Home

Assemblée générale

1. 40 d termin e du Ministre australien des affaires trang res de l poque et du Haut Commissaire australien aupr s de la Papouasie Nouvelle Guin e a montr aux parties quel point l Australie voulait parvenir la paix La contribution de ONU la conclusion de l accord sur l limination des armes a renforc la confiance dans le caract re impartial du processus et rappel toutes les parties que la communaut internationale suivait la situation L organisation de rencontres r guli res entre les parties a permis de trouver et de d velopper des solutions politiques novatrices Le processus de paix de Bougainville se poursuit et entame une nouvelle phase d cisive l approche du r f rendum sur le statut politique de l le Il est important que les parties prenantes y compris PONU poursuivent leurs efforts pour accompagner le processus durant cette phase Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation L intervention de plusieurs m diateurs tiers peut contribuer au processus de paix lorsque leurs efforts sont concert s coordonn s et compl mentaires Il est important que les r les respectifs soient bien compris et qu ils refl tent les avantages comparatifs des diff rents acteurs Les bureaux de liaison des tierces parties les envoy s sp ciaux les groupes restreints et les groupes de cont
2. Par ailleurs l une des qualit s essentielles que doit poss der un bon m diateur est l impartialit qui se traduit dans l attitude et le comportement qu il adopte vis vis des parties Il est noter que l on attend presque toujours d un m diateur qu il soit extr mement impartial c est dire qu il ne favorise personne et reste neutre par rapport aux v nements susceptibles de survenir La personnalit du m diateur doit inspirer confiance aux parties les m diateurs tant souvent les seules personnes de confiance parmi des antagonistes qui n prouvent au d part que des sentiments de suspicion mutuelle Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable La th orie veut que pour tre fructueux un accord de paix soit tabli par les parties concern es et fasse clairement ressortir ce que chacune a y gagner Il faut en outre s assurer que les parties Aient un sentiment de pr rogative consid rent l accord comme leur appartenant et se l approprient Aient conscience du processus 12 34642 A 66 811 12 34642 Se t moignent estime et respect les unes aux autres S engagent en faveur du processus Comprennent bien les tapes du deuil Rationalisent et relativisent les faits Dans la pratique et d apr s les exp riences et les enseignements tir s des processus de m diation men s par le pass qui n ont pas tous abouti u
3. b Sil est essentiel que le processus soit pris en main par les parties en conflit et non par le m diateur il est galement important que ce dernier joue son r le et assume ses responsabilit s c Vu la complexit du cycle d un conflit il peut s av rer n cessaire de poursuivre plusieurs voies de m diation ce qui pourrait demander des m diateurs ayant des comp tences et des niveaux de responsabilit diff rents par exemple un ancien Pr sident ou le Repr sentant sp cial du Secr taire g n ral ou diff rents m diateurs pour le m me processus de m diation En outre les organisations non 121 A 66 811 122 gouvernementales peuvent dans certains cas ajouter de la valeur au processus par exemple en aidant instaurer des mesures de confiance N anmoins lorsque diff rents m diateurs interviennent ils doivent travailler de fa on concert e et s il y a un m diateur de l ONU il doit veiller assurer la direction des travaux d Pour s lectionner les m diateurs il importe de sortir des sentiers battus Il n est pas toujours efficace de faire appel aux m mes personnalit s de haut rang pour toutes les activit s de m diation e Pour engager le processus de m diation le m diateur doit commencer par identifier les int r ts communs des parties en conflit f Il convient de renforcer la capacit des parties Lorsqu une partie est nettement d savantag e cet gard il est tr s diffi
4. un probl me et sait amener les parties comprendre que la paix pr sente des avantages sociaux conomiques et cologiques pour tous Un bon m diateur se consacre enti rement la recherche d une solution Il sait trouver les moyens d aider les parties envisager diff rents cas de figure cr er entre elles un climat de confiance et les retenir au moment o le processus de n gociation menace de s effondrer Un bon m diateur pr te une oreille attentive aux pr occupations et aux inqui tudes des parties et aide celles ci communiquer 12 34642 A 66 811 12 34642 clairement entre elles Il reste discret quant son propre r le dans le processus Un bon m diateur sait apprendre s adapter et modifier son style de communication en fonction des besoins et des pr occupations des parties Il doit se faire d s le d but une id e pr cise de la t che qui l attend et savoir si n cessaire faire preuve de souplesse Il doit aussi savoir quel moment dire une partie que telle ou telle d claration ou revendication ne favorisera pas la r alisation d un accord Il doit parfois tenir des r unions bilat rales avec chacune des parties afin de trouver les moyens d avancer Un bon m diateur doit disposer d un vaste r seau d appui son initiative de m diation et parfois savoir jouer un r le de second plan La m diation est un travail d quipe qui implique divers experts et unive
5. Assembl e g n rale intitul e Renforcement du r le de la m diation dans le r glement pacifique des diff rends la pr vention et le r glement des conflits dans laquelle l Assembl e a pri le Secr taire g n ral de lui pr senter un rapport sur l application de la r solution comprenant les vues notamment des tats Membres la Lituanie expose les points ci apr s Orientations pour une m diation efficace La Lituanie salue les efforts d ploy s par le Secr taire g n ral pour laborer des directives visant rendre la m diation plus efficace et s associe pleinement la contribution apport e par le Groupe des Amis de la m diation auquel elle s est jointe le 31 janvier 2012 Les femmes et la m diation La Lituanie souligne qu il importe que les femmes participent pleinement et effectivement au r glement pacifique des diff rends et la pr vention et au 12 34642 A 66 811 12 34642 r glement des conflits sous tous leurs aspects tous les niveaux et tous les stades et que soient fournies tous les m diateurs et leurs quipes des comp tences f minine suffisantes notre avis il est n cessaire de consigner syst matiquement les progr s accomplis dans l application des paragraphes 4 et 9 de la r solution 65 283 qui pour le premier engage les tats Membres promouvoir la participation pleine et effective des femmes sur un pied d galit dans toutes les insta
6. approprier le processus et les r sultats Les efforts de m diation ne peuvent aboutir que si toutes les parties concern es font preuve d une r elle volont de dialogue et acceptent le r le du m diateur L aptitude de ce dernier trouver le juste quilibre est un facteur clef de succ s Un d fi constant relever pour le m diateur est de parvenir concilier transparence et confidentialit dans le dialogue avec les parties Il est essentiel que le m diateur ait un acc s libre et sans restriction aux parties Parall lement il faut viter que les parties n utilisent leur profit la question de l acc s pour tenter de freiner les progr s Le m diateur doit rester impartial Le m diateur doit s efforcer d tablir une entente avec les deux parties sur son r le Il est pr f rable que cet accord fasse l objet d un document que le m diateur 103 A 66 811 104 peut communiquer aux parties Dans la pratique il s agirait d un document de travail qui serait en principe modifi mesure que le processus avance S agissant du profil particulier d un m diateur tout d pend de la situation et de la dynamique du conflit De l avis de la Norv ge il vaut mieux que le m diateur soit originaire d une r gion loign e de la zone du conflit et sans lien historique particulier avec elle Dans d autres cas il pourrait tre pr f rable qu il soit originaire de la r gion ou de la sou
7. del du maintien de la paix au sens traditionnel et comprenait la mise en place des institutions et la reconstruction de la soci t Vingt ans apr s les Accords de paix de Paris le processus de paix cambodgien reste une r f rence en mati re de m diation sur le long terme B larus Original anglais Nous sommes d avis que les directives visant rendre la m diation plus efficace dont l Assembl e g n rale a demand l laboration dans sa r solution 65 283 pourraient tre organis es selon les sections suivantes a principes et objectifs de la m diation b situations n cessitant une m diation c r le de l Organisation des Nations Unies dans la m diation d cr ation de partenariats de m diation et e financement de la m diation Ces sections pourraient contenir les l ments ci apr s Principes et objectifs de la m diation Il para t logique de consacrer une section une pr sentation claire des principes et objectifs des diff rentes activit s de m diation notamment la n cessit pour toutes les parties locales de convenir de faire appel une tierce partie et l importance de la comp tence du m diateur de son impartialit de son esprit d initiative de son attachement un r glement quitable etc Si ces l ments sont en g n ral bien connus il n en reste pas moins n cessaire de bien les d finir tant entendu que les directives devraient traiter de tous les autres aspects
8. quipe font tampon entre les parties en conflit leur donnent confiance dans le processus et les persuadent qu un r glement pacifique est possible Le bon m diateur favorise l change gr ce ses capacit s d coute et de dialogue fait na tre un esprit de collaboration en cherchant des solutions aux probl mes qui se posent veille ce que les parties en n gociation aient suffisamment de connaissances d informations et de comp tences pour n gocier en confiance et largit le processus pour y associer les acteurs concern s des diff rents secteurs de la soci t Le m diateur bien inform patient impartial et discret est celui qui aide le plus efficacement les parties en n gociation parvenir un accord 13 Pour tre efficace la m diation n cessite un climat favorable La plupart des conflits ont une forte dimension r gionale et internationale et ce que font les autres tats peut aller dans le sens du r glement issu de la m diation ou dans un sens oppos Le m diateur doit savoir r sister aux pressions ext rieures et viter de fixer des d lais irr alistes tout en ralliant des partenaires la cause de la m diation Dans certaines circonstances en tirant parti de mesures d incitation ou de dissuasion prises par d autres acteurs le m diateur peut renforcer l adh sion des parties au processus de paix 14 Par son existence m me le processus de m diation influe sur l quilibre des forces
9. Il est li la pr sence d une population de nationalit russe sur les deux rives du Dniestr en Transnistrie elle s l ve 160 000 personnes et de compatriotes russophones ainsi qu d importants int r ts conomiques s inscrivant dans le cadre d une coop ration industrielle tablie depuis des d cennies Depuis les origines l administration russe s est employ e maintenir la stabilit et la s curit dans la r gion et renforcer la souverainet de la R publique de Moldova en tant qu Etat neutre pluriethnique et traditionnellement amical La situation a consid rablement progress avec la signature le 8 mai 1997 Moscou d un m morandum sur les fondements de la normalisation des relations entre la R publique de Moldova et la Transnistrie auquel se sont associ s les chefs d tat russe et ukrainien les dirigeants des parties en conflit et le Pr sident en exercice de l OSCE Dans ce document les parties exprimaient leur intention d tablir des relations dans le cadre d un tat commun recouvrant le territoire de 12 34642 A 66 811 12 34642 l ancienne R publique socialiste sovi tique de Moldavie tel qu il tait constitu en janvier 1990 l initiative de la partie moldave et sur la base de sa volont de modifier la Constitution de 1994 et d difier un tat f d ral les repr sentants russes ont aid les parties s entendre pour parafer l automn
10. L Australie a jou un r le de premier plan dans le long processus de paix cambodgien qui s est tal des ann es 80 aux ann es 90 la suite d une m diation prolong e et d efforts diplomatiques intenses avec toutes les parties le Ministre australien des affaires trang res de l poque Gareth Evans a propos le plan qui a t l origine des Accords de paix de Paris de 1991 L Australie a propos la cr ation de la Mission pr paratoire des Nations Unies au Cambodge MIPRENUC qui a rempli une mission de bons offices en pr vision de la mise en place de l Autorit provisoire des Nations Unies au Cambodge APRONUC L Australie a jou un r le central dans le Groupe de travail militaire mixte dont la cr ation tait pr vue par les Accords de paix de Paris et qui a t mis en place durant le mandat de la MIPRENUC pour r soudre les probl mes de respect du cessez le feu Le Groupe de travail r unissait des repr sentants des quatre arm es cambodgiennes et de PONU et tait une enceinte qui permettait de s assurer que par le maintien du dialogue de la coop ration et de l entente mutuelle le cessez le feu sur le terrain continue d tre observ Il constituait un terrain neutre propice faciliter le d sarmement et la d mobilisation ce qui a permis d instaurer un climat de s ret pour la 43 A 66 811 44 tenue des lections de 1993 Le mandat de l APRONUC allait bien au
11. cependant les mesures introduites par l accord n apportent pas 12 34642 A 66 811 12 34642 les changements voulus et le conflit risque fort de reprendre Dans la pratique l accord devrait aussi comporter un calendrier r aliste de mise en uvre et d valuation des r sultats et pr voir la possible participation ou le rengagement d un m diateur durant la phase d ex cution En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Lorsqu il s emploie r gler un diff rend difficile le m diateur doit veiller la continuit de son action en sorte que la solution qu il contribue trouver ait de bonnes chances d tre durable Il peut galement tre associ aux activit s de mise en uvre par exemple en examinant les violations de l accord en allouant des ressources pour en assurer l application en prenant des mesures pour instaurer la confiance etc de mani re multiplier les d savantages qu il y aurait violer l accord Ce ne sont certes pas des t ches ais es pour le m diateur mais les bienfaits d un accord durable valent sans doute l effort consenti cette fin En outre de tels efforts de m diation seront vraisemblablement propres inciter les parties prendre des mesures concr tes pour se r concilier en les encourageant s approprier le processus de mise en uvre et assumer la responsabilit de son succ
12. curit dans le cadre de la m diation La formation couvre un large ventail de questions figurant dans la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit qui sont en rapport avec la principale composante du mandat du D partement 12 34642 A 66 811 12 34642 Renforcement des capacit s aux niveaux r gional national et local 43 Dans mon rapport sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des capacit s d appui S 2009 189 j insiste sur le fait que les Nations Unies n ont pas le monopole de la m diation Dans la pr sente section j envisage quelques unes des mesures de concertation prises avec les organisations r gionales et sous r gionales et d autres organisations internationales ainsi qu avec les tats Membres aux niveaux national et local en vue de renforcer leurs moyens et notre collaboration commune dans la lutte pour enrayer les conflits r currents Appui aux organisations r gionales et sous r gionales 44 Compte tenu du r le assign aux accords et organismes r gionaux par le Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies l Organisation privil gie l appui aux acteurs cherchant se doter de moyens d agir en mati re de m diation en tirant parti de la coop ration entre homologues qu entretiennent les Nations Unies avec les organisations r gionales 45 L Union africaine s est dot e d un dispositif de paix innovant comprenant notamment un syst me d alerte rapide
13. des actions de m diation et des activit s humanitaires par le biais du Groupe de l appui la m diation de PONU et dans le cadre d autres organisations internationales et organisations non gouvernementales Philippines Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur e Un m diateur doit tre sinc re pr cis et impartial Les parties un diff rend ou les participants au processus de m diation doivent tre certains que le m diateur ne se range pas du c t de l une ou l autre partie et qu il place les int r ts des parties sur un pied d galit e Un m diateur doit avoir une bonne connaissance et une bonne compr hension de la diplomatie et des relations internationales Le tact et l utilisation efficace 12 34642 A 66 811 12 34642 des techniques de communication sont essentiels Le m diateur doit donc aussi se familiariser avec les coutumes et les normes sociales des parties Il doit conna tre et appliquer les r gles du protocole tablies les r gles administratives les r gles de proc dure applicables les normes d ontologiques et selon que de besoin les r gles applicables aux repr sentants des parties ou des gouvernements e Un m diateur doit toujours fournir une direction claire pour les discussions et rappeler l ordre si n cessaire pour viter des d rapages Il doit galement prendre note des modes de communication pass s entre les parties pour as
14. diateur En outre le principe d impartialit rev t une importance d cisive Un cas vident est l exclusion des anciennes puissances coloniales et de ceux qui sont ou ont t leur service Deuxi mement il faut galement pr sumer la partialit dans les cas o une ancienne puissance coloniale tente de servir de m diateur entre ses anciennes colonies ou lorsqu une ancienne colonie tente de servir de m diateur entre des parties ayant des ant c dents similaires aux siens Troisi mement le principe d impartialit peut tre soulev dans diverses circonstances il ne sert donc rien de donner une liste exhaustive Il serait pr f rable de stipuler qu il ne devrait pas y avoir le moindre doute sur l impartialit du m diateur et d finir des cat gories particuli res selon les besoins de la situation Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution On notera que le terme processus modifie qualitativement le terme m diation l expression doit donc tre trait e avec pr caution La m diation n est pas une simple activit technique ou logistique Elle pose des probl mes politiques et parfois juridiques de type particulier Il ne peut donc pas y avoir de mod le unique s appliquant la conception ou la mise en uvre de toute m diation Les deux consid rations primordiales sont le consentement des parties
15. e Le suivi des efforts de m diation est essentiel Les m diateurs ext rieurs doivent aider leurs homologues locaux renforcer les capacit s locales pour cr er des conditions propices la poursuite du dialogue et de la m diation apr s leur d part Suisse Original anglais La Suisse se f licite de l approche participative envisag e par le Secr taire g n ral et de l occasion donn e aux Etats Membres de contribuer d s pr sent au d bat sur les directives Nous estimons que les directives de l ONU devraient se fonder sur le rapport du Secr taire g n ral sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives S 2009 189 ainsi que sur les principes nonc s dans la r solution 65 283 Les directives devraient viser haut et s adresser non seulement aux m diateurs leurs quipes et toutes les institutions ou personnes participant la m diation mais galement l Organisation et ses tats Membres Elles devraient tre consid r es comme un code de conduite pour les m diateurs et indiquer les bonnes pratiques d ordre technique En bref les directives devraient contribuer la professionnalisation de la m diation La Suisse souhaiterait en particulier que les m diateurs soient habilit s rencontrer toutes les parties qui sont pr tes discuter et manifestent un int r t pour des n gociations sous r serve que tous les acteurs respectent scrupu
16. enne et des tats Unis d Am rique elle a galement apport son soutien des d marches parall les visant r tablir la confiance entre les parties en conflit L ouverture dont a fait preuve la Russie vis vis des parties en conflit l entente avec ses partenaires son empressement accepter les bons offices des 69 A 66 811 70 tats concern s de l Union europ enne ont constitu autant d incitations en faveur d un r glement et du maintien d un tat d esprit constructif lors des n gociations Un d cret portant sur les mesures relatives la mise en uvre de la politique ext rieure pris par le Pr sident r lu de la F d ration de Russie en date du 7 mai 2012 r affirme la ligne suivie avec d termination par le pays dans ses efforts de m diation concernant la Transnistrie continuer de participer activement la recherche d une voie de r glement et attribuer un statut particulier cette r gion dans le respect des principes de souverainet d int grit territoriale et de neutralit de la R publique de Moldova En tant que premi re tape du r glement politique de la question l op ration effective de maintien de la paix dont la forme est sans pr c dent du fait de la participation de contingents militaires des deux parties en conflit a permis de conjuguer deux n cessit s faire en sorte d assurer la s curit de la population dans la r gion et maintenir les condition
17. et de la mise en uvre de l accord chaque phase devant tre valu e s par ment par exemple le passage de la d claration de principes de base l nonciation des obligations fix es dans l accord l laboration des strat gies de suivi permettant de v rifier le respect des obligations nonc es dans l accord et la mobilisation de partenaires ext rieurs tels que groupes de travail groupes d experts comit s conseillers pour aider la mise en uvre Jama que Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un bon m diateur doit savoir a tre impartial et ind pendant et n avoir aucun int r t personnel dans le diff rend ou dans son issue possible b Etre sans parti pris en toute circonstance c Cr er un cadre confidentiel et s r qui encourage les parties trouver ensemble une solution au diff rend et bien peser les probl mes d tre patient et savoir couter attentivement e Garder ses distances sur les plans motionnel et professionnel tout en faisant preuve de l empathie n cessaire le cas ch ant f Concentrer ses efforts sur le r glement des probl mes et non sur les parties et orienter les discussions de mani re ce que chaque partie se concentre son tour sur les probl mes et les difficult s r soudre et non pas sur la partie adverse g Bien conna tre le domaine qui fait l objet de la m diation h viter tout conflit d
18. ficient de l appui politique et des ressources n cessaires Le Burkina Faso r affirme son soutien la r solution 65 283 adopt e en juillet 2011 par l Assembl e g n rale qui repr sente le prolongement d initiatives et d actions qu il a entreprises au niveau du Conseil de s curit pour faire de la m diation un instrument privil gi de pr vention et de r glement pacifique des diff rends Le rapport du Secr taire g n ral sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives publi sous la cote S 2009 189 soumis la suite du d bat de haut niveau du Conseil de s curit sur la m diation que le Burkina Faso a organis durant sa pr sidence du Conseil de s curit en septembre 2008 contient des recommandations pertinentes relatives la valorisation de la pratique de la m diation dont il conviendrait de tirer profit Le Burkina Faso reste dispos apporter sa contribution aux efforts collectifs pour pr venir et r gler les diff rends et estime que la dynamique engag e au sein de l Organisation des Nations Unies et des tats Membres contribuera accorder toute l importance qui sied aux activit s de pr vention et de r glement pacifique des diff rends notamment celles de m diation Chypre Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un bon m diateur doit tre un interm diaire quitable impartial et int gre Le m diateur
19. finir quel moment la m diation doit tre lanc e et quel stade du diff rend ou du conflit il est id al d intervenir Ensuite outre les qualifications professionnelles et les qualit s personnelles il est indispensable de tenir compte de la parit et de l quilibre g ographique lorsque l on nomme les m diateurs aussi bien les m diateurs principaux que leurs quipes Enfin il importe que le m diateur principal ou le chef visible de l quipe de m diation poss de des qualit s mobilisatrices et b n ficie de l appui professionnel d quipes bien pr par es dot es d une exp rience suffisante dans le domaine et la r gion concern e ainsi que d une connaissance approfondie du contexte concret Nous allons pr sent passer aux questions pos es en insistant sur le r le jou par les membres de la soci t civile consult s pour y r pondre 57 A 66 811 58 Questionnaire de PONU Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Les m diateurs doivent avoir re u une formation ad quate et tre dot s des capacit s et des qualit s n cessaires pour mener bien le processus de m diation et en promouvoir la durabilit On distinguera qualit s personnelles et qualit s professionnelles Qualit s personnelles e Capacit d coute active et de profonde empathie avec les parties concern es e Capacit d analyser les probl mes de rep rer et de distinguer les probl matiq
20. gles de base de la m diation Cette entente peut tre influenc e par son mandat officiel ou des accords officieux conclus avec les parties En cons quence le m diateur doit e Savoir qui doit donner son consentement pour qu il puisse entamer une m diation qui ait des chances d aboutir Si seules certaines parties en conflit ont donn leur accord le m diateur peut commencer travailler avec elles et s efforcer progressivement de gagner les autres sa cause Pour d terminer si suffisamment de parties ont donn leur accord il doit analyser les diff rents groupes en pr sence et valuer l effet que pourrait avoir une m diation r duite dans un premier temps ainsi que le risque de voir les parties exclues faire chouer le processus Chercher emporter l adh sion des parties pour ouvrir la voie et faire comprendre ce qu est la m diation Les contacts informels permettent aux parties de t ter le terrain sans s engager dans une m diation proprement parler ce qui peut contribuer dissiper certaines craintes ou certains doutes Faire appel aux acteurs ou organismes locaux notamment aux groupes de femmes ainsi qu aux intervenants ext rieurs qui ont des contacts ou des rapports avec les parties en conflit pour encourager le recours la m diation 12 34642 A 66 811 12 34642 e Prendre divers stades du processus des mesures destin es renforcer la confiance entre les parties en confl
21. gociation e Bien conna tre et respecter les diff rentes valeurs et perspectives culturelles religieuses et sexosociales en particulier celles concernant les parties prenantes ou touchant aux questions en jeu e Etre capable de faire avancer les discussions et savoir notamment maintenir le dialogue centr sur les questions clefs rel guer provisoirement au second plan les sujets difficiles et aider toutes les parties rester engag es e Bien conna tre les principaux domaines pertinents notamment la conclusion et la mise en uvre d accords de cessez le feu et processus connexes d sarmement d mobilisation et r int gration la gestion des arrangements 107 A 66 811 108 transitionnels les proc dures constitutionnelles et juridiques en droit national et en droit international la gestion des situations d urgence l organisation d lections et la mise en uvre progressive des arrangements pr vus e Avoir une bonne connaissance comparative des processus de paix en particulier de ce qui a r ussi dans le pass ce qui a chou et pour quelles raisons e Bien comprendre les co ts et les risques associ s un conflit et l chec des processus de paix et savoir faire en sorte qu ils soient compris r duits au minimum vit s ou assum s e Bien comprendre les diff rentes phases que traversera probablement tout processus de paix et les questions r soudre e Avoir une solide ma tris
22. habilitation postconflit au niveau op rationnel Cet accent mis sur la promotion du dialogue tous les stades d un conflit et non seulement pendant la phase pr c dant imm diatement la signature d un accord officiel trouve un cho dans la r solution 65 283 de l Assembl e g n rale La r solution souligne l importance des activit s de m diation dans la consolidation de la paix et les processus de rel vement en particulier s agissant d emp cher les pays sortant d un conflit d y retomber En tant que coauteur de cette r solution l Irlande continuera de soutenir les activit s de m diation dans les situations d apr s conflit Italie Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur S il n existe pas de crit res objectifs permettant de mesurer ce qui fait un bon m diateur international un minimum de conditions doivent toutefois tre remplies Tout d abord un bon m diateur doit tre avant tout capable d analyser les int r ts nationaux divergents des deux parties politiques conomiques culturels etc pour pouvoir orienter le diff rend non pas sur les griefs divergents mais sur des points n gociables Ensuite la neutralit l impartialit et la transparence renforcent la cr dibilit et le prestige du m diateur aux yeux des parties au diff rend En fonction de leurs r clamations respectives les parties pourraient pr f rer l intervention soit
23. modalit s de recrutement des repr sentants sp ciaux des envoy s sp ciaux et des experts en m diation ainsi qu la mani re dont ils s acquittent de leurs mandats Nous consid rons qu il faut am liorer ces pratiques afin de donner suite la volont exprim e par le Secr taire g n ral de donner naissance une nouvelle g n ration de m diateurs de l Organisation des Nations Unies voir le rapport du Secr taire g n ral sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives S 2009 189 Il nous semble donc n cessaire d exposer en d tail le processus de recrutement la planification par le m diateur de l ex cution de son mandat et la mani re dont il r partit les t ches entre les membres de son quipe d experts l organisation de la m diation en phases fonctionnelles assorties d ch ances au moyen d une sorte de feuille de route indiquant les outils de m diation utiliser par exemple des pourparlers directs indirects ou de proximit avec les parties locales concern es et les moyens permettant au m diateur d instaurer un climat de confiance entre les parties Il conviendrait de formuler ensuite des recommandations pr cises visant rendre ces pratiques plus efficaces et nous semble t il intensifier les consultations sur le th me de la m diation avec les tats Membres de PONU et les groupes d tats ainsi qu avec chaque tat Membre en pa
24. s et conflictualit s qui peuvent compromettre involontairement le processus et les efforts de chacun Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Les accords de paix ont des fonctions ax es la fois sur le pass et le pr sent Ils doivent mettre fin un conflit tout en assurant un avenir pacifique Ils doivent donc d une part r gler les questions litigieuses qui sont au c ur du conflit et d autre part jeter les bases d un cadre normatif favorisant l autorenforcement de la paix et ouvrant la voie une coop ration efficace entre les parties en conflit Dans ce contexte l l ment le plus important pour le succ s d un accord de paix est sa durabilit Un accord de paix doit comporter les freins et contrepoids implicites n cessaires pour viter une reprise du conflit Pour tre durable un accord de paix ne doit laisser aucune marge d interpr tation aux parties et ne doit pas cr er de structures compliqu es Un autre l ment indispensable est l appropriation par toutes les parties leur consentement et leur appui Si l accord a l adh sion de toutes les parties il a plus de chances d tre durable Un autre l ment d terminant d un accord de paix durable est la perception qu il est quitable L accord doit tre consid r comme quitable par toutes les parties concern es non seulement les parties qui n gocient mais aussi celles qui sont directement int ress
25. s indispensables un bon m diateur La qualit la plus importante est l impartialit En outre un m diateur doit faire preuve de charisme et d autorit mais aussi et surtout il doit tre accept par les parties et par son quipe Il doit avoir d excellentes aptitudes la communication savoir couter attentivement comprendre les parties en conflit et s adapter en cons quence Les directives devraient insister sur le fait qu un bon m diateur n impose pas ses propres solutions pour r gler le conflit mais fait en sorte que les parties s approprient l accord Par ailleurs l quipe de m diation doit bien comprendre le conflit dont elle s occupe et veiller tenir le m diateur au courant des faits nouveaux y relatifs Sans une connaissance approfondie de la situation et des diverses parties concern es l quipe de m diation ne pourra pas r agir aux susceptibilit s des uns et des autres et risque de laisser passer des occasions de trouver des solutions mutuellement acceptables Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour tre efficace une m diation dans le cadre de n gociations de paix doit avoir t demand e par les principales parties en conflit bien que des pourparlers sur les n gociations soient r guli rement engag s sans mandat de l ensemble des parties Le mandat peut tre officiel ou
26. veloppement J BIRD qui pr voit la construction d coles de centres de sant de syst mes d approvisionnement en eau et d installations agricoles a pour objectif de contribuer au processus de paix et au d veloppement des zones touch es par le conflit Mindanao La volont du Japon de financer les projets avec l aide publique au d veloppement a encourag les parties prenantes faire aboutir le processus de paix et a renforc la confiance Mindanao L aide au d veloppement peut contribuer au renforcement de la confiance entre les parties un conflit comme cela a t le cas Mindanao La plus grande difficult pour un bailleur de fonds est d viter de donner l impression d tre partial dans la fourniture de l aide publique au d veloppement qui doit normalement passer par le gouvernement central Les projets doivent tre soigneusement con us pour permettre la population de recueillir les dividendes de la paix Il est galement indispensable de bien planifier le lancement du programme d assistance pour rendre le processus de paix efficace Les donateurs doivent suivre 12 34642 A 66 811 12 34642 les n gociations de pr s pour faire en sorte que l aide fournie ne compromette pas les n gociations en cours R le des acteurs non gouvernementaux Il est clair que les acteurs non gouvernementaux jouent un r le important dans le processus de m diation surtout dans les pays d Asie
27. 12 34642 initiative de la Finlande et de la Turquie qui le copr sident il s emploie entre autres choses faire prendre conscience de l importance de la m diation pour le r glement pacifique des diff rends encourager les parties prenantes concern es notamment les entit s r gionales la pratiquer et souligner l importance de la participation des femmes tous les stades et tous les niveaux du processus Des coordonnateurs sont d sign s tant New York que dans les diff rentes capitales Syst me de coordination de la m diation de l Organisation des Nations Unies 61 L Organisation poss de deux m canismes de coordination de la m diation Au D partement des affaires politiques les r f rents m diation assurent la coordination au niveau de chacune des divisions r gionales du Bureau du Secr taire g n ral adjoint et du Service administratif Tous les 15 jours les coordonnateurs se r unissent sous la pr sidence du Groupe de l appui la m diation pour d battre de l aide apporter la m diation du renforcement des capacit s et de la formation et de l laboration de directives et de politiques l chelle du syst me des Nations Unies le Groupe pr side les r unions que tiennent p riodiquement les r f rents m diation de 18 d partements organismes et fonds y compris le Cabinet du Secr taire g n ral pour sensibiliser aux questions de m diation encourager l organisation
28. 34642 dialogue ne doit pas tre consid r comme un obstacle mais comme une occasion de promouvoir le principe du r glement pacifique des diff rends Dans le cas particulier de la question des les Malvinas la R publique argentine est convaincue de l utilit des efforts d ploy s par le Secr taire g n ral sur mandat de l Assembl e g n rale pour rapprocher les Gouvernements argentin et britannique afin qu ils reprennent les n gociations en vue de r gler de fa on pacifique et d finitive le litige de souverainet qui les oppose Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Les tierces parties se doivent de soutenir les efforts de m diation et les ventuels accords auxquels elle aboutira tout en vitant d interf rer avec l action du m diateur moins que leur aide ne soit sollicit e Ainsi les pays membres de l Organisation devront fournir un appui et respecter les missions de m diation et de bons offices men es sur mandat du Conseil de s curit et de 1 Assembl e g n rale Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Un accord de paix durable est celui qui permet de parvenir une solution juste et d finitive du litige en question En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix La m diation doit tend
29. ONU Femmes ont lanc une strat gie commune sur la probl matique hommes femmes et la m diation qui commence porter ses fruits Presque toutes les quipes de m diation des Nations Unies comptent d sormais des femmes et disposent de comp tences en mati re de probl matique hommes femmes L ONU consulte syst matiquement des organisations de la soci t civile l occasion de pr s de la moiti de ses activit s de m diation en cours Les n gociations conduites Chypre ont ainsi b n fici de perspectives sur la probl matique hommes femmes notamment de la nomination de responsables de la coordination pour l galit des sexes dans les quipes de n gociations 68 Comme je l ai soulign plus haut dans la section II la m diation fait de plus en plus souvent partie de nos missions politiques et de maintien de la paix Aujourd hui 10 femmes assument les fonctions de repr sentant sp cial et de repr sentant sp cial adjoint du Secr taire g n ral De plus la majorit des missions sont dot es de conseillers pour la probl matique hommes femmes Dans le cadre de l entreprise d laboration d une liste de m diateurs le D partement des affaires 12 34642 A 66 811 12 34642 politiques dresse une liste restreinte de m diatrices hors classe aux fins de futurs d ploiements 69 Si ces progr s me r jouissent j ai aussi conscience qu il reste encore beaucoup faire Par cons quent pour continue
30. Suisse Tha lande Turquie et Venezuela R publique bolivarienne de Sont reproduites ci apr s les contributions crites des tats Membres qui ont accept de les faire figurer dans la pr sente annexe Argentine Original espagnol Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un m diateur doit tre objectif conna tre la question trait e et tre neutre vis vis des parties impliqu es Dans le cadre de l Organisation des Nations Unies le Secr taire g n ral est le mieux plac pour offrir ses bons offices aux parties et agir en tant que m diateur sur mandat du Conseil de s curit ou de l Assembl e g n rale en faisant preuve des plus hautes qualit s d efficacit de comp tence et d int grit requises par la Charte des Nations Unies En s acquittant d une telle mission il devra tenir compte des buts et principes de ladite Charte et des r solutions pertinentes des Nations Unies Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Le m diateur devra se montrer pers v rant afin de surmonter les obstacles l accomplissement de sa mission et l ventuelle r ticence des parties engager le dialogue Ses fonctions et responsabilit s devront tre d termin es dans le mandat qui lui aura t confi Dans ce contexte le refus de l une des parties d engager le 12 34642 A 66 811 12
31. activit s de m diation et de bons offices doivent tre financ es par des contributions volontaires 71 cet gard je tiens remercier les donateurs qui ont fourni les financements qui nous permettent d accompagner les processus de paix dans le monde entier Dans toutes ces situations il est essentiel de pouvoir se d placer en toute c l rit pour faire face la mont e des tensions ou saisir telles occasions rares et l C est pourquoi le D partement des affaires politiques a cr deux fonds d intervention rapide l un pour la m diation et la pr vention des conflits et l autre pour les lections dot s de cr dits aux fins du d ploiement rapide d envoy s et de personnel et de la fourniture de l appui logistique n cessaire Les contributions souples des tats Membres nous ont galement permis d effectuer l essentiel de nos d placements dans les zones de conflit et de renforcer nos propres capacit s de m diation et celles de nos partenaires 72 Si en 2011 les donateurs ont vers 12 millions de dollars de contribution en r ponse l appel pluriannuel du D partement des affaires politiques ce montant ne repr sentait que 67 des besoins Le D partement des affaires politiques s efforce donc d largir son cercle de donateurs en prenant contact avec des donateurs non traditionnels 73 Derni rement la Commission de consolidation de la paix et le Fonds pour la consolidation de la paix ont
32. analyse huit volutions dans le domaine des conflits et de la m diation 10 En premier lieu il ressort de travaux de recherche qu apr s presque 20 ans d accalmie on assiste de nouveau une prolif ration des conflits Nombre de ces conflits ont pour origine des changements gouvernementaux contraires la Constitution des lections controvers es des transitions politiques inachev es des tensions sociales et des violences intercommunautaires Cette r surgence des conflits touche essentiellement l Afrique et le Moyen Orient sans que d autres r gions en soient pargn es Encore que la majorit en soit de caract re interne un quart de ces conflits sont internationalis s c est dire que des parties et des troupes ext rieures interviennent aux c t s de telle ou telles des parties en pr sence 11 En deuxi me lieu il existe un nombre consid rable de conflits de faible intensit insolubles qui sont susceptibles de d g n rer Le manque de progr s dans le processus de paix au Moyen Orient et les tensions persistantes dans la p ninsule cor enne sont un motif de pr occupation majeur les deux situations pourraient entra ner une grave instabilit r gionale et internationale Il ne faut pas non plus oublier les diff rends territoriaux non r gl s qui perdurent dans diverses r gions Si un petit nombre d entre eux ont t soumis la Cour internationale de Justice et certains continuent d tre g
33. aujourd hui En faisant conna tre cette exp rience la pr sidence irlandaise esp re soutenir et encourager ceux qui sont engag s dans la recherche de r glements durables des conflits dans la zone de l OSCE et ailleurs En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Le r le des efforts de m diation ext rieurs est rest important durant la mise en uvre de l Accord du vendredi saint Les m diateurs ext rieurs ont abord les questions litigieuses de la mise hors service des armes des groupes paramilitaires et 12 34642 A 66 811 12 34642 de la r forme de la police Leur participation a permis aux parties de traiter d autres questions et leur a donn un d lai de r flexion suppl mentaire Un groupe de contr le externe a surveill la mise en uvre des recommandations de la Commission Patten sur la police Cela a rendu plus facile aux diff rentes communaut s d appuyer la r forme de la police et jou un r le crucial dans l instauration d un climat de confiance mutuelle sur cette question d licate En tant que Pr sidente en exercice de l OSCE l Irlande appuiera les efforts visant mettre en uvre la d cision n 3 11 du Conseil minist riel sur le cycle des conflits qui vise renforcer les capacit s de l OSCE en mati re d alerte pr coce d action rapide de facilitation du dialogue de soutien la m diation et de r
34. aussi comprendre des directives concernant les priorit s noncer les obligations de chaque partie et fixer des calendriers r alistes Il convient d valuer et de renforcer les capacit s locales et les infrastructures nationales de r glement des conflits Les accords doivent pr voir de solides m canismes de r glement des diff rends diff rents niveaux passant notamment par des acteurs locaux et internationaux pour que les probl mes puissent tre trait s mesure qu ils surgissent et ne d g n rent pas Conclusions 53 Les Directives recensent plusieurs l ments fondamentaux pour une m diation efficace et offrent des suggestions quant la mani re de les appliquer concr tement Elles expliquent que le m diateur doit avoir de l exp rience et pouvoir compter sur un appui professionnel et soulignent qu une valuation soigneuse une bonne planification et un suivi r gulier am liorent les chances de succ s et r duisent les risques d erreur dans la m diation Elles insistent sur l importance de conditions ext rieures favorables et mettent l accent sur la coop ration entre les entit s associ es la m diation Si tous ces facteurs sont importants il n en reste pas moins 12 34642 A 66 811 12 34642 que le succ s ou l chec du processus de m diation d pend en dernier ressort de l acceptation de la m diation par les parties et de leur volont de parvenir un accord Si les part
35. car ces perceptions peuvent avoir un impact sur les possibilit s de r glement d une crise Les griefs exprim s n tant pas toujours r els une solution ne peut tre durable que si elle r sout les probl mes sous jacents Le m diateur doit tre pleinement conscient de cette situation lorsqu il recommande des solutions possibles L impartialit et la neutralit sont des qualit s essentielles et le m diateur doit en faire preuve tout au long du processus pour instaurer et maintenir un climat de confiance et de respect mutuels Objectivit ouverture d esprit et accessibilit sont des qualit s indispensables pour cr er une dynamique positive dans le processus de m diation en surmontant les obstacles que constituent les malentendus et les antagonismes locaux Les questions doivent tre abord es avec une attitude constructive et dans un souci de trouver des solutions ce qui est essentiel pour rapprocher les parties en conflit et jeter les bases d un processus de r conciliation et de reconstruction long terme Le m diateur doit tre un interlocuteur dynamique qui engage les parties poursuivre le dialogue et aide trouver des solutions novatrices au conflit Il doit aussi tre patient et chercher optimiser les possibilit s d amener les parties parvenir un accord Le m diateur doit manifester un int r t et une attention soutenus ainsi qu une tr s bonne connaissance de tous les aspects du con
36. cessaire au r glement du conflit en en informant les autres parties la n gociation e Limiter aux besoins de la m diation les contacts avec des acteurs mis en examen par la Cour p nale internationale e Faire comprendre aux parties en conflit l int r t d une participation largie et r duire autant que possible les conditions pr alables la participation au processus e Veiller ce que les groupes de femmes soient consult s suffisamment t t pour que leur participation soit significative en s effor ant en particulier de les int grer la m diation e Inciter les parties en conflit inclure des femmes dans leurs d l gations e Recenser les partenaires susceptibles de contribuer au renforcement des moyens dont disposent la soci t civile et les autres parties prenantes pour dialoguer de mani re constructive e Mettre en place des m canismes permettant d largir la participation et de faire participer et d associer au processus des l ments de la soci t civile et des autres parties prenantes repr sentant diff rentes opinions toutes les tapes du processus de paix e Utiliser les m dias sous leurs diff rentes formes y compris les m dias sociaux et les sondages d opinion pour largir la participation informer et mobiliser le public et cerner les points sur lesquels il pourrait y avoir d saccord Appropriation nationale 35 L appropriation nationale suppose que les parties en c
37. collaboration efficaces entre l ONU ses tats Membres les organisations r gionales et sous r gionales comp tentes et les organisations non gouvernementales qui s occupent de m diation Enfin PONU doit veiller ce qu il ne soit cr aucune structure parall le qui compromettrait les processus de m diation en cours Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable L essentiel est que le contenu de l accord soit r aliste applicable et accept par les parties Tout accord de paix est sui generis d termin par la situation et les int r ts des parties un conflit Il nous est donc impossible d indiquer les points inclure dans un accord part la s curit tout pays sortant d un conflit violent doit faire face une situation imm diate difficile sur le plan de la s curit Dans une premi re phase un accord de paix doit pr ciser la mani re dont la s curit sera assur e court terme pour prot ger les civils et r tablir des conditions de vie normales Le d tail de ces mesures de s curit d pend pour beaucoup de la situation et pourrait impliquer l intervention d acteurs ext rieurs respect s par toutes les parties en conflit En outre un accord devrait galement pr voir des d cisions pr liminaires sur la restructuration et la r forme du secteur de la s curit Si des violations massives des droits de l homme ou du droit international humanitaire ont t commise
