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1. AB Inra Productions Animales 2009 num ro 3 4 J CABARET C NICOURT conventionnelles et il faut raisonner en termes de sc narii individualis s au sein de l AB Proposer des instruments de planification pour la gestion de la sant para t une entreprise justifi e dans ces conditions et constitue la mati re du paragraphe suivant 2 Planification de la ges tion de la sant Cette planification a toute son impor tance dans l levage AB en raison de ses contraintes sur les emplois de mol cules th rapeutiques d origine chi mique de synth se nombre de traite ments dans le cahier des charges Fran ais REPAB F 2004 voir sa lecture attentive par Decante et Sans 2001 d lais d attente doubl s apr s utilisation de mol cules de synth se tant au niveau europ en que Fran ais Hovi et al 2004 ont sugg r qu une planification de la sant repose au niveau de chaque ferme soit sur la r solution des probl mes aigus soit sur une pr vision pour viter des maladies particuli res ou encore sur une projec tion long terme fond s sur les buts que se donne l leveur pour son trou peau et pour sa ferme 2 1 Les probl mes aigus La r solution des probl mes aigus est aux limites de la planification puisqu il faut r pondre des probl mes qui sur gissent inopin ment Les approches pour le traitement des animaux malades ont t revues par Vaarst ef al 20042. L emploi de m decines alternatives est pr f r sachant que si l efficacit est insuffisante l utilisation de mol cules chimiques de synth se l efficacit d montr e sera mise en place L hom opathie est un choix fr quent en levage AB 50 des traitements des mammites en AB contre 0 4 en leva ge conventionnel Les r sultats sont toutefois difficilement valid s Sch tte 1994 Cabaret 1996 Scarpa 2000 bien que cette pratique th rapeutique soit utilis e Labre 2001 Une des difficul t s pour les animaux de rente est d uti liser une m thode th rapeutique tr s individualis e chaque animal pr sente des sympt mes l g rement diff renci s qui aboutissent en th orie des traite ments diff rents sur un troupeau La phytoth rapie peut tre consid r e comme une alternative la th rapie classique emploi de mol cules de syn th se ou hom opathique Elle v hicule une naturalit qui peut attirer des patients humains et par voie de cons quence animaux On pourrait penser Inra Productions Animales 2009 num ro 3 que les levages biologiques seraient de grands consommateurs de phytoth rapie puisque ce type de th rapie est totalement autoris Ce n est pas le cas en Norv ge l hom opathie est utilis e par 35 des fermiers alors que la phy toth rapie ne l est que par 15 d entre eux Henriksen et Grova 2001 Le m me choix th rapeutique est cons
3. leveurs ovins Hovi et al 2003 les pathologies principales taient le pi tain les mammites les myases Lucilia sericata et les parasites internes chez les brebis et les myases et les parasitoses internes chez les agneaux Ainsi les myases apparais sent comme un probl me pathologique important dans cette enqu te d clarati ve elles ne sont pas report es comme telles dans d autres enqu tes Les le veurs ne sont pas souvent m me tant en conventionnel qu en AB de d ter miner les pathologies importantes En effet certaines comme les mammites surtout cliniques les myases ou le pi tain sont facilement identifi es alors que d autres ne sont pas d tecta bles sans examen de laboratoire cas des parasites internes par exemple Ainsi dans une enqu te dans quatre d partements du centre de la France Cabaret 2003 l occurrence des mammites pathologie visible tait assez homog ne 22 16 18 et 18 alors que celle des parasites internes pathologie difficile valuer tait plus dispers e 31 36 13 20 sans raison particuli re Chez les caprins laitiers en France Cabaret 2003 l im portance du parasitisme par les stron gles gastro intestinaux est tr s mal valu e une corr lation de 0 01 est obtenue entre les importances subjec tives et les examens quantitatifs de laboratoire La distorsion existait pour d autres parasites par la presque absence de connaissance des s
4. voluer vers plus de bio essayer de voir si on peut arriver ma triser les choses sans trop avoir recours aux produits Et apr s si a peut servir aux autres c est bien EB17 Ces deux mod les d leveurs ont en commun de concevoir leur m tier comme la qu te d une normalit sani taire Pour l un il s agit de limiter les probl mes sanitaires quand pour l autre ces probl mes donnent un sens au m tier Les mod les du travail qui les animent reposent sur la r solution d preuves qui sont autant de devoirs qu ils s imposent Finalement ce sont deux mod les d ontologiques qui se d gagent deux styles qui se donnent pour objet d enrichir le genre ces conceptions partag es des mani res de faire chez les membres d un m me m tier Clot et Fa ta 2000 3 3 L influence des prescrip teurs sur la construction des conduites sanitaires Dans la perspective taylorienne les prescriptions manent d autorit s dis tantes n ayant pas une connaissance du travail en situation D autres prescrip tions qualifi es de remontantes bot tom up par Daniellou 2002 sont issues de la confrontation des individus aux preuves de leur travail et manent surtout des collectifs o s influencent les pairs pour laborer des mani res de faire de dire et de concevoir le travail c est le projet galement des coles d tables au Danemark Vaarst et al 2006 Nous utiliserons plus
5. Elevage et agriculture biologique 121 126 Labre P 2006 M decines naturelles en leva ge Hom opathie v t rinaire chez les bovines ovins et caprins Sant du troupeau en agricultu re biologique L levage autrement IMP Alpes La Roche sur Foron France 286p Labre P 2007 M decines naturelles en leva ge Phytoth rapie et aromath rapie chez les ruminants et le cheval Sant du troupeau en agriculture biologique L levage autrement IMP Alpes La Roche sur Foron France 352p Nicourt C Benoit M Laignel G Cabaret J 2009 Approches sanitaires compar es d le veurs ovins allaitants biologiques et convention nels Innovations Agronomiques 4 49 60 Padel S Schmidt O Lund V 2004 Organic livestock standards In Animal health and welfa re in organic agriculture Vaarst M Roderick S Lund V Lockeretz W Eds Cabi Publishing Oxon UK 57 72 Pharo P 1985 Probl mes empiriques de la sociologie compr hensive Rev Fr Sociol 26 1 120 149 Salmona M 1994 Les paysans francais Le travail les m tiers la transmission des savoirs L Harmattan Paris France 371p Scarpa G F 2000 Plants employed in tradi tional veterinary medicine by the Criollos of the northwestern Argentina Chaco Darwiniana 38 253 265 Schiitte A 1994 Ist Forschung in der Veterin rhom opathie gerechtfertigt Berl M nch Tierartzl Woschr 107 229 236 Seabrook M F 1984 The p
