Sexologie actuelle Vol. XVII NO. 2 - Association des sexologues du
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1. constituent un cadre normatif au m me titre que ce quoi il est possible de les comparer les bons comportements sexuels auxquels nous pouvons comparer ces mauvais comportements Il est ind niable qu un tel projet de recherche en sciences sociales portant sur les comportements sexuels ne peut tre exempt de valeurs Les chercheurs interpr tent donc une intervention en faisant r f rence leurs valeurs de la m me fa on que les ducateurs qui ont intervenir Il s agit en fait du point de vue des chercheurs d un effort de r flexion critique qui consid re que les r sultats sont influenc s par les valeurs des chercheurs et que la pr sentation de la r alit est construite notamment par l influence de valeurs politiques sociales culturelles conomiques ethniques et de genre qui se concr tisent sur un certain nombre d ann es Whitehead 1920 Le but de ce type de recherche est la fois d apporter une r flexion critique et de viser une certaine transformation Bien que le lien entre l influence des m dias et les comportements humains au quotidien soit une question fortement discut e par les chercheurs et m me si ce lien est davantage un lien de covariance qu un lien unilat ral de cause effet il demeure pr occupant de constater que ce lien puisse exister ce propos le Conseil du statut de la femme voque les tudes qui ont d montr un lien entre l exposition de la population2. a soit plus intense alors que moi je pr f re quand c est doux et qu il y a des caresses Comme c est toujours lui qui initie les relations sexuelles il n y a jamais de pr liminaires Je mose pas lui dire que je naime pas sa fa on de faire car je crains de le blesser J aimerais vraiment r gler cette situation le plus vite possible car notre couple est en p ril Bien entendu ces cas n illustrent qu une parcelle de la r alit et ne pr tendent pas exposer une esquisse compl te de la sexualit des jeunes En effet consid rant que les jeunes qui consultent sont ceux qui vivent une d tresse significative il devient complexe de dresser un portrait juste de l ensemble de cette population Qu en est il de ceux qui se trouvent aux prises avec une probl matique sexuelle mais qui ne consultent pas Combien de jeunes se portent bien actuellement mais d velopperont un trouble sexuel d ici quelques ann es Que faire de ceux qui vivent une difficult ou une insatisfaction dans le silence persuad s qu ils doivent adh rer une forme bien pr cise de sexualit Les cas r pertori s en consultation sexologique repr sentent ils uniquement la pointe de l iceberg Bien que le tableau puisse s av rer inqui tant il importe de poser un regard nuanc sur la sexualit des jeunes afin de ne pas tomber dans la g n ralisation ou la caricature Perspectives futures L importance d riger de nouveaux rep res et d ouv
3. id e de vivre une exp rience plus d bordante d intensit Probl matiques rencontr es Au cours des derni res ann es mon exp rience de travail en milieu coll gial ma permis d tablir un contact particulier avec les jeunes et en quelque sorte d acc der leur univers sexuel La fa on qu ont les jeunes d aborder leurs probl matiques sexuelles est manifestement soumise l environnement dans lequel ils baignent Dans leur vocabulaire tout est synonyme de productivit Les jeunes sont donc la recherche dun mode d emploi d une recette miracle d une solution rapide et efficace qui n cessite g n ralement peu d implication En r alit lorsqu ils font face une situation probl matique les jeunes s av rent d sorient s et souhaitent des r sultats sans trop saisir la complexit de tout ce qui entoure la sexualit Ils ont g n ralement une vision tubulaire et superficielle de leur probl me sexuel ce qui les am ne d velopper des attentes irr alistes quant au traitement mais aussi quant au r le des sexologues Actuellement les courriels sont sans contredit la m thode privil gi e pour trouver rem de aux troubles sexuels particuli rement chez les jeunes L essor de le th rapie nouvelle modalit de consultation virtuelle semble en t moigner Dans le cadre de ma pratique en milieu coll gial les tudiants ont la possibilit de me contacter par courriel afin de me soumettre une demande d aid
4. Universit Laval Qu bec Caron C 2003 Que lisent les jeunes filles Une analyse th matique de la presse ados au Qu bec Pratiques psychologiques 3 p 49 61 Conseil du statut de la femme 2006 Gazette des filles 28 2 Conseil du statut de la femme 2008 Avis Le sexe dans les m dias obstacle aux rapports galitaires Consult le 13 juin 2008 l adresse http vww csf gouv qc ca Corbin J amp Strauss A L 1990 Grounded Theory Research Procedures Canons and Evaluative Criteria Qualitative Sociology 13 1 3 21 Corbin J amp Strauss A L 2008 Basics of Qualitative Research 3rd ed Thousand Oaks CA Sage Desaulniers M P 1995 Faire l ducation sexuelle l cole Montr al ditions Nouvelles Desaulniers M P 2001 L ducation sexuelle Fondements th oriques pour l intervention Montr al ditions Nouvelles Desgagn S 1997 Le concept de recherche collaborative l id e d un rapprochement entre chercheurs universitaires et praticiens enseignants Revue des sciences de l ducation XXIII 2 371 398 Desgagn S 1998 La position du chercheur en recherche collaborative illustration d une d marche de m diation entre culture universitaire et culture scolaire Recherches qualitatives 18 77 105 Desgagn S 2001 La recherche collaborative nouvelle dynamique de recherche en ducation Dans Anadon M Dir Nouvelles dynamiques de recherche en du
5. VOL ei N 2 S i La revue SEXOLOGIE actuelle est un organe d information g n rale sur les activit s nationales et internationales dans le domaine de la sexologie des approches sexoth rapeutiques et de la profession du sexologue Toute personne int ress e soumettre un texte pour publication doit se conformer aux directives publi es dans chaque num ro ou communiquer avec la permanence de l Association des sexologues du Qu bec Toute reproduction totale ou partielle d un article publi dans la pr sente revue n cessite l accord crit de I ASQ et doit tre suivie de la r f rence compl te Les articles publi s dans SEXOLOGIE actuelle n engagent que les auteurs Ils n expriment pas n cessairement le point de vue de I Association des sexologues du Qu bec POLITIQUE DITORIALE Pr sentation des textes pour la revue Dans le but d all ger le texte l usage du masculin sera de rigueur Les textes doivent tre livr s en Pt 12 en format Word Ils doivent compter un maximum de dix pages incluant la page frontispice et la bibliographie L auteur est pri de s identifier clairement en joignant ses coordonn es compl tes nom adresse cour riel et son num ro de t l phone de m me que son statut professionnel son titre d emploi et le nom et l adresse de son employeur s il y a lieu Les manuscrits qui ne sont pas conformes l une ou l autre de ces exigences sont automatiquement retour
6. de s duction d rotisme de sensualit De part et d autre les jeunes sont la cible d un discours m canique comme si la sexualit ne tenait qu sa dimension physiologique Plus que jamais ils pr sentent le besoin d tre accompagn s d entendre un discours plus positif et de d velopper de nouveaux rep res en mati re de sexualit Les jeunes sous influence Au m me titre que la cigarette il y a quelques ann es la sexualit est devenue le rituel de passage pour acc der au monde adulte pour rencontrer la norme et faire partie du groupe Pour les jeunes la sexualit est un facteur d cisif dans l laboration et la consolidation de leur identit Elle devient un comportement privil gier une porte d entr e vers la reconnaissance et l acceptation des autres l heure d une sexualisation croissante de la soci t les images caract re pornographique se multiplient les s ries t l vis es se veulent de plus en plus explicites et la musique de plus en plus sexiste Aux pressions sociales s ajoute ainsi le poids de performer d adh rer aux standards v hicul s puis de reproduire les embl mes sexuelles vues et id alis es Les comportements et les attitudes qui retiennent l attention des jeunes sont davantage de l ordre de linstrumentalisation et du savoir faire Ceux ci t moignent d une vision limitative qui conf re la sexualit le statut d objet la lumi re de cette conception restrictiv
