Recherche d`informations sur la toile Pratiques d`élèves
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1. deux outils de recherche sur Internet le moteur AltaVista http www altavista fr l annuaire Yahoo http www yahoo fr le logiciel de traitement de texte WordPad diteur Microsoft int gr Windows Nous leur avons galement pr sent une syntaxe minimale d criture d une requ te construite partir de mots cl s commune aux deux serveurs ci dessus e plusieurs mots l un des mots doit figurer dans les r sultats de la requ te e mot ce mot doit obligatoirement figurer dans les r sultats de la requ te e mot on ne veut pas de ce mot dans les r sultats de la requ te e mot mot l expression exacte mot1 mot doit obligatoirement figurer dans les r sultats Enfin nous les avons guid s sur le principe d organisation des fen tres et les pos sibilit s de copier coller ou glisser d poser des documents ou des parties de documents textes et images depuis le navigateur Internet Explorer vers le traitement de texte WordPad afin qu ils cr ent leur propre document brouillon appel document interm diaire dans la suite de cet article 8 8 Activit s autonomes de recherche d information Les l ves ont ensuite travaill librement les enseignants n intervenant qu la demande A l issue de la premi re s ance les documents interm diaires de chaque groupe ainsi que la trace de leur activit voir plus loin ont t sauvegard s et r install2. L analyse pr sent e ci apr s porte donc sur ces six groupes r pertori s de la fa on suivante olienne combustible photovolta que biocombustible hydro lectrique g othermique Tableau 2 Les six groupes tudi s Le groupe nomm biocombustible a tudi la fili re combustible au sens classique mais les l ves ont en fait trouv un site o l on parlait de biocombustible au sens de combustible classique et ont nomm leur document du m me nom 5 ANALYSE DES DONN ES 5 1 Quatre t ches distinctes La recherche d information a fait l objet de travaux r cents en psychologie cogni tive et en sciences de la documentation dans le but d en d gager un mod le repr sentatif 5 6 Pour les besoins de cette analyse nous allons sch matiser l ensemble de l acti vit de recherche d information sur Internet en quatre t ches t che I t che 2 t che 3 formulation de la requ te niveau 1 elle consiste r diger une demande adress e un serveur dans le but de recevoir une liste de sites ou de pages Dans le cas g n ral il s agit de trouver les mots cl s pertinents et de les combiner en vue de construire une requ te ou quation documentaire sus ceptible de traduire le sujet de la recherche Ceci s applique aussi bien aux moteurs qu aux annuaires qui offrent une interface de recherche par mots cl s Dans le cas particulier d un annuaire cette
3. des cas et les r sultats qui suivent partir de la troisi me dans 5 des cas seulement Ce dernier chiffre est d la t nacit d un des groupes qui est all explorer en profondeur les r sul tats de l une de ses requ tes Nos observations directes montrent que dans les quelques discussions entre les membres du groupe la part consacr e l analyse des diff rents crit res affich s indice de pertinence type de site pays d origine est r duite Il semble que la plupart du temps seule la description sommaire fournie par le serveur soit lue rapidement Le seul indice quantitatif dont nous disposons est le temps consacr cette tape voir figure 2 qui repr sente environ 20 de l activit totale Cette dur e est loin d tre n gligeable et suppose donc une r elle activit de s lection Nous avons vu toutefois que cette dur e pouvait varier de 5 min 7 du temps pour le groupe olienne 32 min Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1833 34 du temps pour le groupe combustible Dans quelques rares cas la pertinence des sites ou des pages propos s ne semble pas poser de questions mais le plus souvent les l ves s interrogent sur les r sultats obtenus et sur les moyens d am liorer leur requ te 5 5 La consultation des sites 5 5 1 Consulter les sites Consid r es en terme d efficacit par les l ves les requ tes ne s
4. www fao org WAICENT FAOINFO DUSTDEV FRdirect EGre0035 htm Food and Agriculture Organisation information en fran ais sur le bio combustible et avenir http www edf fr nucleaire web index html Edf Le nucl aire comment a marche Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1835 Formation http www uqar uquebec ca Universit du Qu bec Rimouski http dcwww epfl ch icp ICP 2 solarcell html page sur les cellules solaires d un laboratoire de l cole Polytechnique de Lausanne Entreprises http www airtechni com p_geo htm produits de climatisation de chauffage et de ventilation Associations http www espace eolien fr Espace olien d veloppement les sp cialistes de l nergie olienne http users swing be compagnons eole Les Compagnons d ole association sans but lucratif http www inti be ecotopie Ecotopie Page ind pendante non commerciale d di e aux r alisations cologiques exemplaires harmonisant les relations de l homme avec son environnement naturel social et culturel Pages Personnelles http www ifrance com dominiqueweb ecologie html Page consacr e l cologie on y retrouve l nergie solaire les piles l nergie olienne on peut remarquer que le mot cologie pour tout ce qui est nergie nouvelle n a jamais t employ http web wanadoo be brian huebner accueil htm page consacr e uniquem
5. centrale p trole centrale lectrique Yahoo fr centrale lectrique centrale lectrique centrale fuel centrale lectrique fuel centrale lectrique p trole centrale lectrique charbon centrale lectrique charbon Altavista centrale lectrique charbon centrale lectrique charbon centrale lectrique charbon combustible charbon combustible centrale lectrique Yahoo fr centrale lectrique centrale lectrique biocombustible Yahoo fr combustibles charbon Altavista combustibles nergie combustibles p trole nergie charbon nergie produits p troliers nergie combustibles g othermique Altavista g othermie 17 puissance gr ce la g othermie rendement g othermique alolo rn utilisation g othermique non compris les deux hors th me voqu s plus haut n sites d j visit s pr c demment Tableau 5 Requ tes formul es par les six groupes Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1832 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS Les l ves ont toujours utilis le mode de recherche simple le mode de recherche avanc qui permet d employer des op rateurs plus sp cialis s ne leur avait pas t pr sent 5 3 2 3 Am liorer l efficacit d une requ te
