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BEM46_Partie1 - CESM - Ministère de la Défense

1. n anmoins en mati re de Bulletin d tudes de la Marine N 46 d barquement cette fois Gr ce une date de mise en route anticip e et voulue comme telle par Barjot bien qu en contradiction avec les consignes britanniques les convois fran ais arrivent sur Zone avec vingt quatre heures l avance A l heure o les autorit s fran aises cherchent par tous les moyens acc l rer la man uvre la tentation est grande de passer l action sans la Navy Mais comme l crira plus tard le commandant en chef fran ais pour d barquer par mer le 5 il fallait d sarticuler le commandement franco britannique c est dire rompre le leadership britannique au total casser Mousquetaire Dilemme corn lien s il en est que Barjot partage avec le commandant de la Force d intervention navale Nous avons parl longuement de cette ventualit avec l amiral Lancelot dans la soir e du 3 novembre soulignera t il dans son rapport Ce fut pour nous une crise de conscience car nous nous rendions bien compte qu il fallait gagner du temps Pourtant les deux hommes choisissent d attendre les Britanniques Parce que comme le souligne Lancelot un cavalier seul fran ais consacrerait la rupture de l alliance op rationnelle au moment o nous touchons au but un choix aux cons quences politiques majeures qui va l encontre de la ligne suivie par le gouvernement non sans d bats depuis juillet
2. tre recoup s Malheureusement ceux fournis par Cull Nicolle Aloni op cit p 344 345 ne sont pas suffisamment d taill s pour permettre d tablir des comparaisons valables Cull Nicolle Aloni op cit p 343 2 Cull Nicolle Aloni op cit p 128 offrent une illustration saisissante de la reproduction d un Vampire factice d truit par les bombardements sur la base d El Arish 7 La grande majorit des appareils identifi s comme d truits par les reconnaissances photographiques a riennes l tait r ellement Ib p 343 2 Brohon op cit Un constat de m me type peut tre fait l chelle de l ensemble des appareils gyptiens d truits partir des chiffres fournis par Cull Nicolle Aloni op cit p 344 345 3 Apr s tude des photographies effectu es par les reconnaissances a riennes les autorit s britanniques ont sensiblement revu la baisse les chiffres des pertes inflig es aux forces a riennes gyptiennes Alors que le total des avions d truits tait initialement de 229 de tout type le chiffre a t divis par plus de deux 105 mais sans que les appareils d entra nement aient t a priori pris en compte 1b Par ailleurs il mest plus question des avions pr sum s d truits et de ceux qui mont t qu endommag s sans que l on sache si cette omission est le fait des responsables de l poque ou de Cull Nicoll et Aloni Dans le m me ordre d id e ces a
3. Il n y a pas de raisons qu il ne puisse dire ce qu il en est Le g n ral Laurent est le directeur du Centre d tudes strat giques a rospatiales CESA qui est la t te pensante de l arm e de l air install pas tr s loin d ici Interviendra galement le g n ral Patrick Tanguy le patron de l aviation l g re de l arm e de terre ALAT Nous sommes vraiment dans l interarm es Il y a galement deux marins le commandant Sudrat un pilote d Aflantique qui a command la flottille 21F et qui va partir comme commandant en second du Tonnerre et le commandant Mallard un pilote de Super Etendard qui commande la flottille 17F et qui nous parlera beaucoup d Afghanistan Je passe tout de suite la parole Philippe Vial qui va nous pr senter le r le de l a ronautique navale dans les op rations de Suez en 1956 70 Ha a 4 i Le porte avions condition de l autonomie strat gique VIZA 1956 I RS a E i pe g 1 i H T ti M i Remise des Suez Awards British Embassy Paris 29 janvier 1958 de gauche droite le vice amiral d escadre Pierre Barjot le g n ral d arm e Paul ly le g n ral Sir Charles Keightley on devine l arri re plan derri re ly le tr ne de la reine et les armes royales La photo est d dicac e au contre amiral Maurice Amman attach naval et chef de poste l ambassade de France Londres durant toute la crise de S
4. prendre part cette table ronde Je m adresse vous comme capitaine de vaisseau en activit affect au Centre d Analyse et Pr vision de la Bulletin d tudes de la Marine N 46 direction de la Prospective au Quai d Orsay C est une petite unit rattach e au cabinet du ministre qui est consacr e la r flexion sur les relations internationales et la planification de la politique trang re Je voudrais partager avec vous le fruit de mon exp rience d officier de marine soutenue par quelques id es issues des travaux auxquels je participe Cela ne constitue pas une position officielle du minist re des Affaires trang res dans le futur peut tre En observant attentivement on s aper oit qu une fen tre d opportunit maritime est grande ouverte dans notre pays depuis une bonne ann e Il faut esp rer qu elle le restera suffisamment longtemps pour permettre d en retirer tous les b n fices Pour s en convaincre il convient de mentionner quelques faits et v nements le Grenelle de la Mer vient de rendre ses premi res conclusions et doit se poursuivre par l analyse d une strat gie d ensemble et la formulation d une politique maritime nationale Cette derni re phase devrait tre soutenue par une d cision politique de haut niveau les syst mes de surveillance maritime se g n ralisent sur la plupart des mers de la plan te la Commission europ enne et les autres piliers instit
5. 5 800 miles 25 n uds 1400 paix 1569 guerre 4 800 miles 24 n uds 2239 Av h lice Av r action R sultats de l offensive a rienne franco britannique contre l gypte selon le rapport Brohon FORCES A RIENNES GYPTIENNES Avions d truits homologu s par photographie a rienne Total flotte au 31 10 56 MIG 15 IL 28 SOUS TOTAL 1 METEORS VAMPIRES SOUS TOTAL 2 FURY SPITFIRE LANCASTER SOUS TOTAL 3 TOTAL COMBAT ENTRAINEMENT TRANSPORTS MONOMOTEURS NON IDENTIFIES TOTAL Avions d truits selon rapports des pilotes Total avions Avions endommag s te 8 d truits ou selon rapports des pilotes selon pilotes Avions d truits par endommag s ISRAEL Ordre de bataille au 8 11 56 par l tude de photos a riennes ni BR N N W U TOTAL G N RAL Source Brohon op cit Annexe IV 5 R sultats de l offensive a rienne contre l gypte Bulletin d tudes de la Marine N 46 _ 86 EN Importance respective des porte a rone fs britanniques et fran ais Suez comparaison de leur d placement en pleine charge Sources Henri et J r me Le Masson Les flottes de 43700t combat 1956 Paris Editions maritimes et coloniales a ce 1955 1956 p 5 6 p 77 et p 81 82 Henri Le 20 Masson Les flottes de combat 1962 Paris Editions maritimes et coloniales 1961 1962 p 5 E Porte avlions Brilanniques
6. Bulletin d tudes de la Marine N 46 notre fa on de progresser va bouleverser la donne On parle tr s peu de Galileo Pourtant c est au c ur d une certaine ind pendance europ enne Mais rappelez vous simplement qu partir du moment o on a un syst me de guidage GPS tout ce qui n est pas mobile est vuln rable Ceci est tr s important quand on pense la libert des mers Je compare souvent notre m tier de pilote celui d un fournisseur de services Bien s r quand on fournit du service coup de 250 kilos a peut faire sourire Cela dit et on parlait de la graduation des effets au fur et mesure que l on s ins re dans une coalition on s aper oit que la finalit de la mission est vraiment l autre et quand je dis l autre c est celui qui au sol et qui prend beaucoup plus de risques que celui qui est en l air ou sur un bateau et qui a besoin d un certain clairage d un certain effet d un axe leurre ou d une d fense quand on parle de la protection d une forcenavale Ceservice finalement nous met dans une logique de fournisseur client qui nous impose de nous adapter et d tre syst matiquement au r sultat maximum On retrouve la rigueur l adaptabilit l int rop rabilit qui sont des qualit s n cessaires tous les soldats d aujourd hui dans nimporte quel type d op ration Merci beaucoup Notes l Search and Rescue 104 mang a mi
7. L engagement que nous avons connu derni rement est dans la droite ligne de tous les engagements auxquels le groupe a rien embarqu a particip la Bosnie le Kosovo les diff rents engagements en Afghanistan mais c est vrai ces deux derni res ann es ont rendu les marins du groupe a ronaval embarqu en manque cruel d eau sal e C est certain il y a une certaine d ception mais Centre d enseignement sup rieur de la Marine c est galement l occasion de r fl chir notre identit notre m tier et de voir quel point notre culture de marin influence notre proc dure notre savoir faire et les r sultats que l on peut obtenir Cette culture c est essentiellement l amiral H brard le rappelait la rigueur Non pas que les autres composantes n aient pas de rigueur mais nous tout petit on nous l ins re au marteau piqueur et donc du coup c est un l ment que l on met souvent en avant et qui se rattache la discipline qui figure sur tous nos b timents Ce m tier c est galement l adaptabilit Un marin qui vole partir d un porte avions pour qui l axe de piste change r guli rement doit forc ment tenir compte du milieu de la m t o des diff rents endroits puisque l on peut voler diff rents endroits au Y men au Canada ou aux Antilles Cette adaptabilit qui vient du fait d tre marin se retrouve dans l aspect technique puisqu on a la chance et je parle en parti
8. La question qui se pose maintenant est Peut on ou doit on maintenir en permanence la mer en fonction des d placements du bateau un groupe d h licopt res embarqu s sachant qu en parall le le taux de projection de la partie des forces des h licopt res de PALAT a oscill pendant deux ann es cons cutives autour de 30 des moyens ce qui est un taux plus qu la limite du raisonnable compte tenu des moyens d entra nement qui nous sont consentis Cela signifie que nous sommes en permanence sur un quilibre tr s instable et que le choix est faire l aune des moyens disponibles et de la qualification des quipages Monsieur St phane Fort Un autre sujet pol mique dans le contexte de l actualit c est videmment la situation des Super Frelon Dans l action quotidienne de l a ronautique navale notamment dans l action de secours la n cessit r cente de faire appel l arm e de l air n a pas fait que des amis Cazaux Permettez moi cette plaisanterie Cette n cessit d externalisation concerne aujourd hui les appareils et les quipages Comment la r soudre Vice amiral Olivier de Rostolan La d cision de mettre en place un h licopt re de l arm e de l air EC 725 Caracal Lanv oc Poulmic a t prise par le chef d tat major des arm es CEMA Cela correspondait une situation qui commen ait devenir absolument ing rable due la trop faible disponibilit
9. Parce que Beaufre au moins ne cache pas ses r ticences Enfin parce que la r alit du rapport de forces ne le permet pas en particulier sur le plan a ronaval Ce facteur n est pas voqu explicitement lors de ces journ es cruciales de novembre en l tat actuel de nos connaissances du moins et celles ci sont loin tre d finitives Mais avec le recul importance du facteur a ronaval ne fera aucun doute aux yeux Le Clemenceau en essai 1960 Service historique de la D fense D partement Marine fond priv 80 des principales autorit s de la Marine de l poque A l heure du bilan quand il faudra comprendre pourquoi la France n a pu reprendre son autonomie au moment o l alliance britannique r v lait toutes ses limites l absence d une a ronavale moderne appara tra comme un l ment d cisif Malheureusement regrettera Barjot en Juillet 1957 il n y a pas encore de Clemenceau et nous n avons que des porte avions avec avions h lice Par cons quent la question de l intervention fran aise autonome qui sur le plan national est le gage de notre ind pendance est li e la possession d un porte avions arm d avions r action Des propos d autant plus r v lateurs qu ils ne sont pas tenus publiquement mais au d part dans le secret d un entretien avec la plus haute autorit militaire fran aise qui ne manque pas d l ments pour appr cier la pertinence du propos
10. ce qui se fait Je reviens actuellement de Key West o on travaille avec beaucoup d agences avec beaucoup d efficacit avec les Coast Guards la Navy la DEA beaucoup d ONG Il y a beaucoup de le ons tirer de cette coop ration Chacun a des ressources limit es mais plus on travaille ensemble plus on est efficace Monsieur St phane Fort Je pense que beaucoup de marins voudraient avoir les ressources limit es des tats Unis Y a t il des questions dans la salle sur cette probl matique des missions et de leur multiplication Notes Search and Rescue Drug Enforcement Administration Centre d enseignement sup rieur de la Marine E E Le Le Pierre Courtois LAlouette sur le pont denvol dessin la mine de plomb 1994 Amiral 2S Wilmot Roussel Dassault Aviation Je crois que la premi re loi de programmation sur la s curit nationale devrait arriver sur les bureaux de l Assembl e nationale dans peu de temps Ma question est de savoir si pour la marine nationale c est v cu comme une opportunit ou comme une inqui tude Vice amiral Olivier de Rostolan Je souhaite que ce soit une opportunit mais je suis peut tre assez na f Monsieur St phane Fort C est donc clairement une opportunit travailler Vice amiral Olivier de Rostolan travailler bien videmment car il faudra un beau jour que le spectre grandissant des missions qui nous sont confi es s acc
11. outil constitu par l aviation bas e en mer L loignement du th tre d intervention n tait donc plus un l ment d terminant dans le choix des moyens J observe que en mati re de capacit de projection on est maintenant pass de 5 000 8 000 kilom tres dans le Livre blanc et je suppose qu il est plus conomique et efficace de faire les 3 000 kilom tres suppl mentaires par voie de mer Le deuxi me enseignement c est la rapidit J ai t frapp par les propos de quelqu un qui disait tout l heure On va plus vite en avion qu en porte avions J esp re bien Mais maintenant que nous avons tous 89 des Rafale partir de Landivisiau ou de Saint Dizier pour aller N Djamena quelle est la diff rence La diff rence c est le train logistique qui vient en soutien derri re Pour le coup la rapidit est la m me J insiste c est la m me partir du moment o l on a les m mes avions Auparavant la comparaison tait plus difficile Le troisi me enseignement c est la s ret du dispositif a rien Au premier coup de feu N Djamena nous avons d gag nos avions bas s Libreville et c tait intelligent J imagine que aujourd hui apr s le d c s du pr sident Omar Bongo nous n allons peut tre pas les remettre Libreville malgr la r elle capacit de nos camarades du 6 bataillon d infanterie de marine BIMA prot ger l a roport Et il serait peut tre
12. qui l poque avaient une fr n sie de repli sur les eaux m tropolitaines leur avaient vendu l Invincible pour une somme d risoire 175 millions de livres Il s appr tait partir pour son dernier voyage sous pavillon britannique Il avait m me d j appareill quand les Argentins envahirent les Malouines Aussit t les Britanniques r cup rent leur porte avions et ne 42 le vendent plus Les Australiens n ont plus de porte avions L an dernier ils ont pr f r le BPE le buque de proyeccion estrat gica espagnol au BPC Mistral fran ais Le BPE tait pratiquement deux fois plus cher que le BPC il y avait deux trois fois moins de compensations industrielles du c t espagnol Bien pire le BPE ne serait pas construit pour l essentiel en Australie alors que le projet fran ais pr voyait une construction locale Les Fran ais taient particuli rement confiants L cart entre les deux propositions tait tel qu ils taient s rs de gagner Pourtant ils ont perdu Pourquoi Tout simplement parce que le BPE est plus gros Donc on a le secret espoir d y embarquer le F 35B un jour et de rendre la marine australienne sa capacit a ronavale C est exactement pour la m me raison que les Japonais construisent les DDH 16 les Cor ens les Dokdo ce sont des bateaux normes et ils pr tendent y mettre quatre h licopt res Le rapport co t efficacit est en apparence probl matique En f
13. Brian Cull David Nicolle Shlomo Aloni Wings over Suez the First Authoritative Account of the Anglo French Involvement in the Sinai and Suez Wars of 1956 London Grub Street 1996 352 p on rel vera n anmoins qu en d pit de son exhaustivit cet ouvrage ne dispose que d un appareil scientifique tr s insuffisant Ayant b n fici du soutien de ses auteurs en particulier sur le plan documentaire l auteur a crois leur apport avec une exploitation syst matique de la bibliographie existant en langue fran aise l poque enrichie de quelques interviews in dites d anciens acteurs de la crise entretien de l auteur avec Pierre Razoux mai 2009 Une combinaison qui explique que malgr l absence d appareil scientifique ce travail continue aujourd hui de faire r f rence en France La source essentielle c t fran ais pour l ensemble des op rations a riennes est constitu e par le rapport du chef du corps exp ditionnaire de l arm e de l Air Rapport du g n ral de brigade a rienne Brohon sur la cr ation l installation et l activit du Groupement mixte n 1 Chypre n 281 GM1 OPS TOUS 27 novembre 1956 S H D D M fond Barjot 101 GG II 14 galement disponible dans les archives du D partement de l arm e de l Air sous la cote C 2317 Il l emporte en effet nettement sur le rapport du commandant du Groupe des porte avions uniquement centr sur son domaine contre amiral Yves Caron Rapport
14. EL Fr ue a Michel Bez La passerelle aviation un L k La W i i 4 RTE i J D bats et questions Un auditeur Monsieur Vial a voqu quelques uns de nos grands anciens Est ce que ce ne serait pas le moment avant de nous s parer d voquer celui qui est l origine de la renaissance de l a ronautique navale et de la Marine et qui nous donne une le on pour l avenir parce qu il avait une capacit de s duction extraordinaire y compris aupr s des membres des commissions des finances des assembl es l amiral Henry Nomy Monsieur Philippe Vial Figure encore m connue qui m riterait d tre honor e par le fait qu on donne son nom un b timent En bonne logique le nom du deuxi me porte avions est tout trouv m me si personne n y pense Effectivement l amiral Nomy neuf ans la t te de la Marine de 1951 1960 est une tr s grande figure Il tait pilote de l a ronautique navale Il faut souligner l interarm es c est d abord l interarmes m me si les marins n aiment pas parler d armes mais de sp cialit s qu il a succ d un canonnier et que c est un sous marinier qui lui a succ d ce qui t moigne bien de ce que fut la richesse de la Marine apr s le tournant de 1942 105 Amiral 2S Guirec Doniol Je voudrais temp rer quelques propos de Philippe Vial J tais Suez Nos moyens n taient pas du tout obsol tes Le Corsair pouv
15. M le vice amiral escadre 2S Laurent Merer Ancien Pr fet maritime de l Atlantique M le capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Attach naval pr s l Ambassade des Etats Unis en France M le contre amiral Bruno Paulmier Secr taire g n ral adjoint de la Mer D bats et questions avec auditoire Conclusion par M le Professeur Herv Coutau B garie Directeur de recherches en strat gie au Coll ge interarm es de d fense 15 Centre d enseignement sup rieur de la Marine ONSIEUR ST PHANE FORT Journaliste France Inter Nous voici r unis pour cette premi re table ronde combien passionnante sur l a ronautique navale dans son action au quotidien Nous sommes ici au c ur de ce colloque dont le but est de pr ciser quels sont les r les et les missions qu il est souhaitable de confier actuellement et aussi sans doute demain l a ronautique navale Nous les journalistes d fense avons l habitude dans les pr sentations faites par des militaires de les voir commencer d abord par les hommes puis d aborder le mat riel et enfin les missions Ici pour changer nous commencerons par les missions notamment l action de l tat en mer la sauvegarde maritime sans oublier les enjeux militaires n1 la coop ration internationale Parmi les moyens de l a ronautique navale nous aborderons ce que l amiral Magne a d fini comme le patrimoine de notre pays c est dire ses avions ses h licopt
16. Un double constat que renforce la pr sence de cette analyse pratiquement mot pour mot dans le rapport remis au ministre de la D fense en mars 1957 On a souffert du c t fran ais de l absence d un porte avions quip d avions r action y crivait Barjot Le Clemenceau abandonn en 1951 nous a manqu Il nous aurait permis en 1956 de mener une op ration ind pendante M connue l histoire des forces a ronavales Suez est pourtant riche d enseignements Telle Janus elle pr sente un double visage celui de la modernit de la puissance et de l efficacit de la Fleet Air Arm qui tient le premier r le dans l an antissement de l aviation gyptienne Multipliant les innovations techniques elle est sans doute alors l apog e de ses capacit s quelles que soient ses difficult s par ailleurs A l inverse l A ronavale offre le visage de l obsolescence et de la faiblesse en d pit de la valeur de ses hommes de leur professionnalisme ils n ont pas encore les mat riels n cessaires pour jouer dans la m me cat gorie que leurs camarades de la Navy La France paie au prix fort cette carence au moment crucial le gouvernement est priv d une pi ce ma tresse ce qui bride fortement son autonomie strat gique La question de l a ronavale n est certes pas la seule raison de l chec fran ais lors de cette crise D autres lacunes capacitaires sont patentes que ce soit
17. agit avant tout d op rer au dessus du d sert La premi re mission d un Atlantique lorsqu il se d ploie l bas est donc g n ralement de d tecter par exemple des colonnes de v hicules Mais il ne s agit pas de faire des photos d un endroit donn dont on aurait les coordonn es g ographiques ce serait en l occurrence une simple mission de reconnaissance Il s agit l Serge Marko Soute de ATL 2 Aquarelle Centre d enseignement sup rieur de la Marine d une mission beaucoup plus complexe qui consiste assurer la synth se d un certain nombre de capteurs l il et le cerveau humains sont particuli rement pr cieux en la mati re une reconnaissance d un territoire pour ma triser appr hender cet environnement et d tecter des signaux faibles de petites colonnes de pick up qui se dissimulent sous quelques arbustes une pr sence inhabituelle dans de petits villages un bivouac qui n tait pas l la veille Ce sont ces indices de pr sence que l on d tecte gr ce au long rayon d action de l avion et son autonomie importante qui sont pr cieux Un deuxi me aspect utile et important est celui de la coordination des moyens sur zone En tant que PC volant l Atlantique dispose d un certain nombre de moyens radios redondants performants qui lui permettent de renseigner le commandant de l op ration et de coordonner l action des moyens sur zone les moyens a riens dans un pr
18. conomies et de restrictions budg taires il est plus difficile de faire passer des id es capacitaires ou de format en vue d acqu rir ou de renouveler des quipements sans tre confront des choix drastiques Aussi alors que l laboration d une politique g n rale qui puisse soutenir et orienter les d cisions demeure fondamentale pourquoi ne pas d velopper une politique trang re des espaces maritimes A ce stade il convient de pr ciser ce que l on entend par espace maritime car sous l effet de la mondialisation cette notion est amen e voluer Jusque r cemment quand il s agissait de consid rer un espace maritime on ne prenait en compte que l tendue bleue d une carte ou d un planisph re l l ment liquide oc anique le domaine d action principal d une marine objet de l attention de quelques professionnels et des sp cialistes Aujourd hui mon sens cette notion doit tre largie pour englober au del l l ment liquide l interface terre mer cette frange littorale dans laquelle vit plus de la moiti de la population mondiale pour r unir au sein d une m me entit g ographique des pays riverains confront s aux m mes enjeux et aux m mes probl matiques maritimes Certes les questions de souverainet ne vont pas dispara tre et chaque tat demeure responsable de faire respecter ses droits sur les eaux plac es sous sa juridiction c t coexiste un ensemble de probl
19. e Inversement le repositionnement des nomades en pick up dans les tendues d sertiques s apparente des tactiques maritimes Ainsi vu de l employeur au CPCO l utilisation du PATMAR endurant r pondra tr s souvent cette logique ou cette n cessit On peut tendre le champ d application la cartographie des sites d orpaillage dans la for t guyanaise t che tablissement de situation de surface surface picture dans un environnement volutif o endurance rayon d action tenue de situation et identification basse altitude sont recherch s Ainsi le d tournement du PATMAR sur terre est la plupart du temps li son adaptation un environnement ou un milieu ouvert o gravite le nomade noter cependant que dans ce domaine le drone long rayon d action et longue endurance apportera un compl ment pour couvrir une partie du besoin tout comme le scanning satellite Mais l ATL2 apporte videmment beaucoup plus qu un drone avec son quipage bord condition de rester en environnement permissif L Atlantique Sud propos de l actualit et de la recherche du vol AF 447 de cet v nement douloureux une fois pass e la phase d urgence de mise en branle du dispositif de recherche sur zone avec des moyens pr positionn s outre mer ATL2 Dakar et rapidement projetables depuis la m tropole F50 SURMAR je retiendrai les difficult s li es l incertitude de position du cra
20. est normal parce que Clark voulait quant lui amener Milosevic la table des n gociations Alors moi l dedans nous tions d ploy s sous les ordres du Centre op rationnel interarm es COIA et du g n ral Kelche chef d tat major des arm es CEMA qu est ce que j ai fait avec le porte avions avec le sous marin nucl aire d attaque dont j avais le commandement tactique c tait une premi re gr ce aux amis des forces sous marines seuls 91 les Am ricains pratiquaient ce type de d ploiement jusqu alors et avec la fr gate antia rienne la fr gate de lutte anti sous marine bien s r et le p trolier Nous avons n goci tout de suite avec les Am ricains l emplacement judicieux c est dire celui du sous marin pour emp cher la marine serbe de sortir des bouches de Kotor mais aussi pour emp cher les Am ricains de frapper au Mont n gro et par suite de faire compl tement basculer les Mont n grins dans le camp de la Serbie envers laquelle ces derniers taient des alli s oblig s a a fonctionn ce n tait pas vraiment un combat mais c tait difficile cela m riterait une conf rence en soi Nous nous sommes donc positionn s l o nous voulions Pourquoi Parce que d s qu on arrive avec un porte avions et un sous marin nucl aire d attaque qui sont des outils de puissance on discute tout de suite avec le patron et on n gocie les emplacements Je vais maintenant parl
21. extr mement cher Et l arm e de lair avait la version GR 7 Il fallait envisager des modifications Donc que s est il pass Tr s simplement la marine a propos ce qui a t accept compte tenu du contexte d effectuer _ 61 un transfert vers l arm e de lair Dans un sens les conditions taient favorables parce qu l poque il tait pr vu que l unit interarm es cr e le 3 Air Group serait quilibr e et autonome et que le commandement en serait confi un amiral deux toiles Le probl me est que ce group a t dissous et int gr dans le 1 group Strike pour des raisons d conomies la dimension maritime s en est trouv e amoindrie Or ce point est important d autant plus que les conditions d emploi ont chang aujourd hui pour des raisons de ressources financi res on cible les crises telle que celle d Afghanistan Depuis quatre ans les Harrier op rent l bas avec un succ s remarquable mais dans un contexte exclusivement terrestre Malheureusement cela a priv la marine d occasions de mise en uvre la mer Ces derni res ann es en fait le d fi pos par la limitation des ressources a t difficile Que pouvions nous faire avec ces ressources limit es Les hommes politiques ont choisi de privil gier la guerre terrestre en Afghanistan Maintenant nous sommes confront s la difficult d une remont e en puissance de cette capacit maritime avec nos
22. gue Gilbert Le Bris au sein de cette docte assembl e parce que nous appartenons une commission qui malgr des divergences politiques bien compr hensibles a le souci de l int r t sup rieur de la Nation et de la patrie 65 Lorsque j entends le capitaine de vaisseau Pipolo d clarer quels que soient le respect et l amiti que je vous porte nous sommes embarqu s dans le m me bateau je ne suis pas persuad que les personnes qu on nomme les talibans soient r ellement embarqu es dans le m me bateau C est la m me question pour les pirates somaliens Pour revenir la question je me suis d j largement exprim sur ce sujet Oui le deuxi me porte avions est concomitant consubstantiel la volont de puissance du pays Si on veut avoir une existence diplomatique internationale autonome dans des coalitions avec nos alli s avec les instruments diplomatiques comme une ventuelle d fense europ enne et je crois une d fense europ enne une collaboration europ enne noyau concentrique plut t qu vingt sept eh bien oui ce porte avions est n cessaire Il est n cessaire si nous voulons continuer exister internationalement Si nous ne voulons pas simplement faire de l humanitaire dans un monde o la concurrence pour les mati res premi res l eau les min raux rares le titane l uranium les hydrocarbures est vive Eh bien il est vident qu il faut une flotte multiple
23. guid es laser de jour et ont obtenu les meilleurs r sultats de l OTAN Ces moyens se modernisent aujourd hui avec l arriv e du Rafale et fort logiquement l tat major des arm es a pris la d cision de retirer les Jaguar les FICT et les Super tendard Toutefois comme le Rafale n est pas compl tement en place les Super tendard continuent leur labeur avec courage et obstination Cela m am ne une remarque sur le combat a rien Dans cette affaire Clark s est battu contre Milosevic 90 et Short s est battu contre des d fenses a riennes Le lieutenant general Short de l Air South commandait les op rations a riennes Le g n ral Clark Saceur tait le commandant op rationnel de l op ration Allied Force C est frappant sur terre comme sur mer c est un combat de g n raux d amiraux ou de colonels de capitaines de vaisseau etc c est un combat o l on a un adversaire qui va r agir qu il faut contrer qui peut compenser des moyens etc En l air on applique des doctrines qui sont plus ou moins adapt es puis c est l excellence de ceux qui les mettent en uvre qui fait le succ s ou l chec Et quand je dis que Clark s est battu contre Milosevic et Short contre les d fenses antia riennes qu il fallait r duire il y a galement eu des affrontements Clark Short internes qui taient assez tonnants mon niveau on tait aux premi res loges Et c
24. l Atlantique n est en aucun cas un bombardier C est une capacit qui est offerte au commandement op rationnel qui pourrait tre utile un moment ou un autre mais qui m est pas bien entendu sa premi re mission a reste un avion arm il a des torpilles peut avoir des bombes mais ce n est videmment pas pour concurrencer les avions pointus dont c est le m tier puisque l avion est tr s vuln rable En effet il est lent et gros ce qui en fait une cible de choix Cela n a pas chapp quelques rebelles dans les op rations africaines r centes puisque les avions ont essuy depuis deux ou trois ans quelques tirs d armes l g res mais galement et c est un plus pr occupant de missiles guidage infrarouge L Atlantique dispose d une autoprotection r duite la portion congrue Il ne peut donc tre d ploy que dans un milieu permissif avec un certain nombre de modes d actions de pr cautions qui pargnent nos quipages et qui justifieraient certainement qu on se pose la question je crois qu on se la pose d quipements en John Pendray 103 autoprotection plus performants de l avion Tout l heure Philippe Vial parlait de Janus Je rappelle que Janus le dieu aux deux visages dont la devise tait ubique est le symbole de la patrouille maritime Donc finalement cette ubiquit de la patrouille maritime je ne la trouve pas incongrue et le fait que l a ronef se d ploie a
25. lus ont tendance prot ger leurs propres territoires leurs propres chantiers Au sein des arm es vous avez des luttes interarm es videmment et des luttes au sein des services Clairement le groupe a ronaval ne doit pas tre vu comme une pompe finances qui d poss derait les sous mariniers ou les b timents de surface Cet enjeu est fort Le troisi me enjeu plus profond est que la France comme toutes les grandes nations occidentales doit assumer une volont de puissance l gitime dans le cadre pour le gaulliste que je suis du respect de l ind pendance des peuples et des nations Mais il faut assumer de nouveau notre volont de puissance parce que c est bien de cela dont nous a parl fort justement Ludovic Un Occident qui se d vitalise qui oublie qu il a le droit d exister et qui se sent coupable c est en lien direct avec la question du groupe a ronaval Vous voyez c est un peu loign mais je pense que c est au c ur des combats que nous devons mener ensemble Par rapport la question tr s pr cis ment il y a trois avantages n cessaires et strat giques un groupe a ronaval Premier avantage c est un avantage industriel Je crois que les guerres du futur sont par d finition impr visibles Nous ne sommes plus l poque b nie pour nous Occidentaux du XXI si cle o la carabine canon ray supplantait largement la sagaie Demain nous pouvons tre confront s un adversair
26. m me les Britanniques finiraient par avoir la tentation de s en servir tout seuls au lieu de se mettre la remorque des Am ricains La France r int gre l OTAN mais la place que nous aurons dans l organisation militaire int gr e sera fonction de ce que nous apporterons en termes concrets de moyens d effectifs Les discours m diatiques les plus flamboyants n y changeront rien L instrument le cas francais L instrument nouveau doit s ins rer dans une structure existante Il faut qu il trouve sa place face des organisations des structures voire des mat riels d j en place qui n entendent pas c der le terrain C est ce qui explique les t tonnements lorsque les porte avions sont apparus quoi allaient ils servir On constate une diff rence tr s nette entre les puissances oc aniques habitu es op rer grande chelle grande distance et les pays maritimes horizon plus contraint comme l Italie ou la France Les tats Unis le Japon et la Grande Bretagne ont compris tr s t t et mieux le r le du porte avions Ils en ont construit un certain nombre Alors que les pays horizon limit m diterran ens l poque la strat gie fran aise se Centre d enseignement sup rieur de la Marine Michel Bez Le pont d envol focalisait sur la M diterran e ont moins ressenti l utilit du porte avions convaincus tort que l aviation bas e terre pourrait largement s
27. me moiti du XX si cle l ambassadeur britannique sir James Cable pour d couvrir la r alit des marines contemporaines et riger en cat gorie part enti re c t de la strat gie navale la diplomatie navale La marine de guerre est un instrument con u pour faire la guerre mais elle est aussi en tant scandaleux surtout l poque contemporaine un instrument de politique trang re Aujourd hui dans un syst me international qui admet de plus en plus difficilement le recours la guerre majeure l instrument militaire n a pas perdu de son importance mais ses fonctions se sont diversifi es Voil l id e ma tresse qui doit guider toutes les r flexions ne jamais s parer les moyens de la fin rester fid le aux grands enseignements de Clausewitz qui sont utiles aussi bien aux marins qu aux terriens corollaire logique ne jamais s parer le mat riel de l id e Le mat riel a des performances th oriques mais dans la pratique il d pend de la conception qui le fait mouvoir et le porte avions en est l un des exemples les plus frappants L encore un exemple On devrait dresser une statue au grand inconnu de la guerre du Pacifique l homme qui a fait gagner la guerre du Pacifique aux Am ricains et que seule une minuscule poign e d initi s conna t 40 Ce grand homme de la guerre du Pacifique ce n est pas Halsey ni Spruance c est l adjoint op rations de l a
28. parler de nous des utilisations de L une premi res l avion pour les militaires fut la reconnaissance a rienne D s comprirent tr s t t l utilit lors les marins 50 des avions pour reconna tre et patrouiller les vastes espaces maritimes D s la Premi re Guerre mondiale dirigeables et avions sont utilis s dans ce r le Dans le m me temps l id e de mettre des avions bord de navires de combat merge conduisant pour la France au porte hydravions Commandant Teste et au croiseur Foch Cependant ce que l on nomme l poque aviation navale se voit d j confront des d bats sur son utilit Entre les penseurs strat gique et les d fenseurs du canon et du cuirass la place du bombardement est difficile Ainsi l aube de la Seconde Guerre mondiale la France ne poss de qu un vieux porte avions le B arn alors que la Royal Navy en poss de quatre les tats Unis sept le Japon dix Mais des porte avions et des forces a ronavales pour quoi faire Force de reconnaissance de la flotte principale ou force principale prot g e par la flotte En r alit la Seconde Guerre mondiale illustre la multitude de r les des forces a ronavales force d assaut tant contre la mer que contre la terre lutte contre les sous marins contr le de l espace maritime protection des forces et projection de forces Premi re le on pour les marines l avion sert contr
29. qu elle soit sous marine de surface il faut un porte avions car seul le porte avions on l a d montr donne cette souplesse d emploi au politique C est la canonni re du XXT si cle et davantage puisqu il a une port e nettement sup rieure aux canons de 300 ou 400 mm qui quipaient ces beaux b timents qu taient les cuirass s Monsieur Vincent Groizeleau Merci Nous allons passer aux questions Notes Renforcement des Capacit s Africaines de Maintien de la Paix programme de l ONU destin doter les pays africains de la capacit de g rer par eux m mes les probl mes de s curit de leur continent Projet visant faire reconna tre aupr s de PONU les demandes d extension des ZEE fran aises au titre de l article de la convention de Montego Bay sur les plateaux continentaux Centre d enseignement sup rieur de la Marine E Vice amiral Olivier de Rostolan J aimerais r agir et r pondre Ludovic Woets pour lui dire qu il ma sembl aller un peu loin Mais c est son habitude je l ai d j vu dans un autre c nacle Je voudrais dire galement qu il n y a pas de puissance a ronautique navale ou de puissance a ronavale qui d velopperait toute seule des concepts une doctrine Il y a une Marine avec une doctrine maritime dans laquelle s inscrivent des capacit s a ronavales Je pr cise au passage que ces capacit s sont pour une part totalement sp cifiques on en a suff
30. rations de la Seconde Guerre mondiale particuli rement dans le Pacifique Elle a t act e par la hi rarchie apr s 1945 malgr quelques r sistances 1948 la conservation de huit cuirass s pour faire face certains L amiraut britannique r clamait en sc narios dont une guerre avec la France Il est vrai que du c t fran ais on d pensait des fortunes pour remettre en service le Richelieu et le Jean Bart C taient de superbes unit s mais l investissement aurait t sans doute plus utile ailleurs Il est int ressant de voir que malgr tout les marines ont mieux compris la r volution que les th oriciens Brodie a eu du mal la saisir pleinement et Castex jusqu la fin de sa vie il est vrai qu il tait retir au fond de sa campagne est rest un adepte du cuirass Il a crit une apologie du cuirass assez tonnante dans l un de ses derniers textes La Russie et la mer paru en 1954 dans la Revue maritime Ce qui montre non seulement la difficult de la prospective strat gique mais m me la difficult de l analyse strat gique parfois on passe c t de ce qui devrait crever les yeux De fait le porte avions est devenu le capital ship le navire de r f rence avec deux cons quences il devient symbole et en m me temps instrument de la puissance maritime Le symbole Le porte avions a une dimension symbolique qu en dehors de la bombe atomique aucun autre instrume
31. ronautique navale doive assumer la fois des missions purement militaires et de service public est un sujet d tonnement Est ce que la diversit des missions vous semble poser probl me ou non Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Non mais il est vrai qu aux tats Unis nous avons le corps des Coast Guard qui ne rel vent pas de la Navy mais avec qui nous avons l habitude de travailler dans plusieurs endroits notamment dans les Cara bes avec la Joint Interagency Task Force South JIATF South Key West Il faut savoir que dans US Navy on n a pas le droit de Law Enforcement C est s par La t che de sh rif de police revient au Coast Guard Dans la Navy on doit embarquer un officier des Coast Guards pour tre couvert dans le cadre des actions de l tat en mer s il est n cessaire de s engager dans ce type d actions Ainsi on a d j utilis le porte avions pour des missions humanitaires par exemple pour le tsunami en 2004 le porte avions Lincoln avec un pont vide de chasseurs mais plein d h licopt res Nous sommes pr par s ce type de missions si la situation l exige Monsieur St phane Fort Et sur la fa on dont la France s organise quel est votre avis Est ce pour vous un mod le tr s particulier impossible exporter Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Non je pense qu on peut prendre ce qu il y a de mieux dans chacun des mod les existants En r alit c est d j
32. sous marin nucl aire d attaque que j accole toujours au porte avions sont d une pertinence encore plus av r e que nagu re Je vous remercie de votre attention BIOGRAPHIE Notes Douchanb au Tadjikistan et Manas Bischkek au Kirghizistan Ville au sud est de Ouzb kistan G n ral de corps a rien 4 Commandant supr me des forces alli es en Europe 5 Les bouches de Kotor sont un fjord situ sur la c te occidentale du Mont n gro o est implant e une des principales bases navales serbes ATO Air task order liste des op rations a riennes 7 Quartier g n ral des puissances alli es en Europe Issu de la promotion 1965 de l cole navale l amiral 2S Alain Coldefy a men une carri re dominante op rationnelle Il a command l escorteur d escadre du Chayla d ploy au Moyen Orient pendant le conflit Iran Irak 1987 1988 ainsi que le porte avions Clemenceau 1992 1993 engag dans les op rations Deny Flight en ex Yougoslavie Il a galement assur bord du porte avions Foch le commandement de la Task Force a ronavale franco britannique pendant les op rations a riennes du Kosovo Allied Force en 1999 Il a ensuite exerc les fonctions de sous chef d tat major op rations logistique l tat major de la Marine 2000 L amiral Coldefy a galement exerc des responsabilit s dans le domaine des relations internationales au niveau interarm es en tant que che
33. trise son invuln rabilit relative coupl e aux caract ristiques propres de l arme a rienne permettent aux d cideurs politiques de doser l engagement et d utiliser la campagne dans un cadre plus g n ral souvent li aujourd hui une n gociation pour l Occident La progressivit des frappes si elle peut d g n rer en gradualisme inefficace USA Vietnam permet aux d cideurs d ajuster ses propres pr f rences et les choix op rationnels qui en d coulent Le degr de ma trise Bulletin d tudes de la Marine N 46 de la puissance a ronautique navale permet d viter l escalade non recherch e ou tout au moins d en circonscrire les effets Les r serves que l on peut faire valoir l encontre des inconditionnels de la toute puissance a ronautique navale sont l gitimes et opportunes dans la mesure o les d veloppements technologiques l illusion d une ma trise compl te peuvent conduire perdre de vues des v rit s strat giques fondamentales comme la difficult intrins que de la guerre comme les capacit s d adaptation de l adversaire et plus encore comme la nature profond ment politique de tout affrontement Force est de reconna tre que les forces a ronavales ne peuvent tenir le terrain terrestre dans la m me mesure qu une arm e De m me elles ne peuvent rejoindre les endroits les plus lointains aussi rapidement que ne le peut en th orie du moins l arm e de
34. un ministre charg de l int gralit des questions maritimes Cette DG MARE a lanc un certain nombre d initiatives en essayant d tre f d ratrice par rapport d autres directions activit s ill gales telles la piraterie Il y a l agence Frontex qui s occupe de la surveillance des fronti res avec tous les probl mes li s l immigration Il y a bien s r l agence des p ches qui s occupe effectivement des contr les et des embarquements Tout cela touche l action de l tat en mer et au probl me de la mise en uvre de moyens a riens qu elle n cessite voire m me de moyens autres avec la surveillance satellitaire Dans ce cadre les agences ont tendance pousser leurs pions ind pendamment les unes des autres ce qui peut s av rer difficile pour le mod le que nous avons en France en particulier sur l immigration clandestine Il n est un secret pour personne que les garde c tes grecs qui ne g rent que la lutte contre la pollution et l immigration Pierre Courtois Sur le pont denvol dessin la mine de plomb 1994 g n rales de la Commission travaillant dans le domaine de l environnement de la p che des transports ou de l nergie Ici je pense que les repr sentants des grands groupes industriels pr sents dans cette salle savent tr s bien quoi je fais allusion La derni re initiative de cette DG MARE a t un petit en termes de financement appel propositions dans le do
35. y avait pas d h licopt res bord sinon peu c est dire deux Gazelle dont une ne fonctionnait pas et une Alouette Heureusement le groupe a ronaval am ricain Essex tait juste c t avec beaucoup d h licopt res sur le pont d envol et pouvait suppl er ce manque Ma question vous la voyez venir cest qu on a de magnifiques b timents de projection et de commandement BPC le Tonnerre le Mistral et bient t un troisi me mais bord combien d h licopt res Faut il cr er un groupe Plus pr cis ment ma question est serait il souhaitable d en arriver l Vice amiral Olivier de Rostolan Vous avez tout d abord raison La Marine manque d h licopt res C est un constat Tout le monde en est convaincu dans cette salle Deuxi me point les BPC sont un peu des couteaux suisses des b timents interarm es C est dire qu ils offrent des capacit s accessibles l ensemble des arm es pour r aliser une mission interarm es voire multinationale La Marine qui affr te le bateau invite bien videmment beaucoup de monde venir participer la mission En g n ral c est l aviation l g re de l arm e de terre ALAT repr sent e ici par son digne chef qui fournit l essentiel Centre d enseignement sup rieur de la Marine des moyens Et PALAT manque aussi d h licopt res Il n tait peut tre pas alors possible d en fournir et il n existe pas de structure de coordinatio
36. 725 avant qu ils ne commencent travailler avec l arm e de l air nous avons Le pass un contrat avec Eurocopter qui R d livre des qualifications sur h licopt res eo aussi bien aux op rateurs p troliers qu un client qui peut tre la marine nationale Monsieur St phane Fort La formation n cessite malgr tout une vraie r flexion dans le long terme Contre amiral Bruno Paulmier Dans cette affaire tout d abord le minist re de la d fense est le principal fournisseur Notre probl me est de savoir si nous pourrons assurer des missions de secours en mer sur une p riode donn e notamment en hiver et d tre s rs que nous ne conna trons plus une situation o on pourrait mettre en cause l tat Il s agit par exemple d h litreuiller une quipe de surveillance sur un navire en difficult s 100 nautiques des c tes de Brest ce qui est un cas tout fait classique et qui demande un certain savoir faire Sur la formation je le dis simplement l important dans l action de l tat en mer est d avoir la comp tence missions Qui doit donner cette comp tence aux diff rents pilotes qui doivent aller travailler au dessus de la mer la limite ce n est pas notre souci En revanche notre souci est que cela se fasse dans la meilleure rationalisation des finances publiques La question de savoir si on doit unifier l acquisition et le maintien des qualifications les diversifier o
37. Afghanistan GR 9 nous allons retrouver une meilleure galit entre les deux escadrilles de l arm e de l air n 1 et n 4 et un naval strike wing organis en flottilles traditionnelles n 800 et 801 pour montrer qu en fait la seule fa on de proc der c est de proc der sur la base de ce principe d galit Et les deux escadrilles et les deux flottilles vont embarquer C est le fondement de la d cision actuelle c est dire que la Joint Force Harrier va embarquer nouveau d s l ann e prochaine en commen ant avec l Ark Royal Monsieur Vincent Groizeleau Merci Commandant Stonor de nous avoir pr sent la situation de nos amis et voisins britanniques Nous allons maintenant aller un peu plus loin avec monsieur Alexandre Sheldon Duplaix La Royal Navy se re dote de porte avions lourds les Indiens et les Chinois eux aussi veulent constituer une force a ronavale et plut t cons quente Monsieur Alexandre Sheldon Duplaix Les l ments de l intervention de monsieur Alexandre Sheldon Duplaix ont t repris et compl t s dans son article figurant dans la seconde partie de ce Bulletin Monsieur Vincent Groizeleau Un tour tr s complet et tr s int ressant On va achever notre petit tour de table avec le commandant Pipolo au Minist re des affaires trang res Capitaine de vaisseau Christophe Pipolo Je tiens tout d abord remercier l amiral de Lastic et le CESM de m avoir invit
38. E Ports avions fran ais Origine revendiqu e des partes Inflgies aux forces a riennes gyptiennes vua d ensemble Sources Cull Nicolle Aloni op cit p intlig es mu forc s s riennes gyplentes d tail 344 345 compl t par le rapport Brohon pour Louxor Les chiffres sont ceux fournis par les diff rentes composantes des forces a riennes alli es Pour tre significative cette approche comparative reste donc fortement limit e par les impr cisions structurelles du bilan des pertes gyptiennes telles qu elles ont t analys es plus haut Ainsi le total des MiG d truits 80 ou endommag s 53 revendiqu par la R A F est il sup rieur celui des appareils en lice environ 110 alors m me que les destructions inflig es par la Fleet Air Arm et l arm e de cs E 6 mi Ho S sak l Air ne sont pas comptabilis es E DRM E g 5 FEE AN AT RAF Amda A rem die A Fipa a Ea Enpa Naradi a 87 Centre d enseignement sup rieur de la Marine Michel Bez Appontage de nuit Monsieur le D put chers camarades je vais vous parler de la campagne du Kosovo Je vais en parler de fa on d contract e car j ai un peu tout oubli Comme source d information il y a Air amp cosmos du 6 juillet 1999 le rapport Boucheron de d but juillet 1999 un article que j avais crit pour la revue des anciens l ves de l cole navale La Baille et