38. confiance entre les parties Il est recommand d identifier et d isoler les l ments perturbateurs que l on rencontre fr quemment dans la plupart des situations de conflit Dans les cas o intervient une coalition de tiers m diateurs il est important que ceux ci partagent les m mes objectifs et soient d termin s collaborer C est pourquoi l change d informations entre les acteurs est tr s important Les r les entre les divers acteurs doivent tre clairement r partis Il est galement n cessaire de s rier de coordonner et d int grer les initiatives ainsi que de communiquer leur sujet et de collaborer leur r alisation et de maintenir la coh rence entre les diverses parties prenantes Un l ment essentiel pour l efficacit de la collaboration est d instaurer la confiance un l ment vital pour le r glement des diff rends et d am liorer la communication entre les parties entre les m diateurs entre les parties en conflit et entre les uns et les autres ce qui rend le processus plus facile contr ler et r duit le sentiment d incertitude des parties Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Un bon accord de paix est bien planifi et doit tre pleinement mis en uvre Il peut tre consid r comme durable si toutes les questions pertinentes et les causes profondes du conflit ont t trait es Un accord durable d finit et nonce clairement les conditi
39. coordination des parties g orgienne et abkhaze a t cr et plac sous la pr sidence du Repr sentant sp cial du Secr taire g n ral de PONU avec la participation de la Russie des repr sentants de l Organisation de l OSCE et du Groupe des Amis Depuis f vrier 2003 des r unions de haut niveau des repr sentants des pays membres du Groupe des Amis pour la G orgie se sont tenues sous la pr sidence du Secr taire g n ral adjoint de l ONU J M Gu henno auxquelles la Russie a particip avec le Royaume Uni l Allemagne la France et les tats Unis 67 A 66 811 68 Les 6 et 7 mars 2003 le Pr sident russe V V Poutine et le Pr sident g orgien E Chevardnadze se sont rencontr s Sotchi en pr sence de la partie abkhaze repr sent e par le Premier Ministre G Gakoulia Durant la visite de M Saakachvili Moscou en f vrier 2004 les parties ont confirm leur volont d acc l rer la mise en uvre des accords de Sotchi de 2003 Le 15 mai 2006 le Conseil de coordination des parties g orgienne et abkhaze qui n tait plus en activit depuis 2001 a t reconstitu La Russie en qualit de pays facilitateur y a contribu aux c t s de l ONU de l OSCE et d autres membres du Groupe des Amis pour la G orgie Efforts de m diation d ploy s par la Russie en vue de r gler la question de la Transnistrie Depuis 1992 en menant des activit s de m diation dans le cadre de n goc
40. d autres acteurs devraient aussi influencer la teneur des accords pour qu ils excluent des clauses d amnistie ou d immunit pour les crimes graves 2 Connaissance et respect des proc dures judiciaires devant la Cour p nale internationale Avec la cr ation de la Cour p nale internationale les m diateurs devraient informer les parties concern es des obligations juridiques qui leur incombent sur le plan international Elles doivent comprendre que si dans une situation particuli re la comp tence de la Cour est tablie celle ci statuera sur les affaires dont elle aura t saisie conform ment aux dispositions pertinentes du Statut de Rome et la justice suivra son cours S 2009 189 par 37 p 14 Ce principe m rite d tre mieux diffus dans l Organisation aupr s de tous les m diateurs qui doivent les int grer dans leurs strat gies Les m diateurs devraient aussi tre encourag s s informer du droit applicable et le cas ch ant des proc dures en cours devant la Cour p nale internationale concernant le s pays ou la r gion dans lesquels ils interviennent phase d examen pr liminaire phase d enqu te phase de poursuites Il serait utile que les m diateurs et leurs quipes disposent d un vade mecum d crivant les diff rentes phases du processus judiciaire devant la Cour Chaque phase devant la Cour p nale internationale offre en effet des opportunit s pr vention des violences pro
41. d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Tout d abord les parties doivent choisir judicieusement les observateurs de tierces parties gouvernementales pour viter d tre trop influenc es par des int r ts ext rieurs au processus de paix L int r t commun des parties qui n gocient doit tre l objectif prioritaire du processus de paix Les tierces parties doivent assumer leur r le d observateur et d organe de surveillance leur cr dibilit dans l exercice de ces fonctions ne doit pas tre compromise par l impression qu elles participent au processus de m diation dans leur propre int r t Le respect des r gles de confidentialit est galement essentiel Certaines tierces parties non tatiques participent directement ou en qualit d observateur plusieurs processus de paix dans le monde Bien que cela leur donne une perspective unique couvrant plusieurs juridictions et pouvant contribuer au processus de m diation il faut prendre des mesures pour assurer la confidentialit voulue Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable e Pour tre durable un accord doit tre final et inconditionnel Il doit aussi tre sp cifique pour qu il n y ait aucune contestation quant sa mise en uvre En outre il doit tre quitable et quilibr pour garantir que les concessions faites ou les mesures prises par une parti
42. d veloppement dans le monde pr cise que les accords de paix garantis par des tierces parties se r v lent souvent plus durables que les autres 12 34642 A 66 811 12 34642 Strat gies de m diation dans la r gion de l Asie Pacifique la suite du coup d tat qui a eu lieu aux Fidji en 2000 et des tensions dans les les Salomon le Forum des les du Pacifique a adopt la D claration de Biketawa dans laquelle sont pr cis es les mesures que le Forum et ses tats membres doivent suivre pour la r solution des conflits susceptibles de survenir dans la r gion et l importance d une m diation par des tierces parties Le Forum r gional de l Association des nations de l Asie du Sud Est ASEAN enceinte essentielle au dialogue sur la s curit en Asie a r cemment adopt un plan de travail sur la diplomatie pr ventive Le plan charge le Forum en coop ration avec toutes les parties directement impliqu es d tudier et d examiner le potentiel des mesures de m diation de dialogue facilit et de r conciliation D Australie a directement particip avec Singapour et l Indon sie la r daction du plan de travail et continue de collaborer troitement avec d autres membres du Forum pour mener des activit s pratiques et ax es sur les r sultats dans le cadre du plan Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Un accord de paix ne sera durable que s il
43. de m diation et tout accord de paix doivent donc tre adapt s au contexte et la situation locale 37 A 66 811 38 Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un bon m diateur est int gre et ind pendant Il est juste objectif et patient et doit inspirer la confiance et le respect toutes les parties en conflit afin de pouvoir contribuer la conclusion d un accord qui soit dans le meilleur int r t de tous En tant qu interm diaire d sint ress un bon m diateur n a pas de pr jug s et coute les arguments de toutes les parties R actif et cr atif il est capable d approfondir d ajuster et de moduler diff rentes solutions en se gardant d appara tre arrogant ou d avoir recours des moyens de pression Un bon m diateur sait couter ma trise les techniques de communication et de n gociation respecte la confidentialit et encourage dans le m me temps le partage d informations Ayant l exp rience de la facilitation et de la coordination un bon m diateur sait r soudre les probl mes saisit les occasions qui se pr sentent parvient consolider les acquis surmonte les obstacles de mani re ing nieuse et entretient la dynamique du processus Il doit surtout avoir une connaissance approfondie du conflit de ses origines et des principaux acteurs et int r ts en pr sence Il doit conna tre la situation locale le contexte socioculturel du conflit et les relations de pouvoir qui
44. de cours de formation communs et laborer des directives applicables l chelle du syst me Nouveaux r seaux de m diation 62 l avenir je m attacherai renforcer notre collaboration avec trois autres communaut s qui s occupent de cette question les milieux universitaires les chefs religieux et les Etats qui pratiquent la m diation Conseil consultatif universitaire de la m diation 63 J estime que nous devons rapprocher la th orie de la pratique en mati re de m diation Les travaux de recherche de pointe men s par de nombreux tablissements universitaires de par le monde sur ce qui fonctionne ou pas en mati re de m diation internationale peuvent tre utiles aux professionnels De m me en se rapprochant des professionnels les chercheurs peuvent mieux cerner les difficult s et les dilemmes auxquels ces derniers doivent faire face cette fin le D partement des affaires politiques a entrepris de cr er un conseil consultatif universitaire de la m diation qui devrait se r unir une ou deux fois par an pour aider l Organisation des Nations Unies tirer parti des meilleurs r sultats des recherches universitaires de par le monde Communaut des chefs religieux en faveur de la m diation 64 Les chefs religieux et les organismes confessionnels jouent un r le de m diateur important dans de nombreux conflits du fait de leurs rapports privil gi s avec les collectivit s locales et de la confiance qu
45. de m diation car elle peut renforcer les capacit s internes pour favoriser la m diation et la formation de coalitions et fournir les ressources n cessaires au fonctionnement de l infrastructure et des services de base de fa on distribuer les dividendes de la paix et viter une reprise du conflit Ces efforts peuvent renforcer la confiance et revitaliser les relations entre l tat et les citoyens Le processus de paix Bougainville Papouasie Nouvelle Guin e En plus de 10 ans le processus de paix Bougainville est pass par plusieurs tapes tr ve cessez le feu accord sur l limination des armes et finalement r glement politique global qui posera in vitablement la question de l ind pendance Le processus de m diation comportait plusieurs volets n gociations entre les parties dialogue diplomatique surveillance de la tr ve et de la paix et aide au d veloppement Ce processus s est poursuivi bien apr s la signature d un accord de paix Le Groupe de surveillance de la paix qui tait compos de la Nouvelle Z lande des Fidji des les Salomon et de Vanuatu et qui tait dirig par l Australie tait un organe impartial auquel les habitants de Bougainville pouvaient signaler les violations du cessez le feu L aide australienne qui tait ax e sur le d veloppement a contribu la remise en tat de l infrastructure de base et des services essentiels L action 39 A 66 811
46. de suivre le processus de contribuer renforcer si n cessaire les capacit s de n gociation des parties en conflit et des autres parties prenantes de les aider trouver un accord et de mobiliser le soutien n cessaire son application notamment parmi les acteurs internationaux Le m diateur bien pr par et bien soutenu peut g rer les attentes maintenir la pression en vitant les solutions de fortune saisir les occasions qui s offrent et faire face aux difficult s qui surgissent tout au long du processus Conseils 20 La pr paration est avant tout la responsabilit des tats ou des organisations qui aspirent au r le de m diateur Ceux ci doivent tre pr ts e Mobiliser des ressources pour pouvoir intervenir rapidement et soutenir durablement la m diation notamment en d ployant en continu le personnel n cessaire moyen et long terme Choisir un m diateur de qualit ayant l exp rience les comp tences les connaissances et le sens des diff rences culturelles n cessaires pour g rer le conflit Le m diateur doit tre per u comme tant objectif impartial et investi d une certaine autorit et doit tre une personne int gre Il doit avoir un rang et un poids qui soient la mesure de la complexit du conflit et doit convenir aux parties Certains diff rends demandent une certaine discr tion d autres une d marche ayant plus de retentissement Adjoindre au m diateur une quipe de
47. des diff rends Ainsi le Gouvernement v n zu lien salue les mesures prises par l ONU pour renforcer ses capacit s de m diation en vue de d samorcer les crises qui pourraient compromettre la paix et la stabilit Nous pensons que l Organisation doit disposer d experts qualifi s issus de diverses r gions en particulier des pays d Afrique d Asie et d Am rique latine en d veloppement qui travailleraient avec les parties directement concern es par un diff rend De m me le Gouvernement v n zu lien attache une importance particuli re au renforcement de l galit des sexes au sein du Secr tariat de l ONU de sorte que des femmes comp tentes soient inscrites sur la liste d experts en mati re de gestion des conflits et qu elles puissent tre nomm es m diatrices de haut niveau pour la pr vention et le r glement de diff rends et de conflits 12 34642
48. des diff rends et la pr vention et le r glement des conflits adopt e par consensus l Assembl e g n rale constate que l on a de plus en plus recours la m diation tudie les difficult s que rencontre la communaut internationale pour mener bien ses initiatives de m diation et invite les principaux acteurs d velopper leurs capacit s dans ce domaine Elle prie galement le Secr taire g n ral d laborer en consultation avec les tats Membres et les autres acteurs concern s des directives visant am liorer l efficacit des m diations en tenant compte notamment des enseignements tirer des processus en cours et pass s 3 tablies la demande de l Assembl e g n rale et conform ment la Charte des Nations Unies les pr sentes Directives voudraient clairer la conception et la gestion des processus de m diation Se voulant avant tout un outil l usage des m diateurs des tats et des autres acteurs qui concourent aux initiatives de m diation elles n en pr sentent pas n anmoins quelque int r t pour les parties en pr sence la soci t civile et les autres parties prenantes Elles mettent l accent sur l imp ratif de bien cerner le sens de la m diation et d en mesurer les potentialit s et limites comme moyen de pr venir g rer et r gler tout conflit propos des Directives 4 Adoss es l exp rience de la communaut internationale les Directives sont enri
49. des r fugi s et des personnes d plac es et leur r insertion future dans la soci t Le r seau cr par 100 femmes menant une action pacificatrice pendant le conflit compte d sormais 1 500 membres et porte le nom de R seau de gardiennes de la paix du Kirghizistan Depuis mars 2011 le R seau est appuy par l Entit des Nations Unies pour l galit des sexes et l autonomisation des femmes ONU Femmes Cet appui lui a permis de reconstituer en institution de d finir clairement ses domaines d activit et de jouer un r le efficace dans l volution pacifique de la r gion et du pays Le travail du R seau porte sur la pr vention rapide des conflits en associant les femmes l valuation de la situation et des facteurs susceptibles de d clencher un conflit il s agit aussi de renforcer la pr sence des femmes dans les missions de maintien de la paix les n gociations et les consultations sur les questions relatives la gestion des ressources naturelles transfronti res tous les niveaux national r gional et mondial s Le R seau m ne des actions diverses marches pied et concerts conf rences festivals et soir es amicales organis es dans le but de r tablir la confiance entre les deux communaut s 95 A 66 811 96 Kowe t Original arabe Au sujet de la premi re question li e aux qualit s des m diateurs ils doivent avoir une exp rience suffisante dans
50. dirigeants Les m diateurs Outre les qualit s mentionn es au point 1 le m diateur doit Utiliser avec mod ration la m thode de la carotte et du b ton trop de mesures coercitives et punitives compromettent la capacit du m diateur d assoir la cr dibilit du processus et d en assurer un d roulement sans heurt Cette m thode doit servir d outil aux autres parties ou aux amis impliqu s dans le processus Etre capable de r aliser toutes sortes de t ches mener le processus bien apporter ses connaissances son exp rience et son soutien organiser des manifestations faire partie du groupe d amis tablir des budgets etc Etre pr t et dispos se retirer si cela tait n cessaire Par ailleurs l exp rience nous a montr qu il n importait pas au fond de mettre l accent ou d insister sur l impartialit et la neutralit du m diateur les 63 A 66 811 parties acceptent un m diateur non pas tant pour ces qualit s que pour sa capacit d influencer de d fendre ou de faire fructifier leurs int r ts Le processus de m diation La fonction principale du m diateur est de d finir et de d fendre le processus de m diation pas son contenu Il convient d tre pr par aux complexit s du monde actuel Le manque de perspective sociale des parties peut par exemple tre en cause dans un conflit Les processus de m diation sont d sor
51. efforc e de rechercher des m canismes quitables et pacifiques du r glement des diff rends Cette histoire propre la Nouvelle Z lande a forg son identit et ses valeurs En tant que membre fondateur de l ONU le pays s est activement employ garantir le principe d autod termination pour les habitants des territoires non autonomes dans les n gociations tablissant la Charte des Nations Unies et dans la liste des droits conomiques sociaux et culturels nonc s dans la D claration universelle des droits de l homme de 1948 En tant qu tat Membre de l Organisation depuis sa cr ation en 1945 la Nouvelle Z lande a toujours soutenu les activit s prot geant la dignit humaine fondamentale y compris dans le contexte des conflits et des crises politiques R cemment la Nouvelle Z lande a men des missions de bons offices et de m diation critiques entre les parties au conflit s cessionniste de Bougainville en Papouasie Nouvelle Guin e et a contribu les amener la table de n gociation en 1997 la suite d une s rie d accords de cessez le feu entre les parties le suivi international et les n gociations constitutionnelles ont finalement abouti la signature de l Accord de paix de Bougainville le 30 ao t 2001 La Nouvelle Z lande a jou des r les importants dans ce processus notamment en amenant les parties n gocier sur son territoire en laborant les accords de cessez le feu en dirigean
52. entre les diff rents groupes et au sein de chacun d eux ainsi que sur les calculs politiques des uns et des autres Dans leur r le d appui le m diateur et la communaut internationale doivent tre sensibles tant aux incidences positives de la m diation qu celles qui pourraient tre n gatives Le m diateur doit conserver la possibilit de suspendre son action ou de se retirer par exemple s il estime que les parties sont de mauvaise foi si la solution qui se dessine est incompatible avec des obligations internationales ou si d autres acteurs manipulent le processus et limitent sa marge de man uvre Il s agit cependant d une d cision politique d licate qui demande que l on p se les risques que pr senterait un retrait et l int r t qu il peut y avoir garder les parties engag es dans un processus chancelant tout en explorant d autres voies de r glement pacifique du diff rend 15 Tous les conflits ne se pr tent pas la m diation Certains indicateurs permettent d estimer l efficacit qu elle pourrait avoir D abord et surtout les principales parties en conflit doivent tre dispos es tenter de n gocier un r glement ensuite le m diateur doit tre accept tre cr dible et jouir de nombreux appuis enfin le processus doit faire l objet d un consensus g n ral aux niveaux r gional et international Quand la m diation rencontre des obstacles d autres initiatives peuvent tre n
53. es par le r sultat Il doit aussi tre l aboutissement d un processus fond sur des valeurs et il faut qu il soit compatible avec les valeurs fondamentales de toutes les parties concern es Enfin l accord de paix doit b n ficier des ressources n cessaires sa mise en uvre La phase initiale de la mise en uvre est g n ralement la p riode o le risque de reprise du conflit est le plus lev L intervention des m diateurs ou de la communaut internationale pourrait donc tre tr s utile ce stade critique Cela tant cette intervention doit tre con ue de telle sorte qu elle ne cr e pas une culture de d pendance et l aide ext rieure doit viser en premier lieu mettre en place les structures locales n cessaires pour maintenir un climat de paix En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix La m diation est un l ment transversal du cycle complet de r solution des conflits qui va de la pr vention la consolidation de la paix apr s les conflits Bien que le succ s final d un processus de m diation se mesure au fait que la m diation n est plus n cessaire dans presque toutes les situations de conflit les efforts de m diation doivent tre poursuivies pour assurer la bonne ex cution d un accord de paix cet gard le m diateur devra probablement assurer le suivi et intervenir au besoin tout particuli rement dans
54. est accept par toutes les parties sachant que les attentes des diff rents signataires doivent concorder Sa mise ex cution doit tre ma tris e et contr l e au niveau local la communaut internationale jouant un r le d appui et de facilitation L accord ne devrait pas tre trop ambitieux Les accords les plus durables sont cependant ceux qui r solvent les principaux probl mes et diff rends l origine des tensions soit en supprimant directement les causes profondes soit en instaurant de nouvelles institutions ou m canismes pour les radiquer avec le temps Toutes les parties l accord y compris les m diateurs doivent sinc rement s engager favoriser le d veloppement politique social et conomique sur le long terme Les causes l origine des tensions doivent tre mises en vidence Si elles sont profondes la solution doit l tre aussi Un processus de paix durable prendra souvent toute une g n ration pour s enraciner Plus sp cifiquement il convient de rem dier l in galit entre les sexes car on constate de plus en plus souvent qu un fort degr d in galit s accro t les risques de conflit interne Un accord de paix devrait d tailler les arrangements trouv s avec les parties ou pr senter les options pour une p riode de transition notamment selon qu il conviendra en mati re d exercice du pouvoir de participation des tierces parties comme l ONU ou les organisations
55. et la ma trise nationale des l ments de la m diation Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Faire appel plusieurs m diateurs pour le m me diff rend est un moyen s r de cr er de la confusion voire d aller la catastrophe Toutefois les litiges ayant en g n ral de nombreuses dimensions il peut arriver qu il soit n cessaire d avoir plusieurs m diateurs Dans une telle situation il est utile que l un des m diateurs serve de coordonnateur Toutes les parties au diff rend doivent express ment consentir la pr sence de ce coordonnateur ainsi qu celle de plusieurs m diateurs Le traitement des diff rentes questions doit galement respecter la loi fondamentale ou la constitution selon le cas la l gislation et les principes judiciaires de l tat concern En r gle g n rale la l gislation nationale existante devrait l emporter sur toute autre consid ration juridique 12 34642 A 66 811 12 34642 Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable L l ment le plus important pour le succ s d un accord de paix est la cessation de la violence et l existence d une garantie que la paix la s curit et la stabilit seront maintenues Deuxi mement l accord doit tre fond sur le consentement des parties au diff rend On ne saurait penser cependant qu un
56. faisant fond sur cette exp rience et en agissant de concert avec tous les acteurs concern s nous serons m me j en suis convaincu de tirer le meilleur parti de la m diation pour r gler conflits et diff rends de mani re pacifique 21 A 66 811 Annexe I 22 Directives des Nations Unies pour une m diation efficace Introduction 1 Consacr e par la Charte des Nations Unies comme l un des modes privil gi s de r glement pacifique des diff rends et conflits la m diation a montr son utilit en la mati re tant l int rieur d un m me tat qu entre tats Venu approfondir la mati re de la m diation des diff rends entre tats le Manuel sur le r glement pacifique des diff rends entre tats 1992 demeure un outil pr cieux 2 Le rapport du Secr taire g n ral sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives S 2009 189 recense les difficult s rencontr es par l Organisation des Nations Unies et ses partenaires dans ce domaine et esquisse quelques solutions propres renforcer ces processus Les acteurs de la m diation continuent adapter leurs m thodes et moyens en fonction des types de conflits nouveaux sachant surtout que les conflits intra tatiques constituent une menace pour la paix et la s curit internationales et r gionales Dans sa r solution 65 283 intitul e Renforcement du r le de la m diation dans le r glement pacifique
57. fait pression sur l administration de Tiraspol aux fins du maintien de la stabilit En septembre 2005 un document portant sur les principales orientations strat giques et tactiques appliquer dans le r glement de la question de la Transnistrie feuille de route qui rassemblait les propositions et les recommandations formul es par les m diateurs a t soumis pour examen aux parties en conflit La Russie a mis un terme aux importants efforts de m diation qu elle avait d ploy s pour r pondre la volont de Kichinev de faire passer sous sa juridiction l conomie de la r gion cette intention se heurtant l absence de r glement du conflit politique et au risque de d stabilisation de la situation aux abords du Dniestr Ce n est qu en mars 2009 par la m diation du Pr sident de la F d ration de Russie D A Medvedev qu un nouvel accord le premier en six ans s est fait jour sous la forme d un document dans lequel les parties d claraient avoir l intention de cr er les conditions propices la reprise des n gociations La Russie a jou un r le actif de m diation dans les n gociations officielles tenues sous la forme d une conf rence permanente sur les aspects politiques du processus de n gociation relatif au r glement de la question de la Transnistrie qui a adopt un mode de fonctionnement 5 2 les parties en conflit la Russie l Ukraine OSCE et les observateurs de l Union europ
58. fini des recommandations l usage des Etats savoir a viter tout contact qui ne serait pas essentiel avec les personnes qui tombent sous le coup d un mandat d arr t d cern par la Cour et lorsque de tels contacts s av rent n cessaires d abord tenter de passer par des personnes non recherch es par la Cour b Lors de r unions bilat rales ou multilat rales militer activement en faveur de l application des d cisions de la Cour pr ner la coop ration avec celle ci et exiger le cas ch ant l arr t imm diat des crimes commis c Contribuer la marginalisation des fugitifs et prendre des mesures visant emp cher que de l aide humanitaire ou des fonds destin s aux pourparlers de paix soient d tourn s au profit de personnes tombant sous le coup d un mandat d arr t par 48 Ces directives sont pertinentes pour les m diateurs Ils doivent viter de donner le signal que la violence est r compens e par une place la table de n gociation ou par des gains de pouvoir En agissant dans un sens contraire aux diverses directives nonc es ci dessus les m diateurs risquent non seulement de saper les efforts de paix et de r conciliation dans la situation concern e mais aussi d encourager la violence dans d autres situations Inde Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un bon m diateur doit tre en mesure de r pondre l preuve
59. gard e Un accord de paix doit tre consid r par les principales parties prenantes comme un engagement long terme r gler le conflit et instaurer la paix f Il faut veiller prendre en compte un large ventail de points de vue pour garantir que les exp riences et les opinions importantes ne sont pas pass es sous silence Il faut aussi veiller fournir les comp tences techniques et juridiques n cessaires pour r diger le projet d accord En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix a La pr sence continue d un m diateur aidera les parties s engager durablement en faveur de l application et du suivi de l accord de paix b Lun des r les du m diateur est souvent de rappeler la r alit et la pr sence d un m diateur qui a l esprit critique permet d obtenir des r sultats qui sont g n ralement plus r alistes et plus durables 123 A 66 811 124 c La poursuite des efforts de m diation maintient une pr sence internationale pendant le processus de paix et fournit des informations sur le conflit ce qui peut aider formuler les mises en garde n cessaires et avoir un impact positif dans le domaine des droits de l homme d Les m diateurs locaux et les organisations non gouvernementales locales ont souvent des relations utiles qui leur permettent de convaincre les parties en conflit d engager un dialogue
60. ils r ellement b Quelles forces non visibles sont impliqu es dans le conflit c Quels acteurs sont pour l heure en dehors du conflit mais ont suffisamment de pouvoir pour faire chouer le processus d Quelles figures de la communaut internationale interviennent pays voisins acteurs r gionaux puissances de facto e Quels acteurs nationaux ou internationaux sont ind cis et ne savent pas s ils sont favorables ou non l intervention du m diateur e Humilit m me s il est important de retenir les enseignements tir s des conflits pass s il ne faut pas penser que toutes les situations sont comparables mais parler aux gens ordinaires comprendre leurs besoins prendre connaissance de leurs opinions et ne pas s en tenir aux d clarations et rapports officiels Il faut tenter de saisir la r alit du pays travers ses habitants Outre ces qualit s d ordre g n ral le m diateur de conflits internationaux qu il s agisse d une personne d une organisation d un groupe ou d un tat doit tre parfaitement au fait du contexte politique et juridique international et bien s r profond ment familier de la g ographie du conflit en question Au del des faits objectifs il doit donc avoir int gr les l ments subjectifs qui influent sur la fa on dont chaque partie per oit le conflit tant donn que ces l ments ne d terminent pas simplement les prises de position quant aux probl mes d
61. important Il est galement essentiel de cr er des instances permettant d changer des vues des exp riences et des pratiques optimales en mati re de m diation entre les pays et les organisations internationales et r gionales ayant une exp rience pratique dans ce domaine cet gard l Atelier d experts de haut niveau sur la diplomatie pr ventive et la m diation de paix internationale organis conjointement par l ASEAN et l Union europ enne qui s est tenu le 11 octobre 2011 Bali Indon sie a offert une tribune utile des interactions entre les acteurs impliqu s dans la m diation Il faut viter les conflits d int r ts entre les acteurs engag s dans la m diation car la relation entre les tierces parties impliqu es dans une m diation qu il s agisse de gouvernements ou d acteurs non gouvernementaux influe sur le r sultat de celle ci Pour parvenir r soudre un conflit l amiable les tierces parties doivent partager les m mes int r ts et objectifs Lorsqu une organisation r gionale tente de r gler un conflit elle doit tout en pr servant la transparence du processus l gard de ses membres tre l abri de toute intervention intempestive de la part de ceux ci 12 34642 A 66 811 12 34642 Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable L une des principales le ons tir es de l exp rience d Aceh mentionn e ci dessus est que les di
62. int r ts apparent ou r el i Se mettre en retrait quand il le faut j Poser des questions pertinentes et tr s pr cises 91 A 66 811 92 Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour tre efficace un processus de m diation y compris aux phases de conception et d ex cution repose sur les l ments suivants a Une note d information d crivant les positions et vues des parties sur les probl mes et les r sultats qu elles souhaitent ou pr voient doit tre pr sent e au m diateur avant la premi re date fix e le cas ch ant pour l ouverture ou la poursuite de la m diation Il convient de noter que la pr sentation de cette note d information est obligatoire dans les m diations men es selon les r gles de proc dure civile de la Cour supr me de la Jama que b Les r gles de droit ne doivent pas tre appliqu es pour permettre aux parties de trouver ensemble en toute bonne foi un r glement au probl me c La m diation est men e de mani re non conflictuelle d La m diation est men e l amiable e La m diation est men e sur un terrain neutre loin de l endroit o se sont d roul s les faits f La m diation est men e de mani re contr l e pour permettre aux parties d exprimer leurs griefs et de d battre dans le respect g Le processus est au service du client et
63. l accord apr s la d militarisation et le d sarmement des groupes arm s ill gaux et leur transformation ventuelle en acteurs politiques Enfin et surtout un appui coordonn de la communaut internationale et un suivi permanent de l accord de paix sont des l ments essentiels de la r ussite de sa mise en uvre 55 A 66 811 56 En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix La mise en place d une mission sp ciale de l ONU ayant pour mandat de contr ler et garantir la mise en uvre d un accord de paix peut favoriser les activit s de m diation visant l application effective de cet accord et les aider durer Le contr le de l application d un accord de paix peut tre un moyen d action important pour transformer une initiative de m diation en un processus de paix durable La mise en uvre de l accord peut galement b n ficier d autres facteurs notamment le renforcement des synergies entre les organismes des Nations Unies et les organisations r gionales ainsi que la participation d organisations non gouvernementales L engagement de la communaut internationale et son soutien concret aux efforts de m diation sont essentiels pour la r ussite de la mise en uvre d un accord de paix Cuba Original espagnol Cuba attache une grande importance au principe du r glement pacifique des diff rends et la pr venti
64. l animent Il doit comprendre les processus de prise de d cisions et les modes de m diation culturels la dynamique de groupe les relations entre groupes les rapports interg n rationnels l galit des sexes et des concepts comme la r tribution et la r conciliation Un m diateur doit saisir les complexit s de l environnement politique et conomique conna tre les acteurs influents m me ceux qui sont en coulisse et les facteurs susceptibles d alimenter le conflit comme la pression d mographique la criminalisation les influences ext rieures et l opposition entre les villes et les campagnes Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Un processus de m diation requiert d termination et volont politique et doit s appuyer sur des ressources pouvant tre mobilis es rapidement lorsqu un volet du conflit est pr t tre r solu Un processus de m diation devrait tendre vers l instauration d un environnement s r dans lequel les populations peuvent d cider de leur futur sans contrainte ni intimidation La m diation n impose pas une solution mais devrait aider les parties comprendre comment leurs int r ts sont affect s par les diff rentes options propos es pour r gler des probl mes sp cifiques d finir des arrangements qui permettraient aux parties de d cider elles m mes de leur futur et faire en sor
65. le Secr taire g n ral du Groupe de l appui la m diation au sein du D partement des affaires politiques afin d entretenir des contacts r guliers avec les tats Membres de PONU Il n existe pas de formule magique de la m diation et tous les acteurs doivent apprendre de leur propre exp rience ainsi que de celle des autres quelles sont les meilleures fa ons de vaincre les obstacles qui s opposent au r tablissement de la paix Tout comme pour les activit s de maintien de la paix et de consolidation de la paix apr s un conflit men es par PONU auxquelles sont sp cialement consacr es des instances intergouvernementales des Nations Unies nous sommes convaincus qu il vaudrait la peine d envisager d tablir un cadre permettant de d battre des questions relatives la m diation Irlande Original anglais Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Certaines r gles de base refl tant des points de vue communs ont jou un r le tr s important dans le processus de paix en Irlande du Nord L une de ces r gles sur laquelle se sont entendus les Gouvernements irlandais et britannique tait que rien ne serait d finitivement r gl dans aucun des volets de la n gociation tant qu un accord global n aurait pas t atteint dans l ensemble des n gociations Une autre r gle tait que les pourparlers se poursuiv
66. les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Le principe de la compl mentarit des diff rents acteurs a t confirm dans les accords conclus entre l Union europ enne et l Organisation des Nations Unies Le renforcement des missions et des op rations de la Politique europ enne de s curit et de d fense permettra aux deux organisations de mieux coop rer aux fins du maintien d une paix viable et du r glement durable des conflits L Union europ enne et l ONU unissent souvent leurs efforts pour emp cher la r surgence de conflits dans le cadre d op rations de maintien de la paix Les deux organisations ont souvent r parti leurs t ches en pr servant leurs domaines de comp tence respectifs En fonction de sa place de sa mission et de ses capacit s chaque organisation r gionale a un r le particulier jouer L instauration d un partenariat plus efficaces devrait reposer sur l avantage relatif de chaque organisation Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Un accord de paix durable devrait fournir aux parties concern es un cadre politique leur permettant de r aliser pacifiquement leurs objectifs politiques sans recourir la violence ni la force Parfois les changements politiques annonc s dans un accord suffisent pour mettre fin au diff rend et amener une paix durable Dans d autres cas
67. les parties en conflit doivent y participer et tre prises en consid ration dans son r sultat Il faut s assurer de leur engagement et de leur bonne foi concernant le r glement du conflit Pour appuyer le processus l aide de PONU et de la communaut internationale est essentielle et contribue largement la r alisation d un r sultat positif c est dire d un accord de paix Afin de faire en sorte que l ensemble de la soci t soit impliqu dans la mise en uvre d un accord de paix il faut diffuser largement les termes dudit accord En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix L histoire mondiale montre que l absence d efforts acharn s pour aider les gens se comprendre et lever leurs doutes persistants a souvent abouti des politiques des manipulations et des revendications troitement identitaires Savoir en appeler au d sir fondamental de chaque tre humain de vivre dans la paix et la prosp rit peut permettre une m diation opini tre de triompher d obstacles apparemment insurmontables Mais la m diation ne peut fonctionner que si on lui accorde l espace n cessaire pour se d velopper C est pourquoi la communaut internationale doit consid rer comme la plus haute priorit l objectif de parvenir la paix par des moyens pacifiques et l appuyer avec le plus grand s rieux et une volont soutenue Les conflits
68. m diation La s lection de tierces parties participant un processus de m diation doit avoir lieu en consultation avec les parties en conflit et avec leur consentement de sorte que ces tierces parties jouissent en permanence de la confiance et du soutien desdites parties La participation et les contributions des tierces parties doivent toujours respecter le cadre proc dural convenu et les parties doivent tre tenues inform es toutes les tapes Enfin il faut tablir d s le d but du processus un syst me et des moyens de communication efficaces entre tous les acteurs Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Tout accord de paix durable doit avant tout tre pleinement conforme aux r solutions de ONU et aux principes des droits de l homme et prendre en compte les questions de justice transitionnelle L accord doit s attaquer aux causes profondes du conflit et valuer de fa on quilibr e les avantages de l accord pour chacune des parties de plus le niveau des ressources allou es doit tre acceptable Il faut savoir discerner pr cocement les risques potentiels de r surgence du conflit par exemple une partie m contente de l accord et prendre des dispositions pour y parer Il faut galement prendre des dispositions en vue d associer effectivement les femmes tous les niveaux du processus de paix Le cas ch ant une r forme du secteur de la s curit doit faire partie de
69. m diation exige des comp tences plus tendues et plus pouss es Il faudra plus de patience de la part de la communaut internationale qui a t t fait de constater l chec de telle ou telle m diation d s lors que les r sultats tardent venir Le m diateur doit galement pouvoir facilement compter sur des sp cialistes dans divers domaines 15 En quatri me lieu le domaine de la m diation s est diversifi et fait intervenir une pl thore d acteurs Des organisations r gionales et sous r gionales et d autres organisations internationales ainsi que des organisations non gouvernementales et des particuliers sont de plus en plus nombreux se livrer la m diation Dans le meilleur des cas ces acteurs se rangent derri re un m diateur chef de file suivent une strat gie commune et utilisent leurs atouts comparatifs de fa on obtenir les meilleurs r sultats divers niveaux du processus Dans le pire des sc narios du fait des rivalit s et d saccords autour de la strat gie suivre et du financement les parties ont pu chercher s en remettre au m diateur le plus favorable contrecarrant ainsi les efforts de paix Trop souvent les conflits sont exacerb s par des tierces parties agissant de bonne foi mais mal exerc es et mal pr par es la m diation Or il faut bien cerner l entreprise de m diation pour mieux synchroniser les efforts diplomatiques et g rer les attentes cette fin les Directives pour
70. m rite de fa on instaurer une confiance mutuelle favorisant une approche 12 34642 A 66 811 12 34642 constructive au lieu d imposer une m thode dans le style c est prendre ou laisser e Il faut un m diateur solide et exp riment disposant de contacts internationaux de haut niveau et d termin tre ferme et juste e La m diation d une tierce partie peut jouer un r le utile ainsi que l a montr le r le jou par l Initiative de gestion des crises bas e Helsinki e Une consolidation interne renfor ant la coh sion au sein de chacune des parties doit tre recherch e avant d entamer la n gociation directe de fa on que les n gociateurs soient les seuls repr sentants l gitimes des parties au diff rend Cela aide garantir que des dissensions au sein des parties ne viendront pas an antir par la suite un accord p niblement obtenu Au cours des tapes de planification de la m diation il est essentiel de mener une tude exhaustive sur la nature et les caract ristiques du conflit concern de fa on d terminer le niveau de difficult de l entreprise et les probl mes que l on risque de rencontrer ainsi que de pr voir les moyens n cessaires pour les surmonter En ce qui concerne le lieu o doit se d rouler la m diation il convient de choisir un endroit neutre de pr f rence un lieu fr quent ou habit par une partie au conflit Les m diateurs choisis ne
71. mise en place de pareils r seaux La voie du progr s est celle d une collaboration plus troite avec d autres organisations intergouvernementales comme non gouvernementales ainsi qu avec la soci t civile et les conciliateurs religieux De m me une meilleure interaction avec les milieux universitaires travaillant sur la m diation nous aidera approfondir nos connaissances en la mati re d Les activit s de m diation de l ONU demeurent par trop tributaires de contributions volontaires Les effectifs du D partement des affaires politiques restent insuffisants les missions politiques n ont pas les moyens de leurs ambitions et le personnel au Si ge comme sur le terrain n est pas toujours bien form la m diation De plus les activit s du D partement des affaires politiques p tissent de la modicit des cr dits allou s aux d placements Les r seaux que nous avons tiss s entre les diff rentes entit s m diatrices et notre aptitude tirer parti des partenariats sont autant d avanc es qui nous aideront suppl er dans une certaine mesure au manque de ressources financi res pr visibles Les r seaux et les partenariats ne permettent cependant pas de combler enti rement le d ficit ni d asseoir solidement une mission fondamentale de l ONU 78 Nous avons tir de notre exp rience de pr cieux enseignements sur la fa on dont la m diation peut contribuer la pr vention et au r glement des conflits En
72. non mais il doit exprimer la volont des parties d entamer des n gociations et de trouver une solution pacifique au conflit La tierce partie doit tre r aliste et favoriser les solutions qui sont applicables Un processus de paix doit avoir le soutien de toutes les parties int ress es inclusion verticale Celles ci doivent tre consult es pendant la phase de conception du processus afin de garantir que leurs pr occupations et leurs besoins sont pris en compte d s le d but La meilleure fa on d assurer une large participation est d engager des processus parall les sur diff rents volets et diff rents niveaux qui garantissent que les recommandations manant de la soci t civile sont int gr es au processus principal Il importe encore davantage d assurer une large participation au stade de l ex cution o les acteurs nationaux doivent jouer un r le actif dans un processus d mocratique Le processus de m diation doit tre appuy par les tats ou les organisations qui sont pr ts fournir le soutien financier logistique et politique n cessaire aux moments Cruciaux Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation L l ment le plus important d une coop ration efficace est l accord des tierces parties sur la marche suivre pour la m diation La bonne coordination des processus de m diation est essentie
73. possibles de la m diation Situations n cessitant une m diation Nous estimons que cette section devrait se fonder avant tout sur la vaste exp rience de la m diation acquise l chelle internationale au cours des derni res d cennies Une analyse de cette exp rience pourrait permettre de faire ressortir certains points communs aux situations pertinentes Il pourrait galement tre int ressant d y citer certains cas particuliers qui ne correspondent pas aux tendances g n rales R le de l Organisation des Nations Unies dans la m diation Sans avoir le monopole dans ce domaine l Organisation des Nations Unies dispose certainement de la plus grande exp rience en mati re de m diation dans les conflits Il pourrait donc tre opportun de commencer cette section par un bref historique de son action en mati re de m diation internationale Il semblerait judicieux de s int resser ensuite aux capacit s de m diation actuelles de l Organisation et de d crire les fonctions de ses entit s comp tentes en la mati re savoir le Groupe de l appui la m diation du D partement des affaires politiques du Secr tariat les envoy s et repr sentants sp ciaux du Secr taire g n ral et leurs quipes d appui et les experts dans les domaines de la m diation et de la probl matique hommes femmes 12 34642 A 66 811 12 34642 Nous estimons qu il est n cessaire d accorder une attention particuli re aux
74. pr vue dans les articles pertinents de la Charte des Nations Unies traitant du r glement pacifique des diff rends Il s agit notamment du paragraphe 3 de l Article 2 qui stipule que tous 14 Strat gie en mati re de poursuites 2009 2012 Bureau du Procureur 1 f vrier 2010 http www icc cpi int NR rdonlyres 66A8DCDC 3650 4514 AA62 D229D1128F65 281895 Strat gieenmati redepoursuites_20092012 pdf 79 A 66 811 80 les tats Membres r glent leurs diff rends internationaux par des moyens pacifiques L Article 33 fait r f rence directe aux diff rends susceptibles de faire l objet d une m diation tant donn qu il appartient aux parties au diff rend de rechercher un m diateur la qualit la plus importante pour celui ci est de jouir de leur confiance et d tre la fois impartial et consid r comme tel Un bon m diateur doit conna tre la port e et les limites de son mandat en particulier le paragraphe 7 de l Article 2 qui proscrit toute ing rence dans les affaires int rieures des tats L Article 99 d finit le r le politique du Secr taire g n ral Cela a t maintes fois interpr t dans un sens justifiant le r le de m diateur du Secr taire g n ral et de ses envoy s sp ciaux Il faut toutefois garder l esprit qu une telle autorisation est seulement implicite En d autres termes les parties au diff rend doivent approuver chaque d marche entreprise par le m
75. processus de m diation doit tre engag rapidement avant que le conflit ne s enracine et ne devienne un modus vivendi pour les parties Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Un plan global associant toutes les parties int ress es en tenant compte de l impact de chaque solution propos e sur les autres parties situations vitera des cons quences involontaires tout en assurant l adh sion de tous ceux concern s Tous les acteurs concern s doivent tre consult s et inform s Les organisations non gouvernementales et la soci t civile ont un r le central jouer pour assurer une valuation initiale syst matique ainsi qu une planification d taill e et une transition sans heurts d un r gime militaire un r gime civil Les communaut s et les pays voisins doivent appuyer le processus de m diation et l accord de paix ou le r glement ult rieur Les organisations r gionales et sous r gionales sont des acteurs plus discrets mais tout aussi importants Le m diateur doit bien peser les avantages et les inconv nients de leur participation La participation des organisations r gionales aux efforts de m diation assure une appropriation r gionale mais le m diateur doit veiller ce qu elles ne soient pas directement ou indirectement l une des causes profondes du conflit et qu elles soient capables de j
