L`intercommunalité en France de 1890 à 1999, la
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1. int r ts des notables locaux La mise en uvre de la loi dite Marcellin du 16 juillet 1971 confi e au niveau d partemental des groupes de travail pr fectoraux charg s de r aliser des plans de fusion et de regroupement de communes s inscrit dans le cadre des relations de complicit entre pr fet et grands notables d crites par J P Worms si bien qu elle se traduit finalement par un chec indiscutable en ce qui concerne les fusions relatif en ce qui concerne les regroupements Son principal r sultat tangible est en tout cas de discr diter durablement l id e de fusion communale L Etat privil gie d sormais des solutions plus souples et favorise l apparition de formes de coop ration permettant l mergence de projets de d veloppement territoriaux contrats de pays chartes intercommunales syndicats d tudes et de programmation Il revient sur les structures existantes all ge leur mode de fonctionnement et multiplie les incitations notamment en direction des SIVOM et des districts dont la qualification urbaine tombe en 1970 de m me que la possibilit de sa cr ation forc e par l Etat La d cennie quatre vingt est marqu e par le mouvement de d centralisation initi en 1982 qui red finit et largit les comp tences des collectivit s territoriales en g n ral et des communes en particulier mais n aborde pas la question du d coupage territorial Elle proc de selon certaines pr conisations du ra2. la cr ation du FNDAE le minist re de l Agriculture se donne les moyens d une planification des travaux restant r aliser en commandant aux ing nieurs de ses services d concentr s d tablir dans chaque d partement sans attendre que les communes rurales sollicitent leur concours technique un programme d taill et une valuation pr cise des travaux restant LI Lo 47 r aliser pour quiper toutes les communes rurales de d finir des avants projets de travaux pour l ensemble des communes non quip es de pr voir les conditions juridiques et financi res d exploitation de leurs services d eau er 4 c est dire la structure et le mode de gestion de ces services g Les ing nieurs dessinent les contours des services d eau cr er selon une logique purement technico conomique pour limiter les investissements en travaux neufs et permettre une exploitation efficace des r seaux C est l chelle de services intercommunaux non encore cr s ou appel s s largir que les travaux sont valu s Les projets pr sent s par les communes pour obtenir l aval technique du minist re et son soutien financier sont jug s l aune de cette planification en 1966 les syndicats intercommunaux assument globalement la desserte de la moiti de la population rurale aliment e contre un tiers 10 ans plus t t Dans des d partements habitat fortement dispers disposant d eau brute de bonne qualit comm
3. s au d veloppement urbain ou conomique de la France mais les tentatives pour r duire par la fusion le nombre des communes se sont immanquablement sold es par des checs cuisants si bien que la voie de la coop ration intercommunale est finalement apparue comme la solution la plus prometteuse pour les tenants de la rationalit administrative C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 1 Nous proposons d abord de revenir sur les voies explor es par la France en mati re de regroupement communal depuis un peu plus d un si cle Cette histoire marqu e par l laboration et l volution des outils juridiques de la coop ration intercommunale ne prend son sens que relativement au r le assign la commune chaque poque et aux questions majeures qui pr occupaient alors le l gislateur Il nous semble que l on peut ainsi tr s sch matiquement distinguer trois grandes p riodes depuis la grande loi municipale du 5 avril 1884 qui constitue le v ritable acte de naissance de la commune moderne en instituant un r gime municipal adapt aux principes d mocratiques de la MI R publique 1 1 Un outil pour traiter des questions d int r t commun le syndicat de communes 1890 1959 Apr s l chec de l introduction autoritaire des municipalit s de canton par la Constitution de Pan IL les bases d une coop ration intercommunale furent timidement introduites par la loi du 18 juillet 1837 puis par la grande
4. simultan de plusieurs communes ou le rattachement d une commune un r seau pr alablement r alis est moins on reux C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 9 S1 l quipement des communes rurales en distributions d eau progresse beaucoup reste faire la fin des ann es 1940 70 de la population rurale n est pas desservie en eau courante et environ 29000 communes restent quiper Les d partements les moins quip s sont soit ceux dont la densit est la plus faible soit ceux qui ne disposent pas de ressource brute de bonne qualit Les premiers sont co teux desservir et les seconds supposent que l eau soit trait e pr alablement sa distribution L insuffisance des syndicats classiques S1 le co t de la desserte des d partements caract ris s par un habitat tr s dispers ne peut tre substantiellement r duit gr ce l largissement du territoire des services ceux dont la ressource est impropre la consommation ne peuvent se satisfaire des syndicats classiques pour assurer durablement leur approvisionnement L approvisionnement des premiers bute sur une difficult d ordre financier La cr ation du Fonds National pour le D veloppement des Adductions d Eau FNDAE en 1954 garantit au minist re de l Agriculture la disposition de moyens ind pendants des lois de programmation budg taire de l Etat L ach vement de la desserte des communes rurales en eau potable devient programmable Concomitamment
5. 22 syndicats autoris s par le Conseil d Etat ont pour objet des uvres de bienfaisance 4 hospices 1 cole 1 bureau de bienfaisance Les autres sont tourn s vers l tablissement et l administration de services publics Le l gislateur prend acte du d tournement de l objet des syndicats et s aper oit du parti qui pourrait en tre tir pour le d veloppement des services publics particuli rement dans les campagnes Par la suite il ins re syst matiquement dans ses textes des dispositions qui permettent ces syndicats de prendre part leur ex cution Sa Le pouvoir d autorisation de cr ation des syndicats est selon une proc dure classique de d concentration administrative transf r e du Conseil d Etat au pr fet Avec le d veloppement des services publics en r seau et le pouvoir d intervention reconnu aux communes et par extension aux syndicats pour leur cr ation et leur gestion le nombre de syndicats explose tel point que beaucoup sont aujourd hui convaincus que c est dans le but de d velopper ces services que les syndicats furent cr s en 1890 1897 1908 1914 1936 1953 Nombre de syndicats 8 22 40 2168 3828 Avant la seconde guerre mondiale 24054 communes ont confi une de leurs comp tences pr s de 2200 syndicats Ces syndicats sont ruraux 97 et si le succ s de la formule syndicale ne se d ment pas apr s le conflit il appara t qu elle n est pas
6. adapt e aux probl mes sp cifiques que connaissent les villes pour la gestion de leur d veloppement et qu un minimum de coordination serait souhaitable entre les services publics en r seau confi s par les communes rurales de multiples syndicats 1 2 La r sistance des communes urbaines au regroupement organique 1960 1992 Pour l Etat planificateur des Trente Glorieuses prenant en charge le d veloppement conomique du territoire national il s agit de mobiliser les communes dans un effort d quipement Aujourd hui la mise en place d un r seau d quipements collectifs dans une perspective d am nagement du territoire est bien l objectif fondamental de la politique de regroupement des communes re Les ordonnances du 5 janvier 1959 introduisent des transformations importantes pour les syndicats intercommunaux n 59 29 et instituent la formule du district urbain n 59 30 Les syndicats intercommunaux vocation unique peuvent d sormais tre cr s sur d cision d une majorit de communes et non plus sur d cision unanime des communes Quand ils poss dent une vocation multiple ce qui est d sormais possible le principe d unanimit est en revanche maintenu La pluralit des missions exigeait de la part des participants une adh sion totale et sans r ticence des communes rurales auxquelles cette structure tait essentiellement destin e Si les communes rurales n atteignent pas le seuil de populatio
