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1. En ce qui concerne la dynamique familiale trois d entre eux vivaient dans une relation de type symbiotique avec leur m re au point o le jeune ne pouvait d velopper sa propre personnalit son propre rythme Les autres adolescent e s avaient des 67 parents trop permissifs et les responsabilit s d cisionnelles attribu es ces jeunes ne respectaient pas leur capacit reli leur ge De plus plusieurs parents consid raient Pavenir de leur enfant en fonction de leurs propres r ves sans tenir compte de ceux de leur adolescent e La majorit des parents avaient des r gles peu claires ou n avaient aucune r gle Ainsi par exemple l adolescent e d cidait lui m me l heure d entr e et de sortie sans rendre de compte personne ou bien l adolescent e n avait aucune t che r aliser la maison Un seul couple parental tait trop rigide dans sa fa on d duquer leurs enfants Certains couples avaient des probl mes relationnels d s la consommation de drogue et ou d alcool d un des parents et ou de la violence verbale et ou physique Plusieurs familles vivaient de grandes difficult s au niveau communicationnel et ne se parlaient que pour des demandes ou pour critiquer les autres ce qui se reproduisait lors des rencontres La majorit effectuait peu ou pas d activit familiale Deux familles avaient des secrets non d voil s sur des exp riences de vie d un parent des secrets dont le d
2. transmettre Enfin l autre signe de r ussite a t que les modifications dans le fonctionnement de Ma l n ont pas cr une autre difficult dans la famille comme c est souvent le cas 72 lorsque la source du probl me n est pas travaill e La compromission tait donc r sorb e mais une ordonnance stipulait un suivi pour encore une p riode de six mois Ma l a donc consenti maintenir une rencontre mensuelle pour s assurer de l absence de r cidive L intervention aupr s de Ma l a t surtout de type individuel avec la base de l approche syst mique soit la communication et le mode d interaction avec les autres syst mes d son placement en centre de r adaptation dans une municipalit environ 160 kilom tres de distance A ce moment les difficult s rencontr es se situaient au niveau de l interpr tation des v nements par les membres du syst me familial et de la compr hension de l interpr tation par les autres et les sentiments qui s y rattachent En rencontrant les membres individuellement chacun fait part de sa propre perception en lien avec leur r alit sans tre confront avec la r alit et la perception des autres En tant qu intervenante nous nous retrouvons dans un dilemme car nous sommes au centre de diff rentes perceptions v ridiques pour chacun mais incorrectes pour les autres Nous ne pouvons prendre parti mais nous devons confronter les r alit s de chacun pour
3. Amour 1997 rapport par Chartrand 2001 Saint Jacques et al 1999 A l adolescence l effet d entra nement est plus grand car les adolescent e s sont un moment de la vie caract ris par de nombreux changements psychologiques et physiques En plus les jeunes sont port s s identifier plus facilement leurs pairs ce qui augmente le risque d imitation du comportement suicidaire et provoque le ph nom ne de contagion C est ce ph nom ne qui a t constat Lebel sur Qu villon alors que sept personnes g es entre 11 ans et 32 ans se sont toutes enlev es la vie par pendaison entre les mois de d cembre 1999 et d octobre 2000 Dans les semaines suivantes les services sociaux de cette municipalit ont identifi un grand nombre de jeunes risque suicidaire dans leur population Pour cette municipalit d environ 3 300 habitants dont 41 sont g s de moins de 25 ans c est une situation path tique qui a eu un impact sur le nombre de cas retenus au bureau de la protection de la jeunesse de cette municipalit Toutefois il est important de mentionner que ces trois troubles de comportement troubles de conduite toxicomanie et suicide ne sont pas n cessairement tous pr sents de fa on concomitante Conclusion Lorsque l enfant conna t ses deux parents il est souhaitable que ceux ci s impliquent positivement et activement dans l ducation de leur enfant pour qu il puisse s panouir
4. Apr s ma premi re entrevue avec Ma l j ai convoqu les deux parents une rencontre en soir e L objectif tait de conna tre leur perception sur l volution de la situation et leur exprimer l importance de l implication du couple compte tenu de l apport de chacun aupr s de leur adolescent Je leur ai aussi sugg r une r vision judiciaris e car il s agissait d une compromission judiciaris e du placement pour y mettre fin tant donn l volution des comportements de leur fils Il tait pr f rable d apporter les changements la maison si l adolescent y habitait Ceci fut accept mais les parents d montraient une r ticence venir ensemble aux rencontres non pas qu ils ne croyaient pas l apport des deux parents mais ils remettaient plut t en question l importance de participer ensemble aux rencontres Ils invoquaient le fait que Madame s tait toujours occup e de l ducation des enfants autant au niveau scolaire que de la sant et que Monsieur travaillait plus de soixante heures par semaine Finalement l entente entre les deux parents stipulait que l apport financier de Monsieur assurait le bien tre de la famille et que Madame s occupait des soins et de l ducation des enfants Ma l est donc revenu vivre chez ses parents Les huit rencontres ont donc t r alis es avec Ma l et sa m re Elles ont servi identifier les attentes mutuelles de leurs r les clarifi
5. adolescent e d velopper ces comportements dangereux Du c t de l individu certains facteurs sont directement en lien avec le temp rament de l enfant comme sa capacit d adaptation sa difficult g rer les v nements stressants son orientation sexuelle et son besoin constant de plaisir D autres sont reli s aux facteurs biologiques de l individu comme une d ficience cognitive Les autres caract ristiques comme l estime de soi la capacit de g rer son impulsivit et son agressivit communiquer se contr ler et attendre cr er un lien d attachement se mettre la place des autres r soudre des probl mes tre capable de cr er des liens sociaux sont mentionn s comme des caract ristiques individuelles Cependant ils sont aussi provoqu s par la 43 relation qu ils ont avec leurs parents et l ducation qu ils re oivent de ces derniers Les parents ont donc une certaine part de responsabilit dans l acquisition de ces habilet s chez leur enfant car il leur revient de d velopper ces aptitudes chez l enfant Cependant lorsque les parents sont pr occup s par des difficult s comme des probl mes de sant mentale ou physique des conflits conjugaux des probl mes de violence etc il est difficile pour eux de pouvoir assumer leur r le parental comme ils le souhaiteraient et conform ment aux attentes de la soci t Les familles rencontr es dans les service
6. aimaient pour ce qu il tait sauf que leurs r ves venaient fausser leur d monstration d amour 87 A la fin du stage il restait consolider les acquis pour s assurer de l absence de r cidive de troubles de comportement de Ga l Chapitre 4 Analyse critique de intervention 89 L intervention r alis e au cours de mon stage m a permis de constater certaines diff rences entre l intervention en contexte d autorit et l intervention des autres services d aide J ai pu aussi remarquer les limites de l utilisation de l approche syst mique et enfin observer l importance de l implication des deux parents aupr s de jeunes en difficult s d adaptation sociale 4 1 L intervention en contexte d autorit Tout d abord les diff rences entre l intervention en contexte d autorit et les autres services d aide r sident dans la cr ation du lien de confiance les difficult s impliquer tous les membres d une famille dans l intervention syst mique les limites caus es par la demande d aide non volontaire et le cadre de l intervention fix par la Loi de la protection de la jeunesse Une des plus grandes diff rences en intervention en contexte d autorit est la provenance de la demande d aide et l objet du diagnostic clinique Dans la majorit des cas la demande provient d un tiers qui croit qu un enfant est en danger Elle r sulte rarement d un appel des parents o
7. assumer leur responsabilit car ils n agissent pas comme elle le per oit J ai expliqu au p re l impact du mod le qu il est pour son fils et comment il peut contribuer aider ce dernier reprendre go t la vie tout en demandant Madame de lui donner une chance de d montrer ses capacit s de p re Les autres rencontres ont t r alis es avec les deux parents et Vah Ils ont pu exprimer chacun leur tour leurs attentes leur compr hension des interactions la maison et modifier leur mode communicationnel Vah a m me t capable de dire sa m re 82 que les hommes devaient avoir peur des femmes et que c est pour cela que son p re n intervenait pas dans les conflits la maison Les propos de l adolescent ont fait prendre conscience aux parents de la r alit qui se cristallisait dans l interpr tation de leur fils sur le r le des hommes et des p res vis vis des femmes Gr ce aux explications de leur fils ils ont pu modifier leurs comportements et comprendre l avantage d avoir des ententes sur les r gles tablir pour l ducation des enfants Le cheminement et les changements ont am lior la relation entre les membres de cette famille A la fin de mon stage il restait consolider les acquis pour s assurer de Pabsence de r cidive de la compromission Cas 7 Sandrine Le signalement de Sandrine est arriv apr s le d but de mon stage J en ai donc fait l v
8. commun ment d crite par de nombreux auteurs anglo saxons Marcelli et Braconnier 1986 et dans un deuxi me temps par la crise d adolescence de leur enfant En service social il s agit avant tout d un passage obligatoire du statut d enfant celui d adulte un moment de la vie o des changements s op rent en fonction des r gles sociales qui s inscrivent dans une histoire familiale Ce temps de la vie est rempli de changements et de d fis stimulants mais parfois p nibles autant pour le jeune que pour ses parents La majorit des jeunes traversent ce moment sans trop d embiches mais pour une bonne proportion d entre eux l ajustement est difficile En voulant prendre de l autonomie et de l ind pendance face aux valeurs familiales v hicul es par les parents l adolescent d finit progressivement ses propres valeurs et les impose ses parents avec ses id es ses go ts et ses d sirs Cela provoque des tensions qui augmentent parfois m me jusqu aux conflits au sein de la famille Dans ces circonstances les parents ont maintenir leur d marche de d tachement et devenir plus flexibles dans la fa on de concevoir leur r le afin de laisser une plus grande latitude leur adolescent tout en demeurant des adultes solides coh rents cons quents et en maintenant un encadrement propice leur d veloppement Association des centres jeunesse du Qu bec 1997 Bovay 2000 Saint Jacques et al 1
9. est possible ou si aucun changement n est effectu dans la famille Cela veut dire que si seulement un parent ou m me si seulement l adolescent e participe et que la compromission dispara t nous avons accompli notre t che et nous devons nous retirer en fermant le dossier 4 2 Les constatations li es l approche syst mique pr conis e tre parent est un r le qui s apprend au fur et mesure que les enfants grandissent Bien entendu l exemple de nos propres parents et des autres parents qui nous entourent nous sert de mod le mais chaque situation et chaque enfant sont diff rents et cela complique parfois notre r le de parent 96 Dans la majorit des cas les parents donnent le meilleur d eux leurs enfants lorsqu ils les duquent Ils ne sont donc pas coupables des difficult s de leurs enfants car ils n ont pas conscience du caract re fautif de leur attitude n gative de leurs comportements inappropri s et m me de l impact de leur discours blessant sur leurs enfants Souvent leurs propres difficult s personnelles font en sorte qu ils adoptent une position d fensive lorsque leur enfant d montre des difficult s d adaptation sociale Ils ont donc besoin d tre entendus respect s et aid s au m me titre que leur enfant en difficult Sinon une r sistance s tablit entre l intervenant et les parents ce qui entra ne une cessation de l intervention et une fermeture du dossie
10. tait s curisante Un placement volontaire de 30 jours a t sign avec les parents et l adolescente dans le but de mobiliser les parents participer un suivi Ils ont donc d but ce suivi avec pour objectif d tablir des r gles de communication les emp chant de se rendre au conflit Apr s six rencontres et le retour de Kate la maison ils ne se pr sentent plus au rendez vous mais Kate demande un suivi pour pouvoir comprendre pourquoi ses parents ne veulent pas s en sortir et comment elle peut se prot ger sans d velopper des troubles de comportement la fin de mon stage la situation tait arriv e au point d crit pr c demment Il restait d velopper des moyens pour que Kate ne se sente plus responsable des conflits entre ses parents et l amener demander un placement en famille d accueil pour obtenir l encadrement le soutien l affection le mod le et le calme dont une adolescente a besoin L intervention syst mique n a pas fonctionn car les parents n taient pas pr ts modifier leur communication et leur interaction Un des parents avait mentionn que 85 puisqu il avait t duqu dans un climat similaire et qu il y avait surv cu Kate n avait qu s y faire En contexte d autorit nous avons le devoir d offrir et de dispenser un service d aide psychosocial mais nous ne pouvons obliger les parents venir aux rencontres Nous devons aussi d montr
11. Facteurs pr nataux Probl mes de Transactions n gatives et p rinataux comportement agressivit avec entourage Temp rament difficile opposition Rejet par les pairs D ficits neurocognitifs Probl me d attention Difficult s scolaires Pratiques disciplinaires Biais sociocognitifs inad quates Environnement sociofamilial d favoris ou perturb 10 12 ans Regroupement avec pairs Diversification et Regroupement avec d viants complexification des probl mes pairs d viants Effritement des liens de comportements Effritement des liens d attachement D motivation scolaire d attachement Supervision parentale Faible estime de soi Supervision parentale insuffisante insuffisante Figure 2 Un mod le tiologique des probl mes d adaptation de la naissance l adolescence version lin aire sch matis e Le contexte social et le niveau de d favorisation conomique du milieu font partie des facteurs qui conduisent un enfant d velopper des troubles de conduite La pauvret la monoparentalit les difficult s personnelles des parents comme les probl mes de sant mentale l alcoolisme les d m l s avec la justice ou l instabilit maritale sont des v nements qui augmentent le stress chez les parents De ce fait ils sont moins aptes tre coh rents cons quents encadrants et soutenants comme Penfant en a besoin Ces parents ont souvent tendance utiliser des comportements qui favorisent plut
12. Les premi res consommations sont prises pour satisfaire leur curiosit et avoir du plaisir pour transgresser les r gles sociales pour prendre des risques pour se d sennuyer ou encore pour suivre le groupe d amis Par la suite une bonne majorit consomme plut t de l alcool ou parfois de la marijuana pisodiquement pour avoir du plaisir avec leurs pairs ou lors de f tes familiales Certains adolescent e s ressentent un effet d sagr able ou ne ressentent aucun effet et cessent de consommer compl tement Cependant afin de r duire les pressions qui s exercent sur eux et avec lesquelles ils ne sont pas l aise environ 5 10 des adolescent e s vont augmenter la quantit et le nombre de consommations car ils n ont pas trouv de solutions concr tes leur souffrance psychologique Ces tracas sont reli s soit au climat familial d sagr able des probl mes de sant personnels ou encore aux probl mes d une personne significative En consommant ils ont l impression de se sentir mieux mais la r alit revient une fois l effet de la consommation termin Cela les am ne donc consommer de nouveau et d velopper des probl mes de toxicomanie M me si pour certains d entre eux leur fonctionnement social n est pas trop affect plusieurs auront tendance d velopper d autres probl mes reli s ce comportement d viant comme la r bellion 23 scolaire ou familiale les vols mineurs les comport
13. Sandrine est une adolescente de 17 ans impliqu e dans les sports d quipe Elle est logique et r aliste Son estime de soi s affaiblit depuis environ six mois Maintenant elle parle de suicide et s automutile Deux de ses amis se sont suicid s 62 derni rement et elle se sent responsable de leurs gestes Elle ne voit pas d autre solution que la mort pour r gler ses difficult s Elle a beaucoup d absences scolaires et s implique peu dans ses tudes De plus elle a commenc r pliquer aux enseignants Elle se renferme et communique peu avec ses parents au point o la communication est compl tement rompue avec sa m re Le p re est plut t permissif et la m re tr s autoritaire La relation affective entre la m re et la fille n a jamais t tr s bonne Sandrine croit ne jamais avoir t aim e par sa m re Elle consomme de la marijuana depuis un an mais depuis les derniers six mois sa consommation est devenue quotidienne et ce jusqu quatre fois par jour Elle fait partie d un groupe d ami e s consommateurs avec des comportements d viants Les parents de Sandrine disent qu elle a des difficult s s adapter aux v nements de la vie courante depuis son jeune ge Cas 8 Kate Kate est une fille de 14 ans impliqu e dans les sports Joviale et sensible elle utilise l humour pour cacher ses souffrances Elle a fait une tentative de suicide Kate pr sente une faible estime de soi et elle a pe
14. Souvent ils ont l impression de partager la m me r alit en ce qui concerne leur propre r le et le r le 99 de l autre parent mais la r alit est souvent diff rente Les difficult s d coulent aussi des tourments personnels de chaque parent comme les probl mes de sant mentale physique relationnel etc Les deux parents ont int r t participer activement l ducation de leur enfant Cela permet un meilleur encadrement parental un soutien mutuel une coh rence et une constance envers les demandes et les exigences de leur enfant Si le couple parental travaille dans le m me sens c est dire qu ils ont des pratiques parentales similaires ou une entente claire et satisfaisante en lien avec leur capacit l harmonie du couple peut exister et ceci aura un effet sur le climat familial et par le fait m me sur le bien tre g n ral de l enfant De plus lorsqu un partage mutuel des responsabilit s parentales existe les caract ristiques plus difficiles de l enfant sont moins lourdes surmonter Les parents peuvent donc assurer une r troaction positive et constructive l enfant en plus de mieux reconna tre ses habilet s et ses limites L analyse des neuf cas pr sent s pr c demment me permet de soutenir ce raisonnement m me si les interventions servaient fondamentalement neutraliser la compromission en vertu de la LPJ En effet certaines diff rences ont pu tre constat es lors
15. autres adultes en s absentant fr quemment de l cole sans autorisation parentale etc Dans ce rapport l utilisation du terme troubles de conduite fait plut t r f rence aux comportements de violence physique et verbale aux difficult s de socialisation et l absence de respect des r gles parentales et scolaires chez les adolescent e s En Am rique du Nord le pourcentage d adolescents g s entre 12 et 18 ans qui manifestent des troubles de conduite oscille entre 2 et 16 Coie 1998 Mandel 1997 Pelletier et al 1999 1995 Saint Jacques et al 1999 Toupin et al 1998 16 Cette variation d pend de la d finition que chaque auteur donne l expression probl mes de conduite chez les adolescent e s Toutefois tous s entendent pour dire que plus l enfant d bute ce type de comportement en bas ge plus le risque de le maintenir durant l ge adulte est probable quoiqu il d cline rapidement apr s l ge de 35 ans pour devenir tr s rare apr s l ge de 55 ans Conseil Permanent de la jeunesse 1995 Les facteurs pouvant conduire le jeune d velopper des troubles de comportements sont associ s lui m me ainsi qu son environnement familial et social Vitaro 1998 a propos un sch ma lin aire afin d illustrer l tiologie des probl mes d adaptation de la naissance l adolescence figure 2 17 Facteur Caract ristiques g n tiques parentales um
16. d duquer leur enfant et occasionnent ainsi de nouveaux conflits au sein du couple Si l adolescent fait des b tises l un des parents peut accuser l autre de son manque de fermet ou de son exc s de s v rit de son absence physique ou psychologique de son style de relation galitaire avec son enfant au lieu d une relation parent enfant etc La fa on d duquer les enfants est reli e aux valeurs aux croyances et aux id ologies des parents La r ceptivit de l adolescent e envers les valeurs v hicul es par ses parents et les difficult s que le jeune peut d velopper sont reli es aux habilet s ducatives des parents Deslandes et al 1994 Poulin et al 1998 Par ailleurs les adolescent e s tout comme les plus jeunes enfants ont besoin de parents qui s impliquent dans leur d veloppement social affectif intellectuel et physique afin de pouvoir s panouir et s actualiser L absence d implication d un parent ou son absence physique a des cons quences sur l adolescent e D apr s l Institut de la statistique du Qu bec 2000 en 1998 lorsqu un parent est absent c est plus souvent le p re car sur 15 9 des familles monoparentales la femme est le parent unique dans 12 9 des cas Aucune donn e statistique ne nous est fournie concernant l implication active ou non des parents dans l ducation de leur enfant chez les familles qu b coises L implication des parents peut
17. orientation des services dans le but de d terminer quels services seront n cessaires la famille et l enfant car d apr s l article 2 3 de la LPJ les services doivent favoriser la participation des parents et l implication de la communaut pour enrayer la compromission et emp cher la r cidive 48 2 3 Difficult s et client le desservies La client le desservie par la Direction de la protection de la jeunesse est compos e des enfants qui n ont pas encore atteint l ge de la majorit l gale et dont les parents ne parviennent pas assurer leur d veloppement et leur s curit Les difficult s rencontr es sont regroup es sous huit alin as de l article 38 de la LPJ et sont pr sent es l annexe 3 Le tableau suivant pr sente les probl mes les plus fr quemment identifi s en vertu de l article 38 de la LPJ au 31 mars 2001 pour chaque point de service et pour la r gion de l Abitibi T miscamingue au complet Dans l ordre d croissant d importance num rique au niveau r gional on retrouvent le mode de vie inad quat des parents 282 cas les troubles de comportements des enfants 127 cas les abus sexuels de enfant 125 cas les abus physiques de l enfant 37 cas la menace au d veloppement physique de l enfant 6 cas l abandon de l enfant 5 cas la privation mat rielle de enfant 4 cas la menace au d veloppement mental ou affectif de l enfant 3 cas et aucun cas
