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Favoriser l`intégration au travail en santé mentale: l`urgence

1. 1 introduction Purgence d agir Depuis plusieurs ann es le cumul et la convergence des nonc s des vidences des donn es et des propositions ne laissent planer aucun doute quant l extr me importance de favoriser l int gration au travail des personnes vivant ou ayant v cu des probl mes de sant mentale Le sujet est ce point document et les personnes impliqu es dans les projets d insertion ce point d termin es qu il est plus que temps d amener cet objectif dans le peloton de t te de l ordre des priorit s gouvernementales Le Qu bec ne peut plus se permettre de n gliger des dizaines de milliers de ressources humaines qui en raison de troubles mentaux n ont souvent d autre alternative que l emprunt des sentiers de la d motivation de la passivit et de l inutilit sociale i e l exclusion voir Castel 1996 Ji est urgent d adopter des mesures concr tes pour faire du travail cet agent privil gi d une int gration sociale et conomique pleine et enti re des personnes aux prises avec des probl mes de sant mentale Nous ne pouvons plus ignorer les nombreux appels et les motifs qui nous y convient de mani re pressante et persistante mobilisation d envergure travers des colloques des comit s ou des regroupements r p tition et consensus quant aux principes aux orientations et aux recommandations importance de la valeur du travail pour toute personne dans la soci t reconnaissance du potentiel
2. UVRE POUR PERSONNES HANDICAP ES web mw diiferenceemploi con COMIT DE LA SANT MENTALE DU QU BEC 1994 Recommandations pour d velopper et enrichir la politique de sant mentale Les Publications du Qu bec 60 pages COMIT DE LA POLITIQUE DE SANTE MENTALE 1987 Pour un partenariat largi Projet de politique de sant mentale pour le Qu bec Gouvemement du Qu bec MSSS 185 pages COMIT SANT MENTALE ET TRAVAIL DE MONTREAL 1995 Document d orientation Montr al 14 pages COMIT SANT MENTALE VOLET TRAVAIL REGION 03 19985 Un nouvel axe de services en identifi s vers la cr ation d un continuum de services correspondants Qu bec 21 pages DEJOURS 1995 Le facteur humain PUF Que sais je Paris DEJOURS 1998 Souffrance en France La banalisation de injustice sociale Seuil Paris DORVIL H GUTTMAN H A RICARD N amp VILLENEUVE A 1997 D fis de la reconfiguration des services de sant mentale Le Comit de la sant mentale du Qu bec Gouvernement du Qu bec minist re de la Sant et des Services sociaux 264 pages DORVIL H amp MORIN P 2000 Le logement et fe travail comme d terminants d ia sant pour les personnes usag res des services de sant mentale Le Partenaire 8 2 14 15 DRAKE R E 1998 Brief History of the Individual Placement and Support Model Psychiatric Rehabilitation Journal 22 1 3 7 EMPLOIQU BEC 1999 Rapport annue
3. Au Qu bec plusieurs les ont relev s dont entre autres recherche Impact travail Mercier et coll 1998 colloque Sant mentale et travail avril 1999 lA Q R P 1996 1997a le Comit de la sant mentale du Qu bec 1994 Dorvil et coll 1997 Comit sant mentale et travail de Montr al 1995 Comit sant mentale volet travail de Qu bec 1995 Ces travaux d montrent que les obstacles sont cr s de diff rentes fa ons parfois par la conjoncture politique et conomique parfois par les syst mes d organisation de services et parfois par les organisations Les obstacles sont de nature complexe et ils interf rent de multiples niveaux dont entre autres a les politiques sociales et les mesures l gislatives et r glementaires b le fonctionnement des programmes et des organisations c les liens inter et intra r seaux d ia m connaissance de la r alit et des besoins des client les en sant mentale et travail e les milieux de travail f les particularit s territoriales g la soci t en g n ral Les obstacies sont aussi identifi s de fa on diff renci e en fonction de la cat gorie d acteurs laquelle on s adresse personne participante ou non participante employeurs intervenants etc Mercier et coll 1999 cl n y a pas d incitati pour acc der a au march du travail Tous les b n fices reli es l aide sociale sont coup s et on se retrouve sans un Salaire ad quat C est une gra
4. grent dans Une mesure proportionnelle leur perception n gative d eux m mes il leur devient impossible de retrouver une certaine paix motive ce moment la d pression o la crise s impose pour refaire l quilibre et le d crochage de lempioi survient aussi abruptement que le disjoncteur d une bo te electrique saute vitant ainsi l incendie g n ral Comme le rapporte FAQRGP 1996a exp rience a montr qui est relativement facile pour ces personnes d obtenir un emploi la difficult majeure est de le conserver Il sera ainsi d autant plus important d inscrire la d marche de soutien en emploi dans une perspective long terme et de veiller ce que l aide offerte par les intervenants du r seau de la sant mentale des organismes d insertion des families et de proches tienne compte de tous les aspects de la vie de la personne et de sa personnalit Le support intensif offert cette d marche d insertion est essentielle sa r ussite ei par la suite au maintien en emploi La personne qui tente de se r int grer au march du travail et qui essuie des checs r p t s le faire augmentera d autant ses difficult s se reconna tre s approprier un r le et une fonction sociale utile Ces checs cumul s la convaincront de son inutilit et de son incapacit tre quelqu un quelque part Les solutions qu offrent ces cumuls d checs sont g n ralement assez catastrophiques sur la sant mentale et pa
5. me grave de sam mentale ou par des troubles mentaux graves entraine un fardeau financier dont on commence peine Saisir ampleur L Organisation mondiale de la sant OMS 1995 faisait ressortir que les probl mes de sant mentale dans le monde constituent 81 12 chez les 15 44 ans de la charge de comorbidit globale ce qui r f re l ensemble des pertes attribuables la maladie dans une soci t donn e Murray et Lopez OMS 1996 indiquent de plus que la maladie mentale repr sente pr s de 11 du poids conomique total des maladies dans les pays industrialis s De m me le Comit de la sant mentale du Qu bec extrapolait qu en 1992 il en aurait co t 4 milliards de dollars la soci t qu b coise pour les probl mes reli s au stress au travail V zina et coll 1992 Une tude r cente conduite au Royaume Unie Lancaster et coll 1998 a Une telle situation inqui te car une majorit de ces personnes verront s puiser leur assurance invalidit au bout d environ deux ans et seront laiss es leur sort Les entreprises du secteur priv qui offrent des programmes de r insertion aupr s des personnes qui ont quitt leur travail suite un probl me de sant mentale et qui sont en situation d invalidit prolong e affichent des taux de succ s d au mieux 20 Acces cible SMT 19988 7 permis de calculer que pr s de 40 des journ es de travail perdues pour cause de sant sont caus es par des d
6. ndati comma Que le Comit d adaptation de la main d oeuvre CAMO pour personnes handicap es offre une place privil gi e aux personnes vivant des probl mes de sant mentale et qui constituent une population fortement sous repr sent e actuellement l int rieur de ses cibles d intervention Que le CAMO l ve l obstacle d invalidation des personnes les obligeant d montrer une d ficience du psychisme et les contraignant ainsi re m dicaliser leur projet d insertion pour se qualifier un financement d appui cette d marche qu en collaboration avec les organismes sp cialis s dans l int gration au travail en sant mentale le CAMO d veloppe un nouveau cadre d valuation des r f rences qui tienne compte des besoins et des attentes des personnes et qui vise principalement la remise en valeur du potentiel la consolidation des qualit s et des habilet s transf rables I empowerment et la normalisation om Que le minist re de la Solidarit sociale devienne un d fenseur des int r ts et des actions favorisant l insertion des personnes vivant des probl mes de sant mentale en s curisant leur soutien du revenu et en encourageant leur volont de r insertion leur reconnaissant ainsi un droit l essai et l erreur Que le programme de la s curit du revenu offre aux personnes le droit d acc s des services Sp cialis s d insertion sociale et professionnelle en sant mentale et trav
7. DU QU BEC web Rapports annuels 1998 99 chapitre 3 vwww opha gouv gqc ca OFFICE DES PERSONNES HANDICAP ES DU QUEBEC 1999 Programme de subventions aux centres de travail adapt Tableau volutif des personnes handicap es admissibles en emploi Document transmis par FOPHQ ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL 1999 Rapport du directeur g n ral Un travail d cent Conf rence internationale du travail 87 session juin 1999 ORGANISATION MONDIALE DE LA SANT 1905 La sant mentale dans le monde probl mes et priont s des pays faible revenu D partement de m decine sociale Facult de m decine de l Universit Harvard Traduction dun document publi par Oxford University Press 1995 rendue possible par te CSMQ l h pital Dougias et le Centre collaborateur OMS de Montr al PAGE J C 1961 Les fous crient au secours t moignage d un ex patient de Saint Jean de Dieu 2 dition Montr al Editions du Jour 156 pages PSYCHIATRIC REHABILITATION JOURNAL 1998 Special Issue on Supported Employment Guest Editor Robert E Drake 22 1 REGROUPEMENT DES RESSOURCES NON INSTITUTIONNELLES EN SANT MENTALE DE LA R GION DE QUEBEC 1999 Le transfert du service de r adaptation socioprofessionnelle du Centre hospitalier Robert Giffard aux organismes communautaires Qu bec 71 pages RENAUD M 1994 Expliquer Mnexpliqu l environnement social comme facteur cl de la sant interface no
8. Monsieur Gilles Bari f avec les partenaires en sant mentale Gouvernement du Qu bec 29 nov 1999 22 pages MINISTERE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX web www MSS8 gOUV YC 0 MINIST RE DE LA S CURIT DU REVENU 1995 Profil des personnes inscrites au programme soutien financier de Faide de dernier recours Profil no 8 Direction g n rale des politiques et des programmes Direction de la recherche de l valuation et de la statistique Gouvernement du Qu bec 37 pages 43 MINIST RE DE LA SOLIDARIT SOCIALE 1999 Rapport statistique abr g Prestataires de l aide sociale Programmes APTE et Soutien financier Produits par P Gagn et J Bernard Direction de la recherche de l valuation et de la statistique Qu bec MINISTERE DE LA SOLIDARIT SOCIALE web www mss gouv qc ca serper MURRAY CL amp LOPEZ A D Eds 1996 The Global Burden of Disease Comprehensive Assesment of Mortality and Disability from Diseases Injures and Risks Factors in 1990 and Projected to 2020 World Health Organization World Bank amp Harvard University NOBLE J H J 1998 Policy Reforms Dilemmas in Promoting Employment of Persons with Severe Mental llinesses Psychiatric Services 20 1 37 41 NOBLE J H J amp COLLIGNON F C 1987 Systems Barriers to Supported Employment for Persons with Chronic Mental Hness Psychosocial Rehabilitation Journal 11 2 25 44 OFFICE DES PERSONNES HANDICAP ES
9. Statistique Canada 1999a Dans une large mesure ces probl mes sont ce point graves qu ils emp chent 200 000 personnes adultes au Qu bec de bien remplir les r les qu elles se sont donn es dans la vie dont celui d exercer leur m tier ou leur profession Vincelette 1985a Dorvil et coll CSMQ 1997 Sachant par ailleurs que des milliers de personnes re oivent des prestations d assurance emploi en raison de maladie 39 000 en 1999 Statistique Canada 1999b et qu au Qu bec pr s de 14 000 ont quitt volontairement un travail pour cause de maladie ou d incapacit Institut de la statistique du Qu bec 1999 on peut d duire qu un autre fort contingent de personnes quitte ou perde leur emploi en raison de probl mes de sant mentale Outre les problemes graves de sant mentale chacun s accorde dire que le pourcentage de personnes aux prises avec des troubles mentaux graves qui pr sentent des contraintes s v res l emploi est estim entre 1 et 3 de la population g n rale Ainsi l Association canadienne de sant mentale consid re qu un moment particulier dans le temps au moins 300 000 personnes au Canada sont simultan ment aux prises avec des troubles mentaux graves D j en 1987 le Comit de la politique de sant mentale pour le Qu bec avan ait le chiffre conservateur de 30 000 personnes aux prises avec des troubles mentaux graves au Qu bec p 162 La situation des personnes affect es par un probl
