L`impulsivité liée à la consommation et aux pratiques sexuelles chez
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1. Les jeunes de la rue rapportent plusieurs probl mes significatifs de sant mentale plusieurs probl matiques li es la consommation d alcool et de drogues ainsi que plusieurs comportements sexuels risque Concernant la valeur de pr diction des traits impulsifs de la personnalit les analyses de r gression d montrent que l Urgence positive contribue de mani re unique pr diction de la d pendance et des cons quences n gatives associ es la consommation d alcool alors que la Recherche de sensations n est pas associ e de mani re significative aucun des comportements risque De plus seul le manque de Pers v rance contribue de mani re unique la pr diction des cons quences n gatives associ es la consommation de drogues alors que seul le manque de Pr m ditation est associ significative ment la quantit d alcool consomm e Ces r sultats d montrent l importance d valuer et d intervenir sur les traits impulsifs de la personnalit de mani re augmenter l efficacit des interventions de pr vention des comportements risque chez les jeunes de la rue Mots cl s impulsivit UPPS P Impulsive Behavior Scale jeunes de la rue consommation pratiques sexuelles 186 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue impulsivity related to consumption and sexual practices among street youth Abstract Substance use and2. Vitaro F Arseneault L amp Tremblay R E 1999 Impulsivity predicts problem gambling in low SES adolescent males Addiction 94 565 575 228 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Whitebeck L B Johnson K D Hoyt D R amp Cauce A M 2004 Mental disorder and comorbidity among runaway and homeless adolescents Journal of Adolescent Health 35 132 140 Whiteside S P amp Lynam D R 2001 The Five Factor Model and impulsivity using a structural model of personality to understand impulsivity Personality and Individual Differences 30 4 669 689 Whiteside S P Lynam D R Miller J D amp Reynolds S K 2005 Validation of the UPPS Impulsive Behaviour Scale a four factor model of Impulsivity European Journal of Personality 19 559 574 Zapolski T C B Cyders M A amp Smith G T 2009 Positive urgency predicts illegal drug use and risky sexual behavior Psychology of Addictive Behaviors 3 2 348 354 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 229
3. Leichsenring F amp Chabrol H 2004 Relations entre les symptomatologies d pressive et limite et les id es suicidaires dans un chantillon de lyc ens Neuropsychiatrie de l enfance et de l adolescence 52 219 224 Christiani A Hudson A L Nyamathi A Mutere M amp Sweat J 2008 Attitudes of homeless and drug using youth regarding barriers and facilitators in delivery of quality and culturally sensitive health care Journal of Child and Adolescent Psychiatric Nursing 21 3 154 163 Cohen J 1992 A power primer Psychological Bulletin 2 1 155 159 Colombo A 2008 La reconnaissance un enjeu pour la sortie de la rue chez les jeunes de Montr al th se de doctorat Universit du Qu bec Montr al rep r e http scholar google ca Cyders M A Smith G T Spillane N S Fischer S Annus A M amp Peterson C 2007 Integration of impulsivity and positive mood to predict risky behavior development and validation of a measure of positive urgency Psychological Assessment 19 1 107 118 Cyders M A Flory K Rainer S amp Smith G T 2008 The role of impulsivity dispositions to risky behavior in predicting first year college drinking Society for the study of Addiction 104 193 202 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 225 Num ro non th matique D Acremont M amp Van der Linden M 2005 Adolescent impulsivity findings from a c
4. D Acremont et Van der Linden 2005 196 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Pour sa part la dimension Manque de pr m ditation a t associ e l utilisation pr coce et abusive de substances chez l adulte de la population g n rale des r ponses agressives en r action des provocations sociales une mauvaise prise de d cision ainsi qu des probl mes externalisants dont les comportements sexuels risque Lynam et Miller 2004 Enfin bien que moins reli la psychopathologie de mani re g n rale le Manque de pers v rance a t associ une plus faible fr quence d utilisation de strat gies de r gulation motionnelle adapt es ceci pouvant conduire la d pression D Acremont et Van der Linden 2007 Du c t des jeunes de la rue aucune tude notre connais sance n a t effectu e de mani re directe sur la relation entre les traits impulsifs de la personnalit et les comportements risque Toutefois plusieurs donn es laissent penser qu une telle relation existe D abord sugg rant des liens avec l Urgence la difficult de ces jeunes r guler les motions n gatives suscit es par les rudes conditions de vie appara t en lien avec les comportements risque associ s la consommation Lors de groupes de discussion avec 54 jeunes de la rue organis s par Christiani Hudson Nyamathi Mu
5. tre interpr t s mais ont t discut s avec les r sultats d autres chantillons pertinents et disponibles de la litt rature scientifique Les donn es obtenues au D BA A D ont fait l objet d analyses descriptives et ont t interpr t es en fonction des recommandations tablies par le questionnaire Par ailleurs il est souhait que les r sultats de la 204 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue pr sente tude puissent servir tablir des donn es normatives pr liminaires sur l UPPS Impulsive Behavior Scale le RBS et le DEBA A D aupr s de cette population pour interpr ter les r sul tats d autres jeunes de la rue fr quentant les milieux cliniques Dans le but de r duire le nombre de facteurs non pertinents au mod le de pr diction seuls les dimensions UPPS P et les indices du niveau de s v rit des sympt mes dont la corr lation avec les comportements risque avait un seuil de signification de p lt 0 1 ont t retenus pour les analyses de r gression sub s quentes tant donn l impact des comportements risque sur la sant et la s curit des jeunes de la rue une tendance vers un seuil de signification plus lib ral tabli p lt 0 08 a t adopt e afin de faciliter l identification d un plus grand nombre de pr dicteurs pouvant servir de base aux interventions th ra peutiques Enfin la fr quence de consommation
6. 319 341 Miller J Flory K Lynam D R amp Leukefeld C 2003 A test of the four factor model of impulsivity related traits Personality and Individual Differences 34 8 1403 1418 Monast D 2010 Clinique du lien social et filiation chez les jeunes de la rue Dans Letendre R et Marchand D dir Adolescence et affiliation Les risques de devenir soi pp 103 114 Qu bec Qc Presses de l Universit du Qu bec Musher Eizenman D R Boxer P Danner S Dubow E F Goldstein S E amp Heretick D M L 2004 Social cognitive mediators of the relation of environmental and emotion regulation factors to children s aggression Aggressive Behavior 30 5 389 408 Roy E Morissette C Haley N Guti rrez N Rousseau L et Denis V 2006 Pourquoi commencer L initiation l injection de drogues selon les jeunes de la rue Drogues sant et soci t 5 1 45 75 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 227 Num ro non th matique Roy E Haley N Boudreau J F Leclerc P amp Boivin J F 2009 The challenge of understanding mortality changes among street youth Journal of Urban Health Bulletin of the New York Academy of Medicine 87 1 95 101 Smith A Saewyc E Albert M MacKay L amp Northcott M 2007 Against the odds A profile of marginalized and street involved youth in BC Vancouver BC The McCreary Centre Society Smith G
7. Femmes Apr s consommation Hommes Femmes Anale Hommes Femmes Sans m thode contraceptive Hommes Femmes Plusieurs partenaires simultan s Hommes Femmes Dehors ou dans un lieu public Hommes Femmes Avec personne mari e d j en relation Hommes Femmes Jamais 40 43 8 13 3 12 5 533 43 8 20 25 53 3 50 Rarement 46 7 0 20 33 3 37 5 26 7 12 5 26 7 50 13 3 25 13 3 25 Parfois 6 7 18 8 13 3 25 26 7 31 3 13 3 6 3 13 3 12 5 20 6 3 Occasion 6 7 25 20 50 20 12 5 6 7 12 5 26 7 31 3 6 7 6 3 Souvent 33 3 56 3 40 25 26 7 31 3 26 7 6 3 6 7 12 5 onbreu9y uou orpuny Impulsivit chez les jeunes de la rue Il est int ressant de noter que plus de la moiti des jeunes femmes rapportent avoir souvent des relations sexuelles sans condom et que plus du tiers auraient souvent des relations sexuelles sans utiliser de m thode contraceptive autre que le condom Pr diction des comportements a risque Les variables taient normalement distribu es sauf pour la quantit d alcool consomm e dont la distribution pr sentait une asym trie positive n cessitant une transformation par la racine carr e Le tableau 4 pr sente les indices de corr lation de Pearson entre les dimensions de l UPPS P l indice global de s v rit des sympt mes et les variables li es aux comportements risque la fr quence de consom
8. IBS Cette plus haute pr valence de probl mes de sant mentale converge avec celle rapport e dans la litt rature Whitebeck Johnson Hoyt et Cauce 2004 Dans notre chantillon en ce qui a trait aux comporte ments risque li s la consommation les donn es d montrent qu une majorit de jeunes pr sente une probl matique n cessi tant une attention clinique Par exemple 64 5 des jeunes rap portent avoir consomm de l alcool de mani re abusive durant la derni re ann e 58 1 auraient une d pendance mod r e ou lev e l alcool 67 8 consommeraient plusieurs dro gues 29 d entre eux s injecteraient et 67 7 auraient une d pendance mod r e ou lev e aux drogues II est int ressant de noter qu autant pour l alcool que pour les drogues plus du 216 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue tiers 35 5 et 41 9 respectivement d sirent changer leurs habitudes de consommation D un point de vue clinique ce d sir de changement est important et sugg re qu une certaine d tresse peut tre en lien avec la consommation Quant aux comportements sexuels risque fr quemment pratiqu s la non utilisation du condom la consommation d alcool et de drogues avant les relations et la non utilisation de m thode contraceptive autre que le condom sont rapport s par 45 2 32 3 et 29 des jeunes respectivement En somme ces donn
