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1. Actes du colloque Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France Mus e des arts et m tiers Paris 7 et 8 novembre 2012 Le num rique est omnipr sent dans notre vie quotidienne Les anciennes technologies sont progressivement remplac es par leur quivalent digital De nouvelles formes d interactions de communications d expressions apparaissent Plus aucun domaine d activit n chappe aux relations avec le num rique Pourtant en France c est sans doute l une des sciences l une des technologies l une des industries qui auraient encore le plus besoin d tre connues Le nombre croissant d l ves qu il faut aider comprendre l int r t des fili res scientifiques et techniques associ es le confirme D autre part le patrimoine mat riel et immat riel issu de ces quelque 60 ans d volution de l Informatique est en danger En effet les objets t moins de l invention des recherches des t tonnements et de l innovation dans ce domaine sont souvent des objets de grande consommation jetables et donc jet s Dans une culture essentiellement tourn e vers l avenir ou le court terme le patrimoine immat riel n est pas toujours consid r sa juste valeur et le conserver s av re probl matique Pourtant des expositions r centes comme Museogames ou Game Story posent la question de l entr e du patrimoine vid o ludique dans un mus e fran ais amor ant la disc
2. Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 159 Vers une collection de podcasts pour vulgariser les concepts informatiques Lydie du Bousquet Universit J Fourier Grenoble I UFR IM2AG Laboratoire d Informatique de Grenoble BP 72 38402 Saint Martin d H res lydie du bousquet ujf grenoble fr R SUM L Ecole d Informatique de l Universit J Fourier Grenoble I UFR IM2AG a entrepris la r alisation d une biblioth que de clips vid o pour vulgariser l informatique Cet article d crit les objectifs de cette initiative ABSTRACT The Computing Science School of the J Fourier University Grenoble I is making a collection of video clip in order to popularise computer science This article describes the objectives of this initiative MOTS CL S vulgarisation de l informatique clip vid o podcast KEYWORDS democratisation of computer science video clip podcast 1 Introduction Aux yeux du grand public l informatique n est pas une science Au mieux l informatique est consid r e comme une technologie L enjeu est donc de faire comprendre les concepts principaux les grandes probl matiques et les solutions d j mises en uvres Des initiatives existent d j Par exemple l INRIA met la disposition du grand public des ressources p dagogiques pour expliquer des notions clefs En particulier de petites fiches qui permettent d appr hender des n
3. La notion d algorithme prend ici tique sous le capot sur un exemple un sens concret et ludique superbe A2 Nouvelles interfaces avec le monde num rique L utilisation massive des surfaces tactiles au sens large est en train de r volutionner les usages et les interfaces utilisateurs Si cette approche tactile a largement t explor e pour les applications fond es sur des t ches d interaction usuelles l exploitation de ces Interface sans contact propri t s cr par LEAP Motion dans un espace tri dimensionnel est loin d tre autant explor e la mise en place de techniques efficaces pour une interaction tactile instinctive entre un utilisateur et un environnement 3D interactif constitue un v ritable d fi de recherche et la manipulation d objets de culture scientifique se place au premier plan des applications permettant un large public de mieux comprendre mieux Prototype d interface pour la sculpture virtuelle un exemple d outil num rique de cr ation d oeuvres d art apprendre mieux analyser ou encore mieux concevoir les objets de sciences partager Un autre aspect performatif l usage de tel m canismes d interaction 3D est qu ils n cessitent de nombreux l ments de science donc offrent une occasion de comprendre la science sous le capot l instar du proverbe qui dit que l imb cile regarde le doigt quand on montre la lune dans notre contexte d s que le visit
4. Les m tiers de la m canographie se sont codifi s au cours des ann es 1960 un moment o planait sur eux une mutation importante Les grands ateliers de perforation allaient devenir des call centers directement connect s l ordinateur Les utilisateurs finaux reli s l informatique m canographique par la r daction des bordereaux de saisie et par la lecture de certains tats imprim s effectueront ce travail en continu en temps r el La philosophie de la programmation tait en train de passer du piquage des tableaux de connections l criture de programmes pour l ordinateur Les analystes persist rent pendant une d cennie d velopper des organigrammes directement inspir s de la m canographie mais progressivement la n cessit d une description plus formelle des donn es traiter et l augmentation de la complexit des traitements laiss rent la place une conception plus int gr e des programmes tout en structurant plus rigoureusement les programmes On notera que la m canographie aura inspir les langages de programmation du type Report Program Generator qui lui survivront de plusieurs d cennies 52 Les op rateurs conserv rent le m me type de travail que dans les ateliers m canographiques tant que des cartes perfor es restaient manipuler typiquement jusque 1980 d autres op rateurs ou les m mes eurent g rer les supports magn tiques interchangeables bandes et disc packs jusqu c
5. l industrie de la carte Mohawk Data Systems Honeywell introduisirent ce type de concurrent la carte perfor e et d autres les suivirent dans les ann es 1970 Les fondateurs de MDS Mohawk taient des transfuges de Univac qui s efforc rent de percer le march avec le Data Recorder 14 Machines annexes Des machines annexes fr quemment utilis es mais non indispensables la logique des traitements m canographiques compl tent l ensemble de machines d crites ci dessus 48 14 1 Reproductrice La reproductrice reproducer en anglais est un lecteur perforateur de cartes permettant de copier dupliquer un fichier de cartes l identique ou de mani re s lective La s lection se fait l aide d un panneau de connexion 14 2 Interpr teuse Cette machine permet d imprimer sur la carte son contenu Elle est indispensable lorsque les cartes perfor es par une machine d pourvue de ce dispositif sont destin es une utilisation ult rieure par des tres humains et elle reste utile pour permettre un interclassement manuel de petites portions de fichiers en cas de chute d un paquet de cartes par exemple Dans les ann es 1960 se g n ralis rent des dispositifs d impression s rie faisant directement partie du mat riel de saisie ex Bull P112 15 M canographie et Ordinateurs L extension de la technologie des cartes perfor es des applications de calcul pur n cessitant de nombreuses donn es statistiques a
6. la contre culture am ricaine ou d autres exp riences comme celles de la communaut Usenet ou de Bitnet avec Listserv qu aux initiatives du secteur priv dans le d ploiement de l Internet commercial la r volution des stations de travail dans les laboratoires ou celle de la micro informatique et apr s du Web dans le grand public 2 2 De multiples chantiers innovants et stimulants Si Janet Abbate Patrice Flichy ou Alexandre Serres ont clair la gen se de l Internet d autres approches et sources sont possibles et compl mentaires ainsi l tude d Alexandre Serres consacr e Arpanet s est fond e sur une approche particuli re la sociologie de la traduction celle de Patrice Flichy a choisi de partir de sources notamment issues de la revue Wired et ouvrent de multiples chantiers encore vierges ou peu explor s en voyant dans les cas pr c demment cit s les origines essentiellement tats uniennes de l Internet ces chercheurs n ont pas puis toutes les voies notamment celle des tudes nationales sur lesquelles nous reviendrons celles relevant de l histoire conomique des FAT par exemple ou 292 encore sociale usages professionnels ou priv s qui nous rappelle la n cessit de replacer cette histoire dans le temps long Clarisse Herrenschmidt propose ainsi une r flexion stimulante qui part de l Antiquit dans Les trois critures Langue nombre code Herrenschmidt 2007 D
7. tre repr sentative de la dynamique enclench e depuis des si cles et dont la poursuite exponentielle engage l avenir de nombreuses g n rations la g n alogie est en effet bien connue il s agit de la descendance des efforts mill naires d automatisation des calculs du m canisme d Antikythera calculateur astronomique dat d environ 80 avant notre re la machine de Babbage en passant par la Pascaline de Blaise Pascal ou les r gles logarithmiques de Napier et des automates industriels avec des syst mes de commande de r gulation et de 172 programmation sophistiqu s issus de l industrie horlog re et de ses applications aux m tiers tisser Il semble donc indispensable de faire appara tre les liens entre les efforts de productivit industrielle et la transformation qui merge des outils int gr s ou sp cialis s de productivit et de communication individuels connect s des fins aussi bien de lien social que ludiques Le mot d int gration reste central qui vise la fois limiter l intervention humaine ou tout le moins l assister dans des processus de plus en plus complexes et faisant intervenir des acteurs divers et de plus en plus dispers s Il est videmment corr l la fusion progressive des technologies purement informatiques et celles qui sous tendent les t l communications 2 De la pr histoire num rique aux syst mes d aujourd hui 2 1 La triple or
8. comprendre comment s est form ce milieu de l image de synth se fran ais 2 1 De la recherche Avant m me la constitution de v ritables quipes de recherche universitaires des individus isol s ont men des travaux d cisifs dans le domaine de l informatique graphique Chez Renault au d but des ann es 60 Pierre B zier 1969 invente les courbes qui portent son nom et sont encore aujourd hui utilis es dans les objets qui nous entourent comme dans les textes que nous lisons A la m me poque Gilbert Comparetti 1967 donne les bases de ce que devrait tre un logiciel d animation piste qu il d veloppe en pr sentant un outil de production de dessin anim par ordinateur 1974 En 1965 une quipe de recherche se constitue Grenoble et va donner lieu aux premi res th ses dans le domaine de l image de synth se Lucas 1968 Lecarme 1970 En 1968 Henri Gouraud apr s des tudes l cole Centrale et Sup A ro part faire un doctorat l Universit de l Utah Il y c toie tous ceux qui vont faire l informatique graphique des ann es 70 comme John Warnock Ivan Sutherland Tom Stockham Dave Evans R sultat de ses recherches le Gouraud shading ou ombrage de Gouraud principe de rendu r aliste bas sur une interpolation lin aire de l intensit lumineuse qui est aujourd hui encore programm au c ur de nos cartes graphiques En 1972 alors qu Ed Catmull futur co fondateur de Pixar
9. id es fortes Engelbart utilise la notion de Framework voisine de celle de symbiose d j mise en avant depuis longtemps par Licklider Ces deux notions sugg rent que le rapport d un utilisateur un ordinateur va au del du rapport d une personne un outil celui ci est ext rieur contingent dirig vers une finalit qui n est ni dans l outil ni dans la personne qui s en sert celui l est un rapport r flexif o l homme et la machine sont forment un tout int gr et o la finalit n est pas n cessairement tourn e vers l ext rieur La marteau est une extension de l homme plantant un clou mais la relation avec l ordinateur instaure un cadre un environnement o l homme et la machine dialoguent pour accomplir des t ches dont certaines sont d finies hors de l environnement d autres l int rieur Vu ainsi l environnement informatique cr e un double de l esprit sachant ex cuter certaines t ches mieux que moi d autres moins bien mais tant qu une interface facilite nos interactions ces diff rences forment un espace p dagogique C est toute la vision contenue dans l id e de symbiose d velopp e par Licklider puis plus tard dans celle de Framework mise en oeuvre par Douglas Engelbart 3 2 3 L ubiquit de l informatique comme science et comme technique un espace p dagogique Licklider formule son id e de symbiose une poque o l informatique n est ni tout fait une science ni seulement u
10. la s curit Informatique Cette liste n est bien s r pas limitative Pour chacune de ces activit s il s agirait de faire une pr sentation synth tique de leur contenu et un tat des lieux 2 2 le support de la vitrine Il est bien vident que ce type de vitrine qui vise pr senter des activit s diverses en constante volution doit tre con u en fonction de cela On imagine mal une pr sentation fig e et statique de ce secteur du mus e La vitrine serait donc la fois virtuelle et concr te x La pr sentation virtuelle permettrait de visiter partir de postes en libre service les diff rents domaines concern s Cette pr sentation virtuelle suppose de la part de l quipe de gestion du Mus e un travail de cr ation puis de mise jour de sites Internet propres au Mus e pr sentant chaque domaine La visite virtuelle devrait tre aussi interactive que possible En ce qui concerne la partie concr te il pourrait s agir de sortes de stands ou de zones spatiales bien d limit es correspondant chacun des sujets traiter Pour chaque zone une pr sentation vid o inter active et des postes d exp rimentation pourraient tre mis la disposition du public Par exemple des crans d di s r seaux sociaux permettant de cr er des profils temporaires visiteurs de fa on recueillir les informations collect es pendant la visite du mus e et de les transf rer ensuite sur un profil personne
11. public objet actuel de nombreuses initiatives Nous proposons d introduire les aspects scientifiques de l informatique dans le cadre d un mus e virtuel Aconit 2000 consacr tous les aspects de cette discipline Loin d une pr sentation ex cathedra nous pensons qu il faut partir des objets et des applications familiers au public pour tenter d expliquer les concepts scientifiques qui leur sont sous jacents Nous pensons aussi qu une organisation de Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 11 mus e virtuel par la multiplicit de points de vue et l interactivit qu elle autorise est bien adapt e une pr sentation attrayante Dans la suite de cet article nous pr sentons d abord les principes d une approche mus ale de la science informatique Nous montrons ensuite sur des exemples comment ces principes peuvent tre mis en uvre divers niveaux de compr hension Nous indiquons enfin les grandes lignes d une approche historique de l volution des concepts et des techniques de l informatique 2 Introduire la science informatique principes d une approche mus ale Comment un mus e de l informatique peut il contribuer une meilleure appr hension de l informatique comme science Pour r pondre cette question il faut d abord rappeler ce qu est la science informatique L objet de l informatique est le traitement de l information Le volet
12. qu est ce que ce mus e pourrait apporter au public 7 La pr sentation des micro ordinateurs Quelles sont les solutions utilis es au Mus e de la Colo pour r gler le d licat probl me de la pr sentation de ces objets pas si anciens mais d j vieux 7 1 Cr er une ambiance replonger dans le pass nous avons r alis une salle sp cifique M dia avec les ombres chinoises la lanterne magique la photo les films fixes les films les diapos et la micro informatique L ambition tait de montrer que l informatique tait le r sultat naturel d une volution des mat riels ordinaires d une colonie de vacances Cela sera plus difficile mettre en sc ne dans la vie quotidienne d une famille ou d une entreprise moins d imaginer une sorte de sc nographie en action o le public puisse s int grer 7 2 Conserver les objets mais aussi les images documents produits bruits sp cifiques Cela peut permettre de montrer comment le professionnel utilisait l outil et comment l informatique a modifi les fa ons de pratiquer l animation Il est possible de montrer les imprim s avant l informatique puis les actuels et encore en tenant compte du papier Carbone des stencils On pourrait par exemple traiter de l volution d un dossier type comme un dossier de subvention de l criture la main puis la machine crire jusqu aujourd hui o l on peut saisir le texte dans des cases et envoyer le d
13. tendue des fonctions disponibles et les capacit s des outils 6 1 Contenu Il n existe pas aujourd hui notre connaissance de mus e virtuel de l informatique pr sentant tous les aspects de la discipline et permettant des parcours personnalis s Les sites existants se limitent le plus souvent la pr sentation de collections d objets avec peu de mise en perspective La valeur ajout e que nous apportons est d une part le caract re complet du contenu l objectif long terme tant de couvrir l ensemble du champ de l informatique sous tous ses aspects ce but sera atteint in fine gr ce une large contribution de personnalit s comp tentes du domaine en France et plus largement en Europe d autre part l organisation de l information selon des crit res multiples chronologiques th matiques etc et la cr ation de liens entre les diff rents aspects Divers parcours th matiques guid s seront propos s histoire des id es histoire des techniques histoire de l industrie impacts soci taux histoire des hommes etc L informatique sera pr sent e comme science aussi bien que comme technique 6 2 Fonctions et outils La valeur ajout e et l originalit du logiciel propos pour la gestion du mus e r sident dans sa capacit d organiser des visites pr sentant les caract ristiques suivantes Souplesse d utilisation Il s agit de permettre une navigation libre dans le c
14. En quoi le tableur constitue un exemple la fois dans ces aspects historiques et plus contemporains C est ce que nous souhaitons aborder dans cette communication Dans cette proposition nous pr ciserons ce que sont ces utilisateurs en quoi le tableur est un objet int ressant pour un mus e de l informatique et de la soci t num rique et nous voquerons quelques propositions de ressources susceptibles d alimenter des pr sentations 2 Des utilisateurs qui programment En prenant le point de vue de l emploi des instruments logiciels nous distinguerons pour simplifier trois cat gories d utilisateurs ceux qui s int ressent uniquement aux r sultats qu ils peuvent produire avec ces instruments ceux qui s int ressent aussi l adaptation de ces instruments leurs besoins et ceux qui s int ressent la conception de ces instruments Si la premi re cat gorie celles des utilisateurs ordinaires est assez bien identifi e notamment pour des raisons marketing videntes si la troisi me rel ve bien videmment des professions de l informatique la deuxi me cat gorie que nous appellerons les utilisateurs programmeurs est assez souvent n glig e et parfois peu consid r e 212 2 1 Qui sont les utilisateurs programmeurs S int ressant ces utilisateurs et leurs activit s Bonnie Nardi 1993 pr cise que ce ne sont pas des novices que les ordinateurs sont pour eux des outi
15. Il est aussi certain que la plupart des objets ainsi pr serv s ne sont pas rares et ne le seront pas Mais lesquels En dehors d un int r t personnel pr server des souvenirs et cela est vrai pour tout ce que je conserve je me dis que si 5 sont consid r s utiles pour un futur mus e ou pour le travail d historiens sur cette poque je n aurai pas compl tement perdu mon temps Ainsi je n ai jamais imagin conserver un Macintosh ou un PC il y en a eu tellement en circulation Mais j ai eu entre les mains d autres machines bien plus rares et qui sont des exemples de ce qui a t explor en mati re d architecture J ignore s il reste des exemplaires de la Pascaline l une des premi res machines programm es en un code interm diaire le P code lui m me impl ment en firmware et originellement con u comme langage interm diaire pour compiler le langage Pascal Il en va de m me pour la SM 90 fille naturelle du projet SOL de l INRIA et du CNET premi re tentative fran aise pour r aliser une station de travail commerciale Bien des quipements cessant d tre utilis s ont t r form s mis au rebut et probablement d truits Des ann es 80 il me reste fort peu de choses Pour autant que j ai pu le comprendre mon employeur l tat en l occurrence ne se pr occupait gu re de pr server ces mat riels pour la post rit De mon propre chef j ai gard du tout d but des ann es 90 un exemplaire de la s
16. Un exemple simplifi pour les besoins de l expos illustre la notion de parcours telle que nous souhaitons la mettre en place Introduisons d abord la notion d item dans la terminologie du mus e on appelle item toute notion bien identifi e qu elle soit de nature physique ou abstraite son nom par exemple peut servir de mot cl dans une recherche Un item comporte un ensemble de composants qui peuvent tre d autres items et des objets atomiques Consid rons un item particulier la m moire virtuelle Ainsi figure 1 cet item poss de les composants atomiques suivants description histoire de son invention utilisation fonctionnement illustr par une animation ainsi qu un ensemble de liens pouvant notamment pointer vers des parcours Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 137 Un parcours est la pr sentation raisonn e d un th me g n rique organis comme un cheminement entre des tapes dont chacune est un item d explication pointant vers un ou plusieurs items ces derniers pouvant ainsi tre partag s entre plusieurs parcours L ordre de ce cheminement est guid par un crit re jug pertinent pour le parcours consid r par exemple chronologie g ographie souci d explication progressive etc Ainsi l item m moire virtuelle est utilis par diff rents parcours ind pendants dont certains sont repr sent s sch matiquement sur la figure 2
17. Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 177 e Les outils d aide la d cision permettant chacun d inclure la prise de d cision dans son travail quotidien au titre de l empowerment e La communication sans fil et les ordinateurs portables rendant chaque salari mobile ind pendant de sa pr sence physique au bureau pour l ex cution des t ches qui lui sont confi es e Les technologies multimedia interactives autorisant un contact imm diat avec les prospects en attendant l Internet e __ L identification automatique et le tracking des objets permettant ceux ci de signaler leur localisation plut t que de n cessiter de longues recherches e Le calcul haute performance autorisant l ajustement en temps r el des la planification et du suivi de son ex cution Plus tard d autres technologies viendront enrichir la panoplie et le marketing de leurs fournisseurs comme les outils de gestion de workflow ou les ERP Enterprise Resource Planning C est donc le grand retour de l organisation et de la notion de proc dure d finitivement rebaptis e processus 2 4 Le probl me de l int gration Mais cette poque il n est plus nulle part possible de partir d une table rase pour mettre en place le syst me d information id al pour appuyer les efforts de reengineering On se trouve face trois ou quatre d cennies de syst mes empil s patr
18. demander et obtenir des audiences aupr s des plus hauts responsables lys e Matignon Minist re de l ducation nationale des syndicats des associations de parents etc C est ainsi que l EPI jouera et continue de jouer un r le important dans l int gration de l informatique au sens large du terme au sein du service public d ducation nationale L EPI n est pas seule L EPI SPECIF SNESUP et SNES adressent le 26 juin 1997 Claude All gre ministre de l ducation nationale une lettre sign e par les quatre pr sidents de ces organisations Ils font part de leur pr occupation concernant la place de l informatique et des des TIC dans le syst me ducatif Nous consid rons qu une politique d ensemble est n cessaire Elle concerne la 141 Ne lit on pas en ce moment sur le site de Refondons l Ecole dans Une grande ambition pour le num rique 21 c est la proportion des enseignants qui utilisent les technologies de l information et de la communication au moins une fois par semaine avec leurs l ves Apr s plus de 40 ans d histoire derni re nous le pourcentage n est pas particuli rement glorieux Et ceci malgr les efforts financiers consid rables des collectivit s locales sur lesquelles repose le poids des quipements 2 http www epi asso fr revue histo h10oi_jb3 htm 3 http www epi asso fr association txt epi htm 208 formation les quipements les contenus disciplinaires le d v
19. des sources convoqu es autant de sources possibles pour une mise en valeur mus ographique de celles qui touchent aux contenus les blogs les archives du Web celles qui peuvent para tre plus techniques Il faut toutefois se m fier de cette apparente dichotomie entre tude des couches basses et des applications qui voudrait que la technicit augmente quand on s enfonce au c ur du r seau et des protocoles une tude comme celle des blogs Siles 2012a n cessite aussi de solides connaissances sur leur contexte technique et conomique Internet fournit des sources in dites et inhabituelles en histoire qui nous apprennent aussi beaucoup sur les usages les Maps UUCP clairent la fois les premiers sites connect s et identit s num riques la diffusion mondiale de Usenet et Internet les premiers noms de domaine d pos s archives de l Afnic par exemple ont bien des informations livrer aux historiens les Request for Comments RFCs nous apprennent sur les d bats techniques mais galement sur la gouvernance les contributeurs nationalit s instituts fr quence de contribution elles clairent un work in progress mais aussi parfois la Netiquette Il faut galement voquer les Newsgroups de la communaut Usenet les t moignages d acteurs du Charles Babbage Institute la presse g n ralistes et sp cialis e les archives institutionnelles celles de l INRIA de RENATER du CNRS etc ou d ent
20. la production de leurs produits ou services Hammer et Champy d finissent le BPR comme le fait de repenser fondamentalement et de reconcevoir radicalement les processus de gestion pour apporter des am liorations spectaculaires aux crit res de performance critiques aujourd hui tels que les co ts la qualit le service et la r activit Le BPR d coule de diff rentes disciplines et quatre grands domaines peuvent tre identifi s comme sujets des changements au cours d une telle d marche l organisation la technologie la strat gie et les salari s d marche dans laquelle un processus constitue le cadre commun de r f rence pour envisager ces diff rentes dimensions D s 1993 Hammer et Champy identifient plusieurs technologies de rupture suppos es remettre en cause la sagesse traditionnelle des m thodes de gestion e Les bases de donn es partag es rendant l information disponible tous et partout alors que la logique de silos qui pr valait jusqu alors dans la droite ligne de l automatisation de t ches au sein d un service faisait de ce dernier le propri taire et l utilisateur exclusif des donn es ainsi stock es e Les syst mes experts permettant des g n ralistes d ex cuter des t ches de sp cialistes e Les r seaux de t l communications permettant l entreprise d allier instantan ment les avantages de la centralisation ceux de la d centralisation
21. Ce mot est un adjectif mais devient le plus souvent utilis comme substantif le num rique presque avec un grand N Le philosophe Jacques Bouveresse a remarqu il y a presque trente ans que le verbe communiquer est devenu intransitif Cette d rive tait consacr e l poque comme l est celle du num rique pr sent Mais ces glissements syntaxiques sont r v lateurs de profonds courants sociaux qui m ritent analyse Moatti 2012 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 289 On pourrait faire une analyse proche des usages actuels du mot nternet On est loin dans ses acceptions de TCP IP Transport Control Protocol Internet Protocol protocoles d finis par Vinton Cerf et Robert Kahn partir de 1974 pour remplacer le premier protocole d Arpanet NCP Network Control Protocol jug limit et permettre d interconnecter des r seaux de nature diff rente de donn es radio satellites locaux etc Le mot Internet est d un usage de plus en plus extensif et il englobe toute une diversit de pratiques on va sur Internet quand on va sur le Web etc Ceci t moigne d une appropriation g n rale des usages en ligne par la soci t qui associe de plus en plus toutes ses pratiques num riques l Internet D s lors celui ci a videmment toute sa place dans un projet de mus e de l informatique et de la soci t num rique en France mais pose de redoutables probl
22. Cette dur e de vie est d risoire par rapport celle d un bon papier Archives 2001 Dans le cas de syst mes embarqu s de firmware de syst mes d exploitation pr install s le logiciel r side dans des m moires lectroniques non volatiles dont la dur e de r tention se limite quelques d cennies Cette dur e est br ve et ses cons quences se font d j sentir un ordinateur personnel du d but des ann es 80 5 Selon le Code du Patrimoine Est consid r e comme mus e au sens du pr sent livre toute collection permanente compos e de biens dont la conservation et la pr sentation rev tent un int r t public et organis e en vue de la connaissance de l ducation et du plaisir du public Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 81 risque de ne plus pouvoir booter par alt ration de son logiciel embarqu en E EPROM Ce dernier cas illustre qu il est difficile de s parer mat riel et logiciel lorsqu il s agit de conserver le patrimoine informatique si la conservation du logiciel n est possible que parall lement la conservation du mat riel inversement la conservation du mat riel ne signifie rien si on ne conserve pas les logiciels Denoyelle 2005 4 3 Obstacles l gislatifs Il est donc inappropri de conserver les machines dans des mus es et de recueillir des logiciels dans des biblio logi informa th ques s il n existe pas de passerelles
23. Deux m canismes plus ou moins ind pendants selon le type 44 de m canisme d avancement du papier permettaient d imprimer deux tats diff rents simultan ment tirant parti de la largeur maximum de l imprimante La solution rigoureusement parall le dot e d un m canisme par position d imprimante jusqu 160 par ligne tait simple mais augmentait notablement le prix Les constructeurs ont d velopp des solutions moins on reuses mais plus lentes et plus compliqu es en partageant un seul m canisme entre deux ou quatre positions d impression et en d pla ant horizontalement l ensemble des m canismes m canisme navette D autres variantes de m canismes d impression furent tudi es en particulier chez IBM mais ne trouv rent de succ s que dans des machines p riph riques l imprimante boule qui s illustra sur les machines crire IBM Selectric l imprimante matricielle aiguilles qui trouvera son march dans les micro ordinateurs des ann es 1970 et d abord sur les march s asiatiques Il faut aussi noter les imprimantes strictement s rie caract re par caract re d riv es des machines crire et utilis s jusqu aux ann es 1960 dans des facturi res Elles ont fait leur apparition dans la m canographie au moment o sont apparus les premiers ordinateurs de gestion qui n avaient plus besoin du synchronisme des tabulatrices 11 Calcul Les tabulatrices incorpor rent d s les ann es 1910 pou
24. L Malassis notamment dans les ouvrages de Maurice d Ocagne et incorrectement Louis Malassis par IBM qui rach tera plus tard sa collection IBM 1987 M Anatole de Monzie ancien ministre pr sident du Conseil d administration du CNAM Lucien Malassis l exposition de la m canographie en 1942 devant la machine de Pascal C est gr ce des documents de premi re main retrouv s dans ses archives et de patientes recherches que nous sommes parvenus tablir cette br ve biographie et nous sommes heureux de lui rendre hommage et d apporter ici quelques clairages sur sa vie et son uvre Ses origines sont modestes son p re est ouvrier dans une filature de l Eure et sa m re repasseuse Nous ne savons que tr s peu de choses de son parcours professionnel Quand commen a t il s int resser aux machines calculer et instruments de calcul et comment avait il pu constituer une collection aussi prestigieuse autant par le nombre que par la qualit des pi ces qu il avait r unies Mais aussi comment avait il pu acqu rir cette notori t et atteindre ce haut niveau d expertise et d rudition que Maurice d Ocagne a lou pendant une quarantaine d ann es Lorsqu il se marie en 1895 il est pour l administration employ de commerce Maurice d Ocagne dans son ouvrage le calcul simplifi dition de 1905 fait d j r f rence plusieurs machines prototypes qui lui ont t
25. L auteur n a aucune exp rience en mati re de mus e Mais qu est ce qu un mus e A priori c est un lieu de conservation et de pr sentation au public o l on vient regarder des objets des voitures des tableaux des machines des statues des objets de la vie courante des v tements voir des photos de ce qui ne saurait entrer physiquement dans une salle Par contre je n ai pas souvenir d un mus e de la litt rature Il y a certes des mus es consacr s des crivains ou aux formes et contextes de l crit mais pour ce qui concerne les crits eux m mes on a g n ralement des biblioth ques et non des mus es Cette distinction serait elle le pendant de la distinction informatique entre mat riel et logiciel On pourrait le penser mais nous avons appris quel point cette distinction n est souvent que le reflet d un choix technologique Un mus e de l informatique ou toute tentative de pr servation et de pr sentation de l histoire de l informatique ne saurait privil gier l un par rapport l autre ni m me les distinguer En fait la question est bien plus large devant l ubiquit grandissante de l informatique dans tous les secteurs de la vie comment tablir une fronti re entre ce qui rel verait ou ne rel verait pas de son domaine surtout quand on l tend la soci t num rique Mais ce sont l des questions pour les professionnels pour autant qu elles aient un sens Pour l amateur le probl me est plus simple Il
26. P les de comp titivit et IRT aidant mettre en place le n cessaire cosyst me m lant services et industrie et plus particuli rement les PME Du fait des enjeux de diffusion d innovation et d usage des services et produits num riques il conviendra d impr gner en profondeur les racines et le tronc d une telle formation de contenus relevant des Sciences Humaines et Sociales SHS en particulier travers l insertion de celles ci dans des projets multidisciplinaires Les travaux de Pasc line autour de la mise en place d une approche comp tences dans l enseignement sup rieur convergent galement vers la n cessit de tels projets Publi en mai 2011 et disponible l adresse http www assopascaline fr index php option com_content amp task view amp id 225 amp ltemid 137 Libre traduction de ce que l on nommerait en anglais Tree shaping engineering ducation l Publi en d cembre 2011 et disponible la m me adresse http www assopascaline fr index php option com_content amp task view amp id 225 amp ltemid 137 Libre traduction des T shaped professionals issus de la Tree shaping engineering ducation Instituts de Recherche Technologique 184 Dans le m me esprit il convient de promouvoir comme outil d orientation pour le futur professionnel la formation par alternance sous toutes ses formes apprentissage ann es de c sure en renfor ant s rieusem
27. au Lyc e technique de M con qu une formation initiale pour m canographes est mise en place elle est tourn e vers l entretien et la maintenance des mat riels Un arr t du 26 septembre 1957 institue le Brevet de Technicien Sup rieur de la m canographie cartes perfor es et de ses prolongements lectroniques qui est pr par en lyc e technique Simplement une grosse trentaine d ann es de retard sur les Etats Unis pour ce qu on appellera plus tard l enseignement de l informatique de gestion 180 Du c t de l enseignement sup rieur les Universit s valorisent Algol qui est l origine de multiples langages scientifiques Dans la premi re moiti des ann es 50 une vingtaine d ordinateurs sont dans des universit s des instituts et des laboratoires Conservatoire National des Arts et M tiers Des dipl mes scientifiques apparaissent mais restent rares 3 2 Les coles d ing nieurs 3 2 1 De 1960 la d cennie 1990 Il n y a pas encore dans les ann es 60 de v ritables distinction entre ce qui rel ve de l lectronique qui a commenc se d velopper d s avant la seconde guerre mondiale C est cet aspect qui pr domine autour de la structure des calculateurs Les options purement Informatique appara tront tardivement L enseignement des technologies num riques est alors tr s th orique l investissement dans le mat riel ne permettant pas un d veloppement massif des
28. aux ordinateurs actuels programmation et g nie logiciel syst mes et infrastructures donn es et connaissances syst mes d information applications scientifiques simulation intelligence artificielle interaction homme machine robotique et vision r seaux et Internet le web et ses applications s curit et tol rance aux fautes protection des donn es confidentialit respect de la vie priv e Ces th mes sont pris en compte selon les divers points de vue science et technique industrie informatique informatique et soci t applications de l informatique Par ailleurs la mise en valeur du patrimoine existant collections d Aconit autres mat riaux fournis par des partenaires sera r alis e d une part travers les visualisations int gr es au mus e virtuel d autre part par la pr sentation ponctuelle d objets de ce patrimoine dans leur contexte historique au moyen de vitrines d exposition organis es autour de th mes pr cis et r parties dans l agglom ration grenobloise Deux de ces vitrines sont d j en place l IUT d informatique de Grenoble et au centre de recherche Inria Grenoble Rh ne Alpes Montbonnot 3 Public concern et usages Comme indiqu dans les motivations nous visons une large audience sachant que les parcours seront adapt s aux diff rents publics Un public important est celui des coll ges et lyc es pour lequel l objectif est de susciter des voca
29. centes les remettent en cause La pr sentation retenue comporte bien une part d interpr tation voire d inspiration artistique Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 79 Dans le cas particulier de l informatique cette approche ne peut suffire La grande force de la discipline informatique sa polyvalence et la valeur qu elle apporte r side pour une grande part dans le logiciel Dans ce domaine le foisonnement est immense Un pan entier de ce secteur se structure autour d un bip le constitu de mat riel banalis et de logiciel fortement innovant Cette situation n est pas une r gle absolue l lectronique embarqu e regorge d exemples o mat riel et logiciel sont intriqu s dans un seul artefact 3 Caract re substantiel du patrimoine informatique Il serait h tif de sortir le logiciel du domaine mus al au pr texte qu il ne constituerait pas un patrimoine substantiel L ann e 2012 a marqu le centenaire de la naissance d Alan Turing qui l Humanit doit la notion d une machine ponyme qui conceptualise l ensemble des fonctions dites calculables et sert de base th orique au fonctionnement de tous les ordinateurs ce jour Les pr misses des concepts de programmation peuvent tre trac s dans les m tiers Jacquard d but XIX la machine analytique de Babbage 1842 ou les travaux de Lady Lovelace La dimension historique ne fait plus de doute Pour ce qui
30. consulter catalogue il 77 a tage tage tage base DEEE web serveurs de donn es Figure 2 Trajet d une requ te de consultation Sur la figure 2 on peut voir le cheminement d une requ te simple consultation de catalogue qui ne met en jeu que l tage web Le sch ma est celui d un simple change de message par question r ponse Le traitement se r duit la recherche des pages du catalogue dans les fichiers locaux La figure 3 montre le traitement d une demande d achat pour un utilisateur particulier Cette fois le message de requ te transite entre les diff rents tages On doit expliquer ici que le syst me assure l ind pendance mutuelle du traitement des requ tes de ses diff rents utilisateurs c est un aspect de la notion de transaction d velopp e par ailleurs On peut alors raisonner sur une requ te particuli re comme si elle tait seule s ex cuter Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 15 chacun tant le si ge d un traitement sp cifique gestion de l interface dans l tage web traitement de la commande dans l tage application comportant une interaction avec l tage stockage pour la consultation et la mise jour des donn es tablissement de la facture gestion des stocks On note galement une interaction avec le monde physique pour le lancement des op rations de livraison des produits command s dont la disponib
31. des fonctions diff rentes l poque de leur activit ainsi qu une longue implication sociale li e aux m tiers et l entreprise C est dans ce contexte que je trouve l opportunit de les interroger sur leur premi re exp rience des r seaux num riques qui marque le point de d part de l enqu te et que d enseignante je redeviens chercheuse Apr s une s rie de 1 Les nouveaux statuts insistent sur l largissement des actions vers les acteurs de la soci t civile Notre souhait r ussir pour r pondre en particulier aux demandes de visites de professeurs et tudiants des lyc es et milieux universitaires proches Ibid la mise en gras est de l auteur original de la lettre Les statuts de l association fournis avec la lettre d veloppent en d tails et prioritairement cette mission 170 Certains des adh rents ont encore l expertise pour r parer les machines d fectueuses voire m me pour cr er des outils permettant la r paration alors que les techniques remontent aux temps de la m canographie ann es 1950 et 1960 11 Mes sujets de pr dilection depuis ma th se de doctorat impliquent l imaginaire et les usages des r seaux num riques en particulier d Internet d un point de vue historique 228 discussions sur le mode non directif ils montrent le souhait de t moigner sur le projet de r seau de t l gestion SAFIR auquel la plupart d entre eux a pris part comme responsables ou usagers Nous passo
32. dia textes l ments de sites web qu il s agisse de documents primaires secondaires ou tertiaires Ici ils peuvent tre compl t s de contenus semi actifs ou actifs Talon et Walker 2008 5 Par Warren Toomey Bond University 86 Le discours autour des aspects juridiques de la conservation du logiciel souffre d une certaine confusion Une erreur fr quente consiste consid rer que l existence d une l gislation sur la propri t intellectuelle implique que cette l gislation interdise syst matiquement toute exploitation commencer par la reproduction de tous logiciels en tous lieux et dans toutes circonstances Une seconde erreur r side dans une conception r troactive et g ographiquement unifi e du droit Pourtant l exploitation d un logiciel dans le cadre de sa conservation mais aussi plus largement de sa pr sentation mus ale est tout fait envisageable Citons de mani re non exhaustive les logiciels cr s en des lieux ou une date o le droit applicable ne pr voit pas de protection les logiciels dont l exploitation est express ment permise en vertu de disposition l gales la vaste cat gorie des logiciels libres open source fournit une mine de ressources de tout premier int r t dans le cadre mus al non seulement par la s curit juridique garantie mais aussi par l int r t que pr sente l acc s au code source dans une perspective d tude du logiciel les logiciels prop
33. du temps d attente entre deux 45 tours lors des boums L informatique est devenue indispensable pour de nombreuses activit s Et m me l o on la pense inutile comme pour un grand jeu c est parfois l animateur qui cherche des id es gr ce son moteur de recherche Il ressort par contre une perte d id es une d pendance des moyens techniques dont les animateurs ne peuvent plus se passer Le temps est souvent indispensable pour mener terme une r flexion Faire un montage diapo n cessitait de s interroger sur les photos que l on voulait puis il fallait prendre les photos trouver ou cr er les situations attendre le d veloppement trier classer faire des diapos titres avec du papier calque et des feutres faire des essais parfois ajouter une musique ou pour les plus dou s utiliser deux projecteurs pour faire un fondu encha n Bref il fallait plusieurs mois pour aboutir avec un budget important Aujourd hui on peut faire des centaines de photos sans surco t compl ter sa biblioth que d images sur Internet et sans d lais cr er un diaporama Il reste cependant que l on apprend souvent comment fonctionne le logiciel rarement comment on communique avec un diaporama Les outils technologiques taient explicables simples d utilisation Il tait possible pour un animateur de se former sp cifiquement l utilisation d un 166 appareil moderne lequel m me si son co t n tait pas excessif pour une colle
34. es contre deux images fixes du d but mais toujours dans un plan fixe sans mouvement de cam ra On pourra voir ces images composites aussi bien dans une d monstration de Renault montrant une voiture de synth se quittant une place de stationnement photographi e en r el que dans les premiers effets sp ciaux appliqu s un long m trage fran ais o des poly dres de synth se viennent envelopper le corps de l h ro ne A contrario dans la reconstitution du plan Voisin qui illustre un projet architectural jamais r alis 25 Cubic limit Manfred Mohr 1973 France 276 Voir le logiciel Phoebus de Pierre Louis Dahan et Phac Le Tuan 7 Renault M gane 1989 78 L Unique 1986 R al J r me Diamand Berger France 29 Trois grands projets non r alis s de Le Corbusier 1987 R al Christian Archambeaud et Jacques Barsac France 284 c est l image r elle qui est anim e tourn e dans les rues de Paris tandis que les b timents imagin s par Le Corbusier sont incrust s en arri re plan Il fut par la suite assez rapidement possible de r aliser l ensemble de la prise de vue en image de synth se Mais cela demandait des moyens de calculs tr s importants alors que les r sultats laissaient d sirer du cot du r alisme les paysages restaient assez sommaires et surtout il tait impossible de repr senter des tres humains de synth se cr dibles Cela a produit quelques publicit s et film
35. est pas qu on ait une base de donn es de courriers trop importante a a peut se faire sous Excel On assure aussi des petits d veloppements en utilisant les capacit s d quation de Excel des petits d veloppements calculatoires Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 223 On va avoir un gros module de calcul qui va nous donner les bases de calculs et ensuite ces param tres on va les r injecter dans une base dans une feuille de calcul Excel pour avoir des r sultats tr s tr s pointus sur une ou deux petites particularit s de la structure Il y a une troisi me utilisation d Excel qu on faite c est l exploitation des r sultats de logiciels un peu plus complexes C est dire que le gros logiciel qu on utilise pour faire le calcul des structures nous donnait autrefois des listings draps de lit maintenant il nous donne des fichiers qu on importe dans Excel dont on extrait par des macros uniquement les r sultats qui nous int ressent pour faire de l exploitation digestible type PowerPoint ou des feuilles graphiques Alors on pourrait utiliser les capacit s graphiques des programmes de d part mais en g n ral on peut avoir une personnalisation plus importante sous Excel qu avec un programme g n ral H O contr leur de gestion dans une entreprise multinationale de production de mat riaux Je suis au contr le de gesti
36. fl chie d un tout num rique il semble que nous pourrions cr er un lien entre ce futur mus e et ce que nous aimons encore appeler des biblioth ques Les grands labos d informatique que l on retrouve d sormais regroup s dans l INS2T poss dent en plus des services d Information Scientifique et Technique Inria des centres de documentation par exemple au LAAS LABRI LIRM IRIT qui compl tent les grandes biblioth ques universitaires par exemple celle de Jussieu pour former les noeuds naturels de ce r seau Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 263 Une premi re id e serait que le mus e offre une cartographie des lieux o l on acc de ces patrimoines faire savoir tr s concr tement que en r gion dont l Ile de France il y a proximit des espaces mus aux et des espaces documentaires le plus souvent ouverts parfois en pleine mutation vers des formes nouvelles de type learning center ou autre living labs qui ouvrirait des connections fortes avec notre initiatives C est une cartographie qui pour les biblioth ques intervient un moment o elles sont amen es connaitre de grandes transformations ce qui rend cet inventaire encore plus important avec la n cessit de faire merger un CADIST en informatique M me si l INRIA a jou de fait ce r le de centre d acquisition et de diffusion de l information scientifique et technique pour la discipline lui faire
37. j ai ajout quelques documents concernant divers travaux sur l mergence de l Internet et les probl mes thiques conomiques et politiques qui commen aient tre identifi s et aussi une autre source d information plus inattendue les catalogues de revendeurs de mat riel ou de logiciel Ces catalogues donnent une information assez pr cise sur les technologies en cours et sur les prix pratiqu s L une de mes propres motivations quand je suis pass des stations Unix de SUN des PC Linux vers 1996 tait le prix tr s inf rieur du PC Linux pour un confort de travail parfois sup rieur celui des stations Sun je g rais le budget d une quipe de recherche Les catalogues me semblent des documents importants pour clairer un panorama technologique C est probablement tout aussi vrai des catalogues grand public dans d autres secteurs Cependant l un des probl mes de ces documents comme d ailleurs de bien d autres est qu ils manquent souvent de rep res et notamment de dates Cela peut cependant tre trouv indirectement parfois dans les pages m me du catalogue ou par comparaison avec les publicit s paraissant dans certaines revues En outre certaines revues des ann es 90 comme PC Direct PC Achat ou Micro Achat l instar de l am ricain Computer Shopper taient elles m mes plus des catalogues de produits que des publications r dactionnelles Si le mus e de l informatique doit avoir une composante num riq
38. la demande sans omettre les Systems on a Chip et les technologies Machine to Machine travers Internet la mobilit la g olocalisation la pervasivit nous vivons des volutions importantes voire essentielles mais qui rel vent de l volution logique de la r volution informationnelle au m me titre que le passage de la motricit la mobilit De mani re homologue toutes ces technologies mergentes posent donc des probl mes davantage li s aux usages qu une remise en cause syst mique ou pist mologique Et ces probl mes sont corr l s des aspects psychologiques sociologiques marketing ou juridiques rendant la t che d un ing nieur beaucoup plus complexe que la classique tude de faisabilit ou de rentabilit d un produit plus traditionnel 4 Pr misses du futur Enfin pour permettre au futur Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France d articuler le pass avec le futur ayons l immodestie d voquer les principales propositions de Pasc line d velopp es dans les rapports Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 183 conomie num rique innovation et enseignement quelles cons quences et D veloppement d une soci t num rique coh rente Pour une formation une cologie de l arbre des comp tences qui peuvent se r sumer ainsi D passant le d veloppement de doubles dipl mes entre coles d ing
39. lectrom caniques par des syst mes num riques d di s et la num risation de la voix et de l image fixe puis anim e d bouchant sur les r seaux num riques combinant mat riels d di s et protocoles et unifiant le transport et l acheminement de tous types d informations voix donn es images 78 Ce terme ne peut tre d fini de mani re rationnelle et on y substituera plut t la notion de temps utile respectueux des contraintes de temps de r ponse impos es par l objet statique ou dynamique plac dans son contexte d utilisation Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 173 Les progr s naissent ensuite avec une corr lation tr s l che de travaux de recherche longtemps disjoints et l enseignement dans l enseignement sup rieur restera longtemps marqu par cette segmentation entre d une part les sp cialistes de l un des trois domaines et d autre part les sp cialistes des architectures mat rielles et ceux progressivement plus nombreux qui ma trisent les diff rents niveaux de logiciel 2 2 L h ritage de la m canographie Tout part en fait de la fin du 19 si cle avec l invention par le statisticien am ricain Herman Hollerith de la carte perfor e moderne elle tait dans son principe d j connue depuis Jacquard pour l utiliser dans une machine destin e analyser les r sultats du recensement de 1890 Alors que l am ricain W Bourro
40. mais aussi de l enseignement sup rieur et les champs couverts peuvent alors tre tr s tendus des math matiques et de l informatique aux sciences sociales Pour les jeunes enfants puisque le but est de les attirer nombreux vers la science et la technologie des ateliers et des animations permettent d aborder les nombres leur repr sentation et leur manipulation dans le calcul de fa on ludique Un partenariat avec le rectorat de Bordeaux permettra de promouvoir ces actions dans les tablissements de la R gion Une exposition itin rante comprenant des objets expos s des panneaux et iconographie des ateliers permettra d aller la rencontre des publics de relayer et d animer sur place dans les tablissements de la r gion Aquitaine les activit s du mus e On n est pas tr s loign du projet CALCULIBUS consistant pr senter l exposition itin rante install e dans un bus am nag qui avait fait l objet en 2004 d une tude de faisabilit Un site Internet permettra aux diff rents acteurs de mener des projets p dagogiques de partager des ressources de r aliser des animations interactives des jeux en ligne concours de bouliers par exemple d changer des retours d exp riences et de coop rer en France ou l tranger et dans le r seau du mus e national de l informatique avec lequel des actions communes seront engag es En attendant sa cr ation les l ments suivants sont disponible
41. nieurs et de management qui se cantonnent concat ner les enseignements sans v ritablement aider en faire une synth se transversale il s agit dans une optique d approche interdisciplinaire n cessaire la conception et la mise en place de syst mes complexes de services de d velopper une formation de professionnels aux comp tences taill es pour le num rique pour structurer sur trois niveaux l arbre des comp tences d un ing nieur ou d un cadre sup rieur e Les racines s ancrant dans la formation traditionnelle d ing nieur la fran aise tout en s ouvrant d autres formations susceptibles au del de la traditionnelle s lection sur les math matiques d apporter une rigueur quivalente partir de comp tences et de tournures d esprit diff rentes e Le tronc pilier vertical aliment par ces racines fondant les expertises propres aux diff rents profils de m tiers d ing nieurs aussi bien en connaissances en comp tences et en savoir tre e La ramure des comp tences fortement pluridisciplinaires que chacun apr s une premi re phase de formation initiale va devoir d velopper au cours de sa vie professionnelle en prenant appui au moment n cessaire sur la formation tout au long de la vie Ce d veloppement de comp tences transverses permettant des cadres visant d voluer partir de leurs fonctions techniques initiales pourra s tendre au long de la vie professionnelle
42. pr sentent ainsi un nouveau visage Plus g n ralement c est la soci t enti re qui par la large diffusion des objets et des applications informatiques dans les activit s de tous les jours devient num rique Comment introduire la science informatique par une approche mus ale Une pr sentation abstraite ex abrupto a peu de chances de retenir l attention Il faut au contraire partir de notions famili res au visiteur les objets informatiques aujourd hui omnipr sents et les applications largement connues de tous Qui n a pas utilis un t l phone portable consult des informations sur le web ou fait des achats en ligne Et m me l usager d une automobile ou d une simple machine laver fait ex cuter son insu des programmes informatiques 12 Nous faisons donc le choix d une d marche inductive partir d une application ou d un objet usuel nous amenons le visiteur voir l envers du d cor pour d gager les grandes notions de base Nous montrons ensuite l universalit de ces notions le fait qu elles sous tendent une vari t d objets ou de situations Et nous invitons les visiteurs qui le souhaitent aller un peu plus loin en leur faisant d couvrir toujours partir de notions connues comment est assur le bon fonctionnement efficacit disponibilit s curit d un objet ou d une application informatique Dans les sections qui suivent nous montrons quelques exemples
43. prendre une dimension partenariale est un vrai enjeu Ces espaces d accueils sont aussi de fait un foyer d animation pour le grand public et les curieux des sciences du domaine en nombre tr s rapidement croissant et en premier lieu les l ves et tudiants de l Universit et des grandes coles Y rendre visible la version num rique du mus e et d autres connexions vers ce mus e ubquitaire en projet est videmment naturel et un positionnement gagnant gagnant Au del on propose un travail d identification des tr s grands ouvrages qui ont marqu l informatique etc qui seraient mis en lumi re au sein du mus e Tr s simplement nous solliciterons les chercheurs et ing nieurs par domaine pour leur demander quel livre scientifique les ont marqu quand ils taient jeunes chercheurs jeunes tudiants ou correspond ce qu ils proposent comme livre de chevet La place de cette action est videmment satellite par rapport au projet de Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France MINF mais d faut d entre tre un pilier elle en est un pr cieux et indispensable arc boutant Biographie Marie H l ne Comte et Anita Guiteau sont ing nieures documentalistes dans le sevice d Information Scientifique et Technique Inria Thierry Vi ville est chercheur en neurosciences computationnelles et charg de mission pour la m diation scientifique 264 Une conservation dynami
44. propos de SAFIR propos duquel ils n auraient t que tr s peu form s cela entre en conflit avec ce que relate l quipe Syst me Avanc s qui admet que les formations et M4 C est effectivement la r duction d un champ consid r comme priv pour certains responsables et acteurs qui avaient l habitude de conserver en exclusive des fichiers donn es personnels M F 1 Il utilise en ceci le sens sp cialis du mot tel qu utilis dans le domaine de l interaction homme machine plus l interface permet d utiliser facilement un processus informatique une interface consid r e comme plus simple d utilisation que l criture de commandes informatiques et de langages informatiques plus elle est dite transparente Schneiderman 1990 238 manuels d taill s ont t probablement mal adapt s puisqu elles n ont pas marqu les m moires M F malgr la pr sence d un correspondant informatique charg d expliquer les commandes et le cas ch ant de faire remonter les rares suggestions d utilisateurs M T qualifie la communication en langage naturel de non ambigu car plus apte exprimer les subtilit s des n gociations au c ur de son m tier et r siste en cela l id e que les langages formels se d finissent par leur non ambigu t Pour lui s il y a une contrainte formelle autant visser des boulons M F r agit ce qu il interpr te comme un ressenti m moriel la partie n g
45. rimentale de l option des lyc es des lyc es En 1982 l EPI rencontre Alain Savary De cette rencontre na tra l id e d un grand colloque national Informatique et enseignement co organis par le MEN et PEPI qui mobilisera les plus hauts responsables du pays Pr sident de la R publique Premier Ministre Ministres Recteurs etc On relira avec int r t le discours de Fran ois Mitterrand qui commence par L informatique l homme press de la science En janvier 85 Laurent Fabius Premier Ministre pr sente le plan Informatique Pour Tous IPT Cette op ration souvent d cri e surtout par celles et ceux qui ne l ont pas connue a eu le m rite de faire prendre conscience de l importance de l informatique pour le syst me ducatif et au del pour l ensemble de la soci t Elle s est largement appuy e sur les enseignants issus des formations lourdes dont un grand nombre tait des membres de l EPI Ce plan con u pour la dur e a t malheureusement interrompu pour l essentiel par le changement de gouvernement l gislatives de 1986 Les publications EPI se multiplient ce sont des milliers de pages publi es et diffus es qui t moignent des exp riences et pratiques d enseignants novateurs voir la note 2 la suite des lections l gislatives de 1986 Jean Pierre Chev nement est remplac par Ren Monory L EPI re ue au cabinet du ministre a quelques motifs de s inqui ter
46. sont pas automatisables soit pour des raisons techniques soit pour des raisons conomiques 2 3 Processus et m thodes partir des ann es 60 les professionnels de l informatique de gestion se sont pr occup des m thodes Ces m thodes sont une description de l action des informaticiens qui con oivent et d veloppent les logiciels de gestion Elles ont t au centre de la recherche en syst me d information et en ing nierie Le succ s des progiciels ERP et les cons quences de l apparition du paradigme objet comme on le verra dans le prochain chapitre ont diminu leur importance au cours des ann es 90 Durant ces 40 ans la notion de m thode a tout d abord merg puis la m thode Merise est devenue commune aux informaticiens fran ais Ce standard a ensuite volu dans diverses directions pour finalement se recentrer sur UML en tant que nouveau standard d une conception orient e objet Avant Merise d autres m thodes ont exist dont la plus c l bre en France a t CORIG Les jeunes ing nieurs n ayant que l exp rience de l informatique ont eu tendance a ne plus conna tre que cette part du m tier Les sp cificit s y sont nombreuses Un m tier nouveau merge avec ses connaissances propres en renouvellement permanent en fonction des innovations techniques L informaticien a ignor tr s vite sa parent avec le m tier de l organisateur auquel on ne forme d s lors
47. suivre mais encha ne subtilement en les caract risant d un trait s r les apports technologiques les avanc es estim es et permises qui resituent le r le des machines dans leur domaine respectif Celles ci sont l au bon moment du point de vue de l conomie nerg tique du fonctionnement en r seau Trouver les probl matiques la description induit le chemin vers la comparaison en se formulant en questionnement o est la souris o est l cran pour le contr le du fonctionnement L int r t soutenu du commentateur trouve les mots justes pour faire partager l merveillement ballet des t tes de lecture volantes haute altitude sur les disques durs soulign par un bruit synth tique tr s vocateur Suit l encha nement visuel des interfaces du syst me console d introduction et sorties des donn es bandes perfor es magn tiques clavier Prix indication d un prix d j tr s lev 500 000 dollars consid r comme tr s faible en raison de l utilisation de circuits int gr s indication des implications de cette r volution technologique Liens entre puissance de l ordinateur et microprocesseurs voqu s par une autre musique synth tique et projection anim e de chiffres scintillants d filant dans le noir sur les armoires Des m taphores illustrent la puissance et la capacit de calcul des microprocesseurs L vocation des m tiers est r alis e par l utilisation en
48. travaux pratiques La machine est un ordinateur central le plus souvent exploit en batch et les tudiants n ont pas acc s au saint des saints Et l on se souviendra que les microordinateurs ne commenceront se r pandre l o les cr dits le permettent que dans le troisi me tiers des ann es 1980 De plus dans un march qui n est pas encore consolid le probl me de la compatibilit mat rielle et logicielle va tre l origine d une d bauche d efforts sous influence de la course concurrentiel aux standards que le monde de l enseignement aura du mal d broussailler pour donner aux tudiants une vision claire des principaux concepts en jeu Toujours l opposition entre l id al intellectuel cher aux chercheurs et les plates r alit s requises par le march C est une poque o les praticiens ing nieurs ou non sont majoritaires parmi les enseignants les enseignants chercheurs titulaires d un doctorat n tant pas assez nombreux et la r glementation de l poque n imposant d ailleurs pas de quotas en la mati re Une certaine confusion s installe alors en France dans l enseignement de ce qui sous le vocable global d informatique recouvre la fois les disciplines identifi es et codifi es par les anglo saxons comme soffware engineering computer engineering et computer science Sans oublier r seaux et t l communications dont l int gration avec l informatique renfor
49. velopper de nouvelles activit s de nouveaux supports d ducation Nous avons toujours fonctionn en mode projet en allant chercher les ressources avant de lancer un projet et en affectant de mani re claire chaque ressource un projet pr cis Notre fonctionnement de type entreprenarial nous a toujours conduit n engager aucune d pense pour laquelle nous n avions pas en face s curis le financement Nous sommes aujourd hui fiers malgr la fermeture de la Grande Arche d avoir pu proposer au public des centaines de milliers de visiteurs des expositions certes imparfaites mais qui n ont pas cout un centime en fonds publics Nous n avons jamais demand la moindre subvention de fonctionnement et avons toujours ajust nos charges afin qu elles ne d passent pas nos recettes Mettre en place un mus e de l informatique avec un budget de fonctionnement quilibr sans subventions publiques de fonctionnement est donc possible A condition bien sur d adopter des m thodes de gestion proches de l entreprise et d accepter certains compromis Mais nous sommes all s chercher des m c nes et sponsors priv s sans grand succ s d ailleurs Voici une petite synth se des r ponses re ues nos sollicitations Les grandes fondations d entreprises priv es ou publiques nous ont toutes r pondu que leurs choix se portaient sur des actions humanitaires vers l aide aux enfants aux victimes de toute
50. 17 et 18 si l on n a pas la possibilit de cr er une Base de donn es Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 251 structur e reliant l ensemble des traces de m moire et peut tre de tirer une impression sur papier non acide ou sur microfilm des l ments les plus importants m moriser f Et dans tous les cas de m morisation sous forme d criture lectronique les diff rentes normes prudentielles de conservation devraient tre d application Sur ce sujet on verra en Annexe 2 les remarques judicieuses de ma collaboratrice Yolande Juste l occasion de la constitution le 29 octobre 2009 du R seau de Pr servation des Patrimoines Informatiques Annexe 1 R F Poswick Vingt l ments de m moire conserv s chez I amp B 1 Les lieux ou locaux ils se sont succ d s divers ils ont ensuite t utilis s autrement et ont t transform s pour la plupart Les seules traces peuvent tre des descriptions des photographies et ou des plans Un lieu historique peut devenir un cadre mus al Le mode d implantation de certains mat riels et notamment l installation d un c blage sp cifique sont d j souvent li s une analyse de configuration de l environnement de travail L volution des types de c blage et de la nature des connexions dit quelque chose de l utilisation des mat riels lectroniques une poque donn e Conserve t on et comment une trace de ces choix Conserve
51. 171 De l informatique p dagogique et de sa place dans un mus e de l informatique et de la soci t NUM TIQU nr mr errant messe ne drones pee Jonas fus JPA C0 e te PT JR DTA ARR Ines sien 00 185 L informatique dans les coles coll ges et lyc es fran ais 198 Quelle place pour les utilisateurs programmeurs dans une mus e de l informatique et de la SOCI T NUMEN GUE 2 55 Meter tetes TT etes Mir tele EE intrants ben rate ne ai 210 Retour d exp riences 2 La petite m moire de l innovation informatique s ssssessesesseseeseeseesstssesssessessesssssessess 224 Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server 243 Quand Charles Cros fait des mules ss 256 Le patrimoine intellectuel de l informatique s est incarn dans les livres ssnnsessseseeseeeeeee 262 Le propos du mus e 2 Faire vivre l informatique graphique 276 Internet un objet patrimonial et mus ographique s sssssssssssesetserserseseeteserstrsresressessessess 288 Comit de programme Pr sidents e Pierre ric Mounier Kuhn Universit Paris Sorbonne CNRS Paris e Pierre Paradinas Chaire Syst mes Embarqu s Cnam Paris Membres e Isabelle Astic Mus e des arts et m tiers Cnam Paris e Philippe Denoyelle Aconit Grenoble e G rard Giraudon Amisa Sophia Antipolis et Inria e David Guez MO5 COM Paris e Robert Halleux Pr sident honorif
52. Although the history of informatics is recent this field poses unusual problems with respect to preservation These problems are amplified by legal issues digital law being in itself a subject matter whose history is also worth presenting in a computer science museum The purpose of this paper is to present a quick overview of the evolution of law regarding digital matters from an historical perspective as well as with respect to the preservation and presentation of the works MOTS CL S droit num rique logiciel droit d auteur licence format interop rabilit donn es personnelles Internet KEYWORDS law digital software copyright license format interoperability privacy Internet 1 Introduction Le logiciel a un r le part dans l histoire humaine c est le premier outil m canis qui soit une extension de notre esprit plut t que de notre corps Alors que la machine moteur et objet de la r volution industrielle permet une personne de mettre en jeu une puissance physique plus grande que celle de son corps le logiciel moteur et objet de la r volution num rique permet cette m me personne de traiter l information avec une puissance sup rieure celle de son esprit Confront l irruption des technologies num riques le l gislateur a t amen questionner les fondements du droit autant qu organiser les usages nouveaux que permettaient la technique Identit num rique statut des donn es p
53. Elys e Matignon cabinet de Lionel Jospin d put s s nateurs syndicats associations de parents etc Pour l anecdote le Directeur adjoint du cabinet lors d une audience a eu ce mot L EPI est la m moire de l informatique p dagogique dans notre pays Bien vu Monsieur le Directeur Et Lionel Jospin Ministre d tat a bien voulu reconna tre qu en donnant r guli rement son point de vue l EPI tait conforme sa mission cf Bulletin n 56 page 32 Effectivement depuis sa cr ation l EPI se veut force de proposition c est dans cet esprit qu elle fait fonctionner des commissions de r flexion faisant largement appel l ensemble des adh rents par l interm diaire des R gionales L EPI obtient que l informatique ne soit pas oubli e par le projet de loi d orientation sur l ducation On peut y lire mais en annexe L informatique est une technique et une science autonome Mais c est galement un outil d enseignement permettant une meilleure individualisation de l apprentissage des situations p dagogiques nouvelles et le d veloppement de capacit s logiques et organisatrices Il tait temps 3 La d cennie 90 Une d cennie sous le signe de l alternance et de la cohabitation qui conna tra cinq ministres de l ducation nationale L Jospin J Lang F Bayrou C All gre et nouveau J Lang ce qui ne facilite pas la continuit d une politique ducative Un exemple caricatural sera donn par l o
54. Grand Emprunt national 2010 Anderson et al 2010 Towards a workable emulation based preservation strategy rationale and technical metadata David Anderson Janet Delve Dan Pinchbeck New review of Information Networking ISSN 1361 4576 Archives 2001 Bulletin des Archives de France sur la conservation long terme des documents lectroniques N 6 juillet 2001 88 Aspray 2003 The Early History of Software 1952 1968 in History of Computing I Bernard Cohen and William Aspray editors William Aspray 2003 Benkeltoum 2009 Les r gimes de lopen source solidarit innovation et mod les d affaires Th se de doctorat Nordine Benkeltom 2009 Bullich 2010 El ments pour une approche communicationnelle du droit d auteur Vincent Bullich XVIIe Congr s de la Soci t des Sciences de l Information et de la Communication Au coeur et aux lisi res des SIC Dijon 23 25 juin 2010 Culture 2008 La conservation long terme des documents num ris s Rapport publi en 2008 par le minist re fran ais de la Culture et de la Communication Denoyelle 2005 Conserver le patrimoine logiciel Philippe Denoyelle conf rence invit e INFORSID 2005 Hodsworth et Wheatley 2001 Emulation Preservation and Abstraction by David Holdsworth and Paul Wheatley RLG Diginews 15 08 2001 volS 4 ISSN 1093 5371 Parisot 2004 Droit d auteur et cybermus e V ronique Parisot in Museology In
55. HEGEL La raison dans l Histoire 10 18 Plon 1965 24G BATCHEN The Art of Archiving Deep Storage Collecting Storing and Archiving in Art Munich Prestel 1998 p 46 49 cit et traduit par A DEPOCAS Pr servation num rique la strat gie documentaire http www fondation langlois org html f page php NumPage 152 page visit e le 07 07 2012 Expression pour dire qu une mission de radio g n ralement est en cours d enregistrement 36Le dit cloud computing https fr wikipedia org wiki Cloud_computing page visit e le 10 09 12 7Les DRM Digital Rights Management 274 demeure ce n est pas comme net art mais comme art du net Il se r alise en observant la r alit mat rielle du num rique c est l art de se conduire dans le r seau des r seaux et d inventer ce qui rel ve de sa puissance de cr ation Il n emp che que le net art int resse particuli rement les institutions archivistiques et ce pour deux raisons La premi re est que de telles institutions dans une tradition humaniste portent particuli rement attention aux arts aux sciences l ducation D autre part la complexit technologique du net art en fait un laboratoire pour tester et d velopper les outils d archivage automatique Avec le dit net art nous avons affaire la plupart du temps des objets tout entiers tendus la reconnaissance de l auteur comme Artiste dans la lign e des Grands
56. Il fallait pr sent s lectionner les appareils qui allaient tre expos s et surtout d finir la fa on dont nous allions les pr senter Il est apparu rapidement qu il convenait de distinguer ordinateurs et consoles de jeu Au sein de ces deux grands ensembles une pr sentation chronologique aurait permis de suivre l volution technologique tout en confrontant directement des mod les concurrents mis en parall le Mais cette vision s est av r e peu pertinente d un point de vue pratique aussi la sc nographie propos e m le t elle concurrence des marques et grandes th matiques Pour les consoles de jeu nous avions envisag de consacrer une vitrine aux consoles portables et une autre aux consoles de salon Visuellement le r sultat n tait pas s duisant et nous avons finalement choisi de pr senter dans une vitrine les deux grands g ants et concurrents directs de l industrie du jeu vid o que sont Nintendo et Sony toutes consoles confondues et dans la deuxi me vitrine consacr es aux consoles de jeu de pr senter un panorama de consoles plus anciennes de marques diff rentes mais non moins embl matiques de l histoire du jeu vid o comme Atari Amiga ou Sega Nous avons proc d dans le m me esprit pour installer les deux vitrines consacr es au mat riel informatique Suite de r cents dons nous pouvions en effet consacrer une vitrine enti re Apple en montrant le talent de la marque la pomme pour le packaging dont
57. Il s agit pour le l gislateur d accompagner l volution des pratiques en offrant un cadre r gulateur apte favoriser les pratiques consid r es comme vertueuses et d courager les pratiques consid r es comme nuisibles La pr sentation du cheminement du droit du num rique doit donc selon nous accompagner la pr sentation des solutions techniques tant mat rielles que logicielles et des usages afin de refl ter le plus compl tement possible l esprit de chacune des poques travers es La n cessit de l volution du droit appara tra clairement par la mise en vidence du changement de paradigme conomique induit par la num risation de l information La possibilit d abstraire l information de tout support induit des conditions de production et d change des savoirs radicalement nouvelles La copie s effectuant co t nul l action de copie ne modifie que marginalement la consommation en ressources du mat riel sous jacent les acc s aux r seaux tant eux aussi forfaitis s plus aucune barri re ne vient emp cher la micro cr ation de valeur ajout e rendant possible le travail collaboratif grande chelle L abondance d informations qui en r sulte et la possibilit pour quiconque d en tre producteur ne peuvent qu entrer en conflit avec la vision ancienne des droits d auteur pens e pour un monde o la raret tait la norme La pr sentation de l avanc e du droit et des usages pourra se faire tant par de
58. M Thi ry ModLibre info i 575 A chemin de Rastel F 13510 Eguilles France Jean Thiery ModLibre info R SUM Les logiciels constituent un patrimoine immat riel tr s important Ils doivent tre conserv s sous forme ouverte pour des raisons fondamentales refus des bo tes noires et pour des raisons juridiques historique des r gles de l art Ils devraient aussi tre lib r s pour garantir leur p rennit long terme L article pr sente quelques exemples de logiciels sauvegarder en priorit dans le domaine scientifique et dans le domaine grand public en particulier pour les micro ordinateurs ABSTRACT Software is a very important world heritage It should be saved as open software for fundamental reasons refusal of black boxes or legal reasons history of the current state of the art Software should be liberated for durability This article presents a list of software to be saved in priority for science and for general use especially on microcomputers MOTS CL S logiciel libre logiciel ouvert bioinformatique chimie informatique math matiques physique statistiques micro ordinateur station de travail ordinateur centralis KEYWORDS free software open software bioinformatics computational chemistry mathematics physics statistics microcomputer workstation mainframe 1 Introduction Les logiciels constituent un patrimoine immat riel tr s important qui doit tre conserv avec soin Les
59. Machines Atlas Burroughs IBM Cellular Disco RE d MV chrono Chronologie g n rale Concepts des syst mes d exploitation MV syst mes rtualisation M moire virtuelle Figure 2 Exemples de parcours temps partag synchronisation Virtualisation machines nuages virtuelles a Les parcours pr d finis illustr s sur la figure 2 comportent un cheminement lin aire mais ce n est pas n cessairement le cas g n ral on peut par exemple avoir un parcours arborescent avec des choix On voit ainsi que la m moire virtuelle appara t dans une tape du parcours virtualisation dont d autres tapes sont par exemple les machines virtuelles et les nuages Elle a galement sa place dans un parcours concepts des syst mes d exploitation en compagnie par exemple des processus et des fichiers Elle figure dans des parcours chronologiques chronologie g n rale chronologie par pays etc Enfin dans un parcours machines litem m moire virtuelle est un composant des items associ s aux machines pour lesquelles il est pertinent Le visiteur dispose en permanence d un catalogue des parcours et peut ainsi sauter d un parcours vers un autre puis revenir au parcours initial Il peut aussi 138 composer et m moriser si n cessaire un parcours la carte en utilisant notamment les liens associ s aux items ainsi que la recherche par mots cl Notons que les notions ayant
60. Nahas et Herv Huitric 256 St phane Druais lors de son intervention la journ e d tude Le futur a un pass le 23 juin 2011 Paris 282 3 Quelques propositions de parcours th matiques Nous nous sommes concentr s ici gr ce l analyse formelle des images constituer des th matiques Nous n allons pas discuter de la forme sc nographique que pourraient prendre celles ci mais proposer des contenus possibles des parcours d expositions ou des lots th matiques Des th matiques qui ont plut t une approche historique ou chronologique pourrait on dire dans la mesure o elles illustrent la fa on dont les images graphiques se transforment au rythme des volutions techniques 3 1 Cam ras et images volantes Les possibilit s offertes par la cam ra virtuelle et les objets de synth se affranchissent subitement sc naristes et r alisateurs de toute contrainte physique li e la gravit Ces derniers vont user et abuser de cette libert nouvelle d autant que mati res formes et animations des d tails sont encore tr s pauvres comme nous l explique Jean Fran ois Henry d crivant le film Sharp on va essayer de faire toutes les fa ons de voler possibles et imaginables parce que fondamentalement on ne sait faire que a 7 Le vol se retrouve jusque dans les titres des films En Am rique du Nord Vol libre r alis par Loren Carpenter est le premier survol de montagnes fractales Vol de
61. The Matrix Computer Networks and Conferencing Systems Worldwide Digital Press Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 299 Russell A 2006 Rough Consensus and Running Code and the Internet OSI Standards War IEEE Annals of the History of Computing p 48 61 Schafer V et Thierry B 2012 Le Minitel l enfance num rique de la France Nuvis Paris Serres A 2003 Aux sources d Internet l mergence d Arpanet Presses Universitaires du Septentrion Villeneuve d Ascq Siles I 2012a The rise of blogging Articulation as a dynamic of technological stabilization New Media amp Society 14 5 p 781 797 Siles I 2012b Establishing the Internet in Costa Rica Co optation and the closure of technological controversies The Information Society 28 1 p 13 23 Rheingold H 1996 Les communaut s virtuelles Addison Wesley France Biographie Val rie Schafer est charg e de recherche l Institut des sciences de la communication du CNRS ISCC Docteur en histoire sp cialiste d histoire des t l communications et de l informatique en particulier des r seaux de donn es elle est notamment l auteur de La France en r seaux ann es 1960 1980 et avec B Thierry du Minitel l enfance num rique de la France Nuvis 2012 et a co dirig avec J Bourdon le dossier Histoire de l Internet Internet dans l histoire Le temps des M dias n 18 2012
62. Un Mus e de l Informatique et une vitrine de l Economie num rique Quelques r flexions g n rales sur les interactions Informatique conomie num rique et la fa on de les pr senter dans un cadre mus al Alain Costabel Introduction Il est assez curieux de constater combien les volutions techniques et scientifiques que nous vivons s imposent nous de fa on pragmatique et empirique en dehors de toute r flexion th orique Pris de vitesse par la rapidit des avanc es technologiques nous sommes plus pr occup s par leur assimilation et leur int gration nos modes de vie de peur d tre d pass s que par une approche plus r fl chie en termes de strat gie de positionnement d utilit d effets annexes etc Il nous a donc sembl que un des r les d un Mus e de l informatique pourrait tre justement de susciter cette r flexion cette analyse et de permettre d avoir une vue d ensemble des volutions pass es mais aussi actuelles et futures Le Mus e deviendrait alors non pas un lieu statique de pr sentation d objets et de techniques inanim s mais un lieu d change de r flexion et d analyse d innovations dont certaines pourraient tre tr s r centes voire en cours Pour reprendre l adage bien connu comment aller quelque part si l on ne sait pas d o l on vient le Mus e serait alors le lien entre l volution pass de l informatique ses origines et les
63. Voir l activit Turtle Arts de l environnement p dagogique libre Sugar http wiki sugarlabs org go Activities Turtle_Art 16 http scratch mit edu 17 http www squeakland org 8 Pour une pr sentation rapide des id es de Christopher Alexander voir Une exp rience d urbanisme d mocratique ditions du seuil 1976 La th orie des design patterns est plus concr tement d taill e dans pattern language Oxford University Press 1977 1 Voir la page de la Wikip dia anglophone sur ce jeu et son histoire http en wikipedia org wiki Arkanoid 196 classiques le visiteur apprendra les lire autrement aiguiser un regard critique sur des grands probl mes communs de nombreux logiciels 4 3 Une critique de l informatique Les exemples ci dessus para tront certainement trop exigeants ou trop difficiles mettre en place dans l espace et le temps limit s d une visite de mus e mais ils illustrent la mani re dont le lien profond entre informatique et p dagogie peut inspirer des activit s dont le but est de cr er des liens entre les aspects pars de nos cultures informatiques Du lien entre les langages informatiques entre les logiciels entre les interfaces Ils rel vent de ce que nous appelons apr s Papert une critique informatique La critique informatique computer criticism est l expression que Papert oppose au technocentrisme Il d finit cette activit en la comparant la
64. a t majoritairement retenue Les trieuses les plus conomiques Bull E12 IBM080 sont dot es d une brosse de lecture r duite un balai sous lequel d filent les cartes en parall le ligne des 9 d abord Le champ de tri est r duit une colonne par passage La carte lue sur une 40 colonne est dirig e vers une case de r ception en fonction de la valeur contenue sur la colonne Le tri alphab tique demandait 2 passages D autres trieuses plus rapides ont des brosses comportant plusieurs doigts de lecture Une machine compl mentaire a t l interclasseuse co lator en anglais Celle ci remplace avantageusement plusieurs op rations de tri pour fusionner deux fichiers Les fonctions de tri et bien entendu celles de saisie perforation sont rest es s par es de la tabulatrice Par contre celle ci s est adjoint des dispositifs de perforation des cartes et de calcul multiplication division 6 Technologie des machines cartes perfor es La programmation des traitements m canographiques d avant l ordinateur exigeait une connaissance des contraintes de temps pos es par le fonctionnement m canique des machines plus que les relais l essentiel de la technologie relevait de roues et de cames et les op rations devaient tre synchronis e avec ce qu on appelait le cycle des machines La fabrication et la r paration des machines m canographiques exigeaient des comp tences du m tier d horlogerie ainsi que cell
65. al 1942 Une autre personnalit tait invit e Louis Couffignal directeur du laboratoire de calcul m canique du CNRS Sa conf rence sur les machines calculer qui pr c dait celle d A Chauvin tait organis e en deux parties La premi re retra ait rapidement l historique des machines la seconde partie ouvrait de nouvelles voies sous le titre de la machine calculer la machine raisonner Une d monstration tr s claire lui permet de conclure La logique toute enti re est donc m canisable On le suit plus difficilement quand il aborde ensuite la question de l infini et qu il fait r f rence aux travaux de Herbrand brillant logicien il aurait pu aussi bien citer Turing C est un expos de scientifique et de chercheur on est loin d j des machines que va pr senter A Chauvin Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 31 A la suite du d c s d Andr Chauvin en 1970 son fils Jacques confie le soin de vendre l ensemble des pi ces de la collection Alain Brieux en 1974 Son expertise le catalogue d A Brieux de 1984 comporte 305 entr es durera une dizaine d ann es et c est en 1984 qu IBM Europe fera l acquisition d une grande partie de cette collection D autres pi ces ont t vendues s par ment par exemple une machine MULTI 1900 le prototype en bois du calculateur Klaczko 1913 le cercle calcul Beauvais 1910 des arithmom tres et d
66. and Thinking Marvin Minksy 2008 http web media mit edu minsky OLPC 3 html 194 relation profonde entre l informatique et la p dagogie se r sume ainsi l interaction homme machine cr e un environnement dynamique dans lequel l homme peut d couvrir et manipuler des id es fortes un premier niveau subjectif de r flexivit et le partage de cet environnement cr e une micro culture un deuxi me niveau collectif de r flexivit dans laquelle les uns et les autres apprennent 4 Un mus e p dagogique de l informatique Est ce que l expos de ce rapport profond entre informatique et p dagogie peut nous indiquer quellle p dagogie mettre en oeuvre au sein d un mus e de l informatique et de la soci t num rique Quelles activit s imaginer qui tout en donnant acc s des cultures num riques sp cifiques permettent d en abstraire les traits communs et de les faire communiquer entre elles 4 1 Babel inventer son langage de programmation Nous prendrons ici l exemple d une activit imaginaire que nous baptisons Babel et dont le principe est de permettre des visiteurs d inventer un langage informatique Un premier but serait d tre expos par degr s quelques unes des contraintes qui donnent aux langages l allure qu on leur conna t un second but plus labor pourrait tre de transformer le visiteur sur place ou en ligne en apprenti informaticien linguiste capable de trouver des
67. appareils et de machines conf rence de Edouard Lucas au Conservatoire du 24 novembre 1889 Maurice d Ocagne et de nombreux fabricants de machines y contribueront par la suite En 1882 la date de publication du catalogue la collection comprenait 39 objets divers Celui de 1906 recense environ 300 instruments ou documents sous le titre instruments de calcul salle N 52 et le catalogue de 1942 dit l occasion de l exposition de machines calculer plus de 300 objets CNAM 1942 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 25 Nous avons pr sent Homo Calculus pour la premi re fois en octobre 1995 Talence dans le cadre de la science en f te du CNRS Elle exposait les pi ces mentionn es plus haut mais aussi le dossier autographe des fr res Carissan auteurs de la c l bre machine congruences laquelle un panneau tait consacr des ouvrages rares de N per pr ts de la biblioth que universitaire une collection de tables de logarithmes anciennes et des lettres autographes de grands scientifiques ou d ing nieurs L on Boll e Lucien Malassis Prony Delambre Delalande Monge Maurice d Ocagne Le Verrier De Broglie Babbage les premi res publications de Turing Babbage Torres de Quevedo et un exemplaire de Automata Studies dit en 1956 par Shannon et J McCarthy qui r unit les articles fondateurs d une science en mergence qui va bient t deveni
68. au 9 5 pour au 8 et enfin au super 8 il est possible de faire ses propres films mais l aussi la projection est organis e bien apr s la colo L apparition des cam scopes et donc apr s quelques essais des cassettes VHS va donner de nouvelles possibilit s M me si les montages sont complexes il est possible de filmer et de projeter sur une t l vision en m me temps il n est plus n cessaire de d velopper les films C est dans le m me temps que se d veloppe l informatique Comme pour les autres outils les animateurs s y sont int ress s rapidement Nous l avons vu elle va permettre de nouvelles activit s Si l informatique n est pas directement concern e par les images elle va rapidement permettre de simplifier les montages Et puis nous avons eu l apparition des photos num riques de cam ras num riques et des vid oprojecteurs L instantan prend alors tout son sens Chacun ou presque peut projeter au moment m me de l action ou dans un court temps de mise en page Il n y a plus de d lais et il devient presque surprenant qu une personne prenne la parole sans utiliser un diaporama Il est vident que l informatique a permis un formidable gain de temps D abord nous l avons vu pour les projections mais il faut ajouter pour l ensemble des moyens utilis s dans l animation Cela facilite les projections de films il n est plus besoin d attendre la disponibilit d une bobine et la diffusion de musique On est bien loin
69. au laboratoire STEF Ses recherches sont centr es sur l enseignement de l informatique tous les niveaux d ducation et de formation avec une attention particuli re port e l utilisation des instruments informatiques 224 La petite m moire de l innovation informatique Un exemple de patrimoine immat riel des anciens de chez Bull P riph riques Belfort le r seau de t l gestion SAFIR Camille Paloque Berges Post doctorante du LabEx Hastec Pres Hesam Laboratoire DICEN Cnam 2 rue Cont 75003 Paris camillepaloqueberges gmail com R SUM L association PB21 ex FEB Belfort qui promeut l h ritage des entreprises Bull en situation de crise patrimoniale en 2011 2012 a montr le besoin de t moigner de son pass industriel v cu et pris en charge par Bull Cet article fait la synth se d entretiens men s avec ses membres propos de la mise en place en 1975 d un syst me transactionnel de gestion industriel nomm SAFIR innovation qui fait entrer les technologies de r seau dans la logistique d entreprise La petite m moire est une notion permettant permettant de questionner au niveau micro historique le paradigme de l innovation attach au patrimoine et l histoire des r seaux informatiques et au niveau communicationnel les relations entre m moire individuelle et m moire d entreprise On esp re contribuer ainsi la r flexion sur le patrimoine immat riel de l informatique AB
70. aussi que cette exp rience pass e sugg re aux professionnels de mieux rendre public leur savoir faire afin d aider les amateurs mieux organiser leurs contributions futures 2 Les quipements et autres t moins mat riels La question des mat riels me semble na vement peut tre la plus simple en ce qui concerne l action individuelle principalement parce que la pr servation des mat riels est g n ralement tr s limit e on ne garde usuellement que des choses que l on a utilis es et qui sont suffisamment petites pour tre tol rables dans l espace disponible Ces quipements sont souvent des l ments technologiques qui marquent une poque et que l on voit dispara tre Pour prendre quelques exemples e la bande perfor e en mylar qui a remplac un temps le papier trop fragile et l incontournable bac de cartes perfor es e boules et marguerites de machines crire ou bande d imprimantes ligne ligne ou papier thermosensible videmment p rim e modem de tailles et technologies diverses y compris le modem acoustique qui ne marcherait plus avec les t l phones actuels e terminaux alphanum riques barrettes de m moire ou disques durs 114 e p riph riques amovibles et disquettes Il est souvent difficile de savoir si ces objets qui parlent d une poque r volue celui qui les pr serve et qui motivent son souci de pr servation sauront parler un public qui ne partage pas leur exp rience
71. avec des phrases types qui ne permettent pas la formulation de phrases compl tes selon les mots les plus appropri s j aimais dans mes commandes pouvoir exprimer les choses ma fa on j tais plus libre Pour un acheteur rien n est noir ou blanc Cette diminution des possibilit s d expression est grev par l absence de transparence du syst me on ne voyait plus rien on frappait on transmettait le document pr par la main puis la commande sortait et on la consultait Le concept de bo te noire associ l informatique engage ainsi des frustrations dans les m thodes de travail proches de celles de tout nouvel utilisateur d un syst me informatique Pour le concepteur du syst me M J la transparence a un autre sens pour les utilisateurs c tait transparent dit il avant de pr ciser voyant ma surprise oui je veux dire qu ils n en avaient rien faire Pourtant cette g n ration de travailleurs li s l informatique n est pas encore au contact de ce qui va faire le succ s des interfaces dites transparentes c est dire conversationnelles graphiques et intuitives Ces r sistances sont aussi et nouveau mettre en relation avec la question du statut social et la symbolique qui lui est li e Les interlocuteurs ne faisant pas partie de l quipe Syst mes Avanc s font tat d une formation auto didacte sur le plan g n ral au sein de Bull mais aussi en particulier
72. beaucoup plus tard que s ouvriront des usages pour la communication individuelle et de groupe On ne parle pas encore de Syst me d Information par opposition au syst me informatique que l on peut d finir comme l ensemble de moyens mat riels et logiciels assurant le stockage le traitement et le transport des donn es sous forme lectronique mais la continuit avec la m canographie va bien conduire s int resser un tel ensemble constitu par la d finition des processus propres au x m tier s de l entreprise et par celle des stocks et flux d information clairant ces processus puisque par d finition dans une organisation les t ches sont partag es entre quipes ou individus Au d but des ann es 1980 les plus anciens de l usine Alsthom orthographe de l poque qui m employait alors n utilisaient jamais le mot informatique mais forts d une exp rience de plus de cinq d cennies parlaient de la m cano D apr s Aouatef Ch rif La m canographie et ses r percussions au sein de l administration fran aise l exemple du minist re des Finances 1930 1970 Th se de l Ecole des Chartes soutenue en 2006 Le premier ordinateur commercialis l Universal Automatic Computer ou Univac I a t construit en 1951 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 175 L intervention humaine reste majeure dans cet ensemble car toutes les t ches ne
73. ceux qui s appliquent aux autres types d uvres Les principales dispositions le concernant ont t historiquement introduites par le titre V de la loi de 1985 intitul Des logiciels Tout d abord prenant acte du caract re industriel de la production logicielle les droits patrimoniaux concernant un logiciel r alis par un salari ou fonctionnaire dans l exercice de ses fonctions sont syst matiquement d volus l employeur Cette disposition rompit avec le droit d auteur traditionnel centr sur l auteur qui disposait l poque que les droits patrimoniaux de l auteur de l uvre non logicielle devaient faire l objet d un acte de cession explicite la simple existence du contrat de travail ne suffisant pas transf rer l employeur les droits patrimoniaux sur l uvre cr e Sur ce point la loi DADVSI de 2006 a finalement align le statut de toute uvre cr e par le salari ou le fonctionnaire dans l exercice de sa mission sur celui de l uvre logicielle refl tant l industrialisation de l ensemble de la production intellectuelle galement en rupture avec le statut traditionnel de l auteur la Loi de 1985 a autoris que la cession des droits sur une uvre logicielle puisse se faire pour un montant forfaitaire et non sur la base de royalties d pendant du nombre d exemplaires vendus Il s agissait de prendre acte de la r alisation de prestations fa on le logiciel r alis en sous traitance pouvant tr
