Critiques / Love and Human Remains / Secret Nation
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1. Compte rendu Critiques Ouvrages recens s Love and Human Remains Secret Nation Visions of Light the Art of Cinematography The Last Days of Chez Nous In the Line of Fire Germinal Mensonge Fanfan par Andr Lavoie Louise V ronique Sicotte Paul Beaucage Michel Euvrard St phane Morin et Sandrine Fillipetti Cin Bulles vol 13 n 1 1994 p 46 55 Pour citer ce compte rendu utiliser l adresse suivante http id erudit org iderudit 33936ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 09 20 Vol 13 n 1 Critiques LOVE AND HUMAN REMAINS de Denys Arcand par Andr Lavoie enys Arcand ne semble fascin que par une seule chose le2. L impact du film va tre catastrophique Pensez donc ce film va tre vu de New York Tokyoet l on va revoir des images du XTX si cle alors que nous voulons rentrer nous dans le XXT si cle dixit Bruno Bonduelle un de ses repr sentants Les hommes politiques s excitent A la premi re Lille le tout artistico m diatico politique et le Chef de l tat en personne taient pr sents Les lus de la r gion Nord Pas de Calais et partenaires financiers du film s interposent par la I l est difficile de porter un regard na f sur les r ua l C7 E voix de la pr sidente des Verts Marie Christine Blandin Faut il enterrer le souvenir des mineurs comme on ferme les mines Bref c est l empoignade g n rale le tout sur l air du GATT Germinal devient l embl me de l exception culturelle fran aise Ceci pos on s interroge encore sur les raisons de cette quasi nouvelle bataille d Hernani tout le mal que l on peut penser de l adaptation d un texte litt raire est pourtant d sagr ablement confirm le film n tant tout au plus qu un vulgaire sp cimen d assommoir comme tant d autres une copie con forme parfaite des dramatiques en usage la t l vision fran aise donc ren de bien r volutionnaire rien qui justifie une telle pol mique On tait en droit de s attendre il est vrai vu la nature du document original un minimum de r flexion de la part de Claude Berri Sans escompter qu
3. The House on Haunted Hill a suscit sa vocation pour le m tier qu il exerce Le d but de Visions of Light the Art of Cinematography traduit donc bien son allure g n rale ce documentaire de montage met en relief le regard le travail ainsi que les pr f rences cin philiques d op rateurs r put s Malgr la diversit de leurs points de vue ceux ci se ram nent toujours un commun d nominateur qui est un attachement profond allant parfois jusqu la fascination l image cin matographique Les t moignages de directeurs de la photographie se succ dent et alternent avec des extraits de films qui tayent leurs propos en respectant pour un temps une certaine chronologie Ils voquent bri vement les d buts du cin ma et le double r le que devait assumer le cin aste la fois op rateur et metteur en sc ne Ce retouren am re n est cependant pas exempt d une certaine complaisance puisqu en relatant la scission historique de ces deux fonctions un des intervenants laisse entendre que le v ritable cin aste tait l op rateur et non le metteur en sc ne Cette r trospective donne n anmoins l occasion aux auteurs de Visions of Light the Art of Cinema tography de faire un bref survol du cin ma muet et de consid rer l influence qu il exerce sur certaines des perspectives photographiques du cin ma Critiques contemporain ainsi les films en noir et blanc d hier Naissance d une nation le Cabinet du doct
4. amoureux Beth va reconstituer d faut d un chez nous un home L anecdote on le voit estassez mince au demeurant les lieux l Australie les personnages et leurs The Last Days of Chez Nous rapports importent davantage m me si certaines intentions du sc nario ne passent pas dans le film o il n est clair ni que l histoire se passe Sydney nique Beth et J P sont mari s ni que Vicky voudrait aussi crire et si c est une trange id e que de faire jouer Bruno Ganz un Fran ais l Australie est assur ment tr s loin de l Europe Ganz prononce d ailleurs correctement les quelques phrases de fran ais qu il a dire mais il a en anglais un fort accent allemand qui ne ressemble pas du tout l accent fran ais part cela il compose un personnage de Fran ais inadaptable r leur charmeur amateur de vins et de fromages qui pour tre st r otyp n en est pas MOINS assez savoureux Kerry Fox Vicky la deuxi me des trois Janet Frame de An Angel at my Table de Jane Campion jouant ici un personnage secondaire indique tr s justement les traits d une jeune femme qui se cherche ancore qui exerce peut tre inconsciemment une forte attraction sexuelle et qui la fois aime sa s ur i in e et lui envie sa r ussite son quilibre et sa s curit Beth est cependant au centre du tableau et Lisa Harrow porte le film sur ses paules avec un ayonnement tranquille et beaucoup de d