39. Hire Hja E aF RUE A m Ta Fran ois Bellec Appareillage du Foch huile sur toile Monsieur Vincent Groizeleau Je vais vous pr senter bri vement les intervenants autour de cette table ma droite monsieur Nicolas Dhuicq qui est d put de l Aube et membre de la Commission d fense de l Assembl e nationale le vice amiral d escadre 2S Patrick H brard ancien sous chef op rations l tat major des arm es Phistorien Alexandre Sheldon Duplaix que nous connaissons bien et qui est notamment sp cialis sur la Chine et l Inde nous reviendrons tout l heure sur ces deux pays en particulier au sujet de leur volont de d velopper leur force a ronavale ma gauche le capitaine de vaisseau Philip Stonor qui est attach naval pr s de l Ambassade de Grande Bretagne Paris et le capitaine de vaisseau Christophe Pipolo qui est actuellement en poste au minist re des Affaires trang res On va commencer avec vous Monsieur le D put D un point de vue politique l a ronautique navale est elle un v ritable outil diplomatique Est il n cessaire aujourd hui Est il est indispensable Monsieur Nicolas Dhuicg Tout d abord c est une grande motion d intervenir devant vous parce que j ai fr quent cet amphith tre de votre c t pendant plusieurs mois derni rement La deuxi me raison dans la grande boucle historique Bulletin d tudes de la
40. Ib Sheldon op cit p 109 110 t Entre 1953 et 1956 six porte avions sont ainsi ferraill s 1b p 113 Pour une analyse d taill e cf Eric Grove Vanguard to Trident British Naval Policy since World War II Annapolis Maryland Naval Institute Press 1987 p 102 103 106 110 112 et 114 gt Deux autres porte avions sont dans ce cas le sister ship de l Eagle P Ark Royal et celui de l Albion et du Bulwark le Centaur Cf en annexe le tableau intitul Caract ristiques compar es des porte avions britanniques et fran ais engag s lors de la crise Suez Les catapultes hydrauliques des HMS Eagle Albion et Bulwark souffraient d un probl me de fiabilit Si les op rations avaient continu cette faiblesse aurait pu s rieusement fragiliser le soutien apport par la Fleet Air Arm De fait l Eagle dut se replier sur Malte l issue du 6 novembre apr s que sa derni re catapulte ait l ch quand celles de l Albion et du Bulwark pr sentaient des signes de faiblesse croissants Dans son rapport Power parlera de ces catapultes comme d un talon d Achille qui lui caus rent la pr occupation la plus grave Geoffrey Carter Crises do happen The Royal Navy and Operation Musketeer Suez 1956 Liskeard Cornwall Maritime Books 2006 p 97 On soulignera cependant avec Carter que ces catapultes furent employ es un rythme plus que soutenu au moment o elle devint inutilisab
41. Malaca C est un guerrier qui commande les porte avions britanniques Le bilan qu il tirera des op rations n en prend que plus de force Elles ont prouv crira Power que lentra nement des quipages la qualit des appareils et des porte avions eux m mes permettent de r ussir tout ce que l on peut attendre d eux voire davantage dans un conflit limit de ce type Des propos qui prennent toute leur valeur au regard du commentaire mi ironique mi admiratif qu en fit Mountbatten alors First Sea Lord avait toujours t c l bre dans la Le vice amiral Power Marine pour minorer la qualit du par officiers et tait fr quemment des d mesur es Quand il tait mon travail accompli ses accus d avoir exigences chef d tat major je me retrouvais r guli rement dans l obligation de reprendre ses rapports sur ses officiers car j avais d eux une bien plus haute opinion que celle qu il exprimait Je pus donc difficilement en croire mes yeux s amusait Mountbatten la lecture de cette avalanche de compliments Mais il est vrai concluait il non sans respect que je mai jamais entendu dire qu aucun groupe porte avions dans l histoire ait termin une semaine d op rations ininterrompues en employant tous ses moyens au maximum avec un taux de disponibilit de 99 et je doute qu aucune force Centre d enseignement sup rieur de la Marine a rienne ou a rona
42. a ronautique navale Ces marins du ciel qui ont command la fois des flottilles etdes b timents sont par la suite particuli rement recherch s dans la cha ne de commandement interarm es des op rations 4 Douzeansapr savoir f d r lestroiscomposantes de l a ronautique navale op rant en mer en une force unique celle ci constitue un facteur cl de succ s dans la pr paration puis la r alisation des op rations en mer ou partir de la mer L expertise d tenue au sein de l a ronautique navale est transverse aux autres forces de la Marine et compl mentaire de celle existant dans les autres arm es Ainsi ALAVIA exerce des responsabilit s de d finition et de contr le des fonctions aviation sur les navires Mais cette expertise fruit de son exp rience op rationnelle int resse aussi de grandes puissances navales mergentes Ainsi la marine indienne nous a d j sollicit s informellement sur ce point et nous avons des changes tr s troits avec la Royal Navy pour la reconstitution d une v ritable capacit de porte avions Michel King Alouette ITI au d colage Aquarelle Nous accompagnons galement d autres marines aux sauvetages en haute mer dans des conditions dans la constitution de leur composante a ronautique d licates embarqu e telle la marine royale marocaine en formant des pilotes d h licopt res Enfin en tant que chef organique de la Marine une
43. amis ex adversaires russes je pense que ce groupe a ronaval prend aujourd hui toute sa dimension Monsieur Vincent Groizeleau On reviendra videmment tout l heure sur la question du deuxi me porte avions Amiral Hebrard vous tiez l tat major des arm es de op rationnel vous avez notamment pr par les op rations en Afghanistan Est ce que ce niveau l Poutil diplomatique qu est le groupe a ronaval est AE tr s sensible Est mu Fr au plus haut niveau ce que le politique lui l a bien y E conscience que Si on S r fl i i z i Ji fait faire ci ou a au LES a T groupe a ronaval aies At l JL a a a va avoir telleou Mt R L 4 telle implication Comment est ce que a se passe Vice amiral d escadre 2S Patrick Hebrard Permettez moi tout d abord de t moigner en tant qu ancien pilote et ancien commandant de porte avions de ce que je dois ma formation de pilote de l a ronavale Elle ma appris la fois la rigueur et l humilit C est une des vertus de cette maison que dirige l amiral de Rostolan que de garder ces qualit s au c ur de nos pilotes et de ceux qui font ce m tier En ce qui concerne les mat riels je constate que les plates formes de nos b timents se sont tendues au fur et mesure que les ann es passaient et que les g n rations de b timents se renouvelaient Vous avez maintenant un b tim
44. armes sur mer Nous saurons une fois pour toutes que l action solidaire des armes multiplie leur effet et qu elle est une des conditions des grands r sultats Nous nous dirons sans cesse que toutes les armes sont utiles parce qu elles se compl tent qu aucune ne peut avoir la pr tention de faire le travail des autres et que leur aide mutuelle permet seule d accomplir int gralement la besogne de guerre L a ronautique navale cest une capacit maritime au service du pays l a ronautique navale c est aussi la France en mer Le vice amiral d escadre Jacques Launay entre l cole navale en 1974 Il rallie en 1977 le patrouilleur La Dieppoise Noum a Il est affect en 1979 la force oc anique strat gique et embarque bord du sous marin Le Foudroyant En 1980 il prend le commandement du dragueur Pivoine puis est affect en 1982 sur la fr gate Tourville Il sert de 1984 1986 sur le porte h licopt res Jeanne d Arc puis en 1986 sur la fr gate Cassard avant de commander en 1988 aviso Commandant l Herminier Apr s des cours la F hrungsakademie de Hambourg il est affect de 1992 1995 la direction du personnel militaire de la Marine en tant que gestionnaire officiers De 1995 1998 il exerce les fonctions d attach naval pr s l ambassade de France Bonn En 1998 il rejoint l tat major de la force d action navale et participe en Adriatique l op ration Allied Force Trid
45. bombardiers britanniques L a ronavale fran aise elle aussi n a jou qu un r le modeste Equip e uniquement d avions h lice incapables de rivaliser avec les appareils r action gyptiens elle a t tenue en r serve durant la premi re journ e Compte tenu de la quasi absence d opposition a rienne elle est engag e le lendemain contre la terre et m ne plusieurs raids au cours desquels elle perd un de ses pilotes le lieutenant de vaisseau Lancrenon dans des circonstances tragiques et myst rieuses Mais avec seulement 36 Corsair en lice son r le reste faible Ce n est que durant les journ es des 5 et 6 novembre au RU A i i 1 Sur la base d Akrotiri Chypre l alignement des F 84F des 1 re et 3e escadre de l arm e de l air ne sembalit gu re craindre d intervention de l aviation gyptienne ECPAD Bulletin d tudes de la Marine N 46 Bir i j La pas n PI Sea Venoms Sea Hawks Wyverns and a single Skyraider can be seen on this photograph of the deck of HMS Eagle taken shortly before the ship commenced launching another strike against Egypt Fleet Air Arm Museum moment de l assaut sur Port Sa d et Port Fouad que son apport se r v lera d cisif La lenteur de ses appareils se transformera alors en avantage incomparable au moment de soutenir les troupes au sol Dans ce contexte le Corsair avec son armement combinant rocke
46. conduite des op rations Devant un tel sujet aussi diversifi aborder en quelques minutes je vous propose un point de vue et un parti pris Le point de vue est celui du Centre de planification et de conduite des op rations CPCO organisme o je sers actuellement outil la main du chef tat major des arm es CEMA pour exercer le commandement op rationnel des moyens engag s en op ration et fixer les r gles d engagement de la force arm e celles qu il d l gue et celles qu il retient Au CPCO six m tres sous terre on voit principalement les op rations ext rieures OPEX qui se d clinent parfois en nombre de soldats projet s On y voit aussi les op rations int rieures OPINT souvent ultramarines suivies par les bureaux TN pour territoire national terme connotation maritime vidente Les OPINT concernent le CPCO lorsque les v nements et les moyens engag s d passent les bornes de la gestion usuelle des commandants de zone On ne voit donc pas tout depuis le CPCO et on n y voit qu une partie de l a ronautique navale au quotidien Le parti pris est d aborder le sujet en quelques touches et non dans tout le spectre de la composante C est une A approche personnelle qui n engage pas le CPCO et qui peut comporter un biais assum partir de quelques exemples concrets d emploi des moyens de la Marine je tenterai de tirer quelques lignes de force Je laisserai l assembl e le so
47. constituent le fer de lance d une arm e de l Air qui compte galement un peu plus de 120 avions r action d origine britannique chasseurs Meteor et chasseurs bombardiers Vampire moins modernes mais qui repr sentent toujours une menace significative Il faut enfin y ajouter une trentaine d appareils h lice chasseurs Spitfire Fury et bombardiers lourds Lancaster qui ne sont pas sans valeur sp cialement face une aviation isra lienne encore majoritairement quip e d a ronefs de cette g n ration C est un ensemble de plus de 300 avions de combat dont 90 sont r action auquel il faut ajouter les avions de transport d entra nement et de servitude soitau total pr s de 550 appareils N anmoins tous ne sont pas op rationnels et les alli s le savent A la veille du conflit peine plus de la moiti des avions r action de Nasser peut r ellement tre engag e faute d un nombre suffisant de pilotes et de personnel de maintenance Pour autant la gyptienne taraude les responsables fran ais menace a rienne et britanniques A l instar de bien d autres le g n ral Ely m moires affirmera dans ses que ce p ril a constitu l une de ses plus importantes pr occupations durant la pr paration de op ration Pourtant l essentiel de l arm e de l Air du Ra s va tre balay en moins de quarante huit heures les 1 et 2 novembre Si l on en
48. croit le rapport Brohon au moins 80 des chasseurs MiG et 40 80 des bombardiers IHiouchine sont d truits ou endommag s l issue des Era E 110 chasseurs MiG 15 et MiG 17 70 chasseurs bombardiers Vampire les op rations Le reste n chappe au m me sort qu en trouvant refuge en Syrie ou en Arabie Saoudite Les pertes sont apparemment moindres en ce qui concerne les Meteor et les Vampire mais oscillent entre 20 et 40 Et la moiti des appareils h lice semble avoir galement t d truite s en tenir aux seuls appareils de combat le total des pertes gyptiennes oscille entre 133 et 213 avions soit 40 70 du total initial Une proportion qui ne change pas si l on int gre les divers autres types d appareil transport entra nement L hypoth sebasse liaison correspond aux appareils dont la destruction a t attest e par des reconnaissances photographiques tandis que l estimation sup rieure renvoie ceux qui ont t d truits ou endommag s selon les dires des pilotes Au total ce sont entre 226 et 322 avions de tout type qui ont t d truits ou endommag s sur un total initial de 531 Il faut y ajouter une quarantaine d autres appareils neutralis s par les forces isra liennes partir du 29 octobre 50 bombardiers l gers Le Caire a violemment contest ces estimations arguant que la plupart des avions d truits n taient que des appareils factices qui ava
49. d autres souvent les plus volumineuses restent optimiser c est une fa on de le dire En r duisant tout de fa on homoth tique les unit s les plus petites passent n cessairement en sous critique Dans ces conditions l alternative est soit d tre absorb par une autre unit ou tout simplement de dispara tre A ce stade on ne peut m me plus parler de nivellement par le bas c est du concassage Lorsque les petites unit s ne sont plus viables on nous propose g n ralement de les fusionner avec autre chose On en revient au m lange que je citais en pr ambule On va m langer le vinaigre balsamique et le poivre avec les joues de mangue Quelquefois cela marche le plus souvent cela donne quelque chose d immangeable Nous sommes marins avant tout parce que c est l environnement marin dans lequel nous op rons qui lentement nous faconne nous ne devons jamais l oublier C est pourquoi je suis tr s heureux d introduire ce colloque dont le th me central est l a ronautique navale Il ne s agit bien videmment pas de faire du nombrilisme dans la mesure o la plupart des raisonnements s appliquent aux autres composantes et aux autres arm es Mais il me semble particuli rement utile au moment o les acquis obtenus force de temps et d efforts souvent au prix du sang vers par nos grands anciens sont en danger parce que l on r duit de fa on homoth tique nos unit s sans aucun disc
50. d coupage administratif d une administration normale qu une rationalisation pourrait vouloir envisager mais bien un auditoire conscient des capacit s militaires dont la France a besoin pour tenir son rang et remplir ses missions dans tous les compartiments des actions de d fense et de s curit Mais avant permettez moi d avoir une pens e mue pour tous nos camarades de toutes les arm es morts en service a rien command et galement pour les victimes de ce dramatique accident a rien survenu il y a tout juste dix jours au dessus de l Atlantique Le th me de l a ronautique navale me tient c ur car il est au centre de la coh rence de la Marine Responsable de la pr paration des forces navales je mesure combien la ma trise d une composante a ronautique au sein de la Marine est le fruit d un investissement global et 108 coh rent particuli rement important je le mesure historiquement humainement et financi rement Mais je le mesure aussi op rationnellement ses r sultats strat giquement et enfin politiquement Ainsi pr s de trente ans ont t n cessaires la maturation du groupe a rien embarqu j y reviendrai Je pense qu apr s cette journ e vous tes convaincus par ce truisme la ma trise des espaces maritimes recouvre trois dimensions sur la mer sous la mer et au dessus de la mer L air est en fait l extension au dessus de la surface de l axe des ordonn es de l e
51. d op rations 17 novembre 1956 qui constitue la pi ce ma tresse d un m moire intitul Forces fran aises d Orient Groupe des porte avions comportant quatre annexes et pr c d des observations de l amiral Barjot S H D D M fond Barjot 101 GG II 14 A la diff rence du pr c dent le rapport Brohon s inscrit dans une perspective qui se veut globale il traite ainsi succinctement du r le de la Fleet Air Arm comme de l A ronavale et consacre une annexe d taill e l action du Bomber Command Mais r dig chaud ce document n est pas sans limites le r le pourtant essentiel des Venoms de la R A F bas s Chypre est ainsi curieusement oubli Ses informations demandent donc imp rativement tre recoup es par les sources britanniques synth tis es par Cull Nicolle Aloni op cit m me si l on ne peut que vivement regretter l absence de r f rence pr cise aux archives utilis es A l inverse le croisement avec les sources fran aises permet de confirmer le s rieux de la d marche de ces trois auteurs Au total il est n anmoins difficile d arriver des chiffres qui se recoupent enti rement tant en ce qui concerne l valuation du potentiel ennemi la veille des op rations que celle des pertes qui lui furent inflig es par chacune des composantes des forces a riennes alli es Fleet Air Arm R A F A ronavale arm e de l Air Bulletin d tudes de la Marine N 46 10 Les ch
52. dans le deuxi me tableau accompagnant l annexe VIII et intitul Activit de l aviation navale britannique 4 En l tat actuel des informations il n est pas possible d engager une comparaison qualitative des r sultats le rapport Brohon ne distinguant pas entre les diff rents types d appareils pour ce qui est des pertes inflig es l aviation gyptienne 4 Brohon op cit Annexe IV Op rations chasse p 3 Cull Nicolle Aloni op cit p 200 Razoux op cit 2 partie L op ration Mousquetaire 1378 mai 2001 p 70 est le seul insister sur le caract re d terminant du rayon d action dans cette r partition des r les Brohon op cit Annexe IV 1 Ordre de bataille gyptien le 31 octobre 1956 Razoux op cit 4 partie L op ration Mousquetaire suite 1379 juin 2001 p 72 Alexandre Sheldon Duplaix Histoire mondiale des porte avions des origines nos jours Paris E T A I 2006 p 108 116 The French Naval Air Arm is at present the least satisfactory part of the active fleet Captain G T Lambert Annual Report on Bulletin d tudes de la Marine N 46 the French Navy 1955 21 December 1955 p 11 9 A ronavale National Archives Kew United Kingdom FO 371 124 467 gt The present malaise which has affected not only the quality of the Naval Air Arm but also its quantity which is considerably below N A T O requirements
53. de force que je souhaite illustrer ici du point de vue du planificateur conducteur du CPCO est la versatilit du contr le op rationnel de cet a ronef partir d un point d appui s r versatilit inh rente au milieu marin et par cons quent un contr le politique souverain de l engagement de nos moyens aux c t s des alli s permettant d affirmer nos postures politiques au sein des diff rents forums Au large de la Somalie Pour cette deuxi me illustration je vais m attarder sur l exp rience de la fr gate de surveillance Niv se en oc an Indien fin avril d but mai contre les Task Group somali types Un Task Group est compos d une nounou appel e bateau m re et de deux esquifs d assaut soit onze pirates trois pilotes et huit assaillants La mer est lisse cette saison le raid est possible le rezzou pour employer un terme sah lien Pour le contrer il faut d une part se barricader un minimum et d autre part reprendre l initiative en surveillant tel le berger et ses aides de vastes tendues autour du troupeau prot ger troupeau de thoniers en l occurrence Un syst me maritime relativement simple mais int gr a permis d agir efficacement quatre reprises contre ce nouveau mode d action des pirates somaliens int gration verticale comprenant au sommet le satellite et en dessous l avion de patrouille et surveillance PATSURMAR endurant la fr gate tr s endurante gal
54. de l Enterprise qui prendra peut tre sa retraite apr s un dernier tour en mer Pendant les dix ou vingt prochaines ann es nous allons fluctuer en descendant jusqu au niveau de dix avec les admissions au service actif et les d parts La question essentielle rel ve bien de la capacit du nombre d a ronefs et de porte avions J ai fait le m me r ve que l amiral Magne mais je pensais plut t un m lange de hamburgers de milk shake de coca etc Mais le r sultat est le m me C est un quilibre tr s d licat pour l entra nement l entretien et la pr paration Aller partout dans le monde avec des porte avions c est notre objectif commun Chez nous chaque fois qu il y a une crise la premi re question du Pr sident est O sont les porte avions En effet on envoie tout de suite un porte avions C est vraiment difficile de maintenir l quilibre de tout ce qui est n cessaire l entra nement Vous avez les m mes difficult s que chez nous Il y a beaucoup de similitudes entre nos deux marines part le nombre de porte avions Monsieur St phane Fort Il y a aussi le nombre de hamburgers dans la marmite Vice amiral Olivier de Rostolan J en profite juste pour r it rer toute mon admiration et ma gratitude envers la marine et l a ronautique navale am ricaines Pour nous a ronautique navale fran aise c est vraiment la grande s ur c est la r f rence et l un de nos objectifs majeurs
55. de la Mer dans le cadre du Grenelle de la Mer Ces journ es rappellent et visent montrer les enjeux la population et mieux faire conna tre le secteur maritime Quelques chiffres pour commencer La France poss de la deuxi me zone conomique exclusive ZEE au monde apr s les tats Unis ce sont dix millions de kilom tres carr s ce qui est consid rable Au niveau conomique le secteur maritime repr sente trois cent mille emplois ce qui en fait un des principaux secteurs conomiques du pays Ce sont les constructions navales la d fense la recherche la p che les ports la plaisance l off shore et c est aussi la marine marchande Cette derni re repr sente deux cents navires sous pavillon fran ais que la marine nationale se doit de prot ger quand ils sont dans des zones sensibles Ce sont des centaines d autres navires qui sont d tenus par les armateurs fran ais Un navire entre ou sort dans un port fran ais toutes les Bulletin d tudes de la Marine N 46 six minutes C est norme mais c est aussi l chelle des relations que notre pays entretient avec la mer Chaque ann e quatre cents millions de tonnes de marchandises passent par les ports fran ais soit 72 de nos changes Cela veut dire que la plupart de ce que nous consommons quotidiennement ou de ce qui est utilis comme mati res premi res provient de la mer Tout ces flux toutes ces marchandises viennent souvent de tr
56. de la d tection et de la connaissance initiales Il doit tre d termin face aux hostilit s des hommes ou de l environnement Au del de la seule ma trise du pilotage a rien nos marins du ciel sont avant tout des marins form s la navigation en mer et aux op rations maritimes Ils ont besoin de cette formation pour op rer par tout temps au dessus de la mer Car sur un th tre maritime Centre d enseignement sup rieur de la Marine la coop ration entre tous les acteurs engag s est fondamentale et n cessite la connaissance mutuelle des uns et des autres Ainsi un groupe a ronaval c est un r seau dans lequel sont int gr s des avions de patrouille maritime des intercepteurs des avions d assauts des h licopt res des fr gates et des sous marins Aussi le recours un m me langage et une culture commune c est dire maritime sont les garants d une activit efficace conduite en toute s curit Cela facilite la coop ration et le dialogue au sein de nos forces en mer ainsi qu avec les marines alli es avec lesquelles nous op rons de plus en plus Cette connaissance intime des acteurs constitue mes yeux la garantie d une activit efficace conduite en toute s curit dans un espace hostile o les r f rences sont longues acqu rir Le volet les op rations au dessus de l eau sont un domaine d expertise qui n cessite formation et entra nement D ailleurs aurait on pu op
57. des v nements Vous vous souvenez du drame du 11 septembre 2001 et de l motion g n rale dans le monde apr s cet v nement Tout de suite bien videmment il y a eu une analyse de ce que pourrait tre la r action de nos alli s am ricains face cet v nement qui les touchait en plein c ur et qui tait absolument impensable incroyable Puis la 59 question s est pos e de savoir comment nous pourrions leur manifester notre solidarit comme l avait fait la communaut des Nations et comme l avait propos POTAN Nous avons tout de suite propos de participer aux op rations Cela a t imm diat avec nos moyens d j pr positionn s en oc an Indien Mais ensuite lorsqu il est apparu que l objectif serait d aller combattre les terroristes et al Qaida en Afghanistan il a fallu que nous essayions de participer cette op ration Une premi re possibilit imm diate tait d envoyer nos avions de l arm e de l air se positionner sur les bases L nous avons rencontr une premi re difficult les pays avoisinants ou qui pouvaient nous servir de soutient acceptaient volontiers des avions non offensifs des avions de reconnaissance des avions d coute des ravitailleurs des AWACS mais pas d avions porteurs de bombes On a d ploy des Mirages IV des Transall des ravitailleurs des AWACS mais il manquait une capacit de frappe Cette capacit ne pouvait tre fournie ce moment l q
58. du Conseil sup rieur de la Marine 30 juillet 1957 Service historique de la D fense S H D D partement de la Marine D M III BB8 CSM 9 Les recherches men es dans les archives du g n ral ly en particulier dans son journal n ont pas permis pour l instant de recouper les dires de l amiral S H D D partement de l Innovation Technologique et des Entr es par voie Extraordinaire D I T E X 1 K 233 On peut n anmoins les recevoir comme authentiques compte tenu de la nature de cette r union comme des personnes en cause il aurait t pour le moins dangereux pour Barjot d affabuler en particulier au regard de ce qu il esp rait pour la suite de sa carri re 2 Le g n ral d arm e Paul ly tait depuis mars 1956 chef d tat major g n ral et inspecteur g n ral des Forces arm es ce titre plus haute autorit militaire nationale Lamiral Henry Nomy avait t nomm en juin 1951 aux fonctions de chef d tat major g n ral de la Marine et vice pr sident de son conseil sup rieur Philippe Vial Le groupe et le syst me les chefs militaires fran ais et la crise de Suez in Martin Alexander Robert Frank Georges Henri Soutou et Philippe Vial dir Les Occidentaux et la crise de Suez une relecture politico militaire actes du colloque organis Paris Ecole militaire par le Service historique de la D fense en collaboration avec le Department of International Politics Aberystwyth U
59. en mati re de syst mes d information et de commandement ou de soutien logistique Et l on ne saurait dissocier longtemps l analyse des facteurs militaires et politiques on l a vu Mais dans cette perspective il est certain que la faiblesse de l A ronavale a pes d un poids lourd sp cifique et m connu La valeur militaire du porte avions moderne appara t ici en pleine lumi re 81 qui lui conf re une dimension politique singuli re Cette le on a pourtant t largement ignor e jusqu pr sent le souvenir de Suez demeurant en France particuli rement dans les arm es celui d un succ s militaire combin une humiliation politique qui apr s le drame indochinois nourrit le ressentiment auquel la guerre d Alg rie donnera toute sa force D centr e inscrite dans un cadre interalli et envisag e l chelle de l ensemble des forces a riennes la question de l a ronavale bouscule cette vision des choses La performance nationale en la mati re ses limites structurelles invitent une r valuation la baisse du succ s militaire de la France et la hausse de ses responsabilit s dans le d nouement de la crise Celui ci est ainsi loin d treseulementimputableauxautres qu ils soient Britanniques Am ricains Russes ou gyptiens En ce domaine comme en d autres Suez est un chec qui se nourrit au moins autant des carences fran aises Notes Compte rendu
60. est l interop rabilit avec elle Ce domaine me semble t il est pour le domaine des arm es fran aises celui o le niveau d interop rabilit atteint avec un autre pays est le plus complexe Faire catapulter un Rafale en m me temps qu un F 18 sur une catapulte de porte avions am ricain contr l par des E2C fran ais prenant le relais d E2C am ricains le tout stationn pendant une semaine aux tats Unis en juillet 2008 c est quelque chose d absolument exceptionnel Cela demande un entra nement une culture des contacts pr alables Nous partie fran aise nous avons t blouis et heureux que cela se r alise Il faut savoir que la partie Bulletin d tudes de la Marine N 46 am ricaine c est le commandant de la Deuxi me flotte qui me l a dit a trouv galement cela exceptionnel Ils m ont dit que jamais ils n avaient atteint un tel niveau de mise en uvre en commun avec une autre nation Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter C est aussi la culture de l a ronavale qui est la m me entre les Fran ais et les Am ricains et avec n importe quel pays qui met en uvre un porte avions dot de catapultes et de brins C est cette culture de l a ronavale qui nous r unit C est la m me chose pour le Br sil la Chine et la Russie il y a une culture presque identique en ce sens dans le monde Monsieur St phane Fort Vous tes marins avant tout Vice amiral Olivier de Rostolan Re
61. est tr s bien lorsqu on peut d velopper un a ronef commun d s la conception Mais ce n est pas possible pour toutes les missions Je ne vois pas comment un Aflantique pourrait tre mis en commun car ses missions sont tout fait particuli res Ensuite pour le partage des comp tences comme vient de le dire Reggie Carpenter il y a des domaines o nous allons mutualiser notamment dans les domaines de la maintenance de la gestion des rechanges des moteurs dans celui de la formation initiale aussi bien sur le Rafale que sur le NH 90 galement dans le domaine de la formation des techniciens Enfin il y a des segments qui sont sp cifiques que chaque arm e conserve sa main Il est tout fait possible de faire cohabiter le travail mutualis et le travail en sp cifique Il suffit de placer tr s clairement la fronti re au bon niveau de mettre la t te des organismes mutualis s des gens qui tournent entre les arm es pour viter une id ologie dominante et cela peut marcher Vice amiral d escadre 2S Tiffou MBDA En cherchant r soudre impossible quation financi re le rabot est pass un peu partout et n a pas pargn l agr gat nucl aire Pourtant la force a ronavale nucl aire existe toujours La composante a roport e a t r duite d un escadron de l arm e de l air mais et ce n est pas pour faire plaisir aux marins la composante a roport e est toujours 33 Pierre Cour
62. fait la m me chose vous mon G n ral G n ral de brigade a rienne Jean Marc Laurent Ce n est pas dit mais je vais essayer de d tre l aviateur que je suis Monsieur Jean Dominique Merchet Jouez le jeu la parole est la d fense Bulletin d tudes de la Marine N 46 G n ral de brigade a rienne Jean Marc Laurent Non pas la d fense je ne me sens pas du tout agress et je vais vous expliquer pourquoi Monsieur le D put Amiral merci de m avoir accueilli dans cette enceinte je crois qu il tait important que je puisse mexprimer devant des personnes qui ne sont pas a priori convaincues plut t que devant des auditoires qui le sont avant m me que j entre dans la salle On ne peut me taxer de n avoir jamais d fendu les int r ts maritimes lors de mes fonctions diverses et vari es En tant que pilote op rationnel j ai eu de nombreuses occasions de faire des assauts la mer ou de la reconnaissance en mer en coop ration avec mes camarades de la Marine On parlait de l Ark Royal tout l heure jai de nombreuses fois attaqu l Ark Royal ancienne version Une belle coop ration a ro maritime galement dans mes fonctions pr c dentes la D l gation aux affaires strat giques o c est le hasard des choses je d fendais quotidiennement les affaires maritimes au travers des questions de lutte contre la prolif ration ou du 5 5 Un journal de Djibouti m a 94 m me n
63. force ce passage basse altitude destin intimider effrayer et dissuader rentre maintenant dans les modes d action courants utilis s dans les situations de crise que connaissent nos camarades d ploy s l bas Je reviens sur le fait que l a ronavale a assur le tiers des frappes fran aises Cela a amen de fa on assez naturelle progressivement prendre en compte dans le premier travail de r flexion interne en 2005 puis dans le Livre blanc en 2008 le format global de l aviation de combat dont dispose la France c est dire additionner les forces de l arm e de Pair qui repr sentent les forces principales bien s r et les forces de l a ronautique navale On omet souvent de rappeler une caract ristique importante de l aviation embarqu e de l a ronautique navale c est une aviation duale qui op re de terre comme de mer Trois premiers enseignements d coulent donc mon sens de l intervention sur le th tre des Balkans Le premier se rapporte l loignement du th tre d intervention une poque il tait de bon ton de dire qu on n op rait plus qu en M diterran e et que nous pouvions aller partout partir des bases de m tropole Il se trouve que nous avons op r tout pr s et que la pratique ainsi que les d bats qui ont eu lieu ensuite devant les commissions parlementaires de l Assembl e nationale et du S nat et auxquels j ai pris part ont bien montr la pertinence de l
64. gi s d affirmation de puissance internationale Ainsi vue l Europe ne doit pas tre le produit d une somme d impuissance L Europe puissance politico strat gique s imposera le jour o les pays membres prendront conscience de la possibilit d agir sans les tats Unis par la possession d instruments leur permettant d intervenir efficacement Parmi les forces de CES MOYENS l a ronautique navale occupent une place centrale Symbole donc mais aussi instrument de puissance La Marine est le principal outil dont peut se servir un tat afin d exercer une force maritime Ce qu elle doit faire sa doctrine les navires qu elle d ploie son savoir faire et ses m thodes de combat d pendent tous de choix politiques d finis en fonction des besoins nationaux Les choix se font en fonction des objectifs de l tat de la menace per ue des possibilit s d actions maritimes des capacit s technologiques de l exp rience pratique Michel Bez Au poste d appontage Porte avions Charles de Gaulle 2001 technique mixte sur papier Bulletin d tudes de la Marine N 46 et enfin de la fa on dont l tat se d finit lui m me et dont il d finit ses m thodes de diplomatie comme de guerre De fait les marines font partie du cadre de la politique g n rale d un tat Plus pr cis ment elles permettent l tat d utiliser la mer ses propres fins tout en emp chant les autres de l util
65. il a parfaitement raison L image est excellente Le r le de nos Patmar Dakar dans le cadre de conventions en vigueur pour la surveillance des p ches le secours en mer est primordial pour ce pays qui vit beaucoup des ressources de la mer qui a une conomie touristique qui est tributaire des bateaux pour aller de Dakar en Casamance a a une signification Chasser les nomades dans le d sert a s apparente une recherche de b timent en mer Pour les demandes de Patmar la Marine n a pas toujours t capable de r pondre aux exigences de l tat major des arm es souvent faute de moyens Monsieur Vincent Groizeleau Merci Amiral Vous parliez de l int r t et de ce qu avait pu faire le porte avions Charles de Gaulle La Royal Navy elle l poque et notamment en Afghanistan n avait pas ces capacit s et ne les a toujours pas Deux petits porte a ronefs de 20 000 tonnes une vingtaine d a ronefs embarqu s des Harrier d collage court et appontage vertical ce n est pas du Rafale C est pourquoi aujourd hui il y a un grand projet que la France n a pas encore t capable de lancer qui est celui des nouveaux porte avions Pourquoi justement ces nouveaux porte avions Pour des raisons seulement de capacit s ou galement diplomatiques Capitaine de vaisseau Philip Stonor Merci je vais r pondre cette question avec grand plaisir parce que je suis cout par mon ancien professeur de l
66. il faut rapprocher des savoir faire le bon sens commande de s aligner sur le standard le plus exigeant Est ce bien la voie retenue Et si ce n tait pas le cas que faut il faire pour y revenir Voil des questions auxquelles il faudra bien trouver une r ponse sinon nous serons coupables d avoir laiss chapper une partie du patrimoine de notre pays Comme je lai dit au d but nous sommes une petite minorit ethnique qui comme la coriandre ou le sel donne de la saveur un plat Nos savoir faire sont en danger parce que la machine mise en place par l tat pour r former broie sans aucune finesse nous de trouver les moyens de pr server des savoir faire uniques qui ont t d velopp s au service du pays BIOGRAPHIE Xavier Magne entre l Ecole navale en 1975 Brevet pilote de chasse en 1980 il est affect la 16F 1981 1986 et participe aux op rations du Liban d octobre d cembre 1983 En ao t 1987 il est affect la 11F puis au commandement de la 14F En septembre 1992 apr s avoir t brevet de l Ecole sup rieure de guerre navale il est affect la division Conduite des Forces de l tat major d ALFAN o il participe la mise ne place du dispositif maritime fran ais en Adriatique En janvier 1995 il est nomm chef du groupement op rations sur le porte avions Clemenceau et participe aux trois missions Salamandre Apr s avoir command le p trolier ravitai
67. l A ronavale ne peut se substituer son homologue britannique ni pallier la neutralisation du potentiel de l arm e de l Air qui vient d installer l ensemble de son dispositif Chypre Une op ration tr s lourde qui interdit un transfert rapide en Isra l dans le cadre de d lais tr s contraints alors m me que les unit s qui sont d j d ploy es en Isra l ne sont pas suffisamment importantes pour compenser Centre d enseignement sup rieur de la Marine sans parler des limites de leur rayon d action Cette hypoth se isra lienne qui a suscit de violents d bats dans les cercles dirigeants fran ais cesse d tre d actualit la mi octobre quand les Britanniques reviennent dans le jeu La perspective de voir la France d clencher une op ration militaire contre l gypte avec l tat h breux constitue d ailleurs l une des raisons essentielles de leur ralliement une op ration tripartite Ses principes sont finalis s lors de la fameuse conf rence de S vres les 22 23 octobre Pour autant l hypoth se d un cavalier seul fran ais redevient d actualit dans les premiers jours de novembre Une fois les op rations d clench es la volont d agir au plus vite des Fran ais bute en effet sur la rigidit du calendrier op rationnel paravent r v aux r ticences d barquer d une bonne partie des Britanniques Dans ce contexte le principe d une action sans eux mais avec les Isra liens
68. le site de l OTAN Pour le reste j ai confi au Service historique des arm es mes commentaires flatteurs pour mes chefs et impitoyables envers mes subordonn s La Marine n a pas trouv le temps dans mon emploi du temps de me faire plancher sur ces sujets depuis plus de dix ans je remercie donc l amiral Fran ois de Lastic de l occasion qui m est offerte aujourd hui Un petit mot sur le Kosovo Le contexte politique on le conna t Il s agissait de contraindre Milosevic respecter les accords de Rambouillet sign s fin 1998 apr s une p riode de pressions o des porte avions am ricains et fran ais avaient d j t d ploy s En janvier 1999 ont lieu des exactions lesquelles entra nent le d clenchement de l op ration Allied Force Bulletin d tudes de la Marine N 46 e du gt janvier juin 1999 Amiral 2S Alain Coldefy Ancien major g n ral des arm es qui se traduira par 78 jours de bombardements a riens D but juin 1999 la R publique f d rale de Yougoslavie accepte ultimatum de la communaut internationale Depuis la suite restait crire et elle s crit doucement puisque l on va r duire de 15 000 20 000 les 60 000 soldats qui avaient t d ploy s en juin 1999 Il faut encore laisser du temps au temps Je vous propose donc de revenir sur les v nements marquants et d en tirer des enseignements D abord le d ploiement du porte avions Comme de tr s nombr
69. lentement nous fa onne nous ne devons jamais l oublier Jevoudraisrappeler bri vement certaines caract ristiques du domaine a romaritime dans lequel nous op rons La premi re caract ristique est la dur e Sous la mer et sa surface les mobiles se d placent lentement et sans vraiment pouvoir se cacher pas d arbres ou de replis de terrain pas de cote 4807 ou de thalweg Les situations se construisent dans la dur e m me si les crises se d nouent parfois tr s rapidement Ceci est susceptible d induire en erreur le strat ge qui pense disposer de plus de temps pour r agir parce qu il pense la mer comme on pense terre En r alit la particularit des grands espaces maritimes est qu ils n cessitent un mode de pens e propre cet environnement tr s particulier Les mobiles qui agissent dans la troisi me dimension que ce soit au dessus ou en dessous de la surface affectent clairement le cours des choses mais sans n cessairement pouvoir tout r gler eux tout seul Le Patmar apportera l information permettant un mobile de surface d agir contre un trafiquant l h licopt re permettra de stopper un Go Fast ou sauvera des vies en treuillant les naufrag s le chasseur bombardier ou le sous marin mettra hors de combat une unit adverse aucun ne pourra conduire l action de bout en bout lui tout seul C est comme dans un mariage il faut tre deux Le pilote ou le navigateur a rien op r
70. libre de nos mouvements que ferions nous de bases terrestres diss min es Plus g n ralement sans forces a ronavales la France n a pas na plus la capacit d entrer en premier sur un th tre d op rations Nous n aurions alors d autre choix que d accepter les termes choisis par d autres qui ont cette capacit L influence de la France sur la conduite politico militaire d une crise par une coalition est donc tr s largement sup rieure lorsqu elle engage ses forces a ronavales et plus encore son PA et son GAE Elle a alors acc s au renseignement op rationnel de toute origine et surtout elle participe pleinement la prise de d cision politique et la solution militaro diplomatique Mais face aux nouvelles potentialit s conflictuelles notre puissance a ronautique navale sera t elle en mesure de nous conforter dans nos strat gies et surtout de supporter la charge politique qui lui incombe C est ainsi et aussi dans une perspective politico diplomatique plus large que nous devons valuer l apport de la puissance a ronautique navale De fait la puissance a ronautique navale entendue Centre d enseignement sup rieur de la Marine comme une arme politique d emploi peut conduire DS les acteurs atteindre un nouveau point dans leurs pr f rences strat giques Sa mise en uvre est flexible Elle permet des ajustements Elle permet d agir de montrer que l on agit et en m me temp
71. lorsqu il traitera de la question de l appui feu L aviation embarqu e disposant d une endurance suffisante par suite de la proximit des porte avions a assur les missions d alerte en vol et d intervention sur alerte c est dire les v ritables l Les limites que cette missions d appui direct situation r v le sont clairement expos es plus haut dans le rapport quand Brohon voque les chasseurs bombardiers dont l autonomie leur permettait de 79 travailler pr s du sol pleine puissance pendant 5 minutes Le temps leur est donc compt au dessus de l gypte parce qu ils sont la limite de leur rayon d action Celui ci n est d ailleurs obtenu que gr ce l ajout de r servoirs suppl mentaires livr s par les Am ricains Bien que le commandant du Groupement mixte n 1 ne s y appesantisse gu re le rayon d action limit e de ses chasseurs bombardiers a donc limit leur emploi On l a dit la r partition des zones d intervention avec l a ronavale s est faite sur ce crit re les appareils bas s Chypre n ayant pas l allonge suffisante pour aller frapper l ouest du 32 m ridien Et m me le fameux raid sur Louxor en d pit de son succ s est plac sous le signe de cette contrainte les F 84 F bas s en Isra l intervenant l la limite de leur rayon d action Ces contraintes op rationnelles constituent sans doute la seconde explication au jugement des a
72. matique de la mission est ce que cela veut dire qu on doit mener une r flexion justement sur une meilleure segmentation des missions finalement en attribuant plus pr cis ment telle ou telle mission telle ou telle administration et donc tel ou tel budget Contre amiral Bruno Paulmier C est un sujet int ressant o il faut y regarder de pr s avec un probl me d chelle C est dire qu il y a un moment o morceler des missions qui demandent des fili res sp cifiques ou des formations longues et un entra nement continu on n arrive plus tre efficace C est un des probl mes que rencontrent un certain nombre d administrations qui contribuent l action de l tat en mer aujourd hui parce que leur taille et leur devenir ne leur permettront peut tre plus d assumer demain l int gralit de ce que demande le maintien d un savoir faire maritime un peu particulier C est une question que nous devons voquer tr s s rieusement Monsieur St phane Fort Amiral Merer vous avez t aussi comme vous l voquiez tout l heure et c est un peu la m thode fran aise que les Am ricains trouvent parfois saugrenue dans la situation 3l o on va toujours accomplir la mission dans une logique que tous les militaires connaissent bien en France o on va au bout de la mission quand bien m me on ma pas toujours les mat riels que l on estime n cessaires Cette fa on de faire des mili
73. me souviens d une r flexion d un de mes adjoints qui m a dit sur un ton assez fier Amiral on ta eu avec la fr gate Horizon c est un b timent de la guerre froide et on va le vendre l lys e Je lui ai r pondu coute si tu veux te poser Orly en 2020 comme tu ty posais en 1960 c est ton choix ce n est pas le mien La discussion s est arr t e l Le sous marin d attaque est aussi un l ment tr s important Parce que quand on parle du groupe a ronaval du groupe a rien cela na pas d int r t de parler uniquement des avions parce que ces avions sont dans un contexte un contexte qui permet de graduer les op rations et d intervenir dans tous les domaines Donc cela fait une puissance assez compl te Si j avais le temps je vous lirais ce que j ai crit en 1999 Le renseignement est l instrument premier de la puissance par l autonomie de d cision qu il apporte c est une vidence reconnue Au plan tactique elle conduit envisager des moyens embarqu s nouveaux tels les drones et des moyens de transmission instantan e des donn es recueillies par les drones ou les appareils conventionnels La force a ronavale a t d embl e reconnue elle a choisi son lieu de d ploiement Enfin les missiles de croisi re ont t utilis s et leur domaine d efficacit d montr cet gard la plate forme navale peut rester des semaines en mer libre voil un troisi me ins
74. mobilis toute la composante des op rations assez nombreuses de lutte conte les narcotrafiquants aussi bien dans les Antilles qu en mer M diterran e des activit s d action de l tat en mer lutte antipollution surveillance 101 des p ches illicites secours en mer des activit s de lutte contre la piraterie dans le golfe d Aden Des Atlantique taient pr sents sur le th tre d op rations au moment de l affaire du Ponant du Carr d As et plus r cemment encore de la Tanit les op rations au Tchad que vous voquiez donc j y viens Mais auparavant pour que les choses soient bien claires je pr cise que 85 des heures de vol r alis es par les quipages d Aflantique ont lieu au dessus de la mer ou dans la frange littorale L avion est donc bien avant tout un avion maritime et c est ce qui fait l entra nement l expertise de nos quipages Un autre chiffre int ressant 60 des heures de vol de la composante Atlantique 2 sont r alis es en op ration C est un ratio tr s lev flatteur mais qui est r v lateur de la tension exerc e sur les quipages certes heureux honor s de participer un nombre lev d op rations mais qui ont de plus en plus de mal entretenir leur savoir faire a romaritime complexe et diversifi Il faut donc un savant dosage entre les op rations et l entra nement J en viens maintenant au Tchad Comme je le disais il s
75. nouvelle par mois certaines op rations s talant sur des mois parfois m me des ann es Qui peut nier qu il y a l un facteur central d cisif de l influence fran aise dans le monde Il n est pas de m me nature que l arme nucl aire bien Le porte avions a vraiment suscit colport e qui veut que les hommes politiques soient des maritimes Quand on leur explique clairement ils sont incapables de saisir l importance questions capables de les comprendre La Marine doit faire un peu plus d efforts en ce domaine Apr s tout il n est jamais d sagr able de se faire mousser En plus a peut rapporter a peut m me parfois rapporter un porte avions une r volution militaire d un point Noes de vue tactique en g n ralisant le combat au del de l horizon et d un point de vue strat gique en donnant pour la premi re fois la mer les moyens de frapper l int rieur des terres videmment mais cette r p tition d actions souvent peu spectaculaires qui passent inaper ues au point qu un certain nombre d entre elles sont purement et simplement oubli es finit par cr er une influence Le Service historique de la D fense section Marine a r alis un certain nombre de monographies dont il faut esp rer la publication prochaine Dans un contexte continu d attrition des moyens le gouvernement a demand de plus en plus la Marine et elle l a fait L tat actuel d
