Sylviculture, croissance et production de l`Épicéa de Sitka. Premiers
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1. res claircies les 6 traitements peuvent clairement se classer en 4 groupes le traitement t moin sans intervention qui manifeste la plus faible croissance en diam tre les traitements 2 et 5 dont nous avons vu qu ils sont assez semblables dans leur d fini tion ce qui se confirme au plan de leur effet sur la croissance en diam tre les traitements 3 et 4 claircies plus fortes Il n y a pas de diff rence significative entre ces deux traitements L enl vement des petites tiges n influence donc pas la croissance en diam tre des arbres d avenir le traitement 6 aux claircies les plus fortes Sa croissance en diam tre qui bien que significativement plus faible que celle des autres traitements en 1982 avant les interventions est Rev For Fr LIV 1 2002 77 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN la plus forte en 1998 Compte tenu des carts entre traitements l origine on peut estimer le gain sur la croissance en diam tre environ 5 cm en 16 ans par rapport au t moin pour le diam tre moyen des arbres d avenir figure 8a p 79 et des arbres dominants figure 8b p 79 La hauteur dominante la hauteur moyenne des arbres d avenir ainsi que leurs accroissements en 1998 ne sont pas significativement diff rents entre traitements FIGURE 7 VOLUTION DE L ACCROISSEMENT ANNUEL DU DIAM TRE MOYEN Da DES ARBRES D AVENIR a ET DU DIAMETRE DOMINANT Do2. traitement 6 200 Production totale en volume Vtot en m3 0 10 20 30 Hauteur dominante Ho en m 800 relation tables bretonnes T 5 600 J 2 ajustement QD E 9 400 c QD 2 o 4 Oo J O 200 D e A 0 0 10 20 30 Hauteur dominante Ho en m Rev For Fr LIV 1 2002 75 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN FIGURE 6 PRODUCTION TOTALE EN SURFACE TERRI RE EN FONCTION DE LA HAUTEUR DOMINANTE 76 Production totale en surface terri re Gtot en m Production totale en surface terri re Gtot en m 60 50 40 30 20 10 POSITION DES TRAITEMENTS a ET DES BLOCS b Ajustement G tot 2 7 04 2 3 Ho 7 peo d n o o Ls e o 4 Ada xi nd ge p s D Po Ah n d yt de 10 20 Hauteur dominante Ho en m 10 20 Hauteur dominante Ho en m D oe E O traitement 1 traitement 2 traitement 3 traitement 4 traitement 5 traitement 6 30 30 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes La surface terri re a l inconv nient de moins parler au forestier que le volume sur lequel se basent les transactions commerciales Elle a pourtant sur ce dernier l avantage de pouvoir tre mesur e avec une tr s bonne pr cision et de ne pas devoir tre estim e par un tarif La produc tion totale en surface terri re est ici une fonction lin aire simple de la hauteur dominant
3. 2 80 40 DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE DE LA STATION D ALENCON temp rature et pluviom trie 60 30 moyennes annuelles 10 2 C et 724mm 40 20 20 10 P mm T PO 0 0 J FMAM J J A S O N D Rev For Fr LIV 1 2002 69 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN types de station Les trois autres blocs ont t red finis sur la base du classement en hauteur dominante des placettes en 1982 et des d g ts de la temp te de d cembre 1999 qui a an anti la placette 26 On peut noter que les placettes des blocs 1 et 2 sont al atoirement distribu es sur le type de station 2 au nord ouest du layon Le bloc 3 se trouve enti rement situ sur le type de station 1 le plus pauvre figure 1 p 68 Les traitements appliqu s L absence en 1982 de tables de production et de normes francaises de sylviculture a conduit l INRA utiliser comme r f rence les tables de production anglaises Hamilton et Christie 1971 et tester des traitements originaux Les traitements exp rimentaux partiellement d finis en 1982 s tablissent comme suit traitement 1 t moin Seuls les arbres secs sont pr lev s au fur et mesure Photo 1 Vue g n rale du dispositif dont la lisi re est apparente au second plan Ao t 1981 Photo INRA Nancy Photo 2 Placette 15 Traitement 4 Bloc 1 Septembre 1998 Photo INRA Avignon 70 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m
4. 85
5. D autres analyses suivront notamment sur l volution de la mortalit naturelle sensible dans les placettes t moin ou du rang social des arbres Ce dispositif a l avantage de pr senter une large ampli tude de fertilit sur une surface r duite Rappelons enfin que la position de tous les arbres du dispositif a t cartographi e et que ce travail constitue une base pr cieuse pour l tude des ph nom nes de comp tition entre arbres Francois COURBET Fr d ric JEAN Unit de Recherches foresti res m diterran ennes INRA Avenue Antonio Vivaldi F 84000 AVIGNON courbet avignon inra fr Nicolas LAUGIER Stagiaire BTSA Gestion foresti re du CEFA de Mont limar 11 rue Arago F 84000 AVIGNON Helfried OSWALD Michel RAVART Directeur de Recherches INRA e r Unit Croissance Production et Qualit des Bois 16 rue Velouterie INRA F 84000 AVIGNON F 54280 CHAMPENOUX Rev For Fr LIV 1 2002 83 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN Remerciements Les auteurs remercient le service d partemental de l ONF de l Orne pour sa collaboration efficace dans la gestion du dispositif le personnel technique des quipes charg es du suivi et de la mesure de la croissance des peuplements forestiers exp rimentaux l INRA d Avignon et de Champenoux et les lecteurs dont les suggestions ont permis d am liorer cet article BIBLIOGRAPHIE AFNOR Norme francaise NF B 52 oo1
