Sexualité, handicap et manifestations atypiques
Contents
1. les repr sentations sociales li es aux handicaps si elles ont chang dans le champ des handicaps physiques elles restent plus fig es dans celui des handicaps mentaux et des polyhandicaps l infantilisation reste tr s pr sente et les besoins intimes du corps devenu adolescent adulte ne sont pas pris en compte e l accompagnement hors de toute prise de risque pour des questions de responsabilit omnipr sente la personne en situation de handicap ne peut pas exp rimenter vivre des sensations ni avancer dans une relation amoureuse il faut la se prot ger e Jes lieux d accueil comment vivre l intime dans le collectif et comment g rer les lans amoureux s ils mettent mal les c urs des personnes qui vivent dans la solitude voire dans la jalousie AGTHE DISERENS C VATRE F Du C ur au Corps programme de formation d adultes destin aux professionnels de d ducation de l enseignement et des soins aux th rapeutes ma tres socioprofessionnels directeur trice s et leurs adjoint e s ainsi qu aux parents Prix Suisse 2001 de P dagogie curative Trois niveaux d approfondissement Contact catherine agthe netplus ch e les id ologies dominantes de notre soci t de performance et d excellence comment envisager que certaines personnes r alisent leurs d sirs et leur sexualit dans une expression en dehors des canons habituels relevant de la Tyrannie du Plaisir et les codes soci taux en vi2. Sexualit handicap et manifestations atypiques entre expressions singuli res et accompagnements clair s Catherine Agthe Diserens Il n y a pas de sexualit avec un grand S Il n existe qu une multitude de sexualit s personnelles chacune devant tre respect e dans son rythme et dans ses expressions L heure n est plus la d n gation des pulsions et des d sirs sexuels de la personne en situation de handicap ni d ailleurs leur exacerbation La r flexion sur la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap et les actions qui en d coulent ne partent pas de rien tout ce qui touche au domaine des handicaps repr sente un reflet de ce qui se passe en g n ral dans la soci t ordinaire avec quelques d calages dans le temps et dans les mises en application L acc s la sexualit tant un droit universel si la personne en situation de handicap ne peut atteindre une r ponse elle seule nous nous devons de la soutenir dans ce sens comme nous le faisons pour toutes les autres dimensions de sa vie L panouissement personnel plut t que normalis Dans le large champ des handicaps mentaux nous avons reconna tre qu il est possible d acc der aux plaisirs interpersonnels selon des degr s et des modalit s infiniment nuanc s Pour beaucoup de personnes concern es handicaps mentaux et ou psychiques les codes d expressions de leurs d sirs ne sont n anmoins pas l
3. ap e les peurs des tiers et un certain manque de moyens dans les institutions les actions possibles restent encore souvent paralys es Il est donc indispensable de continuer d en parler et surtout d agir de mani re coordonn e et constante afin que cette th matique soit int gr e la r flexion globale concernant les politiques de prise en charge du handicap et s loigne du traitement local et sporadique souvent en vigueur sexo p dagogue sp cialis e formatrice pour adultes et pr sidente de l association suisse ASEHP SExualit et Handicaps Pluriels De l enjeu de la formation un processus d ouverture et de prise de conscience Comment imaginer un entourage professionnel se comportant d embl e ad quatement dans un domaine si sensible Comment ignorer le dialogue des inconscients entre patient e s et soignant e s Comment faire l conomie de sa r flexion personnelle lorsque l on est professionnellement confront au quotidien l intimit de l accompagnement la proximit des manifestations des souffrances et de certaines solitudes des personnes handicap es Former les professionnel le s cet gard c est apprendre d crypter avec soin et en prenant du temps se garder d une interpr tation h tive conventionnelle ou r ductrice viter d induire des stigmatisations C est aussi les aider g rer des contradictions telles que par exemple e Devoir p
4. es m mes que les n tres nous ne les comprenons pas ou mal Lorsque le d cryptage des besoins devient p rilleux fluctuant confus ne nous serait il alors pas plus ais de les banaliser ou de les nier Par ailleurs dans le courant de l int gration les expressions de leur sexualit devraient elles correspondre aux n tres Devraient ils agir encore mieux que nous en termes de fid lit durabilit ou exclusivit etc Les quipes restent encore crisp es sur les attitudes adopter et tentent presque toujours de guider ces hommes et ces femmes vers un projet de normalisation travers la sexualit plut t que vers un projet d panouissement personnel et diff rent pour chacun e Pourrions nous accompagner un projet singulier qui leur correspondrait vraiment m me s il nous appara t peut tre loign du n tre Afin que leurs d sirs puissent s exprimer leurs mani res Enfin n oublions pas qu une institution se nourrit la fois d ordre et de d sordre Et qu une institution sans d sordre est une institution sans vie Il n est en effet pas imaginable que lorsque le mode d emploi n cessaire n a t ni enseign ni n a pu tre test la vie affective et sexuelle devrait se r aliser sans quelques garements tr buchement ou erreurs De telles complexit s entravent souvent les projets de vie souhait s parce qu entre le d sir d panouissement affectif et sexuel d une personne handic
5. gueur Au del des r gles et du conformisme dans la question initiale de ce titre et ses r ponses il s agit bien d embrasser des valeurs humanistes essentielles de toute la soci t gravitant la fois autour du large champ des handicaps mentaux et des enjeux de vie affective et sexuelle Les personnes situation de handicap participent notre monde et notre culture Elles ont le droit ce que leur sexualit entre dans le cadre g n ral des symboles et des valeurs qui t moignent de notre condition humaine Entre rien et toutt un questionnement permanent des causes et des effets des circonstances et des intentions r elles est mettre en place pour construire un regard professionnel averti L accompagnement balise le chemin mais il devrait aussi rester marqu par l optimisme un peu d humour et beaucoup de bon sens Et si la qu te de vie passait aussi parfois par un peu de d sordre acceptable Peut on imaginer un chemin de vie tout lisse Paraphrasons Friedrich Nietzsche Il a fallu un chaos pour que naisse une toile dansante Suisse Nyon 22 octobre 2013 3 GUILLEBAUD J C La Tyrannie du Plaisir Ed Du Seuil Paris 1999 Editions du Seuil Paris 1999 4 AGTHE DISERENS C Sexualit et Handicaps entre tout et rien Editions St Augustin St Maurice Suisse 2013
6. rot ger les enfants adolescent e s femmes et hommes confi s l institution tout en leur permettant de grandir dans l exp rience Exp rimenter n est pas r alisable dans la protection totale Qui prend alors quel risque mesur sachant que le risque z ro n existe pas dans ce domaine e Devoir faire face ses motions et sa propre histoire sexuelle alors que les formations de base et les cahiers des charges ignorent encore fr quemment ce chapitre Le processus de formation suit une logique qui consiste d abord en un travail de prise de conscience personnelle qui tendra ensuite progressivement transformer le regard Cette transformation du regard permettra une r duction du d calage en vue d une meilleure ad quation lors de l tape des prises de d cisions Enfin ce processus entra nera pour les professionnels une augmentation de leurs habilet s de leur mieux tre et un sentiment de s curit A qui appartient le d sir de la personne handicap e et qui appartient il d organiser la r ponse ce d sir Nous constatons que la responsabilit agissante ou freinante des tiers humanistes responsables du mieux tre affectif et parfois sexuel des personnes accompagn es est conditionn e justifi e par e les peurs personnelles des tiers li es la sexualit si souvent vue d abord comme source de violence et de complications plut t que d panouissement et d apaisement e
Download Pdf Manuals
Related Search