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40.1-2 ÉAS_07 - Département d`histoire

1. C est tout ce processus de r flexion en cours d action et sur l action qui se situe au c ur de l art qui permet aux praticiens de bien tirer leur pingle du jeu dans des situations d incertitude d instabilit de singularit et de conflit des valeurs Sch n 1994 76 78 44 L valuation dans l action sociale Pour Schon la pratique professionnelle se d finit par le caract re UNIQUE de chaque situation sa COMPLEXIT irr ductible son INSTABILIT son caract re changeant le degr in vitable D INCERTITUDE les CONFLITS DE VALEURS qui la caract risent Elle peut engendrer un savoir qui a lieu dans et durant l action un savoir qui peut tre rigoureux mais avec une rigueur lui L intuition de base de Schon est que les praticiens savent plus que ce qu ils sont capables de dire Ils ont une connaissance dans l action qui est en gros tacite Mais il est possible de r fl chir sur cette pratique intuitive et les praticiens d montrent souvent leur comp tence le faire Et Sch n qui qualifie cette perspective de R FLEXION DANS L ACTION affirme qu elle peut tre aussi rigoureuse que la recherche scientifique ou que l exp rience de laboratoire Sch n 1983 p vIII 1Xx Ce contexte lui permet d avancer la connaissance de l action par des strat gies d apprentissage dans l action strat gies de recherche qui sont relativement sp cifiques l intervention Sch n
2. 1981 Gu a para la presentaci n de proyectos 9 d Mexico Siglo XXI INSTITUTO LATINOAMERICANO DE PLANIFICACION ECON MICA Y SOCIAL ILPES 1980 Discusiones sobre planificaci n 11 d Mexico Siglo XXI JACQUES J et PAQUIN M 1977 Le Budget de programmes Un outil moderne de gestion Qu bec Agence d Arc inc Editeur officiel du Qu bec JALBERT Y PINAULT L RENAUD G ZU IGA R 1997 Epsilon Guide d auto valuation des organismes communautaires Coalition des organismes de lutte contre le Sida COCQ Sida Montr al JENICEK M 1987 M ta analyse en m decine Evaluation et synth se de l information clinique et pid miologique Saint Hyacinthe Edisem Paris Maloine JUFF M 1987 Le bon valuateur est celui qu on perd in POUR 1987 Groupe de recherche pour l ducation permanente L valuation au pouvoir n 107 pp 112 115 KUHN Th S 1977 The Essential Tension Selected Studies in Scientific Tradition and Change 73 Chicago Chicago University Press KUHN Th S 1983 La Structure des r volutions scientifiques Paris Flammarion KURC A 1987 valuer l chec in POUR 1987 Groupe de recherche pour l ducation permanente L Evaluation au pouvoir n 107 pp 18 23 KUSHNER S 2000 Personalizing evaluation Sage London LACHAPELLE G 1990 De l analyse des politiques a l valuation de programme la recherche de nouveaux para
3. Ils pensent que l habitude de compter sur la persuasion plut t que sur la force sur le respect des opinions de leurs confr res la curiosit et la passion pour les donn es et les id es nouvelles sont les seules vertus que poss dent les hommes de science lls ne pensent pas qu existe une vertu intellectuelle baptis e rationalit sup rieure ces qualit s morales Rorty 1990 p 62 1 3 1 Une lecture des options pist mologiques Nous pourrions essayer une approximation aux contenus de l image de la science en soulignant une tension qui parcourt et son histoires et les d bats contemporains II s agit de situer la connaissance par rapport l acteur connaissant pour avoir ainsi une intuition sur l valuation comme une fa on de conna tre au service de l action concr te voir Fig 1 3 1 ci dessous 17 La connaisance le sujet l acteur pris entre le connu connu et l inconnu le connu sentiment de lt P l inconnu sentiment s curit de confiance i d ins curit de m fiance LE DOMAINE DE L ACTION a marche Je ne me pose Ca ne marche pas Je ne plus de questions j agis suis pas sir j h site ll LE DOMAINE COGNITIF LA CONVICTION LE DOUTE ill LES STRATEGIES ADAPTATIVES le recours aux l argument d autorit scepticisme face l autorit aux id es re ues chercher des raisons l appui critique des raisons l appui
4. le futur s effrite en vell it 2 5 VALUATION DANS L ACTION DE SOCI T L ACCES A LA PARTICIPATION 2 5 1 L valuation dans l action de soci t L valuation tablit une relation transformatrice avec la situation dans laquelle elle agit La conception de son r le est ainsi un implicite qui m rite un arr t analytique La litt rature r cente a soulign des concepts tels que valuation ouverte illuminative au sens d illuminer aux participants le sens de l action a laquelle ils participent valuation participative de son lien un empowerment Si nous acceptons la pertinence directe de ses conceptions la structuration d une d marche 50 L valuation dans l action sociale valuative nous pourrions penser a trois niveaux d incitation a la prise en consid ration des acteurs impliqu s Type d valuation But pr n Limitations Evaluation ouverte Acc s l information Caract re n cessairement limit de l information rendue publique et de son acc s un public large Evaluation participative Acc s a l information Participation cooptation manque de possibilit d expression des avis partage du pouvoir d cisionnelle valuation vers Acc s l information Conflit potentiel entre les voix multiples l empowerment possibilit d expression des avis et l unit hi rarchique possibilit d infl chir l action dans la prise de d
5. 4 7 4 L analyse strat gique des forces et des faiblesses Error Bookmark not defined Fig 4 7 4a L analyse strat gique des forces et des faiblesses Error Bookmark not defined Fig 4 7 4 Les phases d une planification strat gique Error Bookmark not defined 5 CHARPENTE S caora ii ERROR BOOKMARK NOT DEFINED Fig 5 1 Le cheminement d apprentissage de l valuation Error Bookmark not defined 5 1 L analyse d un probl me et la recherche d une solution Error Bookmark not defined 5 2 Demandes besoins et interventions Error Bookmark not defined 5 3 Le choix d un plan pour une valuation Error Bookmark not defined 5 4 Les phases d une valuation Error Bookmark not defined 5 5 L valuation de pratiques partir des documents Error Bookmark not defined Fig 5 5 L valuation des pratiques par recherche documentaire Error Bookmark not defined 5 6 Une valuation en termes d acteurs Error Bookmark not defined 5 7 Les consid rations valuatives dans un projet Error Bookmark not defined Fig 5 7 Les consid rations valuatives dans l analyse d un projet Error Bookmark not defined 5 8 L valuabilit d un programme Error Bookmark not defined Fig 5 8a L valuabilit d un projet Error Bookmark not defined Fig 5 8b Les rapports entre les compo
6. L RODR GUEZ DEL BARRIO L GUAY 1996 Les figures de l ali nation un regard alternatif sur appropriation du pouvoir Canadian Journal of Community Mental Health Revue canadienne de sant mentale communautaire 15 2 45 67 CRONBACH L J 1989 Ninety five Theses for Reforming Program Evaluation in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 405 412 CROZIER M et FRIEDBERG E 1977 L acteur et le syst me Les contraintes de l action collective Paris Seuil DARCY DE OLIVEIRA R et M 1977 L observation militante une alternative sociologique Gen ve Suisse Document IDAC n 9 DENZIN N K Y S LINCOLN 2003 The Landscape of Qualitative Research Sage DENZIN N K Y S LINCOLN 2003 Strategies of Qualitative Inquiry Sage DENZIN N K Y S LINCOLN 2003 Collecting and Interpreting Qualitative Materials Sage DENZIN N K 1978 The Research Act A Theoretical Introduction to Sociological Methods McGraw Hill DESLAURIERS J P 1991 Les m thodes de la recherche qualitative Guide pratique Canada McGraw Hill DESLAURIERS J P dit 1987 Les m thodes de la recherche qualitative Sillery Universit du Qu bec DESMARAIS D et GRELL P 1986 Les r cits de vie Th orie m thode et trajectoires types Montr al Saint Martin p 180 DEW
7. de vie par une recherche collective avec la participation de tous Le concept n est cependant pas univoque Dans ses formes d incorporation a l valuation la participation a t d abord une strat gie pour maximiser les b n fices d incorporer les avis de tous et ce de facon explicite et reconnue Dans un niveau psychosocial le concept se pr te bien une op rationnalisation empirique participer est tre pr sent la r union faire partie du comit signer une p tition la carte de membre Elle est la mesure de l incorporation a une action collective sans implications de partage de pouvoir d cisionnel Mais il a aussi au del de ce sens coopt une aspiration vers une ouverture politique La d mocratie invite ce que les personnes impliqu es dans une action collective soient elles les responsables politiques ou administratifs le personnel charg de la mise en ceuvre ou les clients ou les b n ficiaires de l action puissent tre membres part enti re de l action Le probl me sous jacent est politique de gestion du social mais il est aussi et plus fondamentalement d ordre th orique de vision de soci t La participation est ainsi une incorporation voulue ou accept e un projet collectif et aux obligations qu il comporte engagement solidarit et responsabilit face un ordre librement accept Des auteurs comme Panet Raymond 1991 et Lamoureux 1994 ont soulign les co ts cac
8. valuation ne peut pas couvrir tout le champ qu elle pourrait revendiquer La question exige une d limitation Pour ce travail le centre d int r t est l valuation dans l action C est l valuation qui est ancr e dans l action sociale sur le social sur l activit qui vise des transformations dans les relations 13 sociales et dans les rapports sociaux en agissant directement sur eux Les personnes plac es au centre du processus sont celles qui ont a r aliser l action directe Pourquoi l valuation dans l action L valuation est surtout et avant tout une composante de la capacit des acteurs de mener terme une action et de l am liorer de produire un changement qui respecte tant l orientation qu on veut donner une situation que Pefficience avec laquelle on r ussit a la changer L valuation est ainsi une expression de la capacit des acteurs d apprendre dans l action de transformer l valuation et la compr hension des actions r alis es en exp rience pouvant servir a mieux orienter des actions futures Elle vise la formation d acteurs comp tents pour analyser leur action pour en rendre compte pour l expliquer et la justifier Les d bats de soci t sur les actions collectives ne peuvent pas tre consid r s comme ext rieurs l valuation Dans une valuation il y a des valuateurs et des participants mais il y a aussi des responsables administratifs des preneurs des d
9. 41 d une action habituelle fr quente quotidienne Pr parer un repas se rendre au travail chercher ses cl s la r flexion se d clenche comme r vision quand un obstacle emp che l action habituelle Un obstacle surmonter m ne parler de probl me r soudre Il est important de rappeler l insistance des auteurs comme Sch n et St Arnaud avant de tenter de r soudre un probl me il est tr s pratique de s arr ter un instant pour r viser la d finition du probl me l injonction de la panique a ne marche pas Fais quelque chose n importe quoi la r flexion valuative insiste sur les co ts d un agir qui ne r f re pas la raison qui le justifie au plan d action qui m ne au changement voulu L action pratique au quotidien comprend des ingr dients incontournables Notre implication dans une situation d clenche le sentiment qu il faudrait agir faire quelque chose changer quelque chose quelqu un intervenir L analyse par contre devrait freiner une action trop impulsive et irr fl chie en r pondant la premi re question critique Pourquoi agir Ce sentiment confus se canalise vers l action concr te en r pondant la question Comment agir Faire quoi comment avec quels moyens L action produit en m me temps des changements et une conscience de ces changements Avec quels r sultats Quels changements quels effets est ce qu on est en train d obtenir Planifier l a
10. H FREEMAN H E et WRIGHT S R 1982 Evaluation A Systematic Approach 2 d Beverly Hills Sage SANCHEZ M D 1989 Sistematizar es un verbo que se conjuga en la acci n Apuntes para trabajo social Santiago 16 pp 24 30 SHADISH Jr W R T D COOK L C LEVITON Eds 1991 Foundations of Program Evaluation Theories of Practice Newbury Park CA Sage SHERIF T L intervention des centres de services sociaux d pend le l interpr tation des demandes qui leur sont faites Dans Association canadienne des sociologues et anthropologues de langue francaise Colloque 1981 L intervention sociale Montr al Editions cooperatives Albert Saint Martin 1982 Pp 35 43 SCHOENBERG B von 1985 Les points de vue des clients et des citoyens leur place dans l valuation de programmes Qu bec minist re des Affaires sociales Direction de l valuation des programmes SCH N D A 1996 Le tounant r flexif trad de Educating the Reflective Practitioner 1987 Montr al Editions Logiques SCH N D A 1994 Frame reflection Toward the Resolution of Intractable Policy Controversies New York Basic Books SCHON D A 1994 Le praticien r flexif A la recherche du savoir cach dans un agir professionnel trad de The reflective practitioner How professionals think in action 1983 Montr al ditions Logiques SCOTT D 1989 Meaning Construction and Social Work Practice Social Service Review
11. approcher le social par le pratique in DESLAURIERS J P dit Les m thodes de la recherche qualitative Sillery PUQ pp 35 48 LE POULTIER F 1990 Recherches valuatives en travail social Grenoble Presses Universitaires de Grenoble LECOMTE R et RUTMAN L 1982 Introduction aux m thodes de recherche valuative Ottawa Universit de Carleton LEGARE J et DEMERS A dit 1993 L valuation sociale savoirs thique m thodes Actes du 59 Congr s de l ACSALF Montr al M ridien LERETAILLE L 1972 Les choix budg taires Vend me Presses universitaires de France LESCARBEAU R PAYETTE M et ST ARNAUD Y 1990 Profession consultant Montr al PUM LINCOLN Y S et GUBA E G 1985 Naturalistic Inquiry Beverly Hills Sage p 416 LIU M 1997 Fondements et pratiques de la recherche action Paris L Harmattan LOVE A J 1991 Internal Evaluation Building Organizations from Within Newbury Park Sage LOVISOLO H 1987 Al servicio de nosotros mismos relaciones entre agentes y campesinos in TAPIA G dit La producci n de conocimientos en el medio campesino Santiago Programa Interdisciplinario de Investigaciones en Educaci n PIIE LOVISOLO H 1988 Comentarios in S MARTINIC et H WALKER dit El umbral de lo leg timo Evaluaci n de la acci n cultural Santiago CIDE pp 59 67 LYOTARD J F 1979 La condition postmoderne Rappor
12. de l humain est in vitable mais aussi in vitablement pi g e Le social et l humain incluent les pr visions les plans les coordinations la distribution de t ches la recherche des r sultats et l valuation des efforts Mais nos concepts sont souvent analogiques aucun de ces mots n a le sens dans l action sur le social qu ils ont quand il s agit de l action sur des choses Intervenir sur des choses n est pas intervenir aupr s des personnes Le processus de production d un changement social n est pas analogue au processus de production d un objet C est pourquoi les jugements de valeur deviennent plus pertinents plus co teux quand ils visent des changements dans la vie d autres tres humains 1 6 4 Il n y a pas d valuation objective Avant d aller plus loin il faudrait rappeler et dissiper l ambigu t des termes d objectivit et de subjectivit Si au sens strict ces termes renvoient un sujet conscient ma tre d uvre et un objet chose mat rielle mati re d une action les deux sont accabl s par les sens qu on leur attache dans le vocabulaire courant Subjectif est utilis habituellement avec une connotation p jorative comme un rappel des motions hors de contr le et des actions qui en d coulent les passions personnelles obscurcissent la perception objective de la r alit Objectif rappelle ainsi le fondement de r alit et donc de consensus des actions
13. de source d objectivit sans contaminations L valuation comme processus social s ins re dans les structures institutionnelles du travail et de la politique mais ces structures ne constituent pas un point de d part in vitable et souhaitable pour l tude de l valuation dans l action 1 6 LES OPTIONS IMPLIQU ES DANS CETTE PERSPECTIVE Insistons davantage sur les cons quences qui d coulent de la perspective de ce travail Elles peuvent aider a clarifier quelques malentendus qui font n anmoins partie de la conception la plus habituelle de l valuation 1 6 1 Evaluer n est pas d abord se faire valuer Que l on soit enfant tudiant employ ou fonctionnaire une exp rience maintes fois r p t e est celle de se faire valuer le verbe fonctionne au passif Nous tra nons une longue histoire en tant qu objets d valuation et il est indispensable d en prendre conscience pour pouvoir la d passer On ne peut penser la recherche valuative selon le mod le d apprentissage de la langue maternelle ou de l cole primaire mod le dans lequel il n y a de place que pour l assimilation de r gles pr tablies valuer ne veut pas dire contr ler forcer ou contraindre quelqu un faire ce que l on veut et probablement ce qu il ne veut pas faire Evaluer c est d abord et avant tout ce que je fais pour m assurer que mon action me m ne o je veux aller par la voie la plus 29
14. me perspective ou si l on pr f re d un m me choix et celui ci s appelle l Occident En examinant le statut actuel du savoir scientifique on constate qu alors m me que ce dernier para t plus subordonn que jamais aux puissances et qu avec les nouvelles technologies il risque m me de devenir l un des principaux enjeux de leurs conflits la question de la double l gitimation bien loin de s estomper ne peut manquer de se poser avec d autant plus d acuit Car elle se pose dans sa forme la plus compl te celle de la r version qui fait appara tre que SAVOIR ET POUVOIR SONT LES DEUX FACES D UNE MEME QUESTION QUI DECIDE CE QU EST SAVOIR ET QUI SAIT CE QU IL CONVIENT DE D CIDER La question du savoir l ge de l informatique est plus que jamais la question du gouvernement Lyotard 1979 pp 19 20 c est nous qui soulignons 1 4 3 Les attentes sous jacentes aux demandes d valuation Les batailles sur l orientation de l valuation reposent souvent sur les compr hensions implicites ou tiraill es de trois exigences e une exigence d objectivit et de mat rialit l valuation exige des constats et des mesures qui doivent repr senter au moins des accords intersubjectifs stables entre diff rents acteurs et m me entre ceux ci et des observateurs externes Le degr dans lequel cette exigence s exprime dans le domaine du social d termine beaucoup de d bats sur sa r alisation une exige
15. soci t qui parle son nom et de quel droit s arroge il sa repr sentation Malgr l ambigu t elle continue a faire sentir sa pr sence par les discours et les images accord es a une action et ses acteurs par les m dias Dossiers choc manifs et sondages d opinion favorisent l id e d une soci t comme protagoniste que toute action d un individu ou d un groupe la refl te b Si on continue la recherche des acteurs on trouve que la soci t ne manque pas de porte parole D abord l tat En somme la poursuite d un id al d mocratique en mati re de science et de recherche exige que soient respect s les droits et les aspirations de tous les int ress s Au premier chef bien s r les chercheurs eux m mes avec leur l gitime pr tention au libre exercice de leur activit Mais aussi des titres diff rents l ensemble des citoyens dont la qualit de vie constitue une priorit non n gociable et l tat cet interpr te particuli rement autoris des int r ts collectifs Gouvernement du Qu bec 1980 pp 15 c est nous qui soulignons c Apr s il faut penser aux institutions au sens d organisations formelles Les grands services publics et parapublics les grandes entreprises et compagnies sont toujours tent s d exercer un droit de d finir la soci t et ses int r ts d Tout regroupement qui d veloppe une conscience commune et une voix qui est a la recherche d une action publi
16. 37 Si comme je l ai dit hier je soul ve une table tr s lourde avec mon ami Jean ce n est pas moi qui soul ve la table et ce n est pas Jean non plus Le sujet de cette action au sens le plus rigoureux est constitu par Jean et moi et bien entendu pour d autres actions il faudrait ajouter d autres individus en nombre beaucoup plus grand c est pourquoi les relations entre Jean et moi ne sont pas des relations de sujet objet ni des relations intersubjectives comme le pensent les philosophes individualistes qui prennent les individus comme des sujets absolus mais ce que je proposerais de d signer par un n ologisme des relations intrasubjectives c est a dire des relations entre individus qui sont chacun des l ments partiels du v ritable sujet de l action Goldman 1970 p 102 italiques ajout es La citation pr c dente nous invite une r vision en profondeur de la conception du sujet de l action Le sujet est l auteur de l action qu on tudie Il n est pas l num ration des participants il n est pas non plus la personne qui repr sente l ensemble des participants Nous connaissons le sujet de l action en observant l action nous nommons le sujet d une action de facon spontan e pour indiquer qu la r alisait En effet la l gislation a identifi un grand nombre d acteurs plus au moins autonomes et a r parti les responsabilit s et les pouvoirs entre les acteurs institutionnels qu
17. Gasp sie lles de la Madeleine DUCHAMP M BOUQUET B et DROUARD H 1989 La recherche en travail social Paris Centurion DUFOUR S FORTIN D et HAMEL J 1991 L enqu te de terrain en sciences sociales L Approche monographique et les m thodes qualitatives Montr al Saint Martin ECO U 1980 Le nom de la rose Paris Grasset ECO U 1989 C mo se hace una tesis T cnicas y procedimientos de investigaci n estudio y escritura Mexico D F Gedisa ELDEN M LEVIN M 1991 Cogenerative learning Bringing participation into action research Dans W F Whyte Ed Participatory action research Newbury Park CA Sage P 127 141 ELLIS D REID G et BARNSLEY J 1990 Maintenir le cap Guide d valuation pour les groupes communautaires Montr al The Women s Research Center Relais femmes ENGLAND H 1986 Social Work as Art Making Sense for Good Practice Londres Allen amp Unwin ESPINOZA V M 1987 Evaluaci n de proyectos sociales Buenos Aires Humanitas ESPINOZA V M 1987 Programaci n Manual para trabajadores sociales Buenos Aires Humanitas ETZIONI A 1971 The Active Society A Theory of Societal and Political Processes New York Free Press FEMMES EN T TE 1988 Et si on se racontait le f minisme Grille pr sent e aux groupes de femmes pour faire le bilan de l volution de la situation des femmes au Qu bec depuis 1940 et le bilan des groupes depuis leur cr at
18. IGA R Boucher N 1993 Autonomie des clients autonomie des praticiens les deux faces d un enjeu social Intervention 95 juin 64 72 Z IGA R 1992 La th orie et la construction des convictions professionnelles en service social Service social vol 42 n 3 Z IGA R 1988 La gestion amphibie Revue internationale d action communautaire 19 59 pp 157 168 Z IGA R 1987 El trabajador olvidado Apuntes para trabajo social Santiago du Chili 1987 5 12 Junio Agosto pp 82 87 publi aussi dans COLECTIVO DE TRABAJO SOCIAL 1990 Concretar la democracia Aportes del trabajo social Chile 1973 1989 Buenos Aires Humanitas pp 43 56 Z IGA R 1986 Evaluateurs chercheurs et travailleurs sociaux Service social n 35 pp 15 32 Z IGA R 1986 La construction collective des significations un projet de syst matisation d exp riences Revue internationale d action communautaire 15 55 pp 101 112 Z IGA R 1975 The Experimenting Society and Radical Social Reform The Role of the Social Scientist in Chile s Unidad Popular Experience American Psychologist 30 2 pp 99 115 80 L valuation dans l action sociale 81
19. T 1958 Common Fate Similarity and Other Indices of the Status of Aggregates of Persons as Social Entities Behavioral Science 3 pp 14 25 CANADA Conseil du Tr sor du Canada 1990 bauche Politique du Conseil du tr sor en mati re d valuation de programmes Ottawa ministre des Approvisionnements et Services Canada CANADA Conseil du Tr sor du Canada et Contr leur g n ral 1981 Guide sur la fonction de l valuation de programme Ottawa ministre des Approvisionnements et Services Canada CANADA Conseil du Tr sor du Canada et Contr leur g n ral 1983 Principes pour l valuation de programme Ottawa ministre des Approvisionnements et Services Canada CANADA Conseil du Tr sor 1974 Mesure de la performance des op rations 2 vol vol 1 Synth se a l intention de la direction vol 2 Guide technique Ottawa Approvisionnements et Services Canada CANADA Conseil du Tr sor du Canada Contr leur g n ral Direction de l valuation des programmes 1991 M thodes d valuation des programmes Mesure et attribution des r sultats des programmes Ottawa ministre des Approvisionnements et Services Canada CANADA Programme de groupes minoritaires de langue officielle 1983a Guide de planification L avenir a se planifie Ottawa CANADA Programme des communaut s de langue officielle 1983b Guide d valuation de projet Une valuation pratique centr e sur l utilisation Ottawa CEMBRANO
20. alit s il n y pas de faits pour fonder un change de vu pourquoi demander l valuateur de faire la cueillette de donn es quelle diff rence pourraient il faire M me si nous pensons que la participation de tous les acteurs est tr s souhaitable l galit de valeurs de toutes les opinions ne peut pas fonder l valuation ll y aura des points de vue qui seront meilleurs que d autres quelques uns seront en conflit avec les faits d autres seront moralement inacceptables M me dans un effort de construction relativiste les gens doivent pouvoir contester les opinions des autres si nous voulons arriver des jugements de valeur que nous pourrions justifier Trop souvent les relativistes pensent que parce que la connaissance est produite socialement elle ne peut pas tre critiqu e rationnellement mais la deuxi me th se ne d coule pas de la premi re Les crit res pour choisir une prise de position plut t qu une autre exigent qu on cherche celle qui est mieux fond e sur une information fiable qui est plus coh rente plus rationnelle ou en quelque sorte moralement meilleure que d autres Le fait que l information produite soit produite socialement ne veut pas dire qu elle ne peut pas tre fausse House et House 1999 59 61 c est nous qui traduisons c La formation la responsabilit sociale Avec le d veloppement thique explicite l intervention sociale gagne un niveau de conscience thique responsable qui s inc
21. ce mouvement est un processus fait de r sistances et de facilitations de transactions de n gociations et d ajustements r ciproques implique l assimilation des nouveaux l ments aux sch mas existants et l accommodation de ces sch mas cette assimilation Pour qu une id e change les choses il faut qu elle r ussisse remplacer d autres id es pr c dentes qui d fendent leur emprise Il faut comprendre les limites du langage de la finalit C est le langage qui exprime le mieux la raison d tre de l action son orientation et son dynamisme social favoriser l autonomie de Mme Unetelle Mais une finalit ne demande aucune action sp cifique faire quoi pour favoriser son autonomie une finalit ne peut se juger son efficacit est ce qu on a r ussi la rendre plus autonome une finalit peut s exprimer dans une intersubjectivit qui reste implicite bas e sur un appel la complicit Si je demande une clarification du but la r ponse est Voyons tu sais ce que je veux dire Si Mme est satisfaite si je crois qu elle est plus autonome on peut fermer le dossier avec la conscience tranquille Il faut aussi comprendre les limites du langage des moyens S il est le langage qui exprime le mieux l activit dans l action r f rer Mme Unetelle une avocate il n a pas toujours des liens explicites avec la finalit qu il est cens exprimer objecti
