Ce rapport est présenté tel qu`il a été reçu par le CRDI du(des
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1. e poursuivre les recherches sur les technologies agroforesti res renforcer les capacit s des institutions de recherche en termes de ressources humaines et d infrastructures et adapter les programmes de recherche aux besoins des communaut s Pour atteindre ces objectifs il a t jug opportun d entreprendre les activit s suivantes e conception et mise en uvre d une strat gie de plaidoyer et de r valuation politique pour renforcer les programmes intersectoriels nationaux et r gionaux de valorisation des PENL e identification d esp ces prioritaires sur le plan nutritionnel pour chaque zone cologique laboration d un programme de domestication de ces esp ces et diffusion des technologies d velopp es aupr s des communaut s e tude des fili res de commercialisation et du syst me d information de march pour les esp ces retenues Sale Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 Ces activit s seraient compl t es par l tablissement de syst mes d change d informations entre les diff rents acteurs par la mise sur pied de programmes de formation en agroforesterie l intention des divers intervenants tout particuli rement les jeunes ainsi que par la fourniture d quipements ad quats aux laboratoires l am lioration de leur capacit de fonctionnement et leur certification II faudrait aussi faire en sorte que les chercheurs soient mieux inform s des opportunit s2. alimentaire e examiner les politiques et programmes de recherche relatifs aux produits agroforestiers locaux la nutrition et la sant et tirer les le ons qui s imposent e d velopper une compr hension commune des d fis tendances et meilleures pratiques en ce qui a trait l utilisation des produits agroforestiers comme source alternative d aliments et de nutriments dans une perspective de gestion durable des ressources naturelles L atelier a r uni 35 sp cialistes des secteurs de la sant du d veloppement et de la recherche de dix pays d Afrique de l Ouest et du Centre Burkina Faso C te d lvoire B nin Nigeria Niger Guin e Conakry Mali Togo S n gal et Cameroun et de deux pays d Europe Belgique Royaume Uni Discussions en pl ni re et changes en petits groupes ont ponctu les travaux de l atelier qui El A tait organis autour de quatre grands th mes Le premier portait sur les r les et fonctions des ligneux fruitiers et l gumiers dans la satisfaction des besoins en mati re d alimentation de nutrition et de gt gt gt Cueillette des fruits du Ziziphus mauritiana jujubier Riches en vitamines A et C mang s frais ou s ch s ou transform s en petites galettes ces fruits peuvent tre une source importante de revenus Sale Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 3 Suite de la page 3 sant et dans les activit s g n ratrices de rev
3. Harold Roy Macauley et Catherine Momha n Afrique de l Ouest et du 2 Centre plus de 70 de la population estim e 350 millions de personnes vit en milieu rural Des sols pauvres un climat impr visible et des ressources limit es y menacent sans cesse la capacit des m nages assurer leur s curit nutritionnelle et alimentaire Les effets n gatifs sur la productivit et la croissance conomique sont in vitables ce qui entretient la pauvret lorsqu elle ne la cr e pas Pour contribuer relever les d fis que pose cette situation un atelier a t organis du 12 au 14 novembre 2007 par le World Agroforestry Centre ICRAF en collaboration avec le Centre de recherches pour le d veloppement international CRDI le Centre technique de coop ration agricole et rurale CTA et le Conseil Ouest et Centre Africain pour la recherche et le d veloppement agricole CORAF WECARD Intitul Options politiques et recherches agroforesti res pour am liorer la nutrition la sant et la vie des populations rurales en Afrique de Ouest et du Centre cet atelier avait pour principal objectif de faire un inventaire des travaux r alis s en vue d laborer un programme r gional de recherche sur le sujet De fa on plus sp cifique l atelier visait e partager les r sultats obtenus et les exp riences acquises concernant les ligneux fruitiers et l gumiers et leur r le dans la nutrition la sant et la s curit
