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Rapport annuel du Conseil supérieur des bibliothèques

1. 1 Les enjeux actuels Les enjeux sont r els D s lors que la gestion commune cesse ainsi Aix Marseille Lyon et Strasbourg les services de coop ration comme les catalogues collectifs ou la gestion d ateliers se r duisent Les choix informatiques divergent Or la gestion interuniversitaire est maintenue sans enthousiasme Montpellier et Nancy Seules les universit s de Clermont Ferrand ont engag en commun une r organisation de la biblioth que qui se trouve tre depuis longtemps municipale et interuniversitaire On peut attribuer cette dissolution des structures interuniversitaires des lourdeurs de gestion des difficult s de r partition de personnels ou de charges d infrastructure la situation impr cise des responsables de sections Mais la cause principale est l affirmation de l autonomie des universit s qui souhaitent prendre en charge la totalit de leur politique documentaire Elles souhaitent une contractualisation s par e des politiques documentaires limit es chaque universit Les biblioth ques inter tablissements tant g n ralement organis es en sections couvrant un champ disciplinaire sur un campus d universit le d coupage est facile et rapidement mis en oeuvre par les conservateurs des sections avec des motifs divers souci de r pondre des besoins imm diats r partition des moyens du service central tradition de polyvalence malgr les volutions techniques ancrage du person
2. 1 La validation des documents lectroniques Dans les d bats actuels un enjeu essentiel est de savoir comment transposer dans un contexte de communication enti rement lectronique la valeur ajout e de l ancien syst me d valuation par les pairs si important dans l affinement et la validation des id es Comment mettre en place un syst me de rapporteurs lectroniques Si chaque laboratoire met de lui m me sur son propre serveur les articles de ses chercheurs le travail intellectuel d valuation mutuelle et d dition scientifique des publications dispara t Pour pallier cette difficult plusieurs sc narios sont envisageables on peut imaginer qu au document original soient attach s des commentaires et qu un syst me local d valuation d livre une estampille de qualit aux plus significatifs on peut imaginer galement un syst me de commentaires plus large au niveau mondial o toute personne lisant l article y attacherait sesremarques ou bien on peut mettre en oeuvre des syst mes plus s lectifs d valuation par des experts nomm s par exemple par les soci t s savantes comme actuellement les r dacteurs en chef des journaux ou les directeurs de collection des maisons d dition qui seraient mandat s pour appr cier les contributions Il pourrait s agir galement de bases de donn es s lectives plusieurs niveaux reli es en fonction de l valuation permanente des articles seuls les
3. leur formation la recherche documentaire en g n ral et dans leur discipline propre ne fait plus probl me quel que soit leur nombre d s l instant o chaque enseignant en accord et avec l aide des biblioth caires l int gre dans son propre programme Ce fonctionnement suppose que chaque enseignant soit non seulement conscient de l enjeu que repr sente la formation la recherche documentaire mais qu il ait lui m me une formation assez approfondie en ce domaine Il est sans doute facilit par le fait qu enseignants et biblioth caires sont issus des m mes cursus alors qu en France les diff rences statutaires semblent institutionnaliser une diff rence fonctionnelle Enfin l existence des biblioth caires de r f rence sp cialis s dans chaque grande discipline favorise ces rapprochements Ils trouvent leurs interlocuteurs naturels dans les enseignants de leur discipline alors qu en France m me s ils exercent des fonctions sp cialis es les biblioth caires se pr sentent statutairement comme des g n ralistes Bien qu ils s estiment selon une enqu te de mieux en mieux int gr s dans l Universit les biblioth caires doivent constamment faire effort pour faire respecter cette r gle La politique documentaire de l Universit n est pas toujours annonc e ni m me apparente Comment une biblioth que universitaire peut elle tenir sa place lorsque l ensemble n est pas d fini Une enqu te r cente de l Associ
4. fran aises seraient les premi res b n ficier de ces services musicaux Enfin la biblioth que musicale est le lieu o se r alise le plus naturellement et le plus pertinemment l int gration des diff rents supports galement inscrite dans l volution des biblioth ques L plus qu ailleurs le multim dia est une r alit et c est dans la section musicale de la m diath que que les exp riences les plus convaincantes d usage des nouveaux m dias et de leur int gration dans de nouveaux supports et de nouveaux modes de consultation ou de pr t trouveront leur application Tout concourt donc recommander le d veloppement et l organisation de v ritables sections musicales l int rieur de toutes les biblioth ques publiques Or elles sont le plus souvent r duites des discoth ques parfois s par es de la biblioth que elle m me attirant un public fugace Lorsqu on a parl pour la premi re fois de m diath ques voil une trentaine d ann es on y voyait l adjonction d une discoth que une biblioth que avec plus tard celle d une vid oth que Aujourd hui aussi bien l apparition des techniques multim dias que la volont d utiliser les m diath ques comme outils d int gration sociale devraient nous amener perfectionner ce sch ma dans un tablissement f d rant mieux les publics les pratiques et les outils La comparaison avec l tranger Alors m me que la notion de m diath
5. La Biblioth que nationale de France de son c t dans l attente d un accord juridique avec les diteurs a d cid de ne d velopper son fonds lectronique qu partir des seuls documents non prot g s qui constituent 60 du corpus envisag l origine pour repr senter ses collections sur un serveur Elle est galement pilote du projet europ en Memoria d outils de travail lectroniques pour chercheurs partir de son exp rience de postes de lecture assist s par ordinateur Enfin le minist re de la Culture est engag avec le Japon dans le projet Bibliotheca universalis demand par le G7 pour constituer une vaste biblioth que virtuelle au niveau mondial Ces programmes institutionnels mettent profit les possibilit s de la documentation lectronique en ligne que les diteurs commerciaux ne peuvent utiliser dans l imm diat sans risque financier Ils ont un autre avantage faire exister la langue fran aise qui sans eux serait presque enti rement absente des r seaux L INIST esp re bien tirer profit du bilinguisme franco espagnol de ses bases de donn es pour s adresser une client le orient e vers le monde latin Face aux investissements consid rables et aux concentrations verticales effectu s par les grands groupes d dition scientifique anglo saxons avec lesquels les diteurs fran ais ne semblent pas tre en mesure de rivaliser l offre en langue fran aise doit tre malgr tout exploit e au del de la
6. cole nationale du patrimoine L autre partie qui la pr c de a pour cadre le plus souvent l Universit mais peut aussi se passer dans une cole en particulier l cole nationale des Chartes et comprend m me parfois une formation professionnelle Quand on examine de pr s ce parcours on ne peut manquer de constater que la logique et l conomie n y trouvent pas leur compte On observe que la premi re partie qui est tr s diverse et va parfois tr s loin constitue d j une excellente formation pr professionnelle approfondie C est toute la question des acquis de leur reconnaissance et de leur validation sur laquelle notre Conseil sup rieur a maintes fois insist D autre part la formation des conservateurs de biblioth ques est d sormais confi e deux tablissements l ENSSIB et l cole nationale du patrimoine Cette constatation ne peut manquer de provoquer un certain tonnement La cat gorie de personnel concern e tant assez peu nombreuse et homog ne on est en droit de se demander pourquoi un seul et m me tablissement ne peut suffire pour sa formation professionnelle Quels argumentaires ont bien pu conduire ces choix Quelles sont les explications et les justifications qui permettent de comprendre que cette situation ait t jug e indispensable L objectif qui reste pour une part atteindre para t tre la mise en place d un dispositif de formation rationnel efficace conome en cr dits mais
7. communications En ouvrant ce d bat la CG 46 prenait le risque de se d caler par rapport ses homologues qui existent dans chacun des pays participants l ISO Organisation internationale de normalisation dont les comit s techniques TC doivent se correspondre en miroir d un pays l autre Mais la d l gation fran aise avait bien remarqu que les probl mes qui se posent chez nous existaient partout ailleurs et qu au niveau international du TC 46 on n chapperait plus un d bat du m me type voire une r organisation Le programme fran ais s est donc voulu pr curseur Pr sent la pr sidente du TC 46 au niveau international Mme Verina Horsnell une Britannique il a recueilli non seulement son accord mais ses encouragements pour servir de base une r flexion internationale Le nouvel organigramme de la commission fran aise sera donc pr sent comme un exemple au prochain congr s du TC 46 de l ISO qui se tiendra Oslo en mai 1996 Le passage l change de donn es informatis EDI Dans l AFNOR la CG 46 tait situ e dans le secteur informatique Comit d orientation strat gique Informatique et Applications La premi re mesure consiste la d placer de ce secteur domin par les constructeurs vers un nouveau secteur celui de l EDI Electronic data interchange ou change de donn es informatis domin par les utilisateurs de syst mes d changes informatis s La voix des
8. dans les 771 h pitaux qui ont une offre de lecture 3000 personnes travaillent pour le livre soit en moyenne 4 personnes par tablissement mais elles ne sont que 8 tre salari es et sur l ensemble 18 seulement sont form es 17 chez les b n voles 34 chez les salari s Le nombre restreint de personnel r mun r et la faible proportion d ouvrages achet s indiquent clairement un manque de cr dits tout particuli rement pour les 66 d tablissements qui ne sont pas cofinanc s par une structure ext rieure l h pital Les r gions sont inactives en ce domaine Les d partements y sont aussi moins pr sents que dans les prisons alors que 28 biblioth ques d partementales collaborent avec les prisons 9 20 Fran oise Kleltz la lecture l h pital Fondation de France Minist re de la culture 1992 On consultera aussi le num ro sp cial de l hebdomadaire Semaine des h pitaux n 9 10 16 23 mars 1995 consacr la publication des actes du colloque La documentation et les biblioth ques m dicales l Assistance publique H pitaux de Paris organis par la biblioth que Henri Feulard le 16 juin 1994 seulement travaillent avec les h pitaux alors qu on d nombre au moins 37 conventions entre des conseils g n raux et l Assistance publique De telles interventions permettent par exemple dans l Oise et souvent par le biais d associations Lire au lit des financements crois s des DRAC
9. enne dans le cadre des programmes en faveur des biblioth ques une r union a t organis e le 18 d cembre 1995 sur la question du d p t l gal de l dition lectronique Y prirent part directeurs des biblioth ques nationales et repr sentants du monde de l dition Il est heureux que des questions enti rement nouvelles que nul n est en mesure de r soudre seul aujourd hui et sur lesquelles aucune doctrine n est encore fig e fassent l objet de concertation entre pays europ ens Le cadre europ en s impose d autant plus que le secteur de l dition le plus concern est international et que les r seaux lectroniques qui en sont les vecteurs ne connaissent pas de fronti res Cette confrontation a t instructive tandis que les responsables du d p t l gal ont r affirm leurs missions de collecte syst matique et de conservation les diteurs ont exprim leur souci de conserver l entier contr le de la diffusion ou de la rediffusion de leurs productions Si l identification des documents par les bibliographies nationales et leur conservation long terme par une institution publique ne pr tent pas discussion en revanche la communication lectronique des documents et l ventualit de leur rediffusion par l interm diaire des biblioth ques qui les tiendraient du d p t l gal est fortement contest e par les diteurs Les biblioth ques nationales europ ennes ont donc int r t tablir une doctrine commune c
10. es La question de la diffusion aux malvoyants et non voyants des ouvrages imprim s est toujours suspendue au d licat probl me de l obtention des droits de reproduction sur lesquels les diteurs fran ais n ont fait aucune concession malgr les appels pressants des milieux concern s des biblioth caires et la m diation du directeur du Livre et de la Lecture La France en effet fait figure de pays r trograde en ce domaine comme l a montr l tude comparative des r gimes des droits appliqu s aux ouvrages destin s aux aveugles dans les pays europ ens Les instituts et associations caract re non lucratif qui se chargent de la transcription en braille des ouvrages imprim s ne refusent g n ralement pas de payer un droit d auteur l gitime mais elles souhaiteraient que le droit de reproduction leur soit acquis de fa on syst matique leur vitant ainsi d avoir demander chaque diteur et pour chaque ouvrage l autorisation de le transcrire La question ne peut tre r solue que par une autorisation de reproduction donn e globalement et a priori Ainsi tout ouvrage imprim et diffus devrait pouvoir tre l galement transcrit en braille sans d lai et sans d marches particuli res qui retardent chaque ann e la publication en braille d ouvrages aussi n cessaires et parfois urgents que les manuels scolaires pour les enfants aveugles Une gestion globale par exemple annuelle et si possible g r e par un organisme collec
11. francophonie Ainsi le paysage de l dition lectronique s enrichit il malgr les difficult s engendr es par les mutations qu il impose Deux grands principes doivent guider les biblioth ques et les organismes documentaires selon qu ils ont traiter des documents mis dans le domaine public ou des documents prot g s par le droit d auteur Pour ces derniers en l absence d une r forme de la l gislation qui serait dangereuse la voie contractuelle avec les ayants droit doit tre explor e de toutes les fa ons possibles L heure est aux exp riences et aux tentatives conjointes entre les auteurs repr sent s souvent par les diteurs et leurs usagers travers les biblioth ques qui offrent les meilleures garanties de p rennit et de fiabilit Pour les documents du domaine public c est le r le des institutions qui les d tiennent que de les diffuser par ces nouveaux moyens en laborant les outils adapt s aux publics int ress s IHI Le d veloppement des relations internationales des biblioth ques fran aises Introduction Comme nous l avons relev plusieurs reprises les biblioth ques fran aises qui ont acquis un savoir faire notoire dans nombre de domaines ne jouent pas sur la sc ne internationale un r le en rapport avec leur importance et leur niveau de comp tence Nombre d autres pays notamment ceux du Sud attendent d elles une plus forte pr sence et une plus forte participation aux
12. par la question de la charge de l entretien des locaux et de la r partition des droits universitaires Certaines universit s sont contractantes de plusieurs biblioth ques alors que d autres ne le sont d aucune Personne ne r ussira jamais r partir plus de 100 d une somme et une universit ne peut pas r partir plus de 100 de la fraction de ses droits d tudiants la fois pour sa biblioth que et pour les biblioth ques interuniversitaires dont elle est contractante Tant que les budgets n auront pas t adapt s les discussions autour de ces droits interdiront de sortir les biblioth ques interuniversitaires de l impasse et d aborder la seule question qui m rite d bat celle de leurs missions intellectuelles et p dagogiques 6 Cette commission a propos dans sa derni re s ance une r partition des droits voisine du statu quo qui semble avoir t accept e par plusieurs universit s On pr voit des signatures de conventions au cours de l ann e 1996 Une des solutions propos es est de transformer ces grandes biblioth ques interuniversitaires en tablissements publics On semble h siter les sortir du tissu universitaire dont elles sont constitutives et penser qu il vaut mieux les laisser m me si les relations sont difficiles dans un milieu universitaire plut t que de les constituer en organismes soutenus par l tat L exemple de Strasbourg tablissement public o ni l tat ni les collectivit s territoriale
13. part et non comme un travail achev La constitution d un groupe de r flexion et d observation commun aux deux minist res et au CNFPT serait cet gard utile pour prolonger la r flexion et en tirer les b n fices VII La pauvret des biblioth ques musicales fran aises Introduction Notre rapport pour l ann e 1993 attirait d j l attention sur les d ficiences des biblioth ques fran aises dans le domaine musical Non que les discoth ques ne connaissent en France un succ s grandissant comme en t moignent les derni res statistiques de la lecture publique mais contrairement ce qui se passe dans d autres pays ce succ s somme toute facile n est que rarement accompagn d un effort pour int grer ce pr t des disques dans un ensemble documentaire coh rent de livres de p riodiques et surtout d une collection cons quente et raisonn e de partitions musicales destin es aux musiciens amateurs et professionnels jouant seuls ou en groupe musique de chambre ensembles de jazz petits groupes orchestraux classiques ou de vari t s aux chorales aux chercheurs avec comme c est souvent le cas l tranger la possibilit d acc s des studios contigus aux salles de lecture Nous l expliquions de tels services r pondent parfaitement aux missions des biblioth ques de lecture publique Ils sont les exemples les plus incontestables du r le que peuvent jouer les biblioth ques publiques dans l int
14. rature tant peu peu impliqu es leur tour dans ce nouveau processus d dition N tant plus tributaire du tirage il convient toute publication sp cialis e s adressant une audience restreinte ou internationale Le registre des usages de la documentation lectronique est tr s large il recouvre la fois ceux du manuscrit et ceux de l imprim et il est impossible de le r duire l un des deux L outil lectronique sert en effet tour tour de courrier priv de lettre circulaire de bulletin de liaison de journal d information de publication d articles de moyen de diffusion de tous les types de documents de critique et de d bats et enfin de moyen d archivage Les outils lectroniques aujourd hui Le plus ancien service de communication scientifique bas e sur l informatique distribu e qui se soit v ritablement g n ralis est le courrier lectronique Les m thodes de travail en ont t fortement affect es et la collaboration distance est devenue dans beaucoup de disciplines un fait quotidien Plus pratique que le t l phone moins cher que la t l copie rendant possible le dialogue crit le courrier lectronique permet de mieux organiser son travail et de regrouper les t ches L criture en commun d articles joue maintenant un r le croissant Comme le temps d occupation des lignes est faible une seconde environ par page les co ts restent faibles Il faut noter que la banalisation
15. 1 Le rapport de la DG XIII sur l enseignement sur mesure dans les biblioth ques La Direction g n rale XIII de l Union europ enne a confi au centre de recherche sur la 15 Sonia Zillhardt COBRA une action concert e entre biblioth ques nationales dans Bulletin des biblioth ques de France n 1 1996 pp 66 69 16 Rapport du pr sident pour 1993 p 87 gestion des biblioth ques et de l information de l universit du Lancashire une tude sur l tat des relations entre la lecture publique et l enseignement sur mesure dans les pays europ ens Cette tude part du constat que l enseignement sur mesure pose en principe le libre acc s l tudiant aux programmes qu il choisit parmi des outils g n ralement dit s ou accessibles en ligne et la libert de fixer lui m me l heure et la dur e de ses s ances Ces principes s accordent sur tous les points avec ceux de la lecture publique Les biblioth ques de lecture publique apparaissent donc comme des lieux particuli rement indiqu s pour offrir ce type de services Beaucoup le font d j et d une certaine fa on toutes les biblioth ques publiques font de l enseignement sur mesure sans le dire ou sans le savoir Il s agit donc d exploiter cette activit de mieux l organiser et de la faire conna tre pour r pondre aux immenses besoins de formation permanente et de recyclage des connaissances que manifeste notre poque En ce qui concerne la France le rapport d
16. aussi conome du temps des hommes Pour conclure M Botineau la suite des observations de la commission qu il a pr sid e recommande l ensemble des acteurs concern s de travailler davantage ensemble comme l a fait le groupe d valuation lui m me Les membres du Conseil sup rieur ont jug que ce rapport appelle des changements profonds Ils ont rendu hommage une cole qui d elle m me prend l initiative honn te et courageuse de lancer une valuation Il para t important que la nouvelle quipe ait en mains ce rapport et en tire les le ons Un certain nombre de questions paraissent pouvoir tre r gl es assez facilement comme l organisation des stages la prise en compte des acquis la trop grande fragmentation des UV D autres plus difficiles devront faire l objet des travaux de la commission p dagogique de l cole dans le cadre du conseil scientifique M Pierre Jolis vice pr sident du Conseil sup rieur qui si ge au conseil scientifique de cette cole et anime la commission p dagogique a souhait qu on donne une r ponse imm diate ce rapport et qu on constitue un groupe d tudes sans attendre le changement de direction Le groupe de travail a surtout insist sur l insuffisance du tronc commun Or le temps de formation des conservateurs de biblioth ques dix huit mois est insuffisant pour tout faire La formation ne peut pas tre envisag e dans le seul cadre de la formation initiale d
17. catalogage collectif et non seulement comme le Catalogue collectif de France d outil de localisation pour les chercheurs Il faudra veiller ce que les moyens de s y int grer soient donn s toutes les universit s La dislocation des biblioth ques interuniversitaires La fragilit des structures communes n cessaires au bon fonctionnement des syst mes documentaires de l Universit a t particuli rement mise en vidence par la dislocation de deux des cinq derni res biblioth ques interuniversitaires Le Conseil sup rieur des biblioth ques n a cess d attirer l attention sur leur situation pr caire Il faut y revenir m me si la situation est devenue irr versible d une part parce qu elle pourrait tre symptomatique d une d sorganisation plus grave encore qui touche les services communs de la documentation l int rieur d universit s qui elles m mes peuvent se d sagr ger et d autre part parce qu elle concerne aussi la situation des biblioth ques parisiennes les plus prestigieuses dont le fonctionnement est compromis par une r glementation inapplicable C est pourquoi le Conseil sup rieur a proc d un examen minutieux de leur situation 1 La cr ation des biblioth ques interuniversitaires Lorsque l application de la loi Faure a entra n la cr ation de 57 universit s dont 13 Paris contre 22 avant 1968 la question s est pos e de savoir comment faire fonctionner la biblioth que
18. d partementales Mais cette aide en cr dits d quipement n est pas relay e pour le fonctionnement contrairement ce qui se passe dans les pays voisins o la lecture publique toujours g r e par les collectivit s locales est n anmoins soutenue souvent part gale par l tat Pour prendre le cas le plus favorable en Europe celui de la Finlande les collectivit s locales consacrent en moyenne 300 F par habitant leur biblioth que publique contre 80 F environ en France et cette somme peut tre doubl e par l aide permanente de l tat qui en France n atteint pas 5 de leur budget de fonctionnement Ce d s quilibre p se lourd sur des quipements qui ne sont surdimensionn s qu au regard des faibles cr dits de fonctionnement dont ils disposent C est ce d s quilibre que le plan d action pour le livre et la lecture annonc par le ministre de la Culture entend corriger Ce sera l occasion d une n cessaire ren gociation des obligations des uns et des autres L ouvrage de r f rence sur la l gislation des biblioth ques de lecture publique dans le monde publi par l UNESCO rappelle les grands principes que doivent respecter les lois sur la lecture publique telles qu en connaissent les Pays scandinaves certains tats d Am rique du Nord et la plupart des pays d influence britannique Le premier cela va de soi est de bien d finir son champ et ses objectifs Le second est de se doter d un organe autonome charg d en
19. d autres de quelques centaines Certaines ont des fonds dominante litt raire d autres ont choisi de se sp cialiser et sont d j des m diath ques Certaines sont des biblioth ques de lecture publique d autres de v ritables biblioth ques de recherche Certaines n ont que quelques dizaines d adh rents d autres plus de 10 000 Certaines pr tent quelques ouvrages par jour d autres plus de mille Le public est souvent jeune et tudiant mais on y retrouve toutes les cat gories de lecteurs Cette diversit entra ne des difficult s amplifi es par celle des contextes locaux Certains pays sont presque totalement francophones et d autres tr s peu Certains sont en d veloppement extr mement pauvres d autres au niveau des pays europ ens Certains pays nous int ressent et justifient qu on fasse un gros effort et un tr s grand investissement financier d autres sont relativement indiff rents Notre pass colonial nous a dot non seulement de liens affectifs mais aussi d un h ritage immobilier dont il faut tenir compte Enfin la prise de conscience de l importance de cette offre de documentation est tr s in gale Certaines Alliances fran aises comprennent qu elle est essentielle d autres estiment qu elle n a aucune importance A partir de ce constat une r flexion a t engag e avec le comit de pilotage pour essayer de hi rarchiser nos actions La probl matique n est pas simple et certaines questions touchent la
20. des collectivit s locales et des tablissements hospitaliers C est donc essentiellement l tat par l interm diaire des DRAC et les aides du centre national du livre associ aux municipalit s qui aident le minist re de la Sant nourrir l offre de lecture pour les malades Il y a cela une raison institutionnelle le maire pr side le conseil d administration de l h pital de sa ville Certaines municipalit s sont tr s engag es dans une action commune avec l h pital Le rapport cite les cas de Dijon Givors La Rochelle ou Mende p 68 Rien cependant n oblige cette politique qui reste donc occasionnelle et fragile Le personnel biblioth caire du minist re de la Sant n est pas reconnu Les quelques professionnels de la fonction publique hospitali re sont sur des postes administratifs de bas niveau Avec ces faibles grades et le peu d espoir de carri res les liens avec les autres professionnels se trouvent fragilis s Il n existe pas de fili re culturelle dans la fonction publique hospitali re et il n est peut tre pas souhaitable d en cr er une si l on veut bien accepter l id e que les activit s culturelles des tablissements hospitaliers doivent tre enti rement assimil es aux autres manifestations culturelles locales organis es dans le m me esprit et avec proportionnellement les m mes moyens sans discrimination Rares sont les personnels territoriaux d tach s ou mis disposition par la biblioth que munic
21. difficult s structurelles Les tudes de l Inspection g n rale sont ce sujet pr cieuses Les biblioth ques universitaires fran aises organis es en sections par disciplines n opposent que leur d nuement un mal que connaissent les biblioth ques universitaires du monde entier cartel es entre une n cessit de centralisation pour des raisons d efficacit et d conomie et un d sir de d centralisation pour r pondre aux besoins de proximit tant des tudiants que des enseignants et des chercheurs sur leur 2 Il faut veiller ce que le pr t entre biblioth ques en plein essor ne souffre pas de la suppression de la franchise postale effective depuis le ler janvier 1996 Des modalit s de compensation ont t pr vues mais elle ne sont pas encore connues Elles devraient tre mises en oeuvre au plus vite 3 Denis Pallier Les sections des biblioth ques universitaires dans Rapport annuel de l Inspection g n rale des biblioth ques 1993 pp 37 67 Marc Chauveinc Enqu te sur la fonction documentaire dans les universit s fran aises 1992 lieu de travail dans des campus de plus en plus tendus et souvent dispers s Comme l explique M l Inspecteur g n ral Chauveinc dans une tude r cente Pour r soudre cette contradiction et surtout essayer de b n ficier des avantages des deux syst mes sans en avoir les inconv nients il faut semble t il distinguer les lieux de distribution et les structur
22. dition ont commenc de proposer spontan ment de tels contrats comportant le droit de photocopie Paradoxalement il appara t en effet qu un usage local de la diffusion lectronique des documents suffit justifier les op rations de num risation et de mise sur un serveur qui est capable techniquement de r pondre des demandes ext rieures Il permet la biblioth que de r pondre aux imp ratifs de protection de certains documents la num risation comme nouveau mode de substitution ou de faire face une demande massive et ph m re sur tel titre en les communiquant simultan ment de nombreux lecteurs Le sc nario dans lequel des manuels ou des revues sp cialis es faible tirage seraient vendus dans cette seule perspective un prix adapt a t voqu mais il semble bien qu il s agisse l d un sc nario de transition la version imprim e n ayant plus qu un r le interm diaire 5 Les documents libres de droits La multiplication de documents libres de droits justifie aussi ce d veloppement de la num risation dans les organismes publics en dehors de tout souci de r mun ration de droits d auteur ou dans l attente de propositions pour leur acquittement Il peut s agir e des fonds anciens bien videmment appel s s accro tre qui justifient eux seuls un service de num risation important la Biblioth que nationale de France des documents officiels pour lesquels la plus grande diffusion
23. du courrier lectronique est facilit e par la mise disposition de diff rents logiciels qui sont le plus souvent dans le domaine public par exemple le logiciel TEX qui permet d inclure des formules math matiques compliqu es Apr s le courrier se sont cr es sur le r seau de nombreuses structures d change d id es des groupes de discussion qui constituent des forums Ces groupes permettent de cr er des liens entre les sp cialistes du monde entier de tel ou tel sujet trop sp cifique pour justifier l existence d un journal Pour participer l un de ces groupes on s abonne selon la terminologie courante par le r seau ce qui permet de recevoir ainsi automatiquement aussi bien les informations g n rales que les commentaires des membres du groupe Il est aussi facile et sans co t de se d sabonner que de s abonner Les biblioth caires fran ais encourag s par notre Conseil ont cr leur forum biblio fr qui rencontre un r el succ s Ces milliers de forums d int r t videmment in gal contribuent cependant un ph nom ne mondial d effacement des fronti res La plupart sont en anglais mais il existe des forums francophones A un troisi me niveau il est possible de consulter sur le r seau les catalogues de milliers de biblioth ques travers le monde L aussi des outils gratuits comme GOPHER WAIS etc facilitent l acc s aux catalogues des biblioth ques et les recherches documentaires Sur le camp
24. est recherch e Par exemple le Rapport du Conseil sup rieur des biblioth ques est disponible libre de droits sur Internet gr ce au serveur de l universit de Grenoble et disponible par ce moyen dans le monde d une partie de la litt rature grise institutionnelle dont les droits ont t r gl s en amont avec les organismes producteurs C est l exp rience que m ne actuellement la base GRISELI constitu e sous l autorit de l INIST en vue de l change de documents techniques signal s dans la base europ enne SIGLE de documents d appel caract re commercial catalogues sommaires index annonces ou r sum s destin s orienter le lecteur vers le texte int gral de documents acad miques manant de soci t s savantes d instituts de laboratoires ou de chercheurs isol s souhaitant avant tout diffuser leurs recherches e de litt rature d essai ou d crivains d butants la recherche de leur public ou de genres dont l dition traditionnelle exclut tout espoir de rentabilit comme la po sie voire d une litt rature d avant garde con ue pour l usage lectronique ou de diffusion parall le d oeuvres d auteurs populaires dans un but promotionnel Enfin la litt rature priv e reprend vie sur les r seaux apr s que la conversation t l phonique s est substitu e au genre pistolaire Forums listes de discussion bulletins d information courriers lectroniques s ajoutent aux usages de l cr