22. cisions des bailleurs de fonds et des repr sentants des personnes impliqu es ou affect es Tous ont des appartenances qui enracinent leurs points de vue leurs interpr tations de leurs actions leurs valuations des cons quences de toute valuation qui est destin e apr s tout avoir des r percussions produire des changements L valuation est la r flexion critique qui accompagne l action la r flexion critique de tous les participants de tous ceux qui se sentent concern s par l action Elle est une r flexion critique constructive fond e sur la connaissance des buts et des objectifs et aussi des confrontations avec une situation concr te qu on ne pouvait pas pr voir dans tous ses d tails L valuation est une recherche d objectivit consensuelle ancr e dans le dialogue difficile des subjectivit s diff rentes Celles ci expriment les int r ts en jeu qui sont la vitalit d une valuation dans ce qu elle a de r alisme et d honn tet mais qui sont aussi les forces de distorsion qui lisent la situation en fonction de leurs d sirs 1 2 LES REGARDS VALUATIFS SHADISH ATKINS SCRIVEN L valuation est structur e par les fonctions qu on pr voit pour elle dans l action sociale et ces fonctions de l valuation sont multiples on peut valuer pour mieux faire mieux comprendre mieux g rer mieux consommer Ces fonctions g n rent des strat gies diff rentes v rifier la ratio
23. communautaires et b n voles implique un processus de n gociation P 85 QUEBEC Gouvernement Minist re de la Sant et des Services sociaux Direction g n rale de la planification et de l valuation 1998 Cadre de pratique pour l valuation des programmes Applications en promotion de la sant et en toxicomanie Minist re de la Sant et des Services sociaux Direction de la recherche et de l valuation Comit aviseur sur la recherche et l valuation en toxicomanie p 130 QUEBEC Gouvernement 1980 Un projet collectif nonc d orientations et plan d action pour la mise en uvre d une politique qu b coise de la recherche scientifique Qu bec Editeur officiel RACINE G B LEGAULT 2001 La pluralit des savoirs dans la pratique du travail social Intervention 114 Automne Hiver 2001 p 6 15 RACINE G 2000 La production de savoirs d exp rience chez les intervenantes Le rapport entre l exp rience individuelle et collective Collection Action et savoir Paris L Harmattan RAFTER D O 1984 Three Approaches to Evaluation Research Knowledge Creation Diffusion Utilization 6 2 pp 165 185 RAPPAPORT J 1994 Empowerment as a guide for doing research Diversity as a positive value Trickett E J Watts R J Birman D ds Human diversity Perspectives on people in context San Francisco Jossey Bass RAPPAPORT J 1987 Terms of empowerment exemplars of prevention Toward a t
24. conscience des finalit s son bien fond et de son pouvoir de transformation son efficacit Cette perspective n est pas originale mais elle n est pas non plus la vision dominante de l valuation Elle laisse des nombreux points qui attendent un d veloppement exhaustif et une acceptation g n ralis e mais qui sont d ja pr sents dans les d bats Nous voudrions r viser rapidement trois types d option que l valuateur doit confronter et dans lesquelles ses partis pris ne pourront pas se justifier facilement comme des simples r gles universelles 2 2 2 Les options pist mologiques constructivistes et sociologues des sciences Nous avons parl ailleurs des pist mologies diff rentes qui peuvent souligner des aspects diff rents d un m me effort scientifique de comprendre voir 1 3 Une lecture des options pist mologiques Nous avons trait en plus de d tail l impact de la perspective constructiviste radicale de Guba et Lincoln dans leur conception d une valuation de la quatri me g n ration voir 2 5 a sujet de la participation des acteurs Nous voudrions rappeler bri vement des d bats actuels dans la sociologie des sciences qui ont une pertinence directe sur les conceptions de l valuation 59 Le constructivisme se centre sur la diff rence relativement subtile entre deux formes de compr hension de la connaissance Pour l une les connaissances sont des reflets de la r alit et le
25. d tre une perspective novatrice sans histoire L valuation r f re des jugements de valeur habituellement thiques et ses racines humaines et culturelles sont longues Toute la socialisation primaire familiale est tremp e des attentes valuatives des parents des professeurs et des autorit s religieuses Elle est orient e et balis e par les jugements de valeur de figures d autorit qui con oivent leur devoir comme assurer que les jeunes charge soient form s et cette forme commence comme un encadrement impos avec une esp rance que les habitudes fassent des comportements ad quats et des principes des orientations assum es par les jeunes La socialisation est ainsi un processus destin faire progresser le jeune d une acceptation respectueuse de l valuateur externe vers une incorporation de ses crit res et normes qu il devienne son propre valuateur interne La socialisation secondaire de l ducation s organise sur les m mes principes Malheureusement c est trop souvent que l tudiant se voit valu selon des crit res qui lui chappent Ce qu il comprend tr s bien c es que l valuation s exprime dans une note et que celle ci repose sur sa capacit de d coder ce que le professeur veut et ttend de lui Le monde adulte incorpore une dimension additionnelle qui est celle du travail Dans les soci t s modernes ce travail est rarement artisanal et individuel Il prend la for
26. d placements des fonds limit s d une activit une autre Dans un naufrage Les femmes et les enfants d abord peut tre une sentence de mort implicite pour les hommes pour qui il naura pas d espace dans les radeaux de sauvetage Finalement l valuation ne peut pas oublier que l image publique du programme est une condition importante de sa r ussite L atmosph re qui d terminera la prise de d cisions peut tre davantage marqu e par un scandale de d tournement de fonds qui en soi repr sente 58 L valuation dans l action sociale une fraction minimale des fonds allou s que par les conclusions de l tude Un documentaire sur une victime de la situation que le programme est cens r gler ou les images d un enfant qui en b n ficie peuvent d terminer les attentes du public a son gard Les interpr tations globales faites dans des ditoriaux dans des documents de t moignage des histoires d horreur ou d attribution d intentionnalit politique ne peuvent rester ignor es par un sens professionnel clo tr de l valuateur Elles cr eront l atmosph re d motivit de l interpr tation sociale politique et administrative de l valuation et d termineront son utilisation 2 8 L VALUATEUR COMME ACTEUR OPTIONS ET CONVICTIONS 2 8 1 La pertinence de parler d autonomies et des solidarit s Nous avons plac les contenus de cet ouvrage sous le titre L valuation
27. dans l action sociale s agit d une valuation de l action sociale et doit en cons quence confronter la sp cificit sociale de la t che avec l importance qu elle reconna t aux acteurs en tant que cr ateurs des significations qui ont un impact r el et v rifiable sur les situations concr tes qui sont d tenteurs d une efficacit symbolique Renaud 1995 Cette valuation a lieu dans l action pendant tout son d roulement et avec une connaissance interne d une situation qui r siste a l observateur externe qui est habituellement per u seulement en termes d un r le de contributeur au contr le de gestion Parler d autonomie est parler du respect qu elle doit tenir tous les acteurs qui participent leur capacit de viser des objectifs rarement explicites souvent inconscients et aux impacts qu ils peuvent avoir sur l action Et parler de solidarit s souligne les caract ristiques difficiles circonscrire du rapport de l valuateur aux acteurs rapport qui n est pas une simple complicit mais un effort conjoint de confronter les vis es que l action s est donn es une recherche solidaire de l authenticit de l effort ainsi que de son efficacit Solidarit dans le sens pr n est loin du sens de complicit et d borde celui d une advocacy de plaidoirie Elle r f re a une vision a une t che et a une responsabilit de contribution honn te un travail collectif pour augmenter la
28. dans la prise de conscience et l orientation et l adaptation de l activit collective 33 2 L VALUATION DANS LES RAPPORTS SOCIAUX LES ACTEURS L action sociale est l intelligence du social Intelligence active pratique transformatrice consciente orient e critique et responsable Son noyau dynamique est la tension entre une situation v cue ou observ e et une situation alternative visualis e comme l objectif atteindre Le pont est la mise en ceuvre d un plan d action dans lequel le jugement de valeur oriente et alimente le d sir de changer pour le mieux et la rationalit instrumentale guide l action vers son objectif Une action suppose un acteur Dans le social comme Campbell 1958 l avait bien soulign l acteur n est pas une chose ni un organisme biologique L organisme biologique pris individuellement n explique pas la reproduction comme rapport entre des individus le noyau familial de protection des jeunes la coordination silencieuse de la meute de chasse des loups ni les migrations saisonni res des oiseaux L individu si ch re aux visions moralisatrices et aux id ologies n o lib rales explique mal les march s boursiers les sondages d opinion les r sultats lectoraux Qui est cet acteur le sujet de l action sociale Dans l valuation les acteurs sont de plusieurs ordres a On peut parler de la soci t et le sujet du discours pr te confusion Qui est la
29. dans un monde dans lequel d autres se sont d j parl et dans lequel leurs interactions ont laiss des traces qui marqueront les interactions venir On peut se parler parce que d autres se sont d j parl Les communications expriment les liens entre des personnes qui occupent des espaces sociaux sp cifiques d termin s par leur ancrage dans un monde social concret poque culture sexe ge contr le de personnes ou de moyens mat riels sont tous des points d ancrage dans le tissu social Ils d finissent les positions et les interactions entre les personnes parce que celles ci occupent des positions partir desquelles elles interagissent Parler de rapports sociaux c est se situer un tout autre niveau d analyse que de parler de 36 L valuation dans l action sociale relations interpersonnelles Les rapports sociaux expriment la mat rialit la r alit concr te du tissu social a partir duquel des individus peuvent tablir des liens avec d autres Ils peuvent difficilement le faire sans tenir compte de ce substrat Les relations interpersonnelles r f rent aux relations intersubjectives qu tablissent les personnes entre elles M me si ces relations expriment les contextes sociaux qui les encadrent d finition des r les et de la situation sociale dans laquelle la relation a lieu le concept souligne la perception qu ont les participants de la relation et la signification qu ils lui attribuent Les
30. de la pens e occidentale et qui s incarnent dans des justifications de l ordre social tabli la sagesse la philosophie et la science deviennent des arguments pour justifier le pouvoir politique des ceux qui savent mieux Ce pont soulign et d velopp avec acerbit par Dewey 1930 et Latour 1999 trouve une formulation heureuse dans Mendel 1998 Les praticiens du r el n existent gu re dans les discours des travailleurs du concept Althusser ou de la th orie ils vont au charbon l expression est prendre dans son sens litt ral ils fournissent le combustible qui alimentera la machinerie intellectuelle des patriciens Pourquoi irais je perdre la moiti de mon temps dans les banlieues nous disait tel r put sociologue de l exclusion alors que j ai sous la main disposition les comptes rendus les rapports les m moires les th ses des travailleurs sociaux Pour tre alors tout fait compris il nous faut pousser notre pens e jusqu son terme et oser dire L acte comme action concr te ce sont les praticiens l action comme vision intellectuelle c est le patricien Le philosophe est dans la culture occidentale le maitre incontest du discours Et un maitre l gitime dans la mesure ou il est celui qui a cr aussi bien la forme oblig e de ce discours le raisonnement selon la logique formelle que les points de passage in vitables qui repr sentent le
31. est toujours le deuxi me terme dans des cours sur mesure et valuation dans les facult s d ducation e La deuxi me est une p riode orient e vers la description dans laquelle l atteinte des objectifs des programmes fait de l valuateur claireur et l historien des programmes une aide dans la confrontation des finalit s et des r sultats e La troisi me p riode conna t un changement marqu De la mesure et de la description l valuation passe une contribution la prise des d cisions par la production des jugements et des recommandations qui font de l valuateur un participant dans le processus de prise des d cisions Les trois p riodes ont pour Guba et Lincoln des caract res communs une tendance a prendre le point de vue des administrateurs une absence de reconnaissance de la pluralit des valeurs de tout enjeu social et une adh sion excessive a un paradigme scientiste caract ris par une d contextualisation une acceptation irr fl chie de laisser les instruments red finir les variables et une prise de position de neutralit thique face a l action e Face ces trois p riodes les auteurs en d finissent une quatri me l valuation de la quatri me g n ration comme la p riode de la n gociation Pour eux cette p riode est caract ris e par une reconnaissance du caract re construit de toute situation sociale une conscience de la pluralit des valeurs s
32. et Lincoln 1989 red finissent leur contribution Leur position pourrait se r sumer en quelques affirmations a La m thodologie de l valuation qu ils proposent s oppose fondamentalement une conception scientiste de la science SCIENTISME QUATRIEME GENERATION contexte de la v rification consid r s comme ins parables Instrumentation objectiv e on applique des Conscience du choix entre perfection et instruments construits l avance adaptabilit des instruments les instruments sont modifi s et raffin s fur et mesure qu ils sont utilis s Echantillonnage repr sentatif intentionn Crit re de validit de correspondance a la r alit validation par consensus Limitation aux connaissances d ja valid es et reconnues b La m thodologie de l valuation de la quatri me g n ration repose sur une conception constructiviste de la science et de l action scientifique elle remet en question les affirmations sur l existence d une r alit objective qui puisse tre connue directement sans qu il y ait une interaction entre l objet connu et le sujet connaisseur La science serait une construction de plus sans droits acquis a tre consid r e comme vraie ou correcte Cette conception refuse tout dualisme d un sujet et d un objet parce qu elle souligne que les donn es d une tude existent parce que l interaction entre l observateur et l observation cr e litt rale
33. et l illusion optimiste il y a des liens de l efficacit avec le r tr cissement des visions et le court terme vivre selon nos moyens justifie toute r duction sans l expliquer Les finalit s et les buts se trouvent ainsi en conflit avec les forces causes efficaces Aujourd hui ces interpr tations contradictoires du monde en sont toujours au m me point de division Interpr ter le monde partir des buts suppos s le constituer est devenu la m thode des sciences humaines la m thode d explication du monde ou herm neutique de Dilthey illustre particuli rement bien ce type d interpr tation fond e sur le principe de finalit Et l explication du monde a partir de la notion de force ou d nergie est devenue la m thode des sciences exactes On a appel scientisme ce type d explication fond sur le principe de causalit On suppose ainsi que des relations causales ont un effet sur le pr sent partir du pass et qu au contraire les relations de finalit influent sur le pr sent partir du futur en effet la maison future a manifestement des effets sur les pr parations pr sentes La division entre ces philosophies est fermement tablie on ne n gocie pas par del ses fronti res et qui s y essaie doit savoir qu il attirera sur lui la foudre des deux camps Et tout ceci en d pit du fait que ces conceptions sont en r alit le reflet l une de l autre et que a finalit comme la causalit inf
34. et on parle d valuation formative quand elle porte sur le 52 L valuation dans l action sociale processus quand elle contribue a la r alisation du programme comme une aide suppl mentaire pour la r alisation des objectifs Le terme d valuation formative assez fr quent dans les tudes d valuation n a cependant pas un sens univoque De fait il a deux sens qui repr sentent des conceptions assez diff rentes de la situation a valuer comme situation sociale Dans un premier sens celui d velopp par Scriven 1989 l valuation formative est une tape pr paratoire de l valuation sommative Quand l information disponible pour une valuation est jug e insuffisante l valuateur participe a la pr paration de cette valuation en aidant les participants mieux recueillir organiser et pr senter l information disponible Dans un deuxi me sens d velopp par des auteurs comme Stake 1989 Stufflebeam 1989 et Guba Guba et Lincoln 1989 l valuation formative r pond a une autre logique qui est une logique ducative le but le plus important de l valuation de programmes n est pas de les mettre l preuve mais de les am liorer Stufflebeam 1989 p 117 L approche devient plus radicale quand le moyen favoris pour cette am lioration est la participation active de tous les int ress s comme but premier de l valuation en tant que processus social C est le sens dans lequel Guba
35. et ses attentes b les b n ficiaires de l valuation c est dire ceux qui peuvent b n ficier directement ou indirectement de l valuation Ce sont les clients cibl s par l valuation les familles des clients et tous ceux qui sont affect s par les services offerts aux b n ficiaires ainsi que tous ceux qui profitent de ce que l valuation a lieu fournisseurs d quipement et des ressources mat rielles personnel suppl mentaire c les victimes de l valuation cat gorie facilement oubli e qui inclut tous les perdants du fait qu une valuation a eu lieu les groupes qui ont t jug s non prioritaires ceux dont les b n fices ont t gel s ou diminu s pour favoriser ceux que les 54 L valuation dans l action sociale recommandations de l valuation avantagent les personnes qui perdent une partie de leur pouvoir par suite de l valuation et celles qui ont t marginalis es parce que leurs activit s ne correspondent pas a celles que l valuation a privil gi es Guba et Lincoln 1989 p 41 42 Pour Lincoln et Guba 1989 l valuation traverse quatre grandes p riodes e La premi re est une p riode orient e vers la mesure qui se concentre sur des mesures d intelligence et d apprentissage des sujets individuels dans laquelle l valuateur est un technicien de la mesure l instrument humain le producteur et l analyste des donn es c est la p riode o l valuation
36. la connaissance acquise au del de son stade actuel La conviction m ne l affirmation l action m me la production de nouvelles connaissances partir du d j connu Le doute est le m canisme compensatoire il agit comme sonnette d alarme qui signale les limites de la connaissance qui pourront affecter l action Sa contribution est celle de strat gies de freinage j h site agir parce que je trouve des indices que ma connaissance ne correspond pas tout fait l action que je veux mener Ses strat gies oppos es celles de la conviction a le scepticisme face l autorit qui n appara t pas comme comp tente fiable Une affirmation religieuse sur des probl mes de technologie m dicale une affirmation de politicien sur l volution de l conomie requi rent une confiance dans l autorit que l incroyant et lopposant n ont pas b la critique des raisons offertes L action collective se situe habituellement dans le 19 carrefour des raisons en litige Il est toujours difficile de s parer les raisons de ceux qui les offrent mais une bonne partie des prises de d cisions collectives ont lieu sur la place publique ou les arguments pour et contre d finissent la cr dibilit de la proc dure et permettent d valuer le bien fond de la d cision prise c enfin l infirmation des hypoth ses recherche dans l action elle m me les arguments contre la connaissance qu elle pr tendait so
37. les faits s imposent l esprit parlent la raison et celle ci est apte construire une action plus r aliste plus proche des faits vrais La le on devient vidente il faut chercher l objectivit et fuir la subjectivit L objectivit n est pas ici comprise comme cette abstraction inhumaine et hors du temps qu est l absence de parti pris elle est d finie comme une attitude d appr hension du r el bas e sur une acceptation int grale des faits ou l absence de filtrage des observations autre que celui de la pertinence sur le refus de l absolu pr alable ou l obligation de doute quant toute conception pr existante et sur la conscience de ses propres limites En fait ce que l on nomme traditionnellement objectivit devrait peut tre plut t tre tiquet impartialit Gauthier 1992 p 4 Cette constellation de significations devient une id ologie quand on arrive penser que la rationalit refl te la neutralit des faits et que toute dynamique du sujet ne peut qu obscurcir la connaissance Une analyse de l valuation ne peut pas progresser sans s attaquer ces constructions Sa dynamique premi re est celle d un jugement de valeur elle s appuie sur des jugements de fait mais elle les d passe en les interpr tant en les situant dans des contextes d action Sans jugement de valeur nous aurions des descriptions oiseuses de 31 ph nom nes sans int r t Sans jugements de fait nous
38. mars pp 39 51 SCRIVEN M 1993 Hard won Lessons in Program Evaluation New Directions for Program Evaluation n 58 Summer 1993 San Francisco SCRIVEN M 1991 Evaluation Thesaurus Newbury Park Sage SCRIVEN M S 1989 Evaluation Ideologies in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 229 260 SCRIVEN M 1974 Evaluation Perspectives and Procedures in W J POPHAM dit Evaluation in Education Current Applications Berkeley McCutchan pp 3 93 SCRIVEN M C 1972 Pros and Cons of Goal free Evaluation Evaluation Comment 3 4 SEVE L 1972 Marxisme et th orie de la personnalit Paris ditions sociales SHADISH W R COOK T D et LEVITON L C 1991 Foundations of Program Evaluation Theories of Practice Newbury Park Sage SHERIF T L intervention des centres de services sociaux d pend le l interpr tation des demandes qui leur sont faites Dans Association canadienne des sociologues et anthropologues de langue 78 L valuation dans l action sociale francaise Colloque 1981 L intervention sociale Montr al Editions cooperatives Albert Saint Martin 1982 Pp 35 43 SIMON B L 1994 The empowerment tradition in American social work A history New York Columbia University SOCI T CANADIENNE D VALUATION 1989 A quoi sert l v
39. n aurions que des opinions qui viendraient s rement alimenter nos esp rances et nos illusions mais non pas mener notre action vers le changement souhait Dans ce contexte nous pouvons comprendre dans quel sens l valuation est doublement subjective d une part on agit sur une r alit telle qu elle est percue telle qu elle est interpr t e par un sujet par un tre humain qui la vit d autre part Paction confronte cette perception au jugement de valeur de l observateur qui est celui qui fait P valuation L action d un sujet est jug e par un autre Tout effort de l un ou l autre de s attribuer une objectivit sup rieure a celle de son interlocuteur peut tre contest et devra tre v rifi Si les jugements de fait r ussissent des accords interpersonnels suffisamment larges pour faire oublier qu ils sont des jugements subjectifs il pleut le drapeau est rouge il fait beau les jugements de valeur ont beaucoup moins de succ s pour produire ces accords mon salaire est trop bas elle est sympathique je n aime pas ca le Canada est un mod le de d mocratie Rien n est lourd rien n est bon rien n est inhumain tout peut tre jug par un individu ou par une collectivit comme tant lourd bon ou inhumain Ce jugement peut tre tr s r pandu dans une collectivit culturelle dont les membres ne se rendent m me pas compte des limites de runiversalit de leur jugement Les anthropologues ont d j remarqu co
40. parle ainsi de trois types d exp riences experiments e agir pour provoquer une r action exploration e agir pour provoquer un changement d termin l avance v rification e agir pour choisir parmi plusieurs explications du r sultat explication Ces formes de v rification d hypoth ses sont sp cifiques la pratique parce qu elles sont des formes de recherche qui impliquent le chercheur et le sujet dans le processus dans une relation transactionnelle quand on fait de la recherche en faisant une intervention faire de la recherche implique r fl chir sur soi m me sur sa propre relation au client et la situation Dans son livre sur la recherche dans l action 1983 Sch n sugg re quelques voies d exploration qui peuvent utiliser l analyse de cas de fa on fructueuse Il sugg re quatre voies a l analyse de la fa on dont les probl mes sont d finis ainsi que les besoins et les buts des interventions b l analyse des cas des images et des repr sentations sociales du point de vue des cat gories utilis es des diagnostics et des tiquettes utilis es pour d crire et interpr ter comme les caract ristiques des cas qui ont t jug s typiques exemplaires c l tude des th ories globales des mod les utilis s pour comprendre d le processus de r flexion dans l action en lui m me en tant que processus de recherche de sens de va et vient entre une exp rience v cue et une com
41. qu elles confrontent et en les comparant avec les autres choix possibles g L valuation des projets plans de d veloppement propositions novatrices demandes de subventions accr ditations suit de tr s pr s l valuation des programmes Elle t moigne de la logique de la pr diction des r sultats et des garanties de contr le du processus qui les domine Un projet est jug en termes de probabilit d atteindre les r sultats vis s et cette probabilit est jug e son tour partir des l ments pr dictifs clart du projet connaissance de l exp rience scientifique accumul e r alisme des pr visions comp tence des responsables exp rience pr c dente Dans un sens apparemment paradoxale l valuation des projets porte un jugement sur les r sultats probables d une action qui n a pas encore eu lieu Sil valuation est devenue un objet de pr occupation sociale elle est depuis toujours une dimension incontournable de l action sociale Elle ne fait qu organiser la r flexion sur une dimension incontournable de l action qui est la conscience du d roulement d une action et des r sultats qu on peut lui attribuer Trois consid rations en d coulent Premi rement il y a valuation chaque fois qu il y a une action r fl chie impliquant un effort concert et d une dur e appr ciable vers un changement voulu et vis Peut tre n est elle pas pr sent e formellement comme une valuation mais e
42. qui l aident d finir ses comp tences et d fendre son statut et ses marges d autonomie mais aussi l appareil administratif qui rend possible son travail Le responsable administratif direct du programme doit situer l valuation dans le contexte des exigences et des attentes d information de ses sup rieurs qui exigent l information dont ils auront besoin pour prendre des d cisions sur le programme De plus ce responsable affecte n cessairement l valuation directe par les solutions qu il apporte aux difficult s de contr le du programme aux probl mes sp cifiques de gestion du personnel et aux exigences souvent contradictoires et incompatibles concernant l allocation des ressources et la connaissance qu il permet des r sultats de l valuation Il est important de ne pas oublier que dans un programme l intervention directe est le produit de la somme d efforts collectifs qui met sur le champ de bataille un nombre restreint d intervenants qui s appuie sur un personnel de soutien nombreux et diversifi 57 souvent invisible s il n y a pas de probl mes qui rappellent leur pr sence Un contrat de construction peut tre entrav par les cafouillages des fonctionnaires qui doivent l autoriser une recherche peut d railler avec la maladie d une secr taire un service de chirurgie peut tre paralys par une gr ve dans les services de buanderie Le personnel de soutien fait ainsi partie prenante du processus e
