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Vers une compréhension du phénomène de dépendance

1. CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances _ COMPR HENSION DU DE D PENDANCE Cahier de formation Aone DOLLARD CORMIER Le nom Dollard Cormier a t choisi en l honneur de M Dollard Cormier qui a cr l Universit de Montr al le premier laboratoire de recherche sur l abus d alcool et de drogues au Qu bec Il fut galement un pionnier dans la formation des professionnels qui s int ressent aux probl mes des personnes alcooliques et toxicomanes Formation de base en toxicomanie Marie Lecavalier Coordonnatrice la Direction des services professionnels pour l quipe du Service la communaut Volet consultation Rolande Chainey Isabelle Denis Kristiane Maltais Lorraine Mantha Agr par le CONSEIL QU B COIS D AGR MENT CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Remerciements able des mati res Remerciements Introduction Un langage commun Le de d pendance Aspects biologiques de la consommation volution du concept de d pendance Cycle l assu tude Continuum de la consommation d alcool chez les adultes Continuum de la consommation de SPA chez les jeunes Loi de l effet Facteurs de risques associ s L organisation des services en toxicomanie au Qu bec Le syst me de sant canadien et qu b cois L volution des servi
2. de votre consommation d alcool 5 3 aerei bade a aoe eb Rao 23 24 Avez vous bu dans des situations o le fait de boire augmente le risque de se blesser comme par exemple op rer de la machinerie utiliser une arme feu ou 27 Avez vous t arr t ou retenu au poste de police pour ivresse publique ou pour avoir troubl la paix sous l effet de l alcool 27 des couteaux traverser dans le trafic intense faire de l escalade ou se baigner 24 O 25 Avez vous conduit un v hicule moteur automobile bateau motocyclette VTT sea doo alors que vous aviez bu de l alcool 25 Q 26 Avez vous t arr t pour avoir conduit un v hicule avec facult s affaiblies 26 O 28 Est ce que votre consommation d alcool a diminu votre capacit Le D BA dans ses versions Alcool et Drogues est accompagn d un manuel d utilisation le rationnel scientifique est largement d crit en plus des proc dures d administration et d interpr tation Vous pouvez vous le procurer aupr s de Jo l Tremblay un des deux centres de r adaptation en toxicomanie suivants ALTO en Chaudi res Appalaches 418 834 5512 ou au Centre de R adaptation Ubald Villeneuve de Qu bec 418 525 4444 poste 3546 ou via email joel tremblay qc aira com Tout centre int ress utiliser le D BA est invit communiquer avec nous afin
3. 94110 anod jog 0 591 ep sod p 319697 91205 4neAng 1 096 zo ZI 9501 WA 991g e aneanbs piepuus uoneuiuosuoo sun D D ei enbsu unony sups epow aunony jueuusqv 750 SOV sonbusuopDpap5 2eqeno apnd 62 pappupis gt 49 sop 1997 6Adapt par Jinette Marcil Denault Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance CONTINUUM DE LA CONSOMMATION DE SPA CHEZ LES JEUNES Abstinent Explorateur Fr quence fs 4 es une fois par mois p riode donn e Curiosit recherche de sensations nouvelles l approbation des pairs Plaisir tre avec les autres Comportement Caract ristiques a d lib r et int gr Cons quences 26 Isabelle Denis Service la communaut Centre Dollard Cormier Source Inspir de PAQUIN P in L usage des drogues et la toxicomanie Pierre Brisson 1998 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance R gulier faible 1 ou 2 jours par semaine souvent les fins de semaine Sociale accompagne toutes les occasions de plaisir recherch e Plaisir raisons r actionnelles ou sociales mais en lien avec le mode de vie et
4. La d pendance s accompagne d effets n fastes sur la vie La personne d pendante se sent incapable de ne pas faire ce quoi elle est d pendante d o un sentiment subjectif de perte de contr le Institut universitaire sur les d pendances ee rr Vers une compr hension du de d pendance e La perspective biopsychosociale Jusqu au d but des ann es 1980 chaque discipline psychologie m decine sociologie etc adh rait un mod le th orique unicausal qu elle proclamait tre le seul valable et plausible Cependant les observations cliniques et les r sultats des recherches des derni res d cennies ont progressivement ouvert l esprit des personnes impliqu es dans le domaine des d pendances l attention est maintenant dirig e vers les mod les biopsychosociaux qui se basent sur les forces du pass et reconnaissent la validit des divers niveaux d analyse et les efforts de toutes les dis ciplines Selon Wallace 1993 ces mod les favorisent le respect au lieu de la m fiance entre les disciplines De plus ils sont r ellement n cessaires car ils refl tent mieux la r alit et enfin ils encouragent les efforts de collaboration interdisciplinaire Cette interaction intime entre les facteurs biologiques et environ nementaux est maintenant mieux comprise et constitue un des acquis significatifs des 20 derni res ann es Nadeau et Biron 1998 p 32 21 Vers
5. devra r adapter La p riode de sevrage c est a dire dire le temps que l organisme prend pour se r adapter pour fonctionner normalement malgr l absence de la SPA varie selon la substance et l individu de quelques jours quelques semaines Pendant ce temps l in dividu pr sente des sympt mes de sevrage qui sont g n ralement l oppos des effets pro duits par la SPA ex alors que les benzodiaz pines calment et facilitent l endormissement les sympt mes de sevrage se manifestent par de l hyperexcitabilit de l anxi t et de l insomnie Le syst me de r compense En plus du d lai d action du m tabolisme et des m canismes d adaptation des neurones le sys t me limbique aussi appel syst me de r compense pr sente un int r t certain dans la com pr hension de l abus de SPA En effet la lib ration de dopamine un neurotransmetteur pr sent dans le syst me limbique s accompagne d une sensation de plaisir Par cons quent ce syst me est le circuit neuronal qui a le plus d impact sur la consommation de SPA Puisque les tres vivants ont tendance reproduire les comportements qui leur procurent du plaisir 15 ont tendance consommer plus fr quemment les SPA qui stimulent la lib ration de dopamine Parmi ces substances on retrouve l alcool les opiac s la cocaine les amph tamines et la nicotine Pour en savoir plus sur les effets de chaque SPA nous vous recommandons le livre de Louis L onar
6. Autres noms Caf Th Wake Up Certains analg siques Crystal ke Meth Amph tamine Ritalin Speed Upper Cigare Cigarette Nicoderm HabitrolTM Tabac Base Coke Crack Freebase Apparence Capsules Comprim s Liquide Capsules Comprim s Liquide Poudre Cailloux Poudre Feuilles s ch es Gommes Pansements Usage m dical Coupe faim Traitement du d ficit d attention chez l enfant Anesth sique topique R duction des sympt mes de sevrage chez le fumeur M thode de consommation Aval Fum Inhal Inject Aval Fum Inhal Inject Application sur les muqueuses Application sur la peau Fum Mastiqu Effets recherch s Augmente l veil et la force musculaire R duit la fatigue R duction de l app tit R duit la fatigue Augmente l veil et la force musculaire R duction de l app tit r duit la fatigue Augmente l veil et la force musculaire Favorise la perte de poids Eveil ALa caf ine peut tre pr sente dans certains m dicaments contre le mal de t te comme l Anacin etc 54 BL ingestion de caf ine pure insecticides principe actif contenu dans les pansements etc peut produire des concentrations mortelles z Appellation populaire Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances
7. Avertissement Certains produits num r s dans ce tableau sont des m dicaments pouvant tre utilis s des fins th rapeutiques Leur inclusion dans le pr sent tableau r pond des besoins d information uniquement et ne signifie pas que leur usage m dical soit inappropri Dans plusieurs cas le principe actif de ces produits peut aussi tre vendu par d autres compagnies pharmaceutiques sous des noms diff rents Seules les d nominations les plus connues sont identifi es faut aussi retenir que plusieurs effets d un psychotrope varient en fonction de l tat physique et mental du consommateur de la puret du produit et du contexte o il est utilis oct 1998 Collaboration sp ciale M Claude Giroux pharm M ducation enr Stimulants suite Vitesse d limination Effets secondaires AD demi vie Agitation Anxi t Insomnie Irritation gastrique Hypertension Agitation Anxi t Insomnie Hallucination Parano a D lire Fi vre Gestes r p titifs Augmente la temp rature corporelle Agitation Anxi t Insomnie Hallucinations Parano a D lire Fi vre Gestes R p titifs Augmente la temp rature corporelle Toux Naus es 0 5h 1 5h D pendance Psychologique Physique Psychologique Psychologique Physique Possible Psychologique Physique Sevrage Fatigue Difficult s de concentration Faiblesse Irritabilit Anxi t
8. Fatigue Difficult s de concentration Naus es Augmentation de l app tit Anxi t Fatigue Difficult s de concentration Naus es Augmentation de l app tit Irritabilit Anxi t Difficult s de concentration Fatigue Surdose Anxi t Convulsions Mort Anxi t Hallucinations Paranoia D lire Fi vre Troubles Cardiaques Convulsions Mort Vomissements Perte de tonus respiratoire D pression respiratoire Convulsions Mort Naus es Vomissements Diarrh e Confusion Troubles cardiaques D faillance respiratoire Mort Remarques L insomnie est une cons quence fr quente de la consommation de caf ine De fortes doses de stimulants nuisent l apprentissage et la concentration L utilisation chronique de coca ne cause l impuissance chez certains usagers La fum e de tabac est souvent associ e au cancer Reproduit avec l autorisation de Domr my Mauricie Centre du Qu bec 55 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance TABLEAU SYNTH SE SUR LES PSYCHOTROPES alcool drogues m dicaments Perturbateurs Phencyclidine PCP Psilocybine LSD MDA STP et autres Bag Hasc Herbe Huile de hasch Pot R sine Acide Angel dust Mescaline Mess TH Champignons Mush Mushrooms K talar M Special K Traitement des naus es li es la chimioth rapie Feui
9. l environnement influence l individu et l individu influ ence l environnement Une adaptation r ussie repose sur cette harmonisation entre l individu et l environnement Landry et Guay 1987 Puisque le probl me origine de sources multiples le changement doit s effectuer plusieurs niveaux individuel familial et social Au plan individuel le traitement vise aider l individu d velopper des comp tences qui lui permettent de mieux s adapter et d exercer un certain contr le sur son environnement Landry et Guay 1987 plan familial il s agit de cr er un contexte favorable au changement Finalement on peut aussi agir en collaboration avec les milieux de vie tel que le milieu de travail pour r duire la pr valence de la d pendance et des risques associ s dans ces milieux Plus encore l intervenant pourrait informer et militer pour influencer les normes les lois et les publicit s en fonction des connaissances acquises Conclusion Les mod les et approches qui sous tendent la r adaptation des personnes toxicomanes sont de plus en plus inclusifs ils int grent un nombre croissant de facteurs Les mod les voluent donc au gr de l avancement des connaissances dans le domaine des d pendances Par cons quent les m thodes d intervention sont de plus en plus adapt es l h t rog n it des personnes toxi comanes et la diversit de leurs besoins De plus la collaboration des diff rents milieux de vie offre un
10. barbituriques s datifs hypnotiques tranquillisants ritalin Si aucune consommation dans les 12 derniers mois gt Passez la question 7 2 a Au cours de ta vie as tu d j consomm O Oui 2 Passez la Q2b l un de ces produits de facon r guli re O Non 2 Passez la Q3 b quel ge as tu commenc consommer r guli rement de alcool 1 fois semaine pendant au moins mois Ans une ou des drogues Ans 3 Au cours de ta vie t es tu d j inject des drogues Oui Non 4 As tu consomm de l alcool ou d autres drogues au cours des 30 derniers jours Oui Non ool Toute reproduction ou utilisation de cette grille doit porter la mention RISO Germain Guyon L Landry M Tremblay J Brunelle N Bergeron J Version 3 1 octobre 2003 RISQ 2003 1927400924 DEP ADO Version 3 1 octobre 2003 R 5 Q No dossier R serv l usage de Pintervenant 5 a Garcon Au cours des 12 derniers mois combien de fois as tu pris 8 onsommations d alcool ou plus dans une m me occasion Fois 5 b Fille Au cours des 12 derniers mois combien de fois as tu pris 5 onsommations d alcool ou plus dans une m me occasion Fois 6 Au cours des 12 derniers mois cela t est il arriv Oui Non a ta consommation d alcool ou de drogue a nui ta sant physique ex probl mes digestif
11. contrairement aux U S A o on retrouve beaucoup de buveurs probl matiques Y aurait il une facon d apprendre boire s tonne qu son poque fin des ann es 70 malgr la multitude des recherches aux U S A et au Canada notamment l Addiction Research Foundation aujourd hui Centre de Toxicomanie et de Sant Mentale le poids des id es re ues p se davantage que la science et maintient les vieilles croyances et ce m me dans les milieux dits clair s il enseigne l universit Pourtant dit il L assu tude n est pas caus e par un psychotrope ou par ses propri t s chimiques Elle est rattach e l effet que produit un psychotrope sur une personne donn e dans des circonstances donn es un effet recherch qui supprime l angoisse et qui paradoxalement diminue la capacit de l in dividu faire face la vie de sorte que toutes les situations anxiog nes de la vie s aggravent pour lui Ce quoi nous devenons assujettis c est l exp rience que nous fait vivre le psychotrope Pour Stanton Peele chaque d pendance est unique elle est le prolongement d un mode de vie et ne peut se comprendre que dans la relation qui s installe entre un individu et le monde La substance occupe le temps structure la vie donne une identit postule que certaines personnes sont plus vuln rables d velopper une d pendance cause de caract ristiques personnelles qui sont accentu es par les demandes