7. du territoire national La politique qui consiste s appuyer sur ces op rateurs r duit au nombre de 5 depuis le d but des ann es 1940 est aussi suivie par les services d concentr s du minist re de l Int rieur habilit subventionner 10 30 des investissements r alis s dans les communes de plus de 2000 habitants Ainsi en 1969 Camus explique comment les services d eau urbains des d partements bretons du Morbihan de l Ille et Vilaine et des C tes du Nord sont d l gu s par les ing nieurs des Ponts et chauss es qui n gocient avec les op rateurs des contrats pour la gestion des services d eau confront s une forte croissance d mographique et disposant de ressources de mauvaise qualit 2 3 Intercommunalit et d l gation une dynamique institutionnelle confort e par l volution r glementaire 1975 1999 La p riode la plus r cente est marqu e par la g n ralisation de la d l gation de la gestion des services d eau potable Elle s inscrit dans une dynamique territoriale l largissement de l chelle de production de l eau et institutionnelle l harmonisation des modes de gestion au sein des structures intercommunales favoris e par l assujettissement des services d eau au principe de la v rit des prix et par la mont e en puissance de la politique environnementale europ enne La dynamique institutionnelle d membrement d l gation La gestion directe s entend g n ralement de
8. et qu il ne s agit plus dans cette perspective d optimiser le d veloppement d quipements techniques mais de constituer de nouveaux territoires d exercice du pouvoir politique A cet gard les services d eau potable sont plut t symptomatiques de l volution des formes institutionnelles d organisation du territoire Si en nombre de communes comme en nombre d habitants la majorit s inscrivent dans des structures intercommunales la formule syndicale y r gne en ma tre Les crit res qui ont tour tour et parfois simultan ment contribu l largissement institutionnalis des services d eau sont l acc s la ressource l acc s aux subventions le contr le effectif des d l gataires la taille critique en exploitation et plus r cemment la r duction des co ts et la s curit d approvisionnement De facto ce ne sont pas les lus qui ont titre principal proc d la mise en ad quation des territoires de gestion de leurs services d eau et des caract ristiques g ophysiques et techniques de ces derniers La contribution des services d concentr s du minist re de l Agriculture a t d terminante dans le trac des services en milieu rural Dans les villes petites et moyennes ce sont plut t les op rateurs qui ont op r une rationalisation des territoires de gestion des services d eau Il faut souligner ici que cette rationalisation s accommode d un d phasage entre l chelle r elle des op rations et la base instit
9. volution r glementaire propice l largissement territorial des services et plus particuli rement de la production d eau potable r side dans la normalisation de la qualit op r e par Bruxelles En 1975 l UE prend le relais du minist re de la Sant Publique pour normaliser la qualit de l eau potable Ses directives ne concernent d abord que les eaux d origine superficielle puis se g n ralisent toutes les ressources avec la promulgation de param tres de potabilit satisfaire Outre qu elles renforcent le rythme et l tendue des contr les qualitatifs les directives europ ennes conduisent liminer des eaux potentiellement utilisables des fins alimentaires celles dont les teneurs en nitrates ou en pesticides d passent un certain seuil La r glementation europ enne incite finalement l abandon de captages qui n offrent pas les garanties suffisantes s curit et qualit de la ressource pr lev e la concentration des sites de traitement contr le qualitatif plus s r et approvisionnement de communes qui ont d abandonner leur captage et l interconnexion des sites de production pour parfaire la s curit d approvisionnement en cas de pollution accidentell Le gain d conomies d chelle en production volume trait et en exploitation surveillance de la qualit appelle l largissement des structures intercommunales existantes ou la cr ation de syndicats sp cialis s dans la
10. Eaux CGE au del des fronti res communales qui suscite ces cr ations et non l acc s la ressource en eau Les communes de ces banlieues avaient s par ment au XIX me si cle pour la plupart conc d la gestion de leurs services d eau la CGE Leurs contrats diff raient dans leurs dur es les tarifs les modalit s d extension des r seaux et de raccordement des abonn s les conditions de rachat des concessions et les dispositions prendre expiration des contrats L objectif avou de ces syndicats tait d obtenir travers un contrat unique des conditions qui soient plus favorables aux communes et aux abonn s Les profits que la Compagnie pourra C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 8 retirer de son exploitation ne seront plus illimit s comme dans le pass ils seront l avenir r duits ce qui a paru suffisant pour assurer une r mun ration convenable son capital et son industrie Chaque syndicat se dote par ailleurs d une organisation lui permettant d exercer un r el contr le du concessionnaire rem diant une situation qui laissait chaque commune seule en face d une compagnie d autant plus puissante qu elle avait su imprimer son organisation technique et administrative une remarquable homog n it Les syndicats ruraux et urbains du d but du si cle s opposent plus d un titre et restituent leur mani re le combat qui opposa alors hygi nistes et ing nieurs des Pont
11. L intercommunalit en France de 1890 1999 la distribution d eau potable en question Ch PEZON Ma tre de conf rences en Gestion Laboratoire GEA ENGREF Montpellier S PETITET Docteur HDR en Am nagement Urbanisme Laboratoire RIVES UMR5600 ENTPE Vaulx en Velin L eau la fois ressource naturelle force motrice infrastructure de transport milieu naturel ou m me service urbain est appr hend e au travers de politiques d institutions et de territoires multiples et vari s De la commune l Etat ou encore l Europe nombreuses sont les institutions territoriales qui un titre ou un autre ont voir avec la gestion de l eau consid r e sous l une au moins de ses dimensions Pour notre part nous entendons nous int resser exclusivement l eau comme service public local et encore l un seulement des deux dont elle est l objet la distribution d eau potable l autre tant bien entendu l assainissement L objet de cette communication est d esquisser une histoire conjointe des formes institutionnelles d organisation des territoires et du d veloppement des services de distribution d eau potable dans le but d identifier les logiques l uvre dans la mise en place et l volution des territoires de gestion des services d eau de 1890 1999 L volution territoriale des services d eau est en effet mue par les caract ristiques technico conomiques de l activit de distribution