6. ou de conver tisseur qui devait tre localis g ographiquement puissance lectrique disponible rendement global domaine d utilisation Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1822 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS les donn es bibliographiques r f rences des documents utilis s quelle que soit leur provenance Cette fiche devait en outre tre valu e par l enseignant 2 5 Quelles conditions mat rielles Nous avons travaill dans une salle informatique de 10 machines en r seau connect par un acc s Num ris sur Internet Comme dans beaucoup d tablissements les t ches accessibles l utilisateur taient strictement limit es possibilit d installa tion d un logiciel pendant la dur e de la session et sauvegarde sur disquette 3 D ROULEMENT DE L ACTIVIT Les s ances ont t anim es par un des enseignants exp rimentateurs Un autre enseignant exp rimentateur tait galement pr sent et intervenait la demande L enseignant de la classe tait pr sent 3 1 Pr sentation du travail Divers convertisseurs et sources conduisant un travail lectrique ont t propos s aux l ves sur un document qui leur a t distribu et projet sur r troprojecteur chimique interne pile alternateur thermocouple photopile transformateur lectrochimique lectrom canique thermog n rateur photovolta que lectromagn tique We We We We
7. s au d but de la s ance suivante Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1824 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS Ces deux p riodes de recherche d information ont dur respectivement de 25 35 min pour la premi re s ance et de 1 h 05 1 h 15 pour la seconde suivant les groupes 3 4 laboration du document final A l issue de la deuxi me s ance les l ves ont re u la disquette contenant leur document interm diaire personnel Ils disposaient alors de 15 jours pour rendre leur tra vail l enseignant fiche A3 et fichier informatique correspondant le document final Le bilan de ce travail n a pas pu tre effectu en classe avec les l ves pour cause de fin de l ann e scolaire 4 OUTILS D OBSERVATION ET D ANALYSE 4 1 Observation directe Du fait des sollicitations fr quentes des l ves le relev des observations directes faites par les enseignants pr sents a t peu productif Il importait donc de m moriser le plus pr cis ment possible le d tail de l activit de chaque groupe Pour ce faire nous avons donc d velopp un logiciel de tra age de la navigation d un utilisateur 4 2 Logiciel de tra age et recueil de donn es Ce logiciel qui utilise les fonctionnalit s d Internet Explorer m morise toutes les requ tes envoy es depuis le navigateur fen tres et cadres et quelques v nements comme les clics sur les objets actifs de la page La trace produite est
8. 1845 Annexe Le site ADIPC Activit s documentaires avec Internet en physique et chimie Le site ADIPC http www inrp fr Tecne adipc adipc index htm a t d velopp l occasion d un travail sur les Outils d assistance et de coop ration pour des formations en autonomie Un volet de ce travail est consacr aux activit s de recherche et d analyse d informations scientifiques et techniques et vise entre autres d velopper des outils logiciels des cadres de travail des conseils m thodologiques destination des l ves Ce site a pour intention de mettre disposition des informations de r f rence recueillies au cours de ce travail des propositions d activit s que nous avons exp riment es avec des l ves ainsi que les premi res analyses de ces activit s des outils que nous avons d velopp s pour observer le travail des l ves des aides la conception et la r alisation de ces activit s Il propose galement de faire conna tre les tudes les recherches et plus g n rale ment toutes les initiatives originales effectu es dans ce domaine Si vous souhaitez y contribuer contactez nous aux adresses ci dessous Francois Marie Blondel inrp fr monique schwob wanadoo fr Plan du site Pourquoi et comment R f rences Les activit s documentaires dans les documents officiels Ouvrages Articles et revues Formation l information Vol 94 Novembr
9. Les r sultats de leurs demandes ne correspondant pas toujours leurs attentes voir plus loin les l ves utilisent plusieurs techniques qu ils estiment susceptibles d en am liorer l efficacit En particulier ils testent volontiers les diff rentes possibilit s de combinaison de mots et de construction syntaxique l expression exacte ou les m mes mots juxtapos s comme cellules photovolta ques l ajout de l op rateur etc Cependant ils persistent souvent produire des demandes voisines m me lorsque ces requ tes ne semblent pas productives En r gle g n rale ils restent tr s proches des termes de leur sujet de recherche Seul le groupe hydro lectricit s est chapp le temps de deux requ tes eau de toi lette et glissade d eau mais il s agissait pour eux de tester un module d aide la recherche propos par Altavista 5 4 Consulter les r sultats d une requ te Nous avons peu d informations sur la fa on dont les l ves lisent les listes de r sultats qui leur sont rendus et encore moins sur les crit res qui leur permettent de choisir de visiter tel ou tel site Ils se contentent tr s souvent 85 des requ tes des premiers r sultats c est dire la premi re page retourn e par le serveur soit quinze r f rences de sites pour l annuaire Yahoo ou dix r f rences de pages pour le moteur AltaVista La page des r sultats suivants n est consult e que dans 10
10. We Figure 1 Convertisseurs d nergie Une discussion men e avec la demi classe a permis de nommer assez rapidement 8 fili res de production d nergie lectrique parmi les plus importantes savoir photo volta que hydro lectrique g othermique nucl aire thermo solaire combustible olienne lectrochimique N ont pas t retenus les thermog n rateurs parce que trop particuliers et les transformateurs consid r s comme redondants Les l ves se sont Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1823 r partis les fili res par groupe de un ou deux l ves Compte tenu du nombre de fili res 8 et de groupes 9 certaines fili res ont t trait es par deux groupes L objet du tra vail leur a t expos tel qu il a t d crit ci dessus Cette tape a dur environ 25 min 3 2 Pr sentation des outils informatiques et documentaires Un rapide tour de table a montr que dans leur grande majorit les l ves n avaient pas d ordinateur dans leur environnement proche et n utilisaient que tr s rare ment l ordinateur dans les structures qui leur taient offertes La plupart d entre eux n avaient jamais fait de recherche sur Internet Nous avons donc bri vement 25 min pr sent aux l ves les outils de navigation de recherche d information et de prise de notes le logiciel de navigation Internet Explorer 4 0 Microsoft
11. choix du th me Tout d abord il existe sur la toile beaucoup de sites traitant directement ou indi rectement de l nergie De plus les mots qui caract risent une fili re nerg tique comme olienne ou hydro lectricit sont assez discriminants dans les recherches car ils sont peu ambigus et ne sont pas porteurs de synonymie Il est donc assez normal que les annuaires et les moteurs renvoient une information peu bruit e contenant un nombre minimum de documents en relation avec ce th me On peut faire l hypoth se qu il en est de m me pour toutes les requ tes faisant appel un vocabulaire scientifique bien sp cifique et portant sur un domaine suffisamment repr sent sur la toile Le choix des th mes adapt s une recherche sur la toile est certainement un des l ments importants de la r ussite des activit s documentaires Il serait int ressant de d gager de fa on un peu plus pr cise quelques crit res permettant de d finir ce qui peut faire un bon th me Une exploration un peu syst matique de ce qui est publi sur la toile dans certains grands domaines de la physique ou de la chimie serait probablement d une grande uti lit On en trouve quelques exemples sur des serveurs institutionnels Ressource natio nale en physique chimie Reims Educasup en chimie mais les recensements effec tu s ne sont pas toujours adapt s aux th mes tudi s Cette question concerne tout autant l institution