74. compris outre les mat riel cartes les crans de saisie d rouleurs de bande magn tiques disques amovibles ou non et imprimantes rapides sur le site central La d signation de ce site d tude et de production a suivi les volutions capitalistiques et d identit du groupe Bull General Electric Honeywell Information Systems CII Honeywell Bull Bull p riph riques pr cision de Maurice Favier responsable de la communication PB21 18 Lettre de Ren Beurier pr sident de l ex FEB Belfort aux adh rents dat e du 24 novembre 2011 et annon ant la cr ation de PB2I aimablement fournie l auteur Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 227 techniques tout en les faisant travailler sur les supports communicationnels du mus e communication Web et audiovisuelle guides p dagogiques Le cadre de d part est donc une initiative exp rimentale p dagogique r pondant une inqui tude patrimoniale 2 2 Une volont de t moignage la crois e de la petite m moire et de la m moire d entreprise Parmi les besoins urgents exprim s par l association se d gage de mani re urgente la volont de t moigner L exp rience p dagogique et l enqu te qui la prolonge et fournit la mati re de cet article recueillent le t moignage des anciens employ s la fois sur leur pass chez Bull mais aussi dans une certaine mesure sur leur frustration de voir leur m moire individuell
75. consider the museum of data processing and digital society as an open platform of dynamic conservation Then through this hypothesis we will see that digital works are not so much objects than passages borrowed by users and that they profoundly alter the purpose of the museum At the passion of aesthetic which order a selection of items replaces the function of the intangible art which opens decreation it switches the created into the uncreated open to the common use MOTS CL S art num rique internet logiciel libre copyleft valeur d usage formats ouverts raison pratique hacker ars techn henri bergson marcel duchamp michel de certeau KEYWORDS digital art internet free software copyleft usage value open formats practical reason hacker ars techne henri bergson marcel duchamp michel de certeau Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 265 Une id ologie de propri taires isole l auteur le cr ateur ou l uvre En r alit la cr ation est une prolif ration diss min e Elle pullule Une f te multiforme s infiltre partout f te aussi bien dans les rues et les maisons pour tous ceux que n aveugle pas le mod le aristocratique et mus ographique de la production durable Ce mod le a pour origine un deuil et pour effet un leurre l apologie du non p rissable tient pour valeurs les morts plut t que les vivants les mat riaux r sistants p
76. cours sous la forme d une guerre de tranch es juridique qui ne se conclut qu en 1982 par un classement de l affaire le proc s tant jug sans objet without merit au vu de l volution de la situation On appelle substituable un bien qui peut remplacer ou tre remplac par un autre bien pour r pondre un m me besoin La substituabilit d un bien ou d un service peut d pendre de facteurs externes Par exemple certains produits peuvent devenir substituables au p trole en raison de son rench rissement le train et l avion peuvent tre des services substituables si la g ographie le permet etc 64 une premi re d cision d s 1982 alors que ce n est que par le biais de la loi du 3 juillet 1985 que le Parlement accueillit explicitement le logiciel au sein du droit d auteur Pour tenir compte des sp cificit s de l uvre logicielle plus industrielle qu artistique la loi de 1985 amenda cependant le droit d auteur applicable aux programmes informatiques d une fa on que nous pr ciserons plus bas Aux tats Unis la Commission on New Technological Uses of Copyrighted Works Commission des nouveaux usages technologiques des travaux prot g s par le copyright fut cr e en 1974 pour contribuer la modernisation de la loi tatsunienne sur le copyright suite l mergence des nouvelles technologies de l poque le photocopieur et l ordinateur Elle recommanda que le logiciel puisse tre prot g
77. d finir les limites de notre propos dans cet article m me si terme des choix devront tre faits au niveau du Mus e Nous limiterons INFORMATIQUE aux mat riels logiciels et syst mes de t l communication permettant de les relier utilis s des fins de production de communication et d organisation par les acteurs conomiques de toute nature dans le cadre de leurs activit s publiques professionnelles ou priv es Nous en exclurons pour des raisons de facilit dans un premier temps le domaine des jeux des divertissements ainsi que la t l phonie la domotique et la robotique Ce choix est bien s r discutable et devra faire l objet de d bats sp cifiques tant il est que la limite est floue et les interactions entre ces divers domaines nombreuses Pour CONOMIE NUM RIQUE la chose est encore plus difficile On ne se limitera pas Internet et ses retomb es comme cela est souvent le cas actuellement On inclura bien s r la production de biens mat riels ordinateurs t l phones ainsi que le d veloppement de logiciels et les services qui leurs sont associ s On peut aussi tendre le concept d conomie num rique aux activit s cr es support es facilit es par ces mat riels logiciels et services Le commerce lectronique par exemple en fait alors partie ainsi qu un certain nombre d activit s conomiques actuelles Le p rim tre est donc tr s variable Dans le pr sent article nous avons pris un
78. d taillons pas car ils ne comportent gu re de sp cificit s dues la th matique trait e par le mus e 6 3 Sph re de diffusion L approche mus ale d mat rialis e permet de d cupler les canaux de diffusion de particulariser et de personnaliser le contenu selon l auditoire selon le contexte selon les objectifs Il devient possible de pousser des l ments vers des sites tiers de proposer des applications sp cialis es sur des terminaux vari s dont Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 87 l usage s adapte toutes les g n rations Les particularit s de l mulation ouvrent de plus des perspectives didactiques particuli res Il ne s agit plus d utiliser les technologies num riques pour exposer virtuellement d anciennes machines comme l on peut proposer la visite virtuelle d un temple disparu L objectif est double pargner les objets rares voire disparus fragiles et probablement cantonn s en un lieu loign du visiteur en leur adjoignant un double virtuel ne souffrant d aucune raret inusable transmissible dans le monde entier et de surcro t fonctionnel En second lieu donner acc s au patrimoine logiciel en permettant son ex cution par le plus grand nombre aux fins d tude ou d exposition La compl mentarit mat riel virtuel reste essentielle Le lieu physique de conservation des objets patrimoniaux et d exposition
79. de celles de Pascal et de Leibniz aux premi res r alisations et travaux scientifiques qui pr paraient l arriv e des premiers ordinateurs Admis l Acad mie des sciences en 1922 il devient le rapporteur pour tout ce qui touche le calcul et les machines et Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 27 l expert reconnu et incontournable du domaine Il est de plus un grand journaliste scientifique un vulgarisateur il multiplie les conf rences aupr s de la communaut scientifique et du grand public participe des manifestations des expositions et son ouvrage traduit en plusieurs langues r dit en 1905 et 1928 depuis 1893 connait un tr s grand succ s pendant plus d un demi si cle T moin de cette volution a t il t acteur et moteur A t il r ellement valu les nouveaux enjeux consid rables et cette rupture qu annon aient les premi res applications de l lectrom canique et les premiers travaux scientifiques dans un domaine qui allait devenir quelques ann es plus tard l informatique Cette notori t lui vaut de nombreux contacts avec des inventeurs qui soumettent leurs projets de nouvelle machine ou d am lioration Il s entoure de deux experts Lucien Malassis et Jean V z s Il sollicitera aussi L on Boll e galement expert dans le domaine des machines calculer mais celui ci apr s ses premiers et rapides succ s de 1889 1895
80. de codage voqu plus haut sur des cartes perfor es de 80 colonnes apr s avoir t enti rement transcrit sous cette forme sur des bordereaux de 80 colonnes et 25 lignes il fallut attendre l av nement des micro ordinateurs et notamment le premier IBM XT 1984 auquel il fallait adjoindre un disque dur ext rieur avec suffisamment de m moire 60Mb pour pr senter la premi re Base de donn es de l h breu massor tique associ e un programme de recherche multicrit re Cela se passait en 1984 1985 et fut pr sent la premi re conf rence organis e par l Association Internationale Bible et Informatique AIB I fond e par I amp B en 1982 Louvain la Neuve en 1985 puis la Conf rence annuelle du groupe de contact CARG Computer Assisted Research Group r cemment cr au SBL meeting Chicago la m me ann e avec notre associ Ronny Benun de Brooklyn Ce qui jusqu alors s tait toujours pr sent sous forme d un livre les Concordances de la Bible le seul livre jug digne jusqu tr s r cemment de ce genre de travail d mentiel depuis qu Hugues de Saint Cher en avait fait un premier mod le vers 1235 au couvent dominicain de Saint Jacques Paris une r alisation qui exigeait un tr s long travail de pr paration de fabrication puis de distribution d un bloc de papier qui pesait de 2 4 kg voire plus cela devenait soudain un autre objet dont les l ments se stockaient sur des bandes magn ti
81. de l Apple IT du TRS 80 et de la plupart des micro ordinateurs fabriqu s partir des ann es 80 nous en disposions d une bonne vingtaine d exemplaires et il en reste certainement plusieurs milliers en France Il ne nous a pas sembl prioritaire de sanctifier un TO7 En revanche certaines machines m canographiques le Cray XMP la collection IBM de St phane Mathon repr sentent des pi ces uniques que nous devions prot ger Mais l encore devions nous prot ger pour les conserver intactes invisibles du public au fond d un hangar fortifi Ce n est pas le choix que nous avons fait Tout en respectant bien sur ceux dont c est le m tier L emphase mise sur l exposition et l ducation au d triment de la conservation est donc parfaitement r fl chie Elle a t d cid e pour des raisons budg taires et pour d finir des priorit s Nous avons donc imagin un fonctionnement un peu inverse des grands mus es classiques Nous avons pens que l exposition l ducation g n reraient de la visibilit et des ressources financi res qui permettraient par la suite de financer un travail de conservation Nous avons choisi de cr er des expositions permanentes ou temporaires et de travailler sur des supports ducatifs Notre mission tait donc de transmettre et faire conna tre l histoire de l informatique au travers de ses objets L encore par souci de priorisation et pour des co
82. de l application de cette d marche Nous pensons que l utilisation du virtuel concept largement d velopp au sein m me de l informatique offre de nombreux avantages Aconit 2000 pour l laboration des pr sentations souplesse de mise en uvre diversit des points de vue et des parcours capacit d adaptation aux attentes et aux besoins des utilisateurs 3 Introduire la science informatique mise en uvre Pour illustrer la d marche que nous souhaitons appliquer nous allons montrer comment d gager quelques notions de base de la science informatique partir de la pr sentation dans le cadre du mus e virtuel d une application usuelle Cet exemple illustratif bien que simplifi a n cessairement un caract re technique qui peut en rendre l acc s malais un lecteur non sp cialiste C est pourquoi en pr ambule sa description nous en donnons une explication r sum e en termes plus accessibles L application choisie est un site de vente en ligne nous d taillons plus loin les raisons de ce choix Un premier temps de notre d marche peut se r sumer ainsi nous d crivons une version simplifi e de l application et de la configuration mat rielle sur laquelle elle est implant e sous forme d un ensemble de composants dont nous expliquons les fonctions et les interactions nous montrons comment donner une id e plus simple de cette structure encore relativement complexe tra
83. de la modernisation des r seaux t l phoniques Mounier Kuhn 2010 p 129 et 150 Bull exp rimente la liaison Ordinateur Communications pour transmettre des fichiers de donn es sur le mode des Datacoms en lignes de commande d riv es des applications Telex Mais il a t difficile de situer SAFIR au c ur de la bataille entre t l coms et informatique Schafer 2012 puisque le syst me de t l gestion n est ni une connexion virtuelle de type Transpac ni une commutation par paquet de type Cyclades Griset et Schafer 2012 Ce n est que relativement tard dans les entretiens que la d finition technique de SAFIR en tant que r seau est pr cis e SAFIR tait un point point birectionnel de l cran au syst me central pas une conversation entre deux crans et entretient galement une liaison unidirectionnelle du central vers des p riph riques imprimantes d port es dans les ateliers M F C est une connexion physique intra filaire c est dire un r seau d di interne l usine L accent est mis sur le transactionnel davantage que sur le communicationnel il transmet moins des donn es qu il ne permet d interroger distance des bases de donn es afin de conna tre l tat des stocks et de mieux formuler des demandes d achats ou des ordres de fabrication des pi ces ainsi que diriger les approvisionnements Le syst me est probablement l une des derni res initiatives de l entreprise pour devenir un total
84. des rochers qui peuvent ventuellement tomber sur la voie des r glements nationaux inadapt s qui d finissent diverses limites d utilisation des terroristes en mal de sabotage et des lutins myst rieux qui peuvent provoquer des pannes vari es de tout ce qui vient d tre mentionn Le probl me est simple pour d finir ce que doivent faire les ordinateurs normaux il faut au pr alable avoir mis tout ce petit monde sous forme d quations Il existe peut tre une forme d intelligence sup rieure qui sait faire cela mais c est hors de la connaissance scientifique Il est probable que le jour ou les hommes sauront r soudre ce probl me supposer qu il sache le faire un jour la plus grande partie des autres probl mes ouverts en mati re de sciences physiques et humaines seront clos En supposant possible la capacit sp cifier les objectifs attendus la conception de syst mes informatiques s rs n cessite de r soudre une seconde classe de probl mes qui est li e leur complexit intrins que Un ordinateur tel que celui qui est utilis pour taper ce texte est le r sultat d un processus de conception r alis en plusieurs phases Il comporte la conception du mat riel et en amont de ses composants microprocesseurs m moires d un syst me d exploitation puis d un ou plusieurs programmes comme le traitement de texte Chacun de ces composants repose essentiellement sur le raisonnement de son concepteur exprim dans
85. des comptes rendus des Conseils de Direction Conseils d Administration Assembl es G n rales des diff rents cadres sociaux asbl S A etc dans lesquels se sont d roul s les travaux Une virtualisation ou num risation de ces dossiers est possible 12 Une documentation technique et scientifique a servi de r f rence tous ces travaux On y trouve des manuels d utilisation de mat riels et de logiciels des livres de r flexion sur l informatique et les disciplines connexes int ressants les travaux de la documentation imprim e sur un ensemble d applications sp cifiques litt rature linguistique langues langages de programmation intelligence artificielle archivistique informatique Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 253 documentaire biblioth conomie gestion de projets informatiques etc Cette biblioth que compl t e par une biblioth que de p riodiques est en bonne partie catalogu e sous forme lectronique 13 Il existe une collection d ph m res prospectus descriptifs articles gadgets publicitaires y compris une collection de sacs publicitaires cela peut tre inventori et catalogu lectroniquement 14 Une s rie d imprim s livres repr sente des r sultats publi s de travaux Une bibliographie historique peut en tre constitu e 15 Archives audio visuelles photographies pellicules et albums class s bandes vid os films avec interv
86. des consid rations concernant la capacit de la machine apprendre cf la section intitul e Machine learning Turing imagine un apprentissage de la machine par essais et erreurs avec un syst me de r compenses et de punitions La machine pourrait ainsi ajuster ses heuristiques et devenir de Pour une histoire des premiers hacks informatique et physiques voir Nightwork A History of Hacks and Pranks at MIT T F Peterson The MIT Press 2003 Voir La formation de l esprit scientifique Gaston Bachelard Paris Librairie philosophique Vrin 1999 1 re dition 1938 Ce cadre exp rimental est appel par Turing jeu de l imitation et sera par la suite connu sous le nom de Test de Turing Dans une conversation avec Marvin Minsky alors que je lui expliquais avoir consacr e une ann e de travail l article de Turing celui ci me dit but this paper was a joke Le probl me de savoir si Minsky plaisantait est rest pour moi ind cidable 188 plus en plus apte imiter les comportements que nous qualifions spontan ment d intelligents C est la premi re fois que la notion centrale d intelligence est aussi clairement li e aux machines calculer l id e appara t ici d un mode d intelligence commun aux hommes et aux machines permettant aux unes d apprendre et aux autres de se servir des machines pour autre chose que de simple calculs 3 1 2 J C R Licklider et l ordinateur comme inte
87. des m thodes qui se revendiquent it ratives et adaptatives comme le d veloppement rapide d applications ou les m thodes agiles Mais ce qui rend plus facile un d veloppement incr mental de calculs sur un tableur en constitue aussi un des d fauts majeurs 3 3 Heurs et malheurs du tableur Le d veloppement de feuilles de calcul complexes par des non professionnels de la programmation rec le des risques pour les entreprises Ceux ci ont t identifi s et analys s assez t t ainsi d s 1987 Brown et Gould publient une premi re analyse des erreurs que l on pouvait trouver dans les feuilles de calcul cette poque Robert Panko 2000 qui a longtemps tudi ce ph nom ne estime que la proportion de tableurs contenant des erreurs oscille entre 20 et 40 D ou une abondante litt rature sur l analyse des erreurs sur les m thodes d audit et sur les outils pour les d tecter ou les viter Cette question toujours d actualit est l origine d un collectif European Spreadsheet Risks Interest Group EuSpRIG qui organise une conf rence annuelle et dont le site contient une page sp ciale sur les erreurs contenues dans des tableurs dont les cons quences sont les plus remarquables Lors de la conf rence EuSpRIG de 2007 plusieurs intervenants dont Stephen Powell du Dartmouth College SERP rappellent que les erreurs sont encore tr s pr sentes et soulignent que la perte de temps est un probl me pratique
88. des machines perforer d autres mat riels de ce type ont t r cup r s a posteriori et ont t conserv s titre mus al sans plus fonctionner Diff rents exemplaires d autres machines gardent m moire de diff rentes tapes de travaux on a conserv presque toujours toute la documentation qui permettait leur utilisation Des photographies de mat riels sur leurs sites d utilisation existent galement Ce genre de mat riels est souvent l ossature principale d un espace mus al La question des modes de 2 Le projet de la Facult d Informatique des FUNDP Namur tel que propos par Marie Gevers est un bon exemple dans ce sens voir M d Udekem Gevers La Machine math matique IRSIA FNRS 1946 1962 Bruxelles Acad mie royale de Belgique 2011 pp 16955 2 Notamment des statistiques sur la dur e des diff rentes phases de travaux d apr s les relev s de Time Sheets de chaque collaborateur et le Rapport journalier que chacun produisait 252 pr servation et de pr sentation est abondamment trait e par ailleurs au cours de cette conf rence 5 Les programmes cr s ou utilis s condition qu ils soient document s Ils sont conserv s sous forme de listes imprim es ou pour les plus anciens sur cartes perfor es et ou sous forme de fichiers lectroniques Il s agit ici de sources cr es en vue d une application lectronique sp cifique ou selon le jargon du m tier propri taire Mais il exi
89. donnent une id e de ce dont il s agit et qui sont susceptibles de montrer l tat technologique parfois d sastreux de ces actions Ces documents sont scann s puis jet s Bien entendu je scanne tous les rapports dont le contenu me semble particuli rement int ressant Plus g n ralement mes archives contiennent un grand nombre de rapports d origines diverses qui ont pu tre pertinents pour mon travail Je scanne ceux qui me semble avoir eu un int r t particulier qui n ont pas t publi officiellement ma connaissance et ne sont pas d j publiquement disponibles sur l Internet ce qui n est pas toujours facile v rifier J ai par exemple pr serv des documents de l quipe de Jean Ichbiah la CII dont la contribution est historiquement int ressante J ignore si ces documents sont disponibles ailleurs Typiquement tous les rapports du laboratoire d Intelligence Artificielle du MIT sont sur l Internet Mais j ai constat qu il leur manque parfois des pages Les rapports du d partement d informatique de Harvard n y sont pas mais on peut esp rer qu ils y seront un jour Par contre rien ne dit que quiconque pr servera certains rapports int ressants publi s par des entreprises et autres structures priv es En clair il semble tr s difficile d avoir une 5 Cette trange loi Parlement 2012 tait cens e contrer la suppos e mainmise internationale de Google sur la culture Il semble qu elle ait le r sultat inverse J e
90. double enjeu de visibilit r utilisabilit de tels documents Par hyper texte on fait bien videmment r f rence aux contenus du Web documentaire d compos s en grains de modularit maximale pour aider la r utilisation maximale des contenus existants ex on reprendra plus facilement une figure compl tement synth tique facilement accessible qu un long texte d pos s sur des plateformes idoines ex wikipedia canalU SIL O et accessibles via un permalien Il y a aussi un renversement de lieux sur le Web au lieu de cr er sa encore une plateforme on va exister chez les autres en syndicant les contenus sur des plateformes cibles La notion de document devient un arbre de grains structur en graphe ou parcours ex d couverte selon le public ou selon le pr requis ou l acquis pour un contenu didactique Ici l index est aussi important que le texte Un graphisme son vid o devient un arbre de plans accompagn de son sc nario d taill Il y a l un double enjeu d interop rabilit et de r utilisabilit L introduction massive d l ments interactifs bas e sur la notion d application grain logiciel au sens des nouveaux num riques permet que cette notion de grains interactifs soit mieux formalis e et compr hensible du public On identifie rapidement des formes de jeux param trables quizz devinette de mot s lection d images drag and drop d ic nes etc On sp ci
91. e 100 120 visiteurs agents de la BnF groupes d enseignants d tudiants de chercheurs sp cialistes collectionneurs Le parcours de visite tel que d fini il y a six ans privil giait les technologies d enregistrement et de diffusion des documents sonores Les technologies vid o et surtout multim dias sans tre pass es sous silence souffraient d une valorisation beaucoup plus restreinte et apparaissaient comme tout fait secondaires puisqu elles n taient voqu es qu travers une quinzaine d appareils On peut comprendre ce d s quilibre manifeste lorsqu on mesure la s duction que produit un phonographe ancien sur chacun d entre nous mais l absence de mat riel micro informatique ou vid oludique dans le parcours de visite initial s explique encore de fa on plus pragmatique En 2006 en effet la collection Charles Cros poss dait extr mement peu d appareils li s aux technologies de l informatique et du multim dia et il tait donc impossible de valoriser un patrimoine que nous ne poss dions pas La volont d lib r e du d partement de nourrir un effort pour compenser cette lacune traduit la l gitimit culturelle acquise par les documents lectroniques depuis leur soumission au d p t l gal en 1992 Cette volont a permis de d velopper le patrimoine informatique et vid oludique de la collection Charles Cros et il tait temps six ans apr s l inauguration de la r serve visitable de lui f
92. encore en mesure de t moigner des usages qu ils en ont faits ou qu ils en ont per us Nous discuterons ci dessous quelques suggestions pour rechercher ou produire les l ments qui nous paraissent parmi les plus appropri s 4 1 Les tableurs les feuilles de calcul Les principes qui sont la base de la conception des tableurs ayant peu volu depuis leurs origines il serait int ressant de montrer plusieurs exemples de tableurs en fonctionnement sur plusieurs g n rations de machines Les applications tableurs ont t diffus es dans de telles quantit s qu il ne devrait pas tre difficile d en choisir quelques unes parmi les plus repr sentatives A titre d exemple Dan Bricklin propose sur son site une version de VisiCalc pour IBM PC Ce programme assez bien crit pour fonctionner encore correctement sous Windows XP utilise la documentation originale de VisiCalc fournie galement par Bricklin Des exemples de feuilles de calcul ne manquent ni dans la documentation distribu e avec les tableurs ni dans les ressources publi es pour l ducation et la formation ni sur la toile partir d exemples simples comportant des d fauts on pourrait aussi aborder le statut de ce que l on nomme souvent erreurs dans un programme leurs causes potentielles et quelques techniques employ es pour les rep rer et les corriger Par ailleurs montrer des exemples de tr s grandes feuilles de calcul permettrait d expose
93. est d ailleurs ce d faut d animation qui expliquerait que les premiers films r alistes montrant des tres vivants en synth se repr sentaient des animaux pr historiques justement parce que nous n avons pas de r f rence les concernant Robert Abel r alise en 1984 une publicit qui sera diffus e durant la soir e du Super Bowl Il dispose donc d un budget consid rable et va mettre en oeuvre les premi res techniques de capture du mouvement humain Une danseuse est film e sous plusieurs angles le corps parsem de rep res qui seront resitu s dans l espace 3D la main La technique a beaucoup progress depuis en ce qui concerne l automatisation la rapidit et m me souvent l absence de marqueurs mais repose en g n ral aujourd hui encore sur des principes similaires rep rages dans l espace de points clefs partir d une triangulation de cam ras Dans le m me temps au Japon c est la course de Carl Lewis qui sert de mod le pour animer un personnage 280 Renault Racoon 1993 1 Fight Club 1999 R al David Fincher USA 2 Brilliance ou sexy robot 1984 R al Robert Abel USA Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 285 dans Bio Sensor L ann e suivante l Universit de l Ohio David Zelter d compose la marche humaine sur sol plat et inclin ainsi qu un saut l mentaire Dans le m me laboratoire Susan Amkraut et Michael Girard enta
94. faire l objet d une conservation titre historique appartient donc la cat gorie des uvres dites indisporphelines Ce mot valise englobe les uvres indisponibles c est dire qui ne sont plus diffus es par un diteur encore existant et orphelines c est dire dont le titulaire des droits n est plus connu comme par exemple dans les cas o l entreprise cessionnaire des droits a disparu ou lorsque l auteur est d c d sans ayant droit connu La Cour de justice de l Union europ enne a r cemment apport une clarification bienvenue sur la transmission des licences logicielles en son arr t du 3 juillet dernier Ce dernier stipule qu un diteur de logiciel ne peut s opposer la revente ni donc la cession de licences d occasion de son logiciel que celles ci soient attach es un support physique ou bien aient t acquises au travers d Internet La personne ayant obtenu un logiciel de seconde main est donc pleinement en droit d effectuer toutes les actions que le CPI autorise incluant la r alisation d une copie de sauvegarde partir d un support d grad tels que les anciens supports magn tiques Le plein exercice de ce droit n cessite cependant de pouvoir prouver que le logiciel a bien t acquis de fa on licite c est dire que l on puisse reconstituer la cha ne des cessions qui l auront amen entre les mains du conservateur ce qui peut constituer en pratique un obstacle souvent i
95. fois ma propre probl matique 3 1 D finition de l objet et guide d entretien La th matique des entretiens tourne autour des usages con us prescrits per us et r els de SAFIR un syst me de gestion industrielle de type transactionnel mis en service chez Bull P riph riques en 1975 et adapt d un syst me ant rieur nomm COSMIC SAFIR permet l acc s aux donn es distance reposant sur un r seau filaire d di interne l usine reliant des crans de t l gestion et un SGBD Syst me de Gestion des Bases de Donn es int gr Dans le cadre de la gestion industrielle des achats et approvisionnements de pi ces de fabrication elle a pour la premi re fois mis en contact direct ou indirect des employ s aux statuts divers avec une technologie de r seau et un traitement de l information en temps r el permettant un dialogue de type question r ponse au rythme ds dialogues parl s humains Les questions r currentes ont concern le m tier la fonction et le statut de l interlocuteur au sein de l entreprise ainsi que la mani re dont il a t impact par l arriv e du nouveau syst me les pratiques sur le plan du rapport la machine principalement les interfaces l change d information et de documents avant et apr s la mise en place du syst me la perception et la m moire du changement au niveau individuel du service de la hi rarchie les rapports entre norme prescrite par les res
96. g n rique utilis e pour la conception de logiciels Ce n est pas une solution propre un langage mais une classe de probl mes ce sont les l ments primitifs d une architecture modulaire des logiciels Notre logiciel imaginaire Babel permet de comprendre comment passer d objets et d actions sp cifiques un programme g n rique en laissant le visiteur libre du langage dans lequel il d crira l univers des objets et des actions possibles D une fa on similaire et en s inspirant de la d marche des patrons de conception on pourrait permettre aux visiteurs de tenter des rapprochements entre diff rents logiciels sous l angle des probl mes qu ils r solvent et des solutions qu ils impl mentent A partir d une description d abord informelle de leur comportement le visiteur serait amen formaliser et abstraire sa description progressivement jusqu atteindre un niveau o probl mes et solutions sont communs plusieurs logiciels Ce travail pourrait se faire autour de logiciels devenus des classiques de l histoire de l informatique Pour ne prendre que deux exemples un diteur de texte et un jeu du type Arkanoid Quel est le domaine des probl mes propres un diteur de texte Quelles sont les solutions apport es par diff rents diteurs de texte tous ces probl mes Quels modes d interaction sont mis en place par les uns et les autres M me questions pour le jeu Arkanoid Se concentrant ainsi sur des 5
97. gal Petit petit s est ainsi constitu e une collection t moignant de l volution des techniques d enregistrement et de lecture les appareils tant remplac s r guli rement en fonction de leur tat de fonctionnement ou de leur obsolescence une technologie en chassant une autre Longtemps constitu e de phonographes et autres appareils relevant des techniques d enregistrement sonore la collection s est diversifi e en m me temps que le champ du d p t l gal et la collecte de documents vid o multim dias puis lectroniques s est accompagn e de l acquisition des appareils n cessaires leur diffusion aupr s du public Ces appareils sont vers s l inventaire de la collection Charles Cros une fois devenus obsol tes ou inutilisables Parall lement la Phonoth que nationale avait entrepris dans les ann es 1950 une politique d acquisition patrimoniale d appareils de lecture dans le but de constituer un mus e historique du phonographe qui poss dait en 1967 plus de 300 appareils Aujourd hui le d partement de l Audiovisuel poursuit cette politique d acquisitions on reuses dans les domaines de la collection qui apparaissent comme lacunaires 25 D collogne Roger La phonoth que nationale BBF 1967 n 2 p 35 60 en ligne lt http bbf enssib fr gt Consult le 12 septembre 2012 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 259 C est le cas pr cis me
98. grand nombre de personnes en sous traitance pour r aliser certaines t ches traditionnellement effectu es par un employ ou un entrepreneur Le r le et le potentiel du crowd sourcing est encore grandement sous estim par les professionnels des secteurs concern s qui souvent ne croient gu re que des amateurs ou des contributeurs occasionnels soient m me de produire un apport de qualit L exp rience et l histoire montrent que ce point de vue est loin d tre toujours fond Il est cependant vrai que tout travail de conservation peut demander un savoir faire des connaissances ou des outils qui ne sont pas toujours facilement disponibles C est pour pallier ce manque de ressources et non une inaptitude intrins que suppos e des amateurs que je souhaiterais comme l indique le titre de cette contribution la mise disposition publique des ressources pour assister les conservateurs amateurs Ces ressources peuvent tre de diverses sortes Mais la plus fondamentale est l information technique sur les meilleurs proc dures et techniques de pr servation notamment au regard de l obsolescence physique ou logique des entit s pr server Le conservateur amateur et peut tre le professionnel aussi est souvent d muni du savoir technique qui lui permettrait d assurer la conservation dans les meilleures conditions possibles compte tenu des moyens qui lui sont accessibles C est d abord cette absence d une information facilement
99. informatique prend de l ampleur les donateurs d objets historiques se font plus nombreux et le m me groupe de pilotage du projet s attelle la cr ation de la seconde tape Voici un r sum des grandes questions auxquelles nous avons t confront s 4 1 Le choix du nom mus e ou pas mus e Eternel d bat dont il est amusant de constater qu en 2012 aux pr mices de chaque projet on se repose la m me question En 2007 notre analyse tait simple et sans appel D un c t le terme de mus e ne fait d j plus r ver personne il a une connotation pass iste n attire pas les jeunes publics ni les financements publics moins d avoir le label mus e de France Mais c t de ces d fauts notre tude de march montre que face l expression mus e de l informatique 100 des personnes interrog es identifient imm diatement qu il s agit d un lieu consacr l histoire de l informatique et imaginent donc qu on y verra d anciens ordinateurs Les autres termes envisag s Cit Num rique Ant m moire Arche Num rique ainsi que les alternatives au mot mus e Palais Centre Cit semblent toutes plus modernes et ne pr sentent pas les d fauts relev s ci dessus Mais tous ces autres choix apportent un taux de reconnaissance par le public beaucoup plus faible Et ce n est pas propre l informatique La cit du cin ma sera per ue par certains comme un
100. inscription o chacun pourra r server une heure d interaction comme au heures des premiers machines PDP 1 Surgit l une deuxi me difficult nos repr sentations de l informatique m me lorsqu elles sont partag es par une communaut sont construites dans l interaction intime entre un utilisateur et sa machine Faire revivre ces rapports subjectifs pass s dans l espace et la dur e limit s d un mus e est peut tre impossible Admettons encore cette difficult lev e diff rents clubs animent des ateliers pour chaque technologie et chaque visiteur y fait une exp rience l exposant la micro culture qui s est form e autour d elle Reste un dernier obstacle viter pour conserver au lieu son quilibre comment rendre un atelier d initiation au Lisp aussi attractif qu un atelier autour de la X Box Comment int resser les visiteurs des machines qui ressemblent de gros frigidaires clignotants quand ils passeront c t de gadgets aux atours plus attrayants Comment faire que la p dagogie autour des ordinateurs ne se dissolve pas dans les seules interactions ludiques La raison commune de ces difficult s est celle ci il n existe pas une culture de l informatique mais un agr gat de cultures disparates plus ou moins proches les unes des autres Nous voyons au moins trois obstacles l mergence d une culture g n rale de l informatique la s paration des utilisateurs dans l espace ou le rapport subjectif q
101. l exemple de mise en valeur sur la d finition m me du contenu de la s ance du Th tre des machines et sur sa r alisation finale qui corrige en temps r el en cours de tournage les rendus qui ne sont pas la hauteur de l intention des producteurs Certes l exemple est trop d fini mais en m me temps il r v le la nature des efforts fournis pour condenser et capter l int r t dans un temps limit La mise en sc ne doit suspendre les objets dans un espace uniquement r serv leur contemplation leur miroitement Le discours initial est un texte de science fiction qui extrait le spectateur de l environnement ordinaire pour le conditionner de vastes plans intergalactiques et des fonctionnalit s informatiques de r ve la hauteur des ambitions le lent d filement de plans serr s de l lectronique inconnue qui sort lentement de l ombre accompagne le myst re de la d couverte g n rale et conduit lentement la description tr s pr cise de l appareil Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 7 Les descriptions recouvrent la plupart du temps exactement les plans d couverts au niveau visuel mais elles sont formul es par une voix f minine dont la l g ret contrebalance la forte acuit du centrage et le puissant contraste exprim au niveau de l image la rapidit de l encha nement vite la lassitude Le commentaire est apparemment facile
102. l ments qui ont t conserv s sous forme lectronique mais qui demandent un certain travail pour une exploitation actualis e fichiers en code EBCDIC par exemple Les listings il y en a de moins en moins mais toute la p riode pionni re de l informatique en a produit norm ment Conserver l id e des masses que cela constitue a t il un int r t La documentation administrative et comptable elle donne des dates pr cises et situe les projets dans l conomie et la soci t Les institutions elles sont le cadre dans lequel les projets ont t r alis s Assembl es g n rales Conseils d Administration Conseils de Direction refl tent et conditionnent les d veloppements La documentation technique et scientifique elle va du manuel d installation d un mat riel une biblioth que sp cialis e dans les domaines utiles aux applications Des ph m res s ils ont t conserv s permettent de comprendre l offre globale de l informatique dans les domaines d application diff rents moments des r alisations Des livres imprim s ou des outils de distribution de bases de donn es lectroniques repr sentent dans nos domaines des traces de r sultats Les archives audio visuelles font revivre lieux personnes et mat riels en activit Mais c est souvent tr s pisodique et peu technique Un dossier de presse montre l cho des r alisations pour un plus large public 250 La r flex
103. la machine de Pascal du Conservatoire Il obtient en 1932 un prix de 12 The Times du 12 mai 1936 A well known french amateur collector M L Malassis has presented to the museum a small collection of early aids to calculation witch have been placed on exhibition near the latest types of calculating machine 13 Maurice d Ocagne en rendra compte l Acad mie des Sciences car l occasion de cette r paration Lucien Malassis d couvre un principe m canique qu on croyait mis en uvre 30 l Acad mie des Sciences pour ses inventions et ses travaux d rudition dans le domaine des machines calculer Sch ma de la machine de Pol ni 1709 dont L Malassis tudie le fonctionnement 5 Histoire de la collection Malassis Lucien Malassis meurt en 1951 sa collection est rachet e par Andr Chauvin de la soci t Y A Chauvin distributeur de machines et mat riel de bureau C est elle qui pr sentera au SICOB en 1959 la premi re reconstitution de la machine calculer invent e par W Schickard en 1623 ann e de naissance de Pascal beaucoup plus tard pour la premi re fois sur la machine du docteur Roth en 1843 4 Andr Chauvin pr sident de la Chambre syndicale de l organisation Commerciale avait pr sent une conf rence lors de la comm moration du tricentenaire de la machine calculer organis e au CNAM en 1942 qui avait pour titre Les machines comptables voir Blanchard et
104. la seule raison Le refus de reconnaitre l obsolescence pourrait il tre une cons quence du refus de reconna tre le caract re fondamental et le r le essentiel de la copie Il est aussi vrai qu une mesure facile des d fauts et du vieillissement permettrait aux usagers de mieux mesurer la qualit des supports et des quipements qui leur sont vendus 5 3 Probl mes juridiques la diff rence des archives imprim es les archives num riques permettent de manipuler facilement des quantit s normes de documents sans m me conna tre leur nature Il est plus que probable que les miennes contiennent un grand nombre de documents qui ne sont pas cens s tre retransmis mais qui ont t archiv s en tant qu outils de travail Il y a sans doute des copies de sauvegardes de logiciels quelques jeux aussi sans doute dont la duplication est limit e et dont j ai depuis oubli l existence Il y a probablement des documents que je n ai jamais vus car ils y ont t ajout s m caniquement par exemple par un navigateur ou un autre logiciel faisant du t l chargement pr dictif supposer que mes archives puissent pr senter un int r t m me tr s limit comment puis je les transmettre sans contrevenir la l gislation sur le droit d auteur sachant que les trier pr alablement reste l heure actuelle un travail consid rable En outre un tel tri changerait la composition de l archive composition qui pourrait tre en elle m me
105. le fait pour la pr servation des esp ces animales menac es par l humanit conqu rante de perdurer dans la forme mus e Nous pensons que non et c est la deuxi me tape de notre r flexion La conservation dynamique qui tait envisag e pour r pondre au mieux la r alit des ouvres d art a tous les aspects d un oxymore S il y a dynamisme la conservation est un leurre et s il y a conservation il n y a peu de chance d avoir un dynamisme Un mus e des uvres num riques est possible oui une r serve naturelle peut se faire oui mais est ce satisfaisant Est ce cela le cadre convenable qui suppose la mise en captivit des uvres pour les maintenir en activit Ne sommes nous pas plut t invit s reconsid rer le concept m me du mus e Non par utopie encore moins par iconoclasme mais par principe de r alit Consid rons et appr cions le mus e conventionnel comme cabinet de curiosit s et le mus e du num rique comme plateforme d inventions Prolongeons l id e de r serve naturelle qui elle m me a transform et prolong celle du zoo constitu de cages non pour tendre le mus e tout ce qui peut le concerner mais pour reconna tre un domaine d existence des objets num riques Du Mus ion d Alexandrie 280 av J C au Mus e de l informatique et de la soci t num rique il y a une s rie d volutions qui invite reconsid rer la forme et la fonction du mu
106. le laboratoire de Rochester inventait le System 3 avec la petite carte 96 colonnes 16 Machines comptables Une autre branche des machines traiter l information est n e aussi la fin du 19 me si cle celle des machines comptables d riv es des machines calculer qui ont elles taient invent es bien avant avec entre autres la Pascaline Cette branche diff re de la m canographie de part le traitement presque imm diat de l information L op rateur trice effectue lui m me tout le travail au moment o le client termine sa transaction L op ration est essentiellement le calcul du montant de la transaction portant sur un groupe d objets Ce calcul est essentiellement une addition mais peut tre rendu plus complexe par la pr sence de remises ou de taxes plus ou moins proportionnelles aux montants Les premi res machines comptables fabriqu es en s rie ont t am ricaines Burroughs National Cash Register Monroe Smith Corona Marchant Singer De nombreux constructeurs europ ens sont entr s sur ce march Hermes Olivetti Facit Une partie de ces constructeurs disparut dans des groupes plus g n ralistes incluant le march des machines crire qui ne dispara tra qu la fin des ann es 1980 dans celui du micro ordinateur D autres volu rent vers l informatique soit comme constructeur Burroughs soit comme fabricant de p riph riques Les machines comptables ne poss daient en g n ral que d un
107. mettre en place autour des objets d un tel mus e Ces questions reviennent celle plus fondamentale de la p dagogie mettre en oeuvre Voici les trois th ses que nous d velopperons dans cet article 1 il n existe pas de culture g n rale de l informatique mais de multiples cultures qui ne communiquent les unes avec les autres que par certains aspects superficiels 2 le lien entre p dagogie et informatique est un lien fondamental irr ductible une histoire de l informatique scolaire 3 c est en comprenant ce lien qu il devient possible de lier les diff rentes cultures informatiques entre elles et de les rendre vivantes Notre objectif est de comprendre pourquoi les rapports si particuliers qu entretiennent informatique et p dagogie doivent avoir une place part dans ce projet de mus e et d esquisser quelques pistes pour d finir cette place 2 Une culture g n rale de l informatique Nous voyons d ici la sc ne un grand p re montre sa petite fille une carte perfor e et tente de lui expliquer quoi elle sert S il n arrive pas lui faire comprendre le contexte technique dans lequel fonctionnait cette carte il lui racontera une anecdote sur la mani re dont les cartes ont chang son m tier la redistribution des plaisirs et des peines dans le maniement des machines d abord avec ces cartes puis avec les technologies qui les ont remplac es Il concluera en se disant peut tre voix haute que
108. mieux communiquer sur le mus e de mettre en place des activit s sp cifiques pour certains publics voire de les animer C est ainsi qu un jeu propos aux enfants est apparu dans presque chaque mus e avec un questionnaire papier souvent distribu parfois vendu Un dipl me voire un petit cadeau est ensuite offert aux enfants qui ont su r pondre aux questions Ces jeux sont souvent bien faits mais vieillissent mal Il n est parfois plus possible de trouver les r ponses les indices ayant disparus les jeux sont sur de vieilles photocopies car les originaux ont disparu 77 Pai m me vu cette ann e dans un mus e important la liste des r ponses affich es la sortie le dipl me tant int gr dans le dossier jeu De plus certaines r ponses taient plus Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 169 Etant animateur et m me formateur d animateurs je ne peux que regretter cette situation L animateur tel que l entendent les animateurs sociaux et socioculturels r fl chit partir du public Un projet part du groupe futur et l animateur va se positionner pour accompagner le groupe voluer en tenant compte de ses attentes Si j applique en ce sens la m thodologie de projet je me retrouve poser plusieurs questions comme qui peut tre int ress par le mus e de l informatique quelles seraient les questions du public que souhaiterait il voir
109. minist re de l ducation nationale a mis les boeufs devant la charrue Je veux dire que la formation des enseignants formations lourdes pr c de ou accompagne leurs interventions dans les classes Ca m rite d tre soulign Ainsi de 1970 1976 528 coll gues furent form s 140 math maticiens environ 200 litt raires plus de quarante conomistes Le souci de former des quipes en rapport avec les tablissements quip s pr valut sur celui d une r partition g ographiquement satisfaisante cela n alla pas sans probl me compte tenu du grand nombre de candidatures 12 http edutice archives ouvertes fr docs 00 56 07 05 HTML b22p059 htm 13 http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 77 97 HTML d04p005 htm 202 Dans le m me temps le CNTE de Vanves diffuse un cours par correspondance r dig par un groupe d enseignants souvent membres de l EPI et compl t par deux fois deux jours d applications sur ordinateur Cette formation dite l g re concerna plus de 5 000 coll gues Enfin nombreux furent ceux qui se form rent sur le tas et ou en dehors de l exp rience Malheureusement l lan va tre stopp en 1976 A la suite d un plan d aust rit l exp rience des 58 lyc es est mise en attente avec interruption des formations lourdes Suivront cinq ann es sans nouveaux quipements sans v ritable formation Le vivier des form s lourds va s a
110. modifi es sans appropriation exclusive Le mus e sera une plateforme galement form e par les formes qui passent travers lui Il ne sera pas fig mais dynamique Les uvres seront conserv es avec et par les visiteurs qui autres de l auteur sont galement autres du mus e Les visiteurs sont des usagers de l art art comme fechn et techn comme ars Les uvres ne sont plus f tiches ni intouchables mais accessibles et praticables Le mus e du num rique sera alors une vaste forge SHEGEL Esth tique textes choisis par Claude Khodoss PUF 2004 p 23 24 En informatique une forge d signe un syst me de gestion de d veloppement collaboratif de logiciel https fr wikipedia org wiki Forge_ 28informatique 29 et l exemple de 272 Car si les uvres sont des passages et si elles sont consid r es comme tels par l institution mus ale alors leur conservation ne peut se r aliser qu avec les qualit s d ouvertures qui leur sont consubstantielles Mais ce n est pas tout Par ces m mes qualit s elles modifient la fonction m me du mus e Un rapport s tablit qui met en regard des ouvres et un enclos Ce rapport est il possible quand bien m me seraient observ es les qualit s des uvres num riques et appliqu s les principes d ouvertures qui font le dynamisme de leur conservation Est il possible au mus e soucieux du soin porter aux uvres num riques comme la r serve naturelle
111. nouvelles utilisations Celles ci ont permis de cr er tr s rapidement de nouveaux march s de nouveaux services r pondant la fois ces besoins et les g n rant 146 Ce ne sont pas toujours les d couvreurs l origine de nouvelles possibilit s techniques ni m me les producteurs de ces nouveaux outils qui en exploitent les r sultats Ce sont l inverse des utilisateurs clairvoyants qui int grent les nouvelles possibilit s techniques aux volutions conomiques et sociologiques en cours dans nos soci t s Ensuite en fonction de ces nouvelles utilisations et de ces nouveaux besoins les chercheurs et les techniciens vont vouloir am liorer les outils disponibles offrant ainsi de nouvelles techniques et permettant un autre bond en avant Les exemples d interaction ne manquent pas dans le pass comme dans le pr sent Les plus connus pourront faire l objet d une pr sentation et d une analyse plus compl te dans le Mus e Microsoft Apple Google Facebook Nous prendrons ici un exemple moins connu mais tr s concret Il y a environ 15 ans IBM d cida de mettre en ligne ses tarifs en interne bien s r et de fournir ses ing nieurs commerciaux un outil rapide permettant de calculer imm diatement le prix de vente d un syst me et des logiciels correspondants alors qu auparavant c tait un processus long et complexe En parall le la compagnie IBM mis en place une politique agressive en mati re de
112. offraient au l gislateur fran ais laborer un droit autonome sp cifique au logiciel rattacher la protection du logiciel au droit d auteur ou la rattacher celle des brevets La voie du droit sp cifique tait sans doute la solution la plus adapt e du point de vue th orique En revanche elle pr sentait le notable inconv nient de n tre qu une protection franco fran aise sans reconnaissance ni efficacit l international ce qui eut pris des ann es mettre en place La voie de la protection par le brevet ayant t cart e assez vite parce qu inadapt e c est en d finitive la voie du rattachement au droit d auteur qui a t privil gi e Elle pr sentait le notable avantage de permettre au logiciel de b n ficier imm diatement de l ensemble des conventions et trait s internationaux prot geant le droit d auteur notamment la convention de Berne de 1886 La jurisprudence devan a m me le l gislateur puisque les premi res d cisions pr c dent l int gration du droit du logiciel dans le Code de la propri t intellectuelle CPI La jurisprudence fondatrice la c l bre affaire Babolat c Pachot a donn lieu IBM avait valu forfaitairement trois pour cent le prix des logiciels de la formation et de l assistance technique les quatre vingt dix sept pour cent restants revenant encore noblesse oblige au mat riel 18 Quant aux investigations initiales du D partement de la justice elles suivirent leur
113. on sait qu il est une des clefs de sa r ussite plastique translucide et color de l iMac v ritables crins pour pr senter les p riph riques La seconde vitrine dresse un panorama plus h t roclite des autres fabricants et cherche montrer la diversit des mod les commercialis s La cinqui me vitrine enfin a t con ue comme un trait d union entre anciennes et nouvelles technologies Cent ans d histoire sont en effet racont s dans cette vitrine qui propose d tablir une continuit entre les premiers phonographes jouets et les jeux multim dia les plus r cents entre une poup e parlante en porcelaine de la fin du XIX si cle et un lapin en plastique parlant par connexion wifi 4 Conclusion Malgr la dimension extr mement modeste du projet au regard de ce que pourra tre un Mus e de l informatique cette exp rience de valorisation a surtout t l occasion de dresser un tat de notre collection d ordinateurs et consoles de jeu De Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 261 nombreux appareils en attente de traitement ont t port s l inventaire et ont rejoint le reste de la collection nous avons pu ainsi acqu rir une meilleure connaissance de cette partie de nos fonds et les objets expos s dans les vitrines ont tous re u une fiche descriptive Ainsi le r am nagement de la collection Charles Cros se veut plus comme une premi re pierre que comme un aboutissement Auj
114. ou moins consid rables jusqu 3 petaoctets pour achive org de textes de sons vid os et m me de logiciels Ces archives semblent tre plus de l ordre du stockage accumulatif de donn es diverses en leur tat au moment de leur entr e dans ces archives Faut il se contenter de ce type d accumulations ou doit on travailler un autre mode de conservation moyen et long terme dans le secteur des patrimoines informatiques QUI la pr servation d un patrimoine ne doit pas tre r serv e aux sp cialistes de l archivage mais devrait concerner chaque cr ateur de donn es y compris le particulier qui l on impose par exemple les documents administratifs lectroniques et qui est donc responsable de leur conservation plus ou moins long terme suivant des r gles l gales QUE QUOI tant donn la croissance exponentielle du nombre d informations lectroniques cr es chaque jour par chacun la premi re d marche 254 consiste d finir CE qu il faut conserver le type de donn es et ceci chaque niveau de cr ation du particulier aux administrations en passant par les PME PMI DONT quels tats des donn es faut il conserver Si on tente par facilit de tout conserver on atteindra vite des volumes de donn es non ma trisables m me si les capacit s de m moire ne cessent d augmenter avec des encombrements toujours moindres mais avec des co ts de gestion importants O faut il conserver ce
115. pr sent es par L Malassis Il pourrait tre g om tre c est ce qu indique le courrier qu il re oit en Seine et Oise avec l exemplaire de la revue mensuelle des g om tres experts et que viendrait confirmer un article tr s technique qu il publie dans La Revue du Bureau sign L M En 1924 il est collaborateur des tablissements Paillard l usine de Bury qui fabrique des meubles de bureau Une carte de visite indique qu il est constructeur Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 29 d appareils de calcul Sa collection contient en effet des instruments logarithmiques cercles et r gles de sa main et quand Maurice d Ocagne le cite il crit L Malassis conseiller technique du Conservatoire lui m me auteur de diverses inventions de ce genre et grand rudit en tout ce qui concerne les divers proc d s de calcul anciens ou modernes MACHINES A CALCULER Jastruments Logarithmiques CERCLES CALCULS ordinaires et sp ciaux TABLES GRAPHIQUES CIRCULATRES de LOGAEITHMZS CORDIS ch TANGENTES SL Malassiss Constructeur Mais des photos le montrent aussi dans un atelier d horlogerie sur un tour en train de fabriquer une pi ce Il tait sans doute un peu tout cela la fois son expertise d habile m canicien et d inventeur a d lui permettre de se constituer une client le en travaillant pour son propre compte Mais ce qui surprend c est son rudition
116. pr senter ma recherche il convient de pr ciser puisque je vais traiter des animateurs et de ce que l on appelait les colonies de vacances comment ce sujet peut concerner un mus e de l informatique et ce plus d un titre Les animateurs ont t porteurs des m dia audiovisuels Lamizet 1999 au moins jusque dans les ann es 1990 1995 Ils ont utilis les projecteurs films fixes diapos 16 mm super 8 mais aussi les lectrophones la micro informatique tant pour la gestion ce qu ils font toujours que pour des jeux et pour la communication avec la famille Ensuite parce que les membres de l association Le mus e de la Colo prendre dans le sens des colonies de vacances ont commenc faire des expositions afin de pr senter les outils utilis s dans les centres de vacances et notamment ceux concernant l informatique Je d velopperai les difficult s que nous avons rencontr es ce sujet ainsi que les perceptions des jeunes tudiants face ces outils Ma r flexion sera pr sent e en six points Premi rement je traiterai de l utilisation de l informatique dans les centres de vacances j essaierai aussi de montrer les changements li s l informatique J aborderai ensuite deux questions concernant la mus ologie la conservation des objets et leur exposition pour poursuivre par une ventuelle place des animateurs dans un mus e avant de terminer sur la pr sentation des micro ordinateurs dans un mus
117. pr server des documents et des textes mais aussi des logiciel en code source quand c tait possible ou seulement en ex cutable quand je n avais pas d autre choix Pour r sumer on peut consid rer 4 cat gories de choses pr server e des objets mat riels quipements ou fragments d quipement principalement e des documents imprim s e des enregistrements analogiques e des documents num riques tr s divers Ces quatre cat gories sont int ressantes en ce qu elles posent des probl mes de pr servation tr s diff rents tant sur le plan technique que sur le plan juridique Je rappelle que ces probl mes sont consid r s du point de vue d un individu isol pour qui la conservation n est qu une activit accessoire en fonction des occasions et de ses appr ciations subjectives du moment sans qu il ait le temps ou les moyens d y consacrer beaucoup de ressources ou de se fixer des objectifs pr cis Par ailleurs il est important de garder une perspective temporelle Cette pr sentation parle n cessairement de l exp rience pass e de l auteur qui explique le pr sent et peut permettre de mieux pr parer l avenir Mais le pass est ce qu il est Ce qui compte aujourd hui est de comprendre l tat des lieux et d en tirer le meilleur parti possible pour assurer la pr servation de l histoire d une p riode exceptionnelle en aidant tous les acteurs potentiels contribuer le plus efficacement possible Et mon souhait serait
118. productions qui nous permettra de comprendre les mutations induites par le passage de l argentique au num rique Nous num rerons donc par la suite quelques th matiques qui nous semblent effectives m me si notre choix ne sera videmment pas exhaustif Th matiques qui vont tendre nos probl matiques de recherche au contexte international de l informatique 4 Programme de recherche EnsadLab Hist3d Histoire de l image de synth se en France Ecole nationale sup rieure des Arts D coratifs Paris 278 2 L informatique graphique un patrimoine d couvrir La France a connu d s le d but des ann es 1980 une p riode de pointe tr s fertile au niveau de la cr ativit dans le domaine de la synth se d image et du traitement num rique de l image En s appuyant sur la dynamique des recherches scientifiques et sur l inventivit des artistes le soutien du plan gouvernemental dit Recherche image a impuls de nombreuses initiatives Des soci t s de post production des laboratoires de recherche des formations se sont ainsi cr s ou sp cialis s pla ant la France au second rang mondial juste derri re les tats Unis Il est difficile de pr senter cette histoire en quelques lignes car de nombreux v nements se recoupent Rencontres d cisives changes scientifiques fortes personnalit s et exp rimentations audiovisuelles nous allons revenir rapidement sur quelques initiatives marquantes qui vont nous aider
119. qu ils repr sentaient avec l inconv nient que HP Digital et autres fournissaient des mat riels et des logiciels totalement incompatibles d une marque l autre 178 la notion d entreprise tendue et plus ou moins virtuelle la technologie sera en mesure d offrir des r seaux de machines physiques ou virtuelles la topologie dynamique et reposant enfin sur des standards de communication De plus ces syst mes ont t fr quemment enrichis en fait complexifi s par des fusions acquisitions sources d ajouts fonctionnels En effet on retient souvent apr s ce type de rapprochements d entreprises les modules les plus int ressants issus des deux sources visant une gestion optimis e du nouvel ensemble mais g n rant ainsi pour ce louable objectif de nouvelles h t rog n it s fonctionnelles et techniques Les d cennies de cr ation d applications non communicantes entre elles soit par simple modernisation technologique de l automatisation mise en uvre l poque de la m canographie soit faute d une autorit b n ficiant du recul n cessaire pour conserver cette vision de la totalit voqu e ci dessus Il est aussi vrai que les d marches de type sch ma directeur fort en vogue des ann es 75 90 ont conduit en raison des d lais d raisonnables auxquels ils conduisaient pour la r alisation de projets souvent pharaoniques les utilisateurs c est dire les g
120. qu a d ordinaire ce mot c est un outil pour penser pour communiquer pour construire et partager des probl mes bref un outil pour apprendre L cole centrisme est un ensemble de pr suppos s sur l cole et les r les de l enseignant et de l l ve quoi doit ressembler une classe un l ve un ma tre leurs outils leurs relations Papert est pessimiste sur la capacit de l informatique jouer un r le direct dans une r forme de l cole celle ci plie les nouveaux outils ses contraintes conservant ceux qui s adaptent aux pratiques tablies rejetant les autres Tant que l informatique sera per ue comme un l ment devant tre introduit dans les coles les tentatives d int gration sont vou es l chec car l quilibre de l cole rendra impossible l mergence d une micro culture p dagogique telle que celle d crite ci dessus Mais Papert est optimiste sur la capacit de la soci t voluer avec l informatique et de l cole voluer avec la soci t accordant une place de moins en moins contrainte l ordinateur L cole centrisme ne sera alors plus un obstacle l usage de l informatique en classe car cet usage ce sera d abord r pandu hors de l cole la part de l informatique dans la culture ordinaire aura rendu l outil plus apte tre utilis de fa on p dagogique au sein de l cole S il est difficile d imaginer l informatique p dagogique comme outil favorisant l mergence de micro
121. rapide des mat riels sous jacents supplant s chaque ann e par des versions am lior es et potentiellement incompatibles qu l volution rapide des diverses couches logicielles Ce ph nom ne est pr minent dans le monde du jeu vid o pour lequel 70 chaque uvre logicielle est ind pendante des autres et poursuit une carri re commerciale propre Une deuxi me caract ristique qui s oppose la premi re est la tr s grande pr minence des effets de r seau L une des principales sources d effet de r seau dans le monde num rique est l encodage des informations au sein de protocoles d change et de formats de fichiers sp cifiques un logiciel donn Maintenir secrets ces protocoles et formats favorise la cr ation de march s captifs L exemple classique est celui des outils de bureautique plus on utilise un logiciel donn pour cr er des documents que seul ce logiciel sait lire et plus on incite les personnes avec qui l on est en relation ainsi que soi m me utiliser ce logiciel afin de pouvoir acc der aux documents d j cr s On observe galement cet effet au niveau des outils de communication f et des sites centralis s h bergeant des r seaux sociaux L informatisation croissante de la soci t passe par la possibilit d changer entre logiciels des donn es de sources diff rentes Il est galement n cessaire de pouvoir transf rer ses donn es d un logiciel son successeur Ces conditions s
122. rapports entre le langage qu il invente et ceux qui existent Imaginons pour cela une interface simple dans la moiti droite de l cran l ordinateur attend que l utilisateur dessine un objet dans la moiti gauche l ordinateur attend que l utilisateur associe un nom cet objet Par exemple l utilisateur dessine un rond et l appelle rond Ce rond est celui affich l cran ce n est pas un rond en g n ral En plus de dessiner des objets l utilisateur pourrait ensuite agir sur eux et enregistrer le nom des actions Par exemple l action de choisir le rond dans la pile d objets disponibles et de le faire appara tre au centre de l cran serait nomm afficher rond Au sein de ces deux registres d objets et d actions l utilisateur construirait les l ments primitifs d un langage par accumulation de noms et de verbes lesquels seraient tous tr s sp cifiques au d part Puis il serait invit crire un programme mettant en oeuvre les l ments de l univers qu il aura d fini En coulisse la machine contiendrait un moteur de suggestions pour guider l utilisateur dans une d marche d abstraction Dans J affiche le rond est ce J et le sont indispensables Est ce que afficher rond et rond afficher sont quivalents Outre la d finition progressive de contraintes grammaticales le logiciel aiderait abstraire des classes d objets d actions et de conditions actions Par exemple la classe rectangle la clas
123. rel vent aussi de l informatique de la sociologie notamment celle de l innovation des Code Studies des Science and Techology Studies etc Toutefois beaucoup de ces histoires sont pour leurs auteurs un passage oblig au service de leur d monstration men souvent au m pris des travaux acad miques d j propos s document s et appuy s sur les sources Certains se sentent fond s crire l histoire de l Internet parce qu ils le pratiquent ou ont assist sa naissance et proposer une analyse qui emprunte aux acteurs aux r cits en ligne Cette d rive se nourrit d une m moire de l Internet largement auto r f rentielle comme l a bien montr Alexandre Serres Cette m moire du r seau la diff rence des premi res traces des autres m dias est l image du r seau lui m me auto r f rentielle N il est connu que les messages les fichiers les documents chang s entre les chercheurs portaient galement sur le r seau Le r seau parle au r seau du r seau et sur le r seau pourrait on r sumer pour illustrer la nature auto r f rentielle des archives et des traces d ARPANET Serres 2003 Il est d s lors difficile de d nouer l cheveau complexe qui lie m moire et histoire fantasmes et r alit s de la gen se celle ci ne reposant bien s r ni sur un acteur unique ni sur un processus lin aire On continue ainsi voir se multiplier des versions non d nu es d id ol
124. riel non rival fongible inalt rable Son c t intangible n exclue cependant pas la n cessit d un support pour son stockage et sa conservation Il peut tre techniquement dupliqu un co t d risoire les diff rentes instances obtenues apr s duplication sont parfaitement identiques Tendance technologique lourde le logiciel devient omnipr sent et volutif Il se cache l o l on ne le cherche pas par exemple dans des circuits programmables Son ing nierie proc de par innovation cumulative si bien qu il peut exister litt ralement des milliers de versions successives d un m me logiciel toutes disponibles et m me une fois install sa configuration volue Plus probl matique dans une perspective de conservation les logiciels actuels tendent tre d localis s ou distribu s parfois h berg s dans le cloud et n existent que dans l interaction Prenons le cas d un ordinateur de bureau actuel que signifiera la conservation du logiciel si son syst me d exploitation existe en de multiples versions est sujet aux virus donc susceptible de se corrompre que l anti virus met sa base de donn es jour par Internet que sont install s des logiciels dont seule la partie client lourd IHM r side sur le disque dur les traitements tant r alis s par un service accessible sur le cloud La communaut du jeu vid o observe que pour la seule sous cat gorie du retro gaming il devient impos
125. s 1969 et pr sente la premi re exposition d art informatique en France au Mus e d art moderne en 1971 En 1976 Vera et Fran ois Molnar cr ent l un des premiers programmes de g n ration d images le Molnart Herv Huitric et Monique Nahas r alisent leur premier film sur ordinateur en 1979 dans le cadre du groupe art et informatique de Vincennes cr quelques ann es plus t t Les diff rentes palettes graphiques font leur apparition au d but des ann es 80 les Paint box Quantel Graph 8 Xcom Venice Getris Images et bien d autres Le r alisateur St phane Druais se souvient de la premi re un outil de dessin lectronique puissant et sophistiqu l ergonomie tr s simple utilis e par quelques privil gi s seulement car elle tait la plus ch re du march Cinq fonctions de base on pouvait dessiner au stylet ou utiliser des pinceaux sensibles la pression de la main Pas besoin de savoir programmer pour voir appara tre ses images dessin es en temps r el ce qui laissait libre cours l imagination la gestuelle et permettait n importe quel artiste de s approprier la machine en quelques jours Le d partement Art et Technologie de l Image ATI de l Universit Paris 8 alors appel Centre universitaire exp rimental de Vincennes est cr e en 1982 parall lement au d partement AII Atelier d Image et d Informatique cr l Ecole nationale sup rieure des Arts D coratifs la
126. s diff rents l Ina pour les archives audiovisuelles la Bnf pour l mulation de jeux vid os le groupe P rennit des Supports Num riques le projet de recherche Digital Art Conservation pour le Net art Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 287 Cauquelin A 1994 Les Tech Images revue d esth tique Vol 25 J M Place Paris Colonna J F 1994 Images du virtuel Addisson Wesley Paris Comparetti G 1967 Essai de d finition d un moniteur d animation de structures Revue fran aise d informatique et de recherche op rationnelle n 6 Comparetti G 1974 Un syst me d animation par ordinateur C E A Couchot E 1988 Images de l optique au num rique Herm s Paris Dahan P L Le Tuan P 1977 Approche th orique d une technique perspectives et ombres calcul es Th se de docteur ing nieur ENST Fellous A 1993 STV synthetic TV from laboratory prototype to production tools Virtual worlds and multimedia New York John Wiley amp Sons Inc p 127 133 Foley J Van Dam A 1982 Fundamentals of Interactive Computer Graphics The systems programming series Addisson Wesley Gouraud H 1971 Computer Display of Curved Surfaces Th se de doctorat Universit de PUtah IBM 1975 Art et ordinateur Revue IBM informatique n 13 Jaccard Beugnet A 2003 L artiste et l ordinateur l Harmattan Paris Lecarme O 1970 Contribution l tude d
127. satisfaisantes entre les deux L tat actuel du droit de propri t ne facilite pas la mise en place de telles passerelles Le r gime de la propri t de l objet mat riel remonte l usus abusus fructus du droit romain Son essence est que pour les objets mobiliers possession vaut titre ce qui sied bien au contexte mus al A contrario la propri t intellectuelle trouve ses racines dans le droit d auteur savoir un droit de la personnalit du cr ateur qui s exprime travers la chose cr e Parisot 2004 Hors du cadre bien tabli des biblioth ques et du d p t l gal la prudence juridique sera alors de mise Faute de pouvoir identifier ou localiser un auteur pour lui demander son autorisation l abstention sera la solution la plus couramment adopt e L institution mus ale aura une tendance bien l gitime faire figurer sur un produit multim dia les uvres dont le mus e d tient les droits l exclusion des uvres dont il ne conna t pas les auteurs dont il ne peut localiser les auteurs Parisot 2004 Au del des complexit s de la lettre du droit la question sous jacente est bien celle de son esprit qui place le logiciel dans la cat gorie des uvres de l esprit La pertinence de ce choix fait toujours d bat Bullich 2010 sans approfondir ce point qui n est pas central dans notre propos mentionnons deux exemples antagonistes L approche lifterate programming prop
128. sources doivent rester ouvertes pour des raisons fondamentales refus des bo tes noires et pour des raisons juridiques historique des r gles de l art L historien des sciences devrait pouvoir suivre l volution des logiciels qui ont permis de nouvelles d couvertes Le juriste devrait pouvoir retrouver la date certaine de telle ou telle r gle de programmation 90 L exp rience montre qu il est tr s difficile de retrouver les sources d un programme de plus de dix ans et parfois moins Les centres de calcul ont disparu les laboratoires ont t r organis s les chercheurs ont chang de sujet les sauvegardes se sont d grad es Dans certains cas il ne reste plus que des supports d magn tis s des cartes perfor es ou un listing Sans parler de l obsolescence technologique qui emp che de relire des supports a priori corrects Les logiciels libres ont plus de chance de r sister ces d gradations puisqu ils peuvent tre diffus s dans d autres laboratoires et facilement recopi s chaque changement technologique Cet article propose quelques pistes pour reconstituer un patrimoine fortement d grad pour la chimie informatique qui avait b n fici pendant quatre d cennies de l existence du QCPE Quantum Chemistry Program Exchange pour plusieurs disciplines scientifiques math matiques statistiques physique chimie et bioinformatique et pour l informatique quotidienne sur micro ordinate
129. sume l histoire d j ancienne du calcul parall le Le facteur limitant semble tre au niveau des algorithmes surtout en chimie quantique o les calculs sont difficilement parall lisables QCPE Bull 1985 5 4 p 113 Par contre la chimie quantique utilise beaucoup de calculs matriciels pouvant b n ficier de la vectorisation 1986 05 Analyse de la station de travail Apollo et r f rence d autres stations Sun MicroVAX II de DEC et RT PC d IBM toutes bien adapt es la chimie informatique QCPE Bull 1986 6 2 p 39 41 1987 02 Premi res craintes sur l volution des Copyrights QCPE Bull 1987 7 1 p 3 1987 05 Utilisation d un outil de calcul formel Macsyma pour la programmation en chimie informatique QCPE Bull 1987 7 2 p 69 72 1987 08 Une note d Edgar Souli Good Programs Based on Unknown Algorithms insiste sur la n cessit de publier les programmes ET les algorithmes QCPE Bull 1987 7 3 p 118 119 1988 05 Distribution des deux premiers programmes pour Apple Macintosh II Ce sont les adaptations de programmes ant rieurs de chimie quantique programmes FORTICONS et SCFMO crits en Fortran QCPE Bull 1988 8 2 p 102 103 1989 02 Version No 1 de la licence GNU GPL de Richard Stallman 2010 1989 05 Pr sentation des proc dures de tests du QCPE QCPE Bull 1989 9 2 p 47 48 1989 05 Les nouvelles stations de travail seront des plate formes Unix bas es sur des proce
130. t on des exemples de types de mat riels de c blage 2 Les personnes acteurs ou collaborateurs qui se se sont succ d s nombreux plus de 150 personnes Les traces de leur m moire pourraient tre collect es sous forme d interview On dispose de photographies document es et de documents ou dossiers qui peuvent tre attribu s au travail sp cifique de telle ou telle personne Un dossier administratif et social existe galement sur chaque collaboration Pour ceux qui ont publi sur leurs travaux ou sur d autres domaines une bibliographie peut tre tablie Une notice biographique peut rassembler beaucoup de ces l ments 3 Analyses de projets et analyses informatiques fonctionnelles Elles existent dans deux lignes diff rentes soit comme analyse synth tique des donn es et des conditions de faisabilit d un projet soit comme analyse des m thodes informatiques utiliser Beaucoup sont sous forme de manuscrits ou d imprim s il y a quelques fichiers lectroniques surtout depuis l existence des traitements de texte sur micro ordinateurs Ces dossiers font partie des Archives conserv es 4 Les mat riels utilis s et en fonction desquels les analyses ont t cr es du travail initial sur les IBM 360 et volutions subs quentes la CGER Caisse G n rale d pargne et de Retraite Bruxelles il reste des bandes magn tiques figuratives car toutes les donn es ont migr vers des supports actualis s et
131. technique de l informatique a pour objet la r alisation de ce traitement par des proc d s automatis s La science sur laquelle repose ce traitement comporte quatre concepts fondamentaux Dowek 2011 information algorithme machine langage Ces concepts doivent tre pris au sens large ainsi une machine n est pas n cessairement un ordinateur mais peut tre tout dispositif capable de r aliser des actions selon un mode op ratoire d fini des exemples en sont un robot un r seau voire une machine virtuelle une machine r elle dissimul e sous une couche de logiciel ou tout simplement un boulier Une science ne se d finit pas uniquement par son objet et ses concepts elle est galement identifi e par sa d marche par les m thodes qu elle met en uvre De ce point de vue l informatique occupe une place originale parmi les sciences Dowek 2012 La d marche informatique Wing 2008 est caract ris e entre autres par le r le central de l abstraction et de la d composition par la s paration des pr occupations par la mod lisation et l analyse par la compl mentarit et l interaction entre th orie et exp rience On parle de sciences num riques propos de la transformation de nombreuses disciplines par l adoption de la d marche informatique et des outils conceptuels et techniques qui lui sont associ s physique chimie biologie conomie linguistique pour n en citer que quelques unes
132. termin e et pr sentons le projet de mus e du calcul candidat pour constituer une des vitrines du futur mus e de l informatique et nous ne doutons pas du succ s de ce grand projet que nous sommes heureux d accompagner 2 La collection et l exposition Homo Calculus Cette collection qui r unit aujourd hui plus de 1500 objets instruments et documents a toujours cherch maintenir un certain quilibre entre les objets technologiques instruments machines et les documents ouvrages publications scientifiques documents techniques plans etc de fa on quand c est possible mettre en relation objets technologiques et activit s scientifiques Les machines et instruments constituent un ensemble tr s coh rent et complet depuis les premi res aides au calcul jetons et bouliers jusqu aux premiers micro ordinateurs des ann es 1980 Quelques remarquables pi ces comme une collection d arithmom tres dont un de Thomas de Colmar des instruments de L on Boll e accompagn s de lettres autographes quelques rares machines crypter des planim tres les instruments de la rhabdologie de N per et de Genaille etc enrichissent cet ensemble digne d tre pr sent au public d o les nombreuses expositions et le projet de mus e Le fonds documentaire dont un certain nombre de pi ces seront expos es parmi lesquelles dossiers originaux des inventeurs plans lettres et documents autographes publications o
133. thesis Virginia Tech 2010 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 297 Au niveau europ en aussi on rencontre des nuances importantes de chronologie de rythme d quipement ou de tarifs tandis que le foss num rique traverse galement les pays eux m mes Pour ne prendre qu un exemple celui du d ploiement de l Internet dans le monde scientifique et universitaire fran ais on peut constater des nuances disciplinaires les physiciens ou les astronomes sont des pionniers dans l adoption des r seaux dans la communaut des sciences formelles ou r gionales la constitution de plaques r gionales reli es au backbone RENATER connaissent des rythmes diff rents la r gion Midi Pyr n es avec REMIP ou la Normandie avec SYRAHNO ou VIKMAN r agissant tr s vite alors que d autres sont plus frileuses Ces diff rences se lisent aussi l chelle europ enne alors que le r seau RENATER et son GIP sont officialis s en 1993 le r seau britannique JANET est tr s bien engag depuis le milieu des ann es 80 On pourrait trouver de nombreux autres cas d exceptions et de particularismes nationaux un bon exemple en France tant le Minitel qui a contribu introduire l usage d un dispositif cran clavier dans l espace priv d s les ann es 1980 et des pratiques num riques que l on retrouve ensuite sur Internet et le Web m me si les supports petite boite beige ru
134. tout cela est tr s difficile imaginer Les deux sentiront le foss culturel qui s pare leurs repr sentations de l informatique et il y a 186 peu de chances que l enfant associe ces cartes des objets informatiques qui lui sont familiers ou des concepts informatiques toujours en cours De mani re g n rale les objets d un mus e de l informatique risquent de rester d connect s les uns des autres et de ne parler qu un petit nombre de personnes Que faire avec les objets de ce mus e Une id e serait de solliciter les associations de passionn s et de leur demander d animer des ateliers autour des machines dont ils sont la m moire vive ils pourraient faire des d monstrations initier des visiteurs les inviter mettre la main la p te Mais peut tre faudra t il solliciter autant de clubs qu il existe de machines et ces communaut s pourraient ne pas faire bon m nage entre elles Nous nous heurtons l une premi re difficult l histoire de l informatique est en partie celle des nombreuses communaut s qui se sont identifi es telle ou telle machine tel ou tel langage et qui ne se reconnaissent pas forc ment dans les pratiques des autres communaut s C est une histoire morcel e Supposons qu un mus ologue parvienne relever ce d fi Un deuxi me probl me nous attend combien faut il de machines en tat de marche Autant qu il y aura de visiteurs Devra t on r inventer un syst me d
135. un champ un groupe de colonnes dans les positions des roues du totalisateur 38 Puis le besoin s est fait sentir de pouvoir inscrire sur la carte des nombres n gatifs La technologie de la lecture parall le n cessitait la s lection du signe via une perforation situ e devant la premi re perforation de chiffre ce qui fut adopt par IBM et ses concurrents de pr f rence un codage s par du signe et l utilisation de deux accumulateurs Les tabulatrices ne poss daient pas au d but de fonction d impression et l op rateur devait lire l affichage des nombres accumul s dans les totalisateurs et les reporter en manuscrit sur des feuilles de papier Dans les ann es 1920 les tabulatrices furent dot es de dispositifs d impression permettant d viter cette op ration manuelle Avec le souci de ne pas introduire de rupture technologique cette impression fut faite sous forme parall le avec un dispositif roue ou barre par position d impression Le positionnement de la roue reproduisait la valeur num rique contenue dans le totalisateur et un marteau venait appuyer le papier avec ruban encreur sur cette roue Les cartes taient lues par paquets introduits la main par l op rateur Une am lioration importante de l op rabilit fut l invention par IBM d un code fin de groupe la fin d un sous fichier permettant la constitution et ventuellement l impression de sous totaux Il tait souhaitable de pouvoir imprimer d aut
136. un mus e de l informatique et de la soci t num rique devrait essayer de r pondre dans le cas de l Internet En s appuyant sur la diversit des sources des m thodologies des approches d j employ es dans la jeune historiographie du r seau des r seaux en tudiant le mouvement de patrimonialisation qui touche Internet et le Web en prenant en compte ses diff rentes chelles d inscriptions ses aspects tant contenus que protocoles ce papier cherche sugg rer des perspectives notamment scientifiques que pourrait susciter un tel projet ABSTRACT This paper raises some of the issues that a museum of computing and digital society should try to answer in the case of the Internet Based on the diversity of sources methodologies approaches already used in the historiography of the network of networks studying the movement of patrimonialization that affects the Internet and the Web taking into account the different levels of Internet development and its polysemy this paper seeks to suggest perspectives that such a project could create MOTS CL S internet web sources archives patrimonialisation m moire historiographie m thodologie KEYWORDS Internet web historical sources archives heritage memory historiography methodology 1 Introduction La cr ation r cente par les pouvoirs publics fran ais d un Conseil national du num rique consacre quasi officiellement un m susage du mot num rique
137. une philosophie de gestion et non un but en soi Il n est pas s r que les formations dispens es nos jeunes dipl m s envisagent de telles technologies cette aune Il n est qu en juger par les le ons que tirent les jeunes ing nieurs au bout de deux ans pass s le nez dans le param trage de semblables ERP Depuis quelques ann es l urbanisation des syst mes d information est la mode Compte tenu des empilages voqu s ci dessus l effort de rationalisation s apparente en effet au remodelage de banlieues h t roclites un peu la fa on dont se pr sentait le quartier de La D fense la fin des ann es 1950 3 Evolution de la formation 3 1 Les pr mices d un enseignement sp cialis L utilisation des machines comptables des machines cartes perfor es trieuses interclasseuses tabulatrices calculatrices imprimantes pour la gestion administrative et commerciale a cr des t ches particuli res nouvelles li es au traitement automatique de l information analyse saisie et organisation des donn es programmation exploitation des r sultats Le d veloppement des m tiers de la m canographie leur volution technologique rapide exige des enseignements nouveaux Un brevet professionnel est cr en 1944 et en 1946 un CAP de m canographie rappelons que cette technologie a commenc se r pandre en Europe la veille de la Premi re Guerre Mondiale Ce n est qu en 1952
138. ville ou d un supermarch Le lecteur ne prend ni la place de l auteur ni une place d auteur Il invente dans les textes autre chose que ce qui tait leur intention Lire crire le num rique est enti rement fait d critures et de lectures Les 0 et les 1 qui constituent le mat riau mais aussi les critures des machines en r seau qui crivent au fil des sollicitations des usagers notre histoire via celle de l internet Des chiffres des nombres des critures qui font non seulement des textes lisibles mais aussi des images visibles fixes ou anim es des sons audibles des programmes informatiques et des r alisations inter actives toutes sortes d uvres multi m dias Les auteurs et les para auteurs que sont les consommateurs se m lent sans toutefois se confondre et r v lent la double qualit de ce qui fait auteur sa l gitime autorit auctor et sa capacit augmenter le patrimoine commun augere Ce maillage entre autorit singuli re et augmentation commune fait galement de l auteur l autre du consommateur Les productions uvres para uvres cr ations re cr ations n existent que par cette relation cr ante entre un auteur et son autre Aujourd hui non seulement nous sommes devenus d une fa on ou d une autre l artisanat traditionnel UNESCO Qu est ce que le patrimoine culturel immat riel http www unesco org culture ich index php 1g fr amp pg 00002 page v
139. 0000872396390444464304577539063008406518 html Ensmenger N Power to the people Toward a social history of computing IEEE Annals of the History of Computing 2004 26 1 p 94 96 Flichy P 2001 L imaginaire d internet La D couverte Paris Flichy P 1999 Internet ou la communaut scientifique id ale R seaux n 97 vol 17 p 77 120 Griset P et Schafer V Make the Pig fly L INRIA ses chercheurs et Internet des ann es 1970 aux ann es 1990 Le temps des M dias n 18 p 41 53 Hauben R et M 1997 Netizens On the History and Impact of Usenet and the Internet Wiley IEEE Computer Society Pr Herrenschmidt C 2007 Les trois critures Langue nombre code Gallimard Paris John N 2011 The Diffusion of the Internet to Israel The First Ten Years Israel Affairs 17 3 p 327 340 Letonturier E 2012 R seau concept indisciplin Les R seaux Les Essentiels d Herm s Paris CNRS Editions p 9 32 Moatti A 2012 Le num rique adjectif substantiv Le d bat n 170 p 133 137 Paloque Berges C 2010 Entre trivialit et culture une histoire de l Internet vernaculaire Emergence et m diations d un folklore de r seau Th se en Sciences de l Information et de la Communication Universit Paris 8 Perriault J 2012 R seaux de communication horizontale un aper u travers le temps Le temps des M dias n 18 p 148 158 Quaterman J 1989
140. 1968 ont conserv des traces tr s diverses de la d couverte progressive de l criture lectronique une d couverte qui progressait galement au rythme et au gr des volutions technologiques Rien d original a priori dans les travaux r alis s et dans les traces qu on en a conserv Il est vident que d autres que les quipes du Centre Informatique et Bible l abbaye de Maredsous Belgique ont commenc dans les m mes ann es et m me avant utiliser des processus faisant appel pour des segments de r alisations aux machines lectroniques programmables Mais a t on gard beaucoup de traces de la fa on dont ils ont utilis ces calculatrices en les transformant en machines pour les productions de base de la civilisation de l crit alphab tique le livre qui au fil des ans deviendra base de donn es en criture lectronique 2 Coh rence d une Collection La coh rence de la modeste collection qu Informatique et Bible I amp B cherche aujourd hui int grer un espace de m moire plus large qui porterait sur l informatique pionni re en Belgique tient une prise de conscience culturelle fondamentale induite par la nature m me des principales r alisations d I amp B Cette prise de conscience est celle du passage de la civilisation fond e sur l criture alphab tique une civilisation fond e sur l criture lectronique En effet le travail d I amp B a t originellement et pr
141. 2013 ou 2014 que ce soit un mus e de l informatique ou d autre chose est un d fi financier pour deux raisons Dans un contexte pluriannuel de restrictions budg taires un tel mus e ne sera pas une priorit d investissement des collectivit s territoriales Les projets de mus e fleurissent aujourd hui 6 Essayons donc de r pondre la question pos e dans le titre de cet expos par une approche dont la priorit serait d inventer une forme de mus e qui soit d abord quilibr e financi rement d faut d tre rentable La tentative n est pas assur e de r ussir mais commencer esquisser cette approche peut tre un stimulant m thodologique pour en susciter une autre plus convaincante qui sera mise au point en catalysant les nergies cr atrices de tous ceux qui s int ressent au projet Notre pr sentation n a pas d autre ambition que celle l Notre perspective peut s exprimer autrement cr er un mus e de l informatique ne peut pas tre d organiser un conservatoire des ressources informatiques disponibles chez ACONTIT ce qui reviendrait installer essentiellement un centre de co ts insupportable Il faudrait bien plut t cr er une sorte de start up qui fournisse au grand public un service lui permettant de satisfaire d une mani re originale certaines de ses attentes dans le domaine de l informatique auxquelles il ne trouve pas de solution 6l Une fr n sie de mus es s
142. 4 Nous ne pr tendons pas d crire un site particulier mais un mod le g n rique simplifi repr sentatif du commerce lectronique La figure 1 montre la fois le support mat riel et l organisation g n rale de l application De gauche droite on voit sur la figure les terminaux qui permettent l acc s au serveur par l Internet les trois tages du site tage web qui r alise l interface pr sent e aux utilisateurs et le stockage des pages web qui changent relativement peu souvent typiquement les catalogues de produits mis en vente l tage des serveurs qui met en uvre l application proprement dite c est dire la r alisation des diff rentes fonctions accessibles aux utilisateurs recherche de produits et de prix commande etc ainsi que la gestion interne du site tat des stocks mise jour des prix et produits etc l tage des bases de donn es qui stocke l ensemble des informations utilis es par l application tat des stocks tarifs fichiers des clients etc On voit que chaque tage comporte de nombreux composants physiques ordinateurs batteries de disques ce qui garantit la fois les performances et la disponibilit du site comme ce sera expliqu plus tard cette vue physique relativement complexe on peut opposer une vue abstraite plus simple montrant le cheminement d une requ te mise par un utilisateur figures 2 et 3
143. 7 81 1984 05 Les micro ordinateurs commencent tre utilis s en chimie informatique correctement configur s ils permettent des calculs toujours plus importants si importants que l on oublie qu ils sont des ordinateurs 16 bits QCPE Bull 1984 4 2 35 Mais ceci n est vrai qu avec un coprocesseur math matique bien g r par le compilateur Fortran QCPE Bull 1984 4 3 p 54 1984 08 Le QCPE annonce la distribution de logiciels pour PC sur des disquettes 5 1 4 QCPE Bull 1984 4 3 p 54 1984 08 Distribution des deux premiers programmes pour IBM PC Ce sont les adaptations de programmes ant rieurs de chimie quantique programmes CNDO INDO et MNDO QCPE Bull 1984 4 3 p 75 76 Ces programmes sont crits en Fortran qui restera le langage dominant D autres langages appara tront ult rieurement Basic Turbo Pascal et m me APL C Modula 2 1985 05 James J P Stewart pr sente une communication sur la portabilit des programmes informatiques QCPE Bull 1985 5 2 p 51 54 92 1985 08 Donald B Boyd r sume l enqu te Profile of Computer Assisted Molecular Design in Industry La chimie informatique est en pleine expansion dans l industrie La moiti des ordinateurs utilis s sont des ordinateurs d partementaux VAX 11 de Digital Equipment Les logiciels proviennent du QCPE d universit s ou de jeunes soci t s sp cialis es QCPE Bull 1985 5 3 p 85 91 1985 11 Un ditorial r
144. 7 98 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 249 Voici les l ments de cette m moire vive dont on trouvera le d tail discut dans l Annexe 1 Les lieux et les locaux ils peuvent avoir une signification culturelle mais ils peuvent aussi conditionner le travail et en garder des traces Les personnes leur cheminement individuel et leur interaction dans une quipe est la base de tous les projets Les analyses de projets et les analyses informatiques fonctionnelles ce sont les cadres qui permettent de comprendre les programmations Les mat riels si on peut les conserver ils sont souvent l ossature principale d une pr sentation mus ale Mais il est difficile et co teux de vouloir les garder op rationnels Les logiciels ils peuvent tre cr s ou simplement utilis s ils peuvent tre une int gration de routines cr es ou r utilis es La connaissance des langages de programmation est n cessaire leur conservation Les journaux d ex cution signalent les accidents de parcours les tapes de recherche les essais les dur es de r alisation Les fichiers de donn es ou de programmes s ils sont conserv s en a t on le catalogue Peut on distinguer ceux qui sont op rationnels de ceux qui sont conserv s titre purement archivistique Les donn es lectroniques que peut on savoir de l int r t que pourrait repr senter dans le futur certains
145. 8 Donn es lectroniques 9 tats imprim s 10 Documentation administrative et courriers 11 Les institutions 12 Documentation technique et scientifique 13 ph m res techniques ou commerciaux 14 Imprim s r sultants de traitement informatis s 15 Archives audio visuelles 16 Dossier de presse 17 R flexions et m moires r dig s par les acteurs 18 Publications techniques scientifiques et synth tiques sur les applications 19 Traces de t l communications et courriels 20 Inventaires lectroniques ABSTRACT On the basis of 40 years of computers application in the field of texts and documents this paper presents first the core of a coherent collection linked to the emergence of the consciousness of transition from alphaphotenic writing to electronic writing and then what could be the complete list of memories to be kept when the living actors of this experience are gone 20 fields of memorial will be described with questions about how to preserve what MOTS CL S m moires traces souvenirs virtualisation experience humaine transmission informatique critures KEYWORDS memories traces remembrance virtualization human expertise transmission computer science writings scriptures 244 1 Introduction Parce que les espaces de stockage n taient pas trop limit s et que l activit n avait rien du caract re exp ditif de travaux purement commerciaux les quipes que j ai dirig depuis
146. AK Peters Boston Robotique 2058 Manuel de la robotique 58 dition USA 2058 cit dans Asimov 2001 Biographie St phane Natkin est professeur au CNAM directeur de l Ecole Nationale des Jeux et Media Interactifs ENJMIN et responsable de l quipe Media Interaction et Mobilit au CEDRIC Il est membre du CA du CNAM du CA et du BE de Cap Digital Il est l auteur de nombreuses publication dans le domaine des syst mes critiques des media interactifs et des jeux vid os Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 61 Le droit du num rique une histoire pr server Fran ois Pellegrini S bastien Canevet 1 LaBRI amp INRIA Bordeaux Sud Ouest Universit Bordeaux 1 351 cours de la Lib ration F 33405 Talence France francois pellegrini labri fr 2 Universit de Poitiers IUT GEA 8 rue Archim de F 79000 Niort France sebastien canevet net R SUM Bien que l histoire de l informatique soit r cente cette discipline pose des probl mes de conservation in dits Ceux ci sont amplifi s par des questions d ordre juridique le droit du num rique constituant en lui m me un objet d tude dont l histoire a galement sa place dans un mus e de l informatique L objectif de cet article est de proposer un tour d horizon de l volution du droit du num rique tant du point de vue historique que de son impact sur la conservation et la pr sentation des pi ces ABSTRACT