4. activit s dans la sous r gion SAA Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 LNIWAdd0713A a On reconnait aussi le r le d terminant que l enseignement sup rieur et la formation peuvent jouer pour appuyer la pratique de l agroforesterie et favoriser l appropriation de ses techniques par les divers acteurs du monde rural et en particulier par les paysans Le renforcement des capacit s de lIPR IFRA en mati re d enseignement de recherche et de service la communaut dans le domaine de l agroforesterie prendra quatre formes principales perfectionnement du personnel enseignant r vision et conception de programmes d tudes de modules d enseignement et de formations de courte dur e consolidation du Centre des ressources agroforesti res du Sahel CRAF et programme pilote d appui conseil destin aux collectivit s locales L quipe charg e de la mise en uvre du projet compte six personnes au sein de chacune des deux institutions L quipe du projet l IPR IFRA est plac e sous la direction de Sidiki Gabriel Demb l Alain Olivier assume les m mes responsabilit s l Universit Laval Pr cisons qu en 2002 le Canada a retenu le Mali titre de partenaire du d veloppement et que ce pays fait d sormais partie des 25 pays vers lesquels PACDI concentre son aide bilat rale Que cette aide serve la cause de l agroforesterie au Sahel ne pourra que r jouir ceux et celles qui fr
5. dans le no 8 de Sahel Agroforesterie dans lequel on pouvait lire que les haies vives traditionnelles constitu es de tiges de Jatropha curcas ou d Euphorbia spp avaient l inconv nient de n offrir qu une protection limit e et aucun produit secondaire exploiter M Umar Azia agronome nig rian nous a crit que les haies de Jatropha sont utilis es dans le nord de son pays et qu elles prot gent efficacement les cultures contre les petits ruminants De plus cette plante est bien connue pour produire des graines dont on peut extraire une huile qui permet de faire tourner un moteur diesel L huile de Jatropha poursuivait il est aujourd hui en forte demande l chelle SUR LES RAYONS C est pour r pondre cette situation que l Institut s n galais de recherche agricole ISRA a obtenu un financement d un peu plus de 400 000 CAN du Centre de recherches pour le d veloppement international CRDI dans le cadre de son programme Pauvret rurale et environnement Intitul Renforcement des strat gies locales de gestion des zones sylvo pastorales intervillageoises dans le bassin arachidier du S n gal ce nouveau projet d marrera ses activit s en janvier 2008 pour une dur e de trois ans Il est plac sous la responsabilit de la chercheure Diaminatou Sanogo qui avait auparavant assur la coordination nationale au S n gal du projet Nouer des liens entre la recherche en agroforesterie et
6. de financement et qu ils soient mieux outill s pour parvenir a s en pr valoir Une campagne de plaidoirie et de sensibilisation aupr s des partenaires financiers du secteur priv et des d cideurs politiques serait par ailleurs souhaitable Tout comme il conviendrait que les communaut s soient fortement encourag es diagnostiquer leurs besoins prioritaires et participer l laboration des programmes de recherche qui pousseront plus loin l exploration des liens entre agroforesterie s curit nutritionnelle et alimentaire sant et bien tre Un partenariat appara t indispensable Il devrait r unir structures de recherches l chelle nationale et r gionale structures de formation bailleurs de fonds institutions bilat rales et multilat rales associations de consommateurs tradipraticiens et secteur priv Au sortir de cet atelier la probl matique explor e est apparue comme une pr occupation partag e par plusieurs institutions d j soucieuses de tisser des liens entre alimentation nutrition sant et biodiversit Il reste maintenant s entendre pour que cette probl matique soit inscrite dans un cadre encore plus large pour que les r sultats de recherche ce sujet soient inventori s et diffus s pour que soient compl t es les connaissances n cessaires l am lioration des pratiques et l accroissement des b n fices pour les communaut s et enfin pour que la tr s actuelle questio