10. centre hospitalier de Qu bec des organismes communautaires des environs a fait clairement ressortir la tr s grande importance que les personnes accordent toutes les questions touchant la r mun ration Deux recherches de Becker et coll 1996 1998 montrent sans contredit que les personnes aux prises avec des troubles mentaux graves qui int grent des programmes d employabilit expriment leurs pr f rences quant au type d emploi qu elles d sirent occuper que ces pr f rences sont r alistes et qu elles sont stables dans le temps le travail est devenu aujourd hui au del des cnliques et des d senchantements une des sources principales de l identit d une personne Cette fonction sociale reconnue du travail prend en outre de plus en plus de place dans les soci t s industrielles avanc es o la famile la religion et le voisinage sont des points d ancrage ir s affaiblis Le travail rev t donc une importance qui d passe largement sa fonction conomique ou s valeur instrumentale fl d termine le rang social de la personne en plus d tre une source de relations humaines et un lieu de sociabilit par excellence Les craintes ef les appr hensions que suscite en chacun de nous l ventualit du ch mage illustrent bien l importance du travail comme source de s curit et d estime de soi V zina et coll 19925 Malgr ses avatars ses contraintes et ses contradictions le travail est une activit do
11. d atteindre le d ficit z ro d exclusion Que l insertion au travail des personnes vivant des probl mes de sant mentale soft install e dans le peloton de t te dans lordre des priorit s gouvernementales et en particulier au minist re de la Solidarit sociale au minist re d Etat au Travail et l Emploi au minist re de Education et au minist re de la Sant et des Services sociaux Que l insertion au travail des personnes vivant des probl mes de sant mentale soit tablie comme une priorit dans la reconfiguration des services de sant mentale du minist re de la Sant et des Services sociaux pour devenir une pr occupation centrale de la gamme des services de traitement et de r adaptation en sant mentale 29 Que les orientations gouvernementales en mati re d insertion au travail concernant les personnes vivant des probl mes de sant mentale accordent la priorit l insertion l int rieur d emplois sur le march r gulier du travail qu elles favorisent simultan ment la cr ation d emplois alternatifs visant ins rer des personnes qui vivent des contraintes plus s v res en regard de l emploi qu elles consolident les programmes et mesures permettant un parcours vers l emploi et le d veloppement de l employabilit dans des cadres normalisants les rapprochant du march r gulier du travail Que l insertion aux tudes des jeunes adultes vivant des probl mes de sant mentale devien
12. demploi r mun r alors que chez les personnes vivant avec un handicap physique 50 occupent un emploi lt Rien n indique qi que e les troubles n mentaux x s veres comme gt les psychoses soient en progression quels que soient l poque et le leu la schizophr nie par exemple touche environ un pour cent de f population Ces troubles mentaux s v res comportent des Cons quences s neuses pour la personne son entourage et la collectivit et repr sentent un fardeau important pour le syst me de services Quant la d pression et l anxi t elles affecteraient environ 12 pour 100 de l population adulte du Qu bec des chiffres plus r cents indiquent plut t 17 Il ne s agit pas ici que de sympt mes et de manifestations cliniques mais de troubles qui emp chent une personne d assumer ses activit s quotidiennes pendant un certain femps Politique de Sant Mentale MSSS 1989 L ampleur des probl mes de sant mentale est g n ralement reconnue dans les publications et les enqu tes si une personne sur cinq vivra des probl mes de sant mentale au cours de sa vie Politique de sant mentale 1989 les donn es de l enqu te Sant Qu bec Bellerose et al 1994 r v laient qu en 1992 26 de la population qu b coise adulte pr sentait un niveau de d tresse psychologique lev e Pour les seuls pisodes d pressifs majeurs pr s de 300 000 qu b cois ont t affect es en 1996 1997
13. du D veloppement des ressources humaines Canada DRHGC environ 4 7 millions pour environ 240 personnes Faute de sources pr cises cette estimation omet des investissements qui nous apparaissent marginaux comme entre autres a les majorations des prestations de la s curit du revenu et les allocations associ es des parcours se situant l int rieur des cing axes d Empioi Qu bec pr paration l emploi insertion en emploi maintien en emploi stabilisation de l emploi cr ation d emplois b les sommes non r currentes qui auraient t vors es via le Fond de lutte ia pauvret MSS c les projets qui auraient t financ s via les programmes fond local d investissement et fond de d veloppement d s entreprises d conomie sociale des Centres locaux de d veloppement CL D du minist re des R gions 8 Ces 22 millions peuvent para tre consid rables dans la conjoncture de la crise des finances publiques Par ailleurs if faut prendre en compte qu annuellement au Qu bec 12 milliards sont consacr s l ensemble du syst me de sant et que le co t des services de sant reli s la sant mentale est valu 1 12 milliard Dorvii et Morin 2000 De plus l estimation des pertes de production due des absences du travail reli es des probl mes de sant mentale est valu e 4 milliards par ann e selon V zina 1992 Les problemes de sant mentale canalisent 5 12 milliards par ann e au Qu b
14. effort vis vis les mesures d int gration au travail qui se situe actuellement 17 millions en r visant la hausse ses investissements en fonction des besoins des personnes Que le minist re de la Sant et des Services sociaux soutienne et consolide les entreprises et les organismes d insertion au travail cibl es par les comit s de concertation r gionaux et capables de mettre profit les atouts les int r ts les aspects positifs les habilet s et les forces des personnes dans une approche de d veloppement pouvant favoriser l acc s au march du travail Que le minist re de la Sant et des Services sociaux soutienne et consolide les organismes d tenant une expertise au niveau de l insertion au travail dans la r alisation de mesures qui d bouchent sur des acquis formateurs et reconnus et qui rapprochent les participants du march du travail Il faut ce titre miser sur les organismes communautaires qui ont au fil des ans d velopp une expertise dans l am nagement de programmes et de mesures appropri s et efficaces Que le minist re de la Sant et des Services sociaux augmente son effort en particulier dans les r gions les plus sous d velopp es o il y a p nurie ou absences de services d insertion au march du travail 33 Que l Office des personnes handicap es du Qu bec O P H Q offre une place privil gi e aux personnes vivant des probl mes de sant mentale et qui constituent une p
15. lemployabilit par un placement rapide dans des emplois comp titifs en milieu de travail et en offrant les soutiens lorsque requis et aussi longtemps que n cessaire L objet du pr sent document n est pas de reprendre ici une description des mod les que ces nombreux crits ont document s H existe des variations importantes de chacune de ces deux approches Par exemple Becker et Drake voir Bond 1998 proposent un mod le pour des personnes souffrant de troubles mentaux graves placement individualis ef soutien en emploi Individual Placement and Support Model IPS qui int gre les enseignements de ia litt rature emprunte au mod le de soutien emploi et la perspective du mod le PACT Chandler et col 1999 avancent quant eux un mod le approche menu Menu Approach qui combine des l ments de Papproche des emplois de transition et du mod le IPS L un et autre de ces mod les font empiriquement tat de taux de placement et de maintien en emploi impressionnants m me chez des personnes qui ant rieurement taient plac es dans des ateliers prot g s 20 M me s ils s loignent r guli rement des mod les que la recherche a valu s ces deux philosophies d intervention se retrouvent dans les divers programmes en sant mentale et travail au Qu bec Apr s avoir valid une typologie des programmes Mercier et coll 1999 ont tabli que les 80 organismes qui ont particip l enqu te mpact Travail
16. ma pu tre tabli entre le potentiel de travail des personnes aux prises avec des troubles mentaux graves et la s v rit de leur diagnostic et des diff rents sympt mes de la maladie Tessier Cl ment et Jobidon 1992 La lourdeur des probl matiques et la s v rit des diagnostics ont une influence secondaire sur les chances de succ s int grer le travail et se maintenir en emploi en comparaison de l historique de travail de la formation professionnelle de la qualit des habilet s sociales et relationnelles et de la motivation des personnes Anthony et Jansen 1984 dans Tessier Cl ment et Jobidon 1992 Offrir des services qui tiennent compte des besoins sp cifiques d int gration de ces personnes et qui leur donnent le choix de mettre en valeur leur potentiel de croissance c est ouvrir une route pour imprimer une rupture avec la maladie pour restaurer l espoir pour recouvrer un pouvoir d agir pour panouir sa comp tence et pour se r tablir l o elles d sirent le plus vivre Les t moignages reproduits dans ce texte pr servent l anonymat des utilisateurs de services afin de tenir compte des mises en garde de plusieurs d entre eux Nous respectons donc ces appr hensions Cependant pour la majorit des t moignages cit s ceux ci ont fait l objet de publications d Acc s Cible SMT 1998b et 1996 10 Emprunter cette route qui ouvre les horizons de lespoir demande certes un accroissement des inves
17. maturit que si des moyens tangibles ne sont pas mis de l avant dans un proche avenir il faudra saccuser d avoir volontairement mis au rancart dans des r seaux de grand d s uvrement et de mis re des dizaines de milliers de personnes qui sont nos proches nos amis nos voisins nos coll gues Nous savons que les personnes pr sentent un potentiel d int gration que des interventions peuvent mettre profit Avec les personnes nous sommes des milliers tre plus d termin s que jamais Nous avons d velopp un savoir et une expertise qui ne demandent qu s tendre Partout au Saguenay en Estrie en Mont r gie Laval en Mauricie Montr al Qu bec des comit s r gionaux r unissant l ensemble des groupes d intervention concern s par Finsertion au travail en sant mentale organismes communautaires organismes institutionneis groupes d utilisateurs de services gestionnaires de programmes gouvernementaux prennent forme et d autres sont d j incorpor s ei s activent faire avancer le dossier Partout dans chaque r gion les attentes sont grandes pour qu enfin se concr tisent ce qui est trop longtemps rest lettre morte Le colloque L int gration au march du travail mode d emploi ACSM 1995 a contribu inscrire le domaine du travail et de la sant mentale dans un processus irr versible impact Travail Mercier et coll 1999 a permis de mobiliser durant trois ans travers une d marche de
18. mentale Et souvent bien support es dans leur strat gie de r insertion voluant dans des milieux o la philosophie de gestion encourage l autonomie d cisionnelle le soutien social au travail et la r duction des tensions elles ont alors acc s aux d terminants de la sant et du bien tre que peut aussi g n rer le travail Avec l aide du personnel de i organisme d insertion j ai pu trouver l emploi qu i me fallait o j ai eu mon identit d s la premi re journ e Un emploi o je suis respect e et o Fon reconna t mes efforts T moignage d un utilisateur de services 17 3 2 Les personnes en processus d insertion Depuis des d cennies les vidences se sont accumul es pour montrer qu avec le soutien requis une tr s forte proportion des personnes qui vivent des probl mes graves de sant mentale peuvent int grer et maintenir un emploi sur le march normal du travail Jes suis de la premi re g n ration d des personnes vivant des t troubles s v res et persistants qui ne fut pas institutionnalis e Aujourd hui avec le support de nombreux intervenants d vou s et impliqu s dans diff rents services de r adaptation centre de jour logement social suivi communautaire insertion au travail j ai r ussi nren sortir La preuve c est que je vis de fa on autonome en appartement et que je travaille comme tout le monde T moignage d un utilisateur de services colloque sur i
