Anne Rozan - Region et Developpement
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1. Variables Description Sympt me 1 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert d irritation des yeux Sympt me 2 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert du nez qui coule Sympt me3 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de mal de gorge Sympt me 4 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de douleurs aux oreilles Sympt me 5 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de toux Sympt me 6 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert d enrouement Sympt me 7 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de g ne respiratoire Sympt me 8 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de sinusite Sympt me 9 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de bronchite Sympt me 10 1 si l interview ou un membre de sa famille a souffert de maux de t te Agej 1 si l interview a entre 18 et 34 ans Age m 1 si l interview a entre 35 et 59 ans Age v 1 si l interview a 60 ou plus Sexe 1 si l interview est une femme Niveau 1 1 si le niveau d tudes de l interview est primaire ou secondaire sans bac Niveau 2 1 si le niveau d tudes est bac ou technique ou bac 2 Niveau 3 1 si le niveau d tudes est sup rieur 2 et 3 cycle ing nieurs ou grande cole Tranche 1 1 si le revenu du m nage est inf rieu2. CAPI8 Coefficient cart type t P gt t Sympt 1 10 948 3 038 3 60 0 000 Sympt 2 10 443 2 466 4 23 0 000 Sympt 3 0 943 2 212 0 42 0 670 Sympt 4 12 158 3 539 3 43 0 001 Sympt 5 2 958 2 264 1 31 0 191 Sympt 6 0 741 2 383 0 31 0 756 Sympt 7 0 878 2 515 0 34 0 727 Sympt 9 9 804 3 151 3 11 0 002 Sympt 10 1 714 2 325 0 74 0 461 Version 4 797 1 956 2 45 0 014 Inform 6 691 2 092 3 19 0 001 Tranche 1 2111 0 3 648 0 58 0 563 Tranche 3 12 421 2 927 4 24 0 000 Tranche 4 4 160 3 096 1 34 0 179 Tranche 56 12 924 3 339 3 87 0 000 Constante 11 247 3 708 3 03 0 002 Nombre d observations 150 Chi2 15 121 87 Prob gt Chi2 0 0000 Chi2 134 453 59 Prob gt Chi2 0 0000 Tableau A 9 R gression lin aire pour les fumeurs de Kehl CAP Coefficient cart type t P gt t Sympt 1 4 746 2 704 1 75 0 079 Sympt 2 0 811 2 782 0 29 0 771 Sympt 3 5 397 3 745 1 44 0 149 Sympt 4 11 118 3 998 2 78 0 005 Sympt 5 4 337 9 166 1 37 0 171 Sympt 6 2 336 2 916 0 80 0 423 Sympt 7 0 844 2 930 0 28 0 773 Sympt 9 6 158 4 052 1 52 0 129 Sympt 10 0 258 2 864 0 09 0 928 Tranche 1 18 470 2 974 6 21 0 000 Tranche 3 1 915 3 851 0 49 0 619 Tranche 4 8 505 4 069 2 09 0 037 Tranche 56 3 897 5 056 0 77 0 441 Constante 25 321 2 883 8 78 0 000 Nombre d observations 79 Chi2 13 81 11 Prob gt Chi2 0 0000 Chi2 65 122 04 Prob gt Chi2
3. 0 217 0 429 0 51 0 611 Tranche 4 1 525 0 444 3 43 0 001 Tranche 5 2 208 0 531 4 16 0 000 Tranche 6 0 383 0 375 1 02 0 307 Tranche 7 4 090 0 702 5 83 0 000 Constante 3 463 1 734 4 39 0 000 Nombre d observations 313 Chi2 23 274 26 Prob gt Chi2 0 0000 Chi2 289 1026 58 Prob gt Chi2 0 0000 100 Anne Rozan Tableau A 7 R gression lin aire pour les fumeurs de Strasbourg CAP Coefficient Erreur Standard t P gt t Sympt 1 1 328 0 337 3 94 0 000 Sympt 2 0 635 0 423 1 49 0 134 Sympt 3 0 547 0 411 1 33 0 184 Sympt 4 1 132 0 309 3 66 0 000 Sympt 5 1 536 0 415 3 69 0 000 Sympt 6 1 589 0 361 4 39 0 000 Sympt 7 1 850 0 318 5 80 0 000 Sympt 8 3 291 0 721 4 56 0 000 Sympt 9 3 479 0 538 6 47 0 000 Sympt 10 0 471 0 351 1 34 0 180 Sympt 2 3 et 8 5 555 0 805 6 89 0 000 Sympt 3 5 et 9 5 938 0 711 8 35 0 000 Aspa 0 291 0 387 0 75 0 452 Tranche 1 3 252 0 622 5 23 0 000 Tranche 3 3 299 0 512 6 44 0 000 Tranche 4 2 295 0 577 3 97 0 000 Tranche 5 0 034 0 377 0 09 0 928 Tranche 6 2 958 0 802 3 68 0 000 Tranche 7 1 039 0 530 1 96 0 050 Constante 5 004 0 484 10 33 0 000 Nombre d observations 240 Chi2 19 186 43 Prob gt Chi2 0 0000 Chi2 220 1001 08 Prob gt Chi2 0 0000 R gion et D veloppement 101 Tableau A 8 R gression lin aire pour les non fumeurs de Kehl
4. comparaison des r sultats entre les deux sites d tudes Le fait que ces deux villes subissent une qualit de l air globalement quivalente et que l enqu te ait pu tre men e simultan ment sur les deux sites offre des perspectives de comparaison enrichissante Cette comparaison porte la fois sur les b n fices conomiques mais galement sur d autres caract ristiques importantes la perception des effets de la pollution de l air est elle la m me de part et d autre du Rhin Les habitants de Strasbourg et de Kehl ont ils la m me attitude face la mise en place potentielle d un programme de lutte contre la pollution de l air Les b n fices exprim s par ces deux populations sont ils les m mes Les diff rences de nationalit et donc aussi de coutumes et d ducation ont elles une influence sur la perception d un m me probl me environnemental La suite de l article est compos e de la mani re suivante Dans une premi re partie nous d crivons bri vement les caract ristiques de l tude section 2 Une comparaison des r sultats est pr sent e dans une deuxi me partie section 3 La troisi me partie section 4 pr sente des r sultats conom triques visant tester la variable nationalit Enfin la derni re partie conclut section 5 2 Pour l tude men e Strasbourg nous avons r alis la fois une valuation du co t priv m thode d valuation contingente et du co t social m thode du co t
5. engendre des co ts s il y a une am lioration de la qualit de l air ces co ts se r duisent R gion et D veloppement 81 tudes n gligent les co ts priv s Dans cette tude nous nous sommes concentr s sur ce co t priv 3 Comme le co t priv recouvre essentiellement le co t induit par la g ne ressentie du fait de la maladie et qu il n existe pas d quivalent mon taire pouvant servir de r f rence nous avons eu recours la m thode d valuation contingente MEC Cette m thode permet d obtenir une valuation mon taire de cette cat gorie de b n fice sur la base d une transaction hypoth tique qui pr sente l avantage de pouvoir tre additionn e ensuite aux co ts sociaux afin d obtenir une estimation compl te des b n fices de sant potentiels li s une r duction de la pollution atmosph rique En effet le consentement payer de l individu est retenu comme une mesure du b n fice priv induit par l am lioration propos e Au del de l valuation l estimation d un consentement payer des individus traduit galement leur pr occupation pour une meilleure qualit de l air leur sensibilisation au probl me de pollution atmosph rique et leur capacit accepter les mesures r duction de la circulation en centre ville modification des modes de chauffage r duction des rejets industriels qu un programme de lutte contre la pollution de l air implique Dans cet article nous privil gions la