12. du moins de facon transitoire Mais lorsque l effet cesse et que la conscience fait remonter la surface tous les aspects n gatifs de la consommation la per sonne n a souvent d autre choix que d y retourner C est dans ce renforcement la fois positif et n gatif que s installe le cycle de la d pendance Stanton Peele aussi l id e que le concept de d pendance peut s tendre d autres acti vit s que la consommation de substances on peut devenir d pendant un produit mais aussi une activit alimentation jeu sexe travail t l vision sport Pourquoi dit il parce que ces activit s offrent la possibilit de s absorber en toute s curit dans une sensation d vorante qui limine la conscience des probl mes de la vie pousse m me son id e jusqu concevoir une d pendance une personne dans l amour ou un groupe religieux ou th rapeutique La d pendance sert combler des vides des temps morts dans la vie de l individu ce titre tout l ment r p titif utilis pour contrer l angoisse et dont l absence entraine un tat de manque peut devenir une d pendance La d pendance selon Stanton Peele comporte les l ments suivants existe un continuum chaque personne se situe sur un point un moment donn de sa vie et peut bouger sur ce continuum a d pendance se d veloppe dans l interaction entre la personne et ses motivations le produit et l environnement
13. Habituellement progressive elle s accompagne de difficult s de fonctionnement dans une ou plusieurs sph res de la vie et d une souffrance subjective La consommation prend de plus en plus de place et est accompagn e d un sentiment subjectif de perte de contr le Souvent mal gr son d sir d arr ter sa consommation la personne en est incapable la d pendance physique et psychologique cr ent un besoin irr sistible de consommer au d triment de la sant du fonc tionnement social ou des liens affectifs Aucun facteur pris isol ment n est n cessaire ni suffisant pour provoquer l apparition d une toxi comanie c est pourquoi on parle d un ph nom ne multifactoriel Pour comprendre l univers de la personne toxicomane il faut tenir compte de ce qu elle est et du r le que joue la substance dans sa vie 11 2Ce texte est en grande partie issu de l article de Decy et Ryan 2000 Ine Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 12 SEVRAGE C est l apparition d un ensemble de sympt mes physiques et psychologiques d sagr ables syndrome lorsqu il y a diminution brusque ou arr t de consommation d une substance laquelle l organisme tait habitu L importance ainsi que la dur e du sevrage d pendent du temps n ces saire l organisme pour se r quilibrer et retrouver un fonctionnement naturel De facon g n rale les sympt mes de sevrage tendent tre l oppos des effets normalement produits par la s
14. Troubles cardiaques Risques de d c s soupconn s Confusion Confusion Hypertension Perte de conscience D pression respiratoire Remarques le cannabis est la drogue ill gale dont l usage est le plus r pandu Plusieurs observations relient le PCP des comportements violents chez la personne intoxiqu e est tr s dangereux de consommer des champignons inconnus ramass s au hasard Le produit vendu sous le nom de TH contient du PCP ou d autres hallucinog nes les comprim s vendus sur le march noir peuvent contenir du PCP ou d autres substances Parfois vendu comme tant de l ecstasy Risques de flashback ou de e bad trip Reproduit avec l autorisation de Domr my Mauricie Centre du Qu bec 57 Bibliographie BRISSON Pierre 1997 L approche de r duction des m faits sources situation pratiques Montr al Comit permanent de lutte la toxicomanie 109 p BRISSON Pierre 2000 L usage des drogues et la toxicomanie Montr al Ga tan Morin v 3 p 37 CORMIER Dollard 1987 Conf rence prononc e l occasion du Colloque international sur l alcoolisme et les toxicomanies organis par L AITQ Texte in dit B 1986 ecosystemic approach to alcoholism theory and practice Contemporary Family Therapy 8 4 264 278 LANDRY M GUAY J 1987 La perspective communautaire in Guay J d Manuel qu b co
15. cocaine ou des opiac s Les h roino manes comparent volontiers ce plaisir un orgasme Shooting gallery D signe un lieu clandestin o les consommateurs ach tent de petites quantit s de drogue argot souvent pour s injecter ou consommer sur place Le mot piquerie est le terme francais correspondant Sniffer argot Prise nasale d une substance psychoactive se pr sentant sous forme de poudre h roine cocaine PCP Speedball Consommation simultan e de cocaine et d h roine Pour les amateurs de sensations fortes l effet est tr s attirant brusque et tr s intense un rush la stimulation de la cocaine sans la tension nerveuse qui l accompagne THC T trahydrocannabinol ou Delta 9 Principe actif du cannabis En argot l appellation THC est parfois synonyme d huiles de marijuana Ces huiles tr s riches en THC sont d pos es sur un papier cigarette puis fum es m l es du tabac Tol rance Z ro Approche r pressive o tout cart est syst matiquement r prim Trip Exp rience que fait vivre le psychotrope Souvent associ la prise de substance hallucinog ne R F RENCES POUR LE LEXIQUE A noter Certaines d finitions de ce lexique proviennent des ouvrages suivants Dictionnaire des drogues des toxicomanies et des d pendances D Richard J L Senon Larousse 1999 430 p Pour une pr vention de l usage des substances psychoactives usage nocif d pendance Pr PL Parquet V
16. de la route caus s par la conduite en tat d bri t Ainsi on consid re que limiter la propagation du SIDA ou r duire la mortalit sur les routes devient plus important que la lutte la toxicomanie Par cons quent on accepte que l usage des drogues soit une r alit avec laquelle il faut composer et qu il faille rejoindre les usagers l o ils se trouvent Landry et Lecavalier 2003 Les pro grammes d change de seringues et l op ration Nez Rouge sont deux exemples d interven tion inspir e de l approche de r duction des m faits aucun jugement moral n est port sur la consommation mais on incite les consommateurs adopter des comportements qui r duisent les risques associ s L utilisation de l approche de r duction des m faits en milieu de r adaptation implique 1 que l abstinence n est plus obligatoire que les usagers choisissent des objectifs vari s 2 que c est l organisation qui s adapte la client le et non l inverse v g heures d ouverture visite domi cile ou dans la rue etc 3 une approche humaniste o l usager est accept tel qu il est sans jugement moral o le th rapeute fait preuve d empathie et encourage tout progr s et 4 que la d finition de succ s th rapeutique est d finie en terme d am lioration de la qualit de vie plut t qu en terme de quantit de SPA consomm es Landry et Lecavalier 2003 Marlatt Blume et Parks 2001 e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut
17. m me que l apparition de toute la gamme des produits synth tiques La nature de l action des SPA sur le syst me nerveux central a souvent servi les classifier en trois grandes cat gories les d presseurs les stimulants et les perturbateurs voir Tableau cause de leurs effets particuliers on distingue de plus en plus deux cat gories suppl men taires les m dicaments psychoth rapeutiques antipsychotiques antid presseurs et stabilisa teurs de l humeur et les produits de performance st roides Certaines d finitions proviennent de l accumulation des connaissances et les autres sont tir es du volume de Louis L onard et Mohamed Ben Amar 7 2002 Les nsychotropes pharmacologie et toxicomanie Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Le fait qu une substance soit l gale ou non tient des consid rations culturelles politiques et conomiques et non sa dangerosit Dans la soci t nord am ricaine la caf ine la nicotine l alcool les m dicaments prescrits principalement anxiolytiques et analg siques m me que certaines substances associ es la performance sont l gaux Par contre le cannabis et les autres hallucinog nes la cocaine et l h ro ne sont ill gaux e Le langage populaire fait r f rence au mot drogues pour d signer ces substances Nous pr f rons l utilisation du terme substances psycho actives qui vite toute r f rence un jugement moral o
18. nes agissent en interaction avec l environnement Pour vous en convaincre imaginez deux graines de plant de tomates identiques et s lectionn es g n tiquement pour produire une grande Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance quantit de tomates tr s juteuses Semez l une de ces graines dans un sol pauvre sans engrais l ombre et oubliez de l arroser quelques reprises Semez l autre graine dans un sol appropri dans un endroit ensoleill et arrosez le de facon convenable Les deux plants g n tiquement identiques se d velopperont ils de la m me facon Le parcours de la SPA dans le corps Entre le moment ou elle entre dans le corps d un individu et le moment ou elle cesse d agir la SPA est l objet de ph nom nes biologiques complexes Pour agir la SPA doit d abord se rendre son site d action principal le cerveau Le mode d admi nistration de la substance va d terminer le temps que la SPA prendra pour s y rendre et com mencer agir La voie intraveineuse est la voie la plus rapide et la plus efficace Inject e directement dans la circulation sanguine la SPA ne prend que quelques secondes se rendre au cerveau l oppos la voie orale est la plus lente et la moins efficace car une partie de la substance sera d truite par les enzymes et l acidit de l estomac De plus la substance doit traverser plusieurs membranes pour enfin se retrouver dans la circulation sanguine ce qui retarde le moment la
19. tous des facteurs de risque de d pendance El ments perturbateurs du pass Les abus de toutes sortes les difficult s reli es l apprentissage scolaire et social les carences du milieu parental ou social les probl mes com portementaux pr coces sont tous des facteurs de risque de consommation abusive e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Facteurs en lien avec le contexte CONTEXTE FAMILIAL Tous les facteurs suivants ont t associ s la d pendance aux SPA e l instabilit familiale n gligence conflits discordes entre les parents ruptures des relations difficiles parents enfants des conduites parentales inappropri es trop de rigidit trop de tol rance manque de super vision parentale incoh rence entre les parents quant l ducation et aux demandes un mod le probl matique de consommation dans la famille ou l absence de mod le l accessibilit facile aux produits l initiation la consommation par les parents MILIEU DE VIE Information inad quate Soit banalisation soit dramatisation de la consommation Groupe des pairs L influence des groupes de pairs est pr pond rante l adolescence mais peut se retrouver aussi dans le cas de sous culture d linquante ou criminalis e Stresseurs de vie courante Les stresseurs ou v nements de vie perturbateurs sont aussi associ s
20. universitaire sur les d pendances 39 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 40 Cette approche pr sente de nombreux avantages tels qu un plus grand respect de l usager la transformation des services pour les rendre plus flexibles et accessibles et un pr jug favorable aux plus d munis Landry et Lecavalier 2003 Par cons quent on peut esp rer que la r duc tion des m faits permettra de rejoindre une client le plus large et longtemps absente des traite ments traditionnels Marlatt et al 2001 De plus m me si toute am lioration est valable en soi il ne faut pas perdre de vue que plusieurs personnes toxicomanes continuent de vouloir se lib rer de la d pendance Landry et Lecavalier 2003 et que l utilisation d approches motiva tionnelles conduit ventuellement certaines d entre elles souhaiter un changement non d sir lors de la consultation initiale Marlatt et al 2001 Approche cologique De plus en plus on consid re que les mod les biopsychosociaux et de la r duction des m faits s inscrivent dans un cadre conceptuel plus large savoir le cologique L approche cologique met l accent sur les processus dynamiques l adaptation l environnement et le d veloppement d empowerment Les caract ristiques individuelles et les facteurs environ nementaux sont d gale importance et ne sont pas consid r s de facon isol e mais envisag s sous l angle d changes bidirectionnels
21. Halcion Ampoules Traitement Benzodiaz pines Restoril Capsules de l anxi t Rohypnol8 Comprim s et de l insomnie Serax Valium Xanax D sinhibition Relaxation Cod ine D sinhibition Dilaudid R duction H roine Ampoules de la douleur Opiac s M thadone Capsules Soulagement Relaxation E Morphine Comprim s de la douleur Impression Poudre de chaleur Smack Retard de l jaculation rw iqui D sinhibition capant liquide Ger Essence forte odeur uphorie Hallucinations GHB Gamma Gage liquide Aucun au Canada Hydroxibutyrate Euphorie Somnolence Ecstasy AA des concentrations sanguines de plus de 0 4g 100ml l alcool peut directement causer la mort du buveur BLe RohypnolTM n est pas commercialis au Canada Appellation populaire Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Avertissement Certains produits num r s dans ce tableau sont des m dicaments pouvant tre utilis s des fins th rapeutiques Leur inclusion dans le pr sent tableau r pond des besoins d information uniquement et ne signifie pas que leur usage m dical soit inappropri Dans plusieurs cas le principe actif de ces produits peut aussi tre vendu par d autres compagnies pharmaceutiques sous des noms diff rents Seules les d nominations les plus connues sont identifi es faut
22. N Institut universitaire sur les d pendances 33 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 34 Cette orientation des tablissements du syst me public de sant et de services sociaux ne fait cependant pas l unanimit Cette p riode est marqu e par des conflits id ologiques importants entre le milieu m dical et les intervenants psychosociaux entre les tenants du mod le de maladie et du mod le psychosocial et enfin entre les professionnels et les b n voles ex buveurs et ex toxicomanes C est ainsi que se cr e un r seau parall le de services priv s dont la philosophie d intervention est orient e soit par le mod le des douze tapes AA et plus particulierement le Minnesota Model soit par le mod le des communaut s th rapeutiques vou es principalement au traitement des d pendances aux drogues illicites et plus particuli rement l h roine La fin des ann es 70 et le d but des ann es 80 marquent l expansion de l usage des drogues illicites au Qu bec Le cannabis demeure la drogue la plus utilis e mais la consommation de cocaine prend une importance de plus en plus grande et devient la drogue dominante en ce qui concerne la toxicomanie La polytoxicomanie devient un de plus en plus courant et les centres de traitement publics ou priv s accueillent un nombre croissant d usagers de drogues multiples Les ann es 80 voient galement l arriv e du sida et la toxicomanie devient une c
