télécharger alerte no 132 - Patrimoine suisse Genève
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1. Gen ve R ponse la question pos e dans le n 131 CHARLES HENTSCH EN M MOIRE DE QUI FUT PLAC E CETTE FONTAINE S EFFOR A D APPLIQUER CES PR CEPTES CHAQUE JOUR FAIRE UNE ACTION QUI RENDE HEUREUX COMBLER UN C UR DE JOIE PR VENIR DES BESOINS EXTR MES ACQUITTER SOUS MAINS LES DETTES PRESSANTES ESSUYER UNE LARME COUTER UNE HISTOIRE DE DOULEUR EN COMPATISSANT CE LUI QUI LA FAIT AIMER TOUS LES HOMMES AIDER DE TOUS SES MOYENS CELUI QUI A BESOIN D APPUI S OCCUPER DES AUTRES L EXCLUSION DE SOI OU JE ME TROMPE OU C EST L LE BONHEUR AIMEZ VOUS LES UNS LES AUTRES 1867 Cette fontaine fut rig e en m moire du ban quier Charles Hentsch membre du Conseil re pr sentatif de la Soci t de La Paix de Gen ve Elle orne le mur jouxtant l ancienne hostel lerie situ e l entr e du parc de la Villa Moynier 118 rue de Lausanne dans laquelle s journ rent d illustres personnages comme Benjamin Constant Madame de Sta l l empe reur Joseph II et les imp ratrices Jos phine et Marie Louise la reine Hortense et Louis Napol on Bonaparte Le b timent aujourd hui en triste tat m riterait entretien et restauration Ce beau texte us par le temps et difficile lire au jourd hui m riterait que sa gravure soit res taur e Patrimoine suisse esp re que ce double appel sera entendu bon entendeur salut Personne n a communiqu au secr tariat la solution cette questi2. marquent dans une certaine mesure l apog e de cette technique au moment du passage du r alisme antique au symbolisme chr tien Le chemin pris par l orthodoxie conduira ult rieurement pendant la crise iconoclaste Byzance 726 787 et 814 843 des mesures extr mes allant du renoncement aux images sous l influence de la mont e de l Islam et du rigoureux respect des r gles aniconiques chez les sunnites qui observent le Deuxi me Commandement des lois de Mo se D calogue jusqu la destruction des images n es pen dant les premiers si cles du christianisme Une parenth se s impose ici Toute mise en perspective de l art pal ochr tien en par ticulier de la mosa que qui suppose des investissements importants que ce soit en Occident ou en Orient s est heurt e la diffi cult de la raret et de l extr me dispersion des t moignages conserv s Pour les mosa ques pari tales quelques exemples Rome Milan Naples Tarragone Thessalonique etc Puis il y le miracle de Ravenne sa concentration d uvres exceptionnelles et enfin la des truction quasi totale des uvres byzantines cr es avant l clatement de la crise icono claste Comment relier entre elles des uvres aussi in galement conserv es C est ce quoi s est attach Stierlin Ce n est pas un hasard si Ravenne chapp la raret g n ralis e des vestiges de cette poque extraordinaire de promotion eccl siale et imp
3. Fen tres Editorial Un cri d alerte Robert Cramer 2 Une proc dure labor e en 2010 laiss e en rade Marcellin Barthassat 3 Mise en conformit thermique et phonique des fen tres et autres embrasures mode d emploi RAT TNS ORNE Livre Adrien Buchet 4 Ravenne Che bellezza Jean Philippe Koch Jean Pierre Lewerer 5 La visite de l entreprise Mazzoli Michel Brun Staffeur m tier d art Pascal Mazzoli Le t moignage d Albert Perinetto staffeur ornemaniste 6 Lectures Jean Pierre Lewerer Question Michel Brun art public patrimoine alerte t 2015 deam ALEE KAUI RE PATRIMOINE SUISSE GEN VE La nouvelle r glementation genevoise sur l isolation des embrasures en fa ade Le 3 novembre 2014 le Conseil d Etat genevois a adopt une modification du R glement d application de la loi genevoise sur les constructions et installations diverses RCI Cette mesure a mis Les milieux de d fense du patrimoine architectural en moi La Commission des monuments de la nature et des sites CMNS en a pris connaissance avec consternation Dans Le respect des prescriptions nerg tiques en mati re de r novation des b timents au sens de la loi sur l nergie du 18 septembre 1986 et dans le souci d acc l rer les proc dures cette modification impose la mise aux normes des embrasures d ici au 31 janvier 2016 mais supprime pour ces travaux la n cessit d une requ te e
4. quip d a ration m canique peut perturber fortement les conditions hygrothermiques l int rieur l tanch it des nouvelles fen tres et le manque de ventilation peuvent entra ner une trop forte humidit de l air et des mat riaux l appari tion de moisissures sur Les surfaces froides voisines et des effets nocifs sur La sant 4 L nergie grise n cessaire au remplacement de dizaines de milliers de fen tres d passe la somme cumul e des conomies d nergie r alis es sur plusieurs d cennies Cet co bilan n gatif en termes de consommation d nergie grise est largement d montr La fabrication d une fen tre en aluminium n ces site 7 fois plus d nergie qu un cadre en bois et 3 fois plus dans Le cas d une fen tre en PVC A cet gard la meilleure solution de meure la restauration des fen tres anciennes Or les travaux d adaptation des vitrages avec restauration des menuiseries ne per mettent g n ralement pas d atteindre les exigences des normes SIA 180 et 380 1 pr conis es par Le nouveau r glement mais ils s en approchent fortement La prise en Christian Foehr Route de Ch ne 15 immeuble appartenant un ensemble du XX prot g par La LCI loi Blondel Fen tres et bow windows participent l expression Art nouveau de cette fa ade somm e d un fronton curviligne Leurs formes atypiques et la finesse de leurs petits bois courbes en font des l ments uniques Seul Le travail d un ar
5. que lors d une br ve conqu te au VI si cle Je le prouve tape par tape Stierlin s en prend ainsi un pr jug tenace qui parce que la mosa que devait jouer par la suite un r le important dans la liturgie et le d cor byzantins renie l h ritage de Rome et impute Byzance la production des mosa ques en terre latine Stierlin constate Dans les monuments tudi s ici la vari t des mosa ques closes durant les 250 ans de leur histoire entre Le deuxi me quart du V si cle et le milieu du VII si cle d voile une stup fiante diver sit de styles l observateur qui en g n ral a tendance consid rer l art dit byzantin comme fig en un immobilisme r p titif peut s tonner d une telle diversit de formes allant d une vision de type hell nistique des expres sions th ologiques en incluant La mise en sc ne de l ordre et du protocole de cour pour s achever en une sorte de paysagisme o se juxtaposent des l ments isol s situ s dans une spatialit r duite une abstraction presque vide C est peut tre l le constat le plus surprenant qu au torise cet art prot iforme Quant au trait le plus typique de tous ces styles r unis qui s loignent progressivement du naturalisme antique l auteur d montre brillamment que ni l espace ni la perspective tridimension nelle ne r gissent plus les codes de la repr sentation L image vraie est d sormais celle qui donne
