Projet d`accueil individualisé et injections médicamenteuses en
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1. une personne emp ch e temporairement ou durablement d accomplir ce geste ne rel ve qu exceptionnellement du champ d application de l article 372 Il appara t ainsi que la distribution de m dicament d ment prescrits des personnes emp ch es temporairement ou durablement d accomplir ce geste peut tre dans ce cas assur non seulement par l infirmier mais par toute personne charg e de l aide aux actes de la vie courante suffisamment inform e des doses prescrites aux patients concern s et du moment de leur prise Les restrictions exceptionnelles ce principe correspondent soit au mode d administration par exemple une injection soit au m dicament lui m me n cessit d une dose tr s pr cise de la forme administrable Cette circulaire a t consid r e juste titre comme apportant une am lioration dans le fonctionnement des tablissements sociaux et m dico sociaux auxquels elle tait destin e Les personnels de ces tablissements taient alert s depuis qu un tribunal avait condamn un personnel non infirmier pour exercice ill gal de la m decine Elle tait ardemment souhait e par les directeurs d tablissement notamment au niveau des cr ches dont certains personnels les auxiliaires pu ricultrices n avaient pas le droit d administrer des m dicaments aux enfants m me sur prescription m dicale en l absence d une infirmi re dans l tablissement Certains personnels2. Dans le cas pr sent l institutrice participait une activit organis e par le centre de loisir municipal agr par l Education nationale avec l autorisation de l inspecteur de circonscription dans le respect des circulaires du 18 septembre 1997 et du 21 septembre 1999 relatives la surveillance et la s curit des l ves Quant la connaissance des conditions topographiques du lieu du drame le juge rel ve que seules des diligences normales doivent tre exig es d une simple institutrice et non pas les diligences relevant de la comp tence d un officier d tat major Le m me juge fait r f rence a contrario l affaire d Ouessant Il note que dans cette affaire rejug e le 19 septembre 2000 l aune de la nouvelle loi ont t relev es une pr paration insuffisante une analyse inad quate des risques et des itin raires r pr hensibles Il a t reproch aux enseignants l absence de recherche active des risques potentiels pour une activit originale certes mais entour e de moins de garanties Ceci semble conforter l opinion selon laquelle l appr ciation par le juge des diligences relatives l ex cution d un PAI devrait tenir compte des pr cautions qui auront t prises Si une personne ressource ne peut tre jug e comme le serait un soignant comme on ne pouvait attendre de la ma tresse qui encadrait la sortie du Drac d avoir les diligences relevant d
3. lit 40 Trib des Conflits 27 nov 1995 cts Le Troedec c coll ge Saint Antoine de Lannilis D 1996 inf p 47 41 C est pour cette m me raison que les m decins des Conseils G n raux ne peuvent se substituer aux m decins de l Education nationale comme m decin r f rent dans la signature des PAI m me pour les enfants des coles de l enseignement pr l mentaire Lettre de J P de Gaudemar du 12 janvier 2001 l attention des m decins conseillers techniques Circulaire interminist rielle n 2001 118 BOEN sp cial n 9 du 28 juin 2001 8 C A A de Lyon 1 Chambre Commune de Jonqui res c Costantino 25 mai 1989 J Fialaire Responsabilit en mati re d enseignement et sorties ducatives article cit p 982 d abstention fautive op r e en 1934 lors de la discussion du projet de r forme du Code p nal mais dont la discussion l Assembl e Nationale fut interrompue en 1939 par la guerre ce fut une loi de circonstance l initiative du gouvernement de Vichy qui le 25 octobre 1941 amena la r surgence de cette obligation Une ordonnance du 25 juin 1945 abolit la loi de 1941 et amena une nouvelle r daction s inspirant non seulement de l ancienne loi mais aussi et surtout de l article 4 du Code de D ontologie Un m decin qui se trouve en pr sence d un malade ou d un bless en p ril ou inform qu un malade ou bless est en p ril doit lui porter assistance ou s assurer q
4. n 2 avril 2001 pp 64 67 P Taudou Projet d accueil individualis et injections m dicamenteuses en milieu scolaire aspects juridiques Alim Inter vol 6 n 3 mai 2001 pp 89 102 M C Romano Comment assurer la continuit des soins l cole La Revue du Praticien t 15 n 544 10 septembre 2001 pp 1426 1429 Le site Internet du Cercle d Investigations Cliniques et Biologiques en Allergologie Alimentaire CICBAA dont le si ge social se trouve au service de m decine D du CHU de Nancy diffuse un PAI type pour l accueil des enfants allergiques http www allergienet com CICBAA G Dutau F Ranc A Juchet Allergies alimentaires de l enfant aspects nouveaux Revue Fran aise d Allergologie 1995 35 3 pp 297 303 D A Moneret Vautrin Anaphylaxie alimentaire comment assurer la s curit en milieu scolaire Alim Inter vol 4 n 16 janvier 1999 F Ranc Accueil des enfants atteints d allergies alimentaires l cole et dans les structures p riscolaires M decine et enfance f vrier 2000 pp 87 89 D A Moneret Vautrin Urgences allergiques chez Penfant prise en charge en milieu scolaire Allergie et Immunologie vol XXXII n 6 2000 pp 237 241 D A Moneret Vautrin G Kanny M Morisset J Flabbee L Gu nard E Beaudouin L Parisot Food anaphylaxis in school evaluation of the management plan and the efficiency of the emergency kit Allergy 2001 56 pp 1071 1076 On do
5. un enseignant prudent et diligent Celui ci doit tre capable d appr cier tr s rapidement et en professionnel les risques d une situation Les personnes ressources voqu es par la circulaire ne peuvent toutes en b n ficier Il faut effectivement rappeler que le principe de substitution de responsabilit de l Etat inscrit dans la loi du 5 avril 1937 ne concerne en l tat de la jurisprudence que les enseignants les chefs d tablissement et leurs adjoints les conseillers principaux d ducation les surveillants de l enseignement public ainsi que les ducateurs de l enseignement priv li s l Etat par un contrat d association d cret du 22 avril 1960 article 10 Les personnels de direction et de surveillance de l enseignement priv ne b n ficient de la loi de 1937 que s ils sont r mun r s sur des fonds publics En d finitive parmi le corps des enseignants seuls ceux des tablissements priv s sous contrat simple ne rel vent pas de son champ d application En ce qui concerne l enseignement sup rieur la jurisprudence est incertaine le caract re de la surveillance par un enseignant tant plus rel ch Le l gislateur par l article 2 de la loi a pr vu une application non seulement pendant la scolarit mais aussi en dehors de la scolarit dans la mesure o les l ves confi s ainsi aux membres de l enseignement public se trouveront sous la surveillance
6. PAI expliciter en termes communs des termes par trop techniques En ce qui concerne les injectables la situation est particuli re et les r dacteurs de la circulaire lont bien pr cis il s agit de cas exceptionnels et subordonn s une situation d urgence risque vital imm diat chez des enfants qui ont pour la plupart d j pr sent des pisodes caract ristiques En d finitive par l urgence et la r p tition de sympt mes souvent st r otyp s on se situe tr s loin du cadre habituel et de l esprit des condamnations pour exercice ill gal de la m decine Au del de ces interrogations et des solutions suppos es la circulaire du 10 novembre 1999 pr cise qu il appartient au m decin traitant et prescripteur en liaison avec le m decin de l Education nationale de d cider si la prise d un m dicament m me en cas d urgence n cessite exclusivement l intervention d un auxiliaire m dical ou d un m decin au regard notamment des pr cisions apport es par la circulaire du minist re de l emploi et de la solidarit DGS DAS n 99 320 du 4 juin 1999 relative la distribution de m dicaments Les r dacteurs de la circulaire du 10 novembre laissent donc les m decins juges de l appr ciation de la circulaire du 4 juin 1999 concernant la distribution de m dicaments Ainsi d une part ils encouragent les enseignants tout mettre en uvre pour que le traitement injectable puisse tre administr av
7. administrative s adresse tous les fonctionnaires stagiaires agents de l Etat et des collectivit s locales Ce que l on consid re comme le droit commun de la fonction publique a donc une large application Le juge pourrait en faire usage dans l analyse d un dysfonctionnement observ dans un PAI Les municipalit s peuvent tre associ es un PAI bien qu elles n aient aucune obligation dans ce domaine dans la mesure o la circulaire du 10 novembre 1999 mane de l Education nationale dans l attente d un circulaire interminist rielle N anmoins depuis la r cente circulaire du 25 juin 2001 sur la restauration scolaire associant le minist re de l Education nationale aux minist res de l Int rieur et de l Agriculture le syst me du panier repas fourni par les parents et consomm l cole doit pouvoir tre mis en place par les communes Certains objectent les probl mes de surveillance des enfants allergiques tout sp cialement des plus petits et donc le manque de personnel Le juge s est prononc sur ce qui pouvait constituer un d faut d organisation de service par manque de personnel de cantine scolaire Il rel ve amp qu un seul agent municipal tait charg de la surveillance des cinquante enfants utilisant la cantine scolaire compte tenu de la vigilance particuli re que requiert la garde de jeunes enfants la pr sence d une seule surveillance doit tre regard e comme const