6. b EN FONCTION DU TRAITEMENT ADa cm ADo cm 1982 85 88 1992 93 1998 1982 85 98 1992 93 1998 TABLEAU lli Principales caract ristiques dendrom triques des arbres d avenir en 1998 selon les traitements diam tre dominant Do diam tre moyen Da volume moyen Va volume l hectare Va ha et leur accroissement annuel respectif calcul sur la p riode 1993 98 ADo ADa AVa et AVa ha Le classement retenu est celui obtenu pour ADa R sultats du test de Duncan de comparaison des moyennes par traitement les traitements affect s d une m me lettre ne sont pas significativement diff rents au seuil de 596 78 TEE ADo ADa Do Da AVa AVa ha Va Va ha cm cm cm cm m3 an m3 ha an m3 m3 ha 6 1 04 0 91 35 09 30 51 AB 0 0496 12 08 0 70 170 55 AB 3 0 93 B 0 82 B 35 63 A 30 83 0 0461 11 31 AB 0 72 176 89 AB 4 0 90 B 0 79 B 36 04 31 40 0 0468 11 39 AB 0 77 188 81 5 0 78 C 0 70 C 31 93 B 27 93 BC 0 0375 9 14 BC 0 59 142 41 B 2 0 81 C 0 69 C 31 59 B 27 67 C 0 0377 9 32 BC 0 60 146 24 B 1 0 63 D 0 57 D 30 17 B 26 95 C 0 0332 8 16 C 0 56 139 35 B Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes Les hauteurs n ayant pas t mesur es chaque inventaire les volumes ne sont disponibles pour chaque placette qu en 1974 1992 1993 et 1998 La taille r duite des arbres en 1974 ne permet pas d estimer pr cis ment les volumes FIGURE 8 VOLUTION DU DIAM TRE
7. c ur Parmi ses ravageurs potentiels on compte surtout un d foliateur le Puceron vert Liosomaphis abietinum et un scolyte le Dendroctone Dendroctonus micans Du fait de son enracinement superficiel il est sensible aux chablis Il est aussi plus sujet aux volis que le Douglas ou le M l ze mais moins que l pic a commun ou le Pin sylvestre Riou Nivert 2001 La stabilit des peuplements d pend aussi de la sylviculture le risque de d g ts augmente en l absence d claircie ou la suite d claircies trop tardives Tourret 1989 L extension de l pic a de Sitka en France est donc assez r cente Si les connaissances sur l le vage des plants et les techniques de reboisement ne font plus d faut on manque de recul pour conseiller de facon pr cise le sylviculteur sur la conduite des peuplements Des tables de produc tion existent n anmoins pour la Bretagne r gion o l pic a de Sitka est la premi re essence de reboisement avec 20 ooo ha Courbet 1987 Ces tables ont t tablies partir de mesures r alis es dans des placettes temporaires install es dans des peuplements soumis des clair cies plus ou moins fortes et pr coces Cette sylviculture a de plus volu au cours du temps forte densit de plantation claircies faibles et tardives pour les peuplements g s plantation plus faible densit 1 100 1 320 plants l hectare en g n ral suivie d claircies pr coces fortes et rapproch
8. es pour les jeunes peuplements Or la sylviculture simul e dans les tables bretonnes maintient les peuplements faible densit tout au long de leur vie et sort donc du domaine de la sylviculture observ e pour les vieux peuplements les tables ne rendent donc que Rev For Fr LIV 1 2002 67 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN partiellement compte de l volution constat e C est pourquoi les exp rimentations sylvicoles sur le long terme gardent toute leur valeur et restent indispensables pour l tablissement et la vali dation de mod les de pr vision de la croissance et de la production En 1966 l instigation d Helfried Oswald la Station de sylviculture et de production de l INRA de Nancy a install un dispositif important de comparaison de traitements sylvicoles dans une jeune plantation de la for t domaniale d couves dans l Orne Le but de cet article est de pr senter et discuter les premiers r sultats de ce dispositif obtenus apr s 30 ann es de mesures r guli res Num ro du placeau placeau abandonn Num ro du bloc Num ro du traitement Limite foresti re bloc h t rog ne gt hors analyse Feuillus drainage layon NS lt E Parcelle 95 de ij drainage Parcelle 91 FIGURE 1 PLAN DU DISPOSITIF EXP RIMENTAL DE COMPARAISON T DE MODALIT S D CLAIRCIES ERP 1f CHEZ L PIC A DE SITKA Parcelle 92 For t dom
9. p t E S 200 S 200 A A 8 8 D o 100 100 p S AMNEM NE gt 0 0 i 1 2 3 4 5 6 1 2 3 4 5 6 Num ro du traitement Num ro du traitement tition selon les largeurs de cerne les traitements 3 4 et 6 augmentant sensiblement la largeur moyenne des cernes des arbres d avenir Un travail important reste faire pour aboutir un v ritable classement selon les qualit s d finies dans la norme du CTBA On manque en particulier de donn es sur l importance de la branchaison et la r partition en trois dimensions des largeurs de cernes dans l arbre Compte tenu de la situation des placettes dans les classes de fertilit les plus faibles les donn es pr sent es bien qu incompl tes permettent d affirmer qu il existe un risque que dans certaines conditions sylviculture faible densit sur bonne station le bois produit soit en partie exclu de l emploi en structure cause d une largeur de cerne excessive CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES Surtout situ en for t priv e l pic a de Sitka est souvent choisi par les reboiseurs pour sa forte productivit dans des stations trop humides et pauvres pour convenir des essences plus valo risantes L int r t conomique est fr quemment la motivation principale du gestionnaire de peuplements d pic as de Sitka Dans ce cadre on peut chercher raccourcir la r volution par l application d une sylviculture faible densit qui permettra d atteindre le plus rapidement