76. que pour l accro tre il faille poursuivre et renforcer les efforts de m diation Il faut donc adapter ces derniers une nouvelle phase o l objectif principal est de faire en sorte que les parties soient d accord sur l interpr tation et l application des accords sign s La mise en uvre des accords peut se faire de fa on programm e selon des phases qui pourront leur tour faire l objet d une action de m diation favorisant ainsi la confiance mutuelle des parties une fois les questions fondamentales r gl es et cart s les obstacles les plus importants ayant donn lieu au conflit La confiance ne se regagne pas du jour au lendemain mais c est en avan ant pas pas que l on parvient r gler le conflit En mettant de c t certaines questions pour n y revenir que plus tard on peut parfois all ger les n gociations en les lib rant de certaines tensions et offrir une plus grande s curit aux parties qui peuvent ainsi avancer leur rythme jusqu au r glement d finitif du conflit Les efforts de m diation montrent aussi leur utilit lorsqu ils permettent d viter qu un conflit facile r soudre ne d g n re en conflit beaucoup plus grave cause d une mauvaise interpr tation des clauses des accords o les protagonistes en viennent oublier quelle tait l origine r elle du conflit Enfin pendant la phase de consolidation de la paix il est indispensable de disposer d un m canisme s
77. questions li es au r glement du conflit du Haut Karabakh ont t examin es au cours de neuf rencontres entres les pr sidents azerba djanais arm nien et russe En travaillant ensemble les parties sont parvenues pas pas rapprocher leurs conceptions sur les aspects essentiels touchant aux Principes fondamentaux pour un r glement du conflit du Haut Karabakh document qui doit servir de fondement juste et quilibr l laboration d un accord global de paix Par ailleurs un certain nombre de questions sensibles pour les parties restent en litige sans qu ce jour un compromis ait t trouv sur la mani re de les noncer La Russie m ne des efforts de m diation en liaison troite avec les tats Unis d Am rique et la France dans le cadre de la copr sidence du Groupe de Minsk de l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe OSCE sur le conflit du Haut Karabakh La participation de m diateurs internationaux a t un facteur de mod ration et de stabilisation qui a d bouch sur le lancement et la progression du processus de n gociation du r glement de ce conflit L unit des points de vue exprim s par la Tro ka sur les questions clefs concernant le r glement du conflit du Haut Karabakh s est refl t e dans la D claration conjointe des Pr sidents des tats Unis d Am rique de la France et de la F d ration de Russie faite Deauville en mai 2011 Ces travaux men s
78. qui font rage dans diff rentes parties du monde ne prendront pas fin sans un dialogue cr dible aliment et appuy par les parties prenantes qui doivent centrer leurs efforts sur le r glement de leurs causes profondes Une fois sign un accord de paix a besoin d un appui vigoureux de la communaut internationale y compris les entit s des Nations Unies et en particulier le Conseil de 85 A 66 811 86 s curit L Assembl e g n rale doit galement jouer un r le primordial dans le maintien de la paix et de la s curit internationales conform ment au mandat que lui conf re la Charte des Nations Unies L Indon sie se f licite des efforts visant renforcer le D partement des affaires politiques du Secr tariat de l ONU sur lequel reposent les missions de r tablissement de la paix et de diplomatie pr ventive de l Organisation Il faudrait lui donner les moyens de traiter plus efficacement les crises en renfor ant sa capacit d ployer rapidement sur le terrain des m diateurs et d autres sp cialistes en mati re de r tablissement de la paix Le D partement devrait galement se concentrer sur le renforcement des capacit s et la formation de m diatrices et de m diateurs originaires de pays du Sud La composition de son fichier de m diateurs devrait aussi tenir compte de l quilibre g ographique et de l quilibre entre les sexes Il faut souligner les importants avantages de la cr ation par
79. qui ont un gouvernement central fort Dans les cas o le gouvernement en place n est pas favorable la m diation de pays tiers par crainte d une internationalisation du conflit les acteurs non gouvernementaux sont peut tre mieux plac s pour mener une action officieuse et renforcer la confiance entre les parties prenantes et la soci t civile C est le cas de ce qui s est pass Mindanao Un s minaire a t organis dans le cadre du volet 1 5 en janvier 2012 et anim par l Agence japonaise de coop ration internationale en coop ration avec une universit malaisienne La plupart des parties prenantes au processus de paix en cours Mindanao y ont particip notamment des repr sentants du Bureau du Conseiller pr sidentiel pour le processus de paix du Gouvernement philippin et du Front de lib ration islamique Moro ainsi que des membres du Congr s et de la soci t civile des gouverneurs et des responsables religieux Kirghizistan Original russe La trag die survenue en juin 2010 dans le sud du Kirghizistan a donn lieu la cr ation d un r seau de femmes pour le r tablissement de la paix Vital pour la paix et l harmonie dans le pays le travail des femmes dans les zones de conflit a privil gi le dialogue avec les factions bellig rantes sur la n cessit d assurer la transition vers une vie paisible Ce travail a permis aux femmes de contribuer pour une large part au retour dans leurs foyers
80. s Burkina Faso Original fran ais Conform ment au paragraphe 11 de la r solution 65 283 de l Assembl e g n rale du 28 juillet 2011 le Burkina Faso souhaiterait partager ses vues sur les directives visant rendre la m diation plus efficace en se fondant sur son exp rience de la m diation qu il a men e dans certains pays africains en crise Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le succ s d une m diation reste en partie tributaire des qualit s personnelles et des comp tences du m diateur qui reste le chef d orchestre du processus Celui ci doit jouir de l autorit morale et de la confiance des parties Sa cr dibilit tiendra de l influence positive qu il pourra avoir sur les parties ainsi que sur l ensemble du processus Le m diateur doit rester objectif ind pendant et impartial Il doit avoir une bonne connaissance de tous les enjeux du conflit notamment ceux li s aux int r ts des principaux acteurs de la crise et aux r alit s sociologiques et conomiques du pays et de la r gion concern s Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution La m diation requiert une confiance et une coordination soutenues entre le m diateur les parties prenantes au conflit les acteurs locaux et l ensemble des tierces parties Un tel environnement favorise l appropriation du processus de n gociat
81. se heurter plusieurs checs Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation La pr sence de multiples acteurs tiers peut contribuer l efficacit d un processus de m diation si leurs efforts sont compl mentaires et coordonn s Cela tant des approches conflictuelles et des processus parall les peuvent galement compromettre l efficacit des efforts de m diation En fait dans certains cas les processus externes peuvent eux m mes devenir un l ment majeur du probl me C est pourquoi les tiers m diateurs s efforcent de coop rer et de travailler ensemble Si cela n est pas possible les strat gies et processus doivent traiter ce probl me titre prioritaire afin de faire en sorte pour le moins que les d cisions et processus de m diation soient fond s sur une valuation des risques En fonction des circonstances il existe un nombre pratiquement infini de facteurs prendre en compte pour d terminer la meilleure mani re pour les acteurs tiers de coop rer et de coordonner leur action Les facteurs communs consistent e tablir des strat gies de communication et de prise de d cisions efficaces entre les tiers m diateurs engag s dans une situation et d finir clairement les r les et les responsabilit s de chacun le cas ch ant e S employer ensemble renforcer la confiance entre les acteurs clefs
82. se r unissant en parall le tablir d abord un cadre de travail et seulement ensuite un ordre du jour Les ch ances Faut il ou non fixer des ch ances Qui s en charge le m diateur les parties concern es les pays contributeurs La prise de d cisions Comment les parties se mettent elles d accord Rien n est d cid tant que tout n est pas d cid Faut il n gocier les accords un un Dans le cas o de nombreux acteurs sont concern s les accords doivent ils tre adopt s par un consensus acceptable la majorit l unanimit Il faut soit n gocier et d finir chaque point l ordre du jour avant de commencer le processus de m diation selon des pr misses clairement d finies pour tous les acteurs soit d cider de laisser le processus ouvert Il importe surtout que les parties prennent toujours leurs d cisions en connaissance de cause c est dire en 12 34642 A 66 811 12 34642 en comprenant bien toutes les cons quences afin de choisir le processus de m diation qui leur convient le mieux R le du m diateur Le m diateur joue un r le essentiel dans le processus de m diation il convient donc de d finir un certain nombre d l ments e Mandat et objectifs Qui autorise l intervention du m diateur Quels sont les objectifs g n raux de la m diation Qui d cide de ces objectifs quipe de m diation D finition de la structure de l quipe de m
83. solution tant souvent pr f rable une mauvaise solution Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation a Toutes les tierces parties ont des int r ts propres qu il faut prendre en compte b Les femmes doivent participer activement tous les aspects de la m diation La r solution 1325 2000 du Conseil de s curit est un excellent outil mais la participation des femmes demeure extr mement faible c La partie qui exerce un contr le sur les ressources contr le galement le processus L ONU devrait coordonner plus efficacement les ressources plac es sous son contr le m me si les acteurs doivent tre habilit s agir en toute ind pendance 12 34642 A 66 811 12 34642 d Coordination change d informations dans toute la mesure du possible et prise en compte des avantages comparatifs de chacun capacit de d terminer si un acteur est mieux qualifi qu un autre pour jouer le r le de m diateur ou de facilitateur du dialogue e Les m diateurs qui interviennent dans des domaines diff rents doivent rester en contact pour assurer la coh sion globale du processus de m diation Les acteurs nationaux r gionaux et locaux doivent s approprier le processus et se charger d tablir les structures voulues Il est important que les organisations internationales participant la m diation des con
84. tel consentement est donn jamais Il doit y avoir des garants efficaces pour le r glement de paix Id alement ces garants doivent tre des personnes ayant qualit pour agir En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Par leur nature m me les efforts de m diation sont cens s prendre fin avec la mise au point d un accord de paix Il est indispensable de faire une distinction entre les m diateurs et ceux qui ex cutent l accord de paix car l int grit des entit s concern es est essentielle pour surmonter les nouveaux probl mes qui peuvent survenir Il faut donc que ceux qui mettent en uvre l accord de paix gardent un haut degr d impartialit et d ind pendance et que ces personnes ou organisations soient enti rement distinctes et d pourvues de tout lien organique avec les m diateurs Toute exception ne devrait tre envisag e qu au cas par cas et ne saurait tre rig e en norme ou en orientation g n rale Afin que les efforts de m diation puissent aboutir une paix durable il est galement important de ne pas estomper la distinction entre ceux qui sont charg s de mettre en uvre un accord de paix et ceux qui doivent appuyer l exercice de cette responsabilit Indon sie Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le m diateur doit tre qualifi et jouir de la confiance de toutes l
85. un Conseil des Sages et une liste d experts en m diation Notre appui l Union africaine traduit dans deux programmes de travail de renforcement des moyens en mati re de m diation 2009 2010 et 2011 2012 consiste dans l laboration de lignes directrices de la m diation Nations Unies Union africaine un appui la gestion de la liste d experts en m diation des r unions semestrielles entre homologues Nations Unies Union africaine une formation la probl matique hommes femmes et la m diation ainsi que des ateliers sur les enseignements tirer de la coop ration entre les Nations Unies l Union africaine et les communaut s conomiques r gionales La cr ation du Bureau des Nations Unies aupr s de l Union africaine nous a permis de collaborer encore plus troitement avec l Union africaine en mati re de m diation ainsi que sur d autres aspects de la paix et de la s curit 46 Nombre de ces activit s sont men es en troite coop ration avec des organisations non gouvernementales telles que l Initiative de gestion des crises le Centre pour le dialogue humanitaire l African Centre for the Constructive Resolution of Disputes et la Folke Bernadotte Academy D autres entit s comme l Institut international pour la paix le Centre for Mediation in Africa de l Universit de Pretoria et l Institut d tudes sur la s curit ont aussi contribu au renforcement des moyens de l Union africaine en
86. y compris en s engageant rechercher une solution pacifique et d samorcer les tensions e S efforcer ensemble et avec l aide des parties prenantes de d finir les terrains d entente et les points de d saccord et d tablir des processus afin de traiter chacun d eux e Recenser les faiblesses les points forts et les risques effectifs que pr sentent des acteurs multiples pour un processus de m diation et les traiter de mani re appropri e Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Le succ s d un accord de paix d pend dans une large mesure des perspectives de ceux qui l laborent et des crit res des points de r f rence et des ch anciers utilis s Toutefois diverses mesures tablies peuvent tre utilis es comme le nombre de morts et de bless s l organisation d lections l instauration de l tat de droit la croissance conomique et d autres l ments relatifs au traitement des causes profondes du conflit r glement de revendications de longue 109 A 66 811 110 date r duction du ch mage des jeunes gestion efficace des questions relatives la terre et aux ressources contr le du trafic d armes D apr s son exp rience la Nouvelle Z lande consid re que les l ments suivants se sont av r s importants dans le succ s des accords de paix e L appui r solu des dirigeants politiques et de la soci t civile dans son ensemble
87. 11 4 et 5 12 34642 d aboutir la signature et l application de l Accord politique de Ouagadougou nonobstant les violences post lectorales qui s en sont suivies Par ailleurs le Burkina Faso salue le recours par PONU et l Union africaine dans la r solution de certaines crises la strat gie du m diateur conjoint aux fins de conjuguer leurs efforts de fa on efficiente En cela la coop ration entre PONU et les organisations r gionales et sous r gionales devrait tre renforc e afin de contribuer efficacement au r glement des crises par une m diation de proximit ces organisations tant plus impr gn es des r alit s sur le terrain et les premi res b n ficiaires du r tablissement de la paix C est du reste l orientation de l esprit des r solutions 1809 2008 et 1625 2005 relatives la coop ration entre l ONU et les organisations r gionales et au renforcement de l efficacit du r le jou par le Conseil de s curit dans la pr vention des conflits notamment en Afrique La mise en uvre int grale des dispositions pertinentes de ces r solutions permettra d insuffler une dynamique op rationnelle aux efforts de m diation d ploy s aux niveaux r gional et sous r gional Pour autant la part de responsabilit de la communaut internationale ne doit pas tre occult e Les partenaires bilat raux ou multilat raux devraient accompagner de mani re proactive tout processus de m d
88. 2 afin d changer les le ons tir es de leurs initiatives ce qui a donn des id es qui pourront servir l laboration de directives pour une m diation efficace Participation des femmes la m diation 66 Gr ce aux progr s lents mais constants que nous avons faits la participation des femmes aux processus de paix ne cesse de s largir En 2010 l occasion de la comm moration du dixi me anniversaire de la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit les tats Membres ont redit leur ferme volont de veiller ce que les femmes soient repr sent es dans les processus de paix J ai fait de cette question la priorit absolue de mon plan d action en sept points sur la participation des femmes la consolidation de la paix assorti de l engagement ferme renforcer la participation des femmes au r glement des conflits Dans le cadre de ce plan d action j ai fix pour l Organisation quatre objectifs concrets concernant les femmes et la m diation atteindre durant mon second mandat la nomination d une m diatrice en chef des Nations Unies l largissement de la repr sentation des femmes dans les quipes de m diation et de n gociations l apport de comp tences en mati re de probl matique hommes femmes et la consultation syst matique des organisations de femmes de la soci t civile 67 Afin de r aliser cet ensemble d objectifs en 2011 le D partement des affaires politiques et
89. Nations Unies A 66 811 WEN Assembl e g n rale Distr g n rale y 25 juin 2012 RS 214 Fran ais Original anglais Soixante sixi me session Point 34 a de l ordre du jour Pr vention des conflits arm s Renforcement du r le de la m diation dans le r glement pacifique des diff rends et la pr vention et le r glement des conflits Rapport du Secr taire g n ral R sum Dans sa r solution 65 283 l Assembl e g n rale a pri le Secr taire g n ral de lui pr senter un rapport sur l application de la r solution intitul e Renforcement du r le de la m diation dans le r glement pacifique des diff rends et la pr vention et le r glement des conflits Le pr sent rapport fait le bilan de l application de la r solution au regard des principales tendances en mati re de m diation Les Directives pour l am lioration de l efficacit de la m diation ainsi que les vues des tats Membres y sont pr sent es sous forme d annexes Nouveau tirage pour raisons techniques 21 ao t 2012 12 34642 F 210812 220812 Merei d MNAONA OONA VU N AN ra era D A 66 811 Table des mati res Page E Introduction ni AURA LEA ER A e REA A RER Re nd EE RS enr 3 IL La m diation de nos jours volution r cente tendances et d fis 5 IHI Application de la r solution 65 283 de l Assembl e g n rale 8 A Tirer le me
90. abwe Des actions semblables men es en Asie centrale et en Afrique de l Ouest taient cens es donner aux repr sentants de l tat et aux responsables de la soci t civile les moyens de g rer la probl matique hommes femmes dans les d marches de m diation On a pu mesurer l int r t d une telle formation lors des tensions lectorales v cues par le S n gal en f vrier 2012 Les participants s n galais la formation organis e pour l Afrique de l Ouest ont labor un plan d action conjoint avec le Bureau des Nations Unies pour l Afrique de l Ouest visant accro tre le r le confi des protagonistes f minines s agissant de dissiper les tensions et d att nuer leurs cons quences sur les femmes 54 Au Timor Leste gr ce au concours du PNUD au renforcement des capacit s des m diatrices gouvernementales timoraises ont nou un dialogue avec plus de 150 communaut s l id e tant de vider les litiges communautaires sans avoir recours la violence aux Fidji le programme de renforcement des capacit s offert par le PNUD pour former les dirigeantes la pr vention des conflits et la conduite du dialogue a contribu la cr ation d une instance ind pendante de dialogue entre agents de l tat membres du conseil militaire et repr sentants de la soci t civile Il s agit d sormais d associer ces femmes nouvellement form es la m diation 55 D autres activit s mettent l accent
91. act peuvent utilement contribuer au processus de m diation En outre il arrive tr s souvent que des int r ts tiers entrent en jeu dans les conflits comme ceux d autres tats de personnes d influence d alli s militaires et d organisations r gionales ou non gouvernementales Les m diateurs doivent tre attentifs ces int r ts et faire en sorte de contribuer l mergence d une compr hension commune du contexte et des arcanes du conflit et de favoriser le partage d informations et de ressources Tout comme avec les parties directement impliqu es dans le conflit la recherche d options et l adoption de positions communes devra se faire d une mani re g n rale par des discussions graduelles l laboration de positions et la r alisation d un consensus et de compromis au sein des tierces parties et entre elles La r ussite du processus de m diation d pend essentiellement de la capacit obtenir le soutien de toutes les parties int ress es Les organisations r gionales peuvent jouer un r le capital dans le processus de m diation Elles peuvent aider d velopper la coop ration notamment gr ce leurs connaissances du contexte local leurs contacts personnels leur facult faire passer un message et leur connaissance des cultures Les organes de s curit r gionaux peuvent aussi jouer un r le essentiel en mati re de diplomatie pr ventive et de m diation Le Rapport de 2011 sur le
92. acune des parties la m diation d exercer ses droits conform ment la loi C est pourquoi si une partie n est pas 101 A 66 811 102 en mesure de se pr valoir de ses droits parce qu elle les m conna t ou les ignore le m diateur est tenu de la conseiller sur la mani re d exercer ces droits Secret Toutes les personnes participant aux efforts de m diation sont tenues de respecter le principe du respect de la sph re priv e et de garder le secret sur ce qu elles ont appris au cours du processus Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Le processus de m diation se compose de quatre tapes savoir prise de contact avec les parties recherche n gociation et accord ou suspension Au cours de ce processus il est vital que le m diateur se fasse une id e exacte de la nature du conflit et puisse comprendre les diff rents contextes culturel ethnique et social dans lesquels voluent les parties ainsi que d autres aspects pertinents du litige Le m diateur s efforce de faire aboutir le processus en assurant des conditions propices un dialogue salutaire une n gociation pacifique Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Contrairement ce qui se produit lors d une proc dure judiciaire le
93. aire Rehn comme une exp rience positive La m diation a permis de concilier les positions des deux pays et dans la proposition Rehn 2 a jet les bases n cessaires la conclusion d une convention d arbitrage entre les deux gouvernements sign e le 7 novembre 2009 Stockholm et entr e en vigueur le 29 novembre 2010 L accord a t conclu sous les auspices de la pr sidence su doise du Conseil de l Union europ enne 12 34642 A 66 811 12 34642 M diation ponctuelle participation des op rations et missions de paix La Slov nie a acquis une exp rience notable de m diateur ponctuel en intervenant au quotidien dans le cadre d op rations de paix men es par diff rentes organisations internationales et r gionales Ces interventions sont principalement le fait des membres des forces arm es slov nes et de la police participant aux op rations de paix en question qui ont recours la m diation pour r gler des probl mes locaux ou en pr venir l aggravation Cette exp rience acquise dans le cadre d op rations de paix nous a montr que la bonne appr hension de la situation sur le terrain la connaissance des langues locales et la compr hension des coutumes et de la culture locale contribuent incontestablement au succ s des activit s de m diation Un m diateur ponctuel peut aussi jouer un r le indirect en particulier dans les cas o les n gociations entre les parties au diff rend et les repr se
94. aix officielles demeurent extr mement faibles il convient 73 A 66 811 74 d tre particuli rement attentif au r le des femmes dans les processus de m diation Les m canismes informels de r glement des conflits ont fourni aux femmes de nouvelles possibilit s de participer Ces n gociations parall les ne doivent toutefois pas se substituer une participation pleine et active des femmes aux n gociations officielles Le m diateur doit veiller ce que la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit est effectivement appliqu e dans le processus de m diation Certains m diateurs ont appliqu dans les n gociations de paix le principe selon lequel rien n est r gl tant que tout n est pas r gl Tous les l ments n goci s figurent dans l accord de paix final Cela n emp che aucune partie de pouvoir pr tendre avoir remport la mise tant que les n gociations se poursuivent et laisse les coud es franches toutes les parties pendant la dur e des n gociations Il est utile que les parties commencent laborer un plan avant les n gociations et que les questions et objectifs importants aient t communiqu s l avance Cela exige que les parties aient une id e pr alable des int r ts des positions et des motivations de chacune Elles doivent galement comprendre les objectifs du m diateur qui doivent tre clairs et tre exprim s clairement leur intention Le plan doit galemen
95. appeler que le viol et les autres formes de violence sexuelle lorsqu ils sont commis au cours d un conflit peuvent constituer des crimes de guerre des crimes contre l humanit ou tre des l ments constitutifs de g nocide Sans le sentiment que justice a t faite les fondements de la paix ne sauraient tre durables long terme il n y a pas de paix sans justice L accord doit tre formul aussi clairement que possible N anmoins il arrive souvent que des diff rends surgissent au sujet de l interpr tation des dispositions d un accord au cours de sa mise en uvre Il faut donc que l accord pr voie des dispositions sur la fa on de les r gler Il est possible d avoir nouveau recours au m diateur mais un m canisme de r glement des diff rends doit pouvoir fonctionner m me si le m diateur n est pas en mesure d y prendre part En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Le stade de l ex cution est crucial pour le succ s du r glement et ne doit pas tre abandonn aux seules parties Il est utile que les activit s de m diation se poursuivent car l attention et la pression internationales incitent les parties respecter l accord En outre la poursuite des activit s de m diation garantit que des acteurs impartiaux suivent la mise en uvre de l accord de paix et en rendent compte Un m canisme fiable doit tre pr vu
96. apport un concours utile la mise en uvre d accords de paix gr ce des plans de consolidation de la paix concernant sp cialement la r conciliation et le dialogue aux niveaux local et national ce jour le Fonds pour la consolidation de la paix a investi 65 6 millions de dollars dans des projets de r conciliation et de dialogue politique l chelle locale et nationale int ressant 19 A 66 811 20 IV 15 pays Il a soutenu diverses initiatives qui ont contribu au r glement de conflits communautaires et parfois permis de sortir d impasses politiques Neuf pour cent 5 9 millions de dollars de ces fonds ont t mis au service de la participation des femmes ces activit s 40 suppl mentaires 26 3 millions devant permettre de syst matiser la prise en compte des besoins propres aux femmes Pr face aux Directives pour une m diation efficace 74 Fruit de larges consultations les Directives pour une m diation efficace voir annexe I se nourrissent de l exp rience et des contributions des tats Membres d organisations sous r gionales r gionales et internationales d organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine de la m diation de dirigeantes et de groupes de femmes d organisations confessionnelles de la Banque mondiale de la Commission de consolidation de la paix et du syst me des Nations Unies dans son ensemble 75 S il est vrai que toute m diation doit s a
97. appui la m diation dans le syst me des Nations Unies capable d aider l ONU les tats Membres les organisations r gionales et d autres dans leurs efforts de paix Les capacit s du Groupe et les comp tences disponibles dans le syst me des Nations Unies se compl tent Entre 2008 et 2011 le Groupe a fourni une s rie de services d appui plus de 35 processus de m diation de facilitation et de dialogue quipe d experts de r serve 31 L quipe d experts de r serve est l un des principaux instruments dont dispose le D partement des affaires politiques pour r agir rapidement en pr sence de telle ou telle situation Ces experts qui peuvent tre d ploy s en 72 heures sont des sp cialistes de la conception de processus de l laboration de constitutions de la probl matique hommes femmes du partage des ressources naturelles du partage du pouvoir et des arrangements en mati re de s curit Trois des sept experts que compte l quipe sont des femmes Ils sont cens s rester sur le terrain pendant un mois environ Entre 2008 et 2011 l quipe d experts de r serve a t d ploy e plus de 100 occasions ce qui renseigne sur la demande en la mati re Le D partement des affaires politiques r pond aux besoins long terme en recourant son fichier de m diateurs Fichiers 32 Dans mon rapport sur la consolidation de la paix au lendemain d un conflit A 63 881 S 2009 304 je souligne qu il imp
98. apr s sont particuli rement importantes Neutralit et impartialit Le m diateur doit montrer et pr server son ind pendance Il doit prendre le parti de la neutralit et de l impartialit pour gagner la confiance et le respect de toutes les parties et asseoir sa cr dibilit Il lui sera en outre plus facile d obtenir et de conserver la confiance des parties en suivant des normes de conduite comme la constance la pr visibilit un esprit de communication ouvert et franc qui concilie transparence et confidentialit le maintien d une distance gale avec toutes les parties l empathie avec elles et la d termination Aptitude comprendre les particularit s culturelles Chaque culture communique et n gocie sa mani re tant donn en outre que les caract ristiques culturelles ne sont jamais homog nes au sein d une m me entit telle qu une nation ou une ethnie le m diateur doit savoir s adapter La compr hension des particularit s de chaque culture en ce qui concerne l expression et l interpr tation ainsi que les attentes en la mati re sont particuli rement importantes La capacit de comprendre les diff rentes cultures et d changer avec elles permettra au m diateur de communiquer de mani re plus efficace et d viter de causer involontairement un pr judice La m diation devrait toujours tre confi e une personnalit de stature internationale jouissant d une autorit reco
99. ar toutes les parties en conflit Le m diateur doit tre impartial et agir en stricte conformit avec les principes du droit international et dans le plein respect de la souverainet nationale La m diation comme tout m canisme de r glement pacifique des diff rends ne peut pas tre efficace si certains tats continuent d employer ou de menacer d employer la force l encontre de l int grit territoriale et de l ind pendance politique d autres tats 12 34642 A 66 811 12 34642 Au vu de l exp rience acquise et des cas r cents qui ont montr que la Charte tait souvent employ e mauvais escient qu il existait une politique de deux poids deux mesures et que des violations flagrantes du droit international taient commises il appara t que la bonne foi l impartialit et le respect de l ind pendance de la souverainet et de l int grit territoriale des nations sont des conditions sine qua non d un processus de m diation quitable et respectueux des int r ts des populations concern es Espagne Original espagnol Dans sa r solution 65 283 l Assembl e g n rale des Nations Unies prie le Secr taire g n ral agissant en consultation avec les tats Membres et les autres acteurs concern s d laborer des directives visant rendre la m diation plus efficace compte tenu notamment des enseignements du pass et des processus de m diation en cours Pour donner suite
100. arties est un l ment essentiel qui peut enti rement changer la structure du processus S il appartient aux seules parties d en d cider les m diateurs peuvent et doivent faire part de leurs suggestions cet gard il a par exemple t propos tout r cemment de cr er des forums parall les et de collaborer avec les parrains du processus de m diation pour encourager une participation plus large La question qu il nous faut nous poser est la suivante Qui doit participer aux n gociations pour la paix qui se tiennent dans le cadre de la m diation Toutes les parties concern es avec pouvoir de d cision Toutes les parties concern es mais sans pouvoir de d cision Uniquement les parties en conflit mais par l interm diaire de d l gations diversifi es o la soci t civile est repr sent e Les parties en conflit mais en consultation avec la soci t civile Uniquement les dirigeants des parties les plus importantes Opter pour l une ou l autre de ces solutions peut se r v ler d cisif dans le processus de m diation 61 A 66 811 62 Autre th me important celui des pays voisins des groupes de pression et des organisations internationales Comment le m diateur doit il se positionner par rapport aux entit s r gionales Doit il tenir compte des organisations internationales qui ont aussi un int r t intervenir dans le processus Si oui faut il Former un groupe d amis qui joueront
101. ase du Protocole relatif aux fonctions et pouvoirs fondamentaux de la Commission de r conciliation nationale Moscou 23 d cembre 1996 du statut de la Commission de r conciliation nationale Mechkhed 21 f vrier 1997 et du Protocole relatif aux questions politiques Bichkek 18 mai 1997 Un document clef le Protocole sur les questions militaires a t sign Moscou en mars 1997 La diplomatie russe a nou simultan ment de tr s nombreux contacts avec les tats et organisations internationales qui participaient aux pourparlers intertadjiks en qualit d observateurs La coop ration a t particuli rement troite et constructive avec ONU et l Iran qui ont jou un r le de premier plan incontestable dans la conclusion des accords politiques La coop ration avec l Afghanistan a galement t tr s fructueuse En septembre 1996 les pourparlers men s entre la Russie et l Afghanistan ont abouti la cr ation d une zone de s curit de 25 kilom tres le long de la fronti re tadjiko afghane ce qui a permis de conclure les accords de Hosdeh de d cembre 1996 entre le Pr sident E C Rakhmonov et le chef de l opposition unifi e du Tadjikistan qui ont marqu la fin des hostilit s au Tadjikistan On soulignera en particulier le r le des Forces collectives de maintien de la paix de la CEI au Tadjikistan dont le contingent militaire russe a constitu l armature Bien que les soldats de la paix n aient pas
102. ation repose sur quatre l ments fondamentaux Instaurer un climat de confiance entre les parties pour cr er des conditions propices au r glement de probl mes difficiles Maintenir un processus fond sur des valeurs pour obtenir l adh sion long terme des parties au r glement Pr senter une vision claire de l avenir qui permette aux parties de prendre du recul et d appr cier les dividendes de la paix Doter le m diateur des outils diplomatiques dont il a besoin pour faire avancer le processus 12 34642 A 66 811 12 34642 Il est galement important que le processus de m diation ait l adh sion effective de toutes les parties car aucune m diation ne peut aboutir sans appropriation locale Il faut que les parties soient pleinement conscientes des avantages d un r glement pacifique ainsi que des cons quences possibles d un chec Par ailleurs un processus de m diation efficace est un processus qui vise r duire l intensit du conflit tout en promouvant un nouvel ensemble de valeurs communes qui permettront aux parties de mieux g rer leurs relations La confidentialit est un aspect fondamental du processus de m diation c est une condition sine qua non qu il s agisse du fait que la m diation a lieu de la teneur des documents chang s et des d clarations faites durant la m diation des raisons pour lesquelles la tentative de m diation a chou ou des d tails
103. ative moins que les r sultats obtenus soient si remarquables qu ils d terminent le succ s ou l chec du processus par exemple lorsque la violence entre des parties c de la place la paix Il existe des indicateurs qui tablissent la r ussite d un processus de m diation comme la d claration d un cessez le feu dans des situations de conflit la cessation des hostilit s ou la conclusion d un accord entre les parties oppos es En g n ral un processus de m diation international peut tre consid r comme r ussi si une solution acceptable par toutes les parties est trouv e En ce qui concerne le moment choisi le processus de m diation doit tre engag avant que le conflit n atteigne son paroxysme mais apr s qu il soit devenu suffisamment intense pour que les deux parties ressentent le besoin de le r gler Le laps de temps id alement propice la m diation dans un conflit est donc tr s court Engag e trop t t ou trop tard la m diation a peu de chances d aboutir Pour que le processus soit une r ussite ses modalit s doivent tre d cid es par les parties concern es avec la plus grande autonomie possible Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Le m diateur doit tre absolument impartial envers les deux parties Il doit en g n ral observer une position neutre quant aux faits ou incidents qui
104. attire l int r t plus ou moins marqu d organisations internationales intergouvernementales d organisations r gionales d tats et d ONG tierces Il est indispensable de voir la m diation comme un effort toujours fond sur la collaboration L implication d une tierce partie dans le processus de m diation d pend du contexte et de la nature et de la dimension r gionale ou internationale du diff rend conflit Elle peut concerner des tats voisins des organisations internationales ou r gionales un groupe d amis mais galement des ONG Dans le cas d un diff rend r gional ou international les tats voisins doivent s impliquer et coop rer avec le m diateur et les parties pour faciliter la recherche de la solution n goci e et mutuellement acceptable par les parties Les param tres importants d une telle implication peuvent se d cliner comme suit i la connaissance des enjeux du diff rend conflit ii la bonne foi iii la volont de soutenir les efforts de m diation iv la participation active au processus de n gociation L ONU constitue un acteur incontournable dans la m diation car elle est une organisation universelle disposant d une riche exp rience dans le r glement pacifique des diff rends dans la diplomatie pr ventive et dans le maintien et la consolidation de la paix Ces atouts la placent incontestablement devant les autres acteurs dans ce domaine Quels sont les l ments d termina
105. ays des Nations Unies les conseillers en m diation officiant l chelon national les conseillers pour les questions de paix et de d veloppement bas s sur le terrain les d partements concern s du Si ge en particulier le D partement des op rations de maintien de la paix et le Bureau des affaires juridiques et les autres bureaux organismes fonds et programmes du syst me des Nations Unies et ont b n fici des comp tences propres chacun 12 34642 A 66 811 12 34642 24 On a galement eu recours la m diation pour r gler des diff rends et conflits portant sur telle ou telle questions par exemple les ressources naturelles Ainsi le Centre r gional des Nations Unies pour la diplomatie pr ventive en Asie centrale joue un r le de m diateur important pour assurer de mani re responsable la r partition et la gestion de l approvisionnement r gional en eau entre les cinq tats de l Asie centrale Ce type de m diation n est pas uniquement le fait de la branche politique de PONU Le Programme des Nations Unies pour l environnement PNUE a appuy des n gociations en pr sence de diff rends li s aux ressources naturelles aussi bien dans les zones montagneuses du centre de l Afghanistan qu au Soudan Darfour la fronti re entre Ha ti et la R publique dominicaine dans le bassin du Sistan Afghanistan et R publique islamique d Iran et dans les zones mar cageuses de la M sopotamie R publi
106. ccord de paix doit tre r aliste et viable e L appropriation Les parties doivent tre activement impliqu es et sentir que l accord mane de leur volont e La durabilit L accord doit s inscrire dans une perspective gagnant gagnant et devrait b n ficier du soutien de la communaut internationale et des pays de la r gion garants de sa mise en uvre e La globalit L accord de paix issu des n gociations sans tre excessivement prescriptif devrait permettre aux parties de le mettre en uvre La mise en uvre est une phase critique car elle constitue un v ritable test de la sinc rit des parties pour r soudre d finitivement un diff rend conflit e Les garanties Un l ment fondamental pour la durabilit d un accord de paix est celui des garanties d application de ce m me accord En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix e Toute m diation doit se fonder sur la conviction qu il n y a pas de solution durable qui soit purement militaire et que toutes les solutions doivent tre le fruit du dialogue et de la n gociation e L existence d une m diation a l avantage de maintenir le processus de n gociation en activit avec pour objectif de trouver une solution durable mutuellement acceptable par les parties et appuy e par la communaut internationale e La poursuite de la m diation permet aux parties d effectue
107. ccord est assur e par la signature de toutes les parties concern es et la l galisation par devant notaire qui rendent l instrument juridiquement contraignant Sans ces deux l ments le conflit risque de surgir nouveau et le processus ne fera que se r p ter d une mani re ou d une autre Par cons quent les efforts consentir doivent aussi passer par un travail pr alable au processus qui permette d informer pleinement les parties 12 34642 A 66 811 12 34642 et l opinion g n rale des avantages que pr sentent les accords de paix obtenus par voie de m diation Sensibiliser l opinion au r glement pacifique des diff rends et l informer des avantages qu il offre sont des mesures qui contribueront largement l aboutissement d un accord de paix et partant son ex cution Norv ge Original anglais La m diation est un moyen d instaurer la paix enseignements tir s de l exp rience de la Norv ge La politique de la Norv ge en mati re de m diation repose sur l id e qu il vaut mieux engager un dialogue plut t que d isoler L engagement vise comprendre la dynamique du conflit et les revendications politiques et si les conditions s y pr tent faciliter le dialogue politique L exclusion de groupes impliqu s dans la dynamique du conflit n est g n ralement pas une option viable pour faire avancer les efforts de m diation et m ne rarement une paix durabl
108. ce la v rit et la r conciliation la participation de la soci t civile et l autonomisation et la participation des femmes au processus 41 Lorsque le droit international et les normes internationales sont observ s la m diation gagne en l gitimit et l accord de paix en viabilit La communaut internationale est plus encline appuyer la mise en uvre Toutefois il est souvent malais de concilier les exigences des parties en conflit et les cadres normatifs et juridiques Le m diateur doit souvent agir de toute urgence pour que la violence cesse tandis que les violations des droits de l homme et d autres crimes internationaux appellent aussi de toute vidence une intervention La loi applicable peut ne pas tre la m me pour toutes les parties en conflit ou tre interpr t e diff remment par diff rentes parties En outre bien que certaines normes fassent l objet d un consensus international de plus en plus large toutes ne sont pas appliqu es de la m me mani re dans les diff rents contextes nationaux et il peut y avoir diverses interpr tations au sein d une soci t donn e Conseils 42 Le m diateur doit tre inform et bien conna tre le droit international et les cadres normatifs applicables Il doit e Etre clair et faire comprendre son mandat et les param tres juridiques r gissant son activit e Veiller ce que les parties comprennent les obligations qui d coulent des conventions
109. ce aux nouveaux d fis et s effondrent causant des crises conomiques politiques et en mati re de s curit Au XXI si cle toutefois les crises et les difficult s proviennent de plus en plus souvent de diff rentes directions y compris le changement climatique les catastrophes naturelles les mouvements de population et les p nuries de ressources Pour la Nouvelle Z lande ces probl mes toucheront en particulier la r gion du Pacifique mais chaque continent devra y faire face d une mani re ou d une autre Il est donc probable qu on fera de plus en plus appel des m diateurs de grande qualit et des processus de m diation efficaces afin de relever les d fis actuels et nouveaux Pi ce jointe Approche de la Nouvelle Z lande en mati re de m diation et de r glement des conflits L approche de la Nouvelle Z lande en mati re de m diation et de r glement des conflits est profond ment ancr e dans sa culture et son histoire et dans sa contribution active aux efforts de m diation et de diplomatie pr ventive dans la r gion de l Asie et du Pacifique et au niveau international Le document de base de la Nouvelle Z lande moderne le Trait de Waitangi a t sign en 1840 entre la Couronne britannique et les chefs et tribus du peuple autochtone maori Il stipule que le Gouvernement prot ge l autorit le statut et les droits des tribus maories Pour appliquer cette disposition la Nouvelle Z lande s est
110. ces particuli res un bon m diateur devrait e tre capable de garder toute son attention sur les parties et les questions en jeu et de faire en sorte que la conclusion et la mise en uvre de tout accord rel vent en dernier ressort de la responsabilit des parties e Bien comprendre l historique et la dynamique des questions et bien conna tre les int r ts en jeu et les principaux protagonistes e Bien comprendre les causes notamment ce qui a pouss les parties s impliquer dans un conflit et ce qui les incite le poursuivre e Bien appr cier les risques encourus y compris le fait que sa participation peut dans certains cas tre un moyen pour une ou plusieurs parties de promouvoir leurs propres int r ts dans un conflit e Etre capable d explorer de n gocier et de r unir les moyens d acc der aux principales parties prenantes et m canismes ainsi que d obtenir leur participation continue au processus de r glement pacifique d un conflit e Savoir entretenir de bons contacts et de bonnes relations avec les parties int ress es tans sur le plan int rieur qu international afin de renforcer la l gitimit et la cr dibilit des efforts de m diation et d tablir un lien entre les processus parall les et les parties jouant un r le d appui le cas ch ant e Tr s bien conna tre les techniques et les processus de n gociation notamment savoir comment g rer les diff rentes phases d une n
111. cessaires pour contenir le conflit ou att nuer les souffrances de la population mais le m diateur doit s efforcer de rester impliqu pour ne pas manquer les possibilit s de m diation qui pourraient se pr senter l avenir l ments fondamentaux de la m diation 16 La section qui suit voque les l ments fondamentaux qui doivent tre pris en consid ration pour que la m diation soit efficace 12 34642 A 66 811 12 34642 Pr paration 17 Pour tre responsable et cr dible la m diation exige une bonne pr paration qui d pend la fois des connaissances et des comp tences personnelles du m diateur paul par une quipe de sp cialistes soud e ainsi que de l appui politique financier et administratif que lui apporte l entit dont il rel ve 18 Sans pr juger de l issue de la m diation la pr paration suppose la mise au point de strat gies pour chacune des tapes changes pr alables n gociations et mises ex cution de l accord conclu par exemple sur la base d une analyse approfondie du conflit et d un recensement exhaustif des parties prenantes mais aussi des enseignements tir s des pr c dentes initiatives Comme la m diation n est jamais lin aire et comme tous ses l ments ne peuvent tre totalement ma tris s il faut adopter des strat gies souples pour pouvoir s adapter l volution de la situation 19 La pr paration permet au m diateur d orienter et
