Home

Projet "Images Interactives" Rapport de - GERiiCO

1. Observer si la soir e les am ne vivre une exp rience diff rente de l exp rience cin matographique classique c est dire tenue du corps et silence de rigueur obscurit sociabilit s venue avec des amis ou des membres de la famille Y a t il une plus value par rapport des s ances classiques Ce type de proposition am ne t elle notamment changer entre spectateurs au del de son propre cercle familial amical Remplissage de la salle nombre de spectateurs Observations des r actions des spectateurs gestes tenue du corps postures re configurations des sociabilit s prox mie topographie choix des places Echanges verbaux interactions Niveau de participation participent ils tous ou pas int r ts questions qu ils se posent etc Avec qui participent ils etc Comment s emparent ils des outils des lasers Comprennent ils rapidement le fonctionnement 16 Directement apr s la projection Organisation de r unions r flexives l issue de chaque exp rimentation avec les publics R union men e par les chercheurs du laboratoire Geriico en collaboration avec le charg la charg e des relations avec les publics de chaque salle R server 30 45 mn l issue de nos cinq s ances d observations pour cette valuation avec les publics Objectifs v rifier si leurs attentes ont t satisfaites v rifier leur compr hension du dispositif valuer la pertinenc
2. l oc an de charbon Cette province du Nord de la Chine se distingue par de sombres records Ceux de la production astronomique de charbon de la ville la plus pollu e du monde ou encore du plus grand nombre d accidents mortels chez les mineurs Ce format atypique propose un travail photographique complet enrichi de prises de son et de vid os in situ L interactivit r elle donne vie au contenu informatif Le spectateur actif devient le protagoniste du reportage Il parcourt lui m me ces lieux trangers pour vivre une exp rience in dite se glisser dans la peau d un grand reporter http www samuel bollendorff com fr voyage au bout du charbon 11 Le projet Digital Stories est pr sent de mani re d taill e l adresse suivante http www digital stories fr 5 Attentes des concepteurs L association Rencontres Audiovisuelles a souhait associer le laboratoire GERiiCO au projet afin d observer et d analyser les modalit s de participation et les r actions des publics ces nouvelles propositions en salle attractivit int r ts niveau de participation plus value par rapport des s ances classiques Il s est agi d valuer la pertinence du dispositif pour le public d analyser ce qu il fallait faire voluer du point de vue de la technologie mais aussi des choix de programmation et ou des modalit s de pr sentation de ces contenus choix de m diation pour mieux r pondre aux attentes des spectateur
3. es des lots de deux quatre spectateurs diss min s dans la salle tudient et commentent entre eux leur action La difficult tant dans un premier temps moins de viser que d identifier son laser dans la multitude des rayons et des points qui marquent l cran Un spectateur indique qu il aurait pr f r que puisse s op rer des choix collectifs entre spectateurs entre des possibilit s peut tre moins marqu es l cran Car en l tat actuel des choses les options possibles l cran sont trop m caniques et n engagent pas d change entre spectateurs Comme le dit un spectateur on part dans des choix collectifs mais on ne s amuse pas collectivement Les options per ues sont le fait de pouvoir pointer comme pour cliquer sur un bouton interactif et de d placer le point dont la persistance lumineuse d ploie un trait mouvant sur la surface de l image Mais certains regrettent que cette possibilit de bouger son point lumineux et donc de dessiner l cran ne soit pas plus et mieux exploit e On aurait pu imaginer de jouer avec l image en superposant sur celle ci une marque individuelle et collective prenant la forme d un dessin d une lettre pourquoi pas d un mot ou d une phrase La seule option qui tire parti du bouger tracer est celle permettant de colorier une case collectivement mais alors comme le dit un spectateur je trouve que cela n est pas adapt de colorier la case tout le monde ayant la m me couleur
4. de laser il est alors tr s difficile de rep rer son laser parmi les autres de savoir o on est alors que lorsqu on pointe un endroit pr cis on peut plus facilement savoir quel choix on fait Au final certains remettent en question le laser lui m me pourquoi avoir fait le choix du laser alors qu au final les films ne nous offrent toujours que deux possibilit s d action pourquoi pas un boitier avec un bouton qui permettrait simplement d actionner choix 1 ou 2 est ce que ce ne serait pas plus pertinent Antoine Manier Avant d arriver au pointeur laser on a tudi diff rentes technologies Peut tre qu aujourd hui en effet cela ne pr sente pas plus d int r t qu un boitier mais dans les d veloppements futurs ce sera tr s utile cela ouvre la possibilit de travailler sur une zone de l image Si on donne cet outil a des artistes qui pourront maintenant penser des contenus pour la salle cela ouvrira des possibilit s plus importantes que juste un choix A B 19 Un autre spectateur rebondi sur la remarque pr c dente en indiquant que devant un boitier on est face une injonction tr s directive certes mais qui nous obligent op rer un choix face soi en bonne me et conscience Alors qu avec les lasers et l affichage embrouill des choix de tous on n op re peut tre pas son choix de la m me mani re Il y aurait une diff rence faire et marquer sans doute entre choix collectif et choix de m
5. dimension collective de l exp rience En plus de l interaction possible avec les uvres diffus es l interaction avec les autres spectateurs a t fortement questionn e Pour le public la dimension collective ne s est pas mat rialis e pendant la s ance car personne ne prend en compte les autres dans ses d cisions L option retenue est au final individuelle comme l a soulign e une femme pendant le d bat Moi je voulais juste rebondir sur l apport du collectif dans la d cision par rapport une d cision individuelle Du coup ce qui me questionnait c est qu est ce qu apporte le collectif dans l interaction Au d but c est pour a que c est marrant on va soit vers l un ou vers l autre mais au final jai pas senti l apport du collectif Je me suis un peu lass e Et d ailleurs j ai choisi de rester un peu en retrait et de laisser les autres agir Donc moi l dessus j aimerais quelque chose qui soit plus adapt ce type d exp rience en mettant en avant l apport du groupe Un autre spectateur a aussi fait part de sa d ception corr l e au manque de dialogues avec les autres Je voudrais revenir sur ce que c est que quelque chose d interactif et je trouve que dans le public il y a peut tre pas eu assez d interactions Dans le sens o on s est pas trop frit o on s est pas dit Oh non on a choisi a moi je voulais l autre Et je pense que dans les choix quelque chose de plus
6. e annul e Soir e Exp rience Interactive II Juliette Dalbavie pour des raisons 20h30 Marion Dalibert techniques jeudi 8 novembre Majestic Lille Jean Paul Fourmentraux Soir e Exp rience Interactive I Marion Dalibert 20 heures mardi 13 Studio 43 Dunkerque Jean Paul Fourmentraux novembre Soir e Exp rience Interactive I Juliette Dalbavie 20h30 jeudi 15 Majestic Lille Juliette Dalbavie novembre Soir e Exp rience Interactive II Marion Dalibert 20 heures jeudi 29 Alhambra Calais Jean Paul Fourmentraux novembre Soir e Exp rience Interactive II Juliette Dalbavie Soir e annul e 20 heures Marion Dalibert Disposant d un court d lai pour r aliser cette enqu te nous avons fait le choix de ne pas syst matiquement enregistrer et transcrire les diff rents entretiens que nous avons conduit avant l enqu te Par contre les r unions apr s exp rimentation ont toutes t enregistr es Les 3 temps de l enqu te Avant observations entretiens semi directifs avec les spectateurs Objectifs conna tre leur s repr sentation s du dispositif avant exp rimentation savoir s ils sont des habitu s du cin ma art et essai ou si c est l exp rimentation qui les a fait venir savoir s ils ont une connaissance et une pratique pr alables des uvres interactives sous leurs formes habituelles smartphones et ordinateurs Faire le point avec les charg s des relations avec les publics de chacun des cin mas pour s
7. plus fort On n est pas vraiment libre du choix On est m me entrav dans nos choix Une spectatrice t moigne du fait que le laser a t une exp rience douloureuse pour elle D une part on ne sait pas tr s bien quand il faut s en servir du coup on a envie de l allumer tout le temps et une fois sur l image cela fait mal aux yeux et cela entrave notre appr ciation du film on n a pas envie de voir plein de lasers qui se d placent c est tr s g nant R cit Image int grit Durant cette s ance davantage encore que lors des suivantes le public est plusieurs fois revenu sur le bien fond d agir directement sur l image en la couvrant litt ralement de nombreux faisceaux et points de lasers plut t que de r server sous l image ou c t de l image des espaces d di s l interactivit Il est vrai que d s le second court m trage une fois pass e la retenue de la phase d apprentissage les lasers se font plus turbulents et agit s allum s et brandis en dehors des seuls moments de choix ils envahissent peu peu ou plut t par vagues cycliques la surface et les bordures de l cran venant obstruer tous les orifices de l image et des personnages pr sents l image Eric Prigent moi j ai trouv l exp rience int ressante simplement un moment il y a un effet collectif de d naturation de l image Je ne sais pas comment les auteurs vont prendre cela mais d autant que cela entraine des changement
8. que certains membres du public lisent et agissent plus vite et du coup entra nent les autres dans leurs choix Ceux qui n ont pas eu le temps de lire parce que les choix sont vite recouverts par les lasers vont faire un non choix ou un choix par d faut en cliquant un peu au hasard ou en ajoutant leur point l o il y en a d j le plus ou le moins Il y a donc un effet de groupe qui joue ce niveau l certaines personnes op rant des non choix qu ils n auraient pas fait seuls devant leur PC Un autre spectateur dit qu il a bien ressenti le caract re collectif de l exp rience et que c est pr cis ment ce qui lui a plu On a agit collectivement m me si on sentait qu on tait influenc par le choix du groupe C tait flagrant lors de ce moment ou tout le monde s est mis danser avec le laser danse chinoise voqu e plus haut c tait assez inattendu et dr le C est venu spontan ment face un plan fixe une musique peu d action et du coup on a tous commenc jouer avec l image avec la s quence L impression tait alors qu on tait face un jeu avec quelque chose qui fonctionnait entre la remote et la souris C tait un des moments les plus int ressants Il y a plein de choses faire avec je pense Un spectateur souligne d autres moments de partage de l image il y a eu des moments de collaborations aussi un laser qui marquait un point second par d autres lasers qui faisaient avancer l
9. spectateurs de mieux accepter ou de mieux comprendre un choix qui n a pas t le leur car celui ci aurait fait l objet d une argumentation pr alable Les limites de l exp rimentation Digital Stories r sidaient dans le fait qu elle devait s appuyer sur des uvres pr existantes destin es un usage individuel et pens es pour le m dia internet Les d veloppeurs n avaient pas la possibilit d adapter les uvres ni dans leur contenu ni m me dans leur mise en page Or les retours des spectateurs montrent l importance qu il y a d associer des artistes des r alisateurs des d veloppeurs des chercheurs mais aussi des charg s des publics et des exploitants des salles de cin ma art et essai d s la phase de conception du projet pour penser des uvres adapt es une projection collective en salle ma s aussi aux publics de cette salle L enqu te montre bien les sp cificit s et les exigences des publics cin ma art et essai Pour recevoir un cho favorable dans ces salles les uvres interactives d velopp es doivent tenir compte tout la fois de l identit singuli re qu elles ont construite tout autant que du lien de confiance et de connivence qu elles ont instaur dans le temps avec leurs spectateurs La richesse de l exp rimentation a t de tester des genres et des uvres de nature tr s diff rente Les r actions des spectateurs montrent que le dispositif technologique et le choix des lasers notam