23. O ml de Listerine E rm VIN FORTIFI 20 30 ml d Aqua Velva petite coupe 85ml cons cons 17 ml ou 13 6 g d alcool pur Par exemple une bi re de 341 ml 5 contient 17 ml d alcool pur i e 341 ml X 05 Interpr tation des scores du QBDA J autorise faire Intervention premi re ligne par le CLSC parvenir la pr sente valuation R pondre aux questions 20 28 avant de contacter et en discuter pour fin d orientation Pintervenant du centre sp cialis en toxicomanie Date Signature usager pour discussion concernant l orientation Valide jusqu au Intervention par centre sp cialis en toxicomanie Signature intervenant chelle des Cons quences de la Consommation d Alcool CCA Temblay Rouillard April amp Sirois 2000 Si l individu a un score se situant entre 10 et 17 au QBDA demander les questions suivantes avant de contacter l intervenant de la ressource sp cialis e DEPUIS UN AN 20 Est ce que votre consommation d alcool a nui votre rendement au travail l cole ou dans vos t ches m nag res 20 2 Est ce que votre consommation d alcool a nui une de vos amiti s ou a une de vos relations proches 21 22 Est ce que votre consommation d alccol a nui votre mariage votre relation amoureuse ou votre famille 22 O O
24. SPA arrive destination L effet d une SPA absorb e par voie orale prend g n rale ment entre 15 et 60 minutes avant de se faire sentir Du d lai d action le plus court au plus long on retrouve dans l ordre la voie intraveineuse la voie intra pulmonaire fum la voie intra nasale pris ou sniff et la voie orale Plus la concentration d une SPA est lev e et plus son d lai d action est court plus le risque de d pendance sera grand et plus la d pendance s installe rapidement Par exemple on retrouve peu de probl mes de d pendance chez les peuples autochtones d Am rique du Sud qui m chent les feuilles de coca voie orale Par contre la d pendance est beaucoup plus fr quente chez les consommateurs de cocaine qui utilisent les autres modes d administration De plus la d pen dance la cocaine s installe plus rapidement chez les usagers qui l injectent par la voie intraveineuse ou la fument sous forme de freebase ou crack que chez ceux qui la prisent Pour emp cher que son action ne dure ind finiment la SPA subit un ensemble de transfor mations chimiques qui diminuent son efficacit et favorisent son limination c est ce qu on appelle le m tabolisme Le r le du foie dans l organisme est comparable celui d une v ritable usine de transformation chimique ayant son service plusieurs ouvriers sp cialis s les enzymes C est le foie qui est le principal responsable du m tabolisme des SPA Lorsqu un
25. a caf ine bloque les r cepteurs de l ad nosine emp cher le m tabolisme ou la recapture du neurotransmetteur et ainsi prolonger son effet ex la cocaine emp che la recapture de trois neurotransmetteurs la noradr naline la s ro tonine et la dopamine etc Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Lorsque l usage d une SPA est r p t l organisme s adapte Pour contrer l effet de la SPA il utilise diff rentes strat gies dont l augmentation du nombre de r cepteurs une plus grande quantit de SPA est alors n cessaire pour occuper tous les r cepteurs ou la diminution du nombre de r cepteurs le neurone est alors moins sensible aux effets de la substance Par cons quent l usager doit consommer une plus grande quantit de la substance pour obtenir le m me effet Il s agit donc d un autre processus impliqu dans la tol rance aux SPA L adaptation de l organisme une SPA consomm e de facon chronique peut tre si grande qu il en vient avoir besoin de la SPA pour fonctionner normalement c est la d pen dance physique qui s installe souvent associ e au processus de tol rance Par exemple lorsque la consommation de SPA cesse des neurones devenus moins sensibles aux effets de la substance ne r agissent presque plus la pr sence du neurotransmetteur naturel qui est pr sent en plus petite quantit L organisme ne fonctionne plus comme il le faisait avant de devenir d pen dant de la substance
26. a clien adulte vers les services appropri s c est dire centres sp cialis s s il y a un diagnostic d abus ou de d pendance vs intervention pr ventive en premi re ligne pour les individus risque 41 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance INDICES OBSERVABLES DE CONSOMMATION OU D UN TAT D INTOXICATION Mise en garde Les l ments observables suivants sont des INDICATEURS pouvant tre reli s la consom mation de certains psychotropes faut cependant les utiliser avec prudence car ils peuvent apparaitre dans d autres tableaux cliniques ex on peut avoir les yeux rouges sans avoir pris du cannabis Tout changement ou toute variation importante dans Phumeur les attitudes ou les comportement constituent un bon indice de d part pour documenter davantage l valuation d une consommation possible INDICES PHYSIQUES Yeux yeux rouges pupilles contract es pupilles dilat es mouvements r p titifs paupi res lourdes Nez coulements nasaux poudre autour des narines reniflements r p titifs Bouche haleine Corps bras tremblements 42 cannabis alcool opiac s ex h ro ne stimulants ex coca ne alcool benzo pcp alcool h ro ne cocaine solvants cocaine h ro ne coca ne h ro ne alcool solvants tabac marque de piq res signe d tat de manque Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance INDICES DE COMPORTEMENTS Prononci
27. ait un probl me ou non avec cette substance Ce sont des pr tres responsables du mouvement Lacordaire qui se sont associ s des m decins pour cr er les premi res unit s Domr my dans le but de venir en aide aux alcooliques Ces unit s taient anim es essentiellement par des personnes b n voles qui s y engageaient dans une perspective humanitaire ou chr tienne 32 Tir de Landry M Mercier C accept pour publication L valuation de la qualit des services en toxicomanie au Qu bec In La Qualit nei servizi per le pd dispendenze patologiche Franco Angeli Italie Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Au cours des ann es 60 la place des soins m dicaux est devenue de plus en plus importante dans les unit s Domr my qui se sont graduellement professionnalis es pour devenir des cli niques m dicales ou des petits h pitaux g r s par des m decins omnipraticiens et psychiatres La cr ation par le gouvernement du Qu bec de l Office pour la pr vention et le traitement de l al coolisme et de la toxicomanie OPTAT en 1966 vient confirmer cette professionnalisation tout en permettant au Qu bec de d velopper dans ce domaine une strat gie d intervention moderne qui fait appel aux derniers d veloppements des connaissances scientifiques et de devenir lui m me un chef de file par ses programmes de formation notamment l Universit de Sherbrooke Parall lement dans le sillage de la d saf
28. ane Synonyme de mescaline ingr dient actif du cactus peyolt que l on ne retrouve pour ainsi dire jamais sur le march noir qui lui substitue le PCP Narcotique synth tique utilis pour le traitement des h roinomanes La m thadone sup prime les sympt mes de sevrage Synonyme de champignons magiques Ces champignons sont hallucinog nes car ils contien nent de la psilocybine Absorption d une trop grande quantit de drogue pouvant entra ner des cons quences graves voir la mort Synonyme de surdose D signe un dixi me de gramme d h roine Les prix varient selon la qualit la puret et la disponibilit du produit Pr paration pr sent e comme aphrodisiaque consomm e par inhalation ou le cas ch ant vaporis e dans certaines discoth ques D signe la cocaine ou l h roine Voir sniffer tat psychotique induit par une substance g n ralement des hallucinog nes synth tiques pris en grande quantit Toute substance naturelle ou synth tique qui produit un effet sur le syst me nerveux cen tral Synonyme de substance psychoactive Personne qui vend des drogues de facon ill gale sur la rue dans un tablissement public ou une maison priv e Rave Manifestation prenant la forme de concerts musique techno qui dure habituellement toute la nuit Rush Exp rience v cue dans les secondes suivant l injection d une drogue au moment celle ci a un effet imm diat et tr s prononc comme celui de la
29. anves ditions CFES coll Dossiers Techniques 1998 p 15 19 Centre Qu b cois de coordination sur le Sida 1995 Aiguillons nos interventions Guide du participant Programme de formation pour la pr vention de la transmission du VIH chez les usagers de drogues par injection Minist re de la Sant et des Services sociaux Usagers du programme jeunesse interne Si ge Social 950 rue de Louvain Est Service accueil valuation et orientation Service d acc s au Programme jeu pathologique Programme adulte Programme 55 ans et plus Programme entourage Programme jeu pathologique Programme r adaptation interne pour adultes Programmes activit s de groupe Programme d int gration sociale par le travail Service de formation et de consultation clinique Programme d valuation des conducteurs automobiles Point de service Ontario 923 rue Ontario Est Programme itin rance sans domicile fixe Point de service Pointe de l le 13 926 rue Notre Dame Est Service accueil valuation et orientation Point de service St Urbain 3530 rue St Urbain Programme jeunesse Point de service Prince Arthur 110 rue Prince Arthur Ouest Service urgence triage toxicomanie Programme de d sintoxication Programme milieux de vie et r insertion sociale Clinique Cormier Lafontaine Palais de justice 1 rue Notre Dame Est Service d valuation au tribunal e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Insti
30. ar heure La tol rance m tabolique suppose une consommation continue de la substance Invers e typique reli une longue consommation la tol rance invers e est le r sultat d une d t rioration de l organe qui m tabolise une certaine substance ex le foie pour l alcool Du fait que l organisme m tabolise plus lentement ou plus du tout la substance celle ci passe quasi directement dans le sang l individu r agit alors de tr s faibles doses et l intoxication survient plus rapidement Il y a risque pour la sant et la vie de l individu Crois e Au del de leurs noms et de leurs tiquettes les SPA sont d abord des mol cules chimiques que le cerveau d code et auxquelles il r agit La personne devenue tol rante une substance devient aussi tol rante aux autres substances qui lui sont apparent es sur le plan pharmacologique et ce m me si elle ne les a jamais consomm es Il y a tol rance crois e des benzodiaz pines entre elles des opiac s entre eux de l alcool et autres d presseurs entre eux etc Ainsi une personne tol rante l alcool a besoin d une dose sup rieure la moyenne de ben zodiaz pines pour obtenir un effet analg sique lors d un sevrage Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 10 D PENDANCE La d pendance est le lien privil gi qui se cr e entre une personne et une substance Des ter mes synonymes d crivent la m m
31. ation difficile Propos d cousus Excitation Somnolence nonchalance Rires incontr l s Description d form e de la r alit Manque de coordination Agitation id es paranoides Respiration rapide Respiration lente Hallucinations App tit vorace INDICES D OBJETS Papier rouler pipes couteaux noircis bouteilles sans fond papier aluminium Miroir lame rasoir paille sac de bijouterie seringues cuill re garrot INDICES PLUS LONG TERME Apparence physique modifi e soign e ou n glig e Amaigrissement vident Abandon d activit s Isolement D motivation perte d int r t loisir social professionnel familial Changement de l humeur impr visible impulsif Violence sous toutes formes Congestion nasale r p tition e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances alcool benzo h roine alcool cannabis stimulants cocaine alcool benzo cannabis h roine alcool cannabis hallucinog nes hallucinog nes solvants alcool h ro ne s datifs cocaine pcp stimulants opiac s barbituriques hallucinog nes cocaine cannabis cannabis crack haschisch cocaine h roine acide 43 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance DEP ADO D PISTAGE ADOLESCENTS voir encart ins r la fin du cahier www risq cirasst umontreal ca D BA D PISTAGE VALUATION DU BESOIN D AIDE voir encart ins r la fin du cahier www ri
32. au d veloppement de la d pendance surtout chez les femmes Milieu de travail Certaines caract ristiques reli es l emploi sont aussi des facteurs de risque disponibilit de l alcool pression sociale consommer travailler loin du domicile absence de surveillance collusion entre coll gues pour prot ger le consommateur stress occupationnel CONTEXTE SOCIOCULTUREL Accessibilit aux produits L accessibilit du produit en terme de co t abordable pour la majorit des gens de lieux de vente heures d ouverture nombre de lieux etc et de m dia tisation publicit s missions de t l vision qui vantent les m rites du produit etc influencent le nombre de personnes d pendantes de chaque SPA dans un endroit donn Effets pervers de l ill galit L ill galit implique e aucun contr le exerc sur les produits criminalit li e l usage et l approvisionnement absence de mod les de consommation Normes lois religions Selon la culture certains produits sont int gr s interdits ou tol r s Stress psychosocial Certaines situations telles que catastrophes naturelles crises poli tiques guerres augmentent la pr valence de la d pendance plus d individus deviennent d pendants dans ces situations 31 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance EN TOXICOMANIE AU QU BEC LE SYST ME DE SANT CANADIEN ET QU B COIS Dans le syst me f d ratif canadien le cha
33. ause de plus en plus importante de l expansion de cette maladie C est pourquoi l action des d partements de sant publique l gard de ce probl me s intensifie L approche de r duc tion des m faits est privil gi e pour enrayer l pid mie du sida Brisson 1997 Des sites d change de seringues sont mis en place et le premier v ritable programme de substitution la m thadone est cr Montr al en 1985 Paquin 2003 L approche de r duction des m faits commence avoir un impact plus large sur l ensemble des centres de r adaptation en toxico manie Landry et Lecavalier 2003 Cette p riode se caract rise galement par la prise de conscience de plus en plus aigu des probl mes multiples associ s la toxicomanie probl mes graves de sant mentale d linquance et probl mes l gaux d sinsertion sociale et itin rance Les centres doivent d velopper des m thodes d intervention adapt es une clientele plus lourde Le concept d appariement matching d velopp aux tats Unis Pattison Sobell et Sobell 1977 McLellan 1981 pour mettre en lumi re la nature multidimensionnelle de la toxicomanie et la n cessit d offrir une palette de services adapt s aux besoins diversifi s des personnes toxi comanes est de plus en plus appliqu au Qu bec Au cours des ann es 90 plusieurs des tendances apparues durant la p riode pr c dente se con firment et tout particuli rement le recours l approche de r duct