43. rapports sociaux quant a eux peuvent tre compris comme r f rence a une r alit sociale premi re plut6t que comme des relations accidentelles entre des individus Sociologie et anthropologie ont accumul des observations et des analyses sur ces dynamiques de socialisation et d acculturation les processus par lesquels les individus deviennent des membres d une soci t et d une culture et des appartenances qu elles construisent apprentissage des r les incorporation aux groupes et aux institutions Elles ont tudi aussi la gen se des acteurs sociaux nouveaux a partir des mouvements sociaux ces mouvances progressives des individus qui les m nent a prendre conscience de leurs similarit s de leurs int r ts communs et de leurs possibilit s d accro tre leur potentiel d action par des actions concert es et organis es actions qui cr ent comme sous produit la conscience d appartenance de solidarit d implication dans la construction d un destin commun L organisation communautaire la formation de groupes d int r t et le d veloppement local sont autant de formes qui montrent le caract re dynamique et de transformation progressive des rapports entre des individus isol s et les liens qu ils peuvent construire et qui les m neront des formes sociales qualitativement diff rentes de leurs individualit s capables m me d opposer l individualit et l appartenance sociale comme un dilemme individu cont
44. sp cialis es d aide la jeunesse 76 L valuation dans l action sociale PORTER M E 1999 La concurrence selon Porter Paris Village mondial PORTER M E 1999 Competitive strategy techniques for analyzing industries and competitors New York Free Press PORTER M E 1982 Choix strat giques et concurrence techniques d analyse des secteurs de la concurrence dans l industrie Pais Economica POTVIN L PARADIS G LESSARD R POUPART J 1994 Le paradoxe de l valuation des programmes communautaires de promotion de la sant Ruptures revue transdisciplinaire en sant 1 1 p 45 57 POUPART DESLAURIERS GROULX LAPERRIERE MAYER PIRES Groupe de recherche interdisciplinaire sur les m thodes qualitatives 1998 La recherche qualitative Diversit des champs de pratique au Qu bec Montr al Ga tan Morin POUPART DESLAURIERS GROULX LAPERRIERE MAYER PIRES Groupe de recherche interdisciplinaire sur les m thodes qualitatives 1997 La recherche qualitative Enjeux pist mologiques et m thodologiques Montr al Ga tan Morin POUR Groupe de recherche pour l ducation permanente 1987 L valuation au pouvoir n 107 PROST R et RIOUX L 1977 La planification El ments th oriques pour le fondement de la pratique Montr al PUQ QUEBEC Gouvernement Minist re de la Sant et des Services sociaux Comit minist riel sur l valuation 1998 Une valuation respectueuse des organismes
45. veut qu ils r ussissent atteindre un tat dans lequel ils peuvent d lib rer de fa on efficace au sujet de leurs besoins collectifs House et Howe 1999 98 103 c est nous qui traduisons Les auteurs cit s ci dessus essaient d incorporer l valuation les acquis qu ils reconnaissent et acceptent du constructivisme radical et du postmodernisme tout en cherchant garder la coh rence du scientifique et du politique au del de la tradition mill naire qui les oppose Il faut bien incorporer les subjectivit s toutes les subjectivit s en jeu Oui les ententes sociales sont toujours charg es in vitablement d int r ts des pouvoirs politiques et des valeurs v hicul es par les participants Mais l valuation est elle m me une tension entre les faits et les valeurs les constatations apparemment objectives et les lectures que des sujets font d elles Une technologie de cueillette de faits devra coexister avec une construction politique qui se fera en plus sur la place publique qui refl tera l id al d une soci t d lib rative dans laquelle les d cisions sont le produit d un d bat de soci t dans lequel les faits accept s devront tre structur s par une volont politique vers des actions que tous les participants puissent embrasser ou au moins accepter Et l valuation ne pourra pas pr tendre une neutralit et une transparence qui permettrait l valuateur de postuler au r le d arbitre Elle n
46. 1 4 1 L autonomie du chercheur et l autonomie de l valuateur oooioocciccicccnicicicocanocanonanonanananananons 22 1 4 2 La science comme pouvoir et le pouvoir de l valuateur 2 ccccccceceeteeeeteneeeeneeetesetseetes 22 1 4 3 Les attentes sous jacentes aux demandes d valuation ooooioconicccconicionccnonccnanncnarnnnnanc narcos 23 1 5 Les traits de d finition d une perspective 24 Fig 1 5 Le circuit de l action de l orientation l adaptation 2 0 eee eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeneeeeeeaeees 28 1 6 Les options impliqu es dans cette perspective 29 1 6 1 valuer n est pas d abord se faire valuer 29 1 6 2 L valuation ne vient pas forc ment apr s ioococcconccconocccnonccnonccnonnn nano nnnnnnnnnn cnn cnn nens 30 1 6 3 valuer n est pas synonyme de pr dire et de mesurer 31 1 6 4 Il n y a pas d valuation objective 2 eeccececceeesseeeeceteneeeeneeeeneetsneeesseecsneeseneetsaeeesteeeeeaeeseaeetes 31 1 6 5 Il n y a pas d valuation sans valuateur il ny a pas d valuateur sans parti pris 32 1 6 6 L valuation externe est compl mentaire non suppl ante 33 2 L VALUATION DANS LES RAPPORTS SOCIAUX LES ACTEURG ccssscccsseeeceseeceseecceneeceseeseess 35 2 1 Les acteurs leurs perspectives leurs int rets leurs strat gies 36 2 1 1 Le concept de sy
47. 1981 La recherche action face a la recherche sur le terrain in J C CALPINI et al dit Recherche action Interrogations et strat gies mergentes Gen ve Universit de Gen ve Facult de psychologie et des sciences de l ducation Pratique et th orie cahier 26 pp 33 70 PATTON M Q 1996 Utilization focused evaluation 3rd ed Thosand Oaks Sage PATTON M Q 1980 Qualitative Evaluation Methods Beverly Hills Sage PELLETIER R 2001 Comprendre planifier int grer et agir Mod le de planification Application a Porganisation et la recherche communautaires Montr al Coalition des organismes communautaires Qu b cois de lutte contre le Sida PERRON J 1986 Administration sociale et services sociaux Chicoutimi Ga tan Morin PICHARDO M A 1986 Planificaci n y programaci n social Bases para el diagn stico y la formulaci n de programas y proyectos sociales San Jos Universidad de Costa Rica PINEAULT R et DAVELUY C 1986 La Planification de la sant Concepts m thodes strat gies Montr al Agence d Arc POLANYI M 1964 Personal Knowledge Towards a Post critical Philosophy New York Harper amp Row POLSTER R A LYNCH M A 1985 Single subject Designs in GRINNELL Jr R M dit 1985 Social Work Research and Evaluation 2 d Itasca F E Peacock POPULAIRE C et HANNESSE J M 1987 valuer pour voluer F d ration des institutions
48. AUDOIN A LEFRANCOIS R et OUELLET F 1986 Les pratiques valuatives enjeux strat gies et principes Service social 35 1 2 pp 188 212 BEAUDRY M dir Comit de r daction 2001 Evaluation de programmes et d interventions psychosociales Intervention 2001 Printemps Et 113 Montr al Ordre professionnel des travailleurs sociaux du Qu bec BEAUDRY J et GAUTHIER B 1992 L valuation de programme in GAUTHIER B dit Recherche sociale De la probl matique a la collecte de donn es 2 d Sillery Universit du Qu bec pp 425 452 BERGERON P 1985 La recherche valuative au minist re des Affaires sociales Carrefour des Affaires sociales 7 2 pp 33 36 BLAIE J P et KURC A dit 1988 L valuation en travail social Nancy Presses Universitaires de Nancy BOLDUC J P et PLANTE J 1991 L valuateur dans un contexte institutionnel proposition d un code de d ontologie Service social 40 1 pp 91 124 BOUCHARD S CYR C 1998 Recherche sociale Pour harmoniser recherche et pratique Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec BOURDIEU P 2001 Science de la science et r fl xivit Paris Raisons d agir BOURDIEU P PASSERON J C 1970 La reproduction l ments pour une th orie du syst me d enseignement Paris Les ditions du minuit BREWER M B 1983 Evaluation Past and Present in M B BREWER et E L STRUENI
49. E CONCRET DANS LEQUEL SE DEROULE L ACTION Cette perspective prend comme point de d part une conception de l action sociale comme un syst me interactif d acteurs et d activit s cons quence de la d finition commune consensuelle ou impos e d un enjeu social et pleinement compr hensible seulement si elle est comprise comme partie int grale d un syst me de rapports sociaux L unit d un syst me social d action n implique pas l harmonie elle d crit seulement le fonctionnement des relations des liens entre des participants fussent ils des individus ou des acteurs collectifs Une r volution un conflit de travail peuvent unifier et dynamiser une situation sociale autant que l organisation d une bureaucratie ou d un orchestre C est sur la base de cette intuition que nous pouvons postuler que l valuation n est pas n cessairement un outil de contr le hi rarchique pas plus qu un instrument docile de pacification L VALUATION EST PLUT T LA RECHERCHE D UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE REFLEXIVE CRITIQUE DE L EMPRISE DES ACTEURS SUR LEUR PROPRE ACTION Que cette emprise soit id alement un consensus librement accept par tous ou qu elle soit l interpr tation unificatrice de la situation impos e par un acteur aux autres ou encore un conflit ouvert dans lequel chaque secteur ou chaque acteur d fend des positions qui ce stade sont mutuellement incompatibles L EVALUATION EST TOUJOURS UN EFFORT D ATTRIBU
50. ER UN SENS L ACTION ET D ORIENTER SON DEROULEMENT Tant pour l action collective que pour l intervention sociale les l ments communs sont ceux d une action transformatrice qui cherche a rapprocher une r alit sociale pr sente actuelle d un possible social per u comme meilleur parce que plus satisfaisant plus efficace plus juste moins dispendieux Ces actions exigent un rapport de transformation mutuelle entre l orientation qui guidait l action par ses finalit s et par ses buts et la transformation l adaptation qu elle doit accepter pour tenir compte des caract ristiques impr vues de la r alit sociale les occasions inopin es les r sistances inattendues les r sultats fortuits Le sch ma ci dessous montre comment une d finition d un tat instable probl matique oriente l acteur vers la recherche du d passement d un tel tat ce qui prend forme dans un projet L action qu il d clenche confronte une r alit ext rieure a son intention produit des r sultats impr vus ce qui exige une adaptation de sa part une n gociation une transaction De ce processus tortueux s ensuit un apprentissage qui est un changement un enrichissement r ciproque les transformations changent la r alit en tant qu objectivit factuelle tout en changeant l intention en tant que subjectivit qu intention du sujet 27 L ORIENTATION du projet d action comme mouvement pro actif i L interpr tation pr
51. ES EXPLICITES ET CONSENSUELS ET IL EST FOND SUR UNE CUEILLETTE ET UNE ANALYSE SYSTEMATIQUES DE L INFORMATION JUG E PERTINENTE L valuation est guid e par ce qu on a d cid qui est important de facon explicite et justifi e au del de parce que ca n a pas de bon sens ca n a pas d allure Si les crit res ne sont pas ni explicites ni consensuels l valuation n est que l expression d un pouvoir de contr le qui s impose par autorit explicite ou cach e crit res de politique partisane de consid rations des int r ts cach s des alliances occult es Habituellement l valuation exige un travail de collecte d information avec des proc dures explicites qui assurent validit et fiabilit ainsi que repr sentativit de l tude par rapport aux conclusions vis es CE JUGEMENT DE VALEUR EST CENS CONTRIBUER AU D ROULEMENT DE L ACTION ENTREPRISE L valuation fait partie de l action elle regarde le pass pour tirer des exp riences mais son sens est futur comment aidera t elle mieux orienter et mieux r aliser des actions a de son bien fond avec une d finition rigoureuse du probl me vis par l action avec une hypoth se explicite de la dynamique de changement postul e et envisag e parce qu elle exige une clart des buts et des priorit s parce que l objectif de l action valu e contient une compr hension du probl me et de la solution envisag e parce que l ac
52. EY J 1981 Logic The Theory of Inquiry Dans DEWEY J J J McDermott Ed 1977 The philosophy of John Dewey Vol 1 The structure of experience Vol 2 The lived experience Chicago University of Chicago p 222 239 DEWEY J 1930 The quest for certainty A study of the relation of knowledge and action Gifford Lectures 1929 London George Allen amp Unwin DORAIS M 2001 Les travailleurs sociaux sont tous des chercheurs y compris ceux et celles qui lignorent Intervention 114 Automne Hiver 2001 p 86 95 DUBET F 2002 Le d clin de l institution Paris du Seuil DUBET F D MARTUCELLI 1998 Dans quelle soci t vivons nous Paris du Seuil DUBET F 1994 Sociologie de l exp rience Paris du Seuil DUBET F 1995 Sociologie du sujet et sociologie de l exp rience En DUBET F WIEVIORKA M dirs de l d 1995 Penser le sujet Autour d Alain Touraine Colloque de Cerisy Paris Fayard pp 103 121 DUBET F WIEVIORKA M 1995 Introduction En DUBET F WIEVIORKA M dirs de l d 1995 Penser le sujet Autour d Alain Touraine Colloque de Cerisy Paris Fayard pp 1 15 DUBET F WIEVIORKA M dirs de l d 1995 Penser le sujet Autour d Alain Touraine Colloque de Cerisy Paris Fayard 71 DUBE N MALTAIS F PAQUET C 1995 F licitations pour votre beau programme Guide pour batir un projet ou un programme Baie des Chaleurs Direction de la sant publique
53. L EVALUATION DANS L ACTION SOCIALE AUTONOMIES ET SOLIDARITES Ricardo Zuniga Ecole de service social Universit de Montr al Janvier 2007 L valuation dans l action Autonomies et solidarit s TABLE DE MATIERES TABLE DEMATIERES 2 adios 3 PRESENTATION Sic Airis 7 Fig 01 Les regards sur l valuation 7 1 LES SIGNIFICATION ATTRIBU ES L EVALUATION cccseecseeseecsceesseceeeseeeseseseeeseeeseeeesesenseeeeeneees 11 1 1 QUEStEUON valu assurent e an a aare ae aaa ea Taa are eaae 12 1 2 les regards valuatifs shadish Atkins Scriven ooooooooooooccccccnnnccnnnnconcnnnnnnnnnononnnncnnnnns 14 Fig 1 2 L valuation l arbre et les branches ooocococcccccocccoconoccnonnnonnnnnnnnncnnnnnnnnnnnnrnncrnnnrnnncnnnnns 16 1 3 L valuation comme champ scientifique ooooccccccccccnnonncccnncnoncncnnnnnnncnnnnnnnnnnnnnnnncnnnnns 17 1 3 1 Une lecture des options pist MONOQIQUES 2 cccccceceeeeeneeeetenneeeesenseeeeseseeetenseseesenseeensenees 17 Fig 1 3 1 Conviction et doute dans les regards valuatifS ooooonccninnncincncinccnccnocncocnnornnnnnnnnnon 18 1 3 2 Les crit res d valuation scientifique 20 1 3 3 Les options m thodologiques et les choix imparfaits csccccccceeecceeeeeteneeteneeeeneseeseetesetes 21 Fig 1 3 3 Les vis es de la science iii 21 1 4 La sociopolitique de l valuation scientifique ooocooonnnnnnnccccnncccnnnnnonccnnnnnnnnnnnnnancnnnnns 22
54. NG dit Handbook of Evaluation Research Beverly Hills Sage pp 15 27 BRIONES G 1985 Evaluaci n de programas sociales Teoria y metodolog a de la investigaci n L valuation dans l action Autonomies et solidarit s 69 evaluativa Santiago Programa Interdisciplinario de Investigaciones en Educaci n PIIE BROWN J R 2001 Who rules in science An opinionated guide to the wars Cambridge Mass Harvard University CAMPBELL D T 1988 Methodology and epistemology for social science Selected papers E S Overman ed Chicago University of Chicago CAMPBELL D T 1988a The Experimenting Society in Methodology and Epistemology for Social Science Selected Papers E S OVERMAN dit Chicago University of Chicago pp 290 314 CAMPBELL D T 1988b Descriptive epistemology Psychological Sociological and Evolutionary in Methodology and Epistemology for Social Science Selected Papers E S OVERMAN dit Chicago University of Chicago pp 435 486 CAMPBELL D T 1984 Can We Be Scientific in Applied Social Science in R CONNER et al dit Evaluation Studies Review Annual Sage Vol 9 aussi dans CAMPBELL 1988 pp 315 333 CAMPBELL D T 1982 Experiments as Arguments Knowledge Creation Diffusion Utilization 3 3 pp 327 337 CAMPBELL D T 1969 Reforms as Experiments American Psychologist 24 4 avril pp 409 429 CAMPBELL D
55. Pavons t Un non aussi h sitant Si nous pr sentions les r sultats de nos efforts pour am liorer les fondements de v rit de nos connaissances comme s ils taient des acquis d finitifs nous pourrions devenir une force sociale destructrice Nous pourrions nous embarquer dans une utilisation politique de Pautorit de la science que notre champ n a pas gagn Un autre non utiliser des mesures quantitatives provenant des sciences sociales pour renforcir le contr le administratif et le processus de prise de d cisions budg taires comme dans le mouvement pour la reddition des comptes des programmes sociaux peut tre destructeur des institutions et des processus que l on veut contr ler Il peut aussi tre destructeur de la pr alable que ces mesures avaient dans le contexte des sciences sociales Campbell 1988 p 315 trad RZ 1 4 1 L autonomie du chercheur et l autonomie de l valuateur C est dans ce contexte qu il faut rappeler que si l valuation rappelle d abord celle des programmes ce n est pas parce qu elle est la forme la plus vidente d valuation C est le financement des programmes qui a men les responsables des politiques de d penses et d allocation des ressources limit es exiger des v rifications de gestion des d penses qui ont exig a leur tour des valuations formelles Ces valuations s adresseraient d abord et avant tout aux responsables ultimes de cette gestion les preneurs d
56. S F MONTESINOS D H BUSTELO M 1989 La animaci n cultural una propuesta metodol gica Madrid Editorial popular CENTRE DE FORMATION POPULAIRE 1992 L valuation d un organisme social et communautaire Guide pour la r alisation d un bilan annuel Montr al Centre de formation populaire CENTRO LATINOAMERICANO DE TRABAJO SOCIAL 1985 La sistematizaci n como pr ctica Cinco experiencias con sectores populares Lima CELATS Nuevos Cuadernos 6 CENTRO LATINOAMERICANO DE TRABAJO SOCIAL 1988 Sistematizando experiencias de taller en las escuelas de trabajo social de Am rica Latina Lima CELATS Nuevos Cuadernos 15 CHALMERS A F 1987 Qu est ce que la science R cents d veloppements en philosophie des sciences Popper Kuhn Lakatos Feyerabend Paris La D couverte CHAMMAS G 2001 Quand l action invente et r invente le savoir Intervention 114 Automne Hiver 70 L valuation dans l action sociale 2001 p 16 24 CIDE FLACSO 1984 Informe final del seminario Sistematizaci n de experiencias de educaci n popular y acci n social Talagante 9 13 de Enero de 1984 Santiago CIDE FLACSO CLAVAL P 1980 Les mythes fondateurs des sciences sociales Paris PUF COLEGIO DE ASISTENTES SOCIALES 1990 La sistematizaci n en el trabajo social Cuadernos de recopilaci n bibliogr fica de Trabajo Social n 3 Santiago de Chile Colegio de Asistentes Sociales Consejo Regional Santiago CORIN E
57. ad quate a mes valeurs et aux moyens dont je dispose la premi re personne pouvant tre comprise aussi au pluriel Si l valuation fait partie de l action elle fait aussi partie de acteur de celui qui m ne l action 1 6 2 L valuation ne vient pas forc ment apr s Seule l auto valuation simultan e avec le d roulement de l action qui continue tout au long de celle ci rencontre cet id al de pertinence et d efficacit Toute valuation faite par quelqu un d autre apr s coup n est qu une aide faible et tardive l action La popularit des valuations contractuelles faites par une personne ext rieure l action repose sur deux raisons toutes les deux inqui tantes la m fiance d un sup rieur vis vis la qualit ou la quantit de travail r alis par un subordonn et l incomp tence d un intervenant pour rendre compte de son propre travail d crire son intervention en expliquer le sens et faire le rapport de ses r sultats Toutes les deux sont trang res la logique interne de l valuation Prenons quatre situations apparemment disparates Quand je descends un escalier dans l obscurit je d couvre brusquement qu il y a une marche de plus et je tr buche Je conduis ma voiture sur une route et j essaie de contr ler la direction J prouve le besoin de prendre des vacances mais je me demande si je peux me les payer Je sens que la temp rature de la salle est trop chaude et je m a
58. alable du social L intention l implication la vision d un social finiti le d sir de produire chang am lior la d finition du gt ge PROBLEME un changement le PROJET d action SOCIAL les FINALITES et les BUTS L apprentissage l exp rience les red finitions les r orientations de l action les transactions les n gociations PASSIMILATION de l information suppl mentaire l ACCOMMODATION strat gique cette information Les exp riences dans l action les impr vus ouvertures obstacles et les r sultats inattendus les effets pervers comme r tro information La r vision de la compr hension initiale du probl me du projet et du plan d action L ADAPTATION de l action comme mouvement r actif Fig 1 5 Le circuit de l action de l orientation l adaptation Cette perspective sur l valuation s oppose une conception habituelle de l valuation expression d un sens commun reflet des socialisations irr fl chies mais conception assez r pandue pour qu elle colore aussi la documentation scientifique et technique Dans cette image l valuation serait un jugement apr s l action ext rieur elle port par quelqu un d autre que ceux qui ont agi quelqu un qui se d finit par sa position institutionnelle ext rieure l action qu il value qui a un droit d acc s l information sur des personnes et des activit s droit qui lui a habituellement t conf
59. alcul des dur es des activit s 0 eee eeeeeeeeeees Error Bookmark not defined Fig 3 5 6a L enchainement des activit s Error Bookmark not defined Fig 3 5 6b La modification du calendrier des activit s Error Bookmark not defined 3 6 Finalit s moyens et r sultats la d finition des objectifs Error Bookmark not defined Fig 3 6 La vari te des sources des objectifs d un programme Error Bookmark not defined 4 L valuation dans l action sociale 3 7 La tension entre l action et son l valuation Error Bookmark not defined 3 7 1 Les buts poursuivis par l valuation Error Bookmark not defined 3 7 2 L information n cessaire au plan choisi Error Bookmark not defined Fig 3 7 2 Les traitements de l information Error Bookmark not defined 3 7 3 Les moments d une valuation Error Bookmark not defined 3 7 4 Les acteurs leurs rapports et leurs crit res d action Error Bookmark not defined Fig 3 7 4 Les crit res de l valuation et les rapposts aux acteurs externes Error Bookmark not defined 4 PRATIQUES iuiuiioioancnidadan cia diia tica ERROR BOOKMARK NOT DEFINED 4 1 Les pratiques d intervention sociale Error Bookmark not defined Fig 4 1 a La dialectique de l aide vitamines et proth ses Error Bookmark not defined Fig 4 1 b Les mythes instituants de l intervention Error Bookmark
60. alisation d un projet comme un processus continu d action de perception des effets de cette action et de rajustement cons quent bas sur cette nouvelle information L valuation peut aussi porter sur une action non planifi e par exemple l effet des pluies acides sur la productivit des rabli res Dans le cas d une action non planifi e il faut construire une rationalit qui transforme un constat de fait une diminution de production de sirop en une valuation du r sultat Cette valuation est faite r f rant le fait un crit re le niveau de production dans le pass Cette interpr tation peut mener une hypoth se v rifier la diminution est due aux pluies acides qui sont tour porte des jugements de valeur la production ne devrait pas diminuer les pluies acides sont un mal vitable justifiant les actions 25 propos es pour modifier la situation actuelle cette derni re tant comprise comme une situation probl matique qui m rite d tre modifi e Quel est le rapport entre une valuation et la recherche valuative Faire une recherche valuative c est chercher a comprendre les r sultats d une action le but de la recherche valuative est moins de constater un r sultat de le mesurer que de comprendre la dynamique interne susceptible d expliquer ce r sultat Il permettrait de comprendre le fonctionnement de la situation d expliquer pourquoi les r sultats de l intervention ne sont jamai
61. aluation Expos l intention des gestionnaires Ottawa Soci t canadienne d valuation STAKE R E 1989 Program Evaluation Particularly Responsive Evaluation in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 287 310 STAKE R E 1989 The Case Study Method in Social Inquiry in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 279 286 ST ARNAUD Y 1992 Conna tre par l action Boucherville PUM STRUENING E L et BREWER M B dit 1983 Handbook of Evaluation Research Beverly Hills Sage STUFFLEBEAM D I et al 1980 L valuation en ducation et la prise de d cision Victoriaville NHP STUFFLEBEAM D L et MADAUS G F 1989 The Standards for Evaluation of Educational Programs Projects and Materials A Description and Summary in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 395 404 STUFFLEBEAM D L et WEBSTER W J 1989 An Analysis of Alternative Approaches to Evaluation in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Hum
62. an Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 23 43 TAYLOR C 1989 Sources of the self The making of the modern identity Cambridge Mass Harvard THOMPSON M S 1980 Benefit cost Analysis for Program Evaluation Beverly Hills Sage TOURAINE A 1995 La formation du sujet Dans DUBET F WIEWIORKA M dirs de l d 1995 Penser le sujet Autour d Alain Touraine Colloque de Cerisy Paris Arth me Fayard P 21 45 TOURAINE A 1992 Critique de la modernit Paris Fayard TOURAINE A 1984 Le retour de l acteur Essai de sociologie Paris Fayard TOURAINE A 1978 La voix et le regard Paris Seuil TOURIGNY M DAGENAIS C Introduction a la recherche valuative La recherche au service des intervenants et des gestionnaires Dans BOUCHARD S CYR C 1998 Recherche sociale Pour harmoniser recherche et pratique Sainte Foy Presses de l Universit du Qu bec P 389 435 TRIPODI T 1983 Evaluative Research for Social Workers Englewood Cliffs Prentice Hall TRIPODI T FELLIN P et MAYER H J 1979 The Assessment of Social Research Guidelines for Use of Research in Social Work and Social Science ltasca F E Peacock TYSON K B 1992 A New Approach to Relevant Scientific Research for Practitioners The Heuristic Paradigm Social Work 37 6 pp 541 556 VASCO V C E 1986 Tres estilos de trabajo en las ciencias sociales Comentarios a prop sito del art culo Co
63. ant au temps il est g n ralement limit et ceci fait aussi partie de la strat gie des acteurs en pr sence Bergeron 1985 33 34 L identification des acteurs sociaux impliqu s et affect s par l action sociale planifi e est le souci premier de toute valuation formelle Nous n insisterons jamais assez sur le fait qu une valuation est id alement une op ration de retour critique sur une action en cours Elle est un regard critique qui a lieu habituellement pendant le d roulement de l action et qui est le regard de celui qui r alise l action 2 1 4 Le concept de strat gie Une approche analytique d explication d une dynamique peut tre essoufflant elle semble s loigner de l unit jusqu l miettement conceptuel 38 L valuation dans l action sociale Les sociologues des organisations ont fond leur notion de strat gie sur le positionnement des acteurs dans leur analyse des situations dans lesquelles ils se trouvent et dans lesquelles ils doivent agir L acteur n a que rarement des objectifs clairs et encore moins des projets coh rents ceux ci sont multiples plus ou moins ambigus plus ou moins explicites plus ou moins contradictoires Il en changera en cours d action en rejettera certains en d couvrira d autres chemin faisant voire apr s coup ne serait ce que parce que des cons quences impr vues et impr visibles de son action l obligent reconsid rer sa position et r ajuster
