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Parole à l`exil juin 2007

1. une tude de Caritas Europa sur la pauvret et l exclusion des immigrants en Europe Dans quelles conditions sociales vivent les 56 1 millions de migrants et les 5 millions de sans papiers sur le territoire europ en Quels groupes sont particuli rement vuln rables Quels sont les principaux facteurs de discriminations par rapport aux nationaux Quelles politiques mener pour y rem dier Apr s deux rapports sur la pauvret en Europe en 2001 et 2004 Caritas Europa a publi en 2006 un rapport consacr aux liens entre migration et pauvret qui tente de r pondre ces questions Celui ci illustre les nombreux obstacles auxquels les migrants sont confront s en mati re d emploi de logement d ducation de sant et de participation la vie publique Le rapport se consacre essentiellement ces cinq th mes en soulignant de nombreuses discriminations L analyse de Caritas Europa met en lumi re le ph nom ne de la pauvret dans ses dimensions multiples non seulement conomique et financi re mais aussi en terme de vuln rabilit de discrimination de v cu subjectif et d exclusion sociale S appuyant sur des rapports officiels OCDE Observatoire europ en des ph nom nes racistes et x nophobes Bureau international du travail Commission europ enne conseil de l Europe et sur de nombreuses recherches scientifiques il fournit des donn es statistiques int ressantes La Belgique est la tra ne en mat
2. la famille nucl aire qui existait d j au pays d origine et en limitant la r union des couples non mari s aux cas o la l gislation ou la pratique de l tat membre concern r serve aux couples non mari s un traitement comparable celui r serv aux couples mari s en vertu de sa l gislation sur les trangers le r glement de Dublin se situe bien en de de la notion de droit la vie familiale consacr e par l article 8 de la Convention europ enne des droits de l homme ci apr s CEDH La Cour europ enne de Strasbourg a consacr une conception beaucoup plus large de cette notion La Belgique peut donc tre contrainte de traiter le dossier d asile d une personne pour qui la re prise en charge par un autre Etat constituerait une ing rence disproportionn e dans son droit la vie familiale Il faut galement rappeler que l article 8 ne prot ge pas 67 ig js pa 5 Consid rant que lorsqu une autorit administrative dispose comme en l esp ce d un pouvoir d appr ciation elle doit l exercer et motiver en la forme sa d cision en mani re telle que l int ress e soit inform e des raisons qui l ont d termin e statuer comme elle l a fait sans pouvoir commettre d erreur manifeste d appr ciation Voir parmi d autres arr ts CE n 100 572 du 7 novembre 2001 CE n 145 329 du 2 juin 2005 consultables sur le site du conseil d Etat l adresse http www raadvst consetat be fr
3. la m fiance du requ rant l gard de l Espagne elle ne peut s rieusement tre prise en consid ration d s lors que l Espagne a ratifi la Convention de Gen ve du 28 juillet 1951 ainsi que la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales et qu il n est d s lors aucunement tabli que les recours juridictionnels qu il pourra le cas ch ant exercer en application de la loi espagnole ne seraient pas examin s avec objectivit et impartialit 76 L argument est formaliste et ne rencontre pas les pr occupations parfois l gitimes de personnes traumatis es Le demandeur d asile qui souhaite voir sa demande trait e en Belgique doit donc renverser cette forme de pr somption de objectivit et d impartialit dans le chef de l Etat responsable Il doit donc se baser sur des l ments concrets et reconnus tablissant que l Etat responsable pourrait se rendre coupable de refoulement s il souhaite convaincre 7 L argument bas sur l absence de confiance dans les autorit s d asile est toutefois pris en consid ration de mani re exceptionnelle notamment pour des demandeurs d asile ayant occup des fonctions politiques importantes Voir CE no 81 838 du 15 juillet 1999 Je suis pass par la Gr ce accompagn de mes deux enfants voyage moins risqu En Gr ce je n ai pas demand l asile politique vu la proximit politique avec le pouvoir socialis
4. L Etat qui ne r pond pas dans les d lais est consid r comme responsable Pour une demande de reprise en charge le d lai maximal est d un mois et est r duit deux semaines lorsque la demande est fond e sur des donn es du syst me Eurodac Les praticiens seront attentifs au respect de l article 71 3 de l arr t royal de 1981 qui pr voit explicitement que lorsque OE demande l Etat responsable la prise ou la reprise en charge du demandeur d asile il en informe l tranger et lui communique la teneur de la d cision intervenue 113 3 D cision de transfert Si l Etat requis accepte la demande de la Belgique l OE notifie au demandeur d asile une d cision motiv e qui lui indique qu elle n est pas responsable sous la forme d une Annexe 25 ou 26 quater 3 Article 17 1 du r glement Pour savoir pr cis ment comment calculer les d lais il faut se reporter l article 25 1 qui pr voit ce qui suit a si un d lai exprim en jours en semaines ou en mois est compter partir du moment o survient un v nement ou s effectue un acte le jour au cours duquel survient cet v nement ou se situe cet acte n est pas compt dans le d lai b un d lai exprim en semaines ou en mois prend fin l expiration du jour qui dans la derni re semaine ou dans le dernier mois porte la m me d nomination ou le m me chiffre que le jour au cours duquel est survenu l
5. tat est responsable par la gr ce du r glement dit de Dublin Pour les personnes concern es cela signifie un s jour encore plus pr caire et souvent la d tention de familles avec enfants pour assurer l efficacit de leur transfert vers un tat d o elles ont de fortes chances d tre nouveau expuls es On l aura compris l application de cette l gislation europ enne m ne souvent des drames humains d autant plus mal v cus que les demandeurs d asile sont souvent tr s mal inform s sur ce m canisme Tr s souvent certains se rendent l OE en pensant y poursuivre leur interview pour y pr senter les raisons pour lesquelles ils demandent la protection de la Belgique et se voient en r alit notifier une d cision de reprise ou annexe 26 quater et priv s de libert La pratique nous montre aussi que certains aspects du r glement de Dublin sont n buleux pour bons nombres de services sociaux et d avocats Pour beaucoup d entre eux dossier Dublin rime souvent avec dossier sans espoir Parfois juste titre Mais parfois aussi on constate que rien n a t tent pour que les demandeurs d asile puissent faire valoir les raisons pour lesquelles ils souhaitent rester en Belgique Pourtant l immense majorit des personnes concern es par ces dossiers Dublin sont encore plus fragilis es que les autres demandeurs d asile pour avoir d j subi l chec d une proc dure d
6. Le document 26 pages existe uniquement en version lectronique t l charger sur le site de la Fondation Roi Baudouin http www kbs frb be cliquer sur publications Le rapport final devrait tre disponible en octobre 2007 AUDIENCE PUBLIQUE Dans cette rubrique on aborde le droit des trangers tel qu il se vit au quotidien devant les juridictions La publicit des audiences est une garantie d mocratique fondamentale C est m me la Constitution qui le dit article 148 N h sitez pas communiquer la r daction les dates d audiences dont vous avez connaissance si elles concernent de pr s ou de loin des situations de migrants Arr t e parce qu elle avait rat son bus Conseil d Etat 31 janvier 2007 Madame X est en Belgique depuis 2003 Elle a nou une relation avec un Belge mais n a jamais introduit de demande de r gularisation parce que le couple comptait se marier Elle est enceinte de plus de quatre mois alors que son compagnon est hospitalis en raison de probl mes de sant assez s rieux Apr s lui avoir rendu visite l h pital elle se rend chez une connaissance o elle passe la soir e Au moment o elle repart pour rentrer 27 chez elle l autre bout de la ville elle s aper oit qu elle a rat le dernier bus Elle panique un peu et se rend au commissariat de police le plus proche pour y demander de l aide Mauvaise id e Les policiers signalent sa pr sence l O
7. article 18 3 du r glement Selon Mme Ouaghli de la cellule Dublin de l OE l administration utilise parfois des documents trouv s en possession des demandeurs d asile tels que des bons de l arm e du salut ou d autres ONG fournissant de l aide au trangers afin de prouver le s jour de 5 mois dans un autre Etat Information donn e lors d une formation organis e par le CIRE le 14 juin 2007 Article 11 Par contre si le demandeur d asile entre par un Etat pour lequel il est exempt de visa et introduit ensuite une demande d asile dans un Etat qui lui aurait exig un visa c est le premier Etat qui est comp tent IL 1 10 L Etat o se trouve l a roport en cas de demande introduite dans la zone de transit international IL 1 11 Le premier Etat o la demande d asile a t introduite M me si c est le crit re auquel on pense en premier lieu lorsqu on voque le r glement de Dublin il s agit en r alit du dernier crit re qu on utilise lorsque l tat membre responsable de l examen de la demande d asile ne peut tre d sign sur la base des crit res num r s dans le pr sent r glement 7 De l ensemble de ces crit res il ressort que la philosophie du r glement est de faire porter la responsabilit de la demande d asile l Etat qui a le plus contribu l entr e du demandeur d asile dans l espace europ en avec quelques exceptions strictes po
8. la demande de suspension n est pas celle d un ordre de quitter le territoire mais celle d un r quisitoire de r crou motiv par la circonstance que la requ rante n a pas donn suite un ordre de quitter le territoire le 23 janvier 19 h 15 que l avocat de la requ rante explique l audience que c est le seul document que l Office des Etrangers lui a transmis quand il lui a demand de lui remettre copie de tous les documents relatifs la requ rante que ses d clarations sont confort es par la t l copie que lui a envoy e l Office o ce r quisitoire est pr sent comme het dossier van uw client qu il expose que l Office des Etrangers lui aurait d clar que l ordre de quitter le territoire est inclus dans le r quisitoire de r crou que le dossier contient un ordre de quitter le territoire avec d cision de remise la fronti re et privation de libert cette fin dat lui aussi du 23 janvier et sign pour r ception apparemment par la requ rante mais qu elle n a pas communiqu ou pas pu communiquer son avocat que la partie adverse qui a d pos une note d observation non pr vue par le r glement de proc dure a interpr t la demande de suspension comme dirig e contre cet ordre de quitter le territoire avec d cision de remise la fronti re et privation de libert cette 100 1 4 Fe 7 P Dans son arr t le conseil d Etat refusera de suspendre
9. me droite J r me Jamin et la criminalit des immigr s avec les guillemets obligatoires Fabienne Brion Bien entendu les contributions sont in gales et c est la loi du genre Certaines ressemblent des bibliographies sommairement comment es des recherches sur un sujet donn D autres constituent des apports r ellement originaux et fournissent des instruments d analyse critique tous ceux et celles qui s int ressent de pr s ou de loin la probl matique Dans l ensemble on ne peut donc que saluer cette parution qui remplit un vide combl beaucoup plus t t au nord du pays m me si on peut regretter le trop long d lai de publication A l heure o des entreprises quasi commerciales d guis es en ASBL soutenues par le politique r pondent des demandes politiques directes parfois au m pris des r gles implicites de la d ontologies scientifique gt 0 et o le discours m diatique proc de souvent aux amalgames les plus grossiers la lecture de cet ouvrage de r f rence est d autant plus recommandable L ouvrage co te 38 euros et sa table des mati res peut tre consult e l adresse http www academia bruylant be pdf 2854 pdf 108 Seuls les lecteurs grincheux se plaindront de l absence de contributions de juristes purs et durs car la l gislation sur les trangers pass e ou pr sente y est analys e finement dans certaines contributions notamment par des sociologues voir p