5. celle de deux professionnels vis vis de leur m tier Nathalie Baye dans Mensonge CINESULLES 54 L ironie d ploy e par Margolin pour souligner la contradiction entre un m tier qui cherche d pister la v rit derri re l ternel pas de commentaires et certains membres de la confr rie qui cultivent le mensonge comme un art demeure l aspect le plus int ressant d un film plein de bonnes intentions mais effray devant la charge quasi explosive de son sujet Qu on en juge Emma et Charles correspondent en tous points au couple id al d crit dans Marie Claire ils forment avec leur jeune gar on une petite famille sans histoire et bourgeoise souhait bref le bonheur la carte Mais ce bonheur qu ils croyaient aussi immuable qu un long fleuve tranquille sort brusquement de son lit au moment o Emma apprend que ses examens m dicaux sont positifs on lui confirme coup sur coup qu elleestenceinte et s ropasitive Ainsi celle qui allume mais ne couche pas jeune femme respectable ne connaissant ni les plaisirs interdits de la drogue et encore moins ceux de l adult re ne pourra que se tourner vers son mari pour expliquer l origine de son drame Lors de cette veille de No l plut t gris tre abandonn e une fois de plus par Charles ne trouvant consolation qu aupr s de sa bonne Emma d cide de fouiller dans le pass de celui qui a trahi sa confiance et jou avec sa vie Ce qu elle d couvrira n au
6. des Harry Callahan et des cowboys sans nom qui l ont jadis rendu c l bre N tant plus tout fait aussi jeune Eastwood a tr s heureusement choisi de pr senter des personnages qui eux aussi doivent composer avec un corps vieillissant et des r flexes parfois d faillants Genre de has been magnifiques les per sonnages d Eastwood semblent d sormais entretenir cette image de l homme qui n est plus tout fait ce qu il a t mais qui sait se montrer la hauteur de sa r putation quand la situation l exige Dans In the Line of Fire Eastwood incarne Frank Horrigan un v t ran des services secrets am ricains dont la t che consiste entre autres assurer la protection du Pr sident des Etats Unis plus forte raison lorsqu un homme lui fait savoir qu il entend tuer le Pr sident Eastwood se voit d s lors entra n personnellement dans ce complot par le tueur psychopathe John Malkovich qui entreprend avec CINESULLES 5l In the Line of Fire 35 mmi coul 123 min 1993 fict tats Unis R al Wolfgang Petersen Sc n Jeff Maguire Image John Bailey Son Wylie Srareman et Gregg Baxter Mus Ennio Morricone Moni Anne V Coates Prod Columbia Pictures Disi Columbia Tristar Ini Clint Eastwood John Malkovich Rene Russo Dylan McDemoti Gary Cole Vol 13 n 1l Vol 13 n I Critiques lui une joute dont le r sultat d cidera de la vie du Pr sident Ce fou pour compliquer l enqu te e
7. faveur des laiss s pour compt de ce pseudo miracle conomique albertain pas plus qu il n ex pliquait tout de leur d sarroi ce choix partiellement impos reste discutable Comme Montr al a subi plus d un travestissement celle qui fut d j Paris New York et Vienne aurait fort bien pu ressembler une ville canadienne Bonnombre de r alisateurs le savent d j l adaptation d une pi ce de th tre au cin ma rel ve parfois de l acrobatie et exige une bonne dose d humilit Le texte n est jamais manipulable l infini et le cin aste qui veut imposer sa marque doit le faire dans le respect de l uvre Gommer totalement les con traintes propres au th tre pour faire plus cin ma tographique ne donne pas n cessairement un meil leur film Fraser qui a probablement pass autant de temps devant la t l que dans les salles de th tre ne s embarrasse gu re de l unit de temps et de lieu en donnant ainsi du fil retordre aux metteurs en sc ne qui s attaquent son uvre on passe d un endroit l autre en l espace d un clair Voil qui rendait donc la t che du cin aste plus facile Il ne lui restait qu donner vie cet univers sombre et peine clair par une finale d lib r ment fleur bleue C est quoi s est appliqu l autre Arcand celui plus modeste moins ambitieux qui n h site pas se mettre au service de ceux qui ne partagent pas n cessairement toutes ses pr occupat
8. films de m me envergure W CINESULLES 55 Vincent P rez dans Fanfan Fanfan 35 mm coul 89 min 1993 i fict France R al et sc n Alexandre Jardin d apr s son roman Fanfan Image Jean Yves Le Mener Son Jean Charles Ruault Moni Jo lle Hach Prod Alain Terzian Dist CFP Distribution Ini Sophie Marceau Vincent Perez Martine Delierme Vol 13 n I