12. Loi municipale du 5 avril 1884 avant que la loi du 22 mars 1890 ne jette v ritablement les bases de la coop ration intercommunale en introduisant le syndicat intercommunal qui constitue jusqu en 1959 la seule formule de coop ration intercommunale Ainsi la Loi municipale du 5 avril 1884 introduit la possibilit pour les conseils municipaux de constituer des ententes dans le cadre desquelles des questions d int r t commun art 117 pourront tre d battues au sein de conf rences o chaque conseil municipal sera repr sent et dont les d cisions devront tre ratifi es par ces conseils Dans le cadre de ces ententes il est pr vu que les conseils municipaux pourraient faire des conventions effet d entreprendre ou de conserver frais communs des ouvrages ou des institutions d utilit commune art 116 N anmoins l exp rience a d montr que ces dispositions sont insuffisantes lorsqu il s agit de services qui n cessitent une entente suivie et un effort prolong si bien que la loi du 22 mars 1890 adjoint la loi municipale du 5 avril 1884 un titre VII des syndicats de communes permettant aux communes de s associer au sein d un tablissement public investi de la personnalit civile en vue d une uvre ou d un service d utilit intercommunale art 169 Ce syst me qui permet l association de plusieurs communes en vue de la production d un seul service public est souple et peu contraign
13. a coh rence psychologique l me du groupement pourra tre moins forte que l attachement la commune l important est qu elle puisse progressivement s panouir au d triment du second sans doute Il semble contradictoire qu une intercommunalit organique ne soit pas librement d termin e par les communes alors que les intercommunalit s dites fonctionnelles dont le p rim tre est d termin par des consid rations techniques sont laiss es l appr ciation des lus Cette d marche autoritaire se comprend d apr s nous travers l chec du DU qui contrairement la CU comportait peu de comp tences obligatoires et laissait aux collectivit s une grande libert On peut consid rer qu l instar dDU la CU s av re galement un chec Trente ans apr s la loi seules 5 agglom rations regroupant 250 communes ont choisi cette forme de regroupement alors que 80 villes de plus de 50000 habitants taient susceptibles de l adopter Cette r sistance des grandes agglom rations conduit alors l tat tenter d imposer des fusions projet Fouchet l instar de nombreux pays europ en Mais le gouvernement ne peut se permettre une action autoritaire d cret ordonnance ni risquer un recours direct au peuple r f rendum la voie l gislative d bouche sur une solution qui laisse au gouvernement le b n fice d une politique symbolique et m nage les C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 4
14. aine des 41 agglom rations de plus de 100000 habitants a adopt la structure districale En 1966 l Etat invente la Communaut urbaine CU qui marque le triomphe de l approche fonctionnelle ou de la rationalit conomique et technique pour repousser les limites territoriales qui constituent bien souvent des entraves artificielles une exploitation rentable et coh rente Techniciens de l administration ou personnel politique l chelon national tout le monde ou presque est d accord sur les sympt mes un trop grand nombre de communes nuit un bon exercice du pouvoir local et n est pas adapt la technique des services publics et semble l tre sur les rem des il faut que les communes se regroupent sous une forme ou sous une autre La communaut urbaine s accompagne d un transfert massif de comp tences et est impos e aux agglom rations de Bordeaux Lille Lyon et Strasbourg La CU rompt d finitivement avec le principe de sp cialit sens r gir le fonctionnement de tout tablissement public Elle d tient le pouvoir fiscal et s apparente une v ritable fusion communale Destin e comme le DU aux agglom rations elle corrige l erreur commise en 1959 en r servant sa cr ation aux ensembles communaux de plus de 50000 habitants Si la r sistance politique et sociale semble forte on attend n anmoins de ces groupements qu ils parviennent supplanter les communes Certes initialement l
15. ant pour l autonomie communale sa cr ation et son fonctionnement requi rent leur unanimit Pour les juristes de l poque en fait la cr ation et l entretien d tablissements d assistance d coles primaires sup rieures d enseignement professionnel industriel ou agricole de mus es de biblioth ques l tablissement d un r seau de voies d int r t collectif de moyens de transport d entreprises de dess chement d clairage de construction d aqueducs canaux la formation et l entretien de compagnies de sapeurs pompiers telles seront les uvres qui le plus souvent motiveront la constitution d un syndicat M me si le Minist re de l Int rieur engage les pr fets user de leur influence pour r pandre cette innovation le succ s de la formule ne semble pas imm diat d autant que le Conseil d Etat charg de cr er par d cret les syndicats exerce un strict contr le d opportunit impr gn d une vision restrictive de l intervention communale Ces syndicats sp cialis s restent ainsi peu nombreux avant la Premi re Guerre on en compte moins d une dizaine en 1897 et une quarantaine en 1914 C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 2 Surtout les syndicats ne se cr ent pas pour l objet auxquels le l gislateur les destinait en 1890 dans l esprit des promoteurs de la loi c taient les tablissements de bienfaisance auxquels ont songeait surtout En 1908 seuls 6 des
16. assur la ma trise d uvre les d crets lois du 5 novembre et du 28 d cembre 1926 donnent aux communes et par extension aux syndicats le pouvoir de g rer en r gie tout service public industriel et commercial B V LEYDET op cit 14 J TRORIAL H ASTIER La r forme communale et l am nagement du territoire o en sont les regroupements de communes Le Moniteur des Travaux Publics et du B timent n 15 9 avril 1966 p 19 soulign dans le texte Les auteurs sont des fonctionnaires du Minist re de l Int rieur l article est introduit par Roger FREY Ministre de l Int rieur SJ HOURTICQ Le nouveau statut des syndicats de communes D partements et communes avril 1959 p 112 16 M BOURIOL Les districts urbains Berger Levrault p 207 17 La gestion des centres de lutte contre l incendie et des services municipaux de logement 18 J de KERVASDOUE L FABIUS M MAZODIER F DOUBLET La loi et le changement social un diagnostic La loi du 16 juillet 1971 sur les fusions et regroupements de communes Revue fran aise de sociologie XVII n 3 p 424 soulign par nous 1 Elle entra ne le transfert de propri t des meubles et immeubles aff rant l exercice des comp tences obligatoires et facultatives et aussi le transfert du personnel des services concern s 2 J TRORIAL H ASTIER art cit p 20 2 La RFA la Grande Bretagne le Danemark et le Portugal r duisent substantiellement le nombre de leur
17. comme un luxe tranger aux missions d hygi ne et de lutte contre les incendies poursuivies par les communes travers la distribution d eau collective Les communes rurales ne commencent entreprendre des travaux d adduction qu au d but du XX me si cle pour desservir des points d eau collectifs lavoir fontaine La constitution du premier syndicat est concomitante cet essor il voit le jour en Ard che en 1907 et r unit quatre communes pour la r alisation de travaux d amen e et la construction d un r servoir d eau Jusqu au milieu des ann es 1930 les syndicats seront ruraux une crasante majorit et permettront quelques milliers de communes rurales de s quiper de distribution d eau collective Deux exceptions ce caract re rural marqu r sident dans les syndicats des banlieues parisienne et lyonnaise Il ne s agit pas dans leur cas de partager le b n fice de travaux communs mais d exercer un meilleur contr le sur leur op rateur C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 7 De l eau de source sinon rien Le premier syndicat d eau cr en 1907 en Ard che illustre parfaitement le premier r le historique assign au syndicat de communes Il s agit pour quatre communes de partager l acc s une ressource et le co t de son adduction Le syndicat est charg de r aliser les travaux de captage et de canalisation de la ressource jusqu un r servoir commun et d entretenir ces ouvrages ce qui inscrit s