6. eu network project the open Vet Sci J 2 111 116 Waiblinger S Menke C Coleman G 2002 The relationship between attitudes personal characteristics and behaviour of stockpeople and subsequent behaviour and production of dairy cows Appl Anim Beh Sci 79 195 219 Waiblinger S M lleder C Menke C 2006 The human animal relationship and animal health management Organic Farming and European Rural Development Odense Danemark 30 31 May 498 429 R sum Les probl mes sanitaires en levage biologique AB ne doivent pas tre tudi s de la m me fa on que dans les levages conventionnels La maladie est un indicateur de dysfonctionnement en AB et c est Pensemble des maladies qui doit tre consid r Les maladies ne sont pas rares en AB et elles varient selon les esp ces de rente en cause Il semble que les maladies infectieuses et parasitaires ne soient pas dif f rentes en AB et en conventionnel bien que des diff rences soient not es pour les maladies m taboliques L valuation de importance des maladies en AB repose pour beaucoup sur les d clarations informations qualitatives des leveurs et des techniciens de l levage Toutefois des informations objectives et quantitatives sont disponibles Ainsi les mammites chez les bovins et les parasites internes chez les ovins sont des affections pr dominantes quelle que soit la source d information La planification de la sant du troupeau est un des
7. op re au travers de deux jugements Davezie 1993 Le jugement de beaut est exerc par les pairs ceux qui connaissent le travail de l int rieur et porte sur les mani res de l exercer l exp rience l habilet et l originalit du travailleur Le jugement d utilit est mis par ceux qui ne par tagent pas la m me exp rience du travail et porte sur son produit en aval ceux qui l utilisent ou subissent des cons quences du travail clients riverains et en amont ceux qui l organisent ses prescripteurs d autorit Dans cette perspective la qu te identitaire des le veurs est autant un objectif de leurs stra t gies sanitaires qu elle les alimente pour construire au final les normalit s sanitaires qui les distinguent Les multiples partenaires plut t exog nes des leveurs cr atifs sont autant de juges qui confortent leur iden tit de bios tandis que celle des autonomes s est construite sur des changes plus rares compens s par une longue histoire qui a tabli leur notori t et en font des conseillers recherch s Il passe norm ment de temps dans son travail Il fait que a que a Il part jamais il prend pas de week end tr s peu de vie priv e C est son choix lui mais c est vrai que a se voit sur le ter rain On peut lui demander un conseil un truc y a pas de probl mes Bon il parle pas toujours vraiment facile ment Mais
8. Editions Payot et Rivages Paris France 492p Hegelund L Sorensen J T 2007 Developing a HACCP like system for improving animal health and welfare in organic egg production Based on an expert panel analysis Animal 1 1018 1025 Henriksen B Grova L 2001 Use of alterna tive medicine in Norwegian organic husbandry The 5th NAHWOA Workshop Reading 11 13 november 49 50 Hovi M Gray D Vaarst M Striezel A Walkenhorst M Roderick S 2004 Promo ting health and welfare through planning In Animal Health and Welfare in organic agri culture Vaarst M Roderick S Lund V Lockeretz W Eds Cabi Publishing Oxon UK 233 277 Hovi M Roderick S Wassink G Oakeley R 2001 Animal health and welfare in orga nic farming University of Reading UK http www organic vet reading ac uk Consul tation le 16 octobre 2008 Hovi M Sundrum A Thamsborg S M 2003 Animal health and welfare in organic livestock production in Europe current state and future challenges Livest Prod Sci 80 41 53 IFOAM 2002 IFOAM Basic Standards International federation of organic agricul ture movements Tholey Theley Allemagne http www Ifoam org standard Kaltoft P 1999 Values about nature in orga nic farming practice and knowledge Sociologia Ruralis 39 39 53 Kammerer M Pinault L 2001 Th rapeutique en levage biologique Principes et limites du cahier des charges Bull GTV Hors s rie
9. buts de l agriculture biologique et reste incompl tement mise en oeuvre m me dans les pays d Europe du Nord La planification sanitaire n est pas seulement technique il faut aussi inclure la bonne volont et l adh sion des leveurs ses propositions techniques Nous manquons d informations sur les conceptions des leveurs qui pr sident la construction de leurs plans de pr vention sanitaire Nous pr sentons un exemple d levages ovins allaitants qui montre que les valeurs culturelles peuvent prendre une part importante dans les conduites de ges tion de la sant Deux attitudes ont t recens es l une fond e sur la construction d un troupeau de croisi re tandis que l autre plus orien t e sur l essai th rapeutique s appuie sur les ressources m dicamenteuses du r gne v g tal en particulier L appr ciation des choix cultu rels des leveurs appara t d s lors un pr liminaire indispensable toute construction d une gestion de la sant en AB Abstract Sanitary problems in organic farming facts conceptions and practises Sanitary problems in organic animal farming OF may not be considered as in conventional farms since disease is an indicator of a ove rall difficulty in animal management Diseases should be managed as a whole in OF Diseases are frequent in OF but it depends on ani mal species Apparently the infectious and parasitic diseases are not completely different from conventional