10. peuplement et donc sur la concurrence les claircies ont un effet direct sur la largeur des cernes et le diam tre des branches donc des noeuds Nos donn es sont insuffisantes pour permettre de classer les volumes obtenus selon les crit res d finis dans la norme du fait surtout de l absence de mesure de diam tre de branche ou de n ud Il nous a pourtant sembl int ressant d valuer l influence des traitements sylvicoles et de la fertilit sur la largeur de cerne Nous avons pour cela utilis les donn es individuelles de crois sance des arbres d avenir Tous les cernes 1 30 m ont t pris en compte de 1974 1998 Les largeurs moyennes ont t calcul es sur des groupes de 5 8 cernes selon les inventaires dispo nibles Le classement de chaque arbre et de son volume est effectu sur la base du maximum de ces moyennes de largeurs La figure 10 p 82 visualise selon les blocs et les traitements la r partition du volume des arbres d avenir en 1998 par classe de largeur de cerne limit e par les valeurs indiqu es dans la norme ou recommand es par le CTBA 10 mm limite au del de laquelle on rejette le classement en structure 8 mm limite s parant l utilisation en charpente traditionnelle de l utilisation en charpente industrielle 6 mm limite pr conis e par le CTBA Chollat et Guillot 1998 Veyron 1999 et en dec de laquelle il pourrait tre utilis en lamell coll I ne s agit pas d un
11. possible un diam tre d exploitabilit suffisant tout en limitant les risques de chablis par la dimi nution de l lancement des tiges Deux risques sont pourtant li s cette sylviculture des claircies trop fortes peuvent entrainer une perte de production totale Nous avons vu que cette perte concernait uniquement le traitement 6 Elle reste faible et concerne des produits dont la valeur aurait sans doute t faible Le manque gagner de ce c t est sans 82 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes doute largement compens par le gain apport par l claircie l accroissement en diam tre sachant que le prix au m tre cube augmente avec le volume de l arbre moyen un effet d favorable sur la qualit du bois par l augmentation de la taille des noeuds et de la largeur des cernes En l absence de donn es sur le diam tre des branches nous avons montr que l influence de l intensit des claircies et surtout de la fertilit est forte sur la largeur des cernes On peut craindre que l utilisation de l pic a de Sitka sur de meilleures stations que celles de ce dispositif associ e des claircies fortes dans le jeune ge n exclue un volume de bois important de l utilisation en structure Il convient donc d tre prudent et de lui pr f rer sur bon sol le Douglas pour lequel les fortes largeurs de cerne sont moins p nalisantes en terme de classement AFNOR 1998 ou des esp ces cro
12. thodes traitement 2 claircies s lectives fond es sur un facteur d espacement de Hart Becking constant et gal 20 apr s claircie suivant la norme des anciennes tables de production anglaises Premi re claircie r alis e 15 m de hauteur dominante traitement 3 claircies localis es au profit de 250 arbres d avenir pr d sign s l hec tare En 1982 environ 2 arbres concurrents par arbre d avenir ont t coup s et environ 1 en moyenne en 1993 traitement 4 traitement 3 compl t par l enl vement des petites tiges domin es traitement 5 claircies s lectives correspondant la norme des tables anglaises Hamilton et Christie 1971 en surface terri re G 0 8Ho 15 m apr s claircie Premi re claircie r alis e 15 m de hauteur dominante traitement 6 premi re claircie syst matique enlevant une ligne sur 2 Deuxi me claircie s lective enlevant environ 50 96 des tiges restantes Les traitements 2 et 5 se caract risent par des claircies faibles et tr s semblables bas es sur la sylviculture des tables de production anglaises Ce sont les seuls traitements pour lesquels le nombre de tiges ou la surface terri re voluent en fonction de la hauteur dominante Les trai tements 3 et 4 moins denses se diff rencient plus par l volution du nombre de tiges que de la surface terri re On veut ainsi tester l influence du maintien ou de la suppression des tiges do
13. 212 82 A 12 59 A 2 41 22 84 B 0 53 AB 34 1 30 1 0 78 22 11 B 17 05 0 70 B 0 047 170 88 B 11 48 A 3 41 18 72 C 0 46 B 29 1 B 25 1 B 0 67 17 78 C 12 12 B 0 40 C 0 027 B 98 43 C 662 B 1 Da Ha Va repr sentent respectivement le diam tre la hauteur et le volume moyens des arbres d avenir 2 Ga ha Va ha repr sentent la surface terri re et le volume moyens l hectare des arbres d avenir 3 AHo ADa AVa et AVa ha repr sentent les accroissements courants annuels des variables consid r es calcul s sur la p riode 1993 1998 Influence des traitements sur la croissance Afin de pouvoir juger de l effet r el de la diminution de la densit sur la croissance et s affran chir de l effet technique de l claircie s lective nous nous sommes donc int ress s l effet des traitements sur les caract ristiques moyennes des arbres dominants et des arbres d avenir L effet du traitement sur l accroissement en diam tre est tr s marqu confirmant la sensibilit de cette variable la concurrence Cet effet se manifeste aussi bien sur la croissance des arbres d avenir figure 7a et tableau lll p 78 que sur celle des arbres dominants figure 7b et tableau Ill p 78 On retrouve l influence de la densit sur le diam tre dominant d j not e par Dh te 1997 sur Ch ne sessile et H tre Selon leur r ponse 16 ans apr s la r alisation des premi