147. Artistes de l Histoire de l Art Mais cette histoire est close Ce sont aujourd hui des histoires plurielles ouvertes par et pour des auteurs artistes par d faut qui vont prendre le relai de l Histoire majuscule Aujourd hui la tr s grande majorit des uvres num riques reconnues comme tant d Art marquent une v ritable r gression quant cette r alit de l art num rique qui est passage et qui tend l inimaginable l impensable l imprenable l immat riel 6 Passage des uvres num riques R jouissons nous de l tat de l art en mati re d uvres num riques R jouissons nous de la difficult pour les institutions culturelles d en saisir les qualit s Acceptons la r alit d un art qui passe art qui fait passage art qui est acte d ouvertures d autres actes d art qui s ouvrent l infini R jouissons nous de cette r alit des uvres num riques qui passent travers les mailles de la patrimonialisation Comme le po me l uvre num rique est une h sitation prolong e entre le son et le sens Elle demeure en suspens impropre la prise d finitive Entre quatre murs elle est fen tre Son lieu est tout la fois r ception mission indoor outdoor la conservation univoque succ de les conversations amphibologiques Nous tous sommes en regard des interactions subjectives font culture commune sans avoir t pour autant forc es par la volont culturelle et ses preuves objectives d
148. Crocker d finit les Request for comments RFCs un mode d change de documentation et de sp cifications techniques ouvert d di la mise au point de normes consensuelles ce jour il y a plus de 6 000 RFCs en ligne Elles inscrivent l laboration des protocoles de l Internet dans une perspective de travail ouvert et collaboratif qui apparente l Internet un bien commun Toutefois le d veloppement des applications grand public des FAI des int r ts commerciaux confronte en permanence cet aspect bien commun de l Internet aux r alit s conomiques un pendant tout aussi important de son histoire qui invite prendre en compte dans le mouvement de patrimonialisation le poids des imaginaires des valeurs et des tensions qui traversent la cha ne Internet Outre les RFCs le patrimoine de l Internet s enrichit d s les ann es 1990 des interviews men s par le Charles Babbage Institue qui donne la parole de multiples acteurs certains ayant eu un r le en amont l instar de Paul Baran ou Charles Zakret qui livre un regard tr s int ressant sur la continuit entre les Sage People et les fondateurs de l Internet jusqu Vinton Cerf et Robert Kahn en passant par Donald Davies du National Physical Laboratory britannique En avril 2012 un historien am ricain Andrew Russell recueillait Paris les t moignages des Fran ais de l quipe Cyclades ou celui de Marc Levillion d IBM gr ce au souti
149. Donald visites faites avec P Paradinas il nous a paru un peu d ailleurs comme lors des s ances de la commission d acquisition qu il y avait une grande r flexion mener sur les collections informatiques du Mus e des Arts et M tiers Malgr la faible quantit de mat riel que l on a pu entrevoir il est impossible de rester objectivement insensible au d calage entre la richesse des objets accumul s et le simple travail de recollement identification et mise en inventaire localisation qui reste effectuer avant toute recherche et valorisation de ce contenu Nous avons pu sonder avec quelques autres membres de la commission d acquisition rien qu en faisant appel nos souvenirs toute l tendue des informations stock es dans ces objets historiques techniques organisationnelles etc mais aussi constat l immensit de la tache ne serait ce que pour identifier et localiser correctement ces appareils Et quand bien m me ils seront soigneusement tiquet s il s agit de convaincre que ce ne sont pas quelques objets obsol tes que l on a d tourn s du rebut mais que si l on s astreint y travailler ensemble on peut relever qu ils crivent l histoire du pr sent qu ils t moignent de solutions qui actuellement sont adopt es tellement universellement qu elles vont de soi alors qu elles ont suscit des d bats passionn s gage de f roces comp titions abouti des croyances qu
150. Dorn B amp Guzdial M 2010 Learning on the job Characterizing the programming knowledge and learning strategies of web designers Proceedings of the 28th international conference on Human factors in computing systems p 703 712 http dl acm org citation cfm id 1753430 Goody J 1977 The domestication of the savage mind Cambridge University Press Trad fran aise La raison graphique la domestication de la pens e sauvage Les ditions de Minuit 1979 Grossman T A 2002 Spreadsheet Engineering A Research Framework Proceedings of the European Spreadsheet Risks Interest Group Symposium Cardiff Wales http arxiv org ftp arxiv papers 0711 0711 0538 pdf Hodnigg K Clermont M amp Mittermeir R T 2004 Computational models of spreadsheet development Basis for educational approaches Proc European Spreadsheet Risks Interest Group Conference http arxiv org abs 0801 4274 Jones S L Peyton Blackwell A and Burnett Margaret M 2003 A user centred approach to functions in Excel SIGPLAN Notices vol 38 n 9 p 165 176 Ko A J et al 2011 The state of the art in end user software engineering ACM Computing Surveys vol 43 n 3 p 1 44 Malloy R 1987 This new crop of advanced programs offers multidimensionality and natural language Byte vol 12 n 7 p 69 75 Nardi B A Miller J R 1990 An ethnographic study of distributed problem solving in spreadsheet development Proceedin
151. EPI fit la promotion du syst me L S E qui assurait une compatibilit et une portabilit bien sup rieures ce qu aurait permis alors toute autre combinaison Le premier manuel LSE fut un num ro sp cial du Bulletin de liaison de l INRP celui d avril 1973 r dit et compl t en janvier 1975 avant le num ro sp cial EPI en 50 http lara inist fr handle 2332 1250 51 http www epi asso fr revue 54 b54p216 htm Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 201 1981 et les co ditions EPI CRDP Sous la direction scientifique de SupElec plusieurs membres de l EPI participent la mise au point du LSE sur le MITRA 15 au lyc e de La Celle Saint Cloud Les logiciels et leurs sources ainsi que le LSE sont diffus s gratuitement dans le syst me ducatif L esprit du libre s enracine profond ment dans la d marche de l informatique p dagogique fran aise Nous parlons donc l d informatique outil pour les diff rentes disciplines traditionnelles Parall lement se d velopp rent les clubs informatiques En effet si l accord se fit tr s t t entre l administration les syndicats et l EPI pour ne pas envisager pour l informatique la cr ation d une discipline nouvelle d enseignement g n ral et une cat gorie particuli re d enseignants l initiation des l ves la programmation informatique fut encourag e par l EPI dont les adh rents anim rent tr s t t de nombreux e
152. IPC qui r unit une quarantaine d institutions qui travaillent ensemble la pr servation du Web mondial Enfin on peut mentionner une autre initiative originale celle de Gordon Bell d archivage total d une vie dans MyLifeBits MylifeBits is a lifetime store of everything It is the fulfillment of Vannevar Bushs 1945 Memex vision including full text search text amp audio annotations and hyperlinks There are two parts to MyLifeBits an experiment in lifetime storage and a software research effort The 2A http www internetactu net 2011 06 28 brewster kahle internet archive le meilleur du web est deja perdu 30 http www bnf fr fr collections_et_services livre_presse_medias a archives_internet html Mlhttp www ina sup com ressources dossiers de laudiovisuel les e dossiers de laudiovisuel et le web devint archive enjeux e 32 International Internet Preservation Consortium http netpreserve org Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 295 experiment Gordon Bell has captured a lifetime s worth of articles books cards CDs letters memos papers photos pictures presentations home movies videotaped lectures and voice recordings and stored them digitally He is now paperless and is beginning to capture phone calls IM transcripts television and radio De quoi stimuler les travaux des historiens des techniques comme de ceux de la micro storia Les d
153. La d finition des diff rentes tapes et leur articulation demanderont sans doute une mise au point apr s valuation Enfin comme dans toute d marche de vulgarisation l quilibre devra tre maintenu entre rigueur scientifique et simplification didactique Difficult s pratiques La pr sentation des exemples devra tre suffisamment attractive pour ne pas d courager la poursuite des visites Cela implique une laboration rigoureuse de la mise en images des exemples et de la progression des explications notamment par l utilisation bien pens e des supports visuels et auditifs Nous aurons besoin du concours de sp cialistes de ces techniques Nous pensons que notre d marche pr sente un caract re original car les mus es virtuels existants pour l informatique sont essentiellement articul s autour de collections d objets les pr sentations mettant surtout l accent sur les aspects techniques D un autre c t il existe des pr sentations des concepts scientifiques de l informatique mais elles ne sont g n ralement pas orient es vers le grand public Une fois r alis e une premi re version de notre pr sentation nous pensons l exp rimenter aupr s de publics divers lyc ens tudiants grand public professionnels de l informatique en collaboration avec des sp cialistes de la m diation culturelle et scientifique Nous pourrons ainsi juger de la pertinence de notre approche et recueillir les informations q
154. M a introduit d s 1949 un tel dispositif d impression tandis que Bull attendu pr s de 20 ans pour disposer d une telle imprimante Les perforatrices les plus r centes taient dot es d un m canisme de programmation commandant automatiquement les instructions de tabulation et de saut Le m canisme utilis tait chez IBM 029 et chez Bull P112 celui d une carte sp cifique pr perfor e tournant dans un tambour synchronis avec l avancement de la carte perforer 13 2 Saisie sur bandes perfor es La saisie sur bandes perfor es fut r alis es sur des Teletypes des facturi res ou sur des machines d riv es des machines crire Friden Flexowriter Facit Olivetti IBM r alisa en 1941 un convertisseur bande carte pour les besoins de l US Army La conversion de code tait faite par des circuits relais 13 3 Saisie sur media magn tiques Avec l arriv e de l ordinateur les constructeurs cherch rent trouver les solutions pour contourner les contraintes pos es par les decks de cartes perfor es Une premi re approche introduite par Univac fut de r aliser un poste de saisie crivant directement sur des bandes Unityper utilis s par l ordinateur Le co t d une telle approche remit rapidement en vogue la carte perfor e A partir de 1964 l id e d un media interm diaire cartouches magn tiques keytape cassette type audio Philips puis diskettes 8 pouces puis 5 1 4 se r pandit Des constructeurs non li es
155. On assistera bient t la disparition de la Mission des technologies nouvelles qui a suivi de peu celle de la D l gation Trigano privant le plan IPT de ses organes nationaux de pilotage Ceux qui critiquent l op ration IPT seraient bien inspir s de tenir compte de cette nouvelle donne Objet d appr ciations brutales souvent p joratives le CNDP est menac d amputation s v re particuli rement dans sa production de logiciels d enseignement Les logiciels sont l affaire de professionnels entend on rue de Grenelle Par contre le Conseil Scientifique National pilotant l option informatique est maintenu L EPI continue de participer ses travaux 1988 r lection de Fran ois Mitterrand la Pr sidence de la R publique Dissolution de l Assembl e nationale Gouvernement de Gauche Ministre de l ducation nationale Lionel Jospin Les choses ne repartent pas et PEPI s impatiente la relance de l informatique s impose d urgence peut on lire dans l ditorial du Bulletin n 51 de septembre 1988 58 http edutice archives ouvertes fr docs 00 03 07 35 PDF b48p003 pdf 1 http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 77 97 HTML b32p026 htm 1 http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 61 58 HTML h85ipt htm Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 205 D plorant l absence d une politique globale l EPI dans son r le de poil gratter multiplie audiences et rencontres
156. STRACT The non profit organization PB21 promoting the heritage of French computer constructor Bull has been through a patrimonial crisis in 2011 2012 and has expressed a will to testify We talked about a moment in this past when the factory logistics were modified by the arrival of a real time transactional system called SAFIR firt introduction of a computer network logic into product managment practices Analyzed as a little memory these testimonies help question at the micro historical level the paradigm of innovation in computer history and heritage as well as at the communicational level the relationship between personal and industry memory Thus we hope to contribute to discussing computing immaterial heritage MOTS CL S histoire de l informatique Usages T l gestion T l communication T moignage M moire Oralit Patrimoine Immat riel Logiciel Communication entreprise KEYWORDS history of computing usage communication testimony orality memoire immaterial heritage software teleprocessing telecommunication Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 225 1 Introduction L volution rapide des technologies informatiques rend la s lection patrimoniale difficile et l un des cas les plus complexes est celui des r seaux num riques cause de leur nature en partie d mat rialis e Ils sont pourtant des objets int ressants pour comprendre la rencontre entre innovatio
157. Tel fut le cas de la Loi du 21 juin 2004 qui d finit une responsabilit att nu des h bergeurs ces derniers ne sont incrimin s que s ils ne font pas diligence supprimer un contenu jug illicite sur injonction judiciaire De m me les FAI doivent ils disposer de moyens de filtrage mobilisables en cas de d cision de justice Ce fut le cas dans l affaire Yahoo US en 2000 dans laquelle il fut enjoint aux principaux FAI fran ais de filtrer le site permettant d acheter des objets promouvant l id ologie nazie sur la base du trouble manifeste l ordre public Toutes les interventions publiques n ont cependant pas vis restreindre les libert s des usagers Le Programme d action du gouvernement pour la soci t de l information PAGSD de 1997 adopt en 1998 par le Comit interminist riel pour la soci t de l information cr pour sa mise en uvre affiche des objectifs ambitieux pour l poque Il introduit la notion d acc s universel Internet tous les Fran ais devaient pouvoir y avoir acc s des conditions tarifaires quivalentes quel que soit leur lieu de r sidence et stimule la cr ation de points d acc s publics pour les personnes ne disposant pas d un ordinateur chez elles Il encourage galement la mise en ligne des donn es publiques En mati re d Internet les questions juridiques sont l gions On peut citer par exemple celles de la neutralit des r seaux du droit l oubli etc Cepen
158. a diversit des technologies et des mod les et la nature m me de cette collection d appareils voulue comme un reflet des collections documentaires du d partement mais expos e comme un mus e historique de l enregistrement sonore ABSTRACT The French National Library s Audiovisual Department hosts a collection of sound video and multimedia playback and recording devices in a stack accessible on demand As a way to take into account the rise of computing and video games in the cultural field and to show the varsity of its collections the department has decided to present a short display of computers and game consoles a part of the collection that was not exhibited yet The project had to deal with many limits due to the small size of the stack the varsity of the technologies and the nature of the collection considered as a reflection of the documentary collection but exhibited as a museum of sound history MOTS CL S informatique ordinateur jeu vid o console de jeu mus e exposition valorisation multim dia Charles Cros biblioth que audiovisuel appareil de lecture et d enregistrement KEYWORDS computing computer video game game console museum exhibition valorisation multimedia Charles Cros library audiovisual playback and recording device 1 Introduction La collection Charles Cros du d partement Audiovisuel de la Biblioth que nationale de France regroupe des appareils de lecture et d enregistrement de
159. abilit La premi re utilisation qui en a t faite par Hollerith tait la facturation du fret ferroviaire du New York Central Railroad d s 1896 Les fiches de mouvements comptables taient elles aussi converties en cartes perfor es et de nouvelles fonctions ont dues tre trait es par les machines m canographiques Ce sont d abord la capacit d op rations arithm tiques addition puis soustraction des valeurs num riques contenues dans un champ de la carte puis plus tard la capacit d imprimer le contenu des fiches Une extension li e aux capacit s d impression initialement introduite par Powers a permis de coder des informations alphab tiques sur le carte 4 Cartes Perfor es Les types d informations trait es par les quipements m canographiques ont volu partir des besoins et des fonctionnalit s des mat riels Il s agit d abord d informations qualitatives destin es la s lection d un attribut pour le recensement mat rialis s par des perforations r parties arbitrairement sur la carte recensement Hollerith 1890 Puis la priorit a t donn es au stockage de nombres susceptibles d tre additionn s La technologie utilis e celle des roues compteurs des totalisateurs conduisit inscrire ces nombres sous la forme d une perforation par chiffre sur une colonne de la carte Les cartes taient lues ligne par ligne et il n y avait pas besoin d avoir de circuits logiques complexes pour transcrire la valeur d
160. accessible que je souhaite voir rem dier Bien entendu la pr servation peut tre facilit e par l usage d outils ad quats et elle pourrait donc tre am lior e si de tels outils taient mis disposition du public mais je d passe d j mon propos initial Au del des probl mes mat riels ou techniques le conservateur amateur ou professionnel est souvent confront des difficult s juridiques car il n est pas n cessairement propri taire de ce qu il veut pr server que ce soit de nature mat rielle ou immat rielle Le l gislateur a parfois facilit les choses pour les structures officielles quand elles existent mais cela s applique rarement aux personnes priv es 1 2 Mon exp rience Chercheur en informatique j ai travers 40 ann es de son histoire en ayant de plus en plus conscience que je vivais une r volution majeure qui concerne tous les secteurs de notre existence ce sentiment s tant m me renforc avec le d veloppement public de l Internet et la prise de conscience d un changement fondamental m me s il n est encore qu mergeant dans nos structures conomiques Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 113 Conservateur par temp rament j ai bien s r cherch en garder la m moire Cela inclut la pr servation de quelques objets physiques difficiles choisir et dont le nombre est forc ment tr s limit par l espace disponible J ai galement cherch
161. ages Pour les informations il s agissait d un L association qui m employait l poque utilisait des logiciels fournis par l Union Fran aise des Centres de Vacances et de loisirs UFCV 7 Aujourd hui peu de centres utilisent encore les ordinateurs pour ce type de communication Bien souvent les organisateurs rassurent les parents avec une messagerie vocale Les sites des centres ne se remplissent de photos qu apr s les s jours 164 journal d une dizaine de pages qui pouvait inclure des dessins mais bien s r pas de photos La mise jour du journal devait tre faite r guli rement par le directeur et ou les enfants Pour les messages les parents pouvaient crire leur enfant Lors de la r ception du message on regardait une deux fois par jour cela n cessitait de faire une connexion on appelait l enfant qui lisait son message pouvait l imprimer lorsque cela fonctionnait et pouvait r pondre L usage de cette messagerie tait limit la plupart des parents n avaient pas de minitel Il ne faudrait pas limiter ainsi l utilisation de la micro informatique Certaines M J C Maison des Jeunes et de la Culture par exemple ont rapidement d s les ann es 80 cr des centres X2000 pour favoriser l apprentissage de l utilisation des micro ordinateurs par des cours de programmation notamment au travers de l enseignement du Basic 3 R flexions sur l volution des outils m dia en centres de vacances et da
162. aire une place dans nos espaces d exposition 2 Une collection fa onn e par l histoire du d partement Mais pour comprendre comment un tel ensemble continue de se d velopper dans les collections de la biblioth que nationale de France il convient de remonter le fil d une histoire qui commence en 1911 lorsque le linguiste Ferdinand Brunot fonde les Archives de la parole au sein de la Sorbonne et avec le concours technique des fr res Path L institution nouvelle se lance dans la collecte de t moignages oraux voix des grandes personnalit s de l poque captation de patois et dialectes locaux 258 musiques traditionnelles en France d abord bient t dans le monde entier Lorsqu en 1938 est promulgu le d cret d application de la loi organisant le d p t l gal des phonogrammes la Phonoth que nationale cr e pour accomplir cette mission est install e dans les locaux des Archives de la parole devenues entre temps un Mus e de la parole et du geste D s lors destins de l entreprise priv e initiale et de l institution publique nouvelle se trouvent li s jusqu ne plus faire qu un Le d veloppement de l industrie du disque avait pouss le l gislateur tendre le d p t l gal aux documents sonores On observe le m me processus de l gitimation culturelle devant les d veloppements de l dition vid o et multim dia nouveaux m dias auxquels le d p t l gal est tendu au milieu des ann e
163. aise Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 115 e limites juridiques car m me fonctionnellement obsol tes les objets pouvant justifier d une conservation ne sont pas n cessairement l galement la disposition de celui qui serait pr t les prendre en charge du moins en respectant les autres contraintes qui peuvent s imposer lui e limites physiques impos es par l espace dont il dispose notamment de fa on compatible avec d autres obligations l gales notamment e limites temporelles li es l volution de la situation des individus notamment la retraite les d m nagements ou le d c s tous susceptibles d entra ner la perte ou l limination par manque d espace l galement utilisable ou manque d int r t des personnes h ritant de ce patrimoine e limites temporelles li es au vieillissement l obsolescence physique ou logique des choses pr server Un souci naturel est donc de trouver un relais institutionnel susceptible de prendre les choses en charge dans la mesure o il est estim qu elles pr sentent un int r t On peut penser que nombre de ceux qui ont v cu les d buts de l informatique sont dans cette situation et que la cr ation d un tel relais devient n cessaire au moins en ce qui concerne la conservation m me si la pr sentation au public est moins urgente Une mention sp ciale doit sans doute tre accord e aux p riph riques suscept
164. am liorant le graphisme Comment expliquer sans para tre ridicule aux jeunes g n rations que l on tait si fier quand on lan ait le premier programme que l on avait crit et qui avait pour finalit d crire notre nom plusieurs fois sur un cran je pense que tous ceux qui ont t initi s au basic ont commenc par cet exercice Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 167 Enfin comment montrer une volution rapide Les jeunes tudiants qui devaient expliquer ensuite des enfants ont eu du mal imaginer les possibilit s et l utilisation de la micro informatique mais nombreux sont ceux qui ne connaissaient pas les postes cassettes audio En s essayant pr senter les ordinateurs lors d une r p tition une tudiante a naturellement dit que les ordinateurs ne servaient qu jouer Sachant que les ordinateurs taient moins performants elle a imagin alors l informatique comme n tant qu un support de jeux Elle disposait pourtant de nombreux indices compl mentaires un minitel des logiciels avec les notices les crayons optiques Il est donc difficile pour ceux qui n ont pas connu l volution d imaginer comment celle ci a pu se produire On pourrait aller plus loin en se demandant comment avons nous pu vivre si longtemps sans ordinateurs 5 Exposer des objets vivants Pour moi les objets vivants sont ces objets anciens qui peuvent encore fonctionner C est le ca
165. ance 73 L origine de cette incompr hension repose sur la volont inflexible du juge de trouver un responsable aux agissements contraires au droit commis sur les r seaux quel qu il soit C est ainsi qu en 1996 alors que des images caract re p dophile avaient t diffus es sur des serveurs de news ce furent deux fournisseurs d acc s Internet FAI Worldnet et Francenet qui furent mis en accusation En d pit de l vidente erreur de cible il fallut plusieurs ann es avant que les poursuites ne soient abandonn es La deuxi me victime expiatoire faute de retrouver la personne l origine d une mise en ligne d lictueuse fut l h bergeur C est ainsi que dans l affaire Estelle Haliday c Valentin Lacambre c est ce dernier responsable de l h bergeur Altern qui fut condamn tant en premi re instance qu en appel D autres g rants de forums furent mis en garde vue dans des affaires similaires Face la faiblesse juridique de ces d cisions plusieurs lois furent propos es afin d encadrer la responsabilit juridique des interm diaires techniques Ce fut le cas de la Loi Fillon de 1997 portant obligation aux h bergeurs de surveiller leurs h berg s ou de la loi Jospin de 2000 aux dispositions similaires Toutes deux furent fort heureusement invalid es par le Conseil constitutionnel Il fallut du temps au l gislateur pour r diger une loi qui passe sans trop de d g ts sous les fourches caudines du Conseil
166. ans les calculatrices des machines m canographiques que pour des applications militaires pendant la seconde guerre mondiale Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 45 12 Calculateurs lectroniques La disponibilit de la technologie tubes lectroniques au cours des ann es 1950 changea consid rablement la situation IBM introduisit la 604 unit contenant de nombreux tubes lectroniques utilis s la fois pour les accumulateurs et les 4 op rateurs arithm tiques La 604 introduisit le concept de modules interchangeables compos s d une double triode et des r sistances et condensateurs associ s repr sentant une position binaire Un autre module base d une pentode compl tait les circuits logiques La Compagnie des Machines Bull Bruno Leclerc Henri Feissel Pierre Chenus con ut une unit calculatrice le Gamma 3 beaucoup moins co teuse que l IBM 604 en recourant la technologie de diodes au germanium en compl ment d un nombre beaucoup plus faible de tubes A l instar des tabulatrices le Gamma 3 recevra des options de m moires compl mentaires introduisant ainsi la technologie des lignes magn tostriction dans la m canographie 12 1 Programmation Les premi res tabulatrices comme le furent plus tard les premiers ordinateurs taient c bl es pour un traitement particulier Les tableaux de connexion amovibles furent l occasion de rendre asynchrone le travail des p
167. ar entre le cr et l incr il n y a de rapport v ritable que dans le passage l acte de l incr ation C est une vis e qui ne s arr te pas la seule perception de l objet mais son prolongement son jet hors tout hors Loin d tre un iconoclasme c est ainsi que se r alise le d veloppement de l uvre d art num rique Le mus e ne peut entraver c est dire comprendre et contenir ce passage qu est l ouvre num rique Et si lui m me devenait passage pour correspondre au mieux aux qualit s de ses possibles h tes il n est pas certain qu il demeurerait encore mus e Biographie Antoine Moreau est artiste enseignant chercheur en arts num riques et sciences de l information et de la communication l Universit de Franche Comt UFR STGI d partement Multim dias et Informatique Il a t l initiative du collectif Copyleft Attitude et co r dacteur de la Licence Art Libre 28 S WEIL La pesanteur et la gr ce Plon Agora 1947 et 1988 p 81 276 Faire vivre l informatique graphique Pierre H non C cile Welker 1 Professeur EnsadLab Ecole nationale sup rieure des Arts D coratifs 31 rue d Ulm 75240 Paris Cedex France pierre henon gmail com http hist3d ensad fr 2 Doctorante Ircav Universit Paris 3 et EnsadLab cecilewelker hotmail fr R SUM Si l objet ordinateur et ses composants peuvent eux seuls d finir un mus e de l informatique c est travers s
168. ar ils avaient t financ s par des cr dits f d raux am ricains ou la recherche publique d autres pays Par ailleurs les sources taient indispensables pour permettre des adaptations avant recompilation car chaque marque d ordinateur avait son Fortran partir de 1985 la chimie informatique devint un enjeu industriel comme beaucoup d autres aspects de l informatique Des logiciels du domaine public furent int gr s dans des produits commerciaux et les sources des nouvelles versions ne furent plus disponibles En 1989 Richard Stallman 2010 cr a la licence GNU GPL qui garantissait la p rennit du logiciel libre Pour lib rer un logiciel du QCPE il faudrait obtenir l accord de tous ses ayant droits C est probablement trop tard Par contre il serait important de rassembler dans un Mus e de l Informatique tous les programmes du QCPE pour les raisons voqu es dans l introduction raisons historiques recherches sur l volution de la programmation et raisons juridiques preuves d ant riorit Cette logith que est particuli rement importante car elle s est adapt e pendant plusieurs d cennies l volution de la chimie informatique et celle des mat riels disponibles Il faudrait prendre contact avec l Indiana University Bloomington IN 47405 USA qui avait h berg le QCPE pendant une quarantaine d ann es Cette universit ne semble plus concern e la plupart des liens Internet sont rompus M m
169. art Nos actions num riques qu on peut qualifier d pistolaires forment la culture vivante tout comme les liens hypertextes forment la Toile du Web Nos uvres ne sont pas fig es comme peuvent l tre les papillons pingl s par la passion entomologiste mais vivantes elles sont vou es l incr ation l re du num rique et de 28A MOREAU La voie n gative du net art Terminal n 101 Printemps 2008 http artlibre org archives textes 313 page visit e le 24 07 2012 A LAFORET La conservation du net art au mus e les strat gies l uvre th se en Communication Universit d Avignon et des Pays de Vaucluse p 181 fichier pdf http www sakasama net conservationnetart these fr html page visit e le 01 07 2012 0Non nous ne citerons pas de noms 1A DANTO L art contemporain et la cl ture de l histoire Seuil 2000 282P VAL RY Tel Quel chap Rhumbs uvres tome II Pl iade 1960 p 636 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 275 l internet la suppos e cr ation passe par une op ration que r alisent nos ordinateurs la d cr ation Cette op ration consiste faire passer du cr dans l incr Ni cr ation ni destruction mais passage de ce qui se cr e immat riellement et qui va s affirmer comme incr ation Cette incr ation des ouvres d art ne trouve pas sa place dans un mus e du num rique et de l informatique c
170. atastrophe est patente il est de bon ton de trouver un responsable montrant l erreur et par la m me la capacit l viter Ce qui sous entend comme dans toute analyse primaire de la folie qu il existe un comportement sain et que la d viation ce comportement peut tre gu rie soit en punissant les coupables humains soit en r parant le syst me soit en l envoyant la casse la n cessit d un asile pour ordinateurs d fectueux n est pas envisag e m me dans les livres d Asimov Ce raisonnement ne r siste pas une analyse approfondie Pour s en convaincre il faut chercher d finir en quoi consiste la panne d un ordinateur telle qu elle est per ue par ses utilisateurs Il n existe d autre d finition que la d viation par rapport un comportement attendu recr ant ainsi une notion de normalit Mais les hommes cr ateurs de la machine ne sont pas suppos s d duire par analyse psychologique sociologique ou thique les crit res normatifs applicables Ils devraient deus ex machina sp cifier ce comportement avant que la machine ne soit cr e ceci permettant de v rifier pendant le processus de conception ou lors des tapes d essais et de test que le comportement r alis est conforme celui attendu En toute g n ralit cette t che est et restera probablement pour fort longtemps impossible r aliser En effet un ordinateur volue et r agit en fonction du reste de l univers compos entre autre de
171. atique sont loin d avoir p n tr les esprits 2 La d cennie 80 Le 25 novembre 1980 au cours du colloque Le mariage du si cle ducation et informatique excusez du peu Jean Saurel Directeur des Lyc es et coll ges que l EPI a eu l occasion de rencontrer plusieurs reprises se prononce pour une compl mentarit des approches Nous continuerons dans la voie qui a t ouverte depuis 1970 par l utilisation de l informatique comme outil p dagogique dans les disciplines mais en m me temps partir de la rentr e 1981 82 nous allons faire un certain nombre d exp riences dans les lyc es sous la forme d enseignement optionnel et peut tre dans les coll ges en ce qui concerne l enseignement de l informatique Nous ouvrons 10 ou 15 exp riences pour essayer d y voir clair En 1980 est amorc galement un plan informatique pour les coles normales et les coles Une circulaire de la Direction des coles d finira en mars 1983 les trois directions dans lesquelles s engage l informatique l cole Cf Informatique l cole introduction et l ments d histoire Mais reprenons le fil En 1981 lection de Fran ois Mitterrand A la suite du gel du plan informatique demand par le SGEN CFDT le nouveau ministre de l Education nationale Alain Savary confie une mission Claude Pair et Yves Le Corre Ceux ci remettent le 15 octobre un rapport pour lequel l EPI a t largement
172. auditionn e dans lequel tout est dit recherche formation quipements logiciels structures 7 Le nouveau gouvernement donne la priorit aux technologies nouvelles C est le retour l imp ratif industriel l affirmation d une informatique fran aise Les d cisions politiques sont prises au plus haut niveau Ce ne sera pas toujours le cas Claude Pair devenu Directeur des lyc es met en place un Comit Scientifique National CSN charg du suivi et du pilotage de l option informatique des lyc es J y repr senterai l EPI pendant plus de dix ans L expression informatique p dagogique couramment utilis e par l association et largement reprise a t lanc e par l EPI d s les ann es 80 Elle englobe la fois dans l esprit de ses cr ateurs l informatique outil pour les diff rentes disciplines et l informatique objet d enseignement Nous avons vu que l id e de compl mentarit des approches remonte la fondation de l EPI 1971 36 http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 77 97 HTML d06p005 htm 137 http edutice archives ouvertes fr docs 00 03 94 05 HTML b25p028 htm http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 77 97 ATML h81pair htm 204 Une mise au point sera faite par le pr sident de l EPI dans l ditorial du num ro de d cembre 1987 Beaucoup n ont pas compris ou n ont pas voulu comprendre le sens de cette expression qui prend tout son sens la cr ation exp
173. aux base de 61DPS machines fabriqu es Angers et fortement promues par Bull compl t es par une centralisation p riodique sur GE600 ou 66 M F Crouzet entreprise d lectrom canique et instrumentation de la navigation a rienne aurait d velopp un syst me similaire au m me moment 181 Le syst me sera plus tard ins r dans la version standard du TP Transactionnal Processing Honeywell Information System dans le cadre du service client 182 Voir par exemple le texte de Claude Rolland qui parle des voyages d tude financ s par la D l gation l Informatique d s 1970 ainsi que Mounier Kuhn 2010 et Schafer 2012 18 la suite de rachats successifs Bull est associ aux grands constructeurs informatiques am ricains Honeywell et General Electrics GE Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 233 Le premier argument est celui de l h ritage am ricain Le directeur de Bull P riph riques Belfort a observ le syst me COSMIC aux tats Unis et y envoie l quipe Syst mes Avanc s pour l tude fonctionnelle du syst me L adaptation de COSMIC en SAFIR faisait partie du processus d am lioration continue et permanente inh rente la culture de Bull industrie de pointe disponible et apport am ricain illustr par le GO FOR IMPROVMENT M F Les visions techno utopiques accompagnant la justification des industries technologiques de pointe qui ont probablemen
174. blio htm ainsi qu un index des auteurs http www epi asso fr biblio epi auteurs _a htm Les autres articles publi s depuis 2002 dans le cadre de la revue lectronique EpiNet sont regroup s par volumes annuels et accessibles depuis les archives d EpiNet http www epi asso fr epinet htm archives L ensemble de ce fonds fait l objet de la collection Revue de l EPI sur l archive ouverte EduTice En outre plusieurs centaines d articles int ressant sp cifiquement la recherche p dagogique y ont t index s titre auteur s institution s r sum leurs fiches sont donc directement accessibles avec les outils de recherche documentaire disponibles sur l archive http archive edutice ccsd cnrs fr EPI fr http www epi asso fr revue articles a1204a htm 210 Quelle place pour les utilisateurs programmeurs dans une mus e de l informatique et de la soci t num rique Proposition partir de l exemple du tableur Fran ois Marie Blondel ric Bruillard Fran oise Tort Laboratoire STEF ENS Cachan IF ENS Lyon 61 avenue du Pr sident Wilson F 94235 Cachan cedex France francois marie blondel ens cachan fr eric bruillard ens cachan fr tort ens cachan fr R SUM La programmation par des utilisateurs qui ne sont pas des informaticiens s est r pandue avec l usage des tableurs dans les ann es 80 Cette activit a jou un r le important dans le d veloppement d une culture informatiqu
175. bor s bas s sur la prise en compte de l alg bre de Boole Ces petits relais avaient l avantage d tre tanches et facilement interchangeables A la m me poque une partie de ces relais pouvaient se voir substituer des diodes semi conducteurs la consommation et au volume encore plus r duits Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 41 A partir de la fin des ann es 1940 des tubes lectroniques firent leur entr e sur des mat riels de m canographie sous la forme d amplificateurs destin s reformater les signaux de lecture dans les machines rapides Triodes et thyratrons furent utilis s cette fin sur les trieuses et les calculateurs 7 Chemins de cartes Les machines m canographiques cartes perfor es font circuler m caniquement les cartes sur une ou plusieurs pistes une vitesse de 2 20 cartes par seconde L entrainement se fait des galets presseurs La partie la plus d licate est la gestion de la case d alimentation hopper en anglais Les cartes sont pouss es une une par un couteau vers la piste Ce couteau comme la lucarne d entr e de la piste doit respecter des tol rances rigoureuse appropri es l paisseur de la carte afin d viter un bourrage Le case de r ception stacker en anglais est plus facile r aliser encore faut il minimiser les probl mes d lectricit statique g n r e par le passage sur les galets Les chemins de cartes sont d
176. bour grav et frapp par des marteaux e imprimante cha ne Dans ce mod le une cha ne horizontale porte caract res d file devant l ensemble des positions d impression apportant une grande qualit et une haute vitesse d impression Le mod le le plus c l bre a t le mod le IBM 1403 utilis sur les ordinateurs des ann es 1960 Les imprimantes cha ne comme le mod le bande belt en anglais d velopp e par Bull Belfort dans les ann es 1970 offraient de plus la possibilit d interchangeabilit de la cha ne d impression et l adaptation diff rents types de caract res Les probl mes techniques r soudre taient e celui de l impression des liasses permettant d imprimer des copies totales ou partielles de l original en un seul passage e celui de la qualit d impression viter les lignes en vague des imprimantes rotation continue roues ou tambour Les dispositifs d imprimantes diff rent selon que la frappe des caract res se fait papier arr t ou bien au vol on the fly en anglais Lorsque la vitesse d impression tait privil gi e la seconde m thode est le plus souvent choisie malgr la difficult faire une bonne impression De nombreuses variantes furent introduites sur les imprimantes Elles pouvaient par exemple imprimer des caract res alphanum riques seulement sur certaines colonnes en diminuant le prix et pouvant acc l rer la vitesse d impression sur certains types d tats
177. c s frauduleux un tel syst me l atteinte au fonctionnement de ce syst me et les atteintes ajouts modifications suppressions aux donn es h berg es par ce syst me Les tentatives de ces actes tombent galement sous le coup de la loi Afin que cette loi ne soit pas rendue obsol te par l volution de la technique le l gislateur se garda bien de fournir une quelconque d finition de la notion de syst me de traitement automatis de donn es Tout dispositif cabable d h berger des donn es est potentiellement prot g pour peu que les lements constitutifs de l infraction soient r unis La sp cificit de ces d lits n chappa pas au l gislateur qui regroupa les articles de la loi Godfrain au sein d un nouveau chapitre III du Code p nal Ce chapitre initialement intitul De certaines infractions informatiques fut renomm en Des atteintes aux syst mes de traitement automatis de donn es dans le nouveau Code p nal de 1992 Le droit de l informatique s tait dans l intervalle bien toff et la pr cision devenait n cessaire 3 3 L interop rabilit et les formats Une premi re caract ristique du march du logiciel est sa tr s grande volatilit intrins que Bien que le logiciel soit un produit immat riel et donc en th orie inusable la dur e de vie commerciale moyenne d un logiciel ne d passe pas quelques ann es Les causes en sont multiples et tiennent tant l obsolescence
178. c s aux donn es dont on est le cr ateur voire l auteur si elles sont de nature litt raire et ou artistique 3 5 Le droit d Internet Internet est unique par d finition puisque c est le r seau des r seaux L mergence d Internet comme r seau de communication universel qui absorbe maintenant le r seau t l visuel apr s avoir absorb le r seau t l phonique conduit la puissance publique s interroger r guli rement sur le statut de ce r seau La nouveaut effraie y compris le l gislateur ce qui fait que les premi res tentatives l gislatives ont toutes tent de r duire les libert s sur le r seau plut t que de garantir les droits des usagers et prestataires L incompr hension du fonctionnement du r seau a galement conduit une confusion dommageable entre les r les des fournisseurs d acc s des h bergeurs des diteurs des auteurs et des usagers qui perdure encore partiellement aujourd hui Cet chappatoire aux termes de la licence est appel ASP loophole Affero General Public License versionl Affero inc mars2002 Cf http www affero org oagpl html 4 Ce fut le cas par exemple pour les services offerts par la soci t Xooit Cf http www xooit com On suivra avec int r t les d veloppements du proc s que Max Schrems entre autres a intent FaceBookTM quant l acc s ses donn es personnelles Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en Fr
179. carte des impulsions en cas de perforation sur les 80 t tes de lecture La carte passe sous l organe de lecture en douze points utiles Ces impulsions sont ensuite transmises aux organes logiques s lections totalisateurs m moires etc 42 La seconde m thode de d filement en s rie est comparable la lecture sur bande magn tique les colonnes les caract res sont explor es successivement par les 10 ou le plus souvent les douze t tes de lecture Cette m thode est utilis e dans les v rificatrices qui comparant le caract re frapp au clavier avec les perforations de la carte et les traductrices qui impriment colonne par colonne au sommet de carte Plus co teuse en logique pour des tabulatrices cette lecture s rie sera plus r pandue dans les p riph riques d ordinateur Hollerith a d abord utilis une lecture simultan e du contenu de la carte au moyen de tiges aiguilles descendant travers les perforations de la carte vers un r cipient de mercure Ce m canisme de lecture utilisait une introduction manuelle des cartes Les technologies de lecture utilis es depuis 1900 jusqu aux ann es 1960 ont t des variantes de la brosse de lecture Cette brosse a permis l alimentation automatique des cartes dans les machines Le passage des trous rectangulaires avec la carte 80 colonnes a exig une augmentation de la sensibilit de la m moire de lectures L option photo lectrique est survenue beaucoup pl
180. ce progressivement la vogue de leur enseignement avec une corr lation plus ou moins floue aux domaines pr c dents Il e t peut tre t bon de commencer par se mettre d accord sur les objectifs qui sont ceux d un g nie logiciel ma tris et partant ceux qui devraient piloter la mise en place des programmes de formation correspondants Pai personnellement fait partie de la premi re promotion de cette option PENST aujourd hui Telecom ParisTech en 1969 38 Qui ne prendra fin qu la fin des ann es 90 avec l mergence de standards de facto de connectivit apport e par Internet Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 181 Parmi les imp ratifs vidents on va trouver les capacit s d innovation et les am liorations de productivit que permettront les syst mes labor s compte tenu du poids croissant que prennent les technologies de l information dans le fonctionnement de l conomie des affaires Alors que l on continue observer d inadmissibles difficult s de mise en place et d exploitation dans ce type de syst mes il est trop souvent n cessaire d incriminer un manque de coh sion et de coh rence entre l approche m tier et les technologies mises en uvre Avec l accroissement de la complexit des d marches rigoureuses de qualit dans la conduite des projets dans la phase non r currente et de maintien du niveau de service d f
181. ce publicitaire d diteurs choisissant des contenus publier de millions d utilisateurs cliquant sur des liens et de logiciels automatiques qui traduisent ces actions en un m canisme de march Pour trouver une agentivit humaine significative conclut Roberts il faut se tourner vers les concepteurs du syst me Google lui m me et les tenir pour responsables d avoir mis la m canique en marche Sinon il faut accepter que le contenu Internet soit le fruit d une bureaucratie automatique impr visible et donc inexplicable Abbate 2012 3 3 Patrimoine mondial patrimoine national quel patrimoine fran ais de l Internet Nous avons voqu les ouvrages fondateurs d Alexandre Serres Janet Abbate ou Patrice Flichy et montr que si de nombreux chantiers ont t ouverts par ces chercheurs d autres restent explorer L un d entre eux concerne les voies et nuances nationales dans le d veloppement la r ception l acculturation de l Internet Or le mus e de l informatique qu il soit virtuel ou pas m riterait de s int resser plus particuli rement l histoire fran aise et europ enne La p n tration de l Internet en Isra l tudi e par Nicholas John John 2011 au Costa Rica tudi e par Ignacio Siles Siles 2012b ou en France est tr s diff rente 305 Harold M Roberts Google AdWords as a Network of Grey Surveillance The Mechanized Magic of Meaning in the Google Brain M S
182. chier etc mais nous ne savons pas bien ce qu est l information un algorithme ou une base de donn es Ce que nous percevons en commun de l informatique ce sont peine quelques usages standardis s tout fait limit s et la possibilit que certains plus dou s que d autres aillent au del Nous faisons l hypoth se v rifier que notre imaginaire informatique fonctionne comme un obstacle pist mologique l acquisition d une culture g n rale informatique laquelle irait l encontre de ces trois images elle partirait de l observation que les gens apprennent se servir des ordinateurs les uns avec les autres leurs enseignants leurs parents et leurs amis que c est bien parce que l informatique s est d velopp e autour de certains concepts clefs que nous pouvons r utiliser ce que nous savons d un ordinateur un autre d un langage un autre et que c est en d passant le plaisir imm diat des rapports superficiels la machine que les usages se creusent et forment une culture 3 Du rapport entre informatique et p dagogie 3 1 Les rapports de surface quelques traces historiques 3 1 1 Alan Turing et les machines qui apprennent Revenons l article fondateur d Alan Turing de 1950 Computing Machinery and Intelligence Apr s avoir propos un cadre exp rimental dans lequel il y aurait du sens se demander si une machine peut tre qualifi e d intelligente Turing ach ve son article sur
183. cial On pourrait citer ici le point de vue exprim par Adam Bosworth ICSOCO04 en novembre 2004 propos de l chec d une des plus belles tentatives de normaliser le tableur Lotus Improv Consider the spreadsheet It is a protean sloppy plastic flexible medium that is ironically the despair of all accountants and auditors because it is virtually impossible to reliably understand a truly complex and rich spreadsheet Lotus corporation now IBM filled with Harvard MBA S and PhD in CS from MIT built Improv Improv set out to fix all this It was an auditors dream It provided rarefied heights of abstraction formalisms for rows and columns and in short was truly comprehensible It failed utterly not because it failed in its ambitions but because it succeeded 3 2 Une programmation d un genre particulier Rappelons bri vement ce qu est la programmation d un tableur au sens le plus l mentaire Une feuille de calcul est compos e de cellules dispos es sur un tableau en lignes et en colonnes chaque cellule peut contenir soit une valeur introduite par l utilisateur soit une formule en pratique une fonction qui prend ses valeurs dans des cellules de la feuille ou d une autre feuille et retourne son r sultat comme valeur de la cellule o elle a t introduite Toute modification de la valeur d une cellule entra ne le recalcul des formules des cellules qui en d pendent La conception d
184. cipants ce s minaire qu une action importante doit tre entreprise dans le domaine de la formation des enseignants l informatique Il s en suivra pour la France les premiers stages lourds d un millier d enseignants qui d buteront chez les trois constructeurs IBM CII et Honeywell Bull en 1970 71 D s leurs premi res r unions d ensemble les stagiaires ressentirent la n cessit d une structure sp cifique d accueil d change d informations de r flexions qui permette en toute occasion leur expression collective ind pendante C est ainsi que fut cr e par les stagiaires 1970 71 l association Enseignement Public et Informatique EPT L association est d clar e la Pr fecture de Paris le 1 f vrier 1971 Journal officiel du 12 f vrier 1971 Ses statuts peine modifi s depuis sont en ligne D s le premier ditorial du Bulletin EPI d cembre 1971 se manifeste le souci de compl mentarit des approches qui sera le fil d Ariane de l EPI tout au long de ces 40 ann es Notre attitude doit rester accueillante l gard des diverses exp riences p dagogiques L introduction de l informatique se pr sente actuellement semble t il sous trois aspects comme l enseignement d une mati re nouvelle sections et tablissements sp cialis s cours pour volontaires enseignement intensif de quelques jours pour tous les l ves d un m me niveau 1 http ensmp net pdf 1971 etude pitie sc
185. conceptuelle ou technique est apparue en r ponse un besoin la suite d une intuition de g nie ou encore comme cristallisation d id es encore dans Pair elle montre les tapes de l volution depuis les origines jusqu l tat actuel et conduit s interroger sur une volution future Deux aspects de l volution nous paraissent particuli rement dignes d int r t les rapports et les interactions entre les aspects scientifiques techniques industriels et soci taux de l informatique l histoire des impasses des fausses routes des occasions manqu es qui est tout aussi instructive que celle des avanc es et des succ s elle permet de faire conna tre les grandes figures historiques de l informatique aspect qui a son int r t propre on peut illustrer ce propos diff rents modes d avancement des connaissances et des techniques prescience de l volution des besoins capacit capter et concr tiser les id es non formul es ou au contraire rupture radicale avec le mode de pens e courant etc Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 19 Sans entrer dans les d tails nous illustrons l approche historique l aide de deux exemples sch matiques de parcours pr vus au sein du mus e virtuel Un premier exemple est la notion d algorithme concept central de l informatique Les premiers algorithmes sont apparus d s lors
186. crire qu une partie des formules sans pour autant rendre la feuille inutilisable les seuls contr les effectu s portant sur la syntaxe des formules impossible d entrer une formule syntaxiquement incorrecte ou sur une circularit dans les r f rences cette circularit pouvant entra ner une boucle infinie d ex cution peut tre accept e moyennant un param trage ad quat Ainsi le tableur est parfaitement adapt une m thode de 12 Parmi les exceptions on pourra noter l ouvrage de Soria et al 1998 qui propose une initiation la programmation partir de Word et Excel Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 217 tests et d essais successifs d hypoth ses de pr sentation des donn es et de calculs ce qui a fait son succ s aupr s des analystes D velopper un programme par essais et erreurs n est pas une pratique particuli rement recommand e en programmation mais elle peut tre revendiqu e en tant que telle par des sp cialistes en gestion comme T Grossman 2002 Spreadsheet users sometimes start programming with only a vague idea of what they are doing Software engineering wisdom suggests this is poor programming practice However this can be excellent business practice because exploratory modeling teaches users about their business Les tentatives pour adapter la conception d une application aux volutions changeantes des besoins exprim s se retrouvent dans
187. critique litt raire une critique informatique n est pas un jugement sur la qualit ou l efficacit d un logiciel pas plus qu une critique litt raire n est un jugement sur la qualit ou l efficacit d une oeuvre C est une exploration active une tentative pour comprendre les probl mes que l oeuvre pose et le champ esth tique dans lequel elle tente de les r soudre C est une recherche qui plonge dans la relation entre l oeuvre et son public plut t qu un description ext rieure d une oeuvre qui exiterait objectivement Selon la suggestion de Papert il en irait de m me pour la critique informatique il faudrait plonger l int rieur non seulement des logiciels mais surtout des environnements des micro mondes qu ils cr ent avec l utilisateur de la micro culture qu ils induisent dans un groupe pour explorer les id es qui en mergent d finir le domaine des probl mes et des solutions On est tent s de donner une dimension kantienne cette critique son r le est de d terminer les limites des interactions rationnelles l oeuvre entre un homme et une interface informatique la red finition du champ des possibles que cette interface op re 5 Conclusions Nous r vons d un mus e de l informatique et de la soci t num rique qui soit le lieu o r sister aux trois images mentionn es au d but de cet article Premi rement parce que c est un espace privil gi pour prendre conscience des rapports collectifs
188. ctivit l tait pour une famille Il en est ainsi pour les appareils photos les projecteurs films fixes puis 16 mm les lectrophones les cam ras Fort heureusement ces objets sont progressivement devenus accessibles tous au fur et mesure de la commercialisation de nouveaux supports Malheureusement l volution de ces appareils est de plus en plus rapide et donc si les objets sont en principe accessibles aux plus nombreux ils co tent de plus en plus cher cause de leur renouvellement Nous avons donc connu des objets rares utilisables en collectivit s et dont l utilisation n cessitait juste quelques heures voire moins de formation L effet tait magique l animateur tait le seul pouvoir faire pr senter exposer Aujourd hui les appareils sont accessibles tous et n cessitent de longues heures de formation que certains ont suivies par l cole l universit les loisirs la maison Non seulement l effet n est plus magique mais banal non seulement l outil est souvent mal utilis mais en plus il devient rare d avoir des animateurs comp tents au vu des niveaux n cessaires pour utiliser toutes les fonctions possibles de l appareil Il n est pas rare de dire je sais que l on peut le faire mais on ne le fera pas car je ne sais pas comment y arriver ou pire j essaie pendant des heures et je n aboutis pas Le co t est aussi devenu un vrai handicap Pour un atelier informatique il faut des ordinat
189. cultiv Autrement dit l action du spectateur est l art ce que le ready made est la culture un d j l un d j fait sans volont esth tisante Le spectateur joue le jeu de l art au point de pouvoir se jouer du cadre culturel Car Si l autorit du spectateur est le site g n alogique de l auteur c est bien parce que l enjeu est l action du spectateur et cette action est jew Nous ne jetons pas la pierre au mus e Il n est pas question pour nous de discr diter sa vocation mais bien plut t de tenir distance sa passion d voratrice en ce qu elle a de path tique Les uvres elles m mes touch es par le cadre englobant du mus e tendent galement leur champ d action via leur multiplication leur banalisation et disons le aussi leur attrait multi formes Cette passion mus ale qui veut comprendre les faits d art la fois par la prise mat rielle de l objet et celle intellectuelle de la pens e trouve n anmoins sa limite avec les uvres num riques En effet la diff rence de l art issu des pratiques populaires qui a pu tre d truit au fur et mesure qu une culture clair e a gagn les esprits et impos ses pr f rences l art num rique offert la pratique de tout un chacun tient en respect cette volont de conqu te culturelle L appropriation exclusive de la part d industries d tats ou d individus qui voudraient avoir la ma trise des uvres et ainsi prendre le pouvo
190. cultures c est que celles ci doivent tre contruites et con ues en r sistant la fois au techno centrisme et l cole centrisme Si nous nous int ressons l limination du technocentrisme dans la mani re de penser le r le des ordinateurs dans l ducation nous nous retrouverons peut tre r examiner nos pr suppos s sur l ducation faits bien longtemps avant l av nement des ordinateurs On pourrait m me soutenir l id e que la principale contribution faite l ducation jusqu pr sent par les ordinateurs a t de nous forcer repenser compl tement des questions qui n ont en elles m mes rien voir avec les ordinateurs 108 Computer Criticism vs Technocentric Thinking S Papert 1987 Educational Researcher vol 16 no I Lien 192 3 2 1 Alan Kay et l analogie avec l instrument de musique Pour d crire le r le p dagogique de l ordinateur Alan Kay recourt souvent l analogie avec un instrument de musique un instrument ne contient pas la musique pas plus qu il n instruit l l ve directement Mais il est un amplificateur d id es musicales il donne acc s ces id es permet de les tester de les jouer et d en inventer d autres De la m me fa on un ordinateur ne contient rien qui soit p dagogique en soi mais il est un amplificateur d id es fortes voir le concept r current chez Kay de powerful ideas il propose un environnement dans lequel l l ve peut li
191. d un entretien personnalis ou e des conseils pour organiser des parcours s curis s et int ressants sur le Web pour ses enfants Etc Bref offrir un accueil personnalis dans 130 UN MUS E POUR CLAIRER SA ROUTE DANS LA JUNGLE INFORMATIQUE Un mus e pour clairer l avenir plut t que pour mettre en valeur le pass pourquoi pas On pourrait penser la cr ation de ce mus e en plusieurs tapes D abord un mus e sans murs sous forme d un r seau social Il serait articul autour d un fond documentaire permettant de construire des r ponses tr s structur es des demandes d information personnalis es L acc s ce fond se ferait par l tablissement pr alable d un profil du visiteur qui permette de typer sa recherche de mani re ensuite lui construire un parcours personnalis dans le fond documentaire Pour cela il faut Oo Structurer le fond documentaire o Cr er le pool des r dacteurs du fond qui seraient des b n voles ou des tudiants en projet selon un processus de crowdsourcing 9 o Mettre au point l automate pour construire les parcours personnalis s en r ponse aux questions re ues o R f rencer efficacement le site du mus e sans mur et inscrire son acc s comme une application sur App Stor et Google Store Chaque demande pour un cursus d acc s au fond documentaire donnerait lieu un paiement en ligne de type Paypal pour une somme mod
192. d une partie de la collection demeure un outil d animation territoriale La possibilit d acc s l objet tangible joue un r le motionnel important avoir acc s un IBM 1130 un PDP 9 un Gamma 3 un Apple Lisa est irrempla able Il en va de m me pour le logiciel voire tourner VisiCalc Tetris ou Eliza pouvoir les utiliser colporte la m me motion Le succ s des v nements de retro gaming d montre la r alit de l attrait des logiciels historiques Des solutions d mulation in situ permettront de rassembler dans les murs d un mus e de l informatique la fois l objet original et la capacit fonctionnelle exposer le logiciel en action 7 Conclusion Une approche par le logiciel conduit repositionner radicalement l approche mus ale dans le cas tr s sp cifique d un mus e de l informatique Si l acc s l objet tangible demeure une condition indispensable la compl tude de la d marche le recours aux technologies de virtualisation permet de consid rer un sch ma de diffusion qui s affranchit dans une large mesure des contraintes dues la raret des l ments des collections Plut t qu attirer lui le mus e peut aller vers ses publics Si le potentiel d innovation dans ce domaine reste large les technologies disponibles permettent d engager une telle d marche d s aujourd hui Bibliographie AFDEL 2010 L dition de logiciels une priorit pour le
193. d p t l gal et d pos s la Biblioth que nationale de France d s lors qu ils sont mis la disposition du public titre on reux ou gratuit par diffusion en nombre d un support mat riel de quelque nature que ce soit Le m canisme du d p t l gal reste limit aux logiciels mis la disposition du public sur un support mat riel ce qui devient l exception plus que la r gle l heure du cloud computing du t l chargement sur le web ou sur tous types d App Stores et surtout la consultation sur place des uvres par des chercheurs d ment accr dit s La diffusion aupr s du grand public n est pas le but poursuivi La louable intention de permettre la consultation risque de devenir v ux pieux dans la mesure o sur place ne seront pas disponibles les ordinateurs n cessaires l ex cution des logiciels d pos s 4 2 Conservation du support mat riel L approche par le seul support mat riel devient d autant plus probl matique que l on constate combien la vitesse d alt ration de ces supports est lev e incompatible avec les dur es de conservation que peuvent viser biblioth ques ou mus es Aujourd hui les supports num riques les plus fiables disponibles sur le march ont une dur e garantie de 50 ans C est d ailleurs la dur e de vie exig e d apr s le cahier des charges de la Biblioth que nationale de France pour la conception de disques num riques en verre
194. d s les ann es 1930 sur les Papeteries Aussedat 2 Processus m canographiques Le processus type des traitements m canographiques comprenait e d une part les op rations de saisie qui pouvaient tre d centralis es La saisie d informations devait tre assur e de mani re rigoureuse les ateliers m canographiques ne disposant que rarement de contr les de vraisemblance des informations en cours de traitement Un soin particulier tait exig des personnes r digeant le bordereau de saisie criture en majuscules dans une grille correspondant aux colonnes de la carte Ce bordereau faisait ensuite l objet d une double lecture par successivement l op rateur trice de perforation et celui celle de v rification afin d viter les cons quences de fautes d inattention ou de frappe On a cherch am liorer la productivit de saisie par des machines de lecture directe des informations marques optiques ou magn tiques mais la saisie traditionnelle est rest e la r gle jusqu la fin du traitement en batch processing 36 e d autre part le traitement central dans l atelier m canographique Le traitement des cartes perfor es est fait par une machine centrale appel e tabulatrice et qui effectue les fonctions synchronis es de lecture de cartes de calcul addition comptage et d impression de listings Il est possible d en compl ter les fonctions en y connectant des calculatrices m caniques puis lectroniques et de p
195. d well be illustrated by the evolution of images marked by the new possibilities offered by the computer tool MOTS CL S image de synth se nouvelles images histoire 3D informatique graphique num rique animation mus e eXposition KEYWORDS digital image history 3D computer graphics animation museum exhibition Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 277 1 Introduction Les ordinateurs au m me titre que le t l phone la radio la t l vision ont tr s vite t utilis s des fins artistiques Nous retrouvons d s le d but des ann es 1960 des cr ations en deux dimensions faites par ordinateur avec des artistes comme Michael Noll tats Unis Georg Nees Allemagne ou encore V ra Molnar France et Manfred Mohr France Il faudra attendre pr s de dix ans pour voir appara tre en France ce qui a t appel alors les nouvelles images cr ations en deux ou trois dimensions g n r es par ordinateur Depuis nous tentons continuellement d explorer et de d velopper le potentiel de l ordinateur afin de g n rer de nouvelles uvres du cin ma la musique en passant par les arts plastiques Le programme de recherche que nous animons d veloppe depuis d j trois ans un travail de m moire autour des images de synth se r colement archivage et valorisation de ces cr ations anim es par ordinateur depuis les premi res explorations en 1975 jusqu aux a
196. dans notre repr sentation loin d affirmer sa n cessit effective et de s assurer une place de choix comme il le faisait jadis Mais est ce l le dernier mot de l histoire De l histoire d un art qui pourrait revenir apr s le geste anti esth tique de Duchamp sur le devant de la sc ne culturelle car le num rique comme nous l avons vu est un d j fait de l art non esth tique priori La question qui se pose alors au mus e du num rique est comment contenir ces passages l action artistique que sont les uvres num riques Comment tenir distance la passion esth tisante de fa on ce qu elle ne r ifie pas l art num rique en son effectivit Comment faire pour que les uvres demeurent ouvertes selon les principes qui les constituent au sein m me de ce qui cl t le mouvement de la cr ation 5 Une conservation dynamique des uvres Nous allons proc der par tapes Si le souci de conserver les uvres num riques est louable voire n cessaire selon la fonction traditionnelle du mus e il y a alors obligation de prendre en compte leur mode d existence Nous dirons alors que le mus e est aux uvres ce que le zoo est aux animaux et notre choix se portera plut t sur la forme r serve naturelle que sur celle de la cage Le mus e devra garantir la p rennit des uvres elles devront tre praticables par les visiteurs et seront librement accessibles en ligne pouvant tre copi es diffus es
197. dant on sort ici quelque peu du p rim tre historique pour rentrer dans l actualit br lante Une vocation de ces questions peut n anmoins sembler pertinente dans une d marche explicative vis vis du grand public En rupture avec la pratique en vigueur qui avait t de conc der un monopole exclusif de mise en ligne sur serveur Minitel payant des textes de loi march lucratif conc d la soci t OR T l matique la bien nomm e 74 4 Droit et mus ographie du logiciel 4 1 Droit du logiciel et mus ographie Le rattachement du logiciel au droit d auteur s il l a fait entrer dans un p rim tre juridique bien connu des conservateurs a eu pour cons quence funeste une extension consid rable de la dur e des droits qui le couvrent d une dur e fixe de 25 ans on est pass 70 ans apr s l ann e de la premi re parution pour les uvres collectives et 70 ans apr s le d c s du dernier auteur survivant pour les uvres de collaboration art L 123 2 et 3 du CPTI Ces dur es sont sans commune mesure avec la rapidit de l volution dans ce secteur Celle ci rend tr s vite obsol tes les logiciels ce qui les fait rapidement entrer dans l histoire Elle induit galement un renouvellement perp tuel du tissu industriel les entreprises titulaires des droits sur ces logiciels pouvant dispara tre ou se restructurer en l espace de quelques ann es La presque totalit des uvres logicielles susceptibles de
198. dants qui Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 213 ont utilis un ordinateur dans le dernier mois pour un usage professionnel d clarent avoir fait des calculs ou de la comptabilit 2 2 Quelle culture informatique chez ces utilisateurs La programmation des ordinateurs par des non informaticiens a jou un r le important dans le d veloppement d une culture informatique au moins dans certaines cat gories de la population comptables gestionnaires financiers techniciens ing nieurs notre connaissance une des tudes les plus compl tes porte sur les usagers du tableur Elle a t conduite en 2005 et 2006 par le Spreadsheet Engineering Research Project SERP de la Tuck School of Business du Dartmouth College dans le but d am liorer la conception et l utilisation des feuilles de calcul au sein des entreprises Les r sultats du questionnaire rempli par pr s de 1600 r pondants appartenant des institutions diff rentes du monde des affaires et de l informatique fournit une image tr s riche des pratiques des concepteurs et des utilisateurs de feuilles de calcul Plus de 80 des r pondants consid rent que le tableur a un r le tr s important voire essentiel dans leur travail Seulement 7 d entre eux se consid rent comme d butants ou sans exp rience alors que 54 disent avoir une solide exp rience et une certaine expertise et que pr s de 40 se disent tr s exp ri
199. dard ouvert a t d finie par la Loi du 21 juin 2004 qui dispose en son Article 4 que On entend par standard ouvert tout protocole de communication d interconnexion ou d change et tout format de donn es interop rable et dont les sp cifications techniques sont publiques et sans restriction d acc s ni de mise en uvre l interop rabilit ne l a pas t laissant la porte ouverte aux divergences d interpr tation La promotion de l un et ou de l autre par l action publique n a pas non plus fait l objet d une l gislation comme c est pourtant le cas dans d autres pays 3 4 L mergence des r seaux Au tournant des ann es 1980 les moyens d acc s distance se d mocratis rent La majorit des particuliers utilisaient des modems pour se connecter aux syst mes distants travers le r seau t l phonique avant qu Internet ne perce aupr s du grand public L informatisation croissante de la soci t s accompagna d un double changement de paradigme quant la place de l ordinateur dans la soci t Le premier est sa transformation d un outil d information en un outil de communication L ordinateur n est plus un simple serveur d informations provenant d une source autoris e mais permet aussi l change de contenus entre usagers Cet aspect de la r volution t l matique a t popularis en France par les messageries Le deuxi me changement est l interconnexion des quipements au sein de r seaux de plus en plu
200. de tirer parti du code ex cutable c est une chose d acc der la premi re version de VisiCalc encore faut il savoir par exemple que le chargement d un fichier depuis une disquette s obtient par la combinaison de touches SL 5 4 4 Mat riel Volontiers oubli un ordinateur ad quat est indispensable car n cessaire jouer le logiciel dans le monde r el Contrairement aux uvres d art mat rielles le logiciel n est pas directement accessible l humain qui s y int resse Une partition peut tre lue sans la m diation d un instrument par un musicien exp riment mais la suite de centaines de millions de bits qui code un programme demeurera herm tique l informaticien le plus expert Cet l ment indispensable tant mat riel il constitue le cha non limitant une pr sentation mus ale du logiciel Les machines d int r t historique souffrent des d fauts de tous les t moins du pass raret fragilit imp ratif de conservation qui conduit les pargner au maximum Plusieurs projets ont d montr la possibilit de restaurer des ordinateurs anciens l association ACONIT a travaill la remise en tat d un PDP 9 un Pegasus a pu ces derni res ann es tre reconstruit et pr sent en fonctionnement au Science Museum Leur int r t premier r side dans l illustration du fonctionnement des machines a contrario tudier exposer des logiciels en les faisant to
201. de sant La surveillance de la bonne application de ce texte fut confi e une Autorit administrative ind pendante la CNIL qui fut la premi re du genre en Europe Cette autorit s est vue confier un pouvoir d avis simple ou conforme selon le traitement envisag La CNIL n a cependant jamais utilis ce pouvoir d opposition pr f rant adjoindre des r serves quant aux traitements de donn es envisag s La r forme de 2004 est venue modifier sensiblement l quilibre l gislatif ant rieur en supprimant le pouvoir d opposition de la CNIL qu elle aurait peut tre enfin utilis pour s opposer certains traitements qui ont t mis en uvre par la suite Ce texte avait l ambition affich e de toiletter la loi pour lui permettre de 32 Le premier tat l gif rer sur cette question fut la Su de 1973 apr s le land de Hesse Allemagne 1971 3 ATI en existe aujourd hui une trentaine Au sein de l Union europ enne elles collaborent au sein du groupe de travail article 29 sur la protection des donn es institu par l article 29 d o le nom de la directive 95 46 CE du Parlement europ en et du Conseil du 24 octobre 1995 relative la protection des personnes physiques l gard du traitement des donn es caract re personnel Cette directive reprit au niveau communautaire nombre des dispositions prises par les tats pr curseurs Un avis est dit conforme si la puissance publique ne peut y d ro
202. de d part Citons le seul exemple du formidable succ s d Internet TCP IP architecture d centralis e robustesse des protocoles simplicit des impl mentations choix de licences permissives se sont justifi s dans le contexte technologique des ann es 70 et ont d coul sur la p rennit que l on sait 5 Certains cabinets estiment par exemple qu elle apporte 30 de la valeur ajout e d un avion estimation du cabinet Pierre Audoin Consultants cit dans AFDEL 2010 ILe seul outil FLOSSMole recense plus de 500 000 projets libres open source mi 2012 80 4 Limites d une approche biblioth caire de la conservation du logiciel Les l ments ci dessus suffisent d montrer que le logiciel constitue d ores et d j un patrimoine tout fait substantiel et porteur d une dimension historique Pourtant le sujet de sa conservation ne fait gu re l objet d une attention suffisante 4 1 Le logiciel en biblioth ques Une premi re r ponse technique ce constat consiste replacer le logiciel dans le domaine des uvres de l esprit vou es une conservation en biblioth que Le terme de logith que est fr quemment utilis celui d informath que a t propos S nat 1998 En France le Code du Patrimoine prend soin de d finir la notion de mus e mais livre HT prend pour implicite celle de biblioth que Les dispositions de ce Code pr voient que les logiciels sont soumis l obligation de
203. de des processus tomber en d su tude jusqu l mergence au d but des ann es 90 du Business Process Reengineering BPR En effet alors que du fait de l internationalisation d une gestion de plus en plus ax e sur des projets lancement de nouveaux produits reconfiguration des supply chains les quipes sont mobiles et de plus en plus dispers es g ographiquement il n est plus possible de conserver des syst mes applicatifs qui ne sont pas encore des syst mes d information qui ont repris r organis selon les principes m thodologiques que l on vient de voir et optimis des proc dures au sein desquelles on a depuis des d cennies raisonn en termes d automatisation de t ches immuables en visant exclusivement accro tre la productivit individuelle L optimisation globale n est pourtant pas comme chacun le sait obtenue par la somme de sous optima En 1990 Michael Hammer ancien professeur de computer science au MIT publie un article dans la Harvard Business Review dans lequel il affirme que le principal d fi pour les managers est de faire dispara tre les t ches sans valeur ajout e plut t que d investir tort dans la technologie et en particulier l informatique pour les automatiser Au contraire les entreprises devraient reconsid rer leurs processus pour maximiser la valeur ajout e au profit de leurs clients tout en minimisant la consommation de ressources n cessaires
204. de l association Pasc line Association Pasc line 3 rue L on Bonnat 75016 Paris contact assopascaline fr R SUM L informaticien a trop vite ignor sa parent avec les m tiers ant rieurs comme ceux de l industrie ou de l organisation Bon nombre des probl mes que connaissent encore les syst mes d aujourd hui d coulent directement de ce schisme progressif qu il s agisse des strates accumul es au cours des d cennies ou de certaines approches contemporaines essentiellement soucieuses de l optimisation technique au d triment de l usage qui en est fait voire de leur utilisabilit Il semble essentiel de mettre en vidence la mani re dont les technologies les plus r centes sont susceptibles de limiter la prolongation de telles erreurs au fur et mesure que l usage devient plus individuel et relie vie priv e et vie sociale en impliquant ergonomes ou psychosociologues Ceci serait facilit par l int gration au futur mus e d une composante relative l histoire de l enseignement du Num rique avec ses forces et ses lacunes 1 Introduction Alors que rarement technologie s est trouv e pr sent e sans pass comme l informatique peut l tre la cr ation d un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France doit selon Pasc line et compte tenu de notre exp rience au contact des jeunes qu ils soient praticiens amateurs ou tudiants engag s dans un cursus sp cialis
205. de l intellect et il y a besoin d une interface entre l intellect et le monde physique un capteur une machine un syst me interface d autant plus importante que le but est de s interfacer directement avec l humain Il y a donc deux grandes dominantes qui sont du ressort de l intellect le logiciel et les interfaces Concernant le logiciel il s agit d un programme crit dans un langage il a donc un forme livresque et chacun a sa forme litt raire les bons programmeurs Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 151 savent qu il y a une esth tique de la programmation On peut donc montrer des logiciels autrement qu avec des boites ou par le r sultat de leur action Les interfaces c est la m diation c est un sujet cl Pour ce mus e il s agit de revenir aux origines l origine Ath nes le mus e tait la colline o se trouvaient les muses qui taient des interfaces entre les humains et les dieux pour les arts cr atifs et Alexandrie du temps de Ptol m e ler le mus e tait une partie du palais o se retrouvaient des artistes et des savants donc des cr ateurs Ce mus e doit donc tre un objet vivant vivant par sa capacit d explication du pr sent afin d clairer le futur bien s r en s appuyant sur le pass l histoire de la discipline des id es et des techniques et vivant par sa capacit faire vivre des exp riences ses visi
206. des chefs d entreprise des financiers des gestionnaires composaient le premier comit de pilotage informel du projet La cheville ouvri re qui s est mise en place par la suite et a pris en charge la r alisation de ce projet tait compos e de quatre personnes Barbara Poirette graphiste Michael Albo directeur financier Francis Bouvier entrepreneur et Philippe Nieuwbourg journaliste Aucun historien aucun universitaire aucun chercheur c tait la fois un choix et le constat de deux mondes diff rents et peu interp n tr s En 2006 donc ces passionn s se rencontrent et constatent que 1 il n existe pas de lieu d exposition pour transmettre l histoire de l informatique sous ses diff rents aspects les espaces du mus e des arts et m tiers sont bien sur voqu s mais tous les participants conviennent que la place qui y est accord e l informatique est trop r duite face l ampleur de ces technologies 2 nous n avons pas connaissance l poque de projets avanc s et concrets de cr ation d un tel lieu 3 ils disposent tous ensemble de collections importantes qui pourraient tre mises disposition d un lieu d exposition tout en restant leur propri t 4 le temps est venu de partager cette histoire ne serait ce que par la disparition d usages inconnus des plus jeunes g n rations carte perfor es disquettes etc Ils choisissent donc de r fl chir ensemble un pr
207. dictoires qui posent le probl me de la conservation des objets immat riels Car si le num rique permet la copie sans perte des uvres celles ci doivent tre constamment mises jour pour s adapter aux nouvelles conditions de leur existence et ainsi pouvoir perdurer dans le temps La peinture se craquelait la sanguine s effa ait le marbre se fissurait Qu en est il des uvres num riques Les uvres num riques passent Comment alors conserver la trace d un passage en retenir la forme au sein d un mus e 3 Le temps des uvres num riques formats et standards ouverts Les cr ations num riques n existent et ne demeurent qu avec un travail de maintenance constant Avoir acc s au code source d un logiciel et respecter les formats ouverts est alors une garantie de p rennit pour les cr ations Mais si la notion de code source est pertinente pour une uvre logicielle elle l est beaucoup moins pour une uvre num rique non logicielle Nous contournerons ce probl me en acceptant l id e qu il n y a pas proprement parler de code source pour une uvre d art cette notion est propre aux logiciels mais une source d inspiration Cette source est sans commencement ni fin elle est immat rielle et impropre la ma trise d finitive Ce que l UNESCO a pu reconna tre comme patrimoine culturel immat riel est cette forme de la culture et qui est traditionnel contemporain et 2 4 Le code s
208. die expose et transmet le patrimoine mat riel et immat riel de l humanit et de son environnement des fins d tudes d ducation et de d lectation alors il faut bien reconna tre que le num rique amplifie de fa on paradoxale la mission du mus e En effet la proximit spatio temporelle des uvres offertes au public via l internet ou de fa on plus large par la contamination du num rique dans la culture contemporaine commercialement ou gracieusement tend consid rablement son domaine d action Tout devient culturel et culturellement digne d tre conserv Ce ne sont plus seulement les traces du pass mais galement celles du pr sent et m me celles d un avenir projet qui concern es par le mus e postmoderne Le mus e mus ifie tous les temps tout le temps et partout La culture contemporaine s ex cute sur le mode imp ratif Il s agit de g rer le temps commun ordinaire et d ordonner les conduites dans le cadre de ce mus e total qu est devenu le monde globalis D vorant l espace et g rant l emploi du temps la passion conservatrice est alors omnipr sente Les plus grands mus es vocation patrimoniale s empressent d tre la page en convoquant l art contemporain et les technologies nouvelles L injonction inter agir loin d estimer le public en sa capacit d acteur le suppose priori passif Il est question de conduire sa perception des uvres en orientant non seulement son regard et sa pens e mai
209. dimentaire vs micro informatique les mod les conomiques les op rateurs et acteurs industriels ou les interfaces et modes de navigation diff rent Schafer et Thierry 2012 De Cyclades bauche d un r seau de la recherche entre 1971 et 1979 parti de l INRIA RENATER S aujourd hui de premiers FAI associatifs comme Fnet ou FDN Free en passant par des disparus comme Ol ane ou la cr ation de Wanadoo de l informatisation de la soci t Rapport Nora Minc de 1978 au PAGSI Plan d action gouvernemental pour la soci t de l information en 1998 sous Lionel Jospin du th me des autoroutes de l information promues par G rard Th ry celui aujourd hui de la soci t de la connaissance l histoire fran aise de l Internet est riche de pistes explorer d exp riences valoriser de t moignages recueillir qui pousseraient aussi le mus e dans le sens d un lieu de recherche de production et de valorisation de sources 4 Conclusion Tous ces l ments am nent insister sur la dimension scientifique d un tel projet Ce qui est valable pour l Internet l est plus globalement Un mus e de l informatique et de la soci t num rique ne peut proposer une vision internaliste et technicienne de cette histoire Comme le notait d s 2004 Nathan Ensmerger The future of the history of computing is not machines but people Ensmerger 2004 Il doit en outre aller dans le sens de l exigence
210. dont le travail restait rythm par les cycles de rotation de la tabulatrice Bull en tirera un v ritable ordinateur o la tabulatrice et sa perforatrice connect e se limitera aux fonctions p riph riques d entr es sorties 13 Saisie des informations 13 1 Saisie sur cartes perfor es Le premier mod le de perforation de cartes perfor es a t d velopp par Hollerith pour le Census Bureau en 1890 Il s agit d un mod le pantographe o l op ratrice positionne la perforation devant un mod le et appuie ensuite pour perforer la carte Cette m thode convenait au recensement o les champs taient dispers s sur l tendue de la carte L importance des postes de saisie a t consid rable durant toute la dur e de la m canographie Rapidement les machines individuelles utilis es ont t lectrom caniques Certaines restaient limit es des entr es num riques d autres un peu plus on reuses pouvaient coder des champs alphanum riques sur les cartes et taient dot es pour cela d un clavier du type machine crire Des postes de travail compl mentaires ont t cr s le plus important a t celui des v rificatrices parce que la transcription des fiches manuscrites en cartes la perforation tait l origine de la plupart des erreurs On notera aussi la persistance de machines purement m caniques produites d s les ann es 1900 par IBM puis par Bull Ces perforatrices capables de perforer tous les type
211. droit du num rique une histoire pr server 61 Quelle place pour le logiciel dans un mus e de l informatique ssssssssssssessesessssessesserrserseee 77 Doit on et peut on lib rer les collections informatiques 89 Retours d exp riences 1 Vers un mus e de l Informatique Contributions rapports de visites Isabelle Astic et Pierre Paradinas Un mus e de l informatique au sommet de la Grande Arche de la D fense 98 Pour un manuel du conservateur amateur 110 Strat gies Un mus e de l informatique Grenoble ss 128 Vers un mus e virtuel de l informatique 132 Un Mus e de l Informatique et une vitrine de conomie num rique 143 Comment utiliser le 3 0 pour que notre MINF soit ubiquitaire participatif et attractif 150 P dagogie enseignement et diffusion Vers une collection de podcasts pour vulgariser les concepts informatiques s sssssss01000 159 La pr sentation de m dia dont la micro informatique 162 I Les pr sentation entre crochets ne sont pas publi es dans les Actes Transparents disponibles sur le site http minf cnam fr Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 3 Essai d tude historique de l enseignement du Num rique
212. ds Stay Up Late NewYork Simon amp Schuster 1996 Herrenschmidt C 2007 Les Trois critures Langue nombre code Gallimard Paris Mattelart A 2001 Histoire de la soci t de l information La D couverte Paris Mounier Kuhn P 2010 L informatique en France de la seconde guerre mondiale au Plan Calcul L mergence d une science Presses Universitaires de Paris Sorbonne Paris Musso P 2003 Critique des r seaux PUF Paris Schafer V 2012 La France en r seaux tome 1 La rencontre des t l communications et de l informatique 1960 1980 Nuvis Paris Schneiderman B 1990 Designing the User Interface Strategies for Effective Human Computer Interaction In Branda Laurel ed The Art of Human Computer Interface Design Addison Wesley New York 195 Je renvoie l article de Fran ois Caron Patrimoine industriel et transformations technologiques pour un expos int ressant de diff rentes strat gies patrimoniales d entreprise in Ball et al 2010 pp 121 126 242 Tornatore J L 2006 Les formes d engagement dans l activit patrimoniale De quelques mani res de s accommoder au pass In Meyer V Walter J Formes de l engagement public Presses Universitaires de Nancy pp 515 538 Winkin Y 2001 Anthropologie de la communication De la th orie au terrain Seuil Paris dition originale De Boeck amp Larcier S A 1996 Biographie Camille Paloque Berges est ancien
213. e 21 Jean Pierre Verjus est professeur honoraire Grenoble INP Il a cr et dirig deux centres de recherche d Inria Rennes Bretagne Atlantique et Grenoble Rh ne Alpes et men des recherches dans le domaine des langages et syst mes informatiques Il est actuellement conseiller du pr sident d Inria et pr sident du conseil scientifique d Aconit 22 Homo Calculus Michel Mouyssinat 71 rue aldona F 33400 Talence mmouyssinat hotmail com R SUM On pr sente le projet de mus e du calcul qui s inscrit dans le cadre du futur mus e national de l informatique candidat pour en constituer une de ses futures vitrines Les points forts de ce projet sont d une part la qualit des pi ces expos es machines instruments documents et ouvrages qui seront d crites ici et l exposition Homo Calculus qui les pr sente avec succ s depuis plus de 15 ans dans la communaut scientifique bordelaise et qu il accueillera de fa on permanente Deux fortes personnalit s ont marqu l histoire du calcul Maurice d Ocagne math maticien et Lucien Malassis habile m canicien et c l bre collectionneur On donne ici pour la premi re fois en lui rendant hommage une courte biographie de Lucien Malassis 1869 1951 et on rappelle qu il a t longtemps conseiller technique du Conservatoire des Arts et M tiers et qu il a fortement contribu avec Maurice d Ocagne la collection du mus e du CNAM ABSTRACT This i
214. e Orange en gardent un souvenir plus qu am re 9 La chute Fermeture de la Grande Arche Je ne m tendrai pas longuement sur ce sujet d autant plus que des proc dures judiciaires sont en cours et que leur issue pourrait prendre plusieurs ann es car l Etat est impliqu et que plusieurs tribunaux sont saisis En synth se en avril 2010 un incident se produit sur un des ascenseurs panoramiques qui montent au sommet de la Grande Arche L Etat par la voix du minist re du d veloppement durable dirig l poque par Jean Louis Borloo impose une fermeture administrative le temps de r aliser les r parations Nous constatons rapidement que ce n est qu un pr texte et que l autorisation de r ouverture ne sera jamais donn e m me si la r paration est effectu e en quelques semaines Depuis avril 2010 la situation est totalement bloqu e Les lections pr sidentielles n ont fait que figer la situation pendant plus d un an A ce jour le Toit de la Grande Arche est ferm au public Le mus e de l informatique est toujours install au sommet et rien n a t d plac Mais toute visite est impossible Les 50 salari s ont t licenci s fin 2010 l Etat prend actuellement en charge les frais de gardiennage de chauffage d lectricit sans pouvoir exiger le d m nagement du mus e Apr s avoir demand en r f r l expulsion du mus e l Etat a t d bout 108 deux fois en r f r
215. e d ailleurs excellent dans la d charge lectronique de ma commune Malheureusement il semble ne pas bien communiquer avec mon mat riel de num risation pour des raisons qui me d passent J aurais sans doute du effectuer plus t t ce travail de num risation d autant que les enregistrements magn tiques analogiques ne s am liorent pas avec le temps mais je ne disposais pas jusqu r cemment de mat riel de transcodage de l analogique vers le num rique La disponibilit du mat riel ad quat pour effectuer des t ches souvent simples est un probl me r current Il m est arriv de m enqu rir d une solution aupr s de professionnels mais j ai toujours eu le sentiment qu ils ne s int ressaient qu des solutions haut de gamme co teuses dont la qualit d passait largement mon besoin r el Par ailleurs ces enregistrements concernent g n ralement des conf rences donn es par divers orateurs et dont l usage n cessite en principe l accord explicite des conf renciers voire des organisateurs de la conf rence Je dis en principe car la plupart de ces conf renciers sont proches de la mouvance du logiciel et des ressources libres et ne verraient sans doute pas d objection ce que ce mat riel soit utilis Il ne faut cependant jamais oublier que t t ou tard ce sont les h ritiers souvent moins conciliants qui sont en position de d cider et qu il vaut mieux obtenir une autorisation crite des orateurs eux m mes si l on p
216. e d innovation d fini par la recherche constante d am lioration des techniques de travail Cela se retrouve dans le discours de justification autour du budget allou au projet potentiellement illimit un choix justifi par un bilan conomique suffisamment positif pour couvrir les incertitudes des hypoth ses Cette justification montre la syst mique l uvre dans la justification les d passements de budget n en sont pas car ils sont de mise dans ce genre de projet et donc syst matiquement pr vus et int gr s Par ailleurs le syst me n est pas remis en question car l vidence des gains apport s par SAFIR est telle que jamais un audit sur la r alit des gains escompt s et du taux de retour n a t r alis Ce caract re d vidence reviendra dans les t moignages des autres interlocuteurs l efficacit du travail tait am lior e mais coexistera toujours avec le sentiment que le fond du travail n a pas t modifi malgr les nouvelles techniques Ce sentiment formul par la m moire individuelle traduit il tardivement les r sistances non 184 Et notamment leur application dans la course aux toiles et son d veloppement parall le en recherche nucl aire dans lequel la France s engage activement et officiellement en 1975 avec le Plan Calcul Mounier Kuhn 2010 185 En effet les d veloppements technologiques autour des r seaux informatiques dans la seconde moiti du 10 me si cle ont pour vision
217. e on perd la transaction La diversit des acc s aux crans et claviers d pend des fonctions 186 Le d marrage du syst me et sa mont e en charge volume des donn es a n cessit des ajustements et am liorations pour diminuer l cueil principal rencontr LES TEMPS DE REPONSE Ind pendamment des incidents informatiques syst me central r seau les traitements programm s se sont r v l s trop lourds dans certains contextes de donn es plus nombreuses que pr vues une optimisation a t n cessaire au pas pas partir des mesures et probl mes relev s M J 187 M me si cela n a pas t m moris par les utilisateurs un grand soin a t apport l am nagement des postes de travail les plus sollicit s repose pieds claviers escamotables support orientable pour les crans aussi volumineux que des postes de t l vision Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 235 li es au m tier certains ne se souviennent pas du tout avoir eu une r ponse de la part du syst me apr s avoir entr les donn es certains impriment des listings comme au temps du traitement par lot Pas de vision commune de l interaction sur le plan technique donc Ce qui semble marquer commun ment les esprits c est la difficult accepter ces nouvelles interactions comme r organisation de la symbolique sociale L arriv e des crans et des claviers r organise l espace du bu
218. e option interm diaire qui inclus outre le secteur de la production de biens et services informatiques toutes les activit s apparues avec le d veloppement des nouveaux services informatiques et qui ne pourraient s exercer sans eux Ces activit s n taient non seulement pas pr existantes mais aussi elles cessent si les moyens informatiques disparaissent Il s agit du commerce lectronique de la diffusion de Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 145 donn es et d informations des messageries et r seaux sociaux de certains march s virtuels etc 1 2 Evolution historique L Informatique tait consid r e l origine comme un simple moyen visant am liorer et optimiser des processus existants C tait avant tout un outil de calcul et d automatisation des taches comme l indiquaient clairement les pouvoirs publics lorsqu ils mettaient en place en France un plan calcul Cet outil devait s adapter pour satisfaire les besoins des diff rents acteurs conomiques Tr s rapidement la puissance de l outil la multiplicit de ses applications a eu un effet structurant sur son environnement Les inter actions se sont multipli es A tel point que la proposition s est progressivement invers e et que ce sont maintenant les autres domaines d activit qui se structurent en fonction de l Informatique Il est de plus en plus vident que l Informatique n est pl
219. e telle que je l exp rimente Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 163 2 Quelles ont t les utilisations de la micro informatique dans les centres de vacances Pour commencer ma pr sentation il me parait important de d finir l utilisation de la micro informatique dans l animation Je reviendrai ensuite sur le comment cela est arriv quels sont les l ments qui ont favoris l utilisation de l informatique et comment les animateurs ont t oblig s d en limiter l utilisation aujourd hui D s les ann es 80 les micro ordinateurs ont t utilis s dans les centres de vacances principalement les Thomson TO7 et TO8 Ils servaient la production de documents courriers comptabilit d ateliers dessins dessins anim s de jeux mais aussi d outils de communication par le r seau t l phonique Que faisaient les animateurs avec l informatique grand public naissante Je vais m appuyer sur deux centres de vacances que j ai dirig en 1990 et 1992 Le premier tait un centre tr s r cent accueillant 70 enfants de 3 9 ans des Alpes Maritimes La structure tait deux kilom tres d une petite ville Le deuxi me tait en pleine montagne Il accueillait aussi 70 enfants mais de 9 13 ans Le premier village tait 20 kilom tres et si nous avions bien une ligne pour le t l phone nous fabriquions l lectricit avec deux groupes lectrog nes Nous n avions donc pas d l
