téléchargez le rapport d`études - Chambre Régionale d`Agriculture
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1. 1 Les charges pesant sur les parties 46 A Les charges sur la chose c d e 47 B L hypoth se de la perte de la chose c d e 47 2 La n cessit d envisager les modalit s d ex cution et des sanctions 48 Chapitre 2 La mise en place d une r p tition de cessions des produits agricoles 50 Section 1 Les relations tablies selon un contrat cadre 50 1 Le contrat cadre outil des relations d affaires 50 2 Le contrat cadre un outil avant tout flexible 52 Section 2 Les risques de requalification du contrat en contrat soumis au statut du fermage 53 1 Le risque de requalification en bail soumis au statut 53 A La mise disposition titre on reux d un immeuble rural 53 B L hypoth se de la vente d herbe 54 2 Les risques de requalification en contrats autres 55 A Le d veloppement du p turage des repousses et des couverts d hiver 55 B Le d veloppement de la collaboration au travail entre agriculteurs 56 Titre 2 La conclusion de contrats tablissant une collaboration de production agricole 57 Chapitre 1 Les op rations visant un moyen de production particulier 57 Section 1 Les op rations visant le foncier 57 1 L change en jouissance 58 12 2 L assolement en commun et la soci t en participation Section 2 Les op rations visant le facteur travail 1 Le syst me de l entraide et la banque de2. Section 1 La sp cificit du march agricole au regard des r gles de concurrence Dans l encadrement des relations commerciales entre agriculteurs deux questions principales se posent quelles sont les limites la concertation entre les agriculteurs et dans quelle mesure les structures de conseils comme les partenaires du CASDAR CER EL peuvent ils intervenir Pour r pondre ces questions il faut distinguer les personnes concern es par l exception agricole en droit de la concurrence et celles qui n en profitent pas 1 et ensuite distinguer les actions sur les prix et sur les pratiques entre les agriculteurs 2 1 L in galit entre les acteurs du monde agricole face au droit de la concurrence Le Trait de fonctionnement de l Union Europ enne TFUE traite des r gles communes de concurrence de fiscalit et de rapprochement des l gislations L article 42 de ce trait pose que le Parlement et le Conseil peuvent d roger aux r gles de concurrence des articles 101 et suivants si les mesures qu ils envisagent entre dans les objectifs de la PAC d finis l article 39 La PAC reconnait deux institutions autoris es d roger aux r gles de concurrence les organisations de producteurs OP des articles 152 et suivants du r glement UE n 1308 2013 portant OCM unique et les organismes interprofessionnels OI des articles 157 et suivants du m me r glement A Les r gles de concurrence de droit
3. ne n ont pas de dispositions particuli res applicables en vertu de la PAC B Les r gles de concurrence applicables aux OP et OI L article 209 du r glement UE n 1308 2013 pose que les r gles de concurrence ne s appliquent pas aux accords d cisions et pratiques concert es des exploitants agricoles associations d exploitants agricoles ou associations de ces associations ou des organisations de producteurs reconnues comme OP dans la mesure o ils concernent la production ou la vente de produits agricoles ou l utilisation d installations communes de stockage de traitement ou de transformation de produits agricoles moins que les objectifs de la PAC soient mis en p ril Les organismes interprofessionnels reconnus aux articles 157 et suivants du m me trait sont exempt s des r gles de concurrence par l article 210 du r glement UE n 1308 2013 dans la mesure o ils concernent les produits laitiers l huile d olive ou le tabac Ces activit s ne concernent pas le cadre d changes entre agriculteurs et ne seront donc pas d velopp es Ainsi on distingue deux types d acteurs les OP et les autres les agriculteurs eux m mes et les organismes de conseil 2 La communication limit e des donn es en mati re de pratique commerciale et de prix Sur le territoire national l Autorit de la concurrence est charg e de surveiller et contr ler les pratiques sur le march national Localement la DGCCRF a
4. Les fourrages l ment de valorisation de l exploitation Les fourrages contrairement aux produits agricoles vus pr c demment ne sont pas soumis une r glementation particuli re qu il s agisse de leur production ou de leur valorisation Ils doivent n anmoins r pondre de la r glementation en mati re d hygi ne de l alimentation des animaux C est un l ment int ressant valoriser sur l exploitation Comme vu pr c demment il existe un seul exemple de foin reconnu AOP le foin de Crau Un autre signe permet une forte valeur R UE n 1069 2009 article 24 paragraphe 1 g 6l Arr t du 8 d cembre 2011 JORF n 0302 du 30 d cembre 2011 cit supra Cf Annexes Ordonnance n 2015 615 du 4 juin 2015 relative la mise sur le march et l utilisation des mati res fertilisantes des adjuvants pour mati res fertilisantes et des supports de culture JORF n 0128 du 5 juin 2015 page 9319texte n 54 Un mod le europ en de certificat sanitaire pour le lisier transform se trouve l annexe XV chapitre 17 du R glement UE 142 2011 cit supra Cf Annexes Annexes 40 ajout e au fourrage et en fait un produit dont la valeur commerciale est certaine le signe agriculture biologique Dans la d marche d agriculture biologique c est l ensemble de l environnement productif qui est pris en compte Comme pour l AOP un certain secteur peut tre d fini pour l approvisionnement
5. certains produits en particuliers titre 2 Ces produits particuliers sont ceux dont les commercialisations sont recherch es entre agriculteurs il s agira alors le plus souvent d aliments pour animaux et d effluents les productions destination de l alimentation humaine ne sera pas trait e dans ce m moire Titre 1 Les l gislations s imposant tout produit agricole L ensemble des produits agricoles sont soumis des r gles visant la protection de la sant publique Cette protection a pour origine aussi bien la r glementation europ enne que nationale Le march agricole est soumis au r glement n 1308 2013 du 17 d cembre 2013 qui instaure un march unique pour tous les produits agricoles A la r glementation du march s ajoute la r glementation particuli re aux r gles d hygi ne s imposant tout producteur chap 1 Le producteur son chelle participe l information et une production de qualit renforc e chap 2 Dans ce premier titre sont trait s les produits agricoles destin s l alimentation animale les sous produits agricoles chang s entre agriculteurs seront d taill s dans le second titre Chapitre 1 La protection par la r glementation des march s et des r gles d hygi ne De par sa structure le march des produits agricoles b n ficie d une lecture particuli re par les autorit s de contr le des march s L article 5 du r glement n 178 2002 tab
6. change ont le m me r gime l article 1583 du Code civil pose que la propri t est transf r e d s que les parties sont d accord sur la chose et le prix Cet article n est pas d ordre public les parties peuvent choisir du moment du transfert de propri t et des risques sur la chose La clause de r serve de propri t constitue une s ret pour le vendeur le plus souvent la clause repousse le transfert de propri t au complet paiement du prix Le vendeur b n ficie d une action en revendication C civ art 2371 si la chose n est pas pay e ou lors de louverture d une proc dure collective l encontre de l acheteur C com art L 624 16 al 2 Une formalit est n cessaire son opposabilit l article 2368 du code civil impose que la clause soit crite Cependant si elle constitue une s ret pour le vendeur il conserve les obligations de propri taire sur la chose Il continue notamment assurer la chose La question du transfert de propri t a pu poser probl me notamment lorsqu il s agit d une vente d une chose future dont l arch type en agriculture est la vente de r colte sur pied Le transfert de la propri t est li la tradition de la chose C civ art 1137 al 2 or celle ci n est pas possible au moment de la vente elle ne devient possible qu au moment o la chose est r colt e Le vendeur est donc propri taire des produits jusqu leur r colte En mati re d
7. changer ou sous louer des parcelles dans la mesure o cela assure une meilleure exploitation Le preneur ne pouvant donner plus de droit qu il en poss de il ne laisse que la jouissance des parcelles pendant la dur e du bail sur la totalit ou une partie seulement des fonds lou s L alin a 3 pose que l change ne peut porter sur la totalit du fonds que dans la limite d un seuil fix l article L 312 1 du CRPM compte tenu de la nature des cultures Une obligation d information incombe au preneur le quatri me alin a de l article L 411 39 impose au preneur de notifier par lettre recommand e avec demande d accus de r ception les projets d change ou de sous location Aucun d lai de notification n est pos mais tant donn que le propri taire a deux mois pour saisir le tribunal paritaire des baux ruraux TPBR s il veut s opposer l change ou la location il est plus prudent pour le preneur de notifier au moins deux mois avant l ex cution du contrat Le non respect de cette formalit entraine la possibilit pour le bailleur de demander la r siliation du bail s il justifie d un motif l gitime CRPM art L 411 31 II 3 ou sur le fondement de la cession interdite sans avoir justifier d un motif l gitime CRPM art L 411 31 II 1 S il ne se sert pas de ces motifs de r siliation le bailleur peut s opposer au renouvellement du bail pour ces m mes motifs CRPM art L 411
8. exception concernant les lisiers bruts sur leur traitement 1 et la tol rance particuli re des autorit s leur gard 2 1 Le traitement des lisiers bruts Le r glement UE n 1069 2009 dans son article 3 d fini le lisier comme tout excr ment et ou urine d animaux d levage autres que les poissons avec ou sans liti re Selon l article 2 paragraphe 2 K du r glement il ne s applique qu au lisier et guano min ralis et non aux 5 R glement ce n 1069 2009 du parlement europ en et du conseil du 21 octobre 2009 tablissant des r gles sanitaires applicables aux sous produits animaux et produits d riv s non destin s la consommation humaine et abrogeant le r glement CE n 1774 2002 r glement relatif aux sous produits animaux JO L 300 du 14 11 2009 p 1 l Article 3 d finition 1 r glement n 1069 2009 du 21 octobre 2009 cit supra 35 autres excr ments et urine d animaux Cela exclu par exemple les excr ments des poissons et des animaux familiers Le lisier est un produit de cat gorie 2 selon l article 9 a et son utilisation est restreinte aux op rations de l article 13 du m me r glement Les produits de cat gorie 2 sont soit incin r s a et b soit st rilis s sous pression pour tre transform s La st rilisation sous pression r pond des crit res particuliers pos s l article 3 paragraphe 19 Ces produits transform s peuvent ensuite soit tre limi
9. une action en r duction du prix et en dommages et int r ts L acheteur doit alors agir dans un d lai de 40 jours compter de la livraison La proc dure doit tre lanc e devant le juge du tribunal d instance du domicile de l acheteur quel que soit le montant du litige loi du 8 juillet 1907 art 3 Le r gime de l change exclu toute action en rescision pour l sion l article 1706 du Code civil tant donn que dans l change il n y a pas d acheteur de vendeur ni de prix Dans le cas d une vente ou d un change avec soulte le montant verser doit tre d fini pour que l accord vaille contrat de vente C civ art 1583 ou contrat d change C civ art 1703 En ce qui concerne le contrat d entreprise le montant n a pas tre d fini pour que le contrat soit form un arr t de la premi re chambre civile de la Cour de cassation rendu le 20 f vrier 1996 carte l application de l article 1129 du Code civil en mati re de contrat d entreprise L obligation peut avoir pour objet une chose d termin e mais dont la quantit n est pas d termin e Le prix peut tre n goci pendant l ex cution voir la fin du contrat Section 2 L ex cution et la fin des obligations r sultant du contrat de cession Outre la n gociation du prix examin e pr c demment la n gociation d un contrat porte aussi sur les autres charges des parties 1 La pr vention des conflits est as
10. agriculteur la coop ration au travail peut tre plus ou moins d velopp e sur un moyen de production en particulier chap 1 ou sur plusieurs l ments jusqu la collaboration la plus engageante tre associ s en soci t chap 2 Chapitre 1 Les op rations visant un moyen de production particulier Certaines formes de collaboration ne portent que sur un moyen de production Trois principaux moyens de production se distinguent dans l activit agricole le foncier le mat riel et la force de travail Les moyens de mise en commun du mat riel sont bien connus du monde agricole et passent le plus souvent par une CUMA ou la propri t indivise des biens Ces situations ne pr tent pas une analyse plus pouss e elles seront abord es dans le cadre des montages du chapitre 2 Le foncier est un aspect primordial pour l activit agricole tant sa base Deux moyens de jouir de terres sont d finis l exploitation en faire valoir direct c est dire sur des terres dont l exploitant est le propri taire et dispose de tous les pouvoirs sur le bien Le second moyen de jouir d une terre est de l exploiter en faire valoir indirect de la louer un propri taire contre un loyer L exploitant peut choisir dans les deux cas de mettre son exploitation en commun avec d autres agriculteurs cf les risques de requalification en bail rural Ces moyens et surtout les formalit s qui les accompagnent seront vus dans une
11. elles respectent les principes g n raux de l tiquetage elles ne doivent pas nuire la compr hension de l acheteur ni vanter des m rites que tous les produits de la gamme poss dent idem pour l absence d un produit alors qu aucun produit standard n en contient Au niveau national les exigences d tiquetage sont les m mes qu au niveau europ en L tiquetage est principalement destin informer et prot ger l acheteur C est pourquoi la plupart des textes concernant l tiquetage sont dans le Code de la consommation et le Code de commerce Lorsque la cession est entre deux agriculteurs par exemple entre un c r alier et un leveur la charge impliqu e par l tablissement de cet tiquetage peut tre compens en indiquant ces mentions sur la facture L obligation de fournir une facture d s lors que le vendeur est un professionnel ressort de l article L 441 3 Code de commerce La facture reprend des l ments obligatoires de l tiquetage les indications sur le vendeur la description pr cise du produit et la quantit de produit vendu La facture doit aussi pr ciser la d signation de l acheteur Cette indication sera utile pour l obligation de tra abilit la charge du vendeur comme de l acheteur cf supra La facture pr cise aussi la date de la vente le prix unitaire hors taxe la TVA ainsi que les autres taxes en rapport avec la vente par exemple la cotisation volontaire oblig
12. est pas une personne morale distincte C est un groupement sans but lucratif cr par le Code du travail aux articles L 1253 1 et suivants En milieu agricole ce groupement deux principaux buts mettre la disposition de leurs membres des salari s li s ces groupements par un contrat de travail et apporter leurs membres leur aide ou leur conseil en mati re d emploi ou de gestion des ressources humaines C travail art L 1253 1 al 1 et 2 Deux types de personnes morales peuvent se voir reconna tre groupement d employeurs les associations sans but lucratif dites loi 1901 et les coop ratives d utilisation de mat riel agricole CUMA C travail art L 1253 3 al 2 Outre la r daction de statuts et d un r glement int rieur la constitution d un groupement d employeurs suppose une notification au contr leur du travail des pi ces de l article D 1253 1 et la d livrance d un agr ment par la Direction r gionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l emploi DIRECCTE C travail art L 1253 20 Il n y a pas d effectif minimum pour la constitution d un groupement Les CUMA sont compos es d au moins 4 exploitants CRPM art D 522 1 al 2 les groupes de moins de 4 personnes cherchant cr er un groupement d employeurs doivent soit prendre la forme associative soit monter une autre soci t La CUMA ne peut mettre disposition de ses adh re
13. les r ductions de prix et les conditions de r glement Chacune est explicit e dans une circulaire du 8 d cembre 2005 dite circulaire Dutreil Ces quatre aspects de la relation sont int grer au contrat cadre qui est plus large et peut pr voir tous les aspects de la relation que ce soit sur les modalit s d ex cution les sanctions les modalit s de ren gociation de r siliation etc Le contrat cadre est un contrat qui n est pas cr ou nomm par la loi mais par la pratique commerciale Il est une sorte de vade mecum des obligations des parties dans la relation contractuelle tablie Il n y a pas d exigence de formalisme pour la validit d un contrat cadre Cependant le vendeur doit tre en mesure de pr senter des conditions g n rales de vente l acheteur 7 Circulaire du 8 d cembre 2005 relative aux relations commerciales JORF n 303 du 30 d cembre 2005 page 20557 texte n 123 Qui s est substitu e la circulaire du 16 mai 2003 relative la n gociation commerciale entre fournisseurs et distributeurs JORF n 121 du 25 mai 2003 page 8970 texte n 8 8 Jel contrat distribution fascicule 20 p riode pr contractuelle point 72 Derni re mise jour le 3 d cembre 2014 par L GAREIL SUTTER 50 professionnel sur simple demande Un contrat cadre reprenant les conditions de vente entre deux agriculteurs doit donc tre crit L objet du contrat cadre peut tre divers il
14. r aliers voulant eux int grer notamment de la luzerne leurs rotations pour augmenter les rendements des cultures suivantes Dans un syst me optimum l leveur se charge aussi d pandre son lisier brut sur les autres parcelles des c r aliers Dans cet exemple il faut prendre en compte les r serves quant la vente sur pied de fourrage cf supra La banque de travail permet aux exploitants de mieux r partir leur charge de travail entre eux notamment en s organisant pour faire les moissons plusieurs augmente les cadences et le nombre d aller retour aux zones de stockage par unit de temps pass Le syst me de banque de travail permet aussi la solidarit entre les exploitants ils peuvent se remplacer et prendre des vacances s absenter un weekend ou encore soutenir l exploitation pendant une hospitalisation ce qui est un avantage non n gligeable notamment pour les leveurs Une fois par an ou une quelconque unit de temps d cid e par les parties le nombre de points de chacun est calcul le but est l quilibre Il n est pas rare qu apparaissent des d s quilibres Ils peuvent r sulter d une disproportion entre les exploitations l exploitant d une petite surface a lib r plus de temps pour aider les autres d une ann e particuli re les menaces climatiques ou d incendie ont pouss condenser les p riodes de moissons etc Dans ce cas les participants d cident soit de remettre les
15. 361 24 Trois productions sont concern es par de tels contrats les fruits et l gumes frais et le lait de vache depuis deux d crets du 30 d cembre 2010 et la viande ovine depuis un arr t du 15 f vrier 2011 de Ces trois produits ne faisant pas l objet d change entre agriculteurs le contrat issu de la LMA ne sera pas d velopp dans le m moire Le second axe de coop ration reprend aussi cet aspect de formalisation des collaborations entre agriculteurs sur la production en elle m me Suivant la philosophie et les valeurs de coop ration entre les participants la formalisation sera une vidence ou au contraire un obstacle L importance des formalit s accomplir semble clairement un frein aux coop rations et la r glementation agricole r pond en partie en offrant des outils relativement l ger en mati re de formalit s cf partie 2 La collaboration se fait sur la force de travail le mat riel ou plus rarement le foncier qu il s agisse d un seul de ses moyens ou de la combinaison de deux ou la totalit d entre eux il existe des solutions plus ou moins formalis es Dans le but d innover l utilisation de soci t s commerciales rarement utilis es dans le milieu agricole peuvent apporter des r ponses notamment en mati re de facilit de gestion et d imposition cf partie 2 titre 2 Il s agit alors de se demander quel cadre peut offrir le droit pour accompagner et s curiser le d veloppement des r
16. 46 al 1 L change en jouissance pr sente l avantage de ne pas exposer le preneur une revendication en bail rural de la part de son cocontractant tant donn qu il y a un statut d ordre public appliqu au contrat Il conserve la ma trise de la culture et est le seul interlocuteur du bailleur De plus il conserve son droit de pr emption CRPM art L411 39 al 5 Cela emporte aussi un engagement suppl mentaire pour le preneur il est responsable des agissements de son cocontractant aux yeux du bailleur Le cocontractant doit donc exploiter 3 L article L 312 1 du CRPM instaure le sch ma directeur r gional des exploitations agricoles SDREA cr par la Loi d Avenir du 13 octobre 2014 cit e pr c demment Leur parution est pr vue pour la rentr e 2015 dans l attente les anciens sch mas directeurs d partementaux des structures SDDS sont maintenus Dictionnaire permanent baux ruraux fermage m tayage point 285 58 dans les conditions pr vues au bail rural notamment en ce qui concerne les choix de cultures les clauses de l article L 411 27 du CRPM si elles ont t introduites etc Le bailleur ne peut pas se tourner contre le cocontractant du preneur il agit contre le preneur qui pourra lui agir contre son cocontractant L information du cocontractant des obligations d exploitation pr vues dans le bail est donc importante la conclusion du contrat afin de donner une action au
17. CRPM Le collecteur a plusieurs missions il assure la loyaut des transactions commerciales CRPM art D666 S il transmet des statistiques sur le march FranceAgriMer CRPM art Arr t du 21 juin 2013 portant extension d un accord interprofessionnel relatif au renforcement des moyens de l obtention v g tale dans le domaine des c r ales paille JORF n 0148 du 28 juin 2013 page 10735 texte n 53 4 N BOUCHE Semences et plants de ferme le d veloppement des accords interprofessionnels Propri t industrielle n 10 Octobre 2014 alerte 68 point 5 4 Arr t du 20 f vrier 2015 relatif la reconnaissance en qualit d organisation interprofessionnelle de l interprofession des ol agineux et des prot agineux et au retrait de reconnaissance de l Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en prot ines UNIP JORF n 0056 du 7 mars 2015 page 4272 texte n 23 46 Arr t du 30 juin 2015 portant extension de l accord interprofessionnel relatif au financement des actions de promotion communication actions de recherche et d veloppement exp rimentation et autres actions d int r t g n ral pour la fili re fran aise des ol agineux et des prot agineux pour les campagnes 2015 2016 2016 2017 2017 2018 JORF n 0157 du 9 juillet 2015 page 11642 texte n 98 30 D 666 7 Concernant son activit d achat et de vente de c r ale les c r ales sont pay es au producteur au transfert de propri