25. est trop souvent amen e limiter ses ambitions un public d j convaincu il n en va pas de m me des discoth ques qui attirent un public plus large particuli rement chez les jeunes On a avantage alors ce que la fr quentation de la discoth que ne soit pas une pratique ph m re et superficielle et qu elle am ne les jeunes une familiarit plus large avec l ensemble des pratiques culturelles L immersion de la discoth que au milieu d autres outils livres revues musicales vid os musicales et surtout m thodes d apprentissages et partitions musicales appara t bien comme l un des meilleurs moyens d y parvenir Il est la port e des m diath ques et ressortit leur comp tence Non seulement la progression consid rable des pratiques musicales attest es par les enqu tes sur les pratiques culturelles des Fran ais doit trouver ses outils d ancrage et d encouragement dans la m diath que publique mais celle ci doit tre l occasion d offrir un lieu communautaire tous les musiciens amateurs ou professionnels jeunes ou vieux classiques ou modernes Ce lieu de rencontre des cat gories sociales et des g n rations est lui aussi inscrit dans les missions d une biblioth que publique et trouve dans la section musicale les meilleures chances de son accomplissement Ajoutons ces arguments que les personnes handicap es et particuli rement les aveugles et malvoyants si mal desservies par les biblioth ques publiques
26. et les difficult s de traduire l un dans l autre les deux vocabulaires employ s montrent que nous nous trouvons devant deux cultures qui restent et apparemment veulent rester trang res l une l autre L se trouve peut tre la racine la plus profonde de la dualit qui subsiste sans doute nourrie par la non communication entre les syst mes de formation L enqu te fait appara tre une seconde question souvent rappel e par le Conseil C est celle de la faible et confuse reconnaissance des sp cialisations par disciplines dans les m tiers des biblioth caires de m me que de la fonction p dagogique du biblioth caire qui n est jamais analys e comme telle Il semble maintenant n cessaire d une part d largir l enqu te comme nous l avions d j souhait aux m tiers plus sp cifiques la fili re territoriale et surtout d en tirer profit 26 On peut se procurer ce volume de 206 p aupr s de M diadix Universit de Paris X Nanterre ou de la sous direction des biblioth ques universitaires 1 rue d Ulm 75005 Paris 27 Jean Mevyriat Les m tiers des biblioth caires vus par les biblioth caires et revus par un documentaliste dans Documentaliste Sciences de l information n 4 5 juillet octobre 1995 pp 227 230 pour ma triser l volution p dagogique des tablissements d enseignement notamment pour la recomposition des troncs communs et des options Il faut consid rer cette enqu te comme un point de d
27. gestion centralis e des droits qui semble n cessaire au d veloppement des changes sur le mode des r mun rations des oeuvres musicales ou photocopi es leur fait craindre une pulv risation des retomb es financi res au regard de ce que peut rapporter encore la vente de la version sur papier m me si l dition lectronique condition qu elle trouve son quilibre financier est un des moyens de lutter contre le photocopillage et de r pondre au droit de pr t dont le montant serait int gr au service 3 La num risation Il s agit de la ressaisie de textes d j existants sur papier et rediffus s sous forme de fichiers informatis s en modes image num risation ou texte ressaisie permettant l acc s direct au texte int gral ou aux parties du document s il est structur La biblioth que ne se contente pas alors de mettre disposition un document pr existant mais adapte un document qu elle poss de un mode de consultation nouveau en particulier distance On peut discuter de savoir partir de quel point le changement de mode de consultation constitue un nouvel usage modifiant le statut juridique du document initial et par cons quent son prix d achat incluant ou non de nouveaux droits La biblioth que peut d sormais devenir ditrice des documents qu elle propose au public sous cette forme nouvelle On peut consid rer qu il est bien dans la mission d une biblioth que de permettre l acc s de so
28. la Biblioth que publique d information ou celle de la Cit des sciences et de l industrie au niveau national les biblioth ques municipales vocation r gionale si elles taient pourvues de missions pourraient l tre dans chaque r gion favoriser les partenariats et les actions collectives en cr ant des instances ad quates ou en utilisant celles qui existent comme les agences de coop ration entre biblioth ques ou les nombreuses associations actives en ce domaine adapter le droit aux situations particuli res du public handicap Ce qui a t fait tardivement en France pour l acc s des personnes handicap es aux b timents publics devrait tre fait pour leur acc s la lecture On constate dans tous ces domaines un grand retard des biblioth ques fran aises par rapport celles des pays comparables On constate aussi que l tat n est pas inactif et que la direction du Livre et de la Lecture remplit son r le mais le nombre l parpillement et l isolement des acteurs qu entra ne la d centralisation ne facilite pas les progr s Seule une prise en charge g n ralis e par les services comp tents des collectivit s territoriales est capable d assurer sans doute avec l aide de l tat la couverture du territoire On signalera ici qu une biblioth que en France celle d Anglet organise chaque ann e avec l aide de la direction r gionale des affaires culturelles une Semaine des handicaps Enfin il faut no
29. la CG 46 de l AFNOR Anciennes structures Nouvelles structures CN 2 Conversion des langues crites CN2 Idem en relation avec les travaux sur les jeux de caract res informatiques CN 3 Vocabulaires CN 3 Mod lisation conceptuelle des donn es Vocabulaire Catalogage CN 4 Applications de l informatique l information et la documentation GE 1 Jeux de caract res GE 4 Protocoles et formats CN 4 Interconnexions Protocoles OSI ANSI Z 39 50 Internet GE 5 Acc s aux bases de donn es GE 6 Publications lectroniques GE 7 El ments de donn es CN 5 M thodes et moyens d acc s l information Thesaurus indexation automatique CN 66 Catalogage CN 6 Num rotation et identification des documents ISSN MPEG CN 9 Pr sentation identification et description des documents Pr sentation des index tat des collections Edition lectronique CN 7 Structuration logique et physique des documents SGML DTD AD HOC Litt rature grise CN 8 Statistiques CN 8 Evaluation des r sultats CN 10 Conservation papier permanent CN 10 Idem reliures papier d archives encres Les partenariats tablis Liaisons avec CG 171 Microdocuments num risation IFLA Catalogage UDT JTC 1 Informatique CNTI CN 21 Couches hautes de l OST CNTI CN 29 M
30. la lecture Cette exp rience demeure h las isol e trois biblioth ques d partementales seulement sont engag es dans des programmes de coop ration avec l arm e Le protocole sign entre les minist res de la Culture et de la D fense le 26 mai 1994 se propose de d velopper les instances de concertation existant d j dans les diff rents domaines culturels archives patrimoine mus es cin ma etc mais constate que les autres secteurs dont celui de la lecture n ont pas encore d velopp d instances formelles de concertation Le paragraphe sur le d veloppement de la lecture pr voit de conduire un programme sur cinq ans concernant dix sites pilotes dans lesquels chaque unit sera invit e tablir une convention avec une biblioth que municipale ou d partementale et respecter des normes de superficie 100 m minimum de renouvellement annuel du fonds de 2 000 volumes hauteur de 10 et de pluralisme des collections pour acc der au financement annuel de la direction du Livre et de la Lecture ou du Centre national du livre Les choix des tats majors seront soumis l avis des directions r gionales des affaires culturelles Ces programmes seront accompagn s d animations et de formations des personnels charg s de la gestion et du pr t ainsi que des officiers responsables dispens es par des organismes de formation aux m tiers du livre Ces programmes pilotes n ont re u depuis 1994 qu un d but de mi
31. la sant le syst me ducatif l agro alimentaire l environnement l urbanisme etc y gt 4 La pr sence audiovisuelle de la France travers le monde entier doit tre d velopp e ne serait ce que pour promouvoir la langue fran aise et accro tre la coh rence de l ensemble du dispositif 2 La promotion de l crit en fran ais La politique du livre comporte trois volets le soutien d abord aux diteurs fran ais le deuxi me volet doit permettre aux diteurs trangers de conna tre l dition fran aise le troisi me est l aide la traduction Le minist re livre chaque ann e un million de volumes dans toutes les disciplines nos biblioth ques mais aussi aux biblioth ques trang res et finance 17 000 abonnements Des s lections th matiques sont tablies par des commissions de sp cialistes et publi es dans des fascicules qui constituent d sormais une collection significative qui peut int resser les biblioth ques de France L aide la publication en langue locale des grands classiques fran ais ou des ouvrages de r f rences scientifiques en est plus de 1 000 titres En Russie le programme Pouchkine a atteint sa 95e publication et son 200e contrat Cette action officielle ne se met jamais en concurrence avec les diteurs fran ais mais se substitue eux lorsqu ils d clarent forfait De la France vers l tranger le minist re finance les missions d environ 350 auteurs diteurs traduc
32. les autres r gions La formation que re oivent les personnels de surveillance bien qu elle soit pass e de six huit mois devrait tre int gr e la faveur de nouvelles mesure qui pourraient la prolonger un an L id e ne s est pas r pandue non plus de mettre la disposition des tablissements du personnel qualifi de biblioth que contrairement ce qui s est pass avec l ducation nationale qui apr s avoir longtemps laiss des enseignants volontaires la charge de l instruction des d tenus d tache aujourd hui plusieurs centaines d enseignants dans les prisons Ce qui a t admis pour l ducation devrait l tre pour la culture et particuli rement pour la lecture dont on ne peut contester qu elle devrait constituer un moyen de r insertion prioritaire offert chaque d tenu Le rectorat met la disposition des prisons de Strasbourg et de Toul des enseignants documentalistes titulaires d un CAPES de documentation qui la gestion de la biblioth que est confi e Dans la logique des administrations fran aises c est au biblioth caire de lecture publique qu il appartient de remplir cette mission les enseignants tant pour leur part affect s aux t ches p dagogiques galement importantes Or on compte sur les doigts d une main les postes de titulaires qualifi s pour s occuper des biblioth ques Nantes 8 heures par semaine par convention avec la ville Poitiers et Ch tellerault par conventi
33. ne peut les y contraindre Les biblioth ques municipales vocation r gionale si leur formule tait organis e sur le long terme pourraient rendre plus facile la structuration de ces missions aujourd hui r parties de fa on occasionnelle En fait ces agences sont paradoxalement mandat es par l tat minist re de la Justice et minist re de la Culture pour d velopper une mission qui devrait leur tre confi e par les collectivit s territoriales en charge de la lecture publique sur leur territoire Une circulaire de la sous direction de la r insertion pr voit partir du 30 janvier 1995 la mise en oeuvre de programmes culturels adress s la population relevant de la Direction de l administration p nitentiaire et la constitution d un conseil d orientation sur le d veloppement culturel en milieu carc ral charg de rendre visibles les difficult s rencontr es lors de l application de cette circulaire ainsi que de celle sur le fonctionnement des biblioth ques et le d veloppement des pratiques de lecture dans les tablissements p nitentiaires du 14 d cembre 1992 Le pr sident du Conseil sup rieur des biblioth ques participera aux travaux de ce conseil d orientation qui entrera en activit en 1996 La lecture en milieu hospitalier Un rapport approfondi command par la direction du Livre et de la Lecture et publi en 1992 a clair la situation de la lecture dans les h pitaux On y lit que
34. ne pouvant entrer dans le tronc commun doivent tre trait es en modules sp cialis s plus vari s qu aujourd hui deux seulement Plusieurs grandes sp cialit s seraient introduites dans ce cadre par exemple sur l image et le multim dia les publics jeunes les services aux personnes emp ch es ou handicap es etc La question se pose galement de savoir s il faut introduire des sp cialit s par disciplines afin de corriger le d ficit fran ais en mati re de biblioth caires de r f rence On peut certes ia he x LA 2 organiser de nouveaux modules par disciplines par exemple sciences exactes m decine droit beaux arts musique etc comme le fait avec succ s le centre de formation des archives nationales qui organise chaque ann e une session ouverte sur des sp cialit s archives juridiques archives conomiques etc On peut aussi consid rer que la sp cialit disciplinaire est acquise au niveau de la licence et la perfectionner par des exercices comme le Projet personnel et le rapport de stage Les modules d affectation qui doivent pr parer l tudiant son premier poste sont apparus tous comme un mal n cessaire ou un compromis Il ne faudrait pas qu ils conduisent s parer les formations la lecture publique de celles aux biblioth ques acad miques ou documentaires si ce n est sous la forme de modules sp cialis s Beaucoup d arguments ont t d velopp s pour justif
35. projets non imm diats Devant une certaine incompr hension des objectifs du plan d action peut tre serait il opportun d imiter l exemple de la Belgique qui a proc d un inventaire des participants belges potentiels au programme Biblioth ques de l Union europ enne Il s agit d une enqu te sur les ressources des biblioth ques belges compar es aux champs d finis par l appel propositions de fa on faire porter les efforts sur les domaines o existent des comp tences et s associer des projets de nature les valoriser Il faut encore d plorer la faible pr sence fran aise dans les groupes d experts o les pays du nord de l Europe sont sur repr sent s On ne peut se plaindre que la voix des Fran ais n y soit pas entendue ils n y prennent pas leur place Il faut donc encore encourager les biblioth ques fran aises mettre profit les le ons pass es et le d lai qui les s pare du 5e appel propositions qui sera lanc en septembre 1996 Le comit fran ais de pilotage est d cid intensifier encore sa campagne d information et d aide aux candidatures Il faut aussi rappeler que le plan d action europ en pour les biblioth ques n est pas le seul programme europ en dans lequel elles peuvent s inscrire Il existe 178 programmes communautaires dont plusieurs touchent au d veloppement de l information 14 Consulter le Centre d information sur l Europe Le Socle de la Grande Arche 92044 Pari
36. que passe pour typiquement fran aise sa manifestation la plus vidente la biblioth que musicale y est beaucoup moins d velopp e que dans les pays anglo saxons scandinaves ou m me que dans les pays de l Est dont les biblioth ques publiques sont pourtant appauvries Le retard fran ais est particuli rement flagrant en mati re de partitions musicales destin es au pr t pour les instrumentistes amateurs chorales et petits orchestres Reli s l organisation tr s d velopp e du pr t entre biblioth ques et de la circulation des collections ces services sont en particulier tr s performants en Grande Bretagne Les chiffres connus pour 19 biblioth ques publiques de l agglom ration de Londres totalisaient 180 000 pr ts pour 1993 et un budget d acquisition des partitions d environ 50 000 Le r seau des biblioth ques publiques d Helsinki est pass de 52 783 pr ts de partitions en 1989 84 000 en 1993 pour une collection de 38 000 partitions soit une rotation de 1 6 2 2 qui montre l excellent rendement de ce service Les biblioth ques publiques de Russie sont galement riches en ce domaine la biblioth que publique de Tvier poss de par exemple 80 000 partitions et a enregistr 120 000 pr ts en 1994 pour 21 000 lecteurs Au regard de ces chiffres les biblioth ques publiques fran aises font mauvaise figure Les rares fois o elles existent les collections de partitions sont modestes voire m diocres Non seulemen
37. ques notamment l ergonomie de si ges munis de repose pieds et la hauteur des commandes d ascenseur ou des oeuvres expos es sur les cimaises On constate encore une fois cette occasion que la satisfaction de ces demandes particuli res constitue autant de progr s pour l ensemble des publics 23 Un architecte sp cialis M Louis Pierre Grosbois a suivi le chantier quant au respect des r gles de s curit et d accessibilit des personnes handicap es Un r cent document annonce que douze places seront quip es de postes de lecture adapt s aux non voyants Acc s Tolbiac des handicap s dans Trajectoire n 7 1995 p 14 Ce chiffre semble un minimum et tr s loign des ratios souhaitables voir Acc s de tous et insertion des personnes handicap es dans Etablissement public de la Biblioth que de France les rapports des groupes de travail juin 1990 p 205 233 Sur les r gles de s curit et d accessibilit voir Louis Pierre Grosbois Handicap physique et construction Editions du Moniteur 1989 La direction du Livre et de la Lecture et la F d ration fran aise de coop ration entre biblioth ques publieront en 1996 la 2e dition enti rement refondue de la brochure Biblioth ques publiques et handicap s pr fac e par L P Grosbois 4 Les handicap s mentaux La question de l accueil en biblioth que des personnes handicap es mentales n a jamais fait l objet d tudes sp cifiques en Franc
38. qui concernent l largissement aux publics et le d veloppement de la lecture pour lutter contre les exclusions et recr er le lien social le renforcement du r seau des biblioth ques pour un meilleur am nagement du territoire la valorisation du patrimoine crit et litt raire la modernisation de l intervention publique et la fondation de nouveaux partenariats Ne pouvant ici examiner point par point ce long programme nous mentionnerons seulement que la premi re partie pr voit essentiellement des actions de soutien en faveur des publics isol s ou des jeunes Nous notons avec une grande satisfaction que le d veloppement des services en direction des malvoyants dans les biblioth ques de m me que l incitation la cr ation et l accroissement des biblioth ques dans les h pitaux figurent parmi ces mesures nouvelles voir notre analyse sur l acc s la lecture des publics emp ch s On se r jouit de m me qu apparaisse la d cision de cr er un centre de la litt rature de jeunesse apr s transfert la Biblioth que nationale de France de La Joie par les livres sujet sur lequel le Conseil sup rieur s tait d j prononc en 1993 Les recommandations du Conseil sup rieur trouvent aussi leur compte dans l importance des mesures annonc es en faveur du patrimoine dont nous d j avons montr les lacunes Le renforcement des aides de l tat le d veloppement des programmes de recherche et le
39. restent ouverts Il en va ainsi de la question du plafonnement des remises consenties par les libraires dans les march s des collectivit s qui concerne au premier chef les biblioth ques Cette question n a pas t retenue parmi les mesures du plan d action pour le livre et la lecture le ministre de la Culture ayant jug pr matur e une d cision en ce sens tout en r affirmant son accord de principe une g n ralisation du prix unique du livre Le Conseil a de son c t organis une r union de r flexion entre repr sentants du monde des libraires de l dition et des biblioth ques qui devrait tre la premi re d une s rie permettant d clairer la d cision prendre Il n a ressenti aucune opposition de principe la demande des libraires ni de la part des diteurs n1 de celle des biblioth caires pr sents malgr les divergences d int r t videntes Ce dossier doit donc rester ouvert Il en va de m me de celui du droit de pr t dont il n est pas certain qu il doive attendre pour tre appliqu la r daction d une loi sur les biblioth ques Il lui est li malgr tout en raison de ses interf rences avec les charges des collectivit s locales et de la possibilit laiss e aux tats d exempter telle ou telle cat gorie d tablissement En effet le droit de pr t a t reconnu comme tant d j int gr dans la l gislation fran aise du droit d auteur Ce sont ses modalit s d applications qui restent
40. retard des biblioth ques fran aises en ce domaine que les services domicile des personnes g es tendent se d velopper dans les autres services municipaux ou hospitaliers et apparaissent comme des solutions conomiques D j bien organis pour le portage des repas ou la d livrance de soins infirmiers le service domicile ne demande pas de gros moyens comme l a bien expliqu au dernier congr s de l Association des biblioth caires fran ais la biblioth caire de Saint Chamond qui le pratique depuis plusieurs ann es Le portage domicile pour les personnes immobilis es devrait tre un service oblig de toute biblioth que de lecture publique Les services de lecture pour les aveugles et malvoyants Malgr les efforts de certains tablissements le service aux aveugles et aux malvoyants est toujours dramatiquement retardataire en France Le groupe de travail rassembl par la direction du Livre et de la Lecture au d but de 1995 comptait quatre biblioth ques universitaires sur 81 et quinze biblioth ques municipales sur 2 000 pourvues de tels services La direction du Livre s est pourtant montr e active en ce domaine en multipliant les r unions sur l acc s au livre des personnes handicap es et en tentant d tablir des contacts avec le syndicat national de l dition pour faciliter l dition adapt e pour handicap s visuels 1 Le r le des biblioth ques dans la diffusion des ditions adapt
41. rience de notre pauvret en analyses et en moyens sur ces questions encore mal discern es et de la n cessit de trouver des r ponses adapt es aux demandes Selon les r ponses l enqu te les motivations principales qui am nent les biblioth ques entretenir 9 L aide internationale en mati re de livres et de lecture colloque des 7 8 avril 1994 Bordeaux organis par l Agence de coop ration des biblioth ques en Aquitaine CBA 15 rue Maubec BP 049 33037 Bordeaux C dex des relations internationales sont par ordre d importance 1 la formation et les changes professionnels 2 la construction europ enne 3 l aide aux pays du tiers monde 4 la d fense de la langue fran aise 5 la repr sentation fran aise l tranger Seules ces cinq missions apparaissent dans l enqu te Il faut en ajouter trois autres qui n y apparaissent pas bien qu elles existent et doivent tre prises en compte 6 les changes scientifiques et conomiques dus la fourniture de documents 7 la promotion des biblioth ques fran aises l tranger 8 les relations intergouvernementales entre administrations de biblioth ques 1 Les relations professionnelles C est le seul domaine semble t il dans lequel les relations sont un peu structur es et admises comme une activit normale de la biblioth que Ainsi les grands tablissements comme la Biblioth que nationale de France la Biblioth que publique d i
42. s associant ces efforts montreraient qu elles d passent largement un r le culturel et qu elles sont pr tes assumer une v ritable responsabilit sociale et p dagogique pour peu qu on leur en donne les moyens Pour favoriser ces ajustements le plan d action europ en proposera donc vraisemblablement en 1996 une nouvelle ligne d action destin e faire surgir des offres dans ce domaine de la part des biblioth ques de lecture publique Nul doute que les biblioth ques britanniques et scandinaves n y participent avec d termination en raison de l exp rience que certaines ont acquise en ce domaine Les biblioth ques fran aises moins aguerries auront int r t s associer avec des pays dans lesquels l enseignement ouvert est presque une tradition V L acc s la lecture des personnes emp ch es et le tiers r seau de la lecture publique La lecture publique des personnes emp ch es Faute que les missions de lecture publique des collectivit s territoriales soient fix es la responsabilit des services de lecture sp ciaux l intention des personnes emp ch es n est pas clairement tablie et n est que tr s partiellement assum e sur l ensemble du territoire Une personne est dite emp ch e lorsqu elle est soumise des contraintes soit par un handicap soit par une immobilisation dans un tablissement h pital maison de retraite prison ou caserne Le lecteur handicap malade ou d
43. sente plus du quart de ce qui est distribu en France l ensemble du r seau analogue des CADIST Toute division de nos universit s si elle n est pas compens e par des accords cons quents et durables sur le fonctionnement de services communs fractionne encore leur potentiel et compromet leur efficacit en ruinant les espoirs de partage des ressources documentaires d j minces Or l o il faudrait multiplier les accords on voit appara tre des divisions Ainsi limit es elles m mes les biblioth ques font l une apr s l autre l exp rience de leur pauvret Les efforts du minist re de l ducation nationale pour les doter de catalogues communs et de services documentaires nationaux ne pourront compenser l miettement des moyens locaux l o fait d faut la n cessaire solidarit entre universit s entre les composantes d une universit ou entre les universit s et les collectivit s territoriales Le pr sent Rapport s ouvre donc sur une mise en garde et se cl t sur un espoir Celui de voir consolider les efforts souvent courageux des collectivit s locales tant pour aider les biblioth ques des universit s qui sont sur leur territoire que pour d velopper leurs propres biblioth ques de lecture publique Parfois contre vents et mar es certaines tentent m me d en organiser la compl mentarit Mais l chafaudage est fragile Rien ne vient l tayer Les universit s cherchent encore une identit et une place entre
44. surveiller l application et d en pr parer l volution Avec le Conseil sup rieur des biblioth ques la France s est dot e d un tel organisme Il se trouve que le mandat de ses membres arrive en 1996 son ch ance et que le Conseil sup rieur va devoir tre renouvel Il doit l tre dans cette perspective avec des missions peut tre renforc es en tout cas confirm es car jamais les risques de perte de contr le n ont t si pr sents et jamais son r le de vigie n aura t aussi n cessaire 1 Frank M Gardner L gislation relative aux biblioth ques publiques UNESCO 2e d refondue 1978 I Les difficult s des biblioth ques universitaires Les difficult s des biblioth ques universitaires Ni les effets du Rapport Miquel ni les premiers engagements du programme Universit 2000 n auront suffi remettre niveau les biblioth ques universitaires C est avec consternation que les membres du Conseil sup rieur des biblioth ques ont constat que sur les points de l encadrement et sur celui des constructions les taux moyens par tudiant avaient chut et que l cart avec les biblioth ques universitaires comparables l tranger s tait encore accru Les m canismes de rattrapage sont donc insuffisants et vont plus lentement que la croissance des effectifs C est ainsi que sur les 270 000 m de constructions pr vues 88 000 ont t r alis s ce jour pendant que dans le m me temps
45. suspect s comme un luxe inutile ou tol r s comme un mal n cessaire La politique du livre et des biblioth ques au minist re des Affaires trang res Lors de sa r union du 16 mars 1995 le Conseil sup rieur des biblioth ques a invit M Jean David L vitte directeur g n ral des Relations culturelles scientifiques et techniques du minist re des Affaires trang res Cette invitation r pondait plusieurs motifs D abord celui de soutenir les efforts du minist re des Affaires trang res pour moderniser son r seau de biblioth ques l tranger ensuite de montrer cette politique en exemple en raison des relations nou es avec les autres types de biblioth ques comme en t moignent les rapports permanents de ses services avec le Conseil sup rieur des biblioth ques et la constitution d un comit de pilotage form des principaux responsables des biblioth ques en France de son souci de professionnalisation et du principe enfin qui sous tend cette politique savoir qu une petite biblioth que m me isol e peut aujourd hui devenir un centre d information performant si elle est convenablement quip e et g r e par une personne qualifi e Cet exemple peut en effet tre transposable nombre de biblioth ques du territoire fran ais L invitation de M L vitte r pondait aussi plusieurs interrogations r cemment pos es par les membres du Conseil sup rieur La premi re est de savoir en qu
46. tous les services mais particuli rement dans les maternit s les services de g riatrie ou de psychiatrie Ce r le culturel se double d un r le p dagogique social voire th rapeutique Il r affirme aussi la non discrimination des citoyens dans l acc s la lecture et pour cela la n cessit de ne pas couper les biblioth ques d h pitaux de l ensemble du r seau de la lecture publique Il faut donc r p ter pour l h pital o elles restent encore rares des vidences qui sont int gr es dans la lecture publique accessibilit et visibilit des locaux renouvellement et diversit des collections Le groupe missions et publics pr conise enfin pour le budget une convention entre les DRAC l tablissement hospitalier et les villes le cas de La Rochelle est donn en exemple L autre sous groupe travaillant sur les statuts et formations r affirme la n cessit de qualification des personnels charg s de la lecture en ces termes Le recrutement la formation et la promotion du personnel devront suivre l esprit des textes r gissant la profession des personnels des biblioth ques publiques notamment pour faciliter la mobilit professionnelle Eu gard aux responsabilit s assum es au sein d un tablissement public il est essentiel que les agents aient une formation professionnelle de biblioth caire compl t e par une formation courte les pr parant travailler dans l environnement particulier qu est l h pital Le rec
47. travaux signal s par l usage de leurs lecteurs auraient acc s au niveau sup rieur de ces bases Ce dispositif qui reste mettre au point porte le nom technique de electronic refeering proposons en fran ais valuation lectronique et donne lieu actuellement des discussions assez vives dont la revue La Recherche s est fait r cemment l cho Chacun est convaincu qu on ne peut pas faire simplement une croix sur l change scientifique essentiel que constitue l valuation des articles pour la seule raison que les changes deviennent lectroniques mais convaincu galement que cette mutation doit tre accompagn e d une r flexion de fond laquelle les biblioth caires et documentalistes devraient tre d autant plus int ress s que la nature m me des documents qui en r sulteront et qu ils auront traiter peut s en trouver modifi e 2 L identification et l authentification des articles Des discussions parall les ont lieu pour savoir dans quelle mesure on peut et on doit figer la forme des articles lectroniques afin de les identifier et de les contr ler Cette question int resse les auteurs soucieux de conformit et les biblioth caires qui ont besoin d une r f rence La notion d erratum par exemple devrait dispara tre aussit t qu une erreur est d tect e il est facile de la corriger dans sa source m me Cependant les textes ne peuvent tre modifi s en permanence et sans aucun contr le sans poser
48. y est jamais question de biblioth ques Si c est le cas il faudrait y porter rem de On a vu en tout cas au dernier sommet du G7 que la France par le minist re de la Culture pouvait prendre toute sa place dans des programmes internationaux du plus haut niveau 9 Conclusion L enqu te est beaucoup trop sommaire pour qu on en tire des conclusions d finitives Elle est significative cependant par ses manques Ainsi il est clair que nos relations internationales sont orient es d une part vers les pays europ ens voisins et surtout l Allemagne et la Grande Bretagne pour des raisons videntes ensuite vers les pays francophones du tiers monde pour d autres raisons mais qu elles laissent dans l ombre les pays d Orient en expansion et surtout les tats Unis bien que la communaut francophone des tats unis soit l une des plus importantes au monde A la suite de cette r union au cours de laquelle de nombreuses biblioth ques firent part de leurs exp riences la n cessit d une banque centrale d informations tenant le registre de nos actions et le r pertoire par pays de nos interlocuteurs trangers est apparue comme une n cessit La FFCB s est propos e de la tenir mais compte tenu de la diversit des programmes et de leurs objectifs il semble n cessaire d affiner l analyse afin de ne pas m ler des actions sans rapport les unes avec les autres L poque en tout cas semble r volue o les changes avec l tranger taient