9. il pilogue pendant 2 h 40 sur l irr m diable dissension entre marxistes et bakouninistes du moins pouvait on esp rer un regard d cent sur l essence m me du th me trait savoir comment filmer l heure actuelle la classse ouvri re comment raconter sans les travestir ses mis res et ses luttes Berri ne s est pas expos un seul instant l exercice p rilleux du r el Le contexte historique de Germinal m ntait pourtant plus c est rappelons le celui de l mergence d une f odalit industrielle et financi re de l limination de la petite bourgeoisie par la grande industrie de la Critiques concentration des capitaux entre quelques mains et du d veloppement d un capitalisme anonyme pratiqu sur une chelle de plus en plus vaste Le tout se retrouve sur fond de mis re ouvri re et de crois sance de l Internationale instrument du prol tariat en lutte face l arme patronale des briseurs de gr ve trangers et la r pression Autant de th mes contenus dans l uvre de Zola qui valaient plus que le manich isme simplet des images d pinal opposant bonexplait s etexploiteurs cyniques braves ouvriers et bourgeois turpides personnages caricatur s outrance pour un public pri d apporter pour pallier les manques du film sa propre exp rience ou ses r f rences personnelles Opportuniste Berri se servant du contexte cono mique actuel pour lancer un produit conforme aux pr occupations du momen
10. nilleuses Apr s The Adventures of Faustus Bidgood le cin aste nous offre un thriller politique servi dans une sauce humoristique la Monty Python Par exemple la sc ne du r partiteur de la compagnie de taxi qui distance devient th rapeute pour les chauffeurs celle de la soir e costum e o les d guisements sont tous plus hilarants les uns que les autres ou encore celle o Frieda cherche interroger Joseph Smallwood le premier ministre de la toute Jeune province sont des moments fort amusants Michael Jones fait aussi un clin d il aux ternelles blagues de Newfies mais n pargne pas aux Qu b cois quelques pointes d humour bien plac es Secret Nation nous permet aussi de d couvrir des acteurs de talent issus principalement du milieu du th tre et de la t l vision de Terre Neuve L actrice Cathy Jones incarne de mani re fort convaincante Frieda Vokey Le personnage central sort des sentiers battus c est dire des st r otypes f minins beaut s CINE3ULLES 48 fatales ou fadasses maintes fois pr sent s sur les crans Les principaux acteurs qui l entourent Mary Walsh Michael Wade et Rick Mercer campent avec aplomb les membres d une famille agit e mais attachante de ce coin isol du pays On peut reprocher peut tre au cin aste l utilisation de plusieurs per sonnages accessoires insuffisamment d velopp s qui embrouillent les pistes d une intrigue d j com plexe Pr sent dan
11. Didier Sandre H l ne Laniower Marc Citti Dominique Besn hard Louis Ducreux Vol 13n 1 Critiques MENSONGE de Fran ois Margolin par Andr Lavoie oute v rit est elle bonne dire Posez la question un as reporter et la r ponse ne tardera pas la v rit celle pouvant faire la une des journaux capable d branler la superbe d un ministre malhonn te ou d clabousser une person nalit bien en vue doit tre connue de tous Mais voil la v rit que d voilent les uns ne fait pas toujours le bonheur des autres Et ceux qui s activent d terrer les sombres histoires de leurs concitoyens opposent parfois une fin de non recevoir lorsqu il s agit d enqu ter dans leurs jardins secrets Que l on soit d accord ou pas avec cette vision paradoxale du m tier du moins de ceux qui le pratiquent c est pourtant celle qui se dessine timidement dans Men songe le premier long m trage de Fran ois Margolin ancien assistant de Raymond Depardon et lui m me reporter dans certains coins chauds du globe comme le Soudan et l Afghanistan Margolin met en sc ne deux Journalistes Charles Didier Sandre et Emma Nathalie Baye le premier toujours sur la ligne de front loin du confort douillet de la capitale et la seconde plus port e sur un certain journalisme branch Mais le film est tout entier tourn vers la sph re du priv questionnant davantage l int grit d un homme face son pouse plut t que
12. a apport au mariage des couleurs dans le Dernier Empereur Mais le plus beau fleuron de leur association reste sans doute l un de leurs premiers films le Conformiste dont l action se d roule essentiellement dans l Italie et la France des ann es 30 Storaro raconte que dans le but d en restituer l atmosph re le cin aste a visionn quantit de documents cin matographiques de cette poque Cette approche lui a t b n fique il suffit de voir quelques plans aux d cors vocateurs et aux lumineux tons orang s du Conformiste pour s en convaincre L absence de vue d ensemble du r le de directeur de la photographie une perspective trop autarcique qui tend f cheusement consid rer Hollywood comme la Mecque du cin ma et un questionnement un peu superficiel emp chent Visions of Light the Art of Cinematography de constituer un film r ellement satisfaisant Par contre le montage nerveux d Arnold Glassman un choix de plans judicieux et un nombre important de t moignages int ressants justifient la pr sence et l attention du spectateur qui pourra ainsi avoir un bel aper u de l volution technique du cin ma am ricain de Griffith Scorsese M THE LAST DAYS OF CHEZ NOUS de Gillian Armstrong par Michel Euvrard a dhez Nous c est une petite maison de banlieue r sidentielle de Sydney dont la banale fa ade sur la rue ne laisse pas soup conner la grande cuisine claire les baies donnant sur un jardin v rdo