10. s avoir p n tr irr guli rement dans l UE A d faut d avoir t contr l dans le pays par lequel le demandeur d asile est entr dans VUE ou si plus de 12 mois se sont coul s depuis c est le crit re du s jour de plus de 5 mois qui est pris en compte Si plusieurs s jours ont t effectu s dans des Etats diff rents c est l Etat du dernier s jour qui est responsable Ce s jour sera souvent difficile prouver IL 1 9 L Etat dans lequel la demande d asile est introduite si le demandeur d asile est exempt de visa pour entrer dans cet Etat Pour la liste des pays concern s voir le site de la direction g n rale Justice et Affaires int rieures de la commission europ enne http ec europa eu justice_home fsj freetravel frontiers fsj_freetravel_schengen_fr htm 3 Article 9 4 al 2 Lorsque le demandeur d asile est titulaire d un ou plusieurs titres de s jour p rim s depuis plus de deux ans ou d un ou plusieurs visas p rim s depuis plus de six mois lui ayant effectivement permis l entr e sur le territoire d un tat membre et s il n a pas quitt le territoire des tats membres l tat membre dans lequel la demande est introduite est responsable 31 Article 10 1 du r glement 7 Article 10 2 3 L Etat qui demande la prise en charge sur cette base devra fournir des preuves formelles ou des indices dont la force probante est examin e au cas par cas
11. v nement ou a t effectu l acte partir desquels le d lai est compter Si dans un d lai exprim en mois le jour d termin pour son expiration fait d faut dans le dernier mois le d lai prend fin l expiration du dernier jour de ce mois c les d lais comprennent les samedis les dimanches et les jours f ri s l gaux de chacun des tats membres concern s 4 Article 18 1 et 6 du r glement 4l Article 18 7 du r glement Article 20 1 b du r glement Voir les articles 22 2 et 71 3 de l Arr t royal du 8 octobre 1981 concernant l acc s au territoire le s jour l tablissement et l loignement des trangers http www dofi feov be fr reglementering belgische kb kb pdf jour au 18 janvier 2007 consult le 13 avril 2007 11 IL3 4 Transfert du demandeur d asile vers l Etat responsable Si l Etat requis a accept la prise ou la reprise en charge la Belgique doit effectuer le transfert dans les 6 mois compter de l acceptation de la demande de re prise en charge ou de la d cision sur le recours ou la r vision en cas d effet suspensif gt Ce d lai maximal est d un an s il n a pas pu tre proc d au transfert en raison d un emprisonnement du demandeur d asile et de dix huit mois au maximum si le demandeur d asile prend la fuite IL 3 5 Obligation d information du demandeur d asile sur Dublin L article 3 4 du r glement pr voit une
12. Eurodac on passera en revue les crit res de d termination de l Etat responsable avant d aborder la proc dure II 1 Eurodac auxiliaire indispensable et impitoyable de Dublin Pour assurer l efficacit du m canisme de d termination de l tat responsable d une demande d asile une gigantesque base de donn es baptis e Eurodac a t mise en place au niveau europ en Cette base de donn e op rationnelle depuis le 15 janvier 2003 reprend les empreintes digitales de l ensemble des demandeurs d asile des personnes qui ont franchi irr guli rement une fronti re ext rieure de l UE ou des personnes arr t es en s jour ill gal En Belgique on peut prendre les empreintes digitales dans les 4 cas suivants 1 l tranger qui introduit une demande d asile la fronti re ou l int rieur du Royaume 2 l tranger dont la prise ou la reprise en charge incombe l Etat belge en vertu de la Y compris le Royaume Uni et l Irlande qui ne participent qu certains aspects de la politique europ enne d immigration et d asile et depuis le 1 avril 2006 le Danemark qui n y participe habituellement pas et qui a sign un accord sp cifique ce sujet voir JOCE L 66 8 mars 2006 p 38 10 Voir d cision du Conseil du 15 mars 2001 JOCE L 93 3 avril 2001 p 38 et protocole d accord dans la JOCE L 57 du 28 f vrier 2006 p 16 H Le site de la commission europ enne pr cise Le 26 Octobre 2004 un
13. Martiniello Centre d Etudes de l Ethnicit et des Migrations de l Universit de Li ge CEDEM et Jean Vranken Onderzoeksgroep Armoede Sociale Uitsluiting en de Stad de l Universit d Anvers OASesS 26 La premi re g n ration a nourri des attentes en partie combl es par l immigration alors que les plus jeunes qui ont grandi en Belgique ressentent une forte tension entre ce quoi ils aspirent et leur situation Hypoth se 3 La solidarit au sein des communaut s trang res a un impact paradoxal sur la pauvret et l exclusion Il est g n ralement admis que la solidarit au sein des populations issues de l immigration est plus forte qu au sein de la population belge Toutefois cette solidarit semble diminuer En outre le r seau communautaire est en m me temps un lieu de repli qui risque de freiner l int gration et l ascension sociale des migrants Hypoth se 4 Les discriminations freinent l int gration socio conomique des personnes issues de l immigration Les immigr s vivant dans la pauvret sont non seulement discrimin s sur base de leur statut socio conomique mais galement sur base de leur origine en particulier ceux issus du Maghreb ou de l Afrique subsaharienne Ces discriminations contribuent la stagnation sociale et conomique qui alimente un certain d sespoir d au manque de perspectives d avenir d sespoir qui se transmet aux g n rations suivantes
14. TI c Royaume Uni ECHR no 43844 98 du 7 mars 2000 Apr s avoir admis le principe la Cour a d clar la requ te irrecevable dans cette affaire car l Allemagne partie la proc dure avait donn des garanties d examen de la demande suite la reprise en provenance du Royaume Uni Pour un bref commentaire de cette d cision voir Nuala Mole Keynote presentation 2nd colloquy on the European Convention on Human Rights and the protection of refugees asylum seekers and displaced persons Strasbourg 2000 p 40 41 http www coe int T E Human_rights asylumcolleng pdf qui pr cise que l Allemagne a d j renvoy directement des Kurdes en Turquie suite une reprise Dublin avec des cons quences tr s dommageables pour les int ress s Voir CE n 162 039 du 28 ao t 2006 RDE 2006 p 389 CEDH Amuur c France du 20 mai 1996 48 qui concernait un probl me de privation de libert en zone de transit La France contestait qu il s agissait d une privation de libert sous pr texte que les 21 diff rences de taux de reconnaissance entre Etats membres de PUE pour certaines cat gories de demandeurs d asile il est vident qu un renvoi vers certains Etats n offre pas une protection comparable IV En guise de conclusion renforcer l aide juridique des dossiers Dublin A l issue de cette esquisse des m canismes de Dublin et des quelques pistes propos es pour chapper son appli
15. a d livr le visa ayant la plus longue dur e de validit ou en cas de dur e de validit identique l tat membre qui a d livr le visa dont l ch ance est la plus lointaine 77 Pour conna tre les repr sentations diplomatiques de la Belgique travers le monde voir le site du minist re des affaires trang res www diplobel be 38 Article 9 4 du r glement permet d introduire une demande d asile au choix dans l ensemble des Etats faisant partie de l espace Schengen IL 1 6 L Etat o la demande d asile a t introduite Ce n est que si les autres crit res ne sont pas rencontr s que le demandeur d asile peut voir traiter sa demande dans l Etat o elle a t introduite IL 1 7 L Etat par lequel la personne a p n tr irr guli rement dans l UE moins de 12 mois avant l introduction de sa demande Lorsqu une personne a p n tr irr guli rement dans un Etat membre de l UE et qu elle a t contr l es par les autorit s de cet Etat celui ci est responsable de la demande d asile introduite dans les douze mois apr s la date du franchissement irr gulier de la fronti re Ce sont des preuves et des indices tels qu ils figurent dans la base de donn e Eurodac qui permettent d tablir si ce crit re est rempli IL 1 8 L Etat dans lequel la personne a s journ pendant une p riode continue d au moins cinq mois avant l introduction de sa demande d asile apr
16. accord entre la Communaut europ enne et la Conf d ration helv tique a t sign Sur cette base certaines dispositions de l accord sont pr sent appliqu es titre provisoire Toutefois il convient de rappeler qu aux termes de l accord ni le r glement de Dublin ni le r glement EURODAC ne seront proprement parler applicables la Suisse tant que l application par celle ci de l acquis de Schengen n aura pas fait l objet d une valuation positive Ceci pourrait survenir en 2007 2008 La Suisse a tenu un r f rendum sur ces questions en juin et en septembre 2005 Les lecteurs suisses ont ces occasions vot en faveur de l application des deux r glements leur pays http ec europa eu justice_home fsj asylum criteria fsj_asylum_criteria_fr htm 5 R glement n 2725 2000 CE du Conseil du 11 d cembre 2000 concernant la cr ation du syst me Eurodac pour la comparaison des empreintes digitales aux fins de l application efficace de la convention de Dublin JOCE L 316 du 15 d cembre 2000 p 1 http eur lex europa eu LexUriServ site fr oj 2000 1_316 1_3162000121 5fr00010010 pdf r glementation europ enne liant la Belgique relative la d termination de l Etat responsable de l examen des demandes d asile 3 l tranger pour lequel existent des indices qu il a d j introduit une demande d asile 4 le demandeur d asile dont l identit est douteuse En pratique les empreintes digital
17. caritas Liz Avril mai juin 2007 N D AGR ATION P 404019 DOSSIER p 3 Le point sur Dublin Mode d emploi du r glement 343 2003 et quelques pistes pour contrer son application in quitable Mathieu Beys BON A SAVOIR p 29 Conseil du Contentieux des Etrangers Un avocat peut rectifier son recours l audience s il n a pas pu fournir la d cision attaqu e SOMMAIRE DOSSIER p 3 Le point sur Dublin Mode d emploi du r glement 343 2003 et quelques pistes pour contrer son application in quitable Mathieu Beys I D o vient Dublin Quels pays y participent IL Dublin mode d emploi III Comment viter ou contester un transfert dommageable IV En guise de conclusion renforcer l aide juridique des dossiers Dublin NOUVELLES D EUROPE p 24 Migration et pauvret en Europe rapport de Caritas Europa et pr rapport de la Fondation Roi Baudouin AUDIENCE PUBLIQUE p 27 Arr t e parce qu elle avait rat son bus BON A SAVOIR p 29 1 Un avocat peut rectifier son recours l audience au Conseil d Etat s il n a pas pu fournir la d cision attaqu e 2 Obtenir une copie de son dossier m dical WHO S WHO DE L AIDE AUX MIGRANTS p 31 Medimmigrant A LIRE A VOIR A FAIRE p 32 Immigration et int gration en Belgique francophone Etat des savoirs R daction Mathieu Beys Dani le Madrid Ont collabor ce num ro Arezki Boutrahi Bart Cosyns A
18. cas o les crit res du r glement d signent la Belgique Il faut bien entendu tout d abord v rifier si la Belgique n est pas responsable en vertu d un des crit res d crits plus haut qui forment une hi rarchie Personne n tant l abri d une erreur on ne peut pas exclure que l OE puisse demander une reprise en charge un Etat par exemple en raison d une demande d asile ant rieure apparue par le syst me Article 74 6 de la loi du 15 d cembre 1980 modifi par la loi du 15 septembre 2006 5 Ce tableau et les chiffres cit s ici proviennent de l article de Bart Cosyns initialement publi dans Vluchtschrift de janvier f vrier mars 2006 sur base des sources suivantes Rapport annuel de l OE 2004 CGRA et Fedasil www fedasil be UNHCR et ECRE www ecre org 5 Sources 13 Eurodac alors qu un crit re du r glement hi rarchiquement sup rieur pourrait s appliquer et fonder la responsabilit de la Belgique Comme on l a vu plus haut la Belgique est notamment responsable du traitement des demandes d asile des membres de la famille d un r fugi reconnu en Belgique ou des membres de la famille d une personne qui n a pas encore re u de d cision sur le fond de sa demande d asile d j trait e par les autorit s belges Par ailleurs le r glement contient une obligation de traiter conjointement les dossiers des mineurs qui accompagnent les demandeurs d asile et de le
