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Télécharger - Université du Québec à Trois

1. iii eee eee eee eeeeeneee eens teetanne eee aeeteessetees 58 L analyse statistique sg Pr sentation des r sultats 60 Discussion sise 70 Analyse des r sultats 71 Cons quences et retomb es possibles de la recherche ccssccssceeseeeeneeeeeeees 82 Forces et limites de l tude iii eecessessseceseeesnensnns 83 Conclusion es suvevseesusccuenesesseauevscscsensseusesscesesesuaaaacavaeveceesenseaea R f rences Appendices Appendice A Appendice B Appendice C Appendice D Appendice E Appendice F D finitions des indices d agressivit D finitions largies des indices de Holt 1977 Interpr tation des indices d agressivit Questionnaire socio d mographique Liste des sollicitations de l examinateur Liste des items pour l indice AgC Tableau Tableau 2 Tableau 3 Tableau 4 Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7 Tableau 8 Tableau 9 Tableau 10 Tableau 11 Tableau 12 Liste des tableaux Caract ristiques socio d mographiques des individus borderlines et antisociaux c0000es Types de passages l acte chez les individus borderline et antisociaux eee Diagnostics de l axe II comorbides au trouble borderline ou antisocial des participants R sultats obtenu
2. amp Meloy 1994 L objectif de la premi re question de recherche tait de v rifier si les variables AgPast MOR et AgPot diff rencient les groupes TPB et TPA Les r sultats d montrent qu il n y a pas de diff rence entre les participants antisociaux et borderlines quant a ces trois indices Ainsi le groupe TPA ne pr sente pas plus de pr occupations agressives d ordre masochiste AgPast d agressivit retourn e contre soi MOR et de besoin de dominer agressivement l objet AgPot que le groupe TPB Toutefois est il possible qu en regard de leur dynamique respective les individus des deux groupes donnent ce type de r ponse pour des raisons diff rentes Les tudes recens es traitant de la relation entre les indices AgPast et MOR et les troubles borderline et antisocial affichent des r sultats qui ne convergent pas dans la m me direction D une part Baity et Hilsenroth 1999 rapportent une corr lation significative entre les crit res du TPB et les indices AgPast et MOR Ces auteurs tout comme Mihura et al 2003 et White 1999 soutiennent que les r ponses d agression subie AgPast et connotation morbide MOR indiquent une repr sentation de soi victimis e chez le sujet D autre part Gacono amp Meloy 1994 et Merceron et al 1983 discutent du m canisme antid pressif li l utilisation accrue de r ponses AgPast et MOR chez des individus antisociaux En ce qui a trait l interpr tation d
3. un taureau qui charge du feu Concept abstrait de violence m me d ni Ex guerre c est pas violent A2 A O Victime de toute forme d agression pr sente Ex il se fait battre rouler tirer il tombe en bas des marches A2 R 100 Objets bless s Ex insecte avec des trous dans les ailes un pied d form Personnes animaux avec une partie manquante m me sans hostilit ex un corps sans t te un chien pas de queue Personnes animaux morts Ne pas coter absence de vie comme rationalisation l absence de mouvement Op rations de dissection ex un cerveau ouvert pour observation Sang m me vu dans un microscope Objets bris s sc nes suivant une explosion feux etc Appendice C Interpr tation sommaire des indices d agressivit Exner 1995 Holt 1977 Gacono 1990 102 Indice d agressivit Interpr tation selon Exner AG MOR selon Gacono AgC AgPast AgPot SM selon Holt Al A2 Indice de col re li e une tension interne godystone Sa fr quence lev e dans un protocole t moigne d un temp rament irritable et la probabilit accrue d une attitude hostile ou n gative envers les autres Indice de d pression Un nombre lev d note de l atteinte narcissique et d une agressivit retourn e contre le Soi Indice d agressivit qui dans une proport
4. ceux du TPB 0 24 p lt 0 04 Des chantillons des 11 troubles de l axe II sont aussi t valu s en fonction des indices d agressivit Aucune diff rence significative n est observ e mais il convient de signaler que la r partition du nombre de participants est in gale et que la variable de genre n est pas contr l e dans cette recherche Plus r cemment Baity McDaniel et Hilsenroth 2000 et Baity et Hilsenroth 2002 explorent la validit de construit et la fid lit de l indice AgC Dans la premi re tude 276 participants valuent le degr de correspondance des r ponses de contenu agressif de la liste d velopp e par Gacono et Meloy 1994 voir appendice F avec la d finition de l indice AgC Les r sultats d montrent que 86 des items sont associ s des objets animaux et personnages dangereux malveillants blessants dommageables ou pr datoires Cette proportion s av re constante un mois plus tard fid lit test retest r 0 99 Dans la seconde tude Baity et al 2002 reprennent les sommaires d entrevues diagnostiques et protocoles de Rorschach de 94 individus provenant d une recherche men e par Exner 1993 et analysent la relation entre l valuation clinique du comportement agressif et les variables AG MOR et AgC au Rorschach Les auteurs mettent au point une chelle quantitative ACRS afin de mesurer le niveau d agressivit pour chacun des individus selon les information
5. d grad bless ou cass La cote s applique aussi lorsque le sujet attribue un sentiment dysphorique un objet R ponse comportant un contenu g n ralement reconnu comme mena ant dangereux hostile dommageable blessant ou destin la violence Ex arme seringue vampire b ton volcan dents voleur etc R ponse impliquant un objet ayant t la cible de violence ex un animal dont la patte a t cras e personne bern e R ponse qui exprime implicitement ou explicitement une action agressive imminente ex un pr dateur qui surveille sa proie ces deux l vont lui faire une surprise Contenu agressif morbide ou d valoris accompagn d un affect plaisant chez le sujet au moment de sa r ponse ex sujet rit un accident un beau g chi Note les auteurs sugg rent de coter l indice lorsqu une attitude nettement sadique est attribu e un objet Appendice B D finitions largies des indices d agression d velopp s par Holt 1977 98 Cotes d agression de Holt 1977 D finition g n rale Toute r ponse r f rant la pr paration ou au potentiel d un acte hostile ou destructeur agression potentielle A P un acte hostile ou destructeur en tant que tel agression active A ou aux suites d un acte ou processus destructeur r sultats de l agression A R Dans les deux premiers cas on d termine si l objet l animal ou la personne
6. d velopp s par Holt 1977 et Gacono 1990 Afin de v rifier la fiabilit de la cotation faite par 57 l exp rimentateur les r ponses AG MOR AgPast AgPot AgC Al et A2 de tous les protocoles ont t examin es en quipe Le niveau d accord interjuges obtenu varie de 97 100 Les r ponses cot es SM ont fait l objet d une attention particuli re durant la v rification Puisqu il est pr f rable de voir le sujet au moment de la r ponse afin de d terminer si la manifestation de l affect sourire rire contenu ou franc est godystone empreinte de malaise ou gosyntone d note le plaisir le verbatim de la r ponse devait indiquer clairement cette nuance Ensuite seules les r ponses SM auxquelles l quipe est parvenue un consensus ont t retenues D roulement Les participants ont pris part deux entrevues individuelles d une dur e moyenne de trois heures chacune La passation s amor ait par la signature de trois formulaires de consentement Le premier sollicitait l approbation du candidat la recherche le second demandait la permission de consulter le dossier social tandis que le troisi me portait sur l autorisation enregistrer les entrevues sur bande audio En second lieu le test de Rorschach tait administr Ensuite les participants taient convi s r pondre aux diff rents questionnaires du SCID I et II dans le but de d terminer un ou plusieurs diagnostics pa
7. l ments instinctifs biologiquement d termin s qui s activent et se d veloppent pr cocement sous l influence de l environnement imm diat viennent constituer le syst me motivationnel sous tendant les pulsions agressive et libidinale Ils contiennent un aspect cognitif et une exp rience subjective de nature gratifiante et plaisante ou aversive et douloureuse Les affects primitifs apparaissent lors des deux ou trois premi res ann es de vie et se caract risent par leur qualit intense globale et leurs l ments cognitifs diffus et peu diff renci s Des tats affectifs vari s par rapport l objet M re sont activ s durant les tapes du d veloppement psycho sexuel L int gration primaire de ces tats d bute par une exp rience affective ultime qui signe l origine fantasmatique et l internalisation des relations d objet en bonnes et mauvaises et ses repr sentations du Soi et de l objet concomitantes C est lors de ces tapes de d veloppement psychique et de constitution de l objet que 23 s bauche la structure tripartite Ca Moi Surmoi Ce travail s labore partir d un symbolisme rudimentaire et un rapport partiel du Moi l objet L int gration secondaire des affects primitifs s amorce lors d exp riences affectives modul es qui elles contribueront directement l apprentissage et au d veloppement du Moi Ces exp riences ne comportent que peu ou pas de
8. 1977 se subdivisent en trois cat gories soit 1 la pr paration de l agression 2 la victime de l agression 3 les suites de l agression voir appendice B Dans cette recherche les indices ont t employ s en tant que cotes globales sommation des trois cat gories pour circonscrire l interpr tation aux dimensions primaire et secondaire de l agressivit Les participants TPA ne donnent pas plus de r ponses d agressivit r gie par les processus secondaires que les participants TPB De plus comme le passage l acte sert d exutoire aux conflits internes Millaud 1998 il pourrait y avoir un lien entre l agir chez les participants borderlines et antisociaux et le rapport entre des moyennes lev es de r ponses A2 TPB M 4 44 TPA M 4 72 et des moyennes faibles de r ponses Al TPB M 0 81 TPA M 0 28 Enfin l indice SM n a pas diff renci les groupe dans cette tude Toutefois l cart entre les moyennes TPB M 0 13 TPA M 0 61 est pr s du seuil de signification p 0 06 De plus la proportion des participants TPA qui ont donn au 77 moins une r ponse SM 39 comparativement 6 pour le groupe TPB est comparable celle qu ont observ e Gacono et Meloy 1994 chez des individus psychopathes 41 Il convient de souligner que l indice SM est li la notion d agir durant la passation du Rorschach Il rejoint ainsi la question de la sollicitation de l exam
9. Les entrevues permettant l valuation des participants ont t r alis es dans des locaux du Centre de d tention de Trois Rivi res Ceux ci taient am nag s de fa on pr server la confidentialit des changes Le mat riel utilis lors des sessions comprenait des formulaires de consentement les questionnaires et diff rents instruments de mesures le test projectif Rorschach un magn tophone du papier et des crayons Instruments de mesure Un questionnaire socio d mographique inspir notamment des travaux de Gunderson 1990 sur le passage l acte permet de dresser un portrait d taill de l histoire d un individu en ce qui a trait ses agirs autodestructeurs et h t roagressifs Entre autres les tentatives suicidaires ou automutilatoires les d lits fraudes bagarres crimes contre la personne sont r pertori s Pour cette tude le questionnaire a permis de v rifier la pr sence d agirs chez les participants et leur orientation le cas ch ant De plus le SCID Structured Clinical Interview for DSM III R Spitzer et al 1990 dans sa version adapt e pour le DSM IV et traduite par l quipe de recherche en Neuroscience du Centre Hospitalier de l Universit Laval 1996 a t administr 56 afin de d terminer les diagnostics sur les axes I et II La pr sence de troubles de l humeur et psychotiques fut d pist e l aide du SCID I qui d montre une efficacit psychom trique va
10. M W McDowell II C J Verschell M S amp Chan D 2000 Interobserver agreement Intraobserver reliability and the Rorschach Comprehensive System Journal of Personality Assessment 74 15 47 American Psychiatric Association 1996 Manuel diagnostique et statistique des troubles Mentaux DSM IV Paris Masson Baity M R amp Hilsenroth M J 1999 Rorschach aggression variables A study of reliability and validity Journal of Personality Assessment 72 93 110 Baity M R amp Hilsenroth M J 2002 Rorschach aggressive content AgC variable A study of criterion validity Journal of Personality Assessment 78 275 287 Baity M R McDaniel C P amp Hilsenroth M J 2000 Further exploration of the Rorschach Aggressive Content AgC variable Journal of Personality Assessment 74 231 241 Balier C 1988 Psychanalyse des comportements violents Paris Presses Universitaires de France Berg J L 1990 Differentiating ego functions of borderline and narcissistic personalities Journal of Personality Assessment 55 537 548 Bergeret J 1984 La violence fondamentale l in puisable dipe Paris Dunod Bergeret J 1985 La personnalit normale et pathologique Les structures mentales le caract re les sympt mes Paris Dunod Bergeret J 1998 Le passage l acte de l tat limite Dans F Millaud d Le passage l acte Aspects cliniques et psychodynamiques
11. carit des fronti res du Moi l agressivit projet e sur l objet est maintenue et celui ci devient per u comme dangereux Il doit alors tre contr l attaqu directement ou indirectement de crainte d tre soi m me attaqu par lui Balier 1988 Le fonctionnement du Surmoi bien que rudimentaire est perceptible dans les justifications et les efforts de d culpabilisation mais une r elle sollicitude pour l Autre est absente puisque n cessitant l appr hension d un objet total L abandon r el ou imagin de l objet d tayage n engendre pas un processus de deuil mais vient susciter la rage impuissante ou retourn e contre soi En l absence de support ext rieur l agir autoagressif t moigne de ce m me rapport agresseur victime jou l interne cette fois par un clivage des repr sentations de Soi L individu borderline tentera d une part de d charger son hostilit sur une partie de lui m me trait e comme un objet distinct et simultan ment il souffrira de cette affliction en prouvant des sentiments d oppression et de pers cution Le passage l acte chez le TPA r pond aux m mes imp riaux de rattrapage narcissique tant donn l organisation limite sous jacente L angoisse latente s organise autour des al as de la naissance de l objet dont l laboration menace l quilibre psychique Balier 1988 La capacit d id alisation n cessaire l investissement affe
12. organisation limite puisque la diff renciation Soi objet parvient s effectuer sauf que de brefs pisodes psychotiques peuvent survenir suite des chocs motionnels ou la consommation d alcool ou de drogues En fait l individu ayant une organisation limite de la personnalit distorsionne la r alit c est dire qu il se m prend sur le sens a donner certaines situations interpersonnelles De plus l auteur souligne que le retour aux processus primaires de pens e est le t moin structurel le plus important de l organisation limite et que ceux ci deviennent saillants lors de tests projectifs Kernberg 1979 parle galement de manifestations non sp cifiques de la faiblesse du Moi dans l organisation limite 11 souligne premi rement le manque de tol rance l angoisse rep rable dans l intensit particuli re des conduites de la survenue de sympt mes ou de la r gression du Moi qu entraine toute augmentation donn e d angoisse dans une proportion diff rente de l habitude Deuxi mement l auteur traite du manque de contr le pulsionnel g n ralis impr visible et souvent syntone au Moi Enfin il y a le manque de d veloppement des voies de sublimation qui traduit l incapacit particuli re cr er et l absence de zone libre de conflit dans le v cu interne du sujet Par ailleurs Kernberg 1979 classifie les diff rentes pathologies de la personnalit selon un continuum de s v
13. pp 113 117 Paris Masson Blais M A Hilsenroth M J Fowler J C amp Conboy C A 1999 A Rorschach exploration of the DSM IV borderline personality disorder Journal of Clinical Psychology 55 563 572 Bornstein R F 2001 Clinical utility of the Rorschach inkblot method reframing the debate Journal of Personality Assessment 77 39 47 89 Bridges M Wilson J amp Gacono C B 1998 A Rorschach investigation of defensiveness self perception interpersonal relations and affective states in incarcerated pedophiles Journal of Personality Assessment 70 365 385 Chabert C 1999 Les fonctionnements limites quelles limites Dans J Andr Ed Les tais limites nouveau paradigme pour la psychanalyse pp 93 122 Paris Presses Universitaires de France Cyrulnik J 2000 Aggression responses in Rorschach protocols of women accused of physical child abuse and neglect Dissertation Abstracts Internationnal 61 2812B De Tichey C 1994 L approche des d pressions a travers le test du Rorschach Point de vue th orique diagnostique et th rapeutique Issy les Moulineaux EAP Dutton D G 1998 The abusive personality violence and control in intimate relationships New York The Guilford Press Dutton D G amp Golant S K 1995 The batterer a psychological profile New York Basic Books Espinosa S L B 2001 The difference between aggressive and non aggr