10. farms although metabolic disorders are possibly different The evaluation of diseases importance remains inaccurate in OF since much of the information is derived from declarations of farmers and technicians qualitative data Mastitis in cattle and internal parasites in sheep are the major problems in ruminants qualitative opinions and quantitative surveys included Planning of health is a goal in organic farming and remains unful filled even in northern countries where several studies were undertaken The designing of a health plan is not only technical and requires participation of farmers and we are in dearth of adequate knowledge of farmers motivation for such an health planning From an example in sheep meat breeding it was shown that cultural values were an important part for decisions on health improvement It resul ted in two main attitudes one based on the construction of a flock with stable evolution health included and another relying on expe rience of new herbal drugs and processes to handle health problems The introduction of cultural choices is a prerequisite for building a health plan in OF CABARET J NICOURT C 2009 Les probl mes sanitaires en levage biologique r alit s conceptions et pratiques Inra Prod Anim 22 XXX XXX Inra Productions Animales 2009 num ro 3
11. il refuse pas de discuter EB15 D s que j ai un gros probl me je t l phone mon voisin qui lui est exp riment en bio depuis beaucoup plus longtemps Si j ai besoin d un petit probl me technique r soudre je lui demande parce que lui est au top EB14 D s lors confort s dans leurs mani res de soigner par des juges aux crit res distincts on con oit que deux identit s d leveurs biologiques se d gagent et que leurs changes soient limit s Se pose alors la question de l articulation de ces deux mod les pour dynamiser le m tier d leveur ovin biologique Si tous deux sont reconnus par ceux qu ils consid rent comme des pairs leur reconnaissance entre leveurs biolo gique n est pas sym trique les auto nomes sont reconnus par tous pour leur apport historique au m tier tandis que les cr atifs sont parfois consid r s comme des opportunistes Il y a eu des CTE qui se sont sign s aussi pour r cup rer du pognon D un seul coup on a retrouv des gens qui voulaient faire du bio On va voir dans cinq ans s ils sont encore l si c est pas purement conomique C est pour a que je veux dire il y a aussi une d mar che un peu personnelle et individuel le C est une histoire de motivation d int r t personnel une fa on de concevoir les choses EB15 Nous on est arrivistes on est peut tre plus montr du doigt le chasseur de
12. primes Peut tre d ailleurs par les anciens bios Opportunistes quoi On n est pas une grande famille d leveurs ovins EB18 3 5 L exemple des ovins allai tants a t il valeur g n rale Chaque production a ses contraintes et il est difficile d tablir une g n rali t entre des polygastriques et des monogastriques Notre exemple a sans doute valeur pour les bovins allaitants Pour les levages laitiers chez lesquels le contact homme animal est r gulier l intensification plus importante des ajustements seraient sans doute faire En ce qui concerne les monogastriques la situation est assez diff rente l au tonomie alimentaire est plus restreinte de m me que celle qui concerne les g notypes animaux Toutefois l le veur AB doit assumer en partie un h ritage technologique fort pour ces levages les techniques d levage sont codifi es et ce n est pas par hasard que les seuls exemples de conduite HACCP en AB soient r per tori s chez les volailles Hegelund et S rensen 2007 et chez les porcs Bonde et Sorensen 2004 D s lors il est n cessaire de comprendre les stra t gies sanitaires chez l ensemble des leveurs AB et pour chaque produc tion Les leveurs dans ces produc tions monogastriques tr s encadr es techniquement ont semble t il deux voies l accompagnement en AB Inra Productions Animales 2009 num ro 3 8 J CABARET C NICOURT d u
13. volontiers la distinction endog ne exog ne qui met en exergue la capacit des leveurs produire eux m mes les prescriptions qui orientent leurs mani res de tra vailler Pharo 1985 Cet usage implique en effet de se r interroger sur qui sont les pairs et en quoi ils influen cent mutuellement leurs mani res de travailler et plus singuli rement leurs conduites sanitaires Si les pairs sont ceux qui partagent les m mes preuves dans le travail comment qualifier les relations entre les autonomes les cr atifs et les leveurs ovins de leur voisinage avec qui ils s entraident Qui partage des preuves avec qui Les changes techniques des leveurs autonomes sont limit s Ce sont des relations rares d entraide ou de conseil avec d autres autonomes Celles avec des prescrip teurs d autorit techniciens v t rinai Les probl mes sanitaires en levage biologique r alit s conceptions et pratiques 7 res sont restreintes et con ues de mani re critique comme des informa tions au m me titre que les donn es qu ils recherchent revues internet r unions collectives Face des conseils organis s qui instaurent une relation dissym trique leur strat gie repose sur des changes techniques dis tanci s leurs interlocuteurs tant con us comme des passeurs d exp riences Ils limitent ainsi leur implica tion ce qui leur permet une plus grande marge de manceu
14. Inra Prod Anim 2009 22 3 XXX XXX 235 244 Edited by Foxit PDF Editor Copyright c by Foxit Software Company 2004 2007 For Evaluation Only Les probl mes sanitaires en levage biologique r alit s conceptions et pratiques J CABARET C NICOURT 1 INRA UR1282 Infectiologie Animale et Sant Publique F 37380 Nouzilly France 2 INRA UR1216 Transformations Sociales et politiques li s au Vivant 63 65 Boulevard de Brandebourg Les probl mes sanitaires en levage biologique AB ne peuvent tre r gl s de la m me fa on qu en levage conventionnel pour des raisons de choix sur la conception de l levage et de l agriculture pr server la qualit environnementale assurer la naturalit une vie proche de celle qu elle est dans la nature des animaux dans leur contexte d levage leur procurer une bonne sant et des conditions de bien tre assurer des conditions de travail et des revenus d cents aux leveurs IFOAM 2002 Les restrictions dans le domaine th rapeutique Kammerer et Pinaut 2001 n en sont qu un aspect Padel et al 2004 Ces restrictions n emp chent pas les co ts de frais v t rinaires et de compl ments min raux d tre tr s lev s dans certaines exploi tations en AB 15 par brebis par rapport aux 6 par brebis en conven tionnel en 2000 en Auvergne Benoit et Laignel 2002 Les probl mes sani taires sont donc tr s variablement mai tr