34. aussi retenir que plusieurs effets d un psychotrope varient en fonction de l tat physique et mental du consommateur de la puret du produit et du contexte o il est utilis oct 1998 Collaboration sp ciale M Claude Giroux pharm M ducation enr D presseurs suite Effets secondaires Agitation Incoordination Ralentissement des gestes Somnolence Modification de l attention de la m moire et du jugement Somnolence Ralentissement des gestes Confusion Hallucinations Modification de l attention de la m moire et du jugement Amn sie Ralentissement des gestes Naus es Constipation R tr cissement de la pupille de l oeil tourdissement Somnolence Naus es Modification de l attention de la m moire et du jugement Modification de l attention de la m moire et du jugement Vitesse d limination demi vie Tr s rapide L limination de l thanol se fait un rythme constant directement li au temps coul Varie selon les produits de 3h Halcion 100h Valium Varie selon les produits de 1 5h Morphine 30h M thadone Tr s rapide D pendance Psychologique Physique Psychologique Physique Possible Psychologique Physique Psychologique Aucune Sevrage Insomnie Irritabilit Confusion Tremblements Psychose Convulsions Delirium Tremens Anxi t Insomnie Naus e Fi vre Tremblements C
35. autrefois la consommation de SPA tait conceptualis e avec une vision dichotomique alcoolisme ou non toxicomanie ou non elle est maintenant envisag e sur un continuum variant de l usage occasionnel la d pendance s v re USAGE e contexte sp cifique de consommation repas soir e fonction de plaisir de d tente de curiosit dur e restreinte de consommation capacit de limiter la fr quence et la quantit a consommation n induit pas de cons quences nuisibles ABus contexte largi de consommation utilisation de la substance pour d autres fonctions que le plaisir stress g ne frustrations souffrance solitude augmentation de la fr quence et de la quantit difficult de s arr ter ou consommation excessive irr guli re apparition de probl mes induits par la consommation relations interpersonnelles couple travail famille conduites de risques n gligences probl mes psychologiques e abandon de certaines activit s au profit de la consommation perte d int r t D PENDANCE contexte de consommation r guli re impulsive et non s curitaire la fonction de consommer devient centrale temps nergie e consommation incontr l e fr quence et quantit et incapacit de diminuer ou de s arr ter toutes les sph res d activit s deviennent affect es par la consommation affectives sociales professionnelles accumulation de pertes t
36. ce simultan e de deux ou de plusieurs probl matiques distinctes mais qui s influencent l une et l autre chez le m me individu ex toxicomanie et maladie mentale Ajouter des substances une drogue pour en augmenter le volume Besoin imp rieux d un produit qui pousse l individu vers une recherche compulsive du pro duit sans v ritable sympt me de sevrage pisode de d lire aigu survenant en g n ral chez les alcooliques chroniques et d clench habituellement par un exc s ou un sevrage brusque d alcool caract ris par un tat con fusionnel avec hallucination visuelle agitation et angoisse extr me tremblements g n ra lis s sudation abondante et fi vre Substance qui ralentit le fonctionnement lectrique du cerveau et du m tabolisme en g n ral ralentissement cardiaque et respiratoire D signe le sentiment de d pression cons cutif l usage de la drogue Cet tat d pressif suit celui d euphorie ou d excitation engendr par certaines drogues En pharmacologie et toxicologie toute substance naturelle ou synth tique quelle qu en soit l origine susceptible de produire ou modifier une r ponse biologique En langage courant terme utilis pour d signer toute substance psychoactive ill gale Administration de SPA par injection seringue Premier effet apr s l ingestion d une SPA D signe le que l on retrouve chez les consommateurs qui ont longtemps abus de drogues effet ps
37. ces en toxicomanie depuis les ann es 50 R adaptation un concept en voie de transformation Approches et mod les de traitement en toxicomanie D pistage et valuation Indices observables de consommation ou d un tat d intoxication DEP ADO D pistage adolescents DEBA D pistage valuation du besoin d aide Annexes Tableau synth se sur les psychotropes D presseurs Tableau synth se sur les psychotropes Stimulants Tableau synth se sur les psychotropes Perturbateurs Bibliographie Lexique Introduction Einstein a crit Les progr s scientifiques ne consistent pas en une accumulation de connais sances consid r es comme immuables une fois acquises mais en une restructuration perp tuelle des principes directeurs de notre connaissance Justifiant cette affirmation les centres de r adaptation voient la n cessit d ajuster constam ment leurs approches et mod les d intervention en fonction de l volution de la compr hen sion du ph nom ne de la toxicomanie Le secteur qu b cois a t le th tre d innovations tout au long de son d veloppement Pierre Brisson 2000 p 37 entre autres en mettant en place un r seau public de r adaptation vers les ann es 1970 pratiquant une approche psychosociale et en adoptant dans les ann es 90 le mod le de la r duction des m faits dans un cadre de r adap tation On assiste aussi l apparition de services et programmes qui int grent un
38. cial satisfaisant entre autres par le d veloppement d habi let s inter relationnelles et une meilleure connaissance des ressources du milieu Dans ce contexte il est possible de percevoir la toxicomanie comme un style de vie int gr dans lequel s expriment les multiples facteurs pr sidant l interaction biologique psy chologique et sociale et r sultant de leur r troaction Dans ce m me sch me de pens e le concept de responsabilit est central l intervention consiste g n rer suffisamment de remous dans l interaction du biopsychosocial pour briser l quilibre habituel en faisant appel au sens des respon sabilit s et en tablant sur ce dernier dans ses changes avec le toxicomane Cormier 1987 Approche de la r duction des m faits Comme nous l avons mentionn ant rieurement les ph nom nes sociaux et culturels tant sans cesse en mouvement les mod les d intervention pr sentent eux aussi une ouverture au change ment dans un souci d efficacit C est ainsi qu on assiste depuis 1990 l adoption du mod le de la r duction des m faits dans un contexte de r adaptation Comme son nom l indique cette approche vise r duire les risques les m faits associ s la consommation plut t que la con sommation elle m me Parmi les m faits associ s on peut citer le SIDA qui se propage par le partage de seringues chez les usagers de SPA intraveineuses D autres m faits bien connus sont les accidents
39. consommer mais qui souhaitent n anmoins am liorer leur situation de vie et celle de leurs proches Nadeau et Biron 1998 p 116 Bref le champ des toxicomanies est en volution constante il s ajuste et s adapte aux nouvelles connaissances Au fur et mesure que la compr hension th orique de la d pendance change le traitement se transforme en laissant une place de plus en plus grande la personne toxico mane pour qui c est l exp rience subjective qui prime M me le vocabulaire se raffine et devient plus respectueux de la personne on ne parle plus d alcooliques ou de drogu s mais de personnes d pendantes Ce document pr sente tout d abord une d finition actuelle de quelques concepts cl s afin d adopter un langage commun qui facilitera la compr hension des textes qui suivront Ensuite il traite de la d pendance sous toutes ses facettes les aspects biologiques et psychosociaux le continuum de la d pendance les facteurs de risque et la loi de l effet Puis apr s avoir trac un portrait de l volution des services depuis les ann es 1950 il pr sente une synth se des principaux mod les et approches qui sous tendent le traitement et la r adaptation des personnes d pendantes Enfin quelques outils de d pistage et valuation viennent compl ter cette formation de base Bonne lecture 5 J 9 er PS Marie Lecavalier Madeleine Roy Coordonnatrice des services professionnels Direct
40. d et Mohamed Ben Amar Les psychotropes pharmacologie et toxicomanie publi en 2002 par Les Presses de l Universit de Montr al e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances 17 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance VOLUTION DU CONCEPT DE D PENDANCE La vision de la d pendance a beaucoup fluctu travers l histoire et les groupes culturels tan t t probl me moral tant t maladie tant t probl me de comportement les mod les th oriques ne manquent pas La perspective des mod les moral et m dical Dans la premi re moiti du si cle sous l influence exerc e par les mod les moral et m dical la notion de d pendance aux substances psycho actives tourne autour des l ments suivants e c est un concept unitaire il y a les toxicomanes et les non toxicomanes les alcooliques et les non alcooliques ilyades composantes biochimiques du produit qui d clenchent automatiquement la d pendance a d pendance est un processus lin aire progressif et non r versible alcoolique un jour alcoolique toujours Cependant les travaux de chercheurs et de cliniciens de 1960 1980 vont branler les fonde ments de cette conception D L Davies en 1962 publie les r sultats d une tude pid miologique relative des sujets alcooliques suivis pendant une p riode de 7 11 ans Innocemment il men tionne que 7 des 93 sujets boivent de mani re no
41. de d administration QUANTIT DUR E FR QUENCE Plus la quantit consomm e est lev e plus la consommation devient fr quente et persiste sur une longue p riode plus le risque de d pendance est grand PROPRI T S PHARMACOLOGIQUES Les SPA ne pr sentent pas toutes le m me risque de d pendance Par exemple 31 976 des gens qui ont fum du tabac au moins une fois sont d pendants de la substance Quant au risque de d pendance l h ro ne il est de 23 1 16 7 pour la cocaine 15 4 pour l alcool 9 1 pour le cannabis et 4 976 pour les hallucinog nes L onard et Ben Amar 2002 INTERACTION ENTRE LES SUBSTANCES ET PURET DE LA SPA Les risques li s l interaction entre des produits diff rents dont la composition est souvent inconnue cause de l ill galit sont tres difficiles valuer 29 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 30 Facteurs en lien avec l individu FACTEURS BIOLOGIQUES ge Plus une personne commence jeune plus la probabilit d abus est grande L organisme est plus affect et de facon plus permanente avant la fin de la croissance Les personnes g es sont plus sensibles aux effets de certaines SPA dont l alcool Sexe Plus d hommes que de femmes consomment Pour la plupart des SPA les hommes sont plus susceptibles de d velopper un probl me de consommation Par contre les femmes sont plus risque de d velopper une d pendance aux m dicaments psychotro
42. de s assurer qu il utilise la version la plus r cente de l instrument En effet l ann e 2000 2001 en est une d exp rimentation afin d ajuster le D BA aux besoins de ses utilisateurs MS D pistage Evaluation du Besoin d Aide Drogues D BA Drogues vl 6p Tremblay J Rouillard April N amp Sirois M 2000 Rev 09 f v 2001 Femme Homme Nom de l usager en lettres moul es s v p ge Pr nom de l usager en lettres moul es s v p Dans la liste de produits suivants indiquer m 2 E quelle fr quence la personne a consomm de JE d chacun de ceux ci depuis un an S 3 5 2 Questionner sur chacun des produits v Ki KZ Liste des noms de produits les plus communs au verso 5 ts 202 se 40 V Si prend m s datifs D passe posologie Je r toutes les semaines M dicaments s datifs demander les 3 quest De plus d un m decin suivantes Non prescrits A 5 uS ST E d 225 2 Cannabis 3 PCP Q lo 4 Hallucinog nes 5 Cocaine gt O bad 6 Autres stimulants Si consomm plus d une des 7 Opiac s O Q 0 o drogues 2 8 demander la 8 Inhalants Si l usager recours plus d un uestion 9 gt 9 Fr quence cumul e des mode de consommation pour q drogues 2 5 B conton
43. dues un seul produit les noter tous Si vous avez coch dans une zone grise passez aux questions 10 15 Sinon terminez ici chelle de S v rit de la D pendance SD Traduction par Tremblay J 1999 du Severity of Dependence Scale SDS de Gossop M Darke S Griffiths P Hando J Powis B Hall W amp Strang J 1995 Choisir la drogue la plus consomm e ou Med s datifs Cocaine celle causant probl mes et poser les quest E 4 5 5 piac s 10 14 uniquement pour cette drogue C Hallueinoginas babe R pondez aux 5 questions suivantes en pensant votre consommation de _ DEPUIS UN AN a 10 Avez vous pens que vous aviez perdu le contr le de votre consommation de 3 oeste up S eA UE vous a Est ce que l id e de ne pas consommer du tout de rendu inquiet ou anxieux 2 54 Ree decor Le ra ec I4 12 Est ce que votre consommation de vous a pr occup e 12 13 Avez vous souhait tre capable d arr ter votre consommation 14 Jusqu quel point est ce que ce serait difficile pour vous d arr ter de oe consommer ou de vivre sans 14 Facile 0 O Tr s difficile 2 Assez difficile 1 Impossible 3 15 Voulez vous recevoir de l aide pour changer vos habitudes Oui de consommation de m dicaments ou de drogues O Non SD Total Interpr tation au verso I
44. e SPA est consom m e de fa on r guli re le foie s adapte il fabrique plus d enzymes afin d acc l rer le m tabolisme de cette substance Par cons quent le consommateur doit consommer une plus grande quantit de la substance pour obtenir le m me effet il devient de plus en plus tol rant l effet de la substance D autres processus biologiques sont aussi impliqu s dans le d veloppement de la tol rance aux SPA e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances 15 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 16 Le produit transform est limin du corps la plupart du temps dans l urine Certaines subs tances sont totalement ou partiellement limin es par les poumons les solvants l alcool ce qui explique l haleine caract ristique de ceux qui consomment ces substances ll existe aussi d autres voies d limination secondaires pour certaines substances telles que la bile la salive la sueur et les larmes Le mode d action de la SPA Les SPA agissent principalement sur le syst me nerveux central SNC qui comprend le cerveau et la moelle pini re Comme les autres organes les organes du SNC sont constitu s de cel lules Ces cellules appel es neurones pr sentent des caract ristiques particuli res qui leur per mettent de jouer leur r le de communication elles ont une forme diff rente des autres cellules elles sont pr sentes en nombre tr s lev envi