19. ont plus de chance de se r ins rer socialement et d viter l institutionnalisation apr s un pisode de maladie Ii s ensuit que des actions plusieurs niveaux doivent tre d velopp es dans le champ du travail Minist re de la Sant et des Services Sociaux 1986 La dynamique du travail peut autant produire du plaisir que de la souffrance et elle peut aussi jouer un r le significatif sur sa propre estime par son apport de reconnaissance par les autres et son appartenance un collectif De far reconnaissance gt d pend en effet le sens de la souffrance Lorsque I la qualit de mon travail est reconnue ce sont aussi mes efforts mes angoisses mes doutes mes d ceptions mes d couragements qui prennent sens Toute cette souffrance n a donc pas f vaine elle non seulement produit une contribution l organisation du travail mais elle fait en retour de mol un sujet diff rent de celui que j tais avant la reconnaissance La reconnaissance du travail voire de l uvre le sujet peut la rapatrier ensuite dans le registre de la construction de son identit Alors le fravail s inscrit dans la dynamique de l accomplissement de soi L identit constitue l armature de la sant mentale Dejours 1998 Les personnes vivant des probl mes de sant mentale identifient avec raison l insertion au travail comme une voie d acc s l identit au r seau social et au recouvrement de la sant
20. r aliser que j tais toujours en possession de mes capacit s ef de mes connaissances Avec la perte d estime de soi on tendance oublier nos bons coups ainsi que nos capacit s Cette d marche nous am ne prendre conscience par nous m mes que nous n avons nen perdu de tout cela II fallait que jaile v rifier l aide du stage si ma profession tait vraiment devenue inad quate par rapport mes capacit s comme je le croyais C est l que le stage pris fout son importance Je r int grais mon milieu et plus le temps passait et plus je m y sentais l aise T moignage d une ex participante un programme d insertion Bachrach 1991 rapporte avec raison que le travail offre un sentiment de r alisation personnelle et qu aucune autre activit n a un sens psychologique social et mat riel aussi complexe et aussi riche En priver les personnes aux prises avec des troubles mentaux ne peut plus durer il est urgent de suivre ces d fricheurs et de se mettre r solument ouvrage pour paver pour nombre d ann es le chemin de inclusion 22 3 4 Un mouvement irr versible li faudra se rendre l vidence Les autorit s gouvernementales et les dirigeants des organismes publics de qui d pendent une bonne part des efforts d int gration des personnes d munies et marginalis es n ont plus d autre choix que de r pondre aux attentes de milliers de personnes Nous avons collectivement atteint un tel niveau de
21. seaux de soutien social de la personne Fracturer ce mouvement c est amarrer la personne un port labri de l il de la temp te qui d vaste sa vie La majorit des personnes qui vivent des probl mes de sant mentale aura faire face la violence de la d sinsertion du travail du r seau social et familial Evitons qu elles d clarent forfait devant la bataille livrer faute damarres auxquelles s accrocher 2 2 Les couloirs de l exclusion J tais un peu nerveuse mais is j tais fi re d aller rencontrer mon agente d aide sociale pour minscrire officiellement ma formation en bureautique que j avais commenc e depuis deux semaines J tais enfin admise apr s presque un an d attente ef deux ans de pr paration suite mon hospitalisation Apr s lui avoir racont peut tre un peu vite ce qui m arrivait pour lui demander de m inscrire ce programme mon agente me dit que si elle tait ma place plut t que de me stresser avec une formation et un programme elle redemanderait son m decin traitant de lui signer un papier d inaptitude long terme pour devenir soutien financier J ai insist elle m a inscrite et m a vers des allocations Sur le coup je l ai trouv bizarre Mais je me demande depuis si j en vaux la peine et si elle m avait pas raison Une utilisatrice de service d insertion Montr al 11 Les obstacles l int gration au march du travail sont bien document s
22. sordres mentaux ou motionnels travers toutes ces estimations la question de fond aui se d tache est que le Qu bec ne peut se permettre de se priver d autant de ressources humaines dont une forte proportion est motiv e valoriser son potentiel d int gration et int grer le march de l emploi r gulier D ja en 1979 le Bureau international du travail attirat l attention sur le fait que la maladie mentale touchait plus de vies humaines et entrainait un plus grand gaspillage de ressources humaines que toute autre forme d incapacit dans le monde Anthony Cohen et Farkas 1990 puis Noble 1998 rapportaient le chiffre r v lateur que moins de 10 15 des personnes pr sentant des probl mes de sant mentale et qui seraient aptes travailler avaient acc s un emploi r mun r Au Qu bec au seuil de Pan 2000 il ne serait pas faux de pr tendre que la situation n a gu re volu M me si l exercice demeure fort difficile r aliser on peut estimer qu au Qu bec en 1998 1999 en consid rant l ensemble des principaux organismes programmes et mesures financ es par des fonds publics approximativement peine 22 millions ont i allou s directement des programmes ou services de formation d employabiiit et d int gration li s la sant mentale et au travail dont 17 millions du minist re de la Sant et des Services sociaux et 3 2 millions d Empioi Qu bec Les assureurs confirment que les maladie
23. trop de personnes en d pend 3 5 De la solidarit sociale au pouvoir conomique La rentabilit sociale de l insertion fait consensus chez l ensemble des partenaires Pour ce qui est de la rentabilit conomique un doute subsiste et certains s opposent m me son valuation pr textant la non pertinence de la rentabilit conomique en regard de notre responsabilit collective face l exclusion Je venais de vivre un important pisode d pressif et apr s deux mois d hospitalisation je logeais dans un minuscule appartement subventionn le monde ext rieur n apparaissait terrifiant et je mimaginais passer le reste de ma vie dans mon petit logement il est tr s difficile de comprendre et de se mettre la place de quelqu un qui souffre de maladie mentale La maladie l affecte au tr fonds de lui m me de son identit de son estime de soi II n est plus quelqu un de normal pour lui m me et pour les autres Depuis 1988 je n ai pas fait de s jour l h pital pour cause de maladie mentale j ai travaill la plupart du temps j ai pass travers des preuves qui auraient probablement abattu plus d une personne dite normale Une journ e dans un d partement de psychiatrie co te plus cher qu un mois sur l assistance sociale et une personne qui travaille paie des imp ts Rentable les organismes d insertion T moignage d un ancien utilisateur de services d insertion en sant mentale Consci
24. 15 mars avrii RESEAU DE CONSULTATION SUR LA SANT MENTALE F D RAL PROVINCIAL ET TERRITORIAL 1997 Examen des meilleures pratiques de la r forme des soins de la sant mentale Examen de la documentation Unit de recherche sur les syst mes de sant Institut psychiatrique Clarke Sant Canada 1998 Chapitre 7 Programmes d ducation et d emploi pp 107 1149 44 RIBEIRO K L 1999 The Labyrinth of Community Mental Health in Search of Meaningful Occupation Psychiatric Rehabilitation Journal 23 2 143 152 ROGERS E S 1998 To Work or not to Work That is not the Question Joumal of Psychosocial Nursing 36 4 42 48 ROGERS E S SCIARAPPA K amp ANTHONY W A 1991 Development and Evaluation of Situationai Assesment instruments and Procedure for Persons with Psychiatric Disability Vocational Education and Work Adjustment Bulletin 24 2 61 67 STATISTIQUE CANADA 1999a Le Canada en statistiques B n ficiaires d assurance empioi salonie genre de prestations CANSIM matrice 5705 www statcan ca francais Pgdb Peopie l abouraborts STATISTIQUE CANADA 1999b Rapport statistique sur la sant de la population canadienne chapitre 75 D pression pp 313 319 Compl ment Pour un avenir en sant Deuxi me rapport sur la sant de la population canadienne Sant Canada Statistique Canada et le Centre canadien d information sur la sante ST GEORGES C web Le stress au tra
25. 992 1993 Faits saillants Sant Qu bec minist re de la Sant et des Services sociaux Qu bec 72 pages BOND GR 1992 Vocational Rehabilitation In R P Liberman Ed Handbook of Psychiatric Rehabilitation New York Macmillan pp 244 263 BOND G R 1998 Principles of the Individual Placement and Support Model Empirical Support Psychiatric Rehabilitation Journal 22 1 11 23 BOND G R DRAKE R E MUESER K T amp BECKER D R 1997 An Update on Supported Employment for People with Severe Mental liness Psychiatric Services 48 335 346 BOUCHARD C LABRIE V NO L 1996 Chacun sa part Rapport de trois membres du comit exteme de la r forme de la s curit du revenu Minist re de l Emploi et de la Solidarit BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL 1979 Rapport annuel 1979 Gen ve BURNONVILLE F 1999 D tresse psychologique au travail syndrome du survivant et usure mentale intervention No 109 Avril 41 GASTEL R 1996 Travail et utilit au monde Revue internationale du travail 135 6 CHANDLER D LEVIN S amp BARRY P 1999 The Menu Approach to Employment Services Philosophy and Five Year Outcomes Psychiatnc Rehabilitation Joumal 23 1 24 33 COLLOQUE PROVINCIAL SANT MENTALE ET TRAVAIL 1999 Synth se in dite des chantiers de travail et engagements individuels et collectifs Coloque tenu Trois Rivi res en avr 1999 COMIT D ADAPTATION DE LA MAIN D
26. Favoriser l int gration au travail en sant mentale l urgence d agir OZ 2 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE par Gilles Lauzon et Claude Charbonneau avec la collaboration de Genevi ve Provost Ce documenta t adopt par r solution unanime de l Assembl e g n rale de l Association qu b coise pour la r adaptation psychosociale et par je Comit national Sant mentale et Travail le 17 novembre 2000 UAQ R P d sire t moigner toute son appr ciation ses nombreux collaborateurs qui par leur engagement leur lecture attentive et leurs commentaires clair s ont permis d enrichir le contenu de ce document Association qu b coise pour la r adaptation psychosociale A G R P Ecole Ste Odile 2 tage 215 rue des Peupliers Quest Qu bec Qc GIL 148 T l phone 418 624 1787 T l copieur 418 624 9921 Courriel agro sympatige ca D p t l gal Biblioth que nationale du Gu bec 2001 ISBN 2 921918 03 X lt lt l Car tre Hf c est tre ma etranger At Coeur KES SAISONS et gutter fl TOCESSION de f ie qu 5 Lance vers f fin HUNS Sa RESTE Et s fi re SOUAVS SION i Lrsaue Vous rar allez vous ELES Connie APE fitte Hans le COUM AE laguette 18 mrnure KES RAMES se Fat assaut Ca 7 Khalil Gibran Le Froph te TABLE DES MATIERES Table des mati res introduction Purgence d agir e Une situation
27. Le r sultat n est jamais donn d avance Dejours 1995 Alors pourquoi r int grer des personnes d j fragiles dans des organisations qui risquent de les fragiliser davantage de les briser et de les d sassimiler la fois du milieu du travail du r seau social et de leur r seau affectif Poser la question c est y r pondre pour de multiples motifs qui sont expos s dans les lignes qui suivent Empioi Qu bec reconnait que ole travail est essentiel pr autonomie fi nanci re et l int gration sociale des individus Emploi Qu bec souhaite contribuer au d veloppement conomique et social du Qu bec en favorisant l acc s un emploi productif durable et librement choisi au sens de l convention sur la politique de l emploi de Forganisation internationale du travail O T Emplot Qu bec 1999 De nombreux d bats ont trait l analyse des milieux de travail et au potentiel toxique de certaines organisations sur la sant mentale des personnes N tant pas l objet du pr sent document le lecteur peut se r f rer entre autres aux crits de V zina et coll 1992 1995 Bumonville 1999 et du groupe de recherche RIPOST de l Universit Laval 14 La personne souffrant de troubles mentaux graves doit disposer des m mes droits privil ges et obligations que tout autre membre de la collectivit et cela doit se constater entre autres par un acc s quitable au travail r mun r Le support c