12. d autres mat riaux pour produire la maison le document final qui tait un document p dagogique traditionnel Les quelques l ments d analyse dont nous disposons confirment toutefois l existence de trois difficult s la premi re concerne l appr ciation par les l ves de la pertinence des documents trouv s la seconde a trait l analyse critique des documents trouv s et la troisi me concerne la synth se et la r daction partir des mat riaux s lectionn s En effet il semble que les l ves ne se posent pas ou peu de probl mes sur la per tinence des documents qu ils trouvent Ce point de vue critique sur l origine des docu ments source universitaire administrative associative personnelle ne leur est pas familier m me si comme nous l avons vu plus haut ils utilisent en majorit des sites fiables priori Des crit res d analyse de documents ont d j t propos s et test s avec des l ves 10 On peut aussi penser qu une visite guid e des ressources scientifi ques et de la mani re dont elles sont pr sent es sur la toile se r v lerait utile D autre part nos observations nous ont confirm que les l ves se d gagent tr s difficilement de la recopie syst matique des documents On constate qu ils utilisent un tout petit nombre de documents D s qu ils en ont trouv un ou deux qui leur apparais sent comme significatifs ils ne poursuivent pas la recherche En out
13. observations nous ont montr que la distinction entre annuaires et moteurs n est pas comprise spontan ment Les l ves n utilisent pratiquement pas les acc s hi rarchiques des annuaires Ces cat gories assez simples ne recoupent aucun des classements th matiques qu ils ont pu rencontrer au cours de leur tudes et les sites class s sous ces rubriques correspondent rarement ce qu ils attendent D autre part les l ves interrogent les annuaires et les moteurs avec les m mes requ tes alors que les techniques d indexation sont assez diff rentes Le nombre de sites visit s la suite de la consultation d un annuaire est tr s faible La pr sentation de dizaines voire de centaines ou de milliers de r ponses hypoth tiques puisqu elles ne sont pas accessibles fournies par les moteurs leur appara t souvent comme un gage d efficacit La pr sentation rudimentaire que nous avons pu faire de ces outils annuaires et moteurs en quelques mots au d but de la s ance est nettement insuffisante pour que les l ves en acqui rent une repr sentation op ratoire Une pratique limit e deux s ances ne peut suffire leur donner le recul n cessaire Il faudrait proposer aux l ves une formation plus technique sur les annuaires et les moteurs et les modes d indexation par ces deux types d outils Celle ci peut com prendre quelques exercices pratiques bien choisis dans des domaines scientifiques bien adapt s
14. recherche d information de plus en plus indis pensables au citoyen et au scientifique Les incitations la recherche documentaire dans l enseignement des sciences se multiplient de plus en plus explicites comme on peut le constater dans les nouveaux programmes applicables partir de la rentr e 2000 On y trouve mentionn s pour la premi re fois des savoirs et des savoir faire relatifs la documentation en g n ral mais aussi la recherche d information Ces activit s men es habituellement avec les outils documentaires du CDI se voient profond ment transform es par l utilisation des Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1820 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS technologies de l information et de la communication L quipement des tablisse ments en moyens informatiques et leur raccordement a toile engagent tudier d s maintenant ces transformations De plus l introduction en premi re et en terminale des lyc es des travaux personnels encadr s TPE activit s de projet pluridisciplinaire et de groupe suscitera n en pas manquer un d veloppement des activit s documentaires Les premiers compte rendus d exp rimentation sont d j disponibles sur quelques serveurs 1 3 Ces nouvelles activit s suscitent dans la pratique de nombreuses interrogations et inqui tudes comme en t moignent les discussions de la liste TPE TICE 2 Travaillant depuis plusieurs ann es sur des environn
15. N 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1819 Recherche d informations sur la toile Pratiques d l ves par Fran ois Marie BLONDEL Olivier KEMPF et Monique SCHWOB Institut National de Recherche P dagogique D partement Technologies Nouvelles et ducation 91 rue Gabriel P ri 92120 Montrouge R SUM Cet article pr sente les conditions de r alisation de l exp rimentation d une recherche documentaire sur Internet avec une classe en travaux pratiques en premi re S Les activit s de recherche documentaire d l ves sur les fili res nerg tiques condui sant la production de l lectricit ont t observ es en particulier les tapes de navi gation sur Internet Cet article soul ve plusieurs interrogations notamment sur la mani re qu ont les l ves de rechercher l information sur Internet utilisation de moteur de recherche d annuaire formulation de requ te l aide mot cl s et quation de recherche de retenir l information pertinence du choix des requ tes lecture rapide et synth tique des requ tes et des pages de sites qu elles pointent et de traiter l information r cup rer l essentiel de l information et en faire un document compr hensible Il pose aussi les questions du choix des th mes qui se pr tent bien ce type de recherche 1 INTRODUCTION L accroissement rapide des connaissances et le d veloppement des modes d acc s l information rendent les activit s de
16. Tecne adipc aides aide eleve aide eleve htm Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1841 la recherche d information proprement dite est indispensable pour d broussailler le sujet passer du th me g n ral une v ritable probl matique et d finir des mots cl s en fonction de cette probl matique Plusieurs approches souvent compl mentaires sont propos es pour cette pr paration interrogation d encyclop dies papier ou en ligne ou de thesaurus remue m ninges collectif 3 8 6 3 Quelles productions demander aux l ves Les activit s de recherche d informations aboutissent le plus souvent une production A GOUBE et M GOFFARD 9 4 consid rent que cette production ne doit pas se limiter un document destin tre valu par l enseignant de la classe Cette production doit obligatoirement avoir un caract re social pr sentation d un transparent devant la classe laboration d un c d rom destin un large public r alisation d une exposition au CDI du lyc e production d une notice d apparei l ce qui est une condi tion sine qua non de l appropriation du sens par les l ves Dans l observation que nous avons men e nous n avons pas pu analyser la fa on dont les l ves effectuent cette t che Une libert compl te leur a t laiss e pour utiliser les mat riaux fournis par la recherche sur Internet avec
