Sauver et promouvoir les sentiers. Novembre 2011. pdf
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1. La survivance d une loi du milieu du XIXe si cle dans le corps r gle mentaire applicable en R gion wallonne n est pas sans poser un certain nombre de difficult s Sur le plan r gional les initiatives actuelles relatives la petite voie rie sont plut t ponctuelles Beaucoup d attention a t apport e au le RAVeL R seau autonome des Voies lentes qui n est pas un r seau vicinal et le projet de Voies vertes communales auquel participaient 9 communes est actuellement au point mort La n cessit se fait de plus en plus pressante de proc der par d cret une refonte globale du r gime juridique de la voirie vicinale accom pagn e n cessairement d un recensement syst matique et structur des diff rentes cat gories de petites voiries les chemins et sentiers repris dans l Atlas et maintenus ouverts au passage public les chemins et sentiers repris dans l Atlas sur lequel le passage est interrompu quel qu en soit le motif les chemins et sentiers innom s les chemins et sentiers qui ne figurent pas dans l Atlas mais qui sont manifestement usit s TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 30 les nouveaux itin raires cr er pour assurer la liaison entre des che mins et sentiers existants et pour desservir de nouveaux quartiers de la commune 2011 un premier pas dans l am lioration de la loi de 1841 A la suite de demandes r p t es et motiv es d associations de pro tection2. ceux qui veulent agir au niveau local de se mettre dans une dynamique de protection et de promotion de ce patrimoine Elle se veut galement un outil destination de ceux qui sont confront s des conflits d usage ou li s la destruction de petites voies vicinales Elle renvoie cette fin une tude juridique particuli rement fouill e r alis e en 2006 Cette cette tude a pu tre r alis e gr ce au groupe ECOLO du Conseil provincial de Namur En effet celle ci consacre sa dotation annuelle l exploration des champs d activit peu couverts par la Province ce qui lui permet de d poser devant le Conseil provincial des propositions concr tes d actions novatrices Marc Terwagne Chef de groupe ECOLO au Conseil provincial de Namur 2000 2006 TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 6 1 POURQUOI VOULOIR PR SERVER LES CHEMINS ET SENTIERS VICINAUX Les raisons de vouloir pr server ces chemins et sentiers vicinaux voire de les r habiliter ou d en cr er de nouveaux sont multiples Ces chemins et sentiers font souvent partie de notre patrimoine Du temps o on se d pla ait plus pied qu en auto ces chemins et sentiers taient utilis s par une partie importante de la population les travailleurs qui se rendaient au travail les coliers qui allaient l cole les paroissiens qui se rendaient la messe les chalands ou les clients qui se rendaient la ville ou au march les paysans qui partaient c
3. En cas de diff rend sur les modalit s d ex cution de la convention les parties conviennent de recourir par priorit et avant toute instance judiciaire la m diation volontaire par l entremise de Madame F ONSECALME qui a la confiance des parties Fait la Maison Communale de MONTERROIR le 12 f vrier 2002 en trois exemplaires originaux TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 18 6 QUELLES SONT LES OPPORTUNITES LEGALES DONT NOUS POUVONS NOUS SERVIR POUR DEFENDRE ET PROMOUVOIR LES SENTIERS La vie administrative de la commune est jalonn e d occasions de participer l laboration des outils de gestion Profitons en Les enqu tes publiques sont des opportunit s uniques de faire connaitre ses observations sur un projet touchant aux chemins et sentiers En mati re d urbanisme communal les d cisions administratives sont pr c d es d une enqu te publique en particulier pour les permis lorsqu elles am nent une transformation quelconque la voirie Dans certaines communes un plan de mobilit un plan de d veloppe ment rural un ou plusieurs plan s communal aux d environnement et de d veloppement de la nature sont en cours d laboration De pr s ou de loin ils concernent in vitablement des aspects li s aux voiries et en particulier aux chemins et sentiers Les citoyens pourront appr cier la pertinence des choix de l auteur de projet et faire conna tre leurs observations lors d une enqu te publ
4. de vie et offrent des possibilit s multiples de loisirs Le succ s des marches populaires et des initiatives visant promouvoir de nouveaux itin raires en est la preuve Une heure de marche ce sont sept jours de vie de gagn s dit l adage populaire R habiliter et baliser des sentiers c est renforcer le tourisme de proximit Notre esp rance de vie augmente chaque ann e et avec elle notre temps de loisirs apr s le travail Nos provinces regorgent de beaux lieux visiter dans le cadre d un tourisme d un jour ou tout le moins de courte dur e pas loin de chez soi R habiliter un sentier mettre jour les cartes tracer des itin raires de promenade et les promouvoir tout cela contribue renforcer l attrait de nos vertes campagnes Les chemins et sentiers sont un atout pour une mobilit plus douce Pour accepter d abandonner sa voiture au profit d un peu de marche il faut disposer des chemins ou sentiers r ellement accessibles en bon tat plus s curisants et tant qu faire permettant des itin raires plus courts que les voies carrossables Bien souvent cette voirie alternative a t abandonn e au profit de routes R habilit e elle peut servir d iti n raire bis permettant d viter les passages ou les endroits dangereux En agglom ration les chemins de messe qui serpentent entre les jardins particuliers sont des itin raires red couvrir TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 8
5. nmeds feted es sentiers et 622 CET AS un 6 3 0 Ce D 3 8 oo Le 4 Lo g S ab T DENIS BRUSSELMANS BENOIT LECHAT LES SENTIERS COMME BIENS COMMUNS Avant propos philosophique Formant la partie la fois la plus visible et la plus tangible de l ice berg des biens communs les sentiers comme les rivi res constituent une introduction ad quate ce domaine de r flexions trop longtemps d laiss et pourtant fondamental Car au del des biens communs naturels l humanit vit de biens communs construits par la civilisation dans le temps long de l histoire depuis les langues que nous avons en partage jusqu aux traditions de philosophie et de sagesse patiemment labor es en passant par les chiffres la musique les logiciels libres ou les paysages Ils forment la trame invisible de nos existences Leur vidence trompeuse nous aveugle sur leur p rennit Leur profusion apparemment sans limite nous incite dangereusement les n gliger Et ils risquent bien de ne jamais appara tre aussi indispensables que lors de leur disparition Pris entre le marteau du march et son obsession des droits de propri t et l enclume de l tat et de ses processus standardis s et bureaucratiques les biens communs ont t soumis rude preuve au cours des derniers si cles En r sulte un affaiblissement g n ral des capacit s de r silience de notre plan te d un point de vue e
6. 2 CHEMINS ET SENTIERS DANS LA L GISLATION BELGE Si nous voulons prot ger et valoriser efficacement le patrimoine des sentiers et chemins vicinaux il faut nous replonger dans le droit Certains textes sont d j anciens d autres ont t remis jour plus r cemment Plusieurs sources nous aident nous y retrouver la loi du 10 avril 1841 sur les chemins vicinaux le code forestier wallon de 2008 le Code de la Route et le Code wallon de l Am nagement du Territoire de l Urbanisme du Patrimoine et de l Energie CWATUPE 2 1 La loi de 1841 Elle a t r dig e une poque o de plus en plus de propri taires priv s cherchaient s approprier tout ou partie de l assiette des petits chemins ruraux et parfois entraver leur acc s De plus l tat d en tretien tait souvent pr caire et les usages coutumes et r glements h rit s de l Ancien R gime variaient tr s fort d une r gion l autre Elle veille donc r aliser un inventaire de la voirie publique pr ser ver unifier son r gime juridique et tablir des mesures assurant l entretien l administration et la police des chemins La loi de 1841 vise donc d fendre ce r seau de communication et le maintenir accessible au plus grand nombre tout en respectant scrupuleusement les limites de la propri t priv e Les parlementaires qui ont r dig la loi n ont pas voulu donner de d finition trop strictes aux mots qu ils employaient
7. Un d put a ainsi d clar que les chemins vicinaux en Belgique appartiennent tous et n appartiennent a personne Il n y a pas d inconv nient ajouter le mot sentiers mais quand m me on ne l ajouterait pas les sentiers ne seraient pas moins compris dans la loi Le grand m rite de la loi de 1841 est d avoir impos la r alisation dans chaque commune de Belgique d un Atlas des chemins et sentiers vicinaux qui devait constituer un relev exhaustif et pr cis de tous 9 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE les chemins du territoire d une m me commune consid r s comme utiles la circulation publique et n cessitant une protection sp ciale A noter que s agissant de la Belgique de 1841 il n y a donc pas eu de r alisation d Atlas dans les cantons de l Est L Atlas indique pr cis ment la largeur praticable Le terme chemin vicinal est tr s g n ralement utilis pour des voies de largeur sup rieure 1 20 m Jusqu cette dimension on reprend le plus souvent le terme sentier La loi comporte 39 articles r partis en 5 chapitres Le chapitre traite de la reconnaissance et de la d limitation des che mins vicinaux il indique la m thode d laboration de l Atlas communal des chemins et sentiers vicinaux qui devait tre r alis end ans les deux ans de la date de publication de la loi afin de les reconna tre en tant que bien public ce chap
