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1. et de mixit sociale Sans surprise du strict point de vue de son impact sur les mobilit s quotidiennes et leurs missions de CO associ es un tel projet aura un effet positif s il favorise la reconcentration urbaine n gatif s il pousse l talement Deux remarques pour conclure peuvent tre faites pour r interroger l indicateur missions de CO utilis que nous n avons pas discut dans ce texte alors que notre approche centr e sur les probl mes de r chauffement climatique reste r ductrice D une part m me si les impacts sur la mobilit de quartier peuvent tre importants et modifient consid rablement le cadre de vie local ce n est pas l aune des missions de gaz effet de serre qu ils pourront tre mesur s de mani re pertinente D autres indicateurs devraient tre mis en uvre ici tels que l volution des missions de polluants locaux particules ou NOx par exemple ou de l exposition de la population au bruit routier D autre part si l indicateur permet en effet de diriger l action vers des politiques plus performantes en mati re d effet de serre il passe sous silence les d bats autour de l nergie nucl aire et peut pousser son d veloppement de mani re implicite Malgr les incertitudes concernant lavenir p trolier il serait pr judiciable de les ignorer Bibliographie ADEME 2003 Logiciel Impact Ademe Emissions de polluants et consommation li2. habilitation de quartiers d favoris s sur les missions de CO li es aux d placements Par Louafi Bouzouina et Jean Pierre Nicolas 1Charg de recherche au Laboratoire d Economie des Transports Ecole Nationale des Travaux Publics de l Etat Universit de Lyon Rue Maurice Audin 69518 Vaulx en Velin Cedex France courriel Louafi bouzouina entpe fr 2Charg de recherche CNRS Ecole Nationale des Travaux Publics de l Etat Universit de Lyon Rue Maurice Audin 69518 Vaulx en Velin Cedex France courriel jean pierre nicolas entpe fr R sum Cet article s int resse l impact environnemental mesur en termes d missions de CO d un projet de r am nagement des quartiers du Mas du Taureau et du Pr de l Herpe dans la banlieue nord de Lyon Vaulx en Velin Son objectif est de tester l impact des relocalisations r sidentielles li es une politique de mixit sociale sur les missions de CO li es la mobilit quotidienne des habitants diff rentes chelles A l chelle de l agglom ration les missions associ es la mobilit locale augmentent avec le revenu du m nage et l loignement du centre en lien avec la croissance du taux de motorisation et des distances parcourues quotidiennement A l chelle du quartier la recherche d une meilleure mixit sociale conduit une augmentation de l mission mobilit locale elle passerait de 0 515 tonnes 0 74 tonnes par an et par personne
3. m thodologiques Rapport r alis pour le compte de l ADEME 223p http www ademe fr bilan carbone avril 2006 Langagnier R Villalba B et B Zuindeau 2002 Le d veloppement durable face au territoire l ments pour une recherche pluridisciplinaire D veloppement durable et territoire Dossier 1 approches territoriales du d veloppement durable 21 p En ligne URL http developpementdurable revue org document774 html Consult le 24 ao t 2009 Laigle L et V Oehler 2004 Les enjeux sociaux et environnementaux du d veloppement urbain la question des in galit s cologiques Rapport CSTB pour le PUCA MELT 100 p Lucas K Walker G Eames M Fay H et M Poustie 2004 Environment and Social Justice rapid research and evidence review Final report SDRN DEFRA 128 p Nicoals J P Pochet P et H Poimboeuf 2001 Indicateurs de mobilit durable sur l agglom ration lyonnaise Lyon LET Coll Etudes amp Recherches n 16 128 p Nicolas J P et D David 2009 Passenger transport and CO2 emissions What does the French transport survey tell us Atmospheric Environment n 43 2009 pp 1015 1020 Orfeuil J P et D Soleyret 2002 Quelles interactions entre les march s de la mobilit courte et longue distance Recherche Transport S curit n 76 p 208 221 Raux C Traisnel J P Nicolas J P et K Delvert 2005 Bilans nerg tiques Transport Habitat et m thodologie BETEL Rapport R2
4. pers jour m nage Quartiers polaris s 441 24 532 62 082 205 862 8 621 3 32 0 82 Total Agglom ration 6 001 536316 1195131 4 460 893 14 642 3 73 1 15 En revanche rendre compte de la mobilit des r sidents actuels des quartiers du Mas du Taureau et du Pr de l Herpe partir de l enqu te m nages est plus d licat car seulement 43 m nages y ont t interrog s dont moins de 30 appartenant au 1 quintile Plut t que de rester cette limite de la repr sentativit statistique nous avons utilis la base DGI pour s lectionner d autres zones fortement polaris es en termes de revenu avec des caract ristiques similaires de localisation en 1 couronne et d offre en transports collectifs L chantillon de 441 m nages ainsi obtenu permet d obtenir des r sultats convergents avec ceux des quartiers vaudais tant en termes de taux de motorisation que de caract ristiques de mobilit Ce sont les chiffres moyens de l ensemble des quartiers s lectionn s qui ont t utilis s pour les calculs 70 m Quartiers vaudais Revenus DGI 2001 S ao m Quartiers polaris s revenus DGI 2001 5 E Quartiers vaudais Revenus EMD 1995 o 507 E Quartiers polaris s Revenus EMD 1995 SE FELI v5 o g 307 RS Ce DS Objectif de mixit sociale E 20 LRRRRRLRRLERRERRRELLELLELRERELELEE LE 2 a 5 10 0 Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Quintile des revenus par UC de l agglom ration lyonnaise Figure 2 Coh rence de la distribut