8. agence peut tre retenue en cas d incident ou d accident L utilisation d un m dicament hors AMM reste toujours possible c est le cas d un grand nombre de m dicaments p diatriques surtout en milieu hospitalier Cette utilisation engage n anmoins la responsabilit du m decin prescripteur Il faut noter enfin que l AFSSPS estime que le m decin est tenu d informer le malade du statut hors AMM des m dicaments prescrits Les stylos auto injecteurs usage unique d Anapen sont disponible sous deux posologies 0 05 et 0 1 d livrant respectivement 0 15 mg et 0 3 mg d adr naline 2 L injection Dans l hypoth se d une interpr tation extensive de la circulaire cela conduirait supposer que non seulement les injections d adr naline sont concern es mais aussi d autres m dicaments injectables On pense l utilisation du glucagon dans le coma hypoglyc mique Cette forme injectable pr sente une difficult de manipulation suppl mentaire Il est en effet n cessaire de m langer la pr paration lyophilis e avec le solvant avant l injection Cette difficult de manipulation est un obstacle notable mais non invincible En ce qui concerne les pr parations pharmacologiques adr naliniques deux formes commercialis es en France Anahelp et Anakit sont d utilisation relativement simple Elles ont 6 Num ros 177 et 178 6l P Sargos L information sur les m dicaments vers un bouleversement
9. avec les services d urgence doit pouvoir tre imm diat En cas de sortie ducative on pense bien s r au progr s amen par le t l phone portable La jurisprudence est en effet constante sur ce point le profane a l obligation d avertir dans les plus brefs d lais L article 223 6 s il n impose pas l h ro sme condamne l indiff rence La famille doit aussi faire l objet d un contact t l phonique l cole doit avertir la famille le plus t t possible et l informer du lieu o il L enfant a t conduit Notons que le juge a estim que le fait de ne pas soumettre un enfant victime d une chute grave un examen m dical a constitu une faute d un membre de l enseignement public entrant dans le cadre de la loi de 1937 L absence d initiative a t assimil e dans cette esp ce une faute de surveillance En ce qui concerne l intervention personnelle la circulaire du 10 novembre 1999 ne reste pas muette Devant certains cas exceptionnels et subordonn s des situations d urgence les adultes de la communaut scolaire doivent fout mettre en uvre pour que le traitement injectable puisse tre administr en attendant l arriv e des secours Plusieurs pr cautions ont t prises par les r dacteurs Il s agit de cas exceptionnels ce qui entre dans le cadre de l article 223 6 La situation a t cadr e l avance par les modalit s du protocole d urgence du
10. compr hension et d une bonne mise en pratique de la solidarit nationale les personnels de la communaut ducative Pour ceux ci la responsabilit de l information et de la formation incombe au m decin de l Education nationale m decin de la mise en uvre en milieu scolaire L avis du Conseil national de l Ordre des m decins l ve donc l incertitude sur les auto injectables les injectables traditionnelles n tant pas concern es Cette autorisation ne r glera pas tous les probl mes de la gestion des urgences anaphylactiques dans le cadre des PAI mais va permettre incontestablement de rassurer nombre de personnels ducatifs qui bien que de bonne volont et attentifs aux demandes des parents craignaient de se mettre dans l ill galit Elle devrait aussi aider les m decins qui conscients de leur devoir de secours des jeunes patients devaient trouver des solutions alternatives pas toujours satisfaisantes Il faut souligner pour conclure le caract re novateur dynamique et moderne de l instrument d administration de soins que repr sente le PAI Celui ci lorsqu il est r dig dans les r gles de l art r pond en effet plusieurs principes du droit formul s dans les lois le Code de d ontologie ou la jurisprudence L existence m me d un crit est conforme la recherche de la preuve de l information destination des parents et des acteurs du syst me ducatif et r pond un devoir r guli
11. donnaient tout de m me des m dicaments mais dans une semi clandestinit ayant l esprit une possible mise en responsabilit en cas d incident V ronique Neiertz d put de Bondy tait m me intervenue l Assembl e Nationale en octobre 1997 pour questionner le secr taire d Etat la sant sur ce sujet Bernard Kouchner sensibilis au probl me avait oppos la lenteur de la proc dure pour modifier les dispositions qui devaient au pr alable passer devant l Acad mie de M decine Si l on s en tient au texte m me de la circulaire on peut consid rer que la d livrance de m dicaments par les membres de la communaut ducative dans le cadre des P A I depuis la premi re circulaire du 22 juillet 1993 vient de trouver ici sa justification formelle On pense tous les enfants porteurs de maladies chroniques asthmatiques mucovicidosiques s ropositifs et autres qui ont re u des m dicaments par voie orale ou inhal e n cessaires leur tat de sant Mineurs ils peuvent tre consid r s selon les propres termes de la circulaire comme emp ch s d accomplir les gestes n cessaires pour prendre leurs m dicaments En ce qui concerne les injectables le texte de la circulaire est cependant clair elles sont exclues du champ d application Au del m me de ce texte il est cependant l gitime de reprendre l avis proprement dit du Conseil d Etat car la retranscription de cet avis sur un pr
12. en uvre des PAI ne peut se faire dans un climat de suspicion de revendication ou si l on cherche faire porter le poids des responsabilit s aux uns et aux autres et particuli rement des personnels non soignants Pour cette raison il est l gitime d analyser dans une optique juridique les l ments apport s par la derni re circulaire tout d abord les garanties amen es par le cadre du PAI 1 puis le probl me sp cifique pos par l administration de m dicament 2 1 Le cadre du PAI Le PAI est r dig la demande des parents sous la responsabilit du chef d tablissement ou du directeur d cole Il am ne la participation obligatoire du m decin traitant ou du sp cialiste qui r dige l ordonnance de prescription le protocole d urgence si besoin et celle du m decin de l Education nationale qui est charg de r gler les modalit s de la mise en uvre de ce traitement en fonction des circonstances et ressources disponibles Enfin toute personne peut participer au projet la circulaire ne faisant aucune distinction entre les membres de la communaut ducative qui sont tous appel s participer en tant que personnes ressource en fonction de leurs comp tences La circulaire nonce un certain nombre de garanties pour ces acteurs potentiels la loi du 5 avril 1937 la responsabilit administrative et met aussi en garde contre une possible incrimination pour non assistance personne e
13. re ne nous retiendra pas longtemps elle concerne la simple transmission de m dicaments un malade auquel ils ont t prescrits Ceci n entre pas dans le champ d application de l article L 372 La deuxi me mise en exergue par la circulaire concerne une personne emp ch e temporairement ou durablement d accomplir les gestes n cessaires elle ne m rite pas de commentaire suppl mentaire Enfin la troisi me situation envisage le cas o la v rification de la prise du m dicament la surveillance de ses effets sont n cessaires ainsi que son administration directe Cette derni re ventualit rel ve selon le Conseil d Etat des actes d finis par les articles 3 et 4 du d cret du 15 mars 1993 L injection m dicamenteuse correspond une administration directe De plus la surveillance de son efficacit est n cessaire car il y a lieu parfois d injecter une nouvelle dose en raison de l existence de chocs biphasiques bien que l on puisse objecter que la deuxi me injection qui ne se fait pas avant une quinzaine de minutes pourrait tre r alis e par le service des urgences qui aurait eu le temps d arriver sur les lieux N anmoins l injection entre a priori dans la troisi me ventualit envisag e par le Conseil d Etat Celui ci critique le d cret du 15 mars 1993 Il en souligne les insuffisances et propose de le modifier Il note la confusion faite entre la v rification de la prise effective du m dicament
14. rement rappel par le juge La signature des parents au bas du PAI constitue un l ment important marque de leur consentement clair Un projet bien construit avec des personnels volontaires et form s donne des garanties optimales rendant un accident improbable c est bien le premier but recherch mais aussi fournissant un certain nombre d arguments 74 Anapen Trainer commercialis par le laboratoire Allerbio 75 Lettre du pr sident Bernard Glorion Monsieur Jack Lang ministre de l Education nationale du 31 ao t 2000 A cette lettre a fait suite une lettre de Jean Paul de Gaudemar dat e du 23 novembre 2000 adress e aux recteurs et inspecteurs d acad mie ainsi qu aux m decins et infirmi res conseillers techniques du minist re de l Education nationale formalisant cette autorisation 19 n cessairement pris en consid ration par le juge en cas d incident Sur ce point la jurisprudence des accidents scolaires est r v latrice Le juge a un pouvoir d appr ciation in concreto qui lui permet de prendre en consid ration les diligences des intervenants Malgr l autorisation r cente de la pratique des auto injectables par des profanes il n en demeure pas moins que les PAI doivent se construire en fonction des personnes et loin de se rassurer par des garanties juridiques qui pourrait aboutir une d responsabilisation c est plus en faveur d une responsabilisation des acteurs qu il semble n c