6. 105 107 3 Loi Blondel LCI art 89 93 LPMNS art 10 18 5 LPMNS art 7 9 LPMNS art 38 41 4 HISTOIRE alerte 132 t 2014 amp KILIR LARERESS LA DUT Adrien Buchet Saint Apollinaire le Neuf Le Palatium de Th odoric Le Grand se subdivise en trois triplets d arcades hi rarchis es Sur ordre de Justinien des rideaux embrass s l antique sont venus remplacer Les figures de hauts dignitaires de la cour du souverain ostrogoth Au centre un fond or a oblit r la figure de Th odoric Sur plusieurs colonnes quelques mains ont chapp la censure imp riale Ravenne Che bellezza C est ce qu inspirent Ravenne et le bel ouvrage que lui consacre l historien de l art et de l architecture Henri Stierlin illustr de photographies magnifiques Comparaison typologique des difices avec plan coupe ou l vation analyse iconographique et stylistique des mosa ques ivoires d cors de stuc et de marbre glossaire bibliographie s lective tableaux chronologiques des monuments et des v nements et un texte nourri la fois d une r flexion historique originale et d une synth se scientifique et esth tique d une grande rigueur Henri Stierlin Ravenne photographies d Adrien Buchet Imprimerie nationale Editions Actes Sud Paris 2014 232 pages 130 illustrations coul 79 la mosa que m re du vitrail n est pas le moyen d expression privil gi de l art chr tien par la richesse
7. S agissant de fa ades singuli res prot g es par la loi ou d ensembles homog nes pr cis ment prot g s non seulement pour la qualit intrins que de chaque b timent mais aussi et surtout pour l homog n it et l harmo nie qui r gnent entre plusieurs d entre eux le laisser faire dans la h te et pratiquement sans contr le peut conduire une v ritable catas trophe R duire ce contr le un conseil de l OPS comme le fait l alin a 4 de l art 56A du nou veau r glement para t pour le moins l ger Gen ve depuis plusieurs d cennies et surtout depuis la publication en janvier 2008 des Fiches techniques Fen tres le SMS et la CMNS veillent avec succ s au maintien de la substance patrimoniale des embrasures de fa ades tout en am liorant leurs perfor mances nerg tiques Y aura t il dans l histoire de la conser vation du patrimoine genevois une rupture esth tique qui des g n rations apr s pourra tre identifi e comme celle qu aura dict e en 2014 une norme nerg tique exp ditive et d monstrative insuffisamment r fl chie Ou peut on esp rer que le Conseil d Etat revienne sur ce r glement d application en faisant une pes e d int r ts quitable entre protection du patrimoine et conomie d ner gie Faut il encore rappeler que le patrimoine prot g Gen ve ne repr sente que 13 du parc immobilier total S il est vident qu un effort important doit tre consenti pour d
8. d cor du Victoria Hall fut restaur lt Ra z mr l identique Le feu avait d truit en grande partie La vo te qui surplombait la sc ne puis l ensemble des plafonds ravageant corniches peintures et ornements et nous permettent de continuer dispenser notre savoir faire Seul l avenir dira si nous pourrons compter encore longtemps sur de vrais staffeurs pour r nover et entretenir notre patrimoine de mani re p renne et selon Les r gles de l art Toute notre entreprise tient vous remer cier de votre visite et de l int r t que vous portez notre profession Pascal Mazzoli Staffeur Le t moignage d Albert Perinetto staffeur ornemaniste Du temps de mon p re Le m tier tait tr s en vogue Il s appelait staffeur mouleur mode leur Ces hommes taient des artistes dans tous les domaines ils aimaient faire la bam boche Ils voyageaient ils faisaient le tour des grandes expositions pour lesquelles chaque pays avait son pavillon la fa ade d cor e en pl tre peint Ils r alisaient des d cors pour le th tre et plus tard pour le cin ma A Paris l Exposition de 1925 mon p re avait travaill pour le pavillon du royaume du Siam Alors l les staffeurs se retrouvaient vingt cinq o trente au pied d une fa ade ils construisaient un petit atelier et r alisaient tout sur place Ensuite mon p re est venu s installer Gen ve avec ma m re qui a eu un enfant alors finis la vie d a
9. l esth tique de la fa ade qui est aujourd hui d natur e Que dit le nouveau r glement En application de son article 56A Les fen tres et autres embrasures en fa ade qui pr sentent des d perditions nerg tiques lev es doivent tre assainies Les embrasures concern es pour autant qu elles donnent sur des espaces chauff s sont les fen tres simple vitrage les fen tres double vitrage mont es sur des menuiseries en aluminium non isolantes les parois en plots de verre non isolants les vitrines les portes d entr e les caissons de stores les cages d escaliers etc Les fen tres double ou triple vitrage et les doubles fen tres ne sont pas concern es par cette mesure Des subventions peuvent tre accord es selon la nature des travaux de r novation La nouvelle proc dure d autorisation nerg tique art 55 du RCI passe par le remplissage obligatoire d un formulaire offi ciel re u par tous les propri taires du canton Le DALE se charge du traitement de ces in formations sans passer par la proc dure habituelle de demande d autorisation de construire et pour Les b timents prot g s ou situ s en zone prot g e sans consulter l OPS ni la CMNS L art 56A du RCI fixe que la qualit ther mique de l enveloppe du b timent doit sauf cas d rogatoire tre conforme aux normes SIA 180 et 380 1 en vigueur offrir un indice d affaiblissement acoustique correspondant aux exigences de
10. partement Ces exigences s appliquent aussi bien aux vitrages qu aux montants des fen tres ainsi qu aux caissons des stores 2 l tanch it des fen tres doit tenir compte des cas de besoin en renouvellement d air des locaux 3 Les constructions existantes doivent tre adapt es aux exigences ci dessus dans un d lai de 20 ans d s l entr e en vigueur de la pr sente disposition ce d lai est ramen 10 ans pour les vitrages pr sentant un coefficient d isolation thermique k 23 6 W m K 4 Des d rogations peuvent tre accord es pour les immeubles propos desquels ces exi gences seraient notamment disproportionn es ou heurteraient les objectifs de protection du patrimoine Nouveau r glement Art 56A Isolation des embrasures en fa ade Constructions neuves 1 Les embrasures en fa ade vitrages cadres de fen tres caissons de stores etc de construc tions neuves doivent tre con ues de mani re respecter Les prescriptions nerg tiques en mati re de construction des b timents au sens de la loi sur l nergie du 18 sep tembre 1986 soit Les normes SIA 180 et 380 1 de la Soci t suisse des ing nieurs et des architectes et offrir un indice d affaiblissement acoustique correspondant aux exi gences de la norme SIA 181 Constructions existantes 2 Les embrasures en fa ade vitrages cadres de fen tres caissons de stores etc donnant sur des locaux chauff s des constructions existantes doivent
