Déclaration liminaire au lendemain de l`Avis de la Cour suprême du
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1. r aliser la s cession Fin de la citation Les juges f d raux ont donc donn raison ce que les souverainistes disent depuis trente ans un r f rendum gagnant aura non seulement une l gitimit d mo cratique mais le Canada aura l obligation de reconna tre cette l gitimit et ne pourra nier le droit du Qu bec de chercher r aliser la souverainet Deuxi me mythe en 1980 et en 1995 les f d ralistes ont pr tendu que si les Qu b coises et les Qu b cois disaient Oui le Canada refuserait de n gocier avec le gouvernement du Qu bec On se souvient que M Pierre Trudeau en 1980 comparait la volont qu b coise de n gocier celle d un pays du tiers monde dont Ottawa n aurait pas tenir compte En 1995 encore les t nors f d raux ridiculisaient la main tendue des souverainistes pour une n gociation apr s un Oui POSITIONS DU QU BEC DANS LES DOMAINES CONSTITUTIONNEL ET INTERGOUVERNEMENTAL de 1936 mars Le 12 octobre 1995 M Jean Chr tien d clarait ce qui suit Il y a un mythe qui doit tre tu disait il l effet qu il y a quelqu un au Canada qui est autoris n gocier avec le Qu bec Le chef actuel du Parti lib ral du Qu bec a galement eu quelques d clarations malheureuses ce sujet Hier les juges f d raux unanimes ont mis un terme ce qui a constitu l argument le plus fallacieux du camp f d raliste Les juges f d raux affirment et r2. au c ur m me du discours f d raliste traditionnel Globalement les f d ralistes nous ont affirm depuis deux ans que la souverainet est un probl me juridique qui rel ve des tribunaux et du droit Les juges f d raux les ont contredits Apr s avoir r pondu de fa on parfaitement pr visible et pr vue aux questions r ductrices pos es par le gouvernement f d ral la Cour a affirm d un bout l autre de son avis le caract re 201 2001 politique de la d marche qui serait l giti mement enclench e par un r f rendum qu b cois sur la souverainet Vous me permettrez de prendre un un les mythes f d ralistes qui ont t enterr s hier par les juges f d raux Premier mythe depuis des d cennies un certain nombre de f d ralistes affirment que le projet souverainiste n est pas l gitime Les juges de la Cour supr me ont affirm le contraire et je les cite Un vote qui aboutirait une majorit claire au Qu bec en faveur de la s cession en r ponse une question claire conf rerait au projet de s cession une l gitimit d mocratique que tous les autres parti cipants la Conf d ration auraient l obligation de reconna tre Fin de la citation Ils vont m me plus loin en d clarant je les cite toujours Les autres provinces et le gouvernement f d ral n auraient aucune raison valable de nier au gouver nement du Qu bec le droit de chercher
3. donn es depuis longtemps Quatri me mythe selon les f d ralistes apr s un Oui en cas d impasse des n go ciations les Qu b coises et les Qu b cois sont prisonniers du Canada ils ne peuvent pas en sortir J aimerais dire d abord que nous n avons aucun doute qu apr s un Oui la situation politique et conomique va obliger le Qu bec et le Canada non seulement n gocier mais aussi s entendre rapi dement sur la souverainet et sur les conditions du partenariat conomique Cependant il faut se poser la question au moins th orique de ce qui se passerait en cas d impasse des n gociations L dessus la Cour supr me n ose pas donner de mode d emploi pr cis mais lorsqu elle aborde cette ventualit elle n voque en aucun cas l hypoth se o les Qu b cois devraient se r signer rester au Canada et 203 2001 renoncer leur d cision d mocratique Au contraire la Cour n voque qu une seule ventualit c est celle o pour briser l impasse le Qu bec d clare seul sa sou verainet et fait appel la reconnaissance internationale En effet la Cour crit que le compor tement du Qu bec et du Canada pendant la n gociation sera et je cite valu au plan international Et la Cour est cat gorique lorsqu elle ajoute que je cite toujours un Qu bec qui aurait n goci dans le respect des principes et valeurs constitutionnels face l i