5. s relativement m rtes E ronvge rumos PA warmers paies emors AR Mirne des popuiations siv es et moyennes A Domination des poputations riches M Porn des populations riches E zene myaragranique Figure 1 La polarisation et la mixit sociale des quartiers de Paire urbaine lyonnaise Source INSEE DGI 2005 IGN Typologie bas e sur le pourcentage de la population du quartier IRIS dans chaque quintile de revenu En marron on trouve les quartiers avec une distribution des populations par revenu UC coh rente avec celle des quartiers vaudais du Mas du Taureau et du Pr de l Herpe Source donn es de l enqu te m nage 1995 et les donn es fiscaux de l ann e 2001 de l INSEE DGI Par ailleurs des sc narios tr s diff rents de mouvements r sidentiels susceptibles d affecter sensiblement les mobilit s quotidiennes l int rieur de l agglom ration peuvent tre imagin s En effet pour rendre compte de l impact potentiel de ces mouvements nous avons proc d par sc narios mettant en avant un cas de mouvement neutre o tout se passe en premi re couronne un mouvement de reconcentration et un mouvement d talement Tableau 1 Soulignons que cette hypoth se de mixit sociale totale n est pas en soi irr aliste et que plusieurs quartiers de l agglom ration lyonnaise pr sentent ce profil d une r partition quilibr e des profils de revenu comme par exemple le quartier du Tonk
6. sidentielle et scolaire des populations d favoris es et leur mauvaise r putation Nous ne nous sommes pas pench s dans cet article sur les d bats autour de la pertinence de cet objectif ne serait il pas aussi int ressant relancer une mixit des quartiers les plus ais s et sur les effets pervers qu il peut pr senter les populations modestes relog es ne risquent elles pas de se retrouver encore dans des zones d favoris es Bouzouina 2007 2008 Nous avons plut t pris le parti de saisir l opportunit pour nous interroger sur les cons quences environnementales que pouvaient avoir une politique de r habilitation volont sociale Ainsi cet article pr sente la m thode que nous proposons et les r sultats obtenus pour mesurer l volution des missions de CO li es la mobilit des m nages concern s par le projet La r habilitation des quartiers du Mas du Taureau et du Pr de l Herpe n en tant qu ses d buts au moment de notre tude quelques immeubles commen aient tre condamn s mais aucun n taient encore d truits une observation de type avant apr s n tait pas possible pour r pondre cette question Il a donc t choisi d utiliser l enqu te m nages d placements lyonnaise de 1995 pour rendre compte de diff rents contextes de mobilit et les variations d missions de CO impliqu es Ainsi plus qu une mesure pr cise de l impact du projet d urbanis
7. 8 0 953 ne Haut 440 30953 84472 17033 3 8 1 66 61 5 21 2 71 2 14 3 11 2 1 8 1 216 Tr s haut 369 25468 63804 28830 3 7 1 95 61 8 23 0 76 0 16 0 6 4 1 1 1 372 Tous 2128 142910 378180 14589 3 6 1 51 58 5 18 4 66 7 16 1 13 1 2 1 005 Tr s bas 1328 107284 241234 5492 3 4 0 64 58 8 10 4 40 3 15 5 34 0 9 1 0 431 Bas 1288 107342 236636 8916 3 7 1 13 56 9 13 2 56 0 17 1 19 5 5 7 0 653 Moyen 1193 107300 240017 12454 3 7 1 11 57 9 13 6 60 2 14 9 18 3 5 2 0 721 Tous Haut 1104 107220 238044 17038 4 0 1 27 61 7 16 2 66 5 14 3 14 1 3 8 0 926 Tr s haut 1088 107171 239199 29331 3 9 1 62 59 1 15 7 71 6 13 1 11 0 3 7 0 955 Tous 6001 536317 1195130 14642 3 7 1 15 58 9 13 8 60 5 14 8 18 3 5 2 0 737 VertigO Vol9 no2 9 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 e Selon le sc nario de reconcentration urbaine l mission moyenne de CO avant projet des populations cibl es tait de 0 810 t hab an fortement tir e vers le haut par les m nages ais s de deuxi me p riph rie Cette moyenne tombe 0 648 t hab an apr s les relocalisations de ces populations dans le quartier vaudais et dans le centre marquant ainsi une baisse de 20 de leurs missions e L mission moyenne des populations concern es par le sc nario d talement urbain est en revanche plus faible par rapport au sc nario pr c dent car il s agit des habitants moyens et ais s du centre et des habitants modestes du quartier vauda
8. Action concert e CNRS Minist re de la Recherche LET Lyon 138 p Theys J 2000 D veloppement durable villes et territoires Innover et d cloisonner pour anticiper les ruptures DRAST Note du CPVS n 13 135 p Villalba B et E Zacca In galit s cologiques in galit s sociales interfaces interactions discontinuit s D veloppement durable et territoires En ligne URL http developpementdurable revues org index3502 html Consult le 24 ao t 2009 Willmann C 2008 Bilan carbone d une infrastructure de transport Vaulx en Velin ENTPE travail de fin d tudes 73 p VertigO Vol9 no2 11
9. Enfin suivant l orientation des migrations r sidentielles l mission mobilit des populations concern es peut baisser cas d une reconcentration des populations avec un passage de 0 81 0 648 tonnes pers an comme elle peut augmenter cas d une migration tourn e vers l talement urbain avec une augmentation de 0 515 0 822 tonnes Mots cl s mission de CO mobilit individuelle mobilit r sidentielle mixit sociale Abstract This paper is about the environmental impact measured by the CO emissions of rehabilitation of two segregated neighborhoods in the northern suburbs of Lyon Vaulx en Velin Its objective is to test the impact of the residential relocations related to a social mix policy on the CO emissions of the daily mobility of the inhabitants at different scales The CO emissions increases with the income of households and the distance to the center linked to the growth of the vehicle ownership and the distances covered daily on the scale of the agglomeration On a local scale the search for a better social mix leads to an increase in the CO emissions it would pass from 0 515 tons to 0 74 t year cap Lastly according to the orientation of the residential migrations the CO emissions of the concerned populations can drop case of a centring of the populations with a passage from 0 81 to 0 648 t Year cap as it can raise case of a urban sprawl with an increase of 0 515 to 0 822 tons Keywords CO emis