15. sp cifique l Education nationale Un travail parall le s op re dans le secteur des tablissements sociaux et m dico sociaux Devant l augmentation des poursuites p nales J M Lhuillier estime que Tout ce qui peut am liorer l organisation des services a des cons quences directes sur les questions de responsabilit les professionnels ont autant attendre de l am lioration de l organisation des services que d un changement de la loi p nale Il critique le repli frileux de certaines cat gories professionnelles sur leurs textes r glementaires qui ne constituent pas son sens une meilleure protection des salari s contre les incriminations p nales Il pr cise que majoritairement l engagement de la responsabilit est li e un manque d organisation de l tablissement il revient donc au directeur d tablissement d organiser m me s il doit user de son pouvoir hi rarchique devant le refus de certains personnels la distribution des m dicaments avec les moyens qui lui sont attribu s et de la fa on la plus rationnelle possible La circulaire du 10 novembre 1999 renvoie la mise au point du P A I au directeur d cole ou au chef d tablissement faisant ressortir ainsi leur responsabilit en mati re d organisation On doit donc se r f rer la circulaire n 97 178 du 18 septembre 1997 en ce qui concerne les directeurs d cole au d cret du 30 ao t 1985 modifi pour le
16. 384 p 801 Sur l moi suscit dans le milieu juridique par la loi des instituteurs on peut se reporter la th se de Jean Alberti La responsabilit civile des instituteurs Th se de doctorat Universit d Aix Marseille facult de Droit Avignon Barth l mi imprimeur 1942 2 J M Lhuillier La responsabilit civile administrative et p nale dans les tablissements et services sociaux et m dico sociaux ditions ENSP 1998 annexe 1 page 326 M Deguergue Jurisprudence et doctrine dans l laboration du droit de la responsabilit administrative Biblioth que de Droit Public tome 171 Librairie g n rale de Droit et de Jurisprudence Paris 1994 page 346 On doit remarquer le travail dans ce sens de J Fialaire dans plusieurs publications Juris Classeur adm fasc 966 Responsabilit en mati re d enseignement 1998 Le contentieux de la responsabilit dans le domaine de l enseignement JCP La Semaine Juridique Edition g n rale n 6 9 f vrier 2000 pp 239 243 Responsabilit en mati re d enseignement et sorties ducatives AJDA 20 d cembre 2000 pp 977 984 l mentaires publiques r sume la jurisprudence en non ant qu elle doit tre exerc e de mani re effective vigilante continue Il s agit d une obligation de moyen l appr ciation du juge se faisant in concreto Au fil de chaque esp ce il recherche quel est le comportement que l on peut attendre d
17. A de Lyon 2 Chambre poux Djelassi 6 juin 1996 58 BOEN n 1 hors s rie du 6 janvier 2000 Cette ambigu t a t relev e imm diatement par les allergologues D A Moneret Vautrin Urgences allergiques chez l enfant prise en charge en milieu scolaire article cit p 239 13 personne recevant l injection qui la pratique comme c est le cas dans l apparition rapide d un coma o le patient n est pas en tat d intervenir Ceci pose n anmoins un probl me car au plan r glementaire l auto injection n existe pas Le Code de la sant publique et l arr t du 15 mars 1993 sur les actes infirmiers ne connaissent que l ingection Doit on raisonner au plan juridique en assimilant l une l autre pr sentation pharmacologique Le probl me est r el car la simplicit d utilisation de l auto injectable par le profane est peu comparable avec celle des injectables classiques Le stylo injecteur pr sente en effet plusieurs d avantages Outre sa facilit d utilisation car pr dos il vite une manipulation suppl mentaire il n a pas l aspect ext rieur d une seringue Ceci permet de vaincre un certain nombre de r ticences et d appr hensions Il a de plus des propri t s pharmacologiques int ressantes puisque la dur e de conservation de l adr naline est plus longue la temp rature ambiante On saisit imm diatement l int r t de ce facteur qui permet de transporter le
18. L Moquet Anger Chronique de Jurisprudence M decine et Droit n 15 1995 pp 15 16 SR Merle A Vitu Trait de Droit Criminel Cujas Paris 6 dition 1981 n 1413 p 1123 68 D A Moneret Vautrin Alim Inter n 10 janvier 1998 K Tazarourte L Goix J Y Le Tarnec M C Porta F Compagnon Choc anaphylactique diagnostic et traitement Sem H p Paris 1999 75 n 7 8 pp 226 232 C Marguet L Couderc T Blanc R Amar C Leloet D Feray E Mallet Anaphylaxie de l enfant et de l adolescent propos de 44 patients g s de 2 mois 15 ans Arch P diatr 1999 6 Suppl 1 p 76 15 que injection d adr naline aux doses habituelles des pr parations pharmacologiques d j voqu es ne pr sente pas de danger lorsque le diagnostic de choc allergique est bien pos Le danger potentiel viendrait de l administration de m dicament sur des terrains fragilis s au plan cardiaque et sur un mauvais diagnostic La seule question vraiment s rieuse est la reconnaissance des sympt mes devant lesquels l injection doit tre pratiqu e La description des sympt mes devant lesquels un m dicament peut tre administr doit donc pr senter suffisamment de simplicit et d vidence pour qu aucun probl me de diagnostic ne se pose On doit insister aupr s des m decins r dacteurs de PAI afin qu ils vitent un vocabulaire trop m dical Le m decin de l Education nationale peut sans d naturer un
19. Les autres incriminations p nales La circulaire du 10 novembre 1999 n envisage pas d autres possibles incriminations p nales Le questionnement des enseignants va cependant bien au del du probl me de la non assistance personne en p ril Plusieurs articles du Code P nal ont t employ s par le juge correctionnel dans des accidents scolaires pour des fautes non intentionnelles articles 223 1 121 3 221 6 Ces articles du Code p nal modifi s par la loi du 10 juillet 2000 et les obligations de s curit des personnes qui incombent aux chefs d tablissement depuis le d cret n 85 924 du 30 ao t 1985 peuvent ils trouver leur application dans un PAI Il est impossible de le dire actuellement L pilogue r cent des affaires du Drac et d Ouessant nous am ne n anmoins formuler quelques remarques Rejug es gr ce la loi du 10 juillet 2000 ces deux affaires ont connu un sort distinct Pour s en tenir l essentiel on peut remarquer que dans le malheureux accident du Drac l institutrice et la directrice initialement condamn es pour homicide et blessures involontaires article 121 3 du Code p nal article 11 bis A dans le statut de la fonction publique par un arr t de la Cour d appel de Grenoble ont t relax es par la Cour d appel de Lyon sur le fondement notamment du m me article L analyse in concreto du juge a permis de relever qu elles avaient accompli toutes les diligences norma
20. PAI r dig avec l appui des m decins et avec l autorisation de la famille L intervention personnelle devant une situation de p ril pour autrui am ne prendre en consid ration la qualit du d biteur de l obligation Si l on s en tient au cadre strict de l article 223 6 on doit remarquer que les tribunaux ont tendance exiger beaucoup de ceux dont la m tier implique une obligation de porter secours personnels m dicaux et infirmiers policiers gendarmes Les comp tences de ces personnels l essence m me de leur engagement en font des acteurs 45 D Malicier A Miras P Feuglet P Faivre La Responsabilit m dicale Editions Lacassagne Lyon 1992 p 165 46 T Corr Mont de Marsan 21 janvier 1959 Baron JCP Ed g n II 1959 11086 1 R ponse de M le ministre de l Education nationale de la Recherche et de la Technologie M Alain Bocquet 21 septembre 1998 JOAN n 16930 48 1 e Ch Civ 12 nov 1987 Epoux Rizzi Bul C de C n 291 p 210 10 efficaces Le juge p nal est d une grande s v rit leur gard les cas de condamnation de m decins tant extr mement fr quents En ce qui concerne les profanes le juge consid re les comp tences de la personne pour porter son jugement le d biteur ne doit que le secours dont il est capable Ainsi on l a vu il doit avertir dans les plus brefs d lais mais aussi rester pr s du malade jusqu l arriv e des premie
21. Projet d accueil individualis et administration m dicamenteuse en milieu scolaire aspects juridiques par Pierre Taudou M decin conseiller technique Inspection acad mique de Loz re ma tre en Droit Dix ans s parent la loi d orientation sur l ducation de 1989 de la circulaire n 99 181 du 10 novembre 1999 sur les projets d accueil individualis PAD Le principe de l acc s pour tous l ducation pos par la loi trouve avec cette derni re circulaire un appui suppl mentaire Il s agit d un cadre initialement d fini par la circulaire du 22 juillet 1993 r actualis r cemment qui permet certains soins dans les tablissements scolaires Cet instrument cr par et pour l Education nationale est d sormais cit en bonne place dans la litt rature m dicale Les allergologues et les associations de parents d enfants allergiques n ont pas peu uvr sa diffusion La circulaire du 10 novembre 1999 am ne un certain nombre d innovations qui ont suscit des interrogations parmi les quipes ducatives Le passage mentionnant que devant certains cas exceptionnels et subordonn s des situations d urgence les adultes de la communaut ducative doivent fout mettre en uvre pour que le traitement injectable puisse tre administr en attendant l arriv e des secours a laiss certains circonspects La sensibilit du corps enseignant est en effet mise rude preuve par la p
22. a connaissance du personnel plac sous son autorit lui permet de conna tre les personnes ressources vis es par la circulaire pouvant en l absence d infirmi re pratiquer des gestes de premier secours et ventuellement une injection m dicamenteuse La circulaire du 10 novembre 1999 voque la constitution d une mallette de m dicaments de premiers secours On suppose qu elle est constitu e en collaboration avec le m decin et 18 T A Versailles as Ch B Aussant c Commune de Sannois 10 avril 1998 n 97654 Q E n 35334 du 19 f vrier 1996 JOAN n 14 1 avril 1996 p 1770 1 La responsabilit p nale des acteurs du travail social ASH n 2155 du 25 f vrier 2000 p 30 20 J M Lhuillier La distribution des m dicaments dans les tablissements sociaux et m dico sociaux circulaire 99 320 DGS DAS du 4 juin 1999 relative la distribution de m dicament RD Sanit et Social 35 4 oct d c 1999 pp 806 808 l infirmi re de l Education nationale sous l autorit du chef d tablissement ou du directeur d cole Avec le chef d tablissement ou le directeur d cole les membres de la communaut ducative participent leur niveau l organisation du PAI Le m decin de l Education nationale qui conna t les personnes ressources de son secteur y participe aussi Il peut aiguiller une famille vers tel ou tel tablissement dont il conna t les capacit s g rer l urgen
