations Nous avancions pourtant nous nous rappro chions tout instant du point final car il fallait qu il y ait un point final Parfois nous avons cru savoir il y avait toujours un ca pour garantir un Quoi un a jadis un aujourd hui un toujours justifiant un Quand un car donnant la raison d un Pourquoi Mais sous nos solutions transparaissait tou jours l illusion d un savoir total qui n appartint jamais aucun parmi nous ni aux protagons ni au scrivain ni moi qui fus son loyal proconsul nous condamnant ainsi discourir sans fin nour rissant la narration ourdissant son fil idiot gros sissant son vain charabla sans jamais aboutir l insultant point cardinal l horizon l infini oe tout paraissait s unir o paraissait s offrir la solu mais nous approchant d un pas d un micron d un angstrom du fatal instant o n ayant plus pour nous l ambigu concours d un discours qui tout la fois nous unissait nous constituait nous trahissait la mort la mort aux doigts d airain
190. on aurait rugi Idiot Idiot Idiot Mais il a pourtant fait son oraison mur mura Amaury Oui adrnit l inconnu a m a surpris j au rais cru qu au moins il s offrirait cinq ou six allusions Mais non Chut fit Olga qui assistait a la discussion VOICI 1 instant final L on ta qui son panama qui son schako Un amiral salua bancal au clair Furtif Ottavio Otta viani sortit son mouchoir blanc Plus d un lar moyait Un paparazzi mitraillait Amanda Von Comodoro Rivadavia qui fondait ru lacrymal sur l acromion d Urbain d Agostino son soupirant favori L on vit d abord surgir un sacristain au camail citron agitant un goupillon d or massif puis trois ratichons brandissant sous un baldaquin galons froufroutants un crucifix plut t con puis cinq borniols hissant un sapin d acajou aux portants d airain L un fit un faux pas l oblong sapin glis sa tomba s ouvrit damnation Hassan Ibn Ab bou avait disparu Pour un joli ramdan ca fit un joli ramdam Au Quay d Orsay on accusa la P J la P J l on accusa Matignon Matignon la Maison Roblot qui accusa la Maison Borniol qui accusa va savoir pourquoi l H pital Foch qui accusa l Institut qui accusa l Anglo Iranian Bank qui rac cusa Pompidou qui compromit Giscard qui condamna Papon qui montra du doigt Foccard Ah non fit Ottavio Ottaviani il nous suf fit d un Ibn Barka par an a prit cinq ou six jours mais pour fi
191. on Macquart mais pas l Assommoir di sons plut t Nana l on pourrait donc t offrir un fruit dissimulant un obus un citron un canta loup ou plut t un ananas fruit assassin qu un Lyndon B Johnson jour sur jour nuit sur nuit fait choir sur Hano faisant fi du droit supranatio nal ainsi qu un symposium dauphinois l affirma sans faux fuyant Un dispositif subtil agirait l instant o ayant soif tu ouvrirais l ananas pro voquant ainsi ta disparition L on pourrait aussi s aidant d un cordon nodal accomplir sur ton corps l amputation la mutila tion l incision l ablation la castration l abscis sion la scission l omission ou la division d un constituant vital ton attribut viril pour s r ou par un tour plus symbolisant ton tarin action qui aurait pour conclusion ta mort au bout d un an au plus Ou par un biais plus divagant il pourrait y avoir dans un bois o tu irais fl nant par pur plaisir tapi dans un if ou dans un sapin un nid dont on aurait soumis l oisillon s y nichant l ac tion d un produit radioactif un noyau d uranium produisant par fission un fort rayon gamma L on aurait par surcro t mis au sol un gros bon bon l anis dont on sait ton go t pour Ainsi batifolant tu vas au hasard m chonnant paturins ou myosotis quand soudain tu vois l attirant bonbon Tu y bondis gourmand tu t aplatis au sol pour gloutir tout son saoul mais audit ins tant choit du haut du sapin
192. on fut sans fruit Amaury sortit La nuit scintillait Il faisait bon pas trop chaud pas trop froid Il alluma un Trabuco au go t parfait qu il avait pris dans un tiroir du fumoir d Augustus Il fit un tour du grand parc humant la nuit dont l air si pur donnait son habana un subtil parfum d opopanax Qui aurait cru disait il dans son for qu il pouvait y avoir sous un climat si souriant dans un jardin o tout concourt la paix tant d assassi nats Qui aurait cru voir surgir la Mort dans un Paradis o tout para t si doux Au loin un hibou bubula Il lui souvint alors sans trop savoir pourquoi l animal Pallas s asso ciait ainsi pour lui un savoir si confus qu il avait lu jadis dix ou vingt ans auparavant un roman qui lui aussi faisait allusion un jardin o triomphait la Mort un jardin public dont il avait l usufruit l aimait il Oui Alors il au rait d garantir son salut O avait il lu a Plus tard on chassait l in trus nul Bon Samaritain n accourait complai sant pour lui offrir sa main On lan ait son corps mort au fond d un ravin 219 220 Il s assit un long instant sur un banc moussu non loin du grand acacia dont la frondaison balan ait produisant un bruit sourd mais continu un chuchotis murmurant un soupir bcurdonnant qu on aurait cru parfois sibyllin dodonial Il s irritait n arrivant plus saisir l insinuant fil qui tissait son association Un roman Anton V
193. on s aKairait tournant un raccord tracassant qui chagrinait tout un chacun la script la sono l as sistant la photo car quoi qu on f t la dolly n ar rivait jamais avoir dans son champ qu un figu rant sur trois Albin y lan a son gang stipulant qu on brul t tout qu on massacr t au maximum qu on disloqu t tout son saoul puis catimini il s approcha du bungalow roulant o somnolait la star Il s introduisit dans un boudoir succinct mais o tout invitait aux plaisirs d un galant amour il y avait profusion divans profonds lourds ta pis miroirs qu on avait plus ou moins matis plus par sophistication qu au nom d un pudibond sur saut L air s irisait d un parfum lascif Un falot donnait un mi jour amollissant Albin tourna dans l adonisant boudoir puis guindant un lourd baldaquin fait d un brocard gros grains il s y dissimula Un court instant passa Il s imbibait jusqu faillir du nard fra grant qui flottait tout autour Puis Anastasia parut Abandonnant son kimo no d organdi blanc pois noirs tant son collant terlatan qui la moulait du nombril au talon la star n ayant plus qu un lourd bijou d or garni d un cabochon d adamantin s affala sur un sopha d ottoman poussant un soupir satisfait murmu rant un ronron c lin Un long instant Albin s immobilisa tout au divin panorama qu offrait la star L horizon s incurvait suivant l ondulation qu im primait son corps sinuant son insp
194. ordj Chacun buvait coup sur coup cinq slivowitz Puis l hardi compagnon jurait sur la croix qu il offrirait jusqu la mort son loyal concours Alors Albin lui tatouait sur son avant bras droit s aidant d un poin on scarifiant d or qui laissait sur la chair un sillon blanc ultrafin 177 pas profond mais si s r qu aucun abrasif n abouti rait jamais sa disparition un signal distinctif qu un flic albanais parvint voir un jour mais dont il fit un croquis qu on trouva insatisfaisant il s agissait dit il d un rond portant au mitan un trait droit soit si l on voulait d un signal s assimilant l indication formulant la prohibition d un parcours On mit parfois par hasard la main sur un com pagnon d Albin Nonobstant l indistinction du croquis qu avait fait l albanais flic on savait son signal blanc fait au Bordj du Pillard qu il s agissait coup s r d un vassal du bandit Mais sur huit ans tout au plus attrapa t on trois compagnons alors qu Albin avait sa dis position un gang d au moins vingt individus Il s attaquait surtout aux Anglais La maison du Consul Tirana sauta trois fois Tout yacht battant pavillon britannial qui mouillait Duraz zo risquait fort d y pourrir jamais Quant au Titanic s il coula ou plut t s il sombra il faut y voir non l accablant produit d un choc glacial mais pour s r la main du mal faisant malandrin car il y avait bord discutant d un accord s
195. oula par ton forfait par ton oubli aujourd hui par ma main va t assaillir ton tour A coup s r il n avait plus tout fait sa raison car il saisit un lourd attisoir puis s approcha grondant 284 mon tour j agrippai un pic voulant amoin drir son assaut eais il n arriva pas jusqu moi il n avait pas fait trois pas qu il parut soudain agi par un pouvoir surhumain qui aurait on dit l at tirait au fond du bassin mazout Il poussa un cri horrifiant on aurait dit qu un aimant lui tait tout sursaut Puis il bas cula tournoya disparut Arthur Wilburg Savorgnan Qui enit sur un blanc trop signe ficatif Voil conclut Arthur Wilburg Savorgnan la fin qu Amaury Conson connut Par Baour Lormian qui traduisit Ossian dit Aloysius Swann usant non sans satisfaction d un juron qu il aimait parmi tous ta narration nous fascina Mais il s y tapit au moins cinq ou six contradictions I know dit Savorgnan s il y a du vrai dans mon postulat il aurait fallu qu avant la mort d Amaury son fils ultimal Yvon soit d abord aboli Mais tandis qu avachi j allais m offrant un surcroit dormitif n as tu pas ric rac appris la Squaw l assassinat d Yvon Pour s r admit Aloysius Swann aussi as tu tout fait raison dans ton postulat mais alors toi dont six fils sont morts pourquoi vis tu tou jours Anton Voyl Douglas Haig Clifford Olga Clifford Mavrokhordatos Hassan Ibn Abbou sont mo
196. our son patron Abd ul Aziz plus d un million d in quarto la plupart d occasion glorifiant tous l Islam son fils Nico las junior fut fait Hospodar du Banat on disait qu Abd ul Hamid lui confiait tout car il avait au plus haut point l art d obscurcir faisant d un dis cours anodin un charabia qu aucun n arrivait iamais saisir quoiqu il donn t tout instant maints signaux montrant qu il chiffrait ou tradui sait suivant un canon pourtant primitif Nicolas prit pour blason un Sphinx br lant grand Favori du Sultan il croyait qu il finirait Vizir ou Mamamouchi Mais trois ans plus tard Mahmoud II aloux du pouvoir qu avait pris 1 Hospodar craignant qu il n impos t sa loi jus qu Stamboul l assassina puis condamna au pal la plupart du clan La tribu Mavrokhordatos parvint fuir non sans mal Augustin grand papa d Olga las du Diwan gagna Durazzo o il s installa avocat Plus tard il fonda un journal qui pr nait l in soumission vis vis du Sultan a Albanais gt pro clama t il un jour un jour triomphant va s ou vrir Sus aux tyrans brandissons un fanion san glant Marchons marchons D un sang impur ir riguons nos sillons L agitation chambarda Durazzo On trucida cinq ou six oustachis On cria partout Mort au Turc ou Sus l Islam On choisit pour pavillon un gonfalon d organdi blanc s ornant au canton du Sphinx br lant qu avait pour blason Nicolas Un grand parti n
197. ous champs Tout paraissait normal il voyait il croyait voir un son faisait un bruit un parfum parfumait Il voyait Faustina s alanguir sur un sofa ployant sous son poids un gros coussin capitons Puis Faustina sortait laissant choir sur son coussin un lourd bijou d or garni d un cabochon d ada mantin Ismael bondissait il voyait dans l aban don du bijou un signal Faustina l aimait mais n osait s ouvrir car son mari ou son amant ou son ami la faisait p lir car nul n avait pouvoir pour faillir la Loi qui faisait d Isma l un paria tabou on n y touchait pas il allait o bon lui paraissait mais on l ignorait partout toujours Mais sa main n affrontait coussin ou bijou qu un court instant il abandonnait aussit t abattu transi hagard il touchait non un cous sin mais un bloc dur compact un roc aussi dur qu un diamant tout paraissait pris dans un mag ma jointif on aurait dit un champ dos fini un corps indivis au poli parfait au grain mat dans son champ l humain ou l inhumain gar dait un pouvoir positif ainsi Faustina pouvait ouvrir un battant s alanguir sur un divan ainsi son compagnon pouvait il lui offrir un whiskv ainsi pouvait on ou r un fox trot voir surgir un yacht choir un bijou d or sortir un larbin Mais hors du champ or tout indiquait qu Isma l y fut il n y avait plus qu un continuum sans un pli sans articulation un corps compact plus compact qu un stuc qu un staff qu
198. out a baignait dans un climat malsain On plaida huis clos On cria haro sur un figurant qui n y pouvait mais un connard qui n avait pas compris quant aux gros aux puis sants aux politicards on n y toucha pas Oui dit pour finir Ottaviani lampant d un coup sa Munich tout a n a pas l air jolijoli Il n ajouta plus un mot Amaury soupirait La disparition d Anton Voyl paraissait loin Il raconta pourtant Ottaviani qu au zoo il avait vu Olga puis Hassan Ibn Abbou qu il n avait jamais vu auparavant Ah ah ricana Ottaviani ainsi donc Voyl avait un ami qu Amaury igno rait Oui fit Amaury Plus tard ca lui parut troublant Voyons raisonnait il nous avons vu Has san Ibn Abbou au zoo Or qu avait dit Anton Voyl lt e Un avocat goujat qui fumait au zoo L on va au zoo Qu y voit on Un avocat fumant Bon Mais si l avocat n avait couru au zoo qu afin d y accomplir la sommation d Anton supposant qu ainsi il pourrait lui aussi voir au moins un ami d Anton Ainsi conclut Ottaviani tout a n aurait trait qu au pur hasard Hasard ou machination qui sait Mais nous saurons lundi Longchamp s il y a du vrai dans l allusion d Anton aux dix bons vhiskys Mais auparavant on pourrait approfondir un point moins capital mais pourtant fort impor tant Voil tu connais Karamazov ui qu a un frangin qu on dit bath Non son cousin Arnaud Karamazov Il a un taxi Clignancour
199. outils un chaudron un hachoir un tamis un allumoir un baril d alcool puis il gagna non loin dans un taillis un abri qu il avait auparavant choisi Il y bricola tant qu il put donnant jour par jour son installation un tour plus s r Il chas sait il tua un lapin il attrapa un jour au lasso un agouti il fit du lard du saindoux du jambon du boudin Un mois passa La mousson arriva L azur s oe nubila l on vit s amassant l horizon strato nimbo puis cirro cumulus Un haut courant arri vait du bas fond Un flux montant supplantait l amical jusant Il plut Trois jours plus tard un matin Ismail vit un yacht qui aborda it Il vit cinq six individus montant au casino Un instant plus tard il put ou r un jazz band qui jouait un fox trot un air connu il y avait vingt ans dont il ignorait qu il f t toujours au go t du jour Alors tout bascula D abord Isma l voulut fuir courir son abri primitif Mais tout a l intriguait trop Il s appro cha rampant Sa vision lui causa un choc on dan sait non loin du Casino on barbota it dans l aqua rium pourtant puant Il y avait l trois gars trois souris plus un groom qui faufilant non sans brio son lard parmi la maffia offrait sur un grand plat rond sandwichs boissons ou habanas Un indi vidu vingt cinq ans tout au plus grand spor tif souriant portait un smoking fa on Car din col la Mao aucun bouton ainsi qu on ai mait a il y avait