10. sur l image quitte la d naturer Y a t il un manque de respect vis vis de l image L image peut elle tre touch e Est ce que l interactivit alt re la posture habituelle du spectateur face l image Les Digital Stories en tant qu elle encouragent une exp rience interactive des images mettent en sc ne des images qui r pondent des images que l on ne se contente plus de voir d aucuns diraient de contempler mais que l on souhaite pouvoir traverser agir voire transformer La narration elle m me n y est plus lin aire mais devient sensible l action du public Comme le dit Eric Prigent il y a quand m me eu un ph nom ne d trange communaut au moment du web documentaire et de la danse traditionnelle chinoise il y a eu une fusion totale entre le public et l image C tait tr s tonnant Et tr s dr le tout coup comme une sorte de bonheur partag tout le monde presque se balan ait dans la salle et l cran via les lasers Le public s est en effet litt ralement mis danser dans l image par l entremise des lasers dont le trac s est mis osciller de gauche droite de bas en haut en dessinant une vague visuelle accord e au rythme de la danse des protagonistes l image Comme le dit un autre spectateur j ai ador ce moment car c est le seul o j ai vraiment eu le sentiment de cr er quelque chose avec la salle et pas juste de choisir La question du juste quilibre
11. tel qu il a t d velopp ne me semble pas prendre actuellement en compte toute cette dimension et production visuelle des lasers sur l cran sur l image Travailler partir de cette mati re visuelle permettrait de faire ressortir et ou de d limiter plus clairement les r les des uns et des autres Cela fait penser in vitablement plusieurs formes d expressions graphiques et visuelles le vjing le mapping le dripping etc Les gens qui font bouger les lasers sur l cran ont un impact visuel tr s fort entrainent les autres Certains taient sages au d but et peu peu se sont mis jouer aussi avec leur laser Mais h las dans l tat pr sent cette dynamique parce qu elle n est pas exploit e pour effet pervers d arracher le spectateur au r cit aux contenus des films propos s cela l extrait la fois de ce qu il est venu faire et de ce qui se passe l cran en terme de narration pour entrer dans qui va oser mettre le laser dans le nez ou pire Il y a un c t collectif qui se passe aussi dans le d tournement m me si dans la masse on ne sait plus qui fait quoi 25 DIGITAL STORIES Le STUDIO 43 Dunkerque 1 Mardi 13 novembre 2012 20h30 uvres interactives pr sent es LA LINEA X2 DELIVER ME TO HELL LE CHALLENGE Compte rendu Juliette Dalbavie La s ance Digital Stories du 13 novembre 2012 s est d roul e au Studio 43 cin ma class Art et Essai disposant galement des la
12. ties d un livreur de pizzas face une horde de zombies affam s Deliver me to Hell vous propose d interagir sur la suite des v nements afin d aider Steve traverser la ville sans encombres et livrer sa pizza dans les temps Pour la petite info ce court m trage a t r alis dans le cadre d une campagne publicitaire pour une VRAIE compagnie de livraison de pizzas n o z landaise L aventure commence ici attention gore inside http www youtube com watch v 9p1yBIV7Ges 10 LE CHALLENGE Le proc s du p trole en Amazonie Enqu te interactive r alis e par La titia Moreau Produit par What s up Films et Honkytonk Films avec la participation de Canal Interactive L Amazonie est consid r e depuis longtemps comme le poumon de la plan te Un poumon atteint d un cancer qui chaque jour lui co te des hectares de for t et des vies humaines Ce cancer c est l exploitation de son sous sol En quateur la compagnie p troli re Texaco a exploit pendant presque 30 ans la r gion de Lago Agrio sans observer les normes minimales de respect de l environnement Elle y a d vers l quivalent de 30 fois la cargaison de l Exxon Valdez Un projet de webdocumentaire la fa on des films dont vous tes le h ros Il s agit d inviter les internautes et pour cette soir e les spectateurs actifs se mettre dans la peau d un journaliste ind pendant et enqu ter sur l exploitation du p trole dans l Amazonie q
13. tr s sympathique Je trouvais que tout tait super sympa d avoir des choix et tout Pour elles ce film est plus adapt ce type de dispositif car il est ludique dr le et les choix propos s sont plus tranch s que pour le clip Met before par exemple C est vrai que le dernier marche bien car c est tr s basique ludique mais finalement a reste 36 assez lin aire Mais une fois qu on a fait son choix on se rend compte qu il y a qu une seule fin possible soit tu meurs soit tu vas plus loin Un outil qui limite l interactivit Un nombre important de personnes ayant particip la discussion a aussi soulign les limites du laser par rapport la dimension interactive Selon lui il borne les possibilit s de dialoguer et d interf rer sur les uvres et le r cit M me si le c t ludique de l outil a t appr ci il n est pas assez d velopp Que a soit un pointeur laser c est rigolo on a envie de jouer avec Mais a serait un boitier avec des touches devant soi a ne changerait pas grand chose Il faudrait le faire voluer pour que a soit int ressant Plusieurs spectateurs ont insist sur le fait qu il tait essentiel d am liorer l outil technique afin qu ils puissent agir plus intens ment sur l histoire des films Je pensais peut tre au niveau des lasers faire un laser un peu la Men in black avec des boutons dessus et justement quand on avait le docu
14. triqu e des uvres Ceux ci ont donc voqu la possibilit de s quences plus longues en fonction de nos choix De la m me mani re la pr sence d images fixes au lieu d une s quence film e qui serait plus attendue en salle pour appuyer le t moignage des acteurs dans le web documentaire semble avoir d cr dibilis leur contenu Cette exp rimentation a permis de mettre au jour la diff rence de rapport au temps et au r cit selon les modalit s de pr sentation des uvres Les spectateurs sont revenus galement sur la proximit et la petitesse des textes dans le web documentaire et sur la spatialisation complexe de ce dernier les commentaires du journaliste en haut et les questions en bas L importance de l crit dans cette derni re uvre est d ailleurs remise en cause dans le cadre d une projection cin matographique par plusieurs personnes De ce point de vue le film de zombies Deliver me to hell est jug beaucoup plus adapt la salle de cin ma que le web documentaire L exp rience de l action est jug e plus pertinente que la posture de lecture et de documentation solitaire attendue par le web documentaire La motivation commerciale de cette uvre ne semble pas avoir pos de difficult aux spectateurs y compris dans cette salle de cin ma art et essai engag e La question du genre des uvres propos es et de l ordre de leur encha nement est galement interrog e certains spectateurs parmi
15. 2010 Le public l oeuvre Arts num riques et m dias praticables Les Cahiers du Num rique vol 6 n 2 pp 83 98 FOURMENTRAUX JP 2008 Images mises au Net Entre art m dia et communication num riques tudes Photographiques n 22 pp 140 153 Juliette DALBAVIE Ma tre de Conf rences l Universit de Lille 3 Chercheur au laboratoire Geriico quipe M diatics e Adresse professionnelle Universit LILLE 3 UFR DECCID D partement Culture Domaine du Pont de Bois Rue du Barreau BP 60149 59653 Villeneuve d Ascq Cedex e Adresse lectronique juliette dalbavie univ lille3 fr Juliette Dalbavie est ma tre de conf rences en Sciences de l Information et de la Communication l Universit Lille 3 au sein du laboratoire GERIICO Les enseignements qu elle dispense principalement au sein du master professionnel M tiers de la culture et de la licence culture et m dias de l UFR Arts et culture sont centr s autour de l initiation l enqu te ethnographique l analyse des m dias les enqu tes de publics et la m diation culturelle Sa th se plac e sous la direction de Daniel Jacobi et d Emmanuel Ethis portait sur la patrimonialisation de la chanson Ses recherches actuelles portent sur les modalit s de construction de circulation et de transmission de la culture chansonni re Les enqu tes qu elle m ne conjuguent analyse s miotique des dispositifs expositions mus es entretiens qualitati
16. Provence enqu te commandit e par le Conseil R gional PACA 2000 Enqu te sous la responsabilit scientifique d Emmanuel Ethis Laboratoire Culture et Communication Universit d Avignon pour l enqu te sur les publics du Festival de Cannes enqu te commandit e par le Centre National de la Cin matographie 1999 Publications r centes DALBAVIE J GELLEREAU M 2012 Num risation du patrimoine m diation culturelle pratiques culturelles des publics comment saisir l volution des processus de patrimonialisation in Actes du colloque international Patrimoines et humanit s num riques quelles formations 21 23 juin 2012 Archives nationales de Paris publication en ligne para tre DALBAVIE J 2012 Entre patrimoine et m moire collective la tombe de Georges Brassens in Questions de communication n 22 DALBAVIE J 2012 Consacrer la chanson ou l oublier ethnographie des conventions de disques communication propos e dans le cadre du colloque international Reconnaissance et cons cration artistiques organis par le GRESCO avec la participation du CURAPP et avec le soutien du DEPS 7 9 novembre 2012 Universit de Poitiers DALBAVIE J GELLEREAU M WAELS A 2011 Etude d usages d un dispositif interactif en contexte mus al l exemple de la table tactile du Mus e d Histoire Naturelle de Lille communication pr sent e dans le cadre des journ es de recherche cr a
17. Universit Lille 3 Laboratoire GERiiCO Rencontres Audiovisuelles Domaine Universitaire du Pont de Bois Diffusion et ducation l image BP 60149 59653 Villeneuve d Ascq Cedex 18 rue Gosselet http geriico recherche univ lille3 fr BP1295 59014 Lille Cedex Projet Images Interactives iCAVS et P le Images Nord Pas de Calais Rapport de Recherche Jean Paul Fourmentraux Juliette Dalbavie et Marion Dalibert Quand des uvres interactives passent du web la salle de cin ma Evaluation de l exp rimentation Digital stories mise en place par l association Rencontres Audiovisuelles et enqu te aupr s des spectateurs de 4 cin mas de la r gion Nord Pas De Calais Octobre 2012 f vrier 2013 P LE IMAGES NORD PAS DE CALAIS VLSLIISSLIISLIILSIS EEE oo G rilo iii SOMMAIRE 1 Rappel du contexte nn netetenannnst eme annee a en nede een pute een enenende 3 2 Les partenaires institutionnels du projet mens 3 3 Pr sentation de l quipe charg e de l valuation se 5 4 Description d taill e du dispositif interactif mins 9 5 Attentes des concepteurs Lise ne ne na sean ia ans 12 6 M thodologie de l enqu te mms 12 7 Premiers r sultats de l enqu te msn 18 1 Rappel du contexte Dans le cadre de l appel projets 2011 exp riences interactives lanc par le P le Images Nord Pas de Calais l association Rencontres Audiovisuelles s est engag e dans la conception d un projet bapt
18. a laiss certains spectateurs habitu s des documentaires sur leur faim j aurais attendu une conclusion plus dense du journaliste l issue de ce recueil d informations Les premiers spectateurs r agir en fin de s ance expriment une certaine frustration voire m me une certaine m fiance vis vis du dispositif technologique dont ils estiment qu il n a pas t efficient dans la comptabilit des lasers et donc dans la validit des choix Ils expriment de mani re explicite leur difficult de savoir si leur choix a t valid ou non et demandent des pr cisions sur les modalit s de validation de leur choix faut il pointer fixement Est ce que si on bouge ou fait clignoter le laser cela compte plus de points Ici il semble qu une pr sentation du dispositif technique la cam ra infra rouge qui identifie la position des lasers et les comptabilise un instant T aurait t pr cieuse La frustration ressentie par les spectateurs semble provenir galement d une promesse faite implicitement par le dispositif de les impliquer plus dans les uvres et peut tre m me d attendre d eux une contribution tandis que dans les faits ils ont d accepter parfois ou souvent de se soumettre au choix des autres R cit Image int grit et rapport au temps Par ailleurs la frustration qu ils voquent en fin de s ance renvoie aussi aux contenus des uvres interactives elles m mes jug es peu int
19. asse dans ce contexte On choisit diff remment selon qu on est s r ou non de l anonymat de notre choix Eric Prigent je voudrais rajouter concernant l objet laser qu en fait il induit un comportement puisque l on a imm diatement envie d crire avec la lumi re Il s agit quand m me d un stylo donc on a envie de peindre de dessiner avec Si l objet avait une autre forme s il s agissait d un cube par exemple je ne sais pas si on aurait le m me comportement Par exemple lors du premier film je n avais qu une envie c tait de pouvoir prolonger la ligne La Lin a mais ce n tait pas possible En m me temps c tait sp cifique au premier film Interactivit s Il est possible de distinguer diff rentes postures interactives Pointer de mani re fixe Cliquer compulsivement Bouger beaucoup tracer dessiner d border ou au contraire recadrer Les spectateurs mobilisent alternativement ces trois actions et postures sans bien savoir laquelle sera la plus efficace ni peut tre sans bien avoir conscience du m canisme pr cis de mesure du choix interactif Au del de la manipulation du laser il s agit davantage d une expression par le jeu tre visible de l autre cr er une dynamique du choix une dynamique visible et donc en mouvement En ce sens partager son choix collectivement c est aussi cr er une dynamique vibratoire gestuelle visuelle commun ment partag e au moment de chaque choix Il