14. sent s au tableau 12 indiquent dans un premier temps que l ensemble des participants sollicite l examinateur D un point de vue exploratoire il 80 est donc pertinent de s interroger sur la nature des rapprochements faire entre la propension au passage l acte agressif chez des individus borderlines et antisociaux pr sentant une organisation limite sous jacente et la mise en acte des tensions internes durant la passation du Rorschach Dans un deuxi me temps l analyse des types de sollicitations permet d observer certaines tendances pour chacun des groupes les individus antisociaux semblent port s solliciter l examinateur par des questions et remarques directes n 38 tandis que les individus borderlines tendent rechercher le soutien ou l tayage de l examinateur n 22 et l impliquer dans la formulation de leurs r ponses n 14 Les participants antisociaux et borderlines ne semblent donc pas solliciter l examinateur de la m me fa on Les questions et remarques directes dont la teneur est souvent intrusive ou d valorisante semblent t moigner d attitudes qui caract risent le mode relationnel du TPA D un autre c t les demandes d tayage et inclusion de l autre dans la formulation des r ponses semblent renvoyer a une relation d objet anaclitique plus proche de la dynamique du TPB Cette classification s est inspir e notamment des travaux de Husain 2001 Selon cet
15. une plume J vois rien a s peux tu Y est tu trop tard mmumh j vois rien rire regarde l examinateur le nez la moustache rit se dessine une moustache sur la figure en fixant l examinateur On peut tu le changer de c t C est sublime l mais regarde fait signe d approcher du doigt Comme dans le Heavy Metal sur les pochettes la face avanc e raaaah Oui regarde a l air mauvaise laide de m me J peux pas la couper en deux Es tu s r j ai dit a On peut tu prendre juste une partie J essaie de faire d la contrefa on mais il y a beaucoup de couleurs c est d r Un bateau si t es dans l eau y te rentre dedans J verrais des clowns comme tout le monde si je regardais l Tu vois des sorci res les yeux le nez t en as plusieurs de m me Ce test l c est comme dans le film d Elvis Gratton C est quoi tu vois to C tu juste des animaux ou quoi To tu vois quoi a s peut tu que a ressemble quasiment un banc Dans Elvis Gratton ts les blocs l L as tu vu le film Beaucoup de couleurs Hey c tu con Ben non Y a oubli ses souliers Ha Ha Peut tre scarab e la limite Ah oublie a ces sollicitations peuvent tre cot es SM 111 Groupe TPB Participant planche r ponse type verbatim P PI I IT VI P2 VI P3 II Il HI IV VI VI VII VII IX P4 II VI VI P
16. 28 1 64 15 83 TPB X TPA 0 88 32 n s 68 Tableau 11 R sultats obtenus au Test de la variable AgPot en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr q Borderline TPB 0 31 0 79 3 19 Antisocial TPA 0 06 0 24 1 6 TPB X TPA 1 25 17 35 n s Donn es descriptives relatives la question de la sollicitation de l examinateur Les donn es du tableau 12 indiquent dans un premier temps que tous les participants de l tude sollicitent l examinateur En deuxi me lieu la classification du nombre de sollicitations de chacun des groupes selon quatre cat gories commentaires hors contexte questions et remarques directes demandes d tayage nette implication de l autre dans la formulation de la r ponse permet d entrevoir certaines tendances chez les individus borderlines et antisociaux dans la fa on de faire appel l examinateur Le verbatim de chacune des sollicitations de l examinateur des participants de l tude est pr sent l appendice E 69 Tableau 12 La relation l examinateur Participants Participants TPB n 16 TPA n 18 Proportion des participants n 16 100 n 18 100 Sollicitant l examinateur Nombre total de 60 70 sollicitations Types de sollicitation 1 Commentaires hors contexte 11 14 2 Questions et remarques directes 13 38 3 Demandes d tayage 22 14 4 Implication marqu e de l examinateur 14 4 dans la formul
17. AgC M 3 87 chez un groupe d individus normaux et soutiennent que l indice est reli un besoin de ma trise de l autre per u comme incontr lable durant un conflit Cette interpr tation peut se rattacher au m canisme d identification projective qui engendre le besoin subs quent de contr ler l environnement que l on associe aux troubles borderline et antisocial Dans cette optique la similarit des profils de personnalit organisation limite sous jacente pourrait expliquer l absence de diff rence quant au nombre de r ponses AgC dans les protocoles des deux groupes Or selon Baity et Hilsenroth 2001 il existe un risque de surcoter l indice AgC Ces auteurs mentionnent de ne pas coter AgC les r ponses populaires dont le contenu est g n ralement reconnu comme agressif dangereux malveillant blessant ou pr datoire p ex chauve souris en W aux planches I et V lion ou loup 76 en D1 planche VIII araign e en D1 planche X Il est permis de supposer que les r sultats de cette recherche sont biais s puisque cette pr caution n a pas t prise en consid ration En regard de l indice A2 les r sultats non significatifs coincident avec la seule tude qui compare des individus borderlines et antisociaux quant au nombre de r ponses d agression v hicul es de mani re socialement acceptable Baity amp Hilsenroth 1999 Notons que les indices Al et A2 d velop s par Holt
18. a agressif j aurais pu te dire un F 16 Le gars qui a fait ces dessins la j vas te dire de quoi y voulait J peux tu la revirer de bord Vois tu autre chose qu un papillon dans a toi Mais c est quoi le principe de a Pour voir l imagination d une personne rire non a me dit rien a rejette la planche a je peux les diviser Y en a qui voient 5 6 affaires l dedans Tabarnouche C est sp cial ces dessins l pareil hein Ben oui regarde comme il faut moi je voyais le corps icitte Apr s avoir vu une affaire on dirait que tu vois plus le reste tu vois pu autre chose Tu vas rire si j te dis ce que je pense Deux personnes qui se parlent dans un parloir priv pis ils se touchent la main On n voit plus a as tu remarqu J me force en crisse l S r et certain tu vois a toi aussi y en a qui p sent 30 Ibs savais tu a Tabarnak tu y as tu vu les taches Crisse y se ressemblent tous La je me demande pourquoi il y a tout le temps du rouge a a une signification a J vais tre class d bile Tu marques a aussi Sont bizarres tes photos J peux tu comme a a ressemble au corps d une personne non IV VII P14 IV PIS V P16 II Il Il MI VI VIII IX P17VIII VII EN 6 12 18 19 24 18 18 23 l 2 8 11 17 18 18 2 NON LW NN NN NN ND 110 Oui un monstre raaaah L a c t
19. auteur les sollicitations de l examinateur suivent fr quemment des r ponses contenu morbide pour deux motifs faire de l autre un complice de la transgression ou s en servir comme t moin auxiliaire Dans le premier cas l individu tente d induire chez l autre sa perception par des proc d s pervers tente de le 8l fasciner le d stabiliser le forcer r pondre etc Dans le second cas l individu peut chercher convaincre l examinateur d adh rer sa r ponse afin d tre appuy dans sa charge pulsionnelle Par ailleurs les demandes d tayage tel que d gag es par les sollicitations de l examinateur peuvent tre compar es aux proc d s qui traitent des m canismes d vitement des conflits groupe C selon la m thode d interpr tation du T A T de Shentoub 1990 Cet auteur associe l utilisation des proc d s C l organisation limite Notamment les proc d s C M1 et C C2 qui concernent respectivement les comportements de surinvestissement de la fonction d tayage du clinicien examinateur et les demandes t moignant de la d pendance du sujet face une situation anxiog ne apparaissent en tout point similaires aux demandes d tayage au Rorschach Le champ d analyse de la sollicitation de l examinateur ouvre la voie de riches possibilit s d exploration et de compr hension clinique de la dynamique des individus agissants qui pr sentent une organisat
20. borderline et antisocial Dans un premier temps cette section expose les d terminismes du passage l acte pour le TPB et le TPA En second lieu une synth se des points communs et des principales diff rences est pr sent e Chez le TPB le passage l acte auto et h t rodirig a pour fonction premi re de pr server le lien l objet anaclitique Gacono Meloy amp Berg 1992 L angoisse de perte d objet Bergeret 1985 ou la r activation d une repr sentation de relation douloureuse Kernberg 1992 menace l quilibre narcissique et entra ne le clivage s parant l objet en aspects bons et mauvais Il y a d charge agressive sous tendue par un affect de rage qui n est pas neutralis par la pulsion libidinale tant donn l incapacit de synth se du Moi L agir agressif prend une forme h t rodirig e lorsque l objet id alis au d part pour parer l incompl tude narcissique se trouve rapidement rel gu au camp ennemi d valoris manipul souvent pargn physiquement Gacono amp Meloy 1994 Par ses identifications et introjections contradictoires l individu borderline soumet la relation une oscillation rapide entre des positions agresseur victime faisant vivre l autre son chaos et sa confusion Dutton 1995 Ce ph nom ne est accentu par l identification projective des images 31 de soi et d objet mauvaises En raison de l intensit pulsionnelle et de la pr
21. capacit de mentalisation et l importance relative des conduites autodestructrices et h t roagressives Les troubles de personnalit borderline et antisocial et l organisation limite de la personnalit La recherche scientifique opte fr quemment pour l approche descriptive du DSM en raison de la facilit d op rationnalisation que permettent ses cat gories diagnostiques Cependant de multiples critiques lui sont adress es Bornstein 2001 Gacono Loving Jr amp Bodholdt 2001 Gacono amp Meloy 1994 Kernberg 1979 1989 Weiner 1999 Essentiellement on reproche la classification du DSM de mettre un accent trop prononc sur l aspect comportemental des diagnostics et de n gliger la dynamique psychique sous jacente compliquant ainsi la compr hension clinique En ce sens Morey 1988 a r pertori plus de 93 compositions diff rentes du TPB partir des neuf crit res laxe II du DSM Il en est venu a statuer que la quantit de crit res rencontr s chez un sujet donn d terminait la 20 s v rit de son trouble borderline Morey et d autres chercheurs Koenigsberg 1982 Stone 1990 soulignent ainsi la pr sence de sous groupes dans les diff rents troubles de la personnalit puisque ces derniers recouvrent des probl matiques h t rog nes Variant sur le m me th me Gacono et al 2001 comparent le fait de poser un diagnostic TPA en milieu carc ral trouver de la glace dans un cong
22. caract re ont la particularit d imiter les fonctionnements n vrotique pervers et psychotique sans jamais en poss der l essence structurale Ils r ussissent ainsi maintenir la menace de perte d objet l ext rieur de fa on assez durable Le deuxi me groupe que Bergeret d signe comme l am nagement pervers prend la direction de la lign e psychotique Il pr sente une organisation plus stable r sultant d un long cheminement para et proto g nital qui proc de par le d ni de la partie phallique de l objet L angoisse v cue se rapproche du morcellement psychotique sans toutefois b n ficier du repos structurant qu apporte paradoxalement un v ritable d lire Bergeret 1985 p 159 Enfin Bergeret 1985 aborde la notion du caract re proprement dit chez les tats limites Le caract re correspond une modalit stable et manifeste au plan relationnel et fonctionnel du registre latent Ainsi les caract res narcissiques t moignent des attitudes antid pressives et pr phobiques qui sont le lot du tronc commun des tats limites tant qu il n est ni mieux am nag ni encore d compens L auteur d crit neuf diff rents sous groupes caract riels narcissiques abandonnique de destin e narcissique phobique phallique d pressif hypocondriaque psychast nique psychopathique et maniaque partir de la classification de Bergeret il semble pertinent de d gager les d finitions des
23. contenu pulsionnel mentalis En effet la r ponse AG v hicule une id ation agressive non quivoque mouvement dont l action nettement agressive se d roule au pr sent 72 73 pouvant difficilement tre labor e contenue puis exprim e chez les individus qui ont une propension au passage l acte h t roagressif Meloy amp Gacono 1998 Soulignons que dans cette tude la question de l agir a t trait e de fa on obtenir un portrait descriptif des comportements auto et h t roagressifs des participants Tel que le d montre le tableau 2 les participants TPB et TPA ont tous commis divers passages l acte h t roagressifs Ces r sultats supportent donc l id e de carence de mentalisation chez les individus qui pr sentent une organisation limite de la personnalit et une propension lev e au passage l acte Par ailleurs Meloy et Gacono 1998 mentionnent que certains sujets valu s en milieu carc ral peuvent tre port s censurer les r ponses agressives d aspect non quivoque AG alors que d autres les sujets antisociaux convertissent en agir gosyntonique la charge pulsionnelle agressive voqu e par le stimulus tant donn leur agressivit godystonique est il possible de pr sumer que l l ment censure ne s applique qu aux participants borderlines de l tude Quoi qu il en soit l indice AG n appara t pas tre une mesure sp cifique de l agressivi
24. dans la r ponse manifeste l agression sujet S ou s il est vis par celle ci objet O A1 R ponse d agression domin e par les processus primaires R ponse o l agression est d finie comme intense meurtri re primitive ou accablante et dont la teneur sadomasochiste est pr gnante Sa tonalit est le plus souvent choquante macabre vulgaire ou crue Al P S Fantaisie sadique pr gnante qui d peint un v nement sur le point de se produire ex crocs ac r s quelque chose avec des m choires qui claquent voila son haleine qui vient te prendre une mauvaise bouche qui croque Toute r ponse dont la fantaisie primitive est implicite donnant un aspect trange l ensemble ex un sexe avec des pinces Ne pas coter dents m me per ues isol ment A2 AI P O ex figure appeur e menac e vivant un cauchemar AT A S Annihilation primitive de l objet ex une sorci re d membrant un homme des vers qui semblent gratter ter les yeux de cette face Al A O ex un ventre qui explose des humains contraints au silence leur bouche se font fracasser AIR Suites d une action sadique f roce ou violente Ex animal qui semble sorti d une terrible bagarre massacr FAX Coter Al les r ponses d agression primaire dont la formulation est n gative 99 A2 R ponse d agression articul e par les processus seco
25. de Rorschach des quatre groupes de l tude pr c dente ceux d un chantillon sans trouble de personnalit STP n 700 valu par Exner 1990 Leurs r sultats d montrent que les STP fournissent plus de r ponses AG que les deux groupes de psychopathes Cependant ces derniers donnent davantage de r ponses AgC AgPot et AgPast que les sujets d Exner Les TPB et les narcissiques donnent galement plus de r ponses AgC M 2 89 M 3 22 que les STP M 1 70 p lt 0 05 Enfin Gacono et Meloy 1994 rapportent que l indice SM distingue les psychopathes s v res des psychopathes mod r s par des fr quences respectives de 41 et 14 Les indices d agressivit d velopp par Gacono 1990 sont repris par Gauthier 2000 dans une tude comparative entre des individus limites avec et sans violence conjugale L auteur rapporte que les indices AgC AgPot et AgPast ne distinguent pas les groupes Toutefois les individus limites qui ont eu des comportements de violence conjugale donnent plus de r ponses SM que les individus limites sans comportement de ce type 40 Quelques recherches ont utilis la m thode d velopp e par Holt 1977 pour mettre en vidence la propension d individus borderline manifester des r ponses d agression primaire Al au Rorschach Fowler Hilsenroth amp Nolan 2000 Murray 1985 Russ 1988 Saunders 1991 Par ailleurs Hilsenroth et al 1993 rapportent un plus
26. des aspects qualitatifs et quantitatifs des indices d agressivit Ainsi quelques l ments int ressants m ritent d tre soulign s Tout d abord l indice Al distingue significativement les groupes et met en vidence l intensit et le caract re godystone de la pulsion agressive du TPB Ensuite l indice SM pourrait tre associ l agressivit gosyntonique du TPA Enfin les individus borderlines et antisociaux semblent solliciter l examinateur de fa on diff rente Les r sultats de 83 cette tude pourraient inciter d autres chercheurs poursuivre les recherches avec les indices d agressivit en augmentant le nombre de participants dans les groupes Forces et limites de l tude L originalit de cette tude tait de comparer des hommes incarc r s au niveau des aspects quantitatifs et qualitatifs de leurs manifestations agressives au Rorschach De plus le choix d un groupe de participants borderlines en milieu carc ral repr sente une premi re dans les recherches effectu es avec les indices d agressivit d velopp s par Exner 1995 Gacono 1990 et Holt 1977 Cette tude pr sente galement des qualit s m thodologiques appr ciables car chacun des participants a t valu rigoureusement au plan de la personnalit Cependant la proc dure employ e pour valuer l agir agressif est discutable Dans le but d uniformiser la pr sence de passage l acte chez les part