7. les carburants verts tir s d autres plantes n ont pas Un livre paru r cemment en fait la d monstration et donne bri vement ce qu il faut savoir pour utiliser cette plante Le livre ne manque pas d int r t quant la plante seul l avenir dira si elle est aussi extraordinaire que le dit le titre Pellet Jean Daniel et Elsa Pellet 2007 Jatropha curcas le meilleur des biocarburants Mode d emploi histoire et avenir d une plante extraordinaire ditions Favre Lausanne Suisse 63 p ISBN 978 2 8289 0942 0 Site Internet diteur www editionsfavre com SAA Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 Partenariat en agroforesterie entre PUL et l IPR IFRA Des arbres et des champs contre la pauvret au Mali e 30 novembre dernier le gouvernement du Canada annon ait un important financement accord au Groupe interdisciplinaire de heiche en agroforesterie GIRAF de l Universit Laval pour la r alisation d un projet intitul Des arbres et des champs contre la pauvret au Mali Financ par l Agence canadienne de d veloppement international ACDI et administr par l Association des universit s et coll ges du Canada AUCC dans le cadre du programme Partenariats universitaires en coop ration et d veloppement PUCD ce projet d une dur e de six ans concr tise une collaboration interinstitutionnelle b tie au fil des derni res ann es voir Sahel Agroforesterie no 8
8. Ce rapport est pr sent tel qu il a t re u par le CRDI du des b n ficiaire s de la subvention accord e pour le projet Il n a pas fait l objet d un examen par les pairs ni d autres formes de r vision Le pr sent document est utilis avec la permission du Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie GIRAF de l Universit Laval 2007 Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie GIRAF Universit Laval Photo B A Bationo IG Agroforesterie Num ro 10 Avril D cembre 2007 La culture de Moringa oleifera au Burkina Faso Am liorer la nutrition des tout petits et des plus grands l orphelinat La case d accueilde R o une ville du Centre Ouest du Burkina Faso situ e 115 km de la capitale on peut observer un jardin mara cher d apparence fort singuli re Depuis 2004 on y fait la production intensive de feuilles de Moringa oleifera l instigation de Mme Fran oise Coste Lacoste une infirmi re retrait e de nationalit fran aise qui dirige cet orphelinat o se retrouvent actuellement une vingtaine de b b s Tout a commenc quand elle a observ que des gens venaient fr quemment r colter des feuilles sur les quelques pieds qui se trouvaient d j dans la cour de l orphelinat Intrigu e elle d cide alors de mieux conna tre cet arbre qui attire tant les gens et d couvre travers ses recherches bibliographiques que les feuilles de Moringa oleif
9. L Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliqu e IPR IFRA de Katibougou au Mali obtiendra MISTERE DE CEDOCITION AATIONALE KSTITUT POLYTECHNIQUE RURAL DE FORMATION ET DE RECHERCHE APPUQUEE PR FRA DE LITIBOUEON ES SAR ARRETE Re GRAFS e Alain Olivier et Jean Bonneville avec ce projet un appui pour poursuivre sa mission en mati re d agroforesterie ce qu il fera aupr s de ses tudiants bien s r mais sans pour autant oublier les divers intervenants concern s dans ensemble de la collectivit L IPR IFRA pourra ainsi contribuer ce que l agroforesterie soit pratiqu e de fa on plus intensive et sur une plus grande chelle au Mali et participer par le fait m me la r duction de la pauvret en milieu rural En accordant son appui au projet PACDI reconna t en effet que les diff rentes formes d int gration des arbres l agriculture peuvent aider restaurer les syst mes d utilisation des terres tout en augmentant et en diversifiant la production agricole et ligneuse offrant ainsi aux m nages ruraux une meilleure s curit alimentaire nerg tique et conomique hans Photo J Bonneville Le Centre des ressources agroforesti res du Sahel qui a t mis sur pied avec le soutien financier de l African Network for Agriculture Agroforestry and Natural Resources Education ANAFE b n ficiera de l appui du projet pour poursuivre ses
10. ata Sylla PAO Bougou Bamako Mali Imprimerie CFMAC Bamako Mali R dacteur en chef Adjoint la r daction Mise en page Impression UNIVERSIT LAVAL World Agroforestry Centre World Agroforestry Centre Programme Afrique du Centre et de l Ouest B P 320 Bamako Mali T l phone 223 223 50 00 T l copie 223 222 86 83 Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie GIRAF Pavillon Paul Comtois Universit Laval Qu bec Qu bec Canada G1K 7P4 T l phone 418 656 2131 poste 3601 Site Internet http www worldagroforestrycentre org 37 CORAF WECARC T l copie 418 656 7856 Site Internet http www plg ulaval ca giraf Sahel Agroforesterie est un bulletin d information semestriel qui se veut une tribune et un lieu d change pour tous ceux et celles qui s int ressent aux diverses contributions que l agroforesterie peut apporter au mieux tre des populations sah liennes Si vous avez des exp riences des id es ou des r sultats partager nos pages vous sont ouvertes Pri re de faire parvenir vos textes la r daction en chef par courrier postal l adresse indiqu e plus haut ou par courriel lt Jean Bonneville plg ulaval ca gt AN9I1 NA