19. exacte du recours l audience sur base de la jurisprudence ci dessus 2 Obtenir une copie de son dossier m dical Depuis l entr e en vigueur de la loi du 22 ao t 2002 relative aux droits du patient chaque patient peut obtenir une copie de son dossier m dical aupr s du m decin Ceci vaut bien videmment aussi pour tous les trangers ou demandeurs d asile qui sont confront s un dossier m dical notamment les personnes qui ont introduit une demande de r gularisation de s jour pour raisons m dicales article 9 ter les demandeurs d asile qui ont un dossier m dical dans le cadre de l accueil loi du 12 janvier 2007 ou d un centre ferm Ces trangers ventuellement assist s d une personne de confiance peuvent donc demander par ce biais une copie du rapport tabli par le m decin expert de l OE 101 CE n 167 369 du 31 janvier 2007 notre connaissance in dit 102 Article 9 de la loi du 22 ao t 2002 relative aux droits du patient MB 26 septembre 2002 30 Le m decin ne peut refuser de divulguer les informations que dans un seul cas titre exceptionnel si cette communication risque de causer manifestement un pr judice grave la sant du patient et condition que le praticien professionnel ait consult un autre praticien professionnel 4 Le refus doit tre motiv par crit dans le dossier et la personne de confiance doit tre inform e En outre le m d
20. gale des travailleurs renforcer les politiques d ducation en tant qu outil privil gi de r duction de la pauvret r futer la diabolisation de l immigration en pr sentant les avantages d une politique d immigration ouverte En ce sens il pr sente la vision et la pratique des organisations Caritas mais constitue galement une source int ressante pour tous ceux et celles qui agissent pour que les politiques tous les niveaux programmes europ ens de coh sion sociale politiques nationales r gionales et locales r pondent la situation probl matique des migrants et prennent en compte leurs besoins sp cifiques En filigrane la tendance europ enne du tout au march notamment par la privatisation du march du logement et les insuffisances de la strat gie de Lisbonne et des programmes nationaux de r forme en mati re d inclusion sociale apparaissent comme des facteurs importants A la lecture de ce rapport on ne peut qu tre frapp par un paradoxe Alors que de tr s nombreux migrants vivent dans des conditions de pauvret parfois extr mes ils repr sentent pourtant une ind niable source de richesse pour les pays d origine Saviez vous par exemple qu au niveau mondial les transferts de fonds de migrants vers leur pays d origine repr sentent le double de l aide au d veloppement P 86 87 T moignage de Caritas Gr ce p 36 mais il ne s agit videmment pas d un ph nom ne typiqueme
21. l exercice du droit d obtenir une copie du dossier de patient MB 7 mars 2007 Ces montants seront en vigueur d s le 1er mai 2007 7 Article 9 3 de la loi du 22 ao t 2002 Le MSMZP Point d appui m dical aux personnes sans papiers est cr le 1 d cembre 1994 Tr s rapidement des trangers disposant d un titre de s jour pr caire comme par exemple les candidats au 31 personnes en s jour ill gal ou pr caire L association se bat galement pour le droit l aide sociale des personnes en s jour ill gal qui du fait de leur maladie ne peuvent retourner dans leur pays d origine ainsi que pour l obtention d une indemnisation en cas d accident de travail Medimmigrant informe les personnes int ress es sur les proc dures suivre en fonction de leur situation m dicale pour demander un sursis l ordre de quitter le territoire ou une autorisation de s jour dur e d termin e ou ind termin e L asbl plaide en faveur du droit l emploi des personnes dont le s jour a t r gularis pour une dur e d termin e pour des raisons m dicales Medimmigrant apporte une aide individuelle aux personnes qui habitent la R gion de Bruxelles Capitale ainsi qu aux m decins aux services m dicaux aux associations et aux organismes d aide sociale qui y sont tablis L asbl fonctionne essentiellement par permanence t l phonique et par contact crit A titre exceptionnel il est pos
22. la r glementation europ enne liant la Belgique 8 Mineur tranger non accompagn Il faut d embl e souligner la d finition extr mement restrictive de la famille pr vue par le r glement En effet par membres de la famille celui ci entend dans la mesure o la famille existait d j dans le pays d origine les membres suivants de la famille du demandeur pr sents sur le territoire des tats membres i le conjoint du demandeur d asile ou son ou sa partenaire non mari e engag e dans une relation stable lorsque la l gislation ou la pratique de l tat membre concern r serve aux couples non mari s un traitement comparable celui r serv aux couples mari s en vertu de sa l gislation sur les trangers ii les enfants mineurs des couples au sens du point i ou du demandeur condition qu ils soient non mari s et sa charge sans discrimination selon qu ils sont n s du mariage hors mariage ou qu ils ont t adopt s conform ment au droit national iii le p re la m re ou le tuteur lorsque le demandeur ou le r fugi est mineur et non c 20 mari Le r glement n impose donc pas que l tat o r siderait un fr re une s ur un oncle ou une tante par exemple traite la demande du mineur Tr s logiquement en l absence d un membre de la famille l tat membre responsable de l examen de la demande est celui dans lequel le mineur a introduit sa demande d asile
23. re prise en charge IIL 2 1 S jour de plus de trois mois en dehors de l UE Si le demandeur d asile a quitt le territoire des tats membres pendant une dur e d au moins trois mois l Etat responsable au sens du r glement n a plus l obligation de prendre ou de reprendre en charge l tranger sauf si cet Etat lui a d livr un titre de s jour qui est toujours valable IIL2 1 L Etat responsable avait expuls le demandeur d asile dans son pays d origine Cette formule r sume peut tre de mani re trop sommaire cette disposition du r glement qui voque le cas o l Etat responsable a pris et effectivement mis en oeuvre la suite du retrait ou du rejet de la demande d asile les dispositions n cessaires pour que le ressortissant d un pays tiers se rende dans son pays d origine ou dans un autre pays o il peut l galement se rendre yi 58 Article 2 j du r glement A article 16 2 du r glement 6 Article 16 3 du r glement Le conseil d Etat a rappel dans un cas d esp ce que la Belgique a r guli rement pu demander l Allemagne la reprise du requ rant et celle ci l ayant accept elle ne commet aucune ill galit en lui refusant le s jour et en prenant les dispositions utiles en vue de le remettre aux autorit s allemandes CE n 164 516 du 8 novembre 2006 RDE 2006 n 140 p 543 6l Article 16 4 du r glement 15 IIL3 Comment amener l OE se d cl
24. search fr htm sauf mention contraire les arr t cit s plus bas sont galement disponibles par ce moyen CE no 105 432 du 9 avril 2002 CE no 90 626 du 31 octobre 2000 CE no 97 769 du 12 juillet 2001 CE no 105 521 du 16 avril 2002 et CE no 145 329 du 2 juin 2005 Ces arr ts concernent la Convention de Dublin mais l argumentation est transposable au r glement du m me nom 70 Voir notamment l arr t Marckx c Belgique du 13 juin 1979 et l arr t X Y et Z c Royaume Uni du 22 avril 1997 17 p i 71 UE g gt seulement les liens familiaux mais galement les liens affectifs bas sur des rapports perla d amiti M 3 4 D montrer l impossibilit de retour dans lEtat responsable pour raisons m dicales Certaines maladies graves peuvent emp cher le demandeur d asile de voyager ou n cessiter des soins constants qui rendent tout transfert dangereux Hormis ces cas extr mes o le transfert lui m me pourrait constituer un traitement inhumain ou d gradant il peut galement exister des cas o le renvoi vers l Etat responsable o une personne a v cu des traumatismes pourrait avoir des cons quences tr s dommageables sur le plan psychiatrique Par ailleurs certains Etats membres n offrent pas toujours de couverture m dicale ad quate pour les demandeurs d asile ou offrent des conditions d accueil incompatibles avec certaines pathologies malgr l existence d une directive qui harmoni
25. un autre membre de sa famille pr sent sur le territoire de l un des tats membres condition que les liens familiaux aient exist dans le pays d origine Reste que cette clause n est pas contraignante pour les Etats et qu on constate une application tr s restrictive de celle ci IL 3 2 Clause de souverainet M me si en vertu du r glement le traitement de la demande n incombe pas la Belgique l OE peut tout moment et pour n importe quelle raison d cider d examiner la demande condition que le demandeur d asile y consente La Belgique fait parfois usage de la clause de souverainet mais il n existe malheureusement pas de statistiques ce sujet Article 15 du r glement Mots soulign s par l auteur amp Notamment parce que les Etats exigent des preuves officielles du lien familial avant d accepter la prise en charge ce qui est un obstacle souvent infranchissable Voir Laura KOK r d op cit p 34 35 Article 51 5 al 2 de la loi et article 3 2 du r glement Le HCR cite l exemple d une famille arm nienne ayant d j re u une d cision n gative en Allemagne et dont le p re tait rentr seul au pays d origine laissant femme et enfants en Allemagne Suite une nouvelle demande introduite en Belgique par toute la famille l Allemagne accepta la reprise de l pouse et des enfants mais pas du mari La Belgique a alors d cid de trait la demande de toute la
26. IL 1 2 L Etat o un membre de la famille a t admis r sider en tant que r fugi Si un membre de la famille du demandeur d asile a t admis r sider en tant que r fugi dans un Etat membre c est celui ci qui est responsable de la demande d asile ne ads 2 22 condition que les int ress s le souhaitent Il s agit bien entendu d un membre de la famille tel que d finit ci dessus avec la circonstance particuli re qu on permet au demandeur d asile de rejoindre un r fugi reconnu dans un autre tat m me si la famille n a pas t pr alablement form e dans le pays d origine IL 1 3 L Etat o un membre de la famille n a pas encore re u de d cision sur le fond de sa demande d asile Toujours condition que les int ress s le souhaitent si le demandeur d asile a dans un Etat membre un membre de sa famille dont la demande n a pas encore fait l objet Article 6 du r glement 20 Article 2 i du r glement de Dublin 21 Ce dernier Etat a la facult et non l obligation de traiter tout de m me la demande en vertu de la clause humanitaire voir plus loin 7 Article 7 du r glement d une premi re d cision sur le fond cet Etat est responsable de l examen de la demande d asile 1 1 4 L Etat qui a d livr la personne un titre de s jour valable ou p rim depuis moins de deux ans au moment de sa demande d asile Cette hypoth se vise l