6. les effets sur la sant qui pr occupent le plus les pouvoirs publics du fait de leur impact sur les hommes et de la n cessit de ma triser les d penses de sant L objectif de notre tude est d valuer les b n fices sanitaires d une r duction des sympt mes b nins caus s par la pollution atmosph rique dans la zone transfrontali re de Strasbourg Kehl Dans la perspective d une am lioration de la sant publique et d une r duction des d penses de sant la lutte contre la pollution de l air peut tre une politique efficace Deux cat gories de b n fices de sant peuvent en r sulter une r duction des co ts sociaux et une r duction des co ts priv s Les co ts sociaux correspondent aux soins m dicaux m dicaments visite ou consultation chez un m decin hospitalisation et les co ts li s a l incapacit de travailler perte de salaire ou de productivit Ces co ts sont support s par l ensemble de la soci t travers la mutualisation des d penses de sant Les co ts priv s par contre sont support s par l individu uniquement Ils correspondent la g ne ressentie l occasion des sympt mes l incapacit pratiquer des activit s de loisirs et d ventuelles d penses d autom dication Nous d finissons le co t conomique de la maladie comme la somme du co t social et du co t priv Actuellement les 1 Les b n fices sont valu s sur la base des co ts vit s La pollution atmosph rique
7. pour eux Dans un deuxi me temps 5 La liste des sympt mes b nins retenus dans le questionnaire est tir e d une tude pid miologique r alis e Strasbourg Etude Ramses I 1999 Les sympt mes sont les suivants irritation des yeux maux de t te rhinorrh e maux de gorge g ne respiratoire otalgie sinusite bronchite toux enrouement 6 Ces diff rentes mesures sont tout fait cr dibles pour Strasbourg et pour Kehl puisqu elles sont d j partiellement mises en application cf pi tonisation des centres villes d veloppement d un r seau TRAM mise en place d un plan d alerte de la pollution atmosph rique rejets de SO etc R gion et D veloppement 83 les individus qui acceptent de participer au programme sont amen s participer la phase de r v lation de leur CAP Il s agit d annoncer un CAP annuel pour un programme d une dur e de 5 ans qui r duirait de 50 ou de 30 la pollution atmosph rique7 Le v hicule de paiement est une redevance annuelle vers e l agence de surveillance de la qualit de l air8 Pour faire r v ler le CAP des individus nous avons exp riment une nouvelle technique de questionnement jamais utilis e notre connaissance en mati re d valuation contingente Cette technique consiste en une succession de questions ferm es qui permettent de d terminer un intervalle dans lequel se situe le CAP Une fois l intervalle d termin l individu annonce le montant du C
8. 0 0000 18 La variable expliqu e c est dire le CAP annonc par le r pondant question ouverte est comptabilis e en dizaine de DM 102 Anne Rozan R F RENCES Arrow K Solow R Leamer E Portney P Radner R et Schuman H 1993 Report of the NOAA Panel on Contingent Valuation 64 pages Janvier Davidson R et MacKinnon J G 1993 Estimation and Inference in Econometrics Oxford University Press 874 pages Delqui P 1993 Inconsistent Trade Offs Between Attributes New Evidence in Preference Assessment Biaises Management Science 39 11 p 1382 1395 Greene W H 1997 Econometric Analysis 3 me d Prentice Hall International Edition 1075 p Lebowitz M D 1996 Epidemiological Studies of the Repiratory Effects of Air Pollution European Respiratory Journal 9 p 1029 1054 Mitchell R C et Carson R T 1989 Using Surveys to Value Public Good the Contingent Valuation Method Resources for the Future Johns Hopkins University Washington Perrin M L Qu r S et Moncarr N 1993 tude de la g ne odeurs des populations riveraines des zones industrielles de Strasbourg et de Kehl situ es de part et d autre du Rhin Institut de Protection et de S ret Nucl aire D partement de protection de l environnement et des installations Service d tudes et de recherches en a rocontamination et en confinement Laboratoire d Olfactom trie CEA Ramses I 1999 Investigation sur les relatio
9. 0 140 0 10 0 918 Niveau 3 0 455 0 194 2 34 0 019 Age 0 287 0 127 2 26 0 023 Constante 1 073 0 176 6 09 0 000 Nombre d observations 446 Chi2 10 75 68 Prob gt chi2 0 0000 R ajust 0 1249 16 Les cart types pr sent s sont robustes l h t rosc dasticit Pour des d tails sur ces estimations le lecteur pourra se reporter au manuel d utilisation de STATA U 26 10 Obtaining Robust Variance Estimates p 235 239 ou de mani re plus g n rale White 1980 98 Anne Rozan Log vraisemblance 269 40 Tableau A 4 Mod le probit pour les non fumeurs de Kehl Y Coefficient cart type t P gt t robustel7 Loisirs 0 235 0 229 1 02 0 307 M decin 0 183 0 207 0 88 0 376 M dicament 0 374 0 185 2 02 0 044 Inform 0 434 0 178 2 44 0 015 Important 0 392 0 174 2 25 0 024 Age 0 930 0 221 4 21 0 000 Age m 0 703 0 198 3 55 0 000 Tranche 1 0 400 0 264 1 51 0 130 Tranche 3 0 301 0 230 1 31 0 191 Tranche 4 0 430 0 248 1 73 0 083 Tranche 56 0 544 0 231 2 38 0 018 Constante 1 487 0 254 5 85 0 000 Nombre d observations 306 Chi2 11 65 39 Prob gt chi2 0 0000 R ajust 0 1584 Log vraisemblance 178 46 Tableau A 5 Mod le probit pour les fumeurs de Kehl Y Coefficient cart type robuste t P gt t Sympt 3 6 et 10 0 494 0 364 1 36 0 175 Co t 0 588 0 260 2 26 0 024 Important 0
10. 1 1 L tat de sant de la population Le pourcentage de r pondants n ayant souffert d aucun sympt me est plus lev Kehl qu Strasbourg 23 contre 16 De m me parmi les personnes ayant souffert d au moins un sympt me la moyenne du nombre de sympt mes par personne est de 2 3 aupr s de la population interrog e Kehl alors qu elle est de 3 6 Strasbourg Le graphique n 2 repr sente l occurrence des sympt mes pour les deux sites d tudes L ordre d occurrence des sympt mes est identique pour les deux chantillons sauf pour la bronchite et la sinusite Le sympt me le plus fr quent est le nez qui coule suivi des maux de t te Le sympt me le plus g nant est dans les deux cas le mal de t te Parmi les personnes ayant souffert d au moins un sympt me le pourcentage de personnes ayant t emp ch es de travailler de pratiquer des activit s de loisirs et amen es consulter un m decin est du m me ordre de grandeur dans les deux chantillons Par contre le ph nom ne d autom dication est moins r pandu Kehl qu Strasbourg Paradoxalement les personnes d clarant avoir subi un co t financier d penses non rembours es par la s curit sociale sont plus nombreuses Kehl qu Strasbourg Le d tail est pr sent dans le tableau n 1 De m me les occurrences des sympt mes chez les autres membres de la famille sont identiques entre les deux chantillons le sympt me le plus fr quent tant l
