BDAF005_Janvier1994
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1. mis re et en vies humaines ne vont donc pas dans le sens de la plus grande pente Ils supposent la fois l mergence d une volont politique r gionale et un r ajustement culturel de la coop ration internationale La plan te des drogues sous la direction d Alain LABROUSSE et Alain WALLON Seuil 1993 340 p La production et le trafic de drogue comme alternative au d veloppement L exemple du Nigeria pr sent par ric FOTTORINO montre que cela ne concerne pas que l Am rique andine ou le Triangle d Or La description compl te d un man ge 500 milliards de dollars conduit les auteurs souligner la co responsabilit des pays riches historique politique conomique et financi re Pour tout un pan du pouvoir de d cision ou de non d cision de ces pays le d veloppement des pays pauvres pr sente aussi peu d int r t que le contr le d mocratique des trous noirs o s engouffrent l argent de la drogue des trafics d armes du pillage des mati res premi res et de la corruption D veloppement de l aide au partenariat Rapport de l atelier d veloppement pr sid par Elikia M BOKOLO Commissariat G n ral au Plan Documentation fran aise 1993 269 p Le rapport et son titre t moignent de l volution des id es avec la timidit et les contradictions propres ce type de document S tonnant de sa propre audace le groupe nonce ainsi Le message essentiel pour les2. BILLETS D AFRIQUE N 5 JANVIER 1994 DE L AIDE AU CONTRAT Tant de maux ont accabl depuis 5 si cles les populations d Afrique noire qu il leur a fallu d velopper une exceptionnelle capacit de survie adoss e non un tat ali n mais la communaut familiale On comprend que ces populations h sitent changer de syst me de r f rence uvrer pour le bien public dans le cadre d un tat ind pendant L appropriation clanique de cet tat et de ses rentes peut sembler le prolongement naturel d une strat gie de survie qui a fait ses preuves Mais elle suppose le maintien d une colonisation de fait et elle se montre totalement incapable de r pondre un double d fi l explosion d mographique et l invasion de la modernit L aide inter tatique post coloniale renforce jusqu la caricature cet accaparement anti productif Les dirigeants du pays donateur consentent d autant plus volontiers la perp tuer qu elle leur permet de brancher un pipe line sur les ressources du pays aid Les citoyens fran ais ont beaucoup perdre commencer par leur dignit ce d tournement de leurs imp ts Quant aux citoyens africains ce gaspillage g n ralis confine trop d entre eux dans la mis re et marginalise leur continent L aide est devenue trop laide Nous avons int r t un co d veloppement N gocions des transitions vers un monde plus vivable pour les uns et pour les autres sur une bas
3. ann es 90 serait donc la priorit donn e au local On trouve en annexe des propos plus d capants Sylvie BRUNEL ric CHAMBAUD Jacques GIRI d j mis souvent en d autres ouvrages SUPPLEMENT AU POINT SUR LA LOI POUR LA SURVIE ET LE DEVELOPPEMENT N 49 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION FRAN OIS X VERSCHAVE PRIX DE VENTE 5 FF SURVIE T l 33 1 43 27 03 25 COMMISSION PARITAIRE N 71982 DEPOT LEGAL JANVIER 1994 ISSN 1155 1666
4. ce rel ve pour le moins de l anticipation Sur Elf on notera la r ponse interrogative suivie de l expression d un devoir d un v u d une exigence morale d une volont politique qui laisse entendre une certaine distance avec la pratique Il faut que la France prenne la t te d une v ritable croisade en faveur du d veloppement On sait qu l heure actuelle tous les experts sont l pour le dire si nous consacrons l aide au d veloppement des pays sous industrialis s sous d velopp s l quivalent de 1 de notre PIB le probl me serait r solu Charles PASQUA France 3 La Marche du si cle 05 01 1994 On ne peut que souscrire l objectif m me si le mot croisade peut faire probl me Ma s le taux d APD recule vers la moiti des 1 pr conis s et il reste rendre cr dible le mode d emploi FLEUR DE PRESSE Lib ration 18 12 1993 La miraculeuse r lection d Omar Bongo suite Stephen SMITH Le Quai d Orsay a qualifi la r lection d Omar Bongo de nouvelle tape importante du processus d ouverture Statistiquement l ouverture est en effet b ante Par exemple Bongoville o sur 548 lecteurs recens s 1 410 ont vot 99 36 pour Bongo Dans tout le Haut Ogoou mais aussi dans d autres circonscriptions de l arri re pays favorables Omar Bongo il y a eu deux ou trois fois plus d lecteurs que d inscrits Paris on expli
5. e contractuelle Imposons l quit du contrat aux relations entre l Europe et l Afrique nou es en notre nom et financ es nos d pens SALVES Succ s en cha ne pour la d mocratie L investiture par les urnes c est vraiment formidable surtout quand elles sont bourr es par des p res Ubu adroitement conseill s Les v ux de stabilit de Michel Roussin pour l Afrique francophone sont exauc s au del de toute esp rance et la d mocratie progresse au del de toute vraisemblance Apr s les triomphes du g n ral Eyadema au Togo et d Omar Bongo au Gabon voici celui du g nie de Conakry Lansana Conte quand le sacre lectoral du mar chal Mobutu On a gagn R sultat de cette magnifique promotion de l image de la France la fin du match France Bulgarie conclu comme l on sait par la d faite de la premi re et son limination de la Coupe du Monde les gamins de Douala sont sortis dans la rue en chantant On a gagn Record battu Nous voquions dans Billets n 4 la fortune d Houphou t Boigny Celui ci serait largement devanc par l ex Pr sident nig rian tr s courtis par Elf le g n ral Babangida quelque 100 milliards de FF Jeune Afrique conomie D cembre 1993 Le Plan marche au canon Le lobby des ventes d armes pr f re c est naturel les arguments brutaux et v naux ceux de la raison Il se sent tellement faible en ce domaine qu il a jug plus pruden