15. a mor talit concernent une ann e donn e et sont minemment variables d une ann e sur l autre les comparaisons de ferme ferme sont donc prendre avec pr caution mais on notera une tr s grande variabilit de ces mortalit s surtout en conventionnel dans notre exemple Il appara t clairement qu il faut identifier les v nements particu liers qui r gissent les incidences de pathologie au sein de chaque ferme plut t que de tenter de comparer les fer mes conventionnelles et AB Des sce narii divers sont suivis pour la gestion sanitaire tant dans les fermes AB que Les probl mes sanitaires en levage biologique r alit s conceptions et pratiques 3 Tableau 2 Maladies rencontr es en levage biologique en Europe essentiellement du nord d apr s Thamsborg et al 2004 Etudes objectives Productions Cat gories de Maladies Mammites Durant la lactation Maladies li es la reproduction Rares tudes Maladies m taboliques Moins de Boiteries Plus Maladies parasitaires Coccidioses et diarrh es quivalent en AB performances c toses et importantes associ es chez les veaux et conventionnel moindres N d hypocalc mi en AB CH importantes en AB DK S CH S DK SF mais dur e de es en AB ou Strongyloses digestives et B vins UK NL N vie reproductive N DK UK D quivalentes diarrh es plus marqu es en Durant le plus longue en DK levage AB ch
16. ctuent parfois des exp rimentations de traitements On partage aussi nos exp riences avec des leveurs qui sont pas en bio On a des tr s bons leveurs convention nels qu on connait avec qui on est capable de discuter et de tomber d ac cord sur les m mes principes Ils sont pas bios mais ils travaillent quasiment pareil On s est rendu compte qu en conventionnel enfin en bio et conven tionnel que les leveurs avec certains leveurs on a les m mes r sultats peu pr s et les m mes techniques quelque chose pr s Si on discute un tout petit peu on a compris tout de suite qu ils travaillaient un peu comme nous EB12 Alors si les homologues des leveurs autonomes sont leurs pairs ceux des cr atifs sont d abord les leveurs avec qui ils s entraident En ce sens les conduites sanitaires des autonomes apparaissent plus endog nes que celles des cr atifs d autant que ces der niers ont une d pendance troite avec des prescripteurs d autorit 3 4 Normalit s sanitaires et construction identitaire L analyse des changes techniques des leveurs claire largement la fa on dont ils laborent leurs conduites sanitaires Elle indique aussi qu l occasion de ces changes s op rent des jugements de leur travail qui nourrissent leur identit c est dire ce par quoi un individu se reconna t et est reconnu par les autres Cette reconnaissance s
17. dibles ils acqui rent leur exp rience sanitaire en qu tant des conseils et en exp rimentant Quand la forma tion initiale ou continue et le conseil technique sont limit s c est surtout dans les groupements de producteurs les laboratoires pharmaceutiques ou chez les v t rinaires que ces leveurs prennent conseil Et quand ceux ci ont une efficacit limit e ils pallient les d ficiences des traitements ayant Vagr ment biologique en renouvelant des exp rimentations de rem des D s lors les carences de leurs comp tences sanitaires peuvent tre transform es et valoris es Pour leurs pairs de proximi t qui sont des leveurs convention nels ils deviennent ceux qui exp ri mentent de nouveaux traitements pour leurs pairs biologiques Ces leveurs que les autres qualifient de cr atifs dessinent alors une autre figure du tra vail d excellence celle d leveurs se mettant au service des difficult s de leur m tier en faisant de la recherche exp rimentale de traitements sanitai res biologiques C est un peu ma maladie quand il y a un nouveau truc qui sort j ai tendan ce un peu essayer Voir ce que a donne et tout Je fais un petit peu le labo d essai C est vrai qu un moment donn personne faisait aucun essai sur quoi que ce soit donc c est un peu nous qui le faisions J aime bien a m int resse Oui l j essaie un nou veau protocole pour essayer d
18. e rente a une incidence sur la sant de ces animaux Waiblinger et al 2006 ont montr que dans les levages biologiques et conven tionnels les boiteries les blessures au niveau des articulations tarsiennes et carpiennes et les comptages cellulaires dans le lait sont affect s par les mani res de faire du vacher Ainsi la part de variance des mani res de travailler du vacher dans un mod le explicatif est de 66 pour les boiteries et de 59 pour les comptages cellulaire dans le lait Une attitude compr hensive vis vis des animaux a un impact direct r duction du stress et indirect car associ e un soin particulier pour le logement et une gestion attentive du troupeau sur la sant Elle peut tre aussi mise en rela tion avec le niveau de production Waiblinger et al 2002 Les effets indi rects rejoignent l opinion de Seabrook 1984 qui indique qu une relation de proximit avec l animal am liore les connaissances du vacher ou du porcher et facilite la reconnaissance des patholo gies et de leur prise en compte Cette relation animal Homme ce compa gnonnage Salmona 1994 est le fruit de concepts culturels qui peuvent tre diff rents au sein des leveurs en AB Un travail r alis en levage ovin allaitant en Auvergne permet de recen ser les conceptions et les mani res de faire des leveurs face aux pathologies de leur troupeau Nicourt ef al 2009 Il a concern 16 fermes convention n
19. elles ou biologiques et a t fond sur des entretiens semi ouverts et constitue la mati re des paragraphes qui suivent 3 1 Deux normalit s sanitaires en levage biologique Face la fragilit de l animal il n est pas ais d obtenir un quilibre sanitaire dans un troupeau ovin Ainsi la cons truction d une telle normalit sanitaire Canguilhem 1966 par les leveurs s adosse autant aux preuves qu ils ont endur es et aux exp riences qu elles ont construites qu aux changes tech niques qu ils ont entretenus D s lors selon l importance accord e l preu ve v cue comme partie prenante de l exigence d autonomie de l AB et aux changes techniques consid r s comme source de reconnaissance sociale les leveurs mettent en place diff rentes strat gies sanitaires L id e de deux normalit s sanitaires recouvre en partie la dichotomie de pratique quant aux co ts sanitaires relev s par Benoit et Laignel 2002 3 2 Les preuves sanitaires des leveurs biologiques Comme tout travail l levage est d abord une preuve un affrontement renouvel la r alit qui mobilise des intuitions des ruses et des comp tences des savoirs et des savoir faire et rend compte d une activit concr te Dejours 2000 Pour l leveur ovin biologique comme pour chacun cette preuve est celle du quotidien du travail qui se traduit en p nibilit s physiques et men