18. activit et non participer activement la marche de la soci t Cela se comprend notamment la lecture de l article L 222 6 l immixtion des investisseurs dans l activit de la soci t se traduit par l application de la solidarit entre le contrevenant et les commandit s pour les actes pass s Le commanditaire peut tre d clar solidairement tenu pour l ensemble des dettes de la soci t si son implication dans la gestion externe de la soci t a t importante Comme la SNC les parts sociales sont cessibles condition d obtenir l unanimit des associ s sauf en ce qui concerne les parts sociales des commanditaires les statuts peuvent d cider de modalit s de cession moins contraignantes C com art L 222 8 Les changements statutaires s effectuent l unanimit des commandit s et la majorit des commanditaires sachant que des modalit s plus strictes sont r put es non crites C com art L 222 9 La soci t n est pas dissoute la mort d un commanditaire mais des dispositions particuli res doivent tre prises pour la continuation de la soci t en cas de d c s d un commandit Les commandit s sont impos s lIR sauf option CGI art 8 et les commanditaires PIS CGL art 206 4 pour les revenus calcul s selon la m thode de l article 108 du CGI La SCS semble une alternative int ressante au groupement foncier agricole GFA pour int resser des investisseurs trang
19. aussi une mission de surveillance et contr le des pratiques Elles sont charg es de faire appliquer le droit de la concurrence Les r gles g n rales de concurrence sont d finies dans le titre VII du TFUE aux articles 101 et suivants L article 101 du TFUE interdit toutes ententes entre entreprises dans un groupement ou association d entreprises ou toute pratique qui aurait pour cons quence d emp cher de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence l int rieur du march int rieur En droit interne l article L 420 1 du Code de commerce interdit les m mes comportements 5 N GRANSARD et E LE THIEIS R gulation concurrentielle du secteur agricole entre surveillance et bienveillance de l Autorit de la concurrence la vigilance indispensable des acteurs du secteur RDRur 2015 n 432 tude 5 14 A La concertation tarifaire Au travers d un communiqu de d cembre 2013 de la DGCCRF on retrouve l application des r gles de concurrence en mati re de fixation de prix et d influence des march s par des partenaires La DGCCRE a enjoint deux groupements reconnus OP de cesser leur pratiques visant organiser et apporter leur concours la mise en uvre d une entente sur les prix par des producteurs et d informer leurs membres que la concertation tarifaire est une pratique ill gale Le communiqu rappelle la position de l Autorit de la concurrence en mati re de contr le des pratiques
20. comptes z ro versent un d dommagement aux personnes ayant plus particip que les autres ou encore reportent le solde l ann e suivante si ce d s quilibre tait conjoncturel sinon il n y a pas d int r t au report Ce montage correspond plus aux volont s de collaborer sur une relation de solidarit entre exploitants qu une collaboration pouss e sur l exploitation en elle m me 103 7 Cf Annexes sch ma 2 65 Section 2 L utilisation de soci t s commerciales en agriculture Les soci t s sont commerciales par leur objet ou par leur forme Les soci t s commerciales par la forme sont num r es l article L 210 1 du Code de commerce Parmi elle les exploitants connaissent d j les soci t s par actions SA et les soci t s par actions simplifi es SAS ainsi que les soci t s responsabilit limit SARL Deux autres formes de soci t s commerciales vont tre d velopp es ici les soci t s en nom collectif SNC 1 et les soci t s en commandite simple SCS 2 Pour rem dier aux d passements d objet social pouvant entrainer des cons quences sociales fiscales et civiles les exploitants peuvent se tourner vers des soci t s commerciales Leur objet peut tre civil ou commercial et n a de limite que l ordre public et la volont des associ s Les associ s d une soci t civile ne peuvent pas d cider de r gulariser une activit commerciale par d cision d assembl e
21. d bouch s la consommation sur l exploitation ou la cession un organisme collecteur section 1 L autoconsommation n apporte pas de remarques particuli res Il faut entendre par c r ales les vari t s list es au tableau l annexe 1 partie 1 du r glement UE n 1308 2013 portant OCM unique De m me les ol agineux regroupent les vari t s list es l article D 667 1 du Code rural et de la p che maritime le colza la navette le tournesol le soja et le lin ol agineux Le r gime de cession des c r ales est tendu aux ol agineux par renvoi aux textes des articles L 667 2 et D 667 2 du CRPM et aux articles L 666 1 et D 666 1 et suivants du m me code Par raccourcis l utilisation de l un ou l autre des termes sauf pr cisions contraires vaut pour les deux types de production Les moyens que la pratique utilise pour contourner cette obligation ont une l galit douteuse n anmoins il existe un moyen de proc der une livraison directe sans tre dans l ill galit section 2 Section 1 L obligation de vendre un organisme collecteur L article L 666 1 alin a premier du CRPM pose que la commercialisation des c r ales d tenues par les producteurs est op r e exclusivement par l interm diaire des personnes physiques ou morales d clar es cet effet d nomm es collecteurs de c r ales Pour les ol agineux c est l article L 667 2 du m me code qui oblige les
22. d riv s non destin s la consommation humaine les sous produits animaux sont les cadavres entiers ou parties d animaux les produits d origine animale ou d autres produits obtenus partir d animaux qui ne sont pas destin s la consommation humaine y compris les ovocytes les embryons et le sperme Le r glement tabli un syst me de cat gorisation des produits afin de mesurer leur dangerosit pour la sant animale et humaine et d termine leur devenir Les produits de cat gorie 1 les cadavres soup onn s d tre infect s par une maladie le mat riel sp cifique un risque etc sont enfouis ou incin r s selon le proc d le plus m me de d truire le risque les cat gories 2 sauf exception suivent le m me chemin Les produits de cat gorie 2 les sous produits animaux ou parties d animaux autres que celles de cat gories 1 ou 3 peuvent par exception et toujours sous la condition qu ils ne soient pas un danger pour la sant tre r utilis s transform s ou non Les produits de cat gorie 3 les carcasses et sous produits animaux comme les plumes le sang etc sont le plus souvent r utilis s apr s des proc d s de transformation d termin s En ce qui concerne les relations entre agriculteurs les sous produits les plus souvent chang s sont les lisiers et fumiers et avec le d veloppement des m thaniseurs le digestat sous forme liquide ou solide Il est int ressant de d velopper l
23. de 10 d une c r ale est soumis au contr le de FranceAgriMer Une circulaire du 5 avril 2011 du Minist re du budget des comptes publics de la fonction publique et de la r forme de l tat pr cise l application de la taxe sur les c r ales de l article 1619 du CGI Les m langes de l article D 666 29 sont soumis la taxe sur les c r ales De m me le m teil tel que d fini l article D 666 30 est soumis la taxe Le m lange une plante qui n est pas une c r ale ne change pas l application de la taxe par exemple le m lange triticale pois Les agriculteurs pensant chapper la taxe et le passage obligatoire par l organisme collecteur sont en fait susceptibles d tre sanctionn s Cependant en pratique ces sanctions ne sont pas souvent appliqu es Un des facteurs de cette absence de sanction est le manque d information sur l importance du march des c r ales hors collecteurs En ce qui concerne la transformation selon l article 2 du r glement CE n 852 2004 pose que la transformation est un proc d entrainant une modification importante du produit initial comme vu pr c demment Le fait d craser une c r ale ne la modifie pas assez pour la requalifier en denr e alimentaire destination de l alimentation animale ou humaine Au contraire presser pour extraire une partie du produit et en faire deux produits s par s est une transformation suffisante le tourteau de colza par exemple est
24. des r glementations applicables et proposer des outils op rationnels aux collaborations Le march agricole est d s quilibr structurellement l offre en produits agricoles est atomis e et la demande condens e Cela cr une distorsion de concurrence que les politiques agricoles ont tent de r duire en agissant dans un premier temps sur la production en elle m me des d buts de la PAC en 1962 aux quotas dans les ann es 1980 La tendance actuelle est la d r glementation du march et une action sur les acteurs de la cha ne de production en proposant des regroupements des producteurs par la reconnaissance europ enne des organisations de producteurs et des organismes interprofessionnels dans le r glement UE Appel projets d innovation et de partenariat 2013 Dossier finalis Cf Annexes Stage concomitant par une tudiante de l Institut de l Elevage IDELE R LE GUEN S COUVREUR B THAREAU R alit s et perspectives des coop rations entre c r aliers et leveurs Enqu te sociologique septembre 2014 f vrier 2015 Cf synth se en Annexes n 1308 2013 Le droit de la concurrence et la politique de march agricole ont des sources de droit bien distinctes Le droit de la concurrence s est ins r dans la PAC en sanctionnant des pratiques S il est toujours reconnu un particularisme au secteur agricole le principe n est plus de donner un droit particulier au march agricol
25. g n rale au contraire des associ s d une soci t commerciale Cependant les associ s des soci t s commerciales doivent veiller ne pas trop tendre les activit s possibles dans les statuts car ils sont responsables solidairement des dettes sociales engag es par la soci t 1 La soci t en nom collectif comme substitut la CUMA La SNC est une soci t commerciale par la forme selon l article L 210 1 du Code de commerce Son r gime est d crit aux articles L 221 1 et suivants du m me code Tous les associ s d une SNC sont des commer ants et par principe sont tous g rants sauf stipulation contraire dans les statuts C com L 221 1 et L 221 3 Lorsqu il y a plusieurs g rants ils organisent la r partition des pouvoirs entre eux dans les statuts C com art L 221 6 La SNC est flexible et son r gime ne pr voit pas d organisation particuli re les associ s sont libres de pr voir la r partition des droits de vote et de dividendes Elle pr sente un fonctionnement plus simpliste que la CUMA bien que les syst mes mis au point par les associ s peuvent tre plus complexes que le fonctionnement coop ratif l instar de la banque de travail cf supra Il n y a besoin que de deux personnes physique ou morale pour cr er une SNC contrairement la CUMA o un quorum de quatre associ s est n cessaire CRPM R 522 1 al 2 Bien que le nombre de quatre ne soit pas difficile obtenir surt
26. la vente sur pied est analys e comme un contrat d entreprise l accession se fait l ach vement des travaux Le r gime de risques n est pas le m me Si l entrepreneur travaille sans fournir de mati res il ne supporte pas les risques de perte de la chose C civ art 1790 contrario s il fournit sa propre mati re il assume la charge des risques C civ art 1788 Au jour de la r colte le propri taire des terres devient propri taire de la r colte qu il donne en paiement en nature l entrepreneur contre le travail effectu 2 La n cessit d envisager les modalit s d ex cution et des sanctions Pr voir les modalit s d ex cution du contrat n est pas suffisant Pour s assurer qu il sera respect 1l faut pr voir des sanctions en cas de mauvaise ou absence compl te d ex cution Diff rents types de sanctions peuvent tre envisag es p cuniaires ou judiciaires civiles 74 Cass civ 3 13 novembre 1997 RCA 1998 n 103 75 Application du principe latin Nemo auditur propriam turpitudinem allegans nul ne peut se pr valoir de sa propre turpitude 1 Cass Com 19 octobre 1982 Bull Civ IV n 321 D 1983 IR 482 obs B A Pour un exemple plus r cent voir Cass Com 26 mai 2010 Bull Civ IV n 101 48 p nales ou administratives De m me il existe diff rents types de clauses permettant une r solution des litiges sans passer devant le juge Il existe des cla
27. mis sur le march comme indiqu l article 32 paragraphe l alin a 2 du r glement UE n 1069 20009 Des l ments de la cat gorie 2 du r glement UE n 1069 2009 peuvent tre utilis s soit les mati res de cat gorie 2 ayant subi une st rilisation sous pression et ayant t marqu soit le lisier de l appareil digestif et de son contenu du lait des produits base de lait du colostrum des ufs et des produits base d ufs si l autorit comp tente estime qu il n y a pas de risque de propagation d une quelconque maladie grave transmissible LOI n 2010 874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l agriculture et de la p che JORF n 0172 du 28 juillet 2010 page 13925 texte n 3 R glement UE n 142 2011 de la Commission du 25 f vrier 2011 portant application du r glement CE n 1069 2009 du Parlement europ en et du Conseil JO L 54 du 26 2 2011 p 1 58 Cit e pr c demment Cf Partie 1 titre 2 chap 2 section 1 1 R UE n 1069 2009 art 13 e ii 39 L annexe V du r glement UE n 142 2011 distingue les usines devant obligatoirement tre munies d une unit de pasteurisation d hygi nisation et des instruments de mesure de temp rature Les tablissements ne traitant que des mati res ayant d j subies une transformation par un proc d d crit dans le r glement et des mati res de l article 13 e ii cit s pr c demment ne sont pas dans l
28. ne pas risquer la requalification les parties ont int r t ventiler les obligations et les paiements qui en d coulent Il est int ressant de distinguer le paiement de chaque coupe avec la possibilit int gr e au contrat pour le c r alier de vendre un surplus de production par exemple une ann e o 1l a t effectu cinq coupes au lieu de trois ou quatre en moyenne Cela permet de prouver au juge que les parties avaient bien l esprit une vente que la cession des fruits n tait pas envisag e comme forc ment exclusive et qu il ne s agit pas d une volont grossi re de contourner le statut 2 Les risques de requalification en contrats autres Le dernier cas de pr somption d application du statut du fermage est l hypoth se d une prise en pension d animaux lorsque les charges qui incombent normalement au propri taire du fonds sont la charge du b n ficiaire A Un autre risque de requalification plane sur les agriculteurs qui collaborent en travaillant ensemble l entraide est une institution informelle reconnue dans le milieu rural mais elle peut parfois tre sujette requalification en contrat de travail ou en b n volat B A Le d veloppement du p turage des repousses et des couverts d hiver Dans le cadre du CASDAR CER EL s est pos e la question de la contractualisation des p turages de repousses ou de couverts d hiver par les leveurs caprins Dans un premier temps
29. obligation d avoir une telle installation Les usines de compostage fonctionnent sur le m me principe dans la mesure o les produits sont pr alablement trait s ou qu il s agit des mati res de l article 13 e ii le proc d de compostage peut tre diff rent de la m thode pos e au paragraphe premier de la section 2 Ces usines rel vent du r gime d agr ment Les modalit s de cet agr ment sont fix es dans l arr t du 8 d cembre 2011 le dossier dont le contenu est pr vu en annexe I de l arr t doit tre remis la DD CS PP et le pr fet du d partement rendra sa r ponse apr s un contr le sur place de l tablissement Jusqu au la r vision du r gime des mati res fertilisantes par une ordonnance du 4 juin 2015 le lisier transform par compostage ou m thanisation devait tre homologu car ne b n ficiant plus des d rogations du lisier brut Aujourd hui les mati res fertilisantes doivent recevoir une autorisation de mise sur le march d livr e par ANSES Le nouvel article L 255 5 du CRPM pose en son cinqui me point que les effluents issus d ICPE n ont pas recevoir d autorisation s ils sont pandus sur des terres agricoles dans le cadre d un plan d pandage obligatoire dans le dossier de constitution d une ICPE traitant d effluents d levage N anmoins les lisiers trait s sont toujours soumis l obligation de transiter avec un certificat sanitaire 2
30. peut consister en une obligation de passer des contrats d application ou ne rien pr voir quant la p riodicit des contrats d application Ce contrat cadre pr sente l avantage de ne pas avoir ren gocier les constantes des relations entre les parties Les engagements r ciproques quant aux modalit s de la vente pr vues dans le contrat cadre r pondent l objectif donn par la circulaire la premi re rubrique reprenant les conditions de vente Depuis un arr t d assembl e pl ni re de la Cour de cassation rendu le premier d cembre 1995 il n y a plus d obligation d avoir un prix d termin ou d terminable dans la convention cadre Les juges repoussent l application de l article 1129 la d termination du prix l instar du contrat d entreprise cf supra Au regard de l article L 441 6 du Code de commerce le prix doit tre tabli selon un bar me figurant dans la convention dans un contrat cadre encadrant la vente entre professionnels Non seulement le prix doit tre d terminable mais les r ductions et les modalit s de paiement doivent aussi figurer au contrat Le fondement et l esprit de la loi changent l obligation de n gocier le prix est l pour informer et prot ger l acheteur contre une discrimination Comme le contrat ponctuel entre les agriculteurs le contrat cadre peut aller plus loin Si dans un contrat ponctuel de vente d change ou de contrat d entreprise entre deux agri
31. pour l agriculture l alimentation et la for t Mesures agro environnementales et climatiques Mutualit sociale agricole Mission des urgences sanitaires num ro observations Organisation commune de march Organisme de contr le de l origine Organisme de d fense et de gestion Organisation de producteurs page Politique agricole commune programme national pour l alimentation Plan de surveillance plan de contr le Revue Contrat concurrence consommation Revue de droit immobilier Revue de Droit rural edition Lexis Nexis Soci t anonyme Soci t responsabilit limit e Soci t anonyme par action Soci t en commandite simple Sch ma directeur r gional des exploitations agricoles Soci t en participation Surface d int r t cologique Signe d identification de la qualit et de l origine Syst me d identification du r pertoire des tablissements code INSEE Soci t en nom collectif Trait de fonctionnement de l Union Europ enne JOUE n C 326 du 26 octobre 2012 p 0001 0390 Tribunal paritaire des baux ruraux 6 Introduction Ce m moire a pour base d tude les diff rents aspects juridiques des compl mentarit s entre c r aliers et leveurs vu au travers du CASDAR CER EL Dans le cadre de la recherche sur le d veloppement agricole et rural le Minist re charg de l agriculture participe au financement par un compte d affectation sp cial d veloppe
32. pour le calcul du r sultat ni taxable sur la valeur ajout e CRPM art L 325 2 De m me l entraide ne donne pas lieu aux cotisations la Mutualit Sociale Agricole MSA En effet l entraide prend place entre deux agriculteurs qui cotisent d j chacun pour eux m mes et les personnes travaillant sur leurs exploitations L aidant est responsable des accidents qui arrivent lui m me ou toute personne qu il a mis disposition d un agriculteur Conform ment aux r gimes de responsabilit du code civil article 1382 et suivants le chef d exploitation reste responsable de toutes les personnes et choses qui sont sous sa garde c est pourquoi l article L 325 3 impose in fine au prestataire de contracter une assurance particuli re pour ces activit s d entraide en particulier pour les risques d accident du travail de ses pr pos s En ce qui concerne les accidents provoqu s par un v hicule terrestre moteur tracteur moissonneuse etc suite un long d bat jurisprudentiel la Cour de cassation en sa deuxi me chambre civile a rendu un arr t le 17 novembre 2005 rappelant que toute victime d un accident de la circulation dans lequel est impliqu un v hicule terrestre moteur a droit l indemnisation de son dommage dans les conditions de la loi du 5 juillet 19858 dont les dispositions sont d ordre public le r gime des accidents au cours d entraide agricole ne s applique pas ses dommag
33. pr somption est simple le d but de l alin a 2 permet la preuve contraire par le c dant ou propri taire Il doit alors d montrer que la cession ou mise disposition n est pas continue ou r p t e et que cette convention n a pas t pass e dans l intention de contourner l application du statut A La mise disposition titre on reux d un immeuble rural Le risque de requalification p se ici sur les ventes de fourrages sur pied En effet si la culture de l gumineuses fourrag res comme la luzerne ou le tr fle augmente dans le cadre du d veloppement des compl mentarit s il est envisag de cr er des contrats pr voyant la mise disposition de parcelles par les c r aliers pour que les leveurs y cultivent des l gumineuses fourrag res Dans l esprit des parties il s agit d une vente sur pied r p t e Elle peut tre requalifi e en bail rural sur le premier alin a de l article L 411 1 du CRPM Le propri taire du fonds laisse l exploitation pendant plusieurs ann es trois en moyenne pour la luzerne et deux ou trois ans pour le tr fle L leveur r colte les fruits de son exploitation et 53 en change il doit une somme au propri taire du fonds il peut se pr valoir d un bail rural sur le fond Il s agit d un statut d ordre public le juge a l obligation de requalifier le contrat que les parties auraient qualifi diff remment et en faire d couler toutes les cons q
34. r glementation fran aise sur les c r ales poss de un pendant fiscal une taxe affect e FranceAgriMer sur les c r ales est impos e par l article 1619 du CGI La taxe a pour but de financer le fonctionnement de FranceAgriMer depuis la loi n 2011 1977 du 28 d cembre 2011 La taxe est due par les producteurs de c r ales CGI art 1619 IT Elle est collect e par les collecteurs d clar s ou les producteurs grainiers sur d claration agr e CGI art 1619 VD Elle est bas e sur la quantit et son montant est de 0 36 euros par tonne de c r ales vendues Elle se d clenche d s le premier kilogramme vendu et s applique proportionnellement Elle est exigible la livraison des marchandises 4 Chiffres tir s du site de l AGPB association g n rale des producteurs de bl et autres c r ales retra ant les chiffres de l UE de production c r ali re par pays membres Publi le 22 septembre 2014 Cf Annexes 29 Il existe une cotisation volontaire obligatoire CVO instaur e pour les c r ales paille par un accord interprofessionnel du 14 juin 2013 et tendu par un arr t du 21 juin 2013 Il pr voit une cotisation de 0 70 euros par tonne de c r ales paille vendue Comme la taxe sur les c r ales elle est per ue par les organismes collecteurs Un m canisme de remboursement est pr vu pour les acheteurs de semences en vente libre sur le march public et un remboursement 0 28 euros par tonne a