4. nous qu elle doit tre claire Mais elle d crit cette clart en utilisant le mot qualitatif plut t que le mot 204 quantitatif Je la cite lorsqu elle crit que nous parlons de majorit claire au sens qualitatif C est donc qu elle ne remet pas en cause la quantit de votes requis pour d clarer une victoire du Oui Les juges connaissent les pr c dents de l histoire canadienne notamment celui de Terre Neuve entr dans le Canada avec une majorit de 52 Toute d claration juridique ou politique affirmant qu un r sultat de 50 1 ne serait pas suffisant mettrait en cause la validit du vote de Terre Neuve La r alit c est que les f d ralistes ont appris hier de la Cour supr me que la d marche claire raisonnable et logique propos e aux Qu b coises et aux Qu b cois par les souverainistes est l gitime et qu ils devront en n gocier la r alisation au lendemain d un r f rendum gagnant La Cour branle ainsi les fondements de la strat gie f d raliste sape les arguments de la peur et du refus de n gocier elle seule l obligation faite au Canada de n gocier avec le Qu bec dissipe l incer titude que faisait peser dans l esprit de beaucoup de Qu b cois le refus de n gocier des f d ralistes Ces Qu b cois se trouvent aujourd hui rassur s leur Oui forcera le Canada n gocier De plus en plus de femmes et d hommes du Qu bec en concluront que le
5. 36 mars 2001 libell de la question et sur la majorit Depuis le dernier r f rendum plusieurs f d ralistes ont affirm que le gouverne ment f d ral devrait tre impliqu dans la r daction et dans l adoption de la question ou dans la fixation d un nouveau seuil de majorit Hier la Cour n a d aucune fa on remis en cause le droit de l Assembl e nationale de d cider seule du libell de la question et du seuil de la majorit Le consensus qu b cois sur ce point est aussi clair qu in branlable Le Plan B a d ailleurs eu pour effet de consolider l entente entre les partis politiques qu b cois sur ces points comme l ont r it r depuis hier les chefs des deux partis d opposition de l Assembl e nationale La Cour se limite indiquer que les autorit s politiques porteront un jugement politique sur la clart de la question C est ce que font les lus tous les jours sur toutes les questions Notre position l dessus est connue la question de 1995 tait claire au point que 94 des Qu b cois un record de participation se sont d plac s pour voter sur cet enjeu capital la question tait claire au point que le premier ministre du Canada dans un discours la nation a averti les lecteurs que le vote r f rendaire signifiait demeurer Canadiens ou ne plus l tre rester ou partir voil l enjeu du r f rendum Quant la majorit la Cour juge comme
6. POSITIONS DU QU BEC DANS LES DOMAINES CONSTITUTIONNEL ET INTERGOUVERNEMENTAL de 1936 mars claration liminaire du premier minis tre du Qu bec M Lucien Bouchard au lendemain de l Avis de la Cour supr me du Canada sur le renvoi du gouverne ment f d ral concernant l accession du Qu bec la souverainet Qu bec 21 ao t 1998 Il s est produit hier un v nement politique important dont nous n avons pas fini de mesurer les effets En effet le gouvernement f d ral dans une volont peine voil e de faire peur aux Qu b cois a demand unilat ralement neuf juges de sa propre Cour supr me neuf personnes dont la foi f d raliste n est pas en doute de se prononcer sur l argumentaire f d raliste canadien Le gouvernement qu b cois comme c tait sa responsabilit a refus de parti ciper cet pisode de la strat gie politique f d rale et a r it r fermement que seuls les Qu b coises et les Qu b cois ont le droit de choisir leur avenir comme l affir ment d ailleurs tous les partis repr sent s l Assembl e nationale Il s agissait donc hier de la tentative du gouvernement canadien de faire valider par sa propre Cour et ses propres juges les l ments centraux de son Plan B de son offensive anti souverainiste Le contraire s est produit la Cour a d montr que l argumentaire d Ottawa ne r siste pas l analyse et a frapp
7. inces de l conomie et de la dette doivent nous conduire nous entendre sur un partenariat qui pr servera l espace co nomique commun entre les deux tats souverains La Cour parle de la n cessaire protec tion des droits des minorit s et dit qu il faut prendre en compte les int r ts des Autochtones C est galement notre position POSITIONS DU QU BEC DANS LES DOMAINES CONSTITUTIONNEL ET INTERGOUVERNEMENTAL de 1936 mars et c est pourquoi nous avons dans le projet de loi sur l avenir du Qu bec pris l engagement suivant La nouvelle constitution du Qu bec souverain garan tira la communaut anglophone la pr servation de son identit et de ses institutions Elle reconna tra galement aux nations autochtones le droit de se gouverner sur des terres leur appartenant en propre et de participer au d veloppe ment du Qu bec en outre les droits constitutionnels existants des nations autochtones y seront reconnus Fin de la citation Le Qu bec a toujours t lavant garde au Canada pour la reconnaissance des droits des Autochtones notamment depuis la r solution pr sent e par Ren L vesque en 1984 et reconnaissant pour la premi re fois au Canada l existence des nations autochtones du Qu bec Bref sur la nature des n gociations qui suivront un Oui r f rendaire la Cour impose au camp f d raliste des obliga tions que les souverainistes s taient eux m mes