11. pas totalement trang re aux autres sp cialistes reconnus du patrimoine il n en demeure pas moins qu elle fournit un angle d attaque particuli rement fructueux en soulignant la pr minence de l id e qui fonde un monument sur la mati re qui le compose sachant que les deux sont indissociables aux yeux de l architecte qui signe ces lignes Le pr ambule de l historien de l art Paul Bissegger nous claire quelque peu au sujet du choix du titre lorsqu il expose dans son pr ambule sa filiation implicite avec la publi cation Conservare o restaurare de Camillo Boito parue en 1893 une poque comme il le souligne o la d fense du patrimoine rele vait de deux attitudes antinomiques Viollet le Duc et ses mules n h sitant pas corriger et r inventer le monument Dans un autre domaine culturel qui nous est peut tre plus familier la philosophe et historienne de l architecture Fran oise Choay souligne la fonction m morielle du patrimoine historique directement issue du monumentum romain et grec destin rappeler aux g n rations futures des personnes des v nements des sacrifices des rites ou des croyances De m me Alo s Riegel du fait m me du choix du terme culte dans le titre de son texte fondateur Der moderne Denkmalkultus nous renvoie au m me champ s mantique Ce dernier se trouve au demeurant d j voqu dans l ouvrage de Quatrem re de Quincy Consi d rations mor
12. percevoir le monde spirituel Jean Philippe Koch Jean Pierre Lewerer avec la collaboration d Erica Deuber Ziegler 1 Henri Stierlin Ravenne op cit p 184 Nombre de peuples barbares ont adh r laria nisme doctrine chr tienne du th ologien Arius fin ITT d but IV si cle niant la divinit du Christ et re connaissant Dieu seul l ternit et la toute puissance La querelle ouverte par Arius a profond ment divis la chr tient durant tout Le IV si cle 3 Petite fille fille s ur pouse et m re d empereurs elle a exerc le pouvoir et r sid Ravenne pendant 25 ans jusqu en 450 Courriel d Henri Stierlin aux auteurs de la pr sente note de lecture mars 2015 5 Op cit p 217 Op cit p 56 En page 1 de ce num ro d tail du martyre de saint Laurent l Oratoire de Galla Placidia une biblioth que contenant les quatre Evangiles qui montre la d construction de la perspective naturaliste au profit de la V rit symbolique photo Adrien Buchet i gt fi A Den alerte 132 t 2014 M TIERS 5 La visite de l entreprise Mazzoli Les protecteurs du patrimoine mettent souvent l accent sur ses aspects historiques juridiques ou politiques Ils en oublient parfois la composante pratique li e l ar tisanat aux m tiers et la formation de jeunes dans des professions manuelles pass es de mode C est Le cas de La profes sion de staffeur N
13. riale de l art chr tien Ravenne sur la c te adriatique a eu en effet un destin particulier en raison de son grand port de Classis qui la reliait Constantinople et l Orient et de la protection que paraissaient lui assurer les marais environnants contre la menace des Barbares Durant quelque trois si cles entre 402 et 752 Ravenne s est sub stitu e Rome elle fut capitale de l Empire romain d Occident sous Honorius Les rois bar bares ariens en 476 Odoacre roi des H rules qui venait de d poser Rome Romulus Augus tulus dernier empereur d Occident en 493 Th odoric roi des Ostrogoths la conserv rent comme telle enfin elle resta centre de l exarchat byzantin mis en place par Justinien empereur romain d Orient apr s avoir en 540 ramen une partie de l Italie dans le giron imp rial Pendant cette p riode malgr ou peut tre cause des bouleversements et des rivalit s politiques et religieuses Ravenne s est couverte de monuments qui nous sont parvenus dans un tat de fra cheur remar quable Il est vraisemblable que la perte de son importance apr s sa conqu te par les Lombards en 752 a contribu entretenir son culte du pass et sauvegarder son pres tigieux patrimoine A travers les difices de Ravenne La chapelle de Galla Placidia avant 450 le baptist re des Orthodoxes milieu du V si cle le baptist re des Ariens apr s 493 la cha pelle archi piscopale apr
14. tre mises en conformit lorsque leur coefficient de transmission thermique U est gal ou d passe 3 0 W m K afin de respecter a Les prescriptions nerg tiques en mati re de r novation des b timents au sens de la loi sur l nergie du 18 septembre 1986 soit Les normes SIA 180 et 380 1 et b un indice d affaiblissement acoustique correspondant aux exigences de la norme SIA 181 Ces travaux de mise en conformit s agissant de l isolation thermique doivent avoir t ex cut s au 31 janvier 2016 au plus tard Etanch it 3 Le degr d tanch it des embrasures en fa ade des constructions neuves et existantes est d termin selon les exigences de la norme SIA 180 B timents prot g s 4 Pour les b timents existants des zones prot g es au sens du chapitre IX du titre II de la loi ceux qui font l objet d un classement ou qui figurent l inventaire des immeubles dignes d tre prot g s au sens de la Loi sur La protection des monuments de la nature et des sites du 4 juin 1976 et ceux compris l int rieur d un plan de site au sens de cette m me loi Les travaux de mise en conformit au sens de l alin a 2 doivent tre r a lis s dans les mat riaux d origine Les dimensions des profils ainsi que la partition des vitrages petits bois structurels doivent respecter l architecture du b timent L office charg de la protection du patrimoine fournit sur demande des conseils D rogations 5 Des d rogations a
15. ales sur la destination des ou vrages de l art 1815 dont nous citerons le passage suivant Ainsi selon Pline la per fection corporelle de l imitation d pendait de sa destination morale Effectivement d s que la beaut du corps ou le beau physique est le vrai moyen de rendre sensible le beau moral si l on cesse d imposer l Art l obligation d ex primer la partie morale qui est l me de l ou vrage aussit t cesse pour lui la n cessit de s lever toute la perfection de la partie physique Georg Germann consacre les premi res pages de son texte une analyse fine de ce qu incarne ses yeux l thique dans le domaine de la conservation en s inspirant de ce qu en disent les philosophes notamment Emmanuel Kant et Schopenhauer avant d ana lyser sur la base de divers exemples l appli cation pratique de cet outil didactique Pour compl ter ce panorama nous ne r sistons pas au plaisir d voquer un num ro r cent de la revue Tangente intitul e Math matique de l esth tique l thique Si elles semblent n exister que par notre cerveau et n avoir aucun correspondant dans le monde sensible les math matiques poss dent d in nombrables applications concr tes Cer taines d entre elles utilis es dans des contextes sensibles querre finance valuation doivent tre approfondies C est une question d thique scientifique Nous aimerions conclure en soulignant que les textes fon