49. CONSEIL SUP RIEUR DES BIBLIOTH QUES RAPPORT DU PRESIDENT POUR L ANNEE 1995 France Conseil sup rieur des biblioth ques Rapport du pr sident Michel Melot pour l ann e 1995 Paris Association du Conseil sup rieur des biblioth ques 1996 21 x 29 7 cm 128 pages ISSN 1157 3600 Table des mati res Liste des membres du Conseil sup rieur des biblioth ques arr t s du 28 mars 1993 et du 15 septembre 1994 portant nomination au Conseil sup rieur des biblioth ques M Michel MELOT pr sident conservateur g n ral des biblioth ques M Pierre JOLIS vice pr sident professeur l universit de Paris 7 Denis Diderot M Franck LALO vice pr sident directeur de recherche au C N RSS Membres nomm s sur proposition du ministre charg de l Enseignement sup rieur Mme Andr e CARPENTIER directeur de la biblioth que interuniversitaire Cujas M Denis PALLIER inspecteur g n ral des biblioth ques M Fran ois GROS membre de l Institut M Jacques LE GOFF directeur d tudes l cole des hautes tudes en sciences sociales M Edouard BR ZIN professeur l cole normale sup rieure M Pierre NORA directeur de la revue Le D bat Membres nomm s sur proposition du ministre charg de la Culture M Emmanuel LE ROY LADURIE M Jacques JULLIARD directeur d tudes l cole des hautes tudes en sciences sociales M Claude CHERKI diteur M Pierre BOTINEA
50. U directeur de la biblioth que municipale de Bordeaux Mme Fran oise DANSET Membres nomm s sur proposition du ministre charg de la Recherche M Claude THOMASSET professeur l universit Paris IV M Claude PATOU directeur g n ral du groupe I N LS T M Antoine PROST professeur l universit Paris 1 Membres nomm s sur proposition conjointe du ministre charg de l Enseignement sup rieur du ministre charg de la Culture et du ministre charg de la Recherche M Jean BOUSQUET M Jean Pierre FOURCADE M Charles JOSSELIN pr sident du Conseil g n ral des C tes d Armor Introduction Si notre sixi me rapport s ouvre sur le long dossier des biblioth ques universitaires c est que malheureusement leur remise niveau est loin d tre accomplie Le Conseil sup rieur mesure chaque ann e l cart qui les s pare encore des objectifs fix s en 1989 par le Rapport Miquel Nous refaisons cette ann e encore l exercice Mais le Rapport Miquel s loigne sans que les r sultats obtenus malgr des efforts r els corrigent des retards que la croissance des besoins tudiants aggrave au fur et mesure que les moyens progressent Le Conseil sup rieur a donc voulu porter son regard au del des chiffres et chercher comprendre ce qui dans le syst me m me de l organisation universitaire rend si difficile l panouissement de ses biblioth ques Le manque de moyens lorsqu il se perp tue est toujo
51. ance Curieusement la production d outils n est pas clairement inscrite dans les missions donc dans les budgets des tablissements d enseignement alors qu ils sont invit s produire cours conf rences et stages Il est paradoxal que les cr dits soient allou s pour des formes traditionnelles d enseignement oral sous forme de cours ou de conf rences et que rien ne soit pr vu pour l laboration d outils crits manuels recueils de textes imprim s ou lectroniques malgr les besoins croissants de formation continue notamment dans les domaines les plus sp cialis s qui ne concernent que des professionnels diss min s sur le territoire Dans les universit s les services de production audiovisuelle pourraient tre sollicit s pour de telles productions mais surtout les perspectives de l enseignement assist par ordinateur particuli rement adapt la formation des documentalistes et biblioth caires devraient tre explor es C est une des missions qui devraient tre confi es aux tablissements d enseignement L valuation du dipl me de conservateur de biblioth que M Pierre Botineau membre de notre Conseil a t appel cette ann e pr sider la commission d valuation du dipl me d livr par l ENSSIB la demande du conseil d administration de cet tablissement que pr side M Garden Il en a tir les le ons devant le Conseil sup rieur lors de sa s ance du 9 novembre 1995 Ce qui a s
52. angues dans la soci t europ enne de l information a t mis en place par l Union europ enne voir Cordis 24 novembre 1995 Approuv le 8 novembre il s agit d un programme pluriannuel dot pour les trois prochaines ann es d un budget de 15 millions d cus plus de cent millions de francs Trois lignes d action sont propos es construction d infrastructures dont font partie les normes capables d assurer la compatibilit des syst mes de conversion et de traduction d veloppement des industries de la langue e encouragement l usage d outils linguistiques modernes dans le secteur public Le groupe CoBRA qui r unit les services bibliographiques des biblioth ques nationales eurp ennes a inscrit son programme un syst me d acc s multilingue aux catalogues de ces biblioth ques La question du multilinguisme est d abord une question de normalisation Bien qu elle ne d pende pas du seul secteur de la documentation celui ci y joue un r le important qui doit lui aussi s adapter aux possibilit s de l criture lectronique et orienter les travaux de la CG 46 Des statistiques l valuation des performances Les repr sentants de la CG 46 ont t actifs dans deux autres domaines celui des statistiques et celui de la conservation des documents Ces deux derni res commissions ne sont pas touch es par la restructuration de l organigramme car leur champ d action n est pas aussi radicalemen
53. art entre les pays riches et les pauvres L AUPELF Association des universit s francophones quipe l tranger des centres d acc s l information les Centres SYFED o chacun peut interroger des bases de donn es en fran ais L id e est bonne mais ces centres sont quip s de minitel au lieu de donner acc s plus largement et ais ment aux r seaux internationaux par ordinateurs Ceci est conforme la mission de ces institutions Cependant un centre culturel fran ais ne peut plus se caract riser par le fait qu il ne fournit que des documents en fran ais Plus de 80 des r f rences des bases de donn es sont aujourd hui en anglais Si l on donne un universitaire le choix entre l universit am ricaine qui permet l acc s au web et le centre SYFED ou un centre culturel fran ais qui ne donnent acc s qu aux bases francophones nos centres ne seront gu re utilis s et renverront une mauvaise image de la France Les bases de donn es fran aises ne peuvent tre valoris es que dans un contexte international La situation nouvelle des acteurs professionnels Trois cat gories principales de professionnels sont concern es les auteurs la fois producteurs et consommateurs ont affaire aux diteurs pour leur publication mais en tant que lecteurs s adressent aux biblioth ques les diteurs qui se divisent en deux types les diteurs priv s commerciaux tels par exemple Elsevier ou Spr
54. ath que et comme c est le cas de la Biblioth que nationale de France 2 Les sourds et malentendants Les demandes des lecteurs sourds ou malentendants ont t pour la premi re fois recens es dans un projet de la Biblioth que publique d information qui a organis du 20 au 24 novembre 1995 un s minaire intitul Cr ation lecture et surdit Cette initiative m rite d tre salu e car les biblioth caires ne savent pas suffisamment que les sourds et malentendants ont des conditions de lecture difficiles la lecture est le prolongement du langage et les deux apprentissages sont intimement li s Les sourds doivent pouvoir b n ficier de services adapt s dans les biblioth ques depuis la constitution de collections sp cialis es jusqu au sous titrage des vid ogrammes Or de tels services sont inexistants en France et les exemples comme l accueil des enfants sourds par la biblioth que d partementale d Ille et Vilaine restent isol s Le programme de la BPI met en avant que aujourd hui la richesse de l dition illustr e des oeuvres audiovisuelles et multim dias autorise des apprentissages visuels de la lecture qui demeure une cl essentielle pour l autonomie en soci t A cet gard le r le des biblioth ques et des m diath ques pourrait devenir d terminant 3 Les personnes de petite taille R unies dans une association les personnes de petite taille ont aussi des demandes sp cifiques aux biblioth
55. ation des directeurs de biblioth ques universitaires a valu la qualit des relations qu entretenaient entre eux les centres de ressources informatiques et les biblioth ques universitaires Elle r v le dans de trop nombreux cas une insatisfaction r ciproque et une m connaissance de m tiers compl mentaires voire aujoud hui dans certains cas interchangeables Nous avions d j signal que pour assurer une coh rence sa politique des r seaux l universit de Leicester avait confi son biblioth caire en chef la responsabilit du centre de ressources informatique impliqu dans plusieurs projets pilotes europ ens Depuis une vingtaine d universit s britanniques ont suivi cet exemple En France les d veloppements techniques informatiques ne sont pas toujours dirig s avec une volont p dagogique unique et partag e par l ensemble des partenaires du m me campus dont la biblioth que serait le fer de lance Ce que l enqu te a r v l des relations distendues entre les biblioth ques universitaires et les centres de ressources informatiques pourrait sans doute tre r p t pour leurs relations avec les centres d autoformation qu on voit avec int r t se d velopper dans certaines universit s mais o les services documentaires qui devraient tre au coeur du dispositif n ont que rarement leur place De m me une r cente r union a permis de constater l tanch it qui s parait les biblioth ques universita
56. ation technologique AFNOR Association fran aise de normalisation AGADES Acc s g n ralis la documentation lectronique sp cialis e AGATE Agence nationale pour les aides techniques et l dition adapt e pour les personnes d ficientes visuelles AUPELF Association des universit s francophones Agence francophone pour l enseignement sup rieur et la recherche BIC Book Industry Communication BMVR Biblioth que municipale vocation r gionale BPI Biblioth que publique d information BSR Basic semantic repository CADIST Centre d acquisition et de diffusion de l information scientifique et technique CAPES Certificat d aptitude au professorat de l enseignement secondaire CCN Catalogue collectif national CG 46 Commission g n rale 46 section de l AFNOR CNELRH Comit national fran ais de liaison pour la r adaptation des handicap s
57. biblioth caires et documentalistes au milieu de celles des puissants constructeurs informatiques n avait aucune chance d tre entendue alors que l EDI rassemble les utilisateurs profession par profession pour normaliser leurs moyens d changes lectroniques C est l ONU qui a pris l initiative de la normalisation de l EDI L association EDIFRANCE a t consitu e aupr s de l AFNOR pour la d velopper en France Le but est d assurer des transactions entre machines sans aucune intervention humaine Il ne suffit pas que les communications aboutissent il faut que le contenu en soit interpr t de la m me mani re de bout en bout l EDI traite de la s mantique des messages v hicul s de leur normalisation de leur structuration et de leur protection Les biblioth caires participent d j enti rement de cette d marche lorsqu ils cherchent automatiser le pr t entre biblioth ques la fourniture de documents et la constitution de catalogues collectifs L EDI se d veloppe rapidement dans les secteurs conomiques o l change d informations est essentiel transports assurances banques et g n ralement tout ce qui participe l internationalisation du commerce Les normes de l EDI doivent donc tre communes tous en respectant l o il le faut les sp cificit s de chacun Les biblioth ques et centres de documentation ont donc int r t s ins rer dans ce courant En Grande Bretagne travers le BIC Book Industry Comm
58. bition pour la d finition de ce que doivent tre les l ves Le rapprochement des deux coles de formation sup rieure Le Conseil s est pr occup d un rapprochement qui semblerait logique entre les deux tablissements IFB et ENSSIB qui forment deux niveaux de carri re diff rents alors qu ils recrutent au m me niveau de dipl me la licence d autant que l un et l autre se trouvent dans la m me ville L ENSSIB d pend de l Enseignement sup rieur l IFB de la Culture et son statut est insatisfaisant du point de vue administratif puisque c est un service ext rieur qui n est pas national mais en liaison directe avec la direction du Livre Deux probl mes se posent un organisme de formation comme l IFB d une part l annualit budg taire et d autre part la difficult de mobiliser des financements venant la fois de l enseignement sup rieur de la culture des collectivit s locales du CNFPT de la Ville de Paris et d autres organismes qui peuvent demander des prestations l IFB Dans son plan d action pour le livre et la lecture le minist re de la Culture s est engag mettre l tude un statut plus adapt aux missions de l IFB la fois en termes administratif budg taire et p dagogique avec une orientation vers des formations internationales L IFB a actuellement une double responsabilit de formation initiale des biblioth caires d tat qui rel vent des minis
59. blioth ques publiques ont su organiser leurs relations avec les coles et le syst me scolaire en g n ral elles doivent a fortiori nouer des liens structurels avec les organismes de formation continue dont elles sont le compl ment L ORAVEP Observatoire des ressources pour la formation assure en France la liaison entre les nombreux acteurs de la formation continue Cette association a t fond e par la d l gation la formation professionnelle l Institut national de l audiovisuel le centre Inffo et le Centre national de documentation p dagogique Il a t charg par l Union europ enne de dresser le tableau des formations sur mesure en France Dans son rapport seules les biblioth ques universitaires apparaissent parmi les biblioth ques concern es par la formation sur mesure en France Aucune biblioth que de lecture publique n est cit e alors m me que les collectivit s territoriales font par ailleurs des efforts pour d velopper de tels services La conclusion est qu on pourrait faire des conomies d chelle et rationaliser les dispositifs en utilisant mieux les ressources des biblioth ques publiques ou en leur donnant les moyens de les d velopper sachant qu elles disposent d j des infrastructures essentielles et que leur mode de fonctionnement n est pas incompatible au contraire avec les pratiques des tudiants ou toutes les personnes qui souhaitent suivre des programmes sur mesure 3 Le s minaire du 6 novem
60. bre 1995 Luxembourg L o la comp tence de la biblioth que s arr te n cessairement c est au moment de l valuation de ces enseignements qui est souhaitable pour valoriser ceux qui les ont suivis et permettre des validations Lorsqu elle existe il peut s agir d une auto valuation et elle ne requiert pas l intervention d un tuteur La pr sence du tuteur est toutefois souvent souhaitable parfois n cessaire pour guider l apprenant ou le contr ler Il n est pas impensable que les tuteurs qui doivent tre des enseignants aient un acc s privil gi ces services de la biblioth que comme c est souvent le cas de certains enseignants qui entretiennent d j avec la biblioth que publique des 18 Formations ouvertes et distance la situation en France Paris Oravep 1994 193 p 150 F ORAVEP 6 boulevard Saint Denis 75010 Paris t l 33 1 44 52 78 00 rapports suivis Il reste organiser cette relation selon les types d enseignement propos s le nombre des apprenants leur origine leurs objectifs etc Bien qu il s inscrive dans la logique de la lecture publique l enseignement ouvert pose donc quelques probl mes d adaptation aux biblioth ques qui souhaiteraient en faire un de leurs axes de d veloppement On ne peut douter que de telles initiatives seraient bien accept es par nombre de collectivit s soucieuses de requalifier des populations d favoris es ou sans travail Les biblioth ques publiques en
61. caires et les documentalistes notamment dans le domaine de la structuration lectronique des documents ou dans le cadre de l EDI Les constructeurs ont une politique globale de normalisation qui ne descend pas jusqu aux probl mes particuliers des usages documentaires Les soci t s de service qui y sont directement int ress es se contentent la plupart du temps d appliquer les normes que les biblioth ques leur imposent sans chercher s investir dans leur laboration Force est donc bien de compter sur l action publique des administrations pour soutenir ces travaux d int r t g n ral sans lesquels la France sera marginalis e et la langue fran aise abandonn e Or les soutiens institutionnels ont faibli ces derni res ann es quand les probl mes auraient requis au contraire des moyens nouveaux Le principal soutien de la CG 46 reste le minist re de l ducation nationale pour lequel les changes documentaires sont fondamentaux Il devrait tre rejoint par le minist re de la Culture qui finance les programmes men s par l AFNOR mais pour l essentiel dans d autres cadres que celui des biblioth ques davantage li es l volution de l industrie du multim dia On voit bien que tous ces secteurs se recoupent et qu un effort doit aussi tre men par nos tutelles pour adapter leur soutien une situation dans laquelle il faut que leurs diff rents services soient associ s Restructuration des groupes de travail de
62. cerner les objectifs d en donner le fil directeur de mani re pr cise et r aliste tant sur le plan technique que financier Il ne s agit pas d innover sur le plan technique mais de faire b n ficier les biblioth ques des technologies de pointe existantes pour des applications pertinentes Il est conseill de respecter un quilibre entre partenaires publics et priv s de m me entre pays du nord de l Europe et pays du sud Les experts consult s rappellent aussi que les projets doivent tre d un r el int r t pour l ensemble des pays membres tout en tant viables ind pendamment du soutien apport par l Union europ enne Cette d marche vers un partenariat europ en demande un investissement sur le long terme On constate que la pr paration d un dossier exige en moyenne six mois de travail La participation ce programme ne peut tre occasionnelle elle doit correspondre une volont m rie de longue date et inscrite dans la politique de l tablissement Les biblioth ques fran aises peu habitu es mener des programmes exp rimentaux au niveau international et en partenariat avec des entreprises priv es semblent d munies devant cette proc dure nouvelle et ne font au mieux qu improviser des dossiers ou au pire les consid rer comme de simples demandes de subvention Peu de biblioth ques fran aises ont une taille suffisante pour r pondre ces exigences et moins encore peuvent d gager des moyens importants pour des
63. cet ensemble constitu de fa on coh rente pour r pondre au mieux aux besoins des lecteurs il doit tre sinon r uni en un lieu sp cifique comme les m thodes de langue la BPI ou les didacticiels Saint Quentin en Y velines au moins clairement signal l attention des lecteurs et facile d acc s L s arr te le service minimum que doit rendre une biblioth que de lecture publique Mais elle peut faire plus et d velopper ce secteur par une promotion aupr s des lecteurs 17 Commission of the European Communities Directorate General XIII Library Networks and Services Open Distance Learning in Public Libraries A Background paper prepared for a Workshop to be held on November 6th 1995 University of Central lancashire Centre for Research in Library amp Information Management virtuels qui en auraient l usage par exemple aupr s des organismes sociaux charg s de l emploi ou de la formation permanente qui sont nombreux en France voire aupr s des entreprises petites ou moyennes d pourvues de services de formation professionnelle 2 Le rapport de l ORAVEP sur la situation fran aise Or les relations entre la lecture publique et les organismes d enseignement sur mesure sont particuli rement faibles en France alors m me qu existe un public avide de ce type de services et que les organismes demandeurs de formation trouveraient la biblioth que les documents et les appareils dont ils ont besoin De m me que les bi
64. chor graphie entre mai 1992 et mai 1993 qui ne concernait par n cessit que les biblioth ques de conservatoires mettait en vidence leur grande pauvret Sur quelque 350 tablissements enqu t s seules 29 biblioth ques de conservatoire ont pu tre identifi es la plupart de cr ation r cente employant 52 personnes avec des statuts in gaux et al atoires 11 seulement poss dant des dipl mes dont 8 28 On trouvera la publication des r sultats de cette enqu te dans la revue de l Association pour la coop ration de l interprofession musicale Ecouter Voir n 22 de novembre 1993 CAFB adapt s leurs fonctions Le ratio moyen par l ves tant de un biblioth caire pour 1 100 l ves Quand elles existent ces biblioth ques offrent des collections vari es estim es 625 000 documents dont 77 de partitions 12 de documents sonores et 11 de livres L analyse publi e par le responsable de l enqu te rel ve que le guide dit sous le titre Votre cole municipale de musique par le minist re de la Culture en 1984 alors que le plan Landowski avait pr vu depuis dix ans de doter chaque r gion d un conservatoire ne mentionne l existence d une biblioth que que dans les annexes et comme une ventualit sans rien dire de sa gestion ni de son personnel Par ailleurs plusieurs journ es d tudes ont t men es afin de sensibiliser les professionnels cette question La chambre syndicale des di
65. cuments ISBN ISSN ISMN ISRC La question de l identification des documents lectroniques n int resse pas que les diteurs et les documentalistes Elle int resse avant tout les auteurs soucieux de contr ler l usage qui est fait de leurs oeuvres et d en percevoir les droits C est pourquoi biblioth caires et soci t s d auteurs ont fait cause commune pour obtenir que dans la norme MPEG 2 de compression des documents audiovisuels qui permettra la diffusion de la t l vision num rique une zone soit r serv e dans le document lui m me pour le tatouer d un identifiant ind l bile quels que soient le lieu et l usage qui en sera fait La France par le biais de l AFNOR CNTI CN 29 multim dia et du minist re de la Culture qui a la responsabilit du respect du droit d auteur a beaucoup oeuvr au niveau international pour obtenir cette clause essentielle Elle a aussi beaucoup agi au niveau europ en avec la prise en compte des positions de la normalisation dans les r ponses au Livre vert europ en et lors de l audition de la DG XV sur ces questions Rien de tel n existe encore pour les documents lectroniques textuels mais il est probable qu ils devront s inspirer des techniques d j utilis es pour l image et le son et suivre leur exemple C est pourquoi il a paru pr f rable de confier la pr sidence de ce groupe de travail compl tement r orient vers l lectronique un conservateur de biblioth que sp cialiste de l audi
66. de biblioth ques est vidente Pour les acquisitions le catalogage les animations la politique musicale de la biblioth que ne peut tre durable que si elle s inscrit dans un travail en r seau et dans la politique de la collectivit dont elle d pend La politique musicale des collectivit s est souvent forte Si la biblioth que publique demande y tre int gr e et en propose des modalit s il est peu probable qu on ne lui reconnaisse pas sa part de responsabilit et qu elle ne trouve pas quelque moyen de l assumer 3 La fusion des services de la biblioth que concern s par la musique Surmonter les habitudes qui structurent le milieu musical sera peut tre plus long Comme l explique bien Dominique Hausfater les biblioth ques publiques fran aises sont soit d origine savante soit d origine populaire Celles ci ont suspect la musique savante tandis celles l ont m pris les musiques populaires Ces oppositions se retrouvent n cessairement dans le profil m me des biblioth caires qui l on demande des comp tences au moins dans l un des deux domaines Il ne s agit ni de les opposer ni de les r duire l un l autre mais de les faire travailler ensemble pour obtenir le v ritable service que la biblioth que doit tous les publics La biblioth que publique doit pr cis ment tre le lieu de ces d passements Entre musique crite et musique enregistr e pratique musicale et culture musicale la biblioth que ne remp
67. de l organisation des biblioth ques municipales class es la position des conservateurs d tat sera n cessairement pr cis e afin d viter les conflits d autorit entre eux et la municipalit la disposition de laquelle ils sont mis Lorsqu une collectivit est en d saccord avec le directeur de sa biblioth que le conflit est sans issue si celui ci est titulaire d un poste d tat et que l tat ne prend pas position La situation qu on observe aujourd hui dans laquelle un directeur appartenant au personnel d tat est de fait d charg de ses fonctions par un maire sans proc dure contradictoire ni enqu te de l inspection g n rale ne devrait pas pouvoir se produire Cela ne remet pas en cause l existence de personnel d tat dans les biblioth ques municipales class es qui appara t au contraire comme une des aides les plus utiles que l tat puisse apporter aux grandes biblioth ques Mais leur mission et leur r partition doivent tre d finies et les instances de contr le clairement d sign es Cette question viendra n cessairement l ordre du jour lorsqu on cherchera d finir les biblioth ques municipales vocation r gionale BMVR Leur avenir n est pas directement voqu dans le les titres du plan d action du minist re de la Culture Il faudra pourtant d cider avant la fin de 1997 de prolonger de transformer ou d arr ter les mesures prises par la loi qui les cr a en 1992 Elles peuvent jouer un r le de piv
68. des handicap s CNFLRH d j en charge des mat riels pour d autres handicaps La coordination de la production de manuels scolaires adapt s et la mission de recensement et de signalisation de l dition adapt e pour les d ficients visuels par le biais d une base bibliographique sont confi es l Institut national des jeunes aveugles INJA d j pourvu d un centre de documentation et d information et li la biblioth que de l Association Valentin Ha y la plus importante en France 25 000 documents en braille dont le catalogue doit tre int gr la base bibliographique en liaison pour la partie biblioth conomique avec la Biblioth que publique d information Cette redistribution ne devrait pas oublier le suivi des tudes juridiques que l AGATE avait men es pour l Union europ enne et dont les conclusions n ont pas encore t tir es Les autres types de handicaps et les biblioth ques 1 Les handicap s moteurs En ce qui concerne les handicap s moteurs les sp cifications auxquelles doit satisfaire une biblioth que ne sont pas diff rentes de celles que doivent respecter les autres tablissements destin s accueillir du public d termin es par la r glementation en vigueur Des cabinets d architecture sp cialis s peuvent tre consult s ce sujet comme ce fut la cas pour l ensemble de la Cit des sciences et de l industrie de la Villette ainsi que pour l espace Louis Braille de sa m di
69. des probl mes de responsabilit scientifique Il y a donc des r gles trouver qui assurent une certaine stabilit des documents A cela s ajoutent les probl mes de p rennit physique des supports et des logiciels il faut qu un travail reste consultable sur la longue dur e malgr les volutions rapides des syst mes d exploitation 3 La structuration des documents Le dernier point important pour l usage des publications lectroniques par les biblioth caires et les documentalistes est la n cessit de travailler sur des documents d j structur s L avenir de la composition des textes est dans une possibilit de multipr sentation graphique Lorsqu un auteur produit un document avec la structure convenable non seulement il ne sera pas recompos par l imprimeur quel que soit le support sur lequel il sera diffus mais il ira automatiquement alimenter les divers types de bases de donn es bibliographiques ou non Il y a l un enjeu financier important car ce travail de structuration donne une v ritable valeur ajout e l information qui peut tre commercialement exploit e On peut galement esp rer que la cr ation des notices des catalogues de biblioth ques sera automatis e Puisque l auteur est videmment le mieux inform du contenu de son travail il est le mieux plac pour sp cifier d s la source m me toutes les informations utiles sous un format universel qui permette ensuite leur exploitation et le
70. e d sir de les faire voluer vers des biblioth ques musicales Un d cloisonnement des services des biblioth ques publiques qui va d ailleurs dans le sens de l int gration des supports sera l une des conditions de cette volution Les difficult s de la biblioth conomie musicale Quelques questions techniques rendent aussi le travail du biblioth caire musical plus d licat que celui de ses coll gues litt raires Aucune n est suffisante pour justifier que les biblioth ques fran aises soient en si mauvaise position mais elles peuvent expliquer pourquoi un fonds musical ne semble accessible qu de grandes biblioth ques disposant de personnel sp cialis 1 La d finition d une politique d acquisition adapt e la lecture publique La biblioth conomie adapt e aux partitions musicales doit donc se d velopper en France Elle ne va pas de soi et la politique d acquisition d une biblioth que publique en particulier m rite des consid rations particuli res Si l acquisition de partitions de poche s assimile facilement celle d ouvrages imprim s et couvre un certain secteur de la demande des lecteurs il n en va pas de m me des partitions en feuille que les statistiques des biblioth ques trang res distinguent soigneusement A l int rieur m me de cette cat gorie des partitions des limites doivent tre trouv es entre la partition pour soliste et le mat riel d orchestre G n ralement les bib
71. e l universit de Lancashire cite longuement notre Rapport pour 1993 o cette question avait t voqu e par le Conseil sup rieur pour en souligner les difficult s qui expliquent la minceur du dossier en France Il existe des dispositifs d enseignement sur mesure organis s dans des biblioth ques publiques l un des plus remarquables tant la m diath que de langue de la Biblioth que publique d information mais aussi les logith ques qui se d veloppent l image de celle de la m diath que de la Cit des sciences et de l industrie de la Villette ou des initiatives plus r centes comme la salle de formath que que la biblioth que publique de Saint Quentin en Y velines projette d ouvrir ses lecteurs Toutes les biblioth ques publiques poss dent dans leurs collections des programmes de formation sous forme de manuels recueils d exercices guides d apprentissage didacticiels CD ROM p dagogiques etc D velopper un service d enseignement sur mesure dans la biblioth que publique est donc naturel mais doit aussi aller plus loin que la simple mise disposition d outils divers sur les rayonnages ou les crans Cela suppose d abord une politique d acquisition adapt e qui d termine la place exacte que doivent y prendre ces documents p dagogiques souvent co teux parfois difficiles acqu rir Les disciplines vis es les niveaux auxquels on souhaite s adresser doivent tre soigneusement d finis Ensuite une fois
72. e si ce n est pour les enfants Elle a t cette ann e pos e au Conseil sup rieur des biblioth ques par l Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicap es mentales UNAPET l occasion de son congr s qui portait cette ann e sur La cr ativit et l acc s la culture de la personne handicap e mentale Si les secteurs des arts plastiques du th tre de la musique et de la danse taient bien repr sent s parmi les activit s pratiqu es par ces personnes handicap es mentales il semblait paradoxal d y inclure la lecture Le paradoxe n est qu apparent de rares mais fructueuses exp riences montrent que la biblioth que offre moyennant un encadrement et des activit s adapt es aux handicap s mentaux un lieu d accueil et d activit extr mement profitable favorable leur quilibre et leur panouissement La biblioth que par son ouverture tous son r glement tacitement accept son calme et sa convivialit favorise leur insertion sociale et leur responsabilisation Les animateurs qui les accompagnent savent tirer parti des collections et des pratiques de la biblioth que Ainsi la biblioth que de Corbeil Essonnes s ouvre t elle un groupe de jeunes d un tablissement scolaire sp cialis L exp rience la plus accomplie a t men e depuis une quinzaine d ann es en relation avec divers tablissements hospitaliers la biblioth que municipale de Caen dont la biblioth caire res
73. e sujet qui re oive l accord des personnes physiques et morales soumises ou qui seront soumises au d p t l gal lectronique Les programmes des biblioth ques nationales Le bilan du plan d action europ en pour les biblioth ques avait fait appara tre la faible implication de deux cat gories de biblioth ques les biblioth ques nationales et celles de lecture publique Les unes semblaient absorb es par leurs propres programmes et les autres peu concern es par l orientation technologique des programmes du plan d action En ce qui concerne les biblioth ques nationales le programme CoBRA instaur en 1993 et assurant la conf rence des directeurs de biblioth ques nationales le soutien de l Union europ enne DG XIII a donn une nouvelle impulsion ses travaux Ils s tendent aujourd hui une dizaine d actions notamment sur l harmonisation du catalogage en vue de rapprocher les catalogues et d en permettre un acc s multilingue Ce groupe de travail dont l un des int r ts est de s ouvrir aux pays de l Europe de l Est s est r uni l occasion de la conf rence europ enne des directeurs de biblioth ques nationales Les c r monies du centenaire de la biblioth que nationale suisse ont fourni une autre occasion de rencontre aux responsables des biblioth ques nationales europ ennes Berne les 14 et 15 septembre dernier Cette instance r guli re et active devrait donc d sormais mieux structure