11. 12 2000 80 Anne Rozan 1 INTRODUCTION La plaine du Rhin et particuli rement la R gion de Strasbourg Kehl est sujette la pollution atmosph rique Cette pollution est le r sultat d missions importantes forte densit de population trafic automobile chauffage industria lisation et de conditions g o climatiques qui favorisent l accumulation de polluants ph nom ne d inversion de temp ratures De part et d autre du Rhin cette r gion est dot e d organismes de surveillance de la qualit de l air association pour la surveillance et l tude de la pollution atmosph rique ASPA et Gesellschaft f r Umweltmessungen und Umwelterhebungen mbH UMEG Ainsi nous disposons d un bon historique de l volution de la qualit de l air de plus la population de la r gion est bien inform e Un programme de lutte contre la pollution atmosph rique engendrerait tout un ensemble de b n fices am lioration de la sant pr servation des b timents des v g taux r duction des odeurs etc Dans une logique co t b n fice l valuation des b n fices escompt s par ces mesures permet de justifier l action publique Si la qualit de l air est am lior e les effets induits par la pollution disparaissent ou sont att nu s Les b n fices d une am lioration de la qualit de l air repr sentent alors la contrepartie du co t de ces effets S il est entendu que la pollution atmosph rique induit diff rents effets ce sont
12. 611 0 240 2 54 0 011 Sant 0 783 0 232 3 38 0 001 Terre 0 112 0 360 0 31 0 756 Age 0 298 0 235 1 26 0 205 Constante 0 652 0 248 2 62 0 009 Nombre d observations 148 Chi2 6 22 80 Prob gt chi2 0 0009 R ajust 0 1252 Log vraisemblance 89 44 17 Les cart types pr sent s sont robustes l h t rosc dasticit Pour des d tails sur ces estimations le lecteur pourra se reporter au manuel d utilisation de STATA U 26 10 Obtaining Robust Variance Estimates p 235 239 ou de mani re plus g n rale White 1980 R gion et D veloppement 99 MOD LES DE R GRESSION LIN AIRE Tableau A 6 R gression lin aire pour les non fumeurs de Strasbourg CAP Coefficient Erreur Standard t P gt t Sympt 1 0 913 0 359 2 54 0 011 Sympt 2 0 770 0 306 2 51 0 012 Sympt 3 0 054 0 317 0 17 0 864 Sympt 4 0 595 0 402 1 48 0 139 Sympt 5 0 919 0 310 2 96 0 003 Sympt 6 0 563 0 319 1 76 0 078 Sympt 7 0 271 0 346 0 78 0 433 Sympt 8 0 203 0 326 0 62 0 534 Sympt 9 2 046 0 375 5 45 0 000 Sympt 10 0 967 0 301 3 21 0 001 Sympt 1 2 et 7 3 784 0 878 4 31 0 000 Sympt 1 3 et 7 4 067 0 895 4 54 0 000 Sympt 4 5 et 10 5 612 0 917 6 11 0 000 S quence 0 936 0 261 3 58 0 000 Version 1 689 0 300 5 62 0 000 Inform 1 652 0 700 2 36 0 018 Aspa 1 822 0 305 5 98 0 000 Tranche 1 0 355 0 469 0 76 0 449 Tranche 3
13. AP qu il est pr t payer question ouverte Cette technique a t utilis e en conomie exp rimentale pour d terminer le point d indiff rence des sujets Delqui 1993 La troisi me phase est destin e r colter un certain nombre de variables portant sur le comportement du r pondant face la pollution atmosph rique ainsi que des variables socio conomiques 2 2 La r alisation de l enqu te Les enqu tes sur le terrain ont t men es simultan ment en France et en Allemagne entre le 10 et le 24 janvier 1998 Nous avons privil gi la p riode hivernale Dans le foss Rh nan la pollution atmosph rique est particuli rement forte en hiver et en t mais en t elle fait l objet d une m diatisation trop importante Nous avons retenu une p riode de pollution pour limiter les risques li s un effet de m moire Par ailleurs les r sultats de Rogat 1998 montrent qu il ne semble pas y avoir de diff rence significative li e la p riode d enqu te L enqu te s est d roul e avec le support logistique du cabinet ESOP Paris Les enqu teurs 12 enqu teurs fran ais et 10 enqu teurs de langue maternelle allemande taient suffisamment nombreux de part et d autre du Rhin pour assurer les d lais fix s savoir 15 jours d enqu te La dur e de l enqu te relativement restreinte dans le temps permet de contr ler au mieux le contexte qui est susceptible de modifier les comportements des individus La du
14. DIFF RENCES CULTURELLES FACE UN M ME ACTIF ENVIRONNEMENTAL UNE COMPARAISON FRANCO ALLEMANDE DES CONSENTEMENTS PAYER POUR UNE AM LIORATION DE LA QUALIT DE L AIR Anne ROZAN R sum Les pollutions environnementales ne connaissent pas les fronti res Pour autant on peut se demander si les peuples ont les m mes attitudes les m mes perceptions face un m me probl me de pollution Cet article s int resse de mani re particuli re au probl me de la pollution atmosph rique dans la zone transfrontali re de Strasbourg France et de Kehl Allemagne Nous avons ainsi men en simultan deux enqu tes contingentes afin de conna tre les pr f rences des individus face aux risques sanitaires induits par la pollution atmosph rique Au vu de la comparaison des r sultats entre les deux chantillons il appara t que les sensibilit s ne sont pas les m mes et que la variable nationalit a une influence significative Mots cl s VALUATION CONTINGENTE CONSENTEMENT A PAYER POLLUTION DE L AIR MORBIDIT B NIGNE DIFF RENCES CULTURELLES Classification du JEL Q25 R29 L auteur tient vivement remercier Fran ois Laisney et Marc Willinger pour leurs remarques et leurs conseils L tude pr sent e n aurait pu tre r alis e sans le soutien financier de l ADEME de l ASPA du CNRS et de l IFARE et de la ville de Kehl BETA Universit Louis Pasteur Strasbourg Revue R gion et D veloppement n
15. Wald R gion et D veloppement 91 un premier temps nous avons travaill avec l ensemble des observations de l chantillon Ensuite nous avons pr f r s parer les fumeurs des non fumeurs le tabagisme risquant d tre un facteur de confusion signes des coefficients oppos s Pour les r gressions r alis es avec les donn es de Kehl nous avons retenu comme point de d part les sp cifications obtenues pour Strasbourgl4 Ensuite nous avons limin les variables qui ne sont pas significatives dans l chantillon de Kehl c est en particulier le cas des combinaisons de sympt mes Chez les non fumeurs la variable indiquant le sexe du r pondant n est plus significative Chez les fumeurs les indicatrices du niveau d tudes disparaissent Pour les autres variables chez les non fumeurs nous retrouvons dans les deux populations le groupe des variables qui indiquent les cons quences des sympt mes emp cher de pratiquer des activit s de loisirs consulter un m decin prendre des m dicaments Seule la variable indiquant que l individu a pris des m dicaments est significative elle a une action positive sur la probabilit de participer au programme Nous retrouvons galement des r sultats identiques pour le groupe des variables sur l ge du r pondant et pour le groupe des indicatrices du revenu Plus l individu est jeune ou plus l individu a un revenu lev et plus il est pr t participer au programme A Strasbourg com