45. e perspective plus vaste d approche cologique Cette volution r sulte des efforts consid rables investis dans le traitement des toxicomanies depuis les cinquante derni res ann es notamment dans le domaine de la recherche Des tudes impliquant des disciplines aussi diverses que la biologie la g n tique la sociologie la psycholo gie et l anthropologie ont amen les penseurs et les chercheurs conclure au caract re fon damentalement multidimensionnel et multifactoriel de l alcoolisme et des autres toxicomanies La toxicomanie est vue tour tour comme tant l origine de probl mes biopsychosociaux ex SIDA dysfonctions sexuelles maladies mentales perte d emploi d crochage scolaire isole ment social accidents de la route co ts sociaux divers etc ou inversement comme tant le r sultat de fragilit ces m mes dimensions ex hypoth ses g n tiques et neurologiques mala dies mentales structures de personnalit s ant c dentes conditions sociales et conomiques milieu de travail etc Ces tudes ont aussi permis d identifier de nombreux facteurs de risque tant au plan biologique psychologique que socioculturel Malgr une probl matique commune les personnes d pendantes constituent une population h t rog ne parce que le nombre de facteurs mis en cause varie d une personne l autre et plusieurs interactions entre ces diff rents facteurs sont sp cifiques l his toire de chaque individu Nad
46. e piste d intervention compl mentaire l intervention plus traditionnelle e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance n est pas toujours vident de s apercevoir qu un individu a consomm une SPA et encore moins de d pister celui qui en abuse ou en est d pendant Afin de faciliter cette t che les chercheurs ont d velopp de nombreux instruments plus ou moins sp cialis s Certains s adressent aux intervenants en toxicomanie et demandent une formation particuli re ex l Indice de Gravit d une Toxicomanie ou IGT d autres sont plus faciles administrer et s adressent aux intervenants de premi re ligne Dans les pages qui suivent vous trouverez une liste d indices observables associ s la con sommation ou un tat d intoxication ainsi que deux instruments pour d pister l abus ou la d pendance aux SPA Le DEP ADO est une grille de d pistage de consommation probl matique pour adolescents et adolescentes Concue pour les intervenants de premiere ligne cette grille rapide et valide au plan scientifique permet de d pister les ados risque et ceux qui consomment des SPA de facon abusive Quant au D BA D pistage valuation du besoin d aide il existe en deux versions la version alcool et la version drogues Ces deux ver sions ont t con ues pour permettre aux intervenants de premi re ligne d orienter l
47. e r alit accoutumance assu tude addiction Physique Adaptation de l organisme la substance li e la tol rance m tabolique Des sympt mes de sevrage apparaissent s il y a diminution brusque ou arr t de la consommation La d pendance physique pr suppose une pr sence suffisante de la substance en termes de quantit et de fr quence de consommation Les conditions n cessaires pour que s installent la tol rance et la d pendance physique varient d un produit l autre Lorsque la d pendance physique est install e la consommation devient moins un plaisir qu un vitement des malaises reli s au manque et au sevrage Psychologique Besoin imp rieux de consommer la substance pour en ressentir les effets m me en l absence de la d pendance physique La substance est recherch e pour diff rentes raisons d tente stimulation vasion baisse de l anxi t Son absence ou la crainte de son absence cr e un tat d sagr able lancinant et souvent obsessionnel qui pousse l individu recommencer consommer e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance TOXICOMANIE La toxicomanie est une d pendance une ou plusieurs substances qui s installe apr s une p riode variable de consommation assidue C est un ph nom ne multidimensionnel qui peut prendre des formes tr s diff rentes d un consommateur l autre
48. eau et Biron 1998 Alors que les concepts de d pendance et trajectoire irr versible taient centraux dans la vision traditionnelle de la toxicomanie les tudes r centes viennent nuancer ces affirmations la d pendance se manifeste en intensit et gravit variables d un individu l autre et l abstinence n est plus la seule option de traitement consi d rer du moins pour les individus qui n ont pas d velopp de d pendance physique au produit 5 IL usage des drogues et la toxicomanie vol 3 37 d Ga tan Morin 2000 Ire Parall lement ces recherches la propagation du SIDA dans la population toxicomane inqui te les intervenants en sant publique Ils en viennent consid rer que les cons quences de la toxi comanie sont plus graves que la consommation elle m me L approche de la r duction des m faits fait son apparition et recoit l approbation d un nombre croissant de professionnels Les milieux th rapeutiques et de sant publique se rapprochent la mise en place d une v ritable continuit de services est rendue plus facile Nadeau et Biron 1998 C est ainsi que la compr hension et le traitement de la toxicomanie adoptent une vision holistique consid rant la personne toxi comane comme un tre humain dans toute son int gralit La r duction des m faits a rappel tous les intervenants la n cessit d ontologique d offrir des services ceux et celles qui ne peuvent ou ne veulent cesser de
49. erpr tation des scores du 5 J autorise faire Intervention premi re ligne par le CLSC parvenir la pr sente valuation R pondre aux questions 16 24 avant de contacter et en discuter pour fin d orientation Pintervenant du centre sp cialis en toxicomanie Date Signature usager pour discussion concernant l orientation Valide jusqu au Intervention par centre sp cialis en toxicomanie Signature intervenant chelle des Cons quences de la Consommation de Drogues CCD 7 Temblay Rouillard April amp Sirois 2000 Si l individu un score se situant entre 3 et 5 l ESD demander les questions amp suivantes avant de contacter l intervenant de la ressource sp cialis e B 2 9 DEPUIS UN AN 16 Est ce que votre consommation de drogues a nui votre rendement au travail l cole ou dans vos t ches m nag res 17 Est ce que votre consommation de drogues a nui une de vos amiti s ou a une de vos relations proches 18 Est ce que votre consommation de drogues a nui votre mariage 20 Avez vous bu dans des situations o le fait de boire augmente le risque de se blesser comme par exemple op rer de la machinerie utiliser une arme feu ou des couteaux traverser dans le trafic intense faire de l escalade ou se baigner 21 Avez vous conduit un v hicule mote
50. es vidences tellement grandes qu on ne peut plus les carter dans un multifactoriel Avant d aborder quelques processus biologiques impliqu s dans la tol rance et la d pendance voyons tout d abord quelques d finitions Biologie science qui a pour objet la description des tres vivants et l tude des ph nom nes qui les caract risent Concept tr s large qui inclut l tude des plantes des animaux des g nes des virus de l cologie de l anatomie de la physiologie etc Physiologie science qui tudie les fonctions et les propri t s des organes et des tissus des tres vivants En d autres mots la physiologie cherche comprendre a Comment marche tiologie terme utilis en m decine pour r f rer aux causes d une maladie ex source du diab te Facteur de risque en pid miologie un facteur de risque fait r f rence une caract ris tique associ e une probabilit plus lev e qu un v nement se produise Puisqu il s agit d as sociation les statisticiens parlent de corr lation un facteur de risque n est pas n cessairement la cause de l v nement G n tique science de l h r dit H r dit transmission des caract ristiques d un tre vivant ses descendants par l inter m diaire des g nes est noter que le fait qu une caract ristique soit h r ditaire ne signi fie aucunement qu elle ne soit pas influenc e par l environnement En effet les g
51. es 1970 puis le minist re de la Sant et des Services Sociaux MSSS 1971 Un r seau complet d tablissements caract re principalement social est alors cr pour com pl ter celui des tablissements de sant Dans ce contexte l alcoolisme et les autres toxicomanies sont consid r s d abord comme des probl matiques d ordre psychosocial En cons quence les services offerts doivent relever du r seau des tablissements sociaux C est ainsi que les unit s hospitali res d di es aux personnes alcooliques et toxicomanes sont transform es graduellement en centres de r adaptation psycho sociale g r s par des professionnels des sciences humaines principalement des psychologues et des intervenants sociaux Ces centres sont accessibles gratuitement et doivent desservir l ensem ble du territoire qu b cois On y accueille toutes les personnes d pendantes une substance psychoactive alcool drogues illicites ou m dicaments On y privil gie le traitement ambulatoire plut t qu en milieu interne Cette transformation s op re graduellement et les unit s hospita lieres continuent d offrir des services de d sintoxication aux personnes dont le sevrage peut s accompagner de complications Le MSSS propose galement une strat gie plus globale s appuyant sur un continuum d intervention allant de la promotion de la sant et la pr vention primaire au traitement sp cialis et aux programmes de formation e CENTRE DOLLARD CORMIER B
52. fection g n ralis e de la population qu b coise franco phone l gard de la pratique religieuse et du clerg catholique les cercles Lacordaire sont supplant s graduellement par un mouvement d entraide fond aux tats Unis et introduit au Qu bec par sa population anglophone et protestante le mouvement Alcooliques Anonymes AA Bien que conservant une dimension spirituelle ce mouvement se veut non confessionnel On y pr sente l alcoolisme comme une maladie dont la gu rison peut tre obtenue par l abstinence de toute substance l entraide mutuelle au sein de la communaut des alcooliques le t moignage et le recours une puissance sup rieure Une alliance s tablit naturellement entre les unit s Domr my et le mouvement Alcooliques Anonymes gr ce leur vision partag e de l alcoolisme comme maladie Une compl mentarit peut s tablir entre les soins ponctuels et limit s dans le temps offerts par les professionnels de la sant et le milieu de vie et la disponibilit sans limites offerte par les b n voles AA Au cours des ann es 70 se d veloppe une conscience de plus en plus aigu de l importance des aspects sociaux de la sant d une part et d autre part de l urgence de traiter les probl mes d ordre social au m me titre que les probl mes de sant De telle sorte que lorsqu on instaure au Qu bec le syst me de sant gratuit et universel 1969 le minist re de la Sant devient le minist re des Affaires social
53. herche est mis la disposi tion des praticiens et des chercheurs De nombreuses activit s de transfert de connaissances sont offertes C est ainsi que se d veloppent de plus en plus des programmes d intervention fond s sur des donn es probantes et des pratiques cliniques rigoureuses Depuis 1995 le Comit permanent de lutte la toxicomanie CPLT a pour mandat de conseiller le minist re quant la situation de la toxicomanie au Qu bec Le CPLT peut ainsi attirer l atten tion du ministre quant l volution de la consommation et de ses cons quences et l mer gence de nouveaux probl mes et le conseiller quant aux interventions et aux orientations privil gier Le CPLT peut commander des tudes sur des th mes pr cis et ses publications ali mentent les intervenants et les d cideurs aussi bien que le grand public partir de 1990 le d veloppement des services en toxicomanie est balis par des documents minist riels Orientations minist rielles l gard de l usage et de l abus des psychotropes MSSS 1990 Plan d action en toxicomanie 1999 200 MSSS 998 et Cadre de r f rence pour l la boration d un plan d action national de lutte contre la toxicomanie MSSS 2002 Le Plan d action de 1998 d finit comme une cible le fait assurer la qualit des services p 38 alors que le cadre de r f rence identifie comme objectif strat gique de d finir une m thode commune d valua tion des interventio
54. ion des m faits et au concept d appariement dans le but de faire face une client le percue comme de plus en plus risque de d velopper des probl mes de toutes sortes La pression se fait plus forte pour g n raliser l implantation de sites d change de seringues et augmenter partout au Qu bec l acces des programmes de substitution la m thadone Les centres de r adaptation sont appel s rendre leurs services plus accessibles toutes les personnes toxicomanes quelle que soit leur moti vation s engager dans un traitement ou cesser leur consommation de substances e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance C est au cours de cette p riode que sont cr es dans le domaine de la toxicomanie des quipes de recherche en partenariat avec les milieux de pratiques L quipe du RISQ Recherche et inter vention sur les substances psychoactives Qu bec financ e partir de 1991 par un orga nisme subventionnaire relevant du MSSS est une de ces quipes Le RISQ est sous la direction conjointe d un chercheur affili l universit de Montr al et du directeur des services profes sionnels et de la recherche au Centre Dollard Cormier Des recherches sur les profils des client les et sur l impact des traitements offerts dans les centres publics sont entreprises Un ensemble d instruments utilisables des fins cliniques et de rec
55. ires Une com pl mentarit et une collaboration de plus en plus grandes tendent s tablir entre ces r seaux Des efforts importants sont galement consacr s tablir des liens de collaboration avec tous les secteurs de la soci t concern s par les probl mes de toxicomanie unit s hospitali res des h pitaux g n raux et sp cialis s cliniques m dicales organismes en sant mentale d parte ments de sant publique milieux scolaires et judiciaires centres jeunesse organismes commu nautaires pour les jeunes et les itin rants milieux du travail etc De nouvelles probl matiques sont apparues le jeu pathologique a pris une ampleur inqui tante et des programmes d intervention l intention des joueurs sont accessibles gratuitement dans les centres publics priv s et communautaires Les centres publics en collaboration avec la Soci t d assurance automobile du Qu bec SAAQ offrent galement des services d valuation et d inter vention aux personnes condamn es pour conduite avec facult s affaiblies Institut universitaire sur les d pendances 4 CDM Vers une compr hension du de d pendance Se R ADAPTATION UN CONCEPT EN VOIE DE TRANSFORMATION S appuyant principalement sur un mod le biopsychosocial de la toxicomanie l approche r adap tation propos e implique que la surconsommation de substances psychoactives ne soit pas abor d e de facon iso