35. tales avant r colte et les aliments pour animaux r gis par le r glement CE N 183 2005 du Parlement europ en et du Conseil du 12 janvier 2005 tablissant des exigences en mati re d hygi ne des aliments pour animaux 1 CJCE 16 d cembre 1975 Suiker Unie e a Commission Rec p 1663 Points 26 173 et 174 Et CA Paris 28 juin 2012 Deloitte Conseil n 2012 04990 p 7 8 Autorit de la concurrence n 15 D 04 du 26 mars 2015 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de la boulangerie artisanale p 47 Cf Annexes 1 JO L 31 du 1 2 2002 p 1 2 JO L 35 du 8 2 2005 p 1 16 La distinction entre les produits primaires et les denr es alimentaires destination de l alimentation animale est le degr de transformation que le produit a subit Le r glement CE n 852 2004 pose ces d finitions et donne une liste non exhaustive des proc d s entrainants la transformation par exemple le chauffage fumaison salaison maturation dessiccation marinage extraction extrusion ou une combinaison de ces proc d s article 2 m et de ceux n emportant pas transformation du produit par exemple les produits ont pu tre divis s s par s tranch s d coup s d soss s hach s d pouill s broy s coup s nettoy s taill s d cortiqu s moulus r frig r s congel s surgel s ou d congel s article 2 n Le r glement UE n 575 2011 tablit le tableau des mati res premi res po
36. tarifaires les OP peuvent diffuser des informations comme des indicateurs objectifs Ils peuvent relayer des indices officiels et ou diffuser des indices de type mercuriale en prenant soin de rappeler ses membres que la fixation du prix est enti rement libre Les OP ne sont pas autoris es mettre des recommandations tarifaires qui seraient consid r es comme de nature favoriser une entente sur les prix La sanction de ces pratiques est indiff rente au fait que la recommandation a t suivie d effet sur le march ou non Dans la mesure o m me les OP b n ficiant de latitudes par la r glementation concurrentielle ne peuvent pas transmettre d information sur les prix et influencer les pratiques en proposant un mod le de relation contractuelle a forciori les partenaires non reconnus par la PAC ne le peuvent pas non plus Ils ne peuvent que relayer des indices officiels et lorsque ces organismes de conseil ont dans leur mission une divulgation de statistiques en sortir des chiffres sur des donn es pass es Lorsque les injonctions de la DGCCRE ne sont pas suivies par les acteurs elle peut saisir l Autorit de la concurrence qui est autoris e sanctionner les pratiques anticoncurrentielles B Les pratiques concert es Les organismes de conseil peuvent tre sollicit s pour fournir notamment des mod les de contrats et autres outils pratiques visant promouvoir les relations entre agricult
37. travail 2 Le groupement d employeurs Chapitre 2 Les op rations visant la conjugaison de moyens de production Section 1 La collaboration entre agriculteurs ax e sur les moyens de production 1 La collaboration sur le mat riel et le foncier le montage CUMA et assolement en commun _ 2 La collaboration sur le travail et le mat riel le montage CUMA et banque de travail Section 2 L utilisation de soci t s commerciales en agriculture 1 La soci t en nom collectif comme substitut la CUMA 2 La soci t en commandite simple un investissement diff renci des associ s Conclusion g n rale Table des mati res Bibliographie Annexes 73 59 60 60 62 63 63 63 65 66 66 68 70 71 74 73 Bibliographie Manuels Droit des soci t s 25 dition 2012 LexisNexis Cozian A Viandier F Deboissy Droit rural entreprise agricole espace rural march agricole gt dition 2013 LexisNexis H Bosse Plati re F Collard B Grimonprez T Tauran B Travely Les contrats sp ciaux ne dition Defrenois P Malaury L Ayn s P Y Gauthier P y y Encyclop die Jurisclasseurs site Lexisnexis jurisclasseurs Contrat distribution fascicule 20 p riode pr contractuelle derni re mise jour le 3 d cembre 2014 par L GAREIL SUTTER Fascicule 90 transfert de la propri t Dictionnaire p
38. tre commercialis la quantit ajout e et le nom du groupe fonctionnel notamment lorsqu un seuil limite est fix pour une esp ce cible du produit ainsi que le mode d emploi du produit et la date de durabilit du produit La derni re mention obligatoire de l article 15 consiste pr ciser la teneur en eau du produit Ensuite l article 16 pose des obligations concernant les mati res premi res destination de l alimentation animale La d nomination de la mati re premi re doit correspondre une d nomination de l article 24 qui renvoi au r glement UE n 575 2011 En cas d aliment compos pour l alimentation animale il faut indiquer l esp ce animale cible le mode d emploi du produit la date de durabilit du produit avec la mention consommer avant ou un quivalent Il faut ensuite d tailler la liste des ingr dients par ordre croissant ou d croissant de mesure donn en poids r f rence x gr pour 100gr de produit ou en 3 R glement UE N 575 2011 de la Commission du 16 juin 2011 relatif au catalogue des mati res premi res pour aliments des animaux JOUE du 17 juin 2011 22 pourcentage Chaque ingr dient est donn selon son nom officiel la liste des mati res premi re du r glement UE n 575 2011 ou le nom du document juridique autorisant l additif L article 22 du r glement CE n 767 2009 pose que des mentions facultatives peuvent tre ajout es dans la mesure o
39. une denr e alimentaire et non un produit primaire De plus cette technique est lourde de cons quences le producteur primaire qui transforme ses c r ales devient aux yeux du droit europ en un producteur du secteur de l alimentation il doit se soumettre des mesures de suivi de l hygi ne plus strictes et doit faire enregistrer ou homologuer ses installations cf partie 1 titre 1 chap 1 section 2 paragraphe 1 En somme ces proc d s entrainent bien souvent des cons quences qui sont autrement plus lourdes que le paiement d une taxe de 0 36 euros par tonne et la r mun ration de l organisme collecteur pour la facturation du produit Fiche r capitulative des propositions d exceptions l obligation de passer par un organisme collecteur Cf Annexes 34 Chapitre 2 La commercialisation d autres produits agricoles r glement s D autres produits moins nobles que les c r ales peuvent tre valoris s au sein d une exploitation agricole les fourrages section 2 ainsi que les effluents et autres sous produits animaux section 1 La r glementation ne concerne pas leurs d bouch s mais les conditions particuli res relevant de leurs propri t s et du risque de contamination qu ils repr sentent Section 1 La d rogation nationale conditionn e quant aux ventes d effluents Selon le r glement n 1069 2009 tablissant les r gles sanitaires applicables aux sous produits animaux et produits
40. 6 Fiche r capitulative des propositions d exceptions l obligation de passer par un organisme collecteur P 92 Extrait du document structuration des changes de fourrages et c r ales entre producteurs et leveurs ovins lait de la zone A O C Ossau Iraty Fiches techniques aspect juridique contrats types P 94 Sch mas des montages P 97 75
41. CAES Universit de Poitiers LA SECURISATION DROIT DES RELATIONS ENTRE EXPLOITANTS A CEREALIERS ET AGRICULTURES TERRITOIRES PR DEPOA ELEVEURS ETUDE DANS LE CADRE DU CASDAR CER EL LE CADRE ADELINE Ann e 2014 2015 MASTER 2 DROIT DE L ACTIVITE AGRICOLE ET DE L ESPACE RURAL STAGE AU SEIN DE LA CHAMBRE REGIONALE D AGRICULTURE DU CENTRE VAL DE LOIRE La s curisation des relations contractuelles entre exploitants c r aliers et leveurs Etude dans le cadre du CASDAR CER EL Je remercie l Institut de droit rural de Poitiers les professeurs de la formation et particuli rement Monsieur Grimonprez sous la direction duquel ce m moire a t r dig Un grand merci Elizabeth pour son aide tout au long de l ann e Je remercie la Chambre r gionale d agriculture du Centre Val de Loire pour son accueil et son aide pour l laboration de ce m moire et particuli rement Monsieur Dumontier Alexandre excellent ma tre de stage Je remercie travers lui les partenaires du CASDAR CER EL Enfin je remercie ma famille et mes amis pour leur soutien et leur patience pendant les ann es d tudes qui ont men es ce master 2 et l laboration de ce m moire Sommaire SOMME ns nn nan eu E ee CE En E Liste des abr viations sessnstninnsenei restes ele anse tentes teen oaii Introd ctiott sie ssnsnssnssennssensdeninnne nine needs Ze Partie 1 Le cadre juridique de la commercialisation
42. Code rural et de la p che maritime correspondant aux articles L 255 1 et suivants En principe il est interdit de d tenir en vue de la vente de mettre en vente ou d utiliser ou distribuer des mati res fertilisantes sans qu elles maient t l objet d une autorisation de mise sur le march CRPM art L 255 2 L article L 255 5 pose un certain nombre d exceptions dans la mesure de l innocuit des mati res fertilisantes Le lisier peut disposer de cette exception sur deux fondements d une part il est autoris de le vendre sans autorisation ou homologation au regard de la r glementation communautaire CRPM art L 255 5 2 D autre part les produits organiques bruts issus d une exploitation agricole et obtenus partir de mati res naturelles sans traitement chimique et qui sont c d s directement par l exploitant cela correspond aux fumiers et lisiers b n ficient d une d rogation nationale CRPM art L 255 5 6 Par exception le lisier et le fumier peuvent tre c d s par l exploitant agricole sans qu il n ait demander une autorisation de mise sur le march S1 ces effluents peuvent tre mis sur le march librement dans la mesure o ils ne pr sentent pas de risques pour la sant publique ou animale leur entreposage stockage et transport est aussi r glement et ces produits b n ficient l aussi d exceptions 2 L exception nationale aux r gles de protection sanitaire en fave
43. ablissement est une installation class e pour la protection de l environnement ICPE Le contr le peut alors venir d une autre police administrative ax e sur le respect aux obligations environnementales sp cialit installations class es Apr s avoir vu l important dispositif d rogatoire mis en place la fois au niveau europ en et national pour faciliter les mouvements de lisier brut sur le territoire national il faut envisager d autre produits susceptibles de transiter 5 R glement UE n 142 2011 de la Commission du 25 f vrier 2011 portant application du r glement CE n 1069 2009 du Parlement europ en et du Conseil tablissant des r gles sanitaires applicables aux sous produits animaux et produits d riv s non destin s la consommation humaine et portant application de la directive 97 78 CE du Conseil en ce qui concerne certains chantillons et articles exempt s des contr les v t rinaires effectu s aux fronti res en vertu de cette directive JO L 54 du 26 2 2011 p 1 38 Section 2 Le cas des fourrages et produits transform s sur l exploitation Autre l ment valorisable de l exploitation 2 le fourrage est un l ment destination de l alimentation animale mais qui ne subit pas de contrainte sur sa commercialisation autres que celles dues sa destination L exploitant peut aussi choisir de transformer une partie de sa production d effluents en engrais organiques et amendements il
44. abrique ou de commerce d images ou de signes un aliment pour animaux par le placement de ces informations sur tout support se r f rant l aliment ou accompagnant celui ci comme un emballage un r cipient un criteau une tiquette un document une bague une collerette ou l internet y compris des 2 Arr t du 5 juin 2000 relatif au registre d levage JORF n 146 du 25 juin 2000 page 9613 texte n 24 cf Annexe 33 Ordonnance n 2000 914 du 18 septembre 2000 relative la partie l gislative du code de l environnement JORF n 0219 du 21 septembre 2000 page 14792 texte n 39 4 R glement CE n 767 2009 du Parlement europ en et du Conseil du 13 juillet 2009 concernant la mise sur le march et l utilisation des aliments pour animaux modifiant le r glement CE n 1831 2003 du Parlement europ en et du Conseil et abrogeant la directive 79 373 CEE du Conseil la directive 80 511 CEE de la Commission les directives 82 471 CEE 83 228 CEE 93 74 CEE 93 113 CE et 96 25 CE du Conseil ainsi que la d cision 2004 217 CE de la Commission JOUE du 1 septembre 2009 21 fins publicitaires Les mentions obligatoires et facultatives sont ensuite num r es au chapitre 4 tiquetage pr sentation et conditionnement L tiquetage et le conditionnement ne doivent pas induire l acheteur en erreur Les mentions obligatoires doivent figurer en vidence sur le conditionnement du produit ou dans un
45. aisonnables en uvre pour conserver la chose La Cour de cassation a approuv cette lecture par les juges du fond dans un arr t rendu par la troisi me chambre civile le 13 novembre 1997 Cependant cet arr t n a pas t publi au bulletin et peu comment Dans le cas de la vente sur pied cela permettrait l acheteur de diminuer le prix de la r colte si elle est de mauvaise qualit et ne r sulte pas de son fait Lorsqu il s agit d une vente de chose future la logique est la m me La Cour de cassation dans un arr t de la chambre commerciale rendue le 19 octobre 1982 a estim que les juges du fond avaient justement retenu que la charge de la preuve de la d gradation du bien tait au vendeur et non l acheteur Malgr la clause de r serve de propri t et l obligation de moyen la charge de l acheteur ce n est pas lui de prouver qu il a raisonnablement entretenu la chose en l occurrence du mat riel mais au vendeur toujours propri taire de la chose de d montrer que l acheteur a t n gligent En mati re de contrat d entreprise et lorsque l entrepreneur ici l leveur fournit la mati re semences intrants etc et que la chose vient p rir l article 1788 du Code civil estime que la perte est la charge de l entrepreneur sauf dans le cas o le ma tre d ouvrage tait en mesure de recevoir la chose la r colte tait faite mais un feu l a d truit sur le champ Si
46. alit contr l e Section 1 Les obligations d information l ment essentiel pour la tra abilit et l tiquetage 1 L obligation de tra abilit des produits destination de l alimentation animale 2 Les r gles d tiquetage des produits agricoles destination de l alimentation animale Section 2 La soumission choisie de l agriculteur des cahiers des charges r glement s 1 La valorisation de la production par un signe ou label A La soumission du producteur une m thode de production sp cifique B Les obligations autres du producteur sous SIQO 2 L engagement d une production plus respectueuse de l environnement Titre 2 Les r gles de commercialisation impos es par produit concern Chapitre 1 La commercialisation encadr e des c r ales et ol agineux Section 1 L obligation de vendre un organisme collecteur 1 La r glementation des cessions de c r ales ol agineux et prot agineux COP 2 L organisme collecteur et la sanction des ventes toute autre personne A L organisme collecteur et ses missions B Les sanctions de la vente de c r ales sans passer par un collecteur Section 2 Des hypoth ses ouvertes aux producteurs de c r ales et ol agineux 1 La possibilit de livraison directe de l article D 666 1 du Code rural et de la p che maritime 2 Les solutions envisag es par la prati
47. anctions de l article L 666 8 du Code rural et de la p che maritime Cependant il s agit aussi de faits r pr hensibles Dans un premier temps la vente d un bien titre professionnel sans fournir une facture dument tablie comprenant les mentions vues pr c demment est punie par le troisi mement du I de l article 1737 du CGI la sanction quivaut la moiti du montant de la transaction La sanction est support e solidairement par le vendeur s il est connu et l acheteur Si le vendeur prouve dans les trente jours suivant la mise en demeure que la transaction a t comptabilis e r guli rement il encourt une amende r duite 5 du montant de la facture Dans les cas o il y a bien une facture d livr e mais qu elle ne correspond pas la r alit deux fondements peuvent tre utilis s pour sanctionner S il est prouv que la livraison n est pas fid le la r alit par exemple facturer une vente sur pied de ma s alors qu il est livr en grain alors la sanction se fonde sur l article 1737 1 2 et le montant repr sente la moiti de la facturation Dans le cas o il s agit d une inexactitude sur la facture par exemple la facture mentionne une c r ale cras e alors que du grain est livr l article 1737 II s applique Il pr voit une amende de 15 euros par inexactitude ou erreur relev e dans la limite du quart du montant que la facture aurait d porter 31 En mati re de cumul d
48. ar une ordonnance du 18 septembre 2000 En ce qui concerne les aliments l article 7 sixi mement de l arr t pose que les tiquettes ou documents tenant lieu d tiquetage des aliments pour animaux y compris pour les mati res premi res non produites sur l exploitation et les aliments m dicamenteux sont classer au registre dans la partie concernant l entretien des animaux et les soins qui leur sont apport s L article 8 pr cise que les mentions particuli res un signe ou label peuvent y tre ajout es Dans ce cas la bonne tenue du registre apporte l avantage de tenir lieu de preuve de respect du cahier des charges dans le cas o il imposerait une provenance particuli re des aliments Ce registre peut tre demand par toute autorit ayant un pouvoir de contr le sur l exploitation par exemple la DGAL ou la DGCCRF L tiquetage est un moyen d assurer la tra abilit encore faut il que toutes les mentions soient reprises 2 Les r gles d tiquetage des produits agricoles destination de l alimentation animale Plusieurs sources de droit se croisent sur les mentions obligatoires que doit contenir un tiquetage d un aliment destination des animaux Au niveau europ en les r gles sont contenues dans le r glement CE n 767 2009 du 13 juillet 2009 Il pose en son article 3 une d finition de l tiquetage Cela consiste en l attribution de mentions d indications de marques de f
49. associ s mais ils n estiment pas cela comme un probl me car si l un ne peut plus exercer entre c r aliers la charge de travail est r partissable entre les autres et un salari Un pr avis d un an est pr vu en cas de sortie de la soci t 105 Cf Annexes sch ma 3 67 2 La soci t en commandite simple un investissement diff renci des associ s La SCS est une soci t commerciale par la forme selon l article L 210 1 du Code de commerce Son r gime est d taill aux articles L 222 1 et suivants du m me code Parmi les associ s il faut distinguer les associ s commandit s des associ s commanditaires Dans l hypoth se d une SCS agricole les commandit s qui ont le statut d associ en nom collectif C com art L 222 1 al 1 sont les exploitants de la soci t Ils sont commer ants C com art L221 1 et donc engag s solidairement pour l activit de la soci t Ils peuvent tre une personne morale C com art L 221 3 Les commanditaires sont les investisseurs ext rieurs engag s hauteur du montant de leurs apports Leur apport ne peut pas tre un apport en industrie Leur r le est assez passif ils participent aux grandes d cisions de la soci t et les statuts doivent obligatoirement contenir la part de chaque associ commanditaire dans la r partition des b n fices et dans le boni de liquidation C Com art L 222 4 3 Ils sont l pour financer l
50. assolement en commun et une banque de travail Les deux r gimes expos s pr c demment peuvent tre mis en place avec les m mes personnes 1 La collaboration sur le mat riel et le foncier le montage CUMA et assolement en commun Ce montage offre la possibilit de mettre en commun la fois le foncier au travers de la SEP cf supra le mat riel au travers de la CUMA et le facteur travail si la CUMA est d clar e groupement d employeurs cf supra Le principal avantage de ce montage est la conservation de l ind pendance des exploitations En effet les exploitants conservent la direction de leur ferme concernant la gestion du foncier Malgr l exploitation en commun au travers de la SEP ils conservent leurs droits personnels 101 p Cf Annexes sch ma 1 63 sur les parcelles qu ils exploitent en commun qu il s agisse de terre en faire valoir direct ou de terre lou e Concernant les terres que les participants coop rateurs poss dent personnellement tant donn qu ils exploitent en commun et que les terres exploit es en faire valoir direct n cessitent une pr caution afin que l un des associ s ne puisse pas revendiquer un bail rural sur des parcelles il faut s assurer que le propri taire des terres ne se d charge pas de toute action sur la parcelle Le plus souvent l exploitation en commun am ne la segmentation en t ches chacun se charge d une action sur la parcelle d une cult
51. ation du producteur concernant la d signation de l exploitation et des outils de production ainsi que les engagements qu il entend prendre sur le cahier des charges et le plan de contr le en rapport avec le signe auquel il pr tend A ce stade la signature du document d identification engage le producteur respecter le cahier des charges notamment ce qui concerne les obligations d claratives la tenue des registres pr vus pour le plan de contr le ainsi que les r gles d tiquetage particuli res aux produits sous SIQO Les producteurs sous SIQO s engagent aussi payer une cotisation l ODG et l INAO La cotisation est due l INAO selon les modalit s fix es l article L 642 13 du CRPM imposant des plafonds Le contr le et la sanction du cahier des charges est pr vu dans le plan de contr le du cahier des charges d taill par obligation Le plan pr voit les contr les r aliser leurs modalit s et leurs fr quences ainsi que les sanctions en cas de non respect du cahier des charges Le producteur effectue ses autocontr les accepte les contr les internes par l ODG et externes par l organisme de contr le et en supporte les frais D s lors qu un contr le r v le une anomalie soit le producteur corrige lui m me suite un autocontr le soit il est encadr par ODG Quand le probl me d tect est grave la d cision revient l organisme de contr le Les sanctions vont de l avertissement a
52. atoire CVO sur les c r ales ou prot agineux lorsqu elle est tablie par un collecteur Elle pr cise aussi les gestes de commerce accord s directement en rapport avec la vente Enfin elle pr cise la date de paiement de la facture et les p nalit s en cas de retard de paiement Combiner la facture et l tiquetage est possible notamment parce que la plupart des produits chang s entre agriculteurs sont des produits en vrac exemple les c r ales le foin ou la paille en andain ou sans contenant permettant de respecter un tiquetage ex des bottes de paille le fumier Un document reprenant les mentions obligatoires doit accompagner ses produits et par soucis de simplicit pour le vendeur comme pour l acheteur il est int ressant de r unir ses informations au sein de la facture dont chacun doit avoir un exemplaire Apr s avoir abord les obligations des producteurs agricoles il faut noter qu ils peuvent choisir de se soumettre des exigences suppl mentaires par l adoption d un cahier des charges contraignant 23 Section 2 La soumission choisie de l agriculteur des cahiers des charges r glement s Si les contrats tiennent lieu de loi pour les parties C civ art 1134 il existe des contrats qui sont part de par la qualit d une partie L agriculteur peut choisir d adh rer un syst me de reconnaissance de la qualit ou de l origine de son produit il adopte alors un cahier des c
