Le RÉSUMÉ du mémoire sur les accommodements raisonnables au
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1. __Dasuenay M moire sur les accommodements raisonnables R sum pr sent par la ville de Saguenay Septembre 2007 Ville de Saguenay R sum Int r t pr senter un m moire Quel int r t y a t il pour Saguenay pr senter un m moire sur les accommodements raisonnables Cela fait partie d une thique de responsabilit Saguenay accueille de plus en plus d immigrants comme ville commerciale et industrielle Comme ville h tesse d une universit r gionale elle re oit un nombre impressionnant d tudiants trangers chaque ann e Saguenay nous sommes conscients que les responsabilit s des municipalit s dans la gestion r gionale de l immigration ne sont pas encore bien d finies Voil pourquoi maintes reprises des dirigeants municipaux au Qu bec ont eu faire face des cas litigieux concernant les accommodements raisonnables T t ou tard Saguenay sera confront e cette r alit Notre option fondamentale tant donn que la plupart des cas d accommodements se situent dans le domaine religieux nous faisons une large place la dimension religieuse Ce qui nous am ne pr senter notre option fondamentale bas e sur a Charte biblique universelle le lien historique existant au Qu bec entre foi et culture Nous t moignons ainsi de notre attachement nos racines historiques et religieuses d o le titre du m moire Je m2. la raison et aux valeurs fondamentales qui nous ont conserv s en vie Disons d abord que cette s paration du pouvoir civil et religieux est un bien pour la personne religieuse J sus lui m me nous l affirme Un jour ses adversaires vinrent lui tendre un pi ge Est il permis ou non de payer le tribut C sar C tait habile S il disait oui il se mettait dos le clan militant des nationalistes assoiff s d ind pendance S il disait non on le d clarait aux Romains On sait comment il a pris ses adversaires leur propre pi ge Soucieux d tre bien compris il conclut Rendez C sar ce qui est C sar et rendez Dieu ce qui est Dieu Faisait il autre chose que de d clarer en d autres termes ce qu il avait confi comme mission Adam et ve Croissez et multipliez vous Remplissez la terre et vous l assujettissez Gen se 9 7 Au d but de la Bible ce document restant pour nous la Charte universelle du genre humain il est dit que Dieu confia au premier couple humain la totale autorit sur toute la cr ation min rale v g tale et animale Il prit soin cependant de lui rappeler qu il n avait aucun pouvoir sur l arbre de la science du bien et du mal La symbolique est claire Dieu reste seul juge du bien et du mal dont il a d pos le myst rieux crit re au coeur de tout tre intelligent et libre Ceci non pas comme une enfarge une servitude mais comme une claire indication de
3. la seigneurie amoureuse du Cr ateur soucieux du bonheur de sa cr ature et lui en indiquant la route s re Certains y voient un viol de leur sacro sainte libert Nous leur dirons que le pouvoir de faire le mal n appartient pas plus l essence de la vraie libert que la maladie appartient l essence de la sant Notre histoire La nation qu b coise est d origine fran aise et catholique Les conflits occasionnels entre les deux pouvoirs n ont jamais provoqu une Ville de Saguenay s paration de fait Apr s les Plaines d Abraham une bonne partie du personnel administratif fran ais regagna la France Le clerg devint par la force des choses la principale r f rence intellectuelle capable de rassembler le petit reste pauvre et d sempar On reprochera l glise d avoir prolong l exc s ce syst me qui fr le la th ocratie Il reste que pendant deux cents ans il a fonctionn avec le r sultat que la petite population francophone de 3 000 mes a pu r sister la tentative d assimilation par une population anglophone trente fois sup rieure On oublie de mentionner que c est pendant cette p riode que s est d velopp e au Canada fran ais une lite de politiciens d hommes de lettres et de lois qui devaient amener le Qu bec ce qu il a appel la R volution tranquille l int rieur de ce mouvement on sentit chez une partie de notre lite intellectuelle une impatience secouer le joug religieux qu