20. avoir si les spectateurs sont des fid les ou si l exp rience a attir de nouvelles t tes rep rer l ge des spectateurs la proportion hommes femmes les professions repr sent es rep rer leurs sociabilit s avec qui sont ils venus 13 Enqu te Digital Stories Guide d observations AVANT SEANCE Date Lieu de la soir e Soir e exp rience interactive 1 Soir e exp rience interactive 2 Observations libres des pratiques des spectateurs et coute de leurs discussions avant s ance Si possible rep rer l ge des spectateurs la proportion hommes femmes les professions repr sent es Rep rer leurs sociabilit s avec qui sont ils venus Faire le point avec les charg s des relations avec les publics de chacun des cin mas pour savoir si les spectateurs sont des fid les ou si l exp rience a attir de nouvelles t tes leur demander la jauge de la salle 14 Enqu te Digital Stories Guide d entretien avec les spectateurs AVANT SEANCE Date Lieu de la soir e Soir e exp rience interactive 1 Soir e exp rience interactive 2 Entretien N Phrase d amorce motivationnelle Bonsoir je travaille l Universit Lille 3 Nous nous int ressons aux spectateurs de la soir e Exp rience interactive Accepteriez vous de r pondre quelques questions 1 Motivations et repr sentations pr alables Comment avez vous eu co
21. bels Recherche Jeune Public Patrimoine et Europa cin mas Ce cin ma a la particularit d tre install au sein d un centre commercial P le Marine Rue des fusiliers marins 59140 Dunkerque situ au c ur du centre ville de Dunkerque et dans lequel prend place galement un multiplexe AMC Il a donc d velopp une identit singuli re bas e sur une programmation exigeante et engag e privil giant la diversit culturelle et la version originale sous titr e L association propose galement de nombreuses formes de m diations autour des uvres cin matographiques ateliers d bats rencontres avec des r alisateurs soir es th matiques cin chant Cannes Dunkerque cin ma de Papa etc La s ance Digital Stories avait lieu en d but de semaine un mardi soir donc il y avait assez peu de spectateurs ce soir l 25 personnes environ dans une salle de 200 places 26 Nous avons pu adresser plusieurs questions une partie des spectateurs avant qu ils n entrent dans la salle Group s souvent par deux ou trois plusieurs spectateurs taient galement venus assist s seuls la s ance Le public tait majoritairement compos d tudiants et de quarantenaires dunkerquois Nombre d entre eux taient des habitu s voire des abonn s au lieu parfois m me des b n voles La charg e des publics Marion Mongour pr sente ce soir l nous a confirm bien conna tre les publics pr sents la soir e Quelq
22. blioth que de l Universit du Littoral C te d Opale venue seule assister la soir e Habitu e du Studio 43 qu elle fr quente elle aussi de mani re exclusive Caroline vient une fois par mois en moyenne Elle viendrait plus souvent si elle n habitait pas 20 kilom tres du cin ma Caroline a eu connaissance de la soir e car le Studio 43 pr sente Digital Stories en partenariat avec la BU dans le cadre du mois du film documentaire Elle nous explique qu en fait elle assiste pour la deuxi me fois la projection car dans l apr s midi elle a accompagn des tudiants inscrits en deuxi me ann e de licence de droit Elle sort de cette s ance avec un avis mitig sur ce qu elle a vu Elle a trouv l exp rience int ressante dans les changes qu elle a fait na tre mais la dur e du web documentaire lui a paru beaucoup trop rapide J ai l impression qu il me reste moins de choses que lorsque je visionne un documentaire classique Elle explique cela par le fait qu il faille se concentrer sur les vignettes de choix pas suffisamment lisibles de fait on conserve moins d infos sur le fond De plus la pr cipitation pour voter cr e une certaine tension Toutefois elle ajoute que le dispositif technologique est facile et que l exp rience lui a donn envie de revoir les uvres en individuel sur le web uvres qu elle n avait jamais test es auparavant d autant plus que ces choix taient assez
23. c Ces recherches ont donn lieu diverses publications un rapport d enqu te pour l INRS de Montr al Qu bec Les tensions de l innovation artistique l interface de l universit et de l industrie 2003 deux rapports pour la D l gation aux arts plastiques Recherche du Minist re de la Culture France Entre l artiste et l informaticien un espace de m diation traduction n gociation 2001 Culture visuelle et art collectif sur le web 1999 Il a publi plusieurs ouvrages et de nombreux articles dans des revues scientifiques nationales et internationales Sociologie du travail R seaux Ethnologie Fran aise Hermes Communication Quaderni Les cahiers du num rique Leonardo Ses domaines et th mes de recherche sont la Sociologie de la culture et du travail artistique les Sciences de la communication et des m dias l Anthropologie des techniques et de leurs usages Publications r centes FOURMENTRAUX JP 2011 Artistes de laboratoire Recherche et cr ation l re num rique Hermann ditions Paris pr face de Pierre Michel Menger FOURMENTRAUX JP 2010 Art et Internet Les nouvelles figures de la cr ation CNRS ditions Paris pr face de Antoine Hennion postface de Howard Becker FOURMENTRAUX JP 2010 Linking art and sciences an organizational dilemma About Hexagram consortium Montreal Canada Creative Industries Journal vol 3 n 2 d cembre 2010 pp 137 150 FOURMENTRAUX JP
24. c est bizarre j avais cliqu droite Est ce qu on nous mentirait pas quelque part Alors que l on voit quand m me Et a serait int ressant d avoir un outil qui soit anonyme et la fois pas anonyme Le choix collectif on le voit l cran Donc on peut si on voit que tout le monde va d un c t de l cran on voit que tout le monde a tendance aller par l et du coup on peut aller de l autre c t a fait partie des avantages par rapport la t l commande Le choix des uvres Les spectateurs ont galement formul des critiques l gard des uvres diffus es Ils ont notamment mis en avant que toutes n taient pas adapt es pour cette exp rience parce qu elles sont destin es au web et un usage plut t individuel Le rythme jug trop lent lors du web documentaire a fait perdre la concentration de certaines personnes Je pense qu il y a une histoire de rythme on est habitu par la t l par exemple ce que les images comme a s encha nent tr s rapidement et du coup l quand y a une pause qui est assez longue qu on soit devant notre ordi ou m me l qu on soit dans le noir et qu on ne soit pas seul a fait que le temps il est plus long que d habitude Et parfois je perdais de l attention C est d ailleurs quand les images taient relativement statiques que l cran se couvrait de points lumineux Le web documentaire a t la forme qui a t la plus remise en cau
25. ce que voit la cam ra L interactivit feinte propos e par le court m trage interactif Deliver me to Hell qui en r alit ne proposait que deux choix dont l un conduisait le h ros dans une impasse et amenait le spectateur faire ensuite le bon choix semble avoir t bien accept e par les spectateurs qui ont fait entendre leurs rires plusieurs reprises Une certaine d ception s est toutefois exprim e la fin du film puisque ses concepteurs proposent aux spectateurs la suite du visionnage d envoyer leur adresse mail et de se connecter un site web De plus ce film interactif qui l origine est une publicit virale s adressait initialement un public australien ce qui a exclu de fait les nouveaux spectateurs qui elle tait pr sent e secondairement Les offres commerciales qui taient propos es la fin ne pouvaient s adresser eux Il y avait l comme une situation de d senchantement apr s avoir incarn les personnages Le passage au web documentaire Le Challenge s est fait lui aussi sans transition entre les diff rentes uvres et sans pr sentation d l ments de contextualisation Etonnamment cette troisi me uvre est celle avoir le moins g n r d interactions verbales entre les spectateurs Il faut pr ciser que c est galement celle qui a certainement le plus sollicit leur comp tence lire les portions de textes l cran taient tr s importants parfois crit
26. conviendrait de prendre le parti de ce rituel qui s instaure rythm par le temps du d compte inh rent chaque s quence de choix les 10 secondes de suspend durant lesquelles le public est bien un acteur collectif Or il semble aussi que les modalit s de choix restent floues et ne soient que partiellement per ues par le public 20 Ceci est lisible dans la fr n sie des lasers qui ne savent pas tr s bien quelle option choisir entre rester fixe bouger etc Pourtant le dispositif technique ne pr voit pas d efficacit plus importante pour l une ou l autre posture le clic n tant pas g n r par le laser mais par la captation c est la pr sence du laser dans une zone pr cise l instant T de la captation qui l emporte En ce sens allumer teindre son laser ou l agiter au point de franchir parfois les limites du cadre ne sert rien Cette agitation peut m me tre contre productive elle pr sente le risque de sortir du cadre de ne pas tre capt par le champ de la cam ra et par cons quent de ne pas tre comptabilis l instant T de la capture qui survient au terme des 10 secondes Sachant qu en l tat prototypique de l exp rience interactive ici propos e le clic allumer teindre n est pas pris en compte le mouvement non plus le dispositif ne permettant pas davantage d isoler et de suivre les lasers un un D o souvent un sentiment mitig l endroit de l interactivit C est un peu la loi du
27. ctifs et interf rer plus fortement sur les images et le r cit L un d entre eux a soulign la n cessit de travailler sur les uvres pour favoriser une vraie d marche interactive notamment vis vis du collectif Et je trouve qu en travaillant sur les contenus je trouve qu il y a la possibilit d crire un dialogue entre les deux parties de la salle Je trouve que a c est une des choses construire et d velopper En fonction des retours d exp rience des spectateurs de cette deuxi me s ance au Majestic pour am liorer la dimension interactive au cin ma dont l int r t a t soulign de nombreuses reprises par les personnes interrog es il faudrait conceptualiser un dispositif hybride m lant la fois l art et la cr ation la technique et le jeu en Travaillant sur les uvres elles m mes et en d veloppant d un point de vue technique la capacit des publics interagir avec les images et avec le r cit tout en permettant leur implication motionnelle Mat rialisant le collectif par le dialogue entre les spectateurs 39
28. des choix et des options qui permettent tous de voir tout et ainsi de mieux tre conscient des incidences de tels ou tels choix Ce qui peut engendrer une dynamique de satisfaction ou de regret face son choix et permettre davantage la discussion collective On note l encore au m me titre que la possibilit offerte d agir sur l image celle de pouvoir tre plus actif dans une salle de cin ma deux injonctions qui viennent bousculer les conventions de la r ception cin matographique Une r action vive collective des commentaires trop fortement chuchot s alors m me que c est ce qui est attendu d une exp rience interactive peuvent tre per us comme des entraves au bon d roulement et la juste appr ciation d une narration cin matographique Perspectives A la question de savoir si le public a t conquis s il serait pr t revenir tenter nouveau l exp rience les avis sont partag s Un spectateur dit oui mais il faudrait cibler un peu plus En fonction du th me on peut imaginer un contenu pour les enfants le laser serait alors davantage pr sent comme une distraction cela peut tre int ressant Par contre pour le reportage il faut imaginer autre chose car si le laser balaye constamment l cran ce n est pas tr s int ressant Ce n est pas l id e c est m me carr ment grave l pour le coup l histoire de la t l commande serait peut tre une meilleure chose Donc il faudrait mieux pe
29. diff rents de ceux faits par les tudiants on r lait avec le professeur qui les accompagnait Elle a trouv le dispositif plus adapt pour les tudiants qu elle a trouv attentifs pendant tout le web documentaire Appropriations du laser DIGITAL STORIES Attention ne pointez pas le laser dans Les yeux Merci de vatre vigilance D s le d but de la s ance les spectateurs se sont empar s du dispositif laser sans difficult jouant tr s vite avec y compris sur les s quences mode d emploi Les rires ont t nombreux ce moment de la pr sentation du dispositif Tr s vite n anmoins plusieurs spectateurs ont signifi leur difficult identifier leur laser parmi ceux de leur voisin tous les lasers ayant la m me forme et la m me couleur 28 Interactivit s amp m diations Les tutoriels et leur tonalit humoristique ont visiblement t appr ci s Ils ont amen aussi les spectateurs se poser des questions sur ces choix anonymes que l on op re dans l obscurit de la salle Le dispositif peut encourager d velopper un certain instinct sadique comme au moment o l on a le choix entre tirer dans la pomme ou dans l oiseau Au moment du second visionnage de La Lin a l o il tait demand aux spectateurs non plus de pointer pour op rer un choix mais de colorier une case certains ont manifest leur difficult saisir les crit res permettant d acc der la victoi