18. d eau potable et par les caract ristiques institutionnelles des organisations susceptibles d en assurer la gestion une chelle intercommunale Une analyse sur longue p riode permet d identifier les crit res successifs qui ont pr sid la mise en ad quation des territoires de gestion des services d eau potable avec les caract ristiques techniques propres ces derniers 1 L EVOLUTION DU CADRE GENERAL DE L INTERCOMMUNALITE EN FRANCE DEPUIS LA III REPUBLIQUE Pour qui s int resse l organisation territoriale de la R publique et plus pr cis ment la question communale il semble bien que la France depuis plus de deux si cles n en finisse pas d essayer d expier ce qui est souvent pr sent comme une v ritable faute originelle commise par les Constituants de 1789 En effet alors qu il s agissait de jeter les bases d une nouvelle organisation politico administrative pour la France ceux ci suivant Mirabeau contre Thouret et sacrifiant alors la Rationalit administrative sur l autel du pragmatisme politique accept rent de voir la France moderne se b tir sur les bases d un d coupage h rit d un Ancien R gime Pass de 44000 en 1792 environ 36500 aujourd hui l importance du nombre de communes appara t depuis lors comme un probl me r curent Politiques et bureaucrates ont r guli rement d nonc l inadaptation et l archa sme de la carte communale au regard des probl mes li
19. de concession op r s par les villes de Lyon Nantes et Rouen quelques ann es auparavant 2 2 L acc s au financement et la taille critique en exploitation 1935 1975 Les ing nieurs du G nie rural dessinent le territoire des services d eau En 1934 l objet des subventions est tendu la desserte en eau domicile Le niveau global des subventions augmente consid rablement et leur taux peut repr senter 15 60 des co ts d investissement et d exploitation des services de distribution d eau Les crit res d attribution voluent aussi Si les eaux naturellement pures sont toujours privil gi es seules les communes rurales qui font appel au concours technique des ing nieurs du G nie rural pour tablir leur projet d alimentation sont subventionn es La mission de contr le de conformit au plan de partage des eaux des ing nieurs du G nie rural se double d une mission d ing nierie peine 10 ans plus tard la nature du concours technique des ing nieurs du G nie rural est tendue ils sont d sormais charg s d tablir des programmes de travaux ind pendamment des demandes de subvention des communes Le minist re de l Agriculture peut alors d terminer les conditions dans lesquelles les tudes ou travaux peuvent tre effectu es savoir les eaux qui seront pr lev es les travaux n cessaires leur distribution domicile et les communes concern es par ces travaux quand l quipement
20. e la Loz re ou la Haute Vienne les services communaux assurent la distribution de 98 des volumes d eau potable A l inverse en Vend e o l eau doit tre trait e pr alablement sa distribution 89 des besoins des habitants ruraux sont satisfaits par des syndicats intercommunaux Globalement la nature de l eau distribu e volue les eaux trait es repr sentent 40 des eaux distribu es en 1966 et s l vent 78 des eaux consomm es en zone rurale 20 ans plus tard au moment o s ach ve la desserte en eau potable des communes rurales Sur le plan institutionnel la progression de la desserte en eau des communes rurales s accompagne de la cr ation de structures de gestion d partementales et de la d l gation de la gestion d un nombre significatif de services ruraux Ces deux alternatives pallient l insuffisance des syndicats classiques en mati re d exploitation de services En effet les syndicats classiques fonctionnent gr ce au personnel que chaque commune syndiqu e met sa C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 10 disposition Si au moment de leur cr ation ces syndicats permettent aux communes d obtenir les indispensables subventions ils sont le plus souvent de taille trop r duite pour s adjoindre un personnel technique qualifi susceptible d assurer la conception et la ma trise d uvre des travaux puis d exploiter les quipements de production d eau Les services d concentr s du minist re de l Agricultur
21. e assurent la conception et la ma trise d uvre des travaux de premier tablissement Pour la phase d exploitation le probl me est plus d licat Des syndicats intercommunaux largis ou des structures de coop ration plus int gr es sont susceptibles de jouer un r le de prestataires de services aupr s de leurs communes membres voire d assumer la gestion compl te des services d eau C est notamment le cas du premier district cr Cote Saint Andr qui est charg de construire et d entretenir une station de pompage et qui parall lement cette activit principale d veloppe des services techniques que les communes peuvent solliciter l instar des services ext rieurs de l Etat C est aussi dans cet esprit que se sont cr s 13 services d eau d partementaux 8 dans l ouest et le sud ouest de la France dont 11 entre 1943 et 1964 Tous ont un caract re rural marqu Dans la plupart des cas les syndicats ont t cr s pour assister les collectivit s financi rement et techniquement dans la r alisation des r seaux et le plus souvent aussi dans leur exploitation Si les communes ne sont pas tenues d adh rer ces structures d partementales elles le font massivement Qu elles g rent en r gie leurs services communaux ou fassent appel des op rateurs ces structures d partementales leur procurent des comp tences en ma trise d uvre et en exploitation contr le de leur d l gataire qui leur feraient autrem
22. e d l gation en cours Elle engage alors des n gociations pour uniformiser le r gime juridique des diff rents services d eau Seule la CU de Strasbourg a g n ralis la gestion en r gie de la distribution d eau Dans la CU de Bordeaux la pr existence d un syndicat form par la ville de Bordeaux et les communes alentours qui d l guait la distribution d eau la Lyonnaise des Eaux a imm diatement entra n l extension du contrat l ensemble des communes de la CU De la m me mani re la pr existence de contrats de d l gation pour la gestion des services d eau de Cherbourg du Creusot et de Dunkerque a favoris la g n ralisation de la gestion d l gu e dans les CU dont elles forment le c ur Les villes de Lille et Brest ont conserv leurs services d eau en r gie sans r ussir g n raliser ce mode de gestion l ensemble de leurs communaut s respectives La r gie de la ville de Lyon a fini par dispara tre au b n fice de la CGE qui g rait les services d eau de nombreuses communes de la communaut urbaine Cette dynamique institutionnelle est l origine du basculement de la gestion en r gie vers la gestion d l gu e Si jusqu en 1975 les deux modes de gestion progressent conjointement et parviennent un quilibre en terme de population desservie la gestion d l gu e va d sormais progresser la faveur de changements de mode de gestion Le recouvrement complet des co ts ou la segm