13. e La br lante actualit du texte de Fraser l arapidementconvaincu de le porter l cran Le caract re fragment de l uvre rendait plus ais e sa transposition au Cin ma mais il y avait aussi l int r t port des personnages qui incarnent une certaine jeunesse d aujourd hui un peu paum e ne sachant plus o trouver un peu de travail et beaucoup d amour prisonni re dans l tau de la violence et de la solitude Love and Human Remains propose donc un examen implacable de la pr sente d cennie teint d un cynisme parfois vi tnolique D s lors comment se surprendre de l int r t spontan d Arcand pour cette pi ce vu l ind niable parent d esprit qui existe entre le dramaturge et le cin aste Dans ce nouveau microcosme scrut la loupe par le r alisateur de J sus de Montr al on vit plus que jamais dans l imm diat tous ces jeunes tant inca pables de se projeter dans un quelconque avenir persuad s que la bombe ou tout autre cataclysme se chargera de r gler le sort du monde et le leur par le fait m me Pour tromper l attente David Thomas Gibson un acteur d froqu devenu serveur partage sontemps entre Candy Ruth Marshall sacolocataire toujours morose Bernie Cameron Bancroft un fonctionnaire aux passe temps plut t louches Benita Mia Kirshner une p ripat ticienne l identit mouvante et les bars gais de la ville o 1l tra ne jusqu l aube Mais la ville ne respire qu
14. eur Caligari l Aurore repr sentent un pr cieux h ritage qui ne cesse d merveiller les cr ateurs d aujourd hui Les directeurs de la photographie interrog s c toient de nouveau l histoire du cin ma lorsqu ils soulignent que l av nement du cin ma sonore et parlant a jugul le travail pictural que peaufinaient les artistes visuels de l re muette La nostalgie qu ils prouvent son gard trahit quelquefois le culte d mesur que certains d entre eux vouent l image commencer par Vilmos Zsigmond le chef op rateur de The Deer Hunter de Michael Cimino Il affirme de fa on assez t m raire que les dialogues de films ne doivent pas prendre trop d importance Au demeurant il juge souhaitable qu ils y jouent un r le comparable celui de la musique De tels propos nuisent consi d rablement la cr dibilit de Zsigmond qui ne semble pas conscient de la relativit des approches des diff rents cin astes Malgr la s duction qu ils exercent sur les gens de cin ma et le public les artifices stylistiques largement d crits par les directeurs de la photographie jouent Visions of Lighi the Art of Cinematography 15 mm coul etn etb 9 min 1002 i de i Etart Unis R al Arnold Glassman Todd McCarthy et Stuart Samuels Sc n Todd Me Carthy Image Nancy Schreiber Moni Arnold Glassman Dist Productions Del Fuero Avec la participation de Nestor Almendros John Alonzo John Baily Michael Chapman E
15. ffer notons que dans Unforgiven il est galement pris d un acc s de fi vre qui le laisse sur le carreau durant plusieurs jours De plus avec le temps son personnage se sensibilise il joue du jazz au piano et en vient presque verser quelques larmes presque mais pas tout fait Ce qui ne l emp che pas de formuler l occasion ses habituelles remarques machos la limite de la misogynie qu il s empresse de tourner en plaisanteries parce que dans le fond de plus en plus Clint voudrait bien que les spectateurs reconnaissent qu il n est pas plus la brute qu il semble tre Somme toute In the Line of Fire est un film assez pr visible et c est peut tre cela qui fait une partie de son charme travers une enfilade de situations tir es des poncifs cin matographiques du suspense Wolfgang Petersen r alise un film qui semble manufactur sp cifiquement pour le com dien Et c est justement le fait de retrouver Eastwood dans son nouveau r le dans des situations conven tionnelles ponctu es de ses one liners habituels et avec sa nouvelle dose d auto d rision calcul e qui fait de In the Line of Fire un bon Eastwood d faut de nous amener en des lieux nouveaux W GERMINAL de Claude Berri par Sandrine Fillipetti r actions qui ont accompagn la sortie de Germinal plus encore de n en vouloir qu son seul r alisateur Claude Berri Le patronat fran ais se lance dans de longues diatribes
16. imple commentaire illustre bien le fait que Fanfan rejoint et touche le public vis Les adolescents et adolescentes en qu te de romantisme ne verront que du feu cette flamme ternelle que leur propose le jeune crivain Alexandre Jardin dans l adaptation de son roman l cran Alexandre Cruso refuse obstin ment de croire au d clin de la passion amoureuse Usant de son ima gination il mettra tout en uvre pour faire une cour ternelle Fanfan l merveiller alimenter son d sir sans jamais toutefois c der la tentation de l as souvir Soudain consciente des intentions cach es derri re les fantaisies de son pr tendant Fanfan court circuitera les plans d Alexandre et le forcera vivre pleinement sa passion pour elle Le film s ouvre sur un tr s long plan en ombre chinoise sur fond rouge les deux protagonistes d gustent le m me plat de spaghetti en jouant le petit jeu d amoureux j avance tu recules Cette ouver ture qui s veut accrocheuse et s duisante ne pro voque qu agacement et lassitude La s quence finale produit malheureusement la m me impression Pourtant le roman vite habilement le pi ge de la mi vrerie La lecture de cette fantaisie sentimentale nourrit l imagination et permet de croire cet tat amoureux particulier Mais une fois port s l cran les personnages du roman et la teneur de leurs sentiments deviennent superficiels tandis que les situations imagin es pa