112. ch ve pas avec la signature d un accord de paix Mes repr sentants sp ciaux dans les missions de paix n gocient quotidiennement pour assurer l application et le respect des dispositions de tous accords de paix et uvrent r guli rement avec les parties g rer de nouveaux foyers de tension Les organismes fonds et programmes des Nations Unies uvrent aux niveaux national et local cr er des capacit s de r glement des conflits former des m diatrices et appuyer ou assurer la m diation En mati re de m diation capacit s et appui sont essentiels dans les contextes politiques instables m me en l absence de tout processus de paix formel Application de la r solution 65 283 de l Assembl e g n rale 21 Les huit volutions sus voqu es sont autant porteuses de d fis que de possibilit s pour une m diation efficace Afin de vaincre les d fis et de tirer pleinement profit des possibilit s qui s offrent pour r gler les diff rends de mani re pacifique le syst me des Nations Unies les tats Membres et les autres acteurs concern s ne doivent pas seulement continuer de favoriser l usage de la m diation mais collaborer de fa on rendre leurs initiatives plus coh rentes La pr sente section rend compte des actions et progr s que nous avons accomplis ce jour Tirer le meilleur parti de l usage de la m diation 22 Depuis la parution de mon rapport sur le d veloppement de la m diation et le renforc
113. chies de contributions d tats Membres d organismes du syst me des Nations Unies d autres organisations internationales y compris r gionales ou sous r gionales d organisations non gouvernementales ONG d associations f minines de chefs religieux d universitaires de m diateurs et d experts en m diation 5 Loin de pr tendre puiser la mati re ou s arr ter dans toute son tendue sur chaque exigence ou approche de tel ou tel m diateur tat organisation multilat rale r gionale ou sous r gionale organisation non gouvernementale ou m diateur national les Directives s int ressent plusieurs probl mes majeurs en 12 34642 A 66 811 12 34642 particulier la n cessit de professionnaliser la m diation de veiller la coordination la coh rence et la compl mentarit dans un domaine o l on se bouscule de plus en plus et de ne laisser personne de c t dans les initiatives de m diation 6 Pour traiter ces probl mes les Directives d finissent un certain nombre d l ments fondamentaux dont toute initiative de m diation doit tenir compte pr paration consentement impartialit ouverture du processus toutes les parties prenantes appropriation nationale droit international et cadres normatifs coh rence coordination et compl mentarit des activit s de m diation et accords de paix de qualit chacun de ces principes tant explicit les ventuelles difficult
114. cile d aller de l avant avec la participation de tous les acteurs g Le processus doit tre ouvert tous de mani re convaincre les saboteurs de s y rallier bien cerner la situation et cr er les conditions qui assurent la plus grande adh sion h Il est important d interrompre le processus de m diation intervalles r guliers et de rencontrer les parties s par ment pour d terminer si les int r ts et les exigences sont satisfaits et consolider les acquis i Un m diateur doit sensibiliser les parties aux principes fondamentaux des Nations Unies tels que le respect des droits de l homme Il doit galement promouvoir la participation des femmes tous les niveaux du processus de m diation conform ment la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit sur les femmes la paix et la s curit j Le m diateur devrait suivre une formation pr alable recevoir un appui la m diation et avoir acc s aux comp tences techniques et th matiques n cessaires dans le cadre du processus de m diation Il doit agir en toute ind pendance sans tenir compte des int r ts potentiels de l organisation qui l a d sign Il doit avoir la libert d action et le mandat n cessaires pour n gocier avec divers groupes La participation de toutes les parties concern es au processus est essentielle y compris celle des femmes et des groupes marginalis s k Les exp dients sont viter l absence de
115. comme le montre l histoire du r glement r ussi du conflit d Aceh l arriv e de la d mocratie et de dirigeants politiques courageux croyant fermement qu il faut donner sa chance la paix de pr f rence des options militaires et qui sont pr ts investir leur capital politique dans des mesures de confiance dont les effets sont tangibles sur le terrain et dans un dialogue instaurant un climat de confiance parmi les opposants a t d cisive Et comme l a montr le tsunami survenu en d cembre 2004 Aceh une catastrophe destructrice peut parfois cr er une occasion favorable que l on peut mettre profit par des actes authentiquement bienveillants ce qui permet de prendre un nouveau d part en revitalisant les liens d affinit Les principales le ons tir es de l exp rience d Aceh dont l Indon sie estime qu elles sont essentielles pour mettre en place un processus de m diation efficace sont les suivantes e Un climat politique d mocratique est un facteur important pour promouvoir le processus de paix e Un engagement fort des dirigeants nationaux en faveur de la paix est une condition sine qua non e Pour emp cher la r surgence du conflit les accords de paix doivent tre aussi d taill s que possible e Un r glement politique global d un conflit a de meilleures chances de succ s qu une m thode par tapes e Il faut accorder la psychologie de la n gociation l importance qu elle
116. confiance en vue d accompagner les parties vers une solution mutuellement acceptable travers la n gociation Les qualit s g n rales d un m diateur peuvent se d cliner comme suit la confiance l impartialit la cr dibilit le r alisme le respect du mandat d volu par PONU la confidentialit la patience et la prudence D autres qualit s sont li es au contexte du diff rend et ont trait la connaissance profonde des causes et des diff rents aspects du diff rend conflit L exp rience pass e le professionnalisme et le statut du m diateur sont des l ments importants car ils constituent un capital au service du processus de m diation 2 Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Il est important de souligner qu il n existe pas un seul mod le de m diation n one size fits all au regard de la diversit des diff rends et de la sp cificit de chaque situation La m diation n cessite un engagement durable une bonne coordination et une prise en compte soigneuse du contexte L efficacit d un processus de m diation d pend des param tres suivants e Le choix judicieux du m diateur puisque la personnalit et le background du m diateur peuvent tre un l ment de succ s comme un facteur d chec du processus de n gociation e La pr paration ad quate du processus de n gociati
117. confidentiels concernant un r glement ventuel Toute violation des r gles de confidentialit pendant un processus de m diation risquerait d aggraver encore le conflit et de r duire les chances de succ s d autres tentatives de m diation Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Pour viter que les parties en conflit ne recherchent la solution la plus favorable leurs int r ts il faut assurer une coordination et une coop ration efficaces entre les acteurs concern s tous les stades du processus de m diation Il faut galement que les messages communiqu s aux parties en conflit soient coh rents cet gard les objectifs communs de la communaut internationale et les principes nonc s dans la Charte des Nations Unies doivent guider la coordination Id alement les tierces parties intervenant dans les m mes situations de conflit devraient se r partir le travail et jouer chacune un r le compl mentaire La concurrence entre diff rents m diateurs peut avoir des effets extr mement perturbateurs et pr judiciables tous les stades du processus Mais cela est plus facile dire qu faire vu que chaque processus de m diation a un caract re sp cifique et qu il n est pas toujours possible de pleinement coordonner les efforts de m diation Ceci tant l ONU peut jouer un r le utile de carrefour de l
118. cr taire g n ral nommer davantage de femmes pour diriger les m diations dans le cadre des processus de paix se d roulant sous l gide de PONU La soci t civile et les organisations non gouvernementales ont galement un r le important jouer pour garantir que la quasi totalit des revendications sont prises en compte lorsque des compromis difficiles sont faits On peut citer malheureusement trop d exemples d accords de paix qui ont chou parce que les besoins les revendications et les priorit s des femmes ainsi que les solutions propos es par celles ci n avaient pas t pris en compte Nous avons aujourd hui une nouvelle occasion de combler cette lacune 105 A 66 811 106 En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix L engagement long terme est une condition essentielle Pour que les efforts de m diation contribuent la bonne ex cution d un accord de paix le m diateur doit tre en mesure de coordonner l appui de la communaut internationale au processus de paix une fois que ce processus a t engag En outre celle ci doit tre pr te jouer un r le politique et conomique long terme y compris apr s la conclusion d un accord de paix Un accord de paix pr voit souvent des m canismes permettant de reporter la mise en uvre de certaines dispositions ou m me des d cisions concernant des l ments particuli
119. cteurs concern s en g rer les aspects logistiques conduire les n gociations y associer le public et traiter avec les m dias Pour conduire habilement les n gociations il devra principalement a proc der des consultations et des n gociations pr liminaires pour pr parer le terrain et d terminer l ampleur du diff rend b recueillir les diff rents l ments d information et instaurer un climat de confiance c d finir clairement les r gles de base d choisir des partenaires qui exercent le contr le voulu sur les causes du conflit et les groupes int ress s et mobiliser des dirigeants de haut niveau et de niveau interm diaire e associer les groupes marginalis s aux n gociations f procurer un cadre de travail neutre s r et constructif offrant toutes les ressources voulues g g rer efficacement l information et conserver soigneusement la trace des n gociations h laborer et mettre en uvre des strat gies pour faire avancer les n gociations et i tenir d ment compte des griefs et des attentes de toutes les parties La cr ativit la souplesse et la capacit d adaptation sont galement essentielles une action de m diation efficace Un exemple int ressant cet gard est la m diation qui a t men e par les pays garants du Protocole de Rio de Janeiro de 1942 Argentine Br sil Chili et tats Unis d Am rique sous les auspices du Br sil en vue de r gler un diff rend concernant un territ
120. d information de l envoy sp cial le manuel des Nations Unies l usage des m diateurs recueil des avis et conseils des repr sentants et envoy s et les directives relatives au lancement d une action de m diation Ce kit de formation vise bien pr parer les nouveaux envoy s leurs fonctions et fournir des informations en rapport avec la m diation sur l ONU les principales mesures et orientations les outils techniques et des donn es sur les pays labor avec l Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche le manuel est un mode d emploi des strat gies et techniques de m diation l usage des envoy s De br ves vocations tir es de la vaste exp rience des anciens repr sentants sp ciaux et envoy s illustrent les principaux th mes de la m diation Les directives de lancement sont ax es sur l valuation la mise en place et la gestion des processus de m diation notamment dans leurs composantes administrative et logistique 37 En 2011 pour compl ter ce kit d initiation on a trac des orientations g n rales dans trois domaines importants de la fonction de m diation Elles consistent notamment en des directives concernant la fa on de traiter les questions 11 A 66 811 12 relatives aux violences sexuelles li es aux conflits dans les accords de cessez le feu et de paix et deux autres notes d orientation l une sur les ressources naturelles tablie en coop ra
121. d une personne ext rieure la cause une tierce personne trang re aux faits aux incidents ou aux parties soit d une personne bien au fait de la cause une personne de confiance impliqu e dans le diff rend que les parties connaissent et respectent Un bon m diateur doit savoir faire preuve de rapidit et de souplesse et avoir suffisamment d influence pour orienter les n gociations Il doit agir de telle mani re que les parties le per oivent comme tant charg d un mandat temporaire sans tre habilit les forcer surmonter leurs diff rends le m diateur doit se faire une id e de la position de chaque partie et offrir ses conseils sans id e pr con ue quant celle des deux parties qui est dans son bon droit en proposant plut t qu en imposant des solutions judicieuses et durables auxquelles chacun trouve avantage Enfin le m diateur ne devrait pas repr senter un int r t ou un obstacle politique particulier C est pourquoi il n est pas toujours indiqu qu une organisation internationale constitu e de gouvernements ou d Etats agisse en m diateur 89 A 66 811 90 Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution L efficacit d un processus de m diation international peut tre appr ci e en comparant les r sultats obtenus avec les attentes initiales Cette valuation ne peut qu tre rel
122. dapter aux circonstances propres au conflit consid r nos consultations nous ont permis de d gager un certain nombre de principes fondamentaux pour une m diation efficace Se voulant un texte de r f rence en mati re de m diation les Directives sont cens es permettre de mieux appr hender les objectifs et modalit s de la m diation et faciliter la conception et la gestion de m diations efficaces 76 Pai la conviction que les Directives pour une m diation efficace aideront PONU et d autres acteurs concern s mener leurs activit s de m diation de fa on plus professionnelle et le cas ch ant adopter des m thodes plus coh rentes et compl mentaires D o l int r t de les faire conna tre en dispensant notamment des s ances de formation et en encourageant tous les m diateurs et collaborateurs s en inspirer pour pr venir ou r gler diff rends et conflits de fa on pacifique Conclusions 77 L ONU a beaucoup fait pour adapter la m diation aux d fis de l poque moderne Nonobstant les progr s accomplis rien n est encore gagn Eu gard aux volutions voqu es dans le pr sent rapport les domaines dans lesquels il convient de mettre l accent pour am liorer le r le et l efficacit de la m diation sont num r s ci apr s a Nous devons mieux associer les capacit s nationales et locales aux efforts de m diation de la communaut internationale Les capacit s nationales en mati re
123. de gestion des conflits tant des l ments essentiels pour le maintien de la paix les m conna tre ou ne pas investir dans leur essor c est risquer de compromettre le potentiel g n ral de toute m diation Il est donc essentiel d apporter aux capacit s nationales et locales notamment la soci t civile et aux dirigeantes un appui soutenu afin de pr venir les cycles r currents de violence et de tension Burundi Comores C te d Ivoire Guin e Guin e Bissau Kenya Kirghizistan Lib ria Libye R publique centrafricaine R publique d mocratique du Congo Sierra Leone Somalie Soudan Y men 12 34642 A 66 811 12 34642 b Nous devons continuer promouvoir la participation des femmes toutes m diations Il subsiste des difficult s malgr certaines volutions positives dans ce domaine L ONU continuera faire tout son possible pour que les femmes soient d ment repr sent es dans tout processus de paix qui doit pouvoir compter sur des comp tences en mati re de probl matique hommes femmes D o la n cessit de ressources ad quates et de la volont politique de faciliter l int gration des femmes tous les niveaux c La cr ation de r seaux entre acteurs de la m diation a d j permis de surmonter des difficult s tenant la pl thore d intervenants diff rents dans le domaine de la m diation Je continuerai tendre la main divers acteurs de la m diation et favoriser la
124. de la mise en uvre de l accord qui sera conclu e Concevoir une strat gie de communication pour g rer les attentes concernant les r sultats possibles et les d lais dans lesquels ils pourront tre atteints Droit international et cadres normatifs 39 La m diation s inscrit dans des cadres normatifs et juridiques qui peuvent avoir des incidences diff rentes pour diff rents m diateurs lesquels agissent dans le cadre du mandat que leur confie l entit qui les nomme et suivant les param tres d coulant de la r glementation de ladite entit Ainsi l action du m diateur de l Organisation des Nations Unies est r gie par la Charte des Nations Unies les r solutions pertinentes du Conseil de s curit et de l Assembl e g n rale et les statuts et r glements de l Organisation 12 34642 A 66 811 12 34642 40 L activit du m diateur s inscrit aussi dans le cadre constitu par les r gles du droit international qui s appliquent en l esp ce en tout premier lieu les conventions mondiales et r gionales le droit international humanitaire le droit international des droits de l homme et des r fugi s et le droit p nal international y compris dans certains cas le Statut de Rome de la Cour p nale internationale La m diation est influenc e non seulement par des r gles juridiquement contraignantes mais aussi par diff rentes normes qui font na tre des attentes en ce qui concerne par exemple la justi
125. diation les m diateurs peuvent ils choisir leur quipe Doivent il s adapter une quipe que leur propose une institution L quipe doit elle tre nombreuse ou restreinte Faut il faire appel des experts ext rieurs en fonction des besoins de la m diation Relations avec les m dias Quel type de relation les m diateurs et les parties doivent ils entretenir avec les m dias e quel moment le m diateur doit il abandonner le processus La question pourra se poser de savoir dans quelle mesure le m diateur doit faire preuve de souplesse quelles doivent tre les limites de sa fonction et s il convient de mettre un terme la m diation lorsque les m diateurs ont l impression que le processus est biais ou ne progresse pas Confidentialit Il s agit de garantir que ce qui est r v l pendant le processus n aura de r percussions ni de cons quences publiques pour aucune des parties e Appui conomique Il convient de s assurer que les ressources n cessaires sont disponibles Etablir la l gitimit du m diateur par la reconnaissance des parties concern es Fermet vis vis des objectifs atteindre qui doivent satisfaire les parties concern es tout en tant suffisamment souples toutes les tapes du processus Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation La participation de tierces p
126. dier la possibilit d laborer un code de conduite commun l usage des diff rents acteurs participant des activit s de m diation internationale Certains tats Membres notamment ceux qui ont beaucoup gagner dans la m diation de tels ou tels conflits pourraient peut tre prendre l initiative de concr tiser ces id es et contribuer institutionnaliser le partenariat mondial pour la m diation Pour sa part le B larus s est employ activement promouvoir le r glement pacifique des diff rends et la m diation l chelle r gionale Notamment lorsqu il pr sidait en 2011 l Organisation du Trait de s curit collective il s est efforc de renforcer la coop ration entre celle ci et l Organisation des Nations Unies dans ces domaines Ses efforts ont abouti l adoption de la D claration conjointe sur la coop ration entre le secr tariat de l Organisation du Trait de s curit collective et le D partement des op rations de maintien de la paix du Secr tariat de l ONU Financement de la m diation Il va sans dire que la m diation internationale et ses diff rentes composantes recrutement formation et travail de terrain ne peuvent tre men es bien qu avec les ressources appropri es En outre si des fonds sont consacr s la m diation c est dire la pr vention cela ne fait que contribuer r duire les co ts potentiels et bien plus lev s de v ritables op rations d
127. directement particip aux combats leur pr sence et leur disponibilit permanente ont eu une action apaisante sur certains esprits particuli rement chauff s Les forces collectives ont t 71 A 66 811 72 bien per ues par les deux parties en conflit et ont agi en troite collaboration avec les autorit s tadjikes et l opposition ainsi qu avec les missions d observation d p ch es par ONU et OSCE Elles ont men bien une s rie d op rations telle que l accompagnement des combattants de l opposition unifi e du Tadjikistan rentrant d Afghanistan au Tadjikistan et ont t d une grande aide lors du retour des r fugi s et de la distribution de l aide humanitaire la population tadjike La derni re s rie de pourparlers au cours de laquelle a t sign l Accord g n ral sur l instauration de la paix et de l entente nationale au Tadjikistan s est tenue Moscou le 27 juin 1997 en pr sence du Pr sident russe Dans la d claration de Moscou sign e par E Rakhmonov et A Nouri les deux hommes se sont exprim s en ces termes Apr s cinq ann es de guerre civile au cours desquelles nous avons crit l une des pages les plus tragiques de l histoire multis culaire de notre pays le jour tant attendu o l espoir et la foi en la raison renaissent est arriv La signature de l Accord g n ral et l ouverture cons cutive des travaux de la Commission de r conciliat
128. doit poss der un jugement professionnel et objectif proc der de fa on r aliste et directe et tenir toutes les parties int ress es pleinement inform es du d roulement du processus de m diation Il est primordial qu il consacre le temps et l nergie n cessaires pour bien comprendre le conflit en l abordant de fa on globale y compris dans une perspective historique qu il acqui re une connaissance approfondie de ses racines et causes profondes et qu il prenne toute la mesure des susceptibilit s de chacune des parties Il doit se conformer strictement son mandat et sa fonction tels qu en dispose la Charte des Nations Unies ainsi qu la lettre et l esprit des r solutions de l Organisation Un bon m diateur doit tre neutre et ind pendant savoir b tir un consensus afin de parvenir un accord et tre capable de concilier les diff rents points de vue des parties un conflit S il veut gagner la pleine confiance de toutes les parties ce qui est essentiel pour la r ussite du processus le m diateur doit se fixer pour unique objectif de r gler le conflit dont il s occupe sans arri re pens es ni intentions cach es Il doit enfin tre pleinement 12 34642 A 66 811 12 34642 engag et donc tre pr t consacrer tout le temps n cessaire pour mener bien le processus et tre en mesure de le faire Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation e
129. doivent pas avoir d intentions cach es ni tre en situation de conflit d int r ts Il est souhaitable d utiliser des m diateurs ayant une exp rience ant rieure de la m diation dans des conflits ou litiges du m me genre de fa on renforcer la confiance et le consentement des parties Avant de commencer la n gociation et la m diation les m diateurs doivent tre en mesure d examiner diff rents points de vue et d valuer la volont des parties de parvenir un compromis Au bout du compte c est la d termination des parties concern es r soudre le conflit qui d cide du succ s d un processus de m diation Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Les tierces parties impliqu es dans la m diation doivent avoir l intention sinc re de r soudre le conflit et non de tirer avantage du processus de n gociation ou de m diation ou d aggraver le conflit il faut carter les trublions L ONU en tant que principal tierce partie m diatrice par l interm diaire de ses envoy s repr sentants sp ciaux et missions politiques a d samorc de nombreuses crises et aid de fa on louable conclure des r glements n goci s Avec l infrastructure et les ressources consacr es la m diation dont elle dispose l Organisation offre de nombreux avantages Mais d autres entit s de plus en plus nombreuses
130. donn s par nature ils ne sont pas lin aires la progression se fait par avanc es et reculs successifs De par sa grande souplesse ils obligent les m diateurs s adapter la complexit et l volution des conflits dont ils s occupent Il convient de faire preuve de patience les conflits ne se r solvent ni facilement ni rapidement Ne pas trop insister sur les accords il est parfois bon en l occurrence de faire preuve d humilit et de discr tion Les accords Dans les accords il convient d viter les ambigu t s et les formulations vagues La pr cision et la clart sont garantes d efficacit Les parties doivent faire leurs accords se sentir responsables de leur application et bien s r s engager en toute bonne foi Les accords doivent tre applicables dans la pratique et par cons quent empreints de bon sens L appui la m diation Il est absolument indispensable de nommer un chef de la mission de m diation Coordination entre les m diateurs il est essentiel que les m diateurs coordonnent leur action Les groupes d amis gagnent en importance et sont de plus en plus nombreux en 2006 il en existait 36 Ces groupes qui rassemblent un petit nombre de membres quatre ou cinq par mission sont compos s d tats ayant des affinit s avec le pays touch par le conflit Il doit exister des structures sp cialis es d appui la
131. e La m diation exige une tr s bonne connaissance du conflit en question mais aussi une base de connaissances que le m diateur puisse utiliser quelle que soit la situation La Norv ge a ax ses efforts sur l am lioration des connaissances th oriques et empiriques en encourageant la coop ration avec les chercheurs et les universitaires dans le domaine de la m diation Sa d marche en la mati re repose sur l id e que la m diation est un domaine d activit sp cifique de sa politique trang re ce qui a conduit la cr ation d une entit distincte au sein du Minist re des affaires trang res la Section pour la paix et la r conciliation qui rassemble des personnes ayant particip diff rents processus de m diation L objectif est d tablir une solide base de connaissances L exp rience de la Norv ge repose aussi sur la volont de mobiliser des ressources financi res en faveur des efforts de consolidation de la paix et de m diation Ces fonds servent mettre en place divers r seaux et partenariats strat giques travers le monde et renforcer ceux qui existent La Norv ge apporte aussi son soutien diverses organisations de la soci t civile Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le principal outil dont dispose un m diateur est le dialogue fond sur la confiance avec les parties en conflit Mais il est fondamental de reconna tre que les parties elles m mes doivent s
132. e trouvent un cho de l autre c t L accord doit galement tre formul en termes clairs et familiers en vitant le jargon juridique Enfin il doit tenir compte des proc dures engager le cas ch ant pour assurer l avenir e Pour qu un accord de paix soit durable les deux parties aux n gociations doivent avoir le sentiment qu elles peuvent s approprier cet instrument Pour ce faire il faut veiller ce que le processus d laboration de l accord n exclue personne en offrant toutes les parties prenantes la possibilit d y prendre part e Un accord de paix doit pr voir des mesures de normalisation et de r conciliation y compris le d sarmement la d mobilisation et la r int gration Des m canismes de transition quitables doivent tre mis en place Pour concr tiser les objectifs fix s dans un accord de paix et garder le cap Pinstrument crit serait id alement transform pour devenir une loi d habilitation qui r pond aux principales pr occupations e Pour tre durable un accord de paix doit aussi avoir l appui du public Le suivi permanent par des groupes internationaux favorise galement la responsabilisation de toutes les parties En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Le processus de m diation tente de r pondre aux int r ts des parties Les demandes formul es peuvent alors se traduire par des soluti
133. e 2003 un m morandum sur les principes fondamentaux relatifs la structure institutionnelle d un tat unifi La Transnistrie a approuv le principe d une f d ration asym trique dans laquelle elle pourrait tre dot e d un statut particulier lui conf rant le caract re d une formation tatique au sein de l tat f d ral La Gagaouzie devrait disposer de ce m me droit En sa qualit de sponsor du r glement reconnu par les parties le Gouvernement russe a propos celles ci ses garanties militaires et politiques et la possibilit d y adjoindre celles d autres pays Pays m diateur lors des n gociations P Ukraine a apport son plein appui l initiative de Moscou Toutefois le Pr sident de la R publique de Moldova a refus de signer le m morandum sur les principes fondamentaux relatifs la structure institutionnelle d un tat unifi tandis que le secr tariat de OSCE publiait une d claration en date du 24 novembre 2003 qui faisait part de l absence de consensus parmi les pays membres pour appuyer l accord En cons quence les autorit s russes ont r solument poursuivi leurs efforts en vue de maintenir le dialogue politique avec les repr sentants de la R publique de Moldova et d menti les tentatives d assimilation de la position russe un soutien aux s paratistes ou encore le fait que celle ci t moignerait d une volont d lib r e de faire durer le conflit En parall le elles ont
134. e des principes du droit international ainsi que des arrangements r gionaux et nationaux pertinents Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Les situations de conflit ne sont jamais identiques et chaque processus de m diation doit tre adapt aux besoins et la situation des pays concern s il n existe pas de solution unique Cela tant la Nouvelle Z lande d duit de sa propre exp rience en la mati re que les l ments communs concernant la planification l laboration de strat gies et la mise en uvre de processus de m diation efficaces sont les suivants e Commencer par d terminer les questions en jeu les influences et les acteurs clefs impliqu s dans un conflit e Elaborer une strat gie de m diation gr ce une connaissance solide de l histoire du conflit et des principales questions en jeu bien g rer les risques et analyser les diff rents sc narios qui pourraient merger e Constituer une quipe de m diation poss dant les connaissances et les comp tences requises et jouissant d une l gitimit d un respect et d une influence suffisants aupr s des principaux acteurs et dans toute la mesure possible maintenir la m me quipe tout au long du processus e Maintenir l attention fix e en toutes circonstances sur les principaux objectifs et ne pas se laisser distraire par des buts seconda
135. e en uvre de l accord En outre pour tre efficace un accord de paix ne devrait pas marginaliser les groupes politiques associ s un probl me en particulier Il est crucial d adopter une m thode sans exclusive propice la n gociation et au respect mutuel En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Des efforts de m diation constants peuvent contribuer de mani re avantageuse maintenir les voies de dialogue ouvertes en permanence et viter une escalade de la violence des discours susceptible d aggraver les tensions Ils sont aussi un moyen d offrir aux parties des possibilit s multiples originales et souples pour r gler leurs diff rends et moduler les termes de l accord l id e tant d entretenir la compr hension mutuelle et d viter le retour au conflit Enfin la constance des efforts de m diation permet d instaurer un climat de confiance et de bonne foi qui aide les parties trouver leurs propres solutions et m canismes d application 49 A 66 811 50 Bulgarie Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le style du m diateur d pend des nombreux facteurs et variables propres au conflit dont il s agit tels que la r putation des parties et la nature du litige dur e intensit et questions en jeu Un bon m diateur devrait donc tenir compte de tous les facteurs propres u
136. e fond mais jouent aussi sur des d tails importants comme c est le cas des d saccords aux plans terminologique ou s mantique qui peuvent para tre insignifiants aux yeux du m diateur inexp riment et mettre en p ril l ensemble du processus En mati re de relations internationales le m diateur doit tre dot d une grande sensibilit culturelle ou interculturelle qui lui permette d tablir la s miotique des codes culturels des parties et de pouvoir ainsi faire des parall les et viter les malentendus Par ailleurs le m diateur doit pouvoir compter sur des ressources humaines et mat rielles suffisantes ainsi que sur des contacts et appuis ext rieurs qui donnent au processus la dynamique et le rayonnement internationaux n cessaires 59 A 66 811 60 Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour que le processus de m diation soit efficace et qu il repose sur une entente au moins formelle entre les parties et le m diateur deux l ments doivent entrer en ligne de compte Instauration d un dialogue Au d but du processus de m diation les parties doivent d finir de concert avec le m diateur des r gles de base qui doivent d terminer e La confidentialit du processus de m diation Le processus doit il tre secret ou partiellement secret Quelle attitude adopter vis vis de la presse et de
137. e in Informal Peace Processes Berghof Foundation for Peace Support Mediation Support Project 2009 disponible l adresse suivante http www berghof peacesupport org publications MED _ Insider _Mediators pdf 12 34642 A 66 811 12 34642 17 En sixi me lieu les acteurs de la soci t civile comme les groupes de femmes ou de jeunes sont fond s demander avoir voix au chapitre l occasion des transitions politiques et des processus de m diation comme on l a vu dans le contexte du Printemps arabe et au del Des mutations d mographiques profondes et l instantan it des communications sont venues bousculer les lites dans leurs choix triqu s L imp ratif d associer la soci t dans son ensemble aux processus de n gociation est venu mettre en relief les aspects de gestion du processus de m diation tels que la mise en place de divers m canismes visant faciliter la participation du public et la communication avec lui Le recours des initiatives de dialogue aux niveaux national et local constitue une innovation cet gard Ces initiatives sont de nature largir l appropriation nationale et servir d appoint aux processus formels de m diation Dans certains cas le dialogue national s est substitu au processus de m diation comme au Kirghizistan et en Tunisie 18 En septi me lieu les efforts d ploy s ces 10 derni res ann es pour mettre en place des cadres juridiques et nor
138. e l accord de paix et de sa mise en uvre En outre elle r duit le risque que le processus soit sap par des acteurs qui en ont t exclus Le fait que le processus soit ouvert toutes les parties prenantes n implique pas que toutes participent directement aux n gociations officielles mais facilite l interaction entre les parties en conflit et d autres acteurs tout en cr ant des m canismes permettant de tenir compte de tous les points de vue 30 On ne saurait pr sumer que les parties en conflit sont reconnues comme l gitimes par le public en g n ral ou qu elles le repr sentent L initiative de m diation engag e avec des groupes arm s uniquement pourrait donner penser que la violence est r compens e Outre le ressentiment qu elle pourrait provoquer dans d autres secteurs de la soci t une telle situation serait de nature encourager d autres acteurs prendre les armes pour obtenir une place la table des n gociations Les acteurs de la soci t civile peuvent jouer un r le crucial en apportant un surcro t de l gitimit au processus de paix et ce sont des alli s potentiellement importants Leur participation la recherche de la paix tant souvent efficace au niveau des collectivit s locales les femmes exer ant des responsabilit s et les groupes de femmes devraient tre plus solidement associ s la m diation de haut niveau Toutefois l appui de la soci t civile et d autres parties
139. e les parties en conflit ont souvent en eux Le m rite ne leur est malheureusement pas toujours suffisamment compt et la contribution qu ils pourraient apporter pas v ritablement mise profit Soucieux d laborer des directives propres donner toute son efficacit la m diation le D partement des affaires politiques a collabor avec l alliance multiconfessionnelle Religions for Peace et l ONG Finn Church Aid pour recueillir les vues et les donn es d exp rience d hommes d glise artisans de la paix uvrant dans des pays 17 A 66 811 18 en conflit le but tant de cr er terme un partenariat plus pouss afin que l action de l Organisation des Nations Unies soit davantage en phase avec celle de ces importants d fenseurs de la paix tats pratiquant la m diation 65 Les tats sont les m diateurs les plus actifs au niveau international Qu ils aient une longue tradition de m diation ou qu ils s y livrent de fra che date ils ont un r le d terminant jouer en tant que m diateurs partisans de la m diation ou membres de groupes des amis de la m diation Il importe qu ils tirent parti de leur vaste exp rience et leurs nombreuses connaissances en multipliant les changes d enseignements tir s de l exp rience et les activit s de collaboration l initiative de la Suisse et en partenariat avec les Amis de la m diation certains d entre eux ont tenu un atelier du 9 au 11 mai 201
140. e maintien de la paix qui pourraient tre men es dans l avenir si la communaut international par son inaction laissait des conflits latents se d nouer dans la violence Le B larus se f licite de la cr ation de fonds de d marrage l appui des activit s de m diation par le Groupe de l appui la m diation La question du financement de ces activit s devrait par ailleurs tre examin e par les parties prenantes comp tentes afin de d terminer les moyens les plus efficaces de mettre la disposition des m diateurs internationaux les rares ressources financi res Cet objectif est particuli rement crucial l heure o le monde entier doit faire face aux contraintes financi res d coulant de la crise conomique et financi re mondiale et de ses diverses retomb es Br sil Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le m diateur a pour mission d inspirer aux parties la volont politique n cessaire pour r gler un conflit de mani re d finitive en veillant ce que les difficult s rencontr es ne servent pas de pr texte l absence de progr s Le 12 34642 A 66 811 12 34642 m diateur devrait tre ind pendant respect et consid r comme cr dible par toutes les parties entretenir de bons rapports avec celles ci et jouir d une visibilit politique suffisante pour pouvoir compter sur l appui et la coop ration de la communaut internationale Les qualit s ci
141. e neutre est mise en cause celle ci doit refuser de participer au processus de m diation ou s en retirer le secr tariat d signera une autre partie neutre si les parties souhaitent poursuivre le processus de m diation d Transformation L objectif doit tre de faire en sorte que l aptitude la m diation devienne une comp tence de base des responsables et des praticiens tous les niveaux L utilisation de techniques de communication non contentieuses doit tre encourag e aussi bien dans les conflits que dans les situations sans conflit e Souci d quit entre les sexes Les r gles et les proc dures de m diation doivent garantir l galit des sexes et tre non discriminatoires f Promotion de la paix Le m canisme doit promouvoir des rapports de travail harmonieux et respecter les principes de paix Les discussions avanceront plus facilement s il existe un cadre de r f rence pr cis pour la conduite des n gociations Ce cadre devrait tre d crit dans un instrument crit et reconnu comme contraignant par les deux parties 113 A 66 811 114 Et avant toute chose il faut qu il y ait un cessez le feu effectif sur le terrain Un m canisme conjoint de surveillance par les parties ainsi que le contr le par une tierce partie d sign e par la communaut internationale garantiraient que les hostilit s ne reprennent pas pendant le processus de m diation Quels sont les facteurs essentiels
142. ement des activit s d appui y relatives S 2009 189 les parties aux diff rends et aux conflits ont eu recours aux activit s de m diation et de facilitation ainsi qu aux bons offices conduits ou appuy s par l ONU dans les pays et r gions ci apr s Afghanistan Bangladesh Chypre C te d Ivoire quateur Fidji G orgie Grands Lacs r gion des Guin e Guin e quatoriale Gabon Guyana Venezuela Honduras les Salomon Iraq Kenya Kirghizistan Liban Libye Madagascar Malawi Maldives Moyen Orient Isra l Palestine Myanmar N pal Panama p ninsule cor enne P rou R publique arabe syrienne Sahara occidental Soudan Darfour Soudan Soudan du Sud Sri Lanka Tha lande Tunisie et Y men 23 Plusieurs de ces activit s de m diation tendaient r gler des conflits ou des diff rends d ordre politique Dans certains cas le mandat du Conseil de s curit ou de l Assembl e g n rale a encadr les efforts accomplis pour pr venir ou r gler les conflits Dans d autres cas j ai offert mes bons offices titre personnel ou par l interm diaire de hauts repr sentants qui ont travaill dans la discr tion et avec l accord des parties concern es Les r sultats obtenus sont le fruit de la collaboration troite entre le D partement des affaires politiques ses bureaux r gionaux et ses missions politiques sp ciales ses op rations de maintien de la paix les coordonnateurs r sidents et les quipes de p
143. ement gr ce au Plan d action mondial des Nations Unies pour la lutte contre la traite des personnes adopt par l Assembl e g n rale en juillet 2010 qui r unit pour la premi re fois de multiples parties prenantes notamment des tats des organisations internationales et des acteurs de la soci t civile et du secteur priv afin de faire front commun pour lutter contre ce grand probl me La m diation internationale est un autre domaine o un partenariat mondial pourrait notre avis s av rer efficace Elle fait intervenir aujourd hui toute une s rie d acteurs dont l Organisation des Nations Unies les organisations r gionales et 45 A 66 811 46 sous r gionales et les diff rents tats Il devient donc par la force des choses n cessaire d viter le chevauchement des activit s d une part et de tisser entre ces entit s des liens de coop ration et de coordination efficaces d autre part Pour ce faire nous sugg rons au Secr taire g n ral de proposer aux tats Membres dans un rapport de cr er un groupe de coordination interinstitutions sous les auspices de l Organisation des Nations Unies qui aurait pour t che d organiser des r unions avec toutes les parties prenantes comp tentes afin de leur permettre d changer des informations et des donn es tir es de leur exp rience et de r partir les t ches relatives chaque activit de m diation Il pourrait galement tre bon d tu
144. en faveur des processus politiques pacifiques en vue du r glement des diff rends e La r duction ou la suppression de la capacit des parties un conflit de recourir la violence pour r aliser des objectifs politiques ou concernant des ressources e Une attention soutenue un engagement de ressources long terme et l expression d une volont politique de la part des acteurs locaux et des partenaires ext rieurs En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix L ex cution d un accord de paix peut prendre des dizaines d ann es et les progr s sont rarement lin aires De fait un conflit r cent dans un tat en reconstruction est un facteur pr dictif solide de la r surgence du conflit On reconna t donc de plus en plus qu il faut trouver les moyens de rester mobilis durant la phase d ex cution d un accord de paix en tenant compte des responsabilit s des tats en mati re d autod termination et du principe du respect de la souverainet nationale La durabilit et le succ s des processus de m diation reposent sur le consentement et l engagement continus des parties concern es y compris le pays d accueil et d autres partenaires comme les gouvernements externes et les organisations r gionales et internationales comp tentes Le plus difficile est souvent d obtenir le consentement continu la poursuite du processus de m dia
145. ent de veiller Engager la m diation d s les premi res heures avec les parties pour viter un enlisement du conflit travers des pourparlers directs et ou indirects uvrer ce que le processus de m diation soit le plus inclusif possible et ouvert l ensemble des parties prenantes Inciter les parties s accorder sur un accord qui d finit leurs engagements et leurs responsabilit s respectifs dans la poursuite du processus ainsi qu un ch ancier relatif la mise en uvre des engagements pris Pr voir de concert avec les parties des m canismes de suivi et de concertation 3 Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation La multiplicit et la diversit des initiatives de m diation dans un m me conflit posent la probl matique de l harmonisation et de la coordination Les principales organisations et personnalit s concern es doivent uvrer l tablissement de m canismes communs ou concert s m me d assurer une synergie d actions et d viter une dispersion contre productive des nergies La facilitation que le Burkina Faso a assur e dans le dialogue interivoirien a int gr cette vision En effet la collaboration troite entre le Repr sentant sp cial du Secr taire g n ral et le Facilitateur a permis de travailler en bonne intelligence et 52 12 34642 A 66 8
146. ent la viabilit d un accord de paix laquelle d pend en g n ral de la d termination politique des parties du degr d adh sion de la population de la mesure dans laquelle les racines du conflit ont t extirp es et de l existence de m canismes de gestion des pressions qui s exercent au stade de la mise en uvre notamment de r glement des d saccords qui peuvent surgir ce stade 51 La mise en uvre d un accord de paix est souvent hautement tributaire de l appui ext rieur L implication pr coce d acteurs pr ts apporter leur appui et de donateurs peut inciter les parties s en tenir aux concessions difficiles qu elles ont faites lors des n gociations Cela dit si cet appui est crucial du point de vue des capacit s de mise en uvre une trop forte d pendance son gard pourrait compromettre l appropriation nationale 33 A 66 811 34 Conseils 52 Pour parvenir un accord de paix de qualit il convient de pr ter attention aux stades des n gociations et de la mise en uvre la forme au fond et l institutionnalisation de m canismes propres assurer le r glement non violent du conflit et viter que la violence ne reprenne Le m diateur les parties en conflit les autres parties prenantes et ceux qui offrent un appui sont donc invit s prendre en compte les crit res suivants e L accord doit avoir pour objet de r soudre les principaux probl mes et griefs
147. er et les aider discerner les enjeux du conflit ainsi que leurs objectifs respectifs L hypoth se selon laquelle un processus de n gociation ne serait qu une s rie de compromis et non qu un processus somme nulle est la pire erreur que l on puisse faire En g n ral les parties savent exactement ce qu elles veulent elles ont en t te un r sultat clairement d fini et une fois que leur position est devenue claire elles sont pr tes pour une s rie de n gociations ardues dans lesquelles le but de chacune est de tenter d obtenir le maximum possible pour elle m me Un l ment tr s important pour l efficacit d un processus de paix est le fait qu il ne faut exclure personne Pour garantir la l gitimit la viabilit et l efficacit d un processus un principe de base doit tre que toutes les parties concern es doivent tre pr sentes la table des n gociations cet gard aussi un m diateur peut tre tr s utile pour faire participer tous les acteurs concern s notamment ceux qui se trouvaient pr c demment exclus de la prise de d cisions par exemple les minorit s victimes de discrimination et souvent les femmes Il faut aussi entendre la voix des non combattants Il faut enfin souligner l importance de la participation de la soci t civile et des acteurs r gionaux au processus de m diation tant donn que le nombre de m diatrices et celui des femmes participant des n gociations de p
148. es caract ristiques clefs des processus de paix en Asie bien que la m diation elle m me soit souvent men e en priv et dans la discr tion Le fait d associer au processus des parties prenantes qui ne sont pas pr sentes la table des n gociations telles que des responsables religieux ou des dirigeants locaux peut tre constructif en termes de compr hension et d appui des populations locales et de la soci t civile cet gard le renforcement des capacit s des m dias locaux qui peuvent contribuer sensibiliser la population au d roulement du processus de paix s av re utile aussi Avantages li s l aide publique au d veloppement dans un processus de paix L aide publique au d veloppement destin e aux activit s de rel vement est g n ralement fournie apr s la conclusion des accords de paix Le Japon a pour sa part soutenu activement les activit s de rel vement par diff rents moyens notamment l aide publique au d veloppement Cela tant Mindanao afin d acc l rer les n gociations de paix dans lesquelles le Gouvernement malaisien a jou un r le important en tant que facilitateur le Japon a d cid de fournir une aide publique au d veloppement principalement par l interm diaire de l Agence japonaise de coop ration internationale durant la p riode de conflit alors que les parties taient encore en plein pourparlers de paix L initiative Japon Bangsamoro pour la reconstruction et le d
149. es minorit s ethniques et religieuses les femmes les jeunes et les handicap s sont exclus du r glement initial il pourrait devenir plus difficile par la suite de tenir compte de leurs int r ts et de r pondre leurs besoins Les r unions devraient se tenir en terrain neutre et il convient de laisser aux parties le temps de d finir et de d velopper leur position Le processus doit aussi contribuer renforcer le soutien de la soci t civile et des populations au processus de paix Une m diation efficace recensera g n ralement les positions en pr sence et les options pour des arrangements transitoires ou plus long terme par exemple en mati re de partage du pouvoir d laboration de la constitution et de mise en place des syst mes l gislatifs et judiciaires Les options peuvent varier norm ment en fonction du contexte local de l volution des circonstances et du moment choisi pour les interventions Le processus devrait comprendre des mesures d incitation locales afin de faire progresser le processus de paix et aboutir un accord de paix et tre accompagn par des mesures d aide et d investissement Les m diateurs n cessitent le soutien d une quipe de professionnels hautement qualifi s qui pourront par exemple tablir les documents de r f rence fournir des conseils juridiques et r diger des accords Il est de plus en plus admis que l aide au d veloppement est un compl ment pr cieux au processus