220. e Benjamin Thierry ou l intervention lors du s minaire Hint Histoires de l Internet ISCC de Louis Jean Teitelbaum qui explorait la nature des interfaces pr Web par listes celle des menus la place croissante des icones Microsoft Network version Windows 1995 la dimension dialogue des commandes l exp rience des utilisateurs des interfaces textuelles et graphiques la question de la couleur etc Si nous ne sommes pas ici au c ur des aspects mat riels ceux ci ne sont pas absents et rappellent qu une analyse des contenus ne peut s affranchir de la question de l interactivit des modes de navigation etc Mais la mat rialit est surtout celle qui rel ve des infrastructures gigantesques qu il faut installer pour assurer le fonctionnement de l Internet son histoire a aussi voir avec les supports le passage du cuivre la fibre optique l usage des satellites la question des routeurs des fermes de serveurs des CDN etc Afin de ne pas multiplier les exemples l infini m me si c est une dimension essentielle de l Internet sur laquelle il faudrait insister davantage pour viter des 3 http research microsoft com en us projects mylifebits 304 http www iscc cnrs fr spip php article1 503 296 analyses na ves sur un monde virtuel affranchi des r alit s de la vie mat rielle il faut rappeler que les usages et les enjeux ne s affranchissent pas des tensions qui traversent la soc
221. e CII d IBM d utilisateur et de labos CNRS et Universit 54 Le complexe de Frankenstein revisit St phane Natkin 1 CNAM CEDRIC 292 rue St Martin 75003 Paris stephane natkin cnam fr R SUM Dans ce court texte nous analysons par le biais des fameuses trois lois de la robotique l importance des dangers li s la num risation de notre soci t et la perception que nous en avons Apr s avoir tent de montrer que d un point de vue scientifique et technologique de tels risques existent nous concluons en analysant les rapports d usages qui sont sans doute au c ur de cette probl matique ABSTRACT In this paper we analyze through the famous three laws of robotics the importance of threats and dangers related to the digitalization of our society and the way they are perceived We show first that from a scientific and technical point of view the fear of these dangers is justified Our conclusion tries to show that the core of this problematic relies on the practice ad usability of the new digital world MOTS CL S societe num rique s curit usage KEYWORDS digtal society safety security usability 1 Les ordinateurs fous Le d but des romans le cycle des robots d Isaac Asimov Asimov 2001 a pour h ro ne Suzanne Calvin une robot psychologue dont l activit consiste traiter la folie de ces machines tr s perfectionn es L action se situe dans un futur ou les robots sont devenus i
222. e comment a marche les concepts clefs e les m tiers de l informatique en utilisant l appui d industriels e la recherche en informatique e les d monstrations propos es la f te de la science e nos formations e des r alisations des tudiants projets stages pour illustrer le contenu des formations Cette d marche de communication courte par l image est un moyen d enrichir un mus e virtuel de diff rents types de pr sentations concepts de probl matiques applications C est aussi un moyen de faire d couvrir l histoire de l informatique au travers de t moignages par exemple gr ce l exploitation des documents de PINA et provoquer l tonnement et la curiosit 3 Les difficult s Construire une biblioth que de clip vid o pour le grand public est un vrai d fi La premi re difficult r side dans la r alisation Le r sultat doit tre essentiellement ludique Il doit donner envie d couter d autres clips Il faut donc soigner la r alisation Compte tenu de la population vis e essentiellement des lyc ens nous avons choisi de r aliser des clips courts pas plus de dix minutes La seconde difficult est le choix des sujets S imposer d apporter des r ponses en moins de dix minutes implique de choisir des questions pr cises Par ailleurs les r ponses apport es doivent tre simples assez pour tre comprises par tous mais aussi suffisamment pr cises pour faire c
223. e complexit variable certaines machines disposent d une capacit d interclassement donc de deux cases d alimentation La plupart des machines disposent d au moins deux cases de r ception une case normale et une case rebut mais souvent davantage treize pour les trieuses Le nombre de postes de lecture ou de perforation est variable selon les machines la distance entre deux postes permettant de faire des calculs plus longs sans arr ter le d roulement des cartes sur la piste Les aiguillages sur le chemin de cartes sont command s par des lectro aimants en fonction du programme d application Pour le chemin de cartes des trieuses jusqu aux ann es 1920 deux solutions taient adopt es par les constructeurs la trieuse verticale o les cases de r ception taient superpos es moins encombrante mais d op ration moins commode et la trieuse horizontale qui finalement s imposera 8 M canismes de Lecture Le m canisme initial utilis par Hollerith sur sa tabulatrice tait manuel et on dirait aujourd hui en bloc 9 x 45 tiges qui formaient contact sur des points de mercure lorsque l op rateur abaissait le levier apr s avoir introduit la carte Plus tard coexisteront deux modes de lecture des cartes perfor es e la lecture parall le ligne par ligne e la lecture colonne par colonne La premi re m thode ligne par ligne fait d filer les cartes devant l organe de lecture qui re oit chaque point chaque ligne de la
224. e d li e de la m moire de l entreprise Si la collaboration p dagogique est un argument clef de d fense du projet patrimonial l urgence ressentie trouve son motif dans la r alit de l change C est lors de longues discussions entre tudiants enseignante et membres de l association que l on se rend compte qu il faut filmer les experts tant qu il y a encore le temps A l obsolescence des machines qui pr sente un probl me passionnant pour le patrimoine informatique r pond une autre forme d obsolescence plus vitale celle du patrimoine immat riel les savoirs et savoir faire des experts des machines consacr s de facto guides lors des visites propos es au public mais menac s par le vieillissement En plus de la charge motionnelle engag e et partag e entre des coll gues de longue date le plus souvent devenus des amis l inqui tude se fonde sur l absence d enregistrement de ces savoirs la fois techniques et d exp rience Les modes d emplois et autres archives ne pourront restituer le discours du technicien ou ing nieur expert ils ne pourront pas non plus montrer et commenter la machine en marche Cette urgence est difficile exprimer dans des documents officiels c est l oral de mani re informelle qu elle devient vidente La parole des membres actifs de l association prend rapidement une place pr pond rante au del du projet p dagogique et d voile une vari t d expertises les membres ayant chacun occup
225. e dans certaines cat gories de la population comptables gestionnaires financiers techniciens ing nieurs Pr senter l activit des utilisateurs programmeurs dans un mus e partir du tableur permet de discuter plusieurs aspects de la programmation fonctions macros mod les erreurs sans exiger de connaissances techniques particuli res Des ouvrages des documents de formation des exemples de feuilles de calcul et de tableurs ainsi que des t moignages d acteurs peuvent tre recherch s ou produits pour alimenter des pr sentations dans un mus e ABSTRACT End user programming has emerged with the spread of spreadsheet software in the 805 This activity played a significant role in the development of computer knowledge within professionals like accountants managers technicians engineers Using spreadsheets to represent end user programming in a museum can be an opportunity to discuss issues about programming functions macros models and errors without requiring specific technical background Resources for showings can be found in books technical documentation training courses spreadsheets and interviews of typical users MOTS CL S utilisateurs programmation tableur KEYWORDS end user programming end user development spreadsheet Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 211 1 Introduction Travaillant sur les questions d ducation et de formation l informatique nous nou
226. e de la culture et de la communication en revanche nous avions obtenu le parrainage de Val rie P cresse Ministre de l Enseignement Sup rieur et de la Recherche Ainsi que celui de Eric Besson Ministre de l Industrie et du D veloppement Num rique qui avait d ailleurs inaugur en personne l exposition sur la naissance d Internet l occasion de la conf rence mondiale de ICANN qui se tenait Paris Les politiques locaux de tous niveaux et de tous bord ont toujours officiellement soutenu le mus e de l informatique et la Grande Arche sans pour autant r agir lors de sa fermeture surtout attentifs ce que cela ne leur porte pas pr judice A l exception notable de Jacques Kossowski d put maire de Courbevoie qui a toujours fait le maximum pour nous aider dans nos d marches et n a pas h sit critiquer publiquement la d cision de fermeture pourtant prise par ses propres alli s politiques Nous tenons le remercier pour son soutien 5 Etat des collections actuelles Les collections actuelles du mus e de l informatique repr sentent plusieurs milliers d objets Les objets restent la propri t des membres de l association qui les mettent gracieusement la disposition du mus e de l informatique Les collections sont compos es de machines de toutes poques des ann es 40 la fin des ann es 90 de documents manuels courriers magazines affiches de logiciels Certaines machines sont fo
227. e des demandes de l association et de ses partenaires Le devoir imp rieux du syst me ducatif est de pr parer les jeunes au monde dans lequel ils vivront leur vie de citoyen et leur activit professionnelle Ce monde est et sera de plus en plus num rique Ils devront tre en capacit de le comprendre sinon de le dominer Et pour le comprendre il ne suffit pas de cliquer et d utiliser l ordinateur simplement comme un nouveau m dia Des savoir faire mais aussi des connaissances solides sont indispensables Le pays a besoin de cr ateurs pas de simples utilisateurs passifs Il nous semble que peu peu cette id e de compl mentarit et de diversit des approches fait sont chemin dans les esprits Ces d marches multiples utilisation de l informatique dans les disciplines volution de celles ci dans leurs contenus et leur m thodes pratique des outils de travail individuels et collectifs enseignement d une discipline autonome auront t celles pratiqu es et diffus es par l EPI tout au 144 Comuniqu EPI du 16 06 2012 http www epi asso fr revue docu d1207a htm 5 L informatique a diff rents statuts ducatifs compl mentaires Elle est outil p dagogique facteur d volution des objets et m thodes des autres disciplines enseign es c est par exemple le cas des enseignements techniques et professionnels qu elle a contribu profond ment transformer Elle est outil de travail personnel et collecti
228. e faire la litt rature de colportage la fin du XVII d mobiliser les pratiques populaires Une culture savante h g monique refoulant la culture populaire trouve l appui de campagnards qui rompent avec le pass de leur civilisation et veulent participer petitement aux miettes du grand festin que se pr pare une minorit de privil gi s La masse rurale paup ris e cras e d imp ts soumise et incapable de r agir la fin du XVII me si cle dresse la table Il lui reste subir forme ultime de l ali nation la diffusion d une culture faite sur mesure pour elle Non pas d une culture savante qu elle ne saurait enti rement assimiler et appr cier pensent avec m pris les lites sociales mais d une nouvelle culture populaire diffus e entre autres par la litt rature d mobilisante et tranquillisante que vendent bas prix les colporteurs BI quelqu un qui aime comprendre le fonctionnement d un m canisme afin de pouvoir le bidouiller pour le d tourner de son fonctionnement originel http fr wikipedia org wiki Hacker Mais l tat d esprit d un hacker ne se limite pas cette culture informatique Il y a des personnes qui appliquent cette attitude d autres domaines tels que l lectronique ou la musique En fait il est possible de la consacrer l tat le plus avanc de tout art ou science Les hackers informatiques reconnaissent ces esprits apparent s et peuvent parfois le
229. e la collection Charles Cros en lui donnant peut tre plus de coh rence et plus de l gitimit au sein de la Biblioth que nationale de France 262 Le patrimoine intellectuel de l informatique s est incarn dans les livres Marie H l ne Comte Anita Guiteau Thierry Vi ville Inria Sophia Antipolis BP93 06902 Sophia prenom nom inria fr R SUM La science informatique s est incarn e dans les machines et dans les logiciels mais son patrimoine intellectuel lui s est incarn avant tout dans les ouvrages voici tr s simplement le lien entre ce fait et l initiative coll giale pour un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France MINF ABSTRACT Computer science is embodied in machinery and software but its intellectual heritage became incarnated primarily in books Here is very simply the link between this fact et the collective initiative for a Museum of Computer Science and the digital society in France MINF MOTS CL S biblioth que science informatique connaissances patrimoine KEYWORDS library computer science knowledge heritage L informatique s est incarn e dans les machines et dans les logiciels mais son patrimoine intellectuel lui s est incarn avant tout dans les ouvrages livres actes de conf rences A l heure o la num risation des documents conduit parfois les gens des positionnements maladroits face ces tr sors de papier vision irr
230. e la collection Charles Cros et de les rassembler dans un m me magasin alors qu ils taient jusque l dispers s dans diff rents espaces du d partement et pour nombre d entre eux en attente de traitement Nous avons ainsi r uni plus d une centaine d appareils relevant des domaines de la micro informatique et du jeu vid o parmi lesquels nous avons fait une s lection C est alors que s est pos e la question du discours tenir du parcours de visite proposer Cette question tait indissociable des contraintes mat rielles auxquelles 260 nous tions confront s Nous n avions en effet aucune possibilit d extension des espaces d exposition ni aucune possibilit de r am nagement mobilier La collection se d ploie dans une vingtaine de vitrines pour les appareils de petite taille tandis que les plus volumineux sont expos s sur palettes La seule option possible tait donc de d gager de la place dans les vitrines existantes Le choix s est rapidement port sur la lib ration de cinq vitrines Cela permettait en effet de ne pas modifier outre mesure le parcours de visite pr c dent et de ne pas faire d ombre l histoire de l enregistrement sonore tout en lib rant suffisamment de place pour proposer un parcours int ressant et suffisamment consistant Nous avons donc fusionn plusieurs vitrines consacr es l enregistrement sonore et mis en r serve les phonographes que nous ne pouvions garder dans le parcours de visite
231. e la route suivre se trouvent perdus devant un simple plan Pour conclure J esp re qu il sera possible de cr er un mus e o le visiteur pourra comprendre l histoire de l informatique Cela n cessitera non seulement une collection qui soit rendue vivante mais aussi une vraie r flexion sur le public vis Ce mus e sera alors un vrai lieu d ducation Bibliographie Lamizet Bernard 1999 Histoire des m dias audiovisuels Paris d Ellipses 192p Rasse Paul 1999 Les mus es la lumi re de l espace public Paris L Harmattan 240p Rasse Paul 2006 Conception management et communication d un projet culturel Voiron territorial dition 102p Sallois Jacques 1995 Les mus es de France Paris Que sais je 447 125p Biographie Eric Carton est chercheur en sciences de l information et de la communication A partir du champ de l animation sociale et socioculturelle il tudie les supports de communication les livres et revues et montre les valeurs ducatives parfois cach es Il travaille aussi sur la bande dessin e Eric Carton est animateur et formateur d animateurs depuis plus de 20 ans Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 171 Essai d tude historique de l enseignement du Num rique Du cambouis technologique aux comp tences adapt es des usages personnels et professionnels int gr s Jean Louis Bernaudin ancien d l gu g n ral
232. e la soci t Num rique en France 267 vivant la fois inclusif repr sentatif et fond sur les communaut s Les formes qui sont issues de cet immat riel culturel ne sont pas des fins en soit mais des moyens de transmission de ce qui fait culture et qui s coule au fil du temps et des pratiques communes sans arr t sur image Notre immat riel contemporain c est le num rique La culture qui se construit via l criture binaire des machines est proche des cultures orales Ce qui existe ce qui se passe c est le passage Avec nos aformes num riques nous pourrions dire avec Montaigne nous ne peignons pas l tre mais le passage Dans ces conditions la vitalit d un mus e du num rique supposera l application de principes de conservation qui sont en phase avec l conomie de la cr ation immat rielle une conomie de passages Ces principes nous les trouvons dans la cr ation des logiciels au code source ouvert qui garantissent la possible volution d une uvre par tout un chacun Principes d galit entre auteurs qui accompagnent la puissance d une cr ation qui coule de source Y compris les consommateurs de l uvre ses usagers car les consommateurs sont l autre de l auteur Ils sont actifs et participants de fait l existence de l uvre Si l on prend l exemple de la lecture lire c est p r griner dans un syst me impos celui du texte analogue l ordre b ti d une
233. e le lien souvent cit gcpe chem indiana edu Les archives ont elles t transmises dans une autre institution Ont elles t privatis es On pourrait retrouver une partie des programmes du QCPE dans les archives de certains laboratoires de chimie th orique Les programmes pour IBM PC et Macintosh II taient distribu s sur des disquettes encore lisibles dans de bonnes conditions de conservation Peut on encore relire les autres supports 94 magn tiques Doit on num riser les listes et les documentations imprim es qui auraient surv cu Par ailleurs il serait souhaitable que toutes les informations disponibles soient rassembl es sur un site Internet public accessible par tous 3 L exemple d autres disciplines scientifiques 3 1 Math matiques et statistiques De nombreux logiciels libres ont t d velopp s pour les math matiques appliqu es la biblioth que de calculs matriciels LAPACK la biblioth que scientifique GSL GNU Scientific Library le logiciel matriciel Octave et ses biblioth ques math matiques le logiciel matriciel et graphique Scilab avec ses modules sp cialis s et son outil de programmation graphique Xcos pour l tude de syst mes dynamiques hybrides les d veloppements r cents de SciPy Scientific Python etc Les math matiques fondamentales font souvent appel des calculs symboliques utilisation tr s ancienne de langages sp cialis s c
234. e m me il est int ressant de conceptualiser la notion de r seau utilis e par les philosophes et les ing nieurs tr s en amont de l Internet Letonturier 2012 ou encore de replacer l Internet dans une r flexion plus globale sur les r seaux de communication horizontale pour en nourrir l arch ologie comme le propose Jacques Perriault Perriault 2012 Ainsi l histoire de l Internet se pr te une diversit d approches et comme l a montr J r me Bourdon peut stimuler les historiens des techniques et des m dias mais aussi plus largement la communaut historienne dans sa globalit et sa diversit On peut d j distinguer dans la jeune historiographie qui touche l Internet des approches tr s diverses en termes d architecture d histoire des normes ou d histoire institutionnelle Griset et Schafer 2012 des approches en histoire des sciences Hocquet 2012 des approches qui sont davantage pens es en termes de contenus d autres sous l angle de la mythologie et du folklore Paloque Berg s 2010 des tudes plus orient es vers la gouvernance Russell 2006 Quoi de commun entre les travaux par exemple de Sandra Braman sur les RFCs Braman 2010 d Andrew Russell sur l OSI Russell 2006 ou d Ignacio Siles sur les blogs Siles 2012a si ce n est que chacun contribue pleinement une histoire de l Internet en construction Ces exemples permettent en outre d illustrer la diversit
235. e messagerie soient mis disposition des employ s sur des ordinateurs personnels mais chez mes interlocuteurs les souvenirs sont flous a a volu tr s vite il n y en avait pas un d arriv qu il tait remplac par un autre M B Le lien entre SAFIR et ces syst mes ult rieurs ne semble pas vident faut parler aux gens du Cnet dit M B Cependant M B et M F semblent d accord sur l id e fondamentale que la parole le langage naturel peut faire entrer de l huile dans les rouages M F bien qu un probl me persiste il n est pas contractuel et on ne peut lui faire confiance comme on le fait avec le langage formel Cela a peut tre t un blocage au niveau interpersonnel continue t il un pilote unique doit pouvoir suffire manager le flux logistique et c est sur quoi a d marr la t l gestion M F Il semblerait que les h sitations parler de la t l communication viennent d une h sitation digresser hors sujet savoir hors de la question de la t l gestion et surtout hors du th me de la logistique Mais on peut avancer l id e que ce blocage rel ve aussi de la repr sentation que l on s est longtemps fait de la valeur des outils informatiques en mati re de communication peut on parler travers la machine L informatique n est pas consid r e par nos interlocuteurs comme une 3 Douglas Engelbart un des pionniers du domaine n a mis jour ses travau
236. e pr senter l ensemble de l informatique selon tous ses aspects en mettant en vidence d une part les relations entre les diff rents th mes et d autre part les aspects historiques volution des concepts et des techniques histoire des hommes et femmes qui ont fait l informatique histoire de l industrie volution de la soci t 134 L organisation du parcours du contenu d un mus e virtuel ne refl te pas n cessairement celle d un mus e physique n anmoins on peut y retrouver des l ments d organisation familiers au public galeries salles etc sachant que les possibilit s de navigation permettent de s affranchir de ces contraintes L entr e du mus e donne acc s aux 4 dimensions de l informatique science technique et industrie applications impact soci tal et ses 4 concepts de base information algorithme machine langage introduits en partant d applications famili res tous partir de l le visiteur peut suivre un parcours libre ou guid Les visites guid es sont orient es par un th me directeur exemples machines et technologie concepts de base logiciel industrie personnages de l informatique etc Un parcours libre peut se faire par exemple en suivant des liens ou autour de mots cl s Les grandes divisions conceptuelles organisant le contenu sont logique information et algorithmes technologie machines depuis les premi res machines m caniques jusqu
237. e public depuis quelques d cennies pr sente de nombreux atouts pour une pr sentation de la programmation par les utilisateurs D un point de vue historique il permet de montrer comment un instrument informatique peut notablement se transformer en particulier son interface alors que les principes la base de sa conception et les techniques employ es pour le programmer n ont quasiment pas chang depuis les origines Il serait int ressant de mettre en relation dans un mus e le r le du tableur dans la panoplie des techniques de calcul et notamment de celles qui font appel des repr sentations en tableau Campbell Kelly et al 2003 Ce mod le de tableau a une grande importance dans notre culture crite comme le souligne Goody 1977 en montrant le r le qu ont jou les listes et leur organisation spatiale dans la diff renciation qui s est op r e entre la langue orale et la langue crite Le tableur est un moyen d informatiser ces tableaux ce qui au del des utilisations comptables lui conf re une importance qui nous conduit interroger sa place actuelle dans l ducation et la formation Au del du tableur d autres exemples de programmation par les utilisateurs peuvent avoir leur place dans un mus e Le d veloppement de sites web qui rassemble aussi bien des professionnels de l informatique que des sp cialistes d autres disciplines ou des amateurs est une activit comportant souvent une part de
238. e que les informations restent essentiellement en ligne de mani re permanente 18 Fin de la m canographie et passage au traitement de l information en temps r el Ce n est qu avec l av nement des disques magn tiques et d un logiciel de gestion transactionnelle et de bases de donn es qu partir de 1965 que s imposera progressivement le passage d une entreprise tayloris e autour d un processus batch de gestion une entreprise fonctionnant en temps r el autour de ses processus naturels L amorce de ce passage s est d abord manifest e dans les tr s gros syst mes de gestion de stocks fugitifs r servation a rienne D s 1962 tait mis en service le syst me SABRE chez American Airlines Les machines de l poque IBM 7090 n taient que moyennement adapt es ce traitement les postes d op rateur base de machines crire pas tr s conomiques mais l exp rience portera ses fruits et la fin des ann es 1980 la mutation tait d finitivement faite On notera enfin pour la petite histoire que les cartes perfor es traditionnelles taient encore utilis es dans les machines voter en 2000 et la lecture de leurs perforations chad a t source de pol miques en Floride Les machines comptables autonomes ont progressivement laiss la place des syst mes informatiques centralis et d un poste de travail bas sur un ordinateur personnel assist de dispositifs sp cifiques e clavier de saisie d information c
239. e utilis ou revendu en un nombre quelconque d exemplaires par son commanditaire De m me afin que chaque licence puisse tre factur e l exception de copie priv e fut supprim e pour les logiciels et remplac e par le droit d effectuer une copie de sauvegarde celle ci ne pouvant tre utilis e qu en cas de d faillance du support original Une disposition originale de la loi de 1985 fut de r duire la dur e des droits patrimoniaux sur les uvres logicielles 25 ans au lieu de 50 ans apr s la date de d c s du dernier auteur survivant Le l gislateur prenait ainsi acte de l obsolescence rapide des produits dans ce secteur du fait de leur substituabilit et ouvrait la porte l existence d un domaine public logiciel vivant Cette exception fut malheureusement supprim e lors de la transposition de la directive 91 250 CE La dur e des droits patrimoniaux des logiciels d sormais soumise au r gime g n ral fut port e 70 ans apr s le d c s de l auteur par la loi de 19977 Loi n 2006 961 du ler ao t 2006 relative au droit d auteur et aux droits voisins dans la soci t de l information 2 I peut cependant exister une fen tre d opportunit pour les logiciels ant rieurs 1969 s ils ont t publiquement diffus s en tant qu uvres de domaine public avant la promulgation des d crets d application de la loi de 1994 7 Loi n 97 283 du 27 mars 1997 portant transposition dans le Code de la propri t intellec
240. e volume des fichiers devenait moins contraignant et il devenait possible de consolider les donn es entre plusieurs ateliers de la m me entreprise ou d une entreprise une administration ou une banque Les processus de traitement par lots batch processing sont assez longtemps t inchang s reposant toujours sur la Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 49 saisie sur un support lisible par l ordinateur qui est rest e majoritairement la carte perfor e accessoirement la bande perfor e ou diff rents types de supports magn tiques amovibles par des op rateurs le plus souvent des op ratrices de saisie partir de documents manuscrits pr format s Les fichiers permanents et les journaux d op rations furent alors stock s sur bande ou disque magn tique Une des caract ristiques des ateliers m canographiques tait la possibilit de cro tre par simple addition de machines suppl mentaires Cette croissance par addition ne pouvait qu tre favorable aux constructeurs car elle p rennisait la dur e de location des machines en parc et allongeait leurs s ries de fabrication Par contre pour l utilisateur cette croissance horizontale par addition se traduisait par des co ts de main d uvre proportionnels et des probl mes de m Aussi il tait in vitable qu une pression s exer ait sur les fournisseurs pour fournir des machines plus rapides Cependant la vitesses de celles ci tait res
241. eb onetel net uk rodritab index htm Bull apr s avoir fait ses d buts sur le format 45 colonnes tudia entre 1961 et 1942 un format trous carr s 60 colonnes qui fut commercialis sans trop de Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 39 succ s et une carte 80 colonnes ou les perforations rectangulaires IBM taient remplac es par deux trous carr s Ce dernier mod le ne fut pas commercialis et en 1947 Bull s aligna sur le format IBM toutefois avec une codification diff rente Bien plus tard IBM s essaiera introduire un nouveau format de cartes presque carr et plus petit 96 caract res cod s en 6 bits diminuant sensiblement l encombrement des machines Ce format utilis d abord sur le System 3 en 1969 Son succ s fut plus que limit L utilisation des cartes perfor es dans les ordinateurs a fait retrouver une forme d utilisation pr sente dans les m tiers de Jacquard et les orgues de Barbarie l utilisation de toutes les positions perforables de la carte la carte binaire qui pouvait contenir pour la carte la plus fr quemment r pandue jusqu 960 bits La capacit d une ou quelques cartes suffisait contenir le programme d ordre initiaux bootstrap des machines avant l invention des m moires permanentes inalt rables ROM Les cartes perfor es trait es dans les machines m canographiques posent des contraintes particuli res pour leur fabrication Elles doive
242. ectricit certaines heures ou pendant les orages Dans les deux centres nous disposions de quelques ordinateurs TO7 et TO 8 qui devaient servir plusieurs choses 1 j utilisais principalement un TO8 pour le travail administratif et financier Il servait faire quelques lettres heureusement peu nombreuses durant le s jour faire les listes des enfants et pour faire la comptabilit Il faut se rappeler du cri de l imprimante lorsqu elle fonctionnait J ai conserv quelques documents produits durant ces centres et qui paraissent si vieux aujourd hui 2 les enfants utilisaient les ordinateurs pour plusieurs activit s D abord pour les jeux Nous disposions de 5 ou 6 jeux utilisables pendant les temps calmes L encore il est bon de se rappeler le bruit du lecteur audio qui servait passer les cassettes sur lesquelles taient enregistr s les jeux des TO7 pour les TOR certains jeux taient sur cartouche 3 les enfants pouvaient aussi s exprimer par le dessin et les plus pers v rants pouvaient m me r aliser de courts dessins anim s Le crayon optique souvent d fectueux permettait des r alisations impr cises mais presque magiques pour les enfants 4 ces ordinateurs permettaient une communication entre les enfants le centre et les parents Le principe tait simple les parents pouvaient sur leur Minitel avoir des informations sur le centre o tait leur enfant tout comme lui envoyer des mess
243. eilly Sebastopol CA U S A Mechner J 2012 Raiders of the Lost Archives et Prince of Persia Source Code Posted BLOG http jordanmechner com blog 2012 04 textfiles et http jordanmechner com blog 2012 04 source Parlement fran ais 2012 LOI n 2012 287 du ler mars 2012 relative l exploitation num rique des livres indisponibles du XX si cle http www legifrance gouv fr affichTexte do cidTexte JORFTEXT000025422700 amp categorieLien id Rolland F 1997 2012 La Conservation et la collection des films http batfredland free fr Conservation htm Sibony A L et Smets J P 2000 Le droit et la m moire l re num rique Le Monde 14 septembre 2000 Biographie Bernard Lang est un ancien Directeur de Recherche de l INRIA aujourd hui en retraite Il a exerc des responsabilit s dans diverses organisations scientifiques et aussi dans diverses structures associatives notamment l ISOC France l AFUL et la FFII France li es aux aspect technico soci taux de l Internet et la promotion des logiciels libres et des ressources ducatives et culturelles libres y compris l acc s libre la litt rature scientifique Il est depuis 2007 membre titulaire du Conseil Sup rieur de la Propri t Litt raire et Artistique au minist re de la Culture 128 Un mus e de l informatique Grenoble Quelle approche Fran ois PECCOUD francois peccoud gmail com Cr er un mus e en
244. el porteur d une force d vocation irrempla able et son alter ego virtuel mulateur simulateur qui ouvre sur le champ du logiciel Cette approche conduit d multiplier hors les murs les possibilit s d tude et d exposition du patrimoine conserv ABSTRACT Heritage assets in a museum of computing should include hardware and software Preserved hardware require proper software to operate Per se software is a major fraction of our heritage which also requires hardware to be brought back to life Running software on historical machines is not a viable option as it becomes destructive in the long run The software emulation simulation of machines provides an alternative full of promises with some limitations We advocate that museums should consider sourcing of high quality emulators of endangered computers as critical in the preservation of software and hardware heritage As a consequence museography in a museum of computing is to be reshaped around and by software technologies Tangible and intangible artifacts play complementary roles the ones as remains of the past with all the emotional charge they may carry the others as enablers of new virtual flavors of the museum beyond the walls MOTS CL S patrimoine logiciel mulation mus e de l informatique mus e virtuel KEYWORDS software heritage emulation museum of computing virtual museum 78 1 Introduction Lorsque se pose la question d un mu
245. elle qualit de num risation je devrais m imposer pour garantir terme une reconnaissance optique satisfaisante des documents imprim s puis scann s Je fais l hypoth se peut tre trop optimiste que ce que je peux lire moi m me sur l cran pourra t t ou tard tre lu par une machine Il est toutefois n cessaire de revenir plus en d tails sur les probl mes pos s par la pr servation des ressources et documents num riques documents textuels ou images donn es ou code source de logiciels 5 1 Le pass La pr servation des ressources num rique a longtemps t difficile co t et limitation en taille des supports notamment des supports amovibles destin s une conservation long terme fiabilit de ces supports obsolescence physique par disparition des appareil de lecture ou variation des standards obsolescence logique par disparition des logiciels capables d interpr ter les donn es par exemple en ce qui concerne les pr sentations graphiques r alis es avec des logiciels sp cifiques absence de standardisation et de portabilit entre les syst me parfois pour des ressources aussi simples que des documents textuels Il suffit de feuilleter l encyclop die des formats graphiques publi e par O Reilly pour avoir une id e de quelques aspects de cette jungle technologique Murray et vanPyper 1996 Le m me foisonnement volution rapide existait pour les langages de programmation voire pour les mod les de machine
246. eloppement de produits ducatifs 4 La premi re d cennie du XXT si cle le prolongement des actions de l EPI pour un enseignement de culture g n rale informatique au lyc e Sans abandonner ses dossiers traditionnels formation des enseignants utilisation de l informatique et des TIC dans l ensemble des disciplines quipements en mat riels et leur maintenance personnes ressources logiciels adapt s recherche p dagogique etc comme en t moignent les nombreux articles publi s et les d marches de l association l EPI consacre une grande partie de son nergie la promotion d un enseignement de culture g n rale informatique Ce dossier a encore besoin de son militantisme Elle a la satisfaction de recevoir des soutiens de plus en plus nombreux notamment du monde universitaire Sans entrer dans les d tails d une Histoire qui est en train de se faire je dirais qu apr s bien des p rip ties est d cid e par le Minist re de l Education nationale la cr ation la rentr e 2012 d un enseignement optionnel de sp cialit Informatique et sciences du num rique pour les l ves de terminale S Il s agit d un premier pas car il n y a pas de raison de r server un tel enseignement aux seuls scientifiques et la seule terminale Les autres s ries des lyc es g n raux et technologiques sont galement concern es J ajouterais que l enseignement de l informatique au coll ge fait galement parti
247. els un fonctionnement coh rent d une soci t d mocratique Lors de la premi re r daction de ce texte le commerce lectronique avec le consommateur final commen ait peine merger et entre soci t tait encore un concept On imaginait des solutions de tr s haute s curit Quinze ans plus tard l administration fiscale a renonc e aux certificats et la banque se contente de mots de passe L exp rience a permis de d finir un quilibre entre s curit et une facilit d usage adapt e Il existe donc une probabilit raisonnable de pouvoir cohabiter et m me collaborer avec les ordinateurs Il suffit de prendre le temps de savoir ce que nous voulons en faire et comment Lorsque le probl me est bien pos les solutions techniques existent d j souvent et dans le cas contraire seront invent es Bibliographie Asimov I 2001 Les robots J ai Lu 2001 Paris Ciment G Natkin S 2011 Quelques media en voie de disparition de la presse la bande dessin e Impertinence 2011 La documentation Fran aise Paris Erikson J 2008 Hacking the Art of Exploitation No Starch Press californie USA Gollmann D 2011 Computer Security J Wiley and Sons NY USA Laprie J C et als 2995 Le guide de la s ret de fonctionnement C PADUES Tolouse Natkin S 2002 Les Protocoles de s curit de l Internet Dunod 2002 Natkin S 2006 Games and Interactive Media A Glimpse to New Digital Entertainment
248. ement utilis distance Au contraire m me il tait clairement stipul que l usage du logiciel appartenait la sph re priv e Ceci permit de nombreux prestataires d offrir des services bas s sur des logiciels libres sans reverser la communaut les modifications auxquelles les utilisateurs auraient pu avoir acc s si le logiciel avait t install sur leur ordinateur C est pour prendre en compte ce ph nom ne que la soci t Affero diffusa en mars 2002 la premi re licence libre d clench e par l utilisation distance l AGPL v1 labor e avec l aide de la Free Software Foundation Cependant ces licences ne r glent absolument pas le statut des donn es Avec une licence d clench e par l usage un utilisateur peut effectivement consulter le code source du logiciel qu il utilise distance mais il ne peut aucunement modifier l exemplaire du prestataire pour l adapter ses besoins On a m me pu voir des prestataires mutiler des logiciels libres afin d emp cher les usagers d exporter les donn es qu ils avaient introduites dans le syst me distant alors que ces fonctionnalit s taient pr sentes dans la version d origine du logiciel Alors que de plus en plus de contenus accessibles travers Internet sont auto produits la libert d acc s ses propres donn es reste construire On peut la consid rer tant comme une question d interop rabilit du point de vue des traitements que d ac
249. ement des micro ordinateurs priv s et des logiciels shareware avec le r le croissant de l Internet grand public et avec la popularisation du CD puis du DVD comme moyen de diffusion haute capacit Cette limite est bien s r un peu arbitraire 5 2 1 Les premi res diffusions par CDROM Je mentionne le shareware parce que cela me semble sociologiquement et conomiquement tre une tape importante dans le d veloppement de la culture informatique et l expression d un certain foisonnement culturel Diffus s principalement sur disquettes beaucoup de ces logiciels devraient tre aujourd hui essentiellement perdus Cependant un chercheur Nicolas Kelemen avait choisi de casser le march lucratif des interm diaires en publiant massivement les shareware 124 freeware et logiciels libres sur des CDROM diffus s par sa soci t DP Tool Club une poque o le public n avait encore que peu acc s l Internet Lapetina 2010 D autres diteurs comme Walnut Creek CDROM Pacific HiTech InfoMagic ou Prime Time Freeware aux tats Unis notamment publiaient sur CDROM les grandes archives de l Internet et diverses distributions de Linux ou des Unix BSD Bien que disposant l poque d un excellent acc s l Internet je fis l acquisition de nombreux CDROM de ces soci t s essentiellement des fins de conservation Je les ai toujours ainsi que nombre de catalogues Je fis aussi l acquisition des premi res distributions de Li
250. emple concerne la notion de langage de programmation mode d expression d un algorithme pour une machine qui peut tre physique ou abstraite L histoire des langages est particuli rement riche on d nombre des milliers de langages dont seuls quelques dizaines ont eu une vie durable et il est tr s instructif de montrer les motivations qui ont conduit aux diff rentes avanc es de m me que les consid rations pas toujours rationnelles qui ont conduit au succ s ou l abandon de tel ou tel langage Ces deux exemples illustrent parfaitement l importance du substrat scientifique souvent ignor ou m sestim qui est la base d avanc es concr tes dont l importance pratique est consid rable Bien d autres parcours sont tout aussi instructifs cet gard les machines l information les bases de donn es les r seaux la robotique etc 6 Conclusion Les id es d velopp es dans cet article ne sont encore qu l tat de propositions et n ont pas t valid es par l exp rience Elles seront mises en uvre dans les prochains mois au cours de la construction d une premi re version d un mus e virtuel de l informatique Nous sommes conscients des difficult s de cette entreprise qui nous paraissent tre de deux ordres 20 Difficult s conceptuelles Le choix de l approche inductive partir d applica tions et d objets connus pour introduire les concepts scientifiques est un pari
251. en de PACM History Committee pour nourrir des archives orales encore tr s am ricano centr es mais qui s ouvrent d autres histoires nationales qui n en pas douter peuvent clairer sous un nouvel angle l histoire de l Internet 7 An Interview with CHARLES A ZRAKET OH 198 Conducted by Arthur L Norberg 3 mai 1990 Archives orales du Charles Babbage Institute http conservancy umn edu bitstream 107728 1 0h198caz pdf 8 http historyblog acm org p 9http historyblog acm org p 9 294 D autres initiatives fondatrices et fondamentales ont vu le jour une des plus notables tant celle de Brewster Kahle qui avec Internet Archive et la Wayback Machine ouvre les portes du Web du pass depuis 1996 L entreprise est remarquable et titanesque comme l explique son fondateur L Internet Archive est une biblioth que num rique but non lucratif Elle est situ e aux tats Unis et sa vis e la fois sociale et technologique est de permettre un acc s universel l ensemble de la connaissance tous les livres toute la musique toutes les vid os accessibles partout par tous Notre but est de collecter le travail de l humanit et de le rendre accessible ceux qui voudraient l utiliser pour s instruire Notre base c est ce qui a t publi c est dire les choses qui ont t pens es pour tre publiques un livre une page web ou un billet de blog m me les tweets A l inverse le c
252. encore plus significatif que celui des erreurs En analysant un chantillon repr sentatif de 25 feuilles de calcul Powell et al 2009 ont montr qu un peu moins de la moiti des erreurs n avaient pas d impact quantitatif mais que quelques unes portaient sur des montants importants pouvant aller jusqu une centaine de millions de dollars 1 Berger M 1982 Scenarios for Success The Vision Of Spreadsheeting Personal Computing n 4 Copie en ligne http www aresluna org attached computerhistory articles spreadsheets scenariosforsuccess 154 http www eusprig org 218 Pr senter de telles erreurs et en discuter les types et les causes possibles ne n cessite que tr s peu de connaissances essentiellement sur la syntaxe de l criture des op rations et des r f rences 4 Quelles ressources pour un mus e Parce qu il en est l origine et qu il en reste des traces nombreuses pass es et r centes le choix du tableur pour repr senter ce qu est la programmation par les utilisateurs para t s imposer c t d autres aspects plus contemporains li s aux d veloppements du web ou de l infographie Nous nous centrerons donc essentiellement sur le tableur L actualit du tableur et sa diffusion aupr s d un large public ont pour cons quence d offrir un grand choix d objets et de documents susceptibles de pr sentation dans un mus e De plus les utilisateurs des premiers tableurs sont
253. enir une typographie fran aise conforme l orthographe Il tait donc n cessaire de coder les mots fran ais majuscule hors position accent aigu 1 accent grave 2 accent circonflexe 3 tr ma 4 c dille 5 en veillant ce que ce codage soit tr s mn motechnique pour ceux qui perforaient les donn es Au programmeur de g rer la s quence des codes pour r tablir en sortie la graphie correcte Par la suite il s agira de faire le m me de genre de sport pour repr senter tous les accidents grammaticaux et graphiques de l h breu aram en du grec de l arabe du syriaque puis de plusieurs langues modernes autres que l anglais Et cela jusqu au jour o des glyphes de diff rents jeux de caract res seront offerts sous forme d images adressables d abord de fa ons vari es en ASCII puis de fa on th oriquement unifi e travers l UNICODE Et si cela se programmait l origine pour des photocomposeuses lectroniques Hell Digiset Siemens de l Imprimerie Nationale Paris partir de 1972 ou des imprimantes laser 1BM 3800 partir de 1979 les premi res permettre d imprimer des caract res h breux peu pr s corrects ce fut le m me effort pour afficher de tels caract res sur les premiers crans graphiques TEKTRONIX 1980 5 2 Du livre la base de donn es Si tout le texte de la Bible h bra que vocalis e et cantil e fut encore enregistr entre 1976 et 1980 dans le type
254. ense que le mat riel en vaut la peine 5 Archives num riques La situation est tr s diff rente en ce qui concerne les archives num riques Historiquement elles furent difficiles g rer et pr server Mais aujourd hui toutes les contraintes disparaissent ou presque sinon l obligation de les organiser et de les comprendre pour pouvoir les exploiter Mais j ai le temps car je n ai pas de 122 probl me de stockage Le disque de 3 To que j ai r cemment acquis est capable de stocker la totalit des informations que j ai pu acc der au cours de ma carri re en y incluant m me toutes les installations de syst mes d exploitation que j ai eu sur mes diff rentes machines Cela est du la croissance exponentielle de nos outils de stockage alors que notre capacit traiter des documents ne change pas significativement Par ailleurs l exploitation d archives num riques ne se fait pas manuellement On peut esp rer avoir pour cela une assistance num rique qui sera de plus en plus sophistiqu e Je pars donc du principe que le traitement de ce qui est num ris ne pr sente aucun caract re d urgence Je compte m y atteler loisir en trouvant ou en d veloppant des outils pour m assister Je consid re aussi que la num risation d un document imprim r sout le probl me de sa p rennisation au moins pour le moment m me si je ne dispose pas de bons outils de reconnaissance optique OCR Ceci dit j ignore malheureusement qu
255. ent que sur l ergonomie des visites Dans une phase initiale l exp rimentation se fera au contact de trois publics des coll giens et lyc ens des tudiants et des professionnels de l informatique Par nos activit s et celles de nos partenaires nous disposons d un acc s ces publics Une extension est ensuite pr vue vers le grand public notamment via les sites existants ACONIT Interstices Dans cette phase d exp rimentation et de d ploiement nous ferons appel au CCSTI de Grenoble pour organiser des sessions de d couverte et de discussion autour du projet visant exploiter l exp rience des utilisateurs pour enrichir le dispositif pour contribuer la promotion du projet via ses r seaux nationaux et europ ens de m diation culturelle et scientifique et particuli rement le r seau social www echosciences grenoble fr 4 D tail des fonctions Le mus e virtuel fournira terme les fonctions suivantes permettre divers parcours th matiques guid s la notion de parcours est d velopp e plus loin permettre une navigation libre selon les d sirs du visiteur pouvoir passer tout instant d un parcours guid un autre ou d un parcours guid une visite libre et vice versa permettre au visiteur de visualiser tout instant le plan g n ral du mus e et de conna tre sa position dans ce plan permettre tout instant un retour en arri re sur la totali
256. ent la coordination des tuteurs acad miques et d entreprise 5 En forme de conclusion En consid rant le continuum scientifique et technologique et en prenant conscience des limites d un enseignement souvent trop cloisonn il semble que le futur Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France se doive de souligner l importance de la notion d int gration dans tous types de syst mes num riques et de mettre en lumi re les efforts p dagogiques entrepris au fil du temps et destin s combler les lacunes successivement identifi es par une multidisciplinarit active et volontariste Longue vie au Mus e Et nous n avons pas parl de l enseignement universitaire Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 185 De l informatique p dagogique et de sa place dans un mus e de l informatique et de la soci t num rique Bastien Guerry 1 Introduction Un mus e de l informatique et de la soci t num rique ne peut pas tre un entrep t d ordinateurs teints ni se contenter d exposer des visiteurs passifs des donn es sociologiques Les ordinateurs doivent tre utilis s et les visiteurs doivent pouvoir interroger les l ments de sociologie du num rique les mettre en perspective Mais que faire des ordinateurs allum s Comment pr senter des faits historiques et des donn es de mani re vivante Quelles activit s quelles interactivit s
257. entreprises le nombre des utilisateurs concern s nous paraissent peser significativement pour la prise en compte de cette activit dans un mus e de l informatique et de la soci t num rique 3 Le tableur et ses usagers Comment rendre compte de cette activit dans un mus e Quels objets et quels utilisateurs pr senter A l vidence le tableur para t incontournable Non seulement ce produit est l origine d un courant de programmation sur le lieu de travail par des non informaticiens mais il en reste probablement l exemple le plus r pandu l heure actuelle La majeure partie des ordinateurs de bureau des ordinateurs portables ou encore des tablettes sont actuellement commercialis s avec une suite bureautique qui incorpore syst matiquement un tableur Sa pr sence sur le march ne semble pas remise en cause si l on se r f re l offre commerciale et l offre issue du logiciel libre Ainsi l entr e correspondante de Wikipedia en langue anglaise ne cite t elle pas moins d une cinquantaine d offres de tableurs qu ils soient en ligne ind pendants ou inclus dans une suite bureautique 7 On pouvait d nombrer pas moins de 10 000 fils de discussion sous la rubrique Excel sur le forum Developpez com en septembre 2012 148 On pourra notamment consulter la d finition qu en donnent Burnett et Scaffidi 2011 dans une encyclop die en ligne sur l interaction homme machine 1 http en wi
258. entretiens audio ou vid o montre cependant un contexte d usages de l informatique dans leurs pratiques et leurs repr sentations qui est important prendre en compte si l on ne veut pas rendre totalement lisse la m moire r cente des nouvelles technologies Bibliographie Abbate J 2000 Inventing the Internet MIT Press Cambridge Mass Aspray W et Campbell Kelly M 1997 Computer History of the Information Machine Basic Books New York Ball C Cuenca C et Thoulouze D 2010 Patrimoine scientifique et technique Un projet contemporain La Documentation Fran aise Paris Barbier J M 2010 Cultures d action et modes partag s d organisation des constructions de sens In S A C Revue d Anthropologie des connaissances 2010 1 vol 4 n 1 pp 163 194 Cuenca C 2010 Patrimoine contemporain et culture scientifique et technique In Revue La Lettre de l OCIM Mus es Patrimoine et Culture scientifiques et techniques n 129 pp 21 27 Ginzburg C et Poni C 1980 La micro histoire In Le D bat 1980 10 n 17 pp 133 136 Collectif 2010 In Revue Entreprises et histoire 2010 3 n 60 Griset P et Schafer V 2012 Make the pig fly l Inria ses chercheurs et Internet des ann es 1970 aux ann es 1990 in Le Temps des m dias 2012 1 n 18 Hafner K et Lyon M 1999 Les sorciers du Net Les origines de l Internet Calmann L vy Paris traduit de l am ricain de Where Wizar
259. ents fichiers contenant des donn es personnelles concernant les citoyens fran ais que l informatique fit pour la premi re fois intrusion dans le champ juridique L Insee et plusieurs services administratifs ayant eu le projet d interconnecter leurs fichiers de donn es personnelles au sein du syst me Safari pour Syst me automatis pour les Fichiers Administratifs et le R pertoire des Individus de nombreuses voix s lev rent contre cette initiative jug e liberticide La plus embl matique fut sans doute celle de Jacques Fauvet dans sa c l bre chronique du Monde du 21 mars 1974 Safari ou la chasse aux fran ais Le gouvernement ayant pris conscience du danger potentiel de ce projet le fit enterrer et r agit en promulguant deux ans plus tard la loi Informatique et libert s du 6 janvier 1978 l une des premi res l gislations nationales portant sur les donn es personnelles a entrer en vigueur au monde Ce texte a pour but d viter ou de contr ler la constitution de fichiers directement ou indirectement nominatifs qui soient dangereux pour les personnes concern es du fait des informations recueillies et conserv es ou qui pourraient le devenir s ils taient d tourn s de leur finalit premi re Sont naturellement soit interdits soit soumis d claration pr alable la constitution de fichiers portant sur la vie priv e les opinions politiques philosophiques ou religieuses les m urs ou encore l tat
260. er le processus de production et donc de diffusion des m morisations alphaphon tiques Du coup toute la cha ne culturelle de la lettre alphaphon tique s est d velopp e une vitesse et avec une ampleur inconnues jusque l apr s la Renaissance et le si cle des Lumi res premiers signes d acc l ration de la machine culturelle l expansion de l imprim fait na tre la culture technicienne scientifique et industrielle qui finira par produire le calculateur programm qu est l ordinateur Comment donc garder les traces de cette prise de conscience Une s rie de premi res tant du point de vue des acteurs de ces travaux que du point de vue de ces travaux eux m mes m me limit s leur domaine restreint mais si fondamental a permis cette prise de conscience d un bouleversement culturel Si l on a conserv des traces sera t il possible de les transmettre de fa on qu elles puissent aider les g n rations futures mieux mesurer la continuit et les ruptures Quelques exemples permettront de mieux saisir ces prises de conscience et la fa on dont on en garde des traces 1 Voir R gis Debray Dieu un itin raire Odile Jacob 2001 246 Ensuite et de fa on un peu plus syst matique on proposera et on valuera une s rie d l ments constitutifs de ces exp riences en se demandant ce que l on peut et ce que l on doit en conserver et comment 5 Trois exemples 5 1 Informatiser l orthographie En 1970 o
261. er les actes de colloques et groupes de travail ou la litt rature scientifique grise en g n ral Ce n est aucunement un oubli du l gislateur car des amendements destin s r parer ces lacunes ont t rejet s lors des d bats Il reste bien s r la possibilit de diffuser hors de tout cadre l gal mais une structure institutionnelle peut difficilement se le permettre et une personne priv e ne peut en prendre le risque qu petite dose 3 4 Autres documents rapports techniques manuels m mos etc Mes archives comprennent bien d autres types de documents J ai choisi pour des raisons videntes de ne rien garder de ce qui pouvait me rester en raison de ma participation des jurys ou autres instances concernant des personnes tierces Je ne garde pas non plus de documents li s ma participation diverses instances de gestion de la vie de la recherche Mon point de vue peut tre na f est que la pr servation de ces documents rel ve de la mission des institutions qui les produisent Pour ce qui est de mes collaborations scientifiques et de ma participation divers projets il me reste une masse norme de documents Il m est mat riellement impossible de les pr server m me num riquement et je ne suis pas s r que pour la plupart ils en vaillent la peine Ma politique est donc sur des crit res probablement aussi al atoires que subjectifs de choisir pour chaque projet ou collaboration quelques documents qui
262. er un parc d ordinateurs h t rog nes dans de telles conditions On peut esp rer que les mus es b n ficieront d un assouplissement des contraintes juridiques L existence de nombreux logiciels ferm s pose un probl me fondamental Les mus es doivent ils se contenter de conserver des bo tes noires Peuvent ils obtenir 96 l ouverture des logiciels les plus anciens pour mieux enregistrer l volution de l informatique On pourrait lib rer les ordinateurs les plus anciens en chargeant des logiciels libres la place des logiciels originaux Par exemple pour beaucoup de micro ordinateurs on peut trouver sur Internet de nombreux logiciels libres compatibles MS DOS comme FreeDOS http www freedos org L limination des logiciels originaux serait tr s critiquable car elle reviendrait r crire l histoire Par ailleurs les logiciels originaux n ont pas tous t r crits en libre en particulier au niveau des pilotes Qui aurait le courage de faire de la r tro ing nierie pour des p riph riques d pass s Nous avons test la cohabitation entre les logiciels originaux et leurs quivalents libres en s parant bien les r pertoires correspondants En s lectionnant correctement les chemins d acc s on peut utiliser la machine en mode original ou en mode lib r Le mode original est plus satisfaisant pour les historiens des technologies En particulier ceux qui s int ressent l volution des premi
263. erforation de cartes perforatrice connect e En outre la fonction de tri des cartes exige une seconde machine trieuse de cartes fonctionnant ind pendamment de la tabulatrice Des machines compl mentaires sont pr sentes dans l atelier la reproductrice qui permet la duplication des fichiers de cartes de mani re plus simple et plus conomique que l ensemble tabulatrice perforatrice connect e la traductrice permettant d imprimer sur les cartes leur contenu alphanum rique La fonction de tri est indissociable de la fonction interclassement de fichiers le plus souvent effectu e par une machine sp cialis e interclasseuse e suivi de la distribution des tats sous forme de listings imprim s C est ce niveau que pouvait se faire la plupart des contr les sur la vraisemblance des donn es du bordereau de saisie par des v rifications humaines de lecture des listings La correction des erreurs ce stade exige l introduction de chaines de traitement sp cifiques Les fichiers centralis s au niveau de l atelier se divisent en fichiers ma tre l anc tre de nos bases de donn es et fichiers mouvements issus des ateliers de saisie Le fichier ma tre comprend les constantes exemple nom et adresse d un client et des donn es cumul es ex solde du compte Il est index par une cl que l on retrouvera sur le fichier mouvement cl qui se pr sente en g n ral pour des raisons d encombrement sur la carte sous forme d un nu
264. erne la France une cons quence importante de ce s minaire fut la cr ation au minist re de l Education Nationale d une mission informatique dont le responsable sera Wladimir Mercouroff De 1972 1976 les adh rents de l EPI joueront un r le tr s actif dans l exp rience des 58 lyc es Mitra 15 et T 1600 Je ne reviendrais pas ici sur cette op ration qui marquera fortement les ann es suivantes et renvoie au rapport Dix ans d informatique dans l enseignement secondaire 1970 1980 Je dirais seulement qu cette poque tout tait inventer sur les mini ordinateurs Mitral5 et T1600 Depuis la cr ation en 1971 d une section Informatique et Enseignement au sein de l INRDP l INRP tient un r le majeur pour le d veloppement de l informatique p dagogique en France L Institut National de Recherche P dagogique met en place des groupes disciplinaires Informatique et Lettres Informatique et Sciences naturelles etc exp rimente et produit les premiers logiciels ducatifs Je me revois encore traduisant de petits programmes de simulation anglais Linkover Pop de Basic en L S E C tait une poque pionni re intense laquelle il m est difficile de repenser sans nostalgie Nombre de membres de l EPI participent et animent ces groupes Ils con oivent et programment les premiers logiciels p dagogiques qui fonctionneront pendant des ann es adapt s par la suite aux micro ordinateurs L
265. erni res phrases de Brewster Kahle reproduites plus haut nous rappellent toutefois qu un autre grand conservateur de la m moire en ligne et des traces num riques est Google tandis que Facebook est en train de devenir la plus grande base donn es au monde sur les individus une immense m moire galement mais priv e qui loin de faire r ver les historiens rappelle l histoire de la soci t de la surveillance du fichage ou les r actions en 1974 face au projet SAFARI la crainte du Big Brother tatique et paradoxalement l insouciance actuelle face aux traces num riques et l utilisation la r exploitation le stockage la revente des donn es 3 2 L Internet n est pas que virtuel Revenons quelques instants aux propos d Alexandre Moatti qui ont ouvert ce papier Le mot valise du num rique en vient ainsi tre utilis ad nauseam pour figurer l immat riel au d triment de l immense base mat rielle et logicielle sous jacente Moatti 2012 Pour l Internet aussi on retrouve souvent cet oubli de la mat rialit celle des terminaux par exemple importante car il y a autant de points communs que de diff rences entre une navigation sur ordinateur fixe ou en mobilit ou la r alit des d bits de 2 M gabits seconde aux d buts de RENATER 10 Gigabits seconde aujourd hui L histoire des formats ou encore celle des interfaces est aussi clairante comme le montrent les travaux en cours d
266. ers syst mes d exploitation se rendent vite compte que MS DOS avait beaucoup apprendre de ses concurrents DR DOS Prologue etc Dans cette comp tition les consid rations commerciales ou industrielles l avaient emport sur les consid rations techniques Le mode lib r est pr f rable pour l enseignement et la recherche car on vite de travailler avec des bo tes noires 4 3 Le r le d un Mus e de l Informatique Nous esp rons que suffisamment de micro ordinateurs anciens seront conserv s dans des structures p rennes comme les mus es et qu ils resteront une source de r flexion et d inspiration pour les historiens des technologies les d veloppeurs les enseignants et le grand public 5 Les stations de travail les ordinateurs d partementaux et les ordinateurs centralis s La plupart des stations de travail avaient t d velopp es avec des syst mes d exploitation d riv s d Unix On pourrait sans doute trouver des versions ouvertes de ces syst mes Les principaux probl mes se situeront au niveau de la maintenance des stations o trouver les comp tences et les pi ces de rechange Les difficult s seront encore plus grandes pour les ordinateurs d partementaux et les ordinateurs centralis s Peut on envisager une simulation des syst mes d exploitation les plus anciens Peut on simuler des d monstrations convaincantes Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en F
267. ersonnelles avec 62 la naissance de la CNIL suscit e par la capacit de traitement informatis statut et neutralit d Internet interop rabilit protection juridique du logiciel vari t des licences logicielles et des mod les conomiques mutation du droit d auteur et du droit de la presse etc tels sont les nombreux chantiers pour la plupart encore ouverts auxquels l internationalisation des changes num riques ajoute une complexit suppl mentaire Nous pensons que la sauvegarde et la pr sentation au public du patrimoine li au num rique doit inclure ces aspects juridiques afin d illustrer l tendue des bouleversements apport s la soci t par l irruption du num rique et la mani re dont ils ont t appr hend s Dans cet article nous nous attacherons identifier les principaux domaines du droit qui ont t impact s par la r volution num rique Nous voquerons pour chacun d entre eux les textes et dates cl s qui permettent de les replacer dans une perspective historique Ce premier travail n a pas pour ambition d tre exhaustif mais plut t d aider les sp cialistes de la mus ographie cr er de nouveaux liens entre les diff rents t moins de l histoire num rique en dehors du seul angle de l volution de la technique Nous nous focaliserons plus sp cifiquement sur quelques secteurs dont celui d Internet ainsi que celui du logiciel 2 Quel droit pour le logiciel Tant que les ordina
268. ersonnes concevant et ou r alisant le c blage les programmeurs et des op rateurs op rationnels et furent l origine du m tier de programmeurs Le programme par cartes est un concept h rit du m tier de Joseph Marie Jacquard a permit des op rations beaucoup plus complexes que la s quence de quelques op rations l mentaires tablies par le tableau de connexion Jacquard commandait son m tier tisser l aide d un automate pilot par une s quence de cartes perfor es attach es entre elles Pour utiliser de machines cartes perfor es pour des travaux statistiques scientifiques Northrop r alisa le prototype du CPC Card Programmed Electronic Calculator partir d un calculateur IBM 603 et d une tabulatrice IBM 403 IBM commercialisa ce syst me sur la base du calculateur IBM 604 En partant du Gamma 3 Bull adoptera aussi le concept de la programmation par cartes PPC Ensuite Bull d veloppera une Extension Tambour contenant la fois des donn es de fichiers permanents ainsi que des programmes r alisant ainsi son premier syst me d architecture Von Neumann Les contraintes de la programmation par cartes maintien absolu de la s quence d un paquet de cartes vitesse d alimentation taient domin es et le stockage des fichiers de donn es sur tambour offrait une grande souplesse d utilisation 46 Ce type d architecture est aussi celui de l ordinateur moyen de gestion l IBM 650 Au del de ce Gamma 3 ET
269. es les besoins statistiques des agences gouvernementales puis la comptabilit des grandes entreprises et des administrations ont donn le jour une technologie n e la fin du 19 me si cle et morte dans les ann es 1970 c est la m canographie Le support d informations g n ralement associ la m canographie a t celui de la carte perfor e 1 Histoire industrielle L industrie mondiale de la m canographie a t domin e par un constructeur am ricain International Business Machines essentiellement issu de la compagnie TMC Tabulating Machine Company fond e par Hermann Hollerith La cr ation de soci t s nouvelles a pu intervenir gr ce une non universalit des brevets de IBM Cela a t la source de Egli Bull et donc de la Compagnie des Machines Bull ou des sp cificit s locales comme celle de la monnaie anglaise avant sa d cimalisation l origine de l autonomie de BTM et de Acc amp Tab auxquelles ont succ d les compagnies ICT et enfin ICL Aux USA la seule autre grande compagnie sur le march a t Powers Accounting Machines fond e par un ing nieur du Bureau of Census m content du monopole de Hollerith cette compagnie se fit plus tard acqu rir par Remington Rand plus tard Sperry Univac L histoire de l industrie est marqu e par deux facteurs importants tendant y faire na tre des situations de presque monopoles e tout d abord la strat gie de Hollerith poursuivie tr s longtemps
270. es articles Quand bien m me aurait il publi quelque b tise dans un tel article il se gardera sans doute d attirer l attention sur la chose Le vrai risque juridique ce sont les diteurs qui comme leur habitude veulent casser tout ce qui pourrait vaguement tre susceptible de leur faire concurrence Ils n ont g n ralement aucun droit sur ces documents qu ils n ont pas publi s mais il peuvent jouer sur d autres cordes La plus dangereuse est une loi vot e l unanimit du parlement en f vrier 2012 loi qui attribue collectivement aux diteurs les droits sur tous les livres publi s commercialement au XX si cle dans la mesure o les auteurs ne se manifestent pas Th oriquement destin e assurer la disponibilit num rique des livres indisponibles du XX si cle en relan ant leur exploitation cette loi semble surtout avoir pour objectif de permettre aux diteurs de d pouiller les auteurs et de ran onner les biblioth ques Or m me s ils n ont plus aucune valeur marchande certains de ces documents ont t diffus s commercialement et tombent donc dans le champ d application de cette loi Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 119 L hypocrisie de cette loi est aussi manifeste en ce qu elle ne pr voit absolument rien pour permettre de p renniser la disponibilit num rique de documents qui n ont pas fait l objet originellement d une diffusion commerciale dont en particuli
271. es documents Alain Brieux a dit un catalogue Brieux 1986 qui pr sente une soixantaine de ces machines Maurice d Ocagne L on Boll e Jean V z s Le mus e du CNAM a galement b n fici d une partie de cette collection pour compl ter la sienne Cette collection IBM Europe Mounier Kuhn 1993 IBM 1987 a fait l objet de nombreuses expositions L association AMISA b n ficiant d un pr t avait expos Sophia Antipolis pendant plusieurs ann es quelques belles pi ces Elles ont t retourn es IBM Europe dont les actifs viennent d tre vendus Depuis nous n avons pas pu malgr nos recherches savoir ce qu tait devenue cette collection qui aurait t achemin e aux USA Comme nous venons de le voir Lucien Malassis et sa collection restent encore tous deux un si cle plus tard entour s de myst res et soul vent toujours de nombreuses interrogations Nous souhaitons avec un peu de temps pouvoir apporter de nouvelles r ponses 6 Le projet de mus e du calcul La maison Veillon cette grande chartreuse de style arcachonnais est bien connue Talence pr s de Bordeaux Son premier tage pourrait tre mis disposition par son propri taire pour accueillir sur environ 160 m l exposition homo calculus de fa on permanente et devenir le mus e du calcul La gestion et l animation de ce mus e sont confi es une association de type loi 1901 dont les membres sont l Universi
272. es li es aux automatismes relais Il est utile de se rappeler que l horlogerie a pris une forme num rique par opposition avec les formes analogiques d riv es du clepsydre avec les premiers m canismes du pendule utilis dans les horloges invent au XVII me si cle L essentiel de la technologie des tabulatrices tait constitu e de roues et de cames et d embrayages Cette technologie rangea les fabricants dans la cat gorie machines de pr cision Outre les ph nom nes d usure strictement m canique l utilisation d un courant relativement fort posa des probl mes de parasitage dus aux rupteurs de fabrication d impulsions Les cames originelles durent tre remplac es par des cames accompagnantes diminuant l intensit du courant de rupture Elle tait compl t e par des relais d riv s de l industrie du t l graphe Ces relais appel s alternatifs chez Bull servaient r orienter les signaux en fonction des conditions logiques A titre d exemple les totalisateurs recevaient trois types de signaux addition soustraction et remise z ro Initialement les relais commandaient simultan ment plusieurs aiguillages mais ces relais t l phoniques n cessitaient des r glages fr quents et n taient pas enfichables Au cours des ann es 1950 l invention de petits relais grande vitesse de commutation la consommation lectrique diminu e et la fiabilit am lior e a permis la construction de dispositifs plus la
273. es probl mes d utilisation des terminaux graphiques Th se de doctorat d Etat Universit de Grenoble Le livre d Imagina dix ans d image de synth se INA Festival de television de Monte Carlo Paris 1991 Lucas M 1995 La recherche en synth se d image en France depuis 30 ans Rapport de recherche Institut de recherche en Informatique de Nantes Lucas M 1968 Techniques de programmation et d utilisation en mode conversationnel des terminaux graphiques Th se de doctorat Universit de Grenoble Moles A 1990 Art et ordinateur Blusson Paris Mounier Kuhn P E 2010 L informatique en France de la seconde Guerre Mondiale au Plan Calcul L mergence d une science Presses de l Universit Paris Sorbonne Paris Newman W Sproull R 1979 Principles of interactive Computer Graphics International Student Edition McGraw Hill Segura J 1989 Du scanner aux images num riques Nathan Paris Stourz Y Mattelard A 1982 Rapport compl mentaire Technologie culture et communication Rapport remis Jean Pierre Chev nement ministre d Etat ministre de la Recherche et de l industrie La Documentation fran aise Paris 288 Internet un objet patrimonial et mus ographique Schafer Val rie Institut des sciences de la communication du CNRS 20 rue Berbier du Mets F 75 013 Paris France valerie schafer iscc cnrs fr R SUM Cet article propose de poser quelques uns des enjeux auxquels
274. est du caract re substantiel du corpus logiciel de par le Monde il suffit pour s en convaincre de citer quelques chiffres Il existe plus de 500 000 projets dans le seul domaine du logiciel libre Une automobile contemporaine embarque un arsenal logiciel correspondant plusieurs dizaines de millions de lignes de code source Les grands projets logiciels sont de loin les produits de l ing nierie les plus complexes de tous les temps Le ph nom ne logiciel recouvre des facettes diverses Ph nom ne humain qui lie les personnalit s singuli res Turing Hopper Gates Stallman Kuntzmann Pajitnov Berners Lee Hullot des concepts ou des artefacts logiciels Ph nom ne soci tal qui mod le des pans entiers de la vie moderne financiarisation identit d mat rialisation m tiers de la connaissance cyberespace au point de faire pressentir un changement d re Ph nom ne culturel qui prend le logiciel pour sujet et pour outil thique hacker gaming arts num riques Ph nom ne technologique videmment qui occupe titre professionnel ou de loisirs des millions de personnes dans un secteur parmi les plus florissants Sur le seul volet technologique une tude diachronique constitue un compl ment pr cieux l tude des technologies actuelles Les solutions trouv es hier perdurent aujourd hui et il est plus didactique d en comprendre la motivation et le fonctionnement dans leur contexte
275. est empar e des r gions Les ouvertures et les projets se succ dent avec des espoirs de retomb es conomiques et des risques Martine ROBERT Les Echos le 27 04 2012 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 129 Nous envisageons donc d imaginer un service Payant S adressant un large public francophone peut tre ult rieurement international un public fid lis pour g n rer du chiffre d affaire r current savoir lui proposer un service qui puisse se renouveler distance un public large gt tout le monde de 10 70 ans Ayant une attente forte gt r pondre par ce service original une demande profonde de la population vis vis de l informatique Attente non satisfaite par des offres concurrentes comparables Quels besoins SOLVABLES du visiteur satisfaire Lui faire gagner du temps et de la s r nit quant sa situation professionnelle remise sans cesse en cause par de nouveaux outils informatiques ou la s curisation des ressources informatiques dont il a l usage ou la construction d une m thode pour progresser dans ses usages personnels de l informatique travers l immense champ anxiog ne des outils informatiques disponibles sur le march ou Pobtention d une comp tence personnelle ou professionnelle en informatique par une formation distance dont le cahier des charges sera tabli au cours
276. este inf rieure 10 On parle d un cursus dans la mesure o l usager aura sans doute besoin de plusieurs sessions en ligne pour prendre connaissance de l ensemble des contenus qui lui sont recommand s pour r pondre sa question On ne facturerait pas chaque session mais la r ponse cibl e en plusieurs sessions D velopper le trafic et la notori t du mus e sans murs pendant un deux ans Une fois cette notori t suffisante lancer une op ration de crowdfunding permettant de collationner des fonds destin s construire le mus e avec murs Grenoble Cr er dans les murs du mus e un service plus pour lequel le regroupement physique avec d autres personnes apporterait un suppl ment de qualit par rapport au service apport sur le r seau social On pourrait http fr wikipedia org wiki Crowdsourcing amp http en wikipedia org wiki Crowd_ funding amp http fr ekopedia org Crowdfunding Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 131 par exemple offrir un service de formation approfondie dipl mante en relation avec les Universit s de Grenoble Pour cela o Des tudiants pr alablement form s assureraient l accueil et le tutorat des visiteurs dans le cadre d un stage incorpor leur cursus universitaire o Ils disposeraient d outils informatiques sp cialement con us pour assurer leur mission o Ils seraient r mun r s de fa on ra
277. estionnaires clients internes mettre en place de mani re sauvage des palliatifs usage local peu pr occup s de partage de donn es ou d interconnexions avec d autres secteurs de l entreprise Il aurait certes t utile de r crire des applications qui par strates successives avaient accumul les approximations de plusieurs g n rations de d veloppeurs Mais outre le fait que le peu de go t de ceux ci pour la documentation de ce qu ils r alisaient a conduit des situations d licates d s lors qu il s agissait de modifier certains programmes existants comme on l a red couvert lors des hom riques passages l an 2000 et l euro ceux qui tiennent les cordons de la bourse rechigneront toujours r investir dans la reconstruction quasiment l identique et sans valeur ajout e de syst mes qui n auront mal vieilli que parce que mal n s 2 5 La qu te du Graal Inutile dans ces conditions d voquer la consolidation comptable des donn es de gestion ainsi parpill es au sein des lots applicatifs successivement d velopp s aux quatre horizons d une entreprise C est pourtant bien de cette probl matique qu mergeront successivement deux axes d int gration des syst mes d information Le premier est celui de l EAI Enterprise Application Integration dont l objet est l interop rabilit et l organisation de la circulation de l information entre ces applications hist
278. et celui des jeux vid os Tout simplement par manque de comp tences sur le sujet Aucun membre de l quipe n tait un grand connaisseur du sujet Plut t que de mal traiter ce th me nous avons pr f r l carter volontairement dans un premier temps Fin 2009 nous avons lanc une r flexion sur le th me et avons t contact par Alerte Orange une agence de communication dont le fondateur Olivier Bodeur est collectionneur et passionn par le sujet de l histoire des jeux vid os Notre mode de fonctionnement tant compatible avec leurs attentes nous avons choisi de confier Alerte Orange un espace de 400 m2 contigu l exposition permanente leur charge d y installer un mus e du jeu vid o Le projet a t men d but 2010 et au mois de mars a ouvert cet espace compl mentaire au sommet de la Grande Arche Les m mes discussions sur l usage du mot mus e et les m mes critiques violentes d autres associations ont t reproduites les m me causes produisant les m mes effets Pour ce projet Alerte Orange avait obtenu une subvention de 15 000 euros du minist re de la culture Malheureusement la panne d ascenseur d crite plus loin ne leur a permis d ouvrir que deux semaines Tout le travail r alis par leurs quipes ainsi que les investissements r alis s ont t d truits par l attitude du minist re du d veloppement durable propri taire de la Grande Arche Les quipes de Alert
279. et en appel de ses demandes L affaire devrait tre jug e sur le fond en 2013 Nous avons estim deux millions d euros par an le manque gagner direct et indirect pour l Etat suite la situation ubuesque qu il a cr 10 Les projets Pendant un an environ suite la fermeture l association l origine du mus e a multipli les d marches afin de faire conna tre la situation et de trouver une issue Mais les ch ances politiques et l environnement conomique n ont pas permis d avancer sur les nombreux dossiers envisag s La r ouverture du Toit de la Grande Arche est totalement improbable trop de temps a pass depuis sa fermeture La justice se prononcera Nous avons mont plusieurs dossiers Vitry sur Seine Sophia Antipolis Vernon Caen etc Tous se sont heurt s l absence de financement public Car si le projet de la Grande Arche tait quilibr par les nombreux visiteurs souhaitant monter en haut de l arche un projet moins bien situ n attirera pas le m me nombre de visiteurs L quation conomique que nous avons propos e passe par la prise en charge de l immobilier par une collectivit nous savons en revanche en quilibrer le fonctionnement Les projets en France ne semblant pas avancer nous avons soutenu activement le mus e de l informatique de Montr al Encore modeste il ne subit pas les freins administratifs fran ais et les ressources humaines et financ
280. eur des mondes Erickson 2008 Gollmann 2011 Souffrons nous du complexe de Frankenstein ou faut il craindre avec raison les effets pervers d une informatisation trop rapide de la soci t Pour traiter ce probl me il faut d abord comprendre que les risques r sultant d une erreur humaine et ceux d coulant d un usage volontairement dangereux des ordinateurs sont tr s li s Ces risques r sultent essentiellement dans les deux cas d une mauvaise sp cification nous ne savons pas d finir exactement ce que nos machines doivent faire ou ne pas faire Nous ne savons pas encore implanter les trois lois de la robotique qui limiteraient drastiquement leurs comportements dangereux et nous confions chaque jour des op rations de plus en plus complexes nos syst mes informatiques Remarquons ensuite que cette peur a des fondements raisonnables Les ordinateurs peuvent devenir fous et cette folie peut prendre de multiples formes La d pression lectronique la plus courante s exprime par un refus clair et d finitif de faire quoi que ce soit mais il existe des pathologies plus complexes et plus rares Par exemple l ordinateur peut faire trop t t ou trop tard ce qu il devait faire ou cas de folie grave accomplir des actions qui sont fort diff rentes de celles attendues Par ailleurs votre ordinateur a un caract re influen able Il peut se laisser pervertir par un pirate et d truire votre courrier transformer votre cran en une u
281. eur dira tiens comment a marche tout a On pourra par exemple lui parler de vision par ordinateur et des l ments de g om trie projective et ou de contr le visuo moteur sous jacent La science du num rique est multiple Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 155 M point 3D Le N rayon 7 a rayon optique optique image 1 N image i id C J R A3 Inventer de mani re participative nos meilleurs usages Au del des aspects de culture scientifique ce troisi me volet inclut des probl matiques aussi diverses que le handicap assist par des objets robotiques ou num riques o seul celui qui vit l usage peut le construire et le valider ou bien encore l ducation o apprendre avec de beaux outils num riques est la fois un enjeu au niveau de la motivation mais plus fondamentalement de la p dagogie Pour d velopper cet aspect citons ici un exemple pr cis celui de la cr ation artistique o l artiste d tourne la technologie num rique pour cr er ou faire fonctionner une oeuvre Deux spectateurs devant l uvre Body Paint de Mehmet Akten Dans cet exemple le corps devient un pinceau et des jets de peinture num rique sont trac s num riquement sur un mur en fonction des mouvements du spectateur http interstices info art ordinateur 156 ou au contraire s approprie la mod lisation math matique et informatique li e son art pour me
282. eurs un par personne voire un pour deux des logiciels des connexions des p riph riques et mettre le tout jour tr s r guli rement sans avoir le temps d amortir financi rement ces investissements 4 La conservation des objets li s l informatique Parmi les constats qui ont t faits par l association Le Mus e de la Colo figure la difficult de garder les outils m dia en tat de fonctionnement S il est possible de maintenir les appareils lectriques c est nettement plus difficile pour les outils informatiques Nous sommes confront s au vieillissement des ordinateurs Notre premi re difficult porte sur la conservation Les plastiques qui entourent les crans ne r sistent pas au temps et jaunissent ce qui donne l impression qu ils sont sales Il est difficile alors de montrer la modernit de ces appareils m me lorsque nous essayons de les remettre dans leur contexte Nous n avons par contre pas de probl mes avec d autres appareils rest s comme neuf comme le minitel Ensuite il est difficile de montrer des supports qui ont disparu depuis pas si longtemps mais qui paraissent pourtant si vieux Par exemple comment faire passer l id e qu il fallait crire les jeux en basic puis les enregistrer sur des cassettes audio sur bandes magn tiques D autant plus qu il faudrait aussi leur montrer le r sultat de ces nombreuses lignes un jeu si simple qu aucune console actuelle n oserait le pr senter m me en
283. exp rimentation dans quelques lyc es de la r gion parisienne d un enseignement optionnel de l informatique L EPI suit les choses de pr s et rencontre le Directeur des lyc es Un d bat s instaure dans et hors de l association Faut il ou non une discipline d enseignement g n ral en informatique Le souci de pluralit des approches tend faire pencher pour l affirmative Discipline optionnelle ou pas Ce d bat aura la vie dure tant notre pays aime d battre pendant que d autres agissent Dans son premier Manifeste assembl e g n rale de 1979 l EPI plaide une fois de plus pour la compl mentarit des approches L informatique en tant qu outil p dagogique peut s appliquer tous les niveaux d enseignement Mais elle ne doit pas se limiter cela Elle doit aussi devenir un l ment de culture g n rale dont tous les l ves puissent b n ficier Se fondant sur ce manifeste le Bureau de l EPI multiplie les interventions aupr s des autorit s administratives Direction des Lyc es Direction des Coll ges 14 http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 77 97 HTML h80beullac htm 55 http edutice archives ouvertes fr docs 00 27 61 58 HTML b18p055 htm Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 203 Direction des coles et contacte les syndicats d enseignants et les associations de sp cialistes L utilisation de l outil informatique et l enseignement de l inform
284. f de la communaut scolaire Mais tous ces usages ne peuvent pas suffire donner la culture g n rale scientifique et technique dont les l ves ont besoin comme l a montr l chec pr visible du B2i Il faut une contribution sp cifique de la science informatique en tant que discipline scolaire Editorial du num ro 144 d EpiNet d avril 2012 sign Jean Pierre Archambault Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 209 long de ces 40 ann es d Histoire du d ploiement de l informatique et des TIC dans le syst me ducatif Peut tre est ce le r ve des membres de l EPI que de faire l Histoire et pas seulement de chercher la comprendre L auteur remercie tout particuli rement Alain Kapur responsable du site EPI pour les nombreuses pr cisions qu il a apport es concernant les publications de l EPI Cet article est sous licence Creative Commons selon la juridiction fran aise Paternit Pas de Modification http fr creativecommons org contrats htm Tous les articles et les documents de l EPI depuis 1985 sont en ligne sur le site EPI Ceux parus dans la Revue de l EPI jusqu en 2001 dition papier sont t l chargeables au format pdf ainsi qu en html pour certains dans les sommaires de la Revue de l EPI http www epi asso fr revue som htm revues Pour une vue d ensemble est propos e une bibliographie compl te http www epi asso fr biblio epi_bi
285. fie aussi des formes d interaction pr d finies promenade 2D en cliquant dans des images interface bouton et r glages de valeurs objet 3D isol ou vue panoramique manipuler La notion de proglet objet num rique didactique manipulable par programme appartient ce contexte et permet de se familiariser avec un objet num rique en le manipulant On a bien entendu s paration de la sp cification de l interaction avec son look and feel comme pour d autres objets du Web Par travail participatif on entend plusieurs aspects D abord pour ces grains de culture scientifique l criture quatre mains d un scientifique et d un professionnel de la communication Puis la validation des sources est un l ment 158 primordial et il faut tracer qui a crit valid quoi pour comprendre de quel contenu il s agit On doit ensuite chercher d abord contribuer l existant ex contribuer wikipedia puis en reprendre le contenu plut t que de cr er des sous plateformes et rechercher cr er les grains manquants Ensuite cr er une pr sentation revient r assembler les grains en corrigeant validant compl tant am liorant les existants Il faut alors accepter que la notion de droit d auteur se dilue Quels enjeux pour la m diation scientifique Une telle d marche permet de i mieux d cliner les grains selon les publics g rer les ii multi publications diff rents niveaux de lecture iii jouer
286. fonctionner les machines une table tra ante en illustration de la lenteur une tablette graphique et son dessin particulier une imprimante produisant de l ASCII Art une cam ra de num risation en fausses couleurs etc Des ateliers orient s encore une fois vers un discours historique pour replonger le public dans un logiciel de l poque en comparaison aux actuelles nouvelles technologies Nous mesurons toute la difficult de pr senter en tat de marche quelques syst mes pour des questions de faisabilit et de co ts de restauration Dans l optique d un mus e de l informatique tenu par diverses missions les probl matiques de conservation des objets num riques d j discut es par des institutions restent encore normer Bibliographie Barboza P 1997 Les nouvelles images Cit des Sciences et de l Industrie Paris B zier P 1969 Sur les charges concentr es et sur quelques probl mes de l lastostatique lin aire Th se de doctorat Universit de Poitiers Bret M 1988 Image de synth se Dunod Informatique Paris 2 D finition internationale d une institution mus ale par ICOM 1974 au niveau nationale fran ais Loi du 4 janvier 2002 relative aux mus es de France Journal Officiel de la R publique Fran aise sur la conservation du patrimoine num rique Charte de l Unesco du 15 octobre 2003 3 A titre indicatif quelques initiatives fran aises propos d objets mus aux tr
287. formatique et de la soci t Num rique en France 91 logiciels des mat riels et des moyens de transferts supports magn tiques r seaux 2 2 Quelques dates importantes pour la chimie informatique 1962 04 Premi re Newsletter du QCPE cit e pour son 30 me anniversaire QCPE Bull 1992 12 2 p 27 1964 Commercialisation du CDC 6600 consid r comme le premier super ordinateur http en wikipedia org wiki Control Data Corporation 1965 03 Digital Equipment lance le PDP 8 optimis pour l instrumentation scientifique http fr wikipedia org wiki PDP 8 1976 Lancement du Cray l super ordinateur architecture vectorielle http fr wikipedia org wiki Cray_ entreprise 1980 02 Publication du catalogue de logiciels du NRCC National Resource for Computation in Chemistry NRCC 1980 Le NRCC avait t cr pour fournir des moyens et du personnel consacr s au d veloppement de la chimie et des sciences apparent es gr ce l utilisation du calcul intensif 1981 10 01 Fermeture du NRCC Les bandes magn tiques sont transmises au QCPE QCPE Bull 1981 1 4 p 63 1983 02 Le r le de la chimie informatique pour les recherches en catalyse est confirm par une publication dans Science QCPE Bull 1983 3 1 p 5 1983 08 23 Le Wall Street Journal publie un article de Ronald Alsop sous le titre Scientists are turning to computers in search for new chemicals drugs QCPE Bull 1983 3 4 p 7
288. ger Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 69 r pondre au d fi de l utilisation massive du r seau et de l in vitable internationalisation des changes Force est pourtant de reconna tre qu une r ponse l gislative nationale n a qu une port e tr s limit e sur un r seau mondial par d finition 3 2 Le statut des syst mes informatiques Au del de la question des donn es personnelles s est galement pos e celle de la protection des donn es en g n ral ainsi que des syst mes informatiques qui les h bergent Les cons quences d actes malveillants tels que l entrave au fonctionnement de syst mes informatiques ou la falsification de leurs donn es sont d une gravit potentielle telle qu ils devaient assur ment relever du droit p nal Cependant le l gislateur se trouvait fort d muni car en mati re de droit p nal pr vaut le principe de l interpr tation stricte le juge ne peut tendre sa guise la port e d articles existants pour r primer des crimes et d lits voisins D s lors ni les dispositions contre la violation de domicile ni celles r primant les faux en criture publique ou priv e ne pouvaient tre invoqu es C est pour rem dier ce vide juridique que fut vot e la Loi du 5 janvier 1988 dite loi Godfrain Cette loi cr a une notion juridique nouvelle le syst me de traitement automatis de donn es ainsi que plusieurs d lits sp cifiques l ac
289. gs of CSCW 90 p 197 208 http www miramontes com writing ethno spreadsheet Nardi B A 1993 A Small Matter of Programming Perspectives on End User Computing Cambridge MIT Press 178 p Panko R 2000 Spreadsheet Errors What We Know What We Think We Can Do Proceedings of the Spreadsheet Risk Symposium European Spreadsheet Risks Interest Group EuSpRIG Greenwich England http panko shidler hawaii edu SSR Mypapers EUSPRIG 2000 htm Powell S G Baker K R amp Lawson B 2009 Impact of errors in operational spreadsheets Decision Support Systems vol 47 n 2 p 126 132 222 Power D J 2004 A Brief History of Spreadsheets DSSResources COM World Wide Web http dssresources com history sshistory html Scaffidi C Shaw M and Myers B 2005 Estimating the Numbers of End Users and End User Programmers VL HCC 05 Proceedings of the 2005 IEEE Symposium on Visual Languages and Human Centric Computing http www cs cmu edu cscaffid papers eu_ 20050923 vlhcc pdf Soria M et al 1998 Initiation la programmation par Word et Excel principes et macros Paris Vuibert informatique 516 p Tort F 2009 L enseignement du tableur en France Informatique et progiciels en ducation et en formation Lyon INRP p 200 217 Tr menbert J 2007 Mesure des usages de l informatique et situations d usage M rsouin M le rmoricain de Recherche sur la SOci t de l information et les Usages d INte
290. herer pdf 27 http www epi asso fr revue histo h70ocde htm 8 http www epi asso fr association statuts htm 1 http edutice archives ouvertes fr docs 00 03 14 39 PDF ba4p201 pdf 200 comme l enseignement d une m thode de pens e l int rieur des mati res existantes chaque professeur retrouvant dans sa discipline les notions fondamentales de mod le d algorithme d information comme l utilisation d un moyen nouveau comparable ce que fut le premier livre imprim aidant le professeur dans la partie r p titive de son travail Si la politique du minist re consiste favoriser la deuxi me solution et malgr l int r t d un tel choix qui facilite les rapports entre les diff rentes sp cialit s nous pensons que nous devons nous int resser ces trois types d exp riences L avenir nous dira quelle est la voie la plus s re Mais peut tre s agit il de trois aspects compl mentaires qui devraient coexister En tout cas nous ne pouvons ni ne devons choisir d s maintenant Se manifeste galement la volont de peser dans une d marche ducative et citoyenne sur le d ploiement de l informatique dans le syst me ducatif et d tre de toutes les concertations Membres de l enseignement public nous ne devons pas nous laisser d poss der de nos responsabilit s C est nous qu il appartient de dire comment nous utiliserons et comment nous n utiliserons pas l informatique Pour ce qui conc
291. i re s rie d animation en synth se 3D en cam ra subjective La vie des B tes qui scelle la cr ation du studio Mac Guff Ligne Apr s quelques r alisations au sein de l INA et de Sogitec Georges Lacroix Renato et Jean Yves Grall fondent Fant me connu pour la s rie des Fables g om triques 2 3 D veloppement d outils Alors que les ordinateurs proposaient peu d interactivit qu il fallait entre quelques minutes et quelques heures pour calculer une seule image les graphistes qui ont voulu s aventurer dans la production d images num riques ont d tre inventifs Jean Charles Hourcade se rappelle de ses d buts o il faisait de l image de synth se sans ordinateur devant louer du temps de calcul au Centre universitaire d Orsay b n ficiant cet effet d une 4L de fonction pour aller deux fois par jour de l institut au centre de recherche r cup rer quelques images sur une bande magn tique pour les visualiser par la suite dans le but de d couvrir si les derni res lignes de codes crites taient satisfaisantes ou reprendre Le Centre Mondial Informatique qui fonctionnait 24h 24 cr e en 1981 par Fran ois Mitterrand proposait ses VAX 11 780 des chercheurs ing nieurs et tudiants en art de Paris 8 en manque de temps de calcul et de machines D autres pionniers clair s s vertuaient fabriquer leurs propres armes avec Pascal Terracol Olivier Emery avait d velopp d s 1985 l un des tout premier