17. Une discussion collective en classe sur les requ tes formul es dans les recherches personnelles des l ves pourrait compl ter cette formation Des aides adapt es contenant descriptions et exemples de mise en uvre pour raient leur tre fournis en m me temps que l acc s aux outils de recherche d informa tion qu ils vont utiliser Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1840 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS On trouvera un exemple d aide ce type sur le site Activit s documentaires et Inter net en physique et chimie dont le contenu est bri vement d crit en annexe 6 2 2 Les outils documentaires mots cl s et requ tes Comme nous l avons vu pr c demment la formulation d une requ te soul ve de nombreuses questions qui n apparaissent pas clairement aux l ves En effet on constate que les l ves ne remettent pratiquement pas en cause spontan ment leur choix de mots cl s ils utilisent le plus souvent les mots de la question en variant parfois les formes lexicales ne recherchent que peu de synonymes et de fa on g n rale n utilisent que peu de mots Cette attitude des l ves peut tre compar e avec ce que l on conna t de l usage des moteurs et annuaires par un large public Selon une tude cit e par Fran ois BOURDONCLE 7 et portant sur environ 1 million de requ tes adress es au serveur Alta Vista en 1998 les requ tes comportent en moyenne 2 35 termes le plus souvent
18. alit des requ tes la pertinence des sites et de l information trouv e et retenue l utilisation des documents pour l laboration du document final 5 2 Analyse de la r partition du temps de recherche d information Nous avons tout d abord analys comment les l ves r partissent le temps dispo nible entre les diff rentes t ches au cours des deux s ances de recherche d information Cette analyse indique que les l ves consacrent plus de la moiti de leur temps de recherche 56 la consultation des sites t che 3 niveau 3 La formulation des requ tes 16 et la consultation des r sultats rendus par les moteurs ou les annuaires 20 occupe un peu plus du tiers de leur temps 36 au total Le reste correspond des temps morts y compris les d lais de r ception des r sultats ou des documents 8 d lais peu importants dans le cas pr sent du fait d une liaison Num ris de bonne qualit Il faut noter que ces moyennes masquent une grande variabilit entre les groupes ainsi le temps de formulation des requ tes moyenne 16 varie entre 3 et 25 H sites 55 O r sultats E requ tes E attente 8 Figure 2 Dur es moyennes en Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS Ces donn es cumul es pour six groupes d l ves ne refl tent que la partie cen trale de l activit En effet les temps de r flexion au d bu
19. directement lisible sous Excel La trace obtenue permet de reconstituer en d tail l ensemble de la navigation d un utilisateur Nous noterons au passage qu il aurait t utile de conserver aussi le contenu des pages visit es et surtout les r sultats des annuaires et des moteurs qui peuvent varier significativement entre deux appels m me rapproch s de quelques jours Le contenu des pages est quant lui moins versatile Ces traces ont ensuite t analys es manuellement pour en extraire les diff rents appels aux serveurs les requ tes formul es et les pages visit es Elles ont fourni aussi des indications sur les dur es relatives consacr es chacune de ces t ches Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1825 jour heure v nement titre ou URL 26 05 00 13 12 52 DNav ttp www yahoo fr 26 05 00 13 12 55 Titre ttp fr yahoo com 26 05 00 13 13 51 DNav ttp fr dir yahoo com Sciences_et_technologies Aviation_et_aeronautique 26 05 00 13 29 19 Fnav ttp www altavista fr 26 05 00 13 29 22 Titre AltaVista fr moteur de recherche ttp www altavista fr cgi bin query pg q amp sc on amp q 2Bproprietes physique 2 30 P 26 05 00 13 30 00 DNav 2Baltitude ttp www ens mag com ressources_pedagogiques ressources_pedagogiques 2 A7 P 26 05 00 13 47 07 DNav les 20kits un_ballon_pour_l htm ttp www ens mag com ressources_pedag
20. e 2000 F M BLONDEL 1846 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS Exemples d activit s documentaires Exemples d taill s Radioactivit en premi re S nergie la maison en BTS conomie Sociale et Familiale nergie en premi re S Analyse d taill e des activit s des l ves Parfums en premi re L Exemples pr sent s sur les serveurs acad miques Aides et outils La recherche d informations en une page Copernic mode d emploi Dictionnaires et encyclop dies Francophones Anglophones Outils et dictionnaires de traduction Exemples de pages d aide pour les l ves Outils pour observer la navigation Adresses de sites utiles Recherche d informations sur la toile BUP n 828
21. e dans le choix du th me de recherche D une part il doit s ins rer le mieux possible dans une s quence d enseigne ment Nous avons donc cherch avec l enseignant de la classe concern e un th me coh rent avec sa progression Il se trouve que cette date l essentiel du cours portant sur l nergie avait t fait D autre part il est n cessaire de s assurer que la documenta tion n cessaire l tude de ce th me existe sur Internet Compte tenu de ces deux contraintes nous avons choisi de faire travailler les l ves sur le th me de l nergie et de fa on plus pr cise sur les fili res nerg tiques de production d lectricit Nous avons v rifi au pr alable que la documentation sur Internet tait disponible en quantit suffisante et raisonnablement accessible 2 4 Quelle activit Chaque groupe d l ves un groupe est constitu de un ou deux l ves selon les affinit s et le nombre d ordinateurs ayant choisi une fili re nerg tique le but du tra vail tait de produire une fiche de format A3 ou double A4 destin e constituer un support de cours photocopi pour l ensemble de la classe qui devait comporter le principe de fonctionnement de la fili re une repr sentation de la cha ne nerg tique selon les sch mas classiques du cours r servoirs convertisseurs transferts des donn es concr tes de fonctionnement pour un exemple de centrale
22. e la fili re a t trouv e sur Internet pour les 6 groupes 4 groupes sur 6 y ont trouv aussi un sch ma de principe de fonctionnement 4 groupes sur 6 y ont trouv tout ou partie des donn es demand es la puissance le plus souvent le rendement plus rarement La repr sentation de la cha ne nerg tique n a jamais t trouv e sur Internet ce qui ne peut nous tonner puisqu il s agit d une repr sentation mod lisante propre l enseignement La plupart des groupes ont construit cette repr sentation partir d autres sources Elle est toutefois souvent un peu trop simple et comporte quelques erreurs 6 DISCUSSION L activit que nous venons de d crire tait rappelons le une activit construite des fins d observation Le nombre de groupes que nous avons pu suivre de bout en bout est trop r duit pour permettre autre chose que des hypoth ses Aussi nous contenterons Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1838 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS nous de poser quelques questions ou de formuler quelques suggestions partir de ces observations ou d observations voisines que nous avons pu mener 6 1 Quels sont les bons th mes pour la recherche d informations Cette exp rience de recherche d informations a globalement plut t bien fonc tionn Les l ves ont trouv des documents relativement pertinents et ont fourni des travaux satisfaisants Ce constat est partiellement d au