23. a loi de 1937 Le cas des personnels municipaux est complexe Il doit n anmoins retenir l attention car leur participation un PAI est souhaitable en raison de leur participation active la vie des tablissements Les solutions d pendent de plusieurs crit res le moment de leur activit situation pendant le temps scolaire o pendant le temps r serv aux activit s dites parascolaires le contr le effectif de l activit par un enseignant 25 T I Foug res 27 juin 1996 M Paganet c Pr fet d Ille et Vilaine n 96 099 26 M Mouchoux Le traitement contentieux des accidents scolaires La Revue Administrative 1993 vol 46 n 275 pp 464 468 27 Au sujet d un surveillant de l enseignement priv sous contrat non r mun r par l Etat cf Reims ch Civ 20 janvier 1977 Pr fet des Ardennes c Compagnon et autres Dalloz inf rap 1979 p 67 28 F S val s curit et sorties scolaires LZJ 30 98 p 14 au sujet de la catastrophe du Drac du 4 d c 1995 2 Cf sur cette question la note d Evelyne Walton sous l arr t C E 20 d c 1985 Demoiselle Irissou D 1987 p 506 Rec CE p 387 30 Ph le Tourneau L Cadiet Droit de la responsabilit Dalloz action 1998 n 3565 p 863 31 Question pos e par Michel Meylan la ministre de l Emploi et de la Solidarit JOAN 9 novembre 1998 Q E n 16485 du 6 juillet 1998 Consultation LIJ 24 98 pp 10 11 33 TGI Avranches 29 avril 1963 Guil
24. ale le plus souvent apr s appel au m decin des urgences le 15 Enfin apr s quelques m andres judiciaires largement m diatis s les infirmi res peuvent d livrer suite au d cret du 27 mars 2001 une contraception d urgence La distribution de m dicament dans le cadre du PAI se situe dans un contexte fort diff rent La prescription m dicale est d j r alis e seule la mise en application en est retard e L intervention de la personne ressource peut uniquement consister transmettre un m dicament dont le port par l l ve est interdit par le r glement int rieur de l tablissement Certains m dicaments prescrits dans des maladies chroniques doivent tre donn s des heures pr cises ce qui inclut automatiquement le temps scolaire Cette administration peut permettre d enrayer la symptomatologie aigu d une pathologie chronique une crise d asthme par exemple Il est des manifestations plus bruyantes et plus dangereuses mais qui ne contre indiquent cependant pas la poursuite de la scolarit Pour celles ci le traitement de choix est le traitement injectable Comment l organiser en l absence d infirmi re et avant l arriv e des secours m dicalis s dont on doit r p ter sans se lasser qu ils doivent tre imm diatement avertis Telle est la question difficile laquelle la circulaire du 10 novembre 1999 tentait de r pondre Au plan r glementaire l intervention de tout un chacun pour p
25. ant l arriv e des secours Ils laissent d autre part aux m decins l appr ciation de chaque cas particulier et en cons quence la responsabilit de la d cision qui sera prise Bien que le Code de d ontologie rappelle dans son article 64 que chacun des praticiens assume ses responsabilit s personnelles et veille l information du malade ce qui respecte le principe d individualisation des fautes du droit p nal m decin prescripteur et m decin de l Education nationale paraissent plac s sur un plan de coresponsabilit dans cette d cision en raison m me de leur troite collaboration La jurisprudence reconna t un droit de contr le sur la prescription de son confr re doubl d un devoir d information du malade Cette solution qui peut para tre rigoureuse premi re vue est en r alit la cons quence logique de l ind pendance de chaque m decin Elle permet aussi de r duire les risques de dilution des responsabilit s inh rents au n cessaire travail d une quipe m dicale et pr serve ainsi les int r ts du malade On ne saurait donc trop insister sur la notion de cosignature m dicale des PAI qui suppose contacts et informations mutuelles comme le sp cifie l alin a 1 de l article 64 du Code de d ontologie Lorsque plusieurs m decins collaborent l examen ou au traitement d un malade ils doivent se tenir mutuellement inform s Ainsi lorsqu un m decin de l Education natio
26. ce Au plan de l laboration du PAI anticiper les probl mes de soins d urgence amener la participation du maximum de personnes de la communaut ducative et le remplacement de personnes ressources qui peuvent tre absentes g rer le stress par des mises en situation former les intervenants aux gestes de premier secours sont des mesures d organisation des soins qui seraient tr s certainement relev es par le juge en cas de proc s Autant de points qui rel vent des professionnels de la sant La circulaire fait reposer l administration de m dicaments sur un certain nombre de textes dont la circulaire DGS PS 3 DAS du 4 juin 1999 sur la distribution des m dicaments On en fera l analyse d taill e dans la deuxi me partie Elle nonce aussi un certain nombre de garanties qui ne s adressent pas indistinctement tous les acteurs potentiels B Les garanties rappel es par la circulaire du 10 novembre 1999 La circulaire voque la responsabilit civile la responsabilit administrative et la responsabilit p nale 1 La loi du 5 avril 1937 Les r dacteurs de la circulaire noncent en premier lieu que les personnels b n ficieront du r gime particulier de substitution de la responsabilit de l Etat celle des membres de l enseignement public pr vu par l article 2 de la loi du 5 avril 1937 La loi du 5 avril 1937 dite des instituteurs a t consid r e comme un privil ge en faveur du corps enseig
27. d lai tr s bref avant m me l arriv e des secours d urgence m dicalis s Le traitement pr conis par les allergologues est l injection d adr naline les autres formes d administration de ce m dicament n ayant pas fait la preuve de leur efficacit ou tant impossible effectuer compte tenu de l tat du patient L injection m dicamenteuse est l administration la plus spectaculaire de m dicament En amont de celle ci se pose la question de la d livrance de m dicament dans les tablissements C A Lyon 4 Ch 28 juin 2001 Min Pub C Mme Casteau et V ronique Rostaing Capaillan S Petit Affaire du Drac l institutrice avait accompli les diligences normales L Actualit juridique Fonction publique sept oct 2001 p 37 55 LIJ n 51 2001 pp 13 15 5 Une enqu te multicentrique fran aise r v le que la fr quence des accidents allergiques graves li s l alimentation a t multipli par cinq en dix ans D A Moneret Vautrin G Kanny L anaphylaxie alimentaire nouvelle enqu te multicentrique fran aise Bull Acad Natl M d 1995 179 pp 161 184 Sampson et coll rapportaient en 1992 une s rie de six enfants et adolescents d c d s par choc anaphylactique suite une allergie alimentaire dont quatre l cole H A Sampson M D L Mendelson M D and J P Rosen M D Fatal and near fatal anaphylactic reactions to food in children and adolescents The New England Journa
28. de ces derniers condition que ce soit dans un but d ducation morale ou physique non interdit par les r glements Le champ d application a t pr cis par la jurisprudence C est ainsi qu en dehors de l tablissement scolaire et dans la mesure o un enseignant assure une surveillance ventuellement en collaboration avec d autres personnels la loi s applique par exemple lors des sorties scolaires sportives o culturelles Le juge reste vigilant sur l effectivit de la surveillance par l enseignant Les emploi jeunes par leur participation directe l action ducative devraient tre concern s par la loi circulaire n 97 263 du 16 d cembre 1997 malgr leur statut d agent de droit priv loi n 97 940 du 16 octobre 1997 bien que le juge n ait pas eu se prononcer et ce quel que soit leur lieu d affectation cole l mentaire coll ge lyc e Les personnels ATOSS dont les activit s de surveillance et d encadrement des l ves n entrent pas dans leurs missions statutaires ne rel vent pas de la loi de 1937 Les juges au terme d une jurisprudence d j ancienne lont ainsi relev pour les infirmi res Le recrutement par les collectivit s territoriales de personnels dans le but de favoriser l int gration scolaire auxiliaires d int gration n a pour l instant semble t il donn lieu aucun commentaire concernant l application ces personnels de l
29. de la loi n 83 663 du 22 juillet 1983 La solution apport e par la Cour d appel de Poitiers a trouv sa confirmation dans un jugement plus r cent du Tribunal administratif de Versailles Le r glement int rieur des restaurants municipaux instaur par la commune de Sannois pr voyant l exclusion de la restauration scolaire des enfants pr sentant une allergie alimentaire constat e par un certificat m dical moins que la famille ne produise une attestation d gageant la responsabilit du maire n a pas t jug e ill gale car le service de restauration scolaire qui doit assurer dans les meilleures conditions l hygi ne et la s curit des enfants n a pas un caract re obligatoire La famille avait object l existence de menus am nag s en raison des convictions religieuses des enfants Le tribunal n a pas retenu l argument car il a consid r que les cons quences d une erreur taient trop importantes et que le personnel n tait pas comp tent pour traiter un choc allergique Comme le pr cise la circulaire n 97 178 du 18 septembre 1997 les directeurs peuvent assumer des responsabilit s en mati re de surveillance pendant le temps de cantine scolaire sils ont accept cette mission que la commune leur aura propos e Dans cette derni re hypoth se ce serait donc la commune qui subirait les effets d une ventuelle mise en responsabilit 34 C E 27 janvier 1971 Caisse des coles d