53. au niveau national c r ales effluents cf partie 1 titre 2 Ensuite comme voqu pr c demment la commercialisation des produits suppose la question des contrats pass s entre le c dant et l acqu reur Il peut s agir de diff rents types de cessions titre on reux ou gratuit La vente de produits entre professionnels est encadr par des r gles commerciales particuli res notamment en cas de r p tition des cessions et pose la question de la requalification en bail rural cf partie 2 titre 1 Le l gislateur en 2010 a voulu d velopper la forme crite des contrats la contractualisation afin de r tablir un quilibre entre les 6 Loi n 2014 1170 du 13 octobre 2014 d avenir pour l agriculture l alimentation et la for t JORF n 0238 du 14 octobre 2014 page 16601 texte n 1 7 R glement UE n 1308 2013 du Parlement europ en et du Conseil du 17 d cembre 2013 portant organisation commune des march s des produits agricoles et abrogeant les r glements CEE n 922 72 CEE n 234 79 CE n 1037 2001 et CE n 1234 2007 du Conseil JOUE du 20 d cembre 2013 p347 8 Loi n 2010 874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l agriculture JORF n 0172 du 28 juillet 2010 page 13925 texte n 3 10 acheteurs et les producteurs dans la n gociation Ce type de contrat impose la proposition voir la conclusion d un contrat crit par l acheteur et en d termine les clauses obligatoires CRPM art L
54. aurait la fois un atelier v g tal et animal il doit veiller ce qu une activit n expose pas l autre des risques de contamination R CE n 852 2009 annexe 1 partie A IL 21 R glement CE N 852 2004 du Parlement europ en et du Conseil du 29 avril 2004 relatif l hygi ne des denr es alimentaires JO L 139 du 30 4 2004 p 1 7 R glement UE N 575 2011 de la Commission du 16 juin 2011 relatif au catalogue des mati res premi res pour aliments des animaux 3 Article 4 R CE 852 2004 cit supra 24 R glement CE N 853 2004 Du Parlement Europ en Et Du Conseil du 29 avril 2004 fixant des r gles sp cifiques d hygi ne applicables aux denr es alimentaires d origine animale JO L 139 du 30 4 2004 p 55 7 Principes HACCP Hazard Analysis Critical Control Point m thode et principes de gestion de la s curit sanitaire des aliments voir site http www haccp guide fr 17 Le producteur a l obligation de tenir un registre dans lequel il r pertorie les risques et les mesures prises sur l exploitation R CE n 852 2009 annexe 1 partie A IIL Toutes ses mesures s effectuent sous le contr le de polices administratives particuli res 2 Le contr le et les sanctions du non respect des r gles d hygi ne En mati re de contr le la double origine de r glementation se retrouve Au niveau europ en le r glement CE n 178 2002 instaure une Autorit europ enne de s curit
55. charge de l acqu reur Pour chapper la requalification quand toutes les r coltes sont c d es au m me acqu reur les travaux de culture et d entretien du fond doivent rester la charge du propri taire Il n y a pas d application du r gime par exemple si les coupes d herbe sont vendues un leveur et les repousses p tur es par les b tes d un autre leveur Il en va de m me lorsque la vente sur pied se fait par un contrat de prestation de service dont la r mun ration pour l leveur est la r colte des fruits de l exploitation Si l leveur est seul r colter pendant plusieurs campagnes alors la pr somption de vente d herbe soumise au statut s applique Un arr t de la troisi me chambre civile de la Cour de cassation rendu le 28 janvier 1987 applique le r gime du contrat d entreprise et non celui du statut du fermage 85 Cass civ 3 11 juillet 1968 Bull Civ HI n 341 6 Cass civ 3 3 mai 2011 n 10 30 114 Van Landeghem c Robert RDrur 2011 n 394 comm 86 S CREVEL Quand l entraide se fait entrisme 37 Cass civ 3 3 avril 1997 Bull civ HI n 80 JCP G 1997 n 22 IV 1129 p 176 88 Cass civ 3 17 octobre 1990 RDI 1991 113 Cass civ 3 28 janvier 1987 D 1987 54 lorsqu aucun partage des fruits n est pr vu et que le prix stipul constitue non un loyer mais la r mun ration d un service d termin En somme pour
56. collecteurs pratiquent cette d rogation Cette technique ajoute un interm diaire qui se r mun re pour le service rendu mais la pratique est l gale et ne soumet ni l acheteur ni le vendeur aux risques de sanctions civiles sur le fondement de l article L 666 8 du Code rural et de la p che maritime ou de sanctions fiscales CGI art 1737 et 1786 2 Les solutions envisag es par la pratique En pratique diff rentes solutions ont t d velopp es autres que le changement de nom sur la facture vu pr c demment A La d claration en organisme collecteur Une solution reviendrait se faire d clarer organisme collecteur aupr s de FranceAgriMer L agr ment a t abrog par la loi n 2010 874 du 27 juillet 2010 Si le projet n est pas plus compliqu que n importe quel autre montage de soci t s ici c est l activit qui risque de faire tomber le montage La collecte et la vente de c r ales sont des activit s commerciales si le producteur exploite en soci t civile la soci t ne peut pas accueillir une telle activit Par exemple dans le cas d un GAEC il ne peut accueillir qu une activit agricole Les membres du GAEC ne pourraient pas se faire d clarer collecteurs pour vendre la production tant donn que cette activit correspondrait une situation de pluriactivit Il faut alors obtenir une d rogation le GAEC devient un GAEC partiel et perd ses avantages fiscaux de transparence Les c
57. commun Dans un premier temps il faut remarquer que le droit de la concurrence tel qu issu de la r glementation europ enne et nationale ne s applique qu aux entreprises L entreprise est une notion qui n a pas de d finition r glementaire ou l gale Les exploitations produisant et commercialisant des produits agricoles ont pu tre reconnues comme des entreprises soumises au droit de la concurrence dans un arr t du Tribunal de Premi re Instance des Communaut s Europ ennes TPICE rendu le 13 d cembre 2006 Les organismes de conseil priv s ou publics sont aussi concern s par les r gles de concurrence Ils interviennent en parall le dans l laboration de relations commerciales et sont en position d influencer les pratiques De plus ils sont des entreprises au sens du droit de la concurrence 13 Version consolid e du Trait Sur Le Fonctionnement De L union Europ enne JOUE n C 326 du 26 octobre 2012 p 0001 0390 k TPICE 13 d c 2006 aff T 217 03 et T 245 03 F d Nationale de la coop ration b tail et viande FNCBV et F d Nationale des syndicats d exploitants agricoles FNSEA et a c Commission des communaut s europ ennes 13 car le plus souvent le conseil est int ress soit c est une prestation de service soit il intervient dans une mission de service public r mun r sur des fonds publics Les agriculteurs et les organismes de conseil sont donc soumis au droit de la concurrence mais
58. contrat nomm ayant un r gime particulier Se pose alors la question des diff rents cas de requalification en bail rural dont le r gime se trouve aux articles L 411 1 et suivants du Code rural et de la p che maritime 1 D s lors que les situations r pondent aux pr somptions d application du statut il est tr s probable que le juge estime qu il y ait bail rural ce statut tant d ordre public Deux situations sont noter en parall le le cas des conventions pluriannuelles de p turage et les cas de requalification en contrat du travail li s la collaboration la production entre les agriculteurs 2 1 Le risque de requalification en bail soumis au statut Il y a trois pr somptions pos es par l article L 411 1 du CRPM posant l application du statut du fermage s imposant toute autre qualification tant d ordre public L alin a premier donne la d finition du statut il s applique toute mise disposition titre on reux d un immeuble usage agricole en vue de l exploiter pour y exercer une activit agricole d finie l article L 311 1 A Deux autres pr somptions d application du r gime sont d finies l alin a 2 Le premier tiret concerne l hypoth se d une cession exclusive des fruits de l exploitation lorsqu il appartient l acqu reur de les recueillir ou de les faire recueillir C est le r gime jurisprudentiel de la vente d herbe B Cette
59. cter d anomalies sont de l ordre de 90 100 selon les aspects contr l s La France a une production globalement conforme aux r gles que l Europe et la France ont pos es Cependant tous les risques ne sont pas certains en mati re de contr le des l ments de la cha ne de production alimentaire le principe de pr caution s applique Il est pos l article 7 du r glement CE n 178 2002 Des mesures provisoires peuvent tre prises en attente de recherches compl mentaires Elles doivent tre proportionn es et se limiter aux restrictions n cessaires d acc s au march Ces mesures peuvent tre revues dans le temps Par exemple dans un arr t rendu par le Tribunal le 9 septembre 201 1 le juge rel ve que les l ments de preuve apport s par le requ rant doivent tre suffisants pour priver de plausibilit les appr ciations des faits retenus dans cet acte En l esp ce il tait pos la question de la proportionnalit des mesures prises pour limiter un risque d enc phalopathie spongiforme transmissible EST mesures pr vues par le r glement CE n 999 2001 du Parlement europ en et du Conseil du 22 mai 2001 L arr t en ses points 85 et 86 pose que le pouvoir d appr ciation du juge sur le fond se limite examiner si l exercice par les institutions de leurs comp tences n est pas entach d une erreur manifeste s il n y a pas eu un d tournement de pouvoir ou encore si el
60. culteurs les clauses envisageant la r solution des contrats d s la moindre inex cution taient difficiles envisager en pratique dans une situation plus p renne elles prennent tout leur sens Par exemple si un c r alier remarque une d gradation ou une inex cution de l leveur qui a pris sa charge la culture de luzerne avec une clause r solutoire il peut choisir de mettre fin la relation contractuelle Il devra une indemnit pour r siliation unilat rale et r mun rer la prestation de service de l acheteur pour le travail fourni sur la culture Cependant ce dernier n est pas perdant dans l hypoth se o le contrat comprenant des sanctions p cuniaires la mauvaise ex cution il n en sera pas redevable Hors celles ci peuvent tre assez importantes surtout si elles sont coupl es des dommages et int r ts pour d gradation de la parcelle C est une situation assez quilibr e pour ne pas que la clause soit jug e abusive 81 Jcl contrat distribution fascicule 20 p riode pr contractuelle cit supra point 76 8 Cass Ass Pl 1 d cembre 1995 Bull civ n 9 R p 290 GAJC 11 ed n 151 154 83 Jcl contrat distribution fascicule 20 p riode pr contractuelle cit supra point 80 51 2 Le contrat cadre un outil avant tout flexible Le contrat cadre met en place une situation p renne entre les agriculteurs Mais pour des raisons d j voqu es il doit permet
61. des aliments Elle n a pas de mission de contr le direct dans les exploitations et ne concerne donc pas directement les relations des agriculteurs entre eux Au niveau national 1l existe plusieurs autorit s charg es de contr ler les exploitations que la production soit destin e l alimentation animale ou humaine La surveillance des denr es alimentaires animales ou d origine animale repose sur la Direction g n rale de l alimentation DGAL tandis que les autres produits alimentaires rel vent de la surveillance de la Direction g n rale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes DGCCRF Les contr les sont effectu s par les services d concentr s de l Etat par la direction d partementale de la coh sion sociale et de la protection des populations DD CS PP La DGAL organise plusieurs types d intervention dans les tablissements il y a les plans de surveillance et les plans de contr le PSPC Le plan de contr le a pour but de rechercher une anomalie une non conformit ou une fraude sur un chantillonnage suspect pr d termin Le plan de surveillance vise une valuation globale du risque auquel est expos le consommateur et il s agit de contr les al atoires Divers plans de contr le sont organis s pendant l ann e et visent un aspect particulier de l exploitation L agriculteur souhaitant changer des produits peut tre concern par les plans de contr le et de surve
62. des aliments des animaux dont la viande ou le lait sera certifi AB Par exemple dans le cahier des charges concernant le mode de production biologique d animaux d levages l alimentation de chaque animal concern par ce cahier doit tre un produit d une exploitation en conversion un produit certifi AB L approvisionnement local est un axe majeur Dans le but de diversifier les relations entre c r aliers et leveurs plusieurs pistes sont envisag es et d j appliqu es sur le terrain Il existe des avantages pour les deux parties lorsque le c r alier accepte de cultiver une plante fourrag re qu il c dera l leveur L introduction de luzerne dans l assolement par exemple permet l exploitant d augmenter ses rendements sur les deux campagnes suivantes et lui permet aujourd hui de pr tendre l aide l gumineuse du premier pilier de la PAC et conditionn e en France par l article D 615 45 14 du CRPM L leveur passant un contrat avec le c r alier b n ficiera d une partie des coupes voir toutes et pourra obtenir un fourrage pour ces b tes plus facilement La tendance est la r introduction des gramin es et fourrag res dans les assolements comme en t moigne un r cent article dans La France Agricole Parfois le c r alier laisse la culture la charge de l leveur Il est alors le principal acteur de la qualit de la r colte Il faut n anmoins porter attention aux conditions de c
63. des contrats a plus de difficult s nommer la relation Les obligations de chaque partie am nent les analyses la bordure des r gimes et parfois vers des r gimes d finis par la jurisprudence et la doctrine comme le contrat cadre section1 Ces doutes sur le r gime applicable aux relations am nent r fl chir sur les risques de requalification et les prendre en compte lors de l tablissement d un contrat section 2 Section I Les relations tablies selon un contrat cadre Dans le cadre de leur levage les leveurs peuvent tre d pendants d un approvisionnement en fourrages ou en zones de p ture Il est alors avantageux pour eux de conclure des conventions avec des c r aliers sur des cultures particuli res ou sur une parcelle mettre en p ture Etablir un contrat cadre dans ses conditions peut sembler optimal il est adapt aux relations consistant en une r p tition de contrats 1 De plus c est un outil dont la flexibilit n appelle pas l application d un r gime particulier parmi les contrats nomm s 2 1 Le contrat cadre outil des relations d affaires Il s agit ici de contrats entre professionnels L article L 441 6 du Code de commerce pose l obligation pour les producteurs de fournir des conditions g n rales de vente tout acheteur pour une activit professionnelle Quatre rubriques sont attendues dans le document les conditions de vente le bar me des prix unitaires
64. des produits agricoles 12 Titre 1 Les l gislations s imposant tout produit agricole 12 Chapitre 1 La protection par la r glementation des march s et des r gles d hygi ne sssessesssserseeseee 12 Chapitre 2 La protection par la promotion d une alimentation animale de qualit contr l e 20 Titre 2 Les r gles de commercialisation impos es par produit concern 28 Chapitre 1 La commercialisation encadr e des c r ales et ol agineux seesereeseersererrsreerrsrerreserrreresreee 28 Chapitre 2 La commercialisation d autres produits agricoles r glement s 35 Partie 2 La contractualisation des relations entre agriculteurs en syst mes de production A ro ions dd Titre 1 La conclusion de contrats de cessions de produits agricoles 42 Chapitre 1 La conclusion de contrats ponctuels de cession de produits agricoles 42 Chapitre 2 La mise en place d une r p tition de cessions des produits agricoles essssessssesssesereseseeee 50 Titre 2 La conclusion de contrats tablissant une collaboration de production LA D LL LEA A AN LT RE ER A AE NN ER RAR ER ER Chapitre 1 Les op rations visant un moyen de production particulier ssesssesesseeeseeeseseeerrsrerreserrreresreee 57 Chapitre 2 Les op rations visant la conjugaison de moyens de production seeseeesseesrseeeresresresrrrreresreee 63 Conclusi
65. document d accompagnement article 14 L article 15 num re les mentions obligatoires d un tiquetage en g n ral les articles 16 et 17 d taillent les mentions selon que le produit est une mati re premi re ou un aliment compos pour l alimentation des animaux L tiquette doit pr ciser dans un premier temps le type d aliment mati re premi re pour aliments des animaux aliment complet pour animaux ou aliment compl mentaire pour animaux Chacune de ses mentions ont des quivalents Dans un deuxi me temps l tiquette doit donner des indications sur le responsable de l tiquetage le plus souvent le producteur son nom ou sa raison sociale et son adresse Il faut ensuite indiquer tous les num ros d enregistrement susceptibles d int resser l acheteur SIRET Le responsable de l tiquetage est la personne pr venir en cas de probl me risque ou danger et qui a un devoir d alerte des autorit s Sur le produit en lui m me il faut donner un num ro de lot L article R 112 2 du Code de la consommation le d fini comme un ensemble d unit s de vente d une denr e alimentaire qui a t produite fabriqu e ou conditionn e dans des circonstances pratiquement identiques Le producteur fait pr c der l identifiant par un L S1 des additifs ont t utilis s pour la production il faut respecter les mentions particuli res ses produits le nom sous lequel il est autoris
66. du 25 juin 2000 page 9613 texte n 24 P 38 7 Arr t du 8 d cembre 2011 tablissant des r gles sanitaires applicables aux sous produits animaux et produits d riv s en application du r glement CE n 1069 2009 et du r glement UE n 142 2011 JORF n 0302 du 30 d cembre 2011 page 22867 texte n 94 P 44 8 Loi du 8 juillet 1907 DP 1907 4 173 P 50 9 Accord du 13 juin 2012 relatif aux groupements d employeurs agricoles et ruraux paru au BOCC 2012 39 le 20 octobre 2012 Arr t d extension JORF n 0279 du 30 novembre 2012 page 18827 texte n 93 Arr t du 20 novembre 2012 portant extension d un accord national sur les groupements d employeurs agricoles et ruraux P 51 10 Certificat sanitaire pour le lisier transform les produits d riv s du lisier transform issu de l annexe V du r glement UE n 142 2011 portant application du r glement CE n 1069 2009 JO L 54 du 26 2 2011 p 1 P 58 D cisions 11 DGCCRF communiqu d cembre 2013 P 61 12 Autorit de la concurrence d cision n 15 D 04 du 26 mars 2015 relative des pratiques mises en uvre dans le secteur de la boulangerie artisanale extraits P 64 13 Cass crim 24 mai 2005 pourvoi n 04 85079 in dit P 81 Documents articles 14 15 16 17 18 AGPB chiffre de la production c r ali re par pays membre publi le 22 septembre 2014 P 83 Dossier de d claration en organisme collecteur de c r ales P 8
67. e contrat qui peut tre requalifi de vente d herbe soumise au statut du fermage cf partie 2 titre 1 Il existe autant de mode de cession de ces fourrages que de personnes les pratiquer qu il s agisse d une culture de luzerne sur deux ou trois ans d une inter culture ou de repousses Les ventes se font sur pied en andain en bottes ou encore en parcelle p turer C est pourquoi apr s avoir vu les sp cificit s des diff rents produits agricoles abord s dans les changes entres c r aliers et leveurs il faut envisager un cadre contractuel pour ses relations 6t Cahier des charges concernant le mode de production biologique d animaux d levage et compl tant les dispositions des r glements CE n 834 2007 du Conseil et CE n 889 2008 de la Commission Homologu par un arr t interminist riel du 5 janvier 2010 JORF n 0012 du 15 janvier 2010 page 853 texte n 77 Annexes 5 Dossier retour en gr ce des m langes La France Agricole n 3600 24 juillet 2015 41 Partie 2 La contractualisation des relations entre agriculteurs en syst mes de production diff renci s Il s agit dans cette deuxi me partie d tudier le montage des contrats que ce soit des contrats de cession de produits agricoles titre 1 ou des contrats de collaboration entre les exploitants titre 2 Apr s avoir tudi les conditions s imposant aux exploitants sur les productions qu ils souhaitent c der i
68. e contrat d entreprise la propri t est transf r e au propri taire du sol le ma tre d ouvrage la r ception des travaux A la lecture des articles 1788 et 1790 la r ception est le moment o l entrepreneur est lib r de ses obligations et de sa responsabilit sur la chose B L hypoth se de la perte de la chose c d e D une mani re g n rale la charge des risques suit la charge de la propri t En droit commun des contrats il existe une th orie des risques l adage latin res perit domino Il signifie que le propri taire subit la perte de la chose L article 1583 du Code civil d j cit est une application de ce principe Lorsqu il s agit de la vente ou de l change de produits finis pr ts tre livr s la transmission des risques est simple elle suit la propri t Dans la mesure o la chose est livr e sa conservation est la charge de l acheteur Si le transfert de propri t a eu lieu avant la livraison alors le vendeur est tenu d apporter tous les soins raisonnables la conservation 7 Jcl fasc 90 transfert de la propri t point 76 et suivant Et Cour d appel de Rennes 7 juin 1981 Souvestre c Jeuland Juris Data n 1981 040721 47 de la chose C civ art 1137 Il s agit d une obligation de moyen et non de r sultat Le propri taire subit la perte de la chose et pourra se retourner contre le vendeur s il prouve qu il n a pas mis tous les moyens r
69. e en mati re de concurrence mais d y appliquer les r gles de droit commun et de cr er des exceptions pour les produits le n cessitant Les relations entre agriculteurs ne pr sentent pas ce d s quilibre les parties sont de puissance conomique quasi quivalente Cependant les r gles de concurrence et de r gulation l entr e des march s leurs sont aussi applicables Les protagonistes ne sont pas pour autant en quilibre dans cette relation Du fait de la sp cialisation des agriculteurs soit en levage soit en polyculture les connaissances en mati re d exploitation ne sont pas les m mes L tude sociologique a mis en vidence que pour l instant les agriculteurs sp cialis s ayant une vision n gative de l autre sp cialit ne se retiennent pas pour autant de coop rer N anmoins il s agit toujours de relation de proximit Etant donn la sp cialisation des territoires le rapport conclu sur la possible d t rioration des relations tant donn que la proximit et la connaissance de l autre sera moins forte que les pr jug s sur la sp cialit exerc e L intervention d institutions ext rieures semblent un bon moyen de passer outre ce manque de confiance et de connaissance de l autre Environ 60 des enqu t s ne souhaitent pas une intervention syst matique des institutions mais plut t la proposition de conseils et d outils utilisables librement Ils souhaitent garder une autonomie de d cision Il