20. ez les bovins de tarissement AB CH D DK N premi re saison de p turage S DK Strongyloses respiratoires encore un probl me en AB S quivalent DK ou plus lev UK Maladies clostridiales Contr le par la vaccination UK Maladies parasitaires Les strongyloses digestives sont tr s importantes en levage AB galement en conventionnel S UK Picage et cannibalisme En levage AB les manipulations sur le bec des oiseaux ne sont pas pratiqu es et ne sont pas un rem de contre le picage Probl me recens en NL UK S Maladies parasitaires Parasites internes helminthes plus fr quent en AB et en porcs sur p ture Autriche DK Ovins allaitants Coccidiose Helminthoses Risque plus lev en levage AB ou utilisant les parcours DK Une affection dont l importance a t valu e en AB Autriche F Volailes UK DK UK Porcs Tableau 3 Variabilit des indicateurs de pathologie sant au sein d exploitations ovines allaitantes du centre de la France Auvergne conventionnelles et AB Indicateur global de sant productivit num rique nombre d agneaux vendus et ou mis en reproduction par femelle de plus de 12 mois Effort pour maintenir la sant co ts v t rinaires compl ments alimentaires m decines alternatives brebis Mortalit des brebis Mortalit des Fermes agneaux Conventionnelles
21. gens se sentent peut tre isol s mais seulement quand ils re oivent une convocation ils y vont pas non plus EB 18 Je pense qu il y aurait partager mais le probl me c est qu la base sou vent on travaille pas pareil on travaille pas de la m me fa on Il y a une ques tion de distance En mouton moi je dois tre le seul Si X en a quelques uns en bio Et puis celui que vous allez voir Y En moutons j en vois pas d autres Si il y a Z C est vrai qu en bio on pourrait ventuellement faire un petit groupe On est quatre qui sont c est vrai pas tr s loin EB14 Inra Productions Animales 2009 num ro 3 6 J CABARET C NICOURT Ces leveurs d plorent leur solitude et les probl mes pos s par la limite de leurs changes techniques pourtant c est peut tre plus leur conception de Pautonomie qui limite ces changes allant parfois jusqu mettre en doute le statut de pair d autres leveurs D un autre c t ils sont reconnus par leurs pairs pour cette figure du travail d ex cellence qu ils repr sentent entre le self made man et l asc te Pour ces leveurs que les autres qualifient d autonomes la conduite sanitaire d pend de la situation de l levage et limite la pertinence des changes tech niques Leur mod le du beau travail qui exprime le sens de leurs mani res de travailler est repr sent par la cons truction d
22. is s dans les levages AB et une atten tion particuli re doit y tre port e Dans un premier temps nous tenterons d valuer les r alit s sanitaires en AB et dans un second temps nous tudie rons les approches des leveurs pour g rer leurs probl mes sanitaires 1 R alit s sanitaires en levage biologique Ces r alit s sont tr s difficiles ta blir car elles sont fond es le plus sou vent sur le d claratif opinion qualitati ve des acteurs de l levage Bonin 1997 Hovi et al 2003 Une autre fa on de proc der est l analyse des publica tions en particulier les publications gri ses qui sont le reflet des pr occupations des leveurs et des techniciens Ainsi en France 16 8 des 350 r f rences de F 94205 Ivry sur Seine France Courriel Jacques Cabaret tours inra fr litt rature grise en AB portent sur les maladies Cabaret et al 2002 La troi si me possibilit est de se fonder sur une tentative d objectivation des patho logies fond e sur des enqu tes avec diagnostic Thamsborg et al 2004 1 1 Evaluation des pathologies sur le d claratif des acteurs de P levage Les pathologies sont souvent recen s es en d claratif comme des proble mes majeurs tableau 1 Le rang et l importance des pathologies d cla r es par les leveurs eux m mes sont variables pour une m me grande r gion Hovi ef al 2001 2003 dans une enqu te d opinion r alis e aupr s d
23. l M Mage C 2002a Managing helminths of ruminants in organic farming Vet Res 33 625 640 Cabaret J Mage C Bouilhol M 2002b Helminth intensity and diversity in organic meat sheep farms in centre of France Vet Parasitol 105 33 47 Cabaret J Benoit M Laignel G Nicourt C 2009 Current management of farms and internal parasites by conventional and organic meat sheep French farmers and acceptance of targeted selective treatments Vet Parasitol sous presse Canguilhem G 1966 Le normal et le patholo gique PUF Ed Paris France 2005 240p Cerbelaud R 1922 Manuel v t rinaire ou formulaire des m dications rationnelles et des rem des secrets Orl ans Imp Pigelet et Fils et Compagnie 1888p Inra Productions Animales 2009 num ro 3 Clot Y Fa ta D 2000 Genres et styles en analyse du travail Concepts et m thodes Travailler 4 7 42 Daniellou F 2002 Conf rence inaugurale le travail des prescriptions Actes du XXXVII ME congr s de la SELF 9 16 Greact Aix en Provence France PAGES Davezies P 1993 El ments de psychodyna mique du travail Education Permanente 116 33 46 Decante F Sans P 2001 Le r glement euro p en des productions animales biologiques mode d emploi du REPAB Bull GTV Hors s rie Elevage et agriculture biologique 36 46 Dejours C 2000 Travail usure mentale Bayard 3 Me Ed Paris France PAGES Grmek M D 1995 Histoire du sida
24. m thodes HACCP suivi des points de contr les en AB chez les poules pondeuses Hegelund et S rensen 2007 ou les porcs Bonde et Sorensen 2004 Le fondement de la m thode est assez diff rent de celui qui tait promu par Hovi et al 2004 ou Vaarst et al 2004 pour lesquels chaque solution tait individualis e On a des points de contr le dans la m thode HACCP qui sont les m mes pour tous et ils sont fond s uniquement sur les dires d expert et non pas de fa on par ticipative comme le sont par exemple les coles d table au Danemark Stable schools Vaarst et al 2006 Pour les deux entr es de plan au long terme pour la sant les valeurs qui peu vent guider ces objectifs et le d sir de mettre en place les moyens de les atteindre ne sont pratiquement pas tu di s Dans un tel contexte les concep tions des leveurs et leurs situations d levage jouent galement un r le qui m rite d tre envisag 3 Les attitudes des le veurs pour contr ler les probl mes sanitaires valeurs et techniques Les conceptions et les mani res de faire des leveurs relatives la patholo gie s inscrivent dans un contexte socio conomique la reconnaissance par les pairs la rentabilit conomique mais galement selon des valeurs comme pour toute activit Avant d envisager les mani res de g rer les pathologies par les leveurs nous analyserons comment la relation Homme animal d