56. is de psychologie communautaire Chicoutimi Ga tan Morin p 3 47 LANDRY Michel LECAVALIER Marie 2003 L approche de r duction des m faits dans le champ de la r adaptation en toxicomanie un facteur de changement Drogues sant et soci t 2 1 124 140 L ONARD Louis BEN AMAR Mohamed 2002 Les psychotropes pharmacologie et toxicomanie Montr al Les Presses de l Universit de Montr al 894 p MARLATT G A BLUME W A Parks G A 2001 Integrating harm reduction therapy and traditional substance abuse treatment Journal of Psychoactive Drugs 33 1 13 21 MCLELLAN A T 1981 Matching patient needs and treatment methods in alcoholism and drug abuse Springfield Thomas 393 p NADEAU Louise BIRON Colette 1998 Pour une meilleure compr hension de la toxicomanie Saint Nicolas Les Presses de l Universit Laval 142 p PAQUIN I 2003 Le traitement de substitution la m thadone au Qu bec une mesure de sant publique en r adaptation Drogues sant et soci t 2 1 112 123 PATTISON E M SOBELL M B SOBELL L C 1977 Emerging Concepts of Alcohol Dependence New York Springer 369 p Qu bec Province Minist re de la Sant et des Services sociaux 1990 Orientations minist rielles l gard de l usage et de l abus des psychotropes Qu bec MSSS 36 p Qu bec Province Minist re de la Sant et des Services sociaux 1998 Plan d action en toxico
57. l e et que l intervention sur cette surconsommation ne puisse tre efficace et durable que si elle porte galement sur l ensemble de la personne en se pr occupant de sa sant physique et mentale tout autant que de son insertion sociale En 1991 la Commission des centres de r adaptation pour personnes alcooliques et toxicomanes du Qu bec d finissait la r adaptation de la facon suivante Si la toxicomanie est une d pendance progressive qui entra ne des d t riorations dans les diverses sph res de l organisation de la vie la r adaptation doit tre comprise comme le processus inverse La r adap tation doit alors tre concue comme un processus d volution person nelle qui permet au toxicomane qui le d sire de reprendre progressivement du pouvoir sur sa vie pouvoir qu il avait abandonn au psychotrope et de se reconstruire ainsi un quilibre physique psychologique et social La r adaptation doit permettre l mergence de comp tences favorisant le bien tre personnel et des rapports sociaux plus confortables Elle est donc prioritairement une question d apprentissages et de r apprentissages En fait la r adaptation est un projet de vie par lequel une personne retrouve son pouvoir de d cider et d agir sur elle m me sans l aide du psychotrope Horizon 2000 1991 p 12 Ainsi concu le paradigme de la r adaptation s int resse essentiellement la relation de l individu avec les substances ps
58. la personnalit La d pendance psychologique s installe mais encore pens e magique Peu de probl mes tape charni re R gulier fort 3 5 jours par semaine D but de la consommation solitaire et autres occasions Les amis consomment tous Ennui fuite oubli tre mieux dans sa peau Quelques pertes de contr le Probl mes importants famille cole police Aide souhaitable Surconsommateur 5 7 jours par semaine Vie centr e sur la consommation Milieu de consommation La plus grande partie de son temps son argent et son nergie passe penser et consommer D pendance psychologique et physique souvent pr sentes Sevrage pour certains produits Probl mes majeurs pertes de contr le r guli res Dynamique de toxicomane Aide requise e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Excessif 2 5 Quelques fois par semaine ou tous les jours mais toujours avec exc s Vie centr e sur la consommation Grandes quantit s M lange de substances Rel chement du contr le d foulement anesth sie tout D pendance psychologique souvent pr sente Avec exc s Probl mes majeurs Dynamique de toxicomane Aide requise 27 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance LOI DE L EFFET SUBSTANCE CONTEXTE SUBSTANCE INDIVIDU Disponibilit des produits Facteurs bi
59. lles s ch es Huile Petits cubes Buvards Capsules Comprim s liquide Poudre Usage v t rinaire uniquement Capsules Champignons s ch s Cristaux Poudre Buvards Capsules Comprim s liquide Comprim s Poudre Comprim s Poudre Ampoules Comprim s Cristaux Poudre Anesth sique utilis en chirurgie M thode de consommation Aval Fum Inhal Inject Aval Inject rarement Aval Fum Inhal Inject Aval Inhal Aval Inhal Effets recherch s D sinhibition Relaxation R duction de l anxi t Hallucinations Modification de l humeur Hallucinations Euphorie Modification des sensations R duit la fatigue Hallucinations Hallucinations Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Avertissement Certains produits num r s dans ce tableau sont des m dicaments pouvant tre utilis s des fins th rapeutiques Leur inclusion dans le pr sent tableau r pond des besoins d information uniquement et ne signifie pas que leur usage m dical soit inappropri Dans plusieurs cas le principe actif de ces produits peut aussi tre vendu par d autres compagnies pharmaceutiques sous des noms diff rents Seules les d nominations les plus connues sont identifi es faut aussi retenir que plusieurs effets d un psychotrope varie
60. manie 1999 2001 Qu bec MSSS 43 p Qu bec Province Minist re de la Sant et des Services sociaux 2002 Agir ensemble cadre de r f rence pour l laboration d un plan d action national de lutte contre la toxicomanie Qu bec MSSS 19 p SIMONEAU H l ne BERGERON Jacques 2000 An etiologic model of alcoholism from a developmental ecological perspective Substance Use amp Misuse 35 10 1329 1368 WALLACE J 1993 Modern disease models of alcoholism and other chemical dependencies the new biopsychosocial models Drugs amp Society 8 1 67 87 59 Lexique Bad trip argot Black out Buzz argot Cap argot Coke crack freebase neige Snow roche argot Cooccurrence comorbidit Couper Craving Delirium tremens D presseur Down argot Drogue Fix hit shoot argot Flash argot Flashback ou r currence Synonyme de mauvais voyage Exp rience d sagr able n e de l absorption d une substance psychoactive des hallucinog nes en particulier Parano a panique hallucinations et d pres sion sont les sympt mes courants du bad Perte transitoire de conscience et de m moire sous l effet de l alcool ou de toute autre drogue D signe ce que l on ressent lorsque la drogue a un effet doux mais constant comme celui du cannabis Synonyme de capsule de drogue comprim Synonymes de cocaine tat pathologique caract ris par la pr sen
61. mp de la sant est de comp tence provinciale N anmoins le gouvernement f d ral contribue au financement de ces services dans toutes les provinces ce qui lui a permis d assujettir cette contribution au respect par ces derni res de normes nationales en mati re de sant Au nombre de ces normes figure l accessibilit gratuite et universelle des citoyens canadiens aux services de sant tablie au cours des ann es 70 et devenue une repr sentation embl matique de l identit canadienne Il n en reste pas moins que la gestion des services de sant et des services sociaux rel ve des provinces C est pourquoi l organisation des services de sant et des services sociaux est r gie par une loi qu b coise la Loi sur les services de sant et les services sociaux C est dans ce cadre qu voluent et se situent les services en toxicomanie au Qu bec L VOLUTION DES SERVICES EN TOXICOMANIE DEPUIS LES ANNEES 50 Les premiers services structur s en toxicomanie sont apparus au d but des ann es 50 IIs s adres saient aux alcooliques et furent cr s conjointement par les membres d une organisation vou e la temp rance les Cercles Lacordaire et des m decins pr occup s par le probl me de l alcoolisme Cr s par le clerg catholique dont l influence sur la soci t tait d terminante cette poque les Cercles Lacordaire taient ouverts toute personne qui s engageait ne con sommer aucune boisson alcoolique qu elle
62. ncadrement m dical ex forte consommation d alcool consommation mixte d alcool et de m dicaments etc Une valuation doit tre faite pour identifier les personnes risques et les r f rer aux ressources appropri es La prudence impose de ne pas inciter une personne qui consomme cesser sa consomma tion avant d avoir en mains toute l information la concernant ainsi que les produits qu elle consomme sevrage ant rieur probl me de sant Vere une do da CENTRE DOLLARD CORMIER Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Kee Support pharmacologique Beaucoup de personnes cessent leur consommation sans aide professionnelle et froid Mais un support pharmacologique appropri peut permettre d att nuer les principaux incon v nients du sevrage crampes maux de t te tremblements anxi t et favoriser une remise sur pied plus rapide Pour des consommateurs de longue date l appr hension des sympt mes de sevrage peut tre un frein l arr t de consommation NS 13 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 14 ASPECTS BIOLOGIQUES DE LA CONSOMMATION Longtemps n glig es par les tenants de l approche psychosociale les bases biologiques sont de plus en plus consid r es comme une composante importante dans la compr hension de la d pendance aux SPA La multiplication et la qualit croissante des tudes en biologie et en m decine fournissent d
63. nd qu il contribue significativement l mergence de changements durables chez la personne toxicomane Cet nonc doit d ailleurs tre lui m me nuanc en tenant compte du fait qu une proportion appr ciable de la client le des centres de r adaptation particuli rement en ce qui concerne les personnes itin rantes pr sente des probl mes multiples et un profil d inadaptation s v re et persistant Pour ces personnes les changements seront le plus souvent modestes et fragiles et la non d t rioration de la situ ation pr sente pourra m me apparaitre comme le seul objectif accessible APPROCHES ET MOD LES DE TRAITEMENT EN TOXICOMANIE Dans un contexte de formation de base il est imp ratif de connaitre les diff rentes approches et les mod les qui sous tendent l intervention dans le domaine du traitement en toxicomanie Pour les fins de ce document nous ne pr senterons qu un court expos concernant les approches biopsychosociale de la r duction des m faits et cologique entendu que le lecteur pourra se r f rer des ouvrages plus sp cifiques sur ces sujets voir annexe Approche biopsychosociale Au plan de la r adaptation l approche biopsychosociale de la personne toxicomane vise le d ve loppement biologique psychologique et social en offrant les services n cessaires la reprise d un processus d actualisation qui a t arr t ou atrophi Voyons d abord la dimension biologique cette dimension consid re
64. nitiales Nom pr nom de l intervenant e en lettres majuscules s v p intervenant e mois jour ann e SES D BA Drogues vl 6p verso Tremblay J Rouillard P April N amp Sirois M 2000 R v 09 f v 2001 I M dicaments s datifs 5 Cocaine 6 Autres stimulants 7 Inhalants Pam Anxiolytiques Hypnotiques Barbituriques Cocaine inhal e Benz drine Pond ral A rosol Atarax Dalmane Amytal Crack fum Crystal Pr ludine Colle Peinture Ativan Doriden Butisol Freebase fum Dexedrine Ritalin Chloroforme Poppers Buspar Halcion Carbrital Fastin T nuate D capant Spray net Equanil Imovane Fiorinal M th drine Dissolvant T r bentine Lectopam Mandrax Nembutal Essence Varathane Librium Mogadon Ph nobarbital ther Vernis ongles Rivotril Noctec S conal Serax Noludar Tuinal p Tranxene Placidyl 8 Opiac s Valium Restoril H roine smack Lomotil Sirops avec cod ine Xanax Cod ine Speedball ou hydrocodone S Darvon h roine cocaine Ces sirops sont en vente libre 2 Cannabis 3 PCP 4 Hallucinog nes Demerel Morphine mais derri re le comptoir Pot K tanine Acide Dilaudid MS Contin modd See Hasch Champignons Empracet cod ine Percocet pi SE Huile de haschich Ecstasy MMDA MDA Fiorinal cod ine Talwin 222 Tyl nol avec cod ine THC LSD ri Tussaminic C et DH Mescaline Int
65. ns li es la pr vention et la r duction de la toxicomanie et des m faits qui en d coulent afin d assurer de facon continue la qualit et l efficacit des services offerts la population p 16 Au plan r gional les r gies de la sant et des services sociaux sont encou rag es d velopper et implanter des plans r gionaux d organisation de services en toxicomanie En 2003 nous nous trouvons en pr sence d un r seau public de 18 centres de r adaptation en toxicomanie r partis dans les 16 r gions sociosanitaires du Qu bec et enti rement financ s par le minist re de la Sant et des Services sociaux du Qu bec Ces centres offrent principalement des services en externe alors que le nombre de places en interne a diminu au cours des derni res ann es En premi re ligne les Centres locaux de services communautaires CLSC offrent des services de pr vention de d pistage d orientation et d intervention pr coce Certains centres hospitaliers offrent aussi des services de d sintoxication et de r adaptation alors que des pro grammes destin s des client les sp cifiques peuvent relever de diff rents types d tablisse ments par exemple maintien la m thadone clinique de doubles diagnostics 35 10Centre de r adaptation en toxicomanie de la r gion de Montr al Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 36 Ce r seau est compl t par des centres priv s et des organismes communauta
66. nt en fonction de l tat physique et mental du consommateur de la puret du produit et du contexte o il est utilis oct 1998 Collaboration sp ciale M Claude Giroux pharm M ducation enr Perturbateurs suite Effets secondaires Toux augmentation de l app tit Rougissement des yeux Ralentissement de la pens e R duction de la sensibilit la douleur Crampes abdominales D sorientation Agressivit D lire Crampes abdominales D sorientation Anxi t Augmente la temp rature corporelle Comportements r p titifs D sorientation D sorientation Perte de conscience Vitesse d limination demi vie 24 27h On rapporte des effets r siduels plusieurs semaines apr s une consommation Donn es non disponibles 3h 150 Donn es non disponibles Psychologique Psychologique Psychologique Psychologique Psychologique Psychologique Psychologique Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Confusion Excitation Anxi t Parano a Confusion Hypertension Convulsions Troubles cardiaques et respiratoires Mort Confusion Confusion Agitation D lire Coma varie selon les produits Fi vre Convulsions Hypertension