14. 5b p 75 conform ment la loi largie de Eichhorn Les fertilit s blocs sont bien r parties al atoirement ainsi que les traitements mis part le traitement 6 o appara t une l g re perte de production Cette relation est bien en dessous de la courbe tir e des tables de Bretagne confirmant les observations r alis es sur d autres esp ces qui montrent une augmentation de la productivit pour une m me hauteur dominante au fur et mesure qu on se rapproche de l oc an En effet sous climat oc anique doux et pluvieux les arbres peuvent profiter d une saison de v g tation plus longue si l eau est disponible pour continuer pousser en grosseur alors que leur croissance en hauteur est termin e Il est possible aussi que le taillis exploit 5 ans apr s la plantation puis rec p parfois tardivement et dont la production n a pas t prise en compte puisse expliquer une partie du d ficit constat L accroissement moyen 41 ans varie selon les placettes de 5 13 1 m3 ha an ce qui est faible pour l pic a de Sitka 74 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes FIGURE 5 PRODUCTION TOTALE EN VOLUME EN FONCTION DE LA HAUTEUR DOMINANTE SELON LES TRAITEMENTS a ET LES BLOCS b Ajustement V tot 21 09 Ho 3 95 et comparaison avec les tables de production bretonnes 800 4 relation a tables bretonnes 600 ajustement 400 traitement 1 traitement 2 traitement 3 traitement 4 traitement 5
15. MOYEN Da DES ARBRES D AVENIR a ET DU DIAMETRE DOMINANT Do b EN FONCTION DU TRAITEMENT Da cm Traitement 1 WR 2 3 B 6 1974 82 85 88 1992 93 1998 Do cm Traitement 1 2 3 B 6 1974 82 85 88 1992 93 1998 Rev For Fr LIV 1 2002 79 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN L accroissement en volume des arbres d avenir est d autant plus important que les claircies pratiqu es sont fortes aboutissant un classement des diff rents traitements conforme nos attentes Compte tenu des diff rences de productivit entre traitements l origine le volume par hectare des arbres d avenir discrimine surtout les traitements plus fortement claircis 3 4 et 6 des autres tableau lll p 78 La stabilit des arbres d avenir appr ci e par le coefficient d lancement H D et inversement proportionnelle celui ci n est pas significativement diff rente selon les traitements avant la premi re claircie 1974 Son volution aboutit une sensibilit plus grande au risque de chablis en 1998 dans le t moin et les traitements les moins claircis tableau IV ci dessous On peut noter une stabilisation de ce rapport de 1993 1998 suite l claircie faite dans toutes les placettes La superposition des courbes de hauteur aux abaques du rapport H D permet en outre de situer
16. OUTILS ET M THODES SYLVICULTURE CROISSANCE ET PRODUCTION DE L EPIC A DE SITKA PREMIERS R SULTATS j DU DISPOSITIF EXP RIMENTAL D EcouvEs ORNE FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN L pic a de Sitka est originaire de la c te Ouest de l Am rique du Nord o on le trouve sur une troite bande c ti re qui s tend de l Alaska au Nord de la Californie Il a t largement intro duit en France en reboisement dans les r gions climat oc anique marqu La plupart des reboi sements ont t faits sous l impulsion du Fonds forestier national de 1960 1990 D apr s les r sultats les plus r cents de l Inventaire forestier national cette essence couvre maintenant pr s de 50 ooo ha dont 88 96 en for t priv e essentiellement r partis en Bretagne Normandie Limousin et au sud du Massif central Sa croissance est tr s rapide et seuls le Pin de Monterey Pinus insignis et le Sapin de Vancouver Abies grandis peuvent le surpasser Ce dernier est toutefois tr s sensible aux fentes de s che resse d faut majeur qui affecte principalement les plus gros arbres Oswald et Aussenac 1987 Boulet Gercourt et Nepveu 1988 L pic a de Sitka est une solution int ressante pour la mise en valeur de sols acides pauvres et plus ou moins hydromorphes du pseudogley podzolique au sol tourbeux Il est par contre sensible Heterobasidion annosum qui provoque la pourriture du
17. R gles d utilisation du bois dans les constructions Classement visuel pour l emploi en structure des principales essences r sineuses et feuillues AFNOR 1998 14 p BOULET GERCOURT B NEPVEU G Relations entre certaines propri t s du bois et les fentes des arbres sur pied chez Abies grandis Lindl Annales des Sciences foresti res vol 45 n 1 1988 pp 33 51 BRGM Carte g ologique de la France 1 50 ooo Feuille d Alencon n 251 XVII 16 et notice explicative 70 p 1992 COURBET F Tables de production pour l pic a de Sitka en Bretagne Revue foresti re fran aise vol XXXIX n 6 1987 pp 497 511 COURBET F PICHARD G L pic a de Sitka en Bretagne tarifs de cubage Rennes Centre r gional de la Propri t foresti re de Bretagne 1986a 16 p annexes Document distribution limit e COURBET F PICHARD G Tarifs de cubage pour l pic a de Sitka en Bretagne Mode d emploi et pr cautions d utilisation Rennes Centre r gional de la Propri t foresti re de Bretagne 1986b 18 p CHOLLAT RJ GUILLOT J L pic a de Sitka de Bretagne utilisable en structure CTBA INFO n 74 1998 pp 2 7 CTBA tude des caract ristiques m caniques de l pic a de Sitka en Bretagne Rapport final Paris Centre technique du Bois et de l Ameublement 1998 70 p DH TE J F Effets des claircies sur le
18. ait form de Bouleaux Saules et jeunes Pins sylvestres Le type de station 2 au nord ouest du layon est caract ris par un sol moins superficiel de type stagnogley hydromor ou volution tourbeuse avec une v g tation de sphaignes l o la nappe est permanente La mise en place d un r seau de foss s puis le d veloppement du peuplement ont progressivement drain le sol L abri initial assez dense par endroits tait compos de feuillus Bouleaux Saules et quelques c p es de H tres et de Ch nes Le climat se rapproche de celui indiqu par la station d Alencon figure 2 ci dessous situ e l abri du massif d couves 140 m d altitude Les pr cipitations sur la for t sont sans doute sup rieures compte tenu de la diff rence d altitude Le climat est de type oc anique marqu convenant particuli rement l pic a de Sitka Apr s enl vement de l abri 28 placettes de 14 ares environ 37 5 m x 37 5 m ont t install es en 1966 entour es d une bande d isolement de 5 m de large autour de chacune d entre elles En 1982 6 traitements ont t d finis r p t s dans 4 blocs complets et 4 placettes ont t abandonn es cause d une densit ou d une croissance anormalement faible L ensemble du dispositif comprenait donc 24 placettes Pour la pr sente analyse nous avons cart un des blocs fertilit trop h t rog ne compos de placettes install es sur l un et l autre des deux FIGURE