17. ions Brad Fraser a donc remplac les Paule Baillargeon Roger Lemelin et Douglas Lewis d antan eux qui ont d j re u l aide pr cieuse de celui qui a le talent de porter plusieurs chapeaux mais toujours avec la m me l gance Love and Human Remains se situe quelque part mi chemin entre la commande oblig e le Crime d Ovide Plouffe et celle plus inspir e le sketch Vu d ailleurs dans Montr al vu par loin derri re ses nombreux coups de ma tres qu ils soient documentaires ou fictions La vraie nature de Denys Arcand et son style bien identifi se font toujours attendre W SECRET NATION de Michael Jones par Louise V ronique Sicotte contenus dans ce film sont fictifs Le cin aste terre neuvien Michael Jones a cru bon de mettre en vidence cet avertissement au d but du g n rique et non la fin Ce souci d aviser les spectateurs montre quel point ce r cit bien ficel rend vraisemblable et cr dible la th se de l annexion forc e de Terre Neuve la Conf d ration canadienne en 1949 Ponctu de mat riel d archives Secret Nation fait revivre un moment d cisif pour les habitants du Rocher et soul ve aussi des questions sur un pass encore r cent En fait l adh sion de cette province distincte la Conf d ration rec le encore des myst res que les historiens tentent toujours d lucider outes les situations et tous les personanges Frieda Vockey tudiante en histoire
18. itch le tueur dont on aurait souhait qu il occupe une plus grande place dans le film Bien qu il soit un des pivots de l histoire ce personnage aurait b n fici de plus de visibilit car tel quel il ne doit sa consistance qu au talent de Malkovich qui r ussit rendre m morable un personnage qui semble au d part fort peu plausible Eastwood n est pas seul dans sa lutte il peut compter sur deux acolytes Lilly Raines Rene Russo agent f minin avec qui 1l d veloppera des liens sentimentaux et Al d Andrea Dylan McDermott une jeune recrue dont Eastwood entreprendra l du cation Ces deux personnages qui tiennent plut t du faire valoir serviront tablir un contraste avec la star Lui est plus g moins en forme c est un vieux routier exp riment et intuitif dont la vie est plut t d sordonn e alors que les autres sont plus jeunes ils ont de bons r flexes ils sont ordonn s et fonctionnent selon les proc dures tablies par le bureau De m me que dans Unforgiven Eastwood roule pitoyablement dans la boue afin de d placer ses CINESULLES 52 porcs et qu il prouve de la difficult monter cheval il n est plus vraiment capable dans In the Line of Fire de courir aux c t s de la limousine pr sidentielle et de pourchasser un tueur plus jeune dans les rues de Washington son ge on est plus vuln rable ainsi que tend l indiquer la fi vre qui le terrasse et le fait lamentablement ga
19. l Universit McGill de Montr al retourne dans son St John s CINESULLES 47 Love and Human Remains 35 ram coul 99 mini 1993 fict Qu bec R al Denys Arcand Sc n Brad Fraser d apr s sa pi ce Unidentified Human Remains and The True Nature of Love Image Paul Sarassy Son Dominique Chartrand et Marcel Pothier Mus John McCarthy Mont Alain Baril Prod Roger Frappier et Pierre Latour Max Film ei Peter Sussman Atlantis Films Int Thomas Gibson Ruth Marshall Cameron Bancroft Mia Krishner Joanne Vannicola Matthew Ferguson Rick Roberts Secret Nation 35 mm coul 109 min i 1992 fict Canada R al Michael Jones Sc n Edward Riche Image Nigel Markham Son Jim Rille er Alex Salter Mus Paul Sreffler Moni Michael Jones er Derek Norman Prod Don Haig et Jennice Ripley Disi Cin ma Libre Int Cathy Jones Mary Walsh Michael Wade Rick Mercer Ron Hynes Vol 13 n 1 Secret Nation de Michael Jones Vol 13 n Critiques natal pour achever sa th se de doctorat sur l entr e involontaire de Terre Neuve dans le giron canadien En effectuant ses recherches elle se bute au mutisme de son p re mais d couvre indirectement qu il a jou un r le dans la vente salvatrice au Canada d une Terre Neuve en proie la mis re et la maladie Sa qu te de la v rit sur ce complot canado bnitannique plongera Frieda dans une suite d intrigues p