10. Tableau 8 Calcul des distances et des missions par mode de d placement dans l ensemble de l agglom ration lyonnaise selon le niveau de revenu et de la localisation r sidentielle Source Donn es EM95 revenus 5 o Lyon PoR Caen M nages Population lenien Pen Do Fe no ss Ke Be aai Distance TC Distance MAP a redress Jan m nage dep pers jour veh m nage VPC Tr s bas 661 62411 113866 5389 3 5 0 47 61 3 8 7 32 1 14 8 39 7 12 5 0 311 Bas 345 42852 82258 8767 3 8 0 92 58 7 10 1 46 1 18 0 25 6 9 7 0 432 Moyen 439 55942 111964 12305 3 8 0 88 60 1 11 2 54 3 13 6 22 0 8 3 0 568 CrnRG Haut 389 55499 104530 17071 4 1 1 00 62 7 12 2 58 5 13 5 19 5 7 1 0 658 Tr s haut 402 56739 117366 29949 4 0 1 41 56 0 11 2 65 2 10 4 15 7 7 5 0 666 Tous 2236 273443 529984 14801 3 8 0 93 59 7 10 7 S2 13 7 23 6 8 8 0 531 Tr s bas 337 24036 66989 5591 3 2 0 73 54 2 10 0 38 6 15 0 37 7 8 1 0 434 Bas 396 28830 63077 8869 3 7 1 11 58 2 13 1 55 7 14 0 22 3 5 3 0 684 Moyen 312 21366 49830 12578 3 5 1 23 54 7 12 8 60 3 15 3 19 3 4 3 0 701 S PR Haut 275 20768 48968 16956 4 1 1 42 60 3 16 3 68 8 15 8 11 9 3 1 0 998 Tr s haut 317 24963 57921 28440 3 8 1 74 62 3 16 7 73 6 12 3 11 5 2 4 1 081 Tous 1637 119963 286785 14345 3 6 1 24 57 9 13 6 60 6 14 3 19 7 4 4 0 762 Tr s bas 330 20837 60380 5687 3 4 1 04 59 3 13 9 51 3 16 7 24 4 5 7 0 653 Bas 547 35660 91301 9134 3 6 1 41 54 3 16 2 61 6 18 3 14 5 3 7 0 831 Moyen 442 29992 78223 12643 3 6 1 45 56 9 17 5 65 6 15 8 14 5 2
11. du revenu pos e au cours de l enqu te Le revenu dans ce type d enqu tes interview m me s il est cens prendre en compte les prestations sociales par exemple est largement sous estim par rapport au revenu fiscal de la DGI Ainsi la moyenne globale tablie au sein de l agglom ration laisse appara tre une sous estimation d environ 15 li e l omission de certains revenus hors salaires chez les m nages favoris s Cependant la structure des revenus par quintile est bien respect e et le revenu moyen dans les quartiers pauvres est relativement le m me entre les deux sources de donn es de la Direction G n rale des Imp ts de 2001 et l enqu te m nage d placements lyonnaise de 1995 Figure 2 Il n y a par ailleurs pas de probl me de repr sentativit croiser les 5 quintiles de revenu avec les trois types de localisation envisag s Il y a en moyenne 400 m nages dans chaque classe avec un minimum de 275 pour les m nages du 4 quintile en 1 couronne VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 Tableau 2 Caract ristiques de la mobilit des habitants des quartiers polaris s Source partir des donn es EMD 1995 z Nb de Revenu annuel Nb de Nombre de VP M nages Nombre de Nombre de z spl a 2 enqu t s m nages personnes d plavements moyen par m nage d placements dispos es par redress 95 EMD
12. es la circulation routi re Angers Ademe Editions 34 p Bouzouina L 2007 Concentrations spatiales des populations faible revenu entre polarisation et mixit Une analyse de trois aires urbaines en France Pens e Plurielle n 16 pp 59 72 Bouzouina L 2008 S gr gation spatiale et dynamiques m tropolitaines Th se de doctorat de sciences conomiques Universit Lumi re Lyon 2 327 p Cornut P Bauler T et E Zacca dir 2007 Environnement et in galit s sociales Bruxelles Editions de l Universit de Bruxelles 214 p Diebolt W Helias A Bidou D et G Crepey 2005 Les in galit s cologiques en milieu urbain Rapport du Minist re de l Ecologie et du D veloppement durable MEDD 71 p European Communities DG VII 1999 MEET Methodology for calculating transport emissions and energy consumption Luxembourg Rapport commun INRETS AUTh TRL T V DTU 362 p Gallez C et L Hivert 1998 BEED mode d emploi synth se m thodologique pour les tudes budgets nergie environnement des d placements Rapport de Convention INRETS ADEME VertigO Vol9 no2 10 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 Grand Lyon 2006 Grand projet de ville Vaulx en Velin Dossier ANRU Document technique 38 p Jancovici J M 2004 Bilan carbone d une activit industrielle ou tertiaire Description de la m thode objectifs r sultats exploitables choix
13. typ avec 64 de ses habitants appartenant au premier quintile de revenu de l aire urbaine de Lyon Figure 1 Dans le cadre d un sc nario id al nous avons suppos que le projet de r am nagement permettra d atteindre une mixit sociale totale avec une r partition des quintiles de revenus quivalente Pour prendre en compte les conomies d chelle r alisables en fonction de la taille des m nages les revenus utilis s ici sont calcul s par UC Unit s de Consommation L INSEE propose ainsi de compter la premi re personne pour 1 puis tous les autres adultes pour 0 5 et les enfants de moins de 15 ans pour 0 3 Les calculs sont r alis s partir de la base 2001 de la Direction G n rale des Imp ts fournie PIRIS par l INSEE celle de la moyenne de l aire urbaine Dans les faits l ambition du projet reste plus limit e mais nous avons choisi de pousser le sc nario de mixit sociale jusqu au bout pour tablir des fourchettes limites sachant qu ainsi les tendances sont donn es et les ordres de grandeur des impacts que l on peut attendre sur les missions de CO des d placements sont fix s Polarisation et mixit sociales Moins de 100 habitants E Peiron des populations pauvres M Domination des populations pauvres AR Mirne des populations modestes et moyennes Quartiers modestes relativement mirtes Quartiers mixtes des populations moyennes M Quartiers ais