9. P rez Garcia 2007 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 217 Num ro non th matique Malgr les conditions de vie difficiles et le parcours souvent traumatique des jeunes de la rue pouvant favoriser le d velop pement et le maintien de l Urgence n gative Colombo 2008 Cyders Flory Rainer et Smith 2008 les participants de notre tude pr sentent des scores similaires entre les traits d Urgence positive et n gative Ces r sultats sugg rent que les jeunes de la rue auraient tendance a vivre des impulsions fortes aussi bien en contexte d affects n gatifs que positifs ex tout d penser un ch que de bien tre social pour consommer et faire la f te avec des amis se payer un tatouage lorsque le loyer n est pas encore r gl Par cons quent ces jeunes semblent pr senter certaines difficult s de la r gulation motionnelle tant pour les motions positives que n gatives et une tendance adopter des strat gies inadapt es pour g rer ces motions Le second objectif de notre tude tait de v rifier s il existe des relations distinctes entre les traits impulsifs de la person nalit et les comportements risque apr s avoir contr l les effets des troubles mentaux De mani re g n rale il tait attendu que l Urgence pr dirait la quantit et les probl mes li s la consommation alors que la Recherche de sensations pr dirait la fr quence de la consommation Auss
10. a risque li s a la consom mation semblent influencer l apparition de comportements risque li s la sexualit Dans une tude effectu e aupr s de 762 jeunes marginalis s et jeunes de la rue provenant de neuf communaut s en Colombie Britannique Smith et ses coll gues 2007 ont d montr que plus de la moiti des jeunes 57 rapportent avoir consomm des drogues ou de l alcool avant leur derni re relation sexuelle Ceci est inqui tant puisque selon les auteurs l intoxication serait une cause majeure de relations sexuelles risque cela m ne notamment un mauvais usage ou la non utilisation de m thodes contraceptives la ren contre de partenaires multiples Malgr l importance de ces comportements risque sur la sant et la s curit des jeunes de la rue les facteurs de risque associ s ces comportements sont encore peu connus Parmi ces facteurs de risque on trouve notamment les troubles de sant mentale et les traits impulsifs de la personnalit Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 191 Num ro non th matique Si les troubles de sant mentale sont bien document s chez les jeunes de la rue les traits impulsifs de la personnalit quant a eux n ont jamais t tudi s dans cette population Pourtant l impulsivit est largement reconnue comme un facteur de risque dans plusieurs comportements probl matiques chez les jeunes de la population g n rale
11. adaptation du Grand Montr al CRIR D partement de Psychologie Universit de Sherbrooke Centre de recherche en neuropsychologie et cognition CERNEC Correspondance Jean Gagnon Ph D D partement de psychologie Universit de Montr al C P 6128 succ Centre ville Montr al Qc H3C 3J7 T l phone 514 343 6953 Courriels jean gagnon umontreal ca ou myriam elkhouri gmail com Drogues sant et soci t vol 10 n 2 pp 185 229 185 R sultats de recherche Num ro non th matique R sum Les jeunes de la rue pr sentent des comportements risque li s a la consommation et 4 des comportements sexuels ayant des implica tions majeures sur leur sant et leur s curit En plus des probl mes de sant mentale les traits impulsifs de la personnalit peuvent tre un facteur de risque important par rapport plusieurs de ces compor tements probl matiques La pr sente tude visait d abord a dresser un portrait des jeunes de la rue puis a v rifier la valeur de pr diction des traits impulsifs de la personnalit sur les comportements risque au del des probl mes de sant mentale 31 jeunes de la rue ont t soumis l UPPS P Impulsive Behavior Scale mesurant cinq dimensions de l impulsivit ainsi qu d autres instruments mesurant les probl mes de sant mentale IBS la consommation d alcool et de drogues D BA Alcool Drogues et les comportements sexuels risque RBS
12. d alcool n tant associ e aucune dimension de l impulsivit et la quantit d alcool tant associ e uniquement au manque de Pers v rance aucune r gression n a t men e sur ces comportements Sant mentale Les scores obtenus par les participants sur les neuf chelles de sympt mes de l IBS se distribuent en ordre d croissant de la mani re suivante Hostilit M 2 27 T 0 96 Anxi t M 2 06 T 0 75 Id ations paranoides M 2 01 T 0 96 D pression M 1 93 T 0 98 Sensibilit interpersonnelle M 1 87 T 1 20 Psychotisme M 1 87 T 0 96 Somatisation M 1 76 T 0 69 Anxi t phobique M 1 56 T 1 16 et Obsession compulsion M 1 00 E T 0 0 Leur Indice global de s v rit IGS moyen est de 1 47 E T 0 76 Le score moyen des participants aux chelles d Hostilit et de Somatisation est sup rieur a la limite sup rieure de la moyenne du groupe normatif tandis que leur score moyen aux chelles d Anxi t phobique et d Id ations parano des se situe dans Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 205 Num ro non th matique la limite sup rieure de la moyenne de ce groupe Les scores obtenus par les participants aux autres chelles sont dans la moyenne du groupe de patients psychiatriques ambulatoires hormis une seule chelle Obsession compulsion qui enregistre un score moyen se situant en de de la limite inf rieure de la moyen
13. non th matique suivi des trois autres questionnaires papier crayon IBS RBS et UPPS P dans un ordre al atoire puis terminait en r pon dant aux questions du DEBA A D A la fin de la rencontre l valuatrice faisait un retour sur le DEBA A D et le RBS en r pondant dans la mesure de ses capacit s toutes les questions que le jeune pouvait avoir concernant l tude et en le r f rant au besoin a la ressource appropri e Une compensation de 20 tait remise aux participants pour leur participation a cette ren contre d environ 60 minutes R sultats Analyse des r sultats Les donn es obtenues en fonction du sexe du participant ont fait l objet d analyses descriptives uniquement puisque le nombre d observations par cat gorie tait souvent en dessous du crit re minimum pour mener des analyses non param triques de comparaison de groupe Malgr tout les fr quences d observa tion entre les hommes et les femmes sont rapport es puisqu elles peuvent servir de point de d part des recherches futures Les r sultats obtenus l IBS ont t interpr t s partir des normes fournies par le questionnaire afin de situer les participants de l tude par rapport la moyenne du groupe normatif compos de patients psychiatriques ambulatoires tant donn l absence de normes disponibles pour UPPS Impulsive Behavior Scale et le RBS les r sultats obtenus par les participants ces chelles n ont pu
14. orique du mod le des cinq grands facteurs de la personnalit Five Factor Model of personality FFM il existe quatre grandes dimensions de l impulsivit pouvant tre mesur es par l UPPS Impulsive Behavior Scale L Urgence r f re la tendance vivre des impulsions fortes en contexte d affects n gatifs le manque de Pr m ditation renvoie la tendance s engager dans l action sans r fl chir ses cons quences le manque de Pers v rance illustre la dif ficult demeurer centr sur une t che ennuyante ou difficile tandis que la Recherche de sensations est la tendance aimer poursuivre des activit s excitantes et l ouverture essayer de nouvelles exp riences qui peuvent tre ou non dangereuses La structure de l UPPS Impulsive Behavior Scale initialement d velopp e et valid e chez une population adulte a t repro duite chez les gar ons et les filles d un chantillon compos d adolescents D Acremont et Van der Linden 2005 Cyders et ses coll gues 2007 ont r cemment ajout une cinqui me dimension au mod le de l UPPS l Urgence positive soit la tendance vivre des impulsions fortes en contexte d affects positifs Depuis la cr ation du mod le UPPS plusieurs tudes ont d montr l importance de ces cinq traits impulsifs de la personnalit pour pr dire un large ventail de comportements risque ou inadapt s chez plusieurs populations cliniques et non
15. rue ne peuvent rendre compte des nombreuses variations de comportements d coulant de leur mode de vie instable tant donn le devis de recherche transversal il est impossible de savoir si l impulsivit est un effet de la consom mation ou un trait plus stable de la personnalit pr sent avant Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 223 Num ro non th matique la consommation Finalement il serait important de mener des recherches longitudinales sur l impulsivit des jeunes de la rue en s int ressant par exemple aux trajectoires de vie mises en parall le avec l impulsivit les comportements risque et le sens donn ces derniers 224 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue R f rences Agence de sant publique du Canada 2006 Les jeunes de la rue au Canada constatations d coulant de la surveillance accrue des jeunes de la rue au Canada 1999 2003 publication n HP5 15 2006 rep r e www phac aspc gc ca std mts reports_06 street_youth_f pdf Anestis M D Selby E A amp Joiner T E 2007 The role of urgency in maladaptive behaviors Behaviour Research and Therapy 45 12 3018 3029 Anestis M D Selby E A Fink E L amp Joiner T E 2007 The multifaceted role of distress tolerance in dysregulated eating behaviors International Journal of Eating Disorders 40 8 718 726 Belloc V