30. de premi re instance estimait que la cantine tait un organisme auxiliaire de l cole que les personnels municipaux devaient tre consid r s comme tant sous l autorit g n rale du chef d tablissement et devaient en cons quence se voir appliquer la loi de 1937 Ces d cisions lourdes de cons quences introduisaient une responsabilit quasi g n rale des directeurs d cole vis vis des l ves pendant toute la dur e de leur pr sence dans les locaux scolaires Par arr t du 12 d cembre 1994 la Cour de cassation cass l arr t de la Cour d appel de Limoges au motif que les agents municipaux n taient pas sous l autorit du chef d tablissement et renvoya l affaire devant la Cour d appel de Poitiers Celle ci dans un arr t qui fait actuellement autorit non a La cantine scolaire ne constitue pas une activit scolaire ou ducative entrant dans les fonctions des enseignants mais un service ind pendant du service public d enseignement organis l initiative de la commune et fonctionnant avec du personnel recrut par cette derni re L autorit du directeur d cole s exerce donc dans le cadre strict du service public d enseignement ce qui exclut la cantine o il n exerce aucun pouvoir en mati re d organisation La responsabilit de la commune est donc enti re dans le domaine de l organisation de la surveillance pendant le temps de cantine selon les dispositions
31. dra seulement le terme d auto injectable 3 Quelles sont les personnes autoris es par la loi pratiquer une injection m dicamenteuse Ce sont les m decins et les infirmi res dont les actes ont t fix s par arr t du 6 janvier 1962 pour les m decins et par d cret du 15 mars 1993 pour les infirmi res L exercice ill gal des professions de m decin chirurgien dentiste et sage femme est d fini par l article L 372 du Code de la Sant publique Ceux qui pratiquent des injections en ne faisant pas partie de ces cat gories professionnelles peuvent tre poursuivis soit pour exercice ill gal de la m decine soit pour exercice ill gal de la profession d infirmier En ce qui concerne la pratique d une injection m dicamenteuse pr vue dans un P A I une condamnation sur ce motif est elle possible Le texte de l article L 372 et la jurisprudence ont permis de pr ciser les l ments de l interdiction L exercice ill gal de la m decine a connu quelques affaires c l bres C est en g n ral le Conseil de l Ordre des M decins ou le Conseil Sup rieur des Professions Param dicales qui portent plainte au nom des int r ts de ces professions et de la s curit des malades contre des personnes pratiquant l art de la gu rison en l absence de tout dipl me les y autorisant ou de personnes qui sont pourvues d un dipl me le plus souvent d auxiliaire m dical mais qui par leurs actes sortent des at
32. e la comp tence d un officier d tat major le soin qu elle aura pris dans la gestion du PAI la formation qu elle aura acquise au contact des personnels soignants serait sans nul doute pris en compte par un tribunal On pourrait m me ajouter que ce serait le fait de ne pas organiser un PAI alors qu on le saurait n cessaire qui pourrait tre reproch Les lus attendaient impatiemment la loi du 10 juillet 2000 Elle restreint de la m me fa on que pour les fonctionnaires les risques de mise en examen et de renvoi devant les juridictions r pressives Ceci devrait aplanir certaines craintes suscit es par l accueil d enfants allergiques dans les cantines scolaires Ainsi le respect du cadre propos par les concepteurs du PAI et les garanties rappel es par le texte assurent un maximum de chances pour qu aucun dysfonctionnement ne vienne mettre mal la bonne volont des uns et des autres Un question subsiste n anmoins qu il faut maintenant aborder l administration de m dicament 2 L administration de m dicament dans le cadre scolaire Un changement notable entre les circulaires sur les PAI de 1993 et 1999 concerne le souci d assurer l accueil des enfants allergiques On assiste en effet actuellement une augmentation notable de la fr quence de cette pathologie qui pose un r el probl me de sant publique La constitution rapide d un tat de choc allergique peut engager le pronostic vital dans un
33. e la Courneuve R p 70 35 T A Lille 18 12 1997 Debril n 94 2963 comment dans LIJ 23 98 p 7 C A Douai 12 03 1998 pr fet du Pas de Calais c Debril RG 95 09 09797 comment dans LU 26 98 p 11 36 C A Aix en Provence 17 02 1999 pr fet des Bouches du Rh ne c Sellier n 135 comment dans LZJ 35 99 p 11 37 T C 15 f vrier 1999 poux Martinez D 1999 inf p 118 38 C A Poitiers 17 d c 1996 pr fet de la Haute Vienne c Descoust et px Chatain n 1190 comment dans LI 13 97 p 8 3 Jugement pr c 2 La responsabilit administrative La circulaire distingue au sein de la responsabilit administrative le d faut d organisation de service ou mauvais fonctionnement de service Cette garantie qui engage la responsabilit de l Etat suppose contrairement la loi de 1937 un certain anonymat de la faute La question a d j t voqu e puisque l laboration du PAI permet l organisation des soins Il permet donc en quelque sorte d viter un d faut d organisation de service Ajoutons simplement que le d faut d organisation de service ne peut s appliquer l enseignement priv sous contrat d association car bien que ces tablissements participent la mission de service public de l enseignement ils ne sont investis d aucune pr rogative de puissance publique Les litiges les concernant rel vent donc de la juridiction judiciaire La responsabilit
34. essaire de s orienter Compte tenu de la caution m dicale apport e dans les PAI les m decins ont certainement autant craindre sinon plus que les membres de la communaut ducative en cas de mise en responsabilit Notons enfin que le PAI est conforme l esprit instaur par la loi d orientation sur l ducation qui fait de la communaut ducative un tout A l inverse on doit remarquer combien para t archa que la loi de 1937 cr ant une diff rence de r gime entre les enseignants et les personnels ATOSS moins que le juge n tende cette loi des personnels qui en sont pour l instant exclus Cette dichotomie contraste avec l volution actuelle qui tend ce que l activit scolaire ne puisse tre enferm e dans un isolat clos La notion de d marche collective d j prise en compte dans l tablissement des projets d int gration devrait l vidence primer 7 J Fialaire Responsabilit en mati re d enseignement et sorties ducatives article cit p 982
35. et la surveillance de ses effets alors qu il s agit de deux fonctions distinctes Il rel ve aussi l absence de distinction entre les voies et les formes d administration du m dicament qui peuvent requ rir des comp tences diff rentes En d autres termes le Conseil d Etat n a certes pas eu sp cifiquement dans l id e de traiter du probl me de l administration de m dicament dans les tablissements de l Education nationale encore qu un raisonnement par analogie nous permet de penser que son avis peut tre applicable aux dits tablissements Par ailleurs il a envisag express ment le cas des injections m dicamenteuses pour les carter de l exercice des personnels non m dicaux et non infirmiers Il ouvre n anmoins une perspective en proposant la refonte du d cret du 15 mars 1993 qui devrait tenir compte son sens de la distinction n cessaire entre voies et formes d administration qui peuvent requ rir des comp tences diff rentes En ce qui concerne les injectables cette distinction entre voie et forme d administration trouverait une application imm diate par la voie injectable la forme d administration par stylo injecteur pourrait elle requ rir des comp tences diff rentes de celles de l injectable classique Le Conseil d Etat en restant des concepts g n raux ne donne aucun exemple qui viendrait renseigner Concernant ces voies et formes d administration des m dicamen
36. ilit des parents notion de cohabitation JCP La Semaine Juridique Edition G n rale n 36 6 sept 2000 Jurisprudence II 10374 pp 1607 1611 T G I de Melun 4 f vrier 1997 consorts Moya c pr fet de Seine et Marne LIJ 15 97 p 7 p Sargos Modalit s preuve et contenu de l information que le m decin doit donner son patient M decine et Droit 1997 n 27 pp 1 3 7 L Dubouis La preuve de l information du patient incombe au m decin progr s ou r gression de la condition des patients Revue de Droit Sanitaire et Social RD Sanit Soc 33 2 avr juin 1997 pp 288 295 2 le P A I mesure d organisation de soins C est un des aspects qui est mis en premi re ligne par les responsables des services juridiques du minist re de l Education nationale En organisant les soins dans les tablissements le PAI suppose en l absence de personnel de sant la bonne volont des participants En cons quence il ne cr pas un droit pour les tiers Sur ce point il est int ressant de remarquer que le Tribunal administratif de Versailles saisi sur le probl me d acc s la cantine d un enfant allergique proc s sur lequel on reviendra a voqu la premi re circulaire du 22 juillet 1993 sur les P A I Suivant les conclusions du commissaire du gouvernement il l a estim e d pourvue de toute valeur r glementaire Cet effort d organisation dans le domaine de la sant n est pas