19. aniale d couves Orne Canton Le Bouillon Parcelle 93 68 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes MAT RIEL ET M THODES Le dispositif mis en place Le dispositif d j bri vement voqu dans cette m me revue Serri re Chad uf 1986 est situ dans une l g re d pression pente moyenne de 5 96 dans la partie nord est du massif d couves 15 km au nord d Alencon Orne et une altitude moyenne de 290 m Il a t install dans une jeune plantation faite fin 1961 sous abri un espacement r gulier de 2 5 m entre les lignes et de 2 m sur les lignes soit une densit de 2 ooo plants l hectare Les plants de provenance malheureusement inconnue et de cat gorie US A et B taient g s de quatre ans 2 2 La parcelle se trouve sur colluvions de gr s armoricain au contact de formations argileuses du Cambrien BRGM 1982 Selon l paisseur des colluvions ou la proximit de l argile imperm able on distingue deux types de station foresti re bien diff renci s par le niveau d hydromorphie du sol Jabiol 1982 La limite entre ces deux types suit peu pr s le layon traversant la parcelle du sud ouest au nord est figure 1 p 68 Le type de station 1 au sud est de ce layon est plus pauvre il se caract rise par un sol peu profond de type pseudogley podzolique hydromorphie temporaire et une v g tation compos e de Molinie Callune Foug re Aigle Myrtille L abri initial peu dense t
20. ccroissement courant annuel calcul sur la p riode 1993 1998 Rev For Fr LIV 1 2002 73 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN Fertilit et productivit Afin de situer la fertilit des blocs les uns par rapport aux autres nous avons superpos la crois sance en hauteur dominante des placettes au faisceau des classes de productivit bretonnes figure 4 ci dessous Les trois blocs se situent dans la moiti inf rieure de ce faisceau L vo lution des hauteurs dominantes des blocs 1 et 2 situ s sur la station 1 dont la fertilit est meilleure est semblable aux courbes mod lis es Par contre le bloc 3 compl tement implant sur la station 2 la plus pauvre et assez proche des deux autres blocs en 1974 s en carte nette ment et progressivement jusqu en 1998 Les blocs 1 et 2 situ s sur le m me type de station sont effectivement de fertilit voisine figure 1 p 68 FIGURE 4 CROISSANCE EN HAUTEUR DOMINANTE DES 3 BLOCS moyenne minimum et maximum Situation par rapport aux mod le et classes de productivit tablis pour la Bretagne Courbet 1987 Chaque classe de productivit est rep r e par son accroissement moyen maximum en m3 ha an 40 30 Hauteur dominante m N O 10 o 10 20 30 40 50 ge ans La production totale en volume des placettes en fonction de la hauteur dominante semble rela tivement bien suivre une courbe unique figures 5a et
21. chaque classe de diam tre par rapport ce facteur de risque figure 9 ci dessous TABLEAU IV volution du rapport H D moyen des arbres d avenir selon les traitements R sultats du test de Duncan de comparaison des moyennes par traitement les traitements affect s d une m me lettre ne sont pas significativement diff rents au seuil de 5 Les traitements sont ordonn s en fonction de leur classement en 1998 Ne figurent que les variables qui ont t mesur es dans tous les traitements l ann e consid r e Traitement H D74 H D93 H D98 1 55 60 78 20 80 33 2 54 27 76 80 A 76 40 AB 5 54 93 73 53 AB 74 40 B 4 54 93 70 60 B 68 93 C 6 55 13 70 47 B 68 73 C 3 53 40 69 73 B 68 27 C FIGURE 9 COURBES DE HAUTEUR ET RAPPORTS H D Position des traitements 1 t moin et 3 des blocs 1 et 3 Les courbes de hauteur couvrent le domaine des diam tres pr sents Hauteur totale m 30 H D 160 120 100 80 60 140 TEMOIN BLOC 1 TEMOIN BLOC 3 777 TRAITEMENT 3 BLOC 3 H D 40 20 10 0 10 20 30 40 Diam tre 1 30 cm 80 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes La fertilit est par contre sans influence sur le coefficient d lancement absence d effet bloc Une notation rapide des d g ts de la temp te de d cembre 1999 a montr que les dommages dans les placettes analys es taient faibles entre o et 10 96 des tiges d racin es ou cass es e
22. cies ces ann es l et sur 5 arbres dominants pour les placettes ne passant pas en claircie dans ce cas seule la hauteur domi nante a pu tre calcul e En 1992 1993 et 1998 15 arbres chantillons par placette couvrant la gamme de diam tres constat s ont t mesur s en hauteur 250 arbres par hectare ont t rep r s comme arbres d avenir dans les traitements 1 3 et 4 en 1982 et dans toutes les autres placettes en 1998 sur la base des trois r gles suivantes arbre apparemment sain et sans d faut visible 1 Le facteur d espacement S de Hart Becking est le rapport de l espacement moyen des arbres la hauteur dominante du peuple ment Ho S _ avec N nombre d arbres par hectare si l on suppose une disposition des arbres en quinconce HoNN Rev For Fr LIV 1 2002 71 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN FIGURE 3 IMPACT DU TRAITEMENT SUR L VOLUTION DU NOMBRE DE TIGES VIVANTES EN FONCTION DE LA HAUTEUR DOMINANTE BLOC I 2000 1800 1600 m eu m e me CP S 1 7 NEN 1400 HERES E o Traitement S US 1 j 1200 EN ZZ 06 I gt 2 1000 nu o VYS uui ll 1 5 9D ee M 6 o 800 re O me me E MM M me M Z 6o00 400 200 O 5 10 15 20 25 30 Ho de diam tre en 1982 sup rieur au diam tre moyen espacement minimal de 5 m entr