30. e des contenus valuer les effets de la soir e sur leurs pratiques cin matographiques et num riques Enqu te Digital Stories Guide d entretien avec les spectateurs JUSTE APRES LA SEANCE Date Lieu de la soir e Soir e exp rience interactive 1 Soir e exp rience interactive 2 Entretien N Phrase d amorce motivationnelle Bonsoir nous sommes chercheurs l Universit Lille 3 et nous nous int ressons aux nouvelles propositions qui sont faites dans les salles de cin ma Nous souhaiterions vous poser quelques questions relatives la soir e que vous venez de vivre 1 Evaluation g n rale de la soir e et de l exp rience Qu avez vous pens de cette soir e Qu est ce qui vous a le plus plu le moins plu 2 Evaluation des contenus et des outils Qu avez vous pens du choix des films Quelles uvres ont elles le plus retenu votre attention Pourquoi Qu avez vous pens de la dur e de la projection Vous tes vous facilement appropri s le dispositif le laser Les explications fournies sur les diff rents types de choix vous ont elles parues claires Qu est ce que vous auriez aim faire aimer voir Qu est ce qui vous a paru manquer 3 Evaluation des effets de la soir e sur les pratiques cin matographiques et num riques Qu est ce que vous pensez de ce genre de programmation dans une salle de cin ma art et essai Pour ceux qui connaissaient d j les
31. e journaliste ind pendante Un spectateur a insist sur une dimension peu travaill e dans cette version de l exp rimentation la dimension collaborative entre les spectateurs et la possibilit que pourrait offrir ce type d exp riences pour que les spectateurs pr sents dans la salle changent entre eux et apprennent se conna tre Ainsi l int r t de ce type de dispositifs dit interactifs pourrait r sider galement dans sa capacit favoriser les interactions verbales et les sociabilit s dans la salle elle m me ce que la s ance de cin ma dans sa forme classique ne permet que rarement On voit ici appara tre une double dimension de la notion d interactivit associ e ce type d uvres L interactivit en production celle contenue dans l uvre elle m me et qui renvoie au propos d un auteur et qui est donc forc ment une interactivit feinte car calibr e par l auteur lui m me aussi complexe que soit l arborescence propos e et celle en r ception qui renverrait toutes les interactions verbales et ou gestuelles et les sociabilit s g n r es par l uvre Cette seconde forme d interactivit suppose que l uvre elle m me inclut des temps de d lib rations et d changes entre les spectateurs au cours du r cit Elle suppose galement que les th mes qu elle aborde puissent diviser suffisamment la salle pour rendre les changes suffisamment denses Ce temps d changes permettrait aussi aux
32. e point ils changeaient aussi leurs r les Cela allait au del du coloriage et de la moyenne Un autre spectateur indique qu avant de venir cette s ance une de ses principales motivations tait la suivante je voulais voir ce que cela faisait une salle divis e par des choix contraires d avoir un possible conflit autour de ces choix d avoir se mettre dans un camp ou dans l autre Or on doit constater qu il y a eu peu de discussions de conflits oraux de prises de positions r elles durant la s ance Une spectatrice t moigne alors je n ai pas os le dire tout l heure mais oui il y a eu des chuchotements un peu forts un moment j ai d abandonner j ai ferm les yeux et j ai renonc car c tait insupportable Je pense notamment au reportage sur la fille Deliver me to Hell tout le monde s agitait dans la salle ce n tait pas possible regarder donc oui je me suis exprim e un petit peu cela a fait r agir mais bon c est tout Un spectateur reprend ce qui serait int ressant parfois ce serait qu il y ait une possibilit d argumentation D avoir un peu des partisans en quelque sorte quand il y a des choix binaires faire qu il y ait une possibilit je ne sais pas comment cela pourrait tre mis en sc ne mais qu il y ait un troisi me choix qui propose une alternative justement pour qu il y ait n gociation et qu on essaie collectivement de 23 trouver une situation d
33. e s ance Cette deuxi me s ance au Majestic a attir plus de personnes que la premi re fois Les spectateurs qui ont eu connaissance de la s ance par l Hybride page Facebook ou la newsletter le Majestic ou gr ce au bouche oreille sont g n ralement jeunes ils ont entre 18 et 35 ans et sont venus en couple ou entre amis ces groupes d hommes et de femmes souvent non mixtes comptent entre deux quatre personnes Les groupes interrog s avant la projection habitent la M tropole lilloise vont au cin ma au moins une fois par mois et fr quentent g n ralement une ou deux salles de Lille soit l UGC et le Majestic M tropole les couples h t rosexuels interview s notamment soit l Hybride et le Majestic M tropole Des spectateurs sont aussi venus seuls une dizaine d hommes moiti moins de femmes Ceux qui ont t interrog s sont cin philes ils vont au cin ma plusieurs fois par semaine et c toient toutes les salles de Lille et des villes proximit sans discrimination UGC le M tropole le Majestic Hybride l Univers le Kino le M li s C est la curiosit qui a pouss les enqu t s assister la s ance Ils manifestent un grand int r t pour la soir e ils souhaitent en effet d couvrir une nouvelle forme d exp rience cin matographique et ont tous une vraie attente tre surpris La plupart n ont aucune id e des uvres qui vont tre diffus es et du dispositif technique utilis 34 La
34. entaire o ce qui s y pr te c est l ordinateur un cran avec une souris La compr hension de l uvre par le public en a fortement p ti Au niveau de la diffusion moi le documentaire j ai rien pig J ai rien vu donc c est vrai que au niveau de l interaction avec tous les lasers a saturait tr s vite On m arrivait pas lire ce qu il y avait d crit En outre cause de la saturation lumineuse de certaines vignettes une spectatrice a r v l qu elle n a parfois pas r ussi savoir si elle avait bien dirig son pointeur sur la bonne phrase Moi au niveau du choix surtout sur le documentaire je ne suis m me pas s re d avoir bien vis sur mon choix Il y a tellement de lasers sur l cran que je ne peux pas savoir si j ai bien choisi le contenu Du coup c est un peu dommage 35 L hyper visibilit du laser a souvent t critiqu e par les spectateurs tandis qu elle a t recherch e et valoris e par les concepteurs Un des d veloppeurs a r v l que les ronds lumineux qui apparaissent sur l cran ont l avantage de faire la d monstration d un choix collectif et de le prouver au public ce que ne peut pas faire un outil comme la t l commande Il y a aussi un avantage par rapport la t l commande c est que la t l commande c est vraiment compl tement anonyme Et du coup les gens se seraient peut tre dit si le choix de gauche tait valid Ben
35. entente Parce qu autrement parfois c tait un peu trop surfait Un autre spectateur prolonge c est le deuxi me film qui de ce point de vue a t le plus int ressant Deliver me to Hell car lorsqu on faisait collectivement un mauvais choix on pouvait revenir au bon choix et donc voir les diff rentes possibilit s Bon mais l inverse si on faisait le bon choix on ne voyait pas ce qui se passait de l autre c t Je pense qu il faut imaginer des r cits qui exploitent la premi re option Car on a bien vu qu chaque choix possible la salle tait tr s partag e donc la possibilit de voir les deux sc narios est ce qui est le plus int ressant car cela permet aux vainqueurs du choix de voir leur version en premier sans frustrer les autres qui verront aussi la s quence correspondant leur choix par la suite Autrement dit un des int r ts soulev ici est de pouvoir confronter les choix et leurs incidences C est ce qui cr le sentiment de communaut en m me temps que la tension du choix interactif On est ici dans l ambivalence d une double analyse soit c est la frustration qui est un moteur de l action on sait qu on ne pourra pas tout voir et donc on se mobilise pour faire le meilleur choix mais on reste dans l alternative A ou B soit on mise davantage sur la confrontation le partage et la mise en discussion des choix comme ressorts de l exp rience collective en introduisant alors une hi rarchisation
36. eractives finalement car ne proposant souvent que des choix binaires notamment pour le web documentaire tr s vite voqu par cette audience de cin philes aguerris Ils voquent aussi la l g ret des contenus et de ce qu ils ont retenu au final comparativement un documentaire classique ce qui reste est un peu maigre Il appara t galement que ces cin philes aguerris et critiques accordent peu de cr dit aux productions diffus es sur le net A la fin de l change avec les spectateurs la charg e des publics Marion Mongour apr s avoir identifi de nombreux adeptes des rendez vous du doc avoue elle m me avoir partag pas mal des frustrations des spectateurs notamment concernant le webdocumentaire je me demandais si nos r ticences en tant que spectateurs n taient pas dues aussi au fait que le webdoc qu on nous a montr aujourd hui est tr s 30 diff rent du documentaire que nous on d fend d habitude au Studio 43 J ai eu plus l impression de voir un reportage en fait C est dire une enqu te charge o les choses sont tr s binaires il y a les bons et puis il y a les m chants o on va pas au fond des choses Moi a me choque assez de voir des choix comme je n ai pas le temps d interviewer les gens allez je passe autre chose j arr te l c est bon Pour moi on est vraiment dans l conomie de la t l vision plus que dans celle du cin ma Antoine Manier r ag
37. erait bien que a soit l image qui soit interactive plut t que le texte Pourquoi pas qu on puisse bouger carr ment les personnages et dire Ben ce personnage je vais l asseoir sur la chaise en bougeant la chaise Par ces critiques li es l outil les spectateurs ont expos leur volont d tre beaucoup plus actifs l int rieur de ce dispositif L un d entre eux a ainsi soulign qu il pr f rait colorier les cases que pointer car il tait plus dans l action Ben l int r t du coloriage c est que y a vraiment l action de colorier alors que le point on n a pas l impression de faire grand chose Et les uvres En dehors de l aspect technique qui limite la dimension interactive de l exp rience plusieurs personnes ont trouv que les uvres ne permettaient pas d inclure motionnellement le spectateur dans le r cit affaiblissant sa volont d agir sur le contenu de l histoire Faire un choix ne repr sente pas de v ritable enjeu pour lui Finalement sur le fond on prend pas vraiment parti pour un personnage Enfin moi 37 j tais pas vraiment dedans comme parfois on peut s identifier un personnage comme dans un film L a va assez vite et en m me temps c est lent je crois qu il y a un probl me de rythme car on s identifie pas sp cialement On se dit pas Il faut tout prix que je r ponde a Et Oh non les autres ont choisi celle ci Je pense que c est une ques
38. es m dias d information g n raliste Elle interroge notamment la race le genre l ge ou encore la classe sociale du citoyen mod le de la nation repr sent implicitement dans la presse et la t l vision Apr s avoir effectu une th se portant sur l acc s aux m dias des mouvements sociaux repr sentant les minorit s ethnoraciales elle travaille actuellement sur la m diatisation des mouvements f ministes et des populations dites roms Publications r centes DALIBERT M 2013 Authentification et l gitimation d un probl me de soci t par les journalistes les violences de genre en banlieue dans la m diatisation de Ni putes ni soumises in Etudes de communication n 40 para tre DALIBERT M 2012 Re production of Whiteness and Antiracist Social Movements in the French Public Sphere International conference Crossroads in Cultural Studies Universit Paris 3 Unesco Paris 2 6 juillet 2012 DALIBERT M 2012 Le genre construit il la race dans le discours d information Colloque L assignation de genre dans les m dias Universit Rennes 1 Rennes 13 15 mars 2012 DALIBERT M 2011 Access to the Public Sphere and the Identity of the Subject of the French Nation in CORREIA J C and ROUSILEY C M eds Public sphere reconsidered Theories and Practices Covilha Portugal Livros LaBcom En ligne lt http www livroslabcom ubi pt book 84 gt p 49 62 4 De