67. ol rance et d pendance physique et ou psychologique Les trois tableaux qui suivent permettent de mieux comprendre le concept de continuum de con sommation Le premier tableau d finit la notion de consommation standard d alcool notion qui sera utilis e dans le deuxi me tableau qui illustre le continuum de consommation d alcool chez les adultes Enfin le troisi me tableau illustre le continuum de consommation de SPA chez les jeunes 5Les crit res d abus et de d pendance pr sent s dans cette page ont t choisis afin d illustrer le concept de continuum Afin de poser un diagnostic d abus ou de d pendance il est recommand d utiliser des crit res plus pr cis tels que ceux publi s 23 ar l Association Am ricaine de psychiatrie dans le Manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux DSM Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Consommation standard UNE CONSOMMATION STANDARD EST GALE o Bi re 5 alcool 12 onces 360 ml Vin 1276 5 onces 150 ml Vin fortifi 2076 3 onces 90 ml Spiritueux 4076 1 5 onces 45 ml I consommation standard repr sente 13 6 grammes d alcool absolu VIN UNE BOUTEILLE 25 onces 750 ml 5 consommations 40 onces 1 14 litres 8 consommations 25 onces fortifi 8 consommations 12 onces 341 ml 8 consommations 25 onces 750 ml 17 consommations 40 onces 1 14 litres 27 consommations 24 NS Ins
68. ologiques Mode d administration sexe poids h r dit etc Dur e fr quence d utilisation Facteurs physiques sant ge etc Quantit absorb e Facteurs psychiques et de d veloppement Puret ou adult ration Attitudes et attentes vs le produit Interaction des substances Sph res de la vie vs satisfaction frustration Propri t pharmacologique Facteurs de personnalit Estime de soi abus solitude Capacit d adaptation relation ToxicoMANIE R sultante de l interaction entre Substance Individu Contexte Rapport que la personne entretient avec la substance lien de d pendance Fonction que la substance occupe dans la vie de la personne CONTEXTE Facteurs culturels et ethniques vs coutumes Milieu familial communication violence Milieu social amis occasions difficult s scolaires Situation financi re difficile ou ais e Accessibilit des produits Institut universitaire sur les d pendances SS 866 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance CENTRE DOLLARD CORMIER BN FACTEURS DE RISQUES Facteurs en lien avec la substance MODE D ADMINISTRATION Du risque de d pendance le plus lev au plus faible on retrouve dans l ordre la voie intraveineuse la voie intra pulmonaire fum la voie intra nasale pris ou sniff et la voie orale Le rituel associ l injection intraveineuse accroit le risque de d pendance associ ce mo
69. ommations lors d une par semaine buvez vous prenez vous habituellement semaine typique de Voir charte au verso Question 3 pisodes de forte consommation Au cours des 12 derniers mois combien de fois avez vous bu FEMMES gt 4 verres ou plus en une seule occasion HOMMES gt 5 verres ou plus en une seule occasion Questionnaire Bref sur la D pendance PAlcool QBDA Traduction par Tremblay J 1999 du Severity of Alcohol Dependence Data SADD de Raistrick D Dunbar G amp Davidson D G 1983 0 A 4 O 5 6 O O 7 e 8 O 9 Buvez vous autant que vous voulez sans vous soucier de ce que vous ferez le lendemain 9 10 Continuez vous beaucoup boire tout en sachant que l alcool peut causer plusieurs probl mes KEER EES 10 I Pensez vous qu apr s avoir commenc boire vous ne serez pas capable d arr ter 11 12 Essayez vous de contr ler votre consommation d alcool en arr tant compl tement de boire durant plusieurs journ es ou plusieurs semaines d affil es 2 13 Le lendemain d un jour o vous avez beaucoup bu avez vous besoin de prendre un premier verre pour commencer la journ e 13 14 Le lendemain d un jour o vous avez beaucoup bu est ce que vos mains t
70. on de tabac au cours des 12 derniers mois noircir la r ponse O Pas consomm O La fin de semaine ou une deux fois par semaine O A l occasion O 3 fois et par semaine mais pas tous les jours O Une fois par mois environ O Tous les jours SCORES BRUTS FACTORIELS SCORE TOTAL Entourez le FEU correspondant 2 Recherche et intervention sur les substances psychoactives Qu bec 950 rue de Lovain Est Montr al Qu bec H2M 2E8 t l phone 514 385 3490 poste 1133 t l copie 514 385 4685 courriel risq cirasst ssss gouv qc ca http www risq cirasst umontreal ca 3349070433 D pistage valuation du Besoin d Aide Alcool D BA Alcool vl Tremblay J Rouillard P April N amp Sirois M 2000 R v 09 f v 2001 Q Femme Homme Pr nom de l usager en lettres moul es s v p Nom de l usager en lettres moul es s v p ge Question 1 Moins d une fois par mois gt Durant les 12 derniers mois quelle fr quence i e total de fois ou moins an avez vous consomm de la bi re du vin du fort ou 1 3 fois par mois 12 51 fois Passer aux quest 2 et d autres boissons alcoolis es ou 2 fois par semaine A 3 fois et plus par semain Question 2 Depuis un an lors d une semaine typique de consommation d alcool les journ es o vous buvez Calculez le nombre de combien de journ es combien de consommations cons
71. onvulsions D lire B illements Hypertension Spasmes Diarrh e Frissons Douleur Anxi t Irritabilit Aucun sympt me sp cifique Aucun sympt me sp cifique Surdose Probl mes de coordination d lire perte de conscience D pression respiratoire Ralentissement du pouls Coma Mort Excitation D lire Probl mes de coordination Stupeur D pression respiratoire Probl mes de coordination Perte de conscience D pression respiratoire Troubles cardiaques Coma Mort Perte de conscience Convulsions Troubles cardiaques Mort Sommeil profond Naus es Amn sie Vomissements D pression respiratoire Remarques Le m lange d alcool avec plusieurs drogues ou m dicaments augmente les risques d accidents de tout genre Certains de ces produits entra nent des probl mes de m moire chez les utilisateurs Le Rohypnol est parfois d sign par les m dias comme drogue du viol La m thadone est un narcotique parfois utilis dans le traitement des narcomanes Les solvants sont associ s des risques d incendie et d explosion Ce produit est parfois lui aussi d sign par les m dias comme drogue du viol Reproduit avec l autorisation de Domr my Mauricie Centre du Qu bec 53 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance TABLEAU SYNTH SE SUR LES PSYCHOTROPES alcool drogues m dicaments Stimulants
72. pes que les hommes Les adolescentes fument de plus en plus et d passent maintenant leurs homologues masculins du m me ge L effet des SPA sur l organisme f minin est encore mal compris car la plupart des tudes effectu es jusqu maintenant portaient exclusivement sur des participants masculins assumant que les r sultats s appliquaient aux deux sexes On ne peut donc d terminer si la diff rence sexuelle est due des facteurs biologiques sociaux ou une combinaison des deux Sant L tat de sant conditionne l absorption des produits par l organisme ainsi que les effets de la consommation H r dit Des ant c dents familiaux de d pendance cr ent un facteur de vuln rabilit FACTEURS PSYCHOLOGIQUES Caract ristiques personnelles L attrait pour le plaisir le niveau d nergie le go t du risque augmentent le risque de d pendance Une corr lation positive est tablie entre les enfants hyper actifs l impulsivit la recherche d excitation l agressivit et la consommation probl matique Attitudes et attentes L effet d un produit peut tre d cupl par l attente positive du consommateur envers l effet attendu Le risque de d pendance est aussi plus lev chez ceux qui ont des perceptions positives envers la consommation Facteurs li s au d veloppement Le manque de capacit d adaptation de contr le des pulsions de capacit relationnelle de satisfaction dans les diff rentes sph res de la vie sont
73. que la consommation de substances psychoactives engendre des r percussions sur l organisme tant au plan des fonc tions cognitives sexuelles alimentaires que sur le sommeil et la sant en g n ral On proposera donc des programmes d intervention curative et pr ventive en mati re de sant afin de r tablir le fonctionnement biologique des personnes toxicomanes En ce qui concerne la dimension psychologique il est reconnu que dans le d veloppement d une toxicomanie certains facteurs de personnalit ex personnalit anti sociale inhibition faible tol rance la frustration et des troubles de sant mentale ex d pression l anxi t peuvent conduire la consommation et contribuer la maintenir L utilisation de psychotropes vise alors r pondre un besoin de composer avec un tat psychologique afin d en att nuer les tensions motives et morales ou de susciter une plus grande s curit et une plus grande confiance Peu importe que ces troubles soient la cause ou la cons quence de la consomma tion les interventions doivent en tenir compte Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance Quant la dimension sociale elle int gre tous les aspects du fonctionnement de la personne dans ses rapports avec son environnement ex relations interpersonnelles travail loisirs s agit donc d aider la personne toxicomane r organiser ses relations avec l environnement en vue d acqu rir un fonctionnement so
74. remblent EE 4 15 Au r veil apr s avoir beaucoup bu avez vous des maux de c ur ou des vomissements 15 16 Le lendemain d un jour o vous avez beaucoup bu faites vous des efforts pour viter derencoritrer des gens eese da podido Puedo bb d debi scita eoe godt 16 17 avoir beaucoup bu voyez vous des choses effrayantes en vous rendant compte plus tard qu ellessornt imaginalres CH EPOR E Me laine 17 18 Vous arrive t il de boire et de constater le lendemain que vous avez oubli ce qui s est pass la veille cnc I PR E me pen Y wd CHR Ew E REV 8 19 Voulez vous recevoir de l aide pour changer vos habitudes de consommation d alcool Oui QBDA Non Total 4 18 Interpr tation au verso mois jour ann e Nom pr nom de l intervenant e en lettres majuscules s v p Ee D BA Alcool vl 6p verso Tremblay J P April N amp Sirois M 2000 R v 09 f v 2001 FORT 40 BI RE 5 VIN 12 43 ml 11 2 once cons petite 341 ml coupe 5 2 142 cons 375 ml 13 onces 9 cons grosse 625ml 1 litre 3 5 cons 750 ml 26 onces 18 cons King 750ml 5 Bout 750ml 5 cons 14 40 onces 27 cons Boss 950ml Bout 1 litre 7 cons E _ Max Bull 1 18 litre G
75. rice g n rale e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance institut Der Suc es d pendances Le vocabulaire relatif la toxicomanie varie en fonction du temps et d un auteur l autre Pour bien se comprendre il est donc n cessaire de d finir les termes utilis s dans le pr sent document SUBSTANCES PSYCHO ACTIVES SPA Substances qui de par leur action sur le syst me nerveux central modifient les sensations les perceptions et la conscience entrainant une alt ration du fonctionnement intellectuel et com portemental de l individu consommateur l humeur le jugement et le contr le social peuvent tre atteints de m me que diverses fonctions physiologiques Elles sont consomm es principalement pour l effet qu elles procurent souvent per u comme agr able et qui renforce par le fait m me le cycle la consommation Les SPA sont issues originellement de plantes qui poussent l tat naturel et ont t domes tiqu es par les peuples qui les c toient feuilles de coca m ch es par les paysans des Andes pour tromper la faim et la fatigue champignons magiques utilis s par les Mayas pour leurs c r monies opium tir du pavot indien tabac fum par les autochtones d Am rique du Nord etc Les progr s technologiques la mondialisation l informatisation ont amen la transformation de ces mat riaux bruts en produits vari s et concentrations diverses de
76. rmale Cette constatation soul ve la pol mique et surtout ouvre une br che importante dans le concept d irr versibilit de la d pendance partir de 1969 l quipe de Cahalan publie les r sultats de diff rentes tudes pid miologiques bien structur es sur la consommation d alcool aux U S A Ils constatent la diversit des exp riences de consommation de leurs sujets d tude certains diminuent ou cessent leur consommation d autres consomment peu pr s toujours la m me quantit et d autres augmentent sans cesse on peut constater par exemple la m me diversit pour la r partition du poids dans la population Marlatt dans les ann es 70 poursuit diff rents travaux sur l effet placebo Profitant du fait que le go t de la vodka est facilement masqu par d autres produits il constate que les croyances les d sirs et les attitudes du consommateur influent grandement sur le pouvoir accord au psy chotrope ce qu on croit boire est aussi important que les effets physiologiques de ce qu on boit r ellement Pattison Sobell et Sobell rejoignent Davies dans leurs conclusions sans le fixer comme objectif ils constatent eux aussi que certains de leurs sujets de recherche reviennent d eux m mes une consommation mod r e d alcool Les assises strictement physiologiques du mod le traditionnel sont remises en question l exp rience de la d pendance est surtout subjective du moins au d part et r versible pour cer
77. ron 100 milliards de neurones dans le SNC elles ont la capacit de former des ensembles complexes appel s circuits neuronaux tel que le syst me limbique et elles ont une fa on particuli re de communiquer entre elles et avec les autres cellules Les messages sont transmis d un neurone l autre par l interm diaire de substances chimiques les neurotransmetteurs ou neurom diateurs Ces neurotransmetteurs sont fabriqu s et stock s l int rieur de la cellule Lorsqu un message doit tre transmis ils sont lib r s l ext rieur de la cellule et s attachent aux r cepteurs correspondants du neurone voisin Les r cep teurs agissent un peu comme une serrure ils ne reconnaissent et ne r agissent qu un seul type de neurotransmetteur la cl de la serrure L action d un neurotransmetteur se termine lorsqu il est m tabolis par une enzyme pr sente sur place ou lorsqu il est r cup r par le neu rone qui l a lib r La nature connait les bienfaits du recyclage depuis longtemps Les SPA agissent sur le SNC en influen ant l action des neurotransmetteurs d une facon qui varie selon la substance Par exemple elles peuvent imiter le neurotransmetteur naturel et produire le m me effet que si le neurotransmet teur avait t lib r par un neurone ex la morphine imite les endorphines naturelles bloquer l activit du r cepteur emp chant ainsi le neurotransmetteur de produire son action ex l