25. ments l utilisation de prairies ou de parcours provoque un changement radical de pathoc nose avec l acquisition d hel minthes parasites en particulier chez les monogastriques Le concept de patho c nose correspond bien l approche holistique de AB et des d veloppe ments appliqu s Comment d crire une pathoc nose Comment construire Les probl mes sanitaires en levage biologique r alit s conceptions et pratiques 5 des indicateurs de sa stabilit seraient de bons guides pour une entre prise sanitaire au long terme Une tude non publi e de Jenkinson et Hovi dans 104 fermes en AB Hovi et al 2004 montre que les planifica tions au long cours pour contr ler les maladies et am liorer le bien tre sont consid r es comme une n cessit pour 65 des leveurs Cinquante pour cent estiment aussi que le v t rinaire doit tre impliqu et que cela am ne un changement dans les pratiques v t ri naires 38 des leveurs Ces plans induisent des changements tant dans le b timent 20 que dans l alimenta tion des animaux 22 des leveurs Dans les projections les leveurs d fi nissent les objectifs eux m mes c est le cas par exemple pour des leveurs de bovins laitiers au Danemark et c est admettre que chaque ferme a son indi vidualit Le maintien de la sant au long terme a t galement approch par des constructions dire d experts en s inspirant des
26. mis de contr ler efficacement ces parasites en AB Bestman et Maurer 2006 2 3 Les projections long terme La projection long terme qui se fonde sur les objectifs des leveurs par rapport leur troupeau est encore peu structur e pour des raisons li es aux aspects biotechniques Quelle pr vi sion pour une production au long cours est totalement r aliste Que savons nous de l volution des pathologies sur le moyen terme Dans une projec tion long terme ce ne sont pas les maladies une une qui doivent tre pri ses en compte mais leur ensemble la pathoc nose qu il faut identifier ce qui est une t che qui n est pas r solue malgr des efforts de recherche soute nus Vaarst et al 2008 La notion de pathoc nose a t d fini par Grmek d s la fin des ann es 60 Il d coule de mon concept de pathoc nose que la fr quence de chaque maladie d pend en plus de facteurs endog nes et colo giques de la fr quence des autres ma ladies dans la population Grmek 1995 ce concept a t surtout utilis par les historiens des maladies humai nes Chaque pathoc nose connait une dynamique elle tend vers un tat d quilibre surtout dans une situation cologique stable mais il y a aussi des p riodes d volution et de rupture L extensification la conversion en AB nous paraissent d excellents exemples de changement de pathoc nose ainsi le passage de l levage en b ti
27. nchite infectieuse sous label qu en et au parcours production d ufs pas de souches adapt es Lutte contre le Varroa Pratique du Lutte contre la loque nourrissement z alternative aux E z Abeilles B am ricaine alternative exclusivement au miel acaricides de Seg aux antibiotiques lien avec la loque synth se B a am ricaine 1 2 Les tentatives d valuation objectiv es Thamsborg et al 2004 tableau 2 ont tent de dresser la liste des affections les plus importantes en AB sur des bases valuatives quantitatives dans divers pays d Europe du Nord Pour les bovins par exemple les mammites et les boiteries sont peu pr s quivalen tes en AB et en conventionnel les ma ladies m taboliques plus rares en AB et les maladies parasitaires plus fr quen tes en AB Les comparaisons entre conventionnel et AB ont leur limites car la cat gorisation en AB et conven tionnel est tr s r ductrice pour le parasitisme des ovins allaitants AB dans le centre de la France trois cat gories de fermes sont recens es Cabaret et al 2002 La premi re concerne des exploitations avec utilisa tion de l herbe tout au long de l ann e avec une faible croissance des agneaux et des infestations par les strongles le v es au printemps et en automne La seconde comporte une partie de s jour Inra Productions Animales 2009 num ro 3 en bergerie durant la saison hivernale et les agneaux disposent de
28. ne strat gie sanitaire un peu simi laire celle qui leur tait r serv e en conventionnel ou bien une sorte de refondation loin des contraintes tech niques de production avec une int gration dans les circuits de production valeur ajout e qui permettrait de pal lier les carts techniques Ces hypo th ses devront tre v rifi es pour ces productions relatives aux monogas triques Les tudes relatives aux conceptions des leveurs ne sont pas seulement d ordre cognitif Nicourt ef al 2009 elles permettent aussi d valuer les possibles acceptations de modifications techniques Cabaret et al 2009 R f rences Conclusions L levage AB constitue un change ment important dans les fa ons de faire en particulier pour les aspects th ra peutiques Il s agit de suivre et de g rer les pathologies la pathoc nose au cours de l levage avec des moyens dif f rents qui sont du ressort de la th ra peutique mais aussi de la gestion de l levage dans son ensemble Comme en levage traditionnel il y a un manque certain de r pertoire des patho logies il y a galement un manque important de connaissance sur les conceptions sanitaires des leveurs et leur mise en uvre et cela particuli re ment en AB pour laquelle la diversit est importante Toutefois les difficult s de la gestion sanitaire apparaissent relativement contr l es en AB Remerciements Le projet de cette rev
29. ns le cas en levage ovin et encore moins en levage caprin Cabaret 2003 Les conditions d levage les habitudes des leveurs et leurs valeurs Kaltoft 1999 constituent donc des l ments essentiels dans l application des tech niques pr ventives de maladies Des strat gies ont t aussi tablies dans le cas des mammites bovines Staphylococcus aureus Vaarst et al 2004 A titre d exemple dans un trou peau avec un niveau d infection tr s lev les d cisions suivantes ont t prises pour juguler le probl me patho logique i regrouper les vaches et assurer la traite en dernier de celles qui sont infect es l ordre de traite est le suivant les premi res lactations les vaches qui ne sont pas infect es puis les vaches pr sentant des atteintes de la glande mammaire ii les vaches infec t es sont syst matiquement retir es du troupeau et r form es iii lavage soi gneux du trayon iv v rification des quipements de traite deux trois fois par an examen r gulier des vaches au moins chaque semaine en t lors de la saison de p turage v traitement syst matique des plaies La pr vention repo se parfois sur l utilisation de vaccins comme en levage conventionnel C est le cas des leveurs de poulets de chair qui utilisent la vaccination Paracox contre les coccidioses qui constituent une des affections majeu res L application g n rale de cette mesure en Suisse a per