70. elations entre exploitants c r aliers et leveurs Dans un premier temps il faut avoir un aper u d ensemble des r gles s imposant aux exploitants pour commercialiser leur production partie 1 la fois sur l ensemble des productions et sur des produits en particulier pour ensuite envisager des modes de relations contractuelles entre agriculteurs en syst mes sp cialis s sur les diff rents types d change partie 2 Pour les fruits et l gumes frais D cret n 2010 1754 du 30 d cembre 2010 pris pour l application de l article L 631 24 du code rural et de la p che maritime dans le secteur des fruits et l gumes Pour le lait de vache D cret n 2010 1753 du 30 d cembre 2010 pris pour l application de l article L 631 24 du code rural et de la p che maritime dans le secteur laitier 10 Arr t du 15 f vrier 2011 portant extension de l accord interprofessionnel du 1er d cembre 2010 d finissant les clauses obligatoires devant figurer dans les contrats de vente applicables pour le secteur ovin JORF n 0042 du 19 f vrier 2011 page 3157 texte n 32 11 Partie 1 Le cadre juridique de la commercialisation des produits agricoles Il s agit dans cette premi re partie de consid rer les r glementations s imposant aux producteurs de produits agricoles Pour cela il est convient d aborder tout d abord les r gles s imposant tout produit agricole titre 1 pour ensuite traiter les r gles s imposant
71. ermanent site Elnet fr Entreprise agricole CUMA groupement d employeurs agricoles indivision soci t coop rative agricole entraide change de biens ruraux etc Social agricole groupement d employeurs Revues Revue de Droit Rural dition LexisNexis RDrur Revue Contrats Concurrence Consommation dition LexisNexis RCCC Revue Propri t Intellectuelle dition LexisNexis Revue Jurisclasseur p riodique dition LexisNexis Jcl Fasc Revue La France Agricole Sites http agriculture gouv fr http www haccp guide fr http www agpb com http www inao gouv fr http bofip impots gouv fr bofip 1 PGP https info agriculture gouv fr gedei site bo agri historique 74 Annexes 1 Extrait de l appel projets d innovation et de partenariat 2013 CASDAR CEREL P 1 2 Synth se du rapport sociologique du CASDAR R LE GUEN S COUVREUR B THAREAU R alit s et perspectives des coop rations entre c r aliers et leveurs Enqu te sociologique septembre 2014 f vrier 2015 P 19 3 R sultats des enqu tes de terrain dans le cadre de l analyse syst mique du CASDAR CEREL P 28 4 Tableau de r f rencement des textes cit s dans le m moire P 31 Textes 5 D cret du 29 septembre 1999 relatif l appellation d origine contr l e Foin de Crau J O n 224 du 26 Septembre 1999 P 36 6 Arr t du 5 juin 2000 relatif au registre d levage JORF n 146
72. ers au monde agricole ou des investisseurs n exploitant pas SCI conjoint ou plus retrait etc Le GFA est une soci t civile qui ne permet l exploitation que dans certaines conditions CRPM art L 322 1 et L 322 6 Une situation peut tre particuli rement int ressante le conjoint s par de bien qui d cide d investir dans une SCS avec son conjoint exploitant ne met en jeu son patrimoine qu hauteur de son 68 apport Dans une autre soci t il aurait le choix entre tre engag hauteur de son apport soci t responsabilit limit ou civile deux fois son apport SARL ou solidairement soci t commerciale La SCS permet de mettre la partie de son patrimoine qu il n engage pas hors de port e des cr anciers En cas de divorce chacun a des parts sociales qui ne donneront pas lieu un calcul de r compense idem en cas de d c s du conjoint non exploitant le d c s d un commanditaire ne remet en pas en cause l existence de la soci t les parts sont transf r es aux h ritiers 69 Conclusion g n rale Le d veloppement des relations entre c r aliers et leveurs reposent sur la cr ation d une confiance entre les acteurs Plusieurs moyens d y parvenir ont t propos s notamment des outils disposition des institutions de conseil priv s ou publics qui accompagnent les agriculteurs dans leurs d marches Dans un premier temps 1l semble primordial de donner u
73. es La banque de travail est un contrat d entraide approfondi Il s agit d une entraide plus r guli re et organis e autour d une grille d quivalence Chaque groupe d agriculteurs souhaitant travailler ensemble tablit une grille permettant de calculer le nombre d heures travaill es par chacun afin d obtenir une certaine forme d quivalence entre eux Un syst me de points peut tre tabli pour chaque t che un nombre de points est attribu suivant la difficult l loignement etc D autres points sont attribu s pour le pr t de mat riel avec ou sans chauffeur Au bout d une p riode d termin e entre les parties les comptes sont effectu s et chacun doit avoir un nombre approximativement quivalent de points Les parties peuvent organiser une sorte de rattrapage en cas de forts d s quilibres cf chap 2 section 1 2 Cependant ce n est pas le but premier de l entraide le but est le quasi quilibre 97 Cass 2e civ 17 nov 2005 n 03 20 551 Cts Lepainteur c Amand et a RDRur 2006 n 339 comm 1 p GUERDER Absorption de l entraide agricole par la loi du 5 juillet 1985 Loi n 85 677 du 5 juillet 1985 tendant l am lioration de la situation des victimes d accidents de la circulation et l acc l ration des proc dures d indemnisation JORF du 6 juillet 1985 page 7584 Cf Annexes sch ma 3 61 2 Le groupement d employeurs Le groupement d employeurs n
74. es sanctions fiscales l article 1786 du CGI pose que les man uvres frauduleuses visant viter les taxes sur le chiffre d affaires et taxes assimil es en pr sentant une facture non conforme la r alit sur la nature la quantit ou la valeur des marchandises sont sanctionn es par le paiement de la taxe et des p nalit s int r ts exigibles Le vendeur et l acheteur sont solidairement tenus de cette amende Section 2 Des hypoth ses ouvertes aux producteurs de c r ales et ol agineux A priori les changes de c r ales doivent tous passer par un collecteur de c r ales Pour les relations entre agriculteurs cette obligation est un frein Dans la pratique les cessions sont faites mais il y a toujours le risque de la sanction comme vu pr c demment Des moyens sont envisageables pour r gulariser ses changes une d rogation est pr sente l article D 666 1 du Code rural et permet la livraison directe avec l autorisation et sous le contr le du collecteur 1 En pratique les agriculteurs contournent cette obligation par diff rents moyens les exposant a des sanctions plus ou moins importantes 2 1 La possibilit de livraison directe de l article D 666 1 du Code rural et de la p che maritime L article D 666 1 du CRPM pose une d rogation l obligation de livrer les c r ales un collecteur c est l hypoth se de livraison directe par le c r alier son acheteur C est une relat
75. es sanitaires Il existe diff rents niveaux d obligations pour les producteurs avec des charges de contr le plus ou moins lourdes les producteurs primaires et les producteurs du secteur de l alimentation ont un socle commun d obligations en mati re d hygi ne et ensuite le niveau d exigence augmente en fonction de l op ration r alis e par le producteur sur le produit Il faut ainsi distinguer la qualification du produit et de son producteur secteur 1 pour d finir les r gles sur lesquelles il sera contr l et le cas ch ant sanctionn section 2 1 La qualification du produit et son incidence sur les obligations de l agriculteur Le produit agricole est d fini dans un premier temps par sa destination soit il est destin l alimentation humaine et animale soit il ne l est pas et rel ve alors des sous produits agricoles Dans ce paragraphe il est question des produits destin s l alimentation animale en priorit dont une partie des r glementations est commune l alimentation humaine Les produits agricoles destin s l alimentation humaine et animale peuvent avoir diff rentes appellations qui correspondent diff rents niveaux d exigence en mati re d hygi ne pour le producteur Le r glement CE n 178 2002 Parlement europ en et du Conseil du 28 janvier 2002 distingue les produits primaires des denr es alimentaires qui exclues les aliments pour animaux et les productions v g
76. eurs Le fait de diffuser des mod les de contrat ne doit pas influencer une pratique le mod le peut tre une inspiration mais pas devenir un contrat d adh sion dans lequel les parties ne pourraient pas n gocier leurs engagements La notion de pratique concert e a pu tre pr cis e dans un arr t de la Cour de Justice des Communaut s europ ennes CJCE rendu le 16 d cembre 1975 comme une forme de coordination entre entreprises qui sans avoir t pouss e jusqu la r alisation d une convention proprement dite substitue sciemment une coop ration pratique 1 DGCCRE d cembre 2013 Pratiques relev es dans le secteur de la commercialisation des Vins de Savoie Cf Annexe 15 17 7 i EAA entre elles aux risques de la concurrence Le faisceau d indices doit tre suffisamment tay pour que le juge rel ve une pratique concert e et non simplement des similitudes 18 comportementales des acteurs du march La volont de lisser les pratiques doit tre d montr e Les ententes et concertations sur les prix et pratiques influen ant le march sont sanctionn es par l article L 420 6 du Code de commerce par un emprisonnement de quatre ans et d une amende de 75000 euros Section 2 La sp cificit des r gles d hygi ne applicables aux producteurs de produits destin s l alimentation Les produits destination de l alimentation humaine ou animale se voient appliquer des norm
77. faut alors pr ciser les possibilit s pour les institutions de soutenir le d veloppement de ses collaborations Afin de mieux r pondre aux besoins en mati re de conseil juridique il est important de conna tre les motivations leviers et freins la coop ration entre agriculteurs en syst mes sp cialis s Une partie de la r ponse se trouve dans les r sultats des recherches sociologiques et syst miques d j labor es pour le CASDAR CER EL Les enqu tes effectu es ont permises de mettre en vidence des facteurs de motivations la collaboration Le facteur de r ussite le plus important ressorti des enqu tes est le facteur humain la bonne entente entre les participants 42 des r ponses exprim es En effet les collaborations d j mises en place se sont faites en majorit entre des personnes se connaissant d j avant et ayant confiance l une dans l autre Comme vu pr c demment la R glement UE n 1308 2013 du Parlement europ en et du Conseil du 17 d cembre 2013 portant organisation commune des march s des produits agricoles et abrogeant les r glements CEE n 922 72 CEE n 234 79 CE n 1037 2001 et CE n 1234 2007 du Conseil JOUE du 20 d cembre 2013 p347 A CONDOMINES Le secteur agricole sous le regard de l Autorit de la concurrence RCCC n 6 Juin 2015 tude 6 proximit entre dans les facteurs de r ussite d une coop ration 21 des r ponses exprim es Le prix les valeu
78. harges particulier un signe ou un label 1 dont le contr le est assur par l Institut national de l origine et de la qualit INAO L agriculteur peut aussi choisir de s engager sur sa mani re de produire avec la clef des aides particuli res La conditionnalit de la nouvelle PAC 2015 2020 permet aux agriculteurs de recevoir des aides li es au respect de certaines pratiques Ils peuvent aussi choisir de passer des contrats particuliers avec l administration 2 Dans toutes ses hypoth ses le contrat n est pas un contrat de droit commun et le syst me de sanction est propre une institution ou une police administrative sp ciale 1 La valorisation de la production par un signe ou label Parmi les objectifs de la politique de valorisation de la qualit et de l origine des produits il y a la volont de reconna tre un savoir faire local et de le prot ger Les articles L 640 1 et suivants du CRPM donnent les r gimes des diff rents signes Le label rouge r git par les articles L 641 1 L 641 4 du m me code est le seul label d origine fran aise Les autres signes sont reconnus par le droit europ en depuis un r glement CEE du 14 juillet 1992 Ils existent diff rents signes prot geant des int r ts diff rents l appellation d origine AOP l indication g ographique prot g e et la sp cialit traditionnelle garantie visent prot ger la qualit li e l origine ou la tradition
79. icles 287 298 du Code de proc dure civile Il peut se baser sous tout l ment ajout au dossier et ou demander des pi ces suppl mentaires des tiers experts t moins ou aux parties Le plus grand danger dans la pratique agricole est que le contrat crit soit modifi l oral sans avenant crit Il arrive souvent que les circonstances changent les modalit s d ex cutions du contrat et parfois des l ments essentiels du contrat Les circonstances climatiques la qualit de la r colte la disponibilit de l exploitant sont autant de facteurs susceptibles de faire voluer la teneur de l engagement La partie ayant d savou l crit devra prouver les modifications du contrat dont elle demande l application au juge Conseiller le contrat crit pour s curiser les relations contractuelles entre inconnus a donc un revers assez d sagr able d s que la r alit diff re de ce qui est couch noir sur blanc la preuve n en sera que plus compliqu e et le contentieux n opposera plus deux paroles mais la force probante d un crit contre un t moignage D s lors que la parole ne sera pas suffisamment tay e par des faits ou d autres indices probants le juge rappellera les parties leur engagement initial avec l application de toutes les cons quences d un contrat mal ex cut p nalit s dommages et int r ts etc Certains ont pass des contrats crits et en ont t d us Lors d une enq
80. il Dalloz Direction d partementale de coh sion sociale et de protection des personnes Direction d partementale des territoires Direction g n rale de l alimentation Direction g n rale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes Direction r gionale des entreprises de la concurrence de la consommation du travail et de l emploi Direction r gional de l alimentation de l agriculture et de la for t Enc phalopathie spongiforme transmissible Et cetera f d ration de coop ratives d utilisation en commun du mat riel FDSEA FRCIVAM GFA ICPE INAO INSEE Jcl Fasc JCP G JCP N JORF JOUE LAAAF MAEC MSA MUS N Obs OCM OCO ODG OP p PAC PNA PSPC RCCC RDI RDrur SA SARL SAS SCS SDREA SEP SIE SIQO SIRET SNC TFUE TPBR f d ration d partementale des syndicats d exploitants agricoles f d ration r gionale de centres d initiatives pour valoriser l agriculture et le milieu rural Groupement foncier agricole Installation class e pour la protection de l environnement Institution national de la qualit et de l origine Institut national de la statistique et des tudes conomiques Encyclop die Jurisclasseur fascicule Jurisclasseur p riodique dition g n rale Jurisclasseur p riodique dition notariale Journal officiel de la R publique fran aise Journal officel de l Union Europ enne loi n 2014 1170 du 13 octobre 2014 d avenir
81. il faut remarquer que les conventions pluriannuelles d exploitation agricole ou de p turage CPEA sont d finies l article L 481 1 et permette de passer une convention visant permettre aux leveurs de faire p turer les troupeaux pendant une p riode d finie de l ann e pendant une dur e minimale de 5 ans Si un arr t pr fectoral pr voyant les zones de pastoralisme n a pas t pris ces conventions sont conclues pour cinq ans contre un loyer conforme aux minima et maxima du fermage de l article L 411 11 La zone d tude du CASDAR CER EL comprend deux zones d finies par arr t s pr fectoraux l Indre et le Loir et Cher Lorsque la garde des animaux et les charges incombant normalement au propri taire sont d volues au propri taire des animaux il y a pr somption d application du statut sur le Arr t pr fectoral n 2014 114 0022 du 24 avril 2014 portant modification de l arr t 2010340 0019 du 6 d cembre 2010 fixant les conditions de location des conventions pluriannuelles d exploitation agricole ou de p turage Arr t pr fectoral n 03 4089 du 28 octobre 2003 55 deuxi me tiret de l alin a 2 de l article L 411 1 du CRPM Le propri taire du fonds peut d montrer que la convention n a pas t conclue en fraude du statut et ni en vue d une utilisation continue et r p t e pour emp cher la requalification L hypoth se o le propri taire confie son troupeau con
82. illance de l alimentation animale des contaminants etc Une note de risque est calcul e pour chaque tablissement par l administration sur certains crit res le type de risque th orique le volume de production la sensibilit du consommateur ici les animaux et de la note d inspection Les tablissements sont rang s en quatre cat gories de I IV selon un degr croissant de risques La programmation des contr les concerne tous les tablissements agr s ou non Trois axes peuvent tre distingu s la pr vention concernant que les tablissements les plus risques l am lioration contr ler certains secteurs en particulier et appr cier l efficacit des contr les officiels et la r pression les op rations coup de poing Article 22 R CE n 178 2002 JO L 31 du 1 2 2002 p 1 18 D s lors qu un produit non conforme est trouv la mission des urgences sanitaires MUS apporte son soutien technique afin de prendre les d cisions En cas de non respect d une obligation les sanctions peuvent tre administratives et ou p nales et vont de l amende la fermeture de l tablissement en passant par des proc s verbaux le retrait du march la destruction des produits ou encore la suspension d agr ment Ainsi par exemple en 2011 les services d concentr s ont effectu 65 000 contr les et seulement 200 300 ont r v l une anomalie Les taux de contr le effectu s sans d te
83. ion tripartite soumise deux conditions l op ration doit tre autoris e et se passer sous le contr le de l organisme collecteur C est le collecteur qui tablit le contrat de vente et la facturation il s occupe du paiement des marchandises au moment du transfert de propri t et rempli son obligation de transmission de statistiques envers FranceAgriMer En pratique une coop rative d clar e collecteur de c r ales autorise un de ses membres livrer le client mais c est la seule chose que le c r alier vendeur g re le c r alier sera r mun r comme s il livrait la coop rative et l leveur paiera vraisemblablement le prix pos par le collecteur C est une question de rationalisation au lieu de passer par les silos de l organisme collecteur si le client est assez pr s il est de bon sens que le c r alier le livre directement Les agriculteurs perdent leur facult n gocier entre eux le prix de la transaction C est un aspect important de la relation Cependant la plupart du temps lors des enqu tes de terrain 4 R sultats des enqu tes de terrain dans le cadre de l analyse de syst me du CASDAR CER EL quand il y a une relation mon taire ils se basent sur les prix de coop ratives ou coup de revient du mat riel et semence 32 les agriculteurs disent se baser sur un prix d acompte d une coop rative ou d un n gociant pour fixer un prix de d part et le n gocier Certains
84. ition ne d passe pas les 49 de la masse salariale CRPM art D 521 4 Dans un objectif de compl mentarit ce montage offre la possibilit aux leveurs ne disposant pas d une grande surface de pouvoir cultiver en commun avec des c r aliers notamment la partie fourrag re des cultures et profiter de la CUMA pour minimiser les frais d investissement m canique que suppose une culture fourrag re par exemple acheter une enrubanneuse un andaineur ou encore un r cup rateur de menues pailles 102 y Cf Annexes sch ma 1 64 2 La collaboration sur le travail et le mat riel le montage CUMA et banque de travail Le montage CUMA et banque de travail permet de r pondre un besoin d investissement mat riel et un besoin de main d uvre sur l exploitation principalement par coup Le plus souvent cette collaboration commence par de l entraide et volue Il s agit de personnes ayant la m me activit et qui ont donc les m mes besoins en mat riel Cependant dans l objectif de permettre des leveurs de cultiver leur r colte partant sur le principe d une vente sur pied de fourrage et augmenter le taux d autonomie de leurs exploitations la CUMA leur permet de r duire les co ts d investissement Ce montage ne r gle pas le probl me de l acc s au foncier pour les leveurs Il est int ressant pour des leveurs souhaitant cultiver des l gumineuses fourrag res en accord avec plusieurs c
85. l article 22 donnant les obligations en mati re de tra abilit des produits L alin a 2 du paragraphe premier de cet article fait d rogation cette obligation pour les personnes b n ficiant de la d rogation de l article 21 paragraphe 2 alin a 2 Les crit res relevant de la collecte et du transport sont d taill s dans le r glement UE n 142 2011 dans l annexe VII D s le point de d part les sous produits doivent tre collect s stock s et transport s dans des endroits et avec du mat riel neuf et sous scell s ou en v hicule couvert et tanche S il s agit d un conteneur r utilisable il faut qu il soit nettoy de mani re viter le risque de contamination crois e Par d rogation le r glement offre la possibilit aux autorit s nationales comp tentes d organiser la collecte et le transport du lisier de mani re diff rente dans la mesure o ses mesures assurent une protection de la sant publique et animale Toutes ses d rogations ne sont valables que dans la mesure o aucun risque sanitaire n a t d tect sur l exploitation productrice et sous le contr le de l autorit sanitaire comp tente locale la direction d partementale de la protection des personnes DD CS PP en France Le retour au sol des mati res se fait sous le contr le d un plan d pandage qui est soumis validation de la direction d partementale des territoires DDT et contr l d autant plus si l t
86. l est int ressant d tudier la fa on de mettre en place ces cessions Les situations sont souvent proches de plusieurs r gimes et risquent la requalification Quand il s agit de collaborer la production la probl matique est la m me il faut trouver les outils les plus adapt s la pratique L aussi une multitude de solutions sont possibles quelques exemples seront d velopp s Titre 1 La conclusion de contrats de cessions de produits agricoles Comme abord pr c demment il ne s agit pas ici de d crire la vente pure de produits agricoles mais d essayer de proposer des contrats adapt s aux pratiques En effet s il y a bien transfert de propri t de produits agricoles il peut se faire en contrepartie d un service d un prix d une marchandise allant tour tour vers les r gimes de la vente de l change et parfois des lib ralit s Les cessions titre gratuit ne seront pas d velopp es dans ce m moire tant assez rare en pratique et ne trouve pas s appliquer dans le cadre du d veloppement des compl mentarit s c r alier leveur De m me cette cession peut s accompagner d obligations de faire la charge des parties travaux de r colte enrubannage bottelage et allant de la vente de l change au contrat d entreprise La qualification du contrat est parfois sujette caution et la r p tition des contrats entra ne un risque de requalification On peut distinguer les cont
87. la fois autonome cr er des liens avec d autres exploitations qu il s agisse d un r seau d une fili re ou de voisins et s int grer aux march s des produits agricoles La connaissance de la r glementation est un point important et un facteur freins de la collaboration Par peur de ne pas tre dans les normes ou encore d ajouter des formalit s de la paperasserie les agriculteurs pr f rent ne pas collaborer ou le faire sans formaliser D un point de vue juridique parmi les quatre aspects ressortis des enqu tes et que les partenaires du CASDAR ont souhait d velopper sur les territoires se d tachent deux grandes id es l une concerne la commercialisation des produits agricoles entre agriculteurs et l autre la coop ration sur un ou plusieurs moyens de production Avant de commercialiser un produit issue de l exploitation le producteur est soumis un certains nombres de r gles des conditions de production en elles m mes hygi ne cahier des charges etc aux obligations administratives facture tiquetage autorisation contrats de vente cf partie 1 titre 1 Malgr qu au niveau europ en l organisation tourne autour d un march unique organis par le R glement UE n 1308 2013 du 17 d cembre 2013 certains produits sont l objet d une r glementation d rogatoire aussi bien au niveau europ en denr e alimentaire aliments pour animaux engrais et amendements organiques qu