16. aleur lev e re ue lors du recensement architec tural du canton et les possibilit s de mise sous protection Demander conseil l OCEN pour prendre connaissance des autres me sures compensatoires possibles en termes d isolation ou d nergies renouvelables isolation des sols des toitures panneaux solaires pompes chaleur Faire tat de celles qui ont d j t prises Plaider l approximation c est dire s approcher de la norme sans l atteindre tout fait en voquant le cas particulier par exemple de mani re viter les effets induits par une isolation excessive risques de ponts de fro d des murs voisins de condensation et de moisissures d a ration insuffisante et d humidit dans les b timents anciens non pourvus de ventilation m canique etc Pla der l effort disproportionn dans le cas d assainissement de fen tres haute valeur patrimoniale Il est aussi possible de de mander l inscription l inventaire de son b timent en vue d obtenir une d rogation et d s lors demander une subvention Renseignements et conseils Office du patrimoine et des sites OPS Rue David Dufour 5 1205 Gen ve 022 546 61 01 dps etat ge ch 1 Les doubles fen tres n atteignent pourtant parfois pas la norme 2 Vieille Ville et secteur sud des anciennes fortifi cations LCI art 83 88 Secteur R tisserie P lisserie LCI art 93A 93B Vieux Carouge LCI art 94 104 villages prot g s LCI art
17. dateurs n ont pas forc ment besoin d tendue pour exister emporter notre conviction et le cas ch ant renouveler notre mode de pens e Jean Pierre Lewerer 1 MAS Denkmalpflege und Umnutzung Gundkurs Ethik Jubil umsschrift 15 Jahre MAS Denkmalpflege und Um nutzung 1997 2012 Berner Fachhochschule Architektur Holz und Bau 2012 Seuil 2006 Cit in Philippe Gueissaz Martin Steinmann Bernard Zurbuchen Le patrimoine habit Transformation de b timents dans le Jura vaudois PPUR 2014 p 9 Voir aussi Alerte 129 p 6 3 Cinq entretiens avec Bruno Latour Champs Flam marion 1994 p 278 L all gorie du patrimoine Seuil 1992 5 Le culte moderne des monuments Son essence et sa gen se Fran oise Choay dir Seuil 1984 Crapelet d 1815 p 19 7 Biblioth que Tangente n 51 Ed Pole Paris 2014 Vi It Patrimoine suisse Gen ve s associe aux Samedis du v lo manifesta tion organis e par Pro V lo et vous propose deux visites SAMEDI 6 JUIN 13h30 Le patrimoine du XX si cle en p ril par Lionel Spicher SAMEDI 4 JUILLET 13h30 XX un si cle d architectures par Jean Pierre Lewerer Inscription et renseignements www samedisduvelo ch velo tours html Assemblee L ASSEMBL E G N RALE de Patrimoine suisse Gen ve aura lieu SAMEDI 13 JUIN d s 9h30 la Maison du futur Berges de Vessy Renseignements secr tariat de Patrimoine suisse Gen ve So
18. des b timents historiques qui a pour cons quence tout la fois de d naturer les fa ades sans parler des int rieurs et d tre Un cri d alerte co teuse en nergie ne doit pas pouvoir tre men e au nom d une politique pu blique On peut faire mieux et notre dossier voque quelques pistes Nous savons le magistrat en charge du dossier sensible la protection du patrimoine et nous en tendons intervenir aupr s de lui pour lui faire part de nos vives pr occupations Dans ce num ro d Alerte galement un bel article sur Ravenne la note de lecture de Jean Pierre Lewerer et de magnifiques t moignages sur le m tier de staffeur Robert Cramer Pr sident de Patrimoine suisse Gen ve Une proc dure labor e en 2010 laiss e en rade Le DALE anciennement DCTI s tait saisi entre 2009 et 2011 de la probl matique de l am lioration thermique et phonique des fen tres Sous la direction des deux offices du patrimoine OPS et de l nergie OCEN diff rents milieux avaient t mobilis s dans le cadre d un Groupe de travail Fen tres Aujourd hui nous ne comprenons pas pourquoi la nouvelle proc dure mise au point par ce groupe n a pas t retenue par le Conseil d Etat Pourtant elle r sultait bien d un ac cord entre Les repr sentants des propri taires des associations de protection du patrimoine et des administrations concern es de l Etat de Gen ve En changeant en 2014 l a
19. e d artisanat J y vais pour de petits stages j am ne un peu de nos m thodes et je prends des leurs Il n y a que le dialogue qui fait voluer Dans cette cole les jeunes entrent douze ans un ma tre Leur donne un enseigne ment g n ral deux heures par jour Le reste du temps ils apprennent travailler Dans nos m tiers il faut commencer jeunes pour se faire l il et la main On apprend surtout par soi m me en regardant Chez nous aujour d hui les jeunes n ont plus le temps de regarder ils sont tout de suite pay s mais ils doivent avoir du rendement Pour faire ce travail on est oblig de l aimer J ai connu des jeunes qui l ont essay et apr s quelque temps l ont quitt ils n aimaient pas avoir les mains toujours dans le pl tre et on ne peut pas porter de gants Le choix du m tier pour moi a s est pr sent comme a Je voulais faire de l archi tecture mais il fallait avoir des moyens J ai fait un peu le pl trier et puis c tait trop gros pour moi alors je suis rentr dans le staff Pourquoi mon p re est devenu staffeur je n en ai aucune id e IL avait commenc travailler quatorze ans et il avait appris le m tier sur le tas mais il en connaissait toutes les petites finesses Bien s r que j ai pu apprendre un peu avec lui mais nos vieux c tait malheureux ils ne voulaient pas nous donner leurs secrets J ai connu des ouvriers qui s abritaient derri re une toile pou
20. es outils de base spatules gouges rabot pl tre chemin de fer sont toujours les m mes que dans l Antiquit Les r sines de moulage deux composants ont fait voluer notre profession en permettant d tre plus pr cis dans nos relev s et plus rapides et efficaces Lors de la reproduction d ornements sp cifiques Pour le reste des pl tres de moulage l ger ont fait leur apparition chez certains fabricants Nous nous effor ons de former des staf feurs par la fili re de l apprentissage pour Les plus jeunes Ceux ci font l apprentissage de pl trier avec une orientation staff Pour Les ouvriers qui pratiquent d j le staff sans vraie formation mais qui sont d sireux de se perfectionner en cours d emploi il existe Gen ve une formation continue Notre entre prise a contribu son cr ation et sa mise en place Notre participation plusieurs restaura tions d uvres r alis es par les anciens sur notre canton ou plus loin fait notre fiert Malheureusement ces connaissances ce savoir faire ne sont ni reconnus ni encourag s par les politiques et pas seulement par ceux de notre canton Nous nous trouvons souvent confront s sur les march s publics des entreprises dont la seule qualit est leur prix concurrentiel Nous avons heureusement la chance de b n ficier de la reconnaissance de certains architectes qui nous font confiance 3 L Va LENS Apr s l incendie criminel de 1984 Le fastueux