11. ation grande chelle des produits base de Moringa surtout chez les femmes et les enfants Pour cela elle en encourage la culture dans les champs de case et les jardins des m nages Elle ne manque pas non plus une occasion de faire conna tre les mets qu il est possible de confectionner partir du Moringa C est ainsi qu elle a organis en collaboration avec la direction r gionale du minist re de l Environnement et du Cadre de Vie du Centre Ouest une journ e Moringa le 7 septembre 2007 Koudougou le chef lieu de la r gion Pr sid e par le directeur r gional de ce minist re la journ e a r uni environ une soixantaine de participants parmi lesquels des forestiers des m decins des pharmaciens des chercheurs des industriels de l agroalimentaire ainsi que des responsables d associations et d ONG tous int ress s par la promotion de la culture et la valorisation des produits du Moringa oleifera C est cette occasion qu a t prise la d cision de cr er un R seau Moringa au Burkina Faso afin de favoriser la concertation la circulation de l information et le partage des exp riences Un comit restreint a t aussit t mis en place pour r fl chir sur les textes qui devront en r gir le fonctionnement Comme pour tout aliment commercia lis et encore davantage lorsque destin aux b b s le contr le de la qualit est un l ment de pr occupation Pour obtenir un kilogramme de po
12. aturelles e le renforcement des capacit s de recherche et la mise en uvre de politiques agroforesti res eo gt a Al e e es L si Bien connu pour son r le dans l am lioration du sol Faidherbia albida kad balanzan est aussi le principal arbre fourrager du Sahel ses feuilles comme ses fruits sont consomm s par le b tail SAAI Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 Ar Gar G te eR a Ae tit d DOU LE 5 ilis fyrisit LA DA we LL gt p FINT AEN LS Te AE r Photo J Lavoie J gt oa DASE EET j hharmgpgangs T Fa Re os or g gt D Le tamarinier Tamarindus indica est l un des arbres aux usages les plus multiples au Sahel selon H J von Maydell auteur de l ouvrage maintenant classique intitul Arbres et arbustes du Sahel Leurs caract ristiques et leurs utilisations Les participants de l atelier ont poursuivi en formulant les trois objectifs sp cifiques suivants e convaincre les d cideurs de l importance des PFNL sur le plan de la s curit nutritionnelle et alimentaire de la sant et des revenus pour que soit labor e et mise en uvre une politique de d veloppement durable les int grant pleinement e d velopper le march des PFNL favoriser une meilleure circulation des informations les concernant et am liorer la communication entre les diff rents acteurs
13. e L valuation des politiques et des programmes de recherche et l identification de voies d avenir dans ce domaine faisaient l objet du deuxi me th me de latelier II y a t conclu que les politiques ne reposaient pas sur une vision long terme qu elles n taient pas op rationnelles qu elles avaient peu de visibilit et qu elles avaient un impact restreint sur la vie des populations rurales parce qu elles n tablissaient pas les n cessaires passerelles entre recherche nutrition sant et agroforesterie Le fait que la recherche dans le domaine n tait pas soutenue de mani re satisfaisante et que les infrastructures centres de recherche sp cialis s et laboratoires faisaient d faut a t d plor On a aussi fait observer qu en se pliant trop souvent aux exigences des bailleurs de fonds les axes de recherche n taient pas toujours adapt s aux besoins des utilisateurs 4 lesquels avaient parfois du mal adopter et appliquer les r sultats obtenus La complexit des m canismes de financement des projets en agroforesterie et le d sint r t du secteur priv ont galement t relev s comme tant des obstacles majeurs Les participants ont conclu que tout n tait pas pour autant perdu Des inter connexions effectives entre recherche et politiques dans les domaines de la nutrition de la sant et de l agrofores terie restent possibles On en veut pour preuve l int gration de