16. street youth Keywords impulsivity UPPS P Impulsive Behavior Scale street youth substance use risky sex Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 187 Num ro non th matique La impulsividad relacionada con el consumo de drogas y alcohol y las practicas sexuales de los jovenes de la calle Resumen Los jovenes de la calle presentan comportamientos de riesgo rela cionados con el consumo de drogas y alcohol y conductas sexuales que tienen consecuencias importantes sobre su salud y su seguridad Ademas de los problemas de salud mental los rasgos impulsivos de la personalidad pueden constituir un factor de riesgo importante con respecto a numerosos de estos problemas de comportamiento El presente estudio tiene como objetivo en primer lugar estable cer un retrato de los jovenes de la calle y en segundo lugar verificar el valor que tienen los rasgos impulsivos de la personalidad como elementos de prediccion de los comportamientos a riesgo mas alla de los problemas de salud mental Se aplic a 31 j venes de la calle la Escala de Conducta Impulsiva UPPS P que mide cinco dimensiones de impulsividad as como otros instrumentos que miden los problemas de salud mental IBS el consumo de alcohol y drogas DEBA Alcohol Drogas y los comportamientos sexuales a riesgo RBS Los jovenes de la calle presentan diversos problemas importantes de salud mental muchos problemas relacionados con el consumo de alco
17. tant donn les particularit s psycho sociales des jeunes de la rue il appara t primordial de s int res ser leur profil d impulsivit et de v rifier dans quelle mesure celui ci permet de pr dire leurs comportements risque au del des troubles de sant mentale Une meilleure compr hension de ce profil et de ses influences est un pr requis essentiel dans le d veloppement de strat gies th rapeutiques pour aider les jeunes de la rue augmenter leur contr le de soi et pr venir les cons quences dommageables de leurs comportements risque De plus chacune des dimensions de l impulsivit peut conduire des interventions pr ventives sp cifiques augmentant ainsi leurs chances de succ s De mani re d velopper des hypoth ses sp cifiques sur la valeur de pr diction unique c d ind pendante de chaque trait impulsif de la personnalit sur les comportements risque des jeunes de la rue nous allons dans un premier temps pas ser en revue les tudes men es aupr s d adultes et d adoles cents de la population g n rale sur les comportements li s la consommation et la sexualit en fonction de chacun de ces traits de la personnalit Par la suite il sera possible de faire la m me chose pour les tudes men es aupr s des jeunes de la rue sur ces m mes comportements en tentant de faire ressortir des liens possibles avec les traits impulsifs de la personnalit Mais auparavant un bref
18. 194 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue cliniques Anestis Selby et Joiner 2007 Miller Flory Lynam et Leukefeld 2003 Whiteside Lynam Miller et Reynolds 2005 Les individus pr sentant un trait d Urgence n gative lev lorsqu ils ressentent des affects n gatifs se sentent forc s agir imm diatement de mani re inadapt e dans un effort de se d faire des motions n gatives comme par exemple boire pour oublier ses probl mes personnels Anestis Selby et Joiner 2007 L Urgence n gative pourrait aussi interagir avec une faible tol rance la souffrance dans la production de certains com portements impulsifs comme les comportements boulimiques Anestis Selby Fink et Joiner 2007 Elle serait aussi associ e la consommation pr coce de cannabis chez les hommes Lynam et Miller 2004 et pr dirait de mani re significative un trouble de d pendance une substance et les probl mes associ s Verdejo Garcia Bechara Recknor et P rez Garcia 2007 Les motions positives joueraient aussi un r le dans l impulsivit Cyders Flory Rainer et Smith 2008 dans une tude prospective men e aupr s de jeunes faisant leur entr e a l universit ont d montr que l Urgence positive pr disait de mani re significative et unique la quantit d alcool consomm e et la consommation probl matique c d s v rit Selon ces auteur
19. 206 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Du c t des jeunes hommes 8 sur les 15 consommeraient 15 consommations et plus par semaine typique et 10 d entre eux auraient eu au minimum 12 pisodes de forte consommation dans la derni re ann e La quantit de consommations de ces 20 jeunes 64 5 10 femmes et 10 hommes est g n ralement consid r e a risque de d velopper une d pendance En ce qui a trait la d pendance l alcool QBDA 13 par ticipants 41 9 7 femmes 6 hommes n auraient aucune ou une faible d pendance 11 participants 35 5 7 femmes 4 hommes en auraient une mod r e et 7 participants 22 6 2 femmes 5 hommes auraient une d pendance lev e Ces scores sont utilis s par les professionnels pour d cider du type d intervention qui conviendrait le mieux au client En fonc tion du type d intervention conseill selon la consommation 42 9 des 31 participants auraient besoin d une intervention de premi re ligne 35 5 d une discussion avec un sp cialiste et 22 6 d une intervention dans un centre sp cialis Il est important de noter que parmi les 31 participants 3 d entre eux 9 7 2 femmes 1 homme repr sentent des cas probables de diagnostic d abus d alcool et que 11 jeunes 35 5 6 femmes 5 hommes ont r pondu d sirer changer leurs habitudes de consommation d alcool Drogues Le tableau 1 pr s
20. 325 167 aux drogues Cons quences 416 359 047 378 562 340 des drogues S v rit des comportements 364 202 156 443 ASO 466 sexuels risque U n g Urgence n gative U pos Urgence positive RS Recherche de sensations mPRE manque de Pr m ditation mPER manque de Pers v rance IGS Indice global de s v rit p lt 0 01 p lt 0 05 Des analyses de r gression multiple ont t men es afin de conna tre la contribution unique des dimensions de l impulsi vit dans la pr diction de chacun des comportements risque apr s avoir contr l les effets du niveau de s v rit des symp t mes Pour pr dire la d pendance l alcool ont t entr es dans le mod le de pr diction les variables suivantes le niveau de s v rit le manque de Pers v rance l Urgence n gative et l Urgence positive Dans ce mod le permettant d expliquer de mani re significative 47 R7 4 0 33 F 4 15 3 33 p lt 0 05 de la variance de la d pendance l alcool seule la contribution unique de Urgence positive tend vers le seuil de signification B 0 50 p lt 0 08 214 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Pour pr dire les cons quences li es la consommation d alcool ont t entr es dans le mod le de pr diction les variables suivantes l Urgence n gative l Urgence positive et le manque de P
21. 4 0 23 F 5 25 2 84 p lt 0 05 de la variance des cons quences seul la contribution unique du manque de Pers v rance tend vers le seuil de signification B 0 46 p lt 0 08 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 215 Num ro non th matique Enfin pour pr dire les comportements sexuels a risque ont t entr es dans le mod le de pr diction les variables suivantes le niveau de s v rit le manque de Pers v rance le manque de Pr m ditation et l Urgence n gative Dans ce mod le per mettant d expliquer de mani re significative 35 R 50 26 F 4 26 3 56 p lt 0 05 de la variance des comportements sexuels seul la contribution unique du niveau de s v rit tend vers le seuil de signification 8 0 32 p lt 0 08 Discussion Le premier objectif de l tude tait de dresser un bref portait des probl mes de sant mentale des comportements risque li s la consommation et la sexualit ainsi que des traits impulsifs de la personnalit des jeunes de la rue Au niveau de la sant mentale nos r sultats sugg rent que les jeunes de la rue de notre chantillon pr sentent davantage de sympt mes qu une population adulte clinique Ils seraient particuli rement plus hostiles surtout les hommes souffriraient plus de soma tisation et d anxi t phobique surtout les femmes et auraient plus d id ations parano des surtout les femmes que les normes tablies au test
22. Article L impulsivit li e la consommation et aux pratiques sexuelles chez des jeunes de la rue Myriam El Khouri et Jean Gagnon Drogues sant et soci t vol 10 n 2 2011 p 185 229 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 1013482ar DOI 10 7202 1013482ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 11 20 L impulsivit li e la consommation et aux pratiques sexuelles chez des jeunes de la rue Myriam El Khouri B Sc D partement de Psychologie Universit de Montr al Jean Gagnon Ph D D partement de Psychologie Universit de Montr al Centre de recherche interdisciplinaire en r