4. Juifs et des seuls chr tiens c est la Charte universelle du genre humain C est le mode d emploi que le Cr ateur a laiss aux hommes pour baliser le chemin du bonheur Voil pourquoi nous sommes de fid les h ritiers de cette parole de Dieu aux hommes C est l notre point de r f rence D ailleurs la plupart des grandes chartes des nations la ques y compris la n tre reconnaissent la supr matie de Dieu tel que r v l dans la Bible Enfants du Qu bec o l glise a toujours guid nos valeurs et a toujours t partie prenante de notre histoire nous chercherons juger travers cette lumi re et en tenant compte de ceux qui n y croient plus les probl mes d accommodements qui se pr senteront Ville de Saguenay Nous pr sumons d j que les questions importantes seront toujours celles ci La valeur en cause a t elle un lien r el avec la croyance en Dieu et le culte qui lui est d Ce lien est il assez important pour justifier les concessions exig es Une r ponse loyale ces deux questions devrait ouvrir ou fermer la voie l accommodement En faisant ce choix nous pensons rester dans la ligne de pens e conforme l histoire d un peuple croyant capable de s adapter tout en restant fid le sa devise Je me souviens Foi et culture ins parables Nous abordons la question des accommodements raisonnables dans un milieu pr cis celui du Qu bec o le Qu b cois dans la sph
5. dans le fait que les 3 000 francophones vivant en Am rique au moment de la Conqu te ont pu r sister l assimilation des 80 000 anglophones qui les entouraient Des pisodes tragiques ont marqu le cheminement vers une coexistence qui par essais et erreurs a trouv un quilibre acceptable Aujourd hui la nation qu b coise est l Au Qu bec vers les ann es 1960 la suite d un actif mouvement de pens e la cisante s est amorc e la marche vers la s paration de l glise et de l tat Cette s paration s est r alis e une poque d intense bouillonnement id ologique et technique qui a secou l ensemble des pays techniquement d velopp s Tout s est pass chez nous comme si les Qu b cois avaient t une locomotive de cette volution baptis e la R volution tranquille Pour plusieurs ce fut le point de d part de tout ce qui se fait de bien chez nous On a connu certaines formes de lib ration d ouverture et une volution certaine mais en m me temps on a largu plusieurs valeurs religieuses et familiales d naturant la notion de mariage d tournant la morale sexuelle de son sens La r volution tranquille a amorc en m me temps une d rive morale Comme un balancier qui ne sait plus s arr ter il faudra un jour revenir l quilibre Cette r flexion nous am ne ici reconna tre les acquis historiques Il ne serait pas sage de supprimer de l espace public toute r f rence l h rit
6. dieux en se soumettant des rites h rit s des si cles pass s rites souvent vides de tout sens spirituel ne refl tant pas les mentalit s et conditions changeantes de la vie Aussi longtemps que ces pratiques restent confin es dans leur milieu d origine o elles font pourrait on dire partie de la vie elles ne causent aucun probl me Il n en sera pas ainsi lorsque pouss es par une fausse id e du culte divin on veut les imposer un milieu tranger La Bible elle m me que juifs et chr tiens Ville de Saguenay consid rent comme parole de Dieu rel ve ce danger d un l galisme immuable Ne pourrait on pas voir dans ces r flexions la solution quelques cas concrets qui ont fait la manchette comme le foulard islamique le visage voil les interdits alimentaires certaines pratiques multis culaires du sabbat etc Il nous appara t n cessaire de reconna tre les valeurs qui font r ellement partie du patrimoine religieux universel qu il faut distinguer de rites h rit s d un lointain pass jamais r valu Pour ce faire nous examinerons quelques cas La question de la cit Comme il s agit d clairer le Gouvernement dans l laboration d une politique d accommodements la question de la la cit et de la neutralit de l tat en mati re religieuse fait l objet d une attention sp ciale Nous sommes d avis qu il serait important de discuter de la forme que pourrait prendre un nouveau contr