7. les mod les masculins au Qu bec du marquis de Montcalm Jacques Parizeau Montr al Les Intouchables Schensul J J amp Schensul S L 1992 Collaborative research Methods of inquiry for social change Dans LeCompte M D Millroy W L amp Preissle J Eds The handbook of qualitative research in education p 161 200 New York Academic Press Strauss A L 1987 Qualitative analysis for social scientists New York Cambridge University Press Strauss A L amp Corbin J 1994 Grounded theory methodology An overview Dans Denzin N K amp Lincoln Y S Eds Handbook of qualitative research p 273 285 Thousand Oaks CA Sage Strauss A L amp Corbin J 2003 L analyse de donn es selon la grounded theory Proc dures de codage et crit res d valuation Dans C fa D d L enqu te de terrain p 363 379 Paris La D couverte Ward L M 2003 Understanding the role of entertainment media in the sexual socialization of American youth an empirical review Developmental Review 23 p 347 388 Whitehead A N 1920 The Concept of Nature New York Prometheus Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 9 LES M DIAS UN MIRAGE ALL CHANT Joannie Gauther B A Etudiante la ma trise en sexologie clinique UQ M Depuis quelque temps le ph nom ne d hypersexualisation attise la r flexion de nombreux professionnels uvrant dans le domaine de la
8. sur notre environnement est porteuse d id es bien souvent inexactes ou inad quates et il devient difficile de filtrer l ensemble de ces informations De plus en plus jeunes les adolescents sont expos s massivement des mod les psychosexuels issus d une sexualit strictement g nitale vacu e de la sph re intime et affective Ces apprentissages ne peuvent qu engendrer des r percussions sur la fa on qu auront les jeunes de vivre et d entrevoir leur sexualit Dans la sph re m diatique on nous pr sente la sexualit qui fait vendre celle qui s inscrit au c ur d une vague capitaliste et qui exhibe ses couleurs de marketing Le message v hicul par cette tendance ne saurait tre plus clair maximiser le plaisir et atteindre tous les sommets de performance Par ailleurs lorsqu il est question de sant sexuelle la sexualit rev t une allure plus nocive Les programmes ducatifs diffusent g n ralement des informations sur les pratiques sexuelles risque en prenant soin de pr senter une panoplie d infections transmissibles sexuellement une vari t de m thodes contraceptives et de condoms qu ils soient lubrifi s textur s color s sucr s etc L ducation sexuelle s effectue donc en termes de pr vention et ce de mani re explicite souvent sans m me prendre le temps d aborder l essentiel Dans les faits quand parle t on d amour de rencontre de plaisir de respect de choix de partage d intimit
9. coute de vid oclips a sur lui Pour certains les jeunes enfants 5 6 ans sont davantage influen ables tandis que pour d autres ce sont les adolescents qui 6 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 le sont Dans le dernier cas des l ves expliquent leurs dires par le fait que chez les adolescents on s int resse davantage la possibilit d avoir une relation amoureuse que chez les plus jeunes 2 Recommandations pour une activit en ducation sexuelle L activit propos e a permis d atteindre l objectif de sensibilisation Les l ves ont effectivement pris davantage conscience des messages qui sont v hicul s dans les vid os qu ils coutent et plusieurs ont affirm qu ils ne s taient jamais souci s de la nature des messages v hicul s dans ces vid oclips populaires Il est important que l intervention soit inscrite dans une d marche plus long terme si l on esp re une sensibilisation en profondeur qui pourrait aller jusqu remettre en question des attitudes et des comportements des l ves en rapport avec lhypersexualisation Les propos recueillis aupr s des l ves manifestent qu ils sont capables d une r flexion s rieuse sur l influence des vid oclips sur la sexualit des jeunes Il semble aussi qu ils sont capables d exercer un esprit critique et que l intervention les a amen s aller plus loin dans cette voie Les propos des l ves r v lent aussi la pertinen
10. de recherche Les notes d observation font partie du corpus des donn es qui ont t analys es Les donn es recueillies et analys es ont donc t constitu es par les verbatims des entrevues r alis es avec lesjeunes parles notes d observation et par les commentaires recueillis aupr s des intervenants en milieu scolaire membres de l quipe de recherche commentaires sur l ensemble des 4 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 donn es recueillies Ces commentaires ont donc constitu une partie du corpus des donn es qui ont t analys es L analyse des donn es a t r alis e de mani re inductive et par diff rents chercheurs avec l assistance du logiciel QSR NVivo Les proc dures d analyse ont t inspir es de l approche de la m thodologie de la th orisation enracin e Corbin amp Strauss 1990 2008 Glaser amp Strauss 1967 Glaser 1978 Strauss 1987 Strauss amp Corbin 1994 2003 La responsabilit du contenu de cet article scientifique est assum e par ses auteurs et non par les autres membres de l quipe de recherche R SULTATS Dans cette partie sur les r sultats on trouve ra un aper u des commentaires et opinions des jeunes adolescents sur l impact des vid oclips musicaux contenu sexuel sur les comporte ments des jeunes On trouvera aussi les recom mandations des intervenants en milieu scolaire qui ont fait une analyse la fois des donn es recueill
11. les hommes que les femmes sont maintenant ramen s l tat d objet sexuel Des productions t l visuelles r centes illustrent d ailleurs assez bien les difficult s des hommes face l hypersexualisation Les Invincibles et Minuit le soir en sont deux exemples Sauv 2005 2 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 Les tudes f ministes la sociologie la communication la psychologie la sexologie et bien d autres disciplines et champs disciplinaires tudient ce m me ph nom ne d hypersexualisation partir de points de vue diff rents Pour ce projet de recherche la perspective de la sexologie a t retenue principalement parce que l objet de recherche est centr sur l intervention d une sexologue ducatrice en salle de classe Ce qui est commun au concept d hypersexualisation dans toutes les disciplines c est qu il renvoie l obsession de la minceur au mod le de vedettes de plus en plus sexuali s es la sexualisation de la mode propos e aux jeunes filles et au courant m diatique qui pr sente ces derni res comme des objets sexuels un ge de plus en plus pr coce Alors que la sexu alit devrait tre reconnue comme un ensemble de liens entre les exp riences personnelles les influ ences ext rieures et les contingences sociales ou morales la fois au coeur de l identit sexuelle de l panouissement et du bien tre d une personne Duquet 2003 l hy