200. oyl n avait il pas dit un jour qu un roman don nait la solution Un flot brouillon tourbillon nant d imaginations s imposa soudain lui Moby Dick Malcolm Lowry La Saga du Non A par Van Vogt Ou vus dans un miroir trois 6 sur l immaculation du dos d un Christian Bour gois Ou l obscur Signal d Inclusion main trois doigts qu imprimait Roubaud sur un Galli mard Blanc ou l Oubli d Aragon Un Granl Cri Vain La Disparitio e Il sursauta sGudain La nuit tout coup lui parut fra chir Il frissonna Il avait fini son trabuco qu il lan a au loin bout au tison flamboyant qui illumina un trop court instant la nuit Il quitta son banc Il lui ap parut alors qu il ignorait sa position Un gazon dru amortissait son pas alors qu il croyait parcou rir un layon cailloutis Il alluma son zippo mais il fonctionnait si mal qu il n y vit pas plus clair Il consulta son chrono Il marquait minuit moins vingt mais l appliquant sur son tympan il n oult aucun tic tac Il jura Il s affolait Son pouls avait pris un tour palpitant Il marcha t tons D abord il buta sur un mur Puis il tomba dans un trou o comprit il aussit t s accumulait jadis l aiguail qu utilisait Augustus pour son bain lustral du matin Puis forpaysant tout fait il s alla fourvoyant dans un amas buissonnant o l oclorant cassis joux tait l inamical thuya buisson dont il n arriva sortir qu au prix d accrocs cuisants Il trouv
201. p Jadis au moins j avais du Pot murmu ra t il Puis par consolation il s occupa laissant Ia P J son tracas d un orang outang qui avait commis trois assassinats Si Dupin n a pas su quoiqu il ait d instinct tout compris d a z il n y aura pas pour moi d absolution nota Anton Voyl dans son Journal Il mit un mot aux amis qu il avait Il y disait J aurais tant voulu dormir tout mon saoul J aurais tant voulu m offrir un bon roupillon Mais il a disparu Qui Ouoi Va savoir a a disparu mon tour aujourd hui j irai jusqu la mort jusqu au grand oubli blanc jusqu l omission It is a must Pardon J aurais tant voulu savoir Un mal torturant m a tordu Ma voix a tout d un chuchotis bancal O ma mort sois la ran on du transport fou qui m habita An ton Voyl Il y avait un post scriptum un post scriptum ahurissant qui montrait qu Anton Voyl n avait plus sa raison Portons dix bons whiskys l avocat goujat qui fumait au zoo gt Il y avait pour finir paraphant trois traits horizontaux dont l un au moins paraissait plus court qu un gribouillis confus barrait Suicida t il Appuya t il un canon sur son zygo ma S ouvrit il au rasoir dans un bain chaud Avala t il un bol d acqua toffana Lanca t il son auto dans un trou sans fond tourbillonnant sans fin jusqu au soir du Grand Jour jusqu au jour du Grand Soir Ouvrit il son gaz Fit il hara kiri S arrosa t il au napalm
202. pas em mot a a tout du chinook ou du volapuck mais coup s r a n a aucun pouvoir stimulant sur mon imagination dit il furibard Mais Voyl l apaisa lui jurant qu il br lait qu avant midi il aurait la traduction du Katoun Il nous chassa du billard disant qu il lui fallait tout prix la paix J allai pourvoir un lunch roboratif tandis qu Augustus contr lait son His pano Suiza graissait huilait pompait du gas oil A midi tapant parut Anton Voyl Il avait la main un carton Il s approcha d Augustus Voil nous dit il la sigr ification du signal blanc du bord du billard Lis la moi dit d un ton moribond Augus tus car j ai un trac affolant Il nous souvint plus tard qu alors alla s obnu bilant l azur L horizon noircissait L on voyait courir d alarmants nimbostratus On aurait dit qu un ouragan allait surgir Un courant d air sou dain cassa un vasistas J ai dit tout bas I am afraid Puis j ai vu Augustus qui priait murmurant balbutiant e Alors Anton Voyl nous lut l inscription qui nous condamnait tous Il parlait d un ton glacial articulant pronon ant mot mot hachant si distinct qu on aurait cru non qu il parlait mais qu il lan ait d incisifs aiguillons qu il bardait qu il dardait qu il lardait qu il clouait qu il cru cifiait Augustus 199 Vingt ans ont couru mon poil a blanchi mais sa voix bruit toujours J AI POLI MA LOI SUR L A PIC CAR MO T
203. ption allait bon train l on offrait du pon tificat pour un million a allait mal La foi vagis sait Nul n adorait plus son Saint Patron Alors un courroux divin obscurcit l azur Puis un jour Il visita un Cardinal Il apparut ainsi qu un Mouton sanglant un lit d odorants bou tons d or L accompagnait O Cardinal dit Sa voix ou s moi tu as un Papa J ai fait mon choix Il a nom Aignan Nous l avons choisi car il croupit voici tant t dix huit ans sur un roc battu par Mon flot O divin Mouton O Tout Puissant balbu tia l adorant Cardinal qu il soit fait suivant Ton bon vouloir L on alla partout s informant d un Aignan croupissant sur un roc L on finit non sans mal par aboutir au bord du lac l on frappa la rnai son du paysan qui dix huit ans plus t t avait conduit Aignan sur l ilot Mais d abord il bou da Aignan connais pas disait il Ilot connais pas Y a pas d ilot par ici Puis l app t du gain aidant l on finit par tout savoir l on navigua jusqu l lot l on s y hissa non sans grand mal Mais l haut au grand dam du cardinal dont lors la foi vacilla nonobstant l affirmation du Divin Mouton il n y avait nul Aignan Il avait tout fait disparu prouvant ainsi qu il n avait pas connu jusqu au bout la Compas sion du Tout Puissant Nonobstant Thomas Mann ma conclusion s imposait confia Anton Voyl quand il mit un point final son roman son brouillon disons plut
204. ption d un Du Paty du Clam d un Cassagnac d un Drumont d un Mac Mahon Puis l on chantait la Chanson du Tourlourou qu un Paulin ou qu un Bach immortalisait au Chat Noir l Ambigu l on p mait d admiration pour Cyra no pour Sarah jouant l Aiglon puis chacun y allait d un propos grivois l on rigolait un bon coup tandis qu au trot la mail coach courait jus qu la fin du jour A la nuit on dinait dans un charmant caboulot On avait pour six francs un bon vin d Anjou ou un Latour Marcillac un Mu signy ou un Pommard qu un poisson ou un ho mard un gigot ou un dindon accompagnait On gogaillait on ripaillait on bombanca it on ribo tait jusqu plus soif Puis l on faisait un grand tour jardins publics aux gazons chagrins aux ifs chafouins aux boulingrins languissants mail aux acacias maigrichons aux pawlonias rabou gris on allait s offrir un cura ao un marasquin ou un bon vin chaud on faisait un whist ou un pharaon on jouait parfois au billard on aplatis sait un champion du coin Puis on allait au bobi nard on passait un instant au salon l on offrait un chocolat au kirsch un joli ruban un mignon carafon d Armagnac l on suivait jusqu au lit un jupon qui vous plaisait puis l on allait dormir satisfait Oui soupira Amaury aujourd hui nous avons la SNCF mais sa n a plus aucun chic L inconnu opina Puis il sortit d un sac qu il avait la main un carton au format original garni d oblongs cigari
205. puis tomba aussit t on l aurait cru parcouru par un courant foudroyant On oublia l initial cri d Augustus tant fut fracas sant l assourdissant tohu bohu chahut charivari brouhaha du public J ai failli moi aussi mourir la mort d Ha ig dit Olga poursuivant sa narration J assistai tout Quand il tomba quand on vit un sillon zigzaguant parcourir son staff j ai chu p mant tombant dans un profond coma On m alanguit sur un lit J y agonisai six jours Puis un toubib m inhala un produit qui avait un fort parfum d ammoniac J ouvris un cil Anton Voyl m as sistait gardant sa main dans ma main Il m ap prit pas pas la situation S introduisant dans l h pital o l on avait mis son fils Augustus l avait ravi J ai voulu aussit t courir Azincourt Non m a dit Voyl tu n as aucun pouvoir Augustus t abattrait ainsi qu un jaguar malfaisant car tu as nom Mavrokhordatos lors croit il tu fis mourir son fils Il m apprit ainsi ma filiation la Damnation qui s attachait mon nom Mais niant j hurlai Il a fait mourir son fils par l horrifiant cri qu il poussa J accomplirai lonc la Damnation qui m agit mon insu car il a fait mourir mon mari d un instant Mais six ans durant Anton Voyl s attacha mon pas m accompagnant partout toujours J aurais voulu fuir courir Azincourt pour voir sous ma main mourir Augustus Mais Voyl avait sur moi un pouvoir fascinant J ai cru parfois pou
206. pur l horizon du champ pros crit qu il n y a qu Un Mal Mal dont nous souf frons tous Mal dont nous subissons l affolant poids Mal dont sont morts Douglas Haig d a bord puis Anton Voyl puis Hassan Ibn Abbou Augustus Olga l instant Mal dont nous p tis sons d autant plus qu il nous fut toujours vain d y vouloir offrir un Nom car nous n aurons jamais fini d arrondir son pourtour d agrandir 215 sa juridiction son attribution affrontant tout instant son pouvoir absolu sans jamais voir sur gire l horizon du abou qu il ourdit un rnot un nom un son qui disant voil ta Mort voil o va s inaugurant la Damnation dirait aussi mot pour mot qu il y a un confin donc qu il y a un Salut Non dans l insinuant circuit du signal ici dit il n y a aucun salut L on a cru qu Anton ou qu Augustus avait connu la mort sans pouvoir s ouvrir du torturant tracas qui l assaillait Mais non Il a connu la mort pour n avoir pu pour n avoir su s ouvrir pour n avoir pas rugi l insi gnifiant nom l insignifiant son qui aurait jamais aussit t aboli la Saga o nous vagissons Car nous avons construit nous taisant un Talion qui nous poursuit aujourd hui nous avons tu la damna tion nous n avons pas dit son nom lors nous pu nit la Damnation dont nous ignorons tout Nous avons connu nous connaitrons la Mort sans ja mais pouvoir la fuir sans iamais savoir pourquo nous mourrons car issus d un Tabou dont nous
207. qui baignait dans son sang archimort a m a l air gros sourit Anton Voyl Oui il para t plus s r qu Othon l assas sina pour lui ravir son magot Mais Othon alla t il Davos voir Olga I y alla A coup s r mijotait il un kidnap ping Mais s il contacta l administration du sana torium il n arriva pas voir Olga On lui dit qu il n avait aucun droit On alla jusqu lui garantir la prison s il insistait Ainsi conclut Voyl Olga ignora toujours pourquoi on la nommait Mavrokhordatos Oui soupira Augustus mais surtout cha cun ignorait la damnation qui s attachait son nom Olga n a jamais su l infamant l horrifiant pouvoir qui la marquait jamais A la mort d Othon Lippmann instruit par lui du Talion qui plana it sur nos noms maudit par lui au nom du Zahir disparu j allai par trois fois Davos voulant voir Olga mourir par ma main avant qu il soit trop tard Mais Olga n habi tait plus au sanatorium Un indic m apprit son apparition Locarno J y courus Trop tard On m affirma qu Olga s installait London j y bon dis J arrivai Victoria Station au strict instant o Olga la quittait partant pour Francfort J aus sit t lan ai un sans fil mon commis du Consu lat lui ordonnant d avoir soin d Olga jusqu mon irruption Mais fatal coup du sort mon commis un idiot on n a jamais vu plus obtus qu illico j invitai voir du pays lui donna un visa pour Stockholm o
208. r J arrivai sance 243 trop souffrir au sous sol o dans l irradiant clair obscur qui sourdait du four j avisai Amaury qui finissait d offrir la combustion du mazout un manuscrit fort important tout au moins par son poids J hurlai pris d un soup on subit Qu as tu voulu abolir ainsi Il n a pas voulu m affranchir L air furibard il scrutait l album qui noircissait blanchissait puis racornissait Puis il m indiqua dans un coin un banc s assit sur un pliant Ca l ami causons dit il m invitant dis courir Ici j ai dit plut t surpris n avions nous pas dit qu on irait au fumoir Non dit il s obstinant causons ici Mais pourquoi Disons qu il y fait plus clair qu il y fait plus chaud qu il Il m avisaga sans finir J insistai Quoi Qu y a t il Notbing dit il allons installons nous puis causons sinon Sinon quoi Sinon nous n aurons plus jamais l occa Il m intriguait mais quoiqu ahuri par son obs tination j opinai J avisai l oblong banc m y as sis allumai un cigarillo puis j attaquai aussit t J ai promis qu un jour tu conna trais ma Saga la voil Tu sauras aussit t qu il s agit d un roman qui vaut aussi pour toi La Damnation qui t as saillit m assaillit itou Un mauvais hasard nous fa onna l instar Car nous avons du sang com mun car ton Papa fut mon Papa Quoi strangula Amaury nous frangins Oui frang
209. r y trouvant au vrai un plaisir magistral son bain lustral du matin Mais quand il passa au doigt son Zahir s y att chant au point d y assouvir tout instant sa vision disant qui voulait l oulr qu il aimait plus Ia mort qu un abandon il constata qu illico la juxtaposition du Zahir dans son bain provoquait un dam torturant prurit lancinant bobo fulgu rant mal cuisant aigu poignant qu il n arrivait pas nonobstant tout son vouloir subir y souf frant y agonisant au point d y vomir oubliant par surcrolt la p moison qui constituait pourtant l alibi capital vital cardinal l absolu motif la raison du bain lustral du matin Augustus imagina alors un dispositif qui l instar du licou gardant tout instant son tarin hors du bain l autorisait brandir sans qu il ait trop souffrir son doigt pourvu du Zahir Il construisit ainsi un palan tambours muni d un cric pignons qui contr lait la culmination d un appui main flottant au ras du bain Durant six ans l adoption du compromis sus dit fonctionna sans accroc Tout paraissait au point Augustus puisait dans son bain lustral un appui roboratif aussi constant qu abondant Mais un jour alors qu il sortait du tub alangui pataud balourd stagnant dans son Nirv na mati nal il constata qu il n avait plus son Zahir au doigt Il poussa un cri inhumain Un caillot sanguin pas plus gros qu un rubis coagulait sur son arti culation tout autour d un
210. r triomphant d un tas d ardus concours O irait on si tout un chacun s introduisait d un coup la Scala Mais j irai pas pas promit Haig Alors travaillons dur conclut Augustus Haig jusqu au cou s absorba dans son travail vocalisant filant lourant du chant du coq la fin du jour Or un soir avril finissait mai s annon ait Haig qui souffrait jusqu la p moison sur un ora torio d Haydn s accouda las fourbu au bord du billard qui croupissait dans un coin du salon nul n y jouant plus jamais 155 Augustus dans un instant loisif improvisait sur un choral d Anton Dvorak Soudain Haig constata qu un bon quart du drap du billard paraissait avoir moisi tout un bord offrait un amas d intrigants points blancs hauts tout au plus d un pica cailloutis biscornus anor maux flocons plus ou moins grands plus ou moins ronds plus ou moins constants s omant parfois d incrustations d ajouts mais dont sur tout l organisation paraissait fonction d un propos concu d un but aussi clair qu admis non pas un signal au hasard mais au plus fort du mot un signal signifiant l instar sinon tout fait d un manuscrit du moins d un quipos ruban nodal qu utilisait pour la communication la civi lisation inca Il y avait plus troublant Haig crut voir qu au fur qu Augustus frappait sur son piano l inscrip tion allait grossissant mais micron par micron angstrom par angstrom Il compta il trou