18. re us avant le d but de mon stage Au moment de l valuation et de la d claration de la compromission les neuf jeunes avaient des troubles antisociaux en lien avec des probl mes de respect face l autorit parentale et scolaire en plus de la violence verbale et ou physique La majorit soit huit adolescent e s avaient des id ations suicidaires et une personne a fait une tentative de suicide Seulement deux disaient ne pas consommer de drogue ou d alcool Tous vivaient avec leurs deux parents et leur fratrie 65 Ce groupe de jeune correspondait plusieurs des crit res mentionn s dans la litt rature Toutefois les caract ristiques ont t valu es par une impression clinique et non avec des instruments d valuation standardis s N anmoins plusieurs l ments nous portent croire que tous ont une faible estime de soi une d ficience dans leur capacit r soudre leurs probl mes et un lien affectif insatisfaisant avec leurs parents Ces jeunes n taient pas capables de nommer leurs qualit s et leurs aptitudes n1 de dire qu ils s aimaient eux m mes Ils avaient plut t tendance se d nigrer Les moyens pour r soudre leurs probl mes consistaient frapper autrui partir ou encore faire semblant qu il n y avait pas de probl me D apr s plusieurs adolescent e s leurs parents reconnaissaient peu leurs comp tences et ne respectaient gu re leurs valeurs et leurs id ologies Certain
19. t des interactions marqu es par les contraintes r ciproques au lieu d encourager les comportements socialement accept s Lors de d saccord avec leur 18 enfant les parents le menacent ou le punissent d mesur ment sans prendre le temps d expliquer les raisons de leur d cision Le jeune de son c t s oppose farouchement en utilisant des comportements similaires ses parents En retour les parents sont port s abandonner les exigences de d part ce qui a pour effet d encourager le jeune reproduire des comportements d opposition l ge scolaire l enfant n a pas d velopp des habilet s n cessaires afin de pouvoir vivre ais ment en groupe comme les strat gies cognitives de r solution de probl mes les habilet s d autor gulation et l estime de soi Ses capacit s tablir des relations amicales sont donc affect es Il devient turbulent afin d obtenir de l attention ce qui ne fait qu entra ner du rejet de la part de ses pairs et des adultes Progressivement le jeune qui est rejet impose de plus en plus sa fa on de vivre ce qui s ajoute au fait que de fa on g n rale les jeunes en deviennent de plus en plus s lectifs dans le choix de leurs amis Le jeune va donc avoir tendance fr quenter progressivement les groupes de pairs d viants et employer des comportements qui l am nent des troubles de conduite dont le degr variera beaucoup selon chacun d eux Coie 1998
20. 1996 L intervention syst mique dans le travail social Rep res pist mologiques thiques et m thodologiques Geneve LE S et EESP Asselin P et Bouchard M 1996 Famille toxicomanie et fonction du sympt me PRISME automne 6 4 512 519 Association des centres jeunesse du Qu bec 1997 Recherche en BREF Bulletin a l intention du personnel et des partenaires des Centres jeunesse du Qu bec produit par le Centre de recherche sur les services communautaires Atkinson R L Atkinson R C Smith E E et Bem D J 1994 Introduction a la psychologie Montr al Les Editions de la Cheneli re inc Badolato G 1997 Le p re est il comp tent dans la compr hension des besoins du petit enfant Enfance 3 401 410 Beaty L A 1995 Effects of paternal absence on male adolescents peer relations and self image Adolescence 30 Winter 873 880 Bee H 1997 Les premi res ann es d veloppement des relations sociales et de la personnalit Les ges de la vie psychologique du d veloppement humain St Laurent Editions du Renouveau p dagogique B langer R et Chagoya L 1973 Techniques de th rapie familiale Montr al Les Presses de l Universit de Montr al Belsky J 1998 Paternal influence and children s well being Limits of and new directions for understanding In A Booth amp A C Crouter Eds Men in families p 279 293 Hillsdale NJ Lawrence Erlbaum Bovay M
21. 2000 Accompagner des adolescents richesses et difficult s L intervenant avril 16 4 4 6 Bovay M 1993 Adolescence et toxicomanie pourquoi ce couple L intervenant 9 4 juillet 13 14 105 Bovay M 1996 Pr vention se poser des questions autour de la pr vention des toxicomanies c est d j y r pondre L intervenant 12 2 janvier 14 15 Bui K V T Ellickson P L and Bell R M 2000 Cross lagged relationships among adolescent problem drug use delinquent behavior and emotional distress Journal of Drug 30 2 Spring 283 303 Chamberland C 1987 Les p res en contexte du pass ant rieur au futur plus que parfait Dans C ur Atout Dir Un amour de p re p 13 23 Montr al Editions Saint Martin Chartrand E 2001 Le suicide dans la r gion du Nord du Qu bec Une approche r trospective visant mieux conna tre pour mieux agir Centre R gional de sant et des services sociaux de la Baie James Claes M 1999 L adolescence une p riode de crise pour les parents et pour le couple PRISME 29 100 109 Coie J D 1998 La pr vention des comportements antisociaux dangereux et persistants le projet FAST TRACK Revue Canadienne de Psycho ducation 27 2 151 167 Conseil Permanent de la Jeunesse 1995 Le point sur la d linquance et le suicide chez les jeunes Gouvernement du Qu bec Cournoyer M 1987 Approche thologique des tactiques comportemen
22. Fergusson et al 1999 Fortin et Favre 2000 Mandel 1997 Saint Jacques et al 1999 Stern et Smith 1999 Toupin et al 1998 Puisque le besoin d avoir son groupe de pairs est quasi primordial l adolescence le jeune qui vit du rejet et des difficult s motives ira vers les personnes qui l accueillent c est dire d autres jeunes ayant eux aussi des probl mes familiaux des attitudes comportementales des valeurs des traits de personnalit similaires aux 19 siens Ensemble les jeunes vont pouvoir cr er des liens d amiti mais ceux ci seront caract ris s par davantage de disputes de comportements agressifs et d impulsivit d leur faible capacit r soudre les probl mes et davantage de distorsions cognitives et perceptives Marcus 1996 C est ce moment que les pairs d viants ont une influence sur le jeune car comme dans toute relation les individus s inter influencent Cette influence s exerce a partir du lien d attachement qu ils ont cr entre eux et de la grande quantit de temps pass ensemble ce qui est souvent le cas chez les groupes de jeunes Coie 1998 Fergusson et al 1999 Fortin et Favre 2000 Mandel 1997 Morizot et LeBlanc 2000 Stern et Smith 1999 Certains adolescent e s qui ont des troubles de conduite d montrent aussi des comportements agressifs verbaux ou physiques envers autrui et envers leurs parents Au niveau verbal il s ag
23. difficile r ussir soit cause d une d ficience intellectuelle du lien d attachement parent enfant non s curisant de l implication parentale insuffisante dans la vie de l enfant ou d autres difficult s familiales qui emp chent les parents de s impliquer dans l ducation de leur enfant A 15 ce moment l certains enfants vont d velopper des comportements n gatifs comme les col res les contestations r p titives les oppositions aux demandes des adultes etc pour ensuite l adolescence d velopper des troubles de conduite Cependant ces troubles ne sont pas toujours pr sents au point de pouvoir mener un diagnostic formel comme on en retrouve dans le DSM IV Annexe 1 De plus les troubles de conduite peuvent appara tre aussi l adolescence sans pour autant avoir t pr c d s de d autres troubles au cours de l enfance Dans la litt rature les troubles de conduite sont nomm s de diverses fa ons comportements antisociaux violence ou agression envers autrui conduite d linquante et comportements d linquants Ces termes expriment diverses nuances quant l analyse de la situation des enfants et des adolescent e s mais ils signifient tous que les jeunes expriment leur souffrance leur col re leur mal de vivre en commettant des agressions verbales et physiques envers autrui ou le bien des autres en volant en ne respectent pas l autorit parentale ni celle des enseignants ou d
24. du Centre jeunesse de Lebel sur Qu villon rel ve du point de service de Senneterre nous pr sentons dans le tableau suivant la r partition des cas retenus ces deux endroits en nous limitant uniquement la pr sentation des alin as donc il y a des cas Tableau 4 Nombre de cas rencontr s au bureau de Lebel sur Qu villon et Senneterre pour chaque alin as de l article 38 de la LPJ 56 Alin as de l article 38 Senneterre _ Lebel sur Qu villon Total __ Nombre Nombre Nombre e mode de vie des parents 23 53 5 2 15 4 25 68 9 g abus physique 9 20 9 0 0 9 209 ou abus sexuel 2 4 7 2 15 4 L 4 20 1 h trouble de comportement 9 20 9 9 69 2 18 90 1 Total 8 10 B 10 5 Ce tableau nous permet de constater la diff rence de probl matique rencontr e entre les deux villes Tout d abord sur les 56 cas 13 rel vent du bureau de Lebel sur Qu villon soit environ 23 des cas Au point de service de Lebel sur Qu villon 69 des cas sont des situations de troubles de comportement alors que seulement 21 des cas re us au bureau de Senneterre sont de ce type A l inverse la proportion de cas de n gligence est plus lev e Senneterre 54 des dossiers qu Lebel sur Qu villon 15 De plus la proportion d abus physiques y est aussi plus
25. est en crise donc en d s quilibre Mais pour les membres de la famille il s agit plut t d une situation d quilibre puisque le maintien des dysfonctionnements interactionnels assure que les v nements soient pr visibles ce qui est rassurant pour tous L intervention entra ne un d s quilibre dans la famille Cependant suite aux modifications dans les interactions et dans la communication un nouvel quilibre va se reconstruire progressivement Toutefois il est plus difficile d intervenir avec ces approches lorsque l enfant signal est retir de son milieu de vie et plac en centre de r adaptation ou en famille d accueil car il manque un l ment de la dynamique familiale B langer et Chagoya 1973 Ethier 1983 Lorsque l enfant retourne chez lui un nouveau d s quilibre va survenir le temps de permettre la mise en place d une nouvelle structure interactionnelle et communicationnelle 52 2 6 Pr sentation du milieu de stage et du milieu social Mon stage s est d roul en deux parties La premi re partie du stage a t r alis e avec l quipe d valuation orientation du point de service de Val d Or ce qui m a permis de travailler les trois savoirs savoir savoir tre et savoir faire en plus de parfaire mes connaissances essentielles pour travailler comme d l gu e du directeur de la protection de la jeunesse Dans ce point de service on retrouve une coordonnatrice deux secr taires une
26. et ou intellectuelles des enfants dans leurs comp tences sociales et dans leur identit sexuelle Le p re utilise un langage plus complexe implicite et moins direct en s exprimant de fa on plus autoritaire et en demandant plus d attention de la part de l enfant Il oblige ce dernier accro tre sa capacit langagi re et cognitive favoriser le d veloppement de ses aptitudes r soudre ses probl mes et d velopper ses habilet s sociales L enfant se retrouve donc avoir des attentes diff rentes envers lui C est dire que s il veut une r ponse explicite il va poser la question sa m re alors que s il veut seulement un indice pour pouvoir lui m me trouver sa r ponse il aura tendance interpeller son p re Lors des p riodes de jeux le p re aime interpeller son enfant surtout au niveau moteur et en utilisant leur capacit imaginaire Par exemple il joue a lancer l enfant dans les airs ou le fait manger en transformant tout en auto etc Avec leurs diff rences les parents doivent coop rer ensemble dans l ducation de leurs enfants Cette coop ration mutuelle est b n fique pour le jeune car lorsqu un des parents est au bout de ses limites ou de sa capacit a faire face une situation difficile l autre parent peut prendre la rel ve ou encore l appuyer dans le but d obtenir ce qu il croit tre le mieux pour le bien tre de leur enfant Harris et al 1998 A l inver
27. faire voluer son mode de fonctionnement Du fait que la loi nous oblige travailler avec au moins deux syst mes les parents et l enfant concern et qu elle vise maintenir ou r introduire l enfant dans sa famille nous devons nous assurer d une certaine harmonisation de la compr hension et du fonctionnement de ces deux syst mes Sinon une intervention visant avec un placement long terme pour l enfant devient imminente 73 Cas 2 Molly Molly n avait eu aucun suivi mon arriv e Sa compromission avait t judiciaris e cause de son manque de reconnaissance des troubles de comportement qu elle manifestait et l incapacit de sa m re reconna tre l impact qu elle avait sur sa fille en maintenant une relation de type symbiotique Molly tait en centre de r adaptation Val d Or depuis quelques mois cause de ses comportements d automutilation et de ses id ations suicidaires Ces deux parents se sont impliqu s dans les suivis m me si leurs difficult s conjugales les avaient s par s depuis le signalement Ils taient d accord pour venir aux rencontres ensemble car ils disaient faire la distinction entre leur couple parental et leur couple conjugal Cependant lorsque Molly avait des comportements inad quats et que Madame tait rejointe la premi re par les ducateur e s du centre de r adaptation elle ne disait rien Monsieur pour prot ger Molly ce qui augmentait les c
28. ils n appartiennent plus au monde de l enfance et ils sont trop jeunes pour tre dans celui des adultes L adolescence peut donc tre difficile au point o le jeune manifeste des probl mes de comportement qui pourraient parfois aller jusqu mettre sa s curit son d veloppement et m me sa vie en danger Ces probl mes peuvent se traduire par les troubles de conduite la toxicomanie abus d alcool ou de drogues et le suicide La partie suivante pr sente une revue de la documentation concernant ces trois troubles de comportement 1 2 Les troubles de conduite chez les adolescent e s Durant la petite enfance les nouveau n s expriment leurs besoins et leurs d saccords par des pleurs Un peu plus vieux ils noncent leurs besoins verbalement mais leurs m contentements sont encore manifest s par des pleurs et m me parfois des crises comme par exemple en se roulant par terre et en pleurant de fa on excessive Leur capacit g rer les frustrations attendre patiemment se conformer aux valeurs aux r gles sociales et familiales est en plein d veloppement Les parents doivent d s la naissance d velopper les habilet s d autocontr le chez l enfant car cette capacit d autocontr le est reli e avec le processus d adaptation sociale qui se d veloppera graduellement vers l ge de deux ou trois ans Mischel 1973 1974 rapport par Cournoyer 1987 14 L adaptation sociale est un processus pe
29. la possibilit du suicide Les actes suicidaires sont de six 16 fois plus lev s chez ces jeunes et plus particuli rement chez les gar ons En lien avec la sexualit les jeunes ayant t victimes d abus sexuel ont plus tendance commettre des tentatives de suicide Pour les gar ons le risque passe de 2 52 pour les victimes tandis que pour les filles la proportion s tablit de 12 22 pour les personnes abus es sexuellement Chartrand 2001 Chez les jeunes la toxicomanie a un impact direct sur le suicide car 40 des adolescent e s qui vont en centre de d sintoxication ont eu des pens es suicidaires et 20 d entre eux ont d ja fait une tentative de suicide Hoffman 1993 rapport par Girard 1997 Lambin et Grenier 1997 Une image aussi sombre a t observ e a partir des tudes r alis es c est dire que 90 des adolescent e s d c d e s par suicide avaient au moins un trouble psychiatrique si on inclut parmi ceux ci la consommation de drogue et d alcool De plus les jeunes ayant d j attent leur vie ont une probabilit plus lev e de passer l acte lors d un autre moment difficile car le fait d avoir d j pens concr tement utiliser cette fa on de faire pour r soudre leurs difficult s demeure pr sente dans leur mode de r solution de probl mes Conseil permanent de la jeunesse 1995 Lambin et Grenier 1997 Payette et Tousignant 40 2000 Perper 1995 et D
30. probl mes par elle m me Cas 5 Aly Aly est une pr adolescente de neuf ans qui parle ouvertement de suicide avec planification dans les moyens a utiliser Un l ve de sa classe s est suicid au d but de l ann e scolaire Aly utilise un langage grossier et impoli envers les adultes Elle s oppose et d fie l autorit scolaire et parentale Elle pr sente une faible estime de soi et un manque de confiance en soi Elle a des difficult s garder des ami e s sur une longue p riode l cole elle r ussit bien mais les enseignants ont de la difficult tol rer son attitude provocante Le p re permissif consomme r guli rement de la marijuana devant Aly et sa fratrie Pour lui un enfant doit faire toutes sortes d exp riences pour savoir ce qu il aime ou ce qu il n aime pas La m re idol tre sa fille pour sa force de caract re et lui laisse une libert d cisionnelle disproportionn e pour son ge Cela l am ne r soudre ses probl mes de fa on inad quate et la place dans des situations conflictuelles car elle r agit impulsivement aux situations Les parents ont une relation galitaire de style copain copain avec elle La m re consomme du vin jusqu l ivresse deux trois fois par semaine ce moment Aly se sent responsable de la famille au point de ne pas dormir ces soirs l 61 Cas 6 Vah Vah est un gar on de dix ans passionn par la moto et les sports de contacts Il pr
31. soins d entretien et d ducation qu ils ont l gard de leur enfant ou ne s en occupent pas d une fa on stable alors qu il est confi un tablissement ou une famille d accueil depuis un an
32. t v cue par l adolescent s accroit et le suicide est envisag comme moyen de mettre fin sa souffrance Il faut noter que l id ation peut tre ph m re et dispara tre pour faire place de nouvelles solutions Si les id ations se maintiennent elles conduisent la rumination de ces id ations suicidaires et une augmentation de l anxi t ce qui accro t l intol rance sa souffrance puisque les autres solutions tent es n ont pas fonctionn Sa capacit de trouver une solution mettant fin sa douleur devient de plus en plus impossible pour lui Ses pens es suicidaires augmentent au point de devenir d faitiste et la mort constitue alors la seule solution envisag e Le passage l acte est de plus en plus imminent le sc nario se dessine et le jeune entre dans la cristallisation de cette solution Cela am ne une autre aggravation de sa d tresse psychologique Finalement le passage l acte se concr tise et peut se produire n importe quel moment Toutefois si une intervention est effectu e de fa on ad quate le jeune r sout son probl me et construit son nouvel quilibre Cependant si l intervention n est pas suffisante ou inad quate l ventualit d une 35 r cidive suicidaire est pr sente De plus si le nombre de r cidive augmente ce mode de solution devient chronique Le suicide devient donc une solution envisag e afin de r soudre les probl mes pour ce jeune Les ra
33. voilement aurait permis un adolescent e de mieux comprendre la pr f rence du parent pour lui ou pour un autre membre de la famille Enfin dans trois familles des alliances entre un enfant et un ou les deux parents taient pr sentes au d triment du reste de la famille Certains jeunes identifiaient clairement la part de responsabilit de la dynamique familiale comme l ment d clencheur leur probleme de comportement Par exemple un jeune disait j me sens touff lorsque j suis chez moi avec mes chums j peux tre moi Un autre mentionnait qu il tait mieux avec son groupe d amis puisqu ainsi il n tait pas oblig de prendre parti dans le conflit entre ses parents ou encore de supporter 68 son parent compl tement ivre Un autre d clarait ne plus tre capable d entendre ses parents se chicaner Pour se prot ger mentalement il partait de la maison et revenait lorsque ses parents taient couch s A l inverse plusieurs jeunes disaient qu ils pouvaient obtenir tout ce qu ils d siraient en pers v rant dans leurs demandes m me si ces derni res n avaient pas de bon sens Souvent ces demandes ont t faites afin de v rifier quel point ils pouvaient tout obtenir Les adolescent e s interpr taient cela comme un manque d int r t et d amour de la part de leurs parents leur gard La tol rance la consommation de drogue et d alcool tait pr sente dans la majorit des
34. 7 Girard 1997 Hamel 2000 LeBlanc 1998 Saint Jacques et al 1999 24 Les caract ristiques individuelles qui peuvent conduire des troubles de consommation de stup fiants ou d alcool sont regroup s en trois cat gories Le premier groupe des caract ristiques est directement reli la personnalit de l adolescent consommateur le temp rament la sensibilit aux drogues les difficult s g rer les v nements stressants la faible capacit communiquer le besoin constant de plaisir Le deuxi me groupe de facteurs englobe les difficult s aux plans biologique et g n tique On y retrouve le d ficit cognitif l homosexualit les troubles d attention et d hyperactivit les probl mes de sant mentale ou physique comme les troubles de l humeur les handicaps ou les maladies chroniques Le dernier groupe de caract ristiques individuelles comprend une faible estime de soi les sentiments de culpabilit et de honte la peur du jugement l isolement et la tristesse qui en d coulent la m connaissance des cons quences des drogues la normalisation de la consommation de stup fiants l exp rimentation pr coce de ces substances l association avec des pairs d viants les conflits avec l autorit et l agressivit C est dire que les impacts sur l individu proviennent des cons quences de l influence des autres de l ducation familiale et de la permissivit du contexte social Au ni
35. 98 Lambin et Grenier 1997 Pommereau 1996 Saint Jacques et al 1999 De l autre c t l adolescent trop aim par un ou par ses deux parents se sent emprisonn par la situation et il peut envisager le suicide pour se lib rer Ce jeune est aim non pas pour ce qu il est mais plut t pour ce qu il repr sente Le parent ne peut vivre sans lui car il per oit son adolescent comme son prolongement Dans ce contexte familial l adolescent ne peut se d tacher et d velopper son autonomie et l ind pendance qui sont n cessaires son actualisation Pommereau 1996 Saint Jacques et al 1999 Dans le m me ordre d id e le lien affectif parents enfant en bas ge sera un facteur d terminant l adolescence quant la qualit des relations avec eux et avec les pairs L incapacit d tablir des liens affectifs stables et s curisants provoqu e par des rejets affectifs durant l enfance am ne le jeune a faire peu confiance autrui et ne pas 38 r ussir construire des relations affectives avec ses pairs Cela occasionne donc un isolement social comprenant du rejet de l abandon et une faible estime de soi pouvant le conduire des id ations suicidaires et m me au suicide Payette et Tousignant 2000 Au niveau familial les parents du jeune suicidaire prouvent plus de difficult s dans l exercice de leur r le parental Ils peuvent tre permissifs n gligents inconstants dans