7. plus simple et plus sage de chercher l harmonisation de leurs pouvoirs plut t que de d clarer la s paration de leurs comp tences Peut tre faudra t il discuter de la forme que pourrait prendre un nouveau contrat social en ce domaine Ce nouveau contrat tiendrait compte du fait que l tat peut tre neutre mais ce n est pas n cessairement le cas du citoyen L tat ne doit pas tre partisan d une religion mais il ne peut tre totalement neutre devant les valeurs morales et religieuses L glise ne doit pas se m ler des affaires de l tat mais dans les politiques qui ont une incidence sur son domaine c est dire la morale et la religion elle ne peut tre mise de c t Il en 12 Ville de Saguenay r sulte que la religion si elle est une affaire personnelle ne peut tre une affaire totalement priv e Dans ces conditions la neutralit signifie le respect des comp tences respectives Aussi dans le domaine des relations entre l glise et l tat favorisons nous le concept d harmonisation plut t que de s paration Nous proposons un partenariat L tat a le devoir de l gif rer sur les questions qui touchent la morale et la religion mais il na pas la comp tence pour le faire Conclusion Nous sommes conscients de l importance des valeurs fondamentales qu aura consid rer la Commission dans son rapport Et parmi ces valeurs nous retrouvons celles de notre histoire intimement li e l expression
8. re de sa vie priv e a t et demeure impr gn de croyances religieuses qui lui ont valu sa noblesse Dans ce contexte personne ne niera que cette question touche intimement aux valeurs fondatrices de notre soci t Le Qu bec a une histoire il a des traditions il a une identit Cette identit est d abord enracin e dans son origine fran aise et catholique L histoire du Qu bec c est celle de gens principalement anim s par la foi catholique C est ce qui explique d ailleurs que l me collective qu b coise soit impr gn e du lien entre culture et foi La pens e religieuse influence indirectement toute la vie sociale Selon le recensement de 2001 plus de 90 des Qu b cois se sont affirm s chr tiens contre 93 en 1991 D autres faits renforcent cette appartenance Lors du dernier recensement 83 2 de la population du Qu bec s est identifi e comme catholique En 2003 2004 les parents ont choisi l enseignement religieux catholique dans une proportion de 80 1 au primaire et de 61 6 au premier cycle du secondaire Le mariage religieux par exemple augmente en popularit et jusqu maintenant les parents inscrivaient encore majoritairement leurs enfants au cours d enseignement religieux l cole au lieu de Ville de Saguenay choisir le cours de morale Cette identit culturelle religieuse catholique remonte au d but de notre histoire L influence de l glise catholique a t d terminante
9. age catholique qui fait essentiellement partie du patrimoine historique et culturel du Qu bec Ville de Saguenay Le m nage dans certaines pratiques et certains symboles religieux Nous sommes d avis que bien des religions devraient tre soumises un processus de modernisation dans leurs rites et dans leurs symboles D autant plus que l exp rience religieuse est de plus en plus influenc e par les valeurs de la modernit individualisme libert de conscience attitude critique l endroit des autorit s d sir d panouissement personnel Pour illustrer notre affirmation nous prenons comme exemple l effort de modernisation sans pr c dent de l glise catholique l int rieur d un christianisme qui porte en lui m me des possibilit s de renouvellement normes L histoire des religions montre bien que le christianisme a aid l homme au cours des si cles se d velopper Malgr certaines erreurs le christianisme a t l un des agents importants de l volution occidentale Nombreux sont ceux qui reprochent l glise catholique son anachronisme du fait notamment d une structure patriarcale dominante et de sa morale sexuelle Mais l glise catholique est probablement la plus avanc e dans ce processus de modernisation En regard de l glise catholique bien des pratiques d autres religions pourraient tre tax es d obsolescences Dans certains milieux religieux on se croit agr able Dieu ou aux