74. eau national Pour une approche r gionale un comit interacad mique de la documentation a t cr En province apr s concertation avec les pr sidents d universit deux formes de coop ration taient possibles entre universit s d une m me ville la gestion commune de l ensemble des biblioth ques universitaires sous forme de service inter tablissements de coop ration documentaire SICD ou de groupement d int r t public 5 Les d crets de 1985 1991 et 1992 ont t pris en application de la loi sur l enseignement sup rieur du 26 janvier 1984 le fonctionnement de services communs de documentation propres une universit SCD et d un ou plusieurs services inter tablissements de coop ration documentaire SICD qui se sont r duits quelques fonctions communes Dans l volution des anciennes biblioth ques interuniversitaires en r gion on peut distinguer actuellement quatre cas l Les universit s ont cr chacune leur service de la documentation sans constituer de structure interuniversitaire C est la situation constat e Lille et Rennes A Lille n a t mis en place qu un centre de ressources abritant le centre r gional du catalogue collectif de p riodiques CCN rattach Lille IIT Les universit s ont constitu leurs services communs de documentation et cr par convention un service inter tablissements de coop ration documentaire charg de missions com
75. ecter de vouloir la n gliger ou la d tourner de ses missions civiques On peut consid rer que les exceptions si l on veut tre pragmatique peuvent tre trait es cas par cas dans le cadre de contrats de ville ou de programmes particuliers d incitation et de soutien notamment en faveur des villes les plus pauvres dans les banlieues o se trouvent la quasi totalit des villes de plus de 10 000 habitants d pourvues de biblioth que municipale ou encore dans le cadre d organismes de gestion des agglom rations urbaines comme le souhaite juste titre le plan d action pour la lecture du minist re de la Culture Cette situation g n rale ne doit cependant pas masquer sa fragilit et faire oublier que les politiques des collectivit s peuvent changer Le minist re de la Culture a donc jug qu il serait sans doute prudent de fixer le devoir des collectivit s d entretenir un service de la lecture publique L argument qui consiste dire qu elles le remplissent d j loin d carter le l gislateur ou d exciter sa m fiance devrait au contraire l inciter voter un texte qui ne ferait qu ent riner une r gle de fait et ne concernerait que ceux qui ne la respectent pas Or avec l exp rience des dix ann es de d centralisation on sait qu il y a des lots de r sistance Pire ici ou l quand bien m me la biblioth que municipale existe il arrive heureusement de fa on encore aberrante qu on lui demande de ne pas respecter l
76. en partie en raison du Plan d action europ en bien que les biblioth ques fran aises y soient trop peu pr sentes Les r unions bruxelloises ou luxembourgeoises se multiplient o des Fran ais sont invit s et mis en pr sence des repr sentants des autres pays de l Union Ensuite des relations bilat rales s organisent dans les r gions frontali res de Strasbourg aux universit s de la vall e du Rhin de la r gion Rh ne Alpes avec la Lombardie et le Bade Wurtemberg de Montpellier Barcelone etc Entre pays europ ens les changes ponctuels sont aussi plus nombreux lors des Congr s professionnels par exemple ou les invitations mutuelles sont devenues presque une r gle entre pays voisins 3 L aide aux pays les plus pauvres C est par ordre d importance la mission qui appara t en troisi me position travers les programmes de certains tablissements li s la politique des collectivit s locales ou de certaines associations caritatives Cette mission recoupe des programmes du minist re de la Coop ration de l Agence de coop ration culturelle et technique ACCT et de l Agence francophone pour l enseignement sup rieur et la recherche AUPELF mais elle englobe aussi de nombreuses initiatives plus ou moins durables li es des associations comme Culture et d veloppement ou le secteur Afrique de La Joie par les livres C est ici qu il faut placer la plupart des actions men es dans le cadre de jumelages entre tabli
77. ent les pays d mocratiques qui l gif rent en ce domaine principalement la Grande Bretagne certains tats des tats Unis ou du Canada ou les pays scandinaves confient sa gestion aux autorit s locales avec l aide de l tat et interdisent de subventionner sur des fonds publics des biblioth ques priv es qui n entrent pas dans le cadre du dispositif de contr le d tat Pour viter tout abus elles prot gent avant tout les services de la biblioth que des risques de mainmise par des int r ts particuliers ou par des courants de pens e si honorables soient ils Autant la participation de tous les groupes sociaux et de toutes les familles d id es est indispensable pour composer harmonieusement le programme des services et des collections de la biblioth que publique autant leur gestion exclusive par certains est inacceptable Parmi les questions essentielles que l application d une loi pourrait aider r soudre nous avons not l affirmation de l galit des personnes devant l acc s l information et la culture le rappel de l quilibre intellectuel des collections publiques la protection des collections patrimoniales selon un contr le qui r gularise et rende la fois plus s res et plus ais es les liminations indispensables l organisation de r seaux entre les biblioth ques des diff rentes collectivit s l harmonisation des missions nationales confi es des biblioth ques municipales d p
78. ent mener des programmes importants dont elles n ont pas l enti re ma trise La documentation est aujourd hui consid r e comme en faisant partie aussi g n ralement n est on pas dispos la partager Ce n est videmment pas de volont d lib r e Le partage suppose non seulement une maturit mais une force qu elles n ont pas Les universit s traversent donc une crise identitaire Elles ne d fendent pas le processus interuniversitaire m me si les textes leur laisse la libert de choisir diff rents types d organisation Les choix se font ainsi parfois pour de mauvaises 7 Cette situation va s aggraver si la Biblioth que publique d information ferme ses portes pendant les travaux pr vus et si celle de Jussieu doit refaire ses espaces comportant de l amiante raisons r cup ration de quelques postes ou de cr dits qui sont illusoires puisque ce noyau qu est la biblioth que centrale accomplit des t ches transversales que chacun va devoir assumer avec des moyens propres plus limit s et au total plus co teux Les pr sidents r cusent parfois de fa on tr s nette la structure interuniversitaire D autres veulent bien s y pr ter condition qu elle soit appuy e par des moyens appropri s qui ne leur sont pas donn s L incitation financi re pour appuyer cette politique n existe pas Il est bon qu une universit souhaite faire son affaire de la documentation du point de vue intellectuel mais s en r server l exclu
79. es administratives La biblioth que centrale de chaque section est en effet lamin e entre d une part les demandes p dagogiques des tudiants de premier cycle particuli rement mal desservis en France et d autre part les demandes de documentation sp cialis e des enseignants et des chercheurs Il faut donc articuler trois niveaux de desserte sur le campus le service p dagogique aux tudiants de premier cycle qui doit tre rendu proximit des lieux d enseignement les services sp cialis s tr s d concentr s pour les tudiants avanc s les enseignants et les chercheurs et enfin la biblioth que centrale de section qui alimente les autres niveaux absorbe ce qu ils veulent liminer et constitue un lieu de travail central et un pivot o sont ancr s les collections historiques de l universit et les outils communs les plus co teux Pour tre efficace sans tre ruineuse une telle articulation qui correspond au voeux g n ral ne peut tre soutenue que par une administration centrale puissante Elle existe aux Etats Unis et en Allemagne au niveau f d ral o pour reprendre l analyse de M Chauveinc elle dirige contr le et assure la coordination de l ensemble des trois niveaux de distribution 1 Mieux distinguer entre les niveaux d tudes Il semble que faute de personnel et d espaces on m lange encore trop en France l outil de travail pour les tudiants du premier cycle et du d but du second et le
80. es et les d bats en cours et sur les pratiques nouvelles et exp rimentales Sur le plan statutaire la profession a t profond ment r organis e S agissant de la cat gorie on a distingu deux corps ou deux cadres d emploi ceux des conservateurs et ceux des biblioth caires Les collectivit s territoriales n ont pas encore totalement int gr le sens de ces volutions et les tablissements ne l ont pas toujours fait davantage ou n ont du moins gu re eu le temps de le faire On a encore trop tendance raisonner en termes anciens attendant encore trop souvent des conservateurs de l ancien type diff rents de ceux que cherche d sormais former l ENSSIB D ailleurs les biblioth caires y sont encore rares puisqu il n y a eu qu un concours de recrutement Il est donc souhaitable que l ENSSIB n anticipe pas trop qu elle respecte les transitions et surtout qu elle entretienne un dialogue suffisant avec les employeurs Il faut aussi qu elle coordonne son action avec celle de l IFB de fa on que la formation des conservateurs et celle des biblioth caires s organisent et voluent de fa on coh rente L organisation g n rale de la formation des conservateurs de biblioth ques Si l on examine le parcours de formation des conservateurs de biblioth ques dans sa totalit on constate qu il est en deux parties La partie professionnelle se d roule l ENSSIB ou bien puisque cette possibilit est ouverte l
81. es r gles les plus l mentaires de la d mocratie ou de la libert d expression Ces maires et leurs conseillers doivent savoir qu une biblioth que est un territoire franc o toutes les id es qui ne sont pas contraires la Constitution et la loi ni condamn es par une d cision de justice doivent tre accessibles tous Si l tat ne r agit pas promptement aux premi res alertes on peut craindre qu elles ne se multiplient et que certains oublient que les principes de la d mocratie s imposent toutes les institutions publiques et dans les biblioth ques comme dans les coles On pourrait dire que la France s est d j pr munie contre de tels exc s Le d cret dit du contr le technique 88 1077 du 9 novembre 1988 et code des communes R 341 6 autorise l tat intervenir apr s rapport de l Inspection g n rale ou d un conservateur g n ral pour faire respecter le libre acc s de tous la lecture publique et l quilibre des collections propos es au public H las ce contr le sans sanction n a que peu de force et pour tout dire a t d autant moins utilis que l Inspection g n rale des biblioth ques tait d garnie Aujourd hui restaur e dans ses effectifs elle doit l tre aussi dans ses missions Une autre volution est sensible l aide importante que l tat a apport e aux collectivit s en mati re d investissement a sans doute t d cisive pour l essor de nos biblioth ques municipales et
82. et civilisations orientales et slaves langue litt rature et civilisation italiennes litt rature g n rale et litt rature fran aise grammaire philologie linguistique phon tique histoire ancienne philosophie psychologie sociologie histoire des sciences sciences de l information et des biblioth ques sciences pour l ing nieur 6 Mener bien le sch ma directeur strat gique La Direction de l information scientifique et technique et des biblioth ques a constat en 1993 l obsolescence des outils collectifs existants catalogue collectif des p riodiques T l th ses Pancatalogue r pertoire RAMEAU pour l harmonisation du vocabulaire de description des documents dans les catalogues messagerie et pr t entre biblioth ques Ces applications avaient t d velopp es s par ment L organisation actuelle du catalogage dans trois bases diff rentes favorise des redondances Le m me ouvrage est fr quemment catalogu dans chaque source et des doublons doivent tre limin s du catalogue collectif Pancatalogue Du point de vue financier dans le cas o les biblioth ques utilisent des notices existant d j dans les bases elles doivent les acheter ainsi des notices correspondant aux m mes ouvrages peuvent tre achet es trois fois La m me notice peut tre r utilis e par plusieurs biblioth ques qui paient chacune la r utilisation On peut consid rer que la mise en oeuvre du sch ma d
83. ette p nurie on comprend qu il soit difficile de g rer un syst me de biblioth ques deux niveaux et d attirer la fois les d butants et les sp cialistes Dans tout r seau le fort porte le faible or il y a ici beaucoup trop de faibles Si l on d coupe une biblioth que comme celle d Aix Marseille chacun des services constitu s dispose d un effectif et de moyens inf rieurs ceux de la relativement jeune universit de Nice Le faible nombre de sp cialistes les besoins de formation ou de gestion du patrimoine interdisent des fonctionnements isol s La France souffre ainsi d autant plus de la comparaison avec les universit s trang res et son retard s accro t L hypoth se dans laquelle les universit s fran aises ne disposeraient plus dans cinq ou dix ans que de biblioth ques de petite taille est pr occupante Il est inqui tant de voir que depuis trente ans on a peu cr d organismes universitaires de taille moyenne l chelle europ enne ou internationale Cette absence de grandes biblioth ques dans les universit s explique le manque de propositions en r ponse aux appels de l Union europ enne L autonomie des universit s est un mode de fonctionnement ce n est pas une politique Au nom de ce principe respectable on a confondu d centralisation et miettement et on a oppos une d centralisation restrictive et cat gorielle une d centralisation coordonn e Le cas des biblioth ques inter
84. eur politique de coop ration internationale De m me le tiers des directions r gionales des affaires culturelles sont confi es des agents issus du r seau culturel l tranger tandis qu en sens inverse d anciens directeurs de DRAC vont souvent diriger des centres culturels l tranger Ces passages sont fructueux pour tous Enfin le Conseil sup rieur a abord le difficile probl me du r le que peuvent jouer les biblioth ques l tranger dans la diffusion de la langue fran aise Les documents sur la France ne doivent ils pas tre fournis aussi dans la langue du pays desservi Dans les domaines scientifiques et techniques tr s demand s par les pays en voie de d veloppement quand la majorit de la litt rature partir d un certain niveau de sp cialisation est constitu e essentiellement d ouvrages anglophones n y a t il pas un devoir de fournir ces ouvrages en anglais Comment d ailleurs demeurer francophone en donnant acc s aux r seaux lectroniques de la recherche ou des outils de plus en plus anglophones Pour le minist re des Affaires trang res il faut carter l id e que la seule langue scientifique serait l anglais Le fran ais l est au m me titre Mais la question subsiste en ce qui concerne l acc s aux publications lectroniques o il ne serait pas raisonnable ni m me techniquement possible d isoler les documents en langue fran aise comme nous l affirmons par ailleurs Le meilleur m
85. fin de 1993 par la section britannique de l Association internationale des biblioth ques musicales IAML a suscit un grand int r t et mobilis les professionnels de l dition musicale et de nombreux biblioth caires Les conclusions prennent la forme de 52 recommandations Il est int ressant d en citer la synth se Parmi les traits positifs qui ressortent de ce rapport il faut noter l ampleur et la diversit des collections conserv es dans l ensemble du pays la grande qualit en g n ral et l enthousiasme du personnel son investissement malgr un syst me parfois fragile et un r seau tr s puissant bien que souvent informel de relations tant entre les biblioth ques elles m mes qu avec le secteur commercial favorisant l change des id es et la circulation des documents Les faiblesses doivent tre trouv es cependant dans l irr gularit du niveau des collections la diversit des r gimes de tarification l inad quation des l ments de contr le les lacunes dans les offres de formation et surtout dans l inqui tant d clin du nombre de sp cialistes parmi le personnel s agissant d un travail qui r serve beaucoup de chausse trappes ceux qui ne s en m fient pas ou qui n ont pas de connaissances en musique L enqu te de l ABF En France les conclusions d un rapport de ce type seraient sans doute beaucoup plus s v res Une enqu te men e par l ABF et l Institut p dagogique de la musique et de la
86. formatique de l cole Ils ont estim quecette mati re tait trop enseign e pour elle m me en tant que discipline part enti re que la partie obligatoire du programme allait trop loin sur certains points et que l enseignement tait trop th orique Les valuateurs ont rappel qu il s agissait de former non pas des informaticiens mais des conservateurs de biblioth ques L informatique doit tre consid r e avant tout comme un outil et par cons quent son enseignement li et m me int gr aux enseignements biblioth conomiques bibliographiques et documentaires Quant la recherche l cole n a pas encore su concilier d une part ce qui est formation professionnelle des conservateurs de biblioth ques d autre part les pr occupations l gitimes qui sont celles d un tablissement La tentative actuelle de la fili re Recherche du DCB ne para t pas viable de l avis de la grande majorit des valuateurs Si la partie formation la recherche est peut tre satisfaisante elle est faite aux d pens de la formation professionnelle Les valuateurs ont propos une esquisse de solution Ils consid rent que la formation des conservateurs de biblioth ques aussi une formation par la recherche qu elle doit offrir une bonne sensibilisation une ouverture substantielle ce domaine qui est de recherche appliqu e qu elle doit comporter une information et une r flexion suffisamment approfondies sur les probl matiques actuell
87. gration sociale Ils sont enfin l illustration m me de ce que devrait tre une m diath que A la suite de ce constat nous avons expos nos recommandations au cours d entretiens avec le directeur du Livre et de la Lecture et avec celui de la Musique Tous deux ont accueilli cette d marche du Conseil sup rieur avec int r t Il semble en effet qu une action concert e de ces deux directions soit la plus m me de faire sortir les biblioth ques fran aises de leur situation d ficitaire Cependant nous n avons enregistr depuis deux ans aucune initiative allant dans ce sens ni au niveau des administrations centrales ni ceux d concentr s des directions r gionales des affaires culturelles ni aux niveaux d centralis s des collectivit s Il nous a donc sembl n cessaire de reprendre plus en d tail ce dossier dont personne ne conteste la pertinence et le r alisme afin de comprendre pourquoi dans ces conditions personne ne s en tait saisi D fense de la notion de biblioth que musicale Sur l argumentaire de fonds tout le monde s accorde voir dans la biblioth que musicale un des points vitaux de l avenir de la m diath que particuli rement apte r aliser la fois l int gration des m dias et celle des publics L int gration des publics c est dire la prise de conscience de leur communaut travers un service public est la mission m me de la lecture publique Si la lecture des textes
88. harg de l Enseignement sup rieur pr voir des structures interuniversitaires pour la documentation sont conomiques et fonctionnels l conomie d chelle pour la gestion des cr dits des personnels des syst mes informatiques que permet un service d une certaine taille la possibilit de n gocier des march s la possibilit de maintenir des services pointus formation continue patrimoine restauration service photographique ou audiovisuel dont les personnels et les quipements ne pourraient tre clat s entre plusieurs universit s Certaines sp cialisations ne se trouvent que dans les biblioth ques interuniversitaires une structure qui permette la mobilit des personnels Apr s partition d une biblioth que inter tablissements en plusieurs petites biblioth ques les mouvements supposent mutation dans le cadre des commissions nationales Les organigrammes se rigidifient et compte tenu de la faiblesse des effectifs et de la raret des sp cialistes l encadrement s appauvrit encore et toute indisponiblit pose probl me la mise en oeuvre d une politique documentaire commune et concert e en sachant que dans un m me site les disciplines des universit s se recoupent et se compl tent des choix informatiques coh rents en r sum le maintien des capacit s et de l image de grands ensembles documentaires vis vis des instances territoriales et des grandes universit s trang res
89. i elles ne sont pas stabilis es sur le plan administratif les relations existent d j entre les deux coles Le recensement des m tiers des biblioth ques Le pr sident du Conseil sup rieur des biblioth ques a t appel tirer les conclusions d une journ e organis e par Mediadix le 19 juin 1995 consacr e l tude du premier recensement des m tiers de biblioth ques dont les r sultats ont t publi s cette ann e par le minist re de l ducation nationale et l universit de Paris X Notre pr c dent Rapport a d j rendu compte de la d marche de cette enqu te laquelle notre Conseil a t associ Le travail effectu constitue un corpus important et d taill qu il faut saluer Il vient confirmer plusieurs postulats d j pos s par notre Conseil Celui de l unit du m tier de biblioth caire quel que soit le type de biblioth que o il s exerce Rien dans cette enqu te ne vient remettre en cause l id e que biblioth ques de lecture publique ou acad miques ne demandent pas de comp tences diff rentes M Jean Mevyriat s est de son c t livr une int ressante comparaison entre ce document et les tudes sur les comp tences demand es aux documentalistes Il conclut que cette comparaison fait appara tre beaucoup d l ments communs la fois dans les techniques mises en oeuvre et dans les pr occupations dominantes Mais les divergences dans les accentuations respectives
90. iblioth ques qu une faible proportion des notices dont elles ont besoin Pour la majorit des documents d origine trang re elles doivent les cataloguer elles m mes ou les r cup rer dans des bases de donn es internationales c est dire effectuer un travail de sp cialiste inaccessible la plupart des biblioth ques publiques Or le catalogage des documents musicaux est r put long et d licat Les logiciels sont peu adapt s et malgr l existence de normes il reste des traitements irr ductibles au commun des ouvrages et des lacunes dont la principale est l absence de format d change de notices informatis es 3 La question de la photocopie La question de la photocopie est souvent all gu e contre le d veloppement des collections de partitions Les biblioth caires qui doivent de toute fa on se mettre en r gle avec la loi pour toutes les photocopies produites dans leur tablissement le feront avec d autant plus de facilit dans le cas de la musique imprim e qui poss de depuis longtemps ses dispositifs de perception et de r partition l usage dans tous les conservatoires Les diteurs musicaux voient bien d ailleurs toute l aide que les biblioth ques publiques peuvent leur apporter dans l essor et surtout dans la diversification des pratiques musicales des amateurs en France Ils comprennent aussi que le pr t des partitions qui ne peut correspondre qu un usage bref du document ne se substitue que rarement
91. ier cette unit m mes outils m mes publics volution des technologies n cessit de d velopper des services documentaires et sp cialis s en lecture publique ainsi que des services culturels g n ralistes dans les biblioth ques universitaires et de recherche Il faut donc essayer de corriger cette s paration en assouplissant l acc s aux modules pour ouvrir par exemple sous forme de modules de sp cialisation les modules d une fili re aux tudiants d une autre Les difficult s que peut rencontrer l IFB aujourd hui semblent donc tre dues plus des questions institutionnelles qu sa politique propre L Institut r pond au mieux aux incertitudes laiss es sur la fonction de biblioth caire et aux exigences parfois excessives ou contradictoires des diff rents employeurs CNFPT Universit Culture Ce premier bilan l a donc confort dans une d marche qui ne sacrifie pas la logique fonctionnelle du m tier la logique administrative de la cat gorie si l on d finit le biblioth caire comme un niveau de comp tence et non comme une cat gorie Il reste traiter des relations avec l ENSSIB d un c t les IUT de l autre Le bilan parall le effectu l ENSSIB favorisera cette premi re d marche Quant la seconde une rencontre entre les principaux IUT et l IFB serait certainement utile Parmi les ateliers qui ont clos la journ e celui sur les outils p dagogiques a r v l une lourde lacune en Fr
92. inger et les diteurs institutionnels ou les soci t s savantes Ces derniers fonctionnent techniquement de la m me fa on mais ils sont en partie d gag s des contraintes commerciales ce qui les am ne des strat gies diff rentes les biblioth caires et responsables des centres de documentation ou de bases de donn es autres acteurs essentiels puisqu ils fournissent aux auteurs l information des journaux fournis par les diteurs et referment ainsi le cercle Ils sont actuellement tr s actifs en particulier travers le r seau OCLC La configuration de ce cercle o chacun d pend de l autre fait que chaque acteur envoyant de l information d un c t et en recevant de l autre peut l gitimement penser tre le noeud du dispositif Chacun peut donc penser qu il va piloter l ensemble du syst me venir ainsi font les auteurs puisque les techniques informatiques leur permettent de mettre la disposition du monde entier un article dans la minute qui suit son ach vement gr ce un serveur local g r par le laboratoire On pourrait consid rer que le processus de communication scientifique s arr te l et que les autres acteurs sont devenus inutiles Mais les diteurs font remarquer juste titre que ce sont eux qui ont men le jeu sur le plan technique et que b n ficiant de l exp rience la plus importante en informatique de pointe ce qui est vrai des grands diteurs cit s plus haut qui recrutent du person
93. ion de l information technique est un outil commun du minist re des Affaires trang res et du minist re de l ducation nationale enseignement sup rieur et recherche Entre le minist re des Affaires trang res et l action men e par sa mission de l appui scientifique l ADIT et l INIST un v ritable partenariat est nouer dans les centres de ressources Les lus membres du Conseil se sont montr s soucieux de d velopper sur ce point les contacts d j importants entre les collectivit s territoriales fran aises et trang res les universit s et les grandes coles Les acteurs de la politique trang re tant de plus en plus nombreux le r le du Quai d Orsay est d autant plus n cessaire Si l on veut qu il y ait une certaine coh rence dans la politique ou l action internationale de la France il faut un lieu o s organise cette coh rence Depuis deux ans le minist re des Affaires trang res met la disposition des r gions un budget 26 millions de francs pour 1995 de fa on ce que les collectivit s locales qui souhaitent s engager en partenariat avec le minist re dans des op rations l tranger se fassent conna tre Le m me dialogue est organis avec les universit s et devrait tre d velopp avec les Grandes coles Le minist re a pris contact avec les recteurs pour leur signaler qu ils pouvaient b n ficier de la riche exp rience des agents de retour de postes l tranger pour d velopper l
94. ioth que municipale et biblioth que de conservatoire non seulement ne sont pas contradictoires ou alternatives l une 31 l autre mais au contraire toutes deux n cessaires et compl mentaires De m me Dominique Hausfater conclut dans son tude sur La m diath que musicale publique que les grosses agglom rations peuvent et doivent maintenir avec une gale richesse les deux institutions 3 L absence de formations Le troisi me obstacle au d veloppement des biblioth ques publiques musicales vient de l absence de formations sp cifiques de biblioth caires sp cialis s Le Conseil sup rieur des biblioth ques ne cesse de r clamer que les recrutements de biblioth caires et les coles prennent plus largement en compte les formations aux disciplines auxquelles ils devront appliquer leur pratique de biblioth caire comme c est la r gle chez les documentalistes La faiblesse de la comp tence des biblioth caires dans le domaine musical est l illustration m me de ce manque que nous avons d j rencontr pour expliquer aussi par exemple la faiblesse des collections scientifiques de la lecture publique Des formations adapt es doivent donc tre offertes en formation continue mais surtout il faut favoriser l acc s aux m tiers des biblioth ques des personnes qui auraient d j et elles sont nombreuses des comp tences musicales La pratique d un instrument la connaissance du solf ge devraient tre prises en c
95. ipale et plus encore les exemples comme La Rochelle o la biblioth que de l h pital est tout simplement une annexe de la biblioth que municipale Une int gration statutaire dans l ensemble des corps de biblioth caires permettrait la mobilit et les liens indispensables avec le r seau de la lecture publique et celui des biblioth ques universitaires en particulier en m decine La pr sence de professionnels bien int gr s aux autres secteurs des biblioth ques comme on le voit aux minist res de la Justice ou des Affaires trang res est le premier pas pour progresser Comme dans le secteur p nitentiaire une sensibilisation la lecture des malades serait opportune dans la formation des personnels administratifs destin s devenir les cadres des services hospitaliers De m me une action en direction des maires ou des conseillers g n raux qui n auraient pas encore pris conscience des efforts qui restent faire serait utile ainsi qu aupr s de leurs biblioth caires Un groupe de travail s est r uni entre avril 1993 et janvier 1994 la direction du Livre et de la Lecture pour perfectionner le dispositif mis en place entre les minist res de la Sant et de la Culture groupe auquel le Conseil sup rieur a t associ car les questions de coordination y taient essentielles Il s est subdivis en deux sous groupes l un sur les missions et publics r affirme le r le essentiel de la lecture l h pital dans
96. irecteur dont le pilote est l Agence bibliographique de l enseignement sup rieur ABES est un v ritable enjeu pour la productivit des biblioth ques universitaires et la qualit des services qu elles rendent aux chercheurs Les caract ristiques principales du projet sont la refonte des applications en un syst me informatique unique interrogeable par les chercheurs de n importe quel poste connect RENATER la rationalisation des achats de notices et du catalogage mise disposition par l ABES d un r servoir de notices bibliographiques acquises aupr s des fournisseurs fran ais et trangers catalogue collectif signalant tous les types de documents l am lioration du syst me de fourniture de documents Le logiciel local permettra d s 1996 l articulation aux catalogues collectifs la gestion des donn es locales Sa conception doit prendre en compte les r sultats des exp riences de fourniture lectronique de documents EDIL des passerelles avec les autres services documentaires et notamment ceux fournis par l INIST et ceux du catalogue collectif de France conduit parall lement par la Biblioth que nationale de France On a pu constater un parfait synchronisme entre les deux grands projets qui donnent actuellement lieu un appel d offre et devraient devenir op rationnels en 1998 Le projet universitaire imposera cependant plus de rigueur ses participants compte tenu de ses fonctions de
97. ires et les services audiovisuels de certaines universit s qui exercent des fonctions compl mentaires dans une grande ignorance r ciproque Certains centres audiovisuels la recherche de lieux de diffusion de leurs produits n avaient aucun contact avec les biblioth ques de leur propre campus 4 La modernisation et la mise en r seaux 5 Alimenter les r seaux existants et compl ter les CADIST Les biblioth ques universitaires ont su constituer des r seaux qui s ils en avaient les moyens pourraient tre efficaces un r seau d acquisition centres d acquisition et de diffusion de l information scientifique et technique un r seau de traitement et de signalisation des documents catalogues collectifs et un r seau de messagerie et de pr t entre biblioth ques Dans l attente de la r alisation du nouveau sch ma directeur qui doit int grer ces diff rents services la situation n a pas fondamentalement chang au niveau national Les quipements locaux collections syst mes de gestion r troconversion r seaux ont fait plus de progr s aux cours des derni res ann es que le r seau coop ratif national constitu au cours de la d cennie 1981 1990 Les derni res cr ations de CADIST datent de 1992 Une dizaine reste cr er pour l essentiel en sciences humaines o l volution des supports n est pas la plus rapide langues litt ratures et civilisation anglo saxonnes langues litt ratures