27. NA et d faut o celui ci a introduit sa demande d asile Dans le cas d un demandeur d asile mineur non accompagn sa demande doit tre trait e dans le pays o se trouve un membre de sa famille pour autant que ce soit dans l int r t du mineur 1 Article 51 3 de la loi qui pr cise galement que Le traitement et l exploitation des empreintes digitales sont effectu s sous le contr le de la Commission de la protection de la vie priv e conform ment aux dispositions de la loi du 8 d cembre 1992 4 et que les empreintes sont d truites lorsque l tranger est reconnu r fugi ou obtient le statut de protection subsidiaire 5 14 Nouvel article 74 6 1 bis 13 de la loi introduit par la loi du 15 d cembre 2006 5 Article 51 5 de la loi 16 Article 5 2 du r glement de Dublin 17 Notons que ces r gles ne se retrouvent pas dans la loi belge qui se r f re simplement au r glement qui contrairement une directive a force obligatoire sans qu une transposition dans le droit interne soit n cessaire Article 51 5 1 de la loi du 15 d cembre 1980 tel que modifi par la loi du 15 septembre 2006 D s que l tranger introduit une demande d asile la fronti re ou l int rieur du Royaume conform ment l article 50 SObis 50ter ou 51 le Ministre ou son d l gu proc de la d termination de l Etat responsable de l examen de la demande d asile en application de
28. apports bouquins des formations colloques conf rences et des v nements culturels qui peuvent tre reli es de pr s ou de loin la th matique des migrations N h sitez donc pas informer la r daction de vos publications ou v nements regroupement familial font appel ses services Le 1 d cembre 1995 l asbl largit son champ d action en faveurs des personnes dont le s jour est pr caire et prend le nom de Medimmigrant Principalement information et m diation 32 M MARTINIELLO A REA F DASSETTO eds Immigration et int gration en Belgique francophone Etat des savoirs Academia Bruylant 2007 590 p Trois groupes de recherche de grandes universit s francophones ULB UCL et ULg se sont r uni d s 2002 dans un groupe de contact baptis Dynamiques Migratoires et Postmigratoires internationales FNRS notamment pour accoucher de ce volumineux ouvrage Il s agit de dresser l tat de la recherche dans une optique r solument interdisciplinaire Les sujets portent tant sur la recherche historique Anne Morelli Jean Philippe Schreiber que sur la perception sociale de l immigr Margarita Sanchez Mazas l influence de l immigration sur le march du travail Mateo Alaluf Ike Adam la scolarit des enfants migrants Eric Florence Dany Crutzen Silvia Lucchini en passant par la citoyennet Marco Martiniello Hassan Boussetta l islam Felice Dassetto l extr
29. ar exemple Andrea REA et Mathieu BIETLOT Les changement du Code de la nationalit en Belgique De la peur de l tranger son inclusion sous conditions pp 141 178 10 J Vranken C Timmerman C Van der Heyden eds Komende generaties Wat weten we niet over allochtonen in Vlaanderen Leuven Acco 2001 326 p 110 Marco Martiniello Les tudes migratoires et ethniques en Belgique francophone dans l ouvrage en question p 14 33
30. arer responsable alors qu il n y est pas tenu par le r glement IIL 3 1 Une clause humanitaire peu claire et non contraignante Pour viter la s paration des membres d une m me famille le r glement contient galement une disposition qualifi e de clause humanitaire qui pr voit notamment que Tout tat membre peut m me s il n est pas responsable en application des crit res d finis par le pr sent r glement rapprocher des membres d une m me famille ainsi que d autres parents charge pour des raisons humanitaires fond es notamment sur des motifs familiaux ou culturels Dans ce cas cet tat membre examine la demande d un autre tat membre la demande d asile de la personne concern e Les personnes concern es doivent y consentir Su A lire ce paragraphe on pourrait penser que la clause s appliquerait uniquement lorsque la Belgique demande un autre Etat d accepter de prendre en charge des personnes qui souhaitent tre r unies pendant le traitement de leur demande d asile Le second paragraphe semble d mentir cette interpr tation car il pourrait amener la Belgique elle m me se d clarer responsable puisqu il stipule que Lorsque la personne concern e est d pendante de l assistance de l autre du fait d une grossesse ou d un enfant nouveau n d une maladie grave d un handicap grave ou de la vieillesse les tats membres laissent normalement ensemble ou rapprochent le demandeur d asile et
31. artie adverse qu il a ces derni res ann es effectu en moyenne une dizaine de visites par an sa famille qu enfin l intensit des liens familiaux existants entre le requ rant et son fr re est attest e suffisance par la circonstance que c est ce dernier que le requ rant a confi son fils en bas ge CE no 105 432 du 9 avril 2002 Voir aussi CE n 109 650 du 2 ao t 2002 qui censure une d cision de l OE renvoyant en Espagne l pouse d un homme qui purgeait une peine de prison en Belgique 7 Comme l a tr s pertinemment rappel le conseil d Etat le paragraphe ler de la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales ne garantit pas seulement la vie familiale ainsi que para t l y r duire la partie adverse mais prot ge aussi le droit au respect de la vie priv e que ce droit couvre un domaine d application large qui comprend notamment les rapports humains que l individu est appel nouer avec autrui qu il en r sulte que la partie adverse en s tant dispens e d examiner les raisons culturelles et affectives et les liens personnels d amiti qui pourraient justifier l examen par la Belgique de la demande du requ rant n a pas statu en prenant en compte toutes les circonstances de l esp ce et n a pas motiv ad quatement sa d cision CE no 101 547 du 6 d cembre 2001 7 Directive 2003 9 CE du conseil du 27 janvier 2003 relative des normes minimales pour l accueil d
32. asile ant rieure parce qu elles esp raient rejoindre un membre de leur famille ou parce qu elles ont t tromp es par des passeurs qui leur ont fait payer le prix fort une seconde chance qui s av re illusoire Dans le pr sent article on tentera de clarifier cette r glementation tr s complexe Quel tat est responsable de la demande d asile Selon quelle proc dure doit s effectuer un transfert quels d lais faut il faire attention Dans un second temps diff rentes pistes seront pr sent es pour permettre d aider les personnes qui souhaitent demeurer en Merci Bart Cosyns Thomas J z quel et Ilse Lambrecht pour leur contribution R glement n 343 2003 du conseil du 18 f vrier 2003 tablissant les crit res et m canismes de d termination de l tat membre responsable de l examen d une demande d asile pr sent e dans l un des tats membres par un ressortissant d un pays tiers Journal Officiel des Communaut s europ ennes ci apr s JOCE L 50 25 f vrier 2003 p 1 http eur lex europa eu LexUriServ site fr oj 2003 1_050 1_05020030225fr00010010 pdf Belgique et viter un transfert souvent v cu comme un traumatisme suppl mentaire et menant parfois une violation directe ou indirecte du principe de non refoulement I D o vient Dublin Quels pays y participent Le R glement tablissant les crit res et m canismes de d termination de l tat membre responsabl
33. cation in quitable le constat de d part demeure la complexit et la technicit du r glement chappe l immense majorit des principaux concern s qui en sont souvent aussi les principales victimes Il est donc capital de veiller ce que les demandeurs d asile b n ficient de l assistance d un avocat le plus t t possible dans la proc dure Ce constat vaut bien s r pour tous les candidats r fugi s Mais l enjeu est encore plus important lorsqu on est confront au r glement de Dublin Car si on attend le moment o une d cision a t notifi e il est souvent d j trop tard pour faire valoir ses arguments si l gitimes soient ils Faut il rappeler que le b n fice du pro deo est accord tout demandeur d asile y compris ceux qui font l objet d une proc dure de d termination de l Etat responsable Mais ce n est videmment pas tout Il faut bien admettre que face une r glementation complexe souvent appliqu e de mani re impitoyable et peu transparente les professionnels les plus aguerris peuvent avoir le tournis Des contestations se font entendre et l sur les principes tablis par le r glement de Dublin Malheureusement on peut se douter que la realpolitik et les rapports de force personnes avaient la libert de retourner en Syrie tort selon la Cour qui a d cid que La simple possibilit pour des demandeurs d asile de quitter volontairement le pays o ils enten
34. dent se r fugier ne saurait exclure une atteinte la libert le droit de quitter tout pays y compris le sien tant du reste garanti par le Protocole n 4 la Convention P4 en outre elle rev t un caract re th orique si aucun autre pays offrant une protection comparable celle escompt e dans le pays o l asile est sollicit n est dispos ou pr t les accueillir Il est d autant plus d solant de noter que la possibilit d une d tention d s le d but de la proc dure portera videmment pr judice la qualit de l aide juridique dont les personnes pourront b n ficier 7 En vertu de l article 1 de l Arr t royal du 18 d cembre 2003 d terminant les conditions de la gratuit totale ou partielle du b n fice de l aide juridique de deuxi me ligne et de l assistance judiciaire MB 24 d cembre 2003 qui pr voit que B n ficient de la gratuit totale les personnes num r es ci apr s respectivement sur la base des pi ces justificatives suivantes 10 le demandeur d asile la personne qui adresse une d claration ou une demande de reconnaissance de la qualit de r fugi ou qui introduit une demande de statut de personne d plac e sur pr sentation des documents probants 38 Non seulement de la part d ONG voir par exemple les deux rapports publi s par ECRE en mars 2007 The Dublin Regulation Twenty Voices Twenty Reasons for Change mars 2007 http www ecre org f
35. des traitements inhumains et d gradants En effet selon le HCR le renvoi direct d un r fugi ou demandeur d asile vers un pays o il craint une pers cution n est pas la seule forme de refoulement Les Etats sont responsables de l application de ce principe ce qui implique qu ils doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour viter que des demandeurs d asile soient renvoy s vers leur pays sans un examen approfondi de leur demande Un renvoi indirect d un r fugi d un pays vers un pays tiers qui son tour renvoie le r fugi vers l endroit o il craint des pers cutions constitue un refoulement dont les deux pays portent conjointement la responsabilit gt Ce principe d interdiction du refoulement en cha ne a t admis par la Cour europ enne des droits de l homme Plusieurs juridictions europ ennes dont le Conseil d Etat belge en ont fait application l gard de la Gr ce qui refoulait les personnes vers leurs pays d origine sans r examen de la demande d asile apr s une reprise Dublin IIL3 6 D montrer le risque de discrimination dans l application du droit d asile D un autre arr t de la Cour de Strasbourg on peut d duire qu un demandeur d asile ne pourrait tre renvoy que vers un pays offrant une protection comparable celle qu il pouvait attendre dans le pays o il a demand l asile Compte tenu des normes http www europarl europa eu sides getDoc d
36. ditions d exercice du droit de vote pour les trangers Loin d tre une compilation s che de statistiques et de rapports d valuation l analyse de Caritas Europa se nourrit de nombreux t moignages de terrain des quatre coins d Europe gr ce aux contributions des organisations membres dont Caritas international pour la Belgique On n apprend par exemple qu en Gr ce certains employeurs n h sitent pas d noncer leur travailleurs sans papiers la police pour ne pas devoir leur payer leur salaire qu en Russie les sans papiers ont un risque de 30 plus lev que les travailleurs l gaux d tre victime d accident du travail dont le nombre global a augment en raison des privatisations En Turquie un femme irakienne a d accoucher dans la salle d attente d un h pital sans aucune aide du personnel m dical parce qu elle tait trang re ne parlait pas la langue et n avait pas d argent Il ressort de ces donn es et t moignages que deux cat gories sont particuli rement vuln rables les demandeurs d asile et les sans papiers deux groupes dont l entr e et le s jour sont fortement d courag s par les politiques europ ennes Ce rapport est un un important instrument de travail de r f rence pour tous ceux et celles qui au sein du r seau Caritas ou ailleurs aident les exclus et les migrants Il formule aussi certaines recommandations ouvrir des canaux favorisant l immigration l