8. CE QUI SUIT 1 Monsieur DELPATURAGE s engage laisser libre de toute entrave les che mins et sentiers port s l Atlas de Chemins vicinaux sous les n 18 34 et 62 constitu s sur les terres qu il exploite dont le Baron d UBOIS est propri taire 2 Afin de pr server la qui tude du bois dit des FEUILLUS la Commune de MONTERROIR s engage proc der au d placement de la portion du chemin vicinal n 34 situ e entre les rep res A et A port s sur le plan annex vers le nouveau trac figur par un trait rouge sur le plan annex La Commune proc dera aux formalit s pr vues par la loi du 10 avril 1841 et le R glement provincial sur les voiries vicinales pour assurer la bonne fin de l op ration pr vue au paragraphe pr c dent dans les quatre mois de la signature de la pr sente convention 3 Le Baron d UBOIS accepte le d placement du chemin vicinal n 3 4 L asbl s engage assurer un entretien bisannuel des chemins et sentiers n 18 34 et 62 par fauchage lagage et suppression de toute entrave naturelle 5 La Commune s engage proc der aux ventuels gros travaux n cessaires pour restaurer le passage sur les chemins et sentiers n 18 34 et 62 en cas d entrave exceptionnelle d passant le cadre de l entretien ordinaire effectu par l asbl dans les deux mois de la lettre de l asbl lui indiquant pr cis ment les entraves lever 6 Les parties s engagent ex cuter la pr sente convention de bonne foi
9. b lier brandi contre les politiques de l go sme du repli et de la surconsommation et une attestation des dimensions irr ductiblement multiples de l humanit Jouir des ruisseaux les prot ger par une action collective participer spontan ment leur entretien c est aussi prouver le mouvement en marchant et d montrer par l exemple que les belles ondes de nos rivi res ne seront jamais les eaux glac es du calcul go ste Edgar Szoc coordinateur de la prospective Etopia Elinor Ostrom Prix Nobel d conomie 2009 auteure de Gouvernance des biens communs Pour une nouvelle approche des ressources natu relles DeBoeck 2010 3 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Auteurs Denis Brusselmans avocat et Beno t Lechat Etopia avec la relecture attentive en 2011 de Patrick Dupriez d put Ecolo Sylvianne Gilmont sentiers be et Ak mi Roberfroid Etopia Etopia 2011 TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 4 Par les soirs bleus d t j irai dans les sentiers Picot par les bl s fouler l herbe menue R veur j en sentirai la fra cheur mes pieds Je laisserai le vent baigner ma t te nue Je ne parlerai pas je ne penserai rien Mais l amour infini me montera dans l me Et j irai loin bien loin comme un boh mien Par la Nature heureux comme avec une femme ARTHUR RIMBAUD 5 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI
10. bruxellesenvironnement be 47 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE TABLE DES MATI RES Avant propos philosophique Invitation la balade et l action _ 1 Pourquoi vouloir pr server les chemins et sentiers vicinaux 2 Chemins et sentiers dans la l gislation belge 8 Qu est ce que l Atlas des Chemins et Sentiers vicinaux 4 Que pouvons nous faire pour conserver notre patrimoine de sentiers et de chemins entre les usagers et les propri taires 6 Quelles sont les opportunit s l gales dont nous pouvons nous servir pour d fendre et promouvoir les sentiers 7 Comment parvenir d miner les conflits relatifs l usage de la voirie vicinale 8 Que faire sur le plan politique 10 Conclusion Les sentiers un patrimoine d avenir 38 11 Annexes Etude juridique de r f rence Piece 7 7 27 4 Liens internet Quelques r alisations d chevins Ecolo en Wallonie et Bruxelles 40 avec le soutien de Communaut fran aise av Marlagne3 5000 Namur t 081 22 58 48 f 081 23 18 47 info detopia be www etopia bey
11. ce chemin de communication vicinalis voisin en latin 11 3 Liens internet www sentiers be le superbe site de l asbl Sentiers be d cou vrir rue Nanon 80 5000 Namur T l phone 081 39 08 12 www itineraireswallonie be Itin raires Wallonie asbl rue de Caraute 108 1410 Waterloo T l phone 02 354 90 60 www grsentiers org site des sentiers de Grande Randonn e Bel gique www iewonline be document position sentiers09 2005 pd f Voies vertes chemins et sentiers vicinaux chemins et sentiers publics Position d IEW septembre 2005 la position d Inter Envi ronnement Wallonie sur la probl matique des sentiers 41 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE 11 4 Quelques r alisations d chevins Ecolo en Wallonie et Bruxelles A Sombreffe un pr Ravel avec les citoyens BRIGITTE MAROY CHEVINE 2000 2006 Les deux plus importants villages de la commune de Sombreffe sont reli s entre eux par une route r gionale rectiligne mais aussi quelques centaines de m tres de l par une voie de chemin de fer d saffect e et inutilis e par les habitants car toujours pourvue de ses rails et traverses Nous avons donc initi un projet d am nagement de ces trois kilo m tres de voie ferr e pour en faire une liaison intervillages r serv e aux usagers doux que sont les pi tons et les cyclistes A l issue de nombreuses consultations cito
12. rite une refonte globale qui en permettrait une lisibilit accrue et donc une meilleure efficacit sur le terrain Sur le fond le r glement provincial m riterait de contenir les dispositions habituelles de toute r glementation moderne en mati re d environne ment d finitions dispositions budg taires et financi res obligations et interdictions surveillance et constatation des infractions sanctions Moyennant le judicieux exercice des comp tences qui lui sont d volues par la loi et le r glement provincial la Coll ge provincial est en mesure de donner l impulsion n cessaire pour pr venir ou rencontrer les difficult s les plus habituelles auxquelles la voirie vicinale est actuel lement confront e Ainsi l action des autorit s politiques et de l administration provinciale sera ax e sur les objectifs suivants organiser un contr le syst matique de l tat d accessibilit et de viabilit des voiries vicinales TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 32 assurer la surveillance et la pr vention des d gradations naturelles ou volontaires proc der a un examen rigoureux des demandes de suppression de voiries vicinales en v rifiant chaque proposition dans son contexte et s assurant du maintien du maillage d velopper une action proactive avec les communes pour l ouverture de nouveaux itin raires assurer un suivi et un appui technique dans les proc dures judiciaires Initiatives communales L
13. ture ou d une barri re en travers du chemin 2 disparition du chemin dans une parcelle cultiv e ou bois e 3 construction ou d p t de mat riaux sur l assiette du chemin 4 pr sence d indications panneaux interdisant l acc s 5 praticabilit diminu e ou nulle d gradation de l assiette Les donn es rassembler sont 1 description pr cise m trage 2 photographies 3 t moignages de riverains ou d utilisateurs 4 premiers indices de responsabilit Aupr s des administrations 1 consultation de l Atlas et de ses mises a jour d cisions du Coll ge provincial 2 consultation de la matrice des plans cadastraux qui est propri taire de l assiette 3 consultation d une personne ressource au niveau communal employ ou chevin comp tent au niveau provincial commissaire voyer ou service technique provincial Bon savoir 1 Le constat pr cis et objectif des l ments du conflit est indispensable 21 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Tous les moyens de preuve sont permis pour autant que l on reste dans les limites de la l galit pas de violation de propri t s priv es 1 prop P PRIV E Les informations recueillies doivent SO D FENSE permettre d apporter toutes les indi Soren cations requises lors des d marches aupr s de l administration Profiter d tre sur les lieux pour essayer de rassembler des t moignages
14. un club sportif ou un mouvement de jeunesse qui s int resse aux chemins et sentiers le plus souvent pour en tre utilisateur r gulier La participation une structure collective permet la mise en com mun des id es et des ressources et autorise des initiatives de terrain peu imaginables individuellement rallye p destre cycliste questre op ration de nettoyage et d entretien balisage d itin raires de pro menade Un groupe de citoyens organis est toujours plus cr dible que des citoyens isol s tant aupr s des interlocuteurs officiels adminis trations autorit s judiciaires coles mais aussi sponsors et m c nes qu aupr s des riverains qu ils soient l origine de troubles ou sollicit s comme partenaires de gestion L id al de la concertation est d aboutir l laboration d une convention tripartite utilisateurs administration riverains permettant d assurer une gestion dynamique et positive des chemins et sentiers de la commune L change d informations et la compr hension mutuelle sont les gages d une gestion harmonieuse des chemins et sentiers La convention tripartite est l outil de gestion id al 17 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Exemple de convention tripartite ENTRE L asbl LES AMIS DU CHEMIN DE TERRE La Commune de MONTERROIR Le Baron A d UBOIS propri taire terrien et Monsieur E DELPATURAGE agriculteur IL EST CONVENU