16. acceptabilit du programme Rappelons que le sc nario hypoth tique d bute par une question o le r pondant annonce sa volont ou non de participer au programme de lutte contre la pollution atmosph rique A Strasbourg le pourcentage de personnes qui refusent de participer au programme est de 44 7 et il est l g rement plus lev Kehl 49 6 Les raisons avanc es par ces personnes ont t regroup es par cat gories et sont pr sent es dans le tableau n 2 90 Anne Rozan Tableau n 2 Raisons expliquant le refus de participer au programme Strasbourg et Kehl Motifs Strasbourg Kehl Je n ai pas les moyens de payer 32 4 40 Ce n est pas un probl me grave 9 8 11 6 Je n ai pas assez d information 13 4 7 6 Je ne pollue pas c est aux pollueurs de payer 39 8 25 3 Payer ne sert rien 18 8 14 7 C est le r le du gouvernement meilleure 103 26 r partition du budget i E Je ne veux pas une taxe suppl mentaire 17 9 12 Je crois qu il vaut mieux des actions individuelles 6 3 6 26 Je n ai pas d avis 3 8 4 4 Pour les deux chantillons les raisons les plus fr quemment invoqu es sont les moyens financiers insuffisants et le fait de ne pas se consid rer comme un pollueur La r ponse cette premi re question est tr s importante En effet nous apprenons que quasiment la moiti de la population interrog e n est pas pr te participer financi rement un prog
17. an ais finalis puis celle ci a galement fait l objet de protocoles verbaux Les deux questionnaires adoptent exactement la m me pr sentation de mani re simplifier le travail de saisie et conserver des noms de variables identiques Concernant les diff rents montants mon taires la version allemande comprend des montants en DM qui correspondent exactement aux montants en FF en tenant compte du taux de change 1DM 3 35FF Aucune autre modification n a t op r e car il n y a quasiment pas de diff rence de pouvoir d achat graphique n 1 Ainsi un revenu de 5 000 FF est quivalent un revenu de 1 500 DM Le questionnaire comprend trois phases La premi re phase est consacr e une description du bien valu la g ne ressentie par des sympt mes b nins La deuxi me phase du questionnaire correspond au sc nario hypoth tique Le sc nario se d compose en deux tapes Dans un premier temps l agent se prononce sur sa volont de participer un programme de r duction de la pollution atmosph rique l individu est inform que le programme s il est mis en place implique un co t financier Le programme propos r duirait la circulation automobile en centre ville modifierait les modes de chauffage et r duirait les rejets industriels Les individus qui refusent le programme sont consid r s comme ayant des consentements payer CAP nuls ils doivent annoncer les raisons de leur choix et cette phase s arr te
18. btenue entre les deux estimations du CAP moyen Strasbourg et Kehl laisse mal pr sager des r sultats qui auraient pu tre obtenus par la m thode des transferts des b n fices Si la m thode des transferts de b n fices repr sente des enjeux tr s int ressants sa pertinence n est pas d montr e l heure actuelle La r alisation de cette tude franco allemande offrait des conditions de test du transfert entre Strasbourg et Kehl Conform ment aux r sultats obtenus dans la litt rature le transfert ne donne pas de r sultats satisfaisants alors que le bien environnemental est le m me Rozan 1999a De ce fait cette tude permet de poser la question de la validit de la m thode du transfert sous un angle diff rent En effet le cas g n ral du transfert correspond un transfert inter site g n ralement deux biens environnementaux dans deux pays diff rents et intertemporel Si l appartenance un pays joue un r le significatif dans l estimation du CAP le transfert entre deux sites n est pas pertinent L tude de Navrud 1998 montrait d ailleurs que le transfert de b n fices entre les Etats Unis et la Norv ge tait sans fondement Notre analyse rejoint alors celle de Brouwer et Spaninks 1999 selon laquelle la fonction de b n fice n est pas compl te si des variables de perceptions ne sont pas prises en compte 96 Anne Rozan ANNEXES Tableau A 1 Dictionnaire des variables
19. catives sur Strasbourg ne le sont pas pour l chantillon de Kehl ceci peut s expliquer par la diff rence de taille des chantillons Les mod les conom triques permettent de pr dire d une part la probabilit de participer au programme et d autre part le CAP En combinant les deux nous obtenons alors la pr diction du CAP moyen qui peut tre consid r comme le CAP de la personne repr sentative de la population consid r e Il tient compte des personnes qui refusent de participer financi rement au programme Ces pr dictions sont pr sent es dans le tableau n 4 Tableau n 4 Comparaison des CAP moyens pr dits Strasbourg et Kehl Strasbourg Kehl Taille de l chantillon 1 000 454 Probabilit de participer 0 55 0 50 238 F CAP moyen 282 francs 202 F ROO ON Les carts type sont pr sent s entre parentheses et en italique Les habitants de Kehl expriment travers leur CAP un b n fice pour une am lioration de leur sant plus lev que les habitants de Strasbourg En effet nous obtenons respectivement des CAP moyens de 282 francs pour Strasbourg et de 466 francs pour Kehl Un test de comparaison des moyennes montre que les CAP moyens de Strasbourg et de Kehl sont significativement diff rents La structure des deux populations et en particulier le niveau de revenu des deux chantillons ne permettent pas d expliquer la totalit de cette diff rence Ce premier traitement par chan