292. i res y sont plus faciles trouver Nous soutiendrons bien sur toute initiative s rieuse qui verrait le jour en France et c est l esprit de notre participation ce colloque La direction du projet par Pierre Eric Mounier Kuhn la pr sence autour de la table de nombreux intervenants de qualit et le soutien du mus e des Arts et M tiers nous semblent constituer les meilleurs facteurs clefs de succ s de ce projet que nous appelons de nos v ux Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 109 Biographie Philippe NIEUWBOURG est journaliste et analyste ind pendant sp cialis dans l informatique d cisionnelle Depuis 1995 il anime la communaut francophone des utilisateurs d outils d aide la d cision sur www Decideo fr Autour de plusieurs livres sur l informatique d cisionnelle il organise chaque ann es le Forum Decideo et participe de nombreuses conf rences en France et l tranger Il est le co fondateur de l association Ant m moire qui est l origine du mus e de l informatique de la Grande Arche de la D fense 110 Pour un manuel du conservateur amateur Comment contribuer un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique Bernard Lang AFUL Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres http aful org et FFT France Chapitre fran ais de l Association pour une Infrastructure Informationnelle Libre http ffii fr Bernard La
293. i t IRL On pourrait prendre le cas de la gouvernance de P Internet qui illustre les aspects g opolitiques Enfin il convient aussi derri re Janet Abbate d insister sur l imbrication croissante homme machine r el virtuel en une agentivit hybride Des recherches r centes en STS ont ouvert la boite noire du logiciel Web pour r v ler les implications sociales et morales de l agentivit hybride Hal Robert repousse la fronti re de l agentivit hybride encore plus loin en d crivant ce qu il nomme le cerveau Google the Google brain Contrairement l exemple de Geiger dans lequel le pouvoir d appliquer les r gles de Wikipedia tait intentionnellement plac dans les bots par leurs concepteurs les processus automatis s que Roberts d crit laborent une culture en ligne qui ne refl te les intentions d aucun acteur humain directement Roberts examine le r le de Google Adwords Ce syst me semble liminer l agentivit humaine de nombreuses d cisions les annonceurs ne choisissent pas de pages web sp cifiques pour publier leurs annonces les diteurs ne choisissent pas de faire para tre des publicit s sp cifiques c t de leur contenu et Google lui m me bien qu il ait cr le syst me et le fasse fonctionner ne prend pas de d cisions directes sur le contenu Ces d cisions sont prises par un ensemble hybride indissoluble de corporations achetant de l espa
294. i se sont rod es au fil du temps C est en premier lieu la prise de conscience de la valeur de ces patrimoines qui va conditionner l affectation de cr dits importants leur traitement Mais l se situe bien la question pratique par quoi commencer Nous n avons pas voulu pour cette communication tenter de rentrer m me un instant dans ce d bat sans fin 2 Un exemple de transmission des informations contenues dans du mat riel pour un public d usagers du web Il nous a paru tout simplement plus concret de partir des questions soulev es pour r aliser une s quence de film de 8 minutes destin e Universcience TV http www universcience tv media 3961 ordinateur 1966 html Cette exigence de programmation avait pour avantage d viter les enlisements induits par toute s lection ainsi que les contraintes de temps et de moyens tout en gardant le cap sur les objectifs d finis a priori le public la ligne ditoriale la description compl te de l objet et de son fonctionnement sa situation son poque et son apport actuel sa position dans l histoire du domaine l tablissement d chelles spatiotemporelles comme si on devait faire d couvrir une autre plan te lointaine mais vitale pour nous Ce resserrement focal cin matographique autour de l objet lui m me qui n est plus pr texte illustration mais est le support m me de l analyse nous semble une d marche essentielle On situera donc
295. ialogue homme machine est per u comme une int gration et une simplification du dialogue de vive voix A c t de l expressivit contrainte des nouveaux langages c est aussi un probl me de conceptualisation qui se pose il n est pas envisageable pour quelqu un comme M B d tre en situation cr ative quand on tape sur un clavier la cr ativit par exemple le travail de s lection des l ments ne peut que se faire en amont dans l anticipation des processus Dans un travail au coup par coup impliqu par l usage du syst me transactionnel fout se construisait en dehors de la t te du concepteur L id al de l externalisation des processus hors du cerveau humain et confi s la machine pour int gration et automatisation l un des moteurs de l avanc e consid rable de la science informatique au cours des d cennies pr c dentes est mis mal dans la conception de la cr ativit professionnelle Interrogeant plus avant M B sur cette question de la cr ativit je me rends compte que derri re ce qui est pr sent comme une th orie g n rale une machine ne pourrait tre cr ative par d finition une forme d incompl tude du syst me en temps r el se r v le comme voqu pr c demment tous les utilisateurs n avaient pas d cran ni m me d imprimante pour lire les r sultats La manipulation directe 12 Voir notamment sur la question de l ordinateur cerveau Aspray et Campbell Kelly 1997 Ver
296. ibles d enregistrer l information sur des supports amovibles disquettes bandes magn tiques vari s CDROM et DVD J ai aussi essay de garder ceux de ces mat riels que j ai pu avoir disposition dans l espoir trop souvent mais pas toujours vain de relire plus tard le contenu de supports retrouv s Cette question sera reprise plus loin dans cette contribution Il faut noter que souvent ces mat riels deviennent difficiles int grer dans les ordinateurs actuels qui sont souvent bien plus petits Peu d utilisateurs veulent encore s encombrer des anciennes tours qui abritaient nos machines et qui sont probablement vou es la disparition Cette disparition peut cependant tre compens e par l existence de boitiers sp cialis s destin loger ce type de p riph riques anciens ou modernes boitiers que l on peut connecter aux prises USB des ordinateurs Mon exp rience avec ces quipements reste cependant limit e et avec des r sultats mitig s Faut il tenter de pr server aussi quelques tours pour des raisons fonctionnelles et non simplement comme t moins pr senter au public 58 Je dispose moi m me de plusieurs archives sur des supports magn tiques archives que je ne peux relire et transf rer sur des supports plus modernes faute de disposer des quipements de lectures correspondants Ce sont principalement des grosses cartouches type Sony QD 600A de capacit 60Mio contenant des bandes magn tiques souvent utilis es en
297. iel de cartes et d imprimantes de pointe La FEB Belfort me fait part cette occasion de leur situation critique l arr t des aides financi res apport es par Bull au r seau FEB en 2011 loyer charges des locaux abondement des cotisations La FEB Belfort se tourne alors vers les collectivit s locales mairie Conseil r gional et la soci t d conomie mixte SEMPAT et obtient de la FEB nationale une aide substantielle Elle red finit ses statuts autour de l h ritage industriel et technologique local et et devient la PB21 Patrimoine Belfortain de l Industrie Informatique Nous d cidons d un partenariat J initierai au second semestre mes tudiants la communication des sciences et des 165 Gregory Bateson cit par Winkin dans son Anthropologie de la communication 2001 p 65 16 Cf en particulier les travaux en histoire et patrimoine des industries et techniques du laboratoire RECITS de l UTBM localis Belfort par exemple Gasnier 2011 17 Bull implante Belfort en 1960 une usine de production de mat riels cartes et de p riph riques qui devient en 1968 Bull P riph riques regroupant toutes les fonctions d une entreprise y compris la commercialisation email personnel envoy l auteur par Edmond Faure membre de PB2I septembre 2012 Par p riph riques il faut entendre l ensemble des quipements lectrom caniques et lectroniques n cessaires l encodage des donn es en masse y
298. iews ou autres de diff rents acteurs Ce mat riau peut tre enregistr sous forme num rique 16 Un dossier de presse rassemblant des coupures de journaux et revues a t tenu jour C est un ensemble qui peut aussi tre num ris 17 Il peut exister en outre une s rie de productions qui repr sentent une r flexion ou m moire synth tique des travaux r alis s ou plus largement une confrontation analytique ou acad mique avec les milieux qui d veloppaient et appliquaient l informatique dans des domaines connexes parall les ou concurrents notamment contributions des colloques et conf rences Une bibliographie document e peut reprendre l information sur ces publications 18 Il existe galement des publications techniques scientifiques et synth tiques sur les applications 19 Dans le monde des donn es offertes en t l communication il existe des ensembles de donn es structur es ou non sous forme de bases de donn es interactives 20 Un inventaire lectronique de l ensemble des traces d crites ci dessus peut exister ou tre envisag Annexe 2 Yolande Juste M thodologie intellectuelle mat rielle et logicielle Informatique amp Patrimoines S minaire organis par la Maison de la M tallurgie et de l Industrie de Li ge et la Maison des critures Informatique amp Bible Maredsous 29 octobre 2009 Plusieurs institutions collectent et mettent disposition travers Internet des archives plus
299. igine D s l origine de l informatique moderne que l on peut situer la fin du XIX si cle on ne doit pas oublier les diff rences majeures en termes d usages et d objectifs de ce qu il est rapidement convenu d appeler informatique de gestion informatique temps r el et informatique scientifique et leurs cons quences en termes d architecture des machines et de ce qui ne s appelle pas encore le logiciel La m canographie anc tre quelque peu oubli de l informatique de gestion vise d embl e automatiser les t ches administratives dans un pur souci d accroissement de la productivit indissociable de l organisation du travail collectif Au del du souci de d multiplier la puissance de calcul du cerveau humain les ann es 40 verront na tre les calculateurs scientifiques sp cifiquement li s l effort d armement de la deuxi me guerre mondiale Parall lement les efforts d automatisation de la production industrielle d boucheront sur l emploi en compl ment puis la place d automates lectrom caniques de calculateurs d riv s des pr c dents et d di s la conduite automatis e de certaines machines et installation de production encore appel e informatique de process ou de conduite de processus caract ris s par la n cessit de piloter en temps r el Un cas particulier en d rivera avec le remplacement progressif des quipements de commutation t l phonique enti rement
300. ilit a t au pr alable v rifi e pour le paiement de l achat et pour un ventuel r approvisionnement Dans le cadre du mus e ces op rations sont pr sent es sous forme d animations avec les explications n cessaires ordre paiement tablissement financier ordre d achat sl EL tage lt 0 tage tage base web serveurs de donn es ordre envoi commande er physique D Figure 3 Trajet d une requ te d achat Comment pr sent sont introduites les notions scientifiques Voici le principe de cette pr sentation Le passage de la figure 1 aux figures 2 et 3 illustre la notion d abstraction op ration intellectuelle qui joue un r le central en informatique On montre qu une r alit complexe peut tre mod lis e par un sch ma abstrait simple sur lequel on peut utilement raisonner Une fois d fini ce niveau le sch ma logique des actions une tape de raffinement permet sa traduction en op rations effectives r alis es par les machines physiques Si n cessaire on introduit des niveaux suppl mentaires pour faciliter la t che Le raffinement s effectue ainsi dans des vues la loupe des diff rentes parties du syst me avec des grossissements de plus en plus forts les d tails de mise en uvre tant pr cis s des niveaux de plus en plus fins Le traitement d une requ te est montr comme une suite d actions
301. imoine h t rog ne multi fonctions multi silos cr s en fonction des jeux de pouvoir du moment des priorit s correspondantes sans oublier les modes technologiques On constate d ailleurs au cours des d cennies 1960 1990 un curieux parall le o est la poule o est l uf entre les offres commerciales des constructeurs d ordinateurs et les modes qui s vissent en mati re de management Au mod le historique de l entreprise pyramidale centralis e et hi rarchique selon le sch ma militaire correspondent les mainframes tr nant dans des temples inaccessibles et servis par un clerg sot rique d informaticiens seuls d tenteurs de la gnose Puis en r action au taylorisme viendra dans les ann es 78 85 le temps du management participatif par objectifs pr nant d centralisation et responsabilit et qui s accompagnera de l closion anarchique de syst mes d centralis s base de mini ordinateurs et des premiers r seaux locaux de microordinateurs exploit s directement par les unit s qui en prennent la totale responsabilit avec des cons quences pr visibles en termes de communication entre silos Quand appara tra 86 Type de machine qui a totalement disparu apr s l mergence des micros mais qui apportait des solutions plus souples que les mainframes dans leur mise en uvre et leur exploitation d un co t autorisant un niveau de d cision tr s d centralis pour l investissement
302. imple reflet de ce rapport spontan ment d cousu et contingent mais qui aide comprendre ce rapport en profondeur et qui mette en place des outils p dagogiques pour l exp rimenter Nous avons explor quelques aspects des d buts de l informatique dans le but d y rep rer l omnipr sence factuelle voire conceptuelle des questions p dagogiques et nous esp rons que ces probl matiques aideront concevoir les outils dont ce mus e disposera pour poser les fondements d une culture g n rale de l informatique l heure o les mus es int grent de plus en plus le num rique dans leurs pratiques l invention d une p dagogie num rique autour de l informatique serait une aventure passionnante 1 Du Contrat Social Chapitre 2 division 12 J J Rousseau 1762 Lien sur Wikisource 198 L informatique dans les coles coll ges et lyc es fran ais Plus de 40 ann es de pr sence active de PEPI z 122 e Jacques Baud R SUM Cet article est largement inspir de Quelques points de rep re dans une histoire de 40 ans L association Enseignement Public et Informatique EPI de f vrier 1971 f vrier 2011 que j ai eu l occasion d crire la demande du Bureau national de l association en f vrier 2011 Adh rent de la premi re heure secr taire g n ral puis pr sident de l EPI de 1981 1995 j ai extrait de mes souvenirs et surtout des publications de l EPI les th mes essentiels des actions de l as
303. in de contrer leur inexorable vieillissement Il s agira en troisi me lieu de restituer l information sur un substrat exploitable par une configuration mat rielle cible La seule conservation d une suite de bits ne suffit pas pr server la capacit future acc der au logiciel L information brute doit tre accompagn e des m ta informations indispensables Hodsworth et Wheatley 2001 identification et description de l objet proc dure d installation sur une machine cible manuel d utilisation etc L enjeu de la conservation longue dur e se d place alors ces m ta informations doivent elles m mes tre encod es selon des formats que l on saura demain lire interpr ter exploiter et tre conserv es long terme 5 4 tude et exposition du logiciel L histoire du logiciel reste dans une large mesure crire et ne fait que commencer La litt rature comporte un corpus significatif sur l histoire de l informatique en g n ral qui fait la part belle l histoire des machines Les tudes plus particuli rement ax es sur le logiciel traitent fr quemment du g nie logiciel notamment des langages parfois des syst mes d exploitation Aspray 2003 Certaines traitent de l industrie du logiciel travers les ges Un autre contingent se concentre sur l histoire du logiciel libre open source avec une certaine tendance glisser de l histoire la l gende Au del de l as
304. inateur commun la m thode et la technique informatiques sa mat rialit tant modifi e par l informatisation de r seau 3 3 La transaction de documents de travail renouveler la communication autour de pratiques documentaires SAFIR est un pionnier des syst mes d information en r seau dans les entreprises fran aises la transition d usage qu il permet d effectuer est la transformation d une documentation papier ou orale par t l phone une documentation lectronique des commandes et achats On verra ici comment l objet r seau permet de reposer des questions de communication au support de l information Le papier sous la forme de cartes perfor es de notices ou de listing imprim s a une place pr pond rante avant l arriv e de SAFIR mais apr s aussi on notait les donn es lues sur l cran sur des petits papiers car les crans faisaient mal aux yeux une forme de r sistance l innovation dont t moigne M T Si l innovation ne change pas grand chose au m tier les pratiques de langage et a posteriori de communication autour de l information voluent 19 Les premiers crans bien que d affichage rudimentaires 24 lignes sur 80 colonnes de caract res strictement alphanum riques le tant utilis pou tracer des colonnes en noir et blanc co taient tr s cher et taient r partis parcimonieusement pour une utilisation optimale De m me les imprimantes plac es en copieur d cran o
305. incipalement centr sur le texte et plus particuli rement le texte de la Bible Et non pas le texte pour en faire l ex g se la traduction ou un commentaire mais avant tout pour l diter dans la tradition gutenbergienne Ce qui suppose une confrontation avec cette mati re culturelle sp cifique il y faut aussi bien s r l ex g se la traduction le commentaire etc qui exige de ma triser galement le mat riau textuel jusqu au niveau typographique Or on se trouve l au lieu pr cis o l on sera confront l histoire de l criture et plus largement l histoire de la communication humaine 3 De l criture alphaphon tique l criture lectronique La naissance de la Bible co ncide avec l implantation du syst me de fixation des m moires humaines sous forme de glyphes phon tiques plut t que de repr sentations pictographiques Toutes nos critures alphaphon tiques d rivent de l criture proto s mitique orientale qui s est d velopp e partir de 1 500 avant notre re Babylone et qui se r pandra en se diversifiant dans tout le Proche Orient puis Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 245 autour de la M diterran e en donnant naissance aux critures grecques coptes ph niciennes latines arm niennes et plus tard arabes puis cyrilliques Cette d couverte technologique de l criture alphaphon tique un saut d abstraction pour le cerveau hu
306. ine d assurer au moins partiellement une certaine p rennit cette litt rature Je r alise que la masse d information d int r t limit est consid rable et on peut se demander qui voudrait l exploiter Mais je crois qu il ne faut pas non plus sous estimer nos capacit s futures de traitement automatique de l information En fait et j y reviendrai cette apparente masse de documents est probablement ridiculement petite N ayant pas les moyens de garder ces documents mon choix est de les passer au scanner et de les conserver sous forme d image num rique Je me heurte cependant plusieurs probl mes Pour des raisons pratiques le passage au scanner est destructif je coupe les reliures au massicot pour pouvoir me servir de l alimentation automatique Ce n est pas trop grave dans la mesure o faute d accueil les versions papier de ces documents sont de toutes fa ons condamn es Sur le plan l gal la reproduction num rique de ces documents est permise dans le cadre de la copie priv e Cependant la loi pr cise qu une telle reproduction ne peut se faire que pour l usage priv du copiste ce qui l vidence n est pas le cas Mon souhait est de transmettre ces copies une structure qui les rendra publiques ou de les rendre publiques moi m me Or la loi ne pr voit rien qui autorise cela On pourrait penser que l opinion de la loi est de peu d importance Il est peu vraisemblable qu un auteur s oppose la publication de c
307. ini contractuellement avec l utilisateur client dans la phase d exploitation deviennent pourtant essentielles pour mettre en place les fonctionnalit s attendues qui seules procurent une v ritable valeur ajout e Mais la qualit et sa gestion sont enseign es aux ing nieurs industriels plut t qu aux futurs informaticiens D s les ann es 1990 le besoin d volutivit de tels syst mes d coule directement de la rapidit des changements des structures conomiques fusions et acquisitions des processus supply chain ou relation clients et des technologies sous tendant de nouveaux produits avec des exigences de time to market g n ralement serr es L ing nieur devra galement pour cette m me raison faire face des attentes accrues en termes de s curit des syst mes base de logiciel qu il produira Mais il devra tre galement conscient que la notion de logiciel hautement s curis sans erreurs repr sente un objectif qui n est pas totalement hors d atteinte mais a t pour des raisons simples d quilibre entre prix de revient et risques consentis recherch et obtenu uniquement dans des domaines pr cis tels que les secteurs de l a ronautique de l espace ou des syst mes militaires De mani re g n rale l expansion de l usage des syst mes informatis s un large public non professionnel cas des sites Internet grand public propulse les besoins non foncti
308. install au sommet de la Grande Arche de la D fense a attir plus de 150 000 visiteurs par an durant ses quatre ann es d existence Cet article r sume la gen se de ce projet les difficult s rencontr es les succ s obtenus et quelques enseignements qui peuvent tre tir s de cette exp rience Par conviction et par choix le mus e de l informatique de la Grande Arche avait choisi de faire porter ses efforts sur le volet expositions laissant de c t dans un premier temps le volet conservation Une collection de plusieurs milliers d objets plusieurs expositions temporaires et un partenariat avec le mus e du jeu vid o ont permis d attirer plusieurs centaines de milliers de visiteurs et des centaines de groupes scolaires En avril 2010 le minist re du d veloppement durable dirig e par Monsieur Jean Louis Borloo profite d un incident technique mineur sur un ascenseur pour faire fermer le toit de la Grande Arche et par voie de cons quence le mus e de l informatique et le mus e du jeu vid o Une proc dure juridique est toujours en cours ce jour dont l Etat fran ais a perdu les deux premi res actions ABSTRACT Founded in 2007 and managed by a team of volunteers the French computer museum was installed in the roof of the Grande Arche in Paris La D fense With more than 150 000 visitors per year during its four years of opening it was managed by a non profit organization This article is a summary of our experience its roots
309. interop rabilit d un logiciel cr de fa on ind pendante avec d autres logiciels art L 122 6 1 IV Cette disposition tr s encadr e afin de ne pas tre d voy e est une sp cificit europ enne Elle permet aux usagers d un logiciel de pouvoir toujours acc der l galement leurs donn es m me en cas de disparition ou du refus de l diteur de ce dernier 35 On appelle ainsi le fait que la valeur d un bien augmente avec le nombre de personnes qui l utilisent 3 Comme par exemple le logiciel Skype dont le protocole de communication n est pas document Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 71 La question qui se pose alors est celle de la pertinence conomique des formats de donn es ferm s en regard de l int r t g n ral D s le moment o la r tro ing nierie fin d interop rabilit d un format de fichier ferm a t effectu e par l auteur d un logiciel libre les sp cifications de ce format deviennent accessibles tous le format devient en quelque sorte un format ouvert On pourrait bon droit consid rer que la loi devrait explicitement obliger les auteurs de logiciels offrir leurs usagers la description du format qui contient les donn es qui leur appartiennent ou alternativement garantir l exportation de leurs donn es sous un tel format document Le travail du l gislateur a en la mati re un go t d inachev Si la notion de stan
310. ion On aurait aim faire comme dans l automobile les pi ces arrivent on les monte tout de suite M B pr cise que chaque mise jour doit tre accompagn e de la v rification des l ments au niveau de l environnement tout entier SAFIR va notamment s occupait de modifier automatiquement cet environnement informationnel les employ s n ayant plus qu s occuper de la pi ce qui les concerne Le syst me d information en r seau et en temps r el fait donc gagner du temps et de l efficacit comme le voulait l argumentaire permettant la mise en place de SAFIR On apprend travailler au coup par coup M B une modification dans le rythme de travail Un tr s grand nombre de digressions ont t consacr es ces questions de gestion aux techniques de nomenclatures et de bases de donn es autant de processus pris en charge et syst matis s par la machine Mais cet apport logistique n est pas per u comme une innovation en termes de m thodes de travail d crites comme distinctes des techniques transactionnelles L utilisateur impliqu dans un syst me d information de ce type est toujours pris dans une cha ne de gestion En ceci ce qui ressort le plus des entretiens est que dans le fond a n a rien chang ou presque rien une phrase tr s souvent r p t e par les interlocuteurs utilisateurs indirects du syst mes achat et m thode On s est pench sur la question du document car il semble tre le d nom
311. ion synth tique sur l activit ou les r alisations est souvent repr sent e par des articles dans des p riodiques ou des Actes de colloques et conf rences Il peut exister galement des publications techniques sur les applications Des bases de donn es donnant de l information sur diff rents aspects des applications peuvent exister Sont elles fig es ou dynamiques Dans cette ligne un nventaire lectronique de toutes les sources diverses de m moire peut galement exister et permettre de naviguer et de rechercher ce qui semble int ressant Comment conserve t on de fa on dynamique ce genre de m moire 7 Conclusion Si l on tente de regrouper les diff rentes sources qui forment l tat bilantaire d une entit historique ayant travaill pendant pr s de 40 ans dans le domaine de l informatique appliqu e on peut me semble t il d limiter certains ensembles dont la permanence sans un traitement conservatoire volontaire sera plus ou moins rapidement mise en question a L exp rience vivante et la m moire biologique des acteurs pourraient constituer les traces qui dispara tront le plus vite et souvent le plus compl tement Il y a cependant quelques traces que l criture lectronique peut aider conserver images fixes ou mobiles sons d interviews dossiers personnels des diff rents collaborateurs b Les lieux et locaux subsisteront plus longtemps mais ils peuvent ne plus garder aucunement les configura
312. ionaux de les recevoir favorablement Le mod le conomique dominant des diteurs de logiciels consiste vendre en de multiples exemplaires un m me logiciel dont le co t de fabrication est au moins partiellement mutualis entre les acheteurs Le prix de vente unitaire est alors inf rieur au co t de d veloppement fa on qu aurait eu supporter individuellement chaque client Les licenses qui sous tendent ce mod le que nous appellerons privatives ont en commun de r server l int gralit des droits au titulaire de ceux ci M me le droit d usage peut en effet faire l objet de restrictions La tr s grande libert de r daction de ces licences a permis l exp rimentation de multiples mod les conomiques comme l illustrent deux sous classes des licences privatives les licences de type partagiciel ou shareware qui autorisent la libre redistribution selon le mod le dit du marketing viral mais conditionnent l usage au paiement d une redevance et les licences de type gratuiciel ou Nous pr f rons ce terme au terme de propri taire couramment usit Nous l entendons presque dans le sens ou l entend le droit immobilier lorsqu il distingue les parties privatives r serv es au seul usage du copropri taire des parties communes qui peuvent tre utilis es par l ensemble des copropri taires et des usagers du bien immobilier Le terme propri taire nous semble inapprop
313. ions Au sein de la communaut du MINF l engagement serait de produire quelques contenus leviers et percutants et de mettre disposition les outils standards qui les ont cr s La mise en valeur des reflets num riques des objets du patrimoine mus al qui va tre rassembl sera une priorit avec bien s r la possibilit que les amateurs Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 153 clair s y contribuent D autres contenus plus li s la notion de mus e des sciences seront consid r s 3 Conclusion L importance d une telle contribution est donc triple i rendre attrayants et ludiques les contenus pour le large public ii jouer le r le r flexif de vitrine de ce que l informatique d aujourd hui produit ii mais surtout introduire la notion de contenus participatifs pour que les citoyen ne s s approprient les objets num riques ils doivent non seulement comprendre les fondements sous jacents mais aussi les ma triser donc pouvoir eux m mes les faire fonctionner A Annexe propos d interfaces num riques pour des grains 3 0 Al Stimuler la curiosit de l individu spectateur vers l individu acteur Aujourd hui le visiteur est trop souvent passif couter une conf rence visionner une vid o ou lire un texte alors que notre cerveau ne fonctionne pas ainsi il apprend en manipulant son environnement et structure sa m moire travers des boucles sensori motrice
314. ipli par cent si l on consid re l ensemble des formes de communications que nous offre la vie num rique actuelle les SMS Facebook le tweet et autres chats De fa on plus g n rale il n y a pas de pratique sociale d finie pour la plus grande partie de notre vie num rique Nous singeons dans les livre et journaux Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 59 lectronique les techniques d dition du papier alors qu il est vident que ce n est pas la forme d criture et de lecture adapt e Ciment amp Natkin 2011 Nous essayons de prot ger le droit des artistes et des cr ateurs en nous appuyant sur un droit sur la propri t intellectuelle et des r glements des soci t s d auteurs cr s en 1945 Si les tats et les utilisateurs moyens sont mal connect s les attaquants eux se sont adapt s et d montrent chaque jour que nos m caniques et nos lois peuvent tre contourn es que ce soit pour notre bien ou pour notre mal Les attaques du DNS par d ni de services que nous envisagions en 2002 se sont produites Natkin 2002 Les hackers sont sortis d une qu te la notori t pour un militantisme politique dont les Anonymes sont le mod le Les pirates commencent gagner de l argent ne serait ce qu en vendant de la musique qui ne leur appartient pas Une anecdote d montre les contradictions entre nos pratiques sociales et conomique les m canismes l gaux et
315. ique du centre d histoire des sciences et des techniques de l Universit de Li ge e Marc Monticelli Espace Turing Nice et LJAD Universit de Nice CNRS e Philippe Nieuwbourg museeinformatique fr Paris e Xavier S n Biblioth que nationale de France BnF Paris e Doron Swade conservateur au Science Museum de Londres e Thierry Vieville Inria Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 5 Ce que pourrait tre un mus e de l informatique Alain ROUX Conservateur des collections mus ologiques Universcience DE PM 30 Avenue Corentin Cariou 75930Paris Cedex 19 Alain ROUX universcience fr R SUM Comment valoriser des ressources informatiques dont on sait qu elles d tiennent un potentiel de connaissance simultan ment mises en oeuvre tout fait consid rable par ou commencer Afin d viter une s lection de crit res trop rationnels nous avons retenus un produit qui devait avoir une audience vaste et tout public pour examiner les crit res qui ont paru ces producteurs les plus pertinents m taphores pr cision implication du public et r veil des notions ant rieures largissement de la sc ne aux pol miques et au croyances situation dans le contexte technique ces outils de mise en sc ne peuvent participer au r enchantement 1 Introduction comment valoriser des ressources per ues comme consid rables Lors de la visite faite aux entrep ts Mac
316. ir culturel est rendu difficile sinon impossible avec le mat riau num rique Prenons l exemple de la chasse au sorci res au si cle de Louis XIV ces bonnes femmes avec leurs rem des qui faisaient concurrence la m decine savante dont un Moli re a pu montrer le peu de raison Injonction tait faite d lever le bas peuple aux Lumi res de la Science et d radiquer les pratiques jug es obscures La r pression terroriste selon le mot d Yves Berc men e l poque de Louis XIV a diffus partout la peur Les proc dures de domination sont maintenant si bien r alis es que les b chers de sorcellerie deviennent inutiles pour accentuer encore cette m me peur En outre les lites culturelles ont l impression d avoir vaincu sinon toutes les superstitions du moins les plus nombreuses d entre elles M J MONDZAIN Homo spectator Bayard Paris 2007 p 248 2lRem de de bonne femme Rem de populaire ordonn et administr par des personnes trang res l art de gu rir https fr wiktionary org wiki rem C3 A8de de bonne femme page visit e le 05 07 12 2R MUCHEMBLED Culture populaire et culture des lites dans la France moderne XV XVIII me si cles Flammarion Champs 1993 p 331 270 Aujourd hui la chasse aux hackers a remplac la chasse aux sorci res Qualifi s de pirates ce sont bien plut t des artistes de l informatique qui jouent avec le nu
317. isit e le 18 07 2012 Idem 2 Pour paraphraser Montaigne Je ne peinds pas l estre je peinds le passage non un passage d aage en autre ou comme dict le peuple de sept en sept ans mais de jour en jour de minute en minute MONTAIGNE Oeuvres Compl tes Essais Livre II chap IL Gallimard Pl iade 1962 p 782 5M DE CERTEAU op cit p 245 26A COMPAGNON Th orie de la litt rature Qu est ce qu un auteur http www fabula org compagnon auteur php page visit e le 20 07 12 268 via cet autre de l auteur tous auteurs tous artistes c est un fait culturel accompli mais les machines crivantes nous font crivants sans projet d critures En r seau elles crivent notre histoire et nous font faire des formes en nombres infinis N voquons pas la qualit des uvres Nous les consid rons non soumises priori au jugement critique de go t mancip e de cette esth tique qui a selon Hegel sonn le glas de l art l uvre num rique est ce passage pratiqu par un auteur et qu un public va emprunter plut t qu un objet form comme peut l tre une borne Qu en est il alors de l espace mus al lorsque l uvre est un passage Comment articuler crin pour objets d art avec passage d immati re 4 Format du mus e Si le mus e est une institution permanente sans but lucratif au service de la soci t et de son d veloppement ouverte au public qui acquiert conserve tu
318. isonnable pour ce faire QUELLE CONCURRENCE Les revues et sites sp cialis s en vulgarisation informatique Les offres de service payant de coaching informatique Les certifications priv es de comp tence informatique cf par exemple certification Microsoft LES ATOUTS DU PROJET La connotation silicon valley de la r gion grenobloise La capacit d innovation de ses universit s L importance de l effectif de ses tudiants LES CONDITIONS DE LA REUSSITE Trouver une marque s duisante pour nommer le projet R ussir son r f rencement sur Internet V ritablement offrir une personnalisation des r ponnses aux demandes d aides pr sent es par les visiteurs 132 Vers un mus e virtuel de l informatique ACONIT Association pour un Conservatoire de l Informatique et de la T l matique 12 rue Joseph Rey 38000 Grenoble Web aconit info Courriel info aconit org Ont particip ce travail Monique Chabre Peccoud Philippe Denoyelle Philippe Duparchy Sacha Krakowiak Fran ois Letellier Jacques Mossi re et Jean Pierre Verjus R SUM Cet article d crit le projet d un Mus e Virtuel de l Informatique pr sentant les divers aspects de cette discipline scientifiques techniques soci taux selon une d marche historique L objectif est d am liorer la connaissance par le grand public des concepts et enjeux de l informatique et de susciter des vocations scientifique
319. it dans l enseignement g n ral comme dans les enseignements technologiques et professionnels l int gration de l informatique dans les diff rentes disciplines ce qui n exclut pas la possibilit d enseignements sp cifiques de l informatique pr voir explicitement l utilisation de l outil informatique dans les programmes d enseignement et dans les recommandations p dagogiques r examiner les contenus et les m thodes d enseignement reconna tre et amplifier conform ment la loi d orientation sur l ducation rapport annex l importance de la recherche p dagogique dans le d veloppement de l informatique l cole En utilisant les comp tences existantes faire le point sur les acquis tout en poursuivant la recherche de voies nouvelles int grer l informatique p dagogique dans les formations initiales et continues de tous les enseignants les comp tences actuelles des coles Normales et des Centres de formation l informatique p dagogique devant tre int gr es aux IUFM cr er un Atelier National Logiciel charg de la production et de la diffusion de logiciels r pondant aux besoins exprim s des enseignants Les activit s de cet atelier seraient compl mentaires de celles du secteur priv une collaboration devant s tablir entre eux cr er une commission nationale des mat riels o les enseignants utilisateurs seraient repr sent s qui serait l interlocutrice privil gi e des responsable
320. it faire performances elle le fait efficacement s ret de fonctionnement on peut lui faire confiance en toutes circonstances ergonomie elle est bien adapt e aux besoins des utilisateurs Nous montrons que la garantie de ces propri t s est une t che difficile pour laquelle sont requis des m thodes et outils reposant sur des avanc es scientifiques On est loin de l image d empirisme et de bricolage encore souvent attach e notamment chez le public le plus jeune la perception de l activit de d veloppement de produits informatiques Nous donnons maintenant une vue plus technique de notre d marche Rappelons que l application choisie est celle d un site de vente en ligne Plusieurs raisons motivent ce choix ce type d application est largement r pandu et utilis et son interface avec les utilisateurs est relativement simple et intuitive l architecture des sites de commerce lectronique a t tudi e et raffin e depuis de nombreuses ann es et son sch ma d implantation est bien connu l application est assez simple pour qu on puisse expliquer de mani re compr hensible les grandes lignes de sa r alisation et assez complexe pour illustrer les principales notions que nous souhaitons introduire P Accueil Application Stockage Interface de donn es p M E Wi tage base Figure 1 Un site de commerce lectronique F4 w QU mh 1
321. it s et un corpus de cr ations qui laborent de nombreuses probl matiques Comment s est construit ce tissu industriel quelle a t son ampleur qu en reste t il aujourd hui et quel est son positionnement sur le march mondial Si nous avons pr f r orienter notre d marche sur les images elles m mes c est parce qu il nous semble que par ce biais une exposition serait plus attractive et visuellement plus significative qu un syst me de gestion informatis par exemple tout en conservant une approche chronologique qui illustrerait une volution des outils et techniques informatiques Nos recherches sur l histoire de l image de synth se en d finissant comment les artistes et r alisateurs ont su tirer partir de ces technologies na issantes apportent un clairage historique aux uvres num riques entre industrie et cr ation Nous n avons pas d fini d artefacts exposer n tant pas qualifi s pour discuter d un parcours expographique dans son entier Films dans leur totalit ou montages de morceaux choisis making of et interviews seraient les l ments les plus discursifs Il est vident que si des machines pouvaient tre expos es dans le cas d un diorama comme c est souvent le cas dans ce type d exposition cela repr senterait une plus value pour les collections du mus e comme pour les visiteurs Mais nous imaginons surtout des s ances de d monstrations qui permettraient de voir
322. jets entend conserver tout en permettant de retracer une histoire qui est autant culturelle que technique Il fallait donc concilier les exigences d une n cessaire politique de d veloppement de la collection qui doit faire des choix et rester coh rente avec la volont d crire une histoire des techniques et des pratiques li es aux documents conserv s dans le d partement 3 Les tapes du r am nagement Pos ce cadre le projet de valorisation des mat riels informatiques et vid oludiques pr sents dans nos collections trouvait ses limites Il n tait pas question de proposer une histoire lin aire des technologies lectroniques et encore moins une histoire qui f t compl te Il n tait pas non plus question de chercher valoriser des appareils rares ou spectaculaires ni d exposer des ordinateurs ou consoles qui n avaient pas t commercialis s en France Il fallait au contraire chercher dans la collection Charles Cros les appareils les plus repr sentatifs d une histoire fran aise du march de la micro informatique et de la console de jeu toujours en veillant faire le lien entre ce qui allait tre expos et les documents accessibles en salle de lecture Il fallait en quelque sorte rechercher les appareils les plus communs sans s interdire pour autant la mise en valeur de curiosit s qui font le sel d une visite guid e Cette tape a t l occasion de dresser un inventaire complet des ordinateurs et consoles de jeu d
323. kipedia org wiki List of spreadsheets Consult en sept 2012 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 215 3 1 La prise en compte des utilisateurs dans la conception Les premiers tableurs pour micro ordinateurs ont t con us par des inventeurs qui ne se d finissent pas seulement comme des informaticiens mais aussi comme des utilisateurs Le point de vue de l utilisateur est primordial pour les concepteurs comme le signale Bob Frankston sur son site Since we were used to working with powerful computers without worry about the clock running we already had the experience of focusing on the users needs rather than the computers needs Le r le des utilisateurs dans la diffusion du tableur a t primordial l engouement des utilisateurs a t tel que le tableur est souvent consid r comme une des premi res applications majeures killer application d signant ainsi un produit logiciel qui lui seul justifie l acquisition d un ordinateur Power 2004 Le tableur est un instrument mall able qui a pu s adapter parfois trop facilement comme on le verra plus loin aux intentions et aux habitudes de disposition des donn es et des calculs par les utilisateurs A tel point que les volutions qui ont t propos es pour r pondre aux exigences d une programmation plus conforme aux canons du g nie logiciel ont t vou es l chec du moins d un point de vue commer
324. l Il est noter qu l int rieur de chaque zone ou stand une partie pourrait tre r serv e des intervenants ext rieurs invit s par le Mus e 2 3 Les acteurs Il s agirait bien s r de personnels du mus e mais on peut imaginer aussi d autres cat gories d intervenants des chercheurs et des universitaires des tudiants dans le cadre de stages ou de compl ment d tudes des salari s des soci t s intervenants ext rieurs dans les diff rents domaines On pourrait imaginer que chaque constructeur ait une sorte de stand lui permettant la fois de pr senter ses produits et aussi d en mesurer l impact sur les visiteurs Il ne s agit pas de faire du commercial et du marketing l int rieur du Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 149 Mus e mais plut t de partager des connaissances et des id es Il ne faut pas non plus oublier le r le jou dans les volutions actuelles par les probl mes de compatibilit de normalisation et de communication qui impliquent un dialogue en amont des producteurs entre eux et de nombreuses consultations des utilisateurs Le mus e serait un lieu de rencontre id al pour ce type de contacts Chaque producteur pourrait pr senter sa philosophie sa vision de l avenir et pourquoi pas aussi d ventuels prototypes 2 4 Les v nements Le Mus e peut d une part tre le point de rencontre et de convergence de
325. l e entre le Big Data et Excel 4 3 Les t moignages d acteurs Les d clarations publiques des inventeurs du tableur et des commentateurs de cette poque ne manquent pas Bruillard et Blondel 2007 Les t moins 157 Avenel M Reymann S 1999 Math matiques appliqu es Informatique preuve n 5 DECEF Paris Foucher 368 p 58 Voir par exemple Byte vol 8 N 12 dec 1983 dossier Easy Software 15 Ordinateur Individuel article H 170 1984 10 http www lemondeinformatique fr actualites Imi lire la bi 40 tiraillee entre le big data et excel 49774 html 220 francophones de cette p riode sont beaucoup moins nombreux s tre exprim s Il faut cependant mentionner quelques exceptions notables et particuli rement les publications d Herv Thiriez professeur de mod lisation HEC auteur d une douzaine ouvrages sur les tableurs de VisiCalc Javelin cr ateur de lettres sp cialis es et de revues et qui publie un blog intitul Monsieur Excel Pour tout savoir faire sur Excel 1 Recueillir les t moignages des utilisateurs fran ais des tableurs dans leur contexte professionnel serait une contribution importante Les quelques entretiens que nous avons pu mener en 2005 aupr s d utilisateurs repr sentatifs inciteraient poursuivre ces investigations On trouvera quelques extraits de ces entretiens en Annexe I 5 Discussion Le tableur objet facilement identifiable par un larg
326. l mentaires chacune d clench e par la pr c dente Ces actions suivent un programme pr tabli mais pouvant comporter des variantes selon la situation comme le traitement du cas o un article demand est indisponible On retrouve l tous les ingr dients de la notion d algorithme En toute rigueur le d coupage en trois tages sch matis sur la figure 1 r sulte d j d un premier effort d abstraction tant pour l aspect logique d finition des fonctions de chaque tage que pour l aspect physique regroupement des machines selon leur fonction 16 Le traitement des donn es catalogue stocks tarifs factures etc introduit le concept d information dont on peut expliquer deux aspects la n cessit d une organisation logique la liste d adresses des clients les rubriques du catalogue etc et le besoin d un mode de stockage physique permettant la conservation et l acc s En combinant ces deux aspects on arrive naturellement la notion de base de donn es La communication du client avec le site prise en charge par l tage web permet d introduire la notion d interaction ici illustr e par le sch ma requ te r ponse En d coule la n cessit d une interface notion intuitivement famili re tout utilisateur d un cran Les principes d ergonomie sont introduits dans une tape ult rieure voir section 4 L application est r alis e par la collaboration de diver
327. l ve bien de la programmation L criture de formules s apparente l criture de fonctions usage unique quand la formule n appara t que dans une seule cellule ou usage multiple en cas de recopie de la formule dans d autres cellules une mani re de concevoir les it rations dans un calcul Hodnigg et al 2004 Pour tendre la liste des fonctions au del de celles qui sont fournies par le tableur le programmeur devra faire appel un langage externe associ au tableur langage inspir de Basic dans la plupart des cas Faciliter l criture de fonctions par l utilisateur a t s rieusement envisag Jones et al 2003 Une autre caract ristique importante pour les utilisateurs est la possibilit de d finir des macros permettant d enregistrer et de nommer une suite d actions cette fonctionnalit tant tr s utilis e par les utilisateurs de tableurs pour remplacer des t ches r p titives par un programme dont ils n ont pas r diger le code On pourra noter que cette fonctionnalit est apparue tr s t t d s 1987 elle est pr sente dans la majorit des tableurs Malloy 1987 et qu elle est encore pr sente dans des applications tr s r pandues comme les logiciels d infographie par exemple Con u pour pouvoir tre adopt par des programmeurs initialement peu exp riment s le mod le implicite de programmation est un mod le de d veloppement incr mental En effet on peut n
328. le et en fiabilit j ai choisi de stocker mes archives sur des disques magn to optiques Bien que assez co teux ils offraient des capacit s de plusieurs centaines de m ga octets contre 1 44Mo pour une disquette En outre cette technologie tait cens e tre tr s fiable Elle ne le fut pas pour moi et j ai perdu une grande quantit d archives sur des disques magn to optiques que je poss de toujours mais n ai pas pu relire avec le lecteur dont je dispose J ai galement un nombre consid rable de disquettes qui sont essentiellement illisibles du moins par un lecteur standard Peut tre aurais je du choisir un autre m dium Un lecteur de bandes en cassette DAT Digital Audio Tape que j ai conserv est toujours capable de lire des bandes qui ont pr s de vingt ans Peut tre est il possible de relire les disques et disquettes que je poss de mais le contenu justifie t il l effort C est parfois le cas et c est faisable Ce fut fait encore r cemment pour r cup rer sur de vieilles disquettes le code source d un grand classique du jeu vid o Prince of Persia Mechner 2012 Existe t il des ateliers ouverts permettant d effectuer ce genre de r cup ration 5 2 La p riode moderne La p riode moderne est celle qui voit la fois se multiplier les informations num riques candidates ventuelles une conservation et les moyens raisonnables d assurer cette conservation Cette p riode commence vers 1993 1995 avec le d velopp
329. le mode num rique Natkin 2006 Elle concerne les jeux en ligne massivement multi joueurs MMOG Dans ces univers virtuels qui disposent d une monnaie et d un syst me commercial il n y a pas de banque centrale Un logiciel de r gulation contr le les missions et destructions de monnaie En 2005 un conomiste tudie le syst me mon taire du jeu Starwars on Line SOL et constate que la quantit de monnaie d truite par le jeu est sup rieur celle cr e Un ph nom ne de d flation devrait en r sulter or il n en est rien Poursuivant son enqu te notre conomiste d couvre que des hackers produisent de la fausse monnaie de SOL C est cette monnaie non identifiable par le r gulateur qui quilibre les comptes Mais la partie la plus tonnante de l histoire est que la monnaie SOL pouvait tre vendue et achet e sur ebay contre des dollars certes lectroniques mais g n r s par le tr sor US Conclusion si vous d sirez vous lancer dans la confection de fausse monnaie il existe deux solutions La traditionnelle consiste recruter un graveur trouver du papier ad quat et une imprimerie cach e Si vous vous faite prendre vous risquez quelques dizaines d ann es de prison La m thode num rique consiste fabrique des faux sols lectroniques ou tout autre bien virtuel commercialisable dans un jeu MMOG ou dans un r seau social puis de les revendre en ligne contre de bons dollars Si vous tes pris vous se
330. le regard micro historique l histoire sp cifique Ginzburg et Poni 1980 d individus ou petits groupes permet de questionner l historicisme attach aux grandes histoires de l informatique ainsi que de nombreuses initiatives patrimoniales Elle permet de cerner les r sistances souvent demi avou es au paradigme de l innovation qui fait de l volution des techniques informatique un progr s de facto en les retrouvant Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 229 dans le v cu exprim et parfois reconstruit par les t moignages Je d taillerai dans mon guide d entretien les questions qui mobilisent voire orientent les t moignages dans cette perspective 3 Compte rendu synth tique des t moignages se rem morer ce qui change lors d une innovation informatique L association re oit favorablement l enqu te notamment parce qu elle vient nourrir son nouvel effort patrimonial et l inscrit donc dans les pr visions d activit s pour 2012 en tant qu tude mettant en vidence les liens entre innovation progr s technologique impact social lors du passage de l informatique cartes perfor es m canographie l informatique transactionnelle terminaux cran ordinateur central et Syst mes de Gestion de Base de Donn es Si cela a pu orienter la parole il faut noter que l influence mutuelle lors de l change m a aussi pouss red finir de nombreuses
331. les de syst mes bien connus comme l Internet Google des syst mes embarqu s critiques etc L exemple du site de vente en ligne pr sent plus haut servira illustrer la notion de transaction outil invisible largement utilis dans toutes les applications grand public ainsi que l usage de la redondance pour assurer la disponibilit du service L ergonomie adaptation du syst me aux besoins et aux attentes des utilisateurs est sans doute l un des aspects les plus familiers au public Ici encore les contre exemples ne manquent pas On mettra en vidence quelques principes de conception souvent viol s le choix des bonnes options par d faut en fonction des attentes exprim es l uniformit pr sentation et actions analogues pour fonctions analogues la r utilisation bon escient des informations disponibles la pr visibilit etc En conclusion de cette section nous adoptons pour les aspects tudi s ici la m me d marche inductive que pour l introduction des notions de base Il reste adapter le mode de pr sentation la vari t des situations qui viennent d tre voqu es 5 Une approche historique Comment les notions introduites jusqu ici se sont elles progressivement d gag es Une voie d approche pour la compr hension des concepts est l histoire de leur formation Cette vision historique a plusieurs avantages elle met en vidence le contexte dans lequel telle innovation
332. lieu historique par d autres comme des studios de tournage ou comme un multiplex Or du point de vue du marketing touristique la compr hension et l identification imm diate d un lieu et de son contenu dans l esprit des visiteurs est un facteur majeur de choix Nous avons donc choisi le terme de mus e de l informatique malgr ses inconv nients Egalement pour des raisons budg taires car la simple mention du nom permet de le situer dans l esprit des lecteurs auditeurs Notre budget communications serait r duit au minimum et nous ne pouvions pas nous permettre de consacrer de l argent l explication de notre nom Le terme mus e de l informatique ne pouvant tre prot g car g n rique nous avons choisi de ne pas tenter de le d poser l INPI mais d tre pr sent sur Internet au travers du site www Museelnformatique fr et de ses d clinaisons D s le lancement du projet dans notre esprit il devait y avoir plusieurs mus es de l informatique en France tout comme il y a plusieurs mus es de l automobile ou du d barquement L id e tait m me d s le d part de proposer une f d ration informelle des mus es qui souhaiteraient traiter des sujets li s aux technologies de l information et de la communication afin de cr er des parcours de visite des op rations de promotion crois e de se pr ter des expositions des objets etc Si certaines op rations ont pu tre mises en place a
333. ls indispensables qu ils en font un usage important mais qu ils ne souhaitent pas devenir des programmeurs professionnels Nous pourrions les caract riser comme des utilisateurs conduits programmer sous une forme ou sous une autre que ce soit pour r duire l aspect r p titif de certaines t ches ou pour aboutir des r sultats qu ils ne pourraient obtenir uniquement en modifiant des donn es ou en param trant les applications informatiques qui leur sont utiles En ce sens la finalit de leur activit de programmation est guid e par les r sultats des traitements qu ils ordonnent et non par les techniques employ es pour les obtenir Ce faisant ils se placent eux m mes comme les premiers et parfois les seuls utilisateurs de leurs productions Cette activit de programmation par l utilisateur final d un produit est devenue importante avec la diffusion massive du tableur dans les ann es 80 La programmation par des amateurs qui a connu un d veloppement consid rable avec la diffusion des micro ordinateurs est souvent rest e dans le domaine priv En revanche le d veloppement de calculs avec un tableur a t le fait de professionnels sur leur lieu de travail pour leurs besoins de suivi de contr le de pr vision de mod lisation de prise de d cision Depuis une quinzaine d ann es la programmation par des non informaticiens s est d velopp e chez d autres utilisateurs comme les infographiste
334. lut t que les autres et les milieux assez nantis pour assurer la conservation de leurs reliques Mais c est tout l inverse La cr ation est p rissable Elle passe car elle est acte 1 Introduction Croyant former nous sommes form s Nos uvres num riquement constitu es nous forment d autant mieux qu elles n existent pas comme formes mais comme mouvements Mouvantes par la copie l infini la modification l envi et le transport r ticulaire la vitesse de l lectricit elle sont la d monstration qu il n y a pas de forme puisque la forme est de l immobile et que la r alit est en mouvement Ce qui est r el c est le changement continuel de forme la forme n est qu un instantan pris sur une transition Aussi l aforme est elle la r alit formelle des uvres num riques Nous allons dans un premier temps prendre en compte cette r alit de l aforme num rique de fa on poser le probl me de la maintenance des uvres logiciels et cr ations artistiques Nous tenterons ensuite de trouver solution en rapport avec ce que nous aurons observ pour au final nous poser la question de la pertinence d un mus e de l informatique et de la soci t num rique Non seulement pour la France selon l intitul du colloque mais pour le monde en son entier Le minitel propre l hexagone a v cu et l internet en son aforme a fait de nous des apatrides num riques Car il n y a pas de territoire n
335. m me ann e L quipe d ATI compos e d Herv Huitric issu des Beaux Arts Monique Nahas professeur de physique th orique Michel Bret peintre et professeur de math matique et Edmond Couchot concepteur d installations interactives met en place un programme de recherche et d enseignements hybrides leur image entre art et programmation Ces clairages historiques nous permettent d j de d gager quelques mati res propices une exposition historique sur les technologies de l image transformation de la t l vision du cin ma et de l art au contact du num rique travers les t moignages des parties prenantes et l analyse des images Mais si nous nous attachons dans nos recherches circonscrire le terrain des figures et cr ations fran aises celui ci devra terme tre mis en perspective avec l histoire de l image de synth se aux tats Unis au Canada et au Japon par exemple trois lieux de production marquants Les th matiques que nous pourrions donc voquer pour un futur mus e de l informatique devront tout aussi bien s appliquer aux cr ations internationales pour tre valables dans une histoire globale mondialis e m me s il est pertinent dans une optique de mus e fran ais de mettre parfois en valeur des particularit s fran aises comme cela peut tre le cas avec l informatique graphique 264 Images r alis es avec leur logiciel Euclid 25 Bobos Nonos 1979 R al Monique
336. m rique diff rent et par des inventions originales comme celle de l imprimante roues de K A Knutsen Le r glement du litige n cessitera une quinzaine d ann es Powers puis Remington Rand en 1927 n osa pas introduire de machines lectrom caniques et resta longtemps exploiter un proc d purement m canique Remington Rand n osa pas non plus passer un format de cartes 80 colonnes jusqu la fin des ann es 1950 et inventa un format de carte sp cifique 90 2x45 colonnes Les entreprises s investissant dans la m canographie furent l origine TMC Tabulating Machine Company fond e par Hollerith devenant CTR puis IBM par la suite et Powers fond e par James Powers Ces deux compagnies s implant rent en Europe plut t travers des soci t s autonomes qu travers de simples filiales de vente Ces soci t s utilis rent des licences am ricaines mais d velopp rent au Royaume Uni des produits distincts entre autre pour cause de non d cimalisation de la monnaie locale plus ou moins d riv s des produits am ricains British Tabulating Machines BTM resta licenci de IBM jusque 1949 tandis que les rapports entre Remington ayant acquis Powers aux USA en 1927 et les licenci s de Powers Acc amp Tab Londres SAMAS fond e en 1922 en France furent plus chaotiques Enfin naquit la fin des ann es 1930 la Compagnie des Machines Bull en France partir des brevets de Fredrick Rosen Bull et qui s appuya
337. m rique en observant ses codes de conduite et ses sources de richesses cr atives Ils retrouvent en pratique et en th orie l effectivit de l art quand celui ci est tout la fois ars et fechn art et technique art et fabrication de formes sans r flexion ni finalit esth tique priori mais dans l action d un r el qui s offre librement au jeu et l invention Ce r el proc de d une thique qui observe la nature du mat riau num rique L action du hacker ne transgresse pas les normes et les standards qui font le bien commun de l internet et qui ont t mis en place d s sa conception par le W3C7 et les RFC La transgression est le fait de ceux que la passion du pouvoir domine et qui tentent d avoir mainmise sur le mouvement de la cr ation en n observant pas le code source de conduite du transport r ticulaire et son mat riau Ce qui se joue avec le num rique et la culture hacker qui en r sulte c est l usage de l art comme action comme pratique comme action pratique Elle n est pas programmatique laissons cela aux programmes informatiques elle est passage l acte de cr ation Ce qu on pourrait exprimer par cette formule en trois temps to do to doit to Do It Yourself Mais la r plique ne se fait pas attendre de la part de la culture savante au DIY il est propos gratuitement des dispositifs d existence num rique pr ts l emploi tout aussi captivants que captants et qui vont comme a pu l
338. m ro de compte de longueur fixe Contrairement aux fichiers que l on trouvera plus tard sur disques magn tiques l index n est d fini que par sa position sur un champ r serv sur la carte Il peut tre plus efficace mais non n cessaire de le placer dans les premi res positions Le travail de l atelier consiste rapprocher les cartes mouvement du fichier ma tre faire ventuellement des calculs sur le groupe de cartes carte ma tre cartes mouvements ou d tail correspondantes puis extraire de cet ensemble les champs destin s l impression du listing sur une ou plusieurs lignes La fonction de rapprochement peut dans certains cas tre effectu e par une trieuse mais il est plus efficace s il est effectu dans une interclasseuse qui fusionne les fichiers sur une cl index commune aux fichiers rapproch s Le fichier fusionn est ensuite lu par la tabulatrice qui effectue l op ration d impression et optionnellement de mise jour du fichier maitre par l interm diaire d une perforatrice connect e En fait les traitements m canographiques demand s diff rent aussi bien entre les entreprises qu entre les administrations Chaque atelier m canographique avait ses besoins propres n cessitant une analyse nouvelle chaque application suppl mentaire Beaucoup de ces sp cificit s pouvaient se satisfaire des mat riels offerts par les constructeurs au prix de la reprogrammation des tableaux de Vers un M
339. maginaire des r seaux informatiques 4 Conclusion Cette enqu te sur la m moire de l informatique dans un cas pr cis de syst me de t l gestion transactionnel en temps r el permet ainsi d interroger l amont de la question patrimoniale pos e l informatique dans le domaine de l immat riel aussi bien en termes d oralit que de savoir faire et logiciels techniques Il participe notamment une r flexion sur les instruments de la technique Comment s lectionner les objets repr sentatifs des cinquante derni res ann es Avec quels crit res effectuer le tri Comme replacer les objets dans leur contexte Cuenca 2010 quoi on peut rajouter quelle m moire privil gier Quelle est la valeur de la petite m moire face des m moires d entreprises qui ne retiennent que les progr s li s au paradigme de l innovation Les entretiens rapport s ont montr que ce paradigme n tait pas en soi contest il est replac dans un contexte pr cis celui de la gestion industrielle et pens avant tout selon des exigences logistiques efficacit r duction du temps des traitements facilit des mises jour codification des commandes valeur contractuelle de la communication technique A l chelle des usages individuels on a pu retracer une trajectoire d adaptation qui s est faite sans grand heurts mais en r v lant des h sitations quand il s est agit d accepter les concepts de dialogue homme machine en mati
340. main va faciliter l change commercial en cr ant le contrat crit qui se traduira au plan de l organisation sociale en une fixation de r gles ou de lois la Thora faciles transmettre de g n rations en g n rations l Histoire et actualiser le Commentaire la Proph tie En travaillant l dition de ces textes et en adoptant pour ce faire les technologies de l informatique naissante le travail proprement informatique commence pour I amp B en 1971 I amp B est amen en permanence et depuis plus de 40 ans confronter la culture qui est l objet de son travail aux outils de production et de communication de la culture nouvelle mergeant de l utilisation de ce que nous finirons par nommer l criture lectronique 4 La typographie lectronique Pour la prise de conscience de ce basculement culturel qui est au c ur de la collection m morielle d I amp B l obligation de commencer le parcours informatique par le m tier de la typographie lectronique a permis de relativiser fortement ou de mieux situer la place exacte de l invention de l imprimerie dans l volution qui m ne de l criture alphaphon tique l criture lectronique Gutenberg et ses mules ont permis gr ce la conception et la mise en uvre des caract res mobiles une invention qui n aurait pas t applicable des syst mes d criture qui comptent de trop nombreux glyphes comme l criture chinoise d acc l r
341. mbreux contacts et j ai eu la chance de rencontrer de jeunes historiens de l Institut des Sciences de la Communication du CNRS que ma documentation int ressait en particulier ma documentation professionnelle et grand public En effet ils tudient l mergence de ces technologies dans la soci t et non l histoire des sciences Petit petit je leur Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 117 remets des cartons de revues vari es pr serv s pour certaines depuis les ann es 70 Byte Magazine Dr Dobb s journal of computer calisthenics amp orthodontia La Puce Informatique Microsyst mes l Ordinateur Individuel 01 informatique pour nommer quelques unes des plus anciennes cela s ajoute des num ros pars chantillons de la multitude de publications sur l informatique et l Internet apparues au tournant du si cle ainsi que quelques unes des nombreuses publications concernant les logiciels libres titre anecdotique j ai fourni une documentation biais e contre moi m me D sireux de garder en souvenir des revues auxquelles j avais collabor je les ai retir es de ces collections rendant ainsi invisible ma propre contribution Cela n est gu re important mais montre avec quelle facilit des raisons futiles peuvent biaiser une information Peut tre ferais je mieux de ne garder que des copies num riques mais ma g n ration a encore le culte du mot imprim ces publications
342. ment s et v ritablement experts Ces chiffres sont mettre en correspondance avec des travaux plus r cents comme ceux de Dorn et Guzdial 2010 qui ont conduit des entretiens aupr s d une douzaine de concepteurs de sites web Leur activit se r partit grosso modo galit entre la programmation scripts PHP et l infographie Photoshop avec de grandes disparit s suivant les individus Leur formation se fait sur le tas puisqu un seul d entre eux d clare avoir obtenu un dipl me en informatique Cependant la grande majorit est capable de reconnaitre des concepts informatiques variables boucles m me s ils n en maitrisent pas toujours le sens Dans l enqu te du SERP de 2006 moins de 40 des utilisateurs d clarent avoir re u une formation dans un cadre institutionnel et pr s de 18 n ont pas re u de formation du tout En revanche les exemples fournis par des coll gues de travail ont jou un r le pour plus de la moiti des utilisateurs Comme l avaient remarqu Nardi et Miller 1990 dans une tude ethnographique il peut y avoir des formes de collaboration entre personnes ayant des niveaux d expertise en programmation tr s diff rents La formation de ces utilisateurs est un exemple caract ristique d un apprentissage sur le tas dans lequel les modalit s d changes entre pairs jouent un r le important suivant les situations personnelles ou professionnelles Dans le cas du tableur les change
343. ment un gros travail sur la danse qui aboutira au film Eurythmy prim dans de nombreux festivals Au m me moment le jeune r alisateur John Lasseter fra chement engag par la Computer graphics division de Lucasfilm qui deviendra Pixar peu apr s r alise le premier personnage de synth se anim dans un film de cin ma pour une sc ne de Young Sherlock Holmes Au d but des ann es 90 un tournant d cisif appara t avec l apparition de syst mes temps r el Il devient donc possible d animer un personnage de synth se incrust dans un programme de t l vision en direct En France Medialab est le grand d fricheur de ces techniques et produit de nombreuses missions pour Canal Dans les ann es 2000 l augmentation de la puissance de calcul entra ne de nouveaux progr s dans la capture de mouvement avec pour incidence le d veloppement de son utilisation par le cin ma Dans The Polar express Tom Hanks joue ainsi la fois plusieurs personnages dont les deux h ros principaux En France un studio sp cialis se cr e en popularisant cette technique avec le film Renaissance Enfin Avatar franchit une nouvelle tape La technologie alors mise en place offre au r alisateur James Cameron une image temps r el des acteurs virtuels incrust s dans le d cor de synth se travers une cam ra elle aussi virtuelle qu il peut d placer librement en direct sur le plateau de tournage Nous n avons d gag ici q
344. mes ses futurs concepteurs il demande tre circonscrit d fini car il est charg de sens de valeurs et d imaginaires tr s diff rents selon les publics il est en constante volution l Internet d aujourd hui n a plus grand chose voir avec celui des ann es 1980 et c est une n buleuse il repose sur des milliers de protocoles offre l acc s des milliers d applications il est l interconnexion l heure actuelle de plus de 50 000 r seaux Ainsi un mus e de l informatique et de la soci t num rique devra remplir des missions de valorisation de conservation de m diation complexes et l on peut d gager quelques probl mes qu il devra si ce n est r soudre tout au moins affronter e comment donner voir et comprendre l Internet et ses volutions Faut il privil gier le sens premier d Internet ses aspects tourn s ver les protocoles sa dimension d interconnexion de multiples r seaux bref l infrastructure et l architecture du r seau des r seaux ou davantage les usages et applications e comment articuler le patrimoine global de l Internet avec ses nuances nationales ou m me locales par exemple disciplinaires si l on pense au r seau de l enseignement sup rieur et de la recherche fran ais RENATER sur lequel nous reviendrons e quels m moires et acteurs valoriser e comment appr hender l Internet dans ses diff rents imaginaires et dime
345. mettaient en uvre une mutualisation du co t de d veloppement entre les usagers il s agissait des clubs d utilisateurs encourag s et parfois m me financ s par les constructeurs informatiques Leurs membres taient tr s enclins partager les outils logiciels qu ils d veloppaient car cela leur permettait de mutualiser leur charge de travail par rapport leur objectif faire fonctionner de fa on optimale leur syst me informatique L apparition du mod le d diteur commercial sembla sonner le glas de ces clubs per us comme des concurrents voire des parasites sur ce march naissant L une des illustrations les plus frappantes de cette divergence de pens e est la lettre ouverte crite par Bill Gates aux hobbyistes en date du 3 f vrier 1976 dans laquelle le jeune entrepreneur se d sole du faible taux d achat de son interpr teur Basic aupr s des possesseurs d ordinateurs cibles Cependant suivant un ph nom ne de co volution classique tandis que se d veloppaient les diteurs privatifs un autre syst me de protection se mit parall lement en place dans le milieu des hobbyistes Il prit la forme de licenses sp cifiques dites libres s appuyant sur le droit du copyright r cemment acquis par les logiciels La construction de ce corpus juridique et th orique fut elle aussi progressive Nous en retiendrons quelques dates cl s telles que la cr ation de la Free Software Foundation en octobre 1985 et la
346. moignage sur le pass chez Bull ef sur l h ritage de Bull Malgr cette volont d tre l coute des diff rences dans les discours m moriels je suis consciente qu interroger les membres d une culture d action professionnelle implique de ne pas confondre la r alit des activit s m moris es avec la verbalisation de ces activit s Barbier 2010 Aux alt rations de la m moire s ajoute la r manence des traces de l esprit Bull souvent voqu au cours des discussions les discours m moriels se superposent et sont souvent indistincts Les conditions dans lesquelles sont recueillis ces discours peuvent faire que ces derniers finissent par reprendre les cat gories dominantes en cours ibid M F voir guide d entretien qui dirige le projet en 1974 1975 m enjoint rencontrer mes interlocuteurs sans lui conscient du poids de sa pr sence m me trente cinq apr s Il est n anmoins tr s soucieux de transmettre une m moire qu il juge factuelle et donc officielle apr s relecture de mes r sultats lui et M J concepteur du syst me me renvoient de nombreux commentaires qui non seulement corrigent mes impr cisions mais aussi reprennent dans une large mesure celles jug es telles des autres interlocuteurs ces commentaires a posteriori sont suivis d une toile Cependant mon a priori m thodologique permet de tester l hypoth se de cette petite m moire selon une diff rence d chelle impliqu e par
347. moires dans leur rapport au discours d innovation de l entreprise 2 Circonstances de l enqu te et pr cisions m thodologiques L enqu te rapport e ici est avant tout circonstancielle mais ces circonstances ne sont pas anecdotiques elles t moignent de la politique patrimoniale de l entreprise Bull face son pass et conditionnent les interactions entre l enqu trice et les enqu t s Elles produisent du contexte compris comme ferme collectif d signant tous les v nements qui indiquent l organisme l int rieur de quel ensemble de 162 Champ lui m me complexe la crois e des pratiques et des discours le patrimoine immat riel englobe les savoirs et savoir faire dans leur oralit ou inscrits sur des supports vari s du mode d emploi papier aux scripts de code des logiciels 16 Un prix de l innovation a t remis par par la Direction g n rale de Bull P riph riques Belfort aux membres de l quipe Syst mes Avanc s s tant occup s de SAFIR pour l tude fonctionnelle et technique la r alisation et la mise en uvre op rationnelle du syst me de gestion Comme d taill plus bas il n y a jamais eu d audit aupr s des usagers du syst mes 164 Le num ro 60 2010 3 de la revue Entreprises et histoires et en particulier les contributions respectives de Griset Aaron et al et Beltran traite de ce sujet 226 possibilit s il doit faire un prochain choix selon la d finition de Bateson e
348. ms et blogs par certaines personnes dont des dirigeants de ces associations Les associations n ont jamais cautionn ces r actions violentes mais le double discours entre les associations et leurs membres n tait pas tr s difficile identifier Cela n a pas eu d impact n gatif sur les visiteurs car ces r actions taient limit es une petite communaut de quelques centaines de passionn s Mais elles ont cr des tensions que nous avons encore du mal aujourd hui nous expliquer Il nous semblait que toute initiative devait tre salu e par l ensemble de la communaut et les choix faits par les uns et les autres devaient tre respect s Cela n a pas t le cas Notre conclusion sur ce point importante dans le cadre d une r flexion nationale est que de nombreuses associations souhaitent un mus e de l informatique mais qu il faut accepter que chaque association ou chaque dirigeant fondateur veut plut t son propre mus e de l informatique Je tiens cependant souligner ici que nous avons entretenu l inverse d excellentes relations constructives avec d autres associations comme la FEB F d ration des Equipes Bull ou l association qui g re le iMus e de Montr al Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 107 8 Vers le mus e du jeu vid o D s la cr ation du mus e de l informatique de la Grande Arche nous avons fait l impasse sur un suj
349. ms et les l ments atomiques Au dessus on trouve une couche r alisant la gestion des parcours qui comprend galement la gestion des vues multiples langues niveaux de comp tence etc Enfin la couche sup rieure r alise d une part la gestion des interfaces d interaction avec les visiteurs gestion de la pr sentation organisation des crans gestion des interfaces multiples etc et d autre part la mise en uvre de capacit s avanc es d interaction visuelle zoom rotation etc exploitant les progr s r cents en la mati re Cette derni re fonction implique bien entendu que les l ments n cessaires aient t pr par s et stock s avec les items correspondants La gestion des communaut s d utilisateurs sera galement prise en compte ce niveau Les capacit s n cessaires l observation du syst me collecte d avis de statistiques d usage etc seront introduites d s la conception Nous comptons enfin privil gier tous les niveaux l usage du logiciel libre Nous pensons que le logiciel de support et d administration du mus e constitue une retomb e significative de notre travail car il a vocation tre utilis pour des projets analogues Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 139 6 Aspects innovants Nous pensons tre novateurs pour les deux aspects majeurs du projet d une part la s lection et l organisation du contenu d autre part l
350. n 83 10477 Babolat c Pachot celle ci fut pr c d e de plusieurs jugements et arr ts ant rieurs jugement du 18 novembre 1980 du Tribunal de commerce 15 chambre et arr t du 2 novembre 1982 de la Cour d appel de Paris 4 chambre C est la Cour de cassation que revient le m rite d avoir formalis la notion d apport intellectuel pour qualifier ce qui rel ve de l originalit de l apport de l auteur dans le domaine artistique 2 Loi n 85 660 du 3 juillet 1985 relative aux droits d auteur et aux droits des artistes interpr tes des producteurs de phonogrammes et de vid ogrammes et des entreprises de communication audiovisuelle 2 Apple Computer Inc v Franklin Computer Corporation U S Court of Appeals Third Circuit 30 ao t 1983 714 F 2d 1240 219 USPQ 113 Directive 91 250 CEE du Conseil des communaut s europ ennes du 14 mai 1991 concernant la protection juridique des programmes d ordinateur Journal officiel n L 122 du 17 05 1991 p 0042 0046 Loi n 94 361 du 10 mai 1994 portant mise en uvre de la directive C E E n 91 250 du Conseil des communaut s europ ennes en date du 14 mai 1991 concernant la protection juridique des programmes d ordinateur et modifiant le CPI Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 65 employeurs et ceux des utilisateurs Tant les droits patrimoniaux que les droits extra patrimoniaux ont donc t amput s par rapport
351. n 2012 2014 Un document d valuation un cahier des charges r vis et un plan d architecture logicielle seront alors produits pour servir de base l tape suivante Une premi re maquette r alis e au cours d un stage d tudiant sur un support diffus en logiciel libre est disponible depuis juillet 2012 Elle est utilis e comme support de d monstration et comme outil d exp rimentation pour la pr sentation des contenus En 2014 2017 sera r alis le mus e en vraie grandeur dans sa gestion de l information et des parcours les fonctions et le contenu tant enrichis progressivement et mis disposition du public d s validation au fur et mesure du d veloppement Dans les ann es suivantes il faudra assurer la maintenance logicielle am liorer et tendre les fonctions int grer de nouveaux contenus en fonction de l volution de la science de la technique et des usages ainsi que de l approfondissement des sujets d velopper des changes et collaborations introduire de nouvelles versions linguistiques organiser des expositions temporaires th me etc Par ailleurs nous pr voyons de continuer la mise en place de vitrines th matiques d exposition dans des tablissements d enseignement et de recherche des sites industriels et des lieux publics haute fr quentation au rythme d une ou deux par an 142 9 Conclusion Nous avons pr sent un projet de mus e virtuel de l informatiq
352. n a toujours confi la gestion des soci t s priv es au travers d une fondation Mais l histoire du monument n est pas l objet de cet article Nous nous contenterons donc de rappeler qu en 2005 c est une soci t priv e la Soci t du Toit de la Grande Arche qui en a la gestion pour le compte de l Etat Elle accueille les visiteurs entretient le site organise des v nements etc Elle emploie alors une cinquantaine de personnes essentiellement des agents de s curit car le b timent est tr s contraignant du point de vue des r gles de s curit ERP IGH et accueille le public 365 jours par an 10 heures par jour L attraction essentielle du site est le panorama ext rieur 110 m tres de haut Il attire en fonction des ann es autour de 150 000 visiteurs Mais on constate une baisse r guli re de fr quentation Le b timent vieillit il est entour de tours de plus en plus hautes et son attractivit baisse Pour les gestionnaires de la STGA Soci t du Toit de la Grande Arche il devient n cessaire de trouver des relais de croissance susceptibles d attirer de nouveaux visiteurs Elle organise de mani re r guli re des expositions artistiques qui durent entre 3 et 6 mois Francis Bouvier qui dirige la soci t propose alors de mettre disposition les lieux pour organiser le projet d exposition temporaire li e l histoire de l informatique 3 La premi re exposition en 2007 Les
353. n ai fait une br ve analyse du point de vue de la litt rature universitaire Lang 2012 120 politique tr s structur e et raisonn e surtout quand le temps et les moyens sont limit s Mais les professionnels ont peut tre un autre point de vue sur la question Par contre j limine quasi syst matiquement toutes les photocopies d articles publi s ces publications tant pour la plupart disponible num riquement ou au pire sous forme imprim e dans des biblioth ques Ces documents autrefois aussi pr cieux que mes revues ont comme elles perdu tout int r t du point de vue de la conservation Elle est d j assur e m me si l acc s n est pas encore libre La derni re cat gorie en excluant les documents qui rel vent plus du souvenir personnel concerne les manuels divers et vari s Quelques uns correspondent des quipements que j ai gard s et j en conserve bien s r une copie voire l original J en scanne quelques autres car j ai l impression que la lecture des manuels en dit beaucoup sur la fa on dont nous travaillons avec nos quipements et sur les probl mes pratiques que nous rencontrons Il faut cependant noter qu il existe sur l Internet des sites sp cialis s dans l archivage des manuels mais le contr le l accessibilit et la p rennit de ces sites et de leurs contenus restent incertains Par ailleurs de plus en plus de constructeurs ont une politique tr s organis e de disponibilit d une documentati
354. n commen ait l installation des premiers IBM 360 la Caisse G n rale d pargne et de Retraite C G E R A S L K de Bruxelles Il n y avait pas cette poque en Belgique d cole sp cialis e en informatique seulement quelques cours sur les nouveaux moyens de calcul donn s aux ing nieurs dans les universit s et Grandes coles On apprenait l informatique chez le constructeur L avis donn par le conseiller scientifique d IBM Belgium aux deux moines b n dictins qui pr tendaient traiter l dition d une concordance verbale et th matique de la Bible l aide d ordinateurs fut Devenez analystes et programmeurs pour pouvoir adapter ces techniques la mati re propre que vous voulez traiter et qui est bien loign e des pr occupations et objectifs de la majorit de ceux qui utilisent ces machines calculer en physique nucl aire statistique et autres o les math matiques sont reines La femme de M David Hirschberg Lydie s int ressait aussi ces nouveaux outils elle avait fond le premier laboratoire de linguistique assist e par l informatique l Universit Libre de Bruxelles U L B et avait d velopp un programme de terminologie multilingue 5 langues europ ennes sous le nom de DICAUTOM C est elle qui orientera le choix des apprentis informaticiens vers le COBOL qui au del de l ASSEMBLER absolument indispensable cette poque pour des routines un peu pointues tait mieux adapt au
355. n et imaginaire conception et usage progr s et m fiance envers les technologiques Le recours au t moignage oral peut venir x pallier cette difficult li e la repr sentation patrimoniale des processus 162 immat riels Cet article relate un moment pr coce des r seaux num riques en France travers la mise en place d un syst me de gestion industrielle en r seau SAFIR l usine Bull P riph riques Belfort en 1975 poque o les r seaux commencent devenir symboles d innovation et o les entreprises les int grent comme solutions des probl mes de logistique Cet exemple illustre les premi res exp riences d un r seau logistique informatis dans un contexte d innovation impos e On cherche moins faire l histoire de l informatique d entreprise qu analyser la m moire li e l informatique de r seau et r fl chir sur la question du patrimoine immat riel travers le concept de petite m moire Je d taillerai d abord les circonstances de l enqu te men e aupr s d une association d anciens employ s de Bull PB2I ex FEB Belfort en situation de crise patrimoniale Je d finirai ensuite le cadre m thodologique et probl matique en termes d anthropologie de la communication Seront ensuite propos es des analyses des entretiens dans deux perspectives micro historique ciblant les ruptures et adaptations retenues par les m moires individuelles et communicationnelle interrogeant ces m
356. nce en donne une d finition actuelle Un mus e est une institution permanente sans but lucratif au service de la soci t et de son d veloppement ouverte au public qui acquiert conserve tudie expose et transmet le patrimoine mat riel et immat riel de l humanit et de son environnement des fins d tudes d ducation et de d lectation Le patrimoine conserv tudi expos transmis comporte des l ments mat riels et immat riels fr quemment li s c est le cas pour les domaines culturels et artistiques qui m lent forme et fond habilet concr te et g nie cr atif Une Joconde s admire s tudie et se conserve tant pour la qualit technique de l objet que pour les qualit s picturales de la repr sentation Dans les domaines scientifiques et techniques cette intrication mat riel immat riel devient moins syst matique L exposition d un squelette d iguanodon reconstitu comporte certes une part d interpr tation mais le caract re essentiellement mat riel des objets expos s ne fait aucun doute Dans une telle situation le patrimoine appartient au domaine du tangible et c est l aspect mus ographique qui comporte une part immat rielle Une collection de squelettes fossiles d iguanodons est expos e au museum des sciences naturelles de Bruxelles Leur agencement reprend les hypoth ses scientifiques de l poque de la d couverte station bip de bien que des recherches r
357. nctionnelles d autres ne le sont pas Nous ne disposons pas des comp tences pour tester et r parer l ensemble des machines qui composent la collection et ne prendrons aucun risque de d t riorer les objets Les collections sont conserv es dans des conditions correctes mais sans tre bien sur la norme des mus es de France Le co t de stockage environ 10 000 euros par an est pris en charge titre personnel par des membres de l association Les collections ne sont pas visitables par le public Nous recevons galement des dons en nature de personnes physiques ou morales qui pr f rent nous donner des objets plut t que de les d truire Une centaine de ces donateurs est r f renc e sur une page du site du mus e de l informatique Un inventaire partiel la norme des mus es de France est en cours A cette occasion l ensemble des donn es est collect et saisi dans une base norm e Mais cet inventaire n est actuellement pas poursuivi par manque de ressources b n voles Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 105 N oublions pas comme nous le verrons par la suite que le mus e de l informatique de la Grande Arche est ferm depuis avril 2010 et qu il ne dispose plus actuellement de ressources financi res 6 La recherche de sponsors et m c nes D s la premi re exposition une partie de notre temps a t consacr la recherche de sponsors et m c nes afin de d
358. ndispensables toute activit humaine Une erreur comportementale d un robot r sultant d une faiblesse psychologique ou de l influence de la m chancet humaine peut avoir des cons quences catastrophiques Les robots sont r gis par les fameuses trois lois de la robotique qui sont cens es prot ger les hommes Robotique 2058 e Un robot ne peut porter atteint un tre humain ni restant passif laisser cet tre humain expos au danger e Un robot doit ob ir aux ordres donn s par des tres humains sauf quand de tels ordres sont en contradiction avec la premi re loi 5 Ce texte est une adaptation de l introduction de Natkin 2002 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 55 e Un robot doit prot ger sa propre existence dans la mesure ou une telle protection ne s oppose pas la premi re et seconde loi Mais la puissance des robots a pour cons quence d exacerber la peur ancestrale des machines d nomm e par Asimov complexe de Frankenstein Les robots restent inventer mais nous avons d j peur de nos ordinateurs Cette peur s est longtemps concentr e sur les effets possibles d une erreur de programmation dans le contr le de processus critique Laprie 95 Elle se porte pr sent sur le d tournement possible des nouvelles technologies de l information et la communication par soit des pirates et autres saboteurs sans vergogne soit par un tat aspirant au meill
359. ne l ve de l ENS LSH et docteure en Sciences de l information et de la communication Elle est aujourd hui post doctorante du LabEx Hastec au laboratoire DICEN o elle conduit des recherches sur les communaut s d informaticiens fran ais face l arriv e d Internet en France travers la constitution d un corpus d archives de discussions lectroniques 1985 1995 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 243 Informatique 40 ans apr s pour une typologie des m moires pr server R Ferdinand Poswick Maison des critures Informatique amp Bible asbl 11 rue de Maredsous B 5537 Den e Belgique cib cibmaredsous be R SUM Sur base d une exp rience de plus de 40 ans 1969 2012 dans le champs d une informatique appliqu e aux textes et documents on tentera de donner ce qui nous semble la liste la plus compl te des diff rentes traces d une activit de ce type Apr s quelques exemples montrant la source de coh rence d une collection li e de pr s la prise de conscience du passage de l criture alphaphon tique l criture lectronique on d crira 20 ensembles en se demandant ce qui peut ou doit tre conserv une fois la m moire vive des acteurs disparue 1 Lieux et locaux 2 Personnes 3 Analyses de projets et analyses informatiques 4 Mat riels 5 Logiciels progiciels cr s ou utilis s 6 Journaux d ex cution 7 Fichiers de donn es ou de programmes
360. ne technique et il la pr cise l aide de la notion de mod les dynamiques Les sciences tablissent des mod les la valeur de ces mod les est dans leur force pr dictive et l universalit de leur description Mais un programme informatique est plus que cela c est un mod le en action Interagir avec un ordinateur c est cr er une relation dynamique entre un mod le en action et les repr sentations d un cerveau Comment mieux cerner ce qui fait l essence de l acte d apprendre Dans Role Models Mentors and Imprimers and Thinking Marvin Minsky va jusqu proposer d imaginer qu un l ve fonctionne comme un ordinateur et qu apprendre avec un ordinateur c est progressivement r soudre les probl mes qui se posent au couple ordinateur l ve dans sa dynamique Et l on note au passage le renversement de la perspective de Turing ce n est plus l l ve qui sert de mod le pour penser l apprentissage des ordinateurs mais l ordinateur qui sert de mod le au moins m thodologique pour penser l apprentissage par l l ve Au coeur de la relation entre informatique et p dagogie nous avons donc ces trois concepts id es fortes micro cultures environnement Ce que nous appelons la 2 La d monstration du premier framework propos par Engelbart est connue comme la m re de toutes les d monstrations Voir la s rie de vid os ici et l article de la Wikip dia anglophone 13 OLPC Memo 3 Role Models Mentors and Imprimers
361. nformaticien de l quipe Syst mes Avanc s qui a r alis l tude technique de COSMIC d fini l architecture et la puissance du syst me central de SAFIR con u la base de donn es et install le syst me transactionnel M T responsable au service achat pr parait la commande des composants de produits en fonction des besoins mis par l ordonnancement et la signifiait au syst me M B responsable au service m thodes en charge de la pr paration du travail laborait partir des plans d tude les modes de fabrication et outils n cessaires notamment les documents exploitables par les op rateurs de SAFIR intervenait en amont du syst me de gestion des approvisionnements D autres entretiens ont t envisag s mais n ont pu tre conduits par manque de temps ou par refus Chaque entretien a dur en moyenne une heure dans les locaux de l association PB2I et a t men individuellement une exception pr s M F et M J ensemble les 11 et 12 avril 9 10 et 24 mai 2012 D autres membres tant continuellement pr sents dans les locaux de nombreuses interruptions et intrusions ont eu lieu ce qui n a pas t d courag e par l enqu trice souhaitant favoriser les digressions Ils ont t largement compl t s par des changes courts de vive voix ou par courrier lectronique 3 2 Les premiers temps des r seaux l innovation entre technique et discours Dans cette partie on fera appel des s
362. ng datcha net R SUM c t de quelques entreprises collectives en France repr sent es d ailleurs par les organisateurs de ce colloque il existe probablement de nombreux individus qui ont pr serv une part de patrimoine technologique informatique part qui risque peu peu de se perdre faute de pourvoir tre pr serv e durablement et transmise des structures plus p rennes Cette contribution relate l aventure personnelle de l auteur chercheur en informatique en ce qui concerne la conservation de quelques mat riels et de ses archives imprim es ou num riques Nous partons de l hypoth se que la constitution d un mus e de l informatique et de la soci t num rique mus e tant physique que num rique devra n cessairement s appuyer aussi sur des contributions individuelles notamment sur celles des acteurs de terrain qui ont particip aux volutions socio technologiques qui concernent ce mus e Nous cherchons identifier les types de contributions susceptibles d tre pertinents les probl mes qui peuvent se poser aux acteurs individuels tant pour la conservation que pour la mise la disposition d une structure mus ale et donc aussi les moyens techniques soci taux et l gaux de favoriser ces contributions dans l int r t commun ABSTRACT Outside a few French organizations actually represented by the organization committee of this colloquium there are probably many individuals who have preserved a fragment of o
363. nn es 2000 environ A travers une approche historique esth tique et conomique nous analysons les mutations induites par le num rique dans le secteur dit de l informatique graphique Nous reprendrons dans cet article un panorama de nos recherches et ferons tat de quelques r sultats qui pourraient aider d finir l un des propos d un mus e de l informatique et de la culture num rique Nous sommes tout d abord face une histoire r cente mais oubli e qu il faut consid rer et mettre en valeur avant que ses parties prenantes ne disparaissent car les crits sur le sujet de l mergence de l image de synth se en France sont maigres voire inexistants Nous proposons dans une premi re partie d tudier cette apparition des images de synth se pour comprendre comment le num rique s est peu peu int gr dans la panoplie des effets visuels des productions et post productions fran aises Les premiers r sultats nous ont permis la fois de dresser une communaut de grandes figures personnelles industrielles et institutionnelles qui ont favoris le d veloppement du num rique et la cr ation d un tissu productif sp cifique la France ainsi qu une chronologie des cr ations Ce patrimoine films logiciels interviews savoir faire connaissances scientifiques techniques et artistiques pourrait tre une entr e captivante pour une exposition sur l image num rique Mais c est surtout l analyse esth tique des
364. nnel in this area How to reverse this trend We believe that a presentation of computer science in a virtual museum can contribute to this goal using two approaches 1 showing that a number of familiar applications rely on fundamental concepts which provide a base for rigorous design principles and for guarantees of quality and 2 showing how these notions have emerged in the course of history virtual presentation through the flexibility and adaptability it allows seems to be well adapted to these goals 10 MOTS CL S mus e virtuel science informatique KEYWORDS virtual museum computer science 1 Introduction L image courante de l informatique se r duit trop souvent celle d une technique Plusieurs facteurs expliquent cet tat de fait La num risation du monde vidente dans presque tous les domaines de la vie courante contribue paradoxalement cette situation en renvoyant l image d une collection d avanc es certes spectaculaires mais r duites leur aspect technologique imm diatement perceptible et mis en vidence par les m dias L absence jusqu ici de la science informatique parmi les disciplines enseign es dans le secondaire ne fait que renforcer cette vision Il faut enfin remarquer que cette r ticence admettre l existence d une science informatique ne se limite pas au grand public il a fallu attendre 2003 pour que l informatique entre enfin l Acad mie des Sciences so