12. 2 printemps 2009 7 Le fait d utiliser au cours de l intervention des vid oclips bien connus des l ves a t facilitant pour susciter les r actions et les changes On doit prendre soin de consacrer une longue p riode de temps l change sur les valeurs notamment parce qu il faut prendre le temps de s entendre sur ce dont on parle lorsqu on parle de valeurs Par ailleurs certains intervenants questionnent le choix qui a t fait de pr senter les extraits de vid oclips jug s incorrects comme l ment d clencheur d une r flexion sur ce qui influence les jeunes dans leur sexualit Leur questionnement porte sur deux l ments Premi rement n y a t il pas une certaine ambigu t pr senter du mat riel audiovisuel des l ves dont les parents censurent le visionnement d un tel mat riel la maison Deuxi mement le d veloppement de l esprit critique ne serait il pas davantage favoris par une r flexion des l ves sur leurs attitudes et leurs comportements et sur les sources d influence de ces attitudes et comportements qui pourraient provenir des m dias et sp cifiquement des vid oclips Dans cette perspective il faut se demander s il ne serait pas pr f rable de faire r fl chir les l ves sur leur propre analyse des valeurs et des messages qui sont v hicul s dans les vid oclips ceux qu ils ont d j visionn s avant de leur sugg rer des indications pr cises sur certa
13. 42 rue Durocher Out Th rapie individuelle et de couple m tro Out Rosemont 803 ave Laurier E Montr al m tro Laurier 514 942 4909 514 277 7885 nicoleaudette sympatico ca www naudette com 514 540 4658 marjolaine sexologuelbyshoo ca r RPS 2 Marie Jos e Dub Sexologue clinicienne et psychoth rapeute Marjolaine Dionne M a Sexologue Clinicienne et Psychoth rapeute Membre de l Associari lt Sexolovu lu Ov he Th rapie individuelle et de couple 514 912 7205 mjdube se xologue hotmail com ss eee eger AN Th rapie de couple ou individuelle VERONIQUE FAUBERT M A Sexologue clinicienne et psychoth rapeute SEXOLOGUE CLINICIENNE amp PSYCHOTH RAPEUTE Lynda Brouillette M A c Membre de Association des Sexologues du Qu bec Membre de l Association des sexologues du Qu bec Sexoth rapie individuelle et de couple 1001 rue Sherbrooke Est Bur 500 Montr al Qu bec H2L 1L3 2492 B langer Est Montr al H2G 1E5 www sexologue vfaubert com lynda brouillette sympatico ca Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 16 Julie C t Rousseau M A Sexologue clinicienne sexoanalyste et psychoth rapeute Membre de l ASQ et de la CPMDQ 1425 boul Ren L vesque Ouest bureau 707 Montr al Qu bec H3G 177 T 514 704 9861 M tro Lucien Lallier M tro Guy Concordia 1 Genny Harvey M A Et clinicienne et Psychoth rapeute T l 819 535 1991 Dessert la Ma
14. TION AVEC Mario Poirier Yvon Lefebvre Daniele Lafortune ae Giles Marsolats Quebecor 14 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 Bibliophile Tous les documents et les livres de la chronique Bibliophile peuvent tre emprunt s par les membres Ancibure Francis et Galan Ancibure Marivi La p dophilie 2008 Dunod Arcand Suzanne Damant Dominique Gravel Sylvie et Harper Elizabeth sous la direction de Violences faites aux femmes 2008 Presses de l Universit du Qu bec Beaulieu Danie nous deux 52 cartes d fis 2008 Psy Boutique Cerf Martine et Devienne milie Envie de changer 2008 Larousse Grimbert Pierre et Bilodeau Lise De l amour la haine 2008 ditions ADA Haley Jay Strat gies de la psychoth rapie 2009 r s H don Fr d rique Chagrins d amour 2008 Larousse Landry Louis Marie Un appel l veil 2008 Les ditions Quebecor Larose Sylviane R veiller sa vie sexuelle 2009 Les diteurs R unis L vy J J et Dupras Andr Questions de sexualit au Qu bec 2008 Liber Niedenthal P M Krauth Gruber S et Ric F Comprendre les motions 2009 Mardaga Pelletier Julie Histoires de filles 2008 Les ditions Quebecor Pelletier Pierre Au del du moi 2008 Liber Poinsot Rollon et Antoine Pascal La r solution de probl me en psychoth rapie 2008 Dunod Ritberger Carol L amour une affaire de personnalit 2009 dit
15. adolescente des messages contenu sexuel et les nouveaux comportements sexuels constat s r cemment chez cette population pr cocit des relations sexuelles hausse des pratiques sexuelles ax es sur la g nitalit retour des st r otypes sexuels obsession de l image corporelle et mode vestimentaire inspir e de la pornographie CSF 2008 p 3 cf entre autres les tudes de Bouchard 2007 de Caron 2003 de Escobar Chaves et al 2005 de Moulin 2005 de Ward 2003 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 3 Par rapport ce contexte social probl matique une quipe d intervenants en milieu scolaire s est associ e une quipe de chercheurs en ducation et en communication pour r aliser une recherche intervention collaborative Cette recherche a consist d une part exp rimenter un outil p dagogique de sensibilisation de jeunes entre 11 et 14 ans et d autre part tudier les repr sentations de ces jeunes en lien avec cette sensibilisation sur les vid oclips contenu sexuel valorisant des comportements d viants Ce projet a t inscrit dans le cadre de la r forme en ducation qui fait une nouvelle place l ducation sexuelle en en confiant la responsabilit l ensemble des intervenants Lesfinalit s g n rales de l intervention exp riment e sont celles qui sont nomm es ainsi par Duquet Il est essentiel d aborder franchement la sexualit avec les enfan
16. ait de ce qu est la crise d un point de vue th orique On nous pr sente diverses typologies et les subtilit s entourant les notions d urgence et de crise Le chapitre deux Quand l histoire construit ses traces traite du d veloppement organisationnel des diff rents services de crise de la d sinstitutionalisation des ann es 70 jusqu aux enjeux du XXIe si cle Le chapitre trois Pour un nouveau mod le en intervention de crise trajectoire etterritoire propose un mod le th orique d finissant la crise comme se situant au carrefour d une trajectoire et d un territoire coinc e l int rieur des perceptions et repr sentations de chacune des personnes concern es et o l accident de parcours l v nement d clencheur met en lumi re la nature du processus Au chapitre quatre Relation la crise empathie intuition marginalit les auteures tentent de cerner comment la crise guide les pratiques quotidiennes autant que la philosophie le mode de gestion ou le cadre clinique du service On y d crit une semaine fictive pass e dans un centre de crise de Montr al La confrontation de l intervenant ses propres limites le conduit sans cesse se questionner et d velopper des nuances dans ses interventions Le chapitre cinq La sant mentale et le bien tre des intervenants une perspective anthropologique t moigne de la complexit du v cu de l intervenant et se pr occupe des
17. br le l entr e du vagin J aimerais bien tre normale et avoir 12 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 un orgasme avec mon chum mais la douleur n aide pas Aussi je crois que mon chum est pr coce car les relations ne durent jamais plus que 5 10 minutes Des fois a me soulage que ce soit aussi rapide car apr s peu de temps j ai mal et je ne lubrifie plus Qu est ce que je peux faire pour ne plus avoir mal et r ussir atteindre l orgasme Y a t il des trucs pour que mon chum vienne moins vite Jeune homme 22 ans J aimerais savoir si vous connaissez des trucs pour augmenter le plaisir lors des relations sexuelles En fait je cherche amplifier mon plaisir lorsque je jouis J ai d j essay plusieurs choses avec mes partenaires anal changes de couples sado maso gadgets rotiques Mais j aimerais avoir des sensations similaires ou plus fortes avec de nouvelles pratiques la longue le sexe devient plate c est toujours la m me chose Comment mettre plus de piquant Jeune femme 19 ans J ai un probl me je n ai plus de d sir pour mon chum Nous sommes ensemble depuis presque un an et je l aime vraiment mais le sexe me d go te Je ne comprends pas pourquoi mais depuis quelques semaines je mai jamais envie de faire l amour Je me force pour lui faire plaisir C t sexualit on ne s entend vraiment pas Mon copain voudrait que je sois plus cochonne que je crie que