20. de la maladie Pour les sympt mes b nins retenus nous avons montr que le co t priv tait loin d tre n gligeable Rozan 2000 3 Une telle valuation n a jamais t men e notre connaissance ni en France ni en Allemagne 4 Pour des informations d taill es du protocole d enqu te et des r sultats le lecteur se reportera Rozan 1999 82 Anne Rozan 2 DESCRIPTION DE L ENQU TE CONTINGENTE 2 1 Le questionnaire contingent Dans une valuation contingente le questionnaire joue un r le tres important puisqu il conditionne la validit et la pertinence des r sultats obtenus En particulier il est important que l individu comprenne en quoi consiste le bien qui lui est propos que le sc nario hypoth tique soit cr dible La technique des protocoles verbaux a t utilis e pour l laboration et la validation du questionnaire elle a t mise au point par des psychologues Schkade et Payne 1993 afin de mieux comprendre comment les individus interpretent les questions et y r pondent et comment s op re leur processus de r flexion Cette technique consiste demander aux individus de penser voix haute Par ailleurs le questionnaire suit les recommandations du NOAA Panel Arrow et al 1993 Dans un premier temps seule la version fran aise du questionnaire a t labor e et test e l aide de protocoles verbaux La version allemande du questionnaire a t con ue une fois le questionnaire fr
21. des R gion et D veloppement 97 tranches d ge c est la tranche ge moyen qui est la tranche de r f rence E E yen q MOD LES PROBIT Tableau A 2 Mod le probit pour les non fumeurs de Strasbourg Y Coefficient cart type robuste16 t P gt t Sympt 1 et 7 0 315 0 166 1 90 0 057 Sympt 5 et 6 0 469 0 153 3 06 0 002 Sympt 2 5 et 8 0 697 0 187 3 72 0 000 Loisirs 0 130 0 161 0 81 0 418 M decin 0 133 0 161 0 82 0 410 M dicament 0 415 0 153 2 71 0 007 Inform 0 391 0 155 2 52 0 012 Important 0 275 0 120 2 28 0 023 Sexe 0 301 0 118 2 54 0 011 Age 0 587 0 153 3 83 0 000 Age m 0 286 0 144 1 98 0 048 Tranche 1 0 121 0 197 0 62 0 537 Tranche 3 0 383 0 190 2 01 0 044 Tranche 4 0 288 0 215 1 34 0 180 Tranche 5 0 416 0 207 2 01 0 045 Tranche 6 0 713 0 201 3 55 0 000 Tranche 7 0 445 0 207 2 14 0 032 Constante 1 386 0 222 6 24 0 000 Nombre d observations 554 Chi2 17 79 06 Prob gt chi2 0 0000 R ajust 0 1175 Log vraisemblance 334 73 Tableau A 3 Modele probit pour les fumeurs de Strasbourg Y Coefficient cart type robuste t P gt t Sympt 3 6 et 10 0 742 0 222 3 34 0 001 Sympt 6 9 et 10 0 976 0 284 3 43 0 001 Co t 0 308 0 133 2 31 0 021 Inform 0 508 0 154 3 29 0 001 Important 0 348 0 130 2 66 0 008 Sant 0 382 0 130 2 94 0 003 Terre 0 379 0 177 2 13 0 033 Niveau 2 0 014
22. e nez qui coule suivi de la toux puis des maux de t te 86 Anne Rozan Graphique n 2 Occurrence des sympt mes chez les r pondants de Strasbourg et de Kehl Strasbourg Maux de t te Bronchite Sinusite G ne respiratoire Enrouement Toux Douleurs aux oreilles Mal de gorge Nez qui coule Irritation des yeux Kehl Maux de t te Bronchite Sinusite G ne respiratoire Enrouement Toux Douleurs aux oreilles Mal de gorge Nez qui coule Irritation des yeux R gion et D veloppement 87 Tableau n 1 Effets induits par la pr sence des sympt mes Strasbourg Kehl de oui de oui Ces diff rents probl mes vous ont ils emp ch de travailler 10 12 3 emp ch de pratiquer des activit s de loisirs 20 4 22 amen voir un m decin 42 33 7 amen prendre des m dicaments sur ordonnance 42 42 amen prendre des m dicaments sans ordonnance 45 29 7 Ces probl mes vous ont ils co t de l argent en sus 55 76 des remboursements Co t moyen d pens en sus des remboursements 108 francs 143 francs 3 1 2 La perception de la pollution de l air L importance du probl me de la pollution de l air est valu e de fa on identique dans les deux chantillons 65 consid rent que le probl me est vraiment important et 30 pensent qu il est assez important En revanche
23. er et la visibilit sont peu cit s par les r pondants Sous la th matique plan te nous avons regroup les r ponses pour la pr servation de l environ nement des hommes les effets sur la couche d ozone la pr servation pour les g n rations futures Les diff rentes g nes annonc es par les r pondants sont reprises dans le graphique n 3 88 Anne Rozan Graphique n 3 Les diff rentes g nes induites par la pollution de l air selon les r pondants Strasbourg 60 40 20 0 Kehl 60 40 20 0 Sant Odeurs Visibilit Plantes Plan te 3 1 3 Les caract ristiques des r pondants La majorit des personnes interrog es s informe sur la qualit de l air 80 Strasbourg et 74 Kehl A Strasbourg les r pondants s informent essentiellement par la t l vision alors qu Kehl c est travers la presse crite Si un tiers des r pondants de Strasbourg conna t l ASPA seulement 5 de l chantillon de Kehl conna t l UMEG et ses activit s 2 L objectif de certaines questions tait de mieux cerner le r pondant notamment son rapport la pollution de l air Premi rement la proportion de fumeurs de l chantillon de Strasbourg est tr s lev e 44 6 elle est en sur repr sentation par rapport la moyenne dans la R gion Alsace 32 3 d apr s une enqu te r alis e par le laboratoire d Epid miologie et de Sant Publique de S
24. hite 1 389 6 05 Maux de t te 0 112 0 75 Age 18 34 ans 1 986 12 27 Age m 35 59 ans 1 268 7 31 Tranche 1 lt 5 000F 0 428 2 67 Tranche 3 7 500 10 000F 1 495 7 61 Tranche 4 10 000 12 500F 2 700 8 69 Tranche 5 6 12 500 15 000F 2 438 10 18 Nationalit 0 783 4 86 Constante 0 676 3 76 Nombre d observations 860 Chi2 17 575 53 Prob gt Chi2 0 0000 Chi2 842 4669 80 Prob gt Chi2 0 0000 Tableau n 7 R gression lin aire fumeurs CAP Coefficient t Irritation des yeux 0 054 0 26 Rhinorrh e 1 023 3 95 Mal de gorge 0 578 2 68 Douleurs aux oreilles 0 035 0 15 Toux 0 156 0 72 Enrouement 0 997 4 44 G ne respiratoire 0 356 1 69 Sinusite 0 362 1 72 Bronchite 0 171 0 73 Maux de t te 0 429 2 22 Age j 18 34 ans 2 397 9 34 Age m 35 59 ans 0 853 3 40 Tranche 1 lt 5 000F 0 298 1 06 Tranche 3 7 500 10 000F 1 235 5 01 Tranche 4 10 000 12 500F 0 095 0 36 Tranche 5 6 12 500 15 000F 1 727 4 66 Nationalit 0 937 3 45 Constante 2 337 6 51 Nombre d observations 594 Chi2 17 231 04 Prob gt Chi2 0 0000 R gion et D veloppement 95 Chi2 576 3352 51 Prob gt Chi2 0 0000 Dans les deux sous chantillons fumeurs et non fumeurs la variable nationalit est significative et le signe du coefficient est n gatif comme nous pouvions nous y attendre tant donn les r sultats de l analyse par site Ai
25. hl10 Graphique n 1 Distribution de revenus dans les chantillons de Strasbourg et de Kehl 30 000 et 20 000 30 000 15 000 20 000 0 10 20 30 40 50 O Strasbourg W Kehl Les enqu teurs ont suivi une formation au questionnaire En particulier ils ont t sensibilis s l importance jou e par le revenu du m nage dans une tude contingente Le taux de non r ponse cette question est faible 7 pour la CUS et 10 pour Kehl 10 Le m me protocole de contr le qualit des questionnaires a t instaur pour les deux sites 10 des questionnaires ont t valid s sur la base d appels t l phoniques post enqu te Etant donn les modalit s de r alisation de cette tude contingente celle ci 9 Les chantillons ont t calcul s sur la base des donn es INSEE pour la CUS et pour Kehl sur la base de statistiques de la ville de Kehl et du Statisches Landesamt Baden W rtemberg 10 La proportion entre la population totale de chaque commune et l chantillon correspondant n est pas la m me Le rapport population totale chantillon est nettement plus lev pour Kehl mais 450 observations semblait tre une taille minimale afin de r aliser un traitement conom trique similaire celui de Strasbourg 11 Afin de ne pas perdre ces observations nous avons reconstitu la tranche de revenu l aide d un mod le probit ordonn Nous nous sommes ensuite assur s q