27. des aspects non sp cifiques de la faiblesse du Moi l instar de son homologue fran ais Kernberg 1979 situe l origine de la pathologie un niveau pr oedipien du d veloppement psychique Selon lui d importantes frustrations et un prouv agressif intense ont eu pour cons quence la projection d une agressivit orale d formant les images parentales pr coces de fa on parano de Pour chapper aux craintes concomitantes l agressivit un d veloppement pr matur des conflits g nitaux s est effectu avec pour r sultante la condensation des niveaux pr g nital et g nital Cependant l investissement id alis de l objet oedipien est vou l chec puisqu il est encore soumis aux rejetons pulsionnels agressifs Les aspects surmo ques restent mena ants et non int gr s Cette configuration tend perdurer et se cristalliser en raison de l internalisation de relations d objet pathologiques et de la modalit primitive des d fenses employ es l observation clinique l individu ayant une structure limite pr sente un ensemble de sympt mes pouvant tre associ s une organisation n vrotique Toutefois l existence chez un patient d au moins deux des sympt mes suivants laisse fortement pr sager du diagnostic d organisation limite Premi rement il y a l angoisse qui se caract rise par ses aspects chroniques et diffus Aussi les phobies multiples entra nant de graves i
28. du Moi et le niveau primitif des m canismes de d fense li s une organisation limite sous jacente Cependant la gestion de l agressivit pulsionnelle implique chez ces individus des processus dynamiques diff rents Gacono 1990 Exner 1995 et Holt 1977 ont labor des indices d agressivit au Rorschach Quelques recherches d montrent l utilit et la validit de ces indices Cette tude vise comparer les caract ristiques intrapsychiques li es l agressivit d individus borderlines et antisociaux incarc r s l aide des indices d agressivit au Rorschach titre exploratoire la question de l agir durant la passation du test est examin e par le biais des sollicitations de l examinateur L chantillon total comprend 34 participants r partis en deux groupes en fonction d un diagnostic de trouble de personnalit borderline ou antisocial pr alablement tabli Les participants sont valu s lors de deux entrevues semi structur es au cours desquelles un questionnaire socio d mographique un test diagnostique SCID I et IT et le test de Rorschach sont administr s Les r sultats iii d montrent que les individus borderlines donnent plus de r ponses d agressivit primaire que les individus antisociaux De plus l analyse des donn es met en vidence le caract re gosyntonique de l agressivit chez le trouble antisocial Par ailleurs selon les r sultats pr liminaires de l analy
29. grand nombre de r ponses Al et A2 chez un groupe TPB comparativement un groupe de participants narcissiques et un groupe d individus qui pr sentent un trouble de personnalit du groupe C d pendant obsessionnel vitant Ensuite Baity et Hilsenroth 1999 examinent l interrelation des indices d velopp s par Gacono Exner et Holt Une analyse factorielle permet de d gager deux facteurs comptant pour 77 de la variance totale Selon les auteurs le facteur form de Al AgPast et MOR indique une agressivit envers l objet de type godystone intense et primitive Le facteur2 compos de AG AgC et A2 correspond l objet agressif Il refl te une agressivit gosyntonique plus facilement projet e sur l ext rieur v hicul e de mani re socialement acceptable Baity et Hilsenroth 1999 ajoutent qu il y aurait identification une image de soi meurtrie victimis e au facteur et identification l agresseur au facteur 2 L indice AgPot a t d laiss en raison de sa faible fr quence Selon Gacono et Meloy 1994 cet indice est plus rarement exprim dans un chantillon normal et semble t moigner de l orientation sadique de la pulsion agressive L tude de Baity et Hilsenroth 4 1999 d montre galement par une analyse de r gression que l indice AgC est corr l aux crit res diagnostiques du TPA 7 0 31 p lt 0 03 et que l indice MOR l est quant lui par rapport
30. pistilles mmh mais je ne m en souviens pas C est pas une partie de femme a rire Faut tu que je la regarde tout le temps l endroit J en vois pas mal de c urs dans tes dessins J vas te dire moi c est surtout les tentacules icitte pis les yeux qui m ont fait penser a fait penser a pas une fourmi une mouche J en saurai pas plus Si tu veux que je te dise n importe quoi J peux ben dire n importe quoi a a pas de c t a l dans fond soupire comme un genre de diable tiens Envoye donc Il en manque tu encore pas ben ben l imagination fertile pour a hein P13 I P14 I II HI VII VII PIS I Il P16 VI 10 10 17 LoS NAAN wre 113 comme je te dis les ailes m me affaire que l autre Remarque que j en ai jamais vu a pourrait tre a si tu veux des d tails Comme je te dis c est peut tre parce que je l ai fait une fois pis Je suis en train de rire de toi pis de moi aussi rire Si tu vois ce que je veux dire Comme je t ai dit tout a l heure Est ce que tu veux que j en sors encore Parce que je pourrais jusqu a demain matin Mais demande moi pas le rose par exemple L image faut tu la prendre globale ou si on peut voir quelque chose en partie E C est a marque un papillon J peux la regarder de m me Appendice F Liste des contenus agressifs AgC 85 items 115 e Se
31. sujets Certains l ments dynamiques et comportementaux distinguent les troubles borderline et antisocial L individu borderline recherche un objet d tayage pour compenser l incompl tude narcissique duquel il ne parvient pas maintenir une distance satisfaisante En somme il a l impression subjective de subir sa psychopathologie caract re godystone des impulsions ce qui l am ne distorsionner ses r alit s interpersonnelles et d charger ses tensions dans l agir auto ou h t roagressif Ce 33 mode peut constituer une d fense contre les affects d pressifs la d personnalisation ou des pisodes psychotiques Balier 1988 L angoisse non mentalis e s exprimera parfois par d autres voies psychosomatiques ou hallucinatoires L individu antisocial quant lui vite cette tension en falsifiant les rapports aux autres son avantage La faiblesse du Moi est compens e par une grandiosit superficielle hypertrophie du Soi Chez celui ci l agir a moins une fonction protectrice qu une valeur de d charge syst matique et froide Meloy 1992 Il n entra ne pas de malaise interne caract re gosyntone des impulsions Le passage l acte h t roagressif tend court circuiter la repr sentation au moment m me de son bauche en induisant chez l autre ou sa repr sentation symbolique l affect li la partie vuln rable ou d valoris e du Soi L valuation de l agre
32. 1994 et Weiner 1999 nuance de telles conclusions en soulevant l importance de l homog n it au plan diagnostique dans la composition de groupes Ces auteurs pr nent galement d adopter un cadre de r f rence psychanalytique structural pour la recherche avec le Rorschach Ainsi lorsqu un chantillon est valu rigoureusement au plan de la personnalit la 44 fr quence des passages l acte peut influencer le type de r ponses d agressivit En ce sens les r sultats de recherche de Fowler et al 2000 supportent ces affirmations des individus limites ayant fait des automutilations passage l acte autoagressif donnent un nombre plus lev de r ponses Al comparativement des individus limites n ayant pas commis ce type de passage l acte D autres auteurs rel vent quelques facteurs pouvant biaiser l interpr tation des diff rences inter groupe au Rorschach l ge des sujets Acklin 1993 leur sexe Gacono amp Meloy 1994 l intelligence Berg 1988 Gacono et al 2001 la culture Weiner 2000 le contexte situationnel ou environnemental Murray 1994 Bridges Gacono et Wilson 1998 notent l influence du milieu carc ral sur l individu antisocial pr cisant que celui ci prouve alors une faillite narcissique et tend donner plus de r ponses contenu morbide MOR Malgr les r sultats significatifs d tudes qui ont pris en consid ration les pr cautions m thod
33. 2001 Gacono Meloy amp Berg 1992 Hilsenroth Hibbard Handler amp Nash 1993 s accordent pour reconnaitre un r seau de relations entre le groupe B des troubles de l axe H histrionique borderline narcissique et antisocial et l organisation limite selon Kernberg ajoutant que les remarques l endroit du DSM ont t ind ment s v res Les personnalit s dites dramatiques repr sentent diff rents styles Murray 1993 pouvant tre associ s aux chelons moyen et inf rieur de l organisation limite de la personnalit En d autres termes elles ont leurs propres caract ristiques psychodynamiques et partagent la m me structure psychologique sous jacente Acklin 1993 Gacono Meloy amp Berg 1992 Meloy amp Gacono 1993 Compr hension psychodynamique de l agressivit tiologie et constitution intrapsychique Il convient d abord d examiner quelques postulats de base pour comprendre les fondements internes de l agressivit sur lesquels vient s tayer la psychopathologie des comportements violents Les conceptions th oriques de Bergeret 1984 et Kernberg 1992 abordent la question selon des perspectives diff rentes La premi re suppose qu une disposition violente inh rente la nature humaine sous tend l agressivit proprement dite La seconde explique le d veloppement normal et pathologique de l agressivit selon la qualit de l int gration affective durant les phases du
34. 5 IV P6 Il IT r 10 1 12 15 16 12 14 t eS KW Faut tu que j aie une r ponse vite Y a tu un sens pr cis pour la mettre C est tu normal qu on voit juste des animaux Quand tu les tends pour faire une peau sur une planche quand tu l tends y font a clou la C est tu la tache d encre ou tout le carton C est de l abstrait j aurais pu te dire a sur toutes tes taches J viens de te le d crire rire Sais tu que c est pas facile Une peau de castor une peau d animal marque qu est ce que tu veux Pose moi pas d autre question c est de m me j le vois j peux pas te dire rien d autre j le vois de m me Tu sais c est quoi une sculpture tas tes continents t as la mer qui fait tout le tour pis t as la mer pis ton canal un bassin quand je te parle de bassin le bassin squelettique d une personne Plus qu y a des couleurs pis plus que a se complique hein Le rouge qu est ce que a vient faire la La rouge a repr sente quoi Du sang ouvert en deux t as d la viande ici mais t en as plus rendu a la queue Deux t tes d oiseaux qui ont les ailes ts quand tu vois a sur une branche J ai aucune id e a ressemble tu quelque chose Tu m amenes dans un champ de fleurs organe m le j l avais dit aussi hein comme on voit en Arabie la for t tu marches vers le palais tu marche
35. Abstracts Internationnal 61 1651B Rousselle I Husain O amp Dreyfus A 1989 Les prudents et les m fiants Diversit de la paranoia au Rorschach Bulletin de psychologie 396 716 719 Russ S W 1988 Primary process thinking on the Rorschach divergent thinking and coping in children Journal of Personality Assessment 52 539 548 Saunders E A 1991 Rorschach indicators of chronic childhood sexual abuse in female borderline inpatients Bulletin of the Menninger Clinic 55 48 71 Shentoub V 1990 Manuel d utilisation du T A T Paris Dunod 94 Spitzer R L Endicott J amp Gibbon M 1979 Crossing the border into borderline personality and borderline schizophrenia The development of criteria Archives of General Psychiatry 36 17 24 Spitzer R L Williams J B amp Gibbon M 1990 Structured Clinical Interview for DSM III R SCID ID New York American Psychiatric Press Stone M H 1980 The borderline syndromes constitution personality and adaptation Mcgraw Hill Kingsport Press Stone M H 1990 The fate of borderline patients successful outcome and psychiatric practice New York Guilford Press Waltz J 1994 Borderline disorder Dans M Hersen T Ammerman amp L A Sisson Eds Handbook of Aggressive and destructive behavior in psychiatric patients New York Plenum Press Weiner I B 1997 Current status of the Rorschach inkblot method Journa
36. Ce concept constitue un l ment central de la structure de personnalit limite Les auteurs qui se sont inscrits dans ce champ d analyse consid rent l organisation limite comme une entit nosologique ind pendante Comme en t moigne l abondante litt rature en psychopathologie depuis ce temps la probl matique limite fut largement tudi e et abord e sous diff rents angles Ainsi la controverse s installe selon que l on d finit Ja pathologie comme un trouble Spitzer Endicott amp Gibbon 1979 une configuration stable de personnalit Grinker 1977 une forme att nu e de schizophr nie Kety 1985 cit dans Acklin 1993 une variante d un trouble affectif Klein 1977 un niveau de morbidit de fonctionnement Kernberg 1979 ou un diagnostic fourre tout Widiger Frances Harris Jacobsberg Fyer amp Manning 1991 Globalement deux courants principaux orientent les tudes concernant l organisation limite l approche descriptive plus ax e sur le recueil de la symptomatologie et l approche psychanalytique centr e sur l examen des processus intrapsychiques Comme l observation des donn es empiriques laisse place interpr tation des assises sur un solide construit th orique sont n cessaires pour r soudre les confusions diagnostiques l heure actuelle les r f rences principales sont les crit res descriptifs du DSM IV APA 1994 et les laborations th oriques de Jean Be
37. Frankenstein 73 Dracula 74 Diable Satan 75 Signe du diable 76 D mon 77 Lutin 78 Dragon 79 Vampire 80 Buisson pineux cactus 81 Taon 82 Tige d acier barre clou 83 Soldat v tements de 84 Pointes pics crampons 85 water moccasin 116
38. UNIVERSIT DU QU BEC M MOIRE PR SENT L UNIVERSITE DU QU BEC TROIS RIVIERES COMME EXIGENCE PARTIELLE DE LA MAITRISE EN PSYCHOLOGIE PAR MARTIN BRISSON COMPARAISON D INDIVIDUS BORDERLINES ET ANTISOCIAUX QUANT AUX INDICES D AGRESSIVITE AU RORSCHACH NOVEMBRE 2003 Universit du Qu bec Trois Rivi res Service de la biblioth que Avertissement L auteur de ce m moire ou de cette th se a autoris l Universit du Qu bec Trois Rivi res diffuser des fins non lucratives une copie de son m moire ou de sa th se Cette diffusion n entraine pas une renonciation de la part de l auteur ses droits de propri t intellectuelle incluant le droit d auteur sur ce m moire ou cette th se Notamment la reproduction ou la publication de la totalit ou d une partie importante de ce m moire ou de cette th se requiert son autorisation Sommaire L valuation psychodynamique des individus comportements violents avec les m thodes projectives est un secteur de recherche grandissant Selon le DSM IV les troubles de personnalit borderline et antisocial se caract risent par des crit res d impulsivit et de destructivit En outre les individus qui pr sentent ces troubles de personnalit sont particuli rement enclins au passage l acte auto ou h t roagressif Selon Kernberg 1979 le passage l acte des individus borderlines et antisociaux est d termin par la faiblesse
39. ail largi de verbalisations reli es l agressivit permettant d inf rer jusqu un certain point un l ment de violence au sein de la r ponse p ex une figure apeur e les r ponses d agression ni es sont cot es Selon Lerner et Lewandowsky cit dans Hilsenroth et al 1993 et Patrick et Wolfe 1983 le syst me de Holt affiche de hauts taux de fid lit test retest et d accord interjuges Recherches effectu es avec les indices d agressivit Cette section regroupe les recherches r alis es avec les indices d agressivit d velopp s par Exner 1995 Gacono 1990 et Holt 1977 Quatre types d tude sont abord s les recherches portant sur la validit la fid lit les recherches nomoth tiques comparaison de groupes et idiosyncratiques tude de cas Exner a effectu plusieurs recherches afin de v rifier la validit de l ensemble des variables inclues dans le Syst me Int gr Gacono amp Meloy 1994 Celles ci l am nent notamment tablir qu une fr quence de deux r ponses AG ou plus dans un protocole associ e l absence de r ponse de coop ration COP indique une tendance l agressivit dans les relations interpersonnelles Exner 1995 Toutefois des recherches visant pr dire le passage l acte agressif chez des populations adolescentes et comparer les protocoles de Rorschach de d linquants avec un groupe de comparaison partir du nombre de
40. ation de la r ponse Discussion L objectif de cette tude est de diff rencier les caract ristiques intrapsychiques li es l agressivit des individus borderlines de celles des individus antisociaux l aide d indices quantitatifs et qualitatifs au test de Rorschach Ce chapitre pr sente une discussion des r sultats obtenus en trois volets Le premier volet se subdivise en deux parties D abord les donn es statistiques sont interpr t es en fonction des hypoth ses et de la premi re question de recherche puis int gr es la litt rature pertinente Ensuite les donn es relatives la question exploratoire sont trait es de mani re qualitative En second lieu il sera question des cons quences et retomb es possibles de cette tude Finalement la derni re section porte sur l analyse des forces et limites de la pr sente recherche Analyse des r sultats Dans un premier temps l hypoth se 1 a postul un plus grand nombre de r ponses AG et Al chez les participants borderlines comparativement aux participants antisociaux Selon les conceptions th oriques pr alablement cit es la pulsion agressive chez le TPB g n re une tension psychique et l irruption des processus primaires tandis que chez le TPA la pulsion agressive ne produisant pas de malaise interne est rapidement convertie en agir Or les r sultats supportent en 71 partie l hypoth se formul e Premi rement il n y a pas de diff re