23. e souvent les 4 5 du document avec une variation de 60 90 de recopie suivant les groupes Il faut noter ici que la r daction du document final est un travail de groupe de un ou deux l ves effectu en dehors du temps scolaire et que les l ves ont pu utiliser pour cette r daction d autres sources que celles r colt es lors de la recherche d information Ainsi le groupe combustible n a t il effectu aucune copie int grale Il a en effet rema ni un texte issu d une page consult e et repr sentant 40 du document final le reste de son document provenant d autres sources Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1837 5 6 2 valuation La pertinence des r ponses produites dans le document final est dans l ensemble assez bonne Elle a t valu e sur quatre aspects le principe de fonctionnement de la fili re le sch ma de principe la description de la cha ne nerg tique et la pr sence ou non de donn es techniques Un r sum des r sultats est fourni dans le tableau ci dessous principe schema de chaine donn es principe nerg tique olienne oui non oui oui photovolta que oui oui non oui hydro lectrique oui oui oui oui combustible oui oui oui non biocombustible oui oui non non g othermique oui non oui oui Tableau 7 Crit res d valuation du document final On constate que la r daction du principe de fonctionnement d
24. ements informatiques suscep tibles d apporter aide et soutien aux l ves nous nous sommes naturellement int ress s ces activit s documentaires et en particulier aux recherches d informations scientifiques men es par les l ves eux m mes Avant de concevoir des outils d assistance aux l ves il importait de bien conna tre les pratiques effectives en ce domaine Or il semble qu elles soient encore peu nombreuses et que de surcro t elles n aient pas fait l objet d un grand nombre d analyses d taill es A notre connaissance le seul ouvrage qui traite sp cifiquement des activit s documentaires en physique et chimie est celui de Monique GOFFARD 4 Nous avons donc d cid de conduire quelques observations en classe dans des situations contr l es afin d avoir des id es plus pr cises sur les modes d utilisation des TIC en mati re documentaire Cet article pr sente l une des s quences que nous avons men es Elle a t mise en place avec des objectifs propres notre investigation et ne peut pas tre consid r e comme un mod le d activit documentaire en classe Toutefois il nous a sembl que les observations que nous avons faites et les questions qui en d coulent pouvaient contri buer la r flexion des enseignants de physique et chimie Dans cet article nous d crivons d abord la mise en place de ce travail et les condi tions dans lesquelles il s est d roul Puis nous pr sent
25. ent au solaire De plus en analysant le contenu des pages visit es on constate que les sites officiels proposent des pages plut t informatives et descriptives souvent ax es sur le caract re cologique non polluant bonne insertion dans la r gion etc des installations dont ils vantent les m rites Certaines grandes soci t s nationales comme EDF proposent cependant des explications int ressantes qui m ritent le d tour voir http www edf fr nucleaire web index html que les sites des entreprises proposent des pages plut t descriptives du style publi cit s informatives Leur contenu est souvent une description technique sommaire du produit qu ils distribuent avec parfois un souci de vulgarisation scientifique qui peut tre utile pour une premi re approche A titre d exemple on citera le site de la Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1836 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS soci t Duracell et des piles du m me nom voir http www duracell com Fun Learning index html A contrario quelques sites d entreprises comportent des descriptions plus pr cises souvent destin es des comparaisons commerciales comme par exemple le site de Sanyo France sur les accumulateur Ni M tal Hydrure l adresse voir http www sanyofrance com nimh htm que les sites de formation et certaines pages personnelles ont aussi des composantes descriptives et proposent parfois des explications scientifi
26. impr cis et mal orthographi s et 80 de ces requ tes ne comportent aucun op rateur 85 des utilisateurs se contentent de visualiser les 10 premiers r sultats 78 des requ tes ne sont pas modifi es dans le but de les am liorer 10 des utilisateurs d AltaVista effectuent des requ tes avanc es Plac s dans une situation de recherche ayant un objectif fix les l ves n utilisent pas un plus grand nombre de termes mais ont une tendance plus marqu e employer des op rateurs et modifier leurs requ tes pour en am liorer l efficacit Faut il y voir ici l influence d un enseignement exp rimental Nous n irons pas jusqu formuler cette hypoth se En revanche l apprentissage de la syntaxe de formulation d une requ te semble se faire ici beaucoup plus facilement que celui de l identification des termes pertinents Il n est d ailleurs pas av r que des requ tes comportant plus d op rateurs et par cons quent mieux construites produisent des r sultats de bien meilleure qualit Insister sur la pertinence des termes employ s pourrait avoir plus d impact que d inciter formuler des requ tes plus complexes 6 2 3 La pr paration de la recherche Il s agit l d un aspect de la recherche documentaire qui n est pas propre Inter net mais que l int r t actuel pour ces activit s remet en lumi re Un travail pr paratoire 3 http www inrp fr
27. le en ligne septembre 2000 http www cnam fr hebergement udp bup pj9912C1 08191789 pdf GorFARD Monique Les activit s de documentation en physique et chimie Armand Colin ao t 1998 ROUET J F TRICOT A Chercher de l information dans un hypertexte vers un mod le des processus cognitifs in Les hyperm dias approches cognitives et ergonomiques TRICOT Andr amp ROUET Jean Fran ois eds Herm s Paris 1998 pp 57 74 KOLMAYER E D marche d interrogation documentaire et navigation Actes du 4 Colloque Hyperm dias et Apprentissages Poitiers 15 17 octobre 1998 J F ROUET amp B DE LA PASSRDI RE eds INRP EPI Paris 1998 pp 121 134 BOURDONCLE F Panorama et perspectives des outils de recherche d Information textuelle sur Internet Actes du colloque IDT 99 10 juin 1999 en ligne http www cma ensmp fr Francois Bourdoncle idt99 html GorFARD Monique Rapport au savoir et activit s de documentation scientifiques Communication au Colloque Rapport au savoir et apprentissages scientifiques Sfax 7 9 avril 2000 GOUBE Anne crire en sciences au coll ge une aide m thodologique Bulletin de l Union des Physiciens n 720 janvier 1990 pp 57 65 10 Trouver et authentifier une information scientifique sur le web http www educnet education fr phy interpc f_exemp dk serre htm 48 12 Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS
28. moins visit es Enfin au vu du petit nombre de sites hors sujet consult s 8 et malgr une proportion importante de sites sans int r t parmi les r sultats de l annuaire et du moteur invoqu les l ves se montrent parfaitement capables d identifier ceux qui rel ve de leur th me de recherche On ajoutera que la dur e totale consacr e consulter ces sites hors sujet ou de divertissement est tr s faible Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1834 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 25 20 E officiels E formation 15 entreprises 10 clubs amp associations E pages personnelles 5 E hors sujet 0 Figure 5 Cat gories de sites visit s Cette analyse des sites visit s m riterait un approfondissement afin de mieux caract riser les sources en question et notamment les sites officiels les sites de forma tion et les pages personnelles Mais ce d coupage ne peut tre effectu que sur un nombre beaucoup plus important de sites visit s 5 5 2 Contenu des pages visit es L examen du contenu des sites visit s montre une grande richesse et une grande diversit des sources utilis es Nous donnons ci dessous quelques exemples de sites correspondant aux cat gories pr c dentes Sites officiels http www ec gc ca water fr manage use f hydro htm Environnement Canada Minist re de l environnement au Canada http www gouv sn meh meh htm Minist re de l nergie hydraulique du S n gal http
29. nstruire une requ te efficace 5 3 2 2 Utiliser des op rateurs Les l ves ont assez largement utilis les op rateurs qui leur ont t pr sent s L op rateur pr sence obligatoire du mot qui suit se retrouve dans 31 des requ tes 16 sur 51 et l op rateur expression exacte dans 21 des requ tes 11 sur 51 En revanche l op rateur absence obligatoire du mot qui suit n est jamais utilis Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1831 Groupe Annuaire Moteur Requ tes formul es par les l ves Nb de sites visit s par requ te Nb total de sites visit s eolienne Yahoo fr eolienne 5 vent Yahoo usa wind photovolta que Altavista cellules photovolta ques 10 Yahoo fr cellules photovolta ques soleil nergie solaire convertisseurs Altavista convertisseur d nergie solaire convertisseur d nergie solaire en lectricit hydro lectrique Yahoo fr hydro lectrique 12 centrale hydroelectrique eau hydroelectrique eau hydro lectricit altavista hydro lectricit barrage hydrolique nergie hydro lectrique hydro lectricit hydrolique eau eau de toilette glissade d eau nergie combustible Altavista centrale charbon 10 centrale combustible
30. ogiques ressources_pedagogiques 2 3 47 6 03 00 13 47 26 DRAF les 20kits liste_sc_exactes htm 26 05 00 13 47 29 Titre Sciences exactes et naturelles Tableau 1 Exemple de trace Nous avons pr venu les l ves des fonctionnalit s de cet outil en leur indiquant en outre que toute activit de recherche sur Internet m me avec les outils usuels tait enregistr e dans un historique et pouvait tre r utilis e information qui n a pas manqu d tonner certains Nous disposions donc en principe l issue de cette activit et pour chaque groupe d l ves des documents suivants e les traces de navigation compl tes sur les deux s ances e le document interm diaire dans lequel les l ves avaient sauvegard les pages visit es susceptibles d tre int ressantes leur avis e le document final correspondant au travail demand Pratiquement parmi l ensemble des documents qui ont t remis l enseignant seuls les plus aboutis ont t retenus raison d un seul document par fili re Nous n avons donc r cup r que 6 ensembles complets de documents permettant une analyse d taill e Le document final de la septi me fili re nucl aire a t r dig partir de donn es encyclop diques uniquement et de ce fait n a donc pas t analys au m me titre que les autres Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1826 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS
31. on d un site analyse d un document r daction d une synth se Un compl ment de formation visant plus sp cifiquement la recherche d information sur la toile et qui pourrait avoir lieu au moment de sa mise en pratique serait probable ment n cessaire Les enseignants de physique et chimie qui ne manqueront pas d tre impliqu s terme dans des activit s documentaires avec leurs l ves devraient aussi tre int ress s par ce type de formation 6 5 Des outils plus adapt s La recherche sur la toile implique l utilisation de logiciels et de services qui ne sont pas vraiment adapt s un usage documentaire principalement en phase d initia tion Les outils disponibles actuellement ne facilitent pas toujours la t che des l ves Quelques outils int gr s tel le m tamoteur Copernic permettent une approche plus synth tique de la recherche d information mais n cessitent aussi un apprentissage Nous tudions actuellement une solution interm diaire int grant un outil de navi gation et de recherche d information comportant les principales fonctionnalit s vo qu es ci dessus et offrant en m me temps des aides techniques et m thodologiques l l ve qui l utilise Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1843 7 ACTIVIT S DOCUMENTAIRES ET TRAVAUX PERSONNELS Les incitations sociales ducatives ou technologiques une plus grande ma tri
32. ons la m thode d observation utilis e et les principaux r sultats que nous en avons tir s Enfin nous voquons quelques questions pos es et sugg rons quelques propositions 2 MISE EN PLACE DE LA S QUENCE Dans cette section nous allons passer rapidement en revue les diff rents choix qui ont conduit la mise en place de cette s quence Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1821 2 1 Quelle classe Tout d abord nous avons choisi une classe o les l ves ont d j un certain bagage scientifique et une motivation suppos e pour les sciences Cette classe tait une Premi re S du lyc e Fustel de Coulange Strasbourg L activit s est d roul e pendant les s ances de TP habituelles des l ves 2 groupes de 16 et 17 l ves 2 2 Quelle dur e Compte tenu de la p riode de l ann e scolaire il tait difficile de mener cette acti vit en classe pendant plus de deux s ances de TP D une dur e de 1 h 30 chacune les jeudi 23 et 30 avril 1999 apr s midi elles ont t consacr es aux activit s de recherche d information proprement dites Le travail d laboration du document final qui tait demand aux l ves a t effectu la maison videmment nous n avons pas pu observer cette deuxi me partie de l activit Nous reviendrons sur ce point dans la discussion 2 8 Quel th me Deux aspects au moins sont prendre en compt
33. ont pas tr s pro ductives en effet environ une requ te sur deux d bouche sur la consultation d au moins un site Globalement le nombre de sites visit s n est pas non plus tr s lev voir tableau 4 avec une moyenne de 11 sites sur les deux s ances Mais le nombre de pages consult es de 15 40 suivant les groupes est beaucoup plus important Ce nombre d pend directe ment du th me et des requ tes formul es Il est int ressant d analyser les sites visit s pour essayer de comprendre quelles sources les l ves esp rent puiser des informations Les cat gories que nous avons utilis es sont les suivantes sites officiels organismes d tat ou entreprises nationales formation toutes institutions de formation et recherche coles lyc es universit s laboratoires de recherche entreprises entreprises priv es clubs associations pages personnelles pages individuelles hors serveurs institutionnels hors sujet contenu non pertinent mod le d aide en ligne ou divertissement La figure 5 montre la r partition des sites visit s suivant chaque cat gorie tant donn le contenu des questions pos es il est normal que les entreprises soient retenues comme la principale source d information 35 Les sites officiels 25 et les sites de formation 19 sont tout aussi utilis s Les pages personnelles pourtant nombreuses sur ces questions proches de l cologie sont