26. me Kehl le fait de s informer sur la qualit de l air et de penser que la pollution atmosph rique est un probl me grave apparaissent de mani re significative et ont un effet positif sur la probabilit de participer au programme Chez les fumeurs les similitudes entre les deux chantillons Strasbourg et Kehl sont moins nombreuses Nous retrouvons la variable indiquant que l individu s informe sur la qualit de l air et la variable indiquant qu il a cit les effets sur la sant comme une g ne de la pollution de l air Ces deux variables sont significatives et le signe de leur coefficient est positif Par contre la variable indiquant que le r pondant a subi un co t financier en dehors des remboursements de la s curit sociale est significative mais a un signe diff rent selon l chantillon positif Strasbourg et n gatif Kehl A priori cette variable peut avoir l un ou l autre des effets sur la probabilit de participer En effet certaines personnes refusent de participer au programme car elles estiment avoir d j subi un co t financier et ne sont pas pr tes payer une somme suppl mentaire D autres personnes l inverse estiment qu il est important de mettre en place un programme pour r duire ces effets sur la sant justement parce qu elles ont subi des sympt mes ayant entra n un co t financier Ces mod les expliquent la propension participer au programme le paragraphe suivant ne concerne que les pers
27. ns entre la pollution atmosph rique et la survenue de sympt mes cliniques recueillis par le R seau Alsace des M decins pour la Surveillance des relations entre l environnement et la sant en 1996 et 1997 Rapport de Recherche GRES Alsace 67 pages Juin Rogat J 1998 The Value of Improved Air Quality in Santiago de Chilie PhD Thesis School of Economics and Commercial Law Department of Economics G teborg University Rozan A 1999a Benefit Transfer a Comparison of WTP for Air Quality Between France and Germany Workshop EVE Lillehammer Rozan A 1999b Evaluation contingente des b n fices de sant d une am lioration de la qualit de l air l exemple de la R gion Strasbourgeoise Th se de Doctorat de Sciences Economiques Universit Louis Pasteur Strasbourg I Rozan A 2000 B n fices de sant li s la qualit de l environnement peut on n gliger les co ts priv s Revue conomique Vol 51 n 3 Mai Schkade D A et Payne J W 1993 Where Do the Numbers Come From How People Respond to CV dans Hausman J A d Contingent Valuation a R gion et D veloppement 103 Critical Assessment p 271 304 CULTURAL DIFFERENCES BEFORE ENVIRONMENT AL ASSET A FRANCO GERMAN COMPARISON OF PAYMENT AGREEMENTS FOR THE IMPROVEMENT OF THE QUALITY OF AIR Abstract Environmental problems know no boundaries But by far do people share similar attitudes and insight face to the problem of pollution the
28. nsi une personne non fumeur habitant Strasbourg est pr te payer 78 francs de moins qu une personne non fumeur qui habite Kehl De m me une personne fumeur habitant Strasbourg est pr te payer 94 francs de moins qu un fumeur de Kehl 5 CONCLUSION Les habitants de Kehl expriment travers leur CAP une pr f rence plus forte pour une meilleure qualit de l air que les habitants de Strasbourg Le CAP des r pondants de Kehl est significativement sup rieur au CAP des r pondants de Strasbourg L appartenance g ographique semble donc bien jouer un r le les r gressions conom triques le confirment puisque la variable nationalit est significative Pourtant ce r sultat peut para tre paradoxal dans la mesure o les habitants de Kehl peuvent consid rer qu une partie de leurs probl mes de pollution vient de Strasbourg et que le sentiment de victimes est plus fort Kehl Cependant travers leur CAP les habitants de Kehl annoncent le b n fice qu ils tireraient d une situation o la qualit de l air serait am lior e Un autre l ment qui peut expliquer en partie le fait que le CAP moyen Kehl est plus lev qu Strasbourg est que la population allemande est plus sensibilis e aux probl mes environnementaux que la population fran aise Par exemple le syst me de tri des d chets est mis en place Kehl depuis quelques ann es alors qu il n existe qu l tat exp rimental Strasbourg La diff rence o
29. onnes participant au programme de lutte contre la pollution de l air 14 Les r gressions sont pr sent es en annexe Dans le texte nous discutons les l ments qui apportent des informations en mati re de comparaison entre les deux chantillons 92 Anne Rozan 3 2 2 Les consentements payer Cette partie concerne uniquement les r pondants qui ont accept le principe de contribution au programme Le CAP est le moyen de faire r v ler les pr f rences de l individu Rappelons que le questionnaire pr voit plusieurs traitements afin de tester l hypoth se stipulant que les individus int grent des niveaux diff rents d efficacit du programme Dans la mesure o les tests de comparaison des moyennes n ont pas permis de montrer qu il y avait une diff rence entre les deux traitements nous n avons pas distingu ces deux sous ensembles Par contre le traitement conom trique int gre une indicatrice du traitement Le tableau n 3 pr sente les CAP moyens observ s des individus qui ont accept de participer au programme Les CAP moyens de Strasbourg et de Kehl sont significativement diff rents Tableau n 3 Consentements payer moyens Strasbourg et Kehl Strasbourg ee Kehl ad CAP moyen 666 FF 576 756 910 FF 747 1073 Nombre d observations 553 229 Apr s avoir annonc leur CAP les individus pr cisaient les raisons qui les inciteraient payer La raison la plus fr