36. 999 Certains adolescent e s ont t durant leur enfance gav s de jouets de loisirs et de v tements griff s Ils ont d velopp un besoin d obtenir tout et tout de suite Ils n ont pas appris attendre pour l obtention d un bien ou pour la r alisation d un projet Ce manque d autocontr le les emp che de d velopper toutes sortes de projets qui les motiveraient avancer dans la vie De plus ils n ont pas appris que certains de leurs d sirs vont demeurer l tat de d sirs Les adolescent e s ont donc int r t apprendre g rer les refus les d lais et tre confront s la r alit sociale De plus les interdits non n gociables des parents sont s curisants pour eux car ils n ont pas porter la responsabilit des v nements et des d cisions de leur vie Feuga 1998 L adolescence est la p riode de la vie au cours de laquelle les ami e s prennent une importance quasi vitale Les relations d amiti sont tr s nombreuses et le besoin d assiduit des rencontres entre les adolescent e s est pratiquement quotidien De plus c est dans le groupe de pairs que les contacts avec le sexe oppos surviennent Claes 1999 Les ami e s sont une source d information et de renforcement dans leurs choix Ils permettent une reconnaissance imm diate travers les styles les modes la musique et toutes les identifications non adultes Taramarcaz 1997 Valois et Robichaud 1998 Ensuite
37. Anorexie Atrophie muqueuse nasale Amaigrissement Troubles cardiaques Somnolence Apathie gain de poids Anorexie constipation Effets psychologiques Alt rations des perceptions Troubles de concentration D sinhibition Euphorie Anxi t Perte de contr le motif Hallucinations Agitation psychose confusion tat de panique Agitation Parano a D pression Troubles motionnels D lire Agitation Parano a D pression D lire Il est cependant difficile de d terminer si les cons quences sur la sant mentale des adolescent e s sont des effets de la consommation ou des causes de celle ci car les jeunes sont en plein d veloppement physique et psychique Girard 1997 Les cons quences de la consommation de drogues sur la sant sont reli es avec le mode d administration de ces substances Par voie orale le risque est plus au niveau des gastrites Si la drogue est inhal e les risques m dicaux vont de la pharyngite la 30 bronchite la toux l expectoration la carcinog ne la rhinite la perforation nasale Par voie intraveineuse les complications sont plus graves car la possibilit de contracter des maladies peut provoquer la mort ou d autres maladies incurables comme le virus d immunod ficience acquise et le sida la phl bite l endocardite la septic mie et l h patite B et C Girard 1997 La consommation d alcool de drogues ill gales et l a
38. Autor f rence et questions circulaires Devenir cr atif partir de ses images Saint Foy Pro Sys Inc Laroche D 2000 La face cach e de la violence en toxicomanie L intervenant 16 3 28 30 LeBlanc M 1996 Psychotropes et d linquance s quences d veloppementales et ench ssement Dans Rapport final au Conseil Qu b cois de la Recherche Sociale p 155 177 Montr al Groupe de recherche sur les adolescents en difficult de l cole de psycho ducation de la Facult des arts et des sciences de l Universit de Montr al mars 1999 LeBlanc M 1996 Trajectoires et habitudes de consommation des psychotropes Vers des indices cliniques qualitatifs pour les adolescents Dans Rapport final au Conseil Qu b cois de la Recherche Sociale p 128 154 Montr al Groupe de recherche sur les adolescents en difficult de l cole de psycho ducation de la Facult des arts et des sciences de l Universit de Montr al mars 1999 108 Levasseur N 1995 Concept de protection et interpr tation des articles 38 et 38 1 de la Loi sur la protection de la jeunesse Association des Centres jeunesse du Qu bec Lewis H C 1984 Child welfare agencies Dans M Berger et G J Jurkovic Eds Practicing family therapy in diverse settings Washington Jossey Bass Mandel H P 1997 Conduct disorder ans under achievement New York John Wiley amp Sons inc Marcelli D et Braconnier A 1986 Adolesc
39. Universit de Montr al L implication des deux parents dans l intervention en contexte d autorit aupr s d adolescent e s en difficult d adaptation sociale par Louise Mantha Ecole de service social Facult des arts et des sciences Rapport d analyse de pratiques pr sent l cole de service social en vue de l obtention du grade de Maitre s sciences M Sc en service social programme de qualification professionnelle offert en extension par l Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue O A amp BIBLIOTH QUE Z w CPE S P ROUYN NORANDA J QU BEC S Uy Ss Octobre 2001 Louise Mantha 2001 BIBLMGSTHEQUE C gep de l Abitibi T miscamingue Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue Mise en garde La biblioth que du C gep de l Abitibi T miscamingue et de l Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue a obtenu l autorisation de l auteur de ce document afin de diffuser dans un but non lucratif une copie de son uvre dans Depositum site d archives num riques gratuit et accessible tous l auteur conserve n anmoins ses droits de propri t intellectuelle dont son droit d auteur sur cette uvre Il est donc interdit de reproduire ou de publier en totalit ou en partie ce document sans l autorisation de l auteur Identification du jury Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue D partement des Sciences du D veloppemen
40. a travailler les attentes m re fille afin de permettre a Aly d exprimer a sa m re ses inqui tudes lorsqu elle est responsable de sa fratrie quand sa m re est ivre sans pour autant avoir le sentiment de d truire ou de juger sa m re Madame doit aussi investir pour d couvrir comprendre et r pondre aux besoins de sa fille 81 Cas 6 Vah La compromission avait t tablie quelques jours avant mon arriv e et une mesure volontaire avait t sign e avec les parents Les objectifs d intervention taient reli s l implication mutuelle des deux parents dans l ducation des enfants afin que Vah cesse ses comportements agressifs et devienne capable d exprimer son d saccord Les deux premi res rencontres se sont d roul es en pr sence de la m re et Vah Il ne disait rien et maintenait son regard vers le sol Sa m re accusait Vah de son comportement n gatif et elle accusait son conjoint de ne pas s impliquer Elle disait qu il ne voulait pas venir aux rencontres parce qu il avait sign la mesure volontaire pour ne pas aller au tribunal J ai donc convoqu le p re en lui parlant personnellement afin de prendre un rendez vous Il s est pr sent le lendemain avec sa conjointe m me si je l avais convoqu seul La rencontre a permis de poser comme hypoth se concernant le mode de fonctionnement du couple que Madame veut contr ler la situation en d montrant aux autres qu ils ne sont pas capables d
41. aible pourcentage autour de 5 selon Girard 1997 d entre eux aura des probl mes de consommation avec ces substances au point d avoir besoin de consulter dans un centre de d sintoxication o leur situation sera signal e la Direction de la Protection de la jeunesse La pr valence de la consommation d alcool et de drogue est difficile tablir du fait que le nombre de jeunes de la rue consommateurs d alcool ou de drogues dispos s participer ce type d tude est faible N anmoins quelques tudes d montrent l ampleur du probl me Tout d abord au Canada en 1991 il a eu 510 d c s d adolescent e s reli s la consommation de drogues Dans les h pitaux canadiens 21 746 jeunes de moins de 21 ans ont t trait s pour des probl mes reli es la 21 surconsommation au sevrage ou des probl mes de sant mentale reli s la consommation de drogues Fralick et Hyndman 1997 Au Qu bec d apr s le rapport Bertrand publi en 1990 Grenier et Gilbert 1998 les trois quarts des adolescent e s consommaient de l alcool sans pour autant en abuser et un quart avait d j consomm des drogues ill gales Une tude r alis e dans la r gion de l Outaouais indique qu un jeune sur quatre d clare avoir t initi l alcool avant l ge de 13 ans qu un adolescent sur cinq consomme plus de six bi res ou verres d alcool dans une m me activit et que dix pour cent d entre eux
42. aluation et l orientation L objectif a t centr sur l acceptation du suicide de ses deux amis ce qui n cessitait surtout une intervention individuelle ainsi que des valuations avec les parents pour s assurer du progr s de Sandrine L intervention a permis Sandrine de faire le processus de deuil et de s expliquer les raisons pour lesquelles ses deux amis se sont suicid s en plus de comprendre l importance d changer sa compr hension avec les autres pour s assurer d avoir saisi le message qu ils voulaient transmettre autant dans la vie en g n ral que dans des situations particuli res Cependant Sandrine ne voulait pas partager cette nouvelle compr hension avec sa m re Elle la rendait responsable du lien qu il y avait entre elles 83 Cela ne faisait pas en sorte de compromettre sa s curit et ou son d veloppement et aucune autre intervention sur ce sujet n a pu tre r alis A la fin de mon stage Sandrine avait repris ses activit s A la maison son p re disait qu elle tait de bonne humeur et enjou e Elle consommait seulement lors d occasions sp ciales mais ne s impliquait peu dans certains cours sachant qu elle avait les notes suffisantes pour r ussir son cours secondaire On pouvait donc consid rer que la situation de compromission tait termin e en mentionnant cependant qu il serait important pour Sandrine d envisager la reconstruction d un lien avec sa m r
43. arents plusieurs reprises et il n a aucun remord Micha l a des id ations suicidaires sans planification mais une connaissance de la famille s est suicid e au cours de la derni re ann e Les parents sont plut t permissifs Par exemple Micha l ne subit aucune cons quence lorsqu il ne respecte pas les consignes ni m me lorsqu il a commis des vols la maison Si les parents d cident de lui donner une punition celle ci est retir e sa premi re demande Le p re dit avoir d missionn de son r le vis vis de son fils Cas 4 Jana Jana est une adolescente de 17 ans volubile et sociable Elle consomme des drogues marijuana depuis deux ans et parle de suicide sans pour autant avoir de plan pr cis Trois jeunes de son groupe d amis se sont suicid s dans la derni re ann e Elle accuse un retard scolaire de trois ans Elle fr quente un groupe de jeunes consommateurs Jana ne respecte pas l autorit parentale La m re la surprot ge et entretient une relation du type symbiotique avec elle ce qui a un impact sur la confiance et l estime de soi de l adolescente Sa m re croit Jana incapable de devenir une adulte 60 sans sa protection et elle a peur qu il lui arrive quelque chose si elle n est pas l pour la surveiller Le p re ne veut pas contrarier sa conjointe et la laisse d cider Jana dit se sentir emprisonn e dans la relation avec sa m re ce qui lui occasionne une difficult r soudre ses
44. auses du sympt me car celle ci peut palier l absence des parents lorsque ces derniers travaillent l ext rieur et qu ils ne peuvent tre aussi pr sents qu ils le voudraient La fratrie peut galement contribuer au succ s de l intervention en am liorant positivement les interactions et la qualit de la communication entre les membres de la famille Si la r troaction est n gative concernant le mode d interaction et de communication entre la fratrie cela peut occasionner d autres difficult s et provoquer une autor gulation n gative du syst me familial De surcro t pour am liorer les caract ristiques individuelles des parents et de l adolescent e en contexte familial et social l implication des membres du syst me familial est pr conis e car avec cette approche le patient d sign soit l enfant signal est le sympt me de la situation et non la cause de celle ci Alors m me si par exemple l estime de soi d un jeune avait augment mais que les interactions avec les personnes significatives lui avaient refl t une image n gative de lui le travail effectu aurait t annul Donc il faut au minimum l implication d un autre l ment du syst me pour aider le jeune travailler ses limites au plan individuel 98 Nonobstant les limites de l approche syst mique en contexte d autorit nous avons constat des avantages son utilisation Les interventions individuelles avec l
45. avec les r ves qu ils avaient imagin s pour lui Ils ont d couvert et reconnu leurs forces et leurs limites en tant que parents ainsi que les forces et les limites de leur fils La communication a t r tablie Les parents ont accept que Ga l d cide de son cheminement scolaire La m re a r alis qu elle faisait pression sur son fils parce qu elle n avait pas compl t son secondaire et qu elle avait un m tier physiquement difficile et de mauvaises conditions de travail Elle voulait mieux pour son fils sans avoir pris le temps de lui demander ce qu il d sirait Le p re de son c t avait beaucoup consomm lorsqu il tait adolescent et jeune adulte ce qui l avait port suivre une cure de d sintoxication et lui avait occasionn des probl mes de sant Il avait peur que son fils se retrouve avec les m mes probl mes Monsieur est tr s nerveux et il anticipait beaucoup les probl mes m me s il n avait aucune raison concr te lui permettant de croire l arriv e d une catastrophe Il a donc t r f r au CLSC ce sujet Ga l a mieux compris les inqui tudes et les comportements de son p re lorsque celui ci anticipait des difficult s inexistantes Ce fait a permis Ga l de comprendre que m me si son p re anticipe les v nements cela ne veut pas dire qu il ne lui fait pas confiance Il n tait pas la cause des probl mes d anxi t de Si p re Il a aussi compris que ses parents l
46. biens personnels auxquels la personne tenait beaucoup 3 l augmentation excessive de la consommation d alcool et ou de drogue ce qui occasionne 4 des changements au niveau de sa personnalit comme des sautes d humeur et 5 des signes de d pression ou de surexcitation 33 Dans la plupart des cas ces signes pr curseurs sont donn s comme avertissement l entourage imm diat dans le but de l alerter car la personne suicidaire ne se sent pas capable d en parler ouvertement si personne ne lui offre la possibilit de le faire Occasionnellement certains jeunes vont dire leur souffrance directement lorsqu ils se sentent en confiance ou par peur de leurs id ations D autres vont laisser des messages comme je veux mourir ou vont parler de l admiration qu ils ont pour un jeune qui a pass l acte Lambin et Grenier 1997 Saint Jacques et al 1999 De plus un processus chronologique est reli aux signes avant coureurs Le jeune a tout d abord des id ations suicidaires de fa on occasionnelle et envisage diff rents moyens plus ou moins pr cis dans le temps et l espace Ensuite vient la phase de rumination o le jeune accepte de plus en plus cette solution qui prend forme au niveau de la m thode du lieu de la date et de l heure C est ce moment que les signes pr curseurs sont donn s l entourage Si par bonheur d autres solutions sont apport es le processus s arr te et le jeune se retr
47. bstances et toxicomanie D pression Agir d linquants Plaintes somatiques Comportements antisociaux Retrait Comportements sexuels non appropri s Suicide D ficit de l attention hyperactivit Troubles de l alimentation Fugue itin rance Impulsivit Figure 1 Classification possible des probl mes de comportement Source Saint Jacques et al 1999 Si les parents n ont pas de difficult majeure dans leur vie personnelle leur vie de couple ou leur vie familiale et qu ils ont des habilet s parentales ad quates et similaires l adolescence de leur enfant constituera une p riode o celui ci risque de se d velopper de fa on positive En plus l adolescent d veloppera les habilet s essentielles pour avoir des relations interpersonnelles positives avec autrui Robinson 2000 Le jeune apprendra s affirmer en prenant ses propres d cisions pour son avenir tout en restant tiraill pour un certain temps entre les valeurs de ses parents et les siennes qui se d veloppent Comme le mentionne Claes 1999 les d marches qui garantissent le passage progressif de l adolescence vers la maturit adulte sont la prise de d cisions sans se r f rer l autorit parentale ainsi que l affirmation de son individualit et de ses particularit s en se d marquant des id es et des int r ts de ses 13 parents L une des plus grandes difficult s des adolescent e s est l ambigu t d une double r f rence car
48. bus de m dicaments peuvent tre reli es au suicide Payette et Tousignant 2000 Les accidents le suicide et les homicides comptent pour plus de 75 des d c s chez les jeunes de 15 24 ans et l intoxication intervient comme facteur contributif De plus 51 des jeunes admis dans les centres de traumatologie ont des tests de d pistage d alcool et ou de marijuana positifs Girard 1997 1 4 Le suicide chez les adolescent e s Le d c s d une personne aim e soit de fa on naturelle par accident ou par maladie est un v nement de la vie tr s difficile surmonter Lorsque le d c s survient par suicide c est une catastrophe incompr hensible pour ceux qui demeurent La multitude de sentiments v cus ce moment et la m connaissance des facteurs ayant conduit le disparu passer l acte les am nent se sentir responsables de la situation ou encore nier la r alit qu ils per oivent Il est pouvantable de penser que la d tresse d une personne est telle que celle ci estime que la seule fa on de r soudre ses probl mes est de mourir Pour certains suicidaires se suicider ne veut pas n cessairement dire vouloir mourir Il veut plut t dire arr ter de souffrir Le nombre de suicide ne cesse 31 d augmenter dans plusieurs groupes d ge de la population Pour les fins de ce rapport seules les informations concernant les adolescent e s seront utilis es Le Conseil permanent de la jeunesse ment
49. conjointe sur sa fille de l appuyer dans sa progression et de l aider r aliser les capacit s de sa fille d velopper son autonomie Il restait encore beaucoup de chemin faire particuli rement en ce qui concerne le 19 savoir tre de la m re et de l tablissement d une nouvelle fa on d interagir et de communiquer entre le syst me adolescent et le syst me parent Cas 5 Aly A mon arriv e la compromission d Aly venait d tre tablie Une mesure volontaire d aide avait t sign e avec les parents Aucune intervention n avait donc t effectu e L objectif tait de permettre Aly de reprendre le r le d une pr adolescente de neuf ans Pour les parents l objectif tait de les amener augmenter leurs habilet s parentales dans la compr hension des besoins d un enfant de cet ge et de prendre leurs responsabilit s de parent Les parents se sont s par s au cours de l valuation et le p re est parti l ext rieur de la r gion Il ne s est donc pas impliqu dans l intervention La m re disait avoir des difficult s trouver des gardiennes pour ses autres enfants et demandait que l intervention soit r alis e avec sa fille jusqu ce qu elle r gle cette difficult J ai donc centr mon intervention sur la compr hension d Aly face la situation et aux sentiments qu elle vivait ce propos Cela lui a permis de prendre conscience qu elle est une jeune
50. consomment de la marijuana chaque semaine Deschenes 1996 rapport par Saint Jacques et al 1999 Enfin en 1995 une tude r alis e par la R gie r gionale de la Sant et des Services sociaux du Nord du Qu bec 1996 r v le que parmi 1 469 jeunes de 11 19 ans 12 4 consomment de l alcool r guli rement et 7 4 consomment r guli rement des drogues En g n ral les adolescent e s ayant des probl mes de toxicomanie ont pris leur premier verre d alcool vers l ge de dix ans et ont d but leur consommation de drogue comme le cannabis vers l ge de 12 ans Dans la majorit des cas ces jeunes toxicomanes consomment le plus souvent avec les pairs LeBlanc 1996 M me si la majorit des jeunes consomment de fa on occasionnelle il faut prendre au s rieux leur consommation car pour certains les raisons qui les am nent absorber ces substances en grande quantit et de fa on r p titive signifient souvent un besoin de s vader de leur r alit N ayant pas appris tol rer ou r soudre leurs 22 souffrances ils utiliseront ces substances pour les soulager et ainsi vivre du plaisir De plus les sympt mes de d pendance ou de consommation abusive apparaissent dans la majorit des cas plusieurs ann es apr s le d but d une consommation d alcool ou de drogue Girard 1997 Saint Jacques et al 1999 Les jeunes d butent consommer de l alcool ou des drogues pour diverses raisons
51. e Sp cifier le type selon l ge de d but Type d but pendant l enfance pr sence d au moins un crit re caract ristique du Trouble de conduites avant l ge de 10 ans Type d but pendant l adolescence absence de tout crit re caract ristique du Trouble de conduites avant l ge de 10 ans Sp cifier selon la s v rit L ger il n existe que peu ou pas de probl mes de conduite d passant en nombre ceux requis pour le diagnostic de plus les probl mes de conduite n occasionnent que peu de mal autrui Moyen le nombre de probl mes de conduite ainsi que leurs effets sur autrui sont interm diaires ente l ger et s v re S v re il existe de nombreux probl mes de conduite d passant en nombre ceux requis pour le diagnostic ou bien les probl mes de conduite occasionnent un dommage consid rable autrui 113 Crit res diagnostiques du F91 3 313 81 Trouble oppositionnel avec provocation A Ensemble de comportements n gativistes hostiles ou provocateurs persistant pendant au moins 6 mois durant lesquels sont pr sentes quatre des manifestations suivantes ou plus se met souvent en col re conteste souvent ce que disent les adultes s oppose souvent activement ou refuse de se plier aux demandes ou aux r gles des adultes emb te souvent les autres d lib r ment fait souvent porter autrui la responsabilit de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite est sou
52. e impact sur l adolescent de se sentir appr ci et aim pour ce qu il est D autres changes ont suivi portant par exemple sur les attentes mutuelles et l tablissement de nouvelles r gles de vie la maison la fin de son placement Micha l est retourn vivre chez ses parents comme pr vu Il reconnaissait maintenant les comportements inad quats qu il a utilis pour faire r agir ses parents et il parlait plus ouvertement avec eux de son interpr tation de la vie tout en respectant leur point de vue De ce fait les parents ont pu r aliser certaines r ussites dans leur r le Le point de r f rence a t mis sur les attentes sociales et non sur l image que Monsieur gardait de son p re Cependant I objectif n a pas t atteint compl tement concernant la partie personnelle du p re a vouloir atteindre la perfection dans tout ce qu il entreprend dans la vie La compromission tant r sorb e et le risque de r cidive tant presque inexistant le p re a t r f r au CLSC pour un suivi personnel Les interventions r alis es ont demand la collaboration du syst me parent et du syst me adolescent La capacit de l adolescent de se conformer aux r gles de vie du centre de r adaptation d montrait sa capacit vivre ad quatement s il sentait qu il pouvait tre lui m me avec ses forces et limites 78 Cas 4 Jana mon arriv e Jana tait plac e en famille d accueil de
