Belgique - Association Henri Capitant
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1. en vertu de celui ci Aucune p nalit ni indemnit ne peut tre mise charge du consommateur En mati re de contrats distance il doit cependant supporter les frais directs de renvoi du bien En mati re de contrats distance portant sur des services financiers ou en mati re de cr dit la consommation le consommateur doit galement en sus du remboursement des sommes qu il aurait per ues du professionnel par exemple du pr teur supporter la portion de prime ou la portion d int r ts aff rents la p riode pendant laquelle il a effectivement b n fici du service financier ou du cr dit la consommation 23 Interdiction d exiger un paiement avant l coulement du d lai de renonciation Pour assurer l effectivit du droit de renonciation celui ci est parfois coupl avec l interdiction d exiger un paiement du consommateur avant l expiration de ce d lai Ainsi en va t il en droit belge en mati re de contrats distance portant sur des biens meubles corporels En ce cas le d lai de renonciation de 7 jours ouvrables commence courir compter du lendemain de la livraison de sorte que le vendeur ne peut exiger un quelconque paiement ni lors de la commande ni m me lors de la livraison art 80 3 L P C Encore toutefois la l gislation belge n interdit elle pas pour de tels contrats distance de simplement proposer au consommateur parmi plusieurs modes de paiement dont l un au moins au2. draconiennes et d s quilibr es La l gislation sur les clauses abusives vise lutter contre ce type de d s quilibre mais dans les seuls contrats de consommation Elle vient s ajouter au droit interne des obligations et des contrats en g n ral qui abstraction faite de la qualit des parties r gle la question dite de l opposabilit des conditions g n rales ainsi que le r gime de certaines clauses telles les clauses p nales ou les clauses exon ratoires ou limitatives de responsabilit La l gislation sur les clauses abusives vient en outre en compl ment des l gislations sp cifiques de protection cr dit la consommation vente et garantie des biens de consommation qui dans le cadre limit de leur champ d application tant t prohibent en termes g n raux les clauses qui ont pour effet de diminuer la protection imp rative qu elles conf rent la partie dite faible tant t prohibent certaines clauses qu elles d signent 8 Il est noter que la directive 93 13 a fait l objet d une transposition sp cifique pour les contrats conclus par les titulaires de professions lib rales avec leurs clients consommateurs L on se r f rera cet gard la loi du 2 ao t 2002 relative la publicit trompeuse et la publicit comparative aux clauses abusives et aux contrats distance en ce qui concerne les professions lib rales Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet
3. est toutefois pas lisive de l application de la th orie des clauses abusives comme le souligne l annotateur de l arr t A VAN OEVELEN in R W 2002 2003 sp c p 1582 n 9 k Voy C Const 26 octobre 2005 R D C 2006 p 208 note A PUTTEMANS D C C R 2006 p 49 note R STEENNOT Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 6 publicit trompeuse et la publicit comparative aux clauses abusives et aux contrats distance en ce qui concerne les professions lib rales Cette derni re loi ne transpose pas toutefois pour les professions lib rales la directive sur les pratiques commerciales d loyales 7 Notion de consommateur Dans la directive 93 13 sur les clauses abusives le consommateur est d fini comme toute personne physique qui dans les contrats relevant de la pr sente directive agit des fins qui n entrent pas dans le cadre de son activit professionnelle art 2 b On trouve une d finition analogue dans d autres directives m me si la formulation bien que fort proche est parfois quelque peu diff rente Ainsi dans la directive 85 577 sur les contrats n goci s en dehors des tablissements commerciaux le consommateur est d fini comme toute personne physique qui pour les transactions couvertes par la pr sente directive agit pour un usage pouvant tre consid r comme tranger son activit professionnelle La r
4. maintenir son offre durant un d lai minimal de 15 jours Il n tait toutefois pas interdit au consommateur d accepter l offre le jour m me o elle avait t mise Il s agissait de donner la possibilit au demandeur de cr dit de solliciter durant le d lai de 15 jours une offre aupr s de divers pr teurs afin de pouvoir choisir l offre la plus avantageuse Il s est toutefois av r en pratique que peu de consommateurs usaient de cette possibilit Il arrivait en outre que des consommateurs qui avaient obtenu simultan ment diff rentes offres de cr dit au lieu de n en accepter qu une seule s empressent de signer chacune de ces offres contractant ainsi un endettement injustifi Aussi bien l obligation pour le pr teur d mettre une offre pr alable de cr dit avec l obligation de la maintenir pendant 15 jours a t elle t supprim e et remplac e par l obligation pour le pr teur d mettre un prospectus d crivant les diff rents cr dits qu il commercialise et leur taux 12 La technique des informations pr alables La notion d offre et son r gime de m me que le moment et le lieu de la conclusion du contrat font l objet de conceptions divergentes dans les droits des Etats membres Il s agit de questions sensibles sur lesquelles il n y a pas encore de consensus au niveau europ en Aussi bien les directives communautaires se contentent elles d imposer la communication d informations p
5. viter que le consommateur qui exerce son droit de renonciation ne doive faire face des formalit s en vue de son remboursement ce qui serait de nature le dissuader d exercer son droit de renonciation Dans d autres domaines il n existe pas d interdiction d exiger un paiement dans le chef du consommateur avant l expiration du d lai de renonciation Tel est le cas dans la l gislation sur la commercialisation distance des services financiers aupr s des consommateurs V La prohibition des clauses abusives 24 Le contexte La directive 93 13 sur les clauses abusives a t transpos e en droit belge aux articles 31 et suivants de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur L P C Cette l gislation s inscrit dans le contexte de l utilisation par les professionnels de clauses pr tablies encore appel es conditions g n rales pour encadrer les contrats standard qu ils concluent avec une multitude de clients ou de fournisseurs En pratique ces conditions g n rales sont le plus souvent pr r dig es unilat ralement par le professionnel elles sont prendre ou laisser et ne font pas l objet d une n gociation avec le cocontractant du moins lorsque ce dernier ne dispose pas du poids conomique suffisant La tentation est donc grande pour le professionnel d imposer son cocontractant des clauses pr r dig es particuli rement
6. Etats membres poss de sa propre tradition juridique quant au droit des obligations et des contrats en g n ral l harmonisation m me totale de certains aspects r gissant les contrats de consommation n en demeurera pas moins incompl te L on songe sp cialement au dispositif qui permet d annuler les clauses contractuelles dites abusives alors que le r gime de base applicable en cas de silence des parties ou en cas d annulation de la clause convenue n est pas encore harmonis Pour le surplus le d veloppement du droit de la consommation va de pair avec une r glementation de plus en plus pr gnante l av nement de cat gories juridiques incertaines et un recours accru aux normes ouvertes soumises un important pouvoir d appr ciation des 38 Cf supra n 3 Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 21 juges Le droit des contrats de consommation n en est qu une des tapes de son cheminement Il ne peut que tendre vers plus de coh rence et de s curit juridique
7. Il n est donc pas certain qu il s agisse pour chacun des l ments requis d un formalisme exig pour la validit du negotium lui m me plut t que d un formalisme de preuve voire d un formalisme sui generis A d faut de plus amples pr cisions dans ces l gislations se pose la question de la sanction civile applicable Par un curieux arr t du 26 mai 2006 rendu en mati re de contrat de voyage la Cour de cassation belge semble avoir opt pour la sanction de la nullit du negotium mais uniquement lorsqw elle se justifie par la gravit de l atteinte port e aux int r ts du consommateur autrement dit la sanction de la nullit ne serait pas justifi e par le seul fait que le formalisme requis ou du moins chacun de ses l ments n a pas t respect On ajoutera que depuis la transposition de la directive 2000 31 sur le commerce lectronique les exigences de forme m me requises titre de validit du negotium lui m me tels l crit la signature ou les mentions manuscrites peuvent tre satisfaites dans l environnement 1 En mati re de time sharing si la nullit est express ment pr vue pour l exigence de l crit la mention pr r dig e en caract res gras et le nombre d exemplaires requis elle n est assez curieusement pas express ment pr vue pour l exigence de la signature du consommateur et les mentions manuscrites cela sans que l on sache s il s agit ou non d une inadvertanc