20. moiti car un fou furieux assassine des jeunes femmes pour ensuite faire la une des tablo ds sensation et des journaux t l vis s La peur les ronge ils ne sont pr occup s que de survivre dans un monde qui ne leur fait qu une toute petite place et encore Alors que David jure n avoir besoin de personne m me s il semble s amouracher de Kane Matthew Ferguson un fils de bonne famille qui lui voue une admiration irrationnelle Candy doute plus que ja mais de son orientation sexuelle Elle se jette tour tour dans les bras de Robert Rick Roberts un barman nouvellement d barqu en ville et de Jerri Joanne Vannicola une lesbienne qui lui fait une cour soutenue l un et l autre ne sauront vraiment r pondre ses attentes aussi nombreuses qu im pr cises Comme on peut le constater Love and Human Remains sonne donc le glas des certitudes fig es des Critiques ann es 80 et c est sans triomphalisme que le film pave la voie cette nouvelle d cennie plac e sous le signe du soup on et du d senchantement Ici les yuppies ou du moins ceux qui aspirent l tre et en poss dent les apparats sont devenus l ennemi public num ro l les tiquettes sexuelles tombent les unes apr s les autres alors que les gais c toient les straights dans une v ritable confusion dont personne ne semble r ellement se soucier L important c est d aimer comme dirait l autre Mais le mode d emploi appara t totalement incom
21. pr hensible tous ces personnages dont la vie va au rythme du zapping et des vid oclips qui pr f rent confier leurs checs des r pondeurs t l phoniques et n ont qu une certaine tendresse pudique s offrir puisque l amour passion semble bel et bien disparu du paysage La th se n est pas nouvelle et Love and Human Remains ne fait que confirmer ce que nous savions d j La pi ce de Brad Fraser ainsi que le traduction d Andr Brassard qui en a galement assur la mise en sc ne au Th tre de Quat Sous se d roulait Edmonton o l on se remet encore difficilement des mirages de prosp rit conomique qu avait apport s l exploitation du p trole D sert e de tous au profit de la banlieue et de ses gigantesques centres d achat l ex city of champions s est m tamorphos e en ville fant me o la d solation est partout pr sente Oblig de se rabattre sur Montr al apr s que l Alberta ait renonc investir dans la production Denys Arcand a son tour transform la m tropole en un lieu abstrait flou nord am ricain o ses sp cificit s g ographiques et culturelles sont habilement gom m es Malheureusement il en r sulte un curieux flottement o les personnages tous bien camp s par de Jeunes acteurs professionn llement irr prochables s inscrivent difficilement dans cet espace aux contours volatiles M me si Unidentified Human Remains ne se r sumait pas un vibrantr quisitoire en
22. r Alexandre alias Alexandre Jardin pour charmer sa belle Fanfan tiennent du tape l il Le souper aux chandelles dans un d cor luxueux une valse en costumes d poque somptueux une escapade au bord de la mer les yeux band s toutes ces mises en sc ne sont une suite de clich s Sous couvert de romantisme ces actions th trales ne r v lent fina lement que les fantasmes et la n vrose d un jeune homme centr sur lui m me Alexandre Jardin a r uni l en croire le couple parfait pour incarner les deux tourtereaux de son roman Esth tiquement ils sont gracieux magni Critiques fiques mais cela ne suffit pas rendre cr dible la passion qui les anime Sophie Marceau campe une Fanfan enjou e et radieuse et demeure l l ment le plus positif du film bien que son personnage n aitque peu de consistance Vincent Perez pour sa part nourrit s rement les r veries des jeunes spectatrices mais sans plus Son personnage vanescent manque totalement de profondeur Alexandre Jardin le romancier commet ici sa pre mi re uvre en tant que cin aste Bien que fortement paul techniquement le risque tait tout de m me grand pour cet crivain succ s yant d couvert les joies et les peines de la r alisation il poursuivra peut tre sa nouvelle carri re de r alisateur S il a su d velopper un style litt raire qui lui est propre il devra mettre temps et travail patience et passion pour r aliser des
23. ra pas l heur d apaiser ses tourments Charles pendant des ann es menait une double vie et entre deux reportages l tranger tra nait dans les bars homosexuels et sur les quais de la Seine Nous pouvons donc soupirer l aise puisque le coupable ce presque galeux a t d masqu Ce sc nario cosign par Margolin et Denis Saada m decin et psychanalyste ayant accompagn bon nombre de sid ens et leur entourage se targue de coller la r alit mais de quelle r alit parlons nous ici De celle toujours la m me depuis 10 ans que les homosexuels sont les principaux propagateurs du virus et que d innocentes victimes Nathalie Baye avec son look tr s Fran aise moyenne en repr sente la quintessence seront plus souvent qu leur tour prises au pi ge Mensonge semble arriver en gare une d cennie trop tard s appropriant un discours us jusqu la corde alors que le sida et la fa on de l aborder se sont radicalement modifi s Les ultra conservateurs et autres esprits obtus ne peuvent plus jeter la pierre sur un ou deux coupables surtout ceux qu ils conspuaient d j Et ce t l film qui s ignore offrira l occasion de polariser une fois de plus le d bat sur la question Mais pas de l lever W FANFAN d Alexandre Jardin par Louise V ronique Sicotte u sortir de la projection un jeune homme murmure sa petite amie Merci de m avoir amen voir ce film c tait tr s beau Ce s