53. e peut provenir de leurs proches mais les parents peuvent galement avoir recours de l aide professionnelle Certains intervenants pr f rent travailler seulement avec les m res pour corriger la situation Pour ma part je crois en l importance de l implication des deux parents afin de favoriser l panouissement de leur enfant d s le plus jeune ge et pour r soudre les difficult s auxquelles la famille est confront e Au cours de mon stage j ai rencontr dans la majorit des cas des adolescent e s en difficult s d adaptation sociale et leurs parents Cela m a port e approfondir mes connaissances sur l adolescence et sur certaines difficult s rencontr es par les adolescent e s comme les troubles de conduite la consommation de stup fiants et les comportements suicidaires 1 1 La plus d licate des transitions l adolescence Pour certains comme les tenants de la psychologie d veloppementale l adolescence est une p riode de transition entre l enfance et l ge adulte L enfant passe donc d une tape l autre en se d veloppant au niveau physique et psychique Atkinson et al 1994 Pour les psychologues qui s inscrivent plut t dans un courant psychodynamique l adolescence repr sente une p riode de crise au cours de laquelle les parents sont remis en question dans un premier temps par leur propre crise celle du milieu de la vie midlife crisis ou crise de la maturit
54. e puisque celle ci tait consciente des dilemmes avec sa fille et qu elle tait pr te assumer sa part de responsabilit Cas 8 Kate La situation de compromission de Kate et son retour dans son milieu familial avaient t d cid s au tribunal quelques semaines avant mon arriv e Kate tait en centre de r adaptation depuis deux mois suite une tentative de suicide Elle s tait impliqu e dans la vie au centre et aucun probl me n tait survenu Le p re disait avoir arr t de consommer et avoir d but une th rapie en ce sens La m re confirmait les dires du p re et mentionnait que le climat familial tait beaucoup mieux Kate est donc retourn e chez ses parents Elle fut r int gr e l cole avec une collaboration entre le service d aide psycho ducatif de l cole le Centre jeunesse et la famille Kate a tr s bien r ussi son retour scolaire et aucun probl me n a t rapport par l cole 84 Au niveau familial les parents disaient ne plus avoir besoin d aide du fait que Monsieur ne consommait plus et que Kate n avait plus de probl me de comportement Kate s est rang e dans la m me optique que ses parents jusqu au jour o elle nous a t l phon Ses parents s taient chican s et Monsieur tait ivre depuis trois jours Elle voulait retourner au centre de r adaptation o elle tait en s curit o les ducateurs et les ducatrices prenaient soin d elle et o la vie
55. ements agressifs le vandalisme la promiscuit sexuelle h tive la prostitution les id ations suicidaires les troubles alimentaires Bovay 1993 1996 LeBlanc 1996 Saint Jacques et al 1999 Zoccolillo et al 1999 Pour Charbonneau 1995 rapport par Fralick et Hyndman 1997 Girard 1997 Hamel 2000 c est l inverse les troubles de comportement comme la prostitution les fugues les d lits les difficult s les checs scolaires et la d pression sont des l ments qui portent l adolescent consommer De plus les jeunes qui consomment r guli rement auront tendance effectuer une progression dans l usage des drogues et de l alcool Tout d abord ils d butent par la consommation d alcool pour ensuite essayer des drogues douces comme la marijuana et les d riv s du haschich puis viennent apr s les drogues de synth se soit les hallucinog nes PCP LSD acide etc et les stimulants speed amph tamine etc pour enfin consommer les drogues dures comme la cocaine ou l h ro ne Heureusement ce n est pas tous les jeunes toxicomanes qui se rendent la consommation forte de coca ne ou d h ro ne LeBlanc 1998 L aggravation de la consommation d alcool et de drogues des adolescent e s provient de diff rents facteurs c est dire qu il y a des caract ristiques reli es l individu la famille au contexte culturel et social Bovay 1993 1996 Fralick et Hyndman 199
56. en tout temps dans les cas d urgence dans une installation maintenue par un tablissement afin de consulter sur place le dossier constitu sur cet enfant et tirer des copies de ce dossier Gouvernement du Qu bec 1999 p 12 Dans les m mes circonstances le directeur ou son d l gu peut aussi rapporter la situation au procureur g n ral ou un corps de police sans l autorisation de la personne concern e ou l ordre du tribunal article 72 7 de la LPJ Enfin La Loi sur la protection de la jeunesse est une loi particuli re dont l application peut constituer une intervention d autorit En principe elle ne doit s appliquer que dans des cas d exception elle doit viser des objectifs pr cis et doit tre strictement circonscrite dans le temps Elle est consid r e comme une loi d autorit dans le sens o elle s ing re dans le champ des responsabilit s familiales Tout en tant d autorit elle se veut aussi respectueuse des personnes et de leur droits Faugeras et al 1999 p 30 Les particularit s de la LPJ permettent une ing rence dans la vie priv e d un enfant et de sa famille Cela a pour cons quence que les interventions psychosociales sont r alis es dans un contexte d autorit De plus puisque les parents et ou la personne 47 compromise lorsqu elle est g e de 14 ans et plus n acceptent pas la plupart de temps de collaborer de fa on volontaire et ou ne reconnaissent pas
57. ence et crise parentale Le groupe familial octobre 113 2 9 Marcus R F 1996 The friendships of delinquents Adolescence 31 121 145 158 Mattox W R Jr 1999 Daughters need fathers too The American Enterprise Sept Oct 10 5 40 Miljkovitch R et al 1998 La contribution du p re et de la m re dans la construction des repr sentations d attachement du jeune enfant Enfance 3 102 116 Minist re de la Sant et des Services sociaux 1998 Strat gie qu b coise d action face au suicide S entraider pour la vie Qu bec Gouvernement du Qu bec Morizot J et LeBlanc M 2000 Le r le des pairs dans l mergence et le d veloppement de la conduite d linquante une recension critique des crits Revue Canadienne de Psycho ducation 29 1 87 117 Nurco D N amp Monroe L 1996 Vulnerability to narcotic addiction family structure and functioning Journal of Drug Issues Fall 26 1007 1025 Olivier C 1994 Les fils d Oreste ou la question du p re France Flammarion Papalia D E et Olds S W 1996 Le d veloppement de la personne Laval Editions Etudes Vivantes 4 dition Payette T et Tousignant M 2000 Le suicide chez les jeunes hommes toxicomanes facteurs de risque pr vention et intervention L intervenant 16 3 31 34 Payette M et Tousignant M 2000 Polytoxicomanies et suicide chez les hommes L intervenant 16 3 18 19 Pelletier D La
58. ente ou inefficace de suicide 1 tentative Passage l acte BE y mea de l tape 1 R cidive suicidaire 1 Id ation 2 Rumination 3 Cristallisation 4 Rupture d quilibre 5 Passgee acte Le sc nario est de plus en plus rapide Risque de mortalit plus lev Si de nouveau absence al intervention ou inefficacit Le processus peut recommencer y fois R cidives r p tition Il devient un mode de vie Chronicisation LC Le geste est int gr la personne et son r pertoire de solutions Lambin M et Grenier H 1997 Le suicide l adolescence un mod le de pr vention en milieu scolaire PRISME 7 3 4 Annexe III 117 Article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse 38 Aux fins de la pr sente loi la s curit ou le d veloppement d un enfant est consid r comme compromis a b c d e g h Si ses parents ne vivent plus ou n en assument pas de fait le soin l entretien ou P ducation Si son d veloppement mental ou affectif est menac par l absence de soins appropri s ou par l isolement dans lequel il est maintenu ou par un rejet affectif grave et continu de la part de ses parents Si sa sant physique est menac e par l absence de soins appropri s S il est priv de conditions mat rielles d existence appropri es ses besoins et aux ressources de ses parents ou de ceux qui en ont la garde Sil est gard par une p
59. er les objectifs d avenir de Ma l finir son secondaire V pour ensuite aller 71 faire un cours de formation professionnelle et reconna tre les habilet s de l adolescent Ceci lui a permis de prendre confiance en lui et d avoir confiance en ses comp tences Tout au long des rencontres Madame disait parler aussi au nom de son conjoint avec lequel elle discutait le soir L adolescent nous confirmait l apport du p re par des exemples de discussions qu il entretenait avec lui depuis son retour Apr s ces rencontres tant donn que Ma l ne montrait plus de comportement agressif et que sa consommation tait devenue occasionnelle Madame ne voyait plus la n cessit de maintenir un suivi tant donn que la LPJ a pour objectif l arr t de la compromission et de s assurer de la non r cidive elle avait raison Les changements de comportements de Ma l les modifications dans sa perception et sa compr hension de sa r alit ont eu un impact sur la relation et les interactions qu il a avec sa m re et son p re Ma l avait compris par les changes avec sa m re que m me si son p re n tait pas pr sent autant qu il aurait aim il s int ressait lui Apr s une meilleure compr hension de l adolescent sa m re a pu tablir de nouvelles r gles fond es sur les valeurs qu elle voulait transmettre son fils Plusieurs discussions ont servi d finir les attentes en lien avec les valeurs
60. er que tout a t fait pour offrir les services et de fa on r p t e pour la dur e de l ordonnance Nous aurions pu retourner au tribunal d s l arr t du suivi par les parents pour demander le placement de Kate en famille d accueil Comme elle avait cess ses troubles de comportement nous voulions la faire cheminer pour obtenir son accord et ainsi s assurer qu elle ne d veloppe pas dans l avenir d autres difficult s qui pourraient compromettre sa s curit et ou son d veloppement Cas 9 Ga l Ga l et ses parents avaient eu un suivi sous mesure volontaire depuis huit mois avant mon arriv en stage Apr s l valuation du premier suivi il en ressortait que les comportements agressifs s taient r sorb s et qu il respectait l autorit parentale Il avait abandonn l cole et consommait toujours autant La communication avec ses parents se r sumait un monologue de leur part Les objectifs ont donc t ax s sur le retour de la communication entre Ga l et ses parents ainsi que sur les attentes des parents en lien avec la personnalit et les capacit s de leur fils Les rencontres ont donc t faites avec le syst me adolescent et le syst me parents Ga l a pu t moigner de son incompr hension face aux demandes de ses 86 parents de ses attentes envers eux et de ce qu il veut faire de son avenir Les parents de leur c t ont liquid les attentes non combl es par leur fils en lien
61. ersonne dont le comportement ou le mode de vie risque de cr er pour lui un danger moral ou physique Sil est forc ou incit mendier faire un travail disproportionn a ses capacit s ou se produire en spectacle de fa on inacceptable eu gard son ge S il est victime d abus sexuels ou est soumis des mauvais traitements physiques par suite d exc s ou de n gligence Sil manifeste des troubles de comportement s rieux et que ses parents ne prennent pas les moyens n cessaires pour mettre fin la situation qui compromet la s curit ou le d veloppement de leur enfant ou n y parviennent pas Toutefois la s curit ou le d veloppement d un enfant n est pas consid r comme compromis bien que ses parents ne vivent plus si une personne qui en tient lieu assume de fait le soin l entretien et l ducation de cet enfant compte tenu de ses besoins 38 1 La s curit ou le d veloppement d un enfant peut tre consid r comme a b c compromis S il quitte sans autorisation son propre foyer une famille d accueil ou une installation maintenue par un tablissement qui exploite un centre de r adaptation ou un centre hospitalier alors que sa situation n est pas prise en charge par le directeur de la protection de la jeunesse S il est d ge scolaire et ne fr quente pas l cole ou s en absente fr quemment sans raison Si ses parents ne s acquittent pas des obligations de
62. es adolescents leur ont permis de se diff rencier de l image projet e par leur entourage et de comprendre la transition de vie dans laquelle ils se retrouvent Pour certain e s il leur tait offert une occasion de parler de questions plus personnelles qui taient inappropri es d ouvrir en pr sence de leurs parents De plus la confidentialit de leurs propos relatifs leur vie priv e a pu tre d montr e et la compromission a pu tre r sorb e 4 3 Les limites reli es l absence d implication des deux parents L implication des deux parents dans l intervention aupr s d adolescent e en difficult s d adaptation sociale est essentielle M me si la litt rature d montre des caract ristiques reli es directement au temp rament du jeune les parents ont un impact sur am lioration des traits de caract re de leur adolescent e car ils doivent par leur pratique ducative et en donnant l exemple assister et aider l enfant dans son d veloppement pour assurer son autocontr le son estime de soi sa capacit r soudre ses probl mes et sa sociabilit sa capacit g rer son stress afin de le rendre capable de communiquer ad quatement de cr er un lien d attachement et de se sentir aim et en mesure d avoir des comportements d altruisme Les difficult s dans le couple parental proviennent surtout du temps employ pour discuter et d finir le type d encadrement r aliser aupr s des enfants
63. es effets n gatifs sur son estime personnelle et son image masculine Le r le du p re dans le d veloppement de son enfant devient peu important et le gar on aura tendance reproduire ce mod le lorsqu il sera lui m me un p re Au cours de l adolescence le gar on devient plus d pendant envers ses pairs masculins peu enclin la comp tition dans les jeux ou les sports et montre plus de comportements agressifs l gard des femmes Beaty 1995 Harrison 1997 A l adolescence les parents doivent maintenir leur apport dans l panouissement de leur enfant Plusieurs parents s imaginent que l adolescent n a plus ou tr s peu besoin d eux qu il est capable de s organiser d tre autonome et qu il n est pas int ress la vie familiale Cependant un sondage pancanadien effectu en 1992 aupr s 11 d l ves du niveau secondaire r v le que 90 des jeunes ont des attentes lev es l gard de leur vie familiale Les jeunes mentionnent qu ils sont pr ocup s par les probl mes reli s leurs parents comme les difficult s financi res l tat de sant et le vieillissement les rapports qu ils ont avec eux ainsi que la relation conjugale de ceux ci Les adolescent e s s attendent aussi de leurs parents qu ils soient pr sents disponibles et capables de communiquer avec eux dans un climat de confiance Les jeunes veulent galement recevoir de l aide de la part de leurs parents t
64. es fins de ce rapport Cas 1 Ma l Ma l est un gar on de 16 ans sociable et qui a une grande capacit de n gociation Il consomme de la drogue marijuana et cocaine depuis 3 ans tous les jours avec ses ami e s Il a des id ations suicidaires avec planification Un de ses amis s est suicid l an dernier Depuis deux ans il s implique de moins en moins l cole Cela lui a occasionn un retard scolaire d un an De plus il s est fait suspendre de l cole cause de ses comportements agressifs et de son langage grossier Ma l a peu confiance en l avenir et il se d valorise constamment Les probl mes qu il rencontre lui 58 semblent impossibles r soudre A la maison ses parents mettent peu de r gle et pr conisent l apprentissage par l erreur Ils lui laissent donc une grande libert de d cision en ce qui concerne ce qui est bien ou ce qui ne l est pas pour lui Sa m re prend la d fense de Ma l en minimisant et en excusant les comportements inad quats de son fils Cas 2 Molly Molly est une fille de 13 ans tr s active et sportive Elle consomme de la drogue marijuana depuis deux ans et depuis un an tous les jours avec ses ami e s Elle dit en retirer beaucoup de plaisir Molly s estime peu et n a pas confiance en ses capacit s pour affronter les obstacles de la vie Elle s automutile et parle de suicide A l cole elle pr sente un probl me de concentration a eu plusieu
65. es par les parents lesquelles cr ent un faible lien affectif entre les parents et les enfants et suscitent une d ficience au niveau de l attachement familial Le jeune se sent seul sans soutien de la part de ses parents et il choisit un groupe de pairs qui vivent des situations familiales similaires et qui sont donc plus risque de d viance Asselin et Bouchard 1996 Bovay 1993 Fralick et Hyndman 1997 Saint Jacques 1999 Dans ces familles la communication est souvent rigide Elle engendre des blocages ou des ruptures entre les parents et l adolescent Dans ce type de communication l adolescent devient une sorte de monnaie d change indirect c est dire qu un parent l utilise pour transmettre des messages l autre parent ou encore lui demande de prendre parti pour l un ou pour l autre parent De plus lorsque la communication est dysfonctionnelle les moments de crises familiales constituent 26 souvent les seules occasions d change et d expression de ce que chacun pense concernant les frustrations accumul es ou encore leur compr hension de la situation familiale Fralick et Hyndman 1997 Hamel 2000 LeBlanc 1998 Dans ces familles les r gles sont souvent peu claires et incoh rentes Les parents ont des r actions incons quentes vis vis les comportements des enfants Une grande permissivit est souvent associ e l absence de contr le ou l inverse un exc s de v
66. es personnes mentionnaient que la relation avec leurs parents les emp chait de s panouir car ces derniers les surprot geaient ou avaient des exigences d mesur es face leur capacit r elle La majorit de ces jeunes avait des amis qui pr sentaient des probl mes de comportements similaires aux leurs mais des degr s diff rents Tableau 7 Caract ristique pr disposante et le nombre de jeunes par caract ristique Caract ristique Faible estime de soi Lien affectif insatisfaisant attachement parent enfant Faible capacit r soudre les probl mes Groupe de pairs d viants i Consommation de stup fiants en bas ge Manque d autocontr le comprenant impulsivit Jct agressivit j Utilisation de langage irrespectueux Faible capacit 4 communiquer Manque d altruisme Manque d habilet sociale Besoin constant de plaisir 66 Enfin en lien avec les autres caract ristiques pr disposantes aucun e adolescent e n avait de d ficience intellectuelle ou des difficult s importantes dans ses capacit s d apprentissage Pour la majorit d entre eux leur niveau scolaire correspondait leur ge Tous les jeunes rencontr s disaient tre h t rosexuels et rien ne nous portait croire l inverse Finalement tous avaient une certaine capacit g rer le stress et rien ne nous portait envisager des probl mes ce niveau
67. et devenir un adulte quilibr Cette implication doit commencer d s le plus 1 5 z 5 Eni Centre r gional de sant et des services sociaux de la Baie James communiqu interne 2000 41 jeune ge et se maintenir jusqu ce que le jeune soit capable d autonomie Elle comprend l encadrement coh rent et cons quent le soutien positif et r aliste ainsi que lamour et l affection de la part des deux parents m me si ceux ci ne vivent plus ensemble Ces derniers deviennent donc des mod les pour leur enfant Cependant tre parent est un apprentissage qui s effectue progressivement Les situations rencontr es ainsi que les nouvelles perceptions sociales de ce r le apportent de nouveaux d fis qui peuvent parfois conduire les parents ne pas tre capables de les surmonter Depuis une dizaine d ann e les tudes portant sur le d veloppement g n ral de l enfant en bas ge ont bien d montr l apport sp cifique de chaque parent Cependant lorsqu il s agit de troubles de comportement chez les adolescents ou m me de leur d veloppement en g n ral les informations scientifiques concernant l importance des parents sont moins nombreuses et moins concluantes Elles proviennent plut t de la documentation reli e la pratique clinique Celle ci documente l importance du r le parental des deux parents sans pour autant mettre l accent sur la sp cificit du p re et de la m re et elle illustre que le jeu
68. fa on g n rale les m res s occupaient de l ducation des enfants et les p res pourvoyaient aux besoins financiers de la famille Depuis quelques d cennies les femmes en acc dant massivement au march du travail r mun r ont fait transformer la r partition des responsabilit s parentales ainsi que les attentes de la soci t vis vis le r le de chaque parent Aujourd hui la soci t s attend ce que les deux parents s impliquent de plus en plus sur tous les plans dans leur r le respectif d s la conception de l enfant et jusqu son d part dans le monde adulte La litt rature scientifique va dans le m me sens en d montrant l importance de l implication des p res et des m res ainsi que les apports sp cifiques de chacun dans le d veloppement de leur enfant Toutefois tre parent aujourd hui comme hier demeure une t che complexe dont le r sultat est impr visible L apprentissage de ce r le s effectue g n ralement par l exemple re u de ses propres parents et par l observation des autres parents ou encore par les connaissances dispens es dans diverses sources comme les cours pr nataux les livres et ou revues de psychologie populaire sur le r le des parents et le d veloppement de l enfant etc Malgr cela les parents peuvent se retrouver dans des dilemmes parentaux pour lesquels ils auront besoin d aide afin d accomplir leur r le puisque chaque situation est unique L aid