18. cadre de r f rence d pourvu de sens les jeunes se retrouvent perdus ils se questionnent ils tentent de comprendre Il est pr ciser que la forte majorit de ceux qui effectuent une demande d aide en milieu coll gial pr sente une probl matique sexuelle g n r e par de multiples facteurs L exposition des cas qui suit a pour intention de d peindre une facette de leur monde et d offrir une description plus explicite de leur v cu sexuel Jeune homme 17 ans Je mai pas de blonde et comme tous les gars de mon ge j ai des d sirs sexuels vrai dire j ai vraiment le go t d avoir une relation sexuelle avec une fille peu importe laquelle Je ne veux pas tre en amour je veux juste baiser Pour me combler je me masturbe r guli rement c est dire 4 ou 5 fois par jour Bien entendu cela me fait jouir mais a ne me suffit pas Je d sire vraiment faire l amour avec une fille une vraie Je passe mes fins de semaine sur des sites pornographiques et je me masturbe devant ces images depuis des ann es Maintenant j ai envie de les reproduire J ai m me essay les agences d escortes mais a n a pas fonctionn car j tais trop stress Je ne sais plus comment calmer ces d sirs Jeune femme 18 ans Depuis que j ai des relations sexuelles avec mon chum j ai mal lors de la p n tration J ai du plaisir quand je suis seule et que je me caresse mais avec mon partenaire j ai toujours des douleurs a me
19. cation p 51 76 Qu bec Presses de l Universit Laval Duquet F 2003 L ducation la sexualit dans le contexte de la r forme de l ducation Gouvernement du Qu bec minist re de l ducation du Qu bec Direction de l adaptation scolaire et des services compl mentaires Duquet F 2004 L empire du sexe dans les m dias cole branch e janvier vol 6 no 5 p 11 Escobar Chaves L Tortolero S Markham C Low B Eitel P Thickstun P 2005 Impact of the media on adolescent sexual attitudes and behaviors Pediatrics 116 1 p 303 326 Giaser B G 1978 Theoretical Sensitivity Mill Valley CA Sociology Press Glaser B G amp Strauss A L 1967 The Discovery of Grounded Theory Strategies for Qualitative Research Chicago IL Aldine Lacroix C 2007 Les jeunes et la sexualit Site internet consult le 5 mai 2007 l adresse suivante http www infobourg com data fichiers 184 ExtraitGuidepratiquedestechnologies2007 pdf Lieberman A 1986 Collaborative research Working with not working on Educational Leadership 43 5 28 32 Moulin C 2005 F minit s adolescentes Rennes Presses universitaires de Rennes Robert J 2003 Ma sexualit de 9 11 ans Qu bec ditions de l Homme Robert J 2005 Le sexe en mal d amour de la r volution sexuelle la r gression rotique Montr al ditions de l Homme Sauv Mathieu Robert 2005 chec et M les
20. ce d une d marche d ducation sexuelle portant plus largement sur les rapports entre les m dias et la sexualit des jeunes Une telle d marche trouverait des possibilit s r elles d atteinte d objectifs ducatifs dans les conditions favorables que sont louverture des jeunes leur capacit d velopper un regard critique leur conscience des enjeux sociaux li s aux messages v hicul s par les m dias particuli rement ceux qui ciblent les jeunes C est alors d autant plus important que les d marches ne soient pas ponctuelles mais dans un continuum bien planifi Cette pr occupation trouve un terrain favorable dans les programmes de la r forme actuelle en ducation qui favorisent une ducation sexuelle qui rel ve des domaines g n raux de formation et des comp tences transversales Il semble assez vident que l intervention a permis certains jeunes de savoir qu il est possible de voir les choses autrement voir que les vid oclips particuli rement v hiculent des messages pr cis par des moyens subtils Les l ves pourront probablement regarder les m dias autrement au moins pendant un certain temps De plus probablement que lorsqu ils entendront parler de ce sujet l avenir ils seront davantage attentifs L exp rimentation et l analyse qui en a t faite d montre aussi l importance pour atteindre un objectif de sensibilisation r elle et durable de non seulement inscrire l intervention dan
21. de l espace que prennent les m dias dans la vie des jeunes puisqu ils ont en quelque sorte remplac le r le des parents et professeurs en mati re d ducation sexuelle Somme toute je suis reconnaissante face aux chercheurs qui ont pris le temps de se questionner par rapport au ph nom ne d hypersexualisation chez les jeunes Cela me permet de m interroger sur la position que j aimerais adopter l gard de cette probl matique en clinique et qui respectera la fois mon r le de sexologue et mes convictions Ces jeunes ont besoin selon moi que nous soyons coh rents avec leur r alit soit celle que leur impose la soci t L influence des m dias sur la sexualit des jeunes restera une pr occupation dont je ne pourrai jamais me d faire et ce en tant que professionnelle femme et future m re 10 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 MODE D EMPLOI RECHERCH La sexualit des jeunes Marie France I cuyer B A i Etudiante la ma trise en sexologie clinique UQAM La sexualisation de l espace public entra ne depuis l av nement du XXIe si cle une confusion quant aux r les sexuels adopter cet effet les sources d influence auxquelles sont confront s les jeunes s av rent pr occupantes notamment en ce qui a trait aux impacts qu elles peuvent avoir sur leur capacit d velopper des relations amoureuses et sexuelles saines et satisfaisantes L hypersexualisation qui d ferle
22. e de me poser une question ou simplement de trouver conseil Bien que ce mode ponctuel de communication puisse se r v ler efficace dans certains cas celui ci n appara t pas envisageable pour une intervention plus long terme Sa formule question r ponse a pour inconv nient de s tendre dans le temps brisant ainsi la spontan it entre les changes En plus de soustraire d entr e de jeu la dimension relationnelle et le contact motionnel ce type d intervention ouvre la porte des erreurs d interpr tation ainsi qu certaines ambiguit s sur le plan de la communication Cela dit le courrier lectronique peut parfois servir briser la glace et initier la rencontre de mani re rassurante puisqu il s agit dun moyen accessible et confortable pour la majorit des jeunes et qu il permet d aborder le probl me sexuel sans trop de g ne Certaines probl matiques n cessitent toutefois une transition vers la consultation en personne sans quoi il demeure p rilleux d aider l individu d velopper une compr hension ad quate de son trouble sexuel Malgr la diversit des probl matiques sexuelles pr sent es par les jeunes une culture commune fa onn e par l environnement s av re d celable en mati re de sexualit La culture sexuelle des jeunes est ainsi porteuse d un tissu de valeurs d id ologies d attitudes et de pratiques impr gn de la tendance actuelle l hypersexualisation Coinc s dans un
23. e un clivage se cr entre les sentiments amoureux et la sexualit Ainsi la sexualit est exprim e travers sa forme la plus simpliste la g nitalit Elle est extraite de sa dimension rotique de son caract re subjectif et surtout de sa complexit affective et motionnelle Difficile d attribuer un sens propre la sexualit dans ce contexte La vision actuelle du bonheur sexuel banalise tous les petits plaisirs des sens et la subtilit du corps comme si tout devait toujours tre intense et torride pour tre per u comme agr able Les ic nes v hicul es proposent une sexualit effr n e d mesur e et inaccessible laquelle les jeunes parviennent difficilement s identifier Devant l absence de mod les appropri s plusieurs se tournent vers l exp rience comme mode d apprentissage Dans cette perspective les jeunes pr cipitent leur recherche d motions fortes et leur qu te de plaisir sexuel conna t une escalade Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 11 ext nuante peine arriv s l ge adulte ils ont tout vu tout exp riment et n en sont pas plus satisfaits Souvent ils ont collectionn les relations ph m res sans lien amoureux et accumul plusieurs partenaires successifs Devant cet exc s de sexualit certains se trouvent aux prises avec une panne de d sir parfois m me une aversion sexuelle alors que d autres sont toujours aveugl s et emball s l