15. L USAGE DE L ACTION LOCALE INVITATION LA BALADE ET L ACTION Notre territoire est parcouru par un r seau dense de routes Elles sont aujourd hui de plus en plus abondamment utilis es essentiellement par des v hicules motoris s avec toutes les cons quences que l on conna t sur notre environnement et d ins curit objective et subjective pour les usagers doux Mais bien avant l apparition de la voiture les tres humains se rendaient dans le voisinage en utilisant un r seau compos de chemins et de sen tiers Ce r seau on l a appel r seau vicinal en r f rence au mot latin vicinus qui signifie voisin Depuis la nuit de temps celui ci a connu un lent et patient d veloppement qui accompagn notre histoire Apr s avoir t progressivement d laiss l poque industrielle il est appel dans un avenir proche conna tre une nouvelle vie de plus en plus riche Nos chemins et sentiers vicinaux constituent un v ritable patrimoine pour l avenir la promotion duquel cette brochure se propose modestement de contribuer Car l enjeu est l ce patrimoine doit tre non seulement mieux connu et appr ci sous toutes ses facettes conomiques naturelles culturelles mais il doit aussi tre d fendu et prot g par ceux l m mes qui s en servent et qui s en serviront pour vivre ensemble L objectif de cette brochure est donc de rappeler un certain nombre de donn es de base et surtout de proposer
16. N BIENS COMMUNS 44 L objectif de ce travail de r affectation tait de recr er des r seaux alternatifs la route dans et autour des villages pour permettre de rejoindre les quatre coles de l entit via des chemins s curis s ou encore de relier les villages entre eux Cet objectif a t atteint gr ce la collaboration active du groupe sentier local A vot Sentier qui a par ailleurs entrepris d inventorier et caract riser les diff rents sentiers et voiries de la commune Sentiers et paysage au menu du PCDN ENGHIEN Guy DEVRIESE 2006 2012 Quand la Ville d Enghien s inscrit dans le r seau des PCDN en 2006 elle peut directement s appuyer sur l expertise et l exp rience d un groupe consultatif qui sous la pr sidence de l Echevin de l Environne ment rassemble des acteurs int ress s par la protection de la nature et la sauvegarde de la biodiversit Devenu groupe de travail du PCDN il se subdivise en sous groupes de travail th matiques dont un ax sur les sentiers et le paysage Parmi ses enjeux maintenir un r seau de sentiers en tant qu l ment de liaison permettant de d couvrir les sites d int r t paysager Les objectifs du groupe sont multiples Il s agit d une part de recenser les sentiers en vue de les pr server de restaurer des chemins plus an ciens de cr er des aires de pique nique de d velopper des itin raires de promenade mais aussi d tablir une charte du bon usage des ch
17. ON BIENS COMMUNS 14 4 QUE POUVONS NOUS FAIRE POUR CONSERVER NOTRE PATRIMOINE DE SENTIERS ET DE CHEMINS La chose la plus vidente et la plus facile r aliser est de les emprunter toutes les occasions et de cr er ces occasions En effet un chemin qui n est pas utilis risque de dispara tre Physiquement l assiette n tant le plus souvent pas indur e cad que le sentier n est ni b tonn ni macadamis et est parfois recouvert de pav s la v g tation reprend tr s vite ses droits et en quelques ann es le passage n est plus possible orties ronces arbustes en tous genres et recouvert ensuite d arbustes Au bout de trois a cing ans c est la disparition du chemin r versible par l usage r gulier voire dans certains cas par des travaux de r habilitation Juridiquement la loi de 1841 en son article 12 dispose que les chemins vicinaux sont imprescriptibles aussi longtemps qu ils servent l usage public Cet article fait faisait des chemins vicinaux le seul bien public prescriptible C est dire que leur non usage plus que trentenaire leur fait faisait encourir le risque d une demande de prescription par le s propri taire s riverain s qui se les seraient appropri s de facto D s septembre 2012 suite au vote du d cret 234 par le Parlement wallon la voirie vicinale ne sera l avenir plus prescriptible voir point 8 En tout tat de cause une voirie vicinale n est effective
18. ROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Dans le cadre de l organisation des proc dures devant amener des modifications substantielles de la voirie vicinale le conseil communal veillera m nager les espaces de concertation avec les citoyens et les associations uvrant en la mati re et assurer une large publicit aux enqu tes publiques L efficacit de l action communale passe aussi par une organisation du personnel communal du temps et de la r partition du travail permettant l exercice plein et entier des comp tences qui reviennent aux services communaux pour les n cessit s de l entretien et de l am lioration de la voirie vicinale 8 2 Les actions de terrain Initiatives provinciales Comme dans d autres mati res il serait utile que la Province mette disposition des communes des comp tences et des moyens n cessaires une gestion proactive et volontaire des sentiers et chemins vicinaux notamment en mati re de r alisation et d actualisation d une cartogra phie d taill e dans chaque commune Une aide technique ainsi que la mise en commun des connaissances et approches utilis es dans diverses communes en vue de la d finition d une m thodologie commune seraient ainsi particuli rement bienvenue Initiatives communales Les communes ont galement un r le actif jouer en la mati re si possible en collaboration avec des groupes de citoyens Ainsi il serait utile dans chaque
19. autorit communale est le partenaire indispensable de l autorit provinciale dans la gestion de la voirie vicinale Sur le plan r glementaire beaucoup de communes se sont dot es r cemment de nouveaux r glements de police qui concernent de fa on malheureusement trop vasive la police des chemins et sentiers Les r glements communaux m riteraient de reprendre les dispositions qui sont contenues dans le r glement provincial relatif la voirie vicinale en int grant les donn es sp cifiques au territoire communal concern ceci afin de permettre de coller au mieux aux r alit s de terrain qui peu vent tre diff rentes selon la commune concern e II serait galement souhaitable que les r glements communaux de police administrative reprennent de mani re explicite et syst matique les diff rentes sanctions tant administratives que p nales qui sont associ es la violation des dispositions de police en mati re de voirie L intervention du Conseil communal dans la mati re s exprime gale ment travers le vote du budget affect l entretien et l am lioration de la voirie vicinale Les communes veilleront chaque ann e faire pr c der l inscription d un article budg taire d une tude en bonne et due forme des besoins r els n cessit s par l am nagement et l entretien de la voirie vicinale tant au niveau des d penses ordinaires que pour les travaux d passant les travaux ordinaires 33 SAUVER ET P
20. c cords et des jugements Si le responsable de l entrave ne s ex cute pas volontairement il vaudra souvent mieux apr s l en avoir d ment averti et obtenu son accord proc der soi m me aux quelques travaux n cessaires la restauration du passage plut t que d entamer des longues et co teuses d marches en vue de l ex cution forc e Il est galement possible de demander au Juge de Paix de pouvoir se substituer au condamn en cas d inex cution du jugement dans un d lai d termin Attention toutefois en ce cas ne pas commettre soi m me des infractions violation de propri t priv e appropriation de biens d autrui mise en danger objective de tiers par l ouverture de p tures occup es etc 27 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Si aucune ex cution directe ou de substitution ne peut tre obte nue il faudra se r soudre l ex cution forc e par tous les moyens r glementaires disponibles L ex cution d un jugement mettre toutes les chances de son c t Si des l ments objectifs du dossier font craindre que le jugement ne sera pas ex cut volontairement et rapidement il est utile de deman der d embl e au juge d assortir la condamnation principale de d lais d ex cution et d une astreinte L astreinte est une somme qui sera pay e au b n ficiaire du jugement par le condamn qui n ex cute pas le jugement dans les d lais et ou dans les
21. ccept es et respect es de tous Objectivit les l ments de droit situation juridique des chemins la situation de fait pr sence ou absence de chemins praticabilit ou non utilit ou non la recherche de la coh rence d un r seau re TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 36 constituer ou conserver et le renforcement du maillage de ce r seau doivent guider les travaux d actualisation Primaut de l int r t public les consid rations personnelles les conflits d int r ts particuliers doivent tre vit s ou arbitr s en privil giant le souci du bien public Etant entendu qu il ne peut tre question de spolier les particuliers de leurs droits l gitimes Renforcement du r seau viaire doux l actualisation ne peut tre pr texte un grand nettoyage Il doit bien s agir de rencontrer les besoins futurs de mobilit douce qui seront ne pas douter plus grands qu actuellement Le Gouvernement wallon est charg de fixer les modalit s de mise en uvre de ce travail d actualisation m thodologie choix des inter locuteurs r le de la tutelle ressources affecter La participation citoyenne au niveau local aura quoi qu il en soit une place pr pond rante dans ce processus 37 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE 10 CONCLUSION LES SENTIERS UN PATRIMOINE D AVENIR Cette brochure entend nous inviter transmettre ces h ritag