88. les n ont pas manifestement d pass les limites de leur pouvoir d appr ciation Le juge de l Union lorsque les faits sont complexes doit s assurer de la fiabilit des l ments de preuve qui doivent tre suffisants pour d montrer que la d cision de l institution s est bas e sur une appr ciation erron e non plausible point 87 Le tribunal ne peut se substituer dans la mesure o l autorit la DGAL b n ficiait d un pouvoir tendu 7 Les limites maximales autoris es LMR sont fix es par r glement suivant le contaminant concern 8 Chiffres parus sur le site du Minist re en charge de l agriculture et de l alimentation Tribunal troisi me chambre largie 9 septembre 2011 France c Commission Affaire T 257 07 Le r glement CE n 999 2001 du Parlement europ en et du Conseil du 22 mai 2001 fixant les r gles pour la pr vention le contr le et l radication de certaines enc phalopathies spongiformes transmissibles JO L 147 p 1 3 Arr t du 15 octobre 2009 Enviro Tech Europe C 425 08 Rec p I 10035 point 47 19 Chapitre 2 La protection par la promotion d une alimentation animale de qualit contr l e Le producteur vendant sa production a des obligations d information envers son acheteur qu il soit un consommateur un agriculteur ou un n gociant sur le march de gros Ces informations consistent en l tiquetage et les renseignements de tra abilit d
89. lissant les principes g n raux et les prescriptions g n rales de la l gislation alimentaire pose dans ses deux premiers paragraphes les objectifs dans un premier temps il s agit de prot ger la sant des personnes des plantes et de l environnement en g n ral ainsi qu assurer le bien tre des animaux Dans un second temps il s agit de favoriser la libre circulation des denr es au sein de la communaut L Autorit de la concurrence ainsi que la Direction g n rale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes DGCCRE sont charg es de surveiller les l R glement UE n 1308 2013 du parlement europ en et du conseil du 17 d cembre 2013 portant organisation commune des march s des produits agricoles et abrogeant les r glements CEE n 922 72 CEE n 234 79 CE n 1037 2001 et CE n 1234 2007 du Conseil JOUE du 20 d cembre 2012 p347 7 R glement CE n 178 2002 du parlement europ en et du conseil du 28 janvier 2002 tablissant les principes g n raux et les prescriptions g n rales de la l gislation alimentaire instituant l Autorit europ enne de s curit des aliments et fixant des proc dures relatives la s curit des denr es alimentaires JO L 31 du 1 2 2002 p 1 12 pratiques des acteurs du march afin de v rifier que la concurrence n est pas fauss e section 1 Le contr le des autorit s se porte aussi sur la qualit sanitaire de la production section 2
90. ment agricole et rural gt CASDAR Le CASDAR CER EL en est un exemple Lanc en 2013 et d marr d but 2014 il a pour but de cr er les outils d approche humaine organisationnelle et juridique pour d velopper des compl mentarit s territoriales et des synergies locales entre syst mes sp cialis s CER ales grandes cultures et syst mes d Elevages Le projet concerne la fois des chambres d agriculture une f d ration d partementale de groupement d employeur pour le d veloppement associatif FDGEDA une f d ration d partementale de coop rative d utilisation en commun du mat riel FDCUMA une f d ration r gionale de centre d initiative pour valoriser l agriculture et le milieu rural FRCIVAM ainsi qu un lyc e agricole une cole d tude sup rieure d agriculture ESA et l institut de l levage IDELE La mise en uvre du projet a compris un temps d enqu tes sur les diff rents bassins d tude et diff rentes s ances de travail de groupe Les aspects syst mique et sociologique ont fait l objet d tudes s par es et l aspect juridique sera en partie trait ici L action 3 du CASDAR vise la cr ation et la valorisation des outils juridiques et organisationnels permettant de d velopper la compl mentarit entre syst mes sp cialis s autour des r sultats et des questions survenues lors des enqu tes et des groupes de travail sur le terrain Il s agit de reprendre
91. n s dans une d charge autoris e c soit utilis s pour la fabrication d engrais organiques ou amendements et mis sur le march selon les conditions de l article 32 d cf section 2 2 soit convertis en biogaz ou compost e Il existe deux utilisations de produits non st rilis s au pr alable le lisier et le guano ainsi que le contenu de l appareil digestif peuvent tre pandus dans le sol f ou encore tre convertis en biogaz ou compost e ii La mise sur le march correspond toute op ration visant vendre un sous produit animal ou un produit d riv un tiers L article 23 du r glement pr voit une proc dure d enregistrement de tous les tablissements amen s traiter de sous produits animaux mais son alin a 4 permet aux exploitants de ne pas avoir s enregistrer s ils b n ficient d un enregistrement au titre du r glement CE n 852 2004 ou CE n 853 2004 ou si l tablissement a d j t agr au titre de l article 24 du r glement UE n 1069 2009 Au titre des r glements CE 852 et 853 2004 l enregistrement se fait aupr s de l autorit nationale comp tente la DD CS PP en France Elle se charge des contr les et du traitement des informations envoy es par les exploitants concernant leurs activit s autour des denr es alimentaires L article 4 de l arr t du 8 d cembre 2011 pose une exception suppl mentaire concernant les exploitations agricoles ou au
92. nces et ne n cessitent pas une s curisation particuli re entre les cocontractants l arrangement est volutif dans le temps Ce n est qu en cas de probl me particulier soit que le montant en jeu les oblige agir en justice soit que leurs assurances les y obligent ou les repr sentent que l crit pourrait tre utile et tayer des all gations Afin de d velopper les compl mentarit s entre c r aliers et leveurs entre r gions sp cialis es il faut d velopper un l ment de confiance entre des exploitants qui ne se connaissent pas N anmoins cette base de confiance doit laisser suffisamment de flexibilit pour permettre l volution des obligations des parties 43 L acte sous seing priv peut avoir une force probante lui seul dans la mesure o il r pond aux exigences des articles 1325 ou 1326 du Code civil sinon il pourra constituer un commencement de preuve par crit de l article 1341 du m me code mais devra tre accompagn d autres indices pour tre retenu Dans la mesure o un engagement crit est pris la partie qui entend ne pas se soumettre son ex cution devra d savouer l acte sous seing priv C civ art 1323 La preuve que l acte est valide est la charge de la partie qui l all gue celle qui veut faire respecter l engagement tel qu il a t pris l crit Le juge ordonne alors une proc dure de v rification en criture C civ art 1342 r gie par les art
93. ne base de connaissance des r gles entourant la production et la commercialisation des produits agricoles Les r gles tant plus facilement appliqu es lorsqu on en comprend les enjeux il faut que les parties dialoguent sur leurs besoins et leurs contraintes En effet la sp cialisation des exploitants d s leurs formations rend la connaissance du m tier de l autre plus abstraite Dans un deuxi me temps la contractualisation entre les agriculteurs ne passe pas uniquement par le contrat crit Le r le de conseil consiste plus s assurer que les parties aient un point de vue le plus large possible sur la situation et se mettent d accord sur un maximum de points Le passage par l crit est alors un aboutissement mais ne constitue pas une condition sine qua non de la relation Les contrats propos s doivent aussi pr senter une flexibilit suffisante pour s adapter aux volutions de la relation Enfin la collaboration sur des moyens de production entra ne dans quasiment tous les cas une charge administrative suppl mentaire en d but de projet Cette charge doit tre compens e par une manipulation simplifi e des relations par la suite et l ad quation au projet des participants Les changes entre c r aliers et leveurs pr sentent un int r t croissant dans un contexte o la sp cialisation montre ses limites D une part la polyculture souffre d un appauvrissement des sols et d autre parts les leveurs doi
94. ner des choses de valeur quivalente ou non dont aucune n est une somme d argent C civ art 1702 La vente d signe la livraison d une chose contre une somme d argent C civ art 1582 Lorsque la contrepartie est une obligation de faire le contrat peut tre innomm ou encore un contrat d entreprise dont la contrepartie de la prestation peut tre un paiement donc une obligation de donner C civ art 1780 Dans toutes les cessions titre on reux il est question de la valeur donner aux produits La plupart du temps les quivalences donn es pour les changes se rapportent l quivalence en valeur mon taire des biens La question est alors d tablir le bon prix Le prix est l affaire des parties comme vue pr c demment sur l aspect de respect du droit de la concurrence cf Partie 1 titre 1 chap 1 Les parties peuvent tablir leur prix sur la base qu elles d sirent Cela peut tre le co t de revient de la production si le producteur est capable de le d terminer avec pr cision Cela peut aussi tre un prix de n goce ou un prix d acompte de coop rative Le producteur le majore des taxes et cotisations volontaires obligatoires CVO qu il doit sur le produit La plupart sont donn es en euros par quintaux ou tonnes Le passage par un organisme collecteur tant obligatoire pour les c r ales et les ol agineux ce sont les organismes collecteurs qui calculent ces taxes cf Partie 1 e
95. nts plus de 49 de sa masse salariale CRPM art D 521 4 Les salari s mis disposition par le groupement doivent avoir un contrat de travail crit comprenant les indications list es l article L 1253 9 du Code du travail Ce m me article pose l galit de traitement entre les salari s mis disposition par le groupement et les salari s de la soci t accueillante Un accord du 13 juin 2012 relatif aux groupements 100 pose l article 8 la responsabilit de l entreprise d accueil d employeurs agricoles et ruraux concernant les conditions de travail Le groupement d entreprises par ses membres doit mettre en place une politique de gestion des risques C est un moyen de r guler les charges de travail tout au long de l ann e pour les agriculteurs Dans un objectif de d veloppement des compl mentarit s c est assez difficile les ouvriers agricoles comme les exploitations sont de plus en plus sp cialis s et sont form s soit en levage soit en culture 10 paru au BOCC 2012 39 le 20 octobre 2012 Etendu par l arr t du 20 novembre 2012 portant extension d un accord national sur les groupements d employeurs agricoles et ruraux JORF n 0279 du 30 novembre 2012 page 18827 texte n 93 Cf Annexes 62 Chapitre 2 Les op rations visant la conjugaison de moyens de production Dans un objectif de promouvoir les collaborations entre exploitants 1l est int ressant de mettre en perspective les outil
96. olutoires Cependant dans le cadre de la vente ou du contrat d entreprise entre agriculteurs la mise en place d un syst me de retour au statu quo ante semble ne pas correspondre aux inqui tudes et demandes des agriculteurs Des clauses permettent d offrir des opportunit s de r solution des litiges en dehors des d cisions judiciaires La clause de r solution amiable vise la discussion et la ren gociation entre les parties La clause de conciliation ou de m diation permet l intervention d un tiers charg de guider les parties La clause d arbitrage permet de d signer un tiers pour arbitrer le litige et de pouvoir faire homologuer les conclusions par un juge Ensuite les parties peuvent choisir la juridiction comp tente en cas de litige Comme personne ne peut tre contraint rester dans un engagement une clause p nale ou r solutoire peut pr voir une indemnit la partie qui n est pas l origine de la r siliation du contrat et qui permet l autre de mettre fin la relation contractuelle 77 Cass 3e civ 20 d cembre 2006 n 05 20 065 FS P B Juris Data n 2006 036642 78 Planiol et Ripert Trait pratique de droit civil fran ais t VII Obligation 2e partie LGDJ 2e d 1954 par E Esmein J Radouant et G Gabolde sp cialement n 868 49 Chapitre 2 La mise en place d une r p tition de cessions des produits agricoles Dans cet aspect des relations entre agriculteurs le droit
97. on g n ralement die tihrantne 70 Table des mati res tissieri assises eoir nn ns ZA Bibliographie sms tnttinnnonmaseniienminnimenlennu 7 ANNEXES Ernie nant ini nn een ds te a t dr tele A Liste des abr viations AB ANSES al AOP art Ass Pl Bull civ C travail C civ C com C conso CASDAR Cass CER EL CGI CGV Chap civ CJCE Com Comm COP CPEA CRPM CSO CUMA CVO D DD CS PP DDT DGAL DGCCRF DIRRECTE DRAAF EST Etc FDCUMA paragraphe Agriculture biologique Agence nationale de s curit sanitaire de Palimentation de l environnement et du travail alin a Appelation d origine prot g e article Assembl e pl ni re de la Cour de cassation Bulletin des arr ts des chambres civiles de la Cour de cassation Code du travail Code civil Code de commerce Code de la consommation Compte d affectation sp cial d veloppement agricole et rural Cour de cassation CER alier ELeveur Code g n ral des imp ts Conditions g n rales de ventes Chapitre Chambre civile de la Cour de cassation Cour de Justice des communaut s europ ennes Chambre commerciale de la Cour de cassation Commentaire C r ales ol agineux et prot agineux Convention plutiannuelle d exploitation agricole ou de p turage Code rural et de la p che maritime Conseil sup rieur d orientation Coop rative d utilisation en commun du mat riel Cotisation volontaire obligatoire Recue
98. oop ratives sont adapt es devenir des collecteurs de c r ales car cela entre dans les activit s de support qu elles peuvent d velopper pour leurs membres Outre le mod le particulier des coop ratives qui ne sont ni civiles ni commerciales il faut forc ment une soci t commerciale par le fond ou par la forme C com art L 210 1 Pour les personnes physiques la qualit de commer ant C com art L 121 1 est plus exigeante que la capacit civile La personne ne doit pas avoir t condamn e une interdiction de g rer ou s tre vu retirer sa capacit commerciale par une condamnation ayant autorit de force jug e Cette technique est parfaitement envisageable pour un groupe de producteurs mais lourde g rer pour un producteur isol 48 LOI n 2010 874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l agriculture et de la p che JORF n 0172 du 28 juillet 2010 page 13925 texte n 3 33 Introduire des exceptions cette obligation de passer par un collecteur a t propos dans deux projets de loi r cents N anmoins par deux fois la commission aux affaires conomiques a d pos un amendement et les dispositions n ont pas t discut es dans l h micycle B Les m langes et transformation de c r ales Une autre pratique est le m lange des vari t s ou encore la transformation de la c r ale En ce qui concerne les m langes l article D 666 29 du Code rural pose que tout m lange contenant plus
99. out dans la mesure ou les coop rateurs peuvent tre plus ou moins int gr s la CUMA a un d savantage de taille par rapport la SNC elle ne peut pas avoir un but lucratif La coop rative ne peut pas faire de 104 B GRIMONPREZ L h bergement par une soci t civile agricole d une activit commerciale JCP N 2010 n 44 1343 66 prestations de services de fa on r currente des personnes autres que ses membres Elle vise faire des conomies mais pas de b n fices La SNC peut employer autant de salari s que son activit le demande et peut les mettre disposition de ses membres sans limites contrairement la CUMA qui est limit e un seuil de 49 de la masse salariale mise disposition des membres par an En ce qui concerne le r gime d imposition les CUMA sont exon r es de l imp t sur les soci t s dans la mesure o leur activit correspond leur objet Lorsqu elles font des prestations de services envers des tiers la coop rative les b n fices de ces activit s sont impos es l IS d s lors que cela d passe 20 du chiffre d affaires annuel CRPM art L522 5 al 1 Les CUMA b n ficient d une d rogation particuli re dans les prestations de services qu elles effectuent pour le compte de communes ou de leurs tablissements publics CRPM art L 522 6 L article 8 du CGI soumet les SNC l IR avec une option possible PIS Les associ s en nom sont soumis l imp
100. pas transf r e cette personne qui ne serait pas un collecteur Par exemple le polyculteur peut entreposer son grain dans les silos d un voisin d une CUMA en attendant la cession Etant donn la volatilit du cours des c r ales il peut tre int ressant pour le c r alier de stocker et vendre au moment o l offre en c r ales est plus faible en hiver ou au printemps par exemple m me si le jeu des march s ne refl te plus autant les saisons qu auparavant Cette obligation de passer par un organisme collecteur est fran aise elle n a aucune base europ enne et n a pas t copi e par les autres grands producteurs de c r ales d Europe l Allemagne la Pologne et l Espagne En 2013 la France tait le plus grand producteur de c r ales de l Union europ enne avec 67 571 000 tonnes de c r ales produites soit 22 22 de la production de c r ales dans l Union europ enne L Allemagne la suit avec 47 717 000 tonnes produites soit 15 69 de la production en Union europ enne L Allemagne par exemple n impose pas de passer par un organisme collecteur chaque agriculteur vend sa production sur les march s directement ou par une firme de courtage Les c r ales ne sont pas une exception du march unique en Allemagne Autre grand producteur mondial de c r ales les Etats Unis ne pratiquent pas non plus de distinction entre les c r ales et les autres denr es elles sont librement cessibles sur le march La
101. phyto ou d un plan local de protection de la biodiversit par exemple un contrat Natura 2000 ces contrats se passent entre un exploitant et une institution de service publique et se traduisent souvent par des subventions ou aides particuli res Le certiphyto par exemple sensibilise l usage des produits phytosanitaires Ce certificat peut tre obtenu apr s une formation ou un test soit les deux aupr s de centres homologu s Il sera obligatoire pour tous les agriculteurs partir du 26 novembre 2015 Il vise attester des connaissances suffisantes pour l utilisation de produits phytosanitaires par les professionnels qu il s agisse de la distribution la vente ou l utilisation de ces produits Du cot des institutions europ ennes la PAC propose plusieurs engagements r mun rateurs aux exploitants dans le cadre du verdissement de la PAC L exemple des MAEC peut tre d velopp ici Les MAEC telles que d finies par la PAC 2015 2020 vise prot ger et d velopper des pratiques qui combinent performances conomique et environnementale Selon le relev de conclusions suite au CSO du 17 d cembre 2013 paru le 27 mai 2014 ces mesures sont un outil cl pour la mise en uvre du projet agro cologique pour la France L engagement se fait d sormais pour l ensemble de l exploitation et non plus une partie des parcelles Ce sont toujours des engagements personnels dont les enjeux sont d termin s localement Le
102. premi re section Dans une seconde section sera abord e la mise en commun de la force de travail des exploitations Section 1 Les op rations visant le foncier Les exploitants voulant mettre en commun le foncier peuvent choisir de s changer des parcelles par exemple pour rationaliser les flots exploit s et r duire les distances parcourues Il existe trois m thodes pour changer des parcelles soit les parties sont toutes propri taires et s changent la propri t des parcelles c est un change d immeubles ruraux hors p rim tre d am nagement foncier au sens des articles L 124 1 et suivants du CRPM soit les deux parties sont preneurs bail et donc r silient chacun leurs baux et contractent de nouveaux baux avec les bailleurs avec ou sans syst me de promesses 57 soit l une des parties au moins est preneur et doit respecter les conditions de l article L 411 39 du Code rural et de la p che maritime r gissant l change en jouissance 1 Les exploitants peuvent aussi choisir d exploiter en commun leurs parcelles s ils sont preneurs ils doivent alors respecter les dispositions de l article L 411 39 1 du Code rural et de la p che maritime 2 1 L change en jouissance L article L 411 39 du CRPM permet une exception l interdiction de c der ou sous louer un bail rural pos e par l article L 411 35 du m me code Il donne la possibilit un preneur bail d
103. preneur 2 L assolement en commun et la soci t en participation L article L 411 39 1 du CRPM donne la possibilit au preneur de mettre en commun l exploitation des fonds lou s Si l change en jouissance fait chapper le preneur l obligation jurisprudentielle d exploiter personnellement l assolement en commun ne permet pas au preneur de se lib rer de son obligation d exploiter personnellement CRPM art L 411 39 1 al 5 l instar du preneur mettant le fonds disposition d une soci t sur le fondement de l article L 411 37 du m me code La mise en commun de l exploitation du bail est limit e par la dur e du bail et aussi limit e dans les formes qu elle peut prendre Cette exploitation en commun ne peut se faire que dans le cadre d une soci t en participation SEP Cette soci t doit tre constitu e entre personnes physiques ou morales et r gie par des statuts tablis par un acte ayant acquis date certaine CRPM art L 411 39 1 al 1 Tous les fonds lou s sont susceptibles d tre mis en commun l exception des b timents d habitation Depuis la loi de modernisation de l agriculture du 27 juillet 2010 les b timents d exploitation entrent aussi dans les fonds pouvant tre exploit s en commun Il n y a pas de seuil de surface respecter ni d autorisation du contr le des structures tant donn que chaque exploitant reste individuellement tenu par
104. producteurs commercialiser exclusivement par l interm diaire d un organisme collecteur d ol agineux La commercialisation est un terme emprunt au monde des affaires et n a pas de d finition pr cise ce qui permet d englober tous types de transfert de propri t 1 Une personne physique ou morale peut demander tre reconnue collecteur en pr sentant les pi ces demand es l article D 666 3 du CRPM aux services territoriaux de FranceAgriMer aupr s de la Direction r gionale de l alimentation de l agriculture et de la for t DRAAF 4l R glement UE n 1308 2013 du parlement europ en et du conseil du 17 d cembre 2013 portant organisation commune des march s des produits agricoles et abrogeant les r glements CEE N 922 72 CEE n 234 79 CE n 1037 2001 et CE n 1234 2007 du Conseil JOUE du 20 d cembre 2012 p347 Cf supra 28 1 La r glementation des cessions de c r ales ol agineux et prot agineux COP Tous les transferts de propri t sont concern s par l obligation de l article L 666 1 du CRPM Que la cession soit titre on reux ou titre gratuit elle est soumise l obligation de passer par un organisme collecteur Cependant en pratique il y a peu de donation de c r ales jamais en grande quantit et elles ne passent jamais par un organisme collecteur Il est possible pour le c r alier d entreposer sa marchandise chez un tiers tant que la propri t n est