76. premier pE rang que de la pr servation Arnaud d Hauterives de capacit s y compris de capacit s n cessaires la mise en uvre efficace des deux futurs porte avions de la classe Queen Elisabeth ou CVF destin s entrer en service partir de 2014 La situation de la marine nationale au regard du format retenu par le Livre blanc dix huit b timents de surface de premier rang est la fois moins dramatique et tout aussi mauvaise mon sens moins simple r duction 53 que voie de d clin de capacit s navales de surface mais aussi potentiellement de capacit s a ronavales Les d ficits de surface peuvent tre dans une certaine mesure combl s par les autres composantes de la Marine SNA et a ronavale particuli rement N anmoins Pexcellence des quipages ne peut compenser en totalit les d ficits capacitaires Or les d ficits constat s ne sont pas la r sultante d une inf riorit technologique mais r sultent essentiellement d un d ficit de r flexion sur notre environnement strat gique De fait au regard de la mont e en puissance des principales marines non europ ennes il convient de constater le d classement de la marine nationale l exception provisoire de nos forces sous marines et de nos forces a ronavales Or pouss e navales l int gration des europ ennes forces aux dispositifs am ricains a malheureusement habitu les Europ ens travailler sous
77. propose maintenant d engager le d bat et vous invite faire part de vos questions Nous demanderons galement son analyse au commandant Carpenter en tant qu Am ricain avec sa vision ext rieure J ai une premi re question pour vous Amiral de Rostolan Pouvez vous nous faire un point rapide sur la proportion de ce qui est demand l a ronautique navale entre les missions de service public et celles qui rel vent du domaine plus strictement militaire Vice amiral Olivier de Rostolan Il se dit que la Marine r alise environ 25 de son activit dans le cadre de l action de l tat en mer pourcentage globalement observ par l a ronautique navale mais appelant quelques pr cisions Il y a dans l a ronautique navale des moyens qui sont sp cialis s comme les Dauphin de service public dont c est la mission Il y a ensuite des moyens qui ne peuvent tre affect s ce type de missions comme le Rafale ou le Super Etendard dont les capacit s dans le domaine de l action de l tat en mer sont relativement limit es sauf pour tirer sur une coque dont il faudrait se d barrasser ou accompagner un avion en difficult s Maintenant le probl me est le rapport entre les parts respectives de l entra nement et de l emploi Pour arriver envoyer un Super Frelon comme le rappelait l amiral Paulmier dans des circonstances invraisemblables de nuit et une distance norme il faut avoir entra n l quipage et le
78. quelque chose de plus facile soutenir de facon commune avec des appareils qui soient le plus 99 Michel Bernard Cougar sur le pont d envol crayons de couleur 1999 compatibles possible entre les arm es On m ne une r flexion sur un polyvalent de quatre tonnes par exemple On parle souvent de proc dures Il y a un laboratoire tr s int ressant qui a t cr en mati re d h licopt res et qui est un peu le pr curseur du CIH c est le fameux groupe interarm es d h licopt res stationn Villacoublay Il est constitu d une composante de Puma de l arm e de l air et de l arm e de terre et travaille en troite coop ration en alerte permanente avec le GIGN dans la cadre de la lutte antiterroriste Il s est agi lorsqu on a cr cette entit ex nihilo avec des proc dures des cultures diff rentes de trouver des convergences pour que tous ces gens puissent travailler ensemble On a donc cr une cellule interarm es de coordination stationn e pour l instant dans mon tat major mais qui va rejoindre le CIH l t Autrement dit un travail qui vise essayer d uniformiser les proc dures de les rendre compatibles Uniformisation ne veut pas dire uniformit ni nivellement par le bas ce serait une erreur fondamentale Il y a des choses qui doivent tre mises en commun pour conomiser les co ts faciliter la polyvalence ou voir des quipages Actuellement t
79. ratio emploi r el entra nement est finalement assez faible je dirais bien heureusement sinon ce serait gravissime Enfin sachez que ma conviction absolue est Centre d enseignement sup rieur de la Marine que la mer appartient tout le monde et n est pas un domaine exclusif Je suis ravi qu il y ait une coop ration entre les diverses administrations notamment dans le domaine a rien pour assister les gens en mer Je pr cise juste que les administrations ou les autres arm es reconnaissent toutes la Marine l expertise car c est elle qui a l exp rience qui a tabli les doctrines et qui a engrang tout un corpus documentaire mis la disposition des autres administrations Je pr cise au passage qu une administration comme la s curit civile ne forme pas des pilotes ab initio mais b n ficie de formations d livr es en amont soit au sein de l aviation l g re de l arm e de terre soit au sein de la Marine Monsieur St phane Fort Merci Amiral Soyons clairs compte tenu des nouveaut s notamment la revue g n rale des politiques publiques RGPP et le Livre blanc y a t il une remise en cause au niveau interminist riel une volont que d autres administrations s accaparent cette mission ou au contraire cela fait il pour l instant l objet d un consensus Contre amiral Bruno Paulmier Tout d abord il faut garder la prudence qui s impose toujours dans ce genre de questions Personne ne rem
80. rel vent davantage du domaine civil voire d un accompagnement civilo militaire et sur lesquelles il est indispensable d avoir une vision d ensemble On ne peut pas mettre en uvre cette vision d ensemble ou plut t on aura du mal le faire si on l int gre dans une approche exclusivement militaire Il faut une vision sup rieure qui consid re l espace maritime de la Somalie du golfe d Aden ou du nord ouest de l oc an Indien pour examiner avec l ensemble des pays riverains et des partenaires concern s Centre d enseignement sup rieur de la Marine comment agir dans un cadre global pour r soudre la crise Ce m lange ajust de Hard Power par le recours aux marines de guerre et de Soft Power pour soutenir la reconstruction des capacit s maritimes d un tat ou d une r gion en crise correspond la repr sentation que je me fais du Smart Power revendiqu par Hillary Clinton et Robert Gates Mais revenons en France Si l on d crit la situation actuelle il se pourrait que notre pays dispose prochainement d une politique maritime nationale J esp re que le Grenelle de la Mer onduira l laboration d un projet d cloisonn qui permette tous les minist res y compris au minist re de la d fense de contribuer de fa on adapt e et efficace Dans ces conditions nous disposerions d une politique maritime et d une strat gie de s curit nationale telle qu elletest explicit e dans
81. rer une semaine sur un porte avions am ricain comme nous l avons fait en juillet 2008 bord du Roosevelt aux USA sans cette comp tence patiemment acquise au fil des ans ss L a ronautique navale permet une r elle plus value au sein de notre outil de d fense Loin d tre concurrente des autres ir composantes qui volent elle leur est compl mentaire Son commandant organique l amiral de Rostolan a s rement insist sur son efficience notamment son ratio entre front office et back office Mais celle ci n est possible que parce que nous avons explor de nombreuses voies de synergie avec l arm e de Pair et l arm e de terre notamment dans les domaines de la formation et du soutien L arriv e d avions communs tels le Rafale et le NH 90 favorise cette convergence Je travaille troitement avec le major g n ral de l arm e de terre dans un comit d orientation NH 90 Je fais de m me avec celui de l arm e de l air dans un comit op rationnel RAFALE au sein duquel nous venons d laborer une feuille de route commune sur le Rafale Cependant je dis haut et fort que les missions partir de la mer et sur la mer rel vent du fait maritime Sachez que je suis honor des rapports troits et amicaux avec mes deux homologues de l arm e de l air et de l arm e de terre Ensemble nous veillons ce Bulletin d tudes de la Marine N 46 que nos arm es entretiennent les meilleures synergi
82. res ses drones aussi demain sans oublier la probl matique du maintien en condition op rationnelle et la collaboration interarm es Il faudra galement prendre en compte la taille critique voire sous critique de ce que l amiral Magne a d fini comme une minorit ethnique les hommes de l a ronautique navale que nous aborderons dans une troisi me partie de la table ronde notamment travers leur formation qui est tr s sp cifique Doit elle le rester Peut on la fondre dans d autres formations Nous voquerons videmment aussi le commandement qui est galement une sp cificit puis tous ceux qui sont avant tout des marins comme le rappelait le professeur Chaigneau pilotes chiens jaunes et autres embarqu s ou non sur porte avions ou ailleurs Nous aborderons enfin la probl matique des ressources humaines Bulletin d tudes de la Marine N 46 Pour d battre de ces questions interviendra d abord le vice amiral d escadre 2S Laurent Merer Entr dans la Marine l ge de vingt ans l amiral Merer a notamment t ALINDIEN amiral commandant la zone maritime de l oc an Indien poste dont il a tir un superbe livre du m me nom Il nous parlera aussi de son exp rience de commandant de zone pendant cinq ans alors qu il tait pr fet maritime de l Atlantique et de la Manche Est galement avec nous le vice amiral Olivier de Rostolan ALAVIA amiral commandant l aviation naval
83. ronde mont invit ces derni res ann es d couvrir leurs a ronautiques navales respectives et ils nous font galement aujourd hui l honneur d tre pr sents avec le g n ral de division Zhang attach de d fense de la R publique populaire de Chine et le capitaine de vaisseau Luis Claudio Goncalves attach naval du Br sil Vice amiral Olivier de Rostolan Pai l immense bonheur d tre le commandant de l a ronautique navale Je voudrais vous faire part de ce que cela signifie pour moi tous les jours L a ronautique navale c est d abord un quipage comme celui d un tr s grand bateau Moins de 7 000 personnes gu re plus que l quipage des porte avions g ants am ricains Cela se ma trise cela se conna t Cela reste coh rent et soud malgr les composantes les statuts les m tiers Je reviens sur l image du bateau si le porte avions est cher tous les marins du ciel alors qu un tiers d entre eux embarquent r guli rement son bord c est qu il symbolise parfaitement ce concept 21e loin au dessus des mers engag s ensemble en op ration toutes sp cialit s confondues la vie en quipage avec ses contraintes et ses intenses sources de satisfaction J ai bien connu cette vie sur porte avions mais aussi sur fr gates et b timents amphibies C est g nial C est une vie de marin Cela correspondait ma vocation L quipage a ronautique navale met en uvre des a ron
84. s lib ral me semble surtout en ce moment fortement fond sur la g o conomie Ses forces et faiblesses sont vulgaris es gr ce entre autres la r surgence de la piraterie J mets ici un avis personnel peut tre candide mais il me semble qu approfondir l alliance entre droit maritime r put libre et droit a rien dont la logique est sous tendue par le souci de s curit a rienne pourrait conduire mieux formaliser un droit a romaritime afin d enseigner tout l int r t qu il y a d coller et apponter d un morceau flottant de souverainet nationale sans rien demander personne Dans le but galement de border nos commandants d a ronefs qui jouissent d une grande libert mais p tissent aussi parfois de grande solitude au moment o l incident peut survenir Il est donc n cessaire de s assurer de la conservation de la libert que conf re le droit maritime l activit a rienne en mer ce qui suppose de conserver la coh rence organique d un corps de contr leurs a ronautiques marins mais aussi de susciter des soutenances de th se sur cet aspect particulier chez nos juristes Mais surtout l exemple de Cast Lead illustre un rapport de force qui n est pas notre avantage pour jouir de notre droit d aller et venir en mer C est ici le seul endroit de mon expos o je fais allusion par d faut au capital ship qu est le porte avions Le sable et le persil Pourmonquatr
85. s loin et passent dans des zones tr s sensibles le d troit d Ormuz pour le p trole le nord de l oc an Indien pour les vraquiers qui transportent des mati res premi res ou les porte conteneurs toutes ces marchandises qui viennent d Asie Dans ces zones l videmment la France a des int r ts strat giques Ce sont notamment ses approvisionnements La marine nationale veille au quotidien pour prot ger ce trafic Ce sont des moyens ce sont des navires C est aussi l a ronautique navale et le porte avions moyens d action diplomatique mais galement comme autres moyens la patrouille maritime et les h licopt res 48 E ime LIEF ii E p a JA pP Michel Tesmoingt i PA N Charles de Gaulle 1997 huile Monsieur le D put Amiral Mesdames Messieurs les officiers Mesdames Messieurs Je tiens d abord Amiral vous remercier de votre invitation Je suis tr s heureux et tr s honor d avoir l occasion de m exprimer devant vous sur l a ronautique navale et plus particuli rement a ronautique navale au service de l action diplomatique L emploi de la puissance navale est devenu un outil la fois essentiel et banal pour la s curit de nos concitoyens recherche et sauvetage communication observation surveillance d v nements intervention lors de crises lutte contre les trafics ou contre la pollution pr vention des ph nom nes et catastrophes naturelles ou en
86. savoir si nous allons tre capable de continuer tout assumer voire d assumer plus car comme je vous lai dit les ambitions vont cro tre En effet au sortir du Grenelle de la Mer des ambitions nouvelles seront affich es dans le domaine maritime de nouvelles r gles de nouvelles normes seront impos es dans le domaine de la protection des oc ans et le risque est effectivement qu il soit demand encore plus Monsieur St phane Fort Il y a donc un risque d inad quation Contre amiral Bruno Paulmier Tout le travail est d viter qu il y ait inad quation On est In fine on se rend compte que l es sentiel est la confiance que l on peut avoir dans les hommes sur zone la capacit qu ils ont ex cuter des missions complexes qui deman dent un entra nement continu ga lement au dessus de la mer et de disposer des quipements adapt s quand m me ici sur des chelles de temps mais il faut effectivement y r fl chir Monsieur St phane Fort Amiral Merer justement vous qui avez t utilisateur pratique de ces moyens de l tat en mer avez vous constat que des choses taient am liorer ou ce mod le vous para t il pouvoir tre p rennis Dans quel cadre peut on l am liorer Vice amiral d escadre 2S Laurent Merer Comme utilisateur jai trouv que le mod le tait pertinent et comme l amiral Paulmier l a tr s bien dit je crois que cela n a pas volu dans le
87. son souvenir est appos e dans le grand escalier de l tat major de la Marine Enfin Dixmude sera aussi un porte avions l ger de 150 m tres de long Cet ancien cargo am ricain transform en porte avions auxiliaire sera c d la Royal Navy sous le nom de Biter puis vendu la marine nationale d but 1945 et rebaptis Dixmude Il effectua sa premi re campagne en Indochine en 1947 avec son bord la flottille 4F Il accomplit plusieurs missions en Extr me Orient et prit part l vacuation du Tonkin en 1954 D sarm en 1964 rendu aux Am ricains en 1966 il servit de cible pour la VIT flotte 109 Vous le voyez l histoire a ronautique nous lie d j cette poque aux tats Unis pour les porte avions Apr s cette parenth se historique il faut avoir conscience que dans cet espace mouvant qui caract rise les oc ans le marin du ciel ne peut s lever ind finiment Pour l exercice de son m tier et pour contr ler les op rations il a besoin du contact physique des embruns et de l air salin Ainsi l observation spatiale ne peut suffire avec la granularit de la connaissance qu exigent nos besoins op rationnels laborer une image suffisamment pr cise et fiable de ce qui se passe en surface faute de r f rence stable en mer De m me les satellites ne disposent pas de moyens d action Enfin sous les mers o peuvent se dissimuler les sous marins il est n cessaire d all
88. sont significatifs et qui m me quelques ann es plus tard ont encore du sens Les moyens a riens ont cru et l OTAN a termin avec pr s d un millier d avions dont 720 pour les tats Unis d Am rique et un petit peu moins de 90 pour la France puisque apr s le porte avions c est bien s r l arm e de Pair qui a fourni tout l effort et c est normal puisqu elle constitue la majeure partie de la composante a rienne Pour m moire les moyens fran ais correspondaient peu pr s au groupe a rien embarqu sur le porte avions am ricain Theodore Roosevelt Nous avons donc fait pas mal de missions y compris pas mal de missions de combat et c est tr s bien Simplement un mot sur la possibilit de gradation offerte au pouvoir politique Centre d enseignement sup rieur de la Marine L int r t du porte avions est que nous disposions si je me souviens bien de vingt trois ou vingt quatre Super tendard bord Au d but on en a mis douze au pot puis apr s un coup de fil de Paris on en a mis quatorze Ensuite on en a mis seize en ligne Mais vingt deux on a craqu parce quil ny en avait plus de disponibles Ce que je veux dire c est qu on n a pas besoin de d ployer d avions suppl mentaires nous les avons bord et nous les mettons en oeuvre au fil de la n gociation politique Parlons maintenant des missions Au Kosovo le taux d annulation des missions a t deux fois plus faible que pour les avi
89. tactique en g n ralisant le combat au del de l horizon et d un point de vue strat gique en donnant pour la premi re fois la mer les moyens de frapper l int rieur des terres On disait commun ment que la terre ne pouvait pas frapper en CAMAN 0 PET Michel Bez Les porte avions fran ais E mer La puissance de la terre s arr te l o s arr te la port e des armes Avec le porte avions la mer peut frapper loin l int rieur des terres C est une tr s grande nouveaut En contrepartie avec l avion bas terre l inverse est galement vrai la terre peut frapper loin l int rieur des mers Le porte avions a une autre cons quence strat gique il a restaur le blocus La guerre de 1914 1918 a d montr que le blocus ferm courte distance tait mort Avec un porte avions Centre d enseignement sup rieur de la Marine on peut instaurer un blocus d un nouveau genre qui comporte une innovation tr s int ressante on peut attaquer l autre directement dans sa base Exemple type l attaque de la flotte italienne Tarente par les avions de l Illustrious en novembre 1940 banc d essai pour Pearl Harbor On ne peut pas m sestimer l impact du porte avions Un certain nombre d esprits perspicaces l avaient vu d s l entre deux guerres Moffet aux tats Unis Barjot en France et quelques autres Cette r volution militaire a t consacr e par les grandes op
90. terme de strat gie ce sera mon dernier point nous sommes confront s une coh rence globale La fr gate le sous marin le porte avions constituent un tout Les sous marins se nourrissent de ce que leur donne la patrouille a rienne dans le m me temps celui qui voudrait tre l agresseur d une fr gate r fl chira deux fois s il sait qu un strike Michel Bez BIOGRAPHIE de Rafale sera la r ponse Nous avons l une globalit strat gique Pour conclure en ayant un peu occup le temps que vous avez bien voulu me consentir Amiral je me permettrai d interpr ter l Histoire et d avoir une piste de r flexion pour lavenir L interpr tation de l Histoire est une conviction la conviction que si Bonaparte en 1798 avait pu faire d coller les ballons qu il avait emmen s pour la campagne d gypte depuis le Patriote je pense qu il aurait gagn Aboukir Je n ai aucun m rite le penser c est l amiral Oudot de Dainville qui me l a dit Mais ayant dit cela si je me projette dans l avenir la conviction qui guide votre serviteur est la suivante il n y aura pas de marine hauturi re qui nait de composante aviation int gr e Et c est fort de cette certitude que je vous remercie nouveau Amiral de m avoir permis de m exprimer devant un public aussi choisi Notes 1 Pour des raisons personnelles le professeur Herv Coutau B garie qui tait initialement pr vu en introduction du colloqu
91. terre un Gorgonzola un Munster du blanc d uf mont en neige le jus et le zeste d un citron des joues de mangue une pleine bouteille de M doc ainsi qu une autre de Sauternes Pris dans le bon ordre me direz vous le tout aurait pu donner un bon repas alors que le m lange aurait toutes les raisons de vous couper l app tit Bulletin d tudes de la Marine N 46 Vice amiral Xavier Magne Sous chef d tat major op rations a ronavales En effet chacun de ces aliments a une saveur puissante ou subtile selon le cas et le mariage harmonieux de certains d entre eux donne une cuisine raffin e En revanche le m lange aveugle ne peut rien donner d exceptionnel ni m me de tr s app tissant Je me suis dit que ce cuisinier tait tomb sur la t te puis je me suis r veill Cela dit dans les forces arm es ne sommes nous pas dans la m me logique force de rogner sur les d penses on en arrive r duire de fa on homoth tique le format de toutes nos unit s S il y avait une homog n it parfaite entre les unit s et les savoir faire correspondants cette fa on de faire serait logique et saine mais ce n est pas le cas Chaque unit est le produit d une histoire et d une volution diff rentes Chacune a cumul une organisation des techniques a a un esprit et des traditions qui en font quelque chose d unique Certaines la plupart du temps les plus petites sont optimis es
92. un peu en quenouille comme je le disais tout l heure et nous l avons tous dit d une certaine fa on c est dramatique mais ce qui est certain c est que en cas de p pin on sait qui ramassera Il ne faut se faire aucune illusion sur ce point quelles que soient les pr cautions oratoires qu on aura pu prendre l avance Vice amiral Olivier de Rostolan Je rappelle qu il y a galement un challenge dans l ad quation des moyens aux missions Je disais tout l heure que des Alouette III avaient particip l interception des pirates dans l affaire du Ponant Il y avait dans cette affaire avec les commandos marine deux Gazelle de l arm e de terre un Panther et deux Alouette III Et l Alouette III je le rappelle a l ge de la quatre chevaux Mais le marin utilise ce qu il a sa disposition Ensuite il se fait une certaine fiert de mettre en uvre ses moyens et de pousser au del des limites raisonnables ce qu on peut faire avec de vieux appareils Ensuite il y a les probl mes de disponibilit et de s curit Alors dans le domaine a ronautique je dirais que la s curit est un facteur extr mement contraignant et tr s format On peut donc arriver des ruptures capacitaires C est le cas depuis un peu plus d un an avec les Super Centre d enseignement sup rieur de la Marine Frelon Nous sommes soumis de temps en temps des ruptures capacitaires en raison de probl mes tech
93. Bulletin d tudes de la Marine N 46 Octobre 2009 L a ronautique navale les ailes de la mer MARINE NATIONALE L arriv e l aube du XX si cle de moyens a riens de plus en plus S performants et nombreux a boulevers la conduite des op rations militaires et par l toute la r flexion strat gique La fluidit du milieu offre aux militaires des capacit s suppl mentaires ils peuvent dor navant se d placer rapidement voir et frapper loin En mer cette r volution a eu notamment de grandes cons quences D s 1909 Cl ment Ader avait per u l int r t du b timent porte avions qu il d crivait de mani re proph tique le pont sera d gag de tout obstacle il pr sentera l aspect d une aire d atterrissage le remisage des avions devra tre am nag n cessairement sous le pont Pedit la Premi re Guerre mondiale avion babe terre se r v le pr cieux ff clairage des flottes et la lutte contre les sous marins la fin de la guerre la seule marine fran aise dispose de plus de mille deux cents appareils a rostats compris Des esprits innovants vont plus loin Ainsi la Grande Bretagne se dote de porte avions conformes la vision d Ader Flle les utilise pour participer la ma trise des espaces maritimes et conduit son premier raid contre l Allemagne partir du porte avions Furious en juillet Ms oa Fy Ch
94. D autant que cette r alit ne se limite pas aux pertes inflig es appareils l aviation gyptienne Les embarqu s appartenant la Fleet Air Bulletin d tudes de la Marine N 46 DS Arm effectu rent eux seuls plus de sorties que l ensemble des appareils de la R A F et de l arm e de l Air r unis souligne Pierre Razoux Dans ces conditions la r ponse faite par l amiral Barjot au chef d tat major g n ral des Forces arm es s claire d un nouveau jour Lors des op rations de Suez la possession d une a ronavale moderne et puissante a t d cisive pour acqu rir la ma trise a rienne Or cette poque la Royal Navy est aux avant postes de la modernit quand la Marine nationale ne dispose que de mat riels obsol tes L A ronavale est actuellement la composante la moins niveau de la flotte notait l attach naval britannique Paris fin 1955 Soulignant sa d pendance l gard des mat riels trangers alors que l assistance militaire am ricaine allait d sormais se r duisant il soulignait la pression laquelle tait de ce fait soumis le petit budget de la Marine qui n avait pourtant que peu d espoir d tre augment Il voyait dans cette combinaison de facteurs l origine du malaise actuel qui touche non seulement la qualit de l A ronavale mais aussi son importance tr s nettement inf rieure aux exigences de l O T A N A l op
95. Eric B Henriet L uchronie Klincksieck 262 p d j auteur de l ouvrage de r f rence sur la question L histoire revisit e Panorama de l uchronie sous toutes ses formes Paris Les Belles Lettres 1 d 2000 2 d rev et augm 2004 452 p 7 L aspirant Mathieu Le Hunsec assistant de recherche la division tudes du D M S H D ainsi que Charlotte Fain et Thomas Bertrand tudiants en licence et en mast re d histoire aux universit s de Versailles Saint Quentin et Paris I Panth on Sorbonne tous deux stagiaires la division tudes du D M S H D ont particip au recueil et l exploitation de la documentation n cessaire la r alisation de cette tude qu ils en soient ici remerci s 8 La meilleure synth se d ensemble en langue fran aise est constitu e des quatre articles de Pierre Razoux Suez ou la tentation du tout a rien Le fana de l aviation 1 partie Les pr paratifs 1376 mars 2001 p 14 26 2 partie Kadesh 1377 avril 2001 p 60 73 3 partie L op ration Mousquetaire 1378 mai 2001 p 64 75 4 partie L op ration Mousquetaire suite 1379 juin 2001 p 62 74 B n ficiant des ressources documentaires in dites de l Air Historical Branch Ministry of Defence U K en particulier en mati re iconographique les articles de Pierre Razoux sont largement nourris de l ouvrage de r f rence en langue anglaise publi quelques ann es auparavant
96. HMPC Commandement en vol dont l arriv e est pr vue en 2013 C est uniquement ce niveau l qu elle sera mise en place Il y a galement des questions de co t et de poids Notes _ nu 1 H licopt re de man uvre dot d un poste de commandement qui permettra de commander un groupe a romobile au plus pr s du th tre d op rations 106 Eure Te LH Aa LE PRE lee Ea r F i p Le 2 EF Ti ha k Ea E o e ara a is E i i 5 Le chef d tat major de la Marine accompagnant le ministre de la d fense Brest il ma demand de le repr senter C est donc un honneur et un plaisir particulier pour moi de venir en son nom vous livrer aujourd hui quelques r flexions sur l a ronautique navale et sur ceux qui exercent le m tier des armes sur mer et partir de la mer J ai dit un plaisir parce qu titre personnel et pour liminer d embl e toute volont de pol mique que d aucuns voudraient voir dans la r flexion sur les moyens a riens maritimes dont la France a besoin je tiens mentionner que je suis sorti il y a maintenant 35 ans du Prytan e Militaire avec le Prix du chef d tat major de l arm e de Pair Je dis aussi un honneur car c est toujours un honneur que de traiter de sujets d int r t strat gique avec Bulletin d tudes de la Marine N 46 Vice Amiral d escadre Jacques Launay Major G n ral de la Marine un auditoire attentif non pas au seul
97. Harrier Je reviens sur la question de commandement Dans un premier temps il tait pr vu un commandement confi un amiral deux toiles et une r partition galit 50 50 entre la Royal Air Force et la Royal Navy Je ne parle pas des diff rences entre les deux arm es Bien s r j ai EF Q __ il Centre d enseignement sup rieur de la Marine quelques id es personnelles ce sujet Je pense encore aux mots de l amiral Oudot de Dainville qui disait Vous tes d abord des marins puis des aviateurs C est quelque chose que nos amis pilotes de l arm e de l air voient diff remment Jusqu ici nous avons quelques difficult s les convaincre Personnellement je suis s r qu on va y arriver Deuxi mement nous sommes oblig s de r ussir parce qu avec les ressources actuelles nous sommes confront s des probl mes graves Troisi mement nous avons maintenant des porte avions qui vont mettre en oeuvre le Joint Strike Fighter F 35 JSE d collage court et atterrissage vertical STOVL Son arriv e est d cal e mais nous sommes oblig s d en passer par l L id e de partager l exp rience am ricaine ou fran aise avec des catapultes s est loign e on ne peut pas envisager un tel changement Pour terminer malgr tous les probl mes actuels nous envisageons l appareillage de l Ark Royal l ann e prochaine avec son groupe a rien Et avec le retour des Harrier d
98. Juste dans le domaine plus sp cifique de l a ronautique navale je rappelle que sous la pr sidence fran aise de l Union europ enne une initiative a t propos e par la France l European Carrier Group Interoperability Initiative Cette initiative repr sente quelque chose d important qui commence vivre et qui consiste tudier l interop rabilit de toutes les briques pouvant constituer un groupe a ronaval europ en j insiste sur les guillemets Il n est pas demand la Lithuanie de fournir une flottille d avions de chasse Par contre elle peut tr s bien dans un tel exercice fournir un h licopt re de sauvetage De m me pour l Allemagne qui peut fournir une fr gate antia rienne 1 qui s int grerait un tel groupe Il s agit donc bien d un groupe qui pour l instant tudie et se rencontre pour valuer l interop rabilit des forces et faciliter terme la g n ration de forces C est important Vice amiral d escadre 2S Xavier Rolin Thal s Je voudrais poser une question l amiral Paulmier En ce moment se d roule le Grenelle de la Mer Quatre rapports viennent d tre rendus dans lesquels on mentionne que la France va appliquer les engagements qu elle a pris au sommet de Johannesburg c est dire d avoir 10 des eaux sous responsabilit en zones prot g es Ces rapports am nent comme perspective d agrandir 20 l horizon 2020 ces tendues prot g
99. Marine N 46 euxi me table ronde l Fernie SU qu a rappel e fort justement Ludovic Woets c est que je me souviens d un monsieur qui m apprenait les figures de l acrobatie a rienne et qui a servi sur ce vieux b timent qu tait le B arn La troisi me raison c est que je repense mes anc tres qui ont pass le cap Horn et qui modestement ont sauv des barom tres d un naufrage Je voudrais saluer ici malgr un certain mois de 1805 et un tragique incident Mers El k bir la pr sence mes c t s d un serviteur de Sa Majest Je voudrais insister dans mon propos sur des choses qu on vous dit sans doute assez rarement et qui vont peut tre vous para tre un peu loign es Je crois que nous avons plusieurs combats psychologiques et psychiques mener Le premier c est que contrairement beaucoup de mes camarades nouvellement lus ou un peu plus anciens hors Commission de la d fense nationale bien s r vous tes dans un monde o les questions de d fense ne sont pas consid r es comme le pilier central de la nation mais bien comme un l ment parmi d autres d o les discussions budg taires Le grand fantasme est de fournir une arm e de commandos d o seraient retir s les blind s lourds dont je suis persuad que nous aurons sans doute besoin un jour et d o serait retir le groupe a ronaval 56 Le deuxi me aspect dans cette mati re conomique c est que les
100. Prowler est toujours en service 38 Lu ue Michel Bez Le syndrome de jane Partons du point de vue le plus g n ral celui de l analyse strat gique globale compr hensive comme dirait Max Weber L analyse navale est marqu e par une d formation que l on peut appeler le syndrome de Jane ou si l on est chauvin le syndrome de Balincourt Les marins sont pratiquement les seuls tre domin s sinon gouvern s par d normes dictionnaires qui recensent avec une pr cision une rudition admirables tous les navires de guerre existants Mais c est l analyse de ce que Clausewitz appelait les forces mortes une analyse statique et quantitative qui donne le nombre d unit s les tonnages globaux mais ne dit absolument rien sur la r alit de la puissance navale car on r pertorie 39 De l utilit des porte avions pour la France Professeur Herv Coutau B garie Directeur de recherches en strat gie au Coll ge interarm es de d fense de la m me mani re un vrai navire qui navigue et des navires qui ne sortent jamais Cette approche statique est insuffisante Elle peut m me tre dangereuse car elle peut conduire aussi bien la sous estimation de certaines marines modernes bien entra n es efficaces mais qui n ont pas de grands b timents qu la surestimation d autres marines parfois dans un but int ress C est ce qu on appelle l instrumentalisation de la menac
101. acun est alors conscient d dans des proportions variables qu il faudra dor navant raisonner en engagements a ron vals et en strat gie a ro maritime i p Fa Toutefois les moyens PIR se d veloppent lentement pendant l entre deux guerres fr in s par des conserVatismes set victimes collat rales de querelles conteptuelles En effet on s interroge tr s vite sur la fa on la plus judicieuse d employer ces moyens a riens qu ils soient terrestres ou maritimes Faut il les utilis r de mani re massive ind pendamment des autres moyens militaires ou devraient ilsop rer en liaison avec ceux ci hr E Ce d bat qui s est prolong te A long du XX si cle est aujourd hui clos Le succ smiilitaire provient sans quivoque de la combinaison de diff rents moyens militaires et de la coordination aussi troite que possible de ces o ftils Cetteli ison des armes d j mise en vidence par l amiral Castex pour le domaine maritime est aujourd hui confirm e dans l ensemble des engagements des arm es comme le rappelle le g n ral Jean Louis a 7 Georgelin chef d tat major des arm es pour qui il convient de privil gier une approche fond e sur la combinaison des effets Quoi quil en soit ce d bat nuira au d veloppement harmonieux des a ronautiques navales dans la plupart des pays Seules quelques grandes puissances ambitions mondiales les tats Unis d Am riq
102. aient pas forc ment dispos s se doter de deux porte avions Dans ce cas le Charles de Gaulle se retrouverait le seul porte avions non seulement fran ais mais europ en Quand on voit son indisponibilit malheureusement caus e par un incident est ce qu il ny a pas un risque pour l Europe d un point de vue g ostrat gique diplomatique et politique de se retrouver un peu d munie dans certaines Bulletin d tudes de la Marine N 46 r gions du monde dont les pays riverains sont en train de se doter d une a ronavale Il y a quand m me un d s quilibre qui est en train de se cr er un d s quilibre flagrant Monsieur Nicolas Dhuicg Bon je pense que le temps a pass En dehors du plaisir que j ai pris aupr s de vous je voudrais dire une chose simple politique Je crois que comme c est le cas de la dissuasion nucl aire il y a des attributs de puissance de nations qui sont difficilement partageables m me si je suis europ en Et il peut y avoir des situations o la France ne peut pas partager le porte avions avec d autres Alors une d fense europ enne oui mais pour l instant il y a une d fense nationale fran aise jy tiens Donc les porte avions je pense qu ils seront l outil essentiel de gesticulation du chef de l tat quel qu il soit dans les ann es venir Michel Bez S curitards du pont d envol Pacronautiquenavalerancombat Michel Bez Animateur Jean Dominique Mer
103. ait leur id e est demain de mettre un avion dessus de devenir des marines porte avions 43 Pour l instant il n y a que trois vraies marines porte avions si l on met entre parenth ses la marine br silienne qui arme le S o Paulo ex Foch dont l activit op rationnelle semble r duite la marine am ricaine bien s r la marine russe mais le Kouznetzoff navigue tr s peu et il na pratiquement pas de groupe a rien et la France avec le Charles de Gaulle Quand il n a pas des probl mes d h lice ou de r ducteur la France a un vrai porte avions C est un symbole de puissance important L Europe de la d fense a rat une occasion d cisive lorsqu on a report pour ne pas dire annul le PA2 En 1980 l US Navy avait quinze porte avions En 2000 elle en avait douze Aujourd hui elle en poss de onze Dans deux ou trois ans avec le d sarmement de l Enterprise elle en aura dix L envol e des co ts de la s rie CVN 21 est telle qu il nest m me pas s r qu on restera l PUS Navy planche d j sur des sc narios pessimistes huit ou neuf Supposons qu on ait construit le PA2 et les deux CVF britanniques En 2015 2020 le rapport entre les tats Unis et l Europe n aurait plus t de onze ou douze un mais de neuf ou dix quatre L un r quilibrage partiel s op re spontan ment une identit europ enne se cr e Car quand les moyens existent un moment ou un autre
104. ait emporter deux bombes de 1 000 livres il avait quatre canons de 20 mm avec 800 obus Il avait une autonomie remarquable on bombardait le terrain du Caire et on revenait on avait tout le temps qu il nous fallait Les avions qui lui ont succ d l Aquilon en particulier en taient totalement incapables L Aquilon tait un avion tr s agr able man uvrer mais il n avait pas les capacit s d armement du Corsair J ai regrett qu on n ai pas pu envisager de prolonger les Corsair sur le Clemenceau en attendant l arriv e des avions suivants Avec les Corsair il y avait vraiment de quoi mener les op rations avec efficacit G n ral Vard Je voudrais que les trois arm es nous parlent de la mise en uvre de la liaison 16 qui est un outil d interop rabilit dans la troisi me dimension O en est on Comment les trois arm es envisagent elles son utilisation G n ral de division Patrick Tanguy Centre d enseignement sup rieur de la Marine Cela fait environ 20 ans que les Am ricains utilisent la liaison 16 qui tait au d part grosso modo un syst me de boucle Chacun s ins rait pour partager un certain nombre d informations La modernisation a permis de transformer ce syst me qui occupait une salle de calculateurs peu pr s grande comme cette salle en un terminal qui doit avoir la taille d une grosse armoire La miniaturisation s est poursuivie ce qui permet un certain nombre d a ronef
105. alors il faut aussi se poser sans pudeur ni tabous la question des moyens des int r ts et des ambitions Pour la France quelle est notre g ographie Celle de ne pas tre de ne plus tre une puissance mondiale mais d esp rer et de vouloir avoir une influence mondiale Soit la France se dote de moyens lui permettant de tenir son rang dans le monde soit elle abdique et se satisfait de jouer un r le d appoint Pour conclure nous ne pouvons concevoir de strat gie sans moyens La France et l Europe pour continuer demain d exister ont besoin d instruments de puissance Les forces a ronautiques navales mais aussi le PA et le GAE occupent une place privil gi e Ces instruments r pondent un besoin strat gique Ils sont financi rement accessibles Il suffit de le vouloir Car en somme de quoi s agit il En amont du courage de la d cision politique En aval de moyens le recours une marine significative BIOGRAPHIE imm diatement op rationnelle partir de plusieurs noyaux de forces dispos es sur des portions de mers ou d oc ans travers lesquels nous croyons n cessaire d exprimer la l gitimit de nos int r ts de nos forces de notre influence participe la mondialisation mais plus encore aux m canismes de Demain pour que la France contr le de cette mondialisation et sa s curisation pour que notre pays maintienne son rang pour que nous restions une puissance politique nou
106. amiral Fran ois de Lastic qui mettent largement en avant la strat gie navale et l amiral Coldefy que je vois souvent dans certains colloques et s minaires est un des premiers d fenseurs de cette strat gie Donc je ne suis pas du tout d accord avec ce que vous avez dit Deuxi mement je crois quil faut d fendre nos int r ts d arm e et non nos int r ts par rapport aux autres arm es Aujourd hui nous ne sommes plus dans cette logique l non pas parce que c est la mode de l interarm es mais par rapport au b n fice op rationnel qu on peut en obtenir Je donnerai des exemples de la fa on dont je vois les choses et je crois qu il faut absolument sortir de la logique de milieux ils n existent pas vraiment Le milieu a rien est par nature un milieu interarm es qui est largement partag Il ne l est pas seulement par la Marine l arm e de lair et l arm e de terre mais galement au niveau interminist riel lorsqu il s agit d intervenir dans le ciel national ou outre mer Nous sommes l en compl mentarit les uns des autres et je remercie Olivier de Rostolan d avoir dit qu il n y avait pas une feuille de papier entre les objectifs de l arm e de Pair et de l a ronautique navale en la mati re je ne vais pas en ajouter davantage Il y a une r elle convergence dans nos fa ons de voir les choses Le troisi me point que je voulais voquer est que 95 j essaie pour ma part de d passer l
107. ance voies de communication maritimes transports nerg tiques espaces oc aniques de souverainet de communication ou de d ploiement Ces espaces sont loign s et exigent des capacit s de surveillance de connaissance et d anticipation de pr vention et d action Ceux qui aujourd hui ou demain visent d membrer les forces a ronavales en rigeant comme concept que seuls nos int r ts strat giques proches m ritent d tre St phane Ruais C r monie de la prise de commandant Charles de Gaulle 1997 huile sur toile _ 54 d fendus ont une vision erron e des cons quences et attendus de la mondialisation et du basculement g ostrat gique en cours Derri re ce d bat sur les forces a ronavales mais aussi ne nous le cachons pas sur le PA et le GAE se trouve un d bat bien plus fondamental celui de la place et de l ambition de la France dans le monde La France doit elle jouer un r le global Est ce n cessaire Comment prot ger nos int r ts Quelle posture pour la France Une posture l allemande ou l italienne En ce cas de v ritables forces a ronavales ne sont pas n cessaires Si en revanche la France aspire peser sur les affaires du monde comme sur les confrontations futures alors il lui faut poss der une marine globale c est dire une marine forte de forces a ronavales mais galement osons le dire sans pudeur ni tabous une marine forte de porte avions Mais
108. angar Aquarelle 13 Centre d enseignement sup rieur de la Marine Une autre remarque que respectueusement Je me permettrai de faire devant cet ar opage autrement plus qualifi s attache au caract re pluriel de la coh rence du porte avions des carrier vessels et son aspect diplomatique Mon coll gue le professeur Herv Coutau B garie aura le bon go t de publier sur cette th matique et vous l avez rappel Amiral cette probl matique fera l objet de la deuxi me table ronde Mais c t de cette dimension diplomatique qui en soi est embl matique vous avez bien s r la dimension de dissuasion le porte avions concourre la dissuasion et l action de la mer vers la terre Je me souviens l Universit Paris Descartes o j ai le bonheur de diriger le d partement sciences politiques quand je montrais le dessin du porte avions en mer d Arabie je lisais dans les yeux de mes coll gues professeurs de droit une grande incertitude Ils comprenaient des frappes a riennes depuis Douchanbe mais il leur semblait compliqu d admettre que lon puisse avoir envers un pays hyper enclav une action de la mer vers la terre Je crains donc que si les professeurs d universit int grent difficilement dans leur lobe pari tal ce type de choses le commun des mortels ait aussi quelques difficult s Je crois que nous avons un effort de discours pr parer Il est galement r el si vous voulez qu en
109. ans l Atlantique C est vident je ne vais pas aller plus avant dans la description tout le monde a compris Dans l oc an Indien c est exactement la m me chose pour les missions au long cours La lutte contre le terrorisme remonte octobre 2001 d but de l op ration H racl s Depuis cette poque les avions de patrouille maritime les avions de surveillance maritime les fr gates avec h licopt res font le boulot quotidien Vous aurez remarqu que je ne parle pas du porte avions parce que ce nest pas un outil du commandant de la zone maritime Ce dernier comme je lai dit a besoin du temps long Il doit pouvoir savoir longtemps l avance ce sur quoi il peut compter or le porte avions dans notre pays aujourd hui a chang de registre Pour le commandant de zone maritime ce mest pas 24 son outil parce que ce n est pas lui qui d cide de son d ploiement Je ne sais m me pas si ce d ploiement sera d cid au niveau du chef d tat major des arm es La d cision se prend une autre chelle Le porte avions manque la caisse outils du commandant de zone Il pourra l utiliser mais dans l organisation tr s souple d aujourd hui cela peut tre donn un autre Il fera de l accompagnement Cela fonctionne ainsi et c est bien En tant que commandement de zone maritime je n ai donc pas d appr ciation donner sur le porte avions On en reparlera sans doute longuement au cours de la jour
110. ant en mer ne peut tre efficace que s il a compris qu il existait deux chelles de temps tr s diff rentes et qu il est capable de s adapter pour travailler en quipe avec le mobile de surface ou le sous marin La ronaute compte en secondes et minutes Centre d enseignement sup rieur de la Marine le b timent compte en heures et jours Le bon a ronaute est celui qui sait que dans un central op rations CO de b timent on veille plus de dix fr quences la fois qu il faut tre patient et que la r ponse viendra en son temps La deuxi me caract ristique de la mer est la libert Le r gime juridique de la haute mer en fait un espace tout fait particulier Contrairement aux espaces a roterrestres qui sont sous souverainet on peut se d placer ou stationner librement en haute mer Michel Bernard Alouette avant d collage crayons de couleur Cette libert donne au mot initiative un sens totalement diff rent de celui qu il peut avoir terre ou au dessus de la terre Il y a une vraie initiative en mer parce qu il y a une vraie marge de man uvre possible l o terre on est politiquement contraint par la souverainet de l autre C est fondamental Et c est probablement le vrai sens de la lettre de commandement qui est donn e nos commandants d unit s En effet il ne sert rien d avoir un mandat pour agir lorsqu on agit dans le strict cadre de la loi la loi est l pour encadrer no
111. are going to be in a state of war with Israel for years and we shall need all pilots we can get Planes can be replaced overnight but it takes years to train a pilot Cit par Cull Nicolle Aloni op cit p 232 28 Au dire du lieutenant colonel Vallet commandant des appareils de reconnaissance fran ais bas s Chypre si la D C A l g re tait abondante il y avait tr s peu de pi ces de gros calibre Pire il n y avait pratiquement aucune liaison entre ces derni res et les radars Cull Nicolle Aloni op cit p 188 Ses r sultats ont t plut t moyens dans l ensemble En particulier si on les compare ceux obtenus par les F 84F dans le cadre de la mission g n rale de neutralisation de laviation adverse il m est pas exag r de conclure que emploi du Bomber Command s est sold par un chec Brohon op cit Annexe VII Les op rations du Bomber Command Le commandant du Groupement mixte n 1 avait servi dans les rangs du Bomber Command la fin de la Seconde Guerre mondiale J r me de Lespinois Le g n ral Brohon et la coop ration franco britannique une int gration r ussie in Alexander Frank Soutou et Vial dir op cit 83 3 Razoux op cit 3 partie L op ration Mousquetaire 1378 mai 2001 p 69 Cf aussi ib p 73 Analyse d taill e chez Brohon ib A compl ter par Cull Nicolle Aloni op cit en particulier p 185 197 2 Un seul bombardi
112. arter cette interrogation d un revers de main il aurait t possible de faire autrement Pourtant si l on conna t les r ticences des Britanniques passer l action d but novembre 1956 l hypoth se d un cavalier seul de Paris d concerte et l exasp ration fran aise qu elle suscita Elle heurte notre vision de cette crise en premier lieu celle des historiens qui en font d ordinaire un temps fort certes compliqu et malheureux un temps fort n anmoins de l Entente cordiale Or la question de l a ronavale est au c ur de cette alternative improbable se passer des Britanniques ou non Il ne s agit videmment pas ici de verser dans la politique fiction ce que les historiens d signent du mot savant d uchronief L objet de cette intervention est de chercher comprendre pourquoi cette hypoth se d un cavalier seul est ainsi discut e apr s la crise chez plusieurs des hautes autorit s militaires de l poque S agit il de pure sp culation intellectuelle Dans le cas contraire quels sont les l ments objectifs qui y poussent Et pourquoi faire de la possession d une a ronavale moderne la cl du probl me On de la dimension a rienne lors de la crise de Suez Quand la suite sait l importance de la nationalisation du canal par Nasser le 26 juillet 1956 Fran ais et Britanniques font le choix d une intervention militaire de grande ampleur l obtention de la supr
113. as coup e du monde des missions et de l entra nement Au contraire elle y participe Cette touche particuli re est bien mise en valeur dans l attribution des commandements de bases d a ronautique navale nos ing nieurs a ronautiques ne sont pas oubli s La mission elle est vari e car son milieu d application est changeant il est donc difficile d en pr voir la nature ou les modalit s Un a ronef simple et rustique peut concourir de fa on d terminante au succ s de la mission Cette exigence d adaptation continue renforce l esprit d aventure certes mais aussi la rigueur d ex cution Heureusement le retour d exp rience a t minutieusement exploit en couches successives pour tre int gr dans une documentation d emploi qui constitue un tr sor op rationnel reconnu Tout cela est bien mais les difficult s existent et n cessitent des adaptations permanentes ce que d aucuns appellent les r formes ou la gestion du changement Dans ce domaine l a ronautique navale est d lib r ment force de proposition Elle a su dans un premier temps se rationaliser en une structure unique Elle a mis au pot commun ce qu elle consid rait comme non sp cifique formation initiale ma trise d uvre de la maintenance en transf rant ses anciennes attributions d autres op rateurs si possible dans une logique interarm es Son emprise terre est r duite et va encore se concentrer Elle aspire enfin poursuivre a