28. a Wagener Jobidon Le Partenaire 6 3 4 1 12 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE 1998 Le travail demeure une grande pr occupation des usagers Articie r dig par Guy Lemieux Le Partenaire 7 1 2 4 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA READAPTATION PSYCHOSOCIALE en pr paration Les entreprises sociales en Allemagne et leur apport pour l int gration des personnes aux prises avec des troubles mentaux Document de travail textes choisis et traduits pour PA Q R P par Vesta Wagener Jobidon Qu bec 70 pages BACHRACH L L 1991 Perspectives on Work and Rehabilitation Hospital and Community Psychiatry 42 9 890 891 p 1457 BECKER D R amp DRAKE RE 1994 Individual Placement and Support Community Mental Health Journal 30 4 193 206 BECKER D R DRAKE R E FARABAUGH A amp BOND G R 1996 Job Preferences among People with Severe Psychiatric Disorders Participating in Supported Employment Psychiatric Services 47 473 475 BECKER D R BEBOUT R R amp DRAKE R E 1998 Job Preferences of People with Severe Mental lliness Replication Psychiatric Rehabilitation Journal 22 1 46 50 BELL M D MILSTEIN RM amp LYSAKER P H 1993 Pay as an incentive in Work Participation by Patients with Severe Mental Iliness Hospital and Community Psychiatry 44 684 686 BELLEROSE C LAVALLEE E amp CAMIRAND J 1994 Enqu te sociale et de sant 1
29. a sant mentale et le travait avri 1999 Ces personnes ont un besoin vident de services Les gestionnaires planificateurs de programmes ei les intervenants en insertion au travail en sant mentale orientent dans la plupart des cas leurs actions en fonction des int r ts et des besoins particuliers de ces personnes Celles qui vivent des probl mes de sant mentale et qui ont t exclues du march prouvent de nombreuses difficult s reprendre pied Malgr un processus th rapeutique qui les am ne retrouver une certaine paix et une certaine r conciliation motive il leur restera se reb tir une identit se retrouver un r le social Faute d assises pour y parvenir les cons quences risquent d tre lourdes pour la personne et ses proches le vide du quotidien s accompagnant d une motion o l anxi t se m le la honte L insertion une activit sociale productive offre un tremplin de choix pour entreprendre cette d marche vers la recherche d un r le et d un lien avec le social et d une strat gie d int gration au r seau Le mileu de travail s av re le lieu par excellence pour une personne en pleine reconqu te de sa citoyennet Dorvil et coll 1997 et l insertion au travail est une des finalit s cibl es par cette strat gie visant cr er une rupture avec le seul support identitaire qu am ne la maladie Ramen e a une s re de sympt mes et trait e comme te telle la pe
30. ail Que les personnes d sirant retourner aux tudes soient encourag es le faire en conservant leurs prestations sans devoir quitter la s curit du revenu pour acc der au r gime des pr ts et bourses Que l investissement du minist re de la Solidarit sociale actuellement de 2 millions soit r vis la hausse afin d appuyer les projets d insertion ou s impliquera un plus grand nombre de personnes et dans la perspective d ouvrir un acc s plus significatif aux propositions innovatrices de cr ations d emploi interpellant le partenariat des diff rents Fonds disponibles Que le minist re de la Solidarit sociale et le minist re des R gions responsable du d veloppement r gional privil gient l acc s aux diff rents Fonds Fonds de lutte la pauvret Fonds d conomie sociale Fonds de d veloppement r gional visant la cr ation d emplois sur le march comp titif et la cr ation d emploi alternatifs impliquant des projets d insertion au travail des personnes qui vivent des probl mes de Sant mentale et pour certaines des contraintes s v res l emploi Qu en ce sens les programmes gouvernementaux s appuient sur ila consolidation de leur rapport de confiance avec les milieux d intervention les encourageant tester des id es r pondre rapidement aux occasions qui se pr sentent et en les soutenant prendre les risques acceptables qu exige l entrepreneurship social Qu en ce sens soient
31. d int gration des personnes affect es et de leur motivation connaissance de leurs pr f rences et de leurs attentes en mati re d emploi connaissance des trop nombreux obstacles l insertion au march du travail expertises des programmes de sant mentale de formation d insertion et de maintien en emploi identification des conditions de r ussite t moignages de r sultats probants d termination de la rentabilit conomique des investissements Le pr sent document se veut un levier pour que se concr tisent la d termination et l espoir des personnes d sireuses d acc der un statut de travailieur En rappelant simplement ce que lon conna t d j en int grant des informations r centes et en r it rant des propositions concr tes il interpelle directement les d cideurs et les gestionnaires des politiques conomiques sociales et de sant II se veut aussi un outil L A Q R P regroupe plus de 450 membres dont 135 corporations constitu es la fois d tablissements et organismes du r seau public dont les principaux h pitaux psychiatriques du Qu bec et d une forte proportion d organismes communautaires 5 pour mettre profit la maturit et l expertise de ceux et celles qui dans tous les milieux concern s par l emploi et la formation des personnes aux prises avec des troubles mentaux d sirent favoriser leur int gration au travail Au Qu bec l heure actuelle favoriser l int gration au travail des pers
32. e 1999 MSS 1999 la fin den ma Dremi re s semaine e de participation au I programme Favais rendez vous avec mon agent du Centre Local d Emploi pour qui minscnve dans ses dossiers J tais fatigu de ma semaine mais comme cette formalit devait me donner le droit une CAM pour me d placer mon stage et peut tre aussi une allocation de formation je me suis motiv pour y aller Mon agent que je voyais pour la deuxi me fois la premi re fois il rravait conseill de ne pas me r inscrire au CEGEP connaissait un peu mes difficult s et mes ant c dents psychiatnques I m a alors propos d abandonner mon programme pour m inscrire la R gie de Rentes du Qu bec me disant que jamais plus je n aurais me pr senter un bureau de l aide sociale et que plus personne ne machalerait I m a dit qu en plus je serais assur d avoir mes m dicaments gratuits vie que je pourrais avoir un compte en banque o je pourrais accumuler autant d conomies que j aurais envie Car l aide sociale ne S en occuperait plus J ai trouv ca int ressant jusqu ce qu il me dise qu en obtenant mon attestation m dicale d invalidit je pourrais devenir un retrait pnvil gi 25 ans Mais moi je me trouve un peu jeune pour ne pas travailler Un utilisateur de services d insertion Montr al De tels chiffres doivent n cessairement nous interpeller sachant qu il a t d montr qu aucun lien significatif
33. ec en frais reli s la sant et la perte de production au travail peine 0 4 soit 22 millions sont investis dans la r insertion au travail De ces investissements au mieux et peine entre 3000 et 4009 personnes vivant des troubles mentaux graves ou des probl mes de sant mentale profiteraient de ces fonds dont une faible partie a trait des mesures pour l obtention d un travail r mun r dans des milieux r guliers de travail Ce nombre ne repr sente qu un maigre 10 du nombre de personnes aux prises avec des troubies mentaux graves et qu un infime 2 des 200 000 personnes emp ch ss de bien remplir leur r le en raison de probl mes graves de sant mentale Quand vient le temps de formuler les principes en vue de favoriser l int gration au travail des personnes d munies le Qu bec est g n ralement un mod le de g n rosit comme en font foi certains encadr s contenus dans ce texte En ce qui concerne les personnes affect es par des problemes graves de sant mentale il y a cependant encore loin de la coupe aux l vres comme en fait foi le peu de moyens consentis pour soutenir l int gration sociale et conomique des personnes Cette situation ne peut plus perdurer Favoriser l int gration au march du travail d une majorit des personnes prouvant des troubles mentaux demande d en faire un objectif prioritaire d s maintenant et d y consacrer tous les moyens n cessaires l est urgent de prendre toute
34. encore trop centr e sur Fexclusion 2 1 Des chiffres qui nous inqui tent 2 2 Les couloirs de Pexcliusion En route vers Finclusion 3 1 Culture paradoxe valeurs et sens du travail 3 4 Les personnes en processus d insertion 3 3 Le fil d Ariane 3 4 Un mouvement irr versible 3 5 De ja solidarit sociale au pouvoir conomique Nos recommandations 4 1 Sur le plan des objectifs 4 2 Sur le plan des princines 4 3 Sur le plan de l action Bibiiographie PAGE 11 14 14 PL LEE pyg bu 18 20 23 24 28 29 31 32 40 L Association qu b coise pour la r adaptation psychosociale A Q R P regroupe des personnes des organismes et des regroupements int ress s par la r int gration sociale et par l am lioration de la qualit de vie des personnes vivant des probl mes graves de sant mentale En plus de repr senter une vari t d intervenants et de professionnels uvrant dans les divers milieux institutionnels et communautaires de l ensemble du Qu bec dont plusieurs uvrent sp cifiquement l insertion socioprofessionnelle FA Q R P compte aussi parmi ses membres ceux avec qui et pour qui elle existe les utilisateurs de services ef leurs proches
35. ent et Jobidon 1992 Bond 1992 Anthony 1994 Lehman 1995 Bond et coll 1997 Bond 1998 un crit r cent en propose une synth se int ressante R seau de consultation sur la sant mentale f d ral provincial et territorial 1997 De plus un num ro r cent du Psychiatrie Rehabilitation Journal 1998 a t consacr au mod le de placement et de soutien individualis en emploi ators que FAQR P a t un pr curseur pour diffuser entre autres le mouvement et le mod le europ en sur les entreprises sociales 1994 1996 celui sur les clubs d emploi de type Fountain House 19970 et les programmes de sant mentale pour iesqueis travaillent des usagers titre de pourvoyeurs de services 1997 1998 Selon Chandler et coll 1999 deux approches principales ont marqu le d veloppement des programmes encadr s de r habilitation au travail ces trente derni res ann es Le mod le type des emplois de transition transitional employment model s inspire du mod le des clubs de type Fountain House et repose sur la croyance que le meiheur moyen d acc der un jour au march de Fempici est de d velopper graduellement ses habitudes de travail afin de conna tre des succ s r p t s dans des activit s ou des milieux transitoires de travail de plus en plus exigeants Le mod le type de recherche et de soutien l emploi supported employment model vise rempiacer les nombreux entrainements et valuations li s au d veloppement de
36. ents de la valeur sociale de l insertion au travail et de son Impact sur l am lioration de la sant mentale sur la diminution des hospitalisations et de la consommation des services psychosociaux et m dicaux comme le soulignent plusieurs auteurs peu de travaux existent sur les co ts engendr s par les d penses de financement des programmes sur les co ts vit s par l intervention d insertion et sur les b n fices rapport s par l int gration et le maintien l emploi des personnes vivant des probl mes de sant mentale Les clubs psychosociaux de travail ont depuis longtemps compris que l annonce de l efficience conomique de leurs programmes est un argument qui motive la fiert des membres qui stimule d autres acteurs ouvrir de nouveaux centres et qui favorise 1f Voir en autres les travaux de Barchrach 1991 Hyppolite 1997 Vincelette 1995 Tessier Cl ment et Jobidon 1992 ainsi que diff rents rapports du Comit de la sant mentale du Qu bec 1986 1989 des extraits de la Politique de ia Sant Mentale du Qu bec 1989 et de la Politique de la Sant et du Bien tre du Qu bec 1992 24 l obtention de deniers publics Des recherches r centes commencent leur tour rapporter des r sultats quant aux heures travaill es et aux revenus gagn s par les participants des programmes d int gration au travail voir par exemple Chandler et coll 1999 McHugo et coli 1998 Wagener Jobidon en pr para
37. escription de cette migration 27 4 Nos recommandations Depuis la commission parlementaire tenue en 1988 et portant sur le projet de loi qui donn naissance la Politique de la Sant Mentale du Qu bec une des revendications centrales et traditionnelles des organismes d insertion au travail en sant mentale des gestionnaires et des planificateurs de programmes des porte parole des minist res et des organismes gouvernementaux et des personnes lies m mes a t r guli rement et unanimement r affirm e Cette recommandation a soulev la n cessit de consolider l intersectorialit minist rielle afin que ensemble des minist res concern s par l emploi par ia formation scoiaire et professionnelle par la s curit et le soutien du revenu par le d veloppement r gional et par la sant et les services sociaux agissent de fa on concert e en vue de favoriser Pinsertion au travail des personnes qui en sont exclues cause de probi mes de sant mentale Aujourd hui en ce d but de Pan 2000 nous sommes tent s de r rt rer nouveau cette recommandation Cependant nous consid rons qu elle est bien connue d autant plus qu elle fait l objet d un large consensus autant chez les porteurs de la revendication que chez les d cideurs des politiques sociales et de sant L intersectorialit interminist rielle c est comme de la tarte aux pommes tout le monde l aime tout le monde en veut et tout le monde se prome