21. iers du staffeur De temps en temps on nous demande des restaurations ou des travaux l ancienne Alors l on est un petit peu comme les tailleurs de pierre il faut savoir reprendre les vieux outils et ne pas compter ses heures A l poque dans la caisse outils du staffeur il y avait les rabots les gouges les ciseaux et des petits outils en corne pour finir les d corations Ici on ne les trouve plus je les fais venir d Espagne artisanat du staffeur est en train de trou ver un nouveau d bouch avec la client le arabe A Gen ve lors de la construction de la mosqu e ils m ont confi des travaux qui ne pouvaient pas se faire sur le chantier Pour le reste ils ont fait venir leurs ouvriers parce qu il est crit dans le Coran et ils m ont mis le texte sous le nez que les d corations doivent tre faites par la main de l homme Alors au lieu d appliquer des moulages ils utilisent la technique du pl tre repouss Ils font un pl tre de cinq six centim tres d paisseur ensuite ils posent leur chablon et ils creusent avec de petits outils Le soir ils jettent de l eau dessus pour que le pl tre ne se craqu le pas C est un long travail et pour une vo te ils se mettent six ou sept ouvriers chacun commen ant son petit carr Quand tout est fini ils jettent de la poudre de ciment ils raclent le dessus reste blanc et le fond devient noir et tr s dur Au Maroc j ai des contacts avec l Ecole royal
22. imi nuer les pertes nerg tiques des b timents pourrait on envisager une prolongation des d lais et un assouplissement des normes pour le patrimoine prot g de mani re ce que ces interventions soient r fl chies men es avec circonspection et appliqu es au cas par cas Nous ne pouvons tre acquis l id e que la cause nerg tique et la sauvegarde du patrimoine sont inconciliables et que Le tout la benne soit la solution la soci t 2000 watts de demain Babina Cha llot Calame Erica Deuber Ziegler 1 Pour plus d informations sur la question de la consom mation d nergie grise www eco bau ch recomman dations KBOB ECOBAU IPB Construction durable www info energie paysdelaloire fr bilan de l nergie grise n cessaire pour les mat riaux de construction Voir dossier Energie et patrimoine Alerte 105 juin 2008 m EDITORIAL 2 FEN TRES alerte 132 t 2014 La nouvelle r glementation sur l isolation des fen tres fait courir un grand p ril La pr servation du patrimoine C est ce qui ressort de notre dossier qui est en m me temps un cri d alerte Pour viter tout malentendu empressons nous de pr ciser que nous sommes favorables aux conomies d nergie Notre soutien la r cente modifi cation de la loi sur l am nagement du ter ritoire en t moigne Mais en l occurrence il se confirme que l enfer est pav de bonnes intentions Une intervention sur
23. in Barthassat 1Il r unissait Patrimoine suisse Gen ve l Union suisse des professionnels de l immobilier USPI la Chambre genevoise immobili re CGI la F d ration genevoise des m tiers du b timent FMB la F d ra tion des architectes et ing nieurs FAI l OPS l Office de la protection de l environnement regroupant le SCANE ancien nom de l OCEN le Service cantonal de protection contre le bruit et les rayonnements non ionisants SPBR et l Office des autorisations de construire DAC 2 Voir Groupe de travail Fen tres Rapport de syn th se Gen ve DCTI SMS 16 ao t 2011 3 www ge ch patrimoine sms inc pub img pub conseils conseils_fenetres_fiches pdf Ancien r glement du 12 avril 1989 mod 25 sept 1989 motivant le r glement d application de la loi sur les constructions et les installations diverses L 5 4 Article unique Le r glement d application de la loi sur Les constructions et Les installations diverses du 27 f vrier 1978 est modifi comme suit Art 56 al 1 nouvelle teneur 1 Les chiffres 1 4 ainsi que les annexes A1 et A3 de la recommandation SIA 180 1 dition 1988 valent r glement d application au titre de la loi Art 56A nouveau 1 les locaux chauff s doivent comporter des vitrages offrant un coefficient d isolation thermique k lt 2 6 W m K ainsi qu un indice d affaiblissement acoustique R w d au moins 30 dB qui peut tre port jusqu 40 dB sur demande du d
24. la norme SIA 181 et un degr d tanch it correspondant aux exi gences de la norme SIA 180 IL pr cise que pour les constructions existantes prot g es au sens du chapitre IX du titre II de la LCI zones prot g es et en sembles du XIX et du d but du XX si cle ainsi que pour celles qui au sens de la loi sur la protection des monuments de la nature et des sites LPMNS font l objet d un classe ment figurent l inventaire des immeubles dignes d tre prot g s ou sont compris dans un plan de site les travaux de mise en conformit doivent tre r alis s dans Les mat riaux d origine Les dimensions des pro fils ainsi que la partition des vitrages petits bois structurels doivent respecter l architec ture du b timent L OPS fournit sur demande des conseils Des d rogations peuvent tre accord es pour Les b timents propos desquels ces exi gences sont disproportionn es pour ceux qui font l objet d un classement ou qui sont ins crits l inventaire ou encore pour ceux qui font partie de la Vieille Ville et du secteur sud des anciennes fortifications Les d rogations sont accord es sur demande crite par l OCEN par voie de d cision administrative dans un d lai de 3 mois sur pr avis des ser vices concern s Face cette injonction comment se comporter Pour les b timents class s inscrits l in ventaire au sens de La LPMNS art 10 18 et 7 9 ou pour ceux qui s
25. lle qui fait du neuf avec du vieux en adaptant l ob jet ancien une fonction nouvelle G rard Genette Bardadrac la morale est rationnelle universelle alors que l thique peut tre d pendrait des cultures et des lieux relative comme les m urs L thique est du c t de l id o logie et la morale du c t de la science objective Michel Serres Eclaircissements Suite la parution d une critique de la publi cation mentionn e en titre et sign e de l auteur de ces lignes dans la rubrique Livres du n 3 2014 de la revue Heimatschutz Sauve garde de notre organe fa tier s est pos e la question du sens qu il convenait de pr ter au terme d thique dans le domaine de la conservation Question suffisamment s rieuse pour justifier Les lignes qui suivent En l occurrence la probl matique concerne le texte principal d l historien de l art et de l architecture Georg Germann dont le titre Ethique de la conservation monumentale af fiche clairement les enjeux Avant d aborder le c ur du sujet il sied de rappeler que Georg Germann a cristallis dans ce texte aussi dense que remarquable exigeant autant que lumineux quinze ann es d enseignement de son module introductif Ethique dans le cadre du 3 cycle de la HES Berne consacr la conservation et la r habilitation Pour en revenir Ethique de la conserva tion monumentale nous crivions son sujet Si une telle approche n est