114. ations la distance entre Chypre et la ligne de front devait en effet s accro tre Rappelons qu il fut initialement question d aller jusqu au Caire livrer la seconde bataille des Pyramides Par la suite quand en septembre le plan Mousquetaire fit place Mousquetaire r vis l objectif de la vall e du Nil c da la place celui du canal Mais la dynamique Nord Sud demeura les forces a riennes devaient tre capables de soutenir l avance des troupes jusqu la Mer Rouge A chaque fois le transit time des appareils bas s Chypre augmentait tandis que se r duisait leur temps d intervention une probl matique laquelle taient naturellement moins sensibles les appareils de la Fleet Air Arm Bien que initialement positionn s tr s au large 100 miles nautiques au nord est des c tes gyptiennes environ 180 km les porte avions purent se rapprocher et le rayon d action de leurs appareils augmenter d autant Ainsi la fin des op rations le Bulwark se rapprocha N de Port Sa d de mani re permettre ses appareils de mener des actions offensives jusqu en Mer Rouge Ses appareils purent ainsi incendier et probablement couler trois vedettes gyptiennes proximit de la base navale de Ras Adabyia Comme le r sumera Barjot Chypre n tait pas une base suffisamment avanc e pour qu on puisse se passer de porte avions Un tat de fait qui sera en creux admis par Brohon lui m me
115. ations chasse p 8 7 Barjot op cit Fascicule 2 1 p 12 Ib 19 Ios D A7 73 Ib p 12 13 76 Caron Rapport d op rations op cit p 11 7 Notes manuscrites de amiral Nomy propos de l affaire de Suez et de ses le ons sur le plan militaire sans date mais vraisemblablement de la fin des ann es cinquante voire du printemps 1957 S H D D M fond Nomy GG II 184 78 Barjot Les op rations de Suez op cit Razoux op cit 4 partie L op ration Mousquetaire suite 1379 juin 2001 p 71 0 Barjot Rapport au min op cit fascicule III chapitre 13 op cit p a 8 Brohon op cit Annexe IV Op rations chasse p 6 Brohon op cit Annexe IV Op rations chasse p 3 85 Razoux op cit 1 partie Les pr paratifs 1376 mars 2001 p20 Razoux op cit 3 partie L op ration Mousquetaire 1378 mai 2001 p 71 et 4 partie L op ration Mousquetaire suite 1379 juin 2001 p 65 Analyse d taill e in Vial Le groupe et le syst me in Alexander Frank Soutou et Vial dir op cit Pour une analyse d ensemble des relations franco isra liennes cf Motti Golani La guerre du Sina 1955 1956 Ed du Rocher 2000 342 p 6 Barjot op cit fascicule III chapitre 18 Un change dramatique de t l grammes entre Paris et Chypre du 1 au 4 novembre sp cialement p 42 47 Jean de Pr
116. atique comme du potentiel militaire offensif du Ainsi titre d exemple l utilisation de GAE repose sur la libert d action n cessaire celui qui souhaite l utiliser Cette libert d action repose sur les diff rentes forces de la marine nationale et sur des moyens interarm es Au del l utilisation de la puissance a ronavale tant au niveau diplomatique que militaire repose sur un savoir faire complexe fruit d un h ritage bient t centenaire A l heure de certains choix capacitaires horizon 2012 la rupture de cet quilibre menacerait non seulement l existence d un outil diplomatique et militaire sans quivalent mais aussi celui d un potentiel offensif unique que les autres marines l exception des tats Unis ne poss dent pas et peinent acqu rir Les pays asiatiques ont parfaitement int gr l int r t des forces mergents comme certaines puissances a ronavales comme facteur de puissance sur mer et sur terre Elles butent n anmoins sur l acquisition du savoir et plus encore du savoir faire ce sujet il n est qu entendre les interrogations des marins chinois envers leurs homologues fran ais lors de diverses rencontres officielles Plus pr s de nous et sans vouloir offenser ici nos amis britanniques force aussi est de constater que la dissolution de l a ronautique navale britannique au sein de la Royal Air Force a entra n une perte de culture et de savoir faire Nou
117. atre porte avions pour participer aux missions de l ONU C est l poque o l on pr voit une force militaire internationale Les Am ricains offrant douze porte avions la France g n reuse en proposerait quatre videmment on ne les avait pas En plus il faut trois porte avions pour les missions nationales dans le cadre de l Union fran aise Inutile de dire que d s que l on sort du Conseil sup rieur de la Marine on n en parle plus Le PA 28 est mis sur cale en 1947 mais sa construction est aussit t arr t e pour des raisons techniques et financi res La Marine se contentera d emprunter des porte avions aux autres le Dixmude ex Biter britannique transf r d s 1945 le Bots Belleau et le La Fayette am ricain et surtout un tr s beau porte avions britannique transf r en 1946 qui servira jusque dans les ann es 1970 l Arromanches On va les engager tout de suite dans une mission de l Union fran aise la guerre d Indochine La plupart serviront comme transports d avions mais ils participeront aussi effectivement aux op rations de guerre C est en quelque sorte ce que l on appellerait aujourd hui la participation aux conflits asym triques Mais cela na quun temps En 1954 1955 la France vacue l Indochine s44 l poque le haut du pav c est Parme nucl aire On sait aujourd hui que les grandes d cisions n ont pas t prises en 1958 par le g n ral de Gaulle
118. aussi l objet de pol miques dont on peut se gargariser l envie c est celui de toutes les missions qui rel vent des forces sp ciales Alors l on peut voir le verre moiti vide ou le verre moiti plein Le verre moiti vide est celui o chacun cherche s approprier les moyens et le type de mission Le verre moiti plein et qui va illustrer ce que pourrait tre potentiellement le CIH c est une m me fa on de conduire les missions de les pr parer de les soutenir Il y a donc une culture commune et c est probablement le m tier s agissant d h licopt res en op ration sp ciale qui est le plus avanc en mati re interarm es m me si ici ou l il y a des pol miques De toute fa on nous sommes dans une phase qui se construit et qui pr pare le CIH Apr s il y a un certain nombre 98 d autres m tiers qui sont mon avis bien sp cifiques et Je persiste dire que pour faire de la lutte anti surface ou anti sous marine si on na pas us ses fonds de culotte sur la Jeanne d Arc et j esp re qu elle aura un successeur il manque quelque chose sur le plan culturel Pour faire ce qu on appelle nous l a rocombat il faut aussi avoir eu l habitude de travailler avec un fantassin parce que l h licopt re nous l employons comme un fantassin c est dire pour se poster observer utiliser son arme rendre compte ou se d placer On parle souvent de la mesure activ
119. autorit politique 52 Or les capacit s navales dans leur ensemble et dans leur coh rence sont appel es jouer un r le majeur dans les temps venir En effet le d placement du centre de gravit g ostrat gique de la plan te vers l oc an Indien le Golfe et l Asie procure la strat gie navale dans son ensemble et tout particuli rement aux forces a ronavales une importance capitale dans l laboration de strat gies nationales globales La mer joue un r le primordial pour tout tat ou toute alliance d tats qui souhaite projeter sa puissance au del de sa simple et imm diate p riph rie La constitution d une marine de guerre puissante par un pays a toujours t le signe pr curseur que ce dernier souhaitait jouer un r le plus important dans les affaires mondiales Il en fut ainsi de l Espagne et du Portugal au XVE si cle de la Hollande de la France et de l Angleterre partir de la fin du XVI si cle de l Allemagne et du Japon l aube des deux guerres mondiales puis des tats Unis et de la Russie durant la seconde moiti du XX si cle Aujourd hui de la Chine de l Inde du Br sil et d autres En fort contraste la r duction de format est l ordre du jour pour les deux premi res marines europ ennes que sont la Royal Navy et la marine nationale La situation de la Royal Navy est aujourd hui inqui tante tant au regard du nombre de b timents de surface de
120. avec nos amis britanniques Il y aura quelques diff rences puisque le n tre sera pourvu de catapultes et de brins d arr t alors que les Britanniques n ont ce stade pas fait ce choix Monsieur Vincent Groizeleau Merci Oui Monsieur Gilbert Le Bris Gilbert Le Bris d put fana du deuxi me porte avions pour des raisons videntes La premi re c est que tout le monde reconna t qu un deuxi me porte avions s impose puisque n en avoir qu un seul c est en avoir temps partiel 60 du temps Tous les politiques le reconnaissent Je rappelle que Jacques Chirac disait 67 que les porte avions cest comme les gendarmes a va par deux que Nicolas Sarkozy candidat disait que le deuxi me porte avions est une vidence op rationnelle et qu on ne pouvait pas y chapper Le seul probl me il n est pas op rationnel il est financier on le sait bien tous Lorsque le Livre blanc a t mis en chantier la question de savoir si on avait les moyens financiers de faire un deuxi me porte avions s est imm diatement pos e Et il est vident que l lys e a dit On n a pas les moyens financiers pour l instant Chaque fois qu on parle du deuxi me porte avions on nous ram ne aux arbitrages financiers qui font qu un porte avions chaque annuit c est un b timent de projection et de commandement BPC ou une fr gate Donc le choix se fait chaque fois en termes capacitaires Mais je crois quand
121. bon sens On est en permanence dans la tension entre les missions r aliser et les moyens qui sont derri re La grande difficult du pr fet maritime ce sont les choix Quand dois je arr ter les recherches quand je sais que c en est fini au bout de trois heures des chances de survie d un homme tomb l eau Mais derri re il y a une pression politique et m diatique je ne sais comment dire Aujourd hui la grande difficult de celui qui exerce une charge sur la c te est de faire des choix de prendre des risques Il est vrai on l a mis l pour cela mais on aimerait de temps en temps avoir un peu plus de moyens On sait que c est le cas pour les h licopt res Je le redoutais tous les jours 28 Je pense que l amiral Rolin qui est ici l a redout tous les jours comme moi comme l amiral Collinet qui est l bas dans cette salle Pour l instant on a trouv une solution qui marche Jusqu ici nous n avons pas t pris en d faut mais au prix de quelles p rip ties de quelles acrobaties Par exemple l hiver par temps de givre est ce que je peux d placer mon h licopt re Le probl me c est qu aujourd hui on est toujours dans la tension Tant qu il n y a pas un gros clash a va mais c est en permanence l angoisse pour celui qui est en charge Vice amiral Olivier de Rostolan Je me permets d intervenir en tant que commandant de l a ronautique navale charg notamment d
122. c le cas de Manas et l h sitation des Kirghizes conserver cette base sur leur sol On sait tr s bien que ce ne sont pas eux qui d cident Bulletin d tudes de la Marine N 46 en la mati re sinon la d cision serait rapide La base de Manas repr sentait peu pr s lorsque je suis parti 15 20 du PIB du pays ce qui n est pas n gligeable Pour ces raisons conomiques les bases d ploy es ont un int r t qui d passe largement la dimension op rationnelle M me sur le plan humain l acceptabilit de l op ration conduite dans un pays proche est beaucoup plus grande lorsque les forces sont visibles qu elles peuvent rentrer en contact physique humain avec les gens de la r gion Pour les Kirghizes cela n a pas t facile d accepter que des forces internationales viennent sur leur sol mais a n a pas t facile non plus au Tadjikistan ou en Ouzb kistan Toutes ces bases ont t construites quelques semaines pr s dans toute la zone Letroisi mepointconcernelagestion des op rations Franchement je ne me place pas en comparaison ou en concurrence avec l a ronautique navale La vision de l arm e de Pair aujourd hui et j ai plaisir le dire ici essaie de sortir d un sch ma o il y aurait une capacit dominante qui serait l a ronef pour faire simple et des capacit s subordonn es qui viendraient en appui syst matique de cette capacit dominante On essaie de sortir de ce sch ma e
123. ce de la Russie qui est planifi e Ayant dit cela la deuxi me r flexion que respectueusement je me permets de faire en votre pr sence cest que la possession de l outil n est pas corr l e la capacit du savoir faire Poss der l outil est videmment la premi re des choses mais on apprend dans les difficult s son utilisation Je repense mes conversations avec un homme pour qui je nourrissais 2 une particuli re admiration l amiral Campredon qui m expliquait ce qu il en fut en Indochine la France a appris dans la dur e et dans la difficult la ma trise de l outil Aujourd hui d aucuns sont fond s penser qu il y a deux pays qui ma trisent pleinement la capacit a ronavale les tats Unis et la France Ceci m am ne une r flexion qui est la suivante autant il est lent et difficile de ma triser op rationnellement l a ronavale autant il est facile d en perdre la capacit Lamiral Magne voquait cela jeus l extr me privil ge d tre aupr s de lui il y a quelques jours et je vous assure que Autant il est lent et difficile de ma triser op rationnellement l a ronavale autant il est Jacile den perdre la capacit ce fut tr s enrichissant pour votre serviteur Si vous regardez le cas britannique tr s objectivement les Anglo saxons ont t bien des gards pionniers pour ce qui est de l aviation embarqu e Aujourd hui si nous regardons sans critique a
124. chet Journaliste Lib ration M le Professeur Philippe Vial Service historique de la d fense L a ronautique navale dans l op ration de Suez en 1956 Amiral 2S Alain Coldefy Ancien Major g n ral des arm es L a ronautique navale dans les op rations du Kosovo Table ronde avec M le g n ral de division Patrick Tanguy Commandant l aviation l g re de l arm e de terre M le g n ral de brigade a rienne Jean Marc Laurent Directeur du Centre d tudes strat giques a rospatiales M le capitaine de fr gate Laurent Sudrat Ancien commandant de la flottille 21F M le capitaine de fr gate Jacques Mallard Commandant de la flottille 17F D bats et questions avec l auditoire Conclusion de colloque par M le vice amiral d escadre Jacques Launay Major g n ral de la Marine 69 Centre d enseignement sup rieur de la Marine ONSIEUR JEAN DOMINIQUE Merchet Journaliste lib ration Contre amiral Fran ois de Lastic Apr s le r le de l a ronautique navale dans les relations internationales le r le de l a ronautique navale dans les op rations Tel sera le th me de cette troisi me partie Elle sera anim e par Jean Dominique Merchet qu on ne pr sente plus et qui je c de la parole Monsieur Jean Dominique Merchet Merci c est tr s aimable Amiral Comme c est affich sur l cran je suis journaliste Lib ration ce qui est peut tre moins connu que le fait que J anim
125. cole sup rieure de guerre navale M me si j ai pr par quelques notes je ne m en servirai pas parce que je suis l exemple de mon grand ami l amiral de Rostolan qui 60 n a jamais de notes et qui fait toujours des discours remarquables Nous avons d velopp en 1998 une Strategic Defense Review apr s avoir constat que nous devions avoir ce que l on a appel l poque une expeditionary warfare c est dire une capacit de projection Les nouveaux porte avions sont la suite logique de cette d cision de 1998 pour r pondre simplement votre question Je voudrais apporter quelques pr cisions sur la Joint Force Harrier JFH La d cision a t prise en 1998 dans la cadre de la Strategic Defense Review Depuis malgr tous les probl mes en Irak on n a pas vraiment chang de politique de base depuis la guerre des Malouines c est dire l id e de projeter de la puissance avec de vrais porte avions Lorsque j ai re u l invitation de participer ce colloque et accept de parler un peu de la Joint Force Harrier mes coll gues Londres m ont conseill Don t touch it with a barge pole c est dire N y touche pas avec un grand b ton C est un sujet tr s sensible Je ne pr sente pas ici sp cifiquement l avis de la marine C est le gouvernement britannique qui a pris la d cision de cr er en 2000 la Joint Force Harrier Pourquoi Il faut en fait re
126. connaissance ce qui est partiellement erron puisque celui du Bomber Command comme de la Fleet Air Arme figurent dans le rapport Brohon Pour autant Barjot souligne avec force le r le d terminant des porte avions et insiste sur la mani re dont les carences fran aises en la mati re ont p nalis l action nationale fascicule III chapitre 13 op cit p 3 5 et chapitre 22 Recommandations p 71 Cull Nicolle Aloni op cit p 344 Les chiffres fournis par ces auteurs sont issus de l exploitation des rapports officiels britanniques Pr cisons que compte tenu du fait que le raid sur Louxor n a t que ponctuel il ne pouvait tre question d int grer cet pisode dans ce calcul sous peine de fausser de plusieurs mani res la comparaison 3 Ainsi le total des MiG d truits 80 ou endommag s 53 est sup rieur celui des appareils en lice environ 110 Cull Nicolle Aloni op cit p 344 reconnaissent que les estimations initiales ont t sur valu es mais n en donnent le correctif de mani re trop incompl te pour que l on puisse en tirer une nouvelle version du bilan Brohon op cit Annexe IV Op rations Chasse 4 Conclusions 4 3 La formule est reprise pratiquement mot pour mot dans le dernier paragraphe de l Annexe VIII Op rations de l aviation embarqu e L A ronavale franco britannique a pris une part importante la bataille Elle figurent
127. core plus tristement recherche lors de catastrophes a riennes en mer 49 M Ludovic Woets Pr sident de la Soci t G o K Plus prosa quement dans le domaine de la d fense la d tention d une puissance navale et a ronavale cr dible est symbole de statut Pour la France de la dissuasion la simple mission de pr sence la ma trise de la puissance a ronavale cr dibilise la fois son rang son statut mais aussi la pl nitude de ses options politico strat giques L exemple le plus parfait tant mon sens comme aux yeux de nos concitoyens celui du porte avions et de son groupe a rien embarque GAE qui couvre la totalit du spectre de la puissance navale D abord donc symbole de puissance Une seule image Si la Grande Bretagne se dote de deux porte avions CVF et si la France acquiert le deuxi me porte avions PA2 alors l Europe poss dera quatre vrais porte avions Le rapport avec les tats Unis passera alors d un onze actuellement quatre contre dix Qui niera que cela entra nera une modification Centre d enseignement sup rieur de la Marine claire de la perception des d cideurs et de la place de l Europe dans le monde Cela suppose une r elle volont politique sans chercher se d fausser sur nos partenaires Comment ici encore une fois ne pas constater l absurdit d un discours qui pr tend promouvoir l Europe mais qui lui refuse l un des moyens privil
128. culier du Super tendard d avoir des avions qui voluent relativement vite en tout cas bien Ce qui nous permet de rester dans un wagon de queue certes mais avec un certain confort et sans se faire distancer puisque les derni res op rations qui impliquent la coalition mettent en avant un besoin imp rieux d interop rabilit C est le dernier point que je voudrais voquer La formation des pilotes notamment du groupe a rien se fait au sein de plusieurs organismes qui permettent de conna tre les autres en particulier PUS Navy Il est vident que l on cultive cette capacit plug and play parce que lorsque l on arrive sur un th tre le plus dur ce sont les trois premiers jours Vous pouvez y rester trois ans le plus dur restera les trois premiers Jours Rentrer sur un th tre en sortir y re rentrer c est beaucoup plus difficile que d y rester m me si derri re il y a toute une cha ne logistique qu il ne faut pas oublier Cette interop rabilit gr ce aux derni res volutions du Super tendard et en particulier la capacit de tir GPS est assez nouvelle Le professeur Coutau B garie parlait d analyse et de r flexion strat gique avant de prendre des d cisions importantes Je pense personnellement parce que je commence faire partie de la g n ration un peu tout num rique que cette volution aussi bien dans nos syst mes de guidage que dans nos relev s ou John Pendray
129. d interventions o l utilisation de b timents avec une plate forme d h licopt re et des h licopt res bord a t v ritablement une source de survie pour un certain nombre de gens Leur deuxi me mission tait de participer au maintien de la s curit dans la zone Dans le golfe de Guin e la France tait engag e dans le contr le et la surveillance de ce qui se passait entre le Cameroun et le Nigeria sur le diff rend concernant la presqu le de Bakassi et son extension en mer Syst matiquement les b timents engag s dans la mission Corymbe passaient proximit de cette zone pour v rifier que tout tait calme et que les plates formes p troli res au large n taient pas Bulletin d tudes de la Marine N 46 l objet de quelque attaque dissuadant ainsi d ventuels assaillants le temps de leur pr sence sur zone Enfin ces b timents avaient une action plus diplomatique avec ce que l on a appel le ReCAMP maritime c est dire l aide aux marines c ti res en mati re de formation de m caniciens d quipes sur le terrain et de r paration d un certain nombre de mat riels On avait l trois missions qui rejoignaient les int r ts de notre diplomatie et qui s exer aient de fa on permanente sans qu on en parle et ce depuis d j une quinzaine d ann es Je pense que c est indispensable et que cest une des raisons pour lesquelles nous sommes accept s et appr ci s dans ce continent qui e
130. de l action de l tat en mer c est que comme je lai dit tout l heure l avion permet de balayer une plus grande surface avec des moyens de surveillance et de veille qui sont totalement optimis s pour la d tection en mer Un Atlantique met en uvre des moyens la fois techniques et humains qui sont totalement adapt s entra n s d tecter et voir des choses la surface de l eau Croyez moi les v nements tr s r cents et dramatiques que l on conna t au large du Br sil l ont une nouvelle fois mis en vidence Cela permet galement car il y a des hommes dans la machine de faire des constatations y compris dans un domaine qui peut avoir des cons quences judiciaires Cela permet aussi de faire des valuations Je pense que l amiral Merer comme pr fet maritime a fait confiance plusieurs reprises des membres d quipage qui lui ont donn une valuation de la situation et qui taient embarqu s sur des appareils appartenant l a ronautique navale L Atlantique permet aussi d intervenir sous forme d images qui rel vent d un usage administratif ou judiciaire mais galement de mettre en uvre des moyens lourds de sauvetage Bien s r il y a le treuillage par h licopt re mais il y a aussi le largage de cha nes SAR de sauvetage en mer Touts ces capacit s permettent de dialoguer avec les diff rent acteurs sur zone de notifier les infractions de guider d autres moyens d assu
131. des Super Frelon pour assurer les missions et l entra nement des quipages ces missions Il fallait prendre une d cision et elle a t prise en toute souverainet Le CEMA a peut tre consid r que le transfert de ce soutien la Marine tait prioritaire par rapport d autres missions attribu es l escadron fournissant le Caracal Bien videmment il faut que dans une telle affaire on joue gagnant gagnant et que si la Marine re oit le soutien de l arm e de l air pour la r alisation de missions et pour l entra nement de ses quipages sur un nouveau type d appareil elle puisse au passage int grer l arm e de lair l amariner Quand je vois un pilote de l arm e de lair mieux d couvrir la mer d couvrir ce qu est 36 une brasse un n ud ou un nautique pour les nautiques c est d j connu j en suis content Comme je l ai dit tout l heure la mer n appartient personne Elle est tout le monde et tous les acteurs sont les bienvenus si tant est qu ensuite ils engrangent une exp rience Nous en sommes l Je pense galement que l organisme que J ai d j cit le Commandement int gr des h licopt res est cr justement pour viter ce genre de rivalit s A partir du moment o il sera la main du CEMA avec une quinzaine d experts des diff rentes arm es il sera possible cc Nous sommes en permanence sur un quilibre tr s instable et que le choix est
132. des r elles plus values de l a ronautique navale En conclusion apr s cette Journ e consacr e aux r side mes yeux dans l exp rience interarm es et missions de l a ronautique navale vous devez tre interminist rielle de nos quipages Elle r sulte de la convaincus de leur tr s forte empreinte a romaritime formation commune de la mutualisation d une grande Les a ronefs sont les senseurs d information et d action partie du soutien et des op rations men es tant avec des unit s de la force navale ils sont un syst me d armes les autres arm es sur tous les th tres qu avec les autres projet de leur plate forme ils sont pleinement int gr s administrations travaillant en mer Je ne revendique la man uvre de cette force C est la polyvalence de 111 Centre d enseignement sup rieur de la Marine nos a ronefs et la culture maritime et op rationnelle de leurs quipages qui leur permettent de mener d autres missions sur des th tres plus continentaux Le Livre blanc a confirm pour la Marine le maintien d une flotte quilibr e hauturi re rassemblant petits et grands b timents de surface sous marins forces sp ciales et a ronefs de combat ainsi que leurs quipages respectifs Chaque composante maritime enrichit la Marine de ses facult s sp cifiques selon un dosage subtil permettant d optimiser l efficience de l ensemble Ce dosage doit non seulement permettre l action mais gale
133. description Cit par Carter op Cil D 39 56 Vice admiral Power had been notorious in the Navy for writing down the quality of service of officiers and had frequently been accused of expecting an unattainably high standard When he was my Chief of Staff I used to have to amend his reports of my staff officers since I had a higher opinion of them than he had expressed I could therefore scarcely believe my eyes when I read this paean of praise but then no carrier force in history that I have heard of has finished a week s continuous operating at maximum rate with a serviceability of 99 and I doubt if any other Navy or Air Force could equal this Ib p 39 7 Cf en particulier Carter op cit p 17 39 qui fournit l analyse la plus r cente et la plus d taill e 8 Pierre Barjot amiral Les op rations de Suez en 1956 et la Marine Revue maritime janvier 1959 p 35 36 Brohon op cit Un r sultat acquis sans aucune aide locale souligne ce dernier dans des conditions tr s difficiles et souvent rebutantes Ce qui a sans doute galement contribu allonger un peu plus les d lais en d pit du satisfecit que s octroie le commandant du G M n 1 qui pr f re insister sur la rapidit de cette installation 7 Facon L arm e de l Air et la crise de Suez op cit p 36 Cf aussi Barjot Les op rations de Suez en 1956 op cit 7 Brohon op cit Annexe IV Op r
134. e l ventail des capacit s traditionnelle pression maritime lente et progressive outre le d barquement et le soutien de forces terrestres les moyens maritimes peuvent dor navant _ rapper fort et profond ment I int rieur des terres oin d tre balay es par les avions bas s terre oin d tre rendues obsol tes par les outils a riens les flottes peuvent gr ce justement ces outils agir directement sur la terre Ei E 3 9 o Un temps discut s dans le d sarmement qui suivra la Deuxi me Guerre mondiale les porte avions am ricains s affirmeront jusqu nos jours comme le principa outil de projection de la puissance am ricaine Ce r le majeur d butera avec la guerre de Cor e se confirmera pendant la guerre du Vietnam et plus r cemment pendant les deux guerres du Golfe 1991 et 2003 o les avions embarqu s am ricains effectueront entre un tiers et la moiti des missions de combat is e en novembre iii aviation de surveillance maritime bas e au Kosovo avec un tiers des missions de combat de la coalition et pendant la campagne qui a conduit la chute des Talibans en Afghanistan o 80 des missions des deux premiers mois de engagement ont t r alis es par l aviation embarqu e am ricaine La guerre froide est l ge d or de P aviation de patrouille maritime la priorit donn e aux sous marins par les Sovi tiques oblige l OTAN s quiper de forces s
135. e n a pu intervenir qu en fin de matin e 2 L actuel Viraat 3 Capitale du Tadjikistan base a rienne partir de laquelle ont op r des Rafales de l arm e de l air au profit des troupes de l OTAN en Afghanistan Professeur l Universit Paris Descartes Pascal Chaigneau y dirige le d partement de sciences politique Directeur scientifique de Mast res et de Majeures l Ecole HEC il a consacr une demi douzaine d ouvrages aux questions internationales Ancien auditeur de l Institut des Hautes Etudes de D fense Nationale fondateur en 1986 du Centre d tudes diplomatiques et strat giques il enseigne depuis sa cr ation au Coll ge interarm es de d fense Avocat sp cialiste en droit international il est titulaire de cette sp cialit au Barreau de Paris Laur at de l Institut de France membre de la Royal Society of Arts Pascal Chaigneau est Docteur Honoris Causa de plusieurs universit s trang res Il est galement capitaine de fr gate de r serve et pr sident d Universit Marine Bulletin d tudes de la Marine N 46 14 za pe dans Son dcti h au quotidien Serge Marko Bapt me de l ATL2 Bagdad Animateur M St phane Fort Journaliste France Inter M le capitaine de vaisseau Henri Bobin Centre de planification et de conduite des op rations Table ronde avec M le vice amiral Olivier de Rostolan Amiral commandant de la force a ronautique navale
136. e On en a eu une belle d monstration il y a une g n ration avec l instrumentalisation de la menace sovi tique qui tait exag r e de mani re parfois grotesque On r p te le m me sc nario aujourd hui avec la marine chinoise qui r ussit certes des progr s extraordinaires mais en partant de tr s bas Elle a un tr s grand Centre d enseignement sup rieur de la Marine Michel Bez Les porte avions fran ais nombre de lacunes Certes cette approche statique est n cessaire Il faut rendre hommage ceux qui l assurent particuli rement au commandant Pr zelin en France Mais elle est insuffisante Elle doit tre compl t e par une analyse dynamique d abord qualitative Au niveau de la strat gie des moyens il ne suffit pas de conna tre le nombre de navires de plates formes il faut savoir s ils naviguent s ils sont servis par des quipages entra n s s ils sont capables d aller en haute mer de mener des croisi res oc aniques s ils disposent d armements d quipements modernes Il faut ensuite parvenir une vision plus globale qui comprend les deux autres composantes de toute strat gie contemporaine savoir la strat gie d claratoire quelle est la doctrine de la marine en cause Que veut elle faire Et la strat gie op rationnelle que peut elle faire Que fait elle dans la r alit On est surpris du d calage immense entre la masse d informations extr mement pr cises que
137. e depuis septembre 2006 Pilote d h licopt re de formation il a mis ses comp tences au profit de nombreux tats majors durant sa carri re Nous aurons aussi le contre amiral Bruno Paulmier sp cialiste de la lutte anti sous marine qui a command entre autres la fr gate Tourville et a occup diff rents postes associ s la r flexion strat gique et prospective notamment aupr s du CEMA Il est depuis ao t 2008 Secr taire g n ral adjoint de la Mer avec un r le majeur de coordination interminist rielle Est avec nous galement le capitaine de vaisseau Reggie Carpenter attach naval pr s l ambassade des tats Unis en France Pilote de l a ronavale am ricaine il a t d tach deux ans dans la chasse embarqu e fran aise dont il porte le macaron Il parle un excellent fran ais Pour commencer je vous propose d couter le t moignage du capitaine de vaisseau Henri Bobin Brevet pilote de chasse puis pilote sur porte avions il a command la flottille 11F et a assum les fonctions de chef de groupe a rien embarqu lors de l intervention en Bosnie Il totalise 3 000 heures de vol et 599 appontages Il est actuellement au CPCO le centre de planification et de conduite des op rations Je lui c de la parole 16 Atalntique 2 en vol Marine nationale La a ronautique na dans son action auw quotia A vale 0 Capitaine de Vaisseau Henri Bobin Centre de planification et de
138. e l entra nement de mes quipages j ai toujours senti la pression des commandants de zones maritimes Je disais mes quipages Ne vous faites pas trop emb ter par les Pr mar Quand je disais cela j tais dans mon r le mais en r alit j tais bien entendu d accord avec les Pr mar Fran ois Perhirin Activit sur le pont d envoi Vice amiral d escadre 2S Laurent Merer Le probl me est que dans le m tier je dirais civil on n a pas le droit d chouer car tout le monde regarde la presse le politique Les hommes politiques ne peuvent pas se permettre une erreur et c est vous qui devez g rer l interface entre peu d h licopt res peu d quipages avec le probl me de l entra nement des quipages de Super Frelon Comme l a soulign l amiral de Rostolan on avait parfois les h licopt res mais pas les quipages suffisamment bien form s Autant pour d autres missions caract re plus militaire si on choue si on n aboutit pas les r sonances ext rieures sont limit es Dans la partie civile la r sonance ext rieure est imm diate Alors peut tre faudra t il en arriver un jour au drame la catastrophe Personne ne le souhaite mais cela va arriver s rement 29 Monsieur St phane Fort A ce niveau du d bat je voudrais avoir l avis du commandant Carpenter Pour vous qui aux tats Unis avez les Coast Guard est ce que le fait que la Marine notamment l a
139. e sur le plan des missions des hommes et des finances est ce que l Europe apporte quelque chose dans ce nouveau mod le par rapport notre strat gie nos finances nos ententes et notre richesse de comp tences Monsieur St phane Fort Qu est ce que cela apporte mais aussi qu est ce que cela induit comme contraintes Amiral Contre amiral Bruno Paulmier Je n ai parl jusqu pr sent que de ce que l on d finit comme action de l tat en mer Je pense qu en l Europe il y a encore deux approches bien distinctes entre ce qui rel ve d une part de l action ou de la d fense militaire et d autre part de l action de l tat en mer Dans ce domaine l Europe me para t un f d rateur int ressant et pr sente une Centre d enseignement sup rieur de la Marine opportunit en termes d appel projets de financements Elle offre aussi et c est presque ambivalent des solutions qu il faut bien contr ler en particulier au travers de ses agences qui touchent peu ou prou au domaine maritime Tr s succinctement depuis environ deux ans et demi s est cr e au sein de la Commission europ enne une direction g n rale qui s appelle DG MARE manation de l ancienne DG P che et qui tente effectivement d avoir une vision transverse sur le maritime avec toutes les difficult s que cela peu entra ner dans les relations avec les politiques parce qu il n y a en Europe aucun pays dot d
140. e connotation diplomatique et sous r activit tr s lev e En sortie de crise nos autorit s politiques nous demandent d valuer avec une grande urgence les flux de contrebande vers la c te gyptienne et gazaouie Cela se traduit par l extraction d un navire obligatoirement un b timent porte h licopt re BPH le Germinal de la Task force FINUL maritime TF448 en mission devant le Liban en roquant un aviso non BPH le Commandant Birot pour se d placer vers Gaza et le d ploiement d un ATL2 Paphos Chypre l vidence l efficacit de la mission s inscrira dans le temps Ai z ai g Task Force somali E p a z Centre d enseignement sup rieur de la Marine En planification chaude en club interarm es il a fallu tudier finement la d finition de la zone de vol de fait une auto restriction s approcher des c tes fruit d un compromis tactique mais surtout politique assez timide au regard de ce que nous autoriserait le cadre l gal international L observation que je voudrais faire ici c est que dans les op rations o nous nous imposons la plus grande rigueur en mati re de respect des r gles internationales que nous essayons de promouvoir par ailleurs au moins par l exemple on peut tre amen occulter des fondamentaux Le droit a rien est parfaitement connu des gestionnaires d espaces a riens propri taires de leur volume de responsabilit Le droit maritime tr
141. e de fr 136 P h licopt re 140 148 Capitaine de Quel S goncenis r Jose i tique ia 1 esse LE k t le E Nom 0 oc mt D Cfa is far CORNE Grade EM ER Fonction LORS e a A ELUNG E o A o E ecnnennse Domaine dent Re oeei t A nds secs uso use Adresse o vous souhaitez recevoir le Bulletin d tudes de la Marine Code POTI eE D AL ER Ooie Lo T E EEEE EETA eE a E a OMS A ee E nn Les champs marqu s d une devront tre obligatoirement renseign s Merci de nous retourner cette fiche d ment compl t e ladresse suivante Centre d enseignement sup rieur de la Marine 21 place Joffre BP 8 00300 Arm es ou par courriel l adresse suivante cesm etudes marine defense gouv fr En vertu de la loi modifi e Informatique et Libert s du 6 janvier 1978 vous disposez d un droit d acc s de rectification et d opposition sur les donn es collect es vous concernant Toute demande de modification de rectification et d opposition devra tre adress e au CESM Andr Hambourg En mer huile sur toile 1985 J ai r v hier au soir dun monde o pour gagner du temps et viter un peu de vaisselle un cuisinier m langeait des aliments qui en principe ne devraient pas l tre C est ainsi qu il mettait p le m le dans sa marmite un bloc de foie gras des asperges un d cilitre de vinaigre balsamique un cuissot de sanglier des pommes de
142. e de s ret a rienne MASA en la minimisant La MASA je parle pour l arm e de terre et dans le simple segment h licopt res est une op ration beaucoup plus complexe qui rel ve de la comp tence du Ground Forward Air Controller GFAC qui doit combiner un certain nombre de vecteurs avec des vitesses diff rentes pour avoir un effet collectif sur le terrain Une fois que l on a compris a on s aper oit que l on peut peut tre g rer les h licopt res autrement et chercher un certain nombre de convergences qui vont tre source d conomies Concr tement Pheure actuelle notre probl me est essentiellement financier Alors comment peut on conomiser Est il question qu une composante prenne les missions de lautre a ne me para t absolument pas constructif et je ne pense pas que ce soit de a qu il s agisse Vous entendez souvent le ministre dire que les Puma de l arm e de Pair ne doivent pas tre mis en uvre par l arm e de terre et inversement Effectivement le Puma a t choisi il y a trente cinq ans pour remplir une mission bien particuli re avec des quipements particuliers Il tait pr vu d en r nover 45 dans l ALAT et 15 dans l arm e de lair pour les rendre parfaitement compatibles Pour le moment c est toujours envisag et esp rons que nous aurons des cr dits pour le faire Ce qui est important dans cette affaire dans une perspective d avenir c est de construire
143. e des Foch et sommes cependant plus l poque de la d couverte Clemenceau ainsi que celle des tendard et Aliz d une nouvelle dimension militaire les outils a ro r guli rement mis niveau pour que la France dispose maritimes se sont d velopp s et complexifi s si bien a enfin d un outil efficace et coh rent Les porte avions que lefficacit optimum ne peut tre acquise qu au seront ensuite contin ment utilis s participation prix d une pratique mutuelle soutenue et du partage agnes d essais nucl aires alors a riens dans d un socle de culture maritime Cette capacit est donc le Pacifique accompagnement de lind pendance fragile puisqu elle repose notamment sur des savoir de Djibouti engagement face la Libye longs_ faire longs et difficiles acqu rir mais rapides perdre d ploiements devant le Liban ou dansle golfe Persique comme le montre la situation difficile de l aviation op rations ensex Yougoslaviepuis en Afghanistan navale britannique pour se limiter ux actions les plus importantes Contre amiral Fran ois de Lastic Commandant le Centre d enseignement sup rieur de la Marine En parall le la France se dote d une aviation maritime d abor essentiellement orient e sur la lutte anti sous marine puis plus largement sur la surveillance de l ensemble des espaces maritimes Les avions de patrouille maritime deviennent de v ritables fr gates volantes qui disposent d
144. e que c est elle qui a d tect le Black ATO Ce qu on appelle le Black ATO ce sont les op rations a riennes cach es des Am ricains Il se trouve que les op rations a riennes de l OTAN commen aient 9 heures du matin et se terminaient vers minuit puis normalement il ny avait plus rien Sauf qu entre 2 heures et 5 heures du matin il y avait les bombardements am ricains Tout fait au d but et tout fait par hasard une fr gate antia rienne a chop un bombardier strat gique B2 55 kilom tres l optique avec les cam ras du Crotale J aidoncaussit t re u l amiral am ricain mon bord qui ma demand Qu est ce que tu as trouv Je lui ai montr les documents L amiral a rigol puis m a dit C est l USAF Puis toujours en riant Putain les cons Les Fran ais nous ont d tect s Par ailleurs forts de ces informations le g n ral de brigade a rienne Gaviard qui tait sur la base italienne de Vicenza et le g n ral de brigade Perruche qui tait Shape ont pu dire aux Am ricains Bon maintenant il faut que nous Fran ais Michel Bez Ascenseur Bulletin d tudes de la Marine N 46 soyons dans la boucle et il faut que nous soyons avertis des op rations Tout cela signifie que les fr gates Horizon qui vont tre d ploy es sont particuli rement utiles ce propos tant l poque major g n ral des arm es je
145. e qui aura quand on parle de prolif ration sous marine par exemple quasiment les m mes armes technologiques que nous Apr s un amiral redoutable qui s appelait Gorchkov que vous avez d messieurs les marins probablement craindre pour son fort effort de construction qu est ce qui explique que le pr sident Poutine fort justement fait des effets d annonce pour retrouver un groupe a ronaval Ludovic tu n as pas cit la Russie tu sais mon regard un peu plus laise de ce c t Il y a un enjeu industriel fort parce que je pense que la construction d une grande unit n est pas la m me chose pour nos chantiers navals pour nos ing nieurs et pour nos marins que la construction d une flotte de surface de b timents de taille moyenne Parce que toujours au sujet de Sa Majest mon grand p re me parlait souvent de la majest du Hood lorsqu il tait venu visiter La Rochelle Et puis j ai un regret pour les bateaux de la bataille du J tland Le deuxi me avantage est la souplesse d emploi pour le politique La domination de la troisi me dimension n est possible que gr ce au groupe a ronaval on pourrait int grer en dessous les sous mariniers qui sont dans une autre dimension parce que j essaie vous voyez d tre quilibr entre surface et sous marins Seul celui ci permet au politique de graduer ses frappes ventuellement d utiliser ce qu on appelle le show force 57 dans l arm e de lair si besoin est Da
146. e recherches en strat gie au Coll ge interarm es de d fense 2 partie L a ronautique navale au service de l action diplomatique M Ludovic Woets Pr sident de la Soci t G o K Pa ronautique navale au service de l action diplomatique Table ronde avec Monsieur Nicolas Dhuicq D put de l Aube et membre de la Commission de d fense de l Assembl e nationale M le vice amiral escadre 2S Patrick H brard Ancien sous chef op rations l tat major des arm es M le capitaine de vaisseau Philip Stonor Attach naval pr s Ambassade de Grande Bretagne en France M Alexandre Sheldon Duplaix Service historique de la d fense M le capitaine de vaisseau Christophe Pipolo Minist re des Affaires trang res D bats et questions avec l auditoire C 3 partie L a ronautique naval au combat M le Professeur Philippe Vial Service historique de la d tai L ROLE navale LE y PR euo dei n p Amal Table ronde avec M le g n ral de brigade a rienne Jean Marc L recteur du Cer M le g n ral de division Patrick Tanguy Coni Ke nd i aviatior M le capitaine de fr gate Laurent Sudrat Ancien commar M le capitaine de fr gate Jacques Mallard Command ES D bats et questions av avec l auditoire m p gt 5 LE 114 120 128 Marins du ciel Amiral 2S Alain Our 26 Dail De Putilit du c coup Capitaine de v Laviation Capitain
147. e stade du capacitaire N y voyez pas tout de suite une remise en cause du porte avions je ne suis pas dans cette logique l Mais je crois que l essentiel est de mettre en avant les effets strat giques Finalement les capacit s qu elles soient a riennes terrestres ou maritimes cela a peu d importance Le but pour notre pays est atteindre les effets strat giques sur les th tres d op rations o nous sommes engag s et je pense que c est l qu on reboucle avec le besoin d existence des arm es et des composantes d arm es qui mettent en uvre des moyens capacitaires Ces effets strat giques globaux sont n cessairement obtenus par la compl mentarit et l addition de capacit s qui comme par hasard sont issues ou du moins op rent partir de la mer du sol de Pair et de l espace Pai beaucoup appr ci intervention de l amiral H brard qui va dans ce sens et je suis tout fait en phase avec lui La quatri me r flexion c est que l on peut dire ce que l on veut on peut pr senter les choses comme on le souhaite on peut tre tr s aviateur et se faire plaisir en disant que les aviateurs sont les meilleurs je crois qu aujourd hui on a d plac ce cadre et le Livre blanc nous l indique bien Finalement on ne sera l gitime que l o on est bon quelle que soit la personne qui mettra en uvre la capacit Personne n a jamais remis en cause la capacit de la Marine mettre en uvre le
148. e un blog qui est para t il assez lu Effectivement auparavant c tait la Marine et l a ronavale qu on ne peut s parer dans le service public dans leur r le diplomatique Je suis ravi que maintenant on n oublie pas qu une Marine et une a ronautique navale cela peut aussi parfois servir faire la guerre C est ce dont nous allons parler dans le dernier d bat Contrairement ce qui avait t annonc ce n est pas l amiral Forissier chef d tat major de la Marine aujourd hui Brest avec le ministre de la d fense mais l amiral Jacques Launay qui prononcera l intervention de cl ture de nos travaux C est tout d abord monsieur Philippe Vial historien qui travaille au Service historique de la d fense dans Bulletin d tudes de la Marine N 46 la section Marine qui voquera le r le de l a ronavale dans l op ration de Suez Il y a trois ans il avait organis un colloque sur ce sujet avec les Britanniques puisque Suez tait une op ration franco britannique Ensuite ce sera l amiral Coldefy qu on ne pr sente pas non plus et qui nous parlera du Kosovo puisqu il a t engag l poque dans ces op rations Il nous racontera dans quelles circonstances Ensuite le g n ral Laurent un aviateur aura largement le temps de parler et d apporter des r ponses parce que quand on parle d a ronavale l arm e de lair a effectivement toujours un peu les oreilles qui sifflent
149. efs J aime bien le terme a ronef Il est g n rique Dans le Robert il vient juste apr s a ronaval Il associe a ro et nef Il int gre tout ce qui vole y compris les a rostats Il a un sens historique et galisateur C est l ancien pilote d h licopt re qui parle Des a ronefs de la Marine je dirais trois choses ils sont divers afin de couvrir tout le spectre des missions ils sont marins afin de r pondre aux exigences du milieu et les principaux vecteurs de combat sont multi r les Super Etendard Modernis Atlantique aujourd hui Rafale NH 90 demain Cet quipage et ses a ronefs r alisent des missions C est la finalit La mission c est bien plus que le vol Les acteurs de la mission ne se cantonnent pas un groupe d op rateurs en vol encore moins un pilote La r flexion la pr paration l analyse mais aussi l entra nement sont parties int grantes de la mission Enfin la motivation de l ensemble de la cha ne associant les techniciens la logistique la mise en uvre sur pont d envol ou terre anime l esprit op rationnel La mission c est le plus petit commun multiple et le jeune man uvrier de pont d envol y participe son niveau Mon r le dans tout cela C est que ce subtil lixir quipage a ronef missions op re avec la magie n cessaire Il me faut veiller aux qualit s de l quipage il me faut g rer la disponibilit des a ronefs il me faut condui
150. elle 1983 p 63 Jean Moulin Les porte avions Dixmude et Arromanches Nantes Marines ditions 1998 p 178 187 Jean Moulin Les porte avions La Fayette amp Bois Belleau Nantes Marines ditions 2000 p 67 74 Ren Bail La l gende des Corsair Ed Larivi re coll Docavia 2005 p 150 185 Pour une vision largie on se reportera Jean Moulin L A ronavale fran aise les avions embarqu s Marines ditions 2006 93 p et surtout Roger Verken vice amiral c r Histoire succincte de l a ronautique navale 1910 1998 Ardhan Association pour la recherche de documentation sur l histoire de l a ronautique navale 2 d rev et augm 1998 207 p Un travail qui permet de rappeler l importance des t moignages apport s par les anciens de l A ronavale dont on trouvera plusieurs exemples chez Va sse op cit p 205 214 amiraux Marcel Duval Ren Lasserre et Guirec Doniol dont le texte est reproduit dans cette publication mais aussi dans les archives orales conserv es par le D partement de la Marine du Service historique de la D fense amiral Caron en particulier 4 Ce qui videmment n est pas exclusif d autres missions Durant toute l op ration Mousquetaire elle assume pour l ensemble du groupe porte avions alli la veille anti sous marine de jour la lutte contre les forces navales ennemies de surface et l identification des navires inconnus Carter Crises do happen op c