34. ortant 6 min La consultation du premier site niveau 3 est assez longue puis les l ves retournent la page de r sultats niveau 2 consultent un autre site niveau 3 Au bout de 40 min environ ils formulent rapidement une autre requ te niveau 1 et consultent imm diatement deux sites niveau 3 Au cours de la deuxi me s ance Figure 4 le temps de r flexion en d but de ses sion est tr s r duit Les l ves formulent assez rapidement leur requ te niveau 1 lisent les r sultats niveau 2 et consultent plusieurs sites niveau 3 Au bout de 18 min ils formulent de nouvelles requ tes qui les am nent consulter un seul site avant une longue p riode de 19 min en fin de session vraisemblablement consacr e une discus sion sur les documents obtenus 5 3 Formuler une requ te adress e un annuaire ou un moteur 5 3 1 Cas particulier des cat gories d annuaire Les parcours des cat gories de classement de l annuaire Yahoo ont t peu nom breux Seuls trois groupes s y sont essay s dont un tr s bri vement pour une recherche hors th me Aucune consultation de sites n a t effectu e la suite de ces recherches Il faut noter ici que les cat gories visit es par ces trois groupes ne contenaient pas de descriptions de sites susceptibles de fournir des informations int ressantes pour eux En revanche d autres groupes auraient pu trouver dans d autres cat gories des descrip tions de si
35. que les enseignants eux m mes 6 2 Les outils documentaires sont ils ma tris s La premi re chose qui nous est apparue est la facilit avec laquelle les l ves s approprient les outils logiciels Rappelons que plusieurs l ves n avaient quasiment aucune pratique ant rieure de ces outils ce qui est plus fr quent qu on ne le dit parfois M me dans une situation relativement complexe o il leur faut g rer plusieurs applica 1 http www ac reims fr datice res_peda Lyccol sci_phy sites Accueil htm 2 http www unice fr cdiec w_franco_1 htm Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1839 tions simultan ment navigateur traitement de textes moteur ou annuaire celles ci sont tr s rapidement maf tris es Mais cette aisance technique risque de cacher des difficult s beaucoup plus impor tantes les l ves croient savoir puisqu il leur arrive de trouver des documents int ressants mais que savent ils vraiment Les observations pr c dentes indiquent que les l ves ont des comp tences tr s r duites en mati re documentaire et que les savoir faire associ s ne sont pas du tout int gr s La responsabilit n en incombe pas aux l ves eux m mes Au moment d une refonte des programmes on peut s interroger sur la mani re dont cette situation peut tre prise en compte 6 2 1 Les outils de recherche d information annuaires et moteurs Nos
36. ques assez rigoureuses Nous avons test r guli rement depuis un an les diff rents sites On peut observer une certaine stabilit des adresses sinon des renvois sur les nouvelles adresses Rares sont les sites qui ne r pondent plus Certains sites voluent et s enrichissent notable ment Ce qui est encourageant dans la mesure o on peut tre amen reproduire une activit documentaire d une ann e sur l autre 5 6 Le document final 5 6 1 laborer le document final S ils visitent une quantit de sites et de pages qui peut para tre a priori suffisante pour leur travail et ceci sans pr juger de la qualit de leur contenu les l ves ne semblent pas en avoir tir un grand volume d informations utiles si l on en juge par leurs docu ments interm diaires En effet le volume des documents copi s partir des sites visit s reste relativement modeste Les documents interm diaires comportent en moyenne 1700 mots provenant presque exclusivement de la copie au sens strict du terme de pages visit es Les documents finals sont un peu moins volumineux 1100 mots en moyenne La difficult remanier ces textes et produire un document original partir des informations recueillies appara t dans le taux de recopie pr sent dans le document final Ce taux rapport entre le volume des paragraphes int gralement copi s depuis les docu ments visit s et le volume du document complet est important puisqu il d pass
37. re ils ne les lisent que tr s superficiellement et ont beaucoup de mal en d gager des l ments de compa Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1842 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS raison ou de synth se Ils s attachent le plus souvent des traits de surface tableaux images et ont plus le souci d aboutir au produit fini qu la compr hension des l ments de ce produit La mani re dont sont con ues la r alisation et l valuation du tra vail des l ves peut ici jouer un r le important Toutes ces questions ne sont pas nouvelles Mais on peut craindre que l acc s rela tivement ais aux sources la facilit de recopie num rique par rapport une photo copie la disponibilit d images de bonne qualit n accentue encore cette propension privil gier la forme plut t que le fond Il importe donc d insister sur cette tape de syn th se et de r daction qui s av re jouer un r le crucial dans ces activit s tape qui n avait pas pu tre abord au cours de notre exp rimentation 6 4 Comment former et aider les l ves et les enseignants Nous avons mis en vidence tout au long de la discussion pr c dente de nom breux aspects qui devraient faire l objet de formation connaissance de la toile et des divers modes d acc s l information connaissances des outils moteurs et annuaires m thodologie de recherche des termes et d laboration de requ te valuati
38. se de l information se multiplient et les activit s documentaires qui en r sultent sont souvent bien accept es par les l ves Ces activit s qui peuvent jouer un r le important dans leur formation ne devraient pas tre pens es en soi mais plut t dans le cadre de projets disciplinaires ou interdisciplinaires visant une plus grande autonomie Nous sommes convaincus que ces activit s ne peuvent tre int ressantes que si elles sont consid r es en relation troite avec des activit s de construction de comp tences et de savoirs scientifiques En effet l aspect documentaire ne peut tre d tach de l aspect scientifique car la ma trise des outils se fait plus difficilement en dehors du contexte dans lesquels ils sont appliqu s Cela signifie en particulier que ces activit s devraient tre men es sous la double responsabilit du professeur de sciences physiques et du professeur documentaliste Si ces activit s sont appel es se d velopper notamment l occasion des travaux personnels encadr s TPE il importe de rassembler les informations sur ce sujet de d gager des th mes qui pourront tre mis en uvre par les l ves dans leurs projets et plus g n ralement de d finir des crit res pour choisir ces th mes Il importe aussi de mettre en commun les diff rentes exp rimentations men es dans les classes de r fl chir aux contenus de formation n cessaires et d laborer des outils d aide et d as