8. compte tenu de l usage d clar par le consommateur ou raisonnablement pr visible Cette obligation g n rale d information est civilement sanctionn e par le biais de la culpa in contrahendo soit la responsabilit pr contractuelle fond e sur l article 1382 du Code civil La faute que constitue le manquement l obligation d information donnera lieu la r paration la plus ad quate du dommage qu elle a caus dans le chef du consommateur Cette r paration pourra consister dans l octroi de dommages et int r ts concurrence du pr judice subi Si le dommage le justifie la r paration la plus ad quate pourra galement avoir lieu en nature par le biais de la r faction du contrat ou de son annulation En mati re de cr dit la consommation les pr teurs sont non seulement tenus d une obligation g n rale d information en lien avec le contrat de cr dit envisag mais galement de l obligation de rechercher dans le cadre des contrats de cr dit qu ils offrent habituellement ou pour lesquels ils interviennent habituellement le type et le montant de cr dit les mieux adapt s compte tenu de la situation financi re du consommateur au moment de la conclusion du contrat et du but du cr dit art 11 loi du 12 juin 1991 Le devoir de conseil du pr teur va jusqu lui imposer en Belgique de s abstenir d octroyer le cr dit lorsqu il appara t d j au moment de la demande de cr dit que le consommateu
9. immobiliers la directive 2002 65 impose d avertir au pr alable le consommateur de l absence de droit de renonciation art 3 1 3 En mati re de contrats distance lorsque par exception le consommateur ne b n ficie pas d un droit de renonciation s agissant par exemple de biens confectionn s selon les sp cifications du consommateur ou nettement personnalis s s agissant par exemple aussi de la r servation distance de nuit es d h tels de titres de transports et m me d une location distance d un v hicule automobile sans chauffeur la loi belge mais non la directive 97 7 impose la m me mention pr alable de l absence du droit de renonciation art 78 6 L P C Ce n est point uniquement l information au sujet de l absence de droit de renonciation qui est importante mais galement l information au sujet de l existence d un tel droit lorsqu il existe C est ainsi que les l gislations qui pr voient un tel droit imposent au professionnel de communiquer au consommateur l existence du droit de renonciation ainsi que ses modalit s 25 Voy aussi en ce sens s agissant des services financiers distance R STEENNOT Libre march et r glementations contraignantes le cas de la protection du consommateur en Europe in Le March et l Etat l heure de la mondialisation para tre in Actes du premier Colloque DAVID CONSTANT Bruylant 2007 26 Pour cette derni re exclusio
10. l appr ciation du caract re abusif d une clause au sens de la d finition g n rale de la notion est une appr ciation circonstanci e eu gard notamment la nature des produits ou services qui font l objet du contrat et aux circonstances qui ont entour sa conclusion C est en raison notamment de cette appr ciation circonstanci e que la Cour de justice des communaut s europ ennes a refus deux reprises au moins de se prononcer sur le caract re abusif ou non d une clause donn e Au contraire de ce qui a lieu pour les clauses abusives num r es dans la liste noire du moins lorsqu elles sont d sign es en termes suffisamment pr cis l appr ciation du caract re abusif d une clause au sens de la d finition g n rale est donc affaire de circonstances qui donne lieu un pouvoir d appr ciation important du juge Il en r sulte un probl me vident de s curit juridique 28 La sanction des clauses abusives La loi belge nonce la sanction de la nullit de toute clause abusive art 33 L P C Il s agit d une nullit partielle qui ne frappe que les seules clauses abusives D s lors qu il peut objectivement subsister sans celles ci ce qui sera g n ralement le cas puisque la notion de clause abusive ne concerne ni l objet ni le prix le contrat demeure intact pour le surplus La clause ayant t annul e la question qu elle r glait sera soumise aux normes l gales suppl tives du
11. la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur elles ne sont pas regroup es dans un Code de la consommation Ces dispositions protectrices qui se superposent aux r gles g n rales du droit interne des obligations et des contrats ne r glent que certains aspects ou certains types de contrats de consommation Elles n appr hendent pas le contrat de consommation de fa on globale Certains m canismes de protection sont cependant mis en uvre de fa on transversale abstraction faite de la nature du contrat de consommation envisag ou de la fa on dont il est conclu nous songeons sp cialement aux domaines des e Clauses abusives art 31 36 de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur L P C art 7 10 de la loi du 2 ao t 2002 relative la publicit trompeuse et la publicit comparative aux clauses abusives et aux contrats distance en ce qui concerne les professions lib rales Directive 93 13 du Conseil du 5 avril 1993 concernant les clauses abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs e Pratiques commerciales d loyales art 94 4 94 17 de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur L P C Directive 2005 29 du Parlement europ en et du Conseil du 11 mai 2005 relative aux pratiques commerci
12. lequel la l sion ne vicie pas les conventions art 1118 C civ n est pas remis en cause par la th orie des clauses abusives Pour tre compl te nous pr ciserons cependant que le droit belge du moins une partie de la doctrine et de la jurisprudence admet la th orie de la l sion qualifi e A la diff rence de la simple l sion qui ne vicie pas le consentement la th orie de la l sion qualifi e vise le cas o le d s quilibre entre les prestations r ciproques proc de d un abus de l inf riorit de l autre partie s agissant par exemple d un abus de son ignorance de sa faiblesse ou de ses besoins Loin d tre un d s quilibre conomique entre les prestations qui sont au c ur de la convention le d s quilibre appr hend par la th orie des clauses abusives est un d s quilibre S agissant des contrats conclus par les titulaires de professions lib rales avec leurs clients consommateurs il est noter cependant que la loi pr cit e du 2 ao t 2002 cantonne comme la directive la d finition g n rale des clauses abusives aux seules clauses qui n ont pas fait l objet d une n gociation individuelle La liste noire dict e par la loi du 2 ao t 2002 concerne n anmoins tant les clauses qui ont t n goci es que celles qui ne l ont pas t 30 Voy C GOUX L erreur le dol et la l sion qualifi e analyse et comparaisons R G D C 2000 pp 6 41 Les contrats du consomma
13. trompeuse et partant d action en cessation 1l faut que le professionnel qui n a pas respect le code de conduite auquel il a adh r ait lui m me indiqu au x consommateur s qu il tait li par ce code tant en outre requis que cette violation du code de conduite ait t de nature tromper le consommateur moyen Le l gislateur belge a par ailleurs adopt le 15 mai 2007 une loi sur les accords de consommation Au sens des articles 94quinquies et suivants int gr s dans la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur un accord de consommation est un accord conclu l unanimit au sein du Conseil de la consommation entre les organisations de consommateurs et les organisations professionnelles en vue de r gir les relations entre professionnels et consommateurs concernant la vente de produits ou de services ou de cat gories de produits ou de services La m connaissance d un accord de consommation par un professionnel relevant d une association professionnelle signataire ou adh rente ou m me si l accord a t tendu par arr t royal la m connaissance d un accord de consommation par un professionnel relevant tout simplement d un secteur concern est consid r e comme un acte contraire aux usages honn tes et peut partant donner lieu une action en cessation Des doutes existent toutefois quant la conformit de cette loi notamment avec la direct
14. 000 240 98 Oc ano Grupo Editorial Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 19 Cette nullit a t pr vue au b n fice du consommateur elle ne peut donc pas tre invoqu e supposer qu il y ait int r t par le professionnel lui m me Bien que cette nullit ait t pr vue au profit du seul consommateur elle pourra tre soulev e d office par le juge dans le respect des droits de la d fense il s agit l tout la fois d une application de l arr t Oc ano Grupo rendu par la Cour de justice des communaut s europ ennes et de la conception factuelle de la cause admise par la Cour de cassation belge Le fait que le l gislateur belge ait choisi la sanction de la nullit mais limit e la seule clause abusive plut t que la sanction de la clause r put e non crite ou la sanction ne lie pas pr vue par la directive ne fait pas obstacle selon nous ce que le consommateur soul ve amiablement sans passage pr alable par justice le caract re abusif de la clause que le professionnel pr tend lui opposer L on ajoutera que le professionnel qui utilise des clauses abusives ou l association professionnelle qui recommande ses membres l utilisation de clauses abusives peut faire l objet d une action en cessation l initiative notamment du ministre qui a les affaires conomiques dans ses attributions d une associat