22. ce qui permettra d viter des d marches inutiles entrave temporaire situation accidentelle bonne foi manifeste du responsable Dans l attente de la confirmation des indications de terrain par une consultation de l administration viter tout comportement de nature envenimer le conflit bris de cl ture passage en force invectives Les indications cadastrales ne sont pas mises jour rapidement si un doute subsiste il faudra consulter l administration de l enregistrement Il faut savoir qu il n est pas obligatoire de faire appara tre les servitudes de passage public au cadastre ou sur les actes de ventes des notaires Si l infraction est confirm e apr s le recueil des donn es l administra tion tenter de se m nager la collaboration des autorit s communales en montrant une d termination raisonnable Bon savoir 2 Les communes ont la possibilit de limiter l autorisation de circuler certains usagers en apposant des panneaux F99 On pourra ainsi viter certaines r sistances la r ouverture de chemins li es aux craintes qu y circulent des v hicules motoris s TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 22 7 2 La seconde chose faire c est de parler En cas de conflit il est important d entrer en dialogue avec tous les acteurs utilisateurs potentiels le responsable de l entrave propri taire riverain agriculteur utilisateur les autorit s communales et le commissaire voyer les
23. commune de r aliser un inventaire des chemins et sentiers vicinaux mais aussi des autres petites voiries innomm es ouvertes au public de r habiliter et de rendre accessibles certains sentiers et chemins qui ne l taient plus parfois depuis longtemps avec en priorit les sentiers et chemins de jonction de faire valoir le droit de passage l o c est n cessaire notamment quand des sentiers ont t privatis s ou usurp s TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 34 de cr er des chemins l o ils n existaient pas et o ils sont utiles de promouvoir ces nouveaux chemins non seulement dans le cadre d un passage quotidien mais galement en vue du d veloppement du tourisme local Initiatives citoyennes Nombre de citoyens sont galement pr occup s par ces questions Il s agit de les informer au mieux sur les r gles applicables en mati re de chemins et sentiers vicinaux ainsi que de leur proposer une m thodologie ad quate pour r pondre des situations probl matiques auxquelles ils seraient confront s Ces initiatives de terrain prendront tout leur sens dans la future actualisation des Atlas des chemins vicinaux qui se profile l horizon 35 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE 9 LACTUALISATION DES ATLAS Autant que la r vision de la loi de 1841 une mise jour en profondeur des Atlas s impose Les techniques modernes de g o r f renc
24. d un chemin durant les trente derni res ann es l exercice est parfois compliqu du fait de l ge des t moins et du caract re partisan de certains t moignages motiv s par des circonstances trang res au conflit A la fin de l audition il n est pas rare que le juge dispose de d clarations r solument contradictoires et inv rifiables TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 26 Une fois la mise en tat termin e une audience de plaidoiries est organis e pour permettre aux parties de faire valoir une derni re fois oralement avec toute la force de conviction dont elles sont capables les arguments qui plaident en faveur de leur position L affaire est ensuite mise en d lib r et le jugement g n ralement rendu dans le mois Tout le processus peut durer une bonne ann e en fonction de la bonne volont des parties et de la disponibilit de la juridiction Si une partie fait appel de la d cision le processus est repris son point de d part avec des d lais souvent doubl s 7 4 La derni re tape franchir r habiliter le chemin ou le sentier Lorsqu un accord ou un jugement est acquis il reste en garantir l ex cution En cas de mauvaise volont manifeste du responsable deux attitudes sont possibles successivement collaborer la remise en tat des lieux faire appliquer la d cision par la contrainte Bon savoir La passivit n est jamais bonne conseill re dans l ex cution des a
25. de la petite voirie des parlementaires Ecolo se sont saisis de la question de la prescriptibilit des chemins vicinaux et une proposition de d cret a t vot e par le Parlement wallon le 1er juin 2011 afin de rendre les chemins et sentiers vicinaux imprescriptibles au m me titre que le reste du domaine public au statut inconditionnellement imprescriptible Cette exception est en effet source de probl mes et conflits qui ne se r glent souvent que par des proc dures judiciaires longues et finalement peu d mocratiques Par del la correction d une faiblesse de la loi de 1841 la modification apport e par le d cret de juin 2011 a le m rite de constituer un signal fort de la part du pouvoir public par rapport son implication dans la revalorisation des modes de d placement doux et la conservation d un patrimoine collectif marque de l histoire et ressource pour le futur Pour permettre au gouvernement de faire le cas ch ant entrer en vigueur ce d cret mettant fin la possibilit de prescription des chemins en m me temps que la mise en place d une m thodologie et d un pro cessus de r vision des Atlas il a t d cid que ce d cret entrerait en vigueur la date choisie par le Gouvernement wallon et au plus tard le 1er septembre 2012 A partir de cette date il ne sera plus possible pour un particulier de faire jouer la prescription acquisitive pour s approprier une voirie vicinale Vers une r vision globale de la l
26. double de l Atlas de toutes les communes de la province Ce double servira reconstituer l exemplaire communal en cas de perte L Atlas est tenu jour par l administration communale lors de chaque d cision de cr ation modification ou suppression d l ments de la voirie vicinale En pratique il n est pas question de porter des indications sur l Atlas original mais d y joindre en annexe une copie des d cisions qui ont t prises Ces annexes d tenues par la Province sont g n ralement conserv es dans des bo tes s par es Dans de nombreuses communes la bonne tenue de l Atlas n est malheureusement pas une priorit des administrations communales Seuls les chemins et sentiers repris dans l Atlas sont soumis au r gime de la loi de 1841 et des r glements provinciaux Si la voirie n est pas indiqu e dans l Atlas c est qu il s agit suivant le cas d une voirie communale provinciale ou r gionale ex nationale 13 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Un chemin ou un sentier peut tre cr par le simple usage pendant plus de trente ans mais il ne deviendra vicinal que par une d cision explicite de l autorit comp tente L Atlas original r alis au XIXe si cle n est pas d une consultation ais e outre les erreurs de mesurage inh rentes aux moyens techniques utilis s l poque le trac des chemins et sen tiers est souvent inintelligible sans disposer en
27. drait faire croire qu en tout temps et lieu ind pendamment des parcours historiques des r alit s sociales des diversit s philosophiques et m me de la nature des biens consid r s s imposerait naturellement comme optimal un seul et m me mode de gestion essentiellement marchand et accessoirement TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 2 tatique Une fois de plus ce credo ne r siste pas aux faits Dans son livre fondateur Gouvernance des biens communs Elinor Ostrom Prix Nobel d conomie 2009 montre au contraire quel point sont vari es et distinctes les m thodes permettant de rendre soutenable la gestion des biens communs pas de recette miracle ni de panac e mais des combinaisons d outils de gestions communautaire publique et marchande Partout elles misent sur les savoirs et les ressources lo caux les tissus symboliques les sp cificit s historiques et sociales et les contraintes et forces qu apporte chacune de ces dimensions Entretenir une r serve de p che au Sri Lanka n cessite des dispositifs d une autre nature que g rer une nappe aquif re de la C te Ouest des Etats Unis Ce qui appara t comme une vidence continue pourtant tenir de l h r sie pour de nombreux acteurs globaux guid s par la th orie conomique n oclassique dominante ou les pr jug s n olib raux Au moins autant qu un guide destination de l action locale ce que vous tenez en mains est donc un manifeste politique un
28. e r duire nos empreintes cologiques et singuli rement notre impact sur le climat Et donc tant qu faire commen ons par joindre le tr s utile au tr s agr able en nous lan ant d s aujourd hui la reconqu te des sentiers TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 38 11 ANNEXES La d fense et la Promotion des sentiers et chemins en province de Namur 11 1 Etude juridique de r f rence La d fense et la promotion des sentiers et chemins en province de Namur Recherche juridique effectu e par Denis Brusselmans la demande du groupe Ecolo de la Province de Namur premi re dition avril 2006 192 pages Disponible sur demande ou t l chargeable sur www etopia be et sur www namur regionale ecolo be 11 2 Lexique Alignement mode d tablissement par l administration des limites mat rielles du domaine public par rapport aux propri t s riveraines Assiette surface am nag e ou non pr vue pour la circulation Commissaire voyer agent de l administration provinciale charg de la police de la voirie vicinale de rendre un avis sur les projets qui touchent la voirie vicinale et d laborer des tudes de projets li s l am nagement de la voirie vicinale Chaque commissaire voyer couvre de deux six communes en fonction de leur taille Prescription mode d acquisition ou de perte d un droit par le seul coulement du temps En mati re de droit de passage la dur e de la pre