150. es parties il doit avoir la patience et le courage n cessaires pour mener un processus de m diation jusqu une conclusion juste et globale qui soit acceptable pour les parties au diff rend Il doit avoir une connaissance approfondie sous de multiples aspects de l historique et des causes profondes du conflit et de toutes les questions connexes notamment tre au courant des conditions socio conomiques et de la culture des diverses parties La confiance entre les parties tant un facteur d cisif le m diateur doit tre capable de l aider se d velopper La confiance que les parties placent dans le m diateur tant un facteur essentiel le choix d un m diateur appropri est donc de la plus haute importance Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution La m diation est un processus fond sur le dialogue qui est un l ment essentiel d une culture de paix Le dialogue doit tre fond sur l coute et sur une communication mutuelle libre de tout pr jug Les parties doivent tre trait es de 81 A 66 811 82 mani re gale avec respect et dignit et l impartialit doit tre maintenue en permanence Chaque conflit tant unique il n existe pas de m thode qui convienne toutes les situations mais il est souvent n cessaire de mener le processus central de la m diation l cart des projec
151. ester impartiaux Cela tant ils doivent tre guid s par certains principes et valeurs intangibles condition particuli rement importante lorsqu il s agit de concilier les imp ratifs de paix et de justice 127 A 66 811 128 Les m diateurs doivent galement s abstenir de promettre trop ou de divulguer trop d informations trop rapidement ce qui pourrait devenir un probl me en soi C est pourquoi les efforts de m diation doivent g n ralement rester discrets et les pourparlers confidentiels Il se pose un probl me connexe lorsqu il y a plusieurs m diateurs De fait les efforts de m diation parall les rendent la coordination et la supervision encore plus importantes Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le r le d un m diateur varie qu il s agisse de faciliter la communication de promouvoir un r sultat particulier ou de superviser ou garantir la mise en uvre d un accord Un m diateur doit tre objectif en toutes circonstances non seulement pour pr server la confiance des parties mais aussi pour orienter le processus vers une solution long terme La souplesse est galement une qualit indispensable pour s adapter l volution de la situation Mais un m diateur doit rester ferme sur les valeurs qui sous tendent la m diation de mani re viter les discriminations et r sister aux pressions indues exerc es par les parties en conflit Le m diateur doit avoir une b
152. et du droit international applicables et en connaissent les limites e Veiller la coh rence des communications avec les parties en conflit et les autres parties prenantes sur les questions juridiques et les imp ratifs d coulant du cadre normatif surtout en cas de m diation conjointe ou codirig e e Faire savoir clairement qu il ne saurait approuver l accord de paix qui pr voirait l amnistie pour les auteurs d actes de g nocide de crimes contre l humanit de crimes de guerre ou de violations flagrantes des droits de l homme y compris les violences sexuelles et fond es sur le sexe sachant que l amnistie peut tre envisag e et est souvent encourag e pour d autres crimes et pour les infractions caract re politique telles que la trahison ou la r bellion dans les situations de conflit arm non international e tudier avec les parties en conflit et les autres parties prenantes le calendrier et l chelonnement des mesures juridiques et non juridiques prendre pour donner suite aux crimes commis pendant le conflit e Garder l esprit l imp ratif de respect des normes internationales sans jouer ouvertement un r le de sensibilisation pr parer le terrain pour que les partenaires et les acteurs de la soci t civile d battent directement avec les parties en conflit et les autres parties prenantes des normes applicables 31 A 66 811 32 Coh rence coordination et compl mentarit de
153. eures pratiques en mati re de mise en place d infrastructures nationales pour la paix Ces organes nationaux se veulent le lieu de d gager des solutions internes tout conflit la faveur de la m diation ou du dialogue En 2011 un d bat organis par le Gouvernement ghan en a permis de mettre en commun des exp riences aussi 12 34642 A 66 811 12 34642 diverses que celles de la Colombie du Costa Rica et du Kirghizistan Le Guyana le N pal et le Timor Leste font partie des pays qui ont r cemment entrepris de se doter de telles capacit s 52 De m me en 2011 le Programme des Nations Unies pour l environnement PNUE a lanc un processus d valuation des nombreux d s quilibres entre les ressources naturelles d Ha ti et celles de la R publique dominicaine ces d s quilibres tant l origine de tensions mais offrant aussi des chances de coop ration Les activit s men es dans ce cadre permettent d informer les autorit s des deux pays et de les unir dans une entreprise commune visant d samorcer les tensions et r pondre des sujets de pr occupation mutuels 53 Au cours de l ann e pass e ONU Femmes en partenariat avec le D partement des affaires politiques et d autres organismes a organis une formation la pr vention des conflits et la m diation l intention d environ 200 dirigeantes des Balkans d Asie centrale et d Asie du Sud Est d Afrique de l Ouest et du Zimb
154. evoir le processus de m diation en troite consultation avec les parties en conflit Informer la soci t civile et les autres parties prenantes de l volution du processus de paix en respectant la confidentialit chaque fois que n cessaire et leur donner des occasions et des moyens d en parler sur le fond et sur la forme Guider les parties en conflit et les aider proposer des sujets de d bat en veillant ce qu elles puissent r clamer la paternit des accords qui seront conclus D terminer quelles parties pourraient avoir besoin d aide pour renforcer leur capacit de n gociation et les aider obtenir cet appui e Engager et aider les parties informer et consulter les groupes qu elles repr sentent y compris la base pendant le processus de n gociation e tre conscient des modes de n gociation et de communication privil gi s par la culture locale et en tirer parti tablir des contacts avec les conciliateurs locaux et leur assurer un appui le cas ch ant s inspirer des m thodes autochtones de gestion des conflits et de r glement des diff rends Mettre le processus de m diation l abri de l influence indue d autres acteurs externes surtout ceux qui voudraient fixer des d lais irr alistes ou auraient des priorit s incompatibles Sensibiliser les parties en conflit la n cessit de concilier appropriation nationale et mobilisation de la communaut internationale en faveur
155. fficace y compris aux phases de conception et d ex cution L une des principales caract ristiques d un processus de m diation efficace est le fait que toutes les parties prenantes s y impliquent s rieusement cet gard le m diateur doit contribuer susciter un large appui au processus et faire partager des objectifs communs aux intervenants Il doit savoir r agir rapidement aux changements de situation et proposer des solutions viables qui soient acceptables par toutes les parties en s appuyant sur les comp tences et capacit s pertinentes du syst me des Nations Unies Lors de la conception d un processus de m diation il faut pr voir des dispositions pour traiter les questions clefs concernant la transition les principes des droits de l homme et la justice Les tendances et volutions actuels dans ce domaine notamment sur le plan de la recherche scientifique pourraient b n ficier substantiellement la conception de nouveaux processus de m diation et l am lioration de l efficacit de ceux qui existent D autres l ments importants d un processus de m diation sont son efficacit en termes de rapport co ts avantages sa coh rence et sa durabilit Il est enfin essentiel pour le succ s du processus d en pr server le caract re confidentiel pendant toute sa dur e Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de
156. flit Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution La volont politique des parties de mettre fin au conflit par le biais d un r glement pacifique est la principale condition n cessaire la r ussite de la 115 A 66 811 116 m diation Il est important de formuler les possibilit s et de recadrer le processus pour mobiliser la volont politique et maintenir l lan lorsqu une possibilit se pr sente en particulier dans un processus long terme Une caract ristique essentielle d un processus de m diation efficace est la coop ration et la coordination des parties car de nombreux acteurs peuvent intervenir en m me temps et un message commun accro t l efficacit g n rale La coop ration et la coordination des diff rentes parties doivent tre le fil conducteur du processus de m diation Il est indispensable d associer toutes les parties aux consultations pour assurer leur appui d s le d part et leur participation au processus Le processus de m diation doit avoir le soutien de la communaut internationale par le biais des organisations r gionales et sous r gionales ou l intervention directe de l ONU selon une approche au cas par cas La participation d acteurs politiques de premier plan pourrait tre utile dans certains cas Il convient de r agir sans perdre de temps un conflit naissant le
157. flits aident les acteurs et les institutions locaux identifier les synergies possibles par la coop ration f Il faut r sister la tentation de mener des activit s et des programmes qui sont d termin s par l offre ou dict s par les donateurs g Les groupes de contact pour diff rents conflits ont un r le important jouer s agissant d assurer la coordination entre plusieurs initiatives de m diation Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable a L appropriation par les parties int ress es Aucune partie n appliquera un accord de paix impos b Un suivi efficace Cette question doit tre abord e d s le d part car la plupart des parties prenantes ne souhaitent pas examiner les risques futurs lorsqu un accord est en vue c Des solutions larges qui tiennent compte des int r ts et des besoins de toutes les parties prenantes dans un conflit Il importe de garder l esprit le fait que les n gociations et les efforts de m diation sont essentiellement men s par une lite soucieuse de prot ger ses propres int r ts d Pour tre durable un accord de paix doit tenir compte des compromis faire entre l impunit et l obligation de r pondre de ses actes Il faut trouver le juste quilibre entre un accord de paix et des m canismes de suivi pour les crimes commis pendant le conflit Les commissions de v rit et de r conciliation ont un r le d terminant jouer cet
158. font l objet du diff rend sans pencher d un c t ni de l autre Cela tant l influence politique du m diateur peut tre d terminante pour l issue des n gociations on peut ainsi penser au r le jou par le Pr sident Carter dans les Accords de Camp David La coop ration entre les m diateurs doit tre constante et transparente faute de quoi la n gociation serait vou e l chec Les m diateurs tiers doivent donc guider les parties vers des solutions mutuellement acceptables et conduire les n gociations dans l int r t mutuel Une autre d marche consisterait simuler des d saccords manifestes entre les m diateurs afin d orienter les n gociations Ces d saccords doivent tre soigneusement planifi s l avance Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Th oriquement un accord conclu gr ce la m diation a plus de chances d tre respect spontan ment et de pr server des relations cordiales entre les parties puisqu il d coule de la volont initiale des parties de r gler le diff rend du fait qu elles ont choisi de suivre un processus de m diation L aboutissement d un accord de paix d pend largement de l quilibre entre les int r ts des deux parties un accord in gal ne serait pas bon Un accord tabli conjointement c est dire un accord qui mane v ritablement de toutes les parties int ress es a de plus grandes chances d tre respec
159. g le Secr taire g n ral de l OSCE d laborer une proposition qui aurait pour objet de mettre en place au sein de l Organisation une capacit de soutien syst matique la m diation Cette capacit serait entre autres charg e de la sensibilisation du r seautage de la coop ration et de la coordination avec les acteurs locaux ou nationaux comp tents et avec les organisations internationales r gionales et sous r gionales En tant que Pr sidente en exercice l Irlande aidera le Secr taire g n ral et les institutions de l OSCE promouvoir ce type de coop ration interinstitutions dans les activit s d appui la m diation Nous appuierons galement les efforts constants de OSCE en vue du r glement des conflits prolong s dans son aire de comp tence Pour cela il sera particuli rement important que les repr sentants sp ciaux du Pr sident charg s de s occuper de ces conflits coop rent avec divers d acteurs internationaux sur le terrain Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Tout accord doit reposer sur la confiance mutuelle et la bonne foi sinon il risque d tre r duit n ant La cessation de la violence par toutes les parties est une condition sine qua non du succ s long terme d un accord de paix 87 A 66 811 88 Un autre facteur d cisif est la n cessit de traiter en d tail toutes les questions importantes et d licates En m me temps i
160. gr s national pour la d fense du peuple Forces d mocratiques de lib ration du Rwanda des appels la d fection des personnes non recherch es par la Cour p nale internationale ont t lanc s sur les ondes en liaison avec le Bureau du Procureur de la Cour 12 34642 A 66 811 12 34642 personnes inculp es par des juridictions p nales internationales qui occupent des positions d autorit dans leur pays que dans la mesure strictement n cessaire l exercice du mandat que leur ont confi les Nations Unies La pr sence de repr sentants des Nations Unies lors de c r monies ou d autres v nements similaires aux c t s de ces individus devrait tre vit e Lorsque des contacts sont absolument n cessaires il faudrait tenter de passer par des individus du m me groupe ou du m me bord qui ne sont pas inculp s Avis juridique du Bureau des affaires juridiques de l ONU International Organizations Law Review vol 3 n 2 p 397 25 septembre 2006 Le Bureau du Procureur de la Cour p nale internationale a diffus dans le contexte de la Strat gie en mati re de poursuites 2009 201214 des directives qui voquent aussi la n cessit d viter que des fonds destin s des efforts de m diation ne puissent tre d tourn s par des personnes recherch es pour se r approvisionner et se r armer Conform ment son mandat qui consiste mobiliser les efforts en vue des arrestations le Bureau a d
161. iation en confortant le leadership du m diateur et en appuyant de fa on opportune et ad quate chaque tape du processus Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable et en quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix L aboutissement de toute m diation suppose un engagement r solu des parties en conflit appliquer avec diligence les dispositions contractuelles d ment sign es Par ailleurs la viabilit d un accord de paix est tributaire de la r ponse qu il apporte aux pr occupations des diff rents protagonistes Aussi le document final doit rassurer chaque partie apporter des r ponses aux questions fondamentales du d clenchement de la crise tout en restant attach au principe d quit De plus il est capital de pr voir dans tout accord de paix des m canismes appropri s de suivi permettant aux parties de surmonter progressivement les multiples cueils qui peuvent entraver le processus de paix La pleine adh sion des protagonistes un processus de m diation et la mise en place de m canismes de suivi engagent le m diateur rester utilement leurs c t s et leur coute la fois comme accompagnateur interface et interlocuteur neutre de la communaut internationale Outre leur r le d instruments de suivi et de coordination les m canismes de suivi se r v lent tre de v ritables cadres de raffermissemen
162. iation officiels se double d efforts visant aider les acteurs nationaux et ceux de la soci t civile se donner les moyens de leur action de m diation Depuis 2003 le Programme des Nations Unies pour le d veloppement PNUD fournit un appui aux processus de m diation et de dialogue aux chelons local et national dans 40 pays On peut citer titre d exemple Common Space Initiative mis en place au Liban afin de cr er des espaces inclusifs de dialogue et de partage des connaissances au sein desquels les questions sensibles et les sujets de pr occupation nationaux peuvent tre abord s ou encore le renforcement l chelon local des m canismes de r glement des conflits existants comme cela s est fait au Kirghizistan tat de pr paration op rationnel 29 Pour faire face la complexit croissante des conflits en cours il faut bien pr parer et soutenir les processus de m diation L tat de pr paration se d finit par la capacit de d ployer rapidement des m diateurs et du personnel d appui qualifi dans les zones de conflit et de d p cher des m diateurs sp cialis s dans les domaines pertinents 30 L ONU a renforc son tat de pr paration op rationnel afin de mettre en uvre et d appuyer les efforts de m diation Innovation majeure elle a cr en 2006 le Groupe de l appui la m diation rattach au D partement des affaires politiques consid r d sormais comme le pivot de l
163. iations et en s effor ant de maintenir la paix la F d ration de Russie contribue au r glement du conflit opposant la R publique de Moldova la r gion de Transnistrie qui a proclam son ind pendance mais n a pas re u ce titre la reconnaissance de la communaut internationale La F d ration de Russie a jou un r le d terminant dans la s paration des protagonistes au moment o le conflit se d veloppait sous la forme d affrontements arm s qui faisaient des victimes dans la population civile et taient lourds de cons quences sur le plan humanitaire Dans l accord sur les principes d un r glement pacifique du conflit arm s vissant dans la r gion de Transnistrie de la R publique de Moldova sign par la Russie et la R publique de Moldova en juillet 1992 distinct des accords de cessez le feu et de ceux relatifs la cr ation d organes de contr le dans la zone de s curit d finie figuraient d importantes dispositions visant permettre une transition directe vers un r glement pacifique du conflit Un strict devoir de neutralit a t requis de la part des unit s de la 14 arm e des forces russes d ploy es sur le territoire de la R publique de Moldova que les deux parties en conflit ont t tenues de respecter Le r le de premier plan jou par la F d ration de Russie dans le r glement de ce conflit se fonde la fois sur de solides bases juridiques et un profond ancrage historique
164. ies en conflit et pour les m diateurs De m me on a d gag de solides normes r gissant la protection des civils en particulier en ce qui concerne la violence sexuelle li e aux conflits que les victimes soient des femmes ou des hommes et la protection des enfants touch s par des conflits arm s y compris l interdiction du recrutement et la d mobilisation rapide des enfants soldats Une plus grande mobilisation et de constants efforts sont encore n cessaires pour que tous les efforts de m diation soient conformes ces cadres juridiques et normatifs 20 En huiti me lieu l appui aux efforts de m diation est devenu une t che majeure pour les missions politiques sp ciales les missions de maintien de la paix et les autres pr sences de l ONU sur le terrain La m diation n est pas le domaine 00 Outre les missions politiques consacr es tel ou tel pays l ONU a actuellement trois bureaux r gionaux ax s sur ces activit s le Bureau r gional des Nations Unies pour l Afrique centrale BRENUAC le Bureau des Nations Unies pour l Afrique de l Ouest UNOWA et le Centre r gional des Nations Unies pour la diplomatie pr ventive en Asie centrale Ayant leur t te un sp cialiste hors classe des questions politiques ces bureaux m nent des initiatives dans le domaine de la diplomatie pr ventive et facilitent la r action r gionale aux crises politiques A 66 811 III r serv des envoy s et ne s a
165. ies sont sinc rement pr tes rechercher une solution n goci e le m diateur peut jouer un r le inestimable 35 A 66 811 Annexe II 36 Vues des tats Membres Dans le cadre des consultations men es au sujet des directives visant rendre la m diation plus efficace le Secr tariat de l Organisation des Nations Unies a invit les tats Membres lui soumettre des contributions crites en se fondant sur les cinq questions suivantes 1 Quelles sont les qualit s d un bon m diateur 2 Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution 3 Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation 4 Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable 5 En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Des r ponses ont t re ues des tats Membres suivants Argentine Arm nie Australie B larus Br sil Bulgarie Burkina Faso Canada Colombie Cuba Chypre R publique populaire d mocratique de Cor e Finlande France Inde Indon sie Irlande Italie Jama que Japon Kowe t Kirghizistan Lituanie Mexique Mont n gro Maroc Nouvelle Z lande Norv ge Panama Philippines Roumanie F d ration de Russie Slov nie Espagne Su de
166. iles et les Publication des Nations Unies num ro de vente F 92 V 7 Le Manuel a t approuv par le Comit sp cial de la Charte des Nations Unies et du raffermissement du r le de l Organisation sa session de 1991 voir A 46 33 et Corr 1 A 66 811 plus fr quemment utilis s pour pr venir et r gler les diff rends J ai ainsi uvr avec les tats Membres au renforcement de la capacit de m diation de l Organisation en particulier par l interm diaire du D partement des affaires politiques 4 Nous sommes aujourd hui mieux plac s pour r gler les diff rends et les conflits de mani re pacifique Nous assurons une pr sence sur le terrain dot e d une capacit de m diation plus proche des zones de conflit actuelles ou potentielles et pouvons rapidement d ployer dans les zones de conflit des sp cialistes des questions politiques lectorales constitutionnelles et de s curit ou d autres sp cialistes Notre r seau de missions politiques et de bureaux r gionaux uvre de concert avec les organisations r gionales et sous r gionales ainsi qu avec les gouvernements pour qui le r glement des conflits pr sente un int r t capital Souples et relativement peu on reuses nos activit s de pr vention et de m diation qui font intervenir de petites op rations civiles l id e tant de r pondre telle ou telle dynamique pr cise ont obtenu des r sultats impressionnants Certaines activ
167. illeur parti de l usage de la m diation 8 B tat de pr paration op rationnel 10 C Renforcement des capacit s aux niveaux r gional national et local 13 D Partenariat et coordination 15 E Participation des femmes la m diation 18 E R SSOUTCES ranu aean aetas et Re Re en ee ee er ne en de Ne 19 G Pr face aux Directives pour une m diation efficace 20 IV T EONCIUSIONS RAA RE AU et ANA AUS ee RE A A a nn A ee nd une 20 Annexes I Directives des Nations Unies pour une m diation efficace 22 II Vues des tats Membres uu eee 36 2 12 34642 A 66 811 12 34642 Introduction 1 Il y a un an l Assembl e g n rale a franchi une tape historique en adoptant sa premi re r solution sur la m diation J ai le plaisir de pr senter le pr sent rapport sur l application de la r solution 65 283 ainsi que l a demand l Assembl e Ce rapport vient point nomm faire le bilan des activit s de m diation de l Organisation des Nations Unies Les conflits continuent de d fier la communaut internationale et font payer un lourd tribut aux tats et aux peuples du monde Il ne faut donc pargner aucun effort pour mettre la m dia
168. illeurs les envoy s sp ciaux et les repr sentants sp ciaux ont b n fici de formations personnalis es 40 Des actions de formation ont galement t consacr es telles ou telles dimensions de la m diation A nsi en avril 2012 le D partement des affaires politiques en partenariat avec le Norwegian Defence College a organis Oslo l intention de participants issus des sph res politique militaire juridique humanitaire de la communication et scientifique le premier cours international consacr aux n gociations et la gestion du cessez le feu aboutissement d un projet qui avait n cessit deux ann es de recherche 41 Certaines formations ont contribu renforcer notre partenariat avec les organisations r gionales l Union africaine l Association des nations de l Asie du Sud Est ASEAN et l Organisation de la coop ration islamique ayant t invit es y participer Dans certains cas des activit s de formation sp cialis es ont t organis es entre ONU et les organisations r gionales comme la s rie d ateliers consacr s aux enseignements tir s de l exp rience et aux analyses du retour d exp rience men e conjointement avec l Union africaine entre 2008 et 2010 42 Gr ce des contributions volontaires extrabudg taires le D partement des affaires politiques a galement cr en 2011 des modules de formation aux questions int ressant les femmes la paix et la s
169. information soit en prenant en main tous les processus de r glement des conflits impliquant plusieurs parties soit ce qui serait plus r aliste en restant en contact avec toutes les parties prenantes dans chaque situation de conflit Cela permettrait l Organisation d avoir une vue d ensemble de la situation et le cas ch ant de faire les recommandations qui s imposent aux parties Concr tement l ONU pourrait cr er des centres de m diation r gionaux des Nations Unies dans des pays proches de plusieurs situations de conflit et o les parties prenantes accepteraient sans difficult de se rendre pour n gocier Une telle pr sence en dehors de New York permettrait l Organisation d tre plus en phase avec les r alit s locales actuelles et d tablir une relation de travail plus efficace avec les parties concern es Ces centres pourraient galement contribuer am liorer la capacit de coordination de l ONU tout en renfor ant les capacit s des acteurs locaux que ce soit les organisations r gionales les organisations non gouvernementales ou les tats Membres 129 A 66 811 130 Quoi qu il en soit lorsque plusieurs acteurs participent au m me processus de m diation il faut qu ils travaillent en synergie soit sous la coordination de l ONU soit sous la direction de l un au moins de ces acteurs pour viter des cons quences ind sirables telles que rivalit s chevauchements des activit
170. internationales de m diation ax es sur les principes de cette r solution notamment en ce qui concerne la participation de femmes en tant que m diateurs Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Pour cr er des conditions favorables un processus de m diation un facteur de plus en plus important est l existence d une bonne coop ration entre les diff rents acteurs L ONU et d autres organisations internationales renforcent leur engagement dans la m diation et un nombre croissant d organisations non gouvernementales interviennent dans ce domaine ce qui rend d cisive la coordination entre les divers groupes Il peut tre utile que des acteurs de haut niveau s impliquent pour aider un m diateur des tapes cruciales du processus Les appels lanc s par le Pr sident Clinton et le Pr sident Bush aux parties impliqu es dans le processus de paix en Irlande du Nord ont t d une importance d cisive des moments d terminants des n gociations En tant que Pr sidente en exercice de l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe OSCE pour 2012 l Irlande s efforcera de favoriser la coop ration en mati re d appui la m diation avec d autres organisations et partenaires internationaux La d cision n 3 11 sur le cycle du conflit adopt e lors du Conseil minist riel de 2011 a char
171. iolences et d offrir r paration Il est important que ces questions soient examin es d s le d but du processus de paix 75 A 66 811 76 Un facteur d cisif de succ s est la participation active des principaux acteurs notamment la soci t civile les communaut s religieuses les a n s du clan ou de la tribu et l ensemble de la communaut y compris la planification et la mise en uvre de l accord Un accord de paix ax sur la communaut est plus facile appliquer parce qu il investit d une responsabilit les communaut s touch es La participation des principaux acteurs accro t les capacit s au niveau local et peut permettre l accord d avoir des effets positifs plus rapidement et de renforcer sa viabilit Les crit res de la participation des citoyens doivent tre globaux et sans exclusive Une participation sans exclusive des citoyens la m diation l gitime les mesures prises pour mettre fin aux diff rends aide instaurer un climat de confiance am liore les chances de parvenir un r glement et investit les parties de la ma trise collective du processus Les accords de paix doivent respecter le principe de responsabilit et ne doivent pas accorder l impunit pour les crimes internationaux les plus graves Le droit international est tr s clair cet gard Le choix du moment et de la m thode peut cependant devoir tre consid r au cas par cas Il convient galement de r
172. ion ainsi qu un dialogue entre homologues de l Union et de ONU sur la pr vention des conflits Ces activit s ont contribu la mise en place d une structure d appui la m diation propre l Union europ enne au sein du Service europ en pour l action ext rieure Une formation conjointe consacr e la m diation et ses activit s d appui organis e avec l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe OSCE en avril 2010 visait doter les fonctionnaires de PONU et de OSCE des comp tences n cessaires pour identifier les amorces de la diplomatie pr ventive de la pr vention des conflits et de la gestion et de l volution des diff rends ainsi que pour planifier des strat gies et des activit s d appui en mati re de dialogue et de m diation notamment le recueil et le partage des enseignements tir s la suite de la d cision n 3 11 sur les l ments du cycle de conflit adopt e par le Conseil des ministres en d cembre 2011 OSCE labore une proposition visant maximiser la continuit la coh rence et l efficacit de ses engagements en mati re de m diation 49 En 2011 PONU et l Organisation des tats am ricains OEA ont mis en place un plan de travail sur la m diation ex cut en partenariat sur un an dans le cadre duquel le Groupe d appui la m diation a contribu deux cycles de formation au dialogue national Suivis par des responsables gouvernementaux d Am r
173. ion nationale et du groupe de contact compos de repr sentants des pays garants ont conduit l tape suivante celle de la consolidation de la paix Finlande Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Les comp tences et le style de communication du m diateur peuvent modifier le r sultat d un processus de n gociation de paix Les qualit s attendues d un bon m diateur sont l impartialit l ind pendance une vaste exp rience et d excellentes aptitudes th oriques et pratiques la m diation Il est utile pour un m diateur de poss der de vastes comp tences par exemple en mati re juridique et constitutionnelle ainsi qu en ce qui concerne les droits de l homme l galit et les questions concernant les r fugi s Un bon m diateur doit conna tre parfaitement le conflit dont il s occupe et bien conna tre son contexte historique culturel ethnique et religieux Il doit avoir une bonne connaissance des ant c dents et des motivations des parties en conflit et comprendre les causes profondes de ce dernier Il doit galement tenir compte des acteurs r gionaux et locaux et tre en mesure d utiliser leurs comp tences particuli res et leur savoir faire en mati re locale Un bon m diateur est confiant et d termin et reste calme sous la pression Il est cr atif et capable d initiatives innovantes Il poss de galement la capacit de formuler clairement des solutions
174. ion par les principaux protagonistes et cr e ainsi les conditions de retour la concorde la r conciliation et la paix 51 A 66 811 De sa modeste exp rience de m diation le Burkina Faso retient comme fondamentales l appropriation par les principales parties concern es du processus de sortie de crise et l instauration d un climat de confiance entre elles La conception d une strat gie de m diation est d terminante pour assurer le succ s du processus de m diation Tout en tenant compte des sp cificit s de chaque crise les l ments ci apr s sont essentiels pour assurer l efficacit dudit processus e Au niveau de l quipe de m diation il faut veiller La r partition des r les en fonction des profils et des comp tences La ma trise du contexte de la crise avec tous ses enjeux L analyse de la psychologie des acteurs ainsi que de leurs revendications e Au niveau des acteurs r gionaux et internationaux il convient d uvrer La d finition claire des r les et des mandats des diff rents acteurs L affirmation du leadership du m diateur dans la conduite du processus L harmonisation des positions des acteurs r gionaux et internationaux pour pr server l int grit du processus e Au niveau des parties en conflit Aucune m diation si volontariste soit elle ne peut r ussir sans la pleine adh sion des protagonistes Pour ce faire il convi
175. ique centrale juillet 2011 et d Am rique du Sud novembre 2011 ces stages taient ax s sur le dialogue comme outil de pr vention des conflits propre d samorcer les tensions sociales naissantes au niveau national En outre PONU a aid OEA mettre au point son syst me de liste d experts en m diation et les ateliers de m diation qu elle organise accueillent r guli rement des repr sentants de OEA 50 En 2011 PONU et l Organisation de la coop ration islamique OCT ont galement adopt un plan de travail d un an tendant principalement au renforcement de la capacit de m diation du secr tariat de l OCI Entre autres activit s men es dans le cadre de ce plan on citera le voyage d tudes effectu par un haut responsable du Cabinet du Secr taire g n ral de l OCI aupr s du D partement des affaires politiques et l atelier conjoint sur l institutionnalisation des moyens de m diation organis en d cembre 2011 Renforcement des capacit s l intention des acteurs nationaux et de ceux de la soci t civile 51 L ONU s efforce de d velopper les capacit s nationales et locales de gestion des conflits susceptibles de venir compl ter toute m diation externe par une tierce partie En 2010 le Programme des Nations Unies pour le d veloppement PNUD a r uni des repr sentants des gouvernements et de la soci t civile de 14 pays africains en vue d une confrontation des exp riences et des meill
176. ir ou de g rer tel conflit ou embrasser un large ventail de questions dans la perspective d un accord de paix global 9 La m diation est une entreprise volontaire le consentement des parties en conditionnant la viabilit de m me que la durabilit de l issue L influence du m diateur d pend de la nature des relations qu il entretient avec les parties il a d ordinaire toute latitude pour faire des propositions de forme et g rer le processus pouvant agir plus ou moins sur les questions de fond selon les circonstances 10 Loin de se r sumer une s rie de missions diplomatiques ponctuelles la m diation est une entreprise la fois souple et structur e Elle commence partir du moment o le m diateur prend langue avec les parties en conflit et d autres intervenants pour pr parer le terrain ce qui peut comprendre des pourparlers officieux et peut se prolonger au del de la signature d accords m me s il est souvent pr f rable d assigner d autres la mission de faciliter la mise en uvre de tous accords 11 Toute m diation efficace s adapte aux particularit s du conflit concern Elle prend en compte ses causes et sa dynamique les positions les int r ts et la logique 23 A 66 811 24 des parties les besoins de la soci t en g n ral et la conjoncture r gionale et internationale 12 La m diation est une activit sp cialis e Professionnels le m diateur et son
177. ires e S efforcer d obtenir et de maintenir la participation de tous les acteurs clefs ou du moins les plus importants la table de n gociation e Soutenir les groupes locaux en faveur de la paix y compris au sein des parties en conflit et de la soci t civile glises associations de femmes etc et renforcer leurs moyens d action e Obtenir que les ressources financi res et techniques n cessaires la poursuite du processus soient fournies temps et de mani re continue e Obtenir le consentement l engagement et l appui de tous les acteurs clefs impliqu s dans un conflit et d autres intervenants ayant d importants int r ts dans le processus 12 34642 A 66 811 12 34642 e Veiller ce que les processus de m diation reposent fermement sur des valeurs et principes de base y compris ceux nonc s dans la Charte des Nations Unies e Concevoir et ex cuter le processus de mani re encourager l appropriation et la responsabilit du succ s ou de l chec par les parties elles m mes faire en sorte qu elles demeurent en toute circonstance au premier plan e Savoir rester patient et pers v rant et conserver une perspective long terme et notamment tol rer les risques et les revers p riodiques Les efforts de m diation n aboutissent souvent qu apr s de nombreux checs et la mise en uvre de r glements n goci s par un m diateur peut prendre des dizaines d ann es et
178. it s d marrent sans grand bruit comme l appui du D partement des affaires politiques l initiative de m diation du Conseil de coop ration du Golfe au Y men d autres occupent d embl e le devant de la sc ne ainsi notre collaboration avec la Ligue des tats arabes concernant la R publique arabe syrienne Nos efforts n ont gu re de retentissement m diatique se voulant souvent des d marches discr tes Nous esp rons faire fond sur ces acquis d s lors que les tats Membres accordent plus d attention notre capacit de m diation et l appuient davantage Convaincu de l efficacit de notre action j ai fait de la pr vention au moyen des bons offices et de la m diation un objectif prioritaire du plan d action de mon deuxi me mandat 5 La r solution 65 283 adopt e par consensus a largi l appui des tats Membres la m diation en venant compl ter l attention accord e cette question au Conseil de s curit 2 Plus important encore la r solution fait une large place aux contributions de tous les acteurs clefs tats Membres organismes des Nations Unies organisations sous r gionales r gionales et autres organisations internationales et soci t civile et a ouvert de nouvelles perspectives la m diation et son adaptation aux diff rends et aux conflits modernes 6 J voque dans le pr sent rapport quelques r alisations ant rieures l adoption de la r solution parce q
179. it et entre lui m me et les parties ainsi que dans le processus lui m me e tre coh rent transparent et quitable dans la conduite de la m diation et respecter la confidentialit e S assurer r guli rement que les parties sont toujours consentantes et s attendre des hauts et des bas sur ce plan tout au long de la m diation s efforcer d amener les parties reprendre la m diation et si n cessaire jouer de l influence de ceux qui les soutiennent ou d autres tiers Impartialit 26 L impartialit est la pierre angulaire de la m diation qu un processus de m diation soit per u comme tendancieux et tout progr s significatif sur la voie du r glement du conflit peut tre hypoth qu Le m diateur doit tre capable de mener un processus quilibr traitant tous les acteurs de mani re quitable et ne doit avoir aucun int r t ce que l issue soit telle ou telle Il faut donc aussi qu il soit capable de dialoguer avec tous ceux dont d pend le r glement du conflit 27 L impartialit n est pas synonyme de neutralit puisque le m diateur en particulier celui des Nations Unies est g n ralement tenu de d fendre certaines valeurs et certains principes universels qu il peut tre amen porter explicitement la connaissance des parties Conseils 28 Dans l int r t de l impartialit le m diateur doit e S assurer et chercher d montrer que le processus et le traitemen
180. kistan qui s est tenue Moscou le 7 ao t 1993 cette occasion les dirigeants ont soulign qu il importait avant tout d aboutir un r glement politique et appel la communaut internationale appuyer les efforts d ploy s cette fin Dans le cadre de la r union le Gouvernement tadjik a galement fait part de son intention de renforcer le dialogue avec les forces de l opposition Compte tenu de la situation difficile sur la fronti re tadjiko afghane en accord avec la partie tadjike et en collaboration avec les pays d Asie centrale membres de la CEI des mesures compl mentaires caract re militaire ont t prises Sur d cision du Conseil des chefs des tats membres de la Communaut en date du 24 septembre 1993 des forces collectives de maintien de la paix compos es de contingents militaires russe ouzbek kirghize et kazakh ont t mises en place au Tadjikistan En avril 1994 la premi re s rie de pourparlers intertadjiks s est tenue Moscou sous l gide de l ONU et s est conclue avec la signature le 27 juin 1997 d un accord g n ral sur l instauration de la paix et de l entente nationale au Tadjikistan Les pourparlers d Achgabat juillet 1996 auxquels assistaient le Ministre russe des affaires trang res E M Primakov en visite de travail au Turkm nistan ont repr sent un tournant en aboutissant l laboration du sch ma directeur des accords politiques sur la b
181. l am lioration de la m diation voir annexe I sont une ressource utile 16 En cinqui me lieu on s accorde de plus en plus reconna tre que la m diation n est pas l apanage de m diateurs externes Des m diateurs locaux issus du pays en conflit peuvent utilement mener des efforts de n gociation ou compl ter des initiatives r gionales ou internationales Ces m diateurs jouissent d une l gitimit locale et ont une connaissance approfondie de la soci t de son histoire et des modes traditionnels de r glement des conflits bien souvent ils sont d j en contact avec les parties en pr sence Toutefois tre proche du conflit et de ses acteurs pr sente des d savantages qui exposent le m diateur local d normes risques pour sa personne dans certains cas il peut m me tre regard comme partial en raison de ses relations avec l une ou l autre des parties Enfin il dispose de moyens financiers souvent limit s et ne peut pas toujours compter sur les comp tences techniques n cessaires Cependant le m diateur local a jou divers r les dans la m diation comme au Burundi au Kenya au Kirghizistan au Mali au N pal en Ouganda aux Philippines et en Tunisie Donner au m diateur local les moyens de son autonomie d action lorsqu il y a lieu est un moyen efficace de faciliter l appropriation nationale de tout processus de paix Voir Simon J A Mason Insider Mediators Exploring Their Key Rol
182. l Karman Il reste qu il faudra poursuivre les efforts pour traduire les engagements dans les faits 26 L ONU a nombre de fois travaill en troit partenariat avec les organisations r gionales et sous r gionales tablissant une division claire et compl mentaire du travail Dans d autres cas l occasion d actions de m diation d ploy es conjointement le m diateur nomm rend compte la fois PONU et l acteur r gional comme au Soudan Darfour en G orgie et en R publique arabe syrienne Lorsqu il n a pas t possible d officialiser des accords dans le cadre de tel ou tel processus de m diation le partage de l information et la conception et la planification strat giques conjointes ont permis d entretenir la coop ration 27 Toutefois nos efforts de partenariat ont t plus ou moins couronn s de succ s Durant l ann e coul e dans le cas de la Libye la collaboration a subi un s rieux revers lorsque le Conseil de s curit et l Union africaine ont chou trouver une approche et une strat gie communes situation qui s est aggrav e du fait de la multiplicit des acteurs ayant propos leur m diation et d une pl thore de feuilles de route pr sent es comme autant de solutions la crise Avec le recul du temps il sera utile de se r unir pour se pencher sur cette exp rience et en tirer des enseignements A 66 811 10 28 Notre action d appui aux processus de m d
183. l est parfois utile de laisser en suspens certaines questions litigieuses jusqu un stade ult rieur si les parties ne sont pas pr tes les aborder Dans le cas de l Irlande du Nord le transfert des pouvoirs de police a t repouss un stade ult rieur jusqu ce que les parties soient pr tes aborder le sujet et qu un organe ext rieur la Commission Patten ait formul des recommandations concernant une r forme de la police La question d licate de la mise hors service des armes des groupes paramilitaires n a pas non plus t trait e imm diatement mais un stade ult rieur Il est difficile de se prononcer de fa on normative sur les l ments cruciaux d un accord de paix car ils varient selon les cas titre d exemple l Accord du vendredi saint ou Accord de Belfast devait traiter de trois s ries de relations interd pendantes et intimement li es au sein de l Irlande du Nord entre l Irlande du Nord et l Irlande et enfin entre la Grande Bretagne et l Irlande En Irlande du Nord la mise en place d un pouvoir ex cutif partag jouissant du soutien des diff rentes communaut s a t un l ment important pour garantir que les deux communaut s nationaliste et unioniste se sentent investies d un pouvoir politique Un Conseil minist riel Nord Sud a facilit le d veloppement de liens conomiques et politiques plus troits entre les deux parties de l le Un Conseil britannico irla
184. la demande formul e dans cette r solution l Espagne a lanc des consultations aupr s des gouvernements et de la soci t civile afin de pr senter au Secr tariat ses r flexions et id es sur les moyens d accro tre l efficacit de la m diation En sa qualit de fondatrice du Groupe des amis de la m diation qu elle a cr en 2010 et de coauteur de la r solution susmentionn e l Espagne souhaite rappeler que dans son rapport du 8 avril 2009 S 2009 189 le Secr taire g n ral soulignait quel point les tats Membres et l Organisation elle m me n gligeaient la question de la m diation bien que le r glement pacifique des diff rends soit au c ur de la Charte de San Francisco et que la pr vention des conflits soit plus efficace aux plans conomique et humain que leur r glement Trois ans plus tard nous avan ons dans la bonne direction et l Espagne souhaite renouveler son engagement D abord un engagement financier gr ce des contributions au Fonds pour la m diation ensuite un engagement politique par l interm diaire de sa participation au Groupe des amis de la m diation et aux d bats et r unions enfin un engagement aupr s du Secr tariat pour contribuer l laboration du rapport demand par l Assembl e g n rale dans sa r solution 65 283 NS Avant de commencer r pondre aux questions pos es l Espagne aimerait insister sur trois l ments Il s agit tout d abord de d
185. la partie qui est en position de force au moment de la signature ce qui est ult rieurement facteur d chec Des promesses irr alistes ou l impossibilit de remplir ses engagements peuvent laisser planer des tensions politiques et sociales Les causes profondes du conflit ne sont pas n cessairement trait es comme il faut et nombre de ceux qui ont particip aux violences ne sont pas n cessairement traduits en justice Les processus de paix appellent une vigilance infaillible La p riode qui s coule entre la signature d un accord de paix et le d ploiement d une op ration de paix est par exemple un moment crucial pendant lequel il faut poursuivre la m diation pour que les deux parties continuent honorer les accords conclus pour viter les malentendus et pour r gler les diff rends d s qu ils surviennent D autres p riodes critiques sont la d mobilisation des militaires les lections ou les catastrophes naturelles La poursuite des efforts de m diation garantit un engagement et une perspective long terme elle permet d accomplir des progr s graduels un rythme qui convient aux parties La poursuite de la m diation peut aussi contribuer renforcer la confiance des populations sur le long terme par exemple en soutenant les institutions d mocratiques et en faisant en sorte que tous les acteurs pertinents soient associ s aux accords provisoires de partage du pouvoir Le processus de paix cambodgien
186. la phase initiale de la mise en uvre d un accord de paix Son intervention est g n ralement tr s utile pour instaurer la confiance entre les parties et r soudre les diff rends que pourraient susciter des divergences d interpr tation de l accord de paix ou l mergence d une nouvelle dynamique 12 34642 A 66 811 12 34642 De fait il peut s av rer n cessaire de poursuivre la m diation notamment en cas de modification ind sirable des param tres sur lesquels reposent la conception et l ex cution de l accord Le m diateur peut alors intervenir dans le processus pour r tablir les conditions n cessaires un accord durable Il importe toutefois d viter que les m diateurs ne deviennent le pilier sur lequel repose le processus de mise en uvre de l accord Au contraire lorsque les m diateurs doivent jouer un r le de premier plan dans la mise en uvre de l accord de paix ils devraient s efforcer de se d sengager progressivement et aider les parties en conflit se doter des moyens de poursuivre elles m mes le processus Venezuela R publique bolivarienne du Original espagnol La R publique bolivarienne du Venezuela r affirme son engagement en faveur du r glement des diff rends par des moyens pacifiques de telle mani re que la paix et la s curit internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger conform ment au paragraphe 3 de l Article 2 de la Charte des Nation