14. enus On a constat que diff rentes parties de plusieurs arbres et arbustes locaux r pondent aux besoins nutritionnels et alimentaires des populations rurales de l Afrique de l Ouest et du Centre Plusieurs d entre eux sont galement utilis s pour faire face aux probl mes de sant et constituent une source importante de revenus Les produits r colt s pr sentent une grande diversit Ils sont utilis s toute l ann e mais encore davantage en temps de soudure Facilement accessibles ils exigent n anmoins la ma trise de certaines techniques de conservation et ou de transformation Malgr toute cette richesse les liens entre consommation et sant physique financi re et environnementale ne sont pas toujours tablis compris ou mis profit pour le bien tre des populations Cette situation peut tre attribu e divers facteurs dont le manque de pr cision en ce qui concerne la composition et de la valeur nutritive de ces produits l absence de partage des connaissances entre communaut s chercheurs et d cideurs et enfin la faible diffusion des r sultats de la recherche On observe par ailleurs que la contribution de ces produits aux revenus des m nages est limit e par un manque de ma trise des fili res et des march s L insuffisance des ressources humaines et financi res ainsi que des infrastructures inad quates sont galement mettre parmi les facteurs limitants Politiques et programmes de recherch
15. era sont quatre fois plus riches en vitamine A que les carottes sept fois plus riches en vitamine C que les oranges trois fois plus riches en calcium que la banane deux fois plus riches en prot ines que le lait et quatre fois plus riches en fer que l pinard Depuis Fran oise s efforce de faire conna tre au grand public les vertus du Moringa dans l alimentation humaine et plus particuli rement celle des enfants malnutris Babou Andr Bationo Des feuilles pr cieuses qui se cultivent Dans les pays sah liens les ligneux l gumiers jouent un r le essentiel dans alimentation humaine et procurent souvent des revenus aux femmes gr ce au petit commerce de leurs divers produits L un d eux le Moringa oleifera est l une des rares plantes contenir dans ses feuilles les dix acides amin s essentiels aux tres humains Lowell 2002 Des feuilles qui sont galement riches en vitamines A et C lesquelles sont n cessaires au bon d veloppement des enfants La culture et la consommation des feuilles de cet arbre originaire de l Inde et de l Arabie Arbonnier 2002 sont facilement observables au Niger Saint Sauveur et Hartout 2002 Au Burkina Faso l esp ce est tr s peu r pandue et elle est rarement mentionn e au cours des enqu tes sur les pr f rences paysannes Par contre lorsqu on demande aux paysans burkinab ce qu ils pensent de l arzentiga ils r pondent aussit t Ah oui je connais C est t
16. gements climatiques Ces ligneux peuvent par ailleurs permettre de diversifier des syst mes de production bas s sur des cultures p rennes telles que le cacao et le caf La recherche int grant le savoir et le savoir faire locaux et les avanc es de la biotechnologie donnent la possibilit d obtenir plus facilement des vari t s am lior es des esp ces jug es int ressantes Il y a aussi lieu d explorer du c t des techniques de conservation et de transformation des PFNL afin d en largir la gamme sans oublier les campagnes d information d ducation et de communication pour en assurer la diffusion Maximiser la contribution de l agroforesterie Partant des probl mes identifi s lors des changes autour du troisi me th me certains objectifs et activit s ont t propos s qui permettraient de maximiser la contribution de l agroforesterie la s curit nutritionnelle et alimentaire la sant et la cr ation de revenus en milieu rural C est ce qui a constitu le quatri me th me de l atelier Parmi les objectifs g n raux qui ont t retenus on peut citer e l int gration des PFNL comme l ment prioritaire dans les politiques de d veloppement durable e l am lioration de la s curit nutritionnelle et alimentaire de la sant et du bien tre des populations rurales par des techniques agroforesti res appropri es permettant d assurer une gestion durable des ressources n