365. nombre de CDROM cr t assez lentement Il finit par atteindre un CDROM par mois Mais un CDROM par mois cela fait au bout de 10 ans deux DVD par an Nous avions atteint le point o la croissance de nos moyens de stockage exc de celle de nos besoins du moins titre individuel et en faisant encore l impasse sur l audiovisuel Je ne suis pas rest aussi syst matique faute d entretenir suffisamment le logiciel que j utilisais dans un contexte de standards en volution permanente Mais ce jour la totalit de ce que j ai sauvegard avec norm ment de doublons en y incluant tout ce que j ai acc d m me sans le lire ainsi que l int gralit de mon courriel SPAM et virus inclus et diverses sauvegardes repr sente environ 170 CDROM et une douzaine de DVD soit moins de 200 Gio C est cela qui m a fait dire pr c demment que si l on fait abstraction des images et surtout de l audiovisuel les probl mes de stockage n existent plus pour un individu Une question me souciait cependant pendant ces ann es Mes CD et DVD allaient ils tenir le coup Quand faudrait il en graver de nouveaux pour rafra chir Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 125 l information Je choisis de tout graver en double sur des CD ou DVD de marques diff rentes que je stockais bien l abri notamment de la lumi re en des endroits diff rents Ai je eu de la chance Il semble que apr s 17 ans tous mes supports son
366. nous cerneront Mais la ou la technologie plane la sociologie et la psychologie rame et notre pratique personnelle nous coule surtout lorsque l on n est pas un digital native Consid rons l usage du courrier lectronique Le courrier lectronique est tr s vuln rable toute forme d attaque il est possible de le d truire de le d tourner de modifier l exp diteur le destinataire et le contenu sans trop de difficult Pourtant cette caract ristique nous chappe en g n ral et nous faisons des reply to all g n reux et inconsid r s aux messages re us Pourtant lorsque nous utilisons le courrier postal normal et en voie de disparition nous nous posons peu de questions s il s agit d un message d usage courant nous collons un timbre s il a une importance contractuelle limit e nous utilisons le recommand avec accus de r ception pour les courriers tr s importants nous utilisons un porteur ou un huissier Nous avons une pratique sociale qui nous fait adapter notre usage au risque encouru sans pour autant mener chaque fois une tude de risques Il existe des formes quivalentes du courrier lectronique mais nous ne savons pas encore les pratiquer D ailleurs le m me flou existe en mati re de formule de politesse selon l origine de l exp diteur un courrier lectronique commence par Monsieur Bonjour Salut ou une absence totale de formule de politesse Cet exemple est d mult
367. ns cartes plus petites donc un encombrement et un co t plus r duit Celui de Endicott reprit une sp cification fran aise projet WWAM qui s inqui tait de la popularit des syst mes Bull Gamma 3 et Gamma ET Ce projet qui fut couronn de succ s et IBM d veloppa un ordinateur moyen le IBM 1401 dont la partie cartes imprimante n tait que progressivement am lior e et dont le prix le rendait accessible de nombreux clients La 1401 n imposait pas de passer imm diatement aux bandes magn tiques et ne n cessitait pas l int gration ni donc une nouvelle analyse des applications 50 La r ponse de Bull la 1401 fut tardive Le RCA 301 bandes introduit en 1961 sous le nom de Gamma 30 ne couvrait que le haut de gamme de la 1401 Le GE 115 d origine Olivetti ne fut introduit qu en 1964 et eut concurrencer les machines d entr e de la s rie 360 de IBM Cependant Bull qui avait r ussi vendre ses appareils cartes en OEM aux Etats Unis mit aussi au point un syst me int gr moins ambitieux que la s rie 300 ce fut le Gamma 10 vendu plus de 1000 exemplaires entre 1963 et 1968 Cette machine tait un ordinateur contr lant gr ce un programme enregistr un lecteur perforateur de cartes et une imprimante le tout travaillant 300 cpm IBM Deutschland poursuivit le d veloppement de solutions cartes perfor es pour les petites entreprises avec le S 360 mod 20 avec une MultiFunction Card Machine tandis que
368. ns l animation en g n ral L volution des outils m dia a t suivie par les animateurs pour toutes les activit s de loisirs Il est n cessaire de reprendre rapidement cette volution pour pouvoir traiter des incidences dans les techniques d animation et expliquer pourquoi les animateurs sont aujourd hui d pass s Cela permettra aussi d expliquer trois l ments qui posent des difficult s faire ressentir aux futurs visiteurs d un mus e de l informatique L animation se structure au d but du vingti me si cle autour de mouvements de jeunes de patronages la ques ou confessionnels de colonies de vacances de l ducation populaire m me si de nombreuses exp riences sont ant rieures Ce d veloppement sera accompagn de revues de s ances de projection qui aident structurer chaque organisation la rendre connue et diffuser ses valeurs Au d but existaient les photographies qui ont permis de transformer les lanternes magiques projection de peintures sur plaques de verre la lumi re d une bougie ou d une lampe p trole en projection de films images fixes L lectricit a simplifi et s curis ces appareils en donnant plus de puissance aux lampes et en vitant l utilisation de produits inflammables La pellicule a permis de lier physiquement les images entre elles Les projections de films images fixes sont devenues possibles Nombreux sont les centres qui ont investi aussi dans des labos photos en n
369. ns bient t un mode d entretien semi directif cf plus bas le guide d entretien L enqu te postule donc l existence d une m moire sociale des m tiers de l informatique attach e la m moire de l entreprise Bull mais transform e par une politique patrimoniale faisant pr sent d faut Cette transformation montre de nouvelles contraintes en termes de financements essentiellement mais d voile aussi la possibilit pour des voix individuelles de s exprimer travers un nouvel engagement collectif et local Cet engagement est une forme d accommodement qui cherche ses normes sans relever d une initiative institutionnelle ou organisationnelle Tornatore 2006 Je parlerai ainsi propos des interlocuteurs de PB21 d une petite m moire afin de la diff rencier de la grande m moire celle officielle de l entreprise Bull ou plus g n ralement celle du patrimoine informatique li l histoire des innovations techniques Ce que j appelle la grande m moire de l entreprise Bull reste hypoth tique je postule ici que le discours de Bull est marqu par la positivit la volont d int grer les grandes innovations d poque et je d duis cela de mes discussions avec les interlocuteurs en particulier les responsables du projet Consid rer ces m moires comme distinctes est un a priori m thodologique afin de mieux couter mes interlocuteurs et de r pondre dans une certaine mesure cette urgence du double t
370. ns les disciplines qui a du mal d coller un enseignement de l informatique en tant que tel Au lieu de cela on assiste en 1992 la premi re suppression de l option informatique des lyc es au motif non dit de r cup ration de postes d enseignants scientifiques Ce mauvais coup qui nous fera perdre des ann es n emp che pas l EPI de continuer ses actions diversifi es informatique dans les disciplines logiciels recherche p dagogique formation des enseignants Je parlai au d but de cet expos de politique en dents de scie Cette option sera r tablie en 1995 par Fran ois Bayrou proposition n 58 du nouveau contrat pour l Ecole puis supprim e nouveau en 1998 par Claude All gre On assiste la rentr e 2012 sa r surrection apr s mise jour videmment en Terminale scientifique J y reviendrai Et l on attend toujours une politique globale de d veloppement de l informatique dans le syst me ducatif Une politique bas e sur la prise de conscience de l importance consid rable de l informatique dans le monde d aujourd hui Trop de responsables sous valuent ce dossier et l impact qu il doit avoir sur le syst me ducatif Ainsi au fil des ann es l EPI contrainte se r p ter soul ve l ensemble des probl mes accompagnant le d ploiement de l informatique et des TIC dans le syst me ducatif Les d clarations de ses Assembl es G n rales servent notamment
371. ns par la mise en uvre de nouvelles m diations ax es sur le num rique Nous sommes en contact avec le Mus e Dauphinois pour profiter de son exp rience de conservation du patrimoine et de diffusion de la culture partir des objets Des contacts sont en cours avec des entreprises du secteur informatique en vue de solliciter leur soutien financier et leur contribution aux aspects technique industriel et historique du mus e Plusieurs personnalit s du Conseil scientifique d ACONIT nous apportent une ouverture sur les actions auxquelles elles participent Enfin une fois tabli le support logiciel du mus e nous comptons faire appel pour l organisation et la production du contenu un comit ditorial d une dizaine de personnes couvrant l ensemble des th mes propos s et choisies parmi les experts de leur domaine en France et en Europe 8 Calendrier partir du cahier des charges pr liminaire valid en septembre 2011 par le Conseil scientifique d ACONIT et en fonction du financement obtenu sera d velopp un prototype exp rimental du mus e virtuel qui aura pour but de valider les principes de conception avec un sous ensemble des fonctions et du contenu et servir de base des exp riences sur divers publics voir plus haut de valider les choix techniques assurant un d veloppement p renne dans un contexte tr s volutif en mati re de supports num riques Ce d veloppement sera men e
372. nsions profond ment imbriqu s que ce soient l Internet comme semi commun et l Internet commercial l Undernet et le Web ou encore les usages pr Web 1 0 et 2 0 2 L Internet un objet global D s les ann es 1990 des r cits et histoires de l Internet se multiplient issus notamment des crits d acteurs eux m mes certains c l brant Nerville ou les Netizens Hauben 1997 d autres dressant un vaste tableau de la matrice Quaterman 1989 ou des communaut s virtuelles Rheingold 1996 L histoire de 24 http www internetsociety org internet internet 5 1 history internet 290 l Internet va galement acc der peu apr s au statut de champ de recherche universitaire gr ce des ouvrages comme ceux de Janet Abbate Inventing the Internet Abbate 1999 ou encore de Patrice Flichy L imaginaire d Internet Flichy 2001a et d Alexandre Serres Aux sources d Internet l mergence d Arpanet Serres 2003 L histoire est toutefois loin d en avoir fini avec l Internet pour le meilleur et pour le pire parfois 2 1 Plusieurs approches et histoires possibles Il n est pas un ouvrage d introduction au r seau des r seaux qui ne commence par son histoire et les historiens peuvent se r jouir de ne pas avoir le monopole de l int r t pour l histoire de l Internet d autant que celle ci r clame des comp tences pluridisciplinaires et invite des approches compl mentaires qui
373. nsurmontable En revanche cette d cision ne s applique pas aux logiciels dont la licence est limit e dans le temps location et pour laquelle il sera n cessaire d obtenir une nouvelle autorisation du titulaire des droits Les conservateurs du patrimoine logiciel seront confront s de fa on croissante ce probl me ce mode de diffusion tant de plus en plus utilis par les diteurs Le maintien d un serveur de licences Arr t C 128 11 UsedSoft GmbH Oracle International Corp Cf http curia europa eu jcms upload docs application pdf 2012 07 cp120094fr pdf Ceci tant videmment probl matique pour les uvres orphelines Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 75 fonctionnel sera qui plus est n cessaire la mise en uvre des logiciels qui y ont recours Un amendement la loi Cr ation et Internet dite Hadopi de 2009 a pr cis les conditions dans lesquelles les mus es et biblioth ques peuvent effectuer leurs actions de conservation et de pr sentation des uvres au public Cet amendement qui autorise la repr sentation sur des terminaux d di s peut tre interpr t comme autorisant la pr sentation en fonctionnement de logiciels sur des ordinateurs sp cialement dispos s cette fin 4 2 Mus ographie du droit du logiciel Les volutions juridiques sont le reflet des volutions soci tales induites par la r volution num rique
374. nt des collections d appareils micro informatiques et vid oludiques qui font par ailleurs l objet de dons de plus en plus nombreux La politique de d veloppement de la collection veut qu id alement chaque support pr sent dans nos collections documentaires soit accompagn de son versant mat riel de l appareil de lecture qui lui correspond au sein de la collection Charles Cros C est ce qui explique notamment qu on privil gie aujourd hui au regard de la nature de nos collections documentaires l acquisition d appareils de salon utilis s dans le cadre du cercle de famille plut t que du mat riel professionnel L objectif n est donc pas de retracer une histoire exhaustive des techniques de lecture et d enregistrement l objectif n est pas de constituer un mus e des techniques mais bien de t moigner du dispositif n cessaire la consultation des documents que nous diffusons dans nos salles de lecture alors m me que nos lecteurs n ont pas un acc s direct aux documents En effet les documents audiovisuels sont diffus s en r gie via un r seau et les lecteurs ne voient qu un cran d ordinateur quel que soit le document qu ils ont demand Il est ainsi mal ais de mesurer les conditions originelles de consultation et de comprendre les dispositifs n cessaires la mise disposition du document C est la trace de ces dispositifs que la collection Charles Cros riche aujourd hui de plus de 1300 ob
375. nt respecter des normes de pr cision pour viter les bourrages dans divers types de machines et supporter parfois de nombreuses manipulations Hollerith avait l orgine un fournisseur exclusif de papier Hollingworth amp Withney Cependant Racquette River Paper Co avait t s lectionn comme seconde source par le gouvernement am ricain Par contre Hollerith puis IBM avaient d cid de r aliser eux m mes l impression et le fa onnage des cartes perfor es industrialis es sur des machines invent es par Fred M Carroll 1921 Lorsque Bull s implanta sur le march fran ais en 1931 ce fut avec l assistance des Papeteries Aussedat qui investirent dans la fabrication des cartes Cran Gevrier Savoie sous licence Racquette ainsi que dans le fa onnage des cartes dans une usine de la Plaine Saint Denis Aussedat parvint devenir fournisseur de IBM France dans les ann es 1950 5 Machines m canographiques L organe principal au centre des ateliers de traitement m canographique tait la tabulatrice tabulator en anglais IBM utilisera aux USA en 1949 l appellation Accounting Machine capable de la lecture des cartes de calculs simples et un peu plus tard d une impression s lective du contenu des cartes La seconde machine peu pr s indispensable dans tous les ateliers a t la trieuse de cartes card sorter en anglais Apr s quelques versions aux cases de r ception rang es verticalement la solution horizontale
376. nterdire de sauver une bonne part de notre histoire et de notre patrimoine On a pu crire que l histoire du cin ma ressemble malheureusement une gigantesque rubrique n crologique et que les collections de films se sont faites assez souvent contre le syst me des grands producteurs et distributeurs Rolland 1997 2012 souvent par des collectionneurs priv s comme Henri Langlois Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 127 Certains films n ont surv cu que parce que des projectionnistes les avaient ill galement conserv s au lieu de les d truire Le Monde 2011 Est il bien n cessaire de r p ter nos erreurs pass es Bibliographie Lang B et Rouaix F 1996 The V6 Engine WWWS workshop Programming the Web in search for APIs Paris http www datcha net Papers v6 Lang B 2012 Num risation des livres du XX s Culture indisponible Vie de la Recherche Scientifique n 388 p 8 http www snes fr IMG pdf VRS388 pdf Lapetina D 2010 In memoriam DP Tool Club http www onirik net In memoriam DP Tool Club Le Monde 2011 Un film de jeunesse d Alfred Hitchcock d couvert en Nouvelle Z lande Le Monde 4 ao t 2011 http www lemonde fr cinema article 2011 08 04 un film de jeunesse d alfred hitchcock decouvert en nouvelle zelande_1555993 3476 html Murray J D et vanRyper W 1996 Encyclopedia of Graphics File Formats 2nd Edition Ed O R
377. ntraintes budg taires nous avons choisi de recentrer dans un premier temps sur le mat riel et de traiter par la suite des sujets plus complexes comme le logiciel les m tiers ou les interfaces homme machine Entre ne rien faire tant que nous n avions pas un budget complet et tout faire de mani re brouillonne nous avons choisi de faire par tape en traitant de mani re professionnelle chaque tape Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 103 4 3 Le mus e version 2 Nous avons donc ouvert en avril 2008 une version 2 de notre travail autour d une exposition permanente et d une exposition temporaire Voici quelques l ments factuels et chiffr s de cette installation Surface de l exposition permanente 400 m2 2 Nombre d objets expos s environ 100 3 Surface de l exposition temporaire 2 x 200 m2 Chaque exposition temporaire restait en place environ 6 mois 4 Budget d investissement de l exposition permanente 150 000 euros environ y compris les actions de communication du lancement 5 Budget d investissement des expositions temporaires 15 000 euros environ par exposition 6 Ces budgets ne tiennent pas compte du temps pass par les b n voles qui n est pas valoris Ils ne repr sentent donc que des achats externes de mat riels et prestations 4 4 Les expositions temporaires Nous avons ce jour r alis plusieurs expositions temporaires mobile
378. nux sur CD J ignore quelle est la dur e de vie de ces CDROM mais il me parait important de pr server cette photographie de l informatique l aube de l Internet A mon grand regret les CD de DP Tool Club contiennent rarement les sources des logiciels On peut cependant esp rer que la technologie actuelle des mulateurs et des machines virtuelles permettra de faire fonctionner ces codes ex cutables sans trop de probl mes C est en tous cas un challenge int ressant de conservation 5 2 2 L archivage de l Internet Archiver l Internet fut sans doute un r ve assez r pandu Ce fut aussi le mien mais de fa on plus modeste et r alisable J avais constat que l Internet dont je me servais de plus en plus tait en fait assez instable et que les documents auxquels je pouvais vouloir faire r f rence disparaissaient parfois sans doute plus souvent qu aujourd hui L id e m est donc venue d archiver mon Internet c est dire la partie de l Internet que je traversais personnellement au hasard de mes recherches Il suffisait pour cela d tre connect au travers d un filtre qui enregistrait automatiquement dans un cache sans fond impl ment avec le proxy personnel V6 programm par mon coll gue Fran ois Rouaix Lang et Rouaix 1996 En fait le cache tait vid sur un CDROM d s qu il approchait 650 Mio c est dire la capacit approximative du CDROM J ai continu pendant environ 10 ans Cela paraissait fou Et pourtant le
379. ocale lecture audio des textes possibilit d agrandissement etc Capacit d volution Le syst me de gestion du mus e sera con u pour permettre une construction progressive incr mentale du contenu et des fonctions et pour faciliter son volution et sa maintenance notre connaissance l ensemble de ces capacit s n est actuellement fourni par aucun mus e virtuel existant de l informatique Le plus proche serait le Computer History Museum www computerhistory org qui s appuie sur une riche collection physique mais son ergonomie ne prend pas en compte des interfaces qui pourraient rendre le contenu plus dynamique et attractif son accessibilit est limit e sans prise en compte du handicap Enfin le contenu scientifique historique et social est galement loin d tre complet 7 Partenariats Des partenariats sont ou seront tablis en vue d am liorer la qualit du mus e virtuel et d tendre son audience aupr s d un large public Sont d ores et d j tablis les partenariats suivants Avec l universit de Grenoble en vue d utiliser le mus e comme support de formation aupr s d tudiants de diff rents cycles et de proposer des stages ces tudiants autour de la r alisation et de l valuation du mus e virtuel un stage effectu en 2012 a d j permis la construction d une premi re maquette de d monstration d exploiter les ressources des laboratoires de reche
380. ociation perdure ainsi que le contenu textuel de la commande seule la mise en page du document et les donn es ont le formalisme est n cessaire au traitement informatique g n ral sont contraints La diff rente de perception et d interpr tation de cette exp rience r investit un d bat li au concept m me de document la forme n est elle qu une forme abstraite sans effet sur les pratiques et contenus associ s au document Ou au contraire fait elle voluer les usages de ces documents dans leur ensemble Ces questions sont d battues par des d saccord sur le sens m me des mots dont le sens n est pas totalement coopt au domaine informatique transparence ambigu t un probl me crucial pour tout discours patrimonial sur les sciences et les techniques 3 3 2 L interaction homme machine n est ni cr ative ni communiquante Au niveau du service m thode on rencontre la m me probl matique l entr e en sc ne de codifications induites par le syst me modifie la pr paration des documents de travail dans la forme ce qui peut avoir des incidences sur la conception m me du travail Le langage machine comme l appelle M B concerne un certain nombre de formalismes qui sont plus efficaces mais moins parlants On en vient alors regretter dans une certaine mesure les palabres qui faisaient auparavant certes perdre du temps mais permettaient plus de pr cision et de nuance dans la formulation des besoins Le d
381. ode confidentiel PIM e organes de saisie code barres RFID e ouverture des tiroirs caisse e imprimantes tickets de caisse post marquage des ch ques e dispositifs d appel automatique du syst me informatique R f rences IBM Early Computers MIT Press ICL a business and technical history by Martin Campbell Kelly Clarendon Press 1955 http en wikipedia org wiki Tabulating_ machine Pour machines Bull m canographiques se r f rer http www feb patrimoine com projet index htm Pour la chronologie de IBM voir http www 03 ibm com ibm history history decade_1900 html Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 53 Biographie Jean Bellec 1935 2012 est entr l cole des Mines en 1955 Apr s un bref passage l Institut Fran ais du P trole il est entr la Compagnie des Machines Bull Il a travaill sur le projet Bull General Electric Charlie visant au d veloppement d une ligne d ordinateurs modernes Il a continu naturellement sur la gamme Bull DPS7 GCOS7 Sa carri re professionnelle se confond pour les 20 ann es qui suivent avec ce projet dans lequel il a eu un r le d terminant comme responsable de l architecture du logiciel sa retraite il a rejoint l association F d ration des quipes Bull Il y a anim un groupe de r flexions sur l histoire de l informatique et de son utilisation avec le concours de l AHTI d anciens d
382. ogie par exemple pour valoriser l aspect libertaire de l Internet Celles ci font la part belle une partie des racines de l Internet en gommant d autres aspects moins communicationnels tels les financements militaires et le lieu nodal que fut au d part l ARPA Advanced Research Projects Agency dans une recherche qui n avait pas pour vocation exclusive le monde militaire mais doit autant aux travaux civils de Leonard Kleinrock ou Donald Davies qu ceux plus militaires de Paul Baran et voit le r seau Arpanet se scinder en deux branches l une militaire l autre civile seulement en 1983 De plus l histoire peut tre victime de son temps et certaines r critures cherchent mettre en valeur des aspects particuliers qui ne sont pas faux mais Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 291 partiels et partiaux l image de l article de Gordon Crovitz qui en juillet 2012 dans le Wall Street Journal attribuait finalement la r ussite de l Internet Xerox If the government didn t invent the Internet who did Vinton Cerf developed the TCP IP protocol the Internet s backbone and Tim Berners Lee gets credit for hyperlinks But full credit goes to the company where Mr Taylor worked after leaving ARPA Xerox It was at the Xerox PARC labs in Silicon Valley in the 1970s that the Ethernet was developed to link different computer networks Researchers there also develo
383. oin d tre ma tris es Soit l exemple de la validit le syst me doit faire ce qu on veut qu il fasse et rien d autre Encore faut il d finir ce qu on veut qu il fasse et ce n est pas si facile Le langage naturel encore souvent utilis n est pas adapt cette t che car il est impr cis et ambigu Il faut donc inventer un formalisme mod le langage de sp cification outils graphiques etc Supposant r solu le probl me de la sp cification et ce n est pas toujours le cas il faut s assurer que la r alisation est conforme cette sp cification Ici encore diverses approches existent test construction raisonn e preuve dont chacune a son domaine d application et surtout ses limites Si nous sommes encore tr s loin d une solution g n rale des avanc es notables ont t r alis es qui reposent toutes sur des bases scientifiques solides model checking interpr tation abstraite assistants de preuve dont on ne peut donner qu une id e approch e car elles mettent en jeu des notions avanc es contrario on peut exhiber des exemples de syst mes d faillants largement popularis s en leur temps par les m dias l chec d Ariane 501 le bug du Pentium d autres encore dont on a montr apr s coup que l application de m thodes rigoureuses aurait pu assurer leur validit L efficacit touche aux aspects quantitatifs des performances d un syst me temps de r pon
384. oir et blanc Ils ont permis pendant des d cennies de montrer rapidement avec une illustration ce qu il s est pass La photo pouvait tre montr e quelques heures apr s avoir t prise Tr s rapidement et alors que les films images fixes continuaient de se d velopper cela durera jusqu aux ann es 60 que ce soit dans l animation ou dans les coles le cin ma se d veloppe Nombreuses seront les associations qui investiront dans les projecteurs 16 mm Des f d rations de cin clubs se structurent pour faciliter la circulation des bobines et aussi pour s lectionner les types de films suivant les Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 165 valeurs ducatives des organismes Mais comme le cin ma reste co teux qu il y a peu de bobines et peu de films Une nouvelle invention qui sera fortement utilis e apparait la diapositive Outre le fait que le principe des films images fixes continue de nombreux appareils de projections sont adaptables l un ou l autre la diapositive permet l animateur ou l enseignant de faire lui m me ses diapositives avec un simple appareil photo On pourra soit acheter des s ries de diapos sur des th mes divers soit r aliser soi m me ses diapos un peu comme projeter ses photos Cependant il faut jouer avec le temps car il faut plusieurs semaines pour les faire d velopper Le m me ph nom ne appara t avec les films En passant du 16 mm
385. ojet d exposition temporaire qui permettrait de tester aupr s du public l int r t de l histoire de l informatique Les contacts pris l poque lors de l tude de march montrent en effet que les opinions sont tr s partag es D un c t ceux qui ont connu les d buts de l informatique se r jouissent imm diatement du projet pr sent de l autre les plus n ophytes ne voient pas l int r t d exposer de vieilles carcasses d ordinateurs et comparent le projet un mus e de la machine laver ou du r frig rateur Le comit restreint monte en quelques semaines un projet d exposition autour du mat riel disponible dans les collections des membres de l quipe et part la recherche d un lieu d exposition 2 Historique du projet la Grande Arche Le Toit de la Grande Arche est l poque un espace de 10 000 m2 compos d espaces ext rieurs d espaces d expositions de salles de conf rences Il est situ 100 au sommet de l Arche de la D fense Accessible au public uniquement par les ascenseurs panoramiques qui montent directement de la dalle au sommet le Toit de la Grande Arche offre un panorama complet sur la capitale 110 m tres de haut dans l axe exact des Champs Elys es Le Toit de la Grande Arche avait t imagin par le Pr sident Fran ois Mitterand comme un espace toujours ouvert au public et qui accueillerait des visiteurs des expositions etc L Etat e
386. ombres chinoises de silhouettes vivantes effectuant des travaux sur les armoires et terminaux informatiques savoir un informaticien plusieurs ing nieurs un op rateur la console Vue largie au centre informatique d finition de l intervention informatique cette poque c est dire le calcul on glisse des silhouettes aux images d archives Les calculs sont affect s la paye la gestion des stocks la finance peu sont utilis s pour le calcul scientifique C est un gros plan sur un personnage qui donne la d finition d un ordinateur le spectateur lui m me situe la r ponse comme dat e la vue du contexte historique dans lequel elle intervient et la description correspondant aux mod les du temps lui permet de conna tre les l ments fondamentaux de l informatique mais aussi d imaginer cette conception machiniste de l informatique aux origines L introduction d un dialogue avec un jeune collaborateur am ne la notion de machine traiter l information le mot cerveau est associ aux clignotements du tableau de contr le Ce dialogue qui confronte rigueur math matique doctrinale et traitement c r bral de l information dans la vie quotidienne laisse au spectateur le d sir d une discussion philosophique approfondie Une mise en perspective plus g n rale s effectue par un retour sur la vue d une armoire disques Le commentaire redescend au niveau de l encha nement histori
387. omme Lisp existence de nombreux logiciels libres de calculs symboliques optimis s dans tel ou tel domaine Axiom GAP Maxima PARI GP etc mergence r cente de Sage un syst me crit en Python permettant l int gration de nombreux logiciels math matiques libres Les statistiques et les g ostatistiques utilisent de plus en plus le angage R version libre du langage S et GRASS un Syst me d Information G ographique pour l analyse et la gestion des donn es spatiales Beaucoup d autres logiciels math matiques libres sont r f renc s sur le site Framasoft net 3 2 Physique et chimie Les recherches en physique et en chimie ont souvent recours aux logiciels g n raux pr c dents compl t s le cas ch ant par des biblioth ques ou des logiciels sp cifiques disponibles sur Internet lorsqu ils sont libres Historiquement des centres de recherches comme le CERN ont jou pour la physique un r le quivalent celui du QCPE pour la chimie informatique Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 95 3 3 Bioinformatique En bioinformatique au niveau de la biologie mol culaire et des g nomes on trouve un site sp cialis pour les logiciels ouverts l Open Bioinformatics Foundation http www open bio org Beaucoup de ces logiciels sont aussi libres 3 4 Le r le d un Mus e de l Informatique Un Mus e de l Informatique pourrait sauvegarder les versions successives de
388. omprendre la difficult du sujet Par exemple un des clips r pondra la question Qu est ce que a veut dire qu un probl me est NP complet 7 http www inrap fr 7 Voir par exemple http www ina fr sciences et techniques nouvelles technologies video 105059673 le fonctionnement d un ordinateur fr html Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 161 4 Perspectives La r alisation de la biblioth que au sein de l Ecole d Informatique de l universit J Fourier a commenc C est un travail qui va s tendre sur la dur e mais qui a d j int ress de nombreux enseignants chercheurs 162 La pr sentation de m dia dont la micro informatique Eric Carton Docteur en SIC chercheur associ laboratoire 13M charg de cours IUT de Nice Pr sident de l association Le Mus e de la Colo responsable de formation eric carton free fr R SUM partir d une exp rience comprenant notamment l exposition d ordinateurs lors de manifestations sur le th me des colonies de vacances l article pr sente comment les ordinateurs ont t utilis s dans les centres de vacances et comment les tudiants de l IUT de Nice ont essay de montrer ce pass des groupes d enfants Une partie traite aussi de l animation d un mus e en g n ral Mots cl s mus e centres de vacances animation informatique en centres de vacances 1 Introduction Avant de
389. on volution historique et ses usages que les expositions th matiques vont s organiser histoire des machines de ses composants et de ses p riph riques des grands ensembles scientifiques aux ordinateurs personnels En compl ment d un discours d exposition tourn vers l aspect technologique des d couvertes scientifiques cet article propose d aborder l usage de l ordinateur travers les pratiques artistiques et plus particuli rement ses applications dans l informatique graphique Le propos d un mus e de l informatique dans l optique d expositions chronologiques qui lieraient science technique et cr ation pourrait ainsi s illustrer par l volution des images marqu es par les possibilit s nouvelles offertes par l ordinateur ABSTRACT If the actual computer and its components could be the foundation by themselves for a computer museum it is through its historical development and its multiple usages that one would organize thematic exhibitions history of the machinery of its components and peripherals from the largest mainframes dedicated to scientific purposes all the way down to the personal computer In addition to a speech exposure turned to the technological aspect of scientific discoveries this paper addresses the use of the computer for artistic purposes and specifically its applications in computer graphics The purpose of a computer museum in chronological exhibitions that would link science technology and creation coul
390. on de comp tences et une gestion attentive de celles ci qui d passait les capacit s fran aises En 232 envisag e puisqu il est consid r comme une v ritable innovation mais il restera un service de gestion interne propos sous une forme diff rente plus tard dans le cadre du service client Le mod le est directement import des tats Unis profitant des nombreux s jours transatlantiques des ing nieurs fran ais int ress s en particulier par les technologies de r seau Bull envisage dans les ann es 1970 de renouveler l architecture de ses syst mes informatiques de gestion qui sont surtout adapt s l informatique en traitement par lot batch et les mat riels carte perfor es A cet effet est cr e sur le mod le am ricain une quipe nomm e Syst mes Avanc s dont M F et M J font partie Sa mission assume moins une mission de recherche et d veloppement que d anticipation sur les syst mes d avenir et d adaptation de technologies existantes elle int gre donc parfaitement la logique d innovation qui guide l avanc e des technologies informatiques SAFIR est adapt depuis le syst me COSMIC d velopp dans l usine soeur de Honeywell Bull dans l Oklahoma sur une machine GE 6000 3 2 1 Une innovation impos e Quelles sont les raisons derri re le choix d un syst me comme SAFIR Comment la d cision est elle prise Ces questions ont t adress es en priorit aux interlocu
391. on donc je passe norm ment de temps dans les chiffres et en particulier dans Excel Alors en fait Excel on s en sert je dirais comme outil de travail pour faire je dirais de but en blanc des tableaux d analyse avec les diff rents onglets les formules de calcul beaucoup les fonctions j utilise beaucoup les fonctions un petit peu les graphiques peut tre pas autant qu on devrait les utiliser mais disons que a c est les fonctions principales qu on utilise c est la fois des documents de travail et des documents de pr sentation des documents qu on diffuse dans l ensemble de l activit de la branche et on se sert aussi d Excel des applications qui permettent de transf rer de ces applications vers Excel Biographies Fran ois Marie Blondel est ing nieur de recherche au laboratoire STEF Apr s avoir travaill la conception d environnements informatiques et de ressources destin s l enseignement des sciences il consacre l essentiel de son activit de recherche l tude des usages des TIC dans l enseignement secondaire ric Bruillard est directeur du laboratoire STEF et enseignant chercheur en informatique Ses recherches sont consacr es l articulation entre la conception et les usages des instruments informatis s dans l ducation et plus largement la didactique de l informatique Fran ois Tort est ma tre de conf rences en informatique
392. on m me de la conservation reste tr s mat rielle Ces r flexions constituent la modeste contribution d informaticiens qui depuis plus de 30 ans sont pass s des main frames aux PC des cartes perfor es aux cl s USB en passant par les disquettes de 8 5 et 3 les bandes magn tiques les disques optiques les cd et les dvd Tout cela au prix de nombreuses migrations mais sans aucune perte de donn es et en conservant toutes les donn es exploitables aujourd hui m me si ce n est pas dans leur environnement d origine 256 Quand Charles Cros fait des mules Une exp rience de valorisation des collections informatiques et vid oludiques du d partement Audiovisuel de la BnF Xavier Loyant Biblioth que nationale de France Quai Fran ois Mauriac 75706 Paris Cedex 13 xavier loyant bnf fr R SUM Le d partement Audiovisuel de la Biblioth que nationale de France expose dans une r serve visitable une collection d appareils de lecture et d enregistrement des documents sonores vid os et multim dias Pour sanctionner l entr e de l informatique et du jeu vid o dans le champ culturel et pour t moigner avec plus de force de la diversit des collections qu il poss de le d partement a entrepris d y valoriser ses collections d appareils informatiques et vid oludiques jusqu ici tenues l cart du parcours de visite La r flexion a d se jouer de multiples contraintes li es la configuration des lieux l
393. on num ris e Mais tr s souvent cela ne concerne pas les vieux mat riels N oublions pas que les manuels et guides d utilisation sont distribu s comme des accessoires des quipements et ne sont pas soumis au d p t l gal Je scanne aussi divers manuels correspondants des logiciels notamment des langages de programmation dont chaque constructeur de machine voire chaque laboratoire de recherche avait sa version Ce genre de diversit me semble beaucoup moins fr quent aujourd hui 3 5 et les archives de mes coll gues Le hasard veut que pr s de mon bureau se trouvent plusieurs armoires o des coll gues ont abandonn leur propres archives et une quantit substantielle d quipements principalement des c bles des prises et des bandes magn tiques vari es Mes moyens m interdisent de m y int resser et tout cela semble manifestement condamn la benne L une de ces armoires cependant contient plusieurs tag res de Data Books Je n en ai jamais utilis personnellement Ce sont des livres qui d crivent avec pr cisions les propri t s physiques et le comportement lectronique de milliers de composants utilis s pour construire divers mat riels Ils sont imprim s et diffus s par les fabricants de ces composants et sont int ressants deux titres ils d crivent avec une grande pr cision l tat de la technologie et les briques dont disposaient les concepteurs de mat riels et ils pourraient sans doute
394. onnelles A titre d exemple on pourra noter que l preuve d informatique du dipl me d expert comptable comporte pour plus de la moiti des cas un travail pratique sur tableur Trouver des exemples repr sentatifs de professions vari es ne devrait pas poser de difficult s particuli res La presse micro informatique grand public a consacr de nombreux articles aux tableurs et leur utilisation Pour le monde anglophone le magazine Byte revue de r f rence en micro informatique des ann es 80 et 90 contient des articles qui discutent du succ s des tableurs et les chroniqueurs de l poque pr sentent des arguments int ressants pour expliquer les raisons de ces succ s notamment sur l interface et la prise en compte de l utilisateur On trouvera des articles analogues dans la presse francophone l Ordinateur Individuel Soft amp Micro Science amp Vie Micro Pom Le tableur a rapidement occup une bonne place dans la presse sp cialis e A titre d exemple dans l un des tous premiers articles consacr s l ordinateur individuel dans l encyclop die Les techniques de l ing nieur le tableur arrive en t te des trois applications d velopp es dans l article avant le traitement de texte Mais il n a pas pour autant quitt l actualit un billet publi sur Le Monde Informatique en juillet 2012 discute de l int r t relatif du tableur parmi les outils pour la d cision La BI 4 0 tirail
395. onnels sur le devant des pr occupations dans une architecture digne de ce nom Si bien s r les besoins fonctionnels que l on vient d voquer doivent tre satisfaits sans faille les besoins non fonctionnels deviennent d terminants dans la structure le dimensionnement et partant le co t des syst mes Eux qui ont nom performance temps de r ponse sous une charge d finie contractuellement par exemple capacit voluer en cas de mont e en charge en anglais scalability disponibilit qu il s agisse de la d finition planifi e des plages de fonctionnement ou des param tres acceptables en cas d interruption de service connectivit aux syst mes ext rieurs etc La maintenabilit des syst mes exacerb e par l int gration croissante des composants logiciels constitue l un de ces besoins dont on n a pris conscience qu assez tardivement Or trop souvent la mise en perspective historique est n glig e posant terme des probl mes grave de maintien des syst mes en conditions op rationnelles Quand on sait par exemple qu un navire de combat a 182 une dur e de vie d une quarantaine d ann es la Marine Nationale a connu r cemment de graves difficult s dans la maintenance volutive de certains syst mes embarqu s base de calculateurs Bull Mitra datant des ann es 70 faute d avoir pu conserver des comp tences sur ce type de syst mes qui souffraient par ailleur
396. onnement voir l importance de chacun et surtout expliquer ou se pr parer expliquer des groupes d enfants comment cela fonctionnait quoi cela servait et m me montrer le fonctionnement 7 Il existe une association nationale le PAJEP qui regroupe les archives des associations nationales Le Mus e de la Colo ne regroupe pour ce qui est des documents que ceux d associations locales 76 Une premi re exposition a t r alis e en 2010 mais sans la salle m dia 168 La premi re tape d licate a t de s curiser les tudiants de les autoriser toucher les appareils Il a fallu parfois leur montrer comment cela fonctionnait Parmi les surprises il y a eu notamment le fait de brancher des appareils lectriques avec de vieux c bles et de voir que cela s allumait encore Le deuxi me point d licat concerne les risques d abimer les objets Utiliser un projecteur de film huit millim tres pr sente le risque que le moteur chauffe il est souvent poussi reux que le filament de l ampoule ne r siste pas et surtout que le film casse Bien s r je pourrais fournir une version num ris e du film ce qui permettrait d viter tous les risques de la projection ancienne Mais l ambiance ne serait plus la m me et le rendu fondamentalement diff rent La fiert des tudiants et leur s rieux dans la manipulation attestent de l importance d utiliser les objets anciens Les tudiants ont d ailleurs du mal laisser les a
397. ont indispensables l existence d une concurrence libre et non fauss e dans le secteur du logiciel qui faute de cela serait le havre des march s captifs et des ventes li es Les auteurs de logiciels n ayant pas le temps de r aliser tous les modules de conversion entre formats diff rents ou ne souhaitant simplement pas le faire un co t raisonnable afin de garder captive leur client le le l gislateur europ en a introduit une disposition originale au sein de la directive 91 250 CE d j mentionn e le droit de rechercher l interop rabilit Le droit d auteur adapt interdit quiconque d effectuer la r tro ing nierie par d compilation d un logiciel existant Les comp titeurs d un logiciel initial peuvent certes observer le fonctionnement externe de ce logiciel art L 122 6 1 III du CPTI En revanche ils ne peuvent pas reprendre leur compte l expertise de codage acquise par les auteurs initiaux et doivent supporter eux aussi les co ts et les temps de sp cification et de codage de leur propre logiciel Faute de cela on autoriserait la recopie servile par d compilation de la forme de l uvre logicielle action assimilable au plagiat litt raire L interdiction de la d compilation maintient tous les comp titeurs sur un pied d galit en garantissant l avantage comp titif du premier entrant La seule exception cette interdiction concerne les op rations visant obtenir les informations n cessaires l
398. ontenu selon les d sirs du visiteur qui pourra passer simplement d un parcours guid un autre ou d un parcours guid une visite libre et vice versa Le visiteur pourra se rep rer tout instant dans le mus e arr ter sa visite et la reprendre plus tard depuis le m me point La pr sentation pourra tre adapt e aux diff rents supports grand cran petit cran tablette t l phone si possible de mani re contextuelle automatique Visualisation avanc e et interaction Pour assurer la souplesse d utilisation le projet met l accent sur les capacit s d interaction entr e et sortie fournies aux visiteurs du mus e Nous utiliserons notamment les techniques de navigation par menu Nous comptons exploiter les travaux men s au Laboratoire d Informatique de Sur ce dernier point voir l article S Krakowiak J Mossi re J P Verjus Derri re la technique la science informatique Colloque Vers un Mus e de l informatique et de la soci t num rique en France Paris Mus e des Arts et M tiers novembre 2012 140 Grenoble LIG pour permettre une interaction homme machine innovante et attrayante sur un grand ventail de supports de consultation Adaptation des publics divers Les visites et les explications seront d clin es selon plusieurs niveaux l mentaire moyen avanc et en plusieurs langues Le syst me pourra tre utilis par des personnes en situation de handicap commande v
399. ontenu de Facebook est cens tre priv et de fait a devient plus confus quand on aborde des publications qui s adressent une certaine communaut On se cantonne par cons quent au domaine public donc les blogs oui c est fondamental les tweets Flickr ou Youtube Mais Facebook et autres communaut s priv es c est pour une prochaine tape du projet qui supposerait des conditions d acc s diff rentes Depuis l archivage du Web a aussi pris place au rang des initiatives institutionnelles nationales l instar de celui op r en France par la BnF et PINA Depuis le ler ao t 2006 la BnF a pour mission de collecter conserver et communiquer les sites Internet du domaine fran ais au titre du d p t l gal Code du patrimoine articles L131 1 L133 1 et R131 1 R133 1 et fin 2011 ces archives contiennent 16 5 milliards de fichiers certains remontant 1996 gr ce un accord avec Internet Archive Quant PINA il collecte les sites de m dias audiovisuels des sites qui enrichissent ou documentent les contenus de ces m dias comme les sites officiels de programmes mais aussi les blogs ou sites de fans essentiellement consacr s aux programmes de la radio ou de la t l vision et des sites des services de m dias audiovisuels la demande La collecte repr sente en avril 2012 9 254 sites et plus de 13 milliards de versions d URL En 2003 est galement fond un consortium l I
400. ontenu de la vitrine Il importe d abord de savoir ce que l on souhaite mettre en vitrine avant de cr er celle ci Plusieurs contenus paraissent vidents il s agit de ceux li s l conomie de l Informatique comme sous ensemble de l conomie num rique e La place de l informatique dans l conomie mondiale le nombre d employ s chiffre d affaires acteurs organisation r partition g ographique La production des mat riels informatiques description des processus industriels localisation les terres rares et les enjeux strat giques les brevets la mondialisation de la production e Le d veloppement des logiciels et la fourniture de services d localisation des d veloppements dans les pays mergents droits de propri t tarification l impact sur les march s du travail et de l emploi la r alit des prestations de services L La maintenance des logiciels et des mat riels l limination des mat riels usages l impact cologique et humain de l informatique dans le monde Les autres contenus concernent ensuite l conomie num rique au sens large du terme Il faut d abord tablir une liste des domaines concern s Pour notre part nous proposons la liste suivante e le commerce lectronique 148 e l acquisition d informations la recherche et le stockage d informations e les r seaux sociaux e les activit s de communication messagerie t l conf rence
401. orian Dufour Martin Hachet G rard Giraudon Pascal Guitton Thierry Vi ville Inria Bordeaux Grenoble et Sophia Antipolis prenom nom inria fr R SUM Au del de la contribution Inria en terme de soutien l initiative coll giale pour un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France MINF nous proposons ici un levier pour relever le triple d fi de cr er un espace ubiquitaire participatif et attractif la fois mat riel et num rique ABSTRACT Beyond the Inria contribution in terms of support regarding the collective initiative for a Museum of Computer Science and the digital society in France MINF we propose here a lever to address the triple challenge of creating an ubiquitous participative and attractive space at both the hardware and software levels MOTS CL S science informatique interface homme machine m diation scientifique KEYWORDS computational science human computer interaction science outreach Pr ambule Dans le titre de la conf rence il y a informatique et soci t num rique Nous voudrions ici faire quelques constats introductifs Le monde num rique est sch matiquement compos d nergie de machines de logiciels et in fine il est au service d activit humaine Certes les machines physiques sont importantes mais un ordinateur l arr t n est qu un tas de ferrailles m me aliment avec de l lectricit Le logiciel lui est de ressort
402. oriquement disjointes et h t rog nes c est dire qu un tel syst me vise faire communiquer les diff rentes applications constituant le syst me d information de l entreprise y compris aujourd hui avec celles des clients des partenaires ou des fournisseurs l ments de l entreprise tendue Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 179 Le deuxi me axe apparu progressivement pour int grer les syst mes d information au lieu de proc der par des am nagements a posteriori agit en amont lors des efforts de reconception C est la principale raison du succ s d un progiciel comme SAP qui en d pit de lourdeurs technologiques p nalisantes au d part a connu le succ s que l on conna t par une strat gie marketing visant non les directions informatiques mais les directions g n rales Le progiciel au lieu d automatiser des processus d finis par chaque unit de gestion au niveau microscopique apporte une structure de processus suffisamment souple et adaptable mais d j prouv e des milliers d exemplaires pour les principales t ches de gestion permettant de concentrer les efforts cr atifs sur les domaines sp cifiques de l entreprise qui constituent ses atouts concurrentiels C est l int gration a priori fruit des progr s technologiques mais instill e par la volont au plus haut niveau de faire de ces technologies l instrument d une strat gie et d
403. os e par D Knuth vers 1981 con oit le logiciel comme un texte r dig et adress l humain et par effet de bord compr hensible par la machine A contrario les principes de la m taprogrammation comme art de programmer des programmes qui lisent manipulent ou produisent d autres programmes Rideau et Dang Vu 1999 posent directement la question de la personne de l auteur de tels programmes produits par d autres programmes 5 Le patrimoine logiciel dans un mus e de l informatique 5 1 Inclusion du logiciel dans la sph re mus ale Nous avons montr que le logiciel constitue un patrimoine substantiel Les l ments ci dessus conduisent au constat que sa seule conservation dans la sph re documentaire des biblioth ques ne suffit pas prendre en compte ses dimensions d objet 1 technique issu d une ing nierie dont la r alit peut diverger de la vision 82 romantique d une cr ation d auteur 2 impossible ex cuter ou jouer dans le monde r el sans mat riel adapt 3 inversement n cessaire au fonctionnement du mat riel ce qui lie les probl matiques de conservation de l un et de l autre Le logiciel a donc vocation trouver sa place dans un mus e de l informatique comme v ritable patrimoine immat riel consid rer dans un lien permanent avec l objet mat riel 5 2 Caract ristiques du logiciel dans une perspective de conservation Le logiciel est immat
404. ossier par courriel J ai num ris r cemment une vid o en VHS du d but des ann es 90 Un sociologue a enregistr un film d une demi heure pour pr senter de futurs enqu teurs la m thode Il s est enregistr pr sentant des transparents projet s avec un r troprojecteur puis il a film l cran de son ordinateur pour montrer les graphiques qu il comptait r aliser Aujourd hui un diaporama serait simple et efficace et tellement plus rapide et efficace 7 3 En projet nous pourrions aussi pr senter des documents tels qu on les a produits dans les ann es 80 mais en travaillant sur un ordinateur r cent avec les couleurs les polices de caract res Il devrait tre possible de reproduire l infini de nombreux imprim s actualis es que les affiches du mus e d o des probl mes de classement Ce qui donne bien peu de valeur au dipl me ou l animation 170 7 4 En compl ment pr senter comment on vivait sans ordinateurs on pouvait bien des choses pour mieux les expliquer On pourrait ainsi traiter du cin ma du cin ma d animation comme de la prise d un billet de train ou de la recherche scientifique On pourrait aussi mettre en avant les incidences de certains outils sur les comp tences individuelles comme lorsque les jeunes ont du mal se donner un rendez vous physique on se t l phone ce soir ou lorsque des adultes habitu s avoir une voix sur la route qui indiqu
405. otions informatiques de A Z ont t r alis es en collaboration avec le centre de vulgarisation de la connaissance de Facult des Sciences d Orsay Universit Paris Sud De plus l internaute peut trouver de nombreux articles sur wikip dia illustrant l informatique Ce que l on peut constater propos de ces ressources c est qu elles sont essentiellement textuelles Il est dommage de limiter la diffusion scientifique au seul support textuel d autant plus que le jeune public enfants et adolescents est tr s attir par l image 8 http interstices info http interstices info jems c 24463 linformatique de a a z 70 http www cvc u psud fr 160 2 Une biblioth que de clips vid o ou podcast L Ecole Universitaire d Informatique UFR IM2AG de l universit Joseph Fourier cherche construire une biblioth que de clips vid o courts de 3 8 mn chacun pour illustrer des notions l mentaires des probl mes des algorithmes etc L objectif est de les rendre accessible au grand public notamment sous forme de podcast diffusion sur Internet De telles initiatives existent pour d autres domaines scientifiques tels par exemple pour l arch ologie INRAP propose ainsi sur son site web une collection de ressources vid o incluant des podcasts A terme la biblioth que de clips de l cole d informatique couvrira e la description de l informatique en tant que discipline l
406. ou au maximum de deux accumulateurs Elles ont rapidement t dot es d une impression pour fabrication du ticket de caisse La consolidation des r sultats pouvait se faire manuellement d apr s le bordereau contenant le double des tickets ou d apr s une impression sp cialis e Avec la disponibilit de la technologie de la bande perfor e invent e pour le besoin du t l graphe il tait possible de perforer ce bordereau sur une bande qui tait exploit e s par ment Afin d harmoniser les traitements par lots de la m canographie des machines de conversion entre bandes et cartes perfor es sont apparues sur le march Avec l introduction de l ordinateur dans les ann es 1950 d autres constructeurs ont d velopp des machines traitant sp cifiquement les bandes perfor es Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 51 Les machines comptables se sont perfectionn es en rempla ant la bande perfor e par des cassettes magn tiques en permettant une connexion un service central de consolidation leur donnant le r le de terminaux et surtout en leur connectant des dispositifs de lecture automatiques d tiquettes code barre ou tiquette magn tique de plus en plus perfectionn s Elles sont maintenant en train d incorporer des dispositifs de lecture sans vue directe RFID Mais les machines ont elles aussi volu Le Gamma 5 introduit par Bull General Electric en 1965 est l une des formes les
407. oulier ou de la machine de Pascal pour Philippe Breton Breton 1993 il reste l h ritier d anciennes traditions au Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 23 nombre de quatre parmi lesquelles celle du calcul pour r pondre aux besoins des scientifiques du monde des affaires et des militaires Et l histoire de l ordinateur n est pas l histoire de l informatique Mais en pr sentant l histoire du calcul les scientifiques ing nieurs et inventeurs qui l ont profond ment marqu e et quelques grands d fis que l homme s est impos s dans le domaine du calcul l exposition Homo Calculus contribue au c t d autres initiatives crire et illustrer une page importante de ce qu il est convenu d appeler aujourd hui la pr histoire de l informatique LE PREMIER CALCULATEU C est au milieu du 19 me si cle la suite des succ s de Thomas de Colmar avec son arithmom tre invent en 1820 que l industrialisation de la machine calculer fait ses d buts en m me temps que se r pand son usage que les besoins de calcul augmentent et se diversifient et qu un nouveau march est cr D un foisonnement sans pr c dent d id es novatrices sont n s une multitude de prototypes de machines ou propos s de nombreux perfectionnements Cette poque galement marqu e par l acc l ration technologique le progr s industriel et l importance de la vulga
408. ource est un texte qui repr sente les instructions qui doivent tre ex cut es par un microprocesseur Le code source est g n ralement crit dans un langage de programmation permettant ainsi une meilleure compr hension par des humains https fr wikipedia org wiki Code_source page visit e le 18 07 2012 2104 On entend par standard ouvert tout protocole de communication d interconnexion ou d change et tout format de donn es interop rable et dont les sp cifications techniques sont publiques et sans restriction d acc s ni de mise en uvre Journal Officiel n 143 du 22 juin 2004 loi n 2004 575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l conomie num rique r f rence NOR ECOX0200175L http formats ouverts org post 2004 07 01 12 un article de loi definit ce que sont les formats ouverts page visit e le 05 07 12 En mettant les uvres sous des formats ouverts qui offrent la possibilit d acc der au code source on se conforme toutefois cette notion mais de fa on partielle galement 22On entend par patrimoine culturel immat riel les traditions ou les expressions vivantes h rit es de nos anc tres et transmises nos descendants comme les traditions orales les arts du spectacle les pratiques sociales rituels et v nements festifs les connaissances et pratiques concernant la nature et l univers ou les connaissances et le savoir faire n cessaires Vers un Mus e de l Informatique et d
409. ources secondaires afin de compl ter les connaissances recueillies sur les innovations li es aux r seaux informatiques l poque Les entretiens ont d abord t consacr s la compr hension de l objet r seau L histoire de l informatique retient essentiellement Internet comme le paradigme du r seau num rique fond sur la t l communication email et change de fichiers en 174 Parmi les entretiens souhait s non r alis s une utilisatrice directe gestionnaire qui validait ou modifiait les commandes gr ce au syst mes de t l gestion ou l un des premiers utilisateurs responsable au service ordonnancement Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 231 1975 la suite protocolaire qui va bient t le d finir n en est qu ses balbutiements En 1985 l expression informatique de communication embrasse un ensemble de concepts techniques qui concernent d abord la communication distance de donn es par paquets Mes questions initiales taient donc orient es par ce paradigme Mon a priori r seau t l communication a cr une incompr hension forte de d part qui a perdur sous diverses formes La France commence v ritablement s occuper de r seaux dans les ann es 1970 l axe de la commutation lectronique est devenu un axe majeur de la recherche dans la d cennie pr c dente et les r seaux de donn es ont commenc se d velopper dans la dynamique
410. ourd hui de nouvelles perspectives s offrent nous D abord en termes de politique de d veloppement tant la r flexion men e autour du projet de r am nagement a soulev de questions sur ce que devait ou tout au moins pouvait tre une collection d appareils de lecture et d enregistrement au sein d une biblioth que Ensuite en termes de valorisation car le projet m me de r serve visitable a chang de nature le parcours jusque l propos travers l histoire des techniques d enregistrement et de diffusion sonores est devenu un parcours en creux travers l histoire des collections du d partement On peut donc inclure les nouvelles vitrines dans un parcours plus global retra ant l histoire du d partement ou au contraire proposer des visites sp cialis es un public beaucoup plus cibl Car ainsi r am nag e la collection Charles Cros n est plus tout fait un mus e de l histoire du son et tend un peu plus devenir un miroir une image invers e des collections documentaires du D partement de l Audiovisuel La prochaine tape consistera donc porter notre effort de valorisation vers le mat riel vid o pr sent dans la collection Charles Cros Alors la collection d appareils sera v ritablement repr sentative des collections conserv es dans le d partement Ce projet de valorisation qui semblait de prime abord relativement circonscrit et ais ment d finissable a ainsi renouvel l approche que nous avions d
411. par IBM de conserver la propri t des machines utilis es par ses clients et donc d en contr ler l obsolescence et d lever les contraintes du financement pour ses comp titeurs C est d ailleurs un conflit sur ce sujet de la location avec le US Census Bureau qui am nera James Powers d velopper ses propres machines La recherche d un monopole sur les march s ne s appuyait pas seulement sur la location des machines mais aussi sur la conqu te d un march de fournitures des cartes dont les sp cifications tr s pointues rendait l usage d un fourniture tiers al atoire comme l ont montr les probl mes de BTM face aux difficult s d approvisionnement pendant la premi re guerre mondiale Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 35 e c est ensuite la lutte autour des brevets les proc s intent s par IBM ses contrefacteurs les contournements entrepris par ses comp titeurs soit g ographiquement la date de d p t et d expiration des brevets n tant pas la m me dans tous les pays surtout dans les ann es 1930 soit techniquement Les pisodes les plus notables ont t le automatic group sequence control des ann es 1920 et surtout le passage du format de la carte de 45 colonnes trous ronds la carte 80 colonnes trous rectangulaires survenu en 1928 Bull se trouva longtemps sous la menace de proc s sur son adoption de la carte 80 colonnes et r agit en introduisant un codage alphanu
412. par le copyright Cette id e fut mise en uvre en 1980 par le Congr s tatsunien qui tendit la protection du Copyright Act aux logiciels en ins rant au paragraphe 111 de ce texte une d finition des computer programs les prot geant au m me titre qu une uvre litt raire La jurisprudence embo ta rapidement le pas au l gislateur notamment par le c l bre arr t Apple v Franklin Tous les pays confront s la question de la protection des programmes d ordinateur incit s par ces premiers mouvements conclurent eux aussi en faveur de l int gration du logiciel dans le droit d auteur Ce processus s acheva en Europe avec la Directive du Conseil du 14mai 1991 sur la protection des programmes d ordinateurs qui harmonisa cette protection au sein de l Union europ enne Cette directive fut transpos e en France par la loi du 10 mai 1994 qui modifia certaines des dispositions de la loi de 1985 2 1 Adaptation du droit d auteur au logiciel Le logiciel est donc prot g par le droit d auteur au m me titre qu un livre ou un tableau Cependant son caract re et sa finalit plus utilitaires qu artistiques ont conduit le l gislateur a adapter le droit d auteur ses sp cificit s Il s est agi galement de tenter d assurer un quilibre entre les droits des auteurs ceux de leurs 20 Si l affaire Pachot ne vit son terme que le 7 mars 1986 par une d cision de la Cour de cassation Cass Ass Pl n 7 mars 1986
413. pareil de Jayet et Maurel qui est beaucoup plus curieux et qui n tait pas loin de la perfection Je puis aussi vous donner des renseignements sur toutes les machines actuellement dans le commerce tant en France qu l tranger A propos de l arithmaurel machine de Maurel et Jayet il ajoute celle de Tch bicheff en est une tr s mauvaise copie Maurice d Ocagne qui reconnaissait le g nie de L on Boll e crira que selon lui seul L on Boll e aurait pu terminer le montage de la machine de Babbage rest e comme on le sait longtemps inachev e L on Boll e inventeur 18 ans de la premi re machine multiplier directement m daille d or l exposition universelle de 1889 avait galement entrepris la r alisation d une machine diff rences sur le mod le de celle de Babbage Malade du c ur il meurt pr matur ment 43 ans On trouvera dans BSEI 1920 une pr sentation des travaux de L on Boll e et on d couvrira dans Boll e 2011 la saga d une exceptionnelle famille d inventeurs et d ing nieurs 28 4 Lucien Malassis Lucien Malassis 1869 1951 s est surtout fait conna tre par sa remarquable collection d instruments et de machines calculer On fait parfois aujourd hui encore r f rence la collection Malassis lors de ventes de machines calculer de collection On sait en fait assez peu de choses sur lui On a m me longtemps ignor le pr nom de celui qui le plus souvent tait appel
414. pect historique l tude du logiciel comme ph nom ne d un point de vue diachronique ou synchronique ouvre un champ d investigation nouveau Dans ce domaine les attentes envers un mus e de l informatique viendront naturellement L acc s plein et entier au logiciel des fins d tude ou d exposition n cessite quatre l ments code ex cutable code source documentation et mat riel 5 4 1 Code ex cutable Le code ex cutable constitue la version la plus directement utilisable du logiciel Il est n cessaire pour qu un utilisateur dans certains cas un autre programme acc de aux fonctionnalit s du logiciel Dans un contexte d tude ou de pr sentation l ex cutable donne acc s l exp rience utilisateur aux choix de design de fa on indirecte l habitus des publics cibl s A contrario il fournit peu d informations sur le fonctionnement interne des programmes 5 4 2 Code source Le code source pr sente un int r t particulier du point de vue historique et scientifique car il t moigne de l tat de l art En principe il devrait suffire reconstituer l ex cutable dans la pratique il est beaucoup plus efficient de disposer la fois des ex cutables et des sources 5 Voir par exemple IFIP WG 9 7 Computing History Events 84 Les codes sources des programmes propri taires sont malheureusement le plus souvent inaccessibles voire d finitivement perdus pour les u
415. ped the first personal computer the Xerox Alto and the graphical user interface that still drives computer usage today It s important to understand the history of the Internet because it s too often wrongly cited to justify big government It s also important to recognize that building great technology businesses requires both innovation and the skills to bring innovations to market Crovitz 2012 Outre que l on ne peut amalgamer TCP IP le protocole de transport des informations avec le backbone l infrastructure Internet ne se r sume pas un ensemble de machines voire d interfaces pour lesquelles les constructeurs Xerox en premier mais galement SUN microsystems Cisco et bien d autres ont jou un r le majeur Comme autrefois on a souhait minimiser les origines militaires de l Internet au profit d une vision libertaire irait on aujourd hui vers une volont de gommer ses aspects scientifiques et publics au profit d une r criture toute enti re d di e la gloire du priv En effet il est ind niable que Xerox a eu un r le dans le d ploiement de l Internet mais que dire de celui de la National Science Foundation ou d Unix par exemple Comme le montre Patrice Flichy dans Internet ou la communaut scientifique id ale Flichy 1999b ou Paul Ceruzzi Ceruzzi 2012 l histoire de l Internet tient autant des racines militaires et universitaires un contexte d innovation sp cifique
416. pline selon une d marche historique propre susciter l int r t du public Ce projet n est pas une alternative de bas de gamme un mus e physique mais une entreprise part enti re visant exploiter toutes les ressources de l approche virtuelle pour une pr sentation attractive vivante et volutive des concepts techniques usages et applications de l informatique Le principal atout de la virtualisation est la souplesse qu elle autorise par la personnalisation des parcours par les capacit s de visualisation avanc e et d interaction et par l adaptation diff rents types de public Pour exploiter ce potentiel il faut am liorer les capacit s des logiciels existants pour la gestion de collections et la diffusion de connaissances Le projet comporte donc deux aspects Contenu cr ation d un mus e virtuel pr sentant l ensemble du champ th matique de l informatique selon une d marche historique Outils d veloppement d un logiciel permettant de doter un mus e virtuel de capacit s avanc es et personnalis es de navigation d exploration de visualisation et d interaction Nous pensons pouvoir innover dans ces deux domaines voir d tails ci apr s section 6 Aspects Innovants Nous sommes en relation avec plusieurs institutions partenaires et nous comptons tendre ces collaborations voir d tails ci apr s section 7 Partenariats 2 Objectifs L objectif du mus e virtuel est d
417. plonger dans l effervescence intellectuelle de l poque mais nous imaginons une p riode o dans un champ que les chercheurs la fois d couvrent et d finissent tout para t apprendre Les m mes personnes s entra naient manipuler des ordinateurs leur enseigner de nouvelles techniques de calcul en apprendre de nouvelles fa ons de poser les probl mes En lisant The Dream Machine on est frapp de voir comment l esprit de ces pionners est impr gn de probl mes p dagogiques repensant leur relation l informatique chaque fois qu il apprivoisent un nouvel outil ils per oivent peu peu que ce nouveau champ scientifique et technique aura des cons quences sur nos fa ons d enseigner et d apprendre sur notre rapport aux connaissances et l intelligence 3 1 4 L informatique p dagogique en amont de l informatique g n rale Une histoire de l informatique scolaire c est dire de l informatique utilis e dans les coles nous dirait quels outils grand public ont pass les barri res de l institution scolaire et ce que celle ci en a fait Une histoire plus g n rale du rapport entre l informatique et la p dagogie nous donnera au contraire des exemples d innovations dont la vis e fut d embl e p dagogique et qui eurent ensuite des r percussions sur l informatique en g n ral Voici trois br ves illustrations de telles innovations Le premier exemple est l invention du LOGO par Seymour Papert la fin de
418. plus avanc es de cette volution en permettant d int grer la totalit des fonctions d une machine de traitement de l information dans le poste de travail Les fichiers permanents se trouvant sur un tambour sont mis Jour partir d un clavier alphanum rique La consolidation entre plusieurs machines se fera travers la fonction de perforation de cartes Cette approche qui se g n ralisera avec l utilisation du micro ordinateur personnel des fins comptables tait peut tre un peu pr matur e pour des raisons de co ts la machine comportait le mat riel d une perforatrice de cartes d un tambour magn tique et d une imprimante s rie par caract res Aussi la ligne des GE 55 GE 58 Level 61 de Bull a volu vers des petits ordinateurs plus classiques 17 Aspects Sociaux du travail m canographique La m canographie tait un travail en s rie des fr quences r guli res de la d cennie cas des recensements la journ e cas de la mise jour des comptes bancaires Son adoption dans les entreprises a contribu la rigueur des comptabilit s la r gularit des approvisionnements et la taylorisation des m tiers de cols blancs encore que les personnes travaillant dans les ateliers portaient plus souvent des blouses grises ou bleues Les ann es 1950 ont vu la plupart des entreprises l exception des plus petites adopter la m canographie pour leur comptabilit la gestion de leur stocks la paye du personnel
419. plus gu re Bon nombre des probl mes que connaissent les syst mes d aujourd hui d coulent directement de ce schisme progressif qu il s agisse des strates accumul es au cours des d cennies ou de certaines approches contemporaines essentiellement soucieuses de l optimisation technique au d triment de l usage qui en est fait voire de leur utilisabilit La m thode MERISE voit officiellement le jour en 1978 Elle est devenue la m thode d analyse des syst mes d informations la plus utilis e par les soci t s et les administrations fran aises l estimation actuelle est de 60 des entreprises Elle s appuie la fois sur une m thode puis sur un nombre grandissant d outils logiciels d aide la conception de syst mes informatiques Cette m thode toujours enseign e apporte une aide consid rable la formalisation des concepts d tude des syst mes d informations une aide reconnue par une majorit de professionnels de formateurs et d universitaires ce qui peut r pondre aux quelques d tracteurs qui lui reprochent un certain manque de rigueur Mais le monde acad mique compte tenu de ses recherches qui l orientent Jean Louis PEAUCELLE CORIG histoire d une m thode en informatique de gestion Revue Syst mes d Information et Management 2002 vol 7 n 3 176 principalement vers les bases de donn es privil giera toujours les mod les de donn es de Merise laissant l tu
420. ponsables et logique personnelle d utilisation de l usager 172 La micro histoire en appelle ainsi aux m thodes ethnographiques afin de faire contraster le caract re unilat ral des donn es archivistiques sur lesquelles l historien travaille avec la complexit des rapports sociaux reconstruit par l anthropologue dans son travail de terrain Ginzburg et Poni 1980 13 Document pr visionnel d activit s aimablement fourni par les membres de l association et dat du 09 avril 2012 Les termes en gras sont d origine 230 l exp rience de l interlocuteur des machines informatiques et du dialogue homme machine professionnel et personnel avant SAFIR et dans la d cennie suivante impliquant t l gestion transaction interaction et t l communication Il va sans dire que le degr de pr cision de ces questionnements s est affin au cours des entretiens et selon les interlocuteurs Les entretiens ont t men avec M F ing nieur qualit de l quipe Syst mes Avanc s a particip l tude fonctionnelle et l laboration du sch ma directeur du syst me en charge de l installation du syst me entre 1974 et 1975 il s est form aux syst mes d information et de gestion transitant de la g n ration des mat riels carte aux SGBD lectroniques Il a jou un r le non n gligeable dans la coordination de cette enqu te et les autres interlocuteurs ont t choisis sur ses conseils M J i
421. ppauvrir ce qui va compromettre gravement les op rations ult rieures On voit appara tre les premi res dents de scie d une politique de d ploiement de l informatique dans le syst me ducatif et on commence se rendre compte que ce d ploiement sera plus chaotique que lin aire Les changements de ministres de l Education nationale EPI en a connu 19 depuis sa fondation ne rajoutant rien En 1978 le rapport Nora Minc L informatisation de la soci t est remis en janvier 1978 au Pr sident Giscard d Estaing qui en novembre demande au gouvernement d laborer un nouveau plan informatique pour accro tre l efficacit et la comp titivit du syst me conomique En f vrier 1979 le Minist re de l Industrie et la mission informatique proposent au MEN le financement du d but d un plan d quipement visant la g n ralisation des quipements des lyc es en micro ordinateurs 10 000 micro ordinateurs sont annonc s Mais toujours pas de reprise des formations lourdes et cette fois les mat riels pr c dent les formations On voit appara tre l argument de l int r t sup rieur de la nation qui tait d j en filigrane dans les conclusions du s minaire de S vres Il fait quelque peu bouger les lignes En 1979 80 Jacques Arsac qui avait probablement constat une certaine stagnation dans le d veloppement de l informatique outil propose au Directeur des lyc es et coll ges Jean Saurel une
422. principaux soutiens du projet cr ent alors une association but non lucratif Ant m moire qui se fixe pour objectif de promouvoir l histoire de l informatique et comme action concr te l organisation de cette premi re exposition Les comp tences des membres sont mises contribution et une premi re exposition est imagin e simple mobile destin e rappeler les grands moments les grandes technologies et les grands hommes de l histoire de l informatique Sur 400 m2 cette exposition dispose d un budget tr s r duit de l ordre de 20 000 euros pour l ensemble de sa sc nographie Des sponsors priv s financent en parall le la soir e de lancement et les actions de communication Les attentes semblent fortes puisque l exposition est un grand succ s Elle attire plusieurs dizaines de milliers de visiteurs qui payent un droit d entr e global qui comprend l acc s la Grande Arche et l acc s l exposition Les retomb es presse sont galement tr s importantes et donnent de la visibilit cette premi re exposition Pr vue pour durer 3 mois elle est prolong e pendant 8 mois et face ce succ s les organisateurs d cident de transformer cette exposition temporaire en lieu permanent Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 101 4 Transformation de l exposition temporaire en permanente Le comit des sympathisants de ce qui devient un projet de mus e de l
423. prix Ce faisant elle provoqua une guerre des prix avec les autres acteurs du march et d clencha une spirale de baisses de prix aux cons quences importantes et directes sur l Informatique On vit ainsi dispara tre des gammes enti res de produits du catalogue modifiant ainsi la recherche la production de mat riels et de logiciels et donc le d veloppement de l informatique au sens large Si un Mus e se limitait une pure approche descriptive des v nements 1l laisserait de cot ces ph nom nes et ses pr sentations en seraient appauvries Plus r cemment le d veloppement des changes Internet ont permis l apparition de sites de gestion des logiciels dits de freeware Ces logiciels auto modifi s et d velopp s par les utilisateurs ont eux m me modifi l espace Informatique et engendr de nouveaux progr s On constate donc si l on veut produire une pr sentation mus ale compl te et pertinente qu il est impossible de dissocier volution de l informatique et d veloppement de l conomie num rique 1 4 N cessit de la pr sentation de l conomie num rique dans un mus e de l informatique Le constat pr c dent pour cons quence notre avis de rendre n cessaire une pr sentation de l conomie num rique dans un mus e de l Informatique Un mus e ne peut se contenter d aborder l informatique uniquement sous l angle d volutions techniques mat rielles et logicielles Ce
424. problems we faced goals we reached and what other projects could takeaway from our experience Initially we focused more on the exhibition part of the museum job description than on the preserving side A collection of thousands artifactsseveral temporary exhibitions and a partnership with the video game museum has brought to us hundreds of thousands visitors and hundreds of school groups On April 2010 the French ministry of sustainable development ran by Mr Jean Louis Borloo used a minor technical issue on one elevator to close the roof of the Grande Arche A civil law procedure is actually running French administration lost the first two hearings MOTS CL S mus e de l informatique mus e du jeu vid o grande arche de la d fense paris retour d exp rience mod le conomique Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 99 KEYWORDS computer museum video games museum grande arche paris business model case study 1 Histoire du projet du mus e de l informatique de la Grande Arche Le mus e de l informatique qui a ouvert ses portes pour une premi re exposition en 2007 est n d un simple constat r alis par des professionnels de l informatique qui se connaissaient celui de la nostalgie des machines et des syst mes qu ils utilisaient au d but de leur carri re et voyaient remplac s par de nouveaux outils plus performants mais diff rents Des journalistes des commerciaux
425. programmation Exposer cette activit dans un mus e permet d voquer des questions de langages de normalisation de d veloppement collectif de partage de ressources et de formation Bibliographie Abraham R Burnett M amp Erwig M 2009 Spreadsheet programming Wiley Encyclopedia of Computer Science and Engineering http onlinelibrary wiley com doi 10 1002 9780470050118 ecse415 full 161 http monsieur excel blogspot fr Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 221 Brown P S Gould J D 1987 An experimental study of people creating spreadsheets ACM Transactions on Information Systems vol 5 n 3 p 258 272 Bruillard E Blondel F M amp Tort F 2008 Projet DidaTab Didactique du tableur Rapport final STEF http www stef ens cachan fr docs rapport didatab 2008 pdf Bruillard Blondel F M 2007 Histoire de la construction de l objet tableur Pr publication hal 00180912 http hal archives ouvertes fr hal 00180912 fr Burnett M M C Scaffidi 2011 End User Development In Soegaard M and Dam R F eds Encyclopedia of Human Computer Interaction Aarhus Denmark The Interaction Design Foundation http www interaction design org encyclopedia end user_ development html Campbell Kelly M Croarken M Flood R and Robson E eds 2003 The history of mathematical tables from Sumer to spreadsheets Oxford University Press 376 p
426. ptembre octobre 1920 N 134 CNAM 1942 Conservatoire National des Arts et M tiers Catalogue du mus e Section A Instruments et machines calculer Paris Giordan 2008 Andr Giordan Repenser la conception mus ale et la place du mus e http www ldes unige ch publi vulg museo htm IBM 1987 The wonder of numbers IBM Europe SA mai 1987 Mounier Kuhn 1995 Pierre Eric Mounier Kuhn Les collections d informatique en France La Revue Conservatoire national des arts et m tiers Paris f vrier 1993 pages 10 18 BCX Mouyssinat 1995 Michel Mouyssinat A propos de Machines Alg briques Raport interne Gr co Informatique CNRS Ocagne 1905 Maurice d Ocagne Le calcul simplifi par les proc d s m caniques et graphiques Gauthier Villars Williams 1998 Hugh C _ Williams Edouard Lucas and Primality Testing Wiley Interscience Publication Canadian Mathematical Society Series of Monographs and advanced texts Volum 22 1998 page 161 169 BNF Biographie Michel Mouyssinat docteur en math matiques ing nieur en informatique recherche en informatique charg de mission aux actions industrielles au CNRS Directeur de Greco Informatique CNRS Directeur de l Institut d Informatique de Hano Directeur de l Incubateur R gional d Aquitaine Retrait Expert judiciaire Consultant 34 La m canographie Jean Bellec Parall lement au d veloppement des machines comptabl
427. ption informatique supprim e par L Jospin ou plut t par ses conseillers r tablie par F Bayrou et supprim e nouveau par C All gre ex conseiller sp cial de L Jospin Et tout cela sur fond de d clarations sur l importance de l informatique dans la soci t En ce d but d ann e 90 force est de constater que l informatique p dagogique et les Nouvelles Techniques de l Information et de la Communication en g n ral restent quasi absentes des d bats Voici l int gralit des propositions de l assembl e g n rale EPI du 20 octobre 1990 tr s largement diffus es Elles ont servi de bases aux d marches de l association au cours des ann es suivantes Pour un d veloppement coh rent et efficace de l informatique dans le syst me ducatif il faut cr er une mission permanente plac e directement sous la responsabilit du Ministre d tat rassemblant des comp tences r elles et qui aurait faire des propositions pour le moyen et le long termes cette mission tant l interlocutrice privil gi e des responsables acad miques d finir une politique globale coh rente se d veloppant dans la continuit et la dur e et s appuyant r solument sur la concertation 206 d finir pour chaque tape du cursus scolaire des objectifs globaux atteindre des comp tences acqu rir qui n cessiteront les actions conjointes des diff rentes disciplines du CDI du travail ind pendant donner la prior
428. publication de la version 1 de la General Public License en f vrier 1989 Tout comme les licenses privatives les licenses libres furent favorablement re ues par les juges nationaux Les deux cosyst mes coexistent toujours chacun occupant les environnements au sein desquels il est le plus efficace la fronti re entre les deux univers pouvant galement voluer au gr des l gislations favorables ou contraires l un ou l autre mod le 3 Le num rique irrigue la soci t On peut isoler dans le continuum historique de l informatique des dates charni res associ es l apparition de produits repr sentatifs de changements de paradigmes On pense par exemple l adoption du Minitel en France des interfaces 3 Cf http en wikipedia org wiki File Bill Gates Letter to Hobbyists jpg 31 Cf CA Paris p le 5 ch 10 16 sept 2009 SA EDU 4 c Association AFPA TGI Chamb ry 15 nov 2007 Espaces et R seaux Num riques c Conseil g n ral de Savoie et Universit de Savoie TGI Paris 28 mars 2007 Educaffix c Cnrs Universit Joseph Fourier et al 68 graphiques etc Il en est de m me au niveau du droit l volution n cessairement lente des mentalit s et des pratiques se cristallise en un certain nombre de textes faisant r f rence par la suite Nous allons dans cette section essayer d en voquer quelques uns 3 1 Le statut des donn es personnelles C est la suite d un projet de fusion de diff r
429. qu on a cherch d crire rigoureusement un mode op ratoire initialement un calcul ayant un caract re g n rique On cite ainsi parmi les premiers algorithmes connus celui invent par Euclide vers l an 300 pour le calcul du plus grand commun diviseur de deux entiers Cet exemple est particuli rement int ressant car la r ponse aux deux questions toujours d actualit aujourd hui pour tout algorithme se termine t il donne t il le r sultat attendu se formule en termes l mentaires compr hensibles par un lyc en Une figure importante est celle du math maticien et astronome arabe al Khw rismi qui est le premier aborder dans les ann es 800 l tude des algorithmes terme d riv de son nom de fa on syst matique Bien que de tr s nombreux algorithmes aient t invent s et d crits ult rieurement surtout dans le domaine math matique il faut attendre les ann es 1930 et la cr ation de la m tamath matique par G del Church Kleene Turing et d autres pour avoir une d finition rigoureuse de la notion d algorithme et le r sultat d ind cidabilit du probl me de la terminaison Les travaux actuels s attachent aux probl mes de la construction syst matique et de la preuve des algorithmes et l on peut noter des avanc es importantes dans les toutes derni res ann es preuve de syst mes complexes tels qu un processeur un compilateur ou un noyau de syst me d exploitation Un second ex
430. quant d un travail en trois dimensions filaire anim Ce n est qu la fin des ann es 70 que commencent se d velopper les premiers p riph riques image les m moires d image sont coupl es des crans raster qui d crivent ligne par ligne toute la surface de l cran Gr ce cette volution technique les simulateurs de vol voluent du vol de nuit o l image est tr s simplifi e vers le vol de jour o plus d l ments sont visibles Parall lement les imprimantes thermiques ou jet d encre font leur apparition Les images qui affichaient jusqu alors uniquement les ar tes d une approximation polygonale de l objet d sir Bret 1988 ou simulaient des aplats l aide de succession de traits la mani re des gravures des ma tres hollandais du 16 si cle proposent tout coup de v ritables images surfaciques 3 3 La synth se et le r el Le m lange de deux images fixes est relativement simple Il suffit dans un premier temps de s assurer que la focale cam ra et les conditions d clairage sont coh rents entre la prise de vue r elle et l image calcul e par l ordinateur puis de r aliser une d coupe un cache d une des images pour l ins rer dans la seconde Il s agit ici d ajouter quelques l ments num riques un processus de trucage traditionnel L tape suivante dans la seconde moiti des ann es 80 sera d avoir l une des deux images anim
431. que Le premier est la pr sentation de ce secteur n cessaire la compr hension du statut unique du logiciel dans l histoire humaine et de l impact de la r volution num rique sur l ensemble de la soci t Le deuxi me d coule des contraintes que ce droit fait lui m me peser sur la pr servation et la pr sentation des uvres et en particulier des uvres logicielles Autant la possession d un exemplaire de machine ou d ouvrage vaut droit d usage et de pr sentation autant l acquisition du support d un exemplaire de logiciel ne garantit par elle m me aucun droit sur ce dernier Un travail de restauration juridique doit donc tre entrepris afin de garantir que chaque pi ce puisse tre pr sent e au public sans risque pour l exposant Biographie Fran ois Pellegrini est professeur d informatique l Universit Bordeaux 1 et chercheur au LaBRI et l Inria Ses recherches concernent le calcul parall le haute performance et le droit des technologies num riques Il enseigne ces deux disciplines ainsi que la programmation et l architecture des ordinateurs Il est le co fondateur des Rencontres mondiales du logiciel libre S bastien Canevet docteur en droit et titulaire du certificat d aptitude la profession d avocat est ma tre de conf rences en droit priv l Universit de Poitiers o il enseigne le droit civil et le droit des affaires Il a t chercheur au CERSA Paris II Membre fondateur du Forum des Droit
432. que des uvres num riques Antoine Moreau Laboratoire ELLIADD EA 4661 Universit de Franche Comt UFR STGI D partement Multim dia et Informatique 4 place Tharradin BP 71427 25211 Montb liard Cedex antoine moreau univ fcomte fr R SUM En tenant compte de la r alit du mat riau num rique et de son transport r ticulaire nous nous interrogerons sur la fonction de l art comme technique de mise en forme et sur celle du mus e comme conservation et monstration des uvres En observant les principes de cr ations ouvertes issus des logiciels libres et de l art libre nous envisagerons alors le mus e de l informatique et de la soci t num rique comme une plateforme ouverte de conservation dynamique des uvres Puis traversant cette hypoth se nous r aliserons alors que les uvres num riques ne sont pas tant des objets que des passages emprunt s par des usagers et qu elles modifient profond ment la vocation du mus e la passion de l esth tique qui ordonne l excellence d un choix d objets se substitue la fonction d un art de l immat riel qui ouvre la d cr ation il fait passer le cr dans l incr ouvert l usage commun ABSTRACT By the reality of the digital material and reticular transport we will examine the function of art as a technique and the museum as conservation and monstration of works Observing the principles of open creations started with the free softwares and the free art we will
433. que en France 199 D abord je tiens remercier les organisateurs de ce Colloque d avoir invit PEPI Certains peuvent se demander pourquoi m ler une association d enseignants une histoire de l informatique La fondation de l EPI en donne d j un d but de r ponse M me s il y a eu quelques actions ici et l au cours de la d cennie 60 notamment au lyc e de La Celle Saint Cloud o j enseignais la Biologie lyc e d enseignement g n ral quip d un IRIS 10 de la CII d s 19689 il est coutume de dire que l informatique d bute dans l enseignement scolaire avec le s minaire de S vres mars 1970 Ce s minaire intitul l enseignement de l informatique l cole secondaire a t organis par l Organisation de Coop ration et de D veloppement Economique OCDE avec la collaboration de la Direction de la Coop ration du Minist re fran ais de l Education Nationale On peut lire dans la pr face des Actes Aujourd hui nous prenons conscience non sans peine et peut tre trop tard de la n cessit de consid rer l innovation technologique sous le double aspect de son retentissement sur la soci t et de sa contribution aux r alisations techniques et conomiques C est dans ce contexte que les relations entre l ordinateur et l enseignement sont devenues pour la plupart des pays membres de l OCDE un grave sujet de pr occupation Il est vident pour tous les parti
434. que nous entretenons avec tel ou tel objet num rique ensuite parce que ce lieu mettrait l accent sur la continuit historique et conceptuelle qui relie ces objets les uns aux autres enfin parce que les mus ologues ont l habitude de devoir rendre attratifs et int ressants des objets qui ne le sont pas d ordinaires En d construisant l image du hacker solitaire le mus e poserait les fondements d une culture g n rale de l informatique 12 Computer Criticism vs Technocentric Thinking S Papert 1987 Educational Researcher vol 16 no I Lien Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 197 Nous croyons aussi que c est au mus e de construire cette culture non l cole Sans haut lieu d une culture informatique g n rale l cole pourra bien s r int resser les l ves une vision riche et englobante de l informatique mais nous croyons que c est au mus e de d finir cette vision comme c est le mus e qui fait les Beaux Arts avant que l cole ne les enseignent Dans Du Contrat Social Rousseau d finit l opinion publique et les moeurs comme la clef de vo te de tout l difice l gislatif clef qu il est impossible d cr ter mais sur laquelle tout repose Il en va de m me pour la culture g n rale de l informatique elle est impossible d cr ter mais c est sur elle que repose notre rapport quotidien aux objets num riques Nous souhaitons un mus e qui ne soit pas le s
435. que pour fixer le lien avec l histoire pr sente premier ordinateur fonctionner en temps partag premier supporter des r seaux aux Etats Unis en pointe cette poque vocation de la Silicon Valley et des r seaux par projection de logos Google Explorer etc 3 Conclusion Adopter de v ritables strat gies de communication Il ne suffit pas de d cliner des caract ristiques d enqu ter sur le mat riel une mise en perspective valorisante n cessite l criture une narration faite d l ments forts qui s encha nent tout en se soutenant harmonieusement afin de parcourir l essentiel des connaissances contenues dans l objet N tant pas un oeuvre d art herm tique et les connaissances techniques tant la fois complexes et contingentes d modables ces artifices nous semblent les mieux plac s pour r enthousiasmer le public Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 9 Derri re la technique la science informatique Sacha Krakowiak Jacques Mossi re Jean Pierre Verjus 1 Professeur m rite Universit Joseph Fourier sacha krakowiak inria fr 2 Professeur m rite Grenoble INP jacques mossiere grenoble inp fr 3 Professeur honoraire Grenoble INP jean pierre verjus inria fr R SUM Dans le grand public et m me dans des milieux relativement inform s l informatique est encore rarement per ue en tant que science au del de ses a
436. ques puis sur 135 200 Exemple t 1ETIE p re P2ERE P re P2ERE fes 3ETES aigu AIGU4E 5C2A etc 21 Mikrah Compucord Maredsous Brooklyn 1985 248 disquettes de 5 4 ou un disque de 60Mb accessibles par des programmes crits en BASIC 5 3 Livre et Minitel Le 30 juin 2012 Orange a arr t d finitivement ce qui restait des services Teletel Les terminaux Minitel ont commenc tre distribu s largement par France T l com au cours des ann es 1984 1985 suite aux essais r alis s en Ile et Vilaine en 1982 et l ouverture cette m me ann e de l Annuaire lectronique D s 1987 pour la premi re fois dans le monde de l dition Informatique amp Bible pr sentait Paris simultan ment la version imprim e du Dictionnaire Encyclop dique de la Bible et sa version en Base de donn es accessible avec le programme de recherche STAIRS sur le serveur GENETEL Bordeaux Et l ann e suivante 1988 avec cette m me application I amp B tablira la premi re liaison d un Minitel entre la France et Isra l l occasion de la 2i me Conf rence de l Association Internationale Bible et Informatique A LB I Ce m me dictionnaire dans sa 3i me dition est d sormais accessible l aide du moteur de recherche Knowhowsphere pour Bases de donn es enrichies tant dans le WEB que dans une version pour mobiles KHSmobi avec des bibliographies mises jour jusque fin 2010 6 Que conse