64. arit s 67 REFERENCES ALLARD D 1996 De l valuation de programme au diagnostic socio syst mique trajet pist mologique D partement de sociologie Universit du Qu bec a Montr al Th se de doctorat p 252 ATKISSON C C et al 1978 Evaluation of Human Service Programs New York Academic Press AUBIN A 1983 Passons l action Secr tariat d tat Programme de promotion de la femme r gion du Qu bec Ottawa AUSTIN M J et al 1982 Evaluating Your Agency s Programs Beverly Hills Sage BALLART X 1992 C mo evaluar programas y servicios p blicos Aproximaci n sistem tica y estudios de caso Madrid Ministerio para las administraciones p blicas BANDURA A 1997 Self efficacy The exercise of control New York W H Freeman BANDURA A 1995 Exercise of personal and collective efficacy in changing societies Dans A Bandura dir de l d Self efficacy in changing societies New York Cambrdige University Press BANDURA A 1986 Social foundations of thought and action A social cognitive theory Englewood Cliffs Prentice Hall BEAUDOIN A 1982 La Probl matique de l utilisation de la recherche valuative in R LECOMTE etL RUTMAN dit Introduction aux m thodes de la recherche valuative Qu bec PUL pp 155 176 BEAUDOIN A 1986 L insertion de l valuation sur syst me unique dans l intervention Service social 35 1 2 pp 52 73 BE
65. champ de l valuation sociale et l unanimit est rare dans les situations concr tes Si des m decins chercheurs ont fait des exp riences avec des hallucinog nes sans la permission des patients si on a recrut des indig nes pour transporter a dos des sacs de produits radioactifs sans les prot ger si on a st rilis des personnes jug es d ficientes si on surm dicamente des enfants ou des personnes g es on ne justifie pas ces actions au del des circonstances un deuxi me palier d organisation sociale on va au del de la correction et de la pr vention des torts reconnus apr s les faits on cr e l obligation de les pr venir b House et Howe avec eux la litt rature sur l valuation confronte la responsabilit morale de d passer le relativisme thique du constructivisme radical M me si la participation de tous les impliqu s et les affect es est une valeur elle ne justifie pas une validit quivalente pour toutes les opinions M me en plein constructivisme les gens gardent leurs droits de contester des valeurs des opinions et des faits Impliquer tous les acteurs dans une valuation est pour nous m ritoire mais comment seront incorpor es leurs id es et leurs pr occupations Est ce que tous les points de vue sont quivalents Sur quelle base est ce que les acteurs discutent entre eux Nous pensons habituellement que dans une discussion les faits font une diff rence Mais s il n y a pas de r
66. ci Cet effort est ainsi ducatif et lib rateur empowering tout en r pondant ad quatement aux attentes des jugements de valeur qui ont men a faire une valuation Guba et Lincoln 1989 pp 184 185 c est nous qui traduisons Dans leur conception de valuation de la quatri me g n ration Guba et Lincoln 1989 pr sentent l valuation comme une action d intervention qui se situe au carrefour de rapports de forces des diff rents acteurs qui constituent la situation pour laquelle on demande une valuation Pour eux l valuation est un processus qui se construit sur les fondements des enjeux des pr occupations et des demandes des acteurs qui font partie de la situation parce qu ils ont un int r t quelconque son sujet les stakeholders Ils cr ent une typologie de ceux qu ils consid rent comme des parties prenantes dans une valuation a Les agents de l valuation comme processus qui sont toutes les personnes engag es dans la production et dans l utilisation de l valuation les cr ateurs du mod le de l valuation les sources de financement les preneurs de d cisions qui ont d cid qu il fallait valuer tous ceux qui ont contribu la production comme fournisseurs techniciens employ s et personnel de soutien pr sents parce que financ s par le contrat d valuation et surtout celui qui g re le contrat de l valuation qui l a demand e tout en sp cifiant ses besoins ses int r ts
67. cial EVALUATION les cultures organisationnelles e formulaires grilles et questionnaires les quipes les programmes les formats des projets de recherche normes et proc dures les formats de rapports de recherche Fig 01 Les regards sur l valuation Dans les br ves ann es de son existence formelle comme champ identifiable dans les sciences sociales l valuation a assum diff rentes t ches Elle a apport des donn es pour une meilleure connaissance des activit s a aid v rifier des processus de production conseiller les gestionnaires et les preneurs de d cisions cr er un dialogue entre les diff rents participants une action La perspective de ce travail souligne l valuation de l action sociale et d une valuation qui souligne les d fis qu elle repr sente pour tous les acteurs concern s La dynamique de toute intervention sociale est celle de chercher un changement r el v rifiable Les variables pertinentes sont toutes celles qui d montrent un pouvoir d infl chir les r sultats d un projet et elles ne peuvent pas ne pas inclure tous les acteurs qui ont un pouvoir officiel ou pas avou ou pas valoris ou pas Si l valuation ne se limite pas v rifier des performances et des productions le regard sur les acteurs doit souligner leur marge de manceuvre leur autonomie et les rapports sociaux dont ils tiendront compte pour guider leurs propres actions L valuation dans l action A
68. cisions 2 5 2 L acc s l information L valuation fait partie du mouvement politique des ann es soixante aux Etats Unis et en Europe un mouvement qui pr ne une plus grande ouverture pour une plus grande imputabilit des grands responsables services d tat grandes entreprises Les actions de contestation commencent en demandant un plus grand acc s une information gard trop souvent dans les secret des preneurs des d cision La situation est encore plus d licate pour le cas de l valuation L valuateur rapporte l tude ceux qui lont command Il n a pas la possession publique de son rapport il ne peut pas cibler la diffusion qu il voudrait On fait une tude en profondeur une valuation qui dure des ann es qui co te des millions et on n entend plus parler Les recommandations qui peuvent tre des centaines ne sont pas a leur tour objet d valuation qu est ce qu on a fait d elles 2 5 3 Participation et partenariat Le concept de participation a une longue histoire et une multiplication des significations Dans son sens original Thomas d Aquin utilise la notion de Plotin pour exprimer la relation des chr tiens leur Dieu ils participent son tre comme les rayons du soleil participent leur source La participation est ainsi un concept ancr dans une intuition d unit fondamentale dans un principe d ordre qui l exprime et qui coexiste sans probl mes avec une conc
69. clut la litt rature mais il inclut aussi la philosophie l histoire l herm neutique toutes disciplines vou es l analyse et la reconstruction syst matique des r flexions et des observations Latour ouvre le feu en soulignant les co ts de la distance des deux discours celui de la Science avec grande S l id al du transport de l information sans discussion et sans d formation et celui de la recherche Le premier n est pas une description de ce qui font les chercheurs au quotidien elle n est qu une id ologie que regarde la connaissance produite et qui est r ticente regarder le processus de sa production Le deuxi me le monde de la recherche est diff rent et aux yeux de Latour plus attirante Le champ des tudes sur la science a adopt un d placement d objet de la Science ce que nous pourrions appeler la Recherche La Science se montre froide hautaine d tach e objective distante La Recherche semble avoir toutes les caract ristiques oppos es elle est incertaine ouverte submerg e dans des probl mes mondains d argent des instruments et des savoir faire elle se montre incapable de diff rencier entre le chaud et le froid entre le subjectif et l objectif entre l humain et le non humain Si la Science a pris son essor en se comportant comme si elle existait totalement d connect e du collectif la Recherche se comprend le mieux quand on la per oit comme une exploration collectiv
70. ction et valuer ses effets font une boucle dynamique qui alimente l action dans son volution pour assurer ses liens aux buts et son adaptation une r alit toujours surprenante parce que diff rente de nos plans pr alables voir sch ma suivant 42 L valuation dans l action sociale L ACTION PRATIQUE FAIRE quelque chose CHANGER quelque chose AIDER quelq un INTERVENIR informations faits perceptions 1 POURQUOI AGIR sentiments 2 COMMENT AGIR LE D FI LE PROBL ME int r t empathie parti pris et implication valeurs expliquer pourquoi il est important d agir un pari de une changement explication ce que a prend de la situation pour que a une action intentionnelle changer change organis e planifi e la th orie exploration une intervention les croyances hypoth se exp riment 3 AVEC QUELS R SULTATS PLANIFIER visualiser le futur et une action pour le changer conscience et contr le du plan de l action EVALUER comprendre le chemin parcouru pendant qu elle se d roule pour am liorer l action viter les obstacles apprentissage dans l action et profiter des opportunit s DONNER LA PAROLE L ACTION adaptation de l action selon l exp rience acquise en cours de route raconter partager pr senter expliquer et d fendre l exp rience
71. digmes in L BEAUDRY C MAILLE et L OLIVIER dit Cahiers scientifiques Association canadienne francaise pour l avancement des sciences n 73 Les Avenues de la science politique th ories paradigmes et scientificit pp 263 278 LAMOUREUX J 1994 Le partenariat l preuve L articulation paradoxale des dynamiques institutionnelles et communautaires dans le domaine de la sant mentale Montr al Editions Saint Martin LATAP P 1988 Participatory Research A New Research Paradigm The Alberta Journal of Educational Research 34 3 310 319 LATOUR B 1999 Pandora s hope Essays on the reality of science studies Harvard University Cambridge Mass LATOUR B 1993 Petites le ons de sociologie des sciences 2 me d de La clef de Berlin Et autres lecons d un amateur des sciences Collection Points Sciences 114 La d couverte LATOUR B 1989 La science en action Paris La D couverte LE BOSSE Y F DUFORT 2001 Le pouvoir d agir empowerment des personnes et des communaut s une autre facon d intervenir Dans Dufort F J Guay dirs de l d Agir au coeur des communaut s La psychologie communautaire et le changement social Ste Foy Universit Laval P 75 115 LE BOSSE Y 1996 Empowerment et pratiques sociales illustration du potentiel d une utopie prise au s rieux Nouvelles pratiques sociales vol 9 n 1 p 127 145 LE GALL D 1987 Les r cits de vie
72. e au sujet de tout ce que les humains et le non humain sont capables d avaler et de supporter ensemble ll me semble que ce deuxi me mod le est plus sage que le premier Latour 1999 20 c est nous qui traduisons Sa r flexion est cruciale pour l valuation et pour la place de celle ci dans lunivers de l action sociale comme activit critique qui prend n cessairement une certaine distance l action directe mais aussi comme activit constructive qui s incorpore l action en acceptant les risques de cette proximit Pour un camp la science est rigoureuse seulement quand elle s est purg e de toute contamination de subjectivit de politique et de passion Pour l autre camp qui est plus peupl l humanit la moralit la 60 L valuation dans l action sociale subjectivit et les droits sont plus m ritoires quand ils ont t prot g s de tout contact avec la science la technologie et l objectivit Mais d o vient ce d bat des deux cultures Nous dans les tudes sur la science nous nous battons contre tous les deux ce qui ne peut que nous faire des traitres aux yeux des deux Nous disons aux chercheurs que plus en contact qui est une science avec le reste du collectif le mieux qu elle peut tre plus exacte plus v rifiable plus solide et ceci va contre tous les r flexes conditionn s des pist mologues aux humanistes nous leur disons que le plus que nous acceptons de partager notr
73. e ce soit les tablissements les conseils r gionaux les conseils de m decins et dentistes les syndicats les corporations professionnelles le Conseil du Tr sor etc Il y a galement d autres acteurs qui ne sont pas inscrits dans la loi mais qui se sont d velopp s en fonction de diverses l gitimit s tels la coalition des malades les m dias les associations d tablissements certains acteurs individuels etc Certes dans certains cas une solution math matique s impose cela vaut dans le cas d un acteur rationnel dans un syst me ferm en face d un probl me bien d fini une information compl te et aucune limite de temps Ce contexte est rarissime dans le domaine de la sant et des services sociaux Au contraire les acteurs ont leur rationalit propre ily en a plusieurs ils sont en comp tition les uns avec les autres et ils n ont pas tous la m me force politique ou conomique il ne s agit pas d un syst me ferm mais d un ensemble d interconnexions avec divers environnements les probl mes ou les enjeux ne sont pas bien d finis ils sont g n ralement ambigus les perceptions varient selon les acteurs ils font appel aux valeurs ou au droit des individus ils peuvent galement comporter des aspects id ologiques l information est au mieux imparfaite elle est plus souvent contest e interpr t e manipul e ou m me d form e selon les convictions id ologiques qu
74. e contr le des actions le support la gestion clanfier les valeurs qui l orientent souci de contribuer a la clart du projet Le c t IMPUTABILITE Le c t ENQU TE SOCIALE reddition des comptes d sir de comprendre accountability la dynamique de l action L ARBRE DE L EVALUATION D ALKIN LE TRONC ET LES BRANCHES Fig 1 2 L valuation l arbre et les branches 16 L valuation dans l action sociale 1 3 L VALUATION COMME CHAMP SCIENTIFIQUE L valuation formelle a cherch sa l gitimation dans son caract re scientifique La science repr sente t elle une forme sp cifique de connaissance Les r ponses ne sont pas toutes affirmatives La science est en elle m me objet l gitime d analyse critique Et c est cette analyse qui remet en question l affirmation trop facile que la science est tout simplement le produit automatique de l application de la m thode scientifique pour les pragmatistes il s agit d abandonner l id e que les tres humains sont responsables envers un pouvoir non humain Nous aspirons a une culture ou les questions concernant l objectivit des valeurs ou la rationalit de la science paraitraient galement inintelligibles Les pragmatistes voudraient remplacer le d sir d tre en contact avec une r alit qui soit davantage que la communaut laquelle nous nous identifions par celui de la solidarit avec cette communaut
75. e d cisions politiques Le champ de l valuation volue sous l gide d une telle demande C est plut t dans leurs multiples relations a la vie collective que science et recherche scientifique doivent tre consid r es comme des activit s sur lesquelles la collectivit a des droits d mocratiques exercer Car autant l activit scientifique est certains gards sa propre fin autant elle appara t comme un moyen et un instrument aux mains d une collectivit qui vit de ses r sultats et en assume une large part des co ts Ainsi sans qu elle puisse s arroger quelque droit d ing rence dans la conduite d une activit qui doit ob ir ses propres r gles d laboration la collectivit a beaucoup dire sur l usage en commun que nous faisons de la science et de la recherche sur la mani re dont l une et l autre r pondent ses besoins et m ritent l appui des fonds publics La vie quotidienne des citoyens est ici trop concern e pour qu on puisse valablement affirmer que la science appartient exclusivement aux savants La science est bien plut t une richesse collective dont la gestion et le d veloppement sont qu on le veuille ou non enracin s dans l espace temps d un pays d une conomie d une culture d une structure sociale et politique en ce sens pr cis et m me sans un examen tr s approfondi de la g ographie mondiale de la science et du d veloppement il est faux et trompeur de soutenir que la sc
76. e de Scriven L valuation est le processus par lequel on juge le m rite et la valeur absolue et contextuelle des choses the merit worth and value of things les valuations sont les produits d un tel processus Traiter l valuation comme un chapitre des sciences sociales appliqu es l approche la plus usuelle de nos jours exige une restriction absurde de l valuation ou un largissement galement absurde du champ des sciences sociales Scriven 1991 p 1 trad RZ Nous pourrions souligner l essentiel en trois points 1 L EVALUATION EST UN ASPECT INTEGRAL DE L ACTION sa fonction est d enrichir la compr hension de cette action par les acteurs impliqu s et par les personnes affect es par cette action son but est d apprendre de l action et de mieux la comprendre pour mieux agir 2 L EVALUATION CONTRIBUE A LA COMPREHENSION DE L ACTION et cela de diff rentes facons elle aide a identifier et a rendre explicite le plan de l action son organisation en fonction de l atteinte des r sultats et des changements vis s elle enrichit et organise l information disponible sur l action sa rationalit son d roulement et ses r sultats elle fournit des crit res d interpr tation de l information elle peut faciliter la communication entre les diff rents acteurs impliqu s dans une action en incorporant dans l action la perception qu ont d elle les usagers b n
77. e existence avec le non humain le plus humain qui sera le collectif et ceci va contre tout ce qu on leur a enseign pendant des ann es Quand nous essayons d attirer leur attention sur des faits solides et des m canismes durs quand nous disons que les objets sont bons pour la sant des sujets parce qu ils n ont pas les caract ristiques terrifiantes qu ils leur attribuent ils hurlent que la main en fer de Pobjectivit va changer les mes fragiles et mall ables en machines Latour 1999 18 c est nous qui traduisons et soulignons Cette valuation r flexion critique et incorporation l action doit accepter les tensions de vouloir rapprocher deux regards diff rents m me antagonistes de l action sociale transformatrice Toute action refl te une intention et ce reflet n est pas toujours vident il rest pas toujours facile de trouver une coh rence entre ce qu on coute ou lit comme objectifs de l action et la lecture qu on peut faire de ce qu on est en train de regarder Toute action imprime un changement sur la situation qu existait avant et ce changement peut tre v rifi par la comparaison des situations dans les temps successifs Bourdieu reprend le sujet en le tournant en pol mique Il carte d embl e la perspective de Latour La r alit artificielle que les participants d crivent comme une entit objective a en fait t construite En disant que les faits sont artificie
78. e pourra pas viter la corv e de d velopper un traitement plus rigoureux de l action collective et des ses r sultats elle devra contribuer d velopper ces comp tences cognitives et organisationnelles qui supportent des choix fond s accord s voir cet gard l analyse magistrale du Gorgias de Platon dans Latour 1999 L valuation est ins parable des choix collectifs Accepter modifier refuser l valuation illumine d abord les valeurs qui orientent les choix elle recherche apr s l information qui lui permettra de pond rer les co ts et les avantages des options Enfin elle se doit d tre pr sente dans le processus du choix clair qui ne peut pas se cacher dans une science qui se vanterait de son d tachement ni dans une d mocratie du chacun son go t Les choix limitent les options et les pouvoirs les d terminent L valuateur doit participer dans ce d bat il ne peut pas s abstenir ou se cacher sous le masque affable du facilitateur L valuateur doit participer 63 dans ce d bat il ne peut pas s abstenir ou ce cacher sous le masque affable du facilitateur ou del animateur 2 8 4 Les options thiques La dimension thique a plusieurs facettes a D abord l valuation est r gie par la d finition collective de bien commun celle de ses interpr tes de ses avocats et de ses gardiens II est difficile d chapper la dichotomie du bon et du mauvais dans le
79. echerche sociale GLASERSFELD E von 1985 Dans P WATZLAWICK dir de l d 1985 L invention de la r alit Contributions au constructivisme Paris du Seuil P 19 43 GOLDMAN L 1971 Pens e dialectique et sujet transindividuel in La cr ation culturelle dans le monde moderne Paris Deno l Gonthier pp 121 154 GOLDSTEIN H 1990 The Knowledge Base of Social Work Practice Theory Wisdom Analogue or 72 L valuation dans l action sociale Art Families in Society The Journal of Contemporary Human Services 71 1 pp 32 43 GOYETTE G et LESSARD HEBERT M 1987 La recherche action ses fonctions ses fondements et son instrumentation Sillery Universit du Qu bec GRINNELL Jr R M dit 1988 Social Work Research and Evaluation 3 d Itasca F E Peacock GRINNELL Jr R M Becoming a Practitioner Researcher in GRINNELL Jr R M dit 1985 Social Work Research and Evaluation 2 d Itasca F E Peacock pp 1 15 GROUPE DE RECHERCHE POUR L EDUCATION ET LA PROSPECTIVE 1986 L Evaluation au pouvoir Pour 1986 n 107 GUBA E G dit 1990 The Paradigm Dialog Newbury Park Sage GUBA E G et Y S LINCOLN 1989 Epistemological and Methodological Bases of Naturalistic Inquiry in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kl
80. ept de syst me comme d limitation de l objet d une valuation Parler de syst me r f re la perception d un ordre d une unit d une coh rence d une articulation d une int gration Contrairement ce qu affirme le sens commun un syst me social ne signifie pas n cessairement un ordre naturel consensuel II peut tre plein de d sordre cach il peut tre menac par des ordres alternatifs L ordre peut tre le r sultat de la r pression de l imposition brutale de la force de l extermination physique des ennemis de l ordre les ennemis de l Empire de l glise du roi de la foi des conventions sociales M me un syst me b n vole peut souligner dans son vocabulaire les fronti res de l appartenance et les r gions explicitement p riph riques de cette appartenance Il y a les trangers mais il y a aussi les minorit s les immigrants les marginaux les m sadapt s les d linquants et les anormaux qui font partie du syst me mais de fa on probl matique d finis par opposition une normalit 2 1 1 L acteur individuel comme image du sens commun Il est trop restrictif de d finir les relations sociales comme les changes d individus dans des rapports face face Le bon sens nous fait glisser confondre une relation sociale avec une interaction S il est vrai que les relations sociales sont v cues comme des changes on vit aussi
81. eption hi rarchique ou au moins syst mique de cette unit Dans son origine participation et d mocratie ont peu en commun Il y a une extension du sens qui rend la notion non pas seulement directe et explicitement pertinente au domaine de l valuation Fetterman Kaftarian et Wandersman 1996 mais aussi reli e des notions qui constituent une prise de position globale divergente Je crois et j esp re qu il y a une vision du monde en train d merger plus holistique plus pluraliste et plus galitaire qui est essentiellement participative Elle est aliment e par la pens e holistique et syst mique Bateson Maturana et Varela par le f minisme Lichtenstein par l ducation lib ratrice Freire Rogers par l ouverture pist mologique Habermas et celle des nouvelles visions de la spiritualit et de la th ologie Fox de l cologie Naess et par les m taphores des nouvelles physique math matiques et de 51 biologie Schwartz et Ogilvie Reason 1994 p 324 traduction RZ La recherche participative insertion strat gique de cette vision dans les sciences sociales a pour Latap 1988 un but minemment pratique produire des changements Elle ob it l injonction de Marx de faire de la philosophie un effort non pas pour comprendre le monde mais pour le transformer Elle implique une remise en question du mod le positiviste des sciences en mettant au centre de ses orientations l am lioration de la qualit
82. est celle d une forme d organisation sociale elle n est pas une conception abstraite du travail Penser l action humaine individuelle ou collective en termes d op rations permet de souligner l unit fonci re de son orientation et de sa r alisation de son actualisation Prenons l exemple des sciences physiques ou l exp rimentation pr alable sur une maquette d avion dans une soufflerie peut diminuer les co ts d un apprentissage avec un avion d essai Dans les sciences biologiques la vie des cobayes peut remplacer les co ts en vies humaines dans lPexploration des effets d un m dicament Dans les sciences sociales l exp rience sociale r alis e sur un chantillon ad quat peut viter les co ts des mises en place h tives des politiques et des programmes Le d passement du concret se fait par essais et erreurs mais l essai est une exploration planifi e et l erreur est une source pr vue d apprentissage non pas un chec Quand Popper parle de conjectures il parle d exp riences bas es sur les explorations pr c dentes personnelles ou autres c est le sens de la revue de la documentation Quand il parle de r futations il parle de l apprentissage qui est le fruit positif de tout r sultat que ce soit une r ussite qui v rifie l hypoth se ou un chec quand il la r fute 2 2 3 L action pratique La r flexion est plus souvent le r sultat d un obstacle impr vu que le point de d part
83. et les connaissances acquises Fig 2 2 3 L action pratique rationalit mise en uvre et parole 2 2 4 Du savoir faire au savoir dire Dans la formation initiale l intervention sociale les stages occupent une place centrale Ils sont cens s favoriser une synth se des apprentissages universitaires et des exp riences personnelles d intervention Ces exp riences sont le produit de la double relation du stagiaire au client et son superviseur apprentissage qui est difficile formuler Un art qui ne peut pas tre explicit en d tail ne peut pas tre transmis sous forme de prescriptions d taill es parce qu il ne tol re pas les prescriptions Il peut tre transmis seulement par l exemple d un 43 maitre a un apprenti Ceci limite la diffusion des connaissances aux contacts interpersonnels et nous constatons que ce type d expertise survit seulement dans des traditions tr s locales tr s circonscrites Apprendre par l exemple c est se soumettre a l autorit Vous suivez votre maitre parce que vous vous fiez sa fa on d agir m me si vous ne pouvez pas analyser en d tail son efficacit C est en observant le maitre et en imitant son exemple que l apprenti apprend inconsciemment les r gles de l art m me celles dont le maitre n est pas lui m me conscient Et ceci s applique aussi des connaissances professionnelles La comp tence diagnostique du m decin est un art de faire aussi bien que de conna t
84. f de cette rencontre 46 L valuation dans l action sociale il est difficile a juger en termes de coh rence avec une finalit globale rencontrer une avocate ne rend pas n cessairement plus autonome enfin il exprime une action fonctionnelle peu port e la critique plus centr e sur les comment que sur les pourquoi une r f rence n est pas une solution en soi Pensons aux co ts des politiques bas es sur un vocabulaire de finalit s qui ne sp cifient ni les actions entreprendre ni les moyens utiliser Il est trop facile d tre d accord sur la recherche de la qualit de vie de la sant du bien tre du progr s de la modernisation et du changement social de la croissance et de l autonomie du d veloppement local et de la prise en charge par le milieu et quand on est d accord avec une de ces vis es on est d accord avec quoi La documentation sur l valuation est tr s consciente des avantages d une pens e plus op rationnelle bas e davantage sur une logique de causalit postulant des liens entre les causes et les effets les actions entreprises et les r sultats observ s Mais le langage de l efficacit a ses propres limites quand il faut d finir l ind finissable mesurer l incommensurable chercher l op rationnalisation tout prix pr voir l impr visible les limites deviennent videntes S il y a des liens des finalit s avec l enthousiasme irr fl chi