151. embarqu s d une liste exhaustive de quarante et une missions avec une r partition plus ou moins formelle entre administrations responsables Je vais my int resser en soulignant que notre mod le s il est original n est pas tant exceptionnel si l on va un peu s informer hors de nos fronti res En revanche il est certainement unique Et tous parmi les pays avec lesquels nous avons des relations sur ces questions ont plus ou moins abord ces probl mes Nous sommes parmi les seuls disposer d une soci t b n vole qui s occupe du sauvetage nautique en mer proximit des c tes la soci t nationale de sauvetage en mer SNSM Cela n existe nulle part ailleurs sous les m mes bases et avec la m me efficacit Aujourd hui ce qui est int ressant c est que beaucoup de gens se posent des questions et je pense que notre colloque est li ces interrogations Parce que Pon parle de r duction des d ficits publics de Livre blanc de la d fense et de la s curit nationale de loi d orientation et de programmation pluriannuelle pour la s curit int rieurs LOPPSI et de volont de se recentrer sur ses missions les diff rentes administrations soul vent des interrogations sur leur devenir et en particulier sur les missions qu elles accomplissent au profit de tous et que jusqu pr sent on n avait pas charg une seule d entre elles d assurer C est au c ur du probl me de l act
152. ement son h licopt re embarqu qui fait partie 19 int grante du syst me d armes tout comme sa drome d assaut et ses fusiliers et non des commandos Un groupe d action simple mais coh rent agissant dans un cadre juridique sans impasse et une cha ne de Command and Control C2 tr s d centralis e gr ce un catalogue de r gles d engagement ROESs solides Enlevez un seul des l ments cit s et le ch teau de cartes s croule L efficacit provient de la compl mentarit des moyens au sein d une m me entit partageant la m me connaissance du milieu sans frottement superflu Vu du CPCO en conduite c est principalement le bureau Conduite Mer J3 Mer qui traite L absence de frottement interarm es permet de consacrer son nergie briquer l interfa age avec les partenaires civils tatiques ou priv s de culture maritime ou r gionale proche diplomates attach s de d fense sans se pr senter en ordre dispers La ligne de force de cette deuxi me situation est l int gration verticale des moyens de l espace vers la surface On pourrait m me prolonger cette int gration vers le dessous de la surface La M diterran e orientale Mon troisi me exemple est l intervention du Germinal entre Chypre et Gaza lors de la sortie politique de l op ration Cast Leadf fin janvier Au regard de la violence des v nements il s agit de notre c t d une modeste op ration tr s fort
153. ement le fondateur de l Institut de Strat gie Compar e ISC et le directeur de publication de la revue Strategique et co directeur de la collection Biblioth que strat gique chez Economica Il a consacr une quinzaine d ouvrages aux questions strat giques notamment de strat gie maritime Bulletin d tudes de la Marine N 46 46 La ronautique navale au service de l action diplomatique Animateur M Vincent Groizeleau R dacteur en chef de Mer et Marine M Ludovic Woets Pr sident de la Soci t G o K Table ronde avec Monsieur Nicolas Dhuicq D put de l Aube et membre de la Commission de d fense de l Assembl e nationale M le vice amiral d escadre 2S Patrick H brard Ancien sous chef op rations l tat major des arm es M le capitaine de vaisseau Philip Stonor Attach naval pr s l Ambassade de Grande Bretagne en France M Alexandre Sheldon Duplaix Service historique de la d fense M le capitaine de vaisseau Christophe Pipolo Minist re des Affaires trang res D bats et questions avec l auditoire 47 Centre d enseignement sup rieur de la Marine ONSIEUR VINCENT GROIZELEAU R dacteur en chef du site internet Mer et Marine Le site Mer et Marine ne traite pas que du secteur de la d fense mais galement de tous les autres secteurs maritimes Ces secteurs sont tous li s et finalement ce colloque tombe bien puisqu ont lieu cette semaine les Journ es
154. emier temps mais galement terrestres comme le r seau PR4G de l arm e de terre qui est embarqu bord et nous permet d tre totalement dans une logique de r seau avec nos camarades au sol Serge Marko L ATL 2 au hangar Lann Bihou Aquarelle Bulletin d tudes de la Marine N 46 Je voudrais galement citer le cas de la preuve image L avion recueille des images photos infrarouges qui sont n cessaires la d tection des protagonistes ou au recueil du renseignement mais qui peuvent galement servir dans une logique de judiciarisation croissante de preuve image Il est important que ces images soient rapidement disponibles et rapidement transmises aux chelons sup rieurs Elles le sont par des moyens de plus en plus performants puisque l Atlantique vient d tre dot c est tr s r cent de capacit s satellitaires de transmission de fichiers Citons enfin les capacit s d autonomie d appr ciation L avion n est pas seulement un moyen d observation et de reconnaissance qui r aliserait les missions de coordination que je viens de citer mais galement un avion qui a t con u l aussi pour la lutte anti sous marine pour appr hender son environnement et valuer la situation tactique Cela se fait sur des th tres terrestres d une mani re assez autonome au m me titre que cela se fait au large tr s basse altitude quand il s agit de pister un sous marin ventuellement de l engag
155. ent de projection et commandement BPC qui remplace des transports de chalands de d barquement TCD La superficie du pont d envol de ces navires est sans commune mesure avec ce qui existait pr c demment Je ferai la m me observation sur les fr gates c est dire si le fait a rien ou le fait a ronautique sur nos navires est devenu absolument indispensable Comme chef du centre op rationnel interarm es et comme sous chef op rations J ai utilis la demande du chef d tat major des arm es les moyens de l a ronautique navale qui nous semblaient les plus pertinents pour r pondre au bon moment une situation donn e Nous nous posions toujours la question quand intervenait une crise avons nous un b timent dans la zone Pas forc ment un porte avions mais un bateau Cette question nous a amen avoir en permanence les d ploiements qu on conna t en M diterran e et en oc an Indien notamment la mission Corymbe au large du golfe de Guin e Que faisaient ces b timents avec souvent l exigence d avoir un h licopt re que parfois la Marine ne pouvait fournir mais que nous exigions quand nous avions des indices d alerte sur le d veloppement d une crise Ils avaient d abord une mission de pr sence afin de pouvoir vacuer des ressortissants si le besoin s en faisait sentir et cela a t le cas en Guin e Bissau au Congo Brazzaville en C te d Ivoire ou au Lib ria On a beaucoup d exemples
156. ent pour le Kosovo bord du Foch En 1999 il commande la fr gate Latouche Tr ville II devient en 2002 sous directeur Affaires europ ennes et strat giques au SGDN puis est nomm en 2004 attach de d fense pr s l ambassade de France Londres En 2007 il prend les responsabilit s d amiral commandant les forces maritimes de l oc an Indien ALINDIEN Le vice amiral d escadre Jacques Launay est nomm aux fonctions de major g n ral de la Marine en f vrier 2008 Bulletin d tudes de la Marine N 46 112
157. er couter pour observer d tecter et combattre Pour cela les a ronefs sp cialis s en lutte sous la mer ont deux qualit s primordiales leur discr tion et leur invuln rabilit l gard du sous marin Petite anecdote que je souhaiterais signaler M me si je dis que le marin ne peut s lever ind finiment puisqu il doit rester au contact physique avec la granularit saline je tiens pr ciser ici que parmi les 12 hommes qui ont march sur la Lune cinq taient marins cinq taient aviateurs deux taient des civils de la NASA dont l un tait Neil Amstrong d origine marine Mais je reviens mon propos Au cours des diff rents expos s l apport de l a ronautique navale aux diverses missions auxquelles elle contribue vous a t pr sent Si certaines ont leurs points d application terre d autres sont exclusivement maritimes Le fait de disposer d une a ronautique navale regroupant les trois composantes h licopt re aviation embarqu e d assaut et patrouille maritime permet une acculturation maritime et a ronautique C est un atout majeur d une marine globale Pour ma part je suis convaincu que l environnement d termine la culture Or la mer comme l espace a romaritime se caract rise par la dur e son caract re probabiliste et son hostilit C est pourquoi le marin doit tre endurant dans la posture la mer il doit tre humble face aux incertitudes
158. er dans ce troisi me volet de la Marine L a ronavale a bient t 100 ans C est au Kosovo que nous avons effectu le plus grand nombre de bombardements partir des porte avions et ce de toute leur histoire Les jeunes officiers de l poque qui avaient peu d exp rience forc ment avaient quand m me l expertise de leurs a n s dont ils avaient re u l enseignement la fin des op rations j ai dit aux jeunes de ne pas quitter l arm e pour que leurs successeurs puissent profiter de leur exp rience Les premiers ont un devoir de transmission de l exp rience et du savoir faire aux seconds Sinon c est tr s difficile de r ussir le coup suivant Mais heureusement ou malheureusement les op rations en Afghanistan sont arriv es juste apr s Pour la petite histoire en 1998 j ai dit aux pilotes et c tait d autant plus facile quand on ne fait pas partie de l a ronavale comme moi qui suis un canonnier pur et dur que les objectifs taient 15 minutes et que nous allions donc faire des missions de six heures En fait a a march car nous tions la porte d entr e nous attendions le reste du temps nous volions et nous nous pr parions Quant l tat major de l OTAN il lui arrivait souvent de chercher pour des objectifs d opportunit des patrouilles qui taient en l air et qui taient disponibles Or comme tous les raids qui taient dans l ATOS taient planifi s plusieurs fois nous
159. er 2009 par Isra l contre le Hamas en riposte des tirs de roquettes depuis Gaza sur le sud de son territoire 7 Force int rimaire des Nations unies au Liban Centre d enseignement sup rieur de la Marine Alain Ba lache apr s l appel e ncre de chine 7999 Monsieur St phane Fort Merci Commandant pour cette pr sentation cet clairage tr s concret Je vous propose maintenant d couter nos invit s qui feront chacun une courte pr sentation avant de passer au d bat Je vais donc tout de suite laisser la parole l amiral de Rostolan pour qu il nous parle de la vie de l a ronautique navale de sa dimension humaine de l importance de la mission et videmment des moyens Vice amiral Olivier de Rostolan Merci Je vais tre un peu plus terre terre ce qui est difficile pour l a ronautique navale Je confirme au passage ce qu a dit Henri Bobin il n y a aucune opposition entre le marin et le terrien bien au contraire Je pr cise que dans ma carri re j ai t form dans le domaine a ronautique par l aviation l g re de l arm e de terre ALAT et je salue bien videmment le g n ral Patrick Tanguy ici pr sent qui commande ALAT Je confirme galement ce que disait le Professeur Chaigneau au sujet de l int r t port par le la Chine et le Br sil l a ronautique navale Ces deux pays Bulletin d tudes de la Marine N 46 en Rs Fi Premi re table
160. er a t d truit et trois endommag s sur un total d une vingtaine Razoux op cit p 73 3 A la diff rence de celle de l arm e de l Air cf infra l action de l A ronavale Suez na pas sp cifiquement retenu lattention des historiens si l on excepte les d veloppements qui lui sont consacr s dans des tudes plus g n rales Philippe Vial l preuve des faits La participation de la Marine la crise de Suez in Maurice Va sse e a dir La France et l op ration de Suez de 1956 Paris A D D I M 1997 p 188 p 192 193 et surtout Philippe Masson La crise de Suez novembre 1956 avril 1957 Marine nationale Etat Major g n ral Service historique 1966 272 p On se tournera donc en premier lieu vers la s rie d articles publi e par Claude Morin 1956 A ronautique navale Suez Le fanatique de l aviation 251 octobre 1990 p 6 14 252 novembre 1990 p 34 41 253 novembre 1990 p 32 39 D pourvus d appareil scientifique bien qu tablis partir de nombreuses interviews et d archives priv es ces articles offrent jusqu maintenant le r cit le plus d taill sur le sujet servi par une riche iconographie Un constat qui mutatis mutandis vaut pour les monographies consacr es aux porte avions engag s durant la crise ou aux appareils qu ils embarquaient Ren Bail et Jean Moulin Le porte avions Arromanches ex Colossus 1942 1978 Vie des navires Paris Charles Lavauz
161. er et de le d truire Ce sont donc toutes ces capacit s qui justifient le d ploiement des Atlantique sur ce type de th tre bien loin effectivement de nos sous marins nucl aires E G 102 De plus cette capacit est tr s rapidement disponible puisqu un quipage avec son soutien technique tr s l ger cest une vingtaine de personnes d ployables en huit heures partout dans le monde Cette grande souplesse est tr s pr cieuse Apr s vous avoir pr sent ce qu est l Atlantique je vais conclure en vous disant ce qu il n est pas pour tordre le cou quelques canards qui circulent r guli rement L Atlantique n est pas un simple si j ose dire avion de surveillance comme on le lit souvent dans la presse C est assez r ducteur Un avion de surveillance je crois l avoir illustr l instant se contenterait de survoler comme le fait un drone de filmer et puis on exploiterait les images au sol L Atlantique est beaucoup plus riche beaucoup plus complexe et beaucoup plus polyvalent c est un avion d arme dont le syst me complet permet le traitement des signaux dont je parlais Ce mest pas non plus un bombardier On a beaucoup parl dans les blogs sp cialis s notamment le v tre monsieur Merchet de la capacit de l Atlantique d livrer de l armement puisqu il a r cemment t dot d une capacit de bombes guid es laser Il ne s agit que d une capacit p riph rique
162. ercas Djibouti ou ailleurs et bien videmment l aviation embarqu e avec le porte avions capable de projeter ses flottilles de chasse depuis la mer au c ur desizones littorales pour garantir la pr servation et la d fense nos int r ts Ainsi cet espace maritime largi l ment marin avec ses prolongements terrestres constitue ume entit bien r elle En gagnant sur la terre sous l effet du d veloppement de l activit humaine et de la mondialisation il revendique une place dans une politique globale et s affirme comme une nouvelle entit g ographique et diplomatique Dans ce contexte a ronautique navale dont la fonction militaire ne peut tre remise en cause voit son r le diplomatique renforc Compte tenu des opportunit s d crites pr c demment notre pays st en mesure de d finir une approche par le haut en d veloppant une politique trang re maritime Il ne s agit plus de s imterroger a posteriori sur le sens diplomatique de loutil militaire d duit de ses capacit s op rationnelles mais de lui donner tout son sens dans une politique globale Quelles en seraient ses attaches Alors que s labore une politique maritime nationale et compte tenu de la continuit physique des mers et des oc ans du fait que 80 des tats du monde sont voisins par la mer iln est pas concevable de d velopper une telle politique sans ambition ni objectifs internationaux Il pourrait s agir de conclure des parte
163. ernement et sans consid ration pour les vraies performances dont elles sont capables de r fl chir s rieusement la fa on de pr server des savoir faire qui ont t d velopp s au service du pays Je le disais nous en sommes arriv s au stade o nos unit s voient leur format r duit au point d atteindre la taille sous critique en dessous de laquelle elles risquent d imploser ou simplement de mourir Mais si l on dispara t sans bruit sans se d battre sans lutter de toutes ses forces c est que quelque part on n est pas convaincu de sa propre utilit ou peut tre de sa valeur et qu on accepte son sort C est une forme de complicit objective Il faut donc se battre et rappeler les sp cificit s de nos m tiers a ronautiques expliquer temps et contretemps ce que cette petite poign e de Gaulois irr ductibles je veux parler de l aviation navale apporte dans la corbeille de la mari e et tous les audits conduits dans les derni res ann es le plus r cent tant la RGPP ont clairement mis en vidence le fait que nos unit s ont des ratios performance co t parmi les plus lev s expliquer que cette minorit ethnique heureuse de vivre et bien dans sa t te ne doit pas tre ray e de la surface de la Terre par inconscience sans d cision formellement argument e et r fl chie Nous sommes marins avant tout parce que c est l environnement marin dans lequel nous op rons qui
164. es Je souhaiterais donc savoir comment le SG Mer voit cette perspective en termes de surveillance et de contr le En effet qui dit zones prot g es dit surveillance ce qui peut se r aliser partiellement par satellite mais il faut forc ment autre chose une vraie capacit de surveillance et l il faut n cessairement des a ronefs et des navires Comment le SG Mer entrevoit il cette perspective et comment l int gre t 1l dans son sch ma directeur Contre amiral Bruno Paulmier Voici deux l ments de r ponse Tout d abord pour ceux qui ne le savent pas les rapports de l tape centralis e du Grenelle de la Mer ont t remis hier Monsieur Borloo Dans ces rapports apparaissent un certain nombre de propositions qui pour l instant mont pas t retenues telles quelles par le gouvernement mais il est probable que la proposition li e Johannesburg une fois chiffr e ses cons quences et arbitr e pourrait l tre Cela fait directement cho ce que je disais tout l heure sur les ambitions et les nouvelles missions C est dire que non seulement il faut nous inscrire dans la continuit de ce qu on nous demande d j mais il faudra aller au del avec un d veloppement des loisirs en mer avec de nouveaux m 0 engins de sports nautiques par exemple Cela para t vident quand vous d couvrez le nombre d accidents mortels caus s depuis quelques ann es par la mode du kitesurfs On a en p
165. es effets de nature totalement diff rente de ce que l on peut conna tre aujourd hui la combinaison du milieu la combinaison des composantes En Afghanistan aujourd hui c est tr s clair On r alise avec la liaison 16 des choses que l on ne pouvait pas imaginer faire auparavant C est vraiment un pas en avant colossal Capitaine de fr gate Laurent Sudrat La liaison 16 n est pas sur les Atlantique 2 C est une possibilit terme mais ce n est pour l instant pas dans les cartons C est un facilitateur important d interop rabilit avec les Am ricains Jen veux pour preuve le dernier exercice Flight Synthetic Training avec la II flotte am ricaine sur la c te Est des tats Unis Cet exercice sur simulateur s est r alis dans d excellentes conditions gr ce une liaison 16 que nous avions tablie par satellite avec la c te Est des tats Unis Nous avons travaill nous Toulon eux sur la c te Est d une mani re r aliste comme si nous tions ensemble la mer G n ral de division Patrick Tanguy Je limiterai mon propos la partie que je connais autrement dit aux voilures tournantes Pour le moment iln est pas envisag d installer la liaison 16 sur les a ronefs modernes Tigre ou NH 90 Pour autant effectivement l int r t est vident il s agit pour nous de travailler l interface dans le milieu terrestre et le milieu a rien Cette installation est pr vue sur l h licopt re
166. es possibles dans le respect mutuel de nos savoir faire respectifs et la compl mentarit de nos actions Mais les synergies ont cependant une limite celle ci est li e la mise en uvre des a ronefs car op rer en mer d passe largement la seule technique du vol au dessus de la mer L avion l h licopt re et Pavenir le drone sont des syst mes d armes et de d tection part enti re d une force navale Ils leur sont consubstantiels Leur pr sence au sein de la Marine facilite la fois leur int gration dans la force et bord mais galement leur pr paration op rationnelle notamment en mati re de doctrine ou lorsque des choix doivent tre faits Le cas des d tachements d h licopt res de l ALAT embarqu s r guli rement sur certains navires dominante amphibie est une particularit En effet leurs missions se d roulent terre la frange littorale n tant pour ces h licopt res qu un espace de transit et ils op rent en liaison directe avec les forces terrestres Les missions des a ronefs de l a ronautique navale se caract risent aussi par leur diversit Nos a ronefs l image de nos Atlantique qui op rent au Tchad sont pour la plupart multi r les et m me d intervenir au dessus de la terre Leurs quipages sont galement pr ts passer d une mission de d fense sous les ordres de la cha ne de commandement militaire une mission 110 d intervention e
167. essortissants de r tablissement de la souverainet ou de projection de puissance Elle n est pas un l ment qui pose un probl me tout simplement parce que sans logistique il n y a pas de mission 10 Que faut il faire pour ne pas laisser perdre nos savoir Notes F 1 Revue g n rale des politiques publiques faire Quelle est la substance m me de ces savoir faire Re A 2 Go Fast est un terme anglo saxon d signant une embarcation munie 3 2 e 2 La rigueur dans l ex cution des proc dures et qui ge puissants moteurs hors bord et utilis e pour transporter de la drogue tend se perdre aujourd hui est n e des exigences du depuis des navires en haute mer jusqu la c te en chappant gr ce combat Est il acceptable sous pr texte de desserrer leur tr s grande vitesse aux garde c tes les contraintes sur les individus de laisser perdre cette rigueur alors m me quelle est cause potentielle de l augmentation du taux d accident Toutes les exp riences op rationnelles bonnes ou malheureuses ont t analys es avec lucidit bon sens et courage pour en tirer une valuation juste des risques indispensables et des risques inutiles Avons nous la capacit de transmettre ce savoir m me en cas d interruption de la cha ne de compagnonnage Avons nous pr vu d utiliser les moyens modernes de transmission pour viter que ces parcelles de sagesse ne se perdent Ceci tant pos lorsqu
168. est d autant plus facilement envisag que les Fran ais le mettent d j en uvre via le soutien clandestin que leurs forces apportent l offensive de l Etat h breux dans le Sina Bref attaquer sans les Britanniques ne serait qu une tape de plus sur un chemin o Paris s est d j engag Le 2 novembre au soir le ministre de la D fense Bourg s Maunoury met l ordre du jour une op ration a roport e en coop ration ou en contact avec les Isra liens et demande Barjot d tudier cette option ce que celui ci va faire sans tarder Lelendemain le chef d tat major des forces arm es isra liennes le g n ral Moshe Dayan donne son accord Dans la nuit du 3 au 4 novembre un nouveau message est adress personnellement Barjot lui enjoignant de proc der une op ration a roport e dans la r gion voisine des t tes de pont isra liennes sur la rive asiatique du canal par exemple el Kantara ou Suez Mais ajoute le t l gramme cette op ration ne peut tre lanc e que si elle n entra ne pas de difficult s majeures aux Britanniques Tant le chef d tat major des Forces arm es le g n ral ly que le patron de la composante terrestre le g n ral Beaufre refusent en effet de se passer des Une opposition qui va finalement Britanniques avoir raison de cette perspective de cavalier seul Parall lement une autre possibilit se mat rialise Henri Nomy 143 GG IT
169. et en cause la performance de notre mod le de ce que nous avons mis en uvre jusqu pr sent Dans une p riode que l on pourrait qualifier de vaches un peu maigres les gens ont tendance oublier ce qu ils font un peu au profit de tout le monde Toute la difficult est de nous assurer que nous n allons pas de facto cr er un trou dans la raquette Maintenant pour ce qui est de la particularit de ce qu apporte l a ronautique navale en termes de capacit agir loin en termes de formation des hommes personne n envisage un seul instant de la remplacer Ce serait la fois aberrant du point de vue conomique et sans doute probablement inaccessible pour un pays comme la France Certes beaucoup de bruits circulent beaucoup de questions se posent sans doute aussi beaucoup d id es politiques mais a aucun moment il n est envisageable et envisag de remettre en cause ce qui fonctionne Le tout est de savoir si cela va pouvoir continuer fonctionner effectivement et donner satisfaction Monsieur St phane Fort Dans le cadre de restructurations ou d un changement de voilure Contre amiral Bruno Paulmier Dans le cadre d une mise en uvre de la r forme de l ensemble des politiques publiques qui est en train de se d rouler Le vrai probl me au del de cette r forme des politiques publiques est d aller voir ce qui va rester Bulletin d tudes de la Marine N 46 en m tropole et outre mer de
170. et aspect particulier Monsieur Bernard Bombeau Air et Cosmos Je profite de la pr sence du commandant Carpenter que je ne verrai malheureusement pas cet apr s midi pour lui poser une question et d abord faire une remarque Il se trouve que la France et les tats Unis ont en commun une chose ils disposent la fois d une a ronautique navale et d une arm e de l air et jusqu pr sent ces deux arm es n avaient pas les m mes mat riels Aujourd hui les parcs et mat riels voluent En France l arm e de lai et la Marine vont avoir des Rafale en commun Aux tats Unis l US Air Force et la Navy vont avoir des JSF F 35 en commun J aimerais savoir comment aux tats Unis vous abordez cette question en termes de compl mentarit et galement si la question de moyens organiques dans chaque arm e est aujourd hui clairement pos e dans votre pays ou si cette question appara t d j r volue Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter C est une bonne question Le JSF a t con u sp cialement pour convenir aux trois services Quand on a commenc le dessiner on a envisag trois variantes A B et C Le A est pour lUS Air Force le B STOVL gt pour le Marine Corps et le C est la variante pour le porte avions Les trois versions ont t con ues au d part pour avoir 70 en commun Ce pourcentage a ensuite un peu baiss car on a d proc der des modifications pour les variantes STOVL et por
171. ettre en place dans les ravitailleurs si le porte avions op re loin et le b timent en a besoin pour la propulsion et pour le carbur acteur Le porte avions propulsion classique c est un gouffre hydrocarbures La propulsion nucl aire est int ressante pour les grands b timents Il ne faut pas oublier que les tats Unis ont eu une classe de croiseurs propulsion nucl aire et ils lont abandonn parce que c tait trop co teux et qu il y Centre d enseignement sup rieur de la Marine avait des contraintes de s curit notamment Donc il est absolument vident selon moi que le deuxi me porte avions doit tre propulsion nucl aire pour b n ficier des retomb es de la construction du premier et ne pas r inventer une machine Ma deuxi me consid ration est que le Charles de Gaulle donne satisfaction J ai d couvert le Rafale occupe 1 5 fois la surface au sol du Super Etendard parce qu il ma pas de car ne repliable Un des objectifs du Charles de Gaulle tait d avoir quarante avions bord Eh bien ce n est plus possible du fait du Rafale mais galement des deux Hawkeye E 2C Le projet avec les Britanniques concernait donc des b timents importants de 60 000 voire 70 000 tonnes pour mettre en uvre deux ou trois E 2C parce qu avec deux vous ne tenez pas une permanence a ronautique en vol pendant plusieurs jours Vous tes la merci du moindre p pin et le cycle d utilisation des E 2C est ai
172. euses fois dans le pass pour m moire je commandais le Clemenceaulors de la premi re op ration de l OTAN Deny Flight en 1993 le pouvoir politique a tout naturellement d cid de d ployer le groupe a ronaval Il l a t avec une force qui comprenait des b timents britanniques Nous tions quelques semaines apr s les accords de Saint Malo et de ce fait j tais le premier mettre en uvre cette nouvelle politique qui conduisait placer sous commandement tactique altern les forces fran aises et britanniques C est donc nous 8 amp 8 Fran ais qui avons command en premier c tait tr s int ressant En mati re d aviation de bombardement proprement parler c est la flottille 11F qui tait embarqu e sur le Foch et qui a finalement r alis un tiers des frappes fran aises c est dire l quivalent de la moiti des frappes effectu es par l arm e de l air ce qui est remarquable Plus pr cis ment le porte avions a jou toute la gamme des missions qu il peut ex cuter savoir la puissance amicale en temps de paix puisqu il est all Trieste la menace ostensible en temps de crise et bien s r la force pure et dure lorsqu il fallait cogner pour mettre un terme aux d bordements J observe que en Afghanistan on a souvent brocard le bateau qui du cocktail la bombe poss de toute la panoplie des l ments de pression et de coercition Et bien le show off
173. f de la division des relations ext rieures 1996 1998 et sous chef d tat major relations internationales 2000 2002 Son exp rience s appuie aussi sur la connaissance du fonctionnement des institutions au plan politico militaire acquise au cabinet militaire du ministre de la d fense 1994 1996 Nomm major g n ral des arm es il a conduit la transformation de l tat major des arm es et pr par la loi de programmation militaire Il a termin sa carri re militaire en 2006 comme inspecteur g n ral des arm es Aujourd hui vice pr sident du groupe EADS l amiral Coldefy est conseiller d fense du pr sident 93 Centre d enseignement sup rieur de la Marine i LA John Pendray Troisi me table ronde Monsieur Jean Dominique Merchet Merci monsieur Vial pour cet expos brillant J ignorais compl tement que la crise de Suez avait jou dans la conscience fran aise en termes d a ronavale et de porte avions un r le assez comparable celui que cette crise a pu jouer dans la volont fran aise d avoir une autonomie strat gique nucl aire puisqu on ne voulait plus jamais tre soumis la d cision des deux grandes puissances Merci c tait vraiment passionnant Merci Amiral pour ce plaidoyer pour le porte avions Nous allons maintenant couter avec grand int r t ce qu un g n ral de l arm e de l air a dire propos de ces affaires puisqu effectivement ce ne sera pas tout
174. faire l aune des moyens disponibles et de la qualification des quipages de devancer toute situation potentiellement dangereuse d anticiper et de prendre des d cisions r fl chies Monsieur St phane Fort Et sur la location de machines Vice amiral Olivier de Rostolan Pour la location de machines vous avez raison On a galement lou deux Dauphin une soci t belge pour les mettre en place Hy res afin de pallier l absence de Super Frelon alors qu il y en avait un Hy res jusqu l ann e derni re Par ailleurs nous avons lanc une tude de location de deux h licopt res EC 225 pour assurer la soudure entre la fin des Super Frelon et l arriv e des NH 90 sans trop ob rer les capacit s de l escadron Pyr n es de Cazaux Monsieur St phane Fort Et sur la constitution et la formation des quipages tes vous inquiet Vice amiral Olivier de Rostolan Il ny a aucun souci Il faut savoir qu un a ronef cest quelque chose de moins compliqu qu une mission Quelqu un form sur Super Frelon la mission de secours maritime dans les circonstances les plus difficiles n aura aucune difficult changer de machine comme vous passez de la Mercedes l Audi ou de la quatre chevaux la Diane L apprentissage peut se faire en interne Il peut galement se faire aupr s d une soci t prestataire en l occurrence Eurocopter et pour les premiers pilotes que nous avons form s T sur EC
175. ff rentes composantes du dispositif Let a rien alli n ont pas apport la m me contribution la destruction de l aviation du Ra s Ainsi en d pit de sa r putation le Bomber Command a d u comme le souligne Brohon non sans une certaine jubilation Venus de Malte et Chypre les raids de Canberra et de Valiant n ont donn que peu de r sultats Les reconnaissances photos d p ch s imm diatement apr s la premi re phase de l offensive dans la nuit du 31 octobre au 1 novembre ne laissent gu re de doute Les avions parqu s le long des pistes semblaient intacts bien que certains d entre eux aient probablement t endommag s par des clats Les raids suivants ne feront pas mieux tr s peu d avions d truits au sol r sumera Brohon Et les pistes dont la neutralisation constituait l objectif principal de ces attaques dans le but de clouer l aviation ennemie au sol ne seront pas longtemps sans tre r par es Les causes de ce fiasco sont nombreuses mais il faut en particulier relever que les appareils du Bomber Command n taient pas assez nombreux pour que leurs attaques haute altitude obtiennent les r sultats escompt s En d pit de deux raids successifs ils ont ainsi chou d truire les Il 28 repli s au sud dans les environs de Louxor alors que hors de port e des appareils bas s Chypre ces avions constituaient par excellence un objectif pour les
176. fr gate lourde une fr gate de commandement etc Alors je me demande si cette solution peut tre envisag e d autant plus que pour deux porte avions en m me temps il faudrait avoir deux quipages Vous connaissez la difficult d avoir des quipages surtout sp cifiques comme celui d un porte avions Un quipage de porte avions a ne se trouve pas partout Amiral 2S Guirec Doniol Sur ce dernier point concernant les quipages de porte avions je voudrais dire que lorsque nous en avions deux le Clemenceau et le Foch le premier avait un quipage complet op rationnel efficace et tait d sign pour recevoir bord un groupe a rien galement complet et efficace de jour comme de nuit Le deuxi me porte avions avait un quipage r duit et servait maintenir l entra nement des pilotes qui n taient pas sur le premier Contre amiral St phane Verwaerde Je vais r pondre quand m me pour la Marine puisqu en tant sous chef plan programmes de l tat major de la Marine je sais peu pr s ce qu il y a dans les cartons Je peux vous assurer que le porte avions que l on vise c est un v ritable porte avions propuls Les seules tudes que nous menons en plus depuis le mois de juin 2008 concernent l opportunit de doter ce porte avions d une propulsion nucl aire ou non Mais ce sera un porte avions complet du style de celui que nous avions envisag de d velopper et de construire
177. ggie Carpenter tait un acteur majeur de cette aventure Je pr cise au passage qu il porte le macaron de pilote de l a ronautique navale fran aise sur son uniforme Bien videmment j ai toujours t heureux ces quatre derni res ann es d aller quatre fois sur le S o Paulo et j esp re y retourner encore l ann e prochaine Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter J ai soixante cinq appontages s il y a la possibilit d en ajouter trente cinq j aurai l cusson des cent appontages et je suis disponible pour cela Monsieur St phane Fort C tait la minute publicitaire pour terminer cette table ronde Merci Messieurs Merci vous tous Nous allons donc c der la place au professeur Coutau B garie et apr s cette introduction parfaite aux tables rondes de cet apr s midi je vous rappelle qu elles seront consacr es l action diplomatique et l a ronautique navale au combat Notes 1Association pour la recherche de documentation sur l histoire de l a ronautique navale STOVL pour Short Take Off Vertical Landing qui correspond un a ronef d collage court et atterrissage vertical Missile air sol moyenne port e version am lior e Indisponibilit pour entretien et r paration Directorate General for Maritime Affairs and Fisheries European Maritime Safety Agency 7 Le Grumman A6 Intruder est un avion d attaque embarqu de PUS Navy en service entre 1963 et 1997 La version EA 6
178. gique d ensemble On a beaucoup parl de la strat gie p riph rique qui impose par d finition la construction d un r seau de bases a riennes cernant compl tement le bloc sovi tique Mais sommes nous assur s de pouvoir disposer sans restriction de telles co teuses installations s interroge le chef d tat major M me l occasion d une op ration secondaire comme celle d gypte nous avons bien senti cette g ne et les Anglais ont d renoncer se servir de leurs plates formes situ es en Libye C est bien pourquoi la formule des porte avions ces Chypre sans le nationalisme JE gt s av re non seulement valable mais indispensable Comme le plus tard Barjot les difficult s de transit jusqu Chypre des F 84 soulignera confortent cette analyse Le trajet sans escale depuis la France n tait pas possible et on d couvrit qu il n existait pas Malte un a rodrome de longueur de piste suffisante pour ce type d avion Le seul possible se r v la tre Brindisi et nos F 84 durent transiter par l Italie Le gouvernement italien voulut bien nous accorder l autorisation mais ce fait souligne la valeur du porte avions qui emporte avec lui son a rodrome chappant ainsi toute contingence politique Or cet avantage pour tre essentiel n est pas unique Il va de pair avec des atouts sp cifiquement op rationnels Au fur et mesure du d veloppement des op r
179. her de r aliser une performance exceptionnelle 76 Une photo a rienne prise en octobre 1956 Toulon symbolise la disproportion des forces entre les deux marines alli es Le porte avions d escadre HMS Eagle au centre crase de ses 46 000 t les deux porte avions fran ais l Arromanches en haut et le La Fayette en bas dont le d placement pleine charge n est respectivement que de 18 000 t et 16 000 t 8 En d autres termes m me eux deux ils sont loin de faire le poids face l Eagle D autant que celui ci en t moigne son pont oblique de premi re g n ration peut accueillir des avions r action quand les b timents fran ais h rit s de la Seconde Guerre mondiale ne sont dot s que d avions h lice Les Britanniques engagent galement deux porte avions de ce type les HMS Ocean et Theseus Mais ceux ci viennent d tre reconvertis en porte h licopt res comme le sera d ailleurs plus tard l Arromanches ce qui permettra la Royal Navy d tre la premi re r aliser un assaut h liport par mer le 6 novembre 1956 Surtout l Eagle n est pas seul Il est accompagn de deux autres porte avions modernes les HMS Albion et Bulwark dont le d placement pleine charge n est pT E e ravitailleur Tide Range le porte avions La Fayette NAVSOURCE U S A que de 26 000 t mais qui sont galement capables de mettre en uvre des appareils r ac
180. i mesurvolparticulier jevais de nouveau aborder l activit de nos PATMAR omnipr sents dans cet expos sans doute parce qu ils sont connus du CPCO au travers de leurs missions en Afrique On les active en OPEX un peu comme des fr gates alors que comparativement les h licopt res de l a ronavale apparaissent indiff renci s et inclus dans la Marine tant ils font partie du syst me d armes naval Je mets ici de c t le cas de l h licopt re lourd de secours et sauvetage maritime Que ce soit pour le survol PATMAR du persil dans la r gion des Grands Lacs en Afrique ou dans l int rieur L Atlantique 2 et le Falcon 50 Marine nationale Guillaume Izard 2006 Bulletin d tudes de la Marine N 46 20 de la Guyane pour traquer l orpailleur ou pour le survol de la houle sablonneuse ou rocailleuse sah lienne la recherche de colonnes de v hicules rapides pourquoi employer sur terre une a ronautique optimis e pour l oc an On oppose souvent le marin au terrien je confesse un certain go t personnel douteux pour ce genre d exercice apr s 30 ans de Marine Changeons de perspective en accord je pense avec M Herv Coutau B garie pour diff rencier non pas marins et terriens mais plut t nomades et s dentaires Une mission de reconnaissance RECCO sur s dentaires c est un aller retour direct vers un point g ographique de peu d incertitude sur une propri t g n ralement d limit
181. ient parfaitement rempli leur fonction de leurre De fait leur existence est av r e comme la qualit de leur r alisation M me en faisant la part de la propagande et de ses exag rations l ensemble vraisemblablement des valuations franco britanniques Ainsi l addition des MiG d truits ou endommag s pilotes leur total th orique alors que contribue expliquer les incoh rences selon les alli s est elle sup rieure reconnaissances a riennes lendemain du d en De m me effectu es au cessez le feu permettent identifier encore dix op rationnels la sur valuation initiale des r sultats obtenus par les forces a riennes britanniques a t elle jou Pour autant il est difficile aujourd hui de mesurer pr cis ment importance de cette sur valuation d autant que les responsables gyptiens de leur c t Centre d enseignement sup rieur de la Marine n ont jamais fourni de bilan pr cis de leurs pertes Il n emp che m me en tenant compte de ces incertitudes la fourchette de 40 70 de pertes appara t difficilement contestable Dans la mesure o elle n int gre pas celles dont les Isra liens sont responsables le seuil minimum est m me proche de 50 Par ailleurs l ordre de bataille gyptien au 8 novembre tel qu tabli par les reconnaissances a riennes alli es permet d aller jusqu 90 des appareils de combat et 75 de l ensemble du parc a rien ne
182. iffres retenus ici pour les forces a riennes gyptiennes sont ceux de Razoux op cit 1 partie Les pr paratifs 1376 mars 2001 p 25 qui pr sente le bilan d ensemble le plus convaincant parce que le plus d taill Ainsi Cull Nicolle Aloni op cit p 187 s en tiennent aux seuls avions r action Brohon op cit Annexe IV 1 Ordre de bataille gyptien le 31 octobre 1956 int gre l ensemble des appareils mais ne distingue pas entre MiG 15 et MiG 17 Et l inverse de Razoux aucun ne distingue pour chaque type d avion entre les appareils op rationnels et ceux qui ne le sont pas Les estimations du nombre de MiG concordent peu de choses pr s entre Razoux 109 dont 6 MiG 17 et Brohon 110 A l inverse Cull Nicolle Aloni en recensent 119 tous identifi s comme des MiG 15 FAtr speudechosespr s ilyaconsensusencequiconcernelenombre d I1 28 47 pour Brohon 48pourCull Nicolle Aloni et49pourRazoux 5 Contrairement ce qui pr valait pour les appareils d origine sovi tique il y a l une forte divergence entre les diff rentes sources Brohon recense 30 Meteor contre 14 pour Cull Nicolle Aloni et 63 pour Razoux M me diff rence en ce qui concerne les Vampire Brohon en identifie 69 contre 44 pour Cull Nicolle Aloni et 61 pour Razoux Au total les appareils r action de fabrication britannique sont 109 pour Brohon 49 pour Cull Nicolle Aloniet 124 pour Razoux Une diff rence qui
183. in d tre brief de fa on adapt e la complexit de cette mission Tous ces l ments il faut en permanence les rappeler nos partenaires des autres administrations La d finition et l implantation des moyens est une question qui se pose de nouveau aujourd hui parce que effectivement les administrations dont le minist re de la d fense cherchent se recentrer autour de leurs fonctions premi res On commence avoir sur les implantations et de la fa on qu ont les autorit s civiles 26 de l tat de souhaiter disposer de moyens affect s disponibles sur zone de plus en plus de difficult s g rer ces questions En revanche ce qui est indispensable et que tout le monde reconna t c est cette capacit d agir par tout temps en haute mer et entretenir ce savoir faire Elle suppose une fili re de formation adapt e J insiste beaucoup l dessus une des questions que nous devons nous poser est effectivement de savoir si nous avons les K e LE E lhu A br moyens de maintenir des fili res s par es de formation et de qualification du savoir travailler au dessus de la mer pour l avenir Enfin en guise de tr s rapide conclusion parce que cela soul ve beaucoup de questions en termes de perspective ne croyons pas que les besoins vont diminuer Au contraire les tats seront de plus en plus sollicit s pour agir en mer et r guler ce qui s y passe Le plus bel exemple de cet
184. in de v rifier laquelle des grandes fonctions strat giques les exemples se rattachent Dans le temps imparti je me propose de survoler la mer ou le d sert en quelques lieux en oc an Indien dans le golfe d Aden plus au sud au large de la plaine de Somalie puis un d tour rapide en M diterran e orientale avec la fr gate de surveillance Germinal quelques envol es au dessus du persil en Atlantique Sud avec le crash du vol AF 447 sable ou Le golfe d Aden Le golfe d Aden est un lieu d attention qui draine des images nautiques sur les cha nes de t l vision lesquelles r v lent des flux maritimes au grand public et font conna tre les op rations de protection et de lutte contre les activit s de piraterie Le golfe d Aden est un cordon ombilical europ en en g o conomie un axe strat gique partag avec les Centre d enseignement sup rieur de la Marine tats Unis en mati re militaire L op ration europ enne Atalante de lutte contre la piraterie mont e de mani re artisanale aux yeux de certains contempteurs de mission de sauvegarde maritime par la Marine qualifi e de toutes sortes de vocables afin de savoir si elle est plus ou moins militaire que les op rations adjacentes a pris son r gime de croisi re et r clame sur zone du MPRA avion de patrouille et de reconnaissance maritime Djibouti Monbassa ou Mah Nous y participons avec au moins un Aflantiq
185. int gr des h licopt res CIH Tout l heure l officier britannique nous parlait d un Joint Command pour les Harier est ce que nous allons enfin faire quelque chose qui ressemble a et qu est ce que vous la t te de PALAT pensez vous de ces affaires G n ral de division Patrick Tanguy C estbien de me poser cette question ou quelqu un qui est un intermittent de l a ronautique navale puisqu il est rarement d op rations ayant une prolongation terrestre qui nembarque une composante h licopt res Vous sortez compl tement du cadre des op rations mais puisqu on parle du CIH Premi rement il est en cours de cr ation Sa gestation n a pas toujours t facile mais je pense que nous en sommes arriv s l apr s des discussions qu on pourrait l envie mettre en exergue Vous parliez d un h licopt re quelque part la pointe de Bretagne finalement faut il retenir toutes les attentions sur quelque chose de marginal On parle effectivement de ce CIH et on a souvent tendance faire la comparaison avec le Joint Helicopter Command britannique mais je crois quil y a une profonde diff rence entre les deux Pour faire bref le Joint Helicopter Command britannique a t une n cessit car les h licopt res qui taient r partis au sein des diff rentes composantes de l arm e britannique l taient au tonnage En dessous de cinq tonnes on tait dans l Army et au de
186. ion Patrick Tanguy Je voudrais non pas r pondre mais converger avec les propos que tu viens de tenir Simplement au sujet du Mistral pour r pondre la question la probl matique s est pos e la fin de la semaine derni re et il fallait arbitrer entre l urgence de la mission et le nombre de moyens Il y a actuellement sur le Mistral un h licopt re Puma qui a t pr lev sur le th tre de C te d Ivoire pour pouvoir remplir la mission dans l urgence sachant que si on avait eu un peu de d lais suppl mentaires on aurait pu prendre quelques machines en m tropole mais cela supposait des d lais de mise en place notamment sur Dakar incompatibles avec la nature de la mission Monsieur St phane Fort D o ma question sur la pertinence de voir ce type de b timent op rer avec son propre groupe a rien comme le fait le porte avions Bulletin d tudes de la Marine N 46 Pierre Courtois Alouette III bord du BEM Monge dessin la mine de plomb G n ral de division Patrick Tanguy Dans la conception de ce b timent il a t envisag comme on l a justement voqu d en faire un couteau suisse tout le monde a particip et la dimension de porte h licopt res a bien videmment t mise en avant Il a en effet comme vous le savez la capacit d embarquer seize machines et den mettre en uvre six de fa on simultan e L ALAT a t particuli rement impliqu e dans cette affaire
187. ion de l tat en mer Pourquoi s int resser ces questions pour les a ronefs Tr s succinctement parce que l a ronef permet d aller vite assez loin de balayer une grande surface maritime en surveillance en reconnaissance et avec en mer une relation aux conditions m t orologiques tr s diff rente de celle des b timents D autres administrations que la marine nationale contribuent peu ou prou avec des moyens a ronautiques l action de l tat en mer Pour les citer tr s rapidement je rappelle que les douanes mettent Centre d enseignement sup rieur de la Marine en uvre des avions de surveillance qui permettent de d tecter et de constater des pollutions marines ill gales Les h licopt res de la s curit civile et de la gendarmerie h licopt res usages multiples non d di s aux seules activit s maritimes contribuent au sauvetage en mer de fa on permanente Juste pour vous donner un ordre de grandeur nous avons eu h las quatre morts depuis une semaine au large des c tes m tropolitaines mais heureusement un nombre peu pr s gal de personnes sauv es par des h licopt res de la s curit civile Je ne reviens pas non plus sur les d bats dont vous avez certainement entendu parler sur les red finitions en cours entre responsabilit s des h licopt res de la gendarmerie nationale et de la s curit civile Aussi tr s succinctement ce qui est int ressant pour nous au niveau
188. ire le rapport Brohon soit 2 7 fois plus Si les avions de combat taient peu pr s r partis de mani re quilibr e entre les deux zones avec un avantage pour celle du canal en ce qui concernait les appareils r action ceux destin s au transport l entra nement et aux missions de servitude tous h lice ne se trouvaient qu l ouest du 32 m ridien Mais l on a vu que pour autant les Venoms de la R A F surclassaient nettement les F 84 F en ce qui concerne le ratio appareils engag s avions ennemis neutralis s M me en faisant la part des incertitudes qui demeurent en ce qui concerne le total d finitif des pertes gyptiennes et corr lativement de la responsabilit dans ce bilan des diff rentes composantes des forces a riennes alli es le constat ne se discute pas Les Britanniques ont de loin fait l essentiel du travail comme le r sument les sch mas en annexe Et au del c est bien leur a ronavale qui a t leader une r alit jusqu pr sent m connue tant par les acteurs que par l historiographie de la crise de Suez Je rends hommage aux porte avions anglais qui ont leur actif la neutralisation de l arm e de l Air gyptienne d clarera Barjot lors du conseil de la Marine du 30 juillet 1957 Ils ont fait un travail admirable L honn tet intellectuelle aurait d conduire l amiral l crire noir sur blanc d s son rapport quatre mois plus t t