23. classement de qualit selon la norme en vigueur D une part parce que la largeur de cerne n est pas le seul crit re prendre en compte Mais aussi parce que le classe ment r el s effectue sur les d bits et non sur les bois ronds en fonction de la largeur moyenne des seuls cernes pr sents sur leur section En outre l tude CTBA a mis en vidence un effet hauteur du billon la largeur moyenne des cernes augmente avec la hauteur dans l arbre Chollat et Guillot 1998 Or les sections des aviv s ventuels peuvent tre localis es dans l empatte ment ou dans le haut des tiges assez loin du niveau 1 30 m seul pris en compte ici N anmoins la figure 10 p 82 donne des indications utiles qui permettront au gestionnaire d orienter ses choix sylvicoles En effet on retrouve un effet net de la fertilit et des claircies sur cette r par Rev For Fr LIV 1 2002 81 FRAN OIS COURBET NICOLAS LAUGIER HELFRIED OSWALD MICHEL RAVART FR D RIC JEAN Bloc 1 FIGURE 10 300 REPARTITION DU VOLUME 1998 DES ARBRES D AVENIR e en classes de valeur maximale E de moyennes de largeurs de cernes 5 200 calcul es sur des groupes de 5 8 cernes 1 30 m o 2 L 400 510 mm E 110 gt Ic gt 8 mm o gt D8 gt Ilc gt 6 mm 0 E ic lt 6 mm 1 2 3 4 5 6 Num ro du traitement Bloc 2 Bloc 3 300 1 M M M 300 4
24. diam tre dominant dans des futaies r guli res de H tre ou de Ch ne sessile Revue foresti re francaise vol XLIX n 6 1997 pp 557 578 HAMILTON 6G J CHRISTIE M Forest management tables metric Forestry Commission Booklet n 34 1971 200 p HAMILTON G J CHRISTIE J M EDWARDS P N Yield models for forest management Forestry Commission Booklet n 48 1981 32 p tableaux HOULLIER F BOUCHON JJ BIROT Y Mod lisation de la dynamique des peuplements forestiers tat et perspectives Revue foresti re fran aise vol XLIII n 2 1991 pp 87 108 JABIOL B Les stations foresti res en for t domaniale d couves Orne Office national des For ts Direction r gionale de Normandie 1982 46 p NEPVEU G BLACHON L Largeur de cerne et aptitude l usage en structure de quelques conif res Douglas Pin sylvestre Pin maritime Epic a de Sitka Epic a commun Sapin pectin Revue foresti re francaise vol XLl n 6 1989 pp 497 506 OSWALD H AUSSENAC G Stabilit des peuplements et traitements sylvicoles sur sols hydromorphes In S minaire Commission d Agrom t orologie Conditions et effets des exces d eau en agriculture 9 11 Octobre 1985 Paris France Paris INRA Editions Commission d Agrom t orologie 1987 PP 145 157 PARD J BOUCHON JJ Dendrom trie 2 dition Nancy cole na
25. e figures 6a et 6b p 76 Les traitements sont bien r partis al atoirement sauf le traitement t moin qui a une production l g rement sup rieure celle des autres traitements Par contre cette relation semble bien d pendre du bloc Plus le bloc est fertile plus la production totale en surface terri re est forte pour une m me hauteur dominante bien que les diff rences ne soient pas importantes On peut parler ici comme Hamilton et al 1981 de diff rents niveaux de production en surface terri re hauteur dominante gale L influence de la fertilit sur la productivit se confirme quand on compare les caract ristiques moyennes des arbres d avenir par bloc tous traitements confondus tableau ll ci dessous L effet est particulierement net sur le volume qui est deux fois plus important dans le bloc 1 que dans le bloc 3 pour une diff rence de hauteur dominante de pr s de 6 m au m me ge TABLEAU ll R capitulatif des principales caract ristiques dendrom triques des arbres d avenir en moyenne sur chacun des 3 blocs en 1998 R sultats du test de Duncan de comparaison des moyennes par bloc les blocs affect s d une m me lettre ne sont pas significativement diff rents au seuil de 596 Bloc ge Ho AHo 6 Do Da ADaO Had Ga ha Va AVaO Valha AValha m m cm cm cm m m ha m m3 an m3 ha m3 ha an 1 41 24 52 0 59 37 0 32 5 6 80 23 80 20 19 A 0 87 0 052 1
26. e les arbres rep r s Sur 311 arbres d avenir rep r s en 1982 7 sont morts et ont d tre remplac s en 1993 Les analyses effectu es Les calculs ont t faits partir des circonf rences mais les r sultats sont pr sent s en diam tres Les hauteurs moyennes du peuplement et des arbres d avenir et dominante ont t calcul es partir du mod le exponentiel suivant tabli pour chaque placette chaque inventaire quand des mesures de hauteurs taient disponibles H bo b1 1 e P2C avec C Ca ou Co Ca et Co tant respectivement la circonf rence de l arbre de surface terri re moyenne des 250 arbres d avenir et des 100 plus gros arbres par hectare bo b et b2 tant des param tres tels que o lt bo lt 1 30 b1 et b2 o Pour le calcul des volumes le tarif de cubage utilis est un tarif sp cifique deux entr es Il donne le volume commercial tige bois fort sur corce arr t la d coupe 7 cm de diametre Celui ci a t construit essentiellement partir de mesures d arbres abattus en Bretagne mais 72 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes aussi de 127 arbres issus de l claircie du dispositif en 1982 Courbet et Pichard 1986a 1986b La hauteur utilis e est la hauteur de chaque arbre calcul e partir de la circonf rence mesur e et du mod le mentionn ci dessus Les volumes des arbres moyens sont les moyennes arithm tiques des volumes obtenus Dans cet article nou