26. ment disproportionn es ou heurteraient des objectifs de protection du patrimoine La proc dure mise au point distinguait Les valeurs k pour les constructions neuves 2 0 et Les constructions existantes 3 0 Afin de d finir Le degr d intervention elle diff renciait trois classes de b timents 1 class s ou inscrits l inventaire autorisa tion obligatoire 2 situ s en zone prot g e pr avis CMNS avec sc nario rapide mais sans d p t d autorisation 3 non prot g s D une mani re g n rale la solution de la fen tre double avec maintien de la fen tre d origine ne n cessiterait qu une proc dure courte de travaux d entretien par simple an nonce de chantier mais avec une pr sentation technique pr alable l OPS et l OCEN Cette mani re de faire comportait aussi la notion de diagnostic reposant sur l id e d conomie de moyens Le remplacement total de la fen tre n tant pas de facto une solu tion optimale l enjeu tant d arriver embo ter trois domaines conomie ner gie et patrimoine La nouvelle proc dure fen tres tait pr te tre mise en uvre d s 2011 Avec un certain nombre de crit res et de mod les d intervention voir Les remar quables Fiches techniques Fen tres on avait de quoi anticiper le nouveau r glement d application sorti en novembre 2014 ce qui aurait vit de se mettre en situation contra dictoire notamment avec La LPMNS Marcell
27. n autorisation de construire m me pour les b timents prot g s ou situ s en zone prot g e Pour ces derniers l Office du patrimoine et des sites OPS peut fournir des conseils sur demande et il est pr conis que les nouvelles menuiseries respectent Les partitions les profils et les mat riaux des fen tres d origine Si Le but vis par ce nouveau r glement la r duction de la consommation nerg tique du parc immobilier genevois est louable sa mise en uvre comporte dans sa radicalit quatre risques principaux 1 Des d cennies d efforts de conservation des fa ades et les r sultats tr s satisfaisants que ceux ci ont permis risquent de se trou ver an antis si les interventions sur les fen tres les vitrines et autres embrasures chappent au contr le du Service des monu ments et des sites SMS et de la CMNS charg s de veiller l application de la LPMNS et du chapitre IX de la LCI dont plusieurs dispositions sont clairement viol es par Le nouveau r glement adopt 2 Une substance patrimoniale importante et le savoir faire indispensable pour en assu rer la conservation risquent d tre in luc tablement perdus en cas de remplacement syst matique des fen tres anciennes La conservation du patrimoine implique la pr servation des l ments et mat riaux anciens et la survie des artisans aptes perp tuer l art de Les restaurer 3 Un remplacement de fen tres dans un b ti ment ancien non
28. on Est ce dire que les f rus de patrimoine ignorent ce petit ornement d coratif de surcro t difiant Notre poque ne se pr terait elle d cid ment plus une pause contemplative La source d une m ditation Dommage alerte Para t 4 x l an Editeur Patrimoine suisse Gen ve section genevoise de Patrimoine suisse Pr sident Robert Cramer R daction Cecilia Maurice de Silva Ont collabor ce num ro Marcellin Barthassat Michel Brun Babina Chaillot Calame Erica Deuber Ziegler Jean Philippe Koch Jean Pierre Lewerer Pascal Mazzoli Secr tariat Claire Delaloye Morgado Case postale 3660 CH 1211 Gen ve 3 t l 022 786 70 50 info patrimoinegeneve ch Graphisme Pierre Lipschutz promenade ch Imprim sur papier 100 recycl Mol son Impressions Meyrin 2015 Patrimoine suisse Gen ve www patrimoinegeneve ch www patrimoinesuisse ch Prochaine parution automne 2015 D lai r dactionnel 17 juillet 2015
29. ont situ s dans La zone prot g e de la Vieille Ville et du secteur sud des anciennes fortifications au sens de La LCI art 83 88 Remplir le formulaire en indiquant la nature de la protection ventuellement d crire les qualit s des embrasures pr server prendre conseil aupr s de l OPS le cas ch ant de mander une d rogation voire demander une subvention Pour les autres b timents prot g s au sens de La LCI sis dans le secteur R tisserie P lisserie art 93A 93B dans le Vieux Carouge art 94 104 dans Les villages prot g s art 105 107 appartenant un ensemble du XIX et du d but du XX si cle art 89 93 et au sens de La LPMNS inscrits dans un plan de site art 38 41 pour lesquels aucune d ro gation n est pr vue Remplir le formulaire en indiquant la nature de la protection ventuellement d crire les qualit s des embrasures pr server prendre conseil aupr s de l OPS le cas ch ant plai der le cas particulier au sens de l art 56 du RCI obtenir quand m me une d rogation voire demander une subvention Il est aussi possible de demander l inscription l inventaire de son b timent en vue d ob tenir une d rogation Pour Les b timents ni prot g s ni situ s dans une zone prot g e mais de grande qua lit notamment dans le traitement de leurs embrasures de fa ade Demander conseil l OPS pour conna tre le statut exact du b timent ventuelle v
30. otre voyage en Bourgogne la d couverte du chantier de Gu delon et de ses composantes formatrices Alerte n 129 nous a conduits proposer nos membres le 5 d cembre 2014 la visite de l entreprise Mazzoli Th nex La sp cialit de l entreprise est la fabrication en atelier de mod les et de moulages servant la r novation de d cors anciens ou la cr a tion de structures modernes partir du pl tre Les gestes tr s complexes de ce m tier d art nous ont t pr sent s Lors de la r alisation de pi ces moul es donnant l impression de la confection de p tisserie la cr me Outre les nombreuses restaurations de corniches et d cors divers r alis s dans des immeubles et difices anciens notamment au th tre de La Chaux de Fonds et l Alcazar Territet l uvre ma tresse de cette entreprise est sans conteste la reconstruction d une par tie du plafond sur la sc ne et la restauration de la vo te et des galeries du Victoria Hall apr s l incendie de 1984 Nous remercions l entreprise Mazzoli de l accueil particuli rement chaleureux qu elle a r serv nos membres Michel Brun Staffeur m tier d art Le m tier de staffeur est avant tout une passion Ma s c est aussi un v ritable m tier d art Les ouvriers qui le pratiquent doivent ma triser des techniques empiriques et un savoir faire acquis pour la plus grande partie par l exp rience L volution du m tier est tr s discr te L