105. quand le signe agriculture biologique reconnait la qualit environnementale du produit D une fa on g n rale ils sont d sign s par l acronyme SIQO signe d identification de la qualit ou de l origine L article L 640 2 reconnait aussi les mentions valorisantes les termes montagne fermier et produit la ferme ne peuvent tre appos es sur des produits que s ils remplissent les conditions A La soumission du producteur une m thode de production sp cifique Ces signes et labels sont en g n ral destin s l information des consommateurs pour valoriser aupr s d eux une production de qualit Il s agit donc le plus souvent d un produit R glement CE N 2081 92 relatif la protection des indications g ographiques et des appellations d origine des produits agricoles et des denr es alimentaires aujourd hui en vigueur le r glement CE N 510 2006 du 20 mars 2006 relatif la protection des indications g ographiques et des appellations d origine des produits agricoles et des denr es alimentaires JOUE du 31 mars 2006 L 93 12 24 destination de l alimentation humaine Cependant rien n emp che la reconnaissance d une production destination de l alimentation animale Il n existe au moment de la r daction de ce m moire qu un seul exemple de foin reconnu AOC le foin de Crau Le foin de Crau b n ficie d une appellation depuis un d cret du 31 mai 1997 depui
106. que 71 12 12 12 13 13 13 14 15 15 16 16 18 20 20 20 21 24 24 24 25 27 28 28 28 29 30 30 31 32 32 33 A La d claration en organisme collecteur 33 B Les m langes et transformation de c r ales 34 Chapitre 2 La commercialisation d autres produits agricoles r glement s 35 Section 1 La d rogation nationale conditionn e quant aux ventes d effluents 35 1 Le traitement des lisiers bruts 35 2 L exception nationale aux r gles de protection sanitaire en faveur des exploitants et utilisateurs 37 Section 2 Le cas des fourrages et produits transform s sur l exploitation 39 1 Les produits transform s sur l exploitation 39 2 Les fourrages l ment de valorisation de l exploitation 40 Partie 2 La contractualisation des relations entre agriculteurs en syst mes de production diff renci s 42 Titre 1 La conclusion de contrats de cessions de produits agricoles 42 Chapitre 1 La conclusion de contrats ponctuels de cession de produits agricoles 42 Section 1 La n gociation et la formation de contrats de cession de production 43 1 Le contrat crit l ment de n gociation des parties 43 2 La contrepartie l ment de d termination de la qualification du contrat 45 Section 2 L ex cution et la fin des obligations r sultant du contrat de cession 46
107. rats ex cution unique relation ponctuelle entre les parties chap 1 et les contrats ex cutions successives relation contractuelle p renne entre les parties chap 2 Chapitre 1 La conclusion de contrats ponctuels de cession de produits agricoles L habitude n est pas au contrat crit entre les exploitants qui changent au sens du langage commun des produits ou des services Le plus souvent il s agit de contrats oraux dont la preuve est difficile Dans la dynamique de d veloppement des changes entre c r aliers et leveurs deux milieux qui avouent ne pas se fr quenter en dehors de leurs besoins particuliers il est s curisant d avoir un contrat crit Il y a cependant une r sistance la R sultats des enqu tes de terrain dans le cadre de l analyse de syst me du CASDAR CER EL Cf Annexes 42 formalisation des relations entre agriculteurs Le simple fait d avoir un contrat crit peut tre source de n gociation Il s agit dans un premier temps d laborer le contrat visant la cession de produits agricoles section 1 et ensuite d en param trer l ex cution et la fin des obligations des parties section 2 Section 1 La n gociation et la formation de contrats de cession de production Le contrat crit l instrumentum semble un l ment incontournable des relations d affaires aujourd hui le monde agricole fait l aussi figure d exception En effet l imposition de
108. riat est protecteur et est souvent revendiqu dans les hypoth ses d accident Il est plus avantageux ils peuvent tre remplac s sont mieux indemnis s etc Sans regarder ces situations l entraide peut tre requalifi e en contrat de travail sur l appr ciation de diff rents motifs d s lors que les juges rel vent une situation de subordination et des caract ristiques proches du contrat de travail La Cour de cassation a confirm la requalification dans un arr t de la chambre criminelle du 24 mai 2005 En l esp ce deux viticulteurs travaillaient ensemble depuis plusieurs ann es Le viticulteur b n ficiaire de l aide a admis l audience donner des instructions quotidiennes et que les journ es de travail taient d une dur e r guli re entre 6 heures 15 minutes et 6 heures et 45 minutes de travail L aidant utilisait du mat riel fourni par le b n ficiaire La r mun ration faite se basait sur le SMIC horaire Le faisceau d indices a men la requalification Cass crim 24 mai 2005 pourvoi n 04 85079 in dit Cf Annexes 56 Titre 2 La conclusion de contrats tablissant une collaboration de production agricole En dehors des contrats de cession de produits agricoles il existe d autres situations dans lesquelles les agriculteurs ont l occasion de contracter Il est ici question des diff rentes m thodes de mise en commun de moyens de production Suivant la philosophie de travail de l
109. rs et la r alisation d une coop ration quilibr e sont des facteurs d importance quivalente 15 des r ponses Sur l aspect formalisation des changes quel que soit le type d change pris en compte il faut noter un paradoxe Quand 16 des r ponses consid rent la notion de cadre et structuration des changes comme un facteur de r ussite 9 indiquent que la non contractualisation est un facteur de r ussite important Cela est corr l par le fait que 55 des changes sont informels et 27 sont formalis s par un interm diaire Seulement 11 des enqu t s d clarent avoir tabli un contrat Les motivations la coop ration sont diverses comme l optimisation des co ts et l organisation l int r t agronomique la r duction des charges ou encore aimer l innovation et les changes Dans les facteurs de motivation on retrouve un nouveau paradoxe 20 estiment coop rer par solidarit quand 17 ressentent les changes comme une obligation C est un aspect important prendre en compte dans la proposition de solution juridique la diffusion de contrats crits pour s curiser la relation ne doit pas tre la seule r ponse donn e car elle ne correspond pas toutes les attentes Une information sur une balance avantages inconv nients ainsi que les probl mes plausibles entre les protagonistes semble la premi re tape de conseil qui aboutira dans certains cas la passation d un contrat crit cf pa
110. rtie 2 titre 1 Il ressort des enqu tes quatre types d changes principaux ils se concentrent sur les changes sur un produit 30 des changes un change effluents produits 14 des changes la coop ration sur le mat riel 23 ou le travail 16 Les changes sur le foncier sont moins importants 2 mais plusieurs situations de vente de produits et de mise en commun du foncier am neront traiter du foncier cf Partie 2 titre 1 en particulier de la possibilit de requalification en bail rural cf Partie 2 titre 1 L objectif de ces changes est une optimisation des co ts et de l organisation du travail comme voqu dans les motivations la coop ration En effet les politiques r centes en mati res agricoles vont dans le sens du maintien et de la s curisation des exploitations en favorisant une triple performance Qu il s agisse de la Politique Agricole Commune PAC ou de la Loi n 2014 1170 du 13 octobre 2014 d avenir pour l agriculture l alimentation et la for t LAAAF elles mettent l accent sur la durabilit des exploitations en cherchant d velopper non seulement la performance conomique mais aussi les performances sociale et environnementale L exploitation doit tre viable au court terme comme au long terme la gestion est raisonn e sur plusieurs ann es et plus seulement court terme L int gration de l exploitation se fait donc plusieurs niveaux elle doit tre
111. s contrats d int gration de coop ration et de vente de produits agricoles repr sente la volont des autorit s de formaliser les accords pour donner un l ment de force aux agriculteurs face la production agro alimentaire Entre eux une grande partie des agriculteurs ne voient pas l utilit d un contrat crit et ou en ont parfois t d us L crit devient un l ment n gocier entre les parties 1 Les autres points sensibles n gocier sont le prix ou l quivalence des services rendus 2 et qui constituent un indice pour donner une qualification l gale au contrat 1 Le contrat crit l ment de n gociation des parties Le contrat de cession titre on reux d un bien mobilier que ce soit une vente ou un change ne n cessite pas que le contrat soit crit Le milieu rural est marqu par l importance qu il donne l engagement oral N anmoins la formalisation par crit des contrats rattrape les agriculteurs il leur est de plus en plus demand de formalit s La vie de l exploitation est rythm e par des formalit s crites l autorisation d exploiter la d claration PAC les plans d pandages pour les exploitants concern s les statuts de soci t les pr ts les documents de comptabilit etc Les agriculteurs ont en grande partie gard l habitude de s arranger lorsqu il s agit d accords entre eux Ces contrats sont le plus souvent pass s entre connaissa
112. s r gions tant devenues autorit de gestion charg es de la r partition des enveloppes FEADER les zones dans lesquelles les MAEC peuvent tre mises en place sont d finies l chelle r gionale Quatre cat gories de MAEC ont t d finies les MAEC syst mes grandes cultures les MAEC syst mes herbagers et pastoraux les MAEC syst mes polyculture levage herbivore et les MAEC syst mes polyculture levage monogastrique Pour chaque cat gorie un cahier des charges et une enveloppe est cr e au niveau des r gions Une zone d action prioritaire est d finie r pondant aux enjeux de la cat gorie de MAEC en question Une r mun ration est affect e en fonction du degr d engagement pris par l exploitant 4 Relev de conclusions suite au CSO du 27 mai 2014 compl tant les d cisions du CSO du 17 d cembre 2013 27 Titre 2 Les r gles de commercialisation impos es par produit concern En addition aux r gles g n rales certains produits sont l objet d une r glementation renforc e que cela soit sur le plan de leurs d bouch s comme les c r ales et les ol agineux chap 1 ou sur le plan de leurs qualit s propres travers les cas des fourrages m langes de produits et les effluents chap 2 Chapitre 1 La commercialisation encadr e des c r ales et ol agineux Les r gles de march s sont particuli res en ce qui concerne les c r ales et les ol agineux leur production n a que deux
113. s abrog et remplac par un d cret du 23 septembre 1999 7 L appellation rattache un produit un territoire le cahier des charges impose que le foin soit produit sur des parcelles identifi es au sein des 11 communes num r es dans la zone g ographique Toute personne n ayant pas demand que les parcelles soient identifi es dans la zone ne peut pas b n ficier de l appellation Elle rattache aussi un terroir le produit est d crit et dans les cas des produits transform s la description doit contenir le processus de transformation En ce qui concerne le foin de Crau l article 4 du d cret de 1999 pose la liste des vari t s de plantes pouvant composer le foin L article 5 d crit ensuite le mode de culture de ce foin l implantation l irrigation et la fertilisation y sont d crites Une limite de production est fix e par le d cret la production ne doit pas d passer 10 tonnes par hectare et par an De m me les m thodes de r colte et de stockage sont d finies le foin doit tre bottel et ficel avec une ficelle particuli re blanche et rouge fournie uniquement par l ODG et tre stock en hangar Il ne peut y avoir que trois coupes et les regains peuvent tre p tur s l hiver Ce foin est pris par les leveurs de chevaux Son prix largement au dessus du march montre la valorisation possible de la qualit des produits destination de l alimentation animale S il d coule des obligations d
114. s d application qui peuvent y prendre place Il faut se r f rer aux r gles de concurrence en mati re de proposition de contrats par un organisme de conseil d autant plus que ce type de contrat cadre contient les conditions g n rales de vente et donc un bar me de prix Il est imp ratif de ne donner aucun prix dans le mod le de convention et laisser aux parties le soin de cr er leur bar me entre elles Par exemple le Syndicat A O C Ossau Iraty a publi en 2009 un document visant la structuration des changes de fourrages et c r ales entre producteurs et leveurs ovins lait de la zone A O C Ossau Iraty Les fiches juridiques proposent un mod le de CGV et des contrats d application pour la vente la vente sur pied et l change Aucun prix n est mentionn il est la libre n gociation des parties Le contrat de vente de c r ales est toutefois exclure la vente ne passant pas par un organisme collecteur Cf Annexes extrait du document structuration des changes de fourrages et c r ales entre producteurs et leveurs ovins lait de la zone A O C Ossau Iraty Fiches techniques aspect juridique contrats types 52 Section 2 Les risques de requalification du contrat en contrat soumis au statut du fermage Chaque situation cr e par les parties pr sente des particularit s cependant il arrive qu en donnant un contrat des caract ristiques la situation peut tre interpr t e comme un
115. s de mise en commun de moyens de production dans diff rents montages Ces montages r pondent la philosophie de partenariat d sir de l exploitation en commun sur un pied d galit ou l optimisation des moyens de production en conservant l ind pendance d exploitation section 1 L association entre les exploitants passe souvent par des soci t s sp cialis es au monde agricoles comme les SARL la SCEA etc Cependant les soci t s commerciales p n trent de plus en plus la pratique agricole Outre les mod les de soci t s anonymes et de soci t s anonymes par action des formes de soci t s commerciales offrent des possibilit s d exploitation larges et des engagements diff renci s selon l int gration voulue la structure section 2 Section 1 La collaboration entre agriculteurs ax e sur les moyens de production Diff rents montages permettent la mise en commun des moyens de production La collaboration peut porter sur le foncier et le mat riel laissant chacun ind pendant de son travail et des personnes travaillant sur l exploitation Le premier paragraphe sera consacr un montage CUMA et assolement en commun La collaboration peut porter sur le travail et le mat riel l exemple du montage compos d une CUMA et d une banque de travail sera d velopp dans un second paragraphe D autres montages sont envisageables notamment pour mettre en commun le travail et le foncier par exemple un
116. s immatricul e et n a donc pas la personnalit morale La soci t ne peut pas avoir de patrimoine les coparticipants peuvent d cider de cr er une convention d indivision en parall le pour g rer le patrimoine d tenu en commun Elle ne peut pas non plus avoir de salari s et ne concerne donc que les projets entre exploitants sans besoin de main d uvre suppl mentaire elle peut r partir la charge de travail entre les exploitants comme une banque de travail cf section suivante Les statuts organisent les relations entre les coparticipants qui peuvent choisir notamment de d voiler leur identit l administration fiscale et tre impos s l imp t sur le revenu pour les revenus tir s de la SEP ou rester occult par la soci t et tre impos s au travers du g rant Il est le seul obligatoirement connu de l administration qui s acquitte de l imp t pour la soci t et se tourne ensuite vers les coparticipants soit au pro rata soit selon une clef de r partition pr vue dans les statuts Apr s avoir vu les deux principaux moyens de mettre en commun le foncier en particulier pour les preneurs il faut envisager les moyens de mettre en commun le facteur travail Section 2 Les op rations visant le facteur travail Le travail sur une exploitation peut tre effectu par diff rentes personnes l exploitant ou les exploitants en soci t toute personne salari e par l entreprise encadrant l exploi
117. se soumet alors des r glementations plus strictes 1 1 Les produits transform s sur l exploitation La transformation sur l exploitation a d j t abord e dans le premier titre de cette partie l exploitant qui transforme son produit primaire en denr e alimentaire devient un producteur du secteur alimentaire soumis des obligations sanitaires plus cons quentes Les sous produits animaux comme les productions primaires peuvent tre transform es entrainant l aussi des obligations sanitaires et administratives pour l exploitant Le l gislateur a permis aux exploitants de diversifier leur activit sans risquer la requalification de leur activit en faisant entrer dans la d finition de l activit agricole les activit s de m thanisation La transformation et la commercialisation d nergie tir e de produits de l exploitation est depuis la loi n 2010 874 du 27 juillet 2010 une activit agricole par d termination de la loi de l article L 311 1 de CRPM la condition qu au moins 50 des mati res proviennent d exploitations agricoles Les usines de conversion en biogaz ou en compost sont des tablissements soumis une r glementation particuli re Le r glement UE n 142 2011 leur consacre l annexe V Elles produisent des r sidus de digestion ou digestat ou du compost qui peut ensuite tre utilis comme engrais organique Le r sultat de conversion en biogaz ou compost peut tre
118. ses baux et qu il ne s agit ni d une r union d un agrandissement ou d une installation CRPM art L 331 2 L assolement pose la m me obligation d information que celle pr vue pour l change ou la location de parcelles cf supra Le contenu de la notification est pr cis l alin a 3 de l article elle mentionne le nom de la SEP ses statuts ainsi que les parcelles concern es Les changements de statuts et la fin de l assolement en commun doivent tre notifi s dans les PS CREVEL Pas d exploitation pas de pr emption RDRur 2014 n 422 comm 62 Cass 3e civ 4 f vr 2014 n 12 22 538 et 12 23 066 Par application des dispositions de l article L 412 5 du Code rural et de la p che maritime doit tre d chu de son droit de pr emption le locataire qui n exploite pas par lui m me ni par l interm diaire de sa famille le fonds lou mis en vente L article L 411 39 consistant une exception notable par la volont du l gislateur LOI n 2010 874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l agriculture et de la p che JORF n 0172 du 28 juillet 2010 page 13925 texte n 3 59 m mes formes Les sanctions sont les m mes que celles pr vues pour le non respect de l obligation d information du bailleur cf supra La SEP est une soci t civile r gie par les articles 1871 et suivants du Code civil La seule distinction des autres soci t s civiles est qu elle n est pa
119. sez peu abord e dans les contrats entre agriculteurs pass s pour la cession d un produit Il y a plusieurs raisons cela En premier lieu les cessions concernent en g n ral des produits r colt s pr ts tre livr s ou transport s Ensuite psychologiquement il est assez complexe l tape o les parties cherchent se rassurer sur la transaction d envisager des sc narii n gatifs Enfin il ne s agit pas forc ment d introduire des clauses r dig es dans un contrat crit mais plut t de sensibiliser les exploitants aux probl mes pouvant survenir et s assurer que leurs esprits sont bien la collaboration et non au profit individuel pur pr sageant un chec de la coop ration 1 Les charges pesant sur les parties Au moins une des parties est d bitrice d une obligation de donner selon le type de contrat nomm d couleront des charges Il faut distinguer le transfert de propri t de la chose A des charges qui d coulent du transfert des risques B 71 C est une exception notable car en droit commun de la vente seule les ventes d immeuble sont concern es par la rescision pour l sion C civ art 1674 72 Cass civ 1 20 f vrier 1996 Bull Civ I n 91 D 1996 1432 obs BENABENT 46 A Les charges sur la chose c d e Les contraintes pesant sur les parties concernant la chose vendue d coulent principalement du moment du transfert de propri t de la chose La vente et l
120. t soit en principe la conclusion du contrat en droit de la vente mais qui peut tre am nag par les parties au moment de la livraison CRPM art L 666 4 Et lorsque le collecteur vend les c r ales doivent tre pay es au moment de la livraison effective CRPM art L 666 5 Pour financer son activit alors que les c r ales sont stock es donc qu il a vers le prix des c r ales et n a pas encore touch le prix de vente le collecteur peut mettre des effets avalis s par FranceAgriMer CRPM art L666 2 C est au collecteur de recouvrer les taxes et cotisations vu pr c demment ainsi que la TVA lorsqu elle est due B Les sanctions de la vente de c r ales sans passer par un collecteur Le fait de collecter d acheter de stocker ou de c der des c r ales en m connaissance des dispositions des articles L 666 1 L 666 4 et L666 5 ces deux derniers concernant les paiements directs au transfert de propri t et la livraison effective est puni par l article L 666 8 du CRPM Il pr voit une amende de 750 euros ainsi qu une p nalit entre une fois et une fois et demi le montant des droits fraud s ceci sans pr judice de la confiscation des marchandises Cette sanction peut tre cumul e d autres sanctions Lorsque les agriculteurs entre eux proc dent la cession de c r ales soit ils n tablissement pas de factures soit ils modifient la nature du bien pour ne pas tre soumis aux s
121. t ils ont parmi leur mission la liquidation de ces taxes et cotisations aupr s des organismes agr s De fait la libert de n gociation du prix est limit e lors de la vente de COP car l organisme collecteur appliquera dans la plupart des cas la grille de ses prix internes Le producteur peut aussi prendre une marge sur le produit qu il vend en direct Cependant il doit tre vigilent Une loi du 8 juillet 1907 concernant la vente des engrais pose un cas particulier de rescision pour l sion dans son article premier Cette exception concerne les engrais ou amendements les semences et plants destin s l agriculture et les substances destin es l alimentation des animaux de la ferme Or parmi les produits c d s entre les R sultats des enqu tes de terrain dans le cadre de l analyse de syst me du CASDAR CE REL Cf Annexes os A LEVENEUR Le prix est l affaire des parties RCCC n 6 Juin 2015 comm 136 R sultats des enqu tes de terrain dans le cadre de l analyse de syst me du CASDAR CER EL Cf Annexes 7 Loi du 8 juillet 1907 concernant la vente des engrais DP 1907 4 173 Cf Annexes 45 agriculteurs se retrouvent la fois les semences hors obtention v g tales les plants et surtout les aliments pour animaux par exemple les fourrages Si le prix demand par le producteur est de plus de 125 du prix normal pratiqu pour un produit quivalent sur le march l acheteur dispose d