38. ette intervention doit tre tabli comme une priorit dans les orientations gouvernementales en mati re de programmes et de financement Un fravail d cent pour les femmes et les hommes du monde entier fel est le but fondamental qu il est propos l Organisation Internationale du Travail de se donner en cette p node de transition de mondialisation C est le besoin le plus r pandu l aspiration de tous individus familles collectivit s quels que soient le mode d organisation sociale ou le degr de d veloppement C est un d fi auquel doivent faire face le monde politique comme le monde conomique Rapport du Directeur g n ral Organisation internationale du travail 1999 Malgr les co ts et les r sultats des interventions d insertion le droit des personnes doit primer sur leur pronostic d employabilit L insertion au travail et l int gration dans nos communaut s doivent occuper une place de choix dans la hi rarchie de nos valeurs sociales Plus que tout autre cette personne a besoin de cette formidable tribune que repr sente un travail signifiant pour avoir le sentiment de ma triser sa vie MSSS 1998 pour tre en position d exercer son pouvoir d agir et pour participer librement la soci t Chandler et coll 1999 Les personnes avant des probl mes de sant mentale et des troubles mentaux ont les m mes aspirations que la population en g n ral face au fravail Le trava
39. fort intersectoriel et interminist riel visant l insertion au travail en sant mentale l investissement gouvernemental soit r vis la hausse en fonction des besoins des personnes 39 5 Bibliographie ACCES CIBLE SMT 1996 Paroles de lexclusion d marches d insertion Montr al 30 pages AGCES CIBLE SMT 19982 Rapport annuel 1997 1998 Montr al 29 pages et annexes ACCES CIBLE SMT 1998b Dix ans faire rena tre la confiance Montr al 17 pages ACCES CIBLE SMT 2000 Soutenir l insertion en sant mentale un geste de solidarit sociale un investissement conomique rentable Montr al 12 pages et annexes ANTHONY W A 1994 Characteristics of People with Psychiatric Disabilities that Are Predictive of Entry into the Rehabilitaton Process and Successful Employment Psychosocial Rehabilitation Journal 17 3 3 13 ANTHONY WA amp JANSEN M A 1984 Predicting Vocational Capacity of the Chronically Mentally lil Research and Policy implications American Psychologist 34 5 537 544 ANTHONY W A COHEN M R amp FARKAS M 1990 Psychiatric Rehabilitation Center for Psyciatric Rehabilitation Sargent College of Health and Rehabilitation Sciences Boston Unversity MA USA 283 pages ASSOCIATION CANADIENNE DE SANT MENTALE FILIALE DE MONTREAL 1995 Travail et Sant mentale L int gration au march du travail mode d empioi Actes du colloque du 4 mai 1995 Montr al 173
40. il est significatif pour fous et fait partie int grante de nos vies Les personnes ayant des probl mes de sant mentale d sirent se trouver un emploi sur le march r gulier de l emploi Elles veulent mener une vie normale et per oivent le travail comme un des r les significatifs de Ja vie Vincellette F 1995b Depuis longtemps les tudes montrent les unes apr s les autres que les personnes aux prises avec des probl mes graves de sant mentale ont les m mes aspirations que tout membre de la soci t Selon Drake 1998 bien avant les objectifs de contr le de sympt mes et de r duction des hospitalisations ces personnes pr f rent se concentrer accomplir les r les normaux d une vie adulte vivre dans des milieux autonomes de vie s int grer dans la soci t prendre le contr le de leur vie et am liorer leur qualit de vie 15 De plus ces personnes entretiennent les m mes aspirations que tous vis vis du travail Chandler et coll 1999 en pr f rant un v ritable emploi dans des environnements r guliers de travail voir parmi d autres Ribeiro 1999 colloque Sant mentale et fravail 1999 Vincelette 1995a Becker et Drake 1994 Rogers et coll 19914 et en d sirant un vrai salaire Tanzman et coll 1990 Bell et coli 1993 Une tude r cente RRNISMQ 1999 r alis e aupr s d utilisateurs de services dans le cadre du transfert des services de r adaptation socioprofessionnelle d un
41. ismes sp cialis s en insertion au travail et en sant mentale en leur confiant le leadership de l intervention au niveau entre autres de l valuation de l laboration des parcours de la planification de la gestion et de la r alisation de l intervention Qu Emploi Qu bec offre aux personnes le droit d acc s des services sp cialis s au niveau du suivi et du maintien en emploi de la formation professionnelle et du support la recherche d emploi qu il reconnaisse ainsi le droit l essai et Perreur Que conform ment sa mission et son discours qui l heure actuelle se situe en contradiction avec un timide investissement de 3 2 millions auxquels s ajoutent 1 7 millions provenant du Comit d adaptation de la Main d Oeuvre CAMO pour personnes handicap es que leffort du minist re d tat au Travail et l Emploi associ celui de son vis vis f d ral soit bonifi la hauteur des besoins des personnes Qu une repr sentation des int r ts des personnes vivant des probl mes graves de sant mentale soit assur e dans les diff rentes instances consultatives d Emploi Qu bec tant au niveau provincial qu au niveau r gional Que soit mis en place un processus de formation des diff rentes intervenants relevant d Emploi Qu bec et de la S curit du Revenu et ce en collaboration avec les comit s r gionaux de concertation et bas sur les particularit s et les besoins de la client le 39
42. l de gestion Minist re de la Solidarit sociale Gouvernement du Qu bec 43 pages HYPPOLITE M Les facteurs de r ussite de la r insertion professionnelle des personnes avant eu des probl mes de sam mentale M moire de Maitrise en sciences de l ducation UGAM 1997 IMPAGT TRAVAIL 1996 1998 Bulletin d information Bulletin fait dans le cadre de la recherche action provinciale sur l int gration au travail des personnes vivant des probl mes de sant mentale Six num ros produits 42 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QU BEC 1999 R partition des ch meurs seion la raison de la cessation du dernier emploi compilations de nov 1999 www sfat gouv gc ca donstat marche travail LANCASTER BUTTLER amp PILKINGTON 1998 Workplace Stress an Organisational Approach in Empowernet www empowernet org uk employ index him LECLERC C 1996 tude de l adaptation la communaut de jeunes adultes ayant v cu une ou plusieurs hospitalisations en psychiatrie Revue Sant mentale au Qu bec XXI 2 53 72 LEHMAN A F 1995 Vocational Rehabilitation in Schizophrenia Schizophrenia Bulletin 21 4 645 656 MATHIEU R et Coll 1995 L impact socio conomique des organismes communautaires et du secteur de l conomie sociale dans quatre arrondissements de la Ville de Montr al UQAM 1995 MCHUGO G J DRAKE RE amp BECKER DR 1998 The Durability of Supported Employment Effects Psychiatric Rehabilita
43. n raison d un manque vident de ressources et d une ferme volont politique les t moignages de personnes et les r sultats heureux d organismes d int gration au travail d ici montrent hors de tout doute qu il existe une route royale suivre favoriser Fint gration en emploi d une personne affect e de probl mes graves de sant mentale si tel est son d sir Un organisme affichant ann e apr s ann e un taux de placement et de maintien en emploi de 60 aupr s de personnes exclues du march de l emploi en raison de Programmes pr emploi Ateliers prot g s Centres de travail adapt s Services d apprentissage aux habilet s de travail Services externes de main d oeuvre Entreprises sociales mod le allemand Entreprises d insertion Coop ratives de travail Corporation interm diaire de travail Extensions de main d uvre Chaque tyne de programme s accompagne d une d finition valid e Pour en identifier quelques unes Montr al Acc s Cible SMT Angus Arrimage Atelier d Artisanat du Centre Ville Cadre Entreprise Innova Le Sextant Projet PART Qu bec L Arbre Le Pavois Crolssance Travail La Coterie Trois Rivi res Le Centre d int gration au Travail Sherbrooke D fi SM en Mont regie SDEM Sant mentale 5 Un emploi dit alternatif est un emploi normal salari et assujetti aux lois et aux normes du travail il a t cr et it volue dans un milieu de production de biens
44. nde d cision prendre que celle d int grer le march du travail Un participant au chantier Pour tre quelqu un quelque part 1998 Les obstacles seraient ce point nombreux et complexes qu ils privent les personnes d acc der aux programmes qui favorisaient leur int gration sur le march du travail comme le montre clairement une tude qualitative r alis e en Ontario Ribeiro 1999 aupres de personnes aux prises avec des troubles mentaux graves la recherche d occupations signifiantes De fait en plus de tous leurs efforts pour g rer les probl mes personnels associ s leur sant mentale les personnes puisent ce point leur nergie naviguer dans le labyrinthe des bureaucraties et des services qu il en reste tr s peu pour rencontrer des besoins autres dont le travail De plus il se ferme tant de portes en raison des obstacles que les personnes rencontrent qu elles ne peuvent profiter des occasions r elles qui se pr sentent en termes d emploi de logement de formation et d ducation Church 1997 dans Ribeiro 1999 Pour Rogers 1998 ce n est pas le fait de travailler ou non qui est la question fondamentale mais plut t ce qui pousse les syst mes continuer nier aux Pour tre quelqu un quelque part tait le titre de l un des th mes d une joum e th matique de chantiers de travail qui a r uni pr s de 300 personnes et qui fut organis e par l A Q R P en 1998 pour une s
45. ne une pr occupation centrale dans l ordre des priorit s du minist re de l Education Que les strat gies des personnes d sirant s ins rer au march du travail passant par l acc s des formations scolaires et professionnelles qualifiantes soient install es dans le peloton de t te dans l ordre des priorit s minist rielles et en particulier au minist re de l ducation au minist re d tat au Travail et l Emploi au minist re de la Solidarit sociale et au minist re de la Sant et des Services sociaux Que les entreprises les associations patronales et les syndicats Soient interpell s et politiquement incit s contribuer activement la r insertion et au maintien en emploi des personnes vivant des probl mes de sant mentale 30 4 2 Sur le plan des principes SG Pre P Que les personnes concern es soient aux r nes de toutes les d cisions qui les affectent et que toute orientation politique programme mesure ou service soit tablie dans une perspective d empowerment de la personne Que les personnes puissent acc der une activit de travail pr s de leur mileu de vie Que chaque r gion sait dot e d un ventail de ressources permettant l acc s une activit de travail r pondant aux besoins des personnes compris l acc s un emploi sur le march r gulier du travail Que les personnes qui sont engag es dans une d marche de retour une activit de travail soient assur es d a
46. nnant acc s l identit et au rang social la s curit et l estime de soi aux relations humaines et la socialisation Le travail est par ailleurs un support par excellence de l estime de soi et un facteur important de la ma trise sur son environnement social empowerment et il constitue le v hicule principal de l inclusion dans la soci t Dorvil et coll 1997 Mercier et coll 1999 r sumaient ainsi les avantages du travail pour les personnes aux prises avec des probl mes de sant mentale d apr s les principaux crits de la litt rature avantages psychologiques contacts sociaux et estime de soi cliniques structuration du temps normalisation pr vention des d compensations et des hospitalisations et conomiques fin de fa d pendance de laide sociale Les gens qui en sont involontairement exclus cause de probl mes de sant mentale sont priv s d une fonction sociale d terminante de la valeur et de la qualit de leurs 16 relations avec leur communaut et leurs pairs et qui d termine d autant l appr ciation de leur propre valeur de leur propre qualit et de leur simple raison d tre Ui Le lene ou l absence de lien avec gt le milieu de travail est d terminant la fois sur l apparition de probl mes de sant mentale et sur la difficult sortir du processus de la maladie mentale H est reconnu que les personnes ayant conserv un lien avec leur milieu de travail