30. ogies en AB Inra Productions Animales 2009 num ro 3 2 J CABARET C NICOURT Tableau 1 Probl mes d levage italique et de sant du plus important 1 au moins important 2 3 ou autres dans les fermes bio logiques valu s par d clarations d leveurs de vulgarisateurs de coop ratives agricoles et de techniciens de l agroalimentaire fond sur Bonin 1997 Productions N 1 N 2 N 3 Autres Gestion des parasites Pr ciser les cons quences Gestion de la j DA ovins caprins sant qualit des produits i R reproduction A et jeunes bovins Pr vention traitement du passage la conduite Ruminants r chez les petits ruminants avec un recours faible des mammites sans ee biologique sur le troupeau P E sans utilisation ir TA aux antiparasitaires antibiotiques d induction ant rieurement s lectionn de synth se hormonale de synth se pour une production y i intensive Prophylaxie et soins v t rinaires vaccinations un ope PA R f rences sur les Porcs Alimentation traitement par an R f rences sur ay batiments et le logement et par porc avec un les races locales d s a es animaux produit antiparasitaire interne pratiques de d sinfection Besoin de souches adapt es tant en chair utilisation de souche Volailles Hygi ne et sant employ es par la Techniques d levage Alimentation animale coccidiose production adaptation au b timent bro
31. prairies saines qui leur sont attribu es apr s leur sevra ge les croissances des agneaux sont bonnes et les infestations par les stron gles sont faibles La troisi me cat gorie de fermes comporte galement un s jour en bergerie en hiver mais les agneaux ne disposent pas de prairies saines apr s leur sevrage les croissan ces des agneaux sont plut t faibles bien que les infestations par les strongles digestifs restent mod r es Pour une m me pathologie et ses r percussions nous avons donc trois situations diff rentes au sein d levages ovin AB dans le m me contexte p doclimatique Chaque ferme tant en conventionnel qu en AB a ses caract ristiques patho logiques Cabaret et al 2009 tableau 3 Nous reprenons des crit res g n raux de pathologie et de r percus sions de ces pathologies la producti vit num rique nombre d agneaux produits et vendus ou conserv s pour la reproduction ramen s la population des femelles de plus de 12 mois pr sen tes dans la ferme au cours de l ann e la mortalit des brebis et des agneaux et l effort th rapeutique co ts v t ri naires compl ments alimentaires et m decines alternatives ramen s la brebis pr sente dans l exploitation au cours de l exercice Il ressort que la variabilit des efforts pour maintenir la sant ainsi que la productivit num rique est tr s forte en conventionnel et en AB Les donn es relatives l
32. sychological interaction between the stockman and his ani mals and its influence on performance of pigs and dairy cows Vet Rec 115 84 87 Thamsborg S M Roderick S Sundrum A 2004 Animal health and diseases in orga nic farming an overview In Animal health and welfare in organic agriculture Vaarst M Roderick S Lund V Lockeretz W Eds Les probl mes sanitaires en levage biologique r alit s conceptions et pratiques 9 Cabi Publishing Wallingford Oxon UK 227 252 Vaarst M Thamsborg S M Torben W Bennedsgaard T W Houe H Enevoldsen C Aarestrup F M de Snoo A 2003 Organic dairy farmers decision making in the first 2 years after conversion in relation to mastitis treatments Livest Prod Sci 80 109 120 Vaarst M Martini A Bennedsgaard T W Hektoen L 2004 Approaches to treatment of diseased animals In Animal health and welfare in organic agriculture Vaarst M Roderick S Lund V Lockeretz W Eds Cabi Publishing Wallingford Oxon UK 279 308 Vaarst M Nissen T B Christensen J Klaas I Bennedsgaard T W stergard S 2006 Stable schools as a concept for animal health and welfare production Organic Farming and European Rural Development Odense Danemark 30 31 May 514 515 Vaarst M Padel S Younie D Hovi M Sundrum A Rymer C 2008 Animal health challenges and veterinary aspects of organic livestock farming identified through a 3 year
33. tales communes qui font se reconna tre les pairs Plus singuli re ment c est celle de la fragilit sanitaire de ses animaux qui oriente son travail et qui en se transformant en exp rien ce enrichit sa comp tence sa capacit r soudre des probl mes ou qui lui fait rechercher ailleurs aupr s de pairs ou de techniciens d autres comp ten ces Cette preuve suscite une qu te qui peut m ler ou dissocier deux cat gories de ressources celles de l leveur et de sa situation ou celles d autrui Pour les leveurs biologiques la notion d autonomie est une prescrip tion qui a guid leur choix de produc tion Pour certains la conception de cette autonomie va au del d une exi gence technique produire son alimen tation limiter sa d pendance de l amont et de l aval de la fili re pour constituer une conception plus globale de l levage Il s agit de construire au nom de la dimension situ e de l leva ge l leveur le troupeau l exploita tion une normalit sanitaire Pour eux la s lection du troupeau constitue une alternative aux traitements qui impli quent le recours des prescripteurs que ceux ci soient des pairs ou des autorit s distantes comme les techni ciens ou les v t rinaires qui sont autant de repr sentants de l encadrement institutionnel des levages Cette conception se traduit par un isolement professionnel ambigu fermes not es EB Les