437. r alise avec Fred Parke le premier film en 3D il utilise le rendu de Gouraud qui a publi ses premiers r sultats Gouraud 1971 Au d but des ann es 70 une quipe se constitue PIRIA ainsi qu un groupe de travail graphique au sein de l AFCET 5 Le Plan Recherche Image lanc en 1982 la suite du rapport r dig par Y Stourdz et H False 1982 est organis autour d un Comit Interminist riel qui coordonne les actions du Minist re de la Culture et de la Communication et du Minist re de l Industrie Pour les bilans et perspectives voir la conf rence de presse du 8 f vrier 1990 Monte Carlo lors du festival Imagina 6 A computer animated hand 1972 R al Ed Catmull and Fred Parke USA 7 Institut de Recherche en Informatique et en Automatique aujourd hui INRIA 8 Association Fran aise pour la Cybern tique Economique et Technique Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 279 Ils organisent de nombreuses rencontres et journ es d tude partir de 1971 le s minaire de Seillac en 1976 r unit des chercheurs du monde entier pour tenter de normaliser les logiciels graphiques Les quipes de recherche se multiplient cole des Mines de Saint tienne ENST Paris ACROE Grenoble puis Lille Toulouse et Nantes En 1980 l association Eurographics est cr e tandis que PINAS organise en 1981 Arc et Senans un s minaire sur le traitemen
438. r environnement d ex cution La conservation de ces logiciels ne peut se concevoir qu en lien avec le mat riel sur lequel ils tournaient Au del de ces normes PDF A XML il ne faut pas oublier la question des supports Tout support lectronique doit tre v rifi p riodiquement quant sa fiabilit de lecture le slogan avec P vous gravez pour l ternit n est que publicit mensong re Seule la migration des supports garantit leur lisibilit future Mais dans ce cas seules les donn es sont conserv es comme patrimoine Les supports eux m mes ne peuvent tre conserv s QUE comme une trace mat rielle de l volution de ces techniques et dans ce cas un seul sp cimen suffit CEPENDANT l id al n tant jamais atteint la conservation m me non normalis e ni organis e ne vaut elle pas mieux que l oubli charge aux historiens de faire revivre ces patrimoines N ANMOINS chacun peut d j apporter sa contribution une meilleure conservation en appliquant des r gles simples de nom de fichier de copie de s curit et en utilisant au jour le jour les outils les plus adapt s une certaine ind pendance et long vit odt plut t que doc xml plut t que mdb ou dba TOUTEFOIS la premi re question n est elle pas le monde virtuel qui nous envahit n appellera t il pas une conservation virtuelle Ou encore comment adapter le principe de conservation au monde virtuel alors que la concepti
439. r s de 6 mois plus de visites qu elle n en avait eues depuis sa fabrication en 1919 sa premi re exposition en 1920 jusqu ce quelle tombe dans l oubli L exposition Homo Calculus en 1995 lui consacrait un panneau et une vitrine en pr sentant les travaux photos et manuscrits des deux fr res inventeurs Nous avons donn la premi re description de la machine de Carissan Mouyssinat 1995 en exploitant le dossier technique laiss par les inventeurs Ce dossier qui avait t adress Maurice d Ocagne avec la photo ci dessus par les deux fr res figurait dans le fonds Malassis Nous avons galement collabor pour le chapitre consacr la machine de Carissan avec Hugh C Williams Williams 1998 26 Homo Calculus est l origine de l exposition Mille et Un Chiffres de Cap Sciences qui exposait sur plus de 1000 m2 de Novembre 1996 Avril 1997 en accueillant 15 000 visiteurs Dans une version minimale elle a t pr sent e au Vietnam Hanoi et Ho Chi Minh Ville et par la suite partir de 2001 l Universit Bordeauxl1 soit depuis 1995 une douzaine d ditions La collection Homo Calculus par le nombre et la qualit des pi ces r unies par son niveau scientifique est sans aucun doute aujourd hui parmi les plus compl tes et les plus riches des collections La conservation de ces objets et leur pr sentation rev tent donc une importance toute particuli re en participant l inventai
440. r ve met en sc ne un personnage dans un voyage onirique Le premier court m trage fran ais sc naris en images de synth se Maison vole brosse l histoire d une maison touff e par les immeubles environnants et la grisaille de la ville qui s l ve au dessus des nuages pour finir par clater tous ses l ments murs et meubles virevoltant selon des axes diff rents Cet affranchissement exprim par la d composition en facettes se retrouve souvent dans les premiers films en images de synth se Au Canada par exemple Pierre Lachapelle reprend cet effet dans Tony de Peltrie pour donner plus de m lancolie son personnage Dans Humanonon c est apr s un long travelling cam ra que l on d couvre le h ros qui se construit partir de poly dres pars La premi re publicit fran aise en images de synth se pr sente la gamme bureautique Sharp Du photocopieur l ordinateur en passant par la calculette chaque produit vole dans un univers de science fiction Ils finissent par se rejoindre pour constituer un vaisseau spatial qui d colle vers un voyage dans la perfection L une des grandes forces de Luxo Junior de John Lasseter sera de laisser la cam ra filmer l action en plan fixe alors que les objets anim s se d placent sur le sol de mani re tr s r aliste contrairement l animation des vols cit s plus haut qui sont plus que surnaturels 267 Jean Fran ois Henry le 8 novembre 2011 lors d
441. r l informatique H aehan Longues tue Carter dura figan Carcharu Zaty Rd a palaran h Daad 5 CR pernet vrouda i ju fquer maine Aey Coque eulin tide fam yet a pue TUE chelovdait fat anin priis Machine Pierre Carissan premier prototype hommage Maurice d Ocagne Aujourd hui Homo Calculus est itin rante s expose sur 200 m2 avec 30 panneaux autant de posters 370 objets 5 ateliers n cessite une vingtaine de vitrines et 45 m tres lin aires Plus d une vingtaine de th mes sont pr sent s qui constituent autant de parcours avec une bonne iconographie des pi ces expos es avec une notice d taill e et des panneaux explicatifs La machine des fr res Carissan qui permet de r soudre des quations en entiers et de r aliser des tests de primalit fabriqu e en un seul exemplaire par la maison Ch teau Fr res Paris en 1919 la suite de 2 prototypes tait la propri t de l Universit Bordeauxl l observatoire de Floirac Elle a t retrouv e en 1995 par Fran ois Morain professeur Polytechnique remise la famille des descendants des fr res Pierre et Eug ne Carissan qui en a fait don au mus e du CNAM Nous l avons pr sent e pour la premi re fois en public objet d un pr t dans le cadre de l exposition Mille et Un chiffres organis e par Cap Sciences Bordeaux de novembre 1996 avril 1997 Elle a probablement re u cette occasion pendant p
442. r l application de facturation dans les chemins de fer la fonction d addition d riv e de la fonction comptage Un premier perfectionnement fut apport par IBM avec la remise z ro automatique des valeurs contenues dans les totalisateurs les premi res machines disposaient d une manivelle qui devait tre tourn e par l op rateur cette fin Ce n est que dans les ann es 1920 que le m canisme de soustraction fut introduit au moyen d une addition par le compl ment 9 9 de la valeur soustraire et la mobilisation d un accumulateur suppl mentaire pour les quantit s compl menter Par contre la multiplication n cessita l ajout d une unit calculatrice calculator en anglais suppl mentaire ayant galement la fonction de perforatrice L addition se faisait par additions successives Cette unit tait le plus souvent off line par rapport la tabulatrice elle disposait de son propre lecteur et de son perforateur de cartes La calculatrice pouvait aussi tre connect e la tabulatrice Les premi res utilisations furent destin es au calcul scientifique IBM 601 mais d s 1934 IBM Endicott Stephen Dunwell livrait en sp cial la demande du laboratoire de Wallace Eckert de la Columbia University un control switch interconnectant le multiplying punch avec la tabulatrice La technologie de calcul uniquement bas e sur des relais utilis e dans les premiers ordinateurs des Bell Laboratories ne fut utilis e d
443. r quelques questions relatives l identification de ces erreurs dans des programmes complexes mais cependant op rationnels typologies d erreurs techniques d audit 155 Notons que la notation A3 C2 de style bataille navale adopt e dans VisiCalc pour sa simplicit est toujours en vigueur dans les tableurs actuels 56 http www bricklin com history vcexecutable htm Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 219 4 2 Documentation et publications L abondance de la documentation crite relative au tableur donne une id e de la vari t des publics auxquels il s adresse Ainsi une requ te effectu e sur le site de vente en ligne Amazon fr en septembre 2012 et comportant le seul terme Excel retourne pas moins de 2500 ouvrages dont plus d une cinquantaine publi s en 2012 La m me requ te effectu e sur le catalogue des biblioth ques universitaires retourne environ 1500 ouvrages en langue fran aise publi s entre 1986 et 2012 On pourra au moins en d duire que l utilisation du tableur a t une pr occupation largement partag e dans l enseignement sup rieur Les documents d enseignement et de formation sont r v lateurs de la mani re dont la programmation est envisag e A d faut d une analyse approfondie des ces documents on pourra cependant remarquer que les exemples de calcul sont tr s souvent pr sent s comme tudes de cas inspir s de situations professi
444. rance 97 Sinon il faudra se contenter de pr senter l arr t quelques ordinateurs embl matiques 6 Conclusion Cet article pr sente de nombreux souhaits pour la sauvegarde et la lib ration des logiciels scientifiques et des logiciels d usage quotidien Certaines t ches comme les sauvegardes long terme ne peuvent tre r alis es que dans un cadre institutionnel D autres t ches pourraient tre mutualis es avec la participation des associations directement concern es Bibliographie NRCC 1980 Software catalog Lawrence Berkeley Laboratory University of California Stallman R M Williams S Masutti C 2010 Richard Stallman et la r volution du logiciel libre Eyrolles Paris p 171 Biographie Jean M Thi ry g re le site ModLibre info http ModLibre info promouvant des ressources libres pour l ducation et la recherche Il participe aux associations Aful Axul OLPC France et SFBT 98 Un mus e de l informatique au sommet de la Grande Arche de la D fense Retour d exp rience sur un mus e qui a attir 150 000 visiteurs par an entre 2007 et 2010 Philippe Nieuwbourg Journaliste ind pendant sp cialis dans les technologies de l information auteur formateur en entreprise et charg de cours l UQAM Montr al philippe nieuwbourg com R SUM Ouvert en 2007 et pilot par une quipe de passionn s regroup s en association but non lucratif le mus e de l informatique
445. rche actuellement le Laboratoire d Informatique de Grenoble pour le logiciel et l ergonomie plus tard des laboratoires de sciences humaines pour la m diation l histoire et l valuation Avec Inria actuellement via le site Interstices interstices info de diffusion de la culture scientifique Interstices publie une s rie d articles pr par s par ACONIT sur l histoire de l informatique qui seront mis en relation avec des pr sentations au sein du mus e virtuel 3 articles parus depuis novembre 2011 3 autres en cours de pr paration Nous comptons d velopper et tendre cette collaboration Avec le CCSTI de Grenoble qui a une longue et solide exp rience dans la r alisation d actions de m diation scientifique et culturelle dans l animation d une r flexion sur la place de la science et des techniques dans la soci t dans la conservation du patrimoine culturel scientifique et technique et dans la formation et le perfectionnement aux pratiques de m diation culturelle et scientifique En collaboration troite avec les centres de culture scientifique de Bordeaux Toulouse Rennes Caen et Paris il vient de lancer le projet nmediats innovation m diation Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 141 territoires financ par les Investissements d Avenir qui vise r duire les distances d acc s sociales g ographiques cognitives aux sciences et aux innovatio
446. re crire et mettre oeuvre de nouvelles id es Il ne viendrait l esprit de personne de se demander si un l ve doit apprendre la th orie de la musique ou le maniement d un instrument les deux paraissent essentiels au fait de pouvoir acc der la musique en g n ral L analogie faite par Kay permet aussi de d passer une vision de l informatique l cole qui serait tourn e soit vers l apprentissage d une nouvelle discipline soit vers l apprentissage du maniement des ordinateurs Dans les deux cas c est manquer le fait que l informatique p dagogique est un moyen de cr er un environnement dans lequel des id es fortes qu elles soient li es aux math matiques la litt rature voire l informatique elle m me puisse tre jou es et apprises par des l ves Kay r sume cela l interface informatique doit tre une interface d apprentissage Cette analogie avec la musique permet en outre Kay de noter que le probl me des efforts faire pour apprendre avec l informatique est un faux probl me lorsqu un l ment de culture semble assez important ses a n s un enfant fait l effort de l apprendre A nsi de la musique et du sport Ainsi peut tre de l informatique le jour o le fait de comprendre ce qu elle est et ce qu elle peut sera devenu culturellement discriminant 3 2 2 D Engelbart et J C R Licklider Framework et symbiose Micro cultures et id es fortes deux concepts ind pendant
447. re la valorisation et la sauvegarde de notre patrimoine scientifique et technologique 3 Phistoire du calcul d j crite par Maurice d Ocagne C est dans son c l bre ouvrage Le calcul simplifi Ocagne 1905 dont la premi re dition en 1893 reprenait le contenu de ses conf rences faites au CNAM sur les instruments de la collection du mus e que Maurice d Ocagne 1862 1938 math maticien pr sente l tat de l art dans le domaine du calcul en m me temps que l historique des instruments et proc d s de calcul Il a commenc sa carri re sa sortie de Polytechnique en 1882 aux ponts et chauss es et en 1893 il enseigne l astronomie et la g od sie Polytechnique Maurice d Ocagne que ses l ves appellent M d O occupera par la suite la chaire de g om trie Polytechnique et de topom trie l Ecole nationale des ponts et chauss es On retiendra par rapport au th me qui nous int resse ici ses travaux dans le domaine du calcul graphique dont il fait un nouveau corps de doctrine la nomographie et son importante contribution au d veloppement d outils de calcul sur le principe des abaques pour venir en aide notamment aux ing nieurs et militaires Maurice d Ocagne parfaitement cheval sur le 19 me et le 20 me si cle bien dans son poque a t t moin de la r volution la plus d cisive dans le domaine du calcul depuis les premi res machines m caniques des ann es 1850 h rit es
448. re de l informatique le temps r el est d crit comme une r volution en mati re d interaction homme machine Aspray et Campbell Kelly 1997 on commence parler de dialogue puisque la machine r pond en interagissant avec l utilisateur et non pas selon un processus automatique ind pendant Auparavant il y avait une rupture dans la continuit des processus au niveau humain induite par un d lai de r ponse important la machine collecte traduit traite et restitue de mani re automatis e des r sultats apr s la soumission des demandes Techniquement comme est per ue l interaction M T est partag sur cette question S il t moigne de l efficacit au niveau de l ensemble des processus la r ponse en temps r el n est pas satisfaisante La perception de ce temps qui para trait une infinit un utilisateur actuel est d j objet de frustration pour des employ s du service achat qui trouvent par ailleurs comme le dit M T que le t l phone est une perte de temps et une source de confusion par rapport la parole directe Mon coll gue G frappait sur la machine car il ne supportait pas le temps d attente rapporte t il un tableau qui reviendra plusieurs fois dans son discours C est aussi une v ritable contrainte dans le cadre d un travail en occupation subie c est dire quand certaines priorit s viennent perturber techniquement parlant certains processus Par exemple si le t l phone sonn
449. re de positionnement social et symbolique mais aussi conceptuel et communicationnel Ce moment permet de voir que l innovation technologique au sens ici de discours sur la technique est loin d tre synonyme de r volution la perception du changement technique est ici tr s peu marqu e notamment parce qu il concerne avant tout une s rie d outils de travail qui sont encore loin d tre per us comme personnels loin de la communication humaine Cette rem moration difficile r v le des th mes int ressants autour de la cr ativit dans le dialogue homme machine en ce qu ils concernent le c ur des transformations anthropologiques engag es par et dans l informatique et en particulier dans les rapports entre criture num rique et mani res de penser Herrenschmidt 2007 Cette s rie d h sitations de la m moire du v cu rend la strat gie patrimoniale d entreprise tr s difficile A cet gard SAFIR ne figure dans aucune histoire de Bull en ligne bien qu il puisse avoir t repr sentatif d un moment d volution continue de l objet technologie de r seau ou encore de renouvellement de m thodes de Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 241 travail par les outils de l informatique et ainsi tre valoris comme strat gie possible du patrimoine d entreprise Ce type d objet complexe probablement impossible repr senter comme tel dans un mus e part sous la forme d
450. reau en une g ographie en toile Chez nous a a t un grand changement M T Aux box individuels et ferm s succ dent des box collectifs et ouverts organis s autour des terminaux informatiques loin de l image positive contemporaine de l open space en entreprise cela d range moins pour des questions de perte d intimit et de surveillance que parce que cette perte d espace individuel implique un m lange des classes professionnelles Si la consultation des donn es taient parfois prises en charge par les responsables leur saisie tait toujours confi e des op ratrices sp cialis es l interaction directe homme machine tait selon au moins deux de nos op rateurs une t che avilissante en particulier quand il s agit de manipuler un clavier au d but des claviers je tapais en regardant derri re moi pour voir si personne ne m observait se souvient M T tandis que M B d clare l essence de mon m tier c tait pas a je ne voyais pas la valeur ajout e vous n tes qu un vulgaire op rateur un conducteur de machines malgr votre super qualification une boutade formul e destination des cadres qui eux interagissent plus facilement avec les machines pr cise t il Aux deux bouts du spectre les cadres et les secr taires sont les seuls vrais utilisateurs des machines Les v ritables effets positifs du temps r el se font sentir en termes organisationnels l innovation est da
451. reprises priv es etc D autres sources sont en cours de constitution et seront n en pas douter terme aussi riches d enseignements pour les historiens telles celles de Twitter rassembl es par la Library of Congress condition toutefois d inventer des m thodes de traitement 25 http www histoiredesmedias com Compte rendu de la journee d etude html 2 http hocquet eeigm eu TempsDesMediasHocquetMai2012 pdf Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 293 pertinentes coupler celles classiques de l histoire et de ne pas c der la facilit d un traitement de petits chantillons pour en faire des l ments faussement repr sentatifs de la soci t en g n ral ou un quantitativisme conduisant une data driven science irraisonn e 3 Articuler plusieurs patrimoines L vocation de Twitter et de la Library of Congress illustre le mouvement de patrimonialisation assez r cent dont font l objet les contenus qui circulent en ligne depuis le Web Mais ce mouvement de patrimonialisation n a pas attendu le milieu des ann es 2000 on peut m me dire qu il est l uvre depuis les d buts de l Internet 3 1 Un vaste mouvement de patrimonialisation D s 1968 les chercheurs qui uvrent au r seau Arpanet d veloppent un mode d change qui va constituer une extraordinaire m moire du r seau et peut devenir une source de premier ordre pour les historiens Steve
452. res caract res que des nombres et il tait possible d tendre la technologie d impression quarante positions ou plus Encore fallait il pouvoir enregistrer sur la carte des champs alphab tiques ou plus exactement alphanum riques Les solutions retenues furent de coder les caract res alphab tiques en se servant d une douzi me ligne sur la carte et en l associant la ligne signe Pour des raisons de brevetabilit le codage Hollerith de IBM ne fut pas retenue par Bull fragmentant le march entre clients IBM et clients Bull les cartes de l un n tant pas lisibles par l autre au moins jusqu aux ann es 1960 Les cartes perfor es sont longtemps rest es au format de 82 55 x 187 35 mm On notera que les cartes du recensement de 1890 r partissaient les donn es sur toute la surface de la carte et ce n est que vers 1900 que Hollerith standardisera la carte 12 lignes sur 45 colonnes trous ronds IBM passera la carte 80 colonnes en 1928 En 1932 Power Samas au Royaume Uni proposa de nouveaux formats de carte rectangulaire toujours trous ronds un plus petit 21 colonnes que le format standard 45 colonnes un autre avec un format allong avec 64 colonnes Cependant cet essai qui segmentait le march Powers One Powers Four et qui rejetait les anciens utilisateurs ne fut pas couronn de succ s On peut noter aussi que Hollerith IBM a propos sans succ s une carte demi format 38 colonnes http w
453. rez interdit de jouer SOL pour avoir viol le contrat d achat De la m me fa on la peur du pilote automatique de m tro est en grande partie li e un usage professionnel non ma tris Dans la plus grande partie des syst mes actuels cent fois plus de pr cautions sont prises dans la conception du pilote automatique que dans celle des freins Pourtant sans freins un pilote automatique ou humain ne peut rien faire La diff rence tient au fait que notre pratique de la technologie des freins plus de cent cinquante ans et celle des ordinateurs une cinquantaine d ann es Au fur et mesure qu une pratique sociale s impose la sp cification des besoins peut tre d termin e le niveau des risques acceptables valu et les moyens techniques n cessaires d velopp s et mis en uvre On peut alors envisager de l gif rer ou de r glementer Dans certains cas il est urgent d attendre Il y a une dizaine d ann es de peur de rater un train technologique la France et la 60 communaut europ enne l gif raient tour de lois et r glements sur l usage de syst mes tr s complexes d infrastructures clef publiques destin s assurer la s curit des changes lectroniques Ces syst mes se sont r v l s g n ralement inadapt s Ils induisent la fois un risque de contr le tatique et celui d une perte par les m mes tats de pouvoirs comme la d livrance de papiers d identit essenti
454. rface p dagogique La deuxi me trace de rapport entre informatique et p dagogie remonte J C R Licklider qui d s le milieu des ann es 1950 s amuse crire des programmes p dagogiques pour ses enfants Nous n avons pas conserv ces programmes mais d apr s la description qu en fait rapidement M Mitchell Waldropp dans The Dream Machine il pourrait s agir de petits jeux de questions r ponses o l ordinateur indique l l ve s il tombe juste ou s il se trompe Licklider va jusqu imaginer que la tonalit des r ponses de l ordinateur pourrait varier al atoirement afin de renforcer le plaisir et l engagement de l l ve Quelle que fut la nature de ces logiciels p dagogiques c est ici qu appara t l usage de machines pour apprendre plut t que pour calculer pour interagir plut t que pour donner des instructions La finalit p dagogique donne aux probl matiques d interaction une importance nouvelle ce n est pas malgr eux et pour la machine que les utilisateurs interagiront avec elle mais pour eux et avec la machine 3 1 3 La p dagogie comme probl matique ambiante aux sources de l informatique Intelligence et interaction voil les deux concepts phares la polarit au sein de laquelle se d veloppera l informatique comme science et comme technique pendant les deux d cennies d apr s guerre D un point de vue sociologique c est aussi la p riode o se d gagent au moins trois classes distinctes d u
455. ri car il peut faire accroire que seules ces licenses rel vent de la propri t intellectuelle l oppos des licenses libres que nous pr senterons plus bas et que certains appellent tort libres de droits Ceci est inexact puisque toutes les licenses s appuient sur le droit d auteur pour conc der des droits et ou des devoirs leurs r cipiendaires La cr ativit des diteurs est en la mati re sans limite Par exemple Microsoft avait ins r dans les conditions g n rales d utilisation de son logiciel FrontPageTM 2002 une clause de censure interdisant d utiliser certains composants de ce logiciel sur un site qui d nigre Microsoft MSN MSNBC Expedia ou leurs produits ou services ou incite au racisme la haine ou la pornographie Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 67 freeware qui autorisent l usage gratuit mais interdisent souvent la redistribution l obligation de t l chargement aupr s du site de l diteur permettant celui ci d accumuler des informations commerciales Citons galement pour l anecdote les carticiels qui demandent que l utilisateur envoie une carte postale de remerciement l auteur ou encore les cariticiels qui requi rent l envoi d une contribution une organisation caritative laiss e au libre choix de l utilisateur Cependant bien avant l apparition des diteurs d autres modes de production
456. ri taires distribu s sur un support physique sans contrat de licence s par en mati re mobili re possession valant titre le propri taire du support est fond revendiquer ce droit d utilisation les logiciels qui font l objet d une concession expresse de droits au b n fice de l institution mus ale Si l on s en tient la seule conservation notons enfin que les textes de loi pr voient g n ralement des dispositions permettant la copie priv e de sauvegarde voire les copies techniques n cessaires au traitement des uvres Il est donc possible d envisager la conservation du logiciel dans une perspective mus ale sous r serve de pr ter l attention n cessaire aux aspects juridiques des diff rents cas particuliers et de proc der d s maintenant la sauvegarde de logiciels disponibles ne serait ce qu titre conservatoire et sans viser une exposition imm diate 6 2 Gestion patrimoniale Une logique de gestion biblioth caire demeure pertinente par exemple au niveau de la classification et des droits aff rents mais aussi des formats de donn es Le choix de standards ouverts s impose puisqu il est le seul garantir une p rennit des donn es qui reste l enjeu premier d une d marche de conservation La question de la conservation long terme des donn es num riques se pose donc x Mentionnons le besoin d outils indispensables la gestion d un mus e physique Nous ne les
457. risation scientifique et technique est passionnante car de nombreux acteurs sont pr sents inventeurs ing nieurs scientifiques industriels institutions et parmi eux de fortes personnalit s d habiles ing nieurs et des inventeurs de g nie Homo Calculus est en premier lieu une collection sur le th me du calcul fortement marqu e par la fin du 19 me si cle et le d but du 20 me aussi bien pour ce qui concerne les objets qu elle r unit que les personnalit s qui ont anim les d bats scientifiques et techniques dont elle s efforce de rendre compte des travaux travers leurs ouvrages publications lettres dossiers techniques etc Nous d crivons la collection l exposition qui met en sc ne une partie du contenu et pr sentons deux grandes figures Maurice d Ocagne math maticien et Lucien Malassis sp cialiste des machines calculer rudit rest c l bre pour la remarquable collection de machines qu il avait r unie la premi re au monde et la plus importante Nous nous int ressons l histoire de cette collection car elle n est Une seconde tradition qui conduit l ordinateur est bien entendu celle des automates et on notera que l illustre m canicien Vaucanson c l bre d s 1748 comme constructeur d automates est aussi l origine de ce mus e des techniques qui accueille le colloque Nous voulons y voir un signe de bon augure pour ce projet de mus e de l informatique 24 pas
458. rnet http www marsouin org spip php articlel 59 Annexe Extraits d entretiens sur les principaux emplois du tableur par diff rentes professions FL directeur administratif financier dans une entreprise multinationale de production de mat riaux La premi re chose que je fais quand j allume mon ordinateur c est d un c t j allume Outlook parce qu il faut que je voie tous les mails qui sont en train de tomber et quel est le travail que je vais avoir faire dans la journ e et automatiquement j ouvre de toutes mani res une feuille Excel parce que je vais peu pr s y travailler entre huit et dix heures par jour CS consultant senior dans un cabinet de conseil Excel a s utilise surtout pour les analystes donc des d butants avec une exp rience de un deux ou trois ans a s utilise de moins en moins fr quemment parce que effectivement c est pour calculer et pas forc ment pour pr senter Donc j utilise moins en moins Excel J utilise Excel pour des calculs aussi comme base de donn es de temps en temps parce que c est simple parce que c est rapide J utilise Excel de temps en temps pour faire des graphiques mais normalement les graphiques sont apr s transform s en PowerPoint FP ing nieur d tudes dans une administration publique On a de toutes fa ons des tenues tr s administratives de courrier qui se font tr s souvent sous Excel C
459. rre continuant d explorer le rapport entre intelligence et interfaces et d une m me motivation p dagogique initiale 3 2 Le rapport profond quelques concepts clefs J ai pr sent quelques traces historiques du rapport entre informatique et p dagogique et j ai donn des exemples o l informatique p dagogique innove en amont de l informatique g n rale J en viens maintenant l expos du rapport conceptuel entre informatique et p dagogie au lien plus profond qui unit ces deux champs de probl mes d s les d but de l informatique Seymour Papert et de l ordinateur comme catalyseur de micro cultures Le penseur le plus influent du rapport entre informatique et p dagogie est Seymour Papert Nous mettrons ici en regard deux de ses articles dans le premier Computer Criticism vs Technocentric Thinking 1987 Papert d crit et critique l approche fechnocentriste des questions qui entourent le LOGO comme objet informatique utilis dans les coles dans le second Why School Reform Is Impossible 1995 il souligne que notre mani re d aborder la question de l informatique p dagogique est implicitement tributaire d un point de vue centr sur l cole telle qu elle existe point de vue que nous appelons cole centr Dans les deux cas son objectif est de montrer qu un ordinateur n est pas un outil p dagogique neutre que l cole pourrait assimiler sans que changent avec lui les pratiques des enseignants e
460. rver d exp riences pionni res dans notre champ d application et comment Archiver c est garder pour le moyen ou le long terme des traces d une r alit qui a t v cue ponctuellement ou de fa on r currente avec des variantes durant une p riode plus ou moins longue dans un environnement qui ne cesse de se modifier au fil du temps Quelles sont les traces dont il faut garder m moire et sous quelle forme conserver cette m moire Je donne ici ce qui me semble constituer la liste des diff rentes traces d une activit Par facilit et par souci d tre concret ce descriptif est fait sur base des applications pionni res de l informatique la Bible aux textes aux documents aux archives durant une p riode de 40 ans s tendant de 1969 2009 par l quipe d Informatique amp Bible I amp B conserve de nombreuses traces mat rielles ou virtuelles pour chacun des l ments voqu s Quelle serait les diff rences entre un tel ensemble que l on peut consid rer comme une m moire vive et ce qui en serait conserv hors la pr sence des acteurs 22 R F Poswick et J Bajard COMPUCORD de Mikrah une base de donn es en acc s interactif sur micro ordinateur pour tout le texte massor tique B H S et ses quivalents lexicaux dans la Bible anglaise R S V Actes du Second Colloque International Bible et Informatique M thodes Outils R sultats J rusalem 9 13 juin 1988 Paris Gen ve Champion Slatkine 1989 pp 8
461. s liste descriptive des pi ces expos es regroup es par th me site web L exposition plus exactement ses panneaux texte et iconographie regroup s par th me sont accessibles sur le web l adresse http www leon bollee edu vn page homocalculus fr html Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 33 Cd rom Un Cd rom de l exposition est disponible avec le contenu du site web et en outre des ateliers et exercices simulant l usage d instruments anciens jetons calcul b tons de N per r glettes de Genaille KIT Calculus pour l apprentissage ludique du calcul Conf rence histoire du calcul dur e 1 h 30 illustr e Prix Le KIT Calculus et le Cdrom ont obtenu une m daille d argent au salon Educatec 1999 dans le cadre du concours pour la promotion de produits didactiques Bibliographie Blanchard et al 1942 Le calcul M canique et la comptabilit C N O F Boll e 2011 Z tait une fois les Boll e hommes de l gende Le Mans Racing Breton 1993 Philippe Breton Pour une approche multidimensionnelle de l informatique La Revue Conservatoire national des arts et m tiers Paris f vrier 1993 pages 4 9 BCX BNF BSG Brieux 1986 Calculus Collection de machines calculer et de syst mes de calcul Documentation Librairie Alain Brieux Paris BSEI 1920 Bulletin de la Soci t d Encouragement pour l Industrie nationale se
462. s D s le d but de ma carri re j ai tent tant bien que mal de pr server mes ressources num riques Au d but il s agissait principalement de logiciels puis d articles crits en Troff ou en TEX les illustrations tant r alis es s par ment avec d autres logiciels ventuellement sur d autres machines et souvent int gr es au texte avec colle et ciseaux De m moire ce n est qu au d but des ann es 90 que les articles illustr s ont t r alis s int gralement par des moyens num riques Cela a bien s r fortement limit la cr ation d archives num riques et elles ne prenaient gu re de place Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 123 Une autre source d archives num riques en croissance lente cette poque tait le courrier lectronique apparu l INRIA vers 1979 avec les machines Multics Pour moi l explosion de l information num rique est venue avec l Internet surtout quand j ai voulu pr server des informations dont l acc s tait souvent ph m re comme c tait le cas pour les news de USENET en d pit du travail consid rable de r daction des FAQ Malheureusement les sauvegardes individuelles se faisaient souvent sur des disquettes bien petites pour la t che sans que l on ait r ellement int gr le fait que leur dur e de vie tait tr s limit e Cette erreur s est d ailleurs perp tu e jusqu la fin du si cle Cherchant un meilleur m dium en tail
463. s criture de scripts les cr ateurs de sites web gestion de bases de donn es les gestionnaires de contenu les enseignants cr ation de tutoriels ou de simulations Une population importante Si le nombre des utilisateurs d ordinateurs ou plus largement d instruments informatiques peut tre assez facilement estim par des enqu tes nationales ainsi dans l enqu te Credoc 2011 un tiers des actifs d clare avoir un usage quotidien d internet et par cons quent d ordinateurs sur son lieu de travail il est plus difficile de savoir combien parmi ceux ci ont une activit qui rel ve de la programmation La derni re tude cherchant valuer cette population a t men e par Scaffidi et al 2005 Ces auteurs estiment qu en 2012 les Etats Unis comptaient environ 3 millions de programmeurs professionnels au moins 13 millions de personnes qui programment dans le cadre de leur activit professionnelle et plus de 50 millions d utilisateurs de tableurs ou de bases de donn es En faisant l hypoth se que les proportions sont les m mes pour la France le nombre des utilisateurs programmeurs serait en France de l ordre de 2 5 millions de personnes soit environ le dixi me de la population active en emploi Cet ordre de grandeur para t vraisemblable titre de comparaison Tr menbert 2007 rapporte qu en rapprochant les donn es de l INSEE et du Credoc pour l ann e 2005 pr s de la moiti 47 des r pon
464. s la fois de l outil informatique et des contenus m mes de l apprentissage mais qui sont au coeur de la relation informatique p dagogie Ce deuxi me concept d id es fortes appara t pour la premi re fois en lien avec l informatique dans les travaux de Douglas Engelbart Par augmentation de l intellect humain nous entendons la capacit croissante pour un homme d approcher une situation probl matique complexe de gagner en compr hension de ce dont il a besoin et de trouver des solutions ses probl mes Nous ne parlons pas d astuces isol es qui aident dans une situation particuli re Nous faisons r f rence un mode de vie int gr dans lequel les intuitions les essais tout ce qui rel ve de l intangible et du sentiment d une situation coexistent de mani re efficace 1 L environnement SmallTalk s appuie sur la compl mentarit des approches kinesth tiques visuelles et symboliques Alan Kay explique ces approches et leur combinaison dans cette vid o 1 Voir Powerful Ideas Need Love Too Alan Kay 1995 Lien 1 Augmenting Human Intellect A Conceptual Framework Douglas Engelbart October 1962 Lien Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 193 avec des concepts forts une technologie et une notation fluides des m thodes sophistiqu es et des aides lectroniques tr s puissantes Pour d crire l environnement dans lequel un utilisateur peut exp rimenter ces
465. s int ressera par la suite davantage l automobile puis l aviation jusqu son d c s en 1913 43 ans Maurice d Ocagne aid de ses experts met en place une v ritable activit de veille technologique Il change avec eux de nombreux courriers Lucien Malassis a conserv notamment des dossiers d inventeurs sur lesquels il a d r aliser une expertise et de nombreuses notes et publications qu il lui a fait parvenir I pr side les exp riences scientifiques et pratiques du 16 janvier 1924 quand le c l bre calculateur prodige Inaudi est en comp tition avec des machines calculer Il assiste au concours de machines calculer du 24 ao t 1921 Jean V z s ancien l ve de Maurice d Ocagne Polytechnique est ing nieur chez Burroughs Il pr parait en 1928 un trait sur les machines calculer Il est l auteur d une s rie d articles techniques dans la revue Mon Bureau dirig e par Gaston Jacques Ravisse L on Boll e 1870 1913 lui avait adress plusieurs lettres dans lesquelles il donnait son avis sur les machines existantes et d crivait quelques appareils de son invention avec les sch mas dans la marge Lettre du 9 mars 1993 Je vous porterai aussi diff rents appareils de mon syst me et je me ferai un plaisir de vous expliquer la th orie de la machine de Tch bicheff que je n ai plus pr sente la m moire mais dont je retrouverai rapidement les d tails J ai aussi tudi l ap
466. s Passer des contenus que le spectateur fait fonctionner augmente la motivation intrins que donc le recrutement des ressources cognitives Cette augmentation du champ d interaction pour explorer comprendre stimuler n est pas nouvelle mais elle prend une forme in dite G quand on travaille partir de contenus num riques Le projet InSTInCT http anr instinct cap sciences net E I He est exemplaire en la mati re Une exp rience participative d lectro statique au Palais de la D couverte qui n a pas attendu le 21e si cle Il y a un parall le faire avec l id e de syst me intelligent tout automatique qui est une illusion car l intelligence des machines reste m canique Et sans tenir compte prioritairement de l humain dans la boucle impossible de s approprier facilement un syst me num rique Wendy Maccay parlera de mettre la machine dans la boucle de l humain Les objets num riques utilis s en m diation scientifique sont et doivent tre videmment exemplaires ce niveau 1 Pr sentation de fondements de Manipulation d une mol cule gr ce un E lt l informatique travers une bras retour d effort qui permet la approche ludique au cours d une action de m diation scientifique devant des l ves fois de comprendre les aspects pluri disciplinaires des sciences du num rique et de d couvrir les maths et l informa
467. s acad miques pr voir des moyens d animation dans les coles et les tablissements scolaires et universitaires sans lesquels mat riels et logiciels ne seront que tr s insuffisamment utilis s quiper chaque salle de r union d enseignants d au moins un ordinateur et une imprimante pr voir de tr s larges facilit s pour l achat de mat riels et de logiciels par les enseignants et la possibilit de pr ts gratuits de moyenne ou longue dur e pour les enseignants et les futurs enseignants IUFM lancer dans la concertation une large r flexion prospective de puissants moyens technologiques seront progressivement accessibles au grand public il y a l un risque d in galit que l cole se doit de compense Certaines propositions verront progressivement le jour d autres pas Les choses avancent mais trop lentement nos yeux L essentiel repose sur une minorit tr s motiv e et donc tr s active dont les r alisations souvent remarquables servent de vitrine un magasin peu achaland L utilisation dans les disciplines Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 207 stagne et stagnera encore longtemps tant que des formations initiales et continues efficaces ne seront pas mises en place et g n ralis es Le minist re pourrait se poser des questions Se demander par exemple s il ne faudrait pas d velopper en compl ment de l utilisation de l informatique da
468. s ann es 60 La finalit du LOGO est d abord p dagogique le langage s inspire du Lisp mais se veut plus facile lire crire et surtout voir gr ce au retour visuel sur les instructions que l utilisateur donne la fameuse Tortue S il est difficile d valuer l impact qu aura eu le LOGO dans les coles o il est entr il est en revanche ind niable que l id e centrale d ajouter un retour visuel aux instructions aura un impact sur la mani re d envisager la programmation et sur l informatique en g n ral Le deuxi me exemple est la popularisation de la programmation orient e objet POO par Alan Kay Ici encore le Lisp est source d inspiration ainsi que le Sketchpad une interface permettant de manipuler des objets graphiques Le sketchpad introduit pour ces objets la notion de patrons ou masters anc tres des objets en POO En retra ant les origines de SmallTalk le premier environnement impl menter et diffuser largement les concepts de la POO Alan Kay indique qu il cherchait ajouter une couche d abstraction plus intuitive plus 12 T n est qu voir aujourd hui la r surgence de l int r t pour la programmation visuelle Voir par exemple le site Web de Bret Victor sur le Learnable programming celui ci s inspire largement de l id e centrale du LOGO r unissant dans un m me espace d interaction un programme et ses retours visuels 3 Voir l article Sketchpad sur la Wikip dia anglai
469. s diff rents acteurs de l informatique et de l conomie num rique Il pourrait tre lieu de rencontre d changes et de d bats dans un cadre organis On pourrait imaginer plusieurs types d v nements e les permanents comme par exemple la cr ation et la gestion d un forum ouvert de discussion e les occasionnels comme par exemple l organisation de colloques ou de conf rences en utilisant les facilit s du mus e e les la demande comme l organisation par exemple de Webinars Encore une fois il parait souhaitable que le mus e soit actif qu il participe r ellement et concr tement aux d bats en cours et joue un r le de facilitateur sur un certain nombre de sujets Conclusion Il appara t souhaitable que le futur Mus e de l Informatique soit bien plus qu une pr sentation statique de celle ci et de son histoire Si on souhaite qu il ait un impact sur le public comme sur les acteurs de l informatique il est indispensable de l ouvrir sur l conomie num rique Celle ci n est certes pas ais e pr senter mais cela est indispensable au succ s et au rayonnement du Mus e Ces quelques r flexions n ont pas la pr tention d tre autre chose que le support permettant d initier des discussions et des tudes plus approfondies et plus document es sur le sujet 150 Comment utiliser le 3 0 pour que notre MINF soit ubiquitaire participatif et attractif Fl
470. s e Le mod le que nous recevons en h ritage celui issu de la Renaissance est celui d une modernit reposant sur l id e de conqu tes Conqu tes intellectuelles des Lumi res conqu tes territoriales avec les colonies et leurs tr sors de guerre des uvres d art et conqu tes des corps avec le management qui ordonne aujourd hui la vie culturelle et sociale Une force civilisatrice a gagn la mati re les corps et les esprits le patrimoine est le t moin de cet lan Il d montre de la superbe d un peuple travers l ensemble des conqu tes mat rialis es sous formes d objets tangibles Ce sont l conqu tes pass es quand le monde tait encore divers Avec la mondialisation il n y a plus d autre monde Nul territoire qui reste d couvrir conqu rir sauf peut tre dans l espace Notre monde est un d j fait un ready made C est pourquoi la patrimonialisation du monde li e aux territoires ne s accorde pas avec la num risation d un monde d nu de territoire Il n y a pas de http sourceforge net ou de https github com 0Nous qualifions ainsi les uvres tout autant ouvertes qu ouvrante 1Par ce vocable nous faisons r f rence l ouvrage de G SIMONDON Du mode d existence des objets techniques Aubier 1958 1969 1989 Nuits blanches f tes de la musique f tes des mus es journ es du patrimoine mus es tentaculaires hors les murs festivals en tous genres autant d animations culturelles qui mu
471. s e de l informatique le lien naturel mus e objet objet mat riel s entend s invite volontiers comme un implicite de la r flexion Imm diatement dans les sph res profanes comme chez les sp cialistes l image qui vient en t te est celle d un lieu o s exposerait une collection d ordinateurs ou plus exactement d ordinosaures pour reprendre ce mot valise qui illustre bien la propension consid rer les machines d hier comme des dinosaures Ce parall le n est pas anodin l ordinateur historique prend volontiers les caract ristiques du fossile c est dire d un patrimoine tangible qui peut b n ficier de toute l attention requise pour sa conservation mais dont la part immat rielle est minimis e au profit des efforts mus ographiques de mise en valeur Quelle est la part immat rielle d une vieille babasse peut on se demander Lorsqu il s agit d un iMac l aspect design saute aux yeux au point de m riter une place de choix dans un mus e du design Mais quid d un Bull Gamma 3 Quelques armoires d un gris triste comme un ciel d hiver aux tripes bourr es de tubes r barbatifs exhalant une odeur de graisse lectronique 2 P rim tre d un mus e de l informatique Si l tymologie de mus e renvoie l antiquit grecque avec le Mouseion d Alexandrie consacr aux Muses le Conseil International des Mus es ICOM instance internationale de r f re
472. s frises et panneaux synth tiques que par l installation d encarts d di s accompagnant les diverses pi ces mat rielles et logicielles La documentation contractuelle aff rente aux mat riels et logiciels est encore moins accessible que ces derniers car souvent g r e par des services diff rents Son Cet amendement autorise la reproduction et la repr sentation d une uvre faisant partie de leur collection effectu e des fins de conservation ou destin e pr server les conditions de sa consultation sur place des fins de recherche ou d tudes priv es dans les locaux de l tablissement et sur des terminaux d di s par des biblioth ques accessibles au public par des mus es ou par des services d archives sous r serve que ceux ci ne recherchent aucun avantage conomique ou commercial Cf http scinfolex wordpress com 2009 05 17 une nouvelle formulation pour lexception bibliotheques dans la loi hadopi 7 Bien que nombre de pi ces de mus e soient en fait des dispositifs mat riels 76 cycle de vie n est pas non plus le m me elle est en g n ral conserv e pour archive alors que le mat riel est d class et r cup r par des tiers puis d truite la fin de la dur e l gale de conservation Des actions de collecte sp cifique devront tre entreprises si n cessaire Conclusion La mus ographie de l informatique est confront e un double d fi en ce qui concerne le droit du num ri
473. s ifient le monde et la vie quotidienne Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 273 patrimoine num rique il n y a pas de territoire immat riel mais un suspens une antre aux capacit s d accueil infinies pour des ouvres passantes Nous qualifierons de matrimoine cette matrice sans patrie sans terre et qui s tend partout tout le temps C est un moule o se font par les uns et les autres ce qui va en passant se situer dans la tradition dans la transmission des arts de faire des arts en train de se faire Des arts in progress mais sans cette id e de progr s qui participe de la raison conqu rante une raison dont on sait qu elle a command une certaine id e de l Histoire Cette histoire majuscule est close elle se ramifie en histoires multiples et qui font passages et les restes historiques de nos objets num riques ordinaires ou qualifi s d art sont passants Ils ne tiennent pas en place Leur place n est pas le mus e L archive n est plus affaire d entreposage et de conservation d objets distincts fichiers ouvrages uvres d art etc dans des lieux particuliers biblioth ques mus es etc De nos jours l archive est aussi un flot continu de donn es sans g ographie ni contenant transmis sans interruption et par cons quent sans restriction temporelle savoir toujours disponible ici et maintenant Bien que l informatique en son hardware soit pe
474. s logiciels En particulier il pourrait conserver tous les documents n cessaires pour suivre et comprendre la lib ration de certains logiciels comme Maxima anciennement Macsyma et Scilab 4 Les micro ordinateurs 4 1 L importance des micro ordinateurs Beaucoup d utilisateurs de l informatique ont conserv des micro ordinateurs qu ils avaient appr ci s pour des raisons diverses Ils ont constitu ainsi des collections qui ont un int r t ind niable pour l histoire fulgurante de l informatique Certains de ces ordinateurs fonctionnent encore D autres pourraient tre facilement r par s en pr levant des cartes ou des p riph riques sur des ordinateurs de la m me g n ration Les micro ordinateurs sont aussi tr s utilis s pour la recherche depuis une vingtaine d ann es comme nous l avons vu dans la section consacr e la chimie informatique 4 2 La lib ration des micro ordinateurs Les logiciels de ces ordinateurs sont majoritairement propri taires On trouve aussi des partagiciels des gratuiciels et quelques logiciels publics Les logiciels les plus anciens taient souvent ouverts mais ils ont t progressivement ferm s partir des ann es 80 Les logiciels libres ont t d velopp s plus tard Les conditions d utilisation des logiciels propri taires sont tr s strictes Ils sont g n ralement associ s un seul ordinateur Comment le prouver au bout de quelques d cennies Comment g r
475. s probl mes nouveaux et d entreprendre des traitements jusque l impossibles Mais pour qu une op ration de m canisation remplisse un co t acceptable ses objectifs en mati re de gain de productivit il faut que l quipement choisi convienne mieux que tout autre l application envisag e L organisation et la m canisation sont deux op rations diff rentes mais troitement li es En effet toute installation de machines doit tre pr c d e par une tude g n rale scientifique qui doit d finir au pr alable les objectifs recherch s et en mesurer l impact sur le fonctionnement du service Cet aspect est trop souvent n glig Le ver est alors d j dans le fruit Nous n avons aujourd hui toujours pas fini de subir les cons quences de ces approches par silos et du manque de recul en termes d organisation En fait d s que les calculateurs sont utilis s en gestion pour du stockage du tri et de la recherche de donn es extrapolation dans un premier temps des principes m canographiques on se trouve par rapport des machines con ues pour le calcul scientifique dans un changement de paradigme avec beaucoup d entr es sorties la gestion de fichiers et bases de donn es sur lesquels sont effectu s des calculs simples et en petite quantit unitaire et assez rapidement un probl me de mise en place d interfaces homme machine adapt es des utilisateurs de tous niveaux Ce n est que
476. s vastes jusqu au r seau des r seaux que constitue Internet On n acc de plus un ordinateur on acc de un r seau ce dernier donnant acc s des ressources de moins en moins individualis es La vision de John Gage the network is the computer prend forme avec l mergence de l informatique en nuage L externalisation des infrastructures mat rielles et logicielles a conduit une profonde modification des licences logicielles Du fait de l utilisation des logiciels en tant que service SaaS pour Software as a Service les droits conc d s ne concernent plus que la simple utilisation tous les autres droits 37 Ceci n est pas tout fait exact en ce qui concerne la question centrale de la gouvernance vis vis de l volution des caract ristiques de ce format 38 France T l com un op rateur de r seau devient un acteur de la communication Jean Marie Charon R seaux n 37 CNET et TIS vol2 1 1989 Cf http revues mshparisnord org lodel disparues docannexe file 103 tis vol2 nl 2 29 50 pdf 72 correction des bogues copie de sauvegarde etc devenant caducs du fait que le logiciel proprement dit n est plus accessible aux usagers Ce ph nom ne a galement impact les licences libres Le m canisme d adh sion aux termes de ces licences qui tait d clench lors du t l chargement ou bien de la redistribution d un logiciel devenait inop rant lorsque le logiciel tait simpl
477. s 1970 Leur collecte est confi e la Phonoth que nationale qui devient en 1977 un D partement de la Phonoth que nationale et de l Audiovisuel au sein de la Biblioth que nationale On ne doit pas se tromper sur ce que l on entend par document multim dia en 1977 point de CD ROM interactifs alors mais bien au sens premier du terme des documents compos s de plusieurs m dias Il s agit alors principalement de documents p dagogiques manuels scolaire ou m thodes de langues regroupant des fascicules des disques et des cassettes En 1992 le d partement re oit encore la charge de la collecte du d p t l gal des documents lectroniques bases de donn es logiciels jeux vid o Quand la Biblioth que nationale de France ouvre ses portes sur le site Fran ois Mitterrand le souvenir de la Phonoth que nationale est abandonn au profit de la seule d nomination de D partement de l Audiovisuel dont la mission premi re est la collecte la conservation et la diffusion du d p t l gal des phonogrammes des vid ogrammes des documents multim dias et des documents lectroniques D s l origine donc les Archives de la parole ont d se doter d appareils de lecture et d enregistrement qui n taient autre que leurs outils de travail travail de collecte travail de diffusion C est le noyau de la collection Charles Cros noyau qui s est d velopp au gr des volutions techniques et de l extension du d p t l
478. s appeler des hackers Certains m me estiment que cette d marche est totalement ind pendante du support sur lequel le hacker travaille E RAYMOND Comment Devenir un Hacker trad E MORNIER http ocmartialarts unixboxen net web hacker php questce page visit e le 11 07 12 24World Wide Web Consortium http www w3 org 2 Request For Comments l origine des protocoles de l internet https www rfc editor org Do It Yourself 2R MUCHEMBLED op cit p 339 340 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 271 Aujourd hui une v ritable offensive culturelle s attaque aux pratiques d mancipation en entravant la puissance cr ative du commun des mortels De deux fa ons avec de la gratuit et en laborant des lois qui contreviennent l usage ordinaire d un co syst me Cette guerre culturelle o les pratiques populaires sont confront es la strat gie des pouvoirs se trouve au centre de notre interrogation concernant la pertinence d un mus e du num rique En effet aux faits d art qui sont mat riellement des ouvertures nous avons le mus e qui ach ve l usage qui peut tre fait de l art Autrement dit le mus e est aux uvres num riques ce que l esth tique est l art sa fin Pourquoi Parce que le jugement critique de go t l esth tique la science de l art a fait de l art une chose du pass qui a perdu pour nous sa v rit et sa vie rel gu
479. s composants les trois tages et l int rieur de chacun d eux ses diff rents composants logiques et physiques Ainsi est introduite la notion de communication dont on peut en outre distinguer les aspects logiques messages de requ te et r ponse et les aspects physiques transmission sur les r seaux On retrouve la notion d abstraction d velopp e ailleurs dans le mus e propos des protocoles de communication et du fonctionnement de l Internet On a donc pr sent de mani re intuitive quelques notions importantes de la science informatique On peut alors montrer que ces notions introduites sur un exemple particulier s appliquent tr s largement la compr hension g n rale du fonctionnement d objets ou d applications tr s divers Des exemples en sont un ordinateur un t l phone portable un robot un jeu vid o une application usuelle du web telle que Google le web lui m me en tant que support d applications Les visiteurs qui souhaitent approfondir le sujet peuvent alors s orienter vers une pr sentation plus syst matique des notions de base de la science informatique information algorithme machine langage dont chacune est d velopp e en s appuyant sur des exemples Nous ne d taillons pas ici l organisation de cette pr sentation Le principe du traitement de l aspect historique comment ces notions sont progressivement apparues est d crit dans la
480. s de graves lacunes de documentation des programmes Une vue unifi e de la d marche de d veloppement qu il s agisse de moderniser tendre construire int grer d ployer un syst me s impose donc 3 2 2 La situation d aujourd hui Nouvelles technologies ou nouveaux usages On s aper oit depuis quelques ann es que l apport essentiel des technologies qui mergent successivement des apports de la recherche s nonce moins en termes de performances que de nouvelles possibilit s voire de bouleversements de la vie quotidienne individuelle et professionnelle li es aux usages innovants qu elles Des exemples significatifs des d fis relever pour le monde des ing nieurs se trouvent dans l application de ces technologies au d veloppement durable nergie et urbanisme au domaine de la sant de la r tro ing nierie du cerveau visant entre autres faire progresser l intelligence artificielle en b tissant des simulations pr cises de cet organe de l univers de la culture de la s curisation des r seaux ne n gligeant pas la psychologie des utilisateurs Internet des objets intelligents et communicants fond sur le RFID et les technologies sans contact ou de la mise en place d un cloud computing r aliste dans un mod le conomique d finissant clairement les unit s d uvre consomm es et leur mesure pour mettre disposition des march s une v ritable puissance informationnelle
481. s de caract res condition d en connaitre le code rest rent utilis es jusqu la fin des ann es 1970 On notera que les machines perforatrices ont t appel es poin onneuses en fran ais chez Bull La saisie s effectua longtemps par des op ratrices divis es en perforatrices et en v rificatrices partir de bordereaux d entr e contenant des informations g n ralement manuscrites Afin d augmenter la productivit de l atelier de perforation ces bordereaux taient pr format s sur des feuilles de papier o chaque colonne tait perforer et devaient tre remplis par les services producteurs de mani re lisible en caract res majuscules tels qu inscrits sur le clavier de la perforatrice Plus tard certaines applications utilis rent des cartes imprim es et partiellement perfor es et o les perforations de certaines colonnes taient remplir par le service producteur au moyen du noircissement par un crayon laissant une marque de graphite conductrice du courant Ces cartes devaient tre lues par des lecteurs sp cialement quip s comme des photo lecteurs appropri s Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 47 L inscription en clair du contenu de la carte peut tre faite dans l atelier de traitement par une machine sp cialis e appel e traductrice ou dans l atelier de saisie o la perforatrice est dot e d un diapositif sp cial d impression sur le sommet de la carte IB
482. s de la plupart des outils utilis s dans les centres de vacances et c est ce qui les rend int ressants exposer Ou au moins c est ce qui rend l exposition vivante L association Le Mus e de la Colo g re un fond de documents d archives mais aussi d objets depuis 1996 L association collecte de nombreux l ments notamment lorsque les associations ou services ferment ou lorsque des anciens d cident de se s parer de leurs archives L ambition est de permettre des recherches mais aussi de mettre dans l ambiance de faire vivre les souvenirs des centres de vacances Pour ce faire l association organise des expositions notamment avec PI U T de Nice par les tudiants en carri res sociales Des enfants de centres de loisirs et d cole visitent l exposition anim e par les tudiants Lors de l exposition 2012 qui a eu lieu l IUT de Menton d partement carri res sociales les tudiants ont cr une salle des m dia Il s agissait de montrer comment les m dia ont t utilis s par les animateurs dans les colonies de vacances En faisant le tour de la pi ce qui tait anim avec comme support un kamishibai on passait de la lanterne magique au TO8 en passant par la photo les films vues fixes les diapos le cin ma 16mm et super 8 Les tudiants ont b n fici de diff rents appareils mis disposition par l association Ils devaient les mettre dans l ordre comprendre le foncti
483. s donn es faut il se fier des m morisations d centralis es sur quelques gros serveurs d tenus par des soci t s priv es Quelles obligations de conservation ont ces soci t s au del du minimum l gal Sait on toujours o se trouvent ces donn es dans quel pays quel continent Et quid en cas de d faillance ou de faillite d un tel op rateur COMMENT conserver ce qui doit l tre Il faut distinguer plusieurs types de donn es Pour les donn es imprimables textes photos une norme d archivage PDF A ISO 19005 tente de s imposer Si l id e de base est bonne ind pendance autonomie elle impose certaines restrictions non inclusion d objet dynamique interdiction du lancement de code script ou ex cutable inclusion de toutes les polices de caract res UNICODE interdiction de chiffrement et de s curit et son application est questionnable Si chacun conna t et produit des PDF combien de ces fichiers sont ils compatibles avec la norme PDF A Exp rience faite presqu aucun document PDF n est directement compatible PDF A et certains PDF A ne passent m me pas le test de validation avec succ s De plus cette norme ne s applique aujourd hui qu des documents imprimables donc des textes et des images Sont exclues les donn es conserv es en base de donn es si elles ne sont pas export es sous formes d tats imprim s les sons les vid os L archivage PDF A est donc une d marche volontaire complexe e
484. s entre utilisateurs sont encore extr mement actifs comme en 6 Les publications et les r sultats de cette enqu te sont disponibles http mba tuck dartmouth edu spreadsheet product_pubs html 214 t moigne par exemple le nombre de sujets en cours de discussion sur un site d changes sur la programmation Si le tableur n est plus le seul instrument des utilisateurs programmeurs les pratiques ont elles pour autant beaucoup volu Rien n est moins certain Ainsi un examen du contenu des forums de discussion francophones sur la cr ation de sites web laisse penser que nombre de participants sont encore des utilisateurs qui se forment sur le tas L mergence d une activit de programmation pour des besoins professionnels par des non informaticiens a suscit un courant de recherche en interaction homme machine end user programming qui vise comprendre en quoi consistent ces modes informels de d veloppement de logiciel et qui cherche concevoir des outils qui facilitent et am liorent ces d veloppements Centr es initialement sur la programmation ces recherches prennent en compte plusieurs aspects du d veloppement d applications par les utilisateurs end user development et notamment les questions de g nie logiciel Ko ef al 2011 La permanence d une activit de programmation et de d veloppement par des non informaticiens sur plus d une trentaine d ann es la place qu elle occupe dans les
485. s et r utilisables Histoire de la naissance d Internet Cette exposition a t partag e sous licence Creative Commons et a t pr sent e dans une dizaine de villes de France l occasion des f tes de l Internet Elle est galement pr sent e de mani re permanente aux visiteurs du iMus e de Montr al Canada Exposition artistique cr e par St phane Mathon Les 25 ans du Mac Exposition artistique cr e par SVM Mac Histoire de la SEA exposition con ue par Pierre Eric Mounier Kuhn cette exposition a t pr sent e la Mairie de Courbevoie en 2010 Le SICOB exposition cr e partir des archives du fondateur du SICOB Max Hermieu Ces expositions sont conserv es pour tre ventuellement r utilis es dans le futur 4 5 Les soutiens publics M me s ils sont plus symboliques que r els le mus e de l informatique de la Grande Arche a t soutenu ou parrain par de nombreux d cideurs politiques 104 Le Pr sident de la R publique Jacques Chirac arrivant la fin de son mandat avait soutenu la premi re exposition sans pour autant pouvoir la parrainer ce qui aurait engag son successeur Le candidat Nicolas Sarkozy avait apport son soutien la cr ation d un mus e de l informatique Trois ans plus tard la fermeture de la Grande Arche nous lui avons rappel sans succ s son soutien Nous n avions obtenu aucun soutien du c t du minist r
486. s logiciels d animation 3D commercialis s pour PC Imagix 3D qui pr t MacGuff l aidera d marrer ses activit s En 1986 Jean Charles Hourcade fonde TDI avec Daniel Borenstein et Alain Nicolas soci t issue d un regroupement entre le studio 3D de l INA et Thomson CSF posant ainsi les bases d Explore qui allait tre le logiciel de 3D le plus vendu au monde en 1991 2 4 L utopie artistique En contribuant l invention de nouveaux univers visuels et fictionnels les techniques num riques de cr ation et de traitement d image sont galement exp riment es des fins purement artistiques D s 1975 IBM d die un num ro de sa revue l Art et l ordinateur IBM 1975 A c t d oeuvres internationales sont pr sent es de nombreuses r alisations fran aises qu elles soient de recherche comme celles de Pierre Louis Dahan et Phac Le Tuan artistiques comme celles du Groupe de Belfort ou encore de CAO avec les images de Jean Marc Brun et Michel 240 Buffin Seydoux Computer Animation 21 La vie des b tes 1986 1987 R al Mac Guff Ligne Jacques Bled Thierry Bravais Rodolphe Chabrier Philippe Sonrier et Martial Vallanchon 22 Les fables g om triques 1989 1992 R al Renato et Georges Lacroix 50 pisodes de 3 min 26 Thomson Digital Image Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 281 Th ron Manfred Mohr r alise ses premiers dessins sur ordinateur d
487. s m dias audiovisuels collect s et conserv s au sein du d partement documents sonores Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 257 documents vid o documents multim dias Elle s est constitu e au fil des ann es de mani re empirique et selon trois modes d accroissement D s l origine les Archives de la parole ont pris l habitude de conserver les appareils hors d usage plut t que de s en d barrasser plus tard la Phonoth que nationale a entrepris une politique d achats patrimoniaux dans le but d lib r d exposer en ses murs un mus e du phonographe rapidement enfin l institution a r ussi susciter des dons Aujourd hui encore la r gie audiovisuelle continue de verser dans la collection Charles Cros les appareils qu elle n utilise plus qu ils soient devenus hors d usage ou obsol tes le d partement poursuit une politique d acquisitions on reuses dans les domaines o la collection reste parcellaire les dons enfin sont devenus la voie d accroissement la plus fertile Baptis e dans les ann es 1980 du nom du concepteur fran ais du phonographe la collection Charles Cros longtemps remis e apr s le d m nagement du d partement Audiovisuel sur le site Fran ois Mitterrand a finalement pu se d ployer dans un magasin de 300m2 en 2006 Ni mus e ni espace de stockage le magasin a pu tre am nag en une r serve visitable qui accueille chaque ann
488. s parmi les jeunes tout en valorisant le patrimoine rassembl et conserv par l association ACONIT Les capacit s pr vues pour ce mus e parcours personnalis s de visite adaptation des publics divers techniques avanc es de visualisation et d interaction n cessitent par ailleurs la r alisation d outils sp cifiques de construction Les r sultats du projet seront rendus largement accessibles diffusion du contenu sur l Internet et mise disposition des outils comme logiciel libre ABSTRACT We describe the project of a Virtual Museum of Computer Science that will present the various aspects scientific technical societal of this domain using a historical approach The objective is to promote a better awareness among the general public of the concepts main issues and challenges of computer science and to encourage scientific vocations among the young We also aim at exploiting the rich collection of machines documents and software gathered and preserved by the ACONIT association The capabilities of this future museum customized visit tracks adaptation to a wide range of public advanced visualization and interaction techniques call for specific tools for the construction of the museum and the preparation of the visit tracks The results of the project will be widely available on the Internet and the tools will be distributed as open source software MOTS CL S mus e virtuel informatique KEYWORDS virtual museum compu
489. s peu commerciaux qui donnaient l impression de circuler dans un d cor d shumanis apocalyptique De fait il tait difficile de se repr senter l chelle des objets ou des b timents de synth se ainsi symbolis s et donc tout autant difficile de se projeter Dans les ann es 90 le d veloppement des techniques de capture de mouvement va enfin permettre l int gration tr s pouss e d images de synth se anim es l int rieur d images r elles elles aussi en action tourn es avec une cam ra en d placement La capture de mouvement sera utilis e aussi bien pour incruster des voitures de synth se dans des plans r els que pour reconstituer des explosions ou des plans s quences impossibles tourner dans un contexte r el ou encore pour cr er des studios virtuels Fellous 1993 3 4 L animation de personnages La repr sentation de l tre humain pose bien videmment toutes sortes de probl mes li s la mimesis qu il faut r soudre dans les logiciels de synth se d image la translucidit de la peau subsurface scattering les poils et cheveux le gonflement des muscles par exemple Mais avant d en arriver ces d tails de pr cision l animation du squelette humain a t un domaine de recherche pointu Nous sommes tellement habitu s voir des corps humains en mouvement que le moindre d faut d animation est imm diatement ressenti comme une fausse repr sentation Certains diront que c
490. s sommes int ress s depuis plusieurs ann es une cat gorie d utilisateurs assez peu tudi e en France celle des utilisateurs d instruments informatiques qui con oivent ou d veloppent des programmes et qui pour autant ne sont pas des informaticiens au sens o ils ne se revendiquent pas comme des professionnels de l informatique Ces utilisateurs particuliers sont apparus en nombre avec l arriv e de la micro informatique et le d veloppement de l usage des tableurs dans les ann es 80 Bruillard et Blondel 2007 cot des amateurs passionn s assez nombreux cette poque est apparue une cat gorie d amateurs professionnels c est dire d utilisateurs qui ne sont pas des informaticiens mais qui programment et d veloppent pour des raisons li es principalement leur activit professionnelle Durant les trente derni res ann es l industrie des services s est fortement d velopp e les m tiers de l informatique se sont sp cialis s la formation des informaticiens a connu un essor important M me si elle n est pas l objet d un recensement particulier il semble que la proportion des utilisateurs programmeurs n ait pas vraiment diminu montrant ainsi l importance de ces acteurs dans l ventail des usagers de l informatique Peut on rendre compte de ces usages et de ces usagers dans un mus e de l informatique Quels seraient les objets et quelles activit s les plus caract ristiques de ces usages
491. s son corps en entier Publics activ s captiv s captifs d une culture surplombante qui se construit sur le principe de la conqu te Inaptes prendre soin de la r alit mouvante sinon bouleversante des uvres num riques les conservateurs des mus es r p tent voire 27 J BEUYS J explore un caract re de champ catalogue d exposition Art into Society into Art Londres Institute of Contemporary Arts 1974 p 48 trad Martine Passelaigue cit par C HARRISON et P WOOD Art en Th orie 1900 1990 Hazan 1997 p 985 8Voir plus loin 2D finition du mus e selon les statuts de l ICOM adopt s lors de la 21e Conf rence g n rale Vienne Autriche en 2007 International Council of Museums http icom museum la vision definition du musee L 2 page visit e le 04 07 12 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 269 amplifient la passion f tichiste l arr t sur image et in fine la v n ration des marques de domination culturelle Il n est pas certain que l art dans ces conditions puisse s y retrouver C est cette m me culture savante et conservatrice qui d nie tout autant l art et aux artistes qui le portent son existence factuelle Car l art est un fait d j l pr sent bien avant d avoir t cultiv et reconnu par le jugement esth tique De la m me fa on le spectateur loin d tre passif et inculte est de fait actif et cultivant sinon d j
492. s sortes et que la culture et les technologies ne rentraient pas dans leurs missions Les grandes entreprises de technologies IBM Microsoft Intel Apple nous ont toutes r pondu que le financement d un mus e de l informatique ne donnait pas une image moderne de leur entreprise et ne figurait pas dans leurs axes de communication Je citerai pour m moire la r ponse de la responsable de la communication de HP qui nous a expliqu qu elle pr f rait sponsoriser le festival de Cannes que le mus e de l informatique Les donateurs priv s ont particip mais pour des montants non significatifs En revanche nous avons constat un int r t autour du mus e de l informatique de la part de soci t s d informatique condition qu une prestation leur soit propos e Plut t que de rechercher des sponsors nous avons donc d velopp une offre de prestations location de salles privatisation du mus e conf rences de presse animations soir es qui ont au bout de deux ans assur 50 des revenus du mus e Le potentiel pour ces prestations de communication reste important 106 7 La communication Ne disposant pas d un budget nous permettant de faire de la publicit dans Paris ou dans des guides touristiques nous avons privil gi l ouverture du mus e des actions de communication en direction de la presse dont notre quipe connaissait bien le fonctionnement Le r sultat a d pass nos e
493. s sur l Internet il a galement anim pendant dix ans la commission juridique du chapitre fran ais de l Internet Society Mais non de repr sentation au sens o l entend le droit d auteur dans le cas d une uvre telle qu une pi ce de th tre Ces restrictions interdisent galement la diffusion publique d un vid ogramme Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 77 Quelle place pour le logiciel dans un mus e de l informatique Fran ois Letellier ACONIT Grenoble France S flet fr R SUM Les l ments patrimoniaux d un mus e de l informatique doivent inclure mat riel et logiciel Le mat riel conserv n cessite des programmes qui lui correspondent Les logiciels constituent en eux m mes une part importante du patrimoine mais requi rent des machines ad quates L ex cution de logiciel sur des mat riels d origine pose probl me car elle d grade ceux ci La technologie logicielle apporte une solution en permettant l mulation simulation des machines rares ou fragiles mulateurs et simulateurs r pondent au besoin d tude et d exposition du logiciel Nous proposons de consid rer que l inclusion d mulateurs de qualit dans le corpus logiciel d un mus e de l informatique constitue une d marche positive de conservation du mat riel correspondant D s lors la mus ographie peut tre repens e sur la base d une compl mentarit entre l objet mat ri
494. s the presentation of the calculus museum project that will be a part of the future National Museum of Computing It is a candidate to the future museum show windows The main strengths of this project are first of all the high quality of the pieces exposed vintage mechanical calculators instruments documents articles and books which are described below and the Homo Calculus Exhibition that has been successfully presenting them for more than 15 years in the scientific community of Bordeaux Two important people leave their marks in the History of calculus Maurice d Ocagne a very well known mathematician and Lucien Malassis a very skilled engineer and a famous collector For the very first time in tribute to Lucien Malassis 1869 1951 you will discover his biography in which we recall that he was a technical advisor of the National Conservatory of Arts and Crafts and that his work and Maurice d Ocagne 5 contributed a lot to the CNAM Museum 5 collection MOTS CL S Mus e du calcul Hhistoire du calcul L Malassis M d Ocagne L on Boll e Collection Malassis Coollection IBM CNAM Mus e du CNAM Mus e de l informatique KEYWORDS Calculus Museum History of Calculus LI Malassis M d Ocagne L on Boll e Museum of Computing Computer History Museum Malassis Collection IBM Collection CNAM Museum s Collection 1 Introduction L ordinateur ne descend pas directement du b
495. s un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 239 concept fondamental mis en avant les inventeurs les interfaces graphiques prolongement des interactions en temps r el n est pas encore de mise sans cet l ment crucial difficile de se projeter dans une approche cr ative de la machine Dans cet environnement informationnel tr s codifi difficile aussi d imaginer la possibilit de communiquer en langage naturel mais travers la machine On reste dans un syst me tr s codifi tout tait verrouill M F voque que cette possibilit a exist pour cr er des messages d alerte sur les pi ces critiques certaines demandes de ce type mises aupr s des concepteurs taient rest es lettre morte Qu en est il alors de l volution de ce syst me en mati re de t l communication proprement parler Sur le plan conceptuel le syst me aurait pu accueillir de telles applications mais la technique n a pas t d velopp e dans ce contexte Sur la question de la cr ativit je sugg re qu introduire du langage naturel aurait pu r introduire de l humain dans la communication num rique un des grands arguments aux fondements des m dias sociaux d aujourd hui mais mes interlocuteurs n ont pas l air d accepter cette hypoth se on ne pensait pas comme a l poque on ne savait pas que a allait arriver M B Il faut attendre la d cennie suivante pour que des syst mes d
496. sa connaissance des textes anciens ses recherches d ouvrages rares de publications par exemple les premi res relatives aux abaques que nous avons retrouv es les tir s part des comptes rendus de l Acad mie des sciences les articles de r f rence Il est dans cette d marche un v ritable scientifique Dans sa lettre du 4 novembre 1919 au Pr sident de la Soci t d encouragement pour l industrie nationale pour le convaincre d exposer des machines calculer car on d couvre que c est lui qui est l origine de cette manifestation qu elle organisera du 5 au 13 juin 1920 son si ge 44 rue de Rennes Paris il crit J ai vou pour ainsi dire un culte aux machines et instruments de calcul J en ai r uni plus de 200 et j ai peu pr s autant de documents imprim s ou manuscrits originaux sur la question C est cette exposition en l honneur de Thomas de Colmar pour f ter le centenaire de l invention de son arithmom tre qui a permis Lucien Malassis personnage central de cette manifestation d acqu rir en quelques jours une reconnaissance et une immense notori t Il participe l exposition r trospective du 20 d cembre 1924 de la chambre syndicale de la m canographie l exposition organis e au CNAM en 1942 CNAM 1942 il expose au Science Museum de Londres Il fera don ce mus e entre 1927 et 1938 de 13 instruments de calcul C est lui qui remet en ordre de marche
497. sante et complexe le num rique en sa fabrique immat rielle est lui l ger comme l air Les uvres qui transitent via l internet sont dite on line on pourrait les dire on air et certaines se trouvent dans des nuages Les artistes y compris les artistes num riques ont ils pris la mesure du changement de nature de leurs uvres on line on air N ont ils pas conserv eux aussi la m me attitude vis vis de leurs productions immat rielles que celle vis vis des productions mat rielles Il faut en convenir la tr s grande majorit d entre eux peinent pouser le mouvement gracieux que leurs uvres r alisent Ils s appliquent prendre la posture de l Artiste cr ateur alors m me qu elle a t s rieusement travaill e par ceux des artistes qui d s le d but du XXe si cle en ont per u les limites et en ont red finit les contours C est ainsi que pour prot ger leur art certains vont jusqu entraver leurs propres uvres avec des moyens techniques Cette attitude conservatrice de l Auteur num rique est encore plus sensible concernant le net art car il n y pas plus de net art qu il n y a de forme en r alit Il n y a pas l d art selon les crit res qui permettraient de le reconna tre comme art selon le jugement de go t classique Nous avons vu que ces crit res n taient plus pertinents pour comprendre la r alit de l art l re de l internet Si l art 233
498. scientifique et ce titre associer les scientifiques Si ceci peut sembler une vidence les d bats actuels sur l Internet font souvent davantage place aux industriels aux membres de la soci t civile aux militants Leur place est enti re mais celle des chercheurs doit l tre aussi 3 L exemple du Minitel nous rappelle aussi la n cessit de penser la convergence entre t l communications et informatique 298 Un autre point important est que ce mus e de l informatique devrait tre profond ment soutenu par les pouvoirs publics et constituer une ambition fran aise pour ne pas laisser l histoire de l informatique s crire exclusivement outre Atlantique et pour prendre la mesure et donner voir le dynamisme europ en et national ses r ussites et ses checs qui peuvent aussi pr parer et clairer l avenir Bibliographie Abbate J 1999 Inventing the internet MIT Press Cambridge Abbate J 2012 L histoire de l Internet au prisme des STS Le Temps des M dias n 18 p 170 180 Braman S 2010 Technical Design of the Internet and the Law The First Decade http microsites oii ox ac uk ipp2010 programme 111 Ceruzzi P 2012 Aux origines am ricaines de l Internet projets militaires int r ts commerciaux d sirs de communaut Le temps des M dias n 18 p 15 28 Crovitz G 2012 Who really invented the Internet The Wall Street Journal http online wsj com article SB1
499. se espace occup stabilit des performances etc C est une qualit tr s directement ressentie par les utilisateurs Garantir les performances repose avant tout sur les caract ristiques des composants mat riels utilis s vitesse capacit de stockage etc mais aussi sur l application de m thodes de conception appropri es raccourcir les circuits bien utiliser l information disponible etc et sur l usage d outils de mod lisation perfectionn s comme les mod les probabilistes ou les r seaux de files d attente Ces probl mes d efficacit seront galement illustr s sur des applications courantes encore le site de vente en ligne les jeux vid o un ordinateur Google etc La s ret de fonctionnement garantit qu un syst me assure au mieux sa mission en toutes circonstances y compris en cas d v nement impr vu d faillance pic de charge attaque malveillante Le public est sensibilis aux probl mes de pannes de virus de violation de confidentialit d usurpation 18 d identit et autres situations ind sirables Ici encore une approche scientifique commence donner des r sultats m me si on est encore tr s loin de ma triser tous les probl mes On peut ainsi montrer quelques avanc es comme la cryptographie cl publique les techniques de tatouage l utilisation raisonn e de la redondance les syst mes adaptatifs Dans le mus e ces aspects seront illustr s par des exemp
500. se http en wikipedia org wiki Sketchpad 4 Voir The Early History of Smalltalk Alan Kay 1993 http gagne homedns org tgagne contrib EarlyHistoryST html 190 p dagogique qui permette aux utilisateurs d apprendre se servir d un ordinateur plus facilement le tout dans une p riode o il pressent l av nement de l ordinateur personnel Aujourd hui ce qui fut invent dans une perspective d apprentissage est devenu l une des m thodes de programmation les plus couramment employ e Le troisi me exemple est la popularisation des ordinateurs ultra portables par le projet One Laptop Per Child OLPC lanc en 2005 L anc tre de ces ordinateurs ultra portables destin s aux enfants date de 1968 quand Alan Kay pr sente le Dynabook Mais ce qui d clencha r ellement l mergence du march des ultra portables fut le projet OLPC un projet humanitaire et ducatif visant fournir des machines bas prix pour les pays en voie de d veloppement Avant que des pays en voie de d veloppement ne s int ressent ces ordinateurs aucun industriel n aurait pari que leur format deviendrait populaire Depuis 2005 celui ci est quasiment devenu plus courant que celui de nos anciens ordinateurs portables Ici encore c est un projet vocation p dagogique qui vient bouleverser le paysage de l informatique Ces trois innovations ont en commun d tre issue d une m me famille de chercheurs les h ritiers des pionniers de l apr s gue
501. se d placer et la classe si un objet de classe X est gauche 14 tellement sp cifiques que nous sommes encore la limite de ce qui s appelle r ellement langage en informatique Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 195 de la ligne centrale le cloner droite par sym trie axiale Si possible en m me temps que son langage gagnerait en abstraction l utilisateur disposerait d un espace o il pourrait acc der visuellement aux objets actions et structures conditionnelles comme c est le cas dans un logiciel comme Turtle Arts Babel rappellera les activit s Scratch et Etoys ceux qui connaissent ces environnements inspir s du LOGO et de la Tortue Sauf qu il ne s agirait pas d apprendre programmer partir de blocs pr d finis mais de comprendre la d marche d abstraction partir d l ments visuels et symboliques d finis par l utilisateur Comme motivation celui ci pourrait avoir relever un d fi du genre faire se d placer une voiture de gauche droite de l cran puis de droite gauche quand elle heurte le bord droit essayer d crire un programme avec le langage invent par son voisin etc D autres extensions sont imaginables comme de voir les affinit s du langage invent avec d autres langages existants 4 2 S inspirer de la d marche des design patterns En informatique un patron de conception design patterns est une solution
502. se r v ler tr s utiles pour ventuellement tenter de r parer certains mat riels Peut tre pourraient ils aussi servir identifier des composants dont on aura oubli la fonction comme dans cette 50 C est en fait le m me probl me que celui des Data Books discut dans la section suivante Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 121 salle du Smithsonian qui pr sente la sagacit des visiteurs toute une collection d objets dont plus personne ne sait quoi ils ont pu servir Tous ces livres ont une particularit commune il n ont pas de num ro ISBN ne sont pas diffus s par des diteurs et ne sont apparemment pas soumis au d p t l gal Ils sont probablement aussi totalement absents de nos biblioth ques On peut donc l gitimement se demander s il ne serait pas important de pr voir tr s rapidement une solution pour pr server cette ressource d une compl te disparition 4 Archives analogiques sur support magn tique Une petite partie de mes archives concerne des enregistrements audio ou audio visuels sur des bandes magn tiques Leur transcription sur support num rique dans un format standardis plus p renne se r v le aujourd hui difficile faute d acc s des lecteurs et des outils de transcodages appropri s Tous les magn toscopes ma disposition ont rendu l me pour une raison ou une autre un condensateur claqu pour l un d eux J ai trouv un nouveau magn toscop
503. section 5 4 Pour aller plus loin rendre une application utilisable Pour r aliser un syst me utilisable il ne suffit pas de le construire Il faut garantir qu il poss de diverses propri t s 5 Nous utilisons le terme g n rique de syst me pour d signer aussi bien un objet mat riel qu un programme logiciel de base ou application ou qu un ensemble mat riel et logiciel Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 17 validit le syst me fait il ce qu on lui demande efficacit le fait il rapidement en consommant peu de ressources s ret de fonctionnement le syst me fournit il son service en toutes circonstances ergonomie est il adapt aux besoins et aux attentes des utilisateurs Nous souhaitons faire passer deux id es ces propri t s ne se manifesteront pas toutes seules si on ne s en occupe pas explicitement assurer leur garantie est une entreprise difficile pour laquelle est requis le secours des outils les plus avanc s tant conceptuels que techniques La premi re id e n est sans doute pas neuve pour un public familier des dysfonctionnements des produits et services qu il utilise transports appareils m nagers etc La seconde en revanche met l accent sur la grande complexit des objets informatiques qui fait que les difficult s rencontr es pour les rendre utilisables sont aujourd hui encore tr s l
504. serait une approche statique ce serait ignorer les processus en uvre qui bouleversent autant l informatique que l conomie par un jeu d interactions permanentes et directes Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 147 Il faut notre avis qu un mus e de l informatique soit un lieu vivant qui puisse lui aussi tre partie prenante dans les volutions en cours Il y a en effet un r le jouer dans la situation actuelle o les volutions sont uniquement dict es par les besoins du march Une r flexion g n rale est de plus en plus n cessaire en la mati re Comment mesurer et limiter certains impacts Comment contr ler les d rives d utilisation comment financer de fa on saine et p renne ces d veloppements Quel impact auront terme les nouvelles technologies sur nos soci t s etc Tous ces sujets de r flexion dont la n cessit est de plus en plus vidente ne peuvent tre port s ni par l industrie trop pr occup e par la course en avant technique et la survie conomique ni par les utilisateurs qui ont peine le temps d int grer les possibilit s offertes par leurs nouveaux outils Il y a donc l un r le important et concret jouer pour un Mus e qui au del de l aspect purement descriptif et mus al souhaite tre partie prenante dans les volutions en cours 2 Les Modalit s de mise en place d une vitrine de l conomie num rique 2 1 Le c
505. ses utilisateurs des ph nom nes physiques divers qui peuvent l affecter lui m me ou le syst me jeux vid o comptabilit train centrale nucl aire qu il contr le Par ailleurs dans un environnement agressif certaines d faillances et certains comportements anormaux ou malveillants des hommes doivent donner lieu une r action contr l e Sp cifier les comportements Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 57 normaux de l ordinateur suppose donc de pouvoir d finir toutes les actions s quentielles ou imbriqu es qui peuvent affecter l ordinateur et son environnement Il faut ensuite pour chaque cas recens d crire les r actions attendues de la machine De plus cette description se doit d tre compl te et non ambigu donc doit tre exprim e selon un syst me formel En d autres termes il s agit de formaliser une portion de l univers celle qui se trouve dans un voisinage proche de la machine Consid rons par exemple le pilotage automatique d une ligne de m tro dans lesquels les ordinateurs remplacent les conducteurs Outre les m tros les voies ferr es avec de nombreux aiguillages des signaux complexes un tel syst me comporte des op rateurs humains qui en g n ral suivent les proc dures d exploitation mais qui peuvent se tromper des passagers qui parfois emp chent les porte de se fermer pour d coincer leur sac dos ou qui se jettent sous le m tro par d sespoir sentimental
506. sible de conserver de mani re cr dible les syst mes hautement complexes que sont les MMORPG jeux de r les en ligne massivement multi joueurs Anderson et al 2010 Ce constat n exclue pourtant pas une d marche mus ale pas plus qu un mus e de la Marine ne viserait maintenir op rationnelle l int gralit d une flotte nationale un mus e de l informatique ne cherchera pas l exhaustivit dans la conservation de syst mes tentaculaires Une politique de conservation devra donc op rer un certain nombre de choix privil giant des ensembles complets fonctionnels et repr sentatifs d une classe de technologies 5 3 Conservation long terme d artefacts immat riels A d faut de substrat inalt rable et en pr sence de supports d j d grad s ou menac s ce qui est le lot commun les op rations techniques de stockage long terme passent par trois phases Culture 2008 La premi re vise copier 5 Au sens de la pr minence de la personnalit et de l inspiration de l auteur sur l uvre La participation de la B n F au projet KEEP EC FP7 ICT3 4 3 vient appuyer ce constat Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 83 l information du substrat de d part menac vers un support interm diaire typiquement un stockage de masse actuel La seconde s rie d tapes consistera sauvegarder r guli rement l information d un support vers un autre plus r cent af
507. sieurs caract res en ASCII comme pour l h breu vers des glyphes repr sent s par un code UNICODE etc Les donn es les plus r centes 10 derni res ann es en format XML un formatage de donn es fix dans les ann es 1990ss migrent d j plus facilement sous r serve de documentation valable sur les r gles de codage 9 Les listes listings tats imprim s des donn es trait es et de beaucoup de programmes existent pour diff rentes tapes de certains travaux ou seulement pour l tat final Ces listes sont conserv es dans des caisses qui repr sentent un volume important Si l on ne peut tout conserver il ne semble pas suffisant de ne conserver qu une ou deux pages de chaque sortie d imprimante il semble int ressant de conserver une id e des masses de listing que repr sentent les r sultats de travaux importants pour les poques o l on imprimait pratiquement tous les r sultats Pour les poques plus r centes des chantillons de r sultat sous forme imprim e se trouvent dans les dossiers d ex cution mais les donn es compl tes sont conserv es sous forme de donn es lectroniques 10 La documentation administrative et comptable relative aux diff rents travaux est conserv e dans des bo tes d archives selon deux classements a des documents vari s regroup s autour d un projet b un r pertoire chronologique de toutes les pi ces produites depuis 1980 CHRONO 11 Les institutions Il existe galement
508. sociation depuis sa fondation Mais aussi les certitudes les h sitations les r serves les probl mes rencontr s L histoire de l EPI et celle de l informatique p dagogique expression cr e par l EPI en France se confondent en grande partie MOTS CLES EPI informatique p dagogique compl mentarit des approches recherche p dagogique formation des enseignants mat riels maintenance logiciels culture g n rale discipline informatique programmation politique globale prospective comp titivit relance conomique 1 Introduction Il est clair qu il n est pas question pour moi de r sumer une histoire de plus de quarante ann es en quelques pages aussi je m en tiendrais quelques v nements essentiels qui jalonnent ces quatre d cennies Je ne suis pas historien et ayant personnellement v cu cette p riode puisque je suis tomb dans le chaudron de l informatique p dagogique en 1970 mon propos contiendra in vitablement une part de subjectivit Pour m viter au maximum de r crire l histoire je me suis tenu au plus pr s des textes et documents que chacun pourra consulter sur les sites de PEPT et de la Maison des Sciences de l Homme 12 Pr sident d honneur de l EPI 13 http edutice archives ouvertes fr docs 00 68 53 38 HTML h11epi_jb htm 4 http www epi asso fr 135 http edutice archives ouvertes fr EPI fr Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num ri
509. sp rances et le montant investi dans une agence de relations presse a t largement rentabilis Nous avons obtenu des retomb es presse en t l vision France et tranger en radio en presse crite et en ligne Avec des reportages diffus s sur tous les grands m dias nationaux TF1 France 2 France 3 Canal Plus nous avons assur un flux important de visiteurs au mus e pendant son ouverture Le fonctionnement des m dias impose pour que la communication r ussisse une personnalisation du message C est moi qui ai endoss ce r le car il fallait aux m dias une figure mettre en avant Une entit ou un groupe de personnes ne communique pas efficacement dans les m dias Il faut une personne un bon client qui soit r actif accepte les contraintes parfois tr s dures de d lai en particulier en t l vision Cette forte communication a eu l effet positif que j ai d crit pr c demment mais elle a galement g n r des r actions violentes que nous n avions pas anticip es Il semble que certaines associations qui travaillent depuis longtemps la pr servation de la micro informatique comme MOS ou WDA aient mal accept la cr ation du mus e de l informatique de la Grande Arche et la communication qui a eu lieu en 2007 et 2008 sur le sujet Jalousie ou mauvaise communication de notre part je ne me prononcerai pas Mais nous avons t litt ralement insult s de nombreuses reprises sur les foru