17. le d veloppement au Sahel Ce projet de recherche action permettra de mieux conna tre les perceptions et pratiques des diff rents acteurs ainsi que les facteurs sociaux culturels conomiques et biophysiques qui influencent l utilisation des ressources agro sylvo pastorales On cherchera expliquer la faiblesse de implication des paysans dans la prise de d cision la gestion et l exploitation de ces ressources alors qu une politique de d centralisation est en vigueur Les r sultats vont alimenter un dialogue politique autour des questions de gestion durable des r serves sylvo pastorales intervillageoises communautaires ainsi que le r glement des conflits entre les diverses parties prenantes Jatropha curcas retour vers le futur internationale et elle est reconnue comme l une des plus importantes sources de biocarburant Il faut dire que la situation a beaucoup chang depuis la publication en 2004 des r sultats des travaux de recherche auxquels nous faisions r f rence dans l article en question Avec la flamb e des prix du p trole les v g taux pouvant servir la production d nergie suscitent beaucoup d int r t Leur utilisation fait galement l objet de vives pol miques On n a qu penser au palmier huile en Malaisie et en Indon sie la canne sucre au Br sil ou au ma s aux tats Unis d Am rique Moins connu et moins controvers le Jatropha curcas a des m rites que
18. n des changements climatiques y soit ins r e Des suites sont pr voir voil donc un dossier sur lequel nous reviendrons t t ou tard Harold Roy Macauley est coordonnateur r gional du programme Afrique de l Ouest et du Centre du World Agroforestry Centre ICRAF Bamako au Mali Catherine Momha est charg e de communications au programme Afrique de l Ouest et du Centre du World Agroforestry Centre ICRAF Yaound au Cameroun LL LL n4 aa Z LLI Nouveau projet dans le bassin arachidier du S n gal Renforcer les strat gies locales de gestion des zones sylvo pastorales Le bassin arachidier est la zone rurale du S n gal la plus dens ment cultiv e et la plus peupl e Il conna t la plupart des probl mes du Sahel d sertification rosion diminution de la fertilit des sols p nurie de bois de feu diminution de la biodiversit baisse de la productivit pauvret et ins curit alimentaire Pour sortir de cette crise qui est la fois conomique et cologique on a pr conis la conservation de la biodiversit et la gestion durable et quitable des ressources foresti res et fourrag res pr sentes dans les r serves naturelles communautaires Les programmes mis en uvre ont cependant engendr beaucoup de conflits et les paysans n ont pratiquement jou aucun r le dans la prise de d cision concernant la gestion et l exploitation de ces ressources Suite un article paru
19. n manque sont les principaux objectifs du r seau Sur le site Internet on retrouve un annuaire des membres dans lequel il est possible de s inscrire ainsi qu une liste de diffusion mailing list pour envoyer et recevoir des messages Dans les rubriques Documents et S minaires on trouve des fichiers t l chargeables sur la culture du Moringa la transformation des feuilles les march s etc Il s agit de fiches techniques d articles scientifiques de posters de vulgarisation ou de rapports La base de donn es d articles scientifiques peut tre interrog e par auteur mot clef ou th me dans la rubrique Documents On trouve aussi des nouvelles et des informations dans la rubrique News et dans les messages archiv s par th me de la liste de diffusion Le site comprend une liste de plus de 30 liens class s par th me et mis jour r guli rement dans laquelle on peut faire une recherche par mot clef ou par cat gorie Bref un site essentiel qui s int resse au Moringa Sahel Agroforesterie est publi conjointement par le Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie GIRAF de l Universit Laval et le programme Afrique du Centre et de l Ouest du World Agroforestry Centre ICRAF avec la collaboration du CORAF WECARD et l appui financier du Bureau sous r gional de la FAO pour l Afrique de l Ouest Jean Bonneville Universit Laval Alain Olivier Universit Laval A ss
20. quentent les pages de ce bulletin Alain Olivier est professeur en agroforesterie l Universit Laval Jean Bonneville est coordonnateur du Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie GIRAF de l Universit Laval et r dacteur en chef de Sahel Agroforesterie 8 Suite de la page 2 D ailleurs au del du Moringa oleifera c est l ensemble des ligneux l gumiers sah liens qu il faudrait promouvoir par une politique adapt e de domestication et de valorisation Non seulement pour accro tre leur pr sence et en assurer une gestion durable mais surtout pour en faire un p le de d veloppement conomique pour les collectivit s rurales R f rences Arbonnier M 2002 Arbres arbustes et lianes de l Afrique de l Ouest CIRAD 574 p Bationo B A 2008 On peut cultiver le baobab comme la salade Evasion no 372 p 5 Bationo B A Ouedraogo S J 2002 Produire Adansonia digitata Baobab et Moringa oleifera Arzentiga en mor en saison s che au Sahel une autre possibilit de r duire la pauvret Poster sur les ligneux l gumiers pr sent au FRSIT 2002 INERA DPF ICRAF Lowell J F 2002 Nutrition naturelle sous les tropiques In L J Fuglie d L arbre de la vie les multiples usages du Moringa CTA et CWS pp 105 118 Saint Sauveur A Hartout G 2002 La culture du Moringa et son conomie au Niger In L J Fuglie d L Arbre de la vie les multiples usage