6. nnelle avec l ancienne m tropole D VALUATION La d valuation du franc CFA programm e depuis l t est officiellement d cr t e au moment o nous bouclons ce num ro de Billets Nous y reviendrons en f vrier Quels que soient les sentiments qui l accompagnent il s agit de la rupture d un cordon ombilical et donc probablement d un heureux v nement Une certaine Fran afrique est morte par overdose de corruption Billets d Afrique N 5 Janvier 1994 ILS ONT DIT Question de Jeune Afrique 23 12 1993 La d valuation du franc CFA est elle d s lors in vitable Il m est difficile de r pondre votre question Elle rel ve en effet de la souverainet des pays de la zone franc R cemment ces pays ont pris des mesures courageuses et importantes pour limiter les sorties frauduleuses de capitaux en interdisant notamment l exportation de billets Et Elf ne fait pas la politique africaine de la France Elf a t elle jamais fait la politique africaine de la France Elf est une grande entreprise qui est l un des l ments de la force et de la solidit conomique de notre pays Mais chacun doit agir dans son domaine la politique rel ve du gouvernement et non des entreprises Ceci est valable pour Elf comme pour les autres douard BALLADUR NDLR Sur le franc CFA l habillage diplomatique est d un chic tr s britannique ma s la d claration d ind pendan
7. que aujourd hui qu il y a eu d rapage Gr ce aux bons soins de la DGSE le service fran ais de contre espionnage gr ce ELF Aquitaine le p trolier de la R publique et dans l invraisemblable r le de l honn te courtier gr ce l ambassadeur Louis Dominici un sc nario de transition douce en accord avec le p re Mba Abessole le principal opposant au r gime aurait t mis au point Puis Bongo s est affol Au lieu d aller au second tour et de gagner plus de 60 quitte manipuler un peu les chiffres le pr sident gabonais s est autoproclam r lu d s le premier tour ruinant du coup toute illusion sur la d mocratisation en Afrique Croissance Janvier 1994 La guerre mode d expression politique Jean Fran ois BAYART L tat africain a puis l essentiel de ses ressources Face ce d clin de l tat on assiste la mise en place d une autre forme d organisation politique la guerre qui elle b n ficie d un certain nombre d atouts La guerre a une base sociale l o l tat n en a plus la jeunesse marginalis e Du Lib ria au Tchad en passant par la Somalie et l Angola tous les conflits du continent sont des conflits d adolescents L o l tat ne laisse la jeunesse que la violence ill gitime celle de la d linquance la guerre lui fournit une violence l gitime la d fense du clan le renversement du r gime et lui permet de s
8. t de faire censurer dans le rapport du Commissariat au plan sur l avenir des industries li es la D fense lavis de l un des experts charg s de le pr parer le Pr Fran ois Chesnais Le rapport conclut L exportation d armements d s lors qu elle est soumise un strict dispositif d autorisation ce qui est le cas en France est de nature favoriser grandement une politique trang re active Il tait d licat de laisser questionner cette affirmation canon par les succ s politiques des marchands d armes fran ais en Irak en Libye au Togo au Rwanda Tout ceci aux frais du contribuable et fr quemment sur le compte de l Aide Publique au d veloppement APD qui couvre a posteriori les achats d armes impay s par des aides budg taires ou des remises de dettes Lib ration No l 1993 APD en baisse Les chiffres ne sont pas encore connus mais selon divers indices l APD fran aise passerait de 0 56 du PIB en 1992 0 53 en 1994 Ce n est pas parce qu on l a gaspill e qu il faut rogner la part du pauvre Laissons g mir sa client le branch e les filous pleurent leurs filons et Bongo son bingo Le changement de r gime sera rude aussi pour des populations brid es depuis trop longtemps dans leurs activit s productives Mais avec la clarification des responsabilit s na t l espoir d une vie politique et conomique plus vigoureuse comme d une relation moins fusio
9. urcro t d obtenir un minimum de gains conomiques De m me pour les chefs de faction ceux que j appelle les entrepreneurs politico militaires La guerre du Lib ria est ainsi une guerre mafieuse dont le v ritable enjeu n est pas la domination de telle ethnie sur telle autre ou la transformation politique du pays mais le contr le du diamant du fer des bois pr cieux des royalties des pavillons de complaisance et du blanchiment de la drogue Universit de Fribourg Suisse 3 5 f vrier 1994 Un colloque exceptionnel dans un pays clef La corruption Faits et m faits formes et m canismes analyses de cas Efficacit et limites des m canismes de lutte existants Strat gies de lutte moyens juridiques et non juridiques Le d tail du programme vaut le d tour Commission nationale suisse pour l UNESCO Centre interdisciplinaire d thique et des droits de l homme 6 rue Saint Michel CH1700 FRIBOURG T l 41 037 219 857 LIRE l ments de vision conomique prospective l Afrique de l Ouest l horizon d cennal Jean David NAUDET DIAL BAD OCDE 1993 Ce document de travail s efforce d chapper au dilemme simpliste catastrophe ou rupture Il propose des sc narios dix ans o se conjuguent les dynamiques productives sociales et d mographiques Le clavier des opportunit s s en trouve tr s largi Mais la cha ne des blocages demeure les sc narios les moins co teux en
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