14. 13 3 18 6 14 6 17 1 Etudiants 3 6 3 8 6 9 7 1 Inactifs 8 3 4 7 4 8 2 7 Ouvriers 17 3 23 7 9 2 12 6 Professions interm diaires 5 5 8 3 12 8 18 1 Retrait s 9 7 5 9 16 0 10 3 Scolaires 29 5 21 4 20 0 13 0 Tableau 6 Distances et missions de CO des habitants des quartiers d favoris s selon le niveau de revenu Source partir des donn es EM95 Niveau de M nages Population Budget distance Distance Distance Distance Distance Emission CO revenu non redress km hab j VPC VPP TC MAP t hab an Tr s bas 192 34 888 9 4 33 1 15 4 40 8 10 2 0 373 Bas 121 12 430 10 9 47 5 14 1 32 1 6 2 0 521 Moyen 82 9 148 13 1 59 9 15 4 21 0 3 5 0 713 Haut 38 4 402 17 3 80 2 9 2 8 2 1 8 1 066 Tr s haut n s n s n s n s n s n s n s n s Tous 441 62 082 11 46 9 14 3 31 4 7 0 515 La composante sociale des quartiers d favoris s confirme l analyse effectu e partir des revenus Figure 2 Les ch meurs les inactifs et les ouvriers sont nettement surrepr sent s tandis que les cadres sup rieurs les artisans et les professions interm diaires sont largement inf rieurs par rapport l ensemble de l agglom ration La plupart des distances sont parcourues par des ouvriers des scolaires et des employ s respectivement 24 21 et 19 tableau 5 En utilisant la voiture particuli re en tant que conducteur les ouvriers et les employ s parcourent 26 des distances Par ailleurs 14 des distances sont effectu es par de
15. I eruUua wWww erudit org Article Harmoniser politiques sociale et environnementale valuation de l impact d une r habilitation de quartiers d favoris s sur les missions de CO li es aux d placements Louafi Bouzouina et Jean Pierre Nicolas VertigO La revue lectronique en sciences de l environnement vol 9 n 2 2009 Pour citer cet article utiliser l information suivante URI http id erudit org iderudit 044091ar Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al II a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 08 14 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 HARMONISER POLITIQUES SOCIALE ET ENVIRONNEMENTALE valuation de l impact d une r
16. artier la recherche d une parfaite mixit sociale au sein des quartiers vaudais en attirant des populations moyennes et ais es conduit une augmentation des missions de CO mobilit locale par habitant elle passerait ainsi de 0 515 tonnes 0 74 tonnes par an et par personne soit 44 Cependant les impacts du projet d passent ce cadre puisqu ils jouent sur l volution de la mobilit des nouveaux arrivants qui va varier diff remment selon leur zone de provenance comme sur celle des habitants quittant le quartier qui va galement varier diff remment selon la nouvelle zone de r sidence Ainsi suivant les migrations r sidentielles g n r es par le projet les missions li es la mobilit de l ensemble des populations concern es peut baisser cas d une reconcentration des populations comme elle peut augmenter cas d une migration tourn e vers l talement urbain Dans le cas d une reconcentration le niveau d missions li es la mobilit locale du groupe impact pourrait ainsi passer de 0 810 0 648 tonnes pers an soit 20 Dans le cas d un talement elle pourrait augmenter de 0 515 0 822 tonnes soit 60 Ainsi le croisement des pr occupations environnementales et sociales deux domaines qui se croisent encore rarement peut permettre des am liorations sensibles au niveau des missions de CO sans alt rer les objectifs initiaux d un projet de r habilitation
17. ayant r alis 53 213 d placements Cet chantillon a t tir au sein d un territoire largi d bordant du p rim tre de la Communaut Urbaine et repr sentant une population totale de 536 000 m nages et 1 280 000 personnes moins de 5 ans incluses Du fait des caract ristiques de l enqu te certaines limites de notre d finition des espaces de mobilit proximit quotidien longue distance peuvent tre soulign es D une part la mobilit quotidienne s arr te au p rim tre enqu t alors qu il aurait pu tre envisag de l largir l aire urbaine D autre part seule la mobilit de semaine est recueillie et celle du week end n est pas prise en compte Nous supposons cependant que nos r sultats tablis dans ce cadre un peu restreint restent indicatifs des tendances g n rales Enfin ces donn es peuvent appara tre relativement anciennes Les r sultats qu elles permettent d obtenir fournissent n anmoins un cadre pertinent pour montrer les tendances et les m canismes l uvre les mobilit s voluent mais leurs logiques n ont pas t boulevers es en 15 ans Questions de repr sentativit Travaillant partir des revenus et de la localisation des individus pour en d duire leur mobilit il appara t n cessaire de s interroger sur la capacit de l enqu te m nages repr senter ces deux variables Tout d abord 86 des m nages ont r pondu la question
18. de ces populations se fait l int rieur de l agglom ration La part des d placements sortants du p rim tre de l enqu te m nage ne repr sente que 1 5 par rapport 4 3 pour l ensemble de l agglom ration lyonnaise Si la marche pied est le principal mode de d placements quotidiens dans ces quartiers elle reste limit e aux d placements de proximit La part des distances parcourues pied bien que l g rement plus importante que la moyenne de l agglom ration ne d passe pas 7 des distances totales La part la plus importante des distances parcourues par les populations des quartiers d favoris s est certes associ e la voiture 61 mais une partie importante reste r serv e aux transports en commun 31 par comparaison l chelle de l agglom ration plus de 75 des distances sont parcourues en voiture et seulement 18 3 en transports en commun tableau 4 VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 Tableau 5 Pourcentage de chaque cat gorie sociale CS et sa part de distance dans le quartier vaudais et l agglom ration lyonnaise Source partir des donn es EM95 Quartiers d favoris s Agglom ration de 1 couronne lyonnaise Cat gorie sociale CS distance par CS CS distance par CS Artisans 1 7 4 1 2 8 3 7 Ch meurs 10 1 7 8 4 9 4 6 Cadres sup rieurs 0 9 1 6 8 0 10 2 Employ s