98. isation du pr t aide l ouverture formations sont mieux accueillies que les propositions institutionnelles Les demandeurs d int gration esp rent en fait dans la majorit des cas accueil de collections et apport de cr dits ou de personnel par la biblioth que centrale 3 La politique documentaire doit exister au niveau de l universit La documentation est elle associ e la d finition des politiques d enseignement et de recherche la politique informatique de l universit L universit a t elle mis en place un monitorat ou un tutorat en biblioth que On constate encore des situations in gales quoique les responsables de services communs de la documentation soient associ s aux conseils des universit s Au niveau de la p dagogie la politique documentaire doit tre ancr e dans chaque discipline Des journ es d tudes franco britanniques organis es par l Association des biblioth caires fran ais l universit de Nice ont mis en vidence les grandes diff rences qui distinguaient leur avantage les biblioth ques universitaires britanniques de leurs homologues fran aises En Grande Bretagne comme dans les pays anglo saxons en g n ral la documentation est l affaire de tous Chaque enseignant participe la politique documentaire de l universit dont la biblioth que n est que le support majeur Ainsi l accueil syst matique la biblioth que des tudiants d s leur arriv e l universit
99. istratives de chacun d eux sant arm e justice ne co ncident ni entre eux ni avec les r gions complique la t che dans un contexte d concentr Les DRAC interlocuteurs naturels des collectivit s en mati re de lecture publique n ont pas exactement les m mes juridictions que les Directions r gionales de l administration p nitentiaire hospitali re pas plus qu acad mique cr ant une carte de France administrative quasi m di vale qui ne facilite pas les conventions auxquelles il faut de toute fa on recourir La lecture publique en milieu carc ral Le minist re de la Justice le premier a int gr cette activit dans sa politique en signant le 25 janvier 1986 un protocole d accords avec le minist re de la Culture et en cr ant un poste de biblioth caire de l administration centrale charg du d veloppement de la lecture dans les prisons Le 6 ao t 1985 le d cret n 85836 nonce dans l article D 445 du Code de proc dure p nale le principe de l acc s direct pour les biblioth ques des tablissements p nitentiaires L id e est progressivement pass e dans les programmes et cette condition est peu pr s remplie pour les quipements r cents Fleury M rogis sept biblioth ques en libre acc s sont desservies par une association de b n voles cr e en 1987 Beaucoup cependant notamment dans les prisons plus anciennes reste faire La prison de la Sant n a pas de biblioth que digne de ce
100. iture manuscrite et font surgir de nouveaux genres de commerce intellectuel Le r le des institutions documentaires Compte tenu de cette situation 1l appara t que les institutions documentaires telles que les biblioth ques ont un r le essentiel jouer dans l volution de ces nouveaux moyens de communication Aussi le Conseil sup rieur des biblioth ques s est il r joui l annonce de la signature de la convention qui permettra la Biblioth que nationale de France et l INIST de collaborer dans cette perspective Nous avons toujours soulign la compl mentarit des deux institutions rappelant qu en Grande Bretagne l quivalent de l INIST est un d partement indissociable de la British Library 1 Le statut de l INIST Ce qui freine aujourd hui l INIST dans son d sir de devenir une biblioth que lectronique scientifique et technique c est essentiellement son statut qui la rattache au CNRS avec lequel l INIST n a en fait que peu de liens fonctionnels Con u l origine comme le centre de documentation du CNRS l INIST s est cart de cette mission Tandis que les laboratoires du CNRS g raient leur propre documentation sp cialis e et ne fournissaient que 7 des demandes l INIST celui ci s est attach une client le importante plus de 50 d industriels et a nou des relations troites avec les centres de documentation technique des divers secteurs conomiques Il entretient aussi des rapports no
101. jours recherch de faire progresser sa r flexion De telles volutions et les d cisions prendre qui en r sultent justitifient l existence du Conseil sup rieur des biblioth ques Il est le seul lieu la seule instance nationale o les probl mes des biblioth ques et de la documentation peuvent tre envisag s dans leur ensemble et consid r s de mani re transversale Il est l organe qui exprime l unit d une profession dispers e Depuis six ans il a si g avec r gularit et rendu des avis sur la plupart des points obscurs ou d licats concernant les biblioth ques A l heure o doit intevenir son renouvellement il est permis son pr sident de remercier et de f liciter ses coll gues de leur comp tence de leur enthousiasme et de leur fid lit de remercier aussi les deux minist res de leur soutien et de souhaiter qu il soit renforc et largi devant les ch ances qui s annoncent dans lesquelles un Conseil tel que celui qu ils ont ensemble cr a plus que jamais sa raison d tre Michel Melot pr sident du Conseil sup rieur des biblioth ques 31 janvier 1996 Table des sigles ABCDEF Association des responsables des biblioth ques et centres de documentation d expression fran aise ABES Agence bibliographique de l enseignement sup rieur ABF Association des biblioth caires fran ais ACCT Agence de coop ration culturelle et technique ADIT Agence pour la diffusion de l inform
102. l tat et les collectivit s o elles sont implant es Quant la lecture publique si elle est devenue souvent le fer de lance de la politique culturelle de certaines collectivit s elle n a pas encore trouv sa juste place dans nos institutions c t de l cole comme le souhaitait Jules Ferry Une tude attentive de la derni re campagne pour les lections municipales montrerait sans doute que si quelques municipalit s se sont vu reprocher des politiques culturelles trop ambitieuses et l ont pay de leur mandat jamais la modernisation des m diath ques n a t contest e Tout se passe comme si la lecture publique dont le succ s est le fait de toutes les cat gories sociales et de toutes les classes d ge occupait une place part comme un service qui n est pas seulement culturel mais aussi social et p dagogique On sait les besoins de tels lieux unanimes d apprentissage d int gration et de sociabilit aujourd hui On tire peu les cons quences de cette polyvalence dans l tablissement des budgets de la lecture publique C est aux biblioth caires d abord d en montrer la n cessit et la justesse La lecture publique se d veloppe en France sans obligation ni r gle Cette situation n est pas anormale tant que l ensemble des collectivit s font d elles m mes leur devoir C est le cas g n ral De plus en plus nombreuses sont les collectivit s qui ont si bien assum cette charge qu il serait ingrat de les susp
103. l acc s en ligne n est valable que pour un site donn soit g n ralement l emprise de la biblioth que ou de l ensemble des biblioth ques d un campus Les diteurs courent ainsi le risque que les documents soient copi s t l communiqu s et r utilis s par des utilisateurs non agr s Ces risques sont minimis s lorsqu il s agit d informations dont la valeur est vite obsol te Ces abonnements font l objet de contrats avec des institutions notoires g n ralement des biblioth ques qui se portent garantes de la conformit des usages aux droits acquitt s Cet engagement ne peut tre pleinement contr l Aucun syst me actuellement ne permet en effet de contr ler de fa on satisfaisante les diff rents usages du document transmis correspondant aux fonctions que permettent les appareils de lecture d chargement des donn es copie sur disquette imprimerie sur papier retransmission distance Ce sc nario de rupture tout lectronique est celui qui cumule actuellement le plus de risques de perte de contr le puisqu il ne suppose aucun investissement de la part du r utilisateur et concerne des documents bibliographiquement non identifi s La faible proportion des accords propos s par les diteurs pour fournir leurs documents en ligne ne vient pas que de l incertitude qui p se sur les modalit s de contr le de leurs droits mais aussi de la faiblesse des revenus qu on peut aujourd hui en attendre La n cessit d une
104. l achat n cessaire pour un usage durable Le pr t est efficace pour l essai d un instrument ou la d couverte d un morceau et non pour son travail Le co t des partitions est en revanche un obstacle ces usages multiples ou ph m res pourtant indispensables aux ventuels acheteurs Recommandations 1 Le rapprochement des administrations concern es Des analyses qui pr c dent on d duira facilement les dispositions prendre si l on veut que les biblioth ques publiques fran aises offrent leurs lecteurs des services comparables ceux qu ils trouvent l tranger La mal diction des organigrammes qui fait que le domaine des biblioth ques musicales chappe aujourd hui la fois la direction du Livre et de la Lecture et celle de la Musique semble la plus simple conjurer pour peu que des collectivit s territoriales qui appartient l initiative en mati re de lecture publique veulent bien inciter les services du minist re de la Culture se rapprocher au niveau r gional pour r pondre leurs appels Encore faut il que cette mal diction ne soit pas reproduite au sein m me des collectivit s entre le service dont d pend l action musicale et particuli rement le conservatoire et celui dont d pend la biblioth que publique 2 L inscription des actions de la biblioth que dans une politique locale La n cessit d un partage des t ches et des comp tences ici comme ailleurs lorsqu il s agit
105. le dossier de bilan des tudes qui leur avait t transmis Le pr sident du Conseil sup rieur des biblioth ques avait t charg d en tirer les conclusions L assembl e des intervenants a valid les propositions du directeur de l Institut qui ont d sormais fait leurs preuves sur l approche professionnelle de la formation en insistant sur plusieurs points qui leur ont sembl garantir le succ s de la formule l irr ductibilit du tronc commun qui doit constituer le corpus consistant et coh rent des enseignements l articulation souple entre formation initiale et formation continue qui doivent continuer d tre coupl es car leur distinction sera de moins en moins perceptible l alternance des cours et des stages assurant un quilibre entre enseignement th orique et enseignement pratique l int r t du projet professionnel personnel qui reste l un des meilleurs moyens d valuer l tudiant le large recours aux intervenants ext rieurs assurant la diversit des enseignements et surtout leur volutivit dans un domaine en rapide mutation le r le du corps des enseignants permanents qui outre les cours de base choisissent les intervenants assurent le suivi p dagogique de chaque tudiant et sont responsables de la conception p dagogique de l ensemble Dans ce bilan positif certaines am liorations sont toutefois n cessaires notamment quant la multiplication des sp cialisations qui
106. le nombre d tudiants augmentait de 385 000 ramenant la surface moyenne des biblioth ques 0 50 m par tudiant alors qu elle tait de 0 65 m en 1989 lors de la r daction du Rapport Miquel qui demandait qu on revienne la norme minimale de 1 50 m par tudiant L encadrement qui tait de 4 agents pour 1000 tudiants en 1975 ne repr sente plus aujourd hui que 2 7 agents pour 1000 tudiants En Allemagne pays europ en le plus comparable pour les effectifs universitaires cet encadrement est en moyenne de 1 agent pour 115 tudiants c est dire trois fois plus Par ailleurs le mouvement de modernisation et de rationalisation de la gestion des biblioth ques universitaires depuis longtemps men par le minist re de l ducation nationale l exemple des biblioth ques allemandes ou am ricaines se heurte la dislocation des services interuniversitaires et l clatement de certaines universit s L irr pressible mouvement vers l autonomie d universit s parfois concurrentes touche particuli rement les biblioth ques services communs d une ou de plusieurs universit s qui ont int r t unifier leur gestion et dont l avenir est de fonctionner en r seau Les biblioth ques universitaires se trouvent ainsi confront es une s rie de difficult s structurelles et conjoncturelles que le manque de moyens emp che de surmonter Devant le Conseil sup rieur des biblioth ques MM Pierre Jolis et Denis Pallier ont ana
107. le projet d tablissement efficace et coh rent 4 Autres questions pos es par le Conseil sup rieur des biblioth ques A la suite de l expos de M Jean David L vitte les membres du Conseil sup rieur ont soulev plusieurs questions l indispensable collaboration de l INIST ce programme l implication des r gions et des universit s les moyens de diffuser la langue fran aise Le directeur de l INIST tr s d sireux de participer ce programme a annonc un certain nombre d actions Gr ce la politique nouvelle du minist re il est clair que l INIST devrait par exemple mieux diffuser des banques de donn es bibliographiques fran aises notamment l o elles sont le plus absentes en Am rique latine en Europe centrale et dans le Sud Est asiatique Beaucoup de gens savent o acheter les coupons de la British Library pour commander des articles en anglais peu en revanche savent o se procurer ceux de l INIST pour b n ficier du m me service d o la n cessit de professionnaliser les postes charg s de la prospection et de l information de la client le trang re Des relations fortes entre le minist re des Affaires trang res et l INIST sont donc d velopper Le minist re des Affaires trang res de son c t souhaite faire conna tre sa Direction de l appui scientifique et technique charg e de la diffusion vers l tranger des informations scientifiques Par ailleurs l ADIT Agence pour la diffus
108. lioth caires et documentalistes des pays francophones dont on a vu le r le par exemple dans les Cara bes lors du Congr s de l Association des directeurs de biblioth ques universitaires Fort de France 5 La repr sentation fran aise l tranger Nous reviendrons plus loin sur le travail de la sous direction de la politique du livre et des biblioth ques du minist re des Affaires trang res en liaison avec les ambassades et les centres culturels fran ais l tranger On peut y ranger aussi les d l gations officielles parfois prises en charge par des biblioth ques en particulier la Biblioth que nationale de France qui joue un r le officiel de repr sentation important L ampleur prise par notre Biblioth que nationale aura t sur ce point b n fique On sait que ce secteur est aujourd hui actif et que beaucoup de biblioth ques et de biblioth caires fran ais m me hors du minist re des Affaires trang res y sont engag s Voil d une mani re tr s g n rale ce qu entendent les biblioth ques administrations et associations fran aises lorsqu on parle de relations internationales Trois autres axes tonnamment n apparaissent pas dans les r ponses l enqu te 6 Les relations dues aux collections et aux services Il ne faut pas oublier dans ce panorama les rapports parfois troits entre pays dus tout simplement aux collections sp cialis es des biblioth ques Ainsi la biblioth que universitai
109. lioth ques publiques 34 Pour plus de d tails cf l ouvrage publi sous la direction de Michel Sineux Musique en biblioth ques Paris Cercle de la librairie 1993 trang res fournissent des petits ensembles vocaux ou instrumentaux C est l qu une concertation avec la politique du conservatoire voire celle du th tre municipal qui g rent du mat riel d orchestre est indispensable Enfin entre livrets et partitions la cat gorie des m thodes d apprentissage constitue un fonds particuli rement d velopp pour faciliter le choix des l ves et futurs l ves L encore des choix s imposent entre les instruments ou les niveaux que la biblioth que publique aura int r t conjuguer avec ceux du conservatoire 2 Les difficult s d approvisionnement et de traitement des documents Une seconde difficult vient de l approvisionnement que de nombreux biblioth caires trouvent difficile hors des grandes villes et g n ralement en France La faiblesse des fonds fran ais de partitions est l image de la faiblesse de l dition musicale fran aise au regard de l dition allemande principalement Une des cons quences de cette pauvret de l offre fran aise est que le d p t l gal effectu par les diteurs fran ais la Biblioth que nationale de France est peu repr sentatif du march international La bibliographie nationale qui ne rend compte que de la production fran aise ne peut donc fournir aux catalogues des b
110. lira sa mission que si ces divisions ne se retrouvent pas dans sa propre structure Le d senclavement de la discoth que en sera le cas ch ant la premi re condition Les discoth caires devraient y trouver une requalification de leurs comp tences et une revalorisation de leur m tier VII L volution de la normalisation pour les biblioth ques Introduction Les biblioth ques ont une longue tradition de normalisation indispensable leur fonctionnement Les travaux sont en France men s au sein de l AFNOR notamment dans la commission g n rale 46 Information et documentation aujourd hui pr sid e par le pr sident du Conseil sup rieur des biblioth ques Ces derni res ann es le d veloppement rapide des changes lectroniques a modifi profond ment le champ d action des travaux de normalisation pour les biblioth ques Les diff rentes commissions de normalisation s en sont trouv es d s quilibr es et la CG 46 a d cid de proc der la restructuration de ses groupes de travail D lib r ment il s est agi au del d une redistribution et d une actualisation de ses t ches de mener une r flexion prospective sur la place et la politique des biblioth ques dans la normalisation internationale l heure o la normalisation des changes s est g n ralis e et est contr l e par les secteurs conomiques puissants de l informatique de la production lectronique et audiovisuelle et des t l
111. lle 22 Bernadette Des Forges Communication and Access to information for People with Special needs CAPS Social and Legal Aspects march 1993 Notons que les activit s des associations de donneurs de voix qui diffusent des cassettes sonores l usage exclusif des aveugles un certificat m dical tant exig pour leur emprunt ont acquis le droit d en reproduire jusqu trois exemplaires et n ont jamais donn lieu des usages d tourn s La question des ditions en gros caract res est diff rente car elle peut donner lieu un march commercial aupr s des personnes g es mais l dition lectronique facilite ce type de transposition On attend donc une ouverture des diteurs fran ais sur ces diff rentes questions afin de faire profiter les personnes handicap es des possibilit s techniques dont seule la juridiction actuelle leur interdit de b n ficier 2 La n cessit de services centralis s L association AGATE sous la tutelle du minist re des Affaires sociales jusqu ici charg e de promouvoir la lecture des personnes handicap es visuelles a t dissoute en mars 1995 la suite d un rapport de l inspection g n rale des affaires sociales Ses missions doivent tre r parties entre plusieurs institutions sp cialis es La mission de centre d exp rimentation et de d monstration pour les appareils de lecture adapt e est confi e logiquement au comit national fran ais de liaison pour la r adaptation
112. lys ces difficult s et r actualis comme le Conseil s en est fait le devoir les donn es du Rapport Miquel Deux s ances pl ni res ont t consacr es l tude de solutions dont il va sans dire qu aucune ne fera l conomie d un effort budg taire Cet effort devrait tre au moins comparable celui qui a t fait cette ann e pour permettre l ouverture de la Biblioth que nationale de France Ce qui a t admis pour une seule la plus grande de nos biblioth ques devrait pouvoir tre r p t ne serait ce qu une seule fois pour permettre nos 81 biblioth ques universitaires de sortir de leur enlisement L tat des biblioth ques universitaires six ans apr s le Rapport Miquel Depuis la publication du bilan incisif d une situation d grad e qu a constitu le Rapport Miquel 1989 la population tudiante a augment de 50 dans les universit s passant de 968 741 tudiants en 1986 1987 1 454 000 en 1994 1995 L volution des moyens des biblioth ques universitaires n a pas suivi une telle progression 1 Les efforts de l tat L objectif d un budget de fonctionnement documentaire global de 600 millions de francs fix par le Rapport Miquel doit tre peu pr s atteint puisque l ensemble des ressources de fonctionnement documentaires des biblioth ques universitaires s levait 522 millions de francs d s 1993 Les cr dits de fonctionnement allou s par le minist re sont
113. min Pourtant la biblioth que inter tablissements est un dispositif qui permet des conomies d chelle commencer par la garantie d outils informatiques communs et des arbitrages en cas de politiques divergentes On sait que l o les biblioth ques interuniversitaires ont clat la premi re manifestation de leur ind pendance fut de choisir des syst mes divergents Les grands objectifs des services communs de la documentation surmonter la dispersion f d rer les ressources documentaires sont tr s rarement atteints Les meilleurs r sultats sont l identification de l ensemble des moyens documentaires de l universit l association des universitaires la politique commune de la documentation l association des biblioth caires aux instances de formation et de recherche l laboration de projets structurants l occasion des contrats 3 Un programme imm diat Dans ces perspectives imm diates quelles voies d action apparaissent prioritaires Le tissu documentaire des universit s peut il se reformer rapidement par rapprochements et fusions de biblioth ques On peut en douter Les lieux de distribution en France resteront nombreux non sans surco ts Il semble plus r aliste 1 de renforcer les structures de gestion faibles et d sarticul es 2 d valuer et d am liorer la capacit des sections tre des outils f d rateurs en situant pr cis ment ces biblioth ques g n ralistes dans le
114. minologie li e chaque langue La restructuration des travaux de normalisation sur la documentation 1 Les difficult s rencontr es La commission de normalisation sur la documentation CG 46 est donc en crise certains de ses chantiers s puisent tandis que d autres sont soumis une surcharge tout aussi inqui tante Ses travaux sont d s quilibr s d un c t des commissions an mi es de l autre des commissions hypertrophi es Certains travaux touchent leur fin les normes de catalogage existent d sormais pour tous les types de documents La derni re concernant les images fixes sera publi e en 1996 Il faut les maintenir et les faire voluer mais elles ne r clament plus la priorit En revanche les normes lectroniques s tendent chaque jour Elles sont fortement impos es par les secteurs de l dition lectronique et des t l communications Elles sont transversales et concernent l ensemble des commissions de normalisation actuelles Ainsi on ne peut normaliser dans le domaine de la pr sentation des documents imprim s en ignorant que tout document imprim se pr sente aujourd hui d abord sous forme lectronique La pr sentation ne peut plus alors concerner de fa on s par e la seule forme imprim e du document mais sa forme g n rique par exemple par l application de la norme SGML et de ses d riv s promue d abord par le monde de l dition Plusieurs assauts nous ont alert par exe
115. morale autant qu la politique Devons nous viser des biblioth ques pour les lites ou pour le plus grand nombre Devons nous cultiver les biblioth ques patrimoniales dont nous avons h rit ou nous tourner r solument vers les biblioth ques d actualit Devons nous viser des biblioth ques dominante litt raire selon la tradition culturelle fran aise ou au contraire tre pluridisciplinaires Devons nous viser au rayonnement de la langue et de la culture fran aises ou nous faut il ouvrir nos biblioth ques sur les cultures du monde entier Devons nous le faire uniquement en fran ais ce qui suscite d ailleurs des vocations l apprentissage de notre langue ou dans les pays non francophones offrir le livre fran ais dans la langue locale voire en anglais Est il utile de cultiver ce r seau de 300 biblioth ques ou serait il sage de se concentrer sur quelques points forts Au terme de ces r flexions le minist re a d cid de d velopper et moderniser le r seau de ses biblioth ques en les dotant de centres de ressources sur la France contemporaine c est dire en leur donnant la capacit de r pondre toutes les questions que peuvent poser les publics actuels et virtuels La cr ation de m diath ques r novera l image de la France en offrant les informations pertinentes et mieux actualis es avec les derniers produits de la technologie Un cr dit de 25 millions de francs a t consacr en 1995 ce projet q
116. mple lorsque l Association des diteurs am ricains a impos sa norme de codage lectronique du livre et du p riodique cette norme pr par e en collaboration avec les grandes biblioth ques et bases de donn es am ricaines a pris documentalistes et biblioth caires fran ais au d pourvu Il en sera sans doute ainsi du catalogage auquel pourrait se substituer une recherche automatique des l ments de donn es dans le texte int gral lectronique Plus r cemment encore est apparu le probl me de l identification des documents lectroniques par un num ro normalis La question s est alors pos e de savoir s il convenait de faire voluer parall lement les anciennes normes utilis es par les biblioth ques comme le font les producteurs de bases de donn es les fournisseurs de documents et les diteurs scientifiques 2 Les solutions propos es Il faut d sormais distinguer plusieurs niveaux de normalisation Celui des supports physiques dont les biblioth caires n ont jamais eu la ma trise Ensuite celui des structures pour la saisie des documents lectroniques ou l agencement des l ments num ris s par exemple qui leur tour nous chappent Enfin celui des donn es elles m mes qui restent particuli res chaque secteur d activit et par exemple aux biblioth ques C est ce niveau qu une normalisation sp cifique de la documentation doit exister et s imposer aux autres secteurs Nous sommes donc parvenus disti
117. munes Ce choix a d j t fait Aix Marseille et Lyon Il vient d tre fait par les universit s de Toulouse o fonctionnait encore l ancienne biblioth que interuniversitaire ainsi que par celles de Bordeaux A Strasbourg chaque universit a cr un service de documentation et la Biblioth que nationale et universitaire est devenue une biblioth que g n rale et encyclop dique au service des universit s La Biblioth que nationale et universitaire de Strasbourg est galement charg e de mettre en oeuvre la coop ration documentaire entre les universit s de Strasbourg d cret du 15 janvier 1992 Les trois universit s et l Institut national polytechnique de Grenoble ont constitu chacun leur Service commun de documentation Grenoble I et l INP ont regroup leurs services en un Service inter tablissements commun de documentation en sciences m decine Grenoble II et II en ont cr un en droit lettres Les deux se partagent les missions communes Les universit s ont choisi de g rer en commun l ensemble de leurs biblioth ques en cr ant un seul service inter tablissements Celui ci g re la fois des biblioth ques et des activit s techniques et documentaires communes Les services communs de documentation ne conservent en propre qu un conseil de la documentation Ce choix a t fait par les universit s de Clermont Ferrand Montpellier et Nancy Les motifs Les motifs qui ont conduit le minist re c
118. n ral des services communs de la documentation Que deviennent dans leur environnement les 3 000 biblioth ques d UFR et de laboratoires Les sections sont elles des organismes f d rateurs Ces structures sont partout en place services communs de la documentation conseils de la documentation et fr quemment commissions scientifiques consultatives de la documentation Elles ont favoris une plus grande insertion des biblioth ques universitaires dans l Universit La mise en place des politiques documentaires d universit a ainsi b n fici de la conjonction d un effort budg taire continu et des effets de la contractualisation En moyenne 60 des cr dits documentaires se trouvent d sormais sous l autorit de l ex cutif des universit s Les textes r glementaires donnent un cadre sans le mode d emploi unique qu ont les Allemands Il en d coule une forte diversit des m thodes de structuration du tissu documentaire d veloppement de la coop ration autour des catalogues collectifs regroupement de petites biblioth ques ou fusion en de nouvelles sections En fait l int gration au service commun souhaitable partout o cela est possible n est pas la proc dure dominante Faute de moyens nombre de directeurs de services communs de la documentation abordent cette question avec pragmatisme et avec prudence La reconnaissance ne s obtient pas d embl e les propositions techniques outils communs organ
119. n dispers e ou pisodique A la sous direction des biblioth ques universitaires en revanche le bureau des relations internationales charg essentiellement des changes de formations s est affaibli Cette carence devait tre compens e par les initiatives de plus en plus nombreuses prises dans les universit s elles m mes soit dans le cadre des programmes europ ens soit dans le cadre de la politique g n rale de l universit Il faut inviter les biblioth ques prendre toute leur place dans ces accords entre universit s d o la documentation qu il s agisse d changes d informations de personnes ou de services est trop souvent absente Le dynamisme de chacune des universit s ne dispense pas le minist re d avoir au niveau national un service de coordination d incitation et de conseil afin d viter que les actions aujourd hui morcel es s ignorent les unes les autres Si les Fran ais sont trop absents des biblioth ques des organisations internationales o nos recommandations n ont pas encore t entendues les d l gations fran aises dans les organismes internationaux sont en revanche devenues significatives que ce soit l IFLA l ISO ou dans l association europ enne EBLIDA Afin de mesurer ces efforts les encourager et les coordonner deux r unions nationales ont t organis es l une Bordeaux laquelle participait M Pierre Jolis vice pr sident du Conseil sup rieur des biblioth ques po
120. n public un document par les moyens les plus appropri s du moment que cette mise disposition se fait dans le respect du droit d auteur La num risation n est qu une forme moderne d autres techniques comme le microfilmage depuis longtemps utilis pour permettre la communication sur des supports dits de substitution de documents tr s demand s fragiles ou rares Il convient alors de distinguer deux cas ou bien le document concern est tomb dans le domaine public et l on peut consid rer que la biblioth que comme tout autre a le droit d en permettre un acc s public m me si cet acc s est assimilable une nouvelle dition ou bien le document concern ne l est pas les ayants droit peuvent alors interdire ou autoriser ces nouveaux usages et s ils les autorisent doivent en tablir les conditions mat rielles et financi res 4 Les n gociations avec la Biblioth que nationale de France C est ainsi que la Biblioth que nationale de France a obtenu un accord de principe de certains diteurs pour num riser des titres dont les droits leur appartiennent Mais cet accord n entra ne pas qu elle pourra disposer de cette version num rique sa mise disposition d un public doit faire l objet de nouvelles n gociations qui comportent un aspect financier concernant les r mun rations demand es C est sur ce dernier point que les discussions achoppent actuellement Les ayants droit concern s peuvent alors e soit i
121. nel Mais les t ches communes informatique ou formation devront tre prises en charge avec des moyens divis s voire miett s Il faut ajouter ces raisons le faible statut des structures et fonctions communes habituellement li es des politiques incitatives Ainsi la cr ation de services interuniversitaires a t stimul e par la constitution de p les universitaires europ ens Au niveau des structures l tat ne peut obliger coop rer entre eux des tablissements autonomes qui ne le souhaiteraient pas Il peut seulement les y inciter S il veut rem dier cette situation de morcellement et d appauvrissement l tat sera conduit identifier dans les contrats avec les universit s les fonctions qui doivent tre g r es avec une conomie d chelle au niveau interuniversitaire 2 La r duction des biblioth ques universitaires fran aises En France la taille moyenne des biblioth ques est d risoire Or pour assurer correctement leur fonction elles connaissent un effet de seuil On fr quente une biblioth que lorsqu on y trouve le livre que l on cherche La faiblesse des biblioth ques universitaires fran aises vient donc aussi de leur petit calibre Par rapport aux biblioth ques des jeunes universit s allemandes cr es dans les ann es 1965 dont aucune n a moins de 400 000 volumes seul un petit nombre de biblioth ques universitaires fran aises d passe ce chiffre consid r comme minimal Outre Rhin Dans c