189. is les tats majors nationaux Le chef d tat major des arm es a un r le majeur dans la conduite des op rations depuis Paris Cette bataille a rienne est globale et tout le monde y concourt toutes les bonnes volont s sont attendues et l a ronautique navale le porte avions en l occurrence galement J aimerais terminer sur la coop ration air marine qui est vraiment d excellente qualit Le major de la marine est l il compl tera ou corrigera Bien s r il y a des rivalit s puisque nous avons des perceptions diff rentes des int r ts diff rents et que nous sommes Christophe Debusschere Deux Gazelles de PALAT dans le hangar huile sur toile 2000 avant tout des hommes Mais la coop ration air marine existe depuis tr s longtemps et est excellente Je vais en donner quelques exemples C est vrai en termes de formation et pas seulement de formation initiale J ai eu la chance d tre commandant de base Cambrai une poque o la Marine tait dans une phase de transition importante entre le Crusader et le Rafale et nous avons accueilli de nombreux pilotes de la Marine dans les escadrons et sur les bases de l arm e de Pair J en tais tr s heureux Ils taient de tr s grande qualit et ont particip avec nous aux m mes op rations le Kosovo en est un excellent exemple J ai eu Nancy sur Mirage 2000D un marin commandant d escadrille qui envoyait nos camarades aviateurs au combat par
190. isamment parl et pour une autre part elles sont partag es On a voqu ce matin un certain partage avec l aviation l g re de l arm e de terre Je pr cise en pr sence du g n ral de brigade a rienne Jean Marc LAURENT commandant le Centre d tudes Bulletin d tudes de la Marine N 46 strat giques a rospatiales que la connivence entre l a ronautique navale et l arm e de lair est totale qu il n y a pas une feuille de papier entre les deux que nous travaillons de concert et qu il n y a pas de rivalit Voil Il fallait le dire je l ai dit c tait moi de le dire Monsieur Vincent Groizeleau Merci Amiral D autres questions Monsieur Philippe Dervieux avocat honoraire glise r form e de France Je voulais poser une question sur le deuxi me porte avions cette probl matique J ai lu dans Cols bleus dont je suis le plus fid le abonn depuis quarante 66 ans un article qui a paru il y a peut tre deux ans sur l ventualit d une fr gate tant donn que le deuxi me porte avions serait tr s cher pour remplacer le principal pendant une IPER indisponibilit pour entretient et r paration qui n exc derait pas deux ans On pensait donc trouver la solution dans un ponton automoteur je sch matise pourvu de catapultes et de brins d arr t bien s r mais d pourvu de d tection a rienne avanc e ce qui pourrait tre remplac par une fr gate une
191. iser d une mani re qui lui nuise Le r le diplomatique de la Marine et ici plus pr cis ment des forces a ronavales se rapporte la gestion de la politique trang re Elles appuient la politique de notre pays lors de n gociations pr cises ou dans le cadre g n ral des relations internationales Leur r le diplomatique est sans gal car le d ploiement et la pr sence titre illustratif et symbolique du porte avions et du GAE constituent un signal clair visible de l int r t de notre tat ou d un groupe d tats dans le cadre d une force multinationale face une situation donn e Ainsi pour la population am ricaine savoir que des forces a ronavales sont d ploy es dans le monde au travers des Task Forces construites autour d une flotte de porte avions donne un sentiment de s curit Et pour ses dirigeants politiques d s qu une crise appara t se pose d abord et avant tout la question de savoir o se trouve la force a ronavale la plus proche Dans le d veloppement de la marine chinoise relevons que les trois flottes celle de l Est Shanghai du Sud Zhanjiang et du Nord Qingdao disposent chacune d une division a ronavale propre N anmoins leur impact diplomatique d coule directement de la fa on dont militaire leur caract re est per u En leur d autres mots de cr dibilit militaire forces oblige aussi parler d avions Mais a ronavales
192. it Le commandant du b timent de ligne Jean Bart sera ainsi gri vement bless lors d un attentat la grenade Plus g n ralement c est l ensemble du dispositif alli dans la r gion qui des degr s divers a t sous la pression des nationalismes locaux durant la crise Au Y men des troubles ont immobilis les forces destin es prendre les Egyptiens revers dans le cadre de l op ration Tor ador En Jordanie les autorit s du pays ont refus aux Britanniques le droit d engager contre l gypte la brigade blind e qu ils y stationnaient M me constat en Libye pour la division blind e qui s y trouvait A Bizerte enfin une gr ve g n rale a paralys une bonne partie du port interdisant en particulier aux navires fran ais de ravitailler en vivres frais des en pays qu elles soient a riennes ou navales permanentes ou Le syst me bases tranger temporaires a manifest ses limites C est dans ce contexte que s inscrit le choix britannique de d ployer un important dispositif naval dont le groupe porte avions constitue la pi ce ma tresse Sans celui ci l op ration d gypte n aurait pas t possible Selon la formule choc de Barjot ces porte avions c tait Chypre sans le nationalisme Une formule manifestement la mode au lendemain de Suez puisqu on la retrouve sous la plume de l amiral Nomy qui replace cet pisode dans le cadre d une r flexion strat
193. it p 36 3 The Corsair proved with its mixed armament load of bombs and rockets strikingly effective Cit par Carter op cit p 37 6 Depuis le trenti me anniversaire de la crise le Service historique de l arm e de l Ai r devenu D partement de l arm e de l Air du Service historique de la D fense en 2005 a r guli rement consacr des travaux la crise de Suez g n ral c r Lucien Robineau Les porte faux de l affaire de Suez Revue historique des Arm es d cembre 1986 p 41 50 Patrick Facon L arm e de l Air et l affaire de Suez ib p 30 40 Id Suez et emploi de la puissance a rienne in Maurice Va sse dir La France et l op ration de Suez de 1956 Paris Editions A D D I M 1997 p 227 237 texte et p 257 258 notes reprend largement le texte pr c dent id L arm e de l Air et les enseignements de la crise de Suez in Alexander Frank Soutou et Vial dir op cit Marie Catherine Dubreil Villatoux et Fran oise de Ruffray Suez des aviateurs t moignent Revue historique des Arm es 2 1997 p 65 79 7 Son d tail s tablit comme suit 19 appareils d truits dont 15 MiG 12 probablement d truits dont 10 MiG et 11 endommag s dont 8 MiG Brohon op cit Annexe IV 6 R sultats Centre d enseignement sup rieur de la Marine homologu s par l aviation de combat fran aise mais qui curieusement ne distingue pas entre le
194. it besoin du fait que v ritablement l ensemble des pays du BRIC Br sil Russie Inde Chine ont compris quel point son caract re indispensable tait av r Cette envie de porte avions peut tre r cente l image de la Chine des ann es 1990 qui l cole de Dalian est en train de former les cinquante premiers pilotes de son a ronavale L Inde n a videmment aujourd hui que l ancien Herm s rebaptis mais a un tr s fort tropisme et une volont av r e et affich e de d velopper le porte avions Le Br sil a eu le bon go t de racheter notre porte avions et Bulletin d tudes de la Marine N 46 Lette LEE M UT EL T LES n a p mt ki p Capitaine de fr gate R Pascal Chaigneau de le rebaptiser S o Paolo et avec le projet Amazonie bleue a compris plus que jamais son tropisme g opolitique vers la mer Ce pays continental qui occupe 48 de Am rique du Sud a d sormais une authentique ambition maritime et navale Quand vous regardez ce qu il en est de la Russie je conviendrais avec vous qu ils n ont plus hors porte a ronefs qu un seul vrai porte avions le Kuznetzov mais ils ont red fini r cemment encore leur volont de se d velopper Donc au moment o nos amis alli s am ricains sont en train de penser comment r duire de onze je ne parle pas de porte a ronefs mais de onze vrais porte avions sept nous avons aujourd hui une r surgen
195. ivantes pourquoi Atlantique a t il t con u Pourquoi s vertue t on l entretenir entretenir ce savoir faire complexe Les Atlantique les avions de patrouille maritime que l on pourrait d crire sous le terme d avions maritimes multi missions sont les h ritiers du Coastal Command avions long rayon d action qui ont exerc leur activit contre les sous marins allemands pendant la Seconde Guerre mondiale et c est autour de cette capacit a romaritime tr s complexe que le syst me a t con u Peu de pays poss dent cet outil r serv la cour des grands Pourquoi en est on dot Avant tout parce qu ilestli aux sous marins nucl aires lanceurs d engins J aime rappeler que la premi re des op rations m me si on en parle peu est la dissuasion et si la Marine met en uvre la grande majorit des capacit s de dissuasion en termes de nombre de t tes c est aussi parce qu elle poss de toute la panoplie des moyens d une marine hauturi re Les Atlantique en sont un l ment comme le rappelait amiral Merer ce matin Pour illustrer l activit a romaritime de cet instrument faisons simplement un zoom sur l activit 2008 2009 qui je crois est assez r v latrice des activit s de soutien et de s ret de la force oc anique strat gique sur lesquelles je ne m tendrai pas pour des raisons de M confidentialit mais qui sont des op rations r elles et qui ont
196. l arm e de l Air du Ra s puisqu elle affiche 116 appareils ennemis d truits 23 Centre d enseignement sup rieur de la Marine probablement d truits et 173 endommag s soit 312 avions Rappelons que Brohon valuait le parc a rien gyptien donc neutralis 531 appareils La Fleet Air Arm aurait elle seule pratiquement 60 de l ensemble contre 8 pour les appareils fran ais bas s Chypre et 12 5 si l on int gre les r sultats des raids sur Louxor effectu s par des F 84F venus d Isra l Il est vrai que la Fleet Air Arm a engag trois fois plus d appareils que l arm e de l Air 113 contre 36 Mais l avantage du nombre ne fait pas tout L encore proportionnellement les appareils britanniques ont neutralis nettement plus d avions ennemis 2 7 contre 1 1 Une r ussite exceptionnelle qui s explique aussi par le nombre d appareils stationn s sur les bases attaqu es nettement sup rieur celui des a rodromes attaqu s par les F 84 F fran ais Compte tenu du rayon d action limit des chasseurs bombardiers bas s Chypre ces derniers ont re u la responsabilit des objectifs situ s l est du 32 m ridien soit ceux de la zone du canal tandis que les appareils des forces a ronavales alli es intervenaient l ouest essentiellement autour du Caire et d Alexandrie cf carte Or les a rodromes de cette zone accueillaient nettement plus d appareils 348 contre 130 en cro
197. l on a sur le potentiel th orique des marines et la difficult avoir des renseignements souvent tr s vagues et incomplets sur ce qu elles font r ellement Or nous sommes l au c ur du probl me Clausewitz avait d j rappel cette exigence premi re les moyens ne peuvent Bulletin d tudes de la Marine N 46 jamais tre consid r s ind pendamment de la fin La premi re question lorsqu on regarde n importe quel instrument et sp cialement un instrument militaire est quoi sert il Quelles sont ses fonctions Les deux faces des marines Pendant tr s longtemps la doctrine a donn une r ponse tr s claire et tr s simple que Monsieur de La Pallice n aurait pas reni e une marine de guerre a sert faire la guerre Ces marines n existent que par et pour la guerre La pr paration au combat de haute intensit constitue le c ur du m tier La paix n est qu un intervalle entre deux guerres De Mahan Castex les th oriciens n ont jamais dit autre chose On ne trouve jamais plus qu une allusion furtive aux fonctions ventuelles de la marine en temps de paix g n ralement ramen es montrer le pavillon Toutes les fonctions politiques des flottes taient regroup es sous l appellation rustique de diplomatie de la canonni re et celle ci n tait pas th oris e Il a fallu attendre la r volution copernicienne qui a t enclench e par le plus grand auteur naval de la deuxi
198. l air Pour autant et au del de ce constat ce serait faire preuve d un triste aveuglement que de ne pas reconna tre que la puissance a ronautique navale s applique tous les types de conflits y compris les plus originaux condition de faire un effort constant d adaptation et que tous les appareils militaires qui aspirent la modernit n ont d autre choix que de s engager dans un effort d adaptation mat riel et humain mais aussi dans un effort de r flexion sur leur puissance a ronautique navale De fait les forces a ronavales poss dent une capacit sans gale celle d une dur e ind termin e de d ploiement op rationnel tout en se d pla ant au gr de nos int r ts Au travers de l Histoire un constat s impose la g ographie la technologie et les tactiques ont volu de fa on radicale au cours des si cles mais les options strat giques disponibles pour une puissance maritime ont permis aux tats disposant de ce type de puissance de former des coalitions dont le poids strat gique est grandement sup rieur celui des coalitions o domine la force continentale De fait dans la perspective d une strat gie de puissance vocation mondiale la disposition de capacit s navales coh rentes et cons quentes est indispensable Ce qui peut para tre comme une vidence dans cette enceinte est pourtant en France difficile faire entendre tant la strat gie navale est n glig e par l
199. la protectionam ricaine tandis que la fin de la guerre froide a fait n gliger les capacit s offensives des marines Aujourd hui la France mesure la relativit de sa puissance et de sa latitude d action Notre impuissance strat gique agir pour nous m mes en accord avec nos alli s notre d pendance tactique sur le terrain de nos engagements ont conduit in luctablement l actuelle politique de r int gration de la France dans l OTAN Pour autant la France ne doit pas perdre comme d autres nations europ ennes le go t pour l excellence Il semble que les marines europ ennes aient oubli quelles sont d abord des marines de guerre De fait les missions de service public de lutte contre les trafics Centre d enseignement sup rieur de la Marine d escorte de convois de maintien de la paix la mer ont sans nul doute pris une place trop importante dans les missions confi es la marine nationale Or le savoir faire des forces a ronavales difficile acqu rir est aujourd hui r ellement d tenu par deux seules marines PUS Navy et la marine nationale Mais ce savoir faire est ambivalent Il repose sur la coh rence de la Marine qui le met en uvre il procure cette derni re sa propre coh rence strat gique La puissance diplomatique et militaire de cet instrument repose sur un quilibre fond sur la coh rence de la marine et la compl mentarit des moyens l outil diplom
200. le la derni re catapulte du Eagle avait t mise en uvre 621 fois depuis le d but des op rations la plupart du temps au profit d avions r action emportant leur maximum de combustible et de munitions A l instar des quipages qui termin rent cette semaine d op ration puis s les mat riels avaient atteint leurs limites Ib mais aussi Carter p 30 et 35 Grove op Cits p 197 58 Pour plus de commodit les chiffres des porte avions fran ais ont t arrondis leur valeur sup rieure On trouvera une pr sentation compl te dans le tableau en annexe intitul Caract ristiques compar es des porte avions britanniques et fran ais engag s lors de la crise Suez R cit d taill chez Carter op cit p 41 51 0 Le sch ma figurant en annexe intitul Importance respective des porte a ronefs britanniques et fran ais Suez comparaison de leur d placement en pleine charge offre un bon r sum de ce d s quilibre Le rapport est pratiquement de 1 5 l avantage de la Navy 1 Carter op cit p 16 17 L tat signal tique des services de cet officier est consultable sur Internet sur le site WWII unit histories and officers rubrique Royal Navy RN Officers 1939 1945 section Power Sir Manley Laurence http IwWww unithistories com officers RN_ officersP2 html consult le 14 juillet 2009 Il est ensuite commandant de l a ronautique navale au Maroc se
201. le Livre blanc sur la d fense et la s curit Dans certains pays trangers nous trouvons de surcro t une strat gie de s ret maritime comme c est le cas notamment aux tats Unis Par ailleurs des discussions et des r alisations se d veloppent du c t de POTAN et de l Union europ enne mais ce stade aucun pays ne dispose formellement d une politique trang re des espaces maritimes qui permette d assigner un objectif global de coop ration et de d veloppement pour une r gion maritime du monde en rapprochant dans une action coordonn e les outils de la s curit classique et de la s curit non traditionnelle En dressant la liste des pays qui d veloppent ou r visent actuellement leur politique maritime nationale on rel ve les tats Unis l Australie le Canada le Japon On y trouvera demain je l esp re la Franc et probablement le Royaume Uni Avec le Canada et l Australie l int rieur du Commonwealth et sous l pouss e des tats Unis on peut imaginer que le Royaume Unry viendra Au del quels seraient les autres pays susceptibles de s engager dans une affirmation maritime forte En fait ce sont ceux qui viennent d trewpr sent s par Alexandre Sheldon Duplaix la Russie la Chine l Indeet le Br sil Si vous parvenez mettre ces pays autour d une table je pense qu il y a moyen d aboutir une compr hension partag e des enjeux maritimes mondiaux voire des orientations communes
202. le tournant s est produit deux ans auparavant en 1956 dans la foul e de la crise de Suez La Marine est dans une p riode faste les bateaux avec l aide am ricaine arrivent en nombre Les chantiers navals sont reconstruits la Marine r ussit faire voter deux porte avions le PA 54 Clemenceau et le PA 55 Foch Ils sont con us dans une perspective OTAN pour amadouer les Am ricains qui ne voient pas favorablement l acquisition de moyens lourds par la marine fran aise Le Pentagone a propos un moment de fournir gratuitement des missiles si la France renon ait la construction d un porte h licopt res La Marine a donc pr sent le Clemenceau et le Foch comme des navires pour la d fense des lignes de communication dans l Atlantique voire ventuellement mais tr s prudemment puisqu on savait que les Am ricains voulaient en garder le monopole pour la participation la bataille de l avant en Mer de Norv ge Le Conseil sup rieur de la marine voit plus grand Le troisi me porte avions le PA 58 ne devrait plus d placer 22 000 T mais 35 000 T Il pourra ainsi emporter des avions bimoteurs qui participeront la frappe strat gique que l on commence organiser Mais cela ne para t pas tr s cr dible parce qu il embarquerait quelques bombardiers CB 62 construire pour des vols sans retour D s le d but de 1958 ce projet grandiose est abandonn et l on passe au PA 59 qui n est q
203. lement en vol Ce n tait pas le cas pour l aviation embarqu e mais pour l aviation bas e terre C est normal du fait de la complexit des dispositifs des rassemblements des portes d entr e de la stricte rigidit des raids Nous marins tions dans une configuration plus favorable Cela m am ne une derni re consid ration relative aux missions le co t de d ploiement Je suis frapp de voir que souvent on compare le co t complet du porte avions au co t marginal de d ploiement d avions bas s terre C est un non sens qui n chappe pas la sagacit de nos lus Mais il faut chaque fois leur rappeler qu on ne compare pas les quelques centaines Bulletin d tudes de la Marine N 46 de milliers d euros dans un cas aux milliards d un porte avions dans l autre Ou alors en ce qui concerne le porte avions il faut consid rer une p riode de 40 ans et diviser par le nombre d op rations que nous avons faites et ce moment l on s aper oit que celui ci est beaucoup plus rentable Les r sultats enfin ils ont t excellents Je pense que nous pouvons tre cocardiers et dire que les deux aviations fran aises ont t excellentes Bien s r c est le Mirage 2000D qui a t au top capacit jour nuit etc Les avions d ancienne g n ration comme les Super tendard les F1CT il y avait encore des Jaguar je crois ont quant eux fait au mieux avec des bombes
204. ler l espace maritime et frapper L analyste soucieux de la meilleure utilisation des comptes publics r pondra que nous ne sommes plus dans ce contexte Des progr s consid rables ont t accomplis m me si cet instrument est d autant plus redoutable que la mer couvre 70 du globe et que toutes les grandes concentrations humaines se situent aujourd hui moins de 300 kilom tres des c tes Si nous acceptons que les forces a ronavales constituent l arme supr me d une puissance maritime alors une puissance globale peut difficilement s en passer car la possession de forces a ronavales modernes et comp tentes c est tout simplement la libert de frapper o quand et comme on l entend C est en d autres mots poss der une v ritable et totale autonomie strat gique Certains analystes estiment que cette autonomie strat gique peut tre acquise au travers de bases terrestres implant es chez des alli s l instar de notre base des mirats Sle E j 7 m Er A Eh Michel Bez Sous les ordres Porte avions Charles de Gaulle 2001 technique mixte sur papier Si nous prenons ce dernier exemple cette option strat gique n aurait pas t octroy e la France si nous n tions pas une puissance globale cr dible c est dire tr s pr cis ment si nous de disposions pas de forces a ronavales et de forces nucl aires Si ce n tait pas le cas si nous n tions pas une puissance
205. les Am ricains ont engag leurs sous marins contre le trafic marchand alors que fid les au code du Bushido qui veut qu on s attaque des guerriers les Japonais n ont jamais song qu attaquer des navires de guerre Leur investissement n a pas t pay de retour C est un axiome plus l investissement mat riel est grand plus l investissement intellectuel doit accompagner et si possible pr c der C est particuli rement vrai pour le porte avions Quelle est la place du porte avions dans la strat gie et la tactique navales Deux conceptions s affrontent La premi re consiste dire que le porte avions mest qu une extrapolation de ce qui pr c dait et qu il mintroduit pas de bouleversement fondamental dans la guerre navale Curieusement cela a t la th se du plus grand des analystes navals des ann es 1940 Am ricain Bernard Brodie qui pourtant tait attach l amiraut am ricaine et lisait en pleine guerre les rapports officiels sur Midway sur Guadalcanal sur 41 les Mariannes Or pour lui la diff rence entre le navire de ligne et le porte avions tait une simple diff rence d allonge un porte avions frappait 300 km quand les canons d un cuirass ne frappaient qu 30 km Contre cette conception minimaliste de la r volution induite par le porte avions la th se oppos e soutient que le porte avions a vraiment suscit une r volution militaire d un point de vue
206. lleur Meuse il est nomm en septembre 1997 chef d tat major de l amiral commandant l aviation embarqu e Occupant ensuite le poste d adjoint l officier de programme Charles de Gaulle il suit tous les essais la mer du porte avions et y est affect comme commandant en second En juin 2000 il occupe le poste d officier de coh rence op rationnelle EMA puis assume le commandement du Charles de Gaulle d ao t 2003 ao t 2005 Il est nomm en f vrier 2006 COMFRMARFOR commandant des forces maritimes de r action rapides au HRF M HQ Toulon Depuis juillet 2007 il occupe les fonctions de sous chef d tat major op rations a ronavales l tat major de la Marine Le vice amiral Magne est officier de la L gion d honneur et de l Ordre National du M rite 11 Centre d enseignement sup rieur de la Marine Serge Marko Super Etendards sur l ascenseur Aquarelle Merci Amiral messieurs les officiers g n raux messieurs les officiers sup rieurs Je voudrais vraiment surtout pour les synapses et les neurones tre Coutau B garie Malheureusement je n ai que 25 ans d amiti qui me lient lui et je suis charg je vous remercie Amiral de l honneur que vous me faites d occuper le temps avant la table ronde et ceci en vous livrant donc quelques r flexions Le premier l ment qui me vient l esprit est la demande de porte avions Cette demande porte avions est une d monstration s il en ta
207. lus des engagements que la France va prendre tr s probablement m me si on ne peut pas le garantir aujourd hui et dont il va falloir accompagner la mise en uvre cause de tout cela le SG mer doit animer les tudes sur beaucoup plus que l entretien d un simple sch ma directeur et le SG Mer c est une quinzaine de personnes il faudra une appr ciation compl te de situation Pour les militaires je dirais que l on est effectivement en train de faire une analyse capacitaire destin e pr parer lavenir de l action de l Etat en mer Entrent en ligne de compte dans cette analyse au m me titre que les moyens classiques et les hommes les probl mes d adaptation juridique et d autres aspects parall les C est un travail que nous avons d j commenc que nous allons embrayer partir du Grenelle de la Mer quand on aura effectivement les niveaux d ambition affich s Le probl me est d j reconnu ce qui est en soi une tape majeure Monsieur St phane Fort Amiral de Rostolan vous voquiez justement la cr ation d un groupe a ronaval europ en Vous avez v cu sur le Mistral l op ration Orcaella qui visait acheminer du riz jusqu en Birmanie o le ministre des Affaires trang res parlait d abord d un porte h licopt res Ensuite tr s vite dans les l ments de langage que vous connaissez tous marins et militaires il devenait interdit de parler de porte h licopt res car il n
208. m me qu il y a dans cette n cessit d un deuxi me porte avions une volont europ enne qui devrait se d gager On a chou avec la Grande Bretagne tr s clairement a nous a quand m me co t deux cent cinquante trois cents millions d euros cette affaire Et en pure perte en pure perte Donc il va falloir se poser la question parce que vraisemblablement la bonne solution serait pour des raisons technologiques financi res et op rationnelles de faire que le deuxi me porte avions puisse arriver mi vie du premier ce qui ferait un chevauchement int ressant Dans tous les cas je crois qu il faudra encore plaider pour cela La d cision devrait intervenir nous dit on en 2011 2012 Ce n est pas la meilleure p riode c est une p riode d lections pr sidentielles On peut tr s bien prendre une d cision avant et une autre apr s Esp rons quand m me qu terme on aura effectivement au moins ce deuxi me porte avions Monsieur Vincent Groizeleau Merci D autres questions Monsieur Berger ancien pilote de l aviation embarqu e Je crois qu il faut quand m me se poser la question de la propulsion pourquoi les tats Unis ont ils onze porte avions propulsion nucl aire Nous nous en avons fait un Il faut savoir que la France la M tropole produit 1 de ses besoins p troliers Le p trole il faut aller le chercher dans les pays producteurs le ramener en France le raffiner le m
209. maine de la surveillance maritime en M diterran e Le fait souligner n est pas l existence d un nouveau projet de ce type mais que ce projet a oblig les tats qui ont r pondu faire travailler ensemble leurs administrations sur un projet de nature beaucoup plus politique qu industrielle et cela a oblig les tats mettre d accord les diff rentes administrations Il y a donc des progr s possibles autour de l Union europ enne en particulier des travaux de la Commission Pour l autre aspect un certain nombre d agences se sont d velopp es au sein de l Union europ enne qui touchent toutes peu ou prou des activit s maritimes Parmi les plus connues se trouve tout d abord PEMSA qui est l agence europ enne de s curit maritime Je dis bien s curit car en th orie elle ne s occupe pas de s ret m me si on la voit s tendre de plus en plus vers les questions des Bulletin d tudes de la Marine N 46 ill gale voudraient bien que nous signions un partenariat avec eux Ce genre de situation montre que l Europe et cest galement b n fique peut amener les gens travailler ensemble Le domaine maritime est par essence partag surtout dans les eaux qui bordent notre m tropole et l Union europ enne contrario les initiatives des agences qui restent sectorielles posent de vraies difficult s pour notre mod le de l action de l tat en mer Vice amiral Olivier de Rostolan
210. matie a rienne devient le pr alable toute op ration de d barquement A partir de la mise en place du plan Mousquetaire r vis courant septembre la phase initiale de bombardements est m me prolong e pour prendre la forme d une v ritable offensive a ro psychologique Par leur intensit par leur syst matisme les raids alli s doivent d courager la volont de r sistance gyptienne Dans l esprit de nombreux d cideurs britanniques fid les aux principes du Bomber Command cette campagne a rienne doit permettre d obtenir gain de cause sans risquer un d barquement Suez ou la tentation du tout a rien pour reprendre la formule de Pierre Razoux Le pari peut para tre os au vu du potentiel ennemi A l image de ce que sera l Irak en 1990 l gypte appara t en 1956 la t te de l arm e la plus puissante de la r gion Form es par les Britanniques ses forces ont vu leur potentiel consid rablement renforc depuis peu par d importantes livraisons de mat riel sovi tique L aviation du Caire est ainsi d sormais quip e d une centaine de chasseurs bombardiers MiG 15 et de 7 quelques MiG 17 le nec plus ultra sovi tique en la mati re On recense galement pr s d une cinquantaine de bombardiers l gers Iliouchine 28 d sormais Il 28 dont le rayon d action leur permet de menacer les bases a riennes anglaises de Chypre ou Malte Ces quelque 170 appareils de fabrication sovi tique
211. matiques relevant de la coop ration dont a parl l amiral H brard tout l heure Elles r pondent une logique d engagement humanitaire d aide au d veloppement de structuration de r gimes maritimes r gionaux qui ne constituent pas les d fis de la s curit classique m me s il faut tre capable de les r gler avec des moyens adapt s et qu une marine permet cela Plus largement les d fis de la s curit non traditionnelle touchent notamment au d veloppement durable la protection de l environnement la s curit alimentaire au changement climatique comme l impact de l oc an sur le climat Aujourd hui les outils de la s curit classique comme l intervention d une marine ou d une a ronautique navale ne sont plus utilis s exactement dans les m mes conditions qu autrefois Certes les exigences de la s curit nationale et internationale leur conservent un r le essentiel dans le r glement de conflits ou de crises de haute intensit Cependant ils disposent Michel Bez 63 d aptitudes pr cieuses pour accompagner en soutien des autorit s concern es le r glement de crises relevant de la s curit non traditionnelle Au registre des crises maritimes r centes celle de la piraterie au large de la Somalie illustre la n cessit de d velopper une approche globale De m me que pour le r glement de la crise afghane il est n cessaire de mettre en place une approche qui allie ca
212. mbardiers et Tymbou pour ses avions de transport Et il faudra encore une dizaine de jours avant que ces deux bases ne soient effectivement op rationnelles Entre temps l arm e de l Air aura du revoir drastiquement ses ambitions la baisse Faute de place elle aura divis par quatre le nombre de chasseurs bombardiers envoy s sur place qui passera de 150 infrastructures 36 Par ailleurs cette insuffisance des chypriotes provoquera op rations l encombrement chronique des terrains Une du rapport Brohon aurait pu se r v ler catastrophique durant les situation qui selon les termes m mes Bulletin d tudes de la Marine N 46 Evoquant des terrains aussi rares que dangereusement satur s o les avions taient align s comme la revue il soulignera combien ceux ci taient de ce fait extr mement vuln rables aux attaques ennemies Apr s avoir t entrav par le manque d installations op rationnelles Chypre c est la s curit des appareils fran ais qui a t rendue pr caire par cet tat de fait D autres facteurs ont g n le d ploiement des forces alli es sur l le en particulier l existence d un fort mouvement nationaliste en lutte contre l occupation anglaise Si ses actions ne semblent pas avoir constitu un obstacle majeur l installation et la mise en uvre des appareils de l arm e de l Air cette gu rilla fait peser un vrai climat d ins cur
213. ment autoriser en parall le la La ronautique navale cest une capacit maritime au service du pays l a ronautique navale c est aussi la France en mer r g n ration organique Cette r g n ration comprend la fois l entretien du mat riel l entra nement la mer d un personnel qualifi et ses p riodes de r cup ration Car il ne faut pas oublier que derri re nos syst mes d armes il y a avant tout des marins dont des marins du ciel qui les mettent en uvre Et je n y inclus pas que les pilotes mais galement tous les m caniciens qui les assistent et sont indispensables la mise en uvre de ces a ronefs la mer Cette responsabilit de la pr paration op rationnelle des forces a ronavales rel ve du CEMM et s int gre dans celle plus globale de toute la marine nationale Ce colloque est donc l occasion de marquer l importance de la fonction a ronautique au sein de BIOGRAPHIE la Marine sa compl mentarit l gard des autres composantes a riennes de la d fense et sa plus value dans les op rations interarm es et de s curit en mer Mais cette journ e a permis aussi de rendre hommage tous les hommes et les femmes de l a ronautique navale qui depuis bient t cent ans participent au dessus de la mer tant la d fense des int r ts de la France qu la s curit de nos concitoyens Pour conclure je voudrais rappeler ce que l Amiral Castex crivait dans La liaison des
214. miral Nimitz l amiral Towers C est lui qui est l inventeur de la tactique des Task Forces le concepteur des r gles d emploi des porte avions Dans la premi re partie de la guerre les Am ricains ont subi un certain nombre d checs Mitscher et d autres ont eu quelques probl mes Pourquoi Parce qu ils n arrivaient pas manier correctement cet instrument nouveau C est Towers qui par un effort p dagogique continu a labor et diffus la doctrine d emploi des Task Forces Il tait tellement indispensable que Nimitz lui a toujours refus ce qu il demandait savoir le commandement d une flotte Mais quand la fin de la guerre est arriv e et que Nimitz est reparti Washington c est Towers qui lui a succ d comme CINCPAC On a l un exemple parfait de cette alliance combien n cessaire entre la doctrine et la pratique Une saine doctrine n est pas la garantie du succ s mais au moins elle garantit dans une large mesure contre les risques d chec On peut donner un autre exemple Les sous marinsjaponais taient debien meilleure qualit que les sous marins am ricains au d but de la guerre Leurs torpilles fonctionnaient ce qui tait tr s rare l poque elles n mettaient pas de sillage elles avaient une plus grande port e Or les sous marins japonais n ont gu re obtenu de succ s alors que leurs homologues am ricains ont d cim le trafic japonais Pourquoi Parce que tout de suite
215. miraux Barjot et Nomy en particulier au regard des hypoth ses de cavalier seul fran ais L affaire reste aujourd hui encore peu connue mais plusieurs reprises les autorit s parisiennes ont effectivement envisag de se passer des Anglais au moins temporairement Apr s un d but en fanfare fin juillet d but ao t la coop ration entre les deux pays marque le pas Progressivement les autorit s fran aises redoutent de mani re croissante que leurs homologues britanniques ne renoncent une v ritable action militaire Cette peur d un l chage cr e une dynamique C est la crainte d un cavalier seul de Londres qui m caniquement va conduire Paris l envisager pour son propre compte A partir du d but septembre les autorit s fran aises commencent explorer l hypoth se d une action offensive conjointe avec les forces isra liennes alors que les offres de service faites par Tel Aviv d s le d but de la crise avaient t initialement cart es Le vice amiral Barjot joue un r le cl dans cette entreprise A la fin du mois le sc nario d un cavalier seul avec l Etat h breux est clairement envisag e qui d bouche sur la mise au point du plan I comme Isra l ou plan 750 Dans cette hypoth se l utilisation des bases a riennes de Chypre comme le soutien de la Fleet Air Arm deviennent extr mement probl matiques pour ne pas dire impossibles Or compte tenu de ses limites structurelles
216. monter la guerre des Malouines printemps 1982 J y ai particip C tait une crise o nous tions confront s beaucoup de probl mes particuli rement celui de la projection de puissance par voie a rienne dans des conditions extr mement difficiles Nous avons r ussi par des moyens assez compliqu s mettre en uvre sur les porte avions de l poque lP Herm s et l Invincible non seulement des avions de la marine mais galement des avions de l arm e de lair C tait alors tr s difficile absence de doctrine commune mais on a r ussi et l opinion politique a approuv cette d marche C est ce qui a permis de progressivement d velopper l id e apr s 1990 et la fin de la guerre froide qu il y avait peut tre quelque chose faire en ce domaine Aux yeux des hommes politiques britanniques leur perception est diff rente de celle des militaires les avions de l arm e de l air et de la marine sont peu pr s identiques font peu pr s le m me job et sur peu pr s le m me terrain Finalement pour eux pour des raisons de co t il vaut mieux envisager de rassembler ces avions plut t que de les faire voler ind pendamment En 2000 la d cision a donc t prise de les rapprocher et de cr er la Joint Force Harrier Dans la marine on avait l poque la version navalis e du Harrier le FR 2 un avion tr s performant mais dont le maintien en condition op rationnelle co tait
217. n e mais en sachant que le porte avions a en grande partie chapp aux pr rogatives du commandement militaire pour sa d cision d emploi Mon exp rience est donc vraiment tr s simple et tr s pratique C est l avion de patrouille maritime l avion de surveillance maritime et l h licopt re J ai vraiment utilis tout cela C est vraiment comme je l ai dit consubstantiel aux navires de surface et je pourrais l ajouter aux sous marins Merci Monsieur St phane Fort Merci Amiral Vous nous avez dit qu il faut convaincre le grand public mais il faut auparavant convaincre le politique le conseiller C est un de vos r les Amiral Paulmier Je vous laisse maintenant la parole Contre amiral Bruno Paulmier Merci pour cette introduction Je suis actuellement Secr taire g n ral adjoint de la mer Je ne vais donc pas intervenir comme un responsable d op rations militaires mais bien comme quelqu un qui est au c ur de la fa on dont les moyens de l a ronautique navale sont effectivement mis en uvre au profit d un certain nombre d activit s que l on regroupe en France sous le terme un peu barbare d action de l tat en mer Je ne me risquerai pas tenter de d finir ici ce qu est ce que devrait tre ou ce que pourrait tre l action de l tat en mer aujourd hui demain ou apr s demain Sachez simplement que ces activit s font aujourd hui l objet M e Michel Bez A ronefs
218. n activit dans un d sert Le faux d sert qu est la mer est en r alit riche d un certain nombre de signaux faibles et l Atlantique est un syst me les d tecter les traiter Un signal faible c est le bruit faiblement rayonn d un sous marin en immersion au milieu de l oc an c est la toute petite surface quivalente radar d un p riscope la surface de la mer mer houleuse bien souvent c est encore un fr le esquif ou un naufrag dans un petit radeau de survie dans l immensit de l oc an l actualit nous rappelle malheureusement l importance de ces capacit s ou c est encore un trafiquant de drogue sur un petit navire tr s rapide un go fast qui se cache dans les les des Cara bes et qu il faut d tecter 100 Cette capacit d tecter des signaux faibles est valable avant tout dans le d sert qu est l oc an mais elle est galement transposable assez facilement c est ce que je voudrais partager avec vous dans un d sert de terre comme l est l immensit du territoire tchadien Ce sont finalement les m mes m thodes les m mes techniques d emploi Bien entendu il faut des capteurs des capacit s mais la m thode est transposable tr s rapidement sans un entra nement sp cifique pour les quipages qui mettent en uvre les Atlantique Cela tant pos sans num rer ce qui serait fastidieux les capacit s de l avion je voudrais aborder les questions su
219. n mer relevant du Pr fet maritime Cette pas d exclusivit pour l a ronautique navale mais la bascule de commandement est intrins que toutes les reconnaissance d un savoir faire sur mer En outre cette unit s de la Marine la mer Et pour ces op rations de ouverture des marins du ciel vers une approche globale s curit des personnes et des biens la mer la culture et le contact avec d autres acteurs qu ils c toient en maritime est primordiale Pour autant je n affirme op rations b n ficient l ensemble de la Marine Cela pas que ces missions doivent tre ex cut es par les nous permet de disposer dans divers postes strat giques seuls a ronefs de la Marine Mais moi qui ai pass de d experts polyvalents en op rations a riennes et longues heures jour et nuit laborer des dispositifs op rations navales Cela est fort utile pour notre force de lutte sous la mer impliquant fr gates PATMAR de surface o les officiers de l a ronautique navale sous marins h licopt res je peux vous dire que nos insufflent leur expertise dans les centraux op rations pilotes d h licopt res de lutte anti sous marine et leur la conduite des plates formes a ronautiques ou lors de exp rience de stations sonar de bonds les pr destine leur commandement de b timent Chaque ann e quatre six NE b timents sont command s y la mer par des capitaines de vaisseau ou capitaines de fr gate anciens pilotes d
220. n permettant de r pondre d une fa on coordonn e une sollicitation op rationnelle Au mois de septembre va na tre un organisme directement plac sous les ordres du chef d tat major des arm es qui s appellera le Commandement interarm es des h licopt res CIH Cet organisme de quinze personnes dirig par un g n ral que j esp re de l arm e de terre pour une simple raison de l gitimit puisque PALAT met en uvre 60 des h licopt res de l tat aura une double mission La premi re sera de r pondre d une fa on coordonn e imm diate et r active une sollicitation op rationnelle Il s agira d abord de dresser un tat des lieux du parc des h licopt res disponibles dans les arm es d valuer cette disponibilit les modes de fonctionnement ce qui est sp cifique et ce qui peut tre mis en commun pour toutes les missions communes Notamment cette mission en Birmanie aurait pu tre une mission commune si tant est que chacun ait pu tre qualifi l appontage mais c est le cas afin quon puisse apporter une r ponse fran aise interarm es une sollicitation op rationnelle r Le deuxi me objectif de cette structure sera justement de faire en sorte que les doctrines les proc dures et les modes d emploi se rapprochent En effet l heure actuelle nous sommes trop cloisonn s Je pense que le g n ral Tanguy voudra r pondre mon invitation G n ral de divis
221. nager ce terrain pour le rendre capable de recevoir nos avions Sy ajoute le terrain de Douchanb au Tadjikistan qui servait pour les Transall Aujourd hui on voit que la r habilitation des terrains en Afghanistan a permis de poser des avions Kandahar Centre d enseignement sup rieur de la Marine Michel Bez Les a riens proximit des zones engagement ettoutnaturellement c est de l qu il faut mener les op rations La proximit fait son int r t Pouvoir r agir rapidement lorsque l on a besoin d une mission d appui est la premi re des n cessit s Ca n a plus de sens d envoyer le porte avions distance pour ces op rations dans la mesure o l on est tout pr s Ainsi je veux montrer tout le processus qui s encha ne et la compl mentarit de tous ces moyens Il faut du temps pour pouvoir mettre en place sur des terrains qui ont t d truits des moyens de combat Le porte avions offre la possibilit aujourd hui m me distance de mettre en place ces moyens dans la dur e Le porte avions apporte la premi re r ponse et les premiers moyens sur place L humanitaire est galement quelque chose que j ai t amen proposer au chef d tat major des arm es plusieurs reprises pour venir en aide des populations qui avaient t durement frapp es par des cyclones des tremblements de terre ou des inondations Le moyen maritime est un moyen exceptionnel Quand vous envoye
222. nariats bilat raux avec de grands pays maritimes de promouvoir l instauration de r gimes maritimes r gionaux informels dans lesquels tous les riverains pourraient participer de renforcer l ambition maritime de PUE de faire valoir nos conceptions en mati re de protection de l environnement ou de d veloppement durable tout en ne perdant pas de vue les moyens civils et militaires indispensables pour coop rer faire valoir nos droits et pr server nos int r ts Pour conclure je dirais que dans ce dispositif l a ronavale tient un r le incontournable Elle remplit _ 64 le m me r le que la Marine quand elle op re au dessus de la mer mais elle a galement un r le au dessus de la terre que ce soit dans les op rations de projection de puissance dans les vacuations de ressortissants ou l occasion d op rations amphibies Aujourd hui alors que nous devenons familiers de Facebook on peut consid rer que la d fense et les Affaires trang res contribuent faire merger une diplomatie de type Facebook savoir une capacit de se connecter ses homologues ou ses voisins pour s attaquer au traitement de probl mes communs Cette capacit l est embryonnaire mais elle se mat rialise dans la mise en place de r seaux de surveillance maritime multi nationaux et multi fonctions Aujourd hui nos industriels s vertuent surmonter les difficult s politiques techniques et juridiques po
223. nce torpilles Dans le cadre de l op ration Dukedom Power re ut l ordre d attaquer la force navale japonaise qui devait quitter Singapour le 10 mai Constitu e du Haguro accompagn d un destroyer elle fut rep r e par une reconnaissance a rienne et la 26 flottille envoy e sa poursuite Les navires japonais furent rejoints dans la nuit du 15 au 16 et engag s peu apr s minuit Le Saumarez sur lequel Power avait sa marque joua un r le majeur dans l assaut Le croiseur japonais succomba sous l effet conjugu de plusieurs torpilles tandis que son destroyer d escorte parvenait s enfuir Stephen W Roskill White Ensign the British Navy At War 1939 1945 United States Naval Institute 1960 p 437 On rel vera que la bataille du d troit de Malacca est en outre rest e comme le dernier affrontement au canon jusqu l affrontement entre le Kersaint et le Ibrahim el Awal devant Ha fa dans la nuit du 30 au 31 octobre 1956 Encore faut il noter que contrairement au Haguro le Ibrahim el Awal ne fut pas coul Apr s avoir t d sempar par les efforts successifs de l escorteur fran ais et des forces a riennes et navales isra liennes il fut remorqu jusqu Ha fa Vial l preuve des faits op cit p 190 They have proved that the training of the aircrew the aircraft and the carriers themselves are capable of achieving all and more than could be asked of them in a limited war of this
224. neuf et Philippe Vial L envers du d cor la coop ration franco britannique lors de la crise de Suez vue par les marins fran ais in Alexander Frank Soutou et Vial dir op cit 88 Barjot op cit fascicule III chapitre 16 Comment les Fran ais pouvaient ils d barquer seuls le 5 novembre sp cialement p 35 Does Beaufre agree aurait demand Keightley Barjot 1b Celui ci ne donne pas la r ponse mais la lecture des m moires du g n ral Andr Beaufre g n ral c r L exp dition de Suez Paris Grasset 1967 en particulier p 123 124 ne laisse gu re de doute quant son refus de tout cavalier seul fran ais Compte rendu du Conseil sup rieur de la Marine 30 juillet 1957 Op cit Barjot op cit fascicule III chapitre 13 op cit p 3 2 Cf par exemple Nghia Nguyen Les limites d une impasse la logistique navale fran aise durant la crise de Suez in Alexander Frank Soutou et Vial dir op cit Une vision qui nest videmment pas exclusive d autres en particulier de celle qui voit dans la d cision m me d intervenir l alpha et l om ga de l chec final Rappel d fini en 1921 au terme de la conf rence ponyme le d placement Washington ou d w correspond au d placement du navire sans combustible ni munitions et se distingue donc de la pleine charge pc Centre d enseignement sup rieur de la Marine Caract ristiques c
225. niques et de sous entra nement des quipages cause des d ficiences techniques mais lorsque l on peut faire quelque chose on le fait C est peut tre une attitude na ve aussi mais c est notre tat d esprit Monsieur St phane Fort videmment on glisse petit petit vers la probl matique des moyens mais nous sommes encore un peu dans les missions Amiral 2S Guirec Doniol pr sident de PARDHAN Je pense que pour att nuer un peu les tats d me le commandant Carpenter pourrait confirmer que les Coast Guards ont t cr s avant la Navy ce qui change tout dans la fa on de voir le probl me chez nous Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter C est vrai la cr ation des Coast Guards est bien ant rieure mais pour nous la distinction majeure repose sur une diff rence de juridiction entre les actions militaires et les actions de police Contre amiral Bruno Paulmier Puisque lamiral Doniol a soulev la question je puis vous garantir que lorsque vous allez l tranger tout le monde vient vous voir int ress par le mod le et je passe mon temps expliquer qu il ne faut surtout pas essayer de le copier tel quel pour des raisons par exemple le Posse comitatus Act aux USA comme l a signal le commandant Carpenter qui tiennent tant l Histoire qu aux principes constitutionnels ou l organisation de l Etat Vous avez par exemple en Australie un mod le terriblement inter admini
226. niversity of Wales et l unit mixte de recherche 8138 I R I C E universit s de Paris I Panth on Sorbonne Paris IV Sorbonne et C N R S 16 18 novembre 2006 A para tre en 2010 aux Publications de la Sorbonne Vice admiral Barjot was one of the first to realize the growing importance of aviation in the post war Navy and to use it to his own advantage He secured command of the Carrier group in 1948 and immediately appointed himself chief exponent of naval aviation in the popular and technical French press Captain K L Mackintosh Annual Report on the French Navy 1951 February 1952 p 32 86 Prominent Naval Aviators National Archives Kew United Kingdom FO 371 101 767 4 Outre le secr taire d tat la Marine le chef d tat major g n ral et l inspecteur g n ral sont membres de droit g n ralement l poque les pr fets maritimes de Brest et Toulon le commandant de l Escadre et le commandant en chef M diterran e sont membres titulaires soit un total de six officiers g n raux assist s d un nombre variable d observateurs 3 ce jour l et d experts 4 1d gt Vial Le groupe et le syst me op cit 6 Ce concept a r cemment t remis en valeur par la publication Centre d enseignement sup rieur de la Marine simultan e de deux ouvrages Anthony Rowley Fabrice d Almeida Et si on refaisait l histoire Paris Odile Jacob 2009 222 p et surtout