31. qu elle montre elle l est par son aptitude sugg rer le sacr Malraux Les Voix du silence Il semblerait que la mosa que ait connu ses ant c dents Les plus anciens Uruk en M so potamie il y a de cela quelque 6000 ans La mosa que de tesselles qui nous int resse ici est apparue en Gr ce partir du V si cle av J C en offrant comme en peinture une gamme de couleurs beaucoup plus grande que les c nes d argile galets cailloux coquilles carr s de c ramique utilis s jusque l L usage des tesselles fragments fix s dans le mor tier de pierres finement taill es marbres granits p tes de verre maux opaques ou translucides quelquefois dor s la feuille nacre c ramique a cr un art particuli rement r sistant au temps dont les Romains ont t de grands experts en le diffusant dans tout l Empire Servant au d part principalement la r alisation de sols en tant que tapis la mosa que a gagn au cours du Bas Empire et du d but de l art chr tien les parois Les vo tes l int rieur des d mes conqu rant d sormais tout l espace architectural Apr s la reconnaissance officielle du christianisme par Constantin en 313 elle a tr s vite t adopt e par toute la chr tient comme mat riau le plus propre parer les glises des symboles et des images de la nouvelle religion Les mosa ques des difices sacr s de Ravenne cr es entre Le V et Le VIT si cle
32. r faire les angles de corniche C tait dur Mon p re a fini sa vie ici dans l entreprise que j ai cr e et il a montr le m tier aux jeunes Il n tait pas tellement d accord mais je lui ai dit il faut c est la survie du m tier Par contre il n acceptait pas les nouvelles m thodes Quand j ai introduit la colle pour abolir Les tampons derri re les corniches il me l a jet e la figure et il a t Le dernier s en servir Quand je me suis mis mon compte je suis all d baucher mon p re pour qu il vienne travailler avec moi IL m a dit Je veux bien mais je suis un ouvrier et je veux ma paie la fin du mois sinon je m en vais Au d but j ai d quelquefois aller voir la m re en douce pour qu elle me pr te de quoi payer le p re Mais je me suis bien entendu avec lui c tait tr s bien Extrait de Christiane Wist Ils ont b ti la ville Gen ve 1920 1940 Ouvriers et artisans racontent Gen ve Coll ge du Travail 1988 6 ACTUALIT S alerte 132 t 2014 Lectures Georg Germann et Dieter Schnell Conserver ou d molir Le patrimoine b ti l aune de l thique Traduction de l allemand et pr ambule de Paul Bissegger Infolio collection Archigraphy Poche 2014 145 p 8 J aimerais disposer d un autre mot que d tournement ou r cup ration pour d signer cette pratique sans doute plus ancienne qu on ne cro t ordinairement et aujourd hui devenue universe
33. re La norme SIA 180 1 tout en conservant l aspect g n ral de la fa ade dont Les garde corps en fer forg et les contrevents en bois font partie int grante T gA YA 1 iS 7 ax aaam rm mm P AE TLA EV TPTI Boulevard des Tranch es 16 H tel particulier De nombreuses fen tres d immeubles de la ceinture fazyste pr sentent des caract ristiques exceptionnelles Leur assainissement ne peut se faire qu au cas par cas Une seconde fermeture int rieure au nu de la fa ade permettrait la conservation int grale de ce bow window tout en diminuant fortement la d perdition de chaleur en p riode hivernale Rue de l Ecole de Chimie 4 Immeuble de logements Outre La qualit des bois anciens la finesse des sections en bois dur et l harmonie des partitions d origine l esth tique des fen tres anciennes repose sur de nombreux d tails ferrements lambrequins et garde corps en fer forg qui disparaissent Lors des remplacements de fen tres Cette restauration soign e a permis de conserver tous ces l ments re Se TN photos Christian Foehr Rue Emilie Gourd 6 Immeuble de logements Le remplacement de La double fen tre en bois s est op r sans Le suivi d une instance de protection du patrimoine ni Le savoir faire d un artisan Les nouvelles sections trop paisses diminuent l apport de lumi re L intervention a peut tre respect la partition et Le mat riau d origine mais pas
34. rticle 56A du r glement d application de la LCI RCI touchant l isolation des vitrages on a jet le b b avec l eau du bain La mission du groupe de travail tait d tablir une proc dure fen tres sp ci fique rapide qui p t apporter des r ponses techniques pour concilier am lioration ther mique et phonique et pr servation de la substance patrimoniale des fen tres pour Les b timents class s inscrits l inventaire situ s en zone prot g e ou tout simplement dignes d int r t Il s agissait d identifier Les points de conflit d s Lors qu un assainisse ment nerg tique tait exig par la loi Le rapport final d finissait cette nouvelle proc dure pour g rer et d livrer Les autori sations de construire Le gros du travail avait consist d finir un accompagnement archi tectural et technique pour viter la fois le gaspillage de mati re durable noyer ch ne ferrements etc et la perte de la substance patrimoniale L article 56A du RCI tablissait alors l exi gence d un coefficient d isolation thermique k ainsi qu un indice d affaiblissement acous tique R w s appliquant aussi bien aux vitrages qu aux montants des fen tres et aux caissons de stores l tanch it des fen tres devait tenir compte des cas de besoin en re nouvellement d air des Locaux Des d rogations pouvaient tre accord es pour Les immeubles propos desquels ces exigences seraient notam
35. rtiste et les voyages Il s est engag comme ouvrier chez l un des deux petits patrons staffeurs de la place et il a surtout fait des d corations d appartement Pour un travail original la technique est toujours la m me A partir d un dessin on cr e un premier motif en terre Sur cette terre on fait un modelage de pl tre dans lequel ensuite on coule du pl tre ce moment l on a deux pi ces la matrice et une preuve initiale qui est la reine m re Pour bien la conserver on la passe la gomme laque avec un pinceau a la rend plus dure et Lui donne l allure du bois On ne doit jamais la toucher si ce n est pour couler quelque chose dedans et elle ne sort pas elle fait partie du tr sor du staffeur Ensuite vient La premi re preuve qui une fois s che est retouch e pour que les angles du dessin soient vifs et bien mar qu s c est sur cette preuve qu on retire Les moules pour le travail d finitif Quand j tais apprenti on retirait un moule non plus en pl tre cette fois mais en g latine faite par tir d os de lapin Elle avait la consistance et la couleur de celle qu on utilise en cuisine Tous les soirs c tait Le travail de l apprenti on chauffait la g latine en la remuant puis on remplissait les moules Le matin elle tait froide on passait les angles et les asp rit s du motif la colle pour les raffermir Un moule de g latine permettait de tirer cinq ou six preuves ensuite Le des