47. onnes vivant des probl mes de sant mentale c est reconna tre un droit fondamental c est agir en fonction de leurs pr f rences c est poser un geste de solidarit sociale et c est investir dans ce qui est rentable humainement socialement et conomiquement Favoriser l int gration au travail de ces personnes est la fois un objectif prioritaire et un devoir 2 Une situation encore trop centr e sur Fexclusion 2 1 Des chiffres qui nous inqui tent Aux premiers jours de l an 2000 l exclusion du march du travail reli des probl mes de sant mentale est un ph nom ne qui conna t une croissance inqui tante au sein des soci t s occidentales Au Qu bec les statistiques pr cises sur les personnes affect es par des troubles mentaux et celles qui concernent plus particuli rement la sant mentale et le travail sont fort difficiles obtenir Malgr cela l on sait que plus de 80 des personnes qui vivent de probl mes graves de sant mentale et qui sont aptes disponibles et motiv es r int grer le march en demeurent exclues Plus du tiers des personnes qui ont un emploi et qui sont contraintes de sen absenter cause de maladie ont recu un diagnostic m dical associ un probl me de sant mentale L Organisation Mondiale de la Sant OMS consid re qu environ 90 des personnes handicap es du psychisme son appellation et qui sont aptes et disponibles r int grer le march du travail noccupent pas
48. opulation fortement sous repr sent e actuellement l int rieur de ses cibles d intervention Que l Office des personnes handicap es du Qu bec 0 P H Q l ve obstacle d invalidation des personnes les obligeant d montrer un handicap du psychisme et les contraignant ainsi re m dicaliser leur projet d insertion pour se qualifier un financement d appui cette d marche qu en collaboration avec les organismes experts dans l int gration au travail en sant mentale l O P H Q d veloppe un nouveau cadre d valuation des r f rences qui tienne compte des besoins et des attentes des personnes et qui vise principalement la remise en valeur du potentiel la consolidation des qualit s et des habilet s transf rables l empowerment et la normalisation Que les fonds destin s aux mesures d insertion visant les personnes vivant des probl mes de sant mentale et qui seraient ventuellement transf r s Emploi Qu bec demeurent exclusivement disponibles ces personnes 34 om HIGNGAaUGHE B Que le minist re d tat au Travail et l Emploi privil gie ses interventions envers les personnes ayant des troubles mentaux graves en favorisant des parcours d insertion et des formations professionnelles qualifiantes adapt s en fonction de la probl matique de ces personnes et en collaboration troite avec ses partenaires externes Qu Emploi Qu bec reconnaisse expertise des organ
49. ou de services soumis la comp tivit et aux lois du march Cependant Fentreprise cr atrice d emplois est g n ralement un organisme but non lucratif elle poursuit pour ce type d emploi des objectifs de productivit et de gestion en lien avec un plan et une Strat gie d insertion au march r gulier de l emploi au aux exigences S y rapprochant Ces entreprises sont pour la majorit des acteurs de l conomie sociale puisque entre autres eiles r investissent ies profits qu elles peuvent retirer de fleurs activit s de production de biens et de services au Soutien conomique de leur mission sociale 21 probl mes graves de sant mentale une entreprise sociale qui r ussit en peine un an n gocier des contrats pour plus de un million de dollars aupr s de clients tr s satisfaits de la qualit des produits usin s et qui surtout procure un vrai travail et de vrais salaires des dizaines de personnes des services de production alimentaire des caf t rias un bureau d immatriculation de v hicules automobiles une fripperie une usine de transformation de bois d c uvre une manufacture de v tements adapt s haut de gamme des imprimeries etc qui conf rent aux personnes un statut de travailleur voil autant d exemples parmi d autres tout aussi probants qui tracent le chemin De tels r sultats sont attribuables au fait que des organismes et des individus ont cru r solument au potentiel d int gration des personne
50. pages ASSOCIATION CANADIENNE DE SANT MENTALE web Combien de personnes sont atteintes de maladies mentales In www reseau canadien sante ca ASSOCIATION QU B COISE POUR LA READAPTATION PSYCHOSOCIALE 1994 Pleins feux sur l int gration au travail Le Partenaire 3 4 1 12 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE 1996a Document d orientation propos de l int gration au travail et de la s curit du revenu des personnes aux prises avec des troubles mentaux s v res et persistants Un r sum en a t pr sent dans Le Partenaire 4 4 1 8 hiver 1996 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE 1996b Les entreprises sociales en Allemagne Le Partenaire 5 3 1 9 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE 1997a Le cercle positif de la r adaptation psychosociale le cas du mod le club de type Fountain House Par Mich le Cl ment et Vesta Wagener Jobidon le Partenaire 5 4 4 7 ASSOCIATION QU B COISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE 1997b Le livre vert sur la r forme de la s curit du revenu un parcours vers l insertion la formation et l emploi M moire pr sent la Commission des affaires sociales M moire collig par Gilles Lauzon et Catherine Vali e Qu bec 25 pages 40 ASSOCIATION QUEBEGOISE POUR LA R ADAPTATION PSYCHOSOCIALE 1997 1998 Les usagers comme pourvoyeurs de services Compte rendu par Vest
51. qui s est tenu Toronto l automne 1999 et qui r uni 1000 participants d une trentaine de pays dont 500 usagers 25 retenues sur le salaire de son personnel et les taxes sur les intrants absorb es au niveau des frais g n raux de ses op rations Le total net des subventions re ues est donc de 436 000 L analyse remet en perspective ce financement net en y d duisant les d penses que Fintervention vite total des prestations pargn es des 44 personnes r int gr es et en consid rant les contributions retenues sur les salaires gagn s par ces m mes personnes au cours de l ann e fiscale o s est r alis e l intervention Le financement net de 436 000 est alors ramen aussi peu que 256 500 ce qui repr sente l investissement r el de l tat pour une ann e Apres trois ans pour cette cohorte touiours en consid rant les d ductions la source pr lev es sur les salaires des personnes r ini gr es et les co ts vit s au seul chapitre du soutien du revenu de ces personnes l tat aura r cup r jusqu sept fois son Investissement r el dans le programme d intervention Toujours dans la m me perspective visant mesurer l ampleur de Impact conomique de l insertion au travail l analyse remonte fe temps pour consid rer qu au cours des dix derni res ann es soit entre 1990 et 2000 l intervention de l organisme a favoris l insertion et le maintien en emploi de 242 personnes estimation conser
52. recherche action en sant mentale et travail au del de 1200 personnes et ses colloques r gionaux ont connu un succ s fulgurant Un colloque en avril 1998 Trois Rivi res a mis durant deux jours au travail 600 acteurs de tous les milieux de la sant mentale et du travail ces personnes se sont engag es individuellement et collectivement poser des gestes concrets pour favoriser l int gration au travail des personnes Ces v nements ont enhardi les attentes et insuffl une nergie qui ne demandent qu converger Comme soci t il ne nous est pas permis de d cevoir ces aspirations l gitimes Ii est plus que temps de donner suite aux propositions convergentes qui ont maintes fols t r it r es en ce qui concerne l appui donner l int gration au travail des personnes affect es par des probl mes graves de sant mentale voir entre autres A C S M filiale de Montr al 1995a 1995b Comit sant mentale et travail de Montr al 1995 comit de la sant mentale volet travail de Qu bec 1995 AGR P 1996 19974 16 Des 600 personnes r unies il y avait 200 utilisateurs de services environ 75 militants des centrales syndicales des employeurs des chercheurs et bien s r des intervenants en sant mentale des milieux communautaires et institutionnels 23 Bouchard et coll 1996 Mercier et coll 1998 1999 Colloque provincial sur la sant mentale et le travail 1999 il est urgent d agir L avenir de
53. rfois sur la vie D o l importance de proposer une strat gie d action augmentant les chances de succ s C est tr s souvent par rapport ces objectifs que les personnes d sirant participer un programme de r insertion illustrent ieurs aspirations lors d une entrevue d admission Soixante quinze pour cent des lits occup s en psychiatrie le sont par des personnes qui ont t r admises Renaud 1994 C est le ph nom ne usuellement d sign comme syndrome de l porte tournante 19 3 3 Le fil d Ariane L intervention de support l insertion des personnes vivant des probl mes graves de sant mentale doit tre clair e par une volont de responsabiliser la personne en processus d insertion non pas face son pass et sa souffrance mais en fonction de son avenir et de son potentiel de travailleur et de travailleuse Favoriser Fint gration au march de l emploi demande ainsi de s loigner d une perspective m dicale Noble et Coitignon 1987 Acc s cible SMT 1998 ou priment les rapports m decin patient psychiatre malade h pital solgn service consommateur Les programmes novateurs pour favoriser l int gration et ile maintien en emploi des personnes vivant des troubles graves de sant mentale ont t bien document s au cours de la derni re d cennie La litt rature propose plusieurs recensions de la recherche sur les impacts des diff rents mod les d int gration au travail Tessier Cl m
54. rsonne malade se voit trop fr quemment isol e coup e de ses liens de son pass et de son environnement C est sa condition de malade qui prime Peu engag e dans les d cisions qui la concernent elle est souvent peu inform e priv e de l exercice de ses r les sociaux fondamentaux ou m me l s e dans ses droits Politique de Sant Mentaie 1989 18 Malgr leur disponibilit motive et leur motivation redevenir quelqu un quelque part ces personnes ont perdu l estime d elles m mes la confiance en elles et la confiance aux autres Leurs habilet s sociales et leurs aptitudes fonctionnelles garantissant un certain confort relationnel et une certaine r ussite en emploi se sont aussi d t rior es Plusieurs de ces personnes se per oivent comme un fardeau social Elles se per oivent comme un fardeau pour leurs proches et leur famille et souvent leur r seau familial et affectif est en rupture ou l inverse sollicit outrance Ces personnes qui souhaitent avoir acc s au march du travail pour se sentir utiles responsables en relation avec d autres et normales transportent dans leur r seau en reconstruction et sur le march du travail leurs visions d elles m mes et leurs corchures Ces individus subissent ces pressions sans pouvoir y r agir lis accusent r ception des stress sans combattre sans prendre de recul sans remettre en question sans communiquer Victimes des tensions qu ils int
55. s Acc s Gible SMT 2000 Ainsi on nous apprend que pour une ann e t moin parmi les 80 personnes ayant utilis les services de lorganisme plus de la moiti de celles ci soit 44 personnes travaillent dans des emplois comp titifs une ann e plus tard Au cours de l ann e pr c dant leur admission au programme ces 80 personnes ont utilis pour 220 000 de prestations de la s curit du revenu ou de assurance emploi Or elle seules en une ann e les personnes qui travaillent ont retourn aux finances publiques via les d ductions pr lev es sur leurs salaires fimp ts et diverses contributions aux programmes sociaux plus de 240 000 Il s agit l d un renversement spectaculaire Plut t que d tre d pendantes de l Etat ce sont maintenant les personnes r int gr es qui retournent des sous aux finances publiques De plus l analyse d montre tout livre ouvert qu au cours de la m me ann e l organisme ayant re u 615 000 de subventions gouvernementales en retourne environ 179 000 29 aux finances publiques via les contributions la source 8 peu importe qui pr sente son club psychosocial un membre un intervenant ou un dirigeant on d crit toujours son centre en vantant combien de personnes sont actuellement en emploi Combien d heures elles ont travaill es l ann e pr c dente et combien de revenus elles ont obtenus Ceci a pu s observer lors du congr s l international Center for Clubhouse Development