29. ement de cartographie et de diffusion informatique doivent faciliter la mise disposition de l ensemble du public mais aussi des autorit s de l information la plus compl te et la plus fiable possible concernant le r seau de petites voiries Dans cette optique par son d cret du 1er juin 2011 le Parlement wallon a souhait non seulement mettre fin la prescription de la voi rie vicinale mais aussi amorcer un processus d actualisation des Atlas L article 2 du d cret l exprime comme suit Par actualisation il faut entendre la confirmation la suppression le d placement ou la cr ation de sentiers et chemins vicinaux en fonction des situations de fait et de la n cessit de renforcer le maillage des chemins et sentiers pour rencontrer les besoins de mobilit douce actuels et futurs Pour les associations de protection des chemins et sentiers afin de r pondre au mieux ces objectifs l actualisation des Atlas devrait r pondre aux conditions suivantes Exhaustivit l actualisation devrait reprendre non seulement la voi rie vicinale mais aussi les autres l ments viaires voiries communales innomm es chemins de remembrement D mocratie le processus de r vision doit tre participatif et permettre la rencontre de tous les diff rents acteurs autorit s locales propri taires exploitants utilisateurs milieux associatifs Les d cisions prises par la concertation et le dialogue seront bien mieux a
30. emins et sentiers afin d en assurer la protection Une balade dans le Hainaut suffira vous convaincre du travail d j r alis 45 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Un groupe sentiers actif sur tous les fronts CINEY Anne Marie CAMUS 2006 2012 A Ciney comme ailleurs force a t de constater que de nombreux sentiers avaient disparu usurp s ou simplement rendus impraticables par la nature et son uvre Pour remettre un peu d ordre un groupe de travail sur les sentiers a t constitu Et si la t che est rude le groupe est motiv Plusieurs actions ont d j t men es Outre l op ration annuelle Rendez vous sur les sentiers qui permet au groupe de mettre en lumi re la r ouverture de l un ou l autre sentier ou la participation l v nement Balades et vous les b n voles ont aussi accompagn des tudiants dans leur mission de d frichage d t Un travail de veille tout aussi important est men au quotidien pour rem dier aux d gradations ventuelles mais aussi d noncer aux auto rit s les manquements ou les usurpations Dans la plupart des cas un accord intervient mais il est parfois n cessaire de faire appel la justice Le groupe est par ailleurs partie prenante du projet ville cyclable auquel la ville est candidate Leur connaissance du r seau et leur ceil avis ont permis d envisager la plus grande intermodalit pos
31. es Car en somme nous sommes tous co propri taires des sentiers et chemins qui sillonnent et structurent notre terroir et nous voulons les l guer dans le meilleur tat possible nos enfants Les raisons en sont multiples c est beau c est utile a peut m me rapporter sant et plaisir et a am liore la mobilit de tous Mais les sentiers c est aussi un peu comme la biodiversit le capital g n tique des esp ces est l pour nous aider avec toutes les esp ces vivantes faire face toutes les mutations de notre environnement Et un appauvrissement de cette diversit r duirait la r ponse que l cosyst me peut offrir aux volutions futures et notamment aux changements climatiques De m me un appauvrissement du capital des sentiers et chemins que des g n rations et des g n rations d humains ont patiemment fray s dans nos paysages pour communiquer travailler changer serait synonyme d une fameuse r gression collective En effet l chelle de l histoire de l humanit le gros si cle de dic tature des d placements motoris s ne p se pas tr s lourd Aujourd hui d j nous d couvrons ou red couvrons le bonheur des mobilit s douces Pour la plupart des habitants de cette partie du monde nous le faisons librement Demain peut tre cela deviendra t il une n cessit Parce que le p trole sera de plus en plus rare et de plus en plus cher Parce que nous serons confront s la n cessit d
32. f un chemin de terre bien trac qui contourne la p ture sur deux de ses c t s Un beau jour le chemin de terre lui m me est ferm par une double grille Les utilisateurs s adressent l exploitant qui leur r torque que le chemin en question est priv ce qui s av re exact D autre part le propri taire de la p ture invoque la prescription son avantage L affaire se termine par un jugement du Juge de Paix du canton qui constate que si la servitude publique de passage sur le che min vicinal s est bien teinte par non usage de plus de trente ans les promeneurs ont toutefois acquis un droit de passage sur le chemin de terre contournant la p ture du fait de son utilisation cette fin pendant plus de trente ans preuve d ment apport e par les t moignages d utilisateurs En quelque sorte la prescription extinctive coiff e au poteau par la prescription acquisitive Tel est pris qui croyait prendre Seul b mol le chemin de terre contournant la parcelle n acquiert pas le statut de chemin vicinal ce statut ne peut r sulter que d une d cision explicite du Conseil communal TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 16 5 COMMENT POUVONS NOUS PR VENIR LES CONFLITS ENTRE LES USAGERS ET LES PROPRIETAIRES Il s agit en toutes circonstances de promouvoir autant que possible le dialogue La concertation est le meilleur outil de pr vention des conflits Il existe dans la plupart des communes au moins une association
33. g de mani re l g rement diff rente mais ils contiennent tous des dispositions relativement similaires en particulier en mati re de police qui compl tent celles de la loi Les r glements provinciaux contiennent des restrictions pr cises concernant notamment l usage autoris de la voirie vicinale ses am nagements les constructions adjacentes l lagage de la v g tation etc La loi et les diff rents r glements provinciaux sont disponibles sur le site www sentiers be 2 2 Le Code forestier de 2008 Le code forestier de 2008 qui a remplac la loi du 19 d cembre 1854 donne une d finition des termes chemin et sentier ayant valeur en for t et pr cise qui peut y circuler Sentier voie ouverte la circulation du public troite dont la largeur inf rieure un m tre n exc de pas celle n cessaire la circulation des pi tons Chemin voie publique plus large qu un sentier et qui n est pas am nag e pour la circulation des v hicules en g n ral La largeur des voies vicinales est clairement indiqu e dans les Atlas En r gle g n rale les voies plus troites y sont d nomm es sentiers et les plus larges chemins 2 3 Le Code de la Route L arr t royal du 1er d cembre 1975 reprend aussi les notions de chemins et sentiers Le terme sentier d signe une voie publique troite qui ne permet que la circulation de pi tons et de v hicules n exigeant pas un espace p
34. ique qui porte sur les projets de plan Les commissions consultatives communales constituent des structures citoyennes destin es apporter une aide la d cision des autorit s communales dans diverses mati res La Commission consultative communale d Am nagement du Territoire CCATM est la plus connue mais l laboration des outils planologiques voqu s ci avant s accompagne obligatoirement de la constitution d une commission consultative qui peut aussi tre la CLDR Commission locale de d veloppement rural si la commune s est engag e dans une d marche de PCDR En faire partie est une garantie non seulement de disposer de toute l information requise en temps utile mais aussi d exercer par les avis rendus par la commission une influence certaine sur la d cision finale 19 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE VU A LA CCATM Commission Consultative d Am nagement du Territoire et de Mobilit Un dossier de demande de permis de lotir est d pos l admi nistration communale Le projet impliquant l ouverture d une nouvelle voirie les mesures particuli res de publicit s sont mises en oeuvre enqu te publique et la CCAT est consult e Lorsque le dossier est voqu la r union de la CCAT il ne contient pas la moindre allusion l existence d un chemin vicinal Heureusement un membre z l et g de la CCAT a r veill ses souvenirs et fait part de sa convicti
