Comité du développement et de la propriété intellectuelle
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1. Des entretiens et des groupes de r flexion ont permis de recueillir aupr s des tradipraticiens des informations sur leur pratique sur les difficult s qu ils rencontrent sur les incidences des politiques et sur la protection des droits de propri t intellectuelle L enqu te a t men e au moyen d un questionnaire semi structur qui contenait des questions ferm es et des questions ouvertes Constatations L tude sur le Ghana a conduit plusieurs constatations et quelques uns des faits les plus saillants sont pr sent s ci apr s Caract re informel dans cette tude le caract re officiel ou non de la pratique des r pondants a t valu sur la base de trois crit res principaux i l enregistrement du tradipraticien ii les transactions effectu es avec les banques et en 2 On trouvera des informations sur cet atelier l adresse suivante http www wipo int meetings en details jsp meeting_id 28084 CDIP 13 INF 2 Annexe page 2 particulier les emprunts et iii la contribution la s curit sociale La loi n 595 sur la pratique de la m decine traditionnelle adopt e en 2000 a impos tous les tradipraticiens travaillant officiellement ou non au Ghana de s enregistrer aupr s du Conseil de la pratique de la m decine traditionnelle Environ 33 des tradipraticiens de l chantillon ne se sont enregistr s ni aupr s du Conseil ni aupr s d aucune autre institution ou association environ 83 d2. 2 i EA OMPI ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRI T INTELLECTUELLE CDIP 13 INF 2 ORIGINAL ANGLAIS DATE 12 FEVRIER 2014 Comit du d veloppement et de la propri t intellectuelle CDIP Treizi me session Gen ve 19 23 mai 2014 R SUM DE L TUDE DE PAYS SUR L INNOVATION LA PROPRI T INTELLECTUELLE ET L CONOMIE INFORMELLE LA PHYTOTH RAPIE TRADITIONNELLE AU GHANA Document tabli par M George Owusu Essegbey directeur de l Institut de recherche sur les politiques en mati re de sciences et de technologies STEPRI et du Conseil de la recherche scientifique et industrielle CSIR Ghana M Stephen Awuni chercheur au CSIR STEPRI Ghana M Ivan Tetteh Essegbey responsable du syst me informatique de gestion du Secr tariat catholique national Ghana Mme Mavis Akuffobea chercheuse au CSIR STEPRI Ghana et Mme Baaba Micah chercheuse au CSIR STEPRI Ghana 1 L annexe du pr sent document contient un r sum de l tude sur l innovation la propri t intellectuelle et l conomie informelle au Ghana r alis e dans le cadre du Projet sur la propri t intellectuelle et l conomie informelle CDIP 8 3 approuv par le Comit du d veloppement et de la propri t intellectuelle CDIP sa huiti me session tenue en novembre 2011 2 Le CDIP est invit prendre note des informations contenues dans l annexe du pr sent document L annexe suit Les opinions exprim es dans l
3. a pr sente tude n engagent que leurs auteurs et ne sont pas n cessairement celles du Secr tariat ou des Etats membres de l OMPI CDIP 13 INF 2 ANNEXE Introduction Au Ghana comme dans la plupart des pays africains la phytoth rapie traditionnelle occupe une place importante dans le syst me de sant Pour les habitants des r gions marginalis es du pays l acc s aux soins de sant est difficile loignement et co t Selon les estimations le Ghana compterait un tradipraticien pour 400 habitants contre un m decin conventionnel pour 12 000 habitants STEPRI 2007 Le tradipraticien est donc un acteur important dans le syst me de sant ghan en Cela tant la m decine traditionnelle rel ve principalement de l conomie informelle Le d fi relever consiste donc trouver comment laborer des politiques et des programmes qui permettent d exploiter ce caract re informel et de garantir le progr s de la m decine traditionnelle par l innovation et gr ce un syst me de la propri t intellectuelle ad quat et propre faciliter cette innovation A cet gard le Ghana poursuit les objectifs pr cis suivants i valuer le cadre politique et institutionnel pour la pratique de la m decine traditionnelle en vue de recenser les probl mes ii valuer l ampleur de la mise en uvre des politiques relatives la m decine traditionnelle iii tudier l innovation dans la m decine traditionnelle s agissant des produits
4. des activit s des entreprises et des processus de production et iv tudier la nature du r gime de propri t intellectuelle de la m decine traditionnelle et les possibilit s d am lioration M thode La m thode qui a t suivie pour l tude sur le Ghana tait conforme la m thode harmonis e pour les tudes de cas de l OMPI dans les pays africains s lectionn s mise au point l atelier qui s est tenu en novembre 2012 Pretoria L on a recens les institutions cl s parmi lesquelles le Minist re de la sant la Direction des m decines traditionnelles et alternatives et le Conseil de la pratique de la m decine traditionnelle qui sont les organismes comp tents pour la formulation des politiques la planification et la surveillance de la pratique de la m decine traditionnelle Les institutions d tentrices de connaissances telles que le Centre de recherche scientifique en phytoth rapie et l Universit des sciences et technologies Kwame Nkrumah ont galement t recens es de m me que les organismes de r glementation et d autres organismes tels que l Autorit des produits alimentaires et pharmaceutiques et le D partement du directeur de l enregistrement Il a t men des entretiens avec des personnes cl s au sein de ces organismes au moyen d un manuel d entretien Cependant l accent a surtout t mis sur les tradipraticiens Un chantillon de 107 tradipraticiens a t constitu pour une enqu te