227. non incongruit Bulletin d tudes de la Marine N 46 Serge Marko Poste de pilotage et bulle de ATL 2 Aquarelle de la pr sence des Atlantique au Tchad je voudrais rappeler ce qu est un Atlantique ce qu est un quipage et un a ronef de patrouille maritime en quoi consiste son emploi et son action parfois loin de la mer et de nos zones de d ploiement de sous marins nucl aires Un quipage et un a ronef de patrouille maritime ce sont des syst mes c estun syst me d hommes commeonaime le dire je crois que la gendarmerie emploie beaucoup ce terme et on laime galement dans l a ronautique navale car il ne suffit pas d additionner des capacit s techniques d num rer les diff rents capteurs que l on trouve bord de l a ronef pour r sumer ses capacit s L Atlantique est avant tout employ par un quipage et ce sont les qualit s et les capacit s de cet quipage habitu amp travailler ensemble pendant une dur e significative trois ann es g n ralement quien font la performance Ce syst me est avant tout on citait tout l heure le cas des fr gates des fr gates pi d ployables Pour rejoindre ce que disait le professeur Coutau B garie pour retrouver la finalit amp de cet instrument ES e D a Le je voudrais vous pr senter cette analogie c est un a ronef un quipage qui est apte exercer so
228. nous sommes retrouv s tre les seuls disponibles Il faut savoir que la Marine du moins le groupe a rien n est jamais sous le commandement alli seuls les avions une fois catapult s sont sous le commandement du contr le op rationnel et sous le commandement tactique du commander lequel pourrait tre embarqu mais qui l naturellement tait terre Je n oublie pas la 33F Cette flottille tait sp cialis e dans le segment h liport des op rations de recherche Centre d enseignement sup rieur de la Marine et sauvetage en la mer Sea SAR et avait d velopp une comp tence reconnue par PUS Navy Ce savoir faire a servi lorsque le premier F117 a t abattu puisque nous avons aussit t d ploy un Super Frelon avec son quipage Alors bien s r ce sont les Am ricains qui sont all s r cup rer leur pilote en Serbie mais nous nous sommes all s jusqu Plot sur la c te dalmate puis jusqu la fronti re et nous tions parfaitement qualifi s Mais la fin du conflit et nous en portons la responsabilit comme d autres on a dit qu il ne fallait plus faire du Sea SAR chacun dans son coin On nous a expliqu que l arm e de r f rence en la mati re tait l arm e de lair Et l arm e de lair a pris le Sea SAR Cela a beaucoup secou les marins mais fait partie des choses qui sont relativement videntes et qu il nous faut accepter La fr gate antia rienne c est int ressant parc
229. ns un monde o l immense majorit de la population de nos ennemis et de nos adversaires donc des centres de gravit pour parler un peu comme Clausewitz sera concentr e sur les c tes l allonge que permet les appareils de combat modernes et les armements de pr cision emport s sur le Rafale est appr ciable d o l importance d avoir un groupe a ronaval Le troisi me avantage cest qu une base a rienne qui navigue certes quelques n uds mais quelques n uds on peut rejoindre en deux semaines peu pr s l ensemble de la plan te permet de ne pas avoir d accord diplomatique ou politique parce que jusqu pr sent en haute mer on peut faire non pas tout ce qu on veut naturellement mais on n a pas besoin d accord diplomatique pour y d placer des armements Pour installer une base il faut avoir avec le pays tiers voire avec d autres pays des accords diplomatiques qui sont parfois compliqu s Encore une fois je pense qu il est pr f rable pour le politique d avoir une ind pendance totale Je pense avoir dit pourquoi ce groupe a ronaval est essentiel La logique pour le chef de l tat est d avoir en tout temps et en tout lieu une libert absolue de d cision gr ce un groupe a ronaval la mer Comme nous n avons pas contrairement nos alli s am ricains de flotte de bombardiers strat giques parce que c est a la grande diff rence ni de Tupolev 160 comme nos futurs
230. nsi vous catapultez le premier vous catapultez un strike d avions de combat vous catapultez le deuxi me Hawkeye puis vous ramassez le premier et entre les deux que se passe t il Eh bien la permanence sur zone vous ne pouvez pas la tenir Donc on a eu les yeux plus grands que le ventre en visant des machines de 60 70 000 tonnes Un porte avions un b timent de combat ou une automobile de g n ration nouvelle a se paie au kilo ou la tonne Il y a une proportionnalit Ne chipotons pas sur l lectronique ou autre Si on vise plus gros a co tera encore plus cher Pour moi la conclusion est vidente monsieur Giscard d Estaing avait d cid en septembre 1980 de faire deux plates formes propulsion nucl aire pour remplacer le Clemenceau et le Foch donc il faut faire le deuxi me aussi proche que possible Plus le temps passera plus ce sera difficile parce que les quipes perdront leur savoir faire et que l lectronique p dale tout va Voil Un intervenant On n a pas parl des enjeux concernant les territoires du nord quisont revendiqu s par le Canada et la Russie C est quand m me un enjeu de taille qui risque de provoquer des conflits N y aurait il pas n cessit r quilibrer les forces navales fran aises sur la fa ade atlantique en vue de ces prochaines rivalit s Et deuxi mement j ai vu quil y avait une certaine pol mique en Grande Bretagne et que nos amis anglais n t
231. nt militaire ne poss de au m me degr Parce qu il a une visibilit spectaculaire d squ ilyaunecrise un pr sident am ricain demande O est le porte avions On assiste aujourd hui la course effr n e d un certain nombre de marines qui n en ont pas n cessairement les moyens ni l utilisation pour acqu rir des porte avions Parce que ce n est que lorsque l on a un pont plat qu on est une grande marine respectable La Chine a achet toutes les coques de porte avions ferraill s y compris le Melbourne australien compl tement hors ge pour essayer d en tirer quelques renseignements Le cri du c ur de l amiral Liu Huaqing Je mourrai Bulletin d tudes de la Marine N 46 avec un regret ternel si la Chine ne se dote pas de porte avions est connu D o l histoire presque comique de la remise en tat du Varyagrusse achet via une officine douteuse Macao pour tre transform en casino Une fois le casino arriv il est rest quai pendant un certain temps puis un jour on l a repeint Maintenant il est propre Les Chinois commencent envisager l quipement Probl me il n a pas de machines On r ve qu un jour on pourra en faire au moins un porte Michel Bez avions d entra nement Voici l Australie Les marins australiens n ont jamais admis leur chec de 1982 En 1981 ils avaient d sarm le Melbourne leur seul porte avions Les Britanniques
232. omm un jour commandant du Mistral ce dont j ai t tr s honor Cette introduction pour dire que non je ne suis pas tonn par ce qui vient d tre dit et je m inscris totalement dans la plupart des propos tenus Je vous propose d abord quelques r flexions personnelles sur ce qui a t dit en g n ral puis j essaierai de rentrer un peu plus dans le d tail Le temps tant limit je donnerai seulement quatre ou cinq exemples de points sur lesquels la vision de l aviateur est un peu diff rente du moins per ue diff remment de celle pr sent e aujourd hui D abord je m adresse monsieur Woets J ai t un peu outr par ce que vous avez dit Je pense que si monsieur Mallet et le g n ral Georgelin qui faisaient partie de la commission du Livre blanc vous avait entendu parl de strat gie navale n glig e ou de r flexion strat gique en d ficit ils auraient t extr mement vex s et plus virulents que moi Je crois que la strat gie de notre d fense avec le Livre blanc a r ellement gagn en profondeur et en densit en particulier pour ce qui est de la strat gie navale Je crois que l on n a pas le droit de dire autant que pour celle de l arm e de l air qu elle est n glig e Tout le monde s est battu les marins les premiers Ils ont eu raison de le faire pour obtenir ce qu ils ont obtenu et c est tr s bien comme a Vous avez des instances de r flexion je f licite l
233. ompagne de la contribution de minist res qui sont hors d fense Vice amiral d escadre 2S Laurent Merer C est une question na ve aussi sommes nous parties Bulletin d tudes de la Marine N 46 prenantes l laboration de cette loi De fa on tr s active ou un peu marginale Vice amiral Olivier de Rostolan Je ne peux r pondre affirmativement en tant que commandant de l a ronautique navale En revanche l amiral Verwaerde ici pr sent doit suivre cela tous les Jours Contre amiral St phane Verwaerde Nous sommes aussi pr sents que possible mais il ne faut pas d nier l tat major des arm es EMA son r le majeur dans l laboration de la loi de programmation militaire Nous faisons donc valoir les besoins de la Marine pour couvrir les missions qui nous sont confi es l heure actuelle notamment les probl mes de s curit Est ce que cette loi constitue une opportunit Je serais tent de vous r pondre partir de ce qu a voqu l amiral Merer en craignant quil y ait un jour un gros probl me auquel nous ne soyons pas capables de faire face Je crois qu il faut arr ter de se voiler la face La loi de programmation militaire actuelle et celle qui suit ne nous donneront pas 30 si les choses en restent l et en interne d fense les moyens de couvrir aussi bien que nous le faisions jusqu pr sent les missions d action de l tat en mer Le v ritable enjeu est effectivement ain
234. ompar es des porte avions britanniques et fran ais engag s lors de la crise Suez PA l ger classe Centaur PA d escadre classe Audacious TT TT BULWARK EAGLE OCEAN THESEUS ARROMANCHES PA l ger classe Colossus un Mars 1944 Mai 1945 Oct 1942 Nov 1942 Janvier 1943 Juin 1942 construction Lancement 6 mai 1947 22 juin Zjuni Admission au service actif 20 330 tw 26 000 pc 20 330 tw Tonnage 26 000 pc sofo oig 6000 miles 20 n uds 7000 miles aas 18 n uds nautiques 1 630 paix 1 075 paix Equipage 1 390 1 390 2 210 guerre 1 340 C d appareils 19mars 146 mars 1946 36 800 tw 46 000 pc 7000 miles 18 noeuds juillet juillet 1944 6 juillet 1944 30 septembre 1943 Mai 1954 Oct 1954 Mars 1952 Juil 1945 Janv 1946 D c 1944 13 550 tw 18000 pc 13 550 tw 18000 pc 14 000 tw 17 900 pc 12000 miles 14 n uds 12000 miles 14 n uds 12 000 miles 14 n uds 6 200 miles 23 n uds 6 200 miles 23 n uds 1 075 paix 6 200 miles 23 n uds 1020 en moyenne 1 340 guerre H licopt res Av h lice LA FAYETTE CL MENCEAU PA l ger classe PA l ger classe Independance Clemenceau Avr 1942 Nov 1955 22 mai 1943 21 d cembre 1957 Ao t 1943 Novembre 1961 11 000 tw 15 800 tpc 22 000 tw 31 000 pc 32 m 29 30 m 7 20 m m 32 n uds 32 n uds 11 000 miles 7 500 miles 15 n uds 18 n uds
235. ons bas s terre parce que nous tions tout pr s des objectifs Les dispositifs taient un peu lourds Les contraintes de tir li es la fiabilit des objectifs la prise en compte de la reconnaissance de la m t o etc particuli rement pour les Europ ens ont fait que comme nous d collions plus tard nous pouvions annuler Mais tout cela est tr s li au Kosovo et ne s est pas reproduit par la suite en tout cas pas en Afghanistan th tre pour lequel cette remarque n a pas de sens En ce qui concerne les capacit s qu il est possible de d ployer par rapport la mission principale j observe que dans tous les d ploiements que j ai faits avec des porte avions on rencontre des difficult s de stationnement et des difficult s de survol On peut certes toujours s en affranchir en faisant un passage de Mirage IV cela n est pas un probl me mais il est difficile d assurer un flux logistique lorsque l on n a pas d autorisation Je vous ai dit qu il y avait un bon ratio de missions de combat pour l ensemble des moyens a riens d ploy s qu ils soient bas s terre ou en mer puisqu peu pr s 30 des missions taient des missions de combat Derri re il y a eu beaucoup d autres missions de soutien ou de ravitaillement Je ne rentrerai pas dans les d tails de ces missions de soutien mais il est vrai que malgr la proximit g ographique 21 des missions taient des missions de ravitail
236. out le tronc commun de formation h licopt re est fait danslam me cole avecdesinstructeurs destroisarm es Dans un m tier pr c dent j avais le commandement de l cole de formation de pilotes au Luc en Provence et s agissant par exemple du vol aux instruments il y avait tous les jours un h licopt re sur lequel il tait marqu arm e de terre d ailleurs il faudra peut tre crire autre chose un jour qui d collait avec un l ve marin et un instructeur de l arm e de lair par exemple Vous prenez le tout vous brassez vous le mettez dans un ordre diff rent et a fonctionne de la m me mani re Pour conclure je crois que la vraie valeur ajout e de ce CIH tel qu il est con u l heure actuelle est de constituer aupr s du chef d tat major des arm es une petite quipe dont la mission sera double La premi re est d tre capable en liaison permanente avec le CPCO Centre d enseignement sup rieur de la Marine d identifier ce qui est disponible pour conduire une op ration Par exemple nous avons t confront s ce week end une demande pour mettre un Puma sur le Mistral dans des conditions comme d habitude rocambolesques parce qu on le prend l o on l a avec l quipage qu on a pour faire une mission dont on ne sait pas trop bien quel sera le profil Et bien une des vocations de ce CIH sera de disposer d une situation permanente pour avoir la r activit la plus importante La de
237. pacit s militaires et capacit s civiles en soutien d un objectif politique global d fini par la communaut internationale Dans un premier temps afin de prot ger des int r ts imm diats il a t proc d au d ploiement de forces navales soutenues par d importants moyens a ronavals de surveillance Dans cette phase les r seaux de surveillance et les moyens de l aviation de patrouille maritime sont absolument essentiels Le commandant de l op ration Atalante ne manque pas une occasion de le faire remarquer lui qui cherche utiliser au mieux le peu de b timents de surface disponibles pour lutter efficacement contre les pirates dans une zone d op ration particuli rement vaste La gestion de cette crise justifie l emploi dune marine et d une a ronavale mais on voit de plus en plus que la solution dans la dur e ne se trouve pas en mer mais terre C est bien l qu il faut tre capable de r gler le probl me On peut envisager de le r gler de plusieurs fa ons Il y a l option dure savoir le d clenchement d une op ration militaire terre contre les foyers de pirates Le d bat demeure ouvert mais ce n est pas la voie qui est retenue actuellement Une deuxi me option consiste chercher ce que l on peut faire pour essayer de stabiliser le gouvernement et d am liorer la vie des p cheurs somaliens pour faire en sorte qu ils aient moins envie d tre pirates De l d coule un ensemble de mesures qui
238. plus malin de les desserrer de quelques nautiques au large Je dis cela parce que pendant la guerre du Vi tnam les Am ricains ont perdu plus de 100 avions sur des bases situ es hors du Vi tnam dans des pays amis uniquement cause de sabotages Naturellement ce type de probl me ne se pose pas partout mais c est un l ment important qui a d ailleurs t pris en compte lorsque nous avons tudi le d ploiement de bases a riennes proximit de l Afghanistan Il se trouve que j ai fait chou blanc avec le directeur politique du Quai d Orsay quand nous sommes all s n gocier la base a rienne de Termez Tachkent avec une lettre pour le pr sident ouzbek et une autre pour le ministre de la d fense Le projet s est heurt une fin de non recevoir d abord parce que les co ts financiers taient exorbitants Mais aussi parce que le co t politique tait l avenant c est pour cela que nous sommes all s un peu plus loin Mais la protection a chaque fois t prise en compte dans le dispositif Termez cela n aurait pas t mal car il n y avait pas trop se prot ger Voil ma premi re s rie d observations Une deuxi me s rie de remarques va maintenant porter sur le d roulement des op rations a riennes et sur la place du groupe a ronaval Je ne jugerai toutefois pas de ad quation de la campagne elle m me aux objectifs politiques recherch s Je regarderai simplement les chiffres qui
239. porte avions ni l utilit du porte avions Donc il py a pas de raisons de s inqui ter de cette question et je souhaite bien s r que ce soit la m me chose en ce qui nous concerne Apr s ces quelques r flexions je vais rentrer un peu plus dans le d tail et sur les aspects plus op rationnels Je vais essayer de donner la vision des aviateurs peut tre pas identique la v tre mais qui m rite d tre entendue pour que justement nous essayions de converger les uns vers les autres D abord sur la notion de th tre les aviateurs entendent souvent dire d ailleurs avec des valeurs diff rentes que la majorit de la population du monde vit proximit des oc ans Par nature on a besoin d une marine bien entendu mais je pense qu il faut tre extr mement prudent avec ce genre d argument Si entre 50 et 80 puisque ce sont les deux chiffres avanc s tout l heure de la population mondiale habite effectivement pas tr s loin des oc ans je suis tout fait d accord avec ce chiffre Si on enl ve les pays occidentaux l Inde la Chine avec qui la notion d utilisation unique du porte avions n a pas de sens sauf bien s r dans une op ration interarm es globale force est de constater qu aujourd hui la population du monde qui nous int resse n est pas forc ment au bord de la mer mais partout Elle est aussi au c ur des continents et le meilleur exemple est que la plupart des Centre d enseignement sup rie
240. pos la Fleet Air Arm b n ficie encore de la sup riorit acquise durant la Seconde Guerre mondiale Surtout elle profite d j plein des ruptures technologiques qui depuis le d but des ann es cinquante r volutionnent les porte avions Catapultes vapeur pont oblique miroirs d appontage sont des inventions largement made in Britain En permettant la mise en uvre d appareils bien plus lourds les catapultes vapeur rendent possible l embarquement d avions r action Le pont oblique en d doublant leurs capacit s de man uvre am liore consid rablement la s curit des d collages et des appontages tout comme le syst me du miroir pour ces derniers L ensemble d multiplie la capacit offensive des porte avions Tout n est pas idyllique loin de l La Royal Navy est sous pression depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale tant sur le plan budg taire que doctrinal Son a ronavale est sp cialement contest e et ses ambitions ont t revues s rieusement la baisse Les trois porte avions qui seront engag s Suez ont vu leur construction suspendue au lendemain de 1945 Elle n a t reprise qu au d but des ann es cinquante la faveur des exigences de la Premi re Guerre froide A l inverse ces b timents sont flambants neufs au moment o ils sont engag s contre l gypte Et les maladies de jeunesse dont ils souffrent en particulier en mati re de catapultes ne vont pas les emp c
241. pour g rer les diff rentes probl matiques condition d adopter une approche quilibr e et compl mentaire entre les r ponses relevant de la s curit classique et celles relevant de la s curit non traditionnelle Pour r pondre la question relative au r le de l a ronautique navale dans la diplomatie je m appuierai sur l analyse pr c dente Si l on consid re l espace maritime comme ce bras de mer ou d oc an tendu aux pays riverains et qui englobe cette frange littorale o se concentre l activit humaine on s aper oit qu il correspond au domaine de vol de l a ronautique Bulletin d tudes de la Marine N 46 navale Outil sp cialis de la Marine il est capable d op rer en mer en parfaite autonomie Mais il est galement capable de conduire des op rations de la mer vers la terre Ainsi toutes les composantes de l a ronautique navale sont pertinentes que ce soient le b timent porte h licopt re BPH ou le b timent de projection et de commandement BPC pour des op rations amphibies des op rations de sauvetage ou de secours que ce soient les h licopt res lourds terre pour des op rations de secours en mer ou d intervention lointaines caract re humanitaire que ce soit l aviation de patrouille maritime bas e terre pour des op rations de s ret maritime ou des op rations de surveillance d intervention de sauvetage au plus pr s de nos c tes ou d ploy s au loin comme c estl
242. provient pour une part du fait que les chiffres des auteurs britanniques sont ceux des reconnaissances a riennes effectu es le 31 octobre Ceux que l on peut d duire du recensement par unit r alis par l attach de l Air britannique au Caire fin 1955 correspondent davantage ceux issus des sources fran aises 24 Meteor op rationnels et7 en r serve soit un total de 31 52 Vampire op rationnels et 14 en r serve soit un total de 66 L ensemble se monte alors 109 appareils Cull Nicolle Aloni op cit p 84 Au final il y a concordance g n rale en ce qui concerne le nombre de Vampire 69 pour Brohon 66 pour Cull Nicolle Aloni et 61 pour Razoux Par contre elle n est que partielle pour celui des Meteor 30 pour Brohon 31 pour Cull Nicolle Aloni et 63 pour Razoux Au total le nombre d appareils r action de fabrication britannique est cette fois de 109 pour Brohon 109 pour Cull Nicolle Aloni et 124 pour Razoux Le diff rentiel mest alors plus que de quinze avions 14 Brohon donne 9 Fury 16 Spitfire et 5 Lancaster des chiffres pratiquement identiques ceux de Razoux qui recense seulement un Lancaster de plus Cull Nicolle Aloni op cit p 84 voquent les Fury et les Lancaster donn s comme en d p t mais pas les Spitfire 5 Brohon recense 69 avions de transport contre 65 pour Razoux Cull Nicolle Aloni op cit p 84 n en admettent que 34 mais n voquent pas les appareils bas
243. ptembre 1943 d cembre 1944 directeur du service du mat riel de l a ronautique navale d cembre 1944 mars 1945 puis commandant du vieux porte avions Dixmude mars 1945 juin 1946 Pr sentation du t moignage du vice amiral Yves Caron 21 GG 1 in Jean de Pr neuf et alii Inventaire semi analytique des archives orales Sous s rie GG tome 2 Service historique de la D fense D partement de la Marine para tre en 2009 La guerre le trouve au sein de l tat major du commandant en chef en M diterran e Malte o il sert dans la division op rations jusque d but 1941 Il retrouve ce th tre en septembre 1942 avec une affectation similaire mais au sein de l tat major du commandant de la force navale britannique constitu e en vue du d barquement en Alg rie En janvier 1943 il est nomm la division plans du commandant en chef de la Royal Navy en M diterran e Alger Un an plus tard il devient l adjoint du chef de cette division 1b Dun d placement de plus de 13 000 t le Haguro pouvait pousser 84 jusqu 36 n uds et tait arm en principal de dix pi ces de 203 mm La 26 flottille tait constitu e de cinq destroyers de classe S dont la vitesse maximum tait galement de 36 n uds mais qui ne faisaient chacun que 1700 t de d placement De m me leur armement principal tait constitu seulement pour l essentiel de quatre canons de 120 mm et surtout de huit tubes la
244. re avec succ s les missions et m inqui ter du maintien ou de la r g n ration de cette capacit Les qualit s exigibles de l quipage sont son engagement sa disponibilit sa capacit durer dans des conditions difficiles sa comp tence garante d une n cessaire autonomie sa rigueur et enfin sa solidarit au del des diff rences de statut ou de m tier Sa caract ristique est son volume resserr qui impose une efficience reconnue par les observateurs ext rieurs et qui suscite une forte r activit op rationnelle et technique Enfin il est partie int grante de la Marine et ne saurait vivre sans la Marine R ciproquement une Marine sans ses marins du ciel perdrait sa coh rence capacitaire dans son domaine de responsabilit l espace a romaritime La vraie vie c est aussi la bataille de la disponibilit technique permettant de d gager du potentiel a rien afin d entra ner les quipages travail de nuit dans 293 le hangar du porte avions entretien sur le pont des fr gates ou au sein des d tachements ext rieurs en Afrique ou ailleurs entretien programm au sein des flottilles et des services techniques des bases a ronavales d pannages et cannibalisme op rations de contr le ruptures logistiques et acheminement des rechanges entreposage et travaux en ateliers L a ronautique navale est tr s impr gn e de technique et cette technique a un fort caract re op rationnel car elle n est p
245. rer une coordination sur zone Cela permet enfin tape ultime dans le spectre de mes pr occupations d avoir une action coercitive plus ou moins violente Un excellent exemple est celui des tandems constitu s d h licopt res de la Marine avec des quipes de commandos embarqu s qui travaillent dans la lutte contre le narco trafic L aussi le jugement qu on peut porter quand on est au sein de la Marine sur leur performance peut tre un peu diff rent de celui valu par les autres administrations Je passe une partie de mon temps expliquer aux autres pourquoi il ne faut pas forc ment m langer des crit res sans bien en comprendre toutes les cons quences Bulletin d tudes de la Marine N 46 Le plus bel exemple est celui des d lais d alerte Rien n est plus int ressant que de discuter avec un directeur de centre r gional op rationnel de surveillance et de sauvetage CROSS sur ce qu il attend comme d lai d alerte pour les a ronefs de sauvetage en mer En effet il voit de la m me fa on l h licopt re qui est d alerte cinq ou dix minutes de jour et qui est capable d aller imm diatement r cup rer quelqu un sur une plage ou au voisinage d une falaise et un Super Frelon ou Michel Bez Les hommes du pont d envol demain le NH 90 qui pourra lui d coller par tout temps jour et nuit aller plus de cent nautiques dans une mer d mont e avec un temps de gueux et dont l quipage aura beso
246. rine N 46 LE F dbi ji su f 065 atagani t cen aus GE an MHT LE tmiionesveirie ADE ri a attaqu s 07 pires Briosoepte s iS por des mbie angal 1s divis Fri r E Em pi Iiiz serr sil JE pans sctumHe r poe boss SE Br PELE ELE S4 p m upe ma rs Eos Parme PTS JF BURN R EE Fi missions Le d coupage en Area of Responsibilty AOR souvent imp ratif sur les th tres terrestres qui sont des espaces sous souverainet o l on passe la fronti re d une AOR une autre au travers de check points fait partie de la culture militaire Il s agit ici au contraire de conserver le maximum de libert d action l ubiquit propre au milieu oc anique la facult de reprise rapide du contr le tactique pour s adapter au mieux l v nement de piraterie dont l initiative nous chappe Ainsi avec un contr leur op rationnel OPCON national direct ou en soutien un tasking de coordination au sein de la coalition ad hoc permet de pr positionner 18 nos moyens a ronavals pour tre en mesure de contribuer une alliance une coalition ou en dernier ressort une op ration nationale Nous n avons donc pas de d coupage de zone ce qui permet une grande facult basculer la cha ne de commandement tout l inverse d une organisation des vols et de l espace int grative et administr e de type ATO et ACO Cela demande de l agilit d esprit nos commandants La ligne
247. rise libanaise Ces deux th tres vont mobiliser la marine fran aise avec un roque comme on dirait aux checs entre les deux car la France n a plus les moyens de soutenir deux crises majeures soit le gros des moyens est dans l oc an Indien soit il est en M diterran e On ne peut plus faire les deux en m me temps Pourtant il y a eu un pisode au moins o le Pr sident Giscard d Estaing aurait souhait avoir deux porte avions En 1977 lors de la crise du Sahara Occidental il a demand l envoi d un porte avions au large du Sahara et la Marine a d lui r pondre qu elle ne pouvait pas l un tait au dock Toulon et l autre au Liban C est pour cela que Lamantin a t amen avec les moyens de l arm e de l air Ensuite il va y avoir un encha nement presque continu d op rations ext rieures La d monstration de l utilit du porte avions va se faire de mani re indiscutable dans les op rations Saphir Olifant Prom th e Salamandre H racl s Tr s peu Michel Bez Le pont d envol Centre d enseignement sup rieur de la Marine de gens savent que la France est le deuxi me pays au monde en terme d op rations ext rieures depuis 1969 d but du retour sur les th tres ext rieurs apr s la phase de recueillement de 1962 1969 durant laquelle il n y a rien sauf une intervention navale Ha ti en 1965 Depuis 1969 elle a lanc entre 450 et 500 OPEX soit au moins une op ration
248. rois porte avions La Chine adapte un ex porte avions sovi tique pour acqu rir les savoir faire dans la mise en uvre de l aviation embarqu e C est une premi re tape avant la construction de porte avions nationaux puis plus long terme de porte avions nucl aires de la classe des 90 000 tonnes Il faut y ajouter le Br sil avec qui la marine nationale entretient des liens particuliers sein T ag 22 5 27 Like ta Le k m ha i i p m UT w i Jri E e s av rent irrempla ables dans la conduite des activit s maritimes comme le montre le d ficit permanent d avions de patrouille maritime pour la mission Atalante de lutte contre la piraterie Enfin l largissement du spectre d emploi de l h licopt re embarqu le rend quasi indispensable l obtention d une dimension hauturi re Mais revenons la France comme nous y i th me de ce Bulletin l A la fin de la Deuxi me Guerre mondiale la Marine est reconstruire la t che est immense et les ressources limit es Une dizaine d ann es plus tard l exp dition de Suez met en valeur l a ronavale fran aise mais montre ses limites surtout face sa s ur britannique alors l son apog e et qui r alise lessentiel du travail a rien Les outils a riens sont aujourd hui essentiels au succ s Il faudra finalement pr s d une vingtaine d ann es et lefficacit dune marine oc anique Nous ne d apprentissage l admission au servic
249. rrestres et maritimes Priorit a toujours t donn e et c est bien normal nos fronti res terrestres parce que mis part les Vikings les dangers sont plus souvent venus de la terre Seulement voil qu aujourd hui les choses ont chang l Union europ enne a constitu une sorte de glacis autour de notre pays et les dangers viennent plut t de la mer N est 1l pas temps d amender ou de compl ter nos modes de pens e L une des sp cificit s et non des moindres de l a ronautique navale est qu elle a t con ue pour op rer en mer c est dire par construction toujours plus loin de ses bases terre C est ainsi qu est n le b timent porte h licopt res ou le porte avions qui ne sont rien d autre que des bases a riennes projetables libres de leurs mouvements parce qu elles op rent dans un espace exempt des contraintes de souverainet Cela veut dire qu on a pris en compte d s l origine les besoins de logistique adapt e et de r duction de l empreinte au sol Cela a donn de fait notre aviation navale l aptitude se projeter sur des th tres lointains C en est au point que cette r alit avait m me t tout naturellement int gr e jusque dans nos budgets La logistique est une condition pr alable au d ploiement de n importe quel b timent f t ce pour une mission de patrouille le long de nos c tes de lutte contre le narcotrafic pour une op ration d vacuation de r
250. s Mettez vos marins en sc ne dans des romans Faites des films Allez sur les radios et les t l visions forcez les portes Si vous ne Bulletin d tudes de la Marine N 46 Michel Bez A ronefs embarqu s forcez pas les portes personne ne vous coutera For ons donc les portes et pour commencer Je vais r p ter ce que vous avez dit au nom de mon exp rience de cinq ann es de commandant de zone maritime que ce soit en Atlantique Manche mer du Nord ou dans l oc an Indien Le commandant de zone maritime cest Phomme du quotidien des missions de tous les jours des missions permanentes Je mirai pas jusqu dire que c est un peu le t cheron de la Marine mais dans le fond c est bien cela C est lui qui assure vraiment le quotidien En Atlantique le quotidien la premi re mission de la marine et de la d fense c est la dissuasion c est la s ret des sous marins nucl aires lanceurs d engins SNLE Pour cela il a besoin d outils fiables d outils permanents bien entra n s Il ny a pas de s ret des SNLE sans avions de patrouille maritime ni sans fr gates avec des h licopt res Je r p te sans fr gates avec des h licopt res parce que pour moi qui ai t l utilisateur ici ou l l h licopt re est consubstantiel la fr gate Cela peut s expliquer mais non pas se discuter Cela s exp rimente dans le temps long Des outils comme ceux l on les utilise d
251. s de donner le temps n cessaire pour r fl chir d autres options La puissance a ronautique navale est l instrument de la transformation progressive des pr f rences politiques et souvent la fondation des conditions et options venir Les d cideurs politiques peuvent aussi contr ler plus ais ment la puissance a ronautique navale ou croire plus ais ment qu ils le peuvent Pour autant les enjeux que recouvre la puissance a ronautique navale derri re le c t glamour du pilote de Top Gun et le mythe du tout technologique sont cruciaux Enjeux cruciaux d abord au regard du n cessaire et permanent renouveau doctrinal plus que jamais souhaitable dans une p riode de r duction massive et durable des budgets militaires La marine nationale comme les autres arm es doit donc justifier son format sa configuration mais aussi mieux pr senter sa contribution effective la politique du pays non seulement la politique de d fense mais aussi la politique g n rale de d fense et de s curit et donc la politique trang re face la multiplication de nos engagements et la multiplication des crises r gionales et locales Il convient bien l d insister sur les vertus politiques que la puissance a ronautique navale met au service de l autorit politique Les caract ristiques propres dela puissance a ronautique navale comme sa flexibilit sa r versibilit son ubiquit sa ma
252. s MiG et les autres cette information est fournie seulement par Cull Nicolle Aloni op cit p 344 qui l ont obtenue du Service historique de l arm e de l Air 8 10 Il 28 ont t d truits et 8 endommag s Razoux op cit 4 partie L op ration Mousquetaire suite 1379 juin 2001 p 65 Le rapport Brohon se limite voquer la seule destruction des Il 28 sans entrer dans le d tail et sans aller plus loin Cull Nicolle Aloni op cit semblent curieusement muets sur cet pisode gt Au regard du potentiel a rien gyptien tel qu valu par le rapport Brohon noter que ce total pourrait tre bonifi si parmi le restant des appareils d truits Louxor figuraient des avions r action autres que les Il 28 Mais aucun des archives ou des travaux consult s ne pr cise ce point Celui r dig par Brohon n est pas isol Emport par son souci de d fendre le bilan des forces fran aises qui est aussi le sien Barjot va largement reprendre les conclusions de son subordonn quatre mois plus tard dans son propre rapport Rapport au ministre sur les op rations du Moyen Orient du 29 mai 1957 fascicule I chapitre 5 Les op rations navales et a ronavales p 71 77 fascicule III chapitre 13 Le r le des forces fran aises p 1 3 S H D D M fond Barjot 101 GG II 14 Il y avoue d ailleurs que le bilan des op rations a riennes britanniques n a pas t port ma
253. s d tre quip s de cette liaison qui leur offre la possibilit d avoir discr tement les images tactiques et le suivi des pistes Outre l AWACS et le Hawkeye qui assurent la tenue de la situation de surface le premier avion en tre quip est le Rafale Le premier terminal r duit tait install sur avion de chasse Cette liaison au standard am ricain est en train d voluer Dans l a ronautique cela fonctionne tr s bien pour les r seaux terrestres galement On parle beaucoup de nouveaux stanags standard OTAN L16 et l encore on va devoir s adapter l imp ratif am ricain G n ral de brigade a rienne Jean Marc Laurent La liaison 16 n est pas qu un syst me de communication Pierre Courtois Bulletin d tudes de la Marine N 46 c est un syst me r volutionnaire qui permet d envisager la bataille a rienne d une fa on totalement diff rente J ai eu la chance de voler sur Rafale Lorsqu on est assis dans un avion quip de la liaison 16 on est assis dans un autre type d avion que ce qu on a pu conna tre pr c demment On a un ensemble d informations qui nous permet de concevoir l environnement dans lequel on est de fa on totalement diff rente de ce que l on peut concevoir dans un avion plus traditionnel La liaison 16 est un facteur de combinaison fantastique des espaces a rien maritime et terrestre Je parlais tout l heure d effet strat gique qui permet vraiment d atteindre d
254. s de commandement reconfigurables forme subtile de pr positionnement notamment en oc an Indien afin d tre en mesure de r agir l h licopt re organique qui n est pas visible au CPCO sinon sous le sigle BPH sauf le cas du Caracal d ploy en Afghanistan les PATMAR presque g r s comme des fr gates d ploy es vus du CPCO la coh rence de l int gration verticale des moyens r partis entre l oc an spatial g ostationnaire 95 de la plan te l a ronef dans l atmosph re iod e 85 de la plan te le navire d tat ou de guerre sur les oc ans 72 de la plan te et l intervention sous marine que je ne me hasarde pas quantifier Vous aurez not que je n ai pas parl du groupe a ronaval ni de la projection de puissance Conjoncturellement et au quotidien je suis tomb en p riode creuse en ce qui concerne le sujet de cette premi re table ronde Pour son emploi le CPCO petite structure doit imp rativement pratiquer ce que l on appelle l adossement et s appuyer sur l expertise de l tat major des op rations maritimes EMO Mer et des organiques On en reparlera sans doute au cours des autres tables rondes Notes Maritime Patrol and Reconnaissance Aircraft Airspace Trafic Organization Airspace Control Order Le Rezzou ou razzia est une exp dition rapide ayant pour but le pillage Embarcation rapide pour commandos e Op ration men e en d cembre 2008 et janvi
255. s devons tre une puissance a ronavale forte A d faut nous laisserons l exclusivit de la puissance un face face entre les tats Unis sans m me tre en mesure de les soutenir et des puissances asiatiques L enjeu n en doutons pas c est aujourd hui et demain le rang de la France dans le monde La puissance a ronautique navale procure aux autorit s politiques un espace de nature permettre l atteinte de leurs objectifs politiques Mais la volont politique ne se d cr te pas elle n est pas spontan e Elle se fabrique elle se construit dans la dur e et dans l interaction strat gique Notes Carrier Vessel Future classe de la nouvelle g n ration de porte avions britanniques Joint Strick Fighter Historien de formation th se sur le ph nom ne terroriste en Europe sp cialiste en g opolitique et en prospective strat gique Ludovic Woets est le fondateur et dirigeant de la soci t GEO K sp cialis e dans le renseignement les tudes et le conseil en g opolitique et prospective strat gique GEO K assiste ses clients dans l laboration de leur strat gie et prise de d cision Ludovic Woets est galement l auteur de nombreux articles et de deux ouvrages L Europe de la d fense Aujourd hui et Pan 2000 l Harmattan et Le devenir des guerres les Syrthes 55 Centre d enseignement sup rieur de la Marine Es kaj yei ki Fr meme Pi
256. s les avez cit s tr s opportun ment nous en avons besoin Ce n est pas moi qui dirais le contraire et ce n est pas parce que j ai t pay pour le dire Monsieur Jean Dominique Merchet Merci mon G n ral c tait tr s bien Exercice difficile qui m rite les applaudissements N anmoins je ne suis pas totalement convaincu que tout aille aussi bien dans le meilleur des mondes Il y a eu quelques pisodes r cents sur l emploi d h licopt res au bout de la Bretagne qui ont donn lieu des psychodrames permanents Je vous assure que jai pass mon temps expliquer la m me chose que vous des gens qui portent l uniforme en leur disant Mais calmez vous un peu sur ces histoires Parce que la couleur de l uniforme de la personne qui va secourir le marin p cheur le Fran ais sen moque un peu Ce qui compte c est qu au bon moment on aille chercher le gars qui s est cass la jambe sur le chalutier au large du rail Centre d enseignement sup rieur de la Marine d Ouessant Mais bon apparemment a ne convainc pas toujours on aura l occasion d en reparler On a une autre couleur autour de cette table pas un autre pays mais une autre arm e l arm e de terre Mon G n ral vous avez quelques avions j ai eu l occasion l autre jour den emprunter un mais on va surtout parler d h licopt res Il y a cette id e ce serpent de mer puisque nous sommes quand m me entre marins du commandement
257. s savons tous ici le constat qui est fait bien peu diplomatique il est vrai de la perte de capacit s par notre partenaire Et ce nest pas le choix du JSF am ricain devant tre mis en uvre depuis le CVF qui leur permettra de trouver ou retrouver la puissance Bulletin d tudes de la Marine N 46 dont la France dispose au travers du PA et du GAE La gestion moderne des crises fait souvent appel la capacit de violence contr l e ou la menace d utilisation de la force allant de l influence aux d ploiements pr ventifs Tr s souvent l utilisation de la force navale ou a ronavale en tant qu outil diplomatique est mesur e dans une formule lapidaire et n gativement connot e celle de la diplomatie de la canonni re Mais le recours la force navale et la puissance a ronavale en soutien de la diplomatie fait appel un ventail d options plus vaste afin de soutenir persuader d courager ou contraindre Ce sont des missions de d ploiements pr ventifs de coercition d interception maritime de soutien de la paix d vacuation de ressortissants et ou de non combattants de coop ration civilo militaire d usage symbolique de la force d aide humanitaire de mesures de confiance de diplomatie de deuxi me niveau de formation y compris la notion de puissance ou encore de simple pr sence Nos int r ts strat giques se doivent d tre prot g s et d fendus y compris et surtout dist
258. s sur l a rodrome du Caire International ni les Il 14 d Almaza dont la livraison a du intervenir courant 1956 16 Razoux estime que 175 appareils sur 313 sont op rationnels Cull Nicolle Aloni op cit p 187 188 sont m me plus s v res selon eux moins de la moiti des appareils r action sont dans ce cas Ils s appuient sur l analyse d taill e du lieutenant colonel Vallet commandant des appareils de reconnaissance fran ais RF 84F Thunderflash bas s Chypre 17 Paul ly g n ral c r M moires Suez le 13 mai Paris Plon 1969 p 81 18 Pr sentation d taill e en annexe tir e de Brohon op cit IV 5 R sultats de l offensive a rienne contre l gypte Les chiffres varient selon que l on s en tient aux appareils dont la destruction a t homologu e par photographie a rienne ou que l on consid re les r sultats revendiqu s par les pilotes qui distinguent entre les appareils d truits et ceux endommag s Les premi res donn es sont apparemment plus fiables mais cette r gle ne saurait tre consid r e comme absolue Ainsi les vieux bombardiers Lancaster ne sont pas pris en compte dans le premier recensement alors qu une photo de reconnaissance a rienne reproduite par Cull Nicolle Aloni op cit p 223 atteste clairement leur destruction En d autres termes le 82 premier recensement repr sente un strict minimum et les chiffres fournis par Brohon demandent
259. s tr s concern puisque j tais commandant du d tachement Manas et commandant en second de la base a rienne franco am ricaine et internationale de Manas Nous tions pr sents sur le site au mois de d cembre les premiers avions sont arriv s au mois de f vrier et nous avons commenc les op rations d s le mois de mars Il ny a pas eu de difficult s majeures d cembre f vrier c est quand m me tr s peu J accorde que si nous disposons d un porte avions proximit et que l urgence fait que ce n est pas en deux mois mais en une semaine que l on doit op rer bien entendu on a une preuve flagrante de l int r t d avoir un porte avions et je suis le premier le d fendre Les bases d ploy es ont un autre int r t il faut sortir du cadre uniquement op rationnel elles ont le pouvoir de mettre en place des vecteurs op rationnels C est une contrainte que vous reconnaissez sur un porte avions vous ne pouvez pas mettre de ravitailleurs Les avions d collant des porte avions ont besoin de ravitailleurs de guerre lectronique ils ont besoins de vecteurs qui ne sont pas n cessairement fran ais qui sont internationaux Nous avons besoin de toutes ces composantes pour participer la bataille a rienne globale Le troisi me facteur important de la base d ploy e est son caract re politique son caract re en mati re de d veloppement conomique Il est vident et on l a vu ces derni res semaines ave
260. sante de l aviation dans la marine de l apr s guerre et mettre cette prise de conscience au service de ses int r ts Il r ussit s assurer du commandement du groupe porte avions en 1948 et s autoproclama alors imm diatement avocat en chef de l aviation navale dans la presse populaire et sp cialis e Son constat rel ve donc incontestablement pour une part d un plaidoyer pro domo au double sens du terme Une Centre d enseignement sup rieur de la Marine Carte des op rations a riennes franco britanniques pendant l op ra tion Mousquetaire Le Fana de l aviation 1378 mai 2001 p 67 interpr tation que conforte le cadre dans lequel celui ci est prononc v ritable conseil d administration de la Marine le conseil sup rieur r unit sous la pr sidence du militaires les plus secr taire d tat les autorit s importantes de cette arm e Mais le g n ral ly lui ne peut tre suspect de pareilles arri re pens es S il a ainsi interpell Barjot c est qu il s est r ellement interrog sur la possibilit d un cavalier seul avec les Britanniques l oppos de ce quil avait d fendu contre vents et mar es durant toute la crise Aux yeux du chef d tat major g n ral des Forces arm es le partenariat avec Albion a donc t trop probl matique pour qu il Bulletin d tudes de la Marine N 46 ne se demande pas apr s coup quelles conditions Difficile d c
261. sh Cette incertitude nous a contraint patienter pour d finir le centre de coordination des secours CCS et a induit quelques d lais pour revenir au principe d unicit de commandement national en confiant l OPCON de tous les moyens au commandant de la zone maritime de l Atlantique CECLANT une fois que le CCS br silien se retrouvait clairement en charge Je retiens galement la capacit tr s grande distance de nos moyens a ronavals m me dispers s Qui est capable de combiner de fa on coh rente malgr quelques 21 d lais des unit s a ronavales r actives rapides des moyens nautiques endurants dot s d h licopt res organiques Le Vent se tait prioritaire devant le Mistral pour linvestigation du fait de son Panther int gr et des moyens d investigation sous marine militaires mais aussi scientifiques et industriels Pheure o l approche globale est dans le discours de tous pr servons la coh rence d une marine militaire et nationale qui applique d j ce concept Pour conclure je souhaite rappeler quelques lignes de force d j th oris es mais illustr es au quotidien l interaction entre nomade et s dentaire plut t que l opposition terrien marin qui conduit planifier des articulations de C2 souples et limiter la parcellisation excessive des zones d op rations oc aniques ou d sertiques la participation des d ploiements de coalitions associ s des cha ne
262. si que l a dit amiral de Rostolan de faire prendre en compte plus haut niveau que la d fense le besoin de s curit et d action de l tat en mer pour le faire couvrir et le faire financer en interminist riel en faisant op rer ces moyens par les experts que sont les membres de l a ronautique navale Contre amiral Bruno Paulmier Juste un petit mot de compl ment au cas o certains en douteraient parmi vous La notion de financement interminist riel sur des investissements sur la dur e n a pas de traduction concr te n existe pas en tout cas pas en France Et elle existera de moins en moins avec la d clinaison qui est faite aujourd hui de la loi organique relative aux lois de finances C est dire que ce que vient de dire St phane est tout fait vrai et c est bien le sens du d bat que j ai un peu suscit Il s agit d arriver faire en sorte que les meilleurs acteurs ceux qui sont capables de maintenir cette fili re ce savoir travailler au dessus de l eau soient effectivement mis en situation de pouvoir r pondre demain aux diff rentes obligations de l tat sans que le minist re de la d fense ait en supporter ce qui serait paradoxal l int gralit des co ts C est vraiment une difficult majeure que l on va avoir traiter y compris dans des d bats qui ne touchent pas seulement aux a ronefs je suis oblig de le dire Monsieur St phane Fort Pour en revenir la probl
263. space maritime En compl ment des navires de surface et des sous marins d aujourd hui les appareils de l a ronautique navale ont pour vocation de ma triser l espace au dessus de la mer et de contribuer toutes les missions d une marine moderne Il faut reconna tre que de tout temps sur mer la rotondit de la terre a pouss le marin s lever pour voir au del de l horizon De la vigie des gal res phoc ennes aux appareils de guet a rien en passant par les dirigeables et hydravions le marin n a cess de prendre de l altitude Je souhaiterais revenir sur un peu d histoire qui caract rise l a ronautique navale au XX si cle et notamment les dirigeables fruit d une volont d un marin r solu Pour cela j voquerai Dixmude Ce fut d abord une ville belge sur l Yser dans les Flandres qui fut l objet d affrontements sanglants en octobre 1914 Puis ce fut le Zeppelin LZ 117 225 m tres transf r la France au titre des dommages de guerre en 1919 baptis Dixmude en souvenir des fusiliers marins fran ais morts en services en 1914 Dixmude Le Dixmude dispara t en mer le 21 d cembre 1923 vraisemblablement foudroy entre la Tunisie et la Sicile Il tait command par le LV Jean du Plessis de Grenedan Il disposait d un quipage de 50 hommes tous marins m caniciens ma tres arrimeurs m caniciens d a ronautique radiot l graphistes arrimeurs d a ronautique Une plaque en