15. 91 in La protection du consommateur Ed Jeune Barreau de Li ge 2006 p 15 n 10 et p 17 n 13 Voy CJ C E 22 novembre 2001 C 541 99 et C 542 99 Id alservice sur cet arr t voy not L BERNARDEAU La notion de consommateur en droit communautaire RE D C 2001 341 Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 7 Le l gislateur belge a pour sa part d cid mais en certains domaines seulement par exemple en mati re de clauses abusives de contrats distance et de contrats n goci s en dehors des tablissements commerciaux d largir la notion de consommateur aux personnes morales on songe sp cialement aux associations sans but lucratif pour autant cependant qu elles agissent des fins excluant tout caract re professionnel D s lors qu une association sans but lucratif peut parfaitement tre consid r e comme exer ant une activit professionnelle la notion d activit professionnelle n exigeant pas un but de lucre se pose toutefois la question des hypoth ses dans lesquelles une association sans but lucratif pourra tre consid r e comme agissant des fins excluant tout caract re professionnel Demeure la question de l usage mixte la fois priv et professionnel du bien ou du service acquis Dans certains domaines par exemple en mati re de clauses abusives de contrats n goci s en dehors des tablissements commerciaux o
16. Cass 14 avril 2005 J L M B 2005 p 856 obs G de LEVAL J T 2005 p 659 obs J VAN COMPERNOLLE adde J F VAN DROOGHENBROECK Le juge les parties le fait et le droit in Actualit s en droit judiciaire CUP vol 83 Larcier 2005 p 186 et s Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 8 9 Un formalisme g om trie variable Les l gislations consum ristes prescrivent tr s souvent le respect de formalit s sinon pour la conclusion du contrat lui m me du moins au cours de la p riode pr contractuelle voire apr s sa conclusion L objectif poursuivi par ces formalit s n est pas uniquement et n cessairement de garantir la qualit du consentement du consommateur mais galement de lui permettre de se reporter ult rieurement une sorte de mode d emploi du contrat intervenu La nature de ces formalit s parses et par cons quent leurs sanctions en droit civil n apparaissent pas toujours clairement en dehors des sanctions de droit civil demeurent cependant l action en cessation ainsi que le contr le effectu par les autorit s administratives en charge de la protection des consommateurs 10 L exigence pour constater le contrat d un crit sign comportant un certain nombre de mentions obligatoires Un formalisme classique de protection consiste imposer par d rogation au principe du consensualisme que le consommateur exprime son consent
17. Les contrats du consommateur Rapport de droit belge Texte provisoire arr t au 10 juillet 2007 Par Ch BIQUET MATHIEU Professeur ordinaire la Facult de droit de l Universit de Li ge Association Henri CAPITANT Journ es colombiennes Bogota Carthag ne 24 au 28 septembre 2007 Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 2 1 Introduction Comme en t moigne le questionnaire qui nous a t soumis par Monsieur le Rapporteur g n ral la mati re des contrats du consommateur est tout la fois fort riche et tr s vaste Dans le cadre limit du pr sent rapport il ne nous sera pas possible d en aborder tous les contours ni tous les domaines Apr s avoir situ le cadre g n ral des contrats de consommation I nous aborderons quelques th mes dont nous avons fait choix les formalit s qui jalonnent ci et l la conclusion des contrats de consommation II les dispositions de nature pr server un consentement sain et clair dans le chef du consommateur ID le droit de renonciation qui n est cependant pas g n ralis IV et la prohibition des clauses abusives V I Le cadre g n ral 2 Aper u des l gislations applicables Les droits communautaire et belge contiennent un nombre important de dispositions sp ciales relatives aux contrats de consommation M me si un certain nombre d entre elles sont inscrites en droit belge dans
18. Mathieu Texte provisoire 17 25 Une d finition g n rale et une liste noire Comme il en va dans la directive 93 13 la l gislation belge en mati re de clauses abusives recourt tout la fois technique de la d finition g n rale art 31 L P C et celle de la liste art 32 L P C Cependant la diff rence de la liste annex e la directive qui n est qu une liste indicative de clauses abusives la liste nonc e l article 32 de la loi sur les pratiques du commerce est une liste noire soit une liste de clauses qui en toutes circonstances doivent tre consid r es comme abusives et partant nulles et interdites En cons quence en droit belge une clause sera consid r e comme abusive et partant nulle et interdite soit si elle r pond la d finition g n rale des clauses abusives soit si elle est num r e dans la liste noire 26 Clauses n goci es ou non Contrairement la directive 93 13 qui ne concerne que les seules clauses qui n ont pas fait l objet d une n gociation individuelle le r gime g n ral des clauses abusives s applique galement en Belgique aux clauses n goci es et ce qu il s agisse de la d finition g n rale ou de la liste noire On s loigne ainsi quelque peu du contexte dans lequel la th orie des clauses abusives est n e savoir celui des conditions g n rales pr tablies par le professionnel Est ainsi privil gi e la seule question du
19. a concerner aussi par exception l ad quation entre le prix d une part et le service ou la prestation promise d autre part art 31 3 al 2 L P C Nous ne connaissons pas personnellement de cas d application En marge de la l gislation sur les clauses abusives pr cisons encore si besoin en est qu en vertu du droit interne des obligations applicable quelle que soit la qualit des parties les clauses illisibles ou absolument impossibles comprendre seront cart es pour la raison qu elle n ont pu faire l objet du consentement de la partie laquelle on pr tend les opposer Cf supra n 8 35 Au sujet de la clause r put e non crite voy P WERY Les sanctions des clauses illicites envisag es selon la m thode horizontale in Liber Amicorum Michel COIPEL Kluwer 2004 p 478 et s n 12 ets La choix par le l gislateur belge de la sanction de la nullit plut t que la sanction ne lie pas pr vue dans la directive est critiqu par S STIJNS Zijn onrechtmatige bedingen nietig in Liber Amicorum Yvette MERCHIERS Die Keure 2001 p 935 n 29 ets 37 Voy C BIQUET MATHIEU La garantie des biens de consommation Pr sentation g n rale in La nouvelle garantie des biens de consommation et son environnement l gal C BIQUET MATHIEU et P WERY d La Charte 2005 p 91 n 73 Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Te
20. a loi belge de transposition de cette directive savoir la possibilit pour le consommateur d obtenir par d cision de justice le remboursement des sommes pay es tout en tant admis au contraire de ce qui a lieu en cas d exercice du droit de renonciation conserver le bien ou le service livr art 94 14 2 L P C Au demeurant l exercice de la facult de renonciation qui a lieu sans recours pr alable justice ne requiert on l a dit aucune justification dans le chef du consommateur qui n a donc pas besoin pour l exercer d exciper d une quelconque faute ou d loyaut dans le chef du vendeur En mati re de contrats distance portant sur des biens meubles corporels le l gislateur a t sensible au fait que lorsqu il passe commande le consommateur n a pas la possibilit de voir in concreto le bien ni partant de l appr hender mat riellement ou de le voir autrement qu en photo cf consid rant n 14 de la directive 1997 7 Nonobstant le descriptif qui lui a t communiqu au pr alable il pourrait donc tre surpris lorsqu il d couvre le bien qu il a command Au sujet du droit de renonciation voy sp c la th se de doctorat d fendue par E TERRYN Het herroepingsrecht als instrument van consumentenbescherming Intersentia 2007 600 p qu il ne nous a malheureusement pas t possible de nous procurer aupr s de l diteur Les contrats du consommateur Rapport de droit be
21. acances et circuits forfait Les textes communautaires en mati re de protection des consommateurs sont actuellement en cours de r vision l objectif tant tout la fois de les moderniser et d assurer entre eux une meilleure coh rence Dans ce cadre l on se reportera au livre vert publi par la Commission Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 4 le 8 f vrier 2007 sur la r vision de l acquis communautaire en mati re de protection des consommateurs 3 Codes de conduite Les codes de conduites et codes de d ontologie sont nombreux Ils manent tant t d op rateurs isol s tant t d associations ou d ordres professionnels Il arrive que ces codes soient labor s par des associations professionnelles en concertation avec des associations de consommateurs le cas ch ant sous l impulsion et avec le soutien des autorit s europ ennes ou belges Toute la question r side l vidence dans l effectivit de ces m canismes d auto r gulation et de co r gulation Au sens de l article 6 2 b de la directive 2005 29 sur les pratiques commerciales d loyales le seul fait qu un professionnel ait m connu des engagements r sultant d un code de conduite qu il s est pourtant engag respecter n est pas constitutif d une pratique commerciale d loyale ou trompeuse Pour qu il puisse tre question de pratique commerciale d loyale ou
22. acile et rapide des sommes vers es Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 16 l expiration du d lai de renonciation Contrairement ce qui a lieu en mati re de contrats distance le vendeur ne doit cependant pas prendre le risque de livrer sans avoir per u un acompte ou paiement pr alable d s lors que le point de d part du d lai de renonciation prend cours dater du lendemain de la signature du contrat il peut en effet postposer la livraison l expiration de ce d lai et la rendre concomitante au paiement S il s agit d un contrat de service il lui est d ailleurs l galement interdit d effectuer une quelconque prestation de service avant l coulement du d lai art 89 L P C Ainsi en va t il encore m me en droit communautaire en mati re de time sharing o la directive 1994 47 interdit d exiger de proposer ou d accepter tout paiement d avances par le consommateur avant l expiration du d lai de r tractation La nouvelle proposition de directive cf COM 2007 303 final maintient en son tat actuel cette interdiction de paiement anticip en prohibant express ment aussi avant l coulement du d lai de renonciation la constitution de garanties la r servation d argent par carte de cr dit les reconnaissances explicites de dettes ou toute autre r mun ration du professionnel ou d un tiers par le consommateur Il s agit d