34. tat pour le traitement des mammites bovi nes en Grande Bretagne Hovi ef al 2001 dans les fermes agrobiolo giques seulement 8 se tournent vers la phytoth rapie mulsion d Aloe vera en intra mammaire pour l essentiel Cabaret 1986 et Labre 2007 propo sent des itin raires th rapeuthiques base de phytoth rapie La comparaison avec les rem des propos s par Cerbelaud 1922 montre que la phyto th rapie v t rinaire n a que tr s l g re ment largi sa palette et que les probl mes de validation des propositions th rapeutiques restent actuels Deux sites Internet sont particuli rement document s pour conna tre les aspects et la composition des plantes utilis es pour la th rapeutique Dr Duke phy tochemical and ethnobotanical databa ses USDA Agricultural Research Service _http www ars grin gov duke et celui de NewCROP http www hort purdue edu newcrop med aro toc html 2 2 Pr vention de maladies particuli res La pr vention pour viter des ma ladies particuli res est beaucoup moins document e Le parasitisme gastroin testinal est sans doute un mod le dans ce type de pr vention Chez les bovins AB les leveurs suivent les consignes techniques pour viter les infestations massives s parer les jeunes des adultes sur les p turages leur r server des p turages peu infest s usage des repousses apr s fanage ou ensilage en particulier c est beaucoup moi
35. trongles pulmonaires Muellerius alors qu ils sont pr sents dans toutes les fermes tudi es et par la surestimation de l importance de la grande douve qui n est pr sente dans aucune des fermes Les estimations sur les pathologies obtenues par d claration sont donc seulement indicatives et repr sentent surtout les conceptions et les connais sances de l leveur Hovi et al 2001 ont r alis sur le site de l universit de Reading une liste des affections tou chant les bovins ovins porcs et volailles en agriculture biologique au Royaume Uni La liste des maladies permet de resituer certaines des affec tions qui n ont pas vraiment t not es par ailleurs comme par exemple les teignes une zoonose qui posent un probleme chez les veaux en levage AB ou bien les poux sur les animaux plus ag s Cette liste recense en fait les principales maladies rencontr es en levage tant conventionnel qu AB sachant qu une entr e sur la conver sion en AB permet parfois de mieux se recentrer sur les probl mes particu liers l AB Cette liste semble tre le r sultat de l exp rience de ses concep teurs qui int grent des connaissances v t rinaires conventionnelles des expertises cliniques dans le domaine de l AB et en partie le fonds d clara tif des leveurs Le document reste impr gn des connaissances en leva ge conventionnel faute d l ments objectifs sur les pr valences des pathol
36. ue a t initi dans le cadre du r seau mixte de tech nologie Devabio Les contributions financi res du CIAB INRA et du pro jet Europ en Parasol ont permis de r aliser le travail sur les ovins allai tants Benoit M Laignel G 2002 Constraints under organic farming on French sheepmeat pro duction a legal and economic point of view with an emphasis on farming systems and veterinary aspects Vet Res 33 613 624 Bestman M Maurer V 2006 Health and welfare in organic poultry in Europe state of the art and future challenges Organic Farming and European Rural Development Odense DNK 30 31 May 564 565 Bonde M S rensen J T 2004 Herd health management in organic pig production using a quality assurance system based on Hazard Analysis and Critical Control Points NJAS Wageningen J Life Sci 52 133 143 Bonin G 1997 D finition d axes prioritaires de recherche appliqu e en agriculture biolo gique ACTA Ed Paris France 36p Cabaret J 1986 167 plantes pour soigner les animaux Phytoth rapie v t rinaire Editions du Point V t rinaire Maisons Alfort France 192p Cabaret J 1996 The homeopathic Cina does not reduce the egg output of digestive tract nematodes in lambs Rev M d V t 147 445 447 Cabaret J 2003 Animal health problems in organic farming subjective and objective assess ments and farmers actions Livest Prod Sci 80 99 108 Cabaret J Bouilho
37. un quilibre sanitaire un troupeau de croisi re Il y a plein de maladies il y a plein de trucs c est assez fragile Faut pas que a d passe un seuil critique Au lieu de r agir au coup par coup avec du feu d artifice on a essay De pr pa rer de cultiver le terrain Globalement que ce soit aussi le terrain des b tes ou le terrain du sol pour que justement on ait de moins en moins de seuil cri tique Plus la b te se d fend plus elle est solide et moins elle est atteinte moins elle est attaqu e C est pour a que l quilibre est dur trouver parce que c est l alimentation surtout son tat corporel qui fait qu elle va pouvoir faire face ou pas Si on lui tire sur la couenne qu on la nourrit pas ou mal en qualit elle va ramasser tout ce qui tra ne EB15 D autres leveurs peut tre plus jeu nes et moins exp riment s ou plus sou cieux d tre isol s nourrissent de nom breux changes avec les leveurs de Inra Productions Animales 2009 num ro 3 leurs territoires de proximit donc d abord avec des leveurs convention nels Ces changes sont essentiellement des entraides de travail au quotidien qui ne singularisent pas les leveurs en conduite biologiques leur distinction est surtout celle des preuves sanitaires auxquelles ils doivent faire face Tandis que leurs coll gues conventionnels se reposent sur des traitements planifi s et cr
38. vre pour s approprier les informations susceptibles de nourrir les questionnements qui proviennent de leurs situations d levage Il y a des gens qui nous livrent des produits qui sont quand m me dans le circuit depuis quelques ann es qui ont acquis de l exp rience sur leurs pro duits chez les leveurs et qui discutent aussi des trucs qui marchent des trucs qui marchent moins bien C est int res sant de parler avec eux parce qu ils ont quand m me un recul sur certaines cho ses sur l exp rience des uns et des au tres C est toujours int ressant d avoir un ceil ext rieur parce que nous on a tout le temps le nez dessus on n a pas toujours des fois le petit truc qui fait voir ce qui se passe Mais y a pas grand monde en fait Il y a quelques techni ciens de la coop un ou deux coll gues les gens qui nous livrent les produits on discute un peu Et puis le reste on fait notre cuisine nous m mes EB15 Au contraire les leveurs cr atifs nourrissent des changes intenses Avec d autres leveurs de leurs territoires avec qui ils partagent des preuves li es a des entraides de travail ils d battent des contextes sanitaires apparition de parasites et des traitements qu ils emploient Ils entretiennent des rela tions fr quentes avec des techniciens de groupements de producteurs ou de laboratoires de m decines alternatives a orientation v t rinaire pour qui ils effe
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