Article d`asso mode d`emploi - Collectif des associations citoyennes
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1. Les dogmes capitalistes et n olib raux sont en train de d truire le monde La crise multiple cologique conomique sociale et d mocratique que nous vivons nest que le r sultat de leur application syst matique au fonctionnement de notre soci t Privatisation concurrence marchandisation rentabilit comp tition nen pargnent aucun compartiment aucune dimension Aujourd hui les coupes budg taires impos es au budget de l tat par les id ologues du tout march menacent de disparition les associations C est non seulement la d mocratie qui est menac e mais aussi et peut tre sciemment un outil pourtant absolument indispensable pour placer l homme et le citoyen au c ur du syst me pour construire une autre soci t Un exemple en est donn avec le d veloppement d un tiers secteur scientifique o des producteurs de connaissances et d innovations qui nappartiennent pas au monde de la recherche publique ou priv e sorganisent en associations ou collectifs malades paysans consommateurs communaut s num riques etc Ainsi ils r pondent des besoins non couverts par les laboratoires de recherche et les entreprises mais correspondant au bien collectif Ce sont les associations qui portent aujourd hui les alertes sur les risques induits par un d veloppement aveugle Comment alors ne pas s inqui ter quand cette cr ativit cette vigilance cette mani re d inventer au quotidien les moyens de2. aupr s des gens du voyage N ayant pas acc s une salle elle perd le soutien de la mairie et ne peut b n ficier de l aide de la CAF Sa pr sidente a pourtant r dig 27 dossiers de subvention Un travail administratif qui prend beaucoup trop de temps par rapport au travail sur le terrain et qui use lorsqu il s oppose des fins de non recevoir ou des refus r p t s Paris la Maison des femmes a vu ses emplois salari s menac s en 2010 la suite de baisses de subventions et de retards importants dans le traitement des dossiers Depuis 2010 la dur e d examen des dossiers par les partenaires s est consid rablement allong e un an par exemple a t n cessaire la ville de Paris pour finalement refuser un dossier handicap Face aux restrictions l association tente de s adapter en r duisant ses ateliers en freinant certains projets et surtout en ne recrutant plus d accueillante pourtant un maillon essentiel pour son action En d cembre 2012 le conseil g n ral de Seine Maritime a diminu de 50 la dotation aux associations charg es de la pr vention sp cialis e conduisant au licenciement ou au reclassement de 74 personnes la commande publique a cr un rythme annuel de 9 On peut donc conclure que la commande publique a tendance se g n raliser Face cela le CAC et ses parte naires r clament des mesures faire pas ser de 23 000 75 000 euros le seui
3. pointues et s inscrivent dans un lobbying associatif pour inscrire dans la future loi cadre sur l ESS un cer tain nombre de r gles qui par exemple conforteront et privil gieront la subven tion comme un mode de financement l gal qui ne constitue pas la compensation d un service rendu mais la reconnaissance de l int r t d un projet associatif Pour cela le collectif demande que soit inscrite dans la loi une d finition de la subvention rejoignant en cela une revendication de la CPCA et de nombreux autres acteurs associatifs comme la juriste Brigitte Clavagnier membre du Haut conseil de la vie associative HCVA La premi re des volutions n cessaires serait qu il y ait enfin une d finition l gale de la subvention Pour l instant il n existe aucune d finition l gale hormis dans des textes qui nont que peu de valeur juridique De plus la d finition pr sente dans ces textes s inscrit en creux et par opposition au march public Les partenaires r clament des clarifications De fait Viviane Tchernonog d crit bien l volution r cente Depuis 2005 les sub ventions publiques ont baiss un rythme tr s rapide plus de 3 par an soit 18 dans les 6 derni res ann es tandis que LA LOURDEUR ADMINISTRATIVE MISE EN CAUSE L association Porte Ouverte de Nice t moigne sur le site du collectif des associations citoyennes de ses difficult s pour mener son travail d alphab tisation
4. sidentielle doit tre l objectif de l ensemble du gouvernement et faire lobjet d un engagement du Premier ministre W Michel Lulek 1 Voir le site www nondisparitionassociations net Associations mode d emploi num ro 149 Mai 201315