41. caract res abandonnique et psychopathique pour observer leur correspondance respective avec les troubles borderline et antisocial selon le DSM IV D une part la d finition du caract re abandonnique comprenant des aspects comme l angoisse d abandon l instabilit relationnelle et l agressivit r actionnelle appara t compatible avec le TPB D autre part la description du caract re psychopathique recoupe largement les traits de personnalit et les aspects comportementaux qui correspondent au TPA L organisation limite de la personnalit selon Otto Kernberg Largement tributaire des travaux de Melanie Klein mais s en distinguant par rapport aux fondements pig n tiques et structuraux et s inspirant de concepts tir s des courants de la psychologie du Moi et de la th orie des relations d objet Kernberg 1979 1989 tablit un standard pour les conditions limites en les d finissant comme un niveau de fonctionnement psychologique particulier lequel se r v le par des caract ristiques structurales qui sous tendent une organisation de personnalit stable au m me titre que les organisations psychotiques et n vrotiques et la fronti re de celles ci Il s agit donc principalement d une forme sp cifique de structure pathologique du Moi dont l auteur a explicit les dimensions symptomatiques g n tiques et dynamiques I fait galement tat des l ments de pr somption d une organisation limite et
42. ctif de l objet est t nue L individu pr sentant le TPA parvient r tablir l unit de son Moi par la cr ation pathologique d un Soi grandiose Kernberg 1992 Ainsi le passage l acte h t rodirig qui est sous tendu par un 32 affect de haine chronique et stable n est pas motiv par le besoin d tayage l objet Il demeure coh rent gosyntone et vise l assujettissement ou tout le moins l exploitation de l Autre La fonction d autoconservation du Moi se fait au d pend de l objet externe L autoagression dont la fonction est essentiellement antid pressive est plus rare et survient en tant qu ultime recours pour pr server le sentiment d omnipotence Ces aspects mettent en vidence la s v re pathologie du Surmoi chez le TPA De plus l individu antisocial s identifie un agresseur per u inconsciemment comme un rival phallique Cette identification peut tre l objet Soi tranger correspondant l imago archa que mauvaise dans le cas du psychopathe Meloy 1992 Au sein des deux troubles il y a donc un d ficit de l aptitude mentaliser l angoisse mena ant l int grit du Moi et une pr dominance de la pulsion agressive Le monde affectif est tabli dans un registre primaire et l utilisation de m canismes primitifs de d fense cristallise l tat pathologique galement le passage l acte occupe une place pr pond rante dans le v cu de ces
43. d veloppement psycho sexuel Tout d abord Bergeret 1984 propose l existence d un instinct violent fondamental marqu de Ja n cessit de survie Cet instinct repose sur un fantasme primaire non encore repr sent par l imaginaire anim ni par l amour ni par la haine et qui pourrait se v hiculer dans la formule moi ou l autre Ce n est qu travers le processus de libidinisation que cette nergie brute pourrait s laborer travers les stades de formation de la personnalit Ainsi l agressivit comporte dans son expression un aspect intentionnel et dans sa dimension affective un aspect rotique tourn vers soi masochisme ou dirig vers l objet sadisme Lorsque le processus de libidinisation suit un cours normal l instinct violent parvient tre mis 22 au service d Eros ou pulsion de vie apportant au Moi son potentiel nerg tique et narcissique Il peut alors tre canalis dans une agressivit secondaire assujettie au principe r gulateur du Surmoi sous le primat d un conflit g nital cedipien permettant la cr ation et l change avec l objet Bergeret 1998 Dans la pathologie limite cette nergie est demeur e plus ou moins libre puisque sa neutralisation est compromise par un Moi incomplet Kernberg 1992 quant lui postule que les affects sont les composantes constitutives primordiales de l appareil psychique Plus sp cifiquement l auteur affirme que ces
44. distorsion d riv e de l excitation affective ni de m canisme de d fense pouvant interf rer dans le processus d apprentissage C est dans un tel contexte que s op rent la diff renciation et l int gration des concepts de Soi et d objet le deuil de la Toute Puissance li e au narcissisme primaire et l acc s la symbolisation ventuellement ces tapes du d veloppement permettent de n gocier psychiquement les enjeux qui entourent les notions de distinction des r les sexuels d amour objectal d interdits parentaux et de diff rences de g n rations L agressivit bien canalis e s inscrit ainsi dans un registre n vrotique et est voqu e par la pr sence d motions de col re ou d indignation dont le contenu cognitif t moigne d une riche laboration des affects La pulsion agressive s exprime donc partir d une valuation plut t juste de la r alit et s accompagne de sentiments de culpabilit et d empathie envers l objet Cependant diff rents portraits psychopathologiques li s l agressivit sont possibles selon l intensit la pr cocit et la fr quence des exp riences n gatives la qualit des exp riences modul es pouvant constituer un pare excitation Dans le cas de l organisation limite les intenses frustrations de la phase orale entra neront 24 25 une fixation ult rieure ce traumatisme par le maintien rigide des m canismes primitifs du cliva
45. dont l objet a t la cible d un acte de violence La cote SM est utilis e lorsqu un contenu agressif morbide ou d valoris s accompagne d un affect plaisant chez le sujet Gacono et Meloy 1994 ont obtenu des accords inter juges de 95 96 et 100 pour les indices AgC AgPast et AgPot Le taux d accord pour l indice SM n a pas t calcul Selon les auteurs certaines pr cautions sont n cessaires pour valuer la fid lit de ce dernier indice qui implique d abord l observation minutieuse du sujet 37 au moment de la r ponse Cet indice soul ve la question de l agir durant la passation du test et plus sp cifiquement la sollicitation de l examinateur Ce point sera approfondi dans une section ult rieure de cette recherche Holt 1977 classe les manifestations d agressivit au Rorschach en distinguant des niveaux de s v rit bas s sur le concept des processus primaires et secondaires Son syst me proc de d une conception psychanalytique rigoureusement orthodoxe I y postule que plus une r ponse est d finie par un contenu agressif intense ou meurtrier A1 plus elle est associ e un fonctionnement psychique r gi par les processus primaires l oppos les r ponses connotation agressive articul es de mani re socialement acceptable A2 sont r gies par des fonctions cognitives rationnelles et logiques appartenant aux processus secondaires Cette m thode d tecte un vent
46. e l indice AgPot qui propose une orientation sadique chez le sujet 79 celle ci manque d appui empirique Mihura et al 2003 ont associ l indice AgPot des id ations suicidaires avec impulsivit Somme toute les indices AgPast MOR et AgPot soul vent des aspects de l agressivit qui concernent l orientation masochiste ou sadique de la pulsion agressive Dans une perspective d analyse qualitative Gacono amp Meloy 1994 mentionnent qu il est important de d coder le processus identificatoire du sujet par rapport l objet qu il nomme dans sa r ponse Cette notion peut aider faire la lumi re sur la diff rence qui existe entre les individus antisociaux et borderlines quant l utilisation de ces indices Dans les r ponses AgPast et MOR le TPB semble s identifier l objet qui a subi une agression ou qui est endommag tandis que le TPA semble projeter la partie de soi d valoris e sur l objet du percept Dans les r ponses AgPot le TPA tend s identifier l agresseur potentiel la r ponse prend une consonance sadique tandis que le TPB tend projeter un objet interne mena ant duquel il faut se prot ger la r ponse prend une consonance masochiste ou un aspect parano de Par ailleurs certaines r serves doivent tre mises quant l analyse des pr c dents r sultats puisqu ils se sont av r s non significatifs au plan statistique L analyse qualitative Les r sultats pr
47. es sp ciales et d terminants tir s du Syst me Int gr d velopp par Exner PER Fr rF les m canismes de d fense primitifs selon la grille de Lerner 1991 tels que clivage identification projective d ni omnipotence id alisation et d valorisation et les types de relations d objet symbiose violente engloutissement contemplation narcissique perturbation des limites selon la grille de Kwawer 1980 D apr s les auteurs cette m thode s av re fructueuse pour d peindre le monde interne de ces individus et formuler des hypoth ses concernant la qualit l intensit et la direction Soi objet de leur pulsion agressive 46 En France le recours l tude de cas est fr quent dans l exploration de la personnalit au Rorschach En pr conisant cette approche quelques auteurs d orientation psychanalytique consacrent leurs travaux l analyse qualitative du discours d individus pr sentant une pathologie du caract re et une histoire marqu e de conduites agressives Tout d abord dans l analyse du protocole d un individu antisocial Merceron Ponce et Rossel 1983 soul vent diff rents aspects touchant la r action la consigne le choix de mots et les commentaires en cours de passation Selon eux l individu antisocial se confronte la r gle en interpellant l examinateur choisit des verbes d action et s appuie sur la r alit du percept cause d une difficult de symbolisation I te
48. essins faits en pliant les deux c t s a hein P2 I I 3 Tu veux dire la couleur ou dire c est quoi IT 5 1 Si tu me demandais de voir la r alit ce serait un insecte en bande dessin e c est diff rent VI l4 l Dans le fond j essaie de trouver une image mais y en a peut tre m me pas il y a peut tre pas de secret cach l dedans y en a qui vont trouver des formes a assez facilement mais pour nous autres c est du chinois P3 VIE JE J ai pas ben ben d imagination pour des affaires de m me P4 I 3 4 d crit le pignon pour le tenir dans ta face V 13 3 Ca j peux la revirer V 14 3 C tu normal que j vois a VII 22 4 Juste le haut a a vraiment l air de a comme Banff t as d la neige partout dans pignon PS I 2 3 J ai le droit de la revirer IH 6 2 J vois comme un genre de chemin C est bizarre hein IV 8 2 Est pas belle ta photo P6 I P7 H Il VI P8 I VI IX P9 I IV VI P10 IV Pll Il HI I V V VI P12 II HI IV P13 II NI HI 10 gt 10 12 19 SL LU BR A Un 8 4 4 4 mS ND NM ND ND D D Uw 109 J en vois gros des papillons dans ton dessin Y en a qui ressemblent pas ben ben grand chose hein parce que ts j ai eu d la mis re faire ton bonhomme faque j me suis dit le gars qui a fait le dessin y a ben pu faire un d g t J peux la revirer de bord la carte Ts j trouve
49. essive hospitalized adolescents in their projective aggression and developmental levels of objects relations functionning Dissertation Abstracts Internationnal 61 6703B Exner J E 1995 Le Rorschach Un syst me int gr Th orie et pratique 3 d Traduction fran aise de Anne Andronikof Sanglade Paris Frison Roche Exner J E 1996 Manuel de cotation du Rorschach pour le syst me int gr 2 d Paris Frison Roche First M B Spitzer R L Gibbon M amp Williams J B 1996 Structured Clinical Interview for DSM IV SCID I New york American Psychiatric Press First M B Spitzer R L Gibbon M Williams J B Davies M Borus J et al 1995 The Structured Clinical Interview for DSM III R personality disorders SCID II Part II multi site test retest reliability study Journal of Personality Disorders 9 92 104 Fowler J C Hilsenroth M J amp Nolan E 2000 Exploring the inner world of self mutilating borderline patients A Rorschach investigation Bulletin of the Menninger Clinic 64 365 385 90 Frank G 1994 On the predictional aggressive behavior from the Rorschach Psychological Reports 75 183 191 Gacono C B 1990 An empirical study of object relations and defensive structure in antisocial personality Disorder Journal of Personality Assessment 54 589 600 Gacono C B Loving Jr J L amp Bodholdt R H 2001 The Rorschach and p
50. ez des individus borderlines et antisociaux incarc r s en comparant les aspects qualitatif et quantitatif de leurs r ponses d agressivit au test Le terme borderline fait r f rence dans le texte au trouble de personnalit limite selon le DSM IV de Rorschach De plus le choix de participants masculins incarc r s constitue une premi re pour le groupe TPB dans ce type de recherche Ce travail est divis en quatre sections Un contexte th orique est d abord pr sent suivi de la m thode de cette recherche La troisi me partie traite des r sultats obtenus Une discussion vient terminer l expos par l interpr tation des r sultats et une synth se g n rale Contexte th orique Le pr sent chapitre expose en premier lieu les liens entre l organisation limite et les troubles de personnalit borderline et antisocial Dans un deuxi me temps un regard sera port sur le concept d agressivit en psychanalyse Troisi mement les modes d expression du passage l acte pour les deux troubles sont observ s ce qui conduira examiner le ph nom ne dans son articulation intrapsychique chez les individus borderlines et antisociaux La rubrique suivante traite des indices d agressivit d velopp s pour le test de Rorschach et des tudes r alis es avec ceux ci Enfin ce contexte th orique se termine par l nonc des hypoth ses de l tude La Pathologie limite Pendant bon nombre d an
51. ge Les pulsions libidinale et agressive sous la pr dominance de cette derni re se manifesteront par l activation d une relation objectale partielle impr gn e d un affect de rage ou de haine L affect de rage correspondra une r action aigu tandis que l affect de haine sera chronique et stable s inscrivant comme une disposition constante de la personnalit Les formes d riv es que sont la col re l irritation l envie et le d go t peuvent signaler la pr sence de ces affects primaires En fonction des faiblesses du Moi de la pathologie des relations d objet internalis es du niveau d int gration surmoique ils pourront se manifester travers des actes auto ou h t roagressifs plus ou moins r p titifs et intenses 26 Le passage l acte Par souci de rigueur terminologique la prochaine section propose d uniformiser les d nominations employ es jusqu maintenant pour d signer l expression comportementale des conflits intrapsychiques li s l agressivit Le vocabulaire psychanalytique r cup re g n ralement les termes agir comportement violent manifestation agressive sous l appellation passage l acte Laplanche et Pontalis 1988 rapportent que l expression acting out est employ e en psychanalyse pour d signer les actions pr sentant un caract re impulsif et prenant une forme auto ou h t roagressive qui sont relativement en rupture avec les s
52. he le jaillissement d affects primitifs l oppos l agressivit gosyntonique de l individu antisocial l am ne pervertir ces contenus pour les exprimer diff remment Nous en discuterons davantage dans la partie portant sur l analyse qualitative En second lieu les r sultats se rapportant l hypoth se 2 sont non significatifs Il est en effet d montr que les indices se rapportant l identification l agresseur AgC l agressivit secondaire A2 et au sado masochisme SM ne distinguent pas les groupes Ces r sultats ne concordent pas avec ceux des auteurs qui ont tudi 75 la relation entre les indices AgC et SM et le TPA Les donn es recueillies pour chacun des indices seront examin es isol ment pour approfondir l analyse Le nombre moyen de r ponses cot e AgC est de 4 31 pour le groupe TPB et de 3 56 pour le groupe TPA Gacono Meloy et Berg 1992 ont obtenu des r sultats comparables pour leur sujets antisociaux M 3 50 mais sensiblement inf rieurs pour leur groupe borderline M 2 89 Le concept d identification l agresseur semble pertinent pour interpr ter la relation entre la dynamique du TPA et un nombre lev de r ponses AgC Baity amp Hilsenroth 1999 Toutefois il y a lieu de s interroger sur la signification que rev t une proportion lev e de r ponses AgC chez des individus borderlines Mihura et al 2001 rapportent une moyenne lev e de r ponses
53. icipants l historique des comportements violents autant auto qu h t rodirig s a t investigu e partir d un questionnaire individuel et du dossier social des individus Ces donn es n ont pas fait l objet d une analyse statistique de sorte qu il peut y avoir des diff rences importantes par rapport la fr quence et au type d agir selon les participants Aussi la pr sence de diagnostic comorbide peut avoir influenc les r sultats ce sujet le tableau 2 montre que 11 des 34 participants de l tude pr sentent un diagnostic comorbide du trouble de la personnalit parano aque Le contr le du facteur diagnostique la 84 morbidit TPA et TPB a d ailleurs ralenti le processus de recrutement plusieurs candidats ayant d tre cart s en raison du fait qu ils pr sentaient les troubles borderline et antisocial En cons quence cette tude a t effectu e aupr s d un faible chantillon ce qui peut affecter la puissance statistique des r sultats Enfin de futures recherches portant sur l valuation de l agressivit dans l organisation limite devraient s appuyer sur un nombre accru de participants d partager les groupes en fonction du type d agir auto ou h t roagressif et inclure un groupe t moin L valuation conjointe des m canismes de d fense et des r ponses d agressivit permettrait d enrichir consid rablement l interpr tation des variables d velopp es par Ex