27. issance moins rapide Il serait souhaitable de disposer de donn es individuelles d accroissement dans des dispositifs sylvicoles situ s sur de bonnes stations pour d terminer si une sylviculture plus forte densit peut contrebalancer effi cacement l effet technologiquement d favorable des meilleures stations sur la largeur de cerne On voit tout l int r t qu il y aurait disposer d un mod le de croissance de type arbre ind pendant des distances valable dans des conditions de fertilit d ge et de densit vari s pour r aliser des simulations permettant de lever ces interrogations Houllier et al 1991 Les donn es fran aises d accroissement individuel dont l essentiel vient du dispositif d couves ne sont pas suffisantes pour l instant et des collaborations internationales notamment avec la Grande Bretagne et l Ilande qui ont beaucoup rebois en pic a de Sitka doivent tre recherch es Le dispositif d couves qui est notre connaissance le seul du genre en France continuera d tre suivi en faisant diverger les traitements par trop semblables le traitement 2 du traite ment 5 et le traitement 3 du traitement 4 Des mesures compl mentaires sur la branchaison seront en outre effectu es l occasion des prochaines claircies Dans cet article nous nous sommes focalis s sur l influence des traitements et de la fertilit sur les caract ristiques dendrom triques moyennes d arbres dominants ou codominants
28. lete but fairly different blocks in terms of fertility This article presents the results obtained from the analysis of successive inventories from 1974 to 1998 Overall production by volume obeys the same function of the dominant height whatever the fertility and the silvicultural treatment in compliance hence with Eichhorn s law Somewhat lower production is however noti ceable in the treatment that includes the most extensive thinning Volumes predicted using this relation are lower than those obtained using the relation established for Brittany Total production per basal area as a function of the dominant height follows the same pattern whatever the silvicultural treatment but levels are slightly different depending on the block Fertility and thinning stimulate girth growth of growing stock 250 per hectare and of dominant trees Thinning in contrast to site fertility has no influence on height growth Removal of small understorey stems during a thinning operation involving 250 growing stock trees had no influence on their growth either Intensive early thinning decreases the risk of windthrows by producing stockier trees and accelerating their maturity Less densely populated stands together with higher fertility foster thicker growth layers Low density treatment on favourable sites can lead to growth rings that overshoot the upper limit 10 mm allowed for structural wood This risk has yet to be quantified Rev For Fr LIV 1 2002
29. mes inf rieurs ceux obtenus partir de la relation tablie pour la Bretagne La production totale en surface terri re en fonction de la hauteur dominante suit une relation unique quel que soit le traitement sylvicole mais pr sente des niveaux l g rement diff rents selon les blocs La fertilit et les claircies stimulent la croissance en diam tre des arbres d avenir 250 l hectare et des arbres dominants Les claircies contrairement la fertilit stationnelle sont par contre sans influence sur la croissance en hauteur L enl vement des petites tiges domin es dans une claircie faite au profit de 250 arbres d avenir est aussi sans influence sur leur croissance Des claircies fortes et pr coces diminuent le risque de chablis en r duisant l lancement des arbres et en abaissant l ge d exploitabilit La diminution de la densit des peuplements ainsi que l augmentation de la fertilit favorisent la production de bois cernes larges Une sylviculture faible densit sur bonne station peut conduire d passer la limite sup rieure de largeur de cerne 10 mm admise pour une utilisation en structure Ce risque doit tre encore quantifi SILUICULTURE GROWTH AND PRODUCTION OF SITKA SPRUCE PRELIMINARY RESULTS FROM THE ECOUUES EXPERI MENTAL SCHEME Abstract The Ecouves experimental scheme which was set up in 1966 is designed to compare six repeated silvicul tural treatments divided into three comp
30. min es sur la croissance du peuplement maintenu sur pied De tous les traitements le traite ment 6 est celui qui pr sente les claircies les plus fortes En 1982 seules les placettes soumises aux traitements 3 4 et 6 non d finis par rapport la hauteur dominante ont fait l objet d une premi re claircie Les placettes des traitements 2 et 5 ont t claircies d s que leur hauteur dominante a atteint 15 m ce qui a t le cas en 1985 pour les placettes 13 20 et 23 en 1988 pour la placette 16 et en 1993 pour les placettes 7 et 8 toutes les autres placettes passant alors en deuxi me claircie cette m me ann e La figure 3 p 72 permet de visualiser l effet des traitements sur la diminution du nombre de tiges dans le bloc 1 En 1985 tous les arbres ont t lagu s jusqu 2 m de hauteur Cet lagage a surtout supprim des branches s ches Les donn es relev es Les ges indiqu s sont calcul s en nombre de saisons de v g tation depuis la germination des graines La position de chaque arbre a t relev e et cartographi e L inventaire en plein des hauteurs totales a t fait en 1967 et 1974 Celui des circonf rences 1 30 m a t fait en 1974 1982 1985 1988 1992 1993 et 1998 Le niveau de mesure a t marqu la peinture en 1982 En 1982 1985 et 1988 les hauteurs totales ont t mesur es sur un chantillon d arbres r partis dans toutes les classes de diam tre pour les placettes clair