10. at social en ce domaine Quelle la cit voulons nous Ne serait il pas pr f rable de nous orienter vers une la cit ouverte c est dire qui tient compte du partage des comp tences respectives de l glise et de l tat La Cour supr me est elle habilit e prendre seule des d cisions importantes qui engagent la vie morale et religieuse des individus Quelles valeurs d finissent l me collective qu b coise L dessus nous estimons que la Commission devrait amener le Gouvernement r fl chir s rieusement sur ces questions et tenir compte de notre point de vue tant donn que la grande majorit des cas en litige se pr sentent dans le domaine religieux nous sommes conscients de la difficult que Ville de Saguenay Faut il soul ve la question des accommodements raisonnables au sein d un tat qui se proclame inconditionnellement la que au plan de sa culture et de ses institutions Il est stipul en effet que la s paration entre l tat et la religion valeur fondamentale reconnue par l tat qu b cois ne peut faire l objet d aucun accommodement Or il arrive que dans les faits le principe de la la cit de l tat ne r gle absolument pas la question des accommodements en mati re religieuse Au contraire il en augmente la difficult s parer l glise et l tat L glise et l tat sont deux institutions qui poursuivent des objectifs diff rents mais recherchent
11. de la foi chr tienne nous retrouvons celles de notre culture qui sont la fois profanes et religieuses nous retrouvons celles de nos institutions qui ne sont pas uniquement d ordre social politique et juridique mais galement eccl sial c est dire incluant la participation de l glise laquelle a jou un r le consid rable dans l volution culturelle de notre peuple Il ne s agit pas ici de revenir au pass au moment o un Qu b cois devait absolument passer par l glise pour se faire instruire se marier se faire soigner etc Nous estimons cependant que l glise est une institution qui doit avoir son mot dire dans l laboration de certaines politiques touchant des valeurs morales et religieuses C est la raison pour laquelle nous traitons de la question de la la cit et de la neutralit de l tat en mati re religieuse Nous sommes d avis que pour r soudre le probl me il serait important de discuter de la forme que pourrait prendre un nouveau contrat social en ce domaine Quelle la cit voulons nous Ne serait il pas pr f rable de nous orienter vers une la cit ouverte qui tient compte du partage des comp tences respectives de l glise et de l tat La Cour supr me est elle habilit e 13 Ville de Saguenay prendre seule des d cisions importantes qui engagent la vie morale et religieuse des individus La foi et la pratique de la religion ne sont pas du domaine strictement priv car elle
12. e souviens ou la m moire du pass Ville de Saguenay Nous nous d finissons galement comme des croyants pratiquants les membres du conseil municipal et particuli rement le maire Jean Tremblay Pour nous le fait que le Dieu du ciel et de la terre ait jadis os faire alliance avec l homme et la femme n est pas une fiction mais fait partie de nos convictions les plus profondes comme croyants et citoyens Nous croyons sinc rement que l histoire de cette alliance avec Dieu nous est fid lement transmise dans un livre merveilleux aux cent auteurs diff rents travers une s rie de livres qui s chelonnent sur un mill naire d existence Tiss s d abord dans la trame historique du peuple juif les sujets les plus lev s sur le sens de la vie ses normes morales son origine et sa finalit sont trait s avec une coh rence que les si cles n ont pu branler en d pit d incessantes contestations Une telle coh rence ne peut s expliquer sans l action toujours pr sente d une inspiration sup rieure que les chr tiens appellent l origine divine Dans notre histoire le point de r f rence qui faisait loi en mati re religieuse a toujours t la Bible tant pour les catholiques que pour les protestants Ils y voyaient un message authentique de Dieu aux hommes et c est l int rieur de ce message que s op re le discernement parfois d licat entre le bien et le mal Or ce document n est pas propri t des seuls