37. e cas o une personne qui b n ficiait d un titre de s jour dans un Etat d cide d introduire une demande d asile dans un autre Etat L Etat qui a d livr un titre de s jour p rim depuis moins de deux ans n est responsable qu aussi longtemps que le demandeur n a pas quitt le territoire des tats membres IL 1 5 L Etat qui a autoris la d livrance d un visa valable ou p rim depuis moins de six mois au moment de la demande d asile Le r glement pr cise qu il s agit de l tat membre qui a d livr ce visa sauf si ce visa a t d livr en repr sentation ou sur autorisation crite d un autre tat membre 2 Tous les Etats membres ne disposent videmment pas d ambassades ou de consulats partout dans le monde et il arrive qu il se fasse repr senter par l ambassade d un autre pays pour la d livrance du visa Si la Belgique donne instruction son repr sentant d un autre Etat Schengen de d livrer le visa c est bien la Belgique et non cet Etat qui sera responsables de la demande d asile qui serait introduite ult rieurement par la personne b n ficiaire du visa L Etat membre qui a d livr un visa p rim depuis moins de 6 mois n est responsable qu aussi longtemps que le demandeur n a pas quitt le territoire des tats membres 8 Ce crit re est particuli rement mal compris et mal v cu par bon nombre de demandeurs d asile qui pensent err
38. e de l examen d une demande d asile pr sent e dans l un des tats membres par un ressortissant d un pays tiers ci apr s r glement de Dublin ou r glement est un instrument adopt par le Conseil de PUE le 18 f vrier 2003 Il fait suite une convention conclue Dublin en 1990 par certains tats dont certains principes taient d j contenus en 1985 dans les c l bres accords de Schengen sign s par six pays fondateurs dont la Belgique C est la raison pour laquelle on parle galement de r glement Dublin II Le r glement s inscrit dans la r alisation par phases successives d un r gime d asile europ en commun pouvant d boucher plus long terme sur une proc dure commune et un statut uniforme valable dans toute l Union pour les personnes b n ficiant de l asile Bien qu un tel r gime commun n existe pas encore le r glement proclame que les tats membres respectent tous le principe de non refoulement et doivent donc tre consid r s comme des pays s rs par les ressortissants de pays tiers Il consacre le droit de chaque pays en application de son droit national d envoyer un demandeur d asile vers un tat tiers dans le respect des dispositions de la convention de Gen ve gt S L objectif des Etats de PUE tait multiple Premi rement il fallait garantir aux demandeurs d asile que leur demande soit examin e dans un tat membre On avait Le r glem
39. e suspensifs en droit belge La r forme r cente du contentieux des trangers ne change pas ce principe mais pr voit une proc dure d extr me urgence si l tranger fait l objet d une mesure d loignement ou de refoulement dont l ex cution est imminente voir articles 39 82 et suivants de la loi Une requ te doit tre introduite vingt quatre heures apr s la notification de la mesure pour que l effet suspensif soit garanti pour une p riode maximal de 72 heures artikel 39 83 van de wet Le terme emprisonnement doit tre compris ici comme une peine r sultant d une condamnation p nale et non pas comme une d tention administrative en centre ferm d cid e par l Office des Etrangers 4 Article 19 4 du r glement A propos de fuite il faut galement signaler que si un demandeur d asile quitte la Belgique pendant le processus de d termination de l tat responsable et introduit nouveau une demande d asile dans un autre tat membre la Belgique est tenue de le reprendre en charge sauf s il a quitt entretemps le territoire de l UE pendant une p riode d au moins trois mois ou a t mis en possession d un titre de s jour par un tat membre Article 4 5 du r glement 7 Soulign par l auteur 8 Laura KOK op cit p 13 12 les demandeurs d asile soumis une proc dure Dublin peuvent tre enferm s pendant E 49 toute la dur e de l examen de leur demande II Com
40. ecin doit communiquer le dossier d s que le pr judice invoqu a cess Des frais peuvent ventuellement demand s pour les montants suivants 0 10 par page reproduite 5 00 par copie relative des documents d imagerie m dicale 10 00 pour un ou plusieurs supports num riques Les frais totaux ne peuvent en aucun cas d passer 25 euros par dossier Le m decin peut refuser de donner une copie du dossier s il dispose d indications claires selon lesquelles le patient subit des pressions afin de communiquer une copie de us 107 son dossier des tiers WHO S WHO DE L AIDE AUX MIGRANTS Medimmigrant Coordonn es Adresse 164 rue Gaucheret 1030 Bruxelles Permanences t l phoniques 02 274 14 33 34 lun et ven de 10h 13h ma de 14h 18h Fax 02 274 14 48 Courriel info medimmigrant be Web www medimmigrant be Origine objectifs activit s Le premier objectif de l asbl Medimmigrant anciennement Medisch Steunpunt Mensen Zonder Papieren est d assurer le droit et l acc s effectif aux soins de sant des 1 qui peut tre par exemple un avocat ou un travailleur social Il est videmment conseill de faire signer toute demande par la personne elle m me 1 Article 7 4 de la loi du 22 ao t 2002 105 Ibidem 106 Arr t royal du 2 f vrier 2007 fixant le montant maximal par page copi e pouvant tre demand aux patients dans le cadre de
41. ent de Dublin pose aussi des probl mes aux personnes pour qui la Belgique est l Etat responsable et qui sont confront es une prise ou reprise en charge par la Belgique apr s avoir s journ dans un autre pays Leur situation qui m riterait certainement une analyse approfondie ne sera pas abord e dans cette contribution 4 Convention relative la d termination de l Etat responsable de l examen d une demande d asile pr sent e dans l un des Etats membres des Communaut s europ ennes faite Dublin le 15 juin 1990 Rome le 7 d cembre 1990 et Luxembourg le 13 juin 1991 approuv e par la loi belge du 11 mai 1995 MB 30 septembre 1995 5 Accord du 14 juin 1985 entre les Gouvernements des Etats de l Union Economique Benelux de la R publique f d rale d Allemagne et de la R publique fran aise relatif la suppression graduelle des contr les aux fronti res communes MB 29 avril 1986 approuv par la loi belge du 18 mars 1993 MB 15 octobre 1993 Ces accords ont t conclus en dehors du cadre de UE par certains tats membres avant d tre int gr s dans la politique communautaire de l UE par le trait d Amsterdam Depuis lors on parle de l acquis Schengen Pour un bref et clair historique de Schengen voir le site de la direction g n rale Justice et Affaires int rieures de la commission europ enne http ec europa eu justice_home fsj freetravel frontiers fsj freetravel schengen_ fr htm 6 5 c
42. es demandeurs d asile dans les tats membres JOCE L 31 du 6 f vrier 2003 p 18 et ss 74 Article de Marcin Wojciechowski dans le quotidien polonais Gazeta Wyborcza du 11 novembre 2006 disponible l adresse http www gazetawyborcza pl 1 75478 3728020 html 18 il a t victime de diverses brimades et totalement priv de traitement ad quat malgr ses demandes r p t es exprim es en Polonais puisqu il vivait en Pologne depuis 14 ans sans avoir pu y r gulariser son s jour Lorsque le personnel m dical admet enfin l existence de l h patite C le demandeur d asile est remis en cellule d isolement Il est ensuite emmen l h pital de Kozienice o on le soigne pour de la fi vre toujours en r gime d isolement Il est finalement lib r fin juillet vu l aggravation de son tat de sant Isa Abubakarow est d c d peu de temps apr s sa lib ration chez sa s ur qui vivait Varsovie IIL 3 5 D montrer le risque de refoulement direct ou indirect Malgr les disparit s objectives des proc dures d asile et de l interpr tation de la Convention de Gen ve entre Etats membres il est extr mement difficile de convaincre une juridiction de ne pas renvoyer une personne en raison de la m fiance qu elle porte aux autorit s d asile d un Etat donn et de sa crainte de subir un refoulement Le Conseil d Etat rejette ce genre d argument par des formules similaires celle ci quant
43. es sont syst matiquement prises par scanners dans les locaux de OE lors de l introduction de la demande d asile ou de l interview et compar es avec les donn es du fichier Eurodac L entrave la prise d empreintes de m me que l omission de d clarer qu on a d j introduit une demande d asile dans un autre pays sont d sormais des raisons suffisantes permettant la d tention imm diate dans un centre ferm II 2 Quel est l Etat responsable de la demande d asile C est la premi re question que doit se poser OE d s que l tranger introduit une demande d asile la fronti re ou l int rieur du Royaume gt bien avant d examiner les raisons qui l ont amen fuir son pays L tat membre responsable de la demande d asile est d termin en fonction de la situation qui existait au moment o le demandeur d asile a pr sent sa demande pour la premi re fois aupr s d un tat membre Sa Le r glement d termine l tat responsable selon une hi rarchie des crit res assez pr cise Il faut donc examiner les choses dans l ordre du r glement pour savoir quel est l tat responsable Si l on ne se trouve pas dans les conditions pr vues par le 1 crit re il faut examiner le second et d faut le suivant et ainsi de suite Examinons donc dans l ordre quel est l tat responsable d une demande d asile Il 1 1 L Etat o se trouve l galement un membre de la famille d un ME
44. famille Laura KOK op cit p 28 6 Voir PV de la r union de contact du Comit belge d aide aux r fugi s CBAR de mars 2007 p 2 n 7 16 Le demandeur d asile qui souhaite que sa demande soit trait e en Belgique a tout int r t envoyer avant toute d cision un recommand invitant l OE faire usage de cette clause en d veloppant des arguments circonstanci s Selon la jurisprudence bien tablie du Conseil d Etat ceci impose l OE de motiver les raisons pour lesquelles elle refuse de d clarer la Belgique responsable Cette motivation ne peut pas tre abstraite et st r otyp e et doit montrer qu un examen concret des l ments de la cause a t effectu Les juges de la haute juridiction administrative ont censur plusieurs reprises des d cisions prises sans que l OE ne se soit inform de mani re compl te notamment par le fait d avoir interrompu l audition sans entendre la personne sur le raisons pour lesquelles elle souhaite que sa demande soit examin e en Belgique Il est videmment impossible de dresser une liste de l arsenal potentiel des raisons et arguments qu on peut invoquer en faveur d un traitement de la demande d asile en Belgique On se contentera d voquer ceux qui paraissent les plus vidents et de lancer des pistes explorer IIL 3 3 Le respect de la vie priv e et familiale au sens de l article 8 de la CEDH En limitant la notion de famille
45. ffice des Etrangers qui d cide de lui d livrer un ordre de quitter le territoire OQT et de la rapatrier le lendemain 19 h Elle se retrouve en centre ferm Cette affaire ayant t relay e par les m dias et des associations de d fense des trangers il y a du monde l audience du conseil d Etat Un d put bruxellois est galement pr sent Le pr sident ouvre l audience et soul ve d embl e un probl me de proc dure la requ te pourrait tre irrecevable car elle ne contient pas de copie de l acte qu elle entend attaquer devant le conseil d Etat Dans ce dossier l Office des Etrangers a pris deux d cisions l gard de Madame X un OQT qui doit tre contest devant le Conseil d Etat et une d cision de r crou qui ne peut tre contest e que devant un tribunal la chambre du conseil Le probl me c est que la requ te est bien dirig e contre l OQT d livr Madame X mais en annexe figure la d cision de r crou L avocate explique en substance j ai envoy un fax au centre ferm pour demander une copie de toutes les d cisions qui avaient t prises l gard de ma cliente et je n ai re u que celle ci le r crou a m a sembl bizarre alors j ai t l phon en leur demandant s ils avaient bien envoy toutes les d cisions On m a dit que c tait tout le dossier et que l OQT tait compris dans la d cision de r crou Le juge signale que deu