187. le domaine juridique et tre sp cialis s en mati re de r glement des litiges Ils doivent avoir une bonne connaissance de l anglais et du fran ais et avoir entrepris des activit s de m diation Pour ce qui est des principales comp tences des m diateurs il faut a Leur communiquer les informations les faits et les documents juridiques li s au conflit b Leur donner les moyens de v rifier la fiabilit des informations et des documents susmentionn s c Leur permettre de travailler selon un calendrier pr cis tout en leur donnant suffisamment de temps pour qu ils laborent les solutions proposer aux parties en conflit S agissant des consid rations requises en vue de la coop ration entre les parties concern es les m diateurs doivent veiller la transparence de leurs travaux et au maintien de contacts permanents avec les parties au litige Les l ments essentiels au succ s d un accord de paix doivent tre clairement nonc s et d finis afin que l accord puisse tre respect il faut galement pr voir des m canismes permettant de l interpr ter et d en appliquer les dispositions Pour s assurer que des efforts de m diation constants contribuent l application effective d un accord de paix il faut tablir un cadre d tablissement de rapports p riodiques de suivi et d valuation Lituanie Original anglais En application du paragraphe 17 de la r solution 65 283 de l
188. leur adh sion En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix La mise en place d un m canisme de suivi de l application de l accord de paix assurerait une vision et un engagement communs long terme ce qui viterait les jeux somme nulle Le cas ch ant on devrait pr voir des mesures de reconstruction avec l appui de la communaut internationale La volont politique de poursuivre l effort de reconstruction et de r conciliation est primordiale et il faudrait envisager des crit res d valuation des progr s accomplis Il faut maintenir les mesures de confiance en particulier apr s le r glement du conflit et pr voir des garanties sp cifiques pour forger un accord durable L accord devrait tre envisag dans une optique souple qui permette de l actualiser en fonction de l volution de la situation sur le terrain on pourrait m me pr voir des r visions p riodiques Slov nie Original anglais Introduction La Slov nie s est engag e utiliser la m diation comme moyen d arbitrer pacifiquement les diff rends ainsi que de pr venir et de r gler les conflits En tant que pays membre du Groupe des amis de la m diation elle continuera de s efforcer de mener bien la mise en uvre de la r solution 65 283 visant renforcer le r le de la m diation adopt e par l Assembl e g n rale le 22 juin 2011 cet ga
189. leusement les obligations qui leur incombent en vertu du droit international Dans ce contexte les directives devraient souligner qu un m diateur ne peut en aucun cas favoriser ou accepter l amnistie pour les actes de g nocide les crimes de guerre les crimes contre l humanit ou les atteintes graves aux droits de l homme Bien que de nombreuses n gociations de paix exigent un degr lev de confidentialit en raison de leur caract re sensible la Suisse estime que le processus de n gociation doit tre aussi transparent que possible afin d obtenir l appui des groupes int ress s et d instaurer la confiance entre les parties en conflit Enfin les directives devraient indiquer comment int grer des femmes dans les quipes de m diation et comment aborder la question d galit des sexes Il faudrait au moins garantir le maintien des mesures strat giques prises pour promouvoir la participation des femmes sur un pied d galit avec les hommes tous les niveaux du processus de m diation comme soulign par le Secr taire g n ral dans son plan d action en sept points sur la participation des femmes la consolidation de la paix voir A 65 354 S 2010 466 et dans la r solution 65 283 12 34642 A 66 811 12 34642 Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le paragraphe 15 du rapport du Secr taire g n ral sur le d veloppement de la m diation S 2009 189 d crit les traits et les qualit
190. lle et il est g n ralement pr f rable de d l guer la coop ration entre les tierces parties au m diateur principal et son quipe La r putation mondiale et la l gitimit de l ONU font qu elle est tr s bien plac e pour jouer ce r le de chef de file ou le d l guer une organisation r gionale compte tenu de sa repr sentativit et de son r le important dans le domaine de la m diation La coordination ne doit pas tre consid r e comme un m canisme formel de prise de d cisions mais comme un outil permettant de diffuser l information et d viter les 125 A 66 811 126 doubles emplois ainsi qu une concurrence contreproductive entre les acteurs de la m diation Le Secr taire g n ral devrait donc indiquer comment il entend assurer la coordination des processus de paix et de m diation entre tous les acteurs internationaux sachant qu il est le mieux plac pour mettre des directives sur la coop ration et la coordination des diff rentes tierces parties La Suisse accueillerait en outre favorablement une disposition demandant tous les m diateurs qu ils agissent ou non pour le compte de ONU d utiliser l Organisation et son groupe de l appui la m diation comme relais pour l change et la collecte d informations sur les activit s de m diation en cours De m me le Secr taire g n ral devrait indiquer dans les directives comment il compte assurer une division du travail et une
191. llement d y rem dier en misant sur leurs atouts respectifs Ils ont ainsi cr plusieurs m canismes de coop ration et commencent constituer de nouveaux r seaux R seaux de m diation actuels R unions annuelles des experts des organisations r gionales 58 La r union des sp cialistes de la pr vention des conflits et de la m diation PONU dans les organisations sous r gionales et r gionales et dans d autres organisations internationales est un r seau qui a fait ses preuves et dont l id e est issue de la r union de r flexion que j ai tenue en 2010 avec les chefs de secr tariat d organisations r gionales ce jour elle s est tenue deux reprises En 2010 l Organisation des Nations Unies et l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe OSCE ont r uni des dirigeants de PONU et des principales organisations r gionales pour encourager une coop ration plus troite et un meilleur partage des connaissances dans les domaines de la diplomatie pr ventive et de la diplomatie discr te de la facilitation du dialogue et de la m diation Tenue Djedda Arabie saoudite en 2012 sous les auspices de l Organisation de la Conf rence islamique OCT de l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe OSCE et de PONU la r union a t avant tout l occasion de recueillir les vues des acteurs r gionaux et internationaux aux fins de l laboration des directives visant rend
192. m diateur prend en compte diff rents aspects pour r gler un diff rend Selon la nature du litige il doit pouvoir comprendre les contextes social conomique environnemental culturel dans lesquels voluent les parties et d autres aspects pertinents du litige d o l importance pour le m diateur de se familiariser avec ces aspects au d but du processus de sorte pouvoir d cider de la mani re d op rer pour inciter les parties trouver un accord Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Afin de parvenir un accord de paix il est essentiel que le m diateur connaisse fond la nature du litige en tudie les diff rents aspects et encourage l galit entre les parties tout en les incitant trouver un accord mutuellement satisfaisant en cr ant les conditions propres un dialogue salutaire et en faisant preuve d impartialit et d objectivit pendant tout le processus Une fois l accord de paix obtenu ses l ments doivent servir les int r ts de toutes les parties concern es parfois l accord est le r sultat exclusif du travail des parties La signature de l accord et sa l galisation par devant notaire sont obligatoires car l instrument vaut d cision de justice En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Comme on l a vu ci dessus la mise en uvre effective de l a
193. m diateurs 12 34642 A 66 811 12 34642 En outre pour tre durable un accord doit se limiter aux principaux probl mes en jeu dans le conflit actuel et laisser la marge de man uvre n cessaire pour s attaquer aux probl mes moins urgents dans le cadre du processus d mocratique On devrait d finir s il y a lieu des m canismes et des proc dures pour r gler les probl mes en suspens apr s la signature de l accord de paix La mise en uvre doit tre n goci e dans le cadre du processus de n gociation Par cons quent tous les accords doivent pr voir des institutions et des m canismes permettant de surveiller leur mise en uvre et de r soudre les conflits qui clatent pendant la phase d ex cution Enfin les accords de paix doivent pr voir des garanties et d finir l avance un m canisme permettant d apporter d ventuelles modifications En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix La Suisse sait par exp rience apr s avoir particip la mise en uvre d accords de paix au N pal et au Soudan qu un appui permanent et une m diation sur plusieurs fronts sont indispensables pour dissiper les tensions et trouver des solutions qui assurent une paix durable Mais contrairement au processus de n gociation la mise en uvre d un accord de paix et la phase suivante doivent tre dirig es par les pays concern s Les acteurs in
194. m diateurs dans l esprit de la r solution 1325 2000 ne sont pas trait s ici Les l ments ci dessous s appliquent aux quatre premi res questions pos es par le Secr tariat 1 Quelles sont les qualit s d un bon m diateur 2 Quels sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution 3 Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation 4 Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable La position fran aise sur ces questions est d crite en particulier dans le discours prononc par l Union europ enne le 22 juin 2011 au cours du d bat organis l Assembl e g n rale sur la m diation Ainsi que le souligne la r solution 65 283 les directives existantes dans les domaines de l tat de droit et de la justice devraient tre pleinement prises en consid ration et mises en uvre Nous applaudissons en particulier les directives fermes donn es par les secr taires g n raux successifs dans leurs rapports sur la m diation S 2004 616 et S 2009 189 lesquelles excluent des accords de paix conclus sous l gide des Nations Unies l octroi de toute amnistie ou autre forme d immunit pour crimes de guerre crimes contre l humanit ou g nocide et soulignent que lorsque la justice p nale internationale e
195. m diation qui proposent des activit s de renforcement des capacit s de formation d enqu te des services de gestion du savoir et promeuvent les r seaux d appui 5 En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Une action de m diation suppose un ensemble de processus des engagements et des valeurs Les processus sont efficaces et utiles en ce qu ils favorisent l gt apprentissage de mani res ad quates de g rer les conflits aident 64 12 34642 A 66 811 12 34642 d mystifier le conflit qui n est plus per u comme quelque chose d uniquement n gatif et trop souvent insoluble et de contribuer faire en sorte que les parties souhaitent trouver une solution n goci e du fait qu elles ont l assurance que les personnes qui dirigent la m diation en sont aussi les garantes et qu il n y a aucune manipulation Les engagements pris int grent des m canismes d instauration du processus de paix et permettent donc de d bloquer des situations au point mort Quant aux valeurs de respect et d acceptation inh rentes la m diation elles renforcent l affirmation de soi la reconnaissance et la l gitimit La signature d un accord de paix marque la fin d un processus et le d but d un autre ax sur la consolidation de la paix Dans certains cas il semble que l espoir d une telle consolidation soit tr s faible et
196. mati re de m diation en fournissant une formation et des analyses en am liorant ses capacit s institutionnelles ou en apportant un soutien direct aux initiatives de m diation de cette organisation 47 Notre partenariat global avec l Association des nations de l Asie du Sud Est ASEAN nous a donn l occasion de mieux cerner le sens des activit s de nos deux organisations en mati re de bons offices de m diation et de facilitation de partager les enseignements tirer et les meilleures pratiques de recenser les domaines n cessitant des capacit s suppl mentaires de faciliter la formation commune et de mettre en place les modalit s de coop ration appropri es Ainsi une d l gation de IP ASEAN a effectu un voyage d tude aupr s du Groupe de l appui la m diation en septembre 2011 et nous avons organis des ateliers conjoints Jakarta en 13 A 66 811 14 d cembre 2011 et f vrier 2012 sur les enseignements tir s et les meilleures pratiques en mati re de r tablissement de maintien et de consolidation de la paix 48 En Europe ONU et l Union europ enne ont confront leur exp rience et les enseignements en tirer en mati re d appui la m diation et ont cr un groupe d appui cet effet dans le cadre d une s rie de s minaires et de courts stages de formation l intention des fonctionnaires de l Union sur des questions th matiques int ressant les modalit s de la m diat
197. matifs ont conduit les m diateurs ajuster leur d marche En 1999 le Secr taire g n ral a labor des directives sur certains aspects de la n gociation r vis es en 2006 qui soulignent que ONU ne peut accepter l amnistie en cas de crime de guerre de g nocide de crimes contre l humanit et de violations flagrantes des droits de l homme De m me la cr ation il y a 10 ans de la Cour p nale internationale a eu des incidences sur la m diation internationale il s exerce ainsi de plus en plus une pression juridique et politique l id e tant d exclure l octroi d amnisties pour les crimes susmentionn s de tous accords de paix Au Sommet mondial de 2005 l Assembl e g n rale a fait sien par consensus le principe de la responsabilit de prot ger stipulant qu il incombe aux tats ainsi qu la communaut internationale de prot ger les populations du g nocide des crimes contre l humanit du nettoyage ethnique et des crimes de guerre voir r solution 60 1 par 138 et 139 La responsabilit de prot ger est devenue un point de r f rence dans les d bats du Conseil de s curit sur tel ou tel pays On voit dans la m diation un important outil s agissant de s acquitter de cette responsabilit 19 Depuis l adoption par le Conseil de s curit de sa r solution 1325 2000 la promotion de la repr sentation des femmes dans le r tablissement de la paix est devenue une attente pour les part
198. mique et social durables tant donn qu cet gard rien ne peut remplacer l action politique et que l un des objectifs premiers de l ONU est de faciliter les solutions politiques il faut viter d avoir trop vite recours des mesures de coercition qui nuisent la gestion des crises et s en servir en dernier recours Le Gouvernement v n zu lien consid re qu il est essentiel que le recours aux m thodes de r glement pacifique des diff rends et de pr vention et de r glement des conflits soit guid par les buts et principes de la Charte des Nations Unies Il faut respecter l galit souveraine des tats et la non ing rence dans leurs affaires int rieures ainsi que le droit souverain des int ress s de choisir librement le mode de r glement pacifique le plus adapt leurs int r ts nationaux 131 A 66 811 132 La diplomatie pr ventive qui sous tend le principe du r glement pacifique des diff rends tel que pr sent l Article 33 de la Charte exige de comprendre parfaitement la nature du conflit et le contexte dans lequel il s inscrit ainsi que d tre capable de trouver des solutions viables d un point de vue politique L action de l ONU dans ce domaine doit venir en compl ment de l action des tats qui il incombe au premier chef de pr venir et r gler les conflits Elle doit imp rativement s attaquer aux causes socio conomiques qui peuvent tre l origine du confli
199. motion des proc dures judiciaires nationales identification des principaux auteurs des crimes les plus graves distinction entre ceux qui ordonnent et organisent les crimes et les simples ex cutants dont la d fection ou la d mobilisation peuvent tre encourag s en liaison le cas ch ant avec la Cour elle m me 3 Les m diateurs doivent en tre bien inform s Mais elles imposent galement des contraintes auxquelles les m diateurs doivent se pr parer et s adapter cf infra cons quences de l mission d un mandat d arr t Les m diateurs doivent toujours expliquer que lorsque la comp tence de la Cour p nale internationale est tablie le processus tabli par le Statut de Rome et dans certains cas par des r solutions contraignantes du Conseil de s curit doit suivre son cours et l ind pendance de la Cour tre pr serv e Lorsque les tats concern s ont des obligations juridiques de coop ration les m diateurs doivent aussi en tre inform s et la m diation doit encourager le respect de ces obligations comme il est soulign dans la r solution 65 283 3 Exclusion de tout contact avec des personnes faisant l objet d un mandat d arr t sauf si de tels contacts sont essentiels l accomplissement de la mission Les repr sentants de l ONU ne devraient avoir de contacts avec des Dans le cas de l Ouganda Arm e de r sistance du Seigneur et en R publique d mocratique du Congo Con
200. n gociations et sur le terrain La Nouvelle Z lande estime d apr s son exp rience que ces personnes et les organisations qu elles repr sentent devraient avoir les qualit s suivantes En termes de qualit s personnelles un bon m diateur devrait e tre capable d inspirer et de maintenir le respect et la confiance entre toutes les parties et de convaincre les principales parties prenantes de son objectivit et de son impartialit e tre d cid uvrer au r glement pacifique du diff rend et d fendre les valeurs attach es la dignit humaine 12 34642 A 66 811 12 34642 e Savoir communiquer efficacement et couter et savoir quand il faut garder le silence et quand il faut parler e Faire preuve d empathie tout en tant capable de rester impartial et ne pas se laisser influencer par certaines personnes ou certaines situations e Faire preuve de souplesse et de cr ativit le cas ch ant et tre capable de modifier sa tactique face des v nements des difficult s et des perspectives nouveaux e tre r solu et pr t inciter les parties aller de l avant au bon moment et tre capable de juger le meilleur moment pour le faire e Comprendre les difficult s qu il y a travailler dans l incertitude et les limites de ce qu un m diateur peut accomplir e tre patient et avoir de la r sistance mentale et physique Pour ce qui est des connaissances et des comp ten
201. n accord nous savons qu il est difficile de consid rer qu un accord de paix est pleinement satisfaisant souvent cause de l volution ult rieure d un conflit en apparence r solu qui resurgi ensuite sous une autre forme Il arrive aussi souvent que les accords conclus par les parties ne soient tout bonnement jamais appliqu s en raison de circonstances post rieures au processus de m diation Nous ne pouvons donc que nous fier aux enseignements que nous avons pu tirer de nos exp riences qui peuvent nous inciter mener diff remment de prochains processus de m diation sans toutefois nous garantir que le r sultat sera cette fois satisfaisant 100 Plusieurs facteurs sont cependant prendre en compte si l on veut essayer d aboutir un accord de paix fructueux Le contexte Pour pouvoir tre r gl s les conflits doivent tre arriv s maturit c est dire que les parties doivent se trouver dans une impasse dont aucune ne voit l issue victorieuse et toutes deux doivent consid rer que la n gociation est une voie de sortie possible Il est essentiel que l quilibre des pouvoirs entre les parties soit r el La m diation est plus efficace lorsque les parties sont sur un pied d galit Les dirigeants qui participent la m diation doivent tre v ritablement l gitimes et les parties ou factions qu ils repr sentent doivent tre unis et au m me diapason que leurs
202. n conflit donn Accomplissant un r le d interm diaire il peut parvenir aider les parties mieux s aider elles m mes en les conseillant de mani re adroite pr cise et franche afin de les inciter renoncer leurs pr jug s n gatifs Le m diateur devrait apporter aux parties des claircissements et des informations tout en cherchant dans un esprit novateur comment parvenir un accord Il doit en outre faire preuve de cr ativit d inventivit de tact et de sensibilit pour faciliter la m diation Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Certains conflits sont faciles traiter et g rer d autres sont complexes et difficiles r gler Au stade de la conception du processus de m diation il est n cessaire de bien comprendre la situation sur le terrain ainsi que les attentes les craintes et les intentions vraisemblables de chaque partie La m diation est une forme d action pr ventive le m diateur devrait donc s employer agir d s que possible pour viter l clatement ou la reprise du conflit par exemple en utilisant bon escient l analyse du risque de conflit Il y a lieu pour les m diateurs de renforcer leur capacit d noncer des options viables concr tes coh rentes et r alistes en mati re de pr vention ou pour assurer la r ussite de la phase d ex cution Quels sont
203. nces et tous les niveaux au r glement pacifique des diff rends la pr vention et au r glement des conflits et pour le second engage le Secr taire g n ral charger des femmes de diriger des m diations ou d y remplir le r le principal dans le cadre des processus de paix se d roulant sous l gide de l ONU et veiller ce que tous ces processus soient men s en disposant de comp tences ad quates sur le plan de la probl matique hommes femmes On rappellera ce sujet que le Plan d action national de la Lituanie pour la mise en uvre de la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit sur les femmes et la paix et la s curit d finit l augmentation de la contribution des femmes aux processus de consolidation de la paix de la s curit et de la d mocratie internationales comme l un des objectifs de la mise en uvre de la r solution l chelle nationale 5 cette fin il est pr vu d tablir une liste de candidates potentielles des postes dans les organisations internationales et de les former d augmenter le nombre de femmes parmi les experts de mission incluses dans les r servistes d am liorer leurs qualifications et de financer des projets de coop ration pour le d veloppement destin s former les femmes pour leur permettre de participer au processus de consolidation de la paix et de d mocratisation Importance d une coop ration r gionale et sous r gionale La Lituanie soulig
204. ndais un Secr tariat intergouvernemental britannico irlandais et une Assembl e parlementaire britannico irlandaise ont facilit l tablissement de relations plus troites entre l Irlande la Grande Bretagne et les administrations britanniques d centralis es L Accord du vendredi saint a b n fici des n gociations ant rieures qui remontent l Accord de Sunningdale de 1972 gr ce auquel il a pu s appuyer sur les espaces de consensus pr c demment d finis par les parties L un des th mes du programme de la pr sidence irlandaise de l OSCE sera de tirer parti de l exp rience du processus de paix en Irlande du Nord dans le cadre des efforts visant faire progresser le r glement durable des conflits qui ont lieu dans la zone de OSCE C est dans cet esprit que le T naiste et Ministre des affaires trang res et du commerce organisera une conf rence Dublin le 27 avril 2012 au cours de laquelle l exp rience du r glement politique pacifique r alis en Irlande du Nord sera pr sent e en tant qu tude de cas Sachant qu il n existe pas deux situations de conflit identiques la conf rence sera ax e sur l change d exp riences en mettant l accent sur la fa on dont le r glement politique en Irlande du Nord a t r alis comment a t instaur le climat de confiance politique n cessaire pour y parvenir et comment les processus et institutions politiques d apr s conflit fonctionnent
205. ne qu il est essentiel que les organisations internationales r gionales et sous r gionales forment des partenariats et coop rent avec l ONU et qu il faut mettre au point des m canismes et des structures de m diation aux niveaux r gional et sous r gional En Europe les organisations r gionales et en particulier l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe OSCE ont accumul en mati re de m diation des comp tences inestimables qui devraient tre mises la disposition de PONU et d autres r gions Depuis le d but des ann es 90 l OSCE participe directement aux activit s de m diation de haut niveau et aux efforts visant promouvoir le dialogue au niveau local en Europe de l Est et du Sud Est dans le Caucase du Sud et en Asie centrale L OSCE travaille la pr vention et au r glement des conflits dans son espace et plusieurs de ses op rations sur le terrain avaient ou ont trait la promotion du dialogue entre les communaut s et les autorit s dans le cadre de son action visant promouvoir une s curit globale La pr vention et le r glement des conflits tait l une des priorit s de la pr sidence lituanienne Le 12 juillet 2011 la pr sidence lituanienne de l OSCE avec le soutien de la Suisse et du Centre de pr vention des conflits de l Organisation a organis une r union d experts Vienne sur le th me du 15 Adopt e le 28 d cembre 2011 Le texte int gral est di
206. nnue et capable d entretenir un dialogue avec les deux parties Le m diateur devrait aussi entretenir de bons rapports avec les principaux acteurs extrar gionaux Comp tences et connaissances La sensibilit aux r alit s culturelles et la connaissance du processus de m diation de l objet du diff rend et de la l gislation s y rapportant sont les aptitudes les plus utiles au m diateur S il est bien au fait de l objet du diff rend dont il s occupe le m diateur sera sans doute le mieux m me d en acc l rer le r glement para tra plus cr dible aux parties et saura ventuellement enrichir le dialogue des connaissances objectives tir es de son exp rience Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour tre efficace une action de m diation doit respecter les principes suivants Comprendre le conflit et les parties prenantes Toute initiative de m diation devrait commencer par une valuation du conflit dans toute sa complexit son objet son histoire ses causes et les int r ts qui sont en jeu Il est n cessaire de savoir quelles sont les parties en conflit et tous les autres acteurs concern s de comprendre par cette analyse le contexte du conflit et de r pondre des questions d ordre strat gique quel niveau convient il d intervenir 47 A 66 811 48 Comment se donner les moyen
207. non du m diateur h Le processus a un caract re volontaire i Toutes les parties s emploient parvenir un consensus j Le processus permet aux parties de cerner de reconna tre et de traiter les causes profondes des probl mes en particulier lorsque les questions apparentes sont symptomatiques des probl mes r els Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre les diff rentes tierces parties participant un processus de m diation sont les suivants a Volont des parties de n gocier l une avec l autre en se respectant mutuellement b Honn tet des parties et volont de chercher comprendre les questions selon la perspective de l autre c Volont des parties de ne pas adh rer des positions polaris es et de ne pas s accrocher des positions fig es d Capacit des parties de se faire comprendre mutuellement ce qu elles ressentent e Confiance des parties dans le processus de m diation f Volont des parties d tre li es par les r sultats de la m diation g Attachement du m diateur et des parties au processus de m diation 12 34642 A 66 811 12 34642 Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Les l ments importants d un accord de paix durable sont a La confiance b La volo
208. nt des parties de travailler ensemble c La volont des parties de respecter les termes de l accord de paix d Un suivi continu et syst matique permettant de v rifier et d valuer les progr s accomplis s il en est e Un m diateur imm diatement disponible pour poursuivre la m diation si une question ou un probl me surgissait apr s la signature de l accord de paix f Des responsables locaux qui appuient activement l accord de paix et s engagent le faire respecter g Les personnes touch es par le conflit mais sans toutefois y participer directement devraient tre associ es l accord de paix en tant que parties prenantes En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix La poursuite des efforts de m diation peut contribuer la bonne ex cution d un accord de paix de la mani re suivante a Elle peut renforcer l engagement de chaque partie au conflit b Elle permet aux parties d observer et d appr cier l int r t d une discussion raisonn e c Elle peut susciter chez les diff rentes parties le d sir de ne pas revenir une situation de conflit d Les parties sont rassur es par la certitude de pouvoir recevoir des ressources ou une assistance pour faire face des situations qu elles n ont pas les moyens de r gler elles m mes e La m diation aide d velopper une culture du dialogue f La m diati
209. nt dans le cadre de diverses instances qui s occupent des droits de l homme telles que l Assembl e g n rale notamment sa Troisi me Commission le Conseil des droits de l homme l OSCE et le Conseil de l Europe Quant au respect des droits de l homme la m diation joue un r le important lorsqu elle tend pr venir des situations susceptibles de conduire des tensions l aggravation d un conflit et par cons quent des violations massives des droits de l homme ou y rem dier Elle est aussi troitement li e au concept de responsabilit de prot ger notamment dans le cadre des mesures pr ventives La pr sence et le r le des organisations non gouvernementales dans le r glement des conflits sont d une importance gale Les m diateurs peuvent tirer parti des connaissances des organisations de d fense des droits de l homme travaillant l chelle locale et des informations qu elles fournissent La Slov nie attache une grande importance l ducation en mati re de droits de l homme qui pourrait constituer un autre volet important de la m diation en termes de pr vention et contribuer aussi restaurer la confiance et faire r gner la tol rance l esprit de r conciliation la paix et la s curit En tant que telle 119 A 66 811 120 l ducation en mati re de droits de l homme est cruciale la fois pour la r conciliation et la m diation et c est pourqu
210. ntants des organisations r gionales se d roulent au plus haut niveau Ce type de m diation pourrait se d velopper davantage gr ce des formations efficaces et l change de pratiques de r f rence Su de Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur a Le m diateur doit jouer un r le de catalyseur dans le processus et comprendre les r alit s du conflit ainsi que les motivations des parties Il doit faire preuve de souplesse tout au long du processus rester attentif l volution constante de la dynamique et d termin gagner et cultiver la confiance des parties prenantes Quand des occasions et des possibilit s se pr sentent le m diateur doit agir rapidement et de mani re sp cifique b Un bon m diateur doit donc avoir de nombreuses comp tences et qualit s personnelles telles que l aptitude la communication la patience l impartialit et l objectivit le respect la souplesse l empathie et la ma trise de soi c En outre un m diateur doit bien conna tre la culture des parties en conflit et comprendre les diff rences qui les s parent Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution a Le processus de m diation d pend de chaque situation Pour tre efficace il doit donc tre dict par la situation souple et adapt l volution de la dynamique du conflit
211. nts d un accord de paix durable La clef du succ s des accords de paix r side dans leur ex cution La r ussite cet gard d pend du soutien actif octroy par les parties au diff rend conflit ainsi que de l engagement de la communaut internationale dans l accompagnement des efforts des parties Un accord ne se concr tise pas de lui m me Sa mise en uvre 99 A 66 811 100 est collective Le succ s de la d marche exige une vision forte beaucoup d nergie et une grande tol rance de la part des parties Le jugement final sur la r ussite d un processus de paix consiste en r alit en une valuation de sa mise en uvre La principale pr occupation apr s un conflit tant d assurer la paix et la stabilit certains l ments relatifs la conception et la mise en uvre d un accord de paix peuvent tre d terminants pour r pondre aux imp ratifs de s curit collective et individuelle ainsi qu aux multiples aspects de la consolidation de la paix tels que la r conciliation la promotion de l tat de droit l instauration de m canismes de bonne gouvernance ainsi que d autres aspects tels que la gestion du patrimoine culturel la distribution de richesses et la reconnaissance des sp cificit s des minorit s dans le cadre d une identit nationale plurielle Ainsi les param tres suivants d terminent dans une large part le succ s d un accord de paix e L applicabilit Un a
212. oi nous pr conisons d int grer pleinement une d marche pr ventive ax e sur les droits de l homme dans les processus de m diation en cours et venir Entreprendre une action de m diation requiert d envisager celle ci sous tous ses aspects et de prendre en compte toutes les cons quences qu elle peut avoir sur l ensemble de la population et sur sa vie quotidienne L galit des sexes doit galement tre prise en compte conform ment la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit et au programme national d action de la Slov nie pour 2010 2015 aux fins de l application des r solutions 1325 2000 et 1820 2008 sur les femmes et la paix et la s curit qui soulignent la contribution des femmes aux processus de paix Int grer une d marche soucieuse d galit entre les sexes dans toutes les activit s entreprises ajoute une dimension nouvelle et essentielle une solution v ritablement pacifique Dans tout conflit se r v lent des femmes parfaitement admirables qui uvrent sa cessation Les femmes participent activement aux n cessaires efforts de r conciliation et l instauration de l tat de droit dans la soci t Toutefois en mati re de r tablissement de la paix on voit encore trop souvent des assembl es exclusivement masculines autour de la table des n gociations ou au sein des gouvernements de transition Bien que la situation se soit sensiblement am lior e et que les missaires de pai
213. oire frontalier entre le P rou et l quateur dans le cadre du processus de paix qui a dur de 1995 1998 Une planification et une mise en uvre concert es avaient rendu la d marche harmonieuse et permis ainsi aux m diateurs de remplir de mani re impartiale et cr dible leur double r le consistant arbitrer les questions litigieuses tout en incitant les parties mettre fin au conflit La solution du parc naturel qui pr voyait que le territoire faisant l objet du diff rend serait dot du statut de r serve cologique d militaris et administr conjointement par les deux pays fut un moyen cr atif et pragmatique de r gler un litige remontant au d but du XIX si cle 12 34642 A 66 811 12 34642 Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Afin d am liorer la coop ration entre les diff rentes tierces parties un processus de m diation l Organisation des Nations Unies devrait jouer un r le central dans l change d informations entre elles et la coordination de leurs d cisions et de leur action Une interaction accrue entre l Organisation des Nations Unies et les organisations r gionales et sous r gionales est essentielle pour faire converger les efforts des participants la m diation et tirer pleinement parti du concours que peuvent apporter les institutions locales tant donn leur c
214. olide dans l id al par voie d arbitrage pour r soudre les diff rends qui se font jour au moment d interpr ter et d appliquer les dispositions des accords m canisme qu il aura de pr f rence fallu pr voir dans l accord de paix lui m me F d ration de Russie Original russe Exp rience de la Russie en mati re de m diation Efforts de m diation d ploy s par la Russie en vue de r gler le conflit du Haut Karabakh Au cours des deux derni res d cennies la Russie a contribu activement au r glement du conflit du Haut Karabakh En d pit d accrochages arm s sporadiques le r gime de cessez le feu instaur le 12 mai 1994 l initiative de paix de la Russie et compl t par l Accord relatif au renforcement du r gime de cessez le feu en date du 4 f vrier 1995 se maintient moyennant les efforts faits par les deux parties sans recours aux contingents internationaux de maintien de la paix 65 A 66 811 66 Les parties sont convenues que les n gociations rev tiraient un caract re confidentiel jusqu ce qu elles aboutissent un accord sur les positions examin es De 2003 juin 2007 neuf rencontres entre les pr sidents R S Kotcharian et I G Aliev ont eu lieu dont celle du 16 septembre 2004 qui s est tenue Astana en pr sence de V V Poutine au cours desquelles les parties sont parvenues s entendre sur la plupart des points de vue exprim s De 2009 2011 les
215. on des Nations Unies dans la promotion d lections p riodiques et honn tes et de la d mocratisation qui a not le r le utile jou par la m diation et les bons offices la requ te des tats Membres pendant tout le processus lectoral Voir Th r se Petterson et Lotta Themn r d States in Armed Conflict 2009 Universit d Uppsala D partement de la recherche sur les conflits et la paix 2010 On peut citer titre d exemples le grand nombre de personnes d plac es et de r fugi s l utilisation des enfants dans les groupes et les forces arm s et le recours la violence sexuelle comme arme de guerre A 66 811 13 tant donn ces complexit s le m diateur doit s attaquer un ventail plus large de questions de fond Les luttes essentiellement id ologiques des ann es 70 et 80 ont d sormais fait place des conflits autour de la ma trise de l tat ainsi que des ressources naturelles et conomiques sur fond de clivages ethniques de tensions socio conomiques et de mal gouvernance exacerb s par les changements climatiques Par suite au del de la recherche de cessez le feu les activit s de m diation et de facilitation s attachent d gager des solutions globales qui embrassent des questions tr s diverses dont le partage du pouvoir et des richesses l ordre constitutionnel la justice les droits de l homme et la s curit 14 Vu le faisceau de questions complexes traiter la
216. on des conflits Nous constatons avec pr occupation que le Conseil de s curit de l Organisation des Nations Unies invoque de plus en plus souvent le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies de fa on excessive et pr matur e au lieu d appliquer pleinement les dispositions du Chapitre VI concernant le r glement pacifique des diff rends Le Conseil applique les dispositions des Articles 41 et 42 trop rapidement sans puiser d abord les autres possibilit s d action dont celles qui sont nonc es au Chapitre VI La m diation est l un des moyens de r glement pacifique des diff rends nonc s au Chapitre VI de la Charte Il s est av r qu elle pouvait tre efficace dans certaines situations Il faut viter cependant les solutions toutes faites chaque situation devant tre abord e en fonction des caract ristiques qui lui sont propres Par cons quent la m diation ne peut pas tre syst matiquement consid r e comme la solution la plus appropri e La neutralit l quit l impartialit et le plein consentement des parties concern es sont des conditions essentielles de l efficacit de la m diation La m diation doit tre men e dans le plein respect du droit international et de la Charte des Nations Unies notamment des principes de souverainet d int grit territoriale et de non ing rence dans les affaires int rieures Pour tre efficace un processus de m diation doit tre accept p
217. on et la connaissance des lignes rouges dans les positions des parties 98 12 34642 A 66 811 12 34642 e L existence d une volont politique sinc re et palpable des parties pour r soudre le diff rend conflit e L engagement politique au plus haut niveau des d cideurs e La d termination des positions des Etats voisins et leur implication active dans le processus de n gociation pour faciliter la solution e Le respect strict des principes et dispositions de la Charte des Nations Unies respect de l int grit territoriale et de la souverainet nationale impartialit et neutralit de l Organisation des Nations Unies e Dans le cas o le Conseil de s curit est activement saisi d une situation sa supervision dans les diff rentes tapes du processus de n gociation refl te l attachement de la communaut internationale r soudre un diff rend conflit e La dimension logistique est un aspect important conditionnant le succ s de la m diation Les lieux de rencontre des parties l am nagement des salles de r union le cadre des pourparlers et une bonne gestion des relations avec les m dias sont autant de param tres qu il convient de prendre en compte Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Tout processus de paix met en jeu diff rentes configurations d int r ts politiques ext rieurs et
218. on peut agir comme un facteur neutralisant face l exacerbation des tensions et des motions g La m diation est une alternative viable aux syst mes de justice civile et p nale Japon Original anglais En tant que membre des Amis du Groupe de m diation le Japon remercie l Organisation des Nations Unies de s efforcer sans rel che d laborer des directives aux fins d une m diation plus efficace Le Japon a acquis une vaste exp rience de la m diation dans des pays d Asie tels que Sri Lanka l Indon sie les Philippines et le Cambodge Sont d crits ci apr s quelques uns des enseignements qu il en a tir s 93 A 66 811 94 Facteurs importants dans les processus de paix en Asie Il faut garder l esprit l importance de la ma trise locale lorsque l on engage un processus de m diation dans un pays asiatique Dans l histoire des conflits en Asie on a rarement vu un syst me de gouvernement central s effondrer totalement m me lorsque le conflit est devenu tr s violent Lorsque le Gouvernement central fonctionnait le choix des m diateurs se faisait souvent sur la base d accords entre ledit gouvernement et les groupes d opposition arm e ou politique S agissant des m diateurs de pays tiers en particulier les pays qui entretiennent des relations diplomatiques fortes avec le gouvernement central il importe qu ils conservent une position neutre L ouverture et la transparence sont l
219. on soit importante l exp rience de la Norv ge montre aussi qu il convient de concilier coordination et souplesse Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Pour tre durable un accord de paix doit normalement tre global Il doit aussi tre avantageux pour tous Un accord de paix asym trique dont les conditions et la teneur sont dict es par une partie au conflit risque de ne pas offrir une solution durable Si l accord ne couvre pas certains aspects importants du conflit il se soldera probablement par un chec Pour tre durable un accord de paix doit r pondre ou tre per u comme r pondant d une mani re ou d une autre aux revendications anciennes concernant par exemple la repr sentation politique ou les d s quilibres conomiques Pour tre durable un accord de paix doit associer tous les grands groupes concern s par le conflit ce qui implique qu il doit aussi prendre en compte les besoins et les vues des groupes non combattants Le processus de m diation devant tre ouvert tous pour aboutir la participation des femmes est un l ment d terminant d un accord de paix durable Alors qu elles repr sentent 50 de la population ou plus dans la plupart des pays les femmes participent rarement aux n gociations de paix Dans sa r solution 65 283 l Assembl e g n rale souligne l importance de la participation des femmes aux processus de paix et encourage le Se
220. onale doit donc tirer les enseignements des exp riences pass es et rassembler les pratiques de r f rence en la mati re Ces derni res ann es de nombreux efforts ont t accomplis en vue d aider des parties r gler leurs diff rends par le biais de la m diation notamment dans le cadre du syst me des Nations Unies Il est essentiel que le processus de m diation aboutisse instaurer un 12 34642 A 66 811 12 34642 dialogue entre toutes les parties tats organisations et soci t civile Les m diateurs doivent s efforcer de r tablir la paix en s appuyant sur l tat de droit dont nous sommes convaincus qu il est l une des conditions n cessaires une paix et un d veloppement durables l chelle tant internationale que nationale Le bon fonctionnement des corps ex cutif l gislatif et judiciaire ainsi que des institutions charg es de l application des lois est d une importance capitale dans l instauration d une paix durable La s curit et la justice sont par cons quent deux tapes incontournables de l tablissement de l tat de droit Enfin la m diation ne peut pas conduire la paix si elle n est pas accompagn e de justice Le principe de la responsabilit pour les atrocit s commises grande chelle doit tre inclus dans le processus de m diation si l on entend instaurer une paix durable Les exp riences pass es nous ont appris que les violations graves de
221. onales est utile sur le plan politique mais donne des r sultats mitig s Il est en g n ral pr f rable d avoir un m diateur en chef venant d une seule entit qui travaille en partenariat strat gique et en coordination avec d autres entit s m diatrices L entit chef de file doit tre s lectionn e au cas par cas 46 Un appui coh rent l effort de m diation de la part des acteurs internationaux et des messages coh rents adress s aux parties en conflit sont galement indispensables pour cr er un environnement propice la m diation Les tats int ress s et d autres entit s peuvent sans tre directement impliqu s dans la m diation avoir une influence sur le processus Les groupes d amis et les groupes de contact internationaux sont souvent utiles pourvu qu ils adh rent aux objectifs fix s Conseils 47 Les organisations les tats et les autres entit s d sireux de jouer un r le de m diation sont invit s suivre les conseils nonc s ci apr s pour favoriser une plus grande coh rence une coordination plus troite et une meilleure compl mentarit de leurs activit s d appui et de leurs apports la m diation e Il est bon que la m diation soit encadr e par un m diateur chef de file venant de pr f rence d une entit chef de file Les initiatives men es par deux entit s ou plus doivent tres fond es sur un mandat coh rent tabli par ces entit s et tre conduites par
222. onflit dans le Pacifique depuis la Seconde Guerre mondiale De fait le slogan adopt par la Nouvelle Z lande Bougainville en 1997 peace by peaceful means pr server la paix par des moyens pacifiques serait devenu un th me ancr dans la culture politique de Bougainville Plus g n ralement la Nouvelle Z lande a contribu aux activit s de l ONU et internationales de maintien de la paix et dans de nombreuses zones de conflit Elle a largement contribu r tablir la s curit dans la principale zone de conflit dans le sud du Timor Leste la suite des violences qui ont clat au lendemain de la consultation populaire de 1999 et depuis 2006 elle est l un de principaux pays fournissant des contingents la Force international de stabilisation Elle continue de jouer un r le important dans la Mission r gionale d assistance aux les Salomon du Forum des les du Pacifique Dans toutes les zones o ils sont d ploy s le contingent le personnel de police et les civils n o z landais se sont efforc s de gagner la confiance des populations locales de respecter leur culture et d tre des praticiens de la paix efficaces L h ritage du Trait de Waitangi fait partie int grante de son approche comme le montrent les haka d fis et les chants c r moniels qui distinguent le personnel militaire et de police n o z landais On note une volont de bien faire leur uvre de paix La Nouvelle Z lande a aussi contribu
223. onflit et la soci t dans son ensemble adh rent au processus de m diation et s emploient mettre en uvre les accords qui en d couleront Cet engagement rev t une importance critique puisque ce sont les collectivit s qui subissent au premier chef l impact des conflits les parties en conflit qui doivent prendre la d cision de cesser le combat et la soci t dans sa totalit qui doit uvrer pour un avenir de paix Aucune solution ne saurait tre impos e mais le m diateur peut toutefois sugg rer des pistes pour le r glement de certains probl mes 36 Il est cependant difficile au m diateur externe de d terminer qui doit s approprier le processus et de faciliter cette appropriation au del des milieux influents Pour que l appropriation soit r elle il faut parfois renforcer les capacit s 29 A 66 811 30 de n gociation d une des parties ou de plusieurs d entre elles de la soci t civile et d autres parties prenantes afin qu elles puissent participer vraiment au processus et n gocier sur des questions souvent complexes Plus le processus est ouvert plus l appropriation est profonde 37 Pour qu il y ait appropriation nationale il faut que le processus de m diation soit adapt aux cultures et normes locales les r gles du droit international et les cadres normatifs devant aussi tre pris en compte Conseils 38 Afin de promouvoir l appropriation nationale le m diateur doit e Conc