23. G 2001 Sensation seeking as a predictor of positive and negative risk behaviour among adolescents Personality and Individual Differences 30 4 627 640 Haley N amp Roy E 1999 Canadian street youth Who are they What are their needs Paediatric Child Health 4 6 381 383 226 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Hutchinson G T Patock Peckham J A Cheong J amp Nagoshi C T 1998 Irrational beliefs and behavioral misregulation in the role of alcohol abuse among college students Journal of Rational Emotive and Cognitive Behavior Therapy 16 61 74 Karabanow J Bhanji Z Bonnin C Boyce E Christi A Clement P amp Steinitz S 2004 Exploring salient issues of youth homelessness in Halifax Nova Scotia Halifax Nova Scotia Dalhousie University Labelle F et Levac C 2006 La rue un chemin trac d avance Une recherche anthropologique sur le parcours de 21 jeunes de la rue Montr al Qc Refuge des jeunes de Montr al Luengo M A Carrillo de la Pefia M T Otero J M amp Romero E 1994 A short term longitudinal study of impulsivity and antisocial behavior Journal of Personality and Social Psychology 66 3 542 548 Lynam D R amp Miller J D 2004 Personality pathways to impulsive behavior and their relations to deviance results from three samples Journal of Quantitative Criminology 20 4
24. T Fischer S Cyders M A Annus A M Spillane N S amp McCarthy D M 2007 On the validity and utility of discriminating among impulsivity like traits Assessment 14 155 170 Tragesser S L amp Robinson J 2009 The role of affective instability and UPPS impulsivity in borderline personality disorder features Journal of Personality Disorders 23 4 370 383 Tremblay J et Blanchette Martin N 2009 Manuel d utilisation du DEBA Alcool Drogues Jeu version adapt e pour la formation de la premi re ligne en d pendance version 1 08 Qu bec Service de recherche CRUV CRAT CA en collaboration avec le Centre Dollard Cormier Institut universitaire sur les d pendances Van der Linden M d Acremont M Zermatten A Jermann F Laroi F amp Willems S 2006 A French adaptation of the UPPS Impulsive Behavior Scale Confirmatory factor analysis in a sample of undergraduate students European Journal of Psychological Assessment 22 1 38 42 Verdejo Garcia A Bechara A Recknor E C amp P rez Garcia M 2007 Negative emotion driven impulsivity predicts substance dependence problems Drug and Alcohol Dependence 91 213 219 Verdejo Garcia A Lawrence A J amp Clark L 2008 Impulsivity as a vulnerability marker for substance use disorders Review of findings from high risk research problem gamblers and genetic association studies Neuroscience amp Biobehavioral Reviews 32 4 777 810
25. a consommation alcool et drogue confondus touchent davantage les situations o le risque de blessure est augment et que la consommation de drogues semble engendrer plus de cons quences n gatives que la consommation d alcool Comportements sexuels risque Le tableau 3 pr sente le pourcentage de participants en fonction du type et de la fr quence des comportements sexuels risque r parti selon le sexe Parmi les comportements sexuels fr quemment pratiqu s rapport s comme tant souvent les trois qui sont rapport s par le plus grand nombre de participants sont la non utilisation du condom 14 participants 45 2 la consommation d alcool et de drogues 10 participants 32 3 et la non utilisation de m thode contraceptive autre que le condom 9 participants 29 Au niveau du nombre de partenaires sexuels dans la derni re ann e 18 participants 58 1 10 hommes 8 femmes ont eu 1 5 partenaires 7 par ticipants 22 6 3 hommes 4 femmes ont eu 6 10 parte naires 3 participants 9 7 1 hommes 2 femmes ont eu 11 15 partenaires et enfin 3 participants 9 7 1 hommes 2 femmes ont eu 16 partenaires et plus Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 209 OI TLOZ 91999 Z QU QT JOA 9191908 Ja aus san8o1g Tableau 2 Pourcentage de participants n 31 en fonction du type et de la frequence des cons quences selon la substance Cons quences sur les dom
26. aines suivants Travail cole t ches m nag res Alcool Drogues Amiti s relations proches Alcool Drogues Nuisance mariage relation amoureuse famille Alcool Drogues Jours manqu s travail cole Alcool Drogues Situations o le risque de blessures est augment Alcool Drogues Jamais 51 6 51 6 64 5 45 2 58 1 41 9 61 3 58 1 38 7 35 5 1 fois 3 2 3 2 2 ou 3 fois 32 32 9 7 194 16 1 16 1 22 6 19 4 16 1 9 7 4 10 fois 22 6 9 7 22 6 12 9 12 9 19 4 9 7 3 2 16 1 16 1 12 51 fois 16 1 12 9 32 6 5 12 9 12 9 52 fois et 6 5 19 4 3 2 6 5 12 9 22 6 oanbreu9y uou OJSumN TLOZ 2AQuiadap Z oU OT JOA 2121908 Ja ajuns sanso1qg TT Conduite d un v hicule moteur Alcool Drogues Arrestation pour conduite avec facult s affaiblies Alcool Drogues Autres probl mes judiciaires Alcool Drogues Capacit prendre soin des enfants diminu e n 4 Alcool Drogues 87 1 724 100 96 8 774 742 100 13 o 9 7 9 7 9 7 12 9 6 5 9 7 3 2 6 5 LU 1 a ho oni ej op sounof sa z y oytAts ndury TIT LLOZ 91999 Z QU QT JOA 2721208 Ja aus san8o1g Tableau 3 Pourcentage de participants en fonction du type et de la fr quence des comportements sexuels risque selon le sexe n 16 femmes n 15 hommes Comportements sexuels risque Sans condom Hommes
27. anxi t phobique tandis que celle des trois indices globaux varie entre 0 87 IDSP et 0 90 IGS Gosselin et Bergeron 1993 Sept items additionnels ne faisant pas partie d une dimen sion particuli re mais ayant une importance clinique significa tive s ajoutent aux autres items du test Dans la pr sente tude la coh rence interne des diff rentes chelles se situe entre ad quate a 0 77 psychotisme et excellente a 0 90 sensibilit interpersonnelle Les neuf dimensions de l IBS permettront de dresser un bref portrait de la sant mentale des jeunes de la rue alors que Indice global de s v rit IGS sera inclus dans les analyses de r gression afin de contr ler la variance expliqu e par la sant mentale sur les comportements risque D roulement de l tude Le recrutement des participants s est fait par le biais d une annonce plac e dans la salle d attente de la clinique ou par invitations venant des infirmiers de la psychologue ou de la premi re auteure de l tude D autres jeunes se sont aussi pr sent s la clinique pour participer l tude apr s avoir entendu parler de celle ci dans des centres d h bergement Apr s avoir compris et sign le formulaire de consentement approuv par le Comit d thique du CSSS Jeanne Mance le participant remplissait le questionnaire sociod mographique Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 203 Num ro
28. e autres pour maintenir ou augmenter leurs motions positives dans ces conditions de vie difficiles Ces comportements de consommation risquent moyen long terme d entra ner un cycle d abus de substances Par ailleurs la Recherche de sensations n tait pas associ e de mani re significative aucun des comportements risque Ces r sultats divergent de ceux de l tude de Cyders Flory Rainer et Smith 2008 men e aupr s d tudiants universitaires sur les comportements de consommation et de ceux de l tude de Donohew et coll 2000 men e aupr s d tudiants du secondaire sur les comportements sexuels risque L absence de relation entre la Recherche de sensations et les comportements risque dans notre tude pourrait s expliquer par la lutte quotidienne que doivent mener les jeunes pour r pondre leurs besoins de base dans la rue La d tresse psychologique tant plus grande il est possible de croire que la Recherche de sensations est une dimension secondaire parmi les dispositions poussant le jeune agir de mani re impulsive Enfin les r sultats sur la Recherche de sensations de notre tude ne sont pas coh rents avec la qu te du buzz rapport e chez les jeunes de la rue lors d entrevues r alis es par Roy et ses coll gues 2006 dans leur tude sur le passage l injection Nous supposons que le type de drogues consomm ex l ectasy qui stimule les sens versus le canna bis qu
29. e les deux tudes En effet les jeunes de la rue pr sentent des probl matiques sur le plan de la sant mentale qui peuvent interagir avec les comportements sexuels risque Par exemple plusieurs d entre eux pr senteraient un trouble de la personnalit limite Monast 2010 qui se caract rise par des comportements sexuels impulsifs Toutefois la mesure de sant mentale utilis e dans la pr sente tude ne permet pas de confir mer cette hypoth se Il est possible aussi que ces divergences de r sultats s expliquent par les caract ristiques psychosociales particuli res qu on retrouve chez les jeunes de la rue ex prostitution historique d abus pouvant interagir avec leurs habitudes sexuelles Les r sultats indiquent galement l existence de relations significatives entre le manque de Pr m ditation le manque de Pers v rance et la consommation En effet seul le manque de Pers v rance contribue de mani re unique et significative la pr diction des cons quences n gatives associ es la consommation 220 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue de drogues alors que seul le manque de Pr m ditation est associ significativement la quantit d alcool consomm e Ces r sul tats sont coh rents avec ceux de Lynam et Miller 2004 qui ont d montr que le manque de Pr m ditation tait associ aux abus de substances chez l adulte da
30. ements sexuels a risque Des tudes longitudinales sont n cessaires pour r pondre la question D autre part il est connu que les troubles de sant men tale peuvent repr senter un facteur de risque important dans la survenue de comportements li s la consommation et la sexualit Elkington Bauermeister et Zimmerman 2010 Toutefois chez les jeunes de la rue il semble que ces facteurs Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 221 Num ro non th matique de risque soient dans l ensemble moins importants que les traits impulsifs de la personnalit En effet bien que l indice global de d tresse psychopathologique soit corr l a la s v rit des comportements sexuels risque la d pendance a l alcool et aux cons quences li es la consommation de drogues ces relations hormis pour les comportements sexuels devenaient non significatives lorsque les facettes de l impulsivit taient entr es dans le mod le de pr diction Ces r sultats indiquent l importance de prendre en compte les dimensions de l impul sivit dans les interventions de pr vention des comportements risque chez les jeunes de la rue Retomb es Autant que nous sachions cette tude est la premi re sur les traits impulsifs de personnalit chez des jeunes de la rue Elle apporte une contribution significative aux connaissances actuelles sur les facteurs de risque sous jacents aux comporte ments ri