24. e et Chlo pr cisent que dans les vid oclips les filles sont toujours moins habill es que les gar ons et que a les incite s habiller moins Selon certains jeunes l coute de vid oclips connotation sexuelle peut influencer leur mani re de danser En effet les vid oclips servent souvent de base pour d velopper des styles ou des chor graphies plus personnelles ce qui n est pas sans lien avec I habillement Sur un autre plan pour Chlo certains vid oclips les incitent des conqu tes r p t es dont l amour semble totalement absent Pour Pierre les images comme bien d autres l ments de son environnement m diatique provoquent un questionnement sur son approche des filles de son ge Il se demande s il doit reproduire le comportement de certaines vedettes de vid oclips pour conqu rir une fille qui l int resse Il r alise que les vid oclips incitent des relations pr coces et qu ils proposent un habillement avec lequel il est moins laise Il dit que les jeunes ne devraient pas se laisser guider par ce qui est fortement propos dans les vid oclips ce n est pas de leurs affaires et que m me si le vid o semble sugg rer une marche suivre pour conqu rir un partenaire les jeunes devraient toujours voir que ce n est pas la vraie vie que c est arrang Il semble exister pour certains l ves un lien direct entre l ge du sujet et l influence que l
25. elon le Conseil du statut de la femme dans bien des cas les valeurs v hicul es par les m dias s adressant en particulier aux jeunes adolescents se situent l oppos des valeurs fondamentales li es l galit entre les femmes et les hommes La repr sentation de la femme tout comme la repr sentation de la sexualit et des rapports sexuels dans les m dias s appuient encore largement sur une vision st r otyp e des sexes Ainsi le pouvoir d affirmation des femmes passe par la s duction et la sexualit Elles doivent tre d sirables en tout temps et tre pr tes tout pour obtenir attention des gar ons et assurer la r ussite du couple Dans ce contexte la sexualit est une forme de marchandise pour conqu rir les hommes Aussi sont elles incit es structurer leurs d sirs en fonction de ceux de leur partenaire plut t qu affirmer les leurs Les diff rences entre les femmes et les hommes sont galement exacerb es chacun ayant un r le sexuel pr cis les hommes ayant une conception de la sexualit essentiellement physique et ax e sur la performance les femmes tant plut t passives et pr tes tout pour les satisfaire Une telle repr sentation des rapports sexuels o la sexualit est ax e sur le plaisir de l homme ram ne la femme l tat d objet sexuel CSF 2008 p 47 Cette perspective f ministe a t critiqu e r cemment par une perspective masculiniste selon laquelle autant
26. facteurs de risque d puisement professionnel Le chapitre six Intervenir pour cr er la continuit dessine les principes fondamentaux de l intervention en situation de crise Du premier contact t l phonique la possibilit de l h bergement de crise ou au suivi dans la communaut en passant par l valuation de la dangerosit et la rencontre d valuation les interventions se d clinent sous diverses formes Le chapitre sept La loi 38 contexte d excep tion s arr te plus sp cifiquement sur l estimation de la dangerosit dans le contexte de la loi sur la protection des personnes dont l tat mental peut repr senter un danger pour elles m mes ou pour autrui Finalement le chapitre huit Et l histoire se poursuit soul ve les nombreux d fis et perspectives pour l avenir de nos services de crise au Qu bec Plusieurs questions pr occupantes telles la diminution du personnel les perspectives cliniques questionner et la place de ces services dans la refonte du syst me de sant mise en place par le gouvernement actuel repr sentent autant d enjeux que d options d finir ou saisir Ces questions soul vent votre int r t Ce livre de 355 pages publi par Les Editions Quebecor en 2007 propose aussi une source importante de r f rences d ici et d ailleurs D tresse psychologique Marc Andr Juneau M A 2 en situation de crise Marie Fondaire EN COLLABORA
27. ffirment qu ils sont conscients que les vid oclips cherchent passer des messages Par contre ils ne se consid rent pas comme une client le risque pour ce qui est d imiter les comportements d viants qui sont promus dans certains vid oclips Sur le point pr cis de l influence des vid oclips contenu sexuel sur les comportements et les attitudes dans les rapports entre les filles et les gar ons les jeunes participants l tude affirment que ce sont davantage les filles que les gar ons qui sont influenc es par ces vid oclips Par contre ils affirment que l influence vient aussi des parents notamment sur les fa ons de percevoir l impact des m dias sur les perceptions de la sexualit Volontiers les l ves se disent influenc s dans leur habillement Ainsi selon eux les messages sexuellement explicites v hicul s dans certains vid oclips peuvent notamment influencer lachat de v tements en les orientant vers des marques au go t du jour griff s ou d un style plut t os ou sexy Le contenu de certains vid oclips peut galement exercer une influence sur la fa on dont les v tements sont port s ce qui toujours selon les l ves les expose automatiquement au jugement de leurs pairs D ailleurs un l ve interview pr cise que les personnes qui imitent par leur habillement les vedettes de vid oclips sont des personnes qui ont moins peur de se faire juger par les autres Quant elles Karin
28. ie Gauthier et Marie France L Ecuyer se sont jointes l quipe et mettent la main la p te pour ce num ro Cette revue aborde la sexualit des adoles cents et des jeunes adultes Plusieurs aspects sont explor s et cela dans des articles tout fait diff rents les uns des autres Vous trouverez une tude en profondeur sur le sujet une r flexion et une observation sur le terrain de la r alit de certains jeunes J esp re que ce num ro vous am nera r fl chir sur vos interventions aupr s de ces adolescents qui demain seront peut tre les adultes qui consulteront Je vous souhaite un printemps anim de toute l nergie que le soleil et la nature peuvent insuffler Bonne lecture Sylviane Larose M A Joannie Gauthier et Marie France L Ecuyer membres de l quipe LE MOT DE LA R DACTRICE LE 2 L influence des m dias sur la sexualit des ado lescents un projet de recherche collaborative en ducation sexuelle OPA 10 Les m dias un mirage all chant 0 11 Mode d emploi recherch La sexualit des jeunes R SUM DE LIVRE 14 D tresse psychologique en situation de crise Suzanne Larose Marie Fondaire PE 15 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 1 L INFLUENCE DES M DIAS SUR LA SEXUALIT DES ADOLESCENTS UN PROJET DE RECHERCHE COLLABORATIVE EN DUCATION SEXUELLE Fra