85. ficiaires clients en alimentant l action des intervenants en leur fournissant une information syst matique sur l efficacit de leur action en fournissant aux niveaux de d cision politique les informations sur les possibilit s de r alisation des actions planifi es et les facteurs qui affectent son d roulement et ses r sultats en facilitant une des t ches des intervenants et des participants celle de rendre compte d expliquer et de justifier leur action en fournissant aux gestionnaires l information sur l efficience du fonctionnement d un programme d action 3 L UTILISATION DE L EVALUATION EXIGE DES D CISIONS QUI LUI SONT EXTERNES et qui sont d termin es par les pouvoirs administratifs et politiques requis pour la prise des d cisions l importance relative qu on attribuera aux diff rents crit res d valuation la pond ration qu on leur attribuera dans la prise de d cisions Ja volont politique d agir et d assumer les co ts et les risques des d cisions et la disponibilit des ressources n cessaires L EVALUATION EST UN JUGEMENT DE VALEUR SUR LA PLANIFICATION D UNE ACTION SUR SON D ROULEMENT EU SUR LES CHANGEMENTS DECLENCHES PAR CETTE ACTION L valuation se construit sur une subjectivit consciente critique et explicite quelqu un d cide ce qui est important ce qui est prioritaire 24 L valuation dans l action sociale CE JUGEMENT DE VALEUR EST GUIDE PAR DES CRITER
86. for Human Service Organizations New York Greater New York Fund United Way NINACS W A 1997 L empowerment et Porganisation communautaire Colloque Empowerment et pratiques sociales Au dela de slogans et des bonnes intentions 65 Congr s ACFAS Trois Rivi res NINACS W A 1995 Empowerment et service social approches et enjeux Service social 44 1 69 93 OUELLET DUBE F et LINDSAY J 1983 Apprentissage exp rientiel et formation en service social Revue canadienne de service social 83 pp 188 200 PANET RAYMOND J BOURQUE D 1991 Partenariat ou pater nariat la collaboration entre tablissements publics et organismes communautaires uvrant aupr s des personnes g es a domicile Montr al Universit de Montr al Ecole de service social PANET RAYMOND J 1991 Le part nariat entre l tat et les organismes communautaires un d fi pour la formation e travail social Service social vol 40 n 2 p 54 76 PAQUETTE C 1985 Intervenir avec coh rence Vers une pratique articul e de l intervention Montr al Qu bec Am rique PAQUETTE C HEIN G E et PATTON M Q 1980 valuation et p dagogie ouverte Esquisse d un processus valuatif appliqu aux syst mes ouverts Victoriaville N H P PARENT C M BEAUDRY 2001 Une m thode d valuation a d couvrir ou a red couvrir le protocole cas unique Intervention 113 Printemps Et 2001 p 5 14 PATRY J L
87. h s des rapports entre les pouvoirs publics et les organismes communautaires quand ils sont pr sent s comme galitaires Le partenariat r el peut se d finir comme un rapport galitaire et quitable avec des contributions diff rentes mais jug es mutuellement comme galement essentielles avec un respect et une reconnaissance mutuelle des contributions et des parties impliqu es dans un rapport d interd pendance Ce que Panet Raymond appelle le pater nariat est l tablissement d un rapport fonci rement in galitaire une domination du r seau public qui organise une compl mentarit sens unique un rapport utilitaire de sous traitance l quivalent pour la concertation de la cooptation de la participation qui peut faire d elle un exutoire une valve de s curit fond sur le soulagement du Nous avons dit ce que nous avions dire On exprime son avis devant une commission d enqu te devant un comit parlementaire et apr s 2 6 VALUATION FORMATIVE ET PARTICIPATION DES ACTEURS GUBA ET LINCOLN Si un programme d action est encore en phase d actualisation l valuation peut porter non pas sur les r sultats d finitifs ni sur la r alisation des objectifs mais sur le processus et lactualisation progressive du programme en anglais program implementation Dans la terminologie de l valuation on parle d valuation sommative quand l valuation porte sur les r sultats du programme
88. heory for Community Psychology American Journal of Community Psychology 15 2 121 145 REASON P 1994 Three approaches to participative inquiry Dans N K Denzin Y L Lincoln ds Handbook of Qualitative Research Newbury Park CA Sage P 324 339 REASON P d 1994 Participation in human inquiry Newbury Park CA Sage REASON P d 1994 Human inquiry in action Developments in new paradigm research Newbury Park CA Sage RENAUD G 1990 Travail social crise de la modernit et post modernit Revue canadienne de service social 7 1 hiver 1990 pp 27 48 RENAUD L GOMEZ Z M 1998 Planifier pour mieux agir Regroupement francophone international pour la promotion de la sant Montr al 77 RENAUD L CHEVALIER S O LOUGHLIN J 1997 L institutionnalisation des programmes communautaires revue des mod les th oriques et proposition d un mod le Canadian journal of public health 2 109 113 RIEDL R 1985 Les cons quences de la pens e causale in WATZLAWICK P dit 1985 L Invention de la r alit Contributions au constructivisme Paris Seuil pp 79 108 RISSEL C 1994 Empowerment the holy grail of health promotion Health Promotion International vol 9 N 1 p 39 47 ROGERS P J HOUGH G 1995 Improving the effectiveness of evaluations making the link to organizational theory Evaluation and program planning 8 4 p 321 332 ROSSI P
89. heurs d plorent leur manque de communication l valuation de programme semble fournir l occasion r v e de combler cette lacune Beaudry et Gauthier 1992 p 450 Il est moins vident que ces comp tences font toujours d faut chez les intervenants et chez les gestionnaires et qu en cons quence elles doivent tre n cessairement externes D abord il faut se d barrasser de la justification scientiste qui soutiendrait que l externalit est la garantie premi re d objectivit Ensuite il ne reste que le probl me pratique de d terminer le niveau des comp tences sp cialis es dont on peut attendre de tout participant dans une action collective Il y a certes de la place pour des valuateurs externes et ceci pour trois raisons D abord ils r pondent au besoin de l organisme de rencontrer des exigences externes de reddition de comptes et ceci dans le langage et les formes pr tablies Ensuite ils peuvent contribuer un besoin de d velopper dans chaque organisme des pratiques pour assurer l essentiel de l valuation une capacit de r flexion critique sur leur action une capacit de modifier l action tout en apprenant d elle Enfin valuateur externe peut contribuer au besoin plus g n ralis qui corresponde la position soutenue ci dessus par Beaudry et Gauthier celui de produire une interaction formative qui fasse de l valuateur un agent formateur et de tous les acteurs des participants a part enti re
90. ience n a pas de fronti res De ses droits collectifs l tat se fera donc aussi le d fenseur et le promoteur Gouvernement du Qu bec 1980 pp 14 15 c est nous qui soulignons 1 4 2 La science comme pouvoir et le pouvoir de l valuateur L valuation s inscrit dans l action et comme l action son contexte de signification est celui 22 L valuation dans l action sociale de l action collective soci tale et se situe dans lunivers des choix politiques Ici la l gitimation est le processus par lequel un l gislateur traitant du discours scientifique est autoris a prescrire les conditions dites en g n ral des conditions de consistance interne et de v rification exp rimentale pour qu un nonc fasse partie de ce discours et puisse tre pris en consid ration par la communaut scientifique Le rapprochement peut para tre forc On verra qu il ne l est pas C est depuis Platon que la question de la l gitimation de la science se trouve indissociablement connexe de celle de la l gitimation du l gislateur Dans cette perspective le droit de d cider de ce qui est vrai n est pas ind pendant du droit de d cider de ce qui est juste m me si les nonc s soumis respectivement l une et l autre autorit sont de nature diff rente C est qu il y a jumelage entre le genre de langage qui s appelle science et cet autre qui s appelle thique et politique l un et l autre proc dent d une m
91. information requise par l ordre du jour et le plan de travail 7 Etablir un forum de repr sentants de tous les groupes dans lequel puissent avoir lieu les n gociations qui m nent des actions efficaces et agir comme m diateur de ce forum 8 Elaborer un rapport qui sera transmis chaque groupe et de la facon la plus ad quate a leurs caract ristiques afin de faciliter et de rendre explicite tout consensus ou toute nouvelle construction sur les demandes les soucis et les themes qui les pr occupent 9 Recycler l valuation pour reprendre les constructions et les demandes les soucis et les themes qui les pr occupent et qui n ont pas encore trouv une r solution satisfaisante Guba et Lincoln 1989 pp 72 74 2 7 LES OBJECTIFS ET LES ACTEURS Une valuation de programme est habituellement une op ration administrative qui s inscrit dans un cadre de gestion inscrit son tour dans un contexte politique tr s sp cifique L valuateur est habituellement un valuateur externe un agent libre un professionnel a qui on octroie une certaine marge d autonomie dans son travail Mais une valuation de programme rest jamais d connect e de son contexte L valuateur doit inscrire son travail dans un cadre d action qu il ne peut ignorer son travail aura une utilisation face a laquelle il ne peut rester aveugle ni impartial Un valuateur est un acteur parmi d autres et son autonomie relative ne signifie
92. ins Les gardiens de la premi re question exigent clart et coh rence ceux de la deuxi me veulent des guides pratiques des instruments pour leur agir Et l valuation est cens e r pondre ces attentes L valuation dans l action Autonomies et solidarit s 11 1 1 QU EST QU ON VALUE La place de l valuation dans l action sociale n est d j plus discuter elle est devenue un outil indispensable pour la direction politique et administrative de m me que pour les intervenants et participants aux actions collectives qui aspirent une reconnaissance publique Son d veloppement a eu lieu dans un contexte politique et administratif qui voulait assurer la bonne gestion l imputabilit et la transparence des investissements publics Pour ce faire le champ s est d velopp surtout dans l valuation des programmes de sorte qu on a eu tendance consid rer celle ci comme le mod le fondamental de l valuation De surcro t les situations conomiques difficiles et les diff rents mod les sociaux de libre march ont favoris une version conomique de l valuation comme si sa nature m me tait de se pencher sur le rapport entre les investissements co ts et les b n fices r sultats au d triment des autres aspects de la r alit sociale moins facilement quantifiables en termes mon taires L valuation repr sente aussi un bilan des acquis et des apprentissages qui ont eu lieu en cours de route un con
93. ion Secr tariat d Etat Programme de promotion de la femme FETTERMAN D M KAFFARIAN S J WANDERSMAN A ds 1996 Empowerment evaluation Knowledge and tools for self assessment amp accountability Thousand Oaks CA Sage FIRESTONE W A 1990 Toward a Paradigm Praxis Dialectic in GUBA E G dit The Paradigm Dialog Newbury Park Sage 1990 pp 105 124 FRANCO R coordinateur 1981 Planificaci n social en Am rica Latina y el Caribe Santiago de Chile ILPES UNICEF FRANKEL C 1968 The Relation of Theory to Practice Some Standard Views in C FRANKEL dit Social Theory and Intervention Cleveland Case Western Reserve University pp 3 43 FREIRE P 1974 La p dagogie des opprim s Conscientisation et r volution Paris Maspero FRIEDBERG E 1993 Le pouvoir et la r gle Paris Du Seuil GAGNETEN M M 1987 Hacia una metodolog a de sistematizaci n de la pr ctica Buenos Aires Humanitas GARC A HUIDOBRO J E et PI A C 1984 Obst culos facilitadores aciertos y errores comentarios a la marcha de los proyectos Seminario Sistematizaci n Documento n 2 Santiago CIDE FLACSO GAUTHIER B dit 1992 Recherche sociale De la probl matique a la collecte de donn es 2 d Sillery Universit du Qu bec GAUTHIER B 1982 M ta valuation en Affaires sociales analyse de cent cas de recherches valuatives Qu bec Conseil qu b cois de la r
94. ion Universit Laval P 99 112 ZUNIGA R 2000 L valuation et le publique science thique et politique Cahiers de recherche sociologique Universit du Qu bec a Montr al 35 L valuation sociale un enjeu politique 15 30 ZUNIGA R 1998 La recherche qualitative comme carrefour identitaire Recherches Qualitatives Vol 18 p 17 35 Z IGA R 1997a la recherche d un dialogue m thodologique les petits pas de l valuation communautaire Recherches qualitatives 16 p 93 109 Z IGA R 1997b Sistematizaci n y supervisi n en trabajo social una reflexi n necesaria Perspectivas Notas sobre intervenci n y acci n social Universidad Cat lica Blas Ca as Santiago de Chile Pp 66 87 Z IGA R 1997c La construction des autonomies dans l intervention Intentions et institutionnalisations Dans C N lisse R Z iga dirs de l d L intervention les savoirs en action Sherbrooke ditions GGC Universit de Sherbrooke Collection Analyse des pratiques professionnelles P 77 100 Z IGA R 1996 El trabajador social como actor y sujeto Perspectivas Notas sobre intervenci n y acci n social Universidad Cat lica Blas Ca as Santiago de Chile A o 2 N 4 pp 7 21 ZUNIGA R 1994 valuer et planifier l action sociale Montr al Presses de l Universit de Montr al ZUNIGA R 1994 L valuation dans l action Montr al Presses de l Universit de Montr al Z
95. issage Le processus propos se d roule en neuf tapes 1 Identifier les participants et les acteurs concern s qui pourront tre affect s par l valuation 2 Aider chaque groupe engag a expliciter ses constructions et ses interpr tations sur la situation qui doit tre valu e avec toute la gamme de demandes de soucis et de themes qui le pr occupent 3 Cr er un milieu et une m thodologie la m thodologie herm neutique dialectique qui permettraient de comprendre de critiquer et de prendre en consid ration les diff rentes constructions et leurs interpr tations sur la situation valuer avec toute la gamme de demandes de soucis et de th mes qui les pr occupent Cette approche doit se r aliser en deux tapes D abord a l int rieur de chacun des groupes pour que ceux ci puissent arriver a surmonter leurs conflits internes et produire une construction collective des demandes des soucis et des th mes qui les pr occupent Apr s quoi les groupes doivent tre aliment s par les constructions des autres groupes ou d autres sources pour pouvoir d velopper une perspective plus critique et plus nuanc e de leur propre travail 4 R aliser des consensus sur autant de constructions des demandes des soucis et des th mes qui les pr occupent 5 Pr parer un ordre du jour et un plan de travail qui permettraient des n gociations sur les themes et les prises de position conflictuels 6 Recueillir et fournir l
96. jet m taphysique au sujet de l actepouvoir Paris La d couverte MENDEL G 1982 Recherche spontan e recherche impliqu e Dans M Godelier 1982 Les sciences de l homme et de la soci t en France Analyse et propositions pour une politique nouvelle Rapport g n ral P 529 548 MERCIER C 1990 L valuation des programmes d intervention en milieu naturel The Canadian Journal of Program Evaluation 5 1 pp 1 16 MERCIER C 1985 L valuation des ressources alternatives la recherche des mod les alternatifs en valuation Revue canadienne de sant mentale communautaire 4 2 pp 57 71 MINTZBERG H B AHLSTRAND J LAMPEL 1999 Safari en pays strat gie l exploration des grans courants de la pens e strat gique Paris Village Mondial MINTZBERG H 1982 Structure et dynamique des organisations Paris Les ditions d organisation Agence d Arc Montr al MOUSTAKAS C 1990 Heuristic Research Design Methodology and Applications Newbury Park 75 Sage NADEAU M A 1988 L valuation de programme Th orie et pratique 2 d Qu bec PUL NADEAU R et DESAUTELS J 1984 Epist mologie et didactique des sciences Ottawa Conseil des sciences du Canada NELSEN J C 1988 Single subject Research in GRINNELL R M Jr dit Social Work Research and Evaluation 3 d Itasca F E Peacock pp 362 399 NEWMAN H et VAN WIJK A 1980 Self Evaluation
97. le bien commun et les pr f rences du peuple Dans les limites du bien commun elle sera une soci t volontariste qui fournira des possibilit s de participation et de d cision collective tous les niveaux possibles de prise de d cision Elle sera une soci t galitariste qui donnera une valeur gale au bien tre et aux pr f rences de tous et chacun Campbell 1988 293 296 trad R Z Dans une telle soci t la t che de l action sociale est double elle vise une transformation intentionnelle l inscription d une id e d une r alit diff rente d un possible dans une r alit concr te Si elle veut cro tre comme soci t ouverte d mocratique ses efforts de 26 L valuation dans l action sociale transformation sont le fruit des coop rations explicites entre des acteurs conscients qui sont au courant du sens et du plan de l action dans lesquels ils sont appel s a agir Cette pr sentation s organise autour d une id e centrale qui peut tre inhabituelle dans la documentation sur l valuation celle de L ENJEU DE L AUTONOMIE DANS L ACTION SOCIALE LA RESPONSABILITE DE CELLE CI D INT GRER L EX CUTION UNE CONSCIENCE REFLEXIVE ET CRITIQUE UNE CAPACITE D APPRENDRE DE S ADAPTER ET DE RENDRE COMPTE DE CE PROCESSUS ET SON DROIT A UNE MARGE DE MANCEUVRE QUI LUI PERMETTE D AGIR AVEC UNE INTELLIGENCE QUI MARIE LA COMPREHENSION DU PLAN ORIGINAL AVEC L INFORMATION PROVENANT DU CONTEXT
98. lle traverse les conversations informelles les r unions d quipe et les bilans Il y a une valuation chaque fois qu on demande Comment ca va Est ce que ca marche Deuxi mement le mot valuation pr te a confusion quand elle est utilis e pour nommer les op rations de contr le et de v rification Les contr les les v rifications et les redditions de comptes font partie de la responsabilit des acteurs de l imputabilit des actions et des fonctions de tous ceux qui sont tenus responsables d une activit de son d roulement et de l utilisation des ressources pour la mener terme Mais tout contr le n est pas n cessairement une valuation L valuation implique deux l ments additionnels porter un jugement trop chaud trop cher inefficace et transmettre une recommandation larv e une action correctrice refroidir le trop chaud ne pas acheter le trop cher chercher une efficacit ailleurs Troisi mement dans l valuation comme dans le champ de la recherche scientifique la strat gie privil gi e pour mieux comprendre un changement et pour v rifier l effet d une action est la comparaison s agit de constater les changements entre des situations diff rentes mais comparables celle d un moment pr alable a l intervention et celle d un moment ult rieur ou celle du groupe cibl avec celle d un autre groupe pris comme t moin Ces trois consid rations montrent bien qu une discussion sur l
99. ls au sens de fabriqu s Latour et Woolgar laissent entendre qu ils sont fictifs pas objectifs pas authentiques Bourdieu 2001 55 56 Il ajoute une distinction subtile qui lui m ne distinguer successivement l objectivation que le chercheur cherche par son observation la conscience que lui il est un sujet et donc agent de subjectivation mais que ses efforts doivent essayer de prendre conscience d objectiver sa propre subjectivit Dans le cas des sciences sociales le r el est bien ext rieur et ind pendant de la connaissance mais il est lui m me une construction sociale un produit des luttes ant rieures qui au moins ce titre reste un enjeu de luttes pr sentes La science sociale est donc une construction sociale d une construction sociale L analyste fait partie du monde qu il cherche a objectiver et la science qu il produit n est qu une des forces qui s affrontent dans ce monde 171 173 Une entreprise d objectivation n est scientifiquement contr l e qu en proportion de l objectivation que l on fait pr alablement subir au sujet de l objectivation Par exemple lorsque j entreprends d objectiver un objet comme l universit fran aise dans lequel je suis pris j ai pour objectif et je dois le savoir d objectiver tout un pan de mon inconscient sp cifique qui risque de faire obstacle a la connaissance de l objet tour progr s dans la connaissance de l objet tant in
100. luent sur le pr sent partir du pass en effet la maison que j imagine construite dans dix ans existe d j r ellement dans ma t te Et si j ouvre demain un compte d pargne pour r aliser la construction de cette maison une d cision d hier aura alors un effet sur mes actes de demain Riedl 1988 p 98 italiques ajout es 2 3 LA TRANSMISSION DES SAVOIRS Le capitaine Jonathan Et ce deuxi me p lican Etant ag de dix huit ans Pond son tour un uf tout blanc Capture un jour un p lican D ou sort in vitablement Dans une ile d Extr me Orient Un autre qui en fait autant Le p lican de Jonathan Cela peut durer tr s longtemps Au matin pond un ceuf tout blanc Si Pon ne fait pas d omelette avant Et il en sort un p lican Cit par Bourdieu 1970 47 Lui ressemblant tonnamment Quand l valuation s inscrit dans l action elle s inscrit dans les dynamiques de l apprentissage Si Pacteur agit pour changer une situation ce travail son tour travaille sur lui le fait changer l apprentissage et l exp rience sont ainsi les produits de tout travail Mais ce processus n est pas seulement interne chez un individu il alimente aussi les rapports de l acteur aux autres participants dans la situation L apprentissage est ainsi un processus fonci rement social rares sont les situations que nous confrontons sans nous r f rer a l histoire de nos formations de notre constitutio
101. mais elle est aussi le 39 projet d une action transformatrice de soci t elle m ne vers des plans d action vers des activit s qui sont des actions des gestes mais des gestes qui expriment la vision qu ils voquent La pratique dans un sens rigoureux ne r f re pas a une activit affair e sans r f rer l id e qui l inspire Th orie et pratique ne devraient pas se confondre avec l abstrait ou action symbolique de nommer de classer d valuer et le concret ou action concr te de manipuler de modifier physiquement Les actions concr tes ne sont pas n cessairement pratiques elles peuvent se limiter la routine la r p tition irr fl chie Un stage qui se limiterait a dire fais comme moi et ne pose pas des questions n est que de l imitation sociale un apprivoisement comportemental La reproduction sociale est la forme la plus pauvre de pratique sociale garant seulement d une routine Les proc duriers garantissent la reproduction de gestes non pas l intelligence de pratiques Par contre les crits ne sont pas tous th oriques La th orie le mod le de pratique les tapes d un plan d intervention et les proc duriers se situent dans un continuum qui va de la conception la mise en uvre Il n y a rien de plus pratique qu une recette de cuisine qu un manuel d instructions qu une carte routi re Au fond du probl me il y a des d bats qui parcourent l histoire
102. mbien il est facile pour des groupes humains de parler de nous le peuple nous le peuple lu le peuple de Dieu et de se prendre comme crit re pour l valuation de ceux qui leurs sont trangers L valuation peut elle en cons quence est objective Si objectivit dit absence de jugements de valeurs la r ponse est n gative Si objectivit dit cueillette transparente et exhaustive d information sur la situation et argumentation explicite pour fonder les jugements de valeurs qui serviront interpr ter l information la lumi re des questions explicites qui d finissaient la t che la r ponse peut tr s bien tre affirmative 1 6 5 Il n y a pas d valuation sans valuateur il n y a pas d valuateur sans parti pris L action et plus encore l valuation ne peuvent jamais tre d sint ress es elles sont toujours les expressions concr tes des int r ts des soucis des d sirs et des volont s de changer une situation On oublie trop souvent que la presque totalit des valuations formelles faites par des valuateurs en tant qu experts sont le r sultat d un engagement contractuel entre valuateur et un commanditaire que ce soit un organisme subventionnaire de recherche ou un gestionnaire responsable d une action collective ou d un programme d action Le commanditaire est n cessairement une partie int ress e dans le processus de l valuation dans l action qu il fait
103. me de une coop ration dans la production dans une quipe de travail qui est elle aussi un environnement externe qui cherche incorporer le travailleur une logique d activit vers un but qui est la production dans un collectif organis hi rarchiquement a cet effet Le travailleur est s lectionn et valu par son sup rieur hi rarchique en termes de sa productivit Le monde professionnel enfin incorpore des l ments des mondes pr c dents Dans la structuration de l valuation comme un champ de r flexion et d intervention dominent le jugement sur l avancement vers un produit d fini comme v rification d une hypoth se ou comme l atteinte des objectifs pr tablis ou un changement vis Cette t che est attribu e a un valuateur externe garant d une objectivit et support de l organisation du travail telle qu tablie Mondes diff rentes images superpos es L action sociale confronte un double d fi Elle vise r aliser un changement social mais non pas n importe quel changement social D cider quel changement est souhaitable et trouver aussi la facon la plus efficace et la plus efficiente de le r aliser est une source fr quente de tension entre les personnes impliqu es dans l action directe entre ceux qui con oivent et planifient l action et ceux qui la mettent en place qui lPactualisent Faire quoi et pourquoi et Comment faire ne sont pas n cessairement des bons vois
104. ment ce qui merge d une telle tude Guba et Lincoln 1989 pp 43 44 53 c Le but d une valuation n est pas de fournir de l information a des preneurs de d cisions ext rieurs une dynamique sociale mais de donner aux participants le sentiment de leur potentiel d action et un pouvoir sur leur action l empowerment Pour les auteurs cit s il est possible de forcer les gens ob ir mais il n est pas possible de les forcer a l excellence Seulement l exercice du pouvoir sur leur propre action peut leur faire prendre conscience de leur efficacit ce qui leur permettra d tre productifs C est cette seule condition qu on pourra les encourager prendre des risques stimuler leur cr ativit leur donner la possibilit de d velopper un sentiment de fiert de b tir leur implication en les incitant a prendre des responsabilit s et en leur donnant un sens d investissement et d appropriation personnels Guba et Lincoln 1989 pp 226 227 d La strat gie de l valuation repose sur les perceptions des participants que l valuateur doit respecter comprendre et utiliser dans la d marche valuative L effort pour d velopper des constructions de signification qui soient communes et partag es comme produits de la collaboration va chercher et souligne les contributions de tous les participants et de toutes les personnes impliqu es ou touch es par l activit valuative et leur assure ainsi un contr le sur celle
105. ments de valeur pourront tre int gr s et synth tis es et ce selon quelle int gration quelle pond ration Est ce que ce sont les m mes valeurs qui seront utilis es par les diff rents acteurs affect s par l valuation 4 La th orie de la connaissance quels crit res permettront de juger de la validit des r sultats Quels seront les crit res d valuation de la qualit des r sultats qui seront utilis s par les diff rents usagers et b n ficiaires de l valuation Sur quoi porteront les r sultats recherch s les causes les possibilit s de g n ralisation et de mise en uvre les co ts la client le ou autres Sera t il possible de produire le type 15 de r sultats voulus avec le temps et les ressources disponibles Quels crit res pourront aider valuer la rationalit de l valuation propos e 5 La th orie de la pratique quotidienne de l valuation pourquoi value t on L valuation doit servir quoi mesurer les effets des programmes am liorer le programme fournir de l information utile expliquer l intervention Quelles questions poser et quelles m thodes utiliser Dans cette dimension th orique les auteurs soulignent trois options la recherche de ce qui produit les changements voulus la recherche de la compr hension de la multitude des facteurs en jeu pour mieux transf rer les apprentissages d autres contextes et l valuation au service des usagers pou