31. ence serait aussi associ e aux comportements a risque li s a la sexualit Zapolski Cyders et Smith 2009 dans une tude men e aupr s de 407 tudiants de premi re ann e universitaire ont d montr la valeur de pr diction unique de l Urgence positive sur l augmentation des comportements sexuels risque Dans leur revue de litt rature sur les troubles d abus de substances Verdejo Garcia Lawrence et Clark 2008 rapportent quelques tudes ayant d montr le r le mod rateur de l impulsivit sur la relation entre l usage de certaines drogues et les comportements sexuels risque mais aucune tude n a mesur la dimension Urgence de l impulsivit La Recherche de sensations a t identifi e comme un trait de personnalit permettant de diff rencier les personnes qui prennent des risques de celles qui n en prennent pas Fischer et Smith 2004 Cyders Flory Rainer et Smith 2008 ont tudi de mani re prospective la Recherche de sensations sur la consommation d alcool comme comportement a risque chez des jeunes universitaires et ont d montr que cette dimension de l impulsivit pr disait de mani re significative et unique la fr quence de consommation sans pour autant que cette der ni re entra ne des probl mes Ce m me trait serait associ aux comportements sexuels risque Donohew et coll 2000 et serait plus lev chez les gar ons que chez les filles dans la population adolescente
32. ente le pourcentage de participants en fonction du type et de la fr quence de consommation des dro gues Fait int ressant 21 participants 67 8 auraient une fr quence cumul e confondue c d une polyconsommation de 1 fois et plus par semaine Sur 31 jeunes 10 d entre eux 32 4 consommeraient des m dicaments s datifs Parmi ces participants dans le cas de prescription 1 jeune dit d passer la 7 Equivalant cinq verres ou plus en une seule occasion Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 207 Num ro non th matique posologie indiqu e 1 jeune dit avoir des prescriptions de plus d un m decin et 7 jeunes disent consommer des s datifs non prescrits Quant au mode de consommation sur les 31 parti cipants 9 jeunes 29 6 hommes 3 femmes ont rapport s injecter la drogue dont 6 participants de la cocaine 2 parti cipants de la cocaine et de l h ro ne ou du PCP et 1 participant les trois types de drogues Tableau 1 Pourcentage de participants n 31 en fonction du type et de la fr quence de consommation des drogues Type de drogue Jamais lt 1 1 3 12 3 fois et fois fois fois sem mois mois sem M dicaments s datifs 67 7 6 5 9 7 6 5 9 7 Cannabis 22 6 6 5 6 5 12 9 51 6 PCP 48 4 19 4 29 0 3 2 Hallucinog nes 29 38 7 12 9 16 1 32 Cocaine 35 5 19 4 9 7 9 7 25 8 Autres stimulants 45 2 9 7 16 1 12 9 16 1 Opiac s 51 6 9 7 6 5 9 7 22 6 In
33. er des comportements inadapt s n ces sitant des interventions pr ventives Colombo 2008 Parmi les 1 Organisme au service des jeunes sans abri 190 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue comportements risque chez cette population ceux li s la consommation et la sexualit sont particuli rement pr occu pants tant donn leur impact potentiel n gatif sur la sant et la s curit de la personne Selon une tude men e par Roy Haley Boudreau Leclerc et Boivin 2009 aupr s de deux cohortes de jeunes de la rue 1013 et 858 jeunes respectivement entre 1995 et 2003 et entre 2001 et 2006 le taux de mortalit des jeunes de la premi re cohorte tait 11 4 fois sup rieur a celui des jeunes du m me ge n tant pas dans la rue alors que celui des jeunes de la seconde cohorte tait de 3 fois sup rieur Malgr la r duction importante du taux de mortalit attribu e en majeure partie la mise en place de services d di s a ces jeunes les deux causes principales de mortalit sont demeur es les m mes entre les cohortes soit l abus de substances et le suicide mais leur ordre a t invers dans la deuxi me cohorte Pour ce qui est des comportements sexuels a risque les probabilit s de contracter ou transmettre l h patite C le VIH ou autres ITSS sont nombreuses Roy Haley Boudreau Leclerc et Boivin 2009 En outre les comportements
34. ers v rance Dans ce mod le permettant d expli quer de mani re significative 38 R 4 0 27 F 3 16 3 32 p lt 0 05 de la variance des cons quences seule Urgence posi tive est un pr dicteur unique et significatif B 0 58 p lt 0 05 Pour pr dire la fr quence de consommation de drogues ont t entr es dans le mod le de pr diction le manque de Pers v rance et le manque de Pr m ditation Dans ce mod le tendant expliquer de mani re significative 17 R2 4 0 11 F 2 28 2 84 p lt 0 08 de la variance de la fr quence de consom mation de drogues aucune des deux dimensions ne constitue un pr dicteur significatif de mani re individuelle Pour pr dire la d pendance aux drogues ont t entr es dans le mod le de pr diction les variables suivantes Urgence n gative l Urgence positive et le manque de Pers v rance Dans ce mod le tendant expliquer de mani re significative 22 R2 50 14 F 3 27 2 62 p lt 0 08 de la variance de la d pen dance aux drogues aucune des trois dimensions ne constitue un pr dicteur significatif de mani re individuelle Pour pr dire les cons quences li es la consommation de drogues ont t entr es dans le mod le de pr diction les variables suivantes le niveau de s v rit le manque de Pers v rance le manque de Pr m ditation 1 Urgence n gative et l Urgence positive Dans ce mod le permettant d expliquer de mani re significative 36 R
35. es sugg rent que les jeunes sont risque de contracter transmettre des ITSS ou d engendrer une grossesse chez leurs partenaires De nou velles tudes avec un chantillon plus grand sont n cessaires pour v rifier l existence de diff rences significatives entre les hommes et les femmes en lien avec les comportements associ s la consommation et la sexualit Au niveau des traits impulsifs de la personnalit tant donn l absence de normes disponibles sur 1 UPPS Impulsive Behavior Scale nos r sultats ne nous permettent pas d ta blir de conclusion certaine Toutefois les donn es obtenues semblent aller dans le sens de ceux de la litt rature scientifique la Recherche de sensations est importante chez les hommes alors que les femmes auraient tendance agir impulsivement en contexte d affects n gatifs D Acremont et Van der Linden 2005 De plus si l on compare les scores moyens de notre chantillon avec celui des tudes pr c dentes nos r sultats sugg rent que les jeunes de la rue seraient plus impulsifs que des jeunes tudiants de leur ge surtout par rapport aux deux facettes de l Urgence Cyders et coll 2007 Il est int ressant de noter que le profil d impulsivit des jeunes de la rue de notre chantillon semble plus similaire celui d une population adulte ge moyen 36 08 E T 10 74 d pendante de substances psychoactives alcool et drogues Verdejo Garcia Bechara Recknor et
36. halants 74 2 19 4 6 5 0 0 Polyconsommation 6 5 9 7 16 1 22 6 45 2 En ce qui a trait la d pendance aux drogues SD 10 par ticipants 32 3 7 femmes 3 hommes n auraient aucune ou une faible d pendance 6 participants 19 4 2 femmes 4 hommes en auraient une mod r e et 15 participants 48 4 7 femmes 8 hommes auraient une d pendance lev e aux drogues En fonction du type d intervention conseill selon la consommation 32 3 des participants auraient besoin d une intervention de premi re ligne 19 4 d une discussion avec un sp cialiste et 48 4 d une intervention dans un centre sp cialis 208 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Il est important de noter que parmi les 31 participants 8 d entre eux 25 8 6 femmes 2 hommes repr sente raient des cas probables de diagnostic d abus de drogues et que 13 jeunes 41 9 7 femmes 6 hommes ont r pondu d sirer changer leurs habitudes de consommation de drogues Par ailleurs 11 participants 35 5 3 femmes 8 hommes auraient un diagnostic d abus pour les deux substances com bin es alcool et drogues Le tableau 2 pr sente le pourcentage de participants en fonction du type et de la fr quence des cons quences d coulant de la consommation d alcool et de drogues Il est int ressant de noter que de fa on g n rale selon le pourcentage de jeunes les cons quences de l
37. hol y de drogas y numerosos comportamientos sexuales riesgosos En lo que se refiere al valor de prediccion de los rasgos impulsivos de la personalidad los an lisis de regresi n demuestran que la Urgencia positiva contribuye de manera singular a predecir la dependencia y las consecuencias negativas relacionadas con el consumo de alcohol mientras que la B squeda de sensaciones no est asociada de manera significativa a ninguno de los comportamientos de riesgo Adem s solamente la falta de Perseverancia contribuye de manera exclusiva a la predicci n de consecuencias negativas relacionadas con el consumo 188 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue de drogas mientras que s lo la falta de Premeditaci n est vinculada de manera significativa con la cantidad de alcohol consumido Estos resultados indican la importancia de evaluar los rasgos impulsivos de la personalidad y de intervenir sobre los mismos para aumentar la eficacia de las intervenciones de prevenci n de los comportamientos a riesgo entre los j venes de la calle Palabras clave impulsividad Escala de Conducta Impulsiva UPPS P j venes de la calle consumo de drogas y alcohol pr cticas sexuales Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 189 Num ro non th matique Remerciements Nous aimerions remercier les jeunes qui avec leur ouver ture et leur spontan it ont particip ce