29. ies aupr s des jeunes et des donn es recueillies sur l intervention p dagogique qui a t exp riment e aupr s d eux Les r sultats constituent un portrait partiel mais tout de m me clairant des repr sentations des jeunes portrait qui a permis de confronter ces repr sentations ce qui est propos comme r flexion dans l outil p dagogique 1 R sultats sur les repr sentations des jeunes Tous les pr noms dans ce rapport sont des pseudonymes 1 1 La consommation de vid oclips D entr e de jeu les jeunes interview s affirment qu ils consomment des vid oclips et ce davantage sur les cha nes sp cialis es que sur Internet Les habitudes d coute varient de fa on significative entre les l ves Certains comme Karine affirment couter peu de vid oclips tandis que d autres comme Annie se disent expertes en la mati re Toutefois bien qu ils semblent appr cier l aspect visuel des vid oclips certains l ves affirment s int resser davantage la qualit de la musique qu aux images C est notamment le cas d Annie Magali et Vincent En ce qui concerne l appr ciation du contenu des vid oclips les l ves affirment tous tre conscients de la pr sence de messages contenu sexuel implicite et explicite l int rieur m me de plusieurs vid oclips Ces messages les portent classer les vid oclips selon deux crit res ceux qu ils consid rent os s exag r s ou sexuelleme
30. ins d tails auxquels ils se doivent d tre attentifs L id e est de viser l autonomie des jeunes y compris dans leur fa on de faire r f rence leur propre exp rience et leurs propres connaissances ant rieures pour construire leur r flexion et leur jugement thique Cette pr occupation rappelle encore une fois l importance d une intervention qui s tende sur plusieurs rencontres et qui permette de suivre le rythme de la d couverte des l ves CONCLUSION Les r sultats de cette recherche exploratoire mettent en lumi re l importance d offrir aux jeunes adolescents des activit s de sensibilisation au cours desquelles ils seront appel s non seulement s exprimer mais aussi changer entre eux sur des sujets qui les concernent comme celui de lhypersexualisation pr sente notamment dans les m dias M me les entrevues individuelles r alis es aux fins du projet de recherche semblent avoir t favorables des prises de conscience importantes chez les jeunes interview s L apport le plus important de l intervention exp riment e a s rement t du c t de ces prises de conscience r alis es par les jeunes dans la lign e du d veloppement de l esprit critique et d un jugement thique fond sur une r flexion toff e Il est int ressant de constater que les donn es recueillies aupr s des jeunes ont montr une fois de plus que les adolescents sont capables d esprit critique et de dista
31. ions ADA Roussillon Ren Le transitionnel le sexuel et la r flexivit 2008 Dunod Tarabulsy George M Provost Marc A Drapeau Sylvie et Rochette milie sous la direction de L valuation psychosociale aupr s de familles vuln rables 2008 Presses de l Universit du Qu bec Livres concernant les adolescents CACHELOU Roland Contraception et sexualit 2008 ditions In Press EMMANUELLI Mich le et AZOULAY Catherine Pratique des preuves projectives l adolescence 2008 Dunod MORENCY Val rie La vie de porno de nos ados 2008 les diteurs R unis NASSIKAS Kostas sous la direction de Le corps dans le langage des adolescents 2009 r s VARGA Kati L adolescent difficile et ses parents 2008 ditions In Press Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 15 i Marc Andr J M A Nicole Audette M A arc ndr Juneau Sexologue clinicien et Psychoth rapeute Sexologue clinicienne psychoth rapeute hypnoth rapeute Approches sexocorporelle et analytique Th rapie individuelle et de couple s pe Individu couple Ejaculation pr coce Ajustement conjugal Strat gie de s duction Membre de ASQ jaculation pr coce Anxi t de performance Tel 819 694 7719 Vaginisme 1600 boul Hamelin Trois rivi res Qc Te G8Y 3G6 Difficult orgasmique Trouble du d sir Annie Jacques M A Membre de ASQ CPMDQ Sexologue clinicienne et psychoth rapeute Membre de ASQ 61
32. n ois Guillemette Ph D Universit du Qu bec Trois Rivi res Jean Ren Lapointe tudiant de second cycle en ducation Universit du Qu bec Chicoutimi Jason Luckerhoff doctorant en communication Universit Laval Dans le Qu bec contemporain comme dans toutes les soci t s occidentales les repr sentations de la sexualit sont omnipr sentes notamment dans le cadre d activit s qui impliquent les jeunes adolescents Ces derniers sont effectivement bombard s d images et de messages de toutes sortes sur la sexualit et ont tr s t t se situer parmi un ventail de conduites et de mod les li s la sexualit Duquet 2004 Robert 2005 Bien que de tels messages puissent l occasion se retrouver dans un cadre institutionnel tel que le milieu scolaire il demeure que les m dias constituent le vecteur principal de la diffusion de donn es de nature sexuelle aupr s des jeunes et des adolescents Conseil du statut de la femme CSF 2008 Ils sont la fois diffuseurs et producteurs de contenu sexuel et alimentent l espace public de messages portant sur la sexualit orientant par le fait m me le d bat public au sujet de la sexualit et la conception que les jeunes se font des comportements sexuels Finalement en influen ant le d bat public en mati re de sexualit les m dias contribuent construire une grille normative servant discriminer les bons comportements sexuels des autres S
33. n s leur auteur Crit res d valuation Les manuscrits fournis par les non membres de l ASQ seront accept s selon les m mes conditions que ceux des membres Tous les manuscrits sont soumis de fa on anonyme deux lecteurs qui en font une valuation bas e sur les crit res suivants e qualit du fran ais e r flexion de l auteur nouveaut des concepts amen s par l article approfondissement de concepts d j connus e respect de la pens e des auteurs cit s par l auteur du texte Acceptation du manuscrit La d cision d accepter un manuscrit sera prise par le Comit de la revue la suite des recommandations des lecteurs Ce dernier se r serve le droit de faire des changements mineurs aux manuscrits en vue de rencontrer les normes de publica tion Pour obtenir d autres informations ou pour soumettre un manuscrit veuillez vous adresser Revue SEXOLOGIE actuelle Association des sexologues du Qu bec 7400 boul Saint Laurent bureau 404 Montr al Qu bec H2R 2Y1 T l phone 514 270 9289 T l copieur 514 270 6351 Courriel info associationdessexologues com Site Web www associationdessexologues com TARIFS PUBLICITAIRES Pages int rieures 1 parution 3 parutions 1 page 260 740 1 2 page 135 385 1 3 page 105 250 1 8 page 40 110 Pages couverture Couvert 3 285 815 Couvert 4 300 850 Insertion dans l envoi Publipostage pr t ins rer dans l e
34. nciation face certains m dias qui prennent des moyens techniques puissants pour vendre leur salade Les r sultats de cette recherche ont aussi mis en lumi re le fait que les jeunes peuvent s influencer entre eux dans leurs r flexions critiques notamment dans la diversit des points de vue qui permet de constater que l on peut voir autrement Enfin les r sultats de cette recherche ont aussi fait ressortir l importance de proposer des activit s p dagogiques long terme et impliquant l ensemble des intervenants au premier chef les parents surtout en mati re d ducation sexuelle Cette double n cessit s applique aussi la recherche elle m me qui doit d passer lexploration et les points de vue de quelques personnes 8 Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 R f rences Bouchard P 2007 Consentantes Hypersexualisation et violences sexuelles Rimouski CALACS de Rimouski Bouchard N amp Bouchard P 2005 La sexualisation pr coce et la vuln rabilit des filles Dans Bouchard N Bouchard P amp Boily I La sexualisation pr coce des filles Montr al Sisyphe Bouchard N Bouchard P amp Boily I 2005 La sexualisation pr coce des filles Montr al Sisyphe Bouchard P amp Bouchard N 2003 Miroir miroir La pr cocit provoqu e de l adolescence et ses effets sur la vuln rabilit des filles Groupe de recherche multidisciplinaire f ministe GREMF