13. i traditionnellement avait soutenu notre peuple Le mouvement la que de langue fran aise se fit l agressif repr sentant de la tendance voulant proposer les bases d une nouvelle identit qu b coise ne la finissant que par la langue et la culture agissant comme si notre religion tait un handicap notre d veloppement La convergence d une notable prosp rit conomique contribua sans doute loigner des glises des gens pour qui leur Dieu avait t surtout le bouche trou de leurs insuffisances cf le dogme de la divine Providence plut t que la source de leur salut Alors pourquoi ne pas laisser sur la touche une glise qu on rendait responsable de la pr tendue grande noirceur d avant la R volution tranquille Comme il est naturel de rechercher un coupable tous nos maux et qu il est avantageux qu il soit vivant l glise catholique devenait le bouc missaire parfait d autant plus qu il est beaucoup plus r jouissant de soulever les erreurs de l histoire que de reconna tre les gestes de noblesse qui nous ont fait grandir 10 Ville de Saguenay Comme on l a d j soulign l glise catholique a fait un tr s s rieux examen de conscience et une profonde mise jour de ses ind fectibles valeurs Elle repr sente toujours la tr s grande majorit de notre population Elle a coeur le bien terrestre des citoyens autant que celui de l tat Elle veut y jouer un r le d terminant Elle a le plus grand
14. lles sont nos valeurs qu b coises Quelles valeurs t moignent le mieux de notre me collective Il y a des valeurs historiques et culturelles qu un peuple ne peut ignorer dans la d finition de son identit Et c est souvent cette identit que recherche l immigrant qui choisit de s tablir au Qu bec Quant ceux qui prouvent de la difficult s int grer nous leur recommandons de faire les efforts d adaptation qui s imposent Ils 14 Ville de Saguenay pourraient ainsi b n ficier d une culture dont le citoyen qu b cois est fier La Commission devrait en outre d terminer au plan moral l existence de certaines notions inattaquables quelle que soit la religion laquelle on appartient M me la personne qui d clare n avoir aucune morale ne peut nier la loi naturelle et les normes qu elle impose Il y a des r alit s qui appartiennent la nature m me des choses Elles sont universellement admises et n ont jamais t remises en question sauf notre poque Si notre m moire r ussit faire prendre conscience du lien historique existant au Qu bec entre foi et culture nous aurions atteint notre but Nous sommes fiers de t moigner de notre attachement nos racines historiques et religieuses Il ne faut pas y voir l un retour nostalgique vers le pass mais un regard radicalement tourn vers lavenir C est d ailleurs le sens pl nier que nous donnons au titre de notre m moire Je me souvie
15. nir N y avait il pas l un excellent terrain d accommodement raisonnable et b n fique Apr s l affirmation d un tel principe nul ne sera surpris qu on y reconnaisse la libert de religion de culte de conscience Les l ments 11 Ville de Saguenay d une coexistence pacifique sont donc r unis Convient il alors de parler de s paration La s paration d ailleurs ne peut tre qu artificielle car fondamentalement le citoyen et le croyant sont un seul et m me individu Moi le maire de Saguenay comme le maire de Ville de Laval violons nous la la cit lorsque conscients que nous sommes toujours d pendants de notre Dieu nous le prions avant d entamer un travail de discernement pour le bien de nos citoyens Le musicien qui devient maire de sa municipalit cesse t il d tre musicien et peut on s offusquer s il augmente l g rement le volume de sa radio quand on y transmet l une de ses pi ces pr f r es Un d put sociologue doit il mettre sa formation sociologique de c t quand il pr sente un projet Un philosophe s abstient il d agir avec sagesse quand il fait de la politique De la m me fa on comment un politicien peut il laisser sa foi au vestiaire quand il entre Assembl nationale Il appara t vident que rel guer la religion exclusivement la sph re priv e a ne tient pas la route Quel int r t deux pouvoirs peuvent ils trouver dans la s paration Ne serait il pas tellement
16. ns ou la m moire du pass 15