39. est ici int ressante car elle devient une des conditions de f licit du dispositif Digital Stories comme de l exp rience interactive qu il promeut Comment par cons quent articuler l id e d une image intouch e tout en d veloppant des prises actives sur l image en invitant au contraire en jouer la d jouer en y touchant Collectif Communication Une autre question importante concerne pour le public le sentiment d avoir pu ou non communiquer collectivement durant l exp rience interactive Etait ce une communication de proximit avec son voisinage imm diat ou plus large l chelle de la salle Le public a t il suffisamment eu l impression de pouvoir partager des choses en collectif 22 Un premier spectateur indique tr s justement que ce qui a le mieux fonctionn selon moi c est le jeu plut t que la prise de d cision C est d ailleurs le cas sur les web documentaires en g n ral la prise de d cision est trop r guli re la narration est elle m me coup e r guli rement on sort un peu du propos pour rentrer dans une exp rience plus ludique La d cision collective sur un sujet de fond ne fonctionne pas vraiment Maintenant le fait que les gens jouent assez naturellement avec le laser sur l cran et que cela puisse avoir une interaction avec ce qui se passe sur l cran c est ind niable mais on s amuse collectivement plus qu on ne r partit les choix collectifs Un spectateur met l id e
40. fs avec les publics observation participante entretiens avec les concepteurs des expositions et analyse des documents de communication qui circulent au sein de ces dispositifs Elle a co pilot ou particip des enqu tes dans le cadre de plusieurs contrats de recherche Enqu te sur les publics du Museum d histoire naturelle de Lille Objectif de l enqu te valuer la nouvelle table tactile du mus e Enqu te qualitative plac e sous la responsabilit scientifique de Mich le Gellereau et de Juliette Dalbavie Laboratoire GER iCO Universit de Lille 3 et commandit e par le Minist re de la Culture et de la Communication 2011 Enqu te visant laborer des propositions pour le Projet Scientifique et Culturel de 9 sites patrimoniaux de la ville d Aix en Provence Enqu te qualitative plac e sous la responsabilit scientifique de Daniel Jacobi Laboratoire Culture et Communication Universit d Avignon et commandit e par la Ville d Aix en Provence dans le cadre d un March A Proc dure Adapt e 2010 Enqu te sur les publics des Chants de No l enqu te commandit e par la direction de la culture du Conseil G n ral des Bouches du Rh ne Enqu te qualitative plac e sous la responsabilit scientifique de Daniel Jacobi Laboratoire Culture et Communication Universit d Avignon 2008 2009 Enqu te sous la responsabilit scientifique de Daniel Jacobi pour l enqu te sur les publics du patrimoine antique en
41. iciel permet d afficher le mode d emploi mais aussi un d compte du temps restant pour que le vote des spectateurs soit pris en compte Dans ce dispositif le pointeur fait office de souris les spectateurs placent le point de leur laser sur une des zones de l cran qui correspond leur choix Plusieurs m thodes de choix peuvent tre d finies selon les contenus comme la majorit l instant T la moyenne sur la dur e le premier choix recevant 20 pointeurs la premi re zone colori e par les pointeurs devenus crayons virtuels etc Les pointeurs peuvent aussi tre identifi s en quipe avec un choix pouvant tre par exemple la premi re quipe ayant 75 de membres positionnant leur pointeur sur la m me proposition Gr ce une cam ra infrarouge un logiciel identifie la position des points et en fonction des diff rentes m thodes de choix d clenche une des suites possibles Dans les premi res soir es de pr sentation c est essentiellement la m thode de la majorit l instant T qui a t test e Le projet Digital stories prend la forme de deux soir es interactives qui ont t propos es dans 3 cin mas art et essai L Alhambra Calais le Studio 43 Dunkerque et le Majestic LilleZ Les deux soir es d exp rimentation taient pens es sur le m me canevas 2 oeuvres courtes 1 uvre plus longue mais avec des contenus et des formes un peu diff rentes soir e 1 deux court m t
42. ient couverts par le pointeur laser Ces multiples ronds lumineux braqu s sur l image ont d rang plusieurs personnes a serait bien si on pouvait avoir une possibilit de contre d activer d sactiver le pointeur euh je sais pas mais avoir une machine qui permettrait d activer les pointeurs au moment o il faut choisir et d sactiver car il y en a qui jouent avec le laser r actions d approbation dans la salle ouais Et c est vraiment g nant et aga ant Les pointeurs lasers tant perceptibles l cran et les uvres diffus es tant souvent destin es au web la visibilit a parfois t vite obstru e lorsque les options de choix taient recouvertes de points verts car crites en trop petits caract res Techniquement c est quand m me g nant car si on imagine qu il y a beaucoup de monde dans la salle au bout de trois secondes les phrases sont satur es On ne voit plus rien car les points cachent ce qui est marqu et donc du coup on n a plus le choix du tout Il faut vraiment mettre en place un dispositif qui permette de voir les phrases et qu elles ne soient pas directement satur es Beaucoup de personnes ayant assist la projection se sont plaintes de cet cueil particuli rement lors de la diffusion du web documentaire Je pense aussi que le pointeur laser complique un peu la lecture Parce que a couvre Il y a d j un probl me d ergonomie surtout sur le web docum
43. iff rents de ceux que nous avons pu observer dans les autres soir es Contrairement aux observations que nous avons pu mener au Majestic Lille les 8 et 15 novembre 2012 les spectateurs du Studio 43 ont marqu un certain respect pour les uvres pr sent es globalement ils ont t tr s peu nombreux faire fonctionner leur laser en dehors des moments de choix explicites Collectif Communication A leur entr e dans la salle les spectateurs se sont install s comme ils le font d habitude dans une s ance de cin ma classique laissant des si ges vides entre eux et les autres groupes de spectateurs Plong s dans l obscurit totale leurs possibilit s d interactions verbales ou gestuelles avec les autres spectateurs et les autres groupes taient ainsi quasi r duites n ant comme le veut le rituel cin matographique dans sa forme traditionnelle L exp rience n invitait pas suffisamment fortement d construire ce rituel 32 Conclusions et perspectives Plusieurs spectateurs auraient t curieux de conna tre les retours des r alisateurs concepteurs des uvres sur leur adaptation en salle Les souhaits des spectateurs ont port aussi sur des possibilit s de choix plus complexes Certains ont m me voqu l envie de pouvoir entendre l enti ret des points de vues des acteurs pr sent s dans le web documentaire par exemple celui de repr sentants de Texaco ou de politiques et non plus seulement celui d un
44. is Digital stories Dans un contexte o les exploitants de cin ma passent du 35 mm au num rique ce projet propose d exp rimenter collectivement et dans des salles de cin ma des uvres interactives webdocumentaires et autres productions web jusqu alors pr sent es dans un cadre priv et pens es pour des usages individuels Ce dispositif interactif a pour objectifs d ouvrir l exp rience cin matographique de nouveaux contenus non lin aires et donc de red finir la place habituellement attribu e aux spectateurs dans une salle de cin ma Par ailleurs il vise adapter la forme des productions interactives pens e initialement pour une diffusion sur le web un usage collectif et donc red finir le lien que les utilisateurs entretiennent avec ce type d uvres auxquelles ils acc dent habituellement via leur ordinateur personnel ou leur smartphone Soutenu financi rement par le Fonds europ en de d veloppement r gional le P le Images Nord Pas de Calais et le Conseil R gional Nord Pas De Calais Drestic il a t pr sent dans 4 cin mas partenaires du projet 1 lieu culturel alternatif et 3 cin mas class s art et essai les 17 et 18 octobre 2012 l Hybride Lille 20h30 les 8 et 15 novembre au Majestic Lille puis les 13 et 20 novembre au Studio 43 Dunkerque et enfin les 23 et 29 novembre l Alhambra Calais Le P le Images dans le cadre de son soutien financier au projet a demand l ass
45. it en faisant remarquer que ce rapport au temps ne se n gocie pas et ne se vit pas de la m me mani re sur internet l id e de ce choix est de permettre chacun des usagers individuels de prendre le temps qu il veut Marion Mongour comprend son point de vue mais elle ajoute que dans une salle de cin ma on est l pour donner du temps aux images et si on fait le choix en tant que spectateurs d aller voir des documentaires dans un cin ma et pas la t l vision ou justement sur internet c est parce qu on a envie d avoir 1h30 pendant laquelle on se consacre ce sujet et dans lequel on plonge compl tement on ne fait rien d autre il n y a pas le m nage faire ou la lessive qui se finit les enfants qui pleurent derri re C est du temps qu on donne aux images et du coup c est un peu frustrant de ce c t l Dans cet change s exprime tr s clairement une diff rence de perception des r cits et du rapport au temps selon que ces derniers sont con us pour le m dia internet ou le cin ma S il est tout fait accept de pouvoir passer ou raccourcir une s ance d un r cit dans un usage individuel sur le net ne pas donner du temps aux s quences et aux images dans un cin ma art et essai reste peu acceptable pour une audience de cin philes Ce rapport au temps et notamment un temps raccourci a souvent t voqu par les spectateurs comme si la projection en salle et en collectif avait amen une vision
46. le amen e par le web documentaire Par ailleurs un spectateur rappelle ce qui fait l int r t majeur de ces uvres dites interactives la possibilit de les parcourir plusieurs fois pour en d couvrir les diff rentes versions envisag es par leur auteur mais aussi pour savoir ce que nos choix ont engag comme cons quences Or ici dans un usage en collectif o les uvres ne sont propos es qu une fois seule La Lin a a t projet e deux fois cons cutivement ce soir l il tait impossible pour les spectateurs de d rouler les autres versions existantes Ce ressort nonciatif de l uvre tait donc la plupart du temps totalement annihil l uvre qui s en sortait le mieux de ce point de vue l tait Deliver me to hell car elle ne proposait que deux choix dont un invitait n cessairement d rouler le second En dehors de sa dimension ludique cette caract ristique peut expliquer l accueil positif qu a re u cette uvre dans les diff rentes soir es o nous avons enqu t La possibilit de revoir la m me uvre plusieurs fois tel que cela t propos au public en ouverture de la soir e avec la Lin a pour tester plusieurs modalit s d utilisation du laser pourrait tre donc maintenue mais pour d couvrir les diff rentes versions de l uvre cette fois ci Concernant le rapport aux images et leur recouvrement ventuel par le laser les comportements des spectateurs Dunkerquois se sont r v l s tout fait d
47. les plus g s font part de leur difficult passer sans transition d un genre ludique et fictif pr sent dans les deux premi res uvres La Lin a et Deliver me to hell un genre s rieux et r el dans le web documentaire Il y a pour eux une vraie difficult voire une vraie violence passer du 31 film de zombies o la mort est fictive et tourn e en d rision un documentaire o la mort est bien r elle et de pouvoir agir avec le laser pointeur dans les deux cas avec la m me l g ret Il semble ici que le dispositif du laser plut t ludique en lui m me soit peu adapt des contenus s rieux Les porteurs du projet Digital Stories avaient choisi volontairement de proposer plusieurs uvres interactives au format et au ton tr s diff rents graphique et ludique pour La Lin a gore et humoristique pour Deliver me to hell textuel et s rieux pour Le Challenge L int r t tait de pouvoir tester ainsi les diff rentes propositions et types d interactivit mais la difficult tait par l m me de donner une unit la soir e et de r ussir faire entrer les spectateurs totalement dans une uvre L ordre des uvres elles m mes a d ailleurs t quelque peu ren goci dans les soir es suivantes soir e du 15 novembre au Majestic afin de terminer sur une uvre plut t bien re ue par les diff rentes salles Deliver me to Hell et permettant de conclure la soir e sur une tonalit moins grave que cel
48. ment semble plus adapt et conforme des usages en lien avec un genre ludique et qui laisse place l action 33 Mais l exp rimentation montre galement l importance de la sc narisation des formes de m diation qui accompagnent les uvres expliquent les modes d interactivit et ventuellement les nouvelles modalit s de d gustation des films nouvelles sociabilit s nouvelles modalit s de r ception des uvres dans une semi obscurit permettant les changes etc Pour le dire autrement une r flexion sur l adaptation des uvres au collectif doit tre men e mais il semble important qu elle soit accompagn e parall lement d un travail sur les formes de m diation qui pr senteront ces uvres et leurs nouvelles modalit s d appropriation Les premi res tentatives de m diations sc naris es pr sent es au cours de cette exp rience ont t bien re ues par les spectateurs mais on pourrait imaginer qu un travail collectif men entre artistes charg s des publics et r alisateurs puissent permettre de les affiner DIGITAL STORIES MAJESTIC 2 Jeudi 15 novembre 2012 uvres interactives pr sent es LA LINEA X2 MET BEFORE X2 VOYAGE AU BOUT DU CHARBON DELIVER ME TO HELL Compte rendu Marion Dalibert La s ance Digital Stories du 15 novembre 2012 s est d roul e au Cin ma art et essai Le Majestic dans le centre ville de Lille Entre 70 et 85 personnes ont assist et particip cett