5. entre eux n ont contract aucun emprunt bancaire et 69 d entre eux ne paient pas de cotisations de s curit sociale ni pour eux ni pour leur personnel M me si la part de tradipraticiens enregistr s est relativement lev e 67 conform ment aux prescriptions l gales on peut donc affirmer compte tenu des autres crit res que la pratique de la m decine traditionnelle est plut t informelle Commercialisation des plantes m dicinales les modes de commercialisation des plantes m dicinales confirment le caract re informel de l activit et illustrent les liens qui existent avec le secteur structur La plupart des tradipraticiens 62 des r pondants exploitent leur propre herboristerie qui n est parfois qu une simple table o sont expos s les produits Au niveau local ces produits sont vendus sur les march s sur les stations pour camions ou directement au consommateur par colportage Certains sont cependant aussi vendus dans les drogueries ainsi que dans les h pitaux ou les cliniques Il est int ressant de noter que 9 7 des r pondants ont affirm que leurs produits taient export s principalement vers les pays voisins ce qui laisse entrevoir un potentiel l exportation pour la phytoth rapie traditionnelle Formation s agissant de la formation et de l acquisition des connaissances 55 des tradipraticiens qui ont r pondu l enqu te ont acquis leurs comp tences en observant leurs parents ou d autr
6. es membres de leur famille dans le cadre d une activit familiale et 35 d entre eux en ayant t apprentis tandis qu environ 10 d entre eux ont affirm avoir un don divin pour soigner certaines maladies Le fait est qu il faut am liorer les connaissances et les comp tences pour am liorer la pratique Respect de la r glementation la loi impose que les produits de m decine traditionnelle et notamment tous les m dicaments soient enregistr s aupr s de l Autorit des produits alimentaires et pharmaceutiques laquelle effectue des tests de s curit et d assurance qualit avant d approuver et d enregistrer un produit D apr s l enqu te 52 des r pondants ont enregistr au moins un de leurs produits aupr s de l Autorit des produits alimentaires et pharmaceutiques ou de l Autorit ghan enne de normalisation ou ont fait tester le produit au Centre de recherche scientifique en phytoth rapie Ceux qui n ont enregistr aucun de leurs produits invoquent pour se justifier la lourdeur des proc dures et leur co t excessif Il est cependant significatif que certains tradipraticiens semblent tre en mesure de respecter la r glementation Le respect de la r glementation nationale doit permettre d am liorer la qualit des produits base de plantes m dicinales ainsi que l acceptabilit et l efficacit pour les consommateurs Il convient cependant de tenir compte des dol ances exprim es concernant la proc dure d app
7. ience et de la technologie modernes et le syst me de la m decine traditionnelle CDIP 13 INF 2 Annexe page 4 Conclusion L tude de cas permet de confirmer que les tradipraticiens travaillent normalement dans l conomie informelle et sont surtout des microentrepreneurs ou des petits entrepreneurs L l ment significatif du caract re informel de la pratique de la m decine traditionnelle est qu il existe une chelle continue allant de l informel l officiel sur laquelle se positionnent les microentrepreneurs et les entrepreneurs de petite de moyenne et de grande taille pour des informations de fond voir le cadre th orique cr pour ce projet de Beer et al 2013 L tude sur le Ghana montre que l on peut prendre des mesures politiques s appuyant sur les innovations des tradipraticiens dans le but d am liorer la comp titivit et de favoriser l extensibilit De mani re g n rale la concurrence sur le march et le cadre politique l gislatif et r glementaire sont des moteurs importants de l innovation Les innovations au niveau des produits et des proc d s offrent des possibilit s d interventions politiques dont l objectif doit tre de soutenir les progr s de la m decine traditionnelle La difficult est cependant d laborer un cadre r glementaire pour la pratique de la m decine traditionnelle tout en cr ant un espace pour permettre aux praticiens informels de travailler de mani re profitable Fi