23. ent d faut Quand aucune formule intercommunale alternative aux syndicats classiques ne se fait jour pour les communes et les syndicats de communes dot s de moyens humains et techniques insuffisants les ing nieurs des services d partementaux ont aussi la possibilit d opter pour la d l gation de la gestion de ces services d eau Ils n gocient alors des contrats d affermage avec les compagnies d l gataires les contrats types labor s en 1951 par le minist re de l Int rieur et le contr le des prix assur annuellement par les pr fets offrant jusqu la fin des ann es 1970 des garanties contre une d rive possible de leur application Le recours la d l gation se g n ralise dans les d partements dont les services distribuent une eau naturellement impropre la consommation La d l gation permet aux communes d externaliser la gestion de services techniquement complexes en s appuyant sur des op rateurs dont l organisation territoriale offre des solutions d exploitation qui pallient le manque de structures intercommunales int gr es Au d but des ann es 1960 la CGE remarque qu un nombre croissant de syndicats de communes rurales font appel ses services A la diff rence des services d eau ruraux dont elle assure d j la gestion et qui se situent la p riph rie des zones urbaines o elle est implant e dans les d partements du Pas de Calais de la Seine et Marne et des Alpes Maritimes essentiellement ces
24. entation des services La dynamique institutionnelle voqu e pr c demment fait cro tre la d l gation avec l chelle de gestion des services Une premi re volution r glementaire va pousser l largissement territorial des services d eau l affirmation du principe de la v rit des prix Jusqu en 1967 le service public d eau n est pas astreint au respect de ce principe le l gislateur et l Administration reconnaissent aux communes la possibilit de subventionner une activit qui vise d abord la satisfaction d une mission de sant publique et ce quel que soit le mode de gestion retenu La r glementation comptable applicable aux services d eau est alors profond ment modifi e Les services d assainissement sont d abord concern s ils sont qualifi s de SPIC service public industriel et commercial en 1967 ce qui signifie que les redevances des abonn s doivent quilibrer leurs d penses d investissement et d exploitation La mission de sant publique poursuivie par les communes travers l organisation de leur C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 13 service d eau potable se double d une mission de protection de l environnement assign e au service d assainissement factur conjointement aux services d eau et sur la base du volume d eau consomm e La premi re a n cessit des subventions massives La seconde proc de tr s diff remment attendant d une tarification au co t complet l
25. es moyens d atteindre son objectif Cette d marche va par contagion toucher les services d eau potable Dans un premier temps seuls les villes de plus de 10000 habitants doivent quilibrer les budgets d exploitation et d investissement de leurs services d eau potable gr ce aux redevances per ues sur les abonn s Avec les lois de d centralisation le principe de la v rit des prix est g n ralis toutes les communes En 1988 le l gislateur introduit des d rogations au principe de l quilibre budg taire des services d eau qui appliqu la lettre provoque des augmentations de prix politiquement intenables Les petits services d eau et ceux dont la population saisonni re est importante sont particuli rement concern s Dans la lign e de cet assouplissement l gislatif la M49 promulgu e en 1991 pour int grer les principes du nouveau Plan comptable de 1982 l instar de la MO 69 67 qui visait int grer ceux du plan comptable de 1958 finit par carter les services d eau desservant moins de 3000 habitants Le respect du principe de la v rit des prix exerce une forte pression pour la diminution des co ts des services Le ralliement de services d eau isol s des structures syndicales contigu s leur territoire appara t comme une solution porteuse de r duction de co t La politique europ enne de l Environnement et l largissement des territoires de production d eau potable Une seconde
26. la gestion en r gie Quand on int gre la dimension territoriale de la gestion on peut aussi assimiler la gestion directe la gestion par la commune elle m me et l opposer la gestion intercommunale qui implique que la commune ait transf r des comp tences dont elle n assure plus l organisation qu indirectement Cette pr cision n est pas purement s mantique On constate pour les services d eau comme pour d autres services locaux que le d membrement communal ou le transfert d une comp tence une structure intercommunale se conjugue le plus souvent avec la d l gation de la gestion de ladite comp tence Aussi l largissement des territoires de gestion des services d eau est elle concomitante de la croissance de la d l gation Cette dynamique correspond diff rents sch mas e la d l gation de services d eau voisins un m me op rateur suscite la cr ation de syndicats communes des banlieues parisienne et lyonnaise au d but du XX me si cle e le ralliement d une commune un syndicat qui fonctionne en gestion d l gu e entra ne de facto la d l gation de son service d eau au m me op rateur C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 12 e plusieurs communes fonctionnant en r gie peuvent d cider de d velopper une production d eau conjointe nouveau captage usine de traitement et confier la gestion de cet quipement intercommunal un op rateur priv Cette dynamique rev t une dimension i
27. mmunale dite fonctionnelle ou de gestion et coop ration intercommunale de projet la premi re traditionnelle et peu valoris e concernant essentiellement les r seaux et quipements collectifs alors que la seconde plus noble prendrait en charge la question de l laboration et la mise en uvre de projets de d veloppement conomique territoriaux Ainsi la loi du 6 f vrier 1992 relative l administration territoriale de la R publique travers la promotion de la coop ration intercommunale de projet entend relancer le processus de constitution d un second niveau d administration locale sur l ensemble du territoire national gr ce la constitution de communaut s de villes CV et communaut s de communes CC dot es de comp tences de plein droit et de comp tences facultatives ainsi que d une fiscalit propre partir des indications de sch mas d partementaux de la coop ration intercommunale La loi du 4 f vrier 1995 cherche d velopper une C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 5 intercommunalit moins formelle mais en quelque sorte de deuxi me niveau travers la notion de pays A la veille de la loi Chev nement relative l organisation urbaine et la simplification de la coop ration intercommunale un bilan mitig des nouvelles intercommunalit s organiques peut tre dress Si les CC ont remport un succ s imm diat d un point de vue quantitatif on ne comp
28. n en de duquel aucun quipement n est financi rement concevable les agglom rations que l exode rural fait na tre sont contenues dans des territoires administratifs qui limitent leur d veloppement Au del de l quipement de ces communes appara t la n cessit d une coh rence d ensemble qu un C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 3 simple syndicat ne semble pas pouvoir assurer L id e d un second niveau administratif fait son chemin Le district urbain DU constitue une premi re tape vers la formation d une nouvelle collectivit territoriale unitaire Mais la vraie novation est ailleurs le pouvoir central se m nage la possibilit d en imposer la cr ation et le dote de comp tences obligatoires Une majorit qualifi e suffit la cr ation volontaire d un district Enfin il re oit une partie des taxes locales et jouit donc d une relative ind pendance financi re vis vis des communes membres Un chec se profile n anmoins en 1963 on ne compte que 120 SIVOM alors qu on pr voyait une transformation massive des SIVU en SIVOM par extension de leurs attributions De plus l chec des districts urbains est cuisant Ainsi outre les 2 DU cr s d office Tours Creil les districts se d veloppent essentiellement en zone rurale Sur un potentiel de 1163 unit s urbaines compos es de 2340 communes on ne compte en 1969 que 81 DU regroupant environ 500 communes Seule une diz