122. t sur les revenus pour la part de revenus tir s de leurs droits sociaux La d cision de choisir l une ou l autre des personnalit s morales prend en compte plusieurs facteurs Dans le cadre du CASDAR CER EL une enqu te a t men e sur un montage autour d une SNC et d un assolement en commun Ils ont t parmi les premiers mettre en place une SEP ayant pour objet un assolement en commun Le montage est l g rement diff rent qu en pr sence d une CUMA La SNC d tient le mat riel et en subit toutes les charges Elle tablit une facture de prestation de service la SEP qui en g n ral correspond au montant des d penses annuelles La SNC leur sert aussi se reverser une r mun ration fixe Les trois associ s des deux soci t s gardent une certaine ind pendance par la SEP au niveau de la possession des terres N anmoins le reste est commun Les assolements se font dans la m me logique et la SEP s occupent de l approvisionnement en semences et intrants avant le d but de la collaboration les trois avaient des contrats avec le m me semencier pour les c r ales et la m me coop rative organisme stockeur La SNC leur permet de prendre un apprenti et un salari l t pour les moissons Que ce soit pour la SEP ou la SNC les trois associ s sont aussi g rants La charge de travail se r partit entre les trois notamment pendant les vacances Ils n ont rien pr vu en cas d absence longue d un des
123. tation et toutes les aides aides familiales conjoint exploitant etc Lorsque le chef d exploitation d cide de mettre en commun la force de travail de son exploitation 1l peut le faire de diff rentes fa ons soit il met une personne disposition sur la base d une entraide ou de sa version plus organis e la banque de travail 1 Le chef d exploitation peut ainsi donner ou recevoir de la main d uvre sur l exploitation Il peut aussi faire partie d une soci t ayant la qualit de groupement d employeurs qui mettra disposition une personne pour faire face au besoin de main d uvre sur l exploitation 2 1 Le syst me de l entraide et la banque de travail L entraide est d finie l article L 325 1 du CRPM comme des changes de services en travail et en moyens d exploitation y compris ceux entrant dans le prolongement de l acte de production Aucune r p tition ou p riodicit n est exig e pour l application du r gime le l gislateur ayant pos que l entraide peut tre occasionnelle temporaire ou r guli re CRPM art L 325 1 al 2 Le r gime s applique d s le premier service rendu 60 Les caract ristiques de l entraide sont ailleurs L entraide est un contrat titre gratuit CRPM art L 325 1 al 3 il ne donne pas lieu une facturation qui serait une prestation de service ou un pr t de mat riel imposable et n est pas comptablement pris en compte
124. tre de s adapter aux circonstances L id al est d avoir un contrat cadre offrant la possibilit d alterner diff rents contrats de cession titre on reux Le d veloppement des compl mentarit s entre c r aliers et leveurs passe par une p riode de test Si la relation a bien fonctionn la premi re fois les parties seront pr tes aller plus loin la fois suivante En pratique un partenariat peut commencer par une vente de fourrages ou de paille et se transformer en change paille fumier l ann e suivante Afin d tre attractif lors de la phase d laboration et de conseil le contrat cadre doit permettre cette volution Dans les conditions g n rales de vente cela peut passer par la possibilit d introduire une grille d quivalence dans la section bar me de prix Le contrat cadre doit permettre le paiement p cuniaire et en nature pour s adapter aux besoins des parties Une ann e l leveur peut tre autonome en paille et l ann e suivante avoir besoin de beaucoup de fourrages cause d une s cheresse Les initiatives de ces relations contractuelles entre agriculteurs quand elles ne se d veloppent pas entre connaissances prend sa source dans des groupes de travail que ce soit au sein d un syndicat de signe ou label avec les chambres d agriculture les f d rations etc D un point de vue d efficience de conseil il est habituel de pr senter un contrat cadre et des exemples de contrat
125. tre le paiement d un prix au propri taire du fonds ne suppose pas de risque de requalification B Le d veloppement de la collaboration au travail entre agriculteurs Le principal risque de requalification en dehors du statut du fermage concerne les limites entre les r gimes de l entraide du b n volat et du contrat de travail Le b n volat se distingue par la qualit des participants l entraide d finie l article L 325 1 du CRPM n a lieu qu entre agriculteurs alors que le b n vole peut tre n importe qui et m me un agriculteur dans la mesure o l aide ne concerne pas l exploitation et ses prolongements par exemple faire une terrasse ou r parer un toit d habitation Les deux r gimes se caract risent par la gratuit du service L entraide est d velopp e entre agriculteurs d une m me sp cialit et m me en dehors de leur comp tence technique La distinction majeure est sur le r gime de responsabilit en cas d incident l agriculteur qui rend un service sur une autre exploitation est couvert pas sa propre assurance ainsi que les personnes qui d pendent de son exploitation ouvrier pr t pour une t che conjoint etc S il intervient titre priv il est couvert pas sa responsabilit civile et celle de la personne chez qui il rend service le droit commun de la responsabilit s applique responsabilit du fait des choses sous sa garde de ses pr pos s Le r gime du sala
126. tres lieux dans lesquels les animaux sont d tenus lev s ou soign s et o sont exerc es des activit s impliquant la production de sous produits animaux sur place uniquement Les exploitants agricoles souhaitant c der leur lisier ou fumier le peuvent sans autorisation enregistrement ou agr ment suppl mentaire obtenir de l administration Les exploitants souhaitant acheter du fumier et 5 La m thode de st rilisation sous pression m thode de transformation 1 du r glement UE n 142 2011 Annexe IV chap III le traitement des sous produits animaux ayant subi une r duction en particules de 50 mm au maximum une temp rature c ur de plus de 133 C pendant au moins vingt minutes sans interruption une pression absolue d au moins 3 bars 5 R UE n 1069 2009 art 3 paragraphe 14 54 Arr t du 8 d cembre 2011 tablissant des r gles sanitaires applicables aux sous produits animaux et produits d riv s en application du r glement CE n 1069 2009 et du r glement UE n 142 2011 JORF n 0302 du 30 d cembre 2011 page 22867 texte n 94 36 lisier doivent tre en r gle concernant l utilisation de ces effluents notamment avoir un plan d pandage valide lorsqu il est obligatoire pour eux ICPE directive Nitrate ou loi sur l eau En droit national le lisier et le fumier correspondent une mati re fertilisante dont la mise sur le march est r gl e par le chapitre V du titre V du
127. u te un c r alier a dit avoir pass un contrat avec un leveur pour qu il ach te sa luzerne sur pied Une date de fauche maximum avait t donn e le 20 juin L leveur n a pas respect son engagement et a fauch plus tard Les adventices taient mont es en graines et ont sali la parcelle Il n y a pas eu de suite au contrat et le c r alier n a pas cherch faire r parer son pr judice Il aurait pu demander des indemnit s de retard et demander des dommages et int r ts pour les frais que lui ont co t s les probl mes d adventices Cependant aucune clause ne pr voyait le cas o le contrat ne serait pas ou mal ex cut La r daction d un contrat contenant un arsenal de clauses p nales et dissuasives n est toutefois pas envisageable en milieu agricole contrairement la pratique commerciale lors du conseil et de la pr paration de la relation il 44 PENE atac67 serait int ressant d aborder ses points entre les cocontractants De l ensemble des enqu tes il ressort le caract re primordial de la relation humaine parler des enjeux de chacun dans la relation permet d introduire un certain respect des contraintes de l autre 2 La contrepartie l ment de d termination de la qualification du contrat Pour qualifier le contrat de cession l un des indices les plus parlants est la contrepartie la chose livr e L change correspond l obligation r ciproque de don
128. u cahier des charges un changement ou tout du moins une adaptation des m thodes de production il peut tre compens par l impact sur le prix et sur la reconnaissance d un produit de qualit B Les obligations autres du producteur sous SIQO Les exploitants souhaitant entrer dans une production sous signe ou label ne suivent pas la m me d marche selon que l appellation est d j cr e ou non Dans le cas o il n y a pas d appellation cr e le dossier doit venir d une d marche collective La proc dure comprend quatre principales tapes l instruction pr alable du dossier par les futurs op rateurs l instruction du dossier proprement parler par INAO puis une homologation par les services du minist re charg de l agriculture et enfin un enregistrement europ en du produit sous signe 7 D cret du 23 septembre 1999 relatif l appellation d origine contr l e Foin de Crau J O n 224 du 26 Septembre 1999 reproduit en Annexes 25 Dans le cas o il y a d j un SIQO et le producteur souhaite que ses produits soient commercialis s sous ce signe il devra se faire habiliter Le producteur doit prendre contact avec un Organisme de d fense et de gestion ODG qui enregistrera la demande et la transmettra un organisme de contr le OCO qui proc dera un contr le sur l exploitation Les deux entit s d livrent l homologation L enregistrement par l ODG s appuie sur une d clar
129. u produit de sa production et de sa composition section 1 Afin de mieux valoriser son proc d de production et ou la qualit de son produit le producteur peut choisir de se soumettre un cahier des charges plus pouss et b n ficier d un signe ou label ou encore d une subvention particuli re section 2 Section 1 Les obligations d information l ment essentiel pour la tra abilit et l tiquetage En ce qui concerne les changes entre agriculteurs l information sur les produits entrant dans la ferme et servant l alimentation des animaux est n cessaire sur plusieurs points Le producteur a l obligation de tenir un registre des aliments entrant dans les rations et de leurs origines afin de retrouver rapidement l origine d une contamination des applications d coulant de l id e de la protection de la sant publique et l information aux utilisateurs Il faut distinguer les obligations de tra abilit 1 des obligations d tiquetage 2 Dans la mesure o l tude porte sur les compl mentarit s c r aliers leveurs il ne sera pris en compte que les r gles applicables aux produits destination de l alimentation animale 1 L obligation de tra abilit des produits destination de l alimentation animale La tra abilit est d finie au niveau europ en par l article 2 du r glement CE n 178 2002 comme la capacit de retracer travers toutes les tapes de la prod
130. u retrait d habilitation en passant par un d classement du lot une suspension d habilitation ou des contr les suppl mentaires L article 8 de l arr t du 5 juin 2000 concernant le contenu du registre d levage indique que les mentions particuli res au cahier des charges d un signe de qualit peuvent tre int gr es au registre d levage sauf disposition contraire du cahier des charges Dans le cadre de relations entre agriculteurs il est assez rare de trouver des cessions concernant un produit b n ficiant d un SIQO n anmoins la pratique pourrait tre d velopper pour la reconnaissance sociale et financi re des produits Les producteurs peuvent aussi faire valoriser leur m thode de production en s engageant dans des programmes environnementaux et remplissant les exigences de certains contrats Par exemple le montant de la cotisation l INAO ne pourra pas d passer 7000 euros selon l article 46 I de la loi n 2011 1977 du 28 d cembre 2011 de finances pour 2012 3 Arr t du 5 juin 2000 relatif au registre d levage JORF n 146 du 25 juin 2000 page 9613 texte n 24 26 2 L engagement d une production plus respectueuse de l environnement Les exploitants sont incit s prendre de plus en plus d engagements en mati re de pratiques respectueuses de l environnement Qu il s agisse d un plan pour r duire l utilisation des produits phytosanitaires par exemple l action Certy
131. uction de la transformation et de la distribution le cheminement d une denr e alimentaire d un aliment pour animaux d un animal producteur de denr es alimentaires ou d une substance destin e tre incorpor e ou susceptible d tre incorpor e dans une denr e alimentaire ou un aliment pour animaux Le m me r glement pose ses exigences envers les agriculteurs l article 18 pour chaque produit que l leveur est susceptible d incorporer l alimentation des animaux il doit pouvoir justifier d o il vient et qui il l a ensuite c d Des proc dures sont mises en place au niveau national ou de l entreprise pour qu elles soient capables de donner rapidement les informations aux autorit s comp tentes L article en son quatri mement pose que les produits doivent tre tiquet s selon la r glementation en vigueur afin de faciliter leur tra abilit Ceci implique pour le producteur fournisseur de mati re premi re pour l alimentation des animaux 20 un c r alier par exemple qu il applique la r glementation sur l tiquetage et tienne jour ses registres d entr e et de sortie de mati re Les leveurs sont tenus de r pertorier dans le registre d levage les aliments qu ils ont achet s pour nourrir leurs animaux Ce registre est obligatoire selon l article L 234 1 du Code rural et de la p che maritime Son contenu est r glement par l arr t du 5 juin 20007 modifi p
132. uences loyers obligation d entretien etc Une autre situation porte caution l entraide entre agriculteurs telle que d finie l article L 325 1 du CRPM ne doit pas tre l occasion pour le propri taire de d l guer enti rement l exploitation de certaines parcelles un autre agriculteur contre r mun ration Dans un arr t de la troisi me chambre civile de la Cour de cassation rendu le 3 mai 2011 les juges ont eu l occasion de se prononcer sur une telle situation En l esp ce un preneur bail laisse pendant plusieurs ann es deux parcelles l enti re discr tion d un agriculteur voisin sous le couvert de l entraide Les juges du fond ont relev que le voisin avait enti re libert sur le choix des cultures ainsi que l organisation du travail Le bailleur a all gu qu il s agissait d un change non autoris tombant sous le coup de l interdiction de l article L 411 35 et a obtenu la r siliation du bail Le voisin aurait pu se voir reconna tre un bail rural s il lavait demand B L hypoth se de la vente d herbe La pr somption s applique toute cession exclusive des fruits d s lors qu elle est r p t e d s la premi re r p tition le b n ficiaire peut chercher faire reconna tre un bail rural en sa faveur Le recours une entreprise de travaux agricoles ne permet pas d chapper l application du statut d s lors que les frais des travaux sont la
133. ur l alimentation animale reprenant les produits pouvant se retrouver dans l alimentation animale Ce tableau sert de base de r f rence l tiquetage des produits Le producteur primaire effectuant une production primaire et les op rations de l annexe 1 principalement les activit s de transports et d entreposage des produits primaires se conforme aux r gles g n rales d hygi ne inscrites en partie A de la m me annexe et toutes les exigences sp cifiques du r glement CE n 853 2004 portant sur l hygi ne des produits d origine animale Cette annexe emporte plusieurs obligations Il doit tre vigilent sur les risques de contamination des produits primaires susceptibles d tre transform s en denr e alimentaire par la suite S il n est pas soumis au contr le des principes HACCP de l article 5 contr lant les dangers chimique physique et biologique il doit n anmoins tenir compte de tout risque de contamination provenant de l environnement de production sol eau air produits etc Les lieux de stockage et d entreposage doivent tre nettoy s et si besoin d sinfect s en portant l aussi une attention particuli re aux proc d s Il est aussi soumis au devoir d alerte qui p se sur le producteur R CE n 178 2002 art 19 dans le cas o viendrait sa connaissance un risque de contamination affectant la sant animale v g tale ou humaine Dans le cas o le producteur
134. ur des exploitants et utilisateurs Dans un premier temps il faut remarquer que le Code rural et de la p che maritime interdit de jeter en quelque lieu que ce soit des sous produits animaux l article L 226 3 alin a 1 Le r glement UE n 1069 2009 pr voit dans un titre II les obligations des exploitants L article 21 reprend les obligations en mati re de tra abilit incombant l exploitant les sous produits animaux doivent tre accompagn s d un document commercial ou d un certificat sanitaire Le troisi me paragraphe de l article pr cise leur contenu minimum En mati re de lisier l alin a 2 du paragraphe 2 de l article 21 pr voit une d rogation cette obligation lorsque le sous produit est transport sur une exploitation entre deux exploitants ou entre deux utilisateurs de lisier au sein d un m me Etat membre L utilisateur peut tre une personne physique ou morale qui effectue une op ration particuli re partir du sous produit article 3 paragraphe 12 L agriculteur achetant du lisier ou du fumier un autre agriculteur 37 afin de l pandre sur son sol b n ficie donc de la d rogation et le vendeur n a pas fournir un document commercial ou un certificat sanitaire qui ralentirait et alourdirait la transaction Les exploitants exp diant ou recevant des sous produits animaux doivent tenir un registre de ces entr es et sorties en conservant les documents d accompagnement selon
135. ure dans la rotation globale Cela signifie que la parcelle n est pas la charge d une personne pendant deux campagnes de suite sauf incorporation de l gumineuses fourrag res dans la rotation La remarque est l m me pour les terres qui sont exploit es en faire valoir indirect l article L 411 39 1 du CRPM impose au preneur bail de continuer l exploitation personnellement La requalification en bail rural de la collaboration entrainera la r siliation ou le non renouvellement du bail premier la demande du bailleur et l an antissement de la sous location Les hypoth ses de collaboration r pondant aux crit res de la qualification en bail rural cf supra sont rares mais pas inexistantes Etant donn les caract ristiques de la CUMA le montage suppose de s associer au minimum quatre Cependant au sein d un CUMA il est possible de diff rencier l engagement des personnes La CUMA int grale se distingue de la CUMA partielle car elle suppose que le mat riel de l exploitant est d tenu au moins 80 par la CUMA Seulement deux coop rateurs peuvent d tenir en commun 80 de leurs mat riels et deux autres participent mais dans une moindre mesure Ce montage est int ressant dans la mesure o le besoin en main d uvre suppl mentaire n est pas trop important Les CUMA d clar es groupement d employeurs peuvent mettre leurs salari s disposition de leurs membres dans la mesure o cette mise dispos
136. uses dissuasives d un comportement L exemple par excellence est la clause p nale La clause p nale moratoire permet de sanctionner la fois un retard d ex cution et une absence d ex cution Elle prend souvent la forme d une clause pr voyant des indemnit s journali res de retard sur le mod le des astreintes judiciaires Comme vu pr c demment un retard de fauchage ou d enl vement peut entra ner des probl mes d adventices sur la parcelle une indemnit journali re de retard peut inciter fortement l acheteur ou entrepreneur respecter les d lais ou la date butoir indiqu e au contrat Elle se justifie entre les parties par le co t que repr sentent les probl mes d adventices sur une parcelle passage des machines d sherbage sur les cultures suivantes etc Il peut aussi tre envisag une clause p nale pr voyant une indemnit forfaitaire en cas de dommage elle s applique aussi lorsqu il n y a pas de dommage r sultat de l inex cution Elle doit tre crite au contrat avant la survenance de l v nement d clencheur Elle est valide lorsqu elle se trouve dans des conditions g n rales de vente ou contrat cadre pass entre les parties La clause p nale est due et c est l un de ses grands avantages d s qu il y a inex cution ou retard et que le d biteur en est responsable Un autre type de clause dissuade les parties de mal ou de ne pas ex cuter leurs obligations les clauses r s
137. ux acheteurs de semences certifi es Concernant les ol agineux un nouvel organisme interprofessionnel Terre Univia a t reconnu par un arr t du 20 f vrier 2015 Il a t pass un nouvel accord interprofessionnel le 5 mai 2015 concernant les campagnes 2015 2016 2017 2018 accord tendu par un arr t du 30 juin 2015 Les prot agineux graines sont aussi soumis cette CVO et les modalit s de liquidation de la taxe exigent que les prot agineux soient aussi commercialis s par un organisme collecteur Cependant aucun texte l gislatif ne l oblige et il n existe pas ce jour de d claration en organisme collecteur de prot agineux aupr s de FranceAgriMer 2 L organisme collecteur et la sanction des ventes toute autre personne Dans un premier temps les missions confi es aux collecteurs de c r ales et d ol agineux sont diverses A et le passage par eux obligatoire et sanctionn B A L organisme collecteur et ses missions L organisme collecteur est une personne physique ou morale d clar e aupr s de FranceAgriMer L article D 666 2 pose que ce sont des personnes qui traitent des c r ales pour leur industrie ou en collectent en vue de les commercialiser C est une activit commerciale il faut s assurer que la personne qui souhaite tre d clar e collecteur puisse avoir la qualit de commer ant Le dossier de d claration doit comprendre les pi ces num r es l article D 666 3 du
138. vent g rer leurs effluents sur de plus petites surfaces et peinent maintenir leurs exploitations comp titives et autonomes Les compl mentarit s offrent une partie de r ponse ses probl mes en recr ant l chelle d un territoire le mod le de polyculture levage 70 Table des mati res Sommaire Liste des abr viations Introduction Partie 1 Le cadre juridique de la commercialisation des produits agricoles Titre 1 Les l gislations s imposant tout produit agricole Chapitre 1 La protection par la r glementation des march s et des r gles d hygi ne Section 1 La sp cificit du march agricole au regard des r gles de concurrence 1 L in galit entre les acteurs du monde agricole face au droit de la concurrence A Les r gles de concurrence de droit commun B Les r gles de concurrence applicables aux OP et OI 2 La communication limit e des donn es en mati re de pratique commerciale et de prix A La concertation tarifaire B Les pratiques concert es Section 2 La sp cificit des r gles d hygi ne applicables aux producteurs de produits destin s l alimentation 1 La qualification du produit et son incidence sur les obligations de l agriculteur 2 Le contr le et les sanctions du non respect des r gles d hygi ne Chapitre 2 La protection par la promotion d une alimentation animale de qu
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