56. s e para tre au printemps 2600 20 Pour viter toute mention ventuelle une exag ration des sommes non vers es par l tat sous forme de prestations aux personnes qui travaillent et des sommes qui sont retourn es l tat sous forme de d ductions la source sur les salaires ei tenant compte de l volution du nombre d utilisateurs de services au cours des dix ann es r f rences les montants r els pargn es ont t volontairement coup s de moiti dans l exercice comptable pr sent par l organisme 26 exponentielle en fonction de la s v rit des contraintes que vivent les personnes en regard de l emploi Dans le champ sp cifique de insertion au travail des personnes vivant des probl mes graves de sant mentale l tat assume la multiplication des pertes et de d penses lorsqu il n agit pas l inverse chaque dollar qu il y investit lui vite d en d bourser plus de deux en services sociaux et de sant et lui en rapporte sept trois ans plus tard L insertion au march r gulier du travail rapporte des dividendes Investir dans les mesures et les programmes permettant un parcours vers l emploi et le d veloppement de Pemployabilit dans des cadres normalisants tout en rapprochant les personnes du march r gulier vite des d penses en co ts sociaux et de sant Actuellement il existe un besoin criant de recherches traitant de ce qu il nous en co te collectivement au niveau des services
57. s qu ils ont d velopp une expertise importante et qu ils ont mis en application les principes et les conditions qui offrent de meilleures chances de succ s pour l int gration et le maintien en emploi des personnes Au Qu bec plusieurs dont AQ R P 1994 1996a Comit sant mentale Volet travail de Qu bec 1995 Comit sant mentale et travail de Montr al 1995 A C S M filiale de Montr al 1995 Recherche Impact Travail 1997 1998 et les bulletins d information 6 num ros 1996 1998 se sont fait fort de diffuser ces principes et conditions Ils ont en outre permis de mieux faire connaitre les milieux dans lesquels se sont d velopp s une expertise et un savoir faire important Un accent sur les pr f rences des usagers une philosophie tourn e sur l atteinte du statut de travailleur l offre de choix diversifi s aux personnes le respect de leurs d cisions l offre dun soutien continu individualis et sans limite de temps avant pendant et apr s l int gration au travail un soutien d ordre psychosocial dans les autres sph res de la vie de la personne le respect de leur rythme et la compr hension de leurs besoins particuliers et variables dans le temps figurent parmi ces conditions ouvrant les portes du succ s J tais revenue gt dans ja r alit mais il fallait que je fasse face cette m me r alit Ce qui n tait pas toujours vident Le programme m a permis de reprendre confiance en moi et surtout de
58. s les dispositions pour mettre un frein la spirale de l exclusion de milliers de personnes qui les conduit trop souvent une aggravation de leurs difficult s et en dernier recours trouver refuge dans la p rennit de mesures telles que le programme Soutien financier L A Q R P signalait en 1996 que parmi les 20 44 ans aux prises avec des troubles mentaux graves au moins 15 000 personnes taient potentiellement aptes au travail si on leur permettait de s int grer d une mani re adapt e leurs besoins Parmi ces personnes les moins de trente ans sont en moyenne plus scolaris s que les g n rations ant rieures 86 souhaitent occuper un emploi et 43 ont d j appris un m tier Leclerc 1996 Comme soci t n aurons nous rien d autre leur offrir comme perspective d avenir qu une carri re qui emprunte les couloirs de l exclusion En 1995 32 des personnes ayant des troubles mentaux inscrites au programme Soutien financier avaient moins de 40 ans et plus de 80 avaient cumul plus de 6 ann es l aide de dernier recours MSR 1995 En 1995 32 000 personnes ayant recu un diagnostic associ la maladie mentale ou des probl mes de sant mentale taient m dicalement consid r es comme pr sentant des contraintes s v res l emploi et taient inscrites au programme Soutien financier MSR 1995 Ce nombre s est probablement accru depuis puisque ce programme comptait 10 000 personnes de plus en septembr
59. s mentales et les d pressions situationnelles repr sentent aujourd hui fa plus grande cause des r clamations d invalidit long terme pour certaines compagnies ces r clamations sont de Fordre de 45 St Georges CSN www csn gc ca 1 Cette estimation tient compte a des sommes ociroy es des organismes ayant comme mission finsertion professionnelle via le programme de Soutien aux organismes communautaires SOC du minist re de la Sant et des Services sociaux MSSS environ 9 millions pour une quarantaine d organismes b des sommes de Office des personnes handicap es du Qu bec financ principalement par le MSSS qui ont b n fici aux personnes avant un handicap du psychisme via les Centres de travail adapt GTA et les contrats d int gration au travail environ 6 2 millions pour 400 personnes en CTA et 1 85 millions pour 550 contrats d int gration au travaj dont environ 178 SOFH ci du financement octroy par Emploi Qu bec des ressources externes panni lesquels figurent une dizaine d organismes communautaires s adressant sp cifiquement une client le sant mentale dont deux services externes de main d uvre SEMO environ 3 2 millions d des sommes consacr es aux personnes ayant une d ficience du psychisme provenant du Fonds d int gration au travail pour personnes handicap es du Comit d adaptation de la main d oeuvre par l insertion au travail CAMO dont fe financement origine du minist re
60. se caract risent par une multiplicit de programmes et par la complexit de leur cadre organisationnel Pr s de 60 des programmes disponibles sont surtout ax s sur le d veloppement de l empioyabiit et n offrent pas de contact avec le travail r gulier moins du 1 3 ont comme mission principale l int gration en emploi li y a ainsi encore beaucoup de place au Qu bec pour tendre ou d velopper les initiatives qui ouvrent l acc s au march du travail aux personnes qu vivent des probl mes graves de sant mentale Le cumul des r sultats positifs que rapportent un nombre de plus en plus grand d tudes rigoureuses voir entre autres la revue r cente de Bond 1998 et un nombre respectabie quoiqu encore modeste d innovations et d exp riences concluantes mises en uvre par des organismes qu b cois d insertion au travail doit nous inciter y investir s rieusement la lumi re de ces tudes et de ces exp riences nU ne peut plus ignorer ie potentiel d insertion et la capacit de travailler des personnes m me si elles pr sentent les plus s rieux probl mes En plus des b n fices vidents autant sur le plan psycho ogique que sur les plans sociai et conomique les taux importants d obtention et de maintien en emploi comp titif pour les uns et en emploi alternatif pour certains nous indiquent la voie suivre soutenir et privil gier M me si les initiatives demeurent encore beaucoup trop sous d velopp es e
61. sociaux et de sant lorsque nous n investissons pas dans ia r adaptation et l insertion au travail des personnes vivant des probl mes graves de sant mentale et des contraintes s v res l emploi L valuation rigoureuse des co ts conomiques et sociaux tant Un processus compiexe peu s y sont risqu s comme en t moigne le quasi mutisme de la litt rature sur le sujet Au Qu bec actuellement le Centre d int gration au Travail Trois Rivi res travaille entre autres cette analyse conjointement avec le Centre de recherche de l h pital Douglas L vidence nous d montrera que l migrant du pays de la folie provenant des plus lointaines contr es de l exclusion alors qu il migre du statut d individu marginalis celui de travailleur pour redevenir un citoyen merveilleusement ordinaire produit un impact social et conomique percutant et extraordinairement rentable sur tous les plans Lint gration au travail constitue avec le logement un facteur primordial d panouissement et de r insertion sociale pour les personnes aux prises avec des troubles mentaux graves ef persistants i est permis de penser qu intervenir pour favoriser une felle int gration est un investissement qui rapporte la soci t en diminuant par exemple l utilisation des ressources sociales et de sant Minist re de la Sant et des Services sociaux 1998 21 Voir Cailloux Cohen et Vigneault 1997 pour une remarquable d
62. soins sp cifiques des personnes Que ses offres de services adapt s d ducation et de formation soient reconnus par les commissions scolaires et le minist re par l obtention de grades et de dipl mes officiels et normalisants Que le minist re de l ducation engage un processus de recherche et de consultation pour documenter la situation des jeunes adultes vivant des probl mes graves qui sont risque d exclusion des tudes ou qui d sirent retourner aux tudes pour identifier les obstacles l insertion aux tudes et pour identifier puis mettre en application les moyens et les mesures devant faciliter l insertion aux tudes 38 Que les personnes concern es et les organismes d insertion regroup s autour des Comit s Sant Mentale et Travail qui s implantent actuellement dans les r gions du Qu bec et qui sont centraliser leurs revendications l int rieur entre autres d un Comit Sant Mentale et Travail national soutenu et support par lAQRP deviennent les interlocuteurs privil gi s dans la reconfiguration des orientations gouvernementales et dans la r ing n rie des approches des modes d interventions et des services Que le comit national et les comit s r gionaux soient significativement repr sent s l int rieur du comit intersectoriel d appui du minist re de la Sant et des Services sociaux et l int rieur des comit s r gionaux de concertation Que dans la revalorisation de l ef
63. soutenus et consolid s les entreprises et les organismes d insertion au travail capables de mettre profit les atouts les int r ts les aspects positifs les habilet s les forces des personnes dans une approche de marketing social Que ces ressources communautaires soient consid r es comme des partenaires part enti re dont l expertise est unique et qui ont d velopp au Qu bec des m thodes d approche globale la situation des exclus du march du travail Que soit mis en priorit le d veloppement d organismes d insertion dans les r gions souffrant d une p nurie ou d une absence de services 37 8 BEDR GRT nae VEE MERETE ETE ETT 2 EG Recomman Que le minist re de l ducation favorise l insertion aux tudes des jeunes adultes qui vivent de graves probl mes de sant mentale Que le minist re de l ducation encourage le partenariat entre Emploi Qu bec les Commissions scolaires et les organismes d insertion au travail afin de multiplier les offres de services au niveau du rattrapage scolaire de la formation g n rale et professionnelle Que ses offres de services proposent partir d une approche int gr e aux interventions d insertion d velopp es par les organismes du milieu un ratio professeur tudiant plus favorable la pr sence continue de professeurs titulaires facilitant le cheminement des personnes des services d orientation et d accompagnement adapt s attentifs et respectueux des be
64. t de la non institutionnalisation en sant mentale nous sommes socialement imputables des d cennies qui ont rel gu l arri re plan la r adaptation au profit du traitement Nous vitons actuellement d institutionnaliser ce qui est un acquis d importance I faut maintenant travailler favoriser l insertion sociale des gens qui vivent des probl mes de sant mentale en associant de fa on intrins que les perspectives de r adaptation psychosociale et d int gration aux tudes ou au travail d s la premi re intervention du traitement de la crise La pr cocit d une intervention offrant une mise en action vers l insertion au travail influe sur une r adaptation plus viable et plus rapide La mise en application du Plan d action pour la transformation des services de sant mentale MSSS 1998 1999 et le suivi qui accompagne travaux en cours du groupe d appui repr sentent une occasion ne pas manquer pour infl chir de mani re marqu e ce mouvement Se donner les moyens pour favoriser l int gration au travail des personnes affect es par des probl mes graves de sant mentale demande bien plus comme c est le cas dans le Plan d action que la simple mention du travail comme une activit qui se noie dans une des huit cat gories des services requis pour soutenir la personne et que le renvoi la virtualit d ventuelles actions minist rielles intersectorielles Des 4 5 millions de dollars investis en 1998 pour favoriser la