78. s overdose infection irritation nasale tu as t bl ss e etc b tu as eu des difficult s psychologiques cause de ta consommation d alcool ou de drogue ex anxi t d pression probl mes de concentration pens es suicidaires etc ta consommation d alcool ou de drogue a nui tes relations avec ta famille d ta consommation d alcool ou de drogue a nui une de tes amiti s ou ta relation amoureuse e tu as eu des difficult s l cole cause de ta consommation d alcool ou de drogue ex absence suspension baisse des notes baisse de motivation etc tu as d pens trop d argent ou tu en as perdu beaucoup cause de ta consommation CRE d alcool ou de drogue g tu as commis un geste d linquant alors que tu avais consomm de l alcool ou de la drogue m me si la police ne t a pas arr t ex vol avoir bless quelqu un vandalisme vente de drogues conduite avec facult s affaiblies etc h tu as pris des risques alors que tu avais consomm de l alcool ou de la drogue relations sexuelles non prot g es ou invraisemblables je n conduite d un v lo ou activit s sportives sous intoxication etc i tu as l impression que les m mes quantit s d alcool ou de drogues avaient maintenant moins d effet sur toi j tu as parl de ta consommation d alcool ou de drogues un intervenant 7 Quelle t ta consommati
79. sociales de pouvoir et de r ussite nos normes culturelles exigent de tous le contr le sur l environnement l adaptation aux r les sociaux l int gration par l effort et la pers v rance Celui ou celle qui n y arrive pas est marginalis et tiquet 19 3 Traduction publi e l Universit de Montr al 1982 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 20 C est parce que notre culture est si fortement ax e sur la r alisation et la responsabilit individuelle que tant de gens ont le sentiment de ne pas tre la hauteur Par ailleurs comme nous vivons dans une soci t de plus en plus institutionnalis e o il devient de plus en plus difficile d tre ma tre de son exis tence ce sentiment d impuissance se r pand de plus en plus C est pour ces raisons que le ph nom ne de l assu tude est si r pandu dans notre culture et qu il ne cesse de se propager entre autres parmi les jeunes qui ne semblent pas suffisamment arm s pour faire face la complexit de leur monde La consommation peut tre recherch e alors pour viter l angoisse de l chec la faible estime de soi le sentiment d incomp tence r el ou projet la difficult de faire face la r alit Elle procure un rituel rassurant le caract re pr visible de la sensation cr e un soulagement anticip donc une s curit La douleur et l angoisse disparaissent la personne est assur e d avoir une certaine prise sur son univers
80. sq cirasst umontreal ca 44 8293400927 DEP ADO GRILLE DE D PISTAGE DE CONSOMMATION PROBL MATIQUE D ALCOOL RI SQ ET DE DROGUES CHEZ LES ADOLESCENTS ET LES ADOLESCENTES Version 3 1 octobre 2003 TT m Ann e Nom facultatif ge Jour Pr nom Sexe Gar on Fille No dossier Quel est ton niveau scolaire actuel Secondaire Secondaire Secondaire Secondaire IV Secondaire V OAutre niveau pr ciser I Au cours des 12 derniers mois as tu consomm l un de ces produits et si oui quelle t la fr quence de ta consommation noircir une seule r ponse par produit Pas consomm Alcool Cannabis ex mari pot haschich etc Cocaine coke snow crack freebase etc Colle solvant Hallucinog nes ex LSD PCP ectasy mescaline buvard etc H ro ne ex smack Amph tamines speed ex upper Autres l occasion O O O O Une fois par mois environ O O O O La fin de semaine ou une deux fois par semaine O e E E 8 4 55585 3fois et par Tous les a N 22125 semaine mais pas jours 95 9 E 9 tous les jours woe EI O Q O O O O O O Q e O O O L un ou l autre des m dicaments suivants pris sans prescription
81. tains e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Institut universitaire sur les d pendances Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance La perspective des modeles psychosociaux Stanton Peele reprend toutes ces exp rimentations et publie en 1977 un article intitul The Addiction Experience o il labore sa compr hension de ce qu est la d pendance Les param tres qu il met de l avant se sont raffin s depuis mais demeurent encore valables Alors que 3576 des soldats duVietnam avaient consomm de l h ro ne de fa on r guli re 90 de ces derniers cessent toute consommation lorsqu ils retournent la vie r guli re Selon le mod le m dical ces soldats auraient tous d tre et demeurer d pendants de l h ro ne or n est pas le cas est noter que ceux qui le deviennent ou le demeurent n avaient pas con somm davantage que les autres Peele conclut que contrairement aux concepts v hicul s alors la dangerosit ne r side pas uniquement dans le produit et la d pendance est r versible s en prend aussi au concept de maladie pour d signer l alcoolisme quelle est cette maladie qui se contracte et se transmet diff remment des autres o sont les preuves biochimiques de la vuln rabilit de tel ou tel individu l alcool Il met plut t de l avant des facteurs culturels dans l apprentissage Grecs et Italiens consomment de grandes quantit s d alcool mais pr sentent fort peu de probl mes associ s
82. titut universitaire sur les d pendances CENTRE DOLLARD CORMIER CONTINUUM DE LA CONSOMMATION D ALCOOL CHEZ LES ADULTESS U S A Canada Qu bec Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance zo Ob xnemids UOIJDUJUJOSUOO DS ANS ep aed e upue o se euuorssejoud Se DI20s sep jisseJ8od enbiBojoupAsd ep ue enbisAud ep se1euds seno supp seJo es sn d ue snd Sail JneAnqg punis 75S e uppuedeq UoIse220 eun ue D 38 S9 g D 39 SD S SEWU uou e op xne uonuen y 06 zo 481 e upJeJoi ep 1nqeq z no 5 enbiBojouo sd e uppuedeq eifueus p ep ep ajay ep Soins ep 55104 UOSIDUI D ND 9 591 sep jnqeq enbsu p 1neang 750 POL sngy 1 051 206 enbisAyd ep sod N suonuJulosuoo g p
83. tut universitaire sur les d pendances tablissement affili l Universit dh de Montr al Agr e par le CONSEIL QU B COIS D AGR MENT www centredollardcormier qc ca 950 rue de Louvain Est Montr al Qu bec H2M 2E8 T l 514 385 1232 poste 1153 923 rue Ontario Est Montr al Qu bec H2K 3A4 T l 514 525 1232 3530 rue St Urbain Montr al Qu bec H2K 2N7 T l 514 982 1232 110 rue Prince Arthur Ouest Montr al Qu bec H2X 157 T l 514 282 1232 13 926 rue Notre Dame Est Montr al Qu bec 1T5 T l 514 642 2121 1 rue Notre Dame Est Montr al Qu bec H2Y 1B6 T l 514 392 1232 CENTRE DOLLARD CORMIER Institut universitaire sur les d pendances Point de service Point de service Point de service 12 Agr par le CONSEIL QU B COIS D AGR MENT
84. u social et qui englobe l ensemble des substances psychotropes qu elles soient l gales ou non Le terme psychotropes est aussi fr quemment utilis comme synonyme de substances psycho actives tire son origine de deux mots grecs psyche esprit me et trope qui donne un mouvement Les SPA ou psychotropes sont litt ralement des substances qui orientent l esprit dans une direction donn e e CENTRE DOLLARD CORMIER BN Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance institut uc les d pendance TOL RANCE La tol rance r f re essentiellement la r activit de l organisme une substance donn e Naturelle existe une tol rance naturelle pr sente chez l individu d s sa naissance et qui est li e des facteurs g n tiques Elle explique pourquoi de nouveaux consommateurs peuvent r agir dif f remment la m me dose d une substance M tabolique La tol rance m tabolique est un ph nom ne biologique qui se manifeste par le fait que des doses croissantes d une substance sont n cessaires pour produire le m me effet Elle r sulte de l adaptation progressive de l organisme la substance et la m tabolisation plus rapide effec tu e au niveau des organes concern s principalement le foie titre d exemple alors que la vitesse d limination moyenne de l alcool est d environ 13 18 mg par heure certains gros consommateurs d alcool liminent plus de 40 mg p
85. ubstance consomm e Le sevrage aux substances longue dur e d action d bute plus lentement est moins intense et dure plus longtemps l inverse les substances courte dur e d action ont un pic de sevrage plus rapide plus intense mais de plus courte dur e titre d exemple le sevrage l h roine dur e d action d environ 4 5 heures est tr s intense et persiste pendant 7 10 jours alors que le sevrage de la m thadone dur e d action de 12 24 heures est plus tol rable mais sem ble interminable pour la personne d pendante car il persiste entre 21 et 28 jours Phases du sevrage On distingue deux phases principales dans le sevrage e phase aigu Li e la d pendance physique elle correspond l tape de d sintoxication Cette p riode pendant laquelle le produit est compl tement limin de l organisme va de quelques jours cocaine alcool plusieurs semaines cannabis benzodiaz pines e phase subaigue Bien que le produit ne soit plus pr sent dans l organisme le retour un fonctionnement naturel peut prendre quelques mois et m me quelques ann es L attraction du produit et la d pendance psychologique ne cessent pas subitement La r adaptation institutionnelle ou non est d licate et n cessite du support pour permettre la personne de sortir du cycle de la d pendance Risques li s au sevrage Certains sevrages pr sentent des risques pour la sant et n cessitent un e
86. une compr hension du ph nom ne de d pendance CYCLE DE L ASSU TUDE l ments g n rateurs de probl mes enfance personnalit v nements situations sociales Probl mes de la vie Insatisfaction culpabilit m sestime de soi Angoisse culpabilit impuissance peur de chec peur du changement stress etc Apaisement soulagement temporaire de la souffrance Surconsommation Solutions exutoires drogues travail sport bouffe etc Recherche de solutions pour att nuer la souffrance Sentiment de confiance de comp tence estime de soi Inventaire des ressources et solutions en pr sence d veloppement d alternatives en fonction de la situation d passement ouverture aux autres Action sur l environnement possibilit s de r solution de probl mes Continuum la consommation de psychotropes 22 4D apr s Stanton Peele inspir d une synth se effectu e par Th r se Robitaille au Bureau de ressources en d veloppement p dagogique et en consultation personnelle de la C E C M ee ee 4 Vers une compr hension du de d pendance Se Institut universitaire sur les d pendances Consommation n est pas synonyme de d pendance Malgr les tendances de l tre humain r p ter les comportements qui lui procurent du plaisir ce ne sont pas tous les utilisateurs qui deviennent d pendants de la SPA qu ils consomment Alors qu
87. ur automobile bateau motocyclette VT T 23 Avez vous eu des probl mes judiciaires autres qu arrestation pour conduite avec facult s affaiblies reli s votre consommation de drogues 24 Est ce que votre consommation de drogues a diminu votre capacit Vous pouvez vous procurer le manuel d utilisation du D BA dans ses versions Alcool et Drogues aupr s de Jo l Tremblay ALTO en Chaudi res Appalaches 418 834 5512 ou au Centre de r adaptation Ubald Villeneuve de Qu bec 418 525 4444 poste 3456 ou via email joel tremblay qc aira com Tout centre int ress utiliser le D BA est invit communiquer avec nous afin de s assurer qu il utilise la version la plus r cente de l instrument En effet l ann e 2000 2001 en est une d exp rimentation afin d ajuster le D BA aux besoins de ses utilisateurs Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance CENTRE DOLLARD CORMIER Institut universitaire sur les d pendances NS 51 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 52 TABLEAU SYNTH SE SUR LES PSYCHOTROPES alcool drogues m dicaments D presseurs Autres noms Apparence Usage m dical Effets recherch s consommation Alcool Bi re SCH D sinhibition D sinfectant Boisson SC Relaxation liquide Antidote du Impression 5 M thanol Spiritueux de chaleur Vin Ativan Dalmane Librium
88. ych d lique principalement le LSD Il s agit du retour brusque et impr vi sible de l effet de la drogue sans absorption de la substance elle m me 61 62 Freebase argot Hallucination Hallucinog nes H doniste High argot Hot Box Joint Junkie argot Mess argot M thadone Mush mushroom argot Overdose O D argot Point argot Popper Poudre argot Priser sniffer Psychose toxique Psychotrope Pusher D signe le r sultat d un proc d d extraction de la cocaine pure achet chez le pusher La poudre blanche ainsi obtenue est ensuite fum e dans une pipe eau les vapeurs respir es provoquent en quelques secondes une secousse quasi orgasmique rush de tr s courte dur e Effets ressentis par une personne cons cutif un dysfonctionnement et qui lui font percevoir des objets ou situations qui n existent pas r ellement Substances naturelles ou synth tiques qui provoquent des hallucinations ou des psychoses Centr sur la recherche du plaisir de la satisfaction D signe l tat euphorique atteint sous l influence des drogues D signe une facon de fumer du cannabis en s enfermant plusieurs dans un endroit exigu de mani re inhaler une plus grande quantit de fum e automobile vitres ferm es ou salle de bain M lange de drogue et de tabac roul dans du papier cigarette Synonymes p tard batt Personne d pendante des drogues par injection exemple h roinom
89. ychoactives et aux facteurs qui l ont amen perdre sa libert l gard de la consommation de ces substances dans le but de l aider s affranchir au moins partiellement de la d pendance qu il a d velopp e et r duire les m faits induits par la toxicomanie Dans son acception premi re la r duction des m faits s int resse peu la relation de l individu la substance comme on le fait g n ralement en r adaptation et ne cherche pas la modifier Elle propose d abord aux usagers des mesures qui lui permettront de r duire l impact des effets de la consommation perspective pragmatique En m me temps elle se distingue des approches traditionnelles de la r adaptation par sa tol rance envers la personne toxicomane ses objec tifs ses capacit s et ses ressources perspective humaniste Dans un contexte de r adaptation la r duction des m faits doit tre interpr t e ici comme un paradigme clinique Concr tement cela signifie que si cette adh sion am ne n cessairement une organisation s int resser d abord bien que non exclusivement aux cons quences de la consommation et de la surconsommation de l alcool et des autres drogues le champ couvert par son application n est pas tout le champ de la sant publique 37 Vers une compr hension du ph nom ne de d pendance 38 En effet il faut bien voir qu il s applique dans un milieu de r adaptation c est dire dans un environnement clinique dont on atte

Vers une compréhension du phénomène de dépendance

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