122. nel de haut niveau ils ont en main tous les outils n cessaires pour faire voluer les choses De leur point de vue l objectif est donc de continuer occuper une position centrale dans le processus de diss mination du savoir Le troisi me groupe d acteurs est constitu par les biblioth ques lorsqu elles sont coupl es des centres informatiques comme c est de plus en plus souvent le cas Le r seau OCLC dont le but principal tait de diffuser des notices d ouvrages s est trouv une nouvelle vocation b n ficiant du fait que ses biblioth caires sont soit informaticiens soit scientifiques il a coordonn la mise sur le r seau de revues scientifiques ainsi que le d veloppement de nouveaux logiciels qui permettent la communication plus ais e de revues OCLC propose d j une cinquantaine de revues lectroniques par ce proc d Nous sommes donc dans une situation o ces trois p les intensifient leurs actions et personne ne peut dire lequel va diriger le march au sens la fois commercial et intellectuel du terme La place des biblioth ques dans le nouveau circuit Les questions que posent l dition lectronique aux biblioth caires ne sont donc plus d ordre technique et pas n cessairement encore d ordre juridique Il s agit du r le scientifique qu ils doivent y assumer Elles portent sur trois points encore non d finis la validation des documents leur authentification et leur structuration
123. nement et de ses activit s propres Elle s adresse un public d j plus ou moins engag dans la pratique musicale La 30 Musique en biblioth ques Paris Cercle de la librairie 1993 p 26 m diath que est ouverte tous du simple m lomane au professionnel de passage qui veut emprunter une partition Elle permet une approche libre de la pratique musicale sous des formes diverses non p dagogiques la d couverte spontan e d autres instruments ou d autres musiques Plusieurs villes font l exp rience d une connexion entre la biblioth que de leur conservatoire et leur biblioth que municipale Ces rapprochements sont toujours utiles et doivent tre g n ralis s Pour certaines c est le cas Grenoble la gestion du fonds du conservatoire est confi e la biblioth que municipale ce qui valorise la collection En revanche c est souvent la biblioth que municipale qui confie au conservatoire ses fonds anciens peu demand s dans la lecture publique les disques microsillons par exemple qui ont acquis un int r t patrimonial Si ces relations sont encourager elles ne doivent pas faire faire l conomie d une double politique p dagogique et culturelle pour permettre au public des pratiques crois es ou au contraire exclusives l une de l autre L enqu te cit e plus haut conclut que dans le cas des villes importantes avec Conservatoire national de r gion ou cole nationale de musique les deux structures bibl
124. nformation les administrations centrales maintiennent r guli rement des relations bilat rales avec certains pays ou certains tablissements Ils changent des stagiaires organisent des visites parfois des journ es d tudes communes comme les journ es franco britanniques de l Association des biblioth caires fran ais On peut assimiler ces changes professionnels les formations organis es l tranger pour les biblioth caires fran ais ou en France l ENSSIB pour les biblioth caires trangers notamment dans le cadre d changes europ ens d tudiants comme Erasmus Mais il faut souligner que la carte du monde est pour nous tonnamment restreinte les seuls pays avec lesquels des relations r guli res sont tablies de fa on traditionnelle sont la Grande Bretagne et l Allemagne Avec les autres m me si les occasions de rencontres sont fr quentes comme avec le Qu bec ou la Catalogne les liaisons sont occasionnelles Il est regrettable en particulier qu aucun lien r gulier n existe avec les tats Unis peu de voyages d tudes et pas plus de relations associatives dans ce pays o le Congr s des biblioth caires rassemble pourtant plus de 20 000 professionnels chaque ann e et d o nous viennent la plupart des innovations technologiques 2 La construction europ enne L encore il s agit de rapports structur s qui apparaissent clairement dans les programmes officiels Ils sont en accroissement notable
125. nguer la normalisation des l ments de donn es par exemple le catalogage la normalisation des structures physique ou logique de donn es par exemple la pr sentation des documents et la normalisation des changes de donn es c est dire de leur interconnexion par exemple le pr t entre biblioth ques Les travaux de catalogage ont t rang s dans la premi re cat gorie Il s agit bien de d finir des donn es qu est ce qu un auteur une adresse une date etc et non leur structure qui changera n cessairement selon les formats et les supports utilis s Une donn e n est pas un mot mais un concept Ce concept doit r pondre un mod le pour pouvoir tre chang et traduit dans un vocabulaire sp cialis dans n importe quelle langue Les groupes ad hoc qui entretiennent la codification des noms de pays ou des noms de langue sont inclus dans ce nouveau groupe intitul mod lisation conceptuelle des donn es Un second groupe s occupera des structures physiques et logiques des documents mises en vedette par la possibilit qu offre l lectronique de coder int gralement un document pour en retrouver signe par signe tous les l ments quelle qu en soit la forme physique imprim CD ROM transmission en ligne Ce groupe sera particuli rement attach d fendre l usage que les biblioth caires et les documentalistes peuvent faire des chartes DTD d finition de types de documents utilis es par les au
126. niques constitue de nouvelles conditions conomiques juridiques et techniques pour l exercice de ce que l on appelle les m tiers du livre Le Conseil sup rieur des biblioth ques s est d j appliqu mieux situer les biblioth caires et les documentalistes dans ce contexte Il a consacr deux d bats ce sujet en 1995 la suite d expos s de son vice pr sident M Franck Lalo pr sident de la Commission des publications europ ennes de physique et de M Claude Patou directeur de l Institut national de l information scientifique et technique L expos de M Lalo que nous allons r sumer n a pas port sur l dition des CD ROM qui ob issent des imp ratifs commerciaux de m me nature que ceux de l imprim Ils entrent donc dans le champ de l dition traditionnelle et ne posent pas de probl mes aussi radicalement nouveaux que les documents lectroniques en ligne Dans ce paysage le livre imprim n appara t pas devoir beaucoup voluer dans un futur proche Chacun s accorde penser qu il gardera tous ses m rites et que son usage ne sera gu re affect De plus en plus de p riodiques en revanche particuli rement les p riodiques scientifiques sont accessibles en ligne et ne sont compos s que dans la perspective de cet usage M me si certaines sciences math matiques physique ont bascul plus vite vers l lectronique il ne semble pas n cessaire de distinguer par disciplines les sciences humaines ou la litt
127. nom et la Ville de 19 Un autre r seau de lecture publique est adjacent celui des biblioth ques publiques celui des Comit s d entreprise Mais d pendant de collectivit s priv es il ne saurait tre assimil aux services publics de lecture m me si la biblioth que de comit d entreprise joue parfois le r le de biblioth que de lecture publique sur le lieu de travail et dans quelques cas est ouverte au public ext rieur l entreprise Paris n a pas inscrit le projet de la desservir dans son programme de lecture publique Le protocole entre le minist re de la Justice et celui de la Culture de 1989 pr voit des actions en faveur du livre et de la lecture au sein des tablissements p nitentiaires et les services d ducation surveill e la formation de personnel dans le domaine du livre et de la lecture la mise progressive en acc s direct des biblioth que existantes la cr ation et l am nagement de nouveaux lieux l accroissement et l actualisation des fonds l organisation d animations en particulier des ateliers d criture et des clubs de lecture Ce programme n est cependant pas encore inscrit dans les formations particuli res des personnels du minist re de la Justice ou de la Sant De r centes formations continues DRAC Aquitaine de sensibilisation la lecture en direction des personnels administratifs de surveillance et socioculturel de la Justice vont dans le bon sens et devraient tre reprises dans toutes
128. nterdire cet usage soit l autoriser sur le site exclusif de la Biblioth que moyennant le paiement d un droit de consultation proportionnel par exemple au nombre de postes de travail ou au nombre de consultations et sous son contr le dans l espoir d en limiter les risques de piratage e soit confier la Biblioth que ou partager avec elle l exploitation plus large de ces titres sur les r seaux partir des documents num riques dont la Biblioth que a la propri t mat rielle et ventuellement de son serveur Ce sc nario de compromis entre l imprim et l lectronique est en passe de se banaliser La num risation des documents sur papier est devenue accessible un grand nombre de biblioth ques et tend se rapprocher d une simple prise de copie effectu e partir de num riseurs de moins en moins co teux Lorsque les documents concern s ne sont pas dans le domaine public et ne sont pas propos s sous leur forme lectronique par des diteurs ce qui est encore le plus souvent le cas il arrive que la biblioth que int ress e propose l diteur d en effectuer elle m me la num risation et d en disposer dans son emprise sous cette forme moyennant l acquittement d un droit de consultation Le contrat ainsi conclu stipule que la biblioth que se porte garante des limites d finies la diffusion du document C est le cas de certains manuels tr s demand s dans les premiers cycles universitaires Certaines maisons d
129. ocale est diff rente et parfois compliqu e par exemple cette convention sign e entre un pr fet de r gion le pr sident de conseil g n ral un maire un pr sident d universit la DRAC la Direction r gionale des services p nitentiaires et une association d aide aux d tenus D partement et ville interviennent tant t l un tant t l autre par le biais des biblioth ques d partementales ou municipales Selon les cas c est la biblioth que municipale pour les maisons d arr t par exemple ou la biblioth que d partementale de pr t pour des tablissements plus importants situ s sur de petites communes qui sera la mieux plac e une concertation entre ces deux niveaux de la lecture publique est n cessaire L tat intervient par la cr ation de postes de charg s de mission dans les agences de coop ration entre biblioth ques qui servent de support aux programmes collectifs et il serait souhaitable de voir les collectivit s locales prendre le relais de son action Sept agences r gionales sont ainsi impliqu es dans de tels programmes et d autres s appr tent y participer Cette solution se r v le efficace et pratique pour f d rer des partenaires aussi divers mais outre que toutes les r gions ne sont pas pourvues de telles agences on conna t la fragilit et les disparit s de ces structures L o elles existent 1l serait souhaitable de leur faire jouer ce r le et leur f d ration FFCB les y incite mais nul
130. ogramme dont de ce fait l unit et la coh rence sont en partie perdues allongement inutile d des redondances assorti un all gement que les valuateurs ont regrett de mati res jug es fondamentales la bibliographie et la recherche documentaire sont par exemple moins fortement enseign es qu auparavant Il y a aujourd hui un d calage entre d un c t l offre de formation de l ENSSIB et de l autre la demande les besoins tels qu ils sont exprim s par les employeurs les tablissements les associations professionnelles et aussi par les tudiants Il para t indispensable que l cole apporte plus d attention au terrain aux r alit s du m tier et de la pratique professionnelle Cette inadaptation s explique notamment par la distance excessive qui existe actuellement entre l cole et les biblioth ques par la faiblesse des liens entre une partie des enseignants et les praticiens par l insuffisance de la participation des conservateurs et des autres professionnels int ress s la formation et de mani re g n rale par l attention insuffisante qu accorde l cole au milieu professionnel et la relation qu elle entretient avec lui On en constate les effets dans la formation des conservateurs de biblioth que d une part l informatique et aux nouvelles technologies d autre part la recherche La majeure partie des valuateurs s est trouv e en d saccord avec la conception de l enseignement de l in
131. oi le r seau des centres culturels et instituts fran ais peut offrir aux biblioth ques fran aises modernis es une ouverture sur le monde et une valorisation de leurs comp tences La deuxi me est de savoir si une place particuli re dans cette politique est faite aux pays europ ens La troisi me est de mieux conna tre le r le assign ces tablissements en mati re de d veloppement de la francophonie 1 Le r seau culturel fran ais l tranger M L vitte a rappel que la France qui a constitu son r seau culturel il y a plus d un si cle occupe la premi re place parmi les quelque 180 tats qui si gent aux Nations Unies pour sa densit et sa qualit Nous sommes la t te d un r seau sans quivalent de 300 lyc es et coles fran ais 133 centres culturels un millier de comit s d Alliance fran aise Des centaines de missions arch ologiques des centres de recherche en sciences humaines et sociales des missions scientifiques et de l audiovisuel s y sont ajout s La Direction g n rale est n e il y a cinquante ans par une ordonnance du 13 avril 1945 Elle compte aujourd hui trois instruments essentiels la direction de la Coop ration culturelle et linguistique o se trouve la sous direction de la politique du livre et des biblioth ques la direction de la Coop ration scientifique et technique n e dans les ann es 1960 la direction de l Action audiovisuelle n e dans les ann es 1980 a
132. ompte dans les dossiers de recrutement voire port es au cr dit des candidats aux diff rents concours y compris au titre d une culture g n rale 31 Cl ment Riot Intemporel loc cit 32 La M diath que musicale publique Paris AIBM 1991 p 62 33 Notons que le Centre r gional de formation aux carri res des biblioth ques du livre et de la documentation de Marseille propose un stage sur Les partitions musicales dans les biblioth ques en mai 1996 dont les concours d entr e aux niveaux sup rieurs se r clament 4 La discoth que contre la biblioth que musicale D une certaine fa on le succ s des sections de disques dans les biblioth ques publiques a t et demeure un frein au d veloppement de sections musicales alors qu il devrait en tre le noyau La sp cialisation de discoth caire a t souvent con ue devant la demande massive du public comme un m tier autosuffisant exclusif des autres pratiques musicales Le discoth caire ainsi form se trouve souvent dans l incapacit de g rer un fonds de musique imprim e confinant ainsi l offre musicale de sa biblioth que dans la musique enregistr e Jean Marie Daudrix fondateur de la Discoth que de France avait coutume de dire Il faut faire aimer la musique pas le disque Ainsi la responsabilit des fonds musicaux r duits des collections de disques est elle quelquefois confi e des personnels qui n ont ni la comp tence ni parfois m me l
133. on il prenait pour exemple l informatique Les biblioth caires ne peuvent se d sint resser de ce d bat li aux services de fourniture de documents distance et de pr ts entre biblioth ques La question de la circulation des documents n est pas seulement traiter comme un des programmes exp rimentaux du plan d action europ en L arr t du programme ION consid r comme non rentable faute de client le est lourd d enseignements dont il faut tirer les le ons Ces changes ne se font pas qu entre pays riches et l AUPELF sait bien que le flux de ces services venant de France doit se diriger vers les pays du tiers monde et n est pas sans rapport avec les deux sujets pr c dents Une r flexion doit tre men e sur ce sujet capital 7 La valorisation des biblioth ques fran aises l tranger C est un autre th me invisible de l enqu te parce qu inexistant ou presque Alors que les pays anglo saxons et particuli rement les pays scandinaves font de leurs biblioth ques un v ritable produit d exportation la France traditionnellement ne participe pas ce march Il ne faut pas y renoncer au moment o les biblioth ques fran aises font la preuve de leur inventivit L ensemble du secteur conomique est concern cabinets d architecture soci t s de service informatique expertises biblioth conomiques que nombre de biblioth caires fran ais sont aujourd hui capables de donner dans des mati res o les biblioth
134. on avec ces deux villes et le d partement Avignon par convention avec la ville dans le cadre de la politique de pr vention de la d linquance Si bien que sur les 183 prisons fran aises 107 seulement sont conventionn es avec des collectivit s locales pour les activit s de lecture et desservies par des d p ts de livres venant des biblioth ques municipales ou d partementales avec des interventions ponctuelles donc fragiles sans garantie de p rennit et soumises des politiques locales parfois temporaires Les biblioth ques d partementales ou municipales des grandes villes sont les plus m me de remplir cette fonction mais rien n oblige les conseils g n raux ou municipaux y r pondre puisque juridiquement les tablissements desservir ont t d concentr s mais non d centralis s L tat participe donc ce service et souhaite le d velopper le minist re de la Justice a pour r gle de fournir des locaux permettant l installation d une biblioth que en acc s libre la r mun ration des d tenus class s biblioth caires charg s de g rer la biblioth que au quotidien et un budget de fonctionnement Le minist re de la Culture a galement favoris des quipements soit par les subventions du Centre national du livre pour l achat de collections 780 000 F en 1994 r partis entre 51 tablissements soit dans le cadre des contrats de d veloppement culturel Il manque partout le personnel permanent qui es
135. onn e l cole mais sur l ensemble d une carri re avec des postes successifs Il ne para t pas anormal qu un conservateur sortant de l cole ne soit pas op rationnel cent pour cent Il est pr f rable qu il ait l arri re plan qui lui permette d voluer et d apprendre ce qu il ne sait pas plut t que de ne pas pouvoir voluer Il faut que l cole reste un tablissement sup rieur de type scientifique dans lequel les l ves puissent poursuivre des activit s de recherche y compris au del des sciences de l information et en m me temps recevoir une formation professionnelle sans que leur apprentissage les rende prisonniers des techniques Les membres du Conseil sup rieur en ont profit pour rappeler qu il faut corriger le d ficit du recrutement des conservateurs et des biblioth caires venant des fili res scientifiques L un des probl mes de l ENSSIB pourrait se situer au niveau du recrutement des l ves Alors que les possibilit s de carri res des l ves sont recherch es surtout dans la p riode de ch mage actuel il peut y avoir un d calage avec d autres universit s ou grandes coles A cet gard la phrase du rapport de la Commission d valuation demandant aux l ves d avoir une culture g n rale des aptitudes construire un expos argumenter synth tiser des informations et les reformuler manier l expression crite et orale semble limitative et manque d am
136. ot dans ce dispositif recherch pour structurer les services de lecture publique en France Les repr sentants de la direction du Livre ont r affirm au Conseil que les BMVR taient bien au coeur de leur r flexion et l un des moteurs envisag s pour le d veloppement de la lecture publique en r gion Deux d rives sont observ es aujourd hui auxquelles une loi pourrait porter rem de L une concerne la d professionnalisation des services l autre leur privatisation La d professionnalisation est elle justifi e dans certains cas On peut se le demander Le registre des professionnels capables de g rer des services de biblioth que n est pas clos et on peut imaginer des politiques nouvelles o l comme ailleurs les biblioth caires cohabiteraient avec d autres professionnels de l ducation de la culture de la documentation ou de la recherche Ce n est cependant pas faire preuve de corporatisme que de souhaiter que les biblioth ques soient confi es des biblioth caires qualifi s L autre d rive en revanche n est pas n gociable La lecture publique comme l cole l arm e la justice l administration est la que Confier ce service en tout ou en partie comme certains conseils g n raux en font la tentative des associations priv es et confessionnelles est une atteinte la la cit de l tat Une loi serait donc bienvenue pour le rappeler une fois pour toutes Toutes les lois sur la lecture publique dont s honor
137. ovisuel Un cinqui me groupe est encore incertain celui qui normalisait la forme des thesaurus Il ne semble pas qu il faille aujourd hui pr coniser de nouvelles normes alors que l acc s au texte int gral devient possible Une tude est donc en cours sur ce que devient la notion d acc s au document dans le contexte lectronique La question du multilinguisme et de la conversion des langues crites Deux commissions s occupent des questions de la langue l une pour la terminologie l autre pour la conversion des langues crites qui tablit les normes qui permettent de transcrire un alphabet dans un autre indispensable pour la tenue des fichiers o coexistent des langues ayant diff rents types d critures L encore les conditions ont volu Le vocabulaire est limit un domaine de comp tence nationale Il sera possible d envisager de participer nouveau aux travaux internationaux s ils limitent leur champ d application aux travaux de normalisation en cours et si la participation de personnes de langue maternelle anglaise garantit un minimum de qualit linguistique ce qui n est pas le cas actuellement Les outils pr par s par la commission du vocabulaire sont dit s sous forme d ouvrages de l AFNOR et utilis s en de nombreuses occasions Il y a lieu aujourd hui de poursuivre ce travail et m me de l intensifier mais l encore en sortant des commissions limit es une profession et en les largi
138. oyen de sortir de ce dilemme reste de multiplier les services fran ais sur les r seaux lectroniques ce quoi les biblioth ques peuvent tre utiles 10 Voir dans ce m me Rapport le chapitre consacr aux usages des publications lectroniques par les biblioth ques IV La faible participation fran aise aux programmes europ ens Bilan du 4e appel propositions Les r sultats du 4e appel propositions lanc le 15 mars 1995 par la DG XIII dans le cadre du Plan d action europ en pour les biblioth ques ne modifieront pas le bilan d favorable de la participation fran aise que nous soulignions dans notre pr c dent rapport sur 94 propositions examin es impliquant 797 partenaires dont 92 fran ais 11 5 une trentaine de projets devaient tre retenus dont six seulement avec une participation fran aise Les espoirs que nous mettions dans une plus forte mobilisation sont donc d us malgr un r el effort du comit fran ais de pilotage du plan d action pour une information large destin e sensibiliser les entreprises et les institutions fran aises Apr s la journ e d tude organis e la Biblioth que nationale de France le 19 janvier 1995 pour tirer les le ons du 3e programme cadre 1990 1994 dont nous avons rendu compte une journ e d information sur le lancement du 4e programme cadre 1994 1998 a t organis e par le comit fran ais de pilotage le 12 avril au cen
139. pass s de 85 6 millions de francs en 1987 376 millions de francs en 1995 et dans la m me p riode les achats annuels de livres sont pass s de 264 000 750 000 0 50 par tudiant les abonnements des p riodiques de 101 000 125 000 1 abonnement pour 12 tudiants En revanche les objectifs sont loin d tre approch s en mati re de personnel et de constructions Pendant la m me p riode 630 emplois ont t cr s et 195 sont annonc s pour 1996 alors que le Rapport Miquel estimait 1500 le nombre d emplois cr er avant 1995 Le programme de constructions annonc dans le cadre d Universit 2000 et du XIe Plan 270 000 m de constructions extensions ou transferts n a t que partiellement engag Sa r alisation progressive suppose la poursuite des cr ations d emplois De ce c t les indicateurs demeurent particuli rement faibles 730 000 m repr sentent 1 place pour 20 utilisateurs alors que la norme recommande 1 place de biblioth que pour 5 tudiants De plus les biblioth ques universitaires fran aises n offrent que 20 de leurs collections en libre acc s alors que 50 serait souhaitable Notons parmi les progr s quelques projets importants comme celui de l universit de Paris VIIT et surtout le fonctionnement partir de 1996 du Centre technique du livre en r gion Ile de France centre de conservation dont le site est partag avec la Biblioth que nationale de France qui permett
140. ponsable du secteur jeunesse Mme Rigaud a fait devant l UNAPEI la relation compl t Exceptionnels en France dans les biblioth ques ces services particuliers pour handicap s mentaux le sont moins dans d autres pays et la biblioth que des tablissements publics socio ducatifs de Suisse par exemple accueille seules ou accompagn es les personnes handicap es mentales leur offre des livres adapt s et entretient une bibliographie des ouvrages qui leur sont les plus accessibles Un tel service de signalement des ouvrages adapt s aux premiers niveaux de lecture serait un compl ment utile aux services bibliographiques existants en France 24 Sous la forme d une exposition itin rante de l IBBY nternational bibliographic board for young people Livres qui d livrent pr sent e la Biblioth que publique d information en 1986 25 On trouvera le texte de l intervention de Mme Rigaud dans les actes du colloque La cr ativit et l acc s la culture de la personne handicap e mentale Paris Centre Chaillot Galliera les 27 et 28 avril 1995 dit par UNAPEI 15 rue Coysevox 75876 Paris C dex 18 Mme Rigaud traite galement de ce sujet dans la brochure Biblioth ques publiques et handicap s DLL et FFCB 1996 para tre Conclusion Au cours de cette analyse les l ments de progr s sont apparus Il faut donc des actions et des sites pilotes pour sensibiliser informer et exp rimenter Ce que sont
141. pour assurer un service normal et la qualification des personnels L intervention de l tat peut s av rer d licate lorsqu elle ne passe que par des associations ce qui retient les professionnels de biblioth ques territoriales de s engager eux m mes sur un terrain enti rement couvert par le secteur associatif et le b n volat La question de la formation des volontaires en particulier peut difficilement trouver une issue dans ce cadre en l absence d un engagement des biblioth caires territoriaux Une implication des lus locaux dans la vie de la lecture publique de ces tablissements qu ils pr sident est donc souhaitable La lecture l arm e Nulle part ailleurs la pr sence de biblioth ques ne peut sembler plus opportune que dans les casernes non seulement pour assurer un service culturel auquel les appel s ont droit pendant leur service national mais parce que l on sait que c est le moment le plus propice au rep rage et donc l enrayement de l illettrisme 5 des appel s dans la population masculine Les casernes b n ficient de locaux et d un personnel occasionnel facilement disponible Or paradoxalement les biblioth ques y sont absentes ou m diocres Depuis longtemps l exp rience men e Toul avec l aide de la biblioth que d partementale de Meurthe et Moselle montre de fa on exemplaire les b n fices tirer de cette p riode de la vie pour initier ou d velopper chez les jeunes gens la pratique de
142. programmes communs Au jour o la France cherche conforter des positions culturelles dans le monde et doit soutenir la langue fran aise ses biblioth ques et les ensembles documentaires qu elle a largement r nov s constituent des atouts sous estim s et sous employ s Ils m ritent d tre r valu s comme l a bien compris le minist re des Affaires trang res qui cherche perfectionner son dispositif dans ce domaine avec l entier appui des ambassades C est avec int r t que nous avons constat cette ann e un certain nombre d initiatives qui r pondent ce souhait Le minist re des Affaires trang res a cr un poste de coordinateur pour lequel la direction du Livre et de la Lecture a mis un conservateur sa disposition ce qui a t d terminant dans l impulsion donn e la politique en faveur de nos biblioth ques l tranger La direction du Livre a aussi aid la F d ration fran aise de coop ration entre biblioth ques intensifier les changes entre les professionnels fran ais et trangers La Biblioth que nationale de France de son c t s est pourvue de services sp cialis s dans les relations internationales et a cr un poste particulier pour les relations europ ennes et un autre pour la francophonie C est encore peu eu gard au personnel que la British Library consacre des t ches semblables mais ce progr s va permettre d assurer un suivi r gulier de dossiers jusqu ici trait s de fa o
143. ques fran aises s illustrent l audiovisuel l int gration dans des complexes culturels l organisation de manifestations etc C est une Fran aise Mme Jacqueline Leroy qui est conseill re scientifique du projet d Alexandrie des missions fran aises ont t envoy es au Liban ou au Maroc la demande de ces pays Le mod le fran ais a inspir le plan de d veloppement de la lecture publique au Portugal Des demandes de relations plus troites avec les biblioth ques fran aises viennent de pays comme la Finlande ou le Japon dont on pourrait penser qu ils n ont pas besoin d aide L originalit de l exp rience de nos m diath ques suscite donc aujourd hui suffisamment d int r t dans le monde pour que les professionnels fran ais aient la hardiesse d affronter les appels d offre internationaux 8 Les relations intergouvernementales Enfin les r ponses des administrations centrales l enqu te ne donnent pas trace de relations entre administrations homologues Peut tre les structures gouvernementales sont elles trop diverses pour qu on y trouve des partenaires sym triques nos directions minist rielles voire au Conseil sup rieur qui a des quivalents l tranger mais pas exactement d homologue Ces relations pourtant existent dans les rencontres officielles le conseil des ministres europ ens et les rencontres semestrielles des ministres de la Culture de l Union par exemple et l on peut s alarmer en pensant qu il n
144. r avait fait et l ont m me sur beaucoup de points aggrav et largi aux biblioth ques d partementales de pr t ainsi qu aux biblioth ques universitaires Au moins ont elles permis d clairer les zones d ombres qui obscurcissent ce domaine en France et en retardent les progr s 29 Cl ment Riot dans la revue de la Soci t nationale de musique ntemporel n 9 janvier mars 1994 Les raisons de cette faiblesse 1 La mal diction des organigrammes Il semble d abord que l une des raisons majeures de cette faiblesse soit due ce que Michel Sineux ancien directeur de la discoth que des Halles Paris a appel la mal diction des organigrammes Les biblioth ques publiques d pendent de la direction du Livre et peuvent demander l aide du centre national du livre pour cr er des collections nouvelles ou entretenir des programmes d acquisitions sp cifiques or ces deux organes se disent incomp tents en mati re d dition musicale En revanche la direction de la Musique du m me minist re de la Culture qui a vocation soutenir l dition musicale le fait en aidant les biblioth ques des Conservatoires qui seules sont de son ressort Ainsi on arrive au paradoxe que la direction du Livre et de la Lecture encourage le d veloppement des discoth ques donc la musique enregistr e mais s interdit la moindre action en faveur de la pr sence de la musique imprim e dans ses biblioth ques Il est clair que le
145. r les rapports entre biblioth ques nationales et les intensifier La Biblioth que nationale de France direction du d velopement scientifique et des r seaux comporte un service permanent pour les affaires europ ennes dont la responsable vient de publier pour la France le bilan des travaux du programme CoBRA L enseignement sur mesure dans les biblioth ques de lecture publique Afin de r pondre aux besoins de la lecture publique largement absente des premiers programmes du plan europ en un s minaire s est tenu Luxembourg en 1993 dont nous avons rendu compte L une des actions qu il retint concerne l encouragement aux biblioth ques de lecture publique s int resser aux programmes d enseignement ouvert et d enseignement distance open distance learning d j tr s pratiqu s par les biblioth ques britanniques et scandinaves Les dispositifs d enseignement ouvert et distance que la France propose d appeler globalement enseignement sur mesure sont d finis par l Union europ enne comme toutes les formes d apprentissage comportant des l ments flexibles capables de rendre l enseignement plus accessible aux apprenants que les cours traditionnellement dispens s dans des tablissements d enseignement et toutes les formes d apprentissage qui ne sont pas supervis es de mani re imm diate et permanente par un professeur mais qui cependant b n ficient d un programme d une aide et d un contr le