38. i les deux dimensions taient pressenties comme des pr dicteurs des comportements sexuels risque Les r sultats ont permis de confirmer par tiellement ces hypoth ses En effet seule l Urgence positive contribuait de mani re unique la pr diction de la d pendance et des cons quences n gatives associ es la consommation d alcool Ce r sultat converge avec ceux des tudes pr c dentes ayant d montr un r le important de l Urgence dans le d ve loppement et le maintien de probl mes li s la consomma tion aupr s de diff rents chantillons Nous pensons ici par exemple aux r sultats de Verdejo Garcia Bechara Recknor et P rez Garcia 2007 aupr s des patients toxicomanes par rapport l urgence n gative et ceux de Cyders Flory Rainer et Smith 2008 aupr s d une population tudiante par rapport 218 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue l Urgence positive Dans l ensemble ces donn es sugg rent que la relation entre l Urgence et la consommation probl matique existe travers diff rentes populations quelles que soient leurs conditions de vie ou de sant mentale Les conditions de vie pr caires des jeunes de la rue dont l tat de sant mentale est souvent fragile leur font vivre toutes sortes d motions sou vent intenses Toutefois comme le sugg rent nos r sultats les jeunes consommeraient de l alcool entr
39. i rend plus l thargique le mode de consommation ex qu te du buzz dans l injection et ou le moment de d but de consommation sont autant de facteurs de mod ration prendre en compte dans le lien entre la consommation de drogues et Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 219 Num ro non th matique la Recherche de sensations Ainsi un jeune qui commence a consommer p riode d initiation tend le faire de fa on explo ratoire et curieuse Recherche de sensations lev e Pour un jeune d j d pendant d une substance d autres dimensions de l impulsivit telle que l Urgence joueraient un r le plus impor tant Verdejo Garcia Bechara Recknor et P rez Garcia 2007 D autres tudes avec un plus grand chantillon sont n cessaires pour explorer la dimension de la Recherche de sensations en fonction des diff rents facteurs li s la consommation En ce qui concerne les comportements sexuels risque seul le niveau de s v rit des sympt mes psychopathologiques permettait de les pr dire de fa on unique Ces r sultats divergent de ceux de Zapolski Cyders et Smith 2009 aupr s d tudiants de premi re ann e universitaire qui ont d montr une valeur pr dictive unique de l Urgence positive sur l augmentation des comportements sexuels risque Ces r sultats contradictoires pourraient s expliquer par des diff rences au niveau de l chan tillonnage entr
40. l tude ramenant ainsi l chantillon 31 participants pour les analyses de donn es L ge moyen des participants est de 22 ans cart Type 2 14 de 18 26 ans Tous ces jeunes ont pass en moyenne 2 97 ans de leur vie dans la rue E T 2 66 entre 1 mois et 12 ans Au moment de la collecte de donn es deux jeunes vivaient dans la rue 6 45 quatre alternaient entre la rue les ressources 2 Ceci inclut la rue ex parcs squats les ressources d h bergement le couch surfing h bergement temporaire de personne a personne et la vie en appartement en d autres mots tout lieu investi temporairement Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 199 Num ro non th matique d h bergement et le couch surfing 12 9 dix neuf 61 29 taient en colocation dans un appartement ou une maison de chambre quatre vivaient dans une ressource d h bergement temporaire et deux taient chez leur m re dans des familles monoparentales Instruments de mesure Les questionnaires suivants ont t administr s en fran ais n 21 ou en anglais n 10 selon la pr f rence du participant Questionnaire sociod mographique Ce questionnaire permet de recueillir des informations g n rales sur le sujet son ge son sexe son origine sa situation de vie actuelle le temps qu il a pass dans la rue les services qu il a utilis s la clinique et les ressources auxquelles il a eu recours ai
41. le d arr t du 3 Il existe aussi une version de cet outil pour le jeu pathologique D BA Jeu Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 201 Num ro non th matique questionnaire a t appliqu e faisant en sorte que seuls 20 par ticipants ont obtenu un score en lien avec ces variables Risky Behaviors Scale RBS Ce questionnaire d velopp par Fischer et Smith 2004 est un amalgame de multiples questionnaires sur les compor tements risque Il comporte 83 items et mesure la fr quence de divers comportements a risque dans la derni re ann e sur une chelle allant de 1 jamais a 5 souvent Pour les besoins de la pr sente tude seules les sept questions sur les pratiques sexuelles a risque ont t retenues le sujet a t il eu des relations sexuelles sans condom des relations sexuelles anales des relations sexuelles sans pilule contraceptive des relations sexuelles avec plus d un partenaire au m me moment des rela tions sexuelles dans un endroit public des relations sexuelles avec une personne d j engag e et finalement combien a t il eu de partenaires sexuels Zapolski Cyders et Smith 2009 Ces items ont fait l objet d une traduction en fran ais selon la m me m thode d crite plus haut voir UPPS P cote moyenne de 4 83 5 Dans la pr sente tude la coh rence interne est ad quate a 0 72 Inventaire bref de sympt mes IBS mesure de contr le L I
42. lleurs qu la clinique h bergement ou ressources sp cialis es par exemple UPPS P Impulsive Behavior Scale UPPS P L UPPS Impulsive Behavior Scale Whiteside et Lynam 2001 traduite et valid e en fran ais par Van der Linden et coll 2006 est un questionnaire comprenant 45 items mesu rant quatre dimensions de l impulsivit l Urgence n gative a 0 83 le manque de Pr m ditation a 0 83 le manque de Pers v rance a 0 81 et la Recherche de sensations a 0 77 La version UPPS P de 59 items Cyders et coll 2007 est compos e de la version originale le UPPS Impulsive Behavior Scale laquelle on a ajout 14 items mesurant Urgence posi tive a 0 94 Le sujet r pond a chaque item en d crivant sa fa on de se comporter ou de penser en utilisant une chelle de Likert de 4 points allant de 1 tout fait d accord 4 tout fait en d saccord Pour les besoins de la pr sente tude les 200 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue 14 items en anglais valuant l Urgence positive ont t traduits par une personne bilingue dipl m e en psychologie puis cette traduction a t valu e par trois juges bilingues externes sur le plan s mantique moyenne 4 67 sur une une chelle allant de 1 tout fait en d saccord avec la traduction 5 tout fait d accord avec la traduction La coh rence interne e
43. mation alcool et drogues la quan tit de consommation d alcool la d pendance et les cons quences li es la consommation d alcool et de drogues et la s v rit des comportements sexuels risque score global du RBS Quant aux liens entre la consommation de substances psychoactives et les relations sexuelles risque corr lations non rapport es dans le tableau les comportements sexuels risque sont fortement corr l s la d pendance l alcool ainsi qu la fr quence et aux cons quences li es la consommation de drogues 7 20 0 61 r 31 0 58 et 0 46 p lt 0 01 Les com portements sexuels risque sont aussi mod r ment corr l s la quantit d alcool consomm e et aux cons quences li es cette consommation 7 30 0 44 et 7 20 0 50 p lt 0 05 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 213 Num ro non th matique Tableau 4 Corr lation entre les traits impulsif de la personnalit l indice global de s v rit des sympt mes psychopathologiques IGS et les mesures de comportements risque U n g U pos RS mPRE mPER IGS Fr quence d alcool 332 053 081 120 034 027 Quantit d alcool 101 046 249 534 5244 014 D pendance 543 648 143 262 466 409 Palcool Cons quences 374 591 123 259 396 245 de l alcool Fr quence 223 112 040 5326 407 123 des drogues D pendance 430 400 032 133
44. ne de ce groupe normatif Il est important de noter que les jeunes de la rue surtout les femmes comparativement aux hommes rapportent un plus grand nombre de sympt mes que les adultes du groupe normatif et que onze participants ont r pondu avoir des id es suicidaires six femmes contre cinq hommes un homme n ayant pas r pondu la question Impulsivit Les scores des jeunes l UPPS P aux diff rentes chelles se distribuent en ordre d croissant de la mani re suivante Urgence positive M 37 84 E T 10 18 Urgence n gative M 36 53 T 7 12 Recherche de sensations M 35 33 T 5 3 8 manque de Pr m ditation M 25 T 6 41 et manque de Pers v rance M 22 67 T 6 10 Alcool Pour ce qui est de la fr quence de consommation au DEBA A sur 31 participants 3 9 7 boivent moins d une fois par mois alors que tous les autres ont une consommation potentiellement a risque n cessitant une valuation plus appro fondie 4 12 9 boivent une a trois fois par mois 10 32 3 une a deux fois par semaine et 14 45 2 boivent trois fois et plus par semaine Pour la quantit d alcool consomm e sur les 16 jeunes femmes 10 d entre elles consommeraient 10 consom mations et plus par semaine typique et 8 auraient eu au minimum 12 pisodes de forte consommation dans la derni re ann e 5 Consommation g n ralement sans risque 6 Equivalant quatre verres ou plus en une seule occasion