23. ales d loyales des entreprises vis vis des consommateurs dans le march int rieur et modifiant la directive 84 450 CEE du Conseil et les directives 97 7 CE 98 27 CE et 2002 65 CE du Parlement europ en et du Conseil et le r glement CE n 2006 2004 du Parlement europ en et du Conseil directive sur les pratiques commerciales d loyales D autres corps de r gles appr hendent les contrats de consommation de fa on transversale mais uniquement en fonction de leur mode de conclusion e Contrats n goci s en dehors des tablissements commerciaux art 86 92 de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur L P C Directive 85 577 du Conseil du 20 d cembre 1985 concernant la protection des consommateurs dans le cas de contrats n goci s en dehors des tablissements commerciaux e Contrats distance ne portant pas sur des services financiers art 77 81 et art 83novies 83undecies de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur L P C art 11 17 de la loi du 2 ao t 2002 relative la publicit Pour le droit communautaire on acc dera aux l gislations consolid es et aux communications de la Commission sur le site http eur lex europa eu aux travaux pr paratoires et l gislations en pr paration sur le site http ec europa eu prelex apcnet cfm aux arr ts de la Cour d
24. caract re quilibr des clauses dans les contrats de consommation 27 Le d s quilibre vis travers la d finition g n rale Au sens de l article 31 1 de la loi sur les pratiques du commerce il faut entendre par clause abusive toute clause ou condition qui elle seule ou combin e avec une ou plusieurs autres clauses ou conditions cr e un d s quilibre manifeste entre les droits et les obligations des parties Tout d s quilibre m me manifeste au pr judice du consommateur n est pas appr hend A l instar de la directive la loi pr cise L appr ciation du caract re abusif des clauses ne porte ni sur la d finition de l objet principal du contrat ni sur l ad quation entre le prix et la r mun ration d une part et les produits ou services fournir en contrepartie d autre part pour autant que ces clauses soient r dig es de mani re claire et compr hensible art 31 2 al 2 Le d s quilibre entre la prestation promise et le prix n est donc pas vis par la th orie des clauses abusives Il faut certes r server le cas o les clauses relatives l objet m me du contrat ou son prix ne sont pas r dig es de mani re claire et compr hensible Mais mis part cette r serve dont la port e n appara t pas clairement la th orie des clauses abusives n a pour objet de rem dier au d s quilibre entre les prestations r ciproques Le principe de droit des obligations selon
25. caract re abusif au sens des dispositions nationales issues de la directive 1993 13 Dans une affaire actuellement pendante la Cour de justice va tre appel e se prononcer sur l largissement de ce pouvoir d office du juge d autres domaines du droit de la consommation tant l en cause les protections issues de la directive 87 102 en mati re de cr dit la consommation De fa on g n rale une vision dynamique de l office du juge est consacr e par la Cour de cassation belge cela l aune de la conception factuelle de la cause S agissant m me de r gles suppl tives le juge est tenu de trancher le litige conform ment la r gle de droit qui lui est applicable il a l obligation en respectant les droits de la d fense de relever d office les moyens de droit dont l application est command e par les faits sp cialement invoqu s par les parties au soutien de leurs pr tentions IL Des formalit s qui jalonnent ci et l le processus de conclusion du contrat 15 Lu la lumi re de l expos des motifs Doc parl S nat sess ord 1989 1990 n 916 1 p 2 et 3 CICE 27 juin 2000 C 240 98 Oc ano Grupo Editorial C J C E 21 novembre 2002 C 473 00 Cofidis C J C E 26 octobre 2006 C 168 05 Mostaza Claro 17 Voy Concl av g n Mengozzi 29 mars 2007 C 429 5 Rampion dans ses conclusions l avocat g n ral prend position en faveur d une telle extension 18 Voy
26. ction du consentement du consommateur est poursuivi non seulement par le biais de r gles de forme mais galement par le biais de r gles de fond tels le devoir d information qui incombe au 7 On lit dans le consid rant 20 de la directive 2002 65 Les supports durables incluent notamment les disquettes informatiques les CD ROM les DVD et le disque dur de l ordinateur du consommateur sur lequel le courrier lectronique est stock mais ils ne comprennent pas les sites Internet sauf ceux qui satisfont aux crit res sp cifi s dans la d finition des supports durables Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 11 professionnel la th orie des vices du consentement ou encore la prohibition des pratiques commerciales d loyales 15 Le devoir d information et de conseil En sus le cas ch ant de la communication des informations pr d finies par certaines l gislations consum ristes l article 30 de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce nonce en cho au droit commun une obligation g n rale d information pour tous les contrats de consommation Au plus tard au moment de la conclusion de la vente le vendeur doit apporter de bonne foi au consommateur les informations correctes et utiles relatives aux caract ristiques du produit ou du service et aux conditions de vente compte tenu du besoin d information exprim par le consommateur et
27. droit interne belge La sanction est la nullit et non la r faction du contrat par le juge Le juge ne peut donc pas r crire la clause de fa on en extirper les l ments qu il consid re comme abusifs 3l Voy S STINS De leer der onrechtmatige bedingen in de WHPC na de Wet van 7 december 1998 R D C 2000 p 153 n 14 P W RY Les clauses abusives relatives l inex cution des obligations contractuelles dans les lois de protection des consommateurs du 14 juillet 1991 et du 2 ao t 2002 J T 2003 p 801 n 10 32 C J C E 1 avril 2004 C 237 02 Freiburger Kommunalbauten C I C E 26 octobre 2006 C 168 05 Mostaza Claro Dans le fameux arr t Oc ano Grupo la Cour de justice n avait cependant pas h sit juger que peut tre consid r e comme abusive la clause qui a pour objet de conf rer comp tence pour tous les litiges d coulant du contrat la juridiction dans le ressort de laquelle se trouve le si ge du professionnel pareille clause fait en effet peser sur le consommateur l obligation de se soumettre la comp tence exclusive d un tribunal qui peut tre loign de son domicile ce qui est susceptible de rendre sa comparution plus difficile Dans le cas de litiges portant sur des sommes limit es les frais aff rents la comparution du consommateur pourraient se r v ler dissuasifs et conduire ce dernier renoncer tout recours judiciaire ou toute d fense C J C E 27 juin 2
28. e cadre d un accord de consommation Comme on l a dit pr c demment la l gislation belge vient d int grer la notion d accords de consommation soit des accords conclus l unanimit au sein du Conseil de la consommation entre les organisations de consommateurs et les organisations professionnelles art 94quinquies et s L P C Il est pr vu qu un accord de consommation puisse notamment avoir pour objet mais alors apr s que lavis de la Commission des clauses abusives a t sollicit les conditions g n rales que les professionnels d un secteur donn utilisent dans les contrats qu ils concluent avec les consommateurs L on serait alors en pr sence de conditions g n rales n goci es entre les organisations de consommateurs et les organisations professionnelles et qui s imposeraient aux membres de ces organisations voire tous les professionnels d un secteur donn Ce nouveau dispositif tout r cent et sujet controverse n a pas encore t concr tis x x 32 En guise de conclusion Le r gime juridique des contrats de consommation se caract rise par son clectisme tant en droit belge qu en droit communautaire Au niveau europ en parall lement la r flexion sur l harmonisation du droit des contrats en g n ral est entam e une r flexion sur l harmonisation de l acquis communautaire en mati re de contrats de consommation D s lors cependant qu en filigrane chacun des
29. e du l gislateur Quant l absence des mentions pr r dig es autres que la mention en caract res gras elle est sanctionn e par un droit de renonciation tendu qui n est en r alit qu une nullit limit e dans le temps Voy B VANBRABANT Time sharing Coll R p not Bruxelles Larcier 2006 p 84 et s n 62 ets Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 9 lectronique art 16 de la loi du 11 mars 2003 sur certains aspects juridiques des services de la soci t de l information Est ainsi ouverte la possibilit de conclure par voie lectronique les contrats de consommation les plus r glement s Quelques exceptions strictement limit es sont pr vues s agissant notamment des contrats de s ret s fournies par des consommateurs mais non des contrats de cr dit la consommation eux m mes 11 Le recours la technique de l offre crite pr alable En droit belge le m canisme de l offre crite pr alable qui ne doit plus qu tre sign e par le consommateur pour que le contrat soit form a jadis t utilis en mati re de cr dit la consommation Avant la modification op r e par la loi du 24 mars 2003 la loi du 12 juin 1991 imposait au pr teur de remettre au consommateur pr alablement la conclusion du contrat de cr dit une offre crite individualis e comportant toute une s rie de mentions obligatoires Le pr teur tait oblig de