5. e CAC invite les associations faire conna tre leurs probl mes voir encadr et propose une plate forme interassocia tive de lancer un appel national On ne peut pas assister passivement la disparition d un nombre sans cesse croissant d associa tions Les financements associatifs ne peuvent pas servir de variable d ajustement aux dimi nutions des financements publics d autant que les conomies de bouts de chandelles r a lis es sur le dos des petites et moyennes asso ciations p sent lourdement sur l aggravation du ch mage et de la r cession ainsi que sur leffritement du lien social Intitul Non la disparition des associations l appel a d j t sign par un grand nombre d asso ciations et de personnalit s du secteur 1 Dans la loi Pour ses promoteurs il n est que le pre mier acte d une mobilisation qui devrait sexprimer en mai ou juin par une semaine nationale d actions manifestations soi r es sur l avenir des associations ren contres avec les lus politiques etc Si certaines des revendications expos es rel vent de v ux g n raux restaura cri d alarme des associations Noooooooonnn ll MAISON DES j Assouations tion d un climat de confiance et reconnais sance du r le des associations par le d velop pement des financements associatifs la diversit associative est un tr sor national qui doit tre pr serv d autres sont beaucoup plus
6. faire soci t manant de toute la diversit associative risquent d tre an anties Plus que jamais nous en avons besoin pour b tir le monde de demain CTUALIT S Non la disparition le Que ce soit sur le terrain l gislatif avec la pr paration de la future loi cadre sur l ESS ou via un appel intitul Non la disparition des associations lanc le 8 avril les associations tentent de se mobiliser Face l urgence l union sacr e de tous les grands r seaux est de mise n le sentait venir Entre fin 2010 et mi 2011 26 000 emplois avaient t supprim s dans les associations soit une baisse de 1 5 Le bilan des cr ations d associations tait lui aussi marqu par une baisse de 10 sur trois ans D but 2013 Recherches amp Solidarit s a annonc que 11 des asso ciations taient en grande difficult soit 140 000 associations en r el danger Les petites et les grosses associations s en sortent En analysant les financements aux asso ciations la sociologue Viviane Tcherno nog montre que toutes ne sont pas tou ch es de fa on identique Les plus petites et les plus grosses s en sortent et ce sont les moyennes qui trinquent Explication 60 des subventions publiques sont inf rieures 200 euros Ce financement est donc accessoire pour les petites associations qui g rent souvent des budgets tr s limit s et s appuient principalement sur le b n volat l autre extr mi
7. l de subvention au del duquel est obligatoire la signature d une convention d objec tifs accepter que le budget de l associa tion subventionn e puisse pr senter un b n fice raisonnable officialiser clai rement quen dessous de 500 000 euros de subventions sur 3 ans un seuil en des sous duquel se trouvent 98 des asso ciations on ne rentre pas dans la r gle mentation des aides d tat qui oblige la mise en place d une proc dure de man datement Une union sacr e qui refl te le malaise actuel CPCA HCVA Collectif des associations citoyennes tous les signataires de la plate forme semblent tirer aujourd hui dans le m me sens Une union sacr e qui refl te bien le malaise actuel quand on se rappelle qu il y a trois ans ces acteurs avaient des positions plut t diff rentes sur la fameuse circulaire Fillon du 18 jan vier 2010 l poque le collectif des asso ciations citoyennes s tait cr pour s y opposer tandis que la CPCA plus nuan c e disait y voir des avanc es dont le mouvement associatif peut se f liciter Aujourd hui les deux instances aussi dif f rentes soient elles se rencontrent pour confronter leurs propositions d amende ments dans le cadre de l laboration de la loi cadre sur l ESS Et toutes se rappellent les promesses de campagne de Fran ois Hollande La consolidation de la vie asso ciative annonc e par le pr sident au cours de la campagne pr
8. t du spectre associatif les 26 000 grosses associations qui re oivent les trois quarts des financements publics arrivent maintenir leurs dotations Les associations de taille moyenne qui ont recours l emploi de professionnels sala ri s ont plus de probl mes Elles ne sont souvent pas outill es comme les plus grandes pour participer des appels d offres et b n ficier de commandes publiques Quant aux jeunes associations celles qui sont sou vent porteuses d innovations elles ont du mal p n trer les circuits de finance ments publics et acc der aux subven tions publiques Les associations cr es depuis 2005 qui repr sentent 23 du nombre d associations la date de l enqu te ont per u 5 des subventions publiques en direction du secteur associatif Une situation 4 Associations mode d emploi num ro 149 Mai 2013 qui peut devenir un frein r el la cr ativit associative Des licenciements un peu partout Didier Minot du collectif des associations citoyennes CAC confirme Depuis le d but de l ann e nous avons des remon t es du terrain qui sont alarmantes Il y a des licenciements un peu partout On voit des associations d une quinzaine de sala ri s qui doivent se s parer de deux d entre eux D autres mettent carr ment la cl sous la porte Nombreux sont ceux qui s ac cordent voir durer et m me s aggra ver cette situation en 2014 C est pour quoi l
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