36. s 499 la basilique Saint Apollinaire le Neuf d abord chapelle palatine de Th odoric 495 526 le mausol e de Th odoric vers 520 526 la basilique Saint Vital command e par l v que Ecclesius 521 530 mosa ques 540 547 et la basi lique Saint Apollinaire in Classe 533 549 tous orn s de mosa ques sauf le mausol e de Th odoric Henri Stierlin r fute la th se selon laquelle l art ravennate ferait partie part enti re de l art byzantin Il se r f re notamment la basilique Sainte Sophie construite Constantinople sur ordre de Justinien d s 532 soit apr s les monuments de Ravenne L auteur remet ainsi en perspective l histoire de l art de cette poque complexe marqu e par la reconnaissance officielle du christianisme les invasions barbares le partage de l Empire romain la d cadence de l Empire romain d Occident la rel ve de l Empire romain d Orient les rivalit s qui allaient pro voquer l loignement des Eglises de Rome et de Constantinople jusqu au schisme bien plus tardif de 1054 On a jusqu ici crit Stierlin parl d une Ravenne byzantine enclav e sur la c te ita lienne Cet axiome me para t absurde ne serait ce que sur Le plan religieux Les schismes entre Rome et Constantinople sont tr s pr coces m me s il faudra attendre le XT si cle pour aboutir la rupture totale On a donc affaire Ravenne une culture latine proche de la papaut La ville ne deviendra grecque
37. sin se d formait Le pl tre en faisant sa prise d gage une cha leur d environ quarante degr s qui suffisait ab mer le moule On pouvait r utiliser la g la tine ind finiment condition que de temps en temps on la passe travers un tamis pour la d barrasser des petites salet s Tous nos pl tres taient tir s d une pierre provenant de la r gion de Bex On les cuisait et le gypse se d posait au fond Suivant le temps de cuisson on obtenait un pl tre plus ou moins dur et plus ou moins fin certains pl tres cuits et recuits perdaient toutes leurs impuret s et devenaient les plus fins et Les plus durs Il suffisait de rajouter de l eau pour les utiliser Dans certains travaux pour viter que la prise soit trop rapide on ajou tait de la chaux elle garde l humidit sans faire pourrir On recevait la chaux en mor ceaux On faisait un trou dans la terre pour la d poser n importe quel autre r cipient se serait trou en un rien de temps on versait de l eau dessus et elle se fusait On fermait avec un couvercle mais on voyait tout de m me fumer cette chaux vive Apr s trois ou quatre jours elle tait devenue une p te dont on allait se servir au fur et mesure de nos besoins Elle avait perdu son pouvoir de br ler et elle pouvait se conserver ainsi tr s longtemps Dans le b timent le pl trier faisait les plafonds poussait les corniches sur place Aujourd hui tout est pr fabriqu dans les ate l
38. tisan sp cialis dans la res tauration et un assouplissement des normes d assainissement permettront de pr server l l gance de cet objet compte de cas particuliers constituerait un pas important dans la conciliation des ob jectifs de protection patrimoniale et d ef ficacit nerg tique Les fen tres et les vitrines font partie des fa ades prot g es A l vidence ce nouveau r glement a t formul par les sp cialistes des mesures d co nomie d nergie sans qu il ait t tenu compte des pr occupations et des pratiques des conservateurs du patrimoine Or les embrasures comptent parmi les l ments principaux des fa ades prot g es Depuis de nombreuses ann es le SMS et la CMNS s attachent pr server leurs qualit s tout en am liorant l iso lation thermique et phonique des b timents Leur mise aux normes leur remplacement leur restauration repr sentent un travail d licat qui doit tre adapt au cas par cas et suivi par Les instances de protection du patrimoine Comme l architecture dans son ensemble et chacun de ses l ments constitutifs Les embrasures ont une histoire Chaque poque a ses pr f rences de fonction de type de dimensions de cadres d all ges de mat riaux de style de mod nature d assemblage de parti tions d ouvrants de fermants de couleurs de poign es etc Changer les fen tres d une fa ade a des effets vidents sur son aspect et son esth tique
39. utenez nos activites par un don ou en devenant membre souscripteur par une cotisation annuelle de soutien Patrimoine suisse Gen ve est une organisation but id al sans but lucratif et reconnue d int r t public Fond e en 1907 elle compte 950 membres Elle s engage dans Le domaine de la culture architecturale pour pr server le patrimoine b ti de diff rentes poques et encourager une architecture moderne de qualit dans le cadre de nouveaux projets Compte postal 12 5790 2 Patrimoine suisse Gen ve Nom Pr nom Ann e de naissance Profession Adresse N postal lieu Date Signature Je commande le livre XX Un si cle d architectures Gen ve J adh re Patrimoine suisse Gen ve L membre affili Patrimoine suisse recevant le journal Alerte et la revue Patrimoine minimum 70 couple 80 collectif 105 tudiant 40 C membre de soutien 150 Je m abonne alerte C Je commande ex au prix de CHF 58 48 pour les membres de Patrimoine suisse C 4 num ros un an pour 20 Talon retourner Patrimoine suisse Gen ve Case postale 3660 1211 Gen ve 3 Question par Michel Brun Cette fois nos lecteurs sont invit s faire l exercice en envoyant au secr tariat une photo et un court texte interrogatif s y rapportant Le meilleur sujet qui sera publi dans Le pro chain num ro sera r compens par le livre XXe Un si cle d architectures
40. ux prescriptions fix es l alin a 2 peuvent tre accord es pour les b timents propos desquels ces exigences sont disproportionn es et pour ceux qui font l objet d un classement ou qui sont inscrits l inventaire des immeubles dignes d tre prot g s au sens de la loi sur la protection des monuments de la nature et des sites du 4 juin 1976 ou pour ceux qui sont vis s aux articles 83 88 de la loi 6 Les d rogations sont accord es sur demande crite par l office charg de l nergie par voie de d cision administrative dans un d lai de 3 mois sur pr avis des services concern s alerte 132 t 2014 FEN TRES 3 Mise en conformit thermique et phonique des fen tres et autres embrasures mode d emploi La loi genevoise sur l nergie de 1986 commande un assainissement obligatoire des embrasures de fa ades fen tres vitrines portes Pour tenir cet objectif Le r glement d application de la loi sur Les constructions et installations diverses RCI a supprim la proc dure habituelle d autorisation de construire et fix un d lai de r alisation au 31 janvier 2016 Quatre exemples pris dans le secteur sud des fortifications prot g par la LCI Boulevard des Philosophes 11 Immeuble de logements La double fen tre aux petits bois structurels d origine tr s r pandue dans ce secteur constitue un isolant thermique et phonique relativement efficace Sa restauration permettrait d atteind
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