211. rapa moi mon frangin I1 nous apprit ravir coqs ou canards aux ploucs du coin Puis il nous solda bas prix Yorick un forain ayant pour nom Gribaldi moi un godillot qui m instilla la vocation du flic Ainsi tu vis soupira Savorgnan tu n as pas subi la Loi du Talion Mais qu advint il d Yo rick 290 II partit pour Bonifacio tandis qu Ottavia ni mon parrain s installait lui Bastia J ignorais o vivait Yorick Quand dix ans plus tard l occa sion s offrit pour moi d accomplir un boulot Bonifacio il y avait un bail qu Yorick n y habitait plus J ai pu savoir tout au plus qu on lui avait ap pris l art du tambour puis qu il avait un jour pris un brigantin qui cinglait sur Livorno car son papa adoptif natif d Albinia donc Toscan voulait avant sa mort jouir du panorama qui avait ravi son antan Tu voudrais savoir ricana Aloysius Swann si Yorick vit toujours Tu voudrais qu il soit vi vant t assurant ainsi d un futur plus long Mais non Yorick a disparu voici tant t vingt cinq ans Alas poor Yorick dit Savorgnan mouil lant un cil Voici continua Aloysius Swann l instruc tif rapport qu a fait l adjudant Pons sur la dis parition d Yorick Gribaldi Wasqu iham Aujourd hui lundi vingt huit juin on porta manquants trois cons crits du bataillon au clairon du matin L adjudant Boutz fulmina Huit jours dit il au caporal sit t qu on aura mis la main sur nos lasc
212. rd Frank Sinatra Rita Hayworth Kirk Douglas Kim Novak Cary Grant Anna Magnani Randolph Scott Gina Lollobrigida Marlo Brando Liz Taylor Richard Burton Ingrid Thulin Omar Chariff 185 186 Mais s agissait il d un script jadis appris ou y avait il du vrai dans la voix d Anastasia Au vrai il n importait pas S ab mant dans un ravissant chatouillis mignardant baisotant onc vit on tournoi plus lascif duo plus galant com bat plus libidinal Mais tandis qu l instar d Apollon captivant Iris d Adonis amadouant Calypso d Antinous ra vissant Aurora Albin s unissait Anastasia dans un capouan plaisir son gang ainsi qu il l avait vou lu s attaquait aux studios qu il rabougrit au plas tic La conflagration illumina la nuit faisant un bruit assourdissant On aurait dit la Nuit du Wal purgis Surpris qui dans un travail absorbant qui dans un loisir somnolant chacun courut au ha sard piaillant hurlant La plupart mourut sur l instant assailli par un tison br lant par un tour billon soufflant par un roc bouillant qu arracha it du sol la conflagration par un brandon qui fusait criblant la chair ainsi qu un aiguillon par un br lot calcinant qui paraissait sortir d un vokan vo missant Mais nonobstant l important sinon colossal tohu bohu qu il suscita l infamant forfait n as saillit pourtant pas nos amants s absorbant pour l instant dans un transport tout aussi br lant ma
213. rd pour qui il avait ladiS couru Il faisait grand jour quand on alla dormir Midi sonna au carillon Un bourdon au son lourd glas ou tocsin brimbala au loin Augustus B Clifford ouvrit un cil Il avait mal dormi Il rab chait sans fin un mot idiot qu il n arrivait jamais saisir voil ou vois la ou Voyou ou Voyal qui par associations provoquait un amas un magma incongru substantifs locutions slogans dictons tout un discours confus brouil lon dont il croyait tout instant sortir mais qui insistait imposant l aga ant tourbillon d un fil vingt fois rompu vingt fois cousu mots sans filiation o tout lui manquait la prononciation la transcription la signiecation mais tissant pour tant un flux un flot continu compact clair impact s r intuition savoir s incarnant soudain dans un frisson vacillant dans un flou qu habi tait tout coup un signal plus s r mais qui n apparaissait qu un instant pour aussit t s abolir How was it marmonna t il il parlait tou jours anglais dans son for It was Was it e It was Solution ou pardon ou compassion s of frant un court laps mais qu aucun mot qu aucun discours jamais n ouvrirait un savoir plus global Puis sans savoir pourquoi un fait si insigni fiant s imposait lui il lui souvint tout coup qu il n avait pas nourri Jonas son cyprin oubli trivial mais soudain si lancinant qu il lui cuisit 133 prou Il s habilla bafouillant
214. ribution Or s il y avait un circuit qui partant d Ankara aboutissait aux Balkans d o il diffusait via Ko tor Doubrovnik ou Split jadis Spalato sur Ri mini d o il gagnait Milan noyau mondial d un trafic tout fait florissant un lt e syndicat multi ou plut t supra national qui groupait dix huit gros ca ds mandatant la Maffia la Cosa Nostra Lucky Luciano Jack Dancing Kid Diamond Big Italy la Chicago Loop Corporation Bun ny Gunfight Salvatori plus cinq ou six orga nisations ayant moins d acabit l avait dans sa main Pas idiot du tout Albin comprit qu il ris quait gros s il s immis ait dans un circuit aussi clos Plus subtil mais surtout fort hardi il s ha sarda au dumping contactant Milan un mar chand forain qu il savait maillon du circuit il lui proposa son opium au rabais Plus tard son trafic ayant grossi il voulut avoir 179 Durazeo un commis qui aurait soin du transit car l opium arrivait du Bordj du Pillard par auto gagnait Chiogga par canot puis Milan sur un chaland du P Ainsi Albin contacta t il Tirana un individu dont on lui avait dit qu il avait tout du fripon mais qu il paraissait s r intuitif fin saisissant mi mot ayant du tact imaginatif Il s agissait qui nous lit doit l avoir compris ou sinon il nous a mal lu il s agissait disions nous d Othon Lippmann Ainsi Augustus l avait compris aussit t Olga qu aimait plus qu un
215. ris d un mal aussi subit qu assassin un trauma un 134 choc un infarctus qui sait Oui mais supposa Savorgnan l assaut qu il subit a t il ou non rapport au carton tanka qu il froissa dans sa main dans son final soupir Il roussa alors un cri dit son tour Amau ry mais qu a t il dit Nous n avons pas compris Moi j ai ou Trahir trahir dit Olga Moi Pamir ou Salir dit Savorgnan Non dit la Squaw il a dit Un Zahir l l un Zahir Un Zahir cria t on what isit e Tt is a long long story murmura la Squaw d un ton fourbu Mais nous voulons savoir implora t on par tout Soit nous dirons tout admit la Squaw mais auparavant t chons d avoir au bout du fil Aloysius Swann ou Ottavio Ottaviani car voici trois jours Swann c bla Augustus un sans fil qui disait Nous suivons la situation Tout va mal Nous craignons un coup bas Tous nos soup ons vont confluant sur Azincourt Soyons vigilants Nous voulons savoir au plus t t si vos inquisitions ont abouti car plus t t mis au cou rant plus t t nous pourrons agir Il y a dix ans au moins poursuivit la Squaw qu Aloysius Swann conna t Clifford Il savait qu il y avait un Zahir Il doit pouvoir nous offrir un concours sans prix car a fait un bail qu il suit tout a Amaury s occupa d avoir la communication A la P J on lui apprit d abord qu Aloysius Swann n avait pas paru son local
216. rk huit Mata Hari un Caius Gracchus un Fabius Maximus Rullianus un Danton un Saint Just un Pompidou un Johnson Lyndon B pas mal d Adolf trois Mussolini cinq Caroli Magni un Washington un Othon qui aussit t s opposa un Habsbourg un Timour Ling qui sans aucun concours trucida dix huit Pasionaria vingt Mao vingt huit Marx tun Chico trois Karl six Groucho dix huit Harpo Au nom du salut public un Marat proscrivit tout bain mais un Charlot Corday l assassina dans son tub Ainsi consomma t on la liquidation du pou voir trois jours plus tard un tank tirait du quai d Anjou sur la Tour Sully Morland dont l admi nistration avait fait son bastion final un adjoint municipal monta jusqu aux toits il apparut agi tant un fanion blanc puis annonsa au micro l abdication sans condition du Pouvoir Public ajoutant aussit t qu il offrait quant lui son loyal concours pour garantir la paix Mais son sursaut fut vain car sourd son imploration l imposant char d assaut sans sommation ni ulti matum rasa jusqu aux fondations la Tour Ouant au soi disant dispositif martial qu on instaura sous l instigation d un grand nigaud qui la garnison avait imparti tout pouvoir il fut d autant plus vain qu il aggrava la situation Alors a tourna mal On vous zigouillait pour un oui ou pour un non On disait bonjour puis l on succombait On donnait assaut aux autobus aux corbillards aux fourgons postaux aux wa gon
217. rlinguant drossant au hasard sur nos corps alanguis 183 Ton dos littoral alluvions marais salants lit aplani vallon bombant arc s incurvant sous l aiguillon du plaisir Ta chair O ta chair galuchat blanc du cachalot fatal chagrin dont la disparition garantira ma mort cuir o jusqu la fin j irai gravant ton nom Ton flanc ru fluvial maillon vacillant bord o d abord j irai accostant port initial du br lot qui m assouvit Ton nombril kaolin disjoint jamais hanap jamais s offrant aux libations Ton giron blason d un armorial inconnu om bilic obscur huis dont j ouvrirai l ajourant touril lon Ton cul fruit dont j irai gaulant l incapsulant noyau pignon charnu grapillon c tissant Ta toison Toison d or pour qui l instar d un Jason j allai vingt ans durant bravant l ouragan ta toison divin pubis sourcils d amour rachis tuyaux canons poils plumial qui j offrirai un calmar marabout paradis d un amour conquis Ton sillon ton sillon lotus ton sillon oubli o tout dispara t o tout s abolit ton sillon Mrv na ton sillon o jamais mordra ma mort o jirai jamais naissant jamais mourant agoni sant d un trop humain plaisir Ton bouton o tout va mourir ton bouton bastion final o j irai m annulant o j irai m ab sorbant m abolissant dans un amour toujours accomplir dans l absolu sursaut o nous vivrons un jour confondus jamais dans la
218. rois jours plus tard par un mot qu un inconnu glissa dans mon smo king alors qu on sortait du Casino d Albi o l on avait applaudi Lolita Van Paraboom jadis star du Crazy Saloon j ai su donc qu un imbroglio tout aussi obscur avait nourri mon apparition J avais toujours cru aYoir pour papa un magnat 207 1208 irlandais qui mort d un infarctus alors qu atta chant bambin j arrivais sur cinq ans m avait soumis au pouvoir tutorial d un factotum qui bigot m avait pourvu d un Franciscain pour garantir mon instruction Mais non Mon vrai papa m apprit on avait lui aussi pour surnom Tryphiodorus Quoi Oui Mais alors Oui tu as compris Haig fut mon frangin Quoi suffoqua Amaury Conson Haig fran gin d Anton On aura tout vu a a l air bouf fon Mais on n aurait jamais cru continua la Squaw Mais Arthur Wilburg Savorgnan qui n avait pas l air surpris fit Chut Chut ajoutant Taisons nous laissons Olga finir sa narra tion n ayons pas l air trop surpris car craignons qu avant la nuit nous n ayons ou r moult faits plus inou s moult quiproqui plus paradoxaux moult coups du sort plus confondants A coup s r parlant ainsi Arthur Wilburg Savorgnan savait quoi il faisait allusion Mais n anticipons pas Olga continua donc son passionnant discours Alangui qui sur un divan qui dans un sopha chacun s assoupissait parfois pour un court ins tant car
219. rrivait pas finir son discours un voyou qui tirait blanc sur la population un typo fou qui sabotait tout son attirail Parfois il imagina it son bic la main il racon tait il s autobiographia it il s analysait Parfois il discourait sur son hallucination ou sur l elot Un jour il imagina tout un roman il y aurait dans un pays lointain un gar on un bambin au nom d Aignan Il aurait cinq ans Il vivrait dans un palais o tout irait l abandon Un jour sa nounou lui disait Jadis tu avais ici vingt cinq cousins Alors nous vivions dans la paix Mais un un ils ont tous disparu l on n a jamais su pourquoi Au jourd hui tu dois partir ton tour sinon nous allons tous la mort Alors Aignan fuyait Suivant la tradition du plus pur Bildungsroman la narration s ouvrait par un court fabliau moral au sortir d un layon un Sphinx assaillait Aignan Voil dit l hallucinant animal un parfait sandwich pour mon fricot a faisait un laps qu on n avait plus vu un gnard aussi dodu sous nos climats Hol Sphinx hol fit Aignan qui connais sait Lacan mot mot un instant voyons tu dois d abord accomplir ton fatum Mon fatum fit surpris l animal quoi bon Tu fais du chichi Nul n a jamais su la solu tion Il ajouta pris d un soup on subit La saurais tu par hasard Qui sait dit Aignan souriant d un dr coquin Tu as un air fanfaron qui nous pl
220. rs apprit la situation Il accusa ton papa d avoir trahi la Loi du Clan puisqu il nous avait sous traits au quorum puis par punition lui assassina son fils ton frangin mon frangin Or ton papa avait pour son fils qu il savait promis au Dauphinat un amour colossal Sa mort lui fit un chagrin si grand qu il y pauma sa raison Il nous accusa nous d avoir valu la mort son fils car sans nous disait il son fils vivrait Il jura qu il nous aurait qu il nous poursui vrait jusqu la mort qu un un d abord avant nous il abattrait nos fils pour qu nos tours nous sachions l infini chagrin d un amour filial trop tot rompu Mais il nous connaissait donc Il connais sait nos fils Non Il ignorait tout par surcrolt nous n avions alors aucun fils Mais il partit n ayant qu un but savoir o nous avions fui qui nous avait nourris o nous avions grandi Il gagna d abord Acapulco d o nous pistant non sans un flair qui aurait fait p lir vingt trois tribus d Hurons il fit vingt ans plus tard l insi nuant parcours qu avait suivi la nonna in Il arriva ainsi Guadalajara un bourg impor tant o nous avions appris 1e ABCe O nous avions faits nos communions Mais coup s r la non nain pronostiquait qu un jour mon papa nous poursuivrait On quitta Guadalajara pour Tiflis puis pour Tobolsk d o l on partit pour Oslo Nous avions dix ans L la nonnain mourut sans avoir l oisir d affran