31. nts sont les 100 plus gros arbres l hectare population approch e ici par les n 1 plus gros arbres sur la placette de n ares Pard et Bouchon 1988 L analyse de variance permet de d gager un ventuel effet du traitement et un possible effet bloc sur une variable En cas d effet significatif un test de comparaison de moyennes test de Duncan permet de distinguer les groupes homog nes de placettes ou au contraire les placettes qui se distinguent significativement des autres Ces calculs ont t r alis s avec la proc dure ANOVA du logiciel SAS R SULTATS titre d exemple le tableau ci dessous pr sente pour le bloc le plus fertile n 1 la situa tion dendrom trique des placettes lors de la derni re mesure effectu e en 1998 TABLEAU R capitulatif des principales caract ristiques dendrom triques des placettes du bloc 1 en 1998 A Ho Do Dg Hg G PTG v PIVO Im W s Traitement Placette Age m cm N ha cm m m ha m ha m3 ha m3 ha m3 ha an m3 ha an 96 32 8 51 02 536 40 13 08 11 3 41 9 34 19 525 88 12 83 21 11 21 0 0 41 41 2 23 21 346 34 23 51314 334 1 461 21 11 25 19 58 17 5 14 24 73 39 8 26 03 52 06 265 3 435 31 10 62 17 29 24 4 1 production totale en surface terri re depuis l origine 2 production totale en volume depuis l origine 3 accroissement moyen annuel calcul depuis l origine 4 a
32. s pr sentons essentiellement les r sultats qui int ressent plus directement le Sylviculteur Dans un premier temps nous jugerons de l effet de la fertilit et des traitements sur les variables r put es relativement ind pendantes de la sylviculture hauteur dominante produc tions totales en volume et en surface terri re Puis nous verrons l effet de la fertilit et surtout des traitements sur les caract ristiques dendrom triques moyennes des arbres dominants et des arbres d avenir L effet d une claircie par exemple sur le diam tre moyen d un peuplement peut se d composer en deux parties Si elle est s lective elle a un effet technique imm diat qui dans le cas d une claircie par le bas entraine une augmentation du diam tre moyen par le simple fait de supprimer des arbres plus petits que la moyenne Elle a ensuite un effet diff r sur la crois sance proprement dite l accroissement en diam tre augmente du fait de la diminution de la concurrence Pour isoler cet effet il faut donc comparer les caract ristiques moyennes de popu lations identiques qui ne sont pas touch es par les claircies pratiqu es par exemple la sous population des arbres dominants ou bien celle des arbres d avenir rep r s de la m me facon dans chaque placette Ces derniers sont en outre particuli rement importants pour les gestion naires puisque c est sur eux que se concentre l essentiel de la valeur conomique du peuplement Les arbres domina
33. t ind pendants de la sylviculture Les placettes les plus hautes ont subi davantage de dommages mais elles taient aussi plus expos es au vent d ouest noter que la placette 26 de 26 24 m de hauteur dominante et non analys e ici a t compl tement an antie Sylviculture et largeur de cerne La largeur de cerne est un crit re important qui conditionne troitement l utilisation du bois d pic a de Sitka Les tudes anciennes et r centes men es par le Centre technique du Bois et de l Ameublement CTBA ont montr une liaison troite entre la largeur moyenne des cernes et les caract ristiques de r sistance m canique des pi ces en dimension d emploi Nepveu et Blachon 1989 CTBA 1998 Une croissance trop rapide peut lui fermer un certain nombre de d bouch s valorisants notamment l emploi en structure Suite une tude r cente l pic a de Sitka a t introduit dans la nouvelle norme de classe ment visuel pour l emploi en structure des principales essences r sineuses AFNOR 1998 Cette norme indique les crit res de classement visuel largeur des cernes taille maximale des n uds pente du fil alt rations diverses flaches et d formations des pi ces L influence de la sylvi culture peut tre importante pour un certain nombre de ces crit res D une part parce que les claircies s lectives permettent d liminer les arbres moins bien conform s D autre part en jouant sur l volution de la densit du
34. tionale du G nie rural des Eaux et des For ts 1988 328 p RIOU NIVERT PJ coord Dossier stabilit des peuplements For t Entreprise n 139 2001 pp 13 52 SERRI RE CHAD UF I Production et sylviculture de l pic a de Sitka en France Revue foresti re fran aise vol XXXVIII n 2 1986 pp 140 148 TOURRET V Les enseignements sylvicoles tir s de la temp te bretonne et normande du 15 octobre 1987 For t Entreprise n 60 1989 pp 23 28 VEYRON N pic a de Sitka breton un bois pour la construction Le Bois national dition Menui serie n 11 1999 pp 9 10 84 Rev For Fr LIV 1 2002 Outils et m thodes SYLUICULTURE CROISSANCE ET PRODUCTION DE L PIC R DE SITKR PREMIERS R SULTATS DU DISPOSITIF EXP RI MENTAL D COUUES ORNE R sum Le dispositif d couves install en 1966 compare six traitements sylvicoles r p t s en trois blocs complets assez diff rents sur le plan de leur fertilit Cet article pr sente les r sultats obtenus lors de l analyse des inventaires successifs de 1974 1998 La production totale en volume suit une relation unique en fonction de la hauteur dominante quels que soient la fertilit et le traitement sylvicole appliqu confirmant en cela la loi de Eichhorn On peut quand m me noter une l g re perte de production pour le traitement incluant les claircies les plus fortes Cette relation pr dit des volu
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