69. familles car seulement un parent a demand son adolescent e de ne plus consommer de drogues Les autres exprimaient une tol rance souhaitant seulement que leur jeune diminue sa consommation environ un gramme de marijuana par fin de semaine Certains pr f raient le voir consommer la maison ou dans le garage pour ne pas qu il ait des d m l s avec la justice ou prendre le risque de se faire arr ter par les policiers et par le fait m me avoir un dossier en vertu de la Loi sur les jeunes contrevenants L intervention effectu e aupr s de ces adolescent e s a t personnalis e dans le but de r pondre sp cifiquement leurs besoins personnels et familiaux m me si plusieurs similitudes taient pr sentes dans les neuf cas retenus pour les fins de ce rapport et m me si la compromission a port sur les m mes l ments suicide comportements antisociaux et consommation de stup fiant Chaque adolescent e s et chaque famille sont des cas particuliers avec leur histoire ainsi que leur mode de 69 fonctionnement et d interaction La partie suivante porte sur l intervention r alis e aupr s de chaque famille 3 4 Pr sentation de l intervention effectu e Cas 1 Ma l Ma l avait comme force de d part sa sociabilit et sa capacit de n gocier ses id es avec les adultes Il avait travailler dans un premier temps sa confiance en lui et augmenter sa capacit r soudre ses probl mes car non g
70. fille agr able avec ses qualit s ses limites et de constater l inactivit de ses parents r gler les probl mes familiaux ma demande la m re est venue me rencontrer trois ou quatre reprises ce qui revient environ une rencontre par mois Au d but elle tait centr e sur sa s paration et sur l chec ressenti Aux deux derni res rencontres elle percevait des changements 80 positifs chez sa fille mais elle se sentait remise en question dans son r le de m re Cela lui avait fait r aliser quel point elle laissait Aly prendre des d cisions pour elle car Aly refusait maintenant de r soudre les probl mes lorsque la situation ne la concernait pas Les rencontres auraient pu tre faites en familiale avec la fratrie la m re et Aly mais Madame ne voulait pas pr textant le bas ge de ses autres enfants L intervention a donc t individuelle et les objectifs sp cifiques pour Aly ont t ajust s dans ce sens Ils ont port sur la reconnaissance de ses forces sa capacit d tre une fille agr able de comprendre son mode de fonctionnement lorsqu elle vit des situations qui provoquent de la col re Toutefois les changements de comportements d Aly ont apport des changements dans les interactions et la communication entre la m re et la fille L absence du p re a fait vivre beaucoup de col re a Aly qui se sentait responsable de la situation A la fin de mon stage il y avait encore
71. he teenager and to his parents To stop compromising it is preferable and beneficial to be able to imply both parents to participate actively in the meetings This report of analysis of practice aims thus to see whether there is a reduction or a stop of unacceptable social behaviors by the adolescents met when the two parents involve themselves in the assistance to bring to their child The analysis of nine cases could show certain positive impact on these adolescents Key words teenager disturb of control drug addiction suicide intervention in context of authority Table des mati res Avant propos ees A An sa notte nn DAT made 1 Chapitre 1 Revue de la litt rature ads m me tnt eed 1 1 1 La plus d licate des transitions Padolescence ec eeceeeeseeeeeeeeeeneeeeeeeeneeenees 3 1 2 Les troubles de conduite chez les adolescent s 0 0 0 0 ec eceeesecenteeeeeeeeenneeeerenees 13 1 3 La consommation de drogue et d alcool chez les adolescent e s 0 000 00010011 20 1 4 Le suicide chez les adolescente need est 30 CONCIUSION asein a a a a Min a en 40 Chapitre 2 Pr sentation du milieu de stage 44 2 1 Mandat du Centre jeunesse en Abitibi T miscamingue 45 2 2 Structuration organisationnelle du Centre jeunesse en Abitibi T miscamingue 47 2 3 Difficult s et client le desservies a nn ct een es 48 2 4 T che et fonction des intervenant e s de la DPJ eect eeeeeeeeseeeesee
72. illusoire ou une participation passive et impuissante ou encore des r ponses d opposition agressive Lewis 1984 Cela fait en sorte que la compromission persiste ou peut revenir plus facilement dans un cours d lai De plus l intervention est effectu e seulement sur la situation signal e sur ce que les parents et le jeune divulguent comme tensions Cela augmente le risque de voir le probl me r appara tre dans quelques mois ou dans quelques ann es pour le m me adolescent e ou pour un membre de la fratrie Ou encore cela peut conduire seulement un d placement du probl me sans pour autant compromettre la s curit et ou le d veloppement d un enfant dans la famille mais cela peut aussi maintenir des tensions 91 qui vitent une am lioration de la qualit de vie au sein de cette famille La Loi sur la protection de la jeunesse n autorise pas la poursuite de l intervention jusqu l am lioration de la qualit de la vie si la compromission est r sorb e Ceci fait une autre diff rence entre les services d aide en CLSC ou en bureau priv car cette loi est l pour les actes socialement inacceptables comme l accumulation ou l aggravation de comportement inad quat chez un adolescent et non pour les actes socialement marginaux comme par exemple la consommation mod r e de drogue De plus l application de cette loi cesse aussit t que le seuil des r ponses des parents aux besoins de l enfant devient
73. in intact families The influence of fathers over the life course Demography May 35 2 201 216 Harrison K 1997 Parental training for incarcerated fathers effects on attitudes self esteem and childrens self perceptions The Journal of Social Psychology October 137 588 593 107 Hoffman C D et Moon M 1999 Women s characteristics and gender role attitude support for father involvement with children The Journal of Genetic Psychology 160 4 411 418 Institut de la statistique du Qu bec 2000 D c s par accident de v hicule a moteur et par suicide des jeunes de moins de 20 ans selon le sexe Qu bec 1975 1998 Cit internet www stat gouv qc ca consult en juin 2001 Jenkins J E amp Zunguze S T 1998 The relationship of family structure to adolescent drug use peer affiliation and perception of peer acceptance of drug use Adolescence 33 132 811 822 Kazura K 2000 Fathers qualitative and quantitative involvement an investigation of attachment play and social interactions Journal of Men s Studies Fall 9 1 41 57 Labrell F 1997 L apport sp cifique du p re au d veloppement cognitif du jeune enfant Enfance 3 361 369 Lamb M E 1997 L influence du p re sur le d veloppement de l enfant Enfance 3 337 349 Lambin M et Grenier H 1997 Le suicide l adolescence un mod le de pr vention en milieu scolaire PRISME 7 3 4 520 543 Lane T 1991
74. ionne que la seule forme de violence en hausse car elle a doubl depuis 1975 chez les adolescent e s est celle retourn e contre eux m mes c est dire le suicide Au Qu bec de 1975 1998 le nombre d adolescent e s de moins de 20 ans d c d e s par suicide est pass de 50 121 par ann e Institut de la statistiques du Qu bec 2000 Il est donc devenu la premi re cause de d c s non naturel chez les jeunes au Qu bec Le ph nom ne est peu pr s similaire aux tats Unis et en France o le suicide repr sente la deuxi me cause de d c s chez les jeunes de ce groupe d age Association des centres jeunesse du Qu bec 1997 Pommereau 1996 Chez les 15 24 ans les moyens utilis s pour passer l acte suicidaire sont en ordre d croissant de fr quence la pendaison les armes feu l intoxication la noyade le saut d un lieu lev et l utilisation d une arme blanche Certains moyens ne sont pas pr cis s car ils sont plus rarement employ s Le nombre de suicides compl t s est plus lev chez les gar ons que chez les filles Cela s explique en partie par les moyens employ s pour le passage l acte car les gar ons utilisent plus la pendaison alors que les filles c est l intoxication Le moyen le plus fr quemment choisi par les gar ons est plus drastique et entra ne donc moins de temps entre l acte et le d c s tandis que pour les filles la prise de produits toxiques prend pl
75. isons pouvant conduire un jeune se suicider sont multiples et Vaccumulation de celles ci augmente le risque du passage Pacte Ces facteurs proviennent de trois sources Tout d abord ils peuvent appartenir soit l individu son milieu social et ou son environnement imm diat Le tableau suivant pr sente certains de ces facteurs 36 Tableau 2 Facteurs associ s au suicide et aux comportements suicidaires chez les adolescent e s Peu d habilet d velopper des m canismes d adaptation Une tentative ant rieure de suicide Probl mes d apprentissage et d impulsivit D sordres psychiatriques associ s une d pression une conduite antisociale ou l abus de substances Probl mes chroniques dans les relations avec les pairs Relations d attachement pathologique avec les parents Perte d un parent t t dans sa vie Homosexualit durant ladolescence plus particuli rement pour les jeunes hommes Isolement social et perte d int gration sociale Manque d habilet s familiales aider les jeunes suicidaires Psychopathologie chez un ou des parents Ant c dents suicidaires dans la famille Taux de ch mage lev et la pauvret des enfants et des jeunes Sensationnalisme dans la pr sentation du suicide par les m dias Le suicide est un comportement jug acceptable ou priv Abus et n gligence D c s ou divorce des parents Acc s facile aux
76. it de paroles blessantes d injures de sarcasmes de menaces du chantage des cris et du racisme Au niveau physique ces comportements sont des bousculades des bagarres des coups avec les poings ou les pieds des tapes des gifles des empoignades comme maintenir une autre personne de force Dans la majorit des cas la violence d bute par un langage non respectueux et peut conduire a une escalade jusqu aux voies de fait graves envers les parents ou envers d autres personnes Fortin et Favre 2000 Pelletier et al 1999 20 Les comportements d linquants conduisent parfois la consommation de substances ill gales comme les drogues ou encore la consommation d alcool Bui et al 2000 Fortin et Favre 2000 L addition de la consommation d alcool ou de drogue aux comportements agressifs ne peut qu augmenter les difficult s du jeune et l amener des troubles de conduite plus s v res 1 3 La consommation de drogue et d alcool chez les adolescent e s L exp rimentation d alcool et de drogue s effectue souvent durant l adolescence comme si cela faisait partie d un rite de passage vers l ge adulte Pour certains la premi re occasion leur est offerte lors d une f te familiale o les parents servent un verre de vin ou de bi re leur adolescent Ainsi les parents endossent cette fa on de festoyer Pour d autres la premi re exp rience se fait avec le groupe de pairs Heureusement seul un f
77. it une bonne compr hension de la situation de sa fille et qu il tait significatif pour Madame il a servi de levier s curisant pour sa conjointe dans le processus de changement Il a donc eu une implication importante dans l augmentation de l autonomie de Jana 101 Pour sa part Ga l avait t rencontr seul au cours des huit mois avant mon arriv e Il avait am lior ses comportements pour ne pas tre plac dans un centre de r adaptation Cependant le lien avec ses parents demeurait toujours difficile et les parents menagaient de le placer m me s il y avait eu des changements Les rencontres parents adolescent et l implication des deux parents dans ce suivi ont permis d obtenir une entente viable entre les deux syst mes en plus de pouvoir r partir ce qui appartient chacun Concernant le cas d Aly et Kate l implication des deux parents a t pratiquement inexistante ce qui a fait en sorte de maintenir la compromission De plus les deux filles se sentaient toujours personnellement responsables de leur situation m me si elles disaient comprendre leurs limites modifier leur situation familiale La situation de Sandrine est diff rente car l v nement qui la conduisait utiliser des comportements qui mettaient sa s curit et son d veloppement en p ril n tait pas en lien avec sa vie familiale Finalement comme cela est mentionn dans la litt rature il ne faut pas oublier l impac
78. l Abitibi T miscamingue plus particuli rement au point de service de Lebel sur Qu villon Ce milieu m a permis d tre en contact avec des jeunes adolescent e s et pr adolescent e s ayant des difficult s d adaptation psychosociale lesquelles se manifestent par la consommation de stup fiants et ou d alcool l id ation suicidaire et le non respect de l autorit parentale et sociale J ai prioris l implication des deux parents dans mon intervention J ai utilis l approche syst mique avec les limites encourues par le contexte d autorit dans lequel je me retrouvais Dans ce rappott d analyse de pratique le premier chapitre pr sente une revue de la documentation sur l adolescence les troubles de conduite chez les adolescent e s la consommation de drogue et d alcool par les personnes de ce groupe d ge et le suicide Dans le deuxi me chapitre je fais une description du milieu de stage pour ensuite poursuivre avec la pr sentation des cas au troisi me chapitre et finalement au chapitre quatre j effectue l analyse critique de mon intervention afin de comprendre s il est important ou non d impliquer les deux parents dans l intervention en contexte d autorit aupr s d adolescent e s en difficult d adaptation sociale Chapitre 1 Revue de la litt rature tre parent a toujours t pour la m re autant que pour le p re un r le associ de grandes responsabilit s Auparavant de
79. la famille au Qu bec p 115 156 Anjou Les Editions CEC inc Vitaro F 1998 Interd pendance entre la recherche d veloppementale et la pr vention des probl mes d adaptation chez les jeunes Revue Canadienne de Psycho ducation 27 2 231 251 Zoccolillo M Vitaro F amp Tremblay R E 1999 Problem drug and alcohol use in a community sample of adolescents pp 45 64 Probl mes de toxicomanie et de sant mentale chez les adolescents qu b cois pr valence comorbidit et caract ristiques associ es Rapport final de recherche pr sent au Conseil qu b cois de la Recherche sociale Annexe I 112 Crit res diagnostiques du F91 x 312 8 Trouble des conduites Ensemble de conduites r p titives et persistantes dans lequel sont bafou s les droits fondamentaux d autrui ou les normes et r gles sociales correspondant l ge du sujet comme en t moigne la pr sence de trois des crit res suivants ou plus au cours des 12 derniers mois et d au moins un de ces crit res au cours des 6 derniers mois Agressions envers des personnes ou des animaux C 1 Brutalise menace ou intimide souvent d autres personnes 2 Commence souvent les bagarres A utilis une arme pouvant blesser s rieusement autrui p ex un b ton une brique une bouteille cass e un couteau une arme feu A fait preuve de cruaut physique envers des personnes A fait preuve de cruaut physique envers des animaux A commis u
80. le seulement apr s tre intervenu aupr s des membres de la famille et que cette derni re se soit impliqu e minimalement dans le suivi Parmi ces caract ristiques on retrouve la hi rarchie des pouvoirs les fronti res les coalitions l expression des sentiments les alliances les bl mes l apaisement des conflits la r troaction en r f rence avec le type de communication entre les individus 95 Au cours de mon stage les interventions ont t r alis es parfois en individuel avec l adolescent e tant t avec les deux parents et lorsque la situation le permettait avec les parents et l adolescent e Le placement de certain e s adolescent e s a paru de prime abord un emp chement r aliser des rencontres parent adolescent M me une fois l adolescent e r int gr e la maison les rencontres ont eu lieu soit avec l adolescent e seul e ou avec un de ses parents pour diff rentes raisons stipul es par les parents Encore l la notion de volontariat entre en jeu et il est faux de croire que l intervention en contexte d autorit oblige les parents participer activement au suivi Personne ne peut contraindre un parent ou un jeune participer activement un suivi Cependant la loi oblige le Directeur de la protection de la jeunesse et ou son d l gu prendre tous les moyens n cessaires pour enrayer la compromission chez le jeune comme le placer sur une longue p riode si aucune am lioration n
81. ler plus loin dans mes r flexions et dans la qualit de mon travail JF adresse aussi mes remerciements ma superviseure de stage Madame Rolande H bert charg e de cours au d partement des Sciences du D veloppement humain et social de l Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue pour ses conseils indispensables et son coute dans les moments difficiles que j ai rencontr Merci aussi Mesdames Nicole Rioux et Carmen Giroux mes deux sup rieures imm diates au Centre Jeunesse de l Abitibi T miscamingue pour leur confiance en moi et pour la libert d action qu elles m ont accord e pour la r alisation de mon projet de stage Enfin je veux tout sp cialement traduire ma gratitude mon fils Yoan et mon conjoint Yvon pour leurs encouragements leur compr hension et leur soutien dans mon projet de ma trise Avant propos ii Depuis que j ai travaill comme ducatrice en milieu de garde au cours des ann es 1990 j ai d velopp un int r t pour aider les enfants et leurs parents Au cours de cette exp rience de travail j ai constat plusieurs reprises que certains parents percevaient leurs enfants plus vieux qu ils ne l taient en r alit Ces derniers se retrouvaient donc assumer des responsabilit s ou jouer des r les qui ne sont pas adapt s leur ge ou leur capacit Suite ces constatations j ai d cid de poursuivre mes tudes en psycho ducation Mes in
82. les exp riences v cues avec les pairs ou avec les parents de leurs ami e s leur offrent une nouvelle vision de la vie et une fa on diff rente de faire les choses Ces apprentissages les aident dans leur cheminement personnel surtout pour les jeunes qui vivent dans une famille qui pr sente des difficult s majeures comme des probl mes de sant mentale de toxicomanie chez les parents de violence conjugale et ou familiale ou encore des dysfonctionnements au niveau de la communication et des renversements des r les parent enfant etc Du fait que les relations d amiti se passent dans la majorit des cas l ext rieur du foyer familial les parents ne peuvent contr ler le choix des ami e s de leur adolescent Pour certains parents les ami e s repr sentent donc une menace a la r ussite de leur t che d ducateur En plus ils craignent que leur enfant se laisse entra ner dans des comportements inad quats comme la consommation de stup fiants le vol la sexualit pr coce et le d crochage scolaire Les parents doivent apprendre faire confiance au jugement de leur enfant et en sa capacit de raisonner Les probl mes v cus par certains adolescent e s sont reli s diff rents facteurs ou cumul de facteurs tels les conflits dans le couple la fa on d duquer les enfants l absence ou l absence d implication d un parent dans la vie du jeune ainsi que certains traits personnels Le choix du groupe de pairs e
83. les parents impliquer les autres membres de la famille pour les m mes raisons d identification au Centre jeunesse Du c t de l intervenant e tant donn que la situation signal e est grave car il s agit d actes socialement inacceptables mettant la s curit et ou le d veloppement d un enfant en danger il doit r agir la situation dans les plus brefs d lais tout en cr ant un lien de confiance De ce fait il investit moins sur l importance d impliquer tous les membres de la famille dans l intervention syst mique Pour sa part le diagnostic provient de l valuation afin de d finir s il y a compromission d apr s les alin as de l article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse Le r le de l intervenant e consiste d montrer par ses observations cliniques les faits qui tablissent la compromission sans pour autant d finir par exemple le pourcentage de l estime de soi qu un enfant poss de Le diagnostic clinique est plut t r alis en fonction des actes socialement inacceptables Pour cela deux instruments peuvent servir objectiver l intervenant e dans l valuation de la situation signal e avant la pr sentation du cas l quipe clinique pour l ent rinement du diagnostic et de la compromission Il y a le Syst me de Soutien la Pratique professionnelle en protection de la jeunesse SSP et le Manuel d utilisation et d interpr tation de l Inventaire concerna
84. les probl mes v cus par leur famille les interventions psychosociales sont donc r alis es dans un contexte d autorit Le manque de reconnaissance du probl me et l absence de collaboration l intervention sont souvent occasionn s par les souffrances personnelles des parents ou du jeune par la peur du jugement par les m connaissances du d veloppement et des besoins des enfants L intervenant e le d l gu du DPJ doit donc s occuper autant de l enfant que des parents comme des tre humains dignes d tre aim s respect s et reconnus 2 2 Structuration organisationnelle du Centre jeunesse en Abitibi T miscamingue Les villes de Val d Or Amos Senneterre Rouyn Noranda La Sarre et Ville Marie ont leur point de service couvrant les villages environnants Les plus petites villes comme Matagami Lebel sur Qu villon et T miscamingue sont des sous centres de la ville la plus rapproch e soit dans l ordre respectif Amos Senneterre et Ville Marie Le centre administratif est situ Val d Or La r ception de tous les signalements est effectu e au bureau d Amos Si le signalement est retenu celui ci est transf r dans la zone g ographique d o il origine afin que l valuation de la situation soit r alis e Cette derni re a pour objectif de d terminer s il y a compromission de la s curit et ou du d veloppement de l enfant Lorsque la compromission est tablie le processus se poursuit avec l
85. leurs exigences cr ant ainsi un manque de contr le sur le jeune ou l inverse tre trop restrictifs et surprotecteurs De plus les conflits familiaux le manque de communication entre les membres de la famille le peu de place laiss l expression des motions le manque de soutien des parents envers leur enfant pour trouver des solutions leurs difficult s les bl mes constants des parents face au jeune pour toutes sortes de raisons mais plus particuli rement concernant les conflits familiaux sont tous des l ments qui augmentent le risque de suicide chez les adolescent e s Bovay 2000 Chartrand 2001 Conseil permanent de la jeunesse 1995 Lambin et Grenier 1997 Pommereau 1996 Saint Jacques et al 1999 Pour certains chercheurs les comportements suicidaires seraient en lien direct avec une anomalie dans la transmission de g nes laquelle augmenterait les comportements agressifs et l impulsivit chez les membres de certaines familles Cela aurait un impact direct sur l incapacit du jeune prendre le temps de trouver des solutions pour r soudre ses probl mes Ces anomalies additionn es d autres facteurs comme la consommation d alcool ou de drogue les conflits familiaux le sentiment de 39 rejet accroissent le risque du jeune de d velopper des comportements suicidaires Renaud 1999 D apr s les tudes publi es l homosexualit et la bisexualit sont des facteurs qui augmentent