30. e justice sur le site http curia europa eu Pour le droit belge on acc dera aux l gislations consolid es et aux arr ts de la Cour de cassation sur le site http www just feov be aux arr ts de la Cour constitutionnelle jusqu il y a peu d nomm e Cour d arbitrage sur le site http www arbitrage be Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 3 trompeuse et la publicit comparative aux clauses abusives et aux contrats distance en ce qui concerne les professions lib rales Directive 97 7 http europa eu int smartapi cgi sga_doc smartapi celexplus prod DocNumber amp lg fr amp type_doc Directive amp an_doc 1997 amp nu doc 7du Parlement europ en et du Conseil du 20 mai 1997 concernant la protection des consommateurs en mati re de contrats distance Contrats distance portant sur des services financiers art 83bis 83undecies de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur L P C Directive 2002 65 du Parlement europ en et du Conseil du 23 septembre 2002 concernant la commercialisation distance de services financiers aupr s des consommateurs et modifiant les directives 90 619 97 7 CE et 98 27 CE du Conseil D autres corps de r gles encore sont propres certains contrats de consommation abstraction faite de leur mode de conclusion l on citera notamment les secteurs
31. ement par la signature d un document crit en double exemplaire comprenant toute une s rie de mentions obligatoires avec en outre le cas ch ant l apposition par le consommateur au dessus de sa signature de mentions manuscrites requises par la loi Le droit belge recourt ce type de formalisme en mati re de time sharing art 7 de la loi du 11 avril 1999 et de cr dit la consommation art 14 de la loi du 12 juin 1991 Il s agit bien l d un formalisme requis pour la validit du negotium lui m me puisque son non respect entra ne soit la nullit du contrat soit la r duction des obligations du consommateur au maximum jusqu au montant financ art 86 de la loi du 12 juin 1991 en outre en mati re de cr dit la consommation si le pr teur remet le bien ou le montant financ au consommateur avant la signature du contrat de cr dit le consommateur est carr ment d li de toute obligation de remboursement art 89 de la loi du 12 juin 1991 Le recours l crit comportant un certain nombre de mentions obligatoires est galement pr vu pour constater d autres contrats comme les ventes conclues en dehors de l entreprise du vendeur art 88 L P C le contrat de voyage art 10 de la loi du 16 f vrier 1994 ou encore le contrat de courtage matrimonial art 6 de la loi du 9 mars 1993 Dans plusieurs de ces cas la nature exacte de tous et chacun des l ments de ce formalisme n appara t pas clairement
32. f rence pour d finir le consommateur l usage pouvant tre consid r comme tranger son activit professionnelle est galement pr sente dans les instruments communautaires ou europ ens de droit international priv comme le R glement 44 2001 sur la comp tence judiciaire en mati re civile et commerciale ou la Convention de Rome sur la loi applicable aux obligations contractuelles Dans le cadre de l interpr tation de ces instruments de droit international priv la Cour de justice des Communaut s europ ennes a eu l occasion de pr ciser que seuls les contrats conclus aux fins de satisfaire aux propres besoins de consommation priv e d un individu rel vent des dispositions protectrices du consommateur en tant que partie r put e conomiquement plus faible La Cour de justice a adopt la m me jurisprudence dans le cadre de l interpr tation de la directive 85 577 sur les contrats n goci s en dehors des tablissements commerciaux Ce qui importe est le but poursuivi priv ou professionnel La qualit de consommateur sera refus e au professionnel m me lorsqu il agit en dehors de la sph re de comp tence technique qui lui est propre c est dire m me lorsqu il agit en dehors de son domaine de sp cialisation Ce qui importe est le but priv ou professionnel poursuivi Pour d finir la notion de consommateur prot g le l gislateur belge a galement gard au but poursuivi priv ou
33. i de lutter contre les engagements impulsifs semble bien justifier l octroi d un droit de renonciation purement belge en mati re de courtage immobilier et de courtage matrimonial 20 Effet pervers La multiplication des cas dans lesquels un droit de renonciation existe a pour cons quence une d responsabilisation des consommateurs au moment de contracter Il arrive m me que certains consommateurs s imaginent tort qu ils b n ficient en toutes hypoth ses d un droit de renonciation Ces consommateurs ne comprennent que dans les cas o ce droit de renonciation n existe pas par exemple en cas de commande d un v hicule automobile ou de meubles meublants effectu e dans l tablissement du vendeur leur retrait de la commande se solde par le paiement d un d dommagement au vendeur C est que pour les contrats de consommation pour lesquels il n existe pas de droit de renonciation l attention du consommateur ne doit pas en principe tre attir e pr alablement sur l absence d un tel droit 21 Information Encore voit on poindre en certains domaines l obligation d avertir le consommateur de l absence de droit de renonciation Ainsi en mati re de services financiers distance lorsque par exception le consommateur ne b n ficie pas du droit de renonciation s agissant par exemple de services financiers dont le prix d pend des fluctuations du march financier ou en Belgique des cr dits hypoth caires
34. ion Analyse comparative avril 2007 882 pages disponible sur le lien http ec europa eu consumers cons_int safe shop acquis index_fr htm 4 Voy lavis rendu par la Commission des clauses abusives en date du 28 f vrier 2007 C C A n 22 disponible sur le site http www mineco fsov be Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 5 d une telle harmonisation la r f rence la loi du pays d origine pourrait donc conduire un recul de la protection des consommateurs dans certains Etats membres dont la Belgique 5 Notion de contrat de consommation Ni le droit europ en ni le droit belge n appr hendent le contrat de consommation de fa on globale Les dispositions relatives aux contrats conclus par les consommateurs sont clat es au travers d un grand nombre de l gislations communautaires ou nationales Les concepts utilis s peuvent varier au gr des l gislations De fa on g n rale cependant l on peut d finir le contrat de consommation comme le contrat 5 qui est conclu entre un professionnel et un consommateur 6 Notion de professionnel Dans la directive 93 13 sur les clauses abusives le professionnel est d fini comme toute personne physique ou morale qui dans les contrats relevant de la pr sente directive agit dans le cadre de son activit professionnelle qu elle soit publique ou priv e art 2 c Les autres directives re
35. ion de consommateurs ou d un autre groupement professionnel ou interprofessionnel art 95 et 98 L P C 29 L exigence de clart et de lisibilit En marge de la notion de clause abusive la l gislation communautaire et belge sur les clauses abusives impose une exigence de clart et de lisibilit Lorsque toutes ou certaines clauses du contrat sont crites ces clauses doivent tre r dig es de mani re claire et compr hensible art 31 4 L P C Les clauses malais ment compr hensibles par le consommateur ne sont cependant pas consid r es comme des clauses abusives Il en r sulte que la sanction n est pas leur nullit pure et simple Le d faut de clart et de lisibilit d une clause sera en principe simplement sanctionn par le biais de la r gle de l interpr tation la plus favorable au consommateur cela en cas de doute sur le sens de la clause art 31 4 L P C Or il se pourrait que des clauses certes malais ment compr hensibles pour un consommateur ne soient susceptibles que d une seule interpr tation de sorte qu il n y a pas de doute sur le sens de la clause Une seconde sanction est pr vue pour le cas o la clause malais ment compr hensible concerne le prix ou l objet du contrat En l absence de clart et de lisibilit des clauses relatives au prix et l objet du contrat le d s quilibre dont question dans la d finition g n rale des clauses abusives pourr
36. ison de la situation financi re de ce consommateur ou qui l a mal conseill quant au type de cr dit allou se verra priv de tout ou partie des int r ts du cr dit sans que le consommateur n ait d montrer son pr judice art 92 loi 12 juin 1991 3 M VANWIJCK La r paration du dommage dans la n gociation et la formation du contrat Ann Fac Dr Li ge 1980 p 83 n 47 Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 12 16 La th orie des vices de consentement Le droit des obligations et notamment la th orie des vices du consentement sont applicables aux contrats de consommation Le contrat pourra tre annul si le consentement du consommateur a t vici par l erreur le dol ou la violence Par suite de l annulation les choses seront remises dans leur pristin tat Si le contrat a d j t ex cut son annulation donnera lieu des restitutions de part et d autre En sus de l annulation du contrat la partie victime du vice de consentement pourra si le vice proc de d une faute de l autre partie obtenir sa charge des dommages et int r ts cela dans la mesure o l annulation du contrat n est pas de nature r parer tout le pr judice subi Elle se fondera pour ce faire sur la responsabilit pr contractuelle ou th orie de la culpa in contrahendo 17 La prohibition des pratiques commerciales d loyales En marge de la