29. nir leurs ressources pour la fondation de certaines institutions notamment d tablissements de bienfaisance ou d coles professionnelles commentaire des articles 116 117 et 118 Ouvrages ou institutions int ressant plusieurs communes Circulaire d application du minist re de l Int rieur du 10 ao t 1890 cit e in G NOVARINA S MARTIN La d centralisation d centralisation et intercommunalit Paris Syros Alternatives ADELS 1988 p 89 C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 15 4M BLOCK E MAGUERO Dictionnaire de l administration fran aise Paris Nancy Berger Levrault et Cie geme d 1905 p 813 Circulaire d application du minist re de l Int rieur du 10 ao t 1890 SH REGISMANSET Les syndicats de communes tude sur la loi du 22 mars 1890 Paris Ed A Rousseau 1897 Ty LEYDET Le syndicat de communes Paris Librairie technique et conomique 1936 H REGISMANSET op cit p 163 L FAYOLLE Les syndicats de communes dans leurs applications pratiques Paris Ed A Rousseau 1908 Cet chec ne se d mentira pas en 1936 seuls 9 syndicats regroupant 60 communes ont pour objet une uvre de bienfaisance 10 V LEYDET op cit p 59 1 Loi du 13 novembre 1917 12 Outre des comp tences clairement circonscrites l exploitation en r gie de la distribution d lectricit en 1917 qui neutralisent l opposition du Conseil tat l exploitation directe d ouvrage dont un syndicat a
30. nouveaux services ruraux sont essentiellement situ s dans l Ouest de la France dans des d partements o la CGE tait peu voire pas implant e et se pr sentent sous forme de syndicats Ils n cessitent un recours fr quent aux eaux de surface trait es En quelques ann es la CGE tend sa pr sence 75 d partements et double 11 millions le nombre de personnes dont elle satisfait les besoins en eau Au del de cet op rateur le nombre de communes qui d l guent la gestion de leur service d eau volue un rythme de pr s de 900 communes par an entre 1962 et 1974 contre 285 communes entre 1952 et 1962 pour atteindre 14500 communes en 1974 contre 1200 en 1952 Alors que l ensemble des op rateurs g rent en 1938 des services dont la population moyenne C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 11 est de 7500 habitants ceux dont ils obtiennent la gestion partir de 1956 ont une population moyenne inf rieure 1000 habitants 250 habitants en 1968 D une certaine mani re la construction des territoires des services d eau se poursuit selon une logique diff rente de celle qui pr valait jusqu la fin des ann es 1950 ces territoires ne s inscrivent plus uniquement dans le cadre de structures juridiquement constitu es de type syndical mais s appuient en grande partie sur des compagnies d eau qui ont su imprimer leur organisation les qualit s qui font g n ralement d faut l organisation politico administrative
31. nstitutionnelle dans le cadre des structures intercommunales int gr es En effet un district h rite obligatoirement des comp tences pr c demment assum es par un ou plusieurs syndicats associant tout ou partie des communes comprises dans son p rim tre Lorsque le ou les syndicats assurent la distribution d eau en r gie le district substitue sa repr sentation celles des communes dans les organes de la r gie syndicale Quand le ou les syndicats d l guent la gestion de l eau un op rateur le district reprend son compte les contrats de d l gation sans que ce transfert modifie tout au moins dans l imm diat le mode de gestion des communes qui n taient pas syndiqu es Mais t t ou tard le district uniformisera le r gime des services de l agglom ration et il a jusqu ici t plus facile d uniformiser le mode de gestion dans un sens favorable la d l gation que de reprendre en r gie l ensemble des services pr c demment d l gu Le district de l agglom ration de Nancy fait exception mais il partait d une configuration o la Nle centre Nancy et la grande majorit des communes du district g raient en r gie leurs services d eau Pour une communaut urbaine la distribution d eau est une comp tence obligatoire le ou les syndicats d eau compris dans son p rim tre sont automatiquement dissous et la communaut reprend pour le compte des communes ant rieurement syndiqu es les contrats d
32. on r le dans la dur e Les communes se partagent les d penses syndicales au prorata de leur population et distribuent s par ment l eau leurs habitants De fa on tr s classique la mission technique du syndicat se double de prestations de services pose et entretien des canalisations des r seaux communaux rendues celles des quatre communes qui en font la demande L histoire ne dit pas si ce syndicat a b n fici des subventions pr vues par la Loi sur la Sant Publique de 1902 pour d velopper la distribution d eau dans les campagne Il est toutefois connu que c est la faveur de ces fonds que l eau fit son entr e dans les communes rurales sous la forme d une desserte collective dans un premier temps jusqu en 1934lo squ un projet comporte une distribution desservant la fois un service public et des concessions particuli res la d pense subventionnable est celle qui serait uniquement n cessit e par les besoins du service public Le principal crit re d lection ces subventions r side dans la nature des eaux pressenties Le CCHP Comit Consultatif d Hygi ne Publique veille ce que seuls les projets pr voyant l adduction d eau de source ou souterraine soient retenus A compter de 1918 le minist re de l Agriculture s assure que les ressources sont capt es conform ment aux plans de partage des eaux tablis par les ing nieurs du jeune corps du G nie rural charg s de dresser un inventaire des
33. pport Guichard 1976 la suppression de la tutelle pr fectorale au profit d un contr le de l galit et le remplacement des subventions sp cifiques par une dotation globale La principale pr conisation selon laquelle la coop ration intercommunale doit d passer le niveau de la gestion en commun de services techniques pour d boucher sur de nouveaux centres de pouvoirs est oubli e Elle conditionnait le transfert de comp tences et des ressources correspondantes au regroupement pr alable des communes 1 3 Une volont de d velopper l intercommunalit de projets ann es 1990 Il faut ainsi attendre le d but des ann es quatre vingt dix pour que l tat remette ce sujet l ordre du jour La th matique de l am nagement du territoire et l id ologie de la rationalit conomique sont de nouveau mobilis es n anmoins elles ne se d clinent plus sur le registre de la mise en place d un r seau d quipements collectifs mais plut t sur celui de la coop ration de projet qui suppose projet territorial de d veloppement conomique et homog n isation locale de la fiscalit des entreprises D sormais il s agit donc moins de rechercher une organisation et une gestion rationnelles des services et quipements collectifs que de promouvoir l adaptation du maillage territorial aux imp ratifs d une comp tition des territoires Le discours dominant a ainsi tendance opposer sur un mode parfois simpliste coop ration interco