221. rt s imposa la tribu L on s y trucida tour tour L avocat qui contr lait la transmission du Capital familial y paumait son latin sur trois ans l usufruit du clan passa aux mains d au moins vingt trois ayants droit dont aucun n arriva mourir dans son lit Lorsqu la fin on comprit qu on allait si l on continuait un galop si vif aboutir t t ou tard la disparition du Clan on souffla un instant On constata alors qu il n y avait plus au total qu un quart du clan qui survivait On s affola On s allia On signa un accord coalitif qu aucun on l aura compris n honora plus d un mois Alors on ritualisa l assassinat On convint qu il fallait qu un papa n ait pas plus d un bambin afin qu aucun n ait souffrir d un frangin trop jaloux On limitait ainsi la rivalisation aux cousins jusqu au jour o par l intransitif biais du choix darevinial il n y aurait plus qu un ayant droit par tronc Pour aboutir un but si lointain il y avait grosso modo trois fa ons dont on laissa cha cun la disposition ad libitum Soit l on abattait la Maman dans l instant qui suivait la parturition Soit l on stoppait pourvu qu il y ait aupara vant un fils la continuation du sang par la castra tion du Papa Soit fa on dont la plupart s accommodait l on gardait vivant l initial fils puis l on laissait ou faisait mourir tout suivant qu on abandonnait sur du purin qu on vidait dans son bain ou qu on offrai
222. rts Quant au duo dont tu t occupas on l a ravi dans un lointain jadis tu aurais donc d mourir Tu dois avoir raison frissonna Arthur Wil burg Savorgnan A coup s r la mort m assaillira dans un prochain futur posant ainsi son point final sur la damnation qui ab ovo nous pouesuit Mais Aloysius Swann n avait pas l air d accord 289 Pour qu il y ait un point final il faudrait d abord qu ici tout un chacun ait connu son fa tum suivant la loi qui s inscrit dans nos romans L air contrit Ottavio Ottaviani tirailla sur son bouc Oui Ottavio Ottaviani dit Aloysius Swann voici l instant o tu dois discourir Mais soutint mordicus Ottavio Ottaviani mon opinion vaut moins qu un proutt du moins tou ours l affirma t on Allons donc fit Swann son patron nous savons tous l important poids qu aura ton dis cours Ottavio Ottaviani soupira puis parla ainsi J avais trois ans quand moi mon frangin on nous kidnappa au sortir d un jardin public Ajaccio un grand maigrichon nous lanSa un sort nous fascinant nous attirant si fort qu on s attacha tous son pas quand il partit au loin Mon fils glapit Arthur Wilburg Savor gnan Papa chiala Ottavio Ottaviani lui sautant au cou Mais dis moi mon fils dit Arthur lui ta potant l acromion dans un sursaut d amour papal as tu pour nom Ulrich ou Yorick J avais jadis pour nom Ulrich mais plus tard un bandit du Molo nous att
223. s grosso modo un support stimulant D o vint l obligation d approfon dir Plus d un fait coup s r la mo tiva mais signalons surtout qu il s agit d un hasard car au fait tout partit tout sortit d un pari d un a priori dont on doutait fort qu il p t un jour s ou vrir sur un travail positif Puis son propos lui parut amusant sans plus il continua Il y trouva alors tant d abords fascinants qu il s y absor ba jusqu au fond abandonnant tout fait moult travaux parfois pas loin d a boutir Ainsi naquit mot mot noir sur blanc surgissant d un canon d autant plus ardu qu il apparalt d abord insi gnifiant pour qui lit sans savoir la so lution un roman qui pour biscornu qu il f t illico lui parut plut t satisfai sant D abord lui qui n avait pas pour un carat d inspiration il n y croyait pas par surcro t l inspiration il s y montrait au moins aussi imaginatif qu un Ponson ou qu un Paulhan puis surtout il y assouvissait jusqu plus soif un instinct aussi constant qu in fantin ou qu infantil son go t son amour sa passion pour l accumulation pour la saturation pour l imitation pour la citation pour la traduction pour l automatisation Puis plus tard s assurant dans son propos il donna sa narration un tour symbolisant qui suivant d abord pas pas la filiation du roman puis pour finir la constituant divulguait sans jamais la trahir tout fait la Loi qui
224. s dans un mois dans un an tout pourrira il y aura un trou qui s agrandira pas pas oubli colossal puits sans fond invasion du blanc Un un nous nous tairons jamais Sans savoir tout fait o naissait l association il s imaginait dans un roman qu il avait lu jadis un roman paru dix ans auparavant la Croix du Sud un roman d Isidro Parodi ou plut t d Hono rio Bustos Domaicq qui racontait l inoui l ahu rissant l affolant coup du sort qui frappait un banni un paria fugitif Il avait nom Ismaal lui aussi Il arrivait non sans un mal quasi surhumain sur un ilot qu on disait sans habitants D abord il manquait y mour rir Il s abritait dans un trou o huit jours durant il agonisait il trafnait moribond Son pouls tombait Il attrapait la malaria Il frissonnait il suffoquait il s affaiblissait Pourtant huit jours plus tard sa constitution hors du commun l autorisait s accroupir Il avait maigri mais il rampait hors du trou o il avait failli mourir Il assouvit sa soif Il avala un gland qu il cracha aussit t puis il apprit choisir cham pignons ou fruits non nocifs l un qu on aurait pris pour un abricot provoqua sur tout son corps l apparition d irritants bubons purpurins mais il trouva plus tard ananas noix kakis sucrins Quand la nuit tombait s aidant d un caillou pointu il gravait un trait sur un b ton Vingt jours plus tard il avait construit sa cagna un vrai gourbi s
225. s dont on ignorait tout Lors l on fut vingt ans sans savoir o il habitait sans savoir s il vivait ou s il avait connu la mort Voil conclut Olga Quant moi m inclinant j allai Azincourt Augustus d abord s opposa mon admission Puis il faiblit m ouvrant sa maison Chacun parmi vous conna t la fin La nuit va choir dit la Squaw d un ton las Nous avons faim Nous avons soif Mais surtout nous n avons pas nourri Jonas Voici au moins trois jours qu il n a pas sa ration Il faut la lui offrir illico sinon il mourra Soit fit chacun allons nourrir Jonas On sortit La nuit tombait Il faisait doux 210 Un autan c lin balan ait la frondaison du grand acacia On s approcha du bassin On sifflota l air qui faisait surgir l adroit cyprin Puis on cria son nom Jonas Jonas Mais Jonas n apparut pas Voici qui para t anormal donc contrariant dit la Squaw voici vingt ans Jonas s acclimata nos voix n oyant plus la voix du charmant bambin S aidant d un lampion on scruta tout autour Puis on sonda On dragua au tramail l ovoeda bassin L on y trouva d abord cinq ou six axolotls un anchois un turbot un thon au moins vingt cinq vairons Puis parut Jonas mort L initial carpillon avait grandi Il faisait plus d un yard sinon tout fait un fathom Son jabot blanc scintillait sous l halo blafard du lampion Navrant instant Chagrin profond Savoir ins tinctif d un dam
226. s suivant la Squaw suivi d Ottaviani Aloysius Swann gagna l huis du boudoir o Arthur Wilburg Savorgnan s obstinait dormir puis s y introduisit tapinois murmurant Chut chut Il dort toujours l instar d un loir ou d un castor Laissons lui finir sa nuit faisons plut t du chocolat offrons nous un fruit un toast du bacon car nous avons tous un fichu travail accomplir d ici tant t La Squaw fit du chocolat L on but Ottaviani tartinait son croissant Aloysius noyait dans son bol fumant un oblong pain au lait tout croustil lant La nuit tirait sur sa fin Un jour blanchissant pointait qui donnait au salon un air blafard attristant a puait l amas du tabac froid Bon sang On court tout Leoit l asphyxia tion ici jura Ottavio Ottaviani Donnons un brin d air frais proposa la Squaw ouvrant tout grand un vitrail Chacun sursauta saisi par l incisif mais vivi fiant froid du matin Arthur Wilburg Savorgnan frissonna puis bondit du divan o il avait dor mi bouffi brouillon tifs confus habits tout chiffonnants l air toujours ahuri Quoi dit il il fait donc jour On lui donna du chocolat mais il insista pour avoir d abord son tub matinal On l accompagna au lavabo d o il rapparut un instant plus tard minois souriant Il avait pris un bain il avait mis un pantalon frais un polo un fouloir pois qui lui donnait l air d un sports man Tout son tracas Aloysi
227. s assouvi sa faim Il n y avait l 253 254 ricanait il qu insuffisants zakouskis Ma s s atta quant Sabin il justifiait son ambition il la pla ait au point culminant du savoir magistral qu il n avait jusqu alors fait valoir qu au quart Pourtant il passa tout un grand laps sans savoir s il aboutirait jamais Non qu il f t court d inspiration mais la fortification du gars Sabin paraissait n offrir aucun point vacillant aucun maillon plus faiblard Jusqu au jour o tout fait par hasard il causa un maquignon qui lui apprit qu il fournis sait un jour sur trois Sabin un non car lui confia l immoral marchand non sans un clin gri vois Sabin n arrivait jamais au plaisir sinon par la sodomisation d un bourricot Ma foi sourit Maximin voil au moins un point d acquis il a un dada Tirons parti d un savoir qui coup s r vaut son poids d or Poursuivant son inquisition il apprit du Com mis principal du Zoo municipal d Ankara qu un non n avait jamais suffi Sabin tout au plus lui procurait il son plaisir initial mais il lui fallait alors disons pour plat principal un animal ou plus gros ou moins commun Aussi Sabin soudoyait il l Administration du Zoo qui parfois lui louait pour un soir ou pour la nuit soit un animal d un bon poids un gros ruminant un yack un orang outang un ours un mammouth soit un animal pas banal un kangourou ou un casoar un canard ou un boa
228. s au zoo alors qu il y a un Jardin d Ac climatation trois pas d ici Voyons Ottaviani L avocat goujat qui fumait au zoo Bon fit Ottaviani confondu tu vas au zoo d accord moi j allions aux h pitaux voir si par hasard Anton Voyl n y a pas abouti O K dit Amaury voyons nous plus tard Disons minuit au Balzar a va Disons plut t Lipp D accord pour Lipp Amaury alla donc au zoo Il vit un lion du Sahara Un ouistiti lui lan a un truc il lui donna du chocolat Pumas Couguars Chamois isards daims Lynx Orignals Puis soudain Vous ici O jouissif hasard L on vous croyait au zoo Il s agissait d Olga la bru du Consul du Canada Francfort L on savait sa passion pour Anton Ah Arnaury mon ami crois tu qu il soit mort sanglota Olga Non Olga non mais coup s r il a dis paru T a t il mis aussi un mot t annoncant qu il lui fallait partir jamais Ou i T a t il mis un post scriptum parlant d un avocat qui fumait dans un zoo Oui mais il n y a ici aucun avocat Qui sait murmura Amaury Il vit alors non loin d un bassin qui simulait non sans un go t parfait un mini Kamtchatka bassin o s amusait un tas d animaux marins pingouins cormorans manchots albatros ror quals cachalots marsouins dauphins dugongs narvals lamantins il vit alors donc un individu l air plut t franc qui allumait un cigarillo Il s approcha
229. s avait vingt ans auparavant acquis prix d or Drouot Olga donc brodait un joli bourdon sur un grand drap blanc fait du plus fin linon tandis qu Augustus non loin jouait sur un virginal dont l aubour subtil s ornait d incrustations d os un air d Albinoni d Haydn ou d Auric Olga par fois chantait du Schumann Sa voix vibrait dans l air du soir 10 Qui souhaifons nous plaira aux fanas pindarisants Amaury sonna au portail Au loin un danois ou un sloughi aboya Puis la nounou vint ouvrir Bonjour la Squaw dit Amaury qui trou vait joli son surnom Good day to you Sir Amaury dit la Squaw and good day to you too Sir Savorgnan Amaury surpris loucha sur Savorgnan Quoi lui dit il tu connais aussi la Squaw N avais tu pas compris Ma foi non avoua Amaury J ai dit il y a un instant tandis qu bon train nous arrivions aux faubourgs d Arras j ai dit qu un jour tu conna trais tout mon roman Tu sauras alors jusqu o nos curricula sont concor dants un hasard continu nous a unis nous unit aujourd hui nous unira toujours Tous nos amis nous sont communs communs nos savoirs com muns nos pouvoirs commun l obscur propos qui nous fait courir aux vingt huit azimuths Similia similibus curantur condut finaud Amaury Contraria contrariis curantur 1ui opposa narquois Savorgnan Lady Olga is waiting for you fit la Squaw montrant la maison L on s approch
230. s lits aux taxis aux victorias aux landaux On s acharna sur un h pital on donna du knout un agonisant qui s accrochait son grabat on tira bout portant sur un manchot rhumatisant On crucifia au moins trois faux Christ On noya dans l alcool un pochard dans du formol un potard dans du gas oil un motard On s attaquait aux bambins qu on faisait bouil lir dans un chaudron aux savoyards qu on br lait vifs aux avocats qu on donnait aux lions aux franciscains qu on saignait blanc aux dactvlos qu on gazait aux mitrons qu on asphyxiait aux clowns aux gar ons aux putains aux bougnats aux typos aux tambouts aux svndics aux Mussi pontins aux paysans aux marins aux milords aux blousons noirs aux cyrards On pillait on violait on mutilait Mais il y avait pis on avilissait on trahissait on dissi mulait Nul n avait plus jamais un air confiant vis vis d autrui chacun ha ssait son prochain Anton Voyl Qui d abord a l air d un roman jadis fait ou il s agissait d un individu qui dormait tout son saoul Anton Voyl n arrivait pas dormir Il alluma Son Jaz marquait minuit vingt Il poussa un pro fond soupir s assit dans son lit s appuyant sur son polochon Il prit un roman il l ouvrit il lut mais il n y saisissait qu un imbroglio confus il butait tout instant sur un mot dont il ignorait la signufication Il abandonna son roman sur son lit Il alla son lavabo il mouilla un gant
231. s vingt fois L instant final allait il s accomplir Non jura t il A coup s r il finirait par avoir du lait ou un anti poison Il lui souvint qu il y avait l haut dans un cagibi du studio qu on avait mis la disposition d Arthur Wilburg Savorgnan un Iqa con d Homatropini hydrobromidum H3C CH CH3 N CH3 CHO CO CHOH C6H5 H3C CH CH3 qui coup s r adoucirait son mal A t tons quoiqu il souffrlt quoiqu il su t il monta il grimpa s accrochant pas pas l obscur colirna on qui aboutissait aux locaux du haut V Amaury Conson Qui au sortir d un raccourci succinct nous dira la mort d un individu dont on parla jadis Tard dans la nuit Aloysius Swann qu accom pagnait Ottavio Ottaviani arriva Azincourt Parti avant midi du Commissariat du Faubourg Saint Martin o l on stockait l amas d informa tions ayant rapport la disparition d Anton Voyl il avait conduit sa Ford Mustang l instar d un Fangio d un Stirling Moss d un Jim Clark ou d un Brabham Mais l on aurait dit qu un mau vais lutin avait farci son parcours d avatars ava tar dans sa signification d avaro pour s r voir Bloch and Wartburg Dauzat Thomas car tout partisan du Grand Vichnou qu on soit on n au rait pas cru sans mal l incarnation la trans substantiation ou la transformation d Aloysius car six fois au moins son auto s immobilisa pour un motif inconnu contraignant Ottavio Ot taviani au