19. e joue d s lors pas simplement sur les cheminements de proximit l int rieur du quartier pauvre mais galement sur les modifications de mode de vie et de comportements entra n es par les changements de populations en lien avec leurs pratiques spatiales et les localisations de leurs activit s quotidiennes emplois coles commerces etc Il importe d s lors d une part de distinguer diff rents types de mobilit pour mieux se rendre compte de o se jouent les volutions potentielles des missions de CO et d autre part de s interroger sur les mouvements de population impliqu s par le projet qui vient qui part en venant d o pour aller o Comme nous le verrons des r sultats sensiblement diff rents peuvent tre obtenus selon les cas Trois chelles de territoire pour les d placements Trois niveaux de territoire embo t s peuvent tre distingu s pour mieux mettre en vidence l impact d un projet urbain sur la mobilit des r sidents et leurs missions de CO associ es le niveau local du quartier le territoire des mobilit s quotidiennes et l espace incluant la mobilit longue distance Le niveau du quartier o se r alisent les mobilit s de proximit correspond l chelle du projet proprement dite Son impact sur l environnement et le cadre de vie peut tre profond Les mobilit s de proximit pourront tre fortement modifi es avec des cheminements diff rents et ven
20. ecalcul es partir d un mod le de trafic Enfin les sur missions li es aux d marrages froid ont t estim es partir des coefficients propos s par MEET Concernant l nergie n cessaire la construction l entretien et au traitement de fin de vie des v hicules les travaux de Jean Marc Jancovici pour l ADEME nous ont conduit imputer 30 d missions suppl mentaires celles li es la circulation Jancovici 2004 Concernant les transports collectifs la masse de carbone mise pour la construction et l entretien a t tablie au prorata de la masse des diff rents types de v hicules autobus m tro Elle correspond alors 25 des missions li es aux passagers par kilom tres Pour la marche pied et le v lo les missions ont t mises z ro Un bilan complet aurait n cessit de prendre en compte les missions li es la construction et l entretien des infrastructures de transport Au niveau d une route d partementale fran aise moyenne celles ci peuvent tre estim es de l ordre de 30 du total des missions de CO impliqu es tant par l ouvrage que par les circulations qu il re oit Willmann 2008 M me si le ratio est sans doute diff rent dans un cadre urbain o le taux d usage des infrastructures est beaucoup plus important l impact de cette phase est donc loin d tre n gligeable dans le bilan Ne pas prendre en compte ces missions sp cifiques revie
21. estimations r alis es fournissent une bonne id e de l ampleur des variations possibles des missions de CO li e aux impacts du projet sur les mobilit s individuelles Avant de pr senter les r sultats obtenus il reste pr senter rapidement cette enqu te m nages ses avantages et ses limites ainsi que la mani re dont les missions de CO en ont t d duites Le recours l enqu te m nages d placements lyonnaise de 1995 Les habitants de la plupart des grandes agglom rations fran aises sont r guli rement enqu t s tous les 10 ans environ pour conna tre leur mobilit quotidienne Etablies sur la base d une proc dure standard contr l e par le CERTU ces enqu tes permettent de r aliser des comparaisons entre agglom rations et d observer les volutions des comportements L unit statistique d observation est le m nage l int rieur duquel toutes les personnes de cinq ans et plus sont interrog es l enqu te se d roule du mardi au samedi et les d placements r alis s la veille du jour d enqu te sont syst matiquement saisis Les principales caract ristiques socio conomiques des m nages et des personnes sont recueillies et une description fine des d placements est r alis e origine destination motif mode s utilis s horaires etc En 1995 l enqu te lyonnaise a permis de recueillir les caract ristiques de 6001 m nages soit 13 997 personnes de cinq ans et plus
22. in Villeurbanne cf les zones en jaune p le sur la figure 1 VertigO Vol9 no2 3 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 Tableau 1 Les sc narios de mouvements r sidentiels Sc nario Caract ristiques Neutre Les personnes revenu modeste quittant les quartiers test s s tablissent en 1 couronne les nouveaux r sidents proviennent de 1 couronne Reconcentration Les personnes revenu modeste quittant les quartiers test s s tablissent dans le centre les nouveaux r sidents proviennent de 2 couronne Etalement Les personnes revenu modeste quittant les quartiers test s s tablissent en 2 couronne les nouveaux r sidents proviennent du centre Estimer les mobilit s et leurs missions de CO l ments de m thode L enqu te m nages d placements lyonnaise de 1995 a d s lors t utilis e pour tablir 15 profils de mobilit et les 15 niveaux d missions de CO correspondantes en croisant les cinq quintiles de revenu avec les trois localisations r sidentielles possibles Les anciens et les nouveaux r sidents basculent d un type l autre en fonction de leurs zones de d m nagement et les profils tablis permettent d estimer l impact du projet partir des variations d missions impliqu es par les diff rents sc narios envisag s Dans ce cadre les sc narios propos s et les