37. ive 2005 29 sur les pratiques commerciales d loyales 4 Effet des directives communautaires Au contraire des r glements communautaires les directives communautaires ne sont pas directement applicables Pour que les dispositions qu elle comporte puissent tre invoqu es l encontre d un consommateur ou d une entreprise non tatique la directive communautaire doit au pr alable sous r serve du principe d interpr tation conforme des normes existantes tre transpos e par l Etat membre dans sa l gislation interne Pour ce faire les Etats membres disposent de plus ou moins de latitude Jusqu il y a peu la plupart des directives communautaires pr voyaient une obligation d harmonisation minimale en laissant aux Etats membres la possibilit d adopter dans le respect des principes de libre circulation des dispositions assurant une meilleure protection aux consommateurs que le seuil minimum pr vu dans la directive A l heure actuelle l on s oriente non sans mal vers l adoption de directives dites d harmonisation maximale En cas d harmonisation maximale il n est plus en principe permis aux Etats membres d adopter ni m me de maintenir des dispositions internes plus favorables au consommateur que ce que prescrit la directive L harmonisation maximale ou d faut COM 2006 744 final on mentionnera aussi l tude dirig e par le professeur Hans SCHULTE N LKE Compendium CE de droit de la consommat
38. lge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 14 En mati re de contrats distance portant sur des services autres que des services financiers la directive 1997 7 justifie l octroi d un droit de renonciation par le fait que le consommateur n a pas la possibilit in concreto de prendre connaissance des caract ristiques du service avant la conclusion du contrat consid rant n 14 L on peut cependant s tonner de cette justification d s lors qu en mati re de contrats distance les informations pr alables communiquer portent notamment et pr cis ment sur les caract ristiques du service En mati re de contrats distance portant sur des services financiers l existence d un droit de renonciation n est pas autrement motiv e que par la seule consid ration de la protection optimale du consommateur consid rant n 23 de la directive 2002 65 Il est des secteurs o le droit de renonciation a lieu de s appliquer abstraction faite de la technique de commercialisation utilis e et du mode de conclusion du contrat En mati re de time sharing et de cr dit la consommation la raison d tre du droit de renonciation est de donner la possibilit au consommateur de bien r aliser ce quoi il s est engag et le cas ch ant de continuer apr s la conclusion du contrat prospecter le march pour trouver une meilleure offre cf not la consid rant n 11 de la directive 94 47 Le m me souc
39. n voy C J C E 10 mars 2005 C 336 03 easyCar Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 15 d exercice le cas ch ant en caract res gras dans un cadre distinct du texte en premi re page art 79 L P C s agissant des contrats distance ne portant pas sur des services financiers art 88 L P C s agissant des contrats conclus en dehors de l tablissement du vendeur 22 R gime Le r gime du droit de renonciation est loin d tre unifi m me en droit communautaire C est cependant l un des objectifs poursuivis par le livre vert sur la r vision de l acquis communautaire en mati re de protection des consommateurs En Belgique le d lai d exercice de cette facult varie selon les cas de 7 jours ouvrables 14 15 ou 30 jours calendrier Il en est de m me de son point de d part qui sans pr tendre l exhaustivit d bute tant t le jour de ou le lendemain du jour de la conclusion ou de la signature du contrat tant t le jour o ou le lendemain du jour o le consommateur a re u les clauses contractuelles et informations l gales sur support durable avec parfois alors un d lai maximum tant t le lendemain du jour de la r ception des biens meubles corporels acquis distance L exercice du droit de renonciation a pour effet d an antir le contrat et emporte en cons quence restitution de ce qui aurait d j t prest ou pay
40. n d un droit d utilisation d immeubles temps partag Directive 94 47 du Parlement europ en et du Conseil du 26 octobre 1994 concernant la protection des acqu reurs pour certains aspects des contrats portant sur l acquisition d un droit d utilisation temps partiel de biens immobiliers Une proposition visant remplacer cette directive vient d tre d pos e cf Proposition de directive du Parlement europ en et du Conseil relative la protection des consommateurs en ce qui concerne certains aspects de l utilisation des biens temps partag des produits de vacances long terme et des syst mes d change et de revente COM 2007 303 final V hicules automobiles neufs Arr t royal du 9 juillet 2000 relatif aux informations essentielles et aux conditions g n rales de vente devant figurer sur le bon de commande des v hicules automobiles neufs Vente et garantie des biens de consommation Articles 1649bis 1649octies du Code civil Directive 99 44 du Parlement europ en et du Conseil du 25 mai 1999 sur certains aspects de la vente et des garanties des biens de consommation Voyages Loi du 16 f vrier 1994 r gissant le contrat d organisation de voyages et le contrat d interm diaire de voyages Directive 90 314 http europa eu int smartapi cgi sga_ doc smartapi celexplus prod DocNumber amp lg fr amp type doc Directive amp an doc 1990 amp nu doc 314du Conseil du 13 juin 1990 concernant les voyages v
41. on des directives 93 13 sur les clauses abusives et 97 7 sur les contrats distance adopter une loi sp cifique aux professions lib rales la loi du 2 ao t 2002 relative la Il arrive toutefois qu un consommateur soit sp cialement prot g lors m me qu il contracte avec un autre consommateur tel est le cas en Belgique en mati re de bail de r sidence principale ou de cr dit hypoth caire immobilier L on observera encore qu il arrive qu un professionnel soit prot g l gard d un autre professionnel tel est le cas pour certains contrats de distribution agence concession franchise ou encore dans les l gislations visant lutter contre le retard de paiement dans les transactions commerciales L on quitte cependant alors le domaine des contrats de consommation Voy not Cass 11 mai 2001 R C J B 2004 p 58 note J STUYCK Cass 13 septembre 2002 R D C 2001 p 692 note G STAETMANS Ces arr ts ont certes t rendus propos de la d finition du vendeur inscrite l article 1 6 L P C L enseignement qui en r sulte savoir que le but de lucre n est pas requis pour la d finition du vendeur vaut a fortiori pour la d finition plus extensive du vendeur en mati re de clauses abusives au sens de l article 31 L P C 7 Ces deux derniers secteurs tant cependant aujourd hui lib ralis s Pour cette qualification voy Cass 4 d cembre 2000 qualification qui n
42. onc e par justice le droit de renonciation s exerce unilat ralement par le consommateur et de fa on discr tionnaire sans qu il soit tenu d en communiquer les motifs Ce droit discr tionnaire ne peut tre assorti d aucune p nalit n1 m me d une indemnit pour la perte du gain escompt par le professionnel 19 Raison d tre La raison d tre du droit de renonciation varie selon les domaines En mati re de contrats conclus en dehors des tablissements commerciaux d marchage foires commerciales il s agit de rem dier au fait que le consommateur a pu se trouver surpris et pris au d pourvu en pr sence d un vendeur qui a pris l initiative de la n gociation et a pu se montrer tr s insistant cf les consid rants de la directive 1985 577 Certes la directive 2005 29 sur les pratiques commerciales d loyales vise notamment interdire les pratiques commerciales agressives s agissant par exemple des pratiques qui consistent donner au consommateur l impression qu il ne pourra quitter les lieux avant qu un contrat n ait t conclu ou effectuer des visites personnelles au domicile du consommateur en ignorant sa demande de voir le vendeur quitter les lieux ou de ne pas y revenir Cependant toute attitude persuasive du vendeur ne tombe pas sous le coup de la directive sur les pratiques commerciales d loyales Aussi bien n est pas toujours applicable la sanction sp cifique prise par l
43. professionnel abstraction faite du domaine de sp cialisation de la personne concern e Comme cela ressort clairement de leur texte le consommateur prot g par les directives communautaires est une personne physique les personnes morales ne b n ficient pas en cons quence de la protection des directives communautaires La Cour de justice en a ainsi jug en mati re de clauses abusives Ni les conclusions de l avocat g n ral pr c dant cet arr t ni l arr t lui m me ne se prononcent sur la possibilit pour un Etat membre d largir dans sa l gislation nationale la notion de consommateur prot g au del de ce que pr voient les directives communautaires 1 Voy not C J C E 3 juillet 1997 C 269 95 Benincasa 11 Voy C J C E 14 mars 1991 C 361 89 Di Pinto C J C E 17 mars 1998 C 45 96 Bayerische Hypotheken 1 Ainsi Les actes pr paratoires la vente d un fonds de commerce tels que la conclusion d un contrat en vue de la publication d une annonce dans une revue p riodique sont li s l activit professionnelle du commer ant certes ils peuvent conduire mettre un terme cette activit mais ils constituent des actes de gestion accomplis en vue de satisfaire des besoins autres que les besoins familiaux ou personnels du commer ant C J C E 14 mars 1991 C 361 89 Di Pinto 5 Voy P WERY et G GATHEM Vue d ensemble sur le r gime des clauses abusives dans la loi du 14 juillet 19