232. saisir un fil indicatif il lut l album dont Voyl avait fait son journal Os i on dira trois mots d Jen teme s o Trajan s ille stra JOURNAL D NION VOYL Un lundi Oui il y a aussi Isma sl Achab Moby Dick Toi Ismail pion tubar glouton d obscurs ma nuscrits scribouillard avorton qu un cafard sans nom gagnait toi qui partis fourrant un sarrau trois maillots six mouchoirs au fond d un sac courant ton salut ta mort toi qui dans la nuit voyais surgir l animal abyssal l immacula tion du grand Cachalot blanc ainsi qu un volcan lilial dans l azur froid Ils sont partis trois ans ils ont couru trois ans bravant tourbillons ouragans ou typhons du La brador aux Fidji du Cap Horn l Alaska d Ha waii au Kamtchatka A minuit au gaillard d avant il y avait Star buck Daggoo Flask Stubb du Cap Cod Dough Boy Pip jouait du tambourin On chantait Oh yo Oh yo Pour un flacon d Alcool Un marin nantuckais immortalisait un combat colossal qui par trois fois opposait Achab au grand Cachalot blanc Moby Dick Moby Dick Son nom glacait jusqu aux plus forts un frisson convulsif parcourait l octogonal tillac Moby Dick L animal d Astaroth l animal du Malin Son grand corps blanc qu un vol d albatros par tout toujours accompagnait faisait aurait on dit un trou au mitan du flot un noyau blanc sur l horizon azur qui vous fascinait qui vous atti rait qui vous horrifiait trou sans fon
233. sait si l on n y saisira pas un cha non qu Olea n aurait point vu On lut donc BOOZ ASSOUPI BRIS MARIN Las la chair s attristait J avais lu totes folios Feir L bas feir J ai vse titebant l albatro D avoir coerse a eX flots inConnUI l azser Nse ni nos noirs jardim dam ton voir aewli p er N aslouvira mon flanc qui marin y baigna it O Nuits Ni l abatjotw imolant qsci br lait Sser un vain papyrul aboli par son Blanc Ni la bru qei donnait du lait son Infant Partirai O tramat balan ant ton grand foc Sors du port Cinglom ser l inoeu lointain du roc Un chagrin abattK par nos soehaits d sen soir Croit toujosers ase salset qui finit ase mouchoir Mais parfois sen der mat invitant l Oseragan Fait il qsf sen Aq e lon l ait mis ser U brisant Omis sans mats sans mats ni productifi tlots Mess osess nos marins chantant aex apparaux MALLARMUS Booz s assosepislait son labour l accablait Il avait dans son champ accompli son travail Pseis avait fait son lit dans ren coin familial Booz dormait non loin ds erain qu on amassait Il avait son poids d ans il avait mil sillons Qeoiqeil fet COJeIU d or il aimait l impartial Dans son moselin fluvial il n avait nul limon Il n avait pas Satan lans son foser domanial Son poil avait lse Blanc aimi qsesen ru d avril Ni rapiat ni rival sa moisson n inspsrait Qeand il voyait patir sen crogseant qsfi glanait lesssons Isei propos choir dse
234. sant mon tracas j accourus mon balcon Il y avait tout au bas occupant l imposant parvis du Tribunal Civil construction sans pro portions bloc colossal d un granit tirant sur un lilas trop voyant un octuor plut t incongru puis qu on y voyait trois banjos un cor anglais un tympanon un biniou un tambour plus pour finir un soprano qui chantait dans un faux bour don s inspirant du plain chant UD Oratorio con fus contant la Disparition d un Roi blanc qui quoiqu il f t mort un un boulottait vingt cinq vassaux Lan ant vingt kurus aux baladins7 j applaudis sais fort car la chanson m amusait j admirais son humour narquois quoiqu abscons malin quoi qu obscur j aimais son parfum local qui symbo lisait pour moi un point d articulation capital pour l assimilation du Surmoi turc Or minuit ayant faim j ordonnai un gar con qui du comptoir du coin m apporta un pilaf au mouton un rognon frit du raisin Il monta On bavarda un instant L on parla d abord b tons rompus Puis il voulut savoir si a m avait plu l octuor J ai dit qu oui ajou tant La Chanson du Roi Blanc surtout m a plu par son humour par son imagination L imagination s indigna mon gar on mais il n y a pas un carat pas un grain d imagination dans tout a Il s agit d un fait vrai Nous connais sons tous par ici un aan dont tout individu a pour signal distinctif un fin sillon blafard s ins crivant sur son
235. scur famulus n avait il pas dit jadis a L on n inscrit pas pour assombrir la population mais sur tout ravivant l insinuant rapport fon dant la signification il participait il collabora it la formation d un puis sant courant abrasif qui critiquant ab ovo l improductif substratum bon pour un Troyat un Mauriac un Blondin ou un Cau disons pour un godillot du Ouai Conti du Figaro ou du Pavillon Massa pourrait dans un prochain fu tur rouvrir au roman l inspirant savoir l innovant pouvoir d un attirail nar ratif qu on croyait aboli fin du roman sans aucune lettre E M tagraphes citations La voyelle inconnue J ai tudi les phon mes de toutes langues du monde pass es et pr sentes Principa lement int ress par les voyelles qui sont comme les l ments purs les cel lules primitives du langage j ai suivi les sons vocaliques dans leurs voyages s culaires j ai cout travers les ges le rugissement de l A le sifflement de l I le b lement de l E le hululement de l U les ronflements de l O Les innom brables mariages que les voyelles ont contract s avec d autres sons n ont pour moi plus de secrets Et cependant pres que au terme de ma tarri re je m aper ois que j attends toujours que je pres sens toujours la Voyelle inconnue la Voyelle des Voyelles qui les contiendra toutes qui d nouera tous les progl mes la Voyelle qui est la fois le com mencement et la
236. six ou parfois jusqu huit significations Mais nous montra Parsifal l approximation qui fournit un apport vital l art nippon n aurait pour un Fran ais pour un Anglais aucun piquant l obs cur l incongru l approchant l indistinct n auront jamais raison ici Il faut qu un tanka soit clair concis incisif franc succinct fait d un trait f t il traduit ou transcrit au prix d abandons par fois importants Voici donc la traduction qu Og dan nous proposa parmi cinq ou six qu il aurait pu tout autant choisir Hors d7e noir Dens sen parcoters noir D en crayon si fin Un sienal blanc s inscrit O vois dam l air l albatros Tout fait charmant fit Amaury mais l on aurait voulu plus illuminant Craignons qu mon tour ma contribution n ait aucun pouvoir fit au bout d un long instant o chacun n osa l ouvrir tant il y avait dans l air ambiant un inconfort grandissant Olga Gai gnons car au moins y avait il dans vos journaux placards ou tankas allusion un point connu un point commun au Blanc Mais dans mon cas tout parait dos dos autant vos manuscrits sont obscurs pourris d allusions ardus saisir autant mon manuscrit parait clair positif admis Mais proposa Amaury s il constituait par l la solution Mais non coupa Olga tu n as pas compris 115 Il n y a dans mon cas ni allusion ni signal Car il s agit non d un travail original mais d un corpus compilant
237. ssit l air assombri abattu Chacun laissait courir son imagination e Oui Anton Voyl a disparu dit pour finir Amaury Hassan Ibn Abbou a disparu ajouta Savor gnan _ Douglas Haig Clifford a disparu voici vingt ans son corps parcouru par un sillon blafard murmura Augustus portait un carcan blanc il jouait l Uomo Bianco dans Don Juan sanglota Olga Allons fit Savorgnan n ayons pas l air si abattus Nonobstant nos chagrins il nous faut nous unir ainsi chantait jadis Francois Danican Philidor Oublions un instant nos morts nos amis disparus mais t chons aujourd hui d y voir plus clair toujours plus clair afin d amoindrir la damnation qui fond sur nous afin d affranchir du soup on nos futurs Mais nous n aurons jamais fini cria alors 12g Olga Plus nous approfondirons plus ira dur cissant l inconnu jusqu au noyau final o nous nous avachirons Pourquoi vouloir courir la mort Pourquoi choisir l infamant sort qu Haig qu Anton qu Hassan avant nous ont connu Chacun s opposa d un ton vif au propos trop soumis ou trop craintif d Olga Augustus mit fin au brouhaha naissant d un doigt haut brandi Amis amis harangua t il d un ton sourd qui cachait mal son noir souci taisons nous taisons nos chagrins taisons nos sanglots nos courroux nos tracas Quant nous nous suivrons jusqu au bout la proposition d Arthur Wilburg Savorgnan car a dit jadis Malcolm Lowry Qui tou
238. stant nul n arriva Puis l on ou t un pas tra nant qu on aurait dit naissant dans un lointain sous sol puis qui monta cahin caha clOr pin clopant Parut avachi gourd bouffi lourdaud stag nant molasson Arthur Wilburg Savorgnan Il n avait pas l air fringant e ne litil bafouillant Ottavio Kak 232 tu fous l Voyons Arthur dit Swann tu savais qu on arrivait Sans un mot l air ahuri Savorgnan massa son sinciput puis d un doigt machinal moucha son tarin Puis avisant un divan il s y propulsa s y affala s accordant aussit t un ronflant surcrolt dormitif Laissons l Anglais dormir un brin dit Aloysius occupons nous plut t d Amaury car sans vouloir vous assombrir d un pronostic aussi accablant tout nous fait savoir qu il mourut dans la nuit Amaury mort Mais pourquoi s incla ma la Squaw Pourquoi Pourquoi Toujours pourquoi grogna Aloysius Pourquoi toujours vouloir unir un Pourquoi la Mort Il mourut voil tout Il n aura plus son nom dans aucun Who s Who Mais tu as l air si s r D o l as tu appris J ai compris tant t narra Aloysius Swann qu il allait mourir t t ou tard Nous arrivions fourbus Noyon J allai au Commissariat local au cas o la P J m y aurait mis un mot Un planton m y donna un sans fil J ouvris aussit t lisant PARIS SIX MAI MIDI TROIS AVONS APPRIS LA MORT D WON CONSON A PAROS STOP CONeneNA TION POINT PAR POrNT
239. t Il bricolait parfois pour Voyl ou pour moi Il faudrait savoir s il a lui aussi appris la disparition d Anton Fais a pour moi lundi matin avant Longchamp OK boss fit Ottaviani qui somnola it sur son bock Il faisait un froid suffocant Un canard n aurait pas pu sortir ni un loup Pourtant Ottavio Otta viani marchait d un bon pas supportant sans trop souffrir paraissait il l insinuant brouillard Il ar riva l Alma il prit un autobus qu il abandonna au Quai d Orsay Il souffla un instant puis il consulta son oignon midi moins vingt il avait un grand laps avant Longchamp Allons dit il mi voix il n y a pas choi sir il faut savoir pourquoi Voyl a muni sa Fiat d un dispositif anti vol Non loin du quai trois pas du Consulat d Iran il y avait un snack bar qu Ottaviani con naissait pour s y offrir parfois un sandwich au jambon ou au saucisson l ail I1 s y introduisit las poussif fourbu I1 y avait tout un tas d indi VIeUS au bar Salut dit il Bonjour fit Romuald un barman actif mais toujours souriant un froid glacial pas vrai Ah l l fit Ottaviani brrr Pourtant fit Romuald il fait moins un on a connu plus froid Oui mais il y a l Aquilon sifflant qui mu git fit Ottaviani citant son insu Saint Marc Girardin On vous fait un sandwich proposa Ro muald jambon cru jambon d York saucisson bacon boudin chipolata r ti froid liv
240. t sinon son synopsis car s il ima gina foison sa narration il n arriva jamais l instant crucial du Discours son propos n abou tit qu vingt cinq ou vingt six notations il bro da sur cinq ou six points il fit un portrait plu t t fin d Aignan il campa grands traits un Archiduc tout fait saisissant un grand voyou au poil ras aux longs favoris roux on voit qu il s inspirait du toubib qui l avait pourtant ragaillardi il fignola mais un trop court instant l amusant patois du paysan finaud qui conduisit Aignan sur son ilot Fouchtra pour la Catarina Boudiou VI un roussin qu ira plus fra chir son paturin au fournil Jarnicoton il donna du tournoi un raccourci d un burin si subtil qu coup s r un Paul Morand un Giraudoux ou un Mau passant aurait pu sans modification l offrir son public sans rougir Mais il n avan a pas plus dans son journal il s autojustifia par un inou baralipton si postulait il a priori mon roman pouvait s accomplir il faudrait l accomplir mais poursuivait il s il s accomplissait n ouvrirait il pas sur un savoir si clair si pur si dur qu aucun parmi nous l ayant lu n y survivrait un instant Car poursuivait il la fiction a toujours voulu qu il n y ait qu un Aignan pour s affranchir du Sphinx Aignan disparu nul Logos triomphant n offrira plus jamais son consolant pouvoir Donc concluait il nul discours jamais n abolira l ha sard Pourtant
241. t suivant la Proposition d un Swift pour du marcassin ou du babiroussa r ti au lunch d un Lord anglais Durant cinq ou six ans l on parvint ainsi assainir la situation La transmission du gain patrimonial fut moins qu auparavant l occasion d affronts sanglants L on n assassinait plus par plaisir mais cha cun dans son coin limitait au maximum l am plie cation du clan qui stationnait ainsi a un quo rum qu on trouvait grosso modo satisfaisant Lors chacun dans son for s autocongratulait d un statu quo moins inhumain qu il n y paraissait a priori Du plus ou moins bon parti e un frangin s angoissant tira du magot qu un tambour lui laessaet Mais poursuivit Arthur Wilburg Savorgnan il arriva nos papa maman un horrifiant coup du sort A l H pital du Bon Samaritain Acapulco o on l accoucha ta maman mit bas non pas un mais trois bambins d un coup Par un hasard opportun sinon l on nous aurait abattus aussi t t ton papa qui suivant la Loi du Clan aurait d voir la parturition avait d un jour aupara vant accourir d un saut Washington car s oc cupant d importations on lui offrait un impor tant contrat pour l achat d un stock colossal d har monicas joujoux mis au point il y avait alors moins d un an qu on arrachait aux vingt huit azimuths mais surtout Ankara La Maman comprit qu aussit t son contrat conclu son mari allait raccourir puis voyant qu il avait trois fils alors
242. t t un complot pas trop mal ourdi L or anglais coulait flot On noyauta On mit un gars s r partout o il fallait On fignola un dispo sitif dont la sophistication pour promouvoir ici un mot qui appartint plus tard au corpus fran glais parut tout fait hors pair Mais trois jours du coup alors qu un bataillon d hussards anglicans stationnant Brindisi languissait l af f t du signal l invitant l invasion manu militari du sol national albanais la conspiration transpira Faux pas Impair d un partisan Abandon d un apostat ou trahison d un Judas livrant son rhodo pot un plus offrant Qui sait Mais coup s r a fit un fichu boucan Il n y a pas plus chau vin qu un Albanais On condamna mort dix huit magistrats qu on accusait tort ou raison d avoir pris parti pour la machination Quant Augustin a finit mal pour lui d abord on lui donna du knout puis on l attacha au pilori la population y accourut lui lan ant lazzis narquois trognons ou fruits pourris On lui appliqua un carcan autour du cou on lui rom pit pas mal d os on lui fourra un b illon jusqu au fond du larynx on l asphyxia on l immola on l arrosa d alcool puis on l alluma Sa constitution hors du commun fit qu il mit plus d un mois mourir Alors on lan a son corps un carlin qui n y toucha pas tant il puait La smalah Mavrokhordatos Durazzo qui comptait vingt six individus connut un sort aussi