21. r s bon mais nous n en avons pas beaucoup ici Arzentiga qui signifie l arbre du Paradis est le nom qu on donne au Moringa oleifera en langue locale Moor Pour certains cette appellation est li e ses nombreux te los usages dans l alimentation et la m decine traditionnelles Pour d autres elle serait li e au fait que l esp ce est arriv e au Burkina Faso par le biais des p lerins qui revenaient de La Mecque Esp ce feuilles caduques le Moringa oleifera perd ses feuilles en saison s che tout comme le baobab Des travaux de recherche ont cependant d montr que la culture mara ch re de Moringa oleifera est possible ce qui permet d obtenir des feuilles tout au long de l ann e Il suffit de semer directement les graines dans des planches d une superficie de 1 3 m un espacement de 20 cm x 20 cm ou 30 cm x 30 cm et de les arroser r guli rement comme si on avait affaire des plants de chou de laitue ou d oignon Bationo et Ouedraogo 2002 Un mois apr s le semis on peut commencer la r colte des feuilles par coupe rase ou par r colte sur pied en pargnant les bourgeons termi naux Cette derni re m thode de r colte est la plus avantageuse car elle permet aux plants de poursuivre leur croissance et d tre transplant s avec plus de chance de r ussite ou de servir la production de boutures Les plants r sistent la coupe et ont une bonne capacit de
22. rejet de souche Cette adaptation est favoris e par les r serves accumul es dans les ea LLLLL y VA 12 Suite de la page 1 racines tub ris es et les bourgeons coty l donaires situ s dans la zone du collet enfouie dans le sol En apprenant que le Moringa oleifera peut tre cultiv comme une plante maraich re Fran oise en entreprend la production dans le jardin de lorphelinat afin de disposer d une plus grande quantit de feuilles Pour r ussir son entreprise elle s attache les services d un agent de la direction provinciale de l agriculture et de quelques jeunes mara chers de la localit Aujourd hui le Moringa oleifera occupe environ 1 4 ha dans le jardin de l orphelinat Les feuilles sont r guli rement r colt es et s ch es l aide d un s choir traditionnel confectionn par l orphelinat Ces feuilles sont ensuite transform es en poudre et celle ci est ajout e aux repas des b b s raison d une cuill r e caf de poudre crue par repas trois fois par jour Une partie de la poudre de Moringa produite est aussi vendue 500 FCFA les 100 grammes ce qui permet l orphelinat de g n rer des revenus Les espoirs et les inqui tudes de Fran oise La disponibilit de semences de qualit en quantit suffisante et le probl me de l eau sont les difficult s majeures de l orphelinat Le Moringa tant d origine exotique et encore peu pr sent au Burkina Fa
23. s du Moringa CTA et CWS pp 29 48 Babou Andr Bationo est cologue il travaille l Institut de l environnement et de recherches agricoles INERA 03 BP 7047 Ouagadougou 03 Burkina Faso Sanal Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 Le r seau MoringaNews est issu d une rencontre internationale qui avait t organis e en 2001 Dar es Salaam en Tanzanie par l association fran aise PROPAGE L association pour la promotion et la propagation du patrimoine v g tal des r gions arides et semi arides PROPAGE active depuis 1987 regroupe des chercheurs ing nieurs et botanistes qui cherchent promouvoir l utilisation durable des ressources v g tales des r gions s ches C est cette association qui a cr en 2002 le r seau MoringaNews et un site Internet wWww moringanews org index html afin de d velopper les changes initi s lors de la r union de Dar es Salaam Depuis d cembre 2005 Moringanews est une association part enti re enregistr e Paris qui a pour but de promouvoir l utilisation du Moringa et d autres plantes ressources pour am liorer les conditions de vie dans les pays tropicaux en d veloppement Favoriser les changes et la coordination entre acteurs fournir une information fiable et v rifi e aux Ni T 2 Wi af LIN M J 5 Wili Le a YA a i S JR 1 S AJ ip Ms T membres et effectuer des recherches lorsque l informatio