44. r alables sans partant exiger que le professionnel soit d j tenu par les propositions de contracter qu il met Des l gislations d inspiration purement nationales recourent galement ce concept d informations pr alables d tach es du contrat lui m me ou de la notion d offre Ainsi pr alablement la conclusion du contrat plusieurs l gislations consum ristes imposent au professionnel de communiquer au consommateur ou du moins de tenir sa disposition un certain nombre d informations qu elles num rent Ces informations l galement 70 Voy l expos des motifs de la loi du 24 mars 2003 Doc Parl Ch Repr sess 2001 2002 n 1730 1 p 4 21 L annexe de la directive 93 13 sur les clauses abusives d signe cependant comme potentiellement abusive la clause qui a pour objet de pr voir un engagement ferme du consommateur alors que l ex cution des prestations du professionnel est assujettie une condition dont la r alisation d pend de sa seule volont littera c De l il ressort semble t il que pourrait en Belgique devrait puisque la liste est une liste noire tre consid r comme abusif le fait pour un professionnel d introduire une r serve d agr ment dans un bon de commande ou autre document qu il soumet la signature du consommateur de fa on ce que ce consommateur soit d j irr vocablement engag alors que le professionnel conserverait lui en vertu de cette
45. r serve d agr ment la libert d tre engag ou de ne pas tre engag voy en ce sens Voy E DIRIX De bezwarende bedingen in de W H P R W 1991 1992 p 568 n 18 V SIMONART La loi du 14 juillet 1991 et le droit des obligations in Les pratiques du commerce l information et la protection du consommateur Bruylant 1994 p 83 n 31 P PICHAULT Vue sur le r gime des clauses abusives dans la convention de courtage avec l agent immobilier in La protection du consommateur Ed Jeune Barreau de Li ge 2006 p 63 n 10 contra R STEENNOT De totstandkoming en de inhoud van de overeenkomst onder de nieuwe Wet consumentenkrediet D C C R 2004 p 5 n 4 qui s interroge quant l application de la sanction de la nullit dans une telle hypoth se sanction de la nullit qui toutefois selon nous pourrait s appliquer la r serve d agr ment elle m me Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 10 obligatoires portent le plus souvent sur les tarifs pratiqu s sur la description pr cise des services offerts et de leurs modalit s ainsi que sur les droits l gaux du consommateur Ces informations pr alables peuvent prendre la forme de brochures ou de prospectus Ainsi en va t il en mati re de cr dit la consommation de cr dit hypoth caire de voyages ou encore de time sharing En mati re de contrats distance le
46. r ne sera pas en tat d honorer ponctuellement les ch ances du cr dit Le pr teur ne peut conclure de contrat de cr dit que si compte tenu des informations dont il dispose ou devrait disposer notamment sur la base de la consultation organis e par l article 9 de la loi du 10 ao t 2001 relative la Centrale des cr dits aux particuliers et sur la base des renseignements vis s l article 10 il doit raisonnablement estimer que le consommateur sera m me de respecter les obligations d coulant du contrat art 15 loi 12 juin 1991 La nouvelle directive en projet sur le cr dit la consommation se trouve cet gard en retrait par rapport la l gislation belge En principe on l a dit l indemnisation du dommage caus au consommateur par la faute du professionnel dans la phase pr contractuelle ob it aux r gles du droit commun savoir que le consommateur doit faire la preuve de l existence et du montant du pr judice subi en lien causal avec la faute du professionnel un partage de responsabilit n tant d ailleurs pas exclu lorsque le consommateur a lui m me commis une faute fait preuve d imprudence ou d impr voyance Il arrive cependant que la loi facilite l indemnisation du consommateur en pr voyant des sanctions sp cifiques pour le professionnel Ainsi en mati re de cr dit la consommation le pr teur qui a octroy un cr dit au consommateur alors qu il aurait d s abstenir en ra
47. ra lieu l issue du d lai de renonciation un paiement lors de la commande ou de la livraison La loi belge laisse en outre la porte ouverte l adoption d un arr t d ex cution permettant au vendeur d exiger un paiement anticip certaines conditions l on songe notamment un aek 27 syst me de cautionnement ou de blocage transitoire des sommes Ainsi en va t il aussi en droit belge en cas de d marchage au domicile du consommateur sans invitation pr alable de sa part En ce cas le d lai de renonciation de 7 jours ouvrables commence courir dater du lendemain de la signature du contrat Le vendeur ne peut exiger ni m me l simplement proposer voire accepter une quelconque paiement avant 77 Voy l expos des motifs de la loi du 25 mai 1999 modifiant la loi du 14 juillet 1991 Doc parl Ch Repr sess ord 1998 1999 n 2050 1 2051 1 p 30 le m me article pr voit que l interdiction d exiger des paiements pr alables du consommateur avant la fin du d lai de renonciation pourra tre lev e pour les vendeurs qui pr senteront des garanties de remboursement dans le cadre d un syst me r pondant des crit res pr vus par le Roi Un syst me de cautionnement de blocage transitoire des sommes vers es d assurance ou de labellisation assurant un gage de qualit notamment des sites de commerce lectronique pourrait ainsi tre d fini par le Roi Le but est de garantir un remboursement f
48. s d finitions g n riques de la loi ou qu elle se trouve reprise dans la liste noire une pratique commerciale donn e pourra faire l objet d une action en cessation Sous l angle du droit des obligations nombre de pratiques commerciales trompeuses ou agressives pourraient d j tre sanctionn es par la nullit du contrat sur le fondement de la th orie des vices de consentement ou par l octroi de dommages et int r ts sur le fondement de la culpa in contrahendo La loi belge de transposition de la directive 2005 29 y adjoint une sanction civile sp cifique qui s apparente une v ritable peine priv e Lorsque le contrat a t conclu la suite d une pratique commerciale d loyale le juge peut dans la plupart des cas il dispose d un pouvoir d appr ciation ordonner le remboursement au consommateur des sommes pay es sans restitution de sa part du produit livr ou du service fourni art 94 14 2 L P C Cette sanction s apparente la nullit du contrat avec la particularit cependant que le consommateur n est pas tenu de restituer les prestations obtenues en ex cution du contrat Par l la loi sur les pratiques commerciales d loyales vient compl ter la th orie des vices de consentement en am nageant au b n fice du consommateur la sanction de la nullit Cette l gislation s carte aussi des principes de la responsabilit pr contractuelle en ce que la sanction sp cifique qu elle instit
49. s informations pr alables seront fournies du moins dans un premier temps par tout moyen adapt la technique de communication utilis e par exemple sur le site web de l op rateur de commerce lectronique Un support durable est un moment ou un autre requis 13 L exigence d un support durable En mati re de contrats distance les informations les plus importantes ainsi que les clauses et conditions contractuelles doivent tre communiqu es au consommateur sur un support crit ou un autre support durable Le support durable est d fini comme tout instrument permettant au consommateur de stocker des informations qui lui sont adress es personnellement d une mani re permettant de s y reporter ais ment l avenir pendant un laps de temps adapt aux fins auxquelles les informations sont destin es et qui permet la reproduction l identique des informations stock es art 2 f de la directive 2002 65 Le support durable pourra consister en un courrier lectronique stock sur le disque dur de l ordinateur du consommateur mais non en principe en une page web Il convient en effet d assurer une certaine p rennit l information ainsi communiqu e au consommateur La notion de support durable ne se confond pas avec l exigence d un acte sous seing priv m me lectronique S il nonce les informations et droits l gaux du consommateur ainsi que les clauses et conditions contractuelles il n es
50. suivants Construction d habitation Loi du 9 juillet 1971 r glementant la construction d habitations et la vente d habitations construire ou en voie de construction Courtage immobilier Arr t royal du 12 janvier 2007 relatif l usage de certaines clauses dans les contrats d interm diaire d agents immobiliers Courtage matrimonial Loi du 9 mars 1993 tendant r glementer et contr ler les activit s des entreprises de courtage matrimonial Arr t royal du 18 novembre 2005 relatif au contrat type de courtage matrimonial Cr dit la consommation Loi du 12 juin 1991 relative au cr dit la consommation Directive 87 102 du Conseil du 22 d cembre 1986 relative au rapprochement des dispositions l gislatives r glementaires et administratives des tats membres en mati re de cr dit la consommation Cette directive sera vraisemblablement remplac e dans un bref d lai cf Proposition modifi e de directive du Parlement europ en et du Conseil relative aux contrats de cr dit aux consommateurs modifiant la directive 93 13 CE du Conseil COM 2005 483 final Cr dit hypoth caire Loi du 4 ao t 1992 relative au cr dit hypoth caire Recommandation 2001 193 de la Commission du ler mars 2001 relative l information pr contractuelle devant tre fournie aux consommateurs par les pr teurs offrant des pr ts au logement Time sharing Loi du 11 avril 1999 relative aux contrats portant sur l acquisitio