49. mentaire faire des A ou B avec les boutons et par exemple comme disait le Monsieur bouger les chaises ou faire des choses comme a avec le laser Avoir les deux en fonction de ce qu on veut faire a je pense que a pourrait tre sympathique Un spectateur a aussi propos de d velopper d autres outils comme une tablette num rique pour d cupler les possibilit s d interagir avec le r cit Moi je trouve que le laser c est sympa mais c est vrai qu on pourrait essayer avec d autres outils comme une tablette a pourrait tre marrant on pourrait avoir plus de contenus sur la tablette comme des donn es et choisir entre diff rents choix Disons qu il y aurait plus de possibilit s avec une tablette avec plus de choix d options En fait le laser ne permet pas d avoir une palette suffisamment large de choix Le public n a g n ralement que deux options Moi en fait je m attendais plus au niveau du pointage en fait au final on a toujours deux choix avec du texte ou des fl ches Je m attendais plus avoir plusieurs choix trois quatre choix des fois Et a on l a jamais Certains spectateurs ont aussi sugg r que le dispositif gagnerait en int r t si la technique tait d velopp e avec les uvres et non pas apr s leur production Les images par exemple ou certains l ments l int rieur de celles ci devraient pouvoir r agir au passage du laser Et m me des fois a s
50. nnaissance de cette projection Fr quentez vous habituellement des salles de cin ma Art et Essai Cette salle de cin ma en particulier Aujourd hui tes vous venu seul ou en groupe Si en groupe avec qui noter les ges Qu est ce que vous pensez voir ce soir quelles sont vos attentes par rapport la soir e 2 Exp rience des nouvelles images Pratiquez vous les nouvelles images jeu vid o Internet animation interactive Si oui Comment ordinateur smartphones Qui vous a fait d couvrir ce genre d uvres rencontres bouche oreille internet Pratiquez vous seul ou en groupe 3 Identit Pr nom Age Profession Sexe 15 Pendant la soir e observations des pratiques des spectateurs des deux soir es Digital Stories Objectifs observer si la soir e les am ne vivre une exp rience diff rente de l exp rience cin matographique classique c est dire tenue du corps et silence de rigueur obscurit sociabilit s venue avec des amis ou des membres de la famille Y a t il une plus value par rapport des s ances classiques Ce type de proposition am ne t elle notamment changer entre spectateurs au del de son propre cercle familial amical Enqu te Digital Stories Guide d observations PENDANT LA SEANCE Date Lieu de la soir e Soir e exp rience interactive 1 Soir e exp rience interactive 2 Objectifs de ces observations
51. nser l adaptation du dispositif au th me et au public cibl Un autre spectateur revient sur l ordre de projection des films qui biaise l appr ciation de ces derniers La d ception g n rale l gard du Web documentaire vient selon lui du fait qu il a t projet en dernier Or il faudrait pr cis ment commencer par Le Web doc pour apprendre se servir du dispositif On gagnerait commencer par quelque chose de plus s rieux qui permet d op rer des vrais choix et enchainer seulement 24 ensuite sur le court m trage sur les zombies lequel est plus ludique et vraiment pens par le r alisateur pour que l on s amuse avec Ce qui a tr s bien march d ailleurs Un autre spectateur projette la possibilit d avoir des lasers de couleurs diff rentes on peut imaginer une sc ne avec plusieurs personnages l aide de laser de couleurs diff rentes une partie de la salle pourrait influer sur l action d un des personnages et l autre partie sur l action d un autre personnage en temps r el On pourrait voir des bagarre de couleurs sur l cran qui pourraient se transformer aussi en bagarre des com diens ce moment l Eric Prigent pour r pondre la question de l exp rience ce n est vraiment pas du cin ma expos mais je me pose la question du dispositif frontal de la projection cin ma On est plus ici dans une exp rience d installation en fait Je ressens les choses comme cela J interagis avec quelq
52. ociation Rencontres Audiovisuelles de mettre en oeuvre une valuation du dispositif sous forme d enqu te men e aupr s des spectateurs Le laboratoire GER iCO Groupe d tudes et de recherche interdisciplinaire en information et communication a accept de r aliser cette tude Les r sultats de cette valuation sont pr sent s dans ce rapport remis le 1 mars 2013 l association porteuse du projet ainsi qu au P le Images et au Conseil R gional 2 Les partenaires institutionnels du projet Rencontres Audiovisuelles Cin ma L Hybride porteur du projet 18 rue Gosselet 59000 Lille Antoine Manier directeur antoine rencontres audiovisuelles org Contact dans la structure M lina Manier Coordination de la communication melina rencontres audiovisuelles org Rencontres audiovisuelles est une association loi 1901 qui uvre en r gion Nord Pas de Calais la diffusion de la cr ation audiovisuelle ind pendante et des images num riques et d veloppe des actions d ducation l image Les quatre grands axes d terminant ses actions sont La sensibilisation des publics pour permettre tous de d couvrir de nouvelles formes artistiques notamment aux publics loign es de la culture et au jeune public L initiation et l ducation l image pour accompagner ces publics en les aidant d crypter les images comprendre la construction du langage audiovisuel et ses utilisations possibles 1 Ces deu
53. ractif en salle de cin ma en montrant en quoi il est susceptible de red finir ou non l exp rience cin matographique classique 6 M thodologie de l enqu te Parce qu il ne s agissait pas de quantifier le nombre de participants l exp rimentation mais plut t de comprendre quelles formes de liens se nouent entre le spectateur et l uvre interactive lorsque celle ci est propos e dans une salle de cin ma et pens e pour un usage collectif nous avons opt pour une enqu te qualitative croisant observations directes des pratiques et entretiens semi directifs avec diff rents types de spectateurs dans les 3 salles de cin ma o l exp rimentation a t pr sent e Selon le type de questions que nous avions leur poser ces derniers ont t interrog s soit avant qu ils participent l exp rimentation soit directement apr s Les enqu teurs de l quipe Lille 3 ont travaill en bin me ou 3 afin de se r partir les observations et les diff rents entretiens sur chaque soir e 12 Le calendrier retenu pour l enqu te tait le suivant 5 dates sur les 8 soir es propos es avec au moins une date dans chacun des lieux et la possibilit d observer les deux soir es Digital Stories Dans les faits 3 soir es ont pu r ellement tre observ es pour des raisons m dicales Dates Lieux de pr sentation du dispositif Enqu teurs jeudi 18 octobre Hybride Lille Jean Paul Fourmentraux Soir
54. rages 1 enqu te interactive soir e 2 un court m trage 1 clip interactif 1 documentaire interactif 2 Les deux soir es l Hybride ont t annul es pour raison technique Dans les faits les uvres projet es n ont pas toujours correspondues celles annonc es ou leur ordre de projection initial les porteurs du projet tenant compte des retours des spectateurs sur les soir es pr c dentes A noter galement que les uvres retenues pour l exp rimentation sont des uvres pr existantes diffus es sur internet ou sur smartphone et pens es jusqu alors pour des usages individuels pour lesquelles le porteur de projet a obtenu les droits d utilisation Leurs contenus n a pas t pens sp cifiquement et d embl e pour le collectif mais l outil informatique d velopp a pour objectif de permettre de les appr hender de mani re collective dans une salle de cin ma et dans une configuration proche de l exp rience cin matographique habituelle s ance collective de 30 150 personnes projection d images dans l obscurit relative L objectif de ces premi res soir es tait donc principalement de tester la prise en main de la technologie par les spectateurs Cette technologie sera ensuite utilis e dans une s rie de r sidences qui permettront des artistes et des d veloppeurs de cr er des contenus sp cifiques destin s un usage collectif Contenu pr cis des deux soir es Chacune des deu
55. re on ne sait pas qui a gagn Qui a colori la case le plus vite Certains spectateurs discutent avec leurs accompagnateurs et changent sur les strat gies de coloriage mais toujours voix basse et sans interagir avec des spectateurs qu ils ne connaissent pas comme sur une s ance traditionnelle des places vides ont t laiss es entre les diff rents groupes Au moment du visionnage du court m trage Deliver me to Hell certains spectateurs ont nouveau manifest leur difficult saisir comment s op rait la validation des choix Certains ont m me essay de colorier certaines cases en faisant bouger leur laser comme ils avaient pu le faire lors de la pr sentation du tutoriel Aucune explication n ayant t donn e pr alablement la diffusion de chacune des uvres ils ont donc essay empiriquement de reproduire plusieurs des variantes qui leur avaient t donn es tester en pr ambule alors qu une seule tait efficiente en r alit celle du plus grand nombre de lasers point s de mani re fixe sur une des cases et enregistr s un instant T Il semble qu il ait manqu une forme de m diation entre chacune des uvres elles m mes afin d en pr senter la nature les modalit s d interactivit et les modalit s de validation des choix De m me il est apparu tr s important de pouvoir trouver une modalit d affichage qui permette au spectateur de savoir si son choix est valid ou non on ne sait pas
56. s L objectif qui a sous tendu cette enqu te tait de savoir si ce type de proposition avait un avenir en salle de cin ma une fois que les aspects technologiques seraient ma itris s En ouvrant leurs contenus des dispositifs interactifs les salles de cin ma parviennent elles notamment renforcer leurs liens avec un public jeune adeptes de ces nouvelles pratiques sachant que les publics des cin mas art et essai sont majoritairement des spectateurs g s Autrement dit ces nouvelles propositions peuvent elles participer d un renouvellement des publics dans les salles d art et essai En quoi ce type d exp rimentations propos es aux spectateurs renouvelle t il l exp rience cin matographique En quoi renouvelle t il galement le contrat pass avec son cin ma et l image que les spectateurs s en tait faite A l inverse la pr sentation de ces uvres interactives en salle peut elle leur permettre de toucher une audience plus large et incite t elle de nouvelles cat gories de publics les d couvrir en ligne Une enqu te a donc t men e pour observer les r actions et les pratiques effectives des spectateurs identifier leur int r t pour le dispositif et leur capacit s emparer des outils technologiques noter leurs demandes et les manques ventuels Nous avons tent galement d amener des premiers l ments de r ponses aux questions plus fondamentales pos es par la pr sentation de ce dispositif inte
57. s d effets de sens parfois Cela peut devenir tr s g nant parce qu on peut ne plus savoir o on est le sens du film vire la f te foraine cela m ennuie un peu Marnix Bonnike un moment je me suis dit pourquoi les r ponses ne sont elles pas sur le c t Pourquoi ne pas avoir pr vu sur le c t une zone r ponse qui aurait permis d viter de recouvrir l image Une spectatrice se demande alors pourquoi ne pas avoir pr venu le public avant l entr e de la salle en lui indiquant de n user du laser qu au moment des choix interactifs Consciente que le public tant lui m me un public exp rimental il se cherche il joue et 21 in vitablement des zigotos ne peuvent s emp cher de scarifier l image ce qui est un peu puisant pour le regard Si on pr venait les spectateurs avant cela permettrait s rement de contenir la notion de choix Une spectatrice moi cela m a d rang au niveau de la vue Ce n est pas que je sois psychorigide mais c tait vraiment insupportable Un autre spectateur met une suggestion Je pense que si l on veut forcer une narration il y a des moments o on gagnerait d sactiver le pointeur pour le r activer que dans les moments de choix Et que ce soit le r alisateur qui d cide de cela Ces prises de positions sont clairantes galement du point de vue des postures de publics de l volution des mani res d tre au cin ma Peut on doit on intervenir