35. is e Si ce sont les propri taires riverains qui sont responsables de l entrave leur identit peut facilement tre connue le cas ch ant par le cadastre Mais en cas d obstruction par des d chets par exemple il est pratiquement impossible de d terminer le respon sable La commune peut parfois tre mise la cause en cas d absence d intervention de sa part sur le terrain ou si ses services sont eux m mes responsables de l entrave Au jour de l audience d introduction de la cause commence sa mise en tat Les parties s changent des crits appel s conclusions dans lesquels elles exposent leur position et leurs arguments factuels et juridiques Ces changes peuvent se prolonger chaque partie ayant suivant le Code judiciaire un mois pour r pondre l autre Ces d lais sont rarement respect s et une des parties la plus press e devra parfois demander au juge d imposer des d lais peine de d ch ance pour le d p t des conclusions Le juge peut d office ou la demande d une partie d cider de se rendre sur les lieux d signer un expert g om tre par exemple pour l clairer sur des aspects techniques ou entendre des t moins Dans ce dernier cas chacune des parties peut proposer ses propres t moins qui seront convoqu s une audience particuli re o ils seront interrog s par le juge sur base de questions propos es par les parties Lorsqu il s agit d apporter un t moignage sur l utilisation
36. istante du condamn La condamnation portant le plus souvent sur une obligation de faire enl vement de l entrave restauration de l assiette toutes les mesures d ex cution patrimoniales les saisies sont inop rantes TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 28 ll reste que la faute av r e par jugement civil du condamn est le plus souvent galement constitutive d une infraction p nale Le recours la menace de poursuites p nales peut parfois exercer un impact plus imm diat que des contraintes civiles Un exemple d actions concert es Rendez Vous sur les Sentiers Depuis 2006 d abord l initiative d inter Environnement puis ult rieurement sous la coupole de l asbl Sentiers be un week end de r habilitation de chemins et sentiers est organis m lant associations r gionales groupements locaux personnes individuelles mais aussi de plus en plus les autorit s communales Ce week end permet d abord des actions de terrain concr tes visant r habiliter ou am liorer la voirie vicinale Il sensibilise tout un chacun la fois aux probl mes auxquels sont confront s les petits chemins et sentiers et aux solutions pratiques qui peuvent tre apport es Il conscientise les d cideurs locaux et r gionaux sur l utilit et les besoins de r novation du r seau viaire Au del du nombre important d actions concr tes qui ont t d j r alis es la mobilisation renouvel e d ann e en ann e par cet
37. itre ne pr sente donc plus qu un int r t historique Le chapitre Il tablit l obligation de maintien et d entretien des che mins vicinaux la charge des communes il contient pour le reste des dispositions relatives au financement de cet entretien dispositions qui ne sont pour la plupart plus d application aujourd hui Le chapitre III indique la proc dure et les autorit s comp tentes dans le cadre d largissement de redressement d ouverture et de suppression des chemins vicinaux En r gle g n rale l initiative mane du Conseil communal mais la d cision appartient au Coll ge du Conseil provincial Une enqu te publique doit tre organis e par la commune avant toute ouverture suppression ou changement d un chemin vicinal Le chapitre IV traite de la police des chemins vicinaux soit les modes de constat et de r pression des infractions commises en mati re de voirie vicinale Les constats peuvent tre op r s par les bourgmestres et chevins les agents de la police communale et les commissaires voyers Les peines prononc es ne pourront exc der celles de simple police mais le tribunal peut en plus de la p nalit imposer la r paration mat rielle de l infraction aux frais du condamn TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 10 Le chapitre V pr voit l adoption de r glements provinciaux un par province destin s contenir des mesures d ex cution de la loi Chaque r glement provincial est r di
38. la foi des conomistes dans leur sombre credo les lire on en viendrait presque consid rer que l talon de la scientificit soit le degr de d sillusion jet e sur l me humaine En mati re de biens communs cette vision morose de l humanit s incarne dans le c l bre article de Garrett Hardin sur La trag die des Biens communs Hardin imagine un p turage dans lequel chaque leveur videmment go ste et calculateur pourrait librement laisser brouter son troupeau B n ficiant court terme de tous les gains d une ventuelle surexploitation en risquant de n tre expos qu une frac tion seulement des dommages ainsi engendr s chaque leveur serait d s lors incit laisser brouter un maximum de ses animaux au d tri ment de la p rennit m me du p turage et donc de l int r t commun De cet exemple imaginaire des g n rations d conomistes ont d duit que seule la cr ation de droits de propri t fussent ils publics per mettrait de sauver les biens communs de la surexploitation L abondance d exemples de gestions la fois communautaires et durables reposant sur la d lib ration plut t que la propri t privative ne semble pas avoir branl cette certitude nonn e en ch ur Le deuxi me pr suppos n olib ral que la prise en compte des biens communs devrait amener renverser est celui du One size fits all une approche taille unique Ce pauvre slogan qui vou
39. lus large que celui n cessaire aux pi tons 11 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Le terme chemin de terre d signe une voie publique plus large qu un sentier et qui n est pas am nag e pour la circulation des v hicules en g n ral 2 4 Le CWATUPE Code wallon de l Am nagement du Territoire de l Urbanisme du Patrimoine et de l Energie Ce code d termine sp cifiquement les modalit s d ouverture modi fication et suppression des voiries communales Les voiries vis es par la loi de 1841 sont explicitement exclues du champ d application du CWATUPE TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 12 3 QU EST CE QUE L ATLAS DES CHEMINS ET SENTIERS VICINAUX Chaque commune de Belgique l exception des communes situ es dans les cantons de l Est qui n taient pas belge en 1841 est donc cens e disposer d un Atlas dans lequel tous les chemins et sentiers vicinaux de la commune sont relev s L Atlas est la r f rence des chemins et sentiers vicinaux il a valeur l gale Il est constitu de deux parties les plans sur lesquels sont trac s les chemins et sentiers les tableaux descriptifs qui reprennent des informations sur chacun des chemins et sentiers En cas de divergence les indications du tableau descriptif priment sur celles du plan Les originaux de l Atlas sont conserv s l administration commu nale l autorit provinciale dispose d un
40. ment prescrite que si un juge en a donn pour droit la prescription Le plus souvent en mati re de prescription le candidat acqu reur lance citation contre la commune Il est alors primordial que la commune voque l arr t de la Cour de Cassation 9 551 du 13 01 94 qui stipule que la preuve de non usage est charge du candidat acqu reur et que la disparition suppose la cessation compl te de l usage public En d autres termes la notion d usage public inclut les actes de passages accidentels et isol s Il sera alors aussi utile de r unir des preuves ou t moignages d usage de la voie en question 15 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Administrativement lorsqu un chemin n est plus utilis les autorit s communales peuvent estimer qu il a perdu toute utilit et acquiescer aux demandes de riverains de leur en c der la propri t La d cision finale de d saffecter ou non le chemin est prise par le Coll ge pro vincial Des recours aupr s du gouvernement sont possibles C EST DU V CU Le chemin vicinal serpente travers prairies et bosquets Sur la partie centrale de son itin raire il traverse en oblique une grande p ture de plusieurs hectares pour plonger ensuite dans un petit bois de sapins La double cl ture l entr e et la sortie de la p ture emp che la travers e les promeneurs r guliers sur cet itin raire empruntent titre alternati
41. modalit s ordonn es Lastreinte est principalement dissuasive le but tant d obtenir l ex cution mat rielle du jugement et pas de s enrichir aux d pens du condamn La somme r clam e titre d astreinte doit donc tre assez lev e pour garantir que le condamn fera tout pour viter de devoir la payer Ceci tant l ex cution de l astreinte peut donner lieu des contesta tions qui seront le cas ch ant trait es par le tribunal sur opposition du d biteur Ce qui signifie une proc dure suppl mentaire Une bonne solution alternative l astreinte est le pouvoir de substitu tion Il s agit de solliciter du juge la possibilit de pourvoir l ex cution du jugement en lieu et place et aux frais du condamn si celui ci ne s ex cute pas volontairement dans un d lai d termin En ce cas l objectif principal est en tout cas atteint savoir la res tauration du libre passage Mais la difficult est alors report e sur la r cup ration des frais qui auront t avanc s par ceux qui auront pris l initiative de l ex cution du jugement par substitution Comme pour l astreinte cette r cup ration peut donner lieu des contestations qui devront aussi tre tranch es par le juge comp tent au terme d une nouvelle proc dure Ind pendamment de ces deux contraintes particuli res qui ne sont pas toujours accord es par le juge le b n ficiaire du jugement est bien d sarm face la mauvaise volont pers