37. it signaler le dynamisme de ces associations dans l information qui est faite aupr s des parents Association Fran aise pour la Pr vention des Allergies Association Fran aise des Polyallergiques Association Fran aise des Personnes Atteintes de Dermatite Atopique La partenariat de ces associations a permis l laboration d un fascicule de qualit Le Projet d Accueil Individualis mode d emploi pour les coles maternelles et l mentaires 7J M Lhuillier La responsabilit p nale des acteurs du travail social Actualit Sociale Hebdomadaire ASH n 2155 25 f vrier 2000 p 11 Rien ne permet de le penser l heure actuelle Un fait remarquable doit en effet tre not depuis 8 ans que les PAI sont r dig s dans les tablissements il n y a pas eu notre connaissance de proc s en responsabilit les concernant alors qu on le sait la jurisprudence des accidents scolaires est particuli rement abondante Ceci tient peut tre la jeunesse du PAI qui a mis un certain temps pour entrer dans les m urs scolaires Cela tient aussi la qualit du cadre propos par la circulaire ainsi qu aux pr cautions qui sont prises par les quipes de terrain Les m decins de l Education nationale reconnaissent passer beaucoup de leurs temps la r alisation des PAI surtout au moment de la rentr e Pour l ann e scolaire 2000 2001 ils sont intervenus dans ce cadre pour plus de 58 000 l ves La mise
38. itutive d un d faut d organisation de service qui a rendu possible l accident Il ne s est n anmoins pas prononc notre connaissance sur la surveillance que peut n cessiter un enfant allergique M me s ils ne peuvent se pr valoir de la loi de 1937 les fonctionnaires et agents publics non titulaires de l Etat et des collectivit s territoriales b n ficient de la protection de la collectivit publique en vertu de l article 11 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires dans la mesure o il n y a pas de faute personnelle d tachable de l exercice de leurs fonctions Un contentieux non n gligeable des actions en responsabilit pour accident scolaire n aboutit pas en raison du mauvais choix de juridiction par les plaignants La fronti re entre ce qui peut relever de la loi de 1937 et de la responsabilit administrative par d faut d organisation de service pr sente une certaine porosit 3 L article 223 6 entraves aux mesures d assistance et omission de porter secours Il n est pas inutile de resituer le contexte dans lequel est n e l obligation de porter secours personne en p ril Il s agit d une obligation morale que n ignorait pas l Ancien Droit Elle tait formul e selon l adage de Loysel Qui peut et n emp che p che A partir de la R volution l obligation de porter secours disparut du Droit Apr s une tentative de r tablissement du d
39. ividuelles rencontr es Ceci va dans le sens de la jurisprudence des accidents scolaires engageant de plus en plus fr quemment la responsabilit parentale Seuls les cas de force majeure ou de faute de la victime peuvent exon rer les parents de la responsabilit de plein droit encourue du fait des dommages caus s par leur enfant mineur le temps scolaire n tant pas consid r par le juge comme rompant la cohabitation de l enfant avec ses parents Tout ceci remet la famille au centre du dispositif de la responsabilit Une esp ce va nous retenir car elle est significative de l importance accord e par le juge au consentement parental Lors d un voyage linguistique en Angleterre organis par un tablissement scolaire un l ve apr s avoir d n traversa une voie ferr e pour rejoindre un de ses camarades et fut mortellement heurt par un train La famille actionna les professeurs pour faute de surveillance et fut d bout e de sa demande car lors de la r union de pr paration du voyage qui r unissait parents et professeurs ceux ci avaient pr cis aux familles que les l ves b n ficieraient de temps libre en dehors de la pr sence des enseignants entre l heure de la fin des cours et le retour dans les familles d accueil Durant cette p riode horaire de deux heures les l ves jouissaient d une libert de sorties Les parents de la victime pr sents lors de la r union qui n avaient pas formul la m
40. l of Medecine Aug 6 1992 pp 380 384 G Dutau rapporte pour sa part deux d c s survenus en France par allergie alimentaire au d but de l ann e 1998 G Dutau Les allergies alimentaires de l enfant aspects actuels et perspectives Le Concours M dical 11 mars 2000 122 10 pp 669 675 12 scolaires En l absence de personnel infirmier aucun m dicament ne doit tre administr seuls les soins locaux dits de bobologie tant autoris s La pr sence de personnel infirmier dans les tablissement de l enseignement secondaire est fr quente mais non obligatoire comme le rappelle r guli rement la jurisprudence L absence du personnel de l infirmerie n est pas en elle m me constitutive d une mauvaise organisation de la m decine de soins dans l tablissement Cette m me pr sence est exceptionnelle dans les tablissements de l enseignement l mentaire et pr l mentaire La d livrance de m dicament par le personnel infirmier a t clarifi e par la mise en place du protocole national sur l organisation des soins et des urgences dans les coles et les EPLE Ces personnels peuvent d livrer un certain nombre de m dicaments apr s avoir cart par un interrogatoire rigoureux une possible contre indication Une autre cat gorie de m dicaments destin s parer aux urgences est stock e dans l armoire pharmacie Le personnel infirmier peut en faire usage sur prescription m dic
41. laume c Etat fran ais Dalloz somm p 109 Dans le cadre des activit s organis es par les municipalit s le juge emploie g n ralement un crit re organique aux personnels communaux Il leur refuse ainsi la plupart du temps l application de la loi de 1937 Ainsi les moniteurs de centre a r les ma tres nageurs et animateurs de sortie qui n ont pas la qualit d enseignant ou de membres de l enseignement public et qui ne peuvent tre assimil s des ducateurs sont cart s du champ d application de la loi par une interpr tation restrictive de celle ci Le cas des personnels communaux travaillant pendant le temps scolaire avec les instituteurs ce qui est tr s courant dans les coles maternelles offre des solutions inverses Pendant les heures de classe les instituteurs assument g n ralement la responsabilit de la surveillance Les personnels communaux qui restent donc dans leur ombre se voient appliquer la loi de 1937 Une r cente d cision du Tribunal des Conflits confirme l importance accord e par le juge la ma trise de l activit par l ducateur Cette absence de ma trise de pouvoir de direction ou de contr le a conduit le juge se prononcer contre l application de la loi de 1937 aux personnels municipaux des cantines scolaires La solution contraire avait t nonc e dans un arr t de la cour d appel de Limoges qui confirmant un jugement
42. les leur incombant au regard de la nature de leur mission ou de leur fonction de leur comp tence ainsi que du pouvoir et des moyens dont elles disposaient La r f rence aux diligences normales terme fort signifiant telle qu elle est formul e dans l article 11 bis A du statut des fonctionnaires permet elle seule de relaxer le pr venu qu il soit auteur J H Soutoul Le d lit de non assistance personne en danger une p e de Damocl s permanente pour le m decin M decine et Droit n 1 juin 1993 R ponse de M le ministre de l Education nationale de la Recherche et de la Technologie M Alain Bocquet 21 septembre 1998 JOAN n 16930 5 B Toulemonde Le chef d tablissement d enseignement du second degr AJDA 1996 n 11 Le guide juridique du chef d tablissement dition 2001 collection livre bleu CNDP Min Educ Nat CRDP de la r gion Centre fiche 5 pp 43 44 5212 juin 1998 commentaire de F Seval s curit et sorties scolaires LIJ 30 98 pp 12 15 5 Ce terme est emprunt au latin diligens qui d note un soin empress attentif scrupuleux ou diligere estimer aimer honorer par un sentiment fond sur le choix et la r flexion Le Robert dictionnaire historique de la langue fran aise sous la direction d Alain Rey Paris 1992 t 1 p 605 11 direct ou indirect de l homicide ou des blessures L accomplissement des diligences fait ainsi dispara tre le d lit
43. majeur de l appr ciation des responsabilit s JCP La Semaine Juridique Edition G n rale n 24 16 juin 1999 pp 1121 1126 SE Fouassier S Callaert H van den Brink C Danan Quel cadre juridique pour les prescriptions hors AMM en p diatrie M decine et Droit 1999 39 p 10 15 14 toutes deux obtenu l AMM La seringue compl te contient dans les deux cas 1 mg d adr naline le dosage de produit inject tant assur par un dispositif ailettes s cables pour l Anahelp par un syst me de rotation du piston dans l Anakit Cette possibilit d injection de faibles doses 0 25 ou 0 30 mg mais r p t e est int ressante en raison de la possibilit de survenue de choc biphasique avantage que ne pr sentent pas les stylos injecteurs envisag s pr c demment qui ne peuvent d livrer qu une dose unique La conservation d Anahelp et Anakit se fait l abri de la lumi re et en principe au froid mais le maintien temp rature ambiante est possible pour des s jours de quelques semaines Un brunissement du produit normalement incolore signe un vieillissement qui doit le faire consid rer comme p rim L Anahelp est pr sent par le laboratoire comme une auto injectable c est ce qui figure sur la notice du dictionnaire Vidal Sa pr sentation pharmacologique la rapproche cependant plus de l Anakit qui n est pas pr sent comme une auto injectable que des stylos injecteurs pour lesquels on retien
44. n danger Les r dacteurs ne sont cependant pas entr s dans le d tail de ces garanties qui pour certaines ne s adressent pas tous indistinctement Apr s avoir envisag celles amen es par le cadre d fini par le PAI proprement dit on d gagera quelques notions essentielles sur chacune des protections nonc es A Les garanties amen es par le PAI proprement dit Nous retiendrons deux aspects qui semble t il am nent une garantie pour les personnes participant aux PAI la mise en jeu de la responsabilit parentale et le caract re du PAI mesure d organisation de soins en mati re d accueil d enfant pr sentant une maladie chronique 1 Le r le de la famille le P A I un document qui fait foi Pr sent e comme demandeuse la famille est de plus en plus pr sente dans les documents visant organiser la vie des l ves au sein et en dehors des tablissements Elle doit en effet donner son accord pour de nombreux actes En ce qui concerne les renseignements m dicaux donn s lors de l inscription de tout l ve elle doit pr ciser le nom du m decin traitant les r f rents contacter en cas d accident ainsi que son choix dans l orientation hospitali re lors d une vacuation en urgence les m decins r gulateurs pouvant n anmoins obvier ce choix dans l int r t du patient La famille donne dans ce cadre une autorisation intervenir qui peut tre Rapport tabli par M C Romano partir d