54. inateur Dans cette recherche quelques participants antisociaux ont donn des r ponses en agissant l attitude nettement sadique qu ils attribuaient un objet ex un monstre raaah Ces r ponses ont t class es en tant que sollicitations de l examinateur m me si Gacono et Meloy 1994 indiquent la possibilit de coter SM ce type de r ponse Pour faciliter la m thode de v rification des r ponses en interjuges la cote SM s est appliqu e seulement aux r ponses correspondant strictement la d finition de l indice affect plaisant accompagnant un contenu morbide ou agressif II semble donc plausible de dire que les individus antisociaux ont tendance donner plus de r ponses caract re morbide ou agressif accompagn es d un affect plaisant que les individus borderlines Ce mode d expression de l agressivit au Rorschach est coh rent avec la fonction du passage l acte agressif chez le TPA En effet les situations qui font appel l laboration fantasmatique menacent l quilibre narcissique de l individu antisocial qui met en action de mani re gosyntone la charge pulsionnelle qu il ne peut traduire en mots Le rire sert au m canisme du clivage puisque la partie du Soi d valoris e est projet e sur l objet externe le stimulus dans le contexte de passation du Rorschach alors que 78 la partie du Soi id alis e ou toute puissante conforte l int grit du Moi Gacono
55. ion lev e est associ un affect chronique de haine et l identification du Soi l agresseur Indice se rapportant des pr occupations agressives d ordre masochiste Indice qui semble t moigner de l orientation sadique de la pulsion agressive Li de l hostilit envers l objet un besoin d emprise et de contr le sur celui ci Certaines r serves sont mises Gacono amp Meloy 1994 tant donn le peu d appui empirique relatif cette cote Indice li la nature gosyntonique et l orientation sadique de la pulsion agressive Indice qui t moigne d un Moi envahi par un affect primitif de rage Indique une agressivit temp r e par la capacit d autor gulation du Moi Appendice D Questionnaire sur l histoire des passages l acte 1 104 Avez vous d j fait une ou des tentatives suicidaires Oui Non Si oui d crire chacune des tentatives de suicide De la plus r cente la plus ancienne A Age Moyens utilis s Hospitalisations psychologique ou m dicale S quelles physiques Nombre de tentatives de suicide Dernier mois Avie Avez vous d j eu v cu des id es suicidaires sans avoir pass l acte Oui Non Si oui d crire chacun des pisodes du plus ancien au plus r cent Fr quence Hospitalisation S quelles physiques Pr sence dans le dernier mois Oui Non 105 Avez v
56. ion limite de la personnalit Cependant la recherche a trait ce concept selon une approche exclusivement idiographique jusqu maintenant et il reste fort a faire au niveau de son op rationnalisation En outre les types de sollicitations peuvent parfois tre difficiles distinguer selon les r ponses Ce travail fait appel au jugement d un valuateur exp riment au niveau du Rorschach Lors de futures recherches il y aurait lieu de 82 clarifier les d finitions des types de sollicitations et d valuer l int r t d effectuer des accords interjuges Cons quences et retomb es possibles de l tude L utilisation des indices d agressivit et des sollicitations de l examinateur s av re insuffisante pour valuer l agressivit au niveau intrapsychique des individus borderlines et antisociaux En effet l agressivit est une notion complexe qui implique de consid rer l histoire de l individu sa structure de personnalit et ses traits de caract re Comme le souligne Exner la distinction tude nomoth tique ne repr sente pas l essence 1995 p 37 Or les indices d agressivit peuvent tre employ s de fa on optimale dans un contexte d analyse idiographique o ils procurent des renseignements importants sur la pulsion agressive et les relations d objets de l individu Cette recherche a tent de pallier les limites impos es par le cadre nomoth tique en combinant l analyse
57. it au moins une r ponse AG 62 Tableau 5 R sultats obtenus au Test de la variable Al en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr q Borderline TPB 0 81 0 91 9 56 Antisocial TPA 0 28 0 46 5 28 TPB X TPA 2 12 21 62 0 046 p lt 0 05 Comparaison des individus borderlines et antisociaux quant aux indices AgC A2 et SM Les r sultats qui s appliquent la seconde hypoth se sont pr sent s aux tableaux 6 8 L analyse des donn es r v le qu il n y a pas de diff rence significative entre les groupes TPB et TPA en ce qui concerne les indices AgC 32 1 18 n s A2 1 32 0 28 n s et SM 27 1 95 p gt 0 05 Selon les tudes recens es ces indices font r f rence au concept d identification l agresseur AgC l agressivit r gie par les processus secondaires A2 et au caract re gosyntonique de la pulsion agressive SM Les scores moyens du groupe TPA n tant pas sup rieurs ceux du groupe TPB chacun des indices pr c dents l hypoth se est donc rejet e 63 Tableau 6 R sultats obtenus au Test f de la variable AgC en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr q Borderline TPB 4 31 1 66 16 100 Antisocial TPA 3 56 2 04 17 94 TPB X TPA 1 18 32 n s 64 Tableau 7 R sultats obtenus au Test de la variable A2 en fonction des deux groupes exp
58. l of Personality Assessment 68 5 19 Weiner I B 2000 Making Rorschach interpretation as good as it can be Journal of Personality Assessment 74 164 174 White D O 1999 A concurrent validity study of the Rorschach extended aggression scoring categories Dissertation Abstracts International 59 5152B Widiger T A Frances A J Harris M Jacobsberg L B Fyer M amp Manning D 1991 Comorbidity among axis II disorders Dans J M Oldham Ed Personality disorders New perspectives on diagnostic validity pp 163 194 Washington American Psychiatric Press Widiger T A amp Trull T J 1994 Personality disorders and violence Dans J Monahan J H Steadman amp P Appelbaum Eds Violence and mental disorders developments in risk assessment pp 203 226 Chicago University of Chicago Press Williamson S Hare R D amp Wong S 1987 Violence Criminal psychopaths and their victims Canadian Journal of Behavioral Science 19 455 462 Appendice D finitions des indices d agressivit au Rorschach selon le Syst me Int gr d velopp par Exner 1995 et selon la grille d velopp e par Gacono 1990 96 Indices au Rorschach D finitions selon Exner AG MOR Selon Gacono AgC AgPast AgPot SM R ponse de mouvement agressif dont l action se d roule au pr sent R ponse impliquant un objet d crit comme mort d truit ab m pollu
59. lable selon quelques tudes First Spitzer Gibbon Williams Davies Borus Howes Kane Pope amp Rounsaville 1995 avec un Kappa variant de 0 69 0 84 sur les accords interjuges Ensuite les diagnostics de trouble de personnalit ont t tablis au moyen du SCID II un questionnaire ayant d montr validit et fid lit avec des coefficients Kappa moyens de 0 53 et une proportion de faux diagnostics oscillant autour de 1 First amp al 1995 Jacobsberg Perry et Frances 1995 ont quant eux obtenu un Kappa de 0 61 pour la constellation des personnalit s dites dramatique du groupe B narcissique histrionique borderline et antisociale avec cet instrument de mesure Enfin le Rorschach un test projectif reconnu pour tre privil gi par la recherche dans le domaine de la personnalit Piotrowski Keller amp Ogawa 1993 a t utilis pour valuer les caract ristiques intrapsychiques li es l agressivit des participants Selon plusieurs auteurs Acklin 1993 Acklin Mcdowell amp Verschell 2000 Meloy amp Gacono 1998 Weiner 1997 il s avere d une validit prouv e depuis qu Exner a effectu les travaux empiriques qui l ont conduit d velopper le Syst me Int gr SI pour l administration la cotation et l interpr tation du Rorschach 1995 1996 Pour cette recherche la m thode du SI a t utilis e avec l ajout des grilles de cotation pour les indices d agressivit
60. lateur selon eux il suffit souvent de pr senter une histoire marqu e de conduites d lictueuses pour r pondre aux crit res du trouble Ces auteurs ajoutent que malgr le raffinement de la d finition du TPA dans le DSM IV les traits de caract re y demeurent sous trait s et ils signalent l importance d accro tre la rigueur diagnostique en valuant la dimension psychopathique Widiger Frances Harris Jacobsberg Fyer et Manning 1991 abordent pour leur part le probl me de la comorbidit et questionnent le construit cat goriel du DSM Ils rapportent que la co occurence des diagnostics TPA TPB varie de 23 33 lorsque les sujets sont recrut s en contexte p nitentiaire imputant ces chiffres la redondance des crit res li s l impulsivit et la violence chez les deux troubles Par cons quent les auteurs estiment qu un syst me de classification des troubles de la personnalit selon des cat gories ind pendantes est lacunaire Ils sugg rent de privil gier une approche dimensionnelle qui permettrait une mesure gradu e des facteurs qui sous tendent les troubles de la personnalit Widiger et ses collaborateurs 1991 pr cisent toutefois que les recherches ne sont pas parvenues Jusqu maintenant identifier les facteurs qui d finiraient de fa on optimale la pathologie de la personnalit En d pit de ces critiques plusieurs auteurs Blais Hilsenroth Fowler amp Conboy 1999 Gacono et al
61. lon les auteurs cette liste n est pas exhaustive Les synonymes ou objets ayant un lien de sens avec un item peuvent tre cot s AgC ex nazi pour soldat no 84 canif pour couteau no 32 l Araign e 2 Veuve noire 3 Barracuda 4 B te beast 5 Blatte cafard cockroach 6 Chacal 7 Chauve souris 8 Crocodile 9 Gu pe 10 Lion 11 Loup 12 M duse 13 Panth re 14 Rat 15 Requin 16 Scorpion 17 Serpent 18 Serpent sonnette 19 Cobra 20 Serpent trigonoc phale 21 Tarentule 22 Tigre 23 Crocs crochets dents 4 venin 24 Dents tranchantes aiguis es 25 Griffes 26 Aiguille 27 Balle de fusil de revolver 28 Bateau de guerre 29 Bombardier 30 Bombe 31 Canon fusil 32 Couteau 33 Fl che 34 Fusil de chasse 35 Garrot strangulation 36 Hache 37 Machette 38 Lame 39 Marteau 40 Masse 4l Missile 42 Colet n ud coulant 43 Ogive nucl aire 44 Tenailles pinces 45 Scie 46 Seringue 47 Tomahawk 48 Torche flambeau 49 Tornade 50 Torpille 51 Explosion 52 Champignon nuage d explosion 53 Feu 54 Feu de for t 55 Nuage nucl aire 56 Ouragan 57 Plante carnivore 58 Volcan 59 ruption volcanique 60 Baleine meurtri re 61 Chauve souris vampire 62 Loup garou 63 Cage 64 Voler voleur 65 Poing 66 Harponner harpon 67 Pillage saisie 68 Gourdin b ton 69 Momie 70 Monstre 71 King Kong 72
62. moi je ne sais pas o a va s arr ter renvoie une relation d tayage L ensemble de ces manifestations concerne ce que Husain 1994 et L veill e 2001 nomment la sollicitation de l examinateur caract ristique des sujets agissants et d ficitaires au niveau de la mentalisation En tenant compte des conceptions th oriques sur l organisation limite du passage l acte et des aspects dynamiques propres aux troubles borderline et antisocial ainsi que des tudes r alis es avec les indices d agressivit au Rorschach cette recherche compare des individus antisociaux et borderlines au niveau des indices d agressivit suivants AG mouvement agressif au pr sent MOR r ponse connotation morbide ou dysphorique AgC contenu agressif AgPot agression potentielle imminente AgPast agression subie SM r ponse connotation sadomasochiste Al agressivit primaire et A2 agressivit secondaire Ayant t v rifi s de mani re empirique ces indices sont reconnus comme tant les plus utilis s dans le domaine selon la litt rature am ricaine Jusqu maintenant aucune recherche de ce type n a t effectu e aupr s d hommes incarc r s Par cons quent il est possible d avancer que les diff rents indices pourront distinguer les groupes en pr sence Les hypoth ses et questions suivantes sont formul es 48 Hypoth se Les participants TPB donneront plus de r ponses AG et Al q
63. mpl t Secondaire compl t Coll giale Universitaire Participants TPB n 16 33 56 ans NNOO nv Core Participants TPA n 18 30 ans Ke eS W Un Ne D OM 52 Types de passages l acte chez les individus Nature des passages l acte Ont d j fait des automutilations Ont fait une ou des tentatives de suicide Bagarres 0 6 7a 12 13 19 Oe D lits reli s a l incarc ration contre les biens propri t vol simple vol qualifi introduction par effraction fraude possession trafic stup fiants m fait incendie criminel complot recel contre la personne menace de mort voie de fait agression sexuelle autres bris d engagement possession d arme feu Tableau 2 borderlines et antisociaux Participants TPB n 16 2 12 5 8 50 9 56 1 6 2 13 4 25 S S amp HH OW ONO Or 53 Participants TPA n 18 0 0 0 0 7 39 3 17 0 0 8 44 Se ORK CO AO NN oO Trouble de personnalit Schizo de Schizotypique Parano aque Histrionique Narcissique Obsessionnel compulsif D pendant vitant Tableau 3 Diagnostics de l axe II comorbides au trouble borderline ou antisocial des participants Participants TPB n 16 0 0 1 6 44 0 0 3 19 1 6 0 0 0 0 54 Participants TPA n 18 0 0 0 0 4 22 0 0 3 17 0 0 0 0 0 0 55 Mat riel
64. n es plusieurs chercheurs th oriciens et cliniciens en psychiatrie et en psychanalyse ont tent de cerner une entit nosologique chappant aux concepts admis de n vrose et psychose D s 1883 Kraepelin nommait personnalit excitable cette configuration psychique particuli re Depuis une quarantaine d appellations lui furent attribu e Bergeret 1985 Dans un relev de litt rature Acklin 1993 rapporte que des auteurs ont employ des expressions comme schizophr nie ambulatoire psychose latente caract re pr schizophr nique et psychose pseudo n vrotique pour faire r f rence une organisation per ue comme interm diaire aux deux structures de personnalit de base Selon Stone 1980 ces descriptions refl tent les deux courants th oriques principaux de la premi re moiti du 20 si cle En effet on associe g n ralement l organisation limite soit une forme mineure de psychose soit une forme majeure de n vrose Stern en 1938 cit dans Acklin 1993 fut le premier donner au terme borderline un statut formel en l utilisant pour d finir un syndrome qui comporte onze caract ristiques typiques Il a d crit entre autres le narcissisme propre ces sujets leur sentiment d inf riorit l anxi t et les m canismes projectifs Par la suite les travaux de Knight cit dans Stone 1980 ont mis l emphase sur la faiblesse du Moi des individus consid r s cas limites
65. nce entre les groupes en ce qui a trait l indice de col re consciente AG Deuxi mement les participants borderlines ont donn significativement plus de r ponses d agressivit primaire A1 que les participants antisociaux Il convient donc d analyser de plus pr s ces r sultats afin de comprendre pourquoi ils ne correspondent que partiellement l hypoth se attendue Tout d abord notons que les moyennes observ es pour l indice AG TPB M 1 00 TPA M 0 50 sont congruentes avec celles qui ont t obtenues par Gacono Meloy et Berg 1992 pour les borderlines M 1 39 et les psychopathes s v res M 0 59 mod r s M 0 43 N anmoins la faible moyenne observ e chez le groupe borderline peut sembler prime abord surprenante pour deux raisons d une part l association troite entre l expression de la col re et le TPB APA 1994 et d autre part l association entre une fr quence lev e de r ponses AG dans un protocole AG gt 3 et l intensit de la pulsion agressive godystone Gacono cit dans Mihura et al 2003 Dans la pr sente tude bien qu une fr quence plus lev e de participants TPB donne des r ponses AG 50 compar a TPA 28 ceux ci ne pr sentent pas davantage de col re consciente que les participants TPA Il est cependant important de souligner que si l indice AG fait appel la dimension consciente de l agressivit il suppose d embl e un
66. nd aussi donner des contenus d agression subie en raison d une incapacit se repr senter la notion du manque et rire en exprimant un contenu morbide ce qui constitue une d fense mythomaniaque contre l angoisse d pressive Ces deux derniers l ments rejoignent clairement les d finitions des indices AgPast et SM d velopp s par Gacono 1990 En second lieu Rousselle Husain et Dreyfus 1989 rapportent chez un individu parano aque diverses formulations produites dans le but de contr ler ou de disqualifier l exp rimentateur celui ci tant per u comme un objet assujetti ou pers cuteur En troisi me lieu Husain 2001 et Maulaz 2001 d montrent la port e signifiante en terme de transfert des commentaires hors champ du d nigrement de la t che des questions directes des demandes d approbation de l inclusion de l autre dans les r ponses de la gestuelle et de la r f rence l examinateur lors de Ja passation du Rorschach Husain 2001 discute galement de la fonction du recours l examinateur et de ce 47 que cette manifestation traduit propos de la relation examinateur participant Par exemple la tentative de fasciner ou de faire r agir l autre p ex je vois quelque chose d extr mement tonnant un escargot avec des ailes vous avez d j vu a vous se rapporte a une relation d emprise tandis qu un appel l autre visant le convaincre ex comprenez