224. onnaissance des caract ristiques de la r gion ou des acteurs du conflit Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Un accord de paix doit tre acceptable du point de vue non seulement des parties en conflit mais encore du public en g n ral et son application doit avoir une bonne chance de r ussir Il est donc essentiel que la population locale et les parties prenantes en soient les premiers garants La mise en uvre du processus de paix entre l quateur et le P rou de 1995 1998 illustre bien ce type de strat gie La Mission d observation militaire quateur P rou mission de paix charg e de superviser la s paration des forces est all e au del des initiatives classiques visant favoriser la confiance mutuelle pour amener les parties progressivement assumer la responsabilit du maintien de la paix et de la s curit dans la r gion faisant l objet du diff rend Les accords de paix devraient inclure les membres des collectivit s locales parmi lesquels des personnalit s f minines en leur confiant des fonctions de planification d ex cution de gestion et de surveillance de la mise en uvre Faire appel aux connaissances aux r seaux et aux dirigeants locaux permet d largir les ressources disponibles pour la mise en uvre de d velopper le capital social et de favoriser la prise en main du processus par la soci t locale pour accro tre la participation de celle ci la mis
225. onne connaissance de la situation C est pourquoi il est donc important qu il dispose des moyens n cessaires pour obtenir des informations fiables exactes et jour sur la situation dans laquelle il intervient Il doit s abstenir d imposer ses vues et donner l assurance aux parties que leurs vues et positions sont prises en compte Il doit galement tre capable de gagner la confiance et le respect des parties La patience et la pers v rance sont des qualit s importantes d un bon m diateur car il faut parfois essuyer de nombreux checs avant de parvenir au r sultat souhait La cr ativit est une autre qualit fondamentale qui aide d bloquer les situations les plus complexes et assouplir les positions les plus rigides Le m diateur doit savoir interpr ter les positions les pens es et m me les sentiments des parties en des termes qui permettent aux autres de les comprendre et mieux encore de les partager Il doit aussi tre capable de prendre du recul pour voir ou pr senter la situation dans son ensemble Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour tre efficace un processus de m diation doit prendre en compte les diverses variables qui l influencent telles que les caract ristiques du conflit les acteurs concern s et la dynamique de leur interaction En tout cas le succ s d un processus de m di
226. ons de la paix ainsi que les droits et obligations des parties Il est galement crucial de d finir les m canismes et garanties concernant la mise en uvre de l accord Par ailleurs l accord de paix doit tre ressenti comme tant juste Pour tre durable un accord de paix doit b n ficier de l appui le plus large possible de la part des parties en conflit des populations touch es de la communaut internationale etc Les effets b n fiques d un accord de paix durable touchent une grande partie de la soci t Il faut accorder une attention particuli re aux jeunes aux femmes aux minorit s et aux peuples autochtones Il est essentiel d accorder une attention particuli re au r le des femmes dans les processus de paix conform ment la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit sur les femmes et la paix et la s curit Les femmes ont un r le central jouer dans la r alisation d une paix durable Aussi bien l quipe du m diateur que les d l gations des parties doivent comprendre la fois des femmes et des sp cialistes de la probl matique hommes femmes Il est important que l accord de paix traite la question de l galit des sexes y compris l engagement des femmes dans la prise de d cisions politiques et leur acc s aux possibilit s conomiques et la justice ainsi que la question de discrimination sexiste et de la violence sexuelle notamment l obligation de r pondre de telles v
227. ons de paix des Nations Unies A 55 305 S 2000 809 et l application des recommandations qu il contenait ont permis d am liorer la fonction de maintien de la paix de l Organisation et de resserrer ses liens avec des processus de paix viables Dans son rapport intitul Dans une libert plus grande d veloppement s curit et respect des droits de l homme pour tous A 59 2005 mon pr d cesseur a engag vivement les tats Membres renforcer les capacit s de bons offices et de m diation du Secr taire g n ral recommandation adopt e l unanimit tel qu il ressort du Document final du Sommet mondial de 2005 r solution de l Assembl e g n rale 60 1 3 D s le d but de mon mandat je me suis employ revivifier le recours la m diation et la diplomatie pr ventive Mon rapport sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives S 2009 189 pr sente de mani re d taill e un ventail de strat gies et de techniques qui ont fait leurs preuves et la marche suivre pour professionnaliser l aspect appui de la m diation Mon rapport sur les fruits de la diplomatie pr ventive S 2011 552 rend compte des progr s accomplis par les organismes des Nations Unies s agissant de pr venir les conflits en faisant appel la diplomatie et la m diation J ai mis l accent dans les deux rapports sur le fait que la m diation reste l un des moyens les plus ut
228. ons n gociables et 12 34642 A 66 811 12 34642 fond es sur les int r ts Le processus vise galement promouvoir la r conciliation ce qui contribue la durabilit d un accord Lorsqu un accord de paix est mis en uvre il importe de poursuivre le dialogue engag durant le processus de m diation soit dans le cadre de discussions qui permettent aux parties de faire part de leurs probl mes et pr occupations soit par la pratique continue de la m diation soit encore dans le cadre de n gociations fond es sur les int r ts Le processus de m diation pourrait voluer vers un m canisme d valuation objective administr par une ou plusieurs tierces parties en proc dant par tapes comme convenu dans le processus de paix afin d assurer la bonne ex cution de l accord de paix Roumanie Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un m diateur doit tre extr mement perspicace condition indispensable pour permettre une valuation pr cise des causes profondes d un conflit et des caract ristiques propres des parties en conflit La rigueur de l valuation initiale est un l ment d terminant pour les tentatives et les efforts ult rieurs de recherche de solutions La perspicacit du m diateur garantit une appr ciation pr cise des perceptions justes et fausses des parties en conflit l ment essentiel prendre en compte dans la m diation d un conflit
229. orte de disposer d un fichier d experts Dans le domaine de la m diation il est essentiel d avoir acc s du personnel sp cialis afin de r pondre aux besoins qui se font jour diff rents stades et niveaux de tout processus de paix ce jour plusieurs fichiers de ce type existent dans le syst me des Nations Unies 12 34642 A 66 811 12 34642 33 Pour mettre en place et mener bonne fin des processus de m diation le D partement des affaires politiques tient jour un fichier de 240 experts en m diation de haut niveau r partis par domaine pr s lectionn s et op rationnels Ces experts sont originaires de 70 pays et 37 d entre eux sont des femmes Dans le choix de ces experts on privil gie l exp rience pratique de la m diation la repr sentation g ographique les connaissances linguistiques et une repr sentation quilibr e entre hommes et femmes Depuis la mi 2011 date laquelle il est devenu op rationnel le fichier a permis de r pondre plus de 80 demandes de m diation L ensemble des entit s du syst me des Nations Unies les organisations r gionales et sous r gionales les organisations non gouvernementales et les tats Membres peuvent solliciter le concours d experts figurant dans le fichier 34 S agissant de questions sp cifiques les processus de m diation peuvent avoir recours des fichiers tenus par des organismes sp cialis s du syst me des Nations Unies tels que cel
230. ouer un r le constructif dans le processus de m diation L ONU devrait tre l entit principale charg e de superviser le processus pour en assurer la l gitimit et d approuver le r sultat de la m diation En outre l ONU devrait tablir une base de donn es contenant les informations n cessaires au succ s du processus Quels sont les l ments d terminants d un accord de paix durable Toutes les parties doivent accepter le r sultat du processus de m diation En outre chaque partie doit mobiliser les groupes concern s en faveur de la paix La population doit comprendre accepter et soutenir les efforts faits pour mettre fin au conflit et parvenir un r glement Durant la n gociation de l accord de paix le m diateur doit faire preuve de prudence en ce qui concerne les l ments de l accord susceptibles de le faire 12 34642 A 66 811 12 34642 chouer ult rieurement par exemple l amnistie pour crimes de guerre Il faut accorder une attention particuli re la n cessit de veiller ce que justice soit rendue de mani re quitable pour tous ceux concern s L accord doit tre global Les solutions doivent prendre en compte tous les griefs exprim s ou latents et tous les aspects politiques conomiques culturels sociaux et religieux Les solutions partielles envisag es pour r soudre certains probl mes doivent offrir des incitations court et long terme aux parties pour garantir
231. parties se faisaient mutuellement confiance elles seraient en mesure de r gler leur diff rend d elles m mes ou alors le conflit n existerait pas Impartialit et neutralit Le m diateur doit agir en toute impartialit et neutralit Il ne doit pas faire de commentaires ni mettre de jugement de valeur ni donner des conseils ou proposer des solutions Il doit tre conscient que selon son comportement ou son attitude voire ses techniques de m diation il peut engendrer un sentiment de sympathie l gard de l une ou l autre des parties Le m diateur ne peut exercer ses fonctions s il existe des circonstances permettant de douter de son impartialit et de son objectivit Int grit et quit Principes g n raux de droit l int grit et l quit doivent pr sider au travail de m diation Il est intol rable de r gler un conflit par des voies contraires l thique ou malhonn tes car ces voies sont r dhibitoires et provoquent un nouveau conflit entre les parties Comp tence Les recommandations du Conseil de l Europe les r gles de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international et les juristes reconnaissent que le m diateur doit tre professionnel respectueux et form la t che qu il doit entreprendre et qu il doit pouvoir se tenir inform de la mani re dont son travail est valu Assistance aux clients Le m diateur a le devoir de permettre ch
232. pour contr ler l application de l accord Le m diateur doit y avoir un r le mais le m canisme de contr le peut n cessiter une structure plus importante et plus complexe que le processus de m diation La poursuite des activit s de m diation assure le renforcement d un climat de confiance entre les parties par la communication d informations fiables Il est impossible de faire la paix de l ext rieur C est pourquoi il faut am liorer le r le jou par l ONU et les organisations r gionales en particulier dans des domaines tels que la stabilisation et la promotion de la bonne gouvernance et de la d mocratie 12 34642 A 66 811 12 34642 France Original fran ais La r solution 65 283 souligne dans son pr ambule que la justice est un l ment constitutif indispensable d une paix durable Le dispositif de la r solution constate galement qu une m diation responsable et cr dible exige l ex cution des obligations juridiques des tats La France souhaite mettre l accent dans sa pr sente contribution sur la prise en compte de l exigence de justice lorsque des crimes de guerre des crimes contre l humanit ou des actes de g nocide sont ou ont t commis Il s agit d un aspect fondamental d un processus de m diation Cette contribution ne vise donc pas l exhaustivit et d autres aspects fondamentaux tels que la n cessit de d signer plus de femmes en qualit de
233. prenantes ne saurait tre tenu pour acquis car certains de ces acteurs peuvent avoir des positions intransigeantes et s opposer la m diation 31 La mise en uvre d un processus ouvert toutes les parties prenantes pose au m diateur un certain nombre de difficult s Il peut arriver que toutes les parties en conflit ne soient pas d sireuses de se lancer dans la m diation ou qu elles ne pr sentent pas un front suffisamment uni pour n gocier de sorte que le processus ne sera que partiel Les mandats d arr t mis par la Cour p nale internationale les r gimes de sanctions et les politiques nationales et internationales de lutte contre le terrorisme peuvent aussi influer sur la forme de participation de certaines parties la m diation Le m diateur doit r server un espace s r la m diation et rester capable de dialoguer avec tous les acteurs tout en s assurant que les restrictions juridiques pertinentes seront respect es 32 Lorsqu il cherche largir le processus d autres parties prenantes le m diateur peut aussi se heurter des obstacles dress s par les parties en conflit qui veulent g n ralement d cider qui doit participer comment et quand Dans d autres cas il peut tre n cessaire de dialoguer de mani re plus exclusive avec les parties en conflit pour acc l rer le processus par exemple lorsqu il s agit de n gocier un cessez le feu surtout si les parties se sentent politiquement
234. qu il s agisse d organisations gouvernementales ou non gouvernementales voire d organisations de la soci t civile jouent galement un r le utile dans la m diation On mentionnera notamment des organisations r gionales telles que l Association des nations de l Asie du Sud Est ASEAN Les acteurs r gionaux connaissent bien le contexte local et ont g n ralement des liens historiques et culturels particuliers avec les parties en conflit ce qui accro t leurs chances de succ s dans les activit s de diplomatie pr ventive et de m diation L ONU devrait 83 A 66 811 84 renforcer les partenariats avec des organisations r gionales et sous r gionales comme l ASEAN qui peuvent contribuer de mani re importante au r tablissement de la paix Aucun acteur mondial n est lui seul en mesure de r pondre la vaste gamme de besoins en mati re de m diation En s appuyant sur les avantages comparatifs des divers acteurs sp cialis s il est possible de d multiplier les r sultats des activit s de r tablissement de la paix au niveau mondial L Indon sie et les autres tats membres de l ASEAN ont adopt une charte de ASEAN qui nonce le r glement pacifique des diff rends Du Cambodge au sud des Philippines ainsi qu en mer de Chine m ridionale l Indon sie a constamment pratiqu la diplomatie pr ventive et la m diation notamment en collaboration avec l ASEAN Elle a jou un r le tr s importan
235. que islamique d Iran et Iraq Dans la plupart des cas le PNUE a fourni des informations de base l appui des n gociations et a parfois jou un r le de m diateur avec l accord des parties 25 Dans le cadre de certaines de nos interventions nous avons pu renforcer la participation des femmes cette fin nous avons int gr des conseillers pour la probl matique hommes femmes dans les quipes de m diation et les missions d enqu te renforc les capacit s et fourni du capital de mise en route l appui de la participation des femmes aux groupes d tude sur la paix comme en t moignent les travaux men s par mon Conseiller sp cial pour le Y men Jamal Benomar Tout au long de son mandat celui ci s est r guli rement entretenu avec des repr sentants de groupes de femmes afin de conna tre leurs vues et leurs sujets de pr occupation Il a aussi clairement expliqu aux agents de l tat en quoi consistaient les principes et normes relatifs aux femmes ainsi qu la paix et la s curit et a soulign que nulle transition ne pouvait se dispenser de la participation des femmes Par suite l accord de transition de 2011 prescrit la repr sentation des femmes dans les principales institutions du Y men Sans m conna tre l appui fourni par le Conseil de coop ration du Golfe et par ONU il faut rendre un hommage tout particulier aux femmes et aux jeunes y m nites notamment la laur ate du prix Nobel Tawakko
236. qui ont men au conflit soit en s attaquant aux racines du conflit directement soit en cr ant de nouveaux m canismes ou institutions charg s de le faire l avenir par des moyens d mocratiques Lorsqu un accord global semble hors de port e il est bon que le m diateur fixe avec les parties en conflit et dans le cadre de consultations plus larges les objectifs minimums atteindre pour qu une d marche pacifique puisse tre entam e afin de traiter les aspects non r gl s du conflit Lorsqu un accord est impossible sur d autres questions d licates il convient galement que le m diateur aide les parties en conflit et les autres parties prenantes incorporer dans l accord des options ou des m canismes qui permettront de traiter ces questions par la suite Les accords doivent tre aussi pr cis que possible afin qu il y ait le moins possible de points de d saccord devant tre n goci s au stade de la mise en uvre Quelles que soient les questions trait es celle de la probl matique hommes femmes doit toujours tre clairement abord e dans la mesure o les accords qui la passent sous silence se r v lent souvent pr judiciables au bien tre la s curit et aux besoins des femmes Les accords doivent pr voir des modalit s claires de mise en uvre de suivi et de r glement des diff rends qui permettent de r gler les d saccords risquant de survenir au stade de la mise en uvre Ils doivent
237. r am liorer notre contribution dans ce domaine l ann e prochaine j entends continuer assurer la repr sentation des femmes dans les quipes de m diation des Nations Unies exiger de mes envoy s et m diateurs qu ils consultent des dirigeantes et des organisations de femmes d s l amorce de tout processus de paix et organisent des consultations r guli res et structur es faire mon possible pour convaincre les parties toutes n gociations de mettre en place des m canismes et instances pour permettre aux acteurs de la soci t civile de concourir au processus de paix et le cas ch ant leur apporter un soutien enfin apporter chaque quipe de n gociations des comp tences en mati re de probl matique hommes femmes Ressources 70 Depuis l adoption du Document final du Sommet mondial de 2005 les tats prennent davantage en compte les ressources dont l Organisation a besoin pour s acquitter de sa mission de diplomatie pr ventive et de m diation Ainsi en 2008 le D partement des affaires politiques a t partiellement renforc s tant vu accorder 49 des 101 postes demand s Si nous disposons de plusieurs sources de financement possibles pour nos activit s de m diation notamment le compte des d penses impr vues et extraordinaires du Secr taire g n ral le Fonds pour la consolidation de la paix le budget ordinaire et le budget statutaire des op rations de maintien de la paix la plupart de nos
238. r gionales et de fourniture de services Il devrait d finir un cadre comprenant la proc dure qui pourrait tre suivie propre instaurer un climat exempt de peur d intimidation et de violence et mettre ventuellement en place un syst me de contr le et d entreposage des armes Il devrait au besoin traiter de questions comme l amnistie et la r conciliation et contenir des engagements et des garanties pour la protection des droits de l homme Il devrait aussi pr voir un m canisme permettant de suivre l volution de la situation L laboration d une strat gie de communication est souhaitable pour expliquer le processus aux populations et gagner leur adh sion 41 A 66 811 42 Il sera n cessaire d valuer les ressources n cessaires pour accomplir les t ches pr vues par l accord que ce soit durant la p riode de transition ou plus long terme et la communaut internationale devra s engager apporter une contribution Toute intervention de forces de maintien de la paix si elle est pr vue dans l accord devrait viser faciliter la gestion du conflit et l am lioration de la situation mais non tre le premier l ment de r ponse Le moment de l intervention peut tre d cisif et n cessite une valuation pr cise des capacit s des parties pour s assurer que l op ration aura le mandat la taille et l impact voulus les Salomon L Australie et la Nouvelle Z lande ont
239. r habilitation socio conomique dans la zone touch e par le conflit entre la G orgie et l Oss tie La d l gation russe a demand que soit examin e la question d un cr dit de 100 millions de roubles soit 3 millions d euros destin aider l Oss tie du Sud en compl ment des montants d j allou s de 130 millions de roubles soit environ 4 millions d euros Dans le cadre des engagements pris par la Russie l occasion de l appel lanc Bruxelles sept projets ont vu le jour dont le co t total de r alisation s est lev plus de 110 millions de roubles Abkhazie Le 14 mai 1994 sous la m diation de la Russie les parties g orgienne et abkhaze ont sign Moscou un accord sur le cessez le feu et la dispersion des forces Conform ment ce document et la d cision prise ult rieurement par le Conseil des chefs d tat de la Communaut d tats ind pendants les forces collectives de maintien de la paix de la CEI ont t d ploy es dans la zone du conflit d s juin 1994 et charg es entre autres de faire respecter le r gime de cessez le feu Le Groupe des Amis du Secr taire g n ral de l ONU pour la G orgie a t constitu en 1994 avec la participation de la Russie du Royaume Uni de l Allemagne de la France et des tats Unis d Am rique La Russie a galement t dot e du statut de pays facilitateur en vertu d une r solution du Conseil de s curit En 1997 le Conseil de
240. r s la faveur de la m diation et de bons offices d autres risquent de devenir des foyers de tensions aux ramifications r gionales et internationales Cela tant il convient de veiller ce que les situations qui se pr tent la m diation restent sous contr le 12 En troisi me lieu un grand nombre de conflits actuels mettent en pr sence un cheveau complexe de vis es d acteurs et de dimensions locales et r gionales qui posent de v ritables d fis au m diateur Ces conflits transcendent souvent les fronti res r pandant instabilit et probl mes humanitaires et multipliant le nombre des parties potentielles au conflit La violence est souvent sem e par les autorit s qui ne respectent pas les droits de leur population ainsi que par un foisonnement de groupes arm s Nombre de ces groupes arm s allient vis es politiques et desseins criminels en un cheveau difficile d m ler Face aux conflits de nos jours le m diateur doit concilier mission politique et imp ratifs humanitaires mettre en route un processus de m diation coh rent et sans exclusive et mettre en uvre des mesures d incitation pour susciter l adh sion au processus tout en respectant les cadres et normes juridiques internationaux Lotta Themn r et Peter Wallensteen Armed Conflicts 1946 2011 Journal of Peace Research 49 4 2012 Voir r solution 66 163 de l Assembl e g n rale sur le renforcement du r le que joue l Organisati
241. r union entre le Premier Ministre g orgien Z Jvania et le Pr sident de l Oss tie du Sud E Koko ty s est tenue Sotchi sous la m diation de la Russie l issue de laquelle une d claration d intention visant notamment au renforcement du cessez le feu et au retrait de toutes les forces arm es de la zone du conflit l exception des Forces communes de maintien de la paix a t sign e La Commission mixte de contr le au cours de sa s ance tenue du 27 au 29 mars 2006 Vladikavkaz a pris la d cision importante de cr er en son sein un groupe de travail charg d laborer un plan d action conjoint pour le r glement du conflit sa s ance tenue du 11 au 13 mai 2006 Tskhinvali la Commission a consolid la composition de ce groupe de travail celui ci a galement t charg de d finir la forme et le contenu d un projet de document commun aux deux parties labor en vue d affirmer la cessation de toute activit militaire et de garantir la s curit Une conf rence des donateurs pour l Oss tie du Sud s est tenue Bruxelles le 14 juin 2006 sous l gide de la pr sidence belge de l OSCE et avec l appui de la Commission mixte de contr le r unissant les repr sentants de plus de 40 tats et de diverses organisations internationales Au cours de ses travaux les tats participants de l OSCE ont confirm l allocation d un montant de 7 82 millions d euros des projets de
242. r conjointement des valuations r guli res e L ONU de par son universalit et son attachement au r glement pacifique des diff rends constitue un cadre idoine pour la promotion de la m diation en tant que pratique et pour la recherche de solutions aux diff rends conflits internationaux 12 34642 A 66 811 12 34642 Mont n gro Original anglais Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Un m diateur est une tierce personne neutre qui aide les parties communiquer entre elles et trouver des solutions mutuellement acceptables au diff rend qui les oppose Le m diateur peut tre juge avocat psychologue m decin conomiste ing nieur ou autre sp cialiste de renom selon la nature du litige dans lequel il intervient Le m diateur s acquitte de sa mission de m diation en toute ind pendance et n a de comptes rendre personne en l absence de r glement Il est toutefois tenu de respecter les r gles de sa profession et son code de d ontologie Le m diateur n a pas b n ficier de l immunit lorsqu il commet un crime ou occasionne des dommages dans l exercice de ses fonctions de m diation Le m diateur devrait se caract riser par les qualit s suivantes Confidentialit Par confidentialit l on entend que ce qui est dit ou crit lors de la proc dure de m diation ne saurait tre ult rieurement utilis dans d ventuelles proc dures judiciaires Si les
243. raient sur la base d un consensus suffisant afin que l o l unanimit tait impossible toute d cision devrait tre susceptible de rallier une majorit claire dans chacune des deux communaut s d Irlande du Nord Une communication ouverte et transparente avec les parties parfois par l interm diaire de petits groupes informels a jou un r le tr s important dans le processus de paix en Irlande du Nord Une m diation efficace n cessite de pr voir des horaires et des programmes de r unions ambitieux pour maintenir la dynamique du processus Pour l efficacit du processus de m diation on doit s attacher associer les femmes aux initiatives visant au r glement du conflit et prendre en compte la probl matique hommes femmes Dans sa r solution 65 283 l Assembl e g n rale a consid r qu il importait que les femmes participent pleinement et effectivement au r glement 12 34642 A 66 811 12 34642 pacifique des diff rends la pr vention et au r glement des conflits sous tous leurs aspects tous les niveaux et tous les stades La m me r solution demande aussi que tous les m diateurs et leurs quipes soient dot s des comp tences voulues en mati re sociosexuelle Le plan d action national de l Irlande concernant la r solution 1325 2000 du Conseil de s curit lanc en novembre 2011 affirme l engagement particulier du pays continuer d appuyer les organisations
244. rd elle salue le r le central jou par l Organisation des Nations Unies et tous les efforts que celle ci a entrepris en vue de faire aboutir les processus de m diation Dans ce registre la Slov nie appelle plus particuli rement l attention sur l importance de la coop ration et du renforcement des capacit s par les organisations r gionales et les communaut s locales de l tat de droit qui doit pr exister aux n gociations de paix afin que celles ci puissent aboutir et de la question des droits de l homme qu il est n cessaire de traiter avec efficacit et sans retard car il s agit de l un des meilleurs investissements que l on puisse faire pour viter et pr venir les conflits Tout effort de m diation doit prendre en compte et int grer l examen des questions li es aux droits de l homme L importance de la m diation et de la pr vention pr coce des conflits a t prouv e de fa on claire et en de tristes circonstances aux portes de la Slov nie dans la partie occidentale des Balkans 117 A 66 811 118 Coop ration r gionale Consid rer la pr vention comme l un des principaux aspects de la m diation nous conduit mettre en relief la dimension r gionale de la question Le savoir et les capacit s des organisations r gionales et sous r gionales aux fins de pr venir les conflits efficacement et sans d lai peuvent tre tr s utiles sur le terrain D une mani re g n rale ces organi
245. re la m diation efficace R seau d appui la m diation 59 Cr en 2008 par l Organisation des Nations Unies et la Fondation suisse pour la paix le R seau d appui la m diation est un r seau mondial informel constitu de 14 organisations non gouvernementales de diff rentes r gions qui apportent un soutien la m diation Il a pour but de favoriser les contacts r guliers entre ces organisations dans les domaines de la m diation et de l appui la m diation l id e tant d changer des informations sur leurs activit s d encourager et de faciliter l ex cution d activit s communes de partager les r sultats de l analyse des tendances observ es et les solutions aux probl mes nouveaux que pose la m diation Il est en train de cr er un fonds d affectation sp ciale pour aider les r gions sous repr sent es y participer activement Groupe des amis de la m diation 60 Cr en septembre 2010 le Groupe des amis de la m diation qui se compose de 28 Etats Membres et sept organisations r gionales ou internationales qui encouragent le recours la m diation a fait la preuve de son utilit N d une L annexe du rapport sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives S 2009 189 offre un aper u des atouts compar s des diff rents acteurs internationaux de la m diation 10 Voir www mediationsupportnetwork net 12 34642 A 66 811
246. re vers une mise en uvre de l accord en temps utile afin que la solution laquelle il a t abouti ne soit pas alt r e cet gard il se pourrait que des organisations comme l ONU soient appel es fournir un appui et des ressources humaines et mat rielles Australie Origine anglais De mani re g n rale un processus de m diation devrait tre sp cifiquement adapt la situation en question La nature des conflits est extr mement variable et on a assist ces derni res d cennies une multiplication bien plus rapide des conflits internes que des conflits inter tatiques Les conflits internes peuvent s expliquer par plusieurs facteurs comme la volont de faire s cession d obtenir l autonomie ou de prendre le contr le de l tat et de ses ressources Certains peuvent tre multipartites et opposer de nombreux adversaires regroup s dans de vagues coalitions rarement coordonn es et souvent extr mement fragment es Les conflits ethniques ont souvent pour origine des disparit s socio conomiques des identit s g ographiques ou r gionales des in galit s d acc s aux ressources un sentiment d injustice ou d iniquit des appartenances politiques ou une mauvaise gouvernance Les conflits ont souvent tendance voluer un conflit fortement ethnique peut se transformer en un conflit aliment par la criminalit et la corruption ayant d importantes r percussions r gionales Tout processus
247. rement litigieux Le m diateur devrait se tenir disposition pendant cette p riode pour aider stabiliser la situation apr s un conflit Nouvelle Z lande Original anglais Introduction Comme suite la r solution 65 283 de l Assembl e g n rale en date du 28 juillet 2011 sur le renforcement du r le de la m diation dans le r glement pacifique des diff rends la pr vention et le r glement des conflits la Nouvelle Z lande souligne plus g n ralement l importance de la n gociation et du r glement pacifiques des int r ts antagoniques selon les r gles et proc dures tablies d un commun accord aux niveaux national et international dont la m diation fait partie int grante La Nouvelle Z lande pr sente ci apr s ses r ponses aux questions pos es par le Secr tariat dans sa note du 5 d cembre 2011 concernant les diff rents aspects de la m diation par une tierce partie en vue d aider le Secr taire g n ral laborer les directives pour une m diation efficace La Nouvelle Z lande formule par ailleurs quelques observations g n rales sur sa conception et son exp rience de la m diation sur les plans national et international dans la pi ce jointe R ponses Quelles sont les qualit s d un bon m diateur M me quand la m diation est men e par des tats des organisations internationales ou des organisations non gouvernementales ce sont des personnes qui font le travail la table des
248. rigeants politiques doivent avoir le courage et la volont politique de s engager concr tement dans un dialogue politique quitable cr dible et sans exclusive Le r tablissement de la paix doit appara tre comme leur priorit et ils doivent faire preuve de fermet et de s r nit pendant la m diation et apr s la signature de l accord de paix Comme il a t indiqu plus haut pour emp cher la r surgence d un conflit les accords de paix doivent tre aussi d taill s que possible Un r glement politique global du conflit a de meilleures chances de succ s qu une m thode par tapes Et un accord de paix doit pr voir un m canisme politique cr dible permettant de traiter en temps opportun les sources de tension susceptibles de rallumer le conflit Dans les pays sortant d un conflit il faut entreprendre d s le d but des activit s diversifi es de consolidation de la paix et de renforcement des institutions et les parties prenantes du syst me des Nations Unies et autres parties internationales et r gionales concern es outre le r le politique positif qu elles jouent doivent offrir un appui la demande pour aider les pays d velopper leurs capacit s cet gard on ne saurait trop insister sur la n cessit de respecter les priorit s et plans d finis par les autorit s nationales des pays touch s et sur le contr le des activit s par les pays Le processus de m diation doit tre inclusif toutes
249. roupes d amis ou des groupes de contact internationaux qui puissent fournir de fa on coh rente l appui politique et les ressources n cessaires sachant que dans certaines circonstances ces groupes risquent de reproduire la dynamique du conflit ce qui n aiderait pas Accords de paix de qualit 48 Au cours d un processus de m diation divers types d accords sont conclus dont certains sont de port e restreinte par exemple ceux qui tablissent un cessez le feu ou arr tent la nature des pourparlers et d autres sont de plus grande envergure comme les accords de paix En outre la m diation s av re parfois n cessaire au stade de la mise en uvre auquel cas c est g n ralement un autre groupe qui prend le relais ce qui vite d ouvrir la porte une ren gociation de l accord 49 Les accords de paix doivent mettre fin la violence et cr er les conditions d une paix d une justice d une s curit et d une r conciliation durables Autant que faire se peut dans chaque situation ils doivent redresser les torts pass s et cr er une vision commune pour l avenir du pays en tenant compte des incidences pour tous les segments de la soci t Ils doivent galement tre conformes au droit international humanitaire au droit international des droits de l homme et au droit international des r fugi s 50 Ce sont la fois les caract ristiques du processus et la teneur de l accord qui d termin
250. roupes de la soci t civile pour renforcer le soutien au processus de paix depuis la base Le renforcement des r seaux locaux a norm ment contribu au succ s de la mission La Mission d assistance r gionale aux les Salomon a t d ploy e en juillet 2003 l invitation du Gouvernement des les Salomon Avec l appui de celui ci le personnel civil policier et militaire de la Mission qui provenait de diff rents pays de la r gion a contribu l instauration d un environnement stable en mati re de s curit qui a permis aux parties de restaurer la confiance de la population et de mettre en place des m canismes de r glement durable des diff rends Ainsi la Commission V rit et r conciliation cr e par le Gouvernement des les Salomon et soutenue par l Australie et d autres pays par l interm diaire du Programme des Nations Unies pour le d veloppement a tenu 14 auditions sur deux ans au cours desquelles plus de 5 000 personnes victimes et auteurs ont d pos La Commission a r cemment rendu son rapport final au Gouvernement 12 34642 A 66 811 12 34642 En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Les processus de paix se d roulent rarement sans accrocs Les obstacles et les retards sont g n ralement nombreux Les signataires ne tiennent pas toujours leurs engagements Les accords de paix sont souvent favorables
251. rsitaires ainsi que des alli s faisant partie du monde politique et conomique Les membres de l quipe de m diation sont choisis en fonction de leur caract re de leur intelligence de leurs connaissances de leur exp rience de leur impartialit et de leurs talents oratoires Il est important que l quipe comporte des experts des deux sexes Outre une bonne quipe un m diateur doit aussi disposer de ressources suffisantes et du soutien des principaux acteurs Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour qu un processus de m diation soit efficace il faut conna tre le contexte et analyser la dynamique du conflit concern Les sujets prioritaires pour le m diateur doivent tre fonction des principaux enjeux du conflit En outre des ressources suffisantes et un financement durable sont n cessaires au succ s d une m diation La volont d aboutir des parties est l l ment le plus d cisif d faut de cette volont m me les clauses les plus d taill es ne servent rien Le m diateur doit s efforcer de cr er un climat de confiance et favoriser la coop ration entre les parties en conflit Il est important que celles ci aient confiance la fois dans le m diateur et dans le processus de m diation Il doit galement tablir avec elles des relations de travail obtenir qu elles s engagent collabor
252. rticulier Nous croyons fermement cet gard que les activit s de m diation de l Organisation ne devraient pas tre l affaire des seules grandes puissances contrairement ce qui a t le cas en g n ral Les pays de taille modeste ou moyenne particuli rement ceux qui se sont distingu s par leurs bonnes pratiques en mati re de d sarmement et de non prolif ration et dans d autres domaines d int r t international tels que la lutte contre la traite des tres humains ou le trafic de drogues illicites sont m me de jouer dans les activit s de m diation un r le de premier plan voire privil gi par les parties locales auxquelles les grandes puissances peuvent sembler partiales Nous souhaitons donc que cette section contienne une recommandation sur l utilisation accrue des capacit s de m diation des pays de taille modeste ou moyenne dans le cadre des activit s de m diation de l Organisation des Nations Unies Cr ation de partenariats de m diation Le B larus pr conise depuis longtemps la mise en place de diff rents partenariats mondiaux pour faire face aux diff rents probl mes mondiaux Plus encore il a jou un r le de chef de file cet gard dans le domaine de la traite des tres humains lorsque au Sommet mondial de 2005 il s est prononc en faveur de la cr ation d un partenariat mondial contre l esclavage et la traite des tres humains Aujourd hui ce projet se concr tise officiell
253. s et dilemmes r soudre par le m diateur voqu s et des conseils propos s et ce sans m conna tre ceci que le m diateur volue dans des conditions complexes et qu il se trouve souvent en pr sence de probl mes et de pesanteurs qui le d passent Il doit envisager diff remment chaque situation et en d finitive la volont politique des parties en pr sence conditionne tout succ s N anmoins en s attachant ces l ments fondamentaux le m diateur peut accro tre ses chances de succ s s pargner bien des erreurs et aider cr er un climat plus propice la m diation Logique de la m diation 7 La m diation coexiste souvent avec des initiatives de facilitation de bons offices ou de dialogue Elle ob it cependant une logique et une m thode propres qui peuvent certains gards pr senter quelque int r t pour d autres m thodes de r glement pacifique des diff rends 8 La m diation est une proc dure consistant pour une tierce partie aider avec leur consentement deux ou plusieurs parties pr venir g rer ou r gler un conflit en les aidant laborer un accord mutuellement acceptable Le postulat de d part de la m diation est que tant donn les conditions idoines les parties tel conflit peuvent se rapprocher les unes des autres et se disposer coop rer La m diation peut avoir une ambition limit e par exemple lorsqv elle traite de tel ou tel probl me dans le but de conten
254. s par la voie politique l exclusion de toute autre et par la coop ration constructive avec les autres pays et les organisations internationales concern s par le r glement politique de la situation au Tadjikistan Le r tablissement de la paix au Tadjikistan a n cessit l intervention directe du Pr sident et du Chef du Gouvernement de la F d ration de Russie de d put s de la Douma d tat de ministres et de chefs d administration russes du Conseil de s curit de diplomates russes et des dirigeants d institutions militaires russes pr sentes au Tadjikistan La participation de la Russie au r glement du conflit interne tadjik a rev tu un caract re multiple Premi rement le pays s est engag dans la conduite des n gociations intertadjikes puis dans la deuxi me moiti de 1997 il est devenu l un des garants de l application de l accord global sur la paix et la concorde nationale au Tadjikistan Deuxi mement il a veill au maintien de la fronti re tadjiko afghane en 12 34642 A 66 811 12 34642 tant que fronti re de la CEI Troisi mement la Russie est devenue une composante pr dominante des Forces collectives de maintien de la paix au sein de la CEI Le Pr sident russe a pris l initiative d une r union au plus haut niveau des chefs d tat et de gouvernement du Kazakhstan du Kirghizistan de la F d ration de Russie du Tadjikistan et de l Ouzb kistan sur la situation au Tadji
255. s tiers Le lieu o se d rouleront les n gociations Dans le pays concern ou ailleurs dans un lieu prot g la campagne dans un complexe h telier par exemple Le format des n gociations Comment les parties doivent elles n gocier entre elles de mani re informelle en s ances pl ni res en r unissant des groupes de travail en organisant des face face entre les dirigeants par un dialogue entre les m diateurs et chaque partie prise s par ment par exemple Les r gles du jeu de la m diation Sont elles d cid es par le m diateur lui m me Sont elles n goci es par les parties en amont dans le cadre d accords conclus avant le lancement du processus de m diation Sont elles d finies par les parties par l interm diaire de groupes de travail Sont elles n goci es par les parties sur la base des suggestions des m diateurs Doit il ne pas y avoir de r gles tablies La fr quence des s ances de m diation Faut il pr voir une seule s ance ou plusieurs s ances intervalles variables selon l avancement du processus et le contexte Le programme Comment le programme est il tabli Est il n goci par les parties par le m diateur doit il ne pas y avoir de programme par exemple Les tapes du processus de m diation Faut il lancer le processus la cessation des hostilit s N gocier les points porter l ordre du jour en s ance mais avec l aide de groupes de travail
256. s Unies Elle saisit cette occasion pour rappeler que riches ou pauvres grands ou petits quelle que soit leur puissance les tats doivent tous s abstenir dans leurs relations internationales de recourir la menace ou l emploi de la force soit contre l int grit territoriale ou l ind pendance politique de tout tat soit de toute autre mani re incompatible avec les buts des Nations Unies Le Venezuela estime que le Conseil de s curit doit arr ter de recourir aussi souvent aux mesures r pressives pr vues au Chapitre VII de la Charte en particulier les sanctions qu il applique pour r gler des diff rents qui ne menacent pas la paix et la s curit internationales lorsque les dispositions sur le r glement des diff rends vis es au Chapitre VI de la Charte en particulier l Article 33 semblent plus appropri es Ainsi le Venezuela souscrit aux d clarations faites maintes reprises par le Mouvement des pays non align s en vue du renforcement dans le cadre juridique et politique de la Charte des moyens dont dispose l ONU pour pr venir et r gler pacifiquement les conflits et les diff rends cet gard il estime comme le Mouvement des pays non align s que toute action visant accro tre l efficacit de l Organisation en mati re de pr vention des conflits doit s inscrire dans le cadre d une d marche quilibr e coh rente et globale avec pour objectif la croissance et le d veloppement cono
257. s activit s de m diation 43 Le nombre et la diversit des acteurs intervenant dans la m diation font qu il est la fois capital et difficile d assurer la coh rence la coordination et la compl mentarit des activit s de m diation Tandis que la coh rence implique des d marches concert es ou coordonn es l objectif de compl mentarit veut que les t ches soient clairement r parties selon les avantages comparatifs des acteurs intervenant divers niveaux 44 La communaut internationale notamment l Organisation des Nations Unies les organisations r gionales ou sous r gionales et d autres organisations les tats et les organisations non gouvernementales ainsi que les acteurs nationaux et locaux influent tous sur la m diation m me si leur participation au processus lui m me diff re d une fois l autre Cette diversit peut tre un atout puisque chaque acteur peut apporter une contribution qui lui est propre divers stades de la m diation Mais des acteurs multiples peuvent aussi agir en sens oppos et se faire concurrence Enfin la diversit des organes de d cision des cultures politiques des cadres juridiques ou normatifs des budgets et des r gles et proc dures administratives et financi res est un obstacle la coh rence la coordination et la compl mentarit 45 La m diation conjointe ou codirig e qui favorise la coordination parmi les organisations r gionales et internati
258. s d agir Sur quels acteurs faut il concentrer les efforts Le m diateur doit comprendre quels sont les groupes directement impliqu s dans le conflit la mani re dont ils se d finissent et s ils b n ficient d un soutien politique et militaire Choisir soigneusement le m diateur et d finir clairement son mandat Il est imp ratif de choisir un m diateur que toutes les parties jugeront appropri en l occurrence compte tenu des parties prenantes des questions en cause et des organisations concern es Pour engendrer les strat gies pertinentes les initiatives de m diation doivent s accompagner de mandats bien d finis Une strat gie qui d passe les limites d un mandat obtiendra difficilement un soutien politique S assurer que le conflit a atteint un stade qui se pr te la m diation Pour permettre la m diation et en accro tre l efficacit il faut d terminer si les parties consid rent qu elles se trouvent dans une impasse pr judiciable tous s assurer qu elles peuvent honorer leurs engagements valuer l appui politique interne et le soutien de la population en faveur de la paix encourager les chefs de file qui peuvent assumer la responsabilit des n gociations et concilier les int r ts des diff rentes parties Conduire efficacement le processus de m diation Une fois le m diateur pr t engager le processus de n gociation il doit en poser les bases d finir les r les de tous les a
259. s dans le pass il est recommand d informer aussit t que possible les parties au processus de n gociation que la question de l impunit peut tre abord e au moyen de diff rentes mesures ax es par exemple sur la v rit la justice la r paration et la r forme des institutions outre les mesures de justice p nale La Suisse a contribu l laboration pour le Groupe de l appui la m diation d une note d orientation sur la mani re de surmonter les s quelles du pass qui traite de ces probl mes complexes Les conflits sont dynamiques et leurs causes profondes sont souvent occult es par les nouveaux probl mes conflictuels Compte tenu du caract re dynamique des conflits des griefs et de l amertume des parties quoi s ajoutent leurs positions contradictoires un accord global n est g n ralement pas la meilleure solution pour surmonter les clivages soci taux En outre l exp rience montre que m me les accords les plus complets ne peuvent r soudre tous les probl mes conflictuels qui divisent les parties concern es Il est donc essentiel que les accords visent r gler les probl mes les plus urgents tant entendu qu ils constituent le point de d part d un long processus et non le r sultat final Le succ s d un accord de paix d pend de l engagement des parties les accords devraient donc toujours porter sur les probl mes soulev s par les parties et la soci t et non sur ceux des
260. s de la r union du Conseil des affaires trang res qui s est tenu au Luxembourg le 20 juin 2011 Une conclusion cruciale est ressortie des d bats sur l action pr ventive Une forme d action rapide est la m diation PUE tirera parti du concept relatif au renforcement des capacit s de l UE dans le domaine de la m diation et du dialogue de 2009 et consolidera ses capacit s de m diation en fournissant un soutien et une formation aux m diateurs et leur personnel dont elle renforcera l tat de pr paration L UE continuera apporter son soutien aux partenaires locaux r gionaux et internationaux aux organisations non gouvernementales et aux institutions concern es en mati re de pr vention et de r glement des conflits et de renforcement des efforts de paix le cas ch ant En cons quence nous avons entrepris d apporter notre soutien politique et financier aux activit s de m diation et nous nous f licitons de constater que d autres r gions suivent cette m me voie tat de droit La Slov nie est intimement convaincue que le r glement pacifique des diff rends tel qu inscrit l Article 2 du Chapitre VI de la Charte des Nations Unies est essentiel au maintien de la paix et de la s curit internationales Si elle est utilis e bon escient la m diation peut tre un outil tr s efficace qui a toutefois chou atteindre son objectif en plusieurs occasions La communaut internati