35. nfluenc es par les m dias Pourquoi Cela se fait de fa on plut t insidieuse Donc il est normal d tre influen able m me en tant qu adulte La diff rence est que nous sommes un peu plus conscients de ce qu est la r alit de par nos exp riences et de notre v cu Les adolescents sont en p riode d apprentissage et recherchent des mod les qui leur permettront d adh rer au monde adulte Les valeurs qu on y retrouve sont la beaut le pouvoir la consommation la performance et l argent Quoi de mieux que la sexualit comme fa on de vendre ces id aux Ainsi ma volont n est pas de vous laisser abattu es devant cette r alit de plus en plus prenante dans notre soci t Au contraire ces jeunes ont besoin de mieux comprendre Pourquoi les sexologues sont ils porteurs de messages sociaux qui vont l encontre de ce qui est valoris par cette m me soci t Ces jeunes ne peuvent que se voir confus devant cette ambigu t Il est davantage dans l int r t des adolescents de stimuler leur esprit critique face aux images v hicul es dans les m dias plut t que d instaurer l id e qu elles ne sont nullement repr sentatives de la r alit Servons nous de ces images pour illustrer le clivage que fait la soci t entre le sexe et lamour pour ensuite reconstruire une perspective de la sexualit un peu plus proche du sentiment amoureux de la sensualit du partage et du respect Bref il faut tenir compte
36. nt explicites et ceux qu ils disent corrects acceptables agr ables ou comme le dit Julie respectables Les l ves identifient un vid oclip correct ou acceptable comme tant agr able regarder Florence et dans lequel les messages sexuellement explicites apparaissent sur un plan secondaire Certains affirment qu un vid oclip est correct lorsqu on y met l accent sur les artistes plus que sur les autres images Dans le discours des l ves on constate que certains prouvent un malaise mettre des mots sur les gestes caract re sexuel Toutefois les l ves interview s d finissent un vid oclip os ou sexuellement explicite comme v hiculant des messages inappropri s tels l identification de la femme un objet sexuel certains comportements sexuels la glorification des v tements griff s ou forte connotation sexuelle ainsi que l exag ration du pouvoir et de l importance de l argent 1 2 L influence des messages pr sents dans les vid oclips jug s os s ou sexuellement explicites sur la mani re de voir la sexualit Selon les jeunes interview s le contenu des vid oclips peut mener les l ves adopter certains comportements sexuels questionnables Par exemple lorsqu on lui pose la question Vincent cite un passage du vid oclip de Caroline N ron dans lequel elle se couche sur le dos et semble attendre qu un homme s tende sur elle De telles Sexologie actuelle e V
37. nveloppe 150 R duction de 50 aux membres de l ASQ ABONNEMENTS Gratuit pour les membres de I ASQ 15 an pour les tudiants et les employ s du d partement de sexologie de l UQAM ainsi que les membres du RPSQ 20 an pour les non membres 25 an pour les institutions Association des sexologues du Qu bec MMIV D POTS L GAUX Biblioth que nationale du Qu bec Biblioth que nationale du Canada ISSN 1192 3814 TIRAGE 325 exemplaires DATE DE TOMB E Parution automne hiver 2009 Chroniques textes publicit s 1 septembre 2009 e Sexologie A C TUELLE Volume XVII num ro 2 Printemps 2009 CONSEIL D ADMINISTRATION 2008 2009 Pr sidente Nathalie Legault M A Vice pr sident Alain Gari py M A Secr taire Jos e Leboeuf M A Tr sori re Nathalie Houde M A Administratrice C cile M Barcelo B A Administratrice Martine Drapeau M A Couverture istockphoto Administratrice Sylvie Henry M A R dactrice en chef Sylviane Larose M A Graphisme et mise en pages www iluxcommunications com Imprimeur Groupe Laurier Coordination et r vision correction Marie Dufour Dans ce num ro Le mot de la r dactrice Et voil Le num ro du printemps le premier sous son nouveau style Encore beaucoup de travail faire pour les prochains num ros mais nous avons deux nouvelles collaboratrices tr s enthousiastes qui ont c ur de rendre la revue dynamique En effet Joann
38. olume XVII no 2 printemps 2009 5 images m nent Vincent se questionner sur son obligation reproduire pareils comportements avec une future copine Pour sa part Pierre croit que le contenu sexuellement explicite de certains vid oclips peut avoir une incidence sur les sujets de discussion qui pr valent l int rieur des groupes de jeunes En effet m me s il compare un vid oclip une fiction cin matographique et qu il le qualifie d irr el il demeure convaincu de l influence que peut avoir sur des jeunes de son ge l exposition des images sexuellement explicites Les l ves qui ont particip l tude jugent aussi que les vid oclips peuvent influencer la fa on dont les pairs vont percevoir les comportements d autrui Par exemple certaines formes d habillement qui correspondent ce qui est pr sent dans les vid oclips peuvent faire dire l entourage d une jeune fille qu elle s habille comme une salope Et ces perceptions peuvent avoir une certaine influence sur la jeune fille justement parce qu ils proviennent de pairs surtout l adolescence Par contre les jeunes interview s affirment qu eux m mes sont capables de garder leur distance par rapport l influence que peuvent avoir les m dias sur leurs id es et comportements En d autres mots ils croient que les messages caract re sexuel pr sents dans certains vid oclips n ont d influence qu aupr s de leurs pairs Ils a
39. persexualisation est une ten dance o entre autres les enfants sont conduits prendre des raccourcis vers la sexualit adulte sans respect pour leurs rythmes et leurs tapes de d veloppement Ainsi hypersexualisation peut tre consid r e comme une forme de violence envers les jeunes filles et comme une menace au d veloppement psychosocial et l panouissement des jeunes Bouchard 2007 Bouchard Bouchard et Boily 2005 De plus certains m dias s adressant principalement aux jeunes adolescents semblent inciter l adoption de comportements d viants l int rieur des relations sexuelles Lacroix 2007 On inclut ici des propos d nigrants de la manipulation des gestes d humiliation l imposition d exigences dans la fa on de s habiller et l interdiction de voir certains amis Pour le Conseil du statut de la femme 2006 une telle r alit pr sage une perp tuation de ces comportements dans la vie conjugale de ces jeunes adolescents une fois arriv s l ge adulte En effet puisque les repr sentations explicites pornographiques et d viantes sont plus disponibles que jamais elles sont devenues des guides pour certains jeunes d faut d avoir d autres mod les Lacroix 2007 p 3 Dans une perspective de recherche il est vident qu il s agit ici de la confrontation de deux cadres normatifs diff rents Les repr sentations explicites devenues des guides pour certains jeunes
40. re leur apport pr cieux au sein de la sexualit afin qu ils puissent tre apprivois s dans toute leur subtilit et qu ils deviennent source de plaisir et de stimuli rotique cet gard le discours des sexologues doit s av rer revitalisant pour les jeunes afin de contrer l influence de messages sociaux C est en proposant une intervention la lumi re de la r alit des jeunes et de leurs pr occupations que les sexologues deviennent de v ritables agents de changement qu ils conf rent la sexualit un c t plus humain une nature plus criante de vitalit de plaisir et de satisfaction Sexologie actuelle e Volume XVII no 2 printemps 2009 13 R sum de livre D TRESSE PSYCHOLOGIQUE EN SITUATION DE CRISE R dig par Suzanne Larose et Marie Fondaire avec l aide de quatre collaborateurs cet ouvrage exprime la volont de faire valoir l intervention de crise au c ur de ses pratiques Les auteures explorent comme elles l expriment elles m mes la trajectoire et le territoire de la situation de crise coinc s l int rieur de nos repr sentations Elles proposent de reconna tre sa propre subjectivit d s le d part Elles ont r fl chi leurs pratiques professionnelles et nous pr sentent aujourd hui huit chapitres issus de la r alit quotidienne des services de crise du Qu bec Je vous r sume le tout succinctement Le premier chapitre La crise dans tous ses tats dresse un portr