243. t ans Anton Voyl il y a un mois Augustus aujourd hui sont morts ont dispaN battus par un mal sournois qui va toujours r dant un mal qui frappa aussi pourquoi pas qui sait Hassan Ibn Abbou Othon Lippmann la maman qui incognito mit Haig au jour Tous nos fils sauf Yvon soupira Amaury Conson Mais poursuivit Arthur Wilburg Savor gnan n approchons nous pourtant pas du but N avons nous pas saisi nos principaux jalons Dans la Saga dont la Squaw nous fait aujourd hui la narration sans avoir omis un mot un fait n avons nous pas noir sur blanc l occasion d ap 173 174 profondir la solution du mal qui nous poursuit Mais il ignorait ma filiation cria tout coup Olga Haig l ignorait oui tu l ignorais aussi dit ea Squaw continuant son long rapport Mais Au gustus savait Il comprit aussit t Clan natif d Istanboul habitant un palais d o I on voyait autant Thanatogramma aux bords du Grand Lac Noir qu Ailippopolis sur la Marma ra la tribu Mavrokhordatos on orthographiait parfois Mavrocordato ou Maurocordata a signi fiait disait on dans un patois balkana is si mal connu qu on lui attribuait un pouvoir logogri phiant a qui a un poitrail noir ou qui a un mauvais pouvoir la tribu Mavrokhordatos donc fournit d abord au Sultan moult icoglans Stanislas rasa Soliman Constantin soigna Ibra him Nicolas fut tardjouman on dirait aujour d hui drogman puis amassa p
244. t commun sinon par l imagination dont chacun montrait l infini pouvoir Il s attaqua d abord Nicias un nabot un avorton qu il n haissait ni plus ni moins qu au trui quoiqu il ait tout du chacal mais qui constl tuait un but pas trop ardu car on disait Nicias plut t obtus Donc il s introduisit sous un motif insigni fiant dans la maison du nain L il lui offrit un cours sur l Art du Tir l Arc compilation d un savant japonais s inspirant du Bouddha Puis tandis qu ahuri mais satisfait d un don si miro bolant Nicias s absorbait dans son bouquin il lui porta s aidant d un pic gla ons plus dur qu un roc mais aussi fin qu un b ton roll mops un coup au bassin qui fut fatal car il fractura l ischion provoqua la constriction du ganglion inguinal d o un collapsus suffocant suivi un instant plus tard d un tournis synco pal dont l avorton n arriva jamais sortir nonobstant son transport l H pital o il suc comba huit jours plus tard au grand dam du populo qui s amassait dans la cour pour voir son tourbillon attraction hors du commun dont An kara manquait disait on d autant plus qu on y jalousait fort l art du Fakir tournoyant l art du Darevisch qu Ispahan monopolisait L assassinat d Optat fut au moins tout aussi biscornu Optat individu mou plut t falot sinon p lot si faiblard quant aux os qu il avait toujours tophus calus ou luxation n avait au cun go t sinon pour l
245. t dans ma tribu Salut Minois p lot La paix soit sur ton wigwam inhumons nos martiaux tomahawks fu mons un long tuyau Ahiyohu fit il touchant son front du doigt puis l inclinant sur moi l instar d un vrai Mohican montrant par l qu il connaissait tout fait nos us qu un grand caribou soit tout r ti sur ton chaudron J introduisis l inconnu lui offris un pouf son nai du gong Augustus parut aussit t Plait il fit il Anton Voyl dit l inconnu s inclinant Il y a un an grosso modo Nous savons coupa bourru Augustus il y a un an tu nous racontas l imbroglio confus qu Haig mon fils connut avant d assouvir tout jamais sa vocation Il m a l air aujourd hui sorti d un mauvais pas On l a applaudi voici trois jours Turin Nous t aurions valu nos obligations si nous avions su o tu habitais Mais il n y avait pas d indication sur la souscription du pli qui nous parvint Las soupira Anton Voyl j avais omis par don Mais poursuivit il passant aujourd hui par un hasard fortuit non loin d Azincourt j ai cru bon vous offrir mon salut Par Adona voil qui nous plait jura Au gustus mais dis donc tutoyons nous a aplanira coup s r la complication Tu as raison adrnit Anton Voyl Assouviras tu ta faim ma collation du soir proposa Augustus J ai pas dit non fit Anton Voyl 166 Il posa son stick ta son panama puis son caoutchouc
246. t l or maudit du doublon Trois ans dura la circumnavigation Trois ans durant cingla l hardi galion louvoyant du nord au sud roulant tanguant dans l inou tohu bohu du jusant bourlinguant sous l aoet brulant sous l avril glacial Il vit Moby Dick avant tous un matin Il fai sait clair nul courant nul mouton l aplani flot paraissait un tapis un miroir Blanc sur l ho rizon lapis lazuli Moby Dick soufflait Son dos faisait un mont nivial brouillard blanc qu un vol d albatros nimba it Un court instant tout parut s adoucir A dix furlongs du galion Moby Dick glissait animal divin paix avant l ouragan final Il y avait dans l air ambiant un parfum saisissant d absolu d in fini Du flot cristallin sourdait montant un halo lusteal qui donnait tout un air virginal Nul bruit nul courroux Chacun s immobilisait contraignant son inspiration saisi par la paix qui soudain rayonnait s irradiait alangui par l amour inou qui montait du flot calmi du jour blanchis sant O instant amical unisson parfait absolution Avant la mort qui rodait l himalaya lilial du grand Cachalot blanc donnait tous son grand pardon Starbuck Pip Ismall Achab Achab Front brulant tordu horrifiant bos su Un long instant sans un mot il fixa l hori zon Un profond sanglot agita son poitrail puis sant Moby Dick Moby Dick hurla t il la fin tonitruant Allons tous aux canots Sur son jam
247. t ser ten Robin son soupirant Il souffrait moins mais il s affaiblissait Alan gui tout au long du jour sur son lit sur son divan sur son rocking chair crayonnant sans fin au dos d un bristol l indistinct motif du tapis d Aubusson il divaguait parfois pris t halluci nations Il marchait dans un haut corridor Il y avait au mur un rayon d acajou qui supportait vingt six in folios Ou plut t il aurait d y avoir vingt six in folios mais il manquait toujours l in folio qui offrait qui aurait d offrir sur son dos l ins cription a CINQ Pourtant tout avait l air nor mal il n y avait pas d indication qui signal t la disparition d un in folio un carton a ghost ainsi qu on dit la National Library il paraissait n y avoir aucun blanc aucun trou vacant Il y avait plus troublant la disposition du total igno rait ou pis masquait dissimulait l omission il fallait la parcourir jusqu au bout pour savoir la soustraction aidant vingt cinq dos portant subs cription du UN au VINGT SIX soit vingt six moins vingt cinq font un qu il man quait un in folio il fallait un long calcul pour voir qu il s agissait du CINQ Il voulait saisir un in folio l ouvrir lisant aurait il surpris par raccroc par hasard un fait plus probant l indication qui lui manquait mais il n y arrivait pas sa main passait trop loin du rayon il n arrivait pas plus savoir quoi avait trait la publ
248. t tout un tas d inscriptions im matriculations almanachs journaux brouillards duplicata fonds notariaux courant l administra tion visitant stations hangars hopitaux ports docks magasins j appris pour finir qu on avait vu un iour dix huit ans auparavant un gar on vagabond l air idiot parcourir Mitrovitsa gros bourg voisin d Uskub Il ignorait tout du patois du pays Il avait du sang aux panards Il paraissait avoir faim J ai su aussitot par intuition d abord puis par conviction qu il y avait l pour moi un jalon primordial J allai Mitrovitsa J y vis un paysan qui s apitoyant avait fait du gar on son pastour lui offrant un toit un lit du pain Il corrobora ma narration Il valida ma photo robot Ainsi j avais la fin au bout d au moins six ans d improductifs tintouins saisi l initial fil qui m aiguilla jusqu toi J appris qu un camion t ayant fait choir alors qu au loin du sanatorium tu fuyais tu t alanguis dans un oubli total si profond qu on n arriva jamais savoir ni ton nom ni d o tu arrivais 263 Mais tu paraissais adroit moins idiot qu on avait cru d abord Tu rappris discourir Plus tard tu fus plut t fort au calcul Un pion du gymnasium local t offrit un atlas puis obtint l ac cord du paysan pour qu on pouss t au maximum ton instruction Tu passas donc trois ans Mitrovitsa Parfois un gamin t assaillait ricanant lt An numos An numos mot piqua
249. tant m accusant tort J ai cru qu il allait m assaillir J ai fui Il n apparut pas trois jours durant Puis il surgit un soir Il vint moi souriant mais il nous tint un propos qui nous troubla fort Voici six ans aujourd hui dit il qu unis nous courons par monts ou par vaux voyant du pays visitant palais ou manoirs admirant ici un panorama colossal l un jardin anglais Ton chagrin aujourd hui a tout fait disparu Tu lan as l oubli ton talion pour Augustus Tu dois partir pour Azincourt tu dois offrir Augus tus ta consolation il n a plus son fils qu il ait au moins sa bru J ai dit alors ma trisant mon sanglot Nous nous foutons d Augustus mais j ai pour toi un amour plut t vif Tu as concouru mon salut Ton abandon m avachirait jamais Non dit Anton sourd ma supplication Tu conna itras la paix Azincourt Quant moi j ai partir loin d ici Car la Damnation qui frappa Haig va m assaillir mon tour Mais pourquoi Tu vas savoir Augustus n a jamais con u Douglas Haig Il l adopta sur l injonction d un vagabond qu on surnomrnait Tryphiodorus Au gustus ignora toujours qui Douglas Haig avait pour vrai papa Douglas Haig l ignora lui aussi Mais j ai appris il y a grosso modo trois mois tout fait par hasard qu il s agissait ric rac dudit Tryphiodorus Mais a n a aucun rapport j ai fait sur un ton ahuri Mais si Car j ai su t
250. tant plus ajouta Amaury qu Hassan adorant la boukha fai sait fi du whisky Oui Par surcro t il n allait jamais au zoo il aimait trop son Jardin d Acclimatation Mais alors pourquoi son post scriptum J ai d abord cru qu il s agissait d un faux Aujourd hui j ai l intuition qu Anton n avait ae cun choix il lui fallait un point final S il avait pu il aurait fini sur un signal plus s r mais il n avait pas plus clair sa disposition n y a pas plus obscur qu un blanc mur mura Amaury Pourquoi dis tu a sursauta Arthur Wil burg Savorgnan J ai lu a dans son Journal Ou plut t j ai fini par saisir qu il l avait toujours dit Voil pourquoi ajouta t il au bout d un court instant nous allons Azincourt voir Olga L on n ajouta plus un mot jusqu la fin du parcours Savorgnan tirait sur son braza Amaury lisait un gros roman qui narra t la liquidation l infamant krach l hypocrisif banco rotto d un tas d importants BOF ignorant qu il y avait l aussi noir sur blanc la solution du tracas qui l ha bitait qui l agitait La loco allait bon train suscitant l oscillation du wagon d aluminium L on voyait fuir l ondu lant panorama rural Un paysan allait aux champs sur son McCormick rutilant Puis la loco faiblit L on arrivait L on vit un faubourg pourri puis un quai cinq six hangars un autobus un rond point L on prit un omnibus d Arras Aubigny un tortillar
251. tants un fracas d articulations un bris d os Il n arrivait plus sortir aucun son Plus tard il comprit qu il allait mourir Nul n irait lui Nul n aurait jamais soup on du mal qui s achamait sur lui Nul n adoucirait sa fin nul sacristain l absolvant du Forfait Il voyait un vautour qui planait haut dans l azur Tout autour du lit un ramas d animaux gros rats noirs mulots souris campagnols cafards crapauds tritons faisait faction l aff t du corps raidi chair charognards Un faucon fondrait sur lui Un chacal accourrait du fond du Sahara Son imagination l alarmait parfois mais l amu sait aussi finir lunch chacal ration pour carn pagnol ou nutritif app t d un vautour haut pla nant coup s r il avait lu a dans Malcolm Loe ry constituait un souhait d Amphitryon qui par tait d un bon fond Son attrait du maladif l intriguait plus Il vou lut y voir un signal plus s r un courant plus ap prochant sinon tout fait un fil initiatif Non pas la mort quoiqu tout instant la mort s affirm t non pas la damnation quoiqu tout instant la damnation s affich t mais d abord l omission un non un nom un manquant Tout a l air normal tout a l air sain tout a l air significatif mais sous l abri vacillant du mot talisman na f gris gris biscornu vois un chaos horrifiant transpara t appara t tout a l air nor mal tout aura l air normal mais dans un jour dans huit jour
252. tour du parc puis qu il irait dormir A coup s r ils sont dans la maison chacun dans un coin piquant un bon roupillon Mais pourquoi n ont ils pas accouru quand nous avons glapi au portail Nous avons pour tant fait un boucan assourdissant A mon avis dit la Squaw ils sont par trop abasourdis pour oulr tout bruit f t il l hourvari tonitruant d un Satan au soir du grand Sabbat I faut pourtant qu on soit tous l mur mura Aloysius Nous allons voir y a t il par ici un tuba ou un buccin un baryton saxo ou un clairon un biniou ou un tam tam Non mais il y a un cor dit la Squaev qui prit sur un lutrin voisin un olifant un vrai bijou mi airain mi laiton qui datait d au moins l an Mil On disait mais coup s r il s agissait d un racontar qu un paladin du nom d Alaric vassal du Grand Clodion qui un poil trop abondant avait valu Samson pour surnom offrit un jour la convocation du ban alors qu on avait bu pas mal d hanaps offrit disions nous son burgraviat assorti d un important droit banal qui saurait mugir un son dans son cor tout a arrivant pour s r au fond d un bois Un galopin un garcon maigrichonnant un manant un vilain sans bla son tint la provocation il s approcha saisit l oli fant souffla l instar d un Zurichois jouant son ranz favori produisant un son tout fait pur mais si aigu qu Alaric y pauma son tympan Clo dion fut si satisfait on sait qu
253. tristait a l assombrissait J allai lui lui disant qu il paraissait avoir pour tout cyprin un amour touchant mais plu t t ingrat Il m avoua blanc pourpoint qu il avait jadis moult compagnons mais nul ami vrai hormis Jonas son cyprin qui apparaissait quand on murmurait son nom ou quand on sifflait un signal distinctif Aucun jour n allait sur sa fin sans qu il n ait auparavant nourri Jonas Quand il avait du chagrin il s ouvrait Jonas qui tou jours lui faisait un clin amical Aujourd hui poursuivit il transi purotin jo bard moulu par l affliction ayant un gros bour don il avait cru na f qu un cyprin du Jardin d Acclimatation lui offrirait pourquoi pas un amical bonjour Il avait donc pourvu son ultimal ducaton l achat d un kilog d halvah conc tion dont Jonas avait toujours paru au plus haut point friand d autant plus qu il s agissait d halvah du Shah d Iran soit du plus fin qu on p t avoir dans un magasin fran ais Son souci m attristant mon tour j offris un glass au gar on puis l invitai dans un snack bar Il avait faim Il mastiquait pianissimo ainsi qu un musulman au sortir d un trop long ramadan Quand on arriva au moka il m avait fait un rapport piquant sur lui sur sa v ation sur son travail sur vous pardon sur toi sur la Squaw Qu a t il dit coupa Augustus transpirant Conna t il l obscur non dit qui l accompagna quand il vint au jour Ou il t a s