261. s droits de l homme lorsqu elles restaient impunies d bouchaient presque invariablement sur de nouveaux conflits encore plus meurtriers Nous nous f licitons de la pr pond rance que la communaut internationale accorde la justice p nale internationale et nous appuyons sans r serves les travaux de la Cour p nale internationale Droits de Phomme et organisations non gouvernementales Durant sa pr sidence du Conseil de l Union europ enne en 2008 la Slov nie a activement particip une s rie de n gociations et de processus de facilitation conduits dans le cadre du Conseil des droits de l homme Gen ve et de la Troisi me Commission de l Assembl e g n rale New York En outre en sa qualit de membre du Conseil des droits de l homme de 2008 2010 elle a pris part des n gociations relatives divers cas li s aux droits de l homme inscrits l ordre du jour du Conseil ainsi qu d autres questions th matiques Au Conseil des droits de Phomme la Slov nie a galement eu la possibilit d observer les efforts de m diation entrepris par de hauts repr sentants des Nations Unies dans diverses situations int ressant les droits de l homme qu il s agisse de bons offices de missions d enqu te ou de travaux effectu s par les rapporteurs sp ciaux de la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l homme Le concept de m diation peut ainsi continuer d tre d velopp et mis en ava
262. s r gion du conflit Il est parfois pr f rable que le m diateur soit une personnalit en vue comme un ancien ministre ou chef d tat mais dans d autres cas il vaut mieux qu il soit peu connu Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution La premi re phase du processus de m diation consiste tudier les possibilit s Le r le du m diateur est de gagner la confiance de toutes les parties Il lui incombe au premier chef de faire en sorte que les pourparlers se d roulent dans des conditions de s curit de confidentialit et de confiance Les efforts de m diation sont men s en troite consultation avec les parties sur le fond et sur la forme mesure que les discussions avancent et deviennent plus sp cifiques il se peut que les parties aient besoin de consulter des experts ext rieurs sur des questions touchant les mesures de s curit telles que les cessez le feu le d sarmement la d mobilisation et la r insertion des d tenus ou sur des questions de nature plus politique ou juridique telles que les affaires constitutionnelles le partage des pouvoirs les lections la gestion des ressources naturelles et la mani re de faire face aux s quelles du pass Elles peuvent faire appel aux ressources d organismes publics et d organisations internationales comme l ONU l Union africaine et l Organisation des
263. s requises pour la tenue de n gociations pacifiques R le de la Russie dans le processus de n gociation relatif au r glement du conflit interne au Tadjikistan Le processus de paix au Tadjikistan n aurait pas t possible sans la participation active et l implication de la Russie qui n a cess d tre concern e depuis le d but par un r glement politique rapide du conflit interne qui s vissait dans le pays et par une normalisation totale de la situation L ONU et les tats observateurs tels que l Afghanistan l Iran le Kazakhstan le Kirghizistan le Pakistan le Turkm nistan et l Ouzb kistan ainsi que l Organisation pour la s curit et la coop ration en Europe et l Organisation de la Conf rence islamique ont galement jou un r le important La pr sence militaire russe a eu un puissant effet stabilisateur en emp chant le conflit arm de prendre de l ampleur La Russie a support d importantes d penses mat rielles li es au stationnement de la 201 division d infanterie motoris e et d une unit sp cialis e au Tadjikistan qui sont nettement plus lev es que celles de tous les autres tats r unis Compte tenu de l volution de la situation dans la r gion au premier chef en Afghanistan ce facteur reste d actualit Se conformant la ligne adopt e lors des n gociations la Russie a utilis les travaux men s avec les autres participants pour r gler les contradictions existante
264. sations disposent d atouts pour diriger les processus de pr vention des conflits ou les activit s de m diation entreprises pour les r gler ou jouer un r le d appoint en la mati re La coop ration r gionale est une composante essentielle de l utilisation et du d veloppement des capacit s de m diation L Organisation des Nations Unies se doit avant tout d uvrer en faveur d une coop ration plus troite avec les organisations internationales et entre elles pour faire en sorte que le savoir faire existant soit mieux utilis Les organisations r gionales et sous r gionales et les autres principaux acteurs r gionaux jouent un r le essentiel dans le maintien de la paix et de la s curit internationales car en coop rant avec le Conseil de s curit ils influent consid rablement sur l application des r solutions adopt es par ce dernier Le partage des t ches dans le cadre des processus de pr vention de r glement et de reconstruction permet ainsi de mieux ancrer les dispositions nonc es au Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies Renforcer les institutions et les capacit s gr ce la coop ration r gionale est capital Faisant fond sur l exp rience acquise dans sa propre r gion la Slov nie s emploiera promouvoir une meilleure coordination dans ce domaine entre les organisations concern es Les tats membres de l Union europ enne ont d battu de la question de la pr vention des conflits lor
265. servi d interm diaires la n gociation d un accord de cessez le feu dans les les Salomon la suite des incidents ethniques qui y ont clat en 1999 et du coup d tat qui s y est produit en juin 2000 Des n gociations de paix se sont tenues en Australie Townsville quelques mois plus tard Elles ont abouti l Accord de paix de Townsville qui a d fini les conditions pour la cessation des hostilit s et port cr ation d une quipe internationale de surveillance de la paix et d un Conseil de surveillance de la paix L quipe est compos e de repr sentants de l Australie des les Cook de la Nouvelle Z lande de Tonga de Vanuatu et du Secr tariat du Commonwealth repr sentant du Botswana Le personnel de l quipe qui n tait pas arm tait compos de policiers de militaires et de civils et avait pour mission de renforcer la confiance des parties et des populations dans le processus de paix de rassembler les armes et de les entreposer en toute s curit et de faire rapport et fournir un appui au Conseil de surveillance de la paix compos de locaux L quipe n a pas r ussi mettre fin aux tensions mais gr ce son partenariat avec le Conseil elle a pu jeter les fondations de la mission d assistance r gionale plus toff e qui s est ult rieurement rendue dans les les Salomon Le Conseil s est appuy sur un r seau d observateurs locaux et a collabor troitement avec les g
266. sp cialistes notamment de la m diation et du pays ou de la r gion en question et de conseillers juridiques lui apporter l appui n cessaire dans les domaines de la logistique de l administration et de la s curit et d ployer au besoin des sp cialistes d autres questions Analyser le conflit et valuer r guli rement le d roulement de la m diation en vue d am nager si n cessaire les strat gies adopt es e Pr parer orienter et informer comme il se doit le m diateur et son quipe tous les membres de l quipe devant tre sensibilis s la place qu occupe la probl matique hommes femmes dans leur domaine e Respecter l quilibre entre femmes et hommes dans la composition des quipes de m diation notamment pour montrer l exemple aux parties en pr sence 25 A 66 811 26 Consentement 21 La m diation est une d marche volontaire qui ne peut tre efficace que si les parties en conflit sont consentantes Sans ce consentement il y a peu de chances que les parties n gocient de bonne foi ou s impliquent r ellement 22 Les parties en conflit peuvent consentir ou non la m diation pour toutes sortes de raisons parmi lesquelles l int grit la s curit et la confidentialit du processus comptent pour beaucoup de m me que le profil du m diateur et de l entit dont il rel ve La dynamique du conflit n en est pas moins un facteur d terminant et leur refus de n gocier peut
267. sponible sur le site Web de la Mission permanente de la Lituanie aupr s de l ONU http un mfa fr 97 A 66 811 renforcement de la capacit de soutien la m diation de l OSCE dont l objet tait de formuler des propositions concr tes dans ce sens pour permettre l Organisation d apporter un soutien syst matique et professionnalis aux pr sidences de l OSCE leurs repr sentants sp ciaux aux chefs des op rations de terrain et d autres acteurs et de les aider faciliter le dialogue et promouvoir la m diation Le 7 d cembre 2011 le Conseil minist riel de l OSCE a adopt Vilnius la d cision 3 11 qui vise renforcer dans l attente de mesures suppl mentaires pour traiter du cycle du conflit les capacit s de OSCE en mati re d alerte pr coce d action rapide de facilitation du dialogue de soutien la m diation et de r habilitation postconflit au niveau op rationnel Nous saluons les efforts et activit s men s dans ce domaine et estimons que la coop ration avec les acteurs r gionaux et sous r gionaux devrait tre encourag e et d velopp e Maroc Original fran ais 1 Quelles sont les qualit s d un bon m diateur Le choix du m diateur rev t un caract re primordial Certaines qualit s humaines s av rent essentielles l accomplissement de sa mission pour lui permettre de ma triser les enjeux du diff rend conflit et d instaurer un climat de
268. st en marche il faut la laisser suivre son cours Nous demandons aussi la stricte mise en uvre des directives qui restreignent les contacts des m diateurs et autres personnels des Nations Unies avec les personnes qui font l objet d un mandat d arr t 2 Une attention particuli re doit tre port e au respect et la mise en uvre par les m diateurs tous les stades de leur travail des directives d j formul es par le Secr taire g n ral dans ses rapports successifs sur la m diation sur trois points 1 Exclusion de toute forme d amnistie et d immunit pour les crimes les plus graves dans les accords conclus sous l gide des Nations Unies Les accords de paix ent rin s par l ONU ne peuvent en aucun cas promettre l amnistie pour les actes de g nocide les crimes de guerre les crimes contre l humanit ou les 12 http www europa eu un org articles en article_11190_en htm 77 A 66 811 78 autres atteintes graves aux droits de l homme rapport du Secr taire g n ral en date du 23 ao t 2004 sur le r tablissement de l tat de droit et l administration de la justice pendant la p riode de transition dans les soci t s en proie un conflit ou sortant d un conflit S 2004 616 par 10 et rapport du Secr taire g n ral sur le d veloppement de la m diation et le renforcement des activit s d appui y relatives S 2009 189 par 36 Les m diateurs lorsqu ils conseillent
269. sur l largissement de la participation aux processus de paix notamment sur les efforts d ploy s par la composante droits de l homme de l Op ration hybride Union africaine Nations Unies au Darfour pour clairer les acteurs nationaux et civils participant au processus de paix de Doha en particulier sur la question de la justice transitionnelle Partenariat et coordination 56 Constatant que la m diation est un secteur en voie de saturation ce qui nuit parfois son efficacit l Assembl e g n rale souligne au paragraphe 14 de sa r solution 65 283 qu il importait que les organisations internationales r gionales et sous r gionales forment des partenariats et coop rent avec l Organisation des Nations Unies entre elles et avec la soci t civile et que soient mis au point des m canismes visant am liorer le partage de l information la coop ration et la coordination 15 A 66 811 16 57 Il est indispensable que les diff rentes parties prenantes la m diation collaborent et tissent des partenariats Car ce n est qu en tirant parti de leurs avantages comparatifs qu elles peuvent surmonter les difficult s inh rentes toute m diation du plus haut niveau jusqu au plus bas Heureusement des progr s ont t faits en ce domaine ceux qui pratiquent la m diation au niveau international ont d sormais conscience des cons quences n gatives du manque de coordination et s efforcent r e
270. surer la continuit et viter tout malentendu e Un m diateur doit s efforcer d acqu rir une bonne connaissance des causes profondes du conflit Quelles sont les principales caract ristiques d un processus de m diation efficace y compris aux phases de conception et d ex cution Pour tre efficace un processus de m diation doit tre engag volontairement et par consentement mutuel entre les parties concern es La confiance entre les parties est au c ur de toute tentative de r glement pacifique d un conflit Chaque partie doit donc participer de bonne foi au processus de paix en adoptant des positions qui permettent des compromis et une certaine souplesse Le processus doit galement tre global il doit prendre syst matiquement en compte les int r ts de toutes les parties et r pondre toutes les questions en suspens Pour garantir l quit et la d marginalisation un processus de m diation doit respecter les principes fondamentaux suivants a Principe de subsidiarit Tous les griefs doivent tre r gl s l amiable au niveau le plus bas possible b Confidentialit Tous les acteurs concern s y compris les m diateurs le secr tariat et les parties elles m mes doivent assurer la confidentialit des informations communiqu es pendant le processus de m diation c Impartialit Un m diateur doit rester impartial tout au long du processus Lorsque l impartialit de la parti
271. t dans le long terme C est pourquoi le m diateur serait mal avis d imposer une solution m me s il est habilit faire pression si n cessaire pour faire avancer les n gociations Un bon accord de paix doit prendre en compte les besoins en mati re de d veloppement des tats impliqu s s agissant des obligations qu il cr e pour ceux ci Avant de mettre la 12 34642 A 66 811 12 34642 derni re touche l accord il est bon d laborer une d claration de principes de base sur lesquels ledit accord pourrait reposer En quoi la poursuite des efforts de m diation peut elle contribuer la bonne ex cution d un accord de paix Si les parties y consentent le m diateur peut ne pas limiter son travail la simple m diation mais contribuer aussi l laboration de l accord de paix Surtout le m diateur doit veiller ce que les parties ne compromettent pas les r sultats obtenus au cours des n gociations et concilier les gagnants et les perdants en les aidant concevoir l accord comme une chance pour l une et l autre Le travail du m diateur ne prend pas n cessairement fin avec les n gociations Le m diateur peut faciliter l change d informations entre les parties trouver les moyens d inciter celles ci respecter l accord du moins court terme et aider les parties laborer un plan de mise en uvre Ce plan devrait d finir toutes les phases de l laboration
272. t t marqu es par une participation accrue des acteurs r gionaux au r glement des conflits lesquels sont souvent mieux m me de comprendre la dynamique et les aspects politiques des conflits locaux et peuvent parfois exercer des pressions directes sur les parties pour faire avancer les n gociations Il y a donc de bonnes raisons de renforcer les capacit s locales et r gionales en mati re de m diation L Union africaine a pris des mesures importantes cet gard et d autres organisations r gionales s y emploient actuellement ce qui constitue une volution encourageante tant donn le nombre croissant d acteurs participant aux efforts de m diation il est de plus en plus important qu ils coop rent et coordonnent leur action Il importe cependant d viter que l action men e pour renforcer la coordination des efforts de m diation par le biais des organismes des Nations Unies et des organisations r gionales ne contribue cr er une structure monolithique qui manque de souplesse et de maniabilit En ce qui nous concerne les petites organisations et le recours la diplomatie d influence ainsi que les organisations non gouvernementales sont parfois plus efficaces que les grandes organisations et les tats Dans certaines situations ils peuvent tre moins intimidants pour les parties et assurer la confidentialit n cessaire pour d battre de questions politiques d licates Bien que la coordinati
273. t pour instaurer une paix solide et durable notamment au stade de l apr s conflit coop ration internationale aux fins de l aide conomique Pour ce qui est de la m diation sujet principal de la r solution 65 283 le Gouvernement v n zu lien est d avis que la participation d une tierce partie en qualit de m diateur aux fins de la pr vention et du r glement pacifique des conflits doit intervenir la demande expresse des parties concern es auxquelles il revient en principe de r gler pacifiquement le diff rend ou le conflit y compris de s attaquer ses causes profondes En ce qui concerne le choix du m diateur une fois que les parties ont demand express ment une m diation il est fondamental que le fonctionnaire international d sign remplisse les crit res d int grit d impartialit d objectivit et de transparence conform ment aux buts et principes de la Charte des Nations Unies En outre il est imp ratif que dans ses changes avec les parties le m diateur respecte le principe de la confidentialit afin d instaurer un climat de confiance entre les parties prenantes et partant leurs opinions et leurs int r ts Par ailleurs le Gouvernement v n zu lien consid re qu il est indispensable de d velopper les capacit s nationales et locales en mati re de m diation pour mettre disposition des professionnels qualifi s et exp riment s dans le domaine du r glement pacifique
274. t dans la m diation du conflit entre le Cambodge et la Tha lande en 2011 L Indon sie est pleinement engag e en faveur de la m diation et de la diplomatie pr ventive dont elle est un ardent d fenseur notamment en raison de son exp rience positive Aceh Il faut renforcer les partenariats entre acteurs internationaux des fins de m diation Il faudrait galement accorder un appui accru et soutenu au renforcement des capacit s de m diation et de r tablissement de la paix aux niveaux local national et r gional en particulier l o un conflit a clat ou risque de se produire En dehors de l ONU les partenaires internationaux qui sont en mesure de le faire devraient accorder une assistance accrue aux pays touch s par un conflit Le m canisme pour un d veloppement des partenariats envisag lors de l examen en cours par le syst me des Nations Unies des capacit s civiles mondiales devrait galement tre ax sur l exploitation des capacit s en mati re de m diation et de r tablissement de la paix en particulier celles du monde du Sud et des femmes du Sud Il faut renforcer au maximum le r le des femmes et des jeunes dans les processus de paix car ce sont eux qui ont le plus gagner un avenir pacifique et leur volont d aider conclure des accords politiques est donc forte Une bonne formation en mati re de diplomatie pr ventive de m diation et de r glement des conflits est un l ment extr mement
275. t des parties sont quitables et quilibr s notamment gr ce une strat gie de communication efficace e Faire preuve de transparence vis vis des parties en conflit en ce qui concerne les lois et les normes qui r gissent leur participation e Refuser l appui d acteurs ext rieurs qui poseraient des conditions nuisibles l impartialit du processus e viter de s associer des mesures punitives prises par d autres acteurs contre les parties en conflit et att nuer autant que possible les critiques exprim es publiquement l encontre des parties tout en s exprimant franchement en priv e Passer la main un autre m diateur ou une autre entit s il ne se sent pas capable de poursuivre une m diation quilibr e et impartiale Ouverture du processus toutes les parties prenantes 29 Le terme ouverture du processus toutes les parties prenantes renvoie la fa on dont les points de vue et les besoins des parties en conflit et des autres parties prenantes sont pr sent s et pris en compte dans le processus de m diation et ses r sultats Un processus ouvert offre de meilleures chances de cerner les causes profondes d un conflit et de s y attaquer et de s assurer ainsi que l on pourra r pondre aux besoins des secteurs de la population qui sont touch s par le conflit 27 A 66 811 28 L ouverture renforce galement la l gitimit et l appropriation nationale d
276. t du dialogue et de la confiance entre les acteurs Dans le cadre du dialogue interivoirien l Accord politique de Ouagadougou et les quatre accords compl mentaires ont pr vu des m canismes de suivi tous plac s sous la pr sidence du Facilitateur le Comit d valuation et d accompagnement CEA ainsi que le Cadre permanent de concertation CPC qui a permis d associer au dialogue les autres parties prenantes au conflit et les repr sentants de la communaut internationale Le suivi et l accompagnement du m diateur ainsi que des autres intervenants pendant et apr s la conclusion d un accord de paix sont importants pour parachever le processus de sortie de crise 53 A 66 811 54 Tirant le on de son exp rience dans la r solution des crises ivoirienne et guin enne le Burkina Faso estime que les r sultats positifs engrang s dans la mise en uvre de l Accord politique de Ouagadougou et du Protocole d entente pour une lection apais e en Guin e ont t en grande partie dus l engagement r solu des signataires desdits accords l appui sans faille du Conseil de s curit et du Secr taire g n ral ainsi qu la grande disponibilit des pays et institutions qui ont soutenu les efforts du Facilitateur Conclusions Pour maintenir et renforcer la paix et la s curit internationales il nous appara t indispensable que les activit s de pr vention notamment celles de m diation b n
277. t la premi re force de surveillance non arm e en structurant les premiers arrangements pour permettre aux parties de poursuivre les discussions et en 111 A 66 811 112 obtenant un appui r gional en faveur de la mise en uvre L un des principaux r sultats de ce processus a t l organisation d lections pacifiques et la mise en uvre des arrangements relatifs l autonomie de Bougainville en juin 2005 suivie par des lections et un transfert pacifique de pouvoir en juin 2010 L Australie et les autres membres du Forum des les du Pacifique ont apport des contributions d cisives et l ONU a jou un r le important dans les derni res phases du processus de paix en particulier entre 2000 et 2005 lorsqu une mission des Nations Unies a v rifi le respect des engagements relatifs l limination des armes et pr sid des pourparlers politiques entre les parties Si le processus de paix de Bougainville est maintenant consid r comme un succ s il demeure toutefois inachev Aux termes de l accord un r f rendum sur le futur statut politique de Bougainville doit tre organis entre 2015 et 2020 et m me maintenant certains secteurs n ont pas adh r au processus de paix Cela tant les parties et la r gion ont largement appr ci le r le jou par la Nouvelle Z lande qui a assur des services de m diation fiables efficaces et pacifiques dans ce qui a t d crit comme le plus grand c
278. t pr voir des d lais r alistes pour le processus Pour qu un processus de n gociations de paix soit efficace il faut qu il soit l gitime et traite les causes profondes du conflit Il est important de d terminer les questions et proc dures sur lesquelles il faut s accorder avant la n gociation L architecture du processus doit tre simple famili re aux parties en conflit transparente et accessible toutes les parties prenantes Il faut galement tenir compte des normes sociales en vigueur et pr voir des m canismes de suivi efficaces Il faut analyser les incidences ventuelles de l accord de paix au cours du processus de m diation et prendre en compte les questions cologiques et les principes du d veloppement durable La m diation des chefs traditionnels et religieux est un m canisme utile dans un processus de paix car ces dirigeants ont une connaissance approfondie des revendications historiques de leur communaut Ils ont souvent une vision plus claire que n importe quel tranger des solutions apporter et ont acc s aux principaux d cideurs des parties en conflit et leurs communaut s Les chefs traditionnels et religieux peuvent aussi l gitimer le processus aider faire accepter un compromis difficile des communaut s r ticentes et se faire les avocats de la r conciliation Habituellement la m diation des chefs traditionnels et religieux requiert la pr sence d une tierce partie pour facili
279. tats am ricains ainsi qu aux organisations nationales et internationales de la soci t civile et aux personnes ayant fait leurs preuves Le m diateur doit galement tre pr t associer d autres acteurs au dialogue directement ou indirectement Un acteur dominant au niveau r gional ou mondial une organisation internationale ou un m canisme judiciaire existant peuvent avoir une influence particuli re sur l une ou l autre partie voire les deux et il convient de d terminer en quoi consiste cette influence et de l exploiter judicieusement dans le cadre des efforts de m diation Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Dans de nombreux cas le fait que le m diateur est dot d un mandat solide arrim par exemple au syst me des Nations Unies par une r solution du Conseil de s curit ou d autre mani re repr sente un atout Si le m diateur est un repr sentant de la communaut internationale il jouit d une plus grande influence Lorsque plusieurs acteurs participent au processus de m diation il est souvent utile d organiser des changes de vues et de donn es d exp rience formels ou informels L ONU g n ralement l quipe de pays des Nations Unies ou le D partement des affaires politiques peut souvent assurer ces m canismes 12 34642 A 66 811 12 34642 Les derni res ann es on
280. te que une fois qu elles ont fait leur choix les parties re oivent le soutien de la communaut internationale La m diation ne devrait pas imposer de d lais artificiels Il arrive souvent qu une solution ne soit v ritablement durable que si on prend le temps qu il faut pour y parvenir Un m diateur doit passer du temps avec les parties et travailler avec toutes les forces en pr sence pour parfaitement saisir l historique et le contexte et identifier les principaux points de contentieux et les ventuels terrains d entente Une analyse approfondie et continue du conflit est essentielle pour clairer le travail du 12 34642 A 66 811 12 34642 m diateur valuer la capacit des parties parvenir un accord durable et dans bien des cas pouvoir reconstruire un appareil d tat viable Le processus suppose d avoir des contacts r guliers pour engager un v ritable dialogue et donner toutes les parties la possibilit d tre entendues afin qu elles puissent s approprier le processus et assumer la responsabilit des r ussites et des checs Les femmes tout comme les autres groupes marginalis s doivent tre prises en compte et associ es au processus de prise de d cisions Puisque les accords de paix sont g n ralement conclus par les lites il est important de veiller ce qu ils tiennent compte d s le d part de toute la gamme des perspectives et des besoins Si certains groupes comme l
281. ter les discussions entre les parties Il est important de veiller ce que les processus qui font appel ces chefs respectent les droits fondamentaux y compris ceux des femmes Quels sont les facteurs essentiels d une coop ration efficace entre diff rentes tierces parties participant un processus de m diation Le multilat ralisme effectif est pris en compte dans la gestion des crises il faudrait faire de m me dans le cadre des initiatives de m diation La coordination entre les acteurs internationaux et r gionaux est d une importance capitale La mise en place de canaux de communication bien con us rend plus facile de tenir les diff rents acteurs pleinement inform s du d roulement du processus Les objectifs des diverses parties prenantes doivent tre parfaitement clairs et tre compris et accept s par chacun des acteurs 12 34642 A 66 811 12 34642 Les responsabilit s de chacun doivent tre pr cis ment d finies de fa on viter les chevauchements des comp tences Une mesure importante serait de nommer un m diateur principal pour chaque situation de crise Dans les cas o plusieurs acteurs tiers seraient impliqu s dans le processus de m diation le m diateur devrait avoir l autorit et le pouvoir de coordonner les initiatives de chacun Il est important de prendre en compte les points de vue des diverses parties prenantes de tirer parti des relations d j tablies et de cr er un climat de
282. ternationaux et les m diateurs doivent fournir un appui discret en coulisses et chaque fois que possible par l interm diaire des m diateurs nationaux int rieurs Les tierces parties ne devraient pas tre habilit es dicter la planification de la phase d ex cution ni imposer le rythme auquel les probl mes sont trait s Turquie Original anglais Vu la diversit et la complexit des conflits n cessitant une m diation il n existe pas de formule toute faite qui garantisse le succ s d un processus de m diation Cela tant certains principes directeurs s appliquent tous les processus de m diation Tout d abord pour aboutir un processus de m diation requiert une analyse rigoureuse des probl mes en jeu et une bonne compr hension de la situation g n rale dans la r gion En outre une strat gie bien con ue et des objectifs clairement d finis mais suffisamment souples pour s adapter l volution de la situation sont des l ments importants pour le succ s d un processus de m diation Pour qu un processus aboutisse il faut aussi qu il soit engag la demande de l une au moins des parties et que celles ci se d clarent pr tes collaborer avec des m diateurs ext rieurs En d autres termes la confiance est un l ment d terminant de tout processus de m diation Les m diateurs doivent aussi tre en mesure de communiquer avec toutes les parties en conflit et r
283. teurs des m dias et de commencer hors de toute c r monie et de toute proc dure officielle L adoption d une m thode informelle est d cisive pour instaurer un climat de confiance et garantir une vision sans parti pris de la situation Cela tend donner la possibilit de parvenir une solution sans parti pris qui tienne compte de la r alit des contraintes qui s imposent aux parties Une connaissance actualis e de tous les l ments du diff rend et cela va sans dire un soutien logistique ad quat sont n cessaires au m diateur pour conduire le processus Et si les v nements ne se d roulent pas selon le plan pr vu ou si une nouvelle escalade des hostilit s se produit la poursuite des mesures diplomatiques ne doit pas cesser Mais quelle que soit l efficacit du processus de m diation dans un conflit international si le Conseil de s curit faillit son r le d impartialit et ne peut trouver de solution cr dible tangible judicieuse et conforme aux principes tablis du droit international et de la Charte des Nations Unies la meilleure des m diations n aboutira rien Pour tre durable le r glement d un conflit doit s attaquer aux causes profondes par des processus politiques cr dibles et inclusifs en vue de conduire un accord de paix pr voyant des m canismes globaux de consolidation de la paix et des m canismes politiques de fa on emp cher la reprise du conflit En Indon sie
284. tion car les efforts sont souvent centr s sur une vision court terme et un d sir manifeste de d sengagement concernant la m diation par une tierce partie pour diverses raisons notamment le co t et le risque politique Cela tant il faut distinguer entre les co ts aff rents au d ploiement des troupes et d autres garants de la s curit sur le terrain qui sont lev s et court terme et les co ts aff rents la m diation en faveur du r glement pacifique des questions en suspens et de la reconstruction des syst mes de gouvernement qui sont faibles et long terme Au Timor Leste il est maintenant largement reconnu que l ONU a retir une trop grande partie de son appui trop t t apr s l ind pendance en 2002 Un argument similaire peut tre avanc dans le cas d autres zones de conflit r cent D apr s son exp rience la Nouvelle Z lande consid re qu il faut continuer de rechercher un meilleur quilibre entre les strat gies de d sengagement d une part et la poursuite de l appui continu au r glement pacifique des conflits et l ex cution effective des r glements n goci s Un bon exemple est actuellement le cas de la Mission r gionale d assistance aux les Salomon du Forum des les du Pacifique 12 34642 A 66 811 12 34642 Conclusions La m diation sera toujours particuli rement utile lorsque les syst mes de prise de d cisions et de r glement des conflits ne peuvent faire fa
285. tion au service de la pr vention et du r glement des diff rends Cette ann e marque en outre le trenti me anniversaire de l adoption de la D claration de Manille sur le r glement pacifique des diff rends internationaux voir r solution de l Assembl e g n rale 37 10 annexe r solution fondamentale dans laquelle les tats Membres ont r affirm qu ils s engageaient r gler leurs diff rends par des moyens pacifiques Deux d cennies se sont galement coul es depuis la publication du Manuel sur le r glement pacifique des diff rends entre tats de 1992 dans lequel le Secr taire g n ral a fourni les informations dont les tats Membres pourraient avoir besoin pour donner application l Article 33 du Chapitre VI de la Charte des Nations Unies 2 L Organisation des Nations Unies ne cesse d adapter ses moyens en mati re de paix et de s curit l volution des r alit s de la vie internationale Elle a entrepris de mieux cerner et mettre en application la diplomatie pr ventive le r tablissement de la paix le maintien et la consolidation de la paix dans le cadre de l Agenda pour la paix diplomatie pr ventive r tablissement de la paix maintien de la paix A 47 277 S 24111 et de son suppl ment le rapport de situation pr sent par le Secr taire g n ral l occasion du cinquantenaire de l Organisation des Nations Unies A 50 60 S 1995 1 Le rapport du Groupe d tude sur les op rati
286. tion avec des instituts de recherche et l autre sur les n gociations et la gestion du cessez le feu leurs versions finales sont en cours d ach vement En 2012 le D partement des affaires politiques a labor des directives sur la participation des femmes la m diation y compris des modules de formation Ces orientations g n rales ainsi qu une banque de donn es sur les accords de paix et d autres documents utiles seront disponibles court terme sur le site Web Peacemaker du D partement dont la nouvelle version sera lanc e l automne prochain 38 l occasion de toute action de m diation des conseils sp cifiques sont fournis la demande des m diateurs Depuis 2008 le Groupe de l appui la m diation et son quipe de r serve ont produit 63 notes techniques consacr es aux domaines suivants conception de processus partage du pouvoir constitutions transition politique cessez le feu d sarmement d mobilisation et r int gration ainsi que r forme du secteur de la s curit partage des richesses ressources naturelles justice v rit et r conciliation modalit s d application Formation 39 La m diation est une activit sp cialis e qui requiert une formation appropri e Depuis 2008 des formations en m diation et dialogue fournissant les principales connaissances et techniques ont t dispens es des membres du personnel de l ONU de niveau d butant ou interm diaire Par a
287. tirent du processus de m diation des avantages qui correspondent leurs attentes e Capacit s de montrer sa cr dibilit e L imperturbabilit est une qualit indispensable tant pour garantir les autres qualit s num r es que pour assurer la viabilit du processus de m diation lui m me Les m diateurs doivent avoir une confiance in branlable dans la recherche d une solution n goci e afin d tre capables de prendre de la distance par rapport aux dures r alit s que nombre de questions soul vent 12 34642 A 66 811 12 34642 e Discr tion Toute implication excessive du m diateur peut d naturer le processus Qualit s professionnelles e Avoir tr s clairement l esprit la nature et les limites du mandat e Savoir exactement quelle tape du processus l on se trouve pr n gociation n gociation ou mise en uvre du processus de paix e Avoir une connaissance approfondie du pays o se d roule la m diation tous les gards histoire culture conomie structures sociales e Comprendre les motivations les int r ts les forces et les faiblesses des acteurs avec lesquels se fera la m diation en quelque sorte la cartographie politique de la situation par exemple Quels sont les acteurs nationaux ayant les moyens de faire cesser ou de r activer une guerre et qui sont ceux qui les soutiennent aux plans financier et logistique a Qui les acteurs visibles repr sentent
288. tre motiv par l envie d atteindre des objectifs politiques par des moyens militaires ob ir des consid rations politiques id ologiques ou psychologiques ou d pendre d intervenants ext rieurs Dans certains cas elles ne comprennent pas la m diation qu elles consid rent comme une atteinte leur souverainet ou une ing rence ext rieure Quand elles sont nombreuses intervenir dans un conflit et que seule certaines d entre elles acceptent la m diation le m diateur est contraint de commencer son travail sur la base d un accord partiel En outre m me s il est donn ce consentement n est pas toujours la garantie d une r elle implication 23 Le consentement est parfois donn de fa on progressive portant d abord sur certaines questions seulement puis sur une m diation plus globale Il peut tre exprim de mani re explicite ou plus informelle contacts discrets et d abord tre h sitant puis s affirmer mesure que la confiance s instaure 24 Apr s avoir donn leur consentement les parties peuvent revenir sur leur d cision surtout si elles sont divis es Des groupes arm s ou politiques peuvent faire s cession et exercer des pressions nouvelles sur la n gociation Des groupes dissidents peuvent se retirer totalement du processus et chercher le faire chouer Conseils 25 Le m diateur doit cr er un terrain d entente entre les parties en conflit au sujet de son r le et des r
289. trois montrent concr tement comment l on peut et doit coop rer en vue de r gler les conflits internationaux Lors de la rencontre sur le r glement du conflit du Haut Karabakh qui a eu lieu Sotchi le 23 janvier dernier l Arm nie et l Azerba djan en se d clarant pr ts acc l rer le processus devant aboutir une entente sur les Principes fondamentaux pour un r glement de ce conflit ont confirm la volont des parties de faire avancer le processus de paix Efforts de m diation d ploy s par la Russie en vue de r gler les conflits opposant la G orgie l Abkhazie et l Oss tie Les conflits abkhazo g orgien et oss to g orgien ont t r gl s gr ce aux efforts de paix d ploy s par la Russie salu s diverses reprises la fois par l ONU et par OSCE Oss tie du Sud Le 24 juin 1992 Sotchi B Eltsine et E Chevardnadze ont sign un accord sur les principes pour un r glement du conflit opposant la G orgie l Oss tie en vertu duquel le 14 juillet 1992 une op ration de maintien de la paix qui a consist introduire dans la zone du conflit des forces communes de maintien de la paix compos es de bataillons russe g orgien et oss te s est tablie en Oss tie du Sud L Accord de Sotchi a galement institu une commission mixte de contr le charg e du r glement du conflit entre la G orgie et l Oss tie 12 34642 A 66 811 12 34642 Le 5 novembre 2004 une
290. trop vuln rables ou si leur s curit est compromise Il revient au m diateur d valuer le niveau de confiance des parties et de les convaincre du bien fond d une participation largie Il lui incombe galement de trouver le juste milieu entre transparence et confidentialit 33 Le m diateur doit g rer la tension qui peut se manifester entre les imp ratifs d ouverture et d efficacit La m diation devient plus complexe et ventuellement trop lourde lorsque la base de consultation s largit ou lorsqu il est fait appel des instances multiples pour obtenir la participation des acteurs diff rents niveaux En outre il peut tre difficile de faire participer des groupes d int r ts dont les contours sont flous ou qui n ont pas de direction clairement tablie par exemple les mouvements sociaux et les groupes de jeunes C est le genre de probl me qui donne 12 34642 A 66 811 12 34642 toute son importance au recensement des parties prenantes ainsi qu la planification et la gestion du processus Conseils 34 S appuyant sur un recensement complet des parties en conflit et des autres parties prenantes le m diateur doit e D terminer le niveau d ouverture n cessaire au lancement de la m diation et la recherche d une paix durable qui r ponde aux besoins de toutes les personnes touch es par le conflit e Communiquer avec toute partie ou tout acteur dont l intervention est n
291. u elles s inscrivent dans le droit fil de nos initiatives visant am liorer notre capacit de m diation Les Directives pour une m diation efficace demand es par l Assembl e dans sa r solution 65 283 et les vues des tats Membres ayant contribu par crit l laboration de ces directives sont jointes en annexe au pr sent rapport 7 Je suis reconnaissant au Pr sident de l Assembl e g n rale S E Nassir Abdulaziz AI Nasser d avoir accord la priorit la m diation la soixante sixi me session de l Assembl e g n rale Les manifestations organis es par son bureau en particulier la r union de haut niveau du 23 mai 2012 ont t une source inestimable d informations pour l laboration des Directives 8 Enfin je tiens remercier le Groupe des Amis de la m diation et en particulier ses copr sidents la Finlande et la Turquie pour l Initiative sur la m diation pour la paix qui a largement contribu l adoption par l Assembl e g n rale de la r solution 65 283 2 D bat de haut niveau du Conseil de s curit en 2008 sous la pr sidence du Burkina Faso et d bat public en 2009 sous la pr sidence du Mexique 12 34642 A 66 811 12 34642 IL La m diation de nos jours volution r cente tendances et d fis 9 Pour replacer le pr sent rapport et les Directives pour l am lioration de l efficacit de la m diation dans leur contexte la pr sente section
292. ues soulev es et de r soudre les probl mes en question ou de prendre une d cision leur sujet e Capacit de s exprimer clairement et sans partialit et de formuler des questions claires et directes e Sensibilit aux valeurs que les parties honorent et d fendent en particulier en ce qui concerne le groupe ethnique le sexe et les diff rences individuelles ou culturelles e Capacit de composer avec des informations et des objectifs insuffisants complexes et parfois confus e Pr sence et t nacit Capacit de tenir ses engagements avec honn tet en respectant les parties concern es et capacit d instaurer et de maintenir une certaine discipline au sein d un groupe h t rog ne de personnes en conflit e Capacit de faire la distinction entre les valeurs d fendues par une personne et la personne elle m me e Capacit de rester neutre et objectif malgr les pressions exerc es par les parties en quilibrant les in galit s de pouvoir entre celles ci Faire montre d une volont sinc re d apporter son aide e Capacit de d velopper un int r t pour le point de vue des autres de s y associer de le respecter et de le comprendre Ne pas juger ni critiquer e Capacit de communiquer comme il convient avec les parties en pr sence et de s adapter leur niveau e Qualit s d analyse de r flexion d ouverture d esprit d imagination et d audace de mani re ce que les parties
293. ui tabli par le PNUE qui se compose d experts techniques sp cialis s dans la gestion des ressources naturelles dans les zones fragiles ou sortant d un conflit 35 Mettant l accent sur les comp tences en mati re de pr vention et de m diation associ es aux capacit s locales et nationales le PNUD g re un fichier d environ 150 experts de la facilitation et du dialogue de l analyse des conflits et de la formation ainsi que des activit s de pr vention des conflits et d dification de la paix Pour am liorer notre acc s aux sp cialistes de la probl matique hommes femmes nous avons galement t soucieux de localiser les organisations de femmes implant es aux chelons national et r gional ayant acquis une exp rience des processus de paix cette fin l Entit des Nations Unies pour l galit des sexes et l autonomisation des femmes ONU Femmes a cr e une base de donn es sur les organisations de femmes engag es divers titres dans des processus de paix tout en valuant leur action et d terminant leurs domaines de comp tences Produits ax s sur le savoir 36 Les m diateurs et leurs quipes ont besoin de recevoir un appui analytique et d tre orient s toutes les tapes du processus de paix Au moment de la mise en route de toute action de m diation le D partement des affaires politiques fournit un kit d initiation comportant trois principaux produits ax s sur le savoir le dossier
294. un r le d observateurs du processus Former un groupe d amis qui seront r guli rement tenus inform s mais ne participeront pas physiquement aux n gociations L galit des sexes ne doit pas tre n glig e dans les pourparlers de paix et le m diateur doit s assurer que toutes les parties tiennent compte de cette question Comment l aborder dans le cadre de pourparlers de paix Le m diateur peut par exemple Utiliser un syst me de quotas pour encourager l int gration de femmes au sein des d l gations Recommander discr tement la pr sence de femmes dans les d l gations Ne rien dire mais veiller ce que la probl matique hommes femmes soit abord e pendant les n gociations Former une structure laquelle des femmes puissent participer lorsque la probl matique en question est abord e La confidentialit La confidentialit offre une base de travail solide susceptible d am liorer les relations entre toutes les parties la m diation Il s agit de bien insister sur ce point au d but du processus afin qu il soit clair pour toutes les parties Si l on veut que la m diation porte ses fruits ce principe de confidentialit et de confiance doit tre appliqu r ciproquement par toutes les parties et se renforcer mesure que le processus progresse Cela est particuli rement important dans les cas o le conflit trouve pr cis ment son origine dans le manque de confiance
295. un seul m diateur Une telle d marche favorise la clart r duit au minimum la recherche de l instance la plus favorable par les parties en conflit et facilite la coordination et l laboration d un processus de m diation coh rent e La d cision concernant le chef de file doit pour bien faire tre prise l issue des consultations entre toutes les entit s comp tentes compte tenu du contexte du conflit et des avantages comparatifs Que le chef de file soit proche des parties n est ni un facteur insignifiant ni n cessairement un avantage 12 34642 A 66 811 12 34642 L acceptabilit par les parties en conflit de l organe de m diation et du m diateur ainsi que les chances de succ s de la m diation doivent tre des l ments d terminants Les capacit s les comp tences et les ressources disponibles sont autant de crit res prendre en compte avant de d cider de la r partition des t ches de m diation Il est bon que les acteurs de la m diation s accordent aux fins du partage de l information sur le degr de transparence et les m canismes de coordination Il importe qu ils coop rent sur la base d une strat gie de m diation commune veillent ce que les parties re oivent des messages coh rents et vitent les doubles emplois et la multiplication de d marches contradictoires Les acteurs internationaux envisageront utilement de cr er des m canismes de coordination tels que des g
296. x comptent d sormais des femmes dans leurs rangs nous esp rons que l ONU encouragera cette tendance en nommant davantage de femmes des postes de m diateur et d missaire de paix Exp rience de la Slov nie La Slov nie a acquis une pr cieuse exp rience en mati re de m diation la fois en tant qu objet de m diation et en qualit de m diateur ponctuel dans le cadre d op rations et de missions de paix au cours desquelles elle s est montr e particuli rement attentive aux d marches et solutions novatrices Processus Rehn La Slov nie a b n fici d une entreprise de m diation men e bien par l Union europ enne qui a jou son r le d organisation r gionale dans le cadre d un diff rend frontalier sensible d un point de vue politique qui a oppos la Slov nie la Croatie Conduit par le Commissaire de l Union europ enne en charge de l largissement alors en exercice Olli Rehn le processus de m diation entre les deux pays galement connu sous le nom de processus Rehn a t lanc en janvier 2009 Il a consist en six r unions tripartites des ministres des affaires trang res consacr es l examen de trois propositions diff rentes faites par le Commissaire Rehn en vue de r gler le diff rend et de deux versions de sa proposition finale Rehn 1 et Rehn 2 Le processus s est conclu le 18 juin 2000 La Slov nie consid re le processus de m diation conduit par le Commiss

Assemblée générale

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents

Assemblée générale