45. ns la population g n rale une mauvaise prise de d cision ainsi qu des probl mes externalisants dont les comportements sexuels risque Ces relations complexes pourraient s expliquer par des influences multidirectionnelles par exemple plus un jeune consomme moins il a envie de pers v rer plus il est intoxiqu plus il lui est difficile voire impossible de d lib rer sur les cons quences de ses actions et enfin moins il est pers v rant ou capable de pr m ditation plus il consomme Dans ce contexte l attrait du plaisir instantan procur par la consommation prend le dessus sur l vitement des cons quences n gatives associ es Une relation importante de notre tude concerne la relation entre les variables de consommation d alcool et de drogues et les comportements sexuels risque Ces r sultats sugg rent que plus une personne consomme plus elle pr sente des comportements sexuels risqu s Ces r sultats convergent avec ceux de Smith Saewyc Albert MacKay et Northcott 2007 qui rapportent une relation entre intoxication et les comportements risque li s la sexualit La consommation de substances d sinhiberait les jeunes et interf rerait avec leur jugement et leur prise de d ci sion Verdejo Garcia Lawrence et Clark 2008 Toutefois le devis de nature corr lationnelle de la pr sente tude ne permet pas d tablir des liens de causalit entre la consommation et les comport
46. ntant des traits lev s aux dimensions manque de Pr m ditation et manque de Pers v rance un soutien et de l accompagnement pourraient tre utiles afin qu ils vitent de tomber dans un cercle vicieux liant la consommation le manque de d lib ration sur les cons quences des actions et le manque de pers v rance dans une activit De fa on plus large ce soutien pourrait viser contrer la d saffilia tion et favoriser la r inscription sociale des jeunes de la rue Limites et recherches futures Cette tude comporte des limites importantes Tout d abord la petite taille de l chantillon a pu diminuer la puissance sta tistique n cessaire pour mener certaines analyses par exemple au niveau de la comparaison entre les hommes et les femmes Il est possible qu avec un plus grand chantillon les tendances statistiques observ es puissent devenir significatives Tous les participants ont t recrut s la m me clinique ce qui peut affecter la validit des r sultats une fois appliqu s aux jeunes de la rue qui ne consultent pas en clinique De plus en ce qui a trait aux facteurs pouvant mod rer la consommation de drogues l h t rog n it du groupe n a pu tre prise en compte dans les analyses tant donn la taille de l chantillon Par ailleurs les mesures autorapport es ont pu tre sujettes des biais de rappel alors que les mesures quantitatives pour valuer les habitudes des jeunes de la
47. nventaire bref de sympt mes Gosselin et Bergeron 1993 version fran aise du Brief Symptom Inventory BSI Derogatis 1993 est un questionnaire comprenant 53 items r partis en 9 dimensions la somatisation l obsession compulsion la sensibilit interpersonnelle la d pression l anxi t l hostilit l anxi t phobique l id ation parano de 4 Arr ter le questionnaire si le sujet na pas connu 12 pisodes ou plus de forte consommation d alcool dans la derni re ann e OU s il s agit d une femme qu elle mait pas pris au moins 10 consommations par semaine typique et s il s agit d un homme qu il en n ait pas pris au moins 15 par semaine typique 202 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue et le psychotisme De plus il est possible d obtenir trois autres indices de d tresse I Indice global de s v rit IGS Indice de d tresse des sympt mes positifs IDSP et le Total des symp tomes positifs TSP Ces trois indices donnent respectivement une id e du niveau de symptomatologie pass ou pr sent de l intensit des sympt mes et du nombre de sympt mes Le sujet r pond chaque item correspondant la pr sence d un sympt me sur une chelle de Likert de cinq points allant de 0 pas du tout 4 excessivement La stabilit test retest de ces neuf dimensions varie entre 0 68 somatisation et 0 91
48. ommunity sample Journal of Youth and Adolescence 34 5 427 435 D Acremont M amp Van der Linden M 2007 How is impulsivity related to depression in adolescence Evidence from a French validation of the cognitive emotion regulation questionnaire Journal of Adolescence 30 2 271 282 Derogatis L R 1993 BSI Brief Symptom Inventory Administration Scoring and Procedures Manual 4 ed Minneapolis MN National Computer Systems Donohew L Zimmerman R Cupp P S Novak S Colon S amp Abell R 2000 Sensation seeking impulsive decision making and risky sex implications for risk taking and design of interventions Personality and Individual Differences 28 6 1079 1091 Doutrelepont F 2006 Le travail d un psychologue exer ant aupr s des jeunes de la rue Revue qu b coise de psychologie 27 2 147 165 Elkington K S Bauermeister J A amp Zimmerman M A 2010 Psychological distress substance use and hiv sti risk behaviors among youth Journal of Youth and Adolescence 39 5 514 527 Fischer S amp Smith G T 2004 Deliberation affects risk taking beyond sensation seeking Personality and Individual Differences 36 527 537 Gosselin M et Bergeron J 1993 Evaluation des qualit s psychom triques du questionnaire de sant mentale SCL 90 cahier de recherche du RISQ rep r http www risqtoxico ca documents 1993_Evaluation_SCL pdf Hansen E amp Breivik
49. portrait des troubles de sant mentale des jeunes de la rue sera pr sent 192 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Les troubles de sant mentale chez les jeunes de la rue Comme le taux de mortalit la pr valence des probl mes de sant mentale chez les jeunes de la rue est plus lev e que celle des autres jeunes du m me age Dans une tude de Whitebeck Johnson Hoyt et Cauce 2004 men e aupr s de 428 jeunes de la rue du Midwest am ricain g s de 16 19 ans les cing troubles mentaux les plus pr valents taient le trouble de conduite l pisode de d pression majeure le syndrome de stress post traumatique l abus d alcool et l abus de drogues Ces jeunes ont entre 2 et 17 fois plus de risque de souffrir d un trouble de sant mentale que les autres jeunes du m me ge et 6 fois plus de risque de pr senter une comorbidit mentale Whitebeck Johnson Hoyt et Cauce 2004 Une tude canadienne r alis e aupr s de 70 jeunes de la rue d Halifax indique que les pisodes de d pression et d anxi t le syndrome de stress post trauma tique l automutilation et les sentiments incontr lables de col re et de stress sont parmi les troubles de sant mentale les plus souvent rapport s par ces jeunes Karabanow et coll 2004 Plusieurs jeunes ont eu des tendances suicidaires pisodiques en plus de souffrir ou d avoir souffert d
50. rgence et la Recherche de sensations pr diraient de mani re 198 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue significative et unique les diff rentes mesures des comporte ments risque type pr sence fr quence s v rit li es a la consommation et aux pratiques sexuelles M thodologie chantillon 32 jeunes fr quentant la Clinique des jeunes de la rue du CSSS Jeanne Mance ont particip l tude tant donn les nombreuses contraintes inh rentes au recrutement de partici pants dans cette population ex m fiance des jeunes envers de nouvelles personnes manque de motivation et de concentration pour r pondre a de multiples questionnaires il a t convenu qu il tait r aliste de penser pouvoir r unir 30 sujets et que cet chantillon serait suffisant pour d tecter des effets de taille moyenne avec un seuil de 0 05 pour des analyses des r gressions quatre facteurs Cohen 1992 En appui avec la d finition des jeunes de la rue les crit res d inclusion taient 1 tre g de 18 26 ans 2 avoir fr quent pendant un mois cons cutif un centre d h bergement ou avoir recouru plus d une fois dans les derniers six mois des ressources permettant d obtenir de l h bergement et 3 pouvoir comprendre et lire le fran ais ou l anglais En raison d un patron de r ponse al atoire ou inco h rent un participant a t exclu de
51. s sous le coup d motions intenses l individu aurait ten dance se concentrer sur ses besoins court terme soit ressentir encore plus d motions positives au d triment de ses int r ts long terme soit viter des cons quences n gatives Ceci am nerait un individu une consommation moins contr l e qui entra nerait une plus importante quantit d alcool consomm e et une augmentation des probl mes associ s cette consommation Cependant les auteurs mentionnent que l Urgence n gative aurait s rement un r le plus important que l Urgence positive selon le contexte de vie ex guerre divorce De fait les jeunes adolescents impulsifs auraient davantage de difficult r guler les motions n gatives comme la col re Musher Eizenman et coll 2004 feraient appel des strat gies inadapt es pour Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 195 Num ro non th matique contr ler leurs motions n gatives D Acremont et Van der Linden 2007 seraient davantage d prim s et auraient davan tage d id ations suicidaires que les autres adolescents non impulsifs Belloc Leichsenring et Chabrol 2004 Hutchinson Patock Peckham Cheong et Nagoshi 1998 Toutefois cette tendance a agir impulsivement en contexte d affects n gatifs serait plus forte chez les filles que chez les gar ons dans la population adolescente D Acremont et Van der Linden 2005 Enfin l Urg