17. respect de l autonomie du pouvoir public en fid lit m me sa foi qui lui ordonne de rendre C sar ce qui est C sar Dans des questions aussi vitales que celles de l avortement ou du mariage gai par exemple l tat peut l gif rer sur les r gles politiques conomiques et sociales mais elle ne peut empi ter sur les valeurs morales et religieuses qui rel vent des glises Nous avons l esprit une r flexion de Pierre liott Trudeau lorsque la loi sur l avortement a t promulgu e qui laissait entendre que l tat d criminalisait l avortement et ne le punissait pas mais que cela ne changeait rien la nature du geste qui demeure un crime et un meurtre Il nous semble anormal contre productif voire contradictoire de pr ner la s paration de ces deux pouvoirs appel s tous deux rechercher le bien d une seule et m me population La collaboration entre l glise et l tat porte tout le poids de l histoire et tient de la nature humaine elle m me Ne serait il pas plus sage pour l tat de d clarer soit sa la cit soit sa neutralit religieuse en laissant ouverte une large accession la collaboration avec les valeurs religieuses sur des terrains communs L tat a t il eu se plaindre du r le que l glise a longtemps assum en mati re de sant et d ducation dans un pass pas si lointain Pourquoi l tat a t il ject l glise de ces domaines plut t que de l y accompagner et de la soute
18. s ont une incidence sur la vie politique et sociale des individus Le droit de pratiquer une religion n est pas une simple affaire de vie priv e c est un droit public L tat ne peut donc pas se laver les mains en se retranchant derri re la la cit au nom du seul principe de la neutralit La neutralit ne veut pas dire neutraliser la religion Il y a ici une nuance L dessus nous estimons que la Commission devrait amener le Gouvernement r fl chir s rieusement sur ces questions et tenir compte de notre point de vue de fa on ce que la la cit ne devienne pas un processus conflictuel permanent Nous voulons souligner galement la Commission l importance de nos racines historiques et religieuses qui nous d finissent comme peuple et comme citoyens Comme nous l avons d j mentionn plus haut il existe ici une r alit d mographique incontournable selon le recensement de 2001 plus de 90 des Qu b cois se sont affirm s chr tiens Qu on le veuille ou non Dieu fait partie de notre culture Pendant que les N o Qu b cois affirment haut et fort leur culture religieuse la d fendent sur toutes les tribunes publiques revendiquent leurs croyances dans tous les secteurs de l activit humaine les Qu b cois d origine canadienne fran aise doutent de leur culture se r v lent timides dans l affirmation de leurs origines religieuses catholiques et protestantes Le Qu bec s interroge pr sentement Que
19. tous les deux le bien du citoyen Ce bien n est pas toujours clairement d limit mais c est un fait qu il est difficile pour les deux institutions de s ignorer On peut distinguer l espace public de l espace priv pour s parer la religion officielle de l tat mais il s av re impossible que l espace public soit vraiment neutre par rapport aux diff rentes appartenances religieuses des individus La religion n est pas une affaire strictement priv e du fait que de sa nature elle colle la peau de son adepte toutes les heures de la journ e et dans toutes les occupations o il se trouve impliqu Mais il y a plus Les liens entre l glise et l tat sont confirm s par l histoire m me Le partenariat entre l glise et l tat pousse des racines historiques tr s lointaines D s les d buts de l histoire humaine les deux pouvoirs civils et religieux furent cr s C est cette r alit qu a rappel e J sus lorsque ses adversaires lui tendirent un pi ge auquel il r pondit Rendez C sar ce qui est C sar et Dieu ce qui est Dieul Plus pr s de nous c est dans les ann es 1960 emport s par le mouvement universel cr par les extraordinaires progr s de la technologie que certains mouvements politiques culturels et souvent antireligieux ont amorc une s paration du civil et du religieux Une Ville de Saguenay question se pose Est ce que tous ces choix ont toujours t conformes
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