39. sis tance aux l ves Le travail que nous menons au sein de l INRP tend modestement vers ces objectifs Le site Activit s documentaires sur Internet en physique et chimie ADIPC 6 que nous venons d ouvrir sur le serveur de l INRP est une premi re contribution dans ce sens Nous souhaitons qu il soit utilis pour faciliter la diffusion et la mise en com mun des r flexions sur ces questions REMERCIEMENTS Nous tenons remercier Alfred ZIMMER qui nous a permis de travailler dans sa classe Martial TARIZZO et Jean Claude LE Touz pour le d veloppement du logiciel de tra age Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1844 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS BIBLIOGRAPHIE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Adresse des pages TPE TICE sur le site du Minist re de l ducation page d accueil http www educnet education fr TPE default htm compte rendus d exp rimentation http www educnet education fr TPE section s htm On trouvera galement quelques compte rendus sur le site de l UdP http www cnam fr hebergement udp forum forum htm theme0s5 La liste de diffusion TPE TICE tpe ticelldt proto education gouv fr ouverte en mars 2000 concerne toutes les disciplines GoFFARD Monique Olympiades en premi re litt raire Une approche des Tra vaux Personnels encadr s Bulletin de l Union des Physiciens n 819 d cembre 1999 pp 1785 1797 consultab
40. t che peut consister trouver une cat gorie de classement pertinente Pour simplifier nous assimilerons dans notre analyse le parcours de l arborescence de classement d un annuaire la formulation d une requ te consultation des r sultats de la requ te niveau 2 elle consiste lire la liste ou les listes de r sultats obtenus qui peuvent tre en tr s grand nombre en vue de s lectionner ceux qui peuvent tre les plus int ressants consultation des sites niveau 3 il s agit ici de consulter les sites retenus en parcourant ventuellement plusieurs pages de s lectionner les plus perti nentes et d en recopier ventuellement les textes ou les images conserver dans un document interm diaire Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1827 t che 4 laboration du document final elle consiste r diger un texte illustr r pondant la question initiale partir des informations provenant des documents conserv s Rappelons que cette t che a t effectu e la maison et que nous ne disposons que du document final en version papier Nous nous sommes int ress s successivement ces diff rentes t ches d un point de vue la fois quantitatif en consid rant le nombre de mots cl s utilis s le nombre de requ tes le nombre de sites visit s le temps pass pour chaque tape et qualitatif par le choix des mots la formulation et la qu
41. t et la fin de chaque session n ont pas t pris en compte ici En l absence d informations compl mentaires il n est pas possible de savoir exactement ce que les l ves ont fait durant ces p riodes ni d ail leurs entre les deux s ances de travail Nous avons pu constater que le choix des outils et la formulation de la premi re requ te demandent un temps de pr paration significatif De m me la fin de session est souvent consacr e une discussion au sein du groupe ou une r flexion sur l tat du travail Ce ph nom ne peut s observer sur les graphes qui repr sentent l volution de la navigation en fonction du temps cf Figure 3 Figure 4 niveau temps 0 P 0 00 0 15 0 30 0 45 1 00 t15 Figure 3 Graphe de la premi re s ance du groupe olienne niveau temps 1 00 1 15 0 00 0 15 0 30 0 45 Figure 4 Graphe de la deuxi me s ance du groupe olienne Commentaires de ces graphes Au cours de la premi re s ance Figure 3 on observe une p riode de 10 min en d but de session niveau d activit cod 0 avant le premier appel d un annuaire niveau cod 1 et une autre de 10 min en fin de session la derni re page visit e reste Recherche d informations sur la toile BUP n 828 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 1829 affich e niveau 3 La formulation de la premi re requ te niveau 1 correspond un temps assez imp
42. tes en rapport avec leur th me de recherche Nom du groupe Annuaire Cat gorie explor es Photovolta que Yahoofr actualite sports voile html actualite sports tennis html Sports_et_loisirs Sports Tennis Tournois Roland_Garros horoscope Combustible Yahoofr actualite jeux Sciences_et_technologies Sciences_et_technologies Energie Sciences_et_technologies Energie Hydrocarbures Sciences_et_technologies Energie Electricite Sciences_et_technologies Energie Electricite Genie_electrique Sciences_et_technologies Physique Biocombustible Commerce_et_economie Societes Energie Hydrocarbures Commerce_et_economie Societes Energie Hydrocarbures Gaz_naturel Commerce_et_economie Societes Energie Commerce_et_economie Societes Energie Renouvelable Tableau 3 Les cat gories de l annuaire explor es par les trois groupes Vol 94 Novembre 2000 F M BLONDEL 1830 BULLETIN DE L UNION DES PHYSICIENS 5 3 2 Requ tes et mots cl s Formuler une requ te implique de trouver les mots qui caract risent les documents que l on recherche et de les combiner ensuite dans une formule l quation de recherche des syst mes d interrogation Pendant l ensemble des deux s ances les l ves ont formul 52 requ tes distinctes comportant au total 101 mots ou expressions soit en moyenne un peu moins de 2 mots par requ te Parmi celles ci les 29 req
43. u tes soumises au moteur Altavista comportent au total 66 mots soit 2 3 mots en moyenne par requ te Les requ tes adress es au moteur sont donc peine plus d velopp es que celles adress es l annuaire Le tableau 5 ci contre rassemble pour chaque groupe et dans l ordre chronolo gique le nom du moteur ou de l annuaire utilis les requ tes mises le nombre de sites consult s la suite de chaque requ te et le nombre total de sites visit s 5 3 2 1 Un vocabulaire minimal Si l on examine en d tail les termes utilis s dans les requ tes on constate que ceux ci sont peu nombreux proviennent le plus souvent de la question pos e S y ajou tent parfois des termes associ s par le sens ou par le domaine Remarquons tout d abord que les l ves utilisent souvent des mots voisins comme hydraulique et hydro lectricit par exemple qu ils utilisent indiff remment le singulier ou le pluriel et se soucient peu de l orthographe exacte des termes employ s On pourra noter au passage que les l ves ne sont pas les seuls adapter l orthographe la requ te hydraulique adress e AltaVista retournant environ 300 r sultats qui ne sont pas tous sans int r t L impression g n rale qui ressort de ces formulations est que les l ves prouvent des difficult s trouver les mots qui non seulement repr sentent les divers aspects du th mes qu ils tudient mais encore leur permettent de co
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