24. rnest Dickerson William Fraker Conrad Hall Charles Lang Virrerio Srorare et Vilmos Zsigmond Tournage de Red Dust MLG M 1932 Harold Rosen directeur de la photographie dans Visions of Light the Art of Cinematography Vol 14 n The Last Days of Chez Nous 35 ram coul 96 min 1993 fict Australie R al Gillian Armstrong Sc n Helen Garner Image Geoffrey Simpson Son Ben smo Mus Paul Grabowsky Moni Nicholas Beauman Prod Jan Chapman Disi Alliance Ini Lisa Harrow Bruno Ganz Kerry Fox Miranda Oito Kiri Paramore Bill Hunter Vol 13 n 1 Critiques un r le assez n gligeable dans le ph nom ne d ap pr ciation globale d une uvre cin matographique Aussi quand William Fraker et John Alonzo louent le sens photographique aigu du cin aste Roman Polanski durant les tournages de Rosemary s Baby etde Chinatown en s appuyant sur quelques cadrages insolites ne font ils qu effleurer la nature de leur t che et le style particulier de Polanski Le principal m rite de leurs propos consiste cependant recon na tre qu la dimension photographique d un film doit toujours tendre vers sa r alit sup rieure savoir sa mise en sc ne C est en respectant scrupuleusement ce principe que le directeur de la photographie d origine italienne Vittorio Storaro a contribu la cr ation de plusieurs projets du cin aste Bernardo Bertolucci Parmi eux on remarque le soin qu il
25. s divers festivals l an dernier Secret Nation a malheureusement rat sa sortie en salles durant la chaude p riode du r f rendum en raison de la faillite de son distributeur Repris en main par Cin ma Libre il d barque sur les crans de Montr al un an plus tard avec en toile de fond une campagne lectorale f d rale qui ravive chez plusieurs le sen timent nationaliste Br lant d actualit politiquement incorrect Secret Nation est un film qui nous fait d couvrir la solitude etlarichesse des gens de Terre Neuveet l attachement d un cin aste son le natale W VISIONS OF LIGHT THE ART OF CINEMATOGRAPHY d Arnold Glassman Todd McCarthy et Stuart Samuels par Paul Beaucage es directeurs de la photographie participent activement au processus de cr ation cin matographique depuis pr s d un si cle Pourtant leur contribution demeure souvent m con nue m me aux tats Unis C est dans le but de pallier cette lacune que les co r alisateurs Arnold Glassman Todd McCarthy et Stuart Samuels incitent plusieurs d entre eux d crire l essentiel de leur travail dans Visions of Light the Art of Cinema tography Les premiers plans du film rec lent des images en noir et blanc saisissantes tir es d un drame d pou vante am ricain des ann es 50 Puis appara t un plan assez serr en couleurs du directeur de la photographie Ernest Dickerson le collaborateur de Spike Lee nous apprend qu un visionnement de
26. st un ancien assassin form par la C LA sp cialiste toutes cat gories dans l art de tuer et de se d guiser et dont celle ci n a pu r ussir se d barrasser l instar de bien des films d action contemporains une partie de l enqu te sera pr texte montrer la panoplie des moyens high tech dont disposent les services se rets pour d couvrir les truands surtout ceux la fine pointe du d veloppement techno logique comme c est le cas avec Malkovich D pistage t l phonique sophistiqu capable de d jouer les brouilleurs composition par ordinateur de plusieurs portraits robots partir d une vieille photo graphie de l assassin syst me de s curisation de la suite pr sidentielle etc Mais malgr cet appa reillage c est gr ce son intuition qu Eastwood r ussira d busquer l assassin apr s tout c est ce qu il faisait avec efficacit dans ses films ant rieurs avant l arriv e de l ordinateur videmment comme d habitude pourrait on dire le personnage d Eastwood est un homme avec un pass il tait de service lors de l assassinat du Pr sident Kennedy qui devient d cid ment une figure r currente du cin ma hollywoodien de ces derni res ann es etse bl me de n avoir pasencais s sa place les balles qui l ont tu L assassin jouera donc de cette faille pour tester Eastwood tout au long du film Il faut souligner l excellence prestation de Malkovich dans le r le de M