41. rir les horizons des jeunes quant la sexualit se fait de plus en plus ressentir Ces derniers ont tendance percevoir la sexualit hors de sa globalit en oubliant parfois qu elle constitue une porte d entr e vers la connaissance de soi et l exploration des relations interpersonnelles qu elle donne acc s une exp rience ultime de communication et d intimit Ainsi nous aurions avantage transmettre aux jeunes des mod les plus positifs et largir la notion de plaisir afin de faciliter le d veloppement d habilet s rotiques non seulement dans l agir sexuel mais galement dans le savoir tre motionnel ce propos travailler d construire une partie de ce qui fut int gr en mati re de sexualit afin dimplanter une vision moins restrictive n cessite l tablissement d une meilleure communication avec les jeunes ainsi que le d ploiement de valeurs partag es et d un langage commun Afin de maximiser leur bien tre et leur panouissement sexuel les jeunes doivent acqu rir un certain niveau de stabilit affective et parvenir s engager motionnellement au sein d une relation Leur r alit se doit de transgresser l expression purement g nitale de la sexualit et s inscrire dans une conception plus int grative plus sensible aux dimensions relationnelle affective et motive Dans cette perspective il importe galement de redonner aux sens leurs propri t s essentielles et de reconna t
42. s et sp cifiquement dans les vid oclips musicaux qui s adressent ces jeunes Pour cette activit un ensemble d extraits de vid oclips a t s lectionn parmi les vid oclips musicaux les plus populaires chez les jeunes de 12 14 ans Une planification p dagogique a aussi t r alis e pour cette activit dans le but d encadrer une r flexion sur la comparaison entre les valeurs des jeunes et les valeurs v hicul es dans ces extraits notamment sur le plan de la sexualit Plus sp cifiquement l activit comprenait des moments d changes libres sur la pr sence de la sexualit dans les m dias des visionnements de reportages t l visuels et de vid oclips musicaux de m me que l exp rimentation par les l ves d une grille d observation pour favoriser la prise de conscience de divers l ments visuels dans les vid oclips Des entrevues ont t r alis es avec des jeunes l ves des classes dans lesquelles l activit a eu lieu Ces entrevues ont eu lieu par courriel et en face face Elles avaient pour but de recueillir les repr sentations des jeunes sur l influence que peuvent avoir les vid oclips contenu sexuel sur leurs attitudes et comportements par rapport la sexualit L activit p dagogique aux fins d exp rimentation dans le cadre du projet de recherche a eu lieu dans deux classes Ces deux exp rimentations ont t observ es syst matiquement par un membre de l quipe
43. s une d marche long terme mais aussi dans une d marche qui inclut les parents et les autres intervenants sociaux par exemple les psychologues les travailleurs sociaux les infirmi res et les psycho ducateurs pr sents dans les coles Le fait que les changes et discussions aient cours aussi entre les l ves est s rement tr s aidant pour l atteinte d objectifs ducatifs Par exemple le fait d entendre des gars dire que ce ne sont pas des filles de m me qu ils veulent pour blondes est certainement propice des prises de conscience et au d veloppement du sens critique D un point de vue p dagogique il est int ressant que l ducatrice sexologue soit accompagn e d un enseignant lors de l intervention en classe notamment pour faciliter la gestion du groupe pour un change sur un sujet qui peut porter aux malaises la moquerie et la dissipation L enseignant peut aussi revenir sur l intervention lors de s ances subs quentes en classe Il est important que l intervention en classe soit anim e par une personne qui est l aise d changer sur des points qui concernent l hypersexualisation La personne ressource doit aussi bien conna tre le sujet de m me que la psychologie des adolescents Il faut aussi que cette personne soit comp tente dans l animation et la gestion de classe parce que les questions et les commentaires fusent facilement de toutes parts Sexologie actuelle e Volume XVII no
44. sexologie En effet ce pr c dent article miroite intelligemment la r alit des jeunes concernant l influence des m dias sur leur sexualit Toutefois o se situe la limite des aspirations de changement des sexologues clinicien ne s face ce ph nom ne Il va sans dire que les m dias d tiennent un pouvoir consid rable quant la diffusion de st r otypes sexuels Comment peut on lutter contre ce monstre m diatique en tant que professionnels Ce court article se veut plut t une r flexion et ne pr tend aucunement apporter des solutions miracles ou tre plus original que les auteurs qui se sont d j pench s sur le sujet Mon but est plut t de vous inciter r fl chir sur votre perception en tant que sexologues clinicien ne s du pouvoir que vous avez face ce ph nom ne Pour ce faire j aimerais que vous pensiez si vous avez vous m me t influenc par les m dias Ne vous tes vous jamais questionn si votre sourire pouvait tre plus blanc comme celui de cette femme dans la pub de dentifrice Ne vous tes vous pas demand si votre peau serait plus douce si vous utilisiez ce rasoir en particulier Ou encore n avez vous jamais t envieux des abdominaux des mannequins de cette nouvelle machine exercice videmment cela peut vous sembler caricatural Toutefois soyons honn te il serait surprenant de rencontrer des personnes acclamant sans aucun doute raisonnable ne jamais avoir t un jour i
45. ts et les adolescents tout en les amenant d velopper leur jugement leur sens des responsabilit s leur esprit critique et leur capacit de discernement Duquet 2003 p 7 Voir aussi Desaulniers 1995 2001 Lacroix 2007 M THODOLOGIE Cette recherche a t r alis e dans le cadre g n ral d une recherche collaborative Desgagn 1997 1998 2001 Lieberman 1986 Schensul amp Schensul 1992 impliquant des intervenants du milieu scolaire et des chercheurs en sciences de l ducation et en communication Elle fut r alis e conjointement par la Commission scolaire de la Beauce Etchemin et l Universit du Qu bec Chicoutimi Les membres de l quipe de recherche taient par ordre alphab tique V rane Bouchard UQAC V ronique Gigu re CS Beauce Etchemin Fran ois Guillemette UQAC Anne Julien CS Beauce Etchemin Jean Ren Lapointe UQAC Jason Luckerhoff U Laval Pauline Minier UQAC H l ne Tremblay UQAC M lanie Tremblay UQAM Nancy Tr panier CS Beauce Etchemin Sur le plan m thodologique dans un premier temps une activit p dagogique en ducation sexuelle a t con ue dans le but de l exp rimenter dans des classes de sixi me ann e du primaire et de premi re ann e du secondaire Cette activit p dagogique avait pour objectif de sensibiliser les l ves la n cessit de d velopper un esprit critique face la pr sence de contenu sexuel dans les m dia
46. uricie Pag 819 380 6761 M r A Fax 819 533 3207 2 Web www sexologueharvey com sengen di Courriel info sexologueharvey com 181 rue Principale Saint Boniface Qu bec GOX 2L0 D de sexologie de l AVENIR Isabelle Le Goff PP ndividuelle et 450 686 8444 514 386 3548 isagoff hotmail com Calendrier des activit s de la vie associative Le 24 avril 2009 17 h 30 r gion de la Mauricie Tournoi de petites quilles et souper apporter votre vin Place Biermans inc 1553 rue Biermans Shawinigan Le 29 mai 2009 13 h 00 16 h 30 Assembl e g n rale annuelle 2009 Restaurant du Vieux Port 39 rue Saint Paul Est Montr al Un vin et fromage sera servi pour souligner le 40 anniversaire du D partement de sexologie de l UQ M Vous devez r server votre place Association des sexologues du Qu bec AN
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