86. lev e soit 21 qu Lebel sur Qu villon aucun Par contre le pourcentage d abus sexuels est plus lev Lebel sur Qu villon 15 qu Senneterre 5 Le pourcentage de cas de troubles de comportement chez les jeunes est plus lev Lebel sur Qu villon que dans tous les autres points de service de la r gion comme nous pouvons le voir au tableau suivant 57 Tableau 5 R partition des cas de troubles de comportement pour chaque point de service en r gion en nombre et en pourcentage au 30 mars 2001 L S Q i Amos LaSarre Rouyn Val d Or Ville Marie Total os Noranda _ dan r gion oe de 26 23 36 38 22 163 comportement 69 23 30 28 24 24 26 Tous types de 13 111 TI 130 158 93 625 100 100 100 100 100 100 100 Au cours de la deuxi me partie de mon stage j ai donc eu intervenir principalement avec des adolescents ayant divers probl mes de comportements et divers probl mes au sein de leur famille Cela m a amen e r fl chir sur les raisons qui occasionnent ce nombre lev de jeunes qui d veloppent des troubles de comportement dans cette ville et c est pour cette raison que j ai utilis tous les cas rencontr s afin d effectuer mes analyses de cas pour ce rapport 3 2 Pr sentation des cas retenus pour l
87. minimalement acceptable socialement c est dire qu ils r pondent de fa on minimale aux besoins physiques psychologiques et affectifs de leur enfant Ainsi l intervenant e ne peut poursuivre une intervention qui viserait l am lioration de la qualit de la vie en liminant les tensions cach es dans le syst me familial m me si les parents et l enfant sont volontaires L intervenant peut seulement expliquer l avantage de poursuivre leur suivi dans un autre service pour travailler sur les difficult s sous jacentes pr senter dans le syst me familial L avantage de cet aspect de la LPJ est d emp cher l acharnement de certain e s intervenant e s vouloir changer tout prix le fonctionnement familial Cela laisse plut t une autonomie d cisionnelle la famille quant son d sir d am liorer la qualit de vie comme le stipule l article 2 4 de la LPJ En contexte d autorit la provenance de la demande d aide ainsi que les difficult s tablir un lien de confiance ont un impact sur la possibilit pour 92 l intervenant e de persuader les parents inclure tous les membres de la famille dans l intervention Cette r ticence d bute lorsque l intervenant contacte les parents pour l valuation du signalement Non pas parce que le contact n est pas appropri mais c est plut t en lien avec l image n gative v hicul e par les m dias des parents et des enfants desservis par le
88. monde A et Thibault M 1995 La pr valence de la violence familiale caus e par les adolescents variables associ es et liens avec la 109 consommation d alcool et de drogues Rapport de recherche soumis au Conseil Qu b cois de la Recherche Sociale RS 2035 Universit du Qu bec Hull Pelletier D Beaulieu A Grimard A et Duguay L 1999 Les adolescents qui agressent leurs parents Revue Canadienne de Psycho ducation 28 2 171 185 Pommereau X 1996 L adolescent suicidaire Paris Dunod Poulin F Dishion T J Kavanagh K et Kiesner J 1998 La pr vention des probl mes de comportement l adolescence le adolescent transition program Criminologie XXXI 1 67 85 R gie r gionale de la Sant et des Services sociaux du Nord du Qu bec Direction de la planification et des programmes 1996 Enqu te sur la jeunesse du Nord du Qu bec 1995 Leur r alit personnelle et sociale Renaud J 1999 Capsule suicide Desjardins Facteurs familiaux et comportements suicidaires l adolescence PRISME 28 190 193 Robinson L C 2000 Interpersonal relationship quality in young adulthood a gender analysis Adolescence Winter 35 120 775 784 Saint Jacques M C McKinnon S et Potvin P 1999 Les probl mes de comportement chez les jeunes Sainte Foy Centre de recherche sur les services communautaires Pavillon Charles de Koninck Sant Canada 1994 Le suicide au Canada Mi
89. moyens de se suicider Consommation d alcool et de drogues Conflit s rieux avec un membre de la famille Imitation ou contagion des comportements suicidaires Perception du rejet par la famille Rejet par les pairs ou perte d une relation significative Echec scolaire expulsion de l cole et pressions pour r ussir Source Minist re de la Sant et des Services sociaux 1998 De plus cet ge les ruptures amoureuses le sentiment d tre d laiss ou abandonn l indiff rence des personnes qui l entourent de loin ou de pr s la perception 37 d une image de soi ternie par le regard de ses pairs et la suspension des contacts amicaux par ses parents sont aussi des facteurs qui peuvent d truire l quilibre d un adolescent et qui peuvent le conduire aux pens es suicidaires et m me l amener passer l acte Les liens familiaux perturb s par la violence et les d chirements de tous ordres y compris les s parations et les divorces contribuent aussi ce que le jeune se sente seul avec ses probl mes Les difficult s familiales emp chent parfois les parents de bien r pondre aux besoins de leurs enfants et de leurs d montrer qu ils les aiment Cependant ce manque n est pas v cu de la m me fa on ni avec la m me intensit par tous les jeunes certains vont passer travers en palliant eux m mes leurs difficult s Conseil permanent de la jeunesse 1995 Gould et al 19
90. n d ensevelir les difficult s r elles La consommation r guli re de drogue ou d alcool a un impact sur l entourage du consommateur Laroche 2000 stipule qu environ vingt trente personnes dans l entourage imm diat sont affect es par la toxicomanie d un proche De plus elle modifie les int r ts des adolescent e s qui cessent la pratique des sports ou des activit s parascolaires Ils fr quentent plus souvent des amis consommateurs au d triment de l ancien groupe de pairs Les checs et l absent isme scolaire augmentent ce qui peut conduire au d crochage scolaire Les jeunes consommateurs ont souvent des d m l s avec la justice pour des d lits comme le vol l talage le vandalisme la possession de stup fiant la fugue etc Les vols d butent souvent dans la maison familiale Le jeune prend de l argent sans permission et ne le remet pas Il vole des objets de valeur comme des bijoux des outils et les revend sur le march noir Par la suite lors d une sortie de ses parents 1l vole les appareils m nagers le t l viseur la cha ne st r o etc Certains parents ferment les yeux sur ce comportement et donnent ainsi indirectement la permission l adolescent de recommencer Ils remplacent les objets sans ne rien dire afin de ne pas aggraver la situation de leur enfant Bovay 1996 Girard 1997 Laroche 2000 Payette et Tousignant 2000 Saint Jacques et al 1999 28 Le milieu social a au
91. n vol en affrontant la victimes p ex agression vol de sac main extorsion d argent vol main arm e A contraint quelqu un avoir des relations sexuelles Destruction de biens mat riels A d lib r ment mis le feu avec l intention de provoquer des d g ts importants 9 A d lib r ment d truit le bien d autrui autrement qu en y mettant le feu Fraude ou vol 10 A p n tr par effraction dans une maison un b timent ou une voiture appartenant autrui 11 Ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour chapper des obligations p ex arnaque les autres 12 A vol des objets d une certaine valeur sans affronter la victime p ex vol l talage sans destruction ou effraction contrefa on Violations graves de r gles tablies 13 Reste dehors tard la nuit en d pit des interdictions de ses parents et cela a commenc avant l ge de 13 ans 14 A fugu et pass la nuit dehors au moins deux reprises alors qu il vivait avec ses parents ou en placement familial ou a fugu une seule fois sans rentrer la maison pendant une longue p riode 15 Fait souvent l cole buissonni re et cela a commenc avant l ge de 13 ans La perturbation du comportement entra ne une alt ration cliniquement significative du fonctionnement social scolaire ou professionnel Si le sujet est g de 18 ans ou plus le trouble ne r pond pas aux crit res de la Personnalit antisocial
92. ne a besoin d un quilibre motionnel cr e par la relation qu il d veloppe personnellement avec ses deux parents m me si ceux ci ne vivent plus ensemble Le r le de parent de poursuit durant la transition entre le statut d enfant celui d adulte Cette transition occasionne des besoins sp cifiques et changeant de la part de l adolescent e s et parfois certains parents ont des difficult s r pondre et s adapter ceux ci Les adolescent e s peuvent donc d velopper diff rents troubles de 42 comportement comme des troubles de conduite une consommation abusive d alcool ou de drogue et des comportements suicidaires Toutefois que ce soit dans le d veloppement de troubles de conduite dans la consommation d alcool ou de stup fiants ou dans les comportements suicidaires les caract ristiques personnelles de l adolescent e s le contexte familial incluant l implication des deux parents ainsi que le contexte social ont une influence sur l adoption de comportements qui peuvent conduire l enfant dans des situations dangereuses pour son d veloppement et ou sa s curit Au niveau social les caract ristiques pr disposantes sont plut t reli es la pauvret et la tol rance du milieu En ce qui concerne le r le des parents ce sont les difficult s conjugales les pratiques parentales permissives ou trop s v res les probl mes personnels et les difficult s communicationnelles qui am nent l
93. nfirmi re 41 sept 15 18 Fortin L et Favre D 2000 Comparaison des caract ristiques psychosociales des l ves violents qu b cois et fran ais au secondaire Revue Canadienne de Psycho ducation 29 1 33 48 Fralick P C et Hyndman B 1997 Les jeunes la toxicomanie et les d terminants de la sant Dans Forum national sur la sant Canada Dir Les d terminants de la sant Les enfants et les adolescents p 333 376 Sainte Foy MultiMondes Girard M 1997 Consommation et abus de drogues chez les adolescents Guide pratique l usage du personnel scolaire PRISME automne 7 3 4 544 568 Gould M S Shaffer D and Ficher P 1998 Separation divorce and child and adolescent completed suicide Journal of the American Academy of Child ans Adolescent Psychiatry 37 155 162 Gouvernement du Qu bec 1999 Loi sur la protection de la jeunesse L R Q chapitre P 34 1 Qu bec Editeur officiel du Qu bec Gratton D 1987 Le manque de p re l adolescence Dans C ur Atout Dir Un amour de p re p 135 146 Montr al Editions Saint Martin Grenier L et Gilbert M 1998 DUC ET MOI programme de promotion de la sant et de pr vention des toxicomanies chez les jeunes L intervenant 14 2 5 8 Hamel F 2000 Pr vention des toxicomanies L intervenant octobre 17 1 13 14 Harris K M Furstenberg F F amp Marmer J K 1998 Paternal involvement with adolescents
94. ngtemps une ville mono industrielle et son conomie repose principalement sur deux usines de transformation foresti re Dans cette ville la grande majorit des adultes travaillent et ceux ci re oivent un salaire individuel moyen sup rieur au reste de la province de Qu bec En 1996 le revenu individuel moyen tait de 31 458 comparativement 23 198 Statistique Canada 2001 Le nombre de gens prestataires de la s curit du revenu est quasi inexistant et par le fait m me la pauvret aussi La majorit des parents ont obtenu un dipl me d tude secondaire L horaire de travail des parents diff re grandement du reste du Qu bec En effet 39 5 des p res travaillent alternativement le jour le soir et la nuit alors que 15 5 des p res sont dans cette situation dans l ensemble du Qu bec Les m res sont galement plus nombreuses travailler selon des horaires variables soit 13 3 Lebel sur Qu villon comparativement 7 8 pour le Qu bec La proportion de parents travaillant les fins de semaine est aussi plus lev e qu ailleurs R S S S du Nord du Qu bec 1996 De ce fait les parents sont donc moins disponibles aupr s de leur adolescent D apr s Deschamps et G linas 1999 pour l ann e 1998 30 des consultations en m decine de premi re ligne et des hospitalisations de courte dur e pour les adultes sont reli es des probl mes d abus d alcool et de drogue et 12 d entre eux sont faites par des tra
95. nne des disputes avec ses parents pour lesquels la r ussite scolaire est indispensable Ga l n a pas confiance en ses capacit s et dit ne pas s aimer Son p re ne respecte pas les go ts et les buts de son fils S il s implique dans l ducation de celui ci ce n est que pour lui faire des reproches Sa m re est tr s exigeante au niveau du rendement scolaire mais elle est ermissive pour le reste car elle ne veut pas lui imposer de sanctions lorsqu il d sob it P 3 3 Pr sentation globale des cas en lien avec les caract ristiques d crites dans la litt rature Tous ces signalements ont t retenus pour au moins deux ou trois probl mes principaux c est dire soit des id ations avec ou sans tentative suicidaire de la consommation de stup fiants et des comportements antisociaux comme pr sent s dans le tableau suivant 64 Tableau 6 Probl mes consid r s comme compromettant le jeune lors de l valuation du signalement Consommation de Comportements antisociaux L age de ces jeunes variait entre 9 et 17 ans la r ception du signalement Le groupe est compos de cinq filles et de quatre gar ons De plus quatre d entre eux ont du tre plac s en famille d accueil ou en centre de r adaptation pour une p riode variant de 10 18 mois Quatre de ces jeunes avaient re u de l aide d une autre intervenante avant mon arriv e puisque les signalements avaient t
96. nt le bien tre de l enfant en lien avec l exercice des responsabilit s parentales ICBE 94 Le premier permet de d terminer la compromission de l enfant signal en lien avec sa vuln rabilit sa propre capacit se d fendre et se prot ger la capacit des parents prot ger l enfant compte tenu de leur propre vuln rabilit et celle de l enfant ainsi que la capacit du milieu prot ger ce dernier Le deuxi me instrument est utilis afin que l intervenant e social e puisse porter un jugement objectif quant aux dysfonctionnements des comp tences parentales avec la reconnaissance des caract ristiques de l enfant concernant les troubles de conduite les comportements adaptatifs les incapacit s au niveau motionnel et le d veloppement en g n ral en plus des maladies chroniques ainsi que physiques Le diagnostic clinique de base est donc d fini par la d monstration des troubles de comportement chez le jeune lorsqu il s agit d adolescent e ayant des difficult s d adaptation sociale comme l indique ce rapport Ce premier diagnostic comprend seulement les caract ristiques symptomatiques reli es au jeune ainsi qu au contexte social et familial comme ceux d crits dans la litt rature Cependant toutes les caract ristiques reli es la fa on dont le syst me familial se structure pour fonctionner et maintenir son quilibre ne sont pas identifi es car leur compr hension est possib
97. nuer les conflits dans le couple parental De plus les rencontres parentales ont permis la m re de comprendre que sa fille est un individu ind pendant d elle Les rencontres avec l adolescente et les parents ont permis Monsieur d identifier ses attentes et d expliquer les nouvelles r gles sa fille sans que Madame ne prenne le contr le de la discussion comme c tait le cas la maison De son c t Madame a pu exprimer elle aussi ses attentes et ses r gles mais surtout expliquer sa nouvelle position en tant que m re De plus ils ont pris le temps d expliquer leur fille quel point elle est importante pour eux Au cours des premiers mois les parents ont appliqu les nouvelles r gles Molly a r agit vivement au changement en parlant nouveau du suicide en utilisant un langage grossier et agressant envers les ducateurs les ducatrices et moi De plus lors de ses 75 sorties de fin de semaine elle consommait avec des ami e s et en parlait avec ses parents son ducatrice d accompagnement et moi Le message implicite qu elle nous donnait tait qu elle avait peur d affronter sa nouvelle r alit Cela a t confirm par Molly lors d une rencontre familiale Nous avons d un commun accord d cid de demander un prolongement de son placement pour une p riode de trois mois afin de lui permettre d accepter surtout la nouvelle position de sa m re lui dire non et ne plus la d fend
98. onflits entre les deux parents Les objectifs parentaux ont t bas s sur la d finition des besoins de leur fille par rapport son ge en vue d tablir des r gles de vie similaires avec les deux parents Ces entrevues avaient comme trame de fond la m diation familiale tout en utilisant l apport de l approche syst mique Ce qui veut dire que tout en regardant le type de communication et d interaction entre les deux parents nous gardions comme objectif de r pondre aux besoins de Molly Avec l adolescente les objectifs ont t d augmenter sa 74 capacit communiquer ad quatement ses sentiments et de d couvrir sa propre personnalit sans l influence directe de sa m re Des rencontres individuelles ont t tenues avec l adolescente d autres avec le syst me parent et par la suite avec les deux syst mes parent adolescent Au fur et mesure des rencontres les parents ont r alis comment ils en sont venus agir de cette fa on envers leur enfant Pour contrebalancer la rigidit de son conjoint la m re ne se sentait pas la force de dire non sa fille de peur qu elle croie que sa m re ne l aimait pas Le p re de son c t voyant la m re c der toutes les demandes de l adolescent e se sentait oblig d tre plus rigide Une fois ce constat effectu les parents ont pu trouver des moyens pour quilibrer l autorit parentale au b n fice de l adolescent e en plus de dimi
99. ontr s au bureau de Lebel sur Qu villon et Senneterre pour chaque alin as de l article 38 de la LPJ 56 Tableau 5 R partition des cas de troubles de comportement pour chaque point de service en r gion en nombre et en pourcentage au 30 mars 2001 57 Tableau 6 Probl mes consid r s comme compromettant le jeune lors de l valuation du BIDAR MOT a wih cn CN ts 64 Tableau 7 Caract ristique pr disposante et le nombre de jeunes par caract ristique 66 Liste des figures Figure 1 Classification possible des probl mes de comportement Figure 2 Un mod le tiologique des probl mes d adaptation de la naissance l adolescence version lin aire sch matis e A mon fils Yoan 14 ans et tous les adolescent e s la recherche de leur identit Remerciements Compl ter une ma trise demande de la pers v rance et beaucoup d encouragement ainsi que du soutien des personnes qui nous entourent Je tiens donc remercier tous ceux qui m ont soutenu dans ce projet de pr s ou de loin durant ces deux derni res ann es Tout d abord je veux exprimer ma reconnaissance mon directeur de ma trise Monsieur Daniel Thomas professeur au d partement des Sciences du D veloppement humain et social de l Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue pour sa capacit de r troaction constructive qui m a permis d al
100. out en ayant une autonomie et une vie intime Holmes et Silverman rapport par Valois et Robichaud 1998 Lorsque les attentes sont combl es et que la coh sion familiale suscite un fort sentiment d appartenance les adolescent e s acceptent plus facilement les valeurs enseign es par leurs parents surtout les valeurs socio conomiques les habitudes de consommation l appartenance religieuse et l adh sion politique Valois et Robichaud 1998 Comme nous l avons mentionn pr c demment les parents transmettent leur enfant leurs valeurs travers les pratiques parentales Toutefois chaque parent a sa propre fa on de faire et cela est en lien avec ses valeurs ses croyances ses attentes et son bagage personnel Enfin par ses attitudes et ses comportements l adolescent teste les valeurs les opinions les habilet s et les limites de ses parents Il les oblige donc se remettre eux m mes en question et lorsque les parents ont des difficult s majeures dans leur vie familiale leur vie de couple ou leur vie personnelle ce passage de statut se transforme en un passage rempli de difficult s L adolescent se retrouvera donc dans un contexte 12 difficile et risque de d velopper divers probl mes de comportement ext rioris s et ou int rioris s comme ceux pr sent s dans la figure 1 Probl mes de comportement a T Ext rioris s Int rioris s Absent isme et abandon scolaire Anxi t Abus de su
101. ouve devant d autres choix pour r soudre ses probl mes Par contre si aucune autre solution n est identifi e le jeune cristallise ses id es suicidaires et planifie de fa on concr te son suicide afin de passer l acte Saint Jacques et al 1999 De son c t Grenier 1994 rapport par Lambin et Grenier 1997 a d velopp un sch ma plus labor qui repr sente le processus de la crise suicidaire en quatre tapes qui d crivent le cheminement d un individu en d tresse Celui ci va de l v nement d clencheur jusqu une acceptation de l utilisation de ce comportement comme un 34 nouveau mode de vie Annexe 2 Pour cet auteur le suicide est avant tout une crise qui comporte un d but un milieu et une fin Celle ci est attribu e un v nement stressant l l ment d clencheur qui am ne le jeune une remise en question importante de sa vie du fait que les moyens choisis auparavant pour r gler ses difficult s ne correspondent plus Si la crise est r solue positivement elle apporte l adolescent un nouvel quilibre avec des modifications au niveau de la perception de la vie et de lui m me de ses valeurs ainsi que du sens qu il donne sa vie Cependant si aucune solution n est envisageable pour r soudre son probl me et pour retrouver un nouvel quilibre le jeune vit une p riode de grande vuln rabilit ce moment les id ations suicidaires font leur apparition L anxi
102. pour l alin as f soit obligation de travailler pour enfant 49 Tableau 3 Nombre de cas au 31 mars 2001 par alin as de l article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse pour chaque point de service Art 38 alin as Amos LaSarre Rouyn Senneterre Val d Or Ville Marie Total Noranda _ r gion a abandon __ 0 1 0 0 4 0 5 b menace au 1 0 1 0 1 0 3 d veloppement mental ou affectif c menace au o 3 0 i 0 2 T 1 6 d veloppement hysique _ L d privation 0 0 4 0 0 0 4 mat rielle we F He aa ee e mode de vie aT 27 60 25 81 38 282 inad quat des arents f f oblig 0 0 o oO 0 0 0 travailller g abus physique 3 4 5 9 9 7 37 oucsexuel 30 19 24 4 23 25 125 h trouble de 26 23 36 18 38 22 163 comportement Total 11l 77 430 56 158 _93 625 Source Statistique interne Centre jeunesse de Abitibi T miscamingue au 31 mars 2001 Le titre de chaque alin a est seulement un r sum de la d finition et non son titre formel 2 4 Tache et fonction des intervenant e s de la DPJ L intervenant e de la Direction de la protection de la jeunesse a un mandat l gal pour aider les familles et pour enrayer la compromission Il elle doit galement amenant les parents participer activement l application de