106. n comme acteurs Face a une nouveaut soit elle un aliment inconnu une interaction avec un tranger le choix d un objet nos perceptions et nos choix sont orient s par l exp rience pr c dente Et l aspect le plus fascinant de l exp rience humaine est la difficult voir l impossibilit de distinguer entre l exp rience directe v cue et l exp rience observ e incorpor e l exp rience personnelle par l absorption de l exp rience des autres Cette exp rience emprunt e des autres les psychologues de l apprentissage social l ont surnomm l apprentissage vicariant se dit d un organe qui suppl e par son propre fonctionnement l insuffisance fonctionnelle d un autre organe fonction de remplacement en cas d insuffisance ou de d faillance Pour Bandura les personnes peuvent profiter des succ s et des checs des autres ainsi que de leurs propres exp riences et les exp riences observ es peuvent modifier le comportement de la personne autant que celles qu elle a v cues directement Les enfants n apprennent pas en jouant avec des c bles lectriques ou en se penchant sur un pr cipice nous emp chons Nous voici confront s un paradoxe de l apprentissage humain le plus social des apprentissages Nos r seaux sociaux ont appris des succ s et des malheurs de leurs membres et s assurent de nous faire profiter de leurs apprentissages en nous invitant manger ce qui ne nous tente pas en nous in
107. n cours ll peut r agir n gativement aux cons quences d un programme qui ont pu tre oubli es ou mal valu es du fait qu on s est surtout pr occup de l intervention directe Sa r sistance aux changements des conditions de travail horaires nouvelles taches aux exigences suppl mentaires de travail fonctions accrues morcellement des t ches ou les risques et les co ts additionnels de stress et des conflits potentiels peuvent peser lourdement sur l implication du personnel dans le programme sur leur coop ration et cons quemment sur les chances ou le niveau de r ussite de celui ci C est aussi la responsabilit de leurs organisations syndicales d tre pr sentes dans la d fense des conditions de travail dans les exigences de la reconnaissance des qualifications des crit res de r mun ration de permanence et de s curit dans l emploi qui peuvent tre directement affect s par le programme valu Le b n ficiaire direct est ins parable de son r seau de soutien La satisfaction des deux parties est ins parable comme le sentiment des b n fices apport s par le programme Les co ts comptabilis s d un programme ne peuvent ignorer les co ts additionnels qu ils imposent par leurs exigences de soutien de surveillance de temps de transport et autres qu ils impliquent pour le r seau A la limite le b n fice que retire un client peut se b tir sur un co t direct impos a ses proches les aidants nat
108. n la acci n Una mirada cr tica a la educaci n popular Santiago Centro de investigaci n y desarrollo de la educaci n pp 11 35 MARTINIC S et WALKER H 1990 La reflexi n metodol gica en el proceso de sistematizaci n de experiencias en educaci n popular in COLEGIO DE ASISTENTES SOCIALES 1990 La sistematizaci n en el trabajo social Cuadernos de recopilaci n bibliogr fica de Trabajo Social n 3 Santiago de Chile Colegio de Asistentes Sociales pp 53 70 MARTINIC S et WALKER H 1987 El umbral de lo leg timo Evaluaci n de la acci n cultural Santiago de Chile Centro de Investigaci n y de Desarrollo de la Educaci n CIDE MAYER R 1988 La recherche action discours et pratiques in ALARY J dit 1988 Solidarit s Pratiques de prise en charge par le milieu Montr al Bor al Express pp 183 225 MAYER R et OUELLET F 1991 M thodologie de recherche pour les intervenants sociaux Boucherville Ga tan Morin McDERMOTT J J Ed The Philosophy of John Dewey Two volumes in one 1 The structure of experience 2 The lived experience Chicago University of Chicago 1984 McKNIGHT J 1977 Le professionnalisme dans les services un secours abrutissant Sociologie et soci t s La Gestion de la sant vol 9 n 1 pp 7 19 MENDEL G 2002 Une histoire de l autorit Permanences et variations La D couverte Poche MENDEL G 1998 L acte est une aventure Du su
109. nalit de l action et de son plan d action produire des informations qui aideront la prise des d cisions faciliter la communication Si nous essayons de regarder l ensemble de ces perspectives sont elles vraiment incompatibles Les ressemblances semblent plus importantes que les diff rences e l valuateur recueille produit ou facilite l acc s une information qu il juge importante e l valuateur se place dans une position qui est simultan ment externe et interne de collaborateur et d examinateur par rapport l action organis e la dynamique de travail et qui est aussi externe et interne face aux buts du programme et aux valeurs qui sont celles des participants e dans toutes les perspectives il est guid par le souci de porter un regard nouveau 14 L valuation dans l action sociale marqu par la rigueur une validit consensuelle I objectivit et la scientificit Les d finitions de ces vertus varient mais elles sont toujours pr sentes dans la rh torique de l valuation et tr s souvent dans les convictions intimes de celui qui l assure ou qui oriente ou anime cette dimension de la vie d un groupe de travail Les perspectives vari es attendaient une lecture plus th orique bas e sur un devis comparatif La contribution de Shadish Cook et Leviton 1991 qui a voulu relever ce d fi est un reflet de la maturit atteinte par le champ de l valuation et une description de
110. nce de pr diction Ce postulat abstrait prend une forme concr te dans la logique contractuelle dans laquelle une action planifi e se r alise avec des autorisations et des financements qui supposent un engagement des acteurs produire un r sultat anticip une exigence de contr le si l action doit produire des r sultats pr vus l autorisation pour la r aliser exige un responsable qui doit en assurer la r alisation Les demandes pour une valuation sont de deux types Quand la demande est exprim e formellement l valuation est une op ration assez claire dans l esprit de ceux qui offrent le contrat Ils savent quoi s attendre leurs attentes sont bien form es le danger est qu elles soient assez rigides une commandite pour une information bien sp cifique Quand elle est exprim e de fa on informelle le travail de d codage de la demande est d licat Si on vit un conflit une d sorientation une contradiction la demande d une valuation est un cri de d tresse qui ne cerne pas trop clairement leur propre attente M diation arbitrage conseiller La demande n est pas tr s proche de leur besoin la distance entre les deux sera m me corrobor e facilement par les demandeurs Ce qu ils vivent c est leur probl me ce qu ils demandent c est une piste de solution celui ci 23 1 5 LES TRAITS DE DEFINITION D UNE PERSPECTIVE Une premi re d finition de l valuation comme processus est cell
111. nception de la place qui revient chez elle a ses membres et la responsabilit des membres d agir de fa on transparente et explicite orient e et efficace L id ologie d une soci t exploratrice experimenting Elle sera une soci t active une soci t qui essaie des choses explore ses possibilit s dans l action Elle sera une soci t volutive une soci t toujours en train d apprendre Elle sera une soci t honn te r aliste engag e mettre ses plans l preuve autocritique qui vitera de se leurrer dans ses illusions Cette soci t exploratrice ne sera pas dogmatique M me quand elle d fendra des buts id aux et quand elle proposera des m thodes savantes pour les atteindre elle ne d fendra pas dogmatiquement la valeur et la v rit de ses buts et de ses m thodes contre les vidences qui les infirmeraient ou contre des critiques fond es Elle sera profond ment scientifique un exemple des valeurs d honn tet de critique ouverte d exp rimentation de disponibilit changer ses th ories quand elle sont contest es par les vidences des exp riences Elle sera une soci t imputable de ses actions qui pourra tre contest e qui respectera ses propres proc dures explicites Elle sera une soci t d centralis e dans toutes les dimensions possibles Elle sera une soci t qui pr tera attention la voix populaire avec des buts et des moyens d termin s par
112. ne cognitif on peut parler de deux tats diff rents la conviction et le doute Dans la conviction l action s appuie sur une base de connaissances qui semble suffisante qui ne soul ve pas de doutes ou de questions qui puissent limiter l action Dans le doute l vidence d agir avec une connaissance incompl te inad quate ou m me absente fait que l action devient h sitante tatonnante exploratoire il n y a plus de confiance dans la d marche ni dans le plan qui la guidait 3 De la conviction et du doute d coulent des strat gies adaptatives diff rentes qui refl tent leurs pr occupations respectives Dans la conviction l assurance de l acteur s enracine dans trois strat gies d ancrage de l action dans la connaissance a j affirme la l gitimit de ma conviction en me r f rant un argument d autorit L action se fonde sur la garantie re ue par des sources de prestige social reconnu les autorit s religieuses politiques ou scientifiques qui sont invoqu es l appui comme t moins experts b j affirme que mon action est justifi e et j apporte des raisons l appui Ces raisons n invoquent pas une autorit ext rieure elles se pr sentent comme des acquis de connaissance indiscutables Mon action est ainsi la plus raisonnable celle qui tient le mieux compte des faits connus c je v rifie des hypoth ses je cherche dans l action elle m me les l ments pour faire avancer
113. nformation sur leurs client les et sur leurs actions professionnelles le dossier la fiche m dicale les histoires sociales ainsi que de partage et d valuation des r sultats r unions cliniques conf rences d quipe et la supervision dans la formation pratique comme c est le cas des stages des internats et des r sidences d L valuation du personnel ind pendamment des programmes l valuation des individus occupe une large place dans l histoire de l valuation Tests d admission et de qualification valuation des tudiants et s lection du personnel sont des champs centr s sur la contribution d un individu l organisation qui l emploie ou qui le prend en charge e L valuation de la performance tout adepte des sports et des spectacles t l vis s est un expert dans l utilisation des indicateurs quantitatifs de performance pour l valuation et la pr diction les scores les buts les pourcentages de r ussite ainsi que dans l utilisation 12 L valuation dans l action sociale des indicateurs qualitatifs les jurys dans les sports dans les concours litt raires et musicaux dans les concours de beaut f minine et avec des chelles qui essaient de quantifier des qualit s f L valuation des politiques plus globale que celle des programmes s attaque a une comparaison des programmes d action sociale et le fait en insistant sur les d finitions sous jacentes des probl mes
114. nocimiento e inter s de J rgen Habermas Bogota Centro de investigaciones y educaci n popular CINEP Documentos ocasionales 54 VAUX A STOCKDALE M S et SCHWERIN M J dit 1992 Independent Consulting for Evaluators Newbury Park Sage WALLERSTEIN N 1992 Powerlessness Empowerment and Health Implications for Health Promotion Programs American Journal of Health Promotion vol 6 n 3 p 197 205 79 WATZLAWICK P 1988 Epilogue in WATZLAWICK P dit 1988 L Invention de la r alit Contributions au constructivisme Paris Seuil pp 347 356 WATZLAWICK P d 1988 L invention de la r alit Contributions au constructivisme Paris Seuil WHYTE W F dit 1991 Participatory Action Research Newbury Park Sage YEICH S LEVINE R 1992 Participatory research s contribution to a conceptualization of empowerment Journal of Applied Social Psychology vol 22 n 24 p 1894 1908 YIN R K 1984 Case Study Research Design and Methods Beverly Hills Sage ZUNIGA R 2002 La recherche qualitative appliqu e et la reconstruction de l ordre Pr sentation au Colloque de l Association de la recherche qualitative ACFAS 2002 Disponible au site de Association http Awww recherche qualitative qc ca ZUNIGA R 2001 La recherche valuative lectures thiques des enjeux m thodologiques Dans M Anad n dir de l d Nouvelles dynamiques de recherche en ducat
115. not defined 4 1 2 Le partage du pouvoir dans l intervention le pouvoir d agir Error Bookmark not defined 4 1 3 La professionnalisation de l intervention ccccccceeeeeees Error Bookmark not defined Fig 4 1 3a Le discours de l implication de l aide Error Bookmark not defined Fig 4 1 3 b La discours de la r solution technique des probl mes Error Bookmark not defined Fig 4 3 La construction des interventions s Error Bookmark not defined 4 2 L valuation des programmes d intervention sociale Error Bookmark not defined 4 2 1 L laboration du plan d une recherche valuative Error Bookmark not defined 4 2 2 L valuation d une intervention ooooocccconncccconoccccnncncancnnnnacinnnnns Error Bookmark not defined 4 2 3 L valuation de pratiques Error Bookmark not defined Fig 4 2 3 Les comparaisons dans l valuation des pratiques Error Bookmark not defined 4 2 4 L valuation de programmes Error Bookmark not defined Fig 4 2 4 Les crit res de base de l valuation eee Error Bookmark not defined 4 2 5 L valuation des projets syst matisation d exp riences forces et faibleses Error Bookmark not defined Fig 4 2 5 a Le sch ma de la syst matisation d exp riences Error Bookmark not defined Fig 4 2 5 b Une recherche inductive dans la syst matisation d exp riences Error Bookmark not defined
116. ociales une compr hension qui accepte l insertion contextuelle comme caract ristique essentielle de toute r alit tudi e une conscience politique que toute action implique des cons quences politiques de la modification du pouvoir relatif des acteurs dans une situation sociale cons quences lib ratrices ou une contribution l oppression une orientation vers l action dans laquelle l valuateur loin de concevoir son r le comme externe le comprend comme le coordinateur orchestrateur du processus de n gociation d une interpr tation et d une action collective et enfin une conception de pleine participation sociale qui d fend et vise une distribution galitaire du pouvoir politique une pleine participation jusqu au point de d fendre l galit des droits des conceptions alternatives et de promouvoir la construction collective de significations L valuation n est plus la production de recommandations administratives elle est l ordre du jour d une n gociation La perspective de Guba et Lincoln offre une approche et une m thode leur conception de l valuation devient un processus int gr l action sociale en cours Les buts fondamentaux 55 de cr er une conscience de processus et d alimenter l action avec la conscience critique de l interpr tation des r sultats sont encore pr sents mais l attention est centr e sur l action sociale son d roulement et son apprent
117. on commune qui exprime un point de vue des int r ts des objectifs et des strat gies de n gociation L action peut ainsi tre d crite comme un champ de forces autour d un enjeu dans lequel les forces repr sentant les pr sences sociales les liens qui tablissent les participants et leurs porte parole ainsi que leur pouvoir relatif dans la d termination de l action globale r sultante s affrontent pour la d finition du champ 2 2 L ACTION PRATIQUE ET LES ACTEURS 2 2 1 L histoire adversariale du rapport th orie pratique Mendel La confusion th orie et pratique les mots et les gestes L usage rh torique des termes th orie et pratique semble r f rer un contexte institutionnel et une confusion conceptuelle Le contexte institutionnel fait des deux termes les r f rents de deux insertions institutionnelles la th orie r f re aux chercheurs l universit la pratique r f re aux professionnels aux praticiens Le contenu qu on attribue aux termes est ainsi charg des connotations de deux secteurs d action de leurs visions et de leurs st r otypes r ciproques Si l action est plus qu un geste la th orie est plus qu une r verie La confusion conceptuelle peut venir d une double fusion th orie dirait abstrait des mots des id es pratique dirait concret des actions m me des gestes Ces fusions ne sont pas tout fait ad quates Une th orie est une vision d un monde id al
118. on d un programme surtout d un programme gouvernemental en mati re sociale se situe d abord dans un appareil de d cision politique L valuation du b n fice relatif du programme ne peut pas tre plus abstraite que la r alit de la gestion un programme produit des r sultats concrets li s directement aux objectifs mais il le fait en produisant aussi une image publique du programme et des retomb es politiques directes ou indirectes qui font galement partie de ce qui am ne l appareil de d cision politique valuer un programme L objectif explicite direct d un programme social repr sente d abord une interaction directe entre un intervenant et un b n ficiaire direct Et chacun apporte a cette interaction les r alit s sociales dans lesquelles il est ins r Le b n ficiaire direct cherche la reponse a sa demande et la satisfaction de son besoin il cherche aussi une satisfaction globale quant a la qualit du service recu et quant aux b n fices indirects de soutien et d attention personnalis e L intervenant direct veut travailler dans un contexte satisfaisant de conditions de r alisation de l intervention temps r mun ration locaux avec un respect de son autonomie et de sa responsabilit personnelle et avec les moyens ad quats d aide l intervention personnel de soutien outils de diagnostic et de consultation quipe de travail L intervenant est ainsi reli aux regroupements professionnels
119. on qui doit r pondre non pas seulement de ses bonnes intentions mais de sa capacit r elle de transformer la situation qu elle valuait comme objet de changement L valuation est une communication entre deux moments de l action le moment de l effort productif et le moment de la r flexion critique elle est aussi la communication entre les divers acteurs participants des observateurs aux impliqu s des ex cutants au concepteurs Comme communication entre des acteurs souvent tr s diff rents le d fi premier surmonter est celui d tablir une communication assez claire pour permettre un travail collectif sans conflits et sans incompr hensions qui produit les plans de l action collective Ce travail cr e les espaces des pratiques sociales qui sp cifient l ad quation de l valuation des situations sociales assez diff rentes Les pratiques sociales produisent les protocoles consensuels de l valuation qui 8 L valuation dans l action sociale sont ses structures Et sous jacente a ces relations l valuation met en relief les sens collectifs qui expriment les conceptions du social et de l action sociale 1 LES SIGNIFICATION ATTRIBUEES A L EVALUATION Si l valuation appara t comme un champ sp cialis dans les sciences de l intervention m decine et sant administration et affaires sciences sociales appliqu es et gestion sociale elle est loin de prendre de prendre une place vide elle est loin
120. oncret empirique nous devrons orienter notre regard vers l avenir Nous vivons vers l avant dans un monde toujours en changement des changements qui peuvent nous favoriser ou nous d truire Compte tenu que nos actions visent a produire ces changements L EXP RIENCE EST LA LECTURE DU FUTUR QUE L ON FAIT DANS LE PRESENT Tout ce qui se passe autour de nous nous concerne nous touche nous interpelle L EXPERIENCE N EST DONC PAS LE SOUVENIR NOSTALGIQUE DU PASSE ELLE EST LA PREPARATION DE NOTRE AVENIR QUI SERA LE A VENIR TEL QUE NOUS POURRONS L AVOIR INFLUENCE d La r orientation vers un futur possible Cette vision de l exp rience a des liens avec des visions sociologiques contemporaines qui rapprochent les concepts de sujet et d acteur Anticiper un futur est plus fondamental que rappeler un pass Dans le monde en changement continu des changements qui peuvent nous favoriser ou nous ignorer l exp rience se doit d tre prospective notre survie en d pend Survie et extinction succ s et chec sont les cat gories les plus fondamentales de la vie La pr diction imaginative du futur est la qualit la plus essentielle du comportement au pr sent Les r veries les constructions de l esprit et les souvenirs sont eux aussi pratiques parce qu elles sont des instruments pour b tir un futur B tir un futur est un travail tr s concret tr s pratique sans une lecture d tach e du pass
121. ormauion it i 51 2 0 3 Participatiohet partenaire 51 2 6 Evaluation formative et participation des acteurs Guba et Lincoln 52 2 7 Les objectifs et les acteurs ss 56 Fig 2 7 Les objectifs des acteurs dans une intervention 57 2 8 L valuateur comme acteur options et convictions ooooocccccnccccnnoncccccnnnnnnncnnnnnaninnnnns 59 2 8 1 La pertinence de parler d autonomies et des solidarit s ooonooocconnccccnnnccccnnnncccononccncnnnnnninns 59 2 2 2 Les options pist mologiques constructivistes et sociologues des sciences 59 2 8 3 Les options politiques Campbell Cronbach et House et Howe ccccccsecseseteseeees 61 2 8 4 LOS Options thiques iaa ii 64 3 LANGAGES iii ia ee ies ERROR BOOKMARK NOT DEFINED 3 1 La sp cificit de l action planifi e Error Bookmark not defined Fig 3 1 Les processus d apprentissage et d acquisition d exp rience Error Bookmark not defined 3 2 L laboration d un plan indicateurs et op rations Error Bookmark not defined Fig 3 2 La traduction d une id e en concepts op rationnels Error Bookmark not defined 3 3 La planification de programmes sociaux Error Bookmark not defined Fig 3 3 Le cheminent du probl me une action correctrice Error Bookmark not defined 3 4 La planification par objectifs et la programmation Error Bookmark not defined 3 4 1 Qu est ce ce qu est un p
122. orpore la formation des intervenants La formation l thique chemine ainsi a partir de la r flexion dans l action Cette distanciation par la r flexion permet de mieux comprendre la dimension thique personnelle telle qu elle est structur e par 64 L valuation dans l action sociale l exp rience pass e Si cette compr hension de soi est une premi re tape dans la formation elle n est pas suffisante car si l thique renvoie a une d cision libre de la personne elle exige galement que cette d cision soit responsable La responsabilit au sens thique s approche plut t du sens de prise en charge des int r ts des autres comme dans l expression responsable de la famille du milieu etc et dans un contexte d cisionnel elle prend celui plus pr cis de capacit de r pondre de sa d cision devant autrui Legault G A 1999 p 2 L valuation a volu Elle compte d ja comme acquis ses contributions a l laboration des indicateurs et des mesures aux jugements de rendement et de productivit de l efficacit dans l atteinte des r sultats vis s et des recommandations pour am liorer l efficience dans l atteinte des objectifs Elle ajoute actuellement le d fi d ajouter une dimension thique in luctable l analyse des jugements de valeur qui transforment les constatations factuelles en valuations de la rationalit de l action 65 L valuation dans l action Autonomies et solid
123. paraison continue avec les exp riences acquises d autres cas et d autres situations qui font partie des acquis du praticien Dans tous les cas pour lui faire une exp rience c est agir pour voir o m ne l action Sch n 1983 pp 145 147 Le probl me de donner la parole aux actions pratiques confronte toujours la pression d une logique unique qui serait celle du langage scientifique de la formulation st r otyp e qui passe pour la seule l gitime Le d fi de la r alit profond ment contextuelle du quotidien professionnel l acquisition et le d veloppement des habilet s difficiles conceptualiser n emp chent pas les essais clairants Un exemple utile est celui de la description des comp tences m dicales celles qui font de la m decine un art et une science selon Jenicek 1987 p 12 Pour lui si la m decine est une science avec toutes les caract ristiques de la 45 rigueur analytique qui consiste a observer isoler d crire interpr ter et v rifier elle est aussi un art A ce titre elle exige un esprit ouvert et une flexibilit du raisonnement de l imagination clinique un type d intuition qui fait des inf rences a partir des exp riences acquises retenues mais non pas rappel es activement Cette imagination doit s exprimer avec un esth tisme une l gance de la communication de l exp rience clinique v cue elle doit aussi tre bas e sur une aptitude tablir une bonne relation m decin
124. pas qu il soit libre des interactions dans lesquelles son travail prend son sens L valuateur sera habituellement sous contrat et cet engagement ne sera n goci ni pour une action sociale abstraite ni pour l ensemble des acteurs qui la configurent Comme la plupart des travaux professionnels l valuateur a des clients et il est important que cette r alit ne soit ni escamot e ni obnubil e par une rh torique politique qui parlerait de d mocratie et de participation sans reconnaitre les limites sp cifiques et op rationnelles occasionn es par d autres acteurs que les commanditaires directs de l valuation sch ma suivant 56 L valuation dans l action sociale L appareil de decision politique niveaux sup rieurs de direction C A Le responsable administratif direct directeur Les regroupements professionnels Le personel de soutien Les organisations sindicales oe L intervenant direct L OBJECTIF EXPLICITE pos la raison d tre du Le r seau de soutien du b n ficiaire programme milieu familial r seaus d entraide appartenances sociales religieuses insertion de travail soutiens sociaux formels assurances droits Le b n ficiaire direct Les affect s oubli s Les ben ficiaires potentiels Les secteurs victimis s oubli s L image publique du programme Fig 2 7 Les objectifs des acteurs dans une intervention L valuati
125. patible avec une science exacte le social tendu multiplie les variables pertinentes sexe classe age culture poque une science rigoureuse n est pas n cessairement celle qui peut respecter le crit re subtil de la signification Tel que cit dans McCutcheon les ph nom nes sociaux m me quand ils sont r duits leurs composants les plus simples diff rent des ph nom nes physiques parce qu ils int grent une des plusieurs significations dans leur nature Deux ph nom nes sociaux compl tement diff rents un acte de magie et un acte de rituel peuvent avoir la m me manifestation dans les comportements Sans connaitre sa signification un comportement observable n est pas un fait pour un anthropologue Et la signification de ce comportement est rarement vident II exige une interpr tation fr quemment beaucoup d interpr tations Les qualit s de l observateur sont des l ments importants d une telle interpr tation J Macquet in McCutcheon 1992 p 280 21 1 4 LA SOCIOPOLITIQUE DE L EVALUATION SCIENTIFIQUE La contribution majeure de Campbell est celle d avoir donn un fondement solide a une m thodologie ancr e biologique sociale et historiquement dans le contexte d un projet de soci t Est ce que nous pourrons tre scientifique dans la science sociale appliqu e Un oui faible nous pouvons tre un peu plus scientifique que nous le sommes maintenant ou que nous
126. patient seule garantie que l information sera valable et compl te Cette relation doit donner un sentiment de confiance au malade et doit s orienter selon des principes de pr servation et de sauvegarde de sa dignit humaine ce qui fait la diff rence entre la m decine et une manipulation technique sophistiqu e Jenicek 1987 p 12 2 2 5 Finalit s et moyens le mode de l esprit et le monde des choses L action se situe ainsi dans un espace tiraill entre l urgence d agir et le besoin de r fl chir au que faire qui appara t comme n cessaire pour assurer le bien fond de l action Ces demandes contradictoires coexistent dans la conscience des acteurs mais non pas sans tensions Elles ont des discours qui leur sont caract ristiques le langage des finalit s missions buts objectifs g n raux et le langage des moyens ressources choix pratiques Toute action intentionnelle qui cherche un changement cherche inscrire une id e dans les choses ou dans les autres personnes pour que les choses ou les autres se conforment davantage l id e que l on se fait sur un changement pour le mieux Ce travail de transformation d une r alit vers une autre que les Grecs appelaient po tique ou pratique inclut ainsi la conscience de deux mondes l actuel et le possible L id e cherche son inscription dans une mat rialit cherche changer les choses pour le mieux mais