264. ssus dans l Air Force ou la Navy partir de ce moment l on a constat que dans bon nombre d op rations la capacit d engager des unit s Bulletin d tudes de la Marine N 46 Michel Bernard Ravitaillement d un Puma crayons de couleur 2000 d h licopt res polyvalents de fa on compl mentaire des h licopt res de man uvre d assaut de transport tactique de reconnaissance d appui ou de destruction n tait pas un sport de masse et surtout pas un sport qui s improvisait Il y avait plusieurs options ou l on cr ait une Army aviation ou l on dotait l aviation britannique de toutes ces composantes ce qui tait hors de port e budg taire Je rappelle d ailleurs qu il y avait en Grande Bretagne un plan nomm Belvederevisant regrouper un peu toutes les forces mais qui a chou essentiellement pour des raisons de co ts d infrastructures notamment Il a donc fallu trouver une autre solution pour faire travailler ensemble des gens de culture diff rente et ce Joint Helicopter Command a t cr e int grant dans son commandement les composantes des trois arm es et la 16 Air Assault Brigade dont certains l ments sont d ploy s en Afghanistan L histoire des h licopt res en France est diff rente et chacune des composantes d arm e exerce un m tier bien sp cifique m me s il y a des recoupements l interface des milieux Le plus flagrant parce que ces recoupements font
265. st RER oo ni dns i s Ees Michel Bez Tribord extr mement important et qui le sera de plus en plus L oc an Indien est l oc an de lavenir C est oc an des confrontations possibles entre grandes puissances naissantes comme l Inde ou qui retrouvent leur puissance comme la Chine sachant tous les int r ts strat giques qui y transitent Nous y avons une permanence de la Marine et de l a ronautique navale Cette pr sence a un sens Nous ne sommes pas toujours reconnus en particulier par l Union africaine pour nos 58 possessions aux Comores et la R union Mais le fait que nous nous occupions dans cette zone l d action de l tat en mer de lutte contre la pollution de sauvetage d information m t o et que nous aidions ces tats dans ces t ches en mer a pour cons quence que l on souhaite que nous soyons l et que nous p rennisions notre pr sence travers ces gestes quotidiens ces rencontres et ces d pannages qui ne sont pas toujours tr s importants sur le plan de l engagement Il y a l des liens qui se cr ent et une image de la France qui se transmet Dans notre vision plan taire du XXI si cle La R union est un des d partements d outre mer qui a le plus d importance pour nous comme la Guyane et sans doute aussi Noum a Les op rations d Afghanistan quant elles sont tr s embl matiques du r le diplomatique que nous pouvons tenir Je vais voquer le d roulement
266. strations qui s appelle le Border Protection Command dirig actuellement ma connaissance par un g n ral de brigade de la Royal Australian Air Force qui a d tre pilote de patrouille maritime mais qui a effectivement toutes les capacit s inter administrations pour l ensemble de la gestion des c tes autour de l Australie C est avec eux que nous travaillons par exemple pour coop rer en mati re de police des p ches dans les terres australes Vous Er Pierre Courtois Exercices d h litreuillage dessin la mine de plomb Bulletin d tudes de la Marine N 46 voyez que cela d passe largement les douze nautiques des eaux territoriales Tous les mod les existent mais beaucoup de gens sont int ress s par le notre et par notre exp rience Le probl me auquel nous sommes confront s aujourd hui il faut en tre conscient et cela a d j t relev par plusieurs travaux c est celui de la planification des moyens la coh rence de cette planification Jusqu pr sent les administrations la Marine et les forces arm es en t te d cidaient selon leurs options et chacun d veloppait comme les douanes son programme d a ronefs de bateaux etc sans aucune vision d ensemble C est le premier probl me Le second est majeur parce que l homme est au c ur de tout cela c est comment affiner la formation et l entra nement des hommes demain Monsieur St phane Fort Nous reviendrons plus tard sur c
267. t a 97 la coop ration entre l arm e de lair et a ronautique navale est quotidienne en mati re de maintenance Il est vident qu avec un avion comme le Rafale on a int r t pour des raisons conomiques fonctionnelles et de processus d outil de travail coop rer et on le fait je pense en tr s bonne intelligence Nous avons abord le SAR mon avis un pilote d h licopt re qu il soit de l arm e de terre de l arm e de l air ou de la Marine peut acqu rir des capacit s communes On le fait tous les jours Et puis il y a l entra nement les radars les champs de tir la coop ration est permanente aussi entre nos deux pays pardon entre nos deux arm es C est un lapsus r v lateur qui montre que nous avons aussi d autres formes de coop ration que nous traitons de la m me mani re Je vais m arr ter l mais je ne veux pas que nous sortions de cette salle avec une vision d cal e Premi rement l arm e de l air ma aucune intention de s approprier le ciel a rien qu il soit en France ou en op ration Elle n est pas l gitime pour le faire et ma aucun int r t le faire Elle ne veut pas le faire que ce soit dans sa globalit ou dans sa gestion et je sais que des critiques ont t formul es sur la fa on de g rer le ciel a rien Deuxi mement l arm e de l air est tr s heureuse de l existence d un porte avions parce que dans certains cas vou
268. t phane Fort Merci Amiral Avant de c der la parole l amiral Paulmier qui est un utilisateur strat gique je vais laisser parler l amiral Merer qui a t un utilisateur tactique des moyens de l a ronautique navale notamment comme pr fet maritime mails aussi comme commandant de la zone maritime de l oc an Indien ALINDIEN Vice amiral d escadre 2S Laurent Merer Bonjour tous Lamiral Magne tout l heure et l amiral de Rostolan maintenant ont parl avec beaucoup de pr cision et de clart mais aussi d l gance de l a ronautique navale et de son utilit C est donc un peu difficile d viter les r p titions mais au fond ce n est pas grave J ai en effet compris qu il y avait de l inqui tude Il faut donc continuer nous convaincre entre nous comme c est le cas aujourd hui mais il faut aussi convaincre l ext rieur ce qui peut tre plus difficile Je me souviens d une r union analogue la n tre o l amiral Moulin l poque inspecteur g n ral de la marine avait pos une question une table ronde devant un groupe de doctes personnes Il avait demand comment dans le fond il fallait s y prendre pour convaincre le public nos concitoyens C est un crivain de Marine qui lui avait r pondu un homme c l bre ancien prix Goncourt en lui disant Amiral c est tr s simple Utilisez les moyens de communication d aujourd hui Faites des livre
269. t d en mettre en place un autre qui montrerait qu il y a des capacit s qui peuvent tre centrales un moment donn et dans un contexte pr cis et des capacit s p riph riques qui peuvent tre selon le contexte centrales ou p riph riques L avion mest pas le seul centre d int r t de l arm e de l air aujourd hui cest un centre d int r t important et historique qui le demeurera longtemps bien entendu mais ce m est pas le seul Le solaire en est un le Command and Control galement Aujourd hui il ny a pas d op rations a riennes sans espace et la gestion des satellites nest pas simplement une gestion de services satellitaires de donn es C est aussi le montage op rations a riennes qui se fait en tenant compte de la combinaison un instant T calcul en seconde des satellites dans l espace L espace est galement une dimension tr s importante pour nous ainsi que le soutien J ai plaisir rappeler ici que l arm e de l air tait l arm e pilote du soutien de l op ration EUFOR Tchad RCA achev e au mois de mars dernier pour l ensemble de la coalition de l Union europ enne Il y a des capacit s centrales ou p riph riques selon le contexte et l on essaie de travailler avec cet ensemble en 96 sachant qu aujourd hui la guerre a rienne est globale mondiale Ce qui se passe en Afghanistan n est pas g r depuis l bas mais depuis le Qatar et les tats Unis depu
270. taires et notamment des marins est leur noblesse mais repr sente aussi potentiellement un danger Est ce qu il n y a pas un moment o il faut mettre un coup d arr t en disant Voil on ne sait plus faire Vice amiral d escadre 2S Laurent Merer Justement on ne peut pas S il y a p pin on sait bien sur qui cela retomber a Je crois que c est tout fait clair Contre amiral Bruno Paulmier Je voudrais ajouter apr s l amiral Merer et j en parle d une fa on tr s tranquille que le pr fet maritime ou le pr fet d l gu du gouvernement outre mer est celui qui portera la responsabilit y compris judiciaire de ne pas avoir fait tout ce qui tait possible pour sauver la vie humaine De toute fa on la situation est et sera de plus en plus la limite du g rable Et je n aborde pas les volutions de la pression politique ou m diatique que l on conna t par ailleurs Vice amiral d escadre 2S Laurent Merer De plus on voit l exp rience et elle est quand m me un peu longue que le mod le est bon Cela marche bien ainsi et c est pertinent Tout ce qu on entend est donc assez dramatique Il y a en effet autre chose ailleurs et le commandant Carpenter le rappelait Aux tats Unis cela marche diff remment mais nos histoires sont diff rentes Notre mod le aujourd hui correspond bien notre histoire notre logique notre fa on de penser Alors le voir partir
271. tant son rapport dans une approche globale consacrant une annexe l action des a ronavales britanniques et fran aises et une autre d taill e aux m comptes du Bomber Command Or avec un total de 175 avions gyptiens d truits ou endommag s leur actif les 47 Venoms britanniques affichent un r sultat qui en tant que tel m rite au moins autant que les autres composantes du dispositif a rien un traitement sp cifique Rapport au nombre d appareils engag s le score est m me sans appel au regard des performances de l arm e de l Air fran aise Avec 3 7 appareils ennemis d truits ou endommag s contre 1 1 pour les F 84F bas s Chypre leur bilan se passe de commentaires M me si celui ci r v le des incoh rences qui trahissent son caract re sur valu il est difficile de le passer sous silence Un constat qui vaut plus encore pour les r sultats de la Fleet Air Arm L a ronavale a pris une part importante la bataille se contente de noter Brohon Pour souligner imm diatement les limites structurelles de la composante fran aise sans jamais dire un mot des remarquables performances des marins anglais Elles ne lui sont pourtant pas inconnues puisqu il en donne le d tail par ailleurs Or celui ci tablit clairement le r le majeur de l a ronavale britannique A en croire les chiffres reproduits par Brohon elle a m me une responsabilit crasante dans la destruction de
272. te avions De m me la cha ne logistique de l avion a t con ue pour tre utilis e la fois par PUS Air Force le Marine Corps et la Navy notamment pour les d p ts Ai je suffisamment r pondu vos attentes Vice amiral Olivier de Rostolan N oubliez pas non plus dans la communaut des mat riels le NH 90 partag avec l arm e de terre 0 Monsieur Bernard Bombeau Je voulais savoir justement si cela pouvait cr er des rapprochements entre les arm es qui n existent pas aujourd hui Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Oui absolument Monsieur Bernard Bombeau Au niveau de la maintenance ou au del Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Oui Les trois services Air Force Marine Corps et Navy gardent chacun leur cha ne de maintenance de soutien par obligation cause par exemple du d ploiement sur porte avions ou des missions d intervention du Marine Corps mais il y a de nombreuses r unions de travail inter services au niveau de la gestion des rechanges notamment sur les moteurs La motorisation est commune aux trois versions Il y a le Pratt et Whitney et le General Electric mais ils peuvent tre interchangeables pour les d p ts de maintenance qui sont communs Monsieur St phane Fort Sur les moyens en France ce que vous voquiez avec les Rafale et les h licopt res NH 90 est ce la bonne solution notamment en termes de co ts Vice amiral Olivier de Rostolan C
273. te tendance sera l application du droit de l environnement qui va nous demander d tre capables de contr ler et de surveiller ce qui se passe en mer et de plus en plus en haute mer avec d autres crit res d appr ciation et de jugements 07 Autre question quelles responsabilit s doit on transf rer des collectivit s locales dans le domaine de l action de l tat en mer Enfin il y a de vraies interrogations sur l avenir Que pourront apporter les drones les satellites je rappelle que l information recueillie peut donner lieu un constat avec toute l importance de l valuation d une situation en mer aux d cideurs en premier lieu les pr fets maritimes In fine on se rend compte que l essentiel est la confiance que l on peut avoir dans les hommes sur zone la capacit qu ils ont ex cuter des missions complexes qui demandent un entra nement continu adapt la complexit du travail au dessus de la mer et de disposer des quipements adapt s En effet on oublie toujours qu un h licopt re ou un avion qui doit voler longtemps au dessus de la mer doit tre trait contre les d g ts engendr s par l eau sal e Nos amis de la s curit civile le d couvrent tous les jours en ce moment Je vous remercie de votre attention Monsieur St phane Fort Je vous remercie Apr s cette superbe introduction sur l ensemble des missions de la Marine et de l a ronautique navale je vous
274. tion Associant trois porte avions de nouvelle g n ration et deux anciens reconvertis en porte h licopt res la Royal Navy affiche l occasion de la crise de Suez une sup riorit insolente sur son homologue fran aise D autant que cet outil puissant est confi un marin sfa Toulon octobre 1956 pr paration de l op ration de Suez De haut en bas le croiseur De Grasse le porte avions Arromanches le croiseur Georges Leygue le porte avions HMS Eagle le p trolier chevronn le vice amiral Manley L Power dont les tats de service sont sans commune mesure avec ceux de son deputy fran ais le contre amiral Yves Caron Comme tous les officiers britanniques de sa g n ration Power a en effet t constamment engag durant la Seconde Guerre mondiale quand Caron est rest bloqu avec la Force X Alexandrie jusqu P t 1943 M me si plac au commandement d un destroyer Power a particip l escorte des convois de Mourmansk 1942 puis en Mer du Nord 1944 il a servi essentiellement sur le th tre m diterran en jouant un r le actif dans la planification des grandes op rations combin es entre automne 1942 et le printemps 1944 A automne il rejoint le Pacifique o il gagne son principal titre de gloire au printemps suivant Commandant une flottille de destroyers il coule en effet le dernier croiseur lourd japonais le Haguro le 16 mai 1945 lors de la bataille du d troit de
275. tois En attente du d collage dessin la mine de plomb 1994 l Je voudrais demander l amiral de Rostolan s il y a eu des changements au sein de l a ronautique navale concernant cette tr s importante mission dont on parle peu Vice amiral Olivier de Rostolan Non il n y a pas de changements au contraire Je vois qu actuellement avec le passage sur Rafale F3 qui sera le vecteur avec l ASMP A nous sommes dans une phase d entra nement intense partag e avec l arm e de Pair puisque tous ces exercices nucl aires impliquent d une fa on g n rale la force oc anique strat gique les forces a riennes strat giques et la force d action navale nucl aire FANU Nous sommes dans le c ur du sujet Je ne vais pas d voiler plus avant les capacit s mais le porte avions Charles de Gaulle au cours de son IPER a subi une adaptation l ASMP A ce qui tait un des buts de PIPER et au Rafale F3 C est donc quelque chose qui marche et nous ne ba issons pas du tout la garde sur ce sujet Jean Claude Hugonnard Fondation Saint Cyr Je suis directeur g n ral de la Fondation Saint Cyr qui contrairement son nom comme vous pouvez le voir sur son site Internet fait travailler ensemble des civils et des militaires des diff rentes arm es dont la gendarmerie en additionnant leurs comp tences Par rapport ce qui vient d tre dit et cela sera certainement abord dans le courant de la journ
276. tre action En revanche lorsque la loi n existe pas parce que la situation est exceptionnelle cas du combat ou parce qu il y a un vide juridique la lettre de commandement trouve tout son sens puisqu elle donne une vraie l gitimit pour agir condition de respecter l esprit de la mission La troisi me caract ristique que je voudrais voquer ici est la versatilit des conditions m t orologiques et les risques induits pour la survie des hommes qui fr quentent cet espace Chacun sait et ce n est pas un scoop que la mer comme le d sert d ailleurs est un espace naturellement hostile l homme un lieu dans lequel la vie peine se maintenir Bulletin d tudes de la Marine N 46 Ces trois caract ristiques d terminent et fa onnent l esprit de ce qu il est convenu d appeler les gens de mer c est dire ceux qui utilisent cet espace Pour eux la logique qui prime sur toutes les autres est la priorit donn e la vie sous toutes ses formes priorit absolue tant donn e la vie humaine bien videmment Si l espace dans lequel nous op rons fa onne les caract res et forge les traditions notre histoire explique galement certaines de nos sp cificit s Les trois arm es ont t con ues initialement pour prot ger le territoire national Cela a clairement d termin la forme et l organisation de chacune des trois Notre pays de par sa g ographie a deux types de fronti res te
277. tre ou a ronaval mais pas a rien pur l heure o nous avons une perte de nos savoir faire sur l ensemble de la cha ne de qualification dans l a ronautique navale des pilotes aux officiers d appontage la th orie un gale z ro est d actualit Nous ne disserterons pas sur la n cessit qu un deuxi me porte avions ne soit pas un successeur notez cependant que j ai dit deuxi me et pas second Mais il est tout fait clair qu un a ro n est pas un pilote entre des t les c est un marin C est un marin qui sait en plus piloter c est un marin qui vit sur la mer c est un marin qui agit en mer c est un marin qui agit partir de la mer c est un marin qui aura des commandements la mer Il est tout fait clair que c est cette richesse cette symbiose qui fait qu aujourd hui il y a une totale compl mentarit entre la mer et l action a rienne Je me souviens de l amiral Alain Oudot de Dainville alors pacha du Clemenceau me racontant comment en avril 1994 un de ses pilotes avait pris dans la tuy re un missile tir d on ne sait o et pas forc ment par un ennemi Il s est pos la question d apponter Dans ce cas il faut vraiment cette symbiose cette confiance entre le chef et le pilote il y a l une alchimie que l on ne peut n gliger r cemment l amiral de Lastic quand nous conversions d Hiroshima i de Nagasaki Mai Serge Marko Super Etendards au h
278. trument de puissance et son porteur privil gi Pour terminer quelques mots en ce qui concerne le deuxi me porte avions La France dispose en gros en m tropole d une vingtaine de bases a riennes immobiles et d une demi base mobile Cherchez l erreur Ce ne serait pas mal d avoir une deuxi me demi base mobile afin d avoir au moins une base mobile compl te en permanence Et a ne co te rien par rapport au mod le 92 d arm e qui est 300 et quelques milliards a co te 1 decettesomme c est dire 3 milliards Et songez quon a d j d pens 39 milliards pour le Rafale a c est l ancien major g n ral Coldefy qui vous le dit C est bien je mai pas d tats d me ce propos surtout qu une partie de ces 39 milliards est pour les avions de la Marine Mais franchement cela ne co te pas grand chose Le cas des Britanniques est int ressant il a d j t voqu donc je ne reviendrai pas dessus Et maintenant l OTAN Nos amis am ricains se sont aper us que les coalitions sur le concept c est la mission qui fait la coalition n avaient pas de soutien politique et que parfois ils se trompaient Ils Michel Bez Ascenseur reviennent donc des notions plus saines Et dans l Alliance atlantique o nous sommes retourn s une pleine participation je pense que l ensemble des moyens de puissance et d autonomie tels le porte avions et le
279. ts et bombes s est r v l puissamment efficace soulignera le vice amiral Power l issue des op rations L historiographie fran aise insiste habituellement sur le r le majeur jou par les appareils de l arm e de l Air d ploy s Chypre le Groupement mixte n 1 De fait les hommes du g n ral Brohon ont r alis un sans faute Equip s d un avion r action d attaque au sol le F 84 Thunderstreak ils ont apport une contribution importante l offensive a rienne alli e Avec 42 avions ennemis d truits pr sum s d truits ou endommag s dont 33 MiG leur bilan est incontestable D autant qu il faut y ajouter les 25 appareils neutralis s Louxor dont 18 Il 28 gr ce aux deux raids audacieux men s par les appareils bas s en Isra l Au total c est une cinquantaine des appareils les plus modernes des forces a riennes gyptiennes qui ont p ri sous les coups de l arm e de l Air fran aise soit un peu moins du tiers des appareils d origine sovi tique et 20 de ceux r action Mais la responsabilit essentielle de la victoire n est pas l contrairement ce que tendent faire accroire les rapports officiels fran ais de l poque Bien que Brohon n en parle jamais sp cifiquement les chasseurs bombardiers de la R A F venus de Chypre ont jou un r le majeur dans l an antissement de l aviation du Ra s Le commandant du Groupement s Jys mixte n 1 inscrit pour
280. u c ur de l Afrique dans les Grands Lacs ou au c ur du Tchad est assez logique Nous sommes tout fait fid les notre tradition l h ritage Ces d ploiements sont aussi tr s utiles nos quipages car nous sommes aux c t s de nos camarades de l arm e de l air et de l arm e de terre et sur des op rations avec du risque un risque physique Ce sont de vrais engagements Quand on entend un fantassin sur un r seau PR4G qui est effectivement au contact et qu on entend le cr pitement des mitrailleuses on est fier de participer cette op ration interarm es Cela est excellent pour le moral et mon avis pour l esprit de corps la t nacit et la combativit de nos quipages Monsieur Jean Dominique Merchet Commandant Mallard vous tes pilote de chasse et vous avez aussi t dans une situation un peu inattendue pour un marin puisque vous tiez Kandahar avec vos Super tendard C tait la premi re fois que la Marine d ployait au sol sur un terrain d op ration ext rieure ces avions Vous avez particip aux op rations depuis le porte avions puis l ann e derni re aux c t s de vos camarades aviateurs Capitaine de fr gate Jacques Mallard Disons que le d ploiement terre depuis Kandahar est un accident de parcours D abord ce n est pas la premi re fois l a ronautique navale a t engag e en Alg rie et en Indochine plusieurs reprises depuis la terre
281. u les regrouper tout cela est effectivement l ordre du jour car en p riode de restrictions il faut tout tudier Cela ne veut pas dire qu on change n cessairement mais qu on regarde Monsieur St phane Fort Merci Avant de c der la parole au professeur Coutau B garie je voudrais juste avoir votre vision Commandant sur cette a ronautique navale fran aise depuis les tats Unis au moins depuis leur Ambassade place de la Concorde Pierre Courtois Entretien dessin la mine de plomb 1994 Centre d enseignement sup rieur de la Marine Capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Dans un premier temps je voudrais dire que je suis pilote de l a ronavale am ricaine mais que j ai pass trois ans dans l a ronavale fran aise et que j ai pilot un Super Etendard dans la glorieuse 17F Pendant mon passage dans la marine fran aise Jai remarqu dans les op rations conjointes qu on joue de fa on analogue Il y a quelques petites diff rences mais on utilise les m mes documents op rationnels bord d un porte avions Je dois pourtant dire que passer de A6 au Super Etendard n a pas t aussi facile que de changer de voiture mais j ai constat qu on est des fr res dans l a ronavale qu on fait des op rations ensemble et de la m me fa on C est seulement mon avis une question de chiffres C est vrai nous avons onze porte avions pour le moment On est en train de parler de lavenir
282. u syst me strat gique ne permet gu re d augurer d un rel chement des tensions dans les ann es qui viennent C est le moment de se souvenir des deux volets de la strat gie Comme de Lattre savoir faire certes mais aussi faire savoir Si la Marine ne dit pas au pouvoir politique ce qu elle fait il ne le devinera pas tout seul Je m inscris en faux contre la l gende complaisamment BIOGRAPHIE Bernard Brodie Sea Power in Machine Age 1941 2 d 1943 r impr Westport Greenwood 1969 pp 427 428 2 Herv Coutau B garie Europe tats Unis l impossible r quilibrage Strat gique n 86 87 mars 2006 Anecdote recueillie par le CV Claude Huan 4 I sera converti en porte h licopt res et porte avions cole partir de 1968 et finalement d sarm en 1974 Pierre Herjean La politique navale fran aise de 1956 1962 m moire EPHE publi avec le soutien du SHM s d 2000 e Cf Herv Coutau B garie Le Meilleur des ambassadeurs Th orie et pratique de la diplomatie navale Paris ISC Economica octobre 2009 Le professeur Herv Coutau B garie docteur en science politique et ancien l ve de l Ecole Nationale d Administration est actuellement directeur du cours de strat gie au Coll ge interarm es de d fense CID pr sident d honneur de la Commission fran aise d histoire militaire et directeur d tudes l Ecole pratique des hautes tudes EPHE Il est gal
283. u un troisi me Clemenceau le PA 58 co tait la somme astronomique de 48 milliards le budget de la Marine l poque tait de 240 milliards le PA 59 d j baptis Verdun ne co te que 33 milliards quand m me nettement moins Mais le g n ral de Gaulle revient au pouvoir il a de grandes ambitions nucl aires Le PA 59 qui absorbe toute la tranche navale de l ann e 1959 est annul ses cr dits vont servir payer en partie l usine de Pierrelatte La marine nationale maura que deux porte avions Les porte avions sont d plac s de la M diterran e vers l Atlantique en 1966 C est une d cision personnelle du g n ral de Gaulle dans lequel le Premier ministre Michel Debr a jou un r le fondamental qu on ne peut pas claircir actuellement faute d acc s aux archives On parle d action strat gique d action de frappe mais on discerne mal la doctrine d emploi des porte avions de l poque En fait on dirait que le porte avions se cherche encore un peu Il neva trouver v ritablement sa place que dansles ann es soixante dix Il y a une concomitance remarquable entre le retour des porte avions de Brest Toulon l une ne des premi res d cisions de d fense du Pr sident Giscard d Estaing et la relance des op rations ext rieures 1972 1975 c est le grand retour dans l oc an Indien avec la couverture de l accession l ind pendance de Djibouti 1976 1977 c est le d clenchement de la c
284. ucune l endroit de nos amis britanniques la fa on dont leur op rationnalit s est d tricot e nous sommes impressionn s N piloguons pas sur le nombre des qualifi s mais vous avez l un cas embl matique d un Etat qui avait v ritablement le c ur du savoir faire et qui l a perdu assez vite Troisi me niveau de r flexion que je me permets a rien versus a ro r p ter que l aviation d voquer en votre pr sence Le colonel de Gaulle aimait c tait comme l artillerie mais dans une projection presque infinie et que sa capacit tait celle de la destruction mais qu a contrario l aviation n avait ni la capacit de contr ler ni la capacit de g rer ni la capacit de gagner chaque fois tout fait entre nous que certains esprits ont pens qu il tait possible de faire de l a rien seul cela ne fut pas une grande victoire La seule fois o cela a march c est l exception strat gique que me rappelait encore enfin n piloguons point sur Goering et la bataille d Angleterre piloguons encore moins si vous en tes d accord sur ce qu il en fut durant l t 2006 dans l action isra lienne qui a ensuite fait l objet d assez de r flexions du c t de nos partenaires isra liens pour qu ils tirassent les cons quences pleines de la non surdimension de l a rien Ayant dit cela j en arrive une r flexion qui bien s r mam ne dire que l on est a ro terres
285. ue le Japon et le Royaume Uni sauront concr tiser assez t t le potentiel maritime des outils a riens l Faute de pouvoir influencer les sp cifications de ses appareils d finies l poque par la Royal Air Force la marine britannique concentre ses efforts sur les b timents porteurs et sera l origine de la plupart des innovations en mati re de porte avions Elle r fl chit galement leur emplois op rationnel comme l illustre l attaque de Tarente R a 1940 par des avionse lanc s de P Mustrious celle ci permet de mettre horsde combat le tiers de la marine italienne et pr figure l attaque dePearl Harbor 13 due mois plus tard o e Paa ri Ce coup d clatr st le premier dune longue s rie car les a ronautiques navales joueront un r le majeur dans la Seconde Guerre mondiale E a at A l Ouest la bataille de l Atlantique constitue un tournant dela guerre Elle a vu la d faite d es sous matins allemands insuffisamment soutenus par la Luftwaffe et harcel s par des Alli s qui outre des escorteurs disposaient eux d avions de patrouille Bmaritie et de porte avions d escorte pour prot ger lt He Forces articul es aut autour sers avions a S ms n la cl du us ans la guerre elles se r v leront capables non cqu rir la ma trise de la mer mais aussi j L 4 iser cette ma trise pour s s emparer de la terre ii a brupture est d importanc
286. ue par le porte avions Simplement pour le porte avions il fallait que l on change de distance d intervention de concept de distance de 150 200 nautiques 600 nautiques ce qui tait un saut risqu et important Surtout qu ce moment l il n y avait pas de terrain en Afghanistan pour pouvoir se poser si quelque chose se passait mal Tous les terrains taient d truits commencer par ceux de Kaboul et de Kandahar Le choix qui a t fait a repr sent un engagement fort d une certaine fa on un risque afin de manifester v ritablement nos alli s am ricains l engagement de la France et notre amiti avec eux Cela a t un l ment extr mement important de la d cision Le porte avions a appareill le 1 d cembre apr s avoir regard tous ces probl mes tactiques de fa on extr mement serr e apr s s tre assur que nous pourrions b n ficier des ravitailleurs qui taient terre D ailleurs ce moment l cela a acc l r notre capacit d interop rabilit avec l arm e de lair L op ration s est faite Cette pr sence a progressivement permis de passer le relais de fa on plus tranquille nos camarades de l arm e de Pair lorsqu ils se sont install s non dans le sud mais dans le nord a a t une premi re que l on n aurait jamais imagin e il y a quelques ann es au Kirghizistan sur le terrain de Bichkek Manas avec les Am ricains Il a fallu un peu de temps pour am
287. ue2 pr sents dans la zone 38 aujourd hui dont deux iraniens se r partit au sein des Task Forces nationales ou de coalitions TF150 151 TF410 de l OTAN TF465 de la PESD cette derni re s av rant l une des plus efficaces Au quotidien dans un environnement mouvant en termes de contributions contigu larc de crise la vigilance du planificateur marin aura t de se pr server en permanence contre les tentatives de r partition des responsabilit s par zones g ographiques ou par ACTES DE MATERIE 20086 2008 au 5 pin 2009 SR A AAE Hti CR remet a R A ApS milieu do i par Hai LEi HE Ru Em Peuri Fa ad fidir Cara prunaj S HJA arpi ETT ST i Marem trL ATL2 qui partage sa contribution la connaissance de la situation navale entre les diff rents clients avec un flou entretenu Par principe le contr le op rationnel de cet a ronef exerc par ALINDIEN reste national avec un contr le tactique qui a volu progressivement de la coalition am ricaine vers la mission de l Union europ enne Mais il bascule aussi facilement en national comme on l a vu pour les op rations sp cifiques de reprise de voiliers fran ais pirat s avec le renfort d un deuxi me ATL2 de m tropole Son int gration ou association associated support au cours de ses vols de 12 heures en coop ration plus ou moins active avec la trentaine de navires de guerre Bulletin d tudes de la Ma
288. uez Service historique de la D fense D partement Marine fond priv Maurice Amman 136 GG II 13 Philippe Vial Chef de la division tudes historiques D partement de la Marine Service historique de la d fense 30 juillet 1957 un an apr s le d clenchement de la crise de Suez le Conseil sup rieur de la Marine est r uni Le vice amiral d escadre Pierre Barjot ancien commandant en chef des forces fran aises lors de l exp dition contre l gypte tient alors des propos tonnants aujourd hui encore peu connus Quand le g n ral ly ma pos la question de savoir si nous aurions pu intervenir seuls sans les Anglais j ai r pondu et l amiral Nomy tait enti rement de mon avis que si nous avions eu un porte avions avec des avions r action nous aurions pu y aller seuls Un constat choc qui ne manque pas d tonner D autant qu il est dress dans le secret d une r union au plus haut niveau apr s avoir t initialement formul en r ponse une question du chef d tat major des Forces arm es et avec Fle l assentiment complet du chef d tat major g n ral de la Marine deux hommes cl s lors de la crise de Suez L engagement de l amiral Barjot en faveur de la cause a ronavale est bien connu Evoquant en 1951 les figures dominantes de l A ronavale lattach naval britannique Paris relevait que Barjot avait t l un des premiers r aliser l importance crois
289. uffire Le livre de Hummel et Siewert sur la M diterran e 1939 contient une tr s belle carte qui montre comment la Sicile et les les du Dod can se couvrent peu pr s toute la M diterran e centrale et permettent l Italie de s assurer la ma trise de l air dans cette r gion En th orie peut tre dans la pratique cela n a pas fonctionn En France la marine a beaucoup plus souffert que les autres pays alli s de la Premi re Guerre mondiale car toutes les constructions ont t arr t es Il faut reconstruire quasiment int gralement une marine La priorit est naturellement donn e aux navires de ligne capital ships de l poque On va tout de m me construire un porte avions avec une carcasse de cuirass abandonn e apr s le trait de Washington ce sera le B arn navire pourvu de monte charges invraisemblables et dot d avions peu fiables Il y a une anecdote fabuleuse ce sujet Un commandant du B arn qui a fait beaucoup parler de lui apr s tait le capitaine de vaisseau Comte Jean de Laborde l un des premiers marins brevet s pilotes Le B arn avait re u un nouvel avion et tous les pilotes cassaient du bois s crasant crash de Laborde qui n tait pas encore amiral mais tait d j d un temp rament ex crable convoque ses l appontage Au dixi me ou douzi me Bulletin d tudes de la Marine N 46 pilotes et leur dit Vous tes tous des incapables je vais
290. une panoplie tr s compl te de moyens d informations et d action et dont les capacit s d int gfation dans des dispositifs divers en nme terre sont utilis es en permanence Ils Ce HAS Note L aviation embarqu e fran aise effectuera elle un tiers des missions d assaut r alis es par des avions fran ais 12 17 22 30 39 49 59 66 71 88 94 103 __ on 108 Actes du colloques L a ronautique navale facteur de puissance en mer au service de la s curit et de la d fense Introduction par le vice amiral Xavier Magne Amiral sous chef d tat major op rations a ronavales l tat major de la Marine M le capitaine de fr gate R Pascal Chaigneau Professeur d universit 1 partie L a ronautique navale dans son action au quotidien M le capitaine de vaisseau Henri Bobin Centre de planification et de conduite des op rations L a ronautique navale dans son action au quotidien i Table ronde avec M le vice amiral Olivier de Rostolan Amiral commandant de la force a ronautique navale M le vice amiral escadre 2S Laurent Merer Ancien Pr fet maritime de l Atlantique M le capitaine de vaisseau Reggie Carpenter Attach naval pr s l Ambassade des Etats Unis en France M le contre amiral Bruno Paulmier Secr taire g n ral adjoint de la Mer D bats et questions avec l auditoire Conclusion par M le Professeur Herv Coutau B garie Directeur d
291. ur connecter le syst me de surveillance maritime fran ais aux syst mes de surveillance britannique italien espagnol et au del ceux de l Union europ enne tout en s assurant que la solution puisse demeurer compatible avec les syst mes am ricains La mer et les oc ans disposent de caract ristiques qui nous rassemblent au del des fronti res terrestres et des nationalit s la manifestation d un cataclysme cologique ou humanitaire dans une r gion d un espace maritime affectera l ensemble terme et ne pourra laisser personne indiff rent Sans doute une fa on de transf rer de mani re g ographique l chelle de la plan te ce qui fait sens l engagement du marin cette fiert d appartenance un quipage tendu vers l accomplissement d une mission et dont l objectif ne peut tre atteint sans l effort de tous Monsieur Vincent Groizeleau Merci commandant Pipolo Juste une derni re question Je me tourne vers vous monsieur le D put On ne vous a laiss que quelques petites minutes au d but Nous passerons ensuite aux questions de la salle Quel est votre avis sur la question du deuxi me porte avions Le pr c dent gouvernement avait bien voulu lancer le projet Finalement il n a pas pour le moment vu le jour Quelle est l ambiance actuellement chez les d put s sur cette question Monsieur Nicolas Dhuicg Je profite de l occasion pour saluer la venue de mon coll
292. ur de la Marine conflits actuels sont au Congo au Tchad au Soudan ou en Afghanistan Cela ne veut pas dire qu il n y a pas le Liban ou la Somalie bien entendu Tous les conflits potentiels et le Livre blanc les met bien en exergue peuvent se passer partout et on doit les concevoir comme tel Donc chaque composante a son r le chaque composante vient en compl mentarit de l autre et je crois qu il faut avoir une vision plus large ouverte et ne pas se concentrer uniquement sur ce type d argument Deuxi mement j ai beaucoup entendu parler de bases d ploy es Je rappelle qu elles existent depuis longtemps depuis les ann es 1920 et g n ralement les forces navales fran aises anglaises ou am ricaines les ont mis en exergue pendant la Seconde Guerre mondiale Ce sont les marins qui sont l origine de ce concept c est important de le rappeler Le fait qu il y ait des difficult s installer des bases d ploy es dans certains pays je veux bien l accepter c est le r le de la politique et de la diplomatie d liminer ces cueils Mais enfin soyons honn tes depuis que le concept existe et depuis que les conflits existent il n y a pas eu un seul cas o une op ration a t perturb e par le fait qu on n ait pu trouver un terrain d ployable install proximit plus ou moins proche du th tre d op rations Et pour citer celui qui nous a t pr sent tout l heure savoir l Afghanistan je sui
293. usceptibles de maintenir les flux transatlantiques sans lesquels les op rations continentales s arr teraient rapidement Au d part simple moyen de transport l h licopt re se dote de capteurs et d armes devenant par son embarquement sur les plates formes mobiles un des l ments majeurs du syst me de combat des navires modernes dont il d cuple les capacit s de d tection et de combat De nombreux pays cherchent et quelquefois r ussissent acqu rir des moyens a riens dans leur congu te d une dimension a ro maritime La premi re tape est souvent l acquisition d une terre la seconde porte sur l h licopt re embarqu tant est radicale Ja sup riorit op rationnelle d un b timent agui en dispose L arriv e future de drones a riens embarqu s pourrait faire voluer la situation sans en lae e modifier le principe Depuis ah Seconde Guerre mondiale de nombreux pays ont tent de se doter de porte avions mais peu z ont r ussi car la ma trise de l outil est exigeante et complexe la suite de l Union sovi tique la Russie sy emploie depuis plus de 30 ans elle envisage la construction de porte avions de 60 000 tonnes propulsion nucl aire pour remplacer son unique porte avions actuel L Inde dispose de porte avions depuis les ann es 1950 sans jamais avoir r ellement disciplin leur mise en uvre elle vise passer la vitesse sup rieure en se dotant terme de deux t
294. uteurs distinguent seulement les MiG 15 du reste des autres avions lorsqu ils pr sentent les valuations britanniques initiales il est donc impossible de faire une comparaison terme terme avec les donn es du rapport Brohon d autant que les r sultats qu il apporte nont eux jamais t r appr ci s On le constate il serait indispensable de refaire un travail de fond sur les sources primaires tant fran aises que britanniques sans parler des gyptiennes pour pouvoir approcher plus pr cis ment la r alit effective des dommages inflig s aux forces a riennes du Caire Brohon op cit Annexe IV 5 R sultat de l offensive a rienne contre l gypte 23 Un total qui correspond pratiquement hypoth se haute du rapport Brohon A l inverse le bilan g n ral 85 est nettement sup rieur celui que l on peut d duire de ce rapport comme d ailleurs celui tir de l valuation de l ordre de bataille gyptien au 8 novembre Or en d pit de son caract re d taill le bilan pr sent par Pierre Razoux ne donne pas l origine de ses informations ce qui interdit d aller jusqu au bout de la comparaison avec celles fournies par Brohon Razoux op cit 4 partie L op ration Mousquetaire suite 1379 juin 2001 p 71 2 Ib L auteur pr cise que hormis les dix avions abattus par la chasse et la D C A isra liennes tous les autres furent d truits ou endommag s au sol 7 We
295. utionnels de l Union europ enne se sont engag s sur les diff rentes probl matiques maritimes l int r t de simultan ment probl matiques le Conseil de l Arctique s est r uni r cemment Monsieur Michel Rocard a d fendu la vision de la France pour une r gion d importance capitale compte tenu des enjeux de souverainet de d veloppement conomique et de protection de l environnement qui l affectent le ministre des Affaires trang res doit participer partir de demain Lanzarote aux Canaries la premi re rencontre Europe Afrique Am rique Latine organis e par l Espagne et baptis e Atlantique Sud consacr e la coop ration trans oc anique entre pays appartenant trois continents diff rents la conf rence mondiale des oc ans de l UNESCO se tiendra en France en mai 2010 enfin la Conf rence de Copenhague sur le climat et le lancement des n gociations EXTRAPLAC sont attendus pour lautomne Tout cela rend compte de probl matiques maritimes particuli rement pr sentes dans l il du politique et de la nation pour reprendre une expression ch re nos amis Britanniques On peut se demander ce qu il l OTAN s est manifest sur l ensemble de ces 02 va ressortir de ces diff rents rendez vous Il y a sans doute besoin d une strat gie d ensemble si l on cherche d livrer un message coh rent dans ces diff rentes enceintes Par ailleurs dans un contexte d
296. utralis s Des chiffres qui ne semblent pas int grer les nombreux appareils gyptiens r fugi s dans les pays arabes voisins Dans ce contexte l estimation de Pierre Razoux qui value les pertes gyptiennes 71 des appareils de combat semble plus proche de la v rit Au total c est bien essentiel de l arm e de l Air du Ra s qui a t mis hors de combat l occasion de la campagne de bombardement la plus intense depuis la fin de la guerre de Cor e Cette victoire sans appel a t d autant plus facile que les Egyptiens ont fait le choix inattendu de ne pas livrer bataille dans les airs contrairement ce qui avait pr valu dans le Sina face aux Isra liens partir du 29 octobre Conscients de leur inf riorit sp cialement en raison de leur faible ressource en pilotes exp riment s ils ont pr f r les pr server et m nager lavenir Nous allons tre en tat de guerre avec Isra l pendant des ann es et nous aurons besoin de tous les pilotes dont nous pourrons disposer affirma Nasser peu apr s le cessez le feu Les avions peuvent tre remplac s du jour au lendemain mais il faut des ann es pour former un pilote La r sistance gyptienne s est donc limit e la d fense anti a rienne Un choix n cessairement insuffisant pour emp cher la catastrophe compte tenu de moyens limit s en la mati re comme du manque d abris b tonn s pour avions Pour autant les di
297. uxi me mission du CIH est d laborer au fil du temps des crit res de convergence et donc d conomie et d am lioration de l efficacit d un outil commun sans pour autant renier le m tier et la culture de chacune de ces composantes Si on atteint cela on aura cr quelque chose de compl tement diff rent Dai du Joint Helicopter Command et on aura norm ment avanc dans nos arm es fran aises dans le sens de lefficacit et de la ma trise de co ts Monsieur Jean Dominique Merchet i Merci beaucoup Y Pardonnez moi de 1 Wa N vous avoir un peu d tourn du sujet mais je crois que c taient des explications que tout le ss monde attendait parce qu effectivement le CIH fait l objet de beaucoup d interrogations et sans doute d un peu de fantasmes Merci de nous avoir clair On reparlera des aspects s op rationnels dans la discussion Je vais maintenant c der la parole nos deux marins Le commandant Sudrat est un marin qui vole mais il va surtout nous raconter ses interventions en plein milieu de l Afrique tr s tr s loin de la mer l o il py a pas beaucoup d habitants Il faut parfois se m fier des simplifications g opolitiques et g ographiques Commandant vous tiez avec des Atlantique au Tchad dans le cadre de la mission pervier qu avez vous nous dire ce sujet Capitaine de fr gate Laurent Sudrat Avant detraiter del incongruit oudela
298. vale puisse jamais l galer f L exploitation des archives a depuis confirm la justesse de ce jugement En revanche on ne s est gu re interrog sur les facteurs qui ont limit la performance des appareils de l arm e de l Air bas s Chypre au del des l ments objectifs de satisfaction Id alement plac e proximit du th tre d op rations cette le constituait une base de d part r v e pour les raids alli s Avait encore besoin de porte avions Pourtant au moment o la crise clate Chypre ne peut rendre tous les services escompt s Jusqu au milieu des ann es cinquante l essentiel des bases britanniques sur le th tre est concentr en gypte sp cialement dans la zone du canal Leur vacuation compl te a t d cid e en juin 1954 pour tre effective deux ans plus tard Mais si les autorit s britanniques ont scrupuleusement respect ce calendrier celui des travaux n cessaires pour moderniser et d velopper les bases de Chypre a pris du retard C est d ailleurs sans doute l un d Modernit des porte avions britanniques De haut en bas HMS Albion HMS Bulwark HMS Eagle des l ments qui va pousser Nasser a d clencher la crise fin juillet De fait il faudra deux mois avant que les bases a riennes de Chypre soient op rationnelles Ce n est pas avant la mi septembre que l arm e de l Ai r pourra s installer sur celles d Akrotiri pour ses chasseurs bo
299. vec les autres forces a riennes les changes de comp tences et d exp riences et s appr te externaliser de nouvelles fonctions pour mieux se concentrer sur son domaine d expertise exclusif Ce mouvement se pilote Il implique des rencontres entre les acteurs et des n gociations dans le partage des attributions Je ne suis pas seul mais je participe ce jeu passionnant J ai une foi in branlable dans l honn tet de tous et dans le choix du bon sens Quand j ai rejoint cette noble institution la fin des ann es 1970 les autocollants de l poque repr sentaient un pilote un peu d cati avec cette inscription Dormez en paix l a ronautique navale veille L image ne me semble plus appropri e aujourd hui La premi re raison c est que ce pilote me semble moins d cati mais cela c est l effet de l ge La seconde cest que mon vocabulaire s est enrichi pour vous proposer ceci Dormez en paix Centre d enseignement sup rieur de la Marine l a ronautique navale dissuade d tecte identifie piste claire contr le reconna t surveille intercepte d fend attaque soutient assiste observe coordonne guide sauve constate transporte entra ne et continue n anmoins veiller J ai peur que cette phrase un peu longue ne rentre pas dans le format impos d un autocollant Et encore je mai pas retenu les termes la mode Mutualise Optimise Rationalise Transforme MORT Monsieur S
300. vous montrer moi Devant tous ses jeunots qui ricanent discr tement il monte bord de cet engin qui n a jamais march d colle fait des cabrioles apponte impeccablement sans rien casser et leur dit Vous voyez ce n est pas difficile Lun des pilotes a racont On est quand m me rest bluff s Apr s quand on a recommenc on cassait comme avant quoi servait le B arn C tait d abord un navire exp rimental La meilleure preuve c est qu la d claration de guerre la premi re d cision sera de le d sarmer Ses flottilles de bombardiers en piqu attaqueront les ponts sur la Meuse en mai 1940 partir de bases terrestres Malgr tout m me si l amiral Darlan n aime pas les porte avions m me si la corporation des canonniers est puissante les autres marines ont des porte avions la France doit faire comme elles En 1937 le Parlement approuve la construction de deux porte avions On met sur cale le Joffre le Painlev doit suivre mais la guerre clate avant le d but de sa construction Le Joffre 30 d ach vement sera d truit sur cale en 1942 Il inaugure la s rie de porte avions qui n aboutiront jamais le PA 28 le PA 58 le PA 75 Il existe quantit de projets parfois pouss s tr s loin m me vot s par le Parlement mais finalement abandonn s Apr s 1945 la Marine qui se reconstitue veut beaucoup de moyens Le Conseil sup rieur de la Marine r clame d s 1945 qu
301. z des gens la s curit civile par exemple dans un pays d truit il faut les nourrir les loger les acheminer Le pays en g n ral ne peut pas le faire Avec un b timent vous apportez tout de la nourriture une capacit hospitali re une capacit d accueil Bulletin d tudes de la Marine N 46 ventuellement de l nergie lectrique C est quelque chose de compl tement autonome qui ne p se pas sur les populations locales et qui met disposition tous les moyens qu offre un bateau L aventure a t tent e au Myanmar avec un semi chec voire un chec complet Il y a des raisons politiques cela Le Myanmar ayant t mis au ban des Nations pour non respect des Droits de l homme on peut comprendre qu il mait pas accept de gaiet de c ur la pr sence de b timents trangers pour lui venir en aide Mais c est un cas part La Jeanne d Arc a t d tourn e plusieurs reprises vers l Am rique Centrale le Venezuela le Mozambique Madagascar pour remplir ces missions Elle l a fait avec des h licopt res du bord de l aviation l g re de l arm e de terre ALAT ou qu on lui avait embarqu s en passant Djibouti en ce qui concerne le tsunami On a l un outil extr mement important de notre diplomatie qui nous permet d aider des populations dans des situations difficiles propos des avions de patrouille maritime Patmar un intervenant a dit que c est comme une fr gate je crois qu

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