52. sque de cette population ainsi qu une contribution ori ginale l laboration d interventions adapt es cette client le D un point de vue clinique les jeunes ont la possibilit d avoir une valuation de leur consommation et de leur besoin d aide en lien avec la consommation d alcool et ou de drogues ils sont orient s vers des professionnels ou ressources sp cia lis es selon la demande et au besoin ainsi que de recevoir une valuation en sant mentale Consid rant les donn es de la pr sente tude sur les comportements de consommation et sur les probl matiques de sant mentale des jeunes de la rue il appara t important et pertinent de poursuivre les services offerts par l quipe de la clinique Toutefois cela pourrait s ajouter une valuation des traits impulsifs de la personnalit s inspi rant de l UPPS P Impulsive Behavior Scale Cette valuation permettrait de dresser un profil d impulsivit afin de saisir les raisons sous jacentes aux comportements risque du jeune 222 Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 Impulsivit chez les jeunes de la rue Un tel profil permettrait de mieux guider les interventions Par exemple pour les individus ayant un trait d Urgence lev les interventions pourraient viser accompagner le jeune afin qu il apprenne mieux g rer ses motions et qu il puisse trouver un sens sa consommation Pour les individus pr se
53. sque li s la consommation et aux pratiques sexuelles D autre part puisque l Urgence le manque de Pr m ditation le manque de Pers v rance et la Recherche de sensations ont tous t associ s des tats psychopathologiques comme les traits de la person nalit limite et de la personnalit antisociale qui eux m mes sont associ s des comportements risque Lynam et Miller 2004 Tragesser et Robinson 2009 Whiteside Lynam Miller et Reynolds 2005 il appara t important de contr ler I effet de la d tresse psychopathologique dans les analyses portant sur la relation entre les traits impulsifs de la personnalit et les comportements a risque chez les jeunes de la rue Objectifs et hypotheses Le premier objectif de l tude tait de dresser un portrait des probl mes de sant mentale des comportements a risque li s a la consommation et aux pratiques sexuelles et des traits impulsifs de la personnalit d un chantillon de jeunes de la rue fr quentant une clinique leur offrant des services de premi re ligne A travers ceci une attention particuli re a t accord e aux diff rences entre les hommes et les femmes Le second objectif tait de v rifier l instar des tudes men es aupr s des jeunes de la population tudiante s il existe des relations distinctes entre les traits impulsifs de la personnalit et les com portements risque De mani re g n rale il tait attendu que l U
54. st ad quate pour la Recherche de sensations a 0 70 et est bonne pour les autres dimensions a gt 0 80 D pistage valuation du besoin d aide Alcool Drogues DEBA A D Le DEBA A D est un outil couramment utilis dans les CSSS du Qu bec Tremblay et Blanchette Martin 2009 Il s agit d un amalgame de tests ayant d j t valid s Il permet d orienter les personnes vers un niveau de service de premi re ligne sp cialis appropri a la s v rit de leur probl matique de consommation consommation a risque et probl matique abus ou d pendance Il existe deux versions de cet outil une pour la consommation d alcool D BA A et une autre pour la consommation de drogues DEBA D Il classifie les utilisateurs de substances psychoactives SPA en cinq cat gories abstinents faible risque risque ceux pour qui on pourrait potentiellement poser un diagnostic de d pendance et ceux pour qui on pourrait potentiellement poser un diagnostic d abus De plus le D BA A D value trois grandes variables li es la consommation la fr quence laquelle il consomme de l alcool des m dicaments non prescrits et des drogues son degr de d pendance envers les SPA ainsi que les cons quences n gatives que cette consommation a occasionn e au cours de la derni re ann e Tremblay et Blanchette Martin 2009 Pour la d pendance QBDA et les cons quences de la consommation d alcool ECCA une r g
55. tere et Sweat 2008 presque tous les participants ont rapport qu ils consommaient pour faire face l isolement la douleur et aux troubles mentaux et pour survivre dans la rue Les jeunes taient conscients de l ironie de la situation les drogues tant souvent vues la fois comme probl me pr existant et comme moyen d chapper la douleur perp tuant ainsi un cycle d abus de substances et de solitude Dans la m me lign e dans une tude de Roy et coll 2006 men e aupr s de 37 jeunes de la rue g s de 15 23 ans les participants ont mentionn la d tresse psychologique et le sentiment de d sceuvrement comme jouant un r le dans le passage l injection de drogues Quant la Recherche de sensations elle serait aussi en cause dans ce passage l injec tion les participants mentionnant la qu te du buzz comme Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 197 Num ro non th matique facteur important Les deux th mes qui ressortaient du discours des jeunes par rapport cette qu te taient la recherche de la nouveaut et la recherche de l intensit En r sum bien qu int ressantes les donn es obtenues aupr s des jeunes de la rue n incluent aucune mesure de l impul sivit et par cons quent ne permettent pas d tablir de mani re certaine si les traits impulsifs de la personnalit peuvent agir comme facteurs de risque dans les comportements ri
56. tte tude et sans les quels ce projet n aurait pas t possible Un merci particulier a Danielle Monast psychologue clinicienne a la Clinique des jeunes de la rue du CSSS Jeanne Mance et aux membres de l quipe qui ont permis la concr tisation de ce projet Introduction Les comportements risque des jeunes de la rue Le ph nom ne de l itin rance est en constante volution et touche de plus en plus de jeunes et ce travers toutes les grandes villes du monde Ces jeunes g s de 12 30 ans appel s jeunes de la rue ou jeunes errants ont un mode de vie li l espace public ex habitat lieu d activit s conomiques et ou espace de socialisation pr sentent des conditions de vie difficiles ex pauvret d saffiliation sociale instabilit r sidentielle des pro bl mes de toxicomanie de sant physique et mentale et subissent une forte r pression sociale et polici re Labelle et Levac 2006 Au Canada on d nombre entre 45000 et 150000 jeunes de la rue mais il est difficile d valuer clairement ce nombre Agence de sant publique du Canada 2006 Haley et Roy 1999 titre indicatif au cours de l ann e 2007 2008 l organisme Dans la rue aurait rejoint pr s de 4000 jeunes http danslarue com dans une optique de pr vention Selon une majorit d crits scientifiques approche pid miologique les jeunes de la rue sont consid r s comme un groupe risque d adopt
57. un manque d estime et de confiance en soi De plus des observations cliniques recueil lies au Qu bec par deux psychologues travaillant aupr s des jeunes de la rue indiquent que ces derniers font souvent face un double diagnostic de trouble de la personnalit et de trouble d abus de substances et de d pendance aux drogues ou l alcool Doutrelepont 2006 et que le trouble de la personnalit limite serait fr quent parmi ces jeunes Monast 2010 Consid rant les liens directs et indirects entre troubles de l humeur troubles anxieux troubles de la personnalit et comportements d abus de substances et comportements impulsifs autodommageables Elkington Bauermeister et Zimmerman 2010 il est probable que les troubles de sant mentale repr sentent un facteur de risque important dans la survenue des comportements risque Drogues sant et soci t vol 10 n 2 d cembre 2011 193 Num ro non th matique li s 4 la consommation et aux pratiques sexuelles des jeunes de la rue L impulsivit comme facteur de risque L impulsivit est un concept cl dans la compr hension de plusieurs tats psychopathologiques Luengo Carrillo de la Pe a Otero et Romero 1994 Vitaro Arseneault et Tremblay 1999 et comportements risque qui apparaissent l adoles cence Hansen et Breivik 2001 Selon le mod le des traits impulsifs de la personnalit de Whiteside et Lynam 2001 d velopp dans le cadre th
58. unsafe sex are dangerous behaviors that greatly impact street youths health and security In addition to mental health issues impulsive personality traits can be a significant risk factor to several of these problem behaviors The primary objective of this study was to draw a portrait of street youth and then verify the predictive value of impulsive personality traits on risky behaviors over and above mental health issues Thirty one street youth answered the UPPS P Impulsive Behavior Scale which measures five dimensions of impulsivity and other instruments which measure mental health problems BSI alcohol and drug use ASAN Alcohol Drugs and risky sexual behaviors RBS Street youth mention various significant mental health issues multiple alcohol and drug related problems as well as numerous risky sexual behaviors As for the predictive value of impulsive personality traits regression analyses show positive Urgency as the best unique predictor of alcohol dependence and negative consequences related to it while Sensation seeking is not significantly related to any risky behavior Furthermore lack of Perseverance is the unique predictor of negative consequences related to drug use while lack of Premeditation is the only dimension significantly related to the quantity of alcohol consumed These results show the importance of clinically evaluating and intervening on impulsive personality traits to better prevent risky behavior among
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