254. u aupara vant Calmons nous calmons nous fit Vovl Tu saisiras dans un instant Cinq ou six patois locaux ont fait l utilisation du katoun Il s agit ici d un patois du Chiapas dit Lacandon La tradition voudrait qu on l ait surtout mis contribution pour la constitu tion d augurants pronostics L on connalt sa trans cription mais nGn sa prononciation car bara gouin imparti l anticipation la divulgation la vaticination il s assortit toujours d occulta tions dont la traduction n appartint jamais qu aux voyants qu aux chamans Mais alors Qu allons nous coupa Augustus s angoissant Vaincs ta passion Augustus fous moi la paix nous avons au moins cinq palliatifs La complicaeion na t surtout du fait qu il s agit ici d un jargon avocal n utilisant pas la vocali sation donc impliquant contradiction quant sa prononciation Mais choisissant par imitation l instar du connu Ba va sa ka ma sar pa ta par da Bi vi si ki mi sir pi ti pir di Bo vo so ko mo sor po to por do un gabarit simulant la transcription nous allons par la raison l intuition ou l imagination aboutir un brouillon moins approximatif Il s affaira aussit t tra ant vingt cinq signaux au cravon blanc sur un elacard noir Voici l ins 198 cription qu on obtint Ja Gra Va Sa La D La Ma T n A Ma Va Jas A Ta Krat D La Pa Sa Ya Ra Da Ra Cha a n accalmit pas Augustus qui n y comprit
255. u non l honni grand train du Blanc va surgir l horizon Olga bafouilla un chuchotis indistinct Puis son corps tout raidi s avachit soudain L haut Atropos avait rompu son fil Olga montait au paradis s unir tout jamais Douglas Haig Augustus Jonas As tu compris l indistinct chuchotis qu Olga tint tant nous offrir dans son instant final dit Arthur Wilburg Savorgnan la Squaw J ai cru saisir un mot dont par surcrolt la signification m apparut mal la Maldiction La Maldiction Olga l a dit trois fois puis sa voix a faibli lors n ai plus du tout compris Qui nonobstant l inspiration du dteo initial n aboutit e en climat maladif La Maldiction fit dubitatif Amaury a n a pas l air si ardu saisir affirma aussit t Arthur Wilburg Savorgnan Tu crois poursuivit Amaury Mais oui Pour moi il s agit d un traurna maladif un anthrax ou plut t un mal Uanc s at taquant aux cordons vocaux impliquant constric tion ou fluxion bannissant ou tout au moins troublant la diction d o son nom Ah fit Amaury qui n avait pas compris ea Mais pourquoi dans un instant si crucial choisir un mot si approximatif Pourquoi Pour qu la fin nous sachions qu un b illon strangulant torturait Olga soif d un Non Dit n ayant pour s accomplir qu un cursaut sans pouvoir rab chant l infini jamais jusqu la satiation toujours dans l insatisfaction d un savoir plus
256. ui alors qu Asimodo discourait lan a au fond du lac un faux louis d or qui dissimulait un aimant surpuissant Faisant ni six moins cinq ni cinq moins trois Quasimodo d un bond sauta au fond du lac l hydrocution survint aussit t Romuald suivait Quasimodo Mais autant Quasimodo avait fait un occis badin autant Ro muald fut un but ardu Car sournois jaloux in quisitorial Romuald voyait partout machinations ou mauvais pas Il soup onna it tout un chacun Il craignait tant un coup fatal qu il s isolait dans sa maison n ouvrant jamais gardant toujours un fusil la main louchant d un air craintif sur tout quidam qui paraissait l horizon sursau tant quand passait son voisin Plus tard trouvant son salut non garanti il fit l acquisition d un ballon captif o il s installa s r au moins d y dormir l abri la nuit Maximin imagina d abord cinq ou six solutions scission du filin principal accrochant l airostat au sol obstruction du volant d auto stabilisation ou du cardan gyroscopal substitution d un gaz lourd grisou l argon gonflant provoquant ainsi l implosion la titubation ou la patatration du ballon mais tout fut vain Puis vint l illumination il loua un biplan prit l air survola puis piqua sur l arrogant ballon qu il fr la moins d un yard produisant ainsi un trou d air qui fut fatal au ballon qui s ablma tandis qu court d air Romuald s asphyxiait Sabin constituait pour Maximin
257. uillard Anton Voyl m avisa alors La Squaw nous dit il va dans l atriurn il y a dans mon sac six bouquins qui nous sont vitaux J allai dans l atrium puis lui rapportai son four bi d in octavo Il y avait l un vrai parangon du savoir ayant trait la civilisation Maya la traduction du Popol Vuh par Villacorta Rodas l Opus colossal du R P Sahagun la transcription du Corpus du M chu Pichu puis surtout trois Chilam Balam l Ixil l Oaxaca l Uaxactun La transcription dura jusqu au point du jour Anton Voyi avait mis bas son chandail Il trans pirait On lui apportait parfois un sandwich un ballon d Anjou un moka un alcool fort Il s af fairait jonchant d imparfaits graffiti d approxi matifs brouillons dont il paraissait toujours insa tisfait nos tapis Il fumait ninas sur ninas tous sant raclant son larynx Il consultait s affolant tout son attirail a n avan ait pas Il s irritait pronon ait d avi lissants gros mots bouillait cramoisi bava it grin ait s indignait Il murmurait propos abscons mots sans signification radotis confus Il nous alarmait On l aurait cru toc toc Puis au chant du coq Ouf fit il suant las mais satisfait j ai cru un instant n y jamais aboutir 197 Il donna Augustus qui mit son lorgnon pour y voir plus clair un carton portant vingt cinq graffiti intrigants Ouais fit Augustus furibard voil qui m ahurit on n y voit pas plus clair q
258. uillons On fit blanchir on marina on troussa on passa au tamis ou plut t au chi nois Saisissant un hachoir Olga posa Jonas sur un billot puis d un coup ouvrit l animal On ou t alors un cri assourdissant On accourut L air hagard la bru du Consul montrait du doigt un coin du billot intact fas cinant sorti du pli stomacal du cyprin y scine tillait l initial Zahir On comprit alors qu Haig au moins vingt huit ans auparavant avait dans un sursaut d amour pour son cyprin fait don Jonas du Zahir qu il avait pris au doigt d Augustus Olga frissonna balbutia Porta son front sa main qu avait fait rougir l incarnat sang du pois son puis tomba d un bloc s ouvrant l occiput On la ramassa on la porta on la coucha sur un bahut bas L on fit tout pour avoir au bout du fil un toubib un potard ou un scout qui saurait concourir son salut lui faisant ponction ou arrot transfusion ou suturation ablation ou 212 adduction Mais tout fut vain Olga divaguait Puis son pouls tomba Son cristallin s opacifiait Son poumon vagissant lais sait sortir un chuintis sifflant Dans un sursaut final la bru du Consul parut vouloir tout prix glapir un mot Un son inouf jaillit fusant qui finit dans un gargouillis balbutiant Quoi Quoi dit Amaury S accroupissant la Squaw plaqua son conduit auditif sur l arynx d Olga l instar du Huron ou du Mohican collant son tympan au rail pour savoir si oui o
259. un charabia indis tinct Tout dormait dans la maison Il alla un bahut il y prit du grain plat favori du cyprin Il allait sortir quand soudain il vit dans un coin du salon sur un piano droit l obscur carton kaolin noirci l indian ink sur quoi suivant Savorgnan Voyl avait fait blanchir par un arti san hors pair un tanka japonais a lui parut fascinant Il s approcha Il prit dans sa main l oblong carton suivant du doigt l insinuant par cours du subtil signal nippon Soudain il poussa un cri affolant inhumain Ai Ai Un Zahir L l un Zahir Sa main battit l air Il tomba mort Chacun dans la maison sursauta bondit accou rut bousculant tout s affolant p lissant ahuris hagards poltrons l air transi Amaury arriva d abord puis Olga Savorgnan la Squaw Augustus gisait sur un grand tapis octogonal motifs chinois Un rictus horrifiant crispait son minois Dans un sursaut final sa main avait racorni un bon quart du carton kaolin Tout autour il y avait du grain Pourquoi du grain voulut savoir Amaury surpris I1 s agit du grain dont il nourrissait Jonas son cyprin affirma Olga qui avait compris illico Oui ajouta la Squaw voici trois jours qu il n avait pas nourri Jonas Il lui souvint coup s r aujourd hui qu il y avait l oUigation qu il avait omis d accomplir Or croyons nous poursuivit Olga choisis sant du grain plat favori du cyprin il fut p
260. un grand laps Un barbu plus m r plut t P D G portait un frac Il sirotait un whisky Puis il y mit trois glacons alla l offrir sa nana qui somnolait dans un hamac Voici pour vous Faustina dit il baisant son cou Thattk you dit Faustina mi riant mi s of fusquant Ah Faustina j aurais tant voulu vous avoir dans mon lit Allons j ai dit non trois fois mais soyons amis dit Faustina lui donnant sa main pour un trop court instant Faustina fascinait Ismael Il la suivait partout quoiqu il craign t fort pour son salut n avait il pas fui la prison Qui lui assurait qu il n y avait pas dans l association un flic ou un mouchard On l avait mis prix Contumax dans son pays contraint fuir par un tyran qui avait accompli plus vils forfaits qu aucun Caligula aucun Bor gia jadis qui sait si l insignifiant yacht n avait pas pour mission son rapt Mais il l ignorait il l ou 39 bliait il aimait Faustina il la voulait pour lui avant sa mort Abandonnant tout compagnon Faustina allait parfois par monts ou par vaux Un jour Isma l l aborda Faustina lisait un roman Orlando par Virginia Woolf Miss lui dit il pardon pardon j ai voulu vous voir Tant pis pour moi si l on m a vu Mais Faustina l ignora quoiqu il la suppli t Plus tard tout fut hallucination il crut l in toxication d un champignon noir ou alors il avait trop bu d alcool ou plut t il avait tant maigri qu
261. un local voisin o tr nait un individu l air plut t courtois qui coup s r lui commandait quoiqu il s habil l t d un blouson civil tout fait commun car il claqua du talon puis lui fit un salut martial Qu y a t il lui dit son patron opinant Il y a Sahib lui dit mon gars parlant turc mais il ignorait qu ayant appris vingt cinq patois du Ponant j avais du turc un savoir moins app oximatif qu il n y paraissait d abord il y a qu il s agit d un Individu du Clan il a sur l avant bras droit un signal distinctif Aussit t qu il a paru j ai su qu il s y appariait mon flair n a jamais failli on l a dit moult fois non sans raison Il disait vrai J avais sur l avant bras droit un fin sillon blafard figurant grosso modo l instar du Zahir qui jadis frappa tant Augustus ou du blanc signal qu Albin tatouait sur tout lascar qu il s attachait un rond pas tout fait clos finissant par un trait plut t droit Mais j igno rais alors qu il f t conginatal Ah ah fit son patron fais voir L assistant car il s agissait tout au plus d un assistant d un Chaouch ainsi qu on dit l bas prit mon bras qu il montra son patron qui lui dit sur un ton chagrin Inch Allah tu as raison Mahmoud Abd ul Aziz Ibn Osman Ibn Mustapha tu auras un bon point mais poursuivit il l invitant sortir tais toi sinon tout ira mal Barakalla Oufik dit sortant Mahmoud Abd ul Aziz Ibn Osman Ibn
262. un piano crapaud un Graf aux sons parfois nasillards mais aux accords par faits construit pour Brahms qui y composa dit on l impromptu opus vingt huit dans un salon o il y avait aussi un billard billard sur quoi on l a appris jadis il avait failli raccourcir coup d hachoir Haig alors tout bambin L jour sur jour do mi fa sol du matin au soir sol fa mi do il initia son fils au subtil art du chant l accompagnant l inspirant Abandon nant tout fait son latin son anglais Douglas Haig s aussit t livra tout d un bloc la passion du chant trouvant dans Mozart dans Bach dans Schumann ou dans Frank moult satisfactions Au vrai plus Marsyas qu Apollon il sussura it trop fort braillait trop doux modulait mal faisait couac sur couac il chantait mal quoi mais il y trouvait nonobstant un plaisir qui allait grandis sant On sait qu dix huit ans Douglas Haig passa non sans mal son bachot puis qu il prit son parti Son propos m rit Un jour il accosta Augustus lui disant Moi aussi j aboutirai la Scala Baryton voil ma vocation I1 y a loin d Arras Milan sourit Augustus Labor omnia vincit improbus dit Haig montrant qu il s acharnait Tu l as dit bouffi riposta Augustus Mais Papa s indigna Haig qui n avait au cun humour Allons fiston l apaisa Augustus J applau dis ton obstination Mais il faut auparavant four nir un travail colossal sorti
263. unctors Transactions V 3 18J montra par induction croit on il raison nait a t il dit laulin sser un grand cardinal par forcing pour part la Proposition Soit G soit H soit K H c G G K trois magmes noses suwon Kerosh o l on a a bc ab c oe pour toeta x xa x axsont serse sont monos alors on a G HXK si G H U K si H si K sont invariants si H K n ont qu un individu commun H n K Las Kan mourut avant d avoir fini son job Donc la fin l on n a toujours pas la soletion 1J A l anglais rt is a story about a small town It is not a gossipy yarn nor is it a dry mono tonous account full of such customary fill ins as romantic moonlight cas ting murky shadows down a long winding country road Nor will it say anything about tinkling lulling distant folds robins caroling at twilight nor any warm glow of lamplight from a cabin window No Poursuivant son inquisition Amaury Conson vit qu Anton Voyl s attachait aussi aux us pri mitifs Un jour Gogni Tchad un Sokoto mit SOQ boubou la fa on d un simili raglan qu il aurait acquis d un Francais snob safari Puis il alla Mokulu o vivait son fils qu un rapport conjugal inoui jusqu aujourd hui contraint un joug paradoxal car uxorilocal Jamais il n aurait d fournit un gar on aux Dion gor ultramontains sortant ainsi du circuit normal dont l articulation fait un subti