58. s de l Information et de la Communication juliette dalbavie univ lille3 fr Marion Dalibert marion dalibert gmail com Doctorante en Sciences de l Information et de la Communication au Laboratoire GER iCO et Attach e Temporaire l Enseignement et la Recherche D partement Culture Universit Lille 3 participera galement l enqu te ainsi qu la r daction du rapport Jean Paul FOURMENTRAUX Ma tre de Conf rences HDR l Universit de Lille 3 Chercheur au laboratoire Geriico quipe M diatics Responsable et coordinateur du projet de recherche iCAVS Images Interactives e Adresse professionnelle Universit LILLE 3 UFR DECCID D partement Culture Domaine du Pont de Bois Rue du Barreau BP 60149 59653 Villeneuve d Ascq Cedex e Adresse lectronique jean paul fourmentraux univ lille3 fr Jean Paul Fourmentraux tudie les mutations du travail et des march s artistiques li es l usage des technologies num riques d information et de communication Il a r alis de nombreuses tudes sur les partenariats entre arts et sciences notamment l occasion d une mission l Institut National de la Recherche Scientifique de Montr al INRS Qu bec Canada sur les conditions et modalit s de mise en oeuvre d une alliance Art technologie et management ARTEM Nancy et d un Institut interdisciplinaire de recherche cr ation en arts et technologies m diatiques HEXAGRAM Montr al Qu be
59. s en petits caract res et les textes des diff rents choix faire tr s proches les uns des autres ce qui rendait d licat le maniement du laser Une fois les choix op r s par les premiers spectateurs les lumi res des lasers 29 rendaient quasi illisibles les textes l cran pour les retardataires pourtant la salle tait loin d tre pleine ce soir l A noter que dans cette derni re uvre la question des choix se limitait des options possibles entre des questions adress es par le journaliste aux diff rentes personnes rencontr es sur le terrain de l enqu te Assez rapidement nous avons pu observer que lors du visionnage plusieurs lasers pointaient des l ments pr sents dans l image autres que les textes de choix possibles exprimant ainsi l envie de pouvoir d rouler l histoire selon d autres modalit s La possibilit offerte initialement l internaute journaliste de lire ses notes s est r v l e peu int ressante dans le cas d une projection en cin ma les spectateurs n ont pas tard exprimer leur lassitude devant ce bloc de textes lire l cran La dur e de cette uvre tait beaucoup plus longue que les pr c dentes 20 40 minutes et ce sont finalement les spectateurs qui y ont mis fin un peu brutalement en un seul pointage de laser en d cidant de ne pas recommencer l enqu te contrairement aux deux uvres pr c dentes qui avaient leur propre fin Cette fin un peu s che
60. sages des dispositifs num riques environnements de formation serious games logiciels de filtrage de l information plates forme de veille Le laboratoire pilote de nombreux programmes de recherche notamment sur les usages des syst mes d information les pratiques culturelles les mutations m diatiques et des industries culturelles et cr atives les innovations artistiques l volution des usages documentaires et dispose d une expertise reconnue Il a galement d velopp des comp tences dans le domaine de la m diation culturelle et des usages des dispositifs mus aux et patrimoniaux dans le cadre de plusieurs contrats de recherche avec des institutions publiques et des collectivit s Exemples d valuations de dispositifs interactifs men es r cemment par le laboratoire Etude d usage de la table tactile du Mus e d histoire naturelle de Lille dans le cadre de l appel projet du Minist re de la Culture Services num riques culturels innovants 2010 Direction Mich le Gellereau et Juliette Dalbavie GERiiCO est galement engag dans le projet le Vase qui parle co financ par Minist re de la Culture Universit de Lille3 Learning Center R gion Nord Pas de Calais L enqu te Digital Stories est plac e sous la responsabilit scientifique de Jean Paul Fourmentraux Ma tre de conf rences HDR en sociologie jean paul fourmentraux univ lille3 fr et de Juliette Dalbavie Ma tre de conf rences en Science
61. scription d taill e du dispositif interactif Avant de pr senter les attentes du porteur de projet la m thodologie retenue pour l enqu te il convient de d crire le fonctionnement du dispositif interactif de mani re plus d taill e Les webdocumentaires fictions interactives clips interactifs fleurissent sur le web depuis quelques ann es Ces nouvelles formes de films apportent la fois de nouvelles possibilit s artistiques aux r alisateurs et placent aussi les spectateurs dans une situation nouvelle ils peuvent choisir entre plusieurs parcours dans l uvre la mani re d un livre dont vous tes le h ros Visibles jusqu alors uniquement sur le web pour un spectateur unique la probl matique des porteurs de projet a t d amener ces nouveaux contenus dans la salle de cin ma avec la possibilit pour tous d interagir L objectif de ces soir es tait donc de d couvrir tester et appr hender les uvres interactives de mani re collective Pour cela Les Rencontres Audiovisuelles ont d velopp une technologie informatique combin e des pointeurs lasers permettant tous les spectateurs de vivre collectivement cette exp rience artistique tout en tant chacun actif Chaque spectateur poss de un pointeur laser qu il peut diriger vers l cran au moment o on lui demande d op rer des choix Un calque pos au dessus du webdocumentaire ou plus largement au dessus de l uvre interactive via un log
62. se dans le cadre de cette exp rience interactive au cin ma J aimerais bien revivre le documentaire sur le web je suis s r que j en aurais une autre exp rience a devrait tre int ressant Je le trouvais aussi un peu trop statique il ny avait pas assez de vid os C tait un peu ennuyeux presque alors que le sujet me touche Le clip musical Met before a suscit beaucoup d incompr hension chez les spectateurs attendu qu ils n ont pas r ussi en valuer les enjeux narratifs Je r agis aussi au clip musical moi j ai rien compris Honn tement j ai tout aim mais alors le clip musical Je savais pas enfin qu est ce qu il y avait comme diff rences entre chaque fl che Pour moi c tait juste une fl che qui allait dans une autre direction et je comprenais pas en fait Le public a eu du mal mesurer les cons quences de ses choix sur l histoire Moi je l ai trouv l histoire du clip moins int ressante que les autres parce que justement j ai l impression qu il y avait moins d int r ts pour le personnage Que le choix qu on allait faire il allait avoir moins d impacts sur le personnage que pour les autres L uvre qui a eu le plus de succ s est celle sur les zombies Deliver me to hell Beaucoup de personnes ont fait part lors de l change qu il s agissait de leur film pr f r Ben moi j ai beaucoup aim le dernier film sur les zombies je l ai trouv tr s dr le en fait
63. t parl durant leurs cours l universit Lille 3 trois tudiantes et un tudiant de M2 m tiers de la culture ainsi que quatre tudiantes de Licence Culture et M dias Ce soir l nous avons toutefois eu tr s peu de temps pour nous entretenir avec le public avant la s ance car il tait difficile avant l entr e de la salle au premier tage de faire la diff rence entre un public important qui se dirigeait vers la projection des films l affiche notamment James Bond et le public attir par la s ance Digital Stories que le cin ma Majestic n avait pas distingu e ni v ritablement fl ch e en effet rien n indiquait l accueil du cin ma l existence de cette s ance 18 Dans le public des personnes expertes un peu plus g es taient galement pr sentes ce soir l telles qu Eric Prigent coordinateur p dagogique de la seconde ann e d tude du Fresnoy studio national des arts contemporains sp cialiste de la cr ation num rique ou Marnix Bonnike directeur du d veloppement au P le Images du Nord Pas de Calais et responsable des actions p dagogiques li es la fili re de l image Tous deux taient accompagn s et ont t actifs au cours des d bats qui ont succ d l exp rience interactive Appropriations du laser Durant la s ance l usage des lasers s op re selon un apprentissage progressif et l on per oit dans la salle des passages de relais Les personnes tant souvent venues accompagn
64. tion FITG II Forum sur les Interfaces Tactiles et Gestuelles ARTLAB Images num riques et art contemporain 22 et 23 septembre 2011 au Fresnoy Studio national des arts DALBAVIE J 2011 Du clip vid o t l diffus aux covers en ligne volution de l imagerie musicale populaire et transformation du statut des amateurs In Travail et cr ation artistique en r gime num rique colloque international organis par l Equipe Culture amp Communication du Centre Norbert Elias UMR8562 l IDHE UMR8533 le LHIVIC EHESS et le GRANEM universit d Angers avec le soutien du programme ANR Formes et mutations de la communication du 24 au 27 mai 2011 l universit d Avignon et des Pays du Vaucluse Marion DALIBERT Attach e temporaire d enseignement et de recherche au d partement Culture de l Universit Lille 3 Docteure en sciences de l information et de la communication Membre associ au laboratoire Geriico quipe Meddiatics e Adresse professionnelle Universit LILLE 3 UFR DECCID D partement Culture Domaine du Pont de Bois Rue du Barreau BP 60149 59653 Villeneuve d Ascq Cedex e Adresse lectronique marion dalibert gmail com Marion Dalibert est docteure en sciences de l information et de la communication Ses recherches portent sur la repr sentation et l acc s la sph re publique des groupes minoritaires et sur la construction de l identit collective de la communaut fran aise dans l
65. tion d enjeux Moi c est a qui m a g n surtout l implication du spectateur Alors que c est essentiel pour l interactivit Une autre personne a mis en avant que le manque d identification avec les personnages l emp chait de s investir dans son choix On s attache pas vraiment aux personnages et je trouve que les supports ne sont pas tr s adapt s des vrais choix cruciaux on va dire du coup on supporte assez facilement la frustration du choix qui n est pas le v tre Les difficult s ressenties par le public s identifier un personnage et s investir affectivement dans le r cit ont affaibli la dimension collective de l exp rience Les personnes qui ont assist la projection n ont pas eu envie de convaincre les autres de faire tel ou tel choix comme nous l a confi un des spectateurs Mais l j ai envie de dire l histoire la plupart du temps on voit tout quoi On finit par voir tout quels que soient les choix Donc y a pas de a n a rien voir avec des histoires un peu plus charg es en motion o on a envie de faire voluer les choses Moi je suis plus rest quelque chose du test d un concept pour voir comment a peut marcher Et l on n a pas vraiment trouv de trucs comme a a t dit de trucs o on a tellement envie de s impliquer que effectivement on va avoir envie de convaincre son voisin Mais non Choisis pas a car sinon on part mal quoi La
66. tiques images L hybride accueille galement chaque mois une exposition consacr e des collectifs ou artistes designers graphistes ou peintres Deux dimanches apr s midi par mois sont consacr s au jeune public La convivialit et l change autour des uvres se placent au c ur du projet avec un espace original proposant un grand cran un bar et des canap s et de nombreuses rencontres avec des professionnels Pour prolonger la d couverte une boutique de DVDs d diteurs ind pendants est la disposition du public http www lhybride org le lieu html Cin ma Studio 43 P le Marine Rue des fusiliers marins 59140 Dunkerque Caroline Grimault directrice cgrimault studio43 fr Contact dans la structure Marion Mongour Charg e des publics mmongour studio43 fr Le Studio 43 est une salle de cin ma class e art et essai labels recherche patrimoine jeune public situ e Dunkerque 2 salles 442 fauteuils Il est galement membre du R seau Europa Cin mas La salle organise et accueille des temps forts uniques et originaux en r gion http studio43 fr Cin ma Le Majestic 26 rue des Ponts de Comines 59000 Lille Nicolas Mailon Directeur n mailon cinemaslumieres com Contact dans la structure Delphine Vermoesen d vermoesen metropolemajestic com Le Majestic est un cin ma art et essai situ dans le centre ville de Lille http www lemaijesticlille com Cin ma l Alhambra 2 r
67. tranch a aurait pu tre plus rigolo Une personne ayant particip au d bat a aussi mis le regret que les contraintes techniques et narratives ne permettent pas aux spectateurs de se convaincre les uns et les autres voire de se manipuler On n a pas la possibilit d influencer le choix des autres Soit on clique sur une zone et on clique sur une zone qui est d j pr d finie et si on clique ailleurs il se passera rien Moi je me suis focalis sur les personnages m me sur ce qu il y avait c t de l cran comme moyen pour attirer l attention et pour essayer d influencer les autres Dans le choix r ponse A ou r ponse B c est difficile 38 d influencer de donner son opinion On n a pas forc ment envie d influencer on n a pas envie de trouver la bonne solution entre r ponse A et r ponse B parce qu il n y a pas forc ment d motion On fait un choix A ou B et a reste assez lin aire Pour favoriser la dimension collective du dispositif une personne a propos que des d bats soient organis s l int rieur de la s ance afin qu une d cision soit prise apr s consensus par rapport la suite donner une histoire Il n y a pas de d bats collectifs Il y a plut t plein de d cisions individuelles je pense qu il n y a pas vraiment de d cisions collectives Apr s a d pend de ce qu on veut produire Je ne sais pas comment on peut organiser ou ce qu il faudrait faire po