30. personnes d clarant utiliser la voiture comme mode de d placement le plus fr quent est similaire dans les deux chantillons 42 Strasbourg et 45 Kehl Troisi mement Kehl la majorit des m nages a recours un chauffage au fuel 56 Strasbourg seulement 35 Le chauffage lectrique est nettement moins r pandu Kehl seulement 11 qu Strasbourg 27 Au cours de l enqu te les r pondants se sont montr s conscients qu ils participaient la pollution atmosph rique en tant qu automobiliste par contre ils ne semblent pas conscients de l incidence du chauffage domestique sur la qualit de l air Ce commentaire est tir des enseignements des interviews Ces premiers r sultats montrent qu en termes de sant il y a tr s peu de diff rences entre les deux chantillons La population concern e par les sympt mes est peu pr s quivalente Les sympt mes les plus fr quents et les sympt mes les plus g nants sont les m mes dans les deux chantillons En ce qui concerne les caract ristiques socio conomiques la composition des deux chantillons est tr s proche Il est donc possible de comparer directement les r ponses des deux chantillons au questionnaire contingent sans correction 3 2 Les r sultats du sc nario contingent Avant d analyser le consentement payer des individus nous tudions d abord l acceptabilit du programme de lutte contre la pollution atmosph rique 3 2 1 L
31. quemment voqu e est la sant 44 3 pour Strasbourg et 55 5 pour Kehl La protection de la nature contre les d gradations induites par la pollution est la deuxi me raison avanc e par les r pondants 32 4 Strasbourg et 48 Kehl Pour l analyse conom trique du CAP nous avons proc d de la m me mani re que pour la probabilit de participer au programme les sp cifications obtenues pour les observations de l chantillon de Strasbourg ont t reprises pour l chantillon de Kehl Le mod le expliquant le CAP est un mod le de r gression lin aire ou log lin aire log du CAP utilisant la proc dure de Heckman afin de tenir compte de la s lection de l chantillon S Pour l chantillon de Strasbourg la majorit des variables significatives sont celles qui indiquent si l individu ou un membre de sa famille a souffert d un sympt me ou d une combinaison de sympt mes Parmi les autres variables significatives la connaissance de l ASPA appara t comme un facteur influant positivement le CAP des Strasbourgeo s les niveaux de revenu agissent positivement sur le CAP mais l action n est pas lin aire Pour l chantillon de Kehl le groupe de variables de sympt mes et le 15 Les r gressions sont pr sent es en annexe R gion et D veloppement 93 groupe de variables indiquant le niveau de revenu sont tous les deux globalement significatifs De plus les combinaisons de sympt mes qui taient signifi
32. r 5 000F Tranche 2 1 si le revenu du m nage est compris entre 5 000 et 7 500F Tranche 3 1 si le revenu du m nage est compris entre 7 500 et 10 000F Tranche 4 1 si le revenu du m nage est compris entre 10 000 et 12 500F Tranche 5 1 si le revenu du m nage est compris entre 12 500 et 15 000F Tranche 6 1 si le revenu du m nage est compris entre 15 000 et 20 000F Tranche 7 1 si le revenu du m nage est sup rieur 20 000F Important 1 si l interview trouve que le probl me de la qualit de l air est vraiment important Sant 1 si parmi les g nes de la pollution de l air l interview annonce les effets sur la sant Terre 1 si parmi les g nes de la pollution de l air l interview annonce les effets pour la terre Loisirs 1 si les sympt mes l ont emp ch de pratiquer des activit s de loisirs M decin 1 si les sympt mes l ont amen voir un m decin M dicament 1 si l interview a pris des m dicaments Co t 1 si ces sympt mes ont engendr un co t pour l individu en plus des rembourse ments de la S curit Sociale Inform 1 si l interview s informe sur la qualit de l air Aspa 1 si l interview conna t 1 A S P A Version 1 si l interview a t interrog sur la base de la version haute S quence 1 si l interview r pond la s quence de question 50 puis 30 Les caract res en italiques indiquent la cat gorie de r f rence Chez les fumeurs dans le groupe
33. r e de l interview men e en face face dans la rue variait de 10 20 minutes selon que les individus acceptent ou non le programme de lutte contre la pollution de l air L ensemble de la population subissant les effets de morbidit b nigne dus 7 Les individus ont t confront s al atoirement l un des deux niveaux 50 ou 30 de mani re tester une hypoth se stipulant que les individus int grent des niveaux diff rents d efficacit du programme 8 Ce v hicule de paiement avait obtenu le plus de suffrage lors des protocoles verbaux par rapport une contribution volontaire une association ou une augmentation de la taxe d habitation Par ailleurs ce v hicule de paiement est cr dible puisque dans les deux sites il existe d j une telle agence 84 Anne Rozan la pollution atmosph rique Lebowitz 1996 l chantillon n a pas d autre contrainte que d tre repr sentatif des populations habitant Strasbourg et Kehl Par ailleurs les r pondants sont des personnes majeures Les chantillons sont repr sentatifs des deux populations selon des quotas d ge de sexe du lieu de r sidence de cat gorie socio professionnelle et de taille du foyer La taille de l chantillon a t fix e en fonction du traitement des donn es envisag Or la technique de questionnement ferm n cessite un chantillon de grande taille nous l avons fix 1 000 individus pour la CUS et 450 pour la ville de Ke
34. ramme de lutte contre la pollution atmosph rique d o une r percussion forte en termes de CAP moyen de l ensemble de la population Tous les r pondants qui refusent de participer au programme ont t trait s comme ayant des CAP nuls m me si certaines raisons avanc es pourraient nous conduire penser qu il s agit de faux z ros Mitchell et Carson 1989 Inclure ce type de question n est pas pratique courante la proportion d individus ayant un CAP nul est alors nettement plus faible de l ordre de 20 Nous pensons qu il est pr f rable d inclure la question pr alable de l acceptation de mani re laisser l individu le plus libre possible Dans le cas contraire il pourrait se sentir contraint d annoncer un CAP positif alors qu en r alit il ne veut pas payer La probabilit de participer au programme a t trait e l aide de mod les probit Greene 1997 Les r gressions ont t r alis es sur chaque chantillon Strasbourg et Kehl Dans un premier temps nous avons travaill avec les donn es de Strasbourg Nous avons toujours proc d de la m me mani re limination des variables pour lesquelles au moins 90 de l chantillon r agit de mani re identique limination des variables pas ou peu significatives par la proc dure stepwisel3 Les corr lations entre les variables sont tr s faibles Dans 13 Si la variable appartient un groupe nous avons pris en compte la signicativit du groupe test de