146. ra d all ger les magasins centraux des biblioth ques les plus engorg es par exemple la Sorbonne et de d velopper le libre acc s des collections 2 Les r sultats obtenus L investissement fait par l tat a eu cependant des r sultats positifs On peut en juger par l volution des services Les heures d ouverture ont b n fici de ces efforts passant en gros de 40 ou 45 50 heures par semaine Mais n oublions pas que les biblioth ques allemandes sont ouvertes jusqu 80 heures par semaine La fr quentation a presque doubl en chiffres absolus les inscrits qui taient environ 600 000 en 1987 taient d j plus d un million en 1993 et le nombre d entr es est pass de 19 38 millions Le pourcentage des tudiants inscrits est pass de 53 60 Communications et pr ts domicile ont progress d un tiers Les demandes de pr ts entre biblioth ques qui proviennent essentiellement des tudiants de 3e cycle et des enseignants chercheurs ont augment de 45 avec un taux de satisfaction de 80 Les biblioth ques universitaires apparaissent donc comme un r seau documentaire national de recours pour l ensemble de la communaut scientifique L organisation documentaire les relations avec la p dagogie et la recherche Sous ces difficult s mat rielles dues une sous budg tisation des biblioth ques dans la r partition des cr dits universitaires de longue date en France apparaissent des
147. re de Bordeaux avec le monde hispano am ricain ou les Cara bes celle de Strasbourg CADIST des civilisations germaniques pour ne pas parler du service des acquisitions de la Biblioth que nationale de France o sont repr sent es la plupart des langues crites dans le monde et qui constitue un grand r servoir de ressources et de comp tences Curieusement ces relations institutionnelles sont cart es des r ponses l enqu te comme si elles ne faisaient pas partie de relations internationales des biblioth ques alors qu elles en sont l un des socles solidement ancr dans l histoire et inscrit au coeur des missions des biblioth ques Elles m ritent d tre d velopp es On pourrait en dire autant des services rendus l tranger La premi re question qui se pose au sujet des relations internationales des services documentaires fran ais doit tre de savoir avec qui nous devons changer des informations quels doivent tre nos clients quels doivent tre nos fournisseurs Il y a l des questions strat giques qui doivent tre d battues dans le Haut Conseil de l information scientifique et technique dont l un des membres repr sentant le minist re des Arm es r sumait ainsi la mission quels secteurs de l information scientifique et technique la France a pour objectif de faire conna tre et il prenait pour exemple les math matiques ou la physique quels sont ceux o les chercheurs fran ais ont besoin d informati
148. re la publication de normes sans les ajuster aux nouveaux objectifs autoris s par les outils informatiques actuels et adopt s par la biblioth que du Congr s elle m me Mieux vaut s associer d autres chantiers plus importants pour y d fendre nos int r ts que d engager les biblioth ques dans des impasses normatives qui les tiendraient l cart des changes mondiaux Le R pertoire s mantique de base et les travaux de terminologie La commission du vocabulaire a depuis longtemps renonc ins rer ses travaux dans le cadre international Elle se contente de publier ses outils largement utilis s par la profession au niveau national sous forme d ouvrages dit s par l AFNOR Pourtant dans le cadre d EDI un vaste programme de vocabulaire normalis international s est mis en place sous le nom ambitieux de Basic semantic repository BSR r pertoire s mantique universel qui d finit non pas des mots mais des concepts particuli rement dans le domaine commercial commencer par les concepts de lieu de date de fournisseur de fourniture de demande de r ception de d lai etc En mati re de norme c est bien de concept qu il s agit et notamment dans le catalogage C est dans ce cadre que doivent voluer les r flexions non plus seulement lexicales mais s mantiques de nos outils catalographiques La normalisation internationale s attache donc d finir des concepts universels et non une ter
149. rs les questions technologiques Les dix sept points focaux nationaux r unis le 6 avril 1995 Luxembourg ont fait leur bilan eux tous ils ont diffus 24 000 dossiers dont 5 000 des biblioth ques et r pondu 1 200 demandes Chaque pays a fait part aux autres de ses projets La France y a pr sent entre autres projets ceux de la biblioth que municipale de Lyon et celui du P le europ en de l universit de Grenoble et distribu le rapport final du G7 du 9 f vrier 1995 qui confie au Japon et la France le soin de mener le projet de biblioth que virtuelle mondiale Bibliotheca universalis De son c t le groupe de travail sur les biblioth ques r uni Luxembourg le 24 novembre 1995 a exprim ses voeux dans l orientation de son programme assurer une meilleure coop ration entre les utilisateurs publics les biblioth ques et les industriels qui leur fournissent services et mat riels mobiliser les cat gories de biblioth ques les moins impliqu es gr ce aux actions concert es comme CoBRA et PUBLICA mieux clairer les probl mes techniques auxquels se heurtent les projets gr ce des tudes pr alables de faisabilit apporter plus d aide la pr paration des projets par le biais des points focaux nationaux et enfin mieux exploiter les r sultats obtenus La question du d p t l gal lectronique Parmi les questions d int r t g n ral mises l ordre du jour de l Union europ
150. rtait plus pr cis ment sur les envois de livres et l aide des biblioth ques fran aises aux pays en difficult l autre organis e par la F d ration fran aise de coop ration entre biblioth ques FFCB les 8 et 9 mars S vres a fait le bilan des actions internationales des biblioth ques fran aises Le pr sident du Conseil sup rieur y a t invit faire l analyse d une enqu te men e par la FFCB aupr s des organismes actifs au niveau international La cr ation d un comit permanent de coordination entre les minist res concern s pour les changes et la formation des personnels l tranger serait certainement d une grande efficacit L analyse des actions internationales des biblioth ques fran aises La premi re vidence qui ressort de l enqu te de la FFCB est que les objectifs des relations internationales sont tr s diff rents les uns des autres au point que l on peut se demander s il est pertinent de les traiter ensemble sous cette seule rubrique des relations internationales Il faut distinguer les diverses missions qui y donnent De l une l autre cependant on retrouve souvent les m mes groupes plus ou moins fonctionnels dans les organigrammes des administrations et des grands tablissements o dans le meilleur des cas un service dit des relations internationales dont les missions extensibles et variables couvrent des objectifs divers Un second constat est celui de notre faible exp
151. rutement se fera sur la base de la qualification exig e dans la fonction publique territoriale et dans la fonction publique d tat Le rapport du groupe de travail rappelle les normes souhait es par la f d ration internationale des associations de biblioth ques IFLA un biblioth caire et un assistant plein temps pour 500 lits dans les h pitaux de court s jour et pour 300 lits dans les h pitaux de long s jour Si l on s en tient aux chiffres du rapport pr c dent la France est loin d atteindre ces chiffres L action des b n voles est donc une n cessit non seulement psychologique compte tenu de la qualit des rapports d amiti qu ils peuvent entretenir avec les malades mais technique pour r pondre la demande La question des volontaires est abord e par le rapport du groupe de travail dans l esprit de la Charte des volontaires non r mun ration mais engagement dans la mission de service public devoir de formation respect d une hi rarchie remboursement des frais professionnels Une circulaire commune aux minist res de la Culture et de la Sant est actuellement en cours de signature L encore une convention entre les deux minist res est n cessaire mais non suffisante elle ne peut suffire assurer une liaison permanente et troite entre les services de lecture publique offerts dans ces tablissements et le r seau des biblioth ques des collectivit s territoriales Or cette liaison est indispensable
152. s membres du conseil d administration ne se sont jamais pour autant investis de fa on continue va dans ce sens mais la sp cificit des missions de ces grandes biblioth ques qui devraient tre enti rement consacr es la recherche plaide pour un r gime sp cifique 2 La n cessit d am nager de nouveaux lieux de travail pour les tudiants Paris En attendant certains tablissements parisiens se trouvent dans la situation de ne plus pouvoir recevoir la totalit des usagers qu ils doivent accueillir Les universit s dont les tudiants de premier cycle ou du second cycle ne seront plus admis dans ces biblioth ques garderont logiquement les droits universitaires correspondant ce nombre d tudiants pour les consacrer leur propre biblioth que A ce mal le rem de est connu Nous avons d j maintes fois expliqu qu il est techniquement r aliste et conomiquement int ressant Le probl me de locaux au centre de Paris est pos depuis longtemps Aucune tude publique n est cependant venue ne serait ce qu explorer cette solution qui pourtant fait l unanimit et semble incontournable Beaucoup avec nous ont essay sans succ s de faire passer ce message simple et sage Pour un sch ma de restructuration des services interuniversitaires 1 L affirmation de l autonomie des universit s Les universit s sont dans une phase d affirmation de leur identit et ont du mal consid rer qu elles peuv
153. s en acc s libre sur le r seau ce qui a rendu ce syst me beaucoup plus attirant L essence m me du web est l extension au niveau mondial de la notion de liens ou d hyperliens qui permettent de faire circuler les informations par relation de fichier fichier d un bout l autre du monde Un article peut renvoyer de fa on automatique des r f rences disponibles sur d autres serveurs sans que l utilisateur ait se pr occuper de leur localisation Une r serve cependant cette toile d araign e d ordinateurs est actuellement frein e par son succ s qui induit une saturation des lignes et des serveurs C est une g ne qui subsistera tant que r seaux et serveurs ne seront pas plus rapides L acc s aux r seaux lectroniques et la langue fran aise Les changes lectroniques effacent les distances y compris avec les pays o il est difficile de se procurer de l information pour des raisons politiques ou financi res Dans certains pays isol s les universitaires sont ainsi reli s au monde savant mieux qu ils ne l ont jamais t Autrefois un auteur vivant en Am rique du Sud pouvait rencontrer des probl mes difficiles pour soumettre un manuscrit une revue Aujourd hui la difficult a disparu puisque n importe qui dans le monde entier peut soumettre en dix secondes un article s il a acc s un microordinateur branch sur une ligne t l phonique Pour une fois la technologie nouvelle n augmente pas l c
154. s fonds de recherche On en voit la Sorbonne par exemple les effets d sastreux Les universit s et leurs biblioth caires devraient tre en mesure de ne jamais sacrifier l un l autre Les cycles devraient tre tr s clairement distingu s dans les biblioth ques universitaires sous peine de ne r pondre aux besoins ni des uns ni des autres Les biblioth ques de recherche pallient plus ou moins ces insuffisances par des moyens propres qu on leur reproche ensuite de mal contr ler Quant la place du premier cycle elle ne fait pas l objet d une doctrine politique claire Les politiques d acquisition le r gime des pr ts ou les services offerts au lecteur pourraient tre plus diff renci s en fonction des niveaux et parfois des disciplines 4Marc Chauveinc Cath drale ou chapelle Recherche d un mod le pour biblioth que universitaire dans M moire pour demain M langes en l honneur de Albert Ronsin G rard Thirion Guy Vaucel Paris Association des biblioth caires fran ais 1995 pp 323 343 2 N cessit de renforcer le service commun Ce r le central doit tre rempli en France par le service commun de la documentation Les biblioth ques universitaires sont pourvues de dispositions statutaires ad quates Il faut donc veiller ce qu elles disposent des moyens n cessaires leur difficile et essentielle mission M l Inspecteur g n ral Pallier a cherch dresser devant le Conseil sup rieur un bilan g
155. s la D fense C dex qui propose des documentations th matiques et organise r guli rement des conf rences int ressant notre domaine ainsi le 30 mars 1995 sur l Ing nierie de l information dans le cadre du programme Applications t l matiques et le 7 avril Vers la soci t de l information en Europe Les orientations g n rales et les actions concert es Pour soutenir et mieux quilibrer les projets retenus dans le plan d action la commission europ enne a d fini ce qu elle nomme des actions concert es concernant des domaines dans lesquels des programmes doivent tre suivis de fa on coh rente et non au coup par coup Il s agit du forum sur les droits d auteur ECUP du forum pour l application de nouvelles normes en mati re d informatisation EFILA du groupe de travail sur les outils de gestion des biblioth ques CAMILE du forum des biblioth ques nationales CoBRA des actions en faveur de l dition musicale en biblioth ques MUSICA et de celles en faveur de la lecture publique PUBLICA Par ailleurs d autres actions concert es seront encourag es dans l avenir notamment sur le th me du r le de la biblioth que dans la formation en coop ration avec le programme LEONARDO du secteur ducation et formation DG XXII auquel sera associ e la question de la formation des biblioth caires qui n avait pas t prise en compte malgr les demandes dans le plan d action de la DG XII orient ve
156. s mesures particuli res annonc es vont dans le sens souhait de cr er au del des programmes r gionaux et avec eux une v ritable politique nationale de recherche et de valorisation des collections patrimoniales Les points qui restent obscurs comme la formation des conservateurs ou la meilleure prise en compte de documents autres que les livres images partitions musicales sont trait s dans le pr sent Rapport et feront nous l esp rons l objet de mesures prochaines Enfin ce plan comporte une large partie structurelle qui tend r organiser la lecture publique dans le cadre nouveau cr par son propre d veloppement et sa prise en charge par les collectivit s territoriales Il est clair nous l avons r p t qu une red finition et une redistribution des r les respectifs des collectivit s et de l tat s impose Le d bat est depuis longtemps engag il doit d sormais trouver sa traduction institutionnelle Le Plan d action pr voit explicitement plusieurs mesures allant dans ce sens le r quilibrage des aides de l tat afin de rendre plus significative et plus incitative l aide au fonctionnement l encouragement des exp riences de mise en r seau au sein d une m me agglom ration le recours des financements compl mentaires Fonds national d am nagement et de d veloppement du territoire pour stimuler la cr ation d annexes de quartier et de petites biblioth ques en milieu rural l largi
157. s missions des deux directions auraient tout int r t tre coordonn es M Sineux pr cise ainsi que l Association pour la coop ration de l interprofession musicale qui compte la direction de la Musique et de la Danse au nombre de ses membres de droit ne re oit de subsides du minist re de la Culture que par le canal de la direction du Livre et de la Lecture Un tel rapprochement des deux missions du m me minist re devrait tre facilit au niveau des directions r gionales qui ont autorit pour engager de telles actions de soutien avec les collectivit s qui y seraient candidates On imagine mal que des lus qui ont d une mani re souvent si d termin e appuy le d veloppement de leur m diath que publique et celui de leur conservatoire municipal soucieux de voir l un renforcer le succ s de l autre puissent rester indiff rents un programme concert s il est accompagn de mesures incitatives de l Etat 2 La fausse concurrence entre biblioth ques et conservatoires On touche donc l un des probl mes qui peuvent obscurcir ce dossier la confusion entre les missions du conservatoire et celles de la m diath que municipale Elles se compl tent et ne se confondent pas de m me que la biblioth que publique compl te et ne se substitue pas la biblioth que scolaire La biblioth que du conservatoire sert prioritairement ses l ves et ses enseignants compose ses collections en fonction des programmes d enseig
158. se en place Toul o ils existaient d j Bretteville sur Odon o seule une cole de cadres est concern e et sur deux sites nouveaux Elles ne concernent que l arm e de terre Ni l arm e de l air ni la marine ni la gendarmerie n ont encore pris d initiatives Quoiqu il en soit des lenteurs de leur mise en place ces actions constituent un progr s et un espoir mais on voit qu une part essentielle du dispositif repose encore sur une insertion de ces biblioth ques militaires dans le r seau des biblioth ques territoriales de lecture publique sans le concours desquelles le service de la lecture publique en France demeurera incomplet pr cis ment l o il pourrait tre le plus utile La desserte des personnes g es Les maisons de retraite et de repos sont g n ralement bien desservies par les bibliobus des biblioth ques d partementales En revanche le portage domicile des livres chez les personnes g es ou momentan ment immobilis es est curieusement peu pratiqu par les biblioth ques fran aises de lecture publique alors qu il est habituel dans les pays anglo saxons Dans les pays scandinaves chaque biblioth que municipale est fi re de ces gros sacs de toile sa marque qui circulent dans la ville enti re Au Canada certaines biblioth ques n h sitent pas confier la soci t locale de taxis le portage des livres chez les particuliers qui en font la demande On s tonne d autant plus du
159. sion des connaissances Les membres du Conseil sup rieur pensent eux aussi qu il n est pas opportun de l gif rer Dans le monde de l dition on peut distinguer aujourd hui deux types d conomie de l dition l un sur papier ou sur support optique est li la fabrication d objets stables dans l espace et dans le temps et conditionn par le nombre d exemplaires distribu s l autre en ligne n est pas li au nombre de documents produits et est incontr lable au del du premier utilisateur Un troisi me type d conomie o certains ne voient qu un proc d de transition est constitu par les documents imprim s num ris s et diffus s en ligne Il tient de l imprim pour les droits attach s son produit d origine mais s assimile ensuite aux produits en ligne On pr dit 8 Industries culturelles et nouvelles techniques Rapport de la commission pr sid e par Pierre Sirinelli Paris La Documentation fran aise 1994 112 pages parfois la dispartition des m moires optiques devant l essor de l dition lectronique pure tout en ligne Il semble au contraire que chacun de ces modes tout comme l imprim gardera ses m rites et se d veloppera avec les autres mais il faut pr voir des partages et des redistributions 1 Les documents dit s sur m moires optiques Il s agit en particulier de toute la famille aujourd hui nombreuse des disques compacts Ces objets ne diff rent pas des imprim s dans la mes
160. sivit sous pr texte des charges mat rielles qui y sont attach es serait une vue court terme elle emp cherait toute coop ration qui est un des principes fondamentaux de la documentation 2 Un programme id al Comme on le voit la question est devenue dans les circonstances actuelles inextricable A tel point qu il a sembl impossible aux membres du Conseil sup rieur de partir de la situation actuelle pour arriver par des glissements une situation normale Aussi a t il paru pr f rable d aborder le probl me en sens inverse si ind pendamment des textes existants il fallait cr er aujourd hui des structures de coordination lesquelles faudrait il cr er Quelles sont les missions qu il est co teux et illogique de laisser au niveau local Quelles devraient tre leurs missions au niveau r gional La liste nous semble s en tablir ainsi Pour plus d efficacit et d conomies devraient tre g r s de fa on collective les personnels et les budgets le r seau informatique comportant la fois catalogue collectif et r seau de CD ROM la formation continue l organisation de la formation des utilisateurs le patrimoine suivant l importance des collections anciennes les ateliers sp cialis s la communication de l ensemble universitaire Ces fonctions centralis es apparaissent souvent moins l gitimes que des fonctions locales imm diatement visibles qui desservent un public d ter
161. ssant C est pourquoi la commission 46 de l AFNOR a pris contact avec la d l gation la langue fran aise qui a mission d laborer et de publier des vocabulaires et qui a d j ses propres commissions l AFNOR C est l que les biblioth caires devront aussi tre pr sents quitte y prendre des initiatives propres Un groupe a t form en particulier pour d finir le vocabulaire patrimonial et documentaire de la photographie qui manque d un dictionnaire de r f rence Quant la conversion des langues crites la France en assurait en la personne de M Jean Meyriat le secr tariat international Ses travaux ont t fructueux et part quelques cas isol s difficilement trait s pour des raisons d ordre politique m sentente entre les deux Cor e retard de la Gr ce dans ses propres travaux l ensemble des critures utilis es dans le monde sont aujourd hui convertibles de mani re univoque en alphabet latin Si les travaux doivent continuer pour les autres syst mes d critures entre eux il ne serait pas convenable que la France en assure la pr sidence Mais c est une autre question qui inqui te les responsables la non application de ces normes par les biblioth ques elles m mes commencer par celle du Congr s En fait les enjeux de la conversion des critures se d placent aujourd hui vers l ing nierie linguistique la num risation des textes en mode image la traduction automatique la synth se vocale e
162. ssement des possibilit s de cr ation d emplois temps non complet par les collectivit s locales pour faciliter le partage de biblioth caires dans les petites communes La derni re mesure annonc e n est pas la moins ambitieuse et recoupe en grande partie les autres Il s agit de la mise l tude d une loi sur les biblioth ques La question est donc de savoir en quoi ce projet de loi en fait l tude de longue date puisqu un premier texte avait failli tre pr sent l Assembl e nationale en 1979 peut aider articuler ces diff rents besoins de r quilibrage et de r partition des t ches Certaines questions appellent des r ponses urgentes Nous avons condamn dans l introduction de ce rapport les pratiques de maires qui ne respecteraient pas le devoir des 35 Les biblioth ques pour les jeunes dans Rapport du pr sident pour l ann e 1993 Pour un Centre national d tudes et de recherche 36 Voir Historique et analyse des pr c dents projets par Claude Jolly dans Rapport du pr sident pour l ann e 1991 biblioth ques d offrir leur public des collections repr sentatives dans un juste quilibre de tous les courants de pens e et confieraient par exemple le choix des livres des commissions sp cialement nomm es par eux Le contr le technique tel qu il est d fini doit alors pouvoir tre exerc par l tat et suivi d effets Dans la n cessaire r vision des missions et peut tre
163. ssements ou de fa on encore faible mais croissantes de collectivit s locales comme la ville d Angers celle de Nantes le d partement des C tes d Armor les r gions et leurs IRCOD Instituts r gionaux de coop ration d centralis e programmes auxquels on ne peut que souhaiter que les biblioth ques locales soient plus troitement associ es 4 La d fense de la langue fran aise Cette mission est souvent li e la pr c dente et aux relations avec les pays africains mais elle ne s y confond pas puisque le minist re de la Coop ration qui a depuis rejoint les Affaires trang res ne se limite pas aux pays francophones et que certains pays francophones comme ceux du Maghreb ne d pendent pas de lui Les acteurs principaux sont les minist res des Affaires trang res et de la Coop ration de la Culture et de la Francophonie qui n a h las jamais t dot de budgets propres en rapport avec ses ambitions celui de l ducation nationale enfin Mais on trouve ici surtout deux op rateurs dont les programmes sont d cid s par le sommet des chefs d tats des pays francophones l ACCT organisme intergouvernemental financ majoritairement par la France qui a son si ge Paris et l AUPELF dont le si ge est Montr al avec une repr sentation Paris Il faut citer aussi une association professionnelle particuli re l ABCDFF pr sid e actuellement par le directeur de la biblioth que de Neuch tel regroupant bib
164. t l gal sp cialis es p les associ s la Biblioth que nationale de France ou universitaires CADIST la d finition des devoirs des collectivit s en mati re de lecture publique la nature et les r gles d attribution des aides de l tat correspondant ces devoirs Le Conseil sup rieur des biblioth ques se retrouve donc largement autour de ces propositions L tude annonc e recouvre en effet un grand nombre des r flexions qu il a men es et des avis qu il a donn s Le Conseil ne peut donc qu approuver cette initiative et souhaiter qu elle aille cette fois ci jusqu son terme Rappelons que nous avons longuement trait notamment de la nature du service de la lecture publique de la protection du patrimoine de la coop ration entre biblioth ques du r le de l tat des attributions des collectivit s territoriales et de l harmonisation entre les biblioth ques qu elles soient municipales ou universitaires charg es de missions nationales Enfin la Charte des biblioth ques a nonc apr s d autres les grands principes sur lesquels fonder les services de nos biblioth ques Les repr sentants de la direction du Livre et de la Lecture ont reconnu tout ce que les r flexions actuelles doivent aux travaux de notre Conseil et la Charte dont ils pensent qu il faudrait peu de choses pour qu elle corresponde au texte recherch Un grand nombre de probl mes attendent cependant leur solution Certains dossiers
165. t res de 1 Enseignement sup rieur et de la Culture et de formation continue pour l ensemble des personnels des biblioth ques d tat relevant aussi bien de l Enseignement sup rieur que de la Culture avec toute une s rie de stages et de modules ouverts ind pendamment aux deux cat gories de personnels Il se trouve qu ces mission statutaires de d part sont venues s ajouter la formation des biblioth caires territoriaux par convention avec le CNFPT ce qui introduit une homologie entre les deux fonctions publiques la formation initiale des biblioth caires de la ville de Paris par convention avec la ville et un certain nombre de formations celle des personnels des biblioth ques des centres culturels fran ais l tranger par exemple L volution de l IFB passe par un statut administratif plus conforme ses missions qui peut prendre la forme d un tablissement public ou d une association avec l ENSSIB dont les modalit s restent d finir Il existe d j des formes de collaboration la fois budg taire puisque l ENSSIB g re une partie des cr dits de l IFB et p dagogique puisqu un certain nombre de professeurs qui exercent l IFB sont rattach s l ENSSIB Il faut galement resserrer les collaborations d j tablies pour la documentation entre la biblioth que de l ENSSIB et le centre de documentation de l IFB qui devraient tre plus riches et parfaitement compl mentaires M me s
166. t ces collections sont pauvres mais leur quasi totalit est compos e de partitions de poche destin es essentiellement accompagner la lecture de disques et non de partitions pour jouer La biblioth que ne doit pas se contenter de ces partitions de culture g n rale et oublier le mat riel destin une v ritable pratique musicale L ensemble des collections de partitions de poche et en feuilles confondues des biblioth ques publiques de la Ville de Paris s l ve 31 750 documents dont 17 864 la Discoth que des Halles et a permis en 1994 60 870 pr ts dont 36 253 aux Halles ce qui repr sente une bonne rotation moyenne de 2 pr ts par document et par an Une des meilleures collections en France est celle de la biblioth que municipale de Mulhouse qui annon ait 15 000 partitions et 6 000 pr ts annuels La biblioth que municipale de Grenoble a fait des efforts en ce sens et a enregistr 11 702 pr ts en 1994 dont la moiti concernent en r alit le fonds du Conservatoire Le fonds de la biblioth que municipale ne s l ve cependant qu 1 266 partitions ce qui montre encore une fois l efficacit de cette petite collection et les acquisitions de cette m me ann e se sont limit es 125 documents Les emprunteurs de partitions de Grenoble forment un public moiti masculin et moiti f minin et pour 47 de moins de 16 ans 1 Le programme britannique Le Library information plan for music publi la
167. t d tre expos Ainsi les questions de traitement documentaire doivent tre restructur es En cons quence documentalistes et biblioth caires doivent en liaison avec producteurs et diteurs d information faire porter leurs efforts sur la d finition des mod les conceptuels de donn es qui leurs sont propres l utilisation de structures lectroniques des documents dont l laboration leur chappe l adaptation leurs besoins des normes d interconnexion et de transferts de donn es l association avec les soci t s d auteurs pour identifier les documents lectroniques la r flexion sur la notion d acc s au document dans un contexte lectronique Pour les questions de langage les normes de translitt rations doivent tre maintenues mais en relation avec d autres commissions en particulier pour l volution des jeux de caract re et les travaux divers de terminologie D une mani re g n rale les travaux doivent tre davantage ouverts sur ceux des autres commissions et des autres secteurs conomiques Les rapports avec le JTC 1 informatique ont toujours t troits mais ils doivent s largir aujourd hui la CNTT CN 29 multim dia Les aides attendues On peut le constater les travaux de normalisation documentaires restent un secteur institutionnel Les diteurs fran ais y sont peu impliqu s malgr les avantages qu il y aurait les voir travailler avec les biblioth
168. t indispensable outre le renouvellement des collections et le d veloppement des services le personnel qualifi a la t che d assurer la formation et l encadrement des d tenus charg s de cette gestion charge d autant plus lourde que le taux de rotation de ce personnel est tr s fort Le r le de l tat tant connu et assur il reste d finir celui des collectivit s Les collectivit s locales sont g n ralement int ress es aux programmes de d veloppement de la lecture en prison dans les perspectives d une politique active de pr vention de la d linquance et de r insertion C est particuli rement dans la lutte contre la r cidive que l apprentissage et le d veloppement de la lecture portent leur fruit La prison est un des lieux de d pistage de l illettrisme 20 des d tenus sont en situation d illettrisme et offre en m me temps un cadre appropri pour y porter rem de Il est possible d inscrire l action de la biblioth que parmi les programmes des conseils d partementaux de la pr vention contre la d linquance Des comit s locaux sont f d r s en comit s d partementaux pr sid s par le pr sident du conseil g n ral Pour la D l gation interminist rielle la ville les actions men es en ce sens par les biblioth ques peuvent entrer dans le volet culturel des programmes d insertion n goci s avec le pr fet dans les contrats de ville et pris en compte pour l attribution des fonds d intervention Chaque solution l
169. t modifi Le domaine des statistiques cependant volue vite la question n est plus celle de la d finition des donn es collecter pour obtenir des statistiques coh rentes entre diff rents pays ou diff rents types de biblioth ques nous avons d j consacr une tude cette question mais d en valuer les r sultats en croisant les donn es Le groupe fran ais a t particuli rement actif et pr sent dans toutes les r unions du groupe de travail international dirig par un Am ricain et un Britannique dont les travaux seront publi s prochainement par l ISO La France a t aussi tr s active dans le perfectionnement des normes de conservation avec des r sultats notamment dans deux domaines celui de l laboration de la norme sur le papier permanent et celui de l laboration d une norme de reliure pour les biblioth ques D autres questions doivent tre maintenant mises l ordre du jour concernant le papier d archive d autres types de reliure la permanence des encres Les priorit s propos es par la CG 46 On voit que devant une situation mobile dans laquelle les int r ts des biblioth ques risquaient d tre cras s la CG 46 n est pas demeur e inactive Plus vite que d autres pays la France a pris la mesure des r formes apporter ses m thodes de travail Elle doit maintenant les mettre en pratique et reconsid rer son calendrier et ses priorit s Elles se d gagent de ce qui vien