27. t Ou simplement mala droit L normit des fonds investis dans le film ferait plut t pencher pour la premi re hypoth se Soyons honn tes Claude Bern n est ni un cin aste militant ni un documentariste ancr dans la r alit C est un faiseur d images que l on pouvait la rigueur excuser pour Jean de Florette mais que l on ne peut consid rer que comme un intrus dans Germinal On pleurerait presque en songeant ce qu auraient pu faire d un pareil sujet le Renoir de la Vie est nous le Donsko de la M re ou encore Kozintsev et Trauberg au temps de la Nouvelle Babylone Zola offrait une fresque grandiose Berri n en a tir qu un film mineur W CINESULLES 23 Germinal Germinal 35 mm coul 160 min 1993 fict France R al Claude Berri Sc n Claude Berri et Arlette Langmann d apr s le roman d mile Zola Image Yves Angelo Son Pierre Gamel Mus Jean Louis Roques Moni Herv de Luze Prod Renn Productions Dist CIFP Distribution Int Renaud G rard Depardieu Miou Miou Jean Carmel Judith Henry Jean Roger Milo Laurent Terzieff Vol 13 n Mensonge 35 mm coul 90 min 1993 fict i France R al Fran ois Margolin Sc n Denis Saada et Fran ois Margolin Image Caroline Champetier Son Jean Jacques Ferran et G rard Rousseau Moni Martine Giordano Prod Films Alain Sarde et Cuel Lavalette Froductions Disi France Film Ini Nathalie Bave
28. temps pr sent La majorit de ses films t moignent des mutations qui agitent l poque contemporaine prenant le Qu bec comme principal creuset de sa r flexion sociale et politique M me lorsqu il se fait historien autant pour les besoins de la fiction que du documentaire Arcand ne peut s emp cher d entrecroiser l hier et l aujourd hui pour nous prouver que rien n a vraiment chang que l histoire b gaie plus qu elle ne se r p te Qu bec Duplessis et apr s tant peut tre le meilleur exemple de ce cruel constat C est d ailleurs une des grandes forces de son cin ma en plus d tre un habile technicien et un excellent dialoguiste le cin aste ne se contente pas de calquer le r el il l interroge lui donne plus d un sens Certains avaient donc raison d analyser le D clin de l empire am ricain moins comme une com die de m urs qu un film post r f rendaire m me si de la politique du Qu bec et plus sp cifiquement du ren dez vous rat de mai 80 il n tait jamais directement question Nos t l romanciers auraient int r t prendre plus souvent exemple sur lui Jeanne Vanmicola Thomas Gibson et Ruth Marshall dans Love and Human Remains CINESULLES 46 Lors de la premi re de son dernier film au Festival of Festivals de Toronto Arcand n a pas expos 50 raisons pour justifier son choix d adapter la pi ce de l Albertain Brad Fraser Unidentified Human Remains and the True Nature of Lov
29. yant et frais dans les chaleurs de l t Beth Lisa Harrow une crivaine d une quarantaine CINESULLES 50 d ann es y vit avec J P Bruno Ganz son com pagnon un immigrant fran ais avec Annie sa fille de 15 ans n e d un premier mariage et un jeune logeur Tim s est jointe la maisonn e en attendant de trouver un travail et un appartement la s ur cadette de Beth Vicky Kerry Fox de retour d un long s jour en Europe La plus grande partie du film se passe dans cette maison mais la cam ra tr s fluide nous rend fami liers la disposition des lieux les itin raires des occupants les couleurs la lumi re et les ombres vitant l clairage plat et les champs contre champs des t l films Une longue s quence est toutefois consacr e un voyage que Beth fait avec son p re Bill Hunter au cours duquel elle esp re pouvoir enfin parler avec lui c ur ouvert et mettre au jour leurs sentiments r ciproques On prouve alors que la petite maison acueillante le jardin clos le coquet quartier r sidentiel s adossent en Australie d immenses espaces vides sous une lumi re gale et transparente sur lesquels les hommes n ont encore laiss qu une marque superficielle et transitoire Pendant ce voyage le pr visible arrive J P qui ne d sire plus Beth et Vicky entament une liaison et au retour de Beth ils quittent ensemble la maison On sent cependant qu avec Annie et le jeune Tim devenus
30. ynamisme n the Line of Fire Critiques sans tre born e ni insensible Beth est une femme organis e assur e dans ses valeurs et son bon droit un peu trop sans doute Vicky J P pourraient bien consciemment ou non lui en vouloir et avoir envie d branler d corner ce bel difice Mais ce qui int resse Gillian Armstrong c est de suivre son h ro ne amen e ce stade de sa vie pr ciser son identit par rapport la g n ration pr c dente son p re la sienne propre J P un peu plus g Vicky un peu plus jeune et la suivante Annie et Tim et par rapport son pays en face de J P qui acquiert la nationalit australienne au cours du film de Vicky qui rentre d un s jour en Europe que veut dire tre Australien Tout ceci qui est sugg r sous les apparences quo tidiennes et non lourdement expos fait de The Last Days of Chez Nous un film enjou et grave adulte et attachant W IN THE LINE OF FIRE de Wolfgang Petersen par St phane Morin vec In the Line of Fire Wolgang Petersen nous livre un film confectionn sur mesure pour son principal com dien Bien qu il n ait pas assum la r alisation de In the Line of Fire Clint Eastwood ne cesse de se re produire dans des films dont la voie est toute trac e pour et par lui Depuis The Rookie 1990 et Unforgiven 1992 l acteur r alisateur exploite un type de personnage qui s inscrit directement dans la lign e
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