35. se questions need to be answered This article is specially interested in the problem of atmospheric pollution in the cross border zone of Strasbourg France and of Keel Germany For this purpose two simultaneous contingent surveys were carried out in order to take note of individual preferences face to health risks caused by atmospheric pollution The result shown by the sample indicates that attitudes differ and the nationality variable plays a highly significant and influential role DIFERENCIAS CULTURALES FRENTE A UN MISMO PATRIMONIO MEDIOAMBIENTAL UNA COMPARACI N FRANCO ALEMANA DE LAS ACEPTACIONES AL PAGO PARA LA MEJORA DE LA CALIDAD DEL AIRE Resumen Las contaminaciones del medio ambiente no conocen fronteras Por lo tanto podemos preguntarnos si los distintos pueblos tienen las mismas reacciones las mismas percepciones frente a un mismo problema de contaminaci n Este art culo se refiere de forma particular al problema de la contaminaci n atmosf rica en la zona fronteriza de Estrasburgo Francia y de Kehl Alemania As que hicimos simult neamente dos encuestas contingentes para conocer las preferencias de los individuos frente a los riesgos sanitarios causados por la contaminaci n atmosf rica Comparando los resultados de las dos muestras surge que las sensibilidades no son las mismas y que la variable nacionalidad tiene una influencia significativa
36. si 60 des personnes interrog es Strasbourg voquent les effets sur la sant seulement 38 de la population interrog e Kehl y fait r f rence Les effets sur la sant arrivent en deuxi me position dans les pr occupations des r pondants de Kehl le probl me des odeurs tant la pr occupation premi re A Strasbourg la g ne occasionn e par les odeurs arrive en deuxi me position Le fait que les habitants de Kehl se d clarent plus g n s par les odeurs que les habitants Strasbourg est coh rent avec les r sultats de l tude de la g ne odeur des populations riveraines des zones industrielles de Strasbourg et Kehl r alis e par Perrin et al 1993 Certains r pondants de Kehl annoncent clairement la g ne due aux gaz d chappement et galement la g ne li e aux odeurs de type industriel les usines de Strasbourg Cette question est particuli rement int ressante car elle illustre bien une diff rence importante qui existe entre les deux chantillons savoir que les habitants de Kehl se sentent des victimes de la pollution strasbourgeoise M me si les deux communes subissent des pollutions provenant de la Ruhr certaines conditions de vents la pollution locale d origine industrielle est mise essentiellement par Strasbourg De plus les vents dominants viennent de l ouest et rabattent la pollution de Strasbourg vers Kehl Enfin pour les deux chantillons les effets sur les plantes d p rissement foresti
37. tillon mettant en vidence une diff rence significative du CAP laisse envisager l importance de la variable indiquant la nationalit du r pondant lors d un traitement sur l ensemble des observations Celui ci est pr sent dans le paragraphe suivant 4 DIFF RENCES DE NATIONALIT ET PR F RENCES DES INDIVIDUS L analyse par site met en vidence un CAP significativement plus lev pour l chantillon de Kehl par rapport celui de Strasbourg Dans ce paragraphe nous avons travaill avec l ensemble des observations c est dire 1 454 observations Une indicatrice a t introduite afin d identifier la nationalit du r pondant nationalit 1 si le r pondant habitent Strasbourg nationalit 0 si Kehl Nous avons utilis un mod le de r gression lin aire en distinguant les fumeurs des non fumeurs La variable d pendante est le montant du CAP en centaine de francs les personnes ayant refus de participer au programme ont un CAP nul Les tableaux n 5 et n 6 pr sentent les r sultats de ces r gressions 94 Anne Rozan l h t rosc dasticit ayant t corrig e Tableau n 6 R gression lin aire non fumeurs CAP Coefficient t Irritation des yeux 0 756 4 34 Rhinorrh e 0 351 4 47 Mal de gorge 0 501 3 24 Douleurs aux oreilles 1 236 4 51 Toux 0 331 2 22 Enrouement 0 717 4 22 G ne respiratoire 0 463 3 21 Sinusite 0 439 2 12 Bronc
38. trasbourg Bien que la proportion de fumeurs Kehl 33 soit moins lev e que celle de Strasbourg les fumeurs y sont galement sur repr sent s Or les fumeurs ont une action directe sur la qualit de l air qu ils respirent il peut 12 Ce r sultat peut s expliquer par la non r f rence l UMEG dans les bulletins d information sur la qualit de l air diffus s en Allemagne et que seules deux stations de mesures fixes sont install es Kehl A Strasbourg l ASPA est plus implant e et plus m diatis e rapport quotidien dans les journaux locaux alerte par le biais des radios de la t l vision et du serveur Minitel R gion et D veloppement 89 para tre paradoxal de leur demander leur CAP pour une meilleure qualit de l air Cependant travers leur CAP les fumeurs expriment le rejet d un risque subi et une pr f rence pour une meilleure qualit de l air pour leurs proches et en particulier leurs enfants Dans les deux sites l occurrence des sympt mes est plus lev e chez les fumeurs sauf pour les irritations des yeux Deuxi mement en proportion il y a moins de foyers sans v hicule Kehl 18 contre 20 6 pour Strasbourg Par contre Strasbourg seulement 41 7 des v hicules essence sont quip s d un pot catalytique alors qu Kehl 86 des v hicules en sont quip s De m me 51 des v hicules diesel sont quip s d un pot catalytique Kehl contre 32 Strasbourg La proportion de
39. ue la reconstitution du revenu pour ces observations ne leur donne pas un poids trop important indice de la distance de Cook Davidson et Mac Kinnon 1993 R gion et D veloppement 85 se pr te bien une comparaison entre les deux sites En effet le questionnaire est le m me tout en respectant les us de chaque population De plus par construction la composition des deux chantillons est tr s similaire Par exemple dans les deux chantillons le revenu m dian est de 10 000 FF la proportion hommes femmes est quivalente la pyramide des ges a la m me allure etc Si les pouvoirs d achat sont identiques dans les deux pays les distributions de revenus pr sent es dans le graphique 1 montrent que les salaires sont l g rement plus lev s Kehl Les diff rences sont toutefois trop faibles pour expliquer une ventuelle diff rence des CAP 3 COMPARAISON DES R SULTATS DESCRIPTIFS Les r sultats sont pr sent s en deux temps Dans un premier temps nous pr sentons les caract ristiques de la population interrog e les plus importantes pour notre tude l tat de sant de la population la perception de la pollution et divers aspects concernant le comportement des r pondants Dans un second temps nous pr sentons les r sultats relatifs au programme de lutte contre la pollution atmosph rique propos et les consentements payer pour une r duction de cette pollution 3 1 Caract ristiques de la population 3
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