103. puis quelques mois suite un jugement du tribunal Seulement une rencontre avait t r alis e avec la m re pour travailler la situation de contr le qu elle exerce sur sa fille Madame n avait pas voulu d autres rencontres se sentant incompris dans son besoin L intervention a donc t propos e dans un premier temps en individuel pour Jana et en couple pour les parents pour ensuite permettre aux deux syst mes d changer sur leur perception de la r alit et de trouver une fa on d interagir ensemble sans se brimer Les objectifs pour l adolescente ont t ax s sur le d veloppement de son autonomie pour qu elle puisse prendre les responsabilit s d une adolescente de 17 ans Avec les parents l objectif a t d amener la m re se d tacher de son r le et de permettre au p re d exprimer sa vision du r le de parent d adolescents A la fin de mon stage Jana tait pr te demeurer en logement supervis pour la fin de son placement Sa m re comprenait le besoin de sa fille de prendre sa libert et d velopper son autonomie mais maintenait partiellement son emprise sur cette derni re Ceci tait en lien avec sa promesse d tre toujours l pour ses enfants promesse qu elle s tait faite lorsqu elle est devenue m re car elle avait perdu la sienne au cours de son enfance et elle en avait beaucoup souffert Pour le p re les changes lui ont permis de mieux comprendre l emprise de sa
104. que les deux parents se sont impliqu s dans les changements du mode de fonctionnement familial Rappelons les bri vement 100 Tout d abord les parents de Ma l se sont impliqu s leur mani re dans l intervention et les changements apporter dans l ducation de ce dernier Le p re s est pr sent seulement une fois mais la maison les parents se concertaient et se mettaient d accord sur les moyens utiliser avec leur fils Cela a apport chez Ma l un changement rapide des comportements face la consommation Pour Molly l impact de l intervention a aid le couple retrouver un quilibre ce qui a eu des cons quences positives sur elle mais aussi sur le reste de la famille car les parents ont r alis qu en changeant leur fa on de faire les autres enfants r pondaient mieux leurs demandes Les conflits entre tous les enfants et les parents ont diminu Molly a pu comprendre que son p re l aimait m me s il tait plus exigeant que sa m re ce qui tait une situation similaire celle de Micha l Dans le cas de Micha l l implication de la m re a aid le p re r aliser et entrevoir les forces et les limites de son fils Dans le cas de Jana l implication du p re a permis Monsieur d aider sa conjointe constater l emprise qu elle avait sur sa fille et de la soutenir dans le combat qu elle menait pour se d tacher ad quatement de Jana Du fait que Monsieur ava
105. r L approche syst mique devient donc int ressante utiliser car elle cherche modifier les interactions et la communication dans un syst me sans pour autant d finir un coupable de la situation difficile De ce fait l intervenant e qui utilise cette approche sait que si un l ment du syst me interagit diff remment sur un autre l ment cela a un impact sur tout le syst me attribuable la causalit circulaire des interactions et de l information qui circule Cependant pour obtenir une autor gulation positive il est pr f rable d obtenir l implication de tous les l ments du syst me sinon des obstacles sont rencontr s diff rents niveaux Si seule la m re et l adolescent viennent aux rencontres cela fait en sorte que la possibilit de travailler les comp tences parentales est inexistante car pour les travailler ad quatement il faut r ussir d finir une entente mutuelle sur les valeurs transmettre Il est important de d montrer 97 l autorit parentale d tablir les r gles et de clarifier les fondements de ces r gles de savoir n gocier tout en maintenant son autorit d tre ferme et soutenant tout en tant capable de r soudre les probl mes qui surviennent et de faire en sorte d adapter ses attentes et ses exigences compte tenu de l ge de l enfant Ensuite si la fratrie n est pas impliqu e dans l intervention cela diminue aussi les chances de r ussite sur les c
106. r ceptionniste une responsable des ressources famille d accueil l quipe ducatrice en r adaptation compos e de six ducateurs trices une quipe pour la prise en charge comprenant trois techniciens nes en travail social et cinq travailleuses sociales et une quipe en valuation orientation compos e de trois travailleuses sociales La deuxi me partie du stage m a surtout permis de perfectionner mon savoir faire Cette partie de stage s est d roul e au point de service de Lebel sur Qu villon o j tais la seule employ e du Centre jeunesse et donc la seule intervenante sociale Toutefois des supervisions hebdomadaires ont t r alis es d un part avec la responsable du service de Senneterre dont je relevais et d autre part avec une superviseure de l Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue Je participais aussi aux rencontres d quipe du point de service de Senneterre pour les discussions de cas A cet endroit on retrouve une coordonnatrice une secr taire r ceptionniste un ducateur une ducatrice une responsable des ressources une quipe de trois travailleuses sociales pour la prise en charge et une travailleuse sociale pour l valuation et l orientation des signalements 53 Lebel sur Qu villon est une ville situ e dans la r gion administrative du Nord du Qu bec Environ 3 300 personnes y habitent et 41 de cette population a moins de 25 ans Lebel sur Qu villon a t lo
107. r la situation d un enfant de d cider de fermer un dossier d exercer une tutelle de recevoir les consentements g n raux requis pour l adoption de demander au tribunal de d clarer un enfant admissible l adoption et de d cider de pr senter une demande de divulgation de renseignements conform ment aux dispositions du deuxi me alin a de l article 72 5 ou de divulguer un renseignement conform ment aux dispositions du deuxi me alin a de l article 72 6 ou de l article 72 7 de la LPJ Gouvernement du Qu bec 1999 Levasseur 1995 46 De plus comme le stipule l article 35 2 de la LPJ le directeur ou son d l gu peut obtenir d un juge de paix une autorisation crite de rechercher et d amener devant le directeur par les corps de police un enfant en fugue ou refusant de se pr senter Si la situation est urgente et que le d lai pour obtenir l autorisation risque de compromettre la s curit d un enfant cette autorisation n est pas requise Par ailleurs l article 36 de cette loi malgr l article 19 de la Loi sur les services de sant et les services sociaux LSSS chapitre S 4 2 ou malgr l article 7 de la LSSS lorsque le directeur ou son d l gu retient le signalement de la situation d un enfant victime d abus sexuels ou de mauvais traitements physiques ou que la sant physique est menac e par l absence de soins appropri s il peut p n trer toute heure raisonnable ou
108. r s ceux ci engendraient des comportements agressifs et un langage grossier Avec ses parents l objectif poursuivi tait d augmenter des habilet s dans la compr hension et l encadrement pour soutenir leur gar on tout en respectant son ge et sa capacit d autonomie Cela devait tre r alis dans le cadre d un accord mutuel L intervention avec Ma l avait d but e environ neuf mois avant mon arriv e Il tait plac au centre de r adaptation situ Val d Or au moment de son signalement car il menagait de se suicider Des suivis individuels avaient t faits aupr s de l adolescent et de la m re La fratrie n avait pas t vue car elle demeurait l ext rieur de la ville pour ses tudes Les rencontres se d roulaient le jour et le p re tait absent cause de son emploi Apr s r valuation de la situation lors de mon arriv e il en ressortait que les comportements agressifs et l usage de langage grossier taient en diminution constante chez l adolescent Il utilisait bon escient des moyens pour r soudre ses difficult s 70 Malgr ces modifications il restait travailler sa confiance en lui le retour la maison et la diminution de l usage de drogue Avec les parents il y avait peu d volution car le p re n tait pas impliqu dans l intervention et la m re maintenait sa position de d part c est dire de trouver toutes sortes de raisons pour excuser son fils
109. re Ainsi elle se pr pare elle m me dire non la consommation dans ce milieu permissif sans pour autant se sentir rejet e par ses pairs Les rencontres ont donc t r alis es avec le syst me adolescent et le syst me parent Au retour de Molly chez ses parents le syst me famille et celui de l cole vont devoir tre impliqu s dans l intervention pour s assurer de la r insertion dans son milieu de vie naturel Les r sultats obtenus proviennent de l implication des deux parents s expliquer comprendre se remettre en question dans leur fa on d interpr ter la r alit s ajuster aux besoins de leur adolescente et modifier leur mode de fonctionnement parental De plus cette remise en question leur a permis de faire les ajustements n cessaires pour am liorer leur relation conjugale car la majorit des conflits provenaient des situations o la m re prenait position pour sa fille contre son conjoint Avec Molly m me si ses troubles de comportements ont refait surface lorsqu elle a r alis le maintien de la nouvelle position de ses parents elle a r ussi prendre conscience de ses forces et ses limites personnelles Lors d une rencontre elle a 76 mentionn que son placement lui a permis de comprendre qu elle pouvait se faire confiance Cas 3 Micha l Micha l a eu un suivi de cinq mois avant mon arriv e Il tait en centre de r adaptation apr s une comparution au t
110. ribunal Les deux parents avaient t rencontr s individuellement mon arriv e l analyse de la situation tait que l adolescent s tait conform aux r gles de vie du centre sans avoir clarifi sa r alit avec ses parents Il maintenait sa position de d part affirmant ne pas avoir de probl me Pour sa part le p re comparait sa propre situation de p re l exemple qu il avait retenu de son propre p re durant son enfance Son p re tait d c d lorsque Monsieur avait dix ans et il a gard l image d un p re parfait qui r ussissait en tout Monsieur se voyait donc en position d chec avec son fils Il se disait perfectionniste dans la majorit des sph res de sa vie il voulait tre comme son p re et croyait que tous les p res devaient tre comme cela Ceci provoquait chez Micha l le sentiment de ne pas tre aim La m re se sentait d pass e non pas par la situation de son fils mais plut t par la position de son conjoint vouloir tre parfait Elle comprenait que Micha l avait tout simplement r agi aux exigences du p re car sa personnalit ne correspondait pas ce que son p re voulait qu il soit Pour les parents les objectifs ont t centr s sur deux l ments Tout d abord reconna tre les forces de Micha l et ensuite r aliser des r ussites en tant que parents La 77 reconnaissance des qualit s de leur fils a t faite en pr sence de ce dernier ce qui a eu comm
111. rification est exerc sur les jeunes Ainsi des exigences disciplinaires trop strictes conduisent le jeune consommer cause de la r bellion qu elles entra nent vis vis de sa famille et de la soci t en g n ral Saint Jacques et al 1999 Des difficult s transg n rationnelles et intrag n rationnelles comme des secrets des non dits des tabous des alliances une structure familiale clanique en plus des difficult s reli es la possibilit d identification l image paternelle et un surinvestissement de la part de la m re sont souvent pr sentes dans la vie des jeunes toxicomanes Marcelli et Braconnier 1986 Asselin et Bouchard 1996 soutiennent aussi que la famille une grande importance dans l apparition des probl mes de consommation chez les jeunes Pour eux la drogue sert de m diateur dans la relation entre le jeune et son environnement familial car lorsque la consommation arr te suite un suivi ou par une d cision personnelle du jeune la famille se retrouve avec le probl me fondamental qui a conduit le jeune consommer Dans l approche syst mique et en th rapie familiale ce 27 ph nom ne est commun ment appel la fonction du sympt me Lors de l arr t de la consommation par un de ses membres la famille est d stabilis e et le patient d sign n y joue plus le m me r le La famille peut soit r gler le probl me a la source soit cr er un nouveau sympt me afi
112. rmettant l enfant de s panouir en vivant en soci t L enfant s adapte partir de ses capacit s cognitives et du lien d attachement entre les parents et l enfant et selon la perception qu il a de lui m me estime de soi Les enfants qui se sentent en s curit et aim s de leurs parents sont en g n ral plus sociables Ils pr sentent une meilleure estime d eux m mes contr lent mieux leur col re et leur agressivit Cela les am ne avoir plus de comportements d altruisme respecter davantage l autorit et avoir une meilleure capacit de r solution de probl mes De ce fait ils d veloppent moins de troubles de comportement l adolescence Bee 1997 L estime de soi permet l enfant de croire en sa propre capacit de r ussir ce qu il entreprend L estime se construit au fil des jours partir des interactions et de l image positive que lui renvoient les personnes significatives de son entourage Par la suite l entourage les pairs et les enseignants contribuent au maintien et l volution de l estime de soi Enfin l appr ciation subjective que l enfant a de lui par rapport notamment ses valeurs ses croyances et ses id aux a un impact sur l image qu il a de lui m me L estime de soi est donc le r sultat d une somme d exp riences enrichissantes Duclos 2000 Dumas et Pelletier 1997 Pour certaines personnes l adaptation sociale est plus
113. roubles de conduite la toxicomanie et le suicide peuvent tre am lior es M me si elle n est pas la cons quence d une demande d aide de la part des parents la pr sence de l intervenant e modifie de fa on significative la dynamique familiale La r ussite de l intervention aupr s de la famille et la r solution long terme des probl mes reposent en grande partie sur l tablissement d un lien de confiance et de la collaboration d un ou des deux parents L utilisation d une approche syst mique permet de centrer l intervention sur le fonctionnement familial m me si l arr t de la compromission au sens de la LPJ demeure le premier objectif atteindre Comme nous l avons indiqu dans la pr sentation de neuf cas cette approche permet de modifier les interactions au sein de la famille Finalement nous avons galement observ que l implication des deux 103 parents dans l intervention constitue une condition fondamentale la r ussite de celle ci N anmoins l intervention est demeur e limit e la famille Or plusieurs indices nous laissent croire que nous devrions aussi prendre en compte le contexte social plus large en particulier les caract ristiques du milieu local dans lequel ces familles se d veloppent 104 Bibliographie Alain M et Lussier Y 1988 Impact psychologique de la s paration et du divorce Sant mentale au Qu bec VIII 1 57 68 Amiguet O et Julier C
114. rs retraits d son impolitesse et ses attitudes de provocation Bien s r une d t rioration au niveau de son rendement scolaire est apparue A la maison elle teste les limites de ses parents en argumentant et en parlant de suicide Sa m re est permissive au niveau de l ducation et tr s protectrice car elle entretient une relation du type symbiotique avec sa fille Lors des conflits sa m re se range du c t de sa fille pour minimiser ses comportements inad quats Les parents ont des difficult s conjugales ce qui rend Molly ins cure Son p re est s v re et exigeant Cas 3 Micha l Micha l est un gar on de 15 ans qui aime les activit s physiques Il est r serv et il a des difficult s au niveau des habilet s sociales tel point qu il est incapable de 59 regarder son interlocuteur en face Le travail scolaire est laborieux et il pr sente un retard acad mique de deux ans Pour les parents la r ussite scolaire est importante ce qui occasionne des conflits avec lui ou entre eux en plus d avoir un impact sur l estime de soi de Micha l Il consomme des drogues marijuana depuis deux ans la fr quence de trois quatre fois par jour Ses parents croient qu il consomme cause de l influence de ses amis Micha l d montre peu d int r t communiquer avec ses parents Il a des comportements agressifs ment se renferme de plus en plus sur lui m me Pour obtenir de l argent il a vol ses p
115. s effectuer d s la p riode de gestation autant pour le p re que pour la m re car les sens du f tus se d veloppent progressivement Cependant par son attitude la m re a une influence sur l implication h tive du p re dans la relation avec son enfant Badolato 1997 Hoffman et al 1999 Certains chercheurs ont d montr diff rentes fa ons par lesquelles le p re peut commencer cr er un lien avec son futur enfant Par exemple la capacit de l enfant reconna tre son p re d s le troisi me jour de vie vient du fait qu il a t en pr sence des mol cules odorantes de ce dernier lors des moments de proximit entre ses parents durant la p riode de gestation Cyrulnik 1990 rapport par Olivier 1994 De plus le p re peut entrer en contact avec le f tus en pla ant sa main sur le ventre de sa conjointe en le frictionnant et en appelant son enfant de fa on r p titive Apr s quelques tentatives le f tus r pond en frappant cet endroit Veldman 1980 cit par Olivier 1994 Apr s la naissance et tout au long de l enfance les parents participent au d veloppement global de l enfant par l entremise des interactions qu ils ont avec lui Le p re tout comme la m re joue un r le important Diverses tudes Badolato 1997 Belsky 1998 Chamberland 1987 Kazura 2000 Labrell 1997 Lamb 1997 Miljkovitch et al 1998 ont d montr cette importance dans le d veloppement des habilet s cognitives
116. s Centres jeunesse Certains parents ne veulent pas tre identifi s cela et veulent pr server l image du reste de la famille comme si l intervention en contexte d autorit provoquait un traumatisme De plus tant donn qu ils n ont pas demand de l aide de fa on volontaire la r alisation de la situation inacceptable n est pas faite au m me titre que les parents qui demandent du soutien d un service d aide comme un CLSC ou un bureau priv pour les difficult s qu ils rencontrent avec leur adolescent e Dans la majorit des cas ils savent que les difficult s sont pr sentes mais ils ne sont pas pr ts les reconna tre et y faire face Cela provoque donc involontairement une remise en question de leur r le de parents causant ainsi le sentiment de culpabilit en plus d avoir peur de se faire juger ou de se faire bl mer cause de leur inaction Pour d autres lorsqu il s agit de troubles de comportement chez un adolescent e certains parents vont se sentir moins responsables face la situation car le patient d sign n est pas eux De ce fait ce n est pas leur faute c est l adolescent e qui a des comportements inacceptables Alors les parents reconnaissent plus facilement leur d passement l gard de la situation et dans la majorit des cas ils disent avoir besoin d aide pour arr ter les comportements inad quats de leur jeune Toutefois cela 93 n am ne pas
117. s du Centre jeunesse ont pour la plupart des parents qui sont aux prises avec diverses difficult s qui les emp chent d assumer enti rement leurs responsabilit s parentales ou de pouvoir aider ad quatement leurs enfants Les chapitres suivants pr sentent ce milieu de stage les cas rencontr s lors de mon stage et l analyse critique de l intervention effectu e Chapitre 2 Pr sentation du milieu de stage 45 2 1 Mandat du Centre jeunesse en Abitibi T miscamingue Le Centre jeunesse de l Abitibi T miscamingue offre les services d h bergement en r adaptation pour les jeunes en difficult d adaptation sociale et l intervention psychosociale en lien avec la Loi sur la protection de la jeunesse LPJ Dans ce rapport seule l intervention psychosociale reli e la protection de la jeunesse sera abord e car c est a l int rieur de ce mandat que j ai effectu mon stage La LPJ en est une loi d exception car elle permet au Directeur de la protection de la jeunesse et ou son d l gu d enqu ter sur toute mati re relevant de sa comp tence tel d terminer la recevabilit d un signalement de la situation d un enfant dont la s curit ou le d veloppement est ou peut tre consid r comme en danger de d cider si la s curit ou le d veloppement d un enfant est compromis de d cider de orientation des services offrir l enfant et sa famille pour enrayer la compromission de r vise
118. s mesures car l article 2 2 de la LPJ stipule que la responsabilit d assumer les soins l entretien et l ducation d un enfant et d en assurer la surveillance incombe en premier lieu aux parents Ce qui veut dire qu en aucun cas l intervenant e n assume les responsabilit s parentales Il doit plut t aider le parent augmenter ses habilet s parentales r tablir les liens familiaux 50 am liorer la communication entre les membres de la famille etc tout en aidant les parents prendre des d cisions pour assurer le bien tre de l enfant Toutefois si le parent ne peut ou ne veut pas prendre des choix favorisant l panouissement de son enfant l intervenant e a le devoir de prendre les d cisions appropri es 2 5 Approche pr conis e en protection de la jeunesse en Abitibi T miscamingue L organisme ne pr conise pas n cessairement une approche particuli re chaque intervenant peut utiliser l approche avec laquelle il a t form et qui lui convient Cependant plusieurs intervenant e s de la protection de la jeunesse emploient l approche syst mique et l intervention familiale qui en d coule car plusieurs intervenant e s ont suivi une formation dispens e par Th r se Lane 1991 qui enseigne l approche syst mique d apr s les fondements labor es par Bateson Bertalanffy et Watzlawick Pour ma part j ai utilis ces approches car j ai t form et je crois aux avan
119. se jour du Rapport du Groupe d tude sur le suicide au Canada R alis sous l gide de la Division de la sant mentale Direction des services de sant Direction g n rale des programmes et des services de sant Statistique Canada 2001 Donn e d mographique de la population 1996 2000 Site internet www stat gouv gc ca consult le 25 juillet 2001 Stern S B et Smith C A 1999 Reciprocal relationships between antisocial behavior and parenting implications for delinquency intervention Families in Society 80 2 169 181 Taramarcaz O 1997 Strat gies de pr vention aupr s des adolescents L intervenant janvier 13 2 11 12 Toupin J D ry M Fortin L Mercier H et Pauz R 1998 Cart ristiques sociales familiales et psychologiques des jeunes manifestant des troubles des conduites Rapport final pr sent au Conseil qu b cois de la recherche sociale 110 dans le cadre du programme de rechercher ordinaire subvention RS 1901 Groupe de recherche sur les inadaptations sociales de l enfance GRISE Universit de Sherbrooke Turcotte G Dubeau D Bolt C et Paquette D 2001 Pourquoi certains p res sont ils plus engag s que d autres aupr s de leurs enfants Une revue des d terminants de l engagement paternel Revue Canadienne de Psycho ducation 30 1 65 91 Valois J et Robichaud N 1998 L enfance et l adolescence Dans Valois J Dir Sociologie de