65. t d en faire un jour ou Fautre Par ailleurs pour les personnes mobilis es par leur projet d insertion les g n reuses pointes de concertation virtuelle qui se cuisinent plus haut atterrissent souvent sur le terrain sous la forme de p pins Les d ficits de collaboration de partenariat et de concertation entre les diff rents minist res alors qu ils en exigent tous un tr s haut niveau de la part de leurs contractants communautaires s ajoutent aux nombreuses autres barri res qui freinent endiguent ou limitent la volonte et la d termination des personnes La d marche dans laguelle s inscrit aujourd hui PA Q R P ne vise pas ni renouveler des v ux envers la concertation et l intersectorialit minist rielle ni r aliser des r ves veill s o se cultive l entraide et s vaporent les pr jug s ni r citer un nouvel acte de foi envers une soci t plus quitable et pius solidaire envers les excius L A 0 R P soumet des objectifs de mobilisation et de solidarit sociale tout en proposant des principes et des actions qui forgeront des outils structurant les interventions et les processus d insertion au march du travail visant des personnes exclues cause de probl mes de sant mentale 28 Dans cette perspective nous recommandons 4 1 Sur le plan des objectifs Que notre d ficit social d inclusion en sant mentale et travail se traduise parmi les priorit s gouvernementales par une ferme pr occupation
66. tion rapporte des donn es pr cises de l Association nationale des entreprises sociales en Allemagne BAG donn es pr sent es dans leur bulletin de mars 1998 faisant tat de la grande efficience conomique de ces entreprises Ces entreprises sociales de type PME visent r ussir financi rement tout en employant salaire dans de r els emplois avec un soutien des personnes ayant des incapacit s dont les personnes aux prises avec des troubles mentaux graves que l on classerait au Qu bec comme pr sentant des contraintes s v res l emploi soutien financier Dans ce pays uns entreprise sociale re oit en moyenne environ 25 000 en diverses subventions pour chaque employ ayant une incapacit En m me temps 45 de cet argent retoume l tat sous forme d imp ts et de contributions sociales soit en moyenne 11 500 ce qui r duit le co t v ritable par personne 13 500 Dans ce pays cet investissement repr sente peine le tiers des co ts associ s au placement d une personne dans un atelier prot g et moins de 30 de ce guit en co te pour une personne sans emploi qui conna t une hospitalisation Plus pr s de nous en ce qui concerne les personnes vivant des probl mes graves de sant mentale un organisme d insertion en sant mentale membre de lAGRP r cemment travaill Fanalyse conomique de son intervention et plus particuii rement des retomb es de celle ci en termes de b n fices conomique
67. tion Journal 22 1 55 61 MERCIER C PROVOST G DENIS G VINCELETTE F 1998 Rapport final de la recherche action montr alalse sur l int gration au travail des personnes vivant des probl mes de sant mentale Impaci Travail Rapport final Montr al Centre volume 1 Rapport d pos la RRSSS Montr al Centre et la Division de la recherche psychosociale de l h pitai Douglas 45 pages MERCIER C PROVOST G DENIS G VINGELETTE F 1999 Le d veloppement de l employabilit et l int gration au travail pour les personnes ayant des probl mes de sant mentale Rapport final de la recherche action Impact Travail Verdun Centre de recherche de l h pital Douglas 71 pages et annexes MINIST RE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX 1986 Pour une r fiexion sur la sant mentale la sant mentale nous de d cider Editeur officiel du Qu bec MINISTERE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX 1989 La Politique de sant mentale Gouvernement du Qu bec MINISTERE DE LA SNTE ET DES SERVICES SOCIAUX 1992 La politique de la sant et du bien tre du Qu bec Editeur officiei du Qu bec MINISTERE DE LA SANTE ET DES SERVICES SOCIAUX 1998 Plan d action pour la transformation des services de sant mentale Gouvernement du Qu bec 46 pages MINIST RE DE LA SANT ET DES SERVICES SOCIAUX 1999 Transformation des services de sant mentale Rencontre de Madame Pauline Marois et de
68. tissements dans un secteur tr s fortement sous financ Comme soci t par contre nous devons aussi nous interroger propos du foss qui s pare le fait de pr tendre que ces personnes peuvent s int grer comme membre part enti re de la soci t et le fait que l acc s nombre de mesures d int gration au travail s accompagne de l obligation de poss der une attestation d invalidit qui conf re une image dincomp tence aux personnes aux prises avec des troubles mentaux La reconqu te de la citoyennet doit galement permettre aux personnes qui le d sirent d aller plus loin que l obtention du privil ge d am liorer une situation socio conomique pr caire en occupant un succ dan d emploi ou en progressant dans chelle de la s curit sociale possibilit de faire 25 de plus par semaine 30 Qu bec sans entacher ses prestations de s curit du revenu Les donn es de la recherche Impact travail Mercier et coll 1999 indiquent que la majoration des prestations de la s curit du revenu et les allocations ou indemnit s de participation sont les modes de r mun ration les plus fr quemment utilis s au Qu bec en sant mentale et travail Par ailleurs offrir des services aux personnes qui vivent des probl mes graves de sant mentale c est intervenir de fa on pr venir une plus grande d gradation de leur sant et c est inverser le mouvement de spirale qu imprime l exclusion l ensemble des r
69. transition des services moins de 90 000 ont t allou s au domaine de l int gration au travail MSSS 1999 Le dernier budget provincial 14 mars 2000 pr voit que sur l ensemble des nouveaux 13 investissements pour les services sociaux et de sant peine 8 millions seront consacr s tous les services de sant mentale en 2000 2001 Combien en reviendra t il l insertion au travail 3 En route vers l inclusion 3 1 Culture paradoxe valeurs et sens du travail La gestion perp tuelle du changement et la n cessit de l adaptation la spirale ascendante des standards et des exigences l ins curit la pr carit la reconfiguration continue du march du travail a un effet certain sur la sant et le bien tre de nos communaut s et sur les individus qui la composent Le march et l organisation du travail d aujourd hui offrent peu de havres de paix et de filets de s curit Ce march exige des individus comp titifs performants fiables et agressifs et parfois il en exclue Le travail a a des e effets 5 puissants sur a a souffrance psychique O bien i contribue l aggraver et pousser progressivement le sujet vers la folie ou bien if contribue au contraire la transformer la subvertir m me en plaisir au point que dans certaines situations le sujet qui travaille d fende mieux sa sant mentale que lorsqu il ne travaille pas Pourquoi le travail est il tant t pathog ne tant t structurant
70. vail un fl au de notre temps CSN www csn qc ca TANZMAN b WILSON S KING D amp VOSS W 1990 The Vemont State Hospital Study Burlington VT University of Vermont Center for Community Change through Housing and Support TESSIER L CL MENT M amp WAGENER JOBIDON v 1992 La r adaptation psychosociale en psychiatrie D fis des ann es 90 Le Comit de la sant mentale du Qu bec Ga tan Morin diteur 238 pages CAILLOUX COHEN S amp VIGNEAULT L 199 7 Aller retour au pays de la folie Editions de l Homme Montr al 183 pages V ZINA M 1995 Plaisir et souffrance Dualit de la sant mentale au travail Cahiers scientifiques 81 ACFAS Qu bec VEZINA M COUSINEAU M MERGLER D VINET amp LAURENDEAU M C 1992 Pour donner un sens au travail Bilans et orientations du Qu bec en sant mentale et travail Le Comit de la sant mentale du Qu bec Ga tan Morin diteur 179 pages VINCELETTE F 1995a L int gration au travail mode d emploi In Travail et sant mentale L int gration au march du travail mode d emploi Actes du colloque du 4 mai 1995 A C S M fiiaie de Montr al p 7 14 VINGELETTE F 1995b Recherche Action impact lravail_ Processus d laboration d un questionnaire pour les organismes en sant mentale qui visent l int gration au travail M moire de maitrise en sant communautaire Universit de Montr al 45
71. vatrice Au cours de l ann e 2000 ces 242 personnes gagneront ensemble autour de 5 millions en salaires elles contribueront pour 1 300 000 aux finances publiques et leur volution sur le march du travail vitera 700 000 en d pense de prestation au soutien du revenu L intervention de ces dix derni res ann es nous enrichit donc collectivement de 2 000 000 au cours de ann e 2000 L investissement enfin en plus de rapporter sept fois la mise en trois ans vite de d ployer un ensemble de services sociaux et de sant que n utilisent plus ces personnes qui ont migr de l identit de personnes vivant des troubles mentaux graves celle de travailleurs L exercice comptable de l organisme montre qu lui seul l vitement des hospitalisations permet d pargner plus de deux fois Finvestissement r el accord l organisme durant une ann e Nous pouvons donc consid rer que l investissement dans les mesures d insertion au travail qui se soldent par l obtention et le maintien d un emploi rapportent de fa on 1 Une telle m thode de calcul a t valid e par une quipe de recherche de l UQAM en collaboration avec quatre Corporations de d veloppement conomique et communautaire CDEC de la r gion de Montr al Cetie recherche porte sur l impact socio conomique des organismes communautaires et du secteur de l conomie sociale dans quatre arrondissements de la Vile de Montr al Mathieu et coll 1995 et dition r vi
72. voir acc s toutes les formes de traitement et de support qu elles consid rent avoir besoin Qu elles puissent voluer dans F ventail des ressources sans tre p nalis es 31 4 3 Sur le plan des actions Que le gouvernement qu b cois invite son minist re de la Sant et des Services sociaux exercer un leadership envers les autres minist res en regard de la probl matique de l insertion au travail des personnes vivant des probl mes de sant mentale et que cette position strat gique prenne appui sur une orientation portant un objectif d insertion au travail comme finalit ou encore comme perspective offrir l int rieur des services de traitement et de r adaptation en sant mentale Dans la perspective de faire avancer ce mandat que le minist re de la Sant et des Services sociaux soit appuy par le travail d un comit interminist riel sp cifiquement consacr cette mission Que ce comit interminist riel d appui au minist re d veloppe des assises dans chacune des r gions du Qu bec c est dire par l interm diaire de comit s r gionaux de concertation o il sera dress un portrait de l tat de situation concernant l insertion au travail des personnes vivant des probl mes de sant mentale et mis en place un plan de d veloppement des ressources et infrastructures n cessaires l atteinte des objectifs 32 Que le minist re de la Sant et des Services sociaux augmente son
73. ynth se Le Partenaire Vol 7 nos 1 2 1998 Ce th me t propos par une personne utilisatrice de services de sant mentale 12 personnes les occasions d avoir acc s du travail r mun r ou des occupations signifiantes Comme soci t pouvons nous admettre que des personnes qui manifestent la volont de surmonter les obstacles et d emprunter la voie de l int gration au travail soient encourag es ne pas se donner tant de peine Pouvons nous tol rer comme l indiquent les donn es de l enqu te mpact Travail Mercier et coll 1999 a pr sence de listes d attentes dans plus de la moiti du peu de programmes existants au Qu bec en mati re d int gration en emploi pour ces personnes et ainsi faire en sorte que la motivation encore fragile c de le pas au d couragement Un service de 5 placement est aussi une n cessit pour aider le ex malade mental se trouver du travail condition essentielle pour le r int grer dans la soci t Les responsables de cet organisme pourraient faciliter la r adaptation des sujets en tenant compte de ses aptitudes de ses ann es d exp rnence dans un certain champ d action et prenant consid ration chacun de ces facteurs l ins rer dans un milieu favorable au maintien de sa sant Pag Les fous crient au secours 1961 Au Qu bec outre les difficult s et d fis quimpose le processus de la d sinstitutionnalisation et plus r cemmen

Favoriser l`intégration au travail en santé mentale: l`urgence

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