8. nt voter Oui avec la certitude que des n gociations vont avoir lieu et que tout sera mis en uvre pour une transi tion ordonn e vers la souverainet dans le respect des droits de chacun de nos citoyens comme nous l avons toujours dit Cet l ment de bon sens conf re d sor mais j en suis profond ment convaincu un avantage consid rable au projet souve rainiste et constitue l une des conditions sagnantes dont je parle depuis quelques ann es Troisi me mythe la nature des n go ciations Certains f d ralistes ont pr tendu que si des n gociations finissaient par avoir lieu apr s un Oui elles porteraient non sur la souverainet mais sur un renouvellement du f d ralisme Hier leur Cour leur a ferm cette avenue double tour Elle a stipul et je cite que les n gociations porte raient sur l acte potentiel de s cession et sur ses conditions ventuelles si elle devait effectivement tre r alis e Les juges f d raux mentionnent plusieurs l ments qui devront tre abord s pendant ces n gociations Ils rappellent comme nous l avons si souvent fait que le Qu bec et ses voisins partagent et je cite une conomie natio nale et une dette nationale Fin de la citation Ils soulignent aussi que les int r ts du Canada et des provinces devront tre abord s dans ces n gociations Nous l avons toujours dit et nous pensons que l int r t conomique du Canada des pro v
9. ntransigeance injustifi e d autres participants au niveau f d ral ou provincial aurait probablement plus de chances d tre reconnu La Cour crit d ailleurs en toutes lettres comme nous le disons nous m mes depuis les travaux de la commission B langer Campeau et je cite Il est vrai que le droit international peut fort bien selon les circonstances s adapter pour reconna tre une r alit factuelle ou politique ind pendamment de la l galit des d marches qui y ont donn naissance La Cour insiste encore et je cite toujours Il se peut qu un acte de s cession unilat rale par le Qu bec se voie ventuellement accorder un statut juridique par le Canada et par d autres tats Donc les souverainistes et la commis sion B langer Campeau disent la v rit en cas d impasse des n gociations il est vrai que le droit international peut reconna tre la d cision du Qu bec En fait la Cour envoie un signal la communaut internationale en lui indiquant qu apr s un Oui si le Canada et les provinces se montraient intransigeants face au Qu bec la reconnaissance du Qu bec en serait facilit e La Cour vient donc de nous donner une des conditions suppl mentaires de succ s des n gociations Le cinqui me et dernier mythe f d ra liste qui a t enterr hier porte sur le POSITIONS DU QU BEC DANS LES DOMAINES CONSTITUTIONNEL ET INTERGOUVERNEMENTAL de 19
10. p tent qu apr s un Oui le Canada aura l obligation de n gocier avec le Qu bec Ils en font m me une obligation constitutionnelle Permettez moi de citer un passage qui se lit comme suit Le rejet clairement exprim par le peuple du Qu bec de l ordre constitutionnel existant conf rerait clairement une l gitimit aux revendica tions s cessionnistes et imposerait aux autres provinces et au gouvernement f d ral l obligation de prendre en consi d ration et de respecter cette expression de la volont d mocratique en engageant des n gociations Les juges f d raux ont donc donn raison ce que disent les souverainistes depuis 30 ans apr s un Oui il y aura des n gociations Lors du dernier r f rendum nous l avons r p t sur toutes les tribunes C tait notre conviction Aujourd hui c est une certitude d autant que les repr sen tants du gouvernement f d ral ont avou hier qu ils allaient se conformer l ordre qu ils ont eux m mes re u de leur Cour En 1995 nous avons jou franc jeu nous avons labor notre position de n gociation l offre de partenariat Nous avons cr un comit d orientation et de surveillance des n gociations Je crois m me me souvenir que nous avions d sign un n gociateur en chef Le camp du Non lui a voulu susciter la peur chez les Qu b cois La prochaine 202 2001 fois les femmes et les hommes du Qu bec pourro
11. temps est bient t venu de d cider une fois pour toutes de mettre un terme nos querelles insolubles avec le Canada de b tir ici le pays du Qu bec et de n gocier avec nos voisins une relation d gal gal mutuel lement b n fique Source Notes pour la d claration liminaire
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