170. tc Aucun de ces domaines n exclut la translitt ration dont les traducteurs et les biblioth ques ont toujours autant besoin mais ce qui fut une priorit devient aujourd hui une simple veille La mise en place le 17 octobre 1995 d un conseil consultatif sur le traitement informatique du langage sous la triple tutelle des minist res de l Industrie de la Culture et de l ducation nationale va dans ce sens Les travaux men s jusqu ici par les biblioth caires l AFNOR devront y tre attentifs la m me date la CG 46 de l AFNOR organisait une journ e d tude sur les questions du multilinguisme qui prennent aujourd hui une importance capitale dans l automatisation des changes internationaux et particuli rement pour le traitement des documents La question de l criture des diff rents alphabets est aujourd hui enti rement li e celle des jeux de caract res utilis s sur les ordinateurs dont la normalisation est d cid e en amont par les constructeurs Limit s actuellement 256 caract res par les codes 8 bits ils ont du mal prendre en compte les caract res sp cifiques certaines langues et les signes diacritiques dont le fran ais est riche Les biblioth caires ne doivent pas se satisfaire de disposer d un jeu qui leur est particulier mais doivent encourager le d veloppement des codes 16 voire 32 bits UNICODE ISO 10646 qui ne conna t plus ces limites Un programme sp cial sur la Diversit des l
171. tenu est un citoyen part enti re et ses droits la culture ne sauraient tre diminu s au contraire on pourrait soutenir que ces personnes en situation difficile sont les plus m me de b n ficier des bienfaits de la lecture et qu elles en ont le plus besoin La lecture l h pital comme en prison n est qu un cas particulier du service de lecture publique aujourd hui enti rement d centralis Or selon les villes ou les r gions les collectivit s locales y sont tr s irr guli rement engag es Il y a donc l une anomalie qu il faut r sorber Les tablissements p nitentiaires ne d pendent pas des collectivit s territoriales lesquelles ne font que participer la gestion des tablissements hospitaliers Puisque les services qui doivent y tre rendus participent au service normal de lecture publique il serait sur le plan fonctionnel incons quent qu ils ne soient pas li s au r seau local de lecture publique qu il soit municipal ou d partemental b n ficiant de ses collections de ses services et de ses comp tences Les personnes retenues dans ces tablissements font partie de la population locale au moins momentan ment et devraient donc tre normalement desservies par les tablissements de lecture publique d pendant des collectivit s sur le territoire desquelles elles se trouvent Les statuts de ces diff rents secteurs sont tr s diff rents les uns des autres Le fait que les circonscriptions admin
172. ter que l tat et les collectivit s territoriales ne respectent g n ralement pas les r glements qui consid rent qu un quota de personnes handicap es doit tre employ parmi le personnel d une entreprise ou d une administration En biblioth que pourtant ces personnes attentives aux probl mes du public handicap apporteraient une exp rience pr cieuse et sans doute d cisive au d veloppement des services qui nous manquent Leur acc s aux concours professionnels et a fortiori les modalit s de leur formation ne sont pas m me pr vus par les tablissements d enseignement VI L valuation des programmes d enseignement pour les biblioth caires et les conservateurs Introduction Les deux tablissements d enseignement sup rieur l Institut de formation des biblioth caires IFB cr en septembre 1992 dans des conditions tr s rapides apr s l apparition du nouveau corps de la fili re des personnels de biblioth ques et l Ecole nationale sup rieure des sciences de l information et des biblioth ques ENSSIB ont l un et l autre fait proc der cette ann e l valuation le premier de ses enseignements le second du dipl me de conservateur de biblioth que DCB Le premier bilan des enseignements de l IFB L valuation de l IFB a pris la forme d une journ e d tude qui a r uni le 30 mai 1995 l ensemble des intervenants ayant enseign plus de dix heures l IFB pour commenter
173. teurs de musique de France avait de son c t organis lors de son salon des 29 et 30 janvier 1993 un d bat sur la musique imprim e en biblioth ques qui n avait pas trouv le public des biblioth caires qu il m ritait Les diteurs y d ploraient la pauvret du mat riel musical propos par les institutions publiques y compris dans le cadre scolaire et les biblioth caires le manque d outils de signalisation et de diffusion li sans doute la faiblesse de la demande La section des biblioth ques musicales de l ABF a en 1993 organis une journ e d information sur les biblioth ques musicales mais il faut savoir que cette section est essentiellement compos e de biblioth caires des conservatoires et ne touche que peu la lecture publique o de tels services sont peu d velopp s L Institut de p dagogie musicale et chor graphique a poursuivi cette action par des journ es professionnelles en 1994 et 1995 dans lesquelles la question des relations entre les biblioth ques de conservatoire et celles de lecture publique est r apparue de fa on r currente Enfin reprenant les demandes du Conseil sup rieur l institut M diat de l universit Pierre Mend s France de Grenoble a organis sur ce sujet un colloque les 9 et 10 octobre 1995 que le pr sident du Conseil sup rieur a t invit conclure Les diff rentes interventions de ces journ es d tudes n ont pas corrig le constat s v re que le Conseil sup rieu
174. teurs et biblioth caires dans le monde et re oit dans l autre sens chaque ann e 250 crivains diteurs biblioth caires et professionnels du livre trangers 3 La modernisation du r seau des biblioth ques Nous avons environ 300 biblioth ques travers le monde 133 dans les instituts et centres culturels fran ais et un peu plus dans les Alliances fran aises dont un dixi me seulement ont une biblioth que Ce n est pas le seul point d offre documentaire car les ambassades en sont riches centres de documentation p dagogique centres de diffusion d information scientifique services de presse offrant souvent au del de la presse quotidienne des services sur le plus long terme et postes d expansion conomique charg s de diffuser une information plus cibl e L objectif doit tre de moderniser le r seau en rationalisant les outils en f d rant les ressources et en les rendant visibles Depuis deux ans le minist re des Affaires trang res est engag dans une grande entreprise de r novation men e dans un partenariat exemplaire avec les administrations fran aises charg es des biblioth ques et notamment du Conseil sup rieur dont le pr sident a pris une part active dans l laboration du programme de r novation L tat des biblioth ques fran aises l tranger est extr mement contrast Certaines ont plus d un si cle d autres remontent quelques mois Certaines disposent de plus de 100 000 volumes
175. teurs ou les diteurs pour baliser tous les l ments d un texte lors de sa saisie sur ordinateur ou de sa num risation Un troisi me groupe suivra l volution des normes d interconnexion boulevers es par l apparition des protocoles d terminant dans le d veloppement d Internet norme am ricaine ANSI Z 39 50 et leurs applications pour les biblioth ques de pr t et de fourniture de documents distance Ce secteur est troitement li aux normes de t l communications Cette clarification faite on constate que plusieurs secteurs importants n entrent dans aucune de ces trois cat gories Ce sont pr cis ment de travaux qui prennent une importance telle qu il faut les traiter de fa on autonome il s agit d une part de la num rotation normalis e des documents entra n e par les besoins d identification des documents audiovisuels et des programmes t l vis s eux m mes enti rement li s la norme de compression des images anim es MPEG 2 Un quatri me groupe donc a t isol pour les questions d identification des documents qui se pose aussi diff remment dans le monde de l lectronique Comme pour le catalogage les normes en ce domaine sont depuis longtemps tablies Tous les documents imprim s sont d sormais dot s d un syst me de num rotation qui permet de les identifier o qu ils se trouvent Avec l ISRN publi e en 1993 qui identifie les rapports s ach ve la s rie des num rotations normalis es des do
176. tif qui pourrait tre le centre fran ais du droit de copie ou un organisme similaire viterait les multiples d marches impos es des associations g n ralement b n voles et peu toff es On comprend mal pourquoi le syndicat national de l dition fait depuis des ann es la sourde oreille devant des demandes si l gitimes dont l enjeu financier est extr mement limit et l effet sur le march quasiment nul Soucieux de ne pas ouvrir une br che dans le contr le de la diffusion lectronique les diteurs ne souhaitent g n ralement pas confier les disquettes de composition qui permettraient de transcrire rapidement et conomiquement les imprim s en braille ou aux aveugles de consulter les ouvrages directement en braille ph m re ou en synth se vocale partir de leur version sur disquette L encore des accords ou des proc d s techniques de verrouillage peuvent tre trouv s qui apporteraient aux diteurs les garanties qu ils sont en droit d exiger devant de possibles d rives 21 Ce sont pour les biblioth ques universitaires Paris X Paris VI et VII Reims et Lyon I et pour les biblioth ques municipales en plus des pionniers qu ont t en ce domaine la Biblioth que publique d information et la M diath que de la Cit des sciences et de l industrie de la Villette Caen Angers Antony Mulhouse Strasbourg Laval Bordeaux Toulouse Enghien Rouen Chamb ry Saint Louis en projet Anglet Grenoble Li
177. tre Sources d Europe dans le socle de la Grande Arche de La D fense Un communiqu de presse a t largement diffus Le secr tariat du comit a exp di plus de 800 dossiers de l appel propositions toutes les grandes biblioth ques et aux entreprises concern es Ce relatif chec n est donc pas d une mauvaise information des biblioth ques qui peuvent par ailleurs b n ficier de journ es d experts d sign s par la DG XIII pour les aider monter leurs dossiers Le comit de pilotage a donc demand deux experts fran ais dont l un des deux membres de la d l gation fran aise de ce programme du minist re de l Industrie d en tirer les le ons Pour eux la majorit des projets fran ais ne r pondent pas aux objectifs du plan d action car ils ne sont pas de nature am liorer la situation g n rale des biblioth ques au sein de l Union europ enne Beaucoup ne correspondent pas aux th mes nonc s et leur but n est pas clairement 11 Nous rappelions entre autres que la France n avait b n fic que de 3 3 de cr dits allou s aux projets s lectionn s contre 18 pour les Britanniques Voir notre Rapport pour l ann e 1994 p 97 12 La liste d finitive n en est pas encore connue certains projets de la liste compl mentaire tant encore en examen deux projets avec des participations fran aises y figurent 13 Rapport du pr sident pour l ann e 1994 p 101 102 d fini Il convient de mieux
178. trouver Elles attendent des propositions de la part des emprunteurs qui il appartient de dire qui doit en supporter la charge mais aussi des ayants droit qui il appartient de s organiser pour rendre possible sa collecte aujourd hui impraticable compte tenu de leur parpillement et de l absence d organisme de gestion collective Pour la reprographie en revanche l organisme de gestion collective ayant t constitu rien ne s oppose plus l application de la loi Le Conseil sup rieur a demand aux repr sentants de la direction du Livre comment le gouvernement allait mettre en oeuvre cette application notamment vis vis du minist re de l ducation nationale l un des plus gros consommateurs de photocopies Il a t r pondu qu une circulaire du Premier ministre serait adress e tous les minist res pour leur enjoindre de se mettre en conformit avec la loi mesure n 1 du plan d action pour le livre et la lecture D une mani re g n rale il reste publier en France un recueil des textes l gislatifs et r glementaires ayant trait de pr s ou de loin aux biblioth ques Mais il n est pas inutile auparavant de dresser la carte de ce territoire large et mouvant Le Conseil sup rieur devra continuer de contribuer cet inventaire des probl mes juridiques et la pr paration de leur n cessaire volution face notamment l usage de plus en plus intense par les biblioth ques des documents lectroniques et a
179. udiovisuels dont le statut n est pas encore stabilis ni parfois m me reconnu La mission qu a accept e le pr sident du Conseil sup rieur de r diger pour le Conseil de l Europe un premier inventaire des champs d action des biblioth ques europ ennes couverts par une r glementation ou une l gislation devrait contribuer un approfondissement sur le plan national D autres sujets s offriront cette ann e aux travaux du Conseil sup rieur en liaison avec les travaux parall les des associations professionnelles D j plusieurs membres du Conseil sup rieur se sont rendus aux invitations des sections de l Association des biblioth caires fran ais qui travaillent de longue date sur la question de la loi ou sur d autres questions connexes concernant la qualification des professionnels ou l harmonisation europ enne La F d ration fran aise de coop ration entre biblioth ques FFCB annonce son intention d ouvrir un dossier sur la coop ration entre biblioth ques de lecture publique et biblioth ques universitaires La F d ration des associations de documentalistes et biblioth caires de l ducation nationale FADBEN consacrera son prochain congr s la question du r le p dagogique des biblioth caires posant ainsi la question des rapports entre enseignants et documentalistes ou biblioth caires Ces d bats entrent dans le champ d int r t de notre Conseil et lui permettent par le contact suivi avec les professionnels qu il a tou
180. ui a suscit l enthousiasme des postes l tranger Huit premiers projets pilotes ont t s lectionn s sur 80 propositions re ues toutes de qualit Six actions ont t identifi es pour donner ce programme une coh rence long terme la sensibilisation de tous les postes l importance de la documentation le renforcement des moyens financiers pour assurer sur plusieurs ann es la suite du programme de modernisation d sherbage des biblioth ques am nagements et quipements r novation des b timents la professionnalisation des agents dans les biblioth ques et les centres de ressources sont d j en d tachement travers le r seau 19 biblioth caires ou conservateurs professionnels et cinq de plus en 1995 la formation du personnel et notamment les recrut s locaux les biblioth ques du r seau ont besoin de gens qui parlent la langue locale Ces recrut s locaux b n ficient maintenant de stages de cinq semaines organis s avec l aide de l Institut de formation des biblioth caires Villeurbanne la publication d un bulletin de liaison qui est un outil de dialogue l int rieur du r seau mais aussi avec les partenaires ext rieurs Des dossiers th matiques viennent compl ter ce bulletin Un fascicule de 100 pages explique la m thodologie et la composition d un centre de ressources l envoi de missions dans les postes notamment les plus lointains pour aider tablir un v ritab
181. ultimedia CNTI CN 2 Jeux de caract res minist re de la Culture Service informatique et Service juridique D l gation la langue fran aise IX Le plan d action pour le livre et la lecture du minist re de la Culture et l avenir du Conseil sup rieur des biblioth ques Le 18 octobre 1995 le ministre de la Culture annon ait au conseil des ministres son Plan d action pour le livre et la lecture Ce plan a t pr sent au Conseil sup rieur des biblioth ques lors de la s ance du 25 janvier 1996 Tel qu il se pr sente aujourd hui le Plan d action pour le livre et la lecture comporte 48 mesures dont dix huit concernent les auteurs et traducteurs les diteurs et les libraires Une de celles ci annon ant la relance des n gociations entre les auteurs et diteurs sur le programme de num risation de la Biblioth que nationale de France concerne aussi les biblioth ques Nous avons fait le point de cette question dans le chapitre sur les programmes europ ens l occasion de la r union des directeurs de biblioth ques nationales et des diteurs europ ens Luxembourg Les trente autres points du Plan d action concernent des mesures destin es encourager et organiser la lecture publique D in gale importance elles m lent des mesures ponctuelles voire occasionnelles et des mesures fondamentales qui engagent la structuration de la lecture publique et son avenir Elles sont divis es en quatre parties
182. umentaire et des nouvelles techniques est de plus en plus n cessaire en compl ment du cours magistral les progr s de l dition lectronique et des r seaux de recherche requi rent un rapprochement entre chercheurs et biblioth caires pour rep rer organiser et traiter l information num ris e d finir les objectifs et les moyens des centres de ressources informatiques mesurer les investissements dus aux r seaux et aux c blages Il faut mettre au nombre des progr s le fait que l organisation documentaire ne soit plus consid r e comme un probl me annexe plus ou moins ext rieur la p dagogie et la recherche Elle fait partie des crit res d valuation des universit s Le comit national d valuation a b ti sur ce point une s rie d indicateurs et l tat des lieux qu il pr pare dress par des pairs permettra des comparaisons et fera sans doute appara tre des traits pertinents pour am liorer le fonctionnement documentaire globalement l int rieur de l universit Dans son dernier rapport le comit national d valuation affirmait qu il n est pas d universit sans biblioth que de qualit Ce n est pas seulement affaire de financements ext rieurs mais aussi de prise de conscience de la part des diff rents acteurs locaux et de volont politique H Les usages de l dition lectronique dans les biblioth ques Introduction Le d veloppement des publications lectro
183. unication et en Allemagne dans certaines biblioth ques universitaires des tudes sont avanc es pour inclure les changes documentaires dans ce processus interprofessionnel En Allemagne on est particuli rement sensible au fait que des normes d changes communes aux diteurs aux libraires et aux biblioth ques faciliteront les proc dures d acquisition des ouvrages En France les diteurs sont peu pr sents dans le groupe international EDITEUR qui pr pare les normes de l EDI dans le secteur conomique de l dition La d marche des biblioth caires fran ais vers l EDI devrait tre l occasion de renforcer les pratiques interprofessionnelles qui y sont peu d velopp es Le principe retenu est que dans un monde o les changes de donn es sont g n ralis s et concernent tous les secteurs conomiques il faut cesser autant que faire se peut de produire des normes particuli res au seul secteur des biblioth ques et des documentalistes et au contraire s ouvrir aux normes plus g n rales Il est vain par exemple aujourd hui de vouloir maintenir une norme de jeux de caract res l usage des seules biblioth ques si les constructeurs informatiques sont en train d en adopter d autres Il n est pas non plus raisonnable de maintenir des listes particuli res aux biblioth ques de codes pour les noms de pays ou de langues alors que les organismes internationaux en utilisent d autres On peut se demander s il est utile de poursuiv
184. universitaire existante lorsque plusieurs universit s taient constitu es dans une m me ville Le d cret du 23 d cembre 1970 y a donn une r ponse simple Lorsqu une agglom ration urbaine comportait plusieurs universit s une biblioth que interuniversitaire tait cr e par convention entre les universit s int ress es Ainsi ont t constitu es les biblioth ques interuniversitaires d Aix Marseille Bordeaux Clermont Ferrand Grenoble Lille Lyon Montpellier Nancy Rennes et Toulouse A Strasbourg la biblioth que nationale et universitaire fonctionnait comme service commun aux trois universit s strasbourgeoises De 1972 1978 une organisation sp cifique aux universit s des acad mies de Paris Versailles et Cr teil a t mise en place Elle a distingu les biblioth ques propres ces universit s et neuf biblioth ques interuniversitaires Sorbonne Sainte Genevi ve Cujas biblioth que d art et d arch ologie biblioth que des langues orientales biblioth que de documentation internationale contemporaine biblioth que interuniversitaire scientifique de Jussieu Biblioth ques interuniversitaires de m decine et de pharmacie 2 L organisation documentaire actuelle Pour les universit s parisiennes le d cret du 27 mars 1991 a pr vu nouveau la coexistence de services communs d universit et des neuf biblioth ques interuniversitaires dont les collections servent la recherche en Ile de France et au niv
185. universitaires de Paris et de la r gion parisienne Les biblioth ques interuniversitaires des acad mies de Paris Cr teil et Versailles ne sont pas encore des services interuniversitaires de coop ration documentaire SICD Dans la r gion parisienne la situation est encore plus complexe parce qu il y a neuf biblioth ques interuniversitaires et dix huit tablissements publics caract re scientifique culturel et professionnel savoir les dix sept universit s et l Institut national des langues et civilisations orientales Nous avons d j alert l opinion sur leur situation il faut h las y revenir y Il suffit de citer quelques chiffres pour comprendre que cette situation est ing rable On ne peut que constater l h t rog n it la dispersion l in galit des charges et probablement celle des missions Cette situation trop complexe est fig e la commission interacad mique de la documentation Paris Cr teil et Versailles se r unit une fois par an Les pr sidents des universit s ont re u la date du 12 juin 1995 le compte rendu de la s ance de d cembre 1993 1 La n cessit de simplifier les structures Cette situation de blocage est due d abord une trop grande complexit des structures qui interdit l application des textes Elle tient ensuite la surcharge des universit s parisiennes en particulier pour le premier cycle la licence et la ma trise Enfin la situation est corrompue jusqu ici
186. upris d abord les valuateurs c est l insuffisance d explications et d objectifs quant la ligne g n rale du syst me d enseignement sur son contenu son organisation en fili res en modules la part qu il fait chaque discipline son calendrier Les attendus font d faut pas de r f rence des m tiers pas de d finition des comp tences acqu rir pas d objectifs p dagogiques pas de projet de formation clairement d fini et explicit Faut il en faire le reproche l cole Pas n cessairement ou alors avec mod ration d une part l cole n a sans doute pas dispos du temps et du recul n cessaires pour tudier et pr parer le nouveau syst me de formation des conservateurs de biblioth ques d autre part une connaissance suffisante des m tiers auxquels l cole doit pr parer faisait encore d faut Ce syst me est donc aujourd hui vraisemblablement reprendre en profondeur notamment partir des recommandations de l valuation A c t de qualit s incontestables rappel es dans le chapitre premier du rapport d valuation on retrouve aussi quelques uns des d fauts et des exc s observ s parfois dans certains syst mes de formation fran ais par exemple ceux d autres cat gories de personnels de biblioth que A et B d s quilibre interne entre une partie obligatoire relativement restreinte et une partie optionnelle d velopp e fragmentation presque miettement entre de nombreuses UV du pr
187. ur environnement documentaire notamment en ce qui concerne la recherche en leur donnant la capacit de surmonter la dispersion par l offre de services catalogues communs r seaux de CD ROM pr ts entre biblioth ques la capacit aussi d tre des services d acc s des ressources documentaires multiples et des services de formation l information scientifique et technique pour les tudiants et les personnels de documentation de l universit La r flexion men e par le minist re sur la reconfiguration de la tutelle des biblioth ques des universit s des r seaux de coop ration et de l information scientifique et technique universitaire va dans ce sens Leur regroupement au sein d une m me direction laquelle s adjoint la cellule de l ducation nationale sur le d veloppement des nouvelles technologies la tutelle des moyens informatiques lourds et des r seaux restant li e la direction en charge de la recherche devrait favoriser les politiques documentaires coop ratives ou globales et viter de reproduire aux niveaux locaux des cloisonnements dont l chelon national donnait en quelque sorte l exemple Cette direction est concern e par des services vari s de la salle d usuels pour les tudiants aux journaux lectroniques pour les chercheurs par l volution technique et les enjeux qu elle porte Or dans une universit de masse la formation des tudiants la ma trise de l appareil doc
188. ur r utilisation multiple Nous n en sommes pas encore l faute de normes g n ralement accept es de logiciels commodes faute surtout d exp rience dans ces techniques mergentes Il faudra parvenir une situation dans laquelle les auteurs seront amen s indiquer d s la saisie le r le logique des diff rents l ments du document Certaines universit s commencent avoir des exigences de ce type pour les th ses Les biblioth caires pourront alors les exploiter pour offrir de nouveaux services leurs lecteurs On imagine la richesse des interrogations possibles d une base structur e des r f rences bibliographiques cit es par un auteur par exemple Physiciens et math maticiens projet Euromath pressent actuellement la r alisation et la mise sur le march de logiciels bon march qui permettent l auteur d entrer dans cette structure compliqu e sans trop d apprentissage Le minist re de l ducation nationale DIST B a pass un contrat avec une entreprise fran aise pour d velopper de tels logiciels La gestion des droits d auteur Les aspects juridiques et commerciaux sont devenus tr s mouvants Comme l a conclu le rapport de M Sirinelli il semble qu il soit trop t t pour prendre des d cisions de type juridique car nous sommes encore dans une p riode de d couverte et d exploration On conna t encore mal les usages qui vont se d gager encore moins les fa ons de prot ger la cr ation et la diffu
189. ure o ils ont une identit et une unit bibliographiques Leur usage est fr quent dans les biblioth ques Les diteurs ont pris l habitude de leur proposer des contrats d acquisition incluant des droits de consultation limit s excluant la copie ou le d chargement en vue d une rediffusion hors des emprises de la biblioth que et g n ralement le pr t Il ne semble pas qu il y ait eu d infractions aux accords dont les biblioth ques se portent garantes Les prix varient cependant partir du moment o les documents sont accessibles en r seau selon le nombre de postes de consultation disponibles dans la biblioth que et l on peut assimiler le droit d usage ainsi acquitt un droit de repr sentation Le pr t de tels supports optiques est encore rare et l on ne sait pas quelles seront les modalit s d application du droit de pr t 2 Les documents accessibles en ligne Il s agit des bases accessibles distance partir de serveurs Ces documents sont accessibles soit gratuitement ils doivent alors tre libres de droits soit moyennant l acquittement d un droit d acc s personnel garanti par un mot de passe Certains diteurs de revues scientifiques proposent aux biblioth ques un abonnement certains de leurs titres publi s sur papier ou sur CD ROM coupl la possibilit d un acc s en ligne au texte int gral de certains articles moyennnant un suppl ment de prix de 20 40 L abonnement ainsi acquitt pour
190. urris m me si l on peut souhaiter qu ils soient plus nombreux encore avec les universit s Leurs syst mes sont ce point compl mentaires que le projet europ en EDIL de fourniture distance de documents lectroniques a exig une coop ration qui doit tre poursuivie entre l INIST et l Agence bibliographique de l enseignement sup rieur Aujourd hui l INIST est situ entre le milieu de la recherche universitaire et le monde conomique et sa place n est l vidence plus au CNRS Cela pose un probl me de tutelle Sous celle de l Education nationale travers la direction de la recherche l INIST pourrait aussi d pendre aujourd hui de l Industrie qui souhaite d velopper le potentiel documentaire des entreprises fran aises Dans ce but l INIST a propos la mise en chantier d un dispositif de fourniture distance de documents accessible tous sans apprentissage et sans moyens particuliers Ce syst me nomm AGADES Acc s g n ralis la documentation lectronique sp cialis e vise un public plus large que celui des chercheurs AGADES est un consortium qui comprend les principaux acteurs fran ais l Institut national de la propri t industrielle INPI la Chambre de commerce de Paris Questel France T l com la Biblioth que nationale de France Il utilise les bases de donn es de l INIST dont le caract re g n raliste et technique est mieux adapt aux applications des entreprises qu aux recherches du CNRS
191. urs la cons quence de maux plus profonds Nous tentons d en clairer certains qui se manifestent peut tre aujourd hui plus ouvertement la structure m me de la biblioth que universitaire in vitablement divis e son rapport mal d fini la p dagogie les ruptures cat gorielles entre biblioth caires et enseignants la place enfin de la biblioth que comme lieu de permanence des savoirs et de convergence des disciplines dans des universit s qui se veulent de plus en plus autonomes parfois au point de faire de l ind pendance l axe de leur politique Il ne faut n gliger aucune de ces explications car elles finiront par nous indiquer les moyens de r duire les fractures dont souffrent les biblioth ques universitaires et de trouver leur quilibre dans l Universit et leur place dans les r seaux ext rieurs o elles doivent s inscrire Nos biblioth ques universitaires sont pour la plupart de petite taille c t de leurs homologues britanniques ou allemandes Les comparaisons avec l tranger sont cruelles le Groupement am ricain des biblioth ques de recherche associe cent cinquante biblioth ques dans son catalogue partag de vingt millions de notices aujourd hui pourvu de multiples services communs en ligne la seule biblioth que universitaire de G ttingen l une des vingt cinq biblioth ques unies dans le r seau allemand des biblioth ques sp cialis es re oit une aide de l tat pour ses acquisitions qui repr
192. us de Grenoble par exemple gr ce une collaboration avec le P le europ en est men e une exp rience de mise sur le r seau des catalogues informatis s de plus de cent biblioth ques du campus Nous arrivons enfin un quatri me niveau celui des publications lectroniques proprement parler Dans ce contexte comment fonctionnent les journaux scientifiques L ensemble du bureau des diteurs peut communiquer en permanence de sorte que la discussion sur les manuscrits peut prendre un degr de finesse impensable l poque encore r cente o chaque change prenait plusieurs jours Cette petite r volution a ses limites l essence du travail d dition reste la m me la notion de responsabilit scientifique n a pas chang L apparition du web a encore intensifi l dition lectronique depuis deux ans Cette possibilit de travailler librement en r seau sur le monde entier permet d importer des documents des images ou des sons sans avoir se pr occuper des adresses des serveurs qui les fournissent ni conna tre les proc dures de connexion bref sans comp tence particuli re Le grand public commence l utiliser de fa on vari e pour la m t orologie par exemple De nombreuses firmes priv es proposent aux particuliers un branchement lectronique dont ne b n ficiaient que des universitaires De nouveaux logiciels gratuits souvent subventionn s par des agences ou des laboratoires am ricains ont t mi
193. vec des op rateurs comme TV5 Canal France international ou Radio France internationale Ces composantes se traduisent en termes d effectif par 400 agents Paris 9 000 agents fran ais r partis travers le monde et 15 000 recrut s locaux un budget en 1995 de 5 3 milliards de francs 0 3 du budget de l tat Avec ce dispositif la France doit mener une politique coh rente L inconv nient d un r seau ancien est que chaque structure cultive l autonomie Le minist re s est engag dans une r forme visant rapprocher les outils et cherche coordonner cet ensemble selon quatre axes principaux 1 La promotion de la langue fran aise qui est une priorit vidente 2 Une meilleure organisation de la coop ration universitaire n cessaire compte tenu des moyens consid rables qui y sont mis mais souvent dans le d sordre et par saupoudrage Or le r seau des lyc es fran ais l tranger forme actuellement plus de 100 000 jeunes trangers On aimerait voir poursuivre cet investissement dans ces lyc es o les 2 3 des l ves sont trangers vers nos universit s Un dialogue est donc engag pour organiser des partenariats avec les grandes universit s du monde d bouchant par exemple sur des th ses en co tutelle et d autres produits 3 L offre de coop ration doit se concentrer sur les domaines d excellence de la France ceux qui sont les plus demand s par exemple la coop ration administrative le secteur de

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