45. nale envisage de modifier le protocole d un m decin traitant et non plus d en expliciter les termes en raison de sa difficult de mise en uvre sur le terrain il doit le faire en collaboration avec son confr re Au del de ce questionnement il convient d analyser en d tail la circulaire du 4 juin 1999 dont on peut se demander si elle n apporte pas la solution la d licate question des injections m dicamenteuses P Sargos La responsabilit civile en mati re d exercice m dical pluridisciplinaire M decine et Droit n 17 1996 p 17 16 B La circulaire du 4 juin relative la distribution de m dicaments et l avis du Conseil d Etat du 9 mars 1999 1 La circulaire DGS PS 3 DAS n 99 320 du 4 juin 1990 Elle a t con ue la suite d un avis du Conseil d Etat sollicit par le secr taire d Etat la Sant et l Action Sociale Ce dernier demandait en substance si un certain nombre de personnels non m dicaux et non infirmiers pouvaient dans des circonstances d termin es administrer des m dicaments sans contrevenir aux dispositions des deux textes pr c demment cit s article L 372 et d cret du 15 mars 1993 r gissant les actes des professions m dicale et infirmi re Reproduisant cet avis les r dacteurs de la circulaire reprirent le principe suivant lequel La distribution de m dicament lorsqu elle correspond l aide la prise d un m dicament prescrit apport e
46. nalisation croissante des proc s des accidents scolaires tout juste temp r e par la loi du 10 juillet 2000 tendant modifier la d finition des d lits non intentionnels La pression exerc e sur les ducateurs et tout sp cialement sur les chefs d tablissement en mati re de responsabilit explique la plupart des appr hensions qui ne sont pas sans ressemblances avec le malaise ressenti par les personnels du secteur social et m dico social En d autres termes le climat d change et de confiance voulu par les r dacteurs des circulaires ne peut il se transformer brutalement en cauchemar judiciaire Loi n 89 486 JO du 10 juillet 1989 Article L 111 1 du Code de l Education Bulletin Officiel de l Education Nationale BOEN n sp cial n 7 du 13 juillet 2000 BOEN n 41du 18 novembre 1999 3 Circulaire n 92 194 BOEN n 27 du 29 juillet 1993 4R Clerc Le haut risque allergique en milieu scolaire projet d accueil individualis Revue Fran aise d Allergologie 1995 35 3 pp 289 292 C Paccioni Projet d Accueil Individualis l cole asthme et allergie alimentaire avantages cueils Zbid 1999 39 8 pp 667 673 C Laurent C Charton D Perrin Alberti Le projet d accueil individualis des enfants en milieu scolaire M dical staff allergologie n 25 nov 2000 pp 3 4 P Taudou G Leclercq Conduite tenir devant un tat de choc en milieu scolaire Revue des SAMU
47. nant comme le remarque Marcel Waline Jls sont avec les parlementaires dans leurs discours et leurs rapports en commission les seuls citoyens se voir l galement dispens s de r pondre de leurs fautes Cette loi reprit le principe de substitution de responsabilit d j pr sent dans la loi du 20 juillet 1889 l instituteur n ayant plus compara tre l instance Mais apr s un difficile d bat parlementaire de 12 ans elle am liora encore le sort des enseignants puisqu elle fit reposer la charge de la preuve du dommage sur la victime Ceci aboutit l actuel article 1384 du Code civil dont la r daction est contestable pour des commentateurs avertis Les droits de la victime sembl rent mis de cot ce qui am ne actuellement certains juristes avec l augmentation et la complication du contentieux des accidents scolaires la trouver d pass e Elle est n anmoins le fondement du r glement d un important contentieux dont la pr sente publication du service juridique du minist re de l Education nationale se fait r guli rement l cho Elle trouve son fondement dans la faute de surveillance de l enseignant volontaire ou involontaire l appr ciation souveraine des tribunaux La circulaire EN n 97 178 du 18 septembre 1997 relative la surveillance et la s curit des l ves dans les coles maternelles et 2 Trait de Droit Administratif 9 dition SIREY Paris 1963 n 1
48. obl me particulier pourrait avoir amen les r dacteurs carter des l ments utiles notre d marche et d faut il peut tre int ressant de rechercher l esprit du texte 7 J M Lhuillier La distribution de m dicaments dans les tablissements sociaux et m dico sociaux actualit juridique article cit p 607 UNT Grison La directrice de cr che face au d cret n 93 345 du 15 mars 1993 Cahiers de la Pu ricultrice n 136 d cembre 1997 pp 64 65 1 Q E Assembl e Nationale s ance du 7 octobre 1997 JOAN pp 3664 3665 17 2 L avis n 363 221 du 9 mars 1999 du Conseil d Etat On doit remarquer titre liminaire que l avis a t donn la demande du secr taire d Etat la Sant et l Action Sociale et non la demande du ministre de l Education nationale La r daction de l avis est d pendante de cette origine elle concerne les personnels des maisons de retraite des tablissements sociaux et m dico sociaux cr ches familiales centres d h bergement des handicap s ainsi que certains personnels ambulatoires travaillant domicile Rien ne laisse penser que les r dacteurs de l avis du Conseil d Etat aient envisag l administration de m dicaments dans les tablissements scolaires N anmoins le raisonnement para t transposable ces m mes tablissements Apr s un rappel des textes r glementaires le Conseil d Etat distingue trois situations La premi
49. oindre opposition cette mesure furent consid r s par le tribunal comme ayant tacitement accept l ensemble des modalit s du voyage Dans cette esp ce le juge judiciaire tient compte d une tacite acceptation des parents en l absence m me de document crit Le P A I en associant la famille l origine de la demande et en pr voyant un acte crit donne nous semble t il toutes les garanties aux intervenants potentiels en cas d action en responsabilit de la famille On sait combien l crit devient pr sent en mati re d information du patient et par voie de cons quence de d charge de responsabilit en cas d examens vis e diagnostique en anesth sie et surtout en chirurgie M me si on peut le d plorer pour l esprit de m fiance que cela peut introduire l crit et par cons quent le PAI rev t le double aspect de preuve et d information donn es aux acteurs potentiels BOEN sp cial n 9 R adaptation num ro sp cial mai 2000 repris dans le n 476 janvier 2001 M C Romano Asthme et allergies alimentaire la l gislation l cole enfin du nouveau Article cit D Dumont La responsabilit des parents pour les actes commis par leurs enfants LIJ 18 97 pp 1 15 20 4 Cass 2 civ 20 janv 2000 Mme Schott divorc e Malblanc et a c Parisot et a Cass 2 civ 9 mars 2000 Epx Goueytes c MGEN et a arr ts comment s par A Gouttenoire Cornut Responsab
50. ratiquer une injection d adr naline comme le souhaite la grande majorit des parents d enfants allergiques graves qui ont re u pour leur part une formation dans le cadre des services hospitaliers et ont donc d mystifi ce geste pose un certain nombre de questions C est donc l injection qui concentrera l attention les solutions voqu es devant s appliquer a fortiori aux autres formes d administration A Injectables et auto injectables dans la circulaire du 10 novembre 1990 On trouve parfois dans le texte de la circulaire du 10 novembre 1999 le terme d injection parfois celui d auto injection L utilisation du terme injection laisse t il supposer un raccourci signifiant auto injection Cela est vraisemblable la circulaire ayant t con ue au moment o ses r dacteurs pensaient que la forme auto injectable serait commercialis e Il faut n anmoins d tailler les deux interpr tations 1 L auto injection Comme son nom l indique elle est destin e tre pratiqu e par la personne m me qui re oit l injection Son usage est devenu courant pour le traitement du diab te En ce qui concerne l injection d adr naline on continue parler d auto injectable car le terme recouvre d sormais une particularit de pr sentation pharmacologique celle du stylo injecteur m me si ce n est pas la 5 C A A de Lyon Coll ge Jean Vilar et M Villard 30 mars 2000 C A
51. rmettre de sauver une vie humaine L tat de n cessit se pose cependant devant des situations impr visibles alors que le PAI est r dig pour pr voir des situations Ainsi l organisation de service para t peu compatible avec la notion d tat de n cessit 3 L avis du Conseil national de l Ordre des m decins du 31 ao t 2000 La non reconnaissance de l auto injectable par la l gislation actuelle est significative du retard r glementaire sur les progr s techniques Celui ci est d autant plus difficile supporter que les pays anglo saxons des degr s divers ont une r glementation plus permissive Ceci aboutit des situations tr s inconfortables pour les familles des patients et les professionnels de la sant Ces difficult s ont t entendues par le Conseil national de l Ordre des m decins qui a donn son accord pour l utilisation des auto injectables d adr naline dans les cas d urgence risque vital imm diat par des non m decins non infirmiers en milieu scolaire Il pr cise que le m decin prescripteur devra estimer en conscience le caract re indispensable de cette th rapeutique Celui ci devra s assurer que le patient et ses proches sont convenablement inform s sur l valuation des signes annonciateurs du choc anaphylactique qu ils sont aptes utiliser correctement le dispositif ces proches voqu s dans le protocole doivent tre assimil s dans le cadre d une bonne