67. ndaires secondary process aggression response R ponse comportant un aspect hostile ou agressif qui est davantage acceptable dans un contexte social l aspect socialement acceptable r side dans la mani re moins intense de communiquer l id e de l agression A2 P S Hostilit verbale ou limit e l expression faciale signale le potentiel d agression physique pouvant faire irruption dans la sc ne ex des gens qui se disent des m chancet s un animal qui hurle des yeux furieux un prof qui chiale devant ses tudiants Toute action comportant une menace ou l effort de contention d une attaque Objet effrayant ou potentiellement dangereux Ex sorci res soldat dents lion volcan pas en irruption Ne pas coter araign e pieuvre moins qu il y ait verbalisation affective ou indication de dangerosit Toute cr ature malveillante des contes fantastiques Autres un conspirateur des ours ils savent qu ils peuvent se d fendre A2 P O Personne ou animal menac ou appeur ex ils ont l air d avoir peur l un de l autre Objets d fensifs Ex forteresse armure A2 A S Tout conflit physique m me rationnalis comme un jeu Ex des animaux Qui se tiraillent Acte hostile contre un r cipient passif ou non sp cifi Ex un aigle y en a un autre qui le pousse en bas
68. ner 1995 l indice AG v hicule les aspects conscients de l agressivit li s la col re et l hostilit Meloy 2000 soutient pour sa part que la variable MOR d tecte des aspects associ s au pessimisme et l autodestructivit 35 36 Avec une approche psychodynamique Gacono et Meloy Gacono 1990 Gacono amp Meloy 1994 Meloy 1992 Meloy amp Gacono 1992 Meloy amp Gacono 1993 ont largement tudi les personnalit s antisociales Parmi leurs constatations Ils ont observ que les protocoles de Rorschach de ces individus comportaient tr s peu de r ponses AG Ces auteurs postulent selon une conception mise par Schaffer et Rappaport en 1946 que la pulsion agressive doit g n rer une tension psychique godystone malaise interne pour tre exprim e dans les r ponses au Rorschach Estimant que l agressivit gosyntonique propre au TPA se manifeste par l agir et des formulations d tourn es en cours de passation Gacono 1990 labore d autres indices qui permettent une valuation plus subtile de l agressivit au Rorschach le contenu agressif AgC l agression potentielle AgPot l agression subie AgPast et la r ponse connotation sadomasochiste SM AgC s applique un contenu reconnu g n ralement comme dangereux blessant malveillant pr datoire ou dommageable AgPot est cot lorsqu une r ponse comporte un acte agressif imminent AgPast fait r f rence une r ponse
69. ner Gacono et Holt et la compr hension des sollicitations de l examinateur Conclusion Cette tude visait cerner les caract ristiques intrapsychiques li es l agressivit d individus borderlines et antisociaux avec agirs l aide d indices d agressivit d velopp s pour le Rorschach Les portraits dynamiques de ces troubles de la personnalit permettent de comprendre la sp cificit de leur propension respective au passage lacte agressif tant donn qu aucune tude impliquant les indices d agressivit n avait compar ces individus en milieu carc ral il tait attendu que les diff rents indices distingueraient les groupes en regard des multiples aspects de la pulsion agressive Or cette tude fait ressortir la notion d intensit de la pulsion agressive chez le TPB et celle d agressivit gosyntonique chez le TPA Par contre plusieurs des indices se sont av r s non significatifs et leur utilit semble optimale dans un contexte d analyse idiographique et qualitatif Finalement cette tude contribue au d veloppement des connaissances sur les personnalit s agissantes qui pr sentent une organisation limite sous jacente en sugg rant des pistes d exploration du comportement lors de la passation du Rorschach 86 R f rences 88 Acklin M W 1993 Psychodiagnosis of personality structure II Borderline personality organisation Journal of Personality Assessment 61 329 341 Acklin
70. nhibitions sociales les sympt mes obsessionnels compulsifs accompagn s de fortes rationalisations les r actions dissociatives l hypocondrie et les tendances sexuelles perverses polymorphes sont consid rer Il est galement stipul que les d pressifs chroniques et certains styles de personnalit hypomane parano de schizo de impulsif et toxicomane ont potentiellement une organisation limite sous jacente Au point de vue structurel Kernberg 1995 explique le fonctionnement sp cifique du Moi limite selon trois dimensions En premier lieu la diffusion de l identit est caract ristique en ce sens qu il y a d faut d int gration du concept de soi et des autres Un v cu de vide chronique s accompagne de perceptions contradictoires de soi des autres et de ses propres comportements En second lieu le niveau primaire des m canismes de d fense centr sur le clivage prot ge le Moi du conflit en dissociant les exp riences contradictoires du Soi et des autres Le clivage consiste en la division du Soi et des objets en entit s bonnes ou mauvaises sans nuance Les m canismes d riv s du clivage que sont l id alisation primitive l identification projective le d ni et l omnipotence renforcent celui ci et perp tuent la pathologie du Moi en emp chant l int gration ou la synth tisation des repr sentations contradictoires du Soi et de l objet Troisi mement l preuve de r alit est maintenue dans l
71. nital et par cons quent r cup r s au sein de l Id al du Moi Cette inflation de l instance Id ale t moigne d une incompl tude narcissique et aussi de l absence d un conflit structurel stable et organisateur a et r alit comme chez le psychotique ou a Moi Surmoi comme chez le n vrotique En outre les cas limites peuvent s am nager de plusieurs fa ons au sein du tronc commun Bergeret d crit le fonctionnement mental limite partir des facteurs suivants le Moi l angoisse latente le mode de relation d objet les m canismes de d fense et le mode d expression du sympt me Bergeret 1985 affirme que la sp cificit du Moi limite est d tre anaclitique c est dire qu il s taye sur l apport de l Autre pour se rassurer Cet investissement a pour fonction de se pr munir contre l angoisse d pressive Le Moi de l tat limite est diff renci mais demeure d ficitaire au plan de l autonomie Ainsi il tend op rer sur deux registres d une part il s adapte la r alit d autre part il se d forme et se fixe aux besoins narcissiques internes lorsqu une menace de perte d objet se pr sente L individu tat limite a alors recours divers m canismes de d fense peu labor s tels que les r actions projectives le clivage de l objet et la forclusion Ceux ci appauvrissent davantage le Moi de par la distorsion qu ils induisent compromettant du m me co
72. nternational Universities Press Gunderson J E 1990 New perspectives on becoming borderline Dans P S Links Ed Family environment and borderline personality disorder pp 149 159 Washington American Psychiatric Press 91 Hilsenroth M J Hibbard S R Nash M R amp Handler L 1993 A Rorschach study of narcissism defense and aggression in borderline narcissistic and cluster C personality disorders Journal of Personality Assessment 60 346 361 Holt R R 1977 A method for assessing primary process manifestations and their control in Rorschach Responses Dans M A Rickers Ovsiankina Ed Rorschach psychology 2 d pp 375 420 Huntington NY Krieger Husain O 1994 R flexions sur la convergence projective des techniques de l examen psychologique Bulletin de la soci t du Rorschach et des m thodes projectives de langue fran aise 38 91 106 Husain O 2001 Exemples de formulations non cotables les appels l examinateur au Rorschach et au TAT Bulletin de psychologie 54 No de S rie 455 503 508 Jacobsberg L Perry S amp Frances A 1995 Diagnostic agreement between SCID IT Screening Questionnaire and the personality Disorder Examination Journal of Personality Assessment 65 428 433 Kernberg O F 1979 Les troubles limites de la personnalit Toulouse Privat Kernberg O F 1989 Les troubles graves de la personnalit strat gies psych
73. ologiques pr cit es la valeur heuristique des indices d agressivit demeure limit e En effet les donn es ne sont pas encore g n ralisables un vaste chantillon Gacono et Meloy 1994 sugg rent de poursuivre les recherches nomoth tiques dans le but de valider les indices d agressivit en augmentant le nombre de participants dans les groupes Ces auteurs recommandent galement d valuer simultan ment les aspects dynamiques associ s au construit de l agressivit m canismes de d fense impulsivit etc et les indices d agression 45 lorsqu il est question d examiner la relation entre ces indices et le potentiel d agir violent Enfin l interpr tation des indices d agressivit est id ale selon eux dans un contexte de recherche idiographique puisque les aspects qualitatifs du discours et l ordre s quentiel des r ponses agressives peuvent tre mis en relief Aussi les donn es d anamn se clairent consid rablement la signification des contenus agressifs exprim s au Rorschach Applications idiographiques des indices d agressivit L approche idiographique permet l analyse qualitative des indices d agressivit par leur prise en consid ration avec l enti ret du protocole de Rorschach Dans quelques tudes Gacono et Meloy 1994 examinent de mani re approfondie les protocoles de psychopathes Ils font ressortir des agencements particuliers entre leurs indices d agressivit des cot
74. on au passage l acte Dans cette perspective un individu qui pr sente le TPB pourrait se classer l chelon moyen ou inf rieur en fonction de l importance des agirs auto ou h t roagressifs qu il manifeste Quelques auteurs d crivent diff rents sous groupes au sein de l organisation limite tandis que d autres y soutiennent la notion d un continuum adaptatif D abord Spitzer et ses collaborateurs 1979 distinguent deux entit s cliniques dans la pathologie limite La premi re se situant pr s du p le psychotique correspond la personnalit schizotypique Les auteurs lui attribuent les caract ristiques d id es de r f rence de pens e magique et de d tachement interpersonnel La seconde nomm e l tat limite instable pr sente une perception moins alt r e de la r alit et manifeste une composante affective beaucoup plus marqu e Pour leur part Grinker Werble et Drye cit dans Grinker 1977 identifient quatre cat gories d individus limite selon un continuum entre psychose et n vrose L tat limite psychotique l tat limite pur la personnalit comme si et l tat limite n vrotique La classification de ces auteurs est congruente avec l chelle adaptative propos e par Kernberg puisque la position occup e par les diff rents sous groupes sur le continuum d termine leur s v rit psychopathologique Il est galement souligner que plus ce
75. ontre la personne ou encore d un geste autodestructeur s rieux ayant caus des s quelles physiques ou l hospitalisation Les candidats ayant un diagnostic TPA comorbide au TPB furent exclus de m me que ceux pr sentant des troubles psychotiques Une portion de l chantillon 27 a t s lectionn e partir de la banque de dossiers N 90 issue d une tude men e en milieu p nitencier sous la direction de Madame Suzanne L veill e professeure l Universit du Qu bec Trois Rivi res Quatorze participants ont t recrut s puis valu s par l exp rimentateur au Centre de d tention de Trois Rivi res De ce nombre sept candidats ne r pondant pas aux crit res de l tude absence de diagnostic TPB ou TPA comorbidit TPB TPA trouble psychotique l axe I du DSM IV ont t exclus Il convient de souligner que tous les participants ont consenti r pondre aux diff rents tests et questionnaires 50 de mani re clair e et sur une base volontaire Les trois tableaux ci apr s illustrent les donn es sociod mographiques la typologie des passages l acte et les autres diagnostics l axe II des participants de l tude 51 Tableau 1 Caract ristiques socio d mographiques des individus borderlines et antisociaux Variables ge moyen Statut civil C libataire Mari union de fait Divorc s par Relation affective stable Scolarit Primaire Secondaire non co
76. oth rapiques Paris Presses Universitaires de France Kernberg O F 1992 Aggression in personality disorders and perversions New Haven CT Yale University Press Kernberg O F et al 1995 La th rapie psychodynamique des personnalit s limites Paris Dunod Klein D F 1977 Psychopharmacological treatment and delineation of borderline disorders Dans P Hartocollis Ed Borderline personality disorder the concept the patient pp 365 384 New York International Universities Press Koenigsberg H W 1982 A comparison of hospitalized and nonhospitalized borderline patients American Journal of Psychiatry 139 1292 1297 Kwawer J 1980 Primitives interpersonal modes borderline phenomena and the Rorschach content Dans J Kwawer A Sugarman P Lerner amp H Lerner Eds Borderline phenomena and the Rorschach test pp 89 105 NewYork International Universities Press 92 Laplanche J amp Pontalis J B 1988 Vocabulaire de la psychanalyse Paris Presses Universitaires de France Lerner P M 1991 Psychoanalytic theory and the Rorschach Hillsdale NJ The Analytic Press L veill e S 2001 Etude comparative d individus limites avec et sans passages a l acte h t roagressifs quant aux indices de mentalisation au Rorschach Revue qu b coise de psychologie 22 53 64 L veill e S amp Lefebvre J 2003 L tude du passage l acte des hommes incarc r s
77. oth tique des indices d agressivit comporte certaines restrictions m thodologiques et leur interpr tation doit tre faite 43 avec pr caution Cependant certains chercheurs tentent de faire de ces indices un instrument de pr diction du comportement violent Or les indices d agression semblent utiles la compr hension structurale et dynamique de l agressivit intrapsychique mais ne permettent pas d inf rer la pr sence de comportements manifestes Gacono amp Meloy 1994 Par cons quent une telle d marche se veut al atoire et subjective En ce sens il s agit selon de Tichey 1994 du pi ge de l administration de la preuve qui loigne du but principal de d gager des effets d interactions p 41 Une autre difficult de l approche nomoth tique avec les variables d agressivit r side dans la composition des groupes comparatifs De r centes recherches Cyrulnik 2000 Espinosa 2001 Goldstein 1998 Rohrer 2000 White 1999 obtiennent tr s peu de r sultats significatifs en tentant d tablir des corr lations entre les indices AgC AgPast et AgPot et des populations 4 comportements violents sans autre classification au niveau de la dynamique de personnalit sous jacente La plupart de ces chercheurs mettent en cause l utilit nomoth tique de ces indices d agressivit De Tichey 1994 dont l opinion est partag e par Acklin 1993 2000 Gacono et al 2001 Gacono et Meloy
78. ous d j fait des automutilations Si oui d crire chacun des pisodes d automutilation Age Fr quence Dur e Moyens utilis s Hospitalisation S quelles physiques Vous tes vous d j battus ou avez vous battus quelqu un dans votre vie Oui Non Si oui combien de fois 0 6 7 12 13 18 19 et D crire de la plus r cente a la plus ancienne Age Avec qui Pourquoi Intoxication alcool drogue Blessures inflig es hospitalisation Avez vous d j bris des objets sous le coup de la col re Oui Non Si oui combien de fois Quel s objets s 106 Appendice E Liste des sollicitations de l examinateur des participants borderlines et antisociaux 108 Types de sollicitation Commentaire hors contexte Question ou remarque directe 2 Demande d tayage 3 Implication marqu e de l examinateur dans la formulation de la r ponse 4 Groupe TPA Participant planche r ponse type verbatim P pD r t v PL p 1 2 Faut tu que je voye de quoi l dedans I 3 Y a tu un sens I 2 2 J t ai dit a J vas te dire la v rit j t ai dit a l mais Il 4 2 Parce qu y faut que je voye de quoi j vas te dire de quoi V 7 2 J trouve y se ressemblent pas mal tous tes dessins VII i0 Six heures a va tre long hein Vil 10 2 J vas tre franc avec toi a me dit rien rien rien a VI 12 2 C est des d
79. pr sentant un trouble de la personnalit Manuscrit soumis pour publication Maulaz E 2001 Approche psychopathologique de l escroc tude men e au moyen du Rorschach et du TAT Bulletin de psychologie 54 No de S rie 455 535 542 Meloy J R 1992 Violent attachments Northvale NJ J Aronson Meloy J R 2000 Les psychopathes essai de psychopathologie dynamique Paris Frison Roche Meloy J R amp Gacono C B 1992 The aggression response and the Rorschach Journal of Clinical Psychology 48 104 114 Meloy J R amp Gacono C B 1993 A borderline psychopath I was basically maladjusted Journal of Personality Assessment 61 358 373 Meloy J R amp Gacono C B 1998 The internal world of the psychopath Dans T Million E Simonsen amp R L Davis Eds Psychopathy Antisocial criminal and violent behavior pp 95 109 New York The Guilford Press Merceron C Ponce L amp Rossel F 1983 Am nagement particulier des tats limites les troubles du comportement caract re d lictueux Psychologie francaise 28 156 163 Mihura J L amp Nathan Montano E 2001 An interpersonal analysis of Rorschach aggression variables in a normal sample Psychological Reports 89 617 623 Mihura J L Nathan Montano E amp Alperin R J 2003 Rorschach measures of aggressive drive derivatives a college student sample Journal of Personality Asses