42. ns et 2 5 km de sentiers dont certains avaient m me totalement disparus Cette r habilitation s est faite en utilisant des mat riaux naturels et respectueux du caract re rural du lieu le pav pour les voies carrossables et la lave broy e lavatith pour les sentiers Toutefois un filet d eau extra large en b ton a t pr vu pour servir de bande confort pour les cyclistes Sept promenades pi tonnes de 4 11 km et trois itin raires cy clistes de 9 13 km dont un pour les VTT sont balis s Ce balisage physique est compl t par l implantation de panneaux d information et par l dition de deux brochures reprenant cartes et explications sur l int r t des sites travers s Ressusciter nos sentiers WALHAIN Agn s NAMUROIS et Jean Marie GILLET 2006 2012 Walhain par ses nombreux attraits touristiques Centre de la Belgique fermes en carr ancien moulin vent ruines d un chateau moyenageux tour des Sarrasins constitue un but av r de promenades Pour pr server mais aussi valoriser ces richesses des travaux de r fection de sentiers ont t entrepris dans la commune Et la faveur de leur job de vacances pour l Op ration Et solidaire les jeunes ont r alis un reportage photo dont les tirages les plus embl matiques ont t imprim es et organis es en exposition De quoi visualiser le travail fourni et mettre l accent sur les nouvelles liaisons ainsi tablies TOPIA COLLECTIO
43. nvironnemen tal et social Elles sont en effet aujourd hui menac es sur les fronts de la biodiversit du r chauffement climatique de l accumulation des d chets de l puisement des ressources et enfin de l homog n isation culturelle Affronter efficacement ce constat requiert de prendre acte des d faillances du duo March tat dans la gestion des biens communs et de r fl chir aux conditions qui permettront une gestion commune de ces biens communs Ce pari implique de renverser deux pr suppos s fondateurs de la gouvernance n olib rale Tout d abord le pessimisme misanthrope qui en constitue le socle anthropologique la pens e n olib rale identifie en effet la rationalit humaine a l go sme calculateur Elle s av re incapable 1 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE de comprendre et a fortiori d encourager les logiques de coop ration pourtant empiriquement av r es indispensables tout fonctionnement social mais aussi les affects de joie qui se manifestent dans l action collective ou encore les logiques de don et de souci du commun Que l preuve des faits ne confirme pas cette anthropologie n gative que les biologistes aient trouv des fondements g n tiques aux comporte ments coop ratifs que se fassent plus clatants chaque jour les ravages des politiques publiques fond es sur l homo economicus rien de tout cela ne semble susceptible d branler
44. ochement des positions Si un accord se d gage il sera act par le Juge de Paix et aura rang de jugement en bonne et due forme ex cutoire par la contrainte si cela s av re n cessaire L int r t de la proc dure de conciliation devant le Juge de Paix est d tre rapide et gratuite tout en b n ficiant de l clairage juridique d un magistrat proche du terrain Si la proc dure de conciliation est un chec il reste la possibilit d introduire le dossier devant le m me magistrat intervenant cette fois en plein contentieux C est la proc dure judiciaire ordinaire qui donnera lieu en fin de processus un jugement Comment se d roule la proc dure La plupart des proc dures en justice sont introduites par citation par l interm diaire d un huissier de justice Celui ci ne r dige pas le contenu de la citation mais a pour mission d y apposer les formules l gales et de la transmettre son destinataire L huissier doit donc disposer d un projet de citation reprenant le r sum de la situation et des arguments de la partie citante ainsi que le d tail de ce qui est concr tement demand 25 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE L aide d un avocat est souvent utile mais nullement indispensable que ce soit pour r diger la citation ou pour toute autre tape de la proc dure Encore faut il savoir qui citer la d termination du ou des d fendeur s n est pas toujours a
45. oi de 1841 Parall lement au d cret du 1er juin 2011 le gouvernement wallon a charg le Ministre des Travaux Publics et de la ruralit de mettre en place un large groupe de travail afin de pr parer une r forme l gislative globale en mati re de petite voirie conform ment au souhait exprim dans la D claration de Politique R gionale DPR de 2009 2014 31 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Pour les d fenseurs de la petite voirie la refonte de la loi doit reposer notamment sur les principes suivants primaut de l int r t g n ral sur l int r t particulier caract re d mocratique des proc dures de cr ation modification ou suppression des trac s int gration de l ensemble des chemins et sentiers publics vicinaux et autres prise en consid ration des urgences environnementales mobilit douce d veloppement du tourisme durable protection de la biodiversit utilisation d un r f rencement cartographique moderne maintien des possibilit s de recours aupr s d une instance sup rieure au niveau communal Initiatives provinciales ceci vaut pour la province de Namur mais peut tre tendu toutes les provinces wallonnes L exercice complet et efficace des comp tences provinciales passe par la r daction d un nouveau r glement provincial pour mettre jour restructurer et compl ter le r glement de 1969 Sur la forme le r glement m
46. oi du 21 f vrier 2005 compl te le Code judiciaire par une sep ti me partie intitul e La m diation 23 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Chaque partie en conflit peut tout moment proposer une proc dure de m diation m me si une instance en justice est en cours La m diation suspend la proc dure judiciaire La m diation ne peut naturellement d buter que si les parties sont toutes d accord d y recourir Chacun peut d cider de mettre fin la m diation tout moment La m diation fait intervenir dans le d bat une personne tierce disposant de comp tences sp cifiques permettant une approche nouvelle du conflit Le m diateur doit tre agr suivant une s rie de crit res permettant de s assurer de sa comp tence Il est choisi librement par les parties Le m diateur n a pas le pouvoir d un juge ou d un arbitre il ne peut que favoriser l mergence d une solution accept e par les parties Il n exerce aucune contrainte et n impose aucune solution La proposition de m diation peut maner des parties en conflit avant ou pendant une proc dure judiciaire mais elle peut aussi tre propos e par le juge saisi du dossier Dans ce cas l accord des parties est toutefois indispensable La m diation peut concerner la totalit ou seulement une partie du litige Les parties s entendent pour organiser toutes les modalit s pratiques de la m diation choix du m diateu
47. on de l existence d un chemin Apparemment la consultation de l Atlas n tait pas monnaie courante dans cette commune Pourtant il existe une obligation de r gler les questions relatives aux modifications des voies vicinales avant l introduction d une demande de permis V rification faite il s est av r que le chemin traversait la parcelle de part en part en provenance du plateau agricole pour d boucher sur la grande voirie route r gionale Comme un doute existait sur l poque de sa d saffection par le public le conseil communal a d cid de modifier son trac sur la parcelle destin e tre lotie pour le rendre compatible avec la voirie int rieure cr er Et dans la foul e avec l accord du propri taire des parcelles agricoles voisines le chemin a t r ouvert sur la totalit de son trac permettant tous dont les futurs habitants du lotissement d acc der au r seau de chemins du plateau agricole utiles pour l exploitation mais aussi pour la promenade Bref une bonne affaire pour tout le monde TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 20 7 COMMENT PARVENIR D MINER LES CONFLITS RELATIFS L USAGE DE LA VOIRIE VICINALE 7 1 La premi re chose entreprendre est de constater D abord sur le terrain ensuite aupr s des administrations Sur le terrain Quelle est la nature exacte du probl me Les cing situations conflictuelles les plus fr quentes sont 1 pr sence d une cl
48. parall le d une carte r cente id alement la m me chelle soit 1 10 000e ou 1 2 500e Cette derni re chelle est suffisamment d taill e pour tablir avec pr cision l assiette de la voirie Quelques remarques Tous les chemins ou sentiers publics existants lors de la confection de l Atlas de 1841 nm y ont pas t n cessairement repris Ce faisant la commune concern e ne leur donnait pas la m me protection et les m mes garanties d entretien que pour les chemins repris dans l Atlas Pour autant cela ne veut pas dire qu ils ne font plus partie du domaine public Les communes des cantons de Malmedy Eupen Saint Vith incorpor s a la Belgique en 1919 n ont pas d Atlas Il n y a donc pas aucun chemin vicinal au sens l gal du terme Pourtant l Est de la Belgique rec le un vaste r seau de petites voiries publiques Il n y a pas de diff rence de traitement dans la loi de 1841 entre un chemin dont l assiette appartient au public et un chemin dont l assiette appartient un priv mais grev d une servitude vicinale de passage La plupart du temps un tel chemin est appel sentier vicinal car la largeur de la servitude ne d passe pas en g n ral 1 20 m Suite la fusion des communes les Atlas ont t regroup s dans l admi nistration de la nouvelle entit r sultant de la fusion On ne s tonnera pas que d une ancienne commune l autre l tat des Atlas soit tr s variable TOPIA COLLECTI