120. se les conflits dans la relation de couple am nent le p re se d tacher de son r le paternel et devenir de plus en plus absent dans la vie de son enfant Cela occasionne l apparition pr coce de probl mes comme les difficult s scolaires la consommation de cigarettes de drogues ou d alcool une faible estime de soi des syndromes d pressifs des troubles de comportement en plus des grossesses non d sir es chez les filles l adolescence Alain et Lussier 1988 Beaty 1995 Gratton 1987 Harris et al 1998 Jenkins et Zunguze 1998 Nurco et Monroe 1996 Turcotte et al 2001 Lorsqu il y a divorce ou s paration le p re a plus tendance maintenir son r le aupr s de son enfant 10 s il a construit un lien affectif rempli d interactions positives avec lui en bas ge Turcotte et al 2001 La relation p re fille est aussi importante que la relation p re fils car la fa on dont le p re respecte et d montre de l affection et ou de l amour sa conjointe sert de mod le la fille dans ses futures relations avec le sexe oppos L absence ou le peu d implication du p re am ne l adolescente avoir des difficult s tablir des relations avec les hommes Ainsi elle aura des difficult s cr er des liens de confiance avec eux et construire une relation amoureuse satisfaisante avec son futur compagnon Mattox 1999 Pour le gar on l absence ou la faible implication du p re a d
121. sente des id ations suicidaires avec un plan pr cis dans les moyens utiliser et il a un oncle qui s est suicid au cours de la derni re ann e Il est repli sur lui m me ce qui lui occasionne des difficult s au niveau relationnel et communicationnel Il utilise un langage irrespectueux et a des comportements agressifs voies de fait sur des pairs et sa famille menace de voies de fait sur des plus jeunes g s de 5 ou 6 ans vandalisme Il d montre de la difficult comprendre l impact qu il a sur les plus jeunes lorsqu il les menace ce qui le conduit un manque d altruisme Vah a peu d estime de lui et se dit incapable de r soudre ses difficult s sans utiliser la violence physique Ses amis sont souvent impliqu s dans les m mes situations conflictuelles Renferm il parle peu avec les adultes avec ses parents avec les enseignants ou les intervenant e s l cole Il d nigre les femmes en g n ral et croit qu il ne faut pas leur faire confiance Son p re peu impliqu dans l ducation de ses enfants consomme de la marijuana l occasion et de la bi re de fa on r guli re Entre les parents il existe des conflits qui peuvent aller jusqu la violence physique La m re tr s autoritaire verbalement ne maintient pas les sanctions qu elle administre son fils Elle laisse peu de place son conjoint dans l ducation des enfants car elle croit qu il men est pas capable Cas 7 Sandrine
122. ssi un impact sur la consommation des jeunes Tout d abord par sa tol rance v hicul e travers les publicit s les revues la t l vision et les autres m dias qui encouragent les jeunes consommer Ensuite par la permissivit de certains milieux qui autorisent de fa on implicite la consommation de drogue ou d alcool dans les endroits publics en ne la sanctionnant pas Outre les probl mes de comportements concomitants les cons quences reli es la consommation sont la d pendance physique et psychologique l endettement la possibilit d un marginalisation ainsi que les probl mes de sant physique et psychologique Tableau 1 29 Tableau 1 Types de produits les effets physiques et psychologiques Colle solvant Coca ne crack Free base Amph tamine Speed Barbiturique Effets physiques Aigus Confusion Asphyxie Irritation conjonctivale et pharyng e Hypotension orthostatique irritabilit c phal es naus es Hypertension art rielle Mydriase Ataxie Tremblement coma Mydriase Hypertension art rielle Diaphor se H morragie intracranienne infarctus convulsion Mydriase Hypor flexie hypotension art rielle d pression SNC ataxie convulsion coma Myosis Hypertension art rielle d me pulmonaire D pression choc Source Girard 1997 Effets chroniques H patotoxicit N phrotoxicit Perte de poids carcinog n se Perte de poids
123. st plut t reli au v cu de l adolescent et son besoin de s identifier des jeunes vivant des joies ou des tourments similaires aux siens Saint Jacques et al 1999 Selon Claes 1999 la majorit des probl mes familiaux sont associ s avec l veil de craintes et de sentiments de nostalgie et ou de perte chez les parents Cela serait cr d une part par la prise d autonomie de plus en plus grande de l adolescent et d autre part par les parents eux m mes qui entretiennent des attentes tre sportif bien r ussir l cole etc l gard de leur enfant Les jeunes les d oivent lorsqu ils ne correspondent pas exactement leurs id aux Pour d autres parents c est plut t leurs propres r ves de vie non r alis s durant leur adolescence ou durant leur p riode de jeune adulte qu ils veulent voir accomplir par leur enfant sans pour autant se pr occuper des go ts et des affinit s de celui ci De son c t Marcelli et al 1986 traite aussi des craintes du parent mais il associe plut t celles ci au souvenir de leur propre v cu d adolescent comme par exemple l exp rimentation de la sexualit non d sir e la consommation de drogue ou diff rents troubles de comportement qui surviennent cet ge Ces parents se retrouvent avec des appr hensions face aux futures exp riences de leurs adolescent e s Ces craintes font augmenter les divergences entre les parents quant la fa on
124. t r ts cette poque taient d accro tre mes connaissances relatives au d veloppement de la personne et d acqu rir des habilet s pour intervenir aupr s des familles Puisque l intervention r adaptative ou r ducationnelle ne convenait pas mes int r ts j ai entrepris par la suite deux formations concomitantes soit une sp cialisation comme th rapeute conjugale et familiale et la ma trise en service social Mes connaissances acad miques actuelles concernant le d veloppement de la personne et les probl mes sociaux m ont permis en partie de comprendre th oriquement les caract ristiques les besoins et le type d aide apporter aux familles en difficult Sur la base de l approche syst mique l id e de mieux conna tre l importance du r le du p re et par la suite de l impliquer dans l intervention familiale s est graduellement install e dans mon esprit iii Mes pr occupations se situent deux niveaux Tout d abord je voulais conna tre l importance du r le des parents dans la vie d un enfant particuli rement des adolescent e s et des pr adolescent e s en difficult d adaptation psychosociale Ensuite je d sirais savoir le lien entre d une part l implication des parents tout au long du processus d intervention et d autre part la r mission des probl mes chez les jeunes Afin de r pondre mes questionnements j ai effectu mon stage au Centre Jeunesse de
125. t du milieu social dans lequel la famille volue mon avis leur milieu de vie a eu un impact car plusieurs facteurs ont contribu amener les parents utiliser une ducation permissive Ainsi Lebel sur Qu villon est un milieu de vie relativement ais financi rement et la plupart des parents n ont pas r alis d tudes sup rieures Les deux parents travaillent souvent sur des horaires variables ce qui cr e une indisponibilit 102 temporaire aupr s de leur enfant une permissivit implicite et une plus grande tol rance la consommation d alcool ou de drogue par les jeunes De plus cette municipalit tant de petite taille la majorit des gens se connaissent personnellement et travaillent pour la m me entreprise La peur du jugement de leur image familiale est pr sente Plusieurs parents ont mentionn n avoir pas le choix d acheter tel type de v tements leur enfant cause des autres enfants qui les portent et du fait que leurs parents sont ses coll gues au travail Ou encore ils ferment les veux sur la consommation car les jeunes n ont rien d autre faire pour se changer les id es et plusieurs parents consomment tout en r ussissant dans la vie La perception sociale v hicul e dans ce milieu est donc n faste pour les familles Comme on a pu le voir les pratiques d intervention en contexte d autorit aupr s des adolescent e s qui d veloppent des probl mes de comportement comme les t
126. t humain et social Ce rapport d analyse de pratiques intitul L implication des deux parents dans P intervention en contexte d autorit aupr s d adolescent e s en difficult d adaptation sociale pr sent par Louise Mantha a t valu par un jury compos des personnes suivantes Madame Diane Champagne Monsieur Gilles Rondeau et Monsieur Daniel Thomas Rapport d analyse de pratiques accept le 6 d cembre 2001 R sum L adolescence est un temps de la vie qui peut tre difficile autant pour les adolescent e s que pour leurs parents Le jeune vit des changements physiques et psychologiques son besoin d autonomie et son besoin d ind pendance vis vis les valeurs familiales v hicul es par les parents augmentent Il est aussi en pleine d finition de ses propres valeurs de ses go ts et de ses d sirs Tout ce processus am ne les parents des remises en question qui occasionnent parfois des conflits avec leur adolescent e Ce passage de statut se transforme souvent en un contexte difficile pour l adolescent e et il arrive parfois qu il d veloppe des probl mes de comportement comme les troubles de conduite la toxicomanie et le suicide Lorsque les probl mes s aggravent il arrive qu un signalement soit effectu la Protection de la jeunesse Si la compromission est tablie une intervention en contexte d autorit est dispens e l adolescent e et ses parents Pour enra
127. tages de celles ci L intervenant e qui utilise ces approches a une vision globale du syst me familial et du syst me individuel de chaque membre de la famille De plus cette approche permet de consid rer la situation signal e et l enfant s y rattachant comme le sympt me d un autre probl me rep rable travers la dynamique familiale c est dire partir des interactions et de la communication entre les membres de la famille puisque ceux ci ont un impact direct ou indirect sur chaque membre du syst me familial Ce ph nom ne est commun ment appel la causalit circulaire par les th oriciens de l approche syst mique Amiguet et Julier 1996 51 Ensuite la personne qui intervient est aussi consciente que la situation signal e ou le patient d sign l individu identifi comme ayant des probl mes par les membres de la famille est engendr e et entretenue par le syst me d interaction familiale N anmoins le patient d sign est aussi consid r comme un participant au maintien du probl me C est pour cette raison que le but de l intervention est de modifier le syst me d interaction familiale et non de gu rir ou de transformer un ou des individus puisque ces changements entra nent des modifications chez chaque membre de la famille et feront dispara tre les comportements ind sirables chez le patient d sign Selon la lecture de l intervenant e avant le d but de l intervention la famille
128. tales employ es par le jeune enfant en situation d attente M moire de Ma trise in dit Universit du Qu bec Montr al Montr al Deschamps C et G linas M 1999 Le partenariat avec les entreprises une autre fa on de contrer le probl me de la toxicomanie L intervenant 15 4 7 9 Deslandes R et Royer E 1994 Style parental participation parentale dans le suivi scolaire et r ussite scolaire Service social 43 2 63 80 Duclos G 2000 L estime de soi un passeport pour la vie Le magazine enfants Qu bec Avril 12 6 33 35 Dumas D et Pelletier L 1997 La perception de soi La cl de vo te des interventions de l infirmi re aupr s de l enfant hyperactif Revue officielle de l ordre des infirmi res et infirmiers du Qu bec L infirmi re 4 4 28 36 thier L 1983 Approche syst mique et intervention familiale Revue Canadienne de Psycho ducation 12 2 83 92 106 Faugeras F Moisan S Fournier J et Laquerre C 1999 Les lois en centre jeunesse Beauport Centre jeunesse de Qu bec Institut universitaire sur les jeunes en difficult Fergusson D M Woodward L J amp Horwood L J 1999 Childhood peer relationship problems and young people s involvement with deviant peers in adolescence Journal of Abnormal Child Psychology 27 5 357 370 Feuga B 1998 L adolescence une p riode cl de remise en question des relations familiales Revue de l i
129. teees 49 2 5 Approche pr conis e en protection de la jeunesse en Abitibi T miscamingue 50 2 6 Pr sentation du milieu de stage et du milieu social 0 0 cccccccceeeeecesteeeeeenees 52 Chapitre 3 Pr sentation d CAS sn en nn LU wala eda Rs rs ii reie 54 3 1 Probl mes rencontr s et client le desservies nimes 55 3 2 Pr sentation des cas retenus pour les fins de ce rapport s ssseeeeesseresre renere 57 3 3 Pr sentation globale des cas en lien avec les caract ristiques d crites dans la EE a Ra A a a a na a 63 4 1 L intervention en contexte d autorit 89 4 2 Les constatations li es l approche syst mique pr conis e 95 4 3 Les limites reli es l absence d implication des deux parents 98 Bibliographic iane n E r eed as tn n a et sdb see 104 Annexe I Crit res diagnostiques du F91 x 312 8 Trouble des conduites 111 Annexe II D veloppement de la crise suicidaire o oo eee ceceeeeteeeeeeeeeseeeeeeeeenaees 114 Annexe IIT Article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse 116 Liste des tableaux Tableau 1 Types de produits les effets physiques et psychologiques 29 Tableau 2 Facteurs associ s au suicide et aux comportements suicidaires chez les DAO SC SINGS Selanne ane Mes nie nd et 36 Tableau 3 Nombre de cas au 31 mars 2001 par alin as de l article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse pour chaque point de service 49 Tableau 4 Nombre de cas renc
130. u confiance en elle Les comportements agressifs envers ses pairs l absence de respect du bien des autres ainsi que l utilisation d un langage irrespectueux et destructeur font partie de son mode de fonctionnement en soci t Elle accumule plusieurs sorties de cours qui entra nent des suspensions scolaires Elle consomme de la marijuana depuis trois ans et depuis 10 mois sa consommation avec son groupe d ami e s a augment raison de trois fois par jour La violence verbale et physique est pr sente dans la famille Le p re consomme de l alcool jusqu l ivresse de fa on r guli re et ne s implique pas dans l ducation des enfants 63 sauf pour entretenir des chicanes avec eux La m re tr s permissive prend la part de ses enfants et s oppose son conjoint d s qu il y a conflit La communication entre les membres de la famille devient difficile ou inexistante sauf durant les conflits Cas 9 Ga l Ga l est un gar on de 16 ans de nature calme et r serv Il s adonne la marijuana depuis l ge de 13 ans avec son groupe de pairs Depuis la derni re ann e il consomme jusqu quatre fois par jour L augmentation quotidienne de sa drogue l a amen se fermer sur lui m me Il n exprime plus son opinion sauf lorsqu il se met en col re et il utilise alors un langage grossier Il ne respecte pas l autorit parentale ni scolaire Ga l accuse un retard acad mique de deux ans ce qui occasio
131. u de l enfant Cela a un impact sur l tablissement du lien de confiance dont l interventant e a besoin pour faire cheminer les personnes aid es Ceci s explique parce que dans la majorit des cas l intervenant e est seulement associ son r le d autorit et de contr le au sens de la LPJ C est dire que la situation de l enfant signal lui est confi e pour s assurer de mettre fin la compromission et emp cher sa r apparition Les clients ne voient pas de prime abord la composante d aide dans l intervention sociale car ils ont souvent peur de se voir 90 ensevelir dans le rouage du contr le social s ils parlent ouvertement des difficult s v cues la maison L intervenant e investit donc plusieurs rencontres rassurer les parents et l enfant signal en plus de leur expliquer leur droit en vertu du chapitre II de la LPJ Parfois l intervenant e peut enclencher des changements au sein de la famille tout en tablissant le lien de confiance Cela apporte une diminution ou encore l limination plus rapide de la situation ayant men au signalement Une fois les actes socialement inacceptables disparus et la pr sence d une consolidation des acquis la fermeture du dossier peut tre effectu e lors du processus de la r vision Lorsque le lien de confiance n est pas suffisamment tabli l intervenant e peut recevoir de la part des parents et du jeune soit une coop ration
132. us de temps avant de faire son effet mortel En cons quence elles ont plus du temps pour demander de l aide si elles 32 regrettent leur geste Les filles ont donc plus de tentatives suicidaires leur actif que les gar ons Chartrand 2001 Pommereau 1996 Les comportements suicidaires ne sont pas limit s l acte du suicide ils comprennent aussi les tentatives de suicide et les id ations suicidaires Lors d une enqu te r alis e en 1992 1993 la proportion d adolescent 15 24 ans ayant eu des id ations suicidaires au cours de leur vie est de 11 9 et 6 d entre eux ont fait au moins une tentative de suicide Minist re de la Sant et des Services sociaux 1995 rapport par l Association des Centres jeunesse du Qu bec Cette proportion est consid rable car une fois que la personne a envisag d utiliser ce mode de r solution de probl mes elle peut y revenir d autres reprises au cours de sa vie Lambin et Grenier 1997 Le suicide et les tentatives de suicide ne sont habituellement pas des gestes pos s sans avertissement verbal ou non verbal Chez les adolescent e s le processus suicidaire peut tre de courte dur e mais les signes avant coureurs sont toutefois pr sents dans la majorit des cas Selon Papalia amp Olds 1996 cing l ments significatifs indiquent la possibilit d un passage l acte 1 les comportements de retrait vis vis de sa famille et de ses pairs 2 le don de
133. vailleurs Chapitre 3 Pr sentation de cas 55 Comme mentionn pr c demment mon stage pratique s est d roul l int rieur du service du Centre jeunesse de l Abitibi T miscamingue Durant cette p riode j ai rencontr des jeunes ayant des difficult s d adaptation sociale en lien avec les trois probl mes de comportement d crits dans le premier chapitre Ces difficult s taient suffisamment pr sentes pour compromettre la s curit et ou le d veloppement de ces jeunes De plus certains d entre eux ainsi que leurs parents n taient pas en mesure de trouver les solutions pour r soudre leurs difficult s ou encore ne voulaient tout simplement pas mettre en place les changements n cessaires pour corriger la situation C est donc pour ces raisons que leur cas a t retenu la Direction de la protection de la jeunesse et que la LPJ confie des responsabilit s d intervention au DPJ ou son d l gu article 2 3 Dans ce chapitre je vais pr senter tous les adolescent e s retenus au cours de mon stage en vertu de l alin a h de l article 38 de la LPJ au point de service de Lebel sur Qu villon Tout d abord je d cris l ensemble de la client le desservie et ensuite je pr sente les neuf cas utilis s pour ce rapport Ensuite je proc de une analyse de cas de la situation personnelle et familiale de chaque adolescent e 3 1 Probl mes rencontr s et client le desservie Puisque le bureau
134. veau familial les causes sont multiples et peuvent tre regroup es en deux cat gories D une part les v nements stressants de la vie comme les naissances les d c s l immigration d une famille les d m nagements la rupture conjugale le ch mage les difficult s financi res les accidents la psychopathologie d un ou des parents et la pauvret culturelle et financi re sont des l ments souvent retrouv s dans l histoire familiale du jeune consommateur D autre part certains l ments sont reli s 25 aux attitudes et aux comportements des parents et leurs habilet s parentales Certains parents par leur propre alcoolisme et leur attitude permissive donnent leur adolescent e s une autorisation implicite de consommation en impliquant le jeune dans des habitudes de consommation et par l achat de drogue ou d alcool pour le jeune Pour d autres parents ce sont les conflits familiaux entre eux et avec leur adolescent qui conduisent le jeune maintenir et augmenter sa consommation Dans d autres familles ce sont les pratiques parentales qui portent le jeune consommer afin d oublier sa r alit L absence de surveillance des enfants par leurs parents l absence d encadrement de louange de r troaction positive ou l inverse trop de feedback n gatif se retrouvent parmi les l ments pr curseurs de la consommation Ceux ci s ajoutent au manque de reconnaissance et aux critiques excessiv
135. vent susceptible ou facilement agac par les autres est souvent f ch et plein de ressentiment se montre souvent m chant ou vindicatif N B On ne consid re qu un crit re est rempli que si le comportement survient plus fr quemment qu on ne l observe habituellement chez des sujets d ge et de niveau de d veloppement comparables B La perturbation des conduites entra ne une alt ration cliniquement significative du fonctionnement social scolaire ou professionnel Les comportements d crits en A ne surviennent pas exclusivement au cours d un Troubles psychotique ou d un Trouble de l humeur Le trouble ne r pond pas aux crit res du Trouble des conduites ni si le sujet est g de 18 ans ou plus ceux de la Personnalit antisociale Annexe II 115 v nement stressant Strat gie efficace La crise se r sorbe d clencheur R ponse adapt e ou Strat gie inefficace P riode de Bi e a 3 R ponse inadapt e d s quilibre tat de vuln rabilit Yy Recherche de nouvelles pratiques pour trouver p ses difficult s CRISE Id ation passag re ou Id ation Anxi t lev e Id ation continue rumination suicidaires Angoisse importante Cristallisation de l id ation d tresse psychologique Si la crise ne se r sout pas Rupture de l quilibre Suicide compl t Ro de nouvelles solutions la crise W Dr mama ee Si l intervention est abs
136. yer la compromission j ai pu observer une diff rence lorsque les deux parents participaient activement aux rencontres Ce rapport d analyse de pratique a donc pour objectif de voir s il a une diminution ou un arr t d utilisation de comportements socialement inacceptables par les adolescent e s lorsque les deux parents s impliquent dans l aide apport e leur enfant L analyse de neuf cas permet de comprendre certains impacts positifs de ce type d intervention sur ces adolescent e s Mots cl s adolescent troubles de conduite toxicomanie suicide intervention en contexte d autorit Abstract The adolescence is a time of the life which can be difficult as much for teenager as for their parents The young person lives physical and psychological changes his need of autonomy and independence in front of domestic values conveyed by the parents increase It is also in full definition of its own values its tastes and its desires All this process brings the parents to questionings which sometimes cause conflicts with their teenager This passage of status is often transformed into a difficult context for the teenager and it sometimes happens that it develops problems of behaviour as confusions of behaviour drug addiction and suicide When the problems deteriorate it happens that a description is made in the Protection of the youth If compromising east establishes an intervention in context of authority is distributed to t

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