46. i re de taux d occupation des travailleurs trangers 9 5 de diff rence avec celui des autochtones C est mieux que le Danemark 27 6 la Su de et les Pays Bas mais nettement moins bien que l Italie l Espagne ou l Autriche par exemple La constatation est la m me en ce qui concerne le taux de ch mage Sur le plan de la sant on constate galement que les migrants sont surrepr sent s chez les victimes de maladies infectieuses de malnutrition de traumatismes psychologiques Dans l ducation les enfants sont surrepr sent s dans les fili res d enseignement sp cial en Autriche il y a plus d trangers que d Autrichiens dans les coles pour handicap s mentaux et dans les l ves qui arr tent l cole sans avoir termin un cycle Au sujet de l acc s l enseignement on trouve des informations tr s int ressantes la plupart des pays rendent l enseignement obligatoire pour tous les enfants y compris sans papiers alors que certains exigent un titre de s jour pour inscrire les enfants l cole ce qui revient leur barrer l acc s au droit l ducation Au Estimation de Caritas Europa qui rappelle qu on ne dispose pas de statistiques fiables rapport p 7 Selon l OCDE cit par le rapport p 21 7 Rapport p 79 Rapport p 76 24 chapitre de la participation la vie publique on trouve notamment un int ressant tableau reprenant par pays les con
47. iles Dublin 20 voices pdf et The Dublin Regulation Ten Recommendation for Reform http www ecre org files ECRE_10 Dublin Recommendations pdf et du HCR document cit plus haut mais aussi du parlement europ en qui dans une R solution sur la politique commune d immigration n P6_TA 2006 0386 du 28 septembre 2006 prie instamment la Commission de prendre dans les plus brefs d lais une initiative afin qu il soit proc d la r vision du r glement CE n 343 2003 dit Dublin HI en remettant en question le principe m me de ce dernier selon lequel l tat membre responsable de l examen d une demande d asile est le premier tat membre atteint par le demandeur principe qui impose une charge intol rable aux pays du sud et de l est de l Union et en 22 qui pr valent au sein de l UE ne permettront pas d am lioration notable court terme Pour toutes les personnes qui tentent d aider les demandeurs d asile il est donc capital de ne pas consid rer automatiquement un renvoi Dublin comme in luctable et d acqu rir des r flexes salvateurs On esp re que ce dossier aura pu modestement y contribuer instaurant un m canisme quitable de partage des responsabilit s entre les tats membres http www europarl europa eu sides getDoc do pubRef EP TEXT TA P6 TA 2006 0386 0 DOC XML VO FR Le r cent rapport d valuation de la Commission europ enne est tr s d cevant L institution europ enne
48. l OQT consid rant que la requ rante est rest e d lib r ment dans l ill galit depuis son arriv e sur le territoire et n a jamais cherch r gulariser sa situation qu elle a elle m me pris le risque de s exposer une mesure d loignement du territoire que le pr judice grave difficilement r parable qu elle invoque l appui de sa demande de suspension trouve son origine dans son comportement et ajoutera qu il n appartient pas au conseil d Etat de se prononcer sur l attitude que la partie adverse devrait adopter pr sent qu elle est mieux inform e de la situation de la requ rante Finalement Madame X a t lib r e par l Office des Etrangers qui a sorti un communiqu de presse pour justifier sa position dans cette affaire voir communiqu de presse du 16 f vrier 2007 sur le site http www dofi fsov be fr 1024 frame htm communiqu s Office des Etrangers Dans le m me arr t le conseil d Etat adopte un point de vue int ressant sur la recevabilit du recours voir notre rubrique Bon savoir dans le pr sent num ro 29 fin que dans ces conditions il y a lieu d interpr ter la demande de suspension comme dirig e contre cette d cision ainsi que la requ rante le demande l audience sans que on fs 101 cela pr judicie aux droits de la d fense de la partie adverse Il se pourrait videmment que tous les juges du Conseil du Conten
49. litiques Toutefois la pauvret tant une r alit ressentie subjectivement les personnes interrog es dans les enqu tes ont galement t questionn es sur leur capacit boucler leur budget Selon 12 2 des personnes d origine belge il est difficile ou tr s difficile de s en sortir avec les revenus dont elles disposent 18 8 des Italiens abondent dans le m me sens Parmi les personnes d origine turque la proportion de ceux qui ont difficile ou tr s difficile r gler leurs d penses mensuelles monte 29 9 Chez les personnes d origine marocaine ce taux est de 37 7 Quatre hypoth ses qui devraient guider la suite de la recherche e a des entretiens semi directifs avec les personnes d favoris es d origine trang re ont merg des discussions des groupes cibles Hypoth se 1 On assiste une quart mondisation relative au sein de certaines communaut s immigr es La similitude entre les personnes d origine trang re vivant dans la pauvret et le quart monde belge serait de plus en plus manifeste ma trise insuffisante du fran ais ou du n erlandais difficult s orienter au sein des administrations et des services d aide reproduction de la situation de d pendance et de pauvret de g n ration en g n ration Hypoth se 2 Les cadres de r f rence voluent avec les g n rations et men e par Nathalie Perrin et Bea Van Robaeys sous la direction des professeurs Marco
50. ment viter ou contester un transfert dommageable Le demandeur d asile a souvent d excellentes raisons de ne pas vouloir se rendre dans l Etat consid r comme responsable On constate entre Etats membres une tr s grande disparit des proc dures des conditions d accueil du taux de reconnaissance pour certaines nationalit s A cet gard l exemple des Tch tch nes illustre tr s clairement ces disparit s en 2005 le taux de reconnaissance variait de 0 pour la Slovaquie 90 pour l Autriche Si on compare les d cisions en mati re d asile entre la Pologne et la Belgique le taux moyen de reconnaissance en 2004 est similaire sur l ensemble des dossiers En Pologne 92 10 des demandes d asile manent de ressortissants russes en 2004 Donc si on compare uniquement la cat gorie des demandeurs d asile originaires de Russie dont une majorit crasante sont des Tch tch nes la diff rence saute aux yeux comme le montre le tableau ci dessous Nombre de Nombre de d cisions Pourcentage de demandes d asile de reconnaissance de reconnaissance par rapport de ressortissants ressortissants russes au total des d cisions prises russes 2004 2004 1 toutes nationalit s en 2004 BELGIQUE 1 361 788 10 50 POLOGNE 7 180 305 9 72 autres nationalit s incluses IIL 1 Dans quels cas la Belgique est elle oblig e de se d clarer responsable IL 1 1 Dans tous les
51. nne Dussart Hans Hendrickx Thomas J z quel Ilse Lambrecht Kristin Vanoeveren Editeur responsable de la publication Gonzalo DOPCHIE Rue de la Charit 43 1210 Bruxelles Cette revue est adress e gracieusement nos lecteurs sur simple demande en version lectronique version imprim e r serv es aux centres de documentation et aux personnes ne disposant pas d acc s internet Toute question demande d information ou d abonnement suggestion critique concernant un article ou la situation des migrants en Belgique peut tre adress e Mathieu Beys E mail m beys caritasint be T l 02 229 36 15 Fax 02 229 36 36 merci de pr ciser le destinataire La reproduction de Parole l exil est vivement encourag e pour autant qu elle soit faite dans un but non commercial et condition de citer la source DOSSIER Le point sur Dublin Mode d emploi du r glement 343 2003 et quelques pistes pour contrer son application in quitable Mathieu Beys Les travailleurs sociaux actifs dans l aide aux migrants sont de plus en plus confront s des personnes pour qui l Office des Etrangers ci apr s OE a demand la reprise du dossier d asile par un autre pays membre de l Union europ enne ci apr s UE Le plus souvent sur base de la prise d empreintes digitales et d une tr s br ve audition sur le trajet parcouru l administration d cide de se d charger d un dossier dont un autre
52. nt hell ne rapport p 59 7 P65 38 Selon l Organisation internationale des migrations OIM en 2005 cite par le rapport p 19 25 Pour lire le rapport en fran ais http www caritas europa org module FileLib Poverty2006FR Web pdf La lecture est facilit e par la pr sence d un r sum la fin de chaque chapitre Pr rapport _ Pauvret chez les personnes d origine trang re en Belgique Fondation Roi Baudouin octobre 2006 La r flexion sur les liens entre pauvret et immigration est pr sente en Belgique galement avec une recherche command e par la Fondation Roi Baudouin dont un pr rapport est d j disponible En 2001 58 9 des personnes d origine turque et 55 6 des personnes d origine marocaine ont un revenu situ sous le seuil de pauvret europ en de 777 euros par mois Pour les Belges de souche le taux est de 10 6 Les autres groupes d origine non belge courent galement un risque lev de vivre dans la pauvret comme c est par exemple le cas de 21 des Italiens L enqu te montre encore que 38 7 des personnes d origine turque 25 des personnes d origine marocaine et 6 9 des personnes d origine italienne doivent s en sortir avec moins de 500 euros par mois On remarque que 4 1 des Belges d origine doivent galement survivre avec ce revenu mensuel Le seuil de pauvret est une limite d termin e par les scientifiques et les responsables po
53. ntre Bicske et Bekecsaba il d cide finalement de s enfuir et passe en Su de o il est d termin qu il a d j demand le statut en Hongrie Apr s trois mois de n gociation il accepte de retourner en Hongrie condition d tre plac Bicske o il se sent en s curit et o les conditions de vie sont assez bonnes A Bicske il se trouve dans une situation kafka enne que l avocat que j accompagne tente de d m ler les autorit s IGNORENT tout simplement qu il se trouve dans ce camp et on apprend aujourd hui que son dossier t ferm Bekescsaba pour cause de disparition Il s est pourtant enregistr aupr s des autorit s du camp a rempli tous les formulaires n cessaires et se trouve en fait parfaitement l galement Biscske Mais la nouvelle n a semble t il pas franchi les 100 m tres qui s parent l accueil du bureau d immigration du camp Par ailleurs les r cents rapports notamment du parlement europ en concernant l affaire dite des vols de la CIA contiennent des exemples av r s de traitements inhumains et d gradants inflig s des personnes soup onn es de terrorisme apr s remises ou expulsions d cid es par des Etats europ ens Certaines de ces personnes avaient introduit une demande d asile avant de faire l objet de ces mesures 78 Par le biais de l article 3 de la Convention qui consacre l interdiction absolue de la torture et des traitements inhumains e
54. o pubRef EP NONSGML REPORT A6 2007 0020 0 DOC PDE VO FR Traduction libre de It follows from the above that direct removal of a refugee or an asylum seeker to a country where he or she fears persecution is not the only form of refoulement States are responsible for the application of this principle so as to do everything in their power to avoid asylum seekers being returned to their countries without an exhaustive examination of their claims Indirect removal of a refugee from one county to a third country which subsequently will send the refugee onward to the place of feared persecution constitutes refoulement for which both countries would bear joint responsibility Submission of the UNHCR Application No 43844 08 in the European court of human rights between T I v United Kingdom 4 f vrier 2000 http www unher org publ RSDLEGAL 42f7737c4 pdf Le HCR ajoute pt 14 In UNHCR s view a reliable assessment as to the risk of chain refoulement must be undertaken in each individual case prior to removal to a third country No asylumseeker should be returned to a third country for determination of the claim without sufficient guarantees in each individual case These guarantees include that the person will be readmitted to that country will enjoy effective protection against refoulement will have the possibility to seek and enjoy asylum and will be treated in accordance with accepted international standards 23 CEDH