8. lication de la r glementation Innovations les tradipraticiens ont introduit plusieurs innovations concernant les produits le conditionnement les proc d s de fabrication la commercialisation et la prestation des soins de sant Les produits comprennent des pilules des comprim s des capsules des cr mes en tubes et des pr parations mises en bouteilles pour obtenir une dur e de conservation plus longue similaire celle des m dicaments allopathiques Les tradipraticiens proposent aussi de nombreux produits pour la sant par exemple des sachets de th ou des boissons Outre les produits les proc d s font aussi l objet d innovations Par exemple les tradipraticiens et plus sp cialement ceux qui travaillent plus grande chelle utilisent diff rents quipements modernes pour accro tre leur production et am liorer la qualit de celle ci On peut affirmer que ces diff rentes innovations sont en train de transformer la m decine traditionnelle ghan enne La concurrence moteur de l innovation la concurrence est un important moteur de l innovation dans la pratique de la m decine traditionnelle Cette concurrence s exprime au sein m me de CDIP 13 INF 2 Annexe page 3 la pratique les tradipraticiens voient ce que les autres font et essaient de les imiter ou de faire mieux Mais la concurrence vient aussi des produits import s principalement de la Chine de l Inde et de la R publique de Cor e Certains produits de
9. m decine traditionnelle laboration d un programme national de promotion de l innovation la recommandation n 34 du Plan d action pour le d veloppement porte pour l essentiel sur la n cessit de r aliser des tudes de cas afin d aider les Etats membres laborer des programmes nationaux pour favoriser l innovation dans l conomie informelle et pour maximiser les retomb es en particulier en ce qui concerne la cr ation d emplois Il devrait tout d abord exister une politique nationale explicite sur l conomie informelle qui fournisse une approche globale du d veloppement du secteur informel Cette politique devrait d finir notamment les principes de d veloppement de l conomie informelle les buts et objectifs et les m canismes de d veloppement Ce document d orientation pourrait agir comme un stimulant pour la poursuite des progr s de la pratique de la m decine traditionnelle au Ghana et pour les activit s des tradipraticiens qui travaillent de mani re informelle Par ailleurs les actuelles politiques relatives l conomie informelle ne font pas explicitement r f rence l innovation et les politiques nationales d innovation restent domin es par une conception institutionnalis e de la recherche d veloppement et font peu r f rence l innovation dans l conomie informelle La situation n cessite que l on mette en place des strat gies sans exclusion afin de cr er des liens solides entre le syst me de la sc
10. n de l annexe et du document tude th orique sur l innovation la propri t intellectuelle et l conomie informelle CDIP 11 INF 5 pr sent e la onzi me session du CDIP et disponible l adresse suivante http www wipo int export sites www econ_stat en economics pdf wp10 paf
11. propri t industrielle dans le respect des instruments l gislatifs applicables notamment la loi de 2004 sur les marques loi n 664 la loi de 2003 sur les dessins ou mod les industriels loi n 660 la loi de 2003 sur les brevets loi n 657 et l instrument l gislatif n 1616 Le d partement re oit et traite les demandes d obtention de droits de propri t industrielle et octroie ces droits lorsqu il y a lieu Le recours apparent aux normes sociales pour la protection de la propri t intellectuelle plut t qu aux m canismes modernes de propri t industrielle est un l ment qui est ressorti fortement de l tude sur le Ghana Les tradipraticiens qui ont r pondu l enqu te recourent principalement la confidentialit pour prot ger leurs innovations Il est vident que le cadre l gal et institutionnel pour la protection de la propri t intellectuelle doit tre am lior Par exemple le d p t d un brevet est une solution id ale pour prot ger la propri t intellectuelle de mani re g n rale Mais les tradipraticiens n ont tout simplement pas la capacit de r pondre aux crit res de d p t d un brevet par exemple le produit doit tre nouveau ne pas exister dans l tat de la technique et tre susceptible d application industrielle Le pays devrait donc poursuivre ses efforts pour cr er un syst me ad quat ou sui generis pour l octroi de droits aux d tenteurs de la propri t intellectuelle dans la
12. sant naturels viennent aussi d Afrique du Sud et des Etats Unis d Am rique De mani re g n rale la concurrence sur un march stimule fortement l innovation Incidences des politiques dans l ensemble la formulation et la mise en uvre des politiques relatives la m decine traditionnelle sont positives au Ghana Les politiques publiques ont permis la m decine traditionnelle d tre mieux reconnue et ont facilit le transfert de connaissances et l innovation Les documents de politique existants sont notamment la politique sur le d veloppement de la m decine traditionnelle 2003 le plan strat gique pour le d veloppement de la m decine traditionnelle 2005 2009 et le document de 2006 sur le code de conduite et les normes pour la pratique traduit en trois langues locales Dans le droit fil de la politique des pouvoirs publics des cliniques de phytoth rapie ont t cr es dans certains h pitaux pour les patients qui pr f rent ce type de soins Un l ment plus important est que les m dicaments traditionnels ont leur place sur la liste des m dicaments essentiels du Minist re de la sant Quelques r pondants 16 ont affirm que leurs produits figuraient sur cette liste Il s agit l d une reconnaissance forte de la pratique de la m decine traditionnelle qu il faut pr server Protection de la propri t intellectuelle le D partement du directeur de l enregistrement est charg de l administration de la
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