264. ur dans la nuit s y four voyant marchant t tons jusqu la maison La Squaw dormait Moi aussi Tout paraissait noir Amaury s affala sur un divan Il avait mal au front Il dut dormir un court instant puis sou dain il sursauta suffoquant paniquant sans sa voir pourquoi Il souffrait Il crut qu on avait voulu sa mort qu on avait mis du poison dans sa boisson Il lui souvint alors qu il pouvait y avoir dans mon boudoir un anti poison qui l as sainirait Il monta t tons jusqu au cagibi qui jouxtait mon boudoir il y farfouilla il tomba sur la photo Alors oubliant soudain son mal mais poussant un cri tonitruant il m assaillit m arrachant mon profond sopor La photo du Barbu rugit il Puis soudain il sortit bafouillant grognant Il gagna son salon puis courant rapparut au bout d un instant Il avait la main un bristol portant vingt six divisions vingt six cantons tous pour vus d un portrait sauf un Mon bristol jadis n offrait aucun blanc dit il La photo du Barbu s appliquait l o il y a aujourd hui un canton vacant On la vola voici au moins vingt huit ans un soir d avril Un larcin si banal m attrista m offusqua mais m apparut d abord insignifiant Mais trois jours plus tard mon plus grand fils Aignan mourait Oxford Sa voix cassa dans un sanglot sourd J ai dit Non Amaury la photo qu l instant tu trouvas dans mon cagibi m appartint toujours 242 crois moi
265. ur la construction d un important laminoir tout un consortium anglo albanais dont la Barclay s avait fourni l initial capital La collision d un train abordant un autocar Quintinshill non loin d Hamilton mi parcours d Huntingdon Oakham dans la nuit du cinq au six ao t dix huit montra Scotland Yard qui s affola aussit t qu Albin savait l occasion assaillir son rival jusqu au mitan du sol natal Mais l on sut plus tard qu Albin n avait agi ainsi qu au nom d un pur plaisir ou plut t ainsi qu il l aflirma during his holidays car tout ban dit qu il f t il ch mait un mois par an allant voir l Albion qu il honnissa it tant mais dont il aimait l humidifiant climat Son action ayant fait partir l Anglais du sol albanais Albin un an plus tard s attacha aux autochtons Il fit cinq ou six razzias mais dans un pays o l industrialisation n avait pas fait son apparition il n avait grosso modo pour butin qu ovins maigrichons ou croquants sans ran on Or son magot tirant sur sa fin il lui fallait agrandir son capital Il y avait non loin du Bordj du Pillard un val lon o poussait foison du pavot blanc Saisis sant illico non sans raison qu il y avait l un filon d un profit colossal Albin apprit d un potard la fabrication du laudanum puis par fumigation obtint un opium tout fait satisfaisant Mais chacun sait a l opium n a jamais valu un sou tant qu on n a pas garanti sa dist
266. ur son fils Il fut pour son fiston un papa magis tral conciliant subtil clairvoyant Quant au Zahir il l incrusta dans un fil d or qu il passa son doigt 143 Douglas Haig grandissait La paix s installa dans la maison Six ans durant l on n y connut qu amicaux plaisirs Aux frondaisons du parc la coruscation d un automnal purpurin chatoyant mordorait d un brun chaud l azur frissonnant sous l insux coulis du noro t 13 Du pouvoir enoue eu un ehoral d Aenton Dvorak paraet avoir s er sen billard Il faut pour saisir la filiation du mauvais sort qui plus tard nous accabla tous accomplir un important flash back A dix huit ans Augustus avait pour un motif qu il nous masqua toujours connu l agitation d un aria moral qui alarma tant son cousin l Arni ral qu il lui imposa craignant qu il suicid t dans un instant d abandon d oubli ou d illumination un volontariat d au moins un an sur son trois m ts l Hollandais Volant o il lui apprit l art ingrat du moussaillon Au sortir d un si profond tracas qu coup s r la circumnavigation n avait pas tout fait aboli Augustus subit la fascination d un quasi charla tan Othon Lippman qui passait pour un yogi pourvu d un pouvoir saisissant qui fanatisait tout un chacun Ayant aussit t convaincu Augustus qu il con naissait l arcan du savoir qui conduit au Nirv na au grand oubli blanc l adroit Othon Lippmann allait sans languir agir sur l irnaginatio
267. urpris un matin dans l amol lissant caldarium o tu t isolais pour accomplir ton bain lustral Il avait six ans Tu basculais dans ton grand Nirv na Tu murmuras alors ton insu un flot confus qui l intrigua si fort qu il s approcha collant son pavillon auditif sur la fixation du licou assurant ta position fixation qui 167 168 va savoir pourquol paralssalt avoir un tort pou voir d amplification Ah capisco capisco rauqua p lissant Augustus Oui Augustus tu as compris tu lui avouas tout ton insu Tu lui parlas du Zahir qui s incrustait dans son cordon ombilical Alors pris d un chagrin fou d un courroux qui multipliait par dix son pouvoir basculant tout coup dans un trauma inou il t arracha du doigt son Zahir provoquant par l la damnation o nous p tissons toujours glapit Augustus Oui poursuivit Anton Voyl il avait tout au plus six ans mais il comprit tout Il t accabla dans son for il s acharna tout jamais sur toi vindicatif satisfait quand tu tombais quand tu allais mal souffrant la mort quand ton dam pa raissait s adoucir Il t a ha tout instant My God my God sanglotait convulsif Augustus crispant dans sa main un blanc mou choir La damnation du Fils tout b tard qu il soit pour anglais qu il f t t a poursuivi jusqu au jourd hui Tout y compris sa vocation appar tint aux complots qu il ourdit pour t abolir Sa v atio
268. us Swann l assaillit illico As tu vu lui intima t il Amaury Conson Il n y a plus dit Arthur Wilburg Savor gnan d Amaury Conson Oe unes familial contraint un gamin ima ginatif finir son Gradus ad Parnassum par six assassinats I n y a plus d Amaury Conson dit Arthur Wilburg Savorgnan I1 g t au sous sol au fond du bassin mazout Tu l y as donc vu fit Aloysius pantois Nous l y aurions vu choir oui si un court circuit n avait fait partout la nuit mais un long instant son cri nous parvint qu amplifiait la paroi du silo jusqu au plouf final qui nous apprit sa Mais quand Ou surtout mais pourquoi bascula t il L y poussas tu Nous l aurions fait s il l avait fallu admit Arthur Wilburg Savorgnan masquant mal son chagrin mais voulant bondir sur moi il fit croyons nous un faux pas cogna un bord du bassin tituba vacilla puis glissant tomba dans l pic on aurait dit qu un aimant surpuissant l y attirait Mais pourquoi voulait il ainsi bondir sur toi Arthur Wilburg Savorgnan soupira mais n a jouta pas un mot Il avait l air grognon Aloysius Swann sortit la photo du Barbu puis la montrant Savorgnan lui dit sur un ton inti midant 241 Voil Ia raison Voil la photo qui provo qua son courroux Tu la lui as fait voir non Non dit tout bas Arthur Wilburg Savor gnan il la trouva par hasard dans mon placard Il avait fait un grand to
269. va vingt cinq points Augustus joua jusqu au soir Haig n abandonna pas un instant sa position scrutant exant sa vision sur la portion du drap il constata qu la fin quand Augustus bout d ins piration frappa un accord plut t atonal il y avait vingt six points blancs un point frais moulu avait fait son apparition aura puis soupcon puis grains blanchissants Papa cria Haig Qu y a t il mon fils aska Augustus Vois ici L inscription du Blanc sur un Bord du Billard Par Un as noir si mou qu omis rions nu jura Augustus sursautant un Blanc sur un Cor ls6 billard Non un billard au bord du billard l l inscription Augustus vint voir Son front s as sombrit aussit t Again Again Again murmura t il par trois fois d un ton sourd Qu y a t il s intrigua Haig qui s alarmait voyant son papa p lir Fuyons mon fils sortons d ici illico O l on va voir un eyprin faisant fi d ten balvah pourtant royal Augustus prit son fils adoptif part J assistai la discussion qui suivit J ai toujours tu l obscur imbroglio qui ac compagna ton apparition Si j avais pu j aurais dit aujourd hui la Damnation qui nous saisit Mais ma eoi punit la divulgation Nul jamais n ira trahir l inconsistant fin mot l inconnu mini mal l absolu tabou qui ab ovo obscurcit tous nos propos maudit nos vouloirs pourrit nos actions Chacun sait qu un mal sans nom nous ag
270. vagant Profitant du mauvais arroi qui pour un laps immobilisait son rival Maximin lui balan a du gourdin sur l occiput Parfait tituba grogna puis s abattit Maximin couvrit tout son corps du parfait aux limons doux nappa d un sirop puis parfit son travail disposant par ci par l moult fruits confits Alors il fit sortir d un coin obscur son carlin favori un Danois colossal qu il n avait six ans durant nourri qu aux parfaits du frangin L animal on l a co npris bondit palpa lappa puis pour finir happa Maximin sortit ricanant Allah n a t il pas dit Tu naquis du Limon tu finiras Limon Souriant dans son for d un mot qu il trouvait bon Maximin s occupa alors du suivant qui avait nom Quasimodo un gars courtaud un bas du cul qui avait tout du nigaud Son I Q lui don nait la raison d un gar on n ayant pas six ans alors qu il avait cinq fois plus Son occupation sinon sa vocation consistait surtout offrir aux tringas aux culs blancs ou aux courlis qu on voyait gambadant au bord du 2SI lac du Jardin municipal d inconsistants discours l instar d un saint Fran ois Un badaud s amu sant lui lan ait parfois un ducaton ou un florin qui constituait tout son profit Son assassinat n offrit aucun tracas Maximin qui l accomplit haut la main Il disposa au fond du lac un fin croisillon qu un fil liait un accu produisant au contact un fort courant d induction Puis il paya un qui dam q
271. vait appris forhuir Saisissant non sans brio l olifant qui tour noya sous sa main ainsi qu un b ton sous l adroit circuit rotatif qu un Tambour Major lui fait par courir il donna claironnant un hallali tout fait satisfaisant puis s hasardant non sans aplomb il improvisa tout un pot pourri alla podrida fignolant surtout un air fort connu la Polka du Mitard chanson du jour dont voici la coda lors qu il dit on fait qswi l y dis Va savoir faet voir D ac poer voir mais poer voir qe we a j sais pas j y dis faet voir Hors poter voir il fatet la coter Paset qea cass ose sans a scions l y poservois par la scansion Mais j sseis pas plses affranchi Poer autant qse sl dit j y r dss Coers au mer si tu l franchis Ose qey a sen mer qe el dst Hors toset asetoer y a la coer Paset qe a pass faset q e a partoret J l y convois dans la Chanson Bravo Bravo Bravissimo applaudit la squaw Il suffit dit plut t erognon Aloysius qui jaloux dans son for du savoir d Ottaviani croyait bon d amoindrir son action lui signalant par l qu il trouvait d un go t sournois sinon corrompu qu un adjoint qu un bras droit p t s offrir tout un solo alors qu un patron n avait sorti qu un canard O K boss O K soupira Ottaviani sou mis mais aigri Par surcro t ajouta Aloysius Swann s adou cissant nos compagnons n ont plus qu accourir Nous avons tout fait pour a non Un long in
272. vidu qui vit toujours mais mon avis il a d s assoupir plus rond qu un Polonais Nous affolons pas fit Ottaviani Il paraissait n avoir pas compris l allusion d Aloysius Mais appuyant fond sur la cloison du moraillon il for a la vis du crampon puis s aidant d un canif il parvint aplatissant jus qu au butoir l abattant du vantail ouvrir l huis du portillon Introduisons nous plut t dit il Il s avan a un brin craintif suivi cinq ou six pas par Aloysius Swann qui paraissait avoir un trac fou Mais soudain l hall s illumina La Squaw parut portant un lumignon qui donnait un jour mourant Tu vois dit Ottavio Ottaviani nous nous faisions du mauvais sang mais nous avions tort voici la Squaw Salut dit la Squaw d un ton marri a fai sait un bail qu on poirotait Tu n as pas l air ragaillardi la Squaw dit Aloysius qu y a t il donc Il y a qu Augustus a raccourci son chi bouk Mais nous l avions appris Oui mais Olga aussi Olga sursauta Ottavio Ottaviani Oui Olga mais aussi Jonas Jonas dit Ottaviani mais j ignorais qu il y avait ici un individu qu on nommait Jonas Mais si voyons dit Aloysius Swann gron dant son compagnon il s agit du cyprin Ah bon fit obtus Ottaviani saisissant mal pourquoi on avait fait don d un surnom un animal aussi nigaud qu un cyprin Mais o Mais quand Mais pour quoi poursu
273. vidus qu on connalt plut t pas mal mais il y a aussi cinq ou six quidams tout fait incormus pour moi dont un au moins dont on voudrait savoir plus Il montra du doigt un portrait qui paraissait l ahurir Il s agissait d un individu aux traits plut t lourdauds pourvu d un poil ch tain trop abondant touffu ondulant plut t cotonnant portant favoris barbu mais point moustachu Un fin sillon blafard balafrait son pli labial Un sar rau d Oxford sans col apparaissait sous un tricot raglan marron trois boutons fait du plus fin whipcord a lui donnait un air un bein folklo 237 238 rain On l aurait pris pour un zingaro pour un gitan pour un forain ou pour un paysan kal mouk mais on aurait pu tout autant y voir par soumission aux go ts du jour un hippy grattant son banjo ou sa balala ka dans un boxon Chi natown ou Big Sur Aloysius Swann apostropha Ottaviani qui fouillait au hasard non loin On disait la P J qu Ottaviani robot abruti mais loyal n oubliait jamais un individu s il l avait vu un instant Ottaviani lui dit il lui montrant la photo n aurais tu pas jadis vu un poilu aussi distinc tif Ma foi non fit aussit t Ottaviani par sur cro t la photo a au moins vingt cinq ans Tu as raison admit Aloysius allons donc voir Arthur Wilburg Savorgnan puisqu on fait chou blanc par ICI D un doigt prompt il arracha la photo qu un kraft autocollant fixait au bristol pui
274. voir m affranchir du soin constant qu il avait pour moi mais il m apportait un si amical concours J allais m abandonnant sa consola tion Il m amusait J oubliais la mort du si char mant Douglas Haig S il m arrivait d avoir du chagrin Anton avait toujours un mot calin m offrir Si parfois m assombrissant m assaillait la volition d abolir Augustus Anton savait aussi t t m assagir J avais fui ma vocation j avais banni mon chant L important capital dont Anastasia meavait fait l ayant droit avait produit sur vingt trois ans d accumulation au prorata un actif fructifiant qui m autorisait avoir un grand train Quant Anton Voyl l instar d un Larbaud disons d un Barnabooth il disposait d un avoir quasi infini qu il tirait parait il d un filon qu on n ima ginait pas pouvoir tarir un jour tant il parais sait profond filon d o l on sortait du zinc du strontium du plomb radioactif du cobalt Nous voyagions Nous avons connu l obscur chagrin du transat la nuit dans l inconfort gla cial du camping la fascination du panorama l affliction au go t s r d accords trop t t rompus Plus tard au sortir d un bal o il m avait fait assouvir ma passion pour la mazurka il m avoua son amour Jeallais lui m abandonnant lui disant qu mon tour j avais du go t pour lui J avais d insignifiants soupirants mais il fut un 205 amant courtois complaisant accort faisant sa cour non sans un soin charmant

La disparition

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