127. per ois qu elle est r gl e par un thermostat Ces quatre exemples illustrent des m canismes d autor gulation de contr le d une action par l utilisation des r sultats d une valuation Dans tous les cas il y a un processus qui implique des tapes successives a Il y a une action faire un pas en avant tenir le volant d une voiture en marche r viser mes finances contr ler le chauffage b Il y a le constat du r sultat d une action en cours je sens le vide sous mon pied je m aper ois que la trajectoire de la voiture s carte du chemin je compare mes fonds avec mes dettes le thermom tre du thermostat indique la temp rature de la salle c Il y a une valuation de l effet constat je sens que je vais tomber que la voiture va sortir du chemin que mes dettes d passent mes fonds le thermostat quant a lui constate que la temp rature d passe le niveau maximum tol r par son programme d L valuation d clenche une action corrective j tends mes bras et je recule je tourne le volant dans le sens contraire de la d viation per ue je d cide de m endetter davantage et de prendre des vacances parce que l valuation que je fais de mes finances est subordonn e l valuation de mon besoin de d tente le thermostat interrompt le chauffage Il n est pas extravagant d affirmer que dans les quatre exemples il y a eu une valuation qu il s est agi d une auto valuation qu elle a eu lieu sim
128. phore ironique de Umberto Eco dans Le Nom de la rose ou il pr sente le bouleversement social provoqu par l irruption de la pens e scientifique dans sa version empiriste et nominaliste dans le monde du Moyen ge Le monde d un monast re b n dictin dans l Italie du xIv si cle vou pr server la tradition intellectuelle par la reproduction des textes enlumin s est secou par un meurtre obscur Le personnage qui incarne le monast re est le vieux moine espagnol Jorge de Burgos protecteur farouche des secrets d une biblioth que en labyrinthe qui cache ses contenus aux lecteurs Le moine est aveugle et content de l tre rien d important ne s apprend par les sens 1 3 2 Les crit res d valuation scientifique Guba et Lincoln se font les d fenseurs d une perspective constructiviste en valuation Cette perspective a des cons quences importantes pour leur th orie de l valuation l absence d un point de vue qui puisse revendiquer une sup riorit fait de l valuation une n gociation radicale dans la construction des significations des priorit s et de l interpr tation de la valeur des r sultats Les crit res de rigueur scientifique deviennent ainsi des crit res de fiabilit au sens de confiance sociale CRIT RES DE RIGUEUR CRITERES DE FIABILIT validit interne cr dibilit validit externe transf rabilit fiabilit reliability fiabilit dependability 20 L valuation dans l ac
129. que gagne sa place dans le concert des acteurs Groupes d int r t groupes communautaires et regroupements formalis s des int ress s des victimes ou d activistes peuvent atteindre le statut de personne juridique Les L valuation dans l action Autonomies et solidarit s 35 regroupements circonstanciels peuvent compl ter la liste la violence aupr s des femmes le ch mage des jeunes un rapport un incident visualis la t l vision peuvent d clencher une action Un incident une d tresse un d fi ou une frustration partag e peuvent dynamiser une action qui se collectivise devient visible et objet de reportages et des d bats s organise peut prendre des formes institutionnalis es et peut gagner la stabilit des dans le temps et dans la fid lit des membres qui la m neront revendiquer une reconnaissance comme porte voix d un int r t et comme acteur dans sa d fense e Finalement il faut rappeler l existence des institutionnalisations informelles ces appareils id ologiques d tat qui d tiennent le droit d exercice des pouvoirs circonscrits mais tr s r els paul s par des supports juridiques et institutionnels pensons la sexualit et a la famille au patriotisme et la moralit structur s par des d finitions dans la conscience collective dans les jugements de valeurs des autorit s 2 1 LES ACTEURS LEURS PERSPECTIVES LEURS INT RETS LEURS STRAT GIES 2 1 1 Le conc
130. qui peut avoir d fini l avance les buts de l valuation de fa on restrictive limit e ses besoins de gestion pour fournir l information qu il lui faut pour prendre une d cision qui lui revient L valuation pourrait ainsi contribuer une id ologie d identification de la rationalit d une action avec les buts des administrateurs qui n glige les int r ts de l ensemble des participants Les intervenants les b n ficiaires et le public affect s par l action valu e ne se sentiront pas partie prenante de l valuation par cons quent leur d sinvestissement et leur r ticence seront un diagnostic ad quat de l utilisation pr vue des r sultats de l valuation 5 En cons quence les r sultats de l valuation formelle sont trop souvent sous utilis s par les intervenants pour l am lioration de leur intervention la dimension formative de l valuation est remplac e par une r sistance la menace des changements impos s La perspective sociologique du texte rapproche l valuateur des autres acteurs concern s Elle ne le fait pas pour d valuer ou rejeter l valuation externe et l valuateur ext rieur ni pour faire de lui un alli ou un complice Elle veut tout simplement rappeler une logique plus fondamentale que celle de la division du travail de l valuation comme une fonction assign e quelqu un d autre que l ex cutant ou que le preneur de d cisions dans un r le en quelque sorte d arbitre
131. r par un niveau hi rarchique sup rieur de l institution Cet valuateur porte un jugement bas sur des crit res se voulant objectifs et par cons quent sup rieurs ceux des participants et il offrira ce jugement pour contribuer la prise de d cisions concernant les actions futures de ces m mes acteurs Cette vision comporte plusieurs limitations 1 L intervenant se d sint resse de l valuation de son intervention comprend l valuation comme ext rieure son action et la per oit m me comme une menace institutionnelle son autonomie comme une contrainte bureaucratique de sa pratique 2 L intervenant per oit l valuateur externe comme un agent de contr le complice de la structure de pouvoir fournisseur de justifications pour la prise de d cisions et de moyens pour appliquer cette d cision selon les crit res de la direction 3 L valuateur externe doit partir z ro faire un travail de reconstruction de l histoire d une activit qui n tait pas organis e en fonction de son valuation et doit le faire dans un 28 L valuation dans l action sociale contexte souvent impr gn de r ticence et de m fiance Qu est ce qu il peut nous apprendre sur notre travail que nous ne sachions d ja 4 L valuation ext rieure peut se limiter dans les faits aux int r ts du commanditaire de l valuation l administrateur ou un palier hi rarchique sup rieur ext rieur au programme
132. r les choses mais pour les dire N emp che que de les faire bouger de temps en temps quel plaisir Foglia P La Presse 00 03 16 A 5 Nous devons retourner House amp Howe pour insister avec eux l valuation comporte une responsabilit de transparence tant m thodologique que politique les deux cadres th oriques doivent tre aussi explicit s justifi s et d fendus l un que l autre Contrairement la tradition lib rale classique on ne peut pas ne pas reconna tre le politique comme un champ de forces l gitime en d mocratie et on ne peut pas faire l valuation partir d un point de vue unique qui n existe pas moins d tre impos comme tel Pour ces auteurs l valuation ne peut pas rester dans une conception vague de d mocratie caract ristique des id ologies lib rales qui dominent l valuation nord am ricaine lls rejettent trois versions de la d mocratie comme incompatibles avec une th orie de l valuation la d mocratie motionnelle qui identifie les valeurs aux choix personnels idiosyncrasiques la d mocratie hyper galitaire celle de Guba et Lincoln cons quente 62 L valuation dans l action sociale leur constructivisme radical pour qui toutes les opinions et tous les points de vue sont galement valables ou il n y a pas de place pour les arguments d autorit d expertise ou d exp rience et la d mocratie hyperpluraliste des postmodernistes suppo
133. r leur fournir les moyens de comprendre et de d cider selon leurs int r ts Les efforts pour faire de l histoire de l valuation une progression lin aire et progressive ont t modifi s par une vision plus r aliste qui reconna t qu elle permet la coexistence des vues qui sont davantage des options parall les que des ajouts successifs une m me ligne de pens e Le sch ma d Alkin est le meilleur exemple Pour l auteur l valuation actuelle est un arbre avec un tronc commun est trois branches Le tronc commun contient d j deux orientations l une cherche la transparence des actions et de leurs effets r els l autre est plus centr e sur l investigation la recherche de compr hension Les trois branches soulignent le support la gestion et aux gestionnaires l valuation co t b n fices l valuation par comparaison des objectifs annonc es avec les r sultats atteints la recherche d un ordre apport par les m thodes de recherche pour une description syst matique et une v rification des hypoth ses une contribution mieux comprendre le bien fond de l action du point de vue de tous les participant tout en soulignant l importance centrale du client du consommateur LES VALEURS les facilitateurs coop rer l action en cours LES M THODES les organisateurs l ordre impos par les chercheurs L UTILISATION les v rificateurs l
134. re et des changements qui sont attribuables a l action r alis e Elle implique en cons quence la formation des acteurs au d veloppement de leurs comp tences valuatives pour que l action trouve dans les acteurs directs une premi re ligne de conscience critique r aliste pratique On agit pour faire des choses pour changer les choses et les personnes l valuation pose des questions sur la d marche et les r sultats de ce travail est ce qu on a r ussi est ce qu on tre en train de r ussir est ce qu on s enligne vers une r ussite probable La r ponse affirmative doit alimenter l action de tous ceux qui interviennent concepteurs gestionnaires chefs de projet ex cutants personnel de support client le public R flexion critique ou manuel pratique Le processus valuatif ne peut que toucher toutes les th matiques de la conscience de l action collective de son orientation et de ses impacts Les attentes des publics iront des int r ts dans le bien fond des actions collectives aux demandes des outils qu ils puissent appliquer avec une pleine confiance de leur efficacit Philosophie de l action ou recettes proc durales Nous esp rons montrer au long du texte comment les deux termes ne forcent pas un choix mais une prise de conscience d un processus qui exige d tre compris dans son unit complexe d un regard qui g n re une conscience critique une recherche des tats alternatifs et aussi une acti
135. re Et cette comp tence peut se communiquer par l exemple et non pas par des r gles Polanyi 1964 p 54 Les travailleurs sociaux ont raison quand ils per oivent que la r duction de leur pratique au discours scientifique abstrait qui leur est impos cache une dialectique r elle des modes de connaissance La pratique sociale est plus qu une application d une science pure elle est une action consciente intentionnelle orient e organis e et potentiellement efficace Cette action exige une cr ativit r sultat direct du rapport un contexte concret qui n aurait jamais pu tre pr vu compl tement l avance ni trait selon une typologie d j codifi e L insuffisance de son discours et la difficult de verser la r alit de la pratique dans un discours scientifique de v rification des hypoth ses cache souvent l exp rience acquise et l apprentissage r alis Savoir ne veut pas dire n cessairement avoir d velopp un savoir verbalis dans la conscience ou dans la communication Le savoir sans savoir dire peut exister mais il d fend tr s mal sa propre survie Le contexte de travail du praticien est radicalement diff rent du contexte du laboratoire que la m thode de v rification exp rimentale des hypoth ses par la corr lation de variables voudrait lui imposer Sch n 1991 1987 1983 a insist sur l intelligence pratique implicite des pratiques d intervention et de la fo
136. re pas 11 Une th orie de l valuation doit tre aussi bien une th orie de l interaction politique qu une th orie du comment chercher les faits 17 maintes reprises c est la passion politique qui crie le plus fort pour demander une analyse rationnelle 18 Une demande d imputabilit accountability est un signe de pathologie dans un syst me politique 20 L id al d efficience dans le gouvernement est en tension avec l id al de participation d mocratique le rationalisme ressemble dangereusement au totalitarisme Cronbach 1989 405 412 L valuateur fait plus que constater m me s il adopte le masque d une objectivit scientifique qui se veut synonyme d indiff rence La tentation peu avou e de faire la diff rence qui Pierre Foglia d crit si bien au sujet des journalistes est toujours pr sente Les journalistes ne sont pas l pour changer les choses mais pour les dire Une fois les choses nomm es par exemple la pauvret les gens font bien ce qu ils veulent avec En g n ral ils ne font rien Sauf qu ils savent maintenant que ces choses existent C est d j bien De fois pas tr s souvent des fois les gens lisent un truc qui les remue fort en dedans Et a leur donne envie d agir pour am liorer les choses La tout de suite Comme si l aridit du temps leur donnait soudain soif de bont Comme je vous le disais en commen ant les journalistes ne sont pas l pour change
137. re soci t La personne est le produit m diatis de la soci t mais aussi dans son agir elle a le potentiel de reproduire ou de transformer cette soci t Les personnes peuvent se transformer en transformant les structures par lesquelles elles ont t form es Shotter 1989 p 6 Une compr hension dualiste du rapport entre l individu et la soci t n a pas une alternative simple Comme toutes les distinctions elles ont potentiellement l effet pervers d oublier leur compl mentarit ins parable et de s riger en monstres conceptuels aussi autonomes qu irr els le Robinson Cruso ou le self made man qui Suppose un tre humain cr ateur de lui m me et une soci t supra individuelle sans individualit s ruche socialement diff renci e mais o l originalit n a gu re d autre espace pour s exprimer que la d linquance la d sadaptation la perversion ou la folie 2 1 3 Le sujet collectif et les relations intrasubjectives Une telle perspective a des cons quences tr s pertinentes pour la d finition des strat gies d intervention Quand nous pensons l action nous ne pouvons que penser l acteur celui qui la r alise Mais parlons nous n cessairement d une personne d un individu Ecoutons une mani re de chercher l acteur dans une action qui peut illuminer le sens de la question et remettre simultan ment en cause notre fa on habituelle de r pondre la question qu est ce qu un sujet
138. rmation des intervenants Quand nous nous mettons r fl chir sur l efficacit spontan e et intuitive de nos actes quotidiens nous d montrons notre savoir d une fa on sp ciale Nous somme s souvent incapables d expliquer ce que nous connaissons Nous nous sentons m me un peu perdus quand nous tentons de l expliquer ou bien nous en faisons des descriptions qui sont de toute vidence inad quates Habituellement notre savoir est tacite implicite dans nos mod les d action et dans notre compr hension des l ments avec lesquels nous traitons ll semble raisonnable de dire ici que notre savoir est dans nos actes M me chose pour le professionnel Son travail quotidien d pend d un savoir pratique tacite Tout praticien comp tent peut reconna tre des ph nom nes par exemple la famille des sympt mes associ s une maladie particuli re les particularit s de certains sites de construction ou les irr gularit s dans les mat riaux ou les structures tous des ph nom nes pour lesquels il ne peut fournir d explications plausibles ou de description compl te Dans sa pratique quotidienne on ne compte plus les jugements de qualit pour lesquels il ne pourrait formuler de crit res ad quats et il fait montre d habilet s dont il ne peut expliquer ni les lois ni les proc dures M me lorsqu il utilise consciemment des th ories et des techniques il s appuie sur des reconnaissances des jugements et des comp tences qui sont tacites
139. rogramme sscccseteeeeeteneteneeetenees Error Bookmark not defined 3 4 2 Les crit res de l valuation des projets et des programmes Error Bookmark not defined 3 5 Les outils de visualisation des plans Error Bookmark not defined 3 5 1 Le calendrier des ch anciers Error Bookmark not defined 3 5 2 Les chronogrammes et la charte de Gantt Error Bookmark not defined Fig 3 5 2 Un exemple de charte de Gantt pr paration d un stage Error Bookmark not defined 3 5 3 La repr sentation des s quences et le cheminement critique Error Bookmark not defined Fig 3 5 3a L enchainement des activit s dans le d roulement d un projet Error Bookmark not defined 3 5 4 Les techniques en arbre de conception d un programme Error Bookmark not defined Fig 3 5 4a L arbre des probl mes Error Bookmark not defined Fig 3 5 4b L arbre des solutions 0 0 0 eee eeeeeeeneeeneeeneeeteeeeeeaeees Error Bookmark not defined 3 5 5 La matrice de v rification du cadre logique oooooioocicninncoc Error Bookmark not defined Fig 3 5 5a La matrice du cadre logique Error Bookmark not defined Fig 3 5 5b La cadre logique l exemple d un projet de centre communautaire Error Bookmark not defined 3 5 6 Les graphiques de programmation d activit s Error Bookmark not defined Fig 3 5 6 C
140. rt a la prolif ration illimit e des opinions avec un refus a l imposition de toute forme d ordre m me celui qui serait impos au nom d une rationalit abstraite Ils les confrontent ce qu ils appellent la d mocratie d lib rative Une valuation d mocratique d lib rative doit rencontrer trois crit res elle doit assurer l inclusion de tous les int r ts m me ceux des absents et des exclus pour minimiser les d calages de pouvoir qui sont les menaces les plus graves a l valuation elle devrait avoir lieu dans le dialogue pour identifier les int r ts r els des participants le troisi me crit re est celui de son caract re d lib ratif La d lib ration est un processus fonci rement cognitif enracin dans la raison dans les principes qui balisent une argumentation valide parmi lesquels les canons m thodologiques de l valuation sont centraux L valuation est en fin de compte une proc dure pour d terminer les valeurs qui mergent et se transforment par des proc dures de d lib ration pour devenir des donn es aptes tre valu es Apr s tout l valuation est ins parable du concept de choix quels choix faut il faire qui fait les choix et avec quels fondements Et le choix des consommateurs ne r pond pas aux exigences d un choix collectif fond dans la d lib ration collective qui exige une r ciprocit des consciences parmi les participants et un certain quilibre de pouvoir si on
141. s avant de faire une interpr tation globale des forces et des faiblesses de chacun Leur grille s organise sur cinq points 1 La th orie des probl mes et des programmes sociaux quel probl me veut on s attaquer Qui le d finit comme un probl me Quelle est l importance l urgence et la priorit qui lui sont accord es Comment a t on choisi une intervention donn e parmi l ensemble des actions possibles En quoi est elle si clairement pr f rable aux autres alternatives 2 La th orie sur l utilisation possible et probable des r sultats de l valuation Si le r sultat recherch est une am lioration du programme a t on identifi qui sont les b n ficiaires d une telle am lioration Sont ils partie prenante dans cette recherche sont ils d accord sur l importance des am liorations recherch es Est ce que la mani re dont ils pourront utiliser les r sultats recherch s est claire Et si le r sultat recherch est la clarification sait on qui sont les cibles pr vues de cette clarification en quoi elle leur sera utile comment les contacter comment pr parer la pr sentation des r sultats pour maximiser leur impact 3 La th orie sous jacente des valeurs Qu est ce qui fait que les r sultats d un programme seront consid r s comme bons Selon quels crit res Quels biens sont ainsi promus et quels maux ainsi vit s Y a t il des co ts indirects reli s aux b n fices recherch s Est ce que ces juge
142. s parablement un progr s dans la connaissance du rapport a l objet Autrement dit j ai d autant plus de chances d tre objectif que j ai plus compl tement objectiv ma propre position sociale universitaires etc et les int r ts notamment les int r ts proprement universitaires li s a cette position Bourdieu 2001 180 181 2 8 3 Les options politiques Campbell Cronbach et House et Howe Les noms de famille du changement social du d veloppement de la croissance et de la 61 normalisation Plut t qu alimenter une recherche abstraite l valuation est le plus souvent la r ponse a un besoin de gestion de prise des d cisions Le but le plus fr quent est celui de fournir une information n cessaire a une prise de d cisions In vitablement ce besoin oriente la d finition du projet et peut tre pr sent comme d fi thique quand les pressions sont fortes sur l valuateur pour qu il comprenne quelle d cision veut on alimenter et quelle serait l information coh rente avec la demande Plus qu une g n ralisation qui s loignerait du contexte concret de l action c est justement ce contexte qui caract rise lattente son gard La conscience politique n a jamais t trop loin de l valuation m me quand les temps ont forc les valuateurs la d masquer de fa on indirecte et pas la voie de l humour et du sarcasme 10 L valuateur exerce une influence politique m me quand il ny aspi
143. s totalement les r sultats pr vus Le r sultat est rarement atteint dans le m me degr et de la m me facon que pr vu De plus il peut y avoir d autres effets souvent inattendus qu on peut consid rer comme b n fiques ou pervers de m me que des effets secondaires des impacts et des rayonnements Les programmes de psychoth rapie peuvent cr er des d pendances avoir des effets qui laissent la personne moins apte a g rer sa propre vie un programme de r cup ration des d chets peut avoir un impact sur la conscience de la population du gaspillage habituel des ressources ce qui contribuera a diminuer le probl me sans n cessairement am liorer la r cup ration elle m me La recherche valuative garde n anmoins un fond commun avec les valuations ces deux activit s n cessitent une meilleure connaissance de la logique d une action de son plan et de son organisation ainsi que de ses r sultats La recherche valuative est pr occup e davantage par la recherche des g n ralisations au del de la situation concr te L valuation quant elle a des buts plus modestes son int r t se limite une situation singuli re qui d finit sa mission Parler d action sociale est parler d une action de soci t d une soci t donn e Dans ce travail nous pensons l image du travail d une soci t sur elle m me de Dewey de Campbell de Etzioni de Touraine Cette soci t qui se produit elle m me g n re une co
144. s concepts Seul l acte nous le verrons chappe a la prise du discours philosophique Mais aussi essayer de penser l acte oblige a se servir de ce m me discours puisqu il n en existe aucun autre qui permette de d velopper une r flexion intellectuelle 15 Notons au passage c t de la pauvret du vocabulaire concernant l acte le nombre et l importance des concepts d velopp s pour le temps d avant et d apr s l acte les temps qui concernent le dans la t te l action Pr acte d sir tendance motivation inspiration intention vis e objectif sens d lib ration projet pr paration plan d action programmation planification initiative d cision volont Post acte r cit interpr tation construction historique de l v nement valuation retour d exp rience Mendel 1998 12 16 40 L valuation dans l action sociale 2 2 2 Le travail humain comme exp rimentation Si les efforts pour concilier la th orie et la pratique portent les germes de l impasse que les termes ont cr ils peuvent cependant ouvrir la r flexion sur le conna tre sur une pist mologie de la connaissance comme processus L impasse se b tit sur les d formations v hicul es abusivement par les deux termes La th orie n implique pas l inactivit la pratique n est pas synonyme d une quotidiennet affair e et essouffl e La r flexion sur le conna tre peut se construire s
145. s d fis qu elle a encore affronter Issues des milieux de recherche scientifique et des m thodologies de recherche de type exp rimental les attentes des valuateurs taient celles d un monde r gi par un processus purement rationnel de r solution des probl mes dans lequel les probl mes sont d finis avec clart des solutions alternatives sont propos es quelques unes sont mises l preuve et valu es pour tirer de cette valuation une connaissance utile la prise de d cisions La r alit rencontr e fait de la logique de la r solution des probl mes une parmi d autres les rationalit s politiques les sentiments les inerties institutionnelles et personnelles et des int r ts tr s concrets lui offrent une comp tition acharn e Dans la r alit sociale les probl mes sont souvent d finis de fa on vague les parties int ress es diff rent dans leur valuation de leur importance relative les buts et les objectifs des programmes peuvent tre contradictoires et leurs effets sont rarement clairs l h t rog n it structurelle et contextuelle des programmes rend difficile leur utilisation directe dans d autres sites et l autorit pour la prise des d cisions est diffuse Shadish et al 1991 p 444 La contribution premi re des auteurs consiste baser leur tude sur les th ories de l valuation dans l laboration d une grille qu ils appliquent de fa on syst matique la description des mod le
146. sants d un programme Error Bookmark not defined 5 9 Proposer un projet d action Grille d valuation Error Bookmark not defined R F RENCES ata 69 6 L valuation dans l action sociale PRESENTATION L valuation est un champ d activit intellectuelle qui n est ni homog ne ni bien d limit Les processus valuatifs sont trop ins r s dans les enjeux d orientation et de gestion de l action pour qu ils puissent se d tacher et rester externes aux enjeux qui les g n rent Dans un r sum synoptique l valuation est regard e non pas comme une unit mais comme la comp n tration de cinq points de vue cinq regards sur les changements attribuables aux interventions sociales voir sch ma 1 LES SIGNIFICATIONS ATTRIBU ES L VALUATION l valuateur per u comme un juge un examinateur l valuation comme surveillance des sup rieurs le contr le de gestion les lectures scientifiques V rification des r sultats efficacit v rification des proc dures efficience 2 LES ACTEURS IMPLIQU S 3 LE LANGAGE TECHNIQUE DES qui sont tous les partcipants PLANS D ACTION toutes les personnes affect es et la communication des plans comment affectent elles l exp rimentation scientifique valuation la logiques de projets et la planification par objectifs 4 LES PRATIQUES SOCIALES 5 LES CHARPENTES DES l intervention dans son contexte so