510. spects techniques tant donn la place croissante de l informatique et plus g n ralement du num rique dans l conomie et la soci t cet tat de fait est regrettable Il conduit en effet une mauvaise perception de la nature et de l impact de la recherche en informatique et une d saffection des jeunes pour des tudes dans cette discipline pourtant cr atrice d emplois Comment renverser cette tendance Nous pensons qu une pr sentation de l informatique dans le cadre d un mus e virtuel peut y contribuer par deux voies d approche 1 montrer que les applications bien connues de tous reposent sur des notions fondamentales bases d une d marche rigoureuse de conception et de garantie de qualit 2 montrer comment ces notions se sont d gag es au cours de l histoire Une pr sentation virtuelle par la souplesse et l interactivit qu elle permet semble bien adapt e ces objectifs ABSTRACT The general public even including well informed circles is seldom aware of the science that underlies information technology beyond its purely technical aspects This is unfortunate considering the increasing role of information processing and more generally of digital techniques in our economies and societies This attitude leads to a wrong perception of the nature and impact of computer science research and to a reluctance of the young to engage in computer science studies in spite of the high demand for trained perso
511. sseurs RISC QCPE Bull 1989 9 2 p 52 1990 02 On estime maintenant qu en 1990 les revenus d IBM provenant de syst mes personnels d passeront ceux de la vente d ordinateurs centralis s QCPE Bull 1990 10 1 p 2 1990 02 La communication Toward an Undergraduate Computational Chemistry Curriculum de K R Fountain et Jon Salmon pr sente des logiciels pour l enseignement de la chimie informatique QCPE Bull 1990 10 1 p 3 4 1990 08 Le QCPE commence distribuer des logiciels avec des licences li es au statut des laboratoires Les logiciels restent ouverts mais ils enfreignent au moins une des quatre libert s de la GPL m me pour les laboratoires acad miques QCPE Bull 1990 10 3 Annexe Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 93 1992 05 Le Lawrence Livermore National Laboratory remplace l un de ses superordinateurs CRAY par une ferme de stations de travail IBM RS 6000 QCPE Bull 1992 12 2 p 30 1993 02 Compte tenu des quipements des utilisateurs les programmes pour PC sont d sormais envoy s par d faut sur des disquettes 3 1 2 au lieu de 5 1 4 QCPE Bull 1993 13 1 p 7 1993 08 Le t l chargement des programmes par ftp devient possible pour un grand nombre de correspondants du QCPE QCPE Bull 1993 13 3 p 44 45 2 3 Peut on lib rer la chimie informatique La majorit des programmes du QCPE taient dans le domaine public c
512. ste galement une biblioth que bien archiv e d applications logicielles ext rieures utilis es Mini PC et autres avec leur documentation Outre un inventaire de ces diff rents produits logiciels une description de l usage qui en fut fait devrait compl ter le dossier 6 Les journaux d ex cution quand ils ont t minutieusement tenus sous forme manuscrite cahiers d ex cution ont t class s part dans une premi re p riode puis ensuite class s avec les diff rentes applications ou projets Certains ensembles peuvent avoir t virtualis s sous forme de photographies num riques de l ensemble d un dossier photographies accessibles dans l Inventaire g n ral des traces de m moire 7 Les fichiers de donn es ou de programmes un inventaire lectronique de tous les fichiers cr s et conserv s existe Il s agit souvent du dernier tat d un programme du dernier tat de l laboration des donn es pour une Base de donn es du dernier tat lectronique avant une photocomposition typographique 8 Les donn es lectroniques de toutes les applications depuis le d but des travaux Certaines de ces donn es ind pendantes des programmes et machines qui les ont cr es peuvent demander une nouvelle programmation pour tre r ellement utilisables Ce qui suppose des migrations tant au niveau des supports qu au niveau de certaines fa ons de repr senter les donn es ex du code EBCDIC au code ASCII des codages sur plu
513. stronomie balistique a entra n l adoption des machines m canographiques IBM comme p riph riques des grosses calculatrices scientifiques comme des premiers ordinateurs lectroniques Si la symbiose de la m canographie avec ce qui s appellera plus tard l informatique s est d abord r alis e via l utilisation des cartes perfor es dans les calculateurs lectroniques ASCC ENIAC le calculateurs lectronique se pr sentait au d but des ann es 1950 comme un candidat au remplacement des calculatrices lectrom caniques de technologie analogue aux tabulatrices et qui ralentissaient les ateliers d s que le calcul exigeait des multiplications ex calcul des taxes sur une carte mouvement Aux embryons de programmes c bl s au moyen des tableaux de connexion se substitua d abord pour des applications scientifiques la programmation par cartes PPC ou par bandes perfor es Enfin vers la fin des ann es 1950 le mod le de Von Neumann m moire centrale contenant donn es de travail et m moire des programmes d un ordinateur pilotant la totalit de la gestion de l application s imposa aussi dans la m canographie Une volution technologique importante contemporaine de l introduction de l ordinateur la fin des ann es 1950 a t l utilisation de supports magn tiques pour ma constitution des fichiers la place des bacs de cartes perfor es Outre le fait que changement de support am liorait largement les performances l
514. supplier de l informatique sa commercialisation a t M5 Le TCP IP qui fait des premiers r seaux num riques am ricains puis mondiaux un entre net est mis au point entre 1974 et 1978 Cf Hafner et Lyon 1999 et Abbate 2000 6 De mille dix mille millions de caract res telle est la moyenne de messages transmis chaque ann e par les compagnies multinationales On peut distinguer huit cat gories d informations donn es commerciales donn es financi res r servations de voyage donn es scientifiques et techniques surveillance de l environnement transferts de fonds donn es concernant les individus donn es administratives ou gouvernementales MNT CNAM 1985 p 85 177 Ceci tant largement d ma m connaissance en termes d outils de communication dans les entreprises mais aussi mon ignorance totale des m thodes de gestion en g n ral et de t l gestion en particulier Pour pr cision j ai aussi cru que le syst me dont ils avaient commenc me parler tait un syst me de gestion d archives 8 Bull et les communications texte de Claude Rolland http www feb patrimoine com projet dsa histoire communications _bull htm 1 Pierre Mounier Kuhn voque cette politique dans le s minaire du Groupe Histoire de la F d ration des Equipes Bull Le d sir de Bull ou de CII durant sa courte vie de 1960 1990 d tre un total supplier de l informatique aurait n cessit une accumulati
515. sur l effet vitrine de grains attrayants innovants et iv cr er la proximit entre curieux de science chercheur C Annexe Outils num riques pour les mus es en g n ral Gr ce de nouveaux outils d interaction les mus es peuvent envisager toute une gamme nouvelle de relation aux uvres pr sent es Nous distinguons bien ici les outils sp cifiques un mus e de l informatique des outils num riques plus g n raux qui peuvent tre mis au service des mus es en g n ral Voir par exemple http www inria fr actualite le saviez vous les musees a l aube d une revolution numerique R f rences M diation scientifique en sciences du num rique http www inria fr mecsci mecsi contact inria fr http interstices info Une revue de culture scientifique sur la recherche en informatique cr e par des chercheurs l initiative d Inria avec le CNRS et les Universit s Ji interstices Biographie Florian Dufour est ing nieur de recherche Inria responsable adjoint du Service E Information Scientifique Martin Hachet est chercheur et responsable scientifique de l quipe de recherche Inria http team inria fr potioc G rard Giraudon est chercheur et Directeur du Centre de Recherche Inria de Sophia Antipolis M diterrann e Pascal Guitton est enseignant chercheur et Directeur de la Recherche Inria Thierry Vi ville est chercheur et charg de mission pour la m diation scientifique
516. t Bordeauxl l cole d ing nieurs 32 ENSEIRB l tablissement Leclerc de Talence Michel Mouyssinat et la ville de Talence avec pour objectif de promouvoir la culture scientifique et technique dans les milieux de l enseignement aupr s du grand public et plus g n ralement dans la soci t Elle s efforcera de sensibiliser le plus t t possible les jeunes la culture scientifique et de mener des actions dans le but d accro tre l attractivit des sciences Ce mus e veut rompre avec les mus es traditionnels lesquels demeurent le plus souvent centr s sur la conservation dans une pr sentation qui reste disciplinaire et frontale voir Giordan 2008 Il veut d velopper de nouveaux rapports au savoir et va b n ficier des nouvelles recherches men es dans le domaine de la m diation scientifique et technique et des nouvelles technologies Il va b n ficier en outre de l appui de Cap Sciences dont l expertise aujourd hui est tr s largement reconnue L universalit du calcul et sa transversalit par rapport tous les domaines scientifiques permettent de s adresser un tr s large public scientifique Mais les objets et documents expos s les th mes pr sent s devraient susciter des questions des probl matiques et des r flexions qui rel vent d autres domaines Le contenu de cette exposition doit tre vu comme un mat riel p dagogique que devront s approprier des enseignants des coles et lyc es
517. t Remington Rand commercialis partir de juin 1951 fut le premier ordinateur produit de fa on industrielle et fut vendu 46 exemplaires Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 63 Afin de contrer cette action lanc e en janvier 1969 IBM annon a d s juin 1969 une politique d unbundling d groupage c est dire de fourniture et de facturation s par e des mat riels et des logiciels Le droit des affaires n tant souvent que la repr sentation d une r alit comptable par d autres moyens cette d cision eut pour cons quence l apparition des premi res Conditions g n rales de vente L affaire n en resta pas l et une cascade de proc s secondaires amena faire condamner IBM devant la Cour supr me en 1972 Cette d cision obligea IBM d une part a mettre en uvre de fa on effective la facturation s par e son mat riel et de ses logiciels et d autre part devoir fournir ces derniers sans discrimination y compris ses concurrents sur le segment des mat riels Ces v nements marquent ainsi la date de naissance de l industrie du logiciel Ils conduisirent naturellement s interroger sur la protection de ce dernier par le droit ainsi que sur le statut de ses cr ateurs 2 1 Le choix du droit d auteur Les logiciels sont tout la fois uvres de l esprit et biens substituables usage industriel Pour assurer leur protection trois possibilit s s
518. t de rattachement au r seau il suffit d avoir le t l phone et la possibilit de d velopper et d changer de nouveaux logiciels exp rimentaux L Internet r pond parfaitement ces besoins Par contre il n a priori aucune qualit pour faire du de la diffusion de media du commerce lectronique de la domotique ou de la communication d entreprise L usage a chang la sp cification des besoins n est pas encore bien pos e Il ne faut dons pas s tonner de rencontrer quelques probl mes Il r sulte donc de ce qui vient d tre nonc que m me si ce n est pas leur faute il faut avoir peur des ordinateurs Nous allons nuancer ce jugement en consid rant le processus d apprentissage social qui d termine nos relations avec num rique 3 De la pratique sociale des ordinateurs La relation entre les ordinateurs et leurs utilisateurs est devenu un des champs les plus important de recherche et de d veloppement de l informatique Aujourd hui plus de 50 de la puissance informatique est consacr e l interaction homme machine et ce taux ne fait qu augmenter Rien de plus normal presque tous les objets que nous fr quentons et que nous utilisons sont contr l s par des processeurs de notre voiture la porte d entr e du bureau Demain ce sera le frigidaire le masseur int gr dans le fauteuil le mobilier urbain Demain la vie sera num rique l Internet des objets et l intelligence ambiante
519. t du cheminement suivi jusqu cet instant introduire la notion de session pour permettre un visiteur d arr ter sa visite et de la reprendre ult rieurement depuis le m me point amp CCSTI Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle 136 permettre divers modes d entr e chronologique th matique par mots cl s et cela depuis un point quelconque du parcours pr voir la possibilit d utilisation de supports divers grand cran petit cran tablette t l phone etc et adapter la pr sentation en cons quence si possible de mani re automatique pr voir diff rents niveaux d explication pour tout ou partie des l ments pr sent s par exemple l mentaire moyen avanc pouvoir passer tout moment d un niveau un autre proposer pour les principaux parcours plusieurs dur es de visite par exemple survol visite br ve visite d taill e pr voir l utilisation de langues multiples permettre la cr ation de communaut s autour du mus e virtuel en vue d am liorer son fonctionnement et de contribuer enrichir son contenu pr voir la possibilit d utilisation du syst me par des personnes en situation de handicap par exemple commande vocale lecture audio des textes possibilit d agrandissement etc M moire virtuelle fonctionnement animation Figure 1 L item m moire virtuelle
520. t t import es avec l esprit COSMIC ne se retrouvent que dans le souvenir un peu vague de caricatures de l quipe Syst mes Avanc s repr sent e sous la forme de cosmonautes ayant circul l poque Interrog sur les r sistances la mise en place de ce syst me M F voque ces caricatures en insistant sur le caract re humoristique du geste m me s il admet que l on remettait en cause le r le de certains un fonctionnement tabli et que des r sistances devaient exister m me si elles taient invisibles Le deuxi me argument d coule du premier cet h ritage semble g n rer deux forces qui permettent d assurer la mise en place du syst me sans remous Il s agit d abord d une force de conviction impos e par la direction M F et M J On y croyait on avan ait M F M F s appuie fortement sur cette croyance en l efficacit du syst me son travail tait d expliquer le comment et non le pourquoi Quand on lui pose pr cis ment la question Pourquoi la r ponse montre encore la croyance en une certaine id ologie de l information aux fondements de l innovation des r seaux informatiques et toujours d actualit la disponibilit de l information tait instantan e et fiable cela satisfaisait les besoins de base A cette force de conviction s allie une force d vidence qui la compl mente L acceptation du nouvel outil allait de soi car il participe au caract r
521. t e en 1950 du m me ordre de grandeur que pendant les ann es 1930 de 100 150 cartes par minutes Les constructeurs et notamment la Compagnie des Machines Bull annonc rent la fin des ann es 1950 des machines cartes plus rapides 300 cpm qui devaient avoir presque obligatoirement comme cons quence le risque de ferraillage d une partie cons quente du parc Par ailleurs les inventeurs de syst mes m canographiques s ing ni rent perfectionner leurs machines dans le sens d une centralisation sur un m me syst me int gr Deux approches furent lanc es simultan ment la Compagnie des Machines Bull e l une pour les grandes entreprises d finies par leur capacit d investissement en d veloppant un grand ensemble lectronique de gestion le Gamma 60 dont l unit centrale programme enregistr orchestrait les fonctions de tri de traduction de codes d impression et de stockage sur bandes magn tiques e l autre pour les entreprises moyennes en d veloppant la s rie 300 qui associait des unit s cartes perfor es et des imprimantes plus rapides et optionnellement des bandes magn tiques Il semble que la direction de la compagnie n ait pas pes toutes les cons quences conomiques de cette strat gie technique Les diff rents laboratoires de IBM s efforc rent aussi de trouver une solution Le laboratoire allemand de Boeblingen chercha d velopper une s rie 3000 bas e sur une machine multifonctio
522. t grant de nouvelles images son spot La m me ann e Philippe Qu au et Andr Martin pr sentent Maison vole premier court m trage fran ais sc naris enti rement synth tique coproduit par l INA et la Sogitec Ils organisent par ailleurs depuis 1981 le festival Imagina qui allait faire rayonner l infographie en Europe C est plus tardivement que le num rique arrive au cin ma En 1986 Christian Guillon dirige les effets sp ciaux du premier trucage num rique d un long m trage fran ais L Unique Puis tout s acc l re les principaux acteurs de la cr ation 3D Workshops IFIP Seillac I Methodology in Computer Graphics mai 1976 Seillac France organis par R A Guedj 250 Avec Philippe Coueignoux Michel Gangnet 351 Henri Ma tre Francis Schmitt 252 Claude Cadoz Annie Luciani 33 Institut National de l Audiovisuel 34 Canon T70 1984 R al Fran ois Pecnard France 25 BNP 1983 R al Daniel Fauchon France 36 Sharp 1983 R al Xavier Nicolas France 7 GDF 1983 R al Fran ois Pecnard France 8 Maison vole 1983 R al Andr Martin Philippe Qu au France 29 L Unique 1986 R al J r me Diamand Berger France 280 actuelle ouvrent leurs studios En 1985 l architecte Pierre Buffin cr e avec Henri Seydoux l enseigne BSCA qui deviendra plus tard Buf Compagnie Simultan ment cinq amis tudiants se retrouvent le week end et r alisent la prem
523. t actifs clubs informatiques Dans les lyc es et dans les coll ges Un nombre non n gligeable d l ves a r alis dans le cadre de ces clubs des travaux remarquables comme en t moigne le concours de programmes AFCET EPI Les 103 dossiers retenus manant de coll giens mais surtout de lyc ens correspondaient des travaux r alis s avant le 1 d cembre 1980 pour la grande majorit dans l ambiance intellectuelle des clubs informatiques en liaison avec les diff rentes disciplines L EPI a publi en juin 1982 un num ro sp cial de son Bulletin consacr aux travaux des 16 premiers laur ats Je tiens faire remarquer que si l histoire fran aise de l introduction de l informatique dans l enseignement a privil gi les lyc es d s les origines la place tenue par les professeurs puis par les l ves des coll ges notamment dans l exp rience des 58 lyc es a t importante elle est le plus souvent ignor e L appellation trompeuse d exp rience des 58 lyc es fut donn e apr s que coll ges et lyc es aient t s par s Je renvoie au dossier EPI n 4 L informatique eu coll ge suppl ment au Bulletin de mars 1984 On voit l la compl mentarit des approches se dessiner peu peu videmment chelle encore tr s r duite l informatique outil et l informatique objet mat rialis e dans les clubs informatiques Les choses ne s annoncent pas trop mal Il est noter que le
524. t ce contexte favorise le travail de la m moire 2 1 Un besoin patrimonial auquel r pond une exp rience p dagogique L enqu te proprement parler n a t con ue et r alis e qu l issue d un processus par lequel les sujets s influencent mutuellement Winkin 2001 p 55 selon la th orie batesonienne de la communication les sujets tant initialement pour l un li s un projet p dagogique pour l autre li un projet patrimonial Le premier contact avec l association s est effectu dans le cadre d un programme p dagogique de culture g n rale sur l histoire de l informatique que je menais l IUT de Belfort Montb liard en 2011 2012 Le patrimoine industriel et technique belfortain est riche abritant notamment le mus e de la m canographie tenu par une branche de la F d ration des quipes Bull FEB que nous avons visit avec les tudiants de l IUT un r seau associatif d anciens employ s de l entreprise les diff rentes branches de ce r seau ont r cup r un ensemble de machines historiques de l entreprise Les FEB ont consacr leurs efforts d une part la valorisation et la pr servation de ce patrimoine mat riel d autre part la perp tuation de l esprit Bull travers la m moire professionnelle des anciens Certains de nos interlocuteurs ont travaill chez Bull depuis 1960 date laquelle l entreprise implante en Franche Comt une usine sp cialis e dans la fabrication de mat r
525. t co teuse dans la mesure o les logiciels de validation propos s sont eux m mes co teux Olaf Dr mmer affirme avec un optimisme certain que cette norme s imposera le jour o la masse critique sera atteinte ce qu il value 2010 Les donn es non imprimables ou non imprim es fichiers de donn es bases de donn es doivent tre conserv es dans un format ind pendant de tout logiciel Le format aujourd hui reconnu est l XML en UNICODE accompagn de sa structure DTD ou sch mas et de sa mise en forme CSS Les donn es interactives tels les sites WEB aucune directive ne les concerne Une initiative am ricaine archive org archive TOUTES les versions de TOUS les sites web Mais l encore la d marche est questionnable de plusieurs points de vue aussi bien des droits d auteur chacun a le droit d exclure son site de cette proc dure robotis e par une d marche opt out que de la p rennit quelles obligations dans la dur e Les logiciels L encore la nuance s impose Les logiciels propri taires ceux que l on a cr et dont on poss de les sources en langage clair lisible et donc imprimable peuvent tre conserv s mais pas ind pendamment de l environnement sur lequel ils tournaient Les programmes ou logiciels que l on a simplement Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 255 utilis s et dont on ne poss de pas les sources pourraient tre conserv s avec leu
526. t des l ves l outil informatique modifie la culture du 105 Voir cette vid o o Alan Kay pr sente le Dynabook 1 Computer Criticism vs Technocentric Thinking S Papert 1987 Educational Researcher vol 16 no I Lien 17 Why School Reform Is Impossible S Papert 1995 The Journal of the Learning Sciences 6 4 pp 417 427 Lien Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 191 groupe qui l utilise Ce n est donc pas l efficacit de l ordinateur en tant qu auxiliaire p dagogique qu il faut valuer mais la richesse p dagogique des micro cultures qu il fait merger Le techno centrisme est le pr suppos qui transpara t imm diatement dans la question Est ce que le LOGO marche Cette question n a de sens que si l on imagine que le r le de la machine est d tre un agent actif dans le processus d instruction et si l on imagine l apprentissage comme quelque chose qui arrive aux l ves plut t qu un acte une dynamique Pour montrer comment cette mani re de voir les choses ne rend pas justice l exp rience LOGO Papert donne un exemple o le LOGO est utilis parmi d autres techniques pour construire des horloges Au cours de leurs essais les l ves utilisent le LOGO soit pour formuler une partie des probl mes qu ils se posent soit pour simuler enti rement une horloge Dans les deux cas le LOGO est vraiment un langage dans toute la dimension culturelle
527. t et la synth se d image appliqu s la cr ation audiovisuelle De nombreuses initiatives qui d montrent qu un milieu de l informatique graphique s organise Lucas 1995 2 2 Naissance d un march Apr s le secteur militaire l imagerie m dicale et les industriels un autre domaine commence donc pressentir tout l int r t de l image calcul e par ordinateur celui de l audiovisuel En 1981 pour r pondre une commande de l avionneur Dassault l entreprise Sogitec met en place un d partement image de synth se dans le but de d velopper un simulateur de vol et son syst me de g n ration d images temps r el sous la direction de Claude Mechoulam Tr s vite la vie de la soci t va basculer dans de nouvelles productions lorsque Xavier Nicolas responsable du d partement audiovisuel comprend tout le potentiel qu il est possible de tirer de ces syst mes pour la cr ation et d tourne le simulateur la nuit et le week end avec des cr atifs pour mod liser et animer des images pour la t l vision et le cin ma Les premi res demandes d habillages t l visuels et de publicit s affluent alors que les techniques se mettent au point en flux tendu En associant leurs slogans au savoir faire des infographistes des annonceurs tels que Canon BNP ou Sharp valorisent leur image de marque en se propulsant dans la modernit Le futur a d j son chauffage communique par exemple GDF en 1983 en in
528. t il peuvent disposer dans leur int r t imm diat comme dans l int r t futur de tous ceux qui pourraient tre concern s Je crois important que les professionnels mettent la disposition des amateurs de tout le monde en fait des informations leur permettant de mieux pr server leur patrimoine de culture et de connaissance voire des mat riels rares qui pourraient tre leur disposition Il est aussi tr s important de cr er une structure visible susceptible de recueillir les contributions ventuelles afin d viter la destruction des ressources par ceux qui ne savent plus qu en faire Il serait utile que cette structure puisse aussi offrir des solutions techniques pour aider la r cup ration d information sur des supports techniques devenus obsol tes Enfin il est manifeste que le droit d auteur que nous avons h rit de l age de l imprimerie est totalement inadapt l univers num rique dans lequel nous allons vivre Apr s bien d autres exemples qui font d bat depuis pr s de quinze ans les probl mes pos s par la pr servation de notre histoire et de notre patrimoine num riques en sont un nouveau t moignage Par ailleurs si les textes pr voient parfois des exceptions pour les institutions de conservations cela est insuffisant C est l intention et la destination des initiatives qui compte et non les structures ou les personnes qui les prennent R server le droit de conservation aux institutions officielles c est s i
529. t rest s lisibles Je suis actuellement en train d en faire la sauvegarde sur disque dur et je ne rencontre aucun probl me La question de l utilit et de l usage de cette information reste le probl me traiter Ceci dit ce souci de la d gradation m a amen regretter que en d pit de l omnipr sence de ce probl me la question de la mesure continue de la d gradation des supports semble totalement ignor e par les professionnels Les CD et DVD par exemple assurent leur long vit par l utilisation de codes correcteurs d erreurs Je me suis toujours tonn de ce que nos lecteurs de DVD ne soient pas capables de nous dire s ils rencontrent beaucoup d erreurs corriger voire s ils rencontrent des cas o ils sont la limite de ne plus pouvoir le faire nous pr venant ainsi de la n cessit de renouveler nos supports Au bout de quelques ann es j ai commenc d velopper des outils pour stocker des signatures MDS de mes fichiers sur le m me support que les fichiers pour pouvoir d tecter m me sans comparaison avec l original si leur contenu se d gradait Mais cela devrait tre g r un autre niveau La pr servation des archives et des donn es num riques est un probl me universel du monde num rique Il est donc peine croyable que le contr le automatique de la d gradation des supports ne soit pas un des fondements du stockage de l information num rique et j ai bien du mal croire que l indiff rence en est
530. tation de travail Next tentative trop vite abandonn e de Sony pour s installer sur le march des micro ordinateurs avec une machine Unix Il s agit de la version portable du Next un peu lourde quand m me qui tait l poque un vrai bijou technologique surtout si on le compare ce qui tait disponible dans le monde du PC en mat riel comme en logiciel Et j en ai galement la documentation technique et m me une affiche publicitaire Mais j ignore si la machine est encore susceptible de fonctionner Une imprimante aiguilles moins ancienne que cette machine a fait beaucoup de fum e le jour o j ai tent de la remettre en marche Cependant comme pour presque tous les mat riels auxquels j ai pu avoir acc s cette machine appartenait et appartient toujours mon employeur Je suis rest dans la l galit en conservant ce mat riel dans mon bureau Il est bien vident qu un tel mode de pr servation a ses limites physiques De plus arriv la retraite je dois trouver une solution conforme la l gislation pour assurer la survie de ce mat riel dans un contexte o les administrations semblent toujours aussi peu soucieuses de ces questions Ce simple exemple montre les limites de l exercice de conservation par un individu 5 Le projet SOL concernait la r alisation d une version d UNIX en Pascal Le projet lui m me n a pas abouti mais les retomb es en furent importantes pour la maturation de l informatique fran
531. tentera de contribuer en pr servant tout ce qui un titre ou un autre pourra lui sembler avoir une chance d tre pertinent ce qui l int resse ou ce qui l amuse sans avoir n cessairement se pr occuper de classifications faute le plus souvent de pouvoir valuer cette pertinence ou ces classifications En fait le r le essentiel de la contribution des amateurs est sans doute le caract re personnel parfois al atoire de cette contribution qui laisse une marge au hasard et la s rendipit Tel collectionneur il en existe qui accumule les publicit s des fournisseurs d acc s fournira peut tre mati re une recherche sur l volution de la perception de l Internet par le grand public et sur l volution des offres Mais cet exemple se heurte aussi d j un probl me omnipr sent quelle est la p rennit des supports informatiques associ s ces publicit s notamment les disquettes et peut tre les CDROM 112 Cette possibilit de b n ficier du travail de pr servation de centaines ou de milliers d individus rappelle d ailleurs un ph nom ne un mode de travail ou de cr ation qui a merg de l volution de l Internet de fa on plus identifiable plus observable et plus g rable au point de recevoir un nom au moins en anglais le crowd sourcing Traduit par externalisation ouverte sur Wikip dia il s agit de l utilisation de la cr ativit de l intelligence et du savoir faire d un
532. tenu en terme de donn es et pas uniquement de texte 2 Hyper texte donc d compos en grains reli s par des liens de fa on acc der de mani re modulaire chacun de ces l ments y compris multim dia donc enrichis de graphiques sons animations 3D How the next generation of dynamic documents will improve the way we work Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 157 3 Interactif compl t de portions de code pour interagir avec le contenu et se l approprier pas uniquement par la lecture l coute audio ou en visionnant une vid o ou animation 3D mais en manipulant certains de ces l ments 4 Participatif intrins quement co auteuris donc recevant des contributions des auteurs et aussi des utilisateurs du contenu avec une ligne ditoriale bien cern e Bref rien de nouveau juste l aboutissement d une volution que l on rend explicite ici Par documentaris on entend reli aux m ta donn es s mantiques du Web 3 0 c est dire l atomisation des connaissances sous forme de RDF sujet propri t objet ainsi que l organisation en corpus contextuel standardis par exemple avec la LOM qui d crit les objets du learning On obtient ainsi une m canisation maximale des connaissances qui devient donc accessible aux humains et aux logiciels Par exemple wikipedia devient DBpedia ce qui donne acc s aux donn es contenues dans le texte Il y a l un
533. ter science 1 Motivations L informatique fait partie de notre vie quotidienne N anmoins la connaissance qu en a le grand public reste superficielle S il sait utiliser les outils de l informatique et des r seaux il en conna t moins bien les principes directeurs et en Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 133 per oit mal les d fis scientifiques techniques et soci taux Par ailleurs on constate une baisse inqui tante du nombre d tudiants et surtout d tudiantes qui s engagent dans des tudes d informatique alors m me que ce domaine reste largement cr ateur d emplois Une large diffusion de la culture scientifique et technique li e l informatique et plus g n ralement au num rique para t une t che prioritaire ACONIT veut relever ce d fi Cr e Grenoble en 1985 ACONIT dispose d une collection unique en France qui regroupe 2 000 machines des origines nos jours et des milliers de pi ces diverses documents logiciels et poss de un savoir tendu sur l histoire de l informatique travers les hommes et les femmes qui composent l association La cr ation d un mus e de l informatique est un objectif long terme auquel travaillent de nombreux acteurs En compl ment de cette d marche ACONIT propose de cr er un mus e virtuel de l informatique qui pr senterait les aspects scientifiques techniques et soci taux de cette disci
534. ternational Scientific Electronic Journal issue 2 2004 Rideau et Dang Vu 1999 Metaprogrammation et disponibilit des sources deux d fis informatiques d aujourd hui Fran ois Ren Rideau et Dang Vu Ban actes du colloque Autour du Libre 25 27 janvier 1999 Rothenberg 1999 Avoiding Technological Quicksand Finding a Viable Technical Foundation for Digital Preservation by Jeff Rothenberg January 1999 S nat 1998 Rapport d information du S nat n 331 1997 1998 de M Ren TR GOU T fait au nom de la commission des finances d pos le 4 mars 1998 Talon et Walker 2008 Digital technologies and the museum experience handheld guides and other media TALLON Lo c WALKER Kevin 2008 ISBN 978 0 7591 1121 9 Biographie Fran ois LETELLIER est administrateur de l association ACONIT et porteur d un projet de mus e virtuel de l informatique Ing nieur de formation il s est sp cialis dans l innovation logicielle ouverte en tant que consultant ind pendant directeur du cluster r gional Edit co fondateur de l association OW2 middleware open source directeur ex cutif du consortium ObjetcWeb l INRIA cr ateur d entreprise expert aupr s de structures de support l innovation et charg de cours dans l enseignement sup rieur Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 89 Doit on et peut on lib rer les collections informatiques Jean
535. tes J essaie donc de comprendre quels documents peuvent faire une diff rence dans le futur et je n ai ni exp rience ni conseils professionnels pour me guider 3 1 Les collections de revues scientifiques R pugnant jeter ma collection de revues scientifiques que je ne pouvais garder j en fis cadeau un universitaire pour meubler une salle de travail Cadeau peut tre empoisonn terme car notre patrimoine de publications est maintenant accessible sur le r seau et je pense qu il le sera librement et gratuitement d ici quelques ann es ma surprise ce qui me semblait avoir le plus de valeur dans les archives que j avais th sauris es est sans doute ce qui aujourd hui pr sente le moins d int r t Cela a aliment ma r flexion sur l int r t de ces divers documents Les plus int ressants sont d abord ceux qui sont le moins susceptibles d avoir t conserv s par d autres personnes ceux qui sont le moins susceptibles d tre aujourd hui num ris s sur l Internet Mais je n ai pas le temps de v rifier ce qui est ou n est pas sur l Internet Du point de vue d un mus e de l informatique il serait sans doute bon de garder quelques collections de revues en guise de comparaison avec les futurs voire actuels modes de travail num riques 3 2 Documents non scientifiques Fort heureusement mes activit s publiques concernant l Internet les logiciels libres et la propri t intellectuelle m avaient permis d tablir de no
536. teurs anciennement membres de l quipe Syst mes Avanc s M F et M J chez lesquels transpara t une superposition de la m moire individuelle et de celle d entreprise Leur discours de justification est pragmatique mais davantage par induction une rationalit impos e par la direction que par d duction l observation des usages des employ s SAFIR est une innovation impos e r alit partir de 1975 Bull a commenc externaliser des portions de plus en plus importantes de son offre et de diminuer de plus en plus la valeur ajout e de ses usines ce que ne montre pas la croissance du chiffre d affaires de 1975 1990 http www feb patrimoine com nsrev FEB_ACTU 60 febact n C2 B060 pdf 10 Bull commercialise le syst me Datanet une interface entre syst me central et r seau pour les entreprises ainsi que plus tard le syst me IMS7 sur DPS7 similaire SAFIR mais aux fonctionnalit s plus tendues L id e de pr senter SAFIR au SICOB salon annuel de r f rence pour l industrie informatique de l poque a t avanc e par un responsable commercial de Paris et des contacts avaient t pris mais sont rest s sans suite Peut tre parce que SAFIR ne pouvait tre commercialis en l tat et aurait n cessit un effort sans rapport avec les perspectives commerciales du moment Par ailleurs Angers l autre usine de fabrication de Bull avait bas son architecture informatique sur des syst mes d partement
537. teurs n taient construits qu en quelques exemplaires l activit de d veloppement de programmes restait fortement li e l activit de conception des machines Son co t tait dilu dans ceux de conception et de maintenance des mat riels Ce n est qu partir de l existence d une base install e suffisante d ordinateurs de m me type que l activit de programmation a pu tre vue comme une activit conomique ind pendante d coupl e de la fabrication de l ordinateur lui m me La prise de conscience de la nature sp cifique du logiciel puis de son existence en tant que produit autonome a trouv son aboutissement la fin des ann es 1960 cette poque la soci t IBM accaparait quatre vingt dix pour cent du march mondial de l informatique Elle distribuait gratuitement son syst me d exploitation ses logiciels d usage g n ral et leurs codes sources comme autant de fournitures annexes ses ordinateurs au m me titre que les manuels d utilisation Face l arriv e de concurrents souhaitant commercialiser des mat riels compatibles avec ses propres ordinateurs et parce que la divulgation du code source de son syst me d exploitation facilitait le travail de ses concurrents IBM d cida de ne plus le leur fournir Les dits concurrents contact rent alors le D partement de la justice afin d entamer des poursuites contre IBM pour abus de position dominante sur le fondement du Sherman Act 16 L UNIVAC I de la soci
538. teurs qu ils soient en pr sentiel ou distance Le dernier constat sur le lequel nous voudrions insister concerne la r volution du monde dont l informatique est la source En effet la transformation du logiciel une l uvre de cr ation de l esprit en technologie code compil sur une machine a plusieurs caract ristiques importantes e la transformation est aujourd hui quasiment cout nul et en temps nul e la duplication de la technologie est quasiment cout nul le accessible au plus grand nombre e le logiciel et donc la technologie est it rative et cumulative C est certainement la premi re fois dans l histoire de l humanit que de telles caract ristiques de transformation surviennent Alors certes il faut s appuyer sur le pass mais le point cl du titre de la conf rence est la soci t num rique dans son acception g n rale On pourrait m me parler d humanit s num riques car ce bouleversement est gigantesque pour nous humains et pas seulement un boulersement technologique ou conomique Il faut le faire savoir et le faire comprendre 1 Enjeux et d fis La finalit du MINF est double D une part celui de la diffusion des sciences et technologies de l informatique et de l lectronique num rique travers une d marche patrimoniale et historique A histoire des id es des humains et des machines D autre part face la consum risation des objets num riques et de leur application
539. tilisateurs D abord la communaut des chercheurs ceux qui explorent le champ des possibles informatiques qui inventent les nouveaux concepts langages et interfaces Ensuite celle des hackers ces tudiants qui l on donne un acc s libre aux machines et qui auront le droit de jouer avec Enfin celle plus large des op rateurs techniques responsables de la maintenance de ces calculatrices g antes En grossissant le trait nous dirons que les op rateurs sont les premiers devoir apprendre se servir de l informatique comme d un outil que les hackers eux apprennent en jouer comme on apprend jouer d un instrument Si le mode d apprentissage d crit par Turing est influenc par les th ories b havioristes de l poque Turing ne dit rien sur la pertinence de ce mode d apprentissage pour les tres humains et les conclusions de son article sont ind pendantes de toute hypoth se ce sujet 190 The Dream Machine Mitchell Waldrop 2001 101 ces trois cat gories s ajoutera plus tard celle du grand public Il serait int ressant de voir comment les trois attitudes d crites pr c demment se retrouvent dans les diff rentes attitudes du grand pulic l gard des ordinateurs Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 189 et que les chercheurs se consacrent tout ce qui permet de faire interagir l intelligence des machines et celle des hommes Il est difficile de se re
540. tions qui ont servi de cadre l activit L image lectronique peut suppl er dans une certaine mesure c Les cr ations complexes dans lesquelles donn es et algorithmes sont m l s pour repr senter un ensemble interactif al atoire ventuellement susceptible d int grer la vol e de nouveaux l ments risquent d tre li es la permanence des acteurs qui les ont mises en uvre qui les mettent jour et les animent d Tout ce qui peut repr senter un crit imprimable la tr s grande majorit des l ments d crits ci dessus peut subsister soit tel quel si les conditions de conservation espace humidit sont favorables et les espaces disponibles soit sous forme d un fichier lectronique de textes ou d images On notera au passage que bien des impressions des premi res poques d imprimantes poussi re d encre ou de t l communications fax papier thermique auront probablement disparu si elles n ont pas t recaptur es lectroniquement Mais sans un type d inventaire ou de descriptif qui relie ces ensembles de documents ils peuvent vite devenir sans int r t car on risque de ne plus tre en mesure d en percevoir l int r t Le poids et l encombrement poussent l limination de ces donn es qui disparaissent tout jamais si elles n ont pas fait l objet d une virtualisation au moins s lective e Il y aurait donc privil gier la conservation des sources synth tiques Annnexe 1 n
541. tions scientifiques en nombre aujourd hui insuffisant Mais nous pensons que le mus e pourra attirer le grand public notamment autour du progr s technique des nouvelles applications et des aspects soci taux confidentialit protection de la vie priv e nouveaux usages du num rique etc Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 135 Notre conviction est qu une d marche historique par l int r t qu elle peut susciter est un v hicule ad quat pour l acquisition des connaissances qui peut donner envie d en savoir plus et apporter un mieux tre pour l insertion sociale En r sum les publics concern s terme par ce mus e sont aussi bien l colier que l expert informatique qu ils soient ou non francophones et en prenant en compte d ventuels handicaps La capacit d organiser des parcours personnalis s et une navigation libre permet cette large ouverture Un aspect important du projet est sa capacit d volution en fonction de l exp rience et notamment des r actions des utilisateurs L valuation de la qualit du contenu et du support de pr sentation sera mise en uvre selon plusieurs modalit s L observation des visites sera rendue possible au moyen de traces d ex cution proc d classique en informatique Les visiteurs seront invit s donner leur avis l issue de leurs parcours L valuation portera aussi bien sur le contenu pr s
542. toutes derni res volutions 9 Il nous est rapidement apparu que le titre de notre intervention devait tre pr cis Il n y a pas d une part un Mus e et d autre part une vitrine de l conomie num rique mais un Mus e qui EST une vitrine de celle ci Enfin le terme de vitrine qui sous entend une s paration une distance ne parait pas lui non plus totalement appropri Il serait peut tre plus judicieux de parler de lieu d exp rimentation de rencontre de forum ou m me d acteur de l conomie num rique 144 Le projet devient alors plus ambitieux car il ne s agit pas seulement de sauvegarder et de montrer mais d observer et de suivre les volutions les plus r centes d en r unir les acteurs d organiser des changes de faire naitre une r flexion et d en diffuser les conclusions On quitte le confort de la vitrine pour descendre dans la rue et participer Le d fi est r el mais n est il pas digne d une science Informatique vieille d peine 50 ans qui a su s auto g n rer et voluer dans des proportions et une vitesse inimaginables Pour essayer de traiter ce vaste et complexe sujet nous avons structur notre propos en deux parties e Le lien entre un Mus e de l Informatique et l conomie num rique e Les modalit s de mise en place d une vitrine de l conomie num rique 1 Le lien Mus e Informatique conomie num rique 1 1 D finitions Il importe de bien
543. traitement des caract res par rapport au FORTRAN qui traitait mieux les chiffres Et voil nos deux b n dictins engag s dans les cours intensifs qui formaient analystes et programmeurs chez IBM Belgium tout en lan ant presque simultan ment le travail de mise sur cartes perfor es de 80 colonnes des 300 000 fiches de format bibliographique cr es manuellement en vue de la constitution de cette table analytique de la Bible qui para tra sous forme imprim e en f vrier 19741 Premi re confrontation de la lettre alphab tique avec l criture lectronique l poque 1971 la fili re d utilisation des IBM 360 n offrait pas avec son code EBCDIC la possibilit d adresser directement des lettres accentu es nombreuses et significatives en fran ais Il nous fallait en plus pouvoir signaler d s le d part les lettres capitales qui n taient pas appel es par leur position apr s une ponctuation forte par exemple Il a donc t n cessaire de pr voir et programmer puis faire encoder les donn es avec un interface qui nous permette en fin de traitement 17 L Institut d Informatique des FUNDP Namur s ouvre en 1971 198 Ce qui deviendra le noyau de la Banque de donn es terminologique Eurodicautom encore utilis e par les 9 000 traducteurs des institutions europ ennes 1 Table Pastorale de la Bible Paris Lethielleux 1974 20112 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 247 d obt
544. tre 1985 et 1995 Mon exp rience personnelle avec les cartouches DAT pour lesquelles j ai un lecteur sur interface SCSI montre que ces supports survivent assez longtemps Il serait utile que le mus e dispose de mat riels pour lire ces supports anciens 116 3 Les documents imprim s Mon activit d tudiant puis de chercheur mes abonnements diverses revues scientifiques mes responsabilit s universitaires et mes collaborations diverses m ont mis entre les mains une grande quantit de documents J en ai gard beaucoup beaucoup trop En outre je me suis int ress l volution de l informatique puis de l Internet dans le grand public Cela m a amen suivre beaucoup de publications destin es tant aux professionnels qu au public amateur J ai galement souvent gard des num ros th matiques de la grande presse sur ces questions cela il faut ajouter une activit associative logiciels libres et une participation divers comit s et commissions officiels Quarante ans de la vie d un chercheur qui ne jette pas grand chose cela fait beaucoup de papier au moins en poids Au moment de prendre ma retraite je dois faire un sort cette masse de documents car il me faut lib rer mon espace professionnel sans pouvoir trop compter sur mon espace priv pour des raisons personnelles Il me faut donc trier et choisir Mais quels crit res retenir L int r t personnel de certains souvenirs est un facteur mais qui a ses limi
545. tronique cr e une d pendance dont les effets individuels ou collectifs peuvent tre d sastreux Le jour o les syst mes lectroniques ne sauront plus reconna tre votre carte d identit puce existerez vous encore Constatons nouveau que ces v nements peuvent aussi bien r sulter d une d faillance ou d un sabotage La robot psychologue Suzanne Calvin vieille fille frustr e a beaucoup plus d affinit pour les robots que pour les hommes et utilise sa grande intelligence laver les soup ons qu chaque incident l humanit fait peser sur ses prot g s Les nouvelles crites par Asimov permettent Susan Calvin de montrer que les robots ne sont en g n ral que les victimes de l ignorance la b tise ou la malignit humaine Les statistiques montrent que ce constat peut tre appliqu nos ordinateurs La part des sinistres qui peut tre imput s un ph nom ne accidentel est inf rieure 25 toutes les autres causes sont des cons quences directes ou indirectes d un comportement erron ou malveillant des hommes Ces statistiques sont sans doutes prendre avec de grandes pr cautions mais elles sont aussi un d but de preuve de l innocence des ordinateurs 2 La complexit des syst mes d information et des syst mes informatiques Comme toute forme de folie celle des ordinateurs est une tare honteuse que les concepteurs de syst mes informatiques cachent le plus longtemps possible Lorsque la c
546. ttre en place des outils inou s Anth mes 2 jouez IRCAM Ecnvos 7 pose p Spat Es Synir a ceu 38 Spatisiizetion Outputs D monstration du logiciel Antescofo extrait d Anth mes 2 de Pierre Boulez hitp interstices info interaction musicale 2 i z aa Event Position Real time Tempo Event Label Beat Position Anticipated curation Nous renvoyons aux r f rences i nterstices ci dessus pour mieux comprendre les enjeux en terme de partage des sciences du num rique et de l informatique travers la cr ation artistique A4 Conclusion une nouvelle vision du d veloppement de syst mes num riques En utilisant de telles interfaces num riques on contribue montrer combien l informatique est une science pluri disciplinaire en lien avec les sciences cognitives l ing nierie la sociologie etc On montre aussi par des exemples les applications scientifiques au service des enjeux soci taux Sant et bien tre Environnement et D veloppement ducation et Soci t pour ce qui est des priorit s strat giques Inria Et puis tout de m me excusez du peu on montre aussi une science vachement plus rigolote B Annexe propos de document 3 0 Tr s bri vement de quoi s agit il Au del du document papier 1 0 ou num rique 2 0 le document 3 0 voir pour plus de d tails est 1 Documentaris donc dot de m ta donn es s mantiques du web 3 0 pour acc der son con
547. tuelle des directives du Conseil des Communaut s europ ennes n 93 83 du 27 septembre 1993 et n 93 98 du 29 octobre 1993 Dans le cas des uvres collectives il s agit d une dur e de 70 ans compt e apr s le ler janvier suivant la date de parution 66 2 2 La diversit des licences Avant m me le rattachement effectif du logiciel au droit d auteur les diteurs de logiciels ont affin un corpus de clauses contractuelles afin d emp cher l usage de ceux ci sans contrepartie Ces dispositions initialement issues du droit des contrats industriels fourniture de produits et de prestations furent reformul es selon les dispositions du droit d auteur une fois la protection du logiciel par ce dernier acquise Aux tats Unis le rattachement du logiciel au droit d auteur permit d y remplacer le contrat par la license cette derni re y repr sentant un outil juridique bien plus int ressant que le premier Du fait que les tats Unis sont un pays f d ral le droit des contrats peut s y appliquer diff remment d un tat l autre alors que la license qui rel ve du droit f d ral est d une interpr tation uniforme En France o cette distinction n est pas de mise les licenses sont consid r es par le juge sous l angle contractuel On les y qualifie de licences bien que ce terme d signe en droit national un objet juridique diff rent plus apparent aux conventions collectives Ceci n a pas emp ch les tribunaux nat
548. u s minaire Hist3d PINHA en ligne sur http hist3d ensad fr seminaire les premiers courts 2 Vol libre R al Loren Carpenter 1980 USA 2 Vol de r ve R al Philippe Bergeron Daniel et Nadia Thalmann 1983 Canada 270 Maison vole 1983 R al Andr Martin Philippe Qu au France 771 Tony de Peltrie R al Pierre Lachapelle et Philippe Bergeron 1985 Canada Humanonon R al Michel Fran ois 1983 France 3 Sharp 1983 R al Xavier Nicolas France 24 Luxo Junior R al John Lasseter 1986 USA 272 2 D Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 283 3 2 Du trait l image Pour cette th matique il serait plus lisible et plus d monstratif dans la mesure du possible de pr senter les images en situation c est dire en train de se faire avec des crans d affichage et des sorties papier Les premiers p riph riques graphiques ne g rent que le trait les crans sont balayage cavalier les impressions se font avec des tables tra antes Ce qui a des incidences sur l esth tique des images et dans le cas des images de synth se 3D sur les algorithmes d limination des parties cach es Dahan et Le Tuan 1977 action qui reste tr s compliqu e dans le cas du filaire et qui va se simplifier radicalement avec l apparition des m moires d images qui ouvrent la voie aux fameux algorithme du z buffer Cubic limit de Manfred Mohr est un exemple mar
549. u simuler le fonctionnement d ordinateurs plus anciens Anderson 2010 Par des technologies d mulation le logiciel peut donc rem dier la raret et la fragilit du mat riel Rothenberg 1999 et donner acc s au contenu mus al au plus grand nombre entre les murs du mus e sur un poste de travail personnel ou via un r seau Cependant convenons avec Hodsworth et Wheatley 2001 qu il convient de ne pas sur vendre l mulation comme la r ponse tous les probl mes de conservation num rique Elle n est qu un l ment de l artillerie n cessaire d fendre notre h ritage num rique contre les ravages du temps dans un monde o l innovation et donc le changement est hautement valoris e 6 Vers une d marche mus ale repens e par le logiciel Dans un mus e de l informatique les technologies du num rique sous leur volet immat riel ne se con oivent plus comme un choix mus ographique d exposition mais en premier lieu comme un patrimoine dont les particularit s viennent rejaillir sur les options techniques de conservation d tude et d exposition Ce constat incite repositionner le logiciel au centre d une d marche mus ale et consid rer la possibilit de d mat rialiser celle ci dans une large mesure 6 1 Acquisition num risation de contenus Le fonds immat riel conserv par le mus e comportera un corpus logiciel De mani re plus classique celui ci comportera documents multim
550. u t l impression M F Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 237 3 3 1 Les contraintes du dialogue homme machine des interpr tations contradictoires Un chef de service d achat comme M T pr pare une s rie de commandes qui seront ensuite frapp es manuellement par les op ratrices de saisie Mais ces op ratrices ne sont pas interchangeables du moins avant SAFIR Les acheteurs pouvaient avoir leur pr f rence en mati re de secr taires selon leur ma trise de la mise en forme et des modes de pr sentation des documents au moins pour leur disposition nous on tait ma tres du contenu pr cise M T qui souligne le r le de communication assum par les secr taires Or avec l arriv e du syst me en r seau qui demande la cr ation de fiches lectroniques encore plus format es en tableaux dans lesquels on ne peut rentrer que des codes pr d finis la ma trise du document change avec l apparition de nouveaux formalismes de frappe on n avait plus le choix des secr taires a ne me plaisait pas car je ne pouvais pas personnaliser ma commande Le gain de fiabilit travers des structures plus lisibles a priori se fait au d triment de l art si je puis dire alors que de nouvelles contraintes viennent remettre en question le travail l ancienne La commande d achat devient une commande litt rale puisqu elle sera saisie dans le syst me
551. ue quelques exemples de cette histoire de l informatique graphique Dans le cadre d un mus e de l informatique bien d autres aspects pourront tre d velopp s comme l volution des techniques de mod lisation de rendu ou de morphing Nous avons surtout abord les aspects li s au cin ma et l audiovisuel il serait tout fait passionnant de les compl ter avec d autres disciplines de l image qui ont us de l ordinateur comme l imagerie m dicale la visualisation architecturale la CAO l art num rique Par ailleurs notre partie sur les images composites nous montre qu il est possible d ouvrir notre focale pour int grer ces cr ations d autres histoires histoire de l animation histoire du cin ma et des effets sp ciaux par exemple qui donneraient une autre perspective encore nos objets 3 Bio Sensor 1984 R al Takashi Fukumoto et Hitoshi Nishimura Japon 24 Walking skeleton 1985 R al David Zelter USA 285 Eurythmy 1989 R al Susan Amkraut et Michael Girard 26 Young Sherlock Holmes 1985 R al Barry Levinson USA 27 Comme Cyber Flash mission anim e par la pulpeuse Cl o animatrice virtuelle 8 The Polar express 2004 R al Douglas Carigan USA 2 Attitude studio 0 Renaissance 2006 R al Christian Volckman France 1 Avatar 2009 R al James Cameron USA 286 4 Conclusion Nous avons circonscrit un tissu industriel un r seau de personnal
552. ue qui a pour but de mieux faire conna tre divers publics tous les aspects de cette discipline et de son histoire Ce projet vise une couverture compl te du domaine une organisation raisonn e de la connaissance et une capacit de visite caract ris e par la souplesse et l adaptabilit exploitant tous les atouts de l approche virtuelle Nous pensons tre en mesure de faire progresser l tat de l art sur ces diff rents aspects Nous esp rons pouvoir rendre compte prochainement de l avancement et des premiers r sultats de ce travail Remerciements Lydie du Bousquet et Laurence Nigay universit Joseph Fourier ont contribu notre r flexion sur les fonctions et l organisation du mus e Florian Dufour Inria et Maxence Raoux l ve ing nieur Polytech Grenoble universit Joseph Fourier ont men la r alisation de la maquette de d monstration L auteur ACONIT Association pour un Conservatoire de l Informatique et de la T l matique a t fond e Grenoble en 1985 Son but est de pr server le patrimoine mat riel et intellectuel ainsi que le savoir faire constitu s au cours de l volution de l informatique et de contribuer une large diffusion de la connaissance de l informatique et de son histoire Sa collection compte plus de 2 000 machines et des milliers de documents et logiciels divers Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 143
553. ue sur l Internet ce qui ne semble incontournable mettre en ligne des catalogues de diverses poques devrait pouvoir illustrer de fa on originale le v cu technologique de ces poques 3 3 Actes de colloques et revues semi formelles En informatique en particulier nombre de r sultats scientifiques sont publi s dans des conf rences et colloques Dans certains cas la p rennit des actes de colloques est assur e par des associations professionnelles C est par exemple le cas des colloques de l ACM Parfois elle semble pouvoir l tre par les institutions scientifiques qui ont organis la r union Il n en reste pas moins qu un grand nombre de ces crits semblent condamn s tomber dans l oubli ou du moins devenir inaccessibles restant sous forme imprim e dans des cartons ou des tag res 118 recul es C est aussi le cas des travaux de divers groupes de travail ou de publications p riodiques sp cialis es plus ou moins formelles Je pense par exemple au bulletin du groupe Pascal vers 1980 ou diverses publications de l Afcet Ces publications ne pr sentent souvent pas un int r t scientifique majeur Mais elles sont les t moins de ce qui fait le terreau technologique de l poque concern e des questions que les gens se posaient des probl mes pratiques qu ils rencontraient et de l organisation des rapports humains Poss dant moi m me un certain nombre de ces documents je me demande si quiconque prendra la pe
554. ughs cr e en 1885 la premi re machine comptable engageant la comptabilit dans des voies nouvelles les efforts de rationalisation et d organisation de la production industrielle th oris s et diffus s par les Frederick Taylor et autres Henri Fayol vont se traduire par l introduction progressive d un certain degr d automatisation dans les t ches administratives La m canographie fond e sur les cartes perfor es qui repr sentent une technologie de m moire dont la capacit est illimit e permet de conserver des informations permanentes cod es sur des supports manipulables qui peuvent tre lus automatiquement et ordonn s en fichiers A partir de cinq machines de base la perforatrice v rificatrice la trieuse la tabulatrice la perforatrice connect e et l imprimante le traitement des informations va s op rer au travers de trois fonctions d entr e sortie lecture de cartes impression perforation de cartes et l ex cution programm e des quatre op rations arithm tiques dans des totalisateurs m caniques Sans omettre des machines secondaires comme l interclasseuse qui assiste la trieuse en fusionnant des fichiers d j tri s Les traitements suivent une logique sp cifique qui doit encha ner et contr ler les op rations r alis es en s quence par un programme r alis en modifiant le c blage de la tabulatrice par un tableau de connexion amovible La tabulatrice a une capacit de traitement et
555. ui nous permettront de l am liorer R f rences Aconit 2012 Vers un mus e virtuel de l informatique Colloque Vers un Mus e de l informatique et de la soci t num rique en France Paris novembre 2012 Dowek G 2011 Les quatre concepts de l informatique Didapro 4 octobre 2011 Voir https who rocq inria fr Gilles Dowek philo html Dowek G 2012 L informatique dans la classification des sciences S minaire Philosophie de l informatique de la logique et de leurs interfaces Ecole normale sup rieure 30 janvier 2012 Voir https who rocq inria fr Gilles Dowek philo html Wing J 2008 La pens e informatique Bulletin Specif n 60 d cembre 2008 Voir http www specif org bulletins specif060 pdf Les auteurs Sacha Krakowiak est professeur m rite l universit Joseph Fourier Grenoble Il a travaill dans le domaine des syst mes d exploitation du g nie logiciel et des syst mes et applications r partis Il s int resse actuellement l histoire de l informatique et sa vulgarisation Jacques Mossi re est professeur m rite Grenoble INP Il a dirig l cole Nationale Sup rieure d Informatique et de Math matiques Appliqu es de Grenoble ENSIMAG ainsi que le laboratoire de G nie Informatique de Grenoble Il a men des recherches en syst mes d exploitation et syst mes r partis Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en Franc
556. ui s tablit entre un utilisateur et une machine l apparente s paration dans le temps entre les technologies ou l id e que chaque progr s rend obsol tes les technologies pass es et la difficult d engager les utilisateurs au del du plaisir imm diat que telle ou telle interface suscite chez chacun ces trois obstacles correspondent trois images romantiques de l informatique celle de l autodidacte l ordinateur Sans m me parler des querelles qui opposent aujourd hui les tenants d un langage comme Python contre les adorateurs de Ruby on se souvient des querelles qui opposaient jadis les adeptes de l Amiga contre ceux de l Atari Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 187 devenant l embl me de celui qui apprend seul souvent en marge des institutions celle d un champ technique en perp tuelle r volution existe il un domaine dans lequel ce mot soit plus galvaud et celle de la g n ration spontan e d usages intelligents au contact de belles machines La figure du hacker synth tise ces perspectives imaginaires c est un jeune adolescent qui apprend seul et comme en jouant ma triser des machines aux capacit s r volutionnaires Au lieu d une culture g n rale de l informatique avons en commun ces images et quelques repr sentations superficielles de nos interactions avec les interfaces les plus r pandues nous savons quoi ressemble un bureau un fi
557. um rique mais des lieux reli s entre eux par un mouvement imprenable C est la raison pour laquelle nous ne traiterons pas m me si elles sont int ressantes des exp riences men es au sein du mus e traditionnel l aide des technologies num riques Ce qui va nous int resser ici c est le r el de ce qui est l uvre avec le num rique l usage qui peut tre fait de l aforme de l art 26M DE CERTEAU La culture au pluriel conclusion Des espaces et des pratiques Le Seuil 1993 pp 213 214 27H BERGSON L volution cr atrice PUF Paris 1941 2006 p 302 Par exemple aux Arts D coratifs Paris les 11 12 et 13 novembre 2011 http www museomix com zones de museomixage page visit e le 05 07 12 266 2 R alit mat rielle du num rique La fabrication num rique nous surprend Alors que nous tions habitu s cr er des objets tangibles nous nous trouvons maintenant en pr sence d objets qui prennent la tangente Sit t faits ils nous chappent Par la copie l identique qui peut en tre faite par la facult de pouvoir tre modifi s et enfin par leur obsolescence au fur et mesure des volutions techniques Saisissons ce paradoxe d une part nous avons la multiplication l infini d une uvre qui va renforcer ainsi son existence par l limination de sa raret et de l autre nous voyons sa fin acc l r e par le renouvellement incessant des techniques Ce sont ces deux tats contra
558. un langage formel L ensemble devrait tre parfaitement apte permettre de saisir ce texte Malheureusement pour les raisons expos es plus haut nul ne peut pr dire toutes les fa ons d utiliser le traitement de texte Le concepteur du syst me d exploitation ne peut conna tre tous les usages du syst me par les logiciels d applications Les architectes mat riels ont con us processeurs m moires et cartes en pensant certaines fonctionnalit s des futurs syst mes d exploitation et en ignorant d autres Cet ordinateur est donc bas sur la collaboration entre trois groupes d humains qui ne peuvent pas se comprendre compl tement Pour comprendre posteriori comment marche cette machine il est n cessaire de faire appel des techniques exp rimentales et d analyses probabilistes comme pour comprendre l lecteur moyen ou le virus de la grippe Les probl mes et risques li s aux usages actuels de l Internet r sultent du m me ph nom ne l chelle de la plan te Il fut cr comme une plate forme d exp rimentation des recherches en mati re de t l communication num rique et un moyen d change entre chercheurs universitaires La technologie de l Internet et son 58 d ploiement r sulte d un processus complexe non contr l par les administrations bas sur le volontariat et le sponsoring des universit s et de certains constructeurs d ordinateur Les principaux objectifs vis s taient la facili
559. un programme fait intervenir la cr ation des cellules sur les feuilles de calcul et la 150 http www frankston com public name ImplementingVisiCalc 51 http adambosworth wordpress com 2004 11 18 iscoc04 talk 216 r daction des formules qui aura pour cons quence d tablir les relations entre cellules et formules suivant un mod le de calcul plus ou moins explicite La programmation d un tableur se distingue par le fait qu il n y a pas de langage aux caract ristiques bien tablies l origine mais plut t un ensemble de fonctionnalit s pour faciliter le d veloppement rapide de calculs sur des tableaux Abraham et al 2009 ce titre le tableur n est quasiment jamais employ pour l enseignement de la programmation m me pour des d butants alors qu il est fr quemment pr sent dans la formation des tudiants en gestion La programmation dans un tableur n est pas imp rative en ce sens que les instructions ne sont pas ex cut es dans un ordre fix par le programmeur Alors qu avec un langage imp ratif le programmeur doit sp cifier l ordre d valuation des instructions il en est compl tement d charg dans un tableur puisque les formules peuvent tre ajout es ou supprim es dans n importe quelle cellule sans souci de l ordre dans lequel elles seront valu es Cette absence de contrainte sur l ordre des actions peut faire oublier certains utilisateurs que l criture de formules re
560. un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 43 Une caract ristique g n rale des imprim s m canographiques est la pr sence d un entra nement au moyen de perforations Celles perfor es droite et gauche du papier appel s trous Carroll du nom de leur inventeur chez IBM introduit en 1933 des rames de papier de taille variable suivant les tats et de commander la synchronisation de l avancement advance en anglais du papier avec l imprimante Bull sur ses tabulatrices disposait d un m canisme moins souple avec une perforation sur le pli Ce sont les m canismes d impression qui ont constitu la diff rence essentielle entre les diff rents mod les de tabulatrices imprimante barres Les glyphes caract res sont grav s sur une barre verticale qui se d place verticalement pendant l avancement du papier qui est immobilis pendant la frappe des marteaux Ce type permet une bonne qualit d impression mais l inertie de son m canisme est une contrainte s rieuse sur les performances imprimante roues Un des mod les les plus c l bre des imprimantes roues est le mod le AN7 con u la Compagnie des Machines Bull par K A Knutsen Il a t utilis pendant plusieurs d cennies sur les tabulatrices Bull de la s rie 150 et a t introduit par IBM sur la tabulatrice 407 max 150 lpm partir de 1949 Une version quelque peu voisine de l imprimante roues a t l imprimante tam
561. un caract re tr s g n rique peuvent s exprimer selon plusieurs parcours Ainsi un item syst mes d exploitation sera essentiellement un point de d part pour diff rents parcours tels que histoire des syst mes concepts des syst mes etc qui partagent d ailleurs des items associ s une notion sp cifique comme la m moire virtuelle ou la description d un syst me particulier comme OS 360 Pour des raisons videntes de temps et de ressources toutes les fonctions d crites dans cette section ne seront r alis es que progressivement au fur et mesure de l avancement du projet Dans la premi re phase on mettra en priorit l accent sur les capacit s de navigation parcours libres ou guid s la navigation par mots cl et les capacit s de visualisation et d interaction vues multiples d un objet zoom etc En attendant une r alisation compl te certaines fonctions retour arri re par exemple seront fournies par le navigateur partir duquel sera visit le mus e 5 l ments d architecture Nous nous limitons quelques indications concernant l architecture du mus e virtuel qui est en cours de d finition Le principe directeur est la s paration des pr occupations et notamment la s paration contenu parcours qui se traduit par une organisation en trois couches principales pouvant elles m mes tre d compos es La couche inf rieure est une base de donn es contenant les ite
562. un monde interconnect o l information circule de mani re s curis e et rapide concepts cruciaux dans l id ologie de la soci t de l information Mattelart 2001 234 exprim es alors En se penchant sur l innovation qu est le temps r el on analysera sur les effets induits sur les plans technique social et organisationnel 3 2 2 La nouvelle exp rience du temps r el Le parc informatique de Bull Belfort est encore domin au d but des ann es 1970 par les technologies m canographiques et sur le plan lectronique du traitement par lot batch processing Il existe d j des syst mes temps partag plusieurs utilisateurs peuvent utiliser des programmes diff rents sur un m me central via un r seau d di commutation deux trois consoles clavier ventuellement quip es de lecteurs perforateurs de bandes reli un ordinateur central Paris Chaque machine a sa sp cificit et son mode de connexion particulier longuement d taill s par M J L originalit de SAFIR est sa capacit interagir en temps r el avec l utilisateur capacit g r e par un processus transactionnel le tout reposant sur un syst me d exploitation nomm GCOS qui pilote les interfaces entre le SGBD et le processus transactionnel appel aussi TP Transactional Process Plusieurs utilisateurs connect s la m me application peuvent utiliser de mani re ind pendante le m me programme client Dans l histoi
563. un t moignage 126 Par ailleurs supposer m me que ces archives contiennent des logiciels ce sont probablement des versions obsol tes voire des applications obsol tes Ces copies n ont probablement d autre valeur que celle de t moins technologiques Mais la loi ne pr voit rien pour cela et ces logiciels ont probablement un bon si cle de protection devant eux pour leur garantir l oubli absolu moins que le l gislateur ne r solve ce probl me comme il a r solu celui des livres orphelins en ran onnant les mus es Lang 2012 Ces exemples sont triviaux Il y en a probablement d autres Je crains que l volution du droit d auteur dans le monde num rique toute enti re tourn e vers la protection de mod les obsol tes des industries culturelles n ignore la protection de la culture elle m me On en a bien d autres exemples Sibony et Smets 2000 6 Conclusion Je suis convaincu qu un mus e de l informatique et de la soci t num rique doit avoir une double existence physique et num rique sur l Internet Il me semble aussi incontournable qu il se fasse pour une part significative avec les contributions de ceux qui ont particip l volution de cette science et de cette soci t et qui seront n cessairement des amateurs en mati re mus ale Beaucoup l auront sans doute encore moins planifi que je n ai pu le faire moi m me mais tous comme moi m me ont besoin de conseil pour pr server les ressources don
564. une contribution l appropriation des technologies num riques qui passe par un apprentissage des fondements scientifiques et techniques de l informatique dont les l ments patrimoniaux constituent des ressources essentielles Mais nous devons aussi faire face un d fi multiple Il faut que ce soit 152 un mus e vivant qui volue avec son poque qui la suit voire la pr c de et qui puisse aussi tre un lieu r current de rencontre de r flexion sur ce nouveau monde qui est encore en construction un mus e sympa qui donne vraiment envie aux initiatives locales d espaces mus aux aux professeurs et lyc ens qui apprennent l Informatique et les Sciences du Num rique ISN aux citoyen ne s concern e s jusqu aux amateurs clair s des HackerSpace FabLab MediaLab etc d y venir d en tre et d y contribuer un mus e durable qui optimise au maximum la gestion du patrimoine mat riel mis en commun mais offre en m me temps sur tous les sites du territoire un acc s de proximit ce patrimoine 2 Le levier des documents 3 0 Nous sommes donc devant la n cessit de d velopper un reflet num rique des objets mat riels et de l enrichir de contenus Il faudra les lier des masses de documents locaux et distants donc pr sents sur le web des donn es c est dire dont les l ments s mantiques sont structur s de mani re tre partag s travers le web Il faudra po
565. une puissance finie il est alors n cessaire de d couper artificiellement le traitement qui sera r alis en plusieurs unit s de traitement logique et la cr ation de fichiers transitoires Ces traitements partiels li s une recherche d optimisation des temps ont contribu structurer les futures cha nes de programmes informatiques La m canographie est structurellement un traitement d information par lot l quivalent du batch actuel car l acc s l information est s quentiel La m canographie est d j fort r pandue dans les grandes entreprises am ricaines et britanniques la veille du premier conflit mondial En France Hollerith fonde en 1896 la Tabulating Machine Co qui deviendra plus tard IBM 80 The Principles of Scientific Management 1911 8 Administration industrielle et g n rale 1916 174 l closion interviendra dans les ann es 1920 et surtout 1930 date laquelle par exemple les services du minist re des Finances commenc rent utiliser ces techniques Certes les r sultats b n fiques de l emploi des machines se traduisent par un accroissement de la productivit augmentation du rendement gain de temps conomie de travail se conjuguent pour favoriser une r duction des effectifs Par ailleurs la m canisation augmente la pr cision et la s ret dans l ex cution des t ches concern es et d multiplie les capacit s de calcul permettant de r soudre de
566. ur digital technological heritage But this will progressively be lost if nothing is done to transfer this heritage to more permanent structures able to preserve it durably This contribution relate the personal experience of the author a computer research scientist regarding the preservation of some hardware and of his archives whether in print or in digital form This is written under the hypothesis that the creation of a museum of digital technology and society both physical and digital will necessarily have to rely also on individual contributions and particularly those of the actual actors of the socio technological transition that is to be presented in the museum We attempt to identify what types of contributions may be relevant in this context what kinds of problems may be encountered by Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 111 individual actors when preserving or transmitting their contributions to a museum structure and thus also the technical social or legal means to help and promote such contribution in everyone s interest MOTS CL S patrimoine mat riel logiciel archive imprim num rique informatique mus e amateur conservateur droit d auteur propri t KEYWORDS heritage hardware software archive printed digital computer museum amateur curator copyright ownership 1 Introduction 1 1 Le conservateur amateur Cette pr sentation est la vision d un amateur
567. urner sur des machines historiques soumettrait ces derni res une usure difficile accepter Rothenberg 1999 Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 85 5 5 Le logiciel au secours du mat riel mulation simulation La science informatique elle m me fournit une piste int ressante pour d passer ce constat Les ordinateurs digitaux sont peu ou prou tous Turing quivalents par cons quent le fonctionnement de l un peut tre reproduit gr ce un autre Les unit s d entr es sorties et les p riph riques peuvent de leur c t tre repr sent s ou mod lis s avec des technologies elles m mes num riques Dans une certaine mesure les quipements analogiques peuvent aussi tre simul s et certains quipements de moindre raret peuvent tre adapt s pour en d porter les interfaces de commande travers un r seau Ainsi lorsqu une toute premi re version du compilateur C fut retrouv e sur d anciennes bandes puis re compil c est sur un mulateur simulateur de PDP 11 sous Unix qu il fut lanc Dans la pratique le principal obstacle l mulation simulation d un ordinateur par un autre provient des diff rences de vitesse d ex cution des traitements Heureusement la puissance de calcul des machines r centes augmente sans cesse loi dite de Moore En cons quence les machines r centes disposent largement des capacit s n cessaires muler o
568. urs Un Mus e de l Informatique pourrait jouer un r le crucial pour la reconstitution et la sauvegarde de ce patrimoine 2 L exemple de la chimie informatique 2 1 Introduction Toutes les disciplines scientifiques ont b n fici de l informatique mais il est difficile de retrouver certaines informations pertinentes Peu avant 1960 des chimistes ont commenc utiliser les ordinateurs disponibles pour effectuer des calculs en chimie quantique Ils eurent l id e de mettre en commun leurs programmes de calculs Richard W Counts cr a le QCPE Quantum Chemistry Program Exchange qu il anima jusque dans les ann es 2000 Les informations circul rent avec des Lettres informelles Newsletters puis avec un Bulletin trimestriel partir de 1981 ISSN 0889 7514 Au d but le QCPE tait centr essentiellement sur la chimie quantique Il s int ressa progressivement d autres domaines de la chimie informatique computational chemistry analyses de spectres infrarouge optique RMN RPE cristallographie et vers les ann es 1990 certains aspects de la bioinformatique Le d pouillement des Bulletins du QCPE et la recherche de quelques dates compl mentaires permettent de tracer un historique de la chimie informatique et des ordinateurs disponibles La plupart des dates ci dessous correspondent aux dates de disponibilit dans les laboratoires souvent plus tardives que les dates d annonce des Vers un Mus e de l In
569. us e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 37 connexion et de la cr ation de nouveaux tableaux Mais souvent aussi les contraintes de performances n cessitaient l assistance des sp cialistes des constructeurs qui finissaient parfois par admettre le d veloppement de dispositifs compl mentaires pour augmenter la capacit les fonctions des tabulatrices existantes 3 Applications de la m canographie Les besoins initiaux qui ont lanc cette industrie ont t ceux des recensements de la population aux Etats Unis d abord puis dans l Empire Russe et dans les pays Ouest Europ ens Le recensement consistait l tablissement d une fiche perfor e par article l individu pour l application du Census puis le comptage du contenu de ces fiches par crit re rubriques contenues dans la fiche et g n ralement le tri des fiches par index rubrique d indexation Les fiches cartes perfor es taient archiv es dans des meubles sp cifiques semble t il h rit s des meubles de classement des billets de banque tiroirs au format des anciens billets de 1 Cette application a t initialement mise au point par l ing nieur am ricain Hermann Hollerith dont la soci t a donn plus tard le jour IBM La technologie utilis e dans ses machines tait lectrom canique A partir de cette application de comptage la technologie des cartes perfor es s est tendue dans la premi re moiti du 20 me si cle la compt
570. us la forme d une section Sciences m caniques et informatiques 2009 pour qu une chaire d accueil Informatique et sciences num riques soit cr e au Coll ge de France et 2012 pour que l informatique entre au lyc e comme discipline part enti re Une telle situation est dommageable et il y a plusieurs raisons pour tenter de la modifier la place croissante du num rique dans l conomie et la soci t impose une large information du public sur tous les aspects de ce domaine l innovation dans les nouvelles technologies moteur de la croissance repose sur la ma trise de l informatique et des sciences du num rique et donc sur la qualit de la recherche dans ces disciplines il faut aider la bonne perception de la nature et de l importance de cette recherche la crise des vocations scientifiques chez les jeunes et sp cialement chez les jeunes filles touche particuli rement l informatique domaine o de nombreux emplois qualifi s attendent pourtant d tre pourvus une meilleure vision de ce qu est l informatique du type d activit s qu on peut y mener et de ses rapports avec les autres sciences pourrait changer cette attitude Dans cet article nous proposons une voie d approche parmi d autres pour contribuer mieux faire conna tre l informatique en tant que science Cet effort s inscrit dans un mouvement plus global visant am liorer la culture scientifique du
571. us tardivement 9 M canismes de Perforation Trois types de syst mes de perforation ont t d velopp s et leurs avantages respectifs ont impos leur coexistence e la perforation colonne par colonnes s rie Ce type de perforation est celui utilis par la plupart des perforatrices de saisie e la perforation ligne par ligne dite parall le disposant de 80 poin ons de perforation Cette m thode tait utilis e par exemple sur les reproductrices IBM 513 ou 519 e la perforation en bloc gang punch en anglais Cette m thode qui consistait s lectionner jusqu 960 poin ons tait utilis e dans les machines de duplication PRD chez Bull et dans des versions de perforatrices de saisie permettant des contr les avant perforation 10 M canismes d impression Alors que le r sultat des premi res tabulatrices devait tre relev manuellement par l op rateur le besoin se fit rapidement sentir de les transcrire automatiquement sur un dispositif d impression C est Powers qui introduisit le premi re imprimante num rique en 1911 L impression alphanum rique n arrivera qu en 1921 chez British Powers et apr s 1931 chez IBM elle ne se g n ralisera qu apr s la seconde guerre mondiale Le papier des imprim s m canographiques tait le plus souvent pr pli ce qui permettait d imprimer de nombreux tats cons cutifs mais n cessitait souvent un poste de massicot guillotine en anglais derri re l imprimante Vers
572. us un simple outil au service d autres processus mais est devenue le processus de base sur lequel s appuient les autres syst mes pour exister Dans un m me temps on a vu dispara tre de nos pays les activit s productrices de biens Informatique ainsi qu en grande partie de d veloppement de logiciels pour ne plus proposer que des services informatiques Une consultation publique est en cours pour l tablissement d un plan France num rique qui succ dera au pr c dent arriv ch ance en 2012 On constate donc au vu de cette volution que Informatique et Economie num rique sont historiquement ins parable et que donc un mus e de l Informatique sera amen int grer ces deux aspects 1 3 Le lien science Informatique conomie num rique L volution que nous venons de d crire est donc l origine d une nouvelle conomie l conomie num rique Le lien entre science informatique et conomie num rique est direct et permanent Cela appara t clairement quant on consid re les grandes volutions que nous avons connu au cours des derni res ann es Les succ s de l Informatique ont t d abord des succ s conomiques plut t que des bouleversements technologiques Face book Google etc doivent leur r ussite non seulement aux possibilit s de connexion de stockage de traitement accrues offertes par les syst mes informatiques modernes mais surtout la d couverte de
573. ussion pour le patrimoine Informatique dans son ensemble Des tablissements consacr s totalement ou partiellement ce domaine existent d j de par le monde Des collections fran aises publiques ou priv es ont pris l initiative de pr server l histoire de l Informatique Elles pr sentent le plus souvent l aspect historique ou technologique rarement les aspects scientifiques et soci taux du num rique Dans ce contexte n est il pas temps de cr er un Mus e de l Informatique et de la Soci t Num rique en France Si oui quels en seraient les objectifs Quelles limites donner ses collections Comment les conserver les valoriser Comment mettre en valeur les composantes immat rielles Comment financer et permettre le fonctionnement d un tel centre de conservation en ces temps de crise Quelle place au sein du r seau des mus es d j existants Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France Ouverture ntroduction Serge Chambaud Directeur Mus e des arts et m tiers Le propos du mus e 1 Ce que pourrait tre un mus e de l informatique 5 Derri re la technique la science informatique 9 H mo Calculus ns in tin tte et En ee tn sn 22 La m canographi s rs nan nine due crie ei ne autel EOE SAE OEA 34 Le complexe de Frankenstein revisit 54 Logiciels logiciels libres sauvegarde et diffusion Le
574. utres manipuler aussi Il va de soi qu en ce qui concerne des films uniques de type un film r alis au cours d une colonie de vacances ceux ci ont t num ris avant de fa on en assurer la sauvegarde Le plus souvent les tudiants manipulent des objets que le Mus e de la Colo a pu acqu rir en plusieurs exemplaires Il est important que la manipulation soit aussi possible pour le public accueilli lors de l exposition Celui ci doit pouvoir toucher une bobine une plaque de verre comme il peut toucher les jeux le mat riel de cuisine de sports 6 Mus e et animation Avant de conclure par quelques id es pour la pr sentation de micro ordinateurs je ne peux en tant qu animateur que poser quelques r flexions sur l animation d un mus e La cr ation d un mus e est li e l existence d une collection La mus ologie devient alors la pr sentation de cette collection un public volontaire et int ress Suivant le sujet et les pi ces expos es le mus e est plus ou moins appr ci Il peut trouver son public attirer des chercheurs comme rester un lieu de rencontre de quelques passionn s peu nombreux avec des groupes acquis comme des scolaires voulant approfondir un morceau du programme Afin de d velopper fid liser conqu rir un public de nombreux conservateurs font appel des m diateurs afin de cr er un lien entre le mus e et le public Il s agit alors pour eux de trouver de nouveaux publics de
575. uvoir disposer d ergonomies incluant par exemple des rendus 3D et des interactions virtuelles pour les pi ces les plus importantes Un document devient alors un objet num rique au contenu duquel on acc de la fois comme un l ment d une base de donn e et qui est aussi dot de fonctionnalit s qui permettent d interagir avec lui C est aussi un objet que l on remod le auquel on co contribue donc un objet dont le contenu est libre et ouvert puisque que l on souhaite montrer comment cette chose l est fabriqu e Il contient la fois des l ments multi m dia graphiques ou sonores mais aussi des portions de code pour d finir les interactions Pour tre r alisables et ma intenables de tels contenus doivent se d composer en grains les plus modulaires possibles on parle de documents 3 0 pour ces contenus du web 3 0 3 Un projet partenarial Les travaux des quipes de recherche Inria du th me interaction et visualisation du domaine perception cognition interaction et ceux de leurs partenaires peuvent servir de base cette ing nierie L aspect partenarial de la proposition est majeur car on propose ici de se lier aux actions connexes d velopp es dans de grands projets de culture scientifique tel que CapMaths et Inmediats On prend la mesure qu il s agit aussi ici de proposer l animation d une communaut donc de se donner les moyens de disposer d une forte disponibilit pour r pondre aux sollicitat
576. uvrages rares etc rev t lui aussi par sa qualit une tr s grande importance Il r serve de belles surprises car une grande partie de ce fonds a une histoire Il est issu de la documentation qui avait t r unie par Lucien Malassis lequel comme on va le voir avec sa collection de machines et sa documentation participe aussi l histoire de la collection du mus e des arts et m tiers sans doute la plus riche au monde De plus nous donnerons pour la premi re fois ici quelques l ments de sa biographie et l verons un peu le voile sur ce personnage hors du commun discret rest jusqu ici dans l ombre dont on ne connaissait de lui que sa c l bre collection 7 L Malassis fera don au mus e du CNAM de 13 instruments de calcul dont certains de sa fabrication de 3 horloges remises par sa veuve Eug nie Veissi re en 1952 et de 18 photos C est L on Lalanne 1811 1892 sp cialiste du calcul graphique on lui doit le mot abaque qui avait le premier contribu la collection d instruments de calcul du mus e du CNAM en souhaitant que son action soit poursuivie Apr s lui Edouard Lucas c l bre math maticien est le principal donateur Avec le concours bienveillant de Monsieur Le colonel Lauss dat directeur du Conservatoire avec la g n rosit des inventeurs et des constructeurs avec le concours des savants les plus illustres j ai pu r unir au Conservatoire une importante collection de tableaux d
577. vantage per ue sur le plan logistique un outil mis disposition d industriels que sur celui de l informatique proprement parler Cela a des cons quences sur la pratique que l on fait des objets innovants dans le contexte de l industrie elle s arr te quand les besoins de bases sont remplis L innovation n est pas un art pour l art 3 2 3 L conomie logistique l apparition du flux tendu Le traitement de l information conditionn par les syst mes ant rieurs est encore tributaire de la lenteur de la technologie m canographique avant SAFIR on encode les donn es sur les cartes perfor es pour calculer l ensemble des besoins en composants et de leur statut lors de cycles tr s longs On sait tout au dernier moment pr cise M F alors qu on doit pr voir des plans de fabrication des mois l avance par cons quent les pi ces s accumulent dans les magasins et deviennent des valeurs immobilis es Cela implique un travail manuel important afin de rapporter les informations jour la localisation des pi ces dans les stocks r clame un travail d enqu te des discussions sans fin se souvient M T l efficacit n tait pas au maximum pour des raisons de transmission cathodiques rideaux anti reflets sur la surface de l cran chaise ergonomique M F 188 L tat d esprit de certains managers n est pas encore ouvert l id e de manipuler par eux m mes M F 236 d informat
578. vec la Cit des T l coms de Pleumeur Bodou avec la FEB F d ration des Equipes Bull etc nous verrons par la suite que des obstacles impr vus se sont dress s sur le chemin de ce travail en commun 102 4 2 Conservation vs exposition Bien que l quipe de b n voles constitu e ne comptait aucun professionnel des mus es en son sein nous avions d s le d part bien conscience des diff rents m tiers d un mus e et des limites de nos comp tences et de notre budget Nous avions identifi trois sujets la conservation l exposition et l ducation Apr s avoir pris contact avec les sponsors potentiels nous avons vite per u que le financement de la conservation ne pouvait pas tre confi facilement des sponsors priv s En effet au risque d tre r ducteur nous n avons pas identifi de sponsors pr ts financer des travaux invisibles au public et destin s se valoriser tr s long terme Les sponsors ou m c nes demandaient en retour une visibilit des outils de communication et des opportunit s qui mettent en valeur leur financement Le travail de conservation tr s couteux s il est fait dans les r gles de l art par des professionnels de la conservation ne trouvait aucun financement aupr s de nos contacts Il nous a sembl par ailleurs que l urgence n tait pas dans la conservation En tous cas pas dans la conservation de l ensemble des objets Prenons l exemple du Thomson TO7 ou
579. vers une vue abstraite du traitement des requ tes d un client unique cela nous permet d introduire l abstraction et son compl mentaire le raffinement comme un outil intellectuel permettant de ma triser la complexit des syst mes construits partir de l analyse de l organisation et du fonctionnement de l application nous d gageons quelques notions de base qui nous servent rendre compte de cette organisation et de ce fonctionnement information la mati re premi re support des connaissances algorithme un sch ma pour le traitement de l information bases de donn es mode d organisation de l information et outil d acc s cette information communication interaction Rappelons que nous d crivons ici la d marche explicative que nous pr voyons de suivre dans le mus e virtuel ce stade nous avons donc introduit simplement plusieurs concepts de base de la science informatique et justifi leur utilit sur un Vers un Mus e de l Informatique et de la soci t Num rique en France 13 exemple Nous montrons ensuite que ces concepts ont un caract re g n rique en les appliquant la description d objets et d applications informatiques vari s Un deuxi me temps section 4 nous permet d aller plus loin en montrant toujours dans le cadre du mus e virtuel comment doter une application des propri t s qui la rendent effectivement utilisable validit elle fait ce qu elle do
580. vre d art minimaliste ou inonder la plan te de messages pornographiques Il peut se soumettre un marchand pour guetter votre insu vos comportements de consommateurs Il peut devenir un agent d un tat policier et surveiller vos communications Le caract re imparfait de ces faibles machines est bien connu puisque c est la faute l ordinateur constitue une excuse de plus en plus utilis e aux d faillances humaines Les cons quences des dysfonctionnements sont dans la majorit des cas assez b nignes Tout utilisateur d un ordinateur personnel a eu la joie de se retaper deux ou trois fois la m me chose suite la perte d un fichier Toutefois comme les ordinateurs se m lent chaque jour un peu plus toutes les activit s humaines il existe des domaines d utilisation de l informatique o les tats d me de nos collaborateurs lectroniques peuvent avoir des cons quences consid rables Dans le domaine des cataclysmes actuellement observables ou observ s citons la paralysie des serveurs Web la disparition de sommes consid rables la faillite d une entreprise qui ne peut plus facturer la cr ation d embouteillages monstrueux l chec du tir d Ariane ou une panne de courant paralysant une m tropole Le contr le informatis de processus techniques de plus en plus complexes augmente le risque de 56 catastrophe Le d veloppement d applications qui reposent sur l authentification num rique comme la signature lec
581. vres orphelines Il existe des exceptions ainsi Jordan Mechner cr ateur du jeu l gendaire Prince of Persia a t il en 2012 retrouv totalement par hasard le code source original pour Apple II sur des disquettes 3 5 de 1989 puis l a publi avec ce commentaire Nous avons extrait et publi le code source 6502 parce qu il constitue un fragment de l histoire de l informatique qui peut pr senter de l int r t pour d autres personnes et parce que si nous ne l avions pas fait il aurait pu tre d finitivement perdu Reste qu historiquement la possibilit d acc der aux sources de logiciels majeurs constituait une r gle qui a perdur travers le logiciel libre open source C est seulement partir du moment o les concepteurs de logiciels eurent la possibilit de convertir les instructions lisibles par l homme en instructions machine par le biais du compilateur que ces derniers eurent la possibilit de cacher la source de leur travail En fait ce qui fut invent ce n est pas le logiciel libre c est plut t le logiciel ferm puisqu au commencement de l informatique les logiciels taient libres Benkeltoum 2009 5 4 3 Documentation La documentation associ e au logiciel constitue un l ment pr cieux pour l tude de l usage de l artefact technologique Sa partie technique documentation de conception peut tre consid r e comme un l ment du code source La partie utilisateur ai
582. x r volutionnaires en mati re d interaction homme machine que depuis la toute fin des ann es 1960 En 1975 les laboratoires am ricains de Xerox Parc qui fourniront le premier syst me d exploitation complet avec applications en interfaces graphiques sont en train de le mettre au point c est Steve Jobs qui s en inspirera le premier pour des ordinateurs personnels Macintosh quelques ann es plus tard Cf Aspray et Campbell Kelly 1997 194 M F pr cise par la suite que cette id e du pilote unique relevait davantage du propos d un directeur logistique et n a pas t mise en uvre elle aurait pu tre l aboutissement ultime de la mise en place de la t l gestion mais n en tait pas le point de d part 240 fin en soi c est un outil mis disposition d industriels pas un gadget ni une sophistication M F Aujourd hui comme hier dans certains milieux de l informatique de pointe ce genre d id es serait vite tax e de pass iste voire de technophobe Mais c est pr cis ment cet cart avec les utopies pr sentes et pass es qui est int ressant l histoire des r seaux num riques s est largement crite sur une technophilie outrance de la communication universelle ce que Pierre Musso critique comme une r tiologie Musso 2003 Sans prendre parti pour ou contre il est cependant important qu une r flexion patrimoniale sur les r seaux num riques prenne acte de ces r sistances dans l i

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