51. t pas requis que ce support durable constate l adh sion des parties au contrat par le biais de leur signature lectronique En mati re de contrats distance portant sur des services financiers les informations clauses et conditions contractuelles sur support durable doivent en principe tre transmises au consommateur en temps utile avant que celui ci ne soit li par un contrat ou par une offre art 5 de la directive 2002 65 En mati re de contrats distance ne portant pas sur des services financiers ces informations clauses et conditions contractuelles d pos es sur le support durable doivent en revanche tre transmises au consommateur titre de confirmation du contrat peu apr s sa conclusion art 5 de la directive 1997 7 Le consommateur pourra bien entendu contester l application des clauses dont il n a pas eu connaissance pr alablement l mission de son consentement Il arrive que l absence de communication ou la communication tardive des informations pr d finies clauses et conditions contractuelles soit sanctionn e tant t par un droit de r siliation limit dans le temps tant t par un report de la prise de cours ou un allongement du d lai de r tractation Pareille sanction revient en fait pr voir une cause sp cifique de nullit du contrat mais strictement limit e dans le temps IIL Un consentement sain et clair 14 L int grit du consentement du consommateur L objectif de prote
52. teur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 18 juridique qui concerne les clauses dites p riph riques de la convention L exemple topique est celui dans lequel le professionnel aurait inclus une clause d exon ration de responsabilit son profit s il ne s ex cute pas ou ne s ex cute pas correctement tout en ins rant en revanche des p nalit s importantes pour le cas o le consommateur ne respecterait pas en tous points la convention intervenue Le d s quilibre qui caract rise la notion g n rale de clause abusive doit en outre tre manifeste ou au sens de la directive significatif ce qui appara t comme un cho au concept de marginale toetsing ou d appr ciation marginale du juge Une clause simplement d savantageuse pour le consommateur n est pas n cessairement une clause abusive Ainsi que le commande la directive le juge tiendra compte pour appr cier l existence d un d s quilibre manifeste au pr judice du consommateur de la nature des produits ou services qui font l objet du contrat comme il se r f ra au moment de la conclusion du contrat toutes les circonstances qui entourent sa conclusion de m me qu toutes les autres clauses du contrat ou d un autre contrat dont il d pend art 31 3 al 17 L P C Contrairement ce qui a lieu pour les clauses abusives reprises dans la liste qui en Belgique on l a dit est une liste noire
53. th orie de la culpa in contrahendo et de la th orie des vices de consentement la directive europ enne 2005 29 transpos e en Belgique au sein de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce prohibe les pratiques commerciales d loyales l gard des consommateurs La notion de pratiques commerciales y est entendue largement et ne concerne pas uniquement les pratiques qui s inscrivent dans la phase pr contractuelle sont galement concern es les pratiques d loyales relatives l ex cution du contrat Pour faire bref et au risque d une simplification abusive nous dirons que cette l gislation vise lutter contre les pratiques commerciales susceptibles d alt rer le comportement conomique du consommateur sa d cision ou s agissant de la conclusion d un contrat son consentement Les trois notions de pratiques commerciales d loyales trompeuses et agressives y font l objet de d finitions g n rales pourvues de nombreux l ments constitutifs et empreintes de subtiles nuances que le cadre limit de la pr sente contribution ne nous permet pas d envisager Aux c t s de ces d finitions g n rales large spectre mais requ rant un certain nombre d l ments constitutifs il existe une liste noire de pratiques d termin es qui en toutes circonstances doivent tre consid r es comme trompeuses ou agressives l gard des consommateurs D s lors qu elle entre dans le champ de l une de
54. tiennent une d finition plus ou moins analogue du professionnel La l gislation belge en tout cas en mati re de clauses abusives se conforme cette d finition Par l le professionnel peut tre aussi bien un ind pendant personne physique qu une personne morale Il peut m me s agir d une association sans but lucratif la notion d activit professionnelle ne requiert pas en effet en tout cas selon la jurisprudence belge un but de lucre De m me le professionnel peut tre aussi bien une entreprise priv e que publique s agissant par exemple d une entreprise de transports publics ou d un fournisseur public d nergie tels l eau le gaz ou l lectricit Peu importe que la relation entre l entreprise de services publics et l usager soit qualifi e de r glementaire ainsi en a notamment jug la Cour Constitutionnelle belge l aune des principes d galit et de non discrimination inscrits dans la Constitution En droit communautaire la notion de professionnel int gre les titulaires de professions lib rales avocats notaires m decins architectes Le droit belge se singularise cet gard en laissant les titulaires de professions lib rales en dehors du champ d application de la loi du 14 juillet 1991 sur les pratiques du commerce et sur l information et la protection du consommateur Le l gislateur belge a en effet pr f r pour ce qui concerne notamment la transpositi
55. u de contrats distance la loi belge pr cise que le consommateur prot g est celui qui agit exclusivement des fins excluant tout caract re professionnel art 1 7 L P C Dans d autres domaines en revanche par exemple en mati re de cr dit hypoth caire ou de cr dit la consommation la loi elle m me ou les travaux pr paratoires se satisfont d un but qui n est que principalement priv lorsque la personne agit la fois dans un but priv et dans un but professionnel il faut cependant alors que le but priv soit pr pond rant art 17 de la loi relative au cr dit hypoth caire art 1 1 de la loi sur le cr dit la consommation 8 Nature des dispositions l gales et office du juge Les dispositions l gales visant sp cialement prot ger les consommateurs dans les contrats de consommation sont d ordre public en ce sens qu il n est pas permis aux parties d y d roger a priori dans le contrat en d faveur du consommateur En vue d assurer l effectivit de la protection du consommateur la Cour de justice des communaut s europ ennes a d cid en mati re de clauses abusives que le juge peut v rifier d office si les dispositions protectrices ont t respect es dans le contrat qui lui est soumis saisi d un litige dans lequel un professionnel pr tend faire application d une clause pr r dig e le juge peut ainsi appr cier d office si la clause invoqu e rev t ou non un
56. ue ne doit pas tre justifi e par la hauteur du dommage subi IV L octroi d un droit de renonciation Les contrats du consommateur Rapport de droit belge par C Biquet Mathieu Texte provisoire 13 18 Notion Une autre technique de protection du consommateur consiste lui octroyer un droit de renonciation encore appel droit de r tractation soit la facult de renoncer au contrat dans un bref d lai d termin par la loi Les hypoth ses dans lesquelles un droit de renonciation existe ont tendance se multiplier que cette technique de protection soit d origine communautaire contrats distance portant ou non sur des services financiers contrats conclus en dehors des tablissements commerciaux time sharing bient t cr dit la consommation ou d origine purement belge courtage matrimonial courtage immobilier cr dit la consommation Encore ces hypoth ses sont elles assorties d un certain nombre d exceptions parfois importantes Lorsque ce droit existe le consommateur dispose de la facult strictement limit e dans le temps de retirer son consentement A l image de la sanction de la nullit l exercice du droit de renonciation emporte an antissement du contrat et restitution des prestations qui auraient d j t prest es de part et d autre Alors que la sanction de l annulation du contrat ne peut intervenir que pour les motifs admis par la loi et doit en principe tre pron
57. xte provisoire 20 30 L obligation de recourir des contrats types ou des clauses types impos s par le pouvoir ex cutif En vue d assurer l quilibre des droits et obligations entre les parties dans les ventes de produits ou services au consommateur ou en vue d assurer la loyaut des transactions commerciales la loi r serve la possibilit au pouvoir ex cutif de prendre un arr t pour les secteurs d activit commerciale ou les cat gories de produits et de services qu il d termine en vue de prescrire ou interdire l usage de certaines clauses dans les contrats de vente au consommateur Il peut aussi imposer l utilisation de contrats types La Commission des clauses abusives et le Conseil sup rieur des Classes moyennes doivent au pr alable tre consult s art 34 L P C Ainsi en mati re de vente de v hicules neufs un arr t royal du 9 juillet 2000 d termine les informations essentielles et les conditions g n rales de vente devant figurer sur le bon de commande aff rent de tels v hicules De m me en mati re de courtage matrimonial un arr t royal du 18 novembre 2005 impose t il de recourir contrat type dont il d termine le mod le L on mentionnera galement en mati re de courtage immobilier l arr t royal du 12 janvier 2007 relatif l usage de certaines clauses dans les contrats d interm diaire d agents immobiliers 31 L obligation de recourir des clauses types n goci es dans l
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