147. scientisme tres naif 1 6 6 L valuation externe est compl mentaire non suppl ante Quelle est la place d un valuateur externe dans une action collective Y a t il une place pour lui La premi re r ponse coh rente avec le traitement pr c dent de l valuation est d affirmer que dans une action collective tous les acteurs agissent et tous valuent Cette r ponse n exige videmment pas que le r le de tous les acteurs soit interchangeable Que la r flexion et que le travail valuatif soient des activit s sp cifiques qui mobilisent temps et comp tences est aussi vident Que ces comp tences soient souvent absentes chez les intervenants directs et qu elles soient souvent trop circonscrites au contr le de la production chez les administrateurs justifie que l on cherche une contribution externe des sp cialistes La dichotomie que l on retrouve pr sentement entre l valuation et l intervention aurait aussi avantage a s estomper progressivement L valuateur en tant qu agent de changement social devrait participer l laboration des politiques et des pratiques d intervention En contrepartie les praticiens ont int r t s associer au processus valuatif tant les mieux plac s pour relever les questions auxquelles devrait r pondre ce type de recherche L organisme doit donc viser jumeler les comp tences propres ces deux disciplines compl mentaires Comme dans de nombreux domaines praticiens et cherc
148. son tir ce qui est moyen un moment sera donc fin un autre et vice versa Il s ensuit qu il serait illusoire et faux de consid rer son comportement comme toujours r fl chi c est a dire m diatis par un sujet lucide calculant ses mouvements en fonction d objectifs fix s au d part Son comportement a un sens il est rationnel par rapport sa perception de la situation qu il analyse selon ses int r ts dans ce qu elle repr sente pour lui comme occasions d agir selon ses valeurs et ses motivations Et c est partir de cette ouverture de la compr hension d un plan de ce qu il peut avoir de spontan d opportun que l analyste peut chercher le sens d une action Derri re les humeurs et les r actions affectives qui commandent ce comportement a jour le jour il est en effet possible l analyste de d couvrir des r gularit s qui n ont de sens que par rapport a une strat gie Celle ci n est donc rien d autre que le fondement inf r ex post des r gularit s de comportement observ es empiriquement Il s ensuit qu une telle strat gie n est nullement synonyme de volont pas plus qu elle n est n cessairement consciente M Crozier et E Friedberg 1977 p 47 48 L une des strat gies pour analyser une action sociale consiste la conceptualiser comme un syst me de relations entre des secteurs sociaux capables d agir secteurs qu on appelle des acteurs parce qu ils sont capables d une acti
149. st me comme d limitation de l objet d une valuation oooooocccccccciniccnccas 36 2 1 1 L acteur individuel comme image du sens commun 36 2 1 3 Le sujet collectif et les relations intrasubjectives 37 2 1 4 Le concept de Strat gie sineren eai unit da 38 2 2 L action pratique et les acteurs 39 2 2 1 L histoire adversariale du rapport th orie pratique Mendel 2 ccccccceeeeeeeeeeteneeteneeeeaes 39 2 2 2 Le travail humain comme exp rimentation oooocoonicocinicccnnccnnccnncccnn conc naco nnncr narran nera 41 223 L ACHON pratique nn he Mt Monde site nt eee tae ee nt aa lors a Rue 41 Fig 2 2 3 L action pratique rationalit mise en uvre et parole ccceeceeeeeeeeereeeeeeeees 43 2 2 4 Du savoir faire au savoir dire c cececceeceeeneeeeeeeeeneeteneeteneetsseecsanectneetensetsasecsuneeseneeteneetsneeesaes 43 2 2 5 Finalit s et moyens le mode de l esprit et le monde des choses ooooocccccicccocicocanocanananons 46 2 3 La transmission des savoirs si 47 L valuation dans l action Autonomies et solidarit s 3 Fig 2 3 L institutionnalisation des savoirs 49 2 4 Faire et faire mieux la vision pragmatique oooccccccccccnoonncnccncnnnnncnnnnnnncnnnnnnnnnnonnnnninnnnos 49 2 5 L valuation dans l action de soci t L acc s la participation 50 2 5 1 L valuation dans l action de soci t 50 2 5 2 Lacces a inf
150. stat et une compr hension d une action dans ses r sultats et aussi dans son d roulement progressif Elle se doit de revendiquer cet espace dans l action sociale qui est beaucoup qu un exercice technique de comparer objectifs et r sultats investissements et produits Scriven 1991 a remarqu que l utilisation des valuations formelles a une histoire beaucoup plus longue et une diffusion beaucoup plus large que celle de l valuation des programmes Il rappelle qu il y a au moins six formes d valuation formelle assez diff rentes chacune avec sa tradition de longue date a L valuation des programmes L action sociale orient e a concentr ses efforts sur les mesures de coh rence et de productivit des programmes d action et en le faisant elle s est identifi e aux responsables de l action ses administrateurs Cette orientation est le centre des pr occupations des responsables des services et d organismes habituellement confront s une demande des pouvoirs politiques de justifier les r sultats des investissements b L valuation des produits et des services se fait de fa on prioritaire du point de vue du consommateur utilisateur client Le mouvement de protection des consommateurs et ses publications sur l valuation des produits est sa forme la plus connue c L valuation des pratiques d intervention les activit s professionnelles d intervention ont une longue histoire de cueillette syst matique d i
151. t sur le savoir Paris Minuit 74 L valuation dans l action sociale MADAUS G F D L STUFFLEBEAM et M S SCRIVEN 1989 Program Evaluation A Historical Overview in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 3 22 MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff MANRIQUE C M et MAGUINA L A 1984 Evaluaci n de proyectos sociales Del pretexto a la intervenci n profesional contextualizada Centro Latinoamericano de Trabajo social CELATS Nuevos Cuadernos CELATS 4 MARTIN C 1987 Auto ou h t ro valuation Les enjeux interactifs de la recherche valuative appliqu e au secteur social in POUR 1987 L Evaluation au pouvoir n 107 pp 66 70 MARTINIC V S 1989 Categor as para el an lisis y la sistematizaci n de los proyectos de acci n social y educaci n popular in GARC A HUIDOBRO J E S MARTINIC V et ORTIZ C Educaci n popular en Chile Trayectoria experiencias y perspectivas Santiago de Chile Centro de Investigaci n y Desarrollo de la Educaci n CIDE MARTINIC S 1988 Elementos metodol gicos para la sistematizaci n de proyectos de educaci n popular y acci n social in S MARTINIC et H WALKER dit Profesionales e
152. terdisant de faire ce qui appara t comme une aventure int ressante Les avertissements maternels aux normes institutionnalis s sur la fa on de se comporter de penser et de sentir ce que tu dois faire si aux normes prescriptives Arr t notre exp rience est toujours aussi personnelle que collective Le concept d institution repr sente la cristallisation sociale de l exp rience collective L institution et les normes sont transmises et g n rent leurs propres gardiens de normes amateurs amis bons conseillers ou professionnels experts superviseurs gardiens de l ordre moral social ou civil Les strat gies de ces gardiens sont importantes identifier dans l valuation parce qu elle sont le fondement de l unit apparente d une action sociale qui pr f re toujours se pr senter comme unitaire consensuelle d mocratique Fig 2 3 ci dessous 48 L valuation dans l action sociale EVALUER INDIVIDUELLE constater AJUSTEMENT ESSAYER les effets delacion an faire 3 D savoir faire COMPRENDRE pour tenir compte personnel les pourquoi des r sultats COLLECTIVE LES RESTRICTIONS DES ESSAIS PAR L ENCADREMENT PR VENTIF les savoirs essais orient s par un collectif d appartenance les mod les de pratique essais en dialogue communiqu s et partag s consult s le savoir faire professionnel les pi ges id ologiques l illusion de transparence de l intervenant catalyseur facilitate
153. tion est aussi un choix de strat gie un choix de moyens b de sa capacit transformatrice de son efficacit dans l atteinte des objectifs pr tablis l action sociale de changement social vise un changement concret un r sultat sp cifique postul et m me offert de fa on contractuelle la situation doit changer dans les faits et l valuation cherche cette vidence c de son efficience dans l utilisation des moyens et des ressources pour les atteindre on ne tue pas des mouches avec un canon on peut pas atteindre les r sultats escompt s avec un budget insuffisant avec un personnel d bord avec une client le mal renseign e d de l impact global qu elle a produit ou provoqu Les actions de changements peuvent produire des effets inattendus n gatifs ou pervers l valuation doit regarder tous les changements produits par l intervention non pas seulement ceux qui taient vis s voulus L valuation porte habituellement sur une action intentionnelle planifi e par laquelle on a vis un r sultat sp cifique valuer c est constater si un r sultat vis a t atteint dans quel degr et quel co t valuer c est aussi apprendre de l action partir de ses r sultats Dans cette perspective l valuation est partie int grale de l action Elle est une r troalimentation continue de l incorporation des apprentissages de la mise en uvre d un projet Le sch ma ci joint montre l actu
154. tion sociale objectivit confirmabilit Aces crit res s ajoute une autre cat gorie CRIT RES D AUTHENTICIT conscience accrue de ses propres constructions de significations et pr suppos s conscience accrue des constructions des significations des autres degr dans lequel la recherche invite l action et la facilite capacit de s impliquer directement dans l action facilit e Lincoln 1992 pp 71 72 1 3 3 Les options m thodologiques et les choix imparfaits Firestone un des collaborateurs de Guba 1990 rappelle la r flexion de McGrath sur les trois dimensions de l excellence scientifique dimensions qui peuvent difficilement tre d velopp es simultan ment la recherche la plus apte la g n ralisation celle qui exige la pr cision maximale des mesures et celle qui s oriente par les soucis du r alisme existentiel Toute avance dans une dimension comporte habituellement des co ts dans les deux autres voir sch ma suivant POTENCIEL DE PR CISION DANS G N RALISATION l LA MESURE Les rs bas s exp rimentation de PN ire chantillonnage eran repr sentatif op rationnelles et contr le des variables R ALISME EXISTENTIEL ethnographie clinique cas la descriptions paisse la th orie fond ee contextualis e Fig 1 3 3 Les vis es de la science Une science de la totalit sociale n est pas n cessairement com
155. tique mall able transformable b Le rapport a l environnement C est dans ce monde en chantier que se situe l exp rience humaine le v cu La biologie nous rappelle que le v cu est vie et que vivre est tablir un rapport viable a un environnement D abord vivre apr s on peut bien philosopher disaient les Romains Et ce rapport est double L tre humain prend entre ses mains la t che de voir ce que ce qui se passe dans son environnement se passe d une facon plut t que d une autre La vie est loin d tre un reflet tranquille de son milieu La vie est un combat strat gique il faut faire des ressources disponibles les mat riaux pour faire des changements dans ce monde C est dans ce sens que vivre est pour les tres humains contr ler leur environnement le maitriser Leurs activit s doivent tirer profit des changements incessants de leur environnement faut qu ils neutralisent les aspects hostiles il faut qu ils d veloppent les aspects b n fiques Il faut changer le monde mais pour le mieux pour notre mieux c La r vision du concept d exp rience Ce concept souligne l importance du contexte de l exp rience du v cu L exp rience est un faire et un subir simultan s Nos activit s sont nos exp rimentations nos essais d avoir un impact sur notre monde Nos efforts sont aussi notre fagon de nous tester de nous connaitre Si notre int r t dans l exp rience est c
156. tur non directif une relation d aide purement interpersonnelle sans contexte social sans relations norm es de pouvoir et d influence INSTITUTIONS voir 1 un client parfaitement volontaire dans une relation parfaitement galitaire et de choix r ciproque LES STRATEGIES DES GARDIENS DES NORMES pr cher par l exemple fournir des mod les exp rience vicariante NORMES conseiller par projection de l exp rience acquise a la vie future de l autre contr ler par supervision contraindre par autorit pr voir des balises et des contraintes pour les actions futures normes de pratique r glements proc dures habitudes collectives 1 Les institutions ne pas confondre avec les organisations formelles les services les bo tes sont des mani res de faire de sentir et de penser cristallis es peu pr s constantes contraignantes et distinctives d un groupe social donn Boudon et Bourricaud 1986 Fig 2 3 L institutionnalisation des savoirs 2 4 FAIRE ET FAIRE MIEUX LA VISION PRAGMATIQUE Les efforts des philosophes am ricains comme Charles Sanders Peirce William James et John Dewey pour trouver leur propre voie les menaient a se distancier de la philosophie europ enne qu ils voyaient comme trop centr e sur les id es Ils voulaient galement se d marquer de la pens e quotidienne nord am ricaine qu ils voyaient comme trop li e a une conception marchande de la vie sociale Le
157. ultan ment l action en cours et que dans tous les cas l action modifi e a t orient e par un jugement de valeur je prot ge mon int grit physique j vite un accident je voudrais m viter des ennuis financiers et le thermostat est r gl pour ne pas tol rer une temp rature trop chaude Dans chaque cas il y a des valeurs sous jacentes mon int grit physique ma survie mon cr dit bancaire la temp rature Physiologie inconsciente contr le conscient d une machine contr le conscient d un venir financier r gulation programm e d une machine Dans tous les cas 30 L valuation dans l action sociale nous pourrions d crire un circuit une action un effet partiel constat l valuation de cet effet la r vision cons quente de l action 1 6 3 valuer n est pas synonyme de pr dire et de mesurer Une soci t industrialis e et de haute technologie fait plus que ma triser et transformer la nature elle essaie de ma triser et de transformer sa propre nature sociale Pour ce faire elle poursuit sa production de services et de connaissances sur l action sociale avec la m me logique que celle qui r git son d veloppement mat riel et sa production industrielle La production technique repose sur deux piliers la pr diction des effets d une action et le contr le de tout ce qui peut faire d vier l action du r sultat anticip La traduction de cette logique au monde du social
158. ur le d passement de l opposition fatigu e des deux concepts Ce d passement peut d marrer par la r flexion sur le concept de travail Travail voque activit effort fatigue Les images qui lui sont associ es sont celles de l effort physique dans ses manifestations les plus visibles l activit musculaire l effort d une personne pour vaincre la r sistance d une mati re inerte comme abattre un arbre ou pour vaincre une force qui lui est oppos e comme ramer contre le courant Nous pourrions partir d une image autre du travail Un travailleur qui manipule qui manufacture litt ralement qui fait avec ses mains est un artisan mais aussi un artiste s il r alise mat riellement une ceuvre qu il a d abord con ue Au sens litt ral des termes celui qui produit une uvre un ouvrier peut aussi tre appel un op rateur parce qu il op re Son action est ainsi une op ration un ceuvrer et cette action est du travail parce qu elle repr sente une synth se entre une id e directrice et une activit qu elle oriente qui prend son sens dans l id e et son efficacit dans l activit Ce n est que si l id e est dict e par une personne autre que son r alisateur que le travail clate en conception et ex cution en secteur social pensant et secteur social ceuvrant en concepteurs et ex cutants en patrons et employ s en capital et travail Cette compr hension
159. ur souci tait de trouver une facon d approcher la pratique la pens e dans ses liens l action Ils cherchaient un practicalisme une prax ologie Insatisfaits des deux termes Pierce et James d cident de parler de pragmatisme tout a fait conscients des dangers que leur position soit confondue avec celle d un utilitarisme Ils cherchaient la compr hension d une pens e pratique qui viserait plus la transformation du monde que sa commercialisation La port e de leur pens e est centrale a la logique de l intervention sociale et de son valuation Dans le pragmatisme nous pourrions souligner quelques id es conductrices tir es des textes de Dewey Dewey dans McDermott 1984 Les italiques soulignent les phrases qui traduisent plus litt ralement les siennes a Le r le des id es dans la vie quotidienne Dans ses th ses philosophiques contre Feuerbach Marx affirme que les philosophes se sont tromp s quand ils ont pr n que la fonction de la philosophie est de comprendre le monde sa fonction est de le transformer Sur ce point les pragmatistes sont en complet accord dans un monde dans lequel les th ories ont des cons quences pour l action la raison a 49 un r le constructif qu elle ne peut pas n gliger Cette r flexion nous fait accepter notre place dans un monde qui est aussi en construction en devenir ce que James appelait un monde en chantier jusqu un certain point plas
160. ur validit exige la comparaison avec la r alit elle m me Pour l autre les connaissances ont un rapport avec les exp riences v cues mais elles ont aussi un rapport avec les modes culturels pour organiser ces exp riences une connaissance valable est une interaction ins parable entre un quelque chose et le quelqu un qui la conna t Dans l exemple de Glasersfeld 1985 nos connaissances nous relient la r alit tout comme une cl passe partout ou un morceau de fil de fer nous relie a une serrure dont on a perdu la cl Le passe partout ou le fil de fer peuvent se r v ler des instruments ad quats pour ouvrir la porte mais ils ne sont pas de bons instruments pour comprendre comment fonctionne la serrure Nos connaissances sont ainsi v rifiables perfectibles cumulatives mais la v rification se limite un essai d liminer les sources d erreur et leur perfectionnement a la possibilit de contribuer a mettre l preuve les connaissances accumul es par d autres Le cheminement scientifique ne construit pas des certitudes il est plut t le chemin de l exploration et il se caract rise par sa capacit de remise en question plut t que par sa capacit d affirmation Une forme pernicieuse du positivisme est celle de la d valorisation de ce qui chappe ses balises celle de supposer que la m thode scientifique conf re la premi re coh rence rigueur et pens e syst matique Le monde des sciences humaines in
161. urels ou la famille qui doit fournir le transport les outils ou l quipement pour un programme cens tre gratuit Le cadre institutionnel et culturel de l intervention peut entrer en conflit avec le style de vie du r seau du b n ficiaire les normes de r gularit d hygi ne ou de discipline d un professionnel peuvent tre assez diff rentes de celles d un milieu familial Guba et Lincoln ont eu le m rite d accroitre la visibilit et l importance de deux client les qui peuvent tre facilement oubli es dans une valuation Premi rement il faut rappeler les b n ficiaires potentiels les personnes qui auraient pu profiter d un programme auquel elles n ont pas eu acc s telles les personnes qui n ont pas t inform es de l existence du programme ou celles qui sont sur une liste d attente trop souvent due l insuffisance des ressources allou es bien qu elles aient les m mes besoins et les m mes droits que les b n ficiaires actuels Chez les professionnels rares sont ceux qui consid rent la liste d attente comme faisant partie de leur client le Deuxi mement les auteurs rappellent qu il y a la limite les victimes d un programme en des temps de restrictions budg taires un programme peut se construire avec les fonds retir s d autres programmes et son succ s se b tit sur la fermeture d un autre d clar moins prioritaire L allocation de ressources est un processus souvent limit des
162. ut dire le champ de l pist mologie Ce d tour pist mologique est in luctable Si l valuation fait l option de souligne les certitudes elle s attendra que les r sultats de l action refl tent fid les les objectifs pr tablis que l action suive l id e Si par contre elle reconna t les impond rables dans l action concr te qu elle value elle sera moins tent e de juger les r sultats seulement partir des vis es et plus attentive suivre et comprendre ce qui c est pass aux impr vus qui on d tre 18 L valuation dans l action sociale confront s a comprendre les r sultats de l action dans son contexte Le sch ma pr sente une vision d ensemble de la tension avec laquelle une valuation doit composer 1 Dans le domaine de l action conna tre est aussi sentir que l action peut proc der sans h sitation qu on avance sur un territoire connu Si je connais le chemin si la situation m est famili re je peux agir selon mon exp rience selon mon savoir faire m me sans trop y r fl chir Si par contre je me sens dans l inconnu le peu familier devant l impr vu mon mouvement h site je ralentis j arr te Je consulte la carte routi re je cherche m orienter je demande des informations Si je ne les obtiens pas si elles contredisent mes attentes mon mouvement mon action est bris e je dois r viser non seulement ma situation mais aussi le bien fond de mon plan 2 Dans le domai
163. utenir Les sondages montrent si l action en cours rest pas celle que la population privil gie ou si les leaders s loignent de la volont collective les donn es sur les r sultats d une politique montrent qu elle n atteint pas ses buts et permettent de remettre en cause sa mise en uvre et son bien fond 4 Ces strat gies adaptatives s enracinent dans des mod les sous jacents qui sont mati re r flexion dans le d bat actuel de l valuation ainsi que dans les sciences sociales en g n ral Ils identifient deux conceptions de la connaissance qui sont aussi deux conceptions de la science L une affirme et souligne a recherche des faits dans le concret des faits qui seraient les fondements d une connaissance solide enracin e dans la r alit Pour elle il y a une relation sans ambiguit entre le sujet connaissant et la r alit connue L autre souligne la vari t des prises de contact avec cette r alit la vari t des interpr tations l gitimes d un m me ph nomene Pour elle les limites des outils de connaissance rendent toute connaissance t tonnante et toute affirmation seulement probable Si la premi re attitude rel ve du positivisme du scientisme la deuxi me rel ve du constructivisme de la th orie critique Les deux perspectives dans les th ories de la connaissance apparemment si abstraites s expriment et se confrontent comme des strat gies d action incompatibles c est la m ta
164. utonomies et solidarit s 7 et celles des autres les solidarit s en jeu Th orie ou pratique recherche ou gestion L valuation se rallie habituellement a la charpente scientifique des sciences sociales et de la gestion Elle se donne des proc dures qui suivent les logiques de r solution des probl mes des tudes de cas de v rification des hypoth ses Si la logique dominante des sciences est une qui cherche l abstraction du contexte celle de l valuation est plut t celle de l tude de cas d une valuation d une activit d un programme qui ne pr tend pas tirer des conclusions au del de la base d tude Le cas n est pas pris comme d part pour une extrapolation pour une g n ralisation L valuation reste ainsi comme un champ dans lequel les exp riences ne visent pas une universalisation outrance Evaluation externe ou interne Une fois qu on tablit la distinction entre l valuation et le contr le dans la gestion l valuation exige que sa face externe rendements r sultats empiriques soit accompagn e d une compr hension de sa face interne celle des personnes et acteurs sociaux impliqu s dans leur production les praticiens les professionnels Comme champ des jugements de valeurs l valuation ne peut qu insister sur la pleine participation des acteurs aux actions avec une compr hension ad quate des buts vis s des r sultats recherch s des proc dures par lesquelles on compte les atteind
165. uwer Nijhoff pp 311 334 GUBA E G et LINCOLN Y S 1989 Fourth Generation Evaluation Newbury Park Sage GUTI RREZ L 1994 Beyond coping an empowerment perspective on stressfullife events Journal of Sociology and Social Welfare 21 3 201 219 HADJI C 1989 L valuation r gles du jeu Des intentions aux outils 2 d Paris ESF HILL K 1983 Je vous aide en m aidant un guide l intention des groupes d entraide Ottawa Conseil canadien de d veloppement social HOC J M 1987 Psychologie cognitive de la planification Grenoble Presses Universitaires HOUSE E R HOWE K R 1999 Values in evaluation and social research Thousand Oaks Calif Sage HOUSE E R 1993 Professional Evaluation Social Impact and Political Consequences Newbury Park Sage HOUSE E R 1989 Assumptions Underlying Evaluation Models in MADAUS G F SCRIVEN M S et STUFFLEBEAM D L dit 1989 Evaluation Models Viewpoints in Educational and Human Services Evaluation Boston Kluwer Nijhoff pp 45 64 HOUSE E R 1980 Evaluating with Validity Beverly Hills Sage HUBERMAN A M et MILES M B 1991 Analyse des donn es qualitatives Recueil de nouvelles m thodes Bruxelles De Boeck Wesmael en anglais MILES M B et HUBERMAN A M 1984 Qualitative Data Analysis A Sourcebook of New Methods Beverly Hills Sage INSTITUTO LATINOAMERICANO DE PLANIFICACION ECON MICA Y SOCIAL ILPES
166. v rifier les hypoth ses probables infirmer les hypoth ses sugg r es IV LES MOD LES SOUS JACENTS Deux conceptions de la relation du sujet son objet de connaissance SUJET lt REALITE Le sujet connaissant connait la Conscience aigu des limites r alit telle quelle la recherche du de nos outils de connaissance concret sensible objectif nos sens les instruments la raison le positif Pempirique la critique du connu le descriptifl op rationnel v rification interpr tations alternatives la m thode la m thodologie les m thodes et les techniques Fig 1 3 1 Conviction et doute dans les regards valuatifs Si le probl me de la connaissance est celui d un acteur pris entre le connu et l inconnu ce probl me est ins parable des sentiments qu prouve une personne qui se rend compte qu il lui manque l information n cessaire pour d cider et pour agir Le connu le familier acquis engendrent un sentiment de s curit d avoir l information pour agir sans danger et avec profit La connaissance insuffisante quant elle est une conscience du danger d agir dans l inconnu de marcher dans la noirceur Ces rapports entre connaissance et action peuvent se faire sentir dans quatre domaines ceux de l action du cognitif des strat gies de connaissance et des mod les th oriques sous jacents des th ories de ce qu est la connaissance de ce qu on conna t ce que conna tre ve
167. valuer Il sait quel est le type de d cision qui lui revient et sur lequel il voudrait un avis Il a identifi le type d information qu il lui faut et qu il s attend que l valuateur lui fournisse Comme il est une personne intelligente il a d j esquiss une action possible et il a d j une id e appelons la hypoth se ou pr jug des r sultats probables de l valuation qui viendraient supporter sa perception de la situation et sa d cision probable Comme l valuateur est lui aussi une personne intelligente il r ussit toujours identifier l hypoth se du commanditaire les r sultats qui correspondraient ses attentes et la marge de man uvre dont il dispose pour tirer les conclusions et les recommandations qui seraient consid r es acceptables 32 L valuation dans l action sociale On ne parle pas ici d honn tet consciente qu on consid re comme acquise On parle des pr dictions qui se v rifient d elles m mes Watzlawick 1985 L valuation est une recherche de v rit mais elle est orient e vers la collaboration des personnes intens ment impliqu es dans l action Elles ne sont jamais indiff rentes au succ s de l action ni la justification ou la l gitimation des actions entreprises Comprendre l objectivit d une valuation comme de la neutralit ou de l indiff rence l gard des r sultats de l valuation de la part de l valuateur et du commanditaire de l valuation est un

40.1-2 ÉAS_07 - Département d`histoire

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