23. ion des populations par revenu UC entre les donn es de l enqu te m nage 1995 et les donn es fiscales de l INSEE DGI 2001 Source partir des donn es INSEE DGI 2005 EMD 1995 Le calcul des missions de CO Les missions de CO li es aux transports sont d abord et avant tout li es la combustion des carburants fossiles Cependant une telle approche reste limit e et les bilans bas s sur l analyse du cycle de vie plus complets poussent prendre galement en compte les missions li es la fabrication et l entretien des v hicules Jancovici 2004 Les calculs des missions de CO reposent sur la m thodologie propos e dans le programme europ en MEET European Communities 1999 dont les travaux servent de r f rence au mod le de calcul d missions IMPACT de l ADEME 2003 Les adaptations li es aux sp cificit s de l enqu te m nages son pr sent es en d tail dans Nicolas et al 2001 Pour l automobile MEET fournit des courbes d missions en fonction de la vitesse moyenne sur le parcours de la cylindr e de l ge et du type de carburation des v hicules L enqu te m nages fournit directement l information sur ces deux derni res caract ristiques La puissance fiscale des v hicules est pr cis e partir de laquelle ge et carburation aidant la cylindr e a pu tre inf r e selon la m thode propos e par Gallez et Hivert 1998 Les distances et les vitesses ont t r
24. is Elle est initialement de 0 515 t hab an En loignant les m nages du centre le projet de mixit sociale fait alors augmenter ce niveau 0 822 t hab an soit une hausse de 60 Conclusion pour une mixit sociale et une reconcentration urbaine Au del des critiques d ordre social qui peuvent tre mises l encontre des politiques de mixit r sidentielle visant l am lioration de l attractivit des quartiers pauvres n cessaires mais insuffisantes Bouzouina 2007 ces op rations repr sentent une opportunit pour prendre en compte et sensibiliser l am nageur aux cons quences environnementales des volutions de la mobilit quotidienne li es aux migrations r sidentielles Cette analyse de la mobilit des habitants du quartier vaudais et de l mission qui lui est associ e d bouche sur le premier bilan suivant Le niveau des missions de CO li es la mobilit locale augmente avec le revenu du m nage et l loignement du centre en lien avec la croissance du taux de motorisation et des distances parcourues quotidiennement l chelle de l agglom ration En cons quence le niveau des missions de CO des r sidents du quartier vaudais est beaucoup moins important que l mission moyenne des habitants de l agglom ration lyonnaise ou de la 1 couronne leur niveau d missions moyen est de 0 515 tonnes contre 0 762 tonnes pour les habitants de 1 couronne A l chelle du qu
25. les quartiers d favoris s de premi re couronne pour comprendre comment elles pourront tre modifi es par une meilleure mixit sociale Cette seconde partie de l article d taille et commente ces r sultats Nous revenons tout d abord sur les caract ristiques de mobilit quotidienne dans les quartiers d favoris s de premi re couronne pour comprendre comment elles peuvent tre modifi es par une meilleure mixit sociale Nous nous penchons ensuite sur les variations d missions de CO induites par les sc narios de mobilit r sidentielle envisag s Les sp cificit s de la mobilit dans les quartiers d favoris s Le taux moyen de d placements d un habitant de ces quartiers est identique la moyenne lyonnaise En revanche son taux de motorisation est nettement moins important 0 82 v hicules par m nage contre 1 15 pour l ensemble de l agglom ration ce qui induit des diff rences de mobilit selon le mode utilis et les distances parcourues La r partition des d placements par mode tableau 3 nous montre la part importante de la marche pied et du transport en commun dans le quotidien des quartiers polaris s de premi re couronne 42 des d placements se font pied contre 32 pour la moyenne lyonnaise L usage de la voiture particuli re est largement moins important 38 par rapport la moyenne de l agglom ration 53 De m me on peut souligner que l ensemble des d placements
26. me sur les mobilit s c est une estimation de la fourchette des variations possibles de ces mobilit s et de leur taux d mission de CO en fonction des termes de la mise en uvre du projet qui a t r alis e Les r sultats propos s ont donc plus vocation fixer les ordres de grandeurs des enjeux et aider la r flexion avant d cision qu pr voir ce que sera vraiment le taux d mission de CO apr s projet Pour ce faire trois types de mobilit ont t distingu s en fonction de la mani re dont le projet pouvait les affecter et trois sc narios de mobilit r sidentiels ont t imagin s car comme nous le verrons suivant la provenance des nouveaux r sidents et la destination des anciens les r sultats peuvent varier sensiblement Quelques pr cisions m thodologiques seront galement apport es sur la mesure de la mixit de la mobilit et des missions de CO avant de pr senter les r sultats obtenus Trois sc narios de mobilit r sidentielle pour repr senter la mobilit quotidienne et ses missions de CO Les missions de CO li es la mobilit terrestre sont fortement li es aux distances parcourues en voiture particuli re Elles d pendent donc d une part du niveau de vie et de l acc s l automobile et d autre part de la localisation de la population consid r e Nicolas David 2009 L impact d un projet de renouvellement urbain encourageant plus de mixit sociale ne s