34. production d eau potable On peut mettre au compte de cette recherche d conomie d chelle la disparition de grandes r gies urbaines dont le territoire de gestion tait rest communal et qui ont au cours des ann es 1980 ralli les syndicats implant s leur p riph rie et adopt de ce fait leur mode de gestion la d l gation C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 14 Conclusion L histoire des formes institutionnelles d organisation des territoires est riche plus d un titre N e du nombre pl thorique de collectivit s locales en France elle r v le surtout le degr tr s variable de succ s rencontr par les dispositifs de regroupement propos s par le l gislateur La r ussite de l intercommunalit rurale est surtout quantitative Ce succ s masque en fait une forte dispersion des comp tences exerc es et le transfert de la p nurie de moyens des communes rurales vers les syndicats L chec de l intercommunalit urbaine nous enseigne que le bras de fer engag par l Etat tait sous tendu par la promotion d une logique en contradiction avec les objectifs affich s Il est en effet paradoxal que l Etat ait cherch fixer la place des lus les comp tences qu il leur fallait transf rer sans parler du p rim tre auquel devait s exercer leur coop ration alors que les regroupements urbains renvoient une conception organique de l intercommunalit o la notion de territoire prime sur celle d espace
35. ressources disponibles dans chaque d partement pour viter que des dommages soient caus s aux usagers situ s en aval des points de captage et notamment aux usagers agricoles Ces plans pr voient aussi le partage des ressources entre collectivit s voisines et obligent ces derni res coordonner leur approvisionnement Les subventions couvrent jusqu 50 des investissements et peuvent mais plus rarement tre port es 80 Si les travaux d adduction connaissent un certain essor entre 1920 et 1930 on estime 900000 habitants seulement le nombre de ruraux b n ficiant d un acc s l eau en 1930 Si les syndicats jouent d j un r le pr pond rant on en compte 290 regroupant 1641 communes en 1936 dans l entre deux guerres la distribution d nergie est leur premier objet pr s de 80 d entre eux 1674 syndicats regroupant 21011 communes s y consacrent tel point qu cette poque pour de nombreux non sp cialistes le terme de syndicat non accompagn de sa qualification d signait le syndicat d lectrification Des syndicats urbains pour r guler les op rateurs Les seules exceptions au caract re rural des syndicats sont le syndicat des eaux de la banlieue parisienne SEBP qui r unit en 1923 138 communes et le syndicat intercommunal des eaux de la banlieue lyonnaise SIEB qui regroupe en 1928 une vingtaine de communes Dans les deux cas c est l expansion de la Compagnie G n rale des
36. s communes au d but des ann es 1970 2F DUPUY J C THOENIG Sociologie de l administration fran aise Paris Armand Colin 1983 p 153 23 J P WORMS Le pr fet et ses notables Sociologie du Travail 8 3 1966 pp 249 276 M BOURIOL op cit p 352 35 M C BERNARD GELABERT P LABIA Intercommunalit s mode d emplaiParis Economica 1992 26 DELAMARRE F AURIAC F DURAND DASTES P BROSSIER Les services de r seaux en France Intercommunalit et mode de gestion GIP Reclus 1992 R MAURICE Le syndicat de communes Masson 1976 p 38 8 J P GOUBERT La conqu te de l eayHachette Paris 1987 La loi de 1902 pr voit d aider les communes dont le centime municipal est inf rieur 1000 francs crit re discriminant communes rurales et urbaines l poque 3 A THIBAULT Des adductions d eau potable et de l allocation des subventions aux communes pour travaux de cet ordre Revue pratique d hygi ne municipale urbaine et ruraleavril juin 1907 p 156 SL MURARD P ZYLBERMAN L hygi ne dans la R publique La sant publique en France ou l utopie contrari e 1870 1918 Paris Fayard 1996 3 Cette mission rel ve de la police des eaux dont est investi le minist re de l Agriculture par la loi sur l eau de 1898 En 1918 ce minist re est dot de services ext rieurs propres compos s d ing nieurs du nouveau corps technique du G nie rural pour permettre une meilleure prise en compte des in
37. s et chauss es Les premiers fervents partisans de la distribution d une eau pr jug e naturellement pure s opposent aux seconds promoteurs de proc d s de traitement innovants et susceptibles de transformer les eaux impures ou superficielles en eau consommable L eau rurale est une eau de source et la constitution de syndicats rend financi rement accessibles les travaux de son adduction Si de leur c t les villes sont sensibles aux arguments d velopp s par le corps m dical Paris construit d ailleurs grand frais des aqueducs pour approvisionner ses habitants en eau de source elles sont l inverse des communes rurales jalouses de leurs sources Elles se refusent en effet partager des eaux qui peinent satisfaire une demande sans cesse sous estim e A l inverse d s ses premi res concessions la CGE fait le choix du traitement des eaux de surface plut t que celui du transport d eau de source Lyon banlieue parisienne Nantes Rouen Moins co teuse en investissement cette option pr sente l avantage d une plus grande flexibilit pour augmenter les volumes vendus Il suffit de multiplier les bassins filtrants pour desservir d autres communes p riph riques celle pour laquelle un contrat a initialement t n goci Les syndicats urbains naissent justement en r action cette expansion territoriale dont les communes prises isol ment ne retirent aucun avantage Ils constituent une version adoucie des rachats
38. t r ts ruraux et notamment les projets ruraux d adduction d eau A BRUNOT R COQUAND Le corps des Ponts et chauss es Paris Ed du CNRS 1982 33 P FRICK A CAUVIN Devis et cahier des charges pour les travaux communaux de distribution d eauMinist re de l Agriculture Paris 1920 e DUROY La distribution d eau potable en France Contribution l tude d un service public l ris LGDJ 1996 35 V LEYDET op cit 3 J HOURTICQ art cit p 38 L ant riorit des syndicats de distribution d nergie ne doit pas surprendre l lectricit a g n ralement pr c d l eau courante le fonctionnement des services d eau tant conditionn par l existence d nergie pour le pompage de l eau 7 On se trouvait en d finitive devant une mosa que de trait s disparates donnant l impression d avoir t compos e pour isoler pratiquement chaque commune de ses voisines G GERARD D veloppement du service de la distribution de l eau dans les communes syndiqu es de la banlieue de Paris Activit du syndicat intercommunal depuis sa cr ation en 1923 jusqu en 19391945 p 2 Pour le service de la banlieue lyonnaise voir F SCHERRER Lyon une histoire s culaire entre gestion publique et gestion priv e in Gestions urbaines de l eau sous la direction de D LORRAIN Paris Economica 1995 38 G GERARD op cit p 4 3 G GERARD op cit p 2 L auteur pr cise que le personnel affect au contr le techniq
39. te que 3 CV regroupant 30 communes et environ 250000 habitants L ombre d un nouvel chec de l intercommunalit urbaine se profile accompagn e comme d ordinaire par une inflation des structures dites fonctionnelles Tableau 1 Le d veloppement de l intercommunalit institutionnelle en France de 1914 1999 Source D G C L 1914 1935 1952 1962 1972 1979 1988 1993 1999 SIVU 40 2168 3828 6543 9289 SIVOM 209 Syndicats mixtes 19 153 Districts 95 CU 8 Synd d Agglo Nouvelle CC 2 LA CONSTRUCTION DES TERRITOIRES DE GESTION DES SERVICES DE DISTRIBUTION D EAU POTABLE La toile de fond du d veloppement de l intercommunalit en France ayant ainsi t rapidement bross e nous proposons de nous int resser la structuration territoriale des services publics d eau potable Parfois r duite la simple question de la recherche de la meilleure ad quation possible entre un territoire technique impos par les caract ristiques techniques du service et la r alit des d coupages administratifs cette histoire s av re plus riche et plus complexe plut t construite par la confrontation des logiques techniques conomiques et politiques des acteurs qui lont crite Etat lus locaux ing nierie publique et entreprises constructrices et gestionnaires locales ou d envergure nationale ou internationale Avant d entrer dans la chronologie des logiques qui se sont succ d es pour faire voluer les