52. rs secours ventuellement et de fa on beaucoup moins certaine aider au transport du malade et aux premiers soins d urgence Pour l accompagnement de l enfant malade d s lors que celui ci est pris en charge par les services d urgence Si rien n interdit un personnel de l cole qui serait disponible d accompagner l enfant lors du trajet et sur les lieux des soins afin de le rassurer et d accueillir sa famille aucune disposition ne pr voit cependant que la pr sence d un accompagnateur soit obligatoire L aide aux premiers soins d urgence est discutable En effet au del des comp tences personnelles et des formations acquises aux gestes de premiers secours la loi r serve certaines personnes le droit d administrer certains soins m dicaux L appr ciation de l tat de p ril pose en effet une autre question Le diagnostic de cet tat n est pas toujours ais pour le m decin il l est encore moins pour le profane Certains gestes exerc s en croyant bien faire peuvent en effet aggraver l tat du patient Ainsi certaines personnes se sont vues reprocher d avoir donn des soins sans avoir appel un m decin dont l intervention s imposait en raison de la gravit de l atteinte Le r le du profane est donc en g n ral subsidiaire et subordonn S il intervint personnellement il ne doit jamais oublier d appeler dans les meilleurs d lais les personnels des secours m dicalis s 4
53. s chefs d tablissement Les responsabilit s de ces derniers sont on le sait tr s grandes Ces personnels doivent g rer au mieux les comp tences de leurs quipe en application de l article 57 du d cret pr cit Les modalit s de l organisation de la m decine de soins dans les EPLE rel vent de la comp tence et de la responsabilit de ces tablissements Aux multiples branches relatives l organisation de la m decine de soin le chef d tablissement doit d sormais veiller sur les conseils du personnel m dical qui l entoure la bonne gestion des PAI A cette fin il doit tenir compte des param tres sociaux conomiques de l environnement m dical et hospitalier des personnels affect s des risques encourus du fait de la pr sence d un internat d quipements sportifs L organisation des formations aux divers brevets de secourisme les conventions avec les services de soins notamment pour les internats autant de points que le chef d tablissement a l habitude de g rer Il devra n anmoins les orienter en fonction des sp cificit s des PAT organis s dans son tablissement Tous ces l ments tablis en collaboration avec les membres de la communaut ducative et son Conseil d administration peuvent permettre d inscrire des objectifs particuliers au fonctionnement de PAI au sein du projet d tablissement De fa on plus pr cise en ce qui concerne les acteurs potentiels de l urgence l
54. stylo partout y compris lors des sorties scolaires Ceci vite aussi d avoir recours l utilisation d un r frig rateur dont l acc s est parfois difficile en raison d une fermeture n cessitant une cl En France seul l Epipen Junior a re u une autorisation de mise sur le march AMM mais cette autorisation n a pas t suivie de commercialisation L Anapen est distribu au Royaume Uni sur prescription hospitali re nominale En France ce m dicament a re u une autorisation temporaire d utilisation ATU de cohorte le 29 juin 2000 Elle est justifi e par la gravit potentielle du choc allergique et par la non existence d adr naline auto injectable sur le march Sa d livrance par les pharmacies hospitali res peut donc se faire sur prescription par un m decin hospitalier Cette limitation permet une surveillance par un protocole de pharmacovigilance qui pr c de une ventuelle autorisation d AMM Cette derni re avanc e est significative car jusqu pr sent l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant AFSSPS avait object aux demandes qui lui avaient t formul es par des allergologues qu il ne lui avait pas t communiqu de preuves suffisantes de la meilleure conservation de l Anapen la temp rature ambiante par rapport aux autres pr paration adr naliniques La s v rit des crit res retenus par l AFSSPS s explique par le fait que la responsabilit de cette
55. tributions qui leurs sont l galement d volues Dans le cadre habituel de cet exercice ill gal le juge recherche une caract ristique qui est absente des modalit s de prise en charge des P A I savoir une pratique habituelle ou une direction suivie de l exercice de cet acte ce qui suppose un l ment r p titif La notion de r mun ration est aussi recherch e mais de fa on non obligatoire N anmoins pour certains auteurs l habitude ne serait plus exig e et l incrimination serait possible d s l exercice d un des actes professionnels compris dans la nomenclature de l article 372 1 Celui ci vise en effet la pratique de l un des actes professionnels Il para t cependant peu probable qu un tel chef de condamnation puisse tre retenu contre un enseignant qui aurait de fa on exceptionnelle pratiqu un geste r put m dical ou infirmier On voit mal qui pourrait poursuivre l auteur de l injection en l absence de pr judice r el pour les corps professionnels concern s plusieurs m decins venant m me apporter leur caution un geste dont la dangerosit pose cependant question Sur ce point on renverra la bibliographie Cependant sans entrer dans le d tail des consid rations cliniques la plupart des auteurs consid re JO du 1 f v 1962 JO du 16 mars 1993 d cret n 93 345 65 Juris classeur P nal Annexes M decine 3 1999 7 fasc 20 6 P Pierre A Le Gallou M
56. ts il souhaite des claircissements et des compl ments par voie r glementaire La circulaire du 4 juin 1999 exclut de l aide la prise du m dicament les modes d administration pr sentant des difficult s particuli res ou n cessitant un apprentissage L avis du Conseil d Etat mentionne la notion de difficult s particuli res et de gravit des cons quences qu ils peuvent comporter pour la sant des personnes concern es mais ne fait pas r f rence la notion 73 Rapport public 2000 jurisprudence et avis de 1999 Conseil d Etat Etudes et Documents n 51 La Documentation fran aise Paris 2000 pp 224 226 18 d acte n cessitant un apprentissage interpr tation des r dacteurs de la circulaire L auto injection prise dans le sens moyen d injection c est dire par stylo injecteur pr sente t elle une difficult particuli re ou un apprentissage Si cet apprentissage est n cessaire il est grandement facilit en ce qui concerne l Anapen par l existence de stylos injecteurs de d monstration On doit n anmoins remarquer que le cas de l urgence n a pas t envisag par le Conseil d Etat car la question du secr taire d Etat la sant et l action sociale n a pas t orient e dans cette direction Or l urgence peut transformer les analyses et certains se demandent si l tat de n cessit ne pourrait pas tre invoqu l appui d un acte qui peut pe
57. u il re oit les soins n cessaires Cette origine n est pas sans int r t car si une obligation l gale de secourir une personne en p ril incombe tout citoyen celle des m decins est particuli rement importante Le d biteur de l obligation a un devoir d assistance sous deux formes soit une intervention personnelle soit une intervention indirecte en provoquant le secours soit les deux Notons que ce choix n est pas laiss Penti re discr tion du d biteur pouvant secourir personnellement la victime il ne doit pas se contenter d aller chercher du secours La jurisprudence a aussi admis pour des cas d esp ce que ce secours pouvait tre insuffisant ou maladroit La circulaire du 10 novembre 1999 envisage les deux modalit s d intervention En ce qui concerne l intervention indirecte les r dacteurs de la circulaire ont t particuli rement explicites en mettant en garde les personnels de l Education nationale devant les risques d incrimination sur la base de l article 223 6 L absence de dispositions n cessaires pour permettre d alerter rapidement les secours serait en effet susceptible lorsqu elle aurait pour cons quence de retarder l arriv e des secours et de porter ainsi un pr judice la victime d tre retenue comme l ment constitutif des incriminations de mise en danger de la vie d autrui ou de non assistance personne en danger En d autres termes un contact t l phonique
58. u recueil des donn es fait par les m decins conseillers techniques M C Romano Asthme et allergie alimentaire La l gislation l cole enfin du nouveau Asthme n 37 mars 2000 assimil e un v ritable mandat g n ral car m me si elle est avertie dans les d lais les plus rapides on ne peut carter une intervention en urgence o le praticien fera en son me et conscience des gestes non pr cis ment codifi s dans les protocoles crits et parfois sans son autorisation orale expresse Nombre de documents pr par s o encadr s par l Education nationale en mati re de sant rappellent cette responsabilit parentale Ainsi le protocole d accueil des enfants pr sentant des allergies ou des intol rances alimentaires qui se trouve dans la r cente circulaire sur la restauration scolaire du 28 juin 2001 organisant le syst me du panier repas insiste sur l unicit de la responsabilit qui est parentale Le dossier de la revue R adaptation consacr aux PAI mentionne Cette responsabilit celle des personnels de l Education nationale est sans pr judice de celle des parents Dans un article r cent M C Romano pr cise Les parents doivent prendre conscience qu ils sont et restent responsables de leur enfant et que l cole ne peut se substituer eux Elle ne peut que les aider et proposer un cadre et des outils susceptibles de r pondre la multiplicit des situations ind
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