55. obligation d information assez importante pour les Etats membres Le demandeur d asile est inform par crit dans une langue dont on peut raisonnablement supposer qu il la comprend au sujet de l application du pr sent r glement des d lais qu il pr voit et de ses effets 17 L Etat est donc oblig de fournir de l information sur un support crit et dans une langue comprise par le demandeur d asile Selon le HCR POE d livre une information crite succincte qui ne mentionne pas les crit res du r glement ni les d lais de la proc dure Les praticiens ont tout int r t v rifier syst matiquement si cette obligation a t correctement remplie 1L3 6 Banalisation de la d tention On constate une nette augmentation du recours la d tention dans les dossiers concern s par le r glement de Dublin Une convocation invitant venir retirer une d cision l OE aboutit tr s souvent un enfermement des personnes concern es Avant l entr e en vigueur de la loi du 15 septembre 2006 la d tention n tait possible qu partir de la notification d une d cision dans le but de garantir l effectivit du transfert D sormais Article 19 3 pour la prise en charge et 20 1 d pour la reprise en charge Les recours en suspension et en annulation contre une d cision de l OE d clarant que la Belgique n est pas responsable d une demande d asile Annexe 25 quater ou 26 quater ne sont pas par natur
56. on ment parfois cause des passeurs qu un visa Schengen 2 Article 8 du r glement Article 9 ler du r glement Le 3 du m me article pr cise qu au cas encore plus exceptionnel o le demandeur d asile est titulaire de plusieurs titres de s jour en cours de validit d livr s par diff rents tats membres l tat membre responsable de l examen de la demande d asile est l tat membre qui a d livr le titre de s jour qui conf re le droit de s jour le plus long ou en cas de dur e de validit identique l tat membre qui a d livr le titre de s jour dont l ch ance est la plus lointaine article 9 4 du r glement Article 9 2 du r glement qui pr cise encore que Lorsqu un tat membre consulte au pr alable l autorit centrale d un autre tat membre notamment pour des raisons de s curit la r ponse de ce dernier la consultation ne constitue pas une autorisation crite au sens de la pr sente disposition Le 3 du m me article vise encore l hypoth se exceptionnelle de plusieurs visas Si le demandeur d asile est titulaire de plusieurs visas en cours de validit d livr s par diff rents tats membres l tat membre responsable de l examen de la demande d asile est b l tat membre qui a d livr le visa ayant l ch ance la plus lointaine lorsque les visas sont de m me nature c en cas de visas de nature diff rente l tat membre qui
57. onsid rant du r glement de Dublin Cet objectif a t fix lors du Conseil europ en de Tampere les 15 et 16 octobre 1999 et a t r affirm par le programme de La Haye dont l objectif est de parvenir une proc dure d asile uniforme en 2010 Ce programme figure en annexe des conclusions de la pr sidence du conseil europ en des 4 et 5 novembre 2004 http www consilium europa eu ueDocs cms_Data docs pressData fr ec 82540 pdf 72 consid rant du r glement de Dublin 8 Article 3 3 du r glement connu auparavant des situations inextricables o des Etats se renvoyaient mutuellement la responsabilit du traitement de certains dossiers d asile Ensuite il s agissait de r partir le nombre de demandeurs d asile entre tats car certains pays d accueil enregistraient beaucoup de demandes de personnes tant entr es dans UE par un autre tat Par ailleurs il s agissait d viter que les demandeurs d asiles puissent d poser plusieurs demandes dans des Etats diff rents asylum shopping en d finissant un et un seul tat membre responsable de la demande d asile Les pays participants actuellement au m canisme de Dublin sont non seulement les Etats membres de l UE mais aussi l Islande la Norv ge et partiellement la Suisse IL Dublin mode d emploi Tentons pr sent d exposer le m canisme complexe du r glement de Dublin Apr s avoir bri vement voqu la banque de donn es
58. r que Madame X puisse rester en Belgique mais celle ci consid re que Madame X doit retourner dans son pays pour introduire une demande de regroupement familial lui permettant ensuite de rejoindre le p re de l enfant Pour sa part l auditeur consid re que le recours doit tre d clar irrecevable parce que l acte attaqu ne figure pas en annexe Seule la force majeure pourrait tre accept e et celle ci n est pas d montr e en l esp ce l avocate n a pas t emp ch e de rendre visite 28 sa cliente au centre ferm Celle ci aurait donc pu selon l auditeur donner son avocate tous les documents figurant dans son dossier ce qui n est pas la responsabilit du personnel du 127 bis Dura lex sed lex rajoute l auditeur Sur le fond elle estime que POQT est parfaitement l gal le ministre de l int rieur doit mettre fin aux ill galit s qu il constate c est son m tier Le pr sident met l affaire en d lib r et le public quitte la salle interloqu M B BON A SAVOIR 1 Un avocat peut rectifier son recours l audience s il n a pas pu fournir la d cision attaqu e Cette affirmation d coule d une d cision r cente du conseil d Etat rendue contre l avis de l auditeur sur cette question pr cise dans l affaire voqu e ci dessus Voici le raisonnement tenu Consid rant que la copie de la d cision attaqu e qui est jointe
59. rent ou tuteur et rel ve de la responsabilit de l tat membre responsable de l examen de la demande d asile dudit parent ou tuteur m me si le mineur n est pas individuellement demandeur d asile Le m me traitement est appliqu aux enfants n s apr s l arriv e du demandeur sur le territoire des tats membres sans qu il soit n cessaire d entamer pour eux une nouvelle proc dure de prise en charge 5 Article 14 Lorsque plusieurs membres d une famille introduisent une demande d asile dans un m me tat membre simultan ment ou des dates suffisamment rapproch es pour que les proc dures de d termination de l tat responsable puissent tre conduites conjointement et que l application des crit res nonc s dans le pr sent r glement conduirait les s parer la d termination de l tat membre responsable se fonde sur les dispositions suivantes a est responsable de l examen des demandes d asile de l ensemble des membres de la famille l tat membre que les crit res d signent comme responsable de la prise en charge du plus grand nombre d entre eux b d faut est responsable l tat membre que les crit res d signent comme responsable de l examen de la demande du plus g d entre eux Article 17 1 al 2 du r glement 5 Article 19 4 14 notre sens le simple fait que le demandeur d asile ne se pr sente pas la convocation de POE ne devrait pas tre consid r comme une fuite surtout
60. se contente de quelques remarques d j formul es par les ONG sur l application actuelle du r glement utilisation accrue de la clause de souverainet dans un but humanitaire d tention en dernier recours r examen du dossier apr s transfert et formule quelques propositions soit cosm tiques fixation d un d lai pour les demandes de reprises possibilit d accords bilat raux pour annuler les transferts r ciproques entre deux Etats soit franchement r pressives obligation d enregistrer les empreintes digitales des personnes en s jour ill gal sur le territoire d un Etat et pas seulement celles qui y entrent ill galement En outre la Commission r ussit le tour de force de proposer une valuation qui fait l impasse sur le co t budg taire du syst me Dublin Faute de donn es pr cises il n a pas t possible d valuer un l ment important du syst me de Dublin savoir son co t Cependant les tats membres consid rent la r alisation des objectifs politiques de ce syst me comme tr s importante ind pendamment de ses implications financi res p 13 et sans aucune prise en compte s rieuse des drames humains induits par Dublin Voir Rapport de la Commission au Parlement et au Conseil sur l valuation du syst me Dublin COM 2007 299 final 6 juin 2007 13 p 23 NOUVELLES D EUROPE Migration et pauvret en Europe et en Belgique Migration un passeport pour la pauvret
61. se l accueil au niveau europ en Il existe des cas o la n gligence voire la mauvaise volont de certains Etats peuvent conduire des drames comme en t moigne l affaire d Isa Abubakarow En juin 2006 ce ressortissant russe d origine tch tch ne a t transf r de Belgique en Pologne alors qu il tait atteint d h patite C A en croire son journal intime un m decin belge avait ordonn un traitement imm diat peu avant son d part L OE la tout de m me rapatri par avion en fournissant des m dicaments Arriv en Pologne Isa Abubakraow a t priv de libert et plac au centre de Lesznowola en cellule d isolement pour 48 h Ses m dicaments lui ont t confisqu s Pendant trois semaines 7 Le Conseil d Etat a galement rappel qu il n est pas n cessaire de cohabiter pour que les liens familiaux soient prot g s Consid rant qu en l esp ce la motivation de la d cision attaqu e est abstraite et st r otyp e qu elle ne r v le pas qu une attention quelconque ait t pr t e aux circonstances concr tes de la cause qu en outre elle omet de pr ciser que si la vie familiale doit tre caract ris e par des relations r elles et suffisamment troites parmi ses membres ces relations peuvent prendre diverses formes parmi lesquelles un droit de visite exerc r guli rement CEDH arr t BERREHAB du 21 juin 1988 qu cet gard le requ rant affirme sans tre contredit par la p
62. si son absence est justifi e par la situation de sant appuy e par des certificats m dicaux IL 4 D livrance d un titre de s jour Si la Belgique d livre un titre de s jour l exception des visas et des autorisations de s jour d livr s pendant la p riode n cessaire pour d terminer l tat membre responsable en vertu du r glement de Dublin ou pendant l examen d une demande d asile ou d une demande d autorisation de s jour au candidat r fugi qui fait l objet d une proc dure Dublin elle devient responsable On cite ceci pour m moire car les praticiens rencontreront probablement peu de cas HI 2 Dans quels cas l Etat requis peut il refuser la demande de reprise Il existe des cas dans lesquels l Etat requis peut refuser une demande de prise ou de reprise en charge Il ne faut pas en d duire que la Belgique a n cessairement l obligation de se d clarer responsable dans ces situations m me si ce sera souvent le cas dans la pratique Rien ne l emp che de tenter sa chance aupr s de certains Etats qui peuvent tr s bien accepter m me s ils n y sont plus oblig s par le r glement Dans un cas pareil l avocat pourrait ventuellement crire la cellule Dublin de l Etat requis pour attirer son attention sur son absence d obligation sur la situation de son client et l ventuelle violation de la Convention europ enne des droits de l homme qu entra nerait une