68. uatorienne http www canalplus fr c infos documentaires pid3400 c le challenge html SOIR E EXP RIENCE INTERACTIVE II LA LINEA MET BEFORE VOYAGE AU BOUT DU CHARBON LA LINEA Court m trage d animation interactif r alis par Patrick Boivin La Linea tait diffus e sur les ondes franco canadiennes lorsque j tais tout petit Ce personnage et son univers m ont fortement impressionn et m me influenc dans mon travail du point vu de l efficacit potentielle d une id e Compte tenu de sa constance de cadre de pr sentation et de sa multitude de situations au fil des pisodes La Linea m est apparue comme parfaite pour exp rimenter l interactivit que rend possible le principe des annotations d velopp et offert par Youtube Patrick Boivin http www youtube com watch v RZzlezxLu7s CHAIRLIFT MET BEFORE Clip interactif r alis par Jordan Fish Souvenez vous des livres dont vous tes le h ros et imaginez ce type d aventure dans un clip vid o interactif superbe id e non C est ce que vient de r aliser le groupe Chairlift pour son single Met Before plusieurs reprises vous devrez prendre une des deux directions propos es et guider l h ro ne dans ce clip vid o www chairlifted com VOYAGE AU BOUT DU CHARBON Documentaire interactif r alis par Samuel Bollendorff et Abel S gr tin Produit par Honkytonk Films et 31Septembre Vous voici dans le Shanxi connu localement comme
69. ue Jean Jaur s 62100 Calais Am lie Beaufils Administratrice relations avec le public Beaufils a gmail com Contact dans la structure Jennifer Devos programmatrice projectionniste jenniferdevos yahoo fr L Alhambra est membre du r seau Ind pendants Solidaires amp F d r s Il est class Art et essai par le CNC assorti des labels Recherche D couverte Patrimoine R pertoire et Jeune Public Il est galement membre du R seau Europa Cin mas Situ en centre ville l Alhambra diffuse dans ses quatre salles des films en VO sous titr e des productions Art et Essai et une programmation ouverte sur le monde http cinemaalhambracalais wordpress com 3 Pr sentation de l quipe charg e de l valuation L enqu te a t confi e au Laboratoire GERiiCO de l Universit Lille 3 Depuis 2004 le laboratoire GERiiCO est un laboratoire de recherche vocation internationale en Sciences de l information et de la communication qui s int resse la production la transmission la conservation la circulation et l appropriation des informations et des savoirs La sp cificit de GER iCO est de consid rer la complexit de ces transformations de mani re globale selon plusieurs approches compl mentaires technique ergonomique socio conomique et culturelle Les membres du laboratoire poursuivent des recherches pluridisciplinaires sur la conception la mise en uvre l exp rimentation et l analyse des u
70. ue chose En tout cas il y a un d sir d interaction avec quelque chose Alors effectivement transposer cela d un espace d installation vers une salle de cin ma traditionnelle cela change un peu la donne Je ne sais pas encore bien comment l exprimer mais j ai un peu cette sensation l Marnix Bonnike il faudrait aussi repenser la disposition de la salle Pour d jouer la passivit le fait qu on est tous dispers dans une salle Ce serait quand m me plus int ressant si on pouvait bouger si on tait debout si on circulait un peu pour se retrouver en face face On a bien senti pendant la s ance une d ception au fond de la salle quelqu un s est manifest disant que son choix n avait pas t retenu Les gens sont frustr s d tre simplement comme dans une salle de cin ma Marnix Bonnike exprime aussi l id e qu il faudrait pouvoir imaginer des sc narios m me dans le documentaire qui permettent au public d enqu ter de manipuler les faits d investiguer des possibles contradictoires des hypoth ses la limite le public connait d j l histoire par exemple de la deuxi me guerre mondiale mais si en 41 on avait pris la d cision d inonder est ce que les choses se seraient pass es de la m me mani re Un autre spectateur souligne le fait que l interactivit telle qu elle s est exprim e durant la s ance est tr s visuelle il s est pass beaucoup de choses visuelles l cran Or le dispositif
71. ues professionnels de la culture notamment le directeur de la culture de la ville de Dunkerque taient galement pr sents Les retours des spectateurs apr s la s ance ont confirm le fait qu ils taient majoritairement des habitu s de ce cin ma la programmation exigeante et engag e et notamment des rendez vous du documentaire ainsi que des personnes pratiquant peu voire pas du tout les nouvelles images jeu vid o uvres interactives Comme pour les spectateurs du Majestic 1 s ance ils avaient pris connaissance de l existence de cette s ance et venaient en toute connaissance de cause Parmi eux il y avait notamment trois tudiantes de la licence Culture et M dias de Dunkerque Ag es d une vingtaine d ann es elles ont eu connaissance de la soir e gr ce des prospectus trouv s la Biblioth que Universitaire Abonn es au Studio 43 elles y viennent 2 3 fois par mois de mani re exclusive elles ne fr quentent pas d autres salles Elles disent ne pas pratiquer les nouvelles images aucune d entre elles n est adepte de jeu vid o Mais une des deux dit avoir d j vu un web documentaire 27 Connaissant mal ces nouveaux m dias elles nont pas d attentes particuli res par rapport la soir e qu elles vont vivre si ce n est peut tre de pouvoir faire des choix de pouvoir mener l enqu te Nous nous sommes galement entretenu avec Caroline 40 ans biblioth caire Bi
72. ur aller plus loin m me si on pourrait imaginer un d bat avant chaque prise de d cision M me si l organisation de d bats n est pas sans poser probl me en mati re d acc s la parole publique et donc de participation la d cision cette suggestion pointe la n cessit d imaginer de nouvelles formes d interactions au cin ma entre les spectateurs lieu qui n est traditionnellement pas pens pour cela Une personne a aussi sugg r que ce type d exp riences pourrait avoir lieu sous forme de jeu de r le chaque spectateur tant dot d un objectif diff rent pour construire le r cit On pourrait peut tre avoir dans une salle des r les diff rents et avoir des objectifs diff rents On pourrait chacun avoir des r les diff rents et vouloir faire voluer l histoire de mani re diff rente Alors soit on a des r les pas d finis et on fait avancer en fonction de ce qu on veut que l histoire devienne ou soit on a des r les plus d finis et a fait partie int grante d un jeu Conclusions et perspectives Les attentes assez lev es des spectateurs ont t relativement d ues Ils n ont pas t surpris Les uvres diffus es et l outil laser ne sont pas suffisamment adapt s une exp rience interactive attendu que le public a l impression d tre limit dans son choix et a conscience que ses d cisions n ont que peu d impacts sur l histoire Les spectateurs souhaitent tre plus a
73. uvres interactives mais sur ordinateur que pensez vous de cette proposition de les d couvrir en salle et en collectif Pour ceux qui ne connaissaient pas ce genre d uvres interactives est ce que cela vous donne envie de les d couvrir sur ordinateur Quelles autres types d exp rience aimeriez vous que l on vous propose 17 7 Premiers r sultats de l enqu te DIGITAL STORIES MAJESTIC 1 Jeudi 08 novembre 2012 uvres interactives pr sent es LA LINEA X2 DELIVER ME TO HELL VOYAGE AU BOUT DU CHARBON Compte rendu Jean Paul Fourmentraux La s ance Digital Stories du 8 novembre 2012 s est d roul e au Cin ma art et essai Le Majestic dans le centre ville de Lille Entre 35 et 40 personnes ont assist et particip cette s ance Une pr sentation rapide et quelques questions ont t adress es une partie du public se dirigeant vers la salle un peu avant le d but de la s ance souvent group par deux quatre personnes le public avait pris connaissance de l existence de cette s ance et venait en toute connaissance de cause Quelques uns taient des habitu s de l Hybride dont une b n vole qui avait entrain quelques amis souvent passionn s de jeu vid o et ou de cin ma d animation curieux de faire de nouvelles exp riences Plusieurs tudiants taient galement attir s par cette exp rience d un cin ma interactif collectif dont leurs enseignants nous m mes leurs avaien
74. visibilit du laser D s que les spectateurs entrent dans la salle un pointeur laser leur est distribu Avant le d marrage de la s ance assis sur leur si ge ils se familiarisent avec l outil en le manipulant en l allumant et en dirigeant le point lumineux sur les si ges le sol les murs les lampes et surtout l cran blanc Contrairement la premi re soir e au Majestic la salle de cin ma plus petite est quasiment remplie et on ne peut pas d limiter visuellement les groupes de personnes venues ensemble Lorsque les uvres audiovisuelles sont diffus es l coute est relativement silencieuse peu de gens discutent m me si les r actions li es aux films sont plus audibles que dans des s ances de cin ma classiques on rit plus fort Mis part le maniement du laser peu de diff rences sont notables entre les spectateurs de Digital stories et les autres Avant pendant et apr s la projection y compris lors de la phase finale d changes avec Antoine Manier et les chercheurs de GER iCO un grand nombre de spectateurs jouera avec son laser le baladera travers la salle et surtout le pointera sur l cran qui sera par cons quent r guli rement orn de petits points verts et pas seulement lorsque le public aura faire un choix Pendant la projection surtout quand les images taient presque fixes certains l ments apparaissant sur l cran g n ralement les orifices des personnages nez yeux bouches ta
75. x soir es a commenc par une s rie de petits exercices Tutoriel prenant la forme d animations projet es l cran en introduction destin s faciliter la prise en main du laser et expliciter les modalit s d action de ce laser l cran Deux modalit s de choix ont t exp riment es pour le court m trage intitul La Lin a la majorit l instant T la premi re zone colori e par les pointeurs devenus crayons virtuels Pour les autres uvres seule l option de la majorit l instant T a t test e SOIR E EXP RIENCE INTERACTIVE I LA LINEA DELIVER ME TO HELL LE CHALLENGE LA LINEA Court m trage d animation interactif r alis par Patrick Boivin La Linea tait diffus e sur les ondes franco canadiennes lorsque j tais tout petit Ce personnage et son univers m ont fortement impressionn et m me influenc dans mon travail du point vu de l efficacit potentielle d une id e Compte tenu de sa constance de cadre de pr sentation et de sa multitude de situations au fil des pisodes La Linea m est apparue comme parfaite pour exp rimenter l interactivit que rend possible le principe des annotations d velopp et offert par Youtube Patrick Boivin http www youtube com watch v RZzlezxLu7s DELIVER ME TO HELL Court m trage interactif r alis par Logan McMillan D couvrez le premier film de zombies interactif Ce film original vous propose d agir directement sur les p rip
76. x soir es ont finalement t annul es en raison de probl mes techniques Le soutien la cr ation par l offre d espaces de diffusion aux cr ateurs audiovisuels notamment dans les secteurs les plus innovants et d aider la mise en r seau La volont d inscrire son action dans son environnement g ographique et social par des actions culturelles en r gion un travail en r seau et une implantation dans le tissu local par un travail de fond et de proximit L association organise deux v nements internationaux la f te de l Anim d di l animation et un festival international du court m trage Elle m ne tout au long de l ann e des actions de sensibilisation du public dans les r seaux locaux Cin soupe programme itin rant de court m trage m lant diffusion et ducation l image programmations l Hybride courts m trages animation longs m trages ind pendants formes transdisciplinaires Images 2 0 serious game d ducation l image accompagnement de projets avec des partenaires institutionnels ou socio culturels ateliers http www rencontres audiovisuelles org Lieu culturel d di l audiovisuel L hybride a ouvert ses portes en 2007 Il propose trois soirs par semaine une programmation d di e aux formes audiovisuelles ind pendantes court m trage animation exp rimental documentaire long ind pendant transdisciplinaire musique image spectacle vivant image arts plas

Projet "Images Interactives" Rapport de - GERiiCO

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Projet &quot;Images Interactives&quot; Rapport de - GERiiCO

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Projet "Images Interactives" Rapport de - GERiiCO