49. r calendrier des r unions change de pi ces audition de tiers vue des lieux Une caract ristique essentielle de la m diation est son caract re confidentiel le m diateur lui m me est tenu la plus totale discr tion et les pi ces et crits chang s par les parties ne pourront tre utilis s lors d une ventuelle proc dure judiciaire ult rieure sans l accord ex plicite des parties Si les parties parviennent un accord elles le consignent par crit Cet crit peut tre pr sent au tribunal pour homologation L accord homologu a les m mes effets qu un jugement et peut faire l objet de toutes les mesures d ex cution de droit commun TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 24 La loi est trop r cente pour que ses dispositions puissent tre clair es par la pratique mais vu le co t et la dur e des proc dures judiciaires il est probable que la formule conna tra un grand succ s 7 3 En cas d chec des n gociations la derni re voie est judiciaire On peut dans ce cas de figure Tenter une conciliation aupr s du Juge de Paix Mener une proc dure judiciaire Bon savoir Le Juge de Paix magistrat de proximit est l galement charg de recevoir les dol ances des parties qui le souhaitent dans un cadre non contentieux c est la tentative de conciliation Sur demande les acteurs du conflit peuvent tre convoqu s et le Juge de Paix peut cette occasion contribuer au rappr
50. scription tant acquisitive qu extinctive est de trente ans A partir de septembre 2012 la voirie vicinale sera imprescriptible au m me titre que tout bien public Service technique provincial STP ce service regroupe les agents provinciaux qui sont charg s de la gestion et de l entretien des voiries vicinales et provinciales Les commissaires voyers de la province en sont la pierre angulaire TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 40 Servitude de passage priv e acc s am nag sur la propri t d un tiers permettant d ac c der une propri t enclav e c est dire ne disposant pas d acc s direct sur une voirie praticable Cette servitude est l galement pr vue Code civil publique voirie publique am nag e sur terrain priv Beaucoup de chemins et sentiers vicinaux sont am nag s sur des terrains priv s la commune n est pas propri taire de l assiette mais le droit de passage public y est reconnu Voirie communale petite voirie qui n est ni vicinale ni provinciale ni r gionale En moyenne 15 des chemins et sentiers sont com munaux Ce sont les rues et les voiries cr es lors des op rations de remembrement des terres agricoles lors de la cr ation de lotissement ou simplement par l usage Voirie vicinale petite voirie qui a figur dans l Atlas ou qui y a t inscrite par une d cision de l autorit comp tente qui sanctionne ainsi le caract re d int r t g n ral que rev t
51. sible Une promenade verte boucler R gion de Bruxelles Capitale Evelyne HUYTEBROECK 2004 2014 La Promenade Verte est une magnifique balade de plus de 60 km qui doit permettre aux pi tons et aux cyclistes de faire le tour de la R gion et de traverser de nombreux parcs et espaces de nature pr serv e R guli rement de nouveaux tron ons sont inaugur s laissant entrevoir le bouclage complet de Bruxelles capitale TOPIA COLLECTION BIENS COMMUNS 46 La richesse de ce parcours r side en grande partie dans l tonnante diversit de ses paysages A certains endroits de vrais petits coins de campagne s offrent au regard du promeneur A d autres ce sont des parcs am nag s des bosquets des marais La Promenade Verte donne une nouvelle visibilit des lieux aupa ravant inaccessibles au public Une partie des chemins existe d autres doivent tre am nag s Une autre partie du trac est encore r aliser La Promenade Verte fait partie int grante du Maillage vert r gional dont le premier objectif est d amener le public la d couverte de la nature urbaine gr ce aux cheminements verduris s qui relient les diff rents espaces verts Il contribue galement aux qualit s paysag res de la ville en pr servant son patrimoine naturel et en favorisant la diversit de la faune et de la flore Brochure de Bruxelles Environnement sur demande 02 775 75 75 ou t l chargeable sur le site http www
52. te op ration a d montr de nombreux d cideurs locaux et d autres que la volont de r am nager des petits chemins n est pas une lubie port e par quelques senti ristes illumin s mais r pond au contraire aux souhaits de la majorit de la population de r cup rer un espace public mis en p ril par l go sme de certains individus ou surtout la n gligence ou la passivit des autorit s locales Cette entreprise de responsabilisation et de conscientisation ci toyenne est aussi indiscutablement un excellent outil de m diati sation de la promotion de la voirie douce On ne s tonnera donc pas du succ s renouvel de l op ration qui a d ailleurs amen l mergence d une op ration soeur en R gion flamande 29 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE 8 QUE FAIRE SUR LE PLAN POLITIQUE POUR AMELIORER LA SITUATION Il y a deux types d actions entreprendre des actions de type l gistique visant a modifier et am liorer des r glements et lois existants depuis parfois fort longtemps des actions de terrain visant am liorer les choses concr tement 8 1 Les initiatives de type l gistique Initiatives r gionales L tat f d ral n tant aujourd hui plus comp tent pour l gif rer en ma ti re de voirie vicinale la loi du 10 avril 1841 peut tout moment faire l objet de modifications ou d une refonte compl te par un d cret r gional
53. tiers m diateurs association locale personne de confiance Bon savoir Le dialogue est une tape indispensable sous peine de blocage imm diat et d obligation de recourir au pouvoir judiciaire qui doit rester la r ponse ultime Le responsable de l entrave aura le plus souvent d excellentes justi fications de son comportement La compr hension est la meilleure base de solution Les autorit s administratives sont parfois responsables de l entrave Dans ce cas le dialogue est parfois plus difficile En cas d chec du rapport direct ne pas h siter faire appel des tiers connus pour leur comp tence leur autorit ou leur habilet r soudre le conflit Tous les moyens sont bons pour parvenir au but le plus rapidement et le plus simplement possible Utiliser au besoin la menace de sanctions administratives et ou judiciaires en cas de refus de cessation de l infraction La bonne in telligence avec les autorit s comp tentes constitue un atout d cisif dans ce cadre Si un accord se d gage sur la restauration du passage quelles qu en soient les modalit s pr voir imp rativement la r daction d un crit qui formalise les engagements des parties sans oublier d y indiquer les d lais d ex cution Ce document pourra le cas ch ant permettre de rappeler chacun ses engagements et ventuellement servir de pi ce si le dossier part en justice Une piste int ressante en cas de conflit la m diation Une l
54. ultiver leurs champs les exploitants forestiers les p lerins Ces chemins et sentiers ont des choses nous raconter ils font partie de notre histoire et nous m nent des lieux int ressants bornes vestiges divers points de vue originaux Les chemins et sentiers constituent des couloirs cologiques v ritables r servoirs de biodiversit Les des petites voiries souvent bord es de bandes herbac es de talus de foss s de haies ou d arbres jouent un r le de couloir cologique et de refuge essentiel pour le maintien de la biodiversit notamment g n tique en reliant les diff rents milieux naturels entre eux par un maillage permettant le d placement de la faune et de la flore travers le territoire Traversant des milieux parfois pauvres en biodiversit parce qu urbanis s ou cultiv s ces petites voies que nous aimons emprunter le seront aussi par les animaux Ce r le moins connu des chemins et sentiers n en est pas moins important Et il est primordiale de penser lorsqu on entend pr server les voies vicinales pr server leur impact positif sur la nature voire l am liorer 7 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Se balader sur ces chemins et sentiers c est bon pour la sant Pour les jeunes ou vieux pensionn s comme pour les actifs les chemins et sentiers vicinaux sont des espaces de d couverte infinis qui am liorent la sant et la qualit
55. yennes un projet conciliant l am nagement d une voie de liaison lente la pr servation du patrimoine naturel la pr servation d un patrimoine ferroviaire exceptionnel et la faisabilit financi re a t d pos La grande difficult a consist mettre d accord la SNCB propri taire de la ligne le MET gestionnaire du r seau Ravel la Direction G n rale de l Agriculture et son d partement D veloppement rural partenaire financier assurant 80 du co t du projet et la commune porteuse du projet et assurant 20 du co t Les r unions furent nombreuses constructives et le march est en voie d attribution Les travaux commenceront fin 2006 II s agit du premier pr Ravel am nag dans le cadre du d veloppement rural en Wallonie Esp rons qu il soit suivi par beaucoup d autres 43 SAUVER ET PROMOUVOIR LES SENTIERS MODE D EMPLOI L USAGE DE L ACTION LOCALE Un r seau de 10 promenades pi tonnes et cyclistes Anderlecht PHILIPPE DEBRY CHEVIN 2000 2006 Anderlecht a la particularit en R gion bruxelloise d avoir conserv sur son territoire une zone rurale Neerpede Il s agit d une porte d acc s entre la ville et le Pajotteland v ritable vestige pr serv de campagne et lieu plein de charme unique Bruxelles Pour mieux la faire conna tre nous avons voulu revaloriser son r seau de sentiers et de chemins vi cinaux Dans un premier temps nous avons entrepris de remettre en tat 2 5 km de chemi
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