80. r irritabilit ou anxi t durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours 7 Sentiments chroniques de vide 8 Col res intenses ou inappropri es ou difficult les contr ler p ex fr quents pisodes de mauvaise humeur col re constante ou bagarres r p t es 9 Survenue transitoire dans des situations de stress d une id ation pers cutoire ou de sympt mes dissociatifs s v res Caract ristiques descriptives du trouble de personnalit antisocial La pr valence globale du TPA dans la population g n rale est de l ordre de 3 chez l homme et de 1 chez la femme APA 1994 Le diagnostic est attribu la population carc rale dans une proportion variant de 60 75 Le sujet antisocial est reconnu pour pr senter un mode g n ral de m pris et de transgression des droits d autrui partir de l ge de 15 ans Il r pond galement au moins trois des crit res suivants 1 Incapacit de se conformer aux normes sociales qui d terminent les comportements l gaux comme l indique la r p tition de comportements passibles d arrestation 2 Tendance tromper par profit ou par plaisir indiqu e par des mensonges r p t s l utilisation de pseudonymes ou des escroqueries 3 Impulsivit ou incapacit de planifier l avance 4 Imitabilit ou agressivit indiqu es par la r p tition de bagarres ou d agressions 5 M pris inconsid r pour sa s curit ou celle d a
81. r ponses AG Kazaoka Sloane amp Exner 1978 Exner Kazaoka amp Morris 1979 cit s dans Exner 1995 affichent des r sultats contradictoires Frank 1994 Enfin Exner 1995 rapporte plus d hostilit en situation clinique chez des patients qui ont donn au moins trois r ponses de mouvement agressif AG gt 3 par rapport un groupe de comparaison Dans le but de mettre l preuve leurs variables Gacono Meloy et Berg 1992 ont choisi des individus borderlines TPB n 18 et narcissiques TPN n 18 et deux groupes incarc r s de psychopathes s v res n 22 et mod r s n 21 Ils notent une plus grande fr quence de r ponses AG chez les TPB 72 que chez les TPN 50 et les psychopathes s v res 41 mod r s 33 Dans Ces individus n 43 pr sentent un trouble de personnalit antisociale selon les crit res du DSM IV 39 cette tude les indices AgC AgPast et AgPot ne distinguent pas les individus borderlines des psychopathes s v res et mod r s Les auteurs soutiennent toutefois que la moyenne lev e de r ponses AgC au sein du groupe des psychopathes s v res M 3 95 renvoie la notion d identification l agresseur De plus il est stipul que les r ponses d agression subie AgPast produites par les borderlines et les psychopathes t moignent de processus intrapsychiques diff rents Gacono et Meloy 1994 ont ensuite compar les protocoles
82. ravaux de Dutton 1995 1998 en violence conjugale relient d embl e les abus verbaux le contr le motionnel et la domination physique du conjoint agresseur un fonctionnement psychologique limite et aux crit res du TPB Selon Danan cit dans L veill e amp Lefebvre 2003 la violence h t rodirig e tend tre plus intense et non organis e chez le TPB Elle est galement plus susceptible d appara tre en contexte d attachement Williamson Hare amp Wong 1987 Le lien entre les comportements d agression et le TPA est depuis longtemps reconnu Gacono 1990 Selon Widiger et Trull 1994 85 des individus antisociaux commettent des gestes de violence envers autrui La nature des actes agressifs est plus diversifi e que chez le TPB s inscrit dans un registre continu et instrumental et ne se limite pas forc ment aux relations intimes Dutton 1998 De plus Hare cit dans Widiger amp Trull 1994 soutient que la pr sence d un diagnostic TPA est un facteur de pr diction de la r cidive du comportement violent Enfin 29 selon McGlashan et Heinssen cit dans Gacono Meloy amp Berg 1992 les individus antisociaux ont moins souvent recours des gestes autoagressifs Fonction du passage l acte agressif auto et h t rodirig dans l organisation limite de la personnalit Pour Balier 1988 lorsque la violence auto ou h t rodirig e constitue un mode de vie constant elle concerne ces pa
83. rgeret psychanalyste freudien et d Otto Kernberg dont la conception s inspire de l cole kleinienne Depuis 20 ans un nombre important d tudes sur la probl matique limite rapportent plusieurs points communs entre l organisation limite de la personnalit telle que d finie par Kernberg et la constellation des personnalit s dramatiques de l axe II au DSM IV Cette recherche pr sentera donc d une part la description des troubles borderline et antisocial selon le DSM et d autre part les perspectives psychodynamiques de Bergeret et Kernberg en vue de comprendre les fondements similaires de ces troubles et ce qui les distingue au point de vue dynamique et comportemental Les troubles de personnalit borderline TPB et antisocial TPA Caract ristiques descriptives du trouble de personnalit borderline La pr valence du TPB est de l ordre de 2 de la population APA 1994 Ce d sordre repr sente de 30 63 des troubles de la personnalit r pertori s en clinique Les individus pr sentant cette pathologie ont d ailleurs fr quemment recours aux services psychiatriques Dans 75 des cas les personnes qui pr sentent le TPB sont des femmes Waltz 1994 APA 1994 Cependant les crits de quelques auteurs remettent en question cette proportion ou encore supposent la sous valuation du TPB chez les hommes cet gard Golomb Fava Abraham et Rosenbaum 1994 rapportent que le SCID II Spitzer William
84. rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr Borderline TPB 4 44 2 48 16 100 Antisocial TPA 4 72 3 36 16 89 TPB X TPA 0 28 32 n s 65 Tableau 8 R sultats obtenus au Test de la variable SM en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr q Borderline TPB 0 13 0 50 1 6 Antisocial TPA 0 61 0 92 7 39 TPB X TPA 1 95 26 88 06 n s Comparaison des individus borderlines et antisociaux quant aux indices AgPast MOR et AgPot Les r sultats pr sent s aux tableaux 9 11 permettent de r pondre n gativement la premi re question de recherche pos e puisqu aucune diff rence significative n est observ e entre les groupes TPB et TPA quant aux indices AgPast 432 0 99 n s MOR 32 0 88 n s et AgPot 17 1 25 n s Le nombre moyen de r ponses d agression subie connotation morbide et d agressivit potentielle est donc semblable pour les deux groupes 66 Tableau 9 R sultats obtenus au Test de la variable AgPast en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr q Borderline TPB 0 38 0 62 5 31 Antisocial TPA 0 67 1 03 8 44 TPB X TPA 0 99 32 n s 67 Tableau 10 R sultats obtenus au Test de la variable MOR en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl p Fr q a Borderline TPB 1 69 2 27 10 63 Antisocial TPA 2
85. rit Cette chelle adaptative traverse verticalement les trois grandes organisations structurales l chelon sup rieur on retrouve les personnalit s hyst riques obsessionnelles d pressives et masochistes qui sont bien int gr es et de structure typiquement n vrotique Les diff rents caract res rencontr s dans l organisation limite occupent les chelons moyen inf rieur selon Ja qualit des relations d objet l importance relative du clivage et ses m canismes d riv s et la s v rit de la pathologie du Surmoi A la lumi re des concepts d crits par l auteur il semble pertinent de dire qu un niveau lev de mentalisation caract rise les personnalit s qui occupent l chelon sup rieur du continuum et que son d ficit se traduit par une tendance marqu e au passage l acte La mentalisation a t d finie par Debray cit dans L veill e 2001 comme la capacit de tol rer traiter et n gocier l angoisse intrapsychique la d pression et les conflits inh rents la vie Elle tient un r le d agent unificateur de la pens e et de l action Millaud 1998 Ainsi Kernberg 1989 souligne que les personnalit s infantiles et sadomasochistes occupent l chelon moyen tandis que les personnalit s chaotiques impulsives antisociales et narcissiques se rangent l chelon inf rieur m me si ces derni res peuvent remonter jusqu l chelon moyen lorsqu elles n ont pas de propensi
86. rtir des crit res du DSM IV Fait noter dans la mesure o un individu r pondait trois crit res d un trouble de personnalit au SCID II l exp rimentateur approfondissait l investigation par des questions cibl es Enfin l valuation se terminait par le questionnaire socio d mographique R sultats L analyse statistique Dans un premier temps les protocoles de Rorschach ont t d pouill s selon la m thode du Syst me Int gr d velopp e par Exner 1995 1996 Ensuite les grilles de d finitions d velopp es par Gacono 1990 et par Holt 1977 ont permis de coter les diff rents indices d agressivit Enfin chacune des sollicitations de l examinateur ont t soigneusement not es Les indices d agressivit sont les variables d pendantes dans cette recherche Les groupes TPA et TPB correspondent aux deux niveaux de la variable ind pendante Il s agit donc d un sch me unifactoriel deux niveaux Les hypoth ses de recherche proposant des diff rences de moyennes la transformation des cotes en donn es statistiques a t effectu e l aide du Test T Pour ce qui est de la question exploratoire la distribution de fr quences a t utilis e 59 60 Pr sentation des r sultats Cette section pr sente les r sultats statistiques et les donn es descriptives qui permettent de v rifier les hypoth ses et r pondre aux deux questions de recherche mises pr c demment Dans
87. s amp Gibbon 1990 ne r v le une pr valence plus lev e d aucun trouble de personnalit chez les femmes N 316 Pour sa part Dutton 1995 souligne la proportion lev e de conjoints violents diagnostiqu s TPB dans diff rents travaux en violence conjugale De plus selon les r sultats d une tude de L veill e et Lefebvre 2003 la pr valence du TPB est sous estim e en milieu carc ral Concr tement un individu ayant le TPB est d crit selon laxe II du DSM IV comme pr sentant un mode g n ral d impulsivit et d instabilit au niveau des relations interpersonnelles de l image de soi et des affects Ce trouble d bute au d but de l ge adulte et s actualise dans divers contextes Au moins cinq des manifestations suivantes en t moignent 1 Efforts effr n s pour viter les abandons r els ou imagin s 2 Mode de relations interpersonnelles instables intenses caract ris es par l alternance entre des positions extr mes d id alisation et de d valorisation 3 Perturbation de l identit instabilit marqu e et persistante de l image ou de la notion de soi 4 Impulsivit dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet p ex d penses sexualit toxicomanie conduite automobile dangereuse boulimie 5 R p tition de comportements de gestes ou de menaces suicidaires ou d automutilations 6 Instabilit affective due une r activit marqu e de l humeu
88. s au test de la variable AG en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 cee R sultats obtenus au test f de la variable Al en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 R sultats obtenus au test de la variable AgC en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 R sultats obtenus au test f de la variable A2 en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 R sultats obtenus au test de la variable SM en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 R sultats obtenus au test f de la variable AgPast en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 R sultats obtenus au test t de la variable AgPot en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 R sultats obtenus au test t de la variable MOR en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 La relation Pexaminateur eee cceeeeeecccseseueeeeeseeeees vi 52 53 54 61 vii Remerciements L auteur tient exprimer sa gratitude sa directrice de recherche Mme Suzanne L veill e pour son professionnalisme sa grande disponibilit et ses conseils pratiques durant la r alisation de cet ouvrage Au point de vue technique les apports pr cieux de Julie Lefebvre Jos e Mercier et Nathalie Rodrigue sont galement dignes de mention L auteur souhaite aussi remercier tous ceux qui moralement et intellectuellement lui ont pr t main forte au cours de ce projet Introduction Les manifestation
89. s comportementales auto ou h t rodirig es de l agressivit et l importance pr pond rante qu elle occupe dans le monde interne des individus pr sentant une organisation limite de la personnalit suscitent l int r t de plusieurs chercheurs Kernberg 1979 postule pour ce fort contingent clinique une difficult contr ler un exc s des d riv s pulsionnels agressifs Selon l axe I du DSM IV APA 1994 des crit res d impulsivit et de destructivit caract risent les troubles de personnalit borderline TPB et antisocial TPA Dans la litt rature psychanalytique ces diagnostics sont associ s des sous groupes au sein de l organisation limite De nombreuses tudes explorent le construit de l agressivit au Rorschach l aide d indices sp cifiques Elles visent comparer des traits particuliers des groupes diagnostiques ou pr dire le comportement violent et parviennent dans l ensemble des r sultats divergents Baity amp Hilsenroth 1999 Des recherches r centes remettent en question la valeur nomoth tique des indices d agressivit d velopp s par Gacono 1990 et Exner 1995 en tentant d tablir des corr lations entre ces indices et les comportements violents d individus h t rog nes au niveau de la dynamique de personnalit Suivant les recommandations de Gacono et Meloy 1994 l objectif de la pr sente recherche est d explorer l agressivit au niveau intrapsychique ch
90. s contenues dans leur rapport anamn se attitude en entrevue 42 impressions du personnel soignant Les r sultats indiquent un lien entre l expression pathologique de l agressivit ACRS lt 2 et un nombre lev de r ponses d agression au Rorschach AgC r 0 27 AG r 0 24 MOR r 0 22 p lt 0 05 Enfin certaines tudes rapportent la pertinence des indices d velopp s par Exner et Gacono pour d tecter la nature des pr occupations agressives Dans un premier temps Mihura et Nathan Montano 2001 constatent la corr lation des indices AG AgC AgPast et AgPot avec des mesures auto valuatives de contr le interpersonnel au sein d un chantillon normal En second lieu Pointkowski 2001 effectue une analyse factorielle en compilant les indices AG AgC AgPast et AgPot Les r sultats obtenus lui permettent d affirmer que ces indices sont interreli s et correspondent individuellement des dimensions distinctes du construit de l agressivit Pour sa part White 1999 remarque une pr sence constante de r ponses AgPast dans les protocoles d hommes qui ont subi de la violence physique durant leur enfance En dernier lieu Gall 2001 soutient que les indices AgC AgPast et AgPot fournissent un mat riel clinique important sur les id ations agressives et la personnalit Selon quelques auteurs Baity amp Hilsenroth 1999 Gacono amp Meloy 1994 Meloy amp Gacono 1993 1998 l application nom
91. s vers une belle grande b tisse IV IV VI P7 I II P8 Ill P9 I Il Il IV VII VII P10 I IX P11 VI VII IX P12 I Il Il I IX 23 32 10 12 15 16 2 18 12 16 18 ND JAUNU N WwW Ww WwW 112 un monstre qui te regarde vers le bas comme si t avais fait quelque chose de pas correct au bout de la tige c est de la terre hein tu peux pas y toucher tu te fais piquer J me suis tromp j peux tu me reprendre J peux tu m essayer encore Un n ud papillon ts ce que je veux dire Eh a presse pas a Faut je te donne toute la d finition d un coup Excuse moi de te dire a Ca c est la t te tu vois les deux yeux ben clairement a ce serait la m choire sur une radiographie tu vois a d la m me couleur peu pr s tu vois noir et gris Tu connais la forme d un papillon Ouais comme si tu casserais l une feuille br l e ou cass e s ch e l ou plut t br l e s cuse moi Si je vois rien qu une partie peut tre manquante ou si c est sur tout Si je te dis il est triste c est parce qu il a un vide dans les yeux a me fait penser j me souviens plus le nom le bassin a se peut tu J peux tu la regarder sur tous les sens J te dis que t en as des papillons dans a toi Si je me rappelais de mes notes de cours je pourrais te nommer les
92. se qualitative les individus borderlines et antisociaux semblent solliciter l examinateur de fa on diff rente Les conclusions de l tude permettent d affirmer que l utilisation des indices d agressivit est plus efficace dans un contexte de recherche idiographique o ils peuvent tre mis en relation avec d autres processus psychiques et traits de personnalit Table des mati res SOMIMMAITE 0 oc e cece cece cc eccccccseceeuccueeeuensuvsevevsessesseesseceeesesssesseesesecececesecsesseeceesesecesceueseseutesseaes ll Liste des tableaux iiiiiiiiiieieisscscscseesscccececesseeceseseceereseececereeeeerer vi REMELCIEMENIS ce ceeecececcccccccccccccececececsececcccccusececeuaseceneeeeasetausenensasaueeseauaaaueaaueaeananens vil Introduction iii eseeecsensernesesecssseeseecesss css cesccaseneeeeececenceueeseceecceees Contexte th orique siennes 4 La pathologie limite sens 5 Agressivit au niveau intrapsychique et passage Pacte ke eeeeeeereeteeeeenes 22 Le test de Rorschach c eccccecececcesececcvevececcsescecavvevecevsvesenavevecensareeeeeuavteceraaeeess 34 Hypoth ses sise 48 M thode iii eee eceuueeueeereeeneeeee eee esse 49 Participants 50 VESS iii ee seenanereeeceeeuaeeenteseneuun eee tersenenanes 55 Instruments de MESULE 0 cece cece cece cece cece eee neeeeteceeceuareeverenauvenseenes 55 D roulement issues eueuseeceeree 57 R sultats