24. s produits forestiers non ligneux PENL dans les politiques et objectifs de gestion foresti re ainsi que l appropriation par les communaut s locales des pr rogatives en la mati re L mergence de l esprit d entreprise la base la promotion des PME PMI avec les emplois et revenus qu ils pourraient g n rer l tude de fili res agro industrielles prenant en compte les PENL et les apports de la biotechnologie sont des facteurs encourageants L int r t de jeunes cher cheurs pour ce domaine la domestication effective d esp ces usages multiples et la mise en application de textes l gislatifs pour prot ger ces esp ces sont autant de raisons d esp rer a t on soulign L agro foresterie est galement une pratique porteuse compte tenu de l immense contri bution qu elle peut apporter la question des changements climatiques Des opportunit s saisir Le troisi me th me de l atelier visait red finir les niches pouvant tre occup es par les ligneux fruitiers et l gumiers en regard de la s curit nutritionnelle et alimentaire de la sant et de la gestion des ressources naturelles Il a t mentionn que les fruits les l gumes et bien d autres produits de certains arbres et arbustes ont une grande valeur commerciale De par leurs multiples usages certains d entre eux pourraient par ailleurs contribuer la r solution des probl mes d actualit que sont la d sertification et les chan
25. so ses semences sont difficiles trouver Par ailleurs les produits du neem qui sont utilis s comme insecticide pour traiter les plants de Moringa se font rares Les graines du neem sont souvent vendues l ext rieur de la province et les populations sont de plus en plus r ticentes laisser les employ s de l orphelinat venir r colter les feuilles sur les arbres qui poussent dans leurs champs Pour contourner ces difficult s l orphelinat souhaite mettre en uvre des projets qui n cessiteraient un appui de l ext rieur Parmi ceux ci on note la cr ation d un verger graines pour la production de semences de Moringa l installation d un syst me d arrosage goutte goutte pour r duire la consommation d eau et la mise en place de plantations afin d accro tre la production de feuilles L objectif de l orphelinat est aussi d arriver r duire sa consommation de produits laitiers lesquels sont de plus en plus chers et de les remplacer par de la poudre de Moringa Pour cela on aurait besoin de mieux conna tre la composition et la teneur en l ments nutritifs de la poudre produite l orphelinat afin d tablir avec pr cision 2 fe Photo B A Bat Chaque b b re oit dans son plat une cuill r e caf de poudre de feuilles de Moringa chaque repas les doses adapt es aux besoins nutritifs des b b s Une autre id e ch re Fran oise est de favoriser la consomm
26. udre de Moringa il faut environ 10 kilogrammes de feuilles frai ches Au vu d un tel ratio il est craindre que des gens attir s par le profit et peu soucieux de la sant des populations pro posent au public des poudres contenant d autres feuilles que celles du Moringa C est pourquoi il serait souhaitable que la production et la commercialisation de la poudre soient effectu es par des cen tres sp cialis s agr s par les services comp tents de la sant D o galement l int r t de r unir les divers acteurs de la fili re au sein d un r seau Le Moringa oleifera est une esp ce facile cultiver qui s adapte plusieurs types de sol La culture et la consommation grande chelle de ses feuilles pourraient am liorer les conditions nutritionnelles des populations sah liennes dont une majorit a difficilement acc s la viande et au poisson Cela n cessiterait cependant la mise en place d une strat gie de promotion qui permettrait de mieux faire conna tre cet arbre et qui inciterait les gens le planter dans leurs champs et en consommer r guli rement les feuilles C est ce qu ont entrepris Mme Fran oise et l orphelinat La case d accueil de R o au Burkina Faso Un tel travail demande cependant tre largi gt p 8 SAA Agroforesterie no 10 Avril D cembre 2007 Atelier de chercheurs Bamako Tisser des liens entre nutrition sant agroforesterie et politiques P
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