63. sible de fixer un rendez vous au secr tariat Medimmigrant organise des formations et des r unions d information En collaboration avec d autres associations l asbl programme ou participe des groupes de recherche et de concertation afin de faire des propositions concr tes en vue d assurer l acc s aux soins de sant et d am liorer les conditions de vie des personnes en s jour ill gal ou pr caire Sur le site trilingue de l association on trouve des informations et des documents t l chargeables droits et proc dures l gislation jurisprudence attestations et formulaires tudes et rapports propositions politiques actualit s code thique pour l assistance aux personnes en s jour ill gal Les d pliants suivants l aide m dicale urgente aux trangers en s jour ill gal la grossesse l accouchement et les soins postnataux l assurance maladie pour les personnes en s jour ill gal l obtention ou la conservation d un droit au s jour pour raison m dicale existent en fran ais en n erlandais en anglais en allemand en espagnol en russe et en arabe Medimmigrant publie la Lettre d information m dicale en collaboration avec l Ondersteuningspunt Medische Zorg de 8 et avec l Orientatie Gezondheidszorg Oost Vlaanderen A LIRE A VOIR A FAIRE Dans cette rubrique nous vous donnons de br ves informations concernant des publications articles r
64. t Article 12 Article 13 38 Lors de l valuation de la Convention de Dublin qui a abouti au r glement la Commission europ enne avait propos d autres alternatives notamment la priorit du pays o une premi re demande d asile a t introduite mais celles ci n ont pas t retenues par les Etats membres Voir SEC 2000 522 final 21 mars 2000 cit par Laura KOK r d The Dublin Il Regulation A UNHCR discussion paper UNHCR Bruxelles avril 2006 p 8 http www unhcr org cgi bin texis vtx home opendoc pdf tbI RSDLEGAL amp id 4445fe344 10 Belgique demande l Etat de reprendre la personne qui y avait introduit une demande d asile auparavant Lorsque l OE consid re qu un autre Etat est responsable de la demande d asile il doit demander la prise en charge cet Etat au plus tard trois mois apr s l introduction de la demande d asile Ce d lai de trois mois ne vaut que pour les demandes de prise en charge et non pour les demandes de reprise en charge pour lesquelles le r glement ne pr voit aucun d lai IL 3 2 R ponse de l Etat requis et communication de cette r ponse au demandeur d asile Sur base de preuves et d indices pr sent s par l Etat requ rant dans ce cas la Belgique l Etat requis doit r pondre une demande de prise en charge au plus tard dans les 2 mois de la r ception de la demande 1 mois si l Etat requ rant a demand un traitement urgent
65. t d gradants Voir l exemple r cent des Pays Bas condamn s pour avoir expuls un ressortissant somalien vers son pays d origine CEDH Salah Sheekh c Pays Bas 11 janvier 2007 disponible sur le site de la CEDH http www echr coe int ECHR Voir ECRE ELENA Report on the Application of the Dublin I Regulation in Europe mars 2006 http www ecre org filesECRE 20Dublin 20Report 2007 03 06 20 20final pdf Ce rapport contient un aper u des l gislations des Etats membres de IUE d crivant les conditions qu un dossier de reprise Dublin doit remplir pour puisse faire l objet d un r examen 0 Thomas Jezequel actuellement collaborateur la cellule retour volontaire de CI La fermeture imminente du camp de Bicske mai 2006 http emi cfd com echanges partenariats2 article php3 id_article 698 I Voir notamment European parliament Temporary Committee on the alleged use of European countries by the CIA for the transport and illegal detention of prisoners Rapporteur Giovanni Claudio Fava Working document n 9 7 f vrier 2007 disponible en anglais sur le site http www statewatch org rendition rendition html et le rapport final du 14 f vrier 2007 20 Il faut souligner que la Belgique commettrait elle m me une violation des droits de l homme en renvoyant un demandeur d asile vers un autre Etat europ en sans s assurer que ce dernier ne l expulsera pas vers une situation aboutissant
66. te XXX et la pr sence de mafias XXX proches des socialistes J ai fait para tre un article dans le journal XXX intitul Les espions grecs au Minist re des Affaires trang res sont en pension mettant jour la soumission du pouvoir XXX aux Grecs par le biais de l informatique que d s le 27 novembre 1998 l avocat du requ rant s tait adress l Office des trangers en signalant que celui ci ne pourrait r sider en Gr ce en raison de la pr sence dans ce pays de bandes mafieuses li es aux personnes qu il avait combattues lorsqu il tait Vice Ministre de la D fense et l actuel Gouvernement XXX qu en outre figure au dossier administratif une d claration du requ rant exposant de mani re d taill e ses craintes de voir sa vie en danger s il devait s journer en Gr ce essentiellement en raison de la pr sence dans ce pays de nombreux XXX proches du Gouvernement actuellement au pouvoir en XXX que l acte attaqu ne r pond en rien aux all gations du requ rant que le moyen est s rieux 76 CE no 100 578 du 7 novembre 2001 Voir aussi CE no 82 339 du 21 septembre 1999 France CE no 77 706 du 17 d cembre 1998 Allemagne 77 Prenons l exemple d un demandeur d asile alg rien dont des proches ont t tortur s ou tu s pendant la guerre d ind pendance et qui parvient fuir en obtenant un visa l ambassade de France et demande la protection de la Belgique Peut on raisonnablement le con
67. tieux des Etrangers ne s alignent pas sur cette jurisprudence lib rale Pourtant la transmission des documents de l administration vers les avocats qui doivent les contester est un probl me bien r el qui cause de tr s nombreuses d cisions d irrecevabilit sans jugement du fond du dossier Voici donc ce qu on pourrait conseiller aux avocats qui doivent introduire des recours en extr me urgence au Conseil du contentieux des trangers 1 Toujours demander les pi ces du dossier l OE ou au centre ferm par fax 2 Bien v rifier la nature des pi ces fournies et bien identifier le ou les actes qui doivent tre attaqu s devant le conseil d Etat pour viter les causes d irrecevabilit 3 Si le dossier semble incomplet recontacter l OE ou le centre ferm en gardant une trace crite du contact confirmer les conversations t l phoniques par fax 4 Dans la requ te en suspension d extr me urgence expliquer les circonstances qui emp chent ventuellement de joindre l acte attaqu et pourquoi celles ci s assimilent une force majeure et exprimer des r serves en demandant la possibilit d identifier l acte attaqu l audience en fonction du contenu du dossier administratif 5 Joindre la requ te les pi ces qu on a pu obtenir et les changes de fax avec l OE ou le centre ferm avec les preuves d envois 6 Sur base du dossier administratif identifier et tenter de r orienter la port e
68. ur pr server l unit de la famille nucl aire IL 3 Proc dure et d lais Voyons maintenant ce qui se passe lorsque l OE consid re sur base des crit res pr cit s qu un autre Etat est responsable de la demande d asile IL3 1 Demande de prise en charge et de reprise en charge Une pr cision terminologique s impose d embl e pour comprendre la proc dure Il convient de distinguer une demande de prise en charge et une demande de reprise en charge Une demande de prise en charge est une demande par laquelle un Etat ici la Belgique demande l Etat qu elle estime responsable de traiter la demande d asile ci apr s l Etat requis lorsque la personne n a pas encore demand l asile dans cet Etat Une demande de reprise en charge est une demande par laquelle un Etat ici la 3 IUE pratique une politique commune de visas mais l Irlande et le Royaume Uni n y participent pas et pourraient donc tre concern s par ce cas de figure Pour savoir qui est soumis l obligation de visa consulter la version jour du r glement n 539 2001 du conseil du 15 mars 2001 fixant la liste des pays tiers dont les ressortissants sont soumis l obligation de visa pour franchir les fronti res ext rieures des tats membres et la liste de ceux dont les ressortissants sont exempt s de cette obligation rechercher sur le site http eur lex europa eu RECH_ menu do ihmlang fr rubrique texte consolid g
69. urs enfants n s par la suite et un m canisme en vue d viter que l application de ses propres crit res aboutisse la s paration des familles IL 1 2 Demande de prise en charge tardive On l a vu s il estime qu un autre Etat est responsable de la demande d asile en raison d un autre crit re qu une demande d asile ant rieure l OE doit introduire une demande de prise en charge dans les 3 mois Si POE ne respecte pas ce d lai la Belgique est responsable de la demande d asile Rappelons que ceci ne vaut pas pour les demandes de reprise en charge qui ne sont soumises aucun d lai UL 1 3 Transfert tardif Si la Belgique ne transf re pas le demandeur d asile dans les 6 mois un an en cas d emprisonnement et 18 mois en cas de fuite du demandeur d asile de la demande d acceptation de l Etat requis elle devient responsable du traitement de la demande A Dans la conception restreinte de la famille telle que d finie par l article 2 du r glement voir ci dessus point II 1 1 Le r glement n oblige malheureusement pas les Etats accepter la r union des membres de la famille d une personne b n ficiaire de la protection subsidiaire Article 2 3 Pour l application du pr sent r glement la situation du mineur qui accompagne le demandeur d asile et r pond la d finition de membre de la famille nonc e l article 2 point i est indissociable de celle de son pa
70. vaincre qu il doit faire confiance l ancien colonisateur 19 une juridiction On consultera utilement certains arr ts de la Cour europ enne des droits de l homme de Strasbourg qui condamnent certains Etats pour violation du principe de non refoulement parfois commises apr s des reprises Dublin D autres sources rapports d ONG ou d organisation internationales peuvent tre tr s utiles pour d montrer les difficult s obtenir un r examen de la demande d asile par l Etat responsable Les t moignages de travailleurs de terrain sont galement pr cieux cet gard Voici un exemple donn par Thomas Jezequel au sujet de la Hongrie Un parcours de vie celui d un demandeur d asile Albanais du Mont n gro Apr s une premi re demande en Hongrie il voit son dossier rejet Refusant de retourner en Serbie o il craint pour sa vie son fr re a t assassin pendant son service et lui m me a t menac apr s avoir tent de trouver les coupables il passe en Autriche o il se voit refuser le droit de demander l asile pour cause de dossier ouvert en Hongrie Plac au Camp de Bekescsaba il fait rouvrir son dossier Apr s avoir t attaqu dans sa chambre par une dizaine de Serbes il tente de demander la protection des autorit s du camp qui ne lui proposent que de le placer en quarantaine ouverte tous les vents et affirment ne rien pouvoir faire d autre Trimball e
71. x d cisions diff rentes figurent pourtant au dossier un OQT et une d cision de maintien L avocate insiste lui montre la preuve d envoi de son fax et la r ponse de l OE dans laquelle la d cision de r crou est pr sent e comme het dossier van uw client le dossier de votre client J ai t plac dans l impossibilit mat rielle de fournir en annexe la d cision attaqu e dit l avocate Le pr sident demande alors l avocate si elle souhaite r agir la vue de la pr sence de POQT dans le dossier administratif Celle ci signale qu il faut bien entendu consid rer sa requ te comme tant dirig e contre l OQT et non contre le r crou seule d cision qu elle a mat riellement pu joindre sa requ te Le juge demande alors au greffier d acter que l avocate demande que le conseil d Etat interpr te la demande en suspension comme tant dirig e contre l OQT et non contre la d cision de r crou C est ensuite la plaidoirie de l avocat de l OE qui pr cise je suis le conseil de POE et non son manation Il demande tout d abord que le recours soit d clar irrecevable cause de la mauvaise d cision fournie en annexe de la requ te Il aurait fallu selon lui formuler des r serves dans la requ te en expliquant pourquoi l acte attaqu n a pas t joint Pour le reste l avocat a demand l administration s il n existait une possibilit l gale pou

Parole à l`exil juin 2007

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