93. sment 80 41 49 93 Millaud F 1998 Le passage l acte aspects cliniques et psychodynamiques Paris Masson Morey L C 1988 Personality disorders in DSM III and DSM III R convergence coverage and internal consistency American Journal of Psychiatry 145 573 577 Murray J F 1985 Borderline manifestations in the Rorschachs of males transsexuals Journal of Personality Assessment 49 454 466 Murray J F 1993 The Rorschach search for the borderline holy grail an examination of personality structure personality style and situation Journal of Personality Assessment 61 342 357 Patrick J amp Wolfe B 1983 Rorschach presentation of borderline personality disorder primary process manifestations Jounal of Clinical Psychology 39 442 447 Piotrowski C Keller J W amp Ogawa T 1993 Projective techniques An international perspective Psychological Reports 72 179 182 Pointkowski S R 2001 The Rorschach aggression categories of Meloy and Gacono in a non patient sample An exploratory study J R Meloy C B Gacono Dissertation Abstracts Internationnal 62 1593B Raine A 1993 The psychopathology of crime criminal behavior as a clinical disorder San Diego Academic Press Rohrer J A 2000 Testing for aggression A concurrent validity study of Car Gacono and Reid Meloy s aggression scores for the Rorschach test with a forensic population Dissertation
94. ssivit au Rorschach Le test de Rorschach est reconnu comme un outil privil gi pour les cliniciens oeuvrant aupr s d une client le limite Lors d preuves structur es les individus ayant une organisation limite pr sentent g n ralement de bonnes performances mais ils ont la particularit d afficher des distorsions cognitives et d alt rer l preuve de r alit lors de tests projectifs Ce ph nom ne s explique par l aspect latent de leur fonctionnement en processus primaires ce que le Rorschach vient mettre jour Ce test s av re galement tout d sign pour l valuation psychologique en milieu carc ral puisque l ambigu t de ses stimuli inhibe la modification volontaire des r sultats contrairement aux mesures d auto valuation Meloy amp Gacono 1998 Depuis les ann es 40 plusieurs chercheurs ont d velopp des variables pour mesurer l agressivit au Rorschach Elizur 1949 Rader 1957 Sommer amp Sommer 1958 Megargee 1972 cit s dans Gacono amp Meloy 1994 Elles furent utilis es entre autres pour comparer des groupes d individus violents pr dire le passage l acte ou distinguer certains traits de caract re Dans un relev de litt rature Frank 1994 mentionne que les construits sur lesquels se basent ces indices sont multiples et qu en d pit de leur retomb es heuristiques ces tudes souffrent de la diversit des 34 m thodes de cotation employ es et d
95. sychopathy Toward a more accurate understanding of the research findings Journal of Personality Assessment 77 16 38 Gacono C B amp Meloy J R 1994 The Rorschach assessment of aggressive and psychopathic Personalities Hillsdale NJ Lawrence Erlbaum Associates Inc Gacono C B Meloy J R amp Berg J L 1992 Object relations defensive operations and affective states in narcissistc borderline and antisocial personality disorder Journal of Personality Assessment 59 32 49 Gall M M 2000 The ideational expression of aggression on the Rorschach versus the behavioral expression of aggression A new perspective Dissertation Abstracts Internationnal 61 2757B Gauthier A 2000 Comparaison d individus limites ayant commis des conduites agressives envers leur conjointe avec ceux n ayant pas commis ce type de comportement l aide d indices au Rorschach M moire de Ma trise Universit du Qu bec Trois Rivi res Goldstein D B 1998 Rorschach correlates of aggression in an adolescent inpatient sample Dissertation Abstracts Internationnal 58 5118B Golomb M Fava M Abraham M amp Rosenbaum J F 1995 Gender differences in personality disorders American Journal of Psychiatry 152 579 582 Grinker R R 1977 The borderline syndrome a phenomenological view Dans P Hartocollis Ed Borderline personality disorder the concept the patient pp 159 172 New York I
96. t godystonique du TPB avec agir en milieu carc ral galement les r sultats obtenus permettent de croire que l absence de diff rence significative quant a la variable AG est due la propension au passage l acte chez les deux groupes Ensuite les crits scientifiques rapportent que le Rorschach permet de d tecter la r gression aux processus primaires de pens e et que celle ci est typique des 74 individus borderlines Les r sultats obtenus dans cette recherche pour l indice d agressivit primaire A1 concordent avec la litt rature Par cons quent il convient d affirmer que la tension psychique engendr e par la pulsion agressive chez l individu borderline agissant s exprime au Rorschach par des contenus agressifs plus intenses que pour l individu TPA Ces r sultats corroborent ceux de Murray 1985 Cet auteur souligne que les comportements agressifs chez le TPB se distinguent davantage par leur intensit que par leur fr quence La notion d une violence plus intense et non organis e chez le TPB labor e par Danan cit dans L veill e 2003 s av re ici pertinente De plus ces r sultats semblent tayer les conceptions th oriques labor es par Kernberg 1992 Dans cette perspective il pourrait convenir d affirmer que chez le TPB la charge pulsionnelle agressive non mentalis e en raison du clivage des bons et mauvais aspects du Soi et de l objet et envahissante pour le Moi d clenc
97. thologies dites limite Elle t moigne de divers processus internes clivage du Moi d sintrication des pulsions d faut d laboration fantasmatique d bordements affectifs et d fenses rig es contre ceux ci Pour l observateur le passage l acte se veut une porte d entr e l analyse de ces processus il cache un sens en m me temps qu il le r v le p 8 Le passage l acte agressif dans l organisation limite signe une perturbation du processus de mentalisation et se traduit par la tentative d vacuation de la pens e Millaud 1998 Pr cis ment cette perturbation refl te une carence laborer psychiquement la notion d absence Lorsqu il est normalement constitu ce que Bion nomme l appareil penser cit dans Millaud 1998 permet l laboration langagi re par la repr sentation fantasmatique et figurative des d sirs Dans la structure limite la mise en acte remplace la parole Sa fonction est de faire de l Autre un d positaire de l angoisse et des exp riences n gatives Ainsi au lieu d une pens e il y a un mauvais objet Ce mauvais objet tant par ailleurs internalis la construction d une n or alit s impose cons cutivement pour justifier l ext riorisation ou le 30 retournement contre le Soi des pulsions agressives non maitrisables Bergeret 1998 p 114 Fonction du passage l acte agressif auto et h t rodirig chez les troubles
98. tion Chabert 1999 une r action contre une passivit mena ante Balier 1988 ou une strat gie visant r duire l intensit de l angoisse ressentie et des affects douloureux qui lui sont associ s durant une p riode de tension extr me Waltz 1994 Statistiques relatives au passage l acte pour les troubles de personnalit borderline et antisocial Les individus borderlines sont reconnus pour leurs ant c dents d agirs autoagressifs de 27 67 d entre eux auraient commis des automutilations ou des tentatives de suicide Stone 1990 Selon Gunderson Kolb et Austin cit dans Waltz 1994 les agirs h t roagressifs seraient concentr s sur le vandalisme les bagarres et la violence verbale Dans une tude de 4800 dossiers psychiatriques Snyder Pitts et Pokorny cit dans Widiger amp Trull 1994 font tat d une relation 27 28 significative entre le TPB et l utilisation de la violence dans et l ext rieur de l h pital I n en demeure pas moins que l on reconna t le manque d tudes probantes ce sujet Waltz 1994 particuli rement avec une population masculine La litt rature fournit mati re pr sumer la sous valuation de ce ph nom ne D abord Raine 1993 rel ve la pr sence significative d un d lit violent p ex meurtre viol chez 37 sujets recrut s en milieu carc ral ayant le trouble ou des traits du TPB Bien que non v rifi s scientifiquement les t
99. tte position se rapproche du registre psychotique plus les individus limite concern s ext riorisent leur agressivit en contexte interpersonnel Tout d abord le sous groupe limite psychotique comprend des sujets dont le comportement relationnel est inadapt empreint de n gativisme La pauvret de leur contact avec la r alit et l angoisse qui se rapproche du morcellement entra ne une disposition plus grande au passage l acte Le sous groupe limite pur comporte des individus oscillant fortement entre des tats agressifs et d pressifs qui affectent leurs relations Le passage l acte chez eux survient pour repousser l objet dont ils ont auparavant recherch la pr sence Les sujets de la cat gorie dite comme si pr sentent un fonctionnement adapt sauf qu il est ax sur une qu te passive d identit par la compl mentarit d autrui Ils se d fendent de leur agressivit en se conformant aux attentes ext rieures Enfin le sous groupe limite n vrotique est compos d individus qui recherchent une relation symbiotique perdue avec une figure maternelle Ils d veloppent les sympt mes d une d pression anaclitique lorsque leur d sir d engagement affectif est insatisfait En r sum il y a diff rentes cat gories d individus ou sous groupe au sein de l organisation limite telle que d finie par Kernberg Le niveau pathologique qui caract rise ceux ci semble d termin par la
100. u manque de standardisation des mesures partir de sa recension l auteur soutient que les indices d une difficult moduler l exp rience affective FC lt CF C et d un faible contr le perceptuel F lt 70 peuvent tre associ s au passage l acte Toutefois d apr s Gacono et Meloy 1994 ces indices mesurent des dimensions li es l impulsivit De plus ce trait tant commun aux individus agissants qui pr sentent une organisation limite de la personnalit l utilisation de variables qui mesurent efficacement les diff rentes facettes de l agressivit demeure capital pour aborder la notion du passage l acte Certains auteurs ont raffin le construit de l agressivit et labor de nouveaux indices dont l utilit et la validit convergente ont t largement examin es par la suite Baity amp Hilsenroth 1999 En premier lieu Exner a d velopp dans le Syst me Int gr pour le Rorschach 1995 1996 les variables qui sont le plus fr quemment utilis es pour valuer l agressivit Gacono amp Meloy 1994 Il s agit du mouvement agressif AG et de la r ponse connotation morbide MOR La premi re variable AG s applique une r ponse dont l action est clairement agressive tandis que la seconde variable MOR concerne l identification d un objet mort d truit endommag bris bless ou encore l attribution d un affect dysphorique un objet Selon Ex
101. ue les participants TPA Hypoth se 2 Les participants TPA donneront plus de r ponses AgC A2 et SM que les participants TPB Question Y aura t il une diff rence entre les groupes TPB et TPA quant au nombre de r ponses AgPast MOR et AgPot De plus a titre exploratoire l aspect qualitatif de la sollicitation de l examinateur en cours de passation sera examin Nous formulons donc la question de recherche suivante Question 2 tant donn leur propension au passage l acte et les caract ristiques de leur dynamique est ce que les participants des deux groupes seront enclins solliciter l examinateur de la m me fa on par des commentaires hors contexte des questions et remarques directes visant faire r agir l examinateur des demandes d tayage ou par l implication marqu e de l examinateur dans la formulation de la r ponse au cours de la passation du Rorschach M thode Participants L chantillon total est compos de 34 individus masculins g s entre 19 et 46 ans provenant de la population carc rale du Centre de d tention de Trois Rivi res Parmi ceux ci 16 pr sentent un trouble de personnalit borderline et 18 pr sentent un trouble de personnalit antisocial sur l axe II du DSM IV Tous ont commis au moins un passage l acte auto ou h t roagressif L agir est d termin par l existence dans l histoire de l individu d un acte violent ou d lit commis c
102. un premier temps les indices AG et Al sont analys s en regard de l hypoth se 1 L examen des indices qui se rapportent l hypoth se 2 soit AgC A2 et SM constitue la seconde partie de la pr sentation des r sultats La question est ensuite v rifi e partir des donn es statistiques relatives aux indices AgPast MOR et AgPot En dernier lieu quelques r sultats pr liminaires concernant les sollicitations de l examinateur sont expos s Ceux ci permettront d tayer l analyse qualitative qui sera effectu e lors de la discussion afin de r pondre la question exploratoire de cette recherche Comparaison des individus borderlines et antisociaux quant aux indices AG et A1 Les r sultats pr sent s aux tableaux 4 et 5 indiquent d une part qu il n y a pas de diff rence significative entre les groupes au niveau de l indice d agressivit consciente AG 432 1 33 n s et d autre part que les participants borderline donnent plus de r ponses d agressivit r gul e par les processus primaires Al M 0 81 que les participants antisociaux M 0 28 422 2 12 p lt 0 05 61 Tableau 4 R sultats obtenus au Test de la variable AG en fonction des deux groupes exp rimentaux N 34 Source de variation M ET t dl P Fr q Borderline TPB 1 00 1 21 8 50 Antisocial TPA 0 50 0 98 5 28 TPB X TPA 1 33 32 n s La fr quence correspond au nombre de participants qui ont produ
103. up la continuit relationnelle La crainte ou la perte r elle de l objet entra ne un vif sentiment de honte d avoir failli aux attentes id ales celles ci refl tant l aspect irr aliste et gigantesque de l Id al du Moi De ce fait le Surmoi qui est peu int gr ne vient pas s inscrire comme principe r gulateur L Autre devient le d positaire des orages affectifs du sujet limite qui lutte en lui m me avec un conflit rapprochement s paration insoluble L quilibre de l tat limite est donc pr caire et le risque d une d compensation morbide devient majeur sous l impact d un v nement de vie difficile comme par exemple le deuil d un proche une perte d emploi ou une rupture amoureuse Ce genre d incident constitue un second traumatisme d sorganisateur susceptible d entra ner la psychotisation dans un registre m lancolique des r gressions psychosomatiques la d mence s nile ou autres Pour pallier cette vuln rabilit l tat limite peut parvenir s am nager le long du tronc commun en direction de l une ou l autre des lign es structurelles n vrotique et psychotique Il existe selon Bergeret deux types d am nagements possibles l am nagement caract riel et l am nagement pervers Dans le premier cas trois formations de caract re se profilent le long du p le n vrotique soit la n vrose de caract re la perversion de caract re et la psychose de caract re Ces am nagements de
104. utrui 6 Irresponsabilit persistante indiqu e par l incapacit r p t e d assumer un emploi stable ou d honorer des obligations financi res Les aspects suivants doivent tre pr sents pour mettre le diagnostic A ge au moins gal 18 ans B Manifestation d un trouble des conduites d butant avant l ge de 15 ans C Les comportements antisociaux ne surviennent pas exclusivement pendant l volution d une schizophr nie ou d un pisode maniaque Perspective psychodynamique de la probl matique limite Le tronc commun des tats limites selon Jean Bergeret Pour le psychanalyste Jean Bergeret 1985 la psychopathologie limite occupe une position interm diaire entre les lign es structurelles psychotique et n vrotique Il s agit d une astructuration de la personnalit fondamentalement instable quivalant une maladie du narcissisme et dont l adaptation s obtient au prix de multiples contorsions co teuses au plan conomique Cette pathologie est caus e par une s rie de micro traumatismes pr coces durant la p riode pr oedipienne du d veloppement psychoaffectif plus pr cis ment au deuxi me sous stade anal figeant l volution du Moi dans une pseudo latence prolong e Ainsi on retrouve dans ce que Bergeret d nomme le tronc commun divers tats limites ayant int gr selon l importance des traumatismes plus ou moins d aspects oedipiens jamais organisateurs au plan g
105. yst mes de motivation habituels du sujet et relativement isolables dans le cours de ses activit s En clinique psychiatrique on tend restreindre l utilisation du vocable fran ais passage lacte des gestes impulsifs violents agressifs d lictueux meurtriers ou suicidaires Cependant ces appellations sont souvent utilis es de fa on al atoire ou interchangeable dans le discours clinique courant Dans la litt rature anglo saxonne le terme acting out recouvre fr quemment ces deux d finitions ou r f re aux comportements de personnalit s diff rentes Dans une perspective psychanalytique Millaud 1998 propose une mani re de d limiter l emploi de ces termes Selon l auteur l acting out est le t moin d une difficult passag re de mentalisation et il v hicule une demande d aide tandis que le passage l acte est destin atteindre l autre sans avoir d voiler ses pens es profondes Il signe en outre la d t rioration de l expression normale du fonctionnement mental Le passage l acte agressif correspondrait ainsi comme le formule Perron Borelli une rupture du sens et de sa communication cit dans Millaud 1998 p 34 Il serait aussi intimement li la notion de d charge des tensions Kernberg 1979 Dans cette optique il peut correspondre une incapacit de neutraliser l agressivit pulsionnelle Kernberg 1992 un refus d laborer une quelconque repr senta

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