27. nt supposer que les cons quences du projet de r habilitation sur les trafics dans l agglom ration restent marginales et ne justifient pas d ajustement au niveau de l offre viaire VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 Tableau 3 Part modale des d placements des habitants des quartiers polaris s par rapport l ensemble de l agglom ration lyonnaise Source Donn es EM9S Quartiers d favoris s de Agglom ration 1 couronne lyonnaise Marche pied 41 9 32 0 V lo 0 6 0 7 2 roues moteur 0 2 0 6 Transport en commun 18 8 13 0 Voiture conducteur 28 5 41 2 Voiture passager 9 5 12 1 Autres modes 0 4 0 4 Tableau 4 Part modale des distances parcourues des habitants des quartiers polaris s par rapport l ensemble de l agglom ration lyonnaise Source partir des donn es EM95 Quartiers d favoris s de Agglom ration 1 couronne lyonnaise Marche pied 7 0 52 V lo 0 2 0 6 2 roues moteur 0 2 0 6 Transport en commun 31 4 18 3 Voiture conducteur 46 9 60 5 Voiture passager 14 3 14 8 Les impacts du projet de r habilitation sur les missions de CO li es la mobilit quotidienne Avant de pr senter les variations importantes d missions de CO suivant les sc narios de mobilit r sidentielle envisag s il appara t int ressant de se pencher sur les caract ristiques de mobilit quotidienne dans
28. ntre ainsi que le maillage de son r seau font en partie que respectivement 12 5 et 40 des distances parcourues par les habitants du centre tr s faible revenu sont effectu es pied et en transport en commun VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 25 Centre miere couronne m2 me couronne Distance parcourue kmipersjour 0 Tr s bas Bas Moy en Haut Tr s haut Figure 3 Distances quotidiennes parcourues en km j pers en fonction du revenu et de la localisation r sidentielle Source partir des donn es EM95 aCentre 1 4 4 Biere couronne m2 me couronne Emissions CO2 tonne persian Tr s haut Tr s has Bas Moy en Haut Niveau de revenu en quintile Figure 4 Emissions de CO li es la mobilit quotidienne en t an pers en fonction du revenu et de la localisation r sidentielle Source partir des donn es EM95 l chelle des quartiers d favoris s de premi re couronne donc semblables au quartier vaudais le taux moyen d mission de CO par habitant est nettement moins important que celui de la moyenne de l agglom ration lyonnaise ou de la m me couronne Un vaudais moyen mettrait 0 515 tonnes de CO par an Tableau 6 contre 0 737 pour un lyonnais moyen et 0 762 pour un habitant de la 1 couronne Figure 4 Tableau 8 Par ailleurs les missions des pop
29. ntrent peine 1 3 de l ensemble de la population incluse dans le p rim tre de l enqu te m nages lyonnaise de 1995 et le nombre de personnes qui changent de domicile du fait du projet est encore plus faible De ce fait le sc nario de concentration urbaine ne permet qu une baisse de 0 3 des missions li es aux mobilit s individuelles au sein de l agglom ration et sym triquement le sc nario d talement ne conduit qu une hausse de 0 3 A l chelle du quartier un projet de mixit sociale augmente sensiblement les missions de CO des habitants Elles passent de 0 515 0 740 t hab an 44 du fait de l augmentation du niveau de vie moyen du quartier et ce ind pendamment des sc narii puisque la nouvelle composition sociale du quartier est la m me dans tous les cas envisag s C est l chelle de la population concern e par les d m nagements que les r sultats sont les plus pertinents En effet c est en s attachant aux volutions des mobilit s et des missions de CO qui y sont li es des personnes r alisant une mobilit r sidentielle du fait du projet que les variations de r sultats sont les plus sensibles et les plus significatives e Les r sultats sont stables dans le sc nario m dian puisque les permutations restent au niveau de la premi re couronne VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009
30. nvironnementales des politiques sociales reste notre connaissance peu explor e Diebolt et al 2005 Cornut et al 2007 VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 C est dans ce contexte que en partenariat avec la Mission Ecologie du Grand Lyon nous nous sommes interrog s sur les variations des missions de CO li es aux mobilit s individuelles que pourraient entra ner un r am nagement urbain de grande ampleur destin favoriser plus de mixit sociale dans les quartiers d favoris s du Mas du Taureau et du Pr de l Herpe de Vaulx en Velin dans la banlieue lyonnaise En effet un r am nagement profond de ces quartiers a t programm d une part en refondant le b ti destruction des immeubles actuels pour les remplacer par un habitat moins haut de type semi collectif et d autre part en favorisant une plus grande mixit sociale politique d acc s la propri t redistribution d une part des logements sociaux de ces quartiers vers le reste du territoire lyonnais Plus de 1 800 logements devraient ainsi tre d truits et environ 1600 reconstruits pour accueillir une population conomiquement plus favoris e Grand Lyon 2006 Focalis es sur des territoires et des populations pauvres ces politiques ont pour objectif de revenir vers plus de mixit sociale pour lutter contre certains effets de quartier li s la concentration r
31. s scolaires utilisant les transports en commun Par comparaison au niveau de l agglom ration ce sont les cadres et les classes moyennes et notamment les professions interm diaires qui parcourent le plus de distances en voiture conducteur Le faible pourcentage de ces cat gories dans les quartiers d favoris s contribue la r duction des missions de CO Nous reviendrons par la suite sur la r partition des distances parcourues par groupe de revenu et par mode sur le quartier vaudais et sur l ensemble de l agglom ration lors du calcul des missions de CO Les missions actuelles de CO l chelle de l agglom ration les distances parcourues et les missions de CO li es la mobilit quotidienne des lyonnais sont positivement corr l es avec la localisation r sidentielle et le niveau de revenus des m nages Figures 3 et 4 Ces deux variables affectant les niveaux de motorisation et les distances parcourues notamment en voiture conducteur Tableau 8 Ainsi entre les deux extr mes un habitant du centre tr s faible revenu met quatre fois moins de CO par rapport un habitant tr s ais de la deuxi me couronne respectivement 0 311 et 1 372 t an pour 0 737 t an en moyenne sur l agglom ration Figure 4 Tableau 8 Ce dernier est quatre fois plus motoris et parcourt trois fois plus de distances dont 76 en voiture conducteur contre seulement 32 pour le premier La mixit fonctionnelle du ce