40. territoires des services de distribution d eau potable consid rons la situation telle qu elle s offre nous aujourd hui En 1992 les services d eau potable se distribuent selon les modalit s institutionnelles suivantes Tableau 2 Les services communaux et intercommunaux d eau potable en 1992 Source GIP Reclus Communes SIVU SIVOM District CU Total Services d eau 11800 3375 455 62 9 15701 Total 12900 2280 165 25400 communes se sont regroup es au sein de 3901 structures intercommunales contre 11800 communes qui ont conserv une chelle de gestion communale essentiellement des petites communes rurales Plus de 98 des services d eau intercommunaux sont des syndicats C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 6 vocation unique ou multiple Si cette proportion refl te la sup riorit num rique des syndicats toute comp tence confondue sur les autres formes institutionnelles de regroupement elle soul ve n anmoins une question selon quel miracle le p rim tre des syndicats d eau potable dont on sait qu il se trouve fr quemment d termin par des conditions physiques ou mat rielles de r alisations de l quipement ou de gestion du service a t il pu co ncider avec les int r ts politiques des lus qui d cident librement de la cr ation de ce type de regroupement On peut en effet s tonner que les structures de coop ration librement d finies par les lus pousent la
41. ue d tection de fuite et qualit de l eau triple entre 1923 et 1939 et qu une baisse de 23 est obtenue sur le prix des travaux r alis s par la CGE Les abonn s C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 16 b n ficient par ailleurs de la possibilit d taler leurs frais de raccordement au r seau sur 5 ans et en 1936 d une baisse de 10 des travaux de branchement Voir notamment L MURARD P ZYLBERMAN op cit 4 C PEZON op cit Circulaire du 29 octobre 1934 Les taux sont successivement r vis s par le d cret du 6 mai 1939 et par le d cret n 47 1290 du 7 juillet 1947 Arr t du 31 juillet 1934 Circulaires du minist re de l Agriculture du 15 juillet 1941 et du 10 ao t 1943 H LORIFERNE 40 ans de politique de l eau en France Paris Economica 1987 7 Circulaire du ministre de l Agriculture du 8 janvier 1959 relative l tude des l ments d un plan d ensemble pour l alimentation en eau potable des communes rurales 48 Circulaire du 25 octobre 1963 relative l tablissement et l agr ment des programmes de travaux d alimentation en eau potable compl tant les instructions du 10 ao t 1943 Circulaire du ministre de l Agriculture du 8 janvier 1959 5 Minist re de l Agriculture Troisi me inventaire de l alimentation en eau potable des populations rurales Situation au 1 janvier 1966 l Minist re de l Agriculture Situation de l alimentation en eau potable des comm
42. unes rurales en 1985 1987 A TERRAZZONI Les fusions et regroupements de communes dans l arrondissement d Avranches th se de doctorat en sciences administratives Rennes 1975 L auteur indique par exemple qu aucun des 17 SIVU de l arrondissement ne b n ficie de personnel permanent D FAUDRY La gestion publique grande chelle Les syndicats et services d partementaux d eau potable et d assainissement rapport pour le Plan Urbain Minist re de l Equipement du Logement de 1 Am nagement du territoire et des Transports d cembre 1987 p 5 C PEZON La d r gulation discr te de la distribution d eau potable en France et l mergence d un nouvel acteur collectif les abonn s Flux n 48 49 avril septembre 2002 5 C G E Assembl e g n rale ordinaire du 29 juin 1967 56 Syndicat professionnel des distributeurs d eau H B LOOSDREGT Services publics locaux l exemple de l eau Actualit Juridique Droit Administratif vol 11 20 novembre 1990 57 DUROY op cit 58 JD CAMUS La gestion priv e des services publics d adduction d eau rapport de stage ENA 1969 5 J VIGUIER Les r gies des collectivit s locales Economica Paris 1992 Par contre si le p rim tre du syndicat d borde du p rim tre du district il poursuit sa mission sans changement 51 M BOURJOL op cit p 116 L harmonisation des modes de gestion en faveur de la r gie suppose soit d attendre que les contrats de d l gation en co
43. urs arrivent ch ance soit de les racheter amp Dunkerque a d l gu son service d eau la Lyonnaise des Eaux en 1909 Cherbourg a afferm son service d eau la C G E en 1962 et Le Creusot en 1965 S Instruction comptable MO 69 67 du 12 juin 1969 relatif la gestion des services de distribution d eau S Interrog sur la port e des lois de d centralisation le Conseil d Etat pr cise en 1986 Des dispositions l gislatives particuli res aux communes interdisent ces collectivit s de subventionner leurs services publics industriels et commerciaux quel que soit le mode d exploitation du service et font obstacle par suite aussi bien l octroi d une garantie de recettes qu toute forme de subvention S6 D cret du 6 mai 1988 En 1985 les 34400 communes rurales s approvisionnent partir de 1030 points de pr l vement d eau de surface et 28920 points de captage d eaux souterraines dont plus de 6000 d livrent une eau dont la qualit pr sente r guli rement des caract ristiques non conformes aux normes europ ennes C Pezon S Petitet 26 mars 2004 Arras 17
44. utionnelle des services Si les op rateurs ont toujours pouss la cr ation de syndicats c est sans doute moins pour r quilibrer leur d savantage un rapport de force de toute vidence in gale que parce que l intercommunalit syndicale favorise la d l gation de services Les grandes villes jalouses de leur ressource ont subi l largissement technique de leurs services et se sont pour certaines d entre elles retrouv encercl es par des syndicats en situation de d l gation dont il leur a fallu adopter le mode de gestion S1 la pr sence d op rateurs peu nombreux a pu pallier l clatement communal c est la faveur de la dispersion du pouvoir politique local que les op rateurs ont pu se d velopper ces deux ph nom nes sont n cessaires l explicitation de l exception fran aise en mati re de gestion des services d eau l A GIVAUDAN La question communale Paris Ed de la RPP 1978 Dans sa circulaire du 15 mai 1884 relative l application de la loi du 5 avril 1884 le Ministre de l Int rieur voque pour les communes l ex cution et l entretien d ouvrages dont chacune doit profiter tel un pont destin relier leurs rues ou leurs chemins une digue indispensable pour prot ger leurs territoires un canal n cessaire soit pour assainir ou irriguer les terres comprises dans leurs circonscriptions soit pour fournir aux habitants l eau dont ils ont besoin Elles peuvent galement avoir int r t r u
45. zone optimale d quipement qui r sulterait d un partage fonctionnel de l espace Par ailleurs on observe une corr lation entre la gestion intercommunale des services d eau et la gestion par voie de d l gation des op rateurs priv s Tableau 3 Echelles et modes de gestion des services d eau en terme de population Source IFEN 2004 R gie D l gation Total Communale 7 6M 15 4 M 23 M Intercommunale 10M 27 1 M 37 1 M Total 17 6 M 42 5 M 60 1 M Exprim en millions d habitants 73 des services d eau intercommunaux ont opt pour la gestion en d l gation Exprim en terme de communes le GIP Reclus indique en 1992 que 90 des communes de moins de 2000 habitants qui d l guent leur service d eau le font travers des structures intercommunales Parmi les communes comprises entre 2000 et 200000 habitants 62 5 optent pour la d l gation dont 70 sont regroup es Enfin dans les unit s urbaines de plus de 200000 habitants la d l gation concerne 68 des communes dont 77 travers une intercommunalit 2 1 L acc s aux subventions et la r gulation des op rateurs 1850 1935 Les premiers services de distribution d eau sont urbains et communaux Ils remontent au XIX me si cle et ne concernent dans un premier temps que les tr s grandes villes Leur objet se limite la distribution d eau collective borne fontaine la distribution d eau domicile tant alors consid r e
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