32. sions individual trips residential mobility social mix policy Introduction Les travaux autour du d veloppement durable des territoires ont aujourd hui pris consistance en France tant d un point de vue des pratiques par exemple 298 Agendas 21 locaux sont recens s en France au printemps 2008 http www agenda21france org que des r flexions plus th oriques Theys 2001 Lagagnier et al 2002 En mati re de recherche depuis le d but des ann es 2000 R f rence lectronique Louafi Bouzouina et Jean Pierre Nicolas Harmoniser politiques sociale et environnementale valuation de l impact d une r habilitation de quartiers d favoris s sur les missions de CO2 li es aux d placements VertigO la revue lectronique en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 2009 En ligne URL http vertigo revues org index8771 html plusieurs travaux ont t r alis es au croisement des dimensions environnementale et sociale sur le th me des in galit s cologiques Lucas et al 2004 Laigle 2004 Villalba et Zacca 2007 et notamment la mise en lumi re des impacts environnementaux n gatifs des infrastructures de transports sur les populations les plus d favoris es Par contre si cette question des cons quences sociales des impacts environnementaux des politiques d am nagement et de transports commence tre d frich e la relation inverse de la prise en compte des cons quences e
33. tuellement les modes doux comme la marche pied et le v lo favoris s En revanche son poids dans les missions de CO de la mobilit appara t tr s limit Par exemple en 1995 sur l agglom ration lyonnaise les d placements de moins de lkm repr sentaient 34 des d placements mais seulement 4 4 des distances parcourues et 2 0 des missions du CO li es la mobilit quotidienne de la population Pour rendre compte de l int r t du projet sur le cadre de vie ce niveau local d autres indicateurs m riteraient d tre utilis s comme par exemple le partage modal au sein des d placements de quartier les expositions des r sidents aux nuisances sonores du trafic ou ventuellement les missions de polluants atmosph riques locaux VertigO Vol9 no2 VertigO La revue en sciences de l environnement Volume 9 num ro 2 septembre 2009 L espace de la mobilit quotidienne correspond au territoire sur lequel se r alise l essentiel des d placements en cours de semaine pour aller travailler ou tudier faire ses achats ses d marches ou ses loisirs Nous l assimilerons l aire de l agglom ration lyonnaise C est ce niveau que vont s op rer les changes r sidentiels entre les populations venant s installer et celles quittant le quartier du fait du projet de r habilitation Selon les niveaux de vie et les changements de localisation impliqu s on pourra avoir un solde positif o
34. u n gatif des distances parcourues en automobile et donc des variations des missions de CO li es la mobilit Un niveau plus large enfin pourra inclure les mobilit s longue distance L enjeu de cette chelle est consid rable puisqu en 1994 les d placements r alis s plus de 80 kilom tres du domicile repr sentaient d j 40 des missions de CO pour 1 des d placements r alis s par la population fran aise Raux et al 2005 et que ce sont eux qui ont le plus augment depuis En revanche ils restent beaucoup plus affect s par les niveaux de revenus que par les localisations r sidentielles voir par exemple Orfeuil Soleyret 2002 et nous ferons l hypoth se qu un projet de quartier ne devrait pas avoir de cons quence sur ce type de d placements Prendre en compte les cons quences des mouvements r sidentiels impliqu s par le projet C est donc la mobilit quotidienne l chelle de l agglom ration qui appara t la plus susceptible de jouer sur les missions de CO3 Il importe d s lors de prendre en compte la provenance et le niveau de vie des nouveaux r sidents ainsi que la destination des populations modestes qui quitteront les deux quartiers concern s par le projet Bouzouina 2008 La population actuelle des quartiers du Mas du Taureau et du Pr de l Herpe comme les autres quartiers d favoris s de l agglom ration pr sente un profil de r partition des revenus fortement
35. ulations faible revenu restent du m me ordre de grandeur en 1 couronne et en moyenne sur l agglom ration respectivement 0 373 et 0 431 tonnes an notamment parce qu elles sont en grande partie concentr es dans les quartiers polaris s de la premi re couronne En revanche les classes moyennes et ais es de ces quartiers ont pratiquement le m me taux d mission de CO que celui des habitants de la 1 couronne ou de l ensemble de l agglom ration L installation de nouvelles populations appartenant aux classes moyennes et ais es ne pourra donc qu accro tre le niveau d missions dans ce quartier dominante tr s pauvre Scenario de relocalisations r sidentielles suivant un objectif de mixit sociale A quelle chelle pr senter les r sultats obtenus pour les trois sc narios de mobilit r sidentielle impliqu e par le projet Suivant le focus utilis ce ne sont pas les m mes l ments qui se trouvent clair s Les variations des missions de CO2 sont diff rentes selon le scenario et l chelle concern e tableau 7 Tableau 7 Evolution des missions de CO selon l chelle et le scenario envisag Source partir des donn es EM95 er Agglom ration Quartier nes Neutre stable 44 stable Reconcentration 0 3 44 20 Etalement 0 3 44 60 A l chelle de l agglom ration